1

LA GESTION DE CLASSE :

PRINCIPES ET ATTITUDES DE BASE

2

ENSEIGNER, C’EST :

Entrer en relation

Communiquer

Défis:

1 accepter d’aller dans le monde de l’autre (ou du groupe) VAK

2 raffiner ses méthodes de communication

3

• Regarder les élèves dans les yeux et leur SOURIRE ! • Démontrer sa joie de les accueillir• Saluer le groupe• S’intéresser à ce qui préoccupe les élèves (projets, jours fériés, nouvelles, etc.) • Utiliser leurs mots (cool, hot, etc.)• Saluer l’enfant en difficulté de manière personnalisée (répéter son prénom, faire un compliment, prendre de ses nouvelles, etc.)• …….

Entrer en relation…, mais comment ???

4

Les V A K

Visuel images, couleurs, formesregarde, vois, observe…

Auditif sons, mots, silences, fréquencesécoute, entends, prête l’oreille…

Kinesthésique toucher, émotions, sensationssens, ressens, bouge, touche…

5

DÉFI : capter l’attention des élèves de toutes modalités sensorielles dominantes !

Variez :

• la tonalité, le débit et le volume de votre voix• votre vocabulaire (VAK)• votre localisation dans la classe• vos modes de communication : verbal, non verbal…

Bougez ! Déplacez-vous !

EN RÉSUMÉ : Attirez leur attention !

6

1er principe : un comportement perturbateur est le symptôme d’un BESOIN à satisfaire.

rôle de l ’enseignant :

a) faire cesser le comportement pour avoir la paix ?

b) pour éviter de perdre du temps ?

c) pour sécuriser les autres élèves ?

d) pour contrôler l ’enfant ?

e) …..

Séquence de tout comportement perturbateur :

A = besoin (déclencheur)

B = comportement

C = effet

7

Rôle de l ’enseignant : tenter de satisfaire le besoin de l’enfant de manière socialement acceptable afin d’assurer la cohésion du groupe et le bon déroulement du cours.

VRAI OU FAUX ?

Un bon enseignant doit apprendre à contrôler son groupe.

MYTHE OU VÉRITÉ ?

8

FAUT-IL CONTRÔLER LES ÉLÈVES ?

2e principe : un bon enseignant doit initier à l’élève à l’autocontrôle.

La première étape consiste pour l’élève à prendre conscience de ses comportements perturbateurs

Rappeler la règle et sensibiliser l’enfant à la notion de choix : son action vs conséquences

(Parenthèse : les 3 styles d’enseignants)

IL Y A 3 STYLES D’ENSEIGNANTS(ES) :

•l’enseignant(e) autocratique (= dictateur)•l’enseignant(e) laisser-faire•l’enseignant(e) démocratique

QUEL EST VOTRE STYLE ?

9

L’autocratique contrôle tout dans sa

classe et dans son groupe, impose ses règles et refuse de discuter avec ses élèves, applique les conséquences négatives de manière culpabilisante

Le laisser-faire se définit comme un(e) ami(e) de ses élèves, leur laisse prendre toutes les décisions ayant rapport à la classe et ne leur impose rien qu’ils ne veulent faire, se refuse catégoriquement à les punir.

Le démocratique est souple, il propose aux élèves une structure de règles ayant pour but de les sécuriser, s’assure d’obtenir leur collaboration, fait preuve de fermeté et de constance. tout en étant toujours prêt à accueillir propositions et objections.

10

Écoutons un enseignant spécialiste : « Faire adopter par les élèves un code de vie pour mon cours, mais pourquoi faire ? Je trouve que c’est bien du trouble… Il ne passe qu’une heure par semaine avec moi. »

POURQUOI UN CODE DE VIE EST-IL NÉCESSAIRE ?

pour sécuriser l’enfant (cadre)

pour établir les frontières pour avoir un outil de

référence en cas de problème

pour une meilleure efficacité au cours de musique

pour une plus grande satisfaction des élèves

3e principe : faire adopter par les élèves un code de vie auquel l’ensemble se rallie, l’afficher, de même que ses conséquences + et -

11

LE CODE DE VIE (règles de vie)

LAQUELLE DES TROIS RÈGLES DE VIE EST LA MIEUX ÉNONCÉE ?

a) Je m’assois à ma place en silence.

b) Je reste calme et tranquille pendant le cours.

c) Ne pas déranger les autres.

1

2

3

4

5

12

Une règle de vie doit être formulée au «  Je », de façon positive et contenir un verbe d’action. But : faire en sorte qu’elle soit vérifiable et mesurable, donc opérationnelle.

le code de vie ne doit contenir que 5 ou 6 règles au maximum.

défi : s’assurer que tout ce que l’on considère important soit contenu dans ces 5 ou 6 règles!!!

4e principe : le code de vie doit être appliqué avec fermeté et constance (aide d’élèves, au besoin)

Un groupe particulier a de la difficulté avec l’une ou l’autre des règles de vie ?

Voici un outil qui peut être utile : LA GRILLE

Un groupe a de la difficulté avec l’ensemble du

code de vie ?

Voir l’outil suivant : le système de tampons13

Un élève a un problème particulier ? Un bon outil : le procédurier !

Composé d’auto-instructions, le procédurier vise à répondre aux besoins spécifiques d’un élève

Il sécurise l’enfant

Il favorise son autonomie

Il minimise le temps que le spécialiste devrait passer à intervenir auprès de cet élève

14

15

5e principe : les conséquences négatives doivent être logiques et viser un but éducatif (socialiser)

Quelle serait une conséquence logique à appliquer à l’enfant dans les situations suivantes ?

1- Paul-André parle tout le temps même quand le silence est demandé.

2- Gabrielle refuse de participer à une activité.

3- Jeffrey oublie son document à la maison trois semaines de suite.

4- Frédérique néglige souvent de ranger le matériel qu’elle utilise.

Que dire de la punition ? Punition positive, punition négative...

16

Les différents types de renforçateurs...

Renforçateur matériel (récompense)

Privilège Interactions permises Renforçateur tangible Renforçateur social

Addition de renforçateurs...

? À quel moment devrait-on les attribuer ?

17

Différentes situations et différentes stratégies d’intervention...

Katia se plaint au prof lors d’une activité en équipe : « Dans mon équipe, Samuel m’a traitée de grosse! »

Pier-Luc lève la main à tout instant.

Camille regarde la porte pendant les explications.

Kevin fait du bruit avec son cahier.

Michaël, reconnu pour son agressivité, menace Karl avec son poing.

STRATÉGIES

a) ignorance intentionnelle

b) appel direct

c) proximité ou contrôle par le toucher

d) intervention par signe

e) retrait

f) humour

g) renforcement du comportement incompatible

18

Que faire face à ces « faux buts » de l’enfant ?

L’enfant qui demande de l’attention à répétition…

L’enfant qui se fâche et veut montrer son pouvoir, prouver qu’il est le maître…

L’enfant qui accuse l ’enseignant de ne pas l ’aimer et le menace de vengeance…

STRATÉGIE À PRIVILÉGIER :

dévoiler le faux but et recadrer positivement!

19

Voici un bon dépanneur pour l’enfant qui se plaint d’un autre élève… 

Un problème ? 

1- Je vais voir l’élève  2- Je lui fais une demande :

« Je veux que tu… »

20

Situation : Après une activité, Marc, spécialiste au primaire, demande à ses élèves de venir ranger le matériel prêté sur une étagère. Il observe ceci : les élèves se poussent les uns les autres, font plein de bruit avec leurs objets, parlent fort, certains tombent par terre, etc...

AU SECOURS !!! QUE FAIRE ?

1 Découper la séquence comportementale :

A B C D E F G H …..

2 Travailler la séquence, étape par étape (vignettes à l’appui, au besoin) jusqu’à ce qu’elle soit réussie

21

ATTITUDES À PRIVILÉGIER EN INTERVENTIONo Maximiser le temps passé à

renforcer les bons comportements

o N’accorder que le temps nécessaire pour régler les difficultés comportementales

o Privilégier le langage positif

o Préserver (ou restaurer) à tout prix l’estime de soi de l’enfant !

22

Le rôle des émotions... Les émotions peuvent jouer

un rôle positif pour : faire preuve d’empathie, se montrer touché par une situation, etc.

Elles sont contre-indiquées lorsqu’on applique les conséquences négatives : colère, vengeance, frustration, irritabilité, etc.

EN CONCLUSION :

Un enfant, quelqu’il soit, nonobstant ses difficultés, est un être humain porteur de vie, qui mérite en tout temps notre considération inconditionnelle.

RESPIREZ ! RECENTREZ-VOUS ! RESTEZ ZEN !

23

Des livres tout indiqués...

Massé, L., Desbiens, N. et Lanaris (C.). Les troubles du comportement à l ’école. Montréal, Gaëtan Morin Ed., 2006.

Caron, J. Quand revient septembre. Vol. 1 et 2.Montréal, Éd. De la Chenelière, 1994.

Trudeau, H., Desrochers, C., Tousignant, J.-L. et al. Et si un simple geste donnait des résultats… Montréal, Chenelière-McGraw-Hill, 1997.

Beaulieu, D. Techniques d’iimpact en classe. Lac-Beuport, Éd. Académie-Impact, 2004.

FIN (déjà? sniff sniff…)