vol au-dessus d'un havre de paix - cdc-oleron.com · pas interdit de dresser un bilan des...

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MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON DOLUS D’OLÉRON LA BRÉE-LES-BAINS LE CHÂTEAU D’OLÉRON LE GRAND-VILLAGE-PLAGE SAINT-DENIS D’OLÉRON SAINT-GEORGES D’OLÉRON SAINT-PIERRE D’OLÉRON SAINT-TROJAN-LES-BAINS Économie : Futuralia Environnement : le compostage individuel Découverte : le Marais aux Oiseaux n° 17 mai - juin 2007 Plein Phare : Marais aux Oiseaux Vol au-dessus d'un havre de paix Élu meilleur journal intercommunal de Poitou- Charentes le budget 2007 Vent portant N°17.indd 1 9/05/07 15:50:58

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MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON

DOLUS D’OLÉRON

LA BRÉE-LES-BAINS

LE CHÂTEAU D’OLÉRON

LE GRAND-VILLAGE-PLAGE

SAINT-DENIS D’OLÉRON

SAINT-GEORGES D’OLÉRON

SAINT-PIERRE D’OLÉRON

SAINT-TROJAN-LES-BAINS

Économie : Futuralia

Environnement : le compostage individuel

Découverte : le Marais aux Oiseaux

n° 17 mai - juin 2007

Plein Phare :

Marais aux Oiseaux

Vol au-dessus d'un havre de paix

Élu meilleur journal

intercommunal de Poitou-Charentes

MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE D’OLÉRON

Élu meilleur journal

intercommunal de Poitou-Charentes

le budget 2007

Vent portant N°17.indd 1 9/05/07 15:50:58

� Vent Portant

sommaire

Un Oléronais attentif et patient nous fait savoir qu'il n'a toujours pas eu de nouvelles du petit appel à la population lancé voici un an par la Communauté de Communes à propos du nom de baptême du complexe aquatique…

COMMENTAIRE de la CDC : Mille excuses, c'est vrai, nous avons pris du retard dans le choix de ce nom. Mais outre le fait qu'il doit être assorti d'un logo actuellement à l'étude, les propositions sont tellement nombreuses et les élus indécis qu'il est difficile pour l'heure de trancher. Plusieurs propositions sont séduisantes et c'est un véritable crève-cœur que de devoir les éliminer au profit d'une seule. L'erreur n'est pas permise : le nom

du complexe aquatique devra être simple, facile à mémoriser, en même temps flatteur, ludique, original, typique, etc., et surtout adopté par le public sans arrière-pensée. Pour l'anecdote, sachez que nous avons d'ores et déjà éliminé certaines propositions farfelues envoyées par des farceurs : « Les Baignassous », « ABCD (Abri pour Baleines et Cétacés Divers) », « LalbatrosH5N1land », « Oùtrouvetiltoutcetargentland », « Complexedesupérioritîle » ou encore « Killerdejonzacland » (sic)… ! Mais que ceux qui ont envoyé leur(s) proposition(s) se rassurent : tous (même les farceurs) seront invités au premier coup de pioche du complexe aquatique, au début de l'été.

Le Championnat du Monde de Jet Offshore se déroulera sur la plage de Saint-Trojan, les 30 juin et 1er juillet �007. Sont attendues les stars mondiales de la disci-pline et les derniers

vainqueurs de l'épreuve, tous français : Lemoine (�005 et �006), Simonini (�004), Manenti (�003), Multari (�001 et �00�)… La ligne de départ comp-tera 3 à 400 pilotes, encadrés par 70 bateaux

de surveillance, 3 héli-coptères et les �00 béné-voles de l'organisation. Le temps d'un week-end, Saint-Trojan va vivre au rythme vrombissant des jet-skis et des caméras de TV du monde entier.

N’oubliez-pasVous avez du courrier !

ENVIRONNEMENT Ayez le réflexe compost 7

3-5

9-10

Le marais aux oiseaux 8

DÉCOUVERTE

SINGULARITÉSLes Communes 9-10

La Maison Phare 10

VentP rtant

Engagements tenus et concrétisationsOléronaises, Oléronais,À l’approche de l’échéance de l’actuel mandat de la Communautés de Communes, dont je vous rappelle que les membres du conseil sont élus pour 6 ans, il n'est

pas interdit de dresser un bilan des actions menées depuis 2001. Les motifs de satisfac-tion ne manquent pas. Vous noterez d'abord que les engagements de la CdC en matière de fiscalité ont été tenus : depuis 2003, la taxe professionnelle n’a pas bougé et aucun impôt intercommu-

nal (taxe foncière et taxe d’habitation) n'a augmenté au-delà de l'inflation (moins de 2%). Vous

constaterez ensuite que les grandes orientations de la CdC se sont concrétisées sur le terrain. Les pistes cyclables ne cessent de croître et d’embellir chaque année

(Plans Vélo I & II). Les logements à loyers modérés se multiplient grâce à notre

politique d’aides à l’amélioration de l’habitat (Programme d’Intérêt Général lancé en 2004), et

permettent déjà à 165 familles de bénéficier d’une maison ou d’un appartement au rapport

« qualité de vie/prix de location » imbattable. Grâce à notre volonté de promouvoir les beautés

touristiques de l’île, ses plus beaux sites sont les uns après les autres réhabili-tés, valorisés, labellisés (comme le Musée de l’île d’Oléron à Saint-Pierre), enfin fédérés

par le biais du réseau « Oléron Nature & Culture » que nous avons mis en place en 2005.

De nombreuses actions de la Communauté de Communes, si elles ne sont pas spectaculai-

res, sont bien présentes dans votre vie de tous les jours : collecte et traitement des ordures ménagères, surveillance, aménagement et nettoyage des plages, installations sportives, financement de la voile et de la natation scolaires, défenses contre l’érosion marine, lutte contre les insectes nuisibles, aide aux pompiers,

aménagement d’une aire d’accueil des gend du voyage… La moins connue de nos missions,

l’action sanitaire et sociale, vient d’aboutir à une réalisation exemplaire : la Maison P.H.A.R.E. (lire p.10), dont l’aménagement d’avant-garde vise à améliorer le quotidien des

personnes âgées ou handicapées. Enfin, il est un autre projet phare qui a l’ambition de contri-

buer au bien-être des Oléronais : c’est le complexe aquatique. Ses fondations en cours sont aussi celles de l’île de demain.Il me reste à vous informer que le Jumping des Citadelles va accueillir, du 11 au 13 mai, un

concurrent de marque : Didier Courrèges, champion olympique en titre du concours complet

par équipe (Athènes 2004). Ne manquez pas ce grand rendez-vous sportif en Oléron !

Jean-Claude Blémon

Edito du président DOSSIER Budget �007 Le temps du bilan 3-5

ECONOMIEOléron à futurallia L'île aux1500 entreprises 6

n°17 avril 2007

Maria Dupont Pascal Douard 11

SPORT

Solidarité

Vent portant N°17.indd 2 9/05/07 15:51:19

Vent Portant 3

Le report des élections n'empêche pas de dresser le bilan du mandat 2001-2007. Outre le développement économique et touristique, les nombreuses actions enga-gées sont significatives de la priorité des élus communautaires : l'amélioration de la vie quotidienne des Oléronais.

•••

Le Championnat du Monde de Jet Offshore se déroulera sur la plage de Saint-Trojan, les 30 juin et 1er juillet �007. Sont attendues les stars mondiales de la disci-pline et les derniers

vainqueurs de l'épreuve, tous français : Lemoine (�005 et �006), Simonini (�004), Manenti (�003), Multari (�001 et �00�)… La ligne de départ comp-tera 3 à 400 pilotes, encadrés par 70 bateaux

de surveillance, 3 héli-coptères et les �00 béné-voles de l'organisation. Le temps d'un week-end, Saint-Trojan va vivre au rythme vrombissant des jet-skis et des caméras de TV du monde entier.

N’oubliez-pas

Ayez le réflexe compost 7

3-5

9-10

Le marais aux oiseaux 8

DÉCOUVERTE

Pour cause de présidentielle, les élections municipales ont été reportées en 2008. Ce budget n'est donc sans doute pas le dernier de l'actuel mandat des élus, mais c'est tout de même le temps du bilan, qui revient traditionnellement tous les six ans. Paradoxalement, c'est au moment où leurs décisions sont en phase de réalisation que les élus communautaires vont peut-être céder leur place… On retiendra de leurs actions, décisives pour l'avenir de l'île, la stabilisation des compétences de la Communauté de Communes, la mise en place de la TPU, l'optimisation des finances de la collectivité et l'élaboration de grands projets structurants : Plan Vélo II, Plan Plages, complexe aquatique, réhabilitation des musées et des sites touristiques…

DOSSIER PLEIN PHARE

DOSSIER Budget �007Le temps du bilan 3-5

ECONOMIEOléron à futurallia L'île aux1500 entreprises 6

SURFCulture planche 7

Pour nous écrire :

Journal Vent PortantCommunauté de Communesde l’île d’OléronBP 8517310 Saint-Pierre-d’OléronFax : 05 46 47 12 88 Tél. : 05 46 47 24 68

7

8Portraits

Maria Dupont Pascal Douard 11

SPORT

Budget 2007

Le temps du bilan

Vent portant N°17.indd 3 9/05/07 15:51:38

4 Vent Portant

DOSSIER PLEIN PHARE

Ce n'est pas du vent !Le budget 2007 est plus que jamais tourné vers l'investissement, au cœur des priorités de la CdC : amélioration de l'habitat, actions culturelles, équipements sportifs, action sociale, action écono-mique, sécurité et salubrité publiques, environnement… Bref, la concrétisation des décisions prises lors du mandat 2001-2007, se voit bien aujourd'hui dans les chiffres, sur le terrain, et dans la vie quotidienne des habitants de l'île. Et maintenant, parlons chiffres…

Développement économique et touristique :

• Complexe aquatique : 8 990 000 €.• Pistes cyclables (Plan Vélo II) : 2 000 000 € (fin 2006 et tranche

2007).• Pistes cyclables (entretien) : 77 000 €.• Surveillance des plages (salaires des sauveteurs et matériels) :

475 000 €.• Accès aux plages (aménagement et signalisation) : 100 000 €.• Événementiel (subventions aux fêtes et manifestations diverses) :

62 500 €.• Participation au Pays Marennes-Oléron : 307 000 €• Voirie intercommunale : 48 000 €.• Aérodrome : 39 000 €.• C.A.U.E. (Conseil architecture et urbanisme) : 10 700 €.

Jeunesse, sport et culture :

• Aide à la rénovation du Phare de Chassiron : 190 000 € (fin des travaux).

• Fonctionnement des musées (Musée de l'Île d'Oléron, Port des Salines, Musée de la Coiffe) : 700 000 € (hors recettes biletterie).

• Église de Saint-Georges-d'Oléron (travaux de rénovation) : 175 000 €.

• Vestiaire de rugby (395 000 €) et complexe sportif canton nord (100 000 €).

• Natation scolaire : 79 000 €.• Voile scolaire : 81 000 €.

C'est le m o n t a n t des dépen-

ses réelles de fonctionnement et d'inves-tissement inscrites au budget �007 de la Communauté de Communes, auquel il convient d'ajouter la Régie Oléron Déchets (13 �00 000 €) et les musées (1 100 000 €).

13,44 M€

•••

Vent portant N°17.indd 4 9/05/07 15:51:54

Protection de l'environnement :

• Collecte et traitement des ordures ménagères (ramassage, déchetterie et usine d'incinération) : 13 200 000 € (financés par la redevance).

• Unité de traitement des matières de vidange : 64 500 €.• Défense mer (érosion marine) : 100 000 €.• Nettoyage des plages : 333 500 €.• Lutte contre les nuisibles (chenilles, moustiques et rats) : 184 000 €.

Action sanitaire et sociale :

• Maison P.H.A.R.E. (ouverture avril 2007) : 304 000 € (fin des tra-vaux).

• Aire d'accueil des gens du voyage : 60 000 € (fin des travaux) et 100 000 € (rénovation aire de Dolus).

• Service incendie : 507 000 €.• Actions sociales (subventions aux associations) : 73 000 €.• Amélioration de l'habitat (P.I.G., études et aides aux particuliers) :

242 000 €.

Charges de gestion courante :

• Salaires (administration générale et services techniques) : 473 000 €.

• Indemnités et formation des élus : 86 000 €.• Dépenses de fonctionnement (assurances, entretien des

locaux, communication/éditions, fournitures de bureau, taxes, téléphone, eau, gaz, électricité, affranchissement et autres frais divers…) : 237 000 €.

Compétence : la culture La dernière en date des compétences confiées par les élus à la Communauté de Communes est la cultu-re. Vaste domaine qui inclut bien sûr le réseau « Nature & Culture », dont une campagne de valori-sation de ses 9 sites et musées vient d'être lan-cée. Parmi les grands chantiers culturels intercommunaux, il y a une urgence : la construction de réserves pour toutes les collections de l'île (part CdC : 1 M €), et notamment celles de la Maison Paysanne en mauvais état (lire Vent Portant n°16). Premier coup de pioche : fin 2007. À noter également la réhabilitation du site du phare de Chassiron (part CdC : 190 000 €), monument emblématique oléronais.

Fibre : le socialLe bilan de la Communauté de Communes en matière d'amélioration de l'habitat mérite d'être souligné. 150 000 € d'aides à la réhabilitation de 165 logements à loyers modérés, versés depuis 1999 : voilà une politique réellement efficace, avec un minimum d'argent public dépensé. À l'échelle de l'île, c'est un nombre significatif de logements « sociaux » qui vont permettre à 165 familles oléronaises aux revenus modestes de se loger dans de bonnes conditions. Et la mixi-té sociale est assurée, puisque ces logements, appartenant à des propriétaires particuliers, sont disséminés un peu partout dans l'île.

Spécialité : les vestiairesVestiaires du rugby : 395 000 €, vestiaires du complexe sportif du canton nord : 200 000 €, vestiaires du futur vélodrome et de l'Oléron Football Club : à l'étude. À chaque fois que la Communauté de Communes finance un équi-pement sportif, c'est côté vestiaires. Cette « spé-cialité » est née par une froide journée d'hiver :voyant les gamins de l'école de rugby se changer sous un tivoli ou dans un container de la marine, la CdC a décidé d'aider la commune de Dolus à leur construire des vestiaires décents (lire Vent Portant n°16). Mais il ne faut pas oublier que la compétence de la CdC s'arrête par définition aux vestiaires utilisés par des clubs intercom-munaux : les autres peuvent aller se rhabiller !

Vent Portant 5

504 725 €C'est la somme que verse en �007 la Communauté de Communes de l'île d'Oléron au Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), autrement dit aux pompiers. Un exemple de la bonne utilisation des impôts oléronais.

En avez-vous eu vent ?

Sites et musées de l'île d'Oléron

Vent portant N°17.indd 5 9/05/07 15:52:03

6 Vent Portant

Ce 12e Forum International de Développement des Entreprises, qui aura lieu au Futuroscope de Poitiers les 6, 7 et 8 juin 2007, va arborer les couleurs de l'île : hall du Palais des Congrès planté de cabanes ostréicoles, buffet de produits de La Cotinière concocté par les restaurateurs oléronais, paquet-cadeau remis aux congressistes garni de produits et saveurs du terroir Marennes-Oléron (2)… Mais au fait, à quel titre l'île d'Oléron est-elle représentée là-bas ?Si l'on en croit Maurice Pitaud, l'un des initiateurs de l'opéra-tion, qui a profité de l'occasion pour évaluer les forces vives

de l'île, « Oléron  compte  quelque  1500  entreprises » ;  un chiffre inattendu, mais confirmé par la CCI (lire ci-après). Participer à Futurallia, poursuit Maurice Pitaud, serait « l'oc-casion  pour  certaines  d'entre  elles  de  nouer  des  contacts 

partout  en  Europe,  puisque  le  forum  va  rassembler  1000 entreprises venues de 40 pays.» Patricia Marchal, chargée de mission Futurallia, ajoute que ces contacts seraient « facilités par les rendez-vous pré-programmés et les interprètes mis à disposition par le forum ».L'intérêt pour Oléron d'être présente à Futurallia, c'est aussi de valoriser ses atouts (cadre de travail, terrains disponibles dans les zones artisanales et commerciales, équipements sportifs…) afin d'inciter des entreprises étrangères à venir s'installer dans l'île et d'y attirer des secteurs nouveaux (éner-gies high-tech, télé-travail…). Pour ce faire, les élus locaux qui seront du voyage ne manqueront pas d'emporter dans leur malette un CD-Rom sur la pêche oléronaise, une publicité vantant les mérites de la CdC, ainsi que quelques exemplai-res du meilleur journal intercommunal de Poitou-Charentes, à savoir Vent Portant ! (lire n°16)À propos de médias, Futurallia (et donc Oléron) devrait bénéficier d'un retentissement d'autant plus important que le Futuroscope fête ses 20 ans cette année. Espérons simple-ment que les élections législatives n'occulteront pas l'événe-ment… À l'heure où nous mettons sous presse, une douzaine d'entreprises oléronaises ont signé pour faire le déplacement (lire ci-après). C'est un bon début !

(1) Aide logistique de 30 000 € + prise en charge de 50% des frais d'hébergement

pour les entreprises oléronaises qui auront fait le déplacement. (2) Produits achetés

par l'organisation de Futuralia.

La promotion économique du ter-ritoire fait partie des compétences de la Communauté de Communes,

laquelle a fort logiquement donné un coup de pouce (1) à la participation de l'île d'Olé-ron à Futurallia.

ECONOMIE LE VENT EN POUPE

Oléron à FUTURALLIA

C'est très exactement le nombre d'établisse-ments installés sur l'île

d'Oléron au 1er janvier �007, recen-sés par la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Rochelle. Un chiffre qui, selon la CCI, se décompose comme suit : commerce et hôtellerie-res-tauration 33%, santé ��%, industrie �1%, services aux particuliers 15%, services aux entreprises 9%.

1488En avez-vous eu vent ?

Ils ont dit oui à

Futurallia :Ocqueteau, Informatir,

Pêcheries de La Cotinière, boulangerie Lamarque,

Ets Pinard (viticulture), MDP Qualité, Ets Dublaix

(ostréiculture), Sté Charentaise de Mécanique Marine, Oléron

Vidéo Productions, Dominique Desanti (bijoux), Décobéton,

Imprimerie du Large (liste non exhaustive arrêtée

au �5 mars)…

L'île aux 1500 entreprises

Vent portant N°17.indd 6 9/05/07 15:52:12

Vent Portant 7

Pour célébrer les 50 ans du surf en France, le Musée de l'île d'Oléron accueille d'avril à octobre 2007 l'exposition « Surfer la vague », en partenariat avec les 4 écoles de surf oléronaises. Pour la conservatrice Sophie Lessard, l'objectif de cet événement ethno-historico-culturel est d'« attirer au musée une catégorie de jeunes qui n'y vont jamais. » Outre une collection de 25 planches histori-ques, dont une californienne en bois de 1930 de 4 m de long, et une des années 70 à dessins psychédéliques, l'expo présente en effet le plus intergalactique des héros de comics américains, le « Surfer d'Argent » (albums prêtés par le musée de la B.D. d'Angoulême). En marge de l'exposition, le surf sera fêté tout l'été dans l'île : essai gratuit de planches surftech à Vertbois (19-20 mai), séance surf au cinéma Eldorado (19 juillet), soirée hawaïenne au musée en août (programme complet au 05 46 75 05 16)…Avec « Surfer la vague », vous apprendrez que le surf est arrivé sur l'île d'Olé-ron dans le sillage d'une déferlante américaine sur la côte basque : en 1956, l'équipe de tournage du film « Le soleil se lève aussi » débarque à Biarritz avec dans ses bagages une planche de surf… Autre révélation pour les non initiés : les premières planches françaises, fabriquées en Pays basque, en balsa stratifié (1957), pesaient 25 kg !… Petit jeu : savez-vous ce que signifient les termes longboard (1)  tube (2),  noseride (3),  cutback (4),  off-shore (5),  swell (6),  waxer (7)… ? Pour parler couramment le « surfeur », il faut aller au Musée de l'île d'Oléron, à Saint-Pierre !

ENVIRONNEMENT VERT MARINESURF NOUVELLE VAGUE

Le surf est tellement ancré dans la tradition oléronaise qu'il entre au musée par la grande porte. Public visé : 7 à 77 ans.

Culture planche

Compostage individuel

Ayez le réflexe compost

(1) Longue planche utilisée par les puristes.

(2) Tunnel formé par les vagues déferlantes,

(rare en Oléron). (3)

Figure debout sur le nez de la planche. (4)

Grands virages, genou

arrière plié. (5)

Se dit des vents de terre. (6)

Houle. (7)

Enduire de paraffine.

Pour savoir comment recycler soi-même ses déchets grâce au compostage individuel, un numéro vert : le 0800 800 909. Allez, les vers !

Avant de prendre le train, on a pris l'habitude de composter son billet. Un autre compostage serait encore plus utile à la collectivité : « Le compostage individuel permet de recycler chez soi certains déchets organiques, afin d'obtenir un compost pour ses propres besoins de jardinage ». Une pratique utile pour l'environnement autant qu'économique : en termes d'efficacité, 10 kg de compost valent 100 kg de fumier. La Communauté de Communes de l'île d'Oléron (en partenariat avec l'Ademe1) a pris le problème à bras-le-corps, en mettant bientôt des composteurs à la disposition des habitants. Lesquels n'auront à payer qu'une participation de 15 € (sur un coût réel de 45 €). Mais que peut-on jeter dans un composteur individuel ? En règle générale, tous les déchets ménagers bio-dégradables : débris de petits végétaux (herbe, fleurs, petites branches…), sciure et cendre de bois, épluchures de fruits et légumes (sauf agrumes), coquilles d'œufs, pain, filtres à café, sachets de thé… À éviter : papier, contre-plaqué, gros branchages, mauvaises herbes, résineux, végétaux traités, excréments d'animaux et tous déchets susceptibles de générer de mauvai-ses odeurs (coquilles de fruits de mer, croûtes de fromage, restes de viande et de poisson, laitages, huiles végétales…).Le modèle de composteur retenu par la CdC, en sapin traité, d'une capacité de 3 à 400 l, a été calibré pour une surface de jardin maxi de 600 m2. Afin de promouvoir le compostage individuel dans l'île, des réunions publiques vont être organisées et des « maîtres-composteurs » tiendront permanence dans chaque com-mune, au cours des trois ans à venir. Objectif : équiper au moins 45% des foyers qui ne prati-quent pas encore le compostage. Un numéro vert a été mis en place pour informer la population : le 0800 800 909 (gratuit et sans engagement).(1) Agence de l'Environnement

et de la Maîtrise

de l'Énergie

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À l'entrée du Marais aux Oiseaux, on est reçu par un cormoran qui fait le beau en ouvrant grand ses ailes, fier de son plumage noir aux reflets mordorés et de ses yeux verts cerclés de jaune. De l'autre côté de la maison d'accueil, des dindons, noirs eux aussi, font la roue en vrombissant et en redressant leut tête au port de grand chambellan… En cet après-midi ensoleillé de février, les fougères fanées qui tapissent le sous-bois de chê-nes à perte de vue, se parent de bronze doré…Si le Conseil Général a pris sous son aile le Marais aux Oiseaux, pour en faire un Pôle-Nature, cet ancien zoo privé est toujours géré par la même association de passionnés depuis vingt-cinq ans. Trente hectares de réserve dont dix ouverts au public, parcourus par un sentier balisé entre étangs, chesnaies et marigots, habités par des centaines d’espèces sauvages et quel-ques animaux domestiques. C’est ainsi que Caresse l'âne, Poupette le cochon, Néron le mouton d'Ouessant et Gros-Mi le chat tigré, côtoient en par-

faite harmonie milans noirs, oies cendrées, canards col-verts, cygnes, pélicans, biho-reaux gris, aigrettes garzettes et autres hérons à coiffure punk…Le Marais aux Oiseaux est en train de faire peau neuve : les étangs sont dévasés, récurés, des touffes de roseaux sont plantées, les vieilles clôtu-res de fil de fer sont rempla-cées par de jolies et discrètes barrières basses en rondins de bois… Et si les panneaux explicatifs sont petit à petit enrichis par le photographe animalier Benoit Lafosse et la scénographe du Musée de l'Homme Catherine Artaud, c'est que l'endroit a vocation pédagogique : « Pour les enfants des villes, une visite ici est salutaire, assure le directeur Christian Bavoux. L'un d'eux m'a dit que la chouette hulote avait un regard triste de vieille dame… » Christian est intaris-sable sur son marais, mais peu disert quant à son propre parcours. Il a pourtant publié une soixantaine d'études bio-logiques dans les Annales des Sciences Naturelles ou The American Naturalist. Les

« vocalisations du hibou petit-duc », ça ne vous dit rien ?…Quelque part le long du sen-tier, deux curiosités : l’enclos aux ragondins qui, malgré leur mauvaise réputation, ont une « bonne goule », et l'enclos aux tortues de Floride, 80 spe-cimens qui se la coulent douce, les doigts de pied en éventail… Ne se visite pas : le Centre de Sauvegarde, où Catherine Lemarchand soigne quelque trois à quatre cents oiseaux par an, au milieu des volières de cigognes blessées par les fils électriques, et de moyens-ducs, effraies et hulotes vic-times de la route. Chouette mission…Du haut de l'observatoire, le regard embrasse le parc ani-malier et la vaste réserve sau-vage limitrophe interdite au public, paradis de la loutre, du busard des roseaux, du loriot et de la cistude, cette peti-te tortue emblématique des marais… « Le Conseil Général ayant préempté cent hectares tout autour, dit Christian, le Marais aux Oiseaux est appelé à s'étendre. » Nul doute que l'association va se sentir pous-ser des ailes.

Ce havre de paix, aux bois et aux étangs habités par des milliers d'échassiers, de palmipèdes et de rapaces en liberté, abrite un sanctuaire : la clinique des oiseaux blessés. Les enfants ont ici beaucoup à apprendre, avant de voler de leurs propres ailes.

Marais aux Oiseaux

Vol au-dessus d'un havre de paix

8 Vent Portant

DÉCOUVERTE AUX QUATRE VENTS

Pour en savoir plus…

Pour en savoir plus sur la volière « tunnel »de 22 m de longueur destinée à l’apprentissage du vol et à la rééducation des oiseaux convalescents, pas le choix, il faut aller sur place ! Et pour connaître les jours et heures d'ouverture, les nombreux tarifs (adultes, enfants, groupes, scolaires…) et les conditions pour bénéficier d'entrées gratuites pour les enfants de moins de 7 ans, il faut téléphoner.

Le Marais aux Oiseaux Les Grissotières17550 Dolus-d’Oléron Tél. : 05 46 75 37 54 Internet : www.centre-sauvegarde-oleron.com

Vent portant N°17.indd 8 9/05/07 15:52:30

SINGULARITÉS FORCE 8

DolusSolidarité ostréicoleLa mise en service de la cale de mise à l’eau des pontons ostréicoles, en aval du port d’Arceau, a engendré une circulation importante de tracteurs et remorques. Ces véhicules ayant, de plus, des difficultés à se croiser, la commune a fait étudier l'aménagement de la voie d'accès avec reprofilage des chaussées et aires de manœuvre. Les membres du Conseil portuaire ont par ailleurs demandé au Conseil municipal d’assujettir les ostréiculteurs qui utilisent la cale avec une remorque, au paiement d’une redevance annuelle forfaitaire. Les travaux esti-més à 71 000 € TTC (subventionnés par le département à 40% du TTC et par la région à 20% du HT), ont donc pu être réalisés grâce à l’effort financier des professionnels. « Le résultat, dit Jean-Jacques Bazerbes, est spectaculaire et semble donner entière satisfaction. »

Grand-Village-PlageCapiteux glomérules

Qui connaît la mimoseraie de Grand-Village ? Ce petit sentier piéton-nier qui fait office de joli raccourci nature entre le cœur du bourg et le quartier de la forêt, longeant la Maison paysanne, est plan-té de 200 pieds de mimosa. Également utilisé comme piste cyclable, il peut être

emprunté de nuit grâce à son éclairage spécifique. Vu la floraison hivernale du mimosa, dit-on à l'office de tourisme, « les  mois  de février et mars sont les meilleurs moments pour s'y promener et profiter tant de la beauté du lieu que de son parfum. » Une fragrance chaude, suave et sucrée, entêtante et capiteuse, plus mielleuse que la rose… Pas besoin d'aller à Grasse se faire chatouiller les narines : elles embaument de loin, les petites inflorescences jaunes de Grand-Village, appelées aussi glomérules !

La Brée-les-BainsChantiers tous azimutsEsthétique et sécurité : l’enfouissement des lignes électriques et téléphoniques se poursuit dans le secteur du Gauvert et l’on fait dis-paraître la dernière ligne moyenne tension (à trois poteaux près, aux Proires). Associations : le chantier des locaux associatifs s’achève avec un ensemble de nouveaux bâtiments (informatique, gymnas-tique, halte-garderie, bureaux). Animation et accueil touristiques : l’Office de Tourisme investit ses nouveaux locaux (grâce à une sub-vention exceptionnelle du Ministère de l’Intérieur). Circulation : aménagement du rond-point de la Roulette. Logement des jeunes : les 9 logements locatifs (T2, T3 et T4) construits par la SEMIS sur un terrain communal, seront disponibles au 2e semestre 2007. Pour terminer ce passage en revue des grands chantiers de La Brée, il convient de mentionner l'amélioration du réseau pluvial sortant vers le marais (étude Unima).

Le ChâteauJazzmen et astrophysiciens

Inaugurée en septembre 2006 à l'initiative d'associations du Pays Marennes-Oléron, la résidence d'artistes du Château (photo ci-des-sus) affiche déjà une programmation très riche. Réservée de juillet à septembre à l'hébergement des artistes qui participent aux spectacles d'été (Site en Scène, Festival de Jazz, Tricentenaire de Vauban…), elle accueillera d'ici là des personnalités aussi diverses que : Michel Pastre et son big band, la conteuse québécoise Nathalie Krajcik, Ludovic Bougoin et son orchestre des Jeunes Charentes ou encore le très médiatique et populaire astrophysicien Hubert Reeves (la Nuit des Étoiles sur France 2)… Réservation ouverte en priorité à tous les acteurs culturels du Pays (25 € par jour et par personne).

Saint-DenisUne commune à la pageÀ partir de la bibliothèque installée depuis 30 ans dans les locaux du foyer rural, « il s'est trouvé, dit Roger Bithonneau, un consensus associatif et municipal pour la création d'une médiathèque. » En effet, outre des problèmes d'accessibilité, la surface limitée de la biblio-thèque l'empêchait de se développer pour satisfaire aux besoins des Dyonisiens et des estivants ; et la réhabilitation d'un immeuble acquis par la commune, jouxtant la mairie et l'école, a été le déclen-cheur du projet. Les travaux en cours (co-financés par la Drac, le Conseil général et la commune) devraient être achevés en mai, mais l'ouverture au public n'est prèvue qu'à l'automne, le temps de déménager matériel et mobilier. Livres et Internet : à Saint-Denis, une page va bientôt se tourner…

Saint-GeorgesDomino à chevalTrès morcelée, la forêt de Domino est également urbanisée, acci-dentée et difficile d'accès. Il faut pourtant bien effectuer les indis-pensables coupes claires, évacuer les arbres tronçonnés, éliminer chicots et autres chablis. Pour éviter d'utiliser des engins mécani-ques peu compatibles avec la paix des riverains et la notion envi-ronnementale de « gestion durable », l'ONF a recours au débardage à cheval (avec le concours financier de la commune et de la CdC). L'expérience de l'an passé s'étant révélée écologiquement intéres-sante, une entreprise spécialisée va donc investir la forêt d'avril à juin avec bûcherons, débardeurs et chevaux, pour la nettoyer à l'an-cienne, proprement et à la main, en tractant le bois à hue et à dia. Dans l'île d'Oléron, on est très à cheval sur l'environnement. •••

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Saint-PierreCanton nord rime avec sportLe 12 mars à 8h00, le nouveau complexe sportif du S.I.F.I.C.E.S. a ouvert pour la première fois ses portes à deux classes du collège. « Les  installations  flambant  neuves ont fait leur effet ! », dit Jean-Pierre Buteux, adjoint au maire de Saint-Pierre : salle multisports (hand, basket, volley, bad-minton, tennis) pour 300 spectateurs, dojo avec deux aires de combat et une tribune de 200 places, gymnase équipé

d'un plateau récupéré aux derniers championnats du monde (Aarhus, au Danemark), salles de danse et de musculation. À l'extérieur, un terrain de football à pelouse synthétique, une piste d'athlétisme à 6 couloirs avec ses aires de saut et de lancer, un boulodrome et des tennis. À noter en mai le début de la construction du stade de foot communal voisin (tribune de 500 places) et le lancement des études du vélodrome.

Saint-TrojanLe souffle des montagnardsLe 13 mai aura lieu la 6e édition du Trail du Pertuis, départ et arrivée à Saint-Trojan. C'est une course de fond unique en son genre, la seule du département, paraît-il, à se courir en milieu totalement naturel : 38 km à travers marais et forêt, le long des plages et des parcs à huîtres.  « Vu  son  succès, nous l'avons limitée cette année à 300 participants », dit Hassan Meziani, président d'Allure Libre Oléron, l'association organisatrice. Le Trail du Pertuis est habité par l'esprit des randonneurs de montagne, amoureux des grands espaces et adeptes de l'« auto-suffisance » : chaque concurrent doit gérer son eau et son alimentation. Ravitaillement sauvage prohibé ! En revanche, il n'est pas interdit d'admirer le pay-sage… D'une beauté à couper le souffle.

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La Maison Phare

SINGULARITÉS FORCE 8

Le chantier de la « Maison Phare (1) » (ex-maison du maintien à domicile, lire Vent Portant n°11) est sur le point de s'ache-ver : inauguration prévue le 22 ou 23 juin. Son logement témoin, de type F2, montre la voie aux constructeurs et pro-

moteurs : plutôt que d'avoir à effectuer tôt ou tard de coûteux aménagements, dans la mesure où l'on ne sait jamais ce que peut réserver la vie, pourquoi ne pas concevoir la maison de demain pré-équipée de tout ce qui peut faciliter la vie des personnes malades, victimes d'un accident, handicapées ou simplement âgées ? C'est ainsi que la Maison Phare met en avant quelques adaptations indispensables : passages de portes élargis, fenêtres basculantes ou coulissantes,

interrupteurs et prises de courant à portée de main, bacs à douche encastrés, aires de rotation fauteuil, espaces libres sous plans de travail, éviers et lavabos, barres d'appui, WC à poignées…Outre ce logement témoin, la Maison Phare se présente comme une « plate-forme de ressources » très pratique : à proximité de l'hôpital de Saint-Pierre, elle hébergera le SAD (service de soins à domicile), le CIAS (centre intercommunal d'action sociale) et le CLIC (information et coordination), ainsi qu'une salle de permanence pour diverses associations. Une maison-phare pour éclairer le quotidien des personnes à mobilité réduite. Le bâtiment est en voie de finition, visite guidée dans un prochain numéro.

(1) P.H.A.R.E. : « Pour un Habitat Adapté et Réseau d'Entraide »

Rester toute sa vie chez soi grâce à un pré-équipement adapté : c'est le principe premier de la « Maison Phare », prolongement des actions de la CdC en matière d'amélioration de l'habitat.

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SOLIDARITÉ FORCE 8Programme d'Intérêt Général Habitat

Piqûre de rappelPropriétaires de logements vacants, si vous avez des projets de rénovation (gros œuvre, menuiserie, chaudière, double-vitrage, toiture…), n'hésitez pas à consulter la CdC : des aides à l'amélioration de l'habitat peuvent vous être allouées sous conditions de ressources. Renseignements : Céline Mességué (remplaçante de Séverine LESUR en congé de maternité) au 05 46 47 24 68.

AMÉLIORATION de l'habitat

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PORTRAITS FIGURES DE PROUE

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Elle s'appelle Dupont mais est restée brésilienne jusqu'à la pointe d'un accent chantant né pour la radio. Maria est à l'écoute d'Oléron tous les mercredis au micro de Demoiselle FM.

La double nationalité franco-brésilienne de Maria était sans doute prédestinée : née à Belo Horizonte, elle aura une sœur professeur de lettres françaises, un beau-frère consul honoraire de France, un premier mari secrétaire général de l'Institut français… Puis un second nommé Dupont, qu'elle rencontre à Porto en 1981. Chez les Dupont vont se succéder d'illustres Français : Ferré, Bécaud, Renaud, Moustaki… Puis la famille met le cap sur un coin de France, Pointe-à-Pitre, pour quelques années intenses : le cyclone Hugo, l'arrivée de la Route du Rhum avec Florence Arthaud, la plongée en bouteilles par 25 mètres… En 1996, le mariage de Maria avec l'hexagone est consommé : elle se retrouve à Nantes, attachée de presse de l'association Accueil des Villes Françaises, et interprète officielle du Mondial 98 pour les deux matchs du Brésil. Un peu plus tard, à Orléans, elle est sollicitée par la radio associative Arc-en-Ciel pour animer bénévolement des émissions autour du Brésil. Elle y fait une rencontre inoubliable, celle de la diva cap-verdienne Cesaria Evora. En 2003, la pré-retraite de son mari est pour lui l'occasion de se rapprocher de ses deux sœurs qui habitent Dolus-d'Oléron. Maria, qui représente toujours Arc-en-Ciel au syndicat national des radios libres, frappe alors à la porte de Demoiselle FM (1), au Château, pour y enregistrer quelques messages associatifs. Sa voix pleine de soleil séduit la station et donne naissance à l'émission « Racontez-moi votre île », tous les mercredis de 10h à 11h (2). Maria y donne la parole aux Oléronais, les anciens, les pêcheurs, ceux qui savent conter les dunes et les écluses à poissons, mais aussi les décideurs, les sportifs… « La radio, c'est un virus, dit-elle, et l'île d'Oléron un must. » Venant d'une sociologue qui a la passion de l'humain chevillée au corps et qui a connu tous les paradis terrestres, de Bel Horizon à la Guadeloupe, c'est un sacré compliment. En direct.

(1) Trois fréquences : 107 (Oléron), 97.8 (Rochefort), 102.2 (Royan). (2) Maria Dupont anime aussi le vendredi l'émission « Bavardages et témoigna-ges », consacrée à tout le pays Marennes-Oléron.. 

Avant l'aube et l'arrivée des premiers coucous, il est sur son tracteur à pré-parer la piste en herbe. Quel pilote au monde ne connaît Pascalou et son taxiway international fleuri ?

Né à Saint-Pierre-d'Oléron en 1964, Pascal Douard, gardien du seul aérodrome de l'île, au Bois-Fleury, n'est pas un employé de la CdC comme les autres. Pour lui, ni bureau ni usine : ses journées rythmées par les décollages et les atterrissages du lever au coucher du soleil, samedis et dimanches compris, sont bien loin des 35 heures. Accueil des pilotes, plein de carburant, services de bar, entretien intérieur-extérieur : c'est un peu l'homme à tout faire, ici. D'ailleurs, il sait tout faire. Avant d'atterrir à l'aérodrome, il fut commis-épicier, ostréiculteur, boulanger-livreur, rippeur, déménageur-brocanteur en salle des ventes, employé polyvalent au village de vacances du CNRS; rien que des boulots de débrouillard solitaire qui lui permettent aujourd'hui de remplir ses fonctions avec le zèle de celui qui aime le travail bien fait. Bien sûr, le trafic aérien de l'île d'Oléron n'est pas celui d'Orly, mais ce n'est pas la tâche qui manque : quand il n'est pas à la pompe ou à l'aéro-club, « Pascalou » se fait peintre, plombier, surtout jardinier. Aménagement des clôtures, taille des arbres, soin des 3000 fleurs qu'il a lui-même plantées, tonte de 20 hectares de piste en herbe, de taxyway et d'abords, au tracteur et au rotofil. « Quand je suis arrivé il y a onze ans, il y avait des ronces partout, une décharge à ciel ouvert et un logement de fonction insalubre… » Aujourd'hui, tout est nickel, hangars étincelants, arbres et haies taillés au cordeau, pelouse impeccable, pour faire honneur aux pilotes de toutes nationalités et à leurs coucous mythiques : Corsaire, Mustang, T28, Stamp, Pilatus, Yakovlev… « J'ai même eu la visite d'un biplan Stearman piloté par une femme », dit Pascal. Suivi comme son ombre par Sally, croisée labrador-boxer connue dans le monde entier, il possède un privilège rare : être le premier contact humain pour tous ceux qui descendent du ciel sur l'île d'Oléron.

Maria Dupont

Pascal Douard

Madame Demoiselle

Le gardien du Bois-Fleury Programme d'Intérêt Général Habitat

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Sans avoir la prétention d’élaborer une grammaire locale, l’auteur de ces lignes livre à notre méditation certaines remarques que lui a inspiré l’expérience vécue dans son enfance auprès des anciens de son entourage.

1) Le son « J » constitue l’une des principales difficultés de l’oral : « J » (dans tous les cas), et « G » (devant E, I, Y). Il s’agit d’un son accompagné d’une expiration, qu’on écrira JH ou GH. Devant les autres lettres, « G » se prononce « GUE », comme en français.

Amusez-vous à vous gargariser avec cette phrase de plus en plus vite : « Chez le JHuGHe de DiJHon, la JHolie GHeorGHette fait miJHoter des GhiGHers de JHennes JHaux JHaunes avec des moGHettes au GHinGHemb » (Chez le juge de Dijon, la jolie Georgette fait mijoter des gésiers de jeunes coqs jaunes avec des mogettes [haricots] au gingembre).

2) Le « t » final : en Oleron et la frange continentale très proche, on

prononce souvent un « t » à la fin des mots, même s’ils n’en comportent pas.

Ex : « Le bouétout’ Bireuillart’ a vut’ in rat’ et ine sourit’ qui grossiant’ in camembert’ sous son ballet’ fagnout’ en pyein jhourt’ » (le boîteux Bireuillart a vu un rat et une souris qui croquaient un camembert sous son hangar fangeux en plein jour).

3) Le son « CH… » suivi d’un I ne se prononce pas les lèvres en avant, mais avec un léger chuintement. Ex : « Restons pas iCHYI, CHIelle odeur de CHIEUsine me dounne des éCHIUrations » (ne restons pas ici, cette odeur de cuisine me donne des écoeurements).

De même dans les démonstratifs : CHIeu cheun’, CHIeul osiâ : ce chien, cet oiseau CHIelle agheasse : cette pie - CHIellés rat’s, CHIellées sourit’s : ces rats, ces souris - Peurnez-don CHIelle : prenez-donc celle-ci (ou celle-là) - Peurnez-don CHIellé(e)s : prenez donc ceux-ci(là), celles-ci(là) - Dounnez-m’don CHIeut’ : donnez-moi donc celui-ci(là) R’gardez-me CHIeu ! : regardez-moi ça !

que lui a inspiré l’expérience vécue dans son enfance auprès des anciens de son entourage.

1) Le son « J » constitue l’une des principales difficultés de l’oral : « J » (dans tous les cas), et « G » (devant E, I, Y). Il s’agit d’un son accompagné d’une expiration, qu’on écrira JH ou GH. Devant les autres lettres, « G » se prononce « GUE », comme en français.

Amusez-vous à vous gargariser avec cette phrase de plus en plus vite :« Chez le JHuGHe de DiJHon, la JHolie GHeorGHette fait miJHoter des GhiGHers de JHennes JHaux JHaunes

par Finosiâ

Vent Portant est une publication de la Communauté de Communes de l’île d’Oléron. Directeur de la Publication : Jean-Claude Blémon. Comité de rédaction : Jean-Jacques Bazerbes, Francine Hemmerdinger, Jean-Yves Servat,Yves Rebondin. Rédacteur en chef : Charles Vincent. Crédits photographiques : Stanislas Caquineau / Pays Marennes Oléron. Conception, réalisation : Symaps News.

Pour nous écrire :Journal Vent PortantCommunauté de Communes de l’île d’Oléron - BP 8517310 Saint-Pierre-d’OléronFax. 05 46 47 12 88 - Tél. 05 46 47 24 68

1� Vent Portant

Odile (d’Oléron)

etLéon (de l’île)

Nom d'oiseaux

Eh ben, elle est aussi

mal en point que moi !

Tu savais que la chouette hulotte

pouvait faire pivoter sa tête

jusqu'à 280° ?Ouaow !Je ne savais pas qu'il y avait autant

de sites passionnants sur notre île !

Admire la souplesse à mon âge… Aïe !

Vous pourriez soigner ce vieil hibou ?

Et même l'adopter ? C'est un

specimen rare…

Remarques phonétiquesqu’est’ ô qu’ te dis ?

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