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Une publication du Groupe La Météo Directeur de publication : Dieudonné Mveng Encore au stade des balbutiements i nfo M a tin Quotidien 2 e année L’actualité autrement 400 Fcfa N°449 du vendredi 25 janvier 2019 Fraudes fiscale et douanière Tél : (237) 243 29 63 62 e-mail: [email protected] Ngouchinghe en transe Le crime d’InfoMatin, c’est d’avoir relayé le rapport de la Conac qui met à nu la manière dont le sénateur Rdpc pille le Cameroun . Pour la seule année 2015, l’institution que dirige Dieudonné Massi Gam’s soutient que la société a distrait plus de 32 milliards Fcfa. Sentant l’étau se resserrer autour de lui et pris de panique, le patron de Congelcam fait diversion en esquivant l’organe qui l’accuse pour traîner votre quotidien en justice. Cinéma camerounais Le Pmuc lance un nouveau Quinté+ Innovation P.3 Pp.5-7 P.8

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Une publication du Groupe La MétéoDirecteur de publication : Dieudonné Mveng

Encore au stade desbalbutiements

infoMatinQuotidien

2e année L’actualité autrement

400 Fcfa

N°449 d

u vendr

edi 25 j

anvier

2019

Fraudes fiscale et douanière

Tél : (237) 243 29 63 62 e-mail: [email protected]

Ngouchingheen transe

Le crime d’InfoMatin, c’est d’avoir relayé le rapport de la Conac qui metà nu la manière dont le sénateur Rdpc pille le Cameroun . Pour la seule année 2015, l’institution que dirige Dieudonné Massi Gam’ssoutient que la société a distrait plus de 32 milliards Fcfa.

Sentant l’étau se resserrer autour de lui et pris de panique, lepatron de Congelcam fait diversion en esquivant l’organe quil’accuse pour traîner votre quotidien en justice.

Cinéma camerounais

Le Pmuc lance unnouveau Quinté+

InnovationP.3

Pp.5-7P.8

2 Message

infoMatin L’actualité autrement - N°449- - vendredi 25 janvier 2019 -

Ont la profonde douleur d’annoncer auxamis et connaissances, le décès de leurfils, père, beau-père, grand-père et arrièregrand- père,

survenu le 13 janvier 2019 au Centre desurgences de Yaoundé, des suites de maladie.

Le programme des obsèques sera

communiqué ultérieurement.

Fait à Yaoundé, le 17.01.2019 Mbang Mbang Roger

AVIS DE DECES

- La grande famille Bapbwab parMessamena ; - La grande famille Bawoua à Mekong-soopar Akonolinga ;- Mme Ngabo Mbang Monique et sonenfant à Yaoundé ;- Mr Mbono Mbang Emmanuel, son épouseet leurs enfants à Mfou ; - Mr Mbang Mbang Roger, ses épouses etleurs enfants à Yaoundé ;- Mr Bekolo Mbang Jean Claude, sonépouse et leurs enfants à Yaoundé et auxÉtats-Unis (U.S.A) - Mr Mvombo Mbang Jean-Pierre, sonépouse et leurs enfants à Mekong-Soo ;- Mme Mvodo Mbang Nicole, son époux etleurs enfants à Essamana ;- Mme Mbang Évelyne, son époux et leursenfants à Ebolowa ;- Mme Etong Mbang Cécile et ses enfants àYaoundé ;- Mme Nyangono Mbang Angéline et sesenfants à Yaoundé,

Le Patriarche Mbang Mbono Pierre,

Nation

infoMatinL’actualité autrement

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- N°449 -

Une citation directe a étéservie à votre quotidien,hier en mi-journée par voie

d’huissier, de la part de la sociétéCongelcam et de sonadministrateur général, SylvestreNgouchinghe. La publication, sondirecteur Dieudonné Mveng, demême que le célèbre journalisted’investigations Félix CyriaqueEbolé Bola et le reporter LabaranMamouda, sont cités àcomparaître pour des faits dediffamation, injures et faussesnouvelles. Rien que ça.À l’appui de sa requête au tribunalde première instance de Yaoundé-centre administratif, Congelcam etson promoteur ont revisité lespublications des 10 et 16 janvierrelatives au dernier rapport de laCommission nationale anti-corruption (Conac), qui a épinglé

l’entreprise pour des transfertsillicites de fonds, des pratiques decorruption et de détournement defonds, pour un montant total de32.070.273.799 francs pour lecompte de l’année 2015. Y ayantdéployé ses missions du 17 févrierau 14 mars de cette année-là, aussibien au sein de Congelcam àDouala et Yaoundé, maiségalement dans les services de ladouane, des impôts, de la Sociétégénérale de surveillance (Sgs) ouencore dans les banquesdomiciliaires de ses opérationscommerciales, le gendarme de labonne gouvernance a relevé desfraudes sur les manifestes et lesenlèvements, une pratiqueconsistant à sortirfrauduleusement desmarchandises du port,essentiellement sous le couvert de

la facilité dite d’enlèvementsdirects, eux-mêmes non apurés.Congelcam et son directeur généralont également procédé, selon lerapport, à la soustraction decertaines déclarations d’apurementpar les commissaires-transitaires,ont amplement fraudé sur lesdéclarations en douane avec pourfinalité la minoration des droits ettaxes à liquider. De même, le«leader au Cameroun dansl’importation, la distribution et lavente des produits de mer», insistela Conac, a fraudé à de multiplesreprises sur l’application duprogramme de vérification desimportations (Pvi), dont le total desamendes quant à la violationdesdites procédures, pour lapériode couverte par l’enquête,s’élève à 225.273.799 FCfa.Depuis la publication de ce

rapport, Sylvestre Ngouchinghe,dont la communication de crise nesemble pas le point fort, remue cielet terre pour dénigrer le présidentde la Commission, DieudonnéMassi Gams et son documentaccusés, eux aussi, d’avoir«formulé des dénonciationscalomnieuses et diffamatoires».Jusqu’à ce jour, l’homme outré segarde d’avouer au grand publicqu’il a bien, ainsi que l’un de sescollaborateurs, été entendu pardeux fois à la Conac dans le cadrede ces dossiers sulfureux. Il préfèrele dilatoire, et surtout la posture devictime qui veut que laCommission, selon lui, n’ait pasrespecté l’obligation ducontradictoire, lors de sesinvestigations.

Congelcam : Ngouchinghe traîne votre journal en justicePanique à bord

Il demande des sanctions pécuniaires ainsi que la fermeture d’InfoMatin, qui a osé relayer lerapport de la Conac. Cédric Mbida

Mais si Congelcam et sonmilliardaire de patronhésitent, jusqu’à présent,

à s’attaquer juridiquement à laConac, ils ont, par contre, trouvé lemouton noir pour assouvir leur soifde vengeance, et leur tentative dese blanchir contre lesresponsabilités pénale et civileétablies par la Commission. Ainsi,en dehors des condamnationspécuniaires au titre des dommageset intérêts réclamés aux accusés,M. Ngouchinghe et sa sociétédemandent la fermetured’InfoMatin pour 2 ans, lapublication du jugement – qui luisera forcément favorable, croit-il –dans ledit journal et chez 8 autresconfrères, sous astreinte de500.000 francs parjour de retard à compter du

prononcé du jugement.En attendant que la justice, àlaquelle les prévenus ont touteconfiance se prononce, dise ledroit, il est regrettable de voir àquel point le refus de la vérité etl’intolérance continuent d’habitercertains «puissants» – ouprésumés tels – au Cameroun.Combien l’argent peut aveuglerquelques autres, leur faisantperdre leur sang-froid à la moindrecontrariété, les amenant à touttenter pour faire payer ceux quiosent révéler le côté obscur de leurs affaires.Ainsi, en parcourant les 15 pagesde leur citation directe, il estloisible de constater que lesgesticulations de Congelcam etSylvestre Ngouchinghe, nonseulement ne reposent sur aucunfait patent, mais poursuivent un

dessein encore plus pernicieux :réduire au silence ceux qui osents’attaquer aux pratiquesnébuleuses des hommes depremier plan.En effet, en acceptant, sous lesceau d’une correspondanceparticulière (CP), de publier dansInfoMatin une synthèse du rapportde la Conac, le journaliste EboléBola et le reporter LabaranMamouda ont brisé l’embargo quecertains auraient souhaité imposerà ce document accusateur. Dans lespublications indexées, lesplaignants, avec un rare aplomb,font l’impasse sur les révélationsaccablantes de la Commission pour

s’attaquer uniquement à ceux quiont osé les relayer. Ils s’accrochentà des détails pour bâtir leurrequête, se gardant par ailleurs depréciser que, dans le même temps,la réaction de Congelcam, poursouligner le souci d’équilibre del’information, a bien été publiée.

Exonérations indues. Cetteréaction se rapporte ainsi au faitque l’entreprise continueindument, depuis plus de 10 ans,de jouir d’une mesured’exonérations fiscales etdouanières prises pour un délai de6 mois par le chef de l’État PaulBiya, au lendemain des «émeutes

de la faim» de fin février 2008.L’entreprise a également étéappelée à expliquer pourquoi, endépit des dispositions de l’Acteuniforme révisé de l’Organisationpour l'harmonisation en Afrique dudroit des affaires (Ohada), relativesau droit des sociétés commercialeset du groupement d'intérêtéconomique, malgré la loi régissantl’activité commerciale auCameroun, elle demeure à la foisimportateur, grossiste et détaillant.La mauvaise foi est ici manifestéedans toute sa noirceur.Plus loin, InfoMatin s’est penchésur la vie politique de M.Ngouchinghe, aujourd’hui sénateurpour le compte du Rassemblementdémocratique du peuplecamerounais (Rdpc, au pouvoir).Votre journal, pour éclairerl’opinion, a amplement puisé dansdes publications antérieures deconfrères, nommément citées etn’ayant jamais, elles, étédémenties, pour décrire lesmanœuvres ayant conduit lemilliardaire, publiquement narguépar la population, jusqu’à laChambre haute. Mais, de cesprécautions professionnelles, durespect de l’éthique et de la notiond’équilibre de l’information,Congelcam et SylvestreNgouchinghe préfèrent ne voirqu’une tentative de nuire etsurfent sur la sémantique. Avecleur indignation sélective, ilsimposeraient davantage le respectet la considération en citant laConac, auteur du rapportincendiaire, devant les tribunauxcompétents. Chiche !

Fuite en avantC. D

- vendredi 25 janvier 2019 -

Ngouchinghe, rira bien...

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infoMatin

Nation

Cahiers, bics, règles, détergents,produits pour hygiène et salubrité,ardoises, craies, serpillières,

raclettes, balaies à manche et biend’autres encore ont été distribués parJean Jacques Lengue Malapa, maire deDouala 1er aux 7 écoles maternellesmunicipales dont Bessengue Vallée,New-Deido, Deido 1 et 2, Nkongmondoet Essengue que comptel’arrondissement de Douala 1er. L’élulocal était assisté lors de sa descente duSous-préfet de Douala 1er, de sesadjoints et de quelques agentsmunicipaux. Comme chaque année, ilétait question, surtout en cette périodesèche et difficile où choléra et paludismes'invitent dans l'environnement, derenforcer le matériel didactique etd’hygiène de ces écoles mais surtout deprendre contact avec le corps enseignanten ce début de deuxième trimestre."L'exécutif municipal de Douala 1er atenu à renforcer le paquet minimum deses 7 écoles. l'école municipaled'Essengue étant la 1ère à être créée. Lesoucis comme vous le savez du chef del’État est de renforcer la formation destout-petits de leur cadre de vie. C'estdonc un souci que nous partageons àDouala 1er et il faut donner auxenseignants les moyens de former, deperfectionner l'excellence. Nousrenforçons donc ce paquet minimummais aussi nous faisons le tour pour nousrendre compte de l'apportsupplémentaire que nous pouvons lesdonner", confie le chef de l'élu local deDouala 1er. Même si le désordre urbaintarde encore à prendre fin du fait de ladélinquance tapis dans les mœurs denombreux usagers, il est fort deconstater que dans le cadre des actionsde développement de la région duLittoral en termes d'infrastructures,

l'arrondissement de Douala marque de grands pas.D'ailleurs, comme l'a annoncé LengueMalapa, "la commune de Douala 1er,dans le cadre du développement de samission de proximité, va dans les jours àvenir, entamer la construction d'unehalte garderie (encore appelée crèche,NDLR) capable d'accueillir les enfants demoins de trois ans. C'est un besoin quivient des populations. Nous ne nousarrêterons pas là. Nous voulonsmaintenant moderniser la relation quenous avons avec les populations et lespouvoirs publics afin de rendre notre

commune d'arrondissement plus belle,plus attrayante", révèle Jean JacquesLengue Malapa. Surtout que, la pose dela 1ère pierre de cette édifice aura lieudans quelques jours, a-t-il rassuré.Déjà, comme plan éducatif annoncé, onnote la lutte contre contre lamanipulation et la consommation desstupéfiants en milieu scolaire parcertains élèves naïfs et inconscients. Acet effet, il est annoncé des plans decampagne de sensibilisation parl'exécutif municipal, afin de développerchez ces jeunes, l'esprit de patriotisme.Dans la même veine, une case

municipale en cours de finition au lieudit Grand Moulin de même quel'encadrement des centres de santé deDouala 1er viendront renforcer ledispositif social et sanitaire de lacirconscription communale dans lesprochains jours.En rappel, la circonscription de Douala1er est le seul bastion duRassemblement démocratique dupeuple camerounais (Rdpc) qui aaccordé son soutien au chef de l’État. Après de 80% des suffrages lors de ladernière présidentielle.

Du paquet minimum pour les écoles maternellesdouala 1er

Par le chef de l’exécutif communal, dans sa circonscription administrative, mardi et mercredi,dans la capitale économique.

Henri Bomba

- N°449- - vendredi 25 janvier 2019 -

IN MEMORIAM

Richard Touna22 janvier 2009-22 janvier 2019

Papa, cela fait 10 ans que tu as brutalementdisparu. Nous remercions tous ceux qui noussoutiennent dans la dure épreuve de tonirremplaçable absence. En ta mémoire, Papa,une messe sera dite ce jour à partir de 12h enla Cathédrale Notre Dame des Victoires deYaoundé. Nous prions également ceux qui t’ontconnu et aimé d’avoir une pensée pieuse pourle repos de ton âme.Marie Ségolène et Richard Karol

Photo archives

Dossier

infoMatinL’actualité autrement

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- N°449 -- vendredi 25 janvier 2019 -

La profession de cinéaste au Cameroun est un parcours du combattant, car elle est peu valorisée et considérée.

CiNÉMA CAMEROUNAiS

encore au stadedes balbutiements

Comment parler de culture auCameroun sans évoquer le Cinéma ?Le 7è art fait entièrement partie deces disciplines qui, à première vue,semble ne pas exister au pays etpourtant, bon nombres d’acteurs,jeunes pour la plupart, œuvrent, àla mesure de leurs moyens, dansl’essor du Cinéma tant à l’échellenationale qu’à l’échelleinternationale. Mais hélas ! Le tempsd’une euphorie éphémère, puisque le7e art connaît une descente auxenfers notamment avec la fermeturedes salles de cinéma. Aujourd’hui, lecinéma connaît toujours un difficiledécollage car les cinéastes sontabandonnés à eux-mêmes. Même

s’ils tentent de faire sortir le cinémade ce contexte comateux, le filmcamerounais, bien que présent dansles festivals internationaux, neséduit plus. Les résultats du dernierFespaco à Ouagadougou, auBurkina Faso, en sont une preuveindiscutable. Huit fois représenté àtravers des films issus de toutes lescatégories, le Cameroun n’a pas pudécrocher un prix. Le cinémacamerounais sombre et suscite denombreux questionnements. Mêmesi les efforts sont faits dans ce sens,les résultats, eux, tardent à tomber.Comment comprendre cet échec du7è art au Cameroun ? N’existe-t-ilpas des cinéastes camerounais

capables de susciter un regaind’intérêt au 7è art ? Qu’est-ce quicoince véritablement le cinémacamerounais et comment le fairedécoller ? Et si cela était possible, lesfilms camerounais pourront-ilsencore rivaliser d’adresse avec ceuxde l’étranger lors des grands rendez-vous internationaux? Au moment oùle 7e art camerounais semble vouloirrenaitre de ses cendres notammentavec la présence de noscompatriotes, dans le jury d’une partet la compétition d’autre part, auFespaco 2019, votre journal sepropose de faire la revue de lasituation du cinéma camerounais.

Un métier au lendemain obscur

Le cinéma Camerounais est aubord du gouffre. Cet art estabandonné tant par les pouvoirs

publics qui n’y voient pratiquementpas d’intérêt, que par les mécènes quihésitent à y accorder des facilitationsde financement et de crédits. Résultatdes comptes, les cinéastes, pourproduire un film, sont obligés de faireavec les moyens de bord, sortant ainsides canons du métier. Il n'y a aucunesalle de cinéma ouverte au public danstout le pays puisque celles quiexistaient ont fermé. Depuis lors, lesfilms camerounais font du porte àporte, les centres culturels sontdevenus les lieux de diffusion desfilms. Les restrictions administratives àn’en plus finir dans la diffusion desfilms camerounais sur le territoirenational ne sont pas en reste, car pours’y aventurer, il faut avoir un visad'exploitation. Le gouvernementcamerounais, pour ce qui est du 7èart, est le plus souvent regardant surles thématiques abordées par les filmsdu terroir puisque très souvent, ceuxcontre le régime en place sontgénéralement censurés et ne peuventpas être diffusés dans les médiapublics. C’est ce qui corrompt laliberté dans la création artistique. «Lespouvoirs publics ne financent pas lecinéma comme il convient», noteBlaise Pascal Tanguy, un jeuneréalisateur camerounais qui réside enFrance. Les promoteurs culturelscollaborent très peu avec les cinéastes

qui ne les associent pashabituellement dans l’organisation deleurs événements. «Nous sommestrop individualistes dans notremétier» poursuivra Jean Marie MolloOlinga, critique du cinéma, pourfustiger le caractère mesquin descinéastes et réalisateurs camerounais.C’est sans doute ce qui explique lesmultiples échecs des festivalsorganisés dans le pays depuis plus de20 ans, le dernier en date c’est lefameux festival des écrans noirs qui a

essuyé un échec cuisant pour l’édition2018. Au lieu de travailler, on s’estcantonné à se bomber le torse sur lesexploits passés du cinémacamerounais.

Manque de formations et mauvaisequalité des productions. Il existe unréel problème de formation destechniciens du cinéma au Cameroun,les écoles pouvant faciliter lavulgarisation et l’exercice de cetteprofession sont quasiment

transparentes. Celles qui font officed’écoles dites institutionnellesforment des professionnels prêts àexercer, même si celles exerçant dansl’informel prennent de l’ampleur etdeviennent très sollicitées. Cettesituation inconfortable dans lacinématographie nationale rend lesproductions locales de faible qualitédans un marché concurrentiel saturéde films étrangers. L'avenir s'annonceencore plus obscur dans la diffusiondes films camerounais au pays, car legouvernement n'a pas en priorité deconstruire de sitôt des salles decinéma. Celles qui existentappartiennent à des privés à l’instard’un grand groupe français,propriétaire de la société du transportferroviaire du pays qui a gratifié àl’université de Yaoundé 1 d’une sallede cinéma. Le Cameroun serait pluscompétitif à l’international si sonindustrie de films était mieuxstructurée car selon un sondage, lesresponsables en charge de lacinématographie ne sont pas enmesure de présenter un répertoiredes différents corps de métiers ducinéma au Cameroun. C’est cettecacophonie autour de ce noble art quiest à l’origine de la concurrencedéloyale, au mieux la diversité d’offrescinématographiques découlant de lanaissance de nombreuses chaînes detélévisions vulgarisées par lephénomène de télédistribution par voie de câble.

Joseph Makon (stagiaire)

6 Dossier

infoMatin L’actualité autrement - N°449- - vendredi 25 janvier 2019 -

Parfois le cinéma camerounaisne fait pas courir les foules etles téléspectateurs pour des

raisons diverses. D’aucunsévoquent l’absence de repères, laqualité du produit notammentl’histoire, le son, l’image et lesacteurs. Quand elle est connue àl’étranger, c’est dans la plupart descas sur le plan négatif qui parfoisternie l’image du pays. Dans unepage ivoirienne, l’image de lafemme camerounaise s’est forgéepar le cinéma à tel point qu’«onconnait ces femmes malentretenues, laides, qui s’exprimentmal ». Ainsi un mythe s’est créé àpartir de l’image que reflète lecinéma camerounais. Il montre àquel point le détail compte et sonimpact est si grand. «Je ne vois pastellement de films camerounais, lapreuve est que je ne peux pas vousdonner 3 titres. J’aime les films quiprésentent un Camerounambitieux, qui fait rêver. La façonde raconter les histoires doit êtrecaptivante. Nous voulons nos superhéros qui peuvent influencer notrefaçon de percevoir les choses. Et lesfilms camerounais ne nous donnentpas ce rêve. Ils sont encore dansdes scénarios théâtraux qui ne sontpas de nature à intéresser lanouvelle génération. Nous voulonsdes repères, et nous ne lestrouvons pas dans ces filmsmalheureusement. Dans cedomaine, ce qui compte c’est lecontenu au bout du compte. Si leproduit est bon, on le consomme.Dans le cas contraire on le met decôté. C’est la loi du marché. C’estdur mais c’est comme ça», nous aconfié Parker Slom,communicateur d’entreprise.

Lueur d’espoir. Tout n’est pourtantpas noir dans le 7e artcamerounais, et des fans il y en a,bien que parfois cet intérêt soitjustifié par le patriotisme que parle film lui-même. «J’aime bien lesfilms camerounais et j’en regardequand j’en ai l’occasion. Ce qu’il y ad’intéressant c’est le messageparfois qui a trait à la valorisationde la culture locale ou encore ladénonciation des maux qui minentnotre pays», a confié Renaud PépinAkok. Cependant, ce qu’il y a dedésolant pour le public c’est lemanque de professionnalisme denombreux acteurs. «On al’impression d’avoir à faire à despersonnes qui font plus unerécitation qu’elles n’essaient de semettre dans la peau du personnageincarné. La qualité de l’image et duson sont également le plus souventà déplorer», a-t-il ajouté. Maisl’industrie cinématographique esten évolution malgré son retard parrapport aux autres grands labelsmondiaux. Des efforts ont été fait,et il faut le reconnaitre pour lefootballeur international DonaferNgoye que «J’aime bien les filmscamerounais, ce qui m’intéressec’est qu’on évolue déjà dans lecinéma. Je tire un coup de chapeaupour les réalisateurs etproducteurs. Il faut juste que ce soitun peu professionnel.»

Pour une bonne qualité. Outre laqualité approximative des produitsdue au matériel utilisé,l’engagement des cinéastes bravantdifficultés et frustrations pour vivre

et réaliser leurs rêves est loué pardes cinéphiles avertis sur laquestion. «A travers l’engagementdes jeunes dans ces films, je sensqu’ils veulent faire de leurs viesquelque chose de bien, et j’aime cetesprit. Les gens ne s’y intéressentpas à cause du retard du Cameroundans ce domaine», a indiqué Josué

Bissoha, gérant d’une boutique.Mais en face de ces multitudesd’offres plus sophistiquées,raffinées, softs, le Cameroun ne faitpas le poids, car ne faisant paspartie des priorités. Le filmcamerounais est une option pourson public cible. «J’avoue que jesuis loin de le choisir sur le plan de

la qualité. Face par exemple à unfilm nigérian qui lui-même est loinde la perfection », reconnaitMahmoud Djafsia. Comme ParkerSlom l’a indiqué plus haut, c’est durpour les cinéastes camerounais,mais c’est comme ça, c’est la loi dumarché.

Le 7e art à l’épreuve de la concurrence

Une lueur d’espoir pour le 7è art

Le comité d’organisation duFestival panafricain ducinéma et de la télévision de

Ouagadougou (Fespaco) - quiremet des prix aux films africainsqui se sont distingués - a révéléce 15 janvier 2019, lors de laconférence de presseinternationale, à Paris en France,la liste des films de fiction, longmétrage sélectionnés pour la 26eédition. Cette année, l’uniquelong métrage camerounais qui aété retenu est MiraculousWeapons (Les ArmesMiraculeuses) du réalisateurJean-Pierre Bekolo. Le long-métrage, dont le titre est inspirédu livre “Les ArmesMiraculeuses” d’Aimé Césaire,raconte l’histoire de trois femmesqui se retrouvent autour d’uncondamné à mort dans lesannées 60 à Free State, un Etatsud-africain. En effet, la sélectiondu film Miraculous Weapons (lesarmes miraculeuses) du cinéasteJean-Pierre Bekolo, disponiblesur le marchécinématographique est un longmétrage qui parle du dernier jourd’un condamné à mort dont lavie devient un ensemble desituations de communication etune quête de liberté, tout aumoins sous son aspectmétaphysique. Le filmMiracopulous Weapons acertainement captivé l’attentiondu jury et des régisseurs duFespaco parce qu’il se présente

comme un gigantesque momentoù les mots prennent tout leursens et tous les contours de leurpouvoir ainsi que leur puissance. Un jeune aux dents de loup. LeFilm Festival panafricain ducinéma et de la télévision deOuagadougou a fait appel àl’expertise de Martial EbenezerNguéa comme membre du juryet formateur lors des différentsateliers. Il s’agira pour lui decombler un manque criard deformateurs qualifiés dansl’univers du cinéma àl’international. Le Journalisteculturel et critique de cinéma, à37 ans, est pratiquement devenuincontournable dans ce domaine.Selon des informations glanéeschez des confrères, on a pu serendre compte que ce lionindomptable a plus d’un tourdans son sac car il écrit

régulièrement des articles à lafois pour le mensuelcamerounais Mosaïques, lequotidien Mutations, Africinémagazine de dakar au Sénégal,Images Francophones deParis(France), etc. Sur le planassociatif, il a été président del’association camerounaise descritiques de cinéma (CinepressCameroun) depuis 2016,membre de la Fédérationafricaine des critiques de cinéma(Facc/ Afc Dakar). Toujours dansses multiples casquettes, MartialNguéa exerce également commeconseiller en productionaudiovisuelle et enseigne lecinéma à l’université deYaoundé1. C’est à juste titre qu’ilest respecté dans le mondecinématographique car il parled’autorité.

Jean-Pierre Bekolo et Martial Ebenezer Nguéa sont les porte-flambeaux du Cinémacamerounais à l’international avec leur participation comme membres du jury etcompétiteurs au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

J.M

Le cinéma camerounais fait face à de nombreux problèmes qui l’empêchent d’avoirde nombreux adeptes.

Mamie Tinguetin (stagiaire)

La production africaineapparait toujours comme leparent le moins riche de

l’industrie cinématographiquemondiale. Pourtant avec lesmoyens qui sont les siens, cecontinent fait preuve d’uneinventivité remarquable, parfoisà rebours des canonsinternationaux. Sans doute faut-ilmieux s’en aller jeter un coupd’œil du côté des pays africainsoù, il existe des industriescinématographiques dynamiqueset porteuses de sens. Les unsciteront spontanémentNollywood qui est la richesse dela production nigériane, lesautres évoqueront le système definancement du cinéma mis enplace au Maroc, certains sesouviendront de film sud-africainou tchadien remarquables. Lesplus informés diront que leGhana mérite désormais lesurnom de Ghanawood. EnAfrique, il existe une productionlocale, mais elle demeure dequalité insuffisante. Pourquoi çamarche ailleurs par exemplepour le Fespaco et non pour lesEcrans noirs pourtant déjà renduà sa 22e édition? Question àmille euro. Informationrecoupée, nous apprendrons quela galère reste la même partout.L’effervescence du moment nedure que le temps du festival, lessalles sont pleines soit environ4000 à 5000 invités, passé cemoment le cinéma retombe dansson sommeil. D’ailleurs, mêmelà-bas les salles de cinéma sontfermées. Une différence qui nouspermet de faire une comparaisonavec les festivals du Cameroun,tels que Miss me binga et mêmeEcrans noirs où l’on compte àpeine cinq cinéphiles dans lessalles de projections. Le constatest alors établi par Jean MarieMollo Olinga qui pense que : «lesjeune ne s’intéressent pas dutout à ce qui est œuvre d’esprit,ils ne lisent pas, ne s’intéressentpas à la culture et c’estdésespérant parce que le pays nepourra décoller véritablementque lorsque nous allons donnerplace aux œuvres de l’esprit c’estce qui développe l’inculture».Plus amère il ajoute : « laphilosophie de la vie desCamerounais se réduit à est-ce-que ça nourrit, est-ce qu’onmange ça», une manière depenser qui ne parviendra jamaisà développer ce secteur commeailleurs d’où la sonnetted’alarme.

Corine Ewolo (stagiaire)

L’exempled’ailleurs

Dossier

infoMatinL’actualité autrement

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- N°449 -- vendredi 25 janvier 2019 -

Cet expert du 7è art fait un état des lieux du cinéma au Cameroun et propose dessolutions pour sortir de l’étau.

Propos recueillis par Pélagie Nguimbous

«On doit associer des gens qui connaissent lecinéma à l’organisation du cinéma»

On ne saurait parler du cinémasans vous demander d’entrée dejeu de faire l’état des lieux de cesecteur…

Par rapport à l’état des lieux ducinéma, il y a d’abord que sur leplan de la production, beaucoupde films sont faits depuis que lesCamerounais se sont appropriésla camera numérique et celapeut-être vu de différentesmanières. C’est dire autant onpeut se glorifier du fait que lesCamerounais produisentbeaucoup de films autant onpeut en être désespéré parceque la qualité est trèsmédiocre. On a beaucoup defilms faits, mais très peu de filmssont véritablement regardables.C’est surtout au niveau de laproduction que le problème sepose, parce que les jeunes qui,hier, filmaient encore desanniversaires et des mariagesont pensé qu’ils pouvaient venirau cinéma sans formation, maisils sont rattrapés par la réalité,car ils produisent des œuvresmédiocres comme je l’ai dit et ilsont ressenti le besoin, lanécessité de se former. Desécoles ont été ouvertes etaujourd’hui, on voit que laqualité s’améliore parce que, lesjeunes se sont formés ou sonten train de se former.Maintenant sur le plan politique,il est à désespérer qu’il n’y aitpas véritablement une politiquecinématographique auCameroun, parce que le ministrea beau venir le répéter d’annéesen années, cela ne change rien.

A vous entendre, on penseraitque le politique a une part deresponsabilité dans cettesituation…

Le cinéma est organisépolitiquement et cetteorganisation se situe en amontde tout ce qui concerne lecinéma, tant que le cinéma n’estpas organisé par le politique onva toujours bricoler. C’est cetteorganisation là qui va définir parexemple qui est réalisateur, quiest directeur photo, qui est leproducteur. Maintenant, lesgens arrivent comme àl’improviste : on trouve tout etcela pose un problème, carcette organisation du cinémaaboutit en aval au financementdu cinéma. Il y a un fameuxcompte qu’on a baptisé ‘’compted’affectation’’ qui finance tout,alors quand vous prenez 500 à 1million Cfa, même 2 millions

Fcfa pour donner à unréalisateur pour faire un film,cette somme ne suffit même paspour acheter du package sur unplateau de tournage. Si lesCamerounais veulent changercette façon de faire, ils doiventregarder ce qui se passe auMaroc ou Afrique du Sud où onmet des milliards pour produiredes films.

Le cinéma peut-il résorber lechômage au Cameroun ?

Cela est désespérant parce quele cinéma peut très bienrésorber le chômage dans unpays, surtout quand il est bienorganisé. Regardez tous lesmétiers qui se cachent derrièreune œuvre filmée. On a desélectriciens, des costumiers, lesstylistes, on a toute sorte demétiers, des accessoires etautres qui peuvent contribuer àrésorber le chômage dans notrepays. Pour que cela soit fait, lepolitique doit organiser cettecorporation. Par rapport audésordre qui vient du politique,comment peut-on organiser leFenac en même temps que lesEcrans noirs quand on sait que ladate des Ecrans noirs est arrêtéeun an avant juste après l’éditionqui s’achève ? Au niveau duministère des Arts et de laCulture, on savait que les Ecransnoirs allaient se dérouler. A cemoment-là, pourquoi ne pas

avoir décalé d’une semaine ? Jepense qu’on n’a pas beaucoupde respect pour la culture parceque qu’on n’aurait jamais faitcela à un évènementfootballistique, jamais.

Que devrait faire le politiquepour assurer l’envol rapide dece secteur ?

Je dois d’abord relever que noussommes dans un Etat Jacobin,toute la puissance étatique estcentralisée sinon entre les mainsd’un individu, du moins dans lacapitale du pays et c’est pourcela que nous sommes obligésd’interpeller l’Etat. L’Etat devraitencourager le mécénat pour quele cinéma soit financé parce queailleurs le cinéma est financé pardes chaines de télévision ; c’estle cas en France par exemple, oùle cinéma est financé par lesmécènes et pour que cesderniers financent le cinéma, ilfaut adapter la fiscalité à leursaffaires pour qu’ils puissentdonner de l’argent au cinéma, iln’y a que l’Etat pour le faire. Onest obligé malheureusement detoujours aller vers l’Etat alorsqu’il devrait encourager lemécénat qui doit financer lecinéma, c’est pour la productiondes œuvres filmées. Maismaintenant, il y a uneorganisation et cetteorganisation, l’Etat doit parexemple encourager les

syndicats et vous savez quenotre Etat en réalité estréfractaire au syndicalisme,parce que le syndicalisme érodeun peu le pouvoir de l’Etat etnotre Etat est jaloux de sapuissance.

En tant que critique, queproposez-vous pour sortir lecinéma de l’étau ?

Je crois qu’on doit associer desgens qui connaissent le cinéma àl’organisation du cinéma. Je nedis pas qu’il n’y a pas des gensqui connaissent, mais je croisque par exemple au niveau duconseil d’administration desEcrans noirs, je ne sais pas s’il y ades gens qui connaissent lecinéma. C’est bien qu’on y metteparce qu’ils apportent peut-êtrede l’argent, mais je crois qu’ondevrait aussi se faire assister parceux qui connaissentvéritablement le cinéma, desgens qui peuvent leur dire cequ’ils n’ont pas toujours envied’entendre simplement parcequ’ils veulent que les chosessoient mieux faites. AuCameroun, on n’aime pasbeaucoup la critique, mais jecrois que ces gens devraientaller à l’école du cinéma. Il fautque le cinéma soit structuré,qu’il soit organisé, on ne peutpas continuer tel que noussommes en train de le faire. Parexemple, au niveau du ministèredes Arts et de la Culture, lesgens qui sont dans le cinémaquand il faut aller par exemple àl’étranger, ce sont les petitscopains, pour ce qui est dufestival des Ecrans noirs.Pourquoi vous ne vous posez pasla question de savoir : pourquoiles figures qui comptent dans lecinéma camerounais, qui brillentailleurs, ne sont passystématiquement impliquéspour utiliser cet adverbe voirene sont pas invités aux Ecransnoirs ? Vous ne pensez pas quela venue de ces experts peutencourager les gens à aller voirdes films ne serait-ce parcequ’ils voudraient se rapprocherd’eux ? Ces gens là devraientsystématiquement être invités,c’est-à-dire quand on va auFespaco, tous ceux qui font ducinéma au Burkina sont invités.Lorsqu’une délégationreprésentant un pays arrive au Fespaco, elle vient avec lesgens qui ont trait commun avec le film, ils viennentaccompagner leurs films ici nous ne le faisons pas.

JEAN MARIE MOLLO OLINGA, cRitique de ciNéMa

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- N°449- - vendredi 25 janvier 2019 -

Le Pari mutuel urbaincamerounais (Pmuc) étaitface à la presse ce

mercredi 23 janvier à Douala.Objectif, présenter au publiccamerounais le nouveauQuinté+ en masse communeinternationale. Pour lesbesoins de cette cause, sontmis à contribution, le présidentdu Pmu partenaire, YvesVatelot, le directeur général duPmuc, Paul-Louis Tasso ;l’administrateur directeurgénéral adjoint du Pmuc,Tatiana Eldin, sans oublier ledirecteur des ventes du Pmuc,Ernest Ndjamkeu. Il s’agitconcrètement d’expliquer lesmécanismes de jeu, de collecte,de gain et de redistribution auxparieurs camerounais.Pendant près d’une heure, lesexperts mis à contributionexpliquent qu’il s’agit deredonner la voix aux turfistes,question de s’éloigner des élansde loterie qui commençaient àgagner du terrain, au regarddes parieurs. Avec la massecommune, l’avantage résidedans l’importance de laquotité. Elle profite plus auxparieurs en ce qu’elle leurpermet de multiplier leur gain.L’initiative, explique-t-on,consiste à mettre ensemble lesenjeux de 32 pays dont 9 paysafricains et la France ainsi queplusieurs autres. Tous lesdimanches, à partir du 20janvier 2019, dans le cadre dela masse communeinternationale, le Pmuc rejoint

les 31 autres pays pourproposer le nouveau bébé. Cequi implique que les rapportssont beaucoup plus importants.En plus du rapport ordre duquinté +, une tirelire de plus de325 millions Fcfa sera mise enjeu les dimanches et serapartagée entre tous lesgagnants du quinté + dansl’ordre, au prorata de leur mise.

Montant. Pour les rapports duquinté plus en massecommune, la mise de base en

France étant de 2 euros, leparieur camerounais misant500 Fcfa jouera pour 1/3 de lamise de base. En cas de gain,son rapport sera de 1/3 durapport international. Pourjouer le rapport international, ildevra jouer avec un coefficient3. Le parieur camerounaistrouve ainsi son intérêt en cesens que celui qui parie pour lamême somme gagnerabeaucoup plus avec la massecommune puisqu’à son gains’ajoute la tirelire et la masse

de l’ensemble des enjeux desautres pays.Rappelons qu’il y a quelquessemaines, Cyril Linette, ledirecteur général de PmuFrance a annoncé deschangements autour dunouveau quinté+. Cettenouvelle formule présente 4rangs de gain : ordre, désordre,bonus quatre et bonus troisavec des rapports de gainsordre et désordre qui sontquasiment doublés par rapportà l’ancienne formule.

Le Pmuc lance un nouveau Quinté+innovation

La formule qui permettra aux parieurs de gagner encore plus gros a été présentée, mercredi à Douala,par une équipe de Pmu France, en compagnie de responsables locaux.

Henri Bomba, envoyé spécial à Douala

équipe Pmu France et des responsables locaux du Pmuc

Journalistes et public invitésPhoto de famille

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L’actualité autrement- N°449 -- vendredi 25 janvier 2019 -

Nation

e-CommerCe

«Ensemble, engagement etperformance pour l’atteinte denos objectifs», tel est le thème

sous l’égide duquel Okie JohnsonNdoh, Directeur général (Dg) de la dela Caisse de stabilisation des prix deshydrocarbures (Csph) et son équipeont décidé de placer l’année 2019. Unchoix qui ne sort nullement du hasard,puisque cet inspecteur d’Etat vient derecevoir une reconnaissance quitémoigne de ses qualités admirablesde manager. Un honneur reçu enprésence des membres dugouvernement, parmi lesquellesfiguraient en bonne place, LucMagloire Mbarga Atangana, présidentdu Conseil d’administration de la Csphet par ailleurs ministre du Commerce(Mincommerce) ; Henri Eyebe Ayissi,ministre des Domaines, du Cadastre etdes Affaires foncières (Mindcaf) ; qu’arejoint plus tard Gaston EloundouEssomba, ministre de l’Eau et del’Energie (Minee) ; sans occulter laprésence de Moampea Véronique,ancien directeur adjoint de la Csph,promue récemment au rang dedirecteur général de la Sociétécamerounaise des dépôts pétroliers(Scdp) par décret présidentiel ; et cellede Sidi Abdallah Sy, présidentfondateur du Conseil international desmanagers africains (Cima), qui a faitun déplacement pour venir remettresolennellement l’oscar au patron dela Csph. L’on retiendra surtout dudiscours y relatif du Dg, que cet award

décerné dans le cadre de la 25èconférence annuelle économique del’Afrique gagnante tenue récemment àParis, appelle les uns et les autres àtravailler avec plus d’ardeur, pourconsolider cet acquis désormaisreconnu à l’international.Dans la mouvance de cette bonnenouvelle, la cérémonie deprésentation de vœux 2019 au Dg a

également permis de faire le bilan del’année écoulée. A en croire leconseiller technique n°2, porte-parolepour la circonstance, la Csph a connunon seulement des moments difficiles,mais aussi ceux ayant amélioré l’essorde cette entreprise. Ceci,respectivement à cause des décès dedeux jeunes collaborateurs, mais aussigrâce à des réformes

organisationnelles structurellesengagées par le gouvernement endirection de l’établissement public.Des options salutaires qui visent àfaire de la Csph, un acteur stratégiquedans la nouvelle politique d’accès desressources énergétiques de toutessortes que le gouvernement entendmettre en pratique. Il s’agitnotamment des réformes telles que :l’automatisation du systèmed’émission des ordres de recettes etavoirs ; l’optimisation des ressources,entre autres. Pour Okie JohnsonNdoh, l’année 2018 a été celle dechallenges et de victoires grâce auxsacrifices de toute l’équipe. Cettedernière qui fonctionne de manièrefusionnelle, et qui a conduit à lavictoire dans les activités, avec unappel d’offre ayant permis de gagner 7milliards francs Cfa. Pour dire enfin de2018, qu’elle a été une annéed’analyse et de prise de décision parrapport 19 procédures inhérentes à la performance. Prospection. «2019 sera concentréesur le suivi et l’application de toutesces procédures», a-t-il précisé dansson discours de clôture. Par ailleurs,l’administrateur civil formé à l’Ecolenationale d’administration et demagistrature (Enam) recommande àses collaborateurs, le zested’humanisme dans un esprit d’équipe,pour consolider la performance de la Csph.

Okie Johnson Ndoh recommande engagement et performancevŒuX 2019 a la CSPH

Carole Oyono (stagiaire)

Asso.shop. C'est le nom de lanouvelle application qui vient devoir le jour à Douala. Présentée

officiellement mercredi, au cours de lacérémonie de lancement de sesproduits, devant un parterre d'hommede médias et aussi de nombreuxétudiants, cette application désormaisdisponible offre de nombreusesopportunités à toute personnedésireuse opérer un achat ou unevente en ligne. En fait, c'est une plateforme d'achat groupé qui a pourobjectif de mutualiser les commandesindividuelles des potentiels acheteursafin de créer des commandescollectives auprès d'un mêmevendeur. "Cette approche estinnovante. elle entend lutter contre lavie chère en permettant à sesnombreux utilisateurs de mettre envaleur, leur solidarité dans la prise dedécision, surtout lors des achats. fortde ce constat, nous espérons qu'aveccette approche, nous allons pouvoirimpacter sur le maximum descamerounais et même les africains",révèle Yvan Zambo, co-fondateur decette plate forme.

Concept. Pendant la présentation decette plateforme, de nombreux

utilisateurs ont constaté que sonutilisation ergonomique est trèsattrayante et très facile dans lamanipulation. "Quand on parled'achat groupé, c'est pas forcément lefait d'acheter plusieurs articles pouravoir la réduction ; mais, c'est d'avoirla possibilité d'être mis en liaison parune plateforme pour pouvoir

bénéficier de plusieurs produits à unprix relativement bas. Ici, il s'agit doncde la mutualisation des commandes",confie Yvan Zambo.

Différence. Contrairement aux sitesd'achats classiques, cette plateformemet en exergue le ratio qualité-prixgrâce au concept d'achats groupés.

Par exemple, si on est seul à acquérirun maillot dans une boutique à 15 000Fcfa, l'on ne vous fera pas de rabais.Seulement, si on se met à plusieurspour acheter ce même maillot, alors,le vendeur pourra forcément levendre à 10 000 Fcfa voir même 8 000Fcfa. Comme pour dire que laplateforme en elle même permet demettre en liaison plusieurs acheteursd'un même bien ou d'un mêmeservice qui souhaite passer unecommande en gros. L'avantage decette approche est pour le producteurd'écouler sa marchandise en un tempsrecord mais en grand stock et pour leconsommateur, d’acquérir le produitau bas prix. Car, plus la demande estnombreuse, moins est l'offre. Commegarantie, les administrateursasso.shop opte pour la qualité duproduit et puis sa sécurisation lors del'achat. Puisque pour eux, il estsouhaitable de mettre en contactdirecte le fournisseur et l'acheteurpour que, en terme d'inter médiation,qu'aucune responsabilité ne sedégage de la qualité du produit. Pourl'instant, les achats groupés neconcernent que les téléphones et lesarticles électroménagers. Aux âmesbien nées...

La plateforme d'achat groupé voit le jourCréée par de jeunes étudiants, elle a été présentée mercredi, dans la capitale économique.

Edouard Ngameni

Prescription faite à ses collaborateurs, lors de la double cérémonie de présentation de vœux et deremise solennelle du prix de l’excellence managériale à lui décerné par le Conseil international desmanagers africains, hier à Yaoundé.

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Société

- N°449- - vendredi 25 janvier 2019 -

Depuis 2010, le Cameroun estdans le processus de mise enœuvre de sa politique de

développement pour son émergenceà l’horion 2035. Celle-ci se déclineen trois phases, et la première quis’étale en dix ans (2010-2019) arriveà son terme le 31 décembre del’année en cours. L’indicateur majeurde cette étape portait sur unecroissance économique soutenue etle souhait du pays était d’atteindreune croissance moyenne de 5,5% àson terme. Malheureusement, cetaux n’a pas été atteint. «À ce jour, iltourne autour de 4,5%, donc noussommes en retrait de 1% decroissance par rapport auxprojections du Document destratégie pour la croissance etl’emploi (Dsce Ndlr). Qu’à cela netienne, il y a lieu de le féliciter, car,durant cette période, le Cameroun afait face à plusieurs difficultés,notamment la chute du prix dupétrole et l’insécurité qui a eu unimpact assez considérable sur lesfinances publiques que ce soit enrecette ou en dépense, et biend’autres péripéties qui n’ont paspermis que le Cameroun puisserester sur la trajectoire du Dsce telqu’initialement prévu.», explique leministre délégué auprès du ministrede l’Économie de la Planification etde l’Aménagement du territoire(Minepat), Paul Tasong devant la

presse, mercredi 23 janvier à l’hôtelMont Febe. C’était à l’ouverture destravaux de l’atelier de finalisation durapport de revue des politiques dedéveloppement menées entre 2010et 2018.D’après lui, il y a lieu de s’interrogerparce que ce taux de croissancedevait en principe se traduire part laqualité de vie des Camerounais, se

demander si vraiment il est permisde faire reculer la pauvreté ? «C’estçà la question fondamentale. Et là,nous restons sur une noted’insatisfaction parce que nousn’avons pas pu vérifier que cettecroissance soutenue a euentièrement un effet positif sur lapauvreté au Cameroun.», regrette-t-il. Entre 2010 et 2018, d’après le

ministre, la pauvreté au Cameroun areculé de moins de 3% alors que l’ona espéré pouvoir la faire reculerd’environ 10%.

Un nouvel instrument. L’atelier sus-évoqué se tient à l’initiative duMinepat dans la perspective del’opérationnalisation de la secondephase (2020-2027) de la vision 2035.L’objectif étant d’examiner, d’enrichiret de finaliser le rapport despolitiques de développement d’unepart, et de proposer des orientationsnouvelles d’autres part. «Noussommes entrain d’élaborer unnouveau cadre de référence pour leCameroun, un instrument deplanification qui devra remplacer ledocument de stratégie pour lacroissance et l’emploi (Dsce Ndlr).Le Dsce arrive à son terme de 31décembre 2019, au 1er janvier 2020,nous devons disposer d’un nouvelinstrument de planification.» Confiele ministre délégué. Lesreprésentants des administrationspubliques, les membres de la sociétécivile et du secteur privé quiprennent part à cet atelier ont pourprincipales missions, diagnostiqueret déceler les problèmes centraux dela mise en œuvre des politiquesmenées, de mesurer de manièrequantitative, les résultats atteints etde définir les perspectives de ladeuxième phase de la vision 2035.

Le Cameroun accuse un retard de croissance marCHe verS l’émergenCe à l’Horizon 2035

Entre 2010 et 2018, le pays enregistre une croissance moyenne de 4,5% à la première phasecontre 5,5% selon les projections du Dsce.

Annette Mindjié (Stagiaire)

PréParatifS de la fête de la jeuneSSe

Le tramadol encore appelétramaol, est de plus en plus citédans la liste des stupéfiants les

plus prisés par les jeunes au Cameroun. D’après les statistiques du ministèrede la Santé publique (Minsante)publiées en 2018, 12 000 jeunesscolarisés âgés de 13 à 15 ansconsomment le tramol. Il est vendu à bas pris au marché

noir, facile d’accès, très additif,faisant des ravages chez les mineurs.A en croire les médecins, l’excès deconsommation de ce produitpourrait de devenir un problème desanté publique si rien n’est fait.Ainsi, pour contrer les risques,certains établissements scolaires ontentamé des campagnes desensibilisation. Les autoritéségalement sont entrain d’emboiterle pas à l’exemple du délégué dugouvernement auprès de laCommunauté urbaine de Douala(Cud) Fritz Ntonè Ntonè, qui a jugéopportun de mener des réflexionsavec des médecins et d’autresautorités de la capitale économique,sur les stratégies de lutte contre laconsommation de ce produit qui

s’avère dangereux à l’excès. Lapremière séance de travail a eu lieumardi, 22 janvier 2019 entremédecins, médias, administration etle délégué du gouvernement. Lasemaine de la jeunesse a été choisiecomme période idéale poursensibiliser les jeunes qui prisent ceproduit pour ses vertus

psychotiques. Le président de l’Ordre national desmédecins du Cameroun, Dr GuySadjom décrit ce comprimé commeun antalgique de 2e catégorie trèsefficace pour soulager des douleurs.Seulement, sa prise à une quantitéexagérée le rend nocif pour la santécar il altère les cellules du foie. A en

croire certaines sources, cemédicament, lorsqu’il est contrefaitprovient du Nigéria ou de l’Inde àtravers des voies de contrebande,puis il est marchandé illicitementdans la rue. Le comprimé seraitvendu à 25 francs Cfa. En juin 2017par exemple, les éléments de ladouane ont saisi 3 000 paquets deTramadol et de chanvre indien dansla Région de l’extrême-Nord. «LeCameroun est la plaque tournantede distribution de ce médicamentfabriqué en Inde,» a estimé leprésident de l’Ordre des médecinsen rappelant la saisie récente par ladouane camerounaise d’unecargaison de 600 000 comprimés en provenance d’un pays voisin et destinée à la secte islamique Boko Karam.La prochaine réunion qui se tiendraqui se tiendra la semaine prochaine,en prélude à la 53e édition de la fêtede la jeunesse, se penchera sur lesmoyens de lutte contre laconsommation illicite du Tramadolcomme drogue. Aussi, lesconducteurs de motos seraient,apprend-on, l’autre catégorie la plustouchés par le phénomène.

Les autorités veulent stopper la consommation du tramadol La molécule a fait l’objet de débat depuis le 22 janvier 2019 à Douala

Henri Bomba

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