13. gestion de l’energie electrique -...

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U.R.E. Bâtiment : Guide d’audit énergétique 1999 13. GESTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE 1 13. GESTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE 13.1. Présentation 13.2. La facturation 13.3. Gestion de l’électricité

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13. GESTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

13.1. Présentation 13.2. La facturation 13.3. Gestion de l’électricité

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13.1 Présentation

Les chapitres précédents traitent des principaux postes consommateurs d’électricité dans les bâtiments (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage, informatique).

Le présent chapitre traite des mesures et des moyens à mettre en oeuvre pour obtenir des gains par une gestion globale des consommations électriques d'un bâtiment. Il peut s’agir aussi bien des produits que de systèmes de gestion de l’énergie électrique.

Le paragraphe 13.3 traite des produits de gestion de l’électricité et le paragraphe 13.4 traite des systèmes de gestion.

GERER, C'EST TOUT D'ABORD COMPTER

La gestion de l'énergie électrique d'un bâtiment consiste en premier lieu à compter des consommations. Le compteur de l'abonné, installé dans le Tableau Général Basse Tension (TGBT), fournit les consommations globales en vue de leur facturation par le distributeur d'énergie électrique. Elles doivent être suivies par le gestionnaire et comparées aux factures EDF pour le contrôle entre autres de l’adaptation du tarif et des puissances souscrites. Des compteurs divisionnaires peuvent être mis en place à cet effet. Leur rôle principal est de connaître la répartition des consommations électriques par poste (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation,..). Le suivi permet de déclencher des interventions simples comme des changements de divers réglages pour adapter le fonctionnement des installations aux usages des locaux. Des interventions plus lourdes peuvent être également effectuées comme le remplacement d'un équipement après détection de surconsommations anormales. Dans les bâtiments en copropriété (par exemple pour les ensembles de logements universitaires, les complexes de bureaux, les locaux commerciaux,...), un comptage divisionnaire peut être également mis en place afin de répartir les coûts de l'électricité entre les usagers.

GERER POUR REDUIRE LA FACTURE

Pour réduire la facture d'énergie électrique, il est nécessaire de prendre en compte trois mesures pour répondre à l'objectif : - les consommations effectives, - le coût en fonction des tranches horaires, - le coût de la prime fixe. Les interventions porteront sur ces trois points.

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Réduire les consommations des équipements Les premières mesures pour réduire les consommations consistent à : - améliorer l’efficacité énergétique des appareils, - programmer la marche aux moments utiles, grâce aux automatismes. Récapitulons les interventions majeures qui permettent cette réduction, en précisant qu’elles sont toutes développées dans les chapitres précédents : - isoler le bâti pour diminuer les pertes thermiques (§ 5.3), - calorifuger les équipements en chauffage et en eau chaude sanitaire (§ 3.3, § 6.3), - remplacer les anciens équipements par des matériels plus performants, ayant un meilleur

rendement ou une efficacité supérieure (éclairage § 9.3, convecteurs § 6.3, chauffe-eau § 3.3),

- mettre en place des horloges et/ou des détecteurs de présence pour optimiser les durées de

marche des installations en fonction des usages (§ 3.3, 4.3, 6.3, 9.3, 10.3, 11.3). - installer des détecteurs d'ouverture de fenêtres dans les locaux (§ 4.3), - installer des limiteurs d'énergie, des délesteurs (§ 6.3).

Réduire les consommations durant les plages tarifaires au coût de l’énergie élevé Pour adapter les consommations aux plages tarifaires, les interventions majeures sont les suivantes : - installer des délesteurs commandés par des signaux de l’horloge tarifaire, - interdire le fonctionnement de certains appareils pendant les heures de pointe. Le délestage doit agir en premier lieu sur les installations qui présentent une inertie thermique importante. Dans le domaine traité par le guide, ce sont les installations de chauffage et d'eau chaude sanitaire. La climatisation et certains équipements de cuisine (réchauffeurs de plats) peuvent être également considérés comme des charges électriques délestables.

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Figure 13.1.1 - Deux mesures pour réduire la facture en diminuant les consommations

Réduire le coût de la prime fixe par une réduction des puissances souscrites L’éventualité de voir tous les appareils en marche simultanément est rare, mais pas exclue. Pour cette raison, la puissance souscrite est égale, voire supérieure, à la puissance électrique des appareils. Un délesteur permet d’abaisser très fortement la puissance souscrite en déconnectant les postes utilisateurs les plus consommateurs pendant les périodes critiques. Pour diminuer la prime fixe, les interventions suivantes doivent être envisagées : - mettre en place un délesteur cyclique, (appelé encore dispositif de permutation circulaire), - mettre en place un délesteur ampèremétrique, - mettre en place un délesteur intégrateur.

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Figure 13.1. 2 - Une troisième mesure : réduire les puissances souscrites en diminuant la puissance appelée

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13.2 La facturation

13.2.1 Suivi des factures Lors d'un diagnostic électrique, il faut se poser les deux questions suivantes : - qui lit la facture ? : responsable du service technique, maître d'ouvrage, employé au service

comptabilité, - est-elle contrôlée ? Un simple suivi des factures peut amener à déceler un contrat de fourniture inadapté aux besoins, et permettre des gains financiers substantiels. Un contrat mal adapté a des conséquences multiples : - un tarif mal adapté aux puissances appelées et à la fréquence d'utilisation du réseau

entraine la mise en place coûteuse d'un transformateur Moyenne Tension/Basse Tension ou un surcoût du [kWh] consommé, ou un surcoût de la prime fixe,

- des puissances souscrites surévaluées entrainent un surcoût de la prime fixe pour tous les tarifs,

- des puissances souscrites sous-évaluées entrainent des pénalités de dépassement pour les tarifs Jaune et Vert.

Les compteurs Le compteur de l'abonné doit être lu périodiquement. Les nouveaux compteurs électroniques offrent des fonctions supplémentaires, pour une meilleure analyse : - la détermination de grandeurs électriques telles que : énergie active et réactive réparties par

poste tarifaire, intensité maximale atteinte, puissance instantanée ou intégrée sur un pas de temps de dix minutes,

- la transmission d'informations entre le compteur et le fournisseur d'énergie électrique EDF

pour effectuer le télérelevé, la programmation de la nouvelle tarification applicable, la modification de l'heure et/ou de la date,....,

- le stockage des grandeurs calculées ou de la tarification en vigueur, - des informations par tranches tarifaires comme : le calcul du nombre de dépassements, de

quantité d'énergie consommée sur la période de dépassement. Les figures suivantes (figures 13.2.1.1. et 13.2.1.2.) présentent ces différents paramètres affichés des compteurs électromécaniques ou électroniques, pour les tarifs Jaune ou Vert.

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Le comptage Tarif Jaune

Un dispositif de comptage Tarif Jaune électromécanique comprend : - Un compteur à 4 cadrans (heures creuses hiver, heures pleines hiver, heures creuses

été, heures pleines été). - Une horloge annuelle qui délivre les signaux tarifaires. - Un disjoncteur couplé en règle générale à un contrôleur de puissance qui en cas de

dépassement de l'intensité permet de comptabiliser le temps de dépassement et son amplitude maximum pour le facturer ensuite à l'abonné.

- Un relais pointe mobile qui peut fournir les signaux suivants : . un signal de pointe mobile ou encore Top EJP, . un signal de demande de préavis (apparition : environ 19 heures avant le Top EJP, . un signal d'avertissement, ou encore désigné d'alerte.

Un compteur jaune électronique intègre l'ensemble des dispositifs mentionnés précédemment dans le même boîtier. Il dispose de contacts de sortie permettant l'acquisition de signaux tarifaires et peut être également équipé par un relais pointe mobile.

Figure 13.2.1.1 - Un compteur électronique tarif jaune et les liaisons possibles avec des produits ou des systèmes de gestion de l'énergie électrique.

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Le comptage Tarif Vert

Un ensemble de comptage vert électromécanique comprend en version de base : . Un compteur triphasé d'énergie active à 3 cadrans (heures creuses, heures pleines, heures de pointe) désigné répartiteur. . Un compteur triphasé d'énergie réactive à 2 cadrans (heures de pointes et heures pleines, heures creuses). . Un indicateur de puissance maximum ou encore de moyenne quadratique. (période d'intégration sur top : 10 minutes) à 1, 2, ou 3 cadrans (heures creuses, heures pleines, heures de pointe). . Une horloge hebdomadaire de changement de tarif. . Un émetteur de Top 10 minutes. En fonction de la puissance du transformateur mis en place les dispositifs suivants complètent ceux déjà cités : . Un compteur d'énergie active de précision par phase. . Un compteur horaire de mise sous tension du transformateur. . Un enregistreur de type papier ou encore magnétique permettant de suivre l'évolution de la puissance moyenne sur 10 minutes. Un compteur tarif vert électronique présente comme premier avantage d'intégrer dans le même boîtier tous les composants d'un ensemble électromécanique à l'exception du relais de pointe mobile, extérieur, mis en place dans le cas d'un contrat avec option EJP. Le compteur vert électronique dispose de sorties électriques suivantes : . Des signaux indiquant le poste tarifaire (Pointe/HP/HC) en cours. . Un contact désigné "d'asservissement" informant de la période (été/hiver) en cours. . Deux signaux permettant d'effectuer du comptage d'énergie active et réactive. . Le signal Top 10 minutes pour le couplage avec un délesteur intégrateur. . Le signal de dépassement. . Les signaux de pointes mobiles à partir du relais de synchronisation.

Figure 13.2.1.2 - Un compteur électronique tarif vert et les liaisons possibles

avec des produits ou des systèmes de gestion de l'énergie électrique

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Les compteurs divisionnaires peuvent être aux choix monophasé ou triphasé. Pour effectuer la répartition divisionnaire des consommations par poste, des compteurs triphasés doivent être utilisés. Ils peuvent être logés directement dans un coffret électrique sur un rail métallique. Ils enregistrent l'énergie active consommée dont la valeur est affichée sur la face avant du compteur. Le relevé périodique des compteurs divisionnaires et le traitement des informations fournies peuvent être une tâche fastidieuse lorsque le nombre des points de comptage est important. Les compteurs divisionnaires peuvent comporter un émetteur d'impulsions destiné à un système de centralisation de données. Cette catégorie de compteurs offre la possibilité d'être raccordée ultérieurement à un système de GTB, ou encore avec un système de télégestion. Il existe des systèmes de télégestion de petite taille (en nombre d'entrée-sortie gérées) relativement peu coûteux (à partir de 30.000 FHT. en configuration standard, installés et mis en service) pouvant être exploités à partir d'un simple terminal Minitel équipé d'une imprimante de recopie d'écrans. Il existe également des compteurs divisionnaires électroniques permettant le relevé direct d'informations complémentaires comme : - l'énergie électrique répartie consommée par tranche tarifaire, - l'intensité maximale appelée par phase, - la puissance instantanée et maximale par phase. Le diagnostic électrique doit conseiller de mettre en place au minimum des compteurs divisionnaires à émetteur d'impulsions pour les principaux postes consommateurs. L'organisation administrative et géographique des services du bâtiment doit être aussi prise en compte pour décider de l'emplacement des compteurs divisionnaires, par exemple : - les ailes des principales zones des bâtiments de bureaux, - des locaux techniques : sous stations, centres de distribution, - la cuisine, la blanchisserie.

NOTA Il est important d'effectuer une vérification des coefficients multiplicateurs des compteurs (coefficient de conversion entre l'intensité maximale mesurée sur le réseau et le signal de mesure du compteur) et du calibre des transformateurs d’Intensité (désignés encore transformateurs de courant) .

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13.2.2 Les points importants d’une facture Nous avons vu qu'au moment des relevés sur site, il était indispensable d'obtenir du maître d'ouvrage les factures mensuelles des deux ou trois dernières années ou mieux encore, les feuillets annuels de gestion (exemple à la figure 13.2.2.1.). Ces feuillets doivent être examinés avec la plus grande attention. Plusieurs points sont à étudier.

Généralités

PUISSANCES ATTEINTES/PUISSANCES SOUSCRITES Les puissances atteintes doivent être peu différentes des puissances souscrites. Dans le cas où la puissance atteinte est très inférieure à la puissance souscrite et que le fait est confirmé sur plusieurs années, il convient de diminuer la puissance souscrite. Dans le cas contraire lorsque la puissance atteinte est supérieure à la puissance souscrite, il faut calculer si l'augmentation de la puissance souscrite jusqu'au niveau du dépassement ne coûte pas moins cher que le dépassement de puissance facturé. Si le dépassement ne se produit qu'une fois et qu'il n'est pas très important, la pénalité est la plus avantageuse des solutions.

NOMBRE D'HEURES D'UTILISATION Vérifier que le nombre d'heures d'utilisation est en rapport avec celui préconisé pour la version tarifaire choisie. Mais il est plus sûr de simuler la facturation avec les prix de kWh des différentes versions tarifaires.

CONSOMMATION D'ENERGIE ACTIVE Dans le cas de chauffage électrique, la consommation électrique pour cet usage est proportionnelle à la différence de température entre l'intérieur et l'extérieur, ou aux degrés-jours. La consommation est donc plus importante pendant les mois d'hiver et diminue vers les mois d'été. On observe sur un histogramme une forme en U.

TANGENTE PHI Vérifier ici que la valeur ne dépasse pas 0,40. Au-delà l'énergie réactive est facturée. On tentera de retrouver quels appareils sont à l'origine

du défaut pour les remplacer ou pour améliorer leur cosinus ϕ.

PRIX UNITAIRE DU kWh L'évolution du prix moyen du kWh sur une année donne un histogramme dont la forme est celle d'un U renversé, c'est-à-dire le contraire de celui de la consommation. Lorsqu'en été la consommation électrique diminue, la part fixe d'abonnement, invariable suivant les mois, entraîne un prix de kWh plus élevé qu'en hiver.

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Figure 13.2.2.1 - Feuillet annuel de gestion (exemple)

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Répartition des consommations

CONSOMMATION REELLE La consommation réelle totale annuelle est reconstituée à partir des factures mensuelles d’électricité, ou est donnée par le feuillet annuel de gestion (figure 13.2.2.1). Il est conseillé de tracer l’histogramme des consommations annuelles d’électricité pour y voir apparaître la part du chauffage électrique (figure 13.2.2.2). Cette procédure permet d’une part de visualiser quel est le poids du chauffage par rapport aux autres usages et donc l’intérêt de bien “travailler” les interventions sur ce poste. Elle permet d’autre part d’estimer la consommation réelle du chauffage pour comparaison avec la consommation théorique.

Figure 13.2.2.2. Histogramme des consommations annuelles (Exemple d’un bâtiment de bureaux)

La consommation réelle annuelle peut également être connue pour l’un ou plusieurs de nos cinq postes particuliers (n’incluons pas le poste “divers” rarement équipé d’un comptage spécifique). La consommation réelle peut enfin être un résultat de mesure et ne couvrir alors que la période d’instrumentation. Elle devra donc être extrapolée à l’année. Lorsqu’il s’agit de chauffage en particulier, l’extrapolation prendra en compte les degrés jours réels calculés à partir des températures extérieures enregistrées en simultanéité. Dans le cas où des compteurs divisionnaires existent mais qu’ils ne sont pas suivis par le Maître d’Ouvrage, le diagnostiqueur réalisera lui-même les relevés au début et à la fin de sa période d’instrumentation. Même remarque que précédemment pour le comptage du poste chauffage : enregistrer simultanément la température extérieure.

J F M A M J J A S O N D

AUTRES POSTES

CHAUFFAGE

MWh

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CONSOMMATION THEORIQUE La consommation théorique totale COPRIM s’obtient après calcul des différents postes. Dans le cas général, on retrouve la répartition suivante (figure 13.2.2.3), mais la forme et le nombre des postes varient selon le type de bâtiment.

Figure 13.2.2.3. Répartition des consommations par poste

NOTA : . Le poste divers peut être plus ou moins important. Certains postes peuvent être absents de la décomposition (exemple de l’informatique dans l’habitat). La forme de la décomposition est très variable (voir figure 13.2.2.4).

Figure 13.2.2.4. Répartition des consommations pour différents types de bâtiments

MWh

BUREAUX

LOGEMENTS

ENSEIGNEMENT

ETABLISSEMENTS DE SOINSHOTELS

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ANALYSE DES CONSOMMATIONS Le diagnostic doit s’appuyer sur les consommations réelles, tant que faire se peut. Comme nous l’avons vu précédemment, celles-ci sont connues pour certains postes, pour certaines périodes, doivent être pondérées, extrapolées, ... Suivant la situation de connaissance des différentes consommations réelles, la reconstitution de la consommation globale COPRIM se fera par approches successives.. Les consommations des différents postes ne seront pas toutes connues, mais les valeurs réelles en possession du diagnostiqueur doivent servir à ajuster les consommations partielles COPRIMCHA, COPRIMLUM, ... Le tableau suivant (figure 13.2.2.5) fait la synthèse des différents éléments constitutifs des consommations.

THEORIQUE REELLE

Résultat Comptage Comptage Consommation Facture

des calculs divisionnaire divisionnaire moyenne annuelle

(méthode) sur période sur année annuelle d'électricité

consommation consommation sur

Chauffage COPRIMCHA fournie par M.O. ou consommation période ou année ---

(pour DJU moyens) par instrumentation fournie par M.O. ramenée à DJU moy.

consommation

E.C.S. COPRIMECS fournie par M.O. ou consommation extrapolation ---

par instrumentation fournie par M.O. de conso. période

consommation

V.M.C. COPRIMVMC fournie par M.O. ou consommation extrapolation ---

par instrumentation fournie par M.O. de conso. période

consommation

Eclairage COPRIMLUM fournie par M.O. ou consommation extrapolation ---

par instrumentation fournie par M.O. de conso. période

consommation

Informatique COPRIMINFO fournie par M.O. ou consommation extrapolation ---

par instrumentation fournie par M.O. de conso. période

(non calculée)

Divers (*) valeur non mesurée non mesurée inférieure à 10% ---

négligeable

somme des

TOTAUX COPRIM --- --- --- 12 factures

mensuelles

VALEURS

(*) pour bâtiments non climatisés PROCHES

sinon

CORRECTION

COPRIM

Figure 13.2.2.5. Reconstitution des consommations

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13.3 Gestion de l’électricité

13.3.1 Produits de gestion de l’énergie électrique Nous avons classé les produits de gestion de l'énergie en correspondance avec les trois mesures du paragraphe 13.1 : - les produits permettant de réduire les consommations, - les produits permettant d'adapter les consommations aux plages tarifaires, - les produits permettant d'adapter les puissances appelées aux puissances souscrites. Un tableau récapitulatif présente à la fin de ce paragraphe une synthèse des gains envisageables par la mise en place de ces produits de gestion de l’énergie électrique.

•••• Les produits permettant de réduire les consommations

Les programmateurs horaires simples ou avec optimisation de l’intermittence Les programmateurs horaires permettent l'arrêt automatique du fonctionnement des installations ou l'abaissement de leur consigne de marche durant certaines périodes de la journée, de la semaine, ou de l'année. La relance des installations à un régime de fonctionnement normal s'effectue également de manière automatique par le programmateur. Les programmes horaires sont paramétrés par l'utilisateur des locaux et des installations. Des dérogations manuelles à un programme horaire sont autorisées. Les programmateurs peuvent avoir une ou plusieurs voies de commande. Pour le chauffage ou l'éclairage, un découpage en zones ayant le même profil d'occupation ou d'usage des installations doit être prévu. Il existe des systèmes de programmation qui utilisent comme moyen de communication les courants porteurs, une liaison infrarouge ou hertzienne. Ils ne nécessitent pas de modification sur les réseaux électriques Basse Tension en cas de réorganisation des espaces. De même, ces moyens de liaison ne réclament aucun câblage supplémentaire (câblage "courants faibles" par paires téléphoniques torsadées). Ils sont donc particulièrement destinés aux bâtiments existants. D'autres systèmes utilisent un bus par câble (paire torsadée, généralement). Parmi eux, les systèmes de GTB qui doivent assurer, au minimum, cette fonction de programmation multivoies. Ils sont prévus dans des bâtiments neufs où le nombre de zones à gérer indépendamment devient important (plus de 10 zones). Pour le chauffage, il existe des matériels appelés optimiseurs d'intermittence. Il s'agit de programmateurs qui calculent automatiquement l'heure d'arrêt et de relance des équipements de chauffage.

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Figure 13.3.1.1 - De l'horloge simple au système de GTB

Les limiteurs d'énergie Les limiteurs d'énergie ou anti-gaspillage sont mis en place pour le chauffage. Leur fonction est de limiter l'énergie électrique fournie aux émetteurs à partir d'une loi en fonction de la température extérieure. Ils agissent directement sur le réseau électrique. Les limiteurs d'énergie peuvent être prévus dans les installations de chauffage électrique direct (convecteurs) ou mixte (plancher chauffant en base et convecteurs en appoint). Ils sont destinés à des locaux où il est difficile de contrôler périodiquement le bon réglage de la consigne des émetteurs (logements, salles de cours ou de réunions, bureaux, ...). Des gains de 10 % sur les consommations électriques pour le chauffage sont alors envisageables. Il est à noter que les installations de chauffage direct constituées d'émetteurs reliés par un bus de communication peuvent déjà posséder cette fonction.

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Les détecteurs de présence

Ces dispositifs autorisent la marche d'une installation ou sa relance à un régime de fonctionnement normal après avoir détecté automatiquement une présence dans un local. Cette détection s'opère à partir d'une cellule infrarouge. Une temporisation réglable est associée au détecteur. Les détecteurs infrarouges doivent être envisagés pour la commande du chauffage dans les locaux dont l'usage est irrégulier (salles de réunions, de classes, bureaux d'agents de commerce,....). La détection de présence peut également s'effectuer à partir d'une cellule photoélectrique pour la commande automatique de l'éclairage. Ce type de détecteurs doit être prévu dans les lieux de passages comme les couloirs ou les locaux aveugles (ateliers). Ils apportent des gains sur les consommations électriques et assurent la sécurité des personnes. Les économies envisageables sur les consommations électriques pour l'éclairage des zones équipées de ces systèmes se situent entre 50 % et 80 %. La détection de présence automatique à partir de cellules photoélectriques peut être remplacée par des minuteries.

Les détecteurs d'ouverture L'objectif des détecteurs d'ouverture est d'éviter le gaspillage d'énergie sur l'ouverture d'une fenêtre. Ces appareils commandent l'arrêt ou la réduction du chauffage au moyen d'un contact de feuillure qui fournit l'information de l'ouverture de la fenêtre. Le chauffage est remis automatiquement en position de confort à la fermeture de la fenêtre.

•••• Les produits permettant d'adapter les consommations aux plages tarifaires

Les programmateurs pour délestage horotarifaire Les délesteurs horotarifaires ont pour rôle d'interdire ou de réduire l'alimentation des installations électriques, ou encore de basculer celles-ci sur un réseau électrique interne pendant des périodes tarifaires où le coût de l'énergie est le plus élevé (heures pleines et/ou heures de pointe). Il existe des délesteurs horotarifaires électroniques qui agissent en fonction d'une programmation interne. Ce type de délesteurs peut agir sur plusieurs charges délestables en prenant en compte certaines caractéristiques des installations techniques comme la durée limite à partir de laquelle ils doivent être remis en marche.

Les délesteurs agissant à partir des signaux tarifaires La fonction de ce type de délesteurs est identique à celle des délesteurs horotarifaires. La différence réside dans le fait qu'ils agissent à partir de signaux tarifaires délivrés par le compteur de l'abonné. Les opérations de délestage-relestage assurent une meilleure synchronisation évitant les risques de dérive de l'horloge.

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Ce type de délesteur est tout à fait adapté aux installations d'eau chaude sanitaire avec stockage. Le signal heures creuses/heures pleines n'autorise le fonctionnement de l'installation que durant les heures creuses.

•••• Les produits permettant de minimiser les puissances souscrites

Les délesteurs cycliques Les délesteurs cycliques, ou encore désignés dispositifs de permutation circulaire, ont pour fonction de réduire le temps de fonctionnement d'un ensemble d'installations techniques afin de minimiser la puissance appelée. Ils agissent durant les périodes où le coût de la puissance souscrite est le plus élevé (heures pleines ou heures de pointe) à partir d'une programmation horotarifaire ou d'un signal délivré par le compteur de l'abonné. Les délesteurs cycliques opèrent durant ces périodes (2 [h] pour les heures de pointe) en arrêtant cycliquement les installations pendant une durée programmée. Ils sont particulièrement destinés à la commande du chauffage. Les gains portent sur l'abaissement de la prime fixe par une diminution de la puissance appelée pendant les périodes tarifaires défavorables.

Les délesteurs ampèremétriques Les délesteurs ampèremétriques agissent en arrêtant la marche d'un ou plusieurs équipements ou en réduisant leur régime de fonctionnement lorsque s'opèrent des dépassements de la puissance appelée. Le délestage des charges électriques s'effectue sur les équipements qui sont les plus proches de leurs valeurs de consigne, comme les convecteurs électriques par exemple. Ils peuvent également agir en fonction d'un ordre de priorité décroissant préprogrammé. Lorsque la puissance appelée retombe en dessous de la puissance souscrite, les équipements mis à l'arrêt, ou dont le régime de fonctionnement a été réduit, sont alors remis dans leur état de marche initial selon l’ordre de priorité, inverse cette fois. Les délesteurs électromécaniques mesurent le courant sur chacune des phases du réseau à partir de transformateurs d'intensité. Ils sont pourvus de relais à seuil qui opèrent les séquences de délestage-relestage. Il existe des délesteurs électroniques qui prennent en compte des paramètres complémentaires sur les caractéristiques de fonctionnement des installations comme les durées minimales ou maximales de mise hors service admissibles. Notons qu'il est déconseillé de faire du contrôle de la puissance appelée sur une seule phase, car celles-ci ne sont généralement pas équilibrées.

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Délesteurs intégrateurs Les délesteurs intégrateurs mesurent la puissance appelée sur chacune des phases du réseau, puis calculent l'énergie électrique par intégration sur un pas de temps prédéterminé. Le pas de temps correspond à une durée de 1, 5 ou 10 [min] en Tarif Jaune, et de 10 [min] en Tarif Vert. L'intégration est synchronisée au moyen de Tops (Top 10 [min] en Tarif Vert) que délivre le compteur de l'abonné à un contact de sortie. Le résultat de cette intégration est ensuite comparé à la puissance souscrite pour la période tarifaire en cours afin de suivre la tendance de la puissance appelée. Trois cas peuvent se présenter :

a) La tendance est égale à la puissance souscrite pour la période tarifaire considérée : aucune action de délestage-relestage n'est engagée. b) La tendance est supérieure à la puissance souscrite pour la période tarifaire considérée : délestage échelonné des charges électriques. c) La tendance est inférieure à la puissance souscrite pour la période tarifaire considérée : aucune action engagée, ou encore possibilité de relestage échelonné des charges électriques. Notons que les délesteurs intégrateurs prennent également en compte des paramètres relatifs aux installations comme les durées minimales et maximales de mise hors service admissibles.

•••• Synthèse des gains envisageables par les produits de gestion de l’énergie

électrique Le tableau ci-après (figure 13.3.1.2) présente une synthèse des gains envisageables et des impacts escomptés par les produits et les systèmes de gestion de l'énergie électrique dans les bâtiments.

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ECONOMIES ENVISAGEABLES

PRODUIT ou

SYSTEME

IMPACT

ESCOMPTE

POSTES

CONCERNES

CONSOMMATION

D’ENERGIE

PUISSANCE en

HEURES PLEINES

ou de POINTE

PUISSANCE

SOUSCRITE

COMPTER

Compteur central

. Déceler les dérives des consommations par un suivi . Synchroniser les automatismes avec les signaux tarifaires

Tous

OUI

POSSIBLES

POSSIBLES

Compteur divisionnaire

. Déceler les dérives des consommations par le suivi (comptage en tête des circuits principaux)

Tous

OUI

POSSIBLES

POSSIBLES

REDUIRE LES CONSOMMATIONS

Programmateur horaire simple ou optimiseur

Se reporter § 3.3, § 4.3, § 6.3, § 9.3

Chauffage Ventilation Eclairage Informatique (Climatisation)

OUI

En chauffage : par décalage de l’heure de relance

_

Limiteur d’énergie

Chauffage 10 % si les usagers sont inattentifs

_

_

Détecteur de présence

Fonctionnement seulement en cas d’occupation

1. Eclairage 2. Chauffage

1. de 50 à 80% pour la zone 2. de 6 à 15% pour une salle de réunion équipée

_

_

Détecteur d’ouverture

Arrêt temporaire de fonctionnement

Chauffage (Climatisation)

de 2 à 10% pour une salle de classe équipée

_

_

ADAPTER LES CONSOMMATIONS AUX PLAGES TARIFAIRES

Programmateur pour délestage horotarifaire

Se reporter § 6.3

Chauffage _

. Abaissement d’une tranche si la puissance installée pour le chauffage est inférieur à 18 [Kva], soit 6 [Kva] en tarif Jaune.

Délesteur agissant à partir de signaux tarifaires

Se reporter § 6.3

Chauffage _

. Abaissement d’une tranche si la puissance installée pour le chauffage est supérieure à 18 [Kva], soit 12 [Kva] en tarif Jaune et 40 [Kva] en tarif Vert.

Délesteur cyclique

Se reporter § 6.3

Chauffage _

. Abaissement d’une tranche si la puissance installée pour le chauffage est inférieur à 18 [Kva], soit 6 [Kva] en tarif Jaune.

. Abaissement d’une ou deux tranches si la puissance installée pour le chauffage est supérieure à 18 [Kva], soit 12 ou 24 [Kva] en tarif Jaune et 40 [Kva] en tarif Vert.

MINIMISER LES PUISSANCES SOUSCRITES

Délesteur ampèremétrique

Se reporter § 6.3

Chauffage (Climatisation)

_

. Abaissement d’une tranche si la puissance installée pour le chauffage est inférieure à 18 [Kva], soit 6 [Kva] en tarif Jaune.

Délesteur intégrateur

Se reporter § 6.3

Chauffage (climatisation)

_

. Abaissement d’une tranche si la puissance installée pour le chauffage est supérrieure à 18 [Kva], soit 12 [Kva] en tarif Jaune et 40 [Kva] en tarif Vert.

_: Pas d'économie envisageable ou économies escomptées négligeables

Figure 13.3.2 - Synthèse des gains envisageables et impacts escomptés par les produits de gestion électrique.

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13.3.2 Les systèmes de gestion de l’énergie électrique

LA GTB POUR LES APPLICATIONS ELECTRIQUES Les systèmes de gestion de l’énergie électrique, désignés systèmes de Gestion Technique du Bâtiment (GTB), intègrent l'ensemble des fonctions décrites précédemment, mais les avantages de ces systèmes par rapport à des produits autonomes sont multiples : - les fonctions peuvent interagir entre elles et être coordonnées à un niveau central. Cette gestion est particulièrement adaptée dans le cas de l'électricité, où la synchronisation des fonctions doit s'opérer au niveau du TGBT à partir des signaux issus du compteur général qui informent de la période tarifaire en cours. Ces fonctions sont transmises aux modules de réglage ou de commande décentralisés pour piloter les différentes installations électriques. Ces modules "esclaves" s'interfacent, le plus souvent, entre le compteur de l'abonné et le reste de l'installation au moyen d’un réseau numérique : bus de terrain BATIBUS ou EIBUS, par exemple. L'unité "maîtresse" assure la distribution des ordres aux différents équipements, en évitant les causes de surconsommations ou de dépassements de la puissance souscrite. - un système de GTB permet d'enregistrer toutes les informations désirées. Le suivi de l’évolution des puissances appelées et des consommations électriques permet d’améliorer les réglages et d’adapter le paramétrage des fonctions. Les suivis peuvent être traités par des logiciels "standards" (tableurs, traitements de textes,...) des micro-ordinateurs. Le cumul des index délivrés par les compteurs divisionnaires est également traité sur ce poste. - la conception des systèmes de GTB est modulaire. Elle permet de prévoir des extensions ultérieures sans remettre en question l'ensemble de l'installation, - les fonctions d'automatisme, de suivi et de gestion technique sont gérées par un même système ce qui facilite la conduite et l'exploitation des installations techniques. Pour des bâtiments d'une surface égale ou supérieur à 400 m², la mise en place d'un tel système peut être envisagée. En dessous, des produits autonomes suffisent le plus souvent. Notons que les compteurs électroniques en tarif jaune et vert sont destinés à être reliés à un système de GTB.

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LE ROLE DU DIAGNOSTIQUEUR DANS LES ETAPES D’UNE IMPLANTATION

- Les étapes d'une implantation La mise en place d'un système de GTB s'opère en plusieurs étapes qui sont présentées dans le tableau ci-dessous.

ETAPES COMMENTAIRES

1 - Analyse des besoins et définition des objectifs

Cette étape consiste à faire l'état de l'existant du point de

vue des installations techniques et de l'organisation des

services.

Elle doit être complétée par une définition précise des

objectifs de l’implantation du système.

2 - Analyse fonctionnelle et calcul des gains financiers

réalisables

Elle consiste à définir les fonctions et les principes de

gestion des installations électriques envisagées. Un

calcul des gains financiers envisageables doit compléter

cette étape. Elle peut conduire à préconiser des

modifications d’équipements.

3 - Appel d'offres

Plusieurs types d'appels d'offres existent. Après un diagnostic électrique, un appel d'offre sur prestations et fournitures précises doit être choisi. L'analyse fonctionnelle, effectuée lors du diagnostic de l’étape précédente, doit être complétée par des spécifications plus détaillées dans le cahier des charges.

4 - Mise en oeuvre

Cette étape consiste à la mise en oeuvre (installation, câblage, programmation) des composants du système.

5 - Mise au point

Cette étape consiste à vérifier l’installation, mesurer les résulats, régler le paramétrage des fonctions. Elle est rarement réalisée complètement si elle n’est pas spécifiée dans le marché.

6 - Réception

La réception du système consiste à vérifier son bon fonctionnement et à valider les fonctions prescrites dans le cahier des charges. Cette étape peut s’avérer délicate si les fonctions n’ont pas été détaillées et si la mise au point n’a pas été menée complètement.

7 - Formation

Une formation doit être délivrée à tous les utilisateurs du système.

8 - Suivi

Un suivi des comptages sur une durée qui peut être courte (quelques semaines à quelques mois) permet de valider les gains escomptés, de déceler les améliorations à porter et d'identifier les dérives.

9 - Maintenance

La maintenance du système doit précisée dans le cahier des charges. Il est important de préciser sur quels points elle doit porter (la mise à jour des logiciels par exemple). Ne pas oublier qu'un système de GTB doit vivre en fonction de l'évolution des usages d'un bâtiment. Il est important de penser à son l'évolution, sinon il peut rapidement devenir inadapté.

Figure 13.3.2.1 - Tableau récapitulatif des différentes étapes de l'implantation

d'un système de GTB

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Dans une opération de GTB, le diagnostiqueur intervient dans les deux premières étapes (étapes repérées en caractères gras dans le tableau 13.3.2.1) : - étape 1 : Analyse des besoins et définition des objectifs, - étape 2 : Analyse fonctionnelle et calcul des gains financiers. Les autres étapes correspondent à la réalisation de l’opération jusqu’à la mise en « main » du système. D’autres intervenants (bureau d’étude, entreprises, constructeurs,...) assurent les étapes 3 à 9. Le diagnostiqueur établit ainsi les éléments qui permettent de mettre en place un système sur une analyse orientée vers les économies d’énergie et financières.

- Etape 1 : Analyse des besoins et définition des objectifs

Analyse des besoins Durant cette étape du projet, le diagnostiqueur doit en premier lieu relever les consommations (se reporter aux paragraphes 3.1 à 11.1) Il doit ensuite questionner le maître d’ouvrage et le personnel technique sur l’organisation de l’exploitation (service interne ou externe). Cela est utile pour déceler les besoins autres que ceux liés à l’amélioration de la gestion énergétique (amélioration de la maintenance et de la conduite des équipements, amélioration du confort des usagers, meilleure disponibilité des installations,...). Il ouvre l’éventail des besoins en questionnant tous les intervenants qui peuvent être concernés par un tel système.

Définition des objectifs Cette phase consiste à définir précisément les objectifs attendus avec le maître d’ouvrage. Il doit alors présenter un ou plusieurs scénarios de solutions sur les installations électriques gérées par le système. Une opération peut être programmée en plusieurs phases en fonction des priorités et des contraintes techniques et budgétaires. A titre d’exemple, dans une première phase le système peut gérer le chauffage, l’eau chaude sanitaire et la ventilation mécanique. Dans une seconde phase, l’éclairage peut également être pris en compte. Enfin, une solution globale peut être envisagée. Les points importants à ne pas omettre lors de son élaboration : - la flexibilité de la solution permettant de faire évoluer le système dans le temps et de prendre en compte les extensions ultérieures (gestion d’un bâtiment ou d’un service qui n’était pas initialement prévue), - l’ergonomie des matériels et des logiciels : un système simple. Le diagnostiqueur doit, lors de cette phase, questionner le Maître d’Ouvrage sur les possibilités de désigner un responsable pour le système, qui sera l’interlocuteur principal du fournisseur et des utilisateurs.

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- Etape 2 : Analyse fonctionnelle et calcul des gains financiers envisageables

Analyse fonctionnelle Dans cette étape le diagnostiqueur doit sélectionner et décrire les nouvelles fonctions pour chacun des postes consommateurs (chauffage, ventilation, eau chaude sanitaire, éclairage, informatique). Se reporter au tableau figure 13.3.2.2 pour effectuer la sélection des fonctions. Les fonctions de surveillance technique et de supervision ne doivent pas être privilégiées au détriment des fonctions d’automatismes. Mettre en place une nouvelle gestion des installations conduit à des modifications plus ou moins importantes sur des installations : modifications sur les armoires et les réseaux électriques, pose de détecteurs, de capteurs supplémentaires,.., voire des modifications sur le câblage ou le remplacement de certains équipements. Il faut estimer le coût de ces différentes interventions qui peut être important. Son évaluation représente un bon indicateur pour sélectionner les fonctions à mettre oeuvre ou encore pour étaler dans le temps certaines interventions (remplacement d'un équipement vétuste par exemple).

Calcul des gains financiers réalisables Dans cette étape, le diagnostiqueur doit déterminer les économies d’énergie et les gains financiers envisageables. Pour cela, il détermine successivement :

•••• Les économies d'énergie par poste en [kWh] :

Pour chaque poste, selon le type de gestion prévu, les économies réalisables en [kWh] sont déduites de la différence entre les consommations avant intervention et les consommations calculées après intervention. Afin d'aider le diagnostiqueur à la détermination des économies d'énergie, citons quelques exemples type :

. Le chauffage : Réduction des consommations d'énergie à partir d'une diminution du

coefficient HK. Dans la pratique, elle est obtenue en adaptant la marche des émetteurs en fonction des usages des locaux, des apports (internes et externes), et de l'inertie de masse du bâtiment. Les principales fonctions mises en oeuvre sont la programmation avec ou sans optimisation de l'intermittence et la limitation d’énergie pour le chauffage en fonction de la température extérieure. . L'eau chaude sanitaire : Réduction des consommations d'énergie à partir d'une

diminution du coefficient TEREC. Les consommations énergétiques ne sont pas réduites par l’augmentation de la capacité de stockage. Elles sont décalées durant la période de nuit, en heures creuses, pour bénéficier d’un prix du [kWh] réduit. Il est important de s’assurer du bon réglage de l’horloge ou de la bonne synchronisation tarifaire pour éviter des surconsommations et des dépassements de puissance. . La ventilation mécanique contrôlée : Réduction des consommations d'énergie à partir

d'une diminution des coefficients NHJ et NJVMC. Dans la pratique, elle est obtenue en particulier en optimisant le fonctionnement des installations de ventilation en fonction des usages des locaux. L'une des principales fonctions est donc la programmation de l'installation de ventilation.

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. L'éclairage : Réduction des consommations d'énergie à partir d'une diminution des

coefficients NHJ et NJLUM. Dans la pratique, elle est obtenue en adaptant le fonctionnement des installations selon les usages des locaux. La principale fonction associée est donc la programmation des circuits d'éclairage par zone.

. L'informatique : Des économies pourront être obtenues par une diminution des

coefficients NJH et NJINFO. Dans la pratique, il s’agit d’adapter le fonctionnement des installations aux usages des postes informatiques. La principale fonction associée est la programmation des circuits d'alimentation par zone.

•••• Les économies d'énergie par poste en francs :

La détermination des économies en Francs s'opère ensuite en faisant la différence entre les consommations avant intervention et les consommations calculées après intervention. Rappelons que dans la méthode, elles sont réparties sur les deux périodes Hiver/Eté et sur les différentes tranches tarifaires.

•••• La détermination des économies d'énergie globales en francs

Le regroupement des diverses interventions permet alors de dégager les économies globales en francs sur les consommations d’énergie.

•••• L’économie financière réalisée par la diminution des puissances souscrites

Pour chaque poste, selon le type de gestion prévu, la diminution des puissances souscrites doit être évaluée. Cette diminution amène à calculer une nouvelle puissance réduite. L’économie financière envisageable est obtenue en faisant la différence entre le prime fixe avant intervention et la prime fixe calculée après intervention.

•••• L’économie financière globale envisageable en francs

Le gain financier global est obtenu en faisant la somme des économies d’énergie calculées en francs avec les économies réalisées sur la prime fixe.

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EXEMPLE DE DETERMINATION DES ECONOMIES D'ENERGIE Afin d'illustrer, la procédure retenue pour la détermination des économies réalisables prenons l'exemple suivant traité sur un bâtiment de bureaux. Contrat de fourniture EDF : tarif VERT A5, version Moyenne Utilisation, option de Base Puissance réduite souscrite : 600 kW

Analyse fonctionnelle pour diminuer la facture EDF Poste chauffage : Délestage cyclique du chauffage sur trois zones du bâtiment de même exposition afin de diminuer la puissance souscrite.

Poste ventilation : Limitation de fonctionnement de la ventilation durant les périodes d’occupation afin de réduire les consommations électriques.

- Calcul des gains financiers envisageables

•••• Les économies d'énergie par poste en [kWh]

- Poste chauffage Le délestage cyclique du chauffage ne permet pas de faire des économies d'énergie électrique sensibles. Nous ne le traitons pas dans cette étape.

- Poste ventilation . Avant intervention Le système de ventilation mécanique contrôlée fonctionne 24[h] sur 24 [h], tous les jours à l'exception des jours de week-end, soit 264 jours par an. La consommation électrique de l'année précédente, relevée à partir d'un compteur divisionnaire, pour la ventilation est de 126 720 [kWh]. . Après intervention Nous proposons le fonctionnement du système de ventilation uniquement, durant les périodes de bureaux, soit de 8 [h] à 18 [h]. Les jours de week-end, le système est toujours à l'arrêt. D'où le bilan suivant : . Temps de fonctionnement annuel avant intervention : NJVMC = 264 jours et NHJ = 24, soit NJVMC x NHJ = 6 336 [heures] . Temps de fonctionnement annuel après intervention : NJVMC = 264 jours et NHJ = 10, soit NJVMC x NHJ= 2 640 [heures]

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D'où une consommation prévisionnelle de :

C = 126 720 x 2640 / 6336 = 52 800 [kWh/an]

Soit un gain envisageable de 73 920 [kWh/an].

•••• Les économies financières par poste en francs - Poste chauffage Le délestage cyclique du chauffage ne permet pas de faire des économies d'énergie électrique sensibles. Nous ne le traitons pas dans cette étape.

- Poste ventilation Pour simplifier les calculs, nous avons traité cet exemple en prenant en compte les temps d'arrêt de l'installation.

PERIODES TARIFAIRES

POINTE HPH HCH HPE HCE

Nombre d'heures d'arrêt de Décembre à Février

132

264

528

Nombre d'heures d'arrêt durant les mois de Novembre et de Mars

252

336

Nombres d'heures d'arrêt d'Avril à Octobre

936

1 248

Total du nombre d'heures d'arrêt par tranche tarifaire

132

516

864

936

1 248

Pourcentage [%] 4 14 23 25 34

Economies envisageables par tranche tarifaire en [kWh]

2 956

10 349

17 002

18 480

25 133

Economies envisageables par tranche tarifaire en [FHT] (Tarif 1995)

3 303

6 051

6 119

3 960

3 172

D'où une économie réalisable estimée à 22 605 FHT

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•••• Les économies d'énergie globales en francs

Dans notre exemple seule l'intervention sur le poste ventilation permet d'obtenir une économie d'énergie électrique.

L'économie d'énergie globale réalisable est donc de 22 605 FHT.

•••• L'économie financière réalisée par la diminution des puissances souscrites - Poste chauffage . Avant intervention Prime fixe = 600 [kWh] x 291,6 [F/kWh] = 174 960 FHT . Après intervention Le délestage cyclique du chauffage durant les périodes de pointe permet de diminuer la puissances souscrite en moyenne de deux paliers de 20 [kW] chacun. D'où une diminution possible de 40 [kW], soit une nouvelle puissance souscrite pour cette tranche de 560 [kW]. La puissance réduite sur le nouveau contrat devient alors : Puissance réduite = 560 + (40 x 0,68) = 587,2 [kW] De même le coût de la prime fixe devient : Prime fixe = 587,2 [kW] x 291,6 [FHT/kWh] = 171 227 FHT

L'économie financière annuelle sur la prime fixe est donc de : 3 733 FHT

- Poste ventilation L'optimisation du fonctionnement de la ventilation en fonction des périodes de bureaux ne permet pas de diminuer la prime fixe. Nous ne la traitons dans cette étape.

•••• L’économie financière globale en francs L'économie financière globale correspond à la somme des gains réalisés sur les consommations d'énergie électrique et sur la prime fixe. Récapitulons les gains obtenus dans notre exemple : - Le gain sur les consommations électriques : 22 605 FHT - Le gain sur la prime fixe : 3 733 FHT

D'où un gain financier global de : 26 338 FHT

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LES FONCTIONS DE LA GTB Le tableau de la figure 13.3.2.2 présente une liste de fonctions établies à partir de documents normatifs en préparation : - des documents du CEN/TC 247/WG3 « Les systèmes de GTB », - des proposition de normes d’accompagnement « Chauffage électrique ». Les fonctions de ce tableau correspondent à celles des produits qui sont présentés dans le tableau, figure 13.3.1.2. Il n’existe pas en effet de différence sur le plan du fonctionnement entre une fonction réalisée par un appareil autonome et la même fonction effectuée par le logiciel d’un système informatisé. Ces normes, en cours d’élaboration à la date du présent document sont des propositions permettant d’utiliser une description commune et d’aider à la sélection des équipements d’automatisation.

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FONCTION OBJECTIF DESCRIPTION

COMPTER

Acquisition des informations tarifaires électriques en cours

Mettre à disposition toutes les informations tarifaires nécessaires aux autres fonctions.

Acquérir et transmettre des informations électriques à partir de matériel de comptage. Cela nécessite le type de comptage suivant : - La tranche tarifaire en cours - le(s) contact(s) de dépassement de la puissance souscrite. Le top ou début de période d'intégration (= 10 min en Tarif Vert; 1 5 ou 10 min Tarif Jaune).

Calcul de l'énergie consommée

Connaître la répartition des consommations par poste (chauffage, éclairage,..)

Calculer par retour d'informations (rapport cyclique, durée de fonctionnement, ...) la consommation théorique d'un équipement.

Sous-comptage du chauffage

Mettre à la disposition de l'utilisateur les consommations de chauffage éventuellement confondues avec celles de l'eau chaude sanitaire

Acquérir et transmettre les consommations de chauffage à partir des appareils de sous-comptage situés sur le réseau Basse Tension (BT) de l'installation.

REDUIRE LES CONSOMMATIONS

Programmation horaire ou spatio-temporelle

Programmer dans le temps les consignes de température en valeurs ou en régimes (avec valeurs des régimes)

Il s'agit d'une part, de décomposer le bâtiment en zones distinctes, d'autre part d'associer à ces zones dans le temps les caractéristiques d'occupation/ non occupation.

Optimisation de l'intermittence

Minimiser la consommation énergétique et/ou le coût de cette consommation.

Modifier la programmation horaire des consignes au moyen d'un algorithme pour optimiser la remontée ou la descente en température à chaque changement de régime (ex. : déterminer l'heure de relance du chauffage permettant d'obtenir la température de confort juste au début de la période d'occupation).

Limiteur d'énergie

Minimiser les consommations électriques

Limiter l'émission de chaleur en fonction de la température extérieure.

Détection d'ouverture

Eviter le gaspillage d'énergie sur l'ouverture d'une fenêtre

Acquérir et transmettre l'état d'un contact de feuillure (contact fermé = fenêtre fermée, contact ouvert fenêtre ouverte) pour arrêter l'émission de chaleur ou la réduire à son stricte minimum (ex : Hors Gel)

ADAPTER LES CONSOMMATIONS AUX PLAGES TARIFAIRES

Délestage tarifaire

Minimiser la consommation énergétique et/ou le coût de cette consommation.

Arrêter ou limiter la marche des installations durant les périodes de coût de l'énergie élevé.

MINIMISER LES PUISSANCES SOUSCRITES

Délestage

Gérer les charges électriques représentées par les installations afin de minimiser les puissances souscrites.

Plusieurs méthodes possibles : - Modification de la consigne de marche. - Limitation du rapport cyclique du régulateur. - Commande par zone(s) de délestage.

Délestage intégrateur

Gérer les charges électriques représentées par les installations afin de minimiser les puissances souscrites.

Arrêter ou limiter la marche d'un ensemble d'équipements en fonction d'une séquence de priorité lorsque la puissance appelée générale dépasse la puissance souscrite.

Figure 13.3.2.2 - Tableau récapitulatif des principales fonctions de gestion de l’électricité définies par les travaux de la commission CEN/TC 247/WG3 « Les systèmes de GTB »

et par les propositions de normes d’accompagnement « chauffage électrique »

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QUELS SONT LES GAINS ENVISAGEABLES PAR LA MISE EN PLACE D’UNE GTB ?

Une réponse quantitative à cette question ne peut pas être donnée sans connaître la situation initiale : - quels sont les automatismes en place ? - les consommations sont-elles suivies ? Par qui et comment ? Etablir des gains en partant de la situation initiale de son équipement permet d’avancer des économie de 20 %, voire 40 % sur la facture EDF, mais ces valeurs sont tout à fait relatives. Le présent document est destiné à aider le diagnostiqueur à établir des valeurs d’économie poste par poste. Le tableau figure 13.3.2. donne des indications sur les gains que peuvent apporter les fonctions élémentaires des produits. C’est en additionnant ces résultats qu’un chiffre d’économie peut être avancé. S’il faut cependant estimer les gains que peut apporter un système de GTB, mis en place selon la démarche décrite dans ce paragraphe, une économie de 5 % peut être attendue sur la facture EDF, comme l’annoncent des experts.

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U.R.E. Bâtiment : Guide d’audit énergétique 1999 13. GESTION DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

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BIBLIOGRAPHIE

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Document d'information technique Ademe - Sophia Antipolis [4] Télégestion - Gestion technique des centres hospitaliers et autres bâtiments de santé

Guide pour la rédaction du cahier des charges (C.C.T.P) Ademe - Sophia Antipolis [5] Régulation numérique et GTB Revue PROMOCLIM 1992 n°5 - SEDIT [6] La télégestion Revue PROMOCLIM 1990 n°7 - SEDIT [7] La gestion technique des bâtiments hospitaliers Revue PROMOCLIM 1987 n°4 et 6 - SEDIT [8] Gestion des charges électriques pour les Tarifs Jaune et Vert Revue QUALITA -1994 - n°39 [9] Documents tarification - CFE [10] Télégestion des installations de climatisation Etude CoSTIC - EDF/DEGS [11] La GTB pour les applications électriques : marché et recommandations Revue PROMOCLIM 1995 n°6 [12] Bien gérer l’électricité dans un bâtiment tertiaire Revue BATI HIGH -TECH n° 36 [13] Revue QUALITA 1995 n° 42 – EDF

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