unsa retraités n 32

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La rentrée sociale est marquée par une situa- tion économique et sociale fortement dégra- dée. Malgré une légère reprise économique, la France compte actuellement près de 2,7 millions de demandeurs d’emplois. Les se- niors de plus de 50 ans et les jeunes de moins de 25 ans sont les plus touchés par le chô- mage. Le gouvernement français, comme la plupart des gouvernements européens, pla- nifie des coupes sombres dans les dépenses publiques, entraînant une hausse du chô- mage et une baisse des aides sociales. Le projet de loi sur la réforme des retraites, actuellement en discussion au Parlement, est injuste et inacceptable. Injuste le report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les sala- riés ayant débuté jeunes, ainsi que ceux ayant des carrières incomplètes. Injuste parce que le projet de réforme ne prend pas en compte la pénibilité, seule l’inva- lidité est prise en compte. Injuste la répartition des efforts financiers : 85% sera pris en charge par les salariés, 15% par les entreprises et les hauts revenus. La mobilisation contre ce projet de réforme a été massive, notamment le 24 juin et le 7 septembre. La déclaration du Président de la République, lors du Conseil des ministres le 8 septembre, se voulait une réponse à la forte mobilisation du 7 septembre. Mais les mesures annoncées ne modifient pas le ca- ractère injuste de la réforme. Une nouvelle journée de grèves et de manifes- tations est prévue pour le jeudi 23 septembre. Les retraités ont participé massivement aux manifestations des 24 juin et 7 septembre. Ils se mobilisent à nouveau le 23 septembre et exprimeront ainsi leur solidarité à l’égard des actifs et des demandeurs d’emplois. Les retraités se mobilisent également le 25 no- vembre sur les problèmes spécifiques aux re- traités, et tout particulièrement pour défendre leur pouvoir d’achat et la prise en charge de UNSA RETRAITÉS Bulletin n° 32 Octobre 2010 Sections régionales et départementales de l’UNSA-Retraités, OSA, Pôles, Unions régionales et départementales Retraités Editorial Sommaire Editorial : Actifs, retraités, solidaires p.1 Le rôle de l’UNSA- Retraités, les objectifs p.2,3 Perte d’autonomie, des propositions inacceptables p.4,5 Aide à domicile p.5 La commission européenne s’intéresse aux retraites p.6,7 Le CLIC gérontologique : un service gratuit pour les plus de 60 ans p.8 Actifs, retraités, solidaires Actifs, retraités, solidaires la perte d’autonomie par la solidarité natio- nale. La perte de pouvoir d’achat des retraités, pour l’année 2010, est d’ores et déjà supé- rieure à 1%. Depuis plusieurs années, les retraités perdent 1% de pouvoir d’achat par an. Cette situation ne peut pas perdurer. D’autre part, le rapport parlementaire (rap- port Rosso-Debord) sur la prise en charge de la perte d’autonomie est très inquiétant. Le gouvernement a annoncé qu’il ferait des propositions fin 2010. C’est pourquoi les organisations syndicales de retraités affirment avec force la néces- sité d’une réponse collective, solidaire et publique aux besoins des personnes en perte d’autonomie. Elles prennent l’initia- tive d’organiser des démarches auprès des ministres concernés et des parlementaires début octobre. Des manifestations seront organisées dans les départements le 25 novembre. L’UNSA Retraités, avec ses mi- litants et ses adhérents, participera à cette journée du 25 novembre. Paris, le 30 septembre 2010 Le Président, Jean-Paul Tripogney

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Perte d’autonomie, des propositions inacceptables p.4,5 La commission européenne s’intéresse aux retraites p.6,7 Aide à domicile p.5 Editorial : Actifs, retraités, solidaires p.1 Le CLIC gérontologique : un service gratuit pour les plus de 60 ans p.8 Le rôle de l’UNSA- Retraités, les objectifs p.2,3 Sections régionales et départementales de l’UNSA-Retraités, OSA, Pôles, Unions régionales et départementales Le Président, Jean-Paul Tripogney Retraités

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Page 1: UNSA Retraités n 32

La rentrée sociale est marquée par une situa-tion économique et sociale fortement dégra-dée. Malgré une légère reprise économique, la France compte actuellement près de 2,7 millions de demandeurs d’emplois. Les se-niors de plus de 50 ans et les jeunes de moins de 25 ans sont les plus touchés par le chô-mage. Le gouvernement français, comme la plupart des gouvernements européens, pla-nifie des coupes sombres dans les dépenses publiques, entraînant une hausse du chô-mage et une baisse des aides sociales.Le projet de loi sur la réforme des retraites, actuellement en discussion au Parlement, est injuste et inacceptable. Injuste le report brutal des âges légaux à 62 et 67 ans qui pénalise particulièrement les sala-riés ayant débuté jeunes, ainsi que ceux ayant des carrières incomplètes. Injuste parce que le projet de réforme ne prend pas en compte la pénibilité, seule l’inva-lidité est prise en compte. Injuste la répartition des efforts financiers : 85% sera pris en charge par les salariés, 15% par les entreprises et les hauts revenus.La mobilisation contre ce projet de réforme a été massive, notamment le 24 juin et le 7 septembre. La déclaration du Président de la République, lors du Conseil des ministres le 8 septembre, se voulait une réponse à la forte mobilisation du 7 septembre. Mais les mesures annoncées ne modifient pas le ca-ractère injuste de la réforme. Une nouvelle journée de grèves et de manifes-tations est prévue pour le jeudi 23 septembre.Les retraités ont participé massivement aux manifestations des 24 juin et 7 septembre. Ils se mobilisent à nouveau le 23 septembre et exprimeront ainsi leur solidarité à l’égard des actifs et des demandeurs d’emplois. Les retraités se mobilisent également le 25 no-vembre sur les problèmes spécifiques aux re-traités, et tout particulièrement pour défendre leur pouvoir d’achat et la prise en charge de

UNSA RETRAITÉS

Bulletin n° 32 Octobre 2010

Sections régionales et départementales de l’UNSA-Retraités, OSA, Pôles, Unions régionales et départementales

Retraités

Editorial

SommaireEditorial : Actifs, retraités, solidaires p.1

Le rôle de l’UNSA-Retraités, les objectifs p.2,3

Perte d’autonomie, des propositions inacceptables p.4,5

Aide à domicile p.5

La commission européenne s’intéresseaux retraites p.6,7

Le CLIC gérontologique : un service gratuit pour les plus de 60 ans p.8

Actifs, retraités, solidairesActifs, retraités, solidaires

la perte d’autonomie par la solidarité natio-nale.La perte de pouvoir d’achat des retraités, pour l’année 2010, est d’ores et déjà supé-rieure à 1%. Depuis plusieurs années, les retraités perdent 1% de pouvoir d’achat par an. Cette situation ne peut pas perdurer. D’autre part, le rapport parlementaire (rap-port Rosso-Debord) sur la prise en charge de la perte d’autonomie est très inquiétant. Le gouvernement a annoncé qu’il ferait des propositions fin 2010.C’est pourquoi les organisations syndicales de retraités affirment avec force la néces-sité d’une réponse collective, solidaire et publique aux besoins des personnes en perte d’autonomie. Elles prennent l’initia-tive d’organiser des démarches auprès des ministres concernés et des parlementaires début octobre. Des manifestations seront organisées dans les départements le 25 novembre. L’UNSA Retraités, avec ses mi-litants et ses adhérents, participera à cette journée du 25 novembre.

Paris, le 30 septembre 2010

Le Président, Jean-Paul Tripogney

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2- Octobre 2010- n° 32

Retraités Le rôle de l’UNSA-Retraités, ses objectifs

Le rôle de l’UNSA-Retraités, ses objectifs

Défendre les intérêts moraux et matériels est

le but premier d’un syndicat (c’est d’ailleurs la définition donnée par la loi).Cette définition très géné-rale nécessite des explica-tions, des précisions qui font la spécificité de l’UNSA-Re-traités.

En 2001, notre organisation est créée pour resserrer les liens entre les retraités des différentes com-posantes de l’UNSA et travailler en liaison avec les actifs. Elle fonde son action dans le cadre de l’UNSA et de sa charte sur les valeurs de l’humanisme : liberté, démocratie, solidarité, justice so-ciale et laïcité. Elle veut promou-voir un progrès social durable, lutter contre l’exclusion et parti-ciper activement à la construction d’une Europe sociale.Au quotidien, cette action se tra-duit par :

1° un travail revendicatif

Les grands domaines sur lesquels portent revendications des re-traités forment une trilogie prin-cipale : le pouvoir d’achat des pensions, la santé des retraités (Sécurité sociale) et la perte d’au-tonomie, mais s’ajoutent à ces trois points tous les aspects qui font aussi la qualité de la vie d’un retraité : logement, transports, loisirs, vie culturelle…Défendre ces acquis, les amélio-rer demeurent l’occupation prin-cipale de l’UNSA-Retraités, cela implique des démarches, des ac-tions, des manifestations.

2° un travail d’information

Celui-ci doit être de double sens : un sens montant, un sens descen-dant. Pour ce dernier, les direc-

tions des adhérents par le canal de leur organisation constituant l’UNSA-Retraités, le secrétariat national se doit d’apporter une information complète sur les dif-ficultés en cours, les nouvelles dispositions légales, les grands dossiers du monde du travail et de la vie courante. Il le fait par tous les vecteurs possibles :

les publications de l’UNSA (UNSA-Infos et UNSA Maga-zine)

le site informatique de l’UN-SA, rubrique « Retraités » (www.unsa.org)

les publications propres à l’UNSA-Retraités : un bulletin « Des retraités actifs » et une lettre électronique (inscription à [email protected]).

Dans l’autre sens, il est important de souligner l’intérêt d’informer le niveau national pour parfaire sa connaissance des problèmes et de permettre la mutualisation de cette information.

3° un travail d’animation, de recrutement

L’essentiel pour qu’une organi-sation vive, est que règne en son sein l’esprit d’équipe, le débat constructif, le travail revendi-catif, donc un véritable travail d’animation qui se situe soit au niveau local, soit au niveau du syndicat professionnel (l’UNSA-Retraités est une organisation in-terprofessionnelle).

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3- Octobre 2010 - n° 32

Retraités

Si ce travail s’accomplit, le recru-tement de nouveaux adhérents se fera plus facilement. Il ne faut pas oublier que celui-ci se fait juste avant le départ en retraite, d’où l’importance d’une bonne liaison avec les actifs : une bonne pré-sentation conviviale de l’UNSA-Retraités et de ses activités peut présenter une invitation à mainte-nir l’adhésion à la retraite, il faut donc agir avant la date de mise à la retraite.

Ses objectifs relèvent donc de notre politique syndicale et sont mises en œuvre selon les moyens suivants :

L ’animation de la vie syndicale

Le secrétariat national souhaite qu’une section de l’UNSA-Re-traités soit créée à l’intérieur de chaque union départementale. Défendre les retraites suppose la mobilisation du plus grand et cela ne peut se faire qu’au niveau départemental dans bien des cas, que ce soit pour des démarches revendicatives auprès des « auto-rités », des manifestations…Ces sections sont aussi le lieu de discussion des positions que prend ou pourra prendre l’UNSA-Retraités, le relais du secrétariat national en direction des adhé-rents.

La présence dans les instances consultatives

Il est possible de faire connaître

les positions de l’UNSA-Retrai-tés aux élus départementaux dans les CODERPA où un représen-tant de l’UNSA-Retraités peut siéger (la section départementale ou l’union départementale doit en présenter la demande au pré-sident du conseil général).

Au dernier renouvellement du CNRPA, l’UNSA-Retraités est entrée au CNRPA (comité na-tional des retraités et personnes âgées). Jean-Paul Tripogney qui siège au comité plénier siège également au bureau de cette ins-titution.

Ces organismes ont à émettre un avis sur l’ensemble des pro-blèmes concernant les retraités et personnes âgées.

La recherche de l’unité d’action

Il est évident que l’unité d’ac-tion est une des formes les plus efficaces de l’action. Avec des positions parfois assez distantes les unes des autres, il a toujours été possible de trouver un texte commun définissant une action commune. Les différences appa-raissent surtout sur le mode de re-valorisation des pensions ; nous, les organisations syndicales de retraités, avons pu toujours trou-ver un discours commun devant les cabinets ministériels. La chose est encore plus facile en matière de santé, de perte d’auto-nomie.

Le lobbying européen

Nul ne peut plus nier l’impor-tance que prend l’Union euro-péenne dans la vie des citoyens et le rôle que jouent les groupes de pression (lobbying) auprès des institutions européennes.

A l’intérieur de la Confédéra-tion européenne des syndicats (CES), la Fédération européenne des retraités et personnes âgées (FERPA) s’attache à défendre les intérêts de ceux-ci. Elle le fait par ses interventions auprès de la Commission européenne, du Par-lement européen ; elle rencontre, dans la mesure du possible, le ministre du pays présidant le Conseil des ministres chargé des problèmes « retraités ».

La FERPA mène des études com-paratives sur le niveau des pen-sions, le pouvoir d’achat des retraités, des réflexions sur la perte d’autonomie, les soins de santé,…L’UNSA-Retraités est membre du comité exécutif de la FERPA.Ce panorama de l’UNSA-Retrai-tés donne un aperçu de l’activité de l’UNSA-Retraités, son orien-tation et ses moyens. Ce n’est qu’un aperçu, une idée plus pré-cise vous est donnée en suivant nos publications.

Il est important de faire connaître et faire vivre l’UNSA-Retraités. Vous pouvez utiliser ce document en toute confiance

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4- Octobre 2010- n° 32

Retraités

D’après le Premier ministre, cette ré-forme de l’aide aux personnes en perte d’autonomie sera examinée au Parle-ment avant la fin de l’année 2010 pour une entrée en vigueur en 2011.Cette réforme de la dépendance était un engagement du Président de la Ré-publique, régulièrement repoussé de-puis 2007.Deux commissions parlementaires ont travaillé sur cette question et ont rendu leur rapport : le rapport « Vasselle » pour le Sénat en 2009 et, plus récem-ment, le rapport « Rosso-Debord » au nom de la commission des affaires so-ciales de l’Assemblée Nationale rendu public en juin 2010.Sur les 17 propositions présentées par la mission présidée par la députée Va-lérie Rosso-Debord, on retrouve des idées déjà développées dans le rapport sénatorial.Ce rapport se limite à la perte d’auto-nomie des personnes âgées. Il oublie complètement l’objectif de conver-gence entre la politique du handicap et celle en matière de vieillissement pourtant inscrite dans la loi du 30 juin 2004.

La présidente de la mission justifie ce choix par l’urgence de la situation et par l’état des finances publiques. « Dans un contexte tendu pour les fi-nances publiques, il faut faire des choix et donc se focaliser sur les personnes âgées… le dispositif que je propose ne doit rien coûter de plus aux finances publiques », a déclaré la députée. On ne peut être plus clair, le rapport révèle la volonté d’une réforme au moindre frais.

Sur les 17 propositions présentées

Perte d’autonomie,Des propositions inacceptables

Perte d’autonomie,Des propositions inacceptables

La Secrétaire d’état char-gée des aînés et le Pre-

mier ministre ont clairement indiqué que « le chantier de la dépendance » serait traité avant la fin 2010, immédia-tement après la réforme des retraites.

dans le rapport, nous avons relevé quatre propositions qui nous paraissent dangereuses et qui tournent le dos à la solidarité nationale. Nous publions ci-dessous, intégralement, ces quatre pro-positions.

Instituer pour les demandeurs du bé-néfice d’une allocation personnalisée d’autonomie possédant un patrimoine d’au moins 100 000 euros, un droit d’option entre une allocation réduite de moitié mais n’autorisant pas un futur recours sur la succession de son bénéfi-ciaire et le service d’une allocation à taux plein, pouvant être récupérée sur la succession future du bénéficiaire pour un montant maximum de 20 000 euros.

Rendre obligatoire dès l’âge de cin-quante ans, la souscription d’une assu-rance perte d’autonomie liée à l’âge et assurer son universalité progressive par la mutualisation des cotisations et la création d’un fonds de garantie.

Revoir les taux de la contribution sociale généralisée applicable aux pen-sions de retraite afin d’aménager une meilleure progressivité de ces derniers en fonction des montants de ces pen-sions et appliquer un taux de 7,5% aux montants les plus élevés.

Réserver le bénéfice de l’allocation personnalisée d’autonomie aux per-sonnes les plus dépendantes classées dans les groupes iso ressources 1 à 3 de la grille AGGIR.La proposition la plus grave à nos yeux est, sans aucun doute, celle qui tend à rendre obligatoire la souscription d’une assurance perte d’autonomie dès l’âge

Pour une réponse collective, solidaire à la perte d’autonomiePour l’augmentation immédiate des retraites

Manifestons le jeudi 25 novembre

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Retraités

de cinquante ans.Le recours aux assurances privées fera passer progressivement le financement public de la perte d’autonomie à un système d’assurance privée obligatoire et aboutira à la suppression de l’APA (allocation personnalisée d’autono-mie).Pour l’UNSA Retraités, la prise en charge de la perte d’autonomie relève de la solidarité nationale. Il est inad-missible de confier ce risque aux assu-rances privées.La proposition qui vise à réserver le versement de l’APA aux personnes en GIR 1 à 3, excluant les personnes en GIR 4 (ce qui concerne 50% des béné-ficiaires) est totalement contradictoire avec la nécessité d’une prise en charge au plus tôt. Cette proposition nie l’in-dispensable action de prévention.Nous sommes également opposés au recours sur succession. C’est une me-sure injuste puisqu’elle ne pénalise que les personnes en perte d’autonomie et leur famille.

Enfin, l’augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée) et l’extension aux retraités de la CSA (contribution sociale pour l’autono-mie) entraînerait une nouvelle perte de pouvoir d’achat de 1,2% pour tous les retraités.

Pour l’UNSA Retraités, la prise en compte de la perte d’autonomie des personnes âgées constitue l’un des dé-fis de notre société du XXIème siècle.Il convient avant tout d’affirmer le principe de la solidarité nationale, seule capable de mettre en place un droit universel, juste et équitable pour tous les citoyens

Notons en passant que l’intérêt de la sécurité sociale, de l’Etat va de pair avec cette volonté des intéressés, pour les raisons suivantes :

assurer le maintien à domicile génère, in fine, des économies parce que moins onéreux qu’un héberge-ment en établissement hospitalier,

vivre à domicile peut retarder dans certaines situations l’arrivée de maladies neurodégénératives, voire de tout autre maladie, car cette situation apporte la sécurité, l’inti-mité et l’identité.

En effet, c’est vivre en terrain connu, délimité et protégé du monde exté-rieur tout en permettant la proximi-té, la venue des amis, de la famille. Chez lui, l’intéressé retrouve sa propre personnalité, libre de toutes les contraintes sociales qu’on peut trouver en maison de retraite. Enfin, à son domicile, l’intéressé conserve une image personnelle qui ne se confond pas avec l’ensemble des résidants.

Vivre à son domicile, ce n’est pas se couper du monde extérieur, il faut continuer de participer aux activités sociales, familiales.

L’évolution de la maladie contraint à adopter les soins apportés à la personne concernée. C’est là qu’in-tervient l’assistance de personnes

chargées de l’aide ménagère, de l’aide aux soins personnels, de l’aide médicale.

La mise en œuvre de tels soins doit rapprocher le soignant et le soigné dans le respect de la personnalité humaine. Toutes les activités doi-vent conforter la personne âgée, il faut donc rester à son écoute et lui apporter les conditions matérielles correspondantes :

C’est un fait patent, la quasi-totalité des personnes âgées souhaitent vivre chez elles le plus longtemps

possible tant qu’il leur reste suffisamment d’autonomie.

Aide à domicileAide à domicile

N.B. : ce dossier a été établi en liaison avec celui consacré à la perte d’autonomie

Les exigences que nous venons d’envisager impliquent des per-sonnels qualifiés, ils doivent donc recevoir une formation ap-propriée qui doit correspondre à un salaire… nettement plus élevé qu’actuellement.

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6- Octobre 2010- n° 32

Ce document est destiné à provo-quer la réflexion et recueillir les divers avis des instances et par-tenaires intéressés. Une synthèse sera faite sous la forme d’un « livre blanc ». Dans le cas présent, il n’y aura pas de propositions d’actions spécifiques, mais des axes de réflexion pour d’éven-tuelles actions futures puisque les Etats sont souverains en matière de retraite.

Le livre vert, dans son introduc-tion, vise à permettre aux citoyens de disposer, aujourd’hui et de-main, de revenus de retraite adé-quats et durables.

Il aborde les aspects suivants : garantir des revenus adéquats

aux retraités et veiller à ce que les systèmes de retraites soient viables à long terme,

trouver le juste équilibre entre le travail et la retraite et faciliter une vie active plus longue ;

lever les obstacles rencontrés par les personnes qui travaillent

Retraités

Garantir des retraites adéquates, viables et sûres

dans différents états de l’union européenne en entravant le mar-ché intérieur des produits de re-traite ;

rendre les retraites plus sûres, aujourd’hui et demain, compte tenu de la récente crise écono-mique,

veiller à ce que les retraites soient plus transparentes de ma-nière à ce que les individus puis-sent prendre des décisions en connaissance de cause.

Ce rapide résumé réalisé par la commission est révélateur de l’ambiguité dans laquelle nous place ce contenu. Il y a quelques bonnes intentions telle la garantie du montant des pensions et de la pérennité, la transparence sur le versement des pensions issues de plusieurs pays européens. Mais hélas, sous-jacentes quelques menaces particulièrement dange-reuses. Le deuxième point, « le juste équilibre » propose ni plus,

La FERPA apporte son point de vue en consultant les diffé-rentes organisations la constituant.

La Commission européenne ouvre un débat. Pour cela, sous la responsabilité de trois commissaires (emploi et

affaires sociales, affaires économiques et monétaires, mar-ché intérieur), elle publie un « livre vert » d’une quaran-taine de pages.

La Commission européenne s’intéresse aux retraitesLa Commission européenne s’intéresse aux retraites

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Retraités

ni moins, que l’allongement de la durée d’activité (augmentation de la durée de cotisations ou recul de l’âge de départ en retraite). Le quatrième point : « rendre les retraites plus sûres » représente pour nous la partie la plus dan-gereuse car la commission place délibérément la constitution des pensions dans un système « par capitalisation », sans tenir compte du système par répartition qui pourtant a permis à deux reprises le sauvetage des pensions (*).

En argumentant à partir de la crise, la commission insère le système des pensions dans le monde de la finance. Il ne faudrait pas que celui-ci soit une variable d’ajuste-ment du capitalisme libéral ou de l’économie financière d’un pays.

Les pensions sont une conquête du monde ouvrier, leur avenir ne peut être lié à celui d’échecs des valeurs boursières ; là aus-si les exemples sont nombreux (Maxwell en Grande-Bretagne, Enron aux USA, ou encore le nouveau système suédois dépen-dant à la fois de la démographie et de la croissance économique).

(*) En 1853, les caisses de retraite des fonctionnaires basée sur la ca-pitalisation voient leur actif saisi

par l’empereur Napoléon III ; les pensions seront désormais payées par l’État : un échec de la capita-lisation.

(*) En 1942, les retraites ouvrières et paysannes (de 1909/1910), puis les retraites des assurances so-ciales (1936) alors versées par une caisse de capitalisation sont en faillite en raison de l’inflation galopante. Le gouvernement de l’époque (Vichy) décide de payer ces retraites en les prélevant sur les cotisations qui viennent d’être encaissées. C’est aussi là un échec de la capitalisation puisqu’elle est remplacée par la répartition

manifestation à Bruxelles, le 29 septembre

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8- Octobre 2010- n° 32

Retraités

POUR TOUT RENSEIGNEMENT COMPLÉMENTAIRE, S’ADRESSER À :

Nicole Castel - UNSA Retraités 21 rue Jules-Ferry – 93177 BAGNOLET

tél : 01 48 18 88 62@ [email protected]

Par contre, le mot « CLIC » (Centre Local d’Information et de Coordina-tion) n’évoque pas forcément pour vous, ce à quoi il correspond.

Qu’est ce qu’un CLIC ?

C’est un service gratuit et de proxi-mité pour toutes les personnes de plus de 60 ans et leur entourage.Le CLIC est un point d’accueil per-sonnalisé qui vous informe et vous conseille sur :

Les démarches administratives et les aides financières (aide so-ciale, aide au logement, APA…),

Les établissements d’héberge-ment (maisons de retraite, foyers logements, accueil temporaire…),

L’accompagnement à la vie quo-tidienne (aide à domicile, soins, portage de repas, amélioration et adaptation de l’habitat, téléalarme),

Les mesures de protection juri-dique,

Les transports,Les professionnels médicaux et

paramédicaux,Les services sociaux,Les dispositifs, services et pro-

fessionnels compétents,Il est également un outil de coordi-

nation pour les professionnels ou les bénévoles intervenant auprès des personnes âgées.Et chose importante, en tant que lieu central, le CLIC recense les besoins, les attentes et les propo-sitions exprimées sur son territoire.

Comment fonctionne t-il ?

Par délégation de l’Etat, le CLIC fonctionne sous l’autorité du Conseil Général.En principe l’on en retrouve un dans chaque circonscription d’ac-tion sociale.Le CLIC est financé principalement par le Conseil Général, mais aussi suivant les cas, par les Caisses de Retraites, les communautés de communes, les mutuelles, les ap-pels à projets.

Le Comité de pilotage

Tous les acteurs professionnels et bénévoles, susceptibles d’interve-nir auprès de la personne âgée ou handicapée sont représentés prin-cipalement :

Services sociaux, professions médicales, paramédicales, établis-sements d’hébergements, repré-sentants des usagers (LE CODER-PA), élus etc…et se retrouvent dans un comité de pilotage.

Le Personnel

Une personne coordinatrice au siège du CLIC mais tenant des per-manences dans les cantons et pou-vant se déplacer à domicile.

Une secrétaire

Le CLIC prévoit également, chaque année, une ou des réunions d’infor-

mation pour les acteurs locaux et les élus.Des groupes de travail peuvent être constitués.

Il convient de souligner que la coor-dinatrice ne doit se substituer aux structures existantes, restant dans le cadre de l’information, de la coor-dination.

ADDITIF

Vous l’avez noté plus haut, la pré-sence d’un représentant du CO-DERPA est prévue au sein d’un CLIC (beaucoup l’ignorent).C’est ainsi que le signataire de ces lignes, siégeant au titre de l’UNSA Retraités au CODERPA de l’Ain a été désigné au CLIC de sa circons-cription d’action Sociale (98 com-munes – 12.000 personnes de plus de 60 ans)Participation très intéressante, dans le comité de pilotage, riche d’enseignements à travers toutes les rencontres en particulier avec les acteurs sociaux et les élus.S’y ajoutent des groupes de travail, par exemple :

Enquête sur les besoins, les at-tentes des personnes âgées (3.000 enquêtes diffusées pour 741 re-tours (soit 25%)),

Transport et mobilité,Gestion des retours à domicile,

après hospitalisation.

En conclusion, l’on ne peut que re-commander à ceux d’entre vous, siégeant dans un CODERPA, à être attentifs à une désignation dans un CLIC.En outre, belle occasion, sur le ter-rain de véhiculer le nom et l’image de l’UNSA Retraités.

La plupart d’entre nous connaissent au niveau de leur département : le CO-DERPA (Comité Départemen-tal des Retraités et Per-sonnes Agées), instance de réflexion et de proposition, dépendant du Conseil Gé-néral, dans laquelle, au titre syndical nous nous devons d’être présents.

Le CLIC gérontologique : un service gratuit pour les plus de 60 ans

Le CLIC gérontologique : un service gratuit pour les plus de 60 ans