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Page 1: Yvan Valsecchi
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Page 3: Yvan Valsecchi

Yvan Valsecchi

Cours

Marketing 4e édition

Février 2013

Editions

Las Cresentinas

Page 4: Yvan Valsecchi

- 4 -

© 2009 -2013 Yvan Valsecchi

http://ebook.thus.ch

Page 5: Yvan Valsecchi

Table des matières - 5 -

Sommaire

Première partie – Introduction au marketing. 7 Cours sur les bases du marketing. Vous y trouverez des informations générales sur tous les types de marketing.

Deuxième partie – Marketing industriel. 273 Cours sur les particularités du marketing industriel ainsi que son approche et ses caractéristiques particulières.

Troisième partie – Marketing international. 341 Cours sur les particularités du marketing international, ainsi que des informations sur les diverses cultures.

Quatrième partie – NeuroMarketing. 499 Ou quand le marketing cherche une explication scientifique au comportement d’achat. Les premiers pas du marketing moderne. À la fois fascinant et effrayant !

Les références. 543

Page 6: Yvan Valsecchi

- 6 -

Page 7: Yvan Valsecchi

Première partie

Introduction

au marketing

Page 8: Yvan Valsecchi

- 8 -

Page 9: Yvan Valsecchi

Références

- 9 -

Table des matières

I - LES DÉFINITIONS DE BASE

A - Avant-propos. 15

B - L'évolution de l'environnement et du

marketing. 17 1) La démographie. 18

2) L'économie. 22

3) L'environnement et le cadre de vie. 25

4) La technologie. 26

5) Le cadre politico-légal (législation). 27

6) La culture. 29

7) L'ère de l'efficience ? 21

8) Le NeuroMarketing, ou le mariage de la science et

du Marketing. 34

C - Le comportement du consommateur 36 1) Les Besoins. 37

2) Les Désirs. 39

3) Les Demandes. 40

4) La motivation d'achat. 41

5) L'implication. 42

D - L'environnement du marketing. 44 1) L'échange. 44

2) Le marché. 45

3) La concurrence. 46

4) Le produit. 48

Page 10: Yvan Valsecchi

- 10 -

E - Schématisation du système. 49

F - La fonction marketing au sein de l'entreprise. 50

1) L'optique production. 50

2) L'optique produit. 51

3) L'optique vente. 51

4) L'optique marketing. 51

G - La conversion des entreprises au

marketing. 54

H - Objectifs du marketing. 55

I - L'achat et le degré de satisfaction. 57 1) Le comportement d'achat. 57

2) La valeur perçue par le client. 60

3) Le risque perçu par le client. 62

4) Le processus de décision, compulsivité et

procrastination. 65

5) Le doute (dissonance cognitive). 68

J - La marque. 69 1) Qu'est-ce qu'une marque ? 70

2) Quelle fonction remplit-elle ? 72

3) La marque et le comportement du consommateur

74

4) Quelles sont les marques les plus cotées ? 79

K - L'adaptation à l'environnement. 81

II - LA MISE EN OEUVRE DU MARKETING

A - La planification stratégique. 84 1) La mission de l'entreprise. 85

2) Les domaines d'activités stratégiques. 87

3) Allocation ressources aux différents domaines 91

4) La planification des nouveaux domaines 92

5) L'innovation 96

B - Le modèle de la General Electric d'allocation des ressources 97

Page 11: Yvan Valsecchi

Références

- 11 -

C - Créer une entreprise rentable ? 100

D - La planification d'activité. 106 1) Mission de l'activité 106

2) L'analyse des environnements 107

3) La formulation des buts et objectifs 108

4) La formulation de la stratégie 108

5) La formulation du plan d'action 111

6) Le suivi et contrôle 111

E - Le plan marketing. 112

F - Un bon objectif 114

III - L'ANALYSE

A - L'analyse du marché 117 1) Étudier le marché et construire un système

d'information marketing. 118

2) Analyser l'environnement. 120

3) Comprendre la consommation et le comportement

d'achat. 122

4) Comprendre la clientèle d'entreprise et l'achat

industriel. 124

5) Analyser la concurrence. 126

B - Mesurer la demande 128 1) Les principaux concepts de mesure de la

demande 130

2) L'estimation de la demande 132

3) L'estimation de la demande future. 133

C - La segmentation des marchés 136 1) La segmentation des marchés 137

2) Le ciblage 138

3) Le positionnement 140

D - Élaboration des stratégies marketing - Les

nouvelles offres 143 1) La recherche des idées 144

2) Le filtrage 145

3) Le développement et le test du concept 147

Page 12: Yvan Valsecchi

- 12 -

4) L'élaboration de la stratégie de lancement 147

5) L'analyse économique 148

6) L'élaboration du produit 148

7) Les tests de marché 149

8) Le lancement 149

9) Le processus d'adoption par le consommateur

150

10) IBM, un exemple de réinvention d’entreprise

150

E - Élaboration des stratégies marketing - Le

cycle de vie des produits 155

F - Adapter la stratégie à la position

concurrentielle 158 1) Les stratégies du leader 158

2) Les stratégies du challenger 159

3) Les stratégies du suiveur 161

4) Les stratégies du spécialiste 163

G - La mondialisation de la stratégie marketing

166 1) Le choix des marchés 166

2) Le choix d'un mode d'accès 167

3) L'élaboration du plan de marketing intern. 167

4) Le choix d'un mode d'organisation 168

IV - LE MIX MARKETING

A - Les variables contrôlables du marketing 169

B - Les produits 172 1) Gérer les produits 172

2) Gérer les marques 175

3) Gérer les services 179

C - Les prix 181 1) Une politique de prix sert jusqu'à 6 objectifs 182

2) L'évaluation de la demande 183

3) L'estimation des coûts 185

4) L'analyse de la concurrence 186

Page 13: Yvan Valsecchi

Références

- 13 -

5) Le choix d'une méthode de tarification 188

6) L'analyse marginale 190

7) Le choix final 192

8) Les variations de prix 193

9) Les initiatives et les réactions aux modifications

de prix 195

D - La présence 198 1) Les circuits de distribution 198

2) La mise en place d'un circuit de distribution 200

3) La gestion d'un circuit de distribution 201

4) L'évolution des circuits de distribution 201

5) Coopération, concurrence et conflit 203

6) Les commerces de gros et détail 203

7) Le commerce électronique et la distribution

multicanal 204

8) La distribution physique 205

E - La promotion 206 1) Le processus de communication 206

2) La stratégie de communication 206

3) La stratégie Push ou Pull ? 207

4) La planification de la communication 208

5) La publicité 208

6) Les médias du futur en Suisse 219

7) Gérer le marketing direct 222

8) La vente 224

9) Ce que change Internet 227

F - Organiser, mettre en place, évaluer et contrôler 227 1) Organiser et mettre en place le marketing 228

2) L'organisation interne du dép. marketing 229

3) Comment implanter l'état d'esprit marketing dans

l'entreprise 230

4) Mise en œuvre du marketing 230

5) Évaluer et contrôler l'activité marketing 231

6) Situation dans les entreprises 232

Page 14: Yvan Valsecchi

- 14 -

V - LES FORMES PARTICULIÈRES DE

MARKETING

A - Le marketing relationnel. 235 1) La relation avec les clients 235

2) Différences entre vente traditionnelle et vente

relationnelle 236

3) La satisfaction des clients. 238

4) La fidélité des clients. 239

5) Les programmes de fidélisation. 240

B - Le marketing sensoriel. 242 1) Le marketing visuel. 243

2) Le marketing sonore. 246

3) Le marketing olfactif. 248

4) Le marketing gustatif. 250

5) Le marketing tactile. 251

C - Le marketing expérientiel. 252

D - L'internet marketing. 256 1) La nouvelle problématique de l'information. 257

2) L'e-commerce. 258

3) Le nouveau marketing-mix. 259

E - Marketing jeunesse. Quand les enfants

sont la cible. 260 1) Ethique et réglementation. 262

2) Les Etats-Unis un exemple à ne pas suivre. 264

3) Le marketing jeunesse et les études de marché

aux USA. 266

4) Quel changement pour les enfants ? 268

5) Quel antidote a trouvé l’industrie américaine ?

270

Page 15: Yvan Valsecchi

Références

- 15 -

Définitions de base

A - Avant-propos.

Pourquoi un consommateur achète une certaine marque de télévision plutôt qu'une autre ? Est-ce à cause de l'emplacement du magasin ? Du service après-vente ? De la confiance qu'il donne à une marque ? Pour faire la même chose que son voisin ? À cause d'une publicité ? Pour une raison technique ? La décision d'acheter un produit ne repose pas uniquement sur le produit lui-même, elle implique une multitude d'autres facteurs.

Pour réussir, les entreprises doivent continuellement rechercher et identifier les opportunités du marché, reflets des besoins et des désirs des consommateurs encore incomplètement satisfaits par les produits et les services existants. Et cela est dans la nature et la fonction du marketing.

Mais que répondriez-vous si l'on vous posait la question : Qu'est-ce exactement que le marketing ? On le définit souvent comme une fonction de « distribution », de « vente », d'« échange », de « promotion ». Mais aucune de ces définitions n'est exacte. Elles énumèrent les principales fonctions du marketing, mais ce dernier a un sens plus large : il englobe tout

Page 16: Yvan Valsecchi

- 16 -

ce qui a été énuméré et encore davantage. En fait, toutes les activités de l'entreprise ont un rapport avec le marketing. C'est ce qui différencie le marketing de la vente : les activités de cette dernière ne débutent que lorsque les biens ont été manufacturés.

J'ai tenté dans les pages qui suivent de cerner ce vaste sujet. Je n'ai pas la prétention d'avoir apporté une pierre angulaire dans la compréhension de l'édifice en perpétuelle transformation qu'est le marché mondial. De nombreux auteurs l'ont fait bien avant moi et continu de le faire. On trouve leurs travaux dans toutes les librairies et pour écrire ce cours, je me suis servi de leurs études (vous trouverez la bibliographie utilisée en suivant ce lien) que j'ai complétées avec mes expériences sur le terrain. J'ai modestement voulu mettre à disposition de tous ceux que le sujet intéresse les notes que j'avais récoltées pour l'écriture d'un cours destiné à une formation postgrade. Mon activité professionnelle (responsable marketing dans une entreprise) ne m'ayant pas permis de poursuivre dans cette voie, j'ai préféré le mettre sur le réseau plutôt que de détruire ce travail.

J'ose espérer qu'il sera utile pour tous ceux qui désirent se lancer dans cet art difficile et complexe. Cependant n'oubliez jamais que la théorie est une chose que la pratique a une fâcheuse tendance à sans cesse démentir. S'il suffisait de suivre une recette pour avoir du succès, le monde serait plein de milliardaires. Il faut de l'expérience, de l'intuition, de la créativité, beaucoup d'imagination et de la chance pour devenir un spécialiste marketing et avoir du succès. Les pages qui vont suivre ne sont que les fondements de l'édifice que vous devrez construire et sans cesse transformer.

Page 17: Yvan Valsecchi

Références

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B - L'évolution de l'environnement et du marketing.

Le marketing n'est pas une science, mais s'apparente plus à

un art. Il n'existe pas de « recette-miracle » qui permette de

garantir le succès de n'importe quel produit. Les échecs sont

nombreux, même pour les entreprises expérimentées

disposant de moyens importants, et prouvent qu'il n'est

guère possible d'imposer de manière durable un produit ne

convenant pas réellement au consommateur.

L'affirmation ci-dessus, que je fais mienne, est de François Burgat (Introduction au marketing et à la vente).

J. Hagerty a écrit la première thèse doctorale sur le marketing en 1899 (The distribution of Industrial Products). Quarante années plus tard, il écrivait :

Aussi étrange qu'il nous paraît aujourd'hui, relativement

peu de personnes semblaient s'y intéresser. Longtemps

on a pensé que si la marchandise était produite, elle sera

automatiquement vendue. Il n'y avait donc aucune

raison d'étudier les méthodes pour la vendre

C'est dire que l'évolution du marketing et son implantation dans les industries ont été longues.

Un marketing solide se révèle essentiel au succès d’une organisation, quelle qu’elle soit. Cela vaut non seulement pour les entreprises commerciales, mais aussi pour les organismes à but non lucratif et même les partis politiques.

Poussé par la mondialisation des marchés et l'évolution des moyens de communication, le marketing évoluera encore beaucoup. Cependant, si quelques principes de base resteront toujours valables, l'évolution constante des facteurs extérieurs à l'entreprise, oblige les entreprises à réagir en adaptant sa politique marketing.

Page 18: Yvan Valsecchi

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Ces facteurs extérieurs à l'entreprise sont au nombre de six :

1) La démographie.

La démographie constitue un élément essentiel de l'environnement. La population constitue le réservoir des marchés de l'entreprise. Sans population, pas de consommateurs et sans consommateurs, pas de marketing. Mais, à son tour, la démographie évolue selon plusieurs paramètres :

La croissance démesurée et inégalitaire de la population. Dans les pays occidentaux, les taux de croissance naturelle de la population sont très faibles. Or le rythme de la croissance démographique a un effet considérable sur l'économie. Quand la population s'accroît, les marchés se développent sous réserve d'un pouvoir d'achat suffisant. Toutefois, si les consommateurs (la demande) exercent une trop forte pression sur les ressources existantes, les prix risquent d'augmenter et le pouvoir d'achat des consommateurs va diminuer. La première tendance à retenir est celle de la « bombe démographique » qui risque d'affecter toute la planète si les naissances ne parviennent pas à être contrôlées. La dernière projection de la population mondiale de l'organisation des Nations unies (ONU) (révisée en 2010/2011 et publiée le 3 mai 2011) suppose, selon son scénario moyen, que l'humanité pourrait atteindre 9,3 milliards de personnes vers 2050 et 10,1 milliards d'ici 2100. Les trois quarts se situeront dans des pays en voie de développement dont l'économie interne ne pourra satisfaire les besoins. C'est la règle des 20/80 qui ne cesse de se renforcer dans un déséquilibre croissant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : moins de 20% de la population génèrent plus de 80% du PIB mondial ou inversement, 80% de la population mondiale se partagent 20% seulement de la richesse mondiale créée.

Page 19: Yvan Valsecchi

Références

- 19 -

Les modifications intergénérationnelles et l'atomisation. Les générations ne se ressemblent pas. Les jeunes ne vivent plus comme leurs aînés. La vie de couple s'est modifiée. Elle est moins fréquente chez les jeunes qui quittent le domicile parental plus tardivement. Leurs unions sont plus instables. La proportion de familles monoparentales a connu une croissance importante au cours du siècle dernier. Cette atomisation conduit les producteurs à modifier l'emballage de leurs produits et à adapter la taille du conditionnement aux caractéristiques des ménages. De même la durée de conservation des produits a été modifiée de manière à répondre aux besoins des ménages dont la taille se réduit de génération en génération.

Le vieillissement de la population. En 2010, Nestlé a publié des données concernant les « Tendances en matière de consommation et d'exploitation » :

Toutes les sept à dix secondes, une personne atteint

l'âge de 50 ans aux États-Unis. La génération du baby-

boom compte 78 millions de personnes, nées

entre 1946 et 1964. Il s'agit des consommateurs les

plus fortunés, les plus instruits et dont les goûts sont

les plus raffinés. On estime leur pouvoir d'achat à plus

de deux billions de dollars. Selon Deloitte & Touche,

aux États-Unis, la population âgée de 50 ans et plus

détient actuellement 50 % du revenu discrétionnaire

total et 65 % de la valeur des ménages.

Selon l’INSEE, en France en 2050, une personne sur trois aurait 60 ans ou plus. Ce qui correspondra à 22,3 millions de personnes, soit une hausse de 80 % en 45 ans. C’est entre 2006 et 2035 que cet accroissement serait le plus fort (de 12,8 à 20,9 millions), avec l’arrivée à ces âges des générations nombreuses issues du baby-boom, nées entre 1946 et 1975.

Les statistiques européennes (Eurostat) font état d’un vieillissement de la population de l’UE-27, l’âge médian

Page 20: Yvan Valsecchi

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étant passé de 35,2 ans en 1990 à 40,9 ans en 2010 et il est prévu qu’il atteigne 47,6 ans en 2060 (les personnes de 65 ans et plus représenteront alors 29,5% de la population UE, contre 17.4% en 2010). Voir Population et structure par âge dans le monde en 2001 en % (source Insee)

Les enfants, cibles privilégiées du marketing. Les instituts spécialisés et autres cabinets de conseil, qui réalisent des enquêtes sur les enfants et les adolescents pour ensuite les vendre aux entreprises intéressées, sont aujourd'hui de plus en plus nombreux. On explore toutes les parcelles de l'univers des jeunes, les moindres recoins de leurs rêves et de leurs désirs.

Un des exemples les plus connus dans cette

technique est McDonald’s. Ray Kroc, fondateur de

l'entreprise, a expliqué ce qui l’a conduit à cibler les

enfants : « Si vous pouvez attirer un enfant à 4, 5

ou 6 ans chez McDo, il va probablement continuer à

venir quand il sera adolescent, puis adulte. Et puis il

viendra avec ses enfants, donc si vous avez un dollar

à dépenser en marketing, dépensez-le sur les

enfants ».

Le jouet fut donc la première étape marketing ciblant

les enfants avec un ambassadeur le clown Ronald

McDonald. Il avait pour but d’associer McDo à une

émotion positive pour incruster la marque dans

l'esprit des futurs consommateurs. Roy Bergold,

directeur de la publicité chez McDo de 1969 à 2001

qui a lancé la firme dans 100 pays, explique ainsi le

succès de cette campagne : « De cette manière ce

n'est pas une publicité classique, vous ne dites pas

aux enfants de faire quelque chose, vous délivrez

simplement un message qui est important pour eux,

leurs parents et leurs professeurs. On plante l'idée

de fast food McDonald’s dans leur esprit. Et cela se

traduit par : j'ai faim, je veux quelque chose de

rapide, c'est McDonald’s et c'est de la vente et c'est

Page 21: Yvan Valsecchi

Références

- 21 -

comme ça que ça marche. Ce sont les muscles du

marketing. On sait que si l'on peut être numéro un

dans l'esprit des gens en d'autres mots s'ils peuvent

dire : j'ai faim, donc McDonald, ça c'est génial, ça va

rapporter énormément de business. Donc le

marketing peut ainsi dominer la conscience des

consommateurs. »

Désormais le clown Ronald se fait discret, voici

Happy meal, nouveau personnage et nouveau

succès. Mais, aux USA, de plus en plus de personnes

accusent McDo de profiter de la vulnérabilité du

cerveau des enfants. D’ailleurs la ville de San

Francisco interdit désormais à l'enseigne d'offrir des

jouets dans ses Happy meals. Avec les jouets, ils ont

tout le gras, tout le sucre et le sel qui va avec. De

plus, cela façonne leur comportement à cet âge. Les

élus de New York réclament la même décision.

Tom Robinson professeur de pédiatrie de l'université

de Stanford a mené une étude édifiante en déposant

des frites dans un emballage McDo et dans un

emballage sans marque. Il les a ensuite fait goûter

à une soixantaine d'enfants. L'immense majorité des

enfants préféraient la nourriture labellisée

McDonald, même si la nourriture était la même, celle

dont ils pensaient qu'elle venait d'un Mc Donald avait

pour eux un meilleur goût.

(Voir le chapitre consacré au « Marketing Jeunesse »)

La mobilité géographique et la société pluriculturelle. Les mouvements migratoires déterminent dans une large mesure l'évolution du nombre d'habitants des villes et des villages et leur recomposition démographique. Selon une étude de l’ONU d’août 2012, il y a aujourd’hui plus de personnes qui vivent hors de leur pays d’origine qu’à tout moment de l’histoire. Le nombre de migrants internationaux est passé de 155 millions en 1990 à 214 millions en 2010.

Aux migrations traditionnelles s'ajoutent les migrations de seniors qui modifient la démographie et l'économie de