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CARNET DE ROUTE POUR LES EQUIPES SYNODALES Note de la rédaction : Cette version, au format word, du carnet de route permettra aux personnes de : - pouvoir agrandir les différentes parties pour en faciliter la lecture. - de changer la police de caractère, si celle contenue dans le présent document n’est pas assez adaptée. Les personnes présentant des troubles de dyslexie peuvent : - télécharger la police « OpenDyslexyc » en cliquant sur le lien suivant : https://opendyslexic.org/ et l’adapter à ce document - intégrer un interligne de 1.5 entre chaque ligne pour faciliter la lecture Les notes de bas de pages ont volontairement été omises pour faciliter la lecture et ne pas surcharger ce document déjà très dense. Pour obtenir ces éléments, se référer au carnet de route dans sa version imprimée.

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CARNET DE ROUTE

POUR LES EQUIPES SYNODALES

Note de la rédaction :Cette version, au format word, du carnet de route permettra aux personnes de :

- pouvoir agrandir les différentes parties pour en faciliter la lecture.- de changer la police de caractère, si celle contenue dans le présent

document n’est pas assez adaptée.

Les personnes présentant des troubles de dyslexie peuvent :- télécharger la police « OpenDyslexyc » en cliquant sur le lien suivant :

https://opendyslexic.org/ et l’adapter à ce document- intégrer un interligne de 1.5 entre chaque ligne pour faciliter la lecture

Les notes de bas de pages ont volontairement été omises pour faciliter la lecture et ne pas surcharger ce document déjà très dense. Pour obtenir ces éléments, se référer au carnet de route dans sa version imprimée.

L’éditorial de l’archevêqueOsons un nouvel élan vers une Eglise disciple-missionnaire

Le synode du diocèse de Besançon est lancé et chacun est invité à y participer et à y apporter sa contribution. Participer au synode, c’est être membre d’une équipe synodale locale. Être membre d’une équipe locale, c’est apporter sa pierre à la construction de notre Église d’aujourd’hui et de demain. Soit que nous sommes sollicités pour faire partie d’une équipe soit que nous serons celui ou celle qui invitera d’autres membres à faire partie d’une équipe. Notre synode sera réussi si nous nous mettons tous en chemin pour entendre ce que l’Esprit dit à notre cœur pour faire vivre notre Église diocésaine pour les dix ans à venir.Ce carnet de route qui est entre vos mains est le guide des équipes synodales. Chacun y trouvera des éléments utiles pour les partages à vivre en équipe. Laissez-vous conduire par les propositions que vous y trouverez. N’oubliez pas de prier pour vous mettre sous le regard du Seigneur. Les rencontres des équipes synodales permettent de relire sa foi, sa vie en Église et son engagement dans la société. Elles sont le lieu de recherche de solutions concrètes à toutes les questions que nous nous posons. Échanger, écouter et partager sont les mots qui guideront votre travail. Inviter largement autour de vous à faire partie d’une équipe synodale. Chaque parole est importante. Chaque idée portera du fruit. Chaque nouveauté enrichira notre diocèse.Alors, n’ayons pas peur, osons un nouvel élan !

+ Jean-Luc BOUILLERETArchevêque de Besançon

RemerciementsNous tenons à remercier tous ceux qui ont participé à la création de ce carnet : rédacteurs, théologiens, correcteurs, graphistes, membres du conseil synodal...

Le mot du secrétariat généralVous avez entre les mains le “Carnet de route” qui permettra à chaque équipe synodale de cheminer et de contribuer à la réussite du synode voulu par notre archevêque. Parce que nous avions beaucoup d’éléments à vous proposer mais qu’il était important de simplifier l’utilisation de ce carnet, nous avons fait le choix de fiches indépendantes, à découvrir progressivement, à votre rythme, et en fonction des sujets qui vous intéresseront le plus.

Nous vous conseillons de débuter par la fiche “mode d’emploi”, en particulier si vous êtes animateur de l’équipe, puis de travailler ensemble sur les fiches thématiques de votre choix. Trois fiches thématiques par équipe, ce nombre nous semblerait judicieux. Mais vous pouvez aussi traiter les cinq ou n’en faire qu’une seule. L’essentiel est de saisir l’occasion qui nous est donnée de cheminer ensemble jusqu’à l’élaboration d’idées concrètes pour l’avenir de notre Église diocésaine, et de faire remonter ces idées sur le site internet “synode-besancon.fr”.

Des fiches adaptées à différents publics, comme pour les enfants par exemple, sont également disponibles auprès du secrétariat du synode ([email protected]).

Bonne route à tous, avec l’Esprit Saint !

Michèle Lazzaroni, P. Sébastien Girard et Stéphane Bobillier-ChaumontSecrétariat général du synode

Les thèmes choisiesAu printemps 2017, environ 160 personnes de divers horizons (conseils de l’évêque, prêtres, diacres, paroisses, services diocésains, étudiants, collégiens) ont été sollicitées pour exprimer ce qui était essentiel à leurs yeux, en tant que catholiques de notre diocèse. Cinq grands thèmes sont ressortis de ces échanges, et font aujourd’hui l’objet de fiches de travail pour les équipes synodales :

1. Vivons et témoignons aujourd’hui de Jésus-Christ2. Développons notre élan missionnaire3. Prenons soin les uns des autres4. Renforçons et renouvelons notre vie en Église5. Prions et célébrons Jésus-Christ avec joie

Information accessibilitéPour rendre ce carnet accessible au plus grand nombre, quelques solutions ont été mises en place et sont à votre disposition sur la page http://synode-besancon.fr/obtenir-le-carnet-de-route/. Vous y trouverez, par exemple, un enregistrement audio de certaines parties du carnet, ainsi que les illustrations des fiches pour les imprimer en plus grand format.

La prière du synodeDieu notre Père, Toi qui avec le Christ animes sans cesse ton Église par le don de l’Esprit Saint, nous te confions notre synode.

Aide-nous, dans chacune de nos équipes synodales, à discerner avec clairvoyance et confiance, à comprendre comment tu nous fais signe à travers les mutations qui nous interpellent, à savoir les accueillir.

Donne-nous d’oser un nouvel élan pour emprunter des chemins inédits, comme disciples de Jésus et porteurs de ta Bonne Nouvelle, celle de ton amour miséricordieux pour tout homme, toute femme que tu as créés.

Avec Marie, que ta Parole soit notre boussole, et ton Eucharistiesoutien de cette dynamique de vie et d’espérance qui fait l’Église, celle d’hier, d’aujourd’hui et de demain, Car tu es le Vivant pour les siècles des siècles. Amen

La communauté des clarisses de Ronchamp

« Ce n’est pas à nous de prophétiser sur l’avenir de l’Église, sur ses insuccès et ses développements. L’avenir de cette Église, dont Dieu a voulu faire le reflet du Christ, Lumière des Peuples, est dans Ses mains ».Mgr Gérard Philipps, L'Église et son Mystère au IIe Concile du Vatican. Histoire, texte et commentaire de la Constitution Lumen Gentium, 1968, volume II, p. 314

Fiche pratique “mode d’emploi”Qu’est-ce qu’un synode?Synode signifie « cheminer ensemble ». Un synode, c’est une démarche collective au cours de laquelle notre archevêque, Mgr Jean-Luc Bouilleret, offre à chacun la possibilité de prendre la parole pour construire l’avenir. Nous sommes invités à cheminer pendant deux années, à réfléchir en équipes puis en assemblée, et à construire des propositions concrètes pour la vie et la mission de l'Église de notre diocèse.

Le synode est une célébration qui nous mènera de l’ouverture, le 10 décembre 2017, à la promulgation des déclarations et décrets synodaux, le 6 octobre 2019. C’est aussi une expérience de discernement, car toutes les phases du synode seront une invitation à peser, avec l’aide de l’Esprit Saint, les décisions à prendre pour l’avenir de notre diocèse. Et le synode n’est que le début du chemin, puisqu’il nous faudra ensuite mettre en oeuvre les décisions qui auront été prises.

Un synode en plusieurs étapesNous vivrons plusieurs étapes importantes pendant les deux années du synode :

Le 10 décembre 2017 : Célébration diocésaine d’ouverture à la cathédrale.

De décembre 2017 à mai 2018 : un temps de consultation, ouvert à toutes les personnes désireuses d’apporter leur contribution à la réflexion de l’Église diocésaine. Chacun est invité à participer aux réunions d’une équipe synodale pour oser un nouvel élan vers une Église disciple et missionnaire. L’objectif de cette consultation est de collecter des convictions, des questionnements et des propositions d’actions audacieuses et responsables, autour des cinq thèmes proposés dans le carnet de route. Pendant cette consultation, nous prendrons aussi le temps de choisir des délégués synodaux, issus de tout le diocèse, qui participeront à l’étape suivante.

De juin 2018 à juin 2019 : un temps de construction, par l’assemblée synodale. Les 301 délégués synodaux, membres de droit ou choisis dans les paroisses, les communautés, les services, les mouvements, seront réunis par notre archevêque. Au cours de trois sessions (en octobre 2018, février 2019 et juin 2019) ils s’appuieront sur toutes les contributions des équipes synodales et formuleront des propositions pour l’avenir de notre

Église diocésaine. Un vote de l’assemblée permettra de retenir celles de ces propositions qui réuniront un consensus fort de la part de tous les délégués.

6 octobre 2019 : un temps de fête, pour honorer le chemin parcouru ensemble et nous propulser vers l’avenir. Notre archevêque aura reçu les propositions de l’assemblée synodale et, comme pasteur de notre diocèse, il jugera de leur opportunité pour le bien du diocèse et de l’Église tout entière. Il promulguera alors les déclarations et décrets synodaux.

Quels sont le rôle et le fonctionnement d’une équipe synodale ?Une équipe synodale est composée de quatre à douze personnes. Elle se constitue librement à partir d’un groupe déjà existant (un groupe de prière, une équipe de coordination pastorale, un groupe de jeunes étudiants, une équipe de mouvement, une communauté religieuse…) ou se forme pour l'occasion (un groupe de voisins, des collègues en milieu professionnel…). Chaque équipe synodale se réunit à son gré, soutenue par ce carnet de route. Plusieurs rencontres seront sans doute nécessaires pour progresser dans la réflexion.

Dans votre équipe vous serez invités à vivre les temps suivants, répartis sur la période de consultation (de décembre 2017 à mai 2018) :

Une première rencontre pour faire connaissance, accueillir en particulier ceux qui seraient plus éloignés de notre Église et se mettre mutuellement en confiance. Chaque avis comptera ! Cette rencontre permettra aussi de lire ensemble cette fiche “mode d’emploi”, de décider qui sera l’animateur chargé de rythmer et favoriser les échanges dans l’équipe, ainsi que de choisir les thèmes que l’équipe jugera prioritaires pour notre Église aujourd’hui (3 fiches par exemple, ou toutes, ou une seulement...).

Pour chaque thème choisi, nous vous conseillons de prévoir deux rencontres de 90 minutes environ. Une première rencontre de découverte, suivie de quelques jours ou semaines de pause permettant à chacun de discerner ce qui est important pour lui. Une deuxième rencontre de débat afin d’aller jusqu’à des propositions concrètes.

A la fin de chaque fiche thématique, l’équipe décidera quelles convictions, quels questionnements et surtout quelles propositions concrètes doivent être transmises au secrétariat général du synode. C’est l’animateur de l’équipe qui saisira ces éléments sur le site internet “synode-besancon.fr”, dès que la fiche sera traitée par l’équipe (et, au plus tard, avant le 20 mai 2018).

Pendant l’été 2018, les contributions de toutes les équipes seront synthétisées dans un document en vue du travail et des délibérations de l’assemblée synodale. Notre archevêque accueillera toutes les propositions et toutes celles qui relèvent de son autorité seront débattues par l’assemblée synodale.

Votre outil de travailLes fiches thématiques de ce carnet de route seront votre ‘outil de travail’. Vous trouverez dans chacune d’elle :

Un extrait de la lettre pastorale de notre archevêque pour introduire le thème, suivi d’un texte expliquant son importance pour notre Église.

Un texte de la Parole de Dieu pour prier et partager en début de rencontre. Des références d’autres textes sont aussi proposés pour pouvoir faire plusieurs rencontres sur le même thème.

Des éléments pour nourrir et approfondir notre travail de discernement Des extraits de textes officiels de l'Église (issus du Concile Vatican II, ou du

Catéchisme de l’Église catholique) et de paroles de papes, de grands saints, de théologiens. Deux extraits sont dans la fiche thématique, et un troisième se trouve dans la fiche pratique « Pour aller plus loin »

Une illustration et une vidéo, qui permettent de lancer le partage avec un support plus visuel

Chaque élément est suivi de questions de compréhension qui invitent à relire notre pratique.

Des éléments de débat pour nous conduire à des propositions d’action. Les questions proposées ne sont ni obligatoires ni exhaustives, elles ne sont là que pour amorcer les échanges. N’hésitez pas à aller plus loin, à oser un nouvel élan !

Chaque équipe devra se sentir libre de s’appuyer sur l’un ou l’autre des textes, illustration ou vidéo, ou sur tous. Ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe et ne doivent en aucun cas être une contrainte.

Pour que la confiance s’établisse entre les membres de l’équipe, il est important que la liberté et la prise de parole de chacun soient respectées ; cela implique de veiller à la confidentialité de ce qui est échangé par les membres du groupe. Ceux qui le souhaitent peuvent ne pas s’exprimer, le silence n’est pas signe de désintérêt.

Quel est le rôle de l’animateur?Un animateur est désigné dans l’équipe. Il se charge de conduire le déroulement de chaque rencontre. Il est attentif à la vie de l’équipe et favorise un climat d’écoute mutuelle bienveillante. L’animateur veille à ce que personne ne monopolise la parole et à ce que chacun puisse s’exprimer ou se taire.

L’animateur est chargé également de communiquer avec le secrétariat général du synode à travers le site synode-besancon.fr :

dès la fin de la première rencontre, pour inscrire l’équipe et les participants;

à la fin de chaque thème traité, pour enregistrer un résumé des convictions, des questionnements et la (ou les) proposition(s) d’actions concrètes.

Comment se déroule une rencontre ?Une rencontre-type autour d’une fiche thématique pourra se dérouler de la façon suivante :

Commencer en s’accueillant mutuellement et en se donnant des nouvelles (environ 15 minutes).

Prendre un temps de prière autour d’un des textes bibliques proposés (env. 30 min.) Suivre pour cela la méthode “Prière et lecture contemplative” de la fiche “Outils pour échanger en équipe”.

Lors de la première séance, travailler l’un ou l’autre des textes, illustration ou vidéo, et les questions associées, en veillant à équilibrer le temps passé sur chaque question.

Lors de la deuxième séance, lancer le débat et rechercher des propositions concrètes.

Pour ces deux étapes, on pourra suivre les méthodes “Rythmer un partage d’idées” de la fiche “Outils pour échanger en équipe”.

En fin de séance, choisir le thème à aborder pour la prochaine rencontre ou décider de poursuivre le thème. Décider d’une prochaine date de rencontre.

Quand un thème aura été traité, convenir en équipe de ce que l’animateur fera remonter au secrétariat général.

Et si certains mots sont difficiles ?Ce carnet de route utilise parfois des mots compliqués, ou qui peuvent être compris de différentes façons… Un lexique nous a semblé nécessaire, mais nous voulions aussi pouvoir l’enrichir au fur et à mesure des questionnements de certaines équipes et en faire profiter toutes les autres. C’est donc sur le site internet synode-besancon.fr/lexique-carnet-route que vous trouverez les explications nécessaires, triées par fiches du carnet.Par exemple, le mot communauté est utilisé fréquemment dans toutes les fiches du carnet. Il désigne dans notre diocèse chaque groupe de catholiques qui se rassemblent pour vivre leur foi. Une communauté, ce peut donc être une paroisse, un mouvement, un service diocésain, une communauté religieuse, …

D’où viennent les textes cités ?Les titre de livres ou documents sont inscrits en italique. Certains sont des textes titrés en latin, en voici la liste (et leur traduction) :

Lumen Gentium, La lumière des nations, est la constitution dogmatique sur l'Église du Concile Vatican II, promulguée en 1964.

Ad Gentes, Aux nations, est le décret sur l'activité missionnaire de l'Église du Concile Vatican II, promulgué en 1965.

Gaudium et Spes, Joie et espoir, est la constitution pastorale « sur l’Église dans le monde de ce temps » du Concile Vatican II.

Redemptoris Missio, La mission du Rédempteur, est une encyclique du pape Jean-Paul II sur la valeur permanente du précepte missionnaire publiée en 1990.

Sacramentum Caritatis, Le sacrement de l’amour, est une exhortation apostolique du pape Benoît XVI sur l’Eucharistie publiée en 2007

Evangelii Gaudium, La joie de l’Évangile, est la première encyclique du pape François publiée en 2013

Note : Pour en savoir plus sur les textes du Concile, nous vous invitons à vous référer au livret interdiocésain Le Concile Vatican II, une boussole pour aujourd’hui édité par les services de formation des trois diocèses de Franche-Comté (contactez-les sur [email protected] pour l’obtenir).

Fiche pratique “outils pour échanger en équipe”

Prière et lecture contemplative : Lors de chacune de nos rencontres, dans une dynamique de communion, nous vous proposons de prier suivant cette trame :

Se mettre en présence de Dieu par un signe de croix. Invoquer l’Esprit Saint par un chant (des propositions de chants sont

disponibles sur le site internet du synode). Lire ensemble la prière du synode proposée par les sœurs Clarisses du

monastère Sainte-Claire (Notre-Dame du Haut, à Ronchamp). Partager la parole de Dieu dans la démarche du dialogue contemplatif

expliquée ci-dessous. Terminer par la prière du Notre Père et un chant.

Le dialogue contemplatif est un temps de prière communautaire basé sur la « contemplation » d’un texte biblique. C’est une porte d’entrée intéressante dans la prière personnelle, pour se laisser toucher par le texte et l’exprimer. Chacun s’enrichit donc de la prière de l’autre et est entraîné par elle. Il s’agit de suivre quelques étapes bien précises :

Contemplation du texte en silence Une personne lit le texte, les autres écoutent et sont invitées à sentir,

écouter, regarder… l’ambiance, l’environnement, les personnages, les gestes, les attitudes, les paroles…

On prend quelques minutes de silence pour intérioriser le texte Premier tour de parole :

o Chacun est invité à dire brièvement ce qui l’a touché : un personnage, une parole, une attitude… Chaque expression peut commencer par « j’ai vu », « j’ai entendu », « j’ai été touché par »,…

o On prend un temps de silence pour méditer ce qui vient d’être dit Deuxième tour de parole :

o On relit le texte et, à la lumière de ce que les autres ont exprimé, chacun dit ce qui s’approfondit en lui, et comment le texte le touche maintenant (même mode qu’au 1er tour).

o On prend un autre temps de silence pour intérioriser Dernier tour de parole :

o L’animateur relit le texteo chacun formule une prière (louange, intention, ...) et l’adresse au

Seigneur.

Remarque : pour faciliter la prise de parole, il peut être bon de définir au préalable dans quel sens elle tournera. On peut aussi se passer un livre fermé, une bougie ou un objet symbolique.

Rythmer un partage d’idées : Pour éviter un blocage du partage sur un grand temps de silence, ou sur un monologue d’un participant trop bavard, l’animateur pourra proposer d’appliquer l’une des méthodes suivantes. On peut bien sûr alterner les méthodes pour dynamiser les échanges…

Le ‘remue-méninges’Quand l’utiliser ?Si vous sentez que personne n’ose vraiment exprimer ses idées par peur qu’elles ne soient ‘mauvaises’… Si vous voulez rythmer l’échange de façon dynamique…

Comment faire ?Prévoyez un support visible de tous pour écrire (un tableau, quelques grandes feuilles de papier scotchées au mur, …) et un marqueur pour écrire assez gros. Sur le sujet choisi, invitez chacun à exprimer tout ce qui lui passe par la tête, sans filtre, et sans détailler trop (30 secondes maximum !). Rappelez fréquemment que « Toute idée est bonne, même les plus farfelues, nous ferons le tri plus tard ! ».Notez (ou faites noter par une autre personne) tout ce qui est dit, sans exception. Incitez à rebondir sur les propositions des autres, du tac au tac, par associations d’idées… Quand le support est rempli, vous pouvez faire une pause et reprendre plus calmement chaque idée, pour creuser à quel point elle est pertinente en osant sortir des idées trop ‘classiques’.

Le bâton de paroleQuand l’utiliser ?Si vous avez remarqué qu’il est difficile de respecter la prise de parole des uns et des autres…

Comment faire ?Prévoyez un objet facile à tenir en main, qui servira de « bâton de parole » : une petite balle, un chapeau, un stylo. Expliquez en début d’échange que seul celui ou celle qui sera en possession du bâton pourra s’exprimer, les autres participants en profitant pour être plus attentifs à ce qui est dit. Pour réagir, il faut alors demander et obtenir le bâton. Après s’être exprimé en possession du bâton, on le passe à une autre personne qui souhaite réagir (on peut convenir au début que le bâton circulera dans un certain ordre, ou laisser la personne qui a parlé choisir à qui elle donne le relai). Vous observerez sans doute des « ah non, ne parle pas tout de suite tu n’as pas le bâton ! », ou des « peux-tu me passer le bâton maintenant que tu l’as eu suffisamment ? ». Ce sont des réactions à encourager pour que l’échange dans l’équipe soit bien équilibré.

L’atelier ‘Bon & Bizarre’Quand l’utiliser ?Si les participants ont besoin de temps pour réagir à un texte, une question… Si vous voulez donner une chance à tous de participer, même aux plus ‘timides’…

Comment faire ?Prévoyez du papier, sous forme de petites fiches (la moitié d’une feuille A4, par exemple), et des marqueurs pour chacun. Lisez ensemble le texte, ou regardez la vidéo, ou rappeler la question posée, puis définissez un temps assez long (entre 5 et 10 minutes, c’est souvent une bonne mesure) qui sera vécu en silence pour réagir à ce qui a été lu, vu, entendu. Pendant ce temps individuel, chacun est invité à repérer ce qui lui semble bon, ce qu’il a aimé, ce qui lui donne espoir, ce qui le porte, et à l’écrire sur une fiche (une idée, une réaction par fiche). De même, on identifie ce qui semble bizarre, ce qui dérange, ce qui rend triste ou en colère, et on l’écrit sur d’autres fiches.Quand le temps de silence est écoulé, on fait un tour du groupe pour partager aux autres en quelques mots ce qu’on a écrit. Il sera bon de regrouper les réactions qui se ressemblent (on met ensemble les fiches, et c’est pour cela que chaque idée devait être sur une fiche différente), puis de poursuivre la

discussion sur chaque ‘paquet’ de fiches… N’oubliez pas de discuter aussi des fiches isolées, elles portent souvent des idées originales.

Le porte-paroleQuand l’utiliser ?Si la forme ‘tour de table où chacun dit ce qu’il pense’ devient ennuyante… Si vous avez besoin de créer des liens individuels un peu plus forts entre les participants…

Comment faire ?Prévoyez un peu d’espace et des chaises facile à déplacer. Il faudra peut-être profiter des différentes pièces du lieu où votre équipe se rencontre. Former des binômes soit par affinité, soit au contraire entre personnes qui se connaissent peu, ou par le biais du hasard (préparez par exemple un paquet de carte avec deux valets, deux dames, deux rois, deux as,… et distribuez au hasard une carte à chacun pour déterminer les paires). Envoyer chaque binôme dans un endroit différent pour échanger pendant 5 à 10 minutes au calme du sujet choisi, du texte ou de la vidéo à commenter.Quand on se regroupe, chacun va en fait expliquer ce que son binôme a partagé, ce qui était important pour elle ou lui. Un exercice pas si facile parce qu’il aura fallu être ‘vraiment attentif’ à l’autre, puis être ‘fidèle’ quand on restitue au groupe. Bien sûr, on n’hésitera pas à corriger ce que son double aurait pu mal comprendre !

L’anti-problèmeQuand l’utiliser ?S’il s’agit d’imaginer des solutions et que vous constatez que le groupe ‘sèche’, que l’inspiration ne vient pas…

Comment faire ?Affichez devant tous la question qui pose problème. Puis annoncez un ‘retournement de situation’ et remplacez la question originale par son opposé. Par exemple, si on cherchait « comment améliorer l’accueil que nous faisons aux nouveaux venus ? », l’anti-problème sera « comment être sûr qu’un nouveau venu s’enfuit à toute vitesse ?! ». Face à la question ‘absurde’, invitez le groupe à se laisser porter par son imagination et notez tout ce qui pourra faire empirer les choses : « Ne faisons jamais de sourire… » ou « Donnons de faux numéros de téléphone… ».

Quand vous aurez accumulé assez d’anti-solutions, revenez à la question d’origine, et retournez chaque idée qui aura ainsi jailli. Ne vous arrêtez pas à un simple retournement de phrase, mais explorez les pistes ainsi ouvertes, il devrait s’y cacher quelques bonnes idées : « Faisons des sourires, ok, mais surtout définissons qui sera chargé de les faire », « Mais oui, cela fait 3 ans que l’on n’a pas mis à jour l’annuaire des personnes de contact ! »,…

Fiche thématique n°1:Vivons et témoignons aujourd’hui

de Jésus-Christ

Extrait de la lettre pastorale de l’archevêque :“Deux interrogations traversent notre questionnement sur l’avenir de notre diocèse: comment devenir d'authentiques chrétiens et comment construire d’authentiques communautés chrétiennes. Nous devons nous demander qu’est-ce qu’être chrétien aujourd’hui et qu’est-ce qu’une communauté chrétienne ? ”.

En quoi ce thème est-il important ?Mettre ses pas dans ceux de Jésus-Christ est exigeant. Cela appelle une cohérence certaine entre ce que l’on croit, ce que l’on dit, ce que l’on fait. En effet, si chaque baptisé fait partie de “l’édifice de Dieu ” , alors les “pierres vivantes” que nous sommes sont appelées à la “cohérence quotidienne ”. Si notre charité ne se fait pas inventive comme en témoigne l’oeuvre du bienheureux père Lataste, si notre annonce n’est pas audible et explicite, si nous ne permettons pas à ceux qui le souhaitent de donner sens à leur vie, comme insiste le texte du Concile Vatican II proposé à notre lecture, alors l’Évangile reste lettre morte. Ce sont ces défis qu’il conviendra de relever pour suggérer des propositions et des priorités.

Pour prier en début de séanceDu livre des Actes des Apôtres: Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! » L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le

Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la «Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé. L’homme ne lâchait plus Pierre et Jean. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. Autres textes possibles: 1 M 14, 1-15 ; Mt 21, 28-32 ; Jc 2, 14-26

Pour nourrir la réflexion de l’équipe :Sentez-vous libre de vous appuyer sur l’un ou l’autre des textes, sur l’illustration, sur la vidéo, ou sur tous ces éléments. Les textes peuvent paraître compliqués, avec un style peut-être déroutant, mais ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe, et ne doivent pas être une contrainte.

Un texte de l’ÉgliseLe décret Ad Gentes, sur l’activité missionnaire de l’Église, du Concile Vatican II, désire “esquisser les principes de l’activité missionnaire de l’Église et rassembler les forces de tous les fidèles pour que le Peuple de Dieu étende partout le règne du Christ et qu’il prépare les voies de son avènement ”. Dans le passage ci-dessous, tiré du chapitre II sur l’œuvre missionnaire, le Concile fonde la démarche missionnaire sur l’authenticité du témoignage de vie.

Présence de la charité La présence des chrétiens dans les groupes humains doit être animée de cette charité dont nous a aimés Dieu, qui veut que nous aussi nous nous aimions mutuellement de la même charité. La charité chrétienne s’étend véritablement à tous les hommes, sans aucune distinction de race, de condition sociale ou de religion ; elle n’attend aucun profit ni aucune reconnaissance. Dieu nous a aimés d’un amour gratuit ; de même, que les fidèles soient préoccupés dans leur charité de l’homme lui-même, en l’aimant du même mouvement dont Dieu nous a cherchés. Le Christ parcourait toutes les villes et bourgades en guérissant toutes les maladies et infirmités, en signe de l’avènement du Règne de Dieu ; de même l’Église est par ses fils en liaison avec les hommes de quelque condition qu’ils soient ; elle l’est surtout avec les pauvres et ceux qui souffrent et de tout son cœur elle se dépense pour eux. Elle participe à leurs joies et à leurs souffrances, elle connaît les aspirations et les problèmes de leur vie, elle souffre avec eux dans les

angoisses de la mort. À ceux qui cherchent la paix, elle désire répondre dans un dialogue fraternel, en leur apportant la paix et la lumière qui viennent de l’Évangile.

Qu’est-ce qui nous marque le plus dans ce texte ? Pourquoi ? “Dieu veut que nous aussi nous nous aimions mutuellement de la même

charité” : éclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, à quelles attitudes Dieu nous invite-t-il ?

Quelle est notre participation effective au monde associatif, politique, social ? Dans quel esprit vivons-nous notre engagement professionnel ou notre participation à la société civile ?

IllustrationL’illustration suivante est extraite du site lapin-bleu.croixglorieuse.org. Elle décrit ce qui peut nous arriver quand on cherche comment vivre et témoigner aujourd’hui de Jésus-Christ. Prenons un temps pour l’observer, puis pour partager nos réactions…

Dans cette image, qu’est-ce que le ‘héros’ voudrait obtenir ? De quoi se rend-il compte ?

Et nous, quel est notre “manuel pour être chrétien” ?

Une parole du bienheureux père LatastePour illustrer cette cohérence de vie, l’Église nous donne à contempler la figure du bienheureux Jean-Joseph Lataste, fondateur des soeurs dominicaines de Béthanie. Comme jeune dominicain, il est allé prêcher une retraite de carême à des femmes détenues, condamnées aux travaux forcés. Il a été définitivement marqué par la rencontre avec ces femmes qu’il a appelées dès son arrivée à la prison de Cadillac « mes chères sœurs » (Quelques lignes du premier sermon sont reproduites ci-dessous.) “Il a constaté, écrit le Père Gueulette, qu’une vie ravagée par le crime pouvait connaître des évolutions surprenantes lorsqu’elles rencontraient la miséricorde de Dieu et la confiance manifestée par la société. Le prédicateur est allé jusqu’au bout de son intuition. Regardant ces femmes comme ses soeurs en Adam et en Jésus-Christ, tout en prenant appui sur le pardon accordé par Dieu à celles qui l’avaient demandé, il a eu cette idée prophétique d’ouvrir les portes de la vie religieuse à celles d’entre elles qui en manifestaient le désir et la vocation. Pour le bienheureux père Lataste, si le Salut a la même source pour tous, si “la main qui a relevé les unes est la même que celle qui a préservé les autres de tomber”, il n’y a aucune raison de créer une communauté spéciale pour femmes sortant de prison. Au contraire, il a créé une communauté dans laquelle des femmes venant de prison sont intégrées au milieu d’autres soeurs ayant un passé moins difficile. Mais le projet remarquable aurait pu en rester là. Il va provoquer l’opinion publique et le pouvoir politique en tentant de dire : “faites-leur confiance pour qu’elles puissent revenir dans la société”. Il ne met pas en cause l’existence du système pénal, il s’insurge seulement contre le caractère indéfini de la peine et de la suspicion. Face à ce processus social, il donne un contre-exemple : l’oeuvre de Béthanie. Tant que Béthanie existe, il n’est pas possible de dire que la réhabilitation est impossible ”.

Sermon du bienheureux Jean-Joseph Lataste Mes chères soeurs,je ne sais si vous avez pris garde à ceci : comment vous ai-je appelées ? - mes chères soeurs - Mes chères soeurs ! Comprenez-vous cela ? Que m’êtes-vous après tout ? Hier, je ne vous connaissais pas et dans quelques jours nous nous séparerons peut-être pour ne plus nous revoir ici-bas. Bien plus vous êtes des femmes dégradées, avilies, mises au ban de la société. Si vous sortiez d’ici, si l’on savait d’où vous sortez, on vous montrerait du doigt, on se méfierait de vous, on ne voudrait

pas de vous peut-être même pour servante ou pour femme de peine. Je n’approuve point cela, je sais bien que c’est injuste, souvent cruel [...] Et d’où vient que vous m’êtes si chères, vous que le monde oublie et méprise ?... C’est que nous sommes les ministres d’un Dieu qui vous aime, malgré vos souillures, d’un amour sans égal ici-bas, d’un Dieu qui vous poursuit de son amour sans cesse, qui, maintenant encore, à l’instant où je vous parle se tient invisiblement à la porte de votre coeur, et se sert de mes paroles pour frapper à votre porte.”

Par quels moyens le bienheureux père Lataste témoigne-il du Christ ? Pouvons-nous citer un exemple où nous nous sommes sentis en

profondeur et en vérité frère, sœur de ceux et celles dont nous préférions nous tenir à distance ?

Dans ce que nous faisons, qu’est-ce qui nous permet d’être reconnu comme amis du Christ et frères de tous ?

VidéoLa vidéo suivante est un témoignage de Nicolas qui explique comment il a rencontré Dieu. Prenons un temps pour la visionner, puis pour partager nos réactions…

https://youtu.be/f_P7SmLt3rw

Dans cette vidéo, quels sont les doutes et les convictions que Nicolas nous partage?

Et nous, sommes-nous passés par des phases similaires? Quelles ont été les étapes qui ont marqué notre chemin de foi?

Suis-je prêt, comme Nicolas, à témoigner de ce que le Christ-Jésus réalise à travers moi?

Un autre texte…

"Vie morale et témoignage missionnaire" : Ce texte du Catéchisme de l'Église Catholique nous permet de mieux saisir l'articulation nécessaire entre notre foi et nos actes.=> Texte à découvrir dans la fiche pratique "pour aller plus loin".

Et maintenant, construisons l'avenir !Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

A l’issue de ce temps de découverte et de relecture, de quoi avons-nous besoin pour mieux vivre et témoigner de Jésus aujourd’hui ?

Quels sont les défis à relever autour de nous ?

Et concrètement, demain... ? Si nous avions une ou plusieurs proposition(s) à faire, quelles seraient-elles

? Partagez-nous le fruit de vos réflexions ! En vue du travail de l’assemblée synodale, transmettez-nous vos

propositions concrètes sur le site synode-besancon.fr/contributions-equipes. Partagez-nous également vos convictions et vos doutes.

Fiche thématique n°2:Développons notre élan missionnaire

Extrait de la lettre pastorale de l’archevêque :“La première mission de l’Église est celle d’annoncer l’Évangile. La première mission de notre Église diocésaine est celle d’annoncer l’Évangile. La première mission des communautés chrétiennes, paroisses et autres, est celle d’annoncer l’Évangile. C’est à une transformation profonde de nos priorités que nous sommes appelés. Toutes nos actions doivent être tournées vers l’annonce de la Bonne Nouvelle de la présence de Dieu en Jésus-Christ ”

En quoi ce thème est-il important ?“En vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire ”, nous rappelle le Pape François. La capacité de nos communautés, et de chacun de ses membres, à participer à l’évangélisation de notre monde actuel est donc une mesure de notre vitalité diocésaine. L’extrait de l’encyclique Redemptoris Missio du pape Jean-Paul II nous invite à un nécessaire travail de compréhension des nouvelles urgences pour l’évangélisation. Plus fondamentalement, le sacrement de confirmation développe en chacun la passion apostolique pour transmettre la joie de la foi. La relecture des effets de ce sacrement en chacun des baptisés-confirmés est à même de relancer la vie missionnaire de tout chrétien. Dans cette fiche de travail, il s’agira par conséquent de discerner pour notre diocèse les moyens nécessaires à mettre en oeuvre, les risques à éviter, les priorités à suggérer : “La nouvelle évangélisation doit impliquer que chaque baptisé soit protagoniste d’une façon nouvelle ”.Mettons-nous désormais en présence du Seigneur et écoutons sa Parole.

Pour prier en début de séanceDe l’Évangile selon saint Marc “« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils

imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien». Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.”Autres textes possibles: Ex 4, 10-17 ; Lc 9, 1-6 ; Jn 20, 19-28

Pour nourrir la réflexion de l’équipe:Sentez-vous libre de vous appuyer sur l’un ou l’autre des textes, sur l’illustration, sur la vidéo, ou sur tous ces éléments. Les textes peuvent paraître compliqués, avec un style peut-être déroutant, mais ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe, et ne doivent pas être une contrainte.

Un texte de l’ÉgliseLe Concile Vatican II souligne avec force que l’Église n’est pas la seule affaire de quelques-uns qui la font fonctionner, tous les baptisés-confirmés sont partenaires de sa mission. On parle d’une “ecclésiologie de communion”. Pour développer en nous un élan missionnaire, une nécessaire redécouverte des effets du sacrement de confirmation, à partir du texte du Catéchisme de l’Église Catholique, paraît indispensable.

Les effets de la Confirmation Il ressort de la célébration que l’effet du sacrement de Confirmation est l’effusion spéciale de l’Esprit Saint, comme elle fut accordée jadis aux Apôtres au jour de la Pentecôte. De ce fait, la Confirmation apporte croissance et approfondissement de la grâce baptismale :– elle nous enracine plus profondément dans la filiation divine qui nous fait dire " Abba, Père " ;– elle nous unit plus fermement au Christ ;– elle augmente en nous les dons de l’Esprit Saint ;– elle rend notre lien avec l’Église plus parfait ;– elle nous accorde une force spéciale de l’Esprit Saint pour répandre et défendre la foi par la parole et par l’action en vrais témoins du Christ, pour confesser vaillamment le nom du Christ et pour ne jamais éprouver de la honte à l’égard de la croix”

Dans ce texte, que (re)-découvrons-nous du sacrement de la confirmation ?

Si nous avons été confirmés, souvenons-nous de ce moment. Quels effets ce sacrement a-t-il produits en nous ?

Et si vous n’avez pas reçu le sacrement de la confirmation, savez-vous qu’il est possible d’en faire la demande en tant qu’adulte ? Comment recevez-vous cet appel ?

IllustrationL’illustration suivante est extraite du tome La métamorphose de la série La bible en manga. Elle décrit deux disciples, Barnabas et Marc, au début d'un voyage missionnaire. Prenons un temps pour l’observer, puis pour partager nos réactions…

Dans cette image, on perçoit les doutes d’un disciple et la confiance de l’autre… Qu’est-ce qui peut expliquer ces réactions ?

Jésus, puis les disciples, ont porté la Bonne Nouvelle autour d’eux. Comment cet appel à prendre la route avec le Seigneur résonne en nous ?

Une parole de saint Jean-Paul IIDans son encyclique Redemptoris Missio, Jean-Paul II affirme que l’Église est missionnaire par nature. Dès le début, dans un discours assez enthousiaste, il déclare que “La mission du Christ Rédempteur, confiée à l'Église, est encore bien loin de son achèvement ”. Si “la mission de l'Église est unique, elle comporte des lieux d'application différents". Autrement dit, aujourd’hui, être missionnaire dans sa communauté ou dans la forêt amazonienne relève du même état d'esprit : avoir au coeur la passion apostolique de transmettre à d’autres la joie de croire.

Dieu prépare un nouveau printemps de l'Évangile " Si l'on regarde superficiellement notre monde, on est frappé par bien des faits négatifs qui peuvent porter au pessimisme. Mais c'est là un sentiment injustifié : nous avons foi en Dieu, Père et Seigneur, en sa bonté et en sa miséricorde. Alors que nous sommes proches du troisième millénaire de la Rédemption, Dieu est en train de préparer pour le christianisme un grand printemps que l'on voit déjà poindre. En effet, que ce soit dans le monde non chrétien ou dans le monde de chrétienté ancienne, les peuples ont tendance à se rapprocher progressivement des idéaux et des valeurs évangéliques, tendance que l'Église s'efforce de favoriser. Aujourd'hui se manifeste, parmi les peuples, une nouvelle convergence à l'égard de ces valeurs : le refus de la violence et de la guerre, le respect de la personne humaine et de ses droits, la soif de liberté, de justice et de fraternité, la tendance à surmonter les racismes et les nationalismes, l'affirmation de la dignité de la femme et sa valorisation.L'espérance chrétienne nous soutient pour nous engager à fond dans la nouvelle évangélisation et dans la mission universelle, et nous pousse à prier comme Jésus nous l'a enseigné : « Que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».Les hommes qui attendent le Christ sont encore en nombre incalculable : les espaces humains et culturels non encore atteints par l'annonce de l'Évangile ou dans lesquels l'Église est peu présente sont extrêmement vastes, au point d'exiger l'unité de toutes ses forces. En se préparant à célébrer le jubilé de l'an deux mille, toute l'Église est encore plus engagée dans un nouvel Avent missionnaire. Nous devons entretenir en nous la passion apostolique de transmettre à d'autres la lumière et

la joie de la foi, et nous devons former à cet idéal tout le Peuple de Dieu.Nous ne pouvons pas avoir l'esprit tranquille en pensant aux millions de nos frères et sœurs, rachetés eux aussi par le sang du Christ, qui vivent dans l'ignorance de l'amour de Dieu. Pour le chrétien individuel comme pour l'Église entière, la cause missionnaire doit avoir la première place, car elle concerne le destin éternel des hommes et répond au dessein mystérieux et miséricordieux de Dieu. "

Pour reprendre la belle expression de de saint Jean-Paul II, à quels signes concrets voyons-nous poindre un grand printemps pour l’Évangile ?

Quels sont “les espaces humains et culturels” dans notre diocèse qui ne sont pas encore ou plus atteints par l’annonce de l’Évangile ?

Nourris par la Parole de Dieu partagée ensemble et par ce texte de de saint Jean-Paul II, comment entretenir en nous la passion apostolique de transmettre à d’autres la lumière et la joie de la foi ?

VidéoLa vidéo suivante est un reportage de KTO sur l’évangélisation de rue par la fraternité Adveniat. Prenons un temps pour la visionner, puis pour partager nos réactions…

https://youtu.be/hZRkSBKUm_k

Dans cette vidéo, quelles sont les motivations qui poussent ces chrétiens à partir évangéliser dans la rue ? Et sur quelles ressources s’appuient-ils ?

Et nous, comment sommes-nous missionnaires autour de nous ? Individuellement ou en groupe ? A quoi cela nous rend-il plus attentif pour renforcer cette dimension de notre vie de chrétien ?

Un autre texte…

"Le but de la Constitution sur l’Église" : Ce texte de la constitution dogmatique sur l’Église du Concile Vatican II, Lumen Gentium nous permet de redécouvrir l’Église dans son mystère profond, au-delà de son aspect institutionnel.=> Texte à découvrir dans la fiche pratique "pour aller plus loin".

Et maintenant, construisons l'avenir !Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

A l’issue de ce temps de découverte et de relecture, comment pouvons-nous exprimer le fait que le Christ nous fait vivre et qu’il est notre joie ? Que faut-il imaginer pour parler le langage de notre temps ?

En quels lieux de notre diocèse s’impose avec une particulière urgence l’annonce de l’Évangile ? Ce peut-être un secteur géographique, une tranche d’âge, un lieu social...

Et concrètement, demain... ? Si nous avions une ou plusieurs proposition(s) à faire pour développer

notre élan missionnaire, quelles seraient-elles ?

Fiche thématique n°3 :Prenons soin les uns des autres

Extrait de la lettre pastorale de l’archevêque :“Le pape François développe dans la majorité de ses discours une invitation à l’accueil. Il souhaite une Église qui sache accueillir tout homme et toute femme. Quel que soit le chemin parcouru, souvent façonné par des hauts et des bas, chacun doit se sentir accueilli par une Église qui se fait miséricorde. Trop souvent, l’image de l’Église est celle d’une vieille institution qui juge et qui énonce des règles. Notre Pape souhaite une Église qui panse les plaies, qui soit comme un hôpital de campagne accueillant les blessés sans distinction de culture, d’âge, de parcours spirituel, d’état de vie ”.

En quoi ce thème est-il important ?“A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres ”. L’amour est désormais “la plénitude de la loi ”, comme le rappelle le texte de la constitution Gaudium et Spes du Concile Vatican II, proposé à notre lecture. Aimer et faire l’expérience d’être aimé en vérité est une aspiration de chaque être humain. Notre monde a besoin de manière urgente de personnes et de lieux qui permettent de grandir humainement et spirituellement dans l’amour, le souci et l’attention aux autres et à notre maison commune. Il s’agira d’évaluer ce dont notre Église diocésaine a besoin pour soutenir les efforts des familles, des responsables pastoraux, des différentes générations, des multiples communautés pour que “la joie de l’amour” soit le plus beau des témoignages. L’écoute de la Parole de Dieu et les recommandations de sainte Jeanne-Antide Thouret encourageant le développement de la charité dans ses communautés peuvent nous guider pour relever les défis de notre Église diocésaine.

Pour prier en début de séanceDe la lettre aux Ephésiens Moi qui suis en prison à cause du Seigneur, je vous exhorte donc à vous conduire d’une manière digne de votre vocation : ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. [...]Aucune parole mauvaise ne doit sortir de votre bouche ;

mais, s’il en est besoin, que ce soit une parole bonne et constructive, profitable à ceux qui vous écoutent. N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, qui vous a marqués de son sceau en vue du jour de votre délivrance. Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour, comme le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, s’offrant en sacrifice à Dieu, comme un parfum d’agréable odeur.Autres textes possibles : Dt 1-5, 1-15 ; Lc 10, 25-37 ; 1 P 1, 22-23

Pour nourrir la réflexion de l’équipe:Sentez-vous libre de vous appuyer sur l’un ou l’autre des textes, sur l’illustration, sur la vidéo, ou sur tous ces éléments. Les textes peuvent paraître compliqués, avec un style peut-être déroutant, mais ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe, et ne doivent pas être une contrainte.

Un texte de l’ÉgliseAlors que par définition, les textes d’un concile sont destinés aux catholiques, Vatican II a voulu s’adresser à tous les hommes. C’est le but de la Constitution pastorale Gaudium et Spes, L’Église dans le monde de ce temps. L’intention de cette constitution est de faire passer la vigueur toujours neuve de l’Évangile dans les veines du monde moderne.

Le Verbe incarné et la solidarité humaine 1. De même que Dieu a créé les hommes non pour vivre en solitaires, mais pour qu’ils s’unissent en société, de même il lui a plu aussi « de sanctifier et de sauver les hommes non pas isolément, hors de tout lien mutuel ; il a voulu au contraire en faire un peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait dans la sainteté ». Aussi, dès le début de l’histoire du salut, a-t-il choisi des hommes non seulement à titre individuel, mais en tant que membres d’une communauté. Et ces élus, Dieu leur a manifesté son dessein et les a appelés « son peuple ». C’est avec ce peuple qu’il a, en outre, conclu l’Alliance du Sinaï.2. Ce caractère communautaire se parfait et s’achève dans l’œuvre de Jésus Christ. Car le Verbe incarné en personne a voulu entrer dans le

jeu de cette solidarité. Il a pris part aux noces de Cana, il s’est invité chez Zachée, il a mangé avec les publicains et les pécheurs. C’est en évoquant les réalités les plus ordinaires de la vie sociale, en se servant des mots et des images de l’existence la plus quotidienne, qu’il a révélé aux hommes l’amour du Père et la magnificence de leur vocation. Il a sanctifié les liens humains, notamment soumis aux lois de sa patrie. Il a voulu mener la vie même d’un artisan de son temps et de sa région.3. Dans sa prédication, il a clairement affirmé que des fils de Dieu ont l’obligation de se comporter entre eux comme des frères. Dans sa prière, il a demandé que tous ses disciples soient « un». Bien plus, lui-même s’est offert pour tous jusqu’à la mort, lui, le rédempteur de tous. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Quant à ses Apôtres, il leur a ordonné d’annoncer à toutes les nations le message évangélique, pour faire du genre humain la famille de Dieu, dans laquelle la plénitude de la loi serait l’amour.4. Premier-né parmi beaucoup de frères, après sa mort et sa résurrection, par le don de son Esprit il a institué, entre tous ceux qui l’accueillent par la foi et la charité, une nouvelle communion fraternelle : elle se réalise en son propre Corps, qui est l’Église. En ce Corps, tous, membres les uns des autres, doivent s’entraider mutuellement, selon la diversité des dons reçus.5. Cette solidarité devra sans cesse croître, jusqu’au jour où elle trouvera son couronnement : ce jour-là, les hommes, sauvés par la grâce, famille bien-aimée de Dieu et du Christ leur frère, rendront à Dieu une gloire parfaite.

Qu’est-ce qui nous marque dans ce texte ? Pourquoi ? A la suite de cette lecture et nourris par la Parole de Dieu, comment

définirions-nous la communion dans notre communauté ? Comment faire progresser l’unité entre les chrétiens de différentes Églises

dans nos communautés et quelle unité voulons-nous ?

IllustrationL’illustration suivante a été prise par le Secours Catholique lors d’un repas préparé et partagé entre bénévoles et migrants. Prenons un temps pour l’observer, puis pour partager nos réactions…

Dans cette image, qu’est-ce que les participants partagent, en plus du repas ?

Et dans nos communautés, vivons-nous des temps de partage ? Entre nous, et/ou avec d’autres, plus fragiles ?

Comment ces rencontres permettent-elles de prendre soin les uns des autres ?

Une parole de sainte Jeanne-AntideSainte Jeanne-Antide, née à Sancey, fondatrice le 11 avril 1799 de la Congrégation des Sœurs de la Charité, n’a pas écrit de livres de spiritualité. Mais dans un temps de violence, de révolution, elle a encouragé les sœurs et les premières communautés à vivre concrètement de l’amour de Dieu et à être signe de la Charité de Dieu, à travers le service des pauvres, l’éducation. Voici quelques convictions, exhortations fortes, compilées dans ce texte, extraites de sa correspondance rassemblée dans une plaquette appelée Une vie dans l’Amour, traces d’une rencontre.

“Que la charité et une sainte harmonie règnent toujours au milieu de vous. Nous vous recommandons toutes chaque jour à Jésus-Christ, qui nous a toutes unies ensemble pour l’aimer et le servir. Rien d’autre n’existe ici si ce n’est la bonté, l’amitié, la charité qui règnent entre nous. Tâchez d’être des modèles d’édification les unes pour les autres et qu’il n’y ait que la bonne odeur de vos vertus qui se répande au dehors. Notre communauté est l’oeuvre de Dieu ”.

“Rien d’autre n’existe ici si ce n’est la bonté, l’amitié, la charité qui règnent entre nous ” : comment réagissons-nous à ces paroles de sainte Jeanne-Antide ?

Nourris par la Parole de Dieu, dans nos communautés, quelle est la qualité de notre vie fraternelle ? Comment nous édifions-nous les uns les autres ?

VidéoLa vidéo suivante est une interview de Jean Vanier, le fondateur de l’Arche. Cette association vient en aide aux personnes en situation de handicap mental. Prenons un temps pour la visionner, puis pour partager nos réactions…

https://youtu.be/3Mardl2ryIM

Dans cette vidéo, Jean Vanier raconte les raisons qui l’ont poussé à fonder cette association. Qu’est-ce qui nous touche dans son témoignage ?

Il pose comme une évidence qu’il “fallait faire quelque chose !”. Et nous, que faisons-nous déjà pour prendre soin des plus fragiles autour de nous ?

Un autre texte…"Un service évangélique de l’humain": Cet extrait du livre Les ressources de la foi, d’Henri-Jérôme Gagey, propose à l’Église d’imaginer de nouveaux arts de vivre dans les domaines les plus fondamentaux de l’existence , des arts de vivre qui s’appuient sur un service évangélique de l’humain. => Texte à découvrir dans la fiche pratique "pour aller plus loin".

Et maintenant, construisons l'avenir !Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

A l’issue de ce temps de découverte et de relecture, que pouvons-nous dire sur la manière dont notre Église diocésaine, notre communauté, prend soin de ses membres, accueille, et s’ouvre aux autres ?

Quels espaces offrons-nous à chacun pour qu’il puisse grandir humainement et spirituellement dans l’amour ?

Et concrètement, demain... ? Si nous avions une ou plusieurs proposition(s) à faire pour améliorer notre

service évangélique de l’humain, quelles seraient-elles ?

Fiche thématique n°4:Renforçons et renouvelons notre vie en Église

Extrait de la lettre pastorale de l’archevêque :“Les prêtres, les diacres, les consacrés, les laïcs en mission ecclésiale et tous les fidèles sont engagés avec force pour faire advenir le Royaume de Dieu. Je rends grâce au Seigneur pour tout le travail accompli. Chacun engage son énergie pour servir l’Église et le monde. Les collaborations multiples sont source d’avancées dans les missions qui nous sont confiées. Ma confiance est accordée à chacun et chacune ”

En quoi ce thème est-il important ?Faire Église, “peuple de Dieu, corps du Christ, temple de l’Esprit”, nécessite que chacun(e), là où il est, avec ce qu’il est, soit actif à sa juste place pour que ce corps que nous formons s’épanouisse dans le monde actuel. Si “commune est la dignité des membres du fait de leur régénération dans le Christ ”, cependant ont été institués dans l'Église “des ministères variés qui tendent au bien de tout le corps ”. Il y a donc un enjeu vital pour notre Église diocésaine à penser une juste, saine et féconde articulation entre tous les membres et tous les ministères. Il s’agira de discerner ce qui est fécond dans nos organisations actuelles pour le renforcer, ce qui ne porte plus de fruits pour oser l’abandonner, et d’imaginer ce dont nous avons besoin pour faire Église ensemble. L’écoute de la Parole de Dieu, une compréhension plus fine de l'Église envisagée au Concile Vatican II comme “peuple de Dieu” et comme “mystère”, peuvent nous guider pour encourager les “conversions de nos structures ecclésiales” chères au pape François..

Pour prier en début de séanceDe l’Epitre aux Corinthiens Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; un autre reçoit, dans le même

Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ; à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier. Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Le pied aurait beau dire : « Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps », il fait cependant partie du corps. L’oreille aurait beau dire : « Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait cependant partie du corps. Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment pourrait-on entendre ? S’il n’y avait que les oreilles, comment pourrait-on sentir les odeurs ? Mais, dans le corps, Dieu a disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ? Autres textes possible : Is 49, 1-10 ; Jn 17, 20-26 ; Rm 12, 4-8

Pour nourrir la réflexion de l’équipe:Sentez-vous libre de vous appuyer sur l’un ou l’autre des textes, sur l’illustration, sur la vidéo, ou sur tous ces éléments. Les textes peuvent paraître compliqués, avec un style peut-être déroutant, mais ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe, et ne doivent pas être une contrainte.

Un texte de l’ÉgliseAvec le Concile Vatican II, l’image de l’Église comme Peuple de Dieu s’est imposée. Ainsi, avant de développer les fondements de la condition des fidèles laïcs et de leurs missions, Lumen Gentium, dans le texte proposé ci-dessous, commence par affirmer l’égale dignité de tous les membres de l’Église en raison de leur baptême et de l’appel universel à la sainteté.

La dignité des laïcs comme membres du Peuple de Dieu

“L’Église sainte, de par l’institution divine, est organisée et dirigée suivant une variété merveilleuse. « Car, de même qu’en un seul corps nous avons plusieurs membres et que tous les membres n’ont pas tous même fonction, ainsi, à plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, étant chacun pour sa part, membres les uns des autres ». Il n’y a donc qu’un Peuple de Dieu choisi par Lui : « Il n’y a qu’un Seigneur, une foi, un baptême ». Commune est la dignité des membres du fait de leur régénération dans le Christ ; commune la grâce d’adoption filiale ; commune la vocation à la perfection ; il n’y a qu’un salut, une espérance, une charité indivisible. Si donc, dans l’Église, tous ne marchent pas par le même chemin, tous, cependant, sont appelés à la sainteté et ont reçu une foi qui les rend égaux dans la justice du Christ. Même si certains, par la volonté du Christ, sont institués docteurs, dispensateurs des mystères et pasteurs pour le bien des autres, cependant, quant à la dignité et à l’activité commune à tous les fidèles dans l’édification du Corps du Christ, il règne entre tous une véritable égalité. Car la différence même que le Seigneur a mise entre les ministres sacrés et le reste du Peuple de Dieu comporte en soi union, étant donné que les pasteurs et les autres fidèles se trouvent liés les uns aux autres par une communauté de rapports, les pasteurs de l’Église qui suivent l’exemple du Seigneur étant au service les uns des autres et au service des autres fidèles, lesquels apportent de leur côté aux pasteurs et aux docteurs le concours joyeux de leur aide. Ainsi, dans la diversité même, tous rendent témoignage de l’admirable dignité qui règne dans le Corps du Christ : en effet, la diversité même des grâces, des ministères et des opérations contribue à lier les fils de Dieu en un tout. Car « tout cela, c’est l’œuvre d’un seul et même Esprit ».”

Comment comprenons-nous l’expression « commune dignité » de tous les membres de l’Église ?

« Tous sont appelés à la sainteté » : quelle conscience avons-nous en commun de cette vocation ? Comment s’épauler entre membres différents ?

« Même si certains sont institués pasteurs… cependant quant à la dignité et à l’activité commune, il règne entre tous une véritable égalité » : comment comprenons-nous cette phrase ?

A la lumière de la Parole de Dieu, percevons-nous ce qu’apporte chaque état de vie (laïcs engagés, prêtres, diacres, consacrés) à l’Église tout

entière ?

IllustrationL’illustration suivante est extraite du site ritimo.org. Elle décrit le ‘bilan de santé’ du héros prêt à se lancer dans un projet qui lui tient à coeur. Prenons un temps pour l’observer, puis pour partager nos réactions…

Dans cette image, que comprend-on du personnage qui est ausculté ? Et nous quels sont nos atouts et nos difficultés pour contribuer à faire

vivre notre Église ? Et qu’attendons-nous des autres? Comment construisons-nous notre Église en nous appuyant sur nos forces

et également sur nos limites?

Une parole du pape FrançoisLe pape François dans sa première encyclique Evangelii Gaudium suscite un renouveau missionnaire. Pour lui, l’annonce de l’Évangile est première. Et il nous prévient : “J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. Ce n’est pas d’une ‘simple administration’ dont nous avons besoin. Constituons-nous dans toutes les régions de la terre en un ‘état permanent de mission’.” .

Un renouveau ecclésial qu’on ne peut différer “J’imagine un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale devienne un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation. La réforme des structures, qui exige la conversion pastorale, ne peut se comprendre qu’en ce sens : faire en sorte qu’elles deviennent toutes plus missionnaires, que la pastorale ordinaire en toutes ses instances soit plus expansive et ouverte, qu’elle mette les agents pastoraux en constante attitude de “sortie” et favorise ainsi la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié. Comme le disait Jean-Paul II aux archevêques de l’Océanie, « tout renouvellement dans l’Église doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque d’une Église centrée sur elle-même ».La paroisse n’est pas une structure caduque ; précisément parce qu’elle a une grande plasticité, elle peut prendre des formes très diverses qui demandent la docilité et la créativité missionnaire du pasteur et de la communauté. Même si, certainement, elle n’est pas l’unique institution évangélisatrice, si elle est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle continuera à être « l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses filles ». Cela suppose que réellement elle soit en contact avec les familles et avec la vie du peuple et ne devienne pas une structure prolixe séparée des gens, ou un groupe d’élus qui se regardent eux-mêmes. La paroisse est présence ecclésiale sur le territoire, lieu de l’écoute de la Parole, de la croissance de la vie chrétienne, du dialogue, de l’annonce, de la charité généreuse, de l’adoration et de la célébration. À travers toutes ses activités, la

paroisse encourage et forme ses membres pour qu’ils soient des agents de l’évangélisation. Elle est communauté de communautés, sanctuaire où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher, et centre d’un constant envoi missionnaire. Mais nous devons reconnaître que l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complètement vers la mission.Les autres institutions ecclésiales, communautés de base et petites communautés, mouvements et autres formes d’associations, sont une richesse de l’Église que l’Esprit suscite pour évangéliser tous les milieux et secteurs. Souvent elles apportent une nouvelle ferveur évangélisatrice et une capacité de dialogue avec le monde qui rénovent l’Église. Mais il est très salutaire qu’elles ne perdent pas le contact avec cette réalité si riche de la paroisse du lieu, et qu’elles s’intègrent volontiers dans la pastorale organique de l’Église particulière. Cette intégration évitera qu’elles demeurent seulement avec une partie de l’Évangile et de l’Église, ou qu’elles se transforment en nomades sans racines.”

Qu’est-ce qui nous marque le plus dans ce texte et pourquoi ? Eclairés par la Parole de Dieu et par le texte du pape François, que faisons-

nous pour que nos communautés soient des « sanctuaires où les assoiffés viennent boire pour continuer à marcher » ?

Quels lieux de « communion vivante » pouvons-nous relever dans communautés ?

VidéoLa vidéo suivante est un reportage sur un colloque au Québec à propos du renouveau nécessaire dans le fonctionnement des paroisses. Prenons un temps pour la visionner (la partie intéressante commence à 6min26s), puis pour partager nos réactions…

https://youtu.be/nIIqy9iN46o?t=385

Dans cette vidéo, y’a-t-il des paroles des différents intervenants qui nous interpellent ? Pourquoi ?

Et nous, que faisons-nous “ensemble pour annoncer Jésus-Christ” ?Un autre texte…"Le Mystère de l’Église": Cet extrait du Catéchisme de l’Église Catholique nous propose d’appréhender le mystère de l’Église comme réalité visible et réalité spirituelle. => Texte à découvrir dans la fiche pratique "pour aller plus loin".

Et maintenant, construisons l'avenir !Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

A l’issue de ce temps de découverte et de relecture, qu’est-ce qui est porteur de fruits, d’espérance dans l’organisation actuelle de notre Église diocésaine et qu’il faudrait renforcer ?

Qu’est-ce qui est source de découragement, qui ne porte plus de fruits et qu’il faudrait abandonner ? Et que pouvons-nous imaginer ?

Et concrètement, demain... ? Si nous avions une ou plusieurs suggestion(s) pour l’avenir de notre Église,

quelles seraient-elles ?  

Fiche thématique n°5:Prions et célébrons Jésus-Christ avec joie

Extrait de la lettre pastorale de l’archevêque :Aujourd’hui, des communautés chrétiennes paroissiales se rassemblent le dimanche sans pouvoir célébrer l’Eucharistie. La Parole de Dieu entendue, méditée et partagée est nourriture pour la vie chrétienne. Ne perdons pas le désir de célébrer et de vivre de l’Eucharistie. La liturgie de la Parole de Dieu ne remplace pas l’Eucharistie. Elle est un autre mode de présence de Dieu à son peuple .

En quoi ce thème est-il important ?“Lex orandi, lex credendi” : Selon cet adage ancien, la juste manière de prier est la juste manière de croire ; autrement dit : “L’Église croit comme elle prie”. Voilà pourquoi “aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre ou de la communauté ”. Il y a cependant un enjeu vital pour notre Église diocésaine à mesurer ce qui est de l’ordre de la sainte et vivante Tradition à conserver et expliciter - car elle sert les besoins des fidèles et s’approfondit dans leur pratique - , et à mesurer de même ce qui relève d’un ajustement nécessaire, notamment aux différents âges de la vie.Cet enjeu se décline particulièrement aujourd’hui dans :

l’importance d’appartenir à un corps, le corps du Christ, que la communauté forme et développe dans l’action liturgique.

l’art de célébrer qui, plus qu’un pur esthétisme, est la “modalité par laquelle la vérité de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et nous emporte”,

la relation étroite entre prière et mission. Il s’agira d’effectuer ce travail pour être, comme nous y invite le pape

François, de vrais témoins de “la joie de l’Évangile” et non des chrétiens ayant “un air de Carême sans Pâques ” !

Pour prier en début de séanceDu livre des Actes des Apôtres Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun. Chaque jour,

d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés.Autres textes possibles : 1 Chr 13, 1-8 ; Mt 6, 5-14 ; Ap 19, 1-10

Pour nourrir la réflexion de l’équipe :Sentez-vous libre de vous appuyer sur l’un ou l’autre des textes, sur l’illustration, sur la vidéo, ou sur tous ces éléments. Les textes peuvent paraître compliqués, avec un style peut-être déroutant, mais ils sont une aide pour enrichir la réflexion de l’équipe, et ne doivent pas être une contrainte.

Un texte de l’ÉgliseLes évêques de France, dans leur travail de préparation et de rédaction du Texte national pour l’orientation de la catéchèse en France, ont pris acte de l’évolution de notre société. Ils ont constaté la crise de transmission et le changement du rapport de nos contemporains au christianisme, mais également l’émergence de nouvelles démarches de foi. Ils sont convaincus que le renouvellement de nos communautés est primordial.

Un bain ecclésial L’existence d’un “bain ecclésial” est particulièrement déterminante dans un contexte où tout porte à vivre un rapport individualisé au Christ. Beaucoup de personnes viennent à la foi ou vivent de la foi chrétienne sans trouver important de vivre cette foi au sein d’une communauté. C’est donc un défi majeur que de travailler à susciter, construire, faire grandir une vie de communauté.Une vie de communauté découle de la relation au Christ. Tous ceux qui ont part au même baptême appartiennent au Christ et font partie de son Corps qui est l’Église. Quand le baptisé accepte de se laisser prendre par l’Esprit Saint et reconnaît Dieu comme Père, il est conduit à reconnaître les autres chrétiens comme frères et sœurs. Or, aujourd’hui, cette conscience d’appartenir au Corps du Christ ne va pas de soi.

Comment comprenons-nous le défi dont il est question dans ce texte ? Cela fait-il écho à ce que nous vivons, remarquons, pensons ?

A la suite de la première communauté chrétienne présentée dans la Parole de Dieu, comment nos communautés rassemblées témoignent-elles de la joie de l’Évangile ?

IllustrationL’illustration suivante est une photo d’un camp d’été du service diocésain des vocations. Elle montre les jeunes assemblés pour célébrer l’Eucharistie. Prenons un temps pour l’observer, puis pour partager nos réactions…

Dans cette image, qu’est ce qui rend les jeunes heureux de célébrer? A quelles occasions avons-nous ressenti une joie réelle, profonde, dans

nos communautés

Une parole du pape Benoît XVI“Sacrement de l'amour, la sainte Eucharistie est le don que Jésus-Christ fait de lui-même, nous révélant l'amour infini de Dieu pour tout homme. Dans cet admirable Sacrement se manifeste l'amour le plus grand, celui qui pousse à donner sa vie pour ses amis ”. Ainsi commence l’exhortation apostolique

Sacramentum Caritatis de Benoît XVI qui fait connaître les conclusions du Synode des évêques, tenu à Rome à l’automne 2005, sur le thème de l’Eucharistie. Ces nombreuses réflexions, Benoît XVI les organise suivant un plan limpide : l’Eucharistie est un mystère à croire, à célébrer et à vivre. Pour le pape, afin d’entrer dans le mystère de l’Eucharistie, la question de la beauté est essentielle.

Beauté et liturgie La relation entre mystère auquel on croit et mystère que l'on célèbre se manifeste d'une façon particulière dans la valeur théologique et liturgique de la beauté. En effet, la liturgie, comme du reste la Révélation chrétienne, a un lien intrinsèque avec la beauté : elle est veritatis splendor [la splendeur de la vérité]. Dans la liturgie resplendit le Mystère pascal par lequel le Christ lui-même nous attire à lui et nous appelle à la communion. En Jésus, comme saint Bonaventure aimait à le dire, nous contemplons la beauté et la splendeur des origines. L'attribut auquel nous faisons référence n'est pas pur esthétisme, mais modalité par laquelle la vérité de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et nous emporte, nous faisant sortir de nous-mêmes et nous attirant ainsi vers notre vocation véritable : l'amour. Déjà dans la création, Dieu se laisse entrevoir dans la beauté et dans l'harmonie du cosmos. Dans l'Ancien Testament, nous trouvons aussi des signes remarquables de la splendeur de la puissance de Dieu, qui se manifeste par sa gloire à travers les prodiges réalisés au milieu du peuple élu. Dans le Nouveau Testament, cette épiphanie de beauté s'accomplit de manière définitive dans la révélation de Dieu en Jésus Christ : Il est la pleine manifestation de la gloire divine. Dans la glorification du Fils, la gloire du Père resplendit et elle se communique. Toutefois, cette beauté n'est pas une simple harmonie de formes ; celui qui est « beau, comme aucun des enfants des hommes » est aussi mystérieusement celui qui «n'était ni beau ni brillant pour attirer nos regards ». Jésus-Christ nous montre que la vérité de l'amour sait transfigurer aussi le mystère obscur de la mort dans la lumière rayonnante de la résurrection. Ici, la splendeur de la gloire de Dieu dépasse toute beauté présente dans le monde. La beauté véritable est l'amour de Dieu, qui s'est définitivement révélé à nous dans le mystère pascal.La beauté de la liturgie fait partie de ce mystère ; elle est expression très haute de la gloire de Dieu et elle constitue, en un sens, le Ciel qui

vient sur la terre. Le mémorial du sacrifice rédempteur porte en lui-même les traits de la beauté de Jésus dont Pierre, Jacques et Jean ont donné témoignage quand le Maître, en marche vers Jérusalem, voulut être transfiguré devant eux. Par conséquent, la beauté n'est pas un facteur décoratif de l'action liturgique ; elle en est plutôt un élément constitutif, en tant qu'elle est un attribut de Dieu lui-même et de sa révélation. Tout cela doit nous rendre conscients de l'attention que nous devons avoir afin que l'action liturgique resplendisse selon sa nature propre.

Comment recevons-nous ce texte ? Qu’en comprenons-nous ? Qu’est-ce qui nous paraît bon, beau, porteur de sens dans nos manières de célébrer ?

La beauté liturgique n’est pas “esthétisme, mais modalité par laquelle la vérité de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et nous emporte, nous faisant sortir de nous-mêmes et nous attirant ainsi vers notre vocation véritable : l'amour [...] elle constitue, en un sens, le Ciel qui vient sur la terre”. A la lecture de ce texte, comment sommes-nous attentifs à la question de la beauté dans nos pratiques liturgiques ?

VidéoLa vidéo suivante est le clip du Notre Père chanté par le groupe Glorious. Prenons un temps pour la visionner, puis pour partager nos réactions…

https://youtu.be/X7uBkTcx3Jg

Dans cette vidéo, qu’est ce qui nous marque particulièrement ? Et nous, comment sommes-nous touchés, ou bousculés, par cette façon de

célébrer ? Et pourquoi ?

Un autre texte…

"Fécondité des oeuvres par la vie intérieure": Cet extrait du livre L’âme de tout apostolat de Dom Chautard, nous rappelle avec force que la mission du chrétien n'a de sens qu'enracinée dans une rencontre personnelle avec le Christ. Dans le tourbillon de nos activités au service de l’Église, il est bon de nous entendre rappeler, et de prendre le temps d’y réfléchir, que l'apostolat authentique n'est que le déploiement de la vie intérieure.=> Texte à découvrir dans la fiche pratique "pour aller plus loin".

Et maintenant, construisons l'avenir !Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

A l’issue de ce temps de découverte et de relecture, qu’est-ce qui nous paraît important dans l’art de célébrer ?

Qu’est-ce que nous pourrions renforcer, ajuster, expliciter pour que nos célébrations portent, vivifient et renforcent notre vie communautaire et soient davantage rayonnantes de la joie de l’Évangile ?

Et concrètement, demain... ? Si nous avions une ou plusieurs suggestion(s) à partager, quelles seraient-

elles ?

Fiche pratique “pour aller plus loin”

Pour ceux qui le désirent, des textes supplémentaires peuvent être utilisés pour nourrir la réflexion de l’équipe synodale, avant d’aborder les questions ‘pour construire l’avenir’

Complément à la fiche thématique n°1 “Vivons et témoignons aujourd’hui de Jésus-Christ”Le Catéchisme de l’Église Catholique expose la foi de l’Église telle qu’elle est confessée dans le Credo. Les chrétiens, devenus enfants de Dieu dans le baptême, participent à la nature divine. Ainsi, “En reconnaissant dans la foi leur dignité nouvelle, les chrétiens sont appelés à mener désormais une vie digne de l’Évangile du Christ ". Mettre notre foi en actes est la condition primordiale de tout disciple du Christ. L’extrait suivant le développe.

Vie morale et témoignage missionnaire La fidélité des baptisés est une condition primordiale pour l’annonce de l’Évangile et pour la mission de l’Église dans le monde. Pour manifester devant les hommes sa force de vérité et de rayonnement, le message du salut doit être authentifié par le témoignage de vie des chrétiens. " Le témoignage de la vie chrétienne et les œuvres accomplies dans un esprit surnaturel sont puissants pour attirer les hommes à la foi et à Dieu ".Parce qu’ils sont les membres du Corps dont le Christ est la Tête, les chrétiens contribuent par la constance de leurs convictions et de leur mœurs, à l’édification de l’Église. L’Église grandit, s’accroît et se développe par la sainteté de ses fidèles, jusqu’à ce que " soit constitué l’homme parfait dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ ".Par leur vie selon le Christ, les chrétiens hâtent la venue du Règne de Dieu, du Règne de la justice, de la vérité et de la paix. Ils ne délaissent pas pour autant leurs tâches terrestres ; fidèles à leur Maître, ils les remplissent avec droiture, patience et amour.

“Fidélité des baptisés”, “sainteté des fidèles”, “fidèles à leur Maître”… comment recevons-nous ces expressions ?

Quels sont les engagements liés à notre baptême ?

Eclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, comment vivons-nous dans nos familles et dans notre société notre condition de chrétiens ?

Complément à la fiche thématique n°2 “Développons notre élan missionnaire”La constitution dogmatique sur l’Église, appelée dès ses premiers mots, lumen Gentium est l’un des plus importants documents de Vatican II. Elle est articulée avec l’autre constitution sur l’Église : la constitution pastorale Gaudium et Spes, sur l’Église dans le monde de ce temps. D’un côté l’Église en elle-même, de l’autre l’Église dans le monde de ce temps. Les pères conciliaires ont donné de l’Église une double définition : l’Église est le sacrement du Christ dans le monde et elle constitue, au sein de l’humanité, le peuple de Dieu en marche vers le Royaume. Le Concile Vatican II situe l'Église, ainsi comprise, à la fois dans son rapport à Dieu et dans son rapport au monde. Elle est appelée à être sur la route des hommes le signe vivant du salut en Jésus-Christ, Bonne nouvelle pour le monde. L’Église est ainsi redécouverte dans son mystère profond et non plus seulement définie par son aspect institutionnel.

Le but de la Constitution sur l’Église Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile, répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église. L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. À ce devoir qui est celui de l’Église, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ.

Qui est la “lumière des nations” ? Quelles conséquences en tire le concile ? Et nous-mêmes, quelles conséquences en tirons-nous ?

Pour le Concile, “l’Église [est] dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est à dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec

Dieu et de l’unité du genre humain” : comment comprenons-nous ici l’utilisation du mot sacrement ? Eclairés par la Parole de Dieu partagée en début de rencontre, qu’est-ce que cela nous fait découvrir de la mission de l’Église ?

“Les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence” : quelles sont les nouvelles urgences pour notre monde d’aujourd’hui ?

Complément à la fiche thématique n°3 “Prenons soin les uns des autres”Il ressort de Gaudium et Spes une dynamique d’une grande espérance pour la construction d’un monde changé, amélioré, humanisé. L’engagement social apparaît ici comme le commandement immédiat de l’Évangile, grâce à quoi sa vérité pourra s’exercer, s’étendre. Henri-Jérôme Gagey, théologien de notre synode, dans son dernier livre Les ressources de la foi, part du constat posé par Benoît XVI, avant le Synode sur l’évangélisation : pourquoi une partie toujours plus grande de l’humanité “ne trouve plus, dans l’évangélisation permanente de l’Église, l’Évangile, une réponse convaincante à la question : comment vivre ” ? Autrement dit : comment imaginer une nouvelle manière d’être Église dans le monde de ce temps ? Pour lui, l’Église doit se mettre dans un “service évangélique de l’humain ”. Elle doit faire preuve d’imagination pour faire découvrir “de nouveaux arts de vivre dans les domaines les plus fondamentaux de l’existence » comme elle le fait par exemple avec la fin de vie, ou l’accueil du handicap.

Un service évangélique de l’humain“L’accomplissement d’un service évangélique de l’humain qui répand le Royaume sans nécessairement faire des convertis appartient intrinsèquement à la mission d’évangélisation. Evangéliser, c’est poser un acte d’amour foncièrement désintéressé, qui n’est pas orienté par le fait de chercher à obtenir la réponse d’une confession de foi. Après tout, un grand nombre de ceux qui ont fait la rencontre bienfaisante du Christ n’ont pas été appelés à se joindre à lui et à le suivre ou n’ont pas répondu à cet appel quand il leur fut adressé. Mais l’accomplissement d’un service évangélique de l’humain est pourtant la condition d’une réponse. En effet, l’annonce du message évangélique d’amour et de réconciliation, n’emporte la conviction que si elle va de pair avec l’expérience effective d’une réalisation anticipée de la promesse de Salut qu’elle comporte.”

A la lecture de ce texte, comment comprenons-nous le service évangélique de l’humain ?

Saint Paul nous invite à imiter le Christ. Comment cela se manifeste-t-il concrètement dans notre propre vie et dans la vie de notre communauté ?

A quelles occasions avons-nous conscience, en Église, d’être au service les uns des autres, au service des hommes et des femmes d’aujourd’hui ?

Complément à la fiche thématique n°4 “Renforçons et renouvelons notre vie en Église”Au delà d’un aspect organisationnel et hiérarchique, les premiers chapitres de la constitution Lumen Gentium du Concile Vatican II nous font pénétrer dans la connaissance de l’Église. D’emblée, à travers la notion de sacrement, Lumen Gentium pose la définition de l’Église comme mystère qu’il va largement développer au n°8. Le texte du Catéchisme de l'Église Catholique proposé à notre lecture résume ce qu’est le mystère de l’Église.

Le mystère de l'Église L’Église est dans l’histoire, mais elle la transcende en même temps. C’est uniquement "avec les yeux de la foi" que l’on peut voir en sa réalité visible en même temps une réalité spirituelle, porteuse de vie divine. Le Christ, unique médiateur, constitue et continuellement soutient son Église sainte, communauté de foi, d’espérance et de charité, ici-bas, sur terre, comme un tout visible par lequel il répand, à l’intention de tous, la vérité et la grâce. L’Église est à la fois :– "société dotée d’organes hiérarchiques et Corps Mystique du Christ – Assemblée visible et communauté spirituelle ;– Église terrestre et Église parée de dons célestes ".Ces dimensions constituent ensemble "une seule réalité complexe, faite d’un double élément humain et divin" : il appartient en propre à l’Église d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et occupée à la contemplation, présente dans le monde et pourtant étrangère. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible, à l’invisible ; ce qui relève de l’action, à la contemplation ; et ce qui est présent, à la cité future que nous recherchons.

Qu’est-ce que ce texte nous fait découvrir de l’Église ? Sur quoi attire-t-il plus particulièrement notre attention ? Comment cette vision de l’Église entre-t-elle en dialogue avec notre conception de l’Église ?

Vivons-nous l'Église comme communauté spirituelle et pas seulement comme institution hiérarchique ?

Qu’est-ce qui nous permet aujourd’hui de faire communauté ?

Complément à la fiche thématique n°5 “Prions et célébrons Jésus-Christ avec joie”L’âme de tout apostolat, demeure l’œuvre majeure de Dom Chautard. A travers ses multiples rééditions depuis 1915, elle manifeste l’importance qu’eut sa lecture pour un nombre considérable de chrétiens engagés dans un apostolat actif. L’abbé de Sept-Fons rappelle avec force que la mission du chrétien n'a de sens qu'enracinée dans une rencontre personnelle avec le Christ. Conformément aux intuitions de son époque et en particulier de l'Action catholique, il encourage une évangélisation authentique qui se garde de tout activisme. Dans un style et des tournures de phrases qui ne sont plus spontanément les nôtres, la pensée de Dom Chautard apparaît pourtant très contemporaine. Dans le tourbillon de nos activités au service de l’Église, il est bon d’entendre rappeler que l'apostolat authentique n'est que le déploiement de la vie intérieure.

Fécondité des oeuvres par la vie intérieureLes secrets d’un apostolat fécond se puisent bien plus au pied d’un crucifix que dans le déploiement de brillantes qualités. Ces trois choses demeurent, la parole, l’exemple et la prière mais la plus grande des trois, c’est la prière, s’écrie saint Bernard. Parole très forte, qui n’est que le commentaire de la résolution prise par les apôtres de délaisser certaines oeuvres, afin de pouvoir s’appliquer d’abord à la prière et seulement ensuite au ministère de la parole.Avons-nous assez remarqué, à ce sujet, l’importance primordiale que le Sauveur donne à cet esprit de prière ? Jetant un regard sur le monde et les siècles futurs, et voyant la multitude des âmes appelées à bénéficier de l’Évangile, il s’écrie attristé : “la moisson est abondante mais rares les ouvriers !” Que va-t-il proposer comme moyen le plus rapide de répandre la doctrine ? Demandera-t-il à ses disciples de fréquenter les écoles d’Athènes ou d’aller étudier près des Césars de Rome comment

se conquièrent et s’administrent les empires ? Hommes de zèle, écoutez le Maître. C’est un programme, un principe lumineux qu’il va nous révéler : “Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson” ! Savantes organisations, ressources à se procurer, temples à édifier, écoles à bâtir : de tout cela nulle mention. Priez donc ! La prière, l’esprit d’oraison, le Maître ne cesse de rappeler cette vérité fondamentale. Le reste, tout le reste en découle. Priez donc ! Si le timide murmure de la supplication d’une âme sainte est plus capable de susciter des légions d’apôtres que la voix éloquente d’un recruteur de vocations moins rempli de l’esprit de Dieu, que conclure ? Sinon que l’esprit de prière, qui dans le véritable apôtre va de pair avec le zèle, sera la principale raison de la fécondité de son labeurPriez donc ! Priez donc, d’abord ! Après seulement Notre-Seigneur ajoute : “allez donc, enseignez… prêchez...”. Sans doute, Dieu utilisera cet autre moyen ; mais les bénédictions qui donnent la fécondité sont réservées à la prière de l’homme d’oraison. Prière assez puissante pour faire sortir du sein de Dieu les effluves brûlants d’une action irrésistible sur les âmes. Pour restaurer toute chose dans le Christ par l’apostolat des œuvres, il faut la grâce divine et l’apôtre ne la reçoit que s’il est uni au Christ. C’est seulement lorsque nous aurons formé Jésus-Christ en nous que nous pourrons facilement le rendre. Tous ceux qui participent à l’apostolat doivent donc avoir une piété véritable.

Selon Dom Chautard, comment la prière féconde-t-elle toutes nos activités, tout notre apostolat ?

La Parole de Dieu nous montre l’importance de la prière. Quelle place la prière tient-elle dans nos vies ? Quels moyens connaissons-nous pour nourrir notre vie intérieure ?