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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 1 ABREGE SUR LES TRANSMISSIONS Généralités Les réseaux de transmission Novembre 2000 – Juillet 2008 © Bruno CHRISTMANN

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 1

ABREGE SUR LES TRANSMISSIONS

GénéralitésLes réseaux de transmission

Novembre 2000 – Juillet 2008© Bruno CHRISTMANN

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 2

IntroductionVotre formateur – Bruno CHRSITMANN

• Formation :– 1997-2000 : Ingénieur École Centrale d’Électronique (Paris), majeure Télécoms– 2003-2004 : Mastère Spécialisé en Innovation Technologique et Management de

Projets (CCIP/ESIEE Paris)

• Expérience :– 2000 2005 : Ingénierie Transmissions RAR – SFR DTR IdF/Transmissions– 2005 2006 : Support Niveau 2 pour les Faisceaux Hertziens – Alcatel W.T.D.– 2006 2007 : Intégration & Validation NSS – Bouygues Telecom DTE/TIV/TVI-II– Depuis fin 2007 : Avant-Vente – AFD Technologies DDIS-SOM

• Connaissances en Transmissions :– Ingénierie réseaux opérateurs en matière de transmissions SDH & PDH

(backbone & raccordement terminal des BTS et NodeB)– Planification radio et Swap de faisceaux hertziens (Gestion de Projet)– Connaissances des configurations et paramétrages de liaisons FH :

Alcatel 98UX & 96USY, 96AWY, NEC PasoLink, SIAE SDH– Procédures de déclarations de fréquences vers l’ART(ARCEP) – ANFr– Maîtrise d’Œuvre en installation de sites radiotéléphoniques (BTP Télécoms)– Processus de Validation d’équipement de réseau (transport & services)

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PréambuleBut de cette formation

– Définir ce que sont les Transmissions

– Donner une définition et des fonctionnalités des Transmissions en Télécommunications

– Illustrer des modes de transmission connus

– Donner un aperçu des nouveautés (XXI° siècle) *

– Retracer l’histoire des transmissions depuis leur création

Les points marqués de symboles « * » sont facultatifs,ils seront abordés si le temps imparti le permet

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Définition de la TransmissionGénérale

n. f. [télécommunication]La TRANSMISSION désigne le transport d'informations d'un endroit à un autre. Elle ACHEMINE l’information.

• Les Transmissions sont l’ensemble des moyens mis en œuvre pour effectuer le transport d’une information.

• Les Transmissions permettent le déplacement de tout signal d’un point géographique à un autre, quelle que soit la distance qui les sépare.

• Dans les armées, c’est « l'arme qui unit les armes », elle constitue l'arme de l'Armée de Terre spécialisée dans la mise en œuvre des Systèmes d‘Information et de Communication (SIC) militaires.

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Définitions en TransmissionQu’est-ce qu’un signal à transmettre ?

• Tout signal peut être considéré comme un moyen de transmissiond’information, chacun à son propre niveau :

– Lumière :feux tricolores, panneaux dans le RER Parisien, phare, couleur…

– Vibration sonore, mécanique ou électromagnétique :alarme, bip, voix, son quelconque, ondulation, vibration de l’air…

– Mouvement ou position :jauge qui se remplie ou se vide, eau qui coule, vitesse, courroie, poulie…

– Fichier informatique binaire (email, .doc, .zip, .pdf, .iso, .exe, .dll, .html…) :des séries de 0 et de 1 successifs avec un ordre défini…

– Affichage :texte (écrit), film, projection, livre, journal, affiche, blog, publicité…

– Langage :lettre, syllabe, mot, chiffre, kana, kanji, hiéroglyphe, image, syntaxe, gestuelle…

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Définition de la TransmissionIT & télécommunications

• En télécommunications, la TransmissionC’est :– Un Un support physiquesupport physique –– mediummedium

• Conducteur métallique (Cu, Ag, Au, As-Ga…)• Élément diélectrique (gaz, substrat, air, liquide…)• Fibre optique (polymères, verres, résines…)

– Une Une reprrepréésentation du signalsentation du signal –– modulationmodulation• Horloge (analogique : spectre Δf, synchro)• Codage/chiffrage (numérique : bits, octets)• Protection (numérique, analogique)

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Les Télécoms et la TransmissionLes systèmes télécoms

• Les Transmissions en Télécommunications sont utilisées pour :– Transférer des signaux quelle que soit la distance à couvrir

• du nanomètre (atome) à plusieurs milliards de kilomètres (sondes spatiales)– Donner à un autre une information que l’on a reçue / que l’on détient

• Les équipements de transmission (souvent extrémités des liens) :– Supportent le signal véhiculé (électrique, optique ou acoustique)– Orientent le trafic au sein du réseau (en cas de routage)– Permettent de conserver l’état de l’information véhiculée :

• Adaptation du signal : voix, son, images et vidéos (échantillonnage+codage)• Transfert de données brutes, encodées ou chiffrées• Protection des flux de signaux à véhiculer (CRC, marqueurs)• Gérer en insérant des informations de gestion, indépendantes• Empêche parfois la détection du signal par un tiers (brouillage, étanchéité)

• Elle s’appuie sur un signal électrique, optique ou acoustique mais c’est très souvent –jusqu’aujourd’hui– une onde électromagnétique.(Les champs magnétiques, les champs électriques et la lumière en sont issus.)

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Les Télécoms et la TransmissionLes supports courants de transmission

• Le cuivre ou tout alliage/substrat conducteur :– Longueur variable de 1nm (atome) à des dizaines kilomètres (lien FT/EDF)– Sensible aux champs magnétiques– Forte perte en ligne– Onde de 50Hz à une dizaine de MHz)– Transporte un signal électrique ( V & A )

• La fibre (guide d’onde optique) :– Longueur variable de 1m à plusieurs centaines de kilomètres– Régénération physique (dopage à l’herbium) du signal optique– Transporte une (monomode) ou plusieurs porteuses (multi-mode)– Une porteuse est une longueur d’onde λ (1560nm par exemple)– On utilise la bande infrarouge ‘‘IR moyen’’ (λ ∈ [1300 ; 1700] nm)– Insensible aux perturbations électromagnétiques courantes

• L’air ambiant (un gaz ou le vide) :– Longueur variable de 50m à 200Km environ– Propagation difficile (obstacles, réflexions, parasites, interférences)– Besoin d’être face à l’objectif (vis-à-vis) en permanence– Sensible au vent (et parfois aux orages)

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Transmissions TélécomsDeux modes de transmission

• Analogique – Signal non numérique, forme brute– On utilise souvent un décalage en fréquence (de la bande de base)– Consommateur en bande de fréquence (signal non traité)– La modulation d’amplitude est la plus utilisée– Fortes pertes avec la distance parcourue (sensible aux interférences)– Tout signal véhiculé est analogique par essence– Ex: la téléphonie fixe (analogique de France Télécoms), la TV UHF/VHF le

morse, la télégraphie, les signaux de fumée, les sémaphores (sur une piste d’aérodrome), deux gobelets joints par une corde, un tuyau de cuivre…etc.

• Numérique – Signal formé de nombres– On échantillonne le signal (PSK, QAM, Scrambling code, IT)– On protège le signal (CRC, Cyclic Redundant Check)– On essaie de conserver l’état de l’information véhiculée :

• Encodage du signal analogique : voix, son, images et vidéos (échantillonnage)• Transfert de données brutes, encodées ou chiffrées (brouillage par clé)• Protection des flux de signaux véhiculés• Transport et insertion des informations de gestion, indépendantes du signal

– Ex: CRC, HDB3, QPSK, 4QAM, RSA, DES, MEPG, MP3, WMV…etc.

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Transmissions TélécomsLa modulation en fréquence – Addition de signaux

• Exemple de modulation simple : ajout de signaux (décalage)– Une porteuse de fréquence Fp basse (50Hz par exemple)– Un signal utile de fréquence moyenne Fs plus haute (1,6 à 30 MHz)– On additionne les signaux physiquement pour le transporter

On obtient un signal Vf sous la forme d’une enveloppe Vp oscillant sous la forme d’onde de Vs (utilisé en CPL).

Problème : forte sensibilité aux onduleurs et redresseurs de courants

Uf = Up + Us

Vf Vp + Vs

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Typologies des RéseauxLes 3 types de réseaux

• Le réseau local – LAN– Local Area Network– Un réseau de taille limitée et souvent privé, donc coupé des autres– Exemples : les réseaux d’entreprise sous Ethernet, les réseaux WiFi

• La réseau moyenne distance – MAN– Medium Area Network– Un réseau étendu sur une région ou un département, un « gros LAN »– Exemples : le WiMax, les boucles locales SDH, liens inter-agences

bancaires, les Boucles Locales Radio, la PMR, Tétra & les 3RP

• Le réseau longues distances – WAN– Wide Area Network– Un réseau global étendu sur un pays voire le monde entier– Exemples : les réseaux PSTN (RTC, xDSL), PLMN (GSM, UMTS, GPRS),

les boucles SDH transatlantiques, les boucles FDDI, les liaisonsspatiales et satellites ou encore Internet WWW

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Typologies des RéseauxLes 4 formes de réseaux

• Le BUS– Un réseau d’entreprise sous Ethernet– Avec RJ45, on tend vers la forme en Étoile

• La BOUCLE– Backbone SDH (synchronisé)– Liaison FDDI (très haut débit sans correction)– Réseau sous Token Ring (à jeton)

• Le MAILLAGE– Partie NSS des réseaux GSM et UMTS

• L’ETOILE– Les réseaux de Faisceaux Hertziens (PDH)– Partie RAR GSM-UTRAN / Système Client-Serveur

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Le Modèle OSIUn standard indispensable

• OSI = Open System Interconnections• Ce modèle de l’ITU divise tout système de

télécommunication en 7 couches superposées :

• La Transmission s’arrête au niveau du Réseau.

7 – Application e-mail, téléphonie, chat, SMS, pilotage à distance…

6 – Présentation terminal, PC, signal vocal, numérique ou visuel

5 – Session adresse/numéro du destinataire, adresse email, @IP, CLI

4 – Transport établit la connexion de bout en bout (TCP/IP, SCCP, TUP)

3 – Réseau gère la circulation des flux (switch MSC, SSP, routeur)

2 – Liaison véhicule les données, voix (LAP-D, SDH, Ethernet/HUB…)

1 – Physique porte le signal électromagnétique (câble, guide d’onde)

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Le Modèle OSIAttention aux confusions

• Ne pas confondre OSI avec le système IP de l’IETF• Les couches IP, RNIS & MTP3 (SS7) sont de Niveau 3

– NIVEAU 2 = MTP2 (E1), LAP-D, LAP-B, Ethernet, LLC/MAC, TkRg…– NIVEAU 1 = MIC, HDB3, QAM, QPSK…

• ISUP MAP TCAP INAP UDP TCP SNMP… ≥ Niveau 4

7 – Application e-mail, téléphonie, chat, SMS, pilotage à distance…

6 – Présentation terminal, PC, signal vocal, numérique ou visuel

5 – Session adresse/numéro du destinataire, adresse email, @IP, CLI

4 – Transport établit la connexion de bout en bout (TCP/IP, SCCP, TUP)

3 – Réseau gère la circulation des flux (switch MSC, SSP, routeur)

2 – Liaison véhicule les données, voix (LAP-D, SDH, Ethernet/HUB…)

1 – Physique porte le signal électromagnétique (câble, guide d’onde)

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Le Modèle OSIVocabulaire lié aux couches OSI *

• Header : Entête de donnéesCe sont les données d’entête de signalisation d’homologue à homologue de la couche OSI N

– Adresse(s) destinataire(s)– Système de protection (CRC, brouillage)– Pointeurs vers les données utiles– Identifiants de protocole et de fonctionnement (paramètres)

• PDU : Protocol Data Unit / Unité de Données Protocolaire– Le PDU de la couche N (PDU(N)) contient toutes les données de Niveau N– Le PDU(N) contient tout ou partie des données de Niveau N+1 composé de SDU(N)– Le PDU(N) est véhiculé tel quel vers la couche de Niveau N-1 et devient le SDU(N-1)

• SDU : Service Data Unit / Unité de Données de Service– Le SDU de la couche N (SDU(N)) contient des morceaux de PDU de la couche N+1 sous un

format compatible avec les couches N et N-1 (taille de trame notamment)– Le Header de la couche N y est ajouté au PDU(N) pour former le SDU(N-1)

La Couche N de l’OSI assure la relation SDU(N) PDU(N+1) IPPDU(N) ≅ formatage(N,N-1) de SDU(N+1) EthernetSDU(N-1) Header(N) + PDU(N) Lien 802.3

Couche Paquets CoucheN+2 PDU(N+2) N+2N+1 SDU(N+1) / PDU(N+2) N+1

N SDU(N) / PDU(N+1) NN-1 SDU(N-1) / PDU(N) N-1

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Le Modèle OSIL’encapsulation *

• L’encapsulation permet de diffuser un message d’un système OSI via un autre système OSI :

– aDSL : ATM (AAL5 de Niveau 3) est souvent exploitécomme couche de liaison (Niveau 2) pour transmettre les trames IP

– VoIP : IP (Niveau 3/4) est utilisé pour transporter des flux PCM (Niveau 2) pour véhiculer de la Voix

– RNIS : LAP-D (Niveau 3 sur E1) est utilisé souvent comme liaison pour véhiculer les flux ATM (cellules issues de l’UTRAN)

• Chaque encapsulation introduit des entêtes qui font augmenter le ratio Header / SDU (le « surdébit »)

– La Charge Utile (SDU) est le message utilisateur (voix, fichier, contenu de message…) provenant de la couche supérieure

– L’entête contient les informations de gestion de la couche protocolaire de pair à pair (homologue àhomologue)

– Ainsi, on peut insérer tout protocole OSI dans un autre àun niveau différent dans la hiérarchie des couches

Modèle des échanges entre les différents Niveaux OSI:

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Les Modes de Transmission

• Asynchrone (qui n’est pas synchrone, sans asservissement de l’émission)– Chaque élément envoie ses informations « quand il le désire »– Il est difficile de synchroniser les équipements entre eux– Les réseaux IP fonctionnent sur ce principe– La réception ne se fait pas forcément au même moment que l’émission

d’un signal, ou bien avec un délai fixe et immuable comme c’est le cas de la TDMA ou de la SDH

• ATM (Asynchronous Transfer Mode) – Couches OSI 1 à 5– ATM repose sur les technologies de transmissions PDH et SDH– Découpe les unités d’information transportées en cellules (PDU)– Il introduit la Gestion de Qualité de Service– Asynchrone ne veut pas dire que le signal est asynchrone– Seul le transfert du signal est asynchrone, le porteur est synchrone– Les cellules ATM ne se suivent pas séquentiellement comme les IT en

TDMA classique, mais sont toutes de 53 octets.– ATM est très exigeant en ressources sur l’équipement le supportant

Les principaux modes de fonctionnement en Transmissions Numériques

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Les Modes de Transmission

• Synchrone

– Plesiochronous Data Hierarchy (PDH) – Couches OSI 1 & 2• L’équipement se synchronise sur le signal reçu (point à point)• Utilisation de PLL (BVP) pour la récupération de la porteuse• Aucune encapsulation de débits, la donnée est « brute »• Émission permanente sur horloge propre (interne)

– Synchronous Data Hierarchy (SDH) – Couches OSI 1 à 3• Hiérarchie de données synchrones• Tous les équipements émettent leur signal sur une même horloge

régie par une source fiable de type horloge atomique• Les débits sont encapsulés et des « circuits » traversent le réseau

(gestion des flux)• Tout équipement SDH émet et reçoit au même instant

Les principaux modes de fonctionnement en Transmissions Numériques

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 24

Les Modes de Transmission

• TDMA – Time Division Multiple Access / AMRT– Synchronisation sur une horloge interne– Facile à traiter et séquentiel– Base de tout système actuel de transmission– Est la référence des réseaux synchrones

• FDMA – Frequency Division Multiple Access / AMRF– Permet de dialoguer en Point à Multi-Points– Utilisation forte du spectre hertzien– Convient au synchrone et à l’asynchrone– Ex: saut de fréquence porteuse en GSM– Parfois appelé CDMA (Carrier Division…)

La gestion de l’accès au medium – Ressource dédiée

Trame 1 Trame 3Trame 2 Trame 4

234

5

1A

BC

D

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Les Modes de Transmission

• CSMA / CSMA-CD – Carrier Sense Division Multiple Access / AMRP-DC

– La ressource est partagée souvent sur une seule porteuse

– L’émission des messages se produit de façon asynchrone sur un bus partagé (la ressource physique) => risque de collisions

• Chacun n’émet que lorsque personne d’autre ne transmet• Le bus est un medium comme un coaxial (guide d’onde HF)• Fort risque de ROS et de TOS (retour/taux d’onde stationnaire)

– La Gestion des Collisions (CSMA-CD) évite les envois simultanés de données sur le medium mais n’empêche pas toujours la perte de trames par :

• Une écoute permanente du support (porteuse du medium)• L’usage de temporisation pour éviter les collisions de trames (en

émission et en écoute suivant des valeurs aléatoires de temps)

La gestion de l’accès au medium – Ressource partagée

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Les Modes de Transmission

• CDMA – Code Division Multiple Access / AMRC– Partage de la ressource sur

• la bande de fréquence• le temps

– Codage orthogonal• Un code unique est réservé à chaque entité (à chaque liaison)• Basé sur des algorithmes polynomiaux complexes (ex. : UMTS)• Théorie des Espaces Orthonormés complexes à N dimensions

– Propagation compliquée• Modulation des signaux (PSK, voire QAM)• Portée du signal amoindrie et dépendante des codes utilisés

– Gourmand en bande passante, forte atténuation / distance– La ressource physique devient mathématique (codage)

La gestion de l’accès au medium – Ressource partagée

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 27

Les Modes de Transmission• AM – Amplitude Modulation A(t).K.cos(ωt+ϕ) où A(t) est le signal

– Modulation sur l’amplitude du signal A(t) véhiculé– Basé sur le nombre de valeurs d’amplitude utilisées dans la fonction A(t)

• PSK – Phase-Shift Keying K.cos(ω(t)+ϕ) où ω(t) est le signal– Modulation en décalage de phase, par multiple de 2 phases distinctes– Basé sur la variation de phase sur le signal véhiculé– Le plus courant est d’utiliser des phases décalées de 90° (π/2)– Ex: le HDB3 utilise une modulation BPSK (Binary PSK) à π/2 & -π/2

il s’appuie sur un « viol de parité » dès 3 valeurs successives identiques– Cette utilisation des phases séparées de π/2 s’appelle la quadrature

• QAM – Quadrature Amplitude Modulation (AM+PSK) A(t).K.cos(ω(t)+ϕ)– Modulation du signal sur 4 phases orthogonales (modulo π/2)– La phase prend par exemple une valeur dans l’ensemble π/4[π/2]– La modulation d’amplitude peut varier et donne le nombre d’états qui,

représentés en (x,y) donnent lieu à une « constellation QAM » :• 4QAM 1 seule amplitude pour 4 phases en quadrature • 16QAM 4 amplitudes différentes pour 4 phases en quadrature• 128QAM 32 amplitudes différentes pour 4 phases en quadrature

Les Modulations QAM

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 28

Les Modes de Transmission• QAM – Quadrature Amplitude Modulation (AM+PSK)

– Nous prenons ici pour former la Constellation QAM :• 4 amplitudes distinctes (1,25V, 2,5V, 3,75V et 5V)• 4 phases distinctes (45°, 135°, 225° et 315°)

– On obtient 16 états distincts : la 16QAM, très utilisée aujourd’hui sur les FH bas débit (8x2)

Constellation en Modulations QAM *

Amplitude

Amplitude

Phase

45°135°

225° 315°

16 états 24 valeursCodage de 4bitsde 0000 à 1111

00000100

1000

11001101

1001

0101

0001

0010

0110

10101110 1111

1011

0111

0011

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 29

Les Modes de Transmission

• L’échantillonnage permet de transformer un forme d’onde analogique en un valeur définie et récupérable immuablement.Les convertisseurs analogique numérique sont basés sur ce principe.

• Cette valeur est +/- précise suivant le nombre d’échantillons.

• On parle de nombre de valeurs d’échantillonnage comme :– 128QAM : 128 valeurs de modulation en amplitude et phase.

• Utilisé pour la conversion Numérique -> Analogique/Numérique– 32bits : 232 valeurs différentes de niveau pour une variable.

• Utilisé pour la conversion Analogique/Numérique -> Numérique

• Les échantillonnages sont propres à une donnée et peuvent donc se cumuler les uns aux autres :– Codage sur 8 bits transporté par un lien en HDB3 via un modem RNIS.– Codage sur 1024 bits véhiculé sur un lien à 128QAM en hertzien SDH.

L’échantillonnage - Définition

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 30

Les Modes de Transmission

• Affecter une valeur à un niveau de champs (volt, ampère, gain, phase, champ magnétique, fréquence…)– La voix est échantillonnée sur 8 bits lorsqu’on donne 28 (256) valeurs

réparties sur l’amplitude du signal– Chaque fréquence prend une valeur d’amplitude entre 00 & FF

• Fonction de transformation BIJECTIVE dès la seconde transpositionT(signal original S) = A, puis T(T-1(T(S))) = T(T-1(A)) = A

– A est le signal véhiculé dans les supports de transmission (forme brute)– On reconstitue une forme d’onde B = T-1(A) à la réception,

très proche de la source sonore S initiale (pour le capteur en tout cas)– 8 bits = 125µsec de son pour le transfert si on veut avoir un rendu

correct à l’oreille => 64Kbit/s

• 64Kbit/s est aujourd’hui devenu la norme pour tous les débits de données, puisqu’ils sont basés sur le service de voix.

L’échantillonnage - Principe

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 31

Signal source

-1,5

-1

-0,5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6

Temps

Volt

Les Modes de Transmission

• On va coder un signal sur 2 bits (0/1/2/3)• L’onde source a 4 niveaux de valeur :

0, -1, +1 et 2 Volts 01, 00, 10, 11

L’échantillonnage – Exemple *

…00,11,01,10,11,10,00……T0,T1,T2,T3,T4,T5,T6…

CAN

CNASignal reconstruit

-1,5

-1

-0,5

0

0,5

1

1,5

2

2,5

0 1 2 3 4 5 6 7 8

Temps

Volt

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 32

Les Modes de Transmission

• Le tramage et le codage ont pour fonction d’optimiser et de sécuriser l’utilisation du support physique

• PDH et SDH– On utilise la TDMA qui assure une division temporelle de l’accès

au support. La taille de la trame varie suivant le débit et la fiabilité du support. Ces technologies y insèrent souvent un codage permettant de protéger les informations transmises.

• ATM (paradoxal puisque basé sur des supports en TDMA)– On utilise une division de l’accès au support par cellule & priorité– Il est possible de gérer les débits de chaque flux inséré dans les

cellules élémentaires au travers de chemins et canaux virtuels– Chaque cellule est un paquet binaire de 53 octets :

48 octets de données et 5 octets d’entête

Tramage et Codage

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 33

Les Modes de Transmission

• Le tramage et le codage ont pour fonction d’optimiser et de sécuriser l’utilisation du support physique

• Hertzien– On utilise une division de l’accès par fréquence (FDMA) comme

pour le Faisceau Hertzien ou le terminal GSM, ou la TDMA est protégée par un codage (CDMA) comme pour les liens radio wBTS ↔ Terminal UMTS, ou encore sur un canal WiFi.

• Autres– On peut citer le CSMA/CD utilisé pour l’Ethernet 10Bn qui

consiste à diviser l’accès par une détection de la porteuse(Carrier Sense Multiple Access / Collision Detection).

– L’utilisation d’un FLAG de délimitation est fréquente.

Tramage et Codage

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 34

Les Modes de Transmission

Le Décalage en fréquence permet d’adapter le signal au support physique

Fréquence

Décalage en Fréquence (Bande de base) *

L’utilisation du décalage en fréquence permet notamment d’adapter le signal brut dont le spectre figure à gauche en un signal déporté sur une fréquence (plus haute) adaptée au support.Ainsi, le signal est transporté par le support physique avant d’être décalés à nouveau en fréquence (par suppression de cette fréquence F) pour récupérer le signal d’origine.

• La fréquence « F » de décalage s’appelle la Porteuse.• La bande de fréquence utilisée par le signal est appelée la « Bande de Base ».

Gain (Puissance)Gain (Puissance)

f0 F + f0

Fréquence 00

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 35

Les Modes de Transmission

Synchrone – toutes les trames se suivent dans un ordre déterminé et cyclique

Asynchrone – toutes les trames se suivent dans un ordre indéterminé, sans horloge

Trame 1 Trame 3 Trame 5Trame 2 Trame 4 Trame 6 Trame 7 Trame 8

Élément 1 Élément 2 Élément 3 Élément 2

tempsclock

TDMA – Time Division Multiple Access (synchrone) *

Tous les systèmes de transmission actuels utilisent une forme plus ou moins aboutie de TDMA. On arrive toujours dans un réseau à un fonctionnement de ce type puisque les unités de base servant à générer le signal sont des trames de taille multiple d’un gabarit établit par le matériel sur des critères comme : l’horloge, une taille octale, adresses binaires, registres µ-processeur…

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 36

Les Modes de Transmission

Chaque Fréquence correspond à 1 liaison – correspondance cyclique

FDMA – Frequency Division Multiple Access *

Fréq 1 Fréq 3Fréq 2 Fréq 4

Voici comment on peut le représenter

2

3

4

5

(1)-(2) (1)-(3) (1)-(4) (1)-(5)

(A) (B) (C) (D)

1

AB

C

D

(A) (B) (C) (D)

Fréquence

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 37

Bouchon

Les Modes de Transmission

Chaque Trame correspond à 1 liaison – fonctionnement asynchrone

CSMA – Carrier Sens Division Multiple Access *

Explication des symboles utilisés :

Bus de communication(1 seule porteuse sur un câble coaxial blindé)

Station 3Station 2Station 1 Station 4

Ecriture vers le mediumLecture permanente du medium

BouchonLe bouchon permet d’adapter la ligne pour éviter le ROS.De ce fait aucune réflexion du signal émis n’est possible.

La Station X écoute le medium d’abord pour détecter la présence d’une émission par une autre Station Y au moment où elle veut émettre, elle met son émission en attente jusqu’à trouver une fenêtre d’émission libre (via des timers basé sur un random).

Bouchon

ROS

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 38

Station 1

Les Modes de Transmission

Chaque liaison correspond à 1 codage sur le même supportLa bande de fréquence est partagée (gain en espace fréquentiel)

CDMA – Code Division Multiple Access *

Explication des symboles utilisés :

Bande de fréquence unique(porteuse proche de 2GHz pour l’UMTS / W-CDMA2000)

Station 3Station 2

Borne réseau

Station 4

Ecriture vers le mediumLecture depuis le medium

ScramblingCode 1

ScramblingCode 2

ScramblingCode 3

ScramblingCode 4

ScramblingCode 1Code 2Code 3Code 4

Chaque station ne connaît qu’un codage et s’y tient. Tous parlent ensemble.La borne réseau les connaît tous et gère les liaisons via ces codes uniques.

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 39

Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 40

Les Utilisations

• Modèle de réseau SDH dits « synchrones »– Cœur de réseau (backbone, boucles)– Très hauts débits supérieurs à 140Mbit/s– Débits en STM-n (multiple du STM-1 à 155Mbit/s)– Sécurisation logique et/ou physique (1+1 ou N+1)– Idéal pour les longues distances– Une simple régénération des trames sur un point de passage– Une modification des flux par insertion/extraction à la volée

• Modèle de réseau PDH & dits « asynchrones »– Raccordement terminal de l’usager (BTS, modem, PC, machine

de traitement autonome…)– Moyens et bas débits (inférieurs à 140Mbit/s)– Distances courtes à moyennes (< 200Km)– Une décompilation et reconstruction systématique des trames

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 41

Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 42

Les Réseaux PDHLe plésiochrone, c’est

• Des liaisons Point à Point (face à face, proche en proche)

• Une synchronisation asymétrique :– interne pour l’émission– sur le signal reçu en réception

• Des équipements émetteurs/récepteurs appairés– Le remplacement d’un équipement par un autre détruit la liaison– Si on change l’équipement à une extrémité, rien de peut garantir son

fonctionnement sans un paramétrage adéquat (maître/esclave, H/L)

• Un support physique de fiabilité variable, générateur d’erreurs, d’une atténuation +/- forte du signal transporté, peu sécurisé

• Des protocoles qui sont propres au fabricant, propriétaires :Cisco, Ericsson, Alcatel, Nokia, Nortel, Siemens, Fujitsu, SIAE,Nec…

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 43

Les Réseaux PDHLe plésiochrone, c’est aussi

• Des Brasseurs d’IT (intervalles de temps) et des Switch– Routage des circuits physiques PDH– Extractions pour duplication ou surveillance du trafic– Remontées des informations de supervision

• Des liens de distance raisonnable (< 200Km)– filaires sur des paires de câble cuivré (LL ou LS)– aériens reposant sur

• un signal modulé par exemple en quadrature d’amplitude (QAM) comme les faisceaux hertziens (FH, satellite), ou bien

• un signal laser pointé comme les faisceaux optiques (FO)

• Des débits faibles comme par exemple :E1 : 2Mbit/s E3 : 34Mbit/sDS3 : 45Mbit/s STM-0 : 140Mbit/s

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 45

Les Réseaux SDHLes nœuds des systèmes synchrones

• OMSN (Optical Multiservice SDH Node)– L’OMSN est capable d’injecter et d’extraire de très hauts comme des petits débits

(SDH et PDH)– On l’utilise souvent comme brasseur de flux à très hauts débits– Il remonte les données de supervision, il insère peu de trafic bas débit– La somme des débits entrants est la même que celle des débits sortants

• ADM (Add / Drop Multiplexer)– Il injecte / extrait de petits et moyens débits– Il sait extraire et retrouver des données bas débit dans le flux haut débit– La somme des débits entrants est la même que celle des débits sortants

• Brasseur SDH– Routeur de circuits virtuels (VCn)– Il ne procède à aucun extraction/insertion de donnée– Il peut s’agir d’un ADM dont la fonction est limitée– La somme des débits entrants est la même que celle des débits sortants

ADM

OMSN

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 46

Les Réseaux SDHLes systèmes synchrones

• Des liens dépendant de la distance à parcourir :– sur des câble cuivré pour les courtes distances (< 20m)– sur fibre optique (STM-n) pour toute les distances

– monomode (une seule longueur d’onde optique λ)– multi-modes (cas de la WDM [Wavelength Division Modulation] à plusieurs λ)

– aériens : le signal est modulé en quadrature d’amplitude (QAM)

• La forte interopérabilité entre équipements de fabricants différents

• Une structure en boucle synchronisée sur une source fiablela source est une horloge source « PRC » précise et redistribuée

• Tous les équipements émettent et reçoivent au même moment.

• Une sécurisation des trajets physiques par une duplication :– des circuits logiques, Niveau 1 facile– des supports physiques (équipements), Niveau 2 complexe– des équipements et des circuits Niveau 3 onéreux– des supports, circuits et des équipements Niveau 4 la plus fiable

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 47

Les Réseaux SDHLa hiérarchisation des débits

Bas débit

Moyen débit

Haut débit

ATM, PDH

Payload

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 48

Les Réseaux SDHLe routage des flux

• Contrairement au PDH, SDH est capable de faire traverser une donnée spécifique vers un lieu précis par l’utilisation des VC (et de l’identité transportée dans ses entêtes : octets J1, J2 et J3).

• En PDH, la trame ne va que du point origine à la destination qui lui fait directement face.

• En SDH, la trame est compilée dans un flux qui peut être redirigévers un autre « nœud » du réseau de façon transparente via des tables de « cross-connection » plus ou moins intelligentes.

A B C

OSI 1+2 OSI 1+2

OSI 1+2+3

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Les Réseaux FTTHLe raccordement haut débit domestique

• Le FTTH pour Fiber To The Home est un système qui permet de faire profiter de débit supérieurs à 100Mbit/s en Full Duplex contrairement à l’aDSL dont les débits montants sont limités (800Kb/s max contre 12000Kb/s en téléchargement).

• FTTH est basé sur la fibre optique.

• Pour le moment, plusieurs techniques cohabitent :– L’épissurage par fibre optique et par fréquence (couleur) sur plusieurs raccordements

d’utilisateurs finaux (4 pour 1 en règle générale).– L’épissurage par fibre optique directement chez l’utilisateur final.– Se rajoute parfois un multiplexage de plusieurs raccordements sur un nœud optique.

De ce fait, les débits maxima peuvent varier d’un utilisateur à l’autre mais restent toutefois largement plus élevés qu’en « aDSL2+ », le principal avantage étant de s’affranchir de la distance au point de raccordement (très influente en aDSL car porteuse analogique sur support cuivrée).

• Les opérateurs français visent une couverture de l’Île-de-France pour fin 2009 et de la France entière d’ici 2012.

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 50

Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Pour aller plus loin… *La TDMA à 2Mbit/s en RNIS

• La TDMA signifie :– Time Division Multiple Access

• Un signal en TDMA se compose d’IT qui chacune supporte une information indépendante à transporter

• Exemple de trame : le E1 (G703, modulation HDB3)

• Les octets 1 à 15 et 17 à 31 contiennent les donnéesL’octet 0 contient la synchronisation et l’alarme SIAL’octet 16 contient la signalisation pour le cas du RNIS

0 2 4 … … 27 31291 3 … 16 … 28 30

IT de signalisation RNISIT de synchronisation et SIA

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Pour aller plus loin… *Le X.25 (cher à nos Minitels)

• Cette norme a été établie en 1976 par le CCITT pour les réseaux àcommutation de paquets sur proposition de 4 pays qui l'utilisentpour leurs réseaux publics de communication :

Transpac pour la France, EPSS pour la Grande-Bretagne,Datapac pour le Canada et Telenet pour les USA.

• X.25 est un protocole de communication par commutation de paquets en mode point à point offrant de nombreux services.

• X.25 définit l'interface entre un ETTD (Équipement Terminal de Traitement de Données) et un ETCD (Équipement de Terminaison de Circuit de Données) pour la transmission de paquets.

• Cette norme fixe les règles de fonctionnement entre un équipement informatique connecté à un réseau et le réseau lui-même.

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 53

Pour aller plus loin… *Le X.25 (cher à nos Minitels)

• Le réseau est composé de nœuds X.25 qui routent les paquets de données vers le destinataire à la volée

• Une trame X.25 ne poursuit pas systématiquement le même chemin à l’aller et au retour entre deux terminaux

• Ce protocole de communication normalisé de réseaux par commutation de paquets intègre les trois couches basses du modèle OSI (physique, liaison, réseau).

• Les terminaux X.25 ne fonctionnent qu’en mode connecté.Un lien est établi à chaque transaction entre deux entités du réseau.

• Remarques :– La commutation de paquet s’oppose à la commutation de circuits (SS7).– Il existe une version X.25 sur LAP-B (de H. Fernandez)– X.25 disparaît au profit de technologies plus récentes (IP, fibre…)

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 54

Pour aller plus loin… *La trame SDH STM-n

• STM-n = Synchronous Transport Module n• « n » indique le nombre de STM-1 équivalents :

– 63 E1 en STM-1– 252 E1 en STM-4 (4 STM-1)– 1008 E1 en STM-16 (16 STM-1)

• La trame STM-n contient :– Des alertes pour la détection d’erreurs– Un état de l’équipement émetteur et source (amont)– Un état de la source de synchronisation– Le trafic utilisateur multiplexé dans des conteneurs– Du surdébit propre à l’opérateur déjà alloué (canaux DCC)– Des alertes sur la qualité de service– Des pointeurs vers les différents contenus de la trame pour

faciliter l’extraction des données

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 55

Pour aller plus loin… *Qu’est-ce qu’un ADM ?

• Un ADM sert à extraire et insérer des flux dans le réseau

• Le brasseur n’insert rien, n’extrait rien, il redistribue les flux selon une règle prédéfinie et statique.100% des données d’entrées se retrouvent en sortie

ADMSDH SDH

PDH

A B C D E A U C X E

V B W D YSDH SDH

U V W X Y

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 56

Pour aller plus loin… *Qu’est-ce qu’un « FH » ?

Un FH est une liaison radioélectrique entre deux points

IDU

ODU

IDU

ODU

Site A Site B

Propagation dans l’air libre

ODU = OutDoor Unit, partie qui gère l’émission à Haute FréquenceIDU = InDoor Unit, partie qui gère le multiplexage et la bande de base

Onde électromagnétique38GHz, 25GHz23GHz, 18GHz

13GHz, 11GHz, 6GHz

Première ellipsoïde de Fresnel (80% de la puissance)

Faisceau Hertzien

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 57

Pour aller plus loin… *La Supervision

• Tout équipement de transmission est « supervisable »

• Supervision directe (locale)– L’opérateur se branche sur l’équipement (NE) via un appareil de

supervision locale appelé Craft Terminal (PC par exemple)– Ceci permet de voir l’état et de modifier la configuration du NE

• Supervision distante (globale)– Chaque nœud du réseau agrège les informations depuis les

nœuds voisins, son propre état et celui du support physique– Des serveurs récupèrent les informations du réseau– L’opérateur peut suivre l’état de son réseau en temps réel– L’opérateur peut modifier la configuration des équipements– L’opérateur peut vérifier s’il garantit la qualité de service

attendue par ses clients

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 58

Pour aller plus loin… *Les Atouts des Réseaux en ATM

• ATM – Asynchronous Transfer Mode– Optimise les flux sur la disponibilité du support physique– Permet de faire des économies de support physique tout en

garantissant un service de qualité optimale– Autorise à mélanger des flux à débits variables et fixes

• ATM s’appuie sur– Les réseaux physiques de Transmission (LAN, MAN ou WAN)– Une qualité de service modulable suivant l’utilisateur (priorités)– Un découpage des flux au niveau de cellules de 53 octets– Des chemins et conteneurs/canaux virtuels (VP et VC) / flux– Une configuration autonome des flux / services demandés

• ATM fiabilise et améliore– Le transfert des données entre les éléments du réseau– La qualité de service fournie au client

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 59

Cellule de 53 octets

Pour aller plus loin… *Les Atouts des Réseaux en ATM

• La cellule ATM– 53 octets– 48 octets de données (« payload », trafic utile)– 5 octets d’entête pour définir la qualité de service et la route

• L’entête ATM contient– Le VP (chemin virtuel) utilisé => canal physique– Le VC (canal virtuel) utilisé => canal logique– Le type de débit (CBR, VBR, UBR, ABR) du payload– Le nombre d’octets de bourrage (« padding », hors payload)– Des marqueurs de correction d’erreur (CRC) et d’Acquittements

Payload + Padding 48 octets Entête 5 octets

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 60

Pour aller plus loin… *Les Réseaux aDSL

• Les réseaux aDSL (asynchronous Digital Subscriber Line)– Un lien ATM (rouge) depuis l’abonné vers le DSLAM (DSL Access Multiplexer)– Un canal dédié à chaque service avec priorités spéciales– La connectivité au réseau est double : physique et logique

• Les services de l’aDSL sont aujourd’hui– Internet à « haut débit » (de 512Kbit/s à 20Mbit/s en France, 100Mbit au Japon)– Un canal d’envoi allant de 128Kbit/s à plus de 10Mbit/s– Le support de la Vidéo en « streaming » (gestion de QoS ATM)– Une asymétrie des débit upload/download– Le Multiple-Play est facilité par l’ATM (1 seul VP et plusieurs VC)– Une souplesse vis-à-vis des services aux usagers aDSL (TV, Voix, VoD, Data…)

• Les autres types de liens DSL :– xDSL – version la plus élaborée permettant de jouer sur les débits up/down– hDSL – hybride/HD, peut devenir un simple lien à débit constant full-duplex (FD)– sDSL – symetric DSL permet d’avoir une bande up et down équivalentes FD

MoDemUsager

DSLAMServices

(Internet, PSTN, PLMN, VoD…)

Access Server

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 61

Pour aller plus loin… *La WDM, toujours plus…

• DWDM pour Dense Wavelength Division Multiplexing, de type FDMA

• Un signal (SDH en général) est affecté à une longueur d’onde λn parmi les longueurs d’onde disponibles et acceptées par le support (fibre optique multi modes).

• Les systèmes WDM supportent différent types d’interfaces, chaque signal peut transporter un débit différent (STM-1/STM-16) et différents formats (SDH/ATM/Ethernet).

• DWDM implique plus de 32 longueurs d’ondes simultanées sur 1 fibre.

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Glossaire *• ADM Add/Drop Multiplexer• ATM Asynchronous Transfer Mode• BLHD Boucle Locale Haut Débit (SDH, CPL, FTTH…)• BLR Boucle Locale Radio (FH, WiMax, Satellite)• CDMA Carrier/Code Division Multiple Access• FDMA Frequency Division Multiple Access

aka AMRF, accès multiple à répartition fréquentielle• FH Faisceau Hertzien

aka Microwave Link• IT Intervalle de temps de 125µs (un octet sur l’E1), aussi appelé ‘slot’• LL / LS Liaison Louée , « Ligne Spécialisée »

aka Leased Line• GSM Groupe Spécial Mobile

aka Global System for Mobile• GPRS General Packet Radio Service• OMSN Operation & Maintenance Service Node• NE Network Element (équipement de réseau)• PDH Plesyochronous Data Hierarchy• QAM Quadrature Amplitude Modulation• SDH Synchronous Data Hierarchy (voir http://www.epinard.free.fr/SDH/ pour plus d’infos)• STM-n Synchronous Transport Module d’ordre n• TDMA Time Division Multiple Access

aka AMRT, accès multiple à répartition dans le temps• UMTS Universal Mobile Telecommunication System• VC/VP Virtual Container/Path – Conteneur/Chemin virtuel (SDH & ATM)• xDSL x Digital Subscriber Line (exemples : a=asymetric, s=symetric, h=hybrid)

Line d’abonné numérique de type x

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Abrégé de Transmission• Définition• Typologies des Réseaux• Le Modèle OSI• Les Modes de Transmission• Les Utilisations• Le Réseau PDH• Le Réseau SDH• Pour aller plus loin… *• Glossaire *• Histoire des Transmissions *

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Histoire *1793 - 1939

Les transmissions ne sont devenues une arme qu’à une date relativement récente (1942), mais leur histoire et déjà longue.

• 1793– C’est au ministère de la Guerre qu’est confiée par la Convention, en 1793, la responsabilité des premières liaisons Chappe, et ce

n’est qu’après le rétablissement de la paix, en 1798, qu’est créé pour les gérer, un service particulier, l’Administration des télégraphes, qui relève du ministère de l’Intérieur et détache auprès des armées en cas de besoin les moyens qui lui sont nécessaire.

• 1867 – 1899– La commission présidée par le maréchal Niel, qui est chargée d’étudier une réforme de l’armée après les déboires de la

campagne du Mexique, fait adopter la création d’un service télégraphique aux armées, dont les moyens seront engagés de façon désastreuse au cours de la campagne de 1870. La conclusion, un peu hâtivement tirée, est que cette formule est inadaptée. Aussi en revient-on, en 1895, à faire appel à l’administration des télégraphes.

– Une partie des personnels de cette administration est militarisé en cas de guerre, pour former ce que l’on appelle alors, les unités de « La Bleue » en raison de la couleur des parements de l’uniforme porté par ces personnels militarisés. C’est en souvenir de ces unités que l’arme des transmissions adoptera le « bleu-de-ciel » comme couleur de tradition.

• 1900 – 1918– Une nouvelle répartition des responsabilités, proche de celle proposée en 1867 est adoptée en 1900. Elle donne naissance le 14

juillet 1900 à la première unité de l’histoire des transmissions le 24e bataillon du 5e régiment du génie qui, le 1e janvier 1913 devient le 8e régiment du génie. Il s’installe alors au Mont Valérien.

– Tout au long de la Première Guerre mondiale, le 8e régiment du génie restera l’unique unité de sapeurs télégraphistes. Il termine la guerre avec un effectif de 55 000 hommes, dont 1 000 officiers. La première Guerre Mondiale est le premier conflit dans lequel les télécommunications militaires ont joué un rôle important. C’est également celui qui voit la naissance de ce qui deviendra, plus tard, la guerre électronique (écoutes et radiogoniométrie).

– Dès 1921, le 8e régiment du génie donne naissance aux ancêtres des unités actuelles : 41e bataillon du génie au Maroc, 43e bataillon du génie à Beyrouth, 42e bataillon du génie à Mayence et 48e bataillon du génie, qui deviendra le 18e régiment du génie à Toul, le 10e bataillon du génie qui donna naissance au 45e régiment du génie à Hussein Dey, le 28e régiment du génie, en 1930 à Montpellier, le 38e régiment du génie à Montargis…

Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Transmissions

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 66

Histoire *1939 - 1946

• 1939 – 1942– Les difficultés pour communiquer éprouvées en mai 1940 mettent en évidence une insuffisance de moyens

et la nécessité de soustraire les transmissions à la tutelle du génie. Le 1er juin 1942, par décret ministériel n° 3600/EMA/1 du 4 mai 1942, les transmissions deviennent une arme distincte du génie, au sein de l’armée d’armistice.

– Moins de six mois après la création de l’arme des transmissions, le débarquement allié en Afrique du Nord entraîne l’invasion de la zone libre par l’armée allemande, et la fin de l’armée d’armistice. Néanmoins, le général Merlin prend à Alger la destinée de l’arme en main. Les transmetteurs reprennent le combat dans les campagnes de Tunisie, d’Italie, de France et d’Allemagne.

– Afin de privilégier l’engagement des hommes au combat, le général Merlin ouvre l’accès des transmissions aux femmes pour occuper des postes de centralistes téléphoniques et télégraphiques, et d’exploitants radio. Naît ainsi le corps féminin des transmissions. Ces spécialistes seront communément appelées « les Merlinettes ». Certaines participeront aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.

– Pendant les années noires de l’Occupation, un grand nombre de transmetteurs démobilisés de l’armée d’armistice, se retrouvent dans la clandestinité où ils servent de « radio » au sein des différents réseaux de résistance.

– En la mémoire de leur sacrifice, le drapeau du 8e régiment de transmissions, en qualité d’ »ancêtre » de tous les régiments de l’arme, est le seul emblème des armées françaises à arborer l’inscription RESISTANCE.

• 1944 – 1951– Les transmissions acquièrent les structures qui lui confèrent réellement le rang d’une arme à part entière.– Création le 1er décembre 1944 de l’Ecole d'Applicatrion des Transmissions (EAT) à Montargis, à partir

d’éléments du centre d’organisation des transmissions n°40 d’Alger, transféré en France.– Création, le 1er avril 1945 de la Direction de l’inspection des transmissions à Paris.– Le 12 janvier 1951 le pape Pie XII décide de faire de l’Archange Gabriel, messager de Dieu, le saint patron

des transmissions. Il est célébré chaque année le 29 septembre, et concrétise la nouvelle dimension de l’arme.

Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Transmissions

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 67

Histoire *1946 - 1987

• 1946 – 1962– Les guerres d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962) voient l’émergence des moyens mobiles et sécurisés.– En Indochine, la radio reste le principal moyen de communication sur le terrain pour conduire des opérations et assurer le soutien

des postes isolés dans la jungle. La mise en place d’un réseau de faisceaux hertziens permet de réaliser une ossature territoriale des moyens de transmissions.

– En Algérie, pour faire face au problème majeur de l’équipement en matériel, une nouvelle gamme de faisceaux hertziens est lancée. Apparaît pour la première fois un système de transmissions global constitué de supports hertziens, radio et filaires permettant de combiner l’emploi de la télégraphie et de la téléphonie. Son utilisation est un facteur déterminant pour l’empli des forces.

– Avec la création de la Compagnie autonome d’écoute et radiogoniométrie (CAER) en 1949 en Indochine, la guerre électronique prend une nouvelle dimension. Cette montée en puissance se concrétise par la création en 1958 de la 785e compagnie de transmissions destinée à expérimenter et adapter des équipements aux spécificités des actions de guerre électronique.

– Dans cette phase de montée en puissance, l’évolution des équipements et systèmes mis en œuvre a permis à l’arme de s’affirmer et de devenir l’arme du commandement.

• 1962 – 1977– Puissance nucléaire indépendante développant une stratégie de dissuasion qui lui est propre, la France doit se doter de moyens

spécifiquement militaires de transmissions des ordres. Les évènements de mai 68 accélèrent sa réalisation en mettant en évidence la nécessité, en cas de crise grave, de disposer de lignes militaires indépendantes des circuits PTT, en particulier pour activer la Défense opérationnelle du territoire (DOT). Le RITTER (Réseau intégré des transmissions de l’armée de terre) va naître. Le déploiement du réseau nécessite une réorganisation des structures de l’arme et la transformation des groupes d’exploitation en régiments d’infrastructure.

– Le 708e bataillon de guerre électronique devient en 1967 la première unité à porter l’appellation « guerre électronique ». Le 44e régiment de transmissions est crée en 1971 et apparaît, en 1974 le premier système d’arme de guerre électronique ELEBORE (Ensemble de Localisation Et de Brouillage des Ondes Radioélectriques Ennemies).

• 1983– Pour s’adapter à l’extrême mobilité de la manœuvre, à la puissance des feux et aux délais de réaction très courts, l’arme des

transmissions élabore un système souple d’empli, sûr, rapide, entièrement numérisé et automatisé : le Réseau intégré des transmissions automatiques (RITA) qui permet à la radiotéléphonie de faire son entrée dans les systèmes militaires, en avance sur la radiotéléphonie civile. En 1985, l’armée américaine séduite par le système français, décide d’équiper ses transmissions de la technologie de commutation utilisée dans le RITA.

– La guerre électronique se dote d’un deuxième régiment : le 54e régiment de transmissions à Haguenau.Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Transmissions

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Bruno CHRISTMANN Abrégé de Transmissions en Télécommunications 68

Histoire *1987 - 2008

• 1987 – 1992– L’année 1987 constitue une étape particulièrement importante pour la composante stratégique. Elle voit le

lancement de la numérisation du RITTER (projet RITTER III), le début de la mise en place du RITA HCN (RITA du Haut commandement national], la mise en service opérationnel du Réseau de transport des informations numérisées de l’armée de terre (RETINAT), compatible avec le réseau civil TRANSPAC.

– Le système de guerre électronique de l’avant (SGEA) est mis en service en 1990 au sein du 44e RT.• 1992

– « A l’avenir, le maître de l’électron l’emportera sur le maître du feu ». Cette phrase, prononcée par le général Monchal, chef d’état-major de l’armée de terre, annonce une période de mutation profonde, particulièrement axée sur la recherche de la maîtrise de l’information. Ainsi, s’appuyant sur les enseignement tirés de la Guerre du Golfe, l’interconnexion entre les composantes tactique et stratégique s’accroît-elle et permet-elle de disposer d’un système unique et global depuis le théâtre d’opérations, jusqu’à la métropole, grâce àl’apport du Système de radiocommunications utilisant un satellite (SYRACUSE).

• 1996 – 2004– Cette période est marquée par une forte interarmisation des domaines de compétence transmissions, et par

une intégration marquée des technologies les plus modernes. Le Système opérationnel constitué à partir des réseaux des armées (SOCRATE), regroupe les réseaux des trois armées en développant l’utilisation de supports par fibre optique. Simultanément, les programmes de modernisation des moyens de transmissions des garnisons de l’armée de terre (MTGT) et RITA 2e génération (ou RITA valo ou encore RITA-NG), intègrent le protocole internet (IP : Internet Protocol) offrant ainsi au commandement l’accès à des services nouveaux comme l’internet, l’intranet, les supports de visioconférence.

– L’ensemble de goniométrie et d’interception en bande décamétrique (EGIDE) fait son apparition en 1996, alors que sont menées des études pour l’élaboration de drones de guerre électronique.

• 2004 – 2008– Des évolution des réseaux ont vu le jour en FTTH (fibre optique) et en WiFi (WiMAX), tout est possible !

• Au fil de ses soixante années d’existence, l’arme des transmissions a acquis sa notoriété en sachant intégrer les technologies nouvelles, faisant évoluer les systèmes vers la mise en œuvre d’un système unique et global pour mieux satisfaire les besoins du commandement.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Transmissions