u n i v e r s i t e d ’a n t a n a n a r i v o ecole

102
U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE NORMALE SUPERIEURE DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE (DFIS) CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (CER) SCIENCES NATURELLES MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE (CAPEN) Soutenu par : M elle ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana Promotion TONIA 08 Octobre 2016 CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA, CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES

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Page 1: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE (DFIS)

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (CER)

SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(CAPEN)

Soutenu par : Melle

ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana

Promotion TONIA

08 Octobre 2016

CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID

DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA,

CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES

MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES

Page 2: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O

ECOLE NORMALE SUPERIEURE

DEPARTEMENT DE FORMATION INITIALE SCIENTIFIQUE (DFIS)

CENTRE D’ETUDE ET DE RECHERCHE (CER)

SCIENCES NATURELLES

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU CERTIFICAT D’APTITUDE

PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE

(CAPEN)

Soutenu par : Melle

ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana

Promotion TONIA

08 Octobre 2016

CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID

DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA,

CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES

MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES

Page 3: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

Je dédie ce mémoire à mes grands-

parents

Page 4: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

v

Page 5: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

vi

REMERCIEMENTS

Je remercie DIEU tout puissant de m’avoir accompagnée tout au long de ma vie

surtout lors de la réalisation de ce mémoire.

Il m'est également agréable de remercier particulièrement tous ceux qui m'ont aidée à réaliser

ce travail.

Tout d’abord, j'exprime ma reconnaissance particulière à Madame le Président du jury,

ANDRIANASOLO Domohina Noromalala, qui a bien voulu assurer la présidence du jury

et Madame le juge, RAZAFIARIMANGA Zara Nomentsoa, qui a accepté de faire partie du

jury.

Un grand merci à Monsieur RASOANINDRAINY Jean Marc de m’avoir encadrée. Vous

m’avez proposé le stage au sein du PNLP. Vous m’avez de suite soutenue et encouragée dans

ma démarche. Votre aide et vos conseils m’ont été précieux dans la réalisation de mon projet.

Je tiens également à remercier Monsieur RAMIANDRISOA Hasina Harinjaka, d’avoir

accepté d’être mon encadreur technique tout au long de mon travail. Vous avez su être

disponible dès que j’avais besoin de vous, merci pour vos conseils et votre aide dans la

rédaction du manuscrit. Sans vous, je n’aurais certainement pas pu être si bien encadrée

pendant mon stage au sein du PNLP. C’est pourquoi je vous remercie de m’avoir mise en

contact avec des personnes formidables, compétentes et très professionnelles.

J'exprime aussi toute ma gratitude à Monsieur le Maire et le Chef CSB de la Commune Rurale

d'Ambohibary où j’ai effectué une descente sur terrain. Vous m’avez aidée à faciliter mes

travaux de recherche.

Je présente tous mes remerciements a :

- Tout le personnel du Centre National de Lutte contre le Paludisme à Androhibe

- Tout le personnel de la commune rurale d'Ambohibary.

- Tout enseignant et personnel du CER Sciences Naturelles: toute ma gratitude pour les

enseignements que vous m'avez dispensée durant mon parcours universitaire.

- Tous les membres de la promotion TONIA

Page 6: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

vii

- Mes amis du lycée qui m’ont toujours aidée et soutenue durant mes études

universitaires, vous m’avez été d’une aide précieuse.

Ma vive reconnaissance à mes parents, mes petites sœurs, mon oncle et ma tante ainsi que ma

cousine Sedra et à mes amis qui ont fait beaucoup de sacrifices pour m'aider dans ce travail de

recherche.

Ce mémoire signe la fin de 5 belles années d’études à l’ENS et je suis fière de les avoir

partagées avec vous tous.

A tous, vifs remerciements

ANDRIANIFANAHY Anjara

Fanomezana

Page 7: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

viii

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum ............................................................ 5

Figure 2. Femelle du genre Anopheles, se gorgeant ................................................................... 6

Figure 3 : Cycle biologique de l’anophèle femelle, principal vecteur du paludisme ................. 7

Figure 4. Schéma de la coordination de la campagne MID 2015 ............................................ 21

Figure 5. Localisation du district de Moramanga, incluant la commune rurale d’Ambohibary

.................................................................................................................................................. 24

Figure 6. Croquis de localisation des douze Fokontany de la commune rurale Ambohibary .. 25

Figure 8 : Des oies aux bords du fleuve de Sahamarirana ....................................................... 30

Figure 9. La technique du charbonnage traditionnel ................................................................ 31

Figure 10. Diagramme montrant le pourcentage de recevabilité des informations sur les MIDs

par les ménages ........................................................................................................................ 35

Figure 11. Diagramme représentant les pourcentages des ménages selon la période

d’obtention d’informations sur les MIDs ................................................................................. 36

Figure 12. Diagramme récapitulant les pourcentages des ménages selon les types

d’informations reçues par eux .................................................................................................. 38

Figure 13. Diagramme représentant les pourcentages d’assimilation des messages clés de la

campagne MID par les ménages .............................................................................................. 40

Figure 14. Histogramme représentant les pourcentages des ménages connaissant les entretiens

des MIDs .................................................................................................................................. 42

Figure 15. Diagramme représentant le taux d’utilisation de toutes les MIDs par les ménages

enquêtées .................................................................................................................................. 44

Figure 16. Diagramme montrant les pourcentages des MIDs utilisées et celles encore

inutilisées par les ménages ....................................................................................................... 45

Figure 17. Diagramme représentatif du pourcentage de chacune des raisons de non utilisation

des MIDs par les ménages ........................................................................................................ 47

Figure 18. Diagramme montrant les pourcentages des ménages selon leur fréquence

d’utilisation des MIDs .............................................................................................................. 48

Figure 19. Diagramme illustrant les pourcentages des ménages concernant l’utilisation des

MIDs en dehors du ménage ...................................................................................................... 49

Figure 20. Diagramme montrant le pourcentage des ménages ayant déjà utilisé une MID en

dehors du ménage ..................................................................................................................... 51

Page 8: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

ix

Figure 21. Diagramme illustrant les pourcentages d’utilisation des MIDs pour d’autres fins . 52

Figure 22. Diagramme montrant les différents motifs d’utilisation des MIDs à part l’utilisation

conseillée .................................................................................................................................. 53

Page 9: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

x

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Tableau récapitulatif du pourcentage de recevabilité d’informations sur les MIDs

par les ménages ........................................................................................................................ 34

Tableau II : Tableau indiquant les pourcentages des ménages recevant des sensibilisations

avant, pendant et après la distribution des MIDs ..................................................................... 36

Tableau III : Tableau montrant les genres d'informations reçues par les ménages lors de la

sensibilisation ........................................................................................................................... 37

Tableau IV : Tableau récapitulatif des pourcentages de recevabilité des messages clés de la

campagne MID par les ménages .............................................................................................. 39

Tableau V : Tableau montrant les connaissances des ménages sur les entretiens des MIDs ... 41

Tableau VI : Tableau représentant le pourcentage des ménages utilisant toutes les MIDs ou

ne les utilisant pas encore ......................................................................................................... 43

Tableau VII : Tableau représentatif des pourcentages des MIDs déjà utilisées et celles encore

non utilisées .............................................................................................................................. 44

Tableau VIII : Tableau représentant les raisons de non utilisation des MIDs par les ménages,

avec leurs pourcentages respectifs ........................................................................................... 46

Tableau IX: Tableau montrant la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages ............. 48

Tableau X : Tableau illustrant le pourcentage d’utilisation des MIDs en dehors du ménage .. 49

Tableau XI : Tableau illustrant les raisons d’utilisation des MIDs hors des ménages par ceux

ayant déjà dormi sous une MID ailleurs ................................................................................... 50

Tableau XII : Tableau montrant le pourcentage d’utilisation des MIDs pour d’autres fins .... 51

Tableau XIII : Tableau récapitulatif des raisons d’utilisation des MIDs, autres que celle

conseillée .................................................................................................................................. 53

Page 10: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xi

LISTE DES ANNEXES

Annexe I. La transmission du paludisme ................................................................................... a

Annexe II. Traitement du paludisme .......................................................................................... b

Annexe III. Lutte contre le paludisme ........................................................................................ c

Annexe IV. Fiche d’enquête sur l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide ...... d

Annexe V. Fiche d’enquête concernant les connaissances et informations reçues par les

ménages à propos des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide ................................................ h

Page 11: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xii

LISTE DES ABREVIATIONS

AID : Aspersion Intra-Domiciliaire

ACT : Artemisinin-based Combinaison Therapy (Combinaisons Thérapeutiques à base

d’Artémisinine)

AMFm : Affordable Medecine Facility for malaria (Dispositif pour des médicaments

accessibles – paludisme)

APL : Acheteur de Première Ligne

CAID : Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire

CNC : Comité National de Coordination

CNLP : Centre National de Lutte contre le Paludisme

CPN : Consultation Prénatale

CSB : Centre de Santé de Base

DLP : Direction de Lutte contre le Paludisme

EMAD : Equipe de Management du District

EMAR : Equipe de Management Régional

GFTAM : Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria (Fonds mondial de lutte

contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

IEC/CCC : Information, Education et Communication/ Communication pour le Changement

de Comportement

INSTAT : Institut National de la Statistique

NSA : National Strategy Application (Subvention basée sur la stratégie nationale)

MID : Moustiquaire Imprégnée d’insecticide à efficacité Durable

Page 12: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xiii

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OPID : Opération de Pulvérisation Intra-domiciliaire de DDT

PMI : President’s Malaria Initiative (Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme)

PSI : Population Services International

RBM : Roll Back Malaria

SIDA : Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise

SLAV : Service de Lutte Anti-Vectorielle

SR : Sous-Récipiendaire

TDR : Test de Diagnostic Rapide

TPI : Traitement Préventif Intermittent

USAID : United States Agency For International Development (Agence Internationale pour le

Développement – États-Unis d’Amérique)

VIH : Virus d’Immuno-déficience Humaine

Page 13: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xiv

GLOSSAIRE

Gamétocyte : Cellule répandue dans le sang des paludéens, à partir de laquelle se forme le

gamète du parasite du paludisme.

Hépatocytes : Cellules du foie ayant pour mission d’assurer le bon déroulement des fonctions

métaboliques

Hetra isan-dahy : Impôt payé par tout individu de sexe masculin âgé de 18 ans et plus

Laurysilve : se dit d’une forêt où dominent des essences à feuilles coriaces, persistantes,

typiques des lauriers de la famille des Lauracées

Mérozoïte : Un mérozoïte est une forme végétative du Plasmodium, présente dans

les globules rouges ou dans les cellules hépatiques.

Oocyste : Il correspond à l'œuf encapsulé chez des protozoaires dits sporozoaires. Ces êtres

unicellulaires, dont fait partie le Plasmodium, responsable du paludisme, connaissent un cycle

de vie complexe se composant de plusieurs phases.

Ookinètes : Ils représentent un des stades du cycle de reproduction de Plasmodium,

le parasite responsable du paludisme. Les ookinètes se forment après la conjugaison

des gamètes mâles et femelles, dans la paroi intestinale du moustique.

Recrudescence : Retour et accroissement des symptômes d’une maladie après un mieux

sensible.

Sporozoïtes : Ce sont des cellules qui infectent de nouveaux hôtes. Par exemple, chez le

Plasmodium falciparum, les sporozoïtes sont des cellules qui quittent le moustique et

pénètrent dans le foie, où elles se multiplient.

Schizontes : Stade évolutif de l'hématozoaire du paludisme, correspondant à la division du

noyau de l'élément parasitaire.

Trophozoïtes : Parasite du paludisme (Plasmodium falciparum) au premier stade de son

cycle asexué dans le globule rouge qu’il infeste.

Page 14: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xv

SOMMAIRE

LES MEMBRES DE JURY DE MEMOIRE ........................................................................ v

REMERCIEMENTS ............................................................................................................... vi

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ x

LISTE DES ANNEXES .......................................................................................................... xi

LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................. xii

GLOSSAIRE .......................................................................................................................... xiv

SOMMAIRE ........................................................................................................................... xv

INTRODUCTION .................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES .............................................................................. 3

I- Le paludisme ...................................................................................................................... 3

I.1. Agent infectieux .......................................................................................................... 3

I.1.1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum............................................................ 3

I.1.1.1. Chez l’homme : ................................................................................................... 3

I.1.1.2. Chez l’anophèle : ................................................................................................ 4

I.2. Transmission et vecteur : ............................................................................................. 5

I.2.1. Cycle biologique du vecteur : .................................................................................... 6

I.3. Symptômes de la maladie : .......................................................................................... 7

I.4. Le paludisme à Madagascar à travers les âges : ......................................................... 7

I.5. Les faciès épidémiologiques du paludisme à Madagascar : ........................................ 9

I.6. Contexte épidémiologique du paludisme à Madagascar : ......................................... 10

II- Stratégies de lutte contre le paludisme au sein du PNLP : ......................................... 11

II.1. L’IEC/CCC : ............................................................................................................ 11

II.2. La surveillance épidémiologique : ............................................................................ 12

II.3. Le suivi et évaluation : ............................................................................................... 13

Page 15: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xvi

II.4. Mise en place d’un laboratoire de référence : ............................................................ 13

II.5. La prise en charge de la maladie : ............................................................................. 14

II.6. Le traitement : ........................................................................................................... 14

II.6.1. Les ACT : ........................................................................................................... 14

II.6.2. Le Test de Diagnostic Rapide ou TDR : ............................................................ 15

II.6.3. Le Traitement Préventif Intermittent ou TPI : .................................................. 15

II.7. Le service de lutte anti-vectorielle ou SLAV : ........................................................ 15

II.7.1. La Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide (MID) : ............................................ 16

II.7.2. La Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire ou CAID : ................................. 17

III. La campagne MID 2015 : ............................................................................................... 18

III.1. Les étapes de la campagne MID 2015 : ..................................................................... 18

III.1.1. La mobilisation pré-campagne : ......................................................................... 18

III.1.1.1. Les objectifs de communication pour cette étape : ........................................ 19

III.1.2.La mobilisation per-campagne : ............................................................................. 19

III.1.2.1. Sites de distribution : ...................................................................................... 19

III.1.2.2.Les messages clés lors de la distribution des MIDs : ..................................... 20

III.1.3. La mobilisation post-campagne : ....................................................................... 20

III.2. Organisation de la campagne MID 2015 : ................................................................... 20

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES .................................................... 3

I. Le site d’étude ................................................................................................................. 23

I.1. Localisation géographique : ....................................................................................... 23

I.2. Historique et peuplement : ......................................................................................... 26

I.3. Les voies de communications .................................................................................... 26

I.3.1. Voies routières : ..................................................................................................... 26

I.3.2. Voies fluviales (Mangoro et Sahafitahana) : ......................................................... 27

I.3.3. Voies ferrées : ........................................................................................................ 27

I.4. Milieu physique : ....................................................................................................... 27

I.4.1. Climat : ................................................................................................................... 27

I.5. Faune et flore : ........................................................................................................... 27

I.5.1. Végétation : ............................................................................................................ 27

I.5.1.1. La forêt primaire : ........................................................................................... 27

I.5.1.2. La forêt secondaire ......................................................................................... 28

Page 16: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xvii

I.5.2. La faune : ............................................................................................................... 29

I.6. Situation économique : .............................................................................................. 29

II. Les matériels : ................................................................................................................. 31

III. Les méthodes : ................................................................................................................. 31

III.1. La collecte des données ............................................................................................... 32

III.1.1. Le choix des questionnaires et des enquêtés ......................................................... 32

III.1.2. La démarche de l’enquête : ................................................................................... 32

III.2. Le traitement des données ........................................................................................... 33

III.2.1. Traitement des données de chacun des 3 Fokontany ............................................ 33

III.2.1.1. Cas des questions fermées : ........................................................................... 33

III.2.1.2. Cas des questions à choix multiples : ............................................................. 33

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ................................................................................ 44

I. Connaissance et information en matière de paludisme ............................................... 34

I.1. Pourcentage de ménages recevant ou pas des informations sur les MIDs via les agents

communautaires .................................................................................................................... 34

I.2. Moment de recevabilité des informations au sein de chaque ménage ........................... 35

I.3. Les différents types d’informations reçues par les ménages .......................................... 37

I.4. Les messages clés de la campagne MID ........................................................................ 39

I.5. Connaissance des ménages sur les entretiens des MIDs ................................................ 41

II. Résultats sur l’utilisation des MIDs obtenues lors de la campagne de distribution

gratuite 2015 ........................................................................................................................... 43

II.1. Utilisation des MIDs obtenues par les ménages ........................................................... 43

II.2. Nombre des MIDs utilisées ........................................................................................... 44

II.3. Raisons de non utilisation des MID par les ménages ................................................... 46

II.4. Fréquence d’utilisation des MIDs ................................................................................. 48

II.5. Utilisation des MIDs hors du ménage ........................................................................... 49

II.6. Raison d’utilisation des MIDs hors de la maison ......................................................... 50

II.7. Utilisation des MIDs pour d’autres fins ........................................................................ 51

II.8. Motifs valables pour l’utilisation des MIDs pour d’autres fins .................................... 53

QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES ............. 66

Page 17: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

xviii

I. Quelques limites de l’investigation : .............................................................................. 55

II. Comparaison avec d’autres résultats de recherche d’auparavant :........................... 56

II.1. Méthode de MATHILDE Suc : ................................................................................. 56

II.2. Méthode de l’INSTAT Madagascar pour les enquêtes sur les indicateurs du

paludisme à Madagascar ....................................................................................................... 56

III. Perspectives pour améliorer l’étude :............................................................................ 57

IV. Quelques recommandations pour les organisateurs de la prochaine campagne

MID: 57

V. Intérêts du sujet : ............................................................................................................ 58

V.1. Classe de 9ème

(CE) : ..................................................................................................... 58

V.2. Classe de 8ème (CM) : ................................................................................................. 60

V.3. Classe de 5ème : ........................................................................................................... 61

CONCLUSION ....................................................................................................................... 62

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 64

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... a

Page 18: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

INTRODUCTION

Page 19: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

1

INTRODUCTION

Le paludisme est une maladie qui ne cesse d’évoluer symptomatiquement au cours du

temps dans la grande île. Pour l’année 2015, elle présentait une recrudescence touchant

quelques régions du pays, surtout dans la partie Sud, plus particulièrement le cas du district

d’Ankililaoka (Commission de l’Océan Indien ; Réseau SEGA, 2015).

En matière de lutte contre cette maladie, les efforts de l’Etat par l’intermédiaire du

Ministère de la santé publique qui entre en partenariat avec des ONG et des partenaires

mondiaux œuvrant dans la lutte contre le paludisme permettent une estimation de

l’importance des activités en lutte antipaludique dans notre pays. Cependant, quelques régions

du pays sont toujours exposées à des risques de recrudescence, même si on concentre une

grande partie des efforts sur le moyen de lutte considéré comme le plus efficace pour le cas de

notre pays : « la campagne de distribution gratuite de moustiquaire imprégnée d’insecticide à

longue durée », qui se fait tous les trois (3) ans (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT,

2013).

Pourquoi la situation reste instable malgré les améliorations proposées après

l’évaluation de chaque campagne de distribution gratuite de moustiquaire imprégnée

d’insecticide ? Quels obstacles freinent la réussite totale des activités menées pour une

campagne MID ? L’hypothèse de cette étude est donc la suivante : il y aurait une

interdépendance entre les activités de communication destinées pour la campagne de

distribution gratuite de MID et leur utilisation par les ménages.

Ce mémoire, intitulé « CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA

CAMPAGNE MID DANS LA COMMUNE RURALE AMBOHIBARY

MORAMANGA, CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE L’UTILISATION DES

MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDE », a donc pour but d’une part,

d’adopter une comparaison sur le taux de réussite des activités IEC/CCC et celui de

l’utilisation des MID dans une commune suburbaine, celle d’Ambohibary Moramanga.

D’autre part, elle fait l’objet d’un inventaire de recommandations ou suggestions pour

améliorer la prochaine campagne MID.

Afin qu’on puisse mener scientifiquement cette étude, cet ouvrage met en œuvre la

participation du Centre National de Lutte contre le Paludisme (CNLP), sis à Androhibe

Antananarivo et comporte 4 parties :

Page 20: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

2

- La première partie porte sur les généralités sur le paludisme et les stratégies de lutte

contre cette maladie, ainsi que sur le site d’étude

- La deuxième partie présente les matériels et méthodes utilisés pour mener l’étude

- La troisième partie comporte les résultats de la recherche

- La dernière partie est orientée vers la discussion et les intérêts pédagogiques de ce

mémoire.

Page 21: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

Première partie :

GENERALITES

Page 22: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

3

GENERALITES

I- Le paludisme

Le paludisme, appelé « tazo » ou « tazomoka » à Madagascar, est synonyme de « fièvre,

frisson, myalgie et bouche amère ». Le mot « moka » signifie moustique. Ainsi, l’appelation

« tazomoka » sous-entend l’implication d’un moustique dans la survenue de cette maladie. Le

paludisme est une maladie parasitaire transmise par la piqûre des moustiques du genre

Anopheles et dont le principal agent infectieux est un protozoaire appartenant au genre

Plasmodium. Cette maladie est une maladie endémique des pays tropicaux dont Madagascar

fait partie. (SIALA, et al., 2014)

I.1. Agent infectieux

Cette maladie est due à un protozoaire appartenant au genre Plasmodium. Dans le

monde, on rencontre plus de 140 espèces plasmodiales. Ces espèces touchent diverses

espèces animales mais seules cinq d’entre elles sont responsables de pathologie humaine. A

Madagascar, quatre espèces plasmodiales sont infectieuses :

- Plasmodium falciparum

- Plasmodium vivax

- Plasmodium ovale

- Plasmodium malariae (AUBRY, et al., 2015)

On note que Plasmodium falciparum est le plus commun et le plus dangereux parmi ces

quatre espèces car il représente environ 90% des infections palustres et peut tuer un enfant

immédiatement dans les 24 heures qui suivent le commencement des symptômes paludiques.

Quant aux autres espèces, Plasmodium vivax et P. malariae sont rares et l’infection palustre

causée par P. ovale est quasi-inexistante., (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013)

(AUBRY, et al., 2015)

I.1.1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum

Le cycle comporte deux phases. La première phase se déroule chez l’homme et la

deuxième chez l’anophèle (RAZANATSIMBA, 2012).

I.1.1.1. Chez l’homme :

Le cycle est divisé en deux :

Page 23: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

4

- La phase pré-érythrocytaire ou phase hépatique correspondant à l’incubation,

pendant laquelle les sporozoïtes inoculés par l’anophèle femelle restent encore

dans la peau, la lymphe et le sang. Ceux qui parviennent jusqu’aux hépatocytes

se transforment en schizontes pré-érythrocytaires, qui, devenant matures, libèrent

des milliers de mérozoïtes (RAZANATSIMBA, 2012).

- La phase érythrocytaire correspondant à la phase clinique, par la pénétration

des mérozoïtes dans les globules rouges ou érythrocytes. Devenus matures, les

mérozoïtes deviennent des trophozoïtes, puis des schizontes. Ce qui conduit à la

destruction du globule rouge hôte et la libération de 8 à 32 nouveaux mérozoïtes

qui vont attaquer de nouveaux globules rouges et le cycle recommence

(RAZANATSIMBA, 2012).

I.1.1.2. Chez l’anophèle :

Les gamétocytes ingérés par le vecteur pendant une piqûre d’un sujet infecté, se

transforment en gamètes mâles et femelles qui, en se fusionnant, donnent un œuf libre :

l’ookinète. Ce dernier se transforme en oocyste, englobant les cellules parasitaires

(sporozoïtes) qui se multiplient en centaines de sporozoïtes et migrent vers les glandes

salivaires de l’anophèle femelle, attendant le prochain repas sanguin afin d’être inoculés avec

la salive du moustique (Université Médicale Virtuelle Francophone, 2008).

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5

Figure 1. Cycle biologique du Plasmodium falciparum1

I.2. Transmission et vecteur :

Le paludisme se transmet d’une personne malade à une personne saine par la piqûre

d’un moustique du genre Anopheles, notamment l’anophèle femelle, du fait que les femelles

se nourrissent du sang pour la maturation de leurs œufs. On dit qu’elles sont hématophages.

De ce fait, lorsqu’un anophèle femelle pique une personne malade, elle ingère en même temps

les parasites avec le sang et les injecte de nouveau à d’autres personnes saines lors des repas

sanguins suivants (Voir Annexe I). (CECILIA, 2014)

Et comme l’anophèle femelle pond plusieurs fois au cours de sa vie, elle va avoir besoin

de prendre des repas sanguins plusieurs fois, ce qui lui permet plusieurs occasions de

transmettre les parasites lors des piqûres. (RAZANATSIMBA, 2012)

1 http : //www.parasite-journal.org

Page 25: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

6

Environ 80 espèces d’anophèles sur les 480 reconnues dans le monde sont considérées

comme vectrices du paludisme. A Madagascar, on rencontre 26 espèces d’anophèles parmi

lesquelles 4 sont vectrices du paludisme, telles que :

- Anopheles gambiae

- Anopheles funestus

- Anopheles arabiensis

- Anopheles mascariensis (SIALA, et al., 2014)

Figure 2. Femelle du genre Anopheles, se gorgeant (CARNEVALE, et al., 2009)

I.2.1. Cycle biologique du vecteur :

Le cycle biologique des anophèles est constitué de deux phases :

- une phase aquatique pour les œufs, les larves et les nymphes, c’est-à-dire les

stades immatures : l’œuf se transforme en larve. Puis, chaque larve se développe

considérablement en taille. En effet, la larve subit 4 stades larvaires successifs,

entrecoupés chacun d’une mue. Enfin, la larve devient une nymphe

(CARNEVALE, et al., 2009).

- Une phase aérienne pour les adultes ou imagos, pendant laquelle les mâles et les

femelles se reproduisent et se dispersent. Généralement, seuls les anophèles

femelles sont hématophages, les mâles se nourrissent de nectar et de sucs de

végétaux, d’où ils ne peuvent pas transmettre la maladie (CARNEVALE, et al.,

2009).

Page 26: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

7

Figure 3. Cycle biologique de l’anophèle femelle, principal vecteur du paludisme

(CARNEVALE, et al., 2009)

I.3. Symptômes de la maladie :

Les signes cliniques du paludisme n’apparaissent que 10 à 15 jours après la piqûre de

l’anophèle femelle. Le paludisme se manifeste par une fièvre accompagnée de maux de tête,

douleurs musculaires, affaiblissement et vomissement. En plus, le malade frissonne alors que

sa température est élevée, pouvant atteindre jusqu’à 40°C. Sa transpiration devient de plus en

plus intense, accompagnée d’une sueur abondante. Petit à petit, il perd l’appétit et s’amaigrit

rapidement. On se rencontre alors à des cycles typiques alternant fièvre, tremblement avec

sueurs froides et transpiration intense en absence d’un traitement précoce. La périodicité des

cycles varie selon l’espèce plasmodiale et coïncide avec la multiplication des parasites dans

les globules rouges jusqu’à ce qu’ils arrivent à les éclater, provoquant une anémie chez le

malade (RADAVIARISON, 2012 ; CECILIA, 2014).

I.4. Le paludisme à Madagascar à travers les âges :

Le paludisme est connu à Madagascar depuis les années 1800, d’après la littérature

ancienne. Cette maladie affecte surtout les zones côtières. Cependant, 3 épidémies

Page 27: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

8

meurtrières ont déjà envahi les Hautes terres centrales.(Equipe de Coordination du

Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)

En 1887, des mains d’œuvre venues d’Afrique sont introduites à Madagascar. En même

temps, la riziculture est aussi généralisée dans la grande île. Ces deux faits coïncident avec

une épidémie mortelle : c’était le paludisme.(Equipe de Coordination du Programme National

de Lutte contre le Paludisme, 2013)

En 1895, des épidémies meurtrières affectent de nouveau l’île, touchant plus

particulièrement les ouvriers qui construisaient en ce moment le chemin de fer reliant la

capitale de Madagascar et la côte Est. Pour faire face à cela, l’armée française a introduit pour

la première fois la quinine.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le

Paludisme, 2013)

En 1921, le premier service de contrôle du paludisme à l’échelle nationale est établi. De

plus, des études des épidémies du paludisme à Madagascar ont été lancées et des larvicides

chimiques et des poissons larvivores sont introduits à petite échelle jusqu’à 1930, mais sans

véritable succès.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le

Paludisme, 2013)

Entre 1949 et 1962, un programme national d’éradication est établi à Madagascar, dans

le cadre du Programme mondial d’éradication du paludisme, dirigé par l’OMS.

Malheureusement, ce programme a connu un retrait progressif jusqu’à être abandonné en

1962.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)

En 1982, les premiers cas de résistance à la Chloroquine sont notés.

Entre 1987 et 1988, une infection sévère, connue sous le nom de « Bemangovitra » a

affectée de nouveau notre île. C’est une épidémie mortelle du paludisme qui, dans les Hautes

Terres Centrales, a donné le nombre maximal de cas du paludisme, en 1988. De plus, des

dizaines de milliers de décès ont été recensés à cause de cette épidémie. Cette situation est due

au relâchement de la lutte et à la négligence des activités de surveillance, associés à un

contexte socio-économique difficile. (Equipe de Coordination du Programme National de

Lutte contre le Paludisme, 2013)

En 1998, la communauté internationale se préoccupe plus particulièrement sur l’impact

du paludisme sur la santé publique. C’est ainsi qu’un programme national de lutte est rétabli à

Page 28: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

9

Madagascar. Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) est créé et a défini

les axes stratégiques par faciès épidémiologiques : prise en charge des cas au niveau des

formations sanitaires, au niveau communautaire et même à domicile, surveillance

épidémiologique, chimio prophylaxie pour les femmes enceintes, promotion sur l’utilisation

des moustiquaires imprégnées d’insecticide et campagne d’aspersion intra-

domiciliaire.(Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme,

2013)

En 2000, un système de surveillance pour suivre la résistance des parasites aux

médicaments antipaludiques a été mis en place.

L’année 2002 est marquée par l’adhésion dans le partenariat Roll Back Malaria ou

RBM. Et en 2004, on a introduit le Traitement Préventif Intermittent ou TPI au sein des CSB

pour les femmes enceintes lors des consultations prénatales (CPN).(Equipe de Coordination

du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)

I.5. Les faciès épidémiologiques du paludisme à Madagascar :

A Madagascar, on distingue 4 faciès épidémiologiques du paludisme qui sont fonction

de la durée et de l’intensité de transmission. Ces 4 faciès reflètent la situation géographique et

la variété des climats observés dans le pays (Equipe de Coordination du Programme National

de Lutte contre le Paludisme, 2013).

Ce sont :

- Le faciès équatorial qui est localisé sur la côte Est et où le paludisme sévit le

plus à cause du climat chaud et humide pendant toute l’année. En effet, ce type

de climat favorise le développement du moustique vecteur. D’où ce faciès est

caractérisé par une transmission pérenne. Le premier vecteur dominant est

l’Anopheles gambiae (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC International,

2013).

- Le faciès tropical qui s’élargit sur la côte Ouest, là où la haute saison de

transmission du paludisme se trouve entre les mois d’Octobre et Mai, une période

de pluie annuelle qui s’ajoute à la forte température pendant toute l’année. Ce

qui rend possible le développement biologique des vecteurs du paludisme, parmi

Page 29: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

10

lesquels le vecteur dominant est l’Anopheles gambiae (INSTAT Madagascar,

PNLP, IPM et IFC International, 2013).

- Le faciès subdésertique du Sud, avec une saison de transmission à la fois courte

et épisodique avec abondance d’Anopheles funestus. Dans cette zone où règne

une forte température tout au long de l’année, la pluie ne tombe que plus

rarement mais à chaque fois qu’elle tombe, on assiste tout de suite à une

recrudescence du paludisme (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC

International, 2013).

- Le faciès des Hauts plateaux dont le vecteur dominant est l’Anopheles funestus.

Il est caractérisé par une altitude supérieure à 1000m, une altitude difficilement

accessible au développement des moustiques vecteurs du paludisme. Par

conséquent, l’accès palustre est quasi inexistant mais s’il y en a, il se trouve entre

Janvier et Avril, apparu sous forme d’épidémie (INSTAT Madagascar, PNLP,

IPM et IFC International, 2013).

A l’intersection des hauts plateaux avec le reste du pays, on rencontre des zones hybrides

qu’on appelle également marges. Généralement, la période de transmission est dépendante du

faciès épidémiologique. Elle correspond à la saison chaude et pluvieuse, comprise entre les

mois d’Octobre et Mai (INSTAT Madagascar, PNLP, IPM et IFC International, 2013).

I.6. Contexte épidémiologique du paludisme à Madagascar :

- En 2013, le paludisme représentait la cinquième cause de morbidité à

Madagascar pour tout âge confondu, soit 6,5% contre 18,8% en 2003, et la

huitième cause pour les enfants de moins de cinq ans, avec un pourcentage de

6,76% contre 21,57% en 2003.(Equipe de Coordination du Programme National

de Lutte contre le Paludisme, 2013)

- Les plus touchés par la morbidité palustre sont les enfants ayant un âge compris

entre 5 et 15 ans, les sujets de sexe masculin, les plus pauvres et ceux vivant au

niveau des faciès Est et Ouest, des zones où les conditions climatiques et

géographiques sont favorables pour le développement des vecteurs.(Equipe de

Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)

Page 30: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

11

- Concernant la mortalité liée à cette maladie, le taux varie entre 10,43% à 8,32%

pour tout âge confondu, entre 2003 et 2013. Ce taux est passé respectivement de

19% à 15% chez les enfants de moins de cinq ans.(Equipe de Coordination du

Programme National de Lutte contre le Paludisme, 2013)

II- Stratégies de lutte contre le paludisme au sein du PNLP :

Devant l’impact important du paludisme sur la santé, un Programme National de Lutte

contre le Paludisme a été créé en 1998, et dont le principal objectif est de réduire la mortalité

et la morbidité due à cette parasitose (MATHILDE, 2014).

En 2000, Madagascar fait partie des différents pays du monde à avoir adopté et signé les

8 objectifs du Millénaire pour le développement dont le principal but peut se résumer comme

étant l’amélioration de la santé dans le monde. Ces objectifs sont :

- Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

- Réduire l’extrême pauvreté et faim

- Assurer l’éducation primaire pour tous

- Préserver l’environnement

- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

- Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies

- Améliorer la santé maternelle

- Réduire la mortalité infantile (INSTAT Madagascar, 2012 ; L’alliance pour la

prévention du paludisme, 2012)

Ainsi, la lutte contre le paludisme constitue l’un des objectifs du Millénaire pour le

développement. A Madagascar, le CNLP travaille pour atteindre cet objectif, par

l’intermédiaire des différentes stratégies de lutte mises en œuvre, à savoir la surveillance

épidémiologique, la recherche en laboratoire, la distribution de MID via les différents canaux

de distribution, la campagne d’aspersion intra-domiciliaire, les activités IEC/CCC et le suivi-

évaluation (MATHILDE, 2014).

II.1. L’IEC/CCC :

La composante IEC/CCC (Information, Education et Communication/ Communication

pour le Changement de Comportement) du programme national tient une part importante dans

la lutte contre le paludisme. En effet, elle sert de renforcement et de coordination pour les

actions de communication menées dans le domaine communautaire, via les mass médias et la

Page 31: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

12

communication interpersonnelle. Elle a été renforcée par la création d’une unité spécifique au

sein du PNLP en 2006, ainsi que par l’existence de responsables de la communication au

niveau des régions et des districts (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013).

A Madagascar, un grand nombre de la population n’a pas encore accès aux formations

sanitaires et aux médias. Les effectifs sont respectivement de 40% et de 38%. Par conséquent,

il serait préférable de mener des mobilisations sociales assurées par les agents

communautaires pour combler les campagnes d’information dans les médias et le système

national de santé. Telle est la principale raison d’existence des activités de l’unité IEC/CCC.

En 2008, un projet de sensibilisation sur la lutte contre le paludisme a vu le jour. Sur ce, des

supports de communication sont élaborés par le PNLP et ses partenaires, en utilisant les

moyens disponibles. Visites à domicile, théâtres de marionnettes, causeries, unité vidéo

mobiles, compétitions sportives, tables rondes, débats, brochures, spots radiophoniques,

publicités télévisées, émissions radio, ainsi que les affiches restent les moyens les plus

utilisées servant d’activités IEC/CCC (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

Pour supporter les différentes campagnes, il existe également des supports spécifiques

comme le plaidoyer, appartenant également à l’une des priorités des activités en CCC du fait

qu’il est la clé de la mise en œuvre de toutes les activités effectuées à tous les niveaux

sanitaires. Il a pour objectif de mettre la lutte contre le paludisme comme étant la première

parmi les priorités des plans nationaux et locaux du secteur santé, et d’obtenir un engagement

politique à tous les niveaux (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013).

II.2. La surveillance épidémiologique :

En 1997, la surveillance épidémiologique a vu le jour grâce au soutien de la coopération

Italienne. L’objectif de sa création est de détecter précocement des épidémies et d’assurer une

meilleure riposte. Elle a ciblé les Hautes terres centrales et la région Sud subdésertique, suite

aux épidémies palustres mortelles affectant la grande île depuis 1887. En effet, ces régions

appartiennent à des faciès victimes des épidémies palustres. La pratique de la surveillance

épidémiologique dans ces régions est renforcée par des équipements en matériels

d’exploitation des informations, des carburants pour les districts concernés de la prévision, la

détection précoce et la riposte. On arrive également à instaurer des surveillances

Page 32: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

13

hebdomadaires mais leur performance dépend du CSB local (ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013).

Actuellement, une collaboration avec le Ministère de l’environnement et de la

météorologie a permis de prédire les risques d’épidémie selon les données météorologiques, et

permet ainsi de se préparer très tôt à la riposte. Or, ce système de prévision reste insuffisant

d’où on a recours vers la décentralisation incluant tous les niveaux du système de santé

jusqu’au niveau CSB et on a même essayé un programme de surveillance épidémiologique

communautaire. Pourtant, la surveillance épidémiologique reste encore insuffisante jusqu’ici

(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

II.3. Le suivi et évaluation :

C’est un moyen permettant d’évaluer chacun des programmes de lutte assuré par le

PNLP. Il couvre tout domaine d’activité au sein du PNLP et les stratégies qui s’y rapportent,

ce qui permet de mesurer le progrès vers l’élimination du paludisme à Madagascar en se

rapportant aux objectifs fixés au niveau national et ceux de l’OMS. En effet, cette unité se

base sur la collecte et la compilation des informations sur le paludisme au niveau pays, la

gestion des bases de données au sein des districts et régions avec leur analyse et

interprétation. Les résultats obtenus sont comparés avec les indicateurs permettant de mesurer

l’état d’avancement du pays vers l’élimination du paludisme. Et c’est à la fin qu’on tire les

décisions et recommandations nécessaires pour l’amélioration et le renforcement du

programme suivi et évalué (The Global Fund, 2009 ; ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013 ; Groupe de travail sur l’harmonisation du Partenariat Roll Back

Malaria, 2014).

II.4. Mise en place d’un laboratoire de référence :

Grâce au développement du partenariat, Madagascar a pu bénéficier d’un laboratoire de

référence bien équipé au Centre National de Lutte contre le Paludisme (CNLP) sis à

Androhibe, au sein duquel on effectue le contrôle et l’assurance de la qualité du diagnostic

microscopique du paludisme, réalise des travaux de recherche opérationnelle en parasitologie

et entomologie. Un autre atout qu’offre ce laboratoire est la possibilité de formation pour des

laborantins. Comme avantage, tous les cas suspectés de paludisme en 2009 ont été contrôlés

par un système national de contrôle/assurance qualité du diagnostic microscopique du

paludisme. (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013)

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14

En domaine d’entomologie, un insectarium est également adopté dans ce centre pour

élever des moustiques anophèles afin de tester leur résistance aux insecticides et pour tester la

rémanence aux différents produits de lutte anti-vectorielle, autrement dit le suivi de

l’efficacité des différents produits anti-vectoriels employés dans toute l’île (ROLL BACK

MALARIA PARTENARIAT, 2013).

II.5. La prise en charge de la maladie :

La politique de la prise en charge regroupe un ensemble de recommandations et de

directives sur les médicaments antipaludiques, ainsi qu’à leur utilisation dans un pays (Voir

annexe II).

Historiquement, la chloroquine constituait le traitement de première intention du cas de

paludisme simple. Elle était utilisée à Madagascar depuis 1945. Mais en 1975, on a détecté

une suspicion de chloroquino-résistance, voire même une propagation rapide en 1987. En

2004, une étude menée à Sainte Marie a montré que 36% des enfants de moins de 5 ans

présentaient un échec de la chloroquine. D’où l’OMS a recommandé l’abandon (MATHILDE,

2014).

En 2005, une politique nationale a donc été menée pour la prise en charge du paludisme

simple par l’utilisation des médicaments spécifiques comme l’ACT (Artemisimin-based

Combinaison Therapy) associé au Test de Diagnostic Rapide ou TDR. En 2008, les ACT et

TDR atteignaient la plupart des CSB, voire même au niveau des détaillants pour le cas des

ACT subventionnés destinés aux enfants de moins de 5 ans (MATHILDE, 2014).

II.6. Le traitement :

II.6.1. Les ACT :

La prise en charge des paludéens se fait donc par prescription d’ACT (Voir Annexe II).

Ce dernier est introduit à Madagascar en 2005. En 2008, l’AMFm (Affordable Medecines

Facility-malaria), un projet pilote du dispositif pour des médicaments accessibles-paludisme,

lancé dans 8 pays du monde a été créé dans le but de rendre abordable le prix des ACT.

Madagascar fait donc partie des bénéficiaires. Ainsi, le Fonds Mondial a acquitté une partie

importante du coût des ACT en négociant avec les fabricants. Cette intervention se fait à titre

de co-paiement direct au nom des acheteurs de première ligne (APL) dans le pays. Fin 2009,

11 importateurs d’ACT, convaincus par le Ministère de la Santé Publique (MinSanP), ont

également adhéré dans le circuit AMFm et sont devenus APL. De ce fait, les économies

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15

d’achats d’ACT en grandes quantités permettent d’obtenir un bénéfice qu’on a consacré à la

campagne de communication vers le public à propos des ACT et à la formation des agents de

santé. Sur la période 2007-2011, une administration gratuite de plus de 2 millions de doses de

traitement par ACT a été constatée (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

II.6.2. Le Test de Diagnostic Rapide ou TDR :

Les tests sur l’utilisation du TDR ont été mis en œuvre en 2008 même si l’utilisation du

TDR, permettant de confirmer les cas du paludisme était déjà adoptée en 2006 (Voir Annexe

II). Avant 2006, les moyens permettant de diagnostiquer le paludisme simple étaient les

signes cliniques au niveau des formations sanitaires de base et la microscopie au niveau des

laboratoires au sein des hôpitaux. L’utilisation des TDR au niveau communautaire pour les

enfants de moins de 5 ans commençait en 2010. Comme bilan, on note environ 5 millions de

TDR gratuits utilisés entre 2007 et 2011 et 22500 cas de paludisme confirmés sont recensés

en 2011(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

II.6.3. Le Traitement Préventif Intermittent ou TPI :

Concernant le Traitement Préventif Intermittent (TPI), les bénéficiaires sont les femmes

enceintes vivant en district à transmission saisonnière ou pérenne, venues en consultation

prénatale (CPN) au sein des CSB. Ce traitement à base de sulfadoxine-pyriméthamine (SC)

est gratuit. Chaque femme enceinte est recommandée d’en prendre 2 doses tout au long de la

grossesse, plus précisément au cours du deuxième et troisième trimestre de grossesse, pendant

lesquels les 2 doses prises s’intercalent d’un intervalle de 1mois. Pourtant, les femmes

enceintes ayant reçu ces 2 doses de TPI restent encore peu nombreuses dans les 91 districts

cibles, de l’ordre de 22% en 2011. Cela s’explique par un non accès de la plupart des femmes

aux CPN et aux ruptures fréquentes de stocks en SC (ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013 ; MATHILDE, 2014).

II.7. Le service de lutte anti-vectorielle ou SLAV :

Ce service au sein du PNLP fait appel à la prévention pour laquelle on diminue le

contact homme-vecteur. Sur-ce, il travaille pour le renforcement de l’utilisation des

moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée (MID) dans chaque ménage via des

campagnes de distribution gratuite et lance également des campagnes d’Aspersion Intra-

domiciliaire ou AID (voir annexe III). Le Service de Lutte Anti-Vectorielle ou SLAV

organise ces stratégies préventives de façon à les faire varier d’un faciès de transmission à un

autre :

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16

- MID pour les districts du pourtour côtier

- AID dans les Hautes Terres Centrales

- MID et AID associés pour les marges et les zones alentours (ROLL BACK

MALARIA PARTENARIAT, 2013)

II.7.1. La Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide (MID) :

Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont des moustiquaires recommandées par

l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans le but d’avoir une meilleure protection pour

toute la famille contre les moustiques. En effet, il s’agit des moustiquaires dont les fibres

renferment un insecticide. Cette dernière est incorporée à une faible dose dans les fibres lors

de la fabrication de la moustiquaire, avec une longue durée d’efficacité variant de trois à cinq

ans (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

En 2002, le programme de MID de marketing social a été lancé pour la première fois.

Depuis ce temps, les MIDs sont vendues sur les points de vente communautaires avec un prix

fortement subventionné (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

En 2005, la distribution de routine des MIDs a vu le jour. Ainsi, ces MIDs sont

distribuées gratuitement aux femmes enceintes vues en première consultation prénatale et les

enfants de moins de un an complètement vaccinés. Il en est de même pour les enfants de

moins de cinq ans venus en consultation externe, présentant une des cinq maladies prioritaires

du district, parmi lesquelles on peut citer la diarrhée, l’infection respiratoire aigüe, le

paludisme alors que les deux autres varient selon le district concerné (ROLL BACK

MALARIA PARTENARIAT, 2013).

En 2007, des campagnes de distribution gratuite et ciblée sur les groupes vulnérables

ont été déployées. Les stratégies de distribution n’arrêtent de s’évoluer si bien qu’en 2009 et

2010, elles prennent la forme de campagne de couverture universelle recouvrant presque tout

le territoire malgache à l’exception de 20 districts des Hautes Terres Centrales. Les

campagnes de distribution universelles ont été méthodiquement planifiées, de façon à couvrir

un district après l’autre et à obtenir un taux de couverture important, notamment dans les

zones rurales et mal desservies. Depuis, tous les ménages dans chaque district cible reçoivent

gratuitement leur part de MID lors d’une campagne de distribution dans chaque district cible

(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

Page 36: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

17

II.7.2. La Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire ou CAID :

Depuis les années 50 et 60, les aspersions intra-domiciliaires existaient déjà à

Madagascar. Mais suite au relâchement des mesures de contrôle, le paludisme réapparait et

s’éclatait sous forme de vagues épidémiques vers la fin des années 80, provoquant 2500 décès

par an. Devant cette situation, le Ministère de la Santé distribuait des chloroquines au niveau

communautaire dans le but d’améliorer l’accessibilité des médicaments et reprenait la lutte

anti-vectorielle dès 1988. Cette lutte est d’abord ciblée aux principaux foyers épidémiques

(ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

Entre 1994 à 1998, l’activité connaissait une extension à la majorité des communes

rurales des Hautes terres centrales, dont les prioritaires sont celles situées dans la zone à

paludisme instable (située entre 1000m à 1500m). (BRUTUS, et al., 2001)

Ces 5 campagnes, dénommées OPID (Opération de Pulvérisation Intra-domiciliaire de

DDT), étaient réalisées grâce au financement de la banque mondiale. Elles permettaient à

cette époque de couvrir en moyenne 2,3 millions d’habitants par an (BRUTUS, et al., 2001).

Sur le plan opérationnel, les aspersions à large échelle ont cédé leur place à une stratégie

d’aspersions sélectives dénommée CAID (Campagnes d’Aspersion Intra-Domiciliaire). La

réussite est d’abord constatée car en effet, les CAIDs successives ont menées à la quasi-

élimination de l’Anopheles funestus, principal vecteur du paludisme dans le faciès des Hauts-

plateaux. C’est pour cela qu’en 2008, on se propose de généraliser les CAIDs dans les Hautes

Terres centrales et les marges, ainsi que dans d’autres zones spécifiques ciblées grâce aux

données de surveillance épidémiologique (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT,

2013).

De 2008 à 2011, 32 à 52 districts ont bénéficié des opérations d’AID grâce à l’appui du

PMI et du Fonds mondial. Et pour les zones d’extension, on a mené les opérations d’AID

durant ces 4 années successives. Comme estimation, les activités d’AID ont pu recouvrir plus

d’1 million de structures par an entre 2008 et 2009 (ROLL BACK MALARIA

PARTENARIAT, 2013).

Cette étude se porte généralement sur la campagne de distribution gratuite de

moustiquaire imprégnée d’insecticide en Novembre 2015. Ainsi, on aura intérêt à inciter

quelques informations nécessaires sur la campagne MID.

Page 37: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

18

III. La campagne MID 2015 :

D’après les stratégies de lutte citées auparavant, la campagne de distribution gratuite de

MID constitue un point essentiel dans la lutte contre le paludisme à Madagascar.

Plusieurs pays, dont Madagascar fait partie, ont ajouté à leurs stratégies nationales cet

objectif de couverture universelle en MID. Ils bénéficient du soutien de nombreux bailleurs de

fonds dans la réalisation de l’objectif fixé. Pour Madagascar, la grande île reçoit des

financements externes importants, à part le budget de l’Etat alloué à la lutte contre le

paludisme, permettant au pays de mieux se rapprocher de cet objectif de couverture

universelle en MID (ROLL BACK MALARIA PARTENARIAT, 2013).

III.1. Les étapes de la campagne MID 2015 :

La campagne MID est une campagne de distribution gratuite de MID dans les districts

de la zone endémique de Madagascar. Pour l’année 2015, 92 districts de la zone endémique

en bénéficient. Les cibles sont tous les ménages de ces 92 districts. Les objectifs de cette

campagne MID 2015 sont les suivants :

- Amener au moins 90% de la population des zones ciblées à utiliser un moyen de

prévention par les MIDs.

- A la fin de l’année 2015, 85% des ménages disposent d’au moins une MID pour

2 personnes.

- 80% de la population dorment sous une MID la nuit précédente à la fin de

l’année 2015.(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID

2015, 2014)

Dans chaque district, la campagne comporte 3 étapes tels que la mobilisation pré-

campagne, la mobilisation per-campagne et la mobilisation post-campagne (Document de

référence sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014).

III.1.1. La mobilisation pré-campagne :

C’est une période pendant laquelle on informe les populations dans les districts ciblés

de tout ce qu’elles doivent savoir sur la campagne MID. Mais en ce moment, la mise en place

du plaidoyer, le dénombrement, et d’autres activités menant à la réussite de la campagne de

distribution sont également en parallèle. En d’autre terme, cette étape constitue la phase de

préparation à la distribution proprement dite (Document de référence sur l'organisation de la

campagne MID 2015, 2014).

Page 38: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

19

III.1.1.1. Les objectifs de communication pour cette étape :

- De 46% à au moins 85% des ménages connaissent que les MIDs sont utilisées

pour la prévention du paludisme.

- De 46% à au moins 85% des ménages savent que seules les piqûres des

moustiques causent le paludisme.

- De 46% à au moins 85% de la population des ménages sont au courant que la

distribution des MIDs est gratuite durant la campagne.(Document de référence

sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)

De plus, cette première phase est très marquée par diverses activités de mobilisation

sociales dont les principaux messages clés que les populations doivent connaitre sont les

suivants :

- Les impacts du paludisme

- Le comportement du moustique vecteur du paludisme

- La sensibilisation sur la distribution

- Les avantages de la MID (Document de référence sur l'organisation de la

campagne MID 2015, 2014)

III.1.2.La mobilisation per-campagne :

La principale activité dans cette étape est la distribution gratuite de MID. Elle dure

environ 2 semaines pour chaque district et se déroule au niveau de chaque site de distribution

à la date prévue annoncée par les mobilisateurs ou le chef de Fokontany, ou bien affichée sur

les affiches de sensibilisation (Document de référence sur l'organisation de la campagne MID

2015, 2014).

L’objectif de communication pour la mobilisation per-campagne est que de 48,3% à au

moins 85% des ménages récupèrent gratuitement leur part de MID aux dates et lieu de

distribution annoncés.(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID 2015,

2014)

III.1.2.1. Sites de distribution :

Concernant les sites de distribution, chacun doit être un lieu accessible et bien connu par

la population. On en distingue 2 types :

- Le site urbain : chaque Fokontany comptant plus de 7000 habitants dispose d’un

site de distribution par Fokontany. Il en est de même pour les Fokontany de la

Page 39: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

20

commune urbaine d’ex-chef-lieu de province ou ceux de la commune urbaine

chef-lieu de région.

- Le site ordinaire : c’est le cas pour les autres Fokontany restants. Ainsi, 3

Fokontany possèdent un seul site de distribution. Pour un site ordinaire, il faut

tenir compte de la distance géographique entre le site et chaque Fokontany.

(Document de référence sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)

III.1.2.2.Les messages clés lors de la distribution des MIDs :

Les avantages sur l’utilisation de la MID

L’utilisation de la MID

L’entretien des MIDs

Gestion des déchets de MIDs (Document de référence sur l'organisation de la

campagne MID 2015, 2014)

III.1.3. La mobilisation post-campagne :

C’est la dernière étape de la campagne MID dont l’objectif de communication est que

11,8 à au moins 85% de la population dorment sous les MIDs toutes les nuits et pendant toute

l’année, tout en respectant les modes d’utilisation et les instructions d’entretien. L’activité

caractéristique de cette étape est le « Hang up » qui est généralement une visite à domicile

assurée par le mobilisateur, permettant de vérifier si les MIDs sont vraiment accrochées ou

non dans chaque ménage dénombré et d’aider les ménages à accrocher les MIDs au cas où

elles ne sont pas encore accrochées. (Document de référence sur l'organisation de la

campagne MID 2015, 2014)

Pour que la campagne MID soit réussie à tous les niveaux, des termes de rôles, de

responsabilités et de lignes de communication clairs et précis doivent être établis. On doit

donc faire appel à la contribution des différents partenaires reliés par une bonne coordination.

Cette dernière permet une bonne mobilisation des compétences, des ressources et du

personnel nécessaires pour renforcer le pays à atteindre les objectifs de prévention du

paludisme.

III.2. Organisation de la campagne MID 2015 :

Dans la prévision d’une telle campagne, le MinSanP et le PNLP ont le devoir de prendre

en charge la mise en œuvre de la campagne de distribution et la responsabilité dans le succès

des activités. Une structure de coordination centralisée doit être ainsi établie pour planifier la

campagne. C’est le Comité National de Coordination ou CNC.

Page 40: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

21

Les principaux bailleurs de fond de la campagne MID 2015 sont l’USAID et GFTAM,

par l’intermédiaire du PMI qui assure le financement de la campagne de distribution dans

50districts, et NSA II, assurant les 42 districts restants. Le principal récipiendaire est PSI

Madagascar, qui collabore avec les sous-récipiendaires responsables de la mise en œuvre des

activités au niveau régional, district, communal jusqu’au niveau des sites de distribution.

USAID/PMI MinSanP

DLP

CNC

GFATM

SR1 SR2

REGION EMAR Equipe Logistique

Région

DISTRICT EMAD Equipe Logistique

District

COMMUNE CSB Responsable Logistique

Commune

SITE Agent

communautaire-

Mobilisateur

Responsable Site

Magasinier-Distributeur

PSI USAID/DELIVER

Page 41: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

22

Figure 4. Schéma de la coordination de la campagne MID 2015(Document de référence

sur l'organisation de la campagne MID 2015, 2014)

CNC : Comité National de Coordination

CSB : Centre de Santé de Base

DLP : Direction de Lutte contre le Paludisme

EMAD : Equipe de Management du District

EMAR : Equipe de Management Régional

GFTAM : Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria (Fonds mondial de lutte

contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

IEC/CCC : Information, Education et Communication/ Communication pour le Changement

de Comportement

MinSanP : Ministère de la Santé Publique

NSA : National Strategy Application (Subvention basée sur la stratégie nationale)

PMI : President’s Malaria Initiative (Initiative présidentielle de lutte contre le paludisme)

PSI : Population Services International

SLAV : Service de Lutte Anti-Vectorielle

SR : Sous-Récipiendaire

USAID : United States Agency For International Development (Agence Internationale pour le

Développement – États-Unis d’Amérique)

Page 42: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

Deuxième partie :

MATERIELS ET

METHODES

Page 43: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

23

MATERIELS ET METHODES

En tant que mémoire scientifique, ce livre de mémoire est le fruit d’une démarche

scientifique comportant clairement des méthodologies précises. Ainsi, pour réaliser l’étude,

on a d’abord choisi un thème pour limiter le domaine d’étude et en tirer le contexte. Ensuite,

un problème a été défini parmi ceux liés au contexte actuel de la lutte contre le paludisme et

après, on a suggéré une hypothèse à vérifier. Tout cela est le fruit des revues bibliographiques

et des lectures effectuées dans les centres suivants:

- Bibliothèque Nationale Anosy

- Bibliothèque de l’Ecole Normale Supérieure d’Antananarivo

- Bibliothèque du Centre Nationale de Lutte contre le Paludisme à Androhibe

- Bureaux d’archives de la commune rurale Ambohibary Moramanga

- Des visites des sites internet permettaient également de compléter les

informations contenues dans ce présent livre de mémoire.

C’est après qu’on a commencé à travailler sur le propre thème de recherche. Les

procédés menant à la réussite de cette étude sont les suivants :

- On a adopté des enquêtes en effectuant des descentes sur terrain.

- Les résultats de ces enquêtes sont ensuite traités statistiquement pour effectuer

une évaluation de la campagne MID 2015 dans la commune rurale

d’Ambohibary, portant l’objet de ce mémoire.

I. Le site d’étude

Les études sont effectuées dans la commune rurale Ambohibary Moramanga, une

commune rurale située à environ 5 km de Moramanga, la semaine de 11 Avril 2016.

I.1. Localisation géographique :

La commune rurale d’Ambohibary Moramanga se trouve à 120 km d’Antananarivo.

Elle fait partie des 21 communes constituant le district de Moramanga, région Alaotra-

Mangoro et province autonome de Toamasina. Elle correspond à la partie centre-Est de la côte

orientale malgache (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Occupant une vaste superficie de 970 km2, la commune rurale d’Ambohibary est

composée de 85 villages regroupés dans 12 Fokontany très éloignés les uns des autres. Elle

Page 44: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

24

est délimitée à l’Ouest par la commune rurale d’Anjiro et à l’Est par la commune rurale

Ampasimpotsy gare et Andasibe (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Figure 5. Localisation du district de Moramanga, incluant la commune rurale

d’Ambohibary (DIMBIMANANA, 2012)

Ambohibary

Page 45: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

25

Figure 6. Croquis de localisation des douze Fokontany de la commune rurale

Ambohibary (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)

SITE

D’ETUDE

Ambohitrakanga Ampitambe

Befotsy

Analalava Ankarahara

Antsirinala

Soavinorona

Ambohimanatrika

Antsily Ampahitra

Ambodimanga

Sahafitahana

MORAMANGA

Page 46: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

26

I.2. Historique et peuplement :

Auparavant, les premiers habitants habitaient sur la montagne de Fihasinana et ils

avaient placé leurs rizières dans l’endroit dit Ambohibary actuel, et c’est pour cela qu’on a

fixé le nom de la commune (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Le peuplement est constitué majoritairement par les Bezanozano et les Betsimisaraka.

Viennent ensuite les Merina et les Sihanaka. Historiquement, les Bezanozano sont des Merina

originaires de la partie d’Anjozorobe qui se déplacaient dans la partie d’Ambohibary au

VIIIème siècle. En effet, ils avaient peur des Andriana pour ne pas avoir payé leurs

« hetraisan-dahy ». Et pendant leur déplacement, ils apportaient des « zanozano » ou petits

bois destinés à chauffer leur repas. D’où le surnom de Bezanozano alors que leur vrai non

était ANTAKAY « an-tan(y)-(k) hay », qui signifie littéralement « ceux des terres dénudées »

ou « ceux des terres brûlées » (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

I.3. Les voies de communications

I.3.1. Voies routières :

La commune rurale d’Ambohibary est desservie par la route nationale N°2 reliant

Antananarivo et Moramanga, la route nationale N°44 reliant la ville de Moramanga à

Ambatondrazaka et la route nationale 4a reliant Moramanga et Anosibean’ala

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Figure 7. La Route nationale N° 4 (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)

Page 47: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

27

I.3.2. Voies fluviales (Mangoro et Sahafitahana) :

Elles sont accessibles pendant la saison sèche mais présentent un risque pour le

transport des produits lors de la saison des pluies en raison des crues et des inondations.

I.3.3. Voies ferrées :

Environ une trentaine d’années, des trains de voyageurs et des trains de marchandises

avaient desservi cette commune mais actuellement, les wagons ne transportent plus que des

marchandises et des carburants (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

I.4. Milieu physique :

I.4.1. Climat :

La commune rurale d’Ambohibary connait un climat de type oriental : climat humide ou

subhumide. Tout au long de la saison sèche et fraîche, l’Alizé souffle principalement dans

cette région, lui apportant des pluies fines et persistantes. En ce qui concerne la précipitation,

la pluie est essentiellement apportée par les courants de l’Est. Et au moment de la période

cyclonique, un cyclone peut engendrer une très forte quantité de pluies dans 24 heures

seulement, entrainant une augmentation brusque de la précipitation

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

I.5. Faune et flore :

I.5.1. Végétation :

La végétation est repartie en deux groupes bien distincts : la forêt primaire et la forêt

secondaire.

I.5.1.1. La forêt primaire :

On la rencontre sur les versants des collines, au Sud de la commune et dans l’extrême

Est. Elle se divise en strate arborescente supérieure, strate arborescente inférieure et en strate

arbustive (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

La strate arborescente supérieure :

Elle regroupe des ligneux hauts dépassant de 20 mètres et composant les 1,14% du

peuplement floristique. Elle est dominée par des LAURACEES (lauriers, camphriers,…).

A Ampahitra, la forêt est laurisylve, c’est-à-dire comporte beaucoup d’essences à

feuilles coriaces et persistantes, typiques des lauriers de la famille des LAURACEES.

Page 48: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

28

Cependant, les lauriers vivent isolément car ils sont espacés d’une dizaine de mètres de

distance, favorisant le développement des strates inférieures.

Dans quelques villages du Fokontany Ambodimanga, on rencontre également des

orchidées et des lichens poussant à tel ou tel niveau de nombreux troncs d’arbres

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

La strate arborescente inférieure

Elle est formée par des ligneux moyens de 7 à 20 mètres, constituant les 5,64% du

peuplement floristique. On remarque l’abondance des LAURACEES et des MYRTACEES.

Les individus sont espacés de quelques mètres de distance, voire côte à côte aux environs de

Sahafitahana. Ils servent également de supports pour un grand nombre d’épiphytes

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

La strate arbustive

Elle est constituée par des ligneux de 2 à 7 mètres de haut, aux ramifications assez

basses, regroupant les 48,27% de la flore. Les individus appartiennent généralement à la

famille des EUPHORBIACEES, des MYRICACEES et des SAPINDACEES. Ce sont les

plantes les plus sociables de la formation végétale de cette région car à l’Est des Fokontany de

Befotsy et Ampitambe, les espèces appartenant à ces familles forment des colonies denses. A

part ces espèces, des lianes et des épiphytes vivent au dépend d’elles

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

I.5.1.2. La forêt secondaire

Elle est représentée par un groupement végétal encore dense, surtout à l’Ouest et au

Nord de la commune. Du point de vue stratification, elle se subdivise en strate supérieure,

strate moyenne et strate inférieure (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

La strate supérieure :

Elle est marquée par la domination de l’espèce Psidia altissima, connu sous le nom

vernaculaire Dingadingana et des HYPERIACEES comme Harongana madagascariensis

appelé Harongana en malgache, mesurant 5 à 7 mètres de haut et conférant un peuplement

presque pur de l’étage (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Page 49: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

29

La strate moyenne :

Elle est constituée par des végétaux de 3 à 5 mètres de haut, dont la composition

floristique est très hétérogène : des espèces de la famille des HYPERICACEES, des

RUBIACEES, des MORACEES et des MONIMIACEES en font partie

(RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

La strate inférieure :

Elle regroupe des végétaux mesurant moins de2 mètres, notamment de très diverses

espèces se présentant sous forme de plantules mesurant moins de 1 mètre. A Ankarahara, par

exemple, on note la présence des nouvelles espèces forestières de taille uniforme (0,5 m à 1m)

telles que Ocotea.sp (famille des LAURACEES), Pittosperman polyspernum (famille des

PITTOSPORACEES), Cnetis polyphilla (famille des CONARACEES) et Euphorbia

tetraptera (famille des Euphorbiacées) (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Cette strate comprend la totalité des végétaux morts. Cependant, les semis et les

plantules forestières ainsi que l’existence des graminées verdoyantes tapissant le sol

compensent cet état dégradé de la forêt. On note également la présence de steppes partout,

donnant une nouvelle teinte au paysage par la couleur vert-rouge des feuilles. En effet, le sol

nu n’apparaît que dans les sentiers (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

I.5.2. La faune :

Cette zone d’étude est plutôt pauvre en faune. Elle ne possède que peu d’espèces

faunistiques vivant dans la forêt. On y trouve des espèces de lémuriens, d’oiseaux et de

mammifères qu’on rencontre à Mangabe, à Antsily et à Maimbolambo. Ce sont :

- Eulemur fulvus connu en malgache sous les noms vernaculaires de Varika ou

Simpona

- Numida meleagris ou Akanga en malgache

- Sus scrofa ou Sanglier (RAMANANDRAIARIVONY, 2006)

I.6. Situation économique :

La vente des produits agricoles constitue la principale source de revenue de la

population locale. En effet, les villageois effectuent des élevages de porcs et de volailles, ainsi

que l’élevage bovin. Ils pratiquent aussi la pêche aux bords de la rivière Mangoro et

Sahamarirana et vendent les produits de la pêche, tels que diverses espèces de poissons

Page 50: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

30

(Tilapia, Carpe,…) et des crustacés d’eau douce (crevettes, crabes et camarons), dans la ville

de Moramanga. A part ces activités agricoles, les femmes et les filles confectionnent des

produits de la vannerie produits à partir des plantes locales et les vendent à des ONG qui font

des commandes tous les 15 jours. Quant aux hommes, quelques-uns seulement travaillent en

tant que mains d’œuvre dans des sociétés industrielles. Et la fabrication de briques artisanales,

de charbon et d’alcool artisanal fait également partie des activités secondaires apportant un

complément de revenu pour la population locale (RAMANANDRAIARIVONY, 2006).

Figure 8 : Des oies aux bords du fleuve de Sahamarirana(RAMANANDRAIARIVONY, 2006)

Page 51: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

31

Figure 9. La technique du charbonnage traditionnel (RAMANANDRAIARIVONY,

2006)

II. Les matériels :

Les matériels utilisés tout au long de la recherche sont les suivants :

- Deux types de fiches d’enquêtes dont l’une s’intitule « Utilisation des MID

obtenues lors de la dernière campagne de distribution » et renferme 8 questions

(Annexe I). L’autre fiche d’enquête s’intitule « Connaissance et information en

matière du paludisme » et comprend cinq (5) questions (Annexe II).

- Un stylo

- Un carnet de notes

- Un appareil photo

- Une fiche montrant les Fokontany de la commune rurale d’Ambohibary ainsi que

leurs distances, avec le nombre de la population et le nombre des MIDs

distribuées dans chaque Fokontany

III. Les méthodes :

Généralement, la méthodologie comporte 2 étapes :

- La collecte des données

- Le traitement de données

Page 52: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

32

III.1. La collecte des données

Elle consiste à recueillir des données quantitatives se rapportant à la campagne de

distribution gratuite de MID auprès de la commune rurale d’Ambohibary Moramanga, grâce à

une descente sur terrain. Ainsi, des enquêtes ont été menées au sein de chaque Fokontany de

cette commune en effectuant des visites porte à porte dans 10 ménages plus ou moins

éloignés.

III.1.1. Le choix des questionnaires et des enquêtés

Le choix des questions se réfère aux indicateurs du paludisme qu’on veut mettre en

relief tout au long de cette étude, à savoir :

- L’utilisation de moustiquaire imprégnée d’insecticide obtenue par chaque

ménage lors de la campagne MID 2015

- La connaissance et information sur les MIDs (activités IEC/CCC) notamment en

ce qui concerne la distribution des MID dans les Fokontany concernés

Sur ce, des questions tirées d’un manuel de questionnement utilisé lors de la troisième

étape de chaque campagne MID : « l’évaluation post-campagne », ont servi de base pour

mener la recherche. Les questionnaires sont, soit de type question fermée c’est-à-dire à

répondre selon le genre OUI ou NON, soit de type question à choix multiples. Concernant les

enquêtés, on a choisi les femmes de 15 à 49 ans pour des raisons de possibilité et de fiabilité

des résultats de l’enquête.

III.1.2. La démarche de l’enquête :

La démarche de l’enquête se fait comme suit :

- Dans chaque Fokontany, 10 ménages qui obtenaient des MIDs lors de la dernière

campagne de distribution gratuite de MID au sein du Fokontany concerné sont à

visiter.

- Pour chaque ménage, une femme de 15 à 49 ans, voulant répondre

volontairement aux questions a été enquêtée.

- Les réponses des femmes enquêtées au sein d’un Fokontany constituent un

échantillon pour ce Fokontany

- Trois (3) Fokontany de la commune sont choisis pour la comparaison, à savoir

Befotsy, Ambodiakatra et Ampitambe.

Page 53: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

33

III.2. Le traitement des données

Les données recueillies au sein des trois (03) Fokontany sont traitées avec le logiciel

Microsoft Excel en vue d’obtenir une vision globale du cas de la commune en termes

d’utilisation des MIDs et des activités IEC/CCC qui s’y déroulent.

III.2.1. Traitement des données de chacun des 3 Fokontany

Pour cette étude, le nombre des femmes enquêtées constitue la population statistique,

soit 10 par Fokontany et donnant au total 30 enquêtées.

Premièrement, les données obtenues auprès d’un Fokontany ont été traitées en prenant

les questions une à une et selon leur nature (question ouverte ou question multiple). Pour ce

faire, des tableaux récapitulatifs ont été dressés sur des feuilles de calcul Excel afin de

faciliter les calculs.

III.2.1.1. Cas des questions fermées :

Pour ce type de question, le nombre de femmes dans chaque fiche d’enquête au sein de

chaque Fokontany, ayant répondu OUI à la question posée a été d’abord compté. Puis, la

somme des femmes dans les 3 Fokontany qui ont répondu « OUI » à cette question a été

calculée et enfin, on en déduit le pourcentage. Il en est de même pour celles qui ont répondu

NON.

III.2.1.2. Cas des questions à choix multiples :

Dans ce cas, chacun des choix proposés est étudié. Généralement, 3 à 10 choix sont

proposés en tant que réponse à une question donnée. Ainsi, le premier choix a été étudié en

comptant le nombre de femmes par Fokontany l’ayant eu comme réponse, ainsi on s’est basé

sur la fiche d’enquête. Puis, la somme de toutes les enquêtées des 3 Fokontany qui ont donné

le premier choix comme étant leur réponse à la question posée a été calculée. C’était après

que le pourcentage de ces enquêtées a été calculé. Les autres choix proposés sont également

traités de la même façon que ce premier choix et toutes les données et les résultats des calculs

sont représentés dans le tableau récapitulatif destiné pour la question à choix multiples traitée.

Lorsque les traitements des données sont achevés, on a dressé des diagrammes

représentant les résultats obtenus pour chaque question.

Page 54: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

Troisième partie :

RESULTATS

Page 55: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

34

RESULTATS

Après les méthodes adoptées pour mener l’étude, on a obtenu les résultats suivants :

I. Connaissance et information en matière de paludisme

Cette section représente les résultats ou les réponses attendues dans la fiche d’enquête

destinée à l’évaluation des activités IEC/CCC dans cette commune rurale.

I.1. Pourcentage de ménages recevant ou pas des informations

sur les MIDs via les agents communautaires

Le tableau I récapitule les pourcentages de ménages enquêtés selon qu’ils reçoivent ou

pas des informations concernant les MIDs.

Tableau I : Tableau récapitulatif du pourcentage de recevabilité d’informations sur les

MIDs par les ménages

NOMBRE DE MENAGES

FOKONTANY Ayant reçu des informations

concernant les MIDs par les

agents communautaires

N'ayant pas reçu des

informations concernant les

MIDs par les agents

communautaires

Analalava 6 4

Befotsy 8 2

Ampitambe 5 5

TOTAL

(ménages)

19 ménages 11 ménages

Pourcentage (%) 63,33% 36,67%

Le figure 10 est un diagramme dans lequel figurent les pourcentages des ménages ayant

reçu ou n’ayant pas reçu d’informations concernant les MIDs.

Page 56: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

35

Figure 10. Diagramme montrant le pourcentage de recevabilité des informations sur les

MIDs par les ménages

Le tableau et le graphique ci-dessus mettent en exergue le pourcentage des ménages qui

ont reçu des informations concernant les MIDs par les agents communautaires et ceux qui

n’ont pas reçu d’informations. Selon le tableau, 63,33 % des ménages ont été informés par les

agents communautaires, contre 36,67% non informés. Ce dernier pourcentage est vraiment

élevé. Ceci peut être dû au fait que les agents communautaires ne recouvrent pas tous les

ménages au sein de chaque Fokontany. De plus, il se peut aussi que les membres du ménage

soient absents lors de la visite et que les agents communautaires n’y reviennent plus après.

Tel est le pourcentage des ménages ayant été informé par les agents communautaires. Et

parmi ces ménages obtenant des informations à propos des MIDs, les uns étaient informés

avant la campagne de distribution gratuite, d’autres pendant ou après. Le tableau suivi du

graphique ci-dessous montrent les pourcentages selon le moment où les ménages étaient

informés.

I.2. Moment de recevabilité des informations au sein de chaque

ménage

Le tableau suivant montre le pourcentage des ménages selon le moment de recevabilité

des MIDs, qui s’est déroulé soit avant, pendant ou après la distribution de MID.

Ménages ayant reçu

des informations

concernant les MIDs

Ménages n’obtenant

pas des informations

concernant les MIDs

36,67% 63,33%

Page 57: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

36

Tableau II : Tableau indiquant les pourcentages des ménages recevant des

sensibilisations avant, pendant et après la distribution des MIDs

FOKONTANY

Nombre des ménages ayant reçu des informations à propos des MIDs

Avant la distribution

gratuite des MIDs

Pendant la

distribution

Après la distribution Autres

ANALALAVA 5 2 0 0

BEFOTSY 4 0 1 2

AMPITAMBE 2 2 0 1

TOTAL

(Ménages)

11 4 1 3

Pourcentage

(%)

57,90 % 21,05 % 5,26 % 15,79 %

Parmi les 19 ménages recevant des informations sur les MIDs, le diagramme ci-dessous

indique les taux de recevabilité d’informations en fonction du temps, qui peut être avant ou

pendant ou après le jour de distribution gratuite de MID.

Figure 11. Diagramme représentant les pourcentages des ménages selon la période

d’obtention d’informations sur les MIDs

Parmi les 19 ménages sur 30 ayant reçu des informations à propos des MIDs, seulement

57,90% ont reçu les informations avant la distribution gratuite, 21,05% sont informés pendant

le jour de distribution des MIDs et 5,26% ceux informés après la distribution. Le 15,79 %

restant est informé à un autre moment. Ces pourcentages signifient que les ménages informés

Ménages recevant des

informations avant la

distribution gratuite des MIDs

Obtention d’informations

pendant la distribution

gratuite des MIDs

Obtention d’informations

après la distribution

gratuite des MIDs

Autres

21,05 %

15,79 %

5,26%

57,90 %

Page 58: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

37

pendant la pré-campagne sont encore peu nombreux et il en est de même pour les

sensibilisations pendant la per-campagne. Cela peut être dû à une mal-organisation au sein des

ménages. En effet, il y a des ménages qui, lors du jour de la distribution, envoient une

personne voisine pour recevoir leur part de MID à cause des occupations du père ou de la

mère de famille.

Ces 19 ménages informés ont chacun le moment où ils ont reçu les informations, mais

de quel type d’information s’agit-il ? Le tableau et le graphique suivants l’expliquent.

I.3. Les différents types d’informations reçues par les ménages

Voici le tableau qui indique les genres d’informations reçues par les ménages lors de la

sensibilisation, avec leurs pourcentages respectifs.

Tableau III : Tableau montrant les genres d'informations reçues par les ménages lors de

la sensibilisation

FOKONTANY

Nombre des ménages recevant des informations

A propos de la

distribution des

MID

A propos des

précautions et des

entretiens des

MIDs

A propos de

l'utilisation des

MIDs

Autres

ANALALAVA 0 1 1 4

BEFOTSY 3 2 0 3

AMPITAMBE 2 1 1 1

TOTAL (Ménages) 5 4 2 8

Pourcentage (%) 26,32% 21,05% 10,53% 42,10%

Page 59: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

38

La figure 12 illustre les pourcentages des ménages selon les genres d’informations ou de

messages qu’ils ont reçus.

Figure 12. Diagramme récapitulant les pourcentages des ménages selon les types

d’informations reçues par eux

Le tableau indique que les ménages étant sensibilisés par les agents communautaires ne

possèdent pas la même réponse à propos des genres de messages qu’ils ont reçu. Vingt-six

virgule trente-deux pourcent (26,32%) ont été sensibilisés à propos de la distribution des

MIDs ; 21,05% à propos des précautions et des entretiens des MIDs ; 10,53% ont été informés

à propos de l’utilisation et les 42,10% restant ont répondu qu’ils recevaient d’autres messages,

tels que l’utilisation des MIDs comme étant une méthode de lutte contre le paludisme et les

vecteurs du paludisme. D’autres disent également que les femmes enceintes ont besoin de

dormir sous une MID chaque nuit. Ces résultats nous indiquent que la plupart des ménages

n’ont pas réussi à bien assimiler tous les types d’informations qu’ils doivent recevoir pendant

la période pré-campagne. Il est également probable que les informations véhiculées ne sont

pas suffisantes.

Le tableau III et la figure 12 montrent le résultat d’un sondage à propos des

informations reçues par les ménages. Les résultats précédents, représentés par le tableau et le

42,10% 26,32%

21,05%

10,53%

A propos de

l’utilisation des

MID

A propos des

précautions et des

entretiens des

MIDs

A propos de la

distribution des

MIDs

Autres

Page 60: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

39

graphique vont inciter les pourcentages de connaissance des messages clés de la campagne

MID.

I.4. Les messages clés de la campagne MID

Parmi les ménages informés à propos des MIDs, le tableau ci-dessous indique les

pourcentages d’assimilation des messages clés de la campagne MID par les ménages.

Tableau IV : Tableau récapitulatif des pourcentages de recevabilité des messages clés de

la campagne MID par les ménages

FOKONTANY

Nombres de ménages ayant reçu comme message les messages clés

suivants

Dormir sous

une MID

toutes les

nuits et tout

au long de

l'année

Dormir sous

une MID

chaque nuit

pendant la

période où

les

moustiques

sont

abondants

Dormir sous

une MID

Dormir sous

une

moustiquair

e

Autres

ANALAVA 2 1 1 0 2

BEFOTSY 1 1 1 1 4

AMPITAMBE 3 1 0 0 1

TOTAL 6 3 2 1 7

Pourcentage 31,58% 15,79% 10,53% 5,26% 36,84%

La figure 13 représente les pourcentages d’assimilation des messages clés de la

campagne MID par les ménages enquêtés, notamment les ménages ayant été sensibilisés.

Page 61: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

40

Figure 13. Diagramme représentant les pourcentages d’assimilation des messages clés

de la campagne MID par les ménages

D’après le tableau et le graphique, le taux des ménages connaissant le principal message

clé de la campagne MID : « Dormir sous une MID toutes les nuits tout au long de l’année »

est très bas, soit seulement 31,58% des ménages sensibilisés, contre 36,84% qui ont donné

d’autres réponses n’appartenant même pas aux messages clés de la campagne MID. Quinze

virgule soixante-dix-neuf pourcent (15,79%) ont répondu qu’on leur a sensibilisé de dormir

sous une MID chaque nuit pendant la période où les moustiques sont abondants ; 10,53 % à

dormir sous une MID et 5,26% sont incités à dormir sous une moustiquaire. Au total, 63,16 %

des enquêtées ayant été sensibilisées ont donné des réponses tolérables sur la question

concernant les messages clés de la campagne MID. Ces chiffres prouvent que nombreux sont

les ménages, qui confondent des informations ou ne connaissent que quelques informations

incomplètes. D’autres n’en savent même pas. Ceci semble être issu d’une manque d’attention

aux agents communautaires qui ont expliqué les messages ou bien d’une faute d’une bonne

assimilation des messages reçus lors de la période de sensibilisation.

Voilà en ce qui concerne la connaissance des messages clés de la campagne MID par les

ménages. Dans la section suivante figurent les connaissances à propos des entretiens

nécessaires pour les MIDs.

36,84% 31,58%

15,79%

10,53%

5,26%

Autres

Dormir sous une MID

chaque nuit tout au long de

l’année

Dormir sous une MID chaque

nuit pendant la période où les

moustiques sont abondants

Dormir sous une MID

Dormir sous une moustiquaire

Page 62: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

41

I.5. Connaissance des ménages sur les entretiens des MIDs

En évaluant les connaissances des ménages sur les entretiens des MIDs, les

pourcentages des ménages sont représentés dans le tableau suivant.

Tableau V : Tableau montrant les connaissances des ménages sur les entretiens des

MIDs

Nombre des enquêtées donnant les réponses suivantes comme étant

des entretiens des MIDs

FOKONTANY

Laver

tous

les 3

mois

Laver

tous

les 6

mois

Laver

dans

l'eau

dans une

cuvette

Laver

avec

des

simples

savons

Sécher

sous

l'ombre

Rattacher

les trous

à l'aide

des

cordons

Accrocher

la MID

lorsqu'il

fait jour

Autr

es

ANALALAVA 4 0 2 4 5 0 0 0

BEFOTSY 2 0 0 4 9 0 1 2

AMPITAMBE 3 0 2 4 8 0 0 1

TOTAL

(Ménages) 9 0 4 12 22 0 1 3

Pourcentage(%) 30% 0% 13,33% 40% 73,33% 0% 3,33% 10%

Les pourcentages des ménages concernant les connaissances sur les différents entretiens des

MIDs sont représentés dans l’histogramme suivant (figure 14).

Page 63: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

42

Figure 14. Histogramme représentant les pourcentages des ménages connaissant les

entretiens des MIDs

Concernant l’entretien des MIDs, le tableau et l’histogramme indiquent que 30% des

ménages connaissent qu’il faut laver les MIDs tous les trois mois, 73,33% sont informés sur le

fait qu’on les sèche sous l’ombre et 40% sont au courant qu’on les lave seulement avec du

savon simple (pas avec des lotions ou des poudres de savon). 13,33% ont dit de les laver dans

une cuvette contre 3,33% disant de les accrocher lorsqu’il fait jour, et 10% donnait d’autres

réponses qui ne sont autres que les précautions à prendre lors de l’obtention de MID et son

utilisation pour la première fois. Ce qui explique que beaucoup de ménages connaissent

comment entretenir une MID. De plus, aucun ménage n’a donné de fausses réponses comme

le lavage tous les six mois ou le rattachement avec des cordons lorsque la MID est trouée. Ces

résultats sont plutôt bien vu que la plupart des ménages possédait déjà des MIDs lors de la

campagne MID d’auparavant et devient ainsi habitué à les entretenir. De plus, les

sensibilisations sur l’entretien des MIDs sont encore diffusées dans les radio même après la

0

10

20

30

40

50

60

70

80

1

Pou

rcen

tage

30%

0%

13,33%

40%

73,33%

0% 3,33%

10%

Lavage

tou

s le

s

trois

mois

Lavage

tou

s le

s

six m

ois

Laver

avec

du

sim

ple

sav

on

Séc

hage

à l

’om

bre

Ratt

ach

er l

es t

rou

s à

l’aid

e d

’un

cord

on

Laver

dan

s l’

eau

dan

s u

ne

cuvet

te

L’a

ccro

cher

lors

qu

’il

fait

jou

r Au

tres

Page 64: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

43

distribution et les visites des ménages lors de la post-campagne leur a permis également de

prendre soin de leurs MIDs.

D’après les résultats ci-dessus, la connaissance des ménages sur l’entretien des MIDs

est réussie.

II. Résultats sur l’utilisation des MIDs obtenues lors de la

campagne de distribution gratuite 2015

Comment les ménages utilisent-ils les MIDs ? Les résultats suivants indiquent les

différents pourcentages sur les questions posées concernant l’utilisation des MIDs.

II.1. Utilisation des MIDs obtenues par les ménages

Généralement, chaque ménage obtient une MID pour 2 personnes, mais il ne peut

obtenir que 4 MIDs au maximum. Le tableau VI récapitule les pourcentages des ménages

enquêtés qui ont déjà utilisé toutes les MIDs qu’ils ont obtenues lors de la campagne de

distribution gratuite 2015, ainsi que ceux qui ne les ont pas encore utilisées.

Tableau VI: Tableau représentant le pourcentage des ménages utilisant toutes les MIDs

ou ne les utilisant pas encore

La figure 15 illustre les pourcentages des ménages représentés dans le tableau ci-dessus,

concernat l’utilisation des MIDs obtenues par les ménages.

Nombre des enquêtées

FOKONTANY Ayant déjà utilisé toutes les

MIDs obtenues

N'ayant pas encore utilisé

toutes les MIDs obtenues

ANALALAVA 6 4

BEFOTSY 7 3

AMPITAMBE 8 2

TOTAL (Ménages) 21 9

Pourcentage (%) 70% 30%

Page 65: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

44

Figure 15. Diagramme représentant le taux d’utilisation de toutes les MIDs par les

ménages enquêtées

Selon l’enquête, 70% des ménages ont déjà utilisé leurs MIDs contre 30% qui ne les ont

pas encore utilisés, c’est ce qu’indiquent le tableau et le diagramme ci-dessus. Ce taux de non

utilisation est vraiment élevé, même si on ne prend compte que les ménages enquêtés. Cette

situation peut s’expliquer par la situation de la commune qui est encore une commune rurale.

De ce fait, les villageois ont tendance à ne pas s’intéresser à se protéger contre les maladies.

Pour eux, ils pensent plutôt à gagner leur vie au lieu de penser aux préventions quotidiennes

nécessaires pour prévenir telle ou telle maladie. D’ailleurs, ils pensent que le paludisme n’est

pas une maladie grave car il suffit de boire quelques tasses de tisanes locales, utilisées en

médecine traditionnelle. Et pour les 70% ayant déjà utilisé leurs MID, il est probable que des

membres de la famille ont déjà été atteint du paludisme et c’est pour cela qu’ils sont

convaincus à utiliser leur MIDs.

Les ménages n’ayant pas encore utilisé leurs MIDs sont encore nombreuses dans la

commune rurale d’Ambohibary. En se référant à ce résultat, le tableau suivant montre le

nombre de MIDs restant encore non utilisés.

II.2. Nombre des MIDs utilisées

Les ménages enquêtés obtiennent au total 58 MIDs dont les pourcentages de celles qui

ont été utilisées et celles encore non utilisées sont représentés dans le tableau VII.

30%

70%

Ménages ayant déjà utilisé

toutes les MIDs obtenues

Ménages n’ayant pas

encore utilisé toutes les

MIDs obtenues

Page 66: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

45

Tableau VII : Tableau représentatif des pourcentages des MIDs déjà utilisées et celles

encore non utilisées

FOKONTANY Nombre des MIDs

encore non utilisées

Nombre de MIDs

possédées par les 10

ménages enquêtés

ANALALAVA 4 14

BEFOTSY 5 25

AMPITAMBE 2 19

TOTAL (MIDs) 11 58

Pourcentage des MIDs non utilisées (%) 18,96%

Pourcentage des MIDs utilisées (%) 81,04%

La figure 16 représente le pourcentage des MIDs utilisées et celui des MIDs non

utilisées par les 30 ménages enquêtés.

Figure 16. Diagramme montrant les pourcentages des MIDs utilisées et celles encore

inutilisées par les ménages

Au total, les MIDs obtenues par les 30 ménages enquêtées comptent 58, parmi

lesquelles 11 MIDs sont inutilisés par les ménages, donnant un pourcentage de 18,96%. Quant

au MIDs utilisées, elles comptent 47, soit 81,04%. Malgré donc le nombre de ménages ayant

déjà utilisé les MIDs obtenues lors de la dernière campagne de distribution, le pourcentage

des MIDs non utilisées n’est pas du tout faible. Cette situation est causée par le fait que le

nombre de MIDs distribuées pour chaque ménage est fonction du nombre des personnes

81,04%

Pourcentage des

MIDs non utilisées

Pourcentage des MIDs

utilisées

18,96%

81,04 %

Page 67: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

46

composant le ménage. Par conséquent, les ménages ayant plusieurs membres de famille

vivant sous le même toit et n’utilisant pas leurs MIDs conduit à un pourcentage élevé du

nombre des MIDs non utilisées car ils sont censés obtenir beaucoup de MIDs. D’autre part, il

y a de nombreuses raisons familiales qui entrent en jeu dans la non-utilisation des MIDs et la

plupart des ménages en rencontrent.

Le taux élevé des MIDs non utilisées que le tableau et le diagramme montrent dans la

partie précédente dépend de l’influence de nombreuses raisons.

II.3. Raisons de non utilisation des MID par les ménages

Les documents ci-après expliqueront ces raisons de non utilisation des MIDs dans la

commune rurale d’Ambohibary, en voici quelques-unes les plus fréquentes, représentées dans

le tableau VIII.

Tableau VIII : Tableau représentant les raisons de non utilisation des MIDs par les

ménages, avec leurs pourcentages respectifs

FOKONTANY

Raisons de non utilisation des MIDs

Enquêtées

utilisant

d'autres

moustiquaire

s dans leur

ménage

Autres

Période de la

récolte du riz

Interchangement

entre les MIDs

utilisées

Rangement des

MIDs dans la

commode

ANALALAVA 3 0 0 0

BEFOTSY 1 1 1 1

AMPITAMBE 1 1 0 0

TOTAL

(Ménages) 5 2 1 1

Pourcentage (%) 55,56% 22,22% 11,11% 11,11%

Chaque ménage n’ayant pas encore utilisé les MIDs obtenues possède ses propres

raisons de non utilisation de MIDs, la figure 17 en montre les pourcentages.

Page 68: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

47

Figure 17. Diagramme représentatif du pourcentage de chacune des raisons de non

utilisation des MIDs par les ménages

Les documents ci-dessus montrent que les propriétaires des MIDs non utilisées ont

chacun ses raisons pour ne pas utiliser les MIDs. Parmi ceux n’utilisant pas toutes ou

quelques-unes de leur MIDs :

- 55,56% des ménages n’utilisant pas leurs MIDs ont comme raison l’utilisation

d’autres moustiquaires, que ce soit des MIDs ou non. Dans de nombreux cas, la

raison est ainsi parce que les autres MIDs reçues lors de la campagne MID 2013

sont encore utilisables et les membres du ménage veulent encore garder les

nouvelles jusqu’à ce que les anciennes MIDs soient abimées.

- A part cela, 22,22% déclarent ne pas les utiliser à cause de la période de récolte

du riz. Pour eux, la maison est à la fois le foyer et une sorte d’endroit où l’on

conserve les paddy récoltés. C’est pour cela qu’ils n’accrochent pas les MIDs, de

crainte que des poussières des paddy les rendent très sales. Et de plus, il n’y a pas

assez de place dans la maison pour utiliser toutes les MIDs avant de dormir la

nuit.

- 11,11% disent qu’ils interchangent les MIDs dans le but de pouvoir les garder

pour longtemps.

- Les 11,11% restant affirment qu’ils veulent garder les MIDs jusqu’à ce que le

moment d’abondance des moustiques arrive.

Ménages utilisant

d’autres

moustiquaires

Ménages en plein

récolte du riz

Ménages

interchangeant les

MIDs utilisées

Ménages gardant

les MIDs dans la

commode

55,56% 11,11%

11,11%

22,22%

Ménages utilisant

d’autres

moustiquaires

Ménages en plein

récolte du riz

Ménages

interchangeant les

MIDs utilisées

Ménages gardant

les MIDs dans la

commode

Page 69: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

48

Telles sont les raisons considérées comme causes de non utilisation des MIDs. Le

tableau suivi du diagramme suivants démontrent que parmi les MIDs utilisées, leurs

fréquences d’utilisation par les ménages ne sont pas les mêmes. Il y a celles utilisées

fréquemment et d’autres rarement.

II.4. Fréquence d’utilisation des MIDs

Le tableau IX représente la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages.

Tableau IX: Tableau montrant la fréquence d’utilisation des MIDs par les ménages

Nombre de MIDs utilisées

Chaque nuit Fréquemment (5 à 6

nuits par semaine)

Rarement (1 à 4 nuits

par semaine)

FOKONTA

NY

1

MI

D

2

MID

s

3

MID

s

4

MI

Ds

1

MI

D

2

MI

Ds

3

MI

Ds

4

MI

Ds

1

MI

D

2

MI

Ds

3

MI

Ds

4

MI

Ds

Analalava 3 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0

Befotsy 1 7 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0

Ampitambe 3 4 1 0 0 0 0 0 1 1 0 0

Sous-total

(MIDs)

7 24 6 0 0 0 0 0 2 6 0 0

Total (MIDs) 37 0 8

Pourcentage

(%)

80,85% 0% 19,15%

Parmi les 47 MIDs déjà utilisées par les ménages (voir tableau VII), il y en a celles

utilisées chaque nuit, d’autres fréquemment ou rarement, selon la figure 18 suivante.

MIDs utilisées

chaque nuit

MIDs utilisées

fréquemment

MIDs utilisées

rarement

0%

80,85%

19,15% 0%

Page 70: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

49

Figure 18. Diagramme montrant les pourcentages des ménages selon leur fréquence

d’utilisation des MID

Selon les données indiquées par les documents ci-dessus, 80,85% des 47 MIDs utilisées

par les ménages sont utilisées toutes les nuits pendant chaque semaine (7jours sur 7), 19,15%

utilisées rarement (seulement une à 4 nuits par semaine) et 0% sont utilisées fréquemment. Ce

qui signifie que malgré le taux d’utilisation encore faible, les MIDs sont utilisées toutes les

nuits pour la plupart des utilisateurs. Et pour ceux qui ne les emploient que rarement, d’autres

facteurs peuvent être liés à cette non-utilisation, tels que l’abondance des moustiques dans la

maison le soir, l’inexistence d’une chambre assez large et donc du nombre des lits dans la

maison, la chaleur,…

En étudiant l’utilisation des MIDs, on considère la fréquence d’utilisation par les

ménages, ce que démontrent les documents précédents. Mais également, on tient compte des

utilisations hors du ménage. Les résultats de ce critère sont représentés par le tableau et le

diagramme ci-après.

II.5. Utilisation des MIDs hors du ménage

Le tableau X indique le pourcentage d’utilisation des MIDs hors du ménage.

Tableau X : Tableau illustrant le pourcentage d’utilisation des MIDs en dehors du

ménage

Nombres des ménages ou enquêtées

FOKONTANY Ayant déjà dormi sous une

MID hors de la maison

N'ayant jamais dormi sous

une MID hors de la maison

Analalava 1 9

Befotsy 2 8

Ampitambe 1 9

TOTAL (Ménages) 4 26

Le diagramme suivant indique les pourcentages d’utilisation des MIDs hors de la

maison.

Page 71: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

50

Figure 19. Diagramme illustrant les pourcentages des ménages concernant l’utilisation

des MIDs en dehors du ménage

Les résultats montrent que 4 ménages sur 30 ont répondu avoir déjà dormi sous une

MID hors de la maison, soit 13,33%, tandis que les 86,67% n’ont jamais utilisé leurs MIDs

hors de la maison. Ce qui montre que la plupart des villageois n’ont pas tendance à utiliser

leurs MIDs hors de la maison. Ce faible taux marque que les MIDs restent encore une sorte

d’objet valeureux pour eux, même si nombreux sont encore ceux qui ne les utilisent pas.

L’utilisation des MIDs hors de la maison existe en milieu rural comme dans la

commune rurale Ambohibary. Pourtant, les gens n’en tiennent pas compte que dormir sous

une MID hors de la maison est nécessaire. Or, voici les raisons valables pour lesquelles ces

villageois ont déjà dormi ailleurs sous une MID.

II.6. Raison d’utilisation des MIDs hors de la maison

Parmi ceux ayant déjà utilisé les MIDs hors de la maison, les raisons pour lesquelles ils

ont déjà dormi sous une MID en dehors de la maison sont représentées dans le tableau XI.

Tableau XI : Tableau illustrant les raisons d’utilisation des MIDs hors des ménages par

ceux ayant déjà dormi sous une MID ailleurs

Endroit où le ménage a dormi sous une MID hors de la maison

FOKONTANY Au champ Autres (voyage)

Analalava 1 0

Befotsy 2 0

Ampitambe 0 1

Ménage ayant déjà dormi

sous une MID hors de la

maison

Ménages n’ayant jamais

dormi sous une MID hors

de la maison

86,67%

13,33%

Page 72: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

51

TOTAL (Ménages) 3 1

Pourcentage(%) 75% 25%

Les raisons d’utilisation des MIDs hors de la maison sont également représentées dans

le diagramme de la figure 19 avec leurs pourcentages respectifs.

Figure 20. Diagramme montrant le pourcentage des ménages ayant déjà utilisé une MID

en dehors du ménage

Parmi les villageois ayant déjà dormi sous leurs MIDs hors de la maison, 75% les ont

utilisées au champ et 25% pour ceux qui voyageaient. Le taux d’utilisation des MIDs au

champ est élevé car la grande majorité de la population est constituée par des paysans, d’où ils

restent au champ lors de la période de récolte pour prendre la garde de leur récolte. Et le taux

des voyageurs apportant les MIDs avec eux reste faible.

En étudiant l’utilisation des MIDs, on considère la fréquence d’utilisation par les

ménages, ce que démontrent les documents précédents. Mais également, on tient compte des

utilisations des MIDs pour des fins non conseillées. Les résultats de ce critère sont représentés

par le tableau et le diagramme ci-après.

II.7. Utilisation des MIDs pour d’autres fins

A part l’utilisation des MIDs hors du ménage, on note, surtout en zone rurale,

l’utilisation des MIDs pour d’autres fins : le tableau XII en indique les pourcentages.

Tableau XII : Tableau montrant le pourcentage d’utilisation des MIDs pour d’autres

fins

Ménages ayant déjà

dormi sous une MID

au champ

Autres (au voyage)

75% 25%

Page 73: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

52

FOKONTANY

Nombres des ménages ou enquêtées

Ayant déjà utilisé les MIDs

pour d'autres fins

N'ayant jamais utilisé les MIDs

pour d'autres fins

Analalava 1 9

Befotsy 1 10

Ampitambe 0 10

TOTAL (Ménages) 1 29

Pourcentage (%) 6,66% 93,34%

Les pourcentages d’utilisation et de non utilisation des MIDs pour d’autres fins sont

représentés par la figure 21.

Figure 21. Diagramme illustrant les pourcentages d’utilisation des MIDs pour d’autres

fins

Le tableau et le diagramme ci-dessus indiquent l’utilisation des MIDs pour d’autres fins.

Selon le premier tableau, seulement 6,66% des enquêtées utilisent les MIDs obtenues pour

d’autre fins et les 93,34% les utilisent pour se protéger contre les moustiques ou les gardent

chez eux (Cf Raisons de non utilisation de MID). Ce qui signifie que la majorité des gens

veillent au respect de l’utilisation conseillée de MID malgré le taux élevé des non utilisateurs.

Même si ces derniers ne les utilisent pas pendant les nuits, ils sont conscients de ne pas les

utiliser pour d’autres fins.

999999

999ç

Ménages ayant déjà

utilisé les MIDs pour

d’autres fins

Ménages n’ayant

jamais utilisé les

MIDs pour d’autres

fins

6,66%

93,34 %

Page 74: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

53

Comme il y a des villageois utilisant des MIDs pour d’autres fins, le tableau suivant

résume les autres motifs pour lesquelles les gens utilisent les MIDs.

II.8. Motifs valables pour l’utilisation des MIDs pour d’autres fins

Des ménages utilisent les MIDs pour d’autres fins, comme celles illustrées dans le

tableau XIII ci-après.

Tableau XIII : Tableau récapitulatif des raisons d’utilisation des MIDs, autres que celle

conseillée

FOKONTANY

Motif d'utilisation des MIDs, autres que son

utilisation conseillée

Pourcentage des utilisateurs

de MIDs de façon conseillée

(%)

Clôture pour la culture Autres

93,34%,

Analalava 1 1

Befotsy 0 0

Ampitambe 0 0

Total (Ménages) 1 1

Pourcentage (%) 3,33% 3,33%

Chaque ménage utilisant les MIDs pour d’autres fins possède ses propres raisons telles

qu’indique la figure 22.

Figure 22. Diagramme montrant les différents motifs d’utilisation des MIDs à part

l’utilisation conseillée

Ménages utilisant les

MIDs comme clôture

des terrains de culture

Ménages utilisant

les MIDs pour la

toilette

Utilisateurs des MIDs

selon l’utilisation

conseillée

93,34%

3,33% 3,33%

Page 75: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

54

Généralement, le tableau suivi du graphique récapitulent l’ensemble des motifs

d’utilisation des MIDs, autres que son utilisation conseillée. Il montre que 3,33% de la

population les utilisent comme étant une clôture pour la culture et 3,33% les utilisent pour

d’autres fins telles l’utilisation pour la toilette et la construction de filet des buts sur un petit

terrain où ses enfants jouent au football. Ces pourcentages affirment que l’utilisation des

MIDs pour la clôture des terrains de culture est la raison la plus courante pour laquelle les

gens utilisent leurs MIDs parce que dans cette commune rurale, les villageois font des petits

potagers dans leurs cours ou sur des terrains pas loin de leur maison. Et en plus, ils élèvent en

parallèle des animaux domestiques comme des bœufs et des volailles. Donc, les MIDs ont

pour action de protéger leur culture contre ces animaux au moment où les membres du

ménagent ne sont pas à la maison. Les autres utilisations sont rares et ne concernent que

quelques ménages seulement.

Page 76: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

Quatrième partie :

DISCUSSIONS ET

INTERETS

PEDAGOGIQUES

Page 77: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

55

DISCUSSIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES

La politique de lutte contre le paludisme est prioritaire à Madagascar pour faire face à

la recrudescence qui affecte parfois quelques régions du pays, ainsi que d’apporter des

préventions possibles à la population locale qui n’est pas encore touchée. Ce présent mémoire

met en œuvre le déroulement d’une stratégie de lutte, notamment la campagne MID, afin d’en

tirer les points faibles et d’en apporter quelques suggestions d’amélioration de la prochaine

campagne de distribution gratuite de MID qui aura lieu dans 3 ans. Il est vérifié dans la partie

des résultats que l’utilisation des MIDs, une meilleure méthode pour prévenir le paludisme,

dépend en particulier de la réussite des activités d’information, de communication et

d’éducation (IEC/CCC). Les résultats prouvent également qu’on a encore besoin d’un effort

pour augmenter le taux d’utilisation des MIDs dans cette commune rurale.

Pourtant, des limites ont été décelées lors de l’accomplissement de cette étude, pouvant

influencer un peu ces résultats.

I. Quelques limites de l’investigation :

Généralement, l’étude a donné les résultats attendus selon l’hypothèse posée au début

de ce travail de recherche. Pourtant, il existe quelques limites lors de l’accomplissement de

toutes les démarches nécessaires conduisant à l’obtention de ces résultats.

Lors de la descente sur terrain, on n’a pas pu effectuer l’enquête sur toute

l’étendue de la commune rurale d’Ambohibary, c’est-à-dire au niveau de

tous les Fokontany de la commune vue qu’elle est très vaste. De ce fait, les

Fokontany sont très éloignés les uns des autres et d’autres nécessitent des

moyens de transport particulier comme les pirogues pour y parvenir. Or,

selon la population locale, certains fleuves ou rivières n’aiment pas les

« vahiny » (étrangers venant d’un autre pays, d’une autre ville ou d’un autre

village) qui les traversent ou y passent pour un moment.

Deuxièmement, le temps de séjour dans la commune a été assez court,

empêchant la possibilité de visiter quelques villages pour former

l’échantillon d’un Fokontany donné. Autrement dit, l’échantillon pris pour

chaque Fokontany est constitué seulement par 10 femmes enquêtées,

habitantes du même village. Ainsi, on n’a pas pu obtenir le maximum de

variété de réponse pour chaque question posée lors de l’enquête.

Page 78: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

56

Troisièmement, certaines personnes ne prêtent pas beaucoup d’attention pour

l’enquête. En effet, beaucoup d’enquêtes ont été déjà effectuées dans cette

région avant notre enquête, telles que l’enquête menée par les équipes de

l’Institut Pasteur de Madagascar (concernant également le paludisme), les

enquêtes menées par l’INSTAT Madagascar (projet FINSCOPE : finance

inclusive) ainsi que les enquêtes menées par d’autres étudiants préparant une

mémoire de fin d’étude.

La fiabilité des réponses présente également quelques limites parce qu’au

moment de l’enquête, il y avait des femmes disant avoir entendu la réponse

attendue quelque part mais elles l’avaient oublié. Et tout d’un coup, elles

disent ce qu’elles pensent même si la réponse est fausse.

II. Comparaison avec d’autres résultats de recherche

d’auparavant :

II.1. Méthode de MATHILDE Suc :

Pour son mémoire intitulé « Evaluation de l'impact du paludisme et mise en application de la

politique nationale de lutte contre le paludisme à Antananarivo, Madagascar : enquêtes

réalisées sur le terrain d'après les données de 2012 » ; l’auteur a évalué les comportements et

l’attitude des malgaches face au paludisme. Ainsi, la méthodologie adoptée est également une

enquête effectuée au sein de cinq pharmacies dans la ville d’Antananarivo. Les questions sont

directement posées aux patients venant chercher des médicaments dans ces pharmacies. Au

total 50 patients sont interrogés. Puis, comme méthode, le profil sociologique des enquêtés

(sexe, âge, niveau intellectuel et revenu mensuel) est adopté. Et au final l’avis de la

population enquêtée sur la nécessité d’un support d’informations est testé : 95,9% répondent

que ce serait nécessaire, et donc, seulement 4,1% répondent NON. Ce qui prouve encore

l’insuffisance des activités IEC/CCC, même dans la capitale.

II.2. Méthode de l’INSTAT Madagascar pour les enquêtes sur les

indicateurs du paludisme à Madagascar

L’enquête se déroule dans tout le territoire malgache, généralement tous les 2 ans.

Comme méthodologie, les données sont collectées à l’aide de tablettes PC dans lesquelles les

questionnaires pour l’enquête sont déjà saisis et programmés d’avance. De plus, des

Page 79: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

57

vérifications automatiques constituent une alerte pour l’utilisateur s’il saisit une information

erronée ou incohérente avec les informations saisies précédemment. Les données obtenues

sont donc plus fiables.

III. Perspectives pour améliorer l’étude :

Pour améliorer les travaux de recherche et les résultats, voici quelques suggestions pour

ceux qui pensent travailler sur ce thème de recherche ou l’élargir, ou bien continuer la

recherche concernant les problèmes rencontrés lors de la campagne MID :

Considérer quelques villages lors d’une enquête menée dans un Fokontany

pour avoir le plus de résultats variés.

Pour les visites porte à porte, essayer de visiter des ménages plus ou moins

éloignés et de niveau de vie différent.

Dans le cas d’une formulation des questions par soi-même, il est préférable

de diminuer au minimum possible le nombre de ces questions à poser pour

ne pas poser trop d’ennui aux enquêtés. La synthèse est donc utile pour

combiner deux ou trois questions englobant une même idée générale.

IV. Quelques recommandations pour les organisateurs de la

prochaine campagne MID:

Vu que les activités IEC/CCC ne sont pas tout à fait réussies et que l’effectif des

ménages à ne pas avoir utilisé les MIDs ou les utiliser mais rarement reste encore non

négligeable, voici quelques recommandations nécessaires pour améliorer la prochaine

campagne MID :

- Elargir la durée de la sensibilisation, notamment la période pré-campagne pour

que les agents communautaires puissent visiter à temps tous les ménages et que le

dénombrement soit réussi car beaucoup d’enquêtées disent ne pas obtenir le

nombre exact de MIDs destinées pour son ménage, selon le nombre des membres

de familles qui y vivent.

- Inclure dans la sensibilisation le remplacement des vieilles MIDs ou les MIDs

usées par les nouvelles MIDs obtenues lors de la campagne de distribution pour

que les moustiquaires dans le ménage soient toujours riches en insecticide.

Page 80: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

58

- Augmenter le nombre des affiches de sensibilisations pour chaque commune afin

de mettre tout le monde au courant des messages clés de la campagne MID,

même si les villageois ne sont pas informés par les agents communautaires.

- En ce qui concerne l’utilisation des MIDs, inciter les gens à utiliser les MIDs

même en dehors de la maison s’ils doivent y passer la nuit, surtout au champ.

Cela permet d’éviter le risque d’attraper le paludisme.

- Pour faire face à l’incompatibilité entre l’offre et la demande en MIDs, envisager,

si c’est possible, d’organiser une réimprégnation d’insecticide aux anciennes

MIDs au moment de la campagne de distribution.

- Eloigner un peu la période post-campagne de la période de distribution pour

rappeler au gens les avantages de l’utilisation des MIDs et pour les aider dans

l’installation des MIDs.

V. Intérêts du sujet :

Comme ce livre de mémoire est un livre destiné pour l’obtention d’un certificat

pédagogique, il connait d’importantes utilités dans la vie sociale et scolaire.

- d’abord, il sert de support pour la sensibilisation concernant le paludisme et les

luttes contre cette maladie grâce aux images qu’il contient. De plus, il renferme

des recommandations nécessaires pour améliorer la prochaine campagne de

distribution gratuite des MIDs,

- Ensuite, les illustrations et les annexes qu’il renferme servent d’outils

didactiques pour les classes ayant pour programme scolaire le chapitre « Le

paludisme ».

- Finalement, il sert de document de base pour l’élaboration des fiches de

préparation dans l’enseignement de la SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) au

niveau du cycle primaire (pour les classes de CE et de CM1) et au sein du collège

(classe de cinquième).

V.1. Classe de 9ème (CE) :

Matière : Connaissances Usuelles

Chapitre : Le paludisme

Objectifs de la leçon :

Page 81: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

59

L’élève doit être capable de :

- Reconnaître les symptômes du paludisme

- Faire traiter efficacement cette maladie

- Prendre toutes les dispositions pour éviter la propagation de cette maladie

Contenus Activités Moyens

L’anophèle femelle

Sa piqûre

Forte fièvre

Des frissons

Une transpiration abondante

Un tremblement violent

Ouvrir une discussion se

rapportant au thème en

question (le vecteur, les

symptômes de la maladie,…)

selon les matériels

didactiques existants

Photo ou image montrant un

anophèle femelle piquant une

personne (Figure 2)

Voici un extrait de la leçon (selon une transposition didactique) pour cette classe.

Le paludisme

1- Définition :

Le paludisme est une maladie transmise d’une personne malade à une autre personne

saine par la piqûre d’un moustique appelé anophèle femelle.

2- Symptômes de la maladie :

Le paludisme se manifeste par :

- des maux de tête

- une forte fièvre

- des frissons

- une température élevée

- une transpiration abondante.

3- Lutte contre le paludisme :

Le paludisme peut être mortel s’il n’est pas traité à temps.

Pour la prévention, il faut :

- Eliminer les broussailles qui entourent l’habitat

Page 82: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

60

- Eliminer les marécages

- Utiliser des insecticides

- Dormir sous une moustiquaire

Pour traiter la maladie, on doit consulter un médecin dans l’immédiat si les symptômes

apparaissent.

V.2. Classe de 8ème (CM1) :

Matière : Connaissances usuelles

Chapitre : Le paludisme

Objectifs de la leçon :

L’élève doit être capable de :

- Décrire les symptômes et l’évolution du paludisme

- Montrer la gravité du paludisme

- Décrire la transmission de la maladie

- Suivre les règles d’hygiènes contre le paludisme

Contenus Activités Moyens

La transmission du

paludisme

Lutte contre le

paludisme

Explication du mode de

transmission du paludisme

Détermination des méthodes

de luttes : utilisation des

MIDs, pulvérisation

d’insecticide, élimination des

broussailles et des flaques

d’eau

Planche sur l’évolution de

l’agent de la maladie :

Plasmodium falciparum

Planche sur la transmission

du paludisme (Annexe I)

Planche sur les moyens de

luttes (Annexe III)

Page 83: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

61

V.3. Classe de 5ème :

Matière : Sciences de la Vie et de la Terre

Chapitre : Le paludisme

Objectif général : L’élève doit être capable de suivre les règles de l’hygiène pour éviter des

maladies graves.

Objectifs spécifiques Contenus Observations

Décrire et

schématiser l’agent

du paludisme,

expliquer son cycle

de développement

Décrire et

schématiser le vecteur

du paludisme et son

cycle de

développement

Préconiser des

moyens de lutte

contre le paludisme

L’agent infectieux :

Plasmodium falciparum

Son cycle de développement

Le vecteur du paludisme et

son cycle de développement

Partir des faits d’actualités ou

des pré-requis si possible

Insister sur l’importance de

ces maladies à Madagascar

sur la population locale

Planche représentant le cycle

biologique de l’anophèle

femelle (Figure 3)

Annexes II et III (Schéma

récapitulant les moyens de

lutte et de traitement du

paludisme)

Page 84: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

CONCLUSION

Page 85: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

62

CONCLUSION

En guise de conclusion, la politique nationale de lutte contre le paludisme renferme

plusieurs stratégies de lutte parmi lesquelles la campagne de distribution gratuite de MIDs

semble être la mieux appropriée pour prévenir le paludisme à Madagascar, vu que notre pays

possède plusieurs régions endémiques de cette maladie. Mais parallèlement, des activités de

sensibilisation, notamment les activités IEC/CCC doivent être développées en même temps

que cette campagne MID, surtout avant le jour de distribution. Comme cette stratégie de lutte

s’applique dans les faciès du pourtour côtier et ceux des marges, une étude est menée dans la

commune rurale Ambohibary Moramanga pour contribuer dans l’évaluation de ces activités.

Ambohibary Moramanga, une commune rurale faisant partie des communes des

faciès du pourtour côtier où la campagne MID est appliquée en tant que stratégie de lutte

contre le paludisme. Pour cette commune, des enquêtes font l’objet d’une évaluation, qui

semble encore loin d’être satisfaisante vu qu’il reste encore 33,36% des ménages non

sensibilisés pour la campagne MID. Et pour l’utilisation des MIDs, 30% des ménages ne les

ont pas encore utilisées. Ces pourcentages sont élevés pour une commune entière, alors qu’il

s’agit même d’une commune suburbaine. Tout au long de l’enquête aussi, le nombre de MIDs

distribuées ne correspond pas au nombre de personnes inscrites sur les listes du

dénombrement.

des enquêtes font l’objet d’une évaluation, qui semble encore loin d’être satisfaisante vu qu’il

reste encore 33,66% de la population de la commune qui n’a pas reçu des informations via les

agents communautaires locaux et que parmi eux, 57,87% seulement les ont obtenues avant le

jour de distribution des MIDs, soit 11 ménages sur 30. Quant à l’utilisation des MIDs, 30%

des ménages n’ont pas encore utilisé leurs MIDs au moment de l’enquête et 18,96% des MIDs

distribuées dans la commune restent inutilisées ou utilisées pour d’autres fins. Ces

pourcentages sont élevés pour une commune entière, alors qu’il s’agit même d’une commune

suburbaine.

Dans cette commune où la population est majoritairement constituée de paysans, les

préventions pour telle ou telle maladie ne constituent pas d’une grande importance. Les

villageois prétendent plutôt d’améliorer leur vie quotidienne en s’enfonçant dans les activités

agricoles. Cela reflète les résultats obtenus. Pourtant, la principale raison de cette instabilité

rencontrée lors de la campagne MID réside dans l’insuffisance des MIDs distribuées. En vue

Page 86: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

63

d’une amélioration donc, la possession des radios par ménage peut également aider à

surmonter cette situation dans la possibilité d’une large diffusion d’informations, ainsi qu’un

bon dénombrement permettant d’envisager les besoins nécessaires en MID. Faut-il également

insister sur d’autres paramètres liés à la campagne MID ? Ces paramètres, tels que l’entretien

des MIDs ou l’utilisation des MIDs, en particulier pour les femmes enceintes et les enfants

moins de 5 ans pourront aboutir à une prévention plus efficace et plus assurée pour l’avenir,

en favorisant la politique nationale adoptée pour ces paramètres. De même, une campagne de

ré-imprégnation des MIDs distribuées s’avère utile car cela contribue à compléter

l’insuffisance du nombre de MIDs pour chaque ménage.

Page 87: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

64

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Indien. 2015. p. 3

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8- Equipe de Coordination du Programme National de Lutte contre le Paludisme.

(2013). Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2013-2017. 85p.

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Recommandation de mise en oeuvre de la lutte contre le paludisme dans le cadre de la

préparation des Notes Conceptuelles destinées au Fonds Mondial. 46p.

10- INSTAT Madagascar. (2012). Enquête nationale sur le suivi des objectifs du

millénaire pour le développement à Madagascar. 2012. 144p.

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Indicateurs du Paludisme (EIPM) 2013. 165p.

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moustiquaires imprégnées d'insecticide longue durée. 272p.

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Faculté de pharmacie en Grenoble : Thèse d'obtention de titre de docteur en

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Identification morphologique des espèces anophéliennes dans la région

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15- RAMANANDRAIARIVONY, R. J. (2006). La situation foncière et ses relations

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Moramanga. Mémoire de maîtrise ; Université d'Antananarivo - Faculté des Lettres et

Sciences Humaines- Département de Géographie,124p.

16- RAZANATSIMBA, I. F. (2012). Techniques de dissection et âge physiologique chez

Anopheles sp dans la région d'Antananarivo. Mémoire de CAPEN - SN ; Université

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18- SIALA, E., ABDALLAH, R. B., BOURATBINE, A. et AOUN, K. (2014).

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19- The Global Fund. (2009). Demande basée sur la stratégie nationale, Madagascar.

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20- Université Médicale Virtuelle Francophone. (2008). Paludisme. 33p.

Page 89: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

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3- Jeremi21.org/sites/default/files/JEREMIboîteimages.pdf, consulté le 09 Août 2016

4- http://www.aquaportail.com/definition-2165-trophozoïte.html, consulté le 27 Août

2016

Page 90: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

LISTE DES ANNEXES

Page 91: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

a

Annexe I. La transmission du paludisme

Page 92: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

b

Annexe II. Traitement du paludisme

Figure a- Consultation du malade et application du test de diagnostic rapide (TDR)

Figure b- Traitement par ACT

Page 93: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

c

Annexe III. Lutte contre le paludisme

Figure a- Aspersion intra-domiciliaire

Figure b- Utilisation d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide

Page 94: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

d

Annexe IV. Fiche d’enquête sur l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide

(Source : Fiche d’enquête MID Moramanga 2014)

FAMPIASANA IREO LAY MISY ODIMOKA MAHARITRA

Commune rurale Ambohibary Moramanga

FOKONTANY :………………

TOKANTRANO N°…………

F1 Efa nampiasaina daholo ve ireo lay misy odimoka maharitra

azonareo tamin’ny fizarana lay faobe ny septembra 2013?

|___| Eny

|___| Tsia

Raha TSIA (nisy tsy nampiasaina), tohizo ny fanontaniana

Raha ENY (nampiasaina daholo), mankanesa amin’ny fanontaniana F3

F2 Firy ny isan’ny lay tsy nampiasaina? |___|___|

F3 Inona ny antony tsy nampiasana ireo lay? (mety ho valiny maro)

1. Mafana loatra

2. Tsy mahazaka ny fofony

3. Tery

4. Tsy misy tazomoka izao

5. Tsy misy moka

6. Efa simba

7. Mampiasa lay hafa

8. Mampanonofy ratsy

9. Ny maty ihany no matory anaty lay

10. Hafa (farito)

…………………………………

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

F4

Raha efa nampiasaina ireo lay, tao anatin’izay herinandro farany izay, impiry no

nampiasana ny lay misy odimoka maharitra azo tamin’ny fizarana faobe ny septembra

2013?

MID 1 MID 2 MID 3 MID 4

1. Isaky ny alina (7 alina)

Page 95: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

e

2. Matetika (5-6 alina)

3. Indraindray (1-4 alina)

F5 Efa natoriana tany ivelan’ny trano ve ny lay misy odimoka

maharitra anananareo?

|___| Eny

|___| Tsia

F6 Taiza ny toerana natoriana tamin’ny lay, tany ivelan’ny trano? (mety

ho valiny maro)

1. Tany an-tsaha

2. Tany anaty ala

3. Teny amoron-drano

4. Tany an-tsekoly

5. Hafa (farito)

………………………………………….

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

F7 Efa nampiasaina tamin’ny zavatra hafa ankoatra ny natoriana ve ny

lay misy odimoka maharitra azonareo tamin’ny fizaràna faobe 2013?

|___| Eny

|___| Tsia

F8 Raha ENY, inona no nampiasana ny lay misy odimoka maharitra?

1. Nihazàna

2. Nanjonoana

3. Natao tady

4. Natao sisin’nyvoly

5. Hafa (farito) ………………………………

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

Page 96: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

f

Version française (source : Auteur)

UTILISATION DES MIDs

Commune rurale Ambohibary Moramanga

FOKONTANY :………………

MENAGE N°…………

Q1 Toutes les MIDs que vous avez obtenues lors de la dernière

distribution gratuite sont-elles déjà utilisées?

|___| Oui

|___| Non

Si NON (il y a des MIDs non utilisées), continuer les questions

Si OUI (toutes les MIDs sont utilisées), aller à la question N° 4

Q2 Combien de MIDs sont inutilisées? |___|___|

Q3 Quelles sont les raisons de non utilisation ces MIDs?

1. Forte chaleur

2. Odeur insupportable

3. Etroit

4. Il n’y a pas de paludisme en ce moment.

5. Il n’y a pas de moustique.

6. MID déjà usée

7. Utilisation d’autre moustiquaire

8. Attrape d’un mauvais rêve

9. Seuls les morts dorment sous les MIDs

10. Autres (à définir)……………………………

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

Q4 Si les MIDs sont déjà utilisées, combien de fois les avez-vous utilisées durant cette dernière

semaine?

MID 1 MID 2 MID 3 MID 4

1. Chaque nuit (7

nuits)

2. Fréquemment

(5-6 nuits)

Page 97: U N I V E R S I T E D ’A N T A N A N A R I V O ECOLE

g

3. Rarement (1-4

nuits)

Q5 Avez-vous déjà dormi sous votre MID hors de la maison? |___| Oui

|___| Non

Q6 Dans quel endroit avez-vous dormi sous une MID hors de la maison?

1. Au champ

2. Dans la forêt

3. Au bord d’une rive

4. A l’école

5. Autres (à

définir)…………………………………

………

|___|

|___|

|___|

|___|

|___|

Q7 Avez-vous déjà utilisé les MIDs que vous avez obtenues pour d’autres

fins (autres que pour dormir)?

|___| Oui

|___| Non

Q8 Si OUI, pour quelles autres fins avez-vous utilisé les MIDs?

1. Pour la chasse

2. Pour la pêche

3. Utilisée comme corde

4. Utilisée pour la clôture les cultures

5. Autres (à définir)

…………………………………

|___|

|___|

|___|

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|___|

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Annexe V. Fiche d’enquête concernant les connaissances et informations reçues par les

ménages à propos des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide (Source : Fiche d’enquête

MID Moramanga 2014)

FANENTANANA SY FAHALALANA MAHAKASIKA NY LAY MISY ODIMOKA

MAHARITRA

Commune rurale Ambohibary Moramanga

FOKONTANY :

Ménage N°……..

F1 Nahazo fanentanana mikasika ny lay misy odimoka maharitra

tamin’ny mpanentana ara-pahasalamana ve ianareo tamin’ny

fotoam-pizarana faobe farany teo (Septembre 2013)?

|___| Eny

|___| Tsia

F2 Raha ENY, tamin’ny fotoana inona?

1. Nialoha ny fizaràna faobe

2. Nandritra ny fizarana faobe

3. Taorian’ny fizarana faobe

4. Hafa (farito)

……………………………………

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F3 Fanentanana momba ny inona no nataon’ireo mpanentana ara-

pahasalamana ireo tamin’izany (Septembre 2013)? (mety ho

valiteny maro)

1. Momba ny fizarana lay

2. Momba ny fikoloana na fikajiana ny lay

3. Momba ny fampiasana ny lay

4. Hafa (farito)

……………………………………

…………………………………………………

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……

F4 Inona ny hafatra voarainareo tamin’ny fanentanana (raiso daholo

ny valiteny rehetra):

1. Matoria isan’alina mandavan-taona ao

anaty lay misy odimoka maharitra

2. Matoria isan’alina mandritry nyfotoana be

moka ao anaty lay misy odimoka maharitra

3. Matoria ao anaty lay misy odimoka

maharitra

4. Matoria ao anaty lay

5. Hafa (farito)

……………………………………………..

……………………………………………

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F5 Inona avy ny fikarakarana ny lay fantatrao? (raiso daholo ny

valiteny rehetra)

1. Sasana isaky ny 3 volana

2. Sasana isaky ny 6 volana

3. Sasana in-dray isan-taona

4. Sasana amin’ny rano anaty koveta

5. Sasana amin’ny vongan-tsavony

6. Atapy amin’ny tady amin’ny aloka

7. Fatorana raha misy rovitra

8. Ahantona rehefa antoandro

9. Hafa (farito)

……………………………………………

………………………

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Version française (Source : Auteur)

CONNAISSANCE ET INFORMATION CONCERNANT LES MIDs

Commune rurale Ambohibary Moramanga

FOKONTANY :

Ménage N°……..

Q1

Avez-vous reçu des sensibilisations concernant les MIDs via les

Agents communautaires durant la dernière champagne de

distribution gratuite de MID (Novembre 2015)?

|___| Oui

|___| Non

Q2

Si OUI, à quel moment?

1. Avant la distribution gratuite

2. Pendant la distribution gratuite

3. Après la distribution gratuite

4. Autres (à

définir)…………………………………….

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Q3

Quels genres d’information ou de sensibilisation les Agents

communautaires ont-ils fait ?

1. A propos de la distribution des MIDs

2. A propos des entretiens des MIDs

3. A propos de l’utilisation des MIDs

4. Autres (à définir) …....................................

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Q4

Quels messages avez-vous tiré de la sensibilisation ? (Prendre

toutes les réponses)

1. Dormir sous une MID chaque nuit tout au

long de l’année

2. Dormir sous une MID pendant la période

où les moustiques sont abondants

3. Dormir sous une MID

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k

4. Dormir sous une moustiquaire

5. Autres (à

définir)………………………………….

Q5

Quels sont les entretiens des MIDs que vous connaissez ?

1. Laver tous les 3 mois

2. Laver tous les 6 mois

3. Laver une fois par an

4. Laver à l’eau dans une cuvette

5. Laver avec du simple savon

6. Sécher à l’ombre

7. Rattacher les trous à l’aide des cordons

8. L’accrocher lorsqu’il fait jour

9. Autres (à

définir)……………………………………

………………………

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CONTRIBUTION DANS L’EVALUATION DE LA CAMPAGNE MID DANS LA COMMUNE

RURALE AMBOHIBARY MORAMANGA, CAS DES ACTIVITES IEC/CCC ET DE

L’UTILISATION DES MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D’INSECTICIDES

Nombre de pages : 66

Nombres de figures : 22

Nombres de tableaux : 13

RESUME

La politique nationale de lutte contre le paludisme à Madagascar possède une branche

spécifique pour la prévention du paludisme, qui met en œuvre la CAID et la campagne MID selon le

faciès de transmission du paludisme en question. Pourtant, la réussite de la prévention reste encore

insatisfaisante.

Dans la commune Ambohibary Moramanga, l’évaluation des activités IEC/CCC liées à la

campagne MID et l’utilisation des MIDs a pu montrer que 33,66% de la population de la commune

rurale d’Ambohibary Moramanga n’ont pas reçu des informations via les agents communautaires

locaux et que parmi eux, 57,87% seulement les ont obtenues avant le jour de distribution des MIDs,

soit 11 ménages sur 30. Quant à l’utilisation des MIDs, 30% des ménages n’ont pas encore utilisé

leurs MIDs au moment de l’enquête et 18,96% des MIDs distribuées dans la commune restent

inutilisées ou utilisées pour d’autres fins. Ces résultats marquent qu’on a encore besoin d’un effort

pour augmenter le taux d’utilisation des MIDs dans cette commune rurale.

D’une simple vue, ces résultats reflètent le mode de vie de la population locale et les

circonstances auxquelles elle est soumise quotidiennement, mais dépendent également des problèmes

techniques rencontrés lors du déroulement de la campagne MID. En vue d’une amélioration, une

prolongation de la période pré-campagne est conseillée, à part les autres sensibilisations à ajouter avec

les messages clés.

Mots clés : paludisme, lutte, campagne MID, évaluation, Ambohibary Moramanga

NOM et PRENOMS : ANDRIANIFANAHY Anjara Fanomezana

Adresse : Lot 02/01/90 Avaratsena Soavinandriana Itasy

Tél : 0348121185

Mail : [email protected]

Directeur du mémoire : Pr RASOANINDRAINY Jean Marc