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1 10èmes OCER pour l’adaptation de l’offre de formation initiale : Diagnostics « Débouchés » et « Appareil de formation » des spécialités de formation ayant fait l’objet d’une concertation approfondie Comme chaque année, les préconisations pour l’adaptation de l’offre de formation initiale adoptées en 2007 dans le Schéma régional de la formation tout au long de la vie 2007-2013 ont été réactualisées 1 . Elles indiquent, à l’échelle régionale, les formations qui pourraient être ouvertes, stabilisées ou fermées. Pour 4 grands secteurs de spécialités de formation (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable), la méthode retenue a permis de réaliser, de façon approfondie, des diagnostics « débouchés » - avec l’appui du GIP-CARIF OREF - puis des diagnostics « appareil de formation ». Ces diagnostics ont été largement débattus entre l’Etat et la Région. Cette année, des partenaires professionnels - partenaires sociaux interprofessionnels, chambres consulaires, branches professionnelles du Transport- logistique et du Commerce - ont été associées ; dans les années à venir, la concertation se poursuivra et d’autres branches seront sollicitées. Ces diagnostics partagés ont permis de déterminer les préconisations nouvelles détaillées des 10 èmes orientations conjointes Etat- Région (OCER). Pour les autres spécialités de formation , qui avaient fait l’objet de concertations à l’occasion des 9 èmes OCER, la méthode retenue fondée sur l’observation des évolutions significatives des principaux indicateurs des diagnostics - a permis de réactualiser les préconisations sous une forme abrégée . Figurent ci-après les diagnostics sur les 4 grands secteurs de spécialités de formation (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable). Sur la page du site lycées.iledefrance.fr dédiée aux OCER (ou sur celle dédiée aux Relations Formation-Emploi ), vous pourrez également accéder : à la liste des spécialités de formation permettant l’accès direct aux textes de préconisations nouvelles détaillées pour les 4 grands secteurs de spécialités de formation (pour lesquels existent aussi des diagnostics « débouchés » et « appareil de formation ») signalant l’existence ou non de préconisations abrégées par diplôme au tableau de préconisations abrégées par diplôme. Pour les 4 grands secteurs de spécialités de formation qui ont fait l’objet d’une concertation approfondie lors des 10èmes OCER (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable), les données statistiques de référence utilisées pour élaborer les diagnostics peuvent être mises à votre disposition sur simple demande auprès de la Région : [email protected] annabelle.goncalves@iledefrance.fr 01 53 85 67 69 01 53 85 57 22 1 On été exclus du champ d’analyse : certaines spécialités de formation ainsi que les niveaux II et I et les baccalauréats technologiques de l’ensemble des spécialités. Dans le champ d’analyse, tous les diplômes ou certifications ne font pas l ’objet de préconisations (notamment en raison de données incomplètes ou non fiables).

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10èmes OCER pour l’adaptation de l’offre de formation initiale : Diagnostics « Débouchés » et « Appareil de formation » des spécialités

de formation ayant fait l’objet d’une concertation approfondie

Comme chaque année, les préconisations pour l’adaptation de l’offre de formation initiale adoptées en 2007 dans le Schéma régional de la formation tout au long de la vie 2007-2013 ont été réactualisées1. Elles indiquent, à l’échelle régionale, les formations qui pourraient être ouvertes, stabilisées ou fermées. Pour 4 grands secteurs de spécialités de formation (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable), la méthode retenue a permis de réaliser, de façon approfondie, des diagnostics « débouchés » - avec l’appui du GIP-CARIF OREF - puis des diagnostics « appareil de formation ». Ces diagnostics ont été largement débattus entre l’Etat et la Région. Cette année, des partenaires professionnels - partenaires sociaux interprofessionnels, chambres consulaires, branches professionnelles du Transport-logistique et du Commerce - ont été associées ; dans les années à venir, la concertation se poursuivra et d’autres branches seront sollicitées. Ces diagnostics partagés ont permis de déterminer les préconisations nouvelles détaillées des 10èmes orientations conjointes Etat-Région (OCER). Pour les autres spécialités de formation, qui avaient fait l’objet de concertations à l’occasion des 9èmes OCER, la méthode retenue – fondée sur l’observation des évolutions significatives des principaux indicateurs des diagnostics - a permis de réactualiser les préconisations sous une forme abrégée. Figurent ci-après les diagnostics sur les 4 grands secteurs de spécialités de formation (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable). Sur la page du site lycées.iledefrance.fr dédiée aux OCER (ou sur celle dédiée aux Relations Formation-Emploi), vous pourrez également accéder :

à la liste des spécialités de formation permettant l’accès direct aux textes de préconisations nouvelles détaillées pour

les 4 grands secteurs de spécialités de formation (pour lesquels existent aussi des diagnostics « débouchés » et « appareil de formation »)

signalant l’existence ou non de préconisations abrégées par diplôme

au tableau de préconisations abrégées par diplôme.

Pour les 4 grands secteurs de spécialités de formation qui ont fait l’objet d’une concertation approfondie lors des 10èmes OCER (Transport-logistique, Commerce, Productique et Développement durable), les données statistiques de référence utilisées pour élaborer les diagnostics peuvent être mises à votre disposition sur simple demande auprès de la Région :

[email protected] [email protected] 01 53 85 67 69 01 53 85 57 22

1 On été exclus du champ d’analyse : certaines spécialités de formation ainsi que les niveaux II et I et

les baccalauréats technologiques de l’ensemble des spécialités. Dans le champ d’analyse, tous les diplômes ou certifications ne font pas l’objet de préconisations (notamment en raison de données incomplètes ou non fiables).

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Sommaire

1. TRANSPORT LOGISTIQUE………………………………………………………….....3

311 – transport, manutention, magasinage……………...….……………….………...3 Diagnostics « débouchés »……………………………………………………….............3 Diagnostics « appareil de formation »………………………………….……………….14

2. COMMERCE……………………………………………………………………………..19

312 – commerce, vente…………………………………………………………………...19 Diagnostics « débouchés »…………………………………………………..................19 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………………..29

3. PRODUCTIQUE…………………………………………………………………………36

200 – technologies industrielles fondamentales (génie industriel et procédés de transformation, spécialités dominante fonctionnelle) – conception bureau d’études ….36

Diagnostics « débouchés »………………………………………………………...........36 Diagnostics « appareil de formation »……………………..……………………………42

201 – technologies de commandes des transformations industrielles (y compris automatismes et robotique industriels, informatique industrielle) – process automatismes. ........................................................................................................................45

Diagnostics « débouchés »……………………………………………………..............45 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………….…….51

250 – spécialités pluritechnologiques mécanique électricité (y compris maintenance mécano-électrique) ……………………………………………………………....55

Diagnostics « débouchés »………………………………………………………...........55 Diagnostics « appareil de formation » – maintenance industrielle ……………….....65 Diagnostics « appareil de formation » – microtechniques …………………...………68

251 – mécanique générale et de précision, usinage – productique ……………..70 Diagnostics « débouchés »………………………………………………………...........70 Diagnostics « appareil de formation »………………………………..…………………79

4. DÉVELOPPEMENT DURABLE…………………………………………………….....83

214 – aménagement paysager (parcs, jardins, espaces verts, terrains de sports) …………………………...............................................................................................83

Diagnostics « débouchés »………………………………………………………...........83 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………………..89

222 – transformations chimiques et apparentées (y compris industrie pharmaceutique) ………………………………………..…………………………………………93

Diagnostics « débouchés »………………………………………………………………93 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………………102

227 – énergie, génie climatique (y compris énergie nucléaire, thermique, hydraulique, utilités : froid, climatisation, chauffage) ……………..................................106

Diagnostics « débouchés »………………………………………………...…………..106 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………………112

343 – nettoyage, assainissement, protection de l’environnement. ...…………..118 Diagnostics « débouchés »………………………………………………………...…..118 Diagnostics « appareil de formation »…………………………………………………122

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1. Transport logistique TRANSPORT, MANUTENTION, MAGASINAGE (311) Diagnostics « débouchés »

1ère partie : le lien formation-emploi

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Transport logistique à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 16 mars 2010

En réunion, la branche professionnelle a annoncé qu’elle disposait d’un outil sur les débouchés des jeunes formés en transport logistique : des données sur l’insertion des jeunes seront transmises.

Les documents envoyés après la réunion par la branche professionnelle ont permis de préciser le texte du diagnostic. Le courrier en date du 19 avril 2010, annexé, précise que la branche professionnelle mène une enquête2 sur la situation 6 mois après la présentation des examens préparés suite à un enseignement en transport et logistique dispensé au sein des lycées soutenus par l’AFT-IFTIM dans le cadre de la convention générale de coopération avec l’Education Nationale, et dans les centres de formation d’apprentis du groupe AFT-IFTIM. Elle apporte un éclairage complémentaire à celui d’IVA et IPA car elle concerne aussi les élèves ou apprentis poursuivant leurs études ; en revanche, les analyses portent sur les résultats nationaux, tous niveaux de diplôme confondus ; une exploitation des résultats franciliens3 par niveau de formation, réalisée spécifiquement pour ce diagnostic apporte une confirmation des enseignements d’IVA et IPA au niveau V. Aux niveaux IV et III les réponses sont peu nombreuses en Ile-de-France ce qui rend les résultats peu significatifs.

2 Réalisée par l’Unité d’Appui et de Conseil au Système Educatif (UACSE) de l’AFT-IFTIM

3 La dernière enquête a été réalisée en janvier 2010 (jeunes ayant présentés l’examen en juin 2009).

Le champ de cette enquête est, pour les lycées et CFA, plus restreint que celui d’IVA ou IPA utilisé dans ce diagnostic : il ne concerne que 10 lycées publics et 5 CFA soutenus par la branche, sur les 48 établissements franciliens (18 lycées publics, 2 lycées privés h/c et 28 sites d’apprentissage) dispensant une formation de la spécialité Transport, manutention, magasinage. En outre le taux de réponse est plus faible que celui de l’enquête IVA francilienne.

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1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Une très bonne insertion au niveau V dans des emplois stables Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des lycéens et des apprentis franciliens, en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Les enquêtes IVA montrent que le taux d’emploi des lycéens issus de formations de niveau V de la spécialité de formation Transport, manutention, magasinage est bien supérieur au taux moyen d’emploi de l’ensemble des formations de ce niveau : 57 % contre 44 %. Cependant, le taux observé a diminué de 5 points par rapport à la période d’observation précédente (2006 à 2008 : 62%, taux assez exceptionnel à ce niveau de formation) alors que le taux d’emploi de l’ensemble des formations de ce niveau s’est maintenu. Le faible nombre de sortants ne permet pas d’apprécier l’ampleur réelle du phénomène ni d’avancer d’explication fiable. La situation professionnelle de ceux qui sont en emploi semble très bonne 7 mois après la sortie du lycée pour ceux qui ont préparé un diplôme de niveau V : ils sont 56% à être en CDI contre 42% toutes spécialités confondues.

Les enquêtes IPA en Ile-de-France montrent également un taux d’emploi bien supérieur à la moyenne pour les jeunes franciliens ayant suivi une formation de niveau V par apprentissage en Transport, manutention, magasinage : 79% contre 67% pour l’ensemble des formations par apprentissage de ce niveau ; ainsi qu’une part très importante d’emplois stables : ils sont 79% à être en CDI contre 63% à ce niveau, toutes spécialités confondues. Le taux d’emploi des lycéens issus de formations de niveau IV de la spécialité Transport, manutention, magasinage est proche de la moyenne de l’ensemble des formations de ce niveau, 63%, (sans modification par rapport à la période précédente), alors qu’ils n’ont pas souvent obtenu le diplôme préparé. Cependant, le très faible nombre de sortants à ce niveau ne permet pas des affirmations trop tranchées.

Les données au niveau IV ne sont pas significatives pour les apprentis. Au niveau III, le nombre de réponses obtenu aux enquêtes IVA et IPA est trop faible pour être publiables ; les conditions d’insertion semblent plutôt médiocres. L’enquête annuelle de la branche professionnelle du transport et de la logistique révèle que suite aux examens présentés en juin 2009 l’insertion à l’issue des formations de niveau V à III est en baisse par rapport à l’année précédente pour l’ensemble de la France : « L’insertion (emploi + alternance) des jeunes diplômés ayant suivi une formation en Transport-logistique en 2009 est en baisse : 40% (-8 points). En 2009, la poursuite d’études à temps plein concerne plus d’un tiers des jeunes (34% + 6 points) et la proportion des jeunes en situation de recherche d’emploi est en hausse : 19% (+ 3 points). Cependant, les jeunes diplômés semblent toujours attirés par la poursuite d’études à temps plein. Ce choix peut trouver en partie son explication dans le fait que la poursuite d’étude peut être perçue comme un moyen d’échapper au chômage. » Cette enquête montre un réel décrochage du taux d’insertion en France à l’issue de l’année 2009. Cela témoigne d’une conjoncture économique défavorable dans la mesure où de façon plus structurelle ce taux était toujours proche de 48% depuis 2003. L’enquête indique également que la situation des franciliens sur le marché du travail est meilleure que la situation nationale : plus souvent en emploi (74% contre 68%) et moins souvent en

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recherche d’emploi (26% contre 32%) pour l’ensemble des personnes interrogées. Ces résultats sont cohérents avec ce que l’on observe généralement sur l’ensemble des spécialités de formation. Une exploitation spécifique des résultats franciliens par niveau pour les diplômes de l’Education Nationale4 confirme la bonne insertion des jeunes issus des formations de niveau V de la spécialité Transport, manutention, magasinage et en particulier des conducteurs routiers : au niveau V, le taux d’emploi des seuls sortants de formation initiale5) est de 64% (contre 54% pour l’ensemble de la France). Aux niveaux IV et III, les réponses sont peu nombreuses en Ile-de-France ce qui rend les résultats difficilement utilisables.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Les données de l’enquête Génération 2004 concernant cette spécialité de formation, non significatives, ne sont pas publiées par le Cereq.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Une très bonne insertion aux niveaux V et III En France, les informations recueillies sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans témoignent également de conditions d’insertion favorables à l’issue des formations de la spécialité Transport, manutention, magasinage de niveau V et surtout de niveau III : le taux de personnes en emploi et la part des salariés en emploi stable sont largement supérieurs aux valeurs moyennes par niveau. Par contre, il semble y avoir une dégradation de l’insertion des jeunes de niveau IV par rapport au début des années 2000 : malgré un taux d’emploi égal à la moyenne de l’ensemble des formations de ce niveau les jeunes diplômés au niveau IV seraient plus souvent que les autres au chômage.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ? 7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France

Une forte concentration des métiers pour les formés au niveau V avec une majorité de conducteurs.

Après une formation de la spécialité Transport, manutention, magasinage de niveau V, les métiers exercés 7 mois après la sortie du lycée, sont fortement concentrés : 62 % d’entre eux appartiennent au domaine professionnel du Transport, logistique et tourisme, dont 52% pour le seul métier de conducteurs de véhicules. Un seul autre domaine professionnel regroupe une part non négligeable de sortants (13%) : Fonction publique et professions juridiques. Au niveau IV, la concentration semble moins forte. Au niveau III, les données ne sont pas significatives.

4 Afin de pouvoir être comparés plus facilement aux résultats des enquêtes IVA et IPA

5 à l’exception de ceux qui poursuivent des études à temps plein ou en alternance.

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L’enquête annuelle de la branche professionnelle du transport et de la logistique confirme que majoritairement les emplois d’insertion, 6 mois après la sortie, ont, au niveau national, un lien direct avec les formations du Transport de niveau V mais aussi avec les formations Logistique de niveau III. Les résultats de cette enquête indiquent que « 75% des candidats issus de formations Transport de niveau V occupent des postes correspondant à leurs formations ».

Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

Une plus grande diversité de métiers pour les formés au niveau III, comme dans les autres spécialités de formation En France, les métiers exercés 5 ans en moyenne après la sortie de formation initiale des diplômés de niveau V de la spécialité Transport, manutention, magasinage confirment, sur le moyen terme, la très forte concentration de l’insertion de court terme : pour 79 % ils appartiennent au domaine professionnel du Transport, logistique et tourisme dont 53% au seul métier de conducteurs de véhicules. Ces formations sembleraient donc procurer une insertion dans les métiers préparés non seulement à court terme mais aussi à moyen terme. Aucun autre domaine professionnel ne regroupe une part significative de sortants. Au niveau IV, les données ne sont pas significatives. Au niveau III, en revanche, le lien formation/métier n’est pas plus étroit pour la spécialité Transport, manutention, magasinage que pour l’ensemble des formations de ce niveau : 47% des diplômés de ce niveau exercent cependant un métier du domaine professionnel Transport, logistique et tourisme et, parmi eux, les Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme sont les plus nombreux (23%). Les autres diplômés se trouvent essentiellement dans les domaines de la Gestion, administration des entreprises (21%) et du Commerce (16%).

Les Conducteurs de véhicules et les Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme constituent ainsi les principales familles professionnelles d’accueil des formés du Transport, manutention, magasinage. On étudiera la situation et les perspectives de ces 2 familles au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion

Informations qualitatives nouvelles sur les besoins en qualification par métiers d’insertion à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 16 mars 2010

La branche professionnelle dispose d’un observatoire prospectif des métiers et des qualifications : les taux de tension par métiers, en France, seront transmis ce qui permettra de distinguer les divers métiers de la conduite, dont l’analyse groupée est problématique. Les tableaux de bord de l’observatoire présentant de nombreux indicateurs sur le secteur seront également transmis à la Région. Les documents envoyés après la réunion ont permis de préciser le texte du diagnostic.

Les familles professionnelles d’insertion des formations initiales de la spécialité 311-Transport, manutention, magasinage sont repérées en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine J-Transports, logistique et tourisme.

FAP 86 du domaine J-Transports, logistique et tourisme

Détail des FAP86

J00-Ouvriers non qualifiés de la manutention Ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires (dont déménageurs)

J10-Ouvriers qualifiés de la manutention Ouvriers qualifiés du magasinage et de la manutention, responsables magasinage

J30-Conducteurs de véhicules Conducteurs de véhicules légers, Conducteurs de transports en commun, Conducteurs-livreurs, Conducteurs routiers, conducteurs sur réseaux guidés, Conducteurs d’engins de traction

J40-Agents d'exploitation des transports Agents d’exploitation des transports, Contrôleurs des transports, Responsables logistiques (non cadres)

J50-Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme

Agents et hôtesses d’accompagnement, Agents administratifs des transports, Employés et techniciens des transports et du tourisme

J60-Cadres des transports, de la logistique et navigants de l'aviation

Cadres des transports, Personnels navigants de l’aviation, Ingénieurs et cadres de la logistique, du planning et de l’ordonnancement

J30-Conducteurs de véhicules Cette famille professionnelle permet l’insertion de plus de la moitié des jeunes formés au niveau V dans la spécialité Transport, manutention, magasinage. Elle regroupe les Conducteurs de véhicules légers, Conducteurs de transports en commun, Conducteurs-livreurs, Conducteurs routiers, Conducteurs sur réseaux guidés et Conducteurs d'engins de traction.

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1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une sous-représentation en Ile-de-France mais une évolution récente plutôt favorable de l’emploi En Ile de France, l’estimation réalisée par le GIP CARIF OREF à partir des effectifs des secteurs indiquait en 2005 un nombre d’emplois d’environ 141 000 pour les Conducteurs de véhicules (J3), soit une progression estimée d’environ 10% depuis 1999, à peine plus forte que la progression d’ensemble de l’emploi francilien (7%). Dans la période précédente, 1990-1999, les effectifs régionaux avaient diminué de 7% soit beaucoup plus que pour l’ensemble des familles professionnelles franciliennes (-1%). Malgré la progression récente, le poids de ce métier en Ile-de-France, déjà faible en 1999, ne serait que de 15% à la fin des années 2000 alors que l’emploi francilien toutes familles professionnelles confondues représente 20% de l’emploi en France. En Ile-de-France : des prévisions de départs en retraite un peu plus importantes que pour les autres métiers D’après les prévisions de recrutement pour la période 2005-2015 réalisées par le GIP CARIF OREF, le taux annuel de postes à pourvoir en Ile-de-France pourrait se situer entre 2% et 3% de l’effectif en emploi de 1999 pour l’ensemble des Conducteurs de véhicules, ce qui est proche du taux régional tous métiers confondus, qui serait compris entre 2,4% et 3%. Ces prévisions de recrutement reposent notamment sur les projections de départ à la retraite (27% contre 25% en moyenne) alors que les perspectives de création nette d’emploi élaborées par le GIP CARIF OREF sont très différentes selon le scénario retenu (de -7600 à +8500). Les projections nationales à l’horizon 2015 présentées dans le rapport 2009 de l’OPTL6 indiquent également que les départs à la retraite devraient croître rapidement dans les prochaines années dans l’activité Marchandises7, en particulier chez les conducteurs. Les estimations des besoins en recrutement8 sont comprises entre +0,3% et +1,3% des effectifs du transport routier de marchandises, par an. Les deux approches ne peuvent pas être directement comparées. Cependant, il semble que les projections de recrutement soient plutôt favorables aux conducteurs en raison de l’importance des départs en retraite à venir, que ce soit dans l’ensemble des secteurs d’activité ou dans le secteur du transport de marchandises en particulier.

Un métier beaucoup moins féminisé qu’en moyenne nationale Selon les données disponibles pour l’Ile-de-France sur la période 2004-2007, les Conducteurs de véhicules sont très rarement des femmes (4% contre 8% en France). Les actifs occupés sont beaucoup plus souvent qu’en France de nationalité étrangère (16% contre 5%) ce qui est déjà une caractéristique francilienne pour l’ensemble des familles professionnelles. Le travail à temps partiel est plutôt rare.

6 Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les Transports et la Logistique

7 Entreprises du Transport routier de marchandises, du Déménagement, de la Location de véhicules,

Auxiliaires de transport, Prestataires logistiques 8 Y compris transferts de salariés d’un établissement à l’autre (les recrutements concernent donc les

« entrants » et non les créations de postes)

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Importance des non-salariés en Ile-de-France En Ile-de-France, les Conducteurs de véhicules semblent un peu moins souvent qu’ailleurs en contrat à durée indéterminée (CDI) (81% contre 85% en France) en raison de la part très importante de non salariés (essentiellement des indépendants) en Ile-de-France (12% contre 7% en France). Un métier qui accueille peu de jeunes actifs La part des actifs occupés de moins de 30 ans est faible en Ile-de-France, comme en France, alors que la proportion d’actifs franciliens entre 40 et 49 ans exerçant ce métier est plus importante que pour l’ensemble des familles professionnelles. De plus, les jeunes actifs sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans sont très peu nombreux (12% contre 24% pour l’ensemble des familles professionnelles), ce qui confirme la réticence ou les difficultés des employeurs à embaucher des conducteurs jeunes. Cette situation avait déjà été observée à la fin des années 90. Un métier qui reste ouvert aux non-diplômés Parmi les actifs franciliens occupant un emploi de Conducteur de véhicules, un sur deux n’a pas d’autre diplôme que le brevet, et la majorité des autres (32 %) n’a qu’un BEP ou un CAP. En Ile-de-France, le poids des non diplômés est ainsi plus élevé qu’ailleurs. Parmi les Conducteurs de véhicules de moins de 30 ans, le poids des non diplômés est élevé également (36 %) mais les titulaires de CAP ou de BEP sont un peu plus nombreux (37 %) et les bacheliers sont beaucoup plus présents que parmi leurs aînés, autant que dans l’ensemble des familles professionnelles. En Ile-de-France comme dans le reste du pays, le niveau de diplôme de la large majorité des jeunes de cette famille professionnelle reste cependant inférieur au baccalauréat. Même parmi les jeunes actifs sortis récemment de formation initiale (depuis moins de 10 ans) la part des jeunes sans qualification reste très importante : ils sont 28% contre 10% en moyenne en Ile-de-France.

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Un resserrement important de l’offre d’emploi mais une réduction relativement faible de la demande d’emploi En Ile de France, le nombre d’offres d’emploi de Conducteurs de véhicules a baissé de 7% entre 2006 et 2008 quand celles concernant l’ensemble des familles professionnelles ont progressé de 1%. Ces offres, dont la couverture par pôle emploi est élevée, concernent surtout des contrats à temps plein (75% contre 65% en moyenne) et de durée supérieure à 6 mois (54% contre 51% en moyenne) même si la part de l’intérim n’est pas négligeable (12% contre 8% en moyenne). Le taux de demande d’emploi des Conducteurs de véhicules était important en 2005 : 14% contre 10% toutes familles professionnelles confondues. Le nombre de demandeurs d’emplois de Conducteurs de véhicules, qui avait connu un flux croissant depuis 2000, a baissé entre 2004 et 2008 mais dans une moindre mesure que pour l’ensemble des métiers (-18% contre -26% en moyenne).

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En 2008, la part des femmes parmi les demandeurs d’emplois (3%) est à l’image de leur part parmi les actifs (4%). Les jeunes de moins de 30 ans représentent 30% des demandeurs (comme pour l’ensemble des familles professionnelles). Les données sur le niveau de formation des demandeurs d’emploi peuvent difficilement être rapprochées des données sur les actifs occupés, établies en termes de diplôme obtenu. Cependant, pour les Conducteurs de véhicules, il peut être constaté qu’en 2008 74 % des demandeurs d’emploi et 69 % des demandeurs d’emploi de moins de 30 ans n’ont pas atteint le niveau du baccalauréat, bien plus que dans l’ensemble des familles professionnelles. Moins de tensions mais des difficultés ciblées ? En 2006, cette famille professionnelle était plutôt en tension (0,82 contre 0,77 pour l’ensemble des métiers) alors qu’en 2007 et surtout en 2008 le taux de tension baisse : il est maintenant inférieur à la moyenne (0,73 contre 0,81 en 2008) en raison de la baisse du nombre d’offres d’emploi. Cependant, si l’on ne retient que les offres d’emploi de plus d’un mois, le taux de tension des Conducteurs de véhicules est encore identique en 2008 à celui de l’ensemble des métiers en Ile-de-France : 0,63. Compte tenu de la forte couverture de l’offre d’emploi de cette famille par Pole Emploi, ce taux peut être considéré comme fiable. D’après le rapport 2009 de l’OPTL, les métiers, exercés principalement dans ce secteur économique, dont le taux de tension se situe au dessus de la valeur de référence de pôle emploi (seuil critique à partir duquel le métier est en tension : 0,75) sont les conducteurs/conductrices de transport de marchandises (réseau routier) et les conducteurs/conductrices de transport en commun (réseau routier). En 2008, les taux de tension ont baissé pour tous les emplois du secteur excepté celui de conducteurs/conductrices de transport en commun (réseau routier) et ils sont tous inférieurs à 1. Pourtant, en 2008, les employeurs déclarent rencontrer des difficultés de recrutement avec des différences entre métiers puisque les écarts à la moyenne sont compris entre -4 et +14 : ce sont les postes de « conducteurs routiers » qui semblent les plus difficiles à pourvoir mais aussi ceux de « coursiers-conducteurs-livreurs ». Pour ces derniers, le taux de tension est pourtant particulièrement faible dans le secteur Transport-logistique (inférieur à 0,4 en 2008 d’après l’OPTL). Un marché du travail plutôt fluide La durée moyenne de chômage des personnes retrouvant un emploi de Conducteurs de véhicules est inférieure mais proche de celle de l’ensemble des métiers soit un peu plus de 7 mois en 2008. Par contre, la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an est beaucoup plus faible que la moyenne.

J50-Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme Cette famille professionnelle permet l’insertion d’un nombre important de jeunes formés au niveau III dans la spécialité Transport, manutention, magasinage (23%). Elle regroupe les Agents et hôtesses d’accompagnement, agents administratifs des transports, employés et techniciens des transports et du tourisme.

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1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une sur-représentation en Ile-de-France et une évolution favorable de l’emploi En Ile de France, l’estimation réalisée par le GIP CARIF OREF à partir des effectifs des secteurs indiquait en 2005 un nombre d’emplois d’environ 70 000, soit une progression estimée d’environ 12% depuis 1999. Dans la période précédente, 1990-1999, les effectifs régionaux avaient déjà augmenté de 12%. Dans les années récentes, la part de l’Ile-de-France dans l’emploi national reste importante : 39% pour cette famille professionnelle contre 20% toutes familles professionnelles confondues. Des besoins de recrutement portés par le développement de l’emploi D’après les prévisions de recrutement réalisées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015, la jeunesse des Agents administratifs et commerciaux du tourisme et des transports pèserait sur le taux de départ à la retraite qui de ce fait serait particulièrement faible (18 % contre 25 % en moyenne). Cependant, grâce à la croissance de l’emploi, le taux annuel de postes à pourvoir en Ile-de-France pourrait se situer, selon le scénario retenu, entre 3 % et 3,1% de l’effectif en emploi de 1999 : les perspectives de recrutement sont ainsi très peu sensibles au scénario retenu. Des métiers ouverts aux femmes et aux hommes En Ile-de-France comme dans l’ensemble du pays, la famille professionnelle des Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme est un peu plus féminisée que l’ensemble de la population occupée (53 % de femmes contre 48 % pour l’ensemble des actifs occupés franciliens). Le temps partiel y est un peu moins pratiqué qu’ailleurs (par 12 % des personnes en emploi contre 14 % dans l’ensemble des familles professionnelles franciliennes).

Les personnes occupées de cette famille professionnelle sont pour la plupart des salariés, peu touchés par les CDD et l’intérim : 90 % sont des salariés en CDI. Des salariés jeunes En France comme en Ile-de-France, les Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme sont jeunes. Les moins de 30 ans et, surtout, les 30-39 ans sont plus nombreux parmi eux que parmi l’ensemble des actifs occupés franciliens : ils représentent ensemble 62 % des Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme, contre seulement 49 % des actifs occupés franciliens. En contrepartie, les 50 ans et plus sont très peu nombreux. Les diplômés du supérieur sont de plus en plus nombreux En France comme en Ile-de-France, les Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme se situent le plus souvent au centre de l’échelle des diplômes : ils sont moins nombreux que les membres des autres familles professionnelles à ne pas avoir de diplôme (18 % sont dans ce cas contre 25 % pour l’ensemble des actifs occupés franciliens) et moins

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nombreux également à avoir obtenu un diplôme de niveau supérieur à bac + 2 (16 % contre 26 %). Les plus jeunes sont cependant plus diplômés : on ne trouve pratiquement pas de titulaires du seul CAP ou BEP parmi eux et les titulaires d’un diplôme de niveau au moins égal à bac + 2 représentent environ 60 % des jeunes sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans.

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Développement d’une demande d’emploi jeune féminine et plutôt qualifiée En Ile de France, le nombre d’offres d’emploi d’Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme a augmenté de 12 % entre 2006 et 2008 quand les offres pour l’ensemble des familles professionnelles progressaient de 1 % seulement. Ces offres concernent presque uniquement des contrats à temps plein (93% contre 65% en moyenne) et d’une durée analogue à la durée moyenne (2 % d’offres de moins d’un mois contre 22 % en moyenne mais 51 % d’offres supérieures à 6 mois, comme pour l’ensemble des offres). La couverture par Pôle Emploi de l’offre d’emploi pour cette famille professionnelle est jugée élevée ou moyenne. Le taux de demande d’emploi des Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme était voisin de la moyenne en 2005 : 9 % contre 10 % toutes familles professionnelles confondues. De fin 2000 à fin 2008, le nombre de demandes en stock a crû de 22 % alors qu’il reculait de 6 % pour l’ensemble des familles professionnelles en Ile-de-France. Les moins de 30 ans (48 %) et, ce qui est plus étonnant, les femmes (65 %), y paraissent particulièrement nombreux. La plupart des demandeurs d’emploi (88 %) ont un niveau d’études au moins égal au niveau bac. Le développement de la demande d’emploi est donc plus fort que celui de l’offre. Les données sur le niveau de formation des demandeurs d’emploi peuvent difficilement être rapprochées des données sur les actifs occupés, établies en termes de diplôme obtenu. Cependant, pour les Agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme, il peut être constaté qu’en 2008 51% des demandeurs d’emploi et 46 % des demandeurs d’emploi de moins de 30 ans déclarent un niveau de formation au moins égal à Bac+2, bien plus que dans l’ensemble des familles professionnelles. Un marché du travail qui n’est pas en tension En 2006, 2007 et 2008, les taux de tension (offres d’emploi enregistrées rapportées aux demandes d’emploi enregistrées) observés sur le marché du travail ont été faibles alors même que l’ANPE recevait l’essentiel des offres : ils ont été voisins de 0,5, à comparer à 0,8 pour l’ensemble des métiers en Ile-de-France. Même en considérant les seules offres d’emploi de plus de un mois, l’écart reste important (0,49 contre 0,63). Cette absence de tension apparaît également dans les déclarations des recruteurs, qui sont bien moins nombreux qu’en moyenne à envisager des difficultés de recrutement pour les métiers de cette famille. Un marché du travail pourtant fluide En 2008, le taux d’écoulement des demandes d’emploi d’Agent administratif et commercial des transports et du tourisme a été voisin du taux d’écoulement observé pour l’ensemble des

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demandes d’emploi franciliennes. En outre, à la fin de l’année la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an était sensiblement inférieure à la moyenne (26 % contre 30 %) et la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE inférieure (7 mois contre 7,5 mois). Ces écarts à la moyenne ne semblent pas pouvoir s’expliquer uniquement par la croissance du nombre de demandeurs d’emploi pour les métiers considérés.

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 1 413 jeunes sont entrés en formation initiale9 de la spécialité Transport, manutention, magasinage dont 48% pour obtenir un diplôme de niveau V, 34% de niveau IV et 18% de niveau III. Globalement, la moitié de ces jeunes sont formés en apprentissage mais c’est au niveau V que les apprentis sont le plus présents. Niveau V A la rentrée 2009, les lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 6 CAP, 2 titres homologués et 1 BEP. 3 CAP sont préparés à la fois sous statut scolaire et par apprentissage : le CAP Agent d’entreposage et de messagerie (149 jeunes entrants dont 96 scolaires). le CAP Tri, acheminement et distribution du courrier (143 jeunes entrants dont 3

scolaires) le CAP Conducteur routier de marchandises, qui remplace le CAP Conduite routière

(121 jeunes entrants dont 10 scolaires) 3 CAP et 2 titres homologués sont préparés exclusivement en apprentissage : le CAP Agent d’accueil et de conduite routière - transport de voyageurs (68 apprentis

entrants) le TH Conducteur livreur sur véhicule utilitaire léger (35 apprentis entrants) le CAP Déménageur professionnel (33 apprentis entrants) le TH Conducteur routier de marchandises (13 apprentis entrants) le CAP Emballeur professionnel (3 apprentis entrants)

1 BEP est préparé exclusivement sous statut scolaire : le BEP Conduite et services dans le transport routier (120 élèves entrants)

Le BEP Logistique et commercialisation, qui rassemblait les effectifs de niveau V les plus importants de la spécialité à la rentrée 2008 (270 jeunes, dont 65 apprentis, en 1ère année de formation) a d’ores et déjà été abrogé. Les jeunes sortants de 3ème accèdent directement au Bac pro Logistique en 3 ans. La 11ème commission professionnelle consultative (CPC) qui a en charge, au sein du ministère de l’Education nationale, la rénovation et la création des diplômes de la filière transport logistique travaille actuellement à la rénovation de plusieurs diplômes :

- CAP Déménageur (rentrée 2010) - Bac pro Exploitation des transports (rentrée 2010) - Bac pro Logistique (rentrée 2010)

et à la création d’un nouveau Bac pro lié à l’abrogation du BEP Conduite et services dans le transport routier : le Bac pro Conducteur de transport routier de marchandises (CTRM) intégrant la conduite des engins de manutention et, en conséquence, certaines certifications comme les CACES 1 et 3 (rentrée 2010). Le CAP Livreur, qui va être rénové pour la rentrée 2010 constituerait peut-être un des diplômes intermédiaire du nouveau Bac pro CTRM. La branche professionnelle considère que ce CAP ne sera utile que s’il inclut le permis de conduire.

9 Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics,

lycées privés sous contrat ou CFA

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Par ailleurs, la MC Transporteur fluvial de niveau V est en cours de transformation en Bac pro.

Niveau IV Au niveau IV les baccalauréats professionnels sont plutôt préparés sous statut scolaire et la mention complémentaire (MC) par apprentissage. Les diplômes concernés sont : le Bac pro Logistique (333 jeunes entrants dont 205 sous statut scolaire) le Bac pro Exploitation des transports (103 jeunes entrants dont 80 sous statut scolaire) la MC Accueil dans les transports (39 apprentis entrants)

La MC Accueil dans les transports, préparée en CFA francilien, a difficilement recruté cette année. Elle pourrait disparaître puisque suite à la rénovation du Bac pro Services, Accueil, assistance, conseil, celui-ci inclut dorénavant le référentiel de la MC.

A la rentrée 2009, l’entrée dans les 2 Bac pro en lycées s’est faite uniquement dans le cadre des classes du cursus en 3 ans et non plus en post-BEP (cursus en 2 ans) toujours proposé en CFA (90 entrants en Bac pro 2 ans). Niveau III Au niveau III, l’offre de formation est également répartie entre statut scolaire (125 lycéens en BTS Transport) et statut d’apprenti (128 apprentis dont 48 en BTS Transport et 80 en DUT ou titre homologué, …)

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation de la spécialité Transport, manutention, magasinage a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans a provoqué une forte progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro dans la voie scolaire. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves accueillis après la 3ème a continué de croître (+18% entre 2008 et 2009) en raison de l’augmentation du nombre de places nouvelles offertes en CAP.

Par contre, en CFA, les ouvertures de Bac pro en 3 ans ont compensé la fermeture des BEP et le nombre d’apprentis accueillis après la 3ème dans une formation du Transport, manutention, magasinage est stable entre 2008 et 2009. A l’avenir, l’augmentation de l’offre en lycées va se poursuivre à la rentrée 201010 :

en scolaire : le solde d’accueil post-3ème est largement positif :

solde : 78 places nouvelles d’entrants en Bac pro en 3 ans

solde : 36 places nouvelles d’entrants en CAP,

solde : 72 places d’entrants supprimées en BEP en apprentissage, pas de projets.

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Données actualisées le 20 avril 2010.

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Parmi les projets d’ouvertures scolaires à la rentrée 2010, 1 CAP Livreur, qui n’existe pas actuellement en Ile-de-France doit être créé (12 places à St Ouen l’Aumône). Par ailleurs, le lycée J. Prévert à Combs-la-Ville, qui ne dispensait pas jusqu’ici de formation de la spécialité Transport, manutention, magasinage, développe un Bac pro Exploitation des transports. Au-delà de la rentrée 2010, l’ouverture de 10 places de CAP Agent d’entreposage et de messagerie en 1 an en apprentissage est envisagée en lycée. L’offre de formation de la spécialité Transport, manutention, magasinage devrait aussi continuer de croitre grâce, en particulier, à l’ouverture à l’horizon 2011 et 2012 de deux nouveaux sites de formation en lycée offrant un pôle de la spécialité Transport, manutention, magasinage : Chevilly-Larue (94) et Dammartin-en-Goële (77) ce qui représenterait un solde de places nouvelles d’entrants des niveaux V à III d’environ 280. En CFA, pour la rentrée 2010, aucun projet ne semble devoir être proposé au vote de l’assemblée régionale d’ici l’été 2010

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Le CAP Agent d’entreposage et de messagerie, dont les effectifs scolaires ont fortement augmenté depuis son ouverture en lycée en 2007 (12 entrants en 2007 et 96 en 2009) a un taux d’attraction 2009 faible qui cache en réalité une augmentation du nombre de demandes d’affectation importante mais moins importante que l’augmentation des capacités d’accueil. Les élèves, rarement issus de Segpa ou de 3ème d’insertion mais souvent réorientés11 semblent y rester bien plus souvent que dans d’autres CAP. La réussite à l’examen est correcte en apprentissage (le taux de réussite des scolaires ne sera significatif qu’à partir de la session 2009). Le BEP Conduite et services dans le transport routier était très attractif mais il accueillait très peu de filles. Ses élèves se maintiennent dans le cursus bien plus souvent que les autres élèves de BEP mais ils réussissent moins fréquemment l’examen final (le manque de réussite serait peut-être lié à l'âge des candidats). L’enquête annuelle de la branche professionnelle du transport et de la logistique suite aux examens présentés en juin 2009 confirme qu’après un diplôme de Conduite routière, les situations sont très différentes selon qu’il s’agit du BEP, préparant plutôt à une poursuite d’études, ou du CAP Conducteur routier marchandises, plus orienté vers l’entrée immédiate dans la vie active : « Malgré des taux en baisse, le CAP CRM reste la voie royale pour l’accès à un emploi stable ou précaire 58% (-13 points) contre 20% (-11 points) pour le BEP CSTR. L’insertion (emploi + alternance) est de 62% pour le CAP (-13 points). La poursuite d’études à temps plein reste faible (4% +2 points) et l’étude révèle une forte hausse de la recherche d’emploi 27% (+ 6 points). L’insertion est de 26% pour le BEP CSTR (-10 points) avec un taux de poursuite d’études à temps plein (41% +10 points) beaucoup plus élevé qu’en CAP. Le taux de recherche d’emploi est de 17% (+1 point). » Selon cette enquête, les emplois d’insertion du CAP Agent d’accueil et de conduite routière - transport de voyageurs sont ceux de la conduite routière.

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Réorientation après une 1ère

année d’un autre CAP ou BEP : ils sont 27% en CAP AEM contre 14% en moyenne pour l’ensemble des CAP

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Les indicateurs ne sont pas disponibles pour les autres formations de niveau V. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des jeunes ayant préparé ces différents diplômes, en scolaire ; en apprentissage, les indicateurs ne sont pas encore disponibles; il semble bien cependant que le caractère élevé du taux d’emploi observé à l’issue des formations de niveau V au Transport, manutention, magasinage soit lié aux seules formations à la conduite routière.

Niveau IV Les 2 baccalauréats professionnels sont sous-représentés en Ile-de-France (l’indicateur de spécialisation est inférieur à la moyenne : 7% et 9% contre 20% pour l’ensemble des Bac pro). Le Bac pro Logistique proposé par la voie scolaire en lycée public n’est pas très attractif pour les élèves sortant de 3ème. Il bénéficiait d’une demande sociale plus élevée quand il était proposé en poursuite d’étude du BEP. Les résultats aux examens récents sont très faibles (ils concernent plutôt des jeunes formés en 2 ans). L’enquête annuelle de la branche professionnelle du transport et de la logistique suite aux examens présentés en juin 2009 montre que ce Bac pro « ouvre une voie vers l’emploi (49% -10 points) avec en corollaire un taux de poursuite d’étude à temps plein faible (22% +7 points) et un taux de recherche d’emploi supérieur à la moyenne 23% (+ 4 points). » Le Bac pro Exploitation des transports proposé par la voie scolaire en lycée public en 3 ans attire davantage les jeunes (il était déjà davantage attractif quand il était proposé en 2 ans), notamment les jeunes filles qui sont cependant minoritaires. La part des sorties prématurées du système scolaire pour ce bac pro en 2 ans est importante mais les élèves qui se présentent à l’examen y réussissent très bien. L’enquête 2009 de la branche professionnelle indique que les jeunes issus de ce Bac pro, visant à l’exploitation, s’insèrent rarement dans un métier de l’exploitation et plus souvent dans un métier de la conduite. Ce Bac pro présente un taux d’insertion (emploi + alternance) proche de celui du BTS Transport (45% et 47%) mais avec un taux d’accès à l’emploi stable plus élevé en Bac pro. Les situations de recherche d’emploi sont moindres qu’en BTS (16% contre 19%).

Niveau III Le nombre de divisions de BTS Transport en lycées est à peu près stable depuis plusieurs années (125 jeunes). Grâce à une forte demande sociale, les capacités d'accueil en voie scolaire sont presque entièrement utilisées. En CFA, ce BTS est également stable (environ 48 jeunes). Les étudiants en lycées viennent un peu plus souvent que les autres BTS de Bac généraux et technologiques (66% contre 63% pour l’ensemble des BTS) mais la part des jeunes issus de Bac professionnels n’est pas négligeable (ils sont 18% contre 19% en moyenne). La réussite à l’examen est bonne en scolaire et en apprentissage. Il n’y a pas de données publiables sur l’insertion, médiocre semble-t-il, des lycéens ayant préparé ce diplôme ; en apprentissage, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Cependant, d’après l’Enquête Emploi, l’insertion à moyen terme est très bonne à ce niveau. D’après l’enquête 2009 de la branche professionnelle les jeunes poursuivent souvent leurs études à temps plein après un BTS Transport (24%) et ils sont 47% à s’insérer dans un emploi (stable, précaire ou en alternance) et 31% hors alternance. Parmi eux, 15% seulement sont titulaires d’un CDI.

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Le DUT préparé par apprentissage accueille de moins en moins de jeunes (25 entrants seulement). Informations qualitatives sur la formation à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 16 mars 2010

De nombreuses informations concernant les diplômes ont été directement intégrées dans le texte du diagnostic ci-dessus. Seuls sont mis en exergue dans cet encadré, les avis émis en réunion par les Inspecteurs et par la branche professionnelle (enrichis par le courrier du 19 avril 2010). En apprentissage, la logistique est essentiellement concernée par les niveaux de formation III (DUT) et II car, pour les emplois d’opérateurs, les certifications comme le CACES semblent suffire aux entreprises du secteur ; en conséquence, les BEP Logistique et commercialisation et le CAP Agent d’entreposage et de messagerie sont en déclin car des niveaux supérieurs sont demandés. La mise en place du Bac pro en 3 ans pourrait cependant redonner son aura à ce CAP. Les professionnels du transport et de la logistique se focalisent davantage sur les formations des transports que sur celles de la logistique car l’insertion des jeunes formés à la logistique s’effectue prioritairement dans le Commerce. Des inquiétudes ont été exprimées en réunion par les représentants de la branche sur l’importance du nombre d’ouvertures indiquées dans le diagnostic pour la rentrée 2010, notamment en CAP. Des précisions sont demandées à la Région sur l’implantation précise des projets évoqués. A cette occasion, la Région rappelle le dispositif pluriannuel de préparation des rentrées. Les projets du nouveau lycée de Chevilly-Larue sont également considérés comme trop importants par les représentants de la branche, compte tenu des besoins en qualification de la branche et du nombre de personnes déjà formées en formation continue. Les professionnels souhaitent que les nouvelles implantations s’appuient sur des bassins d’emploi cohérents sans déstabiliser les lycées existants en leur enlevant des candidats. Les représentants de l’Education nationale rappellent que toute décision d’ouverture est prise avec l’avis de l’AFT dans le cadre de la convention ministérielle de partenariat. D'une manière générale, la structuration de la carte des formations se fait, dans une logique de pôle, comme le souligne un représentant de l'académie de Versailles. Le courrier de la branche professionnelle du 19 avril 2010 réaffirme que « la structure de l’offre de formation en IDF est largement concentrée et déjà ancrée dans le tissus économique » et rappelle ses inquiétudes à propos : - des nombreuses ouvertures de Bac pro Exploitation des transports, au-delà du remplacement des BEP

i

- du pilotage de l’offre de formation en lycées davantage guidé par la gestion des ressources humaines que par des besoins économiques - la saturation de l’offre francilienne pour 5 diplômes : CAP Agent d’entreposage et de messagerie, Bac pro Logistique, CAP Déménageur, CAP Agent d’accueil et de conduite routière en transport de voyageurs (par ailleurs, hors champ de ce diagnostic : CAP Maintenance automobile véhicules industrielles)…. - le risque de voir se vider les sections existantes en raison des nouvelles ouvertures ou implantations (Dammartin-en-Goële et Chevilly-Larue) d’où un danger de déstabilisation de l’existant. En conséquence, la branche souhaite un renforcement de la concertation préalable aux décisions.

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2. Commerce COMMERCE, VENTE (312) Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Commerce-vente, à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 23 mars 2010

sur les liens formation-emploi La faiblesse des taux d’emploi des jeunes sortis d’apprentissage au niveau bac peut s’expliquer en partie par la concurrence des jeunes qui entrent en apprentissage pour préparer un BTS. Les représentants de l’Education nationale se sont étonnés que le métier des Attachés commerciaux et représentants ne figure pas dans la liste des métiers d’insertion à la sortie des formations de niveau IV. C’est en effet à ce métier que le bac pro Vente prépare prioritairement. Une analyse détaillée réalisée par la Région après la réunion montre que les emplois d’Attaché commercial ou représentant constituent un débouché important du bac pro Vente. En effet : selon l’enquête IVA, 7 mois après la sortie de formation initiale en lycée, ce métier est exercé par

7 % seulement des sortants de niveau IV mais, compte tenu de l’incertitude aléatoire importante qui l’affecte, il est tout à fait possible que le taux réel soit un peu plus élevé ;

seules les familles professionnelles rassemblant au moins 10 % des emplois d’insertion figurent dans la liste des métiers d’insertion ; aussi les Attachés commerciaux et représentants n’y apparaissent pas ;

le bac pro Vente ne représentant que 20 % environ des sorties de formation initiale en lycée au niveau IV, le taux observé de 7 % d’Attachés commerciaux et représentants pourrait correspondre à environ 35 % pour ce seul bac pro.

La représentante de la FCD souligne qu’un changement stratégique organisationnel va donner davantage d’opportunité aux jeunes titulaires de CAP : dans certains domaines (textile, produits blancs, …) les magasins non spécialistes, repositionnent la fonction de vendeur sur la sécurisation de la vente à l’exclusion des conseils techniques et de fonctions de gestion des stocks déléguées aux centrales d’achat ; cette évolution devrait conduire à une augmentation de la part des CAP dans les recrutements, dans un contexte de réduction globale des effectifs il est vrai. La représentante de la FCD signale, qu’à sa connaissance, l’insertion des CAP n’est pas mauvaise (en produits frais, 53% des recrutements sont de niveau CAP - pas forcément de la vente - et 24% concernent des jeunes sans diplôme). Les représentants de l’Education nationale rappellent que dans un contexte d’élévation globale du niveau de formation de tous, les CAP de la spécialité ont un rôle essentiel pour former des jeunes en grande difficulté scolaire. La représentante de la CRMA ajoute qu’il ne faut pas cantonner analyser l’insertion professionnelle à l’aide des seules catégories « emploi »/ « non emploi », mais prendre en compte les questions de référentiels et de pédagogie : il y a des jeunes de niveaux très différents en CAP ; pour l’emploi des élèves de niveau CAP, le « savoir-être » est essentiel et il faut du temps pour acquérir des capacités comportementales. Il convient de rappeler aux jeunes que la CAP constitue un début de parcours, une première marche ; il faut favoriser les passerelles pour créer des parcours. Par ailleurs, l’image de la vente de produits alimentaires devrait être soutenue.

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Sur la famille professionnelle des vendeurs Le turn-over des vendeurs est plus élevé en Ile-de-France qu’en France et il est beaucoup plus important que dans d’autres métiers. La représentante de la FCD confirme le turn-over très élevé des vendeurs en Ile-de-France. Pour la représentante de la FCD, il y a 3 niveaux de qualification parmi les vendeurs, dont l’un, employé notamment pour la vente des produits blancs ou, de plus en plus pour celle des articles textiles, correspond au CAP. Pour la vente d’autres produits, d’autres niveaux de formation sont privilégiés, le niveau IV pour le jardinage par exemple. Pour la représentante de la FCD, il y a des difficultés de recrutement pour les métiers de bouche (boulangerie, boucherie, ...) mais pas pour la vente de produits frais (fruits et légumes, fromages, …). La représentante de la FCD signale que dans le cadre d’une convention avec l’ONISEP, 10 clips métiers sont en préparation (parution début 2011) et qu’ils véhiculent le même message «on y est pas forcément pour toute sa vie professionnelle » L’observatoire de la branche produit actuellement des fiches qualitatives sur les différents métiers (redéfinition des classifications d’emploi, principales tâches par métier, …)

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des lycéens et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Des emplois rares pour les lycéens ayant préparé le CAP Les enquêtes IVA menées auprès des lycéens sortis au niveau V des formations du Commerce-vente montrent qu’ils sont plus souvent chômeurs et moins souvent en emploi que les autres. Cette situation défavorable affecte peu ceux qui ont préparé un BEP : bien qu’ils soient moins souvent en stage et un peu plus souvent chômeurs que leurs camarades ayant préparé d’autres BEP, ils sont en fin de compte, aussi souvent en emploi. En revanche, ceux qui ont préparé un CAP trouvent beaucoup moins souvent un emploi (27 % seulement y arrivent après un CAP du Commerce-vente contre 37 % de l’ensemble des sortants de CAP) et sont plus souvent chômeurs ou inactifs ; cependant, quand ils obtiennent un emploi, celui-ci semble de meilleure qualité que s’ils avaient préparé un CAP d’une autre spécialité : il s’agit plus fréquemment d’un CDI. Les enquêtes IPA auprès des apprentis de niveau V témoignent également que les jeunes issus de cette spécialité sont moins souvent en emploi que les autres apprentis de même niveau. Leurs emplois semblent cependant, comme ceux des lycéens, plus stables que ceux des apprentis toutes spécialités confondues. Les lycéens sortis au niveau IV accèdent à l’emploi dans les mêmes proportions que leurs camarades issus des autres spécialités de niveau IV Comme au niveau V, les emplois qu’ils obtiennent sont plus souvent des contrats à durée indéterminée (CDI). Les apprentis sortis à ce niveau sont, quant à eux, moins souvent en emploi que les autres apprentis de niveau IV et les emplois qu’ils obtiennent ne semblent pas plus stables que ceux des apprentis toutes spécialités confondues.

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Au niveau III, la situation des scolaires comme celle des apprentis, est très proche de celle de leurs camarades des autres spécialités formés au niveau III selon le même mode de formation. Et les emplois qu’ils obtiennent sont plus souvent des contrats à durée indéterminée (CDI) que s’ils avaient préparé d’autres BTS.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Des difficultés qui se confirment à moyen terme pour les diplômés de niveau V L’enquête Génération 2004 du Céreq présente, pour l’ensemble de la France, l’évolution de la situation des sortants de formation initiale, apprentis et lycéens, tout au long des 3 premières années suivant leur sortie diplômée de formation initiale, en 2004. Pour les formations du Commerce-vente, seuls les résultats des titulaires de CAP ou BEP (niveau V) d’une part, des bacheliers (niveau IV) d’autre part, sont significatifs. Au niveau V, les diplômés du Commerce-vente ont, durant leurs trois premières années de vie active, un parcours plus éloigné de l’emploi que les autres sortants de formation initiale. Ils mettent plus de temps à obtenir leur premier emploi et, en fin de course, sont plus nombreux au chômage (25 % y sont, pour 17 % de l’ensemble des titulaires de CAP ou BEP). Au niveau IV, le diagnostic est plus difficile à établir. Le taux de chômage des sortants de la spécialité est plus élevé au bout de trois ans que celui des autres bacheliers, mais ils mettent un peu moins de temps à obtenir leur premier emploi et leur trajectoire sur l’ensemble des trois ans est moins souvent éloignée de l’emploi, correspond plus souvent à une stabilisation avec emploi à durée indéterminée.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les informations recueillies de 2003 à 2007, pour l’ensemble de la France sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans témoignent aussi de conditions d’insertion défavorables à l’issue des formations de niveau V du Commerce-vente : 66 % seulement de personnes en emploi contre 73 % pour l’ensemble des formations de niveau V. La difficulté à trouver un emploi n’est pas compensée, pour ceux qui ont réussi à en obtenir un, par une plus grande stabilité du contrat. Au niveau IV et, surtout, au niveau III, en revanche, le taux de personnes en emploi et le taux de chômeurs se rapprochent des valeurs observées pour l’ensemble des formations de même niveau. Au niveau III, la part des salariés en emploi stable est même sensiblement supérieure à la valeur moyenne pour ce niveau. Les résultats disponibles pour l’Ile-de-France sont analogues à ceux recueillis dans l’ensemble du pays. Ils montrent les mêmes difficultés d’insertion au niveau V et, au niveau III, la même conformité au parcours d’insertion de l’ensemble des sortants de BTS. Au niveau IV néanmoins, ils suggèrent que l’accès à l’emploi reste légèrement plus difficile après une formation du Commerce-vente qu’après une formation de même niveau toutes spécialités confondues.

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4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Les métiers exercés 7 mois après la sortie d’une formation de la spécialité Commerce-vente sous statut scolaire sont (par rapport à la valeur de référence pour chaque niveau), aux niveaux V et III, peu concentrés ; ils le sont plus au niveau IV. Les emplois des jeunes sortis des formations du Commerce-vente au niveau V relèvent pour 42 % seulement d’entre eux du domaine professionnel Commerce, essentiellement de la famille professionnelle des Vendeurs (34 %). Une part non négligeable (11 % d’entre eux) appartient à la famille des Ouvriers non qualifiés de la manutention. Au niveau IV, en revanche, bien plus de la moitié des emplois (59 %) appartiennent au domaine professionnel du Commerce et, en son sein, à la famille professionnelle des Vendeurs (41 %). Au niveau III, les principaux domaines professionnels d’insertion sont celui du Commerce (près de la moitié des emplois) et celui des Banques et assurances (18 % des emplois). A un niveau plus fin d’analyse, les jeunes qui s’insèrent dans le Commerce le font tantôt sur des emplois de Vendeurs (28 %), tantôt sur des emplois d’Attachés commerciaux et représentants (11 %) ; ceux qui s’insèrent dans les Banques et assurances sont généralement Employés et techniciens de banque (14 %). Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) Les métiers exercés en Ile-de-France 5 ans en moyenne après la sortie de formation initiale ne sont connus que pour les sortants de niveau III. Relativement peu concentrés (par rapport à la valeur de référence pour ce niveau), ils sont répartis entre 3 domaines professionnels : le Commerce domine (45 %) puis les Banques et assurances (14 %) mais aussi la Gestion, administration des entreprises (14 % également) ont un poids non négligeable. A mesure que la sortie de formation initiale s’éloigne, le poids des vendeurs se réduit : ils ne représentent que 20 % des sortants (Attachés commerciaux et représentants : 14 % ; Employés et techniciens de la banque : 11 %)

Les Vendeurs et les Attachés commerciaux et représentants constituent ainsi les principales familles professionnelles d’accueil des formés de la spécialité de formation Commerce-vente. On étudiera la situation et les perspectives de ces 2 familles au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion Les familles professionnelles d’insertion des formations initiales de la spécialité 312- Commerce-vente sont repérées en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine R-Commerce.

FAP 86 du domaine R-Commerce

Détail des FAP86

R00-Caissiers, employés de libre service Employés de libre service Caissiers

R10-Vendeurs Vendeurs en produits alimentaires Vendeurs en ameublement, équipement du foyer Vendeurs d’articles de sport, de loisirs et d’équipement de la personne Vendeurs en produits utilitaires Vendeurs en produits de luxe Vendeurs en produits culturels et ludiques Vendeurs généralistes Télévendeurs

R20-Attachés commerciaux et représentants Attachés commerciaux en services Attachés commerciaux en biens d’équipement et biens intermédiaires Attachés commerciaux en biens de consommations Représentants auprès des particuliers

R30-Maîtrise des magasins et intermédiaires du commerce

Maîtrise des magasins Intermédiaires du commerce (indépendants) Professions intermédiaires commerciales

R40-Cadres commerciaux et technico-commerciaux

Cadres commerciaux, acheteurs et cadre de la mercatique Ingénieurs et cadres technico-commerciaux Cadres des magasins Agents immobiliers, syndics

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R10 : Vendeurs Cette famille professionnelle permet l’insertion d’une grande part des jeunes formés aux niveaux V, IV et III dans la spécialité Commerce-vente, jusqu’à 41 % au niveau IV. Elle regroupe les Vendeurs en produits alimentaires, les Vendeurs en ameublement, équipement du foyer, les Vendeurs d’articles de sport, de loisirs et d’équipement de la personne, les Vendeurs en produits utilitaires, les Vendeurs en produits de luxe, les Vendeurs en produits culturels et ludiques, les Vendeurs généralistes et les Télévendeurs. On sait par ailleurs12 qu’environ 30 % des jeunes recrutés dans cette famille professionnelle viennent des formations du groupe de spécialité Commerce-vente, surtout aux niveaux III et IV.

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente des emplois de Vendeurs proche de la moyenne francilienne Avec environ 150 000 emplois en Ile-de-France, le poids de la famille professionnelle des Vendeurs (R10) est assez faible : il ne serait que de 17% à la fin des années 2000 alors que l’emploi francilien toutes familles professionnelles confondues représente 20% de l’emploi en France. On ne dispose d’indications sur l’évolution récente de l’emploi des vendeurs que dans l’ancienne nomenclature des familles professionnelles (FAP84). La famille Vendeurs (R10) de la nomenclature actuelle correspond pour environ 80 % à une partie des Vendeurs (R1) de l’ancienne nomenclature et, pour une faible proportion (environ 15%), à une partie des Caissiers employés libre services (R0). En Ile de France, l’estimation réalisée par le GIP CARIF OREF à partir des effectifs des secteurs employeurs indiquait en 2005 pour les Vendeurs (R1) une progression estimée d’environ 8% depuis 1999, proche de la progression d’ensemble de l’emploi francilien (7%). Dans la période précédente, 1990-1999, les effectifs régionaux avaient diminué de 18% soit beaucoup plus que pour l’ensemble des familles professionnelles franciliennes (-1%). Les anciens Caissiers employés de libre service (R0) semblent avoir connu une évolution de l’emploi plus favorable que celle des Vendeurs. Nous ne nous attarderons pas sur les données de cette famille professionnelle ancienne, dont le poids est faible parmi les actuels Vendeurs (R10) (nomenclature en 86 postes) et qui ne recrute guère à la sortie des formations du groupe de spécialité Commerce. De plus, au sein de la famille des Caissiers et employés libre services, les caissiers devraient devenir bien moins nombreux du fait de l’évolution technologique. De faibles prévisions de recrutement en Ile-de-France D’après les prévisions de recrutement réalisées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015, la jeunesse des Vendeurs pèserait sur le taux de départ à la retraite qui, de ce fait, serait faible (19 % contre 25 % en moyenne). Les perspectives de réduction d’emploi pèseraient aussi sur le taux annuel de postes à pourvoir en Ile-de-France ; celui-ci pourrait se situer autour de 0,7 %, taux très faible par rapport au taux régional tous métiers confondus compris entre 2,4% et 3%. Les perspectives de recrutement de Vendeurs sont très peu sensibles au scénario retenu.

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Exploitation spécifique d’IVA 2007-2008, réalisée par le GIP CARIF OREF

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Un métier moins féminisé qu’en moyenne nationale Selon les données disponibles pour l’Ile-de-France sur la période 2004-2007, le métier de Vendeurs (R10) est souvent exercé par des femmes mais il est moins féminisé en Ile-de-France que dans l’ensemble du pays (67% contre 76% en France). Le temps partiel est beaucoup plus souvent pratiqué que dans l’ensemble des familles professionnelles franciliennes (par 24 % des personnes en emploi contre 14 %).

Les personnes occupées de cette famille professionnelle sont pour la plupart des salariés, avec une part d’apprentis non négligeable (4% contre 1% en moyenne toutes familles professionnelles confondues). Des salariés très jeunes En France comme en Ile-de-France, les Vendeurs (R10) sont très jeunes. Les moins de 30 ans sont beaucoup plus nombreux parmi eux que parmi l’ensemble des actifs occupés franciliens : ils représentent ensemble 43 % des Vendeurs, contre seulement 20 % des actifs occupés franciliens. En contrepartie, les 50 ans et plus sont très peu nombreux. De plus, les jeunes actifs sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans sont très nombreux : 38% contre 24% pour l’ensemble des familles professionnelles. Un métier qui accueille beaucoup de jeunes bacheliers Parmi les actifs franciliens occupant un emploi de Vendeurs, les bacheliers sont relativement nombreux (23 % contre 17% pour l’ensemble des familles professionnelles) ainsi que les titulaires d’un BEP ou CAP (22 % contre 18% en moyenne). En Ile-de-France, le poids des non diplômés est également un peu plus élevé que pour les autres spécialités (27% contre 25% en moyenne) Parmi les Vendeurs de moins de 30 ans, les bacheliers sont beaucoup plus présents que parmi leurs aînés (31 % contre 23% pour l’ensemble des familles professionnelles). Le poids des bac + 2 est un peu plus élevé (21 % contre 18%). Même parmi les jeunes actifs sortis récemment de formation initiale (depuis moins de 10 ans) la part des bacheliers est prédominante mais la part les jeunes sans qualification reste très importante : ils sont 16% contre 10% en moyenne en Ile-de-France.

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Un resserrement important de l’offre d’emploi En Ile de France, le nombre d’offres d’emploi de Vendeurs a baissé de 8% entre 2006 et 2008 quand celles concernant l’ensemble des familles professionnelles ont progressé de 1%. Ces offres, dont la couverture par Pôle Emploi est élevée, concernent surtout des contrats à temps plein (74% contre 65% en moyenne) et de durée supérieure à 6 mois (63% contre 51% en moyenne). Le taux de demande d’emploi des Vendeurs était important en 2005 : 18% contre 10% toutes familles professionnelles confondues. Le nombre de demandeurs d’emplois de

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Vendeurs, qui avait connu un flux décroissant depuis 2000, a baissé entre 2004 et 2008 de la même façon que pour l’ensemble des métiers (-25% contre -26% en moyenne). De très nombreux jeunes demandeurs d’emploi En 2008, la part des jeunes de moins de 30 ans parmi les demandeurs d’emplois est très importante : ils représentent 50% des demandeurs contre 30% pour l’ensemble des familles professionnelles. Les données sur le niveau de formation des demandeurs d’emploi peuvent difficilement être rapprochées des données sur les actifs occupés, établies en termes de diplôme obtenu. Cependant, pour les Vendeurs, il peut être constaté qu’en 2008 67 % des demandeurs d’emploi et 76 % des demandeurs d’emploi de moins de 30 ans ont déclaré un niveau CAP-BEP ou BAC, bien plus que les demandeurs d’emploi des autres familles professionnelles. Des métiers globalement toujours en tension mais avec une grande diversité selon le domaine En 2006 et 2007, cette famille professionnelle était plutôt en tension (0,90 contre 0,77 pour l’ensemble des métiers en 2006 et 0,95 contre 0,84 en 2007) alors qu’en 2008 le taux de tension baisse : il est maintenant proche de la moyenne (0,82 contre 0,81 en 2008) en raison de la baisse du nombre d’offres d’emploi. Cependant, si l’on ne retient que les offres d’emploi de plus d’un mois, le taux de tension des Vendeurs est supérieur en 2008 à celui de l’ensemble des métiers en Ile-de-France : 0,77 contre 0,63. Compte tenu de la forte couverture de l’offre d’emploi de cette famille par Pole Emploi, ce taux montre que cette famille professionnelle est toujours en tension. Il semblerait que la situation soit différente selon les domaines de la vente. D’ailleurs, les employeurs déclarent rencontrer des difficultés de recrutement avec des différences entre métiers dont les écarts à la moyenne sont compris entre -14 et +14 : ce sont les postes de « vendeurs en alimentation » qui semblent les plus difficiles à pourvoir en 2008 ; cependant, ce point n’est pas confirmé par l’enquête BMO de 2009. Ces résultats sont donc difficiles d’interprétation. Un marché du travail très fluide En 2008, le taux d’écoulement des demandes d’emploi de Vendeurs a été supérieur au taux d’écoulement observé pour l’ensemble des demandes d’emploi franciliennes. En outre, à la fin de l’année la part des demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an était bien plus faible que la moyenne (22 % contre 30 %) et la durée moyenne du chômage des sortants de Pôle emploi très inférieure (5,9 mois contre 7,5 mois).

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R20 : Attachés commerciaux et représentants Cette famille professionnelle permet l’insertion de plus de 10 % des jeunes formés au niveau III dans la spécialité Commerce-vente. Elle regroupe les Attachés commerciaux en services, les Attachés commerciaux en biens d'équipement et biens intermédiaires, les Attachés commerciaux en biens de consommation et les Représentants auprès des particuliers. On sait par ailleurs13 qu’environ 30 % des jeunes recrutés dans cette famille professionnelle viennent des formations du Commerce-vente, surtout au niveau III.

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour

cette famille professionnelle ? Une incertitude sur la surreprésentation des Attachés commerciaux et représentants en Ile-de-France Du fait du changement d’instrument d’observation intervenu en 2002 (passage à une nouvelle nomenclature et mise en œuvre de la nouvelle enquête sur l’emploi), il est encore difficile de savoir quelle a été l’évolution récente de l’emploi des Attachés commerciaux et représentants. Cette famille professionnelle nouvelle ne regroupe en effet qu’une part - importante il est vrai – des anciens Représentants qui, de 1990 à 2000, ont progressé plus rapidement que l’ensemble de l’emploi francilien. Actuellement, le nombre des Attachés commerciaux et représentants devrait se situer entre 100 000 et 140 000 en Ile-de-France. Ils semblent moins surreprésentés en Ile-de-France que ne l’étaient les Représentants. Des prévisions de recrutement peu élevées Du fait de la faiblesse prévisible des départs à la retraite, le pourcentage de postes à pourvoir annuellement sur la période 2005-2015 devrait, selon les prévisions du GIP CARIF OREF, se situer dans une fourchette un peu plus basse que pour l’ensemble des actifs occupés : de 2,1 % à 2,9 % des emplois d’Attachés commerciaux et représentants. Cette fourchette, plus large que pour l’ensemble des actifs occupés (entre 2,4% et 3%), témoigne d’une incertitude particulière. Une famille professionnelle jeune et diplômée au niveau IV et III En Ile-de-France, les Attachés commerciaux et représentants sont plus souvent des femmes que dans les autres régions. La part des femmes dans l’emploi (34 %) est ainsi presque aussi importante que celle observée pour l’ensemble des professions. Les Attachés commerciaux et représentants constituent une profession jeune. Les moins de 30 ans surtout, mais aussi les 30-39 ans sont particulièrement nombreux. Ces deux catégories, les plus jeunes, rassemblent 60 % de l’emploi de la famille professionnelle, 10 points de plus que leur part dans l’ensemble de l’emploi francilien. Les bacheliers et jeunes de niveau III sont surreprésentés parmi les Attachés commerciaux et représentants, les sans diplôme et titulaires de diplômes supérieurs à bac + 2 sont rares. Chez les plus jeunes, de moins de 30 ans, on observe les mêmes sur-représentations, mais les titulaires de diplômes supérieurs à bac + 2 sont plus nombreux : au total, 85 % ont le bac ou plus, pour 68 % dans l’ensemble des actifs occupés de moins de 30 ans.

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Exploitation spécifique d’IVA 2007-2008, réalisée par le GIP CARIF OREF

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Des emplois à temps plein et à durée indéterminée La très grande majorité des Attachés commerciaux et représentants d’Ile-de-France travaille à temps plein (90 %) et sur contrat à durée indéterminée (88 %). Les contrats à durée déterminée sont rares, de même, en Ile-de-France, que l’exercice du métier en indépendant.

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Une offre d’emploi en recul Au cours des trois dernières années, de 2006 à 2008, les offres d’emploi d’Attachés commerciaux et représentants reçues par l’ANPE en Ile-de-France ont reculé de manière sensible, de 26 %, alors que l’ensemble des offres d’emploi reçues par l’ANPE restait stable (+1 %). En 2008, les offres d’emploi de cette famille professionnelle concernaient beaucoup plus souvent que les autres familles professionnelles des emplois à temps plein (dans 94 % des cas) et de durée indéterminée ou supérieure à 6 mois (89 % des offres). La couverture de l’offre d’emploi par l’ANPE était jugée élevée. Baisse récente des demandes d’emploi d’Attachés commerciaux et représentants Depuis 2000, les demandes d’emploi d’Attachés commerciaux et représentants reçues par Pôle emploi (ex ANPE) semblent avoir connu une évolution analogue : leur part dans l’ensemble des demandes d’emploi s’est réduite. De 2000 à 2004, le nombre de demandes a progressé de 22 % seulement (+27 % pour l’ensemble des demandes d’emploi) ; de 2004 à 2008, il a régressé de 31 % (de 26 % pour l’ensemble des demandes d’emploi). Le taux de demande d’emploi était relativement faible en 2005. Parmi les demandeurs, les hommes (67 %) sont plus nombreux que parmi les actifs occupés. La demande d’emploi est, comme l’emploi, caractérisé par la jeunesse (36 % de moins de 30 ans) et la surreprésentation des personnes de niveau IV et III. Un marché du travail en tension forte mais décroissante Bien que les employeurs envisageant des recrutements dans cette famille professionnelle ne les trouvent pas plus difficiles que d’autres, les offres d’emploi reçues par Pôle emploi en Ile-de-France excèdent largement les demandes d’emploi enregistrées (taux de 1,28 en 2008 pour les Attachés commerciaux et représentants, contre 0,81 pour l’ensemble des familles professionnelles). L’écart est encore plus important si l’on ne tient pas compte des offres d’emploi de courte durée. Depuis 2006 l’écart s’est cependant constamment réduit entre le taux de tension pour les Attachés commerciaux et représentants et le taux pour l’ensemble des professions. Des difficultés moindres qu’ailleurs à trouver du travail Le taux d’écoulement des demandes d’emploi observé en 2008 est voisin de la moyenne francilienne. Cependant d’autres indicateurs témoignent concrètement de ce que les demandeurs d’emploi éprouvent plutôt moins de difficulté que les autres à trouver du travail. Les demandeurs d’emploi de longue durée sont peu nombreux (en décembre 2008 : 23 % de demandeurs inscrits depuis plus d’un an, contre 30 % pour l’ensemble des familles professionnelles) et la durée moyenne de chômage des sortants de Pôle emploi plus faible que pour l’ensemble des professions (6,8 mois contre 7,5). Cela est cohérent avec le niveau de formation relativement élevé de la famille professionnelle.

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

Avec quelque 17 800 élèves et apprentis en 1ère année de formation initiale14, le Commerce-vente est la spécialité de formation qui accueille chaque année le plus grand nombre de jeunes en Ile-de-France. Cette spécialité, fortement présente du niveau V au niveau III, permet de proposer de nombreux parcours aux jeunes. L’apprentissage est plus fréquent qu’en moyenne : 25% des jeunes entrants en formation initiale (22% toutes spécialités confondues). L’apprentissage dans le Commerce vente est relativement orienté vers le post-bac : les apprentis représentent 4 jeunes entrants en formation initiale sur 10 en niveau V (5 toutes spécialités confondues), 3 en niveau III (2) et moins de 2 en niveau IV (2). Niveau V Il y a de nombreux diplômes de niveau V dans la spécialité Commerce vente. A la rentrée 2009, les 2 600 lycéens et apprentis franciliens entrants sont formés dans 8 CAP et 1 BEP. Ces diplômes sont plus ou moins spécialisés et les moins spécialisés accueillent généralement plus de jeunes. 4 CAP et 1 BEP sont préparés surtout sous statut scolaire (plus de 74% des effectifs entrants) : le CAP Employé de commerce multi-spécialités (814 jeunes entrants dont 714

scolaires) le CAP Employé de vente spécialisé option B produits d’équipement courant (765

jeunes entrants dont 608 scolaires) le BEP Optique lunetterie (133 jeunes entrants dont 98 scolaires15) Dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle, ce BEP sera abrogé à la rentrée 2010 : les jeunes prépareront un Bac professionnel en cours de définition. le CAP Employé de vente spécialisé option D librairie papeterie presse qui remplace le

CAP Employé de librairie papeterie presse (79 jeunes entrants dont 59 scolaires) le CAP vendeur magasinier en pièces de rechange et équipements automobiles (38

jeunes entrants dont 31 scolaires) 2 CAP sont préparés surtout par apprentissage (plus de 74% des effectifs entrants) : le CAP Employé de vente spécialisé option A produits alimentaires (343 jeunes

entrants dont 253 apprentis) le CAP fleuriste (314 jeunes entrants dont 292 apprentis)

1 CAP est préparé exclusivement par apprentissage : Le CAP Poissonnier (19 apprentis entrants)

1 CAP est préparé exclusivement sous statut scolaire : le CAP Employé de vente spécialisé option C service à la clientèle (18 scolaires

entrants)

14

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 15

A la rentrée 2009, 14 élèves sont également accueillis en privé hors contrat pour préparer un BEP Optique lunetterie en 1 an.

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Le BEP Vente-action marchande (VAM), qui rassemblait les effectifs de niveau V les plus importants de la spécialité à la rentrée 2008 (près de 4 500 jeunes en 1ère année de formation) n’accueille plus d’élèves à la rentrée 2009. Les jeunes sortants de 3ème accèdent directement à l’un des 3 Bac pro en 3 ans de la spécialité. Les jeunes encore accueillis dans cette formation à la rentrée 2009 (102 entrants) dans 3 CFA franciliens sont entrés en formation pour 1 an et se présenteront donc à la dernière session d’examen (2010).

Niveau IV Le baccalauréat technologique du commerce16, qui ne relève pas de ce groupe de spécialité, n’est pas analysé ici. Ce sont donc essentiellement les baccalauréats professionnels qui font du niveau IV le plus important numériquement des niveaux de formation de la spécialité Commerce vente: 8 700 jeunes entrants. Les diplômes préparés sont : le bac pro Commerce, qui rassemble le plus grand nombre de jeunes entrant en 1ère

année de bac pro sous statut scolaire ou par apprentissage (5682 jeunes entrants dont 4533 scolaires)

le bac pro Vente (prospection, négociation, suivi de clientèle), beaucoup moins développé en apprentissage (1427 jeunes entrants dont 1379 scolaires)

le bac pro Services Accueil Assistance Conseil (actuellement en rénovation par la 15ème CPC), également moins développé en apprentissage (1366 jeunes entrants dont 1210 scolaires)

Par ailleurs, un brevet professionnel Fleuriste et un titre homologué de Technicien des forces de vente sont proposés exclusivement en apprentissage (environ 200 jeunes entrants). Niveau III Ce niveau offre à 6 500 jeunes entrants une grande variété de diplômes : 4 BTS, 1 BTSA, 1 DUT et 6 titres homologués : les 4 BTS, qui rassemblent 90% des entrants, sont préparés essentiellement en scolaire (plus de 72%) même si la part de l’apprentissage est plus importante que pour l’ensemble des BTS franciliens : le BTS Management des unités commerciales (MUC), qui est numériquement le plus

important à la fois en apprentissage et sous statut scolaire (2813 entrants dont 2077 scolaires ; selon l’enquête de rentrée, il y aurait en outre 270 élèves dans le privé hors contrat17) ;

le BTS Négociation relation clients (1479 entrants dont 1058 scolaires ; selon l’enquête de rentrée, il y aurait en outre 74 élèves dans le privé hors contrat) ;

le BTS Commerce international à référentiel commun européen, ex Commerce international, (1178 entrants dont 1107 scolaires ; selon l’enquête de rentrée, il y aurait en outre 141 élèves dans le privé hors contrat)

le BTS Technico-commercial rénové (1ère session d’examen en 2008) qui relève formellement de la spécialité 200 Technologies industrielles fondamentales a été rattaché aux formations du commerce (416 entrants dont 305 scolaires ; selon l’enquête de rentrée, il y aurait en outre 13 élèves dans le privé hors contrat)

16

Bac technologique STG Mercatique, flux de 6 500 environ 17

Il est possible que les dernières enquêtes de rentrée soit lacunaires pour l’enseignement privé hors contrat

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le BTSA Technico-commercial spécialité Végétaux d’ornement qui relève formellement de la spécialité 211 Productions végétales, cultures spécialisées et protection des cultures a été rattaché aux formations du commerce ; il accueille plus d’apprentis que de scolaires (21 entrants dont 13 apprentis)

1 DUT et 6 titres homologués sont préparés exclusivement en apprentissage18 : le DUT Techniques de commercialisation (462 apprentis) le TH Gestionnaire d’unité commerciale (43 apprentis entrants) le TH Forces de vente (32 apprentis entrants) le TH Décorateur étalagiste visuel marchandiseur (27 apprentis entrants) le TH Technicien supérieur des forces de vente (21 apprentis entrants) le TH Gestionnaire d’unité commerciale et de distribution (14 apprentis entrants) le TH Technicien supérieur en commerce gestion (12 apprentis entrants)

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation de la spécialité Commerce vente a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. La 15ème commission professionnelle consultative (CPC) qui a en charge, au sein du ministère de l’Education nationale, la rénovation et la création des diplômes de la filière commercialisation et distribution travaille actuellement sur la rénovation du bac pro Services Accueil Assistance Conseil. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation des baccalauréats professionnels en 3 ans a provoqué une progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves accueillis après la 3ème en lycées et en CFA a continué de croître (+11% lors de la dernière rentrée) en raison de l’augmentation du nombre de places nouvelles offertes en CAP (+517 places depuis 2005 soit +30% ; + 336 places soit +18% lors de la dernière rentrée). Les effectifs en post-bac (6 100 entrants) qui ont progressé de 7% depuis 2005, ont cependant baissé de 3% lors de la dernière rentrée19. L’augmentation des flux de CAP post-3ème (+4% en CFA et +46% en lycées depuis 2005 mais +19% en CFA et +17% en lycées lors de la dernière rentrée) est forte depuis 2005: de 1736 à 2253 jeunes entrants. Ces dernières années, ce ne sont pas les mêmes CAP qui ont progressé selon le mode de formation : le CAP EV PA, davantage dispensé en CFA (223 apprentis) y croit de 18%, alors qu’en lycées il reste marginal (90 lycéens); le CAP EC MS, davantage dispensé en lycées (714 lycéens) y croit moins fortement qu’en CFA (+24% contre +92%) où il commence à devenir important (100 apprentis) ; quant au CAP EV PEC, davantage dispensé en lycées (600 lycéens/157 apprentis), il connaît une croissance forte en lycées seulement (+100%).

18

On n’a pas mentionné ici le titre d’Entrepreneur en petite entreprise du CNAM : il ne relève pas de la spécialité Commerce-vente. 19

Selon les enquêtes de rentrée, les effectifs de l’enseignement privé hors contrat post bac auraient décrû d’environ 2 % depuis 2005, mais de 12 % à la dernière rentrée.

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A l’avenir, l’augmentation de l’offre en lycées va se poursuivre à la rentrée 2010 :

en scolaire : le solde d’accueil post-3ème est largement positif :

solde : entre 247 et 358 places nouvelles d’entrants en Bac pro en 3 ans

solde : entre 101 et 119 places nouvelles d’entrants en CAP 2 ans en apprentissage : il y a des projets pour la rentrée 2010 (passage en GTA à

vérifier):

12 nouvelles places d’entrants en CAP 2 ans

24 nouvelles places en Bac pro 3 ans. Les projets d’ouvertures scolaires à la rentrée 2010 les plus importants concernent le CAP Employés de commerce multispécialités et le Bac pro Commerce qui accueillent déjà les plus gros effectifs de la spécialité dans les lycées franciliens. L’accueil post-bac semble de nouveau augmenter (environ 100 places). Au-delà de la rentrée 2010, quelques projets sont d’ores et déjà envisagés en lycées. A plus long terme, des lycées neufs proposeront des formations des niveaux V à III de la spécialité Commerce vente, notamment à la Ferte-sous-Jouarre (77) et Chevilly-Larue (94). En CFA, pour la rentrée 2010, un certain nombre de projets ont été validés ou seront proposés à l’Assemblée régionale d’ici l’été 2010 (d’ores et déjà le solde serait de 200 places en

niveau V et 1 400 en niveau IV, données en stock), notamment en Bac pro SAAC en 1 an pour La Poste.

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Les CAP du Commerce vente sont mixtes à l’exception du CAP Vendeur magasinier en pièces de rechange et équipements automobiles totalement masculin. Le CAP à gros effectifs le moins spécialisé, le CAP Employé de commerce multi-spécialités, est le seul CAP du commerce à être attractif en lycées. Le maintien en formation en lycées est dans la moyenne des CAP toutes spécialités confondues. La réussite à l’examen est très bonne alors qu’une part importante des élèves vient de SEGPA (36 % contre 26% en moyenne pour l’ensemble des CAP) ; en apprentissage, la réussite est aussi très bonne. C’est un CAP à gros effectifs qui s’est développé lors de la dernière rentrée scolaire : + 8% (4% en lycée et 39% en CFA). Le CAP Employé de vente spécialisé option B produits d’équipement courant accueille, en lycées, beaucoup plus souvent que les autres des élèves venant de 3ème d’insertion (18% contre 9% pour l’ensemble des CAP). En cours d’études, ces élèves sortent plus souvent que les autres du système scolaire (26% contre 20% pour l’ensemble des CAP) mais ceux qui y restent, réussissent très bien leur examen. Les apprentis réussissent aussi très bien à l’examen. C’est ce CAP à gros effectifs qui a la plus augmenté lors de la dernière rentrée scolaire : +35% (30% en lycée et 57% en CFA). Le CAP Employé de vente spécialisé option A produits alimentaires n’est pas du tout attractif en lycées et les élèves qui y entrent changent de cursus plus souvent que les autres, en abandonnant ce CAP pour un autre CAP sans quitter le système scolaire. Ceux qui

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persévèrent réussissent très bien à l’examen ; les apprentis aussi. Les lycéens viennent souvent de 3ème d’insertion (16% contre 9% pour l’ensemble des CAP) et surtout d’autres classes que la 3ème ou la seconde GT, sans doute s’agit-il de réorientations après un autre CAP car ce ne sont pas des CAP connexes en 1an (23% ont une « autre origine » contre 14% en moyenne). En général, les CAP du Commerce vente à l’exception du CAP Fleuriste en scolaire et du CAP Poissonnier en apprentissage, ont de bons taux de réussite aux examens. Ce succès est d’autant plus remarquable que ces CAP se distinguent généralement de ceux des autres spécialités parce qu’ils offrent une possibilité de qualification à des élèves à des élèves de profils très divers, dont certains ont un niveau extrêmement faible, et qu’ils ne requièrent pas de capacité manuelle (46% des élèves sont issus de 3ème de Segpa et d’insertion contre 35% pour l’ensemble des CAP). La réussite aux examens et l’adaptation aux besoins de jeunes rencontrant des difficultés scolaires expliquent sans doute l’augmentation des capacités d’accueil de ces CAP ces dernières années. Pourtant l’insertion des lycéens à l’issue de ces CAP (27%) est beaucoup plus difficile qu’à l’issue des CAP toutes spécialités confondues (37%). C’est vrai notamment des CAP à gros effectifs, Employé de commerce multi-spécialités et Employé de vente spécialisé option B produits d’équipement courant : 25% et 28 % des sortants avaient un emploi sept mois après leur sortie du lycée. L’augmentation des capacités d’accueil de ces CAP au cours des dernières années et dans les années à venir risque d’accentuer ce phénomène. Les indicateurs disponibles sur le BEP Optique-lunetterie ne sont pas suffisamment fiables pour ce diplôme qui sera remplacé à la rentrée 2010 par un Bac pro. Le BEP VAM en 2 ans a disparu ; les nombreux sortants de ce BEP avaient une insertion professionnelle qui était proche de la moyenne des BEP (42% contre 43%). Cette insertion est cependant bien meilleure que celle des CAP : La réforme de la voie professionnelle, qui s’accompagne d’une augmentation du nombre de jeunes accueillis après la 3ème dans la spécialité en opérant une redistribution dans le niveau de formation des sortants (moins de sortants de niveau V, plus de sortants de niveau IV) permettra t-elle de supprimer ce phénomène ? L’obtention d’un niveau V, même s’il ne permet pas une bonne insertion de court terme constitue un signal positif pour les jeunes (et les entreprises) en vue de leur parcours professionnel et de formation tout au long de la vie : les CAP du Commerce vente sont-ils plus que d’autres CAP le bon instrument pour permettre cette élévation du niveau de formation des franciliens ? Il n’y a pas d’autre information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ces différents diplômes ; pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Niveau IV Le Bac pro Commerce, largement dominant (2/3 des formés à ce niveau dans cette spécialité) attire beaucoup de jeunes scolaires au sortir de 3ème. Son public est plutôt bien équilibré entre garçons et filles. En apprentissage, la réussite aux examens correspond à la moyenne des baccalauréats professionnels préparés par ce mode ; en scolaire elle est un peu supérieure à la moyenne. Pour le baccalauréat professionnel Commerce, l’insertion des élèves, 7 mois après la sortie de formation, est supérieure mais proche de la moyenne des Baccalauréats Professionnels (en moyenne 2007-2008-2009, le taux d’emploi est de 65% contre 63%).

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Peu présent dans les CFA, le baccalauréat professionnel Vente (prospection, négociation, suivi de clientèle) attire en lycées les jeunes sortants de 3ème même s’il est beaucoup moins attractif que le Bac pro Commerce. Il est plutôt bien représenté en Ile-de-France. Son public est un peu plus masculin et les résultats aux examens sont très bons en lycées et surtout en CFA. L’insertion 7 mois après la sortie de formation des élèves qui ont préparé un baccalauréat professionnel Vente est plutôt bonne (3 points au dessus de la moyenne des Baccalauréats Professionnels en moyenne 2007-2008-2009). Le Baccalauréat Professionnel Services Accueil Assistance Conseil, d’un volume comparable au Bac pro Vente, est très différent des deux baccalauréats précédents : il est très féminisé, son taux d'attraction en lycées est plus faible pour les sortants de 3ème et la réussite aux examens y est moyenne. Celle-ci est excellente pour les apprentis. En moyenne de 2007 à 2009, les lycéens sortis du baccalauréat Professionnel Services Accueil Assistance Conseil ont rencontré des difficultés d’insertion légèrement plus importantes que les autres bacheliers professionnels (59% contre 63% en moyenne). L’augmentation prévisible du nombre de formés à ce niveau permettra-t-elle de préserver l’attractivité, le maintien en formation (qui est dans la moyenne) la réussite et l’insertion ?

Niveau III Les jeunes qui entrent en BTS Management des unités commerciales (BTS numériquement dominant) en lycées viennent plus souvent que les autres de terminale générale ou technologique (71% contre 63% pour l’ensemble des BTS) et moins souvent de terminale professionnelle (15% contre 19%). Ce BTS attire filles et garçons à parts égales ; les jeunes lycéens s’y maintiennent et réussissent l’examen comme ceux qui préparent les BTS de l’ensemble des spécialités. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que, 7 mois après leur sortie, la proportion de lycéens en emploi soit la même qu’à l’issue des autres BTS (toutes spécialités confondues), même si des signes de saturation du marché du travail semblent avoir été perçus par les employeurs. Le BTS Négociation et relation client (BTS qui rassemble prés de 2 fois moins de jeunes que le BTS MUC) accueille une part beaucoup plus importante d’élèves de terminale professionnelle : 24% contre 19% pour l’ensemble des BTS. Le maintien en formation est légèrement supérieur à la moyenne. Le taux de réussite à l’examen des jeunes sous statut scolaire et sous contrat d’apprentissage est le même : ce taux est dans la moyenne pour les jeunes sous statut scolaire et relativement élevé pour les apprentis. 7 mois après la sortie de formation, les chances d’insertion des lycéens semblent très légèrement meilleures que celles observées pour les autres BTS : 76% sont en emploi contre 74% en moyenne. Le BTS NRC se distingue du BTS MUC par le profil des jeunes qui y entrent : ils doivent savoir conduire, être plus autonomes en raison des nombreux déplacements qu’ils ont à effectuer dans le cadre professionnel sur de vastes plages horaires; ils s’insèrent semble-t-il plus facilement dans le secteur des banques et assurances. Le BTS Commerce international à référentiel commun européen est bien représenté en Ile-de-France : la part de l’Ile de France en formation initiale y est de 28% contre 21% pour l’ensemble des BTS. Ce BTS diffère des autres en ce qu’il est plus attractif en lycées, qu’on y trouve un peu plus de filles et que ses élèves sont plus jeunes. Ils se maintiennent plus souvent que les autres dans la formation et la réussite aux examens y est bonne. Cependant ce BTS, qui est rarement préparé en apprentissage, donne aux lycéens qui l’ont préparé des chances un petit peu moindres d’accéder à l’emploi à court terme (le taux d’emploi est de 72% contre 74% pour l’ensemble des BTS en moyenne 2007-2008-2009).

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Le BTS Technico-commercial, quant à lui, est à dominante très nettement masculine. En lycées, il est moins demandé que les autres BTS du Commerce vente et les lycéens qui ont commencé à le préparer ont, un peu plus que dans les autres BTS, tendance à abandonner leurs études après la 1ère année. Le taux de réussite à l’examen des jeunes scolaires (73%) est dans la moyenne ; celui des apprentis est très élevé (86%) par rapport à la moyenne des BTS préparé par apprentissage et il est largement supérieur à celui des scolaires. Pour ce BTS, le taux d’insertion, 7 mois après la sortie du lycée, est très légèrement inférieur à la moyenne des BTS (le taux d’emploi est de 72% contre 74% pour l’ensemble des BTS en moyenne 2007-2008-2009). Le BTSA technico-commercial Option Végétaux d’ornement accueille 25% de filles mais n’est pas attractif pour les lycéens de terminales. Informations qualitatives sur la formation à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 23 mars 2010

Ces dernières années, le SIEC a vu le nombre de présentés au BTS MUC augmenter de plus de 20% en raison des établissements privés hors-contrat. La recherche de stages pour les élèves suivant une formation du Commerce ou de la vente est moins difficile que dans d’autres secteurs, même s’il convient d’être extrêmement attentif à l’adaptation du lieu de stage au référentiel ; l’inadaptation des stages pourrait expliquer le mauvais taux de réussite des BTS préparés dans l’enseignement privé hors contrat. La difficulté de trouver des stages n’est susceptible de remettre en cause l’ouverture de sections que pour le BTS Commerce international à référentiel commun européen, dont le référentiel comporte un stage à l’étranger, particulièrement difficile à organiser par les CFA. La représentante de la CRMA souligne l’importance de prendre en compte la cartographie pour l’évolution de l’offre de formation : certaines zones sont dépourvues. Par ailleurs, les enquêtes d’insertion d’IVA et d’IPA (dont les taux de réponses sont parfois insuffisants pour avoir des résultats fiables) ne doivent pas être les seuls éléments pris en compte : le remplissage des capacités d’accueil des CFA doit être suivi attentivement. Une représentante de l’académie de Paris fait valoir que la particularité de Paris, capitale mondiale du tourisme, peut conduire à l’augmentation du nombre de formés dans le Commerce dans l’académie.

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3. Productique TECHNOLOGIES INDUSTRIELLES FONDAMENTALES (GENIE INDUSTRIEL ET PROCEDES DE

TRANSFORMATION, SPÉCIALITES DOMINANTE FONCTIONNELLE) (200) - CONCEPTION BUREAU

D’ÉTUDES

Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Technologies industrielles fondamentales, à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 2 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau croisant principaux métiers d’insertion à court et moyen terme en fonction du niveau et de la spécialité de la formation suivie (cf. tableau joint). Il indique un glissement du niveau cible des formations par rapport au niveau d’embauche des formés. Les observations recueillies ont concerné essentiellement les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (D60), qui constituent la principale famille professionnelle d’accueil des jeunes formés aux Technologies industrielles fondamentales au niveau III

20.

Les participants ont confirmé le dynamisme du marché du travail des Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques, où l’intérim joue un rôle important. Ils ont insisté sur le fait que les jeunes ayant un emploi ou postulant à un emploi de cette famille professionnelle sont essentiellement de niveau bac +2.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des jeunes sous statut scolaire et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années).

Un taux d’emploi faible au niveau III

Le très faible nombre de lycéens formés au niveau V des formations aux Technologies industrielles fondamentales ne permet pas de recueillir des réponses fiables lors des enquêtes IVA.

Les scolaires sortis au niveau IV, et tout spécialement les bacheliers professionnels, semblent accéder à l’emploi un peu plus difficilement que leurs camarades issus des autres spécialités de niveau IV. 60 % d’entre eux – 58 % des bacheliers professionnels - seraient en emploi alors que la moyenne est de 63%.

Les scolaires sortis après une formation de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales ne semblent guère mieux s’insérer à court terme que leurs camarades sortis au niveau IV. Leur taux d’emploi est à peine plus élevé (61 %). Comparé à celui de l’ensemble des sortants de même niveau (74 %), il est bien plus faible. 30 % d’entre eux sont chômeurs, pour 20 % seulement de l’ensemble des sortants de BTS.

20

Accès au tableau croisant niveau/spécialités de formation et principales FAP d’insertion.

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Il n’y a pas d’information fiable disponible sur l’insertion à court terme des sortants d’apprentissage.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Les données de l’enquête Génération 2004 concernant cette spécialité de formation ne sont pas significatives et ne sont pas publiées par le Céreq.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Une insertion probablement meilleure à moyen terme

Il n’y a pas d’information francilienne disponible sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis d’une formation initiale aux Technologies industrielles fondamentales depuis moins de 10 ans : uniquement des informations pour l’ensemble du pays. En ce qui concerne les diplômés de niveau IV, ces informations montrent une situation meilleure pour les personnes sorties de cette spécialité que pour l’ensemble des personnes sorties d’une formation de ce niveau : 87 % seraient en emploi contre 77 % seulement de l’ensemble des personnes sorties après avoir obtenu un baccalauréat.

Au niveau III la situation serait simplement analogue à la situation de l’ensemble des diplômés de ce niveau (82 % seraient en emploi, contre 85 % pour l’ensemble des spécialités). La situation relative des sortants de ce niveau observée en France cinq ans après la sortie de formation serait ainsi sensiblement meilleure que la situation observée en Ile-de-France 7 mois après la sortie du lycée.

Peut-être y a-t-il au sortir de cette spécialité un phénomène analogue à celui observé après les formations de niveau III de la Métallurgie, de l’électricité et de l’électronique : peu de jeunes accèdent à l’emploi dans les sept premiers mois suivant leur sortie du lycée mais, 3 ans plus tard, leur insertion professionnelle est particulièrement bonne.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Au niveau III, les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques rassemblent plus du tiers des emplois

Après une formation de la spécialité Technologies industrielles fondamentales de niveau IV, les métiers exercés 7 mois après la sortie du lycée sont très divers. Aucune famille professionnelle ne rassemble une part significative des emplois exercés. On notera cependant l’importance des domaines professionnels où s’insèrent un grand nombre de jeunes indépendamment de la spécialité de la formation suivie : le Tourisme et les transports (18 % des emplois) ainsi que l’Hôtellerie, restauration, alimentation, et le Bâtiment, travaux publics regroupant chacun 11 % des sortants en emploi. La Mécanique, travail des métaux a une importance comparable (11 %).

Après une formation de niveau III, une seule famille professionnelle rassemble une part significative des emplois exercés : les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (36 % des emplois). Les autres emplois sont très dispersés ; le Tourisme et les transports (12 % des emplois) et le Bâtiment, travaux publics (11 %) étant les seuls domaines professionnels d’importance notable.

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Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) Une grande diversité de métiers exercés au niveau III

On ne dispose de données sur les emplois exercés par les sortants diplômés de Technologies industrielles fondamentales dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale qu’au niveau III et dans l’ensemble du pays.

Ces données montrent la grande dispersion des métiers exercés. L’indice de Herfindhal est très faible : 0,08, moins de la moitié de sa valeur moyenne sur l’ensemble des spécialités de formation. Seules deux familles professionnelles rassemblent plus de 10 % des sortants : les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (18 %) et les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation. (13 %).

Les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés aux Technologies industrielles fondamentales. On étudiera la situation et les perspectives de cette famille au regard de l’emploi et du chômage dans une 2ème partie pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers

Parmi les nombreuses familles professionnelles qui offrent des débouchés après les formations de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales(200), les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont la plus importante : cette famille professionnelle accueille 36 % des jeunes franciliens 7 mois après la sortie du lycée et 18 % des anciens apprentis ou scolaires dans les 10 ans suivant la sortie de formation, en Ile-de-France ou ailleurs. Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques constituent également une part importante des sortants de niveau III des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250) (18 %) et des Mécanique générale et de précision, usinage (251) (19 %) dans les 10 ans qui suivent leur sortie de formation initiale. La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques regroupe trois métiers : les Techniciens en mécanique et travail des métaux, les Dessinateurs en mécanique et travail des métaux et les Agents d'encadrement en fabrication mécanique. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine D- Mécanique, travail des métaux.

FAP 86 du domaine D- Mécanique, travail des métaux.

Détail des FAP86

D00 - Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal

Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal

D10 - Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal

Régleurs Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal

D20 - Ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal

Chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons Tuyauteurs Soudeurs

D30 - Ouvriers non qualifiés de la mécanique Ouvriers non qualifiés métallerie, serrurerie, montage

D40 - Ouvriers qualifiés de la mécanique

Monteurs, ajusteurs, mécaniciens Agents qualifiés de traitement thermique et de surface Contrôleurs de fabrication mécanique

D60 - Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques

Techniciens en mécanique et travail des métaux Dessinateurs en mécanique et travail des métaux Agents d'encadrement en fabrication mécanique

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D60 - Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente plutôt défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres La famille professionnelle D60, des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques regroupe une large part (environ les 2/3) de l’ancienne famille professionnelle D6, de même nom, et une petite part de l’ancienne famille G1, Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation. Le nombre d’emplois de ces deux familles a connu en Ile-de-France, de 1990 à 1999, une évolution plus faible que les autres ; cette évolution semble s’être prolongée depuis. Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) seraient aux alentours de 40 000 en Ile-de-France ; leur place dans l’emploi francilien serait un peu plus faible que dans l’emploi national. Le taux de départ en retraite prévisible pour la période 2005-2015 est relativement élevé. Malgré quoi les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 sont, dans le scénario de poursuite des tendances antérieures, bien plus faibles pour l’ancienne famille D6 que pour l’ensemble des familles professionnelles (taux annuel de 1,6 % pour 2,4 % pour l’ensemble des familles professionnelles). Très peu de jeunes Les emplois de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont généralement occupés par des hommes, à 92 %. Comme dans le reste du pays, ce sont en très grande majorité des contrats à durée indéterminée à temps plein. Dans l’ensemble du pays, les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) sont rarement très jeunes : probablement parce que leurs emplois impliquent une certaine expérience, les moins de 30 ans ne sont pas nombreux parmi eux. En Ile-de-France, cependant, non seulement les moins de 30 ans sont encore moins nombreux (8 % des emplois de la famille alors qu’ils représentent 20 % de l’ensemble des emplois franciliens) mais la tranche d’âge suivante, de 30 à moins de 40 ans, est également peu nombreuse. Ce sont les 40-49 ans qui sont les plus surreprésentés : un départ précoce à la retraite serait-il la règle dans la profession ou les plus âgés auraient-ils déjà fait les frais de la désindustrialisation de la région ? Au total, les 40 ans et plus constituent les 2/3 des effectifs de la famille alors qu’ils ne constituent que la moitié des actifs occupés franciliens. Le CAP-BEP maintenant supplanté par les diplômes de niveau bac+2 Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Peut-être à cause de la coexistence de deux générations très différentes, ils sont cependant plus souvent titulaires d’un CAP–BEP ou d’un diplôme de niveau bac+2 que les autres actifs, et moins souvent sans diplôme ou titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2. En Ile-de-France on retrouve la même configuration avec une surreprésentation accentuée des titulaires de CAP-BEP, qui constituent la moitié de la profession. Est-ce parce que l’accès des ouvriers qualifiés aux postes d’encadrement se serait tari ? quand on ne considère que les plus jeunes, ceux de moins de 30 ans, les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont très majoritairement titulaires d’un diplôme de niveau bac+2.

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2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des demandeurs d’emploi très peu nombreux et jeunes Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; c’est donc l’ancienne famille professionnelle D6 qu’on examinera ici. Les offres d’emploi de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques enregistrées par Pole Emploi concernent le plus souvent des emplois durables – de plus de 6 mois - ou en intérim. Pole Emploi couvre bien l’ensemble de l’offre d’emploi des entreprises pour ces professions. En 2 ans, les offres reçues par lui ont progressé de 10 % tandis que les offres pour l’ensemble des familles professionnelles stagnaient. Les demandes d’emploi de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont très peu nombreuses. Elles ne représentaient que 2 % des actifs en 2005, à comparer avec 10 % pour l’ensemble des familles professionnelles. Leur part dans l’ensemble des demandes d’emploi a progressé, depuis 2004 et même depuis 2000. Les demandeurs d’emploi sont souvent jeunes (35 % ont moins de 30 ans) mais une part non négligeable est âgée de 50 ans ou plus. Leur niveau de formation est plus élevé que celui des personnes en emploi mais cela semble dû à l’importance numérique des jeunes parmi eux : pour les seuls moins de 30 ans, le niveau de formation est moins élevé que celui des actifs en emploi. Un métier en tension avec un marché du travail relativement fluide L’offre d’emplois de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques est nettement plus élevée que la demande. Le taux de tension se trouve ainsi bien supérieur à ce qu’il est pour l’ensemble des familles professionnelles : 3,03 en 2008 contre 0,81 pour l’ensemble des familles professionnelles ; il est resté à peu près stable depuis 2 ans. Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, qu’une part importante des recrutements envisagés en 2008 ait été considérée par avance comme difficile. Le taux d’écoulement des demandes d’emploi est analogue pour les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques et pour l’ensemble des familles professionnelles. Cependant d’autres indicateurs montrent que les demandeurs d’emploi trouvaient relativement rapidement du travail en 2008. 26 % seulement des demandeurs d’emploi étaient inscrits depuis plus d’un an à la fin 2008 (30 % pour l’ensemble des familles professionnelles). La durée moyenne de chômage a été de 7,1 mois pour les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sortant de l’ANPE en 2008, de 7,5 mois pour l’ensemble des sortants. Le marché du travail des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques reste tendu. Cela semble tenir à l’alimentation difficile de cette famille professionnelle, pour laquelle la demande d’emploi est très faible.

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Conception et bureau d’études correspond pour partie à certains diplômes de la spécialité 200-Technologies industrielles fondamentales21 à laquelle a été associé le BTS Assistance technique d’ingénieur, de la spécialité 250-Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité. (cf. tableau joint) En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 738 jeunes sont entrés en formation initiale22 en Conception et bureau d’études où le niveau III domine largement (65% des entrants) et où le niveau V est absent. L’apprentissage ne concerne que les niveaux III où il est important : 39% des entrants (contre 18% toutes spécialités confondues23).

Niveau IV Au niveau IV un seul diplôme24, le Bac pro Etude et Définition de Produits Industriels (EDPI) (exclusivement préparé sous statut scolaire) accueille 181 entrants dont 19 sont formés en 1 an suite à une réorientation depuis les voies générale ou technologique. La 3ème commission professionnelle consultative (CPC) qui a en charge, au sein du ministère de l’Education nationale, la rénovation et la création des diplômes de la filière doit engager une étude sur le devenir du Bac pro Etude et Définition de Produits Industriels (la date de programmation n’est pas précisée dans son programme de travail). Niveau III Au niveau III, les 481 lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 2 BTS, 2 DUT et 1 DEUST.

2 BTS sont préparés à la fois en scolaire et par apprentissage : Le BTS Conception de produits industriels (249 jeunes entrants dont 199 scolaires). le BTS Assistance technique d’ingénieur (177 jeunes entrants dont 95 scolaires)

2 DUT et 1 DEUST sont préparés exclusivement par apprentissage : Le DUT Qualité, logistique industrielle et organisation (30 apprentis entrants). Le DUT Génie industriel et maintenance (9 apprentis entrants). Le DEUST Sciences pour l’ingénieur de Paris VI (16 apprentis entrants).

21

Le CAP Conduite et systèmes industriels est analysé avec les formations de la spécialité 201-Technologies de commandes des transformations industrielles (Process automatismes industrielles) ; le BTS Technico-commercial est analysé avec les BTS de la spécialité 312-Commerce, vente ; le BTS Design de produits et la MAN Arts appliqués ont été associés à la spécialité 224- Matériaux de construction, verre, céramique qui regroupe des formations aux métiers d’Art. 22

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 23

Aux niveaux II et I de la spécialité 200-Technologies industrielles fondamentales, on compte près de 700 entrants en apprentissage 24

Dans cette même spécialité, le baccalauréat technologique STI option Génie optique accueille 76 entrants. Les Bac techno ne font pas l’objet de préconisations et ne rentrent donc pas dans le champ d’analyse

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2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Conception et bureau d’études n’a pas connu de transformation radicale à la rentrée 2009 liées à la réforme de la voie professionnelle puisque le bac pro en 3 ans s’était déjà implanté progressivement et qu’aucun BEP n’existait.

Dans les années récentes, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans a permis de prolonger la croissance des effectifs accueillis en Bac pro après la 3ème dans la voie scolaire depuis 2005 (ils passent de 46 en 2005 à 162 en 2009) avec une augmentation de 19% entre 2008 et 2009. Cependant, en considérant les fermetures de Bac pro en 2 ans, les effectifs totaux d’entrants en Bac pro ont baissé de 18% ces 5 dernières années. Globalement, les effectifs d’entrants en BTS sont quasi-stables à la rentrée 2009. Le BTS Conception de produits industriels a plutôt baissé en apprentissage et augmenté en scolaire alors que sur une plus longue période (depuis 2005) c’est l’inverse qui est observé (le nombre de scolaires a baissé alors que le nombre d’apprentis a augmenté). Le développement du BTS Assistance technique d’ingénieur a été assez fort en apprentissage (37 à 82 entrants entre 2005 et 2009) alors qu’en lycées les effectifs ont chuté de 20%. A l’avenir, l’offre en lycées à la rentrée 2010 resterait stable.

en scolaire : le solde post-bac est de -6 places d’entrants en BTS ATI en apprentissage : pas de projets connus à ce jour

Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés.

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau IV Le baccalauréat professionnel Etude et Définition de Produits Industriels (EDPI) accueille très peu de filles. Il n’est pas du tout attractif quand il est proposé en 3 ans. Les élèves qui y sont entrés en 2008 après un BEP, y restent autant que dans les autres baccalauréats professionnels franciliens. Les résultats aux examens ne sont pas très bons (68% contre 73% pour l’ensemble des Bac pro). De plus, les élèves connaissent souvent le chômage, 7 mois après leur sortie de formation : 35% contre 29% pour l’ensemble des baccalauréats professionnels franciliens. L’insertion professionnelle de court terme ne paraît donc pas très bonne (le taux d’emploi est de 58% contre 63% en moyenne). Selon les inspecteurs ayant participé à la réunion de diagnostic, un diplôme de niveau III est indispensable pour l’insertion professionnelle : la présence d’un BTS CPI dans les sites dispensant un Bac pro EDPI favoriserait la poursuite d’études. Il faudra approfondir notre connaissance des parcours de ces jeunes en détaillant l’origine scolaire des BTS de la filière Conception Bureau d’études (qui accueillent beaucoup de Bac pro).

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Niveau III Le BTS Conception de produits industriels, assez peu représenté en Ile-de-France malgré des effectifs importants, a la particularité d’accueillir un grand nombre de jeunes issus de baccalauréats professionnels (31% contre 19% en moyenne pour l’ensemble des BTS). Il accueille essentiellement des garçons qui restent en formation bien plus souvent que les autres : 87% se maintiennent entre la 1ère et 2ème année contre 75% en moyenne pour l’ensemble des BTS. Les étudiants en lycées et en CFA réussissent très bien à l’examen (7 points au dessus de la moyenne des BTS). Par rapport au niveau d’études, ce BTS ne permet cependant pas une bonne insertion professionnelle 7 mois après la sortie de formation. Le taux d’emploi est de 61% contre 74% en moyenne pour les BTS franciliens toutes spécialités confondues et 71% pour les BTS de la Production. On sait cependant que beaucoup de BTS de la Production procurent une insertion de court terme médiocre mais permettent à ceux qui les ont préparés d’avoir de très bonnes chances, supérieures à la moyenne, d’obtenir un emploi dans les années qui suivent. Il n’en reste pas moins que ce BTS a un taux d’insertion à court terme très faible. Ce mauvais taux pourrait s’expliquer par la date de l’enquête d’insertion (effet conjoncturel anticipé dans les bureaux d’études) et par une trop grande spécialisation de la formation centrée sur la mécanique contrairement au BTS ATI plus polyvalent (mécanique, hydraulique, électricité, électronique) ; ce manque de diversité dans la formation pourrait être pénalisant sur le marché du travail. Le BTS Assistance technique d’ingénieur attire assez peu les jeunes et le nombre d’élèves par division en lycée est faible (19 à la rentrée 2009). Ce BTS accueille plus souvent que les autres BTS des élèves de terminale professionnelle : ils sont 25% contre 19% en moyenne pour l’ensemble des BTS. La part des sortants du système scolaire en cours de cursus est importante (23% contre 18% pour l’ensemble des BTS) mais il n’est pas exclu qu’ils poursuivent par la voie de l’apprentissage. S’ils sortent beaucoup plus souvent du système scolaire en cours de formation que les étudiants du BTS CPI c’est parce que le niveau scolaire exigé est plus élevé et que les jeunes ont plus de difficultés à suivre la formation. Pour ceux qui restent, les résultats aux examens sont très bons en formation initiale. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé le BTS ATI ; pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. On sait cependant que les jeunes sortis des BTS des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité25 semblent avoir une insertion plutôt facile. Le BTS ATI est proche du BTS CPI dans la mesure où les titulaires travaillent souvent dans les mêmes secteurs économiques : tertiaire et logistique.

25

Dont le BTS ATI fait partie sans être prédominant (il s’agit de sa spécialité d’origine dans la nomenclature interministérielle des formations NSF).

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TECHNOLOGIES DE COMMANDES DES TRANSFORMATIONS INDUSTRIELLES (Y COMPRIS

AUTOMATISMES ET ROBOTIQUE INDUSTRIELS, INFORMATIQUE INDUSTRIELLE) (201) - PROCESS, AUTOMATISMES INDUSTRIELS Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Technologies de commande des transformations industrielles, à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 2 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau croisant principaux métiers d’insertion à court et moyen terme en fonction du niveau et de la spécialité de la formation suivie (cf. tableau joint). Il indique un glissement du niveau cible des formations par rapport au niveau d’embauche des formés. Les observations recueillies ont concerné essentiellement les Techniciens et agents de la maintenance et de l’organisation (G10), qui constituent la principale famille professionnelle d’accueil des jeunes de niveau III formés aux Technologies industrielles fondamentales. Les participants ont confirmé que, du fait de l’évolution des outils de maintenance, qui requièrent des connaissances plus pointues en mathématiques et en physique, le niveau III tend de plus en plus à devenir la norme. A terme, cela rendra difficile le maintien des formations de niveau IV, pourtant utiles pour l’alimentation des BTS. Les participants ont rappelé que la maintenance pouvait moins facilement être délocalisée que d’autres métiers industriels et devrait donc être moins affectée que d’autres familles professionnelles par la désindustrialisation de l’Ile-de-France.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des jeunes sous statut scolaire et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Pour les formations aux Technologies de commandes des transformations industrielles, le très faible nombre de lycéens formés aux niveaux V et IV ne permet pas de recueillir des réponses fiables ; seules des informations sur les sortants de niveau III – scolaires et apprentis - sont disponibles.

Au niveau III : une bonne insertion pour les apprentis et un taux d’emploi approchant le taux moyen pour les anciens scolaires Les jeunes scolaires franciliens sortis de formation au niveau III – presque uniquement des garçons - ont, 7 mois plus tard, un taux d’emploi légèrement plus faible que l’ensemble des sortants de niveau III (71 % contre 75 %) et leur taux de chômeurs est un peu plus élevé. La qualité de l’emploi obtenu semble cependant analogue à celle des autres spécialités : ceux qui sont en emploi ont obtenu aussi souvent que les autres un contrat à durée indéterminée. La situation relative des jeunes sortis d’apprentissage au niveau III semble un peu meilleure : leur taux d’emploi est le même que celui des sortants des autres spécialités, 84 % contre 83 % pour l’ensemble des apprentis) et, pour ceux qui sont en emploi, celui-ci semble plus stable.

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2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Les données de l’enquête Génération 2004 concernant cette spécialité de formation ne sont pas significatives et ne sont pas publiées par le Céreq.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Pour l’observation de l’insertion des personnes sorties depuis moins de 10 ans de formations initiales aussi, seules des données sur les sortants de niveau III sont disponibles. Et ces données ne sont significatives que pour l’ensemble de la France. Une bonne insertion pour le niveau III Aux alentours de l’année 2000, dans l’ensemble de la France les jeunes diplômés sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans étaient aussi souvent en emploi à l’issue des formations des Technologies de commandes des transformations industrielles de niveau III qu’après les autres formations de même niveau. Depuis lors, l’évolution semble avoir été favorable aux jeunes issus de cette spécialité. Selon les enquêtes récentes - de 2003 à 2007 -, le taux de personnes en emploi après avoir obtenu un diplôme de la spécialité est plus élevé (90 %) que la moyenne du niveau III toutes spécialités confondues, et les emplois obtenus sont plus stables. A ce niveau, les migrations tendent parfois à gommer les différences entre régions. Si donc la situation des franciliens n’est pas très différente de la situation nationale, il semble bien que cette spécialité relève de la même observation que beaucoup de formations de la Production au niveau III : à 7 mois de la sortie de formation, le taux d’emploi est équivalent ou plus faible que le taux de l’ensemble des spécialités mais avec le temps un rattrapage s’opère et, 3 ou 4 ans plus tard, les jeunes concernés s’insèrent mieux que les autres. La situation globale des sortants de niveau III des formations aux Technologies de commandes des transformations industrielles est donc satisfaisante pour les scolaires en Ile-de-France, et plutôt meilleure pour les sortants d’apprentissage.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Un éventail de métiers très divers pour le niveau III Les formations de niveau III relevant de cette spécialité sont très diverses : certaines relèvent essentiellement de l’informatique mais d’autres traitent de la maintenance ou de la gestion de procédés industriels. Il n’est pas étonnant que les professions d’insertion 7 mois après la sortie du lycée soient également particulièrement variées. L’indicateur de concentration (indice de Herfindhal) est très faible.

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Le domaine professionnel rassemblant le plus grand nombre de sortants en Ile-de-France en 2006 et 2007, celui de la Maintenance, ne rassemble que 27 % d’entre eux et la famille professionnelle la plus importante qui en relève, les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation, 17 % seulement. Les Techniciens de l’informatique, inclus dans le domaine professionnel Informatique, n’en regroupent que 12 %. On note par ailleurs, l’importance du domaine professionnel du Tourisme et des transports, ensemble de métiers qui accueille 10 % des jeunes au début de leur parcours d’insertion.

Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) Importance des familles professionnelle de l’Informatique et des Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation Au-delà des sept premiers mois d’insertion, les professions exercées ne semblent plus se diversifier. C’est du moins ce que suggèrent les données recueillies pour l’ensemble de la France sur la concentration des familles professionnelles après une formation de niveau III. L’Informatique devient alors le premier domaine professionnel d’accueil, se répartissant presque également entre Ingénieurs de l’informatique (19 %) et Techniciens de l’informatique (17 %). Les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation conservent une importance notable mais les autres familles professionnelles du domaine de la Maintenance – elles rassemblent des emplois ouvriers - deviennent négligeables. Le contraste important entre la relativement faible importance des familles professionnelles de l’Informatique observée en Ile-de-France en 2006-2007 pour l’insertion à court terme et leur poids important dans l’observation effectuée en 2003-2007 en France de l’insertion à plus long terme ne peut recevoir d’explication simple. Compte tenu du poids important de l’informatique dans l’ensemble des formations initiales aux Technologies de commandes des transformations industrielles en Ile-de-France, il pourrait notamment provenir : d’un phénomène permanent, d’intégration progressive des jeunes issus de la spécialité

au domaine professionnel de l’Informatique ; d’une évolution conjoncturelle ou structurelle, défavorable au recrutement en Ile-de-

France de jeunes informaticiens formés au niveau III, voire de jeunes informaticiens quel que soit leur niveau ;

Il serait cependant très difficile de choisir entre ces diverses interprétations. Les familles professionnelles de l’Informatique ont en effet été radicalement recomposées lors du dernier changement de nomenclature, de telle sorte qu’il n’est possible ni de connaître leur évolution récente, ni d’analyser leur marché du travail. En dehors des familles professionnelles de l’Informatique, les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés aux Technologies de commandes des transformations industrielles. On étudiera la situation et les perspectives de cette famille au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers

La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constitue un débouché pour la plupart des formations de niveau III de la « productique ». A l’issue des formations de niveau III aux Technologies de commandes des transformations industrielles (201), cette famille accueille 17 % des scolaires franciliens 7 mois après leur sortie du lycée et 12 % des scolaires et apprentis de l’ensemble de la France dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale. A l’issue des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250) surtout, cette famille reçoit des sortants de niveau III (21 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France) mais aussi de niveau IV (13 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France). Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constituent également un débouché pour les formations de niveau III à la Mécanique générale et de précision, usinage (251) : 14 % des sortants de ces formations travaillent dans cette famille professionnelle dans les 10 ans suivant la fin de formation initiale en France. De la même façon, 13 % des sortants des formations de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales (200) travaillent comme Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation regroupe trois métiers : les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement, les Techniciens experts et les Agents de maîtrise en entretien. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine G – Maintenance.

FAP 86 du domaine G Maintenance.

Détail des FAP86

G00-Ouvriers qualifiés de la maintenance

Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électronique Mainteniciens en biens électrodomestiques Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien du bâtiment

G01-Ouvriers de la réparation automobile Carrossiers automobiles Mécaniciens et électroniciens de véhicules

G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement Techniciens experts Agents de maîtrise en entretien

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G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente légèrement défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres On ne dispose pas d’informations précises sur le nombre de Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. On sait cependant qu’ils sont de l’ordre de 100 000 en Ile-de-France, et que leur part dans l’emploi francilien est analogue à leur part dans l’emploi national. La famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation de la nouvelle nomenclature des familles professionnelles regroupe des éléments de plusieurs familles professionnelles de l’ancienne nomenclature, notamment de la famille de même nom - Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G1) -, mais aussi des Techniciens agents de maîtrise des industries de process (E2), voire des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques. De 1990 à 1999 les effectifs de la famille G1 ont légèrement diminué, tandis que ceux de la famille E2 progressaient. Plus récemment, entre 1999 et 2005, elles auraient, selon les estimations du GIP CARIF OREF, connu ensemble une évolution moins favorable que l’ensemble de l’emploi francilien. Les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 ont également été élaborées selon l’ancienne nomenclature. Elles montrent des besoins de recrutement plus faibles que la moyenne régionale pour les deux familles anciennes constituant une large part de la famille G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation ; ces besoins seraient particulièrement faibles dans le scénario bas : la faiblesse de l’offre d’emploi serait moins due à l’importance des départs en retraite qu’à la réduction des emplois de type industriel en Ile-de-France. Les diplômes de niveau bac+2 deviennent la norme La nouvelle famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation est constituée principalement d’hommes (90 %), travaillant à temps plein, en général sur des contrats à durée indéterminée. Sa pyramide des âges n’est pas très différente de celle de l’ensemble des actifs occupés franciliens ; elle ne comporte ni plus ni moins de jeunes de moins de 30 ans. Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Seuls les sans diplôme et les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2 sont sous-représentés parmi eux. Les plus jeunes se distinguent cependant nettement de leurs aînés par un niveau de formation plus élevé : il y a peu de titulaires d’un simple BEP ou CAP parmi eux ; plus de 50 % d’entre eux ont obtenu un diplôme bac +2, qui tend à devenir la norme.

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2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des contrastes importants au sein de la famille Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; ce sont donc les anciennes familles professionnelles G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation et, accessoirement, E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, les mieux représentées dans la famille nouvelle G10, qu’on examinera ici. Pour ces deux familles, l’offre d’emploi est essentiellement constituée d’offres de plus de 6 mois à temps plein, avec une part des offres d’emploi intérimaire qui est le double de celle observée dans l’ensemble des offres. Les offres de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont bien couvertes par l’ANPE, mais pas celles de E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, sans que l’on sache pourquoi. La demande d’emploi dans ces familles de l’ancienne nomenclature est contrastée. Pour la famille de la maintenance, elle est abondante, avec un taux de demande d’emploi de l’ordre de 14 %, plus élevé que le taux moyen régional ; parmi les demandeurs, même de moins de 30 ans, nombreux sont ceux qui n‘ont pas dépassé le niveau V. Pour la famille des industries de process, en revanche, le taux de demande d’emploi est 3 ou 4 fois plus faible et la demande, concentrée sur les niveaux supérieurs de formation, est probablement mieux adaptée à l’offre. Des taux de tension moyens, un marché du travail plutôt fluide Compte tenu de la faible couverture des offres de Techniciens agents de maîtrise des industries de process par Pole Emploi, on peut penser que les taux de tension des deux familles, bien que différents, reflètent une réalité analogue. Cependant une part importante des recrutements de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation est jugée difficile, comme si l’offre était inadaptée. Pour les demandeurs des deux familles, la demande d’emploi paraît relativement fluide. La part des demandeurs inscrits depuis plus d’un an est inférieure à la moyenne régionale, de même que la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE. Les taux d’écoulement sont proches de la moyenne. Ce n’est sans doute pas très étonnant dans la mesure où les postulants à un emploi d’encadrement dans ces familles sont généralement susceptibles d’accéder également à des emplois de niveau inférieur.

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Process, Automatismes industriels correspond à une partie des diplômes de la spécialité 201-Technologies de commandes des transformations industrielles26 auxquels a été associé 1 CAP de la spécialité 200-Technologies industrielles fondamentales27.(cf. tableau joint)

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 497 jeunes sont entrés en formation initiale28 en Process, Automatismes industriels où le niveau III est prépondérant (79% des entrants) et où le niveau IV et surtout le niveau V sont peu importants (14% et 7%). En Ile-de-France, les apprentis sont peu nombreux (12%) et ils ne sont présents quasiment qu’au niveau III : ils représentent 14% des entrants à ce niveau (18% toutes spécialités confondues). La 3ème CPC Métallurgie examine actuellement, pour la rentrée 2011, la refonte de la filière « pilotage » à laquelle le CAP CSI, le Bac pro PSPA et le BTS MAI appartiennent. Niveau V L’ancien BEP Maintenance des équipements de commande des systèmes industriels, qui accueillait 58 élèves entrants à la rentrée 2006, a été abrogé en 2007. A la rentrée 2009, 36 lycéens franciliens sont entrés en CAP Conduite et systèmes industriels. Ils suivent une première année commune qui débouche sur des options en deuxième année dans 5 secteurs différents dont 4 présents en Ile-de-France : Industries textiles (9 jeunes), Papier carton (14), Métaux (11), Fabrication-assemblage (5) et 1 non dispensé en Ile-de-France : Agroalimentaire (la création de ce dernier a été préconisée dans les 9èmes OCER). Ces 4 diplômes appartiennent formellement à d’autres spécialités de formation.

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Le BTS Maintenance industrielle est analysé avec les formations de la Maintenance industrielle (250-Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité et le BTS Informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques a été associé à la spécialité 255- Electricité électronique (sous-groupe Génie électrique). 27

Le CAP Conduite de systèmes industriels 28

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA

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Niveau IV Au niveau IV, un seul diplôme29, le baccalauréat professionnel PSPA (Pilotage des systèmes de production automatisée) accueille, essentiellement en scolaire : 56 entrants dont 51 en scolaire. Sa rénovation est à l’étude par la 3ème CPC Métallurgie pour la rentrée 2011. Niveau III A la rentrée 2009, les 391 lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 2 BTS et 2 DUT : 2 BTS sont préparés à la fois en scolaire et en apprentissage : le BTS Mécanique et automatismes industriels (323 jeunes entrants dont 293 scolaires)

dont la rénovation doit être engagée par la 3ème CPC Métallurgie pour la rentrée 2011 ou 2012.

le BTS Contrôle industriel et régulation automatique (51 jeunes entrants dont 42 scolaires).

2 DUT sont préparés exclusivement par apprentissage : le DUT en Génie électrique et informatique industrielle, option automatismes et

systèmes (9 apprentis entrants). Le DUT Qualité, logistique industrielle et organisation option métrologie et gestion de la

qualité (8 apprentis entrants).

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

La réforme de la voie professionnelle n’a pas amené de transformation radicale de l’offre de formation de niveau IV et V en Process, Automatismes industriels - limitée au CAP Conduite et systèmes industriels et au Bac pro PSPA - à la rentrée 2009 puisque le BEP MECSI avait déjà été abrogé depuis plusieurs années. Tandis que les 3,5 divisions de Bac pro en 2 ans fermaient, le nombre de divisions de Bac pro en 3 ans est passé de 0,5 à 3,5 ; l’augmentation de l’offre post 3ème est restée limitée grâce à la fermeture d’une division de CAP.

Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel PSPA en 3 ans a permis de prolonger l’évolution des effectifs accueillis en Bac Pro après la 3ème dans la voie scolaire ( de 19 en 2006 à 51 en 2009 avec une augmentation de 39 élèves entre 2008 et 2009). Le nombre d’’apprentis formés en 2 ans a fortement diminué : les effectifs passent de 34 en 2005 à 5 en 2009) sans création de Bac pro en 3 ans en CFA. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves accueillis après la 3ème progresse de 16% entre 2008 et 2009 : de 75 à 87 (dont +39 élèves en Bac pro et -27 élèves en CAP : le CAP Conduite et systèmes industriels a donc connu une forte baisse lors de la dernière rentrée).

29

Dans cette même spécialité, le baccalauréat technologique STL Physique de laboratoire et de procédés industriels : contrôle et régulation, sous-représenté en Ile-de-France accueille 14 entrants. Les Bac techno ne font pas l’objet de préconisations et ne rentrent donc pas dans le champ d’analyse.

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Globalement, les effectifs en BTS restent stables depuis 5 ans (378 entrants en 2005 et 374 en 2009) avec cependant une baisse des effectifs de 28% des entrants scolaires, déjà peu nombreux, en BTS Contrôle industriel et régulation automatique (partiellement compensée par l’apprentissage). A l’avenir, Les capacités d’accueil en lycées à la rentrée 2010 resteront stables pour les formations Process Automatismes industriels post-3ème et post-bac. Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés. Il est d’ores et déjà prévu, à un horizon plus lointain, un accroissement de l’offre de Bac pro PSPA dans le futur lycée neuf de Magny-en-Vexin (95), sous statut scolaire et sous statut d’apprenti (environ 48 places d’entrants).

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Le CAP Conduite et systèmes industriels qui a connu une forte baisse lors de la dernière rentrée, totalement masculin, n’est pas du tout attractif pour les sortants de 3ème mais c’est peut-être en raison de difficultés d’identification de cette formation : il s’agit d’une première année commune qui mène à 4 options en Ile-de-France. Les élèves qui y entrent viennent en majorité de 3ème générale (56% contre 49% pour l’ensemble des CAP) mais semblent quitter le système scolaire bien plus souvent que les autres CAP : 33% contre 20% en moyenne. Les 63 élèves scolarisés en 1ère année en 2008/2009 n’étaient plus que 39 en seconde année. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ce CAP.

Niveau IV Le baccalauréat professionnel PSPA est sous-représenté en Ile-de-France (le taux de spécialisation est de 9% alors qu’il est de 20% pour l’ensemble des Bac pro). Malgré son faible effectif (56 jeunes), des indicateurs fournissent des indices qui vont plutôt dans le même sens que ceux des années précédentes :

Il est très rarement demandé par les élèves sortants de 3ème. D’ailleurs, ceux qui y entrent viennent surtout d’autres classes que la 3ème ou la seconde GT, sans doute s’agit-il de réorientations après une autre formation professionnelle (24% ont une « autre origine » contre 10% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro).

Il accueille essentiellement des garçons, qui n’achèvent pas toujours leur cursus dans le système scolaire quand ils sont formés en 2 ans (21% en sortent en cours de formation contre 14% pour l’ensemble des Bac pro).

De plus, ils n’y réussissent pas très bien. Quand ils ont été formés en apprentissage le taux de réussite à l’examen est meilleur mais proche de la moyenne des Bac pro.

Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ce Bac pro ; pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas disponibles.

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Niveau III

La demande sociale est très faible pour les BTS Mécanique et automatismes industriels (MAI) et Contrôle industriel et régulation automatique (CIRA). Ces BTS sont également caractérisés par la faible proportion de filles qui les préparent. Dans le plus féminisé en 2008, le BTS CIRA, les lycéennes ne représentent que 12 % des effectifs. Le BTS MAI, accueille un grand nombre d’élèves issus de terminale professionnelle (27% alors que la moyenne est de 19% pour l’ensemble des BTS). En lycées, dès la 1ère année, les jeunes sont peu nombreux dans chaque classe, 21 en moyenne. Cependant en général, une fois le cursus entamé, ils y restent plus souvent que les autres (84% contre 75% pour l’ensemble des BTS). Les apprentis réussissent mieux à l’examen que l’ensemble des candidats. Ce BTS, qui doit être rénové, permet aux jeunes qui le préparent d’acquérir des compétences très larges en vue de l’amélioration des chaines de production, pour des emplois qui se situeraient entre la conception en bureau d’études et la maintenance plus en amont. La particularité de ce BTS est d’être le seul à proposer aux jeunes formés la réalisation d’un projet industriel apprécié par les professionnels. L’insertion du BTS Mécanique et automatismes industriels, 7 mois après la sortie du lycée, est aussi favorable que celle de l’ensemble des BTS de la production qui est moins favorable que celle de l’ensemble des BTS : le taux de personnes en emploi est de 71% (74% pour l’ensemble des BTS). On sait cependant que beaucoup de BTS de la Mécanique et de l’Electricité, procurent une insertion de court terme médiocre mais permettent à ceux qui les ont préparés d’avoir de très bonnes chances, supérieures à la moyenne, d’obtenir un emploi dans les années qui suivent. Le BTS CIRA est peu présent en Ile-de-France (le taux de spécialisation est de 6% alors qu’il est de 21% pour l’ensemble des BTS). Il s’agit d’un BTS d’exception dans la filière Process Automatismes industriels dans la mesure où les compétences acquises permettent d’exercer dans des secteurs de pointe comme la pétrochimie ; les jeunes diplômés semblent trouver des emplois sur les grands sites industriels où ils peuvent travailler sur des réacteurs chimiques, souvent hors Ile-de-France (le Havre par exemple). Le rayonnement de ce BTS est donc particulier par rapport au BTS MAI. Ce BTS nécessite des équipements beaucoup plus importants. En Ile-de-France, il est peu attractif et il n’accueille quasiment pas d’élèves issus de terminale professionnelle (3% alors que la moyenne est de 19% pour l’ensemble des BTS). Les étudiants lycéens du BTS CIRA y restent plus souvent que les autres (80% contre 75% pour l’ensemble des BTS) et réussissent mieux à l’examen que l’ensemble des candidats aux autres BTS Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé le BTS CIRA. Les indicateurs d’insertion ne sont pas encore disponibles pour les apprentis et il n’y a pas d’information sur les DUT.

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SPECIALITES PLURITECHNOLOGIQUES MECANIQUE ELECTRICITÉ (Y COMPRIS MAINTENANCE

MECANO-ELECTRIQUE) (250) Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité, à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 2 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau croisant principaux métiers d’insertion à court et moyen terme en fonction du niveau et de la spécialité de la formation suivie (cf. tableau joint). Il indique un glissement du niveau cible des formations par rapport au niveau d’embauche des formés. Les observations recueillies ont concerné essentiellement les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10), qui constituent la principale famille professionnelle d’accueil des jeunes formés aux Technologies industrielles fondamentales au niveau IV et au niveau III ainsi que les Ouvriers qualifiés des industries de process (E10), qui constituent également un débouché pour les formations de niveau IV. Pour ce qui concerne les Techniciens et agents de la maintenance et de l’organisation, les participants ont confirmé que, du fait de l’évolution des outils de maintenance, qui requièrent des connaissances plus pointues en mathématiques et en physique, le niveau III tend de plus en plus à devenir la norme. A terme, cela rendra difficile le maintien des formations de niveau IV, pourtant utiles pour l’alimentation des BTS. Les participants ont rappelé que la maintenance pouvait moins facilement être délocalisée que d’autres métiers industriels et devrait donc être moins affectée que d’autres familles professionnelles par la désindustrialisation de l’Ile-de-France. Pour ce qui concerne la famille professionnelle des Ouvriers qualifiés des industries de process, les participants se sont étonnés de ce que les indicateurs de fonctionnement du marché du travail paraissent - ou du moins aient longtemps paru - favorables aux demandeurs d’emploi. Que l’importance des difficultés de recrutement et la faiblesse de la demande d’emploi de cette famille professionnelle très hétérogène ne paraissent pas crédibles aux spécialistes de la productique doit conduire à manier ces informations avec beaucoup de précautions quand les formations à la productique sont en cause.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des jeunes sous statut scolaire et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années).

Une bonne insertion au niveau V, une insertion plus médiocre au niveau III

Les enquêtes d’insertion menées auprès des scolaires sortis au niveau V des formations des Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité – presque tous des garçons ayant préparé un BEP – montrent qu’ils sont un peu plus souvent en emploi et moins souvent au chômage que ceux sortis au même niveau des autres spécialités de formation. Les emplois qu’ils obtiennent sont cependant moins stables : ils reposent majoritairement sur des contrats à durée déterminée (CDD).

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Au niveau IV la situation des scolaires sortant des Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité est beaucoup plus proche de celle de leurs camarades des autres spécialités. Ils sont proportionnellement aussi nombreux à être en emploi et un peu plus nombreux à se trouver au chômage. En revanche, ceux qui ont un emploi l’ont moins fréquemment dans le cadre d’un contrat aidé et plus souvent à durée déterminée.

Au sortir des formations de niveau III de la spécialité, le taux d’emploi est inférieur à sa valeur pour l’ensemble des spécialités. Cependant, pour ceux qui ont un emploi, comme au niveau IV, les contrats à durée déterminée se substituent aux contrats aidés, largement utilisés à la sortie des autres spécialités de formation.

Au sortir des formations de niveau IV de la spécialité, la situation des apprentis est un peu moins favorable que celle des apprentis issus des autres spécialités : ils sont un peu moins souvent en emploi. Il en est de même au niveau III, où le taux d’emploi des apprentis est inférieur à sa valeur pour l’ensemble des spécialités. Dans les Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité, il n’y a qu’au niveau V que l’insertion des apprentis est meilleure que dans l’ensemble des spécialités.

Au final, l’insertion de court terme des apprentis et des lycéens de niveau V, à l’issue des Spécialités pluritechnologiques mécanique-électricité, est plus favorable qu’à l’issue des autres spécialités; au niveau IV, elle parait favorable uniquement pour les lycéens ; au niveau III, elle est moins favorable que pour les autres spécialités, tant pour les lycéens que pour les apprentis.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Un taux de chômage faible pour les diplômés de niveau V mais aussi de niveau IV

L’enquête Génération 2004 du Céreq présente, pour l’ensemble de la France, l’évolution de la situation des sortants de formation initiale, apprentis ou lycéens, tout au long des 3 premières années suivant leur sortie diplômée de formation initiale, en 2004. Pour les formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité, seuls les résultats des titulaires de CAP ou BEP (niveau V) d’une part, des bacheliers (niveau IV) d’autre part, sont significatifs.

Au niveau V, ces résultats nationaux confirment les résultats disponibles en Ile-de-France sur l’insertion à 7 mois : 3 ans après la sortie de formation initiale, les titulaires d’un CAP ou d’un BEP sont moins souvent au chômage que ceux issus d’autres spécialités et ils sont plus souvent sur des trajectoires de stabilisation en emploi, avec emploi à durée indéterminée.

Au niveau IV aussi, les conditions d’insertion semblent bonnes 3 ans après la sortie de formation, ce qui semble contradictoire avec les observations effectuées en Ile-de-France sur l’insertion à 7 mois, notamment pour les apprentis. On peut penser soit que les formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité insèrent relativement mieux en province qu’en Ile-de-France, soit qu’un rattrapage s’opère après une première période de recherche d’emploi un peu difficile.

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3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Un taux d’emploi élevé à tous les niveaux

Aux niveaux IV et V, les informations recueillies de 2003 à 2007 (grâce à l’EEC), pour l’ensemble de la France sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans confirment les observations de l’enquête Génération 2004 sur les conditions d’insertion favorables à l’issue des formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité.

Au niveau III aussi les sortants diplômés des formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité bénéficient dans les 10 ans suivant leur sortie de formation initiale, de conditions d’insertion favorables. Ils sont plus souvent en emploi et moins souvent chômeurs que les autres sortants de niveau III. Cette observation n’est pas contradictoire avec la médiocre insertion observée en Ile-de-France 7 mois après leur sortie. On sait en effet, grâce aux enquêtes Génération, que les sortants franciliens des STS ou IUT du domaine Mécanique, électricité, électronique, après avoir rencontré plus de difficultés immédiates à trouver un emploi, se trouvent trois ans plus tard dans une situation souvent plus favorable que leurs camarades de même niveau.

C’est donc à tous les niveaux – V, IV et III - que les jeunes sortis des formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité semblent avoir une insertion plutôt facile. L’insertion relativement médiocre à court terme des apprentis de niveau IV doit cependant inciter à maintenir une veille attentive sur le devenir des bacheliers professionnels.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France

Des métiers très divers à tous les niveaux.

Les métiers exercés par les lycéens en emploi 7 mois après leur sortie des formations des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité sont très divers. Au niveau III comme au niveau IV ou au niveau V, l’indice de concentration est bien plus faible qu’il ne l’est en moyenne pour l’ensemble des spécialités de formations.

Les quelques familles professionnelles rassemblant une proportion non négligeable de sortants sont surtout des familles qui accueillent de nombreux sortants issus de toutes spécialités : les Ouvriers non qualifiés de la manutention au niveau V et au niveau IV, les Vendeurs au niveau III. On notera cependant qu’au niveau IV, 11 % des sortants sont Ouvriers qualifiés de la maintenance et 9 % relèvent de l’une des autres familles professionnelles du domaine de la Maintenance. Au niveau V, 10 % relèvent de l’une des familles du domaine de la Mécanique, travail des métaux, au niveau III, le pourcentage est un peu plus élevé : 20 %.

L’insertion à 7 mois se fait ainsi dans des emplois apparemment assez éloignés de la formation reçue. Si ces formations débouchent sur l’emploi, ce ne semble pas être parce qu’elles préparent particulièrement bien à un métier particulier. C’est plutôt, semble-t-il, parce qu’elles dispensent des compétences susceptibles d’être utilisées dans un très large éventail d’emplois.

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Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

Une plus grande proximité avec la formation reçue

Les emplois exercés plus tard dans le parcours d’insertion, au cours des 10 premières années suivant la sortie de formation ne paraissent pas beaucoup plus concentrés, mais ils sont plus proches de la formation reçue (ces informations ne sont disponibles que pour l’ensemble du pays).

Au niveau V 20 % des diplômés exercent un emploi relevant du domaine de la Mécanique, travail des métaux, 14 % des Industries de process et 14 % de la Maintenance.

Au niveau IV, 16 % appartiennent à la famille professionnelle des Ouvriers qualifiés des industries de process (27 % au total exercent un métier des Industries de process), 13 % sont Techniciens ou agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation et 13 % également Ouvriers qualifiés de la maintenance.

Au niveau III, le domaine de la Mécanique, travail des métaux rassemble 27 % des sortants (18 % sont Techniciens ou agents de maîtrise des industries mécaniques). 24 % exercent un métier du domaine de la Maintenance (21 % sont Techniciens ou agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation). Pour 13 % le métier exercé est l’un des métiers spécifiques des Industries de process.

Au total, ces métiers apparemment liés à la formation suivie rassemblent environ les 2/3 des emplois. le fort contraste avec les métiers d’insertion à court terme peut témoigner soit d’un rapprochement progressif du métier et de la formation reçue, soit d’un écart entre les processus d’insertion en Ile-de-France et en Province.

Les métiers de la Maintenance et notamment parmi eux les métiers de la famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10) constituent ainsi les principaux débouchés des formations aux Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité, au niveau IV et au niveau III. Au niveau IV, la famille professionnelle des Ouvriers qualifiés des industries de process (E10) accueille également un certain nombre des jeunes formés au niveau IV. On étudiera la situation et les perspectives des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation et des Ouvriers qualifiés des industries de process au regard de l’emploi et du chômage dans une 2ème partie pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers

G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constitue un débouché pour la plupart des formations de niveau III de la « productique ». A l’issue des formations de niveau III aux Technologies de commandes des transformations industrielles (201), cette famille accueille 17 % des scolaires franciliens 7 mois après leur sortie du lycée et 12 % des scolaires et apprentis de l’ensemble de la France dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale. A l’issue des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250) surtout, cette famille reçoit des sortants de niveau III (21 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France) mais aussi de niveau IV (13 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France). Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constituent également un débouché pour les formations de niveau III à la Mécanique générale et de précision, usinage (251) : 14 % des sortants de ces formations travaillent dans cette famille professionnelle dans les 10 ans suivant la fin de formation initiale en France. De la même façon, 13 % des sortants des formations de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales (200) travaillent comme Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation regroupe trois métiers : les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement, les Techniciens experts et les Agents de maîtrise en entretien. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine G – Maintenance.

FAP 86 du domaine G Maintenance.

Détail des FAP86

G00-Ouvriers qualifiés de la maintenance

Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électronique Mainteniciens en biens électrodomestiques Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien du bâtiment

G01-Ouvriers de la réparation automobile Carrossiers automobiles Mécaniciens et électroniciens de véhicules

G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement Techniciens experts Agents de maîtrise en entretien

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1- Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente légèrement défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres On ne dispose pas d’informations précises sur le nombre de Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. On sait cependant qu’ils sont de l’ordre de 100 000 en Ile-de-France, et que leur part dans l’emploi francilien est analogue à leur part dans l’emploi national. La famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation de la nouvelle nomenclature des familles professionnelles regroupe des éléments de plusieurs familles professionnelles de l’ancienne nomenclature, notamment de la famille de même nom - Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G1) -, mais aussi des Techniciens agents de maîtrise des industries de process (E2), voire des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques. De 1990 à 1999 les effectifs de la famille G1 ont légèrement diminué, tandis que ceux de la famille E2 progressaient. Plus récemment, entre 1999 et 2005, elles auraient, selon les estimations du GIP CARIF OREF, connu ensemble une évolution moins favorable que l’ensemble de l’emploi francilien. Les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 ont également été élaborées selon l’ancienne nomenclature. Elles montrent des besoins de recrutement plus faibles que la moyenne régionale pour les deux familles anciennes constituant une large part de la famille G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation ; ces besoins seraient particulièrement faibles dans le scénario bas : la faiblesse de l’offre d’emploi serait moins due à l’importance des départs en retraite qu’à la réduction des emplois de type industriel en Ile-de-France. Les diplômes de niveau bac+2 deviennent la norme La nouvelle famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation est constituée principalement d’hommes (90 %), travaillant à temps plein, en général sur des contrats à durée indéterminée. Sa pyramide des âges n’est pas très différente de celle de l’ensemble des actifs occupés franciliens ; elle ne comporte ni plus ni moins de jeunes de moins de 30 ans. Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Seuls les sans diplôme et les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2 sont sous-représentés parmi eux. Les plus jeunes se distinguent cependant nettement de leurs aînés par un niveau de formation plus élevé : il y a peu de titulaires d’un simple BEP ou CAP parmi eux ; plus de 50 % d’entre eux ont obtenu un diplôme bac +2, qui tend à devenir la norme.

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2 - Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des contrastes importants au sein de la famille Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; ce sont donc les anciennes familles professionnelles G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation et, accessoirement, E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, les mieux représentées dans la famille nouvelle G10, qu’on examinera ici. Pour ces deux familles, l’offre d’emploi est essentiellement constituée d’offres de plus de 6 mois à temps plein, avec une part des offres d’emploi intérimaire qui est le double de celle observée dans l’ensemble des offres. Les offres de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont bien couvertes par l’ANPE, mais pas celles de E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, sans que l’on sache pourquoi. La demande d’emploi dans ces familles de l’ancienne nomenclature est contrastée. Pour la famille de la maintenance, elle est abondante, avec un taux de demande d’emploi de l’ordre de 14 %, plus élevé que le taux moyen régional ; parmi les demandeurs, même de moins de 30 ans, nombreux sont ceux qui n‘ont pas dépassé le niveau V. Pour la famille des industries de process, en revanche, le taux de demande d’emploi est 3 ou 4 fois plus faible et la demande, concentrée sur les niveaux supérieurs de formation, est probablement mieux adaptée à l’offre. Des taux de tension moyens, un marché du travail plutôt fluide Compte tenu de la faible couverture des offres de Techniciens agents de maîtrise des industries de process par Pole Emploi, on peut penser que les taux de tension des deux familles, bien que différents, reflètent une réalité analogue. Cependant une part importante des recrutements de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation est jugée difficile, comme si l’offre était inadaptée. Pour les demandeurs des deux familles, la demande d’emploi paraît relativement fluide. La part des demandeurs inscrits depuis plus d’un an est inférieure à la moyenne régionale, de même que la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE. Les taux d’écoulement sont proches de la moyenne. Ce n’est sans doute pas très étonnant dans la mesure où les postulants à un emploi d’encadrement dans ces familles sont généralement susceptibles d’accéder également à des emplois de niveau inférieur.

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E10 : Ouvriers qualifiés des industries de process Parmi les nombreuses familles professionnelles qui offrent des débouchés dans les 10 ans suivant la sortie des formations initiales de niveau IV aux Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250), les Ouvriers qualifiés des industries de process sont la plus importante : cette famille professionnelle accueille 27 % des anciens apprentis ou scolaires, d’Ile-de-France ou d’ailleurs. La famille professionnelle des Ouvriers qualifiés des industries de process regroupe un grand nombre de métiers, détaillés ci-dessous. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine E - Industries de process.

FAP 86 du domaine E - Industries de process.

Détail des FAP86

E00 - Ouvriers non qualifiés des industries de process

Ouvriers non qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires Ouvriers non qualifiés en métallurgie, verre et céramique Ouvriers non qualifiés du papier-carton et du bois Autres ouvriers non qualifiés de type industriel

E10 - Ouvriers qualifiés des industries de process

Pilotes d'installation lourdes des industries de transformation Autres Ouvriers qualifiés des industries chimiques et plastiques Autres Ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires (hors transformation des viandes) Autres Ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique, matériaux de construction et énergie Ouvriers qualifiés des industries lourdes du bois et de la fabrication de papier-carton Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique Agents qualifiés de laboratoire Autres Ouvriers qualifiés de type industriel

E20 - Techniciens, agents de maîtrise des industries de process

Techniciens des industries de process Agents d'encadrement des industries de process

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1 - Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour

cette famille professionnelle ? Une évolution défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres La famille professionnelle E10, des Ouvriers qualifiés des industries de process correspond à peu près à l’ancienne famille professionnelle E1, de même nom. Elle rassemble une trentaine de milliers de personnes en Ile-de-France30, où sa part dans l’emploi total est environ moitié moindre que dans l’ensemble du pays. De 1990 à 1999, le nombre d’emplois de cette famille a fortement reculé en Ile-de-France, et, selon les estimations effectuées par le GIP CARIF OREF pour 2005, ce recul semble s’être poursuivi depuis. Malgré cette évolution passée défavorable, les besoins en recrutement en Ile-de-France projetés par le GIP CARIF OREF à l’horizon 2010 ne sont pas particulièrement faibles : ils sont inférieurs à la moyenne dans le scénario bas mais supérieurs dans le scénario haut. De façon un peu étonnante, cela ne tient que pour une faible part au taux de départ en retraite prévu pour la période 2005-2015, qui est un peu plus élevé que la moyenne. Dans l’ensemble du pays, les emplois d’Ouvriers qualifiés des industries de process sont dans 75 % des cas occupés par des hommes, mais, en Ile-de-France, les femmes semblent en exercer une part plus élevée qu’ailleurs. Comme dans le reste du pays, ces emplois reposent en très grande majorité sur des contrats à durée indéterminée à temps plein. En Ile-de-France comme dans l’ensemble du pays, la pyramide des âges des Ouvriers qualifiés des industries de process (E10) est voisine de celle de l’ensemble de la population active occupée : les moins de 30 ans ne semblent ni surreprésentés ni sous-représentés parmi eux. Encore de nombreux jeunes titulaires du seul CAP ou BEP La grande majorité – environ 70 % - des Ouvriers qualifiés des industries de process (E10) n’est pas titulaire d’un diplôme supérieur au CAP ou au BEP ; ceux qui n’ont obtenu que le baccalauréat sont proportionnellement à peu près aussi nombreux que dans l’ensemble de la population. Les plus jeunes des Ouvriers qualifiés des industries de process, ceux de moins de 30 ans, ont obtenu un diplôme de niveau III plus fréquemment que leurs aînés mais les titulaires de CAP ou de BEP demeurent nombreux parmi eux.

30

Le petit nombre de membres de cette famille en Ile-de-France explique la faible précision des enquêtes sur les caractéristiques de leur emploi.

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2 - Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des demandeurs d’emploi peu nombreux, au niveau de formation correspondant apparemment aux emplois recherchés Les offres d’emploi d’Ouvrier qualifié des industries de process sont généralement à temps plein. Elles sont plus souvent en intérim que la moyenne et seulement 54 % d’entre elles correspondent à des contrats de plus de 6 mois, à peine plus que la moyenne régionale pour l’ensemble des familles professionnelles (51 %). Le nombre de ces offres, déterminé par Pole Emploi, a sensiblement reculé au cours des deux dernières années ; on sait cependant, sans savoir pourquoi, que Pole Emploi ne couvre l’offre d’emploi que de façon « moyenne » ou « faible ». La demande d’emploi pour les métiers d’Ouvriers qualifiés des industries de process est faible : le taux de demande d’emploi n’est que de 5 % (à comparer à 10 % pour l’ensemble des familles professionnelles). La demande a reculé au cours des dernières années. Le profil d’âge des demandeurs d’emploi est analogue au profil d’âge des autres demandeurs d’emploi, de même que celui des Ouvriers qualifiés des industries de process en emploi est analogue à celui des autres actifs en emploi. Leur niveau de formation est à peu près le même que celui de leurs homologues en emploi. Un métier en tension avec une demande d’emploi relativement fluide Le taux de tension (offres enregistrées en 1 an / demandes enregistrées) a chuté ces dernières années et, en 2008, se situe en dessous de la moyenne. Cependant, compte tenu du petit nombre d’offres d’emploi de très courte durée et de la faible couverture de l’offre par Pole Emploi, on peut considérer que le marché du travail reste plus tendu pour les Ouvriers qualifiés des industries de process que pour l’ensemble des familles professionnelles. Cette constat est conforté par l’observation des difficultés de recrutement rencontrées par les employeurs recherchant des salariés de cette famille professionnelle. Les indicateurs de fluidité de la demande d’emploi sont proches de la moyenne. Les indicateurs de fonctionnement du marché du travail des Ouvriers qualifiés des industries de process traduisent une situation plutôt favorable pour des emplois ouvriers.

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Diagnostics « appareil de formation » - MAINTENANCE INDUSTRIELLE

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ? L’offre de formation en Maintenance industrielle correspond pour partie à certains diplômes de la spécialité 250-Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité 31 auxquels a été associé le BTS Maintenance industrielle de la spécialité 201-Technologies de commandes des transformations industrielles.(cf. tableau joint) En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 1 645 jeunes sont entrés en formation initiale32 en Maintenance industrielle : le niveau IV y est prépondérant (67% des entrants) et le niveau V y est inexistant. Le poids de l’apprentissage est proche de celui de l’ensemble des spécialités au niveau IV (17% contre 15% toutes spécialités confondues) et bien supérieur au niveau III (35% contre 18%).

Niveau V A la rentrée 2009, il n’y a pas d’effectif « d’entrants » de niveau V en Maintenance industrielle en Ile-de-France comme en France. Dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle, le BEP Maintenance des équipements industriels (MEI), successeur du BEP Maintenance des systèmes mécaniques automatisés (MSMA), a été abrogé en 2008 (il accueillait 722 élèves entrants à la rentrée 2008). Niveau IV Un Bac pro domine largement parmi les 3 diplômes proposés en Maintenance industrielle,

qui rassemblent 1 121 jeunes entrants au total. Les diplômes préparés à la rentrée 2009

sont : le Bac pro Maintenance des équipements industriels (MEI), (successeur du Bac pro

Maintenance des systèmes mécaniques automatisés, MSMA) rassemble 91% des entrants soit 1026 jeunes (dont 870 scolaires)

la mention complémentaire (MC préparée uniquement en scolaire) de Technicien ascensoriste rassemble 66 entrants)

le titre homologué de Technicien de maintenance des ascenseurs (TH préparé uniquement en apprentissage) accueille 23 apprentis.

Niveau III A la rentrée 2009, un seul BTS est proposé : le BTS Maintenance industrielle (524 jeunes) pour lequel l’apprentissage est bien représenté : 182 apprentis pour 342 scolaires.

31

Le Bac Pro Microtechniques et le BTS Conception et industrialisation en microtechniques sont analysés dans le sous-groupe Microtechnique de la spécialité 250-Technologies industrielles fondamentale ; le BTS Assistance technique d’ingénieur est analysé avec les BTS de la spécialité 200-Technologies industrielles fondamentales ; le BTS Industrialisation des produits mécaniques est analysé avec les BTS de la spécialité 251-Mécanique générale et de précision, usinage ; le BTS Maintenance nautique à été associé à la spécialité 252-Moteurs et mécanique auto. 32

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA

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2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Maintenance industrielle a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans a provoqué une forte progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro post-3ème dans la voie scolaire. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves et d’apprentis accueillis après la 3ème a baissé de 23% depuis 2005 pour les formations en maintenance des équipements industriels (Bac pro MEI et ex BEP MEI anciennement MSMA) : 1186 entrants en 2005 et 914 en 2009, même si ils sont plus nombreux à aller jusqu’au Bac. En CFA, la réduction des effectifs post-3ème en MEI, déjà peu élevés, est beaucoup plus accentuée (84 à 44 apprentis soit -48% entre 2008 et 2009). L’offre de formation initiale d’ascensoristes a augmenté depuis 2005 pour passer de 20 à 89 jeunes formés en Ile-de-France après un diplôme de niveau IV mais s’est stabilisée récemment. Pour le BTS Maintenance industrielle, les effectifs scolaires sont stables bien que les capacités d’accueil aient diminué. Même stabilité en apprentissage. A l’avenir, l’offre en lycées augmenterait à la rentrée 2010, notamment par la voie de l’apprentissage :

en scolaire :

solde post-3ème : 27 places nouvelles d’entrants en Bac pro MEI

12 places nouvelles en MC Technicien ascensoriste en apprentissage : le solde d’accueil post-3ème et post-bac serait positif (sous

réserve du passage en GTA des validations en CP) :

24 nouvelles places d’entrants en Bac pro 3 ans MEI

27 nouvelles places d’entrants en BTS MI

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Des indicateurs, contradictoires, sont disponibles pour les jeunes qui étaient issus de BEP. A l’instar de son prédécesseur (BEP MSMA), le BEP MEI accueillait des élèves qui étaient nombreux à quitter le système scolaire en cours de formation, sans que l’on sache s’il s’agit d’embauches précoces, de changement d’orientation ou de décrochage dû à la scolarisation par défaut dans cette filière (faible attractivité). Les élèves du BEP MSMA avaient des résultats très médiocres aux examens (ce qui n’était pas le cas des apprentis). Pourtant, l’insertion professionnelle à court terme des lycéens issus du BEP MSMA est très largement supérieure à la moyenne francilienne (54% contre 43 % en moyenne de 2007 à 2009 pour l’ensemble des BEP). Le diplôme de niveau V semblerait donc bien correspondre à un besoin économique et sa transformation en certification intermédiaire risque, pour les

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apprentis qui préparent un Bac pro en 3 ans, d’augmenter les ruptures de contrats après 2 ans de formation et l’acquisition de cette certification. Niveau IV Le Bac pro MEI, peu présent en Ile-de-France, était attractif pour les sortants de BEP mais il ne l’a pas été jusqu’ici pour les sortants de 3ème. Ils sont d’ailleurs peu nombreux par classe. Sa particularité est d’accueillir un peu plus souvent que les autres Bac pro des élèves de 3ème générale (86% contre 83% pour l’ensemble des Bac pro) alors qu’aucun élève de Segpa n’y entre. Ses résultats aux examens sont plutôt bons, surtout en apprentissage (90% à la session 2008). L’insertion professionnelle de court terme des lycéens est identique à celle de l’ensemble des Bac pro franciliens (le taux d’emploi est de 63%) mais légèrement inférieure à celle des Bac pro de la production qui est de 65%. Pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Il y n’y a pas d’information sur les jeunes préparant une formation d’ascensoriste (MC Technicien ascensoriste et TH Technicien de maintenance des ascenseurs) en dehors du fait que les garçons en MC réussissent très bien leur examen. Cependant, on sait que l’activité des ascensoristes s’est développée ces dernières années au regard des obligations de mise aux normes des ascenseurs qui doivent être respectées selon un calendrier étalé jusqu’en 2020. L’Ile-de-France est particulièrement concernée par ces dispositions ainsi que par les contrôles techniques obligatoires compte tenu de l’importance de son parc d’ascenseurs (8000 cabines d'ascenseur pour les cinq plus gros bailleurs sociaux). Niveau III

Le BTS Maintenance industrielle (MI), accueille un grand nombre de jeunes (524 entrants en 2009) mais très peu de jeunes filles (4%). Il est plutôt demandé pour un BTS de la production et les étudiants en lycées sont nombreux à venir de terminale professionnelle : 56% alors que la moyenne est de 19% pour l’ensemble des BTS. La part des sortants du système scolaire francilien en cours de formation est importante (27% contre 18% pour l’ensemble des BTS) mais pourrait s’expliquer par le fait que les jeunes trouvent un emploi avant la fin de leurs études suite aux stages qu’ils réalisent en milieu professionnel. Les apprentis réussissent plutôt bien aux examens alors que les lycéens réussissent moins bien que les autres élèves de BTS toutes spécialités confondues. L’indicateur d’insertion de court terme se situe 2 points au dessus de la moyenne des BTS de la production et 1 point en dessous de la moyenne de l’ensemble des BTS toutes spécialités confondues : le taux d’emploi, 7 mois après la sortie du lycée, est de 73% contre 71% pour les BTS de la production et 74% pour l’ensemble des BTS. Ce résultat est plutôt bon pour un BTS de la filière Productique et maintenance industrielle. Il peut s’expliquer par le profil très professionnel de ce BTS, qui accueille une majorité de jeunes issus de Bac pro, et par le fait que les emplois de la maintenance ne sont pas délocalisables.

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Diagnostics « appareil de formation » - MICROTECHNIQUES

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ? L’offre de formation en Microtechniques est limitée à 2 diplômes de la spécialité 250- Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité 33. (cf. tableau joint). En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 533 jeunes sont entrés en formation initiale34 en Microtechniques. Le niveau IV35 est majoritaire dans ces formations (58% des entrants) et le niveau V en est absent. Il n’y a quasiment pas de jeunes formés en apprentissage à l’exception de 5 apprentis en Bac pro. Niveau V Il n’existe plus de formation de niveau V à la Microtechnique : le BEP Microtechniques a été abrogé en 2001. Niveau IV A la rentrée 2009, le Bac pro Microtechniques accueille 311 entrants scolaires après la 3ème. Les 5 apprentis formés en CFA sont entrés dans cette formation après un BEP. Niveau III A la rentrée 2009, le BTS Conception et industrialisation en microtechniques est proposé exclusivement en scolaire (222 jeunes entrants scolaires).

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Microtechniques n’a pas connu de transformation radicale à la rentrée 2009 liées à la réforme de la voie professionnelle puisque le bac pro en 3 ans s’estt implanté progressivement et que le BEP Microtechniques s’est éteint depuis 2002 en Ile-de-France. Cependant, le Bac pro qui accueillait aussi un grand nombre de jeunes diplômés du BEP MPMI, pourrait croître. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans s’est accompagnée d’une forte progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro post-3ème dans la voie scolaire. En effet, le Bac pro Microtechniques s’est développé sous forme de bac pro 3 ans dès 2005 et le nombre de divisions de 1ère année est aujourd’hui bien plus du double de sa valeur de 2006. A la rentrée 2009 ; en lycées, le BTS CIM croît.

33

Les autres diplômes sont analysés dans un autre sous-groupe que la Microtechniques, celui de la Maintenance industrielle. 34

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 35

N’est compté ici que le Bac pro. Pour mémoire, le baccalauréat technologique STI Génie mécanique option Microtechniques, qui ne fait pas l’objet de préconisation, accueille également 340 élèves en 1ere année (il appartient formellement à la spécialité 251- Mécanique générale et de précision, usinage).

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A l’avenir, Les capacités d’accueil en lycées à la rentrée 2010 resteront stables pour les formations en Microtechniques post-3ème et post-bac. Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés.

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau IV Le Bac pro Microtechniques accueille plus souvent que les autres Bac pro des élèves de 3ème générale (90% contre 83% pour l’ensemble des Bac pro) et aucun élève de Segpa n’y entre. Il est moyennement attractif en lycée et presque exclusivement masculin. Il a la particularité d’être surreprésenté en Ile-de-France (le taux de spécialisation est de 45% contre 20% pour l’ensemble des Bac pro), accueille des élèves plus motivés qui semblent rester dans le cursus plus souvent que les autres Bac pro. Par contre, leur réussite aux examens en scolaire est légèrement moins bonne que pour l’ensemble des Bac pro, (70 % à la session 2008 contre 73 % en moyenne pour l’ensemble des Bac pro). Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ce diplôme ; pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Il permet aux jeunes d’acquérir des compétences dans l’assemblage et la maintenance de petits systèmes (ex : photo) : il s’agit de marché de niches. Niveau III La particularité du BTS Conception et industrialisation en microtechniques est d’accueillir plus souvent que les autres BTS des élèves de terminale professionnelle : ils sont 29% contre 19% en moyenne pour l’ensemble des BTS. Il attire peu les jeunes, en particulier les jeunes filles. Aussi le nombre d’élèves par division en lycée est-il faible (20 à la rentrée 2009). Cependant, ceux qui sont entrés dans le cursus semblent motivés : ils y restent bien plus souvent que dans les autres BTS (84% contre 75% pour l’ensemble des BTS) et les résultats aux examens sont excellents en formation initiale. Il y a moins de sortants du BTS Conception et industrialisation en microtechniques à obtenir un emploi à court terme que parmi l’ensemble des sortants de BTS toutes spécialités confondues et les BTS de la production : le taux d’emploi du BTS CIM est de 68% contre 74% pour l’ensemble des BTS et 71% pour les BTS de la production. On sait cependant que beaucoup de BTS industriels procurent une insertion de court terme médiocre mais permettent à ceux qui les ont préparés d’avoir de très bonnes chances, supérieures à la moyenne, d’obtenir un emploi dans les années qui suivent. D’après les représentants de l’académie de Paris, ce BTS permet d’acquérir des compétences en mécatronique : son contenu est donc très différent de celui du Bac pro. Cependant, les 2 diplômes semblent constituer un « petit mode à part » au sein des établissements. Le BTS est peut être trop spécialisé pour avoir un grand rayonnement professionnel. De plus, la formation comporte l’apprentissage d’un logiciel professionnel qui n’est souvent pas (plus ?) celui requis par les entreprises (Katia) : la plupart des établissements utilisent Inventor. C’est sans doute discriminant au moment de l’embauche mais un changement de logiciel impliquerait d’importantes formations des personnels et un coût non négligeable en équipement.

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MECANIQUE GENERALE ET DE PRECISION, USINAGE (251) - Productique

Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion des jeunes formés en Mécanique générale et de précision, usinage, à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 2 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau croisant principaux métiers d’insertion à court et moyen terme en fonction du niveau et de la spécialité de la formation suivie (cf. tableau joint). Il indique un glissement du niveau cible des formations par rapport au niveau d’embauche des formés. Les observations recueillies ont concerné essentiellement les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) et les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G10), qui constituent la principale famille professionnelle d’accueil des jeunes formés aux Technologies industrielles fondamentales au niveau III. Les participants ont confirmé le dynamisme du marché du travail des Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques, où l’intérim joue un rôle important. Ils ont insisté sur le fait que les jeunes ayant un emploi ou postulant un emploi de cette famille professionnelle sont essentiellement de niveau bac +2. Pour ce qui concerne les Techniciens et agents de la maintenance et de l’organisation, les participants ont confirmé que, du fait de l’évolution des outils de maintenance, qui requièrent des connaissances plus pointues en mathématiques et en physique, le niveau III tend de plus en plus à devenir la norme. A terme, cela rendra difficile le maintien des formations de niveau IV, pourtant utiles pour l’alimentation des BTS. Les participants ont rappelé que la maintenance pouvait moins facilement être délocalisée que d’autres métiers industriels et devrait donc être moins affectée que d’autres familles professionnelles par la désindustrialisation de l’Ile-de-France.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des jeunes sous statut scolaire et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (en moyenne sur les 3 années). Pour les formations à la Mécanique générale et de précision, usinage, on ne dispose que d’informations issues de l’enquête IVA, sur l’insertion des lycéens des niveaux V et IV.

Une insertion médiocre au niveau V, des emplois au niveau IV Les enquêtes IVA de 2007 à 2009 montrent que le taux d’emploi des scolaires issus de formations de niveau V de la spécialité de formation Mécanique générale et de précision, usinage – en grande majorité des sortants d’une préparation au BEP - est inférieur au taux moyen d’emploi de l’ensemble des formations de ce niveau : 40 % contre 44 %. La faiblesse du taux d’emploi tient notamment à ce que les sortants de cette spécialité sont beaucoup moins souvent diplômés que l’ensemble des sortants : au niveau V, 30% seulement des lycéens sortants de cette spécialité sont titulaires du diplôme contre 53% toutes spécialités confondues. En considérant les seuls diplômés, l’accès à l’emploi après ces formations est très probablement au moins aussi facile que pour ceux des autres spécialités.

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Pour ceux qui ont obtenu un emploi, en tout cas, celui-ci semble de qualité, un peu plus souvent en contrat à durée indéterminée et moins souvent en contrat aidé que les autres emplois obtenus par des élèves de ce niveau. Au niveau IV, la situation est plus claire : les jeunes scolaires sortis d’une formation de la Mécanique générale et de précision, usinage, qu’ils aient préparé un bac technologique ou un bac pro, sont plus souvent en emploi et moins souvent au chômage que ceux de même niveau sortis des autres spécialités de formation.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Aux niveaux V et IV, un accès plus rapide à un emploi plus stable L’enquête Génération 2004 du Céreq présente, pour l’ensemble de la France, l’évolution de la situation des sortants de formation initiale, apprentis ou lycéens, tout au long des 3 premières années suivant leur sortie diplômée de formation initiale, en 2004. Pour les formations de la Mécanique générale et de précision, usinage, seuls les résultats des titulaires de CAP ou BEP (niveau V) d’une part, des bacheliers (niveau IV) d’autre part, sont significatifs. Au niveau V, les diplômés de la Mécanique générale et de précision, usinage ont, durant leurs trois premières années de vie active, un accès plus rapide à un emploi plus stable que l’ensemble des titulaires de CAP ou BEP. Au niveau IV également, les diplômés de la Mécanique générale et de précision, usinage sont plus souvent sur des trajectoires de stabilisation en emploi que leurs camarades des autres spécialités. Ils accèdent plus rapidement à leur premier emploi et, en fin de course, sont moins souvent au chômage.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Dans les 10 ans suivant la formation initiale, moins de chômage à tous les niveaux Les informations recueillies de 2003 à 2007 dans l’ensemble de la France sur l’insertion professionnelle des diplômés sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans témoignent également de conditions d’insertion favorables à l’issue des formations de Mécanique générale et de précision, usinage. A tous les niveaux considérés – V, IV et III -, ils sont proportionnellement plus nombreux à être en emploi et moins nombreux à être au chômage que les autres diplômés de même niveau. Et, quand ils sont en emploi, celui-ci est plus souvent stable. Cette observation confirme celle qui avait été effectuée au début des années 2000.

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4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Des métiers très divers En février suivant leur sortie du lycée, les scolaires franciliens formés à la Mécanique générale et de précision, usinage aux niveaux V et IV exercent des métiers extrêmement variés ; à chacun de ces niveaux la valeur de l’indice de concentration est moins que moitié moindre de sa valeur moyenne pour l’ensemble des spécialités. Au niveau V, les jeunes s’insèrent dans quatre domaines de métiers principaux, dont trois, sans grand lien avec la formation suivie, reçoivent un grand nombre de jeunes de toutes spécialités au début de leur insertion : le Tourisme et transports (18 %), l’Hôtellerie, restauration, alimentation (16 %), la Mécanique, travail des métaux (13 %) et le Commerce (11 %). Au sein de ces domaines, une seule famille professionnelle accueille plus de 10 % des sortants : les Ouvriers qualifiés de la manutention (13 %), qui relèvent de la Mécanique, travail des métaux. Au niveau IV trois domaines de métiers principaux – dont un seul paraît directement lié à la formation suivie - ne rassemblent que la moitié des sortants : le Tourisme et transports, le Commerce, la Mécanique, travail des métaux. Des deux familles professionnelles comptant plus de 10 % des sortants, les Ouvriers qualifiés de la manutention et les Vendeurs, aucune n’a de lien direct avec la formation. Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) Un lien plus fort avec la formation suivie Dans les 10 ans qui suivent la sortie de formation initiale dans l’ensemble des régions françaises, la diversité des métiers exercés ne paraît pas se réduire : les indices de concentration restent très inférieurs à leur valeur moyenne pour l’ensemble des spécialités. Cependant, s’il est vrai que la situation en Ile-de-France ressemble à celle observée dans les autres régions, le lien entre la formation reçue et le métier devient plus apparent. Au niveau V le domaine de métiers Mécanique, travail des métaux devient dominant (29 % des sortants) ; c’est dans ce domaine qu’on trouve la seule famille professionnelle rassemblant plus de 10 % des sortants : les Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement du métal. Les 3 autres domaines d’insertion notables sont : Tourisme et transports, Industries de process et Maintenance ; 2 seulement semblent avoir un lien avec la spécialité de formation. Au niveau IV, on retrouve les quatre mêmes domaines d’insertion principale qu’au niveau V, la Mécanique, travail des métaux restant le plus important. Les Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement du métal restent également la seule famille professionnelle de poids notable. Au niveau III, les trois domaines de métiers non négligeables (Mécanique, travail des métaux -25 % -, Maintenance – 18 % - et Industries de process – 13 % -) sont des débouchés apparemment naturels des formations suivies. Deux familles professionnelles dominent : les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (19 %) et les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (14 %).

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Les Techniciens et agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) et les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G10) constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés en Mécanique générale et de précision, usinage. On étudiera la situation et les perspectives de ces familles au regard de l’emploi et du chômage dans une 2ème partie pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

2ème partie : les métiers

D60 - Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques Parmi les nombreuses familles professionnelles qui offrent des débouchés après les formations de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales(200), les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont la plus importante : cette famille professionnelle accueille 36 % des jeunes franciliens 7 mois après la sortie du lycée et 18 % des anciens apprentis ou scolaires dans les 10 ans suivant la sortie de formation, en Ile-de-France ou ailleurs. Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques constituent également une part importante des sortants de niveau III des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250) (18 %) et des Mécanique générale et de précision, usinage (251) (19 %) dans les 10 ans qui suivent leur sortie de formation initiale. La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques regroupe trois métiers : les Techniciens en mécanique et travail des métaux, les Dessinateurs en mécanique et travail des métaux et les Agents d'encadrement en fabrication mécanique. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine D- Mécanique, travail des métaux.

FAP 86 du domaine D- Mécanique, travail des métaux.

Détail des FAP86

D00 - Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal

Ouvriers non qualifiés travaillant par enlèvement ou formage de métal

D10 - Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal

Régleurs Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal

D20 - Ouvriers qualifiés travaillant par formage de métal

Chaudronniers, tôliers, traceurs, serruriers, métalliers, forgerons Tuyauteurs Soudeurs

D30 - Ouvriers non qualifiés de la mécanique Ouvriers non qualifiés métallerie, serrurerie, montage

D40 - Ouvriers qualifiés de la mécanique

Monteurs, ajusteurs, mécaniciens Agents qualifiés de traitement thermique et de surface Contrôleurs de fabrication mécanique

D60 - Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques

Techniciens en mécanique et travail des métaux Dessinateurs en mécanique et travail des métaux Agents d'encadrement en fabrication mécanique

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1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour

cette famille professionnelle ? Une évolution récente plutôt défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres La famille professionnelle D60, des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques regroupe une large part (environ les 2/3) de l’ancienne famille professionnelle D6, de même nom, et une petite part de l’ancienne famille G1, Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation. Le nombre d’emplois de ces deux familles a connu en Ile-de-France, de 1990 à 1999, une évolution plus faible que les autres ; cette évolution semble s’être prolongée depuis. Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) seraient aux alentours de 40 000 en Ile-de-France ; leur place dans l’emploi francilien serait un peu plus faible que dans l’emploi national. Le taux de départ en retraite prévisible pour la période 2005-2015 est relativement élevé. Malgré quoi les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 sont, dans le scénario de poursuite des tendances antérieures, bien plus faibles pour l’ancienne famille D6 que pour l’ensemble des familles professionnelles (taux annuel de 1,6 % pour 2,4 % pour l’ensemble des familles professionnelles). Très peu de jeunes Les emplois de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont généralement occupés par des hommes, à 92 %. Comme dans le reste du pays, ce sont en très grande majorité des contrats à durée indéterminée à temps plein. Dans l’ensemble du pays, les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) sont rarement très jeunes : probablement parce que leurs emplois impliquent une certaine expérience, les moins de 30 ans ne sont pas nombreux parmi eux. En Ile-de-France, cependant, non seulement les moins de 30 ans sont encore moins nombreux (8 % des emplois de la famille alors qu’ils représentent 20 % de l’ensemble des emplois franciliens) mais la tranche d’âge suivante, de 30 à moins de 40 ans, est également peu nombreuse. Ce sont les 40-49 ans qui sont les plus surreprésentés : un départ précoce à la retraite serait-il la règle dans la profession ou les plus âgés auraient-ils déjà fait les frais de la désindustrialisation de la région ? Au total, les 40 ans et plus constituent les 2/3 des effectifs de la famille alors qu’ils ne constituent que la moitié des actifs occupés franciliens. Le CAP-BEP maintenant supplanté par les diplômes de niveau bac+2 Les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques (D60) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Peut-être à cause de la coexistence de deux générations très différentes, ils sont cependant plus souvent titulaires d’un CAP–BEP ou d’un diplôme de niveau bac+2 que les autres actifs, et moins souvent sans diplôme ou titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2. En Ile-de-France on retrouve la même configuration avec une surreprésentation accentuée des titulaires de CAP-BEP, qui constituent la moitié de la profession. Est-ce parce que l’accès des ouvriers qualifiés aux postes d’encadrement se serait tari ? quand on ne considère que les plus jeunes, ceux de moins de 30 ans, les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont très majoritairement titulaires d’un diplôme de niveau bac+2.

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2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des demandeurs d’emploi très peu nombreux et jeunes Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; c’est donc l’ancienne famille professionnelle D6 qu’on examinera ici. Les offres d’emploi de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques enregistrées par Pole Emploi concernent le plus souvent des emplois durables – de plus de 6 mois - ou en intérim. Pole Emploi couvre bien l’ensemble de l’offre d’emploi des entreprises pour ces professions. En 2 ans, les offres reçues par lui ont progressé de 10 % tandis que les offres pour l’ensemble des familles professionnelles stagnaient. Les demandes d’emploi de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sont très peu nombreuses. Elles ne représentaient que 2 % des actifs en 2005, à comparer avec 10 % pour l’ensemble des familles professionnelles. Leur part dans l’ensemble des demandes d’emploi a progressé, depuis 2004 et même depuis 2000. Les demandeurs d’emploi sont souvent jeunes (35 % ont moins de 30 ans) mais une part non négligeable est âgée de 50 ans ou plus. Leur niveau de formation est plus élevé que celui des personnes en emploi mais cela semble dû à l’importance numérique des jeunes parmi eux : pour les seuls moins de 30 ans, le niveau de formation est moins élevé que celui des actifs en emploi. Un métier en tension avec un marché du travail relativement fluide L’offre d’emplois de Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques est nettement plus élevée que la demande. Le taux de tension se trouve ainsi bien supérieur à ce qu’il est pour l’ensemble des familles professionnelles : 3,03 en 2008 contre 0,81 pour l’ensemble des familles professionnelles ; il est resté à peu près stable depuis 2 ans. Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, qu’une part importante des recrutements envisagés en 2008 ait été considérée par avance comme difficile. Le taux d’écoulement des demandes d’emploi est analogue pour les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques et pour l’ensemble des familles professionnelles. Cependant d’autres indicateurs montrent que les demandeurs d’emploi trouvaient relativement rapidement du travail en 2008. 26 % seulement des demandeurs d’emploi étaient inscrits depuis plus d’un an à la fin 2008 (30 % pour l’ensemble des familles professionnelles). La durée moyenne de chômage a été de 7,1 mois pour les Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques sortant de l’ANPE en 2008, de 7,5 mois pour l’ensemble des sortants. Le marché du travail des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques reste tendu. Cela semble tenir à l’alimentation difficile de cette famille professionnelle, pour laquelle la demande d’emploi est très faible.

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G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constitue un débouché pour la plupart des formations de niveau III de la « productique ». A l’issue des formations de niveau III aux Technologies de commandes des transformations industrielles (201), cette famille accueille 17 % des scolaires franciliens 7 mois après leur sortie du lycée et 12 % des scolaires et apprentis de l’ensemble de la France dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale. A l’issue des Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité (250) surtout, cette famille reçoit des sortants de niveau III (21 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France) mais aussi de niveau IV (13 % des sortants, dans les 10 ans suivant la sortie de formation initiale en France). Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constituent également un débouché pour les formations de niveau III à la Mécanique générale et de précision, usinage (251) : 14 % des sortants de ces formations travaillent dans cette famille professionnelle dans les 10 ans suivant la fin de formation initiale en France. De la même façon, 13 % des sortants des formations de niveau III aux Technologies industrielles fondamentales (200) travaillent comme Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation regroupe trois métiers : les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement, les Techniciens experts et les Agents de maîtrise en entretien. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine G – Maintenance.

FAP 86 du domaine G Maintenance.

Détail des FAP86

G00-Ouvriers qualifiés de la maintenance

Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électronique Mainteniciens en biens électrodomestiques Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien du bâtiment

G01-Ouvriers de la réparation automobile Carrossiers automobiles Mécaniciens et électroniciens de véhicules

G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement Techniciens experts Agents de maîtrise en entretien

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1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente légèrement défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres On ne dispose pas d’informations précises sur le nombre de Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. On sait cependant qu’ils sont de l’ordre de 100 000 en Ile-de-France, et que leur part dans l’emploi francilien est analogue à leur part dans l’emploi national. La famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation de la nouvelle nomenclature des familles professionnelles regroupe des éléments de plusieurs familles professionnelles de l’ancienne nomenclature, notamment de la famille de même nom - Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G1) -, mais aussi des Techniciens agents de maîtrise des industries de process (E2), voire des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques. De 1990 à 1999 les effectifs de la famille G1 ont légèrement diminué, tandis que ceux de la famille E2 progressaient. Plus récemment, entre 1999 et 2005, elles auraient, selon les estimations du GIP CARIF OREF, connu ensemble une évolution moins favorable que l’ensemble de l’emploi francilien. Les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 ont également été élaborées selon l’ancienne nomenclature. Elles montrent des besoins de recrutement plus faibles que la moyenne régionale pour les deux familles anciennes constituant une large part de la famille G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation ; ces besoins seraient particulièrement faibles dans le scénario bas : la faiblesse de l’offre d’emploi serait moins due à l’importance des départs en retraite qu’à la réduction des emplois de type industriel en Ile-de-France. Les diplômes de niveau bac+2 deviennent la norme La nouvelle famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation est constituée principalement d’hommes (90 %), travaillant à temps plein, en général sur des contrats à durée indéterminée. Sa pyramide des âges n’est pas très différente de celle de l’ensemble des actifs occupés franciliens ; elle ne comporte ni plus ni moins de jeunes de moins de 30 ans. Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Seuls les sans diplôme et les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2 sont sous-représentés parmi eux. Les plus jeunes se distinguent cependant nettement de leurs aînés par un niveau de formation plus élevé : il y a peu de titulaires d’un simple BEP ou CAP parmi eux ; plus de 50 % d’entre eux ont obtenu un diplôme bac +2, qui tend à devenir la norme.

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2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des contrastes importants au sein de la famille Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; ce sont donc les anciennes familles professionnelles G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation et, accessoirement, E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, les mieux représentées dans la famille nouvelle G10, qu’on examinera ici. Pour ces deux familles, l’offre d’emploi est essentiellement constituée d’offres de plus de 6 mois à temps plein, avec une part des offres d’emploi intérimaire qui est le double de celle observée dans l’ensemble des offres. Les offres de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont bien couvertes par l’ANPE, mais pas celles de E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, sans que l’on sache pourquoi. La demande d’emploi dans ces familles de l’ancienne nomenclature est contrastée. Pour la famille de la maintenance, elle est abondante, avec un taux de demande d’emploi de l’ordre de 14 %, plus élevé que le taux moyen régional ; parmi les demandeurs, même de moins de 30 ans, nombreux sont ceux qui n‘ont pas dépassé le niveau V. Pour la famille des industries de process, en revanche, le taux de demande d’emploi est 3 ou 4 fois plus faible et la demande, concentrée sur les niveaux supérieurs de formation, est probablement mieux adaptée à l’offre. Des taux de tension moyens, un marché du travail plutôt fluide Compte tenu de la faible couverture des offres de Techniciens agents de maîtrise des industries de process par Pole Emploi, on peut penser que les taux de tension des deux familles, bien que différents, reflètent une réalité analogue. Cependant une part importante des recrutements de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation est jugée difficile, comme si l’offre était inadaptée. Pour les demandeurs des deux familles, la demande d’emploi paraît relativement fluide. La part des demandeurs inscrits depuis plus d’un an est inférieure à la moyenne régionale, de même que la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE. Les taux d’écoulement sont proches de la moyenne. Ce n’est sans doute pas très étonnant dans la mesure où les postulants à un emploi d’encadrement dans ces familles sont généralement susceptibles d’accéder également à des emplois de niveau inférieur.

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ? L’offre de formation en Productique correspond pour partie à certains diplômes de la spécialité 251- Mécanique générale et de précision, usinage36 auxquels a été associé le BTS Industrialisation des produits mécaniques de la spécialité 250-Spécialités Pluri-technologiques mécanique-électricité. (cf. tableau joint) En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 2065 jeunes sont entrés en formation initiale37 en Productique : le niveau IV y est prépondérant (87% des entrants) en raison du bac techno STI Génie mécanique (il représente les 2/3 des effectifs de niveau IV) et le niveau V (uniquement scolaire) est marginal. L’apprentissage est quasi absent au niveau IV où 96% des jeunes sont lycéens alors qu’il est bien représenté au niveau III (38% contre 18% toutes spécialités confondues). Si l’on exclut le bac techno, type de diplôme sur lequel ne sont pas réalisées de préconisations, la spécialité ne forme que 838 jeunes. Niveau V A ce niveau, la Productique est composée, à la rentrée 2009, d’un seul CAP exclusivement préparé par la voie scolaire et dont les effectifs sont faibles (10 entrants) : le CAP Outillages en outils à découper et à emboutir. Bien qu’ancien, ce CAP a été implanté en Ile-de-France à la rentrée 2009. Le BEP Métiers de la production mécanique informatisée (MPMI), qui accueillait 685 élèves entrants à la rentrée 2008 a été abrogé en 2008 dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle : les jeunes accèdent directement au bac pro après la 3ème. Niveau IV Au niveau IV38, on recense 3 baccalauréats professionnels et 1 mention complémentaire, qui accueillent près de 600 jeunes. Les diplômes préparés à la rentrée 2009 sont largement dominés par la Bac pro Technicien d’usinage qui rassemble près de 9 jeunes sur 10. 2 Bac pro sont préparés à la fois en scolaire et en apprentissage : Le baccalauréat professionnel Technicien d’usinage qui accueille les effectifs les plus

importants : 504 jeunes y sont entrés en 2009 (dont 448 scolaires). Le Bac pro Technicien outilleur (21 jeunes entrants dont 13 scolaires) 1 Bac pro et 1 MC sont préparés exclusivement par la voie scolaire :

36

Le CAP Horloger, le Bac pro Artisanat et métiers d’art option Horlogerie et le BMA Horlogerie ont été associés à la spécialité 224-Matériaux de construction, verre, céramique qui regroupe les formations aux métiers d’art ; le CAP Agent vérificateur d’appareils extincteurs à été associé à la spécialité 344-Sécurité des biens et des personnes, police, surveillance (y compris hygiène et sécurité). 37

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 38

Dans cette spécialité, le baccalauréat technologique STI Génie mécanique à 3 options accueille 1200 lycéens entrants (800 jeunes en productique, 340 en microtechniques et moins de 100 en systèmes motorisés). Ses effectifs s’effondrent depuis 2005: il y a une baisse d’1/3 du nombre d’entrants après une seconde GT. Les Bac techno ne font pas l’objet de préconisations et ne rentrent donc pas dans le champ d’analyse.

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Le Bac pro Technicien modeleur (38 jeunes entrants scolaires) La MC Maquettes et prototypes (16 jeunes entrants scolaires) Niveau III A la rentrée 2009, les 249 jeunes entrants au niveau III (dont 38% d’apprentis) préparent : 1 BTS Industrialisation des produits mécaniques (198 jeunes entrants dont 155

scolaires) ; 1 DUT Génie mécanique et productique proposé exclusivement en apprentissage (51

jeunes entrants).

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Productique a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans a provoqué une forte progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro post 3ème dans la voie scolaire. En lycée, sensiblement plus d’élèves s’engagent maintenant dans la préparation des Bac pro en 3 ans Technicien d’usinage ou Technicien modeleur qu’il n’y en avait en 2005 en 1ère année de Bac pro en 2ans. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves et apprentis accueillis après la 3ème a considérablement baissé depuis 2005 : de 1 400 à 500 jeunes, soit -62%. Lors de la dernière rentrée, la chute a été très forte : - 43%. Dans le même temps, il y a eu peu de création de places nouvelles en CAP (10 entrants). Les effectifs d’entrants en BTS Industrialisation des produits mécaniques sont en baisse pour l’ensemble de la formation initiale depuis 2006, date de son ouverture en lycée. Les effectifs en DUT Génie mécanique et productique ont également baissé. A l’avenir, la réduction de l’offre en lycées à la rentrée 2010 ne concerne que les Bac pro en 3 ans. Les capacités d’accueil post-3ème vont donc continuer à diminuer.

en scolaire : le solde est de -57 places d’entrants en Bac pro Technicien d’usinage

en apprentissage : le solde est incertain et sous réserve d’un accord donné par le GTA et du passage en CP (+5 places nouvelles d’entrants en MC Maintenance des installations oléohydrauliques et pneumatiques qui n’est plus proposé en Ile-de-France depuis 2008).

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3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V

Il n’y a pas encore d’indicateurs pour le CAP Outillages en outils à découper et à emboutir qui vient d’ouvrir en Ile-de-France à la rentrée 2009. Des indicateurs sont disponibles sur les jeunes qui étaient entrés en BEP MPMI en 2008 et terminent leur cursus en 2009. Nombre d’entre eux quittaient le système scolaire en cours de formation. Avec une très faible part de diplômés parmi les sortants (30% contre 47% en moyenne pour l’ensemble des BEP), ils s’inséraient un peu moins bien que les autres 7 mois après leur sortie de formation sans que leurs indicateurs soient très éloignés de la moyenne : le taux d’emploi était de 39% contre 43% pour l’ensemble des BEP.

Niveau IV La particularité des 3 baccalauréats professionnels de cette spécialité - à l’exception du Bac pro Outilleur où il y a plus d’élèves réorientés (mais ils sont peu nombreux) - est d’accueillir plus souvent que les autres Bac pro des élèves de 3ème générale). Ces 3 Bac pro sont presque exclusivement masculins et ils ne sont pas du tout attractifs : la filière productique souffre d’une mauvaise représentation des élèves et de leur famille et la demande sociale est très faible (les taux d’attraction sont compris entre 16% et 31% alors que la moyenne pour l’ensemble des Bac pro 3 ans d’Ile-de-France est de 114%). En baccalauréat professionnel Technicien d’usinage, le plus important de la spécialité, les élèves se maintiennent en cours de formation autant que dans les autres spécialités mais réussissent moins bien aux examens ; malgré une faible part de diplômés parmi les sortants (58% contre 68% en moyenne), ils s’insèrent bien plus souvent que les autres, 7 mois après leur sortie de formation. Le taux d’emploi est de 67% contre 63% pour l’ensemble des baccalauréats professionnels.

Les élèves de baccalauréat professionnel Technicien modeleur semblent abandonner la formation plus souvent qu’en moyenne pour l’ensemble des Bac pro et réussir moins bien leur examen. Par contre, en baccalauréat professionnel Technicien outilleur, les élèves restent (93% se maintiennent dans le diplôme contre 84% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro) et n’ont pas de difficulté à obtenir leur diplôme. La MC Maquettes et prototypes accueille 19% de filles. Les élèves ont de très bons résultats aux examens. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ces derniers diplômes ; pour les apprentis, les indicateurs ne sont pas encore disponibles. Niveau III Il n’y a pas d’indicateurs sur les apprentis préparant le DUT Génie mécanique et productique qui a vu ses effectifs d’entrants diminuer à la dernière rentrée. La particularité du BTS Industrialisation des produits mécaniques est d’accueillir plus souvent que les autres BTS des élèves de terminale professionnelle : ils sont 35% issus de la voie professionnelle contre 19% en moyenne pour l’ensemble des BTS. Ce BTS attire assez peu les jeunes, en particulier les jeunes filles. Aussi le nombre d’élèves par division en lycée est-il faible (18 à la rentrée 2009). Cependant, ceux qui sont entrés dans le cursus

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semblent motivés : ils y restent bien plus souvent que dans les autres BTS (85% contre 75% pour l’ensemble des BTS) et les résultats aux examens sont excellents en formation initiale. Le taux d’emploi du BTS Industrialisation des produits mécaniques est de 71% contre 74% pour l’ensemble des BTS et 71% pour les BTS de la production. On sait cependant que beaucoup de BTS industriels procurent une insertion de court terme médiocre mais permettent à ceux qui les ont préparés d’avoir de très bonnes chances, supérieures à la moyenne, d’obtenir un emploi dans les années qui suivent. Il est d’autant plus vraisemblable que ce schéma s’applique au BTS IPM que, pour ce BTS, les apports scientifiques sont importants et le niveau théorique élevé.

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4. Développement durable AMENAGEMENT PAYSAGER (PARCS, JARDINS, ESPACES VERTS, TERRAINS DE SPORTS) (214) Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau indiquant les principaux métiers d’insertion à moyen terme selon le niveau et la spécialité de la formation initiale suivie (cf. tableau joint). Ce tableau indique une certaine concentration des jeunes sortis aux niveaux V et IV des formations de l’Aménagement paysager sur les métiers de la famille professionnelle des Maraîchers, jardiniers, viticulteurs. Les discussions ont mis en évidence à la fois des éléments complémentaires de diagnostic et des pistes d’approfondissement. La grande mobilité professionnelle des Maraîchers, jardiniers, viticulteurs a été confirmée : s’ils sont plus souvent que d’autres au chômage, ils ne restent pas longtemps dans cette situation. Par ailleurs, la nomenclature des professions et catégories sociales (PCS) ne permet pas d’appréhender correctement les emplois – et donc les débouchés - dans la fonction publique. Les collectivités territoriales emploieraient surtout des personnes formées au jardinage au niveau III. Enfin, la crainte s’est manifestée que la rénovation de l’enseignement agricole n’entraîne une baisse de l’insertion après le CAPA Travaux paysagers, au profit de bacheliers ou des titulaires de BEPA, l’embauche de titulaires de ce CAPA étant déjà freinée par la rémunération plus élevée que leur accorde la convention collective. A l’avenir, il sera bon d’approfondir l’analyse en utilisant - les résultats des enquêtes à 45 mois de la DGER, même si, effectuées auprès des seuls jeunes ayant obtenu leur diplôme, qu’ils soient sortis ou non de formation initiale, elles sont difficilement comparables aux autres sources sur l’insertion ; - la publication du CNFPT sur les « Métiers territoriaux en Ile-de-France au 1

er janvier 2005 », sur le

site du CNFPT ; - les travaux de Territoires Environnement Emplois en Ile-de-France, selon lesquels les jardiniers accueillis dans la fonction publique seraient essentiellement de niveau III.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France, présentant la situation des jeunes sous statut scolaire et des apprentis 7 mois après leur sortie de formation, ne sont effectuées actuellement que dans les établissements dépendant de l’Education nationale. Il n’y a pas pour le moment d’enquête d’insertion à la sortie des lycées et centres d’apprentissage dépendant du ministère de l’Agriculture. Il n’y a donc pas d’information disponible sur l’insertion à 7 mois après les formations à l’Aménagement paysager, pour la plupart dispensées dans les établissements agricoles.

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2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

L’enquête Génération 2004 du Céreq présente, pour l’ensemble de la France, l’évolution de la situation des sortants de formation initiale, apprentis et lycéens, tout au long des 3 premières années suivant leur sortie diplômée de formation initiale, en 2004. Pour les formations de l’Aménagement paysager, seuls les résultats des titulaires de CAP ou BEP (niveau V) d’une part, des bacheliers (niveau IV) d’autre part, sont significatifs : Situation plus favorable qu’en moyenne pour les sortants de niveau V ou IV Au niveau V, les diplômes obtenus en formation initiale à l’Aménagement paysager permettent un accès plus rapide à l’emploi qu’en moyenne l’ensemble des diplômes de niveau V ; et les trajectoires d’insertion sur les 3 premières années aboutissent plus rarement à un éloignement de l’emploi. Le taux de chômage au bout de 3 ans est ainsi inférieur au taux moyen de l’ensemble des titulaires d’un CAP ou d’un BEP. Au niveau IV également, les sortants diplômés des formations à l’Aménagement paysager connaissent une situation sensiblement meilleure que les autres. Ils accèdent à l’emploi bien plus rapidement ; au bout de 3 ans leur taux de chômage est bien plus faible ; ils sont bien plus nombreux à voir leur situation se stabiliser avec un emploi à durée indéterminée.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans

de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Confirmation de la bonne insertion des sortants de niveau V ou IV Aux alentours de l’année 2000, en France, les jeunes ayant obtenu depuis moins de 10 ans un diplôme d’Aménagement paysager de niveau V en formation initiale paraissaient être à peu près aussi souvent en emploi que ceux ayant obtenu un autre diplôme de même niveau. Cependant les informations recueillies récemment, de 2003 à 2007, témoignent d’une situation bien plus favorable : les personnes en emploi sont proportionnellement bien plus nombreuses (86 % contre 73 % en moyenne pour l’ensemble des sortants) et le taux de chômeurs est sensiblement plus faible. Au niveau IV également, le taux d’emploi des sortants diplômés des formations de l’Aménagement paysager est bien plus élevé que la moyenne toutes spécialités confondues, et les chômeurs sont relativement moins nombreux. Ces données confirment bien la bonne insertion des sortants des formations de l’Aménagement paysager dans l’ensemble du pays. La situation est probablement analogue en Ile-de-France, sans cependant que l’on puisse en être sûr, faute d’informations spécifiques sur la situation régionale.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

En l’absence d’informations issues des enquêtes d’insertion, seules sont disponibles les données de l’enquête Emploi sur les métiers exercés dans l’ensemble de la France par les diplômés de niveaux V et IV sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans.

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Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

Aux niveaux IV et V : 1 sur 2 devient « Maraîcher, jardinier, viticulteur » Au niveau V comme au niveau IV, les métiers exercés par les sortants diplômés des formations de l’Aménagement paysager paraissent moins divers qu’à l’issue des autres spécialités de formation. Au niveau V, la famille professionnelle des Maraîchers, jardiniers, viticulteurs (A10) rassemble près de la moitié des sortants (47 %) ; on peut supposer que la majorité d’entre eux exerce le métier de jardinier. Les autres travaillent dans une famille professionnelle du domaine du Bâtiment, travaux publics dans 16 % des cas, ou du domaine Transport, logistique et tourisme dans 15 %. Au niveau IV également, la famille professionnelle des Maraîchers, jardiniers, viticulteurs (A10) rassemble environ 47 % des sortants et les autres familles professionnelles du domaine Agriculture, marine, pêche environ 10 %. Les Maraîchers, jardiniers, viticulteurs constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés à l’Aménagement paysager en France. On étudiera la situation et les perspectives de cette famille au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion A10 - Maraîchers, jardiniers, viticulteurs La famille professionnelle A10 - Maraîchers, jardiniers, viticulteurs où s’insèrent nombre de sortants des formations initiales de la spécialité 214 - Aménagement paysager (parcs, jardins, espaces verts, terrains de sports) regroupe cinq métiers, dont certains sont pratiquement inexistants en Ile-de-France. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine A-Agriculture, marine, pêche.

FAP 86 du domaine A-Agriculture, marine, pêche

Détail des FAP86

A00 - Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs, bûcherons

Agriculteurs indépendants Éleveurs indépendants Bûcherons, sylviculteurs indépendants Agriculteurs salariés Éleveurs salariés Bûcherons, sylviculteurs salariés et agents forestier Conducteurs d'engins agricoles ou forestiers

A10 - Maraîchers, jardiniers, viticulteurs

Maraîchers, horticulteurs indépendants Viticulteurs, arboriculteurs indépendants Maraîchers, horticulteurs salariés Jardiniers salariés Viticulteurs, arboriculteurs salariés

A20 - Techniciens et cadres de l'agriculture Techniciens agricoles Agent d'encadrement d'exploitations agricoles Ingénieurs, cadres techniques de l'agriculture

A30 - Marins, pêcheurs

Marins, pêcheurs indépendants Pêcheurs salariés Marins salariés Cadres et maîtres d'équipage de la marine

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Une évolution récente légèrement défavorable du nombre d’emplois et des perspectives de recrutement médiocres Les Maraîchers, jardiniers, viticulteurs, qui ne comprennent pas les jardiniers de la fonction publique, sont peu représentés en Ile-de-France. La Région ne regroupe que 6 % de l’emploi national dans ces métiers, soit entre 15 000 et 20 000 personnes. Cet effectif est trop faible pour permettre une connaissance très précise de l’emploi. Il semble bien cependant que, depuis 1990 au moins, le nombre de Maraîchers, jardiniers, viticulteurs se soit réduit dans la Région. Le recul de 5 % observé entre 1990 et 1999 semble avoir été suivi d’un nouveau repli, de 5 % également, entre 1999 et 2005. Selon les projections effectuées par le GIP CARIF OREF sur la période 2005-2015, ce recul devrait se poursuivre, de telle sorte qu’au total, même en tenant compte du remplacement des départs en retraite, il y aurait durant ces années très peu de postes à pourvoir chaque

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année : de 0,5 % à 1,4 % des emplois existants, à comparer avec la fourchette de 2,4 % à 3 % pour l’ensemble des professions en Ile-de-France. Des salariés souvent très jeunes et peu formés Les Maraîchers, jardiniers, viticulteurs sont encore moins souvent des femmes en Ile-de-France qu’ailleurs : la profession emploie 90 % d’hommes. Les emplois sont rarement à temps partiel. Bien qu’en Ile-de-France, contrairement à ce qu’on observe ailleurs, l’emploi salarié soit très nettement dominant, le salariat à durée indéterminée ne concerne que deux emplois sur trois : cela tient notamment aux contrats aidés et à l’apprentissage, bien plus utilisés que dans les autres professions. En Ile-de-France, les Maraîchers, jardiniers, viticulteurs semblent souvent très jeunes : les moins de 30 ans représenteraient 32 % de l’emploi, pour 20 % seulement dans l’ensemble des familles professionnelles. Dans la région, l’entrée dans la profession semble particulièrement précoce, de telle sorte que beaucoup de moins de 30 ans sont sortis depuis plus de 10 ans de formation initiale et ne sont donc pas considérés comme de « jeunes actifs ». Cela est-il lié à une composition spécifique de la famille professionnelle en Ile-de-France, qui serait plus orientée vers l’aménagement paysager et requerrait des études moins poussées ? Contrairement à ce qu’on observe pour la plupart des familles professionnelles, les jeunes de moins de 30 ans Maraîchers, jardiniers, viticulteurs n’ont pas un niveau de diplôme plus élevé que leurs aînés : 50 % n’auraient pas de diplôme, et 79 % pas de diplôme supérieur au CAP-BEP, alors que pour l’ensemble de la profession, il n’y aurait que 44 % de sans diplôme. Cependant, les bacheliers sont plus nombreux chez les jeunes actifs, sortis de formation depuis moins de dix ans : le Bac est détenu par 19 % d’entre eux, proportion plus élevée que dans l’ensemble de la population active occupée francilienne.

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Une demande d’emploi très nombreuse mais un marché du travail fluide L’offre d’emplois de Maraîchers, jardiniers, viticulteurs concerne rarement des emplois de très courte durée ; les emplois de moins d’1 mois ne représentent que 5 % du total, pour 22 % dans l’ensemble des professions en Ile-de-France ; et les emplois proposés en intérim ne sont pas particulièrement nombreux. Cette offre n’en reflète pas moins l’instabilité de la profession : pour plus de 50 %, elle porte sur des emplois de 1 à moins de 6 mois. De 2006 à 2008 l’offre d’emploi a un peu diminué (-4 %) alors qu’elle progressait très légèrement pour l’ensemble des professions. La demande d’emploi semble très forte : le taux de demande d’emploi est de 18 %, proche du double du taux régional toutes familles professionnelles confondues. De 2004 à 2008, elle a régressé beaucoup plus lentement que l’ensemble de la demande d’emploi reçue par Pôle Emploi. En l’absence d’informations sur la part de marché détenue par Pôle Emploi, il est difficile de connaître la signification de l’indicateur de tension (offre d’emploi enregistrée / demande d’emploi enregistrée), sensiblement plus faible que pour l’ensemble des familles professionnelles. Il semble cependant que le marché du travail ne soit pas exagérément déséquilibré au détriment des chômeurs et que la demande d’emploi soit un peu plus fluide

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que pour les autres professions : les demandeurs d’emploi depuis plus d’un an sont un peu moins nombreux (27 % contre 30% pour l’ensemble des familles professionnelles) et la durée moyenne de chômage des sortants de Pôle Emploi est plus faible (6,5 mois contre 7,5). Peut-être cela tient-il à la rotation relativement rapide de la main-d’œuvre.

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Diagnostics « appareil de formation » Informations qualitatives sur la formation à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

Outre des précisions sur l’organisation des formations, la réunion a apporté des informations sur certaines conséquences possibles de la rénovation de la voie professionnelle agricole en apprentissage. Pour ne pas augmenter le coût des apprentis ou, notamment dans les petites entreprises, pour adapter la qualification de leur main-d’œuvre à leurs besoins, certaines professions ont prévu une rupture du contrat d’apprentissage au bout de 2 ans. Un contrat d’un an pourrait être souscrit après, pour achever le cycle de formation. De nombreux jeunes risquent ainsi d’abandonner l’apprentissage à l’issue de la certification intermédiaire.

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 1 339 jeunes sont entrés en formation initiale39 de la spécialité Aménagement paysager dont 32% pour obtenir un diplôme de niveau V, 50% de niveau IV et 18% de niveau III. Cette spécialité a donc un profil particulier : l’offre de niveau V est très importante (la moyenne est de 22% toutes spécialités confondues) celle de niveau III peu importante (la moyenne est de 30% toutes spécialités confondues). Globalement, l’apprentissage est très présent : 38% des entrants en formation initiale contre 22% en moyenne toutes spécialités confondues ; mais c’est au niveau IV que cette particularité est la plus sensible (36% des entrants contre 15%) même si c’est au niveau V que les apprentis sont plus nombreux que les scolaires (55% contre 45%). Il y a peu d’apprentis de niveau III (12% des entrants contre 18%). Niveau V

A la rentrée 2009, les 433 lycéens et apprentis franciliens sont formés essentiellement dans 1 CAPA. Le CAPA Travaux paysagers est préparé à la fois sous statut scolaire et par apprentissage (386 jeunes entrants dont la moitié en apprentissage). Par ailleurs, le Brevet Professionnel Agricole de niveau V Travaux d’aménagements paysagers spécialité travaux de création et d’entretien est préparé exclusivement en apprentissage (47 apprentis entrants).

Le BEPA Aménagement de l’espace Spécialité travaux paysagers, qui rassemblait les effectifs de niveau V les plus importants de la spécialité à la rentrée 2008 (389 jeunes entrants dont 121 apprentis) ne sera plus utilisé que comme certification intermédiaire du Bac Pro Agricole Travaux paysagers, en fin de 1ère. Les jeunes sortants de 3ème accèdent maintenant directement au Bac pro agricole Travaux paysagers en 3 ans. Le BEPA Services option vente de produits horticoles et jardinage qui n’accueillait plus qu’un très petit nombre d’apprentis en 2008 (3) n’est plus préparé non plus.

Niveau IV

39

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA

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A la rentrée 2009, les 673 entrants lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 2 Bac pro agricoles, 1 BP et 1 CSA.

Le diplôme numériquement important au niveau IV est le Bac Pro Agricole Travaux paysagers, qui accueille 364 jeunes entrants en formation initiale, dont 205 en scolaire, auquel il faut ajouter la seconde professionnelle agricole Nature jardin paysage forêt qui est une seconde commune à 3 Bac pro agricoles (travaux paysagers, conduite et gestion des chantiers forestiers et Gestion des milieu naturel et de la faune), proposée exclusivement en scolaire (228 entrants). En Ile-de-France, cette seconde commune débouche quasi systématiquement sur une formation au Bac Pro Travaux paysager ; une seule autre formation, nouvelle dans la Région, au Bac Pro Gestion des milieux naturels et de la faune dont une division doit ouvrir à la rentrée 2010, peut la suivre. Cela revient à identifier cette seconde comme la 1ère année de formation du Bac Pro Agricole Travaux paysagers quasi-systématiquement : au total les jeunes entrant après la 3ème dans une formation préparant à ce diplôme seraient donc au nombre de 592 à la rentrée 2009. Les 3 autres formations de niveau IV ne rassemblent que 71 jeunes et sont proposées exclusivement en apprentissage : le Brevet Professionnel de niveau IV Travaux paysagers (56 apprentis entrants) qui

devrait être remplacé en 2011 ou 2012 par le Bac Pro Agricole Travaux paysagers avec la seconde à champ professionnel agricole Nature jardin paysage forêt.

le Baccalauréat Professionnel Agricole Technicien Conseil Vente en produits horticoles et jardin (15 apprentis entrants)

le Certificat de spécialisation agricole (CSA) Constructions paysagères (10 apprentis entrants).

Niveau III

Au niveau III, 233 jeunes entrants, dont 29 apprentis, sont formés en BTS Aménagements paysagers à la rentrée 2009 en Ile-de-France. Le titre homologué de niveau III Technicien supérieur en aménagement de terrain de sport n’accueille plus de jeunes (ils étaient 9 apprentis en 2008).

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Aménagement paysager a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010.

A la rentrée 2009, la création des baccalauréats professionnels agricoles en 3 ans a permis l’accueil de nombreux jeunes sortants de 3ème, scolaires ou apprentis, en 1ère année de Bac Pro : 391 entrants dont 102 apprentis. Il n’y avait aucun Bac pro agricole en 3 ans en 2008. Les ouvertures de Bac pro agricoles en 3 ans ont compensé les fermetures de BEPA. Au-delà de ce constat, le nombre de jeunes accueillis après la 3ème, qui a connu une légère baisse depuis 2005 (-7%), a augmenté à la dernière rentrée (+11% entre 2008 et 2009) en raison de l’augmentation du nombre de places nouvelles offertes en CAPA (+10%) – essentiellement sous statut scolaire – et de la mise en place du BPA Travaux d’aménagements paysagers spécialité travaux de création et d’entretien en apprentissage.

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La réduction des effectifs d’entrants post-3ème entre 2005 et 2009 est plus importante en CFA qu’en lycée puisqu’elle est de -14% contre -2% (pour les CAPA : -6% en CFA et -4% en lycée). Sur le court terme (2008 à 2009) l’augmentation des CAPA est plus importante en lycée : +12% et +9% en CFA. Globalement, les effectifs en BTS Aménagements paysagers, essentiellement présents en lycée, ont fortement augmenté entre 2005 et 2009 (+31%) et de façon modérée à la dernière rentrée (+4%). A l’avenir, l’augmentation de l’offre en lycées va se poursuivre à la rentrée 2010 :

en scolaire : le solde d’accueil serait positif :

en post-bac : entre 36 et 60 places nouvelles d’entrants en BTSA Aménagements paysagers

en post 3ème : jusqu’à 120 places nouvelles possibles d’entrants en seconde professionnelle agricole Nature jardin paysage forêt (qui mène au Bac pro A travaux paysagers)

en apprentissage : pas de projets connus à ce jour

Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés. Il est d’ores et déjà prévu, à un horizon plus lointain, un accroissement de l’offre en Aménagement paysager dans le futur lycée neuf de Magny-en-Vexin (95) : une centaine d’élèves entrants (CAPA entretien de l’espace rural, Bac pro A Travaux paysagers et BTSA gestion et protection de la nature option « gestion des espaces naturels »40) et une cinquantaine d’apprentis entrants (CAPA travaux paysagers). Le CAPA Entretien de l’espace rural n’est pas présent actuellement en formation initiale en Ile-de-France41

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Le CAPA Travaux paysagers est un diplôme immédiatement professionnalisant qui fournit sans doute une part des jeunes préparant un diplôme de niveau IV (BP, Bac pro A). Il est, à l’instar de beaucoup de CAPA, assez peu attractif. Cependant, la demande sociale semble être de plus en plus importante (le taux d’attraction est de 112% en 2009 contre 79% en 2004) sans doute en raison du fait qu’il reste désormais le seul moyen d’effectuer des études courtes. Il accueille 12% de jeunes filles dans les établissements scolaires publics. Les élèves viennent plus souvent de 3ème générale (42%) que de Segpa (35%) mais les anciens élèves de SEGPA sont plus nombreux en CAPA Travaux paysagers qu’en moyenne dans l’ensemble des CAPA (32%) ou des CAP (26%) d’Ile-de-France. Dans les lycées, la part des établissements privés sous-contrat est très importante puisque leurs effectifs représentent 47% des effectifs scolaires.

40

Le BTS Gestion espaces naturels est une formation qui n’existe pas à l’heure actuelle en Ile-de-France, qui s’inscrit bien dans les préoccupations sociétales de développement durable et dont l’implantation à Magny-en-Vexin est particulièrement pertinente puisqu’au cœur du Parc naturel régional du Vexin français. 41

Ce CAPA est rattaché formellement à la spécialité de formation 213 - Forêts, espaces naturels, faune sauvage, pêche.

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Il n’y a pas d’information sur l’insertion de court terme à l’issue des formations de cette spécialité, dispensées essentiellement dans des établissements dépendant du ministère de l’Agriculture, qui pour le moment ne réalisent pas d’enquête d’insertion de type IVA et IPA. Par contre, la bonne insertion de moyen/long terme en travaux paysagers peut être imputée aussi bien au BEPA qu’au CAPA. Les indicateurs ne sont pas disponibles pour le BPA Travaux d’aménagements paysagers spécialité travaux de création et d’entretien. Niveau IV Le baccalauréat professionnel Agricole Travaux paysagers accueille peu de filles (18%) mais il est plus féminisé que le CAPA et il est beaucoup plus attractif pour les élèves sortant de 3ème, surtout si l’on considère la nouvelle seconde à champ professionnel agricole Nature jardin paysage forêt qui mène à ce diplôme en Ile-de-France. Dans les lycées, la part des établissements privés sous-contrat est très importante puisque les effectifs représentent 40% des effectifs scolaires et 81% pour la nouvelle seconde à champ professionnel agricole. Il n’y a pas d’information sur l’insertion de court terme à l’issue des formations de cette spécialité dispensées essentiellement dans des établissements dépendant du ministère de l’Agriculture, qui pour le moment ne réalisent pas d’enquête d’insertion de type IVA et IPA. Par contre, il semble que la bonne insertion de moyen/long terme soit essentiellement due au Bac pro A Travaux paysagers qui est le diplôme prépondérant de la spécialité. Les indicateurs ne sont pas disponibles pour les autres diplômes de cette spécialité.

Niveau III Le BTSA Aménagements paysagers a la particularité, pour un BTS agricole, d’accueillir un grand nombre de jeunes issus de terminales générales ou technologiques (56% contre 49% en moyenne pour l’ensemble des BTSA) ; mais il en accueille moins que l’ensemble des BTS franciliens de l’Education nationale (60% en moyenne). Ils sont 22% à venir de Bac pro contre 31% en moyenne pour les BTSA et seulement 19% pour l’ensemble des BTS de l’Education nationale. Il est plutôt attractif et accueille beaucoup de filles (47%). Il n’y a pas d’information sur l’insertion de court terme à l’issue des formations de cette spécialité dispensées essentiellement dans des établissements dépendant du ministère de l’Agriculture, qui pour le moment ne réalisent pas d’enquête d’insertion de type IVA et IPA. Les données d’insertion à moyen terme ne sont pas significatives au niveau III.

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TRANSFORMATIONS CHIMIQUES ET APPARENTEES (Y COMPRIS INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE) (222)

Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

Lors de cette réunion, a été diffusé un tableau indiquant les principaux métiers d’insertion à moyen terme selon le niveau et la spécialité de la formation initiale suivie (cf. tableau joint). Ce tableau indique une certaine concentration des jeunes sortis aux niveaux IV et III des formations des transformations chimiques vers les métiers de techniciens et agents de maitrise des industries de process, de la maintenance et de l’organisation mais aussi des professions paramédicales. Il semblerait que ces dernières concernent les Techniciens de laboratoire d'analyses médicales (il s’agit sans doute de jeunes titulaires d’un BTS bioanalyses et contrôle qui nécessite la maitrise de techniques proches de l’analyse médicale). Un approfondissement de la connaissance du secteur d’activité permettrait de préciser la situation de ces jeunes. Les discussions ont mis en évidence la complexité du champ des formations des Transformations chimiques qui mènent aux métiers de l’industrie pharmaceutique, de l’industrie chimique mais aussi de l’industrie agroalimentaire. Pour les apprentis (formés pour la plupart au CFA de la chimie et de la pharmacie AFI 24) il y a très peu de recrutements au niveau IV et les recrutements au niveau III semblent plus faciles après un DUT qu’après un BTS ou après une formation de niveau II ou I. Pour certains métiers, comme les visiteurs médicaux, le recrutement ne se fait plus qu’à partir du niveau II.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des lycéens et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Pour les formations des Transformations chimiques et apparentées, seules les informations sur les scolaires sortis aux niveaux IV et III sont disponibles. Des taux d’emploi proches de la moyenne, au niveau IV comme au niveau III Le taux d’emploi des jeunes scolaires sortis au niveau IV est proche de la moyenne de l’ensemble des spécialités mais la situation de ceux qui n’ont pas d’emploi se distingue par le fait qu’ils sont plus souvent en stage ou inactifs et moins fréquemment chômeurs (dans 17 % des cas) que l’ensemble des scolaires sortis de niveau IV (26 % sont chômeurs). Il s’agit sans doute essentiellement de sortants de bac techno STL qui représentent 90% des lycéens de niveau IV. Au niveau III aussi la situation paraît atypique et mériterait une explication : le taux d’emploi et la proportion de chômeurs parmi les scolaires se situent dans la moyenne des sortants de niveau III mais les emplois sont beaucoup plus souvent sur contrat à durée déterminée (dans

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70 % des cas contre 39 % en moyenne) et beaucoup moins sur contrat à durée indéterminée ou en contrat aidé.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Les données de l’enquête Génération 2004 concernant cette spécialité de formation ne sont pas significatives et ne sont pas publiées par le Céreq.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Une situation plutôt favorable pour les sortants de niveaux III Il n’y a pas d’information disponible sur l’insertion professionnelle des jeunes franciliens sortis d’une formation initiale aux Transformations chimiques et apparentées depuis moins de 10 ans : il y a uniquement des informations pour l’ensemble du pays, aux seuls niveaux IV et III. Pour les sortants de niveau IV, ces informations confirment l’observation faite en Ile-de-France sur l’insertion à court terme : le taux d’emploi des scolaires et apprentis diplômés après une formation aux Transformations chimiques et apparentées est égal au taux moyen des diplômés de ce niveau (77%). Au niveau III, les résultats sont affectés d’une incertitude non négligeable mais témoignent d’une situation plutôt favorable. Le taux d’emploi est un peu supérieur, de 5 points, au taux moyen toutes spécialités confondues (90% entre 85%) ; Cependant, il ne s’agit pas uniquement de l’insertion du BTS Chimiste.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Au niveau III : des métiers en lien avec l’enseignement reçu Les emplois occupés par les scolaires sortis au niveau IV des formations des Transformations chimiques et apparentés n’ont pas toujours de lien clair avec leur formation : les familles professionnelles appartenant au domaine professionnel du Commerce en rassemblent près du quart (23 %). La famille des Artisans et ouvriers artisanaux, 13 %. Au niveau III, les métiers exercés ont plus souvent un lien avec l’enseignement reçu. La famille professionnelle des Techniciens et agents de maîtrise des industries de process regroupe 23 % des sortants et celle des Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation 22 %. Les Professions para-médicales rassembleraient 23 % des sortants mais on peut se demander si cela ne résulte pas d’une erreur de codification et si les techniciens de laboratoire des industries de process n’ont pas été pris pour des techniciens de laboratoire biomédical.

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Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

5 ans en moyenne après la sortie de formation initiale, on ne dispose que d’informations sur les jeunes sortis diplômés au niveau III de formation initiale aux Transformations chimiques et apparentés. Près de la moitié d’entre eux relèvent soit de la famille des Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (30 % d’entre eux), soit de celle des Techniciens et agents de maîtrise des industries de process (26 %).

Les Techniciens et agents de maîtrise des industries de process et les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation constituent ainsi les principales familles professionnelles d’accueil des formés aux Transformations chimiques et apparentées. On étudiera la situation et les perspectives de ces familles au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion E20-Techniciens et agents de maîtrise des industries de process La famille professionnelle E20 - Techniciens, agents de maîtrise des industries de process regroupe deux métiers : les Techniciens des industries de process et les Agents d'encadrement des industries de process. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine E - Industries de process.

FAP 86 du domaine E - Industries de process

Détail des FAP86

E00 - Ouvriers non qualifiés des industries de process

Ouvriers non qualifiés des industries chimiques et plastiques Ouvriers non qualifiés des industries agro-alimentaires Ouvriers non qualifiés en métallurgie, verre et céramique Ouvriers non qualifiés du papier-carton et du bois Autres ouvriers non qualifiés de type industriel

E10 - Ouvriers qualifiés des industries de process

Pilotes d'installation lourdes des industries de transformation Autres ouvriers qualifiés des industries chimiques et plastiques Autres ouvriers qualifiés des industries agro-alimentaires (hors transformation des viandes) Autres ouvriers qualifiés en métallurgie, verre, céramique, matériaux de construction et énergie Ouvriers qualifiés des industries lourdes du bois et de la fabrication de papier-carton Ouvriers qualifiés du travail manuel du verre et de la céramique Agents qualifiés de laboratoire Autres ouvriers qualifiés de type industriel

E20 - Techniciens, agents de maîtrise des industries de process

Techniciens des industries de process Agents d'encadrement des industries de process

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour

cette famille professionnelle ? Une croissance de plus en plus faible de l’ancienne famille E2 - Techniciens, agents de maîtrise des industries de process Les Techniciens, agents de maîtrise des industries de process42 de la famille E2 de l’ancienne nomenclature des familles professionnelles étaient environ 50 000 en Ile-de-France en 1999 ; ils occupaient dans l’économie francilienne une place d’importance analogue à celle qu’ils occupaient dans l’économie nationale.

42

Les Techniciens, agents de maîtrise des industries de process constituent la famille professionnelle E20 de la nouvelle nomenclature des FAP (86 postes). Cette famille correspond essentiellement à une partie (dans l’ensemble du pays : les 2/3 ; en Ile-de-France, probablement moins) de la famille professionnelle E2 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process de l’ancienne nomenclature en 84 postes,

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Leur emploi avait jusque là progressé plus vite que l’emploi francilien. Cependant l’estimation en 2005 effectuée par le GIP CARIF OREF suggérait que le rythme de leur progression se situerait désormais en dessous du rythme régional moyen. Selon les projections pour la période 2005-2015, les créations d’emploi devraient être faibles : en tenant compte du remplacement des départs à la retraite, le taux annuel de postes à pourvoir devrait être inférieur à la moyenne régionale (il est compris entre 1,8 et 2,8% contre 2,4 et 3% pour l’ensemble des familles professionnelles). La famille professionnelle E20 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process, de la nouvelle nomenclature mise en place progressivement depuis 2003 ne semble rassembler en Ile-de-France qu’environ 1/3 des effectifs de l’ancienne famille professionnelle – environ 18 000 personnes -, sans que l’on puisse savoir si son évolution est analogue. La description de l’emploi, effectuée selon la nomenclature nouvelle, non seulement ne sera pas très précise du fait du petit nombre d’observations mais, surtout, pourra difficilement être rapprochée de la description du marché du travail, effectuée selon la nomenclature ancienne. En Ile-de-France, les jeunes de la nouvelle famille E20 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process sont majoritairement titulaires du baccalauréat Les Techniciens, agents de maîtrise des industries de process (E20) sont majoritairement des hommes (70 % en Ile-de-France). Leur pyramide des âges est analogue à celle des autres actifs occupés franciliens. Comme beaucoup de techniciens et agents de maîtrise, ils sont rarement à temps partiel et travaillent essentiellement sur contrat à durée indéterminée (dans 96 % des cas). Les Techniciens, agents de maîtrise des industries de process (E20) sont surtout des diplômés, d’un CAP-BEP, d’un baccalauréat ou d’un diplôme de niveau III, mais on trouve aussi parmi eux quelques sans diplôme et même des diplômés de niveau supérieur à bac + 2. En Ile-de-France, les jeunes actifs sortis depuis moins de 10 ans semblent se distinguer par la prédominance des titulaires du seul baccalauréat (48 % contre 18% pour l’ensemble des familles professionnelles), tandis que dans l’ensemble du pays, ce sont les bac + 2 qui dominent (55 % contre 22%).

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Un marché du travail favorable aux demandeurs d’emploi de l’ancienne famille E2 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process Presque toutes les offres d’emploi recensées par Pôle Emploi selon l’ancienne nomenclature, dans la famille E2, concernent des emplois à plein temps. Une part non négligeable porte sur des emplois intérimaires mais ce sont majoritairement des emplois durables, de plus de 6 mois. Il n’est pas sûr cependant que cette description reflète bien la réalité du marché du travail car Pôle Emploi ne connaît qu’une faible part de l’offre. La demande d’emploi recensée par Pôle Emploi en Ile-de-France est très faible au regard de l’emploi et elle recule depuis 2 000. Les demandeurs sont très jeunes (43 % ont moins de 30 ans) et souvent des femmes : 47 % d’entre eux. Ils sont en outre de niveau d’études très élevé : le niveau bac + 3 regroupe 41 % des demandeurs (45 % des plus jeunes, de moins de 30 ans. Ils ressemblent peu aux membres de la famille nouvelle E20 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process : cela peut refléter un hiatus entre l’emploi et la

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demande d’emploi mais aussi, plus simplement, un défaut de correspondance entre la nouvelle nomenclature des familles professionnelles et l’ancienne. Quoi qu’il en soit, le marché du travail des Techniciens, agents de maîtrise des industries de process selon l’ancienne nomenclature (E2) semble favorable aux demandeurs d’emploi. Compte tenu de la faiblesse de la part de marché de pôle Emploi, il semble plutôt tendu (taux de tension corrigé des offres de courte durée : 0,75 contre 0,63 pour l’ensemble des familles professionnelles). En outre, avec un taux de chômeurs de longue durée de 22 % seulement et une durée moyenne de chômage des sortants de Pôle emploi inférieure de 1 mois à la durée observée pour l’ensemble des professions, le marché du travail semble plutôt fluide. Que ce diagnostic favorable porte sur l’ancienne famille professionnelle E2 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process et non pas la nouvelle n’enlève rien à sa pertinence pour l’analyse des débouchés des formations aux Transformations chimiques et apparentées. C’est en effet entre les deux principales familles d’insertion des jeunes issus de ces formations (E20 Techniciens, agents de maîtrise des industries de process et G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation analysés ci-après) que cette ancienne famille a été répartie.

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G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation La famille professionnelle des Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation constitue un débouché pour les formations de niveau III aux Transformations chimiques et apparentées mais aussi à la plupart des formations de ce niveau en « productique ». Cette famille regroupe trois métiers : les Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement, les Techniciens experts et les Agents de maîtrise en entretien. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine G – Maintenance.

FAP 86 du domaine G Maintenance.

Détail des FAP86

G00-Ouvriers qualifiés de la maintenance

Ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique Ouvriers qualifiés de la maintenance en électricité et en électronique Mainteniciens en biens électrodomestiques Ouvriers qualifiés polyvalents d'entretien du bâtiment

G01-Ouvriers de la réparation automobile Carrossiers automobiles Mécaniciens et électroniciens de véhicules

G10-Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation

Techniciens et agents de maîtrise de la maintenance et de l'environnement Techniciens experts Agents de maîtrise en entretien

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour

cette famille professionnelle ? Une évolution récente légèrement défavorable du nombre d’emplois, des perspectives de recrutement médiocres On ne dispose pas d’informations précises sur le nombre de Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation. On sait cependant qu’ils sont de l’ordre de 100 000 en Ile-de-France, et que leur part dans l’emploi francilien est analogue à leur part dans l’emploi national. La famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation de la nouvelle nomenclature des familles professionnelles regroupe des éléments de plusieurs familles professionnelles de l’ancienne nomenclature, notamment de la famille de même nom - Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation (G1) -, mais aussi des Techniciens agents de maîtrise des industries de process (E2), voire des Techniciens, agents de maîtrise des industries mécaniques. De 1990 à 1999 les effectifs de la famille G1 ont légèrement diminué, tandis que ceux de la famille E2 progressaient. Plus récemment, entre 1999 et 2005, elles auraient, selon les estimations du GIP CARIF OREF, connu ensemble une évolution moins favorable que l’ensemble de l’emploi francilien.

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Les prévisions de postes à pourvoir élaborées par le GIP CARIF OREF pour la période 2005-2015 ont également été élaborées selon l’ancienne nomenclature. Elles montrent des besoins de recrutement plus faibles que la moyenne régionale pour les deux familles anciennes constituant une large part de la famille G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation ; ces besoins seraient particulièrement faibles dans le scénario bas : la faiblesse de l’offre d’emploi serait moins due à l’importance des départs en retraite qu’à la réduction des emplois de type industriel en Ile-de-France. Les diplômes de niveau bac+2 deviennent la norme La nouvelle famille professionnelle G10 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation est constituée principalement d’hommes (90 %), travaillant à temps plein, en général sur des contrats à durée indéterminée. Sa pyramide des âges n’est pas très différente de celle de l’ensemble des actifs occupés franciliens ; elle ne comporte ni plus ni moins de jeunes de moins de 30 ans. Les Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (G10) sont recrutés à tous les niveaux de diplôme. Seuls les sans diplôme et les titulaires d’un diplôme supérieur à bac+2 sont sous-représentés parmi eux. Les plus jeunes se distinguent cependant nettement de leurs aînés par un niveau de formation plus élevé : il y a peu de titulaires d’un simple BEP ou CAP parmi eux ; plus de 50 % d’entre eux ont obtenu un diplôme bac +2, qui tend à devenir la norme.

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2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Des contrastes importants au sein de la famille Les données sur le marché du travail francilien ne sont disponibles que selon l’ancienne nomenclature ; ce sont donc les anciennes familles professionnelles G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation et, accessoirement, E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, les mieux représentées dans la famille nouvelle G10, qu’on examinera ici. Pour ces deux familles, l’offre d’emploi est essentiellement constituée d’offres de plus de 6 mois à temps plein, avec une part des offres d’emploi intérimaire qui est le double de celle observée dans l’ensemble des offres. Les offres de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation sont bien couvertes par l’ANPE, mais pas celles de E2 Techniciens agents de maîtrise des industries de process, sans que l’on sache pourquoi. La demande d’emploi dans ces familles de l’ancienne nomenclature est contrastée. Pour la famille de la maintenance, elle est abondante, avec un taux de demande d’emploi de l’ordre de 14 %, plus élevé que le taux moyen régional ; parmi les demandeurs, même de moins de 30 ans, nombreux sont ceux qui n‘ont pas dépassé le niveau V. Pour la famille des industries de process, en revanche, le taux de demande d’emploi est 3 ou 4 fois plus faible et la demande, concentrée sur les niveaux supérieurs de formation, est probablement mieux adaptée à l’offre. Des taux de tension moyens, un marché du travail plutôt fluide Compte tenu de la faible couverture des offres de Techniciens agents de maîtrise des industries de process par Pole Emploi, on peut penser que les taux de tension des deux familles, bien que différents, reflètent une réalité analogue. Cependant une part importante des recrutements de G1 Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’organisation est jugée difficile, comme si l’offre était inadaptée. Pour les demandeurs des deux familles, la demande d’emploi paraît relativement fluide. La part des demandeurs inscrits depuis plus d’un an est inférieure à la moyenne régionale, de même que la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE. Les taux d’écoulement sont proches de la moyenne. Ce n’est sans doute pas très étonnant dans la mesure où les postulants à un emploi d’encadrement dans ces familles sont généralement susceptibles d’accéder également à des emplois de niveau inférieur.

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Diagnostics « appareil de formation » Informations qualitatives sur la formation à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

Les discussions ont mis en évidence à la fois des éléments complémentaires de diagnostic et des pistes d’approfondissement : La représentante de l’académie de Paris indique que la nouvelle seconde professionnelle menant au Bac pro Industries des procédés a un champ professionnel commun avec le Bac pro Bio-industrie de transformation appartenant formellement à la spécialité 221 Agroalimentaire alimentation cuisine. Il semble donc indispensable d’analyser ces 2 Bac pro ensemble. Le Bac pro Bio-industrie de transformation est donc rattaché à la spécialité 222- Transformations chimiques et apparentés et sera intégré dans le diagnostic enrichi. Il est proposé de maintenir dans la spécialité 222- Transformations chimiques et apparentés le BTS Bioanalyses et contrôle qui avait été associé à la spécialité 221- Agroalimentaire, alimentation, cuisine afin de former un ensemble de BTS préparant aux métiers de la qualité dans les industries agro-alimentaires. Cela permet l’analyse des poursuites d’études des Bac pro IP et BIT : ils seront donc intégrés dans ce diagnostic enrichi. Eventuellement le regroupement, pour l’analyse, avec d’autres BTS qui ont des champs connexes (BTS Techniques physiques pour l’industrie de laboratoire et BTS Biotechnologies par exemple) sera envisagé ultérieurement. En CFA, les formations proposées, essentiellement en BTS, ont du mal à remplir car les jeunes semblent préférer le DUT. Il est signalé que 30 jeunes sont inscrits en DUT Chimie au CFA AFI 24 à la rentrée 2009, bien qu’absents de la base de données.

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 1 699 jeunes sont entrés en formation initiale43 de la spécialité Transformations chimiques et apparentées, où le niveau IV est prépondérant (69% des entrants) en raison des Bac techno STL44 (il représente près de 90% des effectifs de niveau IV) et où le niveau V (exclusivement scolaire) est marginal. Le niveau III représente 30% des effectifs entrants ; les apprentis y ont plus de poids qu’aux autres niveaux mais y restent assez peu présents (10% contre 18% en moyenne pour l’ensemble des spécialités). Si l’on exclut le bac techno STL, type de diplôme sur lequel ne sont pas réalisées de préconisations, la spécialité ne forme que 645 jeunes, essentiellement en niveau III.

43

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 44

Le Bac technologique STL Biochimie et génie biologique et le Bac technologique STL Chimie de laboratoire et de procédés industriels

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Niveau V

A la rentrée 2009, les entrants sont formés uniquement en scolaire dans un seul lycée45, en CAP Industries chimiques, (17 élèves entrants). Le BEP Métiers des industries de procédés : industries chimiques, bio-industries, traitement des eaux, industries papetières, qui rassemblait les effectifs de niveau V les plus importants de la spécialité à la rentrée 2008 (95 élèves entrants) a été abrogé. Les jeunes sortants de 3ème accèdent directement soit au Bac pro Industries de procédés soit au Bac pro bio-industries de transformation, relevant des Spécialités pluritechnologiques des transformations (22046). Niveau IV

Au niveau IV47, on recense 2 Bac pro, 1 titre homologué et 1 BMA qui accueillent 124 jeunes. En dehors du Bac techno STL (plus de 1000 élèves entrants) les jeunes formés sont peu nombreux. le Bac pro Industries de procédés (rénovation prévue en 2011)48, : 42 jeunes entrants

dont 34 scolaires le Bac pro bio-industries de transformation (rénové en 2009)49, :35 élèves entrants La seconde menant à ces 2 Bac pro est commune : il s’agit du même champ professionnel. 1 titre homologué de Préparateur en parfum, cosmétique et aromatique alimentaire est

préparé dans 1 seul CFA (31 apprentis entrants) 1 BMA (brevet des métiers d’art) Arts et techniques du verre, préparé uniquement par

la voie scolaire dans 1 seul lycée (16 élèves entrants). Il pourrait être rattaché à la filière des Arts (services) plutôt qu’à celle de la production.

Niveau III

A ce niveau, on recense 2 BTS, 1 diplôme de niveau III et 1 titre homologué qui accueillent 504 jeunes. Les diplômes préparés à la rentrée 2009 sont dominés par la BTS Bioanalyses et contrôle qui rassemble la moitié des entrants : le BTS Bioanalyses et contrôle (253 étudiants entrants dont 94% scolaires) le BTS Chimiste (158 étudiants entrants dont 87% scolaires) le diplôme de Biophysicien de laboratoire (87 étudiants entrants dont 90% scolaires) le titre homologué de Technicien supérieur physicien-chimiste est préparé

exclusivement par apprentissage (6 apprentis entrants).

45

Le lycée Nicolas Louis Vauquelin Paris XIIIème qui est lycée des métiers du génie chimique et des procédés industriels 46

Les Spécialités pluritechnologiques des transformations (220) ne font pas l’objet d’une analyse dans le cadre des 10èmes OCER. 47

Dans cette spécialité, le Bac technologique STL accueille 1054 lycéens entrants (822 jeunes en Biochimie-génie biologique et 232 en Chimie de laboratoire et de procédés industriels). Ses effectifs sont stables depuis 2005. Les Bac techno ne font pas l’objet de préconisations et ne rentrent donc pas dans le champ d’analyse. 48

qui relève formellement des Spécialités pluritechnologiques des transformations 49

qui relève formellement des Spécialités pluritechnologiques des transformations

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2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Transformations chimiques et apparentés a connu des modifications à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010.

Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, le BEP Métiers des industries de procédés a été abrogé et les fermetures n’ont pas été compensées en lycées par l’augmentation des capacités d’accueil et des effectifs en baccalauréats professionnels en 3 ans Industries de procédés et Bio-industries de transformation; les Bac pro en 2 ans n’ont pas tous été remplacés par des Bac pro en 3 ans. Un seul CFA accueille le Bac pro Industries des procédés dont les effectifs sont faibles (10 apprentis en 2005 ; 8 apprentis en 2009). Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves et apprentis accueillis après la 3ème a considérablement baissé depuis 2005 (-48%) y compris sur la période récente : -37% entre 2008 et 2009. Dans le même temps, le CAP Industries chimiques est trop marginal pour enrayer cette baisse : ouvert en 2007, il est passé de 11 à 17 élèves entrants en 2009. Les capacités d’accueil du BTS Bioanalyses et contrôle sont stables depuis 2005 mais les effectifs ont augmenté de 22%, essentiellement en lycées. Le BTS Chimiste, dont les effectifs ont baissé de 12% à la dernière rentrée, est plutôt stable sur la période 2005 à 2009 : -1%. A l’avenir, la réduction de l’offre post-3ème en lycées pourrait se poursuivre à la rentrée 2010 :

en scolaire :

solde post-3ème : -36 places d’entrants en Bac pro Industries des procédés et Bio-industries de transformation

solde post-bac : +32 places nouvelles d’entrants en BTS Chimiste en apprentissage : pas de projets connus à ce jour

Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés.

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V

Pour les quelques élèves sortant de 3ème, le CAP Industries Chimiques fait rarement l’objet d’un premier vœu. Pourtant les quelques élèves qui le préparent, en majorité des garçons issus de 3ème générale (il y a très peu d’élèves issus de Segpa) semblent abandonner moins souvent que les autres élèves de CAP la préparation du diplôme en cours de route.

Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion de court terme des jeunes ayant préparé ce CAP.

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Niveau IV Le baccalauréat professionnel Industries des procédés accueille peu de filles (18%) dans 2 lycées et 1 CFA franciliens. Il n’est pas du tout attractif quand il est proposé en 3 ans alors qu’il l’était en 2 ans en poursuite d’études des BEP. Cependant, les élèves qui y sont entrés en 2008 après un BEP, semblent y rester beaucoup moins souvent qu’on ne reste dans les autres baccalauréats professionnels franciliens : ils sont 36% à quitter le système scolaire contre 14% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro. Les élèves viennent plus rarement que les autres de 3ème générale car ils ont souvent été réorientés (15% viennent de seconde GT et 21% d’une autre formation post 3ème contre 6% et 10% en moyenne). D’ailleurs, l’âge moyen des entrants est un peu plus élevé que celui de l’ensemble des Bac pro (16,4 ans contre 16 ans). La réussite est excellente pour les apprentis et bonne pour les scolaires. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion de court terme des jeunes ayant préparé ce Bac pro. Le Bac pro Bio-industries de transformation, plus féminisé (49% de filles) n’est pas très attractif. Les indicateurs ne sont pas encore connus pour cette formation rénovée en 2009. Le titre homologué de Préparateur en parfum, cosmétique et aromatique alimentaire est unique en France mais il n’y a pas d’indicateurs sur les apprentis préparant cette formation.

Niveau III

Le BTS Bioanalyses et contrôle, qui accueille une majorité de filles, est attractif. Il scolarise donc, de nombreux élèves de terminales de Bac général ou technologique : ils sont 82% contre 63% en moyenne pour l’ensemble des BTS. Les élèves y sont très stables et obtiennent de très bons résultats aux examens. Les lycéens qui s’engagent dans la préparation du BTS Chimiste (une majorité de filles) viennent généralement de terminale générale ou technologique et exceptionnellement de Bac pro (1% contre 19% en moyenne pour l’ensemble des BTS). Ce BTS attire beaucoup les élèves qui, pourtant, abandonnent leur cursus un peu plus souvent que l’ensemble des élèves de BTS. La réussite à l’examen est correcte pour les scolaires et moins bonne pour les apprentis. L’insertion de court terme des jeunes ayant préparé ces BTS se situe dans la moyenne de celle des BTS. Par ailleurs, la situation plutôt favorable à long terme des diplômés de niveau III de la spécialité Transformations chimiques et apparentés ne peut être imputée aux seuls BTS Chimiste et Bioanalyses et contrôle dans la mesure où les résultats des enquêtes sont également impactés par les DUT (hors champ du diagnostic).

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ENERGIE, GENIE CLIMATIQUE (Y COMPRIS ENERGIE NUCLEAIRE, THERMIQUE, HYDRAULIQUE, UTILITES : FROID, CLIMATISATION, CHAUFFAGE) (227)

Diagnostics « débouchés »

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des lycéens et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Pour les formations par apprentissage du groupe 227 - Energie, génie climatique, seules les informations sur les jeunes sortis aux niveaux V et IV sont disponibles.

Aux niveaux V et IV, des taux d’emploi nettement supérieurs à la moyenne, pour les apprentis mais aussi pour les lycéens Aux niveaux V et IV, les jeunes scolaires comme les jeunes apprentis accèdent plus fréquemment à l’emploi au sortir des formations de la spécialité Energie, génie climatique que les autres jeunes scolaires ou les autres jeunes apprentis de même niveau. L’avantage est un peu plus marqué pour les apprentis mais, même pour les scolaires, l’écart est d’au moins 5 points (5 points au niveau IV, 6 points au niveau V). Pour les apprentis comme pour les scolaires, les contrats obtenus sont particulièrement stables. Cependant les jeunes lycéens, de niveau V ou de niveau IV, bénéficient moins souvent de stages et sont moins souvent inactifs que l’ensemble des lycéens sortis au même niveau. Ceci explique que, malgré leur taux d’emploi plus élevé, ils soient plus souvent au chômage. Ce n’est pas le cas des apprentis. Pour les lycéens de niveau III : des emplois nombreux et stables, peu de chômage Pour les lycéens sortis de formation au niveau III, après avoir achevé la préparation d’un BTS, tous les indicateurs d’insertion témoignent de conditions très favorables d’insertion 7 mois après la sortie du lycée : ils sont plus nombreux en emploi que ceux sortis des autres spécialités de formation (80 % contre 74 % en moyenne toutes spécialités confondues) mais ils sont également moins nombreux au chômage et une plus grande part d’entre eux bénéficie de contrats à durée indéterminée.

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

L’enquête Génération 2004 du Céreq présente, pour l’ensemble de la France, l’évolution de la situation des sortants de formation initiale, apprentis et lycéens, tout au long des 3 premières années suivant leur sortie diplômée de formation initiale, en 2004. Pour les formations de l’Energie, génie climatique, on ne dispose de résultats complets que sur les titulaires de CAP ou BEP (niveau V). Sur les bacheliers, seuls des résultats partiels sont disponibles.

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Une polarisation des situations au niveau V ? Les diplômés de CAP ou de BEP accèdent plus rapidement à un premier emploi après une formation à l’Energie, génie climatique qu’après les autres spécialités de formation de ce niveau : en 3,2 mois contre 4,4 mois pour l’ensemble des CAP ou BEP : en outre, environ 3 ans après leur sortie de formation ils sont sensiblement plus nombreux en emploi à durée indéterminée. Pourtant leur taux de chômage au bout d’environ 3 ans est plus élevé. Même si les conditions d’insertion sont plutôt favorables, il semble ainsi y avoir polarisation sur les situations extrêmes :, emploi de qualité d’un côté mais chômage dur de l’autre. Au niveau IV, seuls les résultats de la typologie de stabilisation en emploi sont disponibles : ces résultats semblent refléter une situation relative moins polarisée et, dans l’ensemble, plus favorable.

3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

En France, des conditions d’insertion très favorables aux niveaux V ou IV On dispose également d’informations recueillies de 2003 à 2007, pour l’ensemble de la France, sur l’insertion professionnelle des jeunes sortis diplômés de formation initiale à l’Energie, génie climatique depuis moins de 10 ans. Ces informations, qui ne sont significatives que pour les sortants des niveaux V et IV, témoignent de conditions d’insertion très favorables. A ces deux niveaux, les taux d’emplois sont supérieurs de plus de 10 points aux taux observés en moyenne pour l’ensemble des spécialités et les taux de chômeurs sont bien plus faibles.

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France

Les « Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre » dominent aux niveaux V et IV. Quel que soit leur niveau de formation, les jeunes lycéens en emploi sept mois après la sortie d’une formation à l’Energie, génie climatique exercent des métiers plutôt divers. Au niveau V, on trouve cependant beaucoup d’Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre : cette famille professionnelle rassemble 31 % des emplois, devant les Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre (11 % des emplois) et les Ouvriers non qualifiés de la manutention (11 % également). Au niveau IV, les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre sont moins nombreux mais dominent également (21 % des emplois), devant les Ouvriers qualifiés de la maintenance (11 % des emplois). Au niveau III, ce sont des familles professionnelles de techniciens ou agents de maîtrise qui dominent : Techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l'organisation (19 %) et Techniciens et agents de maîtrise du bâtiment et des travaux publics (16 %), les Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre venant en 3ème position avec 12 % des emplois.

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Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

Les mêmes familles professionnelles sont prépondérantes aux niveaux V et IV. Dans l’ensemble de la France, 5 ans en moyenne après la sortie de formation initiale, ce sont les mêmes familles professionnelles qui sont prépondérantes aux niveaux V et IV. Au niveau V, les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre rassemblent 35 % des emplois occupés par les diplômés ; aucune autre famille n’occupe plus de 10 % des sortants en emploi. Au niveau IV, les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre rassemblent également 35 % des emplois occupés par les diplômés. Viennent ensuite les Techniciens, agents de maîtrise des industries de process (12 %) et les Ouvriers qualifiés de la maintenance (11 %). Les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés de la spécialité de formation Energie, génie climatique. On étudiera la situation et les perspectives de cette famille au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion B40-Ouvriers qualifiés du bâtiment, second oeuvre La famille professionnelle B40-Ouvriers qualifiés du bâtiment, second oeuvre, où s’insèrent nombre de sortants des formations initiales de la spécialité 227 - Energie, génie climatique regroupe cinq métiers, dont un, Plombiers, chauffagistes, correspond bien à la formation suivie. La famille B40 est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine B - Bâtiment, travaux publics.

FAP 86 du domaine B- Bâtiment, travaux publics

Détail des FAP86

B00-Ouvriers non qualifiés du gros oeuvre du BTP et de l'extraction

Ouvriers non qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction Ouvriers non qualifiés du bâtiment, gros œuvre

B10-Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction

Ouvriers qualifiés des travaux publics et du béton Ouvriers qualifiés de l'extraction

B20-Ouvriers qualifiés du gros oeuvre du bâtiment

Maçons Professionnels du travail de la pierre et des matériaux associés Charpentiers (métal) Charpentiers (bois)

B30-Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second oeuvre

Ouvriers non qualifiés du bâtiment, second œuvre

B40-Ouvriers qualifiés du bâtiment, second oeuvre

Couvreurs Plombiers, chauffagistes Menuisiers et ouvriers de l'agencement et de l'isolation Électriciens du bâtiment Ouvriers qualifiés de la peinture et de la finition du bâtiment

B50-Conducteurs d'engins du bâtiment et des travaux publics

Conducteurs d'engins du bâtiment et des travaux publics

B60-Techniciens et agents de maîtrise du bâtiment et des travaux publics

Géomètres Techniciens et chargés d'études du bâtiment et des travaux publics Dessinateurs-projeteurs et d'études en bâtiment et en travaux publics Chefs de chantier, conducteurs de travaux (non cadres)

B70-Cadres du bâtiment et des travaux publics

Architectes Ingénieurs du bâtiment et des travaux publics, chefs de chantier et conducteurs de travaux (cadres)

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

Un emploi peu dynamique, des projections de recrutement faibles Les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre semblent être tendanciellement de moins en moins nombreux en Ile-de-France. De 1990 à 1999 leur nombre avait reculé de 24 % tandis que, dans l’ensemble, l’emploi régional restait à peu près stable (-1 %) ; depuis lors,

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de 1999 à 2005, un redressement est intervenu mais le rythme de la progression des Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre n’a pas dépassé celui de l’ensemble de l’emploi régional (7 %). Selon les projections d’emploi effectuées par le GIP CARIF OREF, sur la période 2005-2015, les créations d’emploi seraient faibles ou nulles et, malgré des départs à la retraite relativement importants, il y aurait assez peu de postes à pourvoir chaque année : de 2 % à 2,5 % des postes existant (2,4 % à 3 % pour l’ensemble des familles professionnelles)50. Un niveau de formation bas Les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre ont une pyramide des âges analogue à la pyramide des âges des franciliens en emploi. Les moins de 30 ans y ont à peu près le même poids qu’en moyenne dans les autres familles professionnelles. On y trouve cependant peu de « jeunes actifs », sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans, soit que les recrutements de jeunes aient été peu nombreux ces dernières années, soit que l’on n’entre pas dans la profession directement au sortir de l’école. Les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre franciliens ne sont généralement pas très diplômés : près de la moitié sont titulaires d’un CAP-BEP mais beaucoup également sont sans diplôme ou n’ont obtenu que le brevet. Même en ne considérant que les moins de 30 ans, les bacheliers ont un poids moindre dans cette famille que dans l’emploi régional. Les analyses déjà effectuées sur la situation en 1999 montrent cependant que les plombiers- couvreurs-chauffagistes, bien que presque aussi rarement bacheliers, sont quand même parmi les plus qualifiés de cette famille : dès 1999, 61 % de ceux de moins de 30 ans étaient titulaire du CAP ou du BEP, proportion plus forte que pour l’ensemble des Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre aujourd’hui (52 %).

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Un marché du travail plutôt favorable aux plombiers - chauffagistes En 2005, le taux de demande d’emploi des Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre51 était légèrement supérieur à la moyenne de l’ensemble des familles professionnelles (13 %, contre 10 % en moyenne), ce qui traduit une situation plutôt favorable pour une catégorie ouvrière. L’analyse effectuée en 2009 montre cependant que, au sein de cette famille, les plombiers – chauffagistes ont une situation légèrement plus favorable (taux de demande d’emploi : 11 %). Le taux de tension calculé pour les Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre est plutôt faible en 2008, même après correction des offres de courte durée (0,56 contre 0, 63 pour l’ensemble des familles professionnelles. Pourtant, l’analyse effectuée en 2009 sur le marché du travail des plombiers-couvreurs-chauffagistes montrait, pour 2007, une tension relativement élevée. De fait, les recrutements d’Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre sont jugés difficiles par les employeurs interrogés en 2008. Si l’on ajoute à ce tableau une faible part des chômeurs de longue durée dans la demande d’emploi et une durée moyenne du chômage courte pour l’ensemble des Ouvriers qualifiés du bâtiment, second œuvre en 2008 comme pour les seuls plombiers – chauffagistes en

50

Données établies pour la famille professionnelle B4 de l’ancienne nomenclature, qui rassemble environ 94 % des effectifs de la famille B40. 51

Famille professionnelle B4 de l’ancienne nomenclature

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2007, le marché du travail semblait favorable aux salariés. Reste à savoir si l’évolution de la conjoncture, particulièrement sensible dans certains métiers du Bâtiment malgré le Grenelle de l’environnement, n’a pas bouleversé cet équilibre : les derniers indicateurs disponibles ne le montrent pas, du moins pour les plombiers - chauffagistes52. Lors de la préparation des Orientations Conjointes Etat-Région 2009, les représentants de la profession avaient signalé leurs besoins en chauffagistes pour la maintenance des chaudières, indiquant qu’ils recourraient à la formation continue faute de flux suffisants en formation initiale.

52

cf. Tableau de bord régional des tensions sur le marché du travail de fin juillet 2008 à fin juin 2009

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Diagnostics « appareil de formation »

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 3 500 jeunes sont entrés en formation initiale53 de la spécialité Energie, génie climatique54 dont 53% pour obtenir un diplôme de niveau V, 37% de niveau IV et 10% de niveau III. Globalement, la majorité de ces jeunes sont formés en apprentissage (57% contre 22% en moyenne pour l’ensemble des spécialités) mais c’est au niveau V que les apprentis sont le plus présents (73% contre 45% toutes spécialités confondues). Au niveau IV et, surtout, au niveau III les apprentis sont minoritaires mais restent relativement plus nombreux que dans les autres spécialités. Dans cette spécialité on trouve les formations menant aux métiers de chauffagiste ou climaticien (filière thermique, climatique et frigorifique). On y a ajouté les formations menant aux métiers de plombier (filière sanitaire). Les systèmes énergétiques et climatiques couvrent ces deux champs professionnels. Niveau V A la rentrée 2009, les 1 844 lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 3 CAP, 1 MC (mention complémentaire) et 1 BEP : 2 CAP et 1 MC sont préparés à la fois sous statut scolaire et par apprentissage :

le CAP Installateur sanitaire55

accueille les effectifs les plus importants : 1 197 jeunes y

sont entrés en 2009, soit 65% des entrants préparant un diplôme de niveau V en Energie, génie climatique. Trois quarts des jeunes sont formés en apprentissage.

le CAP Installateur thermique (504 jeunes entrants dont 358 apprentis) Plus d’un apprenti sur 10 prépare son CAP IS ou IT en 1 an (180 apprentis) la MC Maintenance en équipement thermique individuel est proposée en poursuite

d’études des jeunes ayant obtenu un CAP ou un BEP (79 jeunes entrants dont 54 apprentis).

1 CAP est préparé exclusivement en scolaire : le CAP froid et climatisation (47 élèves entrants). Ce CAP n’est pas nouveau mais il n’y

en avait pas en Ile-de-France où il a été ouvert à la rentrée 2009. Par ailleurs, 17 apprentis sont encore accueillis dans un cursus en 1 an pour préparer le BEP Techniques des installations sanitaires et thermiques, désormais abrogé.

53

Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA 54

Afin de faciliter l’analyse, des regroupements de formations ont été opérés dans la spécialité Energie, génie climatique ; ont été ajoutés : le CAP Installateur sanitaire et le BP Equipements sanitaires qui appartiennent au groupe de spécialité 233 Bâtiment : finitions et le baccalauréat professionnel Technicien du froid et du conditionnement d’air qui appartient officiellement à la spécialité 255 Electricité, électronique. En effet, ces formations mènent aux mêmes métiers que ceux de la spécialité 227 Energie, génie climatique. 55

Appartenant formellement à la spécialité 233 Bâtiment : finitions

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Niveau IV A la rentrée 2009, les 1 298 lycéens et apprentis franciliens sont formés dans 3 baccalauréats professionnels, 2 BP et 1 titre homologué de niveau IV. 3 baccalauréats professionnels sont préparés à la fois sous statut scolaire et par apprentissage : Le Bac pro TISEC (Technicien en installation des systèmes énergétiques et

climatiques)56 et le Bac pro TMSEC (Technicien de maintenance des systèmes

énergétiques et climatiques)57 proposés plus souvent en scolaire qu’en apprentissage

accueillent les plus gros effectifs du niveau IV : 386 et 372 entrants en 2009 (dont 49 et 158 apprentis).

Le Bac pro TFCA (Technicien du froid et du conditionnement d’air)58

est dispensé à

74% en scolaire (309 entrants). 2 BP et 1 titre homologué sont préparés exclusivement en apprentissage : le BP Equipements sanitaires59 (103 apprentis entrants). le BP Monteur en installations de génie climatique (89 apprentis entrants) le TH Technicien de maintenance en équipements de génie climatique (39 apprentis

entrants) Niveau III Au niveau III, les 348 étudiants scolaires et apprentis franciliens sont formés dans 4 BTS, 1 DUT et 1 titre homologué à la rentrée 2009. Les 4 BTS Fluides énergies environnement correspondent à 4 options. 3 BTS sont préparés à la fois sous statut scolaire et par apprentissage : le BTS FEE option Génie climatique (99 jeunes entrants dont 75 scolaires) le BTS FEE option Génie frigorifique (93 jeunes entrants dont 68 scolaires) le BTS FEE option Maintenance et gestion des systèmes fluidiques (73 jeunes entrants

dont 39 scolaires) 1 BTS est préparé exclusivement en scolaire : le BTS FEE option Génie sanitaire et thermique (44 étudiants scolaires entrants)

1 DUT et 1 titre homologué sont préparés exclusivement en apprentissage : le DUT Génie thermique et énergie (20 étudiants apprentis entrants) le TH Technicien supérieur de maintenance et d’exploitation en climatique (19

étudiants apprentis entrants)

56

Anciennement Bac pro Energétique : A Installation et mise en œuvre des systèmes énergétiques et climatiques 57

Anciennement Bac pro Energétique : B Gestion et maintenance des systèmes énergétiques et climatiques 58

Appartenant formellement à la spécialité 255 Electricité, électronique 59

Appartenant formellement à la spécialité 233 Bâtiment : finitions

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2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation de la spécialité Energie, génie climatique a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. La 5ème commission professionnelle consultative (CPC) qui a en charge, au sein du ministère de l’Education nationale, la rénovation et la création des diplômes de la filière BTP travaille actuellement sur la création d’une nouvelle MC Energies renouvelables et efficacité énergétique60 pour la rentrée 2010. Par ailleurs, une étude à mener sur le devenir du CAP Froid et climatisation est inscrite à son programme de travail. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation du baccalauréat professionnel en 3 ans a provoqué une forte progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro dans la voie scolaire. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves accueillis après la 3ème en formation initiale a continué de croître (+16% entre 2008 et 2009) en raison de l’augmentation du nombre de places nouvelles offertes en CAP essentiellement en lycée (+18% au total dont +42% en lycées et +10% en CFA). Sur la période 2005 à 2009 les effectifs d’entrants post-3ème ont connu une augmentation de 23% (25% pour les CAP) mais c’est en lycée que cette augmentation a été la plus importante (+26% de scolaires entrants et + 20% d’apprentis entrants) surtout en CAP (+51% de scolaires entrants en CAP et +17% d’apprentis entrants en CAP). Après la 3ème, c’est le CAP Installateur thermique qui a connu la plus forte progression en lycée (+97% entre 2005 et 2009 alors que l’augmentation en CFA n’est que de +10%) y compris sur la période récente (+74% entre 2008 et 2009). En CFA, c’est le CAP Installateur sanitaire, le plus important en volume, qui a le plus augmenté (+19% entre 2005 et 2009 et +9% entre 2008 et 2009). La répartition post-3ème entre CAP et Bac pro est la suivante : 900 jeunes en Bac pro pour 1600 jeunes en CAP. Globalement, les effectifs d’étudiants entrants en BTS de la spécialité Energie, génie climatique ont augmenté depuis 5 ans : +12% entre 2005 et 2009. Entre 2008 et 2009 la progression est de 6% avec cependant une baisse des effectifs de -5% des scolaires (alors que les capacités d’accueil sont stables) et une augmentation du nombre d’apprentis de +60% à la dernière rentrée. A l’avenir, l’augmentation de l’offre en lycées va se poursuivre à la rentrée 2010 :

en scolaire : le solde d’accueil post-3ème est largement positif :

solde : 104 places nouvelles d’entrants Bac pro en 3 ans (72 en TISEC, 24 en TMSEC, 8 en TFCA)

solde : 12 places nouvelles d’entrants en CAP Installateur Thermique en apprentissage : le solde d’accueil post-3ème serait positif

solde : 36 places nouvelles d’entrants en CAP sous réserve de l’accord du GTA et du passage en CP (12 en CAP IT et 24 en CAP IS).

L’offre post-bac est stable en lycées. Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés.

60

En lien avec la 3ème

CPC Métallurgie

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3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Ces formations sont très attractives mais n’accueillent quasiment que des garçons.

Niveau V Le CAP Installateur sanitaire, le CAP le plus attractif d’Ile-de-France en 2009, accueille des jeunes en lycées souvent issus de Segpa (36% contre 26% en moyenne pour les CAP franciliens) et de 3ème d’insertion (13% contre 9% en moyenne). Les élèves qui y rentrent y restent bien plus souvent que dans les autres CAP, et y réussissent bien ; les apprentis également. Bien qu’ils sortent très souvent diplômés, ils semblent être un petit peu plus souvent au chômage que les autres élèves de CAP, 7 mois après leur sortie de formation : le taux de chômage est de 50% contre 48% en moyenne pour l’ensemble des CAP ; ils sont 36% à être en emploi contre 37% en moyenne. Pour les apprentis, les indicateurs sur l’insertion de court terme ne sont pas encore disponibles. Le CAP Installateur thermique est attractif en lycées, dans une moindre mesure que le CAP Installateur sanitaire. Il accueille encore plus de jeunes issus de Segpa et de 3ème d’insertion (au total 54% contre 35% en moyenne tous CAP confondues) ; ces jeunes sont cependant proportionnellement beaucoup moins nombreux qu’à la rentrée 2008 sans doute en raison de l’accueil de jeunes de 3ème générale qui, suite à la rénovation de la voie professionnelle, n’ont pas souhaité ou pu accéder en Bac pro en 3 ans. Les élèves sont nombreux à abandonner en cours de formation (25% contre 20% pour l’ensemble des CAP) mais pour ceux qui y restent, la réussite aux examens est plutôt correcte, voire excellente en apprentissage. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion de court terme à l’issue du CAP Installateur thermique préparé en lycées ou en CFA. Cependant, il semble bien que ce CAP permette une meilleure insertion que le CAP Installateur sanitaire dans la mesure où le taux d’emploi des apprentis et des lycéens sortants d’une formation de niveau V en Energie, génie climatique est très élevé et que les sortants de ce CAP pèsent de façon non négligeable sur les résultats. Le CAP froid et climatisation ouvert à la rentrée 2009 en Ile-de-France n’est pas encore connu et n’est donc pas du tout attractif. La majorité des élèves viennent de 3ème générale (62% contre 49% pour l’ensemble des CAP). Il n’y a pas d’autres indicateurs connus pour ce CAP dont le devenir doit être étudié par la 5ème CPC. La MC Maintenance en équipement thermique individuel dispose de peu d’indicateurs utilisables. Les résultats aux examens sont bien inférieurs à la moyenne des MC de niveau V en scolaire alors qu’ils sont bons en apprentissage. Le BEP Techniques des installations sanitaires et thermiques en 2 ans a disparu ; les nombreux sortants de ce BEP avaient une insertion professionnelle 7 mois après la sortie du lycée qui était bien supérieur à la moyenne des BEP (52% contre 43%). La réforme de la voie professionnelle, qui s’accompagne d’une augmentation du nombre de jeunes accueillis après la 3ème dans la spécialité en opérant une redistribution entre les niveaux de formation des sortants (moins de sortants de niveau V, plus de sortants de niveau IV) permettra-t-elle de conserver cette excellente insertion professionnelle de court terme au niveau V ? Niveau IV Le Bac pro TISEC (Technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques) proposé essentiellement par la voie scolaire en lycée public est très attractif pour les élèves

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sortant de 3ème. Il bénéficie d’une demande sociale encore plus élevée que lorsqu’il était proposé en poursuite d’étude du BEP. Dans le cursus en 2 ans, les élèves s’y maintenaient autant qu’en moyenne tous Bac pro confondus. Les lycéens réussissent bien aux examens. L’accès au premier emploi, 7 mois après la sortie du lycée, est très bon : ils étaient 69% à être en emploi contre 63% pour l’ensemble des baccalauréats professionnels franciliens. Le Bac pro TMSEC (Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques) est assez attractif pour les élèves de troisième. Dans les cursus en 2 ans, ils sortent un peu plus souvent du système scolaire en cours de formation que les techniciens installateurs : 16% contre 13% pour le Bac pro TISEC et 14% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro. Cependant, ils réussissent bien aux examens et, même s’ils sortent souvent non diplômés (60% de diplômés sortants contre 68% en moyenne), ils connaissent une bonne insertion professionnelle 7 mois après la sortie du lycée : ils étaient 66% à être en emploi contre 63% pour l’ensemble des baccalauréats professionnels franciliens. Les projets d’ouvertures de Bac pro en 3 ans par la voie scolaire en lycées à la rentrée 2010 concernent essentiellement le Bac pro TISEC (72 places nouvelles pour 24 seulement au Bac pro TMSEC). Par contre, les ouvertures en apprentissage en lycées, peu nombreuses, se feraient plutôt en maintenance (TMSEC). En scolaire, depuis la rénovation de la voie professionnelle, le Bac pro TISEC est dominant en volume par rapport au Bac pro TMSEC : environ 2/3 et 1/3 des entrants de l’ensemble des Bac pro de techniciens en systèmes énergétiques et climatiques. La répartition actuelle entre ces 2 Bac pro (installation et maintenance) doit-elle continuer à être modifiée en faveur des techniciens installateurs ou un retour partiel à l’équilibre d’avant la rentrée 2009 doit-il être recherché ? Le Bac pro Technicien du froid et du conditionnement d’air est moins attractif et, lorsqu’ils venaient de BEP, les élèves semblaient abandonner en cours de formation bien plus souvent que les autres : 25% contre 14% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro. La réussite aux examens est très bonne en scolaire mais elle semble plus difficile pour les apprentis. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion de court terme à l’issue de cette formation préparé en lycées ou en CFA. Les BP Equipements sanitaires et Monteur en installations de génie climatique disposent de peu d’indicateurs utilisables. Les apprentis du BP Equipements sanitaires semblent avoir plus de difficultés à obtenir le diplôme.

Niveau III Les BTS Fluides énergies environnement (FEE) de la spécialité Energie, génie climatique sont assez typés :

o Les BTS FEE option Génie climatique et option Maintenance et gestion des systèmes fluidiques sont très souvent demandés par les élèves qui semblent cependant avoir des difficultés à obtenir le diplôme, contrairement aux apprentis. Ils accueillent un public scolaire plutôt homogène. Le BTS FEE GC accueille plus souvent que les autres des jeunes issus de terminales GT (80% contre 63% pour l’ensemble des BTS) et le BTS FEE MGSF accueille une majorité d’élèves issus de Bac pro (61% contre 19% en moyenne).

o Les BTS FEE option Génie frigorifique et option Génie sanitaire et thermique sont

moins attractifs mais les élèves s’y maintiennent et réussissent bien aux examens. Leur public scolaire est mixte avec une part importante de jeunes issus de bac pro (30% et 35% contre 19% pour l’ensemble des BTS).

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Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des lycéens ayant préparé ces différents BTS, dont les anciens élèves bénéficient globalement d’un taux d’emploi élevé ; pour les apprentis, il n’y a pas d’information disponible. Les indicateurs ne sont pas disponibles pour les autres formations de niveau III (DUT et TH).

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NETTOYAGE, ASSAINISSEMENT, PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT (343)

Diagnostics « débouchés »

Informations quantitatives et qualitatives nouvelles sur l’insertion à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

La réunion a mis en valeur le caractère particulier des débouchés des formations du Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement au niveau V : le nombre relativement élevé des travailleurs sans papiers y rend plus difficile la connaissance de la situation, notamment à l’aide de l’enquête sur l’emploi, déclarative. A ce niveau de formation cependant, il semble que le CAP Maintenance et hygiène des locaux, concurrencé par les CQP de la profession, intéresse peu les employeurs (par exemple, le CFA Véolia, où il était préparé, est en cours de fermeture). Les participants ont insisté sur l’importance des débouchés des BTS. Les jeunes ayant préparé le BTS Métiers de l’eau trouvent facilement à s’employer dans les grandes entreprises du secteur, y compris à l’étranger. Du fait que la profession du nettoyage recherche des cadres, les titulaires de BTS Hygiène – propreté – environnement n’ont pas de problème d’insertion.

1ère partie : le lien formation-emploi

1. Comment s’insèrent les jeunes en Ile-de-France 7 mois après leur sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Les enquêtes d’insertion IVA et IPA en Ile-de-France présentent la situation des lycéens et des apprentis franciliens en 2007, 2008 et 2009, 7 mois après leur sortie de formation (moyenne sur les 3 années). Pour les formations du Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement, seules les informations sur les scolaires sortis au niveau V sont disponibles.

Une insertion médiocre au niveau V L’insertion des jeunes lycéens 7 mois après leur sortie est médiocre. Ils accèdent à l’emploi moins souvent que les autres – dans 38 % des cas, contre 44 % pour l’ensemble des spécialités à ce niveau – et, s’il n’y a pas plus de chômeurs parmi eux que parmi les sortants des autres spécialités, cela tient à l’importance des stages et de l’inactivité à la sortie de cette spécialité qui accueille majoritairement des filles

2. Comment en France s’insèrent sur 3 ans les jeunes diplômés sortis de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) en 2004 ?

Les données de l’enquête Génération 2004 concernant cette spécialité de formation ne sont pas significatives et ne sont pas publiées par le Céreq.

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3. Comment s’insèrent les jeunes diplômés sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale (voie scolaire et apprentissage) ?

Peu de personnes en emploi, beaucoup de chômeurs et d’inactifs 5 ans en moyenne après une sortie diplômée de formation initiale de niveau V, les jeunes formés au Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement sont peu nombreux à occuper un emploi. Leur taux d’emploi n’est que de 63 %, 10 points en dessous du taux d’emploi moyen des diplômés de ce niveau. Beaucoup sont au chômage (20 % d’entre eux, contre 16 % en moyenne) et d’autres sont inactifs (17 % contre 11 % en moyenne).

4. Quels métiers sont exercés après la formation ?

7 mois après la sortie du lycée (voie scolaire) en Ile-de-France Au niveau V, 15 % sont Agents d’entretien Certains lycéens obtiennent dès les premiers mois suivant leur sortie de formation initiale un emploi en relation avec la formation reçue : 15 % sont Agents d’entretien et, plus généralement, 23 % ont un emploi du domaine des Services aux particuliers (emplois familiaux, sécurité, …), auquel appartient la famille professionnelle des Agents d’entretien ; 11 % sont Cuisiniers sans doute après avoir préparé la dominante Agent Technique d’Alimentation de l’ancien BEP Bioservices. Les autres obtiennent les emplois très divers souvent occupés par les jeunes sortants de formation initiale de niveau V, notamment, d’Ouvriers qualifiés de la manutention (13 %). Moins de 10 ans après la sortie de formation initiale (voie scolaire et apprentissage)

Une plus grande diversité de métiers exercés aux niveaux V A plus long terme, dans l’ensemble du pays, les métiers exercés par les sortants diplômés au niveau V des formations au Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement sont également très peu concentrés. La famille professionnelle des Agents d’entretien, correspondant à la formation reçue, en accueille 20 % et les Ouvriers qualifiés des industries de process 11 %. Les Agents d’entretien constituent ainsi la principale famille professionnelle d’accueil des formés du Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement. On étudiera la situation et les perspectives de cette famille au regard de l’emploi et du chômage pour apprécier les possibilités d’insertion à venir de ceux qui s’engageront dans ces formations.

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2ème partie : les métiers d’insertion

T40 - Agents d'entretien La famille professionnelle T40 - Agents d'entretien, où s’insèrent nombre de sortants des formations initiales de la spécialité 343 - Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement regroupe deux métiers : Agents d'entretien d'établissements collectifs et Ouvriers de l'assainissement et du traitement des déchets. Elle est repérée en gras dans le tableau de présentation des familles professionnelles du domaine T - Services aux particuliers et aux collectivités.

FAP 86 du domaine T - Services aux particuliers et aux collectivités

Détail des FAP86

T00 - Coiffeurs, esthéticiens Coiffeurs, esthéticiens

T10 - Employés de maison Employés de maison et personnels de ménage

T21 - Aides à domicile et aides ménagères Aides à domicile et aides ménagères

T22 - Assistants maternels Assistantes maternelles

T30 - Agents de gardiennage et de sécurité Concierges Agents de sécurité et de surveillance

T40 - Agents d'entretien Agents d'entretien d'établissements collectifs Ouvriers de l'assainissement et du traitement des déchets

T60 - Employés des services divers Pompistes et gérants de station-service Employés des services divers

1. Quelles sont les grandes caractéristiques de l'emploi francilien pour cette famille professionnelle ?

De nombreux postes à pourvoir de 2005 à 2015 La connaissance de l’emploi des Agents d’entretien en Ile-de-France est frappée d’une grande incertitude. Après une progression importante, de 7 %, entre 1990 et 1999, le nombre d’Agents d’entretien61 aurait, selon les estimations du GIP CARIF OREF, progressé à nouveau de 11 %, entre 1999 et 2005 pour se situer aux alentours de 240 000 à cette date. Pour la période 2005-2015, le GIP CARIF OREF a effectué des projections de recrutement qui se situent au-dessus des projections franciliennes pour l’ensemble des professions : 2,7 % par an dans l’hypothèse basse et 3,1 % dans l’hypothèse haute (contre 2,4% et 3% en moyenne). Cependant l’enquête Emploi en continu fournit depuis 2003 des résultats selon la nouvelle nomenclature des familles professionnelles. Dans ce cadre, la famille T40 Agents d’entretien62 ne rassemblerait que 175 000 personne en moyenne de 2004 à 2007. Cet écart, de 65 000 emplois environ, est important. On peut se demander s’il est dû à un défaut des informations issues de l’enquête Emploi ou si l’Ile-de-France ne concentre pas l’essentiel des écarts entre les définitions de l’ancienne famille T4 et de la nouvelle T40.

61

Famille professionnelle T4 de l’ancienne nomenclature 62

qui dans l’ensemble de la France correspond pourtant assez exactement à l’ancienne T4

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Des actifs âgés et rarement diplômés Les Agents d’entretien franciliens, majoritairement des femmes (66 %), sont fréquemment de nationalité étrangère (dans 28 % des cas). Ils travaillent souvent à temps partiel, le plus souvent dans le cadre de contrats à durée indéterminée mais aussi de contrats à durée déterminée, dans 13 % des cas (contre 7% en moyenne toutes familles professionnelles confondues). Les Agents d’entretien sont rarement jeunes : 11 % seulement ont moins de 30 ans, pour 20 % dans l’ensemble des familles professionnelles. Les jeunes actifs, sortis de formation initiale depuis moins de 10 ans, ne constituent que 9 % de la famille alors qu’ils représentent 24 % des effectifs occupés toutes familles professionnelles confondues en Ile-de-France,. Dans leur écrasante majorité, et plus encore en Ile-de-France que dans le reste du pays, les Agents d’entretien n’ont pas de diplôme : c’est le cas de 73 % d’entre eux. Même les moins de 30 ans sont majoritairement sans diplôme (54 %). Ce n’est qu’en considérant les seuls jeunes sortis depuis moins de 10 ans de formation initiale que l’on trouve plus de 50 % de diplômés (44 % n’ont pas de diplôme) : ce sont majoritairement des titulaires de CAP ou BEP (30 % des jeunes actifs Agents d’entretien).

2. Quels sont les grandes caractéristiques du marché du travail francilien pour cette famille professionnelle ?

Tension basse mais fluidité relative du marché du travail Pôle Emploi ne couvre qu’une faible part de l’offre d’emploi des Agents d’entretien (T4). Les offres d’emploi qui transitent par Pôle Emploi portent le plus souvent sur des emplois à temps partiel et à durée limitée. Les demandes d’emploi sont étonnamment peu nombreuses pour une famille aussi peu diplômée, ce qui confirme la faible attraction de ces métiers : le taux de demande (10 %) est égal au taux observé pour l’ensemble des professions. A l’image des actifs, les demandeurs d’emploi sont rarement jeunes, souvent des femmes et surtout, ils ont un très bas niveau de formation. Même en tenant compte de la faible couverture de l’offre par Pôle Emploi, le taux de tension est très bas. De fait, la part des recrutements jugés difficiles est très faible. L’équilibre du marché du travail semble ainsi favorable aux employeurs. La demande d’emploi est pourtant relativement fluide. Le taux d’écoulement de la demande d’emploi est à peine plus élevé que pour l’ensemble des professions. La part des demandeurs inscrits depuis plus d’un an se situe dans la moyenne et la durée moyenne du chômage des sortants de l’ANPE est même sensiblement plus basse que pour l’ensemble des inscrits, ce qui pour une famille âgée est plutôt positif. On peut supposer que les rares diplômés sont bien placés pour trouver un travail.

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Diagnostics « appareil de formation » Informations qualitatives sur la formation à intégrer à la réflexion suite à la réunion du 9 avril 2010

Pour l’essentiel, la réunion du 9 avril 2010 à confirmé les informations du diagnostic. Cependant : La représentante de l’Education nationale s’est étonnée des résultats de l’enquête de rentrée, selon lesquels 64 % des élèves de CAP MHL viennent de 3

ème générale : il lui semblait qu’un grand nombre

d’entre eux était issu de SEGPA. Lors du prochain diagnostic, il serait utile de vérifier à la fois la permanence de l’observation et sa validité pour chacune des académies. La difficulté d’obtention de l’examen semble être une caractéristique forte du bac pro Hygiène Environnement. Alors que le CAP MHL, concurrencé par les CQP de la profession, semble peu intéresser les employeurs, les BTS Métiers de l’eau et HPE semblent avoir des débouchés importants.

1. Quelle est la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

En Ile-de-France, à la rentrée 2009, 503 jeunes sont entrés en formation initiale63 de la spécialité Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement, où le niveau V est bien représenté (32% des entrants contre 22% en moyenne pour l’ensemble des spécialités). Le niveau IV représente 39% des effectifs entrants et le niveau III 29%. L’apprentissage est beaucoup plus présent qu’en moyenne dans l’ensemble des spécialités, quel que soit le niveau : 70% des entrants au niveau V (45% en moyenne), 37% au niveau IV (15% en moyenne) et 47% au niveau III (18% en moyenne). La spécialité Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement regroupe trois ensembles de formation : les formations aux métiers du nettoyage et de la propreté qui accueille le plus grand

nombre de jeunes de cette spécialité ; les formations aux métiers de la collecte et de la gestion des déchets, qui accueillent peu

de formés essentiellement au niveau V ; les formations aux métiers de l’eau (traitement, distribution, assainissement et épuration),

qui accueillent peu de formés, essentiellement aux niveaux IV et III. Niveau V A la rentrée 2009, 139 jeunes franciliens sont entrés en CAP Maintenance et hygiène des locaux (dont 91 apprentis). La préparation aux métiers du nettoyage et de la propreté était assurée également par le BEP Métiers de l’hygiène, de la propreté et de l’environnement qui rassemblait assez peu de

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Pour mémoire le champ est le suivant : formations de niveau V à III, dispensées en lycées publics, lycées privés sous contrat ou CFA

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jeunes à la rentrée 2008 (58 élèves entrants). Il a été abrogé : les jeunes sortants de 3ème accèdent directement au Bac pro Hygiène et environnement en 3 ans. Les deux CAP enseignés uniquement en apprentissage sont ceux qui préparent à la collecte et au traitement des déchets : le CAP Agent d'assainissement et de collecte des déchets liquides spéciaux (16 apprentis entrants) et le CAP Gestion des déchets et propreté urbaine (7 apprentis entrants). Niveau IV

Au niveau IV, on recense 1 Bac pro et 1 Mention complémentaire, qui accueillent 195 jeunes entrants, scolaires et apprentis : le Bac pro Hygiène et environnement (160 jeunes entrants dont 114 scolaires). 1 MC Métiers de l’eau ouverte aux bacheliers (35 entrants dont 9 scolaires).

Niveau III

A ce niveau, on recense 2 BTS et 1 BTSA qui accueillent 146 jeunes entrants à la rentrée 2009. Les diplômes préparés sont dominés par les formations aux métiers de l’eau (traitement, distribution, assainissement et épuration) qui rassemblent 6 jeunes sur 10 : le BTSA Gestion et maîtrise de l’eau, spécialité : gestion des services d’eau et

d’assainissement (48 étudiants entrants dont 20 scolaires) ; le BTS Métiers de l’eau (37 étudiants entrants dont 29 scolaires) ;

Le BTS des métiers de la propreté est le BTS Hygiène-propreté-environnement (61 étudiants entrants dont 28 scolaires).

2. Quelles sont les évolutions récentes et prévues de la structure de l’offre de formation en Ile-de-France ?

L’offre de formation en Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement a connu des transformations à la rentrée 2009 en raison de la réforme de la voie professionnelle et devrait en connaître de nouvelles à la rentrée 2010. Dans les années récentes et notamment à la rentrée 2009, la généralisation des baccalauréats professionnels en 3 ans a provoqué une progression des effectifs accueillis en 1ère année de Bac Pro. Au-delà de ce constat, le nombre d’élèves et apprentis accueillis après la 3ème semble avoir baissé depuis 2005 (-35%) mais cette baisse ne résulte que d’une question de nomenclatures. En effet, si l’on exclut le BEP Bioservices64 désormais abrogé, le nombre

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Le BEP Bioservices qui appartient formellement à la spécialité Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement a longtemps comporté deux dominantes : ATA (Agent technique d'alimentation) et Maintenance et hygiène des locaux. La seconde dominante a été transformée en BEP Métiers de l'hygiène, de la propreté et de l'environnement (1ère session d’examen en 2007) et le BEP s’est trouvé réduit à la dominante Agent technique d'alimentation sans pour autant changer formellement de spécialité. Le BEP Bioservices a donc été associé aux diplômes de niveau V de la spécialité Agro-alimentaire, alimentation, cuisine et en particulier au CAP APR (agent polyvalent de restauration) dont il est proche.

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d’élèves accueillis après la 3ème en lycées et en CFA a augmenté (+12% entre 2005 et 2009) alors que, dans le même temps, le nombre de jeunes entrants en CAP a baissé de 20%. Cependant, l’évolution des effectifs de CAP est différente selon le diplôme préparé. La baisse a été très importante dans les formations préparant aux métiers de la collecte et de la gestion des déchets en CFA (notamment - 81% d’entrants en CAP Gestion des déchets et propreté urbaine) alors qu’il y a eu une augmentation des effectifs d’entrants en CAP Maintenance et hygiène des locaux (+ 19% dont +65% d’apprentis et -26% de scolaires). Lors de la dernière rentrée, les capacités d’accueil des CAP sont stables mais les effectifs d’apprentis entrants en CAP MHL ont légèrement augmenté (ils sont stables en scolaire). Globalement, les effectifs en BTS de la spécialité Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement ont augmenté entre 2005 et 2009 (+31%) mais aussi à la dernière rentrée (+22%) alors que les capacités d’accueil n’ont pas changé. Le BTSA Gestion et maîtrise de l’eau est le seul des 3 BTS de la spécialité à avoir augmenté à la fois en lycée et en CFA. Le BTS Hygiène propreté environnement a augmenté en CFA alors qu’il est stable en lycée entre 2005 et 2009. A l’avenir, l’offre en lycées va se réduire à la rentrée 2010 :

en scolaire : le solde d’accueil post-3ème est négatif :

-12 places d’entrants en Bac pro Hygiène et environnement (sans réduction du nombre de divisions)

-12 places d’entrants en CAP Maintenance et hygiène des locaux en apprentissage : le solde d’accueil post-3ème semble stable ; il y a un projet

d’ouverture d’1 CAP connexe Maintenance et hygiène des locaux en 1 an (+9 places d’entrants) sous réserve de vérification du passage en GTA et CP.

L’offre post-bac est stable en lycées. Les projets des CFA pour la rentrée 2010 (hors sites lycées) n’ont pas pu être synthétisés.

3. Quels sont les parcours des jeunes préparant un diplôme de cette spécialité de formation ?

Niveau V Le CAP Maintenance et hygiène des locaux, qui recrute majoritairement des filles (54%) n’attire pas les jeunes en lycées. Ils viennent pour la grande majorité de 3ème générale (64% contre 49% en moyenne pour l’ensemble des CAP) et rarement de Segpa (15% contre 26%). Ils ne sont pas beaucoup plus âgés que la moyenne des CAP (16,4 ans contre 16,3 ans). Par contre, ils sont nombreux à quitter le système scolaire en cours de formation (33% contre 20% pour l’ensemble des CAP) mais ceux qui y restent obtiennent souvent leur diplôme ; la réussite aux examens est excellente pour les lycéens et bonne pour les apprentis. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des jeunes ayant préparé ce CAP. Cependant, la situation médiocre à court terme des lycéens et à long terme des diplômés de niveau V de la spécialité Nettoyage, assainissement, protection de l’environnement ne peut être imputée au seul CAP MHL dans la mesure où les résultats des enquêtes sont impactés par les anciens BEP MHPE et Bioservices. On ne dispose pas d’indicateurs sur l’insertion de court terme des apprentis formés dans ce CAP.

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On ne dispose pas d’indicateurs sur les autres CAP, préparés uniquement par apprentissage, qui rassemblent peu de jeunes.

Niveau IV Le baccalauréat professionnel Hygiène et environnement accueille une majorité de garçons (56%) mais n’est pas du tout attractif quand il est proposé en 3 ans alors qu’il l’était en 2 ans en poursuite d’études du BEP ou du CAP. Cependant, les élèves qui y sont entrés en 2008 après un BEP, semblent y rester beaucoup moins souvent qu’on ne reste dans les autres Bac pro franciliens : ils sont 29% à quitter le système scolaire contre 14% en moyenne pour l’ensemble des Bac pro toutes spécialités confondues. Les élèves viennent plus souvent que les autres de 3ème générale (87% contre 83% en moyenne). La particularité de ce Bac pro est le manque de réussite des lycéens et apprentis : les résultats aux examens sont très faibles. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des jeunes ayant préparé ce Bac pro. Il y a peu d’indicateurs sur la MC Métiers de l’eau en dehors du fait qu’elle accueille surtout des garçons (78%) plus âgés que les élèves des autres MC de niveau IV (21,8 ans contre 20,6 ans).

Niveau III

Les lycéens qui s’engagent dans la préparation du BTS Hygiène-propreté-environnement (61% de filles) viennent plus rarement de Bac pro que les élèves des autres BTS (15% contre 19% en moyenne pour les BTS toutes spécialités confondues) et ils sont un peu plus âgés que la moyenne. Ce BTS semble devenir attractif (le taux d’attraction de 2005 était de 44% alors qu’il est de 133% en 2009) et les élèves qui y entrent y restent (81% se maintiennent dans le diplôme contre 75% pour l’ensemble des BTS). La réussite à l’examen n’est pas très bonne pour les scolaires et correcte pour les apprentis. Il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des jeunes ayant préparé ce BTS. Les lycéens qui s’engagent dans la préparation du BTS Métiers de l’eau viennent essentiellement de terminale générale ou technologique (88% contre 63% en moyenne pour l’ensemble des BTS). Il n’y a aucun étudiant originaire de Bac pro. Ce BTS attire beaucoup les élèves qui, pourtant, abandonnent le système scolaire un peu plus souvent qu’au cours des autres BTS. La réussite à l’examen est excellente pour les scolaires et correcte pour les apprentis mais il n’y a pas d’information publiable sur l’insertion des jeunes ayant préparé ce BTS. Il n’y a pas d’indicateurs sur le BTSA Gestion et maîtrise de l’eau, spécialité : gestion des services d’eau et d’assainissement.

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