«via» magazine 4/12
DESCRIPTION
Interview: Hanspeter Müller-Drossaart, acteur par passion, nous parle des joies de son métier et du trac.TRANSCRIPT
Jeux de Tell Depuis un siècle, le fi ls de Guillaume Tell risque
sa tête pour le public d’Interlaken.
Migrations du week-end
Quand les noctambulesinvestissent les transports publics
Marées humaines
Bouchons: comment les éviter?
4 | 2012
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33 | 2012 via
Découvertes 5 Hommage à Audrey Hepburn La région de Morges consacre une exposition à l’actrice, qui a vécu une trentaine d’années au bord du Léman.
6 Oiseaux de nuit urbains Une fois le week-end venu, les noctambules viennent peupler le réseau de nuit de Zurich et des environs.
Éclairages13 Hollywood en gare de Berne La plaque tournante des transports publics se mue en plateau de cinéma et accueille le tournage de «Train de nuit pour Lisbonne» et son casting de stars.
14 «L’homme qui maîtrisait les flux de voyageurs» La prévention des bouchons dans les gares aux heures de pointe est une science.
17 Agenda et bons plans
18 Interview Hanspeter Müller-Drossaart, acteur par passion, nous parle des joies du métier et du trac.
20 Bâle rêve d’avoir son «Rheinhattan» CFF Cargo et les Ports Rhénans ont des projets
communs qui pourraient bouleverser Bâle.
Escapades23 Vous dansez? Les 12 et 13 mai, la Fête de la danse transforme la Suisse en une immense scène.
24 Guillaume Tell, plus vrai que nature Il y a cent ans, la pièce de Schiller «Guillaume Tell»
était jouée en plein air pour la première fois près d’Interlaken. À l’affiche, aujourd’hui comme hier, des amateurs à l’étoffe de stars.
28 Top 10 Les plus belles places de pique-nique.
29 Jeux
30 Le pique-nique, c’est chic! Sélection d’objets élégants et pratiques pour une parfaite journée en plein air.
31 Courrier des lecteurs / Impressum
20
6 24
24
14
18
4 | 2012 Sommaire
28
E-BIKES DE M-WAY.
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54 | 2012 via
Morges _ « Ma carrière est un
grand mystère pour moi ». Celle
qui a prononcé ces mots, l’une
des plus grandes actrices du XXe
siècle, a travaillé avec des réali-
sateurs illustres, de Billy Wilder à
John Huston en passant par
Blake Edwards et William Wyler,
et a mis la gent masculine à ses
pieds en interprétant Holly Go-
lightly dans « Diamants sur cana-
pé ». Mais Audrey Hepburn ne brillait pas seu-
lement à l’écran. Dans la vraie vie aussi, elle a
conquis les cœurs par ses qualités et son ac-
tion caritative. L’étoile, qui avait connu la faim
pendant sa jeunesse dans les Pays-Bas en
guerre, souhaitait rendre un peu de ce que la
renommée lui avait apporté. De 1988 à 1992,
elle a été ambassadrice de l’Unicef pour les
enfants défavorisés, et son action est au-
jourd’hui poursuivie par l’Audrey Hepburn
Children’s Fund.
Mais qu’est-ce que tout cela a à voir avec
la Suisse? Pendant 30 ans, Audrey Hepburn a
vécu à Tolochenaz, près de Morges, jusqu’à
sa disparition en 1993. Aujourd’hui, sa région
d’adoption lui rend
hommage dans le
cadre d’un programme
qui se déroulera toute
l’année. Au musée
Alexis Forel, à Morges,
l’exposition « Rome,
Paris, New York … Iti-
néraires d’une étoile »
retrace le parcours de
l’actrice à travers des
photographies, des affiches et des docu-
ments inédits. À visionner à cette occasion, le
documentaire « Some Girl », qui évoque les re-
lations d’Audrey Hepburn et des habitants de
la région et offre un regard sur la star loin des
projecteurs. « Gros plan sur une femme d’ex-
ception », à la fondation Bolle, présente des
portraits grand format ( jusqu’au 26 août ). Et
les cinémas de la région projetteront tout au
long de l’année une sélection des grands
films de l’actrice.
Excentrique et insouciante, Holly Golightly (Audrey Hepburn) envoûte
les hommes dans «Diamants sur canapé», d’après le roman de Truman Capote.
Hommage à Audrey Hepburn
... Olten _ Mais si, cela existe: un bistrot
où tout le monde est le bienvenu, où l’on
se régale de plats simples mais savoureux
à des prix raisonnables, et où la carte des
bières est d’une réjouissante diversité.
À côté de la voie 12, le Flügelrad a accueilli
fidèles et clients de passage durant
130 ans. Puis le local s’est vidé, et est resté
inoccupé pendant quatre ans. L’institution
était-elle vouée à disparaître? Impossible,
se sont écriés Alex Capus, Pedro Lenz et
Werner de Schepper. Les trois hommes
de lettres ont racheté l’endroit et rénové
l’intérieur, avant d’y poster Martin
Allemann aux commandes et aux four-
neaux. L’inauguration l’an passé a tourné
à la fête populaire, toute la ville y était.
Celui qui n’a encore jamais fait halte au
Flügelrad rate vraiment quelque chose.
Ou n’a pas son cœur à Olten.
flügelrad.ch
Adapté de la comédie musicale,
«My Fair Lady» a reçu l’Oscar
du meilleur film en 1965.
Découvertes
«Tout sauf Olten!» Les voyageurs en gare
de Zurich ont dû se demander pourquoi.
En effet, la petite ville des bords de l’Aar a
suffisamment d’arguments pour vous
convaincre d’y rater votre train (voir
ci-dessus).
Matthias Bill, Opfikon ( ZH )
foraudrey-morges.ch
morges-tourisme.ch
Retrouvez le programme complet des manifestations.
J’ai raté mon train à ...
La photo du lecteur
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64 | 2012via
Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit
Quelle heure de fermeture légale? Une fois le week-end venu, après les douze coups de minuit et jusqu’à l’aube, les noceurs investissent la nuit en bus et en train. via les a suivis. Texte: Claudia Meyr; photos: Anita Baumann
Au service
des noctambules
Zurich Bellevue, 00 h 50 Samedi soir. Les tramways sont au dépôt, les bus de nuit entrent en scène. Dans les starting-blocks, 16 chauffeurs attendent le signal d’Adrian Krauer, chef d’équipe aux transports publics zurichois VBZ. À une heure pile, c’est parti: le voyage jusqu’au bout de la nuit peut commencer.
74 | 2012 via
Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes
Zurich Bellevue, 01 h 25Au départ de Bellevue, une trentaine de bus desservent toutes les demi-heures les 16 lignes de nuit de Zurich. Ailleurs dans le canton, 35 autres attendent les passagers en correspon-dance des RER de nuit.
Direction Saint-Gall, 02 h 40Le réseau de nuit Ostwind dessert une grande partie des cantons de Saint-Gall, Thurgovie, Appenzell et Schaffhouse. Pour les noceurs, le clou de la soirée, c’est le RER SN1 de Zurich à Winterthour qui permet d’avoir des correspon-dances sur le réseau Ostwind.
Zurich Bellevue, 01 h 45Transhumance nocturne: Lorena, 18 ans, et Toby, 23 ans, rentrent de soirée, mais la nuit ne fait que commencer. Bien au chaud sous leur couverture, ils avancent dans l’obscurité.
84 | 2012via
Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit
La ville de Zurich ne dort jamais, ses trans-
ports publics non plus: le week-end, les bus
et les trains du réseau de nuit ZVV cir-
culent jusqu’au petit matin dans la ville et au-delà –
les correspondances de l’ensemble du réseau de nuit
sont calées sur les horaires du réseau zurichois. De-
puis décembre dernier, les voyageurs munis d’un titre
de transport valide peuvent voyager la nuit dans neuf
communautés tarifaires (ZVV, A-Welle, Flex-Tax,
Ostwind, communauté tarifaire Zoug, communauté
tarifaire Schwytz, Z-Pass, ainsi que les trains de nuit
Zurich–Lucerne et Schaffhouse–Singen) en achetant
un supplément forfaitaire de cinq francs aux distri-
buteurs, au guichet ou par SMS.
Mis en place en décembre 2002, le réseau de nuit
ZVV transporte aujourd’hui 1,4 million de passagers
chaque année, soit deux fois plus qu’en 2005. Suite à
cette forte croissance, la cadence a augmenté et l’offre
s’est étoffée: entre 1h et 5h du matin, 9 lignes de RER
et 51 lignes de bus desservent un réseau de plus de
800 kilomètres. À Zurich même, les bus et RER cir-
culent à la cadence semi-horaire; à Winterthour et au
départ de Zurich à destination des principales ré-
gions, à la cadence horaire. Au départ de Winter-
thour, 3000 voyageurs empruntent chaque nuit le ré-
seau Ostwind, la plupart d’entre eux sont en
correspondance.
La nuit, plus de 120 collaborateurs du réseau ZVV
s’activent, du conducteur de bus au chef d’interven-
tion en passant par l’équipe de nettoyage. Sans ou-
blier les collaborateurs des CFF dans les gares et les
agents du service de sécurité. Grâce à eux, 14 000
passagers en moyenne peuvent voyager en toute
tranquillité.
Voyager en toute sécuritéLa nuit, vous ne voyagez jamais seul dans les trans-
ports publics: des agents du service de sécurité spé-
cialement formés se trouvent à bord de chaque RER et
les caméras de surveillance vous garantissent encore
davantage de sécurité. Des postes d’appel d’urgence
situés à l’entrée des RER permettent de joindre à tout
moment la Police CFF au 0800 117 117. Enfin, des
agents de sécurité, reconnaissables à leur gilet jaune
fluorescent, patrouillent dans les bus de nuit.
cff.ch
Zurich Bellevue, 03 h 00La nuit, la jeunesse vient peupler les bus et les trains. C’est le cas de Maja, Tatjana et Celia, 20 ans, trois copines de sortie. Ou de Ramon, qui va rejoindre sa petite amie.
94 | 2012 via
Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes
9via
Zürich Bellevue, 03 h 10Plus qu’un simple lieu de transit, le centre névralgique du réseau de nuit est un lieu de rencontre et de fête pour les noctambules de tous horizons!
Découvertes Sur la trace des oiseaux de nuit
Direction Winterthour, 04 h 10Pour aujourd’hui, c’est fini: le dernier SN1 quitte la gare centrale de Zurich. Chaque nuit, pas moins de 1600 voyageurs empruntent dans les deux sens le trajet Zurich–Winterthour; parmi eux, Tiffany, 23 ans, qui rentre à la maison.
Direction Winterthour, 03 h 40Après une soirée entre amis à Saint-Gall, Sara est contente d’avoir une épaule sur laquelle se reposer. À cette heure-là, sur le trajet inverse, les places assises sont chères, car les noctambules rentrent en masse chez eux.
Zurich gare centrale, 04 h 26Après le départ du dernier RER, il ne reste que les détritus. Gafuri Fatmir et ses collègues entrent en scène au sous-sol et font disparaître les vestiges laissés par la nuit, aspirant puis lavant à l’eau.
104 | 2012via
114 | 2012 via
Sur la trace des oiseaux de nuit Découvertes
Zurich gare centrale, 04 h 40Originaires du Sri Lanka, Monsieur et Madame Krishnapillai vivent en Suisse depuis 23 ans. Les voilà sur le chemin du retour avec tout leur matériel. Employés par une chaîne de fastfood, ils entrent en action à la fermeture.
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134 | 2012 via
DécouvertesÀ quand la fin des latrines dans les trains?
Les Romains avaient un sens particulier de la
convivialité: ils s’installaient aux latrines à
plusieurs et y faisaient leurs petites affaires, au
sens propre comme au fi guré. Tout comme
l’Antiquité, révolue de longue date, les latrines
dans les trains des CFF appartiendront bientôt
à l’histoire. Consciente du problème depuis
longtemps, l’entreprise a décidé de passer à
l’action. À l’heure actuelle, près d’un millier de
trains de voyageurs équipés de toilettes à
système ouvert sont encore en circulation. Ce
chiffre représente environ un cinquième du
nombre total de kilomètres de l’offre des CFF.
Dans quatre ans au plus tard, tout cela sera de
l’histoire ancienne: les 254 EuroCity et les 113
trains Duplex du RER de Zurich seront peu à
peu équipés de toilettes à système fermé, d’ici
2013 pour les premiers et 2016 pour les
seconds. Le matériel roulant restant sera
réformé. En effet, en raison de l’encombrement
et du poids des nouveaux systèmes de toilettes,
certains véhicules ne pourront pas être
transformés. Après 2016, seules quelques rares
voitures munies de «toilettes à climatisation
naturelle» circuleront encore, surtout en tant
que trains supplémen-
taires ou de remplace-
ment. Pour moitié, les
nouveaux WC à système
fermé sont des toilettes
chimiques qui fonc-
tionnent comme des
stations d’épuration. Les
éléments liquides sont
traités biologiquement et
déversés sur la voie sous
forme d’eau, tandis que les
éléments solides sont éva-
cués lors du nettoyage de
la cuve. Pour l’autre moitié, les nouveaux
systèmes sont des fosses septiques vidangées à
intervalles rapprochés dans les centres
d’entretien.
Gaston Haas 11millionsde francs. C’est le budget du film.
Une coquette somme pour un casting
de stars tout aussi impressionnant.
La question du mois
Berne _ La gare de Berne, d’ordinaire
plaque tournante des transports publics,
s’est transformée pour une nuit en plateau
de tournage dans le cadre d’une produc-
tion internationale dont le premier clap a
été donné à Berne. Action!
Voie 5, le train des CFF patiente avant
sa mission spéciale. Mais la star du pla-
teau, c’est Jeremy Irons, acteur oscarisé
(«La maison aux esprits»), qui joue le rôle
principal dans l’adaptation du roman
«Train de nuit pour Lisbonne».
Sept prises, et la scène clé est dans la
boîte. On y voit Jeremy Irons sauter à la
dernière minute dans le train et quitter
Berne. Deux mécaniciens de locomotive
placent le train au centimètre près à l’en-
droit voulu, le font avancer, reculer. Aupa-
ravant, l’équipe du film et le réalisateur
Bille August (lui aussi déjà récompensé
par un Oscar) ont tourné les scènes qui se
passent à bord, pendant le voyage propre-
ment dit. En l’occurrence, cette échappée
pour Lisbonne conduisait vers les voies de
garage de la Schützenmatte, à Berne. À
grands renforts d’éclairages spéciaux, le
tournage de ces séquences en train a duré
près de sept heures.
Le film, tiré du roman de Pascal Mer-
cier, philosophe et écrivain contemporain
suisse connu à la ville sous le nom de Pe-
ter Bieri, raconte l’histoire de Raimond
Gregorius, professeur de gymnase très
correct, qui rencontre un matin une mys-
térieuse Portugaise sur un pont de Berne.
Sa vie en est toute bouleversée. Le soir
même, il abandonne une existence placée
sous le signe de la sécurité et monte dans
le train de nuit pour Lisbonne, compris ici
comme métaphore du grand voyage exis-
tentiel que tout homme
doit faire un jour.
Le tournage a lieu de
mars à mai à Berne et au
Portugal. La sortie du film
est prévue pour le prin-
temps 2013.
night-train-to-lisbon-fi lm.com
L’acteur oscarisé Jeremy Irons, alias Raimond Gregorius, en route vers l’inconnu.
Train de nuit pour Lisbonne
Vous vous posez des questions insolites
sur le monde des transports publics?
Alors envoyez-nous un e-mail :
Dans les trains,
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Éclairages Maîtriser les flux de voyageurs
144 | 2012via
«L’homme qui maîtrisait
les flux de voyageurs»
Maîtriser les flux de voyageurs Éclairages
154 | 2012 via
Dix heures, à la gare de Bâle. Même si le
gros des pendulaires est déjà passé, c’est
un va-et-vient constant. Pas moins de
95 000 personnes traversent chaque jour la gare de la
troisième plus grande ville de Suisse; parmi elles,
nombre de touristes et de personnes ne maîtrisant
pas les lieux.
Dans l’agitation, un homme observe attentivement
le comportement des voyageurs. Oliver Specker est
gestionnaire des flux de personnes aux CFF. Maîtrisant
l’horaire sur le bout des doigts, il sait précisément à
quel moment et à quel endroit le débit est le plus im-
portant et où cela risque de coincer.
Sa mission consiste à permettre aux voyageurs
d’accéder ou de quitter le quai dans les meilleures
conditions possibles. Son travail se heurte parfois aux
intérêts des commerces situés dans la plupart des
moyennes et grandes gares et qui sont, à ses yeux, à
l’origine de beaucoup de bouchons. À la fois proprié-
taires et exploitants des gares, les CFF n’en sont pas
moins tributaires de cette source de revenus. C’est jus-
tement dans ce genre de situations qu’on fait appel à lui
afin de trouver des solutions viables pour l’ensemble
des parties prenantes, sans perdre de vue l’intérêt du
client.
Trop d’info tue l’infoIl y a d’autres «zones à problèmes», à commencer par
l’écran géant au-dessus de l’escalier roulant qui des-
cend dans le hall principal: certains voyageurs s’ar-
rêtent pour lire les messages de quelques secondes.
D’autres s’immobilisent pour trouver un panneau
dans la jungle de pictogrammes situés au-dessus de
l’escalier. Résultat, ça bouchonne. Dans le hall princi-
pal, même constat: «Les panneaux indiquant com-
ment se rendre à la gare française sont minuscules.
Les voyageurs sont obligés de s’arrêter
pour les trouver», dit Specker.
La gare de Bâle va suivre l’exemple ber-
nois et mettre en place une signalétique
minimaliste: des informations immédiate-
ment identifiables guideront les voyageurs
du quai au point information central situé
dans le hall. Déjà, des panneaux «City i» (i
comme information) indiquent la sortie au
début des quais. «La tendance actuelle qui
consiste à indiquer toutes les liaisons de
tramway et de bus conduit à un trop-plein
d’informations», confie Oliver Specker.
«Ce qui intéresse le voyageur quand il des-
cend du train, c’est de savoir comment sor-
tir de la gare ou de connaître l’heure et la
voie de sa correspondance.» C’est seule-
ment une fois au point information central
que les voyageurs sont orientés vers les
lignes de bus et de tram sur le parvis de la
gare, vers la vélostation souterraine ou la
gare française.
On n’arrête pas le progrès: à l’avenir,
pour mesurer les flux de personnes, les CFF
se serviront d’un système de comptage au-
tomatique fonctionnant à l’aide de cap-
teurs. Conçu en conformité avec la règle-
mentation sur la protection des données
– il n’enregistre pas les images et les vi-
sages ne peuvent pas être reconnus –, ce
programme convertit les clichés de mesure en temps
réel pour faire apparaître les passagers sur la surface de
simulation sous forme de bonshommes. Les informa-
tions collectées permettent de cartographier les parties
et les axes de la gare les plus fréquentés, fournissant
aux gestionnaires de flux une vue précise des zones
Les flux de voyageurs dans les gares ne sont pas sans rappeler les marées. C’est aux gestionnaires de flux qu’il revient d’étudier ces marées humaines et de prévoir des mesures au niveau de la construction et de l’organisation afin d’éviter les bouchons aux heures de pointe.Texte: Gaston Haas/Peter Jeck; photos: Christian Aeberhard
7 sec. C’est le temps d’attente maximum
que l’on peut imposer aux voyageurs
au niveau des escaliers roulants
sur le quai, selon les spécialistes.
Simulation des flux de personnes
– Cette tablette numérique
simule les itinéraires emprun-
tés face à des obstacles
par les voyageurs à la sortie
de trois stations de métro.
En déplaçant les obstacles,
les flux changent, mettant
ainsi en évidence le com-
portement élémentaire des
flux de passants.
– http://vimeo.com/15657902
Les commerces sont à l’origine de bouchons qui requièrent des solutions
viables pour tous.
164 | 2012via
Éclairages Maîtriser les fl ux de voyageurs
«Je peux faire bouger les choses»Oliver Specker s’intéresse au comportement des individus et optimise les flux de personnes.
Quelles sont les qualités requises pour être gestionnaire des fl ux de personnes?Je dirais plutôt que je suis optimisa-
teur des fl ux de personnes, car on a alors
l’idée de dynamique. Il faut sinon s’inté-
resser au comportement des individus
aussi bien d’un point de vue qualitatif
que quantitatif.
Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans votre métier?Le contact avec les personnes, aussi bien
au sein de l’équipe qu’avec les clients,
dans un environnement vraiment pas-
sionnant. D’autant plus que je sais que
je peux faire bouger les choses.
Les principaux défi s pour les années à venir?Le manque d’espace dans nos gares au-
quel vient s’ajouter une affl uence crois-
sante des usagers aux heures de pointe.
Ceux-ci souhaitent également dispo-
ser d’une large gamme de services et de
commerces dans les grandes gares. L’en-
jeu pour les CFF est d’arriver à concilier
tous les intérêts.
Une gare préférée en Suisse? en Europe?En Suisse, les trois gares de Bâle. En Eu-
rope, celle de Leipzig ou de Dresde.
Quand vous vous dirigez vers la sortie après un match de foot, vous imaginez toujours la solution optimale pour canaliser les fl ux de supporters?Non, j’arrive à décrocher, même si je me
surprends parfois à penser en termes de
fl ux.
Portrait
Oliver Specker (37 ans) est gestion-naire des fl ux de personnes chez CFF Infrastructure.
sensibles. «Nous pourrons ainsi
suivre la réaction des passagers
confrontés à des obstacles ou voir
quelles informations ne sont pas
repérées directement. À partir de
ces résultats, nous serons en me-
sure d’élaborer et de proposer des
solutions», explique Oliver Spec-
ker.
Une grande part de psycho-logieIl nous indique alors les entrées
principales sur l’aile nord de la
gare de Bâle: de vrais goulets
d’étranglement. Un seul regard
permet d’imaginer aisément les
bouchons. Pas question de créer
une nouvelle entrée principale, le
bâtiment est classé monument
historique. Mais est-il alors possible d’envisager des
modifi cations architecturales majeures? «Ce n’est pas
exclu, mais cela nécessite un véritable travail de coor-
dination et une phase de planifi cation suffi samment
longue», nous confi e le spécialiste.
Et la psychologie dans tout cela? Elle joue évidem-
ment un rôle fondamental: distance minimale entre les
voyageurs, entre les objets, éclairage idéal et couleurs
d’ambiance. «Le comportement des individus dans
l’espace et au sein d’une foule est au cœur de nos pré-
occupations. D’autant plus que notre travail doit passer
inaperçu», poursuit Oliver Specker. Ainsi, les voya-
geurs ne doivent pas attendre plus de sept secondes au
niveau des escaliers sur le quai, c’est la durée maximale
prescrite par les spécialistes. Il convient alors d’adapter
les dimensions des escaliers roulants, des surfaces
alentour et des installations connexes. Parallèlement,
éduquer les clients et leur apprendre à respecter cer-
taines consignes comme «Ceux qui marchent, à
gauche, ceux qui patientent, à droite» au moment de
monter les escaliers peut s’avérer une aide très pré-
cieuse et plus facile à mettre en œuvre que des mesures
touchant à la construction.
Par-delà son importance opérationnelle et psycho-
logique, la vitesse des fl ux de pendulaires a une valeur
économique: on en revient ici aussi au précieux calcul
entre temps de travail et temps libre. Chaque minute,
chaque seconde d’attente se traduit en espèces son-
nantes et trébuchantes. «Il nous importe donc que les
clients soient satisfaits, et surtout qu’ils puissent avoir
leur train et leur correspondance», résume Oliver
Specker. «Nous sommes en premier lieu une entre-
prise de transport. Notre objectif principal est de rem-
plir le mandat qui nous a été confi é de façon optimale
sans perdre de vue les impératifs de rentabilité.» Les
trains doivent partir à l’heure pour que les correspon-
dances puissent être assurées. «Le client nous juge sur
ces critères. S’il ne peut pas se rendre à temps de la voie
1 à la voie 16 pour avoir sa correspondance, il a ten-
dance à tenir les CFF pour responsables.»
Les entrées principales de
la gare de Bâle sont de vrais
goulets d’étranglement.
174 | 2012 via
L’art de voyager Escapades
Le Wilhelm Tell Express relie la Suisse
centrale au Tessin et son décor méditerra-
néen: le voyage débute sur le lac des
Quatre-Cantons par un déjeuner en 1re
classe à bord d’un
bateau à vapeur ou
dans le salon d’un
bateau à moteur. Vous
prenez ensuite le train
à Flüelen pour
découvrir en 1re classe,
à bord d’une voiture
panoramique, les beautés de la vallée de la
Reuss. Puis vous rejoignez Locarno ou
Lugano par la célèbre ligne du Saint-
Gothard. L’offre Premium prévoit un menu
raffiné 3 plats servi à bord du bateau. Dans
le train, vous prenez ensuite place au Salon
Liberté en compagnie d’un guide multi-
lingue et visionnez un documentaire
multivision qui vous dévoilera les secrets
de la ligne du Saint-Gothard.
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41
52
63
Agenda Voyager simplement
Direction le sud à bord du Wilhelm Tell Express
Quiche printanièreQuiche de saison aux carottes,
oignons et emmental.
Émincé de veau à la zurichoise Tendre émincé de veau servi avec sa
sauce à la crème et aux champignons
et ses spätzli faits à la main.
Conseil du sommelierVin blanc (Müller-Thurgau) du lac
Inférieur de Constance.
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2 | Berne, Grand-Prix von Bern le 12 mai 2012Plus de 20 0000 participants et des milliers de spectateurs: la plus importante course à pied de Suisse alémanique sillonne la ravissante vieille ville de Berne.
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3 | Neuchâtel, Musée d’art et d’histoire La Chaux-de-Fonds, Musée international d’horlogerie Le Locle, Musée d’horlogerie Automates et merveilles, jusqu’au 30 septembrePlusieurs automates et les célèbres androïdes de Pierre et Henri-Louis Jaquet-Droz et de Jean- Frédéric Leschot reprennent vie sous vos yeux.
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4 | Dans tout le pays, festivals 2012 de mai à aoûtLa saison des festivals peut commencer: disponibles aussi en gare, les super offres combinées de CFF RailAway sont là pour vous garantir un été en pente douce.
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5 | Au départ de Zurich gare centrale, prenez votre petit-déjeuner comme un hôte de marque, le dimanche 27 mai 2012Pour un dimanche de Pentecôte pas comme les autres: prenez place à bord de la légendaire Flèche Rouge Churchill et savourez votre petit-déjeuner au cours d’un voyage de trois heures au départ de Zurich.
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6 | Dans tout le pays, toute l’année Train et hôtel: un moment rien que pour soiAccordez-vous une pause dans un hôtel en Suisse: octroyez-vous un week-end rando à deux, une excursion en montagne ou quelques jours de bien-être au calme avec vue sur un lac ou sur l’horizon.
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Éclairages Interview Hanspeter Müller-Drossaart
184 | 2012via
Vous êtes en tournée dans toute la Suisse aléma-nique avec votre one man show intitulé «Menu 3» et vous allez monter sur scène tout à l’heure. Avez-vous encore le trac après 35 ans de métier?
Oh oui! J’ai ressenti la première
montée d’angoisse vers midi et
là, je commence à avoir les
jambes en coton. Le plus ter-
rible, c’est une heure avant le
spectacle. Je m’effondre et je
me demande à chaque fois
pourquoi je m’inflige ça et
pourquoi j’ai choisi ce métier.
De quoi avez-vous peur?De faire un flop, de ne pas
réussir à toucher les specta-
teurs, qu’ils n’aiment pas le
spectacle … C’est comme
quand on fait un soufflé pour la
première fois. On n’est pas sûr
qu’il va monter, alors on croise
les doigts en se disant: «J’es-
père qu’il ne va pas retomber et
que tout le monde va l’aimer.»
Pourquoi ces doutes? Vous êtes vous déjà fait huer?Non, heureusement. Douter
comme ça n’a pas de sens, je
sais, je ne me comprends pas
vraiment moi-même.
Le doute vous est peut-être nécessaire?Oui, je pense. Le doute et le
trac sont le signe que ce métier nous tient toujours à
cœur. Cette tension intérieure a quelque chose de ras-
surant, c’est la preuve que l’envie est toujours là. En
faisant un effort, il y a de grandes chances de transfor-
mer la tension en énergie positive.
Doutes mis à part, un acteur n’a-t-il pas besoin d’une bonne dose de confiance en lui? Voire d’être un brin narcissique?Le narcissisme est inhérent à ce métier. Être acteur,
c’est avoir envie d’être le centre du monde. Et lorsque
deux artistes sont sur une même scène, c’est à tour de
rôle que chacun monopolise l’attention. L’éviction de
l’autre est nécessaire pour que le public perçoive l’ac-
teur. Cette capacité à imposer sa personne est donc
essentielle.
Qu’est-ce qui pousse à faire un one man show? L’envie d’explorer les limites de sa propre création ar-
tistique, savoir jusqu’où on peut aller, ce qui va en res-
sortir, ce qui est possible. Être à l’écoute de ses émo-
tions. C’est ce qui me fait monter sur scène. Couvrir
toute une palette de personnages est exaltant et une
des sources de mon plaisir.
Être drôle, c’est une chose, faire rire en est une autre. Comment savoir si une idée va faire mouche? (Rires ...) Quand j’ai une idée, j’en fais part à ma
femme. Si elle fait «hmm ...» deux secondes plus tard,
Hanspeter Müller Drossaart confie à via son plaisir de varier les registres, les affres du trac et le bonheur de vivre intensément les deux à la fois.Texte: Claudia Meyr; photos: Helmut Wachter
«Je ne me suffis pas
à moi même»
L’empreinte de Hanspeter Müller DrossaartEn tournée: êtes-vous train ou voiture?
Plutôt voiture, sinon je ne pourrais
jamais rentrer chez moi.
Au quotidien: vous habitez Dietikon.
A-t-on une chance de vous croiser
dans le RER pour Zurich?
Oui, je prends toujours le RER pour
aller à Zurich, même maintenant.
En rêve: un voyage en train avec
Penelope Cruz ou Angelina Jolie?
Penelope, le prénom me plaît déjà à lui
tout seul.
Pour noter vos idées: PC ou plume?
PC? Il n’y a que Mac dans ma vie.
Pour communiquer: «Züridütsch» ou
dialecte d’Obwald?
«Berndütsch», il est plus convivial et il
donne toujours l’impression que tout le
monde vous aime bien.
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Hanspeter Müller-Drossaart est en tournée dans toute la Suisse avec
son programme de cabaret actuel «Menu 3» jusqu‘en décembre 2012.
«Petit garçon déjà, je mimais à mes voisines les contes de Trudi Gerster que j’avais entendus à la radio.»
Interview Hanspeter Müller-Drossaart Éclairages
194 | 2012 via
Portrait
Né en 1955 à Sarnen (OW), Hanspeter Müller Drossaart a étudié à la Schauspiel-akademie de Zurich, avant de jouer au Theater Neumarkt, à la Schauspielhaus de Zurich et au Burgtheater de Vienne. Il est connu entre autres pour ses rôles dans «Les mamies ne font pas dans la dentelle», «Sennentunschi» ou «Groun-ding», ainsi que pour son interprétation de Dällebach Kari dans la comédie musicale et le film du même nom.
c’est que je ferais peut-être mieux de
m’abstenir. Mais en définitive, il n’y a qu’à
la réaction du public, pendant la représen-
tation, que vous pouvez savoir si une ré-
partie fonctionne ou pas.
Vous êtes capable d’interpréter une foule de personnages dans des registres très différents. Cette diversité vous est-elle nécessaire?Oui. En tant qu’acteur, j’aime bien sûr al-
terner les rôles légers et comiques avec les
rôles sérieux et dramatiques. En tant
qu’homme, je ressens le besoin d’incarner
des personnages différents, de m’immis-
cer dans d’autres existences pour pouvoir
élargir mon propre horizon. Je ne me suffis
pas à moi même. À mes yeux, la raison de
vivre d’un acteur est justement de pouvoir
se glisser dans la peau de quelqu’un d’autre
et de capter l’attention. C’est quelque
chose qui m’a fasciné très tôt. Petit garçon
déjà, je mimais à mes voisines les contes
de Trudi Gerster que j’avais entendus à la
radio.
Quels rôles n’accepteriez vous pas de jouer?Des rôles de criminels foulant aux pieds
les règles morales. Je ne pourrais pas in-
terpréter un pédophile par exemple, parce
que cela me ferait entrer en conflit ouvert
avec mes propres valeurs et j’aurais donc
beaucoup de mal à donner une consis-
tance à un tel personnage.
Quels rôles vous attirent?Les personnages pétris de contradictions,
susceptibles d’apporter quelque chose au
public.
Au lac de Thoune, vous avez joué devant plus de 2000 spectateurs tandis que vous évoluez sur des scènes de petites dimensions, intimistes même, pour votre one man show. Jouez vous différem-ment?Quelle que soit la taille de la scène, l’enjeu est toujours
le même: communiquer avec le public, le toucher à
travers de ce que l’on dit sur le monde ou sur le per-
sonnage. Sur une grande scène, cela demande plus
d’énergie, c’est plus physique. Parfois, il faut même
surjouer le personnage, juste pour mieux remplir l’es-
pace. En revanche, une petite scène permet de jouer
naturellement, presque comme devant une caméra,
de rendre un dialogue avec subtilité, sans devoir en
forcer les traits.
La fameuse heure dont on parlait en début d’inter-view se rapproche...Oui, c’est terrible...
Terrible … à quel point?Je commence à ressentir un mélange d’anxiété et de
pulsions destructrices. Et je me pose les questions fa-
tales: y aura-t-il seulement des spectateurs? Com-
bien? Cinquante? Quarante? Vingt? Il n’existe qu’une
seule façon de repousser cette angoisse: monter sur
scène!
Éclairages Enquête
204 | 2012via
Monstres modernes des mers du globe,
les navires porte-conteneurs ne fe-
raient qu’une bouchée du Titanic. Ils
livrent dans les grands ports du monde des marchan-
dises d’usage courant embarquées principalement
dans la zone asiatique. Un navire de la dernière géné-
ration peut transporter jusqu’à 15 000 conteneurs,
l’équivalent de plus de 150 trains de marchandises.
Christoph Rytz, responsable de la communication
chez CFF Cargo, explique que «les conteneurs sont les
véritables moteurs de la mondialisation. Le modèle
standard, qui correspond à une unité équivalent vingt
pieds (EVP), a été défini de façon à pouvoir être trans-
bordé sur tous les navires porte-conteneurs, tous les
camions et tous les trains de marchandises.» Un suc-
cès logistique unique en son genre qui s’explique par
une des rares normes à être valable dans le monde en-
tier sans exception.
Le transport par conteneur est pourtant encore
loin d’avoir atteint son apogée, comme le montre la
situation suisse. Environ 1% des conteneurs achemi-
nés vers l’Europe sont destinés à la Suisse. Ils arrivent
de quatre grands ports néerlandais et allemands (An-
vers, Rotterdam, Bremerhaven et Hambourg), rem-
plis de textile, de matériel électronique, de jouets, de
nourriture, ou de machines. L’an dernier, on comptait
2000 unités par jour mais la tendance est clairement à
la hausse: on table sur 2500 unités d’ici à 2015 et sur
6000 unités à l’horizon 2030, soit le triple d’au-
jourd’hui.
C’est là que Bâle, ou plutôt les Ports Rhénans
Suisses, interviennent. En effet, une grande partie
des marchandises arrive en Suisse par voie fluviale
(d’Anvers et de Rotterdam) ou ferroviaire (de Ham-
bourg et de Bremerhaven). Or, de par l’augmentation
de l’activité, les ports comme CFF Cargo ont atteint
les limites de leurs capacités. «Avec les conteneurs,
les ports et les chemins de fer travaillent aujourd’hui
main dans la main alors qu’ils étaient jadis concur-
rents», constate C. Rytz. Les deux tiers des volumes
arrivant aux ports de Bâle sont ensuite acheminés par
train dans les différentes régions du pays, ce qui re-
présente environ 10% de la capacité de transport to-
tale de CFF Cargo. Mais là encore les flux vont s’ac-
croître. Du coup, pour limiter le recours au transport
routier, Rotterdam exige qu’à l’avenir, les deux tiers
Bâle rêve d’avoir son «Rheinhattan»
Les Ports Rhénans Suisses atteignent les limites de leurs capacités. Le port de Kleinhüningen va donc être agrandi. Le projet, auquel participe CFF Cargo,
pourrait même donner naissance à un nouveau quartier au nord de Bâle.Texte: Gaston Haas
2000 conteneurs quittent
les Ports Rhénans chaque
jour et la tendance est à la
hausse.
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Enquête Éclairages
214 | 2012 via
des marchandises soient convoyées par
bateau ou par train au départ des ports.
CFF Cargo et les Ports Rhénans Suisses
veulent et doivent donc construire un nou-
veau terminal à conteneurs à Bâle. «La
construction d’un troisième bassin por-
tuaire est la solution la plus effi cace écolo-
giquement pour faire face à la forte inten-
sifi cation du trafi c. Seule la combinaison
train–bateau peut offrir des capacités suf-
fi santes et durables», explique Hans Peter
Hadorn, directeur des Ports Rhénans
Suisses. Un terminal de base sera d’abord
érigé sur le terrain de la gare de triage dé-
saffectée de la Deutsche Bahn. Il servira
surtout au transbordement des marchan-
dises du rail au rail ou du rail à la route, et
aura une capacité correspondant à environ
30% de celle visée au fi nal. Le projet inclut
également la mise en chantier en 2016 par
CFF Cargo du terminal de Limmattal à
Dietikon, devant servir à transporter par
chemin de fer des marchandises dans les
centres de distribution suisses de moindre
importance. Ces deux sites se complète-
ront parfaitement: le transbordement des
marchandises du bateau au rail relèvera de
Le Bus alpin pour découvrir des endroits préservésSi les cars postaux desservent de nom-
breux petits villages du fi n fond de la
Suisse, il y a néanmoins des exceptions.
La Confédération et les cantons
n’encouragent le passage des transports
publics que dans les localités d’au moins
100 habitants.
L’association Bus alpin rend acces-
sibles des régions ayant beaucoup à offrir
de par leur paysage, mais souffrant de
l’exode rural et du trafi c routier les jours
de haute fréquentation. Le concept existe
depuis 2006 dans les régions Alp Flix GR,
Binntal VS, Chasseral BE/NE, Gantrisch
BE, Greina GR/TI, Moosalp VS et Thal
SO. Ayant fait ses preuves, le Bus alpin va
étendre ses itinéraires à trois autres
régions en 2012: Huttwil BE, Bergün GR
et Jura vaudois VD.
busalpin.ch
Médaille d’or pour la «gare sur internet» Le site cff.ch a été élu meilleur site de
l’année lors des Best of Swiss Web 2012.
L’or vient récompenser
l’excellence d’un projet et
son caractère visionnaire.
La «gare sur internet»
s’est imposée face à plus
de 400 projets. cff.ch a
également décroché quatre médailles
d’argent dans les catégories Technology,
Business Effi ciency, Public Affairs et
«Silver Surfer», ainsi que deux fois le
bronze dans les catégories Online
Marketing et Digital Performance
Campaigns.
sbb.ch
En bref
Bâle Nord tandis que celui du rail au rail sera le fait du
terminal de Limmattal. Il est prévu que la cargaison
des trains, qui peuvent atteindre 700 mètres, soit
chargée sur les trains en correspondance à l’aide de
grues, plus effi caces que les mouvements de ma-
nœuvre.
La combinaison bateau-train, garantie d’un transport propre et durableLes CFF et les Ports Rhénans ont cependant des pro-
jets plus importants encore pour le nord de Bâle. Par-
faitement située, la zone dispose d’un raccordement
direct au corridor de fret ferroviaire Rotterdam–
Gênes et bien sûr également au Rhin. Ce concept tri-
modal inclut ainsi des sites de transbordement pour
les trains, les camions et les bateaux.
Le projet Bâle Nord changerait la physionomie de
la ville et donnerait un petit air de Hambourg ou de
Rotterdam à la frontière Suisse – Allemagne – France.
Les nouveaux raccordements coûteront 140 millions
de francs et l’inauguration devrait avoir lieu en 2017
selon CFF Cargo et les Ports Rhénans. Les médias lo-
caux ont baptisé le projet «Rheinhattan». Pour l’ins-
tant, il ne s’agit cependant que d’une étude faite par un
bureau d’architectes de Rotterdam. Le nouveau quar-
tier devrait accueillir des appartements, des im-
meubles de bureaux, des restaurants et des hôtels. Un
rêve qui hante les édiles de la ville depuis longtemps.
Il est vrai que la troisième plus grande ville de Suisse
ne peut que très peu s’étendre, car rencognée à l’inter-
section des frontières entre l’Allemagne, la France et
la Suisse, et sûrement pas en toute liberté comme Zu-
rich avec son nouveau quartier Zürich West.
Le train, c’est écoloLe transport de marchandises
produit des émissions de CO2, les gaz
d’échappement polluent et, bien sûr,
les trains, les bateaux et les camions
consomment de l’énergie. Le site
Internet EcoTransIT permet de
quantifi er les rejets et la consomma-
tion d’énergie liés au fret. Le projet
EcoTransIT est une initiative des
compagnies ferroviaires européennes,
et notamment des CFF.ecotransit.org
Comparaison des rejets de CO2 générés
par le transport de 1000 tonnes de
marchandises en conteneurs entre
Rotterdam et Bâle:
CO2 en tonnes
46,9 transport routier
39,7 transport fl uvial (Rhin)
5,8 transport ferroviaire
Un grand bol d’air au milieu d’une nature intacte: voilà ce que
vous propose le parc naturel de Thal dans la région de Balsthal.
Plaque tournanteEntre 10 et 15% des importations
suisses passent par les Ports
Rhénans. Pour les huiles minérales,
le chiffre est même de 25%.
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Entrain d’enfer pour l’été des festivals 2012.
234 | 2012 via
Escapades
Toute la Suisse _ Tous les
ans, pendant un week-end de
printemps, la Fête de la danse
transforme la Suisse en une im-
mense scène. Performances sur
des ponts, dans des vitrines ou
des parcs, parades dansées en
centres-villes et cours de danse
dans des lieux publics créent la
surprise, donnent de l’inspira-
tion et invitent la population à se
joindre au bal. Les 12 et 13 mai,
c’est reparti: dans 26 villes de
Suisse, danseurs et danseuses
donneront la cadence. L’idée est née à Zu-
rich : les écoles de danse et les théâtres vou-
laient ouvrir leurs portes pour la journée
mondiale de la danse, et ont fini par des-
cendre dans la rue. L’enthousiasme du public
a donné une ampleur nationale à
l’événement. Rien que l’an pas-
sé, 40 000 personnes ont partici-
pé à la fête aux quatre coins du
pays. Avec un programme très
varié et près de 500 cours d’es-
sai proposés, il y en a pour tous
les goûts: de la danse folklo-
rique au tango, de la valse à la
danse contemporaine, chacun
peut se concocter son menu,
découvrir le travail des artistes
ou s’aventurer sur le parquet !
Tout le monde est bienvenu: en
couple ou en solo, avec des
amis, voire la famille entière ...
Vous vous trémoussez déjà ?
C’est que vous portez le virus
de la danse. Un seul remède:
dansez !
Pour se lancer, c’est ici que
ça se passe : Aarau, Baden,
Bâle, Belfort, Bellinzone, Berne,
Carouge, Chiasso, Delémont, Frauenfeld,
Fribourg, Genève, Kreuzlingen, La Chaux-
de-Fonds, Lausanne, Losone, Lucerne, Lu-
gano, Mendrisio, Meyrin, Neuchâtel, Sierre,
Saint-Gall, Vevey, Zoug et Zurich.
Vous dansez?
Le festival qui fait
tourner la tête des
grands et des petits.
Le carnet de voyage
Elvis n’est pas mort !
Sandra a nettoyé l’encombrant objet et le
fait sécher au soleil. Quand Bea, toujours
distraite, l’aperçoit, elle se dit qu’Elvis est
mort, et le pose sur le trottoir: les
éboueurs vont passer. Miriam, apprentie
conductrice, fonce dedans, le fait voltiger
par dessus la haie, il atterrit aux pieds de
Nils. «Un vaisseau spatial … Ce soir, je
vais sur la lune!», jubile celui-ci. Il cache
l’objet dans un buisson et file dans la
maison, c’est l’heure de passer à table.
L’ours problématique JJ7 s’empare du
bidule et l’emporte en forêt, où Gusti le
chasseur le découvre et s’agace du
manque de civisme de ceux qui jettent
leurs déchets n’importe où. Il veut
rapporter la chose, mais elle lui glisse des
mains, tombe à la rivière, finit par
s’échouer sur un banc de gravier et attire
le regard de Tom qui passait par là dans
son kayak. «Parfait !», murmure-t-il en
l’attrapant. Une fois rentré, il met la bague
de fiançailles à l’intérieur sous un
monceau de pétales de roses, et part faire
sa demande. Bêtement, il oublie la chose
quelque part – la nervosité, sans doute. Et
c’est ainsi que bientôt, au bureau des
objets trouvés des CFF, tout le monde se
creuse la tête pour savoir qui a bien pu
laisser une cage remplie
de pétales de roses dans
les toilettes d’un train.
Elvis le hamster est tout
désorienté. Sa nouvelle
maison est une boîte en
carton percée de petits
trous qui laissent passer
la lumière comme des
projecteurs. Soudain, une
mélodie lui vient. Il tend
son petit museau et entonne un air.
Sandra s’étonne. Pas seulement parce que
la cage d’Elvis a disparu: «Chéri, s’écrie-
t-elle, viens vite, le hamster siffle
Jailhouse Rock!»
Tanja Kummer, chroniqueuse pour via, est également spécialiste de littérature pour
la radio DRS 3 et écrivain.
Tanja Kummer
Fête de la danse, les 12 et 13 mai 2012
Pour 15 francs, un pass vous sera remis, qui offre
l’accès à tous les cours et à la plupart des événements
organisés en Suisse ( gratuit jusqu’à 16 ans ). Il est
disponible uniquement sur place. Programme détaillé
des villes participantes sur
fetedeladanse.chPh
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Escapades Jeux de Tell
244 | 2012via
Une fraîche matinée de printemps. Les
dernières plaques de neige recouvrent la
prairie du Grütli et les flaques d’eau sont
encore gelées dans le Chemin creux. Les montagnes
restent voilées de brume. Les
doigts gourds, Guillaume Tell
encoche un carreau sur son ar-
balète. Un nuage de vapeur
blanche sort de sa bouche. Si
les tuniques en peau tiennent
chaud, on ne peut pas en dire
autant des sabots enfilés sans
chaussettes. Voilà qui explique
les tremblements de Guil-
laume Tell et de son fils Walter
avant l’instant historique de la
pomme. «Ne bouge pas»,
commande Tell. «Alors,
qu’est-ce que tu attends?», ré-
plique Walter. Tous deux sont
bien contents que ce soit en-
core «pour du beurre».
C’est la première fois cette
année que les deux acteurs des
Jeux de Tell, Peter Rubi (52
ans) et Jani Claes (13 ans),
quittent la douce chaleur de la
salle d’exercice pour pénétrer
l’enceinte à ciel ouvert qui accueillera le spectacle. De
nombreuses répétitions les séparent encore de la pre-
mière représentation de la saison en juin. Et cette an-
née, l’enjeu est de taille, puisque le spectacle souffle
ses cent bougies: le 19 mai 1912, les Jeux de Tell se sont
tenus pour la première fois ici même à Matten, près
d’Interlaken, entre le lac de Thoune et le lac de Brienz.
À 100 km à peine d’Altdorf, le village natal de Tell à en
croire la légende, le cadre est toujours aussi somp-
tueux, avec en arrière-plan l’Eiger, le Mönch et la
Jungfrau.
L’indépendance pour credo De nos jours encore, la question de l’existence d’un
Guillaume Tell en 1291 fait débat. En revanche, celle
de sa digne réincarnation ne se pose plus à la seconde
où Peter Rubi entre en scène. Le gaillard semble tout
droit sorti d’un livre d’histoire. Sa vie donne la même
impression d’authenticité. Installé à Axalp, sur un al-
page surplombant le lac de Brienz, il mène avec sa fa-
mille une vie retirée, en toute indépendance. Il dirige
un magasin et loue quelques dizaines de lits. Il y a déjà
22 ans que Rubi incarne Guillaume Tell. «Si à l’époque
quelqu’un m’avait dit que cela durerait si longtemps,
je lui aurais ri au nez en le traitant de fou», dit-il. Mais
Il y a cent ans, la pièce de Schiller «Guillaume Tell» était jouée en plein air pour la première fois près d’Interlaken. Plongée aux côtés de Peter Rubi, qui depuis bientôt vingt-cinq ans prête ses traits au héros suisse. Texte: Beat Matter; photos: Herbert Zimmermann
Cent ans de spectacle
autour d’une pomme
Des accessoires centenairesLes vestiaires et salles des accessoires
des Jeux de Tell regorgent de costumes
et objets en tout genre. Rien d’étonnant
puisque pas moins de 200 comé-
diennes et comédiens doivent être
équipés à chaque représentation.
Au-delà des tuniques colorées, des
piles de sabots et d’un certain nombre
d’animaux empaillés, ce sont les
innombrables armes et armures qui
surprennent. «Beaucoup datent encore
des débuts des Jeux de Tell», explique
Peter Wenger. Près d’un siècle plus
tard, des acquisitions ont été décidées
pour la première fois. De nouvelles
armures sont en cours de réalisation,
confie P. Wenger. Tous espèrent
qu’elles seront prêtes d’ici la première.
C’est que confectionner ce genre
d’équipement, c’est «un sacré boulot».
Des sabots pour chasser les tyrans,
génération après génération.
Salle des accessoires,
caverne au trésor et
placard à balais à la fois.
Plus vrai que
nature:
Peter Rubi.
cff.ch/tellspiele
Représentations du 19 juin au 7 septembre
Jeux de Tell Escapades
254 | 2012 via
«Mon père, voici la pomme que ta flèche a percée. Je savais bien que tu ne me blesserais pas.»Friedrich Schiller
Michael Horn, le Guillaume Tell
qui ne portait pas de barbe, et
Jani Claes, le jeune Walter.
Même si l’on ne tire pas pour de
vrai, le secret de la pomme
transpercée reste bien gardé.
264 | 2012via
Escapades Jeux de Tell
La voix de Walter Voilà déjà la quatrième saison que le jeune Allemand Jani Claes prête ses traits à Walter. L’un de ses prédécesseurs est Michael Horn, celui-là même qui aujourd’hui partage le rôle de Tell avec Peter Rubi.
Comment réagissent tes camarades à ton travail d’acteur?Jani Claes: Ça dépend. Certains sont jaloux. D’autres se moquent de moi, en disant que j’ai l’air bizarre sur l’affiche.
Y a-t-il un âge à ne pas dépasser pour incarner Walter?C’est en fait une question de voix. Tout dépendra du moment où je vais muer. Un Walter à la voix grave, ce n’est pas imaginable.
Est-ce qu’à ce moment-là tu envisageras de te lancer dans d’autres rôles?Bien sûr. Il y a déjà certains personnages qui me tenteraient bien. Mais pour les interpréter, il faut que ma voix ait mué.
Portrait
Michael Horn (40 ans) est le premier interprète de Guillaume Tell à avoir également joué le rôle de Walter. Quand il n’est pas sur les planches, il dirige un laboratoire de diagnostique à l’hôpital universitaire de Berne. Il vit avec sa famille à Thoune.
Jani Claes (13 ans) incarne Walter pour la quatrième saison déjà. À l’origine, sa mère souhaitait un rôle pour elle; aujourd’hui c’est presque toute la famille Claes qui est engagée dans l’aventure. Jani vit à Unterseen (BE).
Peut-on raisonnablement jouer Guillaume Tell sans barbe?Michael Horn: Comme tout le monde le sait, sur la pièce de cinq francs, Tell n’a pas de barbe non plus. Est-ce que le vrai en avait une? La question n’a pas plus de réponse que celle de savoir si Tell a réellement existé ou pas. C’est pourquoi je m’autorise une certaine liberté dans la composi-tion du personnage.
Après divers rôles dans votre jeunesse, vous avez fui les feux de la rampe pendant 17 ans. Pourquoi ce retour? La comédie a joué un rôle décisif dans ma jeunesse. Puis j’ai fait une pause pour des raisons familiales et professionnelles. Mais l’envie de jouer ne m’a jamais quitté, cela m’a même parfois coûté beaucoup d’énergie pour la réfréner. Lorsque l’an dernier, j’ai entendu dire que le rôle de Tell était à repourvoir, je n’ai pas pu résister.
Le jeu en valait-il la chandelle?Absolument. C’était comme rentrer chez soi après une longue absence. Un sentiment magnifique.
À quand l’arrivée
du sauveur? Les
sbires de Gessler
ont brûlé les
maisons.
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Jeux de Tell Escapades
Bons plans pour Thoune, Interlaken, Brienz
Place à la détente
Place à la découverte
Place à l’aventure
BurgseeliNiché au cœur d’une réserve natu-relle, l’Hotel-Restaurant Burgseeli est le point de départ pour visiter les gorges de l’Aar ou la région de la Jungfrau.burgseeli.ch
Château de SchadauAbritant le restaurant Arts et le musée suisse de la gastronomie, ce magnifique château situé à Thoune offre une vue imprenable sur l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau.schloss-schadau.ch
Grottes de Saint-BéatSur 1 km, des galeries éclairées vous invitent à plonger dans l’histoire de la Terre: concrétions, gorges, vastes salles et cascades.beatushoehlen.ch
Grandhotel Giessbach, BrienzÀ l’aplomb du lac de Brienz, au bord des légendaires chutes argentées du Giessbach, cette résidence est un lieu mystique chargé d’histoire.giessbach.ch
Alp Heubühlen, HabkernFromagerie de démonstration, petit-déjeuner de l’alpage, soirées raclette, animaux et place de jeux: idéal pour les familles et les gour-mands.interlaken.ch
Auberge AxalpQuand il n’incarne pas Guillaume Tell, Peter Rubi tient un magasin et une auberge aménagée sans chichi. Son plus? berghaus-axalp.ch
d’ajouter aussitôt – et à plu-
sieurs reprises – que c’est un hon-
neur de jouer le rôle du héros
suisse. C’est d’ailleurs à ce dernier
qu’il doit son bonheur personnel.
Car avant même qu’elle ne fasse la
connaissance de Peter Rubi, celle
qui est devenue sa femme le vit sur
scène dans le rôle de Tell. Cette
année, leur fils jouera sa première
scène avec papa sous les traits
d’un jeune pêcheur. Mais Peter
Rubi n’est pas le seul comédien à
vouer un indéfectible attachement
aux Jeux de Tell. «Voir les gens
s’investir à long terme n’a rien
d’extraordinaire chez nous», ra-
conte Peter Wenger (65 ans), pré-
sident de l’association des Jeux de
Tell. Dans la troupe, beaucoup ont
entre 800 et 1000 représentations
au compteur. Mais la palme re-
vient à une dame d’un certain âge,
qui a dépassé le cap des mille. Voi-
là un demi-siècle qu’elle monte
«sur les planches». «Tout le
monde a la même importance.
C’est ce qui fait de nous une grande
famille», explique Wenger. Voilà
selon lui la véritable clé du succès et de la passion des
acteurs pour le spectacle.
La faute au professeurSi, dans la région, des familles entières ont été conta-
minées par le virus de Tell, c’est à un professeur de
Matten qu’il faut s’en prendre. Censé présenter l’his-
toire et la géographie du lac des Quatre-Cantons et
des cantons fondateurs à sa classe, August Flückiger
trouva bien vite le cadre du cours traditionnel trop
étriqué. C’est dans le «Guillaume Tell» de Schiller
qu’il trouva le parfait mélange entre géographie, his-
toire et romanesque. Il décida alors d’étudier et de
monter la pièce avec ses élèves. Mais pas dans l’es-
pace confiné de sa salle de classe: en plein air, dans un
paysage réel et en vivant de véritables expériences.
Durant l’été 1909, les élèves présentèrent leur pièce
devant une petite assemblée. Et une fois allumée, la
flamme n’allait plus s’éteindre. Trois ans plus tard, la
pièce fut donnée pour la première fois dans un cadre
officiel. Depuis, elle est jouée tous les ans, à quelques
rares exceptions près comme ce fut le cas durant les
années de guerre.
Et cela semble bien parti pour durer. En tout cas,
le spectacle survivra à la fin de l’ère Peter Rubi.
Lorsque l’on aborde la question, ce dernier se contente
de répondre: «C’est un secret de polichinelle. » Puis il
se tait, pose l’arbalète sur son épaule, passe devant les
maisons de la «scène», lance un dernier regard sur la
grande tribune vide et disparaît derrière le Chemin
creux.
Il est Guillaume
Tell depuis 22
ans: Peter Rubi
dans la fameuse
scène.
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Escapades Notre top 10
1 | Bremgarten, BEÀ 1 km au sud de Bremgarten sur la rive nord de l’Aar et à 200 m du ponton menant à la centrale électrique, une cabane et son foyer attendent les randonneurs. Prendre le bus jusqu’à Felsenau. bern.com
2 | Lac Noir, FREntre la caserne et le camping, à 500 m au sud-est de l’arrêt de bus Schwyberg Talsta-tion, ce coin de forêt idyllique où chante un ruisseau permet de faire du feu à deux pas du lac Noir. schwarzsee.ch
3 | Lutry, VDPrès de Lutry, le long de la promenade du lac en direction de Montreux, une petite plage de galets munie de grils invite à faire une pause. lake-geneva-region.ch
4 | Frutigen, BEDéjeuner sur l’herbe dans un décor histo-rique: à 2 km au sud de la gare de Frutigen, emplacement pour grillades au pied des ruines du château fort de Tellenbourg. frutigen-tourismus.ch
5 | Wollishofen, ZHPrès de l’embarcadère de Wollishofen, les grillades se font en deux temps trois mouvements: sans charbon mais avec un bouton, on chauffe la plaque, on pose les saucisses et hop! à table.gz-zh.ch
6 | Betlis, SGÀ 4 km de Weesen, directement sur la plage. Accessible à pied (1 heure environ) ou par bateau depuis Weesen.heidiland.com
7 | Rigi Kaltbad, SZAu-dessus de l’auberge Unterstetten, le sentier direction Rigi Scheidegg mène à la place de pique-nique Gruebi, dotée d’un vaste foyer. À 45 minutes de marche de Rigi Kaltbad. rigi.ch
8 | Küblis, GRAu Tuss, à cinq minutes du centre du vil-lage de Küblis, deux foyers, des tables et des bancs permettent de pique-niquer confor-tablement. Train depuis Coire jusqu’à Kü-blis.kueblis.ch
On n’oublie pas...
... de respecter impérativement les interdictions de faire du feu
... de s’assurer qu’il n’y a ni vent fort ni bourrasques avant d’allumer un feu
... de surveiller le feu et d’éteindre immédiatement les escarbilles qui s’en échappent
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WollishofenZurich
GuardaGrisons
Rigi KaltbadSchwytz
KüblisGrisons
Melchsee-Frutt Obwald
BetlisSaint-Gall
BremgartenBerne
Lac NoirFribourg
LutryVaud
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Dehors, c’est encore meilleur!Les dix plus belles places de pique-nique.
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9 | Melchsee-Frutt, OWPour pique-niquer et faire du feu au bord du lac Melchsee, prendre le bus de Sar-nen à Stöckalp, puis la télécabine jusqu’à Melchsee-Frutt. Poursuivre à pied (15 min. environ) ou à bord du petit train jusqu’à l’arrêt Klettergarten. melchsee-frutt.ch
10 | Guarda, GREmprunter le sentier Via Uorsin jusqu’à la 3e étape, Las Tschüchas. À l’embranche-ment, suivre le panneau et marcher 5 mi-nutes jusqu’à l’emplacement pour grillades. guarda.ch
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Jeux
À vos stylos !
Jouez aux mots fléchés et gagnez de superbes prix!
Mots fléchés
Menson-
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Lutte
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Flatterie
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Brome
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Drogue
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Palpais
Minceurs
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Indéfini
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Perro-
quets
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Tête de missile
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Trouvez le mot mystèreRemplissez la grille et reconstituez le mot mystère en rangeant les lettres entourées d’un cercle dans l’ordre des chiffres.
Pour jouer
Vous avez la solution? Alors participez au tirage au sort !
1 | Composez le 0901 800 777 (CHF 0.90 par appel), attendez le signal sonore, puis indiquez la solution ainsi que vos nom et adresse.
2 | Envoyez une carte postale à Rédaction via, Jeux, case postale, 8021 Zurich.
3 | Envoyez un SMS au 966 (CHF 0.90 par SMS), en mentionnant via (espace) solution et votre adresse.
4 | Par e-mail à [email protected]
Date limite d’envoi: 31 mai 2012
Les gagnants seront informés par écrit. Tout recours juridique est exclu. Le tirage au sort ne fera l’objet d’aucune correspondance. Les prix ne peuvent être convertis en espèces. Le personnel des CFF, de l’UTP et d’Infel n’est pas autorisé à participer au concours.
1er prix100% aventure et détenteUn week-end pour 2 personnes (2 nuits) dans le légendaire VICTORIA-JUNGFRAU Grand Hotel & Spa 5 étoiles à Interlaken, plaisir de conduire compris. Goûtez à la griserie d’un tour en cabriolet Jaguar, cheveux au vent, puis laissez-vous aller à la détente au spa de l’hôtel.victoria-jungfrau.ch
4e – 8e prixBien emballéGrâce à ce sac à dos sportif, vous pourrez emporter tout ce dont vous avez besoin lors de vos sorties dans la nature. Côté confort, il est muni de bretelles et d’une ceinture abdominale bien rembourrées. Excellentes finitions et son petit plus: le logo CFF. sbbshop.ch
2e et 3e prixEn phase avec son tempsDeux montres Wenger sont à gagner: pour elle, un modèle élégant, pour lui, un chronographe sportif. Toutes deux exceptionnelles, elles sont le reflet d’une grande tradition et du savoir-faire Wenger. wenger.ch
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Clin d’œil historique
Les Romains le pratiquaient, les voyageurs du Moyen Âge s’y
adonnaient, les Britanniques du XIXe siècle l’adoraient.
Quoi? Le pique-nique, bien sûr! Dans son acception actuelle, ce
concept serait l’œuvre de l’aristocratie française du XVIIe siècle, qui hissa le pique-nique
au rang d’événement social majeur de l’été.
Le bon équipement pour boire, manger et s’amuser
Tout feu tout flammeCe réchaud à gaz pliant saura aussi accueillir de grandes casseroles. Une cartouche suffit pour au moins deux heures de cuisson.CHF 169.–
campingaz.ch
Température idéaleAdieu café froid, limonade tiède! Ce pochon isotherme veille sur la température de vos boissons préférées … et sur votre bonne humeur.À partir de CHF 7.–
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C’est dans la boîteCes boîtes en aluminium pour les petites et grandes faims sont pratiques et fonctionnelles. Elles existent dans toutes les couleurs!À partir de CHF 35.–
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Tête-à-têteCe panier robuste peut contenir tout ce qu’il faut pour un pique-nique romantique, y compris les indispensables grands crus.CHF 107.–
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Sport poids plumeAvec sa flexibilité exemplaire et son poids mini, le bambou était prédestiné à entamer une carrière de raquette de badminton.CHF 31.–
manufactum.ch
Rondeur et couleurÀ la plage, au parc ou dans un pré: il se trouve toujours quelques volontaires pour viser le cochonnet.CHF 34.–
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Le plaid qui nous plaît100% lambswool, pour s’asseoir dans l’herbe ou se blottir sous les étoiles, une couverture à tout faire accompagnée d’une sangle en cuir qui en fera l’accessoire douillet de toutes vos sorties.À partir de CHF 289.–
eagle-products.de
Le pique-nique,
c’est chic!
Escapades Pique-nique grand chic
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314 | 2012 via
Courrier des lecteurs
Pariser Chic, via 1/2012
Le TGV Lyria, vraiment fabuleuxLe 15 mars 2012, ma femme et moi-même avons pris
le TGV Lyria à Berne pour rallier Paris-Gare de Lyon.
Installés en 1re classe, nous avons eu la bonne surprise
de nous voir proposer un excellent petit-déjeuner,
puis de bénéficier de toutes sortes d’attentions dont
un service de boissons régulier. Sur le trajet du retour,
on nous a servi un déjeuner arrosé d’un bon verre de
vin, avec pour finir café et gâteau. Seul «bémol»:
notre TGV s’est contenté de pointes à 317 km/h, au
lieu des 320 km/h autorisés sur le nouveau tronçon ...
Mais nos espoirs ont été plus que comblés, puisque
les boissons servies en 1re classe étaient offertes. Et
nous sommes arrivés à l’heure à Bâle. À Paris, j’achète
toujours un Pass 3 jours, qui me permet d’utiliser à
loisir les transports publics.
Willy Popp, Ittigen
Adoptez les gestes propreté, via 2/2012
Peu ragoûtant C’est avec intérêt que j’ai lu l’article «Adoptez les
gestes propreté et gagnez!», qui invite les voyageurs à
apporter leur modeste mais si précieux concours à
l’entretien des rames. Dans le train entre Frauenfeld
et Zurich Aéroport, je me rends aux toilettes et suis
contraint d’y faire un constat peu ragoûtant: la cuvette
des toilettes est répugnante. Impossible de tirer la
chasse car le bouton-poussoir au sol a disparu.
Impossible de se laver les mains, puisque l’eau refuse
de couler même lorsque j’appuie énergi-
quement à l’endroit voulu. Je prie donc ici
les CFF d’apporter leur précieux concours à
l’entretien des toilettes.
Andreas Barben, Frauenfeld
Adoptez les gestes propreté, via 2/2012
J’en ai pour mon argent Titulaire d’un AG, je voyage régulièrement
avec le train. Et je dois dire que j’en ai pour
mon argent: les prestations offertes sont
de plus en plus nombreuses et la qualité est
toujours meilleure. Ces dernières années,
le nombre de liaisons a nettement
augmenté, les voitures sont pour la plupart
modernes et bien entretenues, le système
des correspondances fonctionne bien et les
temps d’attente sont tout à fait raison-
nables. Rien qu’en décembre dernier, une
«Les gens ont tendance à tout laisser traîner derrière eux, surtout dans
les trains régionaux.»Ilse Czamek, Walenstadt
douzaine de remontées mécaniques ont été incluses
dans l’éventail des prestations couvertes par l’AG. Je
ne comprends donc pas les gens qui se plaignent de
l’augmentation des tarifs. Moi, ce qui me gêne le plus
dans les transports publics, ce sont les autres
voyageurs. Combien de fois me suis-je énervé en
voyant ce que les gens avaient laissé derrière eux:
emballages, restes de nourriture, magazines, etc. La
saleté n’est pas le fait des trains, mais bel et bien des
usagers.
Hansruedi Mettler, Bubikon
via 2/2012
Un super numéro Après avoir lu le dernier numéro, j’ai l’espoir d’amener
même des mordus du vélo à prendre le train. Et merci
pour l’article sur la propreté. C’est malheureux, mais
les gens ont tendance à tout laisser traîner derrière
eux, surtout dans les trains régionaux. Les panneaux à
cet égard ne servent pas à grand-chose: les gens les
ignorent, les démolissent ou les gribouillent. Reste à
donner l’exemple en espérant faire des émules. Encore
merci pour ce numéro et bonne continuation.
Ilse Czamek, Walenstadt
Studi recommande, via 2/2012
Mais où se trouve l’Untersee? Dans l’édition 2/2012 de via, Studi
recommande une quiche hivernale,
un curry thaï et une tartelette aux
pommes, crème anglaise. Le tout
arrosé d’un blanc d’Untersee.
Untersee? Même l’Atlas historique
de la Suisse ne m’a pas permis de
savoir d’où vient ce «cru» manifes-
tement si réputé.
Michel Theytaz, Noës
Note de la rédaction: le cépage Müller-Thurgau vient du canton de Thurgovie, il est cultivé sur les coteaux du lac Inférieur de Constance (Untersee en allemand).
Edité par les CFF, Stefan Nünlist, Communication et affaires publiques, en collaboration avec l’Union des transports publics suisses (UTP).
Paraît dix fois par an en français et en allemand.
Édition: Consortium viaInfel SA, Zurich et Berne, et Vogt-Schild Druck AG, Derendingen
Réalisation: Infel SARédaction: Gaston Haas (rédacteur en chef), Janine Radlingmayr (adjointe), Claudia Meyr, Simone Ott.Directeur de la création: Guido Von Deschwanden. Maquette: Beni Spirig, Laetitia Buntschu (layout et production de la version pour iPad). Iconographie: Diana Ulrich (direc-tion), Matthias Jurt, Yvonne Schütz
Conseil de rédaction: CFF / UTPDaniel Bach, Patricia Claivaz, Rahel Meile, Eliane Tschudi, Martin Zehnder, Roger Baumann
TraductionÜbersetzer Gruppe Zürich GmbH
Secrétariat/Assistance de rédaction Sandra Weibel, Infel SA
Adresse de la rédaction Rédaction viaCase postale 3080, 8021 Zurich Tél. 044 299 41 41Fax 044 299 41 40 [email protected]
Marketing des annonces/ Régie des annoncesPublicitas Publimag AGPhilip MutherMürtschenstrasse 39 Case postale, 8010 ZurichTél. 044 250 38 13Fax 044 250 31 [email protected]
Abonnements et changements d’adresse AZ Fachverlage AGNeumattstrasse 1, 5001 AarauTél. 058 200 56 78Fax 058 200 55 56 [email protected] 35.–/an (Suisse) CHF 45.–/an (étranger)CHF 69.–/2 ans (Suisse)CHF 87.–/2 ans (étranger)
ImpressionVogt-Schild Druck AG, DerendingenISSN: 1422-6499
Le prochain numéro de via paraîtra le 1er juin 2012
Impressum
«Je suis éclectique»Thabo Sefolosha sur le respect,
le rap, ses rituels de voyage et Roger Federer
Le tandem idéal
Vélo et TP, la mobilitépratique et écologique
Ludo-découverte
Géocaching: chasse au trésornouvelle formule
2 | 2012
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Écrivez-nous: Rédaction via Case postale 3080 8021 Zurich ou envoyez-nous un e-mail: [email protected]
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