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HARRISSON ALEXANDRE PROJET EN HISTOIRE 330-401-AT Travail de recherche Travail présenté à : Magella Boucher Cegep de l’Abitibi-Témiscamingue 1

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HARRISSON ALEXANDRE

PROJET EN HISTOIRE

330-401-AT

Travail de recherche

Travail présenté à :Magella Boucher

Cegep de l’Abitibi-Témiscamingue2011-04-26

Table des matières :

1

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Introduction…………………………………………………………….………..3

Origines………………………………………………………………….……….4

Kalarippayatt……………………………………………………..………4

Le poing chinois…………………………………………………………..6

La naissance du kung-fu………………………………………………….10

Okinawa-te………………………………………………………………….……12

Le temple Shaolin du Fujian……………………………………….……..12

Okinawa-te……………………………………………………………..…14

Les débuts du karaté………………………………………………………..…..…16

Les premiers grands maîtres………………………………………..…..…16

L’introduction au Japon et l’assimilation nipponne………………….…...17

Le développement du karaté……………………………………………….……..19

Les divers styles……………………………………………….…….……19

Le karaté connu mondialement……………………………………….…..20

La tradition guerrière a toujours été très présente en Extrême-Orient et elle en

a fortement imprégné la culture. À la source des arts martiaux (de Mars, dieu romain

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de la guerre), on retrouve le kalaripayattu en Inde dès 1000 avant J-C et le Quanfa

(art du poing, poing chinois) en chine vers la même période. La tradition martiale

s’est donc développée avec échanges entre les cultures au fil du temps, le combat

chinois s’est perfectionné selon les régions géographiques et des styles précis en

sont nés. C’est le cas du style présent dans le temple Shaolin du Sud dans la région

de Quangzhou qui s’est déplacé et a eu une influence certaine sur les arts guerriers

d’Okinawa. Est donc né l’Okinawa-te (le poing d’Okinawa) et ses sous-groupes qui

constitueront une des bases des budos (arts martiaux japonais) modernes.

Celui qui est considéré comme le plus important de ces budos modernes est

sans contredits le karaté. Cependant, son origine et son développement sont loin

d’être clairs. Une version plus officielle de l’histoire sert de terrain d’entente entre les

historiens et les maîtres d’aujourd’hui, porteur d’une tradition orale. Par contre, cette

version est probablement le produit romancé du nationalisme nippon qui empêchait

les Japonais d’accorder trop de crédit aux Chinois pour quelque chose d’aussi

profond au sein de leur culture. Le Bubishi (un ouvrage d’époque sur l’art qui est

passé de la Chine à Okinawa) a beaucoup aidé à éclairer sur le sujet et je m’en

servirai comme base de ma recherche, ainsi que les livres des premiers maîtres

datant de l’ère Meiji, pour faire mon travail sur le karaté et ses origines.

J’aborderai d’abord avec beaucoup de détails le développement des arts

martiaux en Asie continentale pour ainsi faire bien comprendre la dynamique

entourant le monde des arts martiaux et son passé, puis je continuerai avec la

période de transition entre les côtes chinoises et Okinawa ainsi que les débuts de

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l’okinawa-te, ensuite viendront le perfectionnement et la naissance du karaté pour

terminer avec les divers styles présents hier et aujourd’hui et comment il a acquis sa

notoriété mondiale.

Origines :

Si l’on considère le karaté comme un art martial traditionnel, il est pourtant

assez jeune du haut de ses 100 ans passés. En effet, il est relativement récent dans

l’histoire guerrière asiatique lorsqu’on le compare à des méthodes plus vieilles

parfois de 2000 ans. C’est le cas de son ancêtre le kung-fu qui tire lui-même ses

origines du kalarippayatt et du Chuan-Fa. Le karaté n’ayant pas été créé de toute

pièce, il a en fait des racines très profondes qui s’enfoncent dans la Chine ancienne

et dans l’Inde. Il est donc riche de différentes cultures et de connaissances qui

proviennent de plusieurs époques. Pour mieux comprendre les origines du karaté, le

kalarippayatt, le « poing chinois » et le kung fu seront développés plus en

profondeur.

Le kalarippayatt :

Le kalarippayatt est reconnu pour être l’art martial le plus ancien. Il tire en

effet ses origines des peuples dravidiens dans l’Inde ancienne puis des traditions

guerrières aryennes. Les traces écrites les plus reculées de son existence remontent

au 2ième siècle avant J-C et consistent en des inscriptions sur des feuilles de palmes

(Denaud, 2009). C’est un style qui est originaire du Kerala, une région dans le Sud

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de l’Inde, et qui est rapidement devenu un élément culturel important des gens de

l’époque. Au 9ième siècle, le kalarippayatt se raffine et devient plus codifié. Il est très

présent à l’école et toutes les classes de la société l’apprennent et l’enseignent. Les

Nayars, une caste guerrière du Kerala, le pratiquent et maintiennent l’ordre tout en

protégeant le peuple et le roi. Grâce à eux, il était reconnu par tous les voyageurs

que les côtes avaient une sûreté qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs (Zarrilli, 1998)!

Puis, au 11ième et 12ième siècle, le Kerala est divisé en plusieurs principautés qui se

font constamment la guerre. Le kalarippayatt se perfectionne beaucoup pendant

cette période à cause des nombreux affrontements entre les belligérants. Le moyen

le plus utilisé pour régler les conflits était le recours aux chekavars (Denaud, 2009).

Ces derniers étaient l’équivalent des gladiateurs romains. Les deux partis envoyaient

leurs meilleurs guerriers et ces derniers devaient combattre sur une arène de 6

pieds de hauteur, avec ou sans armes. Celui qui dominait l’assaut (qui se terminait la

plupart du temps par la mort du perdant) donnait la victoire à son roi. Lorsque les

Britanniques l’emportèrent sur les Nayars, le kalarippayatt perdit de sa popularité à

cause de l’introduction des armes à feu. Puis, au 19 ième siècle, il connut un réel déclin

lorsque l’endroit devint une colonie britannique. La pratique du kalarippayatt fut

interdite ainsi que le port d’armes.

Cet art martial se divise en trois branches principales qui sont en fait des

régionalismes. Il y a le style du Sud (appelé thekkan), le style du Nord (appelé

vadakkan) et le style central (appelé madhya) (Denaud, 2009). Le thekkan kalari se

caractérise par la forte attention portée au combat à mains nues alors que le

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vadakkan kalari travaille en grande partie avec les armes. Le style central, quant à

lui, donne une grande importance à la force des jambes et à la vitesse (Bindra,

2005). Outre leurs positions géographiques et les différences de pratique, ces

courants ne partagent pas tous les mêmes méthodes de guérison. En effet, tout bon

guru doit être en mesure de guérir et d’utiliser la médecine. Celle-ci est basée sur les

croyances religieuses et travaille au niveau de l’énergie corporelle (méridiens,

chakras etc.) (Zarrilli, 1998). Elle consiste en différentes méthodes de massages

énergétiques sur des points vitaux précis.

Le kalarippayatt renferme beaucoup de techniques à mains nues, mais

également une panoplie d’armes de différentes sortes. En voici quelques unes : le

val (épée), l’urumi (épée très flexible), le katara (dague avec une poignée

particulière), le maduvu (arme de poing faite de bois de cerf) (Bindra, 2005). Ce ne

sont qu’une petite partie de l’ensemble des armes utilisées qui en compte parfois

près d’une trentaine, selon le style.

Le poing chinois :

L’histoire des arts martiaux en Chine est extrêmement ancienne et remonte

très loin dans son passé. Si pour plusieurs la tradition guerrière commence lorsque

Bodhidharma visite le monastère de Shaolin et y enseigne une « gymnastique de

combat », elle se révèle être bien plus ancienne qu’on ne veut le croire. Et pourtant,

on retrouve plusieurs traces de pratiques martiales jusque dans les débuts de la

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civilisation chinoise. Huang Di, surnommé l’Empereur Jaune, reconnu comme étant

le civilisateur de la Chine pendant son règne de -2697 à -2597 (même si en théorie

un règne de 100 ans est impossible, l’histoire traditionnelle chinoise accepte ces

dates) (Kamenarovic, 1999). Il aurait écrit des traités sur les arts martiaux et aurait

enseigné un style de combat à son armée, ce qui lui a permis de vaincre Chih Yu.

Selon plusieurs sources crédibles, ce serait le Jiaodi que Huang Di aurait enseigné à

ses soldats, ce qui est très vraisemblable.

Plus tard, vint la dynastie Shang (de -1767 à -1122) qui se révèle importante

pour les archéologues. En effet, elle marque la fin de la Chine préhistorique et

constitue l’âge de bronze. C’est la démarcation entre l’histoire de légende et l’histoire

archéologique puisqu’avant les dynasties ne laissaient aucune traces écrites de

leurs passages. La dynastie Shang, cependant, a témoigné par inscriptions sur

bronze de son existence (Ebrey, Buckley, Walthall, Palais, 2006). C’est également à

cette époque que commence à se pratiquer une discipline martiale plus structurée

(que l’on associe au Shou Bo) mais encore incomplète car elle n’est pas codifiée et

qu’elle n’est pas encore abordée sous tous ses aspects et avec détails dans les

traités. Plus tard, vers le 7ième siècle avant J-C, les documents parlent d’une méthode

de combat libre ressemblant au sanda (sport de combat libre chinois né au début du

20ième siècle) et portant le nom de Xiang Bo (Kang, 1995). Ensuite, en 509 avant

notre ère, Confucius parlait des arts martiaux et recommandait leur pratique pour

tous, et non seulement les réserver aux castes militaires et autres privilégiés (Kang,

1995).

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Le Livre des rites (articles écrits par des sages Zhou et compilés/commentés

par des confucéens, appelé Li Jing/Li King) fait mention d’une méthode de lutte

appelée Jiaoli (la force des cornes). Si cette note date des alentours du premier

siècle avant J-C, le Shuai Jiao (nom moderne) est cependant bien plus ancien. En

fait, il est historiquement le plus vieux des arts de combat codifiés en Chine et un

des plus âgés dans le monde. Il est à l’origine des autres styles chinois (CKI, 2003).

À la base, Huang Di l’aurait enseigné à ses soldats pour vaincre une armée qui avait

de meilleures armes. À cette époque l’art martial portait le nom de Jiao Ti/Di (résister

aux cornes) et se résumait à un système de préhension avec le port d’un casque

cornu pour éventrer l’adversaire. C’est pendant la dynastie des Zhou (de -1046 à -

256 avant notre ère) qu’il s’est transformé pour devenir le Jiao Li, un sport de corps

à corps avec percussions, préhensions, blocages articulatoire etc. Cette méthode

complète était enseignée aux soldats comme l’étaient le tir à l’arc, l’équitation etc.

(Tong, 2005). Au début de la dynastie Qin (de 221-207 avant J-C), le Jiao Li devient

un sport pour tous et non plus réservé aux soldats. Des compétitions sont

organisées dans les palais et les meilleurs sont recrutés par l’armée impériale (CKI,

2003). Depuis, le Jiao Li s’est transmis autant dans le cadre sportif que militaire et se

résume au corps à corps (lutte). Il est encore pratiqué aujourd’hui sous le nom de

Shuai Jiao et est régis par des associations sportives.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Shuaijiao_masters_tianjin_1930.jpg

La photographie ci-dessus a été prise à Tianjin lors d’une compétition de

Shuai Jiao en 1930. Malheureusement, très peu d’informations entourent ce

document ce qui ne permet qu’une très courte description. Elle a cependant été

utilisée à cause de sa grande valeur historique : les hommes qui y figurent sont tous

de grands maîtres de lutte chinoise qui posent pendant un événement compétitif et

ils étaient, de surcroît, très jeunes lors de la prise du cliché. Ce genre de

photographie est très rare dans le milieu des arts martiaux. Y sont représentés, de

droite à gauche, Zhang Lianchen, Zhang Hongyu, Wang Wenhai, Shi Enfu, Ma

Wenping et Wang Haizheng (JAB, 2010). La photographie a été réalisée alors que le

Shuai Jiao devenait de plus en plus populaire dans toute la Chine, et plus seulement

dans le Nord. Il est intéressant de voir que les participants ne sont âgés que d’une

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vingtaine d’années tout en étant considérés comme les meilleurs dans leur

discipline. Comme quoi l’entraînement aux arts martiaux commençait très jeune.

Sous le règne des Qin se situent aussi les premières traces d’un art martial

nommé Shou Bo, qui signifie « combat à mains nues ». Ce style sera pratiqué

jusqu’à la fin de la dynastie Song (de 960 à 1269). Ce style a fortement imprégné la

culture martiale chinoise et il a été interprété de différentes façons au fil de l’histoire,

se confondant avec d’autres méthodes. Sous la dynastie Han (de 202 à 221) il est

appelé Bian, puis lors de la gouvernance Tang (de 618 à 907), le terme Jiao Di est

confondu et devient synonyme de Shou Bo. Pendant la période des Cinq Dynastie et

des Dix Royaumes (de 907 à 960), les techniques de combats du Shou Bo sont

présentées dans un livre nommé Jiaoli Ji. Puis, lorsque ce gouvernement est

remplacé par les Song (de 960 à 1279), Xiang Bo signifie désormais la même chose

que Shou bo (Yuan, 2011). À partir du 2 ième millénaire, les pratiquants de Shou Bo se

font face sur des arènes appelées « leitai » (le « leitai » deviendra à partir de ce

moment une facette culturelle importante du mouvement martial. Il s’agit d’une

plateforme de combat surélevée où les combattants s’affrontent pour de l’argent, des

titres de champions ou pour régler des conflits inter-écoles ou d’honneur) ou font des

exhibitions dans les festivals et foires. Cependant, lorsque Kubilaï Khan renverse les

Song et que la Chine est envahie en 1279, les Mongols dominent le territoire et

interdisent le Shou Bo de peur que ce dernier donne un avantage aux possibles

révoltes chinoises (Yuan, 2011). Tous les arts martiaux sont interdits (seuls les

opéras peuvent contenir des mouvements de combat) à l’exception du Bokhe, la

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lutte traditionnelle mongole. Ce sont les Ming (de 1368 à 1644) qui ramèneront la

pratique des arts martiaux complets à la fin du règne Yuan (les Mongols). À partir de

ce moment, le terme Shou Bo n’est plus utilisé et est remplacé par Quan Shu.

La naissance du kung fu :

Avant d’entrer profondément dans le sujet, il est important de clarifier les

termes utilisés pour faire références aux arts martiaux chinois. Le mot « kung-fu »

est une occidentalisation de « gong-fu », qui signifie le résultat d’un long travail,

apprentissage. Ainsi, quelqu’un peut avoir un bon kung-fu en cuisine, en musique,

en peinture etc. Dans le langage profane, il représente souvent les arts martiaux

traditionnels de chine. Le mot wushu, lui, veut dire « art martial » (qu’il soit chinois ou

non). Trop souvent, il est dénaturé et est utilisé pour parler du « kung-fu moderne »

(Jamieson, Tao ; 2002). En réalité, les deux termes veulent dire la même chose, soit

un art martial. Les expressions Quan Fa (poing chinois) et boxe chinoise sont aussi

utilisées. Ce qui différencie le kung-fu des techniques de combats anciennes citées

plus haut, c’est la profondeur et la recherche technique. Alors que les anciennes

méthodes, bien qu’efficaces, sont plus des sports de combat ou des luttes qui s’en

rapprochent, le kung-fu est quant à lui beaucoup plus développé. Les mouvements

ont étés travaillés et retravaillés puis codifiés sous des taolus (appelés aussi

« formes », l’équivalent chinois des « katas »). L’éventail technique est beaucoup

plus large, chaque style ayant bien sûr des spécialités, et il y en a pour tous les

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goûts : d’innombrables styles de frappe (pieds et poings), des clés articulaires, des

projections, des cassages, des gymnastiques énergétiques, des endurcissements

osseux et des attaques de points vitaux.

Il existe aujourd’hui pas moins de 500 styles de kung-fu différents qui sont

souvent divisés en catégories. Ces catégories ne sont cependant pas absolue et ne

représentent que des tendances (on retrouve souvent les caractéristiques

principales d’un style dans un style d’une autre catégorie). La première division est

celle de l’interne/externe. Les styles externes sont des arts martiaux dits « durs »

parce qu’ils utilisent la force physique et la vitesse de leurs muscles combinés à un

entraînement d’endurcissements pour vaincre l’adversaire. On peut nommer dans

cette catégorie le Hung Gar, le Baji et le Bak Mei. Les styles internes sont des kung-

fu dits « souples » car ils se concentrent sur l’énergie interne (concept du Qi) en

effectuant des mouvements plus lents. Le Tai-chi, le Baguazhang et le xingyi sont

des arts martiaux internes (Tianji, Xilian ; 1991). L’autre division est faite par rapport

à la provenance géographique du style. On sépare le Sud et le Nord parce que des

tendances se font voir selon la région. On dit : « Nan Quan bei Tui » (au Sud les

pieds, au Nord les poings) parce qu’en effet, les styles du Sud utilisent beaucoup

plus des positions basses et des techniques de mains puissantes tout en gardant les

coups de pieds très bas. Au contraire, au Nord, les positions sont beaucoup plus

hautes avec des coups de pieds portés au visage et souvent sautés en plus

d’acrobaties et de roulades (Guo, Kennedy ; 2005). Ceci s’explique par des facteurs

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géographiques (les vastes plaines du Nord contre les rizières du Sud) mais aussi par

les mentalités différentes (la Chine abritant plusieurs ethnies et cultures).

Le kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite

répandu dans toutes la Chine. Si ce fait contient une part de vérité, la réalité tend

plus vers ceci : oui, Shaolin-si a eu un grand rôle dans le développement du kung-fu

mais il n’en constitue pas la seule source originelle. D’autres régions, comme le

Cangzhou, ont également vu naître le wushu. D’autant plus qu’il y eu plusieurs

temples Shaolin dans l’histoire de la Chine…

Le premier temple Shaolin (shao-lin signifiant « jeune forêt) est situé sur le

Song Shan, une des cinq montagnes sacrées de Chine, dans le Henan. Il fût fondé

au 5ième siècle et est présentement dirigé par Shi Yongxin. La légende raconte que

Bodhidharma, un moine indien, aurait amené le bouddhisme Chan et du même coup

les arts martiaux au temple Shaolin. Si pour la majorité des profanes ce fait est

vérité, il en est tout autre dans la réalité. Le texte sur lequel sont basées ces

suppositions est en réalité une falsification (Shahar, 2008). Le livre, bourré

d’anachronisme et d’erreurs, a en fait été écrit au 17 ième siècle. Cette bavure n’enlève

pas moins à Shaolin son influence sur le monde des arts martiaux. Ce serait en fait

le boddhisattva Vajrapani qui est à l’origine des techniques de combat au temple.

Dès la dynastie Tang (de 618 à 907), on accorde une réputation martiale aux moines

qui en 610 repoussent une attaque de bandit au monastère. Onze ans plus tard, ils

participent à la bataille de Hulao et leur compétence leur vaudra une récompense de

l’empereur.

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Page 14: ekladata.comekladata.com/GkavD-t2T-_UDHzLyyWYzSddLPM.docx · Web viewLe kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite répandu dans toutes la Chine. Si

Le kung-fu de Shaolin s’est développé au fil des années et le temple est

devenu célèbre dans toute la Chine pour la qualité de ses combattants. Nombreuses

histoires relatent leur efficacité contre les voleurs et les pirates.

Okinawa-te :

Le kung-fu spécialisé du Sud de la Chine est très semblable au karaté

d’origine. Et avec raison : il est en réalité son proche parent. La proximité des îles

d’Okinawa des côtes chinoises a permis le partage de connaissances et beaucoup

d’échanges culturels. Les arts martiaux font bien sûr partie de ces échanges qui se

faisaient surtout par les voyageurs dans les villes portuaires. C’est pourquoi seront

présentés ici le kung-fu du Fujian puis comment il s’est transmis jusqu’aux villes

d’Okinawa. Là, il s’est transformé en un style propre aux habitants des îles, soit

l’Okinawa-te

Le temple Shaolin du Fujian :

Plusieurs temples peuvent porter le tire de « Temple Shaolin du Sud », mais

la communauté martiale s’entend pour dire que le vrai est le temple Linquanyan,

situé dans le Fujian (Guo, Kennedy ; 2005). Le kung-fu qui y était pratiqué en était

un de style « Sud », c’est-à-dire avec des positions basses, des mouvements plus

droits, solides etc. Il est important de noter que les wushus de cette provenance,

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Page 15: ekladata.comekladata.com/GkavD-t2T-_UDHzLyyWYzSddLPM.docx · Web viewLe kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite répandu dans toutes la Chine. Si

notamment le Hung Gar sont très ressemblant avec le karaté traditionnel. Plusieurs

révolutionnaires Ming se sont réfugiés au monastère lors des répressions

Mandchoues pour apprendre à se défendre. Lorsque les Qing ont détruit le temple,

les experts en arts martiaux se sont éparpillés sur le territoire et la plupart ont fuit

vers d’autres pays.

L’Okinawa-te :

Les arts martiaux chinois ont été apportés à Okinawa par l’entremise de

moines bouddhistes et taoïstes aux alentours du 7 ième siècle. L’archipel étant plus

sinisée que le japon, étant donné la proximité géographique, les échanges étaient

très courants avec le continent car beaucoup de commerce se faisait entre les deux

côtes. Au fil du temps les styles se sont développés et sont devenu te (« main », l’art

de la main). Au 14ième siècle, la Chine Ming entreprend des relations diplomatiques

avec les trois royaumes d’Okinawa : Chuzan, Hokuzan et Nanzan. Plusieurs

émissaires chinois viennent donc ainsi que plusieurs voyageurs dont des maîtres de

kung-fu. Les habitants combinent donc leur style avec l’équivalent chinois et créent

l’Okinawa-te (bien que les deux soient identiques, le terme Okinawa-te n’apparaît

qu’à partir de 1850), ou Tode (LA Shorei Ryu, 2009).

En 1429, les trois royaumes sont unifiés pour former le royaume des Ryükyü.

À sa montée au pouvoir en 1477, le roi Sho Shin interdit le port d’arme et la pratique

des arts martiaux. Bien entendu, le Tode et le Kobudo (art des armes d’okinawa)

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Page 16: ekladata.comekladata.com/GkavD-t2T-_UDHzLyyWYzSddLPM.docx · Web viewLe kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite répandu dans toutes la Chine. Si

furent pratiqués en secret. Lorsque les Satsuma du Japon envahissent Okinawa en

1609, l’interdiction est maintenue (ce qui est bénéfique puisque c’est suite à la

clandestinité que l’utilisation d’outils agraires comme armes se développa

grandement) (MAH, 2011). Au court du 17 ième siècle, l’art s’est perfectionné et trois

villes firent naître trois styles majeurs. Ces styles sont le Shuri-te (poing de Shuri), le

Naha-te (poing de Naha) et le Tomari-te (poing de Tomari). Ce sont les maîtres de

ces trois villes qui forgeront peu à peu le karaté (Jorgensen, 2010).

http://www.worldbudokan.com/newsletter/imageFeb09/image001.jpg

Le texte ci-dessus est une page tirée du Bubishi (du nom chinois Wubei Zhi).

Ce livre est un recueil d’articles par des auteurs inconnus et regroupés par un

éditeur inconnu. On situe sa production à la deuxième moitié du règne de la dynastie

Qing (1644 à 1911) et sa provenance à la province du Fujian, en Chine Méridionale.

Il s’adresse d’abord aux pratiquants de kung-fu. Cet ouvrage constitue le lien que

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Page 17: ekladata.comekladata.com/GkavD-t2T-_UDHzLyyWYzSddLPM.docx · Web viewLe kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite répandu dans toutes la Chine. Si

plusieurs cherchaient entre le kung-fu chinois et le karaté d’Okinawa. Il a été

plusieurs fois recopié et il était transmis de maître à élève pour la postérité. Le

recueil n’est pas organisé d’une manière précise. Il s’agit de plusieurs écrits

entourant le kung-fu (en particulier le Bai He Quan, boxe de la grue blanche) mais

sur des sujets divers, comme sur la philosophie, des stratégies de défense, des

tactiques d’attaques et de la poésie (Habersetzer, 2007). Il contient aussi des

diagrammes de physionomie et des planches sur lesquelles on voit des

représentations de techniques de combat. Ce document est fiable puisque plusieurs

sources y font référence à travers l’histoire. Bien sûr, les retranscriptions peuvent

laisser place à certaine erreurs, mais en général, les experts s’entendent pour dire

qu’il s’agit d’un document exceptionnel.

Les débuts du karaté :

L’Okinawa-te était bien établi sur les îles Ryükyü, mais les maîtres de

l’époque n’étaient pas près de s’arrêter là. Dans leur recherche constante

d’évolution et d’efficacité, ils voyageaient et essayaient tout ce qu’ils pouvaient pour

toujours améliorer leurs arts. Le karaté n’allait pas tarder à voir le jour. Les premiers

maîtres seront d’abord présentés, puis suivra l’introduction au Japon du karaté et

son assimilation par les nippons.

Les premiers grands maîtres :

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Page 18: ekladata.comekladata.com/GkavD-t2T-_UDHzLyyWYzSddLPM.docx · Web viewLe kung-fu est né selon la légende au temple de Shaolin et s’est ensuite répandu dans toutes la Chine. Si

Le premier maître à citer serait bien entendu Sakukawa Kanga (1782-1838).

Ce dernier, qui avait étudié le combat au bâton et à mains nues en Chine, a ouvert

en 1806 à Shuri une école où il enseignait une méthode appelée « Tudi ». Son plus

brillant élève, Matsumura Sokon (1809-1899) commença vers les années 1820 à

enseigner une synthèse du style de son maître et de celui de Shaolin (qui deviendra

plus tard le Shorin-ryu) (MAH, 2001). Matsumura enseigna son style au célèbre Itosu

Anko (1831-1915) qui simplifia des katas et aida à l’expension du karaté. En 1901, il

réussit à faire introduire le karaté dans les écoles publiques d’Okinawa. Itosu est

considéré aujourd’hui comme le grand-père du karaté moderne et a enseigné à

plusieurs maîtres reconnus comme Gichin Funakoshi et Kenwa Mabuni. En 1881,

Higaonna Kanryo (1853-1916) revient de Chine et fonde le Naha-te. Un de ses

élèves, Chojun Miyagi, est le fondateur du style Goju-ryu.

L’introduction au Japon et l’assimilation nippone:

Gichin Funakoshi, fondateur du karaté Shotokan, est considéré comme le

père du karaté moderne puisque c’est ce dernier qui a introduit le karaté au Japon,

en faisant une démonstration devant l’empereur en 1922. Pendant cette même

période, les autres grands maîtres en profitent pour venir enseigner sur les îles

japonaises les styles qu’ils ont créés. Comme la guerre avec la Chine commençait,

ils avaient peur qu’un art de provenance chinoise soit catégoriquement refusé. Ils

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changèrent alors le nom pour Karatedo, la voie de la main vide. En rendant ainsi l’art

martial plus japonais par l’entremise du vocabulaire, il pu faire accepter sa demande

face au Dai Nippon Butoku Kai, l’organisation qui régie la pratique martiale au Japon

(Jorgensen, 2010).

Les termes okinawaïens disparurent pour devenir des mots japonais et être

acceptés pas l’empire. L’uniforme que l’on connait fut aussi introduit à cette époque,

ainsi que le système de ceintures. Jigoro Kano (fondateur du Judo) conseilla

Funakoshi tout au long du processus. En 1935, Chojun Miyagi reçoit le titre de

« Kyoshi », après le premier examen officiel de « maître bushido » qu’il présenta

devant le Dai Nippon Butoku Kai (LA Shorei Ryu, 2009).

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http://en.wikipedia.org/wiki/File:Masters_of_Karate.jpg

Cette photographie fut prise lors d’une rencontre entre les grands maîtres du

karaté. Le cliché date des années 1930, alors que le karaté commence à se faire

connaitre et que les maîtres l’introduisent au Japon. Il a été pris chez Maître

Funakoshi et a été tirée du livre « karatedo One Road ». On y voit, de gauche à

droite, Toyama Kanken, Ohtsuka Hironori, Shimoda Takeshi, Funakoshi Gichin,

Motobu Choki, Mabuni Kenwa, Nakasone Genwa et Taira Shinken. C’est une

photographie de grande valeur puisqu’on y voit les fondateurs du karaté, les

pionniers qui ont travaillé pour faire du karaté ce qu’il est aujourd’hui.

Le développement du karaté :

À partir du karaté originel d’Okinawa, tiré du Tode, une multitude de styles de

karaté se sont développés. On peut séparer ces évolutions en trois vagues: les

styles racines qui sont à la base des autres styles et qui sont très près du Tode, les

styles traditionnels qui découlent des karatés de source et qui restent fidèles à la

tradition et les style modernes qui ont été créés récemment et qui sortent du lot par

leurs influences extérieures. Au fil de son évolution, le karaté a acquis une certaine

notoriété dans le domaine des arts martiaux et il est rapidement devenu très

populaire.

Les divers styles :

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Au cours du 20ième siècle, plusieurs styles de karaté sont apparus, certains

sont même disparus par manque de popularité ou parce que l’enseignement s’est

perdu au travers d’autres disciplines. Mis à part le Goju-ryu, tous les styles de karaté

proviennent du Shorin-ryu, le style de Sokon Matsumura (Jorgensen, 2010). Le

Shorin-ryu est issu du Naha-Te, du Tomari-te et du kung-fu de shaolin. « Shorin »

étant en fait la version japonaise de « shaolin ». Ensuite, viennent les quatres styles

principaux :

-Le Goju-ryu : Signifie « école de la force et de la souplesse. Fondé par Chojun

Miyagi en 1926 (cependant, c’est le maître Kanryo Higaonna qui en traça les

grandes lignes), ce style est un des plus traditionnels. Il ressemble beaucoup au

kung-fu du Sud de par le travail énergétique, les positions et les coups de pieds bas

(MAH, 2001).

-Le Shotokan-ryu : Signifie « l’école de la Maison de Shoto ». Maître Gichin

Funakoshi créa l’école en 1938 à partir du Shorin-ryu. Les positions sont longues et

profondes pour donner plus de stabilité : le style est considéré comme un des plus

puissants avec ses coups et blocages directs (MAH, 2001).

-Le Shito-ryu : Tiré des noms des maîtres de Kenwa Mabuni avec qui il étudia le

Naha-te et le Shuri-te. Le style fut créé en 1939 et consiste essentiellement à la

fusion de techniques souples avec les mouvements de l’Okinawa-te (MAH, 2001).

-Le Wado-ryu : Signifie « l’école de la voie de la paix ». C’est Hironori Ohtsuka qui

fonda ce karaté en 1939 après avoir pratiqué le Shotokan et le Shito-ryu. Il trouvait

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ces styles trop rigides et créa une variation plus souple et plus près de l’esprit du

traditionnel des arts martiaux japonais comme il le percevait (MAH, 2001).

Viennent ensuite des karatés découlant des quatre principaux mais qui

restent toujours dans les tendances du style d’origine d’où ils proviennent. On peut

nommer le Wado-kai, le Kyokushin, le Yoseikan, l’Uechi-ryu ou encore le Seigokan.

Le karaté connu mondialement :

Après la deuxième guerre mondiale, le karaté connait un boom extraordinaire.

Il commence à être implanté en occident et déjà les Japonais se sont approprié cette

discipline. Les films d’arts martiaux ont grandement contribué à ce phénomène et

continuent aujourd’hui à donner la passion du karaté à des milliers de jeunes comme

par exemple les films de Bruce Lee, de Chuck Norris et la célèbre trilogie du Karaté

Kid. Récemment, un engouement pour les combats « extrêmes » s’est emparé des

gens et plusieurs se tournent vers les clubs d’arts martiaux locaux pour satisfaire ce

besoin. Le karaté n’est pas encore un sport olympique mais il risque fort de faire

partie des Jeux Olympiques de Londres en 2012 (Jorgensen, 2010). Le karaté

compte aujourd’hui 50 millions de pratiquants et est le deuxième art martial le plus

pratiqué derrière le taekwondo.

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http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/

7/3/1/9782846171137.jpg

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