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123
Préparé et soutenu par : BETTAH Mounia « « A A n n a a l l y y s s e e d d e e l l i i m m p p a a c c t t d d e e s s r r é é f f o o r r m m e e s s d d e e l l a a T T V V A A s s u u r r l l a a s s t t r r u u c c t t u u r r e e d d e e c c o o n n s s o o m m m m a a t t i i o o n n d d e e l l a a p p o o p p u u l l a a t t i i o o n n p p a a u u v v r r e e a a u u M M a a r r o o c c » » JURY M. MOURJI Fouzi : Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l’Université Hassan II –Ain Chock, Directeur du mémoire. M. KOUHLANI El Bachir : Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l’Université Hassan II –Ain Chock, et Directeur de l’Enseignement Supérieur. M. DOUIDICH Mohammed: Directeur de l’Observatoire des Conditions de Vie de la Population – Haut Commissariat au Plan. Université Hassan II Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales - CASABLANCA - UFR : « Économétrie appliquée à la modélisation micro et macro économique » Mémoire pour l’obtention du DESA Diplôme des études supérieures approfondies Sous le thème : JUILLET 2008

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Préparé et soutenu par : BETTAH Mounia

«« AAnnaallyyssee ddee ll’’iimmppaacctt ddeess rrééffoorrmmeess ddee llaa

TTVVAA ssuurr llaa ssttrruuccttuurree ddee ccoonnssoommmmaattiioonn ddee llaa ppooppuullaattiioonn ppaauuvvrree aauu MMaarroocc »»

JURY M. MOURJI Fouzi : Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques,

Économiques et Sociales de l’Université Hassan II –Ain Chock, Directeur du mémoire.

M. KOUHLANI El Bachir : Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques,

Économiques et Sociales de l’Université Hassan II –Ain Chock, et Directeur de l’Enseignement Supérieur.

M. DOUIDICH Mohammed: Directeur de l’Observatoire des Conditions de Vie de la

Population – Haut Commissariat au Plan.

Université Hassan II Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales

- CASABLANCA -

UFR : « Économétrie appliquée à la modélisation micro et macro économique »

Mémoire pour l’obtention du DESA

Diplôme des études supérieures approfondies

Sous le thème :

JUILLET 2008

-2-

DDDDDDDDDDDDÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉDDDDDDDDDDDDIIIIIIIIIIIICCCCCCCCCCCCAAAAAAAAAAAACCCCCCCCCCCCEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSS

Je dédie ce modeste travail

ÀÀÀÀ

MMMMes parents qui ont déployé tout effort pour assurer mon avenir et

mon bien être.

MMMMon mari pour ses encouragements, son aide et l’intérêt qu’il a porté à

ce travail de recherche.

MMMMon frère et ma sœur qui me donnent la joie de vivre.

MMMMes professeurs

TTTToute ma famille

TTTTous mes amis

MMMMerci pour vos encouragements et soutient, durant toutes mes

années d’études.

-3-

RRRRRRRRRRRREEEEEEEEEEEEMMMMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRRCCCCCCCCCCCCIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEMMMMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEENNNNNNNNNNNNTTTTTTTTTTTTSSSSSSSSSSSS

------------DDDDDDDDDDDDiiiiiiiiiiii eeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuu MMMMMMMMMMMMeeeeeeeeeeeerrrrrrrrrrrrcccccccccccc iiiiiiiiiiii ------------

Avant d’accéder au vif de ce mémoire, je tiens à présenter mes sincères remerciements à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce modeste travail par leurs inestimables conseils et contributions. En particulier :

À

M. le Professeur MOURJI Fouzi pour la qualité de son encadrement. Ses orientations, son aide et ses encouragements m’ont permis de trouver des solutions adéquates aux problèmes rencontrés. J’espère qu’il trouvera dans ce travail le témoignage de mes sentiments les plus distingués.

Je remercie vivement les membres du jury qui me font l’honneur par leur présence :

M. KOUHLANI El Bachir Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l’Université Hassan II –Ain Chock, et Directeur de l’Enseignement Supérieur, pour ses encouragements.

M. DOUIDICH Mohammed Directeur de l’Observatoire des Conditions de Vie de la Population de m’avoir accepté comme stagiaire au sein de l’Observatoire où j’ai bénéficié de tous les éléments qui ont rendu possible ce travail.

Mes sincères remerciements vont également à M. EZZRARI Abdeljaouad (Chef du Service de Suivi et d’Évaluation des Indicateurs de Niveau de Vie à l’Observatoire des Conditions de Vie de la Population) pour son soutien et sa générosité. L’aide qu’il m’a apportée tout au long de la réalisation de ce mémoire a été pour moi très précieuse.

M.El Massnaoui Khalid économiste principal et spécialiste du secteur public et M. José R. Lopez-Calix économiste leader pour le Maroc et l’Algérie, pour leurs conseils et leurs orientations durant mon stage à la Banque Mondiale.

M. El Ghrib Abdelkader (Chef de la Division des Études et de l’Évaluation d’Impacts), M. Naanaa Abdelatif (Chef de Service de l'Impact des Politiques Financières) et M. El Imech Abdenbi (Ingénieur), pour la documentation qu’ils m’ont fournit et leurs orientations durant la période de stage au sein de La Direction des Études et des Prévisions Financières.

-4-

SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………….. 6

Première partie : Analyse du comportement de consommation des

ménages : Aspects théoriques 10

Chapitre I : Enseignements de la théorie de la demande et revue de littérature .. 11

Section 1 : Éléments théoriques ……………………………………………..…………….. 12

1.1 – Définition de la fonction de demande…………………………...…………… 12

1.2 – Présentation de quelques fonctions de demande…………………..……… 12

1.3 – Le système de demande AIDS…………………………………………….…. 14

Section 2 : Impact de la variation des prix sur le niveau de vie des ménages : Revue

de littérature ……………………………………………………………………..

17

2.1 – Les analyses à partir d’une typologie des ménages……………………….. 17

2.2 – Les analyses à partir des catégories de biens.………………...…………… 18

Chapitre II : Analyse de la structure de la consommation des ménages

marocains…………………………………………………….…………….…

21

Section 1: Analyse de l’évolution et de la structure des dépenses de consommation

au Maroc…………………………………………………..……….…………………………..

21

1.1 - Évolution des dépenses de consommation et de la pauvreté au Maroc…. 21

1.2 - Évolution de la structure des dépenses de consommation par postes de

dépenses…………………………………………………………………….……..

25

Section 2 : Évolution et structure des dépenses alimentaires des ménages

marocains : Analyse par groupes de produits alimentaires………….…………………...

28

2.1 - Structure des dépenses alimentaires des ménages marocains…………. 28

2.2 - Évolution de la structure des dépenses alimentaires des ménages

marocains par milieu de résidence……………………………………………...

31

-5-

Deuxième partie : Analyse de l’impact de la TVA sur la structure

de consommation des ménages pauvres au Maroc 34

Chapitre I- La TVA au Maroc : Rôle, structure et enjeux de la variation des

taux………………………….………………………………………………………………….

35

Section 1 : La taxe sur la valeur ajoutée et son poids dans le système fiscal

marocain……………………………………….………………………………

35

1.1 - Présentation de la TVA………………………………………………………… 35

1.2 - Évolution du système fiscale et poids de la TVA …………………………… 36

Section 2 : Analyse de l’équité de la TVA…………………………………………………. 38

2.1 - Taux de TVA, exonérations et pauvreté……………………………………… 39

2.2 - Nécessité de la réforme de la TVA……………………………………………. 42

Chapitre II- Évaluation de l’impact de la variation des taux de TVA sur la

structure de consommation des ménages marocains : Utilisation du modèle

AIDS ……………………………………………………………………………………………

43

Section1 : Présentation des variables et traitements des données…………………….. 43

1.1 - Traitements des données ……………………………………………..………. 44

1.2 - Traitements économétriques …………………………….…………………… 45

1.3 - Présentation des variables………………………………………….………… 47

1.4 - Spécification du modèle et méthode d’estimation……...………………….. 48

Section 2 : Présentation et analyse des résultats ………………………………...……… 50

2.1 –Effet des facteurs socio-démographiques sur la structure de

consommation des ménages au niveau national……….…………………….

50

2.2 -Coefficients budgétaires et élasticités-dépense totale ……………………… 52

2.3 - Les élasticités prix propres ……………………………………………………. 57

2.4 - Les élasticités prix croisées au niveau national………………………….….. 58

2.5 -Simulation de l’impact des réformes de la TVA sur l’appauvrissement de

la population……………………………………………………………………….

59

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….…….. 63

LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES………………………………….……. 68

REFERENCES……………………………………………………………………………….. 71

ANNEXES…………………………………………………………………………………….. 77

-6-

INTRODUCTION GENERALE

-7-

Les diverses études menées sur les conditions de vie des ménages de même

que le niveau des indicateurs de développement humain ont révélé le degré d’effort

substantiel qu’il reste à consentir pour sortir une frange importante de la population

marocaine de la pauvreté absolue.

En effet, l’un des plus grands défis du Maroc est le taux élevé de la pauvreté.

Bien que la pauvreté ait régressé - de 21% à 15 % entre 1984 et 2004 pour une

population de 30 millions - elle reste importante. Par ailleurs, la pauvreté est fragile,

sensible à la volatilité de la croissance économique liée au secteur agricole. On note

en effet que la régression de la pauvreté est le résultat de bonnes performances

dans le secteur agricole sur la période 2001-2004, alors que la hausse de la

pauvreté dans les années 1990 (de 13% en 1991 à 16% en 1999) était le résultat

d’une faible production économique due à la sécheresse, c’était une période de très

faible croissance au cours de laquelle la consommation réelle des ménages avait

baissé (Banque Mondiale (2004)).

Il est désormais admis que la réduction de la pauvreté passe nécessairement

par une forte accélération de la croissance et une modification profonde de la

structure de redistribution de cette croissance. Mais seules des politiques

budgétaires soutenables, élaborées et judicieusement mises en œuvre, permettront

d’assurer une ponction et une re-allocation équitables en faveur des citoyens en

particulier des pauvres.

Au Maroc la poursuite de la réforme du secteur de la fiscalité s’inscrit dans un

esprit de justice et d’équité, conformément au principe de l’égalité de tous devant

l’impôt. Elle vise à réduire les distorsions qui le caractérisent et qui se traduisent par

des dépenses fiscales annuelles de l’ordre de 15 milliards de dirhams, consécutives

à des exonérations, des réductions de taux ou de traitements fiscaux préférentiels.

L’élargissement progressif de l’assiette fiscale est de nature à permettre la réduction

de la pression fiscale et, par voie de conséquence une meilleure adhésion à l’impôt.1

Par ailleurs, l’érosion inéluctable des recettes douanières suite au démantèlement

mis en oeuvre par les accords d’association et de libre-échange conclus par le pays

1 Rapport économique et financier relatif à la loi des finances 2007

-8-

avec certains pays arabes, africains, l’Union Européenne et les États-Unis, conduit à

la recherche des voies et moyens de compenser ces manques à gagner pour

continuer à assurer dans de bonnes conditions, la couverture des dépenses

publiques. En effet, cela entraîne le fait que l’État marocain accentue sa politique

fiscale en matière de TVA et réduise les dépenses fiscales.

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est un impôt indirect assis sur les

dépenses de consommation. Elle est payée par le consommateur et collectée par les

entreprises qui participent au processus de production et de commercialisation. Les

recettes de TVA effectivement perçues par l'État correspondent à la différence entre

la TVA facturée par les entreprises et la TVA déductible. La TVA constitue donc pour

l’État une source importante de recettes2 mais, lorsque son taux atteint un certain

seuil, cette taxe peut avoir des répercussions sur le pouvoir d’achat et sur le niveau

de consommation des ménages pauvres et vulnérables. Mais dans quel sens? Et de

combien?

Le but de notre étude consiste à déterminer comment les aménagements de

la fiscalité indirecte, particulièrement la TVA, affectent différemment la structure de

consommation des divers groupes de ménages et surtout la population pauvre au

Maroc.

Nous cherchons à estimer les élasticités de la demande pour sept des

principaux postes de consommation et 19 groupes de biens alimentaires pour les

différentes classes sociales de ménages marocains. Les différences de niveau de vie

des différentes couches de la population font que leurs préférences et leurs réactions

devant les chocs économiques s’avèrent très différentes les unes des autres.

L’analyse sera effectuée à l’aide du modèle AIDS (Almost Ideal Demand

System, en français, “Système de demande presque idéal), proposé par Deaton &

Mullebauer (1980).

Le choix du système de demande AIDS est justifié du fait qu’il serait jusqu'à

maintenant le meilleur modèle pour estimer une fonction de demande: Il est très

2 La part de la TVA totale est de 33,2 % en 2007 contre seulement 27,3% en 2003, source : Centre de recherche Links 24 avril 2008 : « La modernisation du système fiscal marocain »

-9-

général, facile à estimer, et il est conforme aux restrictions de la théorie économique

du consommateur.

La première partie de ce travail est consacrée à une analyse du

comportement de consommation des ménages marocains, nous abordons

également dans cette partie des rappels de la théorie de la demande et des

enseignements de la revue de littérature.

La deuxième partie analyse l’impact des réformes de la TVA sur la structure

de consommation des ménages marocains : Dans un premier chapitre nous

présentons la TVA au Maroc, son poids dans le système fiscal marocain, ainsi

qu’une analyse de son équité. Dans le deuxième chapitre nous appliquons le modèle

AIDS pour analyser l’impact de la variation des taux de TVA relatifs aux produits de

base sur la structure de consommation des différentes classes de ménages

marocains, particulièrement les ménages pauvres. Cette application nous permet

d’évaluer l’effet sur la consommation d’autres produits (Viande et produits laitiers).

Au-delà de cette analyse, les résultats nous permettront de mieux identifier les

catégories de ménages qu’il faudra soutenir, si l’on opte pour une instauration de la

TVA sur les produits exonérés.

Notre travail repose sur les données de l'Enquête nationale sur la

consommation et les dépenses des ménages 2000/2001 effectuée par le Haut

Commissariat au Plan.

-10-

PREMIÈRE PARTIE :

Analyse du comportement de consommation des ménages : Aspects théoriques

-11-

Chapitre I : Enseignements de la théorie de la demande et

revue de littérature.

La théorie du consommateur a accompli durant les trois dernières décennies,

un progrès substantiel. Elle constitue aujourd’hui l’une des branches les plus

développées de la théorie économique. Ce progrès a été d’ordre non seulement

théorique, mais aussi empirique.

En effet, l’établissement de systèmes complets de fonctions de demande

(SCFD), ainsi que l’estimation des élasticités prix et revenu, couvrent actuellement la

majorité des pays développés et certains pays en développement.

Dans le présent travail nous mettons en application le système de demande

presque idéal (AIDS) de Deaton et Muellbauer (1980) afin d’estimer les effets prix et

revenu des variations des taux de TVA sur les dépenses des ménages marocains en

général et de la population pauvre en particulier.

Nous abordons dans le premier chapitre de cette partie les enseignements de

la théorie de la demande ainsi que la revue de littérature des travaux qui analysent le

comportement de consommation des ménages et les impacts des variations des prix

sur ce comportement. Ensuite, nous présentons dans le deuxième chapitre une

analyse détaillée de la structure de consommation des ménages marocains.

-12-

Section 1 : Éléments théoriques :

En analyse microéconomique, la demande individuelle d'un bien est une

fonction dépendante de plusieurs variables, en particulier le prix du bien et le revenu

du consommateur.

L'analyse de la demande en fonction du prix donne traditionnellement lieu

d'abord à la définition de la fonction de demande par rapport au prix puis à la

détermination d'indicateurs essentiels en économie que sont les élasticités.

1-1 Définition de la fonction de demande

La théorie microéconomique traditionnelle définit la fonction de demande3

comme étant la relation entre la quantité optimale demandée d'un bien et les valeurs

possibles des variables qui la déterminent.

La fonction de demande est une fonction à plusieurs variables parceque le

choix de consommation dépend de plusieurs variables : le prix du bien considéré, le

prix des autres biens, le revenu du consommateur, ses goûts et préférences, sa

richesse, etc. Or, l'analyse microéconomique élémentaire de la fonction de demande

privilégie les trois premières variables : le prix du bien, le prix des autres biens et le

revenu du consommateur. Cela revient à considérer les autres variables comme

constantes, et par conséquent à raisonner "ceteris paribus", c'est-à-dire toutes

choses égales par ailleurs : en particulier, les goûts et les préférences du

consommateur, tels que les décrit sa fonction d'utilité, sont considérés comme

stables.

1-2 Présentation de quelques fonctions de demande

La modélisation de la fonction de demande est induite dans un premier temps

par les fondements de la théorie du consommateur. Le choix d’une fonction de

3 BIALES Christian: La notion de demande doit être distinguée de celle de consommation. Alors que la première est une notion ex ante (en termes de projets), la seconde est une notion ex post (en termes de réalisations) : la fonction de demande indique par exemple quelle serait la demande optimale du consommateur pour tel bien si le prix de celui-ci, affiché par le marché, était de tel ou tel montant ; la fonction de consommation montre comment a évolué la consommation effectivement constatée de tel bien en fonction des différentes valeurs que le prix a pu prendre.

-13-

demande nécessite que celle-ci respecte les conditions de base requises par la

théorie du consommateur pour représenter les préférences des ménages. Après

avoir choisi une forme fonctionnelle, la seconde étape consiste à l’estimation des

paramètres de cette fonction en utilisant les échantillons disponibles et la méthode

économétrique la plus adéquate.

Tout le long de ce paragraphe, la consommation par tête sera expliquée par

la dépense totale par tête . La notation adoptée est la suivante :

- Yij : La consommation (en valeur ou en quantité) du ième produit par

le jème ménage.

- xj : Dépense totale du jème ménage.

- ai , bii, bik : Des paramètres à estimer

- eij : Erreur aléatoire

1-2-1 La fonction bilogarithmique

L’expression de cette fonction peut s’écrire, si l’on ne tient pas compte des

prix, comme suit:

(1) Log(Yij) = ai + bi log(xj) +eij

L’avantage de cette spécification réside dans le fait que les élasticités de la

demande sont directement estimées et sont égales aux coefficients de régression

ce qui implique la facilité de son usage dans l’établissement des prévisions. Or,

comme le notent Prais et Houthakker(1971) et Deaton et Muellbauer (1987), cette

fonction ne répond pas aux critères d’additivité.

1-2-2 La fonction semi-logarithmique

L’expression analytique de cette fonction s’écrit :

(2) Yij = ai + bi log(xj) +eij

L’avantage de cette spécification réside dans le fait que son ajustement est

assez fiable lorsque la consommation est exprimée en quantité. Son inconvénient,

-14-

comme c’etait le cas pour la fonction double logarithmique, est qu’elle ne satisfait

pas au critère d’additivité.

1-2-3 Le ratio semi-logarithmique ou modèle de working :

La forme de cette spécification s’écrit :

(3) Wi=Yij/xj= ai + bi log(xj) +eij

Cette fonction est souvent présentée comme une spécification altérnative se

conformant au critère d’additivité. Elle exprime les parts budgetaires wi comme

fonctions linéaires au logarithme de la dépense totale, « son estimation équation par

équation satisfait automatiquement au critère d’additivité » notent A . Deaton et J .

Muellbauer (1987). Cette fonction a été également recommendée par Claus Leser

(1976) comme « fournissant un excellent accès aux coupes transversales des

données dans une large gamme de circonstances ».

La spécification suivante aborde la façon dont cette fonction a été étendue

pour incorporer les prix comme variables explicatives du comportement de

consommation : C’est le système presque idéal de la demande « AIDS ».

1-3 Le système de demande AIDS

Pour décrire les comportements de consommation des ménages marocains,

nous adoptons le modèle AIDS (Almost Ideal Demand System) de Deaton &

Muellbauer (1980) qui serait jusqu'à maintenant le meilleur modèle pour estimer une

fonction de demande. Sa popularité provient du fait qu’il est très général (il n’exige

pas une spécification explicite de la fonction d’utilité), facile à estimer (étant linéaire),

et il est conforme aux restrictions de la théorie économique qui sont nécessaires afin

d’assurer une maximisation de l’utilité du consommateur4.

Le modèle AIDS est construit à partir du modèle de Working (1943) et Leser

(1963). Les développements du modèle Working Leser par Deaton et Muellbauer

consistent à y inclure l’effet prix. Le système de demande AIDS relie donc les

4 Comme le notent ses auteurs, ce modèle possède plusieurs propriétés désirables telles que l’homogénéité, l’additivité, et la possibilité d’agrégation des données sur les ménages.

-15-

coefficients budgétaires de chaque bien aux logarithmes des prix et du revenu réel

disponible. La part de dépense consacrée au bien i s’écrit :

i i(4) w = log logij j i

j

Xp

Pα γ β + +

Où wi est la part budgétaire du bien i, tel que wi= pi*qi / X;

pj : les prix des biens j, j=1 à n ;

X: la dépense totale par ménage déflatée par l’indice général des prix P;

et iα , ijγ et iβ sont les paramètres à estimer.

Devant la non linéarité des paramètres, Deaton et Muellbauer suggèrent de

remplacer l’indice général des prix P tel que :

0

1(5) logP = log log log

2i i ij i j

i i j

p p pα α γ ∗+ +∑ ∑∑

par une approximation linéaire de l'indice de Stone définit par la relation

suivante : (6) ( ) * ( )i i iLog P W Ln p= ∑

Cette approximation linéaire du système AIDS appelée LA/AIDS (linear

approximate/ almost ideal demand system), employée le plus souvent, facilite

beaucoup l’estimation des paramètres.

On déduit la valeur suivante des élasticités revenu:

(7) 1 [ / ]i i iwη β= +

et celle des élasticités prix non compensées ou Marshaliennes :

(8) [ / ]* [ / ]

avec =1 si i=j , 0 sinon

ij i i j ij iij w w wε δ β γδ

= − − +

-16-

Les élasticités prix compensées ou issues d’une équation de demande

Hicksienne se déduisent des élasticités prix non compensées par la formule

suivante :

Cij(9) ij i iwε ε η= +

Dans notre étude nous nous sommes concentrés sur l’estimation des

élasticités prix non compensées, l’estimation du modèle ne donne pas des élasticités

prix compensées ayant le signe attendu (Nichèle et Robin (1993)).

Pour qu'il soit issu de la maximisation d'une fonction d'utilité, le système

d'équations va être estimé sous les contraintes d'additivité, d'homogénéité et de

symétrie :

La contrainte d’additivité implique que la somme des parts budgétaires wi soit

égale à 1 et se traduit par :

(10) 1 , 0 , 0i i i

i i ijα β γ= = =∑ ∑ ∑

La contrainte d’homogénéité de degré zéro des parts budgétaires dans les

prix et la dépense totale implique :

(11) 0j

ijγ =∑

La contrainte de symétrie est une notion qui est imposée sur ce que l’on

appelle la matrice des effets nets de substitution (ou matrice de Slutsky).

(12) i,jij jiγ γ= ∀

Sur le plan théorique le modèle AIDS suscite beaucoup d’intérêt, c’est la

raison pour laquelle plusieurs auteurs l’ont utilisé pour simuler les impacts de la

variation des prix sur le niveau de vie des populations, une présentation de ces

applications fera l’objet de la section suivante.

-17-

Section 2 : Impact de la variation des prix sur le niveau de vie des

ménages : revue de littérature

Plusieurs auteurs ont utilisé le système de demande AIDS pour simuler les

impacts de politique ou choc externe sur la consommation des ménages tels que

Deaton et Muellbauer (1980), Nichèle et Robin (1993), Hassan et Johnson (1976),

Johnson et Safyurtlu (1994)…etc. Leurs méthodologies diffèrent selon les causes en

question et les contextes.

2.1 – Les analyses à partir d’une typologie des ménages

Dans leur papier, Deaton et Muellbauer (1980) ont mené des études fondées

sur le calcul d'indices de prix par catégories de ménages pertinentes en vue de

mesurer les effets redistributifs des changements de prix au Royaume Uni, ils

estiment leur modèle sur les données annuelles anglaises de consommation de

1954-74 qui porte sur sept biens et notent que ces changements de prix sont

insignifiants si on les compare à ceux subis par certains pays en développement

pour lesquels il existe souvent des raisons structurelles de fluctuations importantes

des prix des produits de base relativement aux autres biens.

Véronique Nichèle et Jean-Marc Robin (1993) ont présenté dans leur article

une procédure économétrique qui, en utilisant des coupes instantanées de données

individuelles et des séries temporelles agrégées, permet d’estimer les effets des prix

et du revenu sur la consommation des ménages français. Cette méthodologie

s’inspire de l’approche de King (1983) et repose sur l’estimation du système de

demande AIDS. La procédure adoptée offre de nombreuses possibilités de définition

de réformes de la fiscalité indirecte portant aussi bien sur les taux de TVA de 40

groupes de produits que sur les droits spécifiques à certains biens. Les auteurs ont

simulé deux types de réformes : une modification du droit d’assises sur les produits

pétroliers visant à diminuer les émissions de dioxyde de carbone par une

augmentation du prix des produits sélectionnés et le passage de quatre taux de TVA

à deux taux. Du point de vue microéconomique, l’examen des effets redistributifs de

la taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, par types de ménage ou selon la

distribution des revenus, montre que la réforme s’opérerait au détriment des

ménages les plus pauvres ou les plus âgés.

-18-

Ravelosoa Rachel, Haggblade Steven, Rajemison Harivelo (1999) ont estimé

des élasticités de la demande à partir du modèle AIDS afin d’évaluer

quantitativement les réactions des ménages malgaches pauvres devant les

changements de prix et de revenu. En effet à partir des données de l’Enquête

Permanente auprès des Ménages, les auteurs de cette étude ont estimé les

élasticités de la demande pour 17 différentes catégories de biens et pour 6 types de

ménages. Le niveau de désagrégation permet de différencier le comportement selon

les zones géographiques et à travers les différentes couches de la population. Cette

étude montre qu’en ce qui concerne les pauvres, trois produits secondaires se

révèlent d'une importance considérable : le manioc, les autres tubercules et le maÏs

qui se trouvent, au niveau national, des biens "inférieurs". En effet en temps de

détresse, les ménages vulnérables ont tendance à se rabattre sur ces trois produits

secondaires pour satisfaire à leurs besoins caloriques essentiels. Le rôle de ces

produits, comme amortisseurs caloriques devant les coups négatifs, restent peu

apprécié à Madagascar et mérite une attention plus approfondie.

2.2 – Les analyses à partir des catégories de biens

Plusieurs études ont été réalisées au Canada pour analyser l’effet de la

variation des prix et des revenus sur la structure de consommation des ménages :

Hassan et Johnson (1976) ont estimé diverses fonctions de la demande pour

d’importants produits alimentaires au Canada et ont élaboré une matrice complète de

la demande à l’aide de données de séries chronologiques pour la période de 1950 à

1972 sur la consommation par habitant, le revenu courant et les prix de détail. Les

auteurs ont calculé des élasticités de la demande par rapport aux prix et au revenu

pour les divers produits alimentaires inclus dans l’étude. En utilisant différentes

estimations de paramètres fondées sur les résultats d’une étude antérieure de

Hassan et Lu (1974), les auteurs ont élaboré un ensemble complet de paramètres de

la demande pour 27 produits alimentaires. Les résultats montraient que la demande

d’aliments n’est pas élastique par rapport aux prix et au revenu.

Johnson et Safyurtlu (1994) ont estimé un ensemble de paramètres de la

demande finale visant de grands groupes d’aliments au Canada pour la période de

1960 à 1981. En utilisant les moindres carrés, les auteurs ont estimé des élasticités-

-19-

prix et des élasticités-revenu. Les résultats ont donné des estimations d’élasticités

ayant le signe attendu. La consommation de viandes, de produits laitiers et de fruits

et légumes était plus sensible aux variations de prix que la consommation de

céréales, de sucre et de gras. Les élasticités des dépenses alimentaires étaient

supérieures à un pour la viande, les fruits et légumes et les gras.

Moschini et Moro (1993) ont effectué des estimations relatives au système

complet de la demande « AIDS » pour la consommation alimentaire au Canada. Les

auteurs ont construit et estimé un modèle à deux niveaux composé d’un ensemble

de 20 équations, fondé sur des hypothèses de séparabilité explicites, selon la forme

paramétrique du système de demande AIDS. Ils ont calculé des matrices

d’élasticités-prix en utilisant les données sur les dépenses alimentaires annuelles du

système des comptes nationaux, ainsi que des données sur les aliments consommés

à l’extérieur et les dépenses non alimentaires. Les résultats ont révélé un système de

demande alimentaire qui est généralement inélastique par rapport aux prix propres et

aux dépenses totales, avec des effets d’élasticité croisée. Les estimations des

élasticités par rapport aux dépenses alimentaires se sont révélées normales pour

tous les produits, à l’exception des graisses et huiles. Les élasticités-dépenses

étaient un peu plus élevées pour la viande que pour les produits laitiers, le pain et les

produits de boulangerie, le sucre et les autres aliments. La demande des fruits et

légumes frais était plus élastique par rapport aux dépenses que celle des fruits et

légumes apprêtés.

Veeman et Peng (1997) ont calculé des estimations de la demande pour

quatre grands groupes de produits laitiers en utilisant la version linéarisée du

système de demande presque idéal, incorporant des variables de saisonnalité et de

formation des habitudes pour chaque sous-groupe. L’étude s’est fondée sur les

données trimestrielles de la consommation apparente par habitant de lait de

consommation et boissons connexes5, pour les années 1979 à 1993. Les résultats

ont montré que les élasticités, tant en signe qu’en ampleur, concordaient avec la

théorie économique, comme c’était prévu. Seuls le beurre, l’huile de table et le

fromage de spécialité se sont révélés élastiques par rapport aux prix. La plupart des

produits étaient élastiques par rapport au revenu, par exemple, les boissons 5 Les boissons connexes correspondent aux boissons non alcoolisées selon la nomenclature analytique des biens et des services marocaine

-20-

gazeuses, le café et le thé, le beurre, l’huile de table et le porc (faiblement), la crème

glacée, le yogourt, le fromage cheddar et le fromage de spécialité. Les auteurs ont

également observé que les estimations relatives au lait évaporé et à la poudre de lait

écrémé étaient élastiques par rapport au revenu, un reflet de leur usage croissant

comme ingrédients dans les aliments transformés et les aliments de spécialité au

Canada.

Au Maroc l’analyse du comportement de consommation est très importante

dans le contexte de la réduction de la pauvreté et des inégalités et de la mise en

place des filets de sécurité. Dans cette étude nous analysons l’effet des réformes de

la TVA sur la structure de consommation des différentes classes de la population

marocaine. L’analyse de cette structure de consommation fera l’objet du chapitre

suivant.

-21-

Chapitre II : Analyse de la structure de consommation des

ménages marocains

Section1 : Analyse de l’évolution et de la structure des dépenses de

consommation

1-1 Évolution des dépenses de consommation et de la pauvreté

Actuellement la lutte contre la pauvreté est l’une des principales

préoccupations des pouvoirs publics du Maroc. Durant les deux dernières décennies

et selon les indicateurs habituels de mesure de la pauvreté monétaire, fondée sur les

dépenses de consommation, ce phénomène affiche une tendance générale à la

baisse. Cette tendance n’a cependant pas été monotone. Aujourd’hui le taux

d’incidence de la pauvreté reste à des niveaux élevés. L'évolution générale du

contexte macro-économique national et les effets des politiques économiques, en

particulier celles poursuivies pendant et après l’application du programme

d'ajustement structurel (1983-1991), expliquent en grande partie cette évolution et

l’état actuel du phénomène.

Tableau 1 : Évolution des effectifs et des taux de pauvreté au Maroc (les effectifs sont en milliers) 1984-85 1990-91 1998-99 2000-01

Effectifs % Effectifs % Effectifs % Effectifs %

Urbain 1300 13,8 912 7,6 1439 9,5 1560 7,6

Rural 3300 26,7 2448 18,0 3095 24,1 3622 25,0

National 4600 21,1 3360 13,1 4534 16,2 5182 15,3

Source: Direction de la statistique

En analysant brièvement les données du tableau 1, il ressort que la pauvreté

monétaire, mesurée par l’incidence de la pauvreté, a une tendance à la baisse à

l’exception du milieu rural, mais pas régulière. Ce taux est en effet passé de 21,1%

en 1984-85 à 15,3% en 2000-01 au niveau national.

Cette évolution générale de la pauvreté s’explique en partie par la faiblesse du

niveau de l’activité économique et le chômage associé, la fréquence des années de

sécheresse et l’absence de politiques efficaces et coordonnées de lutte contre la

pauvreté. Le ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (par tête et en

termes réels) s’est accompagné d’une augmentation du taux de chômage. Ce

-22-

dernier se manifestait de façon encore plus inquiétante pour les jeunes. En effet,

dans son étude sur la pauvreté, la Banque mondiale (1993) précise que " le sous-

emploi est la principale cause de la pauvreté au Maroc" et que " le chômage est

étroitement lié à la pauvreté ".

Dans le même sens, et pour une longue période, le pays n’a globalement

connu qu’une faible croissance économique. Celle-ci a été mal répartie dans le

temps (grande volatilité) et dans l’espace entre les classes de la population. Les

quelques taux de croissance positifs significatifs obtenus pour certaines années ne

pouvaient en aucun cas dissimuler sa faiblesse globale ni son faible impact en

matière de réduction de la pauvreté.

Pour se rapprocher de l’évolution des dépenses de consommation des

ménages, dans le temps et entre les deux milieux de résidence (urbain et rural), qui

expliquent directement l’évolution de la pauvreté monétaire, nous rapportons dans

les tableaux 2 et 3 ci-dessous, l’évolution de la dépense totale des ménages et

l’évolution de la dépense annuelle moyenne par ménage en Dh courant.

Tableau 2: Évolution de la dépense totale des ménages selon le milieu de résidence entre 1985 et 2001 (En millions de DH courant)

Année Urbain Rural Ensemble

1984/85 46 305 32 573 78 878

1998/99 150 876 64 308 215 184

2000/2001 186 174 67 012 253 186

Source : Haut Commissariat au Plan

De 1985 à 2001, la population marocaine s'est accrue à un taux moyen annuel

de 1,8% (3,5% en milieu urbain et 0,2% en milieu rural). Ce rythme d'accroissement

de la population s'est accompagné d'une croissance économique qui a engendré une

amélioration des niveaux de vie assimilés aux niveaux de la consommation annuelle

totale. Cet agrégat a progressé (tableau2), en effet, à raison de 7,5% par an en DH

courant au niveau de l'ensemble du pays, soit 9,1% dans les villes et 4,6% dans la

campagne. En effet, sur une durée de seize ans, la dépense totale annuelle réalisée

par les ménages a connu un accroissement de près de 220% en DH courant.

Néanmoins, cette évolution diffère selon le milieu de résidence. Ainsi, si dans la

-23-

campagne cette dépense n'a enregistré qu'un doublement durant cette période, elle

a marqué dans les villes un accroissement important de près de 300%.

Exprimé en DH constants, le volume de la dépense totale a enregistré un

accroissement annuel moyen de près de 3,4% au niveau de l'ensemble du pays

(4,9% en milieu urbain et 0,6% en milieu rural).

Sur une période de près de 42 ans (tableau3), la dépense annuelle moyenne

par ménage (DAMM) a été multipliée par près de 20 fois en dirhams courants. De

même, l'écart des dépenses totales par ménage selon le milieu de résidence (urbain

/ rural) est passé de 1,55 à 1,73 fois.

Tableau 3: Évolution de la dépense annuelle moyenne par ménage (DAMM) selon le milieu de résidence entre 1959 et 2001 (En dirhams courants)

Milieu de résidence Source Période

Urbain (U) Rural (R) Ensemble Écart U/R

ENCDM 1959 / 60 3 350 2 160 2 480 1,55

ENCDM 1970 / 71 8 057 4 003 5 380 2,01

ENCDM 1984 / 85 26 667 16 824 21 475 1,59

ENNVM 1990 / 91 48 192 28 584 38 600 1,69

ENNVM 1998 / 99 56 781 32 372 46 339 1,75

ENCDM 2000/2001 58 900 33 994 49 333 1,73

Source : Haut Commissariat au Plan

En ce qui concerne les inégalités, l'examen de la concentration des dépenses

par tête en 2000/01 selon les différentes catégories socio-économiques permet de

faire les constatations suivantes :

� La moitié la plus aisée de la population marocaine réalise 76,6% de la

masse totale des dépenses de consommation.

-24-

� Le cinquième de la population le plus aisé6 réalise, à lui seul, presque

la moitié (47,8%) des dépenses totales de consommation alors que les

40% les moins favorisées7 de la population n'en effectuent que 16,7%.

� Les personnes appartenant aux 10% les plus favorisés :

− Dépensent annuellement plus de 15 548 DH par personne, (19 652 DH

en milieu urbain et 9 021 DH en milieu rural);

− Réalisent 32,1% de la masse globale des dépenses au niveau national

(31,0% dans les villes et 25,9% dans la campagne);

− Relèvent des ménages qui ne consacrent que 30,8% de leur budget à

la satisfaction des besoins alimentaires;

− et sont membres de ménages dont la taille est relativement réduite, soit

4 personnes par ménage en moyenne.

� Les personnes relevant des 10% les moins favorisés :

− Vivent avec une dépense n'excédant pas 2 783 DH par personne et par

an au niveau de l'ensemble du pays (3 682 DH en milieu urbain et

2.322 DH en milieu rural);

− N’effectuent que de 2,63% de la masse globale des dépenses à

l'échelle nationale (2,77% pour l'urbain et 3,44% pour le rural);

− Consacrent 55,3% de leur budget aux dépenses alimentaires (49,1%

en milieu urbain et 56,8% en milieu rural);

− Sont membres de ménages dont la taille est élevée, soit 8 personnes

par ménage en moyenne.

7 Dépense par an et par tête inférieure à 5 032 DH.

-25-

Tableau4: Indicateurs de la concentration des dépenses en 1985 et 2001 selon le niveau de vie et le milieu de résidence

% des dépenses faites par x% des personnes les moins favorisées

% des dépenses faites par x% des personnes les

plus favorisées

Écart entre x% des personnes les plus favorisées et x% des

personnes les moins favorisées

Année et milieu de résidence

x = 10 x = 20 x = 50 x = 10 x = 20 x = 50 x = 10 x = 20

1985

Urbain 2,4 6,1 23,5 31,7 47,1 76,5 13,2 7,7

Rural 3,2 8,1 28,8 25,3 39,9 71,2 7,9 4,9

Ensemble 2,6 6,5 24,2 31,7 46,9 75,8 12,2 7,2

2001

Urbain 2,8 6,7 24,2 31,0 46,4 75,7 11,1 6,9

Rural 3,4 8,4 28,7 25,9 40,6 71,3 7,6 4,8

Ensemble 2,6 6,5 23,4 32,1 47,8 76,6 12,3 7,4

Source : Haut Commissariat au Plan

Mesuré par le rapport des parts dans le total des dépenses, l’écart entre les

déciles, le plus aisé et le moins aisé, révèle de fortes disparités dans les dépenses

notamment en milieu urbain. Cet écart fixé à 12,3 au niveau national, est de l'ordre

de 11,1 dans les villes et de 7,6 dans la campagne.

1-2 Évolution de la structure des dépenses de consommation par postes

de dépenses8 :

La structure de consommation des ménages demeure marquée par

l’importance du poids

des dépenses

alimentaires dans le

budget des ménages.

En effet, malgré la

baisse tendancielle de

leur part dans le budget

des ménages, ce type

8 Selon la nomenclature analytique des biens et services.

Graphe 1: Evolution du coefficient budgétaire alimentaire entre 1959 et 2001

37,9

56,5 54,249,9

59,7

44,7 43,138,4

75,9

63,570,2

5448,6

43,1 41,3

0

20

40

60

80

1959/60 1970/71 1984/85 1998/99 2000/2001

Urbain

Rural

National

Source : Haut Commissariat au Plan

-26-

de dépenses représente, dans le total des dépenses, 41,3% en 2001 contre 45,5%

en 1991 et 48,6% en 1985. Entre 1998 et 2001, la diminution de ce coefficient

budgétaire est due essentiellement au recul du poids des dépenses réservées à

l'alimentation chez les ménages ruraux (49,9% en 2001 contre 54,2% en 1998) ;

tandis que le coefficient budgétaire de l'alimentation a quasiment stagné (37,9%

contre 38,4%) chez les ménages urbains.

Les dépenses d'habitation et d'énergie constituent la seconde composante du

budget du ménage. Le coefficient budgétaire de ce poste n'a pas sensiblement

changé : 20,1% en 1985, 21,4% en 1998 et 22,1% en 2001.

Entre 1970 et 1985, le poids de l'habitat dans les dépenses a connu une

progression sensible (tableau 5), à des rythmes différents. Durant la période 1985-

2001, le poids de l'habitat n'a augmenté que de 2 points imputables au milieu rural

(de 16,2% en 1985 à 21,0% en 2001).

La structure des dépenses non alimentaires s'est modifiée. Ainsi, les

dépenses consacrées à la “santé”, au “transport et communication”, et aux “autres

dépenses” n'ont cessé de prendre de l'importance dans le budget des ménages.

Quant aux dépenses relatives à l'enseignement, à la culture et aux loisirs, leurs parts

dans le budget des ménages n'ont pas enregistré de changements notables.

Les postes "hygiène et soins médicaux" et "transport et communication"

viennent respectivement en troisième et quatrième positions avec des coefficients

budgétaires de même ordre de grandeur, soit 7,6% et 7,5% en 2000/2001.

Les coefficients budgétaires relatifs aux autres postes de consommation

s’établissent à des niveaux modérés, ne dépassant pas les 6% du budget total.

Cependant, de larges différences spatiales sont relevées, notamment pour le groupe

"enseignement, culture et loisirs" pour lequel la part dans le budget total est de 1,8%

pour les ménages ruraux contre 4,3% pour les ménages citadins en 2000/2001.

-27-

Tableau5: Évolution des coefficients budgétaires (en %) entre 1970 et 2001 selon le milieu de résidence (En %)

Milieu de résidence et grands groupes de biens et services 1970/71 1984/85 2000/01

Urbain

Alimentation 44,7 43,1 37,9

Habillement 9,3 7,4 5,0

Habitation et énergie 18,5 22,8 22,6

Équipements ménagers 4,6 5,0 3,8

Hygiène et soins médicaux 5,1 5,4 8,3

Transport et communication 7,5 5,9 8,2

Enseignement, culture et loisirs 4,0 4,3 4,3

Autres dépenses 6,3 6,1 9,9

Rural

Alimentation 63,5 56,5 49,9

Habillement 11,6 7,1 4,3

Habitation et énergie 11,4 16,2 21,0

Équipements ménagers 3,9 5,5 4,0

Hygiène et soins médicaux 3,1 3,5 5,6

Transport et communication 2,8 4,3 5,6

Enseignement, culture et loisirs 0,9 2,0 1,8

Autres dépenses 2,8 4,9 7,8

Ensemble

Alimentation 54,0 48,6 41,3

Habillement 10,4 7,3 4,8

Habitation et énergie 15,0 20,1 22,1

Équipements ménagers 4,3 5,2 3,8

Hygiène et soins médicaux 4,1 4,6 7,6

Transport et communication 5,2 5,2 7,5

Enseignement, culture et loisirs 2,5 3,4 3,6

Autres dépenses 4,5 5,8 9,3

Total 100,0 100,0 100,0

Source : Haut Commissariat au Plan 2001

-28-

Section2 : Évolution et structure des dépenses alimentaires des

ménages marocains : Analyse par groupes de produits alimentaires.

La dépense alimentaire est un indicateur qui figure parmi les éléments clés de

l’évaluation et de la détermination du niveau de vie courant des ménages.

L’explication en est que, plus le niveau de vie s’améliore, plus la satisfaction des

besoins élémentaires est réalisée (à savoir l’alimentation et l'habillement).

2-1 Structure des dépenses alimentaires des ménages marocains

En tant que principale composante des dépenses des ménages, l’examen de

la structure de la consommation alimentaire des ménages permettra d’identifier les

produits qui prédominent par classe sociale et par milieu de résidence.

Ainsi, les principales composantes de la rubrique alimentation et boissons, à

l’échelle nationale, sont la viande et les produits céréaliers (Tableau 6) qui englobent

respectivement 22,7% et 20,4% des dépenses affectées par les ménages au premier

groupe de la nomenclature des biens et services. Selon les classes de dépense, on

relève que la part des céréales augmente chez les couches défavorisées (premier

quintile) et ce au détriment de la consommation de la viande, soit respectivement

28,3% et 17,7%. Ces deux produits suivent des trajectoires différentes selon le

niveau de vie.

En effet, la consommation des céréales diminue avec l’amélioration de la

situation sociale des ménages, variant de 28,3% à 16,3% entre le premier et le

dernier quintile. Cette réduction de la part des produits céréaliers favorise

particulièrement la consommation de viande dont la part passe entre les deux

quintiles extrêmes de 17,7% à 24,5%.

Les légumes frais viennent en troisième position des dépenses des ménages

en produits alimentaires, soit 9,8%. Cette proportion varie de 11,4% à 8,5% entre la

première et la dernière classe de dépense. Dans ce cadre, on note la structure

différenciée du profil de la consommation alimentaire des ménages selon les classes

de dépenses. En effet, les produits laitiers représentent 9,8% des dépenses des

ménages aisés contre seulement 4,3% chez les couches défavorisées (premier

-29-

quintile). On relève, aussi, l’accroissement continu et patent de la part des dépenses

affectées à la consommation des poissons qui atteint 3,4% au dernier quintile contre

seulement 1,6% au premier quintile et 2,6% à l’échelle nationale.

Concernant la consommation du sucre, le coefficient budgétaire relatif à ce

produit alimentaire enregistre une baisse importante, par classe sociale, reflétant

l’importance de ce produit, particulièrement chez les couches défavorisées qui

réservent 6,4% de leurs dépenses affectées à l’alimentation et les boissons contre

seulement 2,5% chez les couches aisées.

-30-

Tableau6 : Dépense alimentaire annuelle moyenne par personne (en DH courants) et coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de la dépense annuelle moyenne par personne et la nomenclature des biens et services (à deux chiffres)9

Classes de la dépense annuelle par personne10 Nomenclature des biens et services (à deux chiffres) 1 2 3 4 5 Ensemble

412,2 542,4 649,8 778,1 1098,2 696,1 Céréales et produits à base de céréales

28,3 25,2 22,6 20,2 16,3 20,4

62,6 116,8 183,1 294,9 664,5 264,4 Lait, produits laitiers et œufs

4,3 5,4 6,4 7,6 9,8 7,7

145,1 206,1 262,7 340,4 511,1 293,0 Corps gras

10,0 9,6 9,2 8,8 7,6 8,6

257,2 435,5 625,2 907,3 1655,2 776,0 Viandes et volailles

17,7 20,2 21,8 23,5 24,5 22,7

23,3 42,0 63,3 91,6 232,8 90,6 Poissons

1,6 1,9 2,2 2,4 3,4 2,6

165,9 243,5 310,6 386,3 574,1 336,0 Légumes frais

11,4 11,3 10,8 10,0 8,5 9,8

56,3 82,7 119,0 146,3 221,5 125,2 Légumes secs et en conserve

3,9 3,8 4,1 3,8 3,3 3,7

46,1 81,8 135,3 219,5 537,7 204,1 Fruits

3,2 3,8 4,7 5,7 8,0 6,0

93,2 111,1 124,9 139,4 171,1 128,0 Sucre

6,4 5,2 4,4 3,6 2,5 3,7

3,1 6,3 10,1 21,5 74,1 23,0 Produits sucrés

0,2 0,3 0,4 0,6 1,1 0,7

81,7 109,0 129,4 157,9 232,6 142,1 Thé, café et autres plantes aromatiques

5,6 5,1 4,5 4,1 3,4 4,2

63,0 84,9 107,2 138,7 223,9 123,5 Autres produits alimentaires

4,3 3,9 3,7 3,6 3,3 3,6

2,4 5,9 15,5 28,9 111,1 32,7 Boissons

0,2 0,3 0,5 0,8 1,6 1,0

32,7 71,4 111,0 176,6 416,4 161,6 Aliments et boissons pris à l'extérieur

2,2 3,3 3,9 4,6 6,2 4,7

9,9 16,0 22,5 25,3 33,2 21,4 Dépenses liées à l'acquisition de produits alimentaires

0,7 0,7 0,8 0,7 0,5 0,6

1 455,1 2 155,8 2 870,1 3 853,0 6 757,7 3 418,0 Total

100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Source : Haut Commissariat au Plan 2001

9 La première ligne indique la DAMP (en DH) et la seconde le coefficient budgétaire (en %). 10 Signification des classes de la DAMP : 1 : Moins de 3 542 DH 4 : De 7 046 DH à moins de 10 881 DH 2 : De 3 542 DH à moins de 5 032 DH 5 : 10 881 DH et plus 3 : De 5 032 DH à moins de 7 046 DH

-31-

2-2 Évolution de la structure des dépenses alimentaires des

ménages marocains par milieu de résidence

Par milieu de résidence, quatre produits monopolisent la consommation des

ménages urbains (tableau 7) en englobant 60,9% de leurs dépenses. La

consommation de viande vient en première position, soit 23,4%. Elle est suivie par

les produits céréaliers (18,6%), les légumes frais (9,6%) et les produits laitiers

(9,3%). Par quintile, ces quatre produits atteignent chez les couches urbaines aisées,

respectivement 24,5%, 16,0%, 8,4% et 10,4% contre 17,7%, 27,4%, 12,7% et 5,6%

chez les ménages appartenant au premier quintile.

Ainsi, le niveau de vie des ménages agit sur leur structure de la

consommation alimentaire en accordant de l’importance aux produits laitiers, aux

poissons et aux fruits, en réduisant la part des dépenses affectées à la

consommation des produits céréaliers, des produits gras, du sucre, des légumes et

le thé, café et plantes aromatiques.

Entre 1998/99 et 2000/01, les parts réservées aux produits céréaliers n’ont

pas changé dans les deux quintiles extrêmes. Cependant, la consommation de la

viande a baissé, au cours de cette période passant chez le dernier quintile urbain de

29,4% à 24,5% et de 20,2% à 17,7% dans la première classe de dépenses.

Par contre, le coefficient budgétaire relatif à la consommation du sucre a

augmenté chez toutes les classes sociales, en milieu urbain, passant chez la

première classe de dépenses de 4,5% à 5,1% entre 1998/99 et 2000/2001, et de

1,7% à 2,4% dans le dernier quintile.

-32-

Tableau 7 : Coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de la dépense annuelle moyenne par personne, la nature des produits alimentaires et le milieu de résidence (Urbain)

Classes de la dépense annuelle moyenne par personne Nature du produit

1 2 3 4 5 Ensemble

Céréales et produits à base de céréales

27,4 24,4 22,2 19,7 16,0 18,6

Lait, produits laitiers et oeufs 5,6 6,9 8,0 8,9 10,4 9,3

Corps gras 8,2 8,2 8,1 8,1 7,2 7,6

Viandes 17,7 20,5 21,6 23,6 24,5 23,4

Poissons 2,1 2,6 2,6 2,6 3,6 3,1

Légumes frais 12,7 11,7 11,1 10,2 8,4 9,6

Légumes secs et en conserve 5,2 4,4 4,4 3,9 3,3 3,7

Fruits 2,6 3,5 4,5 5,6 8,0 6,5

Sucre 5,1 4,3 3,8 3,3 2,4 3,0

Produits sucrés 0,1 0,1 0,3 0,5 1,1 0,8

Thé, café et autres plantes aromatiques

5,2 4,7 4,2 3,9 3,3 3,7

Autres produits alimentaires 3,7 3,4 3,4 3,4 3,2 3,3

Boissons alcoolisées 0,2 0,4 0,7 0,9 1,7 1,3

Aliments et boissons pris à l'extérieur

2,1 3,5 4,0 4,7 6,2 5,2

Dépenses liées à l'acquisition de produits alimentaires

2,1 1,5 1,2 0,8 0,5 0,8

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : Haut Commissariat au Plan 2001

En milieu rural (tableau 8), la structure de la consommation alimentaire se

caractérise par la prédominance de quatre produits. En première position, on trouve

les produits céréaliers (23,7%). Ils sont suivis par la viande (21,4%), les légumes

frais (10,4%) et les corps gras (10,4%). Le sucre vient en cinquième position avec les

produits laitiers englobant (9,9%) des dépenses des ménages affectées à

l’alimentation et aux boissons. Par rapport à 1998/99, on remarque la baisse de la

part des produits céréaliers dans la première classe de dépenses puisque cette part

est passée de 31,8% à 28,6%.

-33-

Tableau 8 : Coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de la dépense annuelle moyenne par personne, la nature des produits alimentaires et le milieu de résidence (Rural)

Classes de la dépense annuelle moyenne par personne

Nature du produit 1 2 3 4 5 Ensemble

Céréales et produits à base de céréales

28,6 25,7 23,2 21,4 18,1 23,7

Lait, produits laitiers et oeufs 3,9 4,5 4,6 4,9 5,8 4,7

Corps gras 10,5 10,4 10,3 10,4 10,1 10,4

Viandes 17,7 20,0 22,0 23,5 24,7 21,4

Poissons 1,5 1,6 1,8 1,9 2,3 1,8

Légumes frais 11,0 11,0 10,5 9,7 9,0 10,4

Légumes secs et en conserve 3,5 3,5 3,9 3,5 3,5 3,6

Fruits 3,4 4,0 5,0 6,0 7,3 5,0

Sucre 6,8 5,7 4,9 4,3 3,7 5,2

Produits sucrés 0,2 0,4 0,4 0,6 0,8 0,5

Thé, café et autres plantes aromatiques

5,8 5,3 4,8 4,5 4,2 5,0

Autres produits alimentaires 4,5 4,3 4,1 4,1 3,9 4,2

Boissons alcoolisées 0,1 0,2 0,4 0,5 0,7 0,4

Aliments et boissons pris à l'extérieur

2,3 3,2 3,8 4,4 5,5 3,7

Dépenses liées à l'acquisition de produits alimentaires

0,3 0,3 0,3 0,2 0,4 0,3

Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Source : Haut Commissariat au Plan 2001

Après avoir passé en revue l’évolution et la structure des dépenses selon les

critères de niveau de vie et de milieu de résidence, il est indispensable maintenant

de faire une analyse de l’impact de la TVA sur cette structure de consommation par

types de ménages (Partie II).

-34-

DEUXIÈME PARTIE :

Analyse de l’impact de la TVA sur la structure de consommation des ménages pauvres au Maroc

-35-

Chapitre I- La TVA au Maroc : Rôle, structure et enjeux de

la variation des taux.

Dans le présent chapitre nous allons présenter la TVA au Maroc, son poids

dans le système fiscal, ainsi qu’une analyse de son équité.

Section1 : La taxe sur la valeur ajoutée et son poids dans le système

fiscal marocain

1.1- Présentation de la TVA

Dans le cadre de ses réformes fiscales, le Maroc a mis en place en 1986 une

TVA qui reprenait les principes des TVA de première génération (celle inspirée du

modèle de la TVA française) qui étaient généralement adoptées à cette époque.

La TVA est un impôt indirect de consommation qui frappe en principe tous les

biens et services consommés ou utilisés au Maroc, qu’ils soient d’origine nationale

ou étrangère dont la charge effective incombe au consommateur. C’est un impôt réel

qui dépend de la nature de l’opération réalisée et non de la personnalité de son

auteur, il s’applique aux opérations de nature commerciale, industrielle, artisanale,

d’importation ou relevant de l’exercice d’une profession libérale. La TVA est donc

intégralement supportée par le consommateur, mais collectée de manière

fractionnée par les "organismes assujettis" à la TVA. Ceux-ci reversent à l'État la

TVA en fonction de sa "valeur ajoutée" qui est la différence entre la valeur finale des

biens et services (prix de vente) et la valeur des biens et services utilisés dans le

processus de fabrication.

Au Maroc, la TVA comporte quatre (4) taux : Un taux normal de 20%, trois (3)

taux réduits de 14, 10 et 7% en fonction des produits et services concernés et des

exonérations sur les produits alimentaires basiques, les livres et les journaux,

certains prêts et instruments financiers.

L’une des principales critiques faites à la TVA est d'être un impôt injuste car,

en proportion, il pèse davantage sur les ménages à faibles ressources: l'impôt étant

intégré dans le prix et donc finalement supporté par le consommateur, il frappe la

-36-

consommation sans prendre en compte la situation familiale du contribuable et

l'importance de ses revenus (section2).

1-2 Évolution du système fiscal marocain et poids de la TVA

Le système fiscal marocain a connu une profonde réforme depuis le milieu de

la décennie 80. L’objectif essentiel attendu de cette réforme était l’élaboration d’un

système fiscal moderne, cohérent et efficient.

Cette réforme a porté sur les principales catégories d’impôts et taxes et a

abouti à la mise en oeuvre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) en 1986 en

remplacement de la taxe sur les produits et services, et à l’institution de l’impôt sur

les sociétés (IS) en 1987 et de l’Impôt Général sur le Revenu (IGR) en 1990, en

remplacement des différents impôts cédulaires et de la contribution complémentaire.

L’analyse sur une longue période permet de démontrer que cette réforme

fiscale a réussi à modifier la structure des recettes fiscales. En effet, il y a eu une

amélioration de la part des impôts directs dans les recettes fiscales globales : 34,1%

entre 1996 et 2005 contre 24,5% entre 1980 et 1989. En outre, depuis l’exercice

budgétaire 2004, il y a eu un renforcement du rôle de la fiscalité directe dans la

formation des recettes fiscales. Depuis cette date, les recettes des impôts directs

ont dépassé celles imputables à la fiscalité indirecte. La baisse de 6,6 points de la

part des recettes des droits de douane en pourcentage des recettes fiscales depuis

la mise en oeuvre du démantèlement tarifaire, a été plus que compensée par les

impôts directs qui ont enregistré un gain de 9,6 points sur la même période. Ainsi, le

Maroc déroge aux pratiques internationales. En effet, les politiques de transition

fiscale mises en oeuvre dans les pays en développement cherchent plutôt à

s’appuyer sur la TVA en raison de sa neutralité économique tout en évitant de

s’appuyer sur l’IR ou l’IS en raison de l’étroitesse de leurs assiettes (Direction des

études et des prévisions financières (2007)).

Pour pallier ces insuffisances, le Maroc a entamé depuis 2005 un chantier de

réformes de deuxième génération qui repose sur l’élargissement de la base

imposable et l’amélioration de la transparence et de la cohérence du système.

-37-

Toutes les actions menées, aux plans législatif et administratif, ont permis un

meilleur comportement des citoyens et une plus grande adhésion de leur part,

améliorant nettement le niveau des recettes fiscales.

Ainsi en 2007 les recettes totales font ressortir une hausse de 21,4% par

rapport à 2006, soit un montant additionnel dépassant 15,9 milliards de dirhams et

équivalent à 2,6 points de PIB.

Rappelons qu’en 2006, avec une progression de 18,7 % par rapport à 2005,

ces recettes ont dépassé le taux record de progression de 14,8% observé l’année

antérieure (Rapport économique et financier relatif à la loi des finances (2007)).

C’est l’impôt sur les sociétés qui a enregistré la plus grande performance en

2007, soit une augmentation de 25,8%, suivi de la T.V.A. à l’intérieur qui a

progressé de 25% ; L’évolution des recettes montre également une mutation de la

structure fiscale qui renseigne assez sur les efforts déployés en vue d’améliorer la

répartition de la charge fiscale.

Les impôts directs, qui ne représentaient que 34,1% en 2002, atteignent

39,1% en 2007. La part de l’impôt sur les sociétés passe de 14,7% à 20,3%

consacrant pour la première fois sa primauté par rapport à l’IR dont la part recule de

18,7% à 18,5%. La part de la TVA totale, quant à elle, s’améliore de 27,3% à 33,2%.

Les droits d’enregistrement et de timbre passent de 5,7% à 6,1%.

Graphe 2 : Recettes fiscales en % du PIB

7,07,5

8,5 8,89,3

7,1 7,1 7,5 7,47,9

2,2 2,3 2,4 2,1 2,01,1

2,21,2 1,3 1,4

0,0

2,0

4,0

6,0

8,0

10,0

2003 2004 2005 2006 2007 (LFA)

impôts directs impôts indirects droits de douanes Enregistrement

-38-

Les résultats ainsi enregistrés ont permis, grâce à la marge de manoeuvre

budgétaire offerte par la mobilisation de ressources conséquentes, de fournir aux

pouvoirs publics les conditions de mise en oeuvre des réformes structurantes tant

attendues par les citoyens et les opérateurs économiques (Centre de recherche

LINKS (2008)).

Section 2 : Analyse de l’équité de la TVA

2.1- Taux de TVA, exonérations et pauvreté

Les taux de TVA différenciés et les exonérations visaient à faire de la TVA un

instrument d’équité. Au Maroc, comme dans les autres pays qui ont adapté la TVA

de première génération, cet objectif n’a pas été atteint pour les raisons suivantes :

1. Les exonérations de la TVA relatives aux activités agricoles conduisent à des

rémanences11 dans le secteur. Ce phénomène rend le producteur agricole

handicapé du fait qu’il ne déduit pas la TVA payée sur les consommations

intermédiaires. Ceci se traduit par une baisse du revenu des agriculteurs et

touche à la neutralité de cette taxe.

2. La gradation des taux de TVA appliqués aux consommations finales ne tient

pas toujours compte des structures de consommation. Par exemple au Maroc,

les automobiles économiques sont taxées au taux de 7% tandis que les

cyclomoteurs économiques consommés par des groupes plus défavorisés

sont taxés au taux de 14%. De même, le pain fabriqué en boulangerie est

exonéré alors qu’il est généralement consommé par des catégories urbaines

relativement aisées (FMI 2004).

11 ou " non-récupération de la TVA " par les producteurs

-39-

Tableau n° 9 : Structure de la consommation par taux de TVA

Classes de la dépense annuelle par personne

1 2 3 4 5

Consommation taxée à 20% 13% 15% 16% 17% 19%

Consommation taxée à 14% 7% 8% 9% 10% 10%

Consommation taxée à 10% 6% 6% 6% 5% 6%

Consommation taxée à 7% 10% 9% 8% 7% 5%

Consommation taxée à 0% 64% 63% 62% 61% 60%

Total 100% 100% 100% 100% 100%

Source : Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF)

Selon le tableau ci-dessus, les structures de consommation des ménages ne

sont pas très différenciées (même si cette différence est un peu plus importante pour

le taux normal et pour le taux de 7%). Pour cette raison, le recours à des taux réduits

de TVA sur certains produits est un mode de redistribution inefficace. En effet, pour

un coût budgétaire donné, la part la plus importante de la réduction profite aux

ménages aisés. Pour mieux cibler les ménages défavorisés, la redistribution doit

plutôt se faire en agissant sur la progressivité des impôts directs, ou en accordant

des transferts directs (DEPF 2007).

3. L’évaluation de l’équité verticale12 de la TVA montre que la charge

TVA/Consommation est légèrement progressive. Ceci permet d’affirmer que la

TVA est un impôt légèrement proportionnel sur la consommation des

ménages malgré la différenciation des taux en vigueur. Ainsi, la TVA à

plusieurs taux n’est pas si équitable qu’on le croît et ne peut par conséquent

être un instrument efficace de réduction des inégalités des revenus (DEPF

2007).

12 Le principe d’équité verticale implique que les agents ayant d’inégales facultés contributives acquittent des montants d’impôt différents.

-40-

Graphe 3: Le montant payé de TVA rapporté à la consommation individuelle par quintile

4,3% 4,7% 4,9%5,3%

5,7%

0,0%

2,0%

4,0%

6,0%

1 2 3 4 5

4. Le manque à gagner pour l’état : La mise en application des deux taux de

7% et 10% se traduit par une économie de dépenses pour le quintile le plus

pauvre de 185 et 87 millions de dirhams respectivement contre 677 et 676

millions de dirhams pour le quintile le plus riche. En parallèle, l’État subit une

perte de recette globale de 1,9 milliards de dirhams pour le taux de 7% et 1,33

milliards de dirhams pour le taux de 10%.

En termes de bénéfices tirés de la mise en œuvre de ces deux taux par les

deux quintiles extrêmes, le profit tiré du système de TVA par le quintile le plus

riche est 5 fois celui du quintile le plus pauvre. En effet, le cinquième quintile

bénéficie de 1354 millions de dirhams contre seulement 272 millions de

dirhams pour le premier quintile.

-41-

Tableau n° 10: Estimation du manque à gagner pour l’État occasionné par le taux de 7% au lieu de 20%

Classes de la dépense annuelle par personne

1 2 3 4 5 Consommation individuelle des biens taxés à 7% (en dirhams) 254,25 372,75 462,15 589,00 929,25

Manque à gagner individuel par rapport au taux normal (en dirhams) 30,89 45,29 56,15 71,56 112,90

Manque à gagner pour le Trésor pour l'ensemble du quintile (en millions de dirhams)

185,34 271,72 336,89 429,36 677,40

Manque à gagner global pour le budget de l'État (en millions de dirhams)

1 900,72

Source : Direction des Études et des Prévisions Financières (2007)

Tableau n°11: Estimation du manque à gagner pour l’État occasionné par le taux de 10% au lieu de 20%

Classes de la dépense annuelle par personne

1 2 3 4 5 Consommation individuelle des biens taxés à 10% (en dirhams) 159,00 239,40 335,00 471,95 1 240,20

Manque à gagner individuel par rapport au taux normal (en dirhams) 14,45 21,76 30,45 42,90 112,75

Manque à gagner pour le Trésor pour l'ensemble du quintile (en millions de dirhams)

86,73 130,58 182,73 257,43 676,47

Manque à gagner global pour le budget de l'État (en millions de dirhams)

1 333,94

Source : Direction des Études et des Prévisions Financières (2007)

En somme, il paraît que la politique de différentiation des taux de TVA n’est

bénéfique ni pour l’État ni pour les couches défavorisées. Le quintile le plus pauvre

profite de seulement 8,5% des dépenses fiscales de ces deux taux. Quant à l’État, la

perte de recettes est d’environ 3,23 milliards de dirhams alors que le coût de l’objectif

social recherché ne dépasse pas 272 millions de dirhams. D’où la nécessité d’une

refonte du système de la TVA accompagnée de la politique de ciblage des

populations défavorisées.

-42-

2.2- Nécessité de la réforme de la TVA

Réformer la TVA au Maroc est devenue une priorité pour moderniser le

système fiscal et renforcer son efficacité. Cette réforme devrait être mise en œuvre

d’une manière progressive en s’appuyant sur des évaluations d’impacts. Ces

évaluations d’impacts doivent concerner : les recettes fiscales, les distorsions

économiques et l’effet sur la pauvreté et l’équité.

En effet, il a été constaté que cette taxe avait perdu au fil d’aménagements

successifs et d’exonérations multiples, l’essentiel de sa neutralité économique et de

sa rentabilité.

En conséquence, dans le cadre du programme d’appui à la réforme fiscale en

partenariat avec l’Union Européenne, un programme a été initié afin de remédier à

l’érosion de l’assiette fiscale et de réduire le nombre de taux de la TVA. Cette

réforme amorcée en 2005, s’est poursuivie en 2006 et 2007 et devrait s’achever

dans le court terme.

Les orientations de réformes proposées par le FMI (2004) pour la

modernisation de la TVA au Maroc consistent en a) l’adoption d’un seuil

d’assujettissement unique de niveau suffisamment élevé, b) une simplification de la

structure des taux, c) une réduction draconienne des exonérations, et d) une

amélioration substantielle du dispositif de remboursement de la TVA. Cependant il

est essentiel d’évaluer, à chaque étape de la réforme, l’impact des mesures de

réforme de TVA sur les pauvres. En effet la réforme modifiera non seulement les prix

à la consommation mais aussi, en réduisant les rémanences résultant des

exonérations, l’ensemble des prix relatifs.

Dans le cadre de l’évaluation de ces réformes, nous analysons dans le

deuxième chapitre l’impact des variations des taux de TVA sur la structure de

consommation des différents types de ménages marocains à partir de l’estimation

des élasticités prix et revenu qui permettront d’informer dans quel sens et de

combien seront affectés le pouvoir d’achat et le niveau de consommation des

ménages marocains et plus particulièrement les couches défavorisées de la

population.

-43-

Chapitre II- Évaluation de l’impact des réformes de la TVA sur la

structure de consommation des ménages marocains : Utilisation

du modèle AIDS

Section1 : Présentation des variables et traitements des données

Afin de pouvoir estimer les élasticités de la demande, il faut en général trois

sortes de données: le revenu (ou la dépense totale) des ménages, la quantité

consommée des différents biens, et leurs prix d'achat. Lorsqu'on veut examiner les

différences à travers les différentes couches de la population, il faut disposer d’un

échantillon représentatif par strate de ménages.

Les données utilisées dans cette étude sont tirées de l'Enquête nationale sur

la consommation et les dépenses des ménages 2000/2001 effectuée par le Haut

Commissariat au Plan. Cette enquête nous fournit un échantillon de 14243 ménages

résidents au Maroc et une photographie de leurs dépenses de consommation.

Toutes les catégories socio-économiques et les régions sont représentées dans

l’échantillon.

Dans notre étude nous avons stratifié l’échantillon des 14243 ménages en

quatre groupes ou classes sociales selon la dépense totale :

− Le premier groupe « Pauvres » dont la dépense est inférieure au seuil

de pauvreté13 .

− Le deuxième groupe « Vulnérables » dont la dépense est supérieure

au seuil de pauvreté et inférieure au seuil de vulnérabilité14.

− Le troisième groupe « Moyens » est constitué de ménages dont la

dépense est supérieure au seuil de vulnérabilité et inférieure à la limite

inférieure du 5ème quintile des dépenses.

− Et enfin le quatrième groupe qui contient les 20% les plus riches de la

population.

13 Seuil de pauvreté = 3421 DH pour le milieu urbain, 3098 DH pour le milieu rural ( par tête et par an), selon l’estimation réalisée par le Haut Commissariat au Plan (cahier du plan n°9 sept-oct 2006) voir annexe n°1 14 Seuil de vulnérabilité = 1,5 * Seuil de pauvreté

-44-

Tableau 12 : CLASSES SOCIALES

Classes sociales Pourcentage

1 Pauvres 15,3% 2 Vulnérables 22,7% 3 Moyens 41,9% 4 Riches 20% Total 100%

L’étude des dépenses constitue l’objectif central de l’enquête (leur valeur et

leur nature sont enregistrées selon une nomenclature de biens et services de 1 315

postes. Toutes les dépenses couvertes, y compris celles non destinées à la

consommation (transfert, impôt, assurances,…).

Dans notre cas, nous avons sélectionné sept des principaux postes de

consommation et 19 groupes de produits alimentaires consommés par les différents

types de ménages, dans certains cas nous avons dû agréger certains groupes de

produits afin de réduire le nombre de valeurs manquantes qui pose des

complications statistiques lors de l’estimation des paramètres. Ces groupes de

produits sont présentés en annexe 3.

1-1 Traitement des données :

Cette étude est centrée sur l’analyse de l’impact des variations des taux de

TVA, à travers la variation des prix, sur la structure de consommation des ménages

marocains à l’aide de l’estimation des élasticités de la demande, or l’estimation des

élasticités prix directes et croisées a été limitée aux produits alimentaires. Cela est

justifié par le fait que nous disposons des informations exactes sur la dépense et la

consommation (quantité consommée) par produits alimentaires contrairement aux

produits non alimentaires qui est un groupe hétérogène et pour lequel nous ne

disposons pas de données sur les quantités consommées et donc il était difficile de

désigner un “prix” représentatif pour ce groupe.

Pour se limiter aux produits alimentaires lors de l’estimation des élasticités,

nous supposons que ces biens sont séparables des autres biens au sein des

préférences des ménages marocains. Cette hypothèse sur la structure des

préférences assure qu’il est possible d’étudier les substitutions entre les biens

-45-

alimentaires par les ménages marocains indépendamment de leur comportement à

la consommation des autres biens (non alimentaires et autres). Cette hypothèse, à

l’origine du processus de budgétisation par étapes, est fréquemment utilisée dans les

études empiriques. Cette hypothèse offre l’avantage de réduire le nombre de

variables à prendre en compte dans l’analyse et par la suite le nombre de

paramètres à estimer. Dans notre cas, nous utiliserons le modèle AIDS pour

l’estimation des élasticités de la demande15.

Avant de procéder à l'estimation propre des paramètres de demande, un

important travail d'apurement des données a été effectué surtout au niveau des prix

(ou valeurs unitaires) des produits. En effet les prix aberrants ont été supprimés et

nous avons remplacé les prix des produits par leurs moyennes par région. Nous

avons donc une variabilité régionale des prix. Cette variation peut être due aux coûts

liés au transport du point de la production vers les points de la consommation

effective des produits (Deaton Angus (1988)).

1-2 Traitements économétriques :

L’estimation des élasticités de la demande des 19 groupes alimentaires

soulève beaucoup de problèmes économétriques16 :

− Le problème des observations zéro : Dans notre cas nous étions face au

problème des observations zéro qui a rendu impossible l’utilisation de la

méthode des moindres carrés ordinaires dans l’estimation du système AIDS.

Nous avons donc agrégé les produits alimentaires en groupes homogènes

afin de minimiser le biais engendré par ce problème.

− Corrélation des erreurs à travers les équations: Avec les données en

coupe transversale, comme celles de l’ENCDM, les erreurs dans l’estimation

du niveau de consommation d’un bien sont souvent corrélées à travers les

produits. Les méthodes d’estimation en système (2MCO et 3MCO17) résolvent

15 voir section 1 chapitre 1 de la première partie pour une présentation de ce modèle 16 Concernant les sept principaux postes de consommation nous n’avions aucun problème lors de l’estimation des élasticités-dépense totale par la méthode des moindres carrés ordinaires. 17 2MCO : Doubles moindres carrés ordinaires ; 3MCO : Triples moindres carrés ordinaires (voir l’annexe 2 pour une brève présentation des deux méthodes)

-46-

ce problème automatiquement en prenant compte des éventuelles

corrélations des erreurs à travers le système.

− Dépenses totales endogènes: Lorsqu’on utilise les dépenses totales comme

approximation du revenu, ce qui est normalement conseillé, on évite les

problèmes de fiabilité des données sur le revenu. Mais les dépenses totales,

qui sont calculées comme la somme des dépenses sur les produits

individuels, deviennent en résultat endogènes au système. La mise à droite

d’une variable endogène introduit un biais dans l’estimation de tous les

paramètres de la régression. La méthode classique de prise en compte de ce

problème est d’instrumenter les dépenses totales avec d’autres variables

exogènes. Les méthodes des variables instrumentales (IV), ainsi que toute

méthode d’estimation en système (2MCO et 3MCO) résolvent ce problème.

En général, nos analyses suggèrent que les trois problèmes économétriques

surviennent à des degrés différents lors de l’estimation des élasticités de la

demande, pour les 19 groupes alimentaires, par rapport aux dépenses totales. Donc,

les résultats qui seront présentés par la suite prennent en compte toutes les

précautions économétriques. C’est à dire que la version finale de nos estimations

utilise la méthode des doubles moindres carrés ordinaires en instrumentant la

dépense totale par la quantité totale consommée.

-47-

1-3 Présentation des Variables

Tableau 13 : présentation des variables du modèle Number of obs=14243

Variables définition Mean/proportion Std, Err,

clas_soc Classe sociale= 1: Pauvres; 2: Vulnérables; 3:Moyens; 4: Riches Voir tableau 12 --------------

taille Taille du ménage 5,99677 0,0239174 tailsq Taille au carré 44,10826 0,3932615 Rural Milieu de résidence 0 :Urbain 1 : Rural R=0,45% --------------

lnqali Logarithme de la quantité alimentaire 12,59967 0,0052608 lndep_p Logarithme de la dépense alimentaire déflatée par l'indice de stone 12,83104 0,005739

lndep_to Logarithme de la dépense totale 9,712851 0,0050836

w_01 Coefficient budgétaire du poste Alimentation 0,4938162 0,0011547

w_02 Coefficient budgétaire du poste Habillement 0,0405082 0,0003688 w_03 Coefficient budgétaire du poste Habitation&Énergie 0,2451332 0,0009894

w_04 Coefficient budgétaire du poste Équipements ménagers 0,0348261 0,0002849 w_05 Coefficient budgétaire du poste Hygiène et soins médicaux 0,0664577 0,0006076

w_06 Coefficient budgétaire du poste Transport et communication 0,0500437 0,0005245

w_07 Coefficient budgétaire du poste Loisirs, Spectacles, Enseignement et culture 0,0253271 0,000287

w_but Coefficient budgétaire du Gaz Butane 0,0331621 0,0003746

w_1 Coefficient budgétaire du groupe céréales non transformés 0,0329894 0,000538

w_2 Coefficient budgétaire du groupe Pain 0,0220914 0,0004119

w_3 Coefficient budgétaire du groupe Farine 0,1473614 0,0010108

w_4 Coefficient budgétaire du groupe Semoule 0,0146944 0,0002277

w_5 Coefficient budgétaire du groupe Couscous 0,006965 0,0001151

w_6 Coefficient budgétaire du groupe Lait&Œuf 0,0630201 0,000475 w_7 Coefficient budgétaire du groupe Autre produits laitiers ou à base de lait 0,0109307 0,0002249

w_8 Coefficient budgétaire du groupe Corps gras 0,0987438 0,0005631

w_9 Coefficient budgétaire du groupe Viande 0,1729838 0,000885

w_10 Coefficient budgétaire du groupe Volailles 0,0532568 0,0005191

w_11 Coefficient budgétaire du groupe Poissons 0,0232812 0,0002715

w_12 Coefficient budgétaire du groupe Légumes 0,1121232 0,0004927

w_13 Coefficient budgétaire du groupe Fruits 0,0508942 0,0004478

w_14 Coefficient budgétaire du groupe Sucres et produits sucrés 0,0535711 0,0003393

w_15 Coefficient budgétaire du produit Thé 0,0293435 0,0002266

w_16 Coefficient budgétaire du produit Café 0,013329 0,0001605

w_17 Coefficient budgétaire du groupe Boissons non alcoolisées 0,0066981 0,0001525

w_18 Coefficient budgétaire du groupe Aliments pris à l'extérieur 0,0383254 0,0005763

w_19 Coefficient budgétaire du groupe Tabac 0,0493975 0,0007646

lpx_alim Logarithme du prix du groupe Alimentation 1,718689 0,0023218

LogP_but Logarithme du prix du Gaz butane 3,060535 0,0038083 lp_1 Logarithme du prix du groupe céréales non transformées 0,8217481 0,0080746

lp_2 Logarithme du prix du groupe Pain 0,6984715 0,0071562

lp_3 Logarithme du prix du groupe Farine 1,086354 0,0042898

lp_4 Logarithme du prix du groupe Semoule 0,7690987 0,0070095

lp_5 Logarithme du prix du groupe Couscous 0,6606974 0,0078824

lp_6 Logarithme du prix du groupe Lait&Œuf 0,6815621 0,0052486

-48-

lp_7 Logarithme du prix du groupe Autre produits laitiers ou à base de lait 0,9985905 0,0131064

lp_8 Logarithme du prix du groupe Corps gras 2,563285 0,0043191

lp_9 Logarithme du prix du groupe Viandes 3,710489 0,004892

lp_10 Logarithme du prix du groupe Volailles 1,952623 0,0133226

lp_11 Logarithme du prix du groupe Poissons 1,217018 0,0089617

lp_12 Logarithme du prix du groupe Légumes 1,014857 0,0025669

lp_13 Logarithme du prix du groupe Fruits 1,204802 0,0072867 lp_14 Logarithme du prix du groupe Sucres et produits sucrés 1,631484 0,003536

lp_15 Logarithme du prix du produit Thé 3,224843 0,0108073

lp_16 Logarithme du prix du produit Café 1,918412 0,0163797 lp_17 Logarithme du prix du groupe Boissons non alcoolisées 0,3468378 0,005675 lp_18 Logarithme du prix du groupe Aliments pris à l'extérieur 0,7737705 0,0076329

lp_19 Logarithme du prix du groupe Tabac 0,6498792 0,0088754

On retrouve le nom des variables et leurs descriptions dans la première et la

deuxième colonnes. La proportion de l’échantillon qui se retrouve dans les catégories

de chaque variable se trouve dans la 3ème colonne.

1-4 Spécification du modèle et méthode d’estimation

1-4-1 Calcul des coefficients budgétaires

Le coefficient budgétaire est définit comme la part de la dépense consacrée à

un produit dans la dépense totale. L’usage de ce coefficient comme variable

expliquée au lieu de la quantité ou de la dépense est dicté par l’exigence de

l’additivité. Il a été pratiqué par Working (1943), Leser(1963) et étendu par Angus

Deaton et John Muellbauer(1980).

La méthode que nous avons utilisée consiste à calculer le rapport des

dépenses en un bien et les dépenses totales de la consommation réalisées par les

ménages. Le résultat obtenu est le coefficient budgétaire moyen du bien i :

wi = Σh pi qhi / ΣhΣk pk q

hk, où les indices i et k désignent les biens et l’exposant

h le ménage.

Dans cette méthode, les ménages sont pondérés proportionnellement à leurs

dépenses totales. Notre objectif est d’estimer un modèle permettant d’analyser le

comportement des ménages devant une variation de leur niveau de vie ou devant

une modification des prix. Afin d’isoler les différences à travers les différents types de

-49-

ménages, il sera nécessaire de mener les analyses au niveau des groupes de

ménages : Pauvres, vulnérables, moyens et riches.

1-4-2 Estimation des paramètres du modèle

Les élasticités-dépense totale ont été estimées pour l’ensemble de la

population, pour les quatre groupes de ménages et à travers les sept principaux

postes de consommation et les 19 groupes alimentaires: Les fonctions de demande

proposées dérivent du système presque idéal de la demande (Almost Ideal Demand

System : AIDS).

La fonction (13) relie la variable dépendante « wi » coefficient budgétaire du

poste de dépense i, au logarithme de la dépense totale, « lndep_to ». Les variables

explicatives taille du ménage « taille », taille au carré « tailsq » et milieu de résidence

« Rural » ont été proposées afin d’examiner leur influence sur le comportement du

consommateur:

(13) wi = ai + b lndep_toi + c tailsqi + d taillei+ e Rurali +µ

Nous n’avions aucun problème lors de l’estimation des paramètres de cette

équation par la méthode des moindres carrés dont le principe consiste à donner les

estimations des paramètres qui minimisent la somme des carrés des bruits blancs

(erreurs) du modèle.

Ensuite nous avons estimé les élasticités de la demande des 19 groupes de

biens alimentaires pour l’ensemble de la population ainsi que pour les quatre

groupes de ménages. La fonction (14) relie la variable dépendante « wi » coefficient

budgétaire du groupe de produits alimentaires i, au logarithme de la dépense totale

déflatée par l’indice de stone « lndep_p»18 et à la somme des logarithmes des prix

des produits alimentaires. Les paramètres ont été estimés par la méthode des

doubles moindres carrés à l’aide du modèle AIDS.

(14) wi = ai + bj lndep_p + ijc lpj∑ + µ

18 instrumentée par la quantité totale

-50-

Les résultats de l’estimation de ces modèles sont présentés en annexes 5 et 6.

Section2 : Présentation et analyse des résultats

Dans la présentation qui suit, l’analyse de l’effet des facteurs socio-

démographiques sur la structure de consommation des ménages au niveau national

fait l’objet du premier paragraphe. Les parts budgétaires et les élasticités-dépense

totale sont présentées en deuxième lieu, au niveau national et avec une

comparaison par type de ménages. Les élasticités prix propres au niveau national et

avec contraste par groupe de ménages et les élasticités prix croisés au niveau

national sont présentées en troisième lieu. Enfin la simulation de l’impact des

réformes de la TVA sur la pauvreté fera l’objet du dernier paragraphe.

2-1 - Effet des facteurs socio-démographiques sur la structure de

consommation des ménages au niveau national:

L’objet de ce paragraphe est d’analyser l’influence de certains facteurs sur le

comportement de consommation des ménages. La démarche entreprise repose sur

une modélisation qui consiste à expliquer la demande des ménages pour un poste

de consommation par des facteurs comme la taille du ménage et le milieu de

résidence (équation 1319). L’annexe 5 présente les résultats de l’estimation des

équations du modèle20.

Effets sur la demande alimentaire

Les dépenses alimentaires représentent en moyenne 44,12% de la dépense

totale des ménages marocains (Tableau 14). Toutes les variables introduites ont un

effet significatif sur la demande alimentaire au niveau national. En effet la part des

dépenses alimentaires dans la dépense totale, utilisée généralement comme

indicateur du niveau de vie, tend vers la baisse à mesure que le revenu de la

population s'améliore. Selon l’estimation des paramètres du modèle AIDS, si le

logarithme de la dépense totale du ménage marocain augmente d’une unité, la part

de l’alimentaire décroît de 0,09 points.

19Voir paragraphe 1-4 plus haut 20 Les résultats présentés dans ce paragraphe rejoignent ceux de l’étude réalisée par la Direction de la Statistique (2002) « Élasticités-revenu de la demande des ménages ».

-51-

Il y a lieu également de relever que plus la taille d'un ménage s'élève, plus le

coefficient budgétaire des dépenses alimentaires augmente de 0,02 points. Aussi, le

fait d’habiter en milieu rural avantage la consommation de l’alimentaire par 0,05

points.

Effets sur la demande en habitation et en énergie

Toutes les variables introduites ont un effet significatif sur la demande

d’habitation et d’énergie au niveau national. Ce poste vient en seconde position et

représente 22,03% des dépenses des ménages. La part de l’habitation et de

l’énergie dans la consommation totale tend vers la baisse avec l’amélioration du

niveau de vie de la population. En effet, avec une augmentation du logarithme de la

dépense totale d’une unité, la part de l’habitation et de l’énergie décroît de 0,06

points. Aussi, plus la taille du ménage est élevée, plus la part des dépenses d'habitat

et d’énergie dans le budget réduit de 0,005 points. On note également que le fait

d’habiter en milieu urbain favorise les dépenses d’habitation et d’énergie de 0,05

points.

Effets sur la demande des postes « Hygiène et soins médicaux » et « Transport

et communication »

Les postes "hygiène et soins médicaux" et "transport et communication"

viennent respectivement en troisième et quatrième positions avec des coefficients

budgétaires de même ordre de grandeur, soit 7,6% et 7,3%. La taille affecte

significativement l'importance de ces types de dépenses dans le budget des

ménages. En effet, plus la taille d'un ménage s'élève, plus le coefficient budgétaire

des dépenses relatives à ces deux postes baisse de 0,001 points pour le poste

"hygiène et soins médicaux" et de 0,003 points pour le poste "transport et

communication ». Ces deux postes sont également influencés par le niveau de vie

puisque pour toute augmentation du logarithme de la dépense totale d’une unité

leurs coefficients budgétaires augmentent de 0,014 points pour le poste « hygiène et

soins médicaux » et de 0,04 points pour le poste « transport et communication».

-52-

Effets sur la demande des postes « équipements ménagers », « habillement »

et « loisirs, spectacles, enseignement et culture »

Les postes « habillement », « équipements ménagers » et « loisirs,

spectacles, enseignement et culture » viennent en dernière position avec des

coefficients budgétaires de 4,73%, 3,85% et 3,46% respectivement. La part de ces

postes dans la consommation totale augmente significativement avec l’amélioration

du niveau de vie de la population. En effet, pour toute augmentation du logarithme de

la dépense totale d’une unité, leurs parts croissent de 0,014% pour le poste

"habillement", de 0,009% pour le poste "équipements ménagers" et de 0,014% pour

le poste « loisirs, spectacles, enseignement et culture ». On note aussi que plus la

taille du ménage est élevée, plus les parts relatives aux dépenses d' « habillement »

et de « loisirs, spectacles, enseignement et culture » croissent de 0,0008% points et

plus la part du poste « équipements ménagers » dans le budget ménager réduit de

0,0009% points.

2-2 Coefficients budgétaires et élasticités-dépense totale iη :

Globalement, les résultats sont significatifs et raisonnables au niveau national

et pour les 4 groupes de ménages. En valeurs et en signes, les élasticités

correspondent en général à la théorie économique.

-53-

Tableau 14 : Coefficients budgétaires et Élasticités-dépense totale des 7 grands groupes de biens 21

Postes Alimentation Habillement Habitation&Énergie

Équipements ménagers

Hygiène et soins

médicaux Transport et

communication

Loisirs, spectacle, enseignements et

culture

National 44,12% 4,73% 22,03% 3,85% 7,56% 7,28% 3,46%

Pauvres 56,93% 3,05% 24,83% 3,00% 4,52% 3,03% 2,17%

Vulnérables 53,68% 3,75% 24,55% 3,27% 6,01% 3,72% 2,15%

Moyens 49,01% 4,58% 23,45% 3,49% 7,19% 5,34% 2,48%

Parts budgétaires

Riches 36,21% 5,30% 19,91% 4,39% 8,59% 10,28% 4,75%

National 0,82** 1,36*** 0,75*** 1,27*** 1,21** 1,88*** 1,56***

Pauvres 0,98* 1,46** 0,82 1,06 1,29 1,42* 0,88*

Vulnérables 0,97 1,57*** 0,69 1,17 1,46** 1,40** 1,03*

Moyens 0,88* 1,40*** 0,72*** 1,38*** 1,35** 1,48*** 1,27***

Élasticités dépense totale

Riches 0,70 1,14*** 0,71*** 1,21* 1,09*** 1,67*** 1,46 Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

2-2-1 Coefficients budgétaires et élasticités-dépense totale au niveau

national

Les tableaux 14 et 15 donnent les coefficients budgétaires et l’estimation des

élasticités-dépense totale de chaque poste de consommation et groupe alimentaire.

Comme il a été dejà mentionné dans le paragraphe précédent, les marocains

réservent principalement et en moyenne 44,12% de leurs dépenses à l’alimentaire,

22,03% à l’habitation et énergie, 7,56% à l’hygiène et soins médicaux contre

seulement 3,46% des dépenses réservées aux loisirs spéctacles, enseignement et

culture.

Parmi les groupes alimentaires (tableau 15), la dépense des ménages

marocains est consacrée principalement à la « Viande » 18,77%, « Farine »

12,08%, « Légumes » 10,50% contre seulement 0,68% pour le couscous et 0,99%

pour les boissons non alcoolisées.

L’examen de la ligne "élasticités-dépense totale" (tableau 14) révèle les

enseignements suivants :

21 *** significatif à 1% ** significatif à 5%

* significatif à 10%

-54-

Les deux postes de consommation, à savoir "alimentation, boissons et tabac"

et "habitation et énergie" ont des élasticités-dépense totale de 0,82 et de 0,75

respectivement. Ceci signifie que ces deux catégories de postes sont des

"biens ou services de première nécessité". Toutes choses égales par ailleurs,

toute augmentation de la dépense totale du marocain de 1% se traduira par

une augmentation de la part de l’alimentation et du logement respectivement

de 0,82% et 0,75%.

Les autres postes de dépense se caractérisent quant à eux par des élasticités

-dépense totale supérieures à 1, allant de 1,21 pour le post hygiène et soins

médicaux à 1,88 pour le poste transport et communication. La part de ces

postes varie plus que proportionnellement à l’augmentation de la dépense

totale ; Ainsi, ils s’accapareraient la plupart du revenu additionnel en cas

d’augmentation des ressources des ménages.

Parmi les groupes alimentaires (Tableau 15) on constate qu’au niveau

national :

Le groupe lait& Œufs ( iη =1,03), les produits laitiers ou à base de lait( iη =1,82),

les viandes ( iη =1,26), les volailles ( iη =1,11), poissons ( iη =1,17), fruits

( iη =1,67), café ( iη =1,13), boissons non alcoolisées ( iη =1,94), les aliments et

boissons pris à l’extérieur ( iη =1,61) et le tabac ( iη =1,25) ont des élasticités-

dépense totale supérieures à 1, donc la quantité demandée pour ces produits

varie plus que proportionnellement lorsque le budget consacré à l’alimentation

augmente ou diminue.

Les aliments de base ou de grande consommation - avec les élasticités ( iη )

inférieures à 1 – regroupent tout le reste des produits notamment les céréales

non transformés, pain, farine, semoule, couscous, corps gras, légumes,

sucres et produits sucrés, thé et parmi les groupes non alimentaires figure le

groupe habitation et énergie. Ces produits font parties des consommations

fondamentales; leur consommation est peu sensible à une variation de la

dépense totale, dès que le niveau de vie dépasse le seuil de subsistance,

d’autres besoins (biens de luxe) apparaissent absorbant une part de plus en

plus importante de l’accroissement du revenu.

-55-

Au niveau national, aucun produit n’est classé inférieur. C’est à dire ayant une

élasticité-dépense totale qui est négative.

2-2-2 Coefficients budgétaires et élasticités-dépense totale par classe

sociale

Tableau 15 : Élasticités-dépense totale, élasticités prix propres au niveau national et coefficients budgétaires des 19 biens alimentaires22

Élasticités-dépense totale Parts budgétaires Produits

National Pauvres Vulnérables Moyens Riches

Élasticités prix propres au

niveau national National Pauvres Vulnérables Moyens Riches Céréales non transformées 0,98 1,12** 0,98** 1,05*** 0,82* -0,01 2,95% 4,25% 3,53% 3,46% 2,03%

Pain 0,35*** 0,93** 0,82 0,55* 0,51*** 0,41 2,14% 1,46% 1,55% 1,98% 2,61%

Farine 0,62*** 0,99 1,00 0,89*** 0,76*** -0,32 12,08% 21,23% 18,05% 13,09% 7,71%

Semoule 0,77*** 0,98 0,74*** 0,88*** 0,81*** 0,34 1,29% 1,85% 1,71% 1,38% 0,99%

Couscous 0,92** 1,01 0,92** 0,95* 0,98 0,56 0,68% 0,75% 0,74% 0,70% 0,62%

Lait et œuf 1,03** 0,93* 0,87** 0,86*** 0,74*** -0,08 6,75% 4,31% 5,28% 6,47% 7,87% Autres produits laitiers 1,82*** 1,02 1,03 1,15*** 1,21*** -0,06 1,58% 0,26% 0,47% 1,04% 2,69%

Corps gras 0,89*** 0,92* 0,98 0,87*** 0,79*** -0,53 9,06% 10,63% 10,03% 9,53% 8,04%

Viandes 1,26*** 0,91** 1,16*** 1,24*** 1,16*** -0,57 18,77% 14,13% 15,96% 18,17% 21,00%

Volailles 1,11*** 1,18*** 1,12** 1,05* 0,96* -0,43 5,57% 4,30% 5,43% 5,96% 5,39%

Poissons 1,17*** 0,91** 0,82*** 0,88*** 1,15*** -0,22 2,65% 1,60% 1,97% 2,29% 3,40%

Légumes 0,82*** 0,97 0,85*** 0,79*** 0,75*** -0,11 10,50% 12,36% 12,28% 10,99% 9,14%

Fruits 1,67*** 1,30*** 1,25*** 1,45*** 1,44*** -0,42 6,41% 3,17% 3,98% 5,55% 8,59% Sucres et produits sucrés 0,62*** 0,60*** 0,70*** 0,62*** 0,83*** -0,38 4,56% 7,19% 5,91% 4,61% 3,68%

Thé 0,46*** 0,49*** 0,53*** 0,56*** 0,53*** -0,67 2,34% 4,05% 3,24% 2,43% 1,70%

Café 1,13*** 1,02* 1,04* 0,99 1,07** -0,45 1,34% 1,14% 1,27% 1,30% 1,42% Boissons non alcoolisées 1,94*** 1,02* 1,03* 1,11*** 1,27*** 1,83** 0,99% 0,16% 0,29% 0,66% 1,67%

Aliments prix à l'extérieur 1,61*** 1,23*** 1,22*** 1,20*** 1,28*** 0,09 4,88% 2,27% 3,35% 4,47% 6,18%

Tabac 1,25*** 1,21*** 1,22*** 1,20*** 1,14*** 0,30 5,46% 4,92% 4,95% 5,91% 5,26%

Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

Coefficients budgétaires

Au niveau des quatre groupes de ménages nous constatons que (tableau 14):

La consommation des produits alimentaires diminue avec l’amélioration de la

situation sociale des ménages, variant de 56,93% pour la classe pauvre à

36,21% pour la classe aisée. Cette réduction de la part de l’alimentation

favorise la consommation des produits relatifs à l’ « habillement »,

22 *** significatif à 1% ** significatif à 5%

* significatif à 10%

-56-

« équipements ménagers », « hygiène et soins médicaux », « transport et

communication » et « loisirs & spectacles, enseignement et culture ».

Comme nous l’avons constaté au niveau national, la farine, les viandes et les

légumes occupent une part importante de la dépense des ménages marocains, en

effet:

Malgré que la farine constitue une part importante des dépenses des

ménages, elle reste un bien inférieur, c’est à dire que plus on est riche moins

sa part est importante dans les dépenses alimentaires. Ce bien représente en

moyenne 21,23% des dépenses alimentaires des ménages pauvres contre

seulement 7,71% pour les ménages riches.

Les viandes viennent en seconde position, les différents types de ménages

consacrent une part importante de leurs dépenses à la consommation de ce

bien : 14,13% pour les pauvres contre 21% pour la classe aisée.

Les légumes viennent en troisième position et représentent en moyenne

12,36% des dépenses alimentaires des ménages pauvres contre 9,14% pour

les ménages riches.

Élasticités-dépense totale

Pour les divers types de ménages, l’élasticité-dépense totale de l’alimentation

varie de 0,98% pour la classe pauvre à 0,70% pour la classe aisée, celle de

l’habitation varie de 0,82% à 0,71%. Ces deux postes, qui sont des « biens de

première nécessité » quelle que soit la classe sociale, occupent une part très

importante du budget de la population pauvre. Toute chose égale par ailleurs,

toute augmentation de revenu dans le budget du marocain de 1% se traduira

par une augmentation de la part de l’alimentation allant de 0,98% pour la

classe pauvre à 0,70% pour la classe aisée et du logement de 0,82% à 0,71%

respectivement.

Les autres postes de dépense se caractérisent par des élasticités dépassant 1

et par conséquent, leur consommation augmenterait d’un rythme dépassant

celui du revenu.

-57-

Concernant les biens alimentaires, nous constatons que pour les divers types

des ménages, le comportement varie nettement. Ainsi auprès des ménages pauvres,

par exemple nous notons que :

Les produits dont les élasticités-dépense totale sont relativement proches de 1

sont: La farine (0,99%), la semoule (0,98%) et les légumes (0,97%). Ainsi, les

ménages pauvres accroissent leur consommation de ces produits

proportionnellement à l’augmentation de leur dépense en alimentation.

Les élasticités-dépense des produits « thé » et « sucres et produits sucrés »

sont respectivement de 0,49% et 0,60%. Ces élasticités sont inférieures à 1,

ce qui signifie que ces produits sont des biens de première nécessité pour les

pauvres et que leur consommation est peu sensible à une variation de la

dépense totale.

Les autres produits alimentaires riches en protéines animales (volailles et

produits laitiers) et végétales (fruits) sont en moyenne consommés dans des

quantités insuffisantes de sorte que ces denrées soient les plus qualifiées à

absorber tout accroissement du budget des ménages pauvres23. Ces produits

se caractérisent par des élasticités dépassant 1, celles-ci varient de 1,01%

pour « le couscous » à 1,30% pour les fruits.

2-3 Les élasticités prix propres iiε :

2-3.1 Les élasticités prix propres au niveau national :

En général les élasticités prix propres sont significatives et comme le prévoit la

théorie négatives, à l’exception du pain, de la semoule, du couscous, des boissons

non alcoolisés, des aliments et boissons pris à l’extérieur et du tabac qui affichent

des élasticités positives au niveau national.

Au niveau national les élasticités prix propres différent significativement de

zéro. (Tableau 15), les produits les plus sensibles aux variations des prix sont le thé

23 DOUIDICH (1990) note que les carences alimentaires en nutriments d’origine animale sont généralisées aux deux milieux de résidences et qu’elles sont plus accentuées en milieu rural où la population mobiliserait une part beaucoup plus importante de son revenu additionnel à l’amélioration qualitative et quantitative des quantités acquises de ces produits.

-58-

( iiε =-0,67), et les viandes ( iiε =-0,57), dans le cas de ces produits, la diminution de la

quantité achetée est proportionnelle à l’augmentation du prix.

2-3.2 Les élasticités prix propres par groupes de ménages :

Concernant les populations pauvres (annexe 4) les produits les plus sensibles

aux variations des prix sont le café ( iiε =-0,71), le thé ( iiε =-0,68), les autres

produits laitiers ou à base de lait24 ( iiε =-0,68), les volailles ( iiε =-0,67) et les

viandes ( iiε =-0,52). L’augmentation des prix de ces biens génère une forte

baisse des quantités demandées.

Le reste des produits sont des biens dont la demande est peu élastique, c’est

à dire qu’une petite variation du prix entraîne une variation moins que

proportionnelle de la demande. Par exemple, la farine qui représente 12,08%

de la consommation au niveau national et 21,23% de la consommation des

ménages pauvres, ses élasticités prix propres se situent entre –0,34% (pour la

couche moyenne) et –0,50% (pour la classe pauvre).

Le groupe lait et œufs a une élasticité nulle ( iiε =0) pour la classe pauvre, ce

qui signifie que la demande de ces produits est parfaitement inélastique, un

changement donné du prix n’entraîne aucune modification de la demande de

ce groupe de biens.

2-4 Les élasticités prix croisées ijε au niveau national :

Au niveau national, à peu près 70% des élasticités prix croisés diffèrent de

zéro. Concernant les produits comme le couscous, les corps gras, les autres

produits laitiers ou à base de lait et le café qui ont des élasticités prix croisés

faibles, les fluctuations du prix de ces produits n’enregistrent pas d’effets

appréciables sur la consommation des autres biens. C’est la part très faible de

ces produits dans la consommation totale qui explique leurs impacts

négligeables sur la consommation d’autres produits. Pour le café par exemple,

avec une part de 1,34% seulement dans la consommation totale, même

24 Dont les fromages, les produits à base de lait comme les yaourts, …etc.

-59-

devant une hausse énorme de son prix, l’effet sur le revenu réel du ménage

s’avère négligeable ; il n’y a donc presque pas de répercussions sur la

consommation des autres produits.

Par contre la farine, qui a une part budgétaire de 12,08% au niveau national,

les fluctuations de son prix jouent significativement sur la quantité consommée

des autres biens25. Cet impact se voit surtout avec les aliments suivants :

Céréales non transformées ( ijε =-0,14), pain ( ijε =-0,12), lait & œufs ( ijε =-

0,26), viandes ( ijε =-0,13), légumes ( ijε =-0,54), fruits ( ijε =-0,20), Boissons

non alcoolisées ( ijε =-0,13), aliments pris à l’extérieur ( ijε =-0,15), et tabac

( ijε = -0,12), où les fluctuations du prix de la farine implique la privation des

ménages marocains de ces biens, en effet les élasticités prix croisées ijε

prévoient qu’une augmentation de 1% du prix de la farine baissera la quantité

consommée de ces aliments et leurs parts dans le budget du marocain entre

0,12% et 0,54%.

2-5 Simulation de l’impact des réformes de la TVA sur l’appauvrissement

de la population.

Les réformes du système de la fiscalité indirecte, par changement des taux

de la TVA entraînent des variations des prix auxquels sont confrontés les

consommateurs. Dans ce paragraphe, nous utilisons le modèle AIDS pour prédire

l’impact de deux réformes sur le comportement de consommation des divers

quintiles de ménages et sur la pauvreté au Maroc.

Notre objectif consiste à analyser :

L’impact de la taxation de la farine et du pain, qui sont des produits exonérés,

à un taux de TVA tel qu’il entraîne une augmentation de leurs prix de 10%, sur

la consommation des groupes « Lait et œufs» et « Viandes » respectivement.

25 Surtout par les couches défavorisées.

-60-

L’impact de la réduction de la subvention sur le butane, entraînant un

accroissement de son prix de 20%, sur la consommation alimentaire des

ménages.

Globalement, les résultats des simulations, présentés dans l’annexe 7,

sont significatifs et raisonnables au niveau national et pour les différents quintiles

de ménages.

2-5-1- L’impact de la variation du prix de la farine de 10% sur la consommation du groupe « Lait et œufs »26

Tableau 16 : élasticités prix croisées relatives à la première simulation Lait & œufs

National Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Farine

-2,7 -3,8 -3,9 -2,7 -2,3 -1,9 Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

Les élasticités prix croisées de la variation du prix de la farine sur la

consommation du lait et d’œufs montre qu’une augmentation de 10% du prix de la

farine fait diminuer la consommation du lait et œufs de 2,7% à l’échelle nationale.

Ces élasticités varient de –3,9% (quintile 2 ), -3,8% pour le premier quintile à –

1,9% pour le quintile le plus riche. Toutes choses égales par ailleurs,

l’augmentation du prix de la farine de 10% n’affectera pas le niveau de vie des

ménages via la diminution de la consommation du groupe « lait et œufs ». En

effet, le poids du « lait et œufs » dans l’apport total en calories ne représente que

2,8% au niveau national (voir tableau 20). Initialement fixé à 15,3%, le taux de la

pauvreté à l’échelle nationale passera à 15,4% suite à une augmentation du prix

de la farine de 10%. Par milieu de résidence, le taux de pauvreté a stagné en

milieu urbain (7,6%) et a augmenté en milieu rural de 0,1 points de pourcentage

passant de 25,1% à 25,2% (tableau 17).

26 Pour la construction des résultats des tableaux 16, 18, 19 nous avons utilisé les élasticités estimées.

-61-

Tableau 17 : Seuil de pauvreté alimentaire et totale selon la variation des prix des produits alimentaires et sur les produits non alimentaires (butane) Milieu Seuil de

pauvreté alimentaire

Seuil de pauvreté total

Taux de pauvreté

Urbain 1752 3421 7,6 Rural 1752 3098 25,1

État initial

National - - 15,3 Urbain 1753,1 3423 7,6 Rural 1753,1 3100 25,2

Variation du prix de farine de 10% sur la consommation du lait et œufs National - - 15,4

Urbain 1752,2 3421 7,6 Rural 1752,2 3098 25,1

Variation du prix du pain de 10% sur la consommation des viandes National - - 15,3

Urbain 1797 3523 8,5 Rural 1797 3187 27,1

Variation du prix du butane de 20% sur la consommation des produits alimentaires National - 16,7 Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

2-5-2- L’impact de la variation du prix du pain de 10% sur la consommation des viandes

Tableau 18 : élasticités prix croisées relatives à la deuxième simulation Viandes

National Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Pain

0,7 -0,4 -0,4 -0,4 -0,3 -0,1 Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

L’élasticité prix croisé de la variation du prix du pain sur la consommation

des viandes fait ressortir qu’une augmentation de 10% du prix du pain

augmentera la consommation des viandes de 0,7% à l’échelle nationale. Selon

les classes des dépenses, l’impact d’une augmentation du prix du pain est négatif

sur la consommation des viandes variant de -0,4% au niveau des trois premiers

quintiles à -0,1% au niveau du 5ème quintile. Encore, l’augmentation du prix du

pain n’affectera pas le niveau de vie de la population à travers la diminution de la

consommation des viandes. Le poids des viandes dans l’apport total en calories

ne dépasse pas 2,7% à l’échelle nationale (seulement 1,5% au niveau du premier

quintile) (tableau 20). En d’autres termes, le coût de la calorie n’a pas changé

suite à une augmentation du prix du pain et par conséquent on retrouve les

mêmes taux de pauvreté initialement calculés que ce soit au niveau national ou

par milieu de résidence.

-62-

2-5-3- L’impact de la variation du prix du butane de 20% sur la consommation alimentaire

Tableau 19 : élasticités prix croisées relatives à la troisième simulation Le poste « Alimentation »

National Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Gaz butane

-4,2 -2,2 -2,4 -2,8 -3,4 -4,2 Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

Pour la construction des résultats du tableau 19 nous avons utilisé les

élasticités estimées. Ainsi, on note qu’une augmentation de 20% du prix du

butane engendre une diminution de 4,2% de la consommation alimentaire à

l’échelle nationale. Cette baisse varie selon le niveau de vie des ménages. En

effet, cette élasticité passe de -4,2% chez la population la plus aisée (5ème

quintile) à -2,2% chez la population la plus défavorisée (1er quintile). Toutes

choses égales par ailleurs, une augmentation de 20% du prix du butane affectera

le niveau de vie de la population. En effet, le seuil de pauvreté alimentaire, qui

représente le coût d’un panier alimentaire fournissant le minimum requis en

calories, passera de 1752 DH par personne et par an à 1797 DH par personne et

par an après l’augmentation du prix du butane de 20% (soit une augmentation de

2,6%). Le seuil de pauvreté total quant à lui va connaître une augmentation de

l’ordre de 3,0% en milieu urbain et de 2,9% en milieu rural.

Le taux de pauvreté passera de son côté de 15,3% à 16,7% à l’échelle

nationale, soit une augmentation de 9,2%. L’aggravation de la pauvreté suite à

une augmentation de 20% du prix du butane est beaucoup plus prononcée en

milieu urbain qu’en milieu rural, soit respectivement une variation relative de

11,8% et de 8,0%.

Tableau 20 : Contribution des produits alimentaires sur l’apport total en calories selon la classe des dépenses

Farine Pain Lait et œufs Viandes Autres Quintile 1 48,0% 1,3% 1,1% 1,5% 48,0% Quintile 2 44,7% 1,8% 1,7% 1,9% 44,7% Quintile 3 39,8% 2,3% 2,2% 2,3% 39,8% Quintile 4 35,8% 2,9% 3,4% 2,8% 35,8% Quintile 5 28,4% 4,2% 5,0% 4,0% 28,4% Ensemble 37,4% 2,8% 3,1% 2,7% 37,4%

Source : Calculs effectués à partir des données de l’ENCDM 2000/01

-63-

CONCLUSION GÉNÉRALE

-64-

L’analyse des impacts des différentes politiques macro-économiques,

notamment les réformes fiscales, sur la distribution du revenu et sur la pauvreté est

devenue une préoccupation majeure des décideurs et des économistes des pays en

développement.

C’est particulièrement le cas du Maroc. En effet, la politique fiscale menée

depuis 1986 cherchait, à travers la différenciation des taux et aux exonérations, à

faire de la TVA un instrument équitable et redistributif. Or, selon les études réalisées

notamment par la direction des études et des prévisions financières (2007) et la

direction de la statistique (2002) nous constatons d’une part, l’importance des

inégalités des dépenses des ménages et d’autre part, le fait que les ménages

pauvres bénéficient le moins de la stratégie de différenciation des taux de la TVA27.

En effet, les ménages pauvres consacrent plus que la moitié de leurs

dépenses aux besoins alimentaires, alors que les ménages riches n’en consacrent

que le tiers. Or, les 20% les plus aisés des ménages totalisent plus de 40% des

subventions alimentaires, plus précisément, la part du quintile le plus aisé dans les

subventions alimentaires est de 40,2% pour la farine nationale de blé tendre, de

41,2% pour le sucre granulé, et de 48% pour l’huile de table (Haut Commissariat au

Plan (2008)). Pour le quintile le plus défavorisé, ces proportions sont limitées à 6,1%,

9,6%, 4,8% et 3,2%, respectivement. De plus, pour les taux réduits de la TVA de 7%

et 10%, par exemple, le quintile le plus riche bénéficie 5 fois par rapport au quintile le

plus pauvre28.

Ainsi, la TVA à plusieurs taux n’est pas équitable et ne peut par conséquent

être un instrument efficace de réduction des inégalités des revenus. C’est pour cette

raison que des réformes fiscales de deuxième génération sont menées depuis 2005

afin de moderniser la TVA. Ces réformes visent principalement : la simplification de

la structure des taux de TVA, à travers l’adoption de deux taux voire un seul taux et

la limitation des exonérations qui implique la renonciation à toute nouvelle

exonération et l’assujettissement de certains biens et services actuellement

exonérés. 27 Voir partie 1 : Chapitre 1 de la section 2 et partie 2 : Chapitre 2 de la section 1. 28 le cinquième quintile bénéficie de 1354 millions de dirhams alors que le premier quintile ne bénéficie que de 272 millions

-65-

Dans cette étude nous avons tenté de déterminer comment les variations des

taux de la TVA affectent différemment la structure de consommation des différentes

classes sociales et surtout les classes défavorisées de la population. Pour cela nous

avons utilisé le système de demande AIDS qui nous a permis, sur la base des

données de l'Enquête nationale sur la consommation et les dépenses des ménages

2000/2001, d’abord d’estimer des élasticités de la demande pour sept des principaux

postes de consommation et 19 groupes alimentaires. Nous avons ensuite simulé

l’impact de deux réformes sur l’appauvrissement des ménages : La première réforme

consiste à l’imposition de la farine et du pain à un taux de TVA qui entraîne une

augmentation de leurs prix de 10%. La seconde réforme suppose une baisse de la

subvention sur le butane entraînant un accroissement de son prix de 20%.

L’analyse économétrique de la fonction de demande AIDS s’est avérée

possible et nous a permis d’obtenir des paramètres précis et significatifs. Les

élasticités-dépense totale déduites au moyen des fonctions estimées ont permis de

classer les groupes de biens selon le niveau de vie des ménages et d’analyser

l’impact de la variation de la dépense totale sur la part des produits consommés dans

le budget des ménages. Les élasticités prix ont permis de détecter le degré de

sensibilité de la consommation des produits alimentaires aux variations des prix par

types de ménages.

Il ressort de l’estimation des élasticités-dépenses des sept postes de

consommation que l’alimentation, l’habitation et l’énergie sont parmi les biens et

services de première nécessité et occupent une part importante dans le budget des

ménages pauvres comparativement aux autres classes sociales. En effet, l’examen

de la nature des variables socio-démographiques sur la structure de consommation

des ménages au niveau national montre que la part de ces deux postes dans la

consommation totale tend vers la baisse avec l’amélioration du niveau de vie de la

population.

En matière de denrées alimentaires, on souligne qu’à l’exception des aliments

de base ( thé, sucres et produits sucrés, farine, semoule et les légumes) dont les

dépenses sont en moyenne assez sensibles aux variations des revenus des classes

défavorisées, les autres groupes de produits riches en protéines animales et

végétales (volailles, produits laitiers, fruits, boissons…) sont en moyenne

-66-

consommés dans des quantités insuffisantes. C’est ce qui fait que toute

augmentation du revenu des ménages pauvres aurait une contribution certaine à

l’amélioration qualitative et quantitative de la nutrition de ces ménages.

Nous constatons également à partir des résultats que l’élargissement de

l’assiette de la TVA aux produits alimentaires, notamment le café, le thé, les produits

laitiers ou à base de lait, les volailles et les viandes qui sont les produits les plus

sensibles aux variations des prix, s’opérerait au détriment de la consommation des

ménages les plus défavorisés. En effet l’augmentation des prix de ces biens génère

une forte baisse des quantités demandées. Concernant les produits qui ont affichés

des élasticités prix croisées significatives (pain, farine, légumes, viandes,…)29,

l’augmentation du prix de ces produits affecte la consommation des autres biens, par

exemple l’augmentation du prix de la farine entraîne une baisse de la consommation

de tous les autres biens alimentaires analysés dans cette étude principalement les

groupes « Lait & oeufs » et « Légumes » où cette baisse est importante pour toutes

les catégories des ménages.

Les résultats des simulations réalisées montrent pour leur part, que

l’imposition du pain et de la farine, qui sont des biens exonérés, à un taux de TVA tel

qu’il induit une hausse de leurs prix de 10%, affecte significativement la

consommation des viandes et du groupe « lait & œufs » qui baisse de façon notable

chez les quintiles les plus pauvres. Or, ces réformes n’ont pas un impact significatif

sur l’appauvrissement de la population, car le coût de la calorie n’a pas changé suite

à l’augmentation des prix du pain et de la farine et par conséquent, nous trouvons les

mêmes taux de pauvreté initialement calculés30 (15,3% au niveau national, 25,1%

dans le milieu rural et 7,6% dans le milieu urbain).

Par contre, la baisse de la subvention sur le gaz butane a un impact négatif à

la fois sur la consommation alimentaire des différents quintiles de la population et sur

leur niveau de vie. En effet, suite à l’augmentation du prix du butane de 20%, le taux

de pauvreté connaît une augmentation de 9,2% au niveau national, cette

29 Tableau B annexe 4 30 Le taux de pauvreté a légèrement augmenté de 0,1 points en milieu rural suite à la variation du prix de la farine de 10%.

-67-

augmentation est plus importante dans le milieu urbain qu’en milieu rural soit

respectivement une variation relative de 11,8% et de 8,0%.

Il importe finalement de souligner que cette étude peut faire l’objet

d’améliorations pour répondre à d’autres questions. Par exemple, l’analyse de

l’impact des variations des taux de TVA sur la consommation de l’ensemble des

biens alimentaires et non alimentaires par types de ménages, selon le milieu de

résidence et pour les différentes régions du Maroc. Il serait également intéressant

d‘évaluer de façon dynamique les conséquences des réformes de la TVA à partir des

données de panel ( pour tenir compte des changements dans le temps). L’analyse

de tous ces aspects et bien d’autres pourrait faire l’objet de recherches ultérieures

moyennant des bases de données détaillées et des modèles économétriques

appropriés.

-68-

LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES

-69-

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Évolution des effectifs et des taux de pauvreté au Maroc.

Tableau 2: Évolution de la dépense totale des ménages selon le milieu de

résidence entre 1985 et 2001.

Tableau 3: Évolution de la dépense annuelle moyenne par ménage (DAMM)

selon le milieu de résidence entre 1959 et 2001 (En dirhams courants).

Tableau4: Indicateurs de la concentration des dépenses en 1985 et 2001

selon le niveau de vie et le milieu de résidence.

Tableau5: Évolution des coefficients budgétaires (en %) entre 1970 et 2001

selon le milieu de résidence.

Tableau6 : Dépense alimentaire annuelle moyenne par personne (en DH

courants) et coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de la

dépense annuelle moyenne par personne et la nomenclature des biens et

services (à deux chiffres).

Tableau 7 : Coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de

la dépense annuelle moyenne par personne, la nature des produits alimentaires

et le milieu de résidence (Urbain).

Tableau 8 : Coefficients budgétaires alimentaires (en %) selon les classes de

la dépense annuelle moyenne par personne, la nature des produits alimentaires

et le milieu de résidence (Rural).

Tableau 9 : Structure de la consommation par taux de TVA.

Tableau 10: Estimation du manque à gagner pour l’État occasionné par le

taux de 7% au lieu de 20%.

Tableau 11: Estimation du manque à gagner pour l’État occasionné par le

taux de 10% au lieu de 20%.

Tableau 12 : Classes sociales.

Tableau 13 : Présentation des variables du modèle.

-70-

Tableau 14 : Coefficients budgétaires et Élasticités-dépense totale des 7

grands groupes de biens.

Tableau 15 : Élasticités-dépense totale, élasticités prix propres au niveau

national et coefficients budgétaires des 19 biens alimentaires.

Tableau 16 : Élasticités prix croisées relatives à la première simulation.

Tableau 17 : Seuil de pauvreté alimentaire et totale selon la variation des prix

des produits alimentaires et sur les produits non alimentaires (butane).

Tableau 18 : Élasticités prix croisées relatives à la deuxième simulation.

Tableau 19 : Élasticités prix croisées relatives à la troisième simulation.

Tableau 20 : Contribution des produits alimentaires sur l’apport total en

calories selon la classe des dépenses.

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphe 1: Évolution du coefficient budgétaire alimentaire entre 1959 et 2001.

Graphe 2 : Recettes fiscales en % du PIB.

Graphe 3 : Le montant payé de TVA rapporté à la consommation individuelle

par quintile.

-71-

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PAPER 152.

-77-

ANNEXES

-78-

ANNEXE 1 : La mesure de la pauvreté au Maroc31

La littérature disponible sur le bien être économique définit la pauvreté

monétaire par référence à un seuil d’un indicateur de niveau de vie32. En deçà de ce

seuil on est pauvre, au-delà on ne l’est pas. La mesure de ce seuil se fonde, dans

une première étape, sur le calcul du seuil de la pauvreté alimentaire, assimilée au

coût d’un panier de biens et services alimentaires garantissant la satisfaction des

besoins alimentaires de base.

Calcul du seuil de la pauvreté alimentaire

Le calcul du seuil de la pauvreté alimentaire nécessite l’actualisation des

besoins énergétiques recommandés en terme de calories par personne et par jour,

puis l’estimation du coût du panier alimentaire couvrant ces besoins.

Actualisation des besoins énergétiques recommandés : le minimum requis en

calorie par individu et par jour a été établi en appliquant la table des besoins

énergiques recommandés (Recommanded Daily allowance, FAO-OMS)33 à la

structure de la population, observée par l’enquête nationale sur la consommation

et les dépenses des ménages (ENCDM) 2000-2001 selon le sexe, l’age et la

situation de femmes vis à vis de la grossesse et de l’allaitement34. Le minimum

requis ainsi calculé s’élève à 1984 Kcal par jour et par personne en 2001 contre

1780 Kcal en 1985, en raison notamment de la tendance au vieillissement de la

population, voire l’augmentation du poids relatif des adultes.

Calcul du coût des besoins énergiques recommandés (seuil de pauvreté

alimentaire) : le seuil de la pauvreté alimentaire (le coût du panier alimentaire

fournissant les 1984 Kcal par jour et par individu) peut être calculé de plusieurs

31 La méthodologie de la mesure de la pauvreté a été conçue et mise en œuvre par le Haut Commissariat au Plan (HCP) sur la base des normes internationales appliquées aux données de l’enquête sur la consommation de 2001. 32 En fait, face à la fluctuation des revenus et à leur vulnérabilité aux sous-déclarations, les dépenses de consommation constituent, de par leur fiabilité et leur stabilité dans le temps, l’agrégat le plus adéquat à la mesure du niveau de vie. 33 Manuel sur les besoins nutritionnels de l’homme. Études de nutrition de la FAO n°28. OMS, série monographies n°61. Rome, Italie. 34 La moyenne des besoins énergiques recommandés pour un individu type peut être directement obtenue en calculant la moyenne de ces besoins, pondérée par la structure de la population.

-79-

façons, conduisant, chacune à une mesure donnée de ce seuil35. La mesure la

plus objective, et aussi la plus précise, est celle qui consiste à déduire le seuil de

la pauvreté alimentaire de l’expression des disponibilités alimentaires (en Kcal

par jour et par personne) en fonction des dépenses alimentaires (par personne et

par an) et ce pour les ménages relevant du 2ème quintile36 de dépense annuelle

par habitant, défini par l’Encdm 2000-2001. Le seuil de pauvreté alimentaire ainsi

calculé est de 1752 Dh par personne et par an en 2001.

Calcul des seuils, absolu et relatif, de la pauvreté- approche per capita

Lorsque la dépense par personne est utilisée comme indicateur de niveau de

vie, les seuils absolu et relatif de l’approche- per capita sont obtenus en majorant le

seuil de la pauvreté alimentaire par des dotations non alimentaires, modeste pour la

pauvreté absolue et généreuse pour la pauvreté relative.

Connaissant le seuil de la pauvreté alimentaire, le calcul des composantes

non alimentaires des seuils de la pauvreté a été basé sur l’ajustement d’une fonction

de demande alimentaire reliant le coefficient budgétaire alimentaire au logarithme de

la dépense par personne, en distinguant le Rural urbain du Rural rural. Ce modèle

permet de partager les dépenses alimentaires et non alimentaires, exactement à une

dépense totale égale au seuil de pauvreté alimentaire, puis à une dépense

alimentaire égale à ce même seuil, et d’en déduire les dotations non alimentaires

relatives, respectivement, aux seuils absolu et relatif de la pauvreté.

Ainsi calculés, les seuils relatif et absolu s’établissent en 2001, par personne

et par an, à 3421 Dh et 2543 Dh en Rural urbain et à 3098 Dh et 2466 Dh en Rural

rural, respectivement. La comparaison de la dépense par habitant à ces seuils

permet de démarquer les pauvres des non pauvres.

35 L’une des mesures de ce seuil consiste à calculer le coût d’une calorie en rapportant les dépenses alimentaires du décile( ou du quintile) le plus défavorisé à ses disponibilités alimentaires en calories. Le coût d’une calorie ainsi obtenu est multiplié, par la suite, par le minimum énergétique recommandé. 36 Le choix du 2ème quintile se justifie par le fait qu’il constitue la première tranche de population dont le panier alimentaire procure un apport calorique moyen (2310 Kcal) supérieur à la moyenne des besoins énergiques recommandés (1984 Kcal) ; l’apport calorique du panier du 1er quintile étant limité à une moyenne de 1806 Kcal.

-80-

Calcul des seuils de la pauvreté - approche équivalent adulte

L’introduction de l’économie d’échelle dans la mesure de la pauvreté

(approche – équivalent adulte) permet de surveiller la fiabilité de l’approche – per

capita. Celle-ci considère que les ménages ne réalisent pas d’économies d’échelle,

c’est à dire que les membres de la même unité familiale ne tirent pas d’avantage

significatif du partage des biens et services à usage collectif (logement, énergie,

sanitaire, biens durables,…).

C’est en raison de cette limite que l’approche « per capita » est souvent

doublée de l’approche « équivalent adulte ». Le but est d’intégrer l’économie

d’échelle dans la mesure de la pauvreté et d’analyser la sensibilité éventuelle de son

incidence au type d’approche.

L’approche « équivalent adulte » fonde le calcul des mesures de la pauvreté

sur les dépenses annuelles moyennes des ménages corrigées par le nombre

d’équivalent adulte. Ses seuils, absolu et relatif, sont calculés en normalisant les

seuils de l’approche « per capita » par le rapport de la taille moyenne au nombre

d’équivalent adulte des ménages relevant du 2ème quintile de dépense annuelle par

habitant. Selon cette méthode, les seuils de pauvreté « équivalents adulte (Zed) »

s’écrivent en fonction des seuils de l’approche « per capita (Zpc) », la taille moyenne

des ménages du 2ème quintile, exprimée en nombre de membres (taille) et en nombre

d’équivalent adulte m(a), comme suit :

*( )

tailleZed Zpc

m a=

Si les tailles moyennes des ménages sont directement calculées des données

observées, le nombre d’équivalent adulte est estimé par l’ajustement d’un modèle de

demande assimilant le niveau de vie des ménages à leurs coefficients budgétaires

alimentaires. Dans ce modèle, le niveau de vie ainsi approché s‘explique par la

dépense par habitant et les indices de la décomposition démographique des

ménages, la taille et la proportion d’enfants et d’adultes. Cette méthode suppose que

le coefficient budgétaire de l’alimentaire est un meilleur indicateur de niveau de vie

que la dépense ou le revenu des ménages. Ainsi, deux ménages ayant le même

-81-

coefficient budgétaire de l’alimentaire ont le même niveau de dépenses totales

corrigées des différences de composition démographique. Selon la formule si haut, le

seuil de pauvreté relative s’établit en 2001, par équivalent adulte et par an, à 6286

Dh en Rural urbain et 5886 Dh en Rural rural.

-82-

ANNEXE 2 : Présentation des méthodes 2MCO et 3MCO

En anglais two stage least squares (TSLS). La méthode des variables

instrumentales ou doubles moindres carrées (2MCO) opère en deux étapes. On

substitue d'abord aux endogènes intervenants comme explicatives leurs valeurs

ajustées par régression (par les MCO) sur un ensemble choisi de variables

exogènes, prédéterminées, voire extérieures au modèle: les instruments.

On espère ainsi, par un choix convenable des variables instrumentales,

obtenir des variables peu corrélées avec l'aléa, mais représentatives de celles

qu'elles remplacent.

On opère ensuite la régression par les MCO à l'aide de ces variables ajustées

et des exogènes initialement présentes dans l'équation étudiée.

La méthode des triples moindres carrés (3MCO) commence par estimer

chaque équation par les DMC (ou les variables instrumentales), puis utilise les

résidus de cette première étape pour estimer la liaison entre les aléas des différentes

équations et utilise enfin les moindres carrés généralisés (MCG) pour estimer

globalement l’ensemble du modèle en tenant compte de cette information.

-83-

ANNEXE 3 :

Les produits pour lesquels les élasticités-dépense totale sont calculées sont

agrégés en sept groupes.

1. Alimentation, boisson et tabac

2. Habillement

3. Habitation et dépenses d’énergie

4. Équipements ménagers

5. Hygiène et soins médicaux

6. Transport et communication

7. Loisirs et culture

Les produits alimentaires pour lesquels les élasticités prix et les élasticités-

dépense totale sont calculées, sont agrégés en 19 groupes.

Groupes de biens

Biens inclus selon la

nomenclature des biens

et services

Taux de TVA

Céréales non transformés 011 : Céréales non transformés Exonérées (sauf Riz (115) taxé à

10%)

Pain 012 : Pain acheté Exonéré

Farine 013 : Farine Exonérée

Semoule 014 : semoule Exonérée

Couscous 015 : Couscous Exonéré

Lait et œufs 021 : Lait frais non traité

022 : Lait pasteurisé de longue

conservation

025 : Petit-lait

028 : Lait et produits laitiers pour

bébés 029 : Œufs

Exonérés

Autres produits laitiers ou à base de lait 023 : Lait concentré

024 : Lait en poudre

026 : Fromage

027 : Autres produits à base de

lait

Exonéré

7%

20%

Corps gras 0312 :beurre animal pasteurisé

0318 :beurre végétal

14%

20%

-84-

0319 :beurre sai

0321 :huile de table

0323 :huile d’olive industrialisée

Autres corps gras (03)

20%

10%

10%

Exonérés

Viandes Groupe 041� 046 Exonéré

Volailles Groupe 046 �049 Exonéré

Poissons 05 : Poissons Exonérés

Légumes frais 06 : Légumes frais Exonérés

Fruits 08 : Fruits Exonérés

Sucre et produits sucrés 091 :Sucre

092 :Miel

093 :Sucrerie, confiserie et

chocolat

10 :Pdts à base de chocolat

7%

Exonéré

20%

20%

Thé 0111 : Thé 14%

Café 0112 : Café 20%

Boissons non alcoolisées 13 : Boissons non alcoolisées TIC

Aliments et boissons pris à l’extérieur 15 : Aliments et boissons pris à

l’extérieur

10%

Tabac et cigarettes 16 :Cigares et cigarillos

Autres tabacs manufactués

20% + TIC : 15% du prix de vente

hors tva

20% + TIC 59,4% du prix de vente

hors tva

Gaz butane 3331 :Chargement du petit cylindre (3 kg) 3332 :Chargement du grand cylindre (12 kg)

7%

-85-

ANNEXE 4 : Les élasticités prix par classes sociales

Tableau A : Ensemble

Produits Céréales non

transform

és

Pain

Farine

Semoule

Couscous

Lait et œuf

Autres produits

laitiers ou a

base de lait

Corps gras

Viandes

Volailles

Poissons

Légumes

Fruits

Sucres et

produits sucrés

Thé

Café

Boissons non

alcoolisées

Alim

ents et

boissons prix a

l'extérieur

Tabac

Céréales -0,01 -0,11 -0,14 -0,06 -0,03 -0,05 0,00 0,01 0,06 -0,02 -0,06 -0,06 -0,04 -0,01 0,01 0,00 -0,08 -0,07 -0,04

Pain -0,32 0,41 -0,12 -0,16 -0,04 0,12 0,05 -0,09 0,02 -0,07 0,03 -0,04 -0,04 -0,09 -0,04 -0,01 0,06 0,20 0,11

Farine -1,10 -0,78 -0,32 -0,10 0,04 -0,25 -0,10 0,00 0,09 0,03 -0,12 -0,14 -0,25 -0,02 0,07 -0,02 -0,22 -0,27 -0,07

Semoule -0,13 -0,08 -0,08 0,34 -0,01 -0,04 0,00 -0,02 0,09 0,00 -0,08 -0,02 -0,04 0,00 0,02 -0,03 -0,06 -0,09 -0,06

Couscous -0,16 -0,09 -0,06 -0,06 0,56 -0,01 -0,01 0,03 0,07 0,02 -0,03 -0,02 0,01 -0,02 -0,02 0,00 -0,02 -0,07 -0,04

Lait et œuf -0,62 0,15 -0,26 -0,21 -0,01 -0,08 0,09 0,05 0,17 0,06 -0,04 -0,17 -0,04 -0,27 -0,15 0,08 0,07 0,06 0,00

Autres produits laitiers -0,12 -0,01 -0,05 -0,04 -0,03 0,03 -0,06 -0,02 0,04 -0,02 0,01 -0,04 0,04 -0,01 0,00 0,00 0,03 0,00 -0,01

Corps gras -0,15 0,12 -0,07 -0,03 0,01 -0,16 -0,04 -0,53 0,04 0,02 -0,01 -0,09 -0,16 -0,02 -0,02 0,09 0,01 -0,13 -0,15

Viandes -0,12 -0,53 -0,13 -0,05 0,02 -0,18 0,03 -0,02 -0,57 0,07 -0,02 -0,08 -0,14 -0,11 -0,08 0,05 -0,04 -0,12 -0,02

Volailles -0,09 -0,03 -0,06 -0,06 -0,04 -0,04 0,00 -0,03 -0,01 -0,43 -0,05 -0,02 -0,03 -0,02 -0,01 -0,02 -0,02 -0,03 -0,02

Poissons -0,05 0,04 -0,08 -0,08 -0,05 0,02 0,04 0,04 -0,02 0,00 -0,22 -0,01 -0,02 -0,08 -0,04 0,03 -0,05 0,02 0,01

Légumes -0,77 0,70 -0,54 -0,60 0,13 -0,15 0,34 0,05 0,18 0,11 0,41 -0,11 -0,26 -0,21 -0,21 0,14 0,05 -0,14 -0,31

Fruits -0,12 -0,18 -0,20 -0,07 -0,05 -0,10 0,14 0,00 0,19 0,04 0,00 -0,06 -0,42 -0,05 -0,02 0,00 0,02 -0,13 -0,11

Sucres et produits sucrés 0,01 -0,04 0,00 -0,03 -0,06 -0,20 -0,01 -0,01 0,01 -0,07 -0,15 -0,09 -0,07 -0,38 0,19 0,07 -0,18 -0,07 -0,02

Thé -0,03 0,01 -0,01 0,00 0,01 -0,11 -0,05 0,00 0,02 0,00 -0,05 0,01 -0,06 0,04 -0,67 -0,02 -0,04 -0,04 -0,02

Café -0,03 -0,02 -0,04 -0,03 -0,01 0,04 0,02 0,03 0,01 0,01 0,00 -0,02 -0,01 -0,01 -0,03 -0,45 -0,03 -0,03 -0,01

Boissons non alcoolisées -0,24 -0,03 -0,13 -0,07 -0,06 -0,03 0,17 -0,04 0,14 -0,02 0,05 -0,10 0,06 -0,03 0,01 -0,01 1,83 0,01 -0,03

Aliments prix à l'extérieur -0,14 0,00 -0,15 -0,04 -0,02 -0,14 -0,03 -0,03 0,08 0,00 -0,03 -0,09 -0,13 -0,02 0,02 -0,03 -0,03 0,09 0,00

Tabac -0,14 -0,01 -0,12 -0,07 -0,04 -0,12 -0,02 -0,07 -0,02 -0,02 -0,06 -0,08 -0,15 -0,06 -0,02 -0,02 -0,08 0,03 0,30

-86-

Tableau B : Pauvres

Produits

Céréales non

transform

és

Pain

Farine

Semoule

Couscous

Lait et œuf

Autres produits

laitiers ou a

base de lait

Corps gras

Viandes

Volailles

Poissons

Légumes

Fruits

Sucres et

produits sucrés

Thé

Café

Boissons non

alcoolisées

Alim

ents et

boissons prix à

l'extérieur

Tabac

Céréales -0,57 -0,03 -0,19 -0,03 -0,02 -0,07 0,01 0,05 0,13 0,00 0,01 -0,12 -0,03 -0,02 0,02 0,00 0,00 -0,04 0,01

Pain -0,16 -0,49 -0,08 -0,05 -0,01 0,07 -0,02 -0,07 0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,04 -0,08 0,00 -0,02 0,00 0,04 0,02

Farine -0,68 -0,24 -0,50 -0,04 -0,01 -0,32 0,04 0,09 0,26 -0,04 -0,06 -0,24 -0,23 0,01 0,11 0,04 0,00 -0,01 0,00

Semoule -0,03 -0,01 -0,10 -0,37 -0,02 -0,03 -0,01 0,00 0,10 -0,01 -0,05 -0,05 -0,02 -0,01 0,03 -0,01 -0,01 -0,02 -0,01

Couscous -0,07 -0,02 -0,09 -0,04 -0,44 -0,02 -0,01 0,06 0,10 0,01 -0,02 0,01 0,00 -0,02 -0,03 0,02 -0,01 0,01 0,00

Lait et œuf -0,09 0,00 -0,15 -0,05 -0,03 0,00 0,00 0,07 0,11 0,02 0,02 -0,12 -0,02 -0,13 -0,02 0,00 0,01 -0,03 -0,02

Autres produits laitiers -0,03 0,00 -0,05 0,00 -0,01 0,06 -0,68 -0,01 0,05 -0,01 0,00 -0,03 0,00 0,00 -0,01 0,02 0,00 0,01 0,00

Corps gras -0,07 0,04 -0,19 0,01 0,03 -0,13 0,04 -0,45 0,07 0,02 0,00 -0,02 -0,02 -0,05 -0,03 0,08 0,00 -0,09 -0,02

Viandes -0,02 -0,13 -0,12 0,00 0,01 -0,19 0,00 0,01 -0,52 0,05 0,04 -0,05 -0,01 -0,15 -0,12 0,03 0,00 -0,01 0,03

Volailles -0,03 -0,01 -0,07 -0,02 -0,01 -0,06 0,01 -0,03 0,01 -0,67 -0,01 -0,03 -0,02 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 -0,01

Poissons -0,02 0,03 -0,07 -0,04 -0,03 0,00 -0,01 0,05 -0,02 0,00 -0,50 0,01 0,00 -0,08 -0,02 0,03 0,00 0,03 0,00

Légumes -0,30 0,13 -0,48 -0,12 -0,02 -0,11 0,01 0,01 0,46 0,01 0,14 -0,13 -0,09 -0,12 -0,06 0,05 -0,01 -0,07 -0,06

Fruits -0,03 -0,04 -0,13 -0,01 0,00 -0,07 -0,01 0,03 0,17 0,01 0,01 -0,04 -0,41 -0,02 0,01 0,00 0,00 -0,05 -0,03

Sucres et produits sucrés -0,04 0,00 -0,03 -0,04 -0,03 -0,28 -0,04 0,01 0,06 0,06 -0,09 -0,25 -0,04 -0,35 0,22 0,05 0,00 -0,11 -0,03

Thé -0,04 0,01 -0,05 0,00 0,00 -0,09 -0,02 0,00 0,05 -0,01 0,00 0,02 -0,02 0,05 -0,68 -0,01 0,00 -0,01 -0,02

Café -0,01 -0,01 -0,03 -0,01 -0,01 0,03 0,00 0,04 0,02 0,00 -0,01 -0,02 0,00 0,01 -0,02 -0,71 0,00 -0,01 -0,01

Boissons non alcoolisées -0,06 0,01 -0,14 0,00 0,08 0,02 -0,03 -0,02 0,10 0,00 0,02 -0,04 0,00 -0,02 0,03 0,00 -0,33 0,08 0,04

Aliments prix à l'extérieur -0,06 -0,01 -0,10 -0,01 0,00 -0,06 -0,01 -0,02 0,13 0,00 -0,02 -0,09 -0,06 0,03 0,03 0,01 -0,01 -0,43 -0,01

Tabac -0,07 -0,03 -0,18 -0,02 -0,02 -0,11 0,01 -0,02 0,09 0,00 -0,02 -0,12 -0,05 -0,04 0,04 0,02 0,01 0,02 -0,55

-87-

Tableau C : Vulnérables

Produits

Céréales non

transform

és

Pain

Farine

Semoule

Couscous

Lait et œuf

Autres produits

laitiers ou a

base de lait

Corps gras

Viandes

Volailles

Poissons

Légumes

Fruits

Sucres et

produits sucrés

Thé

Café

Boissons non

alcoolisées

Alim

ents et

boissons prix a

l'extérieur

Tabac

Céréales -0,58 -0,03 -0,12 -0,02 0,01 -0,05 0,03 0,00 0,08 -0,01 -0,04 -0,09 -0,06 0,00 0,02 0,00 0,00 -0,06 0,00

Pain -0,13 -0,49 -0,08 -0,08 0,00 0,09 -0,01 -0,09 0,01 -0,05 0,00 -0,04 -0,02 -0,08 -0,01 -0,03 0,00 0,19 0,03

Farine -0,72 -0,33 -0,45 -0,05 0,00 -0,25 -0,01 0,01 0,18 0,05 -0,10 -0,22 -0,15 -0,05 0,05 0,03 0,03 -0,11 0,02

Semoule -0,09 -0,01 -0,06 -0,37 0,01 -0,06 0,02 -0,04 0,10 -0,01 -0,05 -0,03 -0,04 -0,02 0,02 0,00 0,01 -0,04 -0,01

Couscous -0,10 -0,02 -0,04 -0,02 -0,56 -0,03 0,00 0,00 0,07 0,01 -0,02 -0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 -0,02 0,01 0,00

Lait et œuf -0,25 0,04 -0,16 -0,04 -0,05 -0,20 -0,01 0,06 0,10 0,03 0,01 -0,14 -0,04 -0,16 -0,02 0,03 0,06 0,10 0,01

Autres produits laitiers -0,05 0,01 -0,03 -0,01 0,01 0,01 -0,68 -0,01 0,02 0,01 -0,02 -0,03 0,05 -0,01 0,00 0,00 0,03 -0,02 0,00

Corps gras -0,15 0,07 -0,07 -0,09 -0,04 -0,08 -0,09 -0,45 0,05 0,05 -0,03 -0,15 -0,12 0,00 -0,08 0,02 -0,05 -0,01 -0,02

Viandes -0,04 -0,18 -0,15 -0,05 -0,02 -0,05 0,01 0,06 -0,56 0,04 0,00 -0,09 -0,05 -0,05 -0,14 0,05 -0,01 -0,15 0,00

Volailles -0,05 -0,01 -0,07 -0,02 -0,01 -0,05 0,00 -0,02 0,00 -0,68 -0,03 -0,03 -0,02 0,00 0,01 -0,01 -0,01 0,00 0,00

Poissons -0,01 0,01 -0,07 -0,03 -0,02 0,03 0,00 0,06 -0,03 0,02 -0,55 -0,01 -0,01 -0,09 -0,05 0,03 -0,03 0,02 0,00

Légumes -0,43 0,05 -0,55 -0,44 0,13 -0,23 0,14 0,10 0,38 0,05 0,26 -0,16 -0,05 -0,13 -0,22 0,08 0,14 0,12 -0,05

Fruits -0,05 -0,05 -0,13 0,00 -0,02 -0,09 0,00 0,03 0,15 0,03 0,01 -0,04 -0,42 -0,04 -0,03 -0,01 0,04 -0,08 -0,04

Sucres et produits sucrés -0,01 0,02 -0,03 -0,12 -0,03 -0,31 -0,06 0,02 0,03 -0,04 -0,07 -0,18 -0,02 -0,26 0,25 0,04 0,07 0,08 0,01

Thé -0,02 0,02 -0,03 0,00 0,00 -0,10 0,00 -0,01 0,04 0,01 -0,04 -0,01 -0,03 0,05 -0,69 -0,02 -0,02 -0,06 -0,01

Café -0,02 0,00 -0,04 0,00 0,00 0,02 0,00 0,04 0,01 0,00 0,00 -0,02 0,00 -0,01 -0,02 -0,75 -0,02 0,00 0,00

Boissons non alcoolisées -0,11 0,05 -0,11 0,00 -0,02 0,00 -0,03 0,04 0,12 0,00 0,02 -0,06 0,02 -0,05 0,02 -0,01 1,85 -0,01 -0,02

Aliments prix à l'extérieur -0,07 0,00 -0,14 -0,02 0,00 -0,09 -0,01 0,00 0,10 0,01 -0,02 -0,07 -0,08 0,00 0,03 -0,02 -0,03 -0,01 0,01

Tabac -0,09 0,00 -0,14 -0,03 -0,01 -0,12 0,01 -0,05 0,06 0,01 -0,03 -0,10 -0,09 -0,03 0,03 0,01 -0,02 0,00 -0,59

-88-

Tableau D : Moyens

Produits

Céréales non

transform

és

Pain

Farine

Semoule

Couscous

Lait et œuf

Autres produits

laitiers ou a

base de lait

Corps gras

Viandes

Volailles

Poissons

Légumes

Fruits

Sucres et

produits sucrés

Thé

Café

Boissons non

alcoolisées

Alim

ents et

boissons prix a

l'extérieur

Tabac

Céréales -0,50 -0,04 -0,13 -0,02 -0,01 -0,05 -0,01 0,01 0,07 0,01 -0,04 -0,07 -0,06 -0,01 0,03 0,00 -0,01 -0,03 -0,02

Pain -0,16 -0,47 -0,11 -0,06 -0,01 0,12 0,00 -0,10 0,00 -0,03 0,02 -0,02 -0,07 -0,07 -0,01 0,00 0,01 0,08 0,04

Farine -0,61 -0,31 -0,34 -0,08 0,02 -0,22 -0,02 -0,05 0,10 0,03 -0,06 -0,18 -0,26 -0,04 0,08 0,01 -0,03 -0,08 -0,02

Semoule -0,07 -0,03 -0,06 -0,39 0,00 -0,05 0,00 -0,04 0,09 0,01 -0,04 -0,02 -0,05 0,01 0,03 -0,01 -0,02 -0,04 -0,02

Couscous -0,07 -0,03 -0,04 -0,03 -0,47 -0,01 0,00 0,03 0,05 0,02 -0,02 -0,02 -0,03 -0,02 -0,01 0,00 -0,01 -0,02 -0,01

Lait et œuf -0,40 0,02 -0,19 -0,09 0,04 -0,19 0,05 0,05 0,13 0,03 -0,01 -0,17 -0,05 -0,23 -0,15 0,02 0,00 0,02 0,00

Autres produits laitiers -0,05 0,00 -0,04 -0,02 -0,01 0,03 -0,69 -0,01 0,03 -0,01 0,00 -0,03 0,00 -0,01 0,01 0,00 0,00 -0,01 -0,01

Corps gras -0,03 -0,06 0,02 -0,05 -0,01 -0,15 -0,04 -0,53 0,02 -0,01 0,03 -0,13 -0,16 0,00 0,06 0,05 -0,03 -0,06 -0,06

Viandes -0,06 -0,20 -0,14 0,00 0,00 -0,17 0,03 -0,05 -0,56 0,06 -0,04 -0,08 -0,14 -0,14 -0,07 0,02 -0,03 -0,02 -0,01

Volailles -0,07 0,00 -0,06 -0,03 -0,01 -0,04 0,01 -0,03 0,01 -0,65 -0,03 -0,04 -0,05 -0,01 0,00 0,00 -0,01 -0,02 -0,01

Poissons -0,05 0,02 -0,07 -0,03 -0,01 0,02 0,02 0,03 -0,02 0,00 -0,57 -0,01 -0,03 -0,07 -0,02 0,01 -0,01 0,01 0,01

Légumes -0,36 0,25 -0,46 -0,26 -0,07 -0,17 0,18 0,11 0,07 0,06 0,37 -0,11 -0,15 -0,17 -0,23 0,03 0,01 -0,04 -0,13

Fruits -0,06 -0,06 -0,14 -0,04 -0,01 -0,10 0,04 0,01 0,16 0,03 -0,03 -0,05 -0,53 -0,03 0,00 0,00 0,00 -0,09 -0,05

Sucres et produits sucrés -0,08 -0,02 -0,01 -0,01 -0,03 -0,17 0,05 -0,05 0,00 -0,08 -0,11 -0,06 -0,07 -0,33 0,21 0,04 -0,02 0,00 0,03

Thé -0,02 -0,01 -0,01 0,00 0,00 -0,11 0,00 0,00 0,03 0,00 -0,02 0,00 -0,05 0,04 -0,69 -0,01 -0,01 0,00 -0,01

Café -0,02 -0,01 -0,04 -0,01 -0,01 0,03 0,01 0,03 0,01 0,01 0,00 -0,03 -0,02 0,00 -0,02 -0,76 0,00 -0,02 -0,01

Boissons non alcoolisées -0,10 0,00 -0,08 -0,03 -0,01 -0,01 0,05 -0,05 0,09 0,02 0,01 -0,07 0,02 -0,02 0,01 -0,01 -0,40 -0,02 -0,02

Aliments prix à l'extérieur -0,07 0,01 -0,13 -0,03 0,00 -0,16 0,01 -0,03 0,10 0,01 -0,02 -0,09 -0,13 -0,01 0,03 -0,01 -0,01 -0,50 0,00

Tabac -0,12 0,01 -0,14 -0,04 -0,01 -0,13 0,02 -0,06 0,03 0,02 -0,02 -0,12 -0,16 -0,03 0,02 0,00 -0,02 0,00 -0,58

-89-

Tableau E : Riches

Produits

Céréales non

transform

és

Pain

Farine

Semoule

Couscous

Lait et œuf

Autres produits

laitiers ou a

base de lait

Corps gras

Viandes

Volailles

Poissons

Légumes

Fruits

Sucres et

produits sucrés

Thé

Café

Boissons non

alcoolisées

Alim

ents et

boissons prix a

l'extérieur

Tabac

Céréales -0,49 -0,03 -0,09 0,00 0,00 -0,05 0,02 0,02 0,03 -0,01 -0,01 -0,04 -0,04 0,01 0,05 0,02 -0,04 -0,04 -0,01

Pain -0,16 -0,52 -0,12 -0,09 -0,01 0,07 0,04 -0,06 -0,02 -0,02 0,03 -0,04 -0,08 -0,05 -0,02 0,01 0,02 0,06 0,03

Farine -0,32 -0,25 -0,35 0,02 -0,01 -0,19 -0,03 0,03 0,07 0,02 -0,07 -0,09 -0,15 -0,03 0,03 -0,03 -0,08 -0,16 -0,04

Semoule -0,03 -0,05 -0,06 -0,35 0,01 -0,03 0,00 0,02 0,06 0,01 -0,05 0,00 -0,05 0,04 0,02 -0,02 -0,01 -0,06 -0,02

Couscous -0,05 -0,04 -0,03 -0,01 -0,59 -0,03 0,00 0,01 0,06 0,00 -0,01 -0,02 0,00 0,00 -0,03 0,00 0,01 -0,07 -0,02

Lait et œuf -0,63 0,10 -0,32 -0,24 0,03 -0,14 0,13 -0,14 0,19 0,04 -0,13 -0,22 0,01 -0,34 -0,09 0,04 0,07 0,02 -0,05

Autres produits laitiers -0,08 0,02 -0,05 -0,03 -0,01 0,01 -0,70 -0,02 0,02 -0,01 0,03 -0,04 0,00 0,00 -0,01 0,00 0,01 -0,02 -0,01

Corps gras 0,00 0,10 -0,03 0,03 0,01 -0,14 -0,01 -0,63 0,05 -0,01 -0,02 -0,06 -0,12 0,03 0,05 0,00 0,03 -0,08 -0,08

Viandes -0,14 -0,15 -0,05 -0,14 0,03 -0,21 0,00 -0,05 -0,58 0,01 0,00 -0,12 -0,17 -0,11 0,01 0,00 0,01 -0,12 -0,03

Volailles -0,05 0,00 -0,03 -0,04 -0,01 -0,06 0,00 -0,02 0,01 -0,63 -0,03 -0,03 -0,05 -0,04 0,01 0,00 -0,01 -0,04 0,00

Poissons -0,05 0,00 -0,08 -0,03 0,00 0,00 0,02 0,01 0,00 0,00 -0,51 -0,02 -0,04 -0,06 -0,03 0,01 -0,02 -0,01 0,00

Légumes -0,50 0,41 -0,30 -0,14 0,08 -0,02 0,04 0,05 0,00 0,14 0,19 -0,23 -0,34 -0,25 0,22 0,09 0,03 -0,15 -0,13

Fruits -0,14 -0,05 -0,18 -0,08 0,00 -0,13 0,13 -0,09 0,14 0,05 0,05 -0,08 -0,66 -0,04 0,01 0,02 0,00 -0,06 -0,03

Sucres et produits sucrés 0,06 -0,03 0,00 0,04 -0,01 -0,13 0,01 0,00 0,03 -0,06 -0,07 -0,06 -0,05 -0,39 0,11 0,02 -0,06 -0,03 -0,02

Thé 0,01 0,00 0,02 0,00 0,00 -0,07 -0,02 0,02 0,01 0,00 -0,05 0,00 -0,03 0,01 -0,65 0,00 -0,01 -0,02 0,00

Café -0,03 0,00 -0,03 -0,01 0,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,01 -0,01 -0,02 -0,02 -0,01 -0,02 -0,77 -0,01 -0,03 0,00

Boissons non alcoolisées -0,10 0,03 -0,10 -0,02 -0,01 -0,08 0,05 -0,07 0,10 -0,02 0,03 -0,10 -0,02 -0,04 0,00 -0,01 -0,34 -0,01 -0,01

Aliments prix à l'extérieur -0,10 0,06 -0,14 -0,01 -0,01 -0,16 -0,03 -0,04 0,06 0,01 -0,01 -0,11 -0,17 -0,07 0,04 0,00 0,00 -0,52 0,00

Tabac -0,13 0,02 -0,11 -0,03 -0,01 -0,17 0,01 -0,08 0,03 -0,02 -0,06 -0,12 -0,22 -0,08 0,03 0,01 -0,04 0,01 -0,59

-90-

Annexe 5 : Les résultats obtenus par STATA pour l’estimation des élasticités revenu des 7 postes de dépense National

Variables dépendantes Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_to -0,0887272 0,0019104 -46,45 0 -0,0924718 -0,0849827 Number of obs 14243 tailsq -0,0005917 0,0000573 -10,33 0 -0,0007039 -0,0004794 F( 5, 14237) 1025,38 taille 0,0185614 0,0009897 18,75 0 0,0166215 0,0205014 Prob > F 0 Rural 0,0533836 0,0022204 24,04 0 0,0490314 0,0577359 R-squared 0,2648

w_01 _cons 1,472812 0,0248224 59,33 0 1,424157 1,521468 Adj R-squared 0,2645 lndep_to 0,0145251 0,0006917 21 0 0,0131693 0,0158809 Number of obs 14243 tailsq -0,0000348 0,0000207 -1,68 0,093 -0,0000755 5,81E-06 F( 5, 14237) 165,6 taille 0,0008299 0,0003583 2,32 0,021 0,0001275 0,0015323 Prob > F 0 Rural 0,0022795 0,0008039 2,84 0,005 0,0007037 0,0038553 R-squared 0,055

w_02 _cons -0,1522756 0,0089874 -16,94 0 -0,169892 -0,1346592 Adj R-squared 0,0546 lndep_to -0,0610978 0,0017801 -34,32 0 -0,064587 -0,0576086 Number of obs 14243 tailsq 0,0002395 0,0000534 4,49 0 0,0001349 0,0003441 F( 5, 14237) 165,6 taille -0,0054843 0,0009222 -5,95 0 -0,0072919 -0,0036766 Prob > F 0 Rural -0,0531774 0,002069 -25,7 0 -0,0572328 -0,049122 R-squared 0,055

w_03 _cons 1,130466 0,0231295 48,88 0 1,085129 1,175803 Adj R-squared 0,0546 lndep_to 0,009427 0,0005425 17,38 0 0,0083636 0,0104903 Number of obs 14243 tailsq 8,70E-06 0,0000163 0,53 0,593 -0,0000232 0,0000406 F( 5, 14237) 427,37 taille -0,0009947 0,000281 -3,54 0 -0,0015455 -0,0004438 Prob > F 0 Rural 0,0074759 0,0006305 11,86 0 0,00624 0,0087118 R-squared 0,1305

w_04 _cons -0,0915831 0,0070489 -12,99 0 -0,1053998 -0,0777665 Adj R-squared 0,1302 lndep_to 0,0140525 0,0011346 12,39 0 0,0118285 0,0162765 Number of obs 14243 tailsq 0,0000799 0,000034 2,35 0,019 0,0000132 0,0001465 F( 5, 14237) 76,45 taille -0,0016505 0,0005878 -2,81 0,005 -0,0028026 -0,0004983 Prob > F 0 Rural -0,0223878 0,0013187 -16,98 0 -0,0249727 -0,0198029 R-squared 0,0261

w_05 _cons -0,0741011 0,0147427 -5,03 0 -0,1029988 -0,0452034 Adj R-squared 0,0258 lndep_to 0,0438651 0,0009229 47,53 0 0,0420561 0,0456742 Number of obs 14243 tailsq 0,000081 0,0000277 2,93 0,003 0,0000268 0,0001352 F( 5, 14237) 575,46 taille -0,0035802 0,0004781 -7,49 0 -0,0045174 -0,002643 Prob > F 0 Rural 0,0070468 0,0010727 6,57 0 0,0049441 0,0091494 R-squared 0,1681

w_06 _cons -0,5068345 0,0119922 -42,26 0 -0,5303407 -0,4833283 Adj R-squared 0,1678 lndep_to 0,0141572 0,0005197 27,24 0 0,0131385 0,015176 Number of obs 14243 tailsq -0,0000634 0,0000156 -4,07 0 -0,0000939 -0,0000328 F( 5, 14237) 385,32 taille 0,0007913 0,0002693 2,94 0,003 0,0002635 0,001319 Prob > F 0 Rural -0,0110998 0,0006041 -18,37 0 -0,0122839 -0,0099157 R-squared 0,1192

w_07 _cons -0,1435047 0,0067533 -21,25 0 -0,156742 -0,1302675 Adj R-squared 0,1189

-91-

Classe pauvre

Variables dépendantes Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_to -0,0101222 0,0103013 -0,98 0,326 -0,0303265 0,0100821 Number of obs = 1732 tailsq -0,0002193 0,000134 -1,64 0,102 -0,0004822 0,0000435 F( 4, 1727) = 18,98 taille 0,0046327 0,0035138 1,32 0,188 -0,0022591 0,0115245 Prob > F = 0 Rural 0,0524979 0,0065404 8,03 0 0,0396701 0,0653258 R-squared = 0,0421

w_01 _cons 0,5834606 0,1146122 5,09 0 0,3586672 0,8082539 Adj R-squared = 0,0399 lndep_to 0,0186217 0,0034283 5,43 0 0,0118976 0,0253459 Number of obs = 1732 tailsq 0,0000996 0,0000446 2,23 0,026 0,0000121 0,0001871 F( 4, 1727)= 11,01 taille -0,0032759 0,0011694 -2,8 0,005 -0,0055695 -0,0009822 Prob > F= 0 Rural 0,0082595 0,0021767 3,79 0 0,0039903 0,0125287 R-squared= 0,0249

w_02 _cons -0,1920675 0,0381438 -5,04 0 -0,2668804 -0,1172546 Adj R-squared= 0,0226 lndep_to -0,0465805 0,0095972 -4,85 0 -0,0654038 -0,0277572 Number of obs= 1732 tailsq 0,0000586 0,0001249 0,47 0,639 -0,0001863 0,0003035 F( 4, 1727)= 34,84 taille -0,0023228 0,0032737 -0,71 0,478 -0,0087436 0,0040979 Prob > F= 0 Rural -0,0489134 0,0060933 -8,03 0 -0,0608644 -0,0369624 R-squared= 0,0747

w_03 _cons 0,9180927 0,1067782 8,6 0 0,7086645 1,127521 Adj R-squared= 0,0725 lndep_to 0,0016381 0,0022482 0,73 0,466 -0,0027715 0,0060477 Number of obs= 1732 tailsq 0,0000417 0,0000293 1,43 0,154 -0,0000157 0,0000991 F( 4, 1727)= 6,71 taille -0,0009177 0,0007669 -1,2 0,232 -0,0024218 0,0005864 Prob > F= 0 Rural 0,0070149 0,0014274 4,91 0 0,0042152 0,0098145 R-squared= 0,0153

w_04 _cons 0,0021359 0,025014 0,09 0,932 -0,0469251 0,0511969 Adj R-squared= 0,013 lndep_to 0,0145378 0,0046168 3,15 0,002 0,0054827 0,023593 Number of obs = 1732 tailsq 0,0000385 0,0000601 0,64 0,522 -0,0000793 0,0001563 F( 4, 1727) = 42,08 taille -0,000412 0,0015748 -0,26 0,794 -0,0035007 0,0026768 Prob > F = 0 Rural -0,0310251 0,0029312 -10,58 0 -0,0367743 -0,0252759 R-squared = 0,0888

w_05 _cons -0,0800152 0,0513667 -1,56 0,119 -0,1807627 0,0207322 Adj R-squared = 0,0867 lndep_to 0,0211382 0,0037904 5,58 0 0,0137039 0,0285725 Number of obs= 1732 tailsq 0,0000758 0,0000493 1,54 0,124 -0,0000209 0,0001725 F( 4, 1727)= 16,91 taille -0,0023268 0,0012929 -1,8 0,072 -0,0048626 0,0002091 Prob > F= 0 Rural 0,0115333 0,0024066 4,79 0 0,0068132 0,0162534 R-squared= 0,0377

w_06 _cons -0,2351392 0,0421721 -5,58 0 -0,317853 -0,1524254 Adj R-squared= 0,0355 lndep_to -0,0033882 0,0020118 -1,68 0,092 -0,0073341 0,0005577 Number of obs= 1732 tailsq -0,0000522 0,0000262 -1,99 0,046 -0,0001035 -8,15E-07 F( 4, 1727)= 27,09 taille 0,0026261 0,0006863 3,83 0 0,0012802 0,0039721 Prob > F= 0 Rural -0,0102812 0,0012773 -8,05 0 -0,0127864 -0,0077759 R-squared= 0,059

w_07 _cons 0,0623293 0,0223838 2,78 0,005 0,0184272 0,1062314 Adj R-squared= 0,0569

-92-

Classe vulnérable

Variable dépendante Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_to -0,0176101 0,0153188 -1,15 0,25 -0,0476471 0,012427 Number of obs= 2843 tailsq -0,0000876 0,0001654 -0,53 0,596 -0,000412 0,0002367 F( 4, 2838)= 64,99 taille 0,0000775 0,0046158 0,02 0,987 -0,0089732 0,0091282 Prob > F= 0 Rural 0,066885 0,0047784 14 0 0,0575156 0,0762545 R-squared= 0,0839

w_01 _cons 0,6586625 0,1722752 3,82 0 0,3208653 0,9964597 Adj R-squared= 0,0826 lndep_to 0,0226774 0,0055739 4,07 0 0,0117482 0,0336066 Number of obs= 2843 tailsq 0,0000916 0,0000602 1,52 0,128 -0,0000264 0,0002097 F( 4, 2838)= 21,02 taille -0,0027217 0,0016795 -1,62 0,105 -0,0060149 0,0005715 Prob > F= 0 Rural 0,0086216 0,0017387 4,96 0 0,0052124 0,0120307 R-squared= 0,0288

w_02 _cons -0,2475858 0,0626838 -3,95 0 -0,3704961 -0,1246755 Adj R-squared= 0,0274 lndep_to -0,0763567 0,0143302 -5,33 0 -0,1044554 -0,048258 Number of obs= 2843 tailsq -0,0001044 0,0001547 -0,67 0,5 -0,0004079 0,000199 F( 4, 2838)= 81,53 taille 0,0045288 0,004318 1,05 0,294 -0,0039378 0,0129955 Prob > F= 0 Rural -0,0621101 0,00447 -13,89 0 -0,0708749 -0,0533452 R-squared= 0,1031

w_03 _cons 1,27951 0,161158 7,94 0 0,963511 1,595508 Adj R-squared= 0,1018 lndep_to 0,0052087 0,0036723 1,42 0,156 -0,001992 0,0124093 Number of obs= 2843 tailsq -0,0000227 0,0000397 -0,57 0,566 -0,0001005 0,000055 F( 4, 2838)= 17,04 taille -0,0003376 0,0011065 -0,31 0,76 -0,0025073 0,001832 Prob > F= 0 Rural 0,0091382 0,0011455 7,98 0 0,0068921 0,0113843 R-squared= 0,0235

w_04 _cons -0,043234 0,0412986 -1,05 0,295 -0,1242124 0,0377444 Adj R-squared= 0,0221 lndep_to 0,0277688 0,0081555 3,4 0,001 0,0117774 0,0437602 Number of obs= 2843 tailsq 0,0001257 0,0000881 1,43 0,154 -0,000047 0,0002983 F( 4, 2838)= 59,33 taille -0,0029274 0,0024574 -1,19 0,234 -0,0077459 0,0018911 Prob > F= 0 Rural -0,0282327 0,002544 -11,1 0 -0,0332209 -0,0232445 R-squared= 0,0772

w_05 _cons -0,2310145 0,0917173 -2,52 0,012 -0,4108538 -0,0511752 Adj R-squared= 0,0759 lndep_to 0,0199198 0,0058989 3,38 0,001 0,0083533 0,0314863 Number of obs= 2843 tailsq -0,0000343 0,0000637 -0,54 0,59 -0,0001592 0,0000906 F( 4, 2838)= 28,73 taille 0,0004951 0,0017774 0,28 0,781 -0,0029901 0,0039802 Prob > F= 0 Rural 0,0082954 0,00184 4,51 0 0,0046875 0,0119034 R-squared= 0,0389

w_06 _cons -0,2290712 0,0663386 -3,45 0,001 -0,3591479 -0,0989945 Adj R-squared= 0,0376 lndep_to 0,0009279 0,0032437 0,29 0,775 -0,0054323 0,007288 Number of obs = 2843 tailsq -0,0001318 0,000035 -3,76 0 -0,0002005 -0,0000632 F( 4, 2838) = 62,4 taille 0,0032183 0,0009774 3,29 0,001 0,0013018 0,0051347 Prob > F = 0 Rural -0,0125708 0,0010118 -12,42 0 -0,0145548 -0,0105869 R-squared = 0,0808

w_07 _cons 0,0140193 0,0364783 0,38 0,701 -0,0575074 0,0855461 Adj R-squared = 0,0795

-93-

Classe moyenne

Variable dépendante Variables explicatives Coef, Std, Err, T P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_to -0,0595394 0,0064769 -9,19 0 -0,0722365 -0,0468424 Number of obs= 6070 tailsq -0,0003024 0,0001306 -2,32 0,021 -0,0005583 -0,0000464 F( 4, 6065)= 169,28 taille 0,0094679 0,0026311 3,6 0 0,0043101 0,0146256 Prob > F= 0 Rural 0,061214 0,0031995 19,13 0 0,0549419 0,0674862 R-squared= 0,1004

w_01 _cons 1,134083 0,0759464 14,93 0 0,9852009 1,282965 Adj R-squared= 0,0998 lndep_to 0,0198707 0,0023037 8,63 0 0,0153546 0,0243868 Number of obs= 6070 tailsq 0,0000317 0,0000464 0,68 0,495 -0,0000594 0,0001227 F( 4, 6065)= 72,6 taille -0,0007321 0,0009358 -0,78 0,434 -0,0025666 0,0011025 Prob > F= 0 Rural 0,0021543 0,001138 1,89 0,058 -0,0000765 0,0043852 R-squared= 0,0457

w_02 _cons -0,2137742 0,0270125 -7,91 0 -0,2667283 -0,16082 Adj R-squared= 0,0451 lndep_to -0,0708265 0,0061057 -11,6 0 -0,0827958 -0,0588572 Number of obs = 6070 tailsq 0,0000208 0,0001231 0,17 0,866 -0,0002205 0,0002621 F( 4, 6065) = 223,45 taille -0,0005929 0,0024803 -0,24 0,811 -0,0054551 0,0042693 Prob > F = 0 Rural -0,0578789 0,0030161 -19,19 0 -0,0637915 -0,0519662 R-squared = 0,1284

w_03 _cons 1,244425 0,0715935 17,38 0 1,104076 1,384773 Adj R-squared = 0,1279 lndep_to 0,0113425 0,0016193 7 0 0,008168 0,014517 Number of obs= 6070 tailsq -4,73E-06 0,0000326 -0,14 0,885 -0,0000687 0,0000593 F( 4, 6065)= 42,9 taille -0,0010456 0,0006578 -1,59 0,112 -0,0023351 0,000244 Prob > F= 0 Rural 0,0087628 0,0007999 10,95 0 0,0071946 0,0103309 R-squared= 0,0275

w_04 _cons -0,1183411 0,0189879 -6,23 0 -0,1555642 -0,081118 Adj R-squared= 0,0269 lndep_to 0,0243507 0,0037568 6,48 0 0,016986 0,0317154 Number of obs = 6070 tailsq 0,0000664 0,0000757 0,88 0,381 -0,000082 0,0002149 F( 4, 6065)= 55,97 taille -0,0035266 0,0015261 -2,31 0,021 -0,0065183 -0,0005349 Prob > F= 0 Rural -0,0185252 0,0018558 -9,98 0 -0,0221633 -0,0148872 R-squared= 0,0356

w_05 _cons -0,1990614 0,0440512 -4,52 0 -0,2854174 -0,1127054 Adj R-squared= 0,035 lndep_to 0,0285872 0,0027647 10,34 0 0,0231675 0,034007 Number of obs= 6070 tailsq 0,0000602 0,0000557 1,08 0,28 -0,0000491 0,0001694 F( 4, 6065)= 118,21 taille -0,0008933 0,0011231 -0,8 0,426 -0,0030949 0,0013083 Prob > F= 0 Rural 0,0010018 0,0013657 0,73 0,463 -0,0016755 0,003679 R-squared= 0,0723

w_06 _cons -0,3190396 0,0324178 -9,84 0 -0,38259 -0,2554891 Adj R-squared= 0,0717 lndep_to 0,0081034 0,001527 5,31 0 0,0051099 0,011097 Number of obs= 6070 tailsq -0,0000979 0,0000308 -3,18 0,001 -0,0001582 -0,0000375 F( 4, 6065)= 132,36 taille 0,001839 0,0006203 2,96 0,003 0,000623 0,0030551 Prob > F= 0 Rural -0,0109312 0,0007543 -14,49 0 -0,0124099 -0,0094524 R-squared= 0,0803

w_07 _cons -0,0729452 0,0179056 -4,07 0 -0,1080466 -0,0378438 Adj R-squared= 0,0797

-94-

Classe riche

Variable dépendante Variables explicatives Coef, Std, Err, T P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_to -0,1201288 0,0043965 -27,32 0 -0,1287487 -0,111509 Number of obs= 3598 tailsq -0,0013865 0,0001692 -8,19 0 -0,0017183 -0,0010548 F( 4, 3593)= 239,72 taille 0,0316289 0,0024871 12,72 0 0,0267525 0,0365052 Prob > F= 0 Rural 0,0361375 0,0054085 6,68 0 0,0255335 0,0467415 R-squared= 0,2107

w_01

_cons 1,873299 0,0562588 33,3 0 1,762996 1,983601 Adj R-squared 0,2098 lndep_to 0,0072009 0,0017129 4,2 0 0,0038426 0,0105592 Number of obs = 3598 tailsq -0,000182 0,0000659 -2,76 0,006 -0,0003113 -0,0000528 F( 4, 3593) = 42,87 taille 0,0044112 0,000969 4,55 0 0,0025114 0,006311 Prob > F = 0 Rural -0,0059556 0,0021071 -2,83 0,005 -0,0100869 -0,0018243 R-squared = 0,0456

w_02

_cons -0,0562608 0,0219185 -2,57 0,01 -0,0992347 -0,0132868 Adj R-squared = 0,0445 lndep_to -0,0673498 0,0040798 -16,51 0 -0,0753487 -0,0593508 Number of obs= 3598 tailsq 0,0004781 0,000157 3,04 0,002 0,0001702 0,0007859 F( 4, 3593)= 182,66 taille -0,0093341 0,002308 -4,04 0 -0,0138592 -0,0048091 Prob > F= 0 Rural -0,0317588 0,0050189 -6,33 0 -0,0415989 -0,0219186 R-squared= 0,169

w_03

_cons 1,201253 0,0522062 23,01 0 1,098896 1,303609 Adj R-squared= 0,1681 lndep_to 0,0083833 0,0016874 4,97 0 0,0050749 0,0116916 Number of obs= 3598 tailsq 0,0000534 0,0000649 0,82 0,411 -0,000074 0,0001807 F( 4, 3593)= 10,16 taille -0,0008493 0,0009546 -0,89 0,374 -0,0027209 0,0010222 Prob > F= 0 Rural 0,0017807 0,0020758 0,86 0,391 -0,0022891 0,0058506 R-squared= 0,0112

w_04

_cons -0,0716923 0,0215922 -3,32 0,001 -0,1140265 -0,0293581 Adj R-squared= 0,0101 lndep_to 0,0073654 0,0031612 2,33 0,02 0,0011674 0,0135634 Number of obs= 3598 tailsq 0,0000552 0,0001217 0,45 0,65 -0,0001834 0,0002937 F( 4, 3593)= 7,13 taille -0,000903 0,0017883 -0,5 0,614 -0,0044092 0,0026032 Prob > F= 0 Rural -0,0147114 0,0038889 -3,78 0 -0,022336 -0,0070868 R-squared= 0,0079

w_05

_cons 0,00365 0,0404519 0,09 0,928 -0,075661 0,082961 Adj R-squared= 0,0068 lndep_to 0,0601326 0,0028784 20,89 0 0,0544891 0,0657762 Number of obs= 3598 tailsq 0,0003436 0,0001108 3,1 0,002 0,0001264 0,0005608 F( 4, 3593)= 160,13 taille -0,0071794 0,0016283 -4,41 0 -0,010372 -0,0039868 Prob > F= 0 Rural 0,0101713 0,003541 2,87 0,004 0,0032287 0,0171138 R-squared= 0,1513

w_06

_cons -0,7191362 0,0368333 -19,52 0 -0,7913524 -0,6469199 Adj R-squared= 0,1503 lndep_to 0,0231935 0,0016592 13,98 0 0,0199404 0,0264466 Number of obs= 3598 tailsq -0,0000803 0,0000639 -1,26 0,209 -0,0002055 0,0000449 F( 4, 3593)= 123,14 taille 0,0004548 0,0009386 0,48 0,628 -0,0013855 0,002295 Prob > F= 0 Rural -0,0151664 0,0020411 -7,43 0 -0,0191683 -0,0111646 R-squared= 0,1206

w_07

_cons -0,2574928 0,0212317 -12,13 0 -0,2991201 -0,2158654 Adj R-squared= 0,1196

-95-

Annexe 6 : Les résultats obtenus par STATA pour l’estimation des élasticités prix et revenu des 19 groupes alimentaires Instrumented: lndep_p

Instruments: lnqali

National Variable dépendante

Variables exprlicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle

lndep_p .0219165 .0011439 19.16 0.000 .0196743 .0241587 Number of obs 14243

lp1 .0334463 .0004736 70.62 0.000 .032518 .0343747 F( 20, 14222) 405.89

lp2 -.0099583 .0005709 -17.44 0.000 -.0110774 -.0088392 Prob > F 0.0000

lp3 -.033206 .0009667 -34.35 0.000 -.0351008 -.0313112 R-squared 0.3472

lp4 -.0038703 .0005406 -7.16 0.000 -.00493 -.0028107 Adj R-squared 0.3463

lp5 -.0051153 .0004851 -10.55 0.000 -.0060661 -.0041645

lp6 -.0191753 .0014488 -13.24 0.000 -.0220151 -.0163355

lp7 -.0038156 .0003034 -12.58 0.000 -.0044103 -.003221

lp8 -.0029255 .0011869 -2.46 0.014 -.005252 -.000599

lp9 -.0002417 .0008342 -0.29 0.772 -.0018769 .0013935

lp10 -.001918 .0002918 -6.57 0.000 -.0024899 -.0013461

lp11 -.0012137 .0004422 -2.74 0.006 -.0020805 -.0003469

lp12 -.0228152 .0027422 -8.32 0.000 -.0281902 -.0174402

lp13 -.0028653 .0006355 -4.51 0.000 -.0041111 -.0016196

lp14 .0016075 .0013545 1.19 0.235 -.0010475 .0042624

lp15 -.0002642 .0003666 -0.72 0.471 -.0009827 .0004544

lp16 -.0007567 .0002346 -3.23 0.001 -.0012166 -.0002969

lp17 -.0078538 .0007023 -11.18 0.000 -.0092304 -.0064772

lp18 -.0036154 .0005123 -7.06 0.000 -.0046197 -.0026112

lp19 -.0033823 .0004152 -8.15 0.000 -.0041963 -.0025684

w_1

_cons -.0899089 .0099437 -9.04 0.000 -.1093998 -.0704179

lndep_p -.0063708 .0008368 -7.61 0.000 -.0080111 -.0047305 Number of obs 14243

lp1 -.0025547 .0003465 -7.37 0.000 -.0032339 -.0018756 F( 20, 14222) 478.10

w2

lp2 .0309926 .0004177 74.20 0.000 .0301739 .0318113 Prob > F 0.0000

-96-

lp3 -.0181039 .0007072 -25.60 0.000 -.0194901 -.0167178 R-squared 0.4040

lp4 -.0017549 .0003955 -4.44 0.000 -.0025301 -.0009797 Adj R-squared 0.4031

lp5 -.0020939 .0003549 -5.90 0.000 -.0027895 -.0013983

lp6 .0029452 .0010599 2.78 0.005 .0008678 .0050227

lp7 -.0003038 .0002219 -1.37 0.171 -.0007389 .0001312

lp8 .0020766 .0008683 2.39 0.017 .0003747 .0037786

lp9 -.0127428 .0006103 -20.88 0.000 -.013939 -.0115466

lp10 -.0009342 .0002134 -4.38 0.000 -.0013525 -.0005158

lp11 .0008218 .0003235 2.54 0.011 .0001877 .0014559

lp12 .0147418 .002006 7.35 0.000 .0108097 .018674

lp13 -.0043097 .0004649 -9.27 0.000 -.005221 -.0033984

lp14 -.0011565 .0009909 -1.17 0.243 -.0030987 .0007857

lp15 -6.70e-06 .0002682 -0.02 0.980 -.0005324 .000519

lp16 -.0006275 .0001716 -3.66 0.000 -.0009639 -.0002911

lp17 -.0006737 .0005138 -1.31 0.190 -.0016807 .0003333

lp18 -.0002331 .0003748 -0.62 0.534 -.0009677 .0005016

lp19 -.0006249 .0003038 -2.06 0.040 -.0012204 -.0000295

_cons .1226779 .0072743 16.86 0.000 .1084193 .1369366

lndep_p .0635435 .0019902 31.93 0.000 .0596424 .0674445 Number of obs 14243

lp1 -.0190575 .000824 -23.13 0.000 -.0206727 -.0174423 F( 20, 14222) 617.91

lp2 -.0169367 .0009933 -17.05 0.000 -.0188838 -.0149897 Prob > F 0.0000

lp3 .1092783 .0016819 64.97 0.000 .1059816 .112575 R-squared 0.4402

lp4 -.0104548 .0009406 -11.12 0.000 -.0122984 -.0086112 Adj R-squared 0.4394

lp5 -.0077997 .000844 -9.24 0.000 -.009454 -.0061454

lp6 -.034598 .0025207 -13.73 0.000 -.0395389 -.0296571

lp7 -.006979 .0005278 -13.22 0.000 -.0080137 -.0059444

lp8 -.0045875 .0020651 -2.22 0.026 -.0086354 -.0005397

lp9 -.008026 .0014514 -5.53 0.000 -.010871 -.0051811

lp10 -.0058188 .0005076 -11.46 0.000 -.0068137 -.0048238

lp11 -.010556 .0007694 -13.72 0.000 -.0120641 -.0090478

lp12 -.0728202 .004771 -15.26 0.000 -.082172 -.0634684

w3

lp13 -.0258037 .0011057 -23.34 0.000 -.027971 -.0236363

-97-

lp14 .003404 .0023566 1.44 0.149 -.0012151 .0080232

lp15 .0010621 .0006378 1.67 0.096 -.0001881 .0023124

lp16 -.0051117 .0004082 -12.52 0.000 -.0059117 -.0043116

lp17 -.0181151 .0012219 -14.83 0.000 -.0205101 -.0157201

lp18 -.0189433 .0008914 -21.25 0.000 -.0206906 -.017196

lp19 -.0140498 .0007225 -19.45 0.000 -.0154659 -.0126337

_cons -.2977867 .0173006 -17.21 0.000 -.3316982 -.2638752

lndep_p -.000224 .0004685 -0.48 0.633 -.0011424 .0006944 Number of obs 14243

lp1 -.0008599 .000194 -4.43 0.000 -.0012402 -.0004797 F( 20, 14222) 451.28

lp2 -.0024173 .0002339 -10.34 0.000 -.0028757 -.0019589 Prob > F 0.0000

lp3 -.0014502 .000396 -3.66 0.000 -.0022263 -.000674 R-squared 0.3884

lp4 .0196805 .0002214 88.88 0.000 .0192464 .0201145 Adj R-squared 0.3875

lp5 -.0008569 .0001987 -4.31 0.000 -.0012463 -.0004674

lp6 -.0030602 .0005934 -5.16 0.000 -.0042234 -.001897

lp7 -.0006549 .0001243 -5.27 0.000 -.0008985 -.0004114

lp8 -.0004645 .0004862 -0.96 0.339 -.0014175 .0004884

lp9 -.0007906 .0003417 -2.31 0.021 -.0014603 -.0001208

lp10 -.0009415 .0001195 -7.88 0.000 -.0011758 -.0007073

lp11 -.0011673 .0001811 -6.44 0.000 -.0015223 -.0008122

lp12 -.0088895 .0011232 -7.91 0.000 -.0110911 -.0066879

lp13 -.0010733 .0002603 -4.12 0.000 -.0015835 -.000563

lp14 -.0004289 .0005548 -0.77 0.439 -.0015164 .0006586

lp15 -.0000507 .0001502 -0.34 0.735 -.0003451 .0002436

lp16 -.0004181 .0000961 -4.35 0.000 -.0006065 -.0002298

lp17 -.000973 .0002877 -3.38 0.001 -.0015369 -.0004092

lp18 -.0006559 .0002099 -3.13 0.002 -.0010673 -.0002446

lp19 -.0010369 .0001701 -6.10 0.000 -.0013703 -.0007036

w4

_cons .0312907 .0040729 7.68 0.000 .0233072 .0392742

lndep_p -.0015796 .0002059 -7.67 0.000 -.0019832 -.0011759 Number of obs 14243

lp1 -.0002459 .0000853 -2.88 0.004 -.000413 -.0000788 F( 20, 14222) 825.15

lp2 -.0003293 .0001028 -3.20 0.001 -.0005307 -.0001278 Prob > F 0.0000

w5

lp3 .0000261 .000174 0.15 0.881 -.000315 .0003671 R-squared 0.5382

-98-

lp4 -.0000708 .0000973 -0.73 0.467 -.0002616 .0001199 Adj R-squared 0.5376

lp5 .0108826 .0000873 124.63 0.000 .0107114 .0110537

lp6 -.0002033 .0002608 -0.78 0.436 -.0007145 .000308

lp7 -.0002576 .0000546 -4.72 0.000 -.0003647 -.0001506

lp8 -.0001061 .0002137 -0.50 0.620 -.0005249 .0003127

lp9 -.0001204 .0001502 -0.80 0.423 -.0004148 .0001739

lp10 -.0003369 .0000525 -6.41 0.000 -.0004398 -.0002339

lp11 -.0003924 .0000796 -4.93 0.000 -.0005484 -.0002363

lp12 .000699 .0004936 1.42 0.157 -.0002685 .0016666

lp13 -.0004142 .0001144 -3.62 0.000 -.0006385 -.00019

lp14 -.0005158 .0002438 -2.12 0.034 -.0009937 -.0000378

lp15 .0000234 .000066 0.36 0.723 -.0001059 .0001528

lp16 -.0001035 .0000422 -2.45 0.014 -.0001863 -.0000207

lp17 -.0004163 .0001264 -3.29 0.001 -.0006641 -.0001685

lp18 -.0002119 .0000922 -2.30 0.022 -.0003926 -.0000311

lp19 -.0003858 .0000747 -5.16 0.000 -.0005324 -.0002393

_cons .019315 .00179 10.79 0.000 .0158064 .0228237

lndep_p .0213173 .0010439 20.42 0.000 .0192711 .0233635 Number of obs 14243

lp1 -.0021981 .0004322 -5.09 0.000 -.0030453 -.0013508 F( 20, 14222) 324.73

lp2 .0083266 .000521 15.98 0.000 .0073053 .0093479 Prob > F 0.0000

lp3 -.0124486 .0008822 -14.11 0.000 -.0141778 -.0107194 R-squared 0.3025

lp4 -.002266 .0004933 -4.59 0.000 -.0032331 -.001299 Adj R-squared 0.3015

lp5 -.0007506 .0004427 -1.70 0.090 -.0016183 .0001171

lp6 .0595713 .0013222 45.06 0.000 .0569797 .0621629

lp7 .0023623 .0002769 8.53 0.000 .0018196 .002905

lp8 -.0078149 .0010832 -7.21 0.000 -.0099381 -.0056917

lp9 -.0077373 .0007613 -10.16 0.000 -.0092296 -.0062451

lp10 -.0015757 .0002663 -5.92 0.000 -.0020975 -.0010538

lp11 .0019751 .0004036 4.89 0.000 .001184 .0027661

lp12 -.0070573 .0025025 -2.82 0.005 -.0119625 -.002152

lp13 -.0054721 .00058 -9.43 0.000 -.006609 -.0043353

w6

lp14 -.0116248 .0012361 -9.40 0.000 -.0140476 -.0092019

-99-

lp15 -.0060497 .0003346 -18.08 0.000 -.0067055 -.005394

lp16 .0024906 .0002141 11.63 0.000 .002071 .0029103

lp17 -.0019205 .0006409 -3.00 0.003 -.0031768 -.0006643

lp18 -.0078172 .0004676 -16.72 0.000 -.0087336 -.0069007

lp19 -.0064966 .0003789 -17.14 0.000 -.0072394 -.0057538

_cons -.0721158 .0090746 -7.95 0.000 -.0899031 -.0543284

lndep_p -.0042974 .0004597 -9.35 0.000 -.0051985 -.0033963 Number of obs 14243

lp1 -.0001499 .0001903 -0.79 0.431 -.000523 .0002232 F( 20, 14222) 472.32

lp2 .0004228 .0002294 1.84 0.065 -.0000269 .0008726 Prob > F 0.0000

lp3 -.0017449 .0003885 -4.49 0.000 -.0025064 -.0009834 R-squared 0.3965

lp4 -.0000674 .0002173 -0.31 0.756 -.0004932 .0003585 Adj R-squared 0.3957

lp5 -.0001307 .0001949 -0.67 0.503 -.0005128 .0002514

lp6 .0007347 .0005822 1.26 0.207 -.0004066 .001876

lp7 .0102122 .0001219 83.76 0.000 .0099732 .0104512

lp8 -.0008722 .000477 -1.83 0.067 -.0018072 .0000628

lp9 -.0003672 .0003353 -1.10 0.273 -.0010243 .0002899

lp10 -.0002134 .0001172 -1.82 0.069 -.0004432 .0000164

lp11 .0002968 .0001777 1.67 0.095 -.0000515 .0006452

lp12 .0032772 .001102 2.97 0.003 .0011171 .0054373

lp13 .0012619 .0002554 4.94 0.000 .0007612 .0017625

lp14 -.0003733 .0005443 -0.69 0.493 -.0014402 .0006937

lp15 -.0006344 .0001473 -4.31 0.000 -.0009232 -.0003456

lp16 .0001668 .0000943 1.77 0.077 -.000018 .0003516

lp17 .0018047 .0002822 6.39 0.000 .0012515 .0023579

lp18 -.0004678 .0002059 -2.27 0.023 -.0008713 -.0000642

lp19 -.0004344 .0001669 -2.60 0.009 -.0007615 -.0001073

w7

_cons .0441741 .0039961 11.05 0.000 .0363411 .0520071

lndep_p -.0169388 .0013583 -12.47 0.000 -.0196013 -.0142763 Number of obs = 14243

lp1 .0008796 .0005624 1.56 0.118 -.0002228 .001982 F( 20, 14222) = 141.26

lp2 -.0093357 .000678 -13.77 0.000 -.0106646 -.0080068 Prob > F = 0.0000

lp3 -.0025275 .0011479 -2.20 0.028 -.0047776 -.0002775 R-squared = 0.1598

w8

lp4 -.0021492 .0006419 -3.35 0.001 -.0034075 -.0008909 Adj R-squared = 0.1586

-100-

lp5 .0023974 .000576 4.16 0.000 .0012683 .0035264

lp6 .0035007 .0017204 2.03 0.042 .0001285 .0068729

lp7 -.0017636 .0003603 -4.90 0.000 -.0024698 -.0010574

lp8 .0447801 .0014094 31.77 0.000 .0420174 .0475428

lp9 -.005238 .0009906 -5.29 0.000 -.0071797 -.0032963

lp10 -.0041099 .0003464 -11.86 0.000 -.004789 -.0034309

lp11 .003119 .0005251 5.94 0.000 .0020897 .0041483

lp12 .0028073 .0032562 0.86 0.389 -.0035753 .00919

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w9

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-101-

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w10

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w11

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-102-

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w12

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w13

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w14

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-104-

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w15

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-105-

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lp1 -.0001888 .0001199 -1.57 0.115 -.0004239 .0000463 F( 20, 14222) 796.35

lp2 -.0002814 .0001446 -1.95 0.052 -.0005649 1.98e-06 Prob > F 0.0000

lp3 -.0009283 .0002448 -3.79 0.000 -.0014082 -.0004484 R-squared 0.5296

lp4 -.0004914 .0001369 -3.59 0.000 -.0007597 -.000223 Adj R-squared 0.5289

lp5 .0000169 .0001229 0.14 0.891 -.0002239 .0002577

lp6 .0007126 .0003669 1.94 0.052 -6.61e-06 .0014318

lp7 -.000025 .0000768 -0.33 0.745 -.0001756 .0001256

lp8 .0006992 .0003006 2.33 0.020 .00011 .0012885

lp9 -.0001495 .0002113 -0.71 0.479 -.0005636 .0002646

lp10 -.0004814 .0000739 -6.52 0.000 -.0006263 -.0003366

lp11 .0003228 .000112 2.88 0.004 .0001032 .0005423

lp12 .0012525 .0006945 1.80 0.071 -.0001088 .0026138

lp13 -.0001896 .000161 -1.18 0.239 -.0005051 .0001259

lp14 .0006167 .000343 1.80 0.072 -.0000557 .0012891

lp15 -.0004579 .0000928 -4.93 0.000 -.0006399 -.0002759

lp16 .0072211 .0000594 121.54 0.000 .0071046 .0073376

lp17 -.0002162 .0001779 -1.22 0.224 -.0005648 .0001325

lp18 -.0005488 .0001298 -4.23 0.000 -.0008032 -.0002945

lp19 -.0004868 .0001052 -4.63 0.000 -.0006929 -.0002806

w16

_cons .047554 .0025184 18.88 0.000 .0426177 .0524903

lndep_p -.0000972 .0002793 -0.35 0.728 -.0006446 .0004502 Number of obs 14243

lp1 -.000569 .0001156 -4.92 0.000 -.0007957 -.0003424 F( 20, 14222) 757.38

lp2 .0004148 .0001394 2.98 0.003 .0001416 .000688 Prob > F 0.0000

lp3 -.0015199 .000236 -6.44 0.000 -.0019825 -.0010573 R-squared 0.5158

lp4 -.000387 .000132 -2.93 0.003 -.0006457 -.0001283 Adj R-squared 0.5151

lp5 -.0001338 .0001184 -1.13 0.259 -.0003659 .0000983

lp6 .0004656 .0003537 1.32 0.188 -.0002276 .0011589

w17

lp7 .0001928 .0000741 2.60 0.009 .0000476 .0003379

-106-

lp8 .0000723 .0002898 0.25 0.803 -.0004956 .0006403

lp9 -.0003172 .0002037 -1.56 0.119 -.0007164 .000082

lp10 -.0001717 .0000712 -2.41 0.016 -.0003113 -.0000321

lp11 -.0003168 .000108 -2.93 0.003 -.0005284 -.0001052

lp12 .000302 .0006694 0.45 0.652 -.0010101 .0016142

lp13 .0001104 .0001551 0.71 0.477 -.0001937 .0004145

lp14 -.0012092 .0003307 -3.66 0.000 -.0018573 -.0005611

lp15 -.000298 .0000895 -3.33 0.001 -.0004735 -.0001226

lp16 -.0001877 .0000573 -3.28 0.001 -.0003 -.0000755

lp17 .0189822 .0001714 110.72 0.000 .0186461 .0193183

lp18 -.000238 .0001251 -1.90 0.057 -.0004832 7.17e-06

lp19 -.0005642 .0001014 -5.57 0.000 -.0007629 -.0003655

_cons .0079442 .0024275 3.27 0.001 .003186 .0127024

lndep_p .0083382 .0011995 6.95 0.000 .0059871 .0106894 Number of obs 14243

lp1 -.002458 .0004966 -4.95 0.000 -.0034315 -.0014846 F( 20, 14222) 420.48

lp2 .0076614 .0005987 12.80 0.000 .0064879 .0088349 Prob > F 0.0000

lp3 -.0090281 .0010137 -8.91 0.000 -.011015 -.0070412 R-squared 0.3744

lp4 -.0031373 .0005669 -5.53 0.000 -.0042485 -.0020262 Adj R-squared 0.3735

lp5 -.002486 .0005087 -4.89 0.000 -.003483 -.001489

lp6 .0028906 .0015192 1.90 0.057 -.0000872 .0058685

lp7 .0000238 .0003181 0.07 0.940 -.0005997 .0006474

lp8 -.0040066 .0012446 -3.22 0.001 -.0064462 -.001567

lp9 -.0032978 .0008748 -3.77 0.000 -.0050124 -.0015831

lp10 -.0006545 .0003059 -2.14 0.032 -.0012542 -.0000549

lp11 .0008378 .0004637 1.81 0.071 -.0000711 .0017468

lp12 -.0044736 .0028754 -1.56 0.120 -.0101099 .0011626

lp13 -.0044668 .0006664 -6.70 0.000 -.0057731 -.0031605

lp14 -.0021123 .0014203 -1.49 0.137 -.0048962 .0006717

lp15 -.0012326 .0003844 -3.21 0.001 -.0019861 -.0004791

lp16 -.0009909 .000246 -4.03 0.000 -.0014731 -.0005087

lp17 .0003631 .0007364 0.49 0.622 -.0010803 .0018066

w18

lp18 .0422726 .0005372 78.68 0.000 .0412195 .0433257

-107-

lp19 .001645 .0004354 3.78 0.000 .0007915 .0024985

_cons -.0296014 .010427 -2.84 0.005 -.0500396 -.0091632

lndep_p -.0019856 .0012678 -1.57 0.117 -.0044707 .0004995 Number of obs 14243

lp1 -.0018856 .0005249 -3.59 0.000 -.0029145 -.0008567 F( 20, 14222) 1081.11

lp2 .0055301 .0006328 8.74 0.000 .0042898 .0067705 Prob > F 0.0000

lp3 -.0038512 .0010714 -3.59 0.000 -.0059513 -.0017511 R-squared 0.6030

lp4 -.0030398 .0005992 -5.07 0.000 -.0042143 -.0018654 Adj R-squared 0.6024

lp5 -.0018427 .0005376 -3.43 0.001 -.0028965 -.0007889

lp6 -.0001564 .0016057 -0.10 0.922 -.0033038 .002991

lp7 -.0006161 .0003363 -1.83 0.067 -.0012752 .000043

lp8 -.0076118 .0013155 -5.79 0.000 -.0101903 -.0050332

lp9 -.0013526 .0009246 -1.46 0.144 -.0031649 .0004597

lp10 -.001006 .0003234 -3.11 0.002 -.0016398 -.0003722

lp11 .0004672 .0004901 0.95 0.341 -.0004935 .0014279

lp12 -.0153983 .0030392 -5.07 0.000 -.0213556 -.0094411

lp13 -.0054906 .0007044 -7.79 0.000 -.0068712 -.0041099

lp14 -.0008572 .0015012 -0.57 0.568 -.0037997 .0020853

lp15 -.0012292 .0004063 -3.03 0.002 -.0020256 -.0004328

lp16 -.000745 .00026 -2.87 0.004 -.0012547 -.0002353

lp17 -.0016408 .0007784 -2.11 0.035 -.0031665 -.0001151

lp18 -.0001095 .0005678 -0.19 0.847 -.0012226 .0010035

lp19 .0638978 .0004602 138.84 0.000 .0629957 .0647999

w19

_cons .0839185 .0110208 7.61 0.000 .0623162 .1055208

-108-

Classe pauvre

Variable dépendante Variables exprlicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle lndep_p 0,0357634 0,0034694 10,31 0 0,0289586 0,042568 Number of obs 1732 lp1 0,0558913 0,0017213 32,47 0 0,0525151 0,059268 F( 20, 1711) 98,26 lp2 -0,015384 0,0024097 -6,38 0 -0,0201103 -0,01066 Prob > F 0 lp3 -0,0729524 0,0038619 -18,89 0 -0,0805269 -0,06538 R-squared 0,5264 lp4 -0,001516 0,0018413 -0,82 0,41 -0,0051276 0,002096 Adj R-squared 0,5209 lp5 -0,0070988 0,0018155 -3,91 0 -0,0106596 -0,00354 lp6 -0,0090198 0,0033387 -2,7 0,007 -0,0155682 -0,00247 lp7 -0,0026729 0,0016148 -1,66 0,098 -0,0058401 0,000494

lp8 -0,0050429 0,0030113 -1,67 0,094 -0,0109491 0,000863 lp9 0,0025061 0,0025287 0,99 0,322 -0,0024535 0,007466 lp10 0,0001404 0,0009315 0,15 0,88 -0,0016865 0,001967

lp11 -0,000469 0,0014377 -0,33 0,744 -0,0032888 0,002351 lp12 -0,0313292 0,0061853 -5,07 0 -0,0434607 -0,0192 lp13 -0,0013634 0,0017675 -0,77 0,441 -0,0048301 0,002103 lp14 -0,0013742 0,0052272 -0,26 0,793 -0,0116265 0,008878 lp15 -0,0029784 0,0013389 -2,22 0,026 -0,0056045 -0,00035 lp16 -0,0003242 0,0008173 -0,4 0,692 -0,0019273 0,001279 lp17 -0,006666 0,0044576 -1,5 0,135 -0,0154089 0,002077 lp18 -0,0050735 0,0017506 -2,9 0,004 -0,008507 -0,00164

lp19 -0,003199 0,001449 -2,21 0,027 -0,006041 -0,00036

w_1

_cons -0,1714584 0,028001 -6,12 0 -0,2263783 -0,11654

lndep_p 0,0029312 0,0024295 1,21 0,228 -0,001834 0,007696 Number of obs = 1732

lp1 -0,0022767 0,0012054 -1,89 0,059 -0,0046409 8,76E-05 F( 20, 1711) = 67,9

lp2 0,0517498 0,0016874 30,67 0 0,0484401 0,05506 Prob > F = 0

lp3 -0,0235435 0,0027044 -8,71 0 -0,0288477 -0,01824 R-squared = 0,4426

lp4 -0,0005866 0,0012895 -0,45 0,649 -0,0031157 0,001943 Adj R-squared = 0,4361

lp5 -0,0022682 0,0012713 -1,78 0,075 -0,0047617 0,000225

lp6 -0,0000864 0,002338 -0,04 0,971 -0,0046721 0,004499

lp7 0,0004461 0,0011308 0,39 0,693 -0,0017718 0,002664

lp8 0,0039504 0,0021087 1,87 0,061 -0,0001856 0,008086

lp9 -0,0128301 0,0017708 -7,25 0 -0,0163032 -0,00936

lp10 -0,0008106 0,0006523 -1,24 0,214 -0,00209 0,000469

w2

lp11 0,0029531 0,0010068 2,93 0,003 0,0009785 0,004928

-109-

lp12 0,0133621 0,0043314 3,08 0,002 0,0048667 0,021858

lp13 -0,0037843 0,0012377 -3,06 0,002 -0,0062119 -0,00136

lp14 0,0000302 0,0036605 0,01 0,993 -0,0071493 0,00721

lp15 0,0009115 0,0009376 0,97 0,331 -0,0009275 0,002751

lp16 -0,0009294 0,0005723 -1,62 0,105 -0,002052 0,000193

lp17 0,0007569 0,0031216 0,24 0,808 -0,0053655 0,006879

lp18 -0,0013226 0,0012259 -1,08 0,281 -0,003727 0,001082

lp19 -0,0023525 0,0010147 -2,32 0,021 -0,0043428 -0,00036

_cons 0,0298274 0,0196084 1,52 0,128 -0,0086316 0,068286

lndep_p 0,1149416 0,0061899 18,57 0 0,102801 0,127082 Number of obs 1732

lp1 -0,0337079 0,0030711 -10,98 0 -0,0397315 -0,02768 F( 20, 1711) 86,57

lp2 -0,0097041 0,0042992 -2,26 0,024 -0,0181363 -0,00127 Prob > F 0

lp3 0,1527384 0,0068902 22,17 0 0,1392244 0,166252 R-squared 0,4799

lp4 -0,0196911 0,0032852 -5,99 0 -0,0261345 -0,01325 Adj R-squared 0,4738

lp5 -0,0183144 0,003239 -5,65 0 -0,0246673 -0,01196

lp6 -0,0318443 0,0059568 -5,35 0 -0,0435276 -0,02016

lp7 -0,0082444 0,002881 -2,86 0,004 -0,0138951 -0,00259

lp8 -0,0341495 0,0053725 -6,36 0 -0,0446869 -0,02361

lp9 -0,0127042 0,0045115 -2,82 0,005 -0,0215528 -0,00386

lp10 -0,005437 0,0016618 -3,27 0,001 -0,0086965 -0,00218

lp11 -0,0117526 0,002565 -4,58 0 -0,0167835 -0,00672

lp12 -0,1048217 0,0110354 -9,5 0 -0,126466 -0,08318

lp13 -0,0260717 0,0031534 -8,27 0 -0,0322566 -0,01989

lp14 0,0017697 0,009326 0,19 0,85 -0,0165218 0,020061

lp15 -0,0079759 0,0023888 -3,34 0,001 -0,0126612 -0,00329

lp16 -0,0048326 0,0014582 -3,31 0,001 -0,0076926 -0,00197

lp17 -0,0311551 0,007953 -3,92 0 -0,0467537 -0,01556

lp18 -0,0178665 0,0031233 -5,72 0 -0,0239923 -0,01174

lp19 -0,0260133 0,0025853 -10,06 0 -0,031084 -0,02094

w3

_cons -0,6126913 0,0499576 -12,26 0 -0,7106758 -0,51471

lndep_p -0,0004543 0,0015432 -0,29 0,768 -0,0034811 0,002573 Number of obs 1732 w4

lp1 -0,0015543 0,0007657 -2,03 0,043 -0,0030561 -5,3E-05 F( 20, 1711) 82,13

-110-

lp2 -0,0023286 0,0010718 -2,17 0,03 -0,0044309 -0,00023 Prob > F 0

lp3 -0,0020889 0,0017178 -1,22 0,224 -0,0054581 0,00128 R-squared 0,4898

lp4 0,0314976 0,000819 38,46 0 0,0298912 0,033104 Adj R-squared 0,4839

lp5 -0,0018168 0,0008075 -2,25 0,025 -0,0034006 -0,00023

lp6 -0,0024351 0,0014851 -1,64 0,101 -0,0053479 0,000478

lp7 0,0000519 0,0007183 0,07 0,942 -0,0013569 0,001461

lp8 0,0005889 0,0013394 0,44 0,66 -0,0020382 0,003216

lp9 0,0000575 0,0011248 0,05 0,959 -0,0021486 0,002264

lp10 -0,0012661 0,0004143 -3,06 0,002 -0,0020787 -0,00045

lp11 -0,0018463 0,0006395 -2,89 0,004 -0,0031006 -0,00059

lp12 -0,0062611 0,0027513 -2,28 0,023 -0,0116573 -0,00086

lp13 -0,0004011 0,0007862 -0,51 0,61 -0,0019431 0,001141

lp14 -0,0018794 0,0023251 -0,81 0,419 -0,0064397 0,002681

lp15 0,0000464 0,0005956 0,08 0,938 -0,0011218 0,001215

lp16 -0,0005562 0,0003635 -1,53 0,126 -0,0012692 0,000157

lp17 -0,0000586 0,0019828 -0,03 0,976 -0,0039476 0,00383

lp18 -0,0005888 0,0007787 -0,76 0,45 -0,002116 0,000939

lp19 -0,0010795 0,0006445 -1,67 0,094 -0,0023437 0,000185

_cons 0,023184 0,0124551 1,86 0,063 -0,0012448 0,047613

lndep_p -0,0005386 0,000602 -0,89 0,371 -0,0017194 0,000642 Number of obs 1732

lp1 -0,0008119 0,0002987 -2,72 0,007 -0,0013977 -0,00023 F( 20, 1711) 151,64

lp2 -0,0003676 0,0004181 -0,88 0,379 -0,0011877 0,000453 Prob > F 0

lp3 -0,0002872 0,0006701 -0,43 0,668 -0,0016016 0,001027 R-squared 0,6395

lp4 -0,0005274 0,0003195 -1,65 0,099 -0,001154 9,93E-05 Adj R-squared 0,6353

lp5 0,0168527 0,000315 53,5 0 0,0162348 0,017471

lp6 -0,0009049 0,0005793 -1,56 0,118 -0,0020412 0,000231

lp7 -0,0002775 0,0002802 -0,99 0,322 -0,000827 0,000272

lp8 0,0007542 0,0005225 1,44 0,149 -0,0002706 0,001779

lp9 0,0002 0,0004388 0,46 0,649 -0,0006606 0,001061

lp10 -0,0003165 0,0001616 -1,96 0,05 -0,0006335 4,77E-07

lp11 -0,0008355 0,0002495 -3,35 0,001 -0,0013248 -0,00035

w5

lp12 -0,0007509 0,0010733 -0,7 0,484 -0,0028559 0,001354

-111-

lp13 -0,0001077 0,0003067 -0,35 0,726 -0,0007092 0,000494

lp14 -0,001056 0,000907 -1,16 0,244 -0,002835 0,000723

lp15 0,0000619 0,0002323 0,27 0,79 -0,0003938 0,000518

lp16 -0,0001698 0,0001418 -1,2 0,231 -0,0004479 0,000108

lp17 0,0022517 0,0007735 2,91 0,004 0,0007346 0,003769

lp18 -0,0001719 0,0003038 -0,57 0,572 -0,0007677 0,000424

lp19 -0,0006509 0,0002514 -2,59 0,01 -0,0011441 -0,00016

_cons 0,0081329 0,0048587 1,67 0,094 -0,0013968 0,017663

lndep_p 0,0114639 0,0027629 4,15 0 0,0060448 0,016883 Number of obs 1732

lp1 -0,0029786 0,0013708 -2,17 0,03 -0,0056673 -0,00029 F( 20, 1711) 44,07

lp2 0,0050998 0,001919 2,66 0,008 0,001336 0,008864 Prob > F 0

lp3 -0,0161204 0,0030755 -5,24 0 -0,0221525 -0,01009 R-squared 0,3394

lp4 -0,001153 0,0014664 -0,79 0,432 -0,0040291 0,001723 Adj R-squared 0,3317

lp5 -0,0008282 0,0014458 -0,57 0,567 -0,0036639 0,002007

lp6 0,0607256 0,0026589 22,84 0 0,0555106 0,065941

lp7 0,0040222 0,001286 3,13 0,002 0,0015 0,006544

lp8 -0,0063781 0,0023981 -2,66 0,008 -0,0110816 -0,00167

lp9 -0,0100195 0,0020137 -4,98 0 -0,0139691 -0,00607

lp10 -0,002527 0,0007418 -3,41 0,001 -0,0039818 -0,00107

lp11 0,0006375 0,0011449 0,56 0,578 -0,001608 0,002883

lp12 -0,0050541 0,0049258 -1,03 0,305 -0,0147152 0,004607

lp13 -0,0035701 0,0014076 -2,54 0,011 -0,0063309 -0,00081

lp14 -0,0156098 0,0041627 -3,75 0 -0,0237744 -0,00745

lp15 -0,0046333 0,0010663 -4,35 0 -0,0067247 -0,00254

lp16 0,0019078 0,0006509 2,93 0,003 0,0006313 0,003184

lp17 0,0015059 0,0035499 0,42 0,671 -0,0054567 0,008469

lp18 -0,0028573 0,0013941 -2,05 0,041 -0,0055916 -0,00012

lp19 -0,0046762 0,001154 -4,05 0 -0,0069395 -0,00241

w6

_cons 0,0236528 0,022299 1,06 0,289 -0,0200835 0,067389

lndep_p -0,0012597 0,0004652 -2,71 0,007 -0,0021722 -0,00035 Number of obs 1732

lp1 0,0000604 0,0002308 0,26 0,794 -0,0003923 0,000513 F( 20, 1711) 102,48

w7

lp2 -0,0007405 0,0003231 -2,29 0,022 -0,0013742 -0,00011 Prob > F 0

-112-

lp3 0,0007524 0,0005179 1,45 0,146 -0,0002633 0,001768 R-squared 0,5441

lp4 -0,0002641 0,0002469 -1,07 0,285 -0,0007484 0,00022 Adj R-squared 0,5388

lp5 -0,0002242 0,0002434 -0,92 0,357 -0,0007017 0,000253

lp6 -9,41E-06 0,0004477 -0,02 0,983 -0,0008875 0,000869

lp7 0,0095745 0,0002165 44,22 0 0,0091498 0,009999

lp8 0,0009201 0,0004038 2,28 0,023 0,0001282 0,001712

lp9 -0,0003255 0,0003391 -0,96 0,337 -0,0009906 0,00034

lp10 0,0001615 0,0001249 1,29 0,196 -0,0000834 0,000407

lp11 -0,0004513 0,0001928 -2,34 0,019 -0,0008294 -7,3E-05

lp12 0,0002122 0,0008294 0,26 0,798 -0,0014146 0,001839

lp13 -0,0002826 0,000237 -1,19 0,233 -0,0007474 0,000182

lp14 -0,0013421 0,0007009 -1,91 0,056 -0,0027169 3,27E-05

lp15 -0,0005515 0,0001795 -3,07 0,002 -0,0009037 -0,0002

lp16 0,0000815 0,0001096 0,74 0,457 -0,0001334 0,000297

lp17 -0,0008385 0,0005977 -1,4 0,161 -0,0020109 0,000334

lp18 -0,0002398 0,0002347 -1,02 0,307 -0,0007002 0,000221

lp19 0,0001617 0,0001943 0,83 0,405 -0,0002194 0,000543

_cons 0,0143509 0,0037548 3,82 0 0,0069865 0,021715

lndep_p -0,0336026 0,0042216 -7,96 0 -0,0418827 -0,02532 Number of obs 1732

lp1 0,0009243 0,0020946 0,44 0,659 -0,0031838 0,005033 F( 20, 1711) 20,43

lp2 -0,0111646 0,0029322 -3,81 0 -0,0169156 -0,00541 Prob > F 0

lp3 0,001485 0,0046992 0,32 0,752 -0,0077319 0,010702 R-squared 0,1706

lp4 -0,0013382 0,0022406 -0,6 0,55 -0,0057328 0,003056 Adj R-squared 0,1609

lp5 0,0050983 0,0022091 2,31 0,021 0,0007655 0,009431

lp6 0,0051468 0,0040626 1,27 0,205 -0,0028215 0,013115

lp7 -0,0024219 0,0019649 -1,23 0,218 -0,0062758 0,001432

lp8 0,0572002 0,0036642 15,61 0 0,0500135 0,064387

lp9 -0,0032294 0,0030769 -1,05 0,294 -0,0092643 0,002806

lp10 -0,0066037 0,0011334 -5,83 0 -0,0088267 -0,00438

lp11 0,0040239 0,0017494 2,3 0,022 0,0005928 0,007455

lp12 -0,0038175 0,0075264 -0,51 0,612 -0,0185793 0,010944

w8

lp13 0,0011761 0,0021507 0,55 0,585 -0,0030422 0,005394

-113-

lp14 -0,0011913 0,0063605 -0,19 0,851 -0,0136665 0,011284

lp15 -0,0019185 0,0016292 -1,18 0,239 -0,005114 0,001277

lp16 0,0031301 0,0009945 3,15 0,002 0,0011796 0,005081

lp17 -0,0033472 0,0054241 -0,62 0,537 -0,0139858 0,007291

lp18 -0,0041543 0,0021301 -1,95 0,051 -0,0083322 2,36E-05

lp19 -0,0073946 0,0017632 -4,19 0 -0,0108529 -0,00394

_cons 0,2999207 0,0340721 8,8 0 0,2330932 0,366748

lndep_p -0,1047305 0,0050223 -20,85 0 -0,114581 -0,09488 Number of obs 1732

lp1 0,0049997 0,0024918 2,01 0,045 0,0001124 0,009887 F( 20, 1711) 39,37

lp2 -0,0039428 0,0034882 -1,13 0,259 -0,0107845 0,002899 Prob > F 0

lp3 0,009778 0,0055904 1,75 0,08 -0,0011868 0,020743 R-squared 0,2429

lp4 0,0087817 0,0026655 3,29 0,001 0,0035537 0,01401 Adj R-squared 0,2341

lp5 0,0113983 0,002628 4,34 0 0,0062438 0,016553

lp6 0,0086373 0,0048331 1,79 0,074 -0,0008421 0,018117

lp7 0,0041461 0,0023376 1,77 0,076 -0,0004387 0,008731

lp8 -0,0022902 0,0043591 -0,53 0,599 -0,0108399 0,006259

lp9 0,0519602 0,0036605 14,19 0 0,0447807 0,05914

lp10 -0,0102009 0,0013484 -7,57 0 -0,0128455 -0,00756

lp11 -0,0068837 0,0020812 -3,31 0,001 -0,0109656 -0,0028

lp12 0,0511051 0,0089537 5,71 0 0,0335437 0,068667

lp13 0,0190322 0,0025586 7,44 0 0,0140139 0,02405

lp14 -0,0002189 0,0075668 -0,03 0,977 -0,01506 0,014622

lp15 0,0010889 0,0019382 0,56 0,574 -0,0027127 0,00489

lp16 -0,0001236 0,0011831 -0,1 0,917 -0,0024441 0,002197

lp17 0,0111445 0,0064528 1,73 0,084 -0,0015117 0,023801

lp18 0,0113684 0,0025341 4,49 0 0,0063982 0,016339

lp19 -0,0043729 0,0020976 -2,08 0,037 -0,0084871 -0,00026

w9

_cons 0,8310141 0,0405339 20,5 0 0,7515129 0,910515

lndep_p -0,0129299 0,0022175 -5,83 0 -0,0172792 -0,00858 Number of obs = 1732

lp1 -0,0011289 0,0011002 -1,03 0,305 -0,0032867 0,001029 F( 20, 1711) = 173,35

lp2 -0,0054766 0,0015401 -3,56 0 -0,0084973 -0,00246 Prob > F = 0

w10

lp3 -0,0076092 0,0024683 -3,08 0,002 -0,0124505 -0,00277 R-squared = 0,6679

-114-

lp4 -0,0016886 0,0011769 -1,43 0,152 -0,003997 0,00062 Adj R-squared = 0,664

lp5 0,0002029 0,0011603 0,17 0,861 -0,0020729 0,002479

lp6 0,0015265 0,0021339 0,72 0,474 -0,0026589 0,005712

lp7 -0,0013101 0,0010321 -1,27 0,204 -0,0033344 0,000714

lp8 0,0011441 0,0019246 0,59 0,552 -0,0026308 0,004919

lp9 0,004032 0,0016162 2,49 0,013 0,0008621 0,007202

lp10 0,0343319 0,0005953 57,67 0 0,0331642 0,0355

lp11 -0,0004714 0,0009189 -0,51 0,608 -0,0022736 0,001331

lp12 -0,0010196 0,0039533 -0,26 0,796 -0,0087735 0,006734

lp13 0,0003867 0,0011297 0,34 0,732 -0,001829 0,002602

lp14 0,0059628 0,0033409 1,78 0,074 -0,0005899 0,012516

lp15 -0,0012032 0,0008558 -1,41 0,16 -0,0028816 0,000475

lp16 -0,0007765 0,0005224 -1,49 0,137 -0,001801 0,000248

lp17 -0,0001094 0,0028491 -0,04 0,969 -0,0056975 0,005479

lp18 -0,0008599 0,0011189 -0,77 0,442 -0,0030544 0,001335

lp19 -0,0024112 0,0009262 -2,6 0,009 -0,0042277 -0,00059

_cons 0,1100159 0,0178968 6,15 0 0,074914 0,145118

lndep_p -0,0026546 0,0011056 -2,4 0,016 -0,0048231 -0,00049 Number of obs 1732

lp1 -0,0000854 0,0005485 -0,16 0,876 -0,0011613 0,000991 F( 20, 1711) 107,1

lp2 -0,0012672 0,0007679 -1,65 0,099 -0,0027733 0,000239 Prob > F 0

lp3 -0,0029791 0,0012307 -2,42 0,016 -0,0053929 -0,00057 R-squared 0,5552

lp4 -0,0019948 0,0005868 -3,4 0,001 -0,0031457 -0,00084 Adj R-squared 0,55

lp5 -0,0010368 0,0005785 -1,79 0,073 -0,0021715 9,79E-05

lp6 0,0005573 0,001064 0,52 0,6 -0,0015295 0,002644

lp7 -0,0000543 0,0005146 -0,11 0,916 -0,0010636 0,000955

lp8 -0,0003031 0,0009596 -0,32 0,752 -0,0021852 0,001579

lp9 0,0011043 0,0008058 1,37 0,171 -0,0004762 0,002685

lp10 -0,0008509 0,0002968 -2,87 0,004 -0,0014331 -0,00027

lp11 0,0199846 0,0004581 43,62 0 0,019086 0,020883

lp12 0,0053325 0,0019711 2,71 0,007 0,0014665 0,009199

lp13 0,0001317 0,0005632 0,23 0,815 -0,000973 0,001237

w11

lp14 -0,0039484 0,0016658 -2,37 0,018 -0,0072155 -0,00068

-115-

lp15 -0,0001518 0,0004267 -0,36 0,722 -0,0009887 0,000685

lp16 -0,0004172 0,0002605 -1,6 0,109 -0,000928 9,36E-05

lp17 0,0006297 0,0014205 0,44 0,658 -0,0021565 0,003416

lp18 -0,0011448 0,0005579 -2,05 0,04 -0,002239 -5,1E-05

lp19 -0,0010633 0,0004618 -2,3 0,021 -0,001969 -0,00016

_cons 0,0305261 0,0089232 3,42 0,001 0,0130246 0,048028

lndep_p 0,0307013 0,0037965 8,09 0 0,023255 0,038148 Number of obs 1732

lp1 -0,011399 0,0018836 -6,05 0 -0,0150935 -0,0077 F( 20, 1711) 29,44

lp2 0,0001673 0,0026369 0,06 0,949 -0,0050045 0,005339 Prob > F 0

lp3 -0,0236663 0,004226 -5,6 0 -0,031955 -0,01538 R-squared 0,2378

lp4 -0,0055515 0,002015 -2,76 0,006 -0,0095035 -0,0016 Adj R-squared 0,2289

lp5 0,0020502 0,0019866 1,03 0,302 -0,0018462 0,005947

lp6 -0,0133159 0,0036535 -3,64 0 -0,0204818 -0,00615

lp7 -0,0023293 0,001767 -1,32 0,188 -0,0057951 0,001137

lp8 0,0011761 0,0032952 0,36 0,721 -0,0052869 0,007639

lp9 -0,0019215 0,0027671 -0,69 0,488 -0,0073487 0,003506

lp10 -0,0007957 0,0010193 -0,78 0,435 -0,0027948 0,001204

lp11 0,0020211 0,0015732 1,28 0,199 -0,0010645 0,005107

lp12 0,1173436 0,0067685 17,34 0 0,1040683 0,130619

lp13 -0,0031985 0,0019341 -1,65 0,098 -0,006992 0,000595

lp14 -0,0300176 0,00572 -5,25 0 -0,0412365 -0,0188

lp15 0,0039154 0,0014652 2,67 0,008 0,0010417 0,006789

lp16 -0,0019931 0,0008944 -2,23 0,026 -0,0037473 -0,00024

lp17 -0,0042255 0,0048779 -0,87 0,386 -0,0137928 0,005342

lp18 -0,00923 0,0019156 -4,82 0 -0,0129872 -0,00547

lp19 -0,0101243 0,0015857 -6,38 0 -0,0132343 -0,00701

w12

_cons -0,1740017 0,030641 -5,68 0 -0,2340996 -0,1139

lndep_p 0,0030961 0,0019311 1,6 0,109 -0,0006914 0,006884 Number of obs 1732

lp1 -0,0011927 0,0009581 -1,24 0,213 -0,0030719 0,000687 F( 20, 1711) 53,99

lp2 -0,0017777 0,0013412 -1,33 0,185 -0,0044083 0,000853 Prob > F 0

lp3 -0,0106181 0,0021495 -4,94 0 -0,0148341 -0,0064 R-squared 0,3877

w13

lp4 -0,0006619 0,0010249 -0,65 0,518 -0,0026721 0,001348 Adj R-squared 0,3805

-116-

lp5 0,000145 0,0010105 0,14 0,886 -0,0018369 0,002127

lp6 -0,0008077 0,0018584 -0,43 0,664 -0,0044526 0,002837

lp7 0,0000557 0,0008988 0,06 0,951 -0,0017072 0,001819

lp8 -0,0008545 0,0016761 -0,51 0,61 -0,0041419 0,002433

lp9 -0,0000357 0,0014075 -0,03 0,98 -0,0027963 0,002725

lp10 -0,0007121 0,0005185 -1,37 0,17 -0,001729 0,000305

lp11 0,0002806 0,0008002 0,35 0,726 -0,0012889 0,00185

lp12 -0,0042992 0,0034428 -1,25 0,212 -0,0110517 0,002453

lp13 0,029749 0,0009838 30,24 0 0,0278194 0,031679

lp14 -0,0019975 0,0029095 -0,69 0,492 -0,007704 0,003709

lp15 -0,0008858 0,0007453 -1,19 0,235 -0,0023475 0,000576

lp16 -0,0000492 0,0004549 -0,11 0,914 -0,0009415 0,000843

lp17 0,0001705 0,0024811 0,07 0,945 -0,0046959 0,005037

lp18 -0,0026501 0,0009744 -2,72 0,007 -0,0045611 -0,00074

lp19 -0,002039 0,0008065 -2,53 0,012 -0,0036209 -0,00046

_cons 0,0018008 0,0155855 0,12 0,908 -0,0287678 0,032369

lndep_p -0,012868 0,0024773 -5,19 0 -0,0177269 -0,00801 Number of obs 1732

lp1 -0,0029871 0,0012291 -2,43 0,015 -0,0053979 -0,00058 F( 20, 1711) 37,13

lp2 -0,0073076 0,0017206 -4,25 0 -0,0106824 -0,00393 Prob > F 0

lp3 -0,0024783 0,0027576 -0,9 0,369 -0,0078869 0,00293 R-squared 0,3084

lp4 -0,0014184 0,0013148 -1,08 0,281 -0,0039972 0,00116 Adj R-squared 0,3003

lp5 -0,0022728 0,0012963 -1,75 0,08 -0,0048153 0,00027

lp6 -0,0110475 0,002384 -4,63 0 -0,0157233 -0,00637

lp7 -0,0000178 0,001153 -0,02 0,988 -0,0022793 0,002244

lp8 -0,0055102 0,0021502 -2,56 0,01 -0,0097274 -0,00129

lp9 -0,0137604 0,0018056 -7,62 0 -0,0173018 -0,01022

lp10 -0,001397 0,0006651 -2,1 0,036 -0,0027015 -9,3E-05

lp11 -0,0068882 0,0010266 -6,71 0 -0,0089017 -0,00487

lp12 -0,0109149 0,0044166 -2,47 0,014 -0,0195774 -0,00225

lp13 -0,0022553 0,0012621 -1,79 0,074 -0,0047306 0,00022

lp14 0,0513508 0,0037324 13,76 0 0,0440301 0,058671

w14

lp15 0,0029922 0,0009561 3,13 0,002 0,001117 0,004867

-117-

lp16 0,0000688 0,0005836 0,12 0,906 -0,0010758 0,001213

lp17 -0,002306 0,0031829 -0,72 0,469 -0,0085488 0,003937

lp18 0,0014567 0,00125 1,17 0,244 -0,000995 0,003908

lp19 -0,0056482 0,0010347 -5,46 0 -0,0076776 -0,00362

_cons 0,2050573 0,019994 10,26 0 0,165842 0,244273

lndep_p -0,0213334 0,0016279 -13,1 0 -0,0245263 -0,01814 Number of obs 1732

lp1 -0,0016407 0,0008077 -2,03 0,042 -0,0032248 -5,7E-05 F( 20, 1711) 67,19

lp2 -0,001934 0,0011307 -1,71 0,087 -0,0041516 0,000284 Prob > F 0

lp3 -0,0000533 0,0018121 -0,03 0,977 -0,0036073 0,003501 R-squared 0,4466

lp4 0,000627 0,000864 0,73 0,468 -0,0010676 0,002322 Adj R-squared 0,4401

lp5 -0,0019907 0,0008518 -2,34 0,02 -0,0036615 -0,00032

lp6 -0,002468 0,0015666 -1,58 0,115 -0,0055406 0,000605

lp7 -0,0013045 0,0007577 -1,72 0,085 -0,0027905 0,000182

lp8 -0,0038988 0,0014129 -2,76 0,006 -0,00667 -0,00113

lp9 -0,0089405 0,0011865 -7,54 0 -0,0112676 -0,00661

lp10 -0,0013565 0,000437 -3,1 0,002 -0,0022137 -0,0005

lp11 -0,0019637 0,0006746 -2,91 0,004 -0,0032868 -0,00064

lp12 -0,0055824 0,0029022 -1,92 0,055 -0,0112747 0,00011

lp13 -0,0005642 0,0008293 -0,68 0,496 -0,0021907 0,001062

lp14 0,0094675 0,0024526 3,86 0 0,004657 0,014278

lp15 0,0150501 0,0006282 23,96 0 0,0138179 0,016282

lp16 -0,0014993 0,0003835 -3,91 0 -0,0022514 -0,00075

lp17 0,0007139 0,0020916 0,34 0,733 -0,0033884 0,004816

lp18 0,0002671 0,0008214 0,33 0,745 -0,0013439 0,001878

lp19 -0,0015399 0,0006799 -2,26 0,024 -0,0028734 -0,00021

w15

_cons 0,2354295 0,0131384 17,92 0 0,2096605 0,261199

lndep_p -0,0054416 0,0007207 -7,55 0 -0,0068552 -0,00403 Number of obs 1732

lp1 -0,0006726 0,0003576 -1,88 0,06 -0,0013739 2,87E-05 F( 20, 1711) 139,05

lp2 -0,0011929 0,0005006 -2,38 0,017 -0,0021747 -0,00021 Prob > F 0

lp3 -0,0002926 0,0008022 -0,36 0,715 -0,0018661 0,001281 R-squared 0,6193

lp4 -0,0005176 0,0003825 -1,35 0,176 -0,0012678 0,000233 Adj R-squared 0,6149

w16

lp5 0,0004634 0,0003771 1,23 0,219 -0,0002762 0,001203

-118-

lp6 -0,0003109 0,0006935 -0,45 0,654 -0,0016712 0,001049

lp7 0,0003307 0,0003354 0,99 0,324 -0,0003272 0,000989

lp8 0,0017385 0,0006255 2,78 0,006 0,0005116 0,002965

lp9 0,0001251 0,0005253 0,24 0,812 -0,0009051 0,001155

lp10 -0,0006266 0,0001935 -3,24 0,001 -0,0010061 -0,00025

lp11 0,0005929 0,0002986 1,99 0,047 7,13E-06 0,001179

lp12 0,0008072 0,0012849 0,63 0,53 -0,0017128 0,003327

lp13 -0,0004022 0,0003672 -1,1 0,273 -0,0011223 0,000318

lp14 0,0011352 0,0010858 1,05 0,296 -0,0009945 0,003265

lp15 -0,0005833 0,0002781 -2,1 0,036 -0,0011288 -3,8E-05

lp16 0,0085308 0,0001698 50,25 0 0,0081978 0,008864

lp17 -0,0001156 0,000926 -0,12 0,901 -0,0019317 0,001701

lp18 6,20E-08 0,0003636 0 1 -0,0007132 0,000713

lp19 -0,0001256 0,000301 -0,42 0,677 -0,0007159 0,000465

_cons 0,0462075 0,0058166 7,94 0 0,0347991 0,057616

lndep_p -0,0001277 0,0003465 -0,37 0,712 -0,0008073 0,000552 Number of obs 1732

lp1 -0,0001008 0,0001719 -0,59 0,558 -0,000438 0,000236 F( 20, 1711) 105,27

lp2 -0,0000258 0,0002406 -0,11 0,914 -0,0004978 0,000446 Prob > F 0

lp3 0,0000105 0,0003857 0,03 0,978 -0,000746 0,000767 R-squared 0,5517

lp4 -0,0002521 0,0001839 -1,37 0,171 -0,0006128 0,000109 Adj R-squared 0,5465

lp5 -0,000159 0,0001813 -0,88 0,381 -0,0005146 0,000197

lp6 0,0002798 0,0003334 0,84 0,402 -0,0003742 0,000934

lp7 -0,0000137 0,0001613 -0,08 0,932 -0,00033 0,000303

lp8 -0,0000168 0,0003007 -0,06 0,956 -0,0006066 0,000573

lp9 0,0000812 0,0002525 0,32 0,748 -0,0004141 0,000577

lp10 0,0001305 0,000093 1,4 0,161 -0,000052 0,000313

lp11 -0,0000431 0,0001436 -0,3 0,764 -0,0003247 0,000239

lp12 -0,0002574 0,0006177 -0,42 0,677 -0,001469 0,000954

lp13 -0,0001065 0,0001765 -0,6 0,546 -0,0004527 0,00024

lp14 -0,0000674 0,000522 -0,13 0,897 -0,0010913 0,000957

lp15 -0,000031 0,0001337 -0,23 0,817 -0,0002933 0,000231

w17

lp16 0,0000556 0,0000816 0,68 0,496 -0,0001045 0,000216

-119-

lp17 0,0201358 0,0004452 45,23 0 0,0192627 0,021009

lp18 -0,0001752 0,0001748 -1 0,316 -0,0005181 0,000168

lp19 0,0001976 0,0001447 1,37 0,172 -0,0000862 0,000481

_cons 0,001382 0,0027964 0,49 0,621 -0,0041027 0,006867

lndep_p 0,0018037 0,0020797 0,87 0,386 -0,0022753 0,005883 Number of obs 1732

lp1 -0,0020076 0,0010318 -1,95 0,052 -0,0040314 1,62E-05 F( 20, 1711) 60,9

lp2 0,002812 0,0014444 1,95 0,052 -0,0000211 0,005645 Prob > F 0

lp3 -0,000088 0,0023149 -0,04 0,97 -0,0046284 0,004452 R-squared 0,4159

lp4 -0,0013203 0,0011038 -1,2 0,232 -0,0034851 0,000845 Adj R-squared 0,4091

lp5 0,0006952 0,0010882 0,64 0,523 -0,0014392 0,00283

lp6 -0,0018975 0,0020013 -0,95 0,343 -0,0058228 0,002028

lp7 0,0008701 0,000968 0,9 0,369 -0,0010284 0,002769

lp8 -0,0052776 0,001805 -2,92 0,004 -0,0088179 -0,00174

lp9 -0,0002192 0,0015158 -0,14 0,885 -0,0031921 0,002754

lp10 0,0003041 0,0005583 0,54 0,586 -0,000791 0,001399

lp11 0,0015826 0,0008618 1,84 0,066 -0,0001077 0,003273

lp12 -0,0039501 0,0037076 -1,07 0,287 -0,0112221 0,003322

lp13 -0,0027703 0,0010595 -2,61 0,009 -0,0048483 -0,00069

lp14 -0,0063439 0,0031333 -2,02 0,043 -0,0124894 -0,0002

lp15 -0,0002938 0,0008026 -0,37 0,714 -0,001868 0,00128

lp16 -0,000502 0,0004899 -1,02 0,306 -0,0014629 0,000459

lp17 0,004909 0,002672 1,84 0,066 -0,0003318 0,01015

lp18 0,0345278 0,0010493 32,9 0 0,0324697 0,036586

lp19 0,0017763 0,0008686 2,04 0,041 0,0000726 0,00348

w18

_cons 0,0151881 0,0167846 0,9 0,366 -0,0177325 0,048109

lndep_p -0,0047602 0,0031902 -1,49 0,136 -0,0110173 0,001497 Number of obs 1732

lp1 0,0006685 0,0015828 0,42 0,673 -0,002436 0,003773 F( 20, 1711) 154,24

lp2 0,002785 0,0022158 1,26 0,209 -0,0015608 0,007131 Prob > F 0

lp3 -0,001987 0,0035511 -0,56 0,576 -0,0089519 0,004978 R-squared 0,6429

lp4 -0,0024248 0,0016932 -1,43 0,152 -0,0057457 0,000896 Adj R-squared 0,6388

lp5 -0,0008963 0,0016694 -0,54 0,591 -0,0041705 0,002378

w19

lp6 -0,0027259 0,00307 -0,89 0,375 -0,0087473 0,003296

-120-

lp7 -0,000851 0,0014848 -0,57 0,567 -0,0037632 0,002061

lp8 -0,0037506 0,0027689 -1,35 0,176 -0,0091814 0,00168

lp9 0,0039195 0,0023252 1,69 0,092 -0,000641 0,00848

lp10 -0,0021679 0,0008565 -2,53 0,011 -0,0038477 -0,00049

lp11 -0,0004715 0,001322 -0,36 0,721 -0,0030644 0,002121

lp12 -0,0101047 0,0056875 -1,78 0,076 -0,0212599 0,001051

lp13 -0,0055977 0,0016252 -3,44 0,001 -0,0087854 -0,00241

lp14 -0,0046698 0,0048065 -0,97 0,331 -0,014097 0,004757

lp15 -0,0028597 0,0012312 -2,32 0,02 -0,0052744 -0,00044

lp16 -0,0016014 0,0007515 -2,13 0,033 -0,0030754 -0,00013

lp17 0,0066039 0,0040989 1,61 0,107 -0,0014354 0,014643

lp18 -0,0012855 0,0016097 -0,8 0,425 -0,0044426 0,001872

lp19 0,0705548 0,0013324 52,95 0 0,0679414 0,073168

_cons 0,0824615 0,0257475 3,2 0,001 0,0319615 0,132962

-121-

Annexe 7 : Les résultats obtenus par STATA pour la réalisation des simulations par quintiles

Simulation 1 relative à l’impact de l’augmentation du prix du pain et de la farine sur la consommation de lait&oeufs Variables dépendantes

W_lait&oeufs Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle

lndep_p 0,0008192 0,002027 0,4 0,686 -0,0031558 0,0047942 Number of obs 2312 lp6 0,0630044 0,00232 27,16 0 0,0584548 0,0675539 F( 5, 14237) 221,89 lp2 0,0053739 0,0016833 3,19 0,001 0,0020729 0,0086749 Prob > F 0 lp3 -0,0162069 0,0025956 -6,24 0 -0,0212969 -0,011117 R-squared 0,2776

Q1

_cons 0,0106614 0,0178703 0,6 0,551 -0,0243822 0,0457049 Adj R-squared 0,2763 lndep_p 0,0099459 0,0021374 4,65 0 0,0057546 0,0141371 Number of obs 2551 lp6 0,0605766 0,0025797 23,48 0 0,055518 0,0656353 F( 5, 14237) 193,95 lp2 0,0084118 0,0012744 6,6 0 0,0059129 0,0109107 Prob > F 0 lp3 -0,0188841 0,0024031 -7,86 0 -0,0235963 -0,0141719 R-squared 0,2273

Q2

_cons -0,0722067 0,0196474 -3,68 0 -0,1107332 -0,0336802 Adj R-squared 0,2261 lndep_p 0,0093281 0,001989 4,69 0 0,0054279 0,0132283 Number of obs 2755 lp6 0,0639804 0,0031831 20,1 0 0,0577389 0,070222 F( 5, 14237) 164,05 lp2 0,0102109 0,0011625 8,78 0 0,0079315 0,0124904 Prob > F 0 lp3 -0,0148076 0,0021911 -6,76 0 -0,0191039 -0,0105112 R-squared 0,1857

Q3

_cons -0,0737934 0,0184647 -4 0 -0,1099995 -0,0375873 Adj R-squared 0,1845 lndep_p 0,0090061 0,0019722 4,57 0 0,0051391 0,0128732 Number of obs 3028 lp6 0,0692225 0,0038359 18,05 0 0,0617013 0,0767436 F( 5, 14237) 152,08 lp2 0,0100623 0,0010635 9,46 0 0,0079771 0,0121475 Prob > F 0 lp3 -0,0149155 0,001949 -7,65 0 -0,0187369 -0,011094 R-squared 0,1578

Q4

_cons -0,0726237 0,0183448 -3,96 0 -0,1085931 -0,0366542 Adj R-squared 0,1567 lndep_p 0,0107575 0,0017797 6,04 0 0,0072681 0,0142469 Number of obs 3597 lp6 0,0720257 0,0050943 14,14 0 0,0620378 0,0820136 F( 5, 14237) 99,74 lp2 0,0052245 0,0010881 4,8 0 0,003091 0,0073579 Prob > F 0 lp3 -0,0144918 0,0016195 -8,95 0 -0,017667 -0,0113165 R-squared 0,0797

Q5

_cons -0,0844813 0,0170011 -4,97 0 -0,117814 -0,0511485 Adj R-squared 0,0787 lndep_p 0,0089561 0,0008273 10,83 0 0,0073345 0,0105776 Number of obs 14243 lp6 0,0645619 0,0013752 46,95 0 0,0618663 0,0672574 F( 5, 14237) 1018,4 lp2 0,0091698 0,0005083 18,04 0 0,0081735 0,0101661 Prob > F 0 lp3 -0,0157841 0,0009032 -17,48 0 -0,0175546 -0,0140137 R-squared 0,2161

National

_cons -0,0667471 0,007585 -8,8 0 -0,0816147 -0,0518795 Adj R-squared 0,2159

-122-

Simulation 2 relative à l’impact de l’augmentation du prix du pain et de la farine sur la consommation de viande

Variables dépendantes W_viande

Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle

lndep_p -0,079102 0,0037812 -20,92 0 -0,0865169 -0,0716871 Number of obs 2312 lp9 0,0567932 0,0034252 16,58 0 0,0500763 0,06351 F( 5, 14237) 151,81 lp2 -0,0067945 0,0031315 -2,17 0,03 -0,0129353 -0,0006537 Prob > F 0 lp3 -0,0009937 0,0048774 -0,2 0,839 -0,0105582 0,0085708 R-squared 0,1346

Q1

_cons 0,6691341 0,0331737 20,17 0 0,6040807 0,7341875 Adj R-squared 0,1331 lndep_p -0,090055 0,0043694 -20,61 0 -0,0986229 -0,081487 Number of obs 2551 lp9 0,0589909 0,00387 15,24 0 0,0514023 0,0665794 F( 5, 14237) 139,86 lp2 -0,007637 0,0025561 -2,99 0,003 -0,0126493 -0,0026247 Prob > F 0 lp3 0,0077074 0,0048688 1,58 0,114 -0,0018398 0,0172546 R-squared 0,0912

Q2

_cons 0,7905358 0,0399587 19,78 0 0,7121809 0,8688907 Adj R-squared 0,0897 lndep_p -0,0750673 0,0039892 -18,82 0 -0,0828893 -0,0672453 Number of obs 2755 lp9 0,0636546 0,0033556 18,97 0 0,0570748 0,0702344 F( 5, 14237) 146,12 lp2 -0,0079476 0,0022562 -3,52 0 -0,0123716 -0,0035236 Prob > F 0 lp3 -0,0066391 0,0043187 -1,54 0,124 -0,0151073 0,0018292 R-squared 0,0947

Q3

_cons 0,6688896 0,0361711 18,49 0 0,5979644 0,7398148 Adj R-squared 0,0934 lndep_p -0,074802 0,0039666 -18,86 0 -0,0825795 -0,0670245 Number of obs 3028 lp9 0,0642152 0,0035766 17,95 0 0,0572024 0,071228 F( 5, 14237) 141,01 lp2 -0,0070905 0,0021409 -3,31 0,001 -0,0112882 -0,0028928 Prob > F 0 lp3 0,0033485 0,0039581 0,85 0,398 -0,0044123 0,0111092 R-squared 0,0628

Q4

_cons 0,6765946 0,0372473 18,16 0 0,603562 0,7496272 Adj R-squared 0,0616 lndep_p -0,0743424 0,0034226 -21,72 0 -0,0810529 -0,0676319 Number of obs 3597 lp9 0,0717649 0,003242 22,14 0 0,0654086 0,0781213 F( 5, 14237) 197,17 lp2 -0,0045539 0,0020898 -2,18 0,029 -0,0086512 -0,0004567 Prob > F 0 lp3 0,0052839 0,0031123 1,7 0,09 -0,000818 0,0113859 R-squared 0,0902

Q5

_cons 0,6801394 0,0327226 20,78 0 0,6159826 0,7442962 Adj R-squared 0,0891 lndep_p -0,0620959 0,0016902 -36,74 0 -0,0654089 -0,0587828 Number of obs 14243 lp9 0,0632451 0,0016409 38,54 0 0,0600286 0,0664615 F( 5, 14237) 587,67 lp2 0,0101007 0,0010376 9,73 0 0,0080668 0,0121346 Prob > F 0 lp3 -0,0061874 0,0018647 -3,32 0,001 -0,0098425 -0,0025323 R-squared 0,0373

National

_cons 0,5397331 0,0155914 34,62 0 0,509172 0,5702943 Adj R-squared 0,0371

-123-

Simulation 3 relative à l’impact de l’augmentation du prix du butane sur la consommation alimentaire

Variables dépendantes W_alimentaire

Variables explicatives Coef, Std, Err, t P>|t| [95% Conf, Interval] Caractéristiques du modèle

lndep_p 0,0987889 0,0038445 25,7 0 0,0912498 0,106328 Number of obs 2257 lpx_alim 0,085699 0,0091506 9,37 0 0,0677545 0,1036435 F( 5, 14237) 241,93 LogP_but -0,0540606 0,0046745 -11,56 0 -0,0632274 -0,0448938 Prob > F 0 _cons -0,394354 0,0412019 -9,57 0 -0,4751516 -0,3135564 R-squared 0,2437

Q1

Adj R-squared 0,2426 lndep_p 0,1003522 0,0039775 25,23 0 0,0925526 0,1081519 Number of obs 2514 lpx_alim 0,1167749 0,0087609 13,33 0 0,0995956 0,1339542 F( 5, 14237) 265,73 LogP_but -0,0551707 0,0044043 -12,53 0 -0,0638071 -0,0465342 Prob > F 0 _cons -0,5051536 0,0423476 -11,93 0 -0,5881935 -0,4221137 R-squared 0,241

Q2

Adj R-squared 0,2401 lndep_p 0,0995738 0,0036339 27,4 0 0,0924484 0,1066993 Number of obs 2733 lpx_alim 0,0835782 0,0080754 10,35 0 0,0677438 0,0994127 F( 5, 14237) 290,35 LogP_but -0,0621317 0,0045933 -13,53 0 -0,0711384 -0,053125 Prob > F 0 _cons -0,4587039 0,0374527 -12,25 0 -0,5321425 -0,3852653 R-squared 0,242

Q3

Adj R-squared 0,2411 lndep_p 0,0776371 0,0035473 21,89 0 0,0706818 0,0845925 Number of obs 3002 lpx_alim 0,0828316 0,007538 10,99 0 0,0680515 0,0976118 F( 5, 14237) 222,95 LogP_but -0,070975 0,0047571 -14,92 0 -0,0803026 -0,0616473 Prob > F 0 _cons -0,2556166 0,0359026 -7,12 0 -0,3260129 -0,1852202 R-squared 0,1824

Q4

Adj R-squared 0,1816 lndep_p 0,052284 0,003468 15,08 0 0,0454846 0,0590833 Number of obs 3562 lpx_alim 0,0065499 0,0072133 0,91 0,364 -0,0075928 0,0206926 F( 5, 14237) 108,66 LogP_but -0,0753947 0,0054693 -13,79 0 -0,086118 -0,0646714 Prob > F 0 _cons 0,0679528 0,0349455 1,94 0,052 -0,0005623 0,136468 R-squared 0,0839

Q5

Adj R-squared 0,0832 lndep_p 0,0483118 0,0017879 27,02 0 0,0448073 0,0518162 Number of obs 14068 lpx_alim -0,028927 0,0037854 -7,64 0 -0,0363469 -0,0215072 F( 5, 14237) 596,35 LogP_but -0,0894168 0,0024185 -36,97 0 -0,0941573 -0,0846763 Prob > F 0 _cons 0,2925736 0,0168234 17,39 0 0,2595975 0,3255497 R-squared 0,1129

National

Adj R-squared 0,0371