Napoléon Bonaparte

1. Le Consulat

En 1799, le Directoire n’a pas réussi à rétablir l’ordre. Napoléon Bonaparte, jeune général de la Révolution, rentre victorieux d’une campagne militaire. Soutenu par des partisans, il prend le pouvoir par un coup d’Etat le 18 Brumaire et impose le Consulat.

Coup d’Etat du 18 Brumaire

Il devient Premier consul. Ses victoires en Egypte et contre l’Autriche font de lui un homme capable de rétablir une situation difficile. En 1801 il fait la paix avec l’Autriche et avec le Royaume-Uni en 1802.

Il apaise aussi les querelles religieuses très violentes durant la Révolution : il signe le Concordat avec le pape en 1801. Les lieux de culte sont à nouveau ouverts.

La religion selon Bonaparte

Bonaparte veut contrôler le mouvement religieux. Il choisit et nomme les évêques qui nomment les curés. Ceux qui ne se soumettent pas sont exclus !

Les missions du préfet

Napoléon Bonaparte veut un Etat fort soumis à son contrôle. Il achève le découpage administratif en départements avec un préfet à la tête (représentant du gouvernement). Il fait signer le Code civil. Des lycées sont créés en 1802 afin de former une élite fidèle et dévouée. La Banque de France est mise en place en 1800 et frappe la nouvelle monnaie : le franc germinal mis en circulation en 1803.

Les trois consuls : Cambacérès, Bonaparte et Lebrun

La Constitution de 1799 prévoyait trois consuls. En réalité, seul le Premier consul Bonaparte détenait le pouvoir. Il est plébiscité consul à vie en 1802. Petit à petit, il diminue le pouvoir des assemblées et contrôle la presse. Les principes libéraux et démocratiques de la Révolution sont remis en cause. En 1804, il se proclame empereur !

Je retiens :

Le Consulat est un régime autoritaire aux mains de Napoléon Bonaparte qui a permis le retour à la paix. Soutenu par la population, le Premier consul, puis consul à vie, réorganise la société française. Des préfets représentent les départements. Un Code civil, de nouveaux tribunaux et une nouvelle monnaie apparaissent. L’organisation de la société française est transformée. Peu à peu, les idéaux de liberté défendus par la Révolution sont abandonnés.

Lexique : Code civil : recueil des lois qui fixent les règles de la société française.Concordat : texte fixant les rapports entre l’Eglise et l’Etat.Plébiscite : vote sur une question à laquelle les électeurs répondent par oui ou non.

2. L’Empire

La décision de Bonaparte de se sacrer empereur rappelle de plus en plus l’Ancien Régime. Il affirme sa volonté de devenir le maître de l’Europe.

Le sacre de Napoléon

Incarnant désormais un personnage sacré, il est au-dessus des hommes. Même si le pape était présent lors du sacre le 2 décembre 1804, Napoléon décide de se couronner lui-même, avant de sacrer son épouse Joséphine.

Tous les pouvoirs de la Constitution sont organisés autour de l’Empereur. Le catéchisme impérial fixe les règles de ce qu’on doit à l’Empereur.

Le catéchisme au service de l’empereur

Après une période de paix, l’Empereur reprend ses conquêtes et remporte de nombreuses batailles comme à Austerlitz en 1805. Il place des membres de sa famille à la tête des pays conquis. En 1811, l’Empire est à son apogée : la France compte 130 départements.

Le Royaume-Uni ne cède pas. En 1805, il a coulé la flotte française à Trafalgar. Pour l’affaiblir, Napoléon essaie d’empêcher tout échange commercial entre l’Angleterre le reste de l’Europe en mettant en place un blocus.

L’empire à son apogée en 1811

En 1808, les opposants à la domination française se révoltent en Espagne. Puis en 1812, Napoléon déclare la guerre à l’Empire russe mais les troupes battent en retraire, vaincues par l’hiver. Il doit abdiquer une première fois en 1814.

Retraite en Russie

Il revient pour une ultime offensive militaire mais il perd à Waterloo en 1815. Il est déchu et exilé sur l’île de Sainte-Hélène jusqu’à sa mort en 1821.

Lexique :

Apogée : sommet de la gloire.Catéchisme : ensemble des règles et pratiques d’une religion.Retraite : mouvement d’une armée qui recule.

Je retiens :

Le sacre de Napoléon Ier le 2 décembre 1804 cherche à établir le nouveau régime. Après une période de gloire, l’Empire domine l’Europe et multiplie les conquêtes jusqu’en 1811. Les révoltes intérieures comme en Espagne en 1808, la campagne catastrophique en Russie en 1812 et la défaite de Waterloo en 1815 marquent la chute de l’Empire.

3. L’héritage napoléonien

Les réformes que Napoléon a menées durant ses quinze années de pouvoir ont profondément bouleversé l’organisation de notre société.

Un pouvoir centralisé :

Napoléon au sommet du pouvoir

Toutes les décisions sont prises sous son contrôle direct. Il choisit les préfets et les maires des grandes villes. Il désigne les ministres et les juges, ainsi que les évêques, qui sont tous fonctionnaires (payés par l’Etat). Aujourd’hui, l’organisation du pouvoir en France est encore très centralisée.

Les lycées : Pour exercer des fonctions importantes dans la société, Napoléon a besoin d’une élite (groupe de personnes considérées comme les meilleures). La loi sur l’instruction publique en 1802 concerne tous les niveaux d’enseignement (écoles primaires et secondaires, lycées de garçons seulement). Au lycée, les classes ressemblent plus à un régiment militaire qu’à une classe que l’on connaît actuellement !

L’organisation d’un lycée sous Napoléon Ier

Le Code civil : Promulgué en 1804, Napoléon conserve certains principes de la Révolution comme la garantie des libertés personnelles et l’égalité des citoyens devant la loi. Ce Code civil renforce le pouvoir du père de famille et limite les droits des femmes.

Le code civil de 1804

La légion d’honneur : Napoléon crée la Légion d’honneur qui existe encore aujourd’hui. C’est une récompense pour les citoyens qui ont rendu un service important au régime et à l’Etat. Aujourd’hui, c’est le Président de la république qui remet cette récompense.

La Légion d’honneur

Le franc germinal :

En 1803, après la création de la Banque de France, le franc germinal devient la monnaie officielle pendant plus d’un siècle. Sa création a relancé l’économie française.

Le franc germinal