unesco dakar rapport annuel 2016

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T ANNUEL 2016 1 /// UNESCO DAKAR RAPPORT ANNUEL 2016 BURKINA FASO - CABO VERDE - GAMBIE - GUINéE BISSAU - MALI - NIGER - SéNéGAL Mosquée Sidi Yahia, Tombouctou - © UNESCO Maria Muñoz-Blanco

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Page 1: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

t annuel 2016

1 ///

UNESCODAKAR RappORt Annuel 2016

BuRKinA FAso - CABo VeRDe - GAmBie - Guinée BissAu - mAli - niGeR - sénéGAl

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Page 2: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO DAKARRappORt Annuel 2016

Page 3: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///4 5 ///

Chers collègues, amis et partenaires,

Je suis heureux de partager avec vous le rapport annuel 2016 du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à Dakar, appuyé dans cet exercice par le Bureau national de Bamako.

2016, première année de mise en œuvre du Programme mondial de développement durable à l’horizon 2030, a été riche en actions et en expériences. Nous avons développé des programmes multisectoriels visant à apporter des contributions interdisciplinaires aux problèmes complexes confrontés par les Etats membres, renforcé des actions innovantes pour l’autonomisation des populations, notamment des jeunes et des femmes, tout en accordant une attention particulière aux contextes et valeurs culturels, et établi un mécanisme de coordination multi-agences pour l’Education 2030 en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour ne citer que quelques exemples.

Les réalisations et les programmes élaborés dans les domaines clés de l’Organisation ont été en particulier menés à bien grâce aux efforts conjugués de nos équipes qui ont constamment recherché la réponse adéquate aux besoins des pays, la promotion de l’innovation,l’interdisciplinarité, le partenariat dans le cadre de l’Initiative « Unis dans l’Action » des Nations Unies pour renforcer

notre rôle et la contribution de notre Organisation à la mise en œuvre de la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel.

L’unité dans l’action est également reflétée dans ce rapport 2016 qui présente les activités de toute la famille de l’UNESCO de la région, à savoir celles de deux bureaux de l’UNESCO ainsi que celles des commissions nationales pour l’UNESCO des pays d’Afrique de l’Ouest (Sahel).

Je suis particulièrement satisfait des réalisations obtenues, de l’esprit de collaboration qui nous unit au-delà du Bureau régional, aux commissions nationales pour l’UNESCO, aux autres bureaux de l’UNESCO et aux agences onusiennes, ainsi qu’aux autres organisations multilatérales, la société civile et le secteur privé, dans le soutien que nous apportons à nos États membres dans les domaines de l’Education,des Sciences, de la Culture, et de la Communication et l’Information.

Au nom de toute l’équipe de l’UNESCO à Dakar et à Bamako, je voudrais vous assurer de notre engagement à œuvrer davantage pour une collaboration encore plus fructueuse au service des peuples et des pays de la région.

Bien cordialement,

AvAnt-propostAble des mAtieres

Avant- propos ..........................................................................................................................................................................................5

introduction .............................................................................................................................................................................................8

education et apprentissage de qualité pour la paix et le développement durable .....................................................15

la science pour la paix et le développement durable .............................................................................................................32

mobiliser les humanités et les sciences sociales pour favoriser le dialogue interculturel, accélérer les

transformations sociales positives et atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063 ............................................38

edifier la paix et le développement durable à travers le patrimoine et la créativité ....................................................45

la liberté d’expression et l’accès à l’information pour soutenir la paix et le développement ..................................55

Rapport financier 2016 du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo Dakar ............................................................65

Commissions nationales pour l’unesCo .....................................................................................................................................66

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///4 5 ///

Chers collègues, amis et partenaires,

Je suis heureux de partager avec vous le rapport annuel 2016 du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à Dakar, appuyé dans cet exercice par le Bureau national de Bamako.

2016, première année de mise en œuvre du Programme mondial de développement durable à l’horizon 2030, a été riche en actions et en expériences. Nous avons développé des programmes multisectoriels visant à apporter des contributions interdisciplinaires aux problèmes complexes confrontés par les Etats membres, renforcé des actions innovantes pour l’autonomisation des populations, notamment des jeunes et des femmes, tout en accordant une attention particulière aux contextes et valeurs culturels, et établi un mécanisme de coordination multi-agences pour l’Education 2030 en Afrique de l’Ouest et du Centre, pour ne citer que quelques exemples.

Les réalisations et les programmes élaborés dans les domaines clés de l’Organisation ont été en particulier menés à bien grâce aux efforts conjugués de nos équipes qui ont constamment recherché la réponse adéquate aux besoins des pays, la promotion de l’innovation,l’interdisciplinarité, le partenariat dans le cadre de l’Initiative « Unis dans l’Action » des Nations Unies pour renforcer

notre rôle et la contribution de notre Organisation à la mise en œuvre de la Stratégie Intégrée des Nations Unies pour le Sahel.

L’unité dans l’action est également reflétée dans ce rapport 2016 qui présente les activités de toute la famille de l’UNESCO de la région, à savoir celles de deux bureaux de l’UNESCO ainsi que celles des commissions nationales pour l’UNESCO des pays d’Afrique de l’Ouest (Sahel).

Je suis particulièrement satisfait des réalisations obtenues, de l’esprit de collaboration qui nous unit au-delà du Bureau régional, aux commissions nationales pour l’UNESCO, aux autres bureaux de l’UNESCO et aux agences onusiennes, ainsi qu’aux autres organisations multilatérales, la société civile et le secteur privé, dans le soutien que nous apportons à nos États membres dans les domaines de l’Education,des Sciences, de la Culture, et de la Communication et l’Information.

Au nom de toute l’équipe de l’UNESCO à Dakar et à Bamako, je voudrais vous assurer de notre engagement à œuvrer davantage pour une collaboration encore plus fructueuse au service des peuples et des pays de la région.

Bien cordialement,

AvAnt-propostAble des mAtieres

Avant- propos ..........................................................................................................................................................................................5

introduction .............................................................................................................................................................................................8

education et apprentissage de qualité pour la paix et le développement durable .....................................................15

la science pour la paix et le développement durable .............................................................................................................32

mobiliser les humanités et les sciences sociales pour favoriser le dialogue interculturel, accélérer les

transformations sociales positives et atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063 ............................................38

edifier la paix et le développement durable à travers le patrimoine et la créativité ....................................................45

la liberté d’expression et l’accès à l’information pour soutenir la paix et le développement ..................................55

Rapport financier 2016 du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo Dakar ............................................................65

Commissions nationales pour l’unesCo .....................................................................................................................................66

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///6 7 ///

SECtEUR ÉdUCatiON

Ept education Pour Tous

EFtp enseignement et Formation Techniques et Professionnels 

aENF Alphabétisation et education non Formelle

tiC Technologies de l’information et de la Communication

Cap EFa Développement des capacités pour l’education pour tous

OdL enseignement à distance ouvert

LMd licence-master-Doctorat

ECM education à la Citoyenneté mondiale

GEL Groupes sur l’education locale

paJEF Projet d’Alphabétisation des Jeunes Filles et Jeunes Femmes

iNEE Réseau inter-agences pour l’education en situations d’urgence

OMd objectifs du millénaire pour le développement

Odd objectifs de Développement Durable

Edd education au Développement Durable

EFa GMR Rapport mondial de suivi sur l’éducation

iiCBa institut international pour le renforcement des capacités en Afrique

CEdEaO Communauté economique des etats de l’Afrique de l’ouest

CaMES Conseil Africain et malgache pour l’enseignement supérieur

UEMOa union economique et monétaire ouest Africaine

aNaQ- SUp Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’enseignement supérieur du sénégal

OOaS organisation ouest Africaine de la santé

REESaO Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’ouest

SECtEUR SCiENCES NatURELLES

Sti science Technologie et innovation

CiLSS Comité permanent inter-etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel

GiRE Gestion intégrée des Ressources en eau

SECtEUR SCiENCES hUMaiNES Et SOCiaLES

MOSt Programme pour la Gestion des transformations sociales

COdESRia Conseil pour le Développement de la Recherche en sciences sociales en Afrique

aFaRd Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement

pG-VGB/dh Programme pour l’éradication des violences basées sur le genre et promotion des droits humains

hRBa Approche basé sur les droits humains

pNJ Politique nationale de la Jeunesse

MJEC ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne

CNJ Conseil national de la Jeunesse du sénégal

LpSd lettre de Politique sectorielle de Développement

pSE Plan sénégal emergent

FiJ Fondation internationale pour la jeunesse

ROCaRE Réseau ouest et Centre Africain de Recherche en education

SECtEUR CULtURE

CERaV Centre Régional pour les arts vivants en Afrique

pCi Patrimoine culturel immatériel

pM Patrimoine mondial

pSMV Plan de sauvegarde et de mise en valeur

SECtEUR COMMUNiCatiON

CSC Conseil supérieur de la Communication

aMaRC Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires – secteur Afrique

UaR union africaine de radiodiffusion

hEiC Hautes etudes en information et Communication

SYNpiCS syndicat des professionnels de l’information et de la communication du sénégal

pidC- UNESCO Programme international pour le développement de la communication

SMSi sommet mondial sur la société de l’information

aGENCES dES NatiONS UNiES

UNiCEF Fonds des nations unies pour l’enfance

pNUd Programme des nations unies pour le Développement

FNUap Fond des nations unies pour la Population

UNOWaS Bureau des nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel

hCdh/BRaO Haut-Commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme, Bureau Régional pour l’Afrique de l’ouest

ONU Femmes organisation des nations unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Acronymes

SN/2017/PI/H/1

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///6 7 ///

SECtEUR ÉdUCatiON

Ept education Pour Tous

EFtp enseignement et Formation Techniques et Professionnels 

aENF Alphabétisation et education non Formelle

tiC Technologies de l’information et de la Communication

Cap EFa Développement des capacités pour l’education pour tous

OdL enseignement à distance ouvert

LMd licence-master-Doctorat

ECM education à la Citoyenneté mondiale

GEL Groupes sur l’education locale

paJEF Projet d’Alphabétisation des Jeunes Filles et Jeunes Femmes

iNEE Réseau inter-agences pour l’education en situations d’urgence

OMd objectifs du millénaire pour le développement

Odd objectifs de Développement Durable

Edd education au Développement Durable

EFa GMR Rapport mondial de suivi sur l’éducation

iiCBa institut international pour le renforcement des capacités en Afrique

CEdEaO Communauté economique des etats de l’Afrique de l’ouest

CaMES Conseil Africain et malgache pour l’enseignement supérieur

UEMOa union economique et monétaire ouest Africaine

aNaQ- SUp Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’enseignement supérieur du sénégal

OOaS organisation ouest Africaine de la santé

REESaO Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’ouest

SECtEUR SCiENCES NatURELLES

Sti science Technologie et innovation

CiLSS Comité permanent inter-etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel

GiRE Gestion intégrée des Ressources en eau

SECtEUR SCiENCES hUMaiNES Et SOCiaLES

MOSt Programme pour la Gestion des transformations sociales

COdESRia Conseil pour le Développement de la Recherche en sciences sociales en Afrique

aFaRd Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement

pG-VGB/dh Programme pour l’éradication des violences basées sur le genre et promotion des droits humains

hRBa Approche basé sur les droits humains

pNJ Politique nationale de la Jeunesse

MJEC ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne

CNJ Conseil national de la Jeunesse du sénégal

LpSd lettre de Politique sectorielle de Développement

pSE Plan sénégal emergent

FiJ Fondation internationale pour la jeunesse

ROCaRE Réseau ouest et Centre Africain de Recherche en education

SECtEUR CULtURE

CERaV Centre Régional pour les arts vivants en Afrique

pCi Patrimoine culturel immatériel

pM Patrimoine mondial

pSMV Plan de sauvegarde et de mise en valeur

SECtEUR COMMUNiCatiON

CSC Conseil supérieur de la Communication

aMaRC Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires – secteur Afrique

UaR union africaine de radiodiffusion

hEiC Hautes etudes en information et Communication

SYNpiCS syndicat des professionnels de l’information et de la communication du sénégal

pidC- UNESCO Programme international pour le développement de la communication

SMSi sommet mondial sur la société de l’information

aGENCES dES NatiONS UNiES

UNiCEF Fonds des nations unies pour l’enfance

pNUd Programme des nations unies pour le Développement

FNUap Fond des nations unies pour la Population

UNOWaS Bureau des nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel

hCdh/BRaO Haut-Commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme, Bureau Régional pour l’Afrique de l’ouest

ONU Femmes organisation des nations unies consacrée à l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes

Acronymes

SN/2017/PI/H/1

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Pays couverts par le bureau régional multisectoriel de Dakar

© U

NES

CO

Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à dakar travaille dans tous les secteurs de programme : éducation, sciences naturelles, sciences humaines et sociales, culture et communication et information. Le bureau couvre sept pays, à savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Sénégal.

outre la couverture représentationnelle et programma-tique des pays de l’Afrique de l’ouest (sahel), le bureau est chargé de coordonner les interventions du programme phare 6 de la Priorité Afrique à l’unesCo, promouvoir un environnement propice à la liberté d’expression et au développement des médias. il assure également la coor-dination des programmes de politique et planification sectorielle de l’éducation et d’enseignement et formation techniques et professionnels pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. il a aussi en charge l’appui des activités liées à la santé et au bien-être à l’école pour l’Afrique de l’ouest et du Centre.

l’unesCo Dakar a été particulièrement actif en 2016 afin de contribuer à l’opérationnalisation des objectifs de développement durable (oDD), notamment celui portant sur l’éducation oDD4 « education 2030 ».

le bureau travaille à renforcer notre contribution à la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel qui concerne la gouvernance, la résilience et la sécurité, dans l’esprit d’unis dans l’action avec les autres agences onusiennes. De même, tout comme l’organisation s’était engagée dans la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le Développement de l’agenda 2015, l’unesCo Dakar s’est engagée dans l’appui à la mise en œuvre de l’agenda 2030. en outre, le bureau a œuvré à appuyer la réalisation de l’Agenda 2063 de l’union Africaine, travaillant vers « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conduite par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale » en soutenant, de manière efficace, les états membres dans ses champs d’action.

le bureau de l’unesCo à Dakar travaille de manière étroite avec les commissions nationales pour l’unesCo des pays

introductionqu’il couvre, ainsi qu’avec les chaires, les clubs unesCo et les écoles associées qui soutiennent les programmes de l’organisation.

promouvoir une culture de lapaix et de la non-violence

le monde actuel subit d’importantes transformations sociales qui entrainent une augmentation des inégalités, de la pauvreté extrême, de l’exclusion et de la négation des droits humains fondamentaux. les jeunes femmes et les jeunes hommes sont les plus affectés par ces changements qui font apparaitre un besoin de solutions novatrices favorables aux valeurs universelles de la paix, de la dignité humaine, d’égalité des sexes, de la non-violence et de non-discrimination.

la mission de l’unesCo est de promouvoir la paix et la non-violence par l’éducation, les sciences, la culture et la communication et l’information.

l’éducation est appelée à mettre davantage l’accent sur l’importance d’apprendre à vivre ensemble. l’initiative mondiale pour l’education avant tout, lancée en 2012 par le secrétaire général de l’onu, inclut la promotion de la citoyenneté mondiale comme l’une de ses trois priorités. l’action de l’unesCo dans ce domaine est désormais guidée par le Cadre d’action pour l’éducation 2030, notamment la cible 4.7 de l’objectif de développement durable sur l’éducation.

l’unesCo travaille pour la formation d’une citoyenneté responsable à travers ses programmes d’éducation à la paix, de dialogue interculturel et d’enseignement du respect pour tous.

le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar met à disposition des pays des outils pour le développement des nouveaux modèles pour vivre ensemble dans la paix et la prospérité. Ceux-ci incluent le manuel de référence de la CeDeAo, sur l’éducation à la citoyenneté et à la culture de la paix, et d’autres références comme le guide pour les enseignants sur la prévention de l’extrémisme violent. en outre, un cours d’autoformation à l’éducation à la paix est disponible en ligne non seulement en français, en anglais, et en portugais, mais aussi dans une dizaine de langues nationales de la région. le réseau des écoles associées de l’unesCo sert de plateforme aux expériences et pratiques innovantes pour la promotion de l’éducation à la paix, à la citoyenneté mondiale et pour le développement durable.

l’unesCo promeut la paix et la non-violence par les plaidoyers et les médias, y compris les technologies de l’information et de la communication (TiC) et les réseaux sociaux. De plus, elle œuvre à renforcer la cohésion sociale, promouvoir la coopération scientifique et culturelle pour une gestion optimale des ressources naturelles transfrontalières, et autonomiser la jeunesse, les femmes et les hommes.

Renforcer les systèmes éducatifs pour un développement durable en afrique

en sa qualité de seule organisation des nations unies dont la mission est de construire la paix à travers l’éducation, les sciences, la culture et la communication et l’information, l’unesCo s’est vue confier, en 2015, le mandat mondial de coordonner la mise en œuvre de l’agenda d’education 2030 qui porte sur la réalisation de l’oDD numéro 4 relatif à l’éducation et les cibles qui lui sont associées. Cet oDD4 ambitionne « d’assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».

en Afrique de l’ouest et du Centre, l’éducation d’ici à 2030 devra faire face à plusieurs défis persistants : l’inclusion de tous, la qualité des enseignements et des apprentissages, y compris les compétences liées à la santé, la vie courante et l’emploi, la bonne gestion et la gouvernance des systèmes éducatifs.

l’éducation à la citoyenneté mondiale (eCm) a pour objet de donner aux apprenants les moyens d’assumer un rôle actif pour affronter et

résoudre les défis mondiaux

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Pays couverts par le bureau régional multisectoriel de Dakar

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Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO à dakar travaille dans tous les secteurs de programme : éducation, sciences naturelles, sciences humaines et sociales, culture et communication et information. Le bureau couvre sept pays, à savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger et le Sénégal.

outre la couverture représentationnelle et programma-tique des pays de l’Afrique de l’ouest (sahel), le bureau est chargé de coordonner les interventions du programme phare 6 de la Priorité Afrique à l’unesCo, promouvoir un environnement propice à la liberté d’expression et au développement des médias. il assure également la coor-dination des programmes de politique et planification sectorielle de l’éducation et d’enseignement et formation techniques et professionnels pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. il a aussi en charge l’appui des activités liées à la santé et au bien-être à l’école pour l’Afrique de l’ouest et du Centre.

l’unesCo Dakar a été particulièrement actif en 2016 afin de contribuer à l’opérationnalisation des objectifs de développement durable (oDD), notamment celui portant sur l’éducation oDD4 « education 2030 ».

le bureau travaille à renforcer notre contribution à la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel qui concerne la gouvernance, la résilience et la sécurité, dans l’esprit d’unis dans l’action avec les autres agences onusiennes. De même, tout comme l’organisation s’était engagée dans la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le Développement de l’agenda 2015, l’unesCo Dakar s’est engagée dans l’appui à la mise en œuvre de l’agenda 2030. en outre, le bureau a œuvré à appuyer la réalisation de l’Agenda 2063 de l’union Africaine, travaillant vers « une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conduite par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale » en soutenant, de manière efficace, les états membres dans ses champs d’action.

le bureau de l’unesCo à Dakar travaille de manière étroite avec les commissions nationales pour l’unesCo des pays

introductionqu’il couvre, ainsi qu’avec les chaires, les clubs unesCo et les écoles associées qui soutiennent les programmes de l’organisation.

promouvoir une culture de lapaix et de la non-violence

le monde actuel subit d’importantes transformations sociales qui entrainent une augmentation des inégalités, de la pauvreté extrême, de l’exclusion et de la négation des droits humains fondamentaux. les jeunes femmes et les jeunes hommes sont les plus affectés par ces changements qui font apparaitre un besoin de solutions novatrices favorables aux valeurs universelles de la paix, de la dignité humaine, d’égalité des sexes, de la non-violence et de non-discrimination.

la mission de l’unesCo est de promouvoir la paix et la non-violence par l’éducation, les sciences, la culture et la communication et l’information.

l’éducation est appelée à mettre davantage l’accent sur l’importance d’apprendre à vivre ensemble. l’initiative mondiale pour l’education avant tout, lancée en 2012 par le secrétaire général de l’onu, inclut la promotion de la citoyenneté mondiale comme l’une de ses trois priorités. l’action de l’unesCo dans ce domaine est désormais guidée par le Cadre d’action pour l’éducation 2030, notamment la cible 4.7 de l’objectif de développement durable sur l’éducation.

l’unesCo travaille pour la formation d’une citoyenneté responsable à travers ses programmes d’éducation à la paix, de dialogue interculturel et d’enseignement du respect pour tous.

le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar met à disposition des pays des outils pour le développement des nouveaux modèles pour vivre ensemble dans la paix et la prospérité. Ceux-ci incluent le manuel de référence de la CeDeAo, sur l’éducation à la citoyenneté et à la culture de la paix, et d’autres références comme le guide pour les enseignants sur la prévention de l’extrémisme violent. en outre, un cours d’autoformation à l’éducation à la paix est disponible en ligne non seulement en français, en anglais, et en portugais, mais aussi dans une dizaine de langues nationales de la région. le réseau des écoles associées de l’unesCo sert de plateforme aux expériences et pratiques innovantes pour la promotion de l’éducation à la paix, à la citoyenneté mondiale et pour le développement durable.

l’unesCo promeut la paix et la non-violence par les plaidoyers et les médias, y compris les technologies de l’information et de la communication (TiC) et les réseaux sociaux. De plus, elle œuvre à renforcer la cohésion sociale, promouvoir la coopération scientifique et culturelle pour une gestion optimale des ressources naturelles transfrontalières, et autonomiser la jeunesse, les femmes et les hommes.

Renforcer les systèmes éducatifs pour un développement durable en afrique

en sa qualité de seule organisation des nations unies dont la mission est de construire la paix à travers l’éducation, les sciences, la culture et la communication et l’information, l’unesCo s’est vue confier, en 2015, le mandat mondial de coordonner la mise en œuvre de l’agenda d’education 2030 qui porte sur la réalisation de l’oDD numéro 4 relatif à l’éducation et les cibles qui lui sont associées. Cet oDD4 ambitionne « d’assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ».

en Afrique de l’ouest et du Centre, l’éducation d’ici à 2030 devra faire face à plusieurs défis persistants : l’inclusion de tous, la qualité des enseignements et des apprentissages, y compris les compétences liées à la santé, la vie courante et l’emploi, la bonne gestion et la gouvernance des systèmes éducatifs.

l’éducation à la citoyenneté mondiale (eCm) a pour objet de donner aux apprenants les moyens d’assumer un rôle actif pour affronter et

résoudre les défis mondiaux

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, en collaboration avec les antennes à Dakar de l’institut de statistique de l’unesCo (isu) et de l’institut international de Planification de l’education (unesCo-iiPe/Pôle de Dakar), soutient les pays de la région pour le renforcement de leurs systèmes éducatifs et d’apprentissage.

les cinq domaines d’intervention de l’unesCo Dakar en matière d’éducation couvrent tous les niveaux et toutes les modalités d’apprentissage, de la petite enfance à l’enseignement supérieur en passant par l’alphabétisation et l’éducation non-formelle des jeunes et des adultes :

1. Politiques et planification sectorielles  avec un accent sur la planification et la cohérence à l’échelle du système, la gouvernance et les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie;

2. enseignement et apprentissage avec un accent sur les politiques et les liens entre les politiques, les curricula, la pédagogie et l’évaluation au niveau de l’éducation de base, y compris dans les programmes d’éducation pré-primaire et non formelle et d’alphabétisation;

3. Compétences, valeurs et attitudes pour « vivre ensemble »  pour faire progresser l’éducation à la paix, la citoyenneté responsable, le développement et les modes de vie durables;

4. Compétences pour la vie et le monde du travail,  en particulier, en vue d’améliorer l’apprentissage non formel, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (eFTP) et l’enseignement supérieur pour appuyer l’acquisition de compétences pertinentes, dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie, en vue du développement social et économique;

5. education pour la santé et le bien-être à travers une approche globale pour assurer que tous les enfants et tous les jeunes aient l’opportunité de développer les connaissances, les attitudes et les compétences nécessaires pour des vies et des relations saines dans un environnement d’apprentissage favorable.

Dans le cadre du mécanisme mondial de coordination de l’oDD4, l’unesCo Dakar a mis en place et coordonne le Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 pour l’Afrique de l’ouest et du Centre (GRC4-AoC) qui regroupe des représentants des nations unies et d’autres organisations multilatérales et de la société civile, actives dans le développement de l’éducation dans la région de l’Afrique de l’ouest et du Centre (AoC).

l’unesCo Dakar contribue également au développement de l’éducation à travers un processus de réflexion et de

dialogue sur la pertinence des systèmes éducatifs et d’apprentissage - « Repenser l’éducation en Afrique », des études de recherche sur la perception des jeunes sur la pertinence de l’enseignement post-basique par rapport aux réalités changeantes et sur l’intégration des valeurs culturelles dans les systèmes éducatifs en Afrique sub-saharienne.

tirer parti du savoir et des nouvelles technologies pour un développement socio-économique durable du continent

le savoir et l’information ont un impact considérable sur la vie des personnes. le partage du savoir et de l’information, en particulier à travers les technologies de l’information et de la communication (TiC), a le pouvoir de transformer les économies et les sociétés. l’unesCo œuvre à construire des sociétés du savoir et à assurer aux communautés locales l’accès, la préservation et le partage de l’information et du savoir dans tous les domaines d’action de l’unesCo.

l’unesCo Dakar promeut les compétences des jeunes filles à l’utilisation des TiC grâce à l’initiative unesCo Youthmobile, créée en 2014. Cette initiative du Secteur de la Communication et de l’Information vise à initier les jeunes à la  programmation (apprendre à coder) et à la résolution de problèmes (coder pour apprendre) en leur offrant des cours de base en informatique. elle cible les jeunes et les filles pour leur permettre d’acquérir des compétences techniques de base et la confiance nécessaire pour le développement, la promotion et la commercialisation des applications mobiles qui traitent des questions locales. De plus, l’unesCo Dakar soutient le libre accès – la mise à disposition en ligne

pour tous de contenus numériques libres, sans les barrières imposées par le droit d’auteur et le copyright. elle aide les gouvernements à élaborer et à mettre en œuvre des politiques sur le libre accès, en favorisant des mécanismes de transfert des connaissances, en établissant des mesures de renforcement des capacités, et en documentant les réussites en Afrique. elle travaille aussi avec le cadre Référentiel TiC pour enseignants qui illustre les compétences dont les enseignants ont besoin pour intégrer les technologies de l’information et de la communication dans leur pratique professionnelle.

l’unesCo travaille également à la promotion de contenus locaux numériques sensibles au genre. A travers « les femmes dans l’histoire de l’Afrique : un outil d’e-formation  », ressource éducative libre, l’unesCo promeut le rôle des personnages féminins dans l’histoire de l’Afrique pour lutter contre les préjugés et les stéréotypes dans le cadre de l’utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique. le projet vise à autonomiser les femmes par les nouvelles technologies de la communication et par l’accès à l’information et au savoir pour promouvoir une compréhension juste de leur rôle dans le développement politique, culturel, social et économique de la région. la plateforme comprend un ensemble de contenus multimédia (bandes dessinées, dossiers pédagogiques interactifs, modules audio, quizz, etc.) afin de mettre en lumière le rôle des personnages féminins dans l’histoire de l’Afrique.

Dans le secteur de l’éducation, les technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles opportunités pour développer des modalités durables de formation initiale et continue aux étudiants comme aux enseignants et aux personnels du secteur. Dans le domaine de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (eFTP), un défi pour tous les pays d’Afrique, la meilleure utilisation des outils informatiques permet aux élèves de développer leurs compétences académiques et d’être mieux équipés pour vivre et travailler dans une société qui fait face à des changements rapides.

Dans le secteur des sciences naturelles, l’effort est consenti pour impliquer les jeunes, futurs praticiens et leaders, à poursuivre leurs études dans le domaine de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, à travers le dialogue sur l’avenir de ces importants sujets dans un contexte national et international.

Dakar, comme les autres villes de l’Afrique de l’ouest, est en train de se développer grâce à l’accroissement de ses capacités d’innovation, en renforçant la place des arts numériques dans la palette des formes d’expression de ses artistes et acteurs culturels et sociaux. la ville entend faire de la culture, de la créativité et de l’innovation des Jeunes lycéennes faisant la promotion des objectifs de Développement Durable en Wolof

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l’unesCo Dakar promeut les compétences des jeunes filles à l’utilisation des TiC

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le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, en collaboration avec les antennes à Dakar de l’institut de statistique de l’unesCo (isu) et de l’institut international de Planification de l’education (unesCo-iiPe/Pôle de Dakar), soutient les pays de la région pour le renforcement de leurs systèmes éducatifs et d’apprentissage.

les cinq domaines d’intervention de l’unesCo Dakar en matière d’éducation couvrent tous les niveaux et toutes les modalités d’apprentissage, de la petite enfance à l’enseignement supérieur en passant par l’alphabétisation et l’éducation non-formelle des jeunes et des adultes :

1. Politiques et planification sectorielles  avec un accent sur la planification et la cohérence à l’échelle du système, la gouvernance et les systèmes d’apprentissage tout au long de la vie;

2. enseignement et apprentissage avec un accent sur les politiques et les liens entre les politiques, les curricula, la pédagogie et l’évaluation au niveau de l’éducation de base, y compris dans les programmes d’éducation pré-primaire et non formelle et d’alphabétisation;

3. Compétences, valeurs et attitudes pour « vivre ensemble »  pour faire progresser l’éducation à la paix, la citoyenneté responsable, le développement et les modes de vie durables;

4. Compétences pour la vie et le monde du travail,  en particulier, en vue d’améliorer l’apprentissage non formel, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (eFTP) et l’enseignement supérieur pour appuyer l’acquisition de compétences pertinentes, dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie, en vue du développement social et économique;

5. education pour la santé et le bien-être à travers une approche globale pour assurer que tous les enfants et tous les jeunes aient l’opportunité de développer les connaissances, les attitudes et les compétences nécessaires pour des vies et des relations saines dans un environnement d’apprentissage favorable.

Dans le cadre du mécanisme mondial de coordination de l’oDD4, l’unesCo Dakar a mis en place et coordonne le Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 pour l’Afrique de l’ouest et du Centre (GRC4-AoC) qui regroupe des représentants des nations unies et d’autres organisations multilatérales et de la société civile, actives dans le développement de l’éducation dans la région de l’Afrique de l’ouest et du Centre (AoC).

l’unesCo Dakar contribue également au développement de l’éducation à travers un processus de réflexion et de

dialogue sur la pertinence des systèmes éducatifs et d’apprentissage - « Repenser l’éducation en Afrique », des études de recherche sur la perception des jeunes sur la pertinence de l’enseignement post-basique par rapport aux réalités changeantes et sur l’intégration des valeurs culturelles dans les systèmes éducatifs en Afrique sub-saharienne.

tirer parti du savoir et des nouvelles technologies pour un développement socio-économique durable du continent

le savoir et l’information ont un impact considérable sur la vie des personnes. le partage du savoir et de l’information, en particulier à travers les technologies de l’information et de la communication (TiC), a le pouvoir de transformer les économies et les sociétés. l’unesCo œuvre à construire des sociétés du savoir et à assurer aux communautés locales l’accès, la préservation et le partage de l’information et du savoir dans tous les domaines d’action de l’unesCo.

l’unesCo Dakar promeut les compétences des jeunes filles à l’utilisation des TiC grâce à l’initiative unesCo Youthmobile, créée en 2014. Cette initiative du Secteur de la Communication et de l’Information vise à initier les jeunes à la  programmation (apprendre à coder) et à la résolution de problèmes (coder pour apprendre) en leur offrant des cours de base en informatique. elle cible les jeunes et les filles pour leur permettre d’acquérir des compétences techniques de base et la confiance nécessaire pour le développement, la promotion et la commercialisation des applications mobiles qui traitent des questions locales. De plus, l’unesCo Dakar soutient le libre accès – la mise à disposition en ligne

pour tous de contenus numériques libres, sans les barrières imposées par le droit d’auteur et le copyright. elle aide les gouvernements à élaborer et à mettre en œuvre des politiques sur le libre accès, en favorisant des mécanismes de transfert des connaissances, en établissant des mesures de renforcement des capacités, et en documentant les réussites en Afrique. elle travaille aussi avec le cadre Référentiel TiC pour enseignants qui illustre les compétences dont les enseignants ont besoin pour intégrer les technologies de l’information et de la communication dans leur pratique professionnelle.

l’unesCo travaille également à la promotion de contenus locaux numériques sensibles au genre. A travers « les femmes dans l’histoire de l’Afrique : un outil d’e-formation  », ressource éducative libre, l’unesCo promeut le rôle des personnages féminins dans l’histoire de l’Afrique pour lutter contre les préjugés et les stéréotypes dans le cadre de l’utilisation pédagogique de l’Histoire générale de l’Afrique. le projet vise à autonomiser les femmes par les nouvelles technologies de la communication et par l’accès à l’information et au savoir pour promouvoir une compréhension juste de leur rôle dans le développement politique, culturel, social et économique de la région. la plateforme comprend un ensemble de contenus multimédia (bandes dessinées, dossiers pédagogiques interactifs, modules audio, quizz, etc.) afin de mettre en lumière le rôle des personnages féminins dans l’histoire de l’Afrique.

Dans le secteur de l’éducation, les technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles opportunités pour développer des modalités durables de formation initiale et continue aux étudiants comme aux enseignants et aux personnels du secteur. Dans le domaine de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (eFTP), un défi pour tous les pays d’Afrique, la meilleure utilisation des outils informatiques permet aux élèves de développer leurs compétences académiques et d’être mieux équipés pour vivre et travailler dans une société qui fait face à des changements rapides.

Dans le secteur des sciences naturelles, l’effort est consenti pour impliquer les jeunes, futurs praticiens et leaders, à poursuivre leurs études dans le domaine de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, à travers le dialogue sur l’avenir de ces importants sujets dans un contexte national et international.

Dakar, comme les autres villes de l’Afrique de l’ouest, est en train de se développer grâce à l’accroissement de ses capacités d’innovation, en renforçant la place des arts numériques dans la palette des formes d’expression de ses artistes et acteurs culturels et sociaux. la ville entend faire de la culture, de la créativité et de l’innovation des Jeunes lycéennes faisant la promotion des objectifs de Développement Durable en Wolof

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moteurs du développement local. le secteur Culture de l’unesCo prête une attention particulière à ce que la production et la diffusion des créations artistiques numériques deviennent accessibles à un nombre croissant d’acteurs.

promouvoir la science pour le développement durable de l’afrique

la création du savoir et sa compréhension à travers la science permet de trouver des solutions aux défis économiques, sociaux et environnementaux d’aujourd’hui et de favoriser ainsi le développement durable et les sociétés dites vertes. étant donné qu’aucun pays au monde ne peut parvenir seul à un développement durable, la coopération scientifique internationale contribue non seulement à la connaissance scientifique mais aussi à la construction de la paix entre les pays.

l’objectif primordial de l’unesCo dans le secteur des sciences naturelles est de mobiliser les connaissances

et les politiques scientifiques pour le développement durable. C’est dans ce but que nous accordons une place importante à la réalisation des objectifs de Développement Durable (oDD), notamment des oDD 4, 6,7, 8, 13, 15, 17.

la pénurie d’eau, en particulier l’eau potable et l’assainissement, tient souvent à une offre de services insuffisante, c’est pourquoi l’unesCo Dakar, en 2017, contribuera à l’amélioration des connaissances dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels (eFTP) en matière de gestion et d’accès à l’eau des villages communautaires du sahel. l’accès à l’eau potable a une incidence majeure sur la réduction de la pauvreté, le redressement économique et le développement durable.

l’unesCo contribue à valoriser les efforts du Réseau Africain des réserves de Biosphère dans la gestion de ses ressources en Afrique. Récemment, l’unesCo Dakar a accompagné plusieurs gestionnaires de réserves de biosphère du sahel à s’engager pour la mise en œuvre et

la vulgarisation des recommandations du plan d’action de lima, et à réaliser un projet commun pour des réserves de biosphère des pays de la zone sahélienne, conformément aux recommandations du plan d’action de lima.

l’unesCo aide les pays à élaborer des politiques scientifiques nationales, à réformer leurs systèmes scientifiques et à renforcer leurs capacités de suivi et d’évaluation des performances. Face à des défis mondiaux comme l’accélération des nouvelles technologies, le vieillissement de la population, ou la biodiversité menacée, l’unesCo reste convaincue que les femmes et jeunes scientifiques ont une empreinte forte et représentent le socle de l’avenir.

développer les capacités pour protéger et sauvegarder le patrimoine d’afrique de l’Ouest et soutenir la créativité et les industries culturelles

Dans le monde interconnecté, la culture a le pouvoir de transformer les sociétés. ses diverses manifestations – qui vont des sites du patrimoine, monuments et musées au patrimoine immatériel et aux formes de création contemporaines – enrichissent la vie quotidienne

d’innombrables façons. le patrimoine constitue une source d’identité et de cohésion pour des communautés perturbées par l’accélération des changements au quotidien et l’instabilité économique. la créativité contribue à l’édification de sociétés ouvertes, inclusives et pluralistes.

le patrimoine et la créativité participent tous deux à fonder des sociétés du savoir dynamiques, innovantes et prospères. l’unesCo est persuadée que la culture contribue à un développement plus durable, plus inclusif et plus équitable.

en Afrique de l’ouest, le secteur de la culture du Bureau régional de l’unesCo à Dakar concentre son action sur la promotion des 18 sites du patrimoine mondial, la protection et la sauvegarde du riche patrimoine culturel immatériel, la lutte contre le trafic illicite des objets culturels, et la mise en valeur des différentes formes de création contemporaine, que ce soit musique, cinéma, édition ou design.

les Conventions de l’unesCo en matière de culture fournissent un cadre général à ces différentes interventions répondant tant à l’Agenda 2030 pour le développement durable -- où la culture est pour la première fois explicitement incluse – qu’à l’Agenda 2063 de l’union Africaine.

l’accès à l’eau potable a une incidence majeure sur le développement durable

leral Thiossane, installation digitale de six artistes africains à l’unesCo Paris

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moteurs du développement local. le secteur Culture de l’unesCo prête une attention particulière à ce que la production et la diffusion des créations artistiques numériques deviennent accessibles à un nombre croissant d’acteurs.

promouvoir la science pour le développement durable de l’afrique

la création du savoir et sa compréhension à travers la science permet de trouver des solutions aux défis économiques, sociaux et environnementaux d’aujourd’hui et de favoriser ainsi le développement durable et les sociétés dites vertes. étant donné qu’aucun pays au monde ne peut parvenir seul à un développement durable, la coopération scientifique internationale contribue non seulement à la connaissance scientifique mais aussi à la construction de la paix entre les pays.

l’objectif primordial de l’unesCo dans le secteur des sciences naturelles est de mobiliser les connaissances

et les politiques scientifiques pour le développement durable. C’est dans ce but que nous accordons une place importante à la réalisation des objectifs de Développement Durable (oDD), notamment des oDD 4, 6,7, 8, 13, 15, 17.

la pénurie d’eau, en particulier l’eau potable et l’assainissement, tient souvent à une offre de services insuffisante, c’est pourquoi l’unesCo Dakar, en 2017, contribuera à l’amélioration des connaissances dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels (eFTP) en matière de gestion et d’accès à l’eau des villages communautaires du sahel. l’accès à l’eau potable a une incidence majeure sur la réduction de la pauvreté, le redressement économique et le développement durable.

l’unesCo contribue à valoriser les efforts du Réseau Africain des réserves de Biosphère dans la gestion de ses ressources en Afrique. Récemment, l’unesCo Dakar a accompagné plusieurs gestionnaires de réserves de biosphère du sahel à s’engager pour la mise en œuvre et

la vulgarisation des recommandations du plan d’action de lima, et à réaliser un projet commun pour des réserves de biosphère des pays de la zone sahélienne, conformément aux recommandations du plan d’action de lima.

l’unesCo aide les pays à élaborer des politiques scientifiques nationales, à réformer leurs systèmes scientifiques et à renforcer leurs capacités de suivi et d’évaluation des performances. Face à des défis mondiaux comme l’accélération des nouvelles technologies, le vieillissement de la population, ou la biodiversité menacée, l’unesCo reste convaincue que les femmes et jeunes scientifiques ont une empreinte forte et représentent le socle de l’avenir.

développer les capacités pour protéger et sauvegarder le patrimoine d’afrique de l’Ouest et soutenir la créativité et les industries culturelles

Dans le monde interconnecté, la culture a le pouvoir de transformer les sociétés. ses diverses manifestations – qui vont des sites du patrimoine, monuments et musées au patrimoine immatériel et aux formes de création contemporaines – enrichissent la vie quotidienne

d’innombrables façons. le patrimoine constitue une source d’identité et de cohésion pour des communautés perturbées par l’accélération des changements au quotidien et l’instabilité économique. la créativité contribue à l’édification de sociétés ouvertes, inclusives et pluralistes.

le patrimoine et la créativité participent tous deux à fonder des sociétés du savoir dynamiques, innovantes et prospères. l’unesCo est persuadée que la culture contribue à un développement plus durable, plus inclusif et plus équitable.

en Afrique de l’ouest, le secteur de la culture du Bureau régional de l’unesCo à Dakar concentre son action sur la promotion des 18 sites du patrimoine mondial, la protection et la sauvegarde du riche patrimoine culturel immatériel, la lutte contre le trafic illicite des objets culturels, et la mise en valeur des différentes formes de création contemporaine, que ce soit musique, cinéma, édition ou design.

les Conventions de l’unesCo en matière de culture fournissent un cadre général à ces différentes interventions répondant tant à l’Agenda 2030 pour le développement durable -- où la culture est pour la première fois explicitement incluse – qu’à l’Agenda 2063 de l’union Africaine.

l’accès à l’eau potable a une incidence majeure sur le développement durable

leral Thiossane, installation digitale de six artistes africains à l’unesCo Paris

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les interventions portent en priorité sur le développement des politiques publiques dans le secteur culturel, le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles, l’appui aux réseaux professionnels et d’experts, l’assistance technique et l’établissement des partenariats avec la société civile et le secteur privé.

Encourager la création d’un environnement propice à la liberté d’expression et le développement des médias

en tant qu’agence des nations unies avec le mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et l’image », l’unesCo vise à favoriser la mise en place de médias libres, indépendants et pluralistes sous forme imprimée, diffusée ou en ligne. Ainsi, le développement des médias encourage la liberté d’expression et contribue au renforcement de la paix, des droits de l’homme, de la lutte contre la pauvreté et au développement durable.

Au Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, le secteur Communication et information travaille sur le

développement des capacités des journalistes et des médias, la liberté de la presse et la liberté d’expression, et sur des formations pour les forces de sécurité sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes dans le cadre du Plan d’Action des nations unies pour la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

De plus, le PiDC – programme international pour le développement de la communication - est le seul forum multilatéral des nations unies ayant pour objectif de mobiliser la communauté internationale pour débattre et assurer le progrès des médias dans les pays en développement. Ce programme apporte une assistance aux projets relatifs aux médias, mais il vise également à établir les conditions favorables à l’essor de médias libres et pluralistes dans les pays en développement. le PiDC a concentré ses projets sur les priorités les plus urgentes du développement de la communication dans la région.

Promouvoir l’égalité des genres dans les médias est une priorité pour l’unesCo. lancée chaque année à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, « les Femmes font l’info » est une initiative mondiale visant à sensibiliser sur la question de l’égalité des genres dans et par les médias, à animer le débat et à encourager les solutions orientées vers l’action jusqu’à ce que les objectifs mondiaux soient atteints. « les Femmes font l’info » vise à encourager les responsables des médias à donner une juste considération à leur personnel féminin en termes d’attributions des tâches, de postes et de possibilités de développement de carrière.

selon l’unesCo, des médias pluralistes et diversifiés donnent au public la possibilité de s’informer et d’ouvrir leurs esprits en développant leur sens critique. De plus l’unesCo contribue à la mise en place de médias communautaires et encourage l’égalité des genres dans les médias. l’unesCo a aussi mis en place des programmes pour l’enseignement du journalisme et le développement des capacités des journalistes.l’unesCo a le mandat spécifique de promouvoir la liberté

d’expression et ses corolaires, la liberté de la presse et la liberté d’information.

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Education et apprentissage de qualité pour la paix et le développement durable

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les interventions portent en priorité sur le développement des politiques publiques dans le secteur culturel, le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles, l’appui aux réseaux professionnels et d’experts, l’assistance technique et l’établissement des partenariats avec la société civile et le secteur privé.

Encourager la création d’un environnement propice à la liberté d’expression et le développement des médias

en tant qu’agence des nations unies avec le mandat spécifique de promouvoir « la libre circulation des idées par le mot et l’image », l’unesCo vise à favoriser la mise en place de médias libres, indépendants et pluralistes sous forme imprimée, diffusée ou en ligne. Ainsi, le développement des médias encourage la liberté d’expression et contribue au renforcement de la paix, des droits de l’homme, de la lutte contre la pauvreté et au développement durable.

Au Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, le secteur Communication et information travaille sur le

développement des capacités des journalistes et des médias, la liberté de la presse et la liberté d’expression, et sur des formations pour les forces de sécurité sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes dans le cadre du Plan d’Action des nations unies pour la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

De plus, le PiDC – programme international pour le développement de la communication - est le seul forum multilatéral des nations unies ayant pour objectif de mobiliser la communauté internationale pour débattre et assurer le progrès des médias dans les pays en développement. Ce programme apporte une assistance aux projets relatifs aux médias, mais il vise également à établir les conditions favorables à l’essor de médias libres et pluralistes dans les pays en développement. le PiDC a concentré ses projets sur les priorités les plus urgentes du développement de la communication dans la région.

Promouvoir l’égalité des genres dans les médias est une priorité pour l’unesCo. lancée chaque année à l’occasion de la Journée internationale de la Femme, « les Femmes font l’info » est une initiative mondiale visant à sensibiliser sur la question de l’égalité des genres dans et par les médias, à animer le débat et à encourager les solutions orientées vers l’action jusqu’à ce que les objectifs mondiaux soient atteints. « les Femmes font l’info » vise à encourager les responsables des médias à donner une juste considération à leur personnel féminin en termes d’attributions des tâches, de postes et de possibilités de développement de carrière.

selon l’unesCo, des médias pluralistes et diversifiés donnent au public la possibilité de s’informer et d’ouvrir leurs esprits en développant leur sens critique. De plus l’unesCo contribue à la mise en place de médias communautaires et encourage l’égalité des genres dans les médias. l’unesCo a aussi mis en place des programmes pour l’enseignement du journalisme et le développement des capacités des journalistes.l’unesCo a le mandat spécifique de promouvoir la liberté

d’expression et ses corolaires, la liberté de la presse et la liberté d’information.

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Education et apprentissage de qualité pour la paix et le développement durable

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2016 était une année de transition du Programme education pour Tous vers un nouvel agenda holistique, ambitieux et transformateur de l’objectif de Développement Durable 4 (oDD4) - education 2030 – adopté en 2015.

l’unesCo Dakar a appuyé le renforcement des systèmes éducatifs des pays de son champ d’action en vue de l’atteinte de l’oDD4 ainsi que des cibles liées à l’éducation d’autres oDD, en accord avec l’Agenda 2063 de l’union africaine et la stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025.

en 2016, l’appui de l’unesCo Dakar a principalement consisté à édifier les fondements pour contribuer à repenser et à redéfinir des systèmes d’enseignement-apprentissage qui assurent une éducation et une formation de qualité pour tous et contribuent à des sociétés pacifiques, durables et saines.

les interventions ont été menées dans le cadre de cinq domaines thématiques couvrant tous les niveaux et toutes les voies d’apprentissages, de la petite enfance à l’enseignement supérieur, en passant par l’ alphabétisa-tion des jeunes et des adultes par l’éducation formelle, non formelle et informelle: (1) enseignement et appren-tissage, (2) Compétences, valeurs et attitudes pour «vivre ensemble », (3) Compétences pour la vie et le monde du travail, (4) education en matière de ViH et de santé, et (5) Politiques et planification sectorielles.

De plus, l’unesCo Dakar a coordonné le programme régional sur l’éducation en matière de ViH et de santé en Afrique de l’ouest et du Centre ainsi que trois domaines thématiques mondiaux au niveau de l’Afrique subsaharienne : (1) politiques et planification sectorielles, (2) enseignement et formation techniques et professionnelles et (3) coordination de l’oDD4, partenariat et recherche pour l’Agenda oDD4-education 2030. il a, en outre, établi et coordonné le “Groupe régional de coordination de l’oDD4-education 2030 pour Afrique de l’ouest et du Centre » (GRC4-AoC), rassemblant toutes les principales représentations régionales des agences des nations unies, ainsi que des organisations multilatérales et de la société civile actives dans le développement de l’éducation dans les pays de la région.

En dépit des progrès accomplis au cours des dernières décennies, les pays de l’afrique de l’Ouest font toujours face à d’importants défis concernant principalement l’inclusion, la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, la pertinence des résultats, y compris les compétences liées à la santé, à la vie et au monde du travail, la gestion et la gouvernance des systèmes éducatifs.

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l’unesCo Dakar appuie le renforcement des systèmes éducatifs des pays en vue de l’atteinte de l’oDD 4

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2016 était une année de transition du Programme education pour Tous vers un nouvel agenda holistique, ambitieux et transformateur de l’objectif de Développement Durable 4 (oDD4) - education 2030 – adopté en 2015.

l’unesCo Dakar a appuyé le renforcement des systèmes éducatifs des pays de son champ d’action en vue de l’atteinte de l’oDD4 ainsi que des cibles liées à l’éducation d’autres oDD, en accord avec l’Agenda 2063 de l’union africaine et la stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025.

en 2016, l’appui de l’unesCo Dakar a principalement consisté à édifier les fondements pour contribuer à repenser et à redéfinir des systèmes d’enseignement-apprentissage qui assurent une éducation et une formation de qualité pour tous et contribuent à des sociétés pacifiques, durables et saines.

les interventions ont été menées dans le cadre de cinq domaines thématiques couvrant tous les niveaux et toutes les voies d’apprentissages, de la petite enfance à l’enseignement supérieur, en passant par l’ alphabétisa-tion des jeunes et des adultes par l’éducation formelle, non formelle et informelle: (1) enseignement et appren-tissage, (2) Compétences, valeurs et attitudes pour «vivre ensemble », (3) Compétences pour la vie et le monde du travail, (4) education en matière de ViH et de santé, et (5) Politiques et planification sectorielles.

De plus, l’unesCo Dakar a coordonné le programme régional sur l’éducation en matière de ViH et de santé en Afrique de l’ouest et du Centre ainsi que trois domaines thématiques mondiaux au niveau de l’Afrique subsaharienne : (1) politiques et planification sectorielles, (2) enseignement et formation techniques et professionnelles et (3) coordination de l’oDD4, partenariat et recherche pour l’Agenda oDD4-education 2030. il a, en outre, établi et coordonné le “Groupe régional de coordination de l’oDD4-education 2030 pour Afrique de l’ouest et du Centre » (GRC4-AoC), rassemblant toutes les principales représentations régionales des agences des nations unies, ainsi que des organisations multilatérales et de la société civile actives dans le développement de l’éducation dans les pays de la région.

En dépit des progrès accomplis au cours des dernières décennies, les pays de l’afrique de l’Ouest font toujours face à d’importants défis concernant principalement l’inclusion, la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, la pertinence des résultats, y compris les compétences liées à la santé, à la vie et au monde du travail, la gestion et la gouvernance des systèmes éducatifs.

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l’unesCo Dakar appuie le renforcement des systèmes éducatifs des pays en vue de l’atteinte de l’oDD 4

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donner aux apprenants les moyens d’être créatifs, productifs et des citoyens responsables

l’amélioration de l’apprentissage est une priorité majeure dans plusieurs des cibles de l’oDD4. A cet égard, l’unesCo Dakar a œuvré pour l’atteinte de deux résultats principaux : le développement de normes et de standards pour la professionnalisation des enseignants dans les pays de la CeDeAo et le renforcement des capacités nationales pour améliorer les politiques et les stratégies d’enseignement-apprentissage.

en ce qui concerne la professionnalisation des enseignants, en 2016, l’unesCo Dakar a poursuivi la mise en œuvre de l’un de ses programmes phare : l’élaboration d’un cadre de certification pour les enseignants de l’éducation de base dans la Communauté economique des etats d’Afrique de l’ouest (CeDeAo). la principale réalisation a été la finalisation du Référentiel de certification pour les enseignants d’éducation de base dans la région de la CEDEAO en juin 2016. Ces normes capturent les compétences professionnelles requises pour effectuer les tâches d’enseignement, y compris l’évaluation des apprentissages et le développement professionnel personnel des enseignants. les normes fournissent également un cadre pour la certification des enseignants non formés, sur la base de la reconnaissance de leur apprentissage précédent et de leur expérience.

neuf pays ont participé à l’élaboration des normes (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Guinée, Gambie, niger, nigeria, Togo et sénégal) ainsi que le Bureau de l’unesCo à Abuja, l’equipe spéciale internationale sur les enseignants, l’oiF/AuF/iFADem, la ConFemen, l’internationale de l’education et l’AFTRA. en 2017, l’unesCo et les organisations partenaires soutiendront les adaptations nationales de ces normes et, par la suite, l’élaboration ou la révision des normes nationales de formation des enseignants.

l’unesCo Dakar a également initié l’élaboration d’un Cadre d’orientation pour la professionnalisation des enseignants de l’éducation de base en Afrique de l’Ouest et du Centre, en collaboration avec les Bureaux de l’unesCo à Abuja et Yaoundé. Ce document-cadre porte sur les implications des oDD sur le programme de l’éducation de base, la formation des enseignants et leur développement professionnel ainsi que la gouvernance des enseignants. l’unesCo Dakar appuie la localisation de l’oDD4 dans la région ainsi que l’harmonisation des normes pour faciliter l’intégration régionale. le cadre devra être finalisé en juin 2017 et sera discuté par les ministres de l’education de la CeDeAo et de la CeeAC en fin 2017. en ce qui concerne le renforcement des capacités

nationales, l’unesCo Dakar a fourni des appuis multi-pays - dans le cadre de sa coordination régionale de l’oDD4 en Afrique de l’ouest et du Centre - ainsi que des appuis de terrain, visant un nombre plus limité de pays.

Dans le cadre des programmes de renforcement des capacités couvrant plusieurs pays, l’unesCo Dakar a piloté la mise en place du Réseau des éducateurs pour la Transformation de l’enseignement-apprentissage (TALENT) qui sert de plate-forme pour la production et le partage de connaissances, le soutien technique, le plaidoyer et le dialogue politique.

TAlenT est une équipe spéciale thématique du Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 pour l’Afrique de l’ouest et du Centre. ses organisations membres actuelles sont l’unesCo, l’uniCeF, la ConFemen (y compris le programme PAseC), AnCeFA et le ReesAo. en 2016, un total de 115 personnes, dont des directeurs nationaux chargés de l’évaluation de l’apprentissage et de la formation des enseignants dans 20 pays de l’Ass et des représentants de 17 agences de

développement, communautés économiques régionales et communautés académiques, ont bénéficié des activités du TAlenT (à travers l’Atelier régional de partage de connaissances sur la mesure de l’apprentissage des jeunes enfants qui a eu lieu les 27-28 juillet 2016 et l’atelier régional de renforcement des capacités sur les normes professionnelles pour les enseignants qui a eu lieu du 26 au 28 octobre 2016, et enfin, le Portail des Connaissance du TAlenT accessible en ligne).

Quant aux appuis de terrain, avec les fonds mobilisés pour le Burkina Faso, le mali et le niger (encadré 1) dans le cadre du programme CapEFA/CapED, l’unesCo a poursuivi l’accompagnement à la mise en œuvre des réformes curriculaires. A titre d’exemple, le mali a procédé à l’élaboration de deux modules sur la didactique de la lecture-écriture et sur la didactique des mathématiques pour les formateurs de l’éducation non formelle et formé 105 formateurs sur lesdits modules dans les régions de Kayes, mopti et ségou.

les interventions de l’unesCo Dakar ont contribué à renforcer les capacités des institutions en charge d’élaborer des guides pédagogiques, des formateurs et des enseignants sur les nouvelles approches pédagogiques et l’utilisation des nouveaux guides pédagogiques. enfin, l’unesCo a porté une attention particulière au développement des capacités nationales en matière de conception et de mise en œuvre de campagnes de plaidoyer et de communication nécessaires pour accompagner les réformes curriculaires. Au Burkina Faso, au mali et au niger, le nombre de bénéficiaires directs de ces renforcements des capacités varie entre 80 et 120 personnes en 2016. De plus, l’unesCo Dakar a contribué à améliorer la participation des filles et des femmes dans l’éducation au niger à travers le projet pilote «  lutte contre les inégalités des genres dans le système éducatif au niger » (encadré 2).

enfin, l’unesCo a également appuyé la célébration de la Journée Mondiale des Enseignants et du 50e anniversaire de la Recommandation OIT/UNESCO concernant le statut des enseignants. en Gambie, au mali, au Burkina Faso et en Guinée-Bissau, les célébrations co-organisées avec les Commissions nationales pour l’unesCo respectives ont pris la forme de sessions de dialogue sur les politiques et de plaidoyer impliquant les autorités en charge de l’éducation, des enseignants, les médias et un éventail d’autres parties prenantes. la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a appuyé le ministère de l’educationà présenter une affiche de plaidoyer pour l’exposition internationale sur la Journée mondiale des enseignants.

Cérémonie d’ouverture de l’atelier technique régional TAlenT

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donner aux apprenants les moyens d’être créatifs, productifs et des citoyens responsables

l’amélioration de l’apprentissage est une priorité majeure dans plusieurs des cibles de l’oDD4. A cet égard, l’unesCo Dakar a œuvré pour l’atteinte de deux résultats principaux : le développement de normes et de standards pour la professionnalisation des enseignants dans les pays de la CeDeAo et le renforcement des capacités nationales pour améliorer les politiques et les stratégies d’enseignement-apprentissage.

en ce qui concerne la professionnalisation des enseignants, en 2016, l’unesCo Dakar a poursuivi la mise en œuvre de l’un de ses programmes phare : l’élaboration d’un cadre de certification pour les enseignants de l’éducation de base dans la Communauté economique des etats d’Afrique de l’ouest (CeDeAo). la principale réalisation a été la finalisation du Référentiel de certification pour les enseignants d’éducation de base dans la région de la CEDEAO en juin 2016. Ces normes capturent les compétences professionnelles requises pour effectuer les tâches d’enseignement, y compris l’évaluation des apprentissages et le développement professionnel personnel des enseignants. les normes fournissent également un cadre pour la certification des enseignants non formés, sur la base de la reconnaissance de leur apprentissage précédent et de leur expérience.

neuf pays ont participé à l’élaboration des normes (Bénin, Burkina Faso, Côte d’ivoire, Guinée, Gambie, niger, nigeria, Togo et sénégal) ainsi que le Bureau de l’unesCo à Abuja, l’equipe spéciale internationale sur les enseignants, l’oiF/AuF/iFADem, la ConFemen, l’internationale de l’education et l’AFTRA. en 2017, l’unesCo et les organisations partenaires soutiendront les adaptations nationales de ces normes et, par la suite, l’élaboration ou la révision des normes nationales de formation des enseignants.

l’unesCo Dakar a également initié l’élaboration d’un Cadre d’orientation pour la professionnalisation des enseignants de l’éducation de base en Afrique de l’Ouest et du Centre, en collaboration avec les Bureaux de l’unesCo à Abuja et Yaoundé. Ce document-cadre porte sur les implications des oDD sur le programme de l’éducation de base, la formation des enseignants et leur développement professionnel ainsi que la gouvernance des enseignants. l’unesCo Dakar appuie la localisation de l’oDD4 dans la région ainsi que l’harmonisation des normes pour faciliter l’intégration régionale. le cadre devra être finalisé en juin 2017 et sera discuté par les ministres de l’education de la CeDeAo et de la CeeAC en fin 2017. en ce qui concerne le renforcement des capacités

nationales, l’unesCo Dakar a fourni des appuis multi-pays - dans le cadre de sa coordination régionale de l’oDD4 en Afrique de l’ouest et du Centre - ainsi que des appuis de terrain, visant un nombre plus limité de pays.

Dans le cadre des programmes de renforcement des capacités couvrant plusieurs pays, l’unesCo Dakar a piloté la mise en place du Réseau des éducateurs pour la Transformation de l’enseignement-apprentissage (TALENT) qui sert de plate-forme pour la production et le partage de connaissances, le soutien technique, le plaidoyer et le dialogue politique.

TAlenT est une équipe spéciale thématique du Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 pour l’Afrique de l’ouest et du Centre. ses organisations membres actuelles sont l’unesCo, l’uniCeF, la ConFemen (y compris le programme PAseC), AnCeFA et le ReesAo. en 2016, un total de 115 personnes, dont des directeurs nationaux chargés de l’évaluation de l’apprentissage et de la formation des enseignants dans 20 pays de l’Ass et des représentants de 17 agences de

développement, communautés économiques régionales et communautés académiques, ont bénéficié des activités du TAlenT (à travers l’Atelier régional de partage de connaissances sur la mesure de l’apprentissage des jeunes enfants qui a eu lieu les 27-28 juillet 2016 et l’atelier régional de renforcement des capacités sur les normes professionnelles pour les enseignants qui a eu lieu du 26 au 28 octobre 2016, et enfin, le Portail des Connaissance du TAlenT accessible en ligne).

Quant aux appuis de terrain, avec les fonds mobilisés pour le Burkina Faso, le mali et le niger (encadré 1) dans le cadre du programme CapEFA/CapED, l’unesCo a poursuivi l’accompagnement à la mise en œuvre des réformes curriculaires. A titre d’exemple, le mali a procédé à l’élaboration de deux modules sur la didactique de la lecture-écriture et sur la didactique des mathématiques pour les formateurs de l’éducation non formelle et formé 105 formateurs sur lesdits modules dans les régions de Kayes, mopti et ségou.

les interventions de l’unesCo Dakar ont contribué à renforcer les capacités des institutions en charge d’élaborer des guides pédagogiques, des formateurs et des enseignants sur les nouvelles approches pédagogiques et l’utilisation des nouveaux guides pédagogiques. enfin, l’unesCo a porté une attention particulière au développement des capacités nationales en matière de conception et de mise en œuvre de campagnes de plaidoyer et de communication nécessaires pour accompagner les réformes curriculaires. Au Burkina Faso, au mali et au niger, le nombre de bénéficiaires directs de ces renforcements des capacités varie entre 80 et 120 personnes en 2016. De plus, l’unesCo Dakar a contribué à améliorer la participation des filles et des femmes dans l’éducation au niger à travers le projet pilote «  lutte contre les inégalités des genres dans le système éducatif au niger » (encadré 2).

enfin, l’unesCo a également appuyé la célébration de la Journée Mondiale des Enseignants et du 50e anniversaire de la Recommandation OIT/UNESCO concernant le statut des enseignants. en Gambie, au mali, au Burkina Faso et en Guinée-Bissau, les célébrations co-organisées avec les Commissions nationales pour l’unesCo respectives ont pris la forme de sessions de dialogue sur les politiques et de plaidoyer impliquant les autorités en charge de l’éducation, des enseignants, les médias et un éventail d’autres parties prenantes. la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a appuyé le ministère de l’educationà présenter une affiche de plaidoyer pour l’exposition internationale sur la Journée mondiale des enseignants.

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Approche intégrée de la formation et du développement professionnel des enseignants au nigerAu niger, le désintérêt de la communauté vis-à-vis de l’école provient principalement des manquements persistants des directeurs d’écoles face à leurs obligations alors qu’ils sont les responsables ultimes du succès dans les écoles. en réponse à cela, le Programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CapeD) au niger a piloté avec succès une formation à distance de 80 directeurs d’écoles primaires d’une durée de 3 mois en 2016.

De plus, le programme a promu des pratiques pédagogiques exemptes de préjugés et de stéréotypes de genre par la formation des enseignants et grâce à une supervision adéquate dans le but d’améliorer la performance des filles en sciences, technologie et mathématiques dans des collèges pilotes (premier cycle de l’enseignement secondaire).

enfin, le CapeD niger a financé la formation de trois cadres du ministère des enseignements secondaires sur la gestion du curriculum et la prise de décision en matière d’éducation en général (niveau master).

en 2017, l’accent sera mis sur la généralisation et la pérennisation des interventions pilotes, sur la base des besoins actuels du pays et des enseignements tirés par le programme.

en lutte contre les inégalités des genres dans le système éducatif au nigermalgré une impressionnante amélioration, notamment en matière de scolarisation au niveau de l’enseignement primaire depuis 2000, les inégalités entre les genres persistent à tous les niveaux de l’éducation au niger, en ce qui concerne les opportunités et les résultats scolaires.

en juin 2016, l’unesCo Dakar a clôturé le projet pilote « lutte contre les inégalités entre les genres dans le système éducatif du niger » qui a commencé en mai 2015. Ce projet a été mis en œuvre à l’échelle pilote dans 10 écoles primaires et dans quatre collèges (enseignement secondaire inférieur) dans le département de Torodi, situé dans la Région de Tillabéri.

l’objectif global du projet était d’améliorer la participation des filles et des femmes dans l’éducation afin de renforcer le système éducatif du niger pour un développement socio-économique durable.

suite à la formation de 85 enseignantes dans les écoles pilotes sur l’approche réactive en matière de genre et les techniques de communication, la ponctualité, la régularité et la participation des filles en classe se sont globalement améliorées et il a été constaté qu’en classe, les tâches sont attribuées en respectant l’égalité entre les genres.

le projet a également contribué à sensibiliser des décideurs et des parties prenantes sur la sensibilité au genre à travers le plaidoyer et l’information, ce qui a conduit à un engagement fort du personnel éducatif local en faveur de la promotion de l’accès et du maintien des filles à l’école. la participation, en particulier des filles, a augmenté et le nombre de mariages précoces signalés a diminué au cours de la période de mise en œuvre du projet.

l’apprentissage d’environ 1.300 élèves, surtout des filles, en dernière année du niveau d’enseignement primaire et en première année de l’enseignement secondaire, a été soutenu par des cours de rattrapage (français et mathématiques) qui ont contribué à l’amélioration de leur performance.

Des matériels de communication sur l’importance de l’éducation des filles ont été élaborés, notamment un document de plaidoyer. Celui-ci comprend des informations contextuelles sur les problématiques et les bénéfices de l’éducation des filles au niger ainsi que des recommandations pour pérenniser les progrès accomplis. il documente également des bonnes pratiques pour mener des interventions réussies en matière d’éducation des filles au niger.

Pour améliorer la situation des filles à l’école, l’unesco insiste sur l’importance de former les enseignants à l’égalité entre les sexes.

enseignante formée dans le cadre du Programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CapeD) au niger

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Approche intégrée de la formation et du développement professionnel des enseignants au nigerAu niger, le désintérêt de la communauté vis-à-vis de l’école provient principalement des manquements persistants des directeurs d’écoles face à leurs obligations alors qu’ils sont les responsables ultimes du succès dans les écoles. en réponse à cela, le Programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CapeD) au niger a piloté avec succès une formation à distance de 80 directeurs d’écoles primaires d’une durée de 3 mois en 2016.

De plus, le programme a promu des pratiques pédagogiques exemptes de préjugés et de stéréotypes de genre par la formation des enseignants et grâce à une supervision adéquate dans le but d’améliorer la performance des filles en sciences, technologie et mathématiques dans des collèges pilotes (premier cycle de l’enseignement secondaire).

enfin, le CapeD niger a financé la formation de trois cadres du ministère des enseignements secondaires sur la gestion du curriculum et la prise de décision en matière d’éducation en général (niveau master).

en 2017, l’accent sera mis sur la généralisation et la pérennisation des interventions pilotes, sur la base des besoins actuels du pays et des enseignements tirés par le programme.

en lutte contre les inégalités des genres dans le système éducatif au nigermalgré une impressionnante amélioration, notamment en matière de scolarisation au niveau de l’enseignement primaire depuis 2000, les inégalités entre les genres persistent à tous les niveaux de l’éducation au niger, en ce qui concerne les opportunités et les résultats scolaires.

en juin 2016, l’unesCo Dakar a clôturé le projet pilote « lutte contre les inégalités entre les genres dans le système éducatif du niger » qui a commencé en mai 2015. Ce projet a été mis en œuvre à l’échelle pilote dans 10 écoles primaires et dans quatre collèges (enseignement secondaire inférieur) dans le département de Torodi, situé dans la Région de Tillabéri.

l’objectif global du projet était d’améliorer la participation des filles et des femmes dans l’éducation afin de renforcer le système éducatif du niger pour un développement socio-économique durable.

suite à la formation de 85 enseignantes dans les écoles pilotes sur l’approche réactive en matière de genre et les techniques de communication, la ponctualité, la régularité et la participation des filles en classe se sont globalement améliorées et il a été constaté qu’en classe, les tâches sont attribuées en respectant l’égalité entre les genres.

le projet a également contribué à sensibiliser des décideurs et des parties prenantes sur la sensibilité au genre à travers le plaidoyer et l’information, ce qui a conduit à un engagement fort du personnel éducatif local en faveur de la promotion de l’accès et du maintien des filles à l’école. la participation, en particulier des filles, a augmenté et le nombre de mariages précoces signalés a diminué au cours de la période de mise en œuvre du projet.

l’apprentissage d’environ 1.300 élèves, surtout des filles, en dernière année du niveau d’enseignement primaire et en première année de l’enseignement secondaire, a été soutenu par des cours de rattrapage (français et mathématiques) qui ont contribué à l’amélioration de leur performance.

Des matériels de communication sur l’importance de l’éducation des filles ont été élaborés, notamment un document de plaidoyer. Celui-ci comprend des informations contextuelles sur les problématiques et les bénéfices de l’éducation des filles au niger ainsi que des recommandations pour pérenniser les progrès accomplis. il documente également des bonnes pratiques pour mener des interventions réussies en matière d’éducation des filles au niger.

Pour améliorer la situation des filles à l’école, l’unesco insiste sur l’importance de former les enseignants à l’égalité entre les sexes.

enseignante formée dans le cadre du Programme de renforcement des capacités pour l’éducation (CapeD) au niger

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éducation au développement durable

suite à l’atelier relatif à l’eDD sur la réduction du risque et de l’impact des catastrophes naturelles et des conflits par l’éducation  (Abidjan, 2012),  l’unesCo Dakar a finalisé le suivi et la revue de la mise en œuvre du plan d’action dans sept pays.  sur la base de ces revues et du Programme d’action global renouvelé, l’unesCo a soutenu les efforts déployés par les états membres pour intégrer l’eDD dans l’éducation et dans l’apprentissage.

Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseAu)

l’unesCo Dakar a appuyé le siège de l’unesCo dans l’organisation d’une formation de formateurs sur l’approche institutionnelle globale du changement climatique pour le Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseAu) à Dakar en novembre  2016.  Différents niveaux d’enseignement ont été représentés à l’atelier (écoles maternelles, écoles primaires et secondaires, établissements d’enseignement technique et professionnel et institutions de formation des enseignants) ainsi que des parties prenantes ayant différentes fonctions (directeurs d’école, enseignants, autre personnel scolaire) venant de 12 pays : Allemagne, Brésil, Danemark, France, Grèce, indonésie, Japon, liban, namibie, oman, République dominicaine et sénégal. les participants à l’atelier ont été appelés à former leurs pairs au niveau de leurs pays respectifs et à servir de mentors tout au long du projet.

l’atelier a été organisé par l’unesCo dans le cadre d’un projet d’eDD intitulé « Aujourd’hui pour demain: coordonner et mettre en œuvre le Programme d’action global sur l’éducation au développement durable», appuyé par le Gouvernement japonais.

apprendre à vivre ensemble : promouvoir les compétences, les valeurs et les atti-tudes pour la paix

dans le cadre du programme « apprendre à vivre ensemble », l’UNESCO dakar aborde les défis sociaux, politiques, économiques et environnementaux non résolus qui entravent la construction de sociétés pacifiques et durables. L’UNESCO dakar appuie l’élaboration de politiques et de programmes visant à promouvoir l’Education au développement durable (Edd) et l’Education à la Citoyenneté Mondiale (ECM), et à les intégrer dans les politiques et pratiques éducatives, à tous les niveaux d’apprentissage (formels, non formels et informels), par la recherche, le dialogue sur les politiques, les conseils en matière de politiques, la formation des enseignants, la revue et l’élaboration des politiques et des programmes éducatifs. Un appui a été fourni en collaboration avec des organisations partenaires et des cadres de partenariat, tels que le programme d’action global de l’UNESCO pour l’Edd en lien avec la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’Objectif de développement durable (Odd) 4, Education 2030, la cible 4.7, en particulier.

l’enseignement du génocide et des atrocités de masse: point d’entrée de l’éducation à la paix

site du mémorial de l’église ntarama, 2004

l’unesCo  a  organisé un séminaire de formation pour  les ministères de  l’education du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, de la Gambie, du mali, du niger et du sénégal, à Dakar, en novembre 2016. le séminaire a été précédé d’une conférence sur le même sujet à  l’université Cheikh Anta Diop de Dakar  (uCAD)  pour sensibiliser la communauté universitaire sénégalaise sur le concept et l’histoire des génocides, en particulier le génocide du peuple juif pendant la seconde guerre mondiale et celui des Tutsis au Rwanda en 1994.

Autres exemples d’activités d’eCm :

• Appui aux activités du réSEAU au Sénégal pour promouvoir l’éducation à la paix, y compris la participation, en mai, à la célébration du 25e anniversaire du Prix UNESCO pour la paix décerné, en 1991, au Cours Sainte Marie de Hann de Dakar en reconnaissance de son approche inclusive et novatrice d’éducation à la paix.

• Renforcement des capacités et de sensibilisa-tion à travers l’organisation et/ou la présentation lors de séminaires et d’ateliers sur l’ECM/paix/PEV (prévention de l’extrémisme violent). On peut citer, par exemple, ce qui suit :

° Contribution à la consultation du Sénégal sur « la lutte contre l’extrémisme violent » organisée par l’USAID en présentant le travail de l’UNESCO sur l’éducation à la paix pour la PEV : leçons et conclusions »

° Contribution à un séminaire organisé au cours de la célébration de la Journée internationale Nelson Mandela, à Dakar, par l’Ambassade de l’Afrique du Sud au moyen de la présentation sur « promouvoir la paix et prévenir le radicalisme et l’extrémisme »

° Présentation sur le travail de l’UNESCO pour promouvoir « l’éducation à la paix et les droits humains en Afrique de l’Ouest » lors d’une formation sur le thème «  Défis majeurs de l’Afrique de l’Ouest : quelles perspectives » ciblant le personnel et les experts en paix et sécurité et organisée par l’Ecole Citoyenne de l’Afrique de l’Ouest (ECAO), à Dakar

° Appui à la célébration de la Journée internationale de la paix sur le thème « Les piliers de la paix » organisée par la Fédération nationale des centres et clubs UNESCO en Gambie (NAFGUC)

° Présentation sur «Aperçu des dynamiques de l’extrémisme violent dans la stratégie du Sahel et de l’UNESCO pour la PEV » lors d’une consultation sur « Développer et intégrer des stratégies de résilience communautaire et de lutte contre l’extrémisme violent dans les programmes d’éducation à la paix dans la région du Sahel » organisée par le West Africa Network for Peacebuilding (WANEP) à Abuja, Nigeria

° Appui à l’organisation de « La première semaine scolaire pour l’éducation à la citoyenneté au Burkina Faso », qui a été ouverte le 24 octobre par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation à Ouagadougou

° Formation de 40 jeunes leaders africains lors de la célébration du dixième anniversaire de la Charte africaine de la Jeunesse en Gambie

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éducation au développement durable

suite à l’atelier relatif à l’eDD sur la réduction du risque et de l’impact des catastrophes naturelles et des conflits par l’éducation  (Abidjan, 2012),  l’unesCo Dakar a finalisé le suivi et la revue de la mise en œuvre du plan d’action dans sept pays.  sur la base de ces revues et du Programme d’action global renouvelé, l’unesCo a soutenu les efforts déployés par les états membres pour intégrer l’eDD dans l’éducation et dans l’apprentissage.

Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseAu)

l’unesCo Dakar a appuyé le siège de l’unesCo dans l’organisation d’une formation de formateurs sur l’approche institutionnelle globale du changement climatique pour le Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseAu) à Dakar en novembre  2016.  Différents niveaux d’enseignement ont été représentés à l’atelier (écoles maternelles, écoles primaires et secondaires, établissements d’enseignement technique et professionnel et institutions de formation des enseignants) ainsi que des parties prenantes ayant différentes fonctions (directeurs d’école, enseignants, autre personnel scolaire) venant de 12 pays : Allemagne, Brésil, Danemark, France, Grèce, indonésie, Japon, liban, namibie, oman, République dominicaine et sénégal. les participants à l’atelier ont été appelés à former leurs pairs au niveau de leurs pays respectifs et à servir de mentors tout au long du projet.

l’atelier a été organisé par l’unesCo dans le cadre d’un projet d’eDD intitulé « Aujourd’hui pour demain: coordonner et mettre en œuvre le Programme d’action global sur l’éducation au développement durable», appuyé par le Gouvernement japonais.

apprendre à vivre ensemble : promouvoir les compétences, les valeurs et les atti-tudes pour la paix

dans le cadre du programme « apprendre à vivre ensemble », l’UNESCO dakar aborde les défis sociaux, politiques, économiques et environnementaux non résolus qui entravent la construction de sociétés pacifiques et durables. L’UNESCO dakar appuie l’élaboration de politiques et de programmes visant à promouvoir l’Education au développement durable (Edd) et l’Education à la Citoyenneté Mondiale (ECM), et à les intégrer dans les politiques et pratiques éducatives, à tous les niveaux d’apprentissage (formels, non formels et informels), par la recherche, le dialogue sur les politiques, les conseils en matière de politiques, la formation des enseignants, la revue et l’élaboration des politiques et des programmes éducatifs. Un appui a été fourni en collaboration avec des organisations partenaires et des cadres de partenariat, tels que le programme d’action global de l’UNESCO pour l’Edd en lien avec la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et l’Objectif de développement durable (Odd) 4, Education 2030, la cible 4.7, en particulier.

l’enseignement du génocide et des atrocités de masse: point d’entrée de l’éducation à la paix

site du mémorial de l’église ntarama, 2004

l’unesCo  a  organisé un séminaire de formation pour  les ministères de  l’education du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, de la Gambie, du mali, du niger et du sénégal, à Dakar, en novembre 2016. le séminaire a été précédé d’une conférence sur le même sujet à  l’université Cheikh Anta Diop de Dakar  (uCAD)  pour sensibiliser la communauté universitaire sénégalaise sur le concept et l’histoire des génocides, en particulier le génocide du peuple juif pendant la seconde guerre mondiale et celui des Tutsis au Rwanda en 1994.

Autres exemples d’activités d’eCm :

• Appui aux activités du réSEAU au Sénégal pour promouvoir l’éducation à la paix, y compris la participation, en mai, à la célébration du 25e anniversaire du Prix UNESCO pour la paix décerné, en 1991, au Cours Sainte Marie de Hann de Dakar en reconnaissance de son approche inclusive et novatrice d’éducation à la paix.

• Renforcement des capacités et de sensibilisa-tion à travers l’organisation et/ou la présentation lors de séminaires et d’ateliers sur l’ECM/paix/PEV (prévention de l’extrémisme violent). On peut citer, par exemple, ce qui suit :

° Contribution à la consultation du Sénégal sur « la lutte contre l’extrémisme violent » organisée par l’USAID en présentant le travail de l’UNESCO sur l’éducation à la paix pour la PEV : leçons et conclusions »

° Contribution à un séminaire organisé au cours de la célébration de la Journée internationale Nelson Mandela, à Dakar, par l’Ambassade de l’Afrique du Sud au moyen de la présentation sur « promouvoir la paix et prévenir le radicalisme et l’extrémisme »

° Présentation sur le travail de l’UNESCO pour promouvoir « l’éducation à la paix et les droits humains en Afrique de l’Ouest » lors d’une formation sur le thème «  Défis majeurs de l’Afrique de l’Ouest : quelles perspectives » ciblant le personnel et les experts en paix et sécurité et organisée par l’Ecole Citoyenne de l’Afrique de l’Ouest (ECAO), à Dakar

° Appui à la célébration de la Journée internationale de la paix sur le thème « Les piliers de la paix » organisée par la Fédération nationale des centres et clubs UNESCO en Gambie (NAFGUC)

° Présentation sur «Aperçu des dynamiques de l’extrémisme violent dans la stratégie du Sahel et de l’UNESCO pour la PEV » lors d’une consultation sur « Développer et intégrer des stratégies de résilience communautaire et de lutte contre l’extrémisme violent dans les programmes d’éducation à la paix dans la région du Sahel » organisée par le West Africa Network for Peacebuilding (WANEP) à Abuja, Nigeria

° Appui à l’organisation de « La première semaine scolaire pour l’éducation à la citoyenneté au Burkina Faso », qui a été ouverte le 24 octobre par le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation à Ouagadougou

° Formation de 40 jeunes leaders africains lors de la célébration du dixième anniversaire de la Charte africaine de la Jeunesse en Gambie

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Visite de la directrice générale de l’unesCo au centre d’alphabétisation de Derklé, Dakar, sénégal

Afin d’aider à lutter contre les problématiques omniprésentes, constituant des obstacles majeurs au développement et à la résilience dans les pays du sahel, que sont le chômage, le sous-emploi, la déscolarisation et l’analphabétisme croissant, en particulier chez les jeunes, l’unesCo Dakar a rassemblé ses efforts et ses ressources pour assurer un soutien interdisciplinaire pour des stratégies nationales de développement de l’éducation et des activités intégrées.

l’unesCo Dakar a donc soutenu les pays du sahel en dotant les jeunes de compétences pour la vie et pour le monde du travail à travers une convergence de ses programmes clés sur l’enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (eFTP), l’enseignement supérieur et l’Alphabétisation et l’education non Formelle (AenF). les activités mises en œuvre ont contribué à l’atteinte des objectifs de Développement Durable 4 et 8, à la fois au niveau national et sous régional.

un des programmes phares de l’unesCo Dakar vise à améliorer la synergie entre les programmes d’éducation formelle et non formelle, comme l’AenF et l’eFTP, pour

renforcer, grâce à l’utilisation des TiC, les actions de développement des capacités et l’élaboration d’outils en vue de l’intégration socio-économique des jeunes déscolarisés et analphabètes (encadré 3).

A titre d’exemple, au sénégal, un modèle pédagogique d’intégration des langues nationales et des TiC, dans la formation professionnelle, a été élaboré pour au moins une discipline sélectionnée avec les autorités nationales. Ce modèle pédagogique a pour but d’établir un changement de paradigme dans les modes de formation en renforçant les liens pédagogiques entre les programmes d’éducation formelle et non formelle, à savoir l’AenF et l’eFTP, en optimisant les TiC afin d’améliorer l’efficience et l’efficacité du dispositif de formation. il propose aussi un nouveau processus d’apprentissage tenant compte des aptitudes linguistiques et fondamentales et du développement de compétences professionnelles en s’appuyant sur des ressources numériques permettant de réduire les temps d’apprentissage. l’opérationnalisation de ce modèle pédagogique est en train d’être menée dans le cadre du « CapeD ».

promouvoir les compétences tout au long de la vie et le monde du travail

Concernant l’AenF, le CapeD sénégal accompagne le pays dans le développement de programmes de formation qualifiante pour les jeunes analphabètes. le CapeD sénégal soutient également la préparation et la mise en œuvre effective d’une politique de formation d’enseignants/facilitateurs qualifiés pour l’AenF. Au-delà du modèle pédagogique, le CapeD sénégal a permis de doter le pays d’outils nécessaires à la qualification et à la certification du métier de facilitateur en alphabétisation. Cet appui a été fourni en vue de l’amélioration de la qualité de la formation d’enseignants polyvalents (préscolaire - primaire - classe d’alphabétisation) et de la formation de facilitateurs en alphabétisation dans les Centres Régionaux de Formation des Personnels de l’education (CRFPe) mais aussi à travers la validation des acquis et de l’expérience (VAe) pour les facilitateurs en alphabétisation. le processus de mise en place d’un modèle de VAe a débuté en 2016 avec l’élaboration et la validation des documents suivants : Cadre d’orientation, Cadre de certification, Cadre juridique et réglementaire incluant les propositions de textes réglementaires, Guide du certificateur et de l’évaluateur et Guide du candidat à la VAe.

le sénégal a également validé un modèle consensuel pour l’introduction des langues nationales dans le système d’éducation formelle et non formelle, dont la mise à l’échelle est prévue à partir d’octobre 2017.

en outre, un appui a été fourni à la Guinée-Bissau pour intégrer la politique d’AenF dans le Plan sectoriel de l’education (Pse) 2017-2019. De plus, un module sur la «recherche-action sur la mesure des apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation» (ou RAmAA), une recherche-action participative destinée aux instituts de formation des enseignants, a été élaboré en partenariat avec l’institut de l’unesCo pour l’apprentissage tout au long de la vie (uil).

Pour ce qui est de l’eFTP, dans le cadre du processus de la Task Force inter-Agences (iATT), et en vue d’influer les processus de l’uemoA et de la CeDeAo, l’unesCo Dakar a conduit une étude sur l’expérience sénégalaise en matière de développement de curricula pour l’eFTP (formelle et non formelle) tant pour les formés que les formateurs. Cette étude contribue à la mise en place d’une plateforme de gestion des connaissances et de partage d’expériences dans l’espace de la CeDeAo et en synergie avec la nouvelle Plateforme d’expertise pour la Formation Professionnelle (PeFoP) du Pôle de Dakar de l’institut international de Planification de l’education (iiPe-unesCo). Cette dernière a mené un diagnostic participatif multi-acteurs et a appuyé la mise en place des programmes d’appui à l’opérationnalisation des réformes de la formation professionnelle dans trois des quatre pays partenaires de sa première phase (Burkina, mauritanie et sénégal).

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Démonstration des étudiants en électrotechnique du Centre de formation professionnelle Al-Azhar, mbao, sénégal

Page 24: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///24 25 ///

Visite de la directrice générale de l’unesCo au centre d’alphabétisation de Derklé, Dakar, sénégal

Afin d’aider à lutter contre les problématiques omniprésentes, constituant des obstacles majeurs au développement et à la résilience dans les pays du sahel, que sont le chômage, le sous-emploi, la déscolarisation et l’analphabétisme croissant, en particulier chez les jeunes, l’unesCo Dakar a rassemblé ses efforts et ses ressources pour assurer un soutien interdisciplinaire pour des stratégies nationales de développement de l’éducation et des activités intégrées.

l’unesCo Dakar a donc soutenu les pays du sahel en dotant les jeunes de compétences pour la vie et pour le monde du travail à travers une convergence de ses programmes clés sur l’enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (eFTP), l’enseignement supérieur et l’Alphabétisation et l’education non Formelle (AenF). les activités mises en œuvre ont contribué à l’atteinte des objectifs de Développement Durable 4 et 8, à la fois au niveau national et sous régional.

un des programmes phares de l’unesCo Dakar vise à améliorer la synergie entre les programmes d’éducation formelle et non formelle, comme l’AenF et l’eFTP, pour

renforcer, grâce à l’utilisation des TiC, les actions de développement des capacités et l’élaboration d’outils en vue de l’intégration socio-économique des jeunes déscolarisés et analphabètes (encadré 3).

A titre d’exemple, au sénégal, un modèle pédagogique d’intégration des langues nationales et des TiC, dans la formation professionnelle, a été élaboré pour au moins une discipline sélectionnée avec les autorités nationales. Ce modèle pédagogique a pour but d’établir un changement de paradigme dans les modes de formation en renforçant les liens pédagogiques entre les programmes d’éducation formelle et non formelle, à savoir l’AenF et l’eFTP, en optimisant les TiC afin d’améliorer l’efficience et l’efficacité du dispositif de formation. il propose aussi un nouveau processus d’apprentissage tenant compte des aptitudes linguistiques et fondamentales et du développement de compétences professionnelles en s’appuyant sur des ressources numériques permettant de réduire les temps d’apprentissage. l’opérationnalisation de ce modèle pédagogique est en train d’être menée dans le cadre du « CapeD ».

promouvoir les compétences tout au long de la vie et le monde du travail

Concernant l’AenF, le CapeD sénégal accompagne le pays dans le développement de programmes de formation qualifiante pour les jeunes analphabètes. le CapeD sénégal soutient également la préparation et la mise en œuvre effective d’une politique de formation d’enseignants/facilitateurs qualifiés pour l’AenF. Au-delà du modèle pédagogique, le CapeD sénégal a permis de doter le pays d’outils nécessaires à la qualification et à la certification du métier de facilitateur en alphabétisation. Cet appui a été fourni en vue de l’amélioration de la qualité de la formation d’enseignants polyvalents (préscolaire - primaire - classe d’alphabétisation) et de la formation de facilitateurs en alphabétisation dans les Centres Régionaux de Formation des Personnels de l’education (CRFPe) mais aussi à travers la validation des acquis et de l’expérience (VAe) pour les facilitateurs en alphabétisation. le processus de mise en place d’un modèle de VAe a débuté en 2016 avec l’élaboration et la validation des documents suivants : Cadre d’orientation, Cadre de certification, Cadre juridique et réglementaire incluant les propositions de textes réglementaires, Guide du certificateur et de l’évaluateur et Guide du candidat à la VAe.

le sénégal a également validé un modèle consensuel pour l’introduction des langues nationales dans le système d’éducation formelle et non formelle, dont la mise à l’échelle est prévue à partir d’octobre 2017.

en outre, un appui a été fourni à la Guinée-Bissau pour intégrer la politique d’AenF dans le Plan sectoriel de l’education (Pse) 2017-2019. De plus, un module sur la «recherche-action sur la mesure des apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation» (ou RAmAA), une recherche-action participative destinée aux instituts de formation des enseignants, a été élaboré en partenariat avec l’institut de l’unesCo pour l’apprentissage tout au long de la vie (uil).

Pour ce qui est de l’eFTP, dans le cadre du processus de la Task Force inter-Agences (iATT), et en vue d’influer les processus de l’uemoA et de la CeDeAo, l’unesCo Dakar a conduit une étude sur l’expérience sénégalaise en matière de développement de curricula pour l’eFTP (formelle et non formelle) tant pour les formés que les formateurs. Cette étude contribue à la mise en place d’une plateforme de gestion des connaissances et de partage d’expériences dans l’espace de la CeDeAo et en synergie avec la nouvelle Plateforme d’expertise pour la Formation Professionnelle (PeFoP) du Pôle de Dakar de l’institut international de Planification de l’education (iiPe-unesCo). Cette dernière a mené un diagnostic participatif multi-acteurs et a appuyé la mise en place des programmes d’appui à l’opérationnalisation des réformes de la formation professionnelle dans trois des quatre pays partenaires de sa première phase (Burkina, mauritanie et sénégal).

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Démonstration des étudiants en électrotechnique du Centre de formation professionnelle Al-Azhar, mbao, sénégal

Page 25: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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La plupart des pays du champ d’action de l’UNESCO Dakar ont d’importants défis en matière d’Alphabétisation et d’Education Non Formelle (AENF) et d’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (EFTP). Dans ce contexte, l’UNESCO Dakar a initié, depuis 2015, un processus sous-régional pour une synergie renforcée entre l’AENF et l’EFTP en intégrant les TIC en vue d’un développement social et économique durable. Ces actions ont permis de développer, notamment en 2016, des outils méthodologiques pour la synergie dont:

synergie entre l’éducation formelle et non formelle pour le développement des compétences grâce à l’utilisation des tic

1. un diagnostic national mettant en évidence les points forts et les faiblesses du lien entre l’AenF et l’eFTP (sénégal)

2. une «  note de méthodologie et de problématique » soulignant et clarifiant les concepts, stratégies, méthodes et outils pour entreprendre un tel processus national

3. une étude de capitalisation sur l’initiative des Centres « Al-Azhar » (Réseau d’education Cheikh Ahmadou Bamba) que la Directrice Générale de l’unesCo, mme irina Bokova, a visités en août 2016 au sénégal. Ces centres participent de manière active au développement économique et social du pays en mettant à disposition sur le marché du travail une main-d’œuvre de qualité composée essentiellement de jeunes arabisants et de jeunes issus des daaras. une formation y est dispensée dans des filières porteuses telles que l’électromécanique, l’électrotechnique, l’agro-élevage, la santé communautaire et le secrétariat bureautique

4. une étude sur l’utilisation des TiC dans les programmes d’alphabétisation dans les pays du sahel

Ces quatre documents ont d’abord fait l’objet d’une validation au sénégal puis au niveau des pays de la région du sahel où le renforcement des capacités a été effectif pour 41 décideurs politiques de l’AenF et de l’eFTP du gouvernement, représentants d’onG et de la société civile. Six (6) feuilles de route nationales pour la mise en œuvre de la synergie AenF-eFTP ainsi que les principales recommandations sont validées et ont permis d’obtenir d’ores et déjà des résultats additionnels :

5. une étude de capitalisation de l’initiative de l’onG Village Pilote au sénégal qui met en œuvre un programme de formation qualifiante dans les filières de la menuiserie, de l’agriculture et de la maçonnerie pour les enfants de la rue et les jeunes déscolarisés

6. une étude diagnostique sur la synergie AenF-eFTP au mali, validée en novembre 2016. une consultation nationale a précédé cette étude qui avait vu la participation active de 40 acteurs clés de l’eFTP-AenF et des TiC

7. un modèle pédagogique de formation professionnelle intégrant les TiC pour les jeunes analphabètes et déscolarisés :  ce modèle propose un nouveau processus d’apprentissage tenant compte des aptitudes linguistiques et fondamentales et le développement de compétences professionnelles en s’appuyant sur des ressources numériques permettant de réduire les temps d’apprentissage.

en 2016, la PeFoP a travaillé progressivement à la mise en réseau qui devrait déboucher sur le lancement d’un site web spécifique au bénéfice des acteurs de la formation professionnelle en Afrique.

enfin, au niveau de l’enseignement supérieur, l’unesCo Dakar a appuyé l’harmonisation des offres de formation licence-master-Doctorat (lmD) dans les universités de la sous-région afin d’améliorer la comparabilité des formations dispensées et la mobilité des étudiants et des enseignants. Cette activité phare a été mise en œuvre en collaboration avec le « Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’ouest » (ReesAo), avec le soutien financier de l’uemoA et de l’organisation ouest Africaine de la santé (ooAs). les programmes de formation dans le domaine des sciences et Technologies ont déjà été harmonisés pour le niveau licence et les résultats ont été adoptés par la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux des institutions d’enseignement supérieur et de recherche membres du ReesAo.

l’unesCo Dakar a apporté son soutien technique au ReesAo pour la signature des textes portant sur la création et le statut de la bibliothèque numérique universitaire régionale de l’espace uemoA par les Recteurs et Présidents des huit universités principales et le CAmes.

Pour donner suite à son précédent appui au renforcement de l’infrastructure iT dans plusieurs universités de la région dans le cadre du projet PADTiCe1, l’unesCo a procédé au recensement des difficultés et des contraintes rencontrées par les universités bénéficiaires. le rapport établi à partir de cette analyse fournit des recommandations et des informations sur des actions supplémentaires à mettre en œuvre afin de renforcer l’appropriation et la valorisation des réalisations du projet.

l’unesCo Dakar a également apporté son appui technique à la validation du projet de master professionnel d’ingénierie en conception et gestion des alternatives éducatives de l’université Abdou moumouni au niger. Ce projet, soutenu par la Coopération suisse, implique plusieurs ministères de pays de l’Afrique de l’ouest (Bénin, Burkina Faso, mali et niger), le Tchad ainsi que des onG et associations œuvrant dans le domaine de l’alphabétisation et des alternatives éducatives. les

normes professionnelles, les cadres de compétences, de formation et d’évaluation ainsi que la liste des savoirs, des savoir-faire et savoir-être, les maquettes de formation et le projet d’arrêté sur la création et l’organisation du master par l’université Abdou moumouni ont été validés.

Dans le cadre des partenariats et collaborations, l’UNESCO Dakar a apporté son soutien technique à l’ONUDC pour l’introduction des cours de « l’Anti-Corruption Academic Initiative » (ACAD) sur les mécanismes de corruption et de lutte contre la corruption dans les programmes des universités du Burkina Faso. A l’issue d’un atelier national organisé à Ouagadougou sur ce thème, neuf enseignants-chercheurs ont exprimé leur volonté d’aborder la lutte contre la corruption dans les enseignements qu’ils dispensent. Un projet de formulation d’un Master spécifique sur les mécanismes de corruption et la lutte contre la corruption a été engagé et le comité de coordination de la formulation de ce Master a été mis en place.

Contribuer à des modes de vie sains et à l’égalité des genres dans l’éducation

etatsArabes

Asie etPacifique

europede l’est et

AsieCentrale

Amérique latine

Caraïbes

Amérique de l’est et Australie

Afriquede l’ouest et Centrale

taux de natalité chez les adolescentes par 1,000 femmes âgées de 15 à 19 ans

140120100806040200

l’Afrique de l’ouest et du Centre (AoC) est la région où la proportion d’enfants et de jeunes est la plus élevée au monde (32%, unFPA, 2016) et la disparité de genre dans le domaine de l’éducation la plus grande. les taux d’achèvement au secondaire sont de 35 % pour les garçons et de 25 % pour les filles (uniCeF, 2016). un certain nombre de facteurs est responsable de la persistance des disparités entre les sexes dans l’enseignement. Parmi eux, les grossesses précoces et non désirées (voir figure 1), les insuffisances en matière de santé sexuelle et reproductive (ssR) y compris l’infection au ViH et des violences de genre en milieu scolaire (VGms) ont un impact important sur l’éducation et les perspectives d’avenir des jeunes (unesCo, 2016).

source illustration: site onuDC http://www.track.unodc.org/Pages/home.aspx

1 Projet d’appui pour le renforcement des technologies de l’information et de la communication pour le renforcement de la capacité de la mise en œuvre de la réforme “Licence-Master-Doctorat” dans les institutions de l’enseignement supérieur de l’espace UEMOA. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

l’unesCo Dakar met en valeur l’enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (eFTP) afin d’assurer la reconnaissance des compétences

et qualifications acquises dans le secteur informel

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Figure 1. Taux de natalité chez les adolescentes par région (source : unFPA, 2015)

Encadré 3

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La plupart des pays du champ d’action de l’UNESCO Dakar ont d’importants défis en matière d’Alphabétisation et d’Education Non Formelle (AENF) et d’Enseignement et de Formation Techniques et Professionnels (EFTP). Dans ce contexte, l’UNESCO Dakar a initié, depuis 2015, un processus sous-régional pour une synergie renforcée entre l’AENF et l’EFTP en intégrant les TIC en vue d’un développement social et économique durable. Ces actions ont permis de développer, notamment en 2016, des outils méthodologiques pour la synergie dont:

synergie entre l’éducation formelle et non formelle pour le développement des compétences grâce à l’utilisation des tic

1. un diagnostic national mettant en évidence les points forts et les faiblesses du lien entre l’AenF et l’eFTP (sénégal)

2. une «  note de méthodologie et de problématique » soulignant et clarifiant les concepts, stratégies, méthodes et outils pour entreprendre un tel processus national

3. une étude de capitalisation sur l’initiative des Centres « Al-Azhar » (Réseau d’education Cheikh Ahmadou Bamba) que la Directrice Générale de l’unesCo, mme irina Bokova, a visités en août 2016 au sénégal. Ces centres participent de manière active au développement économique et social du pays en mettant à disposition sur le marché du travail une main-d’œuvre de qualité composée essentiellement de jeunes arabisants et de jeunes issus des daaras. une formation y est dispensée dans des filières porteuses telles que l’électromécanique, l’électrotechnique, l’agro-élevage, la santé communautaire et le secrétariat bureautique

4. une étude sur l’utilisation des TiC dans les programmes d’alphabétisation dans les pays du sahel

Ces quatre documents ont d’abord fait l’objet d’une validation au sénégal puis au niveau des pays de la région du sahel où le renforcement des capacités a été effectif pour 41 décideurs politiques de l’AenF et de l’eFTP du gouvernement, représentants d’onG et de la société civile. Six (6) feuilles de route nationales pour la mise en œuvre de la synergie AenF-eFTP ainsi que les principales recommandations sont validées et ont permis d’obtenir d’ores et déjà des résultats additionnels :

5. une étude de capitalisation de l’initiative de l’onG Village Pilote au sénégal qui met en œuvre un programme de formation qualifiante dans les filières de la menuiserie, de l’agriculture et de la maçonnerie pour les enfants de la rue et les jeunes déscolarisés

6. une étude diagnostique sur la synergie AenF-eFTP au mali, validée en novembre 2016. une consultation nationale a précédé cette étude qui avait vu la participation active de 40 acteurs clés de l’eFTP-AenF et des TiC

7. un modèle pédagogique de formation professionnelle intégrant les TiC pour les jeunes analphabètes et déscolarisés :  ce modèle propose un nouveau processus d’apprentissage tenant compte des aptitudes linguistiques et fondamentales et le développement de compétences professionnelles en s’appuyant sur des ressources numériques permettant de réduire les temps d’apprentissage.

en 2016, la PeFoP a travaillé progressivement à la mise en réseau qui devrait déboucher sur le lancement d’un site web spécifique au bénéfice des acteurs de la formation professionnelle en Afrique.

enfin, au niveau de l’enseignement supérieur, l’unesCo Dakar a appuyé l’harmonisation des offres de formation licence-master-Doctorat (lmD) dans les universités de la sous-région afin d’améliorer la comparabilité des formations dispensées et la mobilité des étudiants et des enseignants. Cette activité phare a été mise en œuvre en collaboration avec le « Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’ouest » (ReesAo), avec le soutien financier de l’uemoA et de l’organisation ouest Africaine de la santé (ooAs). les programmes de formation dans le domaine des sciences et Technologies ont déjà été harmonisés pour le niveau licence et les résultats ont été adoptés par la Conférence des Recteurs, Présidents et Directeurs Généraux des institutions d’enseignement supérieur et de recherche membres du ReesAo.

l’unesCo Dakar a apporté son soutien technique au ReesAo pour la signature des textes portant sur la création et le statut de la bibliothèque numérique universitaire régionale de l’espace uemoA par les Recteurs et Présidents des huit universités principales et le CAmes.

Pour donner suite à son précédent appui au renforcement de l’infrastructure iT dans plusieurs universités de la région dans le cadre du projet PADTiCe1, l’unesCo a procédé au recensement des difficultés et des contraintes rencontrées par les universités bénéficiaires. le rapport établi à partir de cette analyse fournit des recommandations et des informations sur des actions supplémentaires à mettre en œuvre afin de renforcer l’appropriation et la valorisation des réalisations du projet.

l’unesCo Dakar a également apporté son appui technique à la validation du projet de master professionnel d’ingénierie en conception et gestion des alternatives éducatives de l’université Abdou moumouni au niger. Ce projet, soutenu par la Coopération suisse, implique plusieurs ministères de pays de l’Afrique de l’ouest (Bénin, Burkina Faso, mali et niger), le Tchad ainsi que des onG et associations œuvrant dans le domaine de l’alphabétisation et des alternatives éducatives. les

normes professionnelles, les cadres de compétences, de formation et d’évaluation ainsi que la liste des savoirs, des savoir-faire et savoir-être, les maquettes de formation et le projet d’arrêté sur la création et l’organisation du master par l’université Abdou moumouni ont été validés.

Dans le cadre des partenariats et collaborations, l’UNESCO Dakar a apporté son soutien technique à l’ONUDC pour l’introduction des cours de « l’Anti-Corruption Academic Initiative » (ACAD) sur les mécanismes de corruption et de lutte contre la corruption dans les programmes des universités du Burkina Faso. A l’issue d’un atelier national organisé à Ouagadougou sur ce thème, neuf enseignants-chercheurs ont exprimé leur volonté d’aborder la lutte contre la corruption dans les enseignements qu’ils dispensent. Un projet de formulation d’un Master spécifique sur les mécanismes de corruption et la lutte contre la corruption a été engagé et le comité de coordination de la formulation de ce Master a été mis en place.

Contribuer à des modes de vie sains et à l’égalité des genres dans l’éducation

etatsArabes

Asie etPacifique

europede l’est et

AsieCentrale

Amérique latine

Caraïbes

Amérique de l’est et Australie

Afriquede l’ouest et Centrale

taux de natalité chez les adolescentes par 1,000 femmes âgées de 15 à 19 ans

140120100806040200

l’Afrique de l’ouest et du Centre (AoC) est la région où la proportion d’enfants et de jeunes est la plus élevée au monde (32%, unFPA, 2016) et la disparité de genre dans le domaine de l’éducation la plus grande. les taux d’achèvement au secondaire sont de 35 % pour les garçons et de 25 % pour les filles (uniCeF, 2016). un certain nombre de facteurs est responsable de la persistance des disparités entre les sexes dans l’enseignement. Parmi eux, les grossesses précoces et non désirées (voir figure 1), les insuffisances en matière de santé sexuelle et reproductive (ssR) y compris l’infection au ViH et des violences de genre en milieu scolaire (VGms) ont un impact important sur l’éducation et les perspectives d’avenir des jeunes (unesCo, 2016).

source illustration: site onuDC http://www.track.unodc.org/Pages/home.aspx

1 Projet d’appui pour le renforcement des technologies de l’information et de la communication pour le renforcement de la capacité de la mise en œuvre de la réforme “Licence-Master-Doctorat” dans les institutions de l’enseignement supérieur de l’espace UEMOA. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime

l’unesCo Dakar met en valeur l’enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (eFTP) afin d’assurer la reconnaissance des compétences

et qualifications acquises dans le secteur informel

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Figure 1. Taux de natalité chez les adolescentes par région (source : unFPA, 2015)

Encadré 3

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

///28 29 ///

l’unesCo Dakar appuie le secteur de l’éducation en AoC pour assurer que tous les enfants et les jeunes aient l’opportunité d’améliorer leur niveau de connaissance et de développer les attitudes et les compétences nécessaires pour une vie et des relations saines dans un environnement propice à l’apprentissage. Pour ce faire, il se concentre sur trois domaines connexes : l’amélioration de la qualité et de la couverture de l’éducation complète à la sexualité (eCs), la promotion d’un environnement favorable à l’éducation au ViH et à la santé et la réponse à la VGms.

Amélioration de la qualité et couverture de l’éducation complète à la sexualité (eCs)

l’unesCo Dakar a appuyé les pays engagés dans le renforcement des contenus d’eCs dans les programmes scolaires. Plus de 10 organisations qui participent activement à l’intégration de l’éducation de la santé de reproduction dans les programmes scolaires révisés ont bénéficié de l’appui technique de l’unesCo. Concrètement, des contenus consolidés ont été développés et révisés avec les équipes pédagogiques du ministère de l’education nationale (men). l’unesCo a également travaillé en étroite collaboration avec des partenaires comme l’unFPA pour produire un curriculum d’eCs au Bénin.

Au mali, dans le cadre du projet d’autonomisation des jeunes femmes et adolescentes par l’education, dont l’un des effets escomptés est l’amélioration de la santé sexuelle et Reproductive et du WAsH, un atelier d’appropriation du projet par les différentes acteurs et partenaires impliqués dans le projet s’est tenu. il a réunit, à travers une consultation effective nationale, une soixante de représentants de cinq départements ministériels (directeurs nationaux et techniciens), la société civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers actifs dans le secteur de l’éducation au mali, les instituts spécialisés de l’unesCo (uil, iiCBA), le Bureau régional de l’unesCo à Dakar, ainsi que les représentants de KoiCA.

en Côte d’ivoire, une collaboration similaire a abouti à la validation de la revue des programme scolaires d’eCs du pays, au renforcement des capacités de 36 responsables du men, de la société civile et des agences de l’onu en eCs, et à la planification de l’élaboration d’un plan stratégique national d’eCs. Au mali, un projet visant à autonomiser les adolescentes et jeunes femmes par le biais de l’éducation a permis, de concert avec l’unFPA et onu femmes, de planifier le renforcement de l’eCs avec le men et d’autres partenaires mais également de préparer les activités à exécuter en 2017.

Dans la plupart des pays d’intervention, l’un des domaines à renforcer est la formation des enseignants

et la révision des approches d’apprentissage. Pour cette raison, l’unesCo Dakar a reproduit le Guide pédagogique pour le développement des compétences en éducation à la santé reproductive, au VIH et au sida et a commencé à le distribuer aux partenaires clés en AoC.

Promotion d’un environnement favorable

à l’éducation au ViH et à la santé L’UNESCO Dakar a amélioré la capacité des décideurs et des acteurs à prendre des décisions informées sur l’éducation à la santé, par la production et le partage d’informations stratégiques sur les principaux indicateurs de santé sexuelle et reproductive et de violence basée sur le genre, en particulier dans les pays d’intervention. A cet effet, l’Outil d’analyse et de revue de l’éducation sexuelle (SERAT) fournit les informations détaillées sur les programmes nationaux d’ECS. Cet outil clé est en cours de révision

en partenariat avec l’UNFPA et l’ONUSIDA. L’UNESCO Dakar a également été étroitement associé à l’organisation de la Conférence internationale sur le sida, à Durban en juillet 2016, une plateforme importante pour la communication des résultats scientifiques et de bonnes pratiques dans la réponse au VIH dans le monde.

Une autre façon de promouvoir un environnement propice à l’éducation en matière de VIH et de santé a consisté à rédiger l’esquisse d’un guide concis et pratique visant à rendre l’ECS plus adaptée au contexte culturel subsaharien. Le guide devrait être finalisé en 2017.

Réponse aux violences de genre en milieu scolaire

la préparation de la mise en œuvre d’un projet holistique de réponse aux VGms au Cameroun, au sénégal et au Togo, en partenariat avec l’uniCeF et Plan international, s’est poursuivie en 2016. l’unesCo Dakar a aussi travaillé en collaboration avec les autres bureaux unesCo d’Afrique subsaharienne, ce qui a permis la formation du personnel de l’unesCo à la réponse aux VGms et grossesses précoces et non désirées (GPnD) en Afrique de l’est et australe. il a, en outre, fourni un appui technique à la mise en œuvre d’un projet en RDC, où une édition spéciale d’un magazine pour les jeunes en réponse au ViH et aux violences basées sur le genre a été distribuée dans les établissements du secondaire et de l’enseignement supérieur. le ViH et les VBG y ont également été abordés lors de groupes de discussion entre pairs dans six établissements de l’enseignement supérieur.

l’unesCo Dakar mènent des actions de promotion d’environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs, tout en mettant davantage l’accent sur le rôle des écoles pour promouvoir la santé.

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Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseau)

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l’unesCo Dakar appuie le secteur de l’éducation en AoC pour assurer que tous les enfants et les jeunes aient l’opportunité d’améliorer leur niveau de connaissance et de développer les attitudes et les compétences nécessaires pour une vie et des relations saines dans un environnement propice à l’apprentissage. Pour ce faire, il se concentre sur trois domaines connexes : l’amélioration de la qualité et de la couverture de l’éducation complète à la sexualité (eCs), la promotion d’un environnement favorable à l’éducation au ViH et à la santé et la réponse à la VGms.

Amélioration de la qualité et couverture de l’éducation complète à la sexualité (eCs)

l’unesCo Dakar a appuyé les pays engagés dans le renforcement des contenus d’eCs dans les programmes scolaires. Plus de 10 organisations qui participent activement à l’intégration de l’éducation de la santé de reproduction dans les programmes scolaires révisés ont bénéficié de l’appui technique de l’unesCo. Concrètement, des contenus consolidés ont été développés et révisés avec les équipes pédagogiques du ministère de l’education nationale (men). l’unesCo a également travaillé en étroite collaboration avec des partenaires comme l’unFPA pour produire un curriculum d’eCs au Bénin.

Au mali, dans le cadre du projet d’autonomisation des jeunes femmes et adolescentes par l’education, dont l’un des effets escomptés est l’amélioration de la santé sexuelle et Reproductive et du WAsH, un atelier d’appropriation du projet par les différentes acteurs et partenaires impliqués dans le projet s’est tenu. il a réunit, à travers une consultation effective nationale, une soixante de représentants de cinq départements ministériels (directeurs nationaux et techniciens), la société civile, le secteur privé, les partenaires techniques et financiers actifs dans le secteur de l’éducation au mali, les instituts spécialisés de l’unesCo (uil, iiCBA), le Bureau régional de l’unesCo à Dakar, ainsi que les représentants de KoiCA.

en Côte d’ivoire, une collaboration similaire a abouti à la validation de la revue des programme scolaires d’eCs du pays, au renforcement des capacités de 36 responsables du men, de la société civile et des agences de l’onu en eCs, et à la planification de l’élaboration d’un plan stratégique national d’eCs. Au mali, un projet visant à autonomiser les adolescentes et jeunes femmes par le biais de l’éducation a permis, de concert avec l’unFPA et onu femmes, de planifier le renforcement de l’eCs avec le men et d’autres partenaires mais également de préparer les activités à exécuter en 2017.

Dans la plupart des pays d’intervention, l’un des domaines à renforcer est la formation des enseignants

et la révision des approches d’apprentissage. Pour cette raison, l’unesCo Dakar a reproduit le Guide pédagogique pour le développement des compétences en éducation à la santé reproductive, au VIH et au sida et a commencé à le distribuer aux partenaires clés en AoC.

Promotion d’un environnement favorable

à l’éducation au ViH et à la santé L’UNESCO Dakar a amélioré la capacité des décideurs et des acteurs à prendre des décisions informées sur l’éducation à la santé, par la production et le partage d’informations stratégiques sur les principaux indicateurs de santé sexuelle et reproductive et de violence basée sur le genre, en particulier dans les pays d’intervention. A cet effet, l’Outil d’analyse et de revue de l’éducation sexuelle (SERAT) fournit les informations détaillées sur les programmes nationaux d’ECS. Cet outil clé est en cours de révision

en partenariat avec l’UNFPA et l’ONUSIDA. L’UNESCO Dakar a également été étroitement associé à l’organisation de la Conférence internationale sur le sida, à Durban en juillet 2016, une plateforme importante pour la communication des résultats scientifiques et de bonnes pratiques dans la réponse au VIH dans le monde.

Une autre façon de promouvoir un environnement propice à l’éducation en matière de VIH et de santé a consisté à rédiger l’esquisse d’un guide concis et pratique visant à rendre l’ECS plus adaptée au contexte culturel subsaharien. Le guide devrait être finalisé en 2017.

Réponse aux violences de genre en milieu scolaire

la préparation de la mise en œuvre d’un projet holistique de réponse aux VGms au Cameroun, au sénégal et au Togo, en partenariat avec l’uniCeF et Plan international, s’est poursuivie en 2016. l’unesCo Dakar a aussi travaillé en collaboration avec les autres bureaux unesCo d’Afrique subsaharienne, ce qui a permis la formation du personnel de l’unesCo à la réponse aux VGms et grossesses précoces et non désirées (GPnD) en Afrique de l’est et australe. il a, en outre, fourni un appui technique à la mise en œuvre d’un projet en RDC, où une édition spéciale d’un magazine pour les jeunes en réponse au ViH et aux violences basées sur le genre a été distribuée dans les établissements du secondaire et de l’enseignement supérieur. le ViH et les VBG y ont également été abordés lors de groupes de discussion entre pairs dans six établissements de l’enseignement supérieur.

l’unesCo Dakar mènent des actions de promotion d’environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs, tout en mettant davantage l’accent sur le rôle des écoles pour promouvoir la santé.

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Réseau du système des écoles associées de l’unesCo (réseau)

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Renforcer les politiques et la planification sectorielles

suite à l’adoption de l’Agenda 2030, l’unesCo Dakar a évalué la capacité des pays d’Afrique subsaharienne à intégrer les cibles et engagements de l’oDD4-education 2030 dans les politiques et pratiques nationales en matière d’éducation ainsi que dans les domaines de renforcement des capacités nationales et institutionnelles. sur cette base, des outils ont été développés pour a) un dialogue politique inclusif pour accompagner les pays à repenser leurs systèmes d’enseignement-apprentissage autour de la nouvelle vision de l’apprentissage tout au long de la vie pour tous ; b) orienter l’intégration des cibles pertinentes dans les plans nationaux d’éducation ; c) renforcer les capacités nationales en matière d’amélioration des systèmes d’indicateurs et de données pour une meilleure planification et un meilleur suivi.

un appui technique au développement de l’éducation nationale a également été fourni en partenariat avec d’autres agences pour la préparation des plans sectoriels d’éducation. De plus, la synergie et la collaboration avec d’autres partenaires au développement ont été renforcées à travers l’engagement dans les revues sectorielles conjointes et les groupes locaux des partenaires de l’éducation.

l’unesCo Dakar a fourni un appui technique à la Guinée-Bissau pour renforcer des capacités nationales en matière de planification, en facilitant le dialogue sur les choix politiques et en appuyant la préparation du plan stratégique du secteur de l’éducation et son plan triennal d’action budgétisé. la feuille de route pour l’intégration de l’oDD4 dans le nouveau plan sectoriel de l’éducation du mali a été élaborée avec l’appui de l’unesCo ainsi que la facilitation du dialogue national

l’unesCo a été chargée de diriger et de coordonner avec ses partenaires l’agenda éducation 2030.

appuyer l’intégration, la coordination de l’Odd4-Education 2030 et les partenariats

sur les implications du nouvel agenda de l’éducation sur la préparation de la politique sectorielle de l’éducation en Gambie. un appui a été fourni pour la formation du Groupe local de l’education au sénégal et la facilitation du dialogue sur l’intégration de l’oDD4 dans le cadre de la mise à jour du plan sectoriel de l’éducation a été accompagné par un appui au développement d’un nouveau modèle de simulation de politique éducative, l’établissement d’une plateforme nationale sur les statistiques éducatives et l’appui à la mise à jour des comptes nationaux de l’éducation.

promouvoir des partenariats régionaux et la recherche

l’unesCo, en tant qu’agence spécialisée des nations unies pour l’éducation, a été chargée, en 2015, par la communauté éducative internationale, de poursuivre son rôle de chef de file et de coordonner l’agenda universel renouvelé de l’éducation – oDD4-education 2030 – avec la vision de transformer les vies par l’éducation.

Coordination régionale de l’oDD4- education 2030 en Afrique de l’ouest et du Centre

l’unesCo Dakar a promu des partenariats efficaces et la synergie pour soutenir les pays dans la mise en œuvre de l’oDD4-education 2030 en établissant le Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 en Afrique de l’ouest et du Centre (GRC4-AoC), le 19 mai 2016. Ce mécanisme de coordination, facilité par l’unesCo qui en assure le secrétariat, rassemble des agences des nu, des organisations multilatérales régionales et de la société civile actives dans le développement de l’éducation en AoC, a f i n d’unir leurs efforts dans le cadre de l’appui au développement de l’éducation nationale dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du Centre et en accord avec le mécanisme mondial de coordination.

le groupe régional de coordination s’est accordé sur une liste de sept équipes de travail couvrant des domaines liés à l’oDD4, dont certaines sont déjà actives, notamment : égalité des genres et éducation inclusive, politique et planification sectorielles, enseignement et apprentissage (TAlenT). une plateforme web sur la coordination de l’oDD4-education 2030, qui servira de pôle de gestion des connaissances du groupe, était en cours de construction.

lancements du Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2016

lancement régional du Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2016 à Dakar : la coopération est cruciale

pour atteindre les cibles de l’oDD4

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un appui a été fourni à l’organisation des lancements du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GemR) 2016, au sénégal, en Gambie et au mali en tant qu’opportunité pour discuter des stratégies d’alignement des politiques nationales éducatives avec l’oDD4 et ses cibles avec les ministères concernés, les partenaires et la société civile. l’interface entre l’éducation et les autres oDD dans le contexte de l’AoC et les implications des cibles de l’oDD4 et les engagements à l’égard des politiques éducatives, de la planification et de la mise en œuvre ont également été discutés lors du lancement régional du GemR 2016 en AoC. l’accent a été mis sur l’élaboration de stratégies pour atteindre ces cibles, en fonction des activités actuelles et potentielles des participants. les débats ont mis en évidence la nécessité d’adapter les réalités de l’école à celles du travail, de la recherche à celles de la politique, et de l’éducation à celle de la culture locale, entre autres. la collaboration et « l’interconnexion » ont été les messages clés de l’événement.

Vers des recommandations pour des systèmes d’éducation et d’apprentissage renforcés

l’unesCo Dakar a lancé une nouvelle série de notes de synthèse education 2030 qui vise à fournir aux décideurs politiques et praticiens des informations pertinentes sur l ’éducation et l ’apprentissage en Afrique subsaharienne, en particulier en Afrique de l’ouest et du Centre,

pour l’élaboration de politiques et la mise en place de systèmes d’apprentissage tout au long de la vie.

Chaque note de synthèse s’appuie sur les recherches et expériences, passées et en cours, pour présenter des analyses concises des insuffisances, défis, options et recommandations politiques sur des thématiques clées de l’oDD4-education 2030.

l’unesCo Dakar, en partenariat avec le siège de l’unesCo, a lancé, en 2016, une série de réflexions et de dialogues pour contribuer à la réforme et au développement de l’éducation en Afrique. Cette initiative, entreprise en collaboration avec d’autres bureaux régionaux de l’unesCo en Afrique, se poursuivra et sera renforcée en 2017. Dans ce contexte, deux études de recherche ont été initiées dans le but de repenser l’éducation en Afrique :

•education et jeunesse  : étant donné le potentiel reconnu des jeunes à mener et à façonner le futur de l’Afrique, les voies d’éducation actuelles appellent à une meilleure compréhension des caractéristiques des jeunes et des manquements qui existent souvent entre leurs réalités et leurs aspirations et la nature de l’offre éducative. l’étude « Pertinence de l’enseignement post-basique par rapport aux réalités changeantes de la jeunesse en Afrique subsaharienne : explorer les perspectives des jeunes » vise à contribuer à des politiques plus réactives par rapport à la problématique du désengagement des jeunes de l’éducation et les conséquences en matière de manque de compétences, de faibles perspectives d’emploi et qui affectent le bien-être général.

• education et culture : la seconde étude de recherche sur « Tirer parti des cultures pour faire progresser l’éducation en Afrique subsaharienne : revue des politiques et des pratiques éducatives » compilera des exemples concrets d’atouts culturels et de valeurs qui ont été exploités et mis à profit en pratique pour enrichir les politiques et pratiques éducatives dans les pays de l’Afrique sub-saharienne. l’objectif ultime étant d’en tirer un certain nombre de points de réflexion, d’options et de recommandations politiques.

en outre, afin d’aider à contextualiser la publication (2015) de l’unesCo « Repenser l’éducation: vers un bien commun mondial ? », un processus a été initié dans le but d’identifier les défis et opportunités spécifiques des systèmes éducatifs dans l’Afrique d’aujourd’hui et de définir des options politiques générales à recommander aux leaders africains. Dans une première étape, en novembre 2016, en partenariat avec le CoDesRiA, dix-huit penseurs africains ont collectivement examiné les questions relatives à la création, au contrôle, à la dissémination, à l’acquisition et à la validation des connaissances, compétences et valeurs en vue de repenser l’objectif de l’éducation en Afrique.

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Renforcer les politiques et la planification sectorielles

suite à l’adoption de l’Agenda 2030, l’unesCo Dakar a évalué la capacité des pays d’Afrique subsaharienne à intégrer les cibles et engagements de l’oDD4-education 2030 dans les politiques et pratiques nationales en matière d’éducation ainsi que dans les domaines de renforcement des capacités nationales et institutionnelles. sur cette base, des outils ont été développés pour a) un dialogue politique inclusif pour accompagner les pays à repenser leurs systèmes d’enseignement-apprentissage autour de la nouvelle vision de l’apprentissage tout au long de la vie pour tous ; b) orienter l’intégration des cibles pertinentes dans les plans nationaux d’éducation ; c) renforcer les capacités nationales en matière d’amélioration des systèmes d’indicateurs et de données pour une meilleure planification et un meilleur suivi.

un appui technique au développement de l’éducation nationale a également été fourni en partenariat avec d’autres agences pour la préparation des plans sectoriels d’éducation. De plus, la synergie et la collaboration avec d’autres partenaires au développement ont été renforcées à travers l’engagement dans les revues sectorielles conjointes et les groupes locaux des partenaires de l’éducation.

l’unesCo Dakar a fourni un appui technique à la Guinée-Bissau pour renforcer des capacités nationales en matière de planification, en facilitant le dialogue sur les choix politiques et en appuyant la préparation du plan stratégique du secteur de l’éducation et son plan triennal d’action budgétisé. la feuille de route pour l’intégration de l’oDD4 dans le nouveau plan sectoriel de l’éducation du mali a été élaborée avec l’appui de l’unesCo ainsi que la facilitation du dialogue national

l’unesCo a été chargée de diriger et de coordonner avec ses partenaires l’agenda éducation 2030.

appuyer l’intégration, la coordination de l’Odd4-Education 2030 et les partenariats

sur les implications du nouvel agenda de l’éducation sur la préparation de la politique sectorielle de l’éducation en Gambie. un appui a été fourni pour la formation du Groupe local de l’education au sénégal et la facilitation du dialogue sur l’intégration de l’oDD4 dans le cadre de la mise à jour du plan sectoriel de l’éducation a été accompagné par un appui au développement d’un nouveau modèle de simulation de politique éducative, l’établissement d’une plateforme nationale sur les statistiques éducatives et l’appui à la mise à jour des comptes nationaux de l’éducation.

promouvoir des partenariats régionaux et la recherche

l’unesCo, en tant qu’agence spécialisée des nations unies pour l’éducation, a été chargée, en 2015, par la communauté éducative internationale, de poursuivre son rôle de chef de file et de coordonner l’agenda universel renouvelé de l’éducation – oDD4-education 2030 – avec la vision de transformer les vies par l’éducation.

Coordination régionale de l’oDD4- education 2030 en Afrique de l’ouest et du Centre

l’unesCo Dakar a promu des partenariats efficaces et la synergie pour soutenir les pays dans la mise en œuvre de l’oDD4-education 2030 en établissant le Groupe Régional de Coordination sur l’oDD4-education 2030 en Afrique de l’ouest et du Centre (GRC4-AoC), le 19 mai 2016. Ce mécanisme de coordination, facilité par l’unesCo qui en assure le secrétariat, rassemble des agences des nu, des organisations multilatérales régionales et de la société civile actives dans le développement de l’éducation en AoC, a f i n d’unir leurs efforts dans le cadre de l’appui au développement de l’éducation nationale dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du Centre et en accord avec le mécanisme mondial de coordination.

le groupe régional de coordination s’est accordé sur une liste de sept équipes de travail couvrant des domaines liés à l’oDD4, dont certaines sont déjà actives, notamment : égalité des genres et éducation inclusive, politique et planification sectorielles, enseignement et apprentissage (TAlenT). une plateforme web sur la coordination de l’oDD4-education 2030, qui servira de pôle de gestion des connaissances du groupe, était en cours de construction.

lancements du Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2016

lancement régional du Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2016 à Dakar : la coopération est cruciale

pour atteindre les cibles de l’oDD4

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un appui a été fourni à l’organisation des lancements du Rapport mondial de suivi sur l’éducation (GemR) 2016, au sénégal, en Gambie et au mali en tant qu’opportunité pour discuter des stratégies d’alignement des politiques nationales éducatives avec l’oDD4 et ses cibles avec les ministères concernés, les partenaires et la société civile. l’interface entre l’éducation et les autres oDD dans le contexte de l’AoC et les implications des cibles de l’oDD4 et les engagements à l’égard des politiques éducatives, de la planification et de la mise en œuvre ont également été discutés lors du lancement régional du GemR 2016 en AoC. l’accent a été mis sur l’élaboration de stratégies pour atteindre ces cibles, en fonction des activités actuelles et potentielles des participants. les débats ont mis en évidence la nécessité d’adapter les réalités de l’école à celles du travail, de la recherche à celles de la politique, et de l’éducation à celle de la culture locale, entre autres. la collaboration et « l’interconnexion » ont été les messages clés de l’événement.

Vers des recommandations pour des systèmes d’éducation et d’apprentissage renforcés

l’unesCo Dakar a lancé une nouvelle série de notes de synthèse education 2030 qui vise à fournir aux décideurs politiques et praticiens des informations pertinentes sur l ’éducation et l ’apprentissage en Afrique subsaharienne, en particulier en Afrique de l’ouest et du Centre,

pour l’élaboration de politiques et la mise en place de systèmes d’apprentissage tout au long de la vie.

Chaque note de synthèse s’appuie sur les recherches et expériences, passées et en cours, pour présenter des analyses concises des insuffisances, défis, options et recommandations politiques sur des thématiques clées de l’oDD4-education 2030.

l’unesCo Dakar, en partenariat avec le siège de l’unesCo, a lancé, en 2016, une série de réflexions et de dialogues pour contribuer à la réforme et au développement de l’éducation en Afrique. Cette initiative, entreprise en collaboration avec d’autres bureaux régionaux de l’unesCo en Afrique, se poursuivra et sera renforcée en 2017. Dans ce contexte, deux études de recherche ont été initiées dans le but de repenser l’éducation en Afrique :

•education et jeunesse  : étant donné le potentiel reconnu des jeunes à mener et à façonner le futur de l’Afrique, les voies d’éducation actuelles appellent à une meilleure compréhension des caractéristiques des jeunes et des manquements qui existent souvent entre leurs réalités et leurs aspirations et la nature de l’offre éducative. l’étude « Pertinence de l’enseignement post-basique par rapport aux réalités changeantes de la jeunesse en Afrique subsaharienne : explorer les perspectives des jeunes » vise à contribuer à des politiques plus réactives par rapport à la problématique du désengagement des jeunes de l’éducation et les conséquences en matière de manque de compétences, de faibles perspectives d’emploi et qui affectent le bien-être général.

• education et culture : la seconde étude de recherche sur « Tirer parti des cultures pour faire progresser l’éducation en Afrique subsaharienne : revue des politiques et des pratiques éducatives » compilera des exemples concrets d’atouts culturels et de valeurs qui ont été exploités et mis à profit en pratique pour enrichir les politiques et pratiques éducatives dans les pays de l’Afrique sub-saharienne. l’objectif ultime étant d’en tirer un certain nombre de points de réflexion, d’options et de recommandations politiques.

en outre, afin d’aider à contextualiser la publication (2015) de l’unesCo « Repenser l’éducation: vers un bien commun mondial ? », un processus a été initié dans le but d’identifier les défis et opportunités spécifiques des systèmes éducatifs dans l’Afrique d’aujourd’hui et de définir des options politiques générales à recommander aux leaders africains. Dans une première étape, en novembre 2016, en partenariat avec le CoDesRiA, dix-huit penseurs africains ont collectivement examiné les questions relatives à la création, au contrôle, à la dissémination, à l’acquisition et à la validation des connaissances, compétences et valeurs en vue de repenser l’objectif de l’éducation en Afrique.

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Le développement de la science et de la technologie ainsi que sa contribution au développement socio-économique dans la région de l’afrique de l’Ouest sont principalement entravés par des capacités humaines inadéquates, découlant des défis rencontrés dans les établissements d’enseignement où sont formés les ressources humaines dans les différents domaines de la science. pendant que les États membres créent des centres d’excellence dans la région afin d’aborder la question des capacités humaines et institutionnelles, individuellement, les pays tentent de faire avancer le développement des politiques scientifiques fonctionnelles et de relever les défis de l’environnement et de la gestion des ressources en eau. Le rapport Science de l’UNESCO : « Vers 2030 » publié en 2016 a noté pour l’afrique de l’Ouest :

Rapport de l’unesCo sur la science: « Vers 2030 » publié en 2016

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«un des handicaps pour diversifier l’économie est l’insuffisance de personnel qualifié. notamment, les techniciens dans des secteurs à forte croissance tels que l’industrie minière, l’énergie, l’eau, la fabrication, l’infrastructure et les télécommunications. le manque de personnel qualifié nuit également à l’efficacité des systèmes nationaux de santé et à l’agriculture.»

l’innovation s’est répendue comme une traînée de poudre dans la région de l’Afrique de l’ouest où se situent la plupart des pays de la région du sahel couverts par le bureau. en effet, le rythme auquel les jeunes innovateurs innovent et créent de nouveaux produits particulièrement dans le secteur des TiC, dépasse largement les innovations produites par la recherche scientifique et technologique conventionnelle. Cependant, malgré ce développement louable comme indiqué dans le rapport science 2015, le problème reste celui de l’absence de politiques nationales pour l’innovation. Comme l’indique le rapport :

« la formulation d’une politique nationale de science et de l’innovation réussie reste une tâche très difficile. Tirer pleinement profit de la science - du développement économique axé sur l’innovation, nécessite d’aller dans la bonne direction dans différentes politiques simultanément, notamment celles qui affectent l’éducation, la science basique, le développement technologique et son corollaire de l’intégration des technologies durables (« vertes »), les entreprises dans la recherche et le développement et le cadre des conditions économiques ».

C’est dans ce contexte que l’unesCo Dakar travaille pour appuyer les etats membres dans le domaine des sciences naturelles. Avec ces etats, l’accent est mis sur le renforcement des capacités. il s’agit entre autre de l’appui au renforcement des capacités en matière de politiques et de gestion des sTi, la gestion des ressources en eau, la conservation et la gestion des ressources naturelles avec un accent particulier sur la Biosphère et ceci dans le cadre du programme mAB.

Dans le cadre de la stratégie mondiale pour la jeunesse et dans la logique du programme du secteur des sciences naturelles, le bureau de Dakar a travaillé tout au long de l’année 2016 non seulement avec les responsables des systèmes nationaux sTi, mais aussi avec les femmes et les jeunes. Ce travail s’est effectué en étroite collaboration avec le secteur sHs afin de développer leurs capacités en matière d’innovation et de création d’emploi. Des programmes spéciaux ont été mis en place pour les jeunes sur l’environnement, le changement climatique et les sTi au service du développement durable.

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La science pour la paix et le développement durable

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Le développement de la science et de la technologie ainsi que sa contribution au développement socio-économique dans la région de l’afrique de l’Ouest sont principalement entravés par des capacités humaines inadéquates, découlant des défis rencontrés dans les établissements d’enseignement où sont formés les ressources humaines dans les différents domaines de la science. pendant que les États membres créent des centres d’excellence dans la région afin d’aborder la question des capacités humaines et institutionnelles, individuellement, les pays tentent de faire avancer le développement des politiques scientifiques fonctionnelles et de relever les défis de l’environnement et de la gestion des ressources en eau. Le rapport Science de l’UNESCO : « Vers 2030 » publié en 2016 a noté pour l’afrique de l’Ouest :

Rapport de l’unesCo sur la science: « Vers 2030 » publié en 2016

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«un des handicaps pour diversifier l’économie est l’insuffisance de personnel qualifié. notamment, les techniciens dans des secteurs à forte croissance tels que l’industrie minière, l’énergie, l’eau, la fabrication, l’infrastructure et les télécommunications. le manque de personnel qualifié nuit également à l’efficacité des systèmes nationaux de santé et à l’agriculture.»

l’innovation s’est répendue comme une traînée de poudre dans la région de l’Afrique de l’ouest où se situent la plupart des pays de la région du sahel couverts par le bureau. en effet, le rythme auquel les jeunes innovateurs innovent et créent de nouveaux produits particulièrement dans le secteur des TiC, dépasse largement les innovations produites par la recherche scientifique et technologique conventionnelle. Cependant, malgré ce développement louable comme indiqué dans le rapport science 2015, le problème reste celui de l’absence de politiques nationales pour l’innovation. Comme l’indique le rapport :

« la formulation d’une politique nationale de science et de l’innovation réussie reste une tâche très difficile. Tirer pleinement profit de la science - du développement économique axé sur l’innovation, nécessite d’aller dans la bonne direction dans différentes politiques simultanément, notamment celles qui affectent l’éducation, la science basique, le développement technologique et son corollaire de l’intégration des technologies durables (« vertes »), les entreprises dans la recherche et le développement et le cadre des conditions économiques ».

C’est dans ce contexte que l’unesCo Dakar travaille pour appuyer les etats membres dans le domaine des sciences naturelles. Avec ces etats, l’accent est mis sur le renforcement des capacités. il s’agit entre autre de l’appui au renforcement des capacités en matière de politiques et de gestion des sTi, la gestion des ressources en eau, la conservation et la gestion des ressources naturelles avec un accent particulier sur la Biosphère et ceci dans le cadre du programme mAB.

Dans le cadre de la stratégie mondiale pour la jeunesse et dans la logique du programme du secteur des sciences naturelles, le bureau de Dakar a travaillé tout au long de l’année 2016 non seulement avec les responsables des systèmes nationaux sTi, mais aussi avec les femmes et les jeunes. Ce travail s’est effectué en étroite collaboration avec le secteur sHs afin de développer leurs capacités en matière d’innovation et de création d’emploi. Des programmes spéciaux ont été mis en place pour les jeunes sur l’environnement, le changement climatique et les sTi au service du développement durable.

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La science pour la paix et le développement durable

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Tout au long de l’année 2016, le secteur des sciences du Bureau de Dakar a reçu plusieurs demandes d’assistance de la part des etats membres pour l’appui au développement des politiques sTi et au renforcement des capacités sTi. la profondeur et la portée de l’élaboration des politiques et programmes scientifiques varient très largement au sein des pays sous la tutelle du bureau de Dakar. Aucun des sept pays supervisés par le Bureau de Dakar n’a achevé le document de politique sTi. mais il faut noter que quatre pays  : le niger, le mali, le sénégal et la Gambie sont à divers stades de l’achèvement de leurs documents de politique. Cependant ils sont ralentis par plusieurs facteurs dont : les compétences, les fonds et peut-être aussi le changement rapide de leadership dans les ministères responsables. Pour répondre à ces requêtes, l’unesCo Dakar fournit depuis 2014 des fonds pour la préparation des documents de politique sTi tout en appuyant le renforcement des capacités au sein des ministères et agences liées à la science. Dans le même temps, le siège appui les etats membres à entrer dans la plate-forme Go-sPin ; ce qui implique le développement d’instruments de politiques nécessaires pour une gestion

axée sur les résultats et la gouvernance du système sTi. en ce qui concerne l’innovation, le bureau s’est concentré sur le soutien à apporter aux jeunes entrepreneurs dans le domaine de la technologie dans le but de renforcer leurs capacités et compétences en matière de gestion de l’innovation.

les résultats de ces activités comprennent la sensibilisation de soixante-cinq experts dont 2 ministres lors d’une réunion de deux jours sur les moyens d’accroître les capacités sTi / sTem au sein de leurs institutions afin d’attirer des investissements dans les domaines de la technologie. l’activité a été menée en collaboration avec le Bureau de Yaoundé. Plusieurs activités en faveur des jeunes ont été organisées dont une formation régionale pour vingt-quatre jeunes entrepreneurs du Burkina Faso, du Cape Verde, du mali, du niger et du sénégal sur la gestion de l’innovation et le développement des entreprises. il s’est ajouté à cette formation une composante du secteur sHs sur la stratégie mondiale pour la jeunesse qui vise essentiellement à aider les participants à contribuer au renforcement des capacités des jeunes, plus particulièrement à leur donner les moyens

de trouver des emplois décents et durables. la formation pratique de trois jours a permis aux participants de rentrer chez eux avec des projets d’agendas d’innovation pour leurs entreprises.

investir dans la science, la technologie et l’innovation (sTi) est essentiel pour les jeunes entrepreneurs de demain

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En 2016, l’UNESCO a lancé une nouvelle stratégie et un nouveau plan d’action pour le Programme « l’homme et la biosphère ». Le plan présente une approche plus ciblée et intégrée pour la réalisation du nouvel Agenda 2030. Pour le Bureau de Dakar, le défi du nouveau Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB 2016 – 2025 est de faire en sorte que

tous les sites MAB dans la région du Sahel le comprennent et l’adoptent rapidement et ceci dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies convenues à l’échelle mondiale. Dans cet esprit, le bureau s’est au préalable basé sur l’appui et la participation de conservateurs au 4ème Congrès du MAB à Lima au Pérou en mars 2016 et a ensuite tenu une présentation régionale du plan et de la stratégie pour les acteurs qui ne pouvaient assister au congrès. Grâce à cette approche, la diffusion de ces stratégies adoptées au niveau mondial pour la gestion des réserves de biosphère a pu débuter dans la région du Sahel.

La réunion des gestionnaires des sites du MAB pour discuter du Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB 2016 – 2025 a eu lieu à Saint Louis au Sénégal en septembre 2016 avec les gestionnaires de sites de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger et du Sénégal. Les discussions ont porté sur la coopération régionale et transfrontalière pour la gestion des réserves de biosphère et 10 recommandations ont été formulées sur la façon de s’engager dans l’actualisation du Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB. Le groupe a également décidé de lancer un projet conjoint visant à se concentrer sur les réserves transfrontières et de l’utiliser comme un processus d’apprentissage pour la mise en œuvre de la stratégie du MAB et du Plan d’action de Lima. Compte tenu des difficultés rencontrées dans la gestion des réserves de biosphère dans la région du Sahel, les gestionnaires du site ont fait les recommandations suivantes pour une gestion nationale durable des sites du MAB :

- Comités nationaux du MAB : élaborer des plans d’action nationaux et proposer des mécanismes de financement pour une mise en œuvre efficace du plan d’action de Lima 2016-2025.

Dans le cadre de la Stratégie mondiale pour la jeunesse et dans la logique du programme du Secteur des Sciences Naturelles, le bureau de Dakar a travaillé tout au long de l’année 2016 avec les femmes et les jeunes.

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Favoriser la collaboration scientifique internationale pour les systèmes terrestres, la biodiversité et la réduction des risques de catastrophe.

Renforcer les politiques et la gouvernance en matière de Sti, ainsi que l’interface science-politiques-société

simulation des négociations de la CoP-22 le 15 novembre 2016 pour les jeunes du groupe environnement du club unesCo sénégal

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Tout au long de l’année 2016, le secteur des sciences du Bureau de Dakar a reçu plusieurs demandes d’assistance de la part des etats membres pour l’appui au développement des politiques sTi et au renforcement des capacités sTi. la profondeur et la portée de l’élaboration des politiques et programmes scientifiques varient très largement au sein des pays sous la tutelle du bureau de Dakar. Aucun des sept pays supervisés par le Bureau de Dakar n’a achevé le document de politique sTi. mais il faut noter que quatre pays  : le niger, le mali, le sénégal et la Gambie sont à divers stades de l’achèvement de leurs documents de politique. Cependant ils sont ralentis par plusieurs facteurs dont : les compétences, les fonds et peut-être aussi le changement rapide de leadership dans les ministères responsables. Pour répondre à ces requêtes, l’unesCo Dakar fournit depuis 2014 des fonds pour la préparation des documents de politique sTi tout en appuyant le renforcement des capacités au sein des ministères et agences liées à la science. Dans le même temps, le siège appui les etats membres à entrer dans la plate-forme Go-sPin ; ce qui implique le développement d’instruments de politiques nécessaires pour une gestion

axée sur les résultats et la gouvernance du système sTi. en ce qui concerne l’innovation, le bureau s’est concentré sur le soutien à apporter aux jeunes entrepreneurs dans le domaine de la technologie dans le but de renforcer leurs capacités et compétences en matière de gestion de l’innovation.

les résultats de ces activités comprennent la sensibilisation de soixante-cinq experts dont 2 ministres lors d’une réunion de deux jours sur les moyens d’accroître les capacités sTi / sTem au sein de leurs institutions afin d’attirer des investissements dans les domaines de la technologie. l’activité a été menée en collaboration avec le Bureau de Yaoundé. Plusieurs activités en faveur des jeunes ont été organisées dont une formation régionale pour vingt-quatre jeunes entrepreneurs du Burkina Faso, du Cape Verde, du mali, du niger et du sénégal sur la gestion de l’innovation et le développement des entreprises. il s’est ajouté à cette formation une composante du secteur sHs sur la stratégie mondiale pour la jeunesse qui vise essentiellement à aider les participants à contribuer au renforcement des capacités des jeunes, plus particulièrement à leur donner les moyens

de trouver des emplois décents et durables. la formation pratique de trois jours a permis aux participants de rentrer chez eux avec des projets d’agendas d’innovation pour leurs entreprises.

investir dans la science, la technologie et l’innovation (sTi) est essentiel pour les jeunes entrepreneurs de demain

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En 2016, l’UNESCO a lancé une nouvelle stratégie et un nouveau plan d’action pour le Programme « l’homme et la biosphère ». Le plan présente une approche plus ciblée et intégrée pour la réalisation du nouvel Agenda 2030. Pour le Bureau de Dakar, le défi du nouveau Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB 2016 – 2025 est de faire en sorte que

tous les sites MAB dans la région du Sahel le comprennent et l’adoptent rapidement et ceci dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies convenues à l’échelle mondiale. Dans cet esprit, le bureau s’est au préalable basé sur l’appui et la participation de conservateurs au 4ème Congrès du MAB à Lima au Pérou en mars 2016 et a ensuite tenu une présentation régionale du plan et de la stratégie pour les acteurs qui ne pouvaient assister au congrès. Grâce à cette approche, la diffusion de ces stratégies adoptées au niveau mondial pour la gestion des réserves de biosphère a pu débuter dans la région du Sahel.

La réunion des gestionnaires des sites du MAB pour discuter du Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB 2016 – 2025 a eu lieu à Saint Louis au Sénégal en septembre 2016 avec les gestionnaires de sites de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger et du Sénégal. Les discussions ont porté sur la coopération régionale et transfrontalière pour la gestion des réserves de biosphère et 10 recommandations ont été formulées sur la façon de s’engager dans l’actualisation du Plan d’action de Lima et la stratégie du MAB. Le groupe a également décidé de lancer un projet conjoint visant à se concentrer sur les réserves transfrontières et de l’utiliser comme un processus d’apprentissage pour la mise en œuvre de la stratégie du MAB et du Plan d’action de Lima. Compte tenu des difficultés rencontrées dans la gestion des réserves de biosphère dans la région du Sahel, les gestionnaires du site ont fait les recommandations suivantes pour une gestion nationale durable des sites du MAB :

- Comités nationaux du MAB : élaborer des plans d’action nationaux et proposer des mécanismes de financement pour une mise en œuvre efficace du plan d’action de Lima 2016-2025.

Dans le cadre de la Stratégie mondiale pour la jeunesse et dans la logique du programme du Secteur des Sciences Naturelles, le bureau de Dakar a travaillé tout au long de l’année 2016 avec les femmes et les jeunes.

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Favoriser la collaboration scientifique internationale pour les systèmes terrestres, la biodiversité et la réduction des risques de catastrophe.

Renforcer les politiques et la gouvernance en matière de Sti, ainsi que l’interface science-politiques-société

simulation des négociations de la CoP-22 le 15 novembre 2016 pour les jeunes du groupe environnement du club unesCo sénégal

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- Comités nationaux du MAB : mettre en œuvre une stratégie de communication durable et efficace qui mettra l’accent sur le plaidoyer avec les gouvernements, de sorte que les activités prévues dans le Plan d’action de Lima 2016-2025 se réalisent en pratique sur le terrain.

Pour veiller à ce que les jeunes de la région comprennent les défis et enjeux liés à la gestion durable des ressources naturelles et la problématique du changement climatique, le bureau a organisé une activité avant la COP-22 le 15 novembre 2016 pour les jeunes du groupe environnement du club UNESCO Sénégal. Pour cela, une simulation des négociations de la COP a été effectuée pour leur permettre d’apprendre l’histoire, les enjeux et la complexité des négociations sur le climat. Ceci a contribué à mettre en évidence le lien étroit qui existe entre le système économique actuel et les émissions de GES, ainsi que le rôle des activités humaines dans le réchauffement climatique. De plus, ces activités et simulations ont permis de clarifier le champ sémantique des négociations, surtout son évolution sur les publications du GEIC et l’émergence de risques et défis. A la fin, les jeunes ont pu prendre conscience des attentes de l’Afrique vis-à-vis de l’opérationnalisation de l’accord de Paris qui était au centre des négociations à la COP 22.

Renforcer la sécurité de l’eau douce

Contribuer à l’amélioration de la gestion des ressources en eau dans la région du sahel a été l’un de principaux axes du Bureau de Dakar en 2016. la gestion des ressources en eau reste un défi dans toute la région du sahel y compris sur les îles du Cap-Vert. l’eau étant vitale pour le développement socio-économique, beaucoup de pays accordent une attention particulière à son utilisation et à sa gestion durable. Cependant, l’un des problèmes majeurs concernant la gestion des ressources en eau dans la région demeure les capacités humaines et institutionnelles qui s’avèrent inadéquates. une bonne gestion ne peut se faire sans une connaissance des ressources. Dans les pays du sahel, le manque de données lié à un manque d’équipement ou à des équipements obsolètes n’est pas de nature à favoriser certaines prises de décision. A cela s’ajoute la problématique de la qualité et du suivi de ces données, pour les pays qui en disposent. la résolution de cette problématique ne pourra se faire que par un renforcement de la capacité des acteurs du domaine de l’eau.

un autre aspect important est la nature partagée des ressources. Plusieurs organisations et agences de bassins fluviaux ont été mises en place pour assurer une gestion harmonieuse et pacifique de l’eau entre les nations. le bureau de Dakar a mis en place des activités en 2016 visant à améliorer la gestion des ressources en eau, en particulier les ressources en eau souterraine qui sont actuellement moins connues que les ressources en surface.

en 2016, il s’agissait principalement de la formation de vingt-cinq gestionnaires de l’eau du Burkina Faso, du Tchad, du mali et du niger sur l’utilisation de données de télédétection pour la localisation et la gestion des ressources souterraines. la séance de formation de huit jours s’est déroulée du 25 mai au 2 juin 2016 dans les locaux de la fondation 2ie à ouagadougou. Des travaux pratiques ont été effectués par les participants lors d’une visite de terrain dans un village appelé Ziniaré à environ 50 km de ouagadougou. il s’agissait d’utiliser des

données satellitaires pour localiser des points favorables à l’implantation de forages. la formation organisée à ouagadougou a été menée en collaboration avec le Bureau de Yaoundé.

une autre activité a été la formation de vingt et un techniciens et gestionnaires de l’eau de la Guinée Bissau et du Cap-Vert qui ont appris diverses techniques de recharge des systèmes aquifères dans leurs pays lors d’un atelier de trois jours. les participants ont utilisé les données de leurs pays afin de simuler la recharge potentielle de l’aquifère pour les systèmes d’eau souterraine dans des localités sélectionnées dans leurs pays. ils sont repartis avec de meilleures connaissances pratiques sur les mécanismes de recharge des aquifères. ils ont également bénéficié d’une grande documentation dans une clé usB pour leur permettre de pratiquer une fois chez eux.

les activités de formation au cours des trois dernières années ont eu pour but d’améliorer les connaissances

sur la gestion des eaux souterraines dans les sept etats membres. la collaboration avec les institutions régionales est en pleine croissance afin de renforcer les connaissances nécessaires tout en favorisant la coopération transfrontalière entre les pays.

le bureau de l’unesCo Dakar continue à contribuer à la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel (uniss) où il est le chef de file dans la gestion des eaux transfrontalières. il est soutenu par unoWAs dans la préparation d’un projet de document pour une gestion régionale des ressources en eau transfrontières dans le cadre de la sinus.

enfin, le mali, grâce à son activité «la promotion des flux scientifiques et techniques pour les filles», a lancé une réflexion sur les contraintes et les solutions applicables qui amélioreront l’accès des filles aux sciences.

l’unesCo-Dakar et ses partenaires se mobilisent pour améliorer l’accès des filles aux sciences.

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- Comités nationaux du MAB : mettre en œuvre une stratégie de communication durable et efficace qui mettra l’accent sur le plaidoyer avec les gouvernements, de sorte que les activités prévues dans le Plan d’action de Lima 2016-2025 se réalisent en pratique sur le terrain.

Pour veiller à ce que les jeunes de la région comprennent les défis et enjeux liés à la gestion durable des ressources naturelles et la problématique du changement climatique, le bureau a organisé une activité avant la COP-22 le 15 novembre 2016 pour les jeunes du groupe environnement du club UNESCO Sénégal. Pour cela, une simulation des négociations de la COP a été effectuée pour leur permettre d’apprendre l’histoire, les enjeux et la complexité des négociations sur le climat. Ceci a contribué à mettre en évidence le lien étroit qui existe entre le système économique actuel et les émissions de GES, ainsi que le rôle des activités humaines dans le réchauffement climatique. De plus, ces activités et simulations ont permis de clarifier le champ sémantique des négociations, surtout son évolution sur les publications du GEIC et l’émergence de risques et défis. A la fin, les jeunes ont pu prendre conscience des attentes de l’Afrique vis-à-vis de l’opérationnalisation de l’accord de Paris qui était au centre des négociations à la COP 22.

Renforcer la sécurité de l’eau douce

Contribuer à l’amélioration de la gestion des ressources en eau dans la région du sahel a été l’un de principaux axes du Bureau de Dakar en 2016. la gestion des ressources en eau reste un défi dans toute la région du sahel y compris sur les îles du Cap-Vert. l’eau étant vitale pour le développement socio-économique, beaucoup de pays accordent une attention particulière à son utilisation et à sa gestion durable. Cependant, l’un des problèmes majeurs concernant la gestion des ressources en eau dans la région demeure les capacités humaines et institutionnelles qui s’avèrent inadéquates. une bonne gestion ne peut se faire sans une connaissance des ressources. Dans les pays du sahel, le manque de données lié à un manque d’équipement ou à des équipements obsolètes n’est pas de nature à favoriser certaines prises de décision. A cela s’ajoute la problématique de la qualité et du suivi de ces données, pour les pays qui en disposent. la résolution de cette problématique ne pourra se faire que par un renforcement de la capacité des acteurs du domaine de l’eau.

un autre aspect important est la nature partagée des ressources. Plusieurs organisations et agences de bassins fluviaux ont été mises en place pour assurer une gestion harmonieuse et pacifique de l’eau entre les nations. le bureau de Dakar a mis en place des activités en 2016 visant à améliorer la gestion des ressources en eau, en particulier les ressources en eau souterraine qui sont actuellement moins connues que les ressources en surface.

en 2016, il s’agissait principalement de la formation de vingt-cinq gestionnaires de l’eau du Burkina Faso, du Tchad, du mali et du niger sur l’utilisation de données de télédétection pour la localisation et la gestion des ressources souterraines. la séance de formation de huit jours s’est déroulée du 25 mai au 2 juin 2016 dans les locaux de la fondation 2ie à ouagadougou. Des travaux pratiques ont été effectués par les participants lors d’une visite de terrain dans un village appelé Ziniaré à environ 50 km de ouagadougou. il s’agissait d’utiliser des

données satellitaires pour localiser des points favorables à l’implantation de forages. la formation organisée à ouagadougou a été menée en collaboration avec le Bureau de Yaoundé.

une autre activité a été la formation de vingt et un techniciens et gestionnaires de l’eau de la Guinée Bissau et du Cap-Vert qui ont appris diverses techniques de recharge des systèmes aquifères dans leurs pays lors d’un atelier de trois jours. les participants ont utilisé les données de leurs pays afin de simuler la recharge potentielle de l’aquifère pour les systèmes d’eau souterraine dans des localités sélectionnées dans leurs pays. ils sont repartis avec de meilleures connaissances pratiques sur les mécanismes de recharge des aquifères. ils ont également bénéficié d’une grande documentation dans une clé usB pour leur permettre de pratiquer une fois chez eux.

les activités de formation au cours des trois dernières années ont eu pour but d’améliorer les connaissances

sur la gestion des eaux souterraines dans les sept etats membres. la collaboration avec les institutions régionales est en pleine croissance afin de renforcer les connaissances nécessaires tout en favorisant la coopération transfrontalière entre les pays.

le bureau de l’unesCo Dakar continue à contribuer à la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel (uniss) où il est le chef de file dans la gestion des eaux transfrontalières. il est soutenu par unoWAs dans la préparation d’un projet de document pour une gestion régionale des ressources en eau transfrontières dans le cadre de la sinus.

enfin, le mali, grâce à son activité «la promotion des flux scientifiques et techniques pour les filles», a lancé une réflexion sur les contraintes et les solutions applicables qui amélioreront l’accès des filles aux sciences.

l’unesCo-Dakar et ses partenaires se mobilisent pour améliorer l’accès des filles aux sciences.

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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l’Afrique de l’ouest est la région la plus jeune du monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 20 ans, et les pays couverts par le bureau de Dakar sont particulièrement marqués par ce contexte démographique et socio-économique problématique. le niger bat le record mondial du taux de fécondité. Avec un indice moyen de 0,450 (en 2015), tous les pays de la région du sahel (à l’exception du Cap Vert) se situent dans la catégorie des pays à « faible développement humain ». la situation sociale marquée par le manque d’emploi et le sous-emploi des jeunes est au cœur de la problématique récurrente de la pauvreté et de l’exclusion sociale. les trois dimensions qui lui sont associées dans le contexte de l’Afrique (l’exclusion des moyens durables d’existence, l’exclusion dans l’accès aux biens et services sociaux de base et l’exclusion des droits sociaux) sont toutes patentes dans la région du sahel. (uneCA, Profil socio-économique de l’Afrique de l’ouest en 2014 et Perspectives en 2015, mai 2015). le caractère exceptionnel de la dynamique démographique ouest-africaine suscite la peur des uns et suggère l’espoir chez d’autres, dans tous les cas, elle appelle les élites à penser et à préparer l’avenir d’où l’importance de la prospective et de la recherche en sciences humaines et sociales. Au regard de tout cela, les interventions de sHs-Dakar sont articulées autour de quatre axes : assurer le lien entre la recherche et les politiques publiques ; habiliter la Jeunesse pour un passage réussi à l’âge adulte ; construire des sociétés durables et inclusives ; relever les défis éthiques et bioéthiques dans la recherche scientifique et les technologies.

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Mobiliser les humanités et les Sciences sociales pour favoriser le dialogue interculturel, accélérer les transformations sociales positives et atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063

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l’Afrique de l’ouest est la région la plus jeune du monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 20 ans, et les pays couverts par le bureau de Dakar sont particulièrement marqués par ce contexte démographique et socio-économique problématique. le niger bat le record mondial du taux de fécondité. Avec un indice moyen de 0,450 (en 2015), tous les pays de la région du sahel (à l’exception du Cap Vert) se situent dans la catégorie des pays à « faible développement humain ». la situation sociale marquée par le manque d’emploi et le sous-emploi des jeunes est au cœur de la problématique récurrente de la pauvreté et de l’exclusion sociale. les trois dimensions qui lui sont associées dans le contexte de l’Afrique (l’exclusion des moyens durables d’existence, l’exclusion dans l’accès aux biens et services sociaux de base et l’exclusion des droits sociaux) sont toutes patentes dans la région du sahel. (uneCA, Profil socio-économique de l’Afrique de l’ouest en 2014 et Perspectives en 2015, mai 2015). le caractère exceptionnel de la dynamique démographique ouest-africaine suscite la peur des uns et suggère l’espoir chez d’autres, dans tous les cas, elle appelle les élites à penser et à préparer l’avenir d’où l’importance de la prospective et de la recherche en sciences humaines et sociales. Au regard de tout cela, les interventions de sHs-Dakar sont articulées autour de quatre axes : assurer le lien entre la recherche et les politiques publiques ; habiliter la Jeunesse pour un passage réussi à l’âge adulte ; construire des sociétés durables et inclusives ; relever les défis éthiques et bioéthiques dans la recherche scientifique et les technologies.

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Mobiliser les humanités et les Sciences sociales pour favoriser le dialogue interculturel, accélérer les transformations sociales positives et atteindre les objectifs des agendas 2030 et 2063

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promouvoir la recherche en sciences humaines et sociales multidisciplinaire à l’appui des politiques d’insertion sociale, du dialogue interculturel et des transformations sociales en afrique de l’Ouest

Dans la continuité des acquis du précédent biennium, plusieurs actions ont été entreprises en vue de garantir la pertinence et la place des humanités et des sciences sociales dans la réalisation des agendas 2030 et 2063. elles s’articulent notamment autour de la préparation africaine de la «  Conférence mondiale des Humanités (CmH)  : défis et responsabilités pour une planète en transition », prévue à liège (Belgique) du 06 au 12 août 2017.

le Gouvernement du mali a donné son accord pour l’organisation à Bamako d’une Conférence Africaine des Humanités (CAH) sur le thème « langues, Cultures, Histoire et Territoires ». un comité scientifique a été mis en place, des termes de référence élaborés et deux consultants recrutés, en vue de réaliser un état des lieux critique du rayonnement des Humanités en Afrique et d’identifier les recommandations et les mesures à envisager pour leur plein essor.

une mission d’appui et de travail conduite à Bamako a permis de s’entendre sur l’esquisse de la structure du rapport et d’avoir une plus grande conscience de l’état des Humanités en Afrique qui semblent caractérisées par un affaissement des connaissances, voire une crise notoire qui révèle l’urgence d’accorder un plus grand intérêt aux traditions orales pour mieux cerner les identités africaines et leurs apports au monde.

Mobiliser la recherche, les connaissances et les politiques orientées vers l’avenir pour soutenir les transformations sociales, l’inclusion sociale et le dialogue interculturel.

plaider pour le rapprochement des cultures par le dialogue interculturel, la lutte contre la pauvreté et la discrimination pour responsabiliser les jeunes et les groupes défavorisés, y compris les femmes et les hommes victimes de l’exclusion, en afrique de l’Ouest / Sahel

Cette activité, qui vise à promouvoir la culture de la paix, l’inclusion sociale et l’autonomisation des femmes et des jeunes des couches sociales les plus marginalisées, a été surtout concentrée au Burkina Faso pour consolider les acquis réalisés depuis 2013. les principaux bénéficiaires sont les femmes exclues pour accusation de « sorcellerie» des centres de DelWenDe 1 (transféré à sakoula) et de Paspanga à ouagadougou. le projet repose sur une double action de plaidoyer pour l’inclusion et la réhabilitation des victimes ainsi que l’appui directe à l’autonomisation des femmes.

Au titre du plaidoyer  : 50 acteurs et actrices issu(e)s des institutions étatiques, des autorités coutumières et religieuses, des osC, des personnes engagées dans la défense des droits humains ont été sensibilisés sur les contenus et les enjeux de la « loi portant prévention, répression et réparation des violences faites aux femmes » et de la feuille de route pour le retrait et la réinsertion des personnes exclues par allégation de sorcellerie au Burkina Faso lors d’atelier, tenu avec succès, en septembre 2016 à ouagadougou. Cette session a été un temps fort pour mener un Plaidoyer contre les violences et l’exclusion. Devant les Radios et Télévisions publiques

et privées, le ministre des enseignements secondaire et supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation a ainsi plaidé, contre l’exclusion des femmes et les VBG en général. De même, la Coordonnatrice Résidente du snu, qui a donné deux interviews aux médias, a salué les efforts du gouvernement pour l’éradication des VFFF et rappelé que la quête de la justice et de la paix est au cœur du mandat et du travail de l’onu.

une plateforme citoyenne d’accompagnement de la lutte contre l’exclusion des cibles a été mise en place, avec en son sein un groupe de veille et d’alerte capable de réagir sur tout nouveau cas posé. la plateforme a retenu une vingtaine d’actions phares réalisables d’ici 2018, notamment la création d’un mailing groupe de diffusion de la loi et une page Facebook ; l’adoption et la mise en œuvre d’un plan de communication avec les messages de sensibilisations sur la loi et les sanctions relatives à la sorcellerie ; la création d’un blog de discussion sous la coordination d’une osC pour soutenir la plateforme; la mise en place d’un comité de suivi au sein de la plateforme.

Au regard de l’appui à l’autonomisation des femmes, en sus des importants acquis, tant en ce qui concerne leur organisation que le gain de confiance en soi et les actions d’entraide et de solidarité, trois sessions de formation ont été directement tenues avec les groupements en vue de consolider les techniques introduites et d’acquérir de nouvelles compétences dans la production (pâte d’arachide et savon au morenga) ; quatre sessions autres sessions se sont focalisés sur les thématiques de l’organisation, la confiance en soi et la cohabitation apaisée. Au plan économique, il est à souligner que l’ouverture de compte épargne au profit les groupes de production a été un pas important.

Sous cette ligne d’action, deux grandes activités ont été mises en œuvre.

L’Afrique de l’Ouest est la région la plus jeune du monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 20 ans.

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Femmes exclues pour accusation de « sorcellerie » des centres de DELWENDE

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Femme vendant ses produits obtenus grâce à la formation et aux actions d’entraide et de solidarité

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promouvoir la recherche en sciences humaines et sociales multidisciplinaire à l’appui des politiques d’insertion sociale, du dialogue interculturel et des transformations sociales en afrique de l’Ouest

Dans la continuité des acquis du précédent biennium, plusieurs actions ont été entreprises en vue de garantir la pertinence et la place des humanités et des sciences sociales dans la réalisation des agendas 2030 et 2063. elles s’articulent notamment autour de la préparation africaine de la «  Conférence mondiale des Humanités (CmH)  : défis et responsabilités pour une planète en transition », prévue à liège (Belgique) du 06 au 12 août 2017.

le Gouvernement du mali a donné son accord pour l’organisation à Bamako d’une Conférence Africaine des Humanités (CAH) sur le thème « langues, Cultures, Histoire et Territoires ». un comité scientifique a été mis en place, des termes de référence élaborés et deux consultants recrutés, en vue de réaliser un état des lieux critique du rayonnement des Humanités en Afrique et d’identifier les recommandations et les mesures à envisager pour leur plein essor.

une mission d’appui et de travail conduite à Bamako a permis de s’entendre sur l’esquisse de la structure du rapport et d’avoir une plus grande conscience de l’état des Humanités en Afrique qui semblent caractérisées par un affaissement des connaissances, voire une crise notoire qui révèle l’urgence d’accorder un plus grand intérêt aux traditions orales pour mieux cerner les identités africaines et leurs apports au monde.

Mobiliser la recherche, les connaissances et les politiques orientées vers l’avenir pour soutenir les transformations sociales, l’inclusion sociale et le dialogue interculturel.

plaider pour le rapprochement des cultures par le dialogue interculturel, la lutte contre la pauvreté et la discrimination pour responsabiliser les jeunes et les groupes défavorisés, y compris les femmes et les hommes victimes de l’exclusion, en afrique de l’Ouest / Sahel

Cette activité, qui vise à promouvoir la culture de la paix, l’inclusion sociale et l’autonomisation des femmes et des jeunes des couches sociales les plus marginalisées, a été surtout concentrée au Burkina Faso pour consolider les acquis réalisés depuis 2013. les principaux bénéficiaires sont les femmes exclues pour accusation de « sorcellerie» des centres de DelWenDe 1 (transféré à sakoula) et de Paspanga à ouagadougou. le projet repose sur une double action de plaidoyer pour l’inclusion et la réhabilitation des victimes ainsi que l’appui directe à l’autonomisation des femmes.

Au titre du plaidoyer  : 50 acteurs et actrices issu(e)s des institutions étatiques, des autorités coutumières et religieuses, des osC, des personnes engagées dans la défense des droits humains ont été sensibilisés sur les contenus et les enjeux de la « loi portant prévention, répression et réparation des violences faites aux femmes » et de la feuille de route pour le retrait et la réinsertion des personnes exclues par allégation de sorcellerie au Burkina Faso lors d’atelier, tenu avec succès, en septembre 2016 à ouagadougou. Cette session a été un temps fort pour mener un Plaidoyer contre les violences et l’exclusion. Devant les Radios et Télévisions publiques

et privées, le ministre des enseignements secondaire et supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation a ainsi plaidé, contre l’exclusion des femmes et les VBG en général. De même, la Coordonnatrice Résidente du snu, qui a donné deux interviews aux médias, a salué les efforts du gouvernement pour l’éradication des VFFF et rappelé que la quête de la justice et de la paix est au cœur du mandat et du travail de l’onu.

une plateforme citoyenne d’accompagnement de la lutte contre l’exclusion des cibles a été mise en place, avec en son sein un groupe de veille et d’alerte capable de réagir sur tout nouveau cas posé. la plateforme a retenu une vingtaine d’actions phares réalisables d’ici 2018, notamment la création d’un mailing groupe de diffusion de la loi et une page Facebook ; l’adoption et la mise en œuvre d’un plan de communication avec les messages de sensibilisations sur la loi et les sanctions relatives à la sorcellerie ; la création d’un blog de discussion sous la coordination d’une osC pour soutenir la plateforme; la mise en place d’un comité de suivi au sein de la plateforme.

Au regard de l’appui à l’autonomisation des femmes, en sus des importants acquis, tant en ce qui concerne leur organisation que le gain de confiance en soi et les actions d’entraide et de solidarité, trois sessions de formation ont été directement tenues avec les groupements en vue de consolider les techniques introduites et d’acquérir de nouvelles compétences dans la production (pâte d’arachide et savon au morenga) ; quatre sessions autres sessions se sont focalisés sur les thématiques de l’organisation, la confiance en soi et la cohabitation apaisée. Au plan économique, il est à souligner que l’ouverture de compte épargne au profit les groupes de production a été un pas important.

Sous cette ligne d’action, deux grandes activités ont été mises en œuvre.

L’Afrique de l’Ouest est la région la plus jeune du monde. Plus de la moitié de sa population a moins de 20 ans.

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Femmes exclues pour accusation de « sorcellerie » des centres de DELWENDE

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Femme vendant ses produits obtenus grâce à la formation et aux actions d’entraide et de solidarité

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Renforcer les capacités des États membres africains, en particulier les comités nationaux de bioéthique, pour gérer les défis bioéthiques, en utilisant les programmes d’éducation aBC et d’éthique de l’UNESCO

en 2016, l’accent a été mis sur la définition des prémisses à la mise en place de Comités nationaux de Bioéthique (CnB) viables dans la région du sahel. un important atelier a été tenu, avec succès, à saly (sénégal) en novembre 2016 sur « lA BioeTHiQue et la GesTion De lA CiTe ». environ 40 acteurs clés (dont 30 du sénégal, deux du Burkina Faso, deux du mali, deux du niger) ont ainsi revisité les contours des débats qui ont précédé la mise en place des instruments normatifs sur la Bioéthique.

(i) Avec les apports respectifs de théologiens, médecins, biologistes, sociologues, anthropologues, juristes, et dans une perspective multidisciplinaire et multi référentielle, les participants se sont mis d’accord sur une définition de la bioéthique en tant que « l’étude systématique de la conduite humaine dans le cadre des sciences de la vie et de la santé, examinée à la lumière des valeurs et des principes moraux » ;

(ii) nonobstant le constat que chaque communauté humaine a ses propres valeurs, sa propre culture et sa propre façon de vivre, la bioéthique, comprise comme l’éthique appliquée à la vie (humaine, animale et végétale) a toujours été, un objet de préoccupation dans les sociétés africaines. l’Afrique n’est pas étrangère dans ce débat d’actualité, elle en est un acteur central. Avec la «Charte du mandé » (ou « serment des chasseurs») de 1236, elle peut même se prévaloir d’être une des principales sources du référentiel historique du débat bioéthique ;

(iii) suite à la présentation des instances de réflexion et de gestion de l’éthique et de la bioéthique, les participants (tes) ont exploré les trajectoires possibles pour la mise en place d’un CnB et son meilleur ancrage institutionnel. la feuille de route adoptée pour la mise en place d’un CnB au sénégal et la synthèse des travaux de l’atelier ont été présentées aux autorités, notamment le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, le Directeur de Cabinet du ministre de l’education nationale, Président de la ComnAT, le Représentant du ministre de la santé et de l’Action sociale ainsi que le Directeur ai de l’unesCo-Dakar. Cette session a été l’occasion pour le ministre et le Directeur du BReDA de camper les enjeux de la bioéthique pour le sénégal, d’insister sur l’importance du CnB et de réitérer l’engagement du Gouvernement à accompagner le processus.

donner aux États membres les moyens de gérer eux-mêmes les incidences éthiques, juridiques, environnementales et sociétales des défis scientifiques et technologiques en vue d’un développement social inclusif et durable

promouvoir le développement des politiques nationales de jeunesse et soutenir l’engagement civique des jeunes et leur participation aux processus socio-politiques, communautaires et de consolidation de la paix en afrique de l’Ouest - Sahel

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie opérationnelle de l’UNESCO pour la jeunesse (2014-2021), toutes les actions menées en 2016 en direction des jeunes concourent à apporter une réponse globale aux défis liés au développement de la jeunesse africaine, notamment dans la région du Sahel.

Les processus d’actualisation de la «Politique Nationale de Jeunesse» (PNJ) du Niger et d’alignement au Plan Sénégal Emergent (PSE) de la «Lettre de Politique Nationale de Jeunesse» (LPNJ) du Sénégal ont été finalisés. Conçus de façon résolument participative, les nouveaux documents nationaux sont, aujourd’hui, imprimés et entrés dans leurs phases de concrétisation, avec la reconnaissance du rôle central de l’UNESCO et la satisfaction exprimée des autorités nationales.

La contribution apportée à la 4ème édition du Festival International des jeunes sur la Paix et les Cultures du Monde : «Live Peace 2016», organisé par l’OSC «Coopération, Développement et Action »

Mettre en œuvre des politiques de jeunesse et des sports, participatives et associant toutes les parties prenantes, pour soutenir le développement et l’engagement civique des jeunes

Photo de groupe de l’atelier tenu à Saly (Sénégal) en novembre 2016 sur « LA BIOETHIQUE et la GESTION DE LA CITE »

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la pratique du sport est un moyen reconnu pour promouvoir la paix. il surpasse les limites des frontières géographiques et les classes sociales.

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Renforcer les capacités des États membres africains, en particulier les comités nationaux de bioéthique, pour gérer les défis bioéthiques, en utilisant les programmes d’éducation aBC et d’éthique de l’UNESCO

en 2016, l’accent a été mis sur la définition des prémisses à la mise en place de Comités nationaux de Bioéthique (CnB) viables dans la région du sahel. un important atelier a été tenu, avec succès, à saly (sénégal) en novembre 2016 sur « lA BioeTHiQue et la GesTion De lA CiTe ». environ 40 acteurs clés (dont 30 du sénégal, deux du Burkina Faso, deux du mali, deux du niger) ont ainsi revisité les contours des débats qui ont précédé la mise en place des instruments normatifs sur la Bioéthique.

(i) Avec les apports respectifs de théologiens, médecins, biologistes, sociologues, anthropologues, juristes, et dans une perspective multidisciplinaire et multi référentielle, les participants se sont mis d’accord sur une définition de la bioéthique en tant que « l’étude systématique de la conduite humaine dans le cadre des sciences de la vie et de la santé, examinée à la lumière des valeurs et des principes moraux » ;

(ii) nonobstant le constat que chaque communauté humaine a ses propres valeurs, sa propre culture et sa propre façon de vivre, la bioéthique, comprise comme l’éthique appliquée à la vie (humaine, animale et végétale) a toujours été, un objet de préoccupation dans les sociétés africaines. l’Afrique n’est pas étrangère dans ce débat d’actualité, elle en est un acteur central. Avec la «Charte du mandé » (ou « serment des chasseurs») de 1236, elle peut même se prévaloir d’être une des principales sources du référentiel historique du débat bioéthique ;

(iii) suite à la présentation des instances de réflexion et de gestion de l’éthique et de la bioéthique, les participants (tes) ont exploré les trajectoires possibles pour la mise en place d’un CnB et son meilleur ancrage institutionnel. la feuille de route adoptée pour la mise en place d’un CnB au sénégal et la synthèse des travaux de l’atelier ont été présentées aux autorités, notamment le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, le Directeur de Cabinet du ministre de l’education nationale, Président de la ComnAT, le Représentant du ministre de la santé et de l’Action sociale ainsi que le Directeur ai de l’unesCo-Dakar. Cette session a été l’occasion pour le ministre et le Directeur du BReDA de camper les enjeux de la bioéthique pour le sénégal, d’insister sur l’importance du CnB et de réitérer l’engagement du Gouvernement à accompagner le processus.

donner aux États membres les moyens de gérer eux-mêmes les incidences éthiques, juridiques, environnementales et sociétales des défis scientifiques et technologiques en vue d’un développement social inclusif et durable

promouvoir le développement des politiques nationales de jeunesse et soutenir l’engagement civique des jeunes et leur participation aux processus socio-politiques, communautaires et de consolidation de la paix en afrique de l’Ouest - Sahel

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie opérationnelle de l’UNESCO pour la jeunesse (2014-2021), toutes les actions menées en 2016 en direction des jeunes concourent à apporter une réponse globale aux défis liés au développement de la jeunesse africaine, notamment dans la région du Sahel.

Les processus d’actualisation de la «Politique Nationale de Jeunesse» (PNJ) du Niger et d’alignement au Plan Sénégal Emergent (PSE) de la «Lettre de Politique Nationale de Jeunesse» (LPNJ) du Sénégal ont été finalisés. Conçus de façon résolument participative, les nouveaux documents nationaux sont, aujourd’hui, imprimés et entrés dans leurs phases de concrétisation, avec la reconnaissance du rôle central de l’UNESCO et la satisfaction exprimée des autorités nationales.

La contribution apportée à la 4ème édition du Festival International des jeunes sur la Paix et les Cultures du Monde : «Live Peace 2016», organisé par l’OSC «Coopération, Développement et Action »

Mettre en œuvre des politiques de jeunesse et des sports, participatives et associant toutes les parties prenantes, pour soutenir le développement et l’engagement civique des jeunes

Photo de groupe de l’atelier tenu à Saly (Sénégal) en novembre 2016 sur « LA BIOETHIQUE et la GESTION DE LA CITE »

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la pratique du sport est un moyen reconnu pour promouvoir la paix. il surpasse les limites des frontières géographiques et les classes sociales. ©

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(CODEVA) mai 2016, a été fort appréciée. Le panel de l’UNESCO sur la Culture de la Paix a mobilisé plus de 100 personnes, essentiellement des élèves des lycées et écoles associées. Les cinq communications prononcées et les interventions des jeunes ont doublement permis d’éclairer l’historique et le contenu du concept de culture de la paix ainsi que ses enjeux actuels.

La célébration du 10ème anniversaire de la charte africaine de la jeunesse (Banjul +10), a été une précieuse occasion pour développer des synergies intersectorielle et multisectorielle qui démontrent les aspects positifs de la Réforme des bureaux hors siège expérimentée en Afrique. SHS-Dakar et Nairobi, en partenariat avec les secteurs de l’Education et de la Culture de Dakar et le réseau panafricain des jeunes pour une culture de paix (PAYNCOP), avec le soutien de SHS-Yaoundé, SHS-Bujumbura, SHS-Abuja et SHS-Harare, et l’appui logistique de la NATCOM Gambie, ont ainsi organisé un atelier de formation des jeunes. Les thèmes relatifs à la culture

de la paix, à l’approche genre, à l’inclusion sociale, à la citoyenneté, à la valorisation du patrimoine et à la lutte contre la violence et l’extrémisme, ont été développés par les spécialistes des différents secteurs. L’atelier a permis de sensibiliser une cinquantaine de jeunes venus de toutes les régions d’Afrique sur les thèmes abordés.

En partenariat avec SC-Dakar et l’Université du Cap-Vert à Praia, 24 jeunes entrepreneurs et innovateurs (hommes et femmes) choisis dans cinq pays de la région-Sahel (Cap-Vert-12, Burkina Faso-4, Mali-2, Niger-2, Sénégal-4) ont été formés sur la gestion de l’innovation et le développement de l’entreprenariat, lors d’un atelier régional organisé à Praia en juin 2016. Les jeunes lauréats (tes) qui ont acquis des connaissances et des compétences nécessaires pour mettre en pratique l’innovation entrepreneuriale dans les secteurs ciblés de l’économie ont créé un réseau qui leur permet de continuer leurs interactions sur WhatsApp et d’autres modalités électroniques de contact.

live Peace 2016 : le panel de l’unesCo sur la Culture de la Paix a mobilisé plus de 100 personnes

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Edifier la paix et le développement durable à travers le patrimoine et la créativité

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(CODEVA) mai 2016, a été fort appréciée. Le panel de l’UNESCO sur la Culture de la Paix a mobilisé plus de 100 personnes, essentiellement des élèves des lycées et écoles associées. Les cinq communications prononcées et les interventions des jeunes ont doublement permis d’éclairer l’historique et le contenu du concept de culture de la paix ainsi que ses enjeux actuels.

La célébration du 10ème anniversaire de la charte africaine de la jeunesse (Banjul +10), a été une précieuse occasion pour développer des synergies intersectorielle et multisectorielle qui démontrent les aspects positifs de la Réforme des bureaux hors siège expérimentée en Afrique. SHS-Dakar et Nairobi, en partenariat avec les secteurs de l’Education et de la Culture de Dakar et le réseau panafricain des jeunes pour une culture de paix (PAYNCOP), avec le soutien de SHS-Yaoundé, SHS-Bujumbura, SHS-Abuja et SHS-Harare, et l’appui logistique de la NATCOM Gambie, ont ainsi organisé un atelier de formation des jeunes. Les thèmes relatifs à la culture

de la paix, à l’approche genre, à l’inclusion sociale, à la citoyenneté, à la valorisation du patrimoine et à la lutte contre la violence et l’extrémisme, ont été développés par les spécialistes des différents secteurs. L’atelier a permis de sensibiliser une cinquantaine de jeunes venus de toutes les régions d’Afrique sur les thèmes abordés.

En partenariat avec SC-Dakar et l’Université du Cap-Vert à Praia, 24 jeunes entrepreneurs et innovateurs (hommes et femmes) choisis dans cinq pays de la région-Sahel (Cap-Vert-12, Burkina Faso-4, Mali-2, Niger-2, Sénégal-4) ont été formés sur la gestion de l’innovation et le développement de l’entreprenariat, lors d’un atelier régional organisé à Praia en juin 2016. Les jeunes lauréats (tes) qui ont acquis des connaissances et des compétences nécessaires pour mettre en pratique l’innovation entrepreneuriale dans les secteurs ciblés de l’économie ont créé un réseau qui leur permet de continuer leurs interactions sur WhatsApp et d’autres modalités électroniques de contact.

live Peace 2016 : le panel de l’unesCo sur la Culture de la Paix a mobilisé plus de 100 personnes

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Edifier la paix et le développement durable à travers le patrimoine et la créativité

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pour la première fois, la culture fait partie des Objectifs de développement durable (Odd) avec plusieurs points d’entrée stratégiques concernant, entre autres, la protection et la promotion du patrimoine (Odd 11.4), l’éducation et la culture (Odd 4.7), ou encore la production de produits locaux (Odd 8.9, Odd 11b). de plus, la culture occupe une place de choix au sein de l’agenda 2063 de l’Union africaine, notamment à travers l’aspiration 5.

promouvoir une gestion plus durable du patrimoine mondial

Visant à «  renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial » (oDD 11, cible 11.4) et dans la continuité des actions passées, l’action s’est concentrée, en 2016, sur le développement d’outils de gestion et le renforcement des capacités. Ainsi, au sénégal, l’île de Gorée s’est dotée de son premier plan de gestion depuis son inscription en 1978 sur la liste du patrimoine mondial. le Parc national du niokolo-Koba a développé, grâce à des formations et de nouveaux équipements, une méthode performante de suivi écologique qui permettra d’établir une base statistique solide pour mesurer les efforts de conservation. Des travaux préparatoires concernant la mise à jour du plan de gestion du site transfrontalier des Cercles mégalithiques de sénégambie ont également été lancés. en janvier 2016, saint-louis a adopté des mesures d’urgence afin d’interrompre les démolitions de ses bâtiments patrimoniaux. De plus, un travail de sensibilisation ciblé a été mené tout au long de l’année auprès des communautés locales dans le but de contribuer à une meilleure compréhension de la valeur et donc de la gestion du site.

De même, au mali, des mesures correctives urgentes de sauvegarde ont été prises pour les « Villes anciennes de Djenné », inscrites en 2016 sur la

Agents du parc national du Niokolo Koba formés à une nouvelle méthode de suivi écologique

Ce cadre global offert par les oDD est particulièrement pertinent en Afrique de l’ouest où le secteur culturel fait aujourd’hui face à d’importants défis liés à la préservation et à la transmission d’un patrimoine fragilisé par le changement rapide des sociétés, l’accélération de l’urbanisation et les conflits. il est également impératif de promouvoir la diversité des expressions culturelles et d’encourager les industries créatives à travers des politiques publiques et un soutien accru à la production de contenus locaux par des créateurs et acteurs culturels de la sous-région.

Afin d’appuyer les etats membres dans leurs efforts pour relever ces défis, depuis 20131, le Bureau de Dakar concentre son intervention dans le renforcement des capacités pour permettre aux institutions et aux individus d’améliorer l’identification, la gestion, la protection et la mise en valeur de leurs patrimoines matériel et immatériel. Ainsi, 2016 aura vu se terminer la première phase de reconstruction et de réhabilitation des patrimoines endommagés dans le nord du mali, une nette amélioration dans la gestion et la mise en valeur des autres sites du patrimoine mondial, ou encore le lancement de nouveaux programmes universitaires de formation aux métiers du patrimoine.

Concernant les industries créatives, l’action du Bureau s’est concentrée sur l’appui aux politiques publiques de soutien au secteur culturel ainsi que sur la mise en œuvre des actions en faveur de la liberté artistique, de la création numérique et de la place des femmes dans le secteur musical.

protéger, conserver et promouvoir le patrimoine

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pour la première fois, la culture fait partie des Objectifs de développement durable (Odd) avec plusieurs points d’entrée stratégiques concernant, entre autres, la protection et la promotion du patrimoine (Odd 11.4), l’éducation et la culture (Odd 4.7), ou encore la production de produits locaux (Odd 8.9, Odd 11b). de plus, la culture occupe une place de choix au sein de l’agenda 2063 de l’Union africaine, notamment à travers l’aspiration 5.

promouvoir une gestion plus durable du patrimoine mondial

Visant à «  renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial » (oDD 11, cible 11.4) et dans la continuité des actions passées, l’action s’est concentrée, en 2016, sur le développement d’outils de gestion et le renforcement des capacités. Ainsi, au sénégal, l’île de Gorée s’est dotée de son premier plan de gestion depuis son inscription en 1978 sur la liste du patrimoine mondial. le Parc national du niokolo-Koba a développé, grâce à des formations et de nouveaux équipements, une méthode performante de suivi écologique qui permettra d’établir une base statistique solide pour mesurer les efforts de conservation. Des travaux préparatoires concernant la mise à jour du plan de gestion du site transfrontalier des Cercles mégalithiques de sénégambie ont également été lancés. en janvier 2016, saint-louis a adopté des mesures d’urgence afin d’interrompre les démolitions de ses bâtiments patrimoniaux. De plus, un travail de sensibilisation ciblé a été mené tout au long de l’année auprès des communautés locales dans le but de contribuer à une meilleure compréhension de la valeur et donc de la gestion du site.

De même, au mali, des mesures correctives urgentes de sauvegarde ont été prises pour les « Villes anciennes de Djenné », inscrites en 2016 sur la

Agents du parc national du Niokolo Koba formés à une nouvelle méthode de suivi écologique

Ce cadre global offert par les oDD est particulièrement pertinent en Afrique de l’ouest où le secteur culturel fait aujourd’hui face à d’importants défis liés à la préservation et à la transmission d’un patrimoine fragilisé par le changement rapide des sociétés, l’accélération de l’urbanisation et les conflits. il est également impératif de promouvoir la diversité des expressions culturelles et d’encourager les industries créatives à travers des politiques publiques et un soutien accru à la production de contenus locaux par des créateurs et acteurs culturels de la sous-région.

Afin d’appuyer les etats membres dans leurs efforts pour relever ces défis, depuis 20131, le Bureau de Dakar concentre son intervention dans le renforcement des capacités pour permettre aux institutions et aux individus d’améliorer l’identification, la gestion, la protection et la mise en valeur de leurs patrimoines matériel et immatériel. Ainsi, 2016 aura vu se terminer la première phase de reconstruction et de réhabilitation des patrimoines endommagés dans le nord du mali, une nette amélioration dans la gestion et la mise en valeur des autres sites du patrimoine mondial, ou encore le lancement de nouveaux programmes universitaires de formation aux métiers du patrimoine.

Concernant les industries créatives, l’action du Bureau s’est concentrée sur l’appui aux politiques publiques de soutien au secteur culturel ainsi que sur la mise en œuvre des actions en faveur de la liberté artistique, de la création numérique et de la place des femmes dans le secteur musical.

protéger, conserver et promouvoir le patrimoine

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La réhabilitation du patrimoine mondial au nord du mali et tout particulièrement à Tombouctou est un exemple d’intégration réussie de la culture dans les efforts de construction de la paix.

Cette réussite doit beaucoup à la mobilisation des communautés locales qui ont conduit l’ensemble des opérations de sauvegarde d’urgence et de reconstruction. elles ont su préserver au fil des générations un savoir-faire ancestral unique vieux de près de neuf siècles, qui a permis la reconstruction des 14 mausolées de saints, ainsi que la réhabilitation des mosquées et bibliothèques de manuscrits anciens. elles ont fait preuve d’un immense courage, et leur engagement est une réponse donnée à toutes les formes d’extrémisme, qui va bien au-delà des frontières du mali.

la mobilisation de l’unesCo et de tous ses partenaires a permis le financement de 3,5 millions de dollars de l’union européenne et

de la suisse. une coopération sans précédent a été développée avec le Gouvernement du mali, la mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au mali (minusmA), le système des nations unies au mali, et la Cour pénale internationale (CPi). Cette coopération a démontré le potentiel fédérateur du patrimoine et le rôle important de la culture pour la sécurité et la paix en situation de crise. elle a démontré l’intérêt de prendre en compte la protection du patrimoine dans le mandat des missions de maintien de la paix. A cet égard, ce qui a été réalisé au mali constitue un précédent historique, et l’accent porté à la culture représente un soutien décisif aux efforts de réconciliation nationale. l’attention mondiale portée au patrimoine du mali a également permis l’aboutissement du procès sur la destruction intentionnelle des mausolées, auprès de la cour pénale internationale en 2016.

liste du Patrimoine en péril, et consistent notamment en des activités de protection des sites archéologiques et du tissu urbain ancien, de renforcement de capacités et de sensibilisation des populations locales. Au Cabo Verde, une évaluation approfondie sur l’état de conservation du site de Cidade Velha a été réalisée et partagée avec les différentes parties prenantes. enfin, d’importantes activités de conservation ont été consenties à travers, entres autres, le lancement de travaux d’urgence pour la consolidation de la batterie sud de l’Île de Gorée, une première quant à la lutte contre le changement climatique et l’érosion côtière, et la réhabilitation d’urgence du bâtiment de la CFAo de l’Île Kunta Kinteh en Gambie.

le Bureau de Dakar a aussi contribué au développement de centres d’interprétation, afin que les communautés et visiteurs puissent véritablement comprendre et s’approprier les sites patrimoniaux. Ainsi, le projet de revitalisation de la maison des esclaves à Gorée, issu d’un consortium regroupant l’etat du sénégal, la Fondation Ford et la Coalition de sites de Conscience, a démarré en juin 2016. les travaux préparatoires à saint-louis ont également été amorcés, en partenariat avec la Fondation des Trois Cultures, tandis que le nouveau centre d’interprétation de Kunta Kinteh, développé sur des fonds propres par le Conseil national de la Culture et des Arts CnAC, arrive à sa phase finale de construction.

Concernant la stratégie de valorisation des sites du patrimoine mondial et la création d’une image de marque forte auprès d’audiences variées, le sénégal a fait figure de pays pilote dans le cadre de la mise en œuvre de plusieurs actions. Ainsi, depuis son inauguration au Grand théâtre de Dakar en février 2016, l’exposition photo « Patrimoine mondial au sénégal : sept sites exceptionnels », a circulé dans diverses régions du pays, et a été déclinée en divers produits dérivés  : coffrets de cartes postales et posters. une application mobile Android intitulée « Vue d’Afrique» a également été développée afin de faire découvrir aux jeunes sénégalais leur patrimoine et les amener à se l’approprier. enfin une proposition de développement d’un nouveau numéro de « Bouba et Zaza » consacré à la protection et la mise en valeur du patrimoine, a été faite de manière à toucher un public plus jeune.

Découlant de cette même stratégie, des actions de sensibilisation directe auprès des jeunes ont été mises en œuvre au sein des écoles associées de l’unesCo, des écoles de formation supérieure, de l’uCAD et de l’uGB. Plus d’une dizaine de focus groups ont été organisés avec des opérateurs touristiques et des start-up (Jumia travel, Dakarlives, Visiter l’Afrique). enfin, un accompagnement a été apporté dans le cadre de la Célébration de la première Journée du Patrimoine mondial africain au Burkina Faso et au sénégal (5 mai 2016).

Lutter contre l’erosion cotiere à l’ile de Gorée

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Lutter contre l’érosion côtière à l’ile de Gorée

FoCus suRLa RÉhaBiLitatiON dU patRiMOiNE dU noRD Du mAli

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La réhabilitation du patrimoine mondial au nord du mali et tout particulièrement à Tombouctou est un exemple d’intégration réussie de la culture dans les efforts de construction de la paix.

Cette réussite doit beaucoup à la mobilisation des communautés locales qui ont conduit l’ensemble des opérations de sauvegarde d’urgence et de reconstruction. elles ont su préserver au fil des générations un savoir-faire ancestral unique vieux de près de neuf siècles, qui a permis la reconstruction des 14 mausolées de saints, ainsi que la réhabilitation des mosquées et bibliothèques de manuscrits anciens. elles ont fait preuve d’un immense courage, et leur engagement est une réponse donnée à toutes les formes d’extrémisme, qui va bien au-delà des frontières du mali.

la mobilisation de l’unesCo et de tous ses partenaires a permis le financement de 3,5 millions de dollars de l’union européenne et

de la suisse. une coopération sans précédent a été développée avec le Gouvernement du mali, la mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au mali (minusmA), le système des nations unies au mali, et la Cour pénale internationale (CPi). Cette coopération a démontré le potentiel fédérateur du patrimoine et le rôle important de la culture pour la sécurité et la paix en situation de crise. elle a démontré l’intérêt de prendre en compte la protection du patrimoine dans le mandat des missions de maintien de la paix. A cet égard, ce qui a été réalisé au mali constitue un précédent historique, et l’accent porté à la culture représente un soutien décisif aux efforts de réconciliation nationale. l’attention mondiale portée au patrimoine du mali a également permis l’aboutissement du procès sur la destruction intentionnelle des mausolées, auprès de la cour pénale internationale en 2016.

liste du Patrimoine en péril, et consistent notamment en des activités de protection des sites archéologiques et du tissu urbain ancien, de renforcement de capacités et de sensibilisation des populations locales. Au Cabo Verde, une évaluation approfondie sur l’état de conservation du site de Cidade Velha a été réalisée et partagée avec les différentes parties prenantes. enfin, d’importantes activités de conservation ont été consenties à travers, entres autres, le lancement de travaux d’urgence pour la consolidation de la batterie sud de l’Île de Gorée, une première quant à la lutte contre le changement climatique et l’érosion côtière, et la réhabilitation d’urgence du bâtiment de la CFAo de l’Île Kunta Kinteh en Gambie.

le Bureau de Dakar a aussi contribué au développement de centres d’interprétation, afin que les communautés et visiteurs puissent véritablement comprendre et s’approprier les sites patrimoniaux. Ainsi, le projet de revitalisation de la maison des esclaves à Gorée, issu d’un consortium regroupant l’etat du sénégal, la Fondation Ford et la Coalition de sites de Conscience, a démarré en juin 2016. les travaux préparatoires à saint-louis ont également été amorcés, en partenariat avec la Fondation des Trois Cultures, tandis que le nouveau centre d’interprétation de Kunta Kinteh, développé sur des fonds propres par le Conseil national de la Culture et des Arts CnAC, arrive à sa phase finale de construction.

Concernant la stratégie de valorisation des sites du patrimoine mondial et la création d’une image de marque forte auprès d’audiences variées, le sénégal a fait figure de pays pilote dans le cadre de la mise en œuvre de plusieurs actions. Ainsi, depuis son inauguration au Grand théâtre de Dakar en février 2016, l’exposition photo « Patrimoine mondial au sénégal : sept sites exceptionnels », a circulé dans diverses régions du pays, et a été déclinée en divers produits dérivés  : coffrets de cartes postales et posters. une application mobile Android intitulée « Vue d’Afrique» a également été développée afin de faire découvrir aux jeunes sénégalais leur patrimoine et les amener à se l’approprier. enfin une proposition de développement d’un nouveau numéro de « Bouba et Zaza » consacré à la protection et la mise en valeur du patrimoine, a été faite de manière à toucher un public plus jeune.

Découlant de cette même stratégie, des actions de sensibilisation directe auprès des jeunes ont été mises en œuvre au sein des écoles associées de l’unesCo, des écoles de formation supérieure, de l’uCAD et de l’uGB. Plus d’une dizaine de focus groups ont été organisés avec des opérateurs touristiques et des start-up (Jumia travel, Dakarlives, Visiter l’Afrique). enfin, un accompagnement a été apporté dans le cadre de la Célébration de la première Journée du Patrimoine mondial africain au Burkina Faso et au sénégal (5 mai 2016).

Lutter contre l’erosion cotiere à l’ile de Gorée

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Lutter contre l’érosion côtière à l’ile de Gorée

FoCus suRLa RÉhaBiLitatiON dU patRiMOiNE dU noRD Du mAli

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protéger le patrimoine culturel de menaces liées aux conflits armés et au trafic illicite

Réinstallation de la Porte secrète de la mosquée sidi Yahia à Tombouctou le 18 septembre 2016

on écoute, on transmet… deux participants de l’atelier d’inventaire PCi au Cabo Verde

Renforcer les capacités nationales pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

l’année a été marquée par la ratification par le Cabo Verde et la Guinée Bissau de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Convention de 2003), se voyant à ce jour ratifiée par tous les pays couverts par le Bureau de Dakar.

en 2016, plusieurs projets de renforcement des capacités sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCi) ainsi que la réalisation d’inventaires communautaires financés par le Fonds de sauvegarde du PCi étaient en phase finale. Ainsi, les exercices d’inventaire menés au Cabo Verde, au sénégal et au niger ont été respectivement finalisés en janvier, février et mars par des restitutions auprès de communautés impliquées lors des formations et de la réalisation des inventaires.

Dans les trois pays, le travail s’est traduit sous forme de brochures, de vidéos, de base de données en CD Rom ainsi que d’expositions permettant de partager les principaux éléments des patrimoines inventoriés. Au niger, cet exercice a également abouti à la révision de la loi 97-022 sur le patrimoine culturel afin d’y inclure les considérations de sauvegarde du PCi.

egalement cette année, les dernières activités du projet d’inventaire du PCi ont été mises en œuvre par le mali en vue de sa sauvegarde urgente. A la demande de l’etat malien, un appui particulier a été fourni pour la revitalisation du rituel du sanké mon, rite de pèche collective inscrit en 2009 sur la liste du PCi et nécessitant une sauvegarde urgente, notamment à travers la réalisation d’activités impliquant la jeunesse. De même, le Burkina Faso a finalisé l’exercice d’inventaire fournissant des données quantitatives et qualitatives sur les éléments du PCi présent sur le territoire national, et permettant de cerner leur état de viabilité. Faisant partie du projet

en 2016, une nouvelle approche de la protection du patrimoine malien a été mise en œuvre à travers une formation des forces armées et de sécurité maliennes portant sur la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Ce type de formation ayant souvent été dispensé dans le cadre d’opérations de maintien de la paix minusmA, a été pour la première fois dispensé à une trentaine de représentants des forces armées et de sécurité - y compris les services des douanes, la gendarmerie et la police. Ce premier atelier, a permis aux participants de se familiariser avec le système mis en place par la Convention de 1954, ainsi que d’échanger sur la manière d’intégrer la protection des biens culturels dans les protocoles d’intervention, les stratégies militaires et à tous les échelons de la chaîne de commandement. les participants ont également adopté des propositions d’engagements à l’attention du Gouvernement malien, appelant à la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures favorisant la protection du patrimoine culturel par les forces armées et les services de sécurité dans le cadre de leurs missions respectives ; proposant d’introduire des modules portant sur la protection du patrimoine et sur les conventions culturelles de l’unesCo dans les écoles des forces armées, de défense et de sécurité et de douane nationales.

Dans le cadre de la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre afin d’interdire et d’empêcher l’importation, l’exportation, et le transfert de propriétés illicites de biens culturels, et conformément à la Cible 16.4 des oDD visant à «  réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée  », l’unesCo a appuyé l’élaboration d’une note de politique et d’analyse des enjeux de ce trafic en Afrique de l’ouest, dans le but de lever des fonds pour la mise en place d’une coopération sous régionale à partir de 2017.

enfin, conformément au nouveau programme de l’unesCo sur les musées, le Bureau a offert son soutien au nouveau musée des civilisations noires (sénégal), notamment dans le cadre d’une conférence sur la planification des objectifs et du rôle du musée à Dakar (juillet-août).

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Soutenir la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et promouvoir la diversité des expressions culturelles

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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protéger le patrimoine culturel de menaces liées aux conflits armés et au trafic illicite

Réinstallation de la Porte secrète de la mosquée sidi Yahia à Tombouctou le 18 septembre 2016

on écoute, on transmet… deux participants de l’atelier d’inventaire PCi au Cabo Verde

Renforcer les capacités nationales pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

l’année a été marquée par la ratification par le Cabo Verde et la Guinée Bissau de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (Convention de 2003), se voyant à ce jour ratifiée par tous les pays couverts par le Bureau de Dakar.

en 2016, plusieurs projets de renforcement des capacités sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCi) ainsi que la réalisation d’inventaires communautaires financés par le Fonds de sauvegarde du PCi étaient en phase finale. Ainsi, les exercices d’inventaire menés au Cabo Verde, au sénégal et au niger ont été respectivement finalisés en janvier, février et mars par des restitutions auprès de communautés impliquées lors des formations et de la réalisation des inventaires.

Dans les trois pays, le travail s’est traduit sous forme de brochures, de vidéos, de base de données en CD Rom ainsi que d’expositions permettant de partager les principaux éléments des patrimoines inventoriés. Au niger, cet exercice a également abouti à la révision de la loi 97-022 sur le patrimoine culturel afin d’y inclure les considérations de sauvegarde du PCi.

egalement cette année, les dernières activités du projet d’inventaire du PCi ont été mises en œuvre par le mali en vue de sa sauvegarde urgente. A la demande de l’etat malien, un appui particulier a été fourni pour la revitalisation du rituel du sanké mon, rite de pèche collective inscrit en 2009 sur la liste du PCi et nécessitant une sauvegarde urgente, notamment à travers la réalisation d’activités impliquant la jeunesse. De même, le Burkina Faso a finalisé l’exercice d’inventaire fournissant des données quantitatives et qualitatives sur les éléments du PCi présent sur le territoire national, et permettant de cerner leur état de viabilité. Faisant partie du projet

en 2016, une nouvelle approche de la protection du patrimoine malien a été mise en œuvre à travers une formation des forces armées et de sécurité maliennes portant sur la protection des biens culturels en cas de conflits armés. Ce type de formation ayant souvent été dispensé dans le cadre d’opérations de maintien de la paix minusmA, a été pour la première fois dispensé à une trentaine de représentants des forces armées et de sécurité - y compris les services des douanes, la gendarmerie et la police. Ce premier atelier, a permis aux participants de se familiariser avec le système mis en place par la Convention de 1954, ainsi que d’échanger sur la manière d’intégrer la protection des biens culturels dans les protocoles d’intervention, les stratégies militaires et à tous les échelons de la chaîne de commandement. les participants ont également adopté des propositions d’engagements à l’attention du Gouvernement malien, appelant à la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures favorisant la protection du patrimoine culturel par les forces armées et les services de sécurité dans le cadre de leurs missions respectives ; proposant d’introduire des modules portant sur la protection du patrimoine et sur les conventions culturelles de l’unesCo dans les écoles des forces armées, de défense et de sécurité et de douane nationales.

Dans le cadre de la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre afin d’interdire et d’empêcher l’importation, l’exportation, et le transfert de propriétés illicites de biens culturels, et conformément à la Cible 16.4 des oDD visant à «  réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée  », l’unesCo a appuyé l’élaboration d’une note de politique et d’analyse des enjeux de ce trafic en Afrique de l’ouest, dans le but de lever des fonds pour la mise en place d’une coopération sous régionale à partir de 2017.

enfin, conformément au nouveau programme de l’unesCo sur les musées, le Bureau a offert son soutien au nouveau musée des civilisations noires (sénégal), notamment dans le cadre d’une conférence sur la planification des objectifs et du rôle du musée à Dakar (juillet-août).

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Renforcer et utiliser les capacités nationales pour la promotion de la diversité des expressions culturelles et la mise en œuvre effective de la Convention de 2005

l’appui pour une meilleure mise en œuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (Convention de 2005) s’est organisé autour de trois activités majeures  : d’une part, le soutien à l’élaboration et la soumission des rapports périodiques quadriennaux (RPQ) au sénégal et au Burkina  ; d’autre part, le soutien au démarrage opérationnel du premier institut de Catégorie ii consacré à la Convention (CeRAV/Afrique au Burkina Faso) et l’appui à différentes initiatives de développement des politiques et filières des industries culturelles.

Dans le cadre de la stratégie globale de renforcement des capacités des etats parties, le Bureau a appuyé la préparation des RPQ du sénégal et du Burkina Faso, favorisant ainsi un partage d’expérience sud/sud et permettant d’identifier les bonnes pratiques. Ce travail de réflexion, d’évaluation et de mise en valeur des politiques publiques en faveur de la création, de la production et de la distribution des biens et services culturels aura impliqué tant une participation institutionnelle que celle de la société civile, et aura permis d’aboutir à la restitution du Premier RPQ du sénégal en juin 2016 et à la préparation du deuxième RPQ du Burkina Faso. Ce travail a reçu le soutien du projet « Renforcer les libertés fondamentales à travers la promotion de la diversité des expressions culturelles » de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (AsDi).

également dans le cadre de cet appui, des formations de journalistes culturels sur la convention de 2005 ont été organisées au sénégal et au Burkina Faso (novembre) ayant alors permis à ces processus de bénéficier d’une importante couverture médiatique nationale et internationale.

le soutien du Bureau aura aussi permis, de travailler au renforcement du Centre de catégorie ii unesCo CeRAV/Afrique (Bobo Dioulasso, Burkina Faso), premier centre dédié à la mise en œuvre de la Convention 2005, et dont l’objectif est qu’il devienne un centre d’excellence et de référence pour l’application de la Convention pour la sous-région. Ce soutien aura consisté en un accompagnement au développement de partenariats et à la mobilisation des ressources.

Concernant le développement des politiques publiques, le Bureau a appuyé l’élaboration et la validation de la

«  lettre de politique sectorielle de la Culture et de la Communication du sénégal » (février 2016), la réalisation d’une étude de diagnostic de l’audiovisuel et du cinéma tout comme l’installation d’une initiative innovante, celle de la mutuelle de santé pour les acteurs culturels.

2016 a été une année consacrée à des activités de promotion des droits de femmes dans l’industrie de la musique en Afrique de l’ouest, tout d’abord dans le cadre d’un partenariat en janvier avec le syndicat international des musiciens Fim, l’Association des musiciens du sénégal (Ams) et les syndicats de pays de la sous-région avec des formations, puis dans le cadre d’actions de sensibilisation au niveau des médias (radio et web) qui auront servi à relayer l’information au public. Ce travail s’est ensuite poursuivi au sénégal en décembre lors du Festival Africa Fête.

le Bureau a également appuyé la visibilité de jeunes créateurs, à travers le Prix RFi jeunes talents en avril. Cet appui du Bureau visait également à promouvoir la créativité numérique dans le cadre de Dakar Ville Créative ou encore des jeunes artistes sénégalais qui ont pu présenter l’installation numérique « leral Thiossane » lors de la 10e session du Comité intergouvernemental de la Convention de 2005 en décembre grâce à un accompagnement par le centre de création numérique Kër Thiossane. Ces artistes ont ainsi présenté sur les murs du siège de l’unesCo à Paris, une performance originale de vidéo mapping - nouvelle discipline au carrefour de la photographie, de la musique, du graphisme, du codage et de l’ingénierie.

Renforcer les coopérations et des partenariats opérationnels

Depuis plusieurs années, afin de répondre à des besoins spécifiques, des coopérations financières et opérationnelles ont été définies avec plusieurs organisations régionales et agences bilatérales afin d’atteindre les objectifs communs de développement.

A titre d’exemple le partenariat opérationnel avec l’union européenne, dans le cadre du « Programme d’Appui aux Parcs de l’entente (PAPe) » aura permis en 2016 d’appuyer la proposition d’extension du Parc Régional du W du niger en bien transfrontalier avec le Bénin et le Burkina Faso. le partenariat avec l’organisation internationale de la francophonie (oiF), aura permis d’appuyer les talents créatifs de la sous-région et la production de l’installation

« Renforcement des capacités nationales pour la sauvegarde efficace du patrimoine culturel immatériel dans les pays PAloP », la Guinée Bissau, a entrepris en 2016 un exercice de renforcement des capacités nationales en vue de sauvegarder son PCi.

•l’inventaire des musiques traditionnelles au sénégal. Assistance financière : 80 789 us$ Dates de mise en œuvre : 12/08/2013 - 03/12/2014

• inventaire du patrimoine culturel immatériel au mali en vue de sa sauvegarde urgente. Assistance financière de 307 307 us$ Dates de mise en œuvre 06/12/2013 - 02/11/2016

•l’inventaire et la promotion du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso. Assistance financière 262 080 us$ Dates de mise en œuvre 29/04/2013 - 01/07/2016

•Renforcement des capacités nationales pour la sauvegarde efficace du patrimoine culturel immatériel dans les pays PAloP sélectionnés – Cabo Verde, Guinée Bissau Dates de mise en œuvre 1/12/2012 – 1/5/2016)

•sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à travers le renforcement des capacités nationales en niger Assistance financière : 167 336 us$ Dates de mise en œuvre 01/09/2013 - 01/12/2016

enfin, dans le but de préparer les prochaines étapes, cette fois focalisées sur le renforcement des capacités institutionnelles et sur l’élaboration et la mise en œuvre des plans de sauvegarde, deux exercices d’analyse de besoins en matière de PCi ont été lancés en Gambie et au sénégal, comme base nécessaire à la mobilisation de fonds extrabudgétaires.

Artistes dans la Convention de 2005-Krumpers au Festival de Hip Hop dakarois FesTA2H © smKAnDJi

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Renforcer et utiliser les capacités nationales pour la promotion de la diversité des expressions culturelles et la mise en œuvre effective de la Convention de 2005

l’appui pour une meilleure mise en œuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (Convention de 2005) s’est organisé autour de trois activités majeures  : d’une part, le soutien à l’élaboration et la soumission des rapports périodiques quadriennaux (RPQ) au sénégal et au Burkina  ; d’autre part, le soutien au démarrage opérationnel du premier institut de Catégorie ii consacré à la Convention (CeRAV/Afrique au Burkina Faso) et l’appui à différentes initiatives de développement des politiques et filières des industries culturelles.

Dans le cadre de la stratégie globale de renforcement des capacités des etats parties, le Bureau a appuyé la préparation des RPQ du sénégal et du Burkina Faso, favorisant ainsi un partage d’expérience sud/sud et permettant d’identifier les bonnes pratiques. Ce travail de réflexion, d’évaluation et de mise en valeur des politiques publiques en faveur de la création, de la production et de la distribution des biens et services culturels aura impliqué tant une participation institutionnelle que celle de la société civile, et aura permis d’aboutir à la restitution du Premier RPQ du sénégal en juin 2016 et à la préparation du deuxième RPQ du Burkina Faso. Ce travail a reçu le soutien du projet « Renforcer les libertés fondamentales à travers la promotion de la diversité des expressions culturelles » de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (AsDi).

également dans le cadre de cet appui, des formations de journalistes culturels sur la convention de 2005 ont été organisées au sénégal et au Burkina Faso (novembre) ayant alors permis à ces processus de bénéficier d’une importante couverture médiatique nationale et internationale.

le soutien du Bureau aura aussi permis, de travailler au renforcement du Centre de catégorie ii unesCo CeRAV/Afrique (Bobo Dioulasso, Burkina Faso), premier centre dédié à la mise en œuvre de la Convention 2005, et dont l’objectif est qu’il devienne un centre d’excellence et de référence pour l’application de la Convention pour la sous-région. Ce soutien aura consisté en un accompagnement au développement de partenariats et à la mobilisation des ressources.

Concernant le développement des politiques publiques, le Bureau a appuyé l’élaboration et la validation de la

«  lettre de politique sectorielle de la Culture et de la Communication du sénégal » (février 2016), la réalisation d’une étude de diagnostic de l’audiovisuel et du cinéma tout comme l’installation d’une initiative innovante, celle de la mutuelle de santé pour les acteurs culturels.

2016 a été une année consacrée à des activités de promotion des droits de femmes dans l’industrie de la musique en Afrique de l’ouest, tout d’abord dans le cadre d’un partenariat en janvier avec le syndicat international des musiciens Fim, l’Association des musiciens du sénégal (Ams) et les syndicats de pays de la sous-région avec des formations, puis dans le cadre d’actions de sensibilisation au niveau des médias (radio et web) qui auront servi à relayer l’information au public. Ce travail s’est ensuite poursuivi au sénégal en décembre lors du Festival Africa Fête.

le Bureau a également appuyé la visibilité de jeunes créateurs, à travers le Prix RFi jeunes talents en avril. Cet appui du Bureau visait également à promouvoir la créativité numérique dans le cadre de Dakar Ville Créative ou encore des jeunes artistes sénégalais qui ont pu présenter l’installation numérique « leral Thiossane » lors de la 10e session du Comité intergouvernemental de la Convention de 2005 en décembre grâce à un accompagnement par le centre de création numérique Kër Thiossane. Ces artistes ont ainsi présenté sur les murs du siège de l’unesCo à Paris, une performance originale de vidéo mapping - nouvelle discipline au carrefour de la photographie, de la musique, du graphisme, du codage et de l’ingénierie.

Renforcer les coopérations et des partenariats opérationnels

Depuis plusieurs années, afin de répondre à des besoins spécifiques, des coopérations financières et opérationnelles ont été définies avec plusieurs organisations régionales et agences bilatérales afin d’atteindre les objectifs communs de développement.

A titre d’exemple le partenariat opérationnel avec l’union européenne, dans le cadre du « Programme d’Appui aux Parcs de l’entente (PAPe) » aura permis en 2016 d’appuyer la proposition d’extension du Parc Régional du W du niger en bien transfrontalier avec le Bénin et le Burkina Faso. le partenariat avec l’organisation internationale de la francophonie (oiF), aura permis d’appuyer les talents créatifs de la sous-région et la production de l’installation

« Renforcement des capacités nationales pour la sauvegarde efficace du patrimoine culturel immatériel dans les pays PAloP », la Guinée Bissau, a entrepris en 2016 un exercice de renforcement des capacités nationales en vue de sauvegarder son PCi.

•l’inventaire des musiques traditionnelles au sénégal. Assistance financière : 80 789 us$ Dates de mise en œuvre : 12/08/2013 - 03/12/2014

• inventaire du patrimoine culturel immatériel au mali en vue de sa sauvegarde urgente. Assistance financière de 307 307 us$ Dates de mise en œuvre 06/12/2013 - 02/11/2016

•l’inventaire et la promotion du patrimoine culturel immatériel au Burkina Faso. Assistance financière 262 080 us$ Dates de mise en œuvre 29/04/2013 - 01/07/2016

•Renforcement des capacités nationales pour la sauvegarde efficace du patrimoine culturel immatériel dans les pays PAloP sélectionnés – Cabo Verde, Guinée Bissau Dates de mise en œuvre 1/12/2012 – 1/5/2016)

•sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à travers le renforcement des capacités nationales en niger Assistance financière : 167 336 us$ Dates de mise en œuvre 01/09/2013 - 01/12/2016

enfin, dans le but de préparer les prochaines étapes, cette fois focalisées sur le renforcement des capacités institutionnelles et sur l’élaboration et la mise en œuvre des plans de sauvegarde, deux exercices d’analyse de besoins en matière de PCi ont été lancés en Gambie et au sénégal, comme base nécessaire à la mobilisation de fonds extrabudgétaires.

Artistes dans la Convention de 2005-Krumpers au Festival de Hip Hop dakarois FesTA2H © smKAnDJi

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Préparatifs pour la performance de video mapping «leral Thiossane» sur les murs de l’unesCo Paris, financé par l’oiF

numérique ‘leral Thiossane’ lors de la 10e session du Comité intergouvernemental de la Convention de 2005. De même, le partenariat avec l’Agence espagnole de Coopération AeCiD, la Direction du Patrimoine et la Direction des parcs du sénégal aura permis de mettre en place une formation pratique des sept gestionnaires de sites de patrimoine mondial à travers des ateliers, un voyage d’études et un programme d’apprentissage personnalisé. un partenariat a été également noué avec l’Ambassade de l’Afrique du sud afin d’appuyer le jumelage entre le site de Gorée et le site de Robben island, un autre a été noué avec le salon international de l’Artisanat de Burkina Faso 2016 qui a permis d’organiser avec le secteur de l’education un atelier sur le commerce électronique.

Des nouveaux partenariats avec la société civile ont également été mis en place en 2016, par exemple avec la Fédération internationale des musiciens (Fim) afin de débuter un travail sur les droits des femmes dans l’industrie musicale, ou encore avec des jeunes développeurs, des start-up et des photographes ayant accepté de mettre à disposition leur contributions de qualité afin de créer une banque d’images et de vidéos sur

les sept sites du patrimoine mondial au sénégal. en outre, un partenariat a été établi avec un consortium d’organisations de la société civile sénégalaises du secteur de la culture (sencirk, Africulturban, Factory, Handieco), l’incubateur synapse et la Fondation Finlandaise pour l’enfance et la Jeunesse (FCYF) afin d’élaborer un projet de 800,000 euros sur l’entreprenariat des jeunes sénégalaises dans le secteur créatif. la proposition de quatre ans a reçu un Financement du Gouvernement finnois permettant de débuter les activités du projet en avril 2017.

Grâce à une meilleure compréhension de sa stratégie et agenda de travail dans la sous-région, le Bureau a réussi à augmenter ses capacités de mobilisation de fonds auprès de divers partenaires en 2016. Ainsi, il a bénéficié de fonds alloués par le Gouvernement japonais pour le projet «  mesures d’urgence pour la consolidation et la protection de l’Île de Gorée  : lutter contre l’érosion côtière  »  et participe à l’activité intersectoriel avec le secteur de l’éducation de l’unesCo au « Projet d’appui à l’enseignement supérieur  sur la valorisation du patrimoine culturel et l’éducation à la citoyenneté au sénégal » financé par le Gouvernement italien.

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La liberté d’expression et l’accès à l’information pour soutenir la paix et le développement

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Préparatifs pour la performance de video mapping «leral Thiossane» sur les murs de l’unesCo Paris, financé par l’oiF

numérique ‘leral Thiossane’ lors de la 10e session du Comité intergouvernemental de la Convention de 2005. De même, le partenariat avec l’Agence espagnole de Coopération AeCiD, la Direction du Patrimoine et la Direction des parcs du sénégal aura permis de mettre en place une formation pratique des sept gestionnaires de sites de patrimoine mondial à travers des ateliers, un voyage d’études et un programme d’apprentissage personnalisé. un partenariat a été également noué avec l’Ambassade de l’Afrique du sud afin d’appuyer le jumelage entre le site de Gorée et le site de Robben island, un autre a été noué avec le salon international de l’Artisanat de Burkina Faso 2016 qui a permis d’organiser avec le secteur de l’education un atelier sur le commerce électronique.

Des nouveaux partenariats avec la société civile ont également été mis en place en 2016, par exemple avec la Fédération internationale des musiciens (Fim) afin de débuter un travail sur les droits des femmes dans l’industrie musicale, ou encore avec des jeunes développeurs, des start-up et des photographes ayant accepté de mettre à disposition leur contributions de qualité afin de créer une banque d’images et de vidéos sur

les sept sites du patrimoine mondial au sénégal. en outre, un partenariat a été établi avec un consortium d’organisations de la société civile sénégalaises du secteur de la culture (sencirk, Africulturban, Factory, Handieco), l’incubateur synapse et la Fondation Finlandaise pour l’enfance et la Jeunesse (FCYF) afin d’élaborer un projet de 800,000 euros sur l’entreprenariat des jeunes sénégalaises dans le secteur créatif. la proposition de quatre ans a reçu un Financement du Gouvernement finnois permettant de débuter les activités du projet en avril 2017.

Grâce à une meilleure compréhension de sa stratégie et agenda de travail dans la sous-région, le Bureau a réussi à augmenter ses capacités de mobilisation de fonds auprès de divers partenaires en 2016. Ainsi, il a bénéficié de fonds alloués par le Gouvernement japonais pour le projet «  mesures d’urgence pour la consolidation et la protection de l’Île de Gorée  : lutter contre l’érosion côtière  »  et participe à l’activité intersectoriel avec le secteur de l’éducation de l’unesCo au « Projet d’appui à l’enseignement supérieur  sur la valorisation du patrimoine culturel et l’éducation à la citoyenneté au sénégal » financé par le Gouvernement italien.

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La liberté d’expression et l’accès à l’information pour soutenir la paix et le développement

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en tant qu’agence des nations unies ayant le mandat spécifique de favoriser « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar travaille à promouvoir des médias imprimés, audiovisuels ou en ligne, libres, indépendants et pluralistes. un tel développement des médias renforce la liberté d’expression et contribue à la paix, à la durabilité, à l’éradication de la pauvreté et aux droits de l’homme, essentiels pour la paix et la sécurité dans la région.

Fort de ces fondements, le Bureau, en 2016, a promu des politiques pour la liberté de la presse et la sécurité des journalistes, et a continué de soutenir un journalisme indépendant basé sur l’éthique professionnelle et les principes d’autorégulation. Des médias pluralistes et diversifiés fournissent une pluralité d’informations qui permettent au public de faire des choix. A cet égard, l’unesCo Dakar a continué de soutenir le développement des médias communautaires plus particulièrement et à favoriser l’égalité des genres dans les médias et ce afin de responsabiliser les individus en tant que producteurs et consommateurs d’informations avisés.

le travail de l’unesCo dans tous ces domaines fait partie de son soutien à la liberté d’expression en tant que droit humain inaliénable énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Renforcer l’environnement pour la liberté d’expression, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes

Depuis janvier 2016, des campagnes et des ateliers de renforcement des capacités pour la sécurité des journalistes et la question de l’impunité ont été mis en place en partenariat avec euCAP sahel-mali et le ministère de la sécurité et de la Protection civile du mali. en juin 2016, 25 hauts fonctionnaires de l’armée malienne et 25 pédagogues du ministère de l’intérieur et de la sécurité ont été formés sur la sécurité des journalistes et le problème de l’impunité, ainsi que 10 membres des médias maliens. Deux sessions de formation ont été organisées autour du thème : « journalistes et application de la loi ». la première session, qui a eu lieu du 13 au 15 juin, a sensibilisé les hauts responsables de la sécurité à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et au rôle des journalistes dans une démocratie. la formation a également renforcé la capacité des agents du ministère de la sécurité et de la Protection civile dans les techniques de communication et dans les relations avec la presse. la

deuxième session a eu lieu les 16, 17 et 18 juin et a servi à renforcer la capacité des formateurs et pédagogues du ministère de la sécurité et de la Protection civile sur la liberté de la presse, la liberté d’expression et la sécurité des journalistes afin d’assurer le développement de cette formation et des programmes qui lui sont liés. A la suite de ces initiatives de renforcement des capacités, les participants ont commencé à adapter et à développer un module de formation sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes et les relations avec la presse, destiné aux écoles de formation des forces de sécurités maliennes.

en novembre 2016, à Bamako, deux séances supplémentaires ont été organisées. elles ont permis la formation de 50 membres des forces de sécurité et de 10 autres journalistes sur la question de la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, avec le soutien d’euCAP sahel-mali et de l’oiF, ainsi que le renforcement des capacités de quatre anciens participants des forces de sécurité en tant que formateurs adjoints cette fois-ci. A la fin de la formation, l’école de maintien de la paix et le ministère de la sécurité et de la Protection civile ont confirmé leur intérêt à adapter/adopter officiellement les programmes d’études de l’unesCo sur ce sujet au niveau national. Avec le soutien additionnel de l’oiF, 50 membres des forces de sécurité et dix journalistes ont également été formés au Burkina Faso sur le même sujet. A l’heure actuelle, des recherches de fonds sont en cours pour assurer un détaché du nRC à Bamako et une proposition de projet à soumettre à l’ue, en partenariat avec euCAP sahel-mali, est aussi en cours pour étendre la formation à d’autres régions au mali, avec un soutien à la formation pour les secteurs judiciaire et médiatique

sur la question de la sécurité des journalistes. Des fonds ont été confirmés par osiWA et le HCDH pour mener une formation conjointe au cours du premier semestre de 2017 pour la formation des forces de sécurité sur la sécurité des journalistes et la liberté d’expression au sénégal.

un soutien supplémentaire au Plan d’action de l’onu au niveau régional a été assuré par des célébrations régionales de la Journée mondiale de la liberté de la presse soulignant le rôle des femmes, de la paix et de la sécurité dans les médias. A cette occasion, célébrée autour du thème «  accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit  !  », le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, en collaboration avec le Bureau régional pour l’Afrique de l’ouest du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, l’école de journalisme CesTi de Dakar, le professeur eugénie Aw et la West Africa Democracy Radio, ont organisé un débat en direct autour du Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. mettant en avant des voix de femmes journalistes et de femmes professionnelles des médias en Gambie, au libéria, en sierra leone, en République Centrafricaine, en Côte d’ivoire, en Guinée Conakry, le débat a porté sur les femmes professionnelles des médias dans les situations de conflit et de crise. les célébrations de cette année ont souligné l’importance d’un journalisme libre et indépendant pour promouvoir l’Agenda 2030 et la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel qui met l’accent sur la gouvernance, la résilience et la sécurité. Dans ce contexte, la célébration a souligné les liens entre la liberté de la presse, la culture de l’ouverture et le droit à la liberté d’information et le développement durable à l’ère numérique, soulignant que le fil conducteur dans tout cela est le rôle du journalisme et l’importance de protéger ceux qui apportent ce service au public. les témoignages de femmes sur le terrain portaient sur des problèmes spécifiques au genre liés au reportage

pendant les crises politiques liées aux élections et à la violence postélectorale, pendant les crises sanitaires telles que celle d’ebola au libéria, des reportages sur les mutilations génitales féminines et sur les défis de l’emprisonnement pendant la grossesse et l’allaitement maternel. le but de l’émission de radio était de sensibiliser à la question de l’égalité entre les sexes dans les médias et sur la valeur des femmes dans le monde des médias, souvent harcelées ou stigmatisées en raison du type de travail qu’elles accomplissent et de la stigmatisation socioculturelle continue liée aux femmes qui occupent des postes dans la sphère publique. l’unesCo a présenté le Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, soulignant son rôle fondamental dans la promotion d’une action rapide pour protéger les professionnels des médias dans les zones en conflit et non conflictuelles.

en plus de soutenir la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, et à l’occasion de la Journée mondiale de la radio (2016), célébrée sous le thème « la radio en cas d’urgence et catastrophe », l’unesCo Dakar, en partenariat avec les parties prenantes sur le terrain, a développé des initiatives de plaidoyer dans les pays de son mandat et a collaboré avec les radios communautaires dans le sahel occidental pour souligner l’importance de la radio comme outil d’éducation et de sensibilisation s’adressant aux populations vulnérables confrontées à des catastrophes et à d’autres urgences majeures. Plus de 50 stations radio communautaires dans le sahel occidental ont organisé des événements et des émissions pendant la journée.

Parmi eux, au sénégal, Radio Cayar Fm 89.1, dans la ville de Thiès, a diffusé un programme spécial dans la matinée du 13 février sur l’importance de la radio en cas d’urgence et de catastrophe. Radio Cayar 89.1 collabore avec le service météorologique national du sénégal pour fournir des informations sur la météo pour les pêcheurs en mer, afin de prévenir et de minimiser les accidents et les pertes de vie en mer.

le réseau d’information et la formation de la jeunesse (Réseau Afrique Jeunesse) au Burkina Faso, en partenariat avec l’unesCo et en étroite collaboration avec Radio ouAGA Fm, ont enregistré le samedi 13 février 2016 un programme sur «  le rôle de la radio en cas d’urgence et de catastrophe » qui a été diffusé ce soir-là et pendant les jours suivants. le programme radio a été préparé par Paul micki Rouamba, journaliste émérite de la radio ouAGA Fm, avec m. Abissi Charlemagne, Président de l’union nationale des médias Audiovisuels Gratuits (unAmAG) du Burkina Faso, invité, journaliste indépendant du journal en ligne lefaso.net, Hubert Paré, et m. ollo, responsable de la communication de Réseau Jeunesse Africaine.

Au mali, l’unesCo a célébré le premier anniversaire de la radio des nations unies à Gao avec la diffusion

promouvoir un environnement propice à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes

Formation des forces de sécurité maliennes

l’unesCo Dakar a collaboré avec les radios communautaires dans le sahel occidental pour souligner l’importance de la radio comme

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en tant qu’agence des nations unies ayant le mandat spécifique de favoriser « la libre circulation des idées par le mot et par l’image », le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar travaille à promouvoir des médias imprimés, audiovisuels ou en ligne, libres, indépendants et pluralistes. un tel développement des médias renforce la liberté d’expression et contribue à la paix, à la durabilité, à l’éradication de la pauvreté et aux droits de l’homme, essentiels pour la paix et la sécurité dans la région.

Fort de ces fondements, le Bureau, en 2016, a promu des politiques pour la liberté de la presse et la sécurité des journalistes, et a continué de soutenir un journalisme indépendant basé sur l’éthique professionnelle et les principes d’autorégulation. Des médias pluralistes et diversifiés fournissent une pluralité d’informations qui permettent au public de faire des choix. A cet égard, l’unesCo Dakar a continué de soutenir le développement des médias communautaires plus particulièrement et à favoriser l’égalité des genres dans les médias et ce afin de responsabiliser les individus en tant que producteurs et consommateurs d’informations avisés.

le travail de l’unesCo dans tous ces domaines fait partie de son soutien à la liberté d’expression en tant que droit humain inaliénable énoncé à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Renforcer l’environnement pour la liberté d’expression, la liberté de la presse et la sécurité des journalistes

Depuis janvier 2016, des campagnes et des ateliers de renforcement des capacités pour la sécurité des journalistes et la question de l’impunité ont été mis en place en partenariat avec euCAP sahel-mali et le ministère de la sécurité et de la Protection civile du mali. en juin 2016, 25 hauts fonctionnaires de l’armée malienne et 25 pédagogues du ministère de l’intérieur et de la sécurité ont été formés sur la sécurité des journalistes et le problème de l’impunité, ainsi que 10 membres des médias maliens. Deux sessions de formation ont été organisées autour du thème : « journalistes et application de la loi ». la première session, qui a eu lieu du 13 au 15 juin, a sensibilisé les hauts responsables de la sécurité à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et au rôle des journalistes dans une démocratie. la formation a également renforcé la capacité des agents du ministère de la sécurité et de la Protection civile dans les techniques de communication et dans les relations avec la presse. la

deuxième session a eu lieu les 16, 17 et 18 juin et a servi à renforcer la capacité des formateurs et pédagogues du ministère de la sécurité et de la Protection civile sur la liberté de la presse, la liberté d’expression et la sécurité des journalistes afin d’assurer le développement de cette formation et des programmes qui lui sont liés. A la suite de ces initiatives de renforcement des capacités, les participants ont commencé à adapter et à développer un module de formation sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes et les relations avec la presse, destiné aux écoles de formation des forces de sécurités maliennes.

en novembre 2016, à Bamako, deux séances supplémentaires ont été organisées. elles ont permis la formation de 50 membres des forces de sécurité et de 10 autres journalistes sur la question de la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, avec le soutien d’euCAP sahel-mali et de l’oiF, ainsi que le renforcement des capacités de quatre anciens participants des forces de sécurité en tant que formateurs adjoints cette fois-ci. A la fin de la formation, l’école de maintien de la paix et le ministère de la sécurité et de la Protection civile ont confirmé leur intérêt à adapter/adopter officiellement les programmes d’études de l’unesCo sur ce sujet au niveau national. Avec le soutien additionnel de l’oiF, 50 membres des forces de sécurité et dix journalistes ont également été formés au Burkina Faso sur le même sujet. A l’heure actuelle, des recherches de fonds sont en cours pour assurer un détaché du nRC à Bamako et une proposition de projet à soumettre à l’ue, en partenariat avec euCAP sahel-mali, est aussi en cours pour étendre la formation à d’autres régions au mali, avec un soutien à la formation pour les secteurs judiciaire et médiatique

sur la question de la sécurité des journalistes. Des fonds ont été confirmés par osiWA et le HCDH pour mener une formation conjointe au cours du premier semestre de 2017 pour la formation des forces de sécurité sur la sécurité des journalistes et la liberté d’expression au sénégal.

un soutien supplémentaire au Plan d’action de l’onu au niveau régional a été assuré par des célébrations régionales de la Journée mondiale de la liberté de la presse soulignant le rôle des femmes, de la paix et de la sécurité dans les médias. A cette occasion, célébrée autour du thème «  accès à l’information et aux libertés fondamentales, c’est votre droit  !  », le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, en collaboration avec le Bureau régional pour l’Afrique de l’ouest du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, l’école de journalisme CesTi de Dakar, le professeur eugénie Aw et la West Africa Democracy Radio, ont organisé un débat en direct autour du Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. mettant en avant des voix de femmes journalistes et de femmes professionnelles des médias en Gambie, au libéria, en sierra leone, en République Centrafricaine, en Côte d’ivoire, en Guinée Conakry, le débat a porté sur les femmes professionnelles des médias dans les situations de conflit et de crise. les célébrations de cette année ont souligné l’importance d’un journalisme libre et indépendant pour promouvoir l’Agenda 2030 et la stratégie intégrée des nations unies pour le sahel qui met l’accent sur la gouvernance, la résilience et la sécurité. Dans ce contexte, la célébration a souligné les liens entre la liberté de la presse, la culture de l’ouverture et le droit à la liberté d’information et le développement durable à l’ère numérique, soulignant que le fil conducteur dans tout cela est le rôle du journalisme et l’importance de protéger ceux qui apportent ce service au public. les témoignages de femmes sur le terrain portaient sur des problèmes spécifiques au genre liés au reportage

pendant les crises politiques liées aux élections et à la violence postélectorale, pendant les crises sanitaires telles que celle d’ebola au libéria, des reportages sur les mutilations génitales féminines et sur les défis de l’emprisonnement pendant la grossesse et l’allaitement maternel. le but de l’émission de radio était de sensibiliser à la question de l’égalité entre les sexes dans les médias et sur la valeur des femmes dans le monde des médias, souvent harcelées ou stigmatisées en raison du type de travail qu’elles accomplissent et de la stigmatisation socioculturelle continue liée aux femmes qui occupent des postes dans la sphère publique. l’unesCo a présenté le Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité, soulignant son rôle fondamental dans la promotion d’une action rapide pour protéger les professionnels des médias dans les zones en conflit et non conflictuelles.

en plus de soutenir la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, et à l’occasion de la Journée mondiale de la radio (2016), célébrée sous le thème « la radio en cas d’urgence et catastrophe », l’unesCo Dakar, en partenariat avec les parties prenantes sur le terrain, a développé des initiatives de plaidoyer dans les pays de son mandat et a collaboré avec les radios communautaires dans le sahel occidental pour souligner l’importance de la radio comme outil d’éducation et de sensibilisation s’adressant aux populations vulnérables confrontées à des catastrophes et à d’autres urgences majeures. Plus de 50 stations radio communautaires dans le sahel occidental ont organisé des événements et des émissions pendant la journée.

Parmi eux, au sénégal, Radio Cayar Fm 89.1, dans la ville de Thiès, a diffusé un programme spécial dans la matinée du 13 février sur l’importance de la radio en cas d’urgence et de catastrophe. Radio Cayar 89.1 collabore avec le service météorologique national du sénégal pour fournir des informations sur la météo pour les pêcheurs en mer, afin de prévenir et de minimiser les accidents et les pertes de vie en mer.

le réseau d’information et la formation de la jeunesse (Réseau Afrique Jeunesse) au Burkina Faso, en partenariat avec l’unesCo et en étroite collaboration avec Radio ouAGA Fm, ont enregistré le samedi 13 février 2016 un programme sur «  le rôle de la radio en cas d’urgence et de catastrophe » qui a été diffusé ce soir-là et pendant les jours suivants. le programme radio a été préparé par Paul micki Rouamba, journaliste émérite de la radio ouAGA Fm, avec m. Abissi Charlemagne, Président de l’union nationale des médias Audiovisuels Gratuits (unAmAG) du Burkina Faso, invité, journaliste indépendant du journal en ligne lefaso.net, Hubert Paré, et m. ollo, responsable de la communication de Réseau Jeunesse Africaine.

Au mali, l’unesCo a célébré le premier anniversaire de la radio des nations unies à Gao avec la diffusion

promouvoir un environnement propice à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes

Formation des forces de sécurité maliennes

l’unesCo Dakar a collaboré avec les radios communautaires dans le sahel occidental pour souligner l’importance de la radio comme

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quatorze pays de la région, a pu produire un total de 16 émissions de radio, diffusées une par jour pendant la campagne.

les thèmes abordés dans les émissions de radio couvraient des sujets variés tels que la justice, les possibilités de formation, la santé maternelle, le ViH / sida et les handicaps, la violence dans les écoles, la sécurité alimentaire, le journalisme et les médias, la participation politique et la prise de décision, ainsi que le Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité car il concerne les risques spécifiques auxquels sont confrontés les femmes journalistes sur le terrain, avec l’accent mis sur les femmes et les jeunes filles en Afrique de l’ouest et du Centre.

Grâce à cette campagne menée par l’unesCo, les organismes participants des nations unies (FAo, HCDH, oCHA, oim, onusiDA, unDG, unesCo, unFPA, unHCR, uniCeF, unoDC, onu Femmes et PAm) ont mobilisé et soutenu les gouvernements et les acteurs étatiques à respecter leurs engagements pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles.

l’objectif des 16 jours d’activisme était de mener une action majeure de sensibilisation et de mobilisation des populations, sur la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles, dans les communautés et au niveau local, avec les voix des bénéficiaires sur le terrain, tout en soulignant le rôle important joué par les médias communautaires dans la promotion de l’égalité des genres et la fin de la violence sexiste dans la région.

Afin de favoriser et de souligner davantage le lien entre le pluralisme des médias et la diversité des expressions

culturelles, l’unesCo a formé des journalistes sénégalais et burkinabés sur la Convention de 2005 concernant la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Dans le cadre des initiatives en cours sur le renforcement des capacités sur les rapports périodiques, pour la Convention de 2005, financées par le gouvernement suédois, le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar a organisé une formation, le 4 mars, avec 20 journalistes de la presse en ligne et imprimée, de la radio et de la télévision spécialisés dans les reportages culturels, venant de différentes régions du sénégal, afin de souligner davantage les synergies entre les initiatives de renforcement des capacités de la Convention, le processus actuel du sénégal pour élaborer son rapport quadriennal et les professionnels des médias. la même initiative a eu lieu en novembre 2016 au Burkina Faso.

d’un programme spécial pendant la journée. la radio des nations unies à Gao est un outil important pour la consolidation de la paix et reste le moyen de communication le plus commun et le plus utilisé dans la région. les médias indépendants ont un rôle important à jouer dans le processus de consolidation de la paix et de la démocratie au mali. le projet de la radio fait partie du mandat de la mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au mali, dont l’unique but est d’assurer la paix au mali. la WADR, couvrant des pays tels que la Gambie, le Ghana, le libéria, le sénégal, avec des correspondants aux etats-unis à new York, a célébré la Journée mondiale de la Radio en interviewant des journalistes qui ont raconté leur vie dans le monde de l’information et leur relation avec la radio, dans le milieu changeant des innovations technologiques.

Dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, une émission de radio couvrant 16 pays et mobilisant 40 stations de radio partenaires dans la région d’Afrique de l’ouest par le biais de la WADR (West Africa Democracy Radio) a été organisée par l’unesCo à Dakar le 2 novembre. Parmi les invités, mentionnons le volet Africain de la Fédération internationale des Journalistes, osiWA (open society initiative for West Africa), le Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, le Parlement pan africain, Article 19, le Président et le Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique.

le séminaire sur le renforcement du pouvoir judiciaire et l’impunité de la Cour pénale internationale, s’est tenu le 10 septembre 2016 à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à Arusha (Tanzanie). le séminaire a été organisé conjointement par l’unesCo, avec le soutien du Bureau de Dakar, et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. il a également été le lieu de la commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Ce dialogue interrégional a permis d’évoquer le sujet de la jurisprudence africaine et des normes internationales sur la sécurité des journalistes, de rechercher des stratégies pour renforcer le rôle de la Cour africaine et augmenter le nombre de pays membres.

promouvoir des médias pluralistes, y compris en adoptant des politiques sensibles au genre

Pour soutenir davantage un journalisme équilibré et une politique médiatique sensible au genre dans la région de la CeDeAo, le rapport régional (quatre pays) de la CeDeAo

sur les médias et le genre, en partenariat avec onuFemmes et le HCDH, a été lancé dans le cadre de «Women make The news» le 10 mars. Plus de 100 membres des médias et de la société civile ont été sensibilisés aux questions liées aux femmes et aux médias et à l’importance des reportages sensibles aux différences entre les genres et une feuille de route pour une meilleure intégration de l’égalité des genres dans les médias au sénégal a été développée. De plus, une campagne régionale de médias sociaux a été entreprise, avec un seul post qui a permis d’atteindre plus de 32 000 personnes dans la région. Pour soutenir davantage ces efforts, une bande dessinée numérique pédagogique est en cours de réalisation, soulignant l’importance de l’égalité des sexes dans les médias, parmi d’autres sujets prioritaires du secteur Ci.

en outre, pour sensibiliser à la violence liée au genre et mobiliser les médias à s’engager dans la lutte contre ce type de violence au niveau régional, l’unesCo a organisé, du 25 novembre au 10 décembre, en partenariat avec le Groupe régional thématique genre pour l’Afrique de l’ouest et du Centre (GRTG AoC) des nations unies, une célébration des «16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes.» autour du thème «De la paix à la maison à la paix dans le monde: une éducation pour tous». l’objectif global de la campagne qui a débuté le 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) jusqu’au 10 décembre (Journée des droits de l’homme) de faire appel aux représentants de l’état et aux représentants non-étatiques, aux populations et aux individus du monde entier pour mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les jeunes filles par tous les moyens possibles. le partenaire de la campagne, la WADR qui est une station de radio trans-territoriale et sous-régionale basée à Dakar au sénégal, avec des réseaux d’environ 40 radios partenaires dans dix pays d’Afrique de l’ouest et de correspondants dans

Affiche pour la conférence sur le rôle et la représentation des femmes dans les médias en Afrique de l’ouest

l’unesCo Dakar mobilisée pour les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

enregistrement d’une émission de radio par le biais de la West Africa Democracy Radio dans le cadre de la Journée internationale de la fin de

l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

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quatorze pays de la région, a pu produire un total de 16 émissions de radio, diffusées une par jour pendant la campagne.

les thèmes abordés dans les émissions de radio couvraient des sujets variés tels que la justice, les possibilités de formation, la santé maternelle, le ViH / sida et les handicaps, la violence dans les écoles, la sécurité alimentaire, le journalisme et les médias, la participation politique et la prise de décision, ainsi que le Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité car il concerne les risques spécifiques auxquels sont confrontés les femmes journalistes sur le terrain, avec l’accent mis sur les femmes et les jeunes filles en Afrique de l’ouest et du Centre.

Grâce à cette campagne menée par l’unesCo, les organismes participants des nations unies (FAo, HCDH, oCHA, oim, onusiDA, unDG, unesCo, unFPA, unHCR, uniCeF, unoDC, onu Femmes et PAm) ont mobilisé et soutenu les gouvernements et les acteurs étatiques à respecter leurs engagements pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles.

l’objectif des 16 jours d’activisme était de mener une action majeure de sensibilisation et de mobilisation des populations, sur la violence à l’égard des femmes et des jeunes filles, dans les communautés et au niveau local, avec les voix des bénéficiaires sur le terrain, tout en soulignant le rôle important joué par les médias communautaires dans la promotion de l’égalité des genres et la fin de la violence sexiste dans la région.

Afin de favoriser et de souligner davantage le lien entre le pluralisme des médias et la diversité des expressions

culturelles, l’unesCo a formé des journalistes sénégalais et burkinabés sur la Convention de 2005 concernant la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Dans le cadre des initiatives en cours sur le renforcement des capacités sur les rapports périodiques, pour la Convention de 2005, financées par le gouvernement suédois, le Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar a organisé une formation, le 4 mars, avec 20 journalistes de la presse en ligne et imprimée, de la radio et de la télévision spécialisés dans les reportages culturels, venant de différentes régions du sénégal, afin de souligner davantage les synergies entre les initiatives de renforcement des capacités de la Convention, le processus actuel du sénégal pour élaborer son rapport quadriennal et les professionnels des médias. la même initiative a eu lieu en novembre 2016 au Burkina Faso.

d’un programme spécial pendant la journée. la radio des nations unies à Gao est un outil important pour la consolidation de la paix et reste le moyen de communication le plus commun et le plus utilisé dans la région. les médias indépendants ont un rôle important à jouer dans le processus de consolidation de la paix et de la démocratie au mali. le projet de la radio fait partie du mandat de la mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation au mali, dont l’unique but est d’assurer la paix au mali. la WADR, couvrant des pays tels que la Gambie, le Ghana, le libéria, le sénégal, avec des correspondants aux etats-unis à new York, a célébré la Journée mondiale de la Radio en interviewant des journalistes qui ont raconté leur vie dans le monde de l’information et leur relation avec la radio, dans le milieu changeant des innovations technologiques.

Dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, une émission de radio couvrant 16 pays et mobilisant 40 stations de radio partenaires dans la région d’Afrique de l’ouest par le biais de la WADR (West Africa Democracy Radio) a été organisée par l’unesCo à Dakar le 2 novembre. Parmi les invités, mentionnons le volet Africain de la Fédération internationale des Journalistes, osiWA (open society initiative for West Africa), le Haut-Commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, le Parlement pan africain, Article 19, le Président et le Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et l’accès à l’information en Afrique.

le séminaire sur le renforcement du pouvoir judiciaire et l’impunité de la Cour pénale internationale, s’est tenu le 10 septembre 2016 à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples à Arusha (Tanzanie). le séminaire a été organisé conjointement par l’unesCo, avec le soutien du Bureau de Dakar, et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. il a également été le lieu de la commémoration de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Ce dialogue interrégional a permis d’évoquer le sujet de la jurisprudence africaine et des normes internationales sur la sécurité des journalistes, de rechercher des stratégies pour renforcer le rôle de la Cour africaine et augmenter le nombre de pays membres.

promouvoir des médias pluralistes, y compris en adoptant des politiques sensibles au genre

Pour soutenir davantage un journalisme équilibré et une politique médiatique sensible au genre dans la région de la CeDeAo, le rapport régional (quatre pays) de la CeDeAo

sur les médias et le genre, en partenariat avec onuFemmes et le HCDH, a été lancé dans le cadre de «Women make The news» le 10 mars. Plus de 100 membres des médias et de la société civile ont été sensibilisés aux questions liées aux femmes et aux médias et à l’importance des reportages sensibles aux différences entre les genres et une feuille de route pour une meilleure intégration de l’égalité des genres dans les médias au sénégal a été développée. De plus, une campagne régionale de médias sociaux a été entreprise, avec un seul post qui a permis d’atteindre plus de 32 000 personnes dans la région. Pour soutenir davantage ces efforts, une bande dessinée numérique pédagogique est en cours de réalisation, soulignant l’importance de l’égalité des sexes dans les médias, parmi d’autres sujets prioritaires du secteur Ci.

en outre, pour sensibiliser à la violence liée au genre et mobiliser les médias à s’engager dans la lutte contre ce type de violence au niveau régional, l’unesCo a organisé, du 25 novembre au 10 décembre, en partenariat avec le Groupe régional thématique genre pour l’Afrique de l’ouest et du Centre (GRTG AoC) des nations unies, une célébration des «16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes.» autour du thème «De la paix à la maison à la paix dans le monde: une éducation pour tous». l’objectif global de la campagne qui a débuté le 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) jusqu’au 10 décembre (Journée des droits de l’homme) de faire appel aux représentants de l’état et aux représentants non-étatiques, aux populations et aux individus du monde entier pour mettre fin à toutes les formes de violence contre les femmes et les jeunes filles par tous les moyens possibles. le partenaire de la campagne, la WADR qui est une station de radio trans-territoriale et sous-régionale basée à Dakar au sénégal, avec des réseaux d’environ 40 radios partenaires dans dix pays d’Afrique de l’ouest et de correspondants dans

Affiche pour la conférence sur le rôle et la représentation des femmes dans les médias en Afrique de l’ouest

l’unesCo Dakar mobilisée pour les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

enregistrement d’une émission de radio par le biais de la West Africa Democracy Radio dans le cadre de la Journée internationale de la fin de

l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

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le sergent de police Kaly Diakité est responsable de la cellule de communication de la Direction générale de la Police nationale du mali. il détient un master en droit et une licence en journalisme et communication. Avant de devenir policier, il était journaliste et animateur radio à Bamakan, la première radio libre du pays. il est également cofondateur du journal le Flambeau, un magazine hebdomadaire d’informations générales. il a été participant et ensuite formateur adjoint dans les formations organisées par l’unesCo au mali pour les forces de sécurité sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

Forces de sécurité et médias : comment développer un cadre collaboratif

Quel est le travail des journalistes ? Quelles sont leurs attentes et que doivent faire les forces de sécurité pour collaborer avec eux ? les réponses à ces questions m’ont fait comprendre à quel point le rôle des journalistes est important au sein de notre société mais aussi dans quelle mesure il est nécessaire de collaborer avec eux. Cet échange entre journalistes et forces de sécurité, sur le thème : « Promouvoir la liberté de la presse », à travers « la formation des forces de sécurité sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes » nous a permis de créer un dialogue avec les journalistes de manière à ce qu’ils puissent travailler librement et en toute sécurité pour garantir aux citoyens le droit à la liberté d’expression et d’information. Tous ces éléments nous ont été fournis par le commandant de police canadien, ian lafrenière, expert de l’unesCo et son collègue de l’euCAP sahel-mali, Philipe Perez, qui nous ont également expliqué la différence entre propagande, militantisme et journalisme

mme sasha Rubel Diamanka, Conseillère Régionale pour la Communication et l’information du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, a par la suite présenté l’unesCo, ses missions, et ses domaines d’intervention en ce qui concerne la promotion de la liberté de la presse et la liberté d’expression. elle nous a aussi fait part des accomplissements de l’organisation dans le monde en ce

Voix du terrain : le sergent de police malien Kaly diakite réfléchit sur l’importance de former les forces de sécurité sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité

les connaissances et l’information ont un impact significatif sur la vie des personnes. le partage de connaissances et d’informations, en particulier à travers les technologies de l’information et de la communication (TiC), a le pouvoir de transformer les économies et les sociétés. Tout au long de 2016, l’unesCo Dakar a travaillé à créer des sociétés du savoir inclusives et à responsabiliser les communautés locales en améliorant l’accès à, la préservation et le partage des connaissances et de l’information dans tous les domaines de l’unesCo. les sociétés du savoir doivent s’appuyer sur quatre piliers : la liberté d’expression ; l’accès universel à l’information et à la connaissance ; le respect de la diversité culturelle et linguistique ; et une éducation de qualité pour tous.

la volonté de l’organisation de créer des sociétés du savoir repose sur la conviction que l’accès universel à l’information est essentiel pour instaurer la paix, un développement économique durable et le dialogue interculturel. Durant l’année 2016, l’unesCo Dakar a promu au sahel l’ouverture technologique notamment, en s’appuyant sur la sensibilisation, l’élaboration de politiques, et le renforcement des capacités. Ces solutions incluent open Access to scientific information, open educational Resources, Free and open source software, ainsi que open Training Platform et open and Distance learning. De telles ressources permettent aux chercheurs et aux innovateurs d’utiliser et partager plus facilement leurs données. elles fournissent également aux étudiants et aux éducateurs de la région du sahel un accès sans précédent aux connaissances et à l’information. 

Soutenir des sociétés du savoir inclusives

Dans le but de favoriser un mécanisme de collaboration sud-sud et de soutenir le mandat de l’unesCo sur le libre accès à l’information scientifique, l’unesCo a participé à une conférence intitulée «Quatrième Conférence du CoDesRiA sur l’édition électronique: le mouvement pour le libre accès et l’avenir de l’économie africaine du savoir» organisée par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CoDesRiA), du 30 mars au 1er Avril 2016 à Dakar, sénégal, sur le mouvement du libre Accès et l’avenir de l’économie du savoir en Afrique. l’unesCo a également parrainé un panel sur la collaboration sud-sud au cours de la conférence en invitant des experts de l’Afrique, de la région arabe, de l’Asie du sud et de l’Amérique latine et des Caraïbes.

la conférence de trois jours a réuni des scientifiques, des universitaires, des chercheurs, des bibliothécaires,

des archivistes et des spécialistes de l’édition et de la communication des pays africains, arabes, asiatiques et de l’Amérique latine pour discuter de l’avenir des politiques du libre accès, de la connaissance, de la production, la diffusion et l’appropriation de l’information.

la conférence a créé une plate-forme pour discuter des opportunités et des défis du libre accès des publications scientifiques universitaires et de recherche, ainsi que la production de connaissances et le processus de diffusion. Des actions proactives ont été discutées et proposées, qui, entre autres, incluent : les frais de traitement des articles, le système de récompense innovante liée au libre accès ; les politiques impératives pour le libre accès ; le renforcement des capacités lié à la nécessité de nouvelles méthodes de classification dans les bibliothèques ; les licences et la protection du droit d’auteur dans l’édition électronique ; et la gestion démocratique des dépôts institutionnels dans les pays africains.

le résultat principal de la Conférence a été une Déclaration de Dakar sur la science ouverte en Afrique. les signataires de la déclaration acceptent de promouvoir et de soutenir une science ouverte à travers l’Afrique. la Déclaration constitue un document d’importance capitale pour répondre au besoin d’une communication et d’une collaboration sud-sud majeures sur les politiques du libre accès en Afrique et pour permettre la diffusion des connaissances d’une manière libre et ouverte, accessible à tous, dans le but de responsabiliser les citoyens à être des agents du changement bien informés.

Conscient du manque de politiques de libre accès dans les pays africains et du défi de l’accès à l’information scientifique et éducative sur le continent, le ministère des Postes et Télécommunications du sénégal a décidé, en consultation avec toutes les parties prenantes nationales concernées et avec le soutien technique de l’unesCo, de lancer le

Le sergent de police Kaly Diakité

permettre l’accès universel à l’information et aux connaissances ainsi que leur préservation

Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TiC au bureau de l’unesCo Dakar

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qui concerne la promotion de la sécurité des journalistes à travers le Plan d’Action des nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. elle a également présenté, les différents organes judiciaires africains tels que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

les journalistes et forces de l’ordre doivent apprendre à travailler ensemble sur le terrain. nous avons donc demandé aux médias d’être plus patients pendant les enquêtes et eux ont demandé, au contraire, plus de réactivité de la part des forces de sécurité lors du recoupement d’informations. nous leur avons rappelé les teneurs du secret professionnel et leur avons demandé de traiter de manière plus approfondie certains sujets pour éviter le sensationnalisme.

nous avons finalement conclu que tout passe par le respect mutuel, et la compréhension des questions de défense et de sécurité. Cette amélioration des relations entre les deux parties requiert donc un certain nombre d’exigences telles que l’honnêteté, la volonté de transparence, la disponibilité, l’humilité, l’écoute et la crédibilité.

Grâce à l’atelier de juin à Bamako, j’ai approfondi mes connaissances sur la question de la sécurité des journalistes. J’ai ainsi compris quels étaient leurs objectifs et suis reparti riche de tous ces échanges avec les participants et les formateurs. suite à cet atelier, je suis devenu moi-même formateur assistant pour la session de novembre. J’ai ainsi partagé mon expérience aussi bien en tant que journaliste, grâce à mon expérience de six ans en tant que journaliste-reporter, qu’en tant que membre des forces de l’ordre. en tant que responsable de la cellule de communication à la Direction Générale de la Police nationale j’ai en effet expliqué aux participants quel est son fonctionnement et quelles sont ses missions. A travers cette formation j’ai pu démontrer aux participants l’importance de la collaboration avec les médias.

les débats entre les forces de sécurité et les journalistes pendant l’atelier ont été fructueux et j’espère que cet espace d’échanges ne sera que le début d’une série de formations entre les deux. J’appuie les organisateurs dans leurs efforts de voir l’école de maintien de la paix et les écoles de formation de forces de l’ordre adopter le curricula de formation des forces de l’ordre sur la sécurité des journalistes et la liberté d’expression à l’intérieur du cursus national.

les formations, organisées par le bureau de l’unesCo à l’école de maintien de la paix de Bamako, en partenariat avec euCAP sahel-mali, le ministère de la sécurité et de la Protection civile et l’organisation internationale de la Francophonie ont été vivement saluées et appréciées par les participants.

Sergent Kaly diakitéCellule de communication

direction Générale de la police Nationale du Mali

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Page 60: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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le sergent de police Kaly Diakité est responsable de la cellule de communication de la Direction générale de la Police nationale du mali. il détient un master en droit et une licence en journalisme et communication. Avant de devenir policier, il était journaliste et animateur radio à Bamakan, la première radio libre du pays. il est également cofondateur du journal le Flambeau, un magazine hebdomadaire d’informations générales. il a été participant et ensuite formateur adjoint dans les formations organisées par l’unesCo au mali pour les forces de sécurité sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action de l’onu sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.

Forces de sécurité et médias : comment développer un cadre collaboratif

Quel est le travail des journalistes ? Quelles sont leurs attentes et que doivent faire les forces de sécurité pour collaborer avec eux ? les réponses à ces questions m’ont fait comprendre à quel point le rôle des journalistes est important au sein de notre société mais aussi dans quelle mesure il est nécessaire de collaborer avec eux. Cet échange entre journalistes et forces de sécurité, sur le thème : « Promouvoir la liberté de la presse », à travers « la formation des forces de sécurité sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes » nous a permis de créer un dialogue avec les journalistes de manière à ce qu’ils puissent travailler librement et en toute sécurité pour garantir aux citoyens le droit à la liberté d’expression et d’information. Tous ces éléments nous ont été fournis par le commandant de police canadien, ian lafrenière, expert de l’unesCo et son collègue de l’euCAP sahel-mali, Philipe Perez, qui nous ont également expliqué la différence entre propagande, militantisme et journalisme

mme sasha Rubel Diamanka, Conseillère Régionale pour la Communication et l’information du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar, a par la suite présenté l’unesCo, ses missions, et ses domaines d’intervention en ce qui concerne la promotion de la liberté de la presse et la liberté d’expression. elle nous a aussi fait part des accomplissements de l’organisation dans le monde en ce

Voix du terrain : le sergent de police malien Kaly diakite réfléchit sur l’importance de former les forces de sécurité sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité

les connaissances et l’information ont un impact significatif sur la vie des personnes. le partage de connaissances et d’informations, en particulier à travers les technologies de l’information et de la communication (TiC), a le pouvoir de transformer les économies et les sociétés. Tout au long de 2016, l’unesCo Dakar a travaillé à créer des sociétés du savoir inclusives et à responsabiliser les communautés locales en améliorant l’accès à, la préservation et le partage des connaissances et de l’information dans tous les domaines de l’unesCo. les sociétés du savoir doivent s’appuyer sur quatre piliers : la liberté d’expression ; l’accès universel à l’information et à la connaissance ; le respect de la diversité culturelle et linguistique ; et une éducation de qualité pour tous.

la volonté de l’organisation de créer des sociétés du savoir repose sur la conviction que l’accès universel à l’information est essentiel pour instaurer la paix, un développement économique durable et le dialogue interculturel. Durant l’année 2016, l’unesCo Dakar a promu au sahel l’ouverture technologique notamment, en s’appuyant sur la sensibilisation, l’élaboration de politiques, et le renforcement des capacités. Ces solutions incluent open Access to scientific information, open educational Resources, Free and open source software, ainsi que open Training Platform et open and Distance learning. De telles ressources permettent aux chercheurs et aux innovateurs d’utiliser et partager plus facilement leurs données. elles fournissent également aux étudiants et aux éducateurs de la région du sahel un accès sans précédent aux connaissances et à l’information. 

Soutenir des sociétés du savoir inclusives

Dans le but de favoriser un mécanisme de collaboration sud-sud et de soutenir le mandat de l’unesCo sur le libre accès à l’information scientifique, l’unesCo a participé à une conférence intitulée «Quatrième Conférence du CoDesRiA sur l’édition électronique: le mouvement pour le libre accès et l’avenir de l’économie africaine du savoir» organisée par le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CoDesRiA), du 30 mars au 1er Avril 2016 à Dakar, sénégal, sur le mouvement du libre Accès et l’avenir de l’économie du savoir en Afrique. l’unesCo a également parrainé un panel sur la collaboration sud-sud au cours de la conférence en invitant des experts de l’Afrique, de la région arabe, de l’Asie du sud et de l’Amérique latine et des Caraïbes.

la conférence de trois jours a réuni des scientifiques, des universitaires, des chercheurs, des bibliothécaires,

des archivistes et des spécialistes de l’édition et de la communication des pays africains, arabes, asiatiques et de l’Amérique latine pour discuter de l’avenir des politiques du libre accès, de la connaissance, de la production, la diffusion et l’appropriation de l’information.

la conférence a créé une plate-forme pour discuter des opportunités et des défis du libre accès des publications scientifiques universitaires et de recherche, ainsi que la production de connaissances et le processus de diffusion. Des actions proactives ont été discutées et proposées, qui, entre autres, incluent : les frais de traitement des articles, le système de récompense innovante liée au libre accès ; les politiques impératives pour le libre accès ; le renforcement des capacités lié à la nécessité de nouvelles méthodes de classification dans les bibliothèques ; les licences et la protection du droit d’auteur dans l’édition électronique ; et la gestion démocratique des dépôts institutionnels dans les pays africains.

le résultat principal de la Conférence a été une Déclaration de Dakar sur la science ouverte en Afrique. les signataires de la déclaration acceptent de promouvoir et de soutenir une science ouverte à travers l’Afrique. la Déclaration constitue un document d’importance capitale pour répondre au besoin d’une communication et d’une collaboration sud-sud majeures sur les politiques du libre accès en Afrique et pour permettre la diffusion des connaissances d’une manière libre et ouverte, accessible à tous, dans le but de responsabiliser les citoyens à être des agents du changement bien informés.

Conscient du manque de politiques de libre accès dans les pays africains et du défi de l’accès à l’information scientifique et éducative sur le continent, le ministère des Postes et Télécommunications du sénégal a décidé, en consultation avec toutes les parties prenantes nationales concernées et avec le soutien technique de l’unesCo, de lancer le

Le sergent de police Kaly Diakité

permettre l’accès universel à l’information et aux connaissances ainsi que leur préservation

Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TiC au bureau de l’unesCo Dakar

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qui concerne la promotion de la sécurité des journalistes à travers le Plan d’Action des nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité. elle a également présenté, les différents organes judiciaires africains tels que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

les journalistes et forces de l’ordre doivent apprendre à travailler ensemble sur le terrain. nous avons donc demandé aux médias d’être plus patients pendant les enquêtes et eux ont demandé, au contraire, plus de réactivité de la part des forces de sécurité lors du recoupement d’informations. nous leur avons rappelé les teneurs du secret professionnel et leur avons demandé de traiter de manière plus approfondie certains sujets pour éviter le sensationnalisme.

nous avons finalement conclu que tout passe par le respect mutuel, et la compréhension des questions de défense et de sécurité. Cette amélioration des relations entre les deux parties requiert donc un certain nombre d’exigences telles que l’honnêteté, la volonté de transparence, la disponibilité, l’humilité, l’écoute et la crédibilité.

Grâce à l’atelier de juin à Bamako, j’ai approfondi mes connaissances sur la question de la sécurité des journalistes. J’ai ainsi compris quels étaient leurs objectifs et suis reparti riche de tous ces échanges avec les participants et les formateurs. suite à cet atelier, je suis devenu moi-même formateur assistant pour la session de novembre. J’ai ainsi partagé mon expérience aussi bien en tant que journaliste, grâce à mon expérience de six ans en tant que journaliste-reporter, qu’en tant que membre des forces de l’ordre. en tant que responsable de la cellule de communication à la Direction Générale de la Police nationale j’ai en effet expliqué aux participants quel est son fonctionnement et quelles sont ses missions. A travers cette formation j’ai pu démontrer aux participants l’importance de la collaboration avec les médias.

les débats entre les forces de sécurité et les journalistes pendant l’atelier ont été fructueux et j’espère que cet espace d’échanges ne sera que le début d’une série de formations entre les deux. J’appuie les organisateurs dans leurs efforts de voir l’école de maintien de la paix et les écoles de formation de forces de l’ordre adopter le curricula de formation des forces de l’ordre sur la sécurité des journalistes et la liberté d’expression à l’intérieur du cursus national.

les formations, organisées par le bureau de l’unesCo à l’école de maintien de la paix de Bamako, en partenariat avec euCAP sahel-mali, le ministère de la sécurité et de la Protection civile et l’organisation internationale de la Francophonie ont été vivement saluées et appréciées par les participants.

Sergent Kaly diakitéCellule de communication

direction Générale de la police Nationale du Mali

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Page 61: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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processus pour assurer la mise en place d’une politique nationale d’accès libre. le résultat de cette politique encouragera la création de plateformes ouvertes, gratuites et accessibles pour tous les chercheurs, innovateurs, enseignants, étudiants, professionnels des médias ainsi que le public, et encouragera la collaboration, la production, la diffusion et les économies de la connaissance. le sénégal sera le premier pays africain à établir une politique de libre accès, qui représente un levier important pour le développement accéléré dans le pays et positionne le sénégal comme leader dans ce domaine.

promouvoir les engagements et les résultats du SMSi

Au plan régional, dans le cadre du suivi du smsi (sommet mondial sur la société de l’information), le bureau de l’unesCo Dakar a représenté l’organisation aussi bien lors de la conférence régionale d’examen du smsi à la CeA (Addis Abeba) que lors de la réunion des experts sur les nouveaux enjeux liés aux TiC. A cet effet, l’unesCo a pris les rênes en mettant en place un réseau visant à favoriser l’échange des bonnes pratiques au niveau régional entre les points focaux des ministères des Postes et Télécommunication des pays africains.

Dans le cadre de l’initiative Youthmobile, un partenariat a été établi entre le ministère des Postes et des Télécommunications du sénégal et l’unesCo et avec l’uiT, Google et la sonatel. l’unesCo Dakar a organisé avec eux des formations en faveur des femmes et des jeunes filles dans le e-commerce et dans le développement d’applications mobiles durant le mois d’avril. les formations se sont déroulées au bureau de l’unesCo avec une commémoration de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TiC tenue le 28 avril. en tant qu’évènement de cette célébration officielle et de l’initiative Youthmobile, une table ronde a réuni l’unesCo, le ministère des Postes et des Télécommunication du sénégal, la sonatel et Google pour souligner l’importance du développement des applications mobiles par les jeunes et les femmes dans l’atteinte des objectifs de développement durable et un panel sur le leadership des femmes dans le secteur des TiC a été organisé.

le logo de l’initiative Youthmobile de l’unesCo

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D’autres activités incluaient, dans le cadre de ce long mois de célébration, des journées portes ouvertes au sein de grandes entreprises et centres d’innovation des TiC, des initiatives de développement d’applications mobiles, des formations en codage et des caravanes JiGGen Ci TiC dans tout le pays. Ces activités ont rassemblé des leaders féminins du secteur public et privé, du domaine des TiC,

dans l’objectif de former des jeunes filles et d’œuvrer dans le sens d’une production et utilisation accrue des TiC et d’encourager les femmes dans les études et carrières dans le domaine de la technologie et de l’innovation. Au moins 300 jeunes femmes ont reçu une formation de pointe et la confiance pour développer des applications mobiles viables en lien avec le développement durable et ont été encouragées à poursuivre une carrière dans le secteur des TiC.

Depuis les célébrations du mois d’avril et à travers la participation du bureau de Dakar aux réunions régionales de haut niveau telles que Africa Com 2016, les partenaires du secteur privé sont en négociations avec Google, Facebook, ericson, Africa Code Week, smartAfrica et la BBC pour soutenir l’initiative Youthmobile dans la région du sahel. une couverture internationale de ces travaux a été assurée par les chaines de télévision telles que Al Jazeera, la BBC, CCTV, France 24 et une communauté ‘’Women in tech” a été établie pour promouvoir sur le plan national le mentorat et le dialogue entre les entrepreneurs du secteur public et privé. en outre, des formations mensuelles entre l’unesCo, la sonatel et le mPT ont été effectuées au siège de la sonatel avec les bénéficiaires du réseau AsPnet de l’unesCo.

Pour terminer, une application mobile destinée à promouvoir l’égalité des genres a été développée et lancée conjointement par le ministre en charge des Postes et Télécommunications et l’unesCo, avec le soutien de la sonatel. le ministre a exprimé le souhait que l’unesCo puisse accompagner le gouvernement aussi bien dans le développement de politiques visant à favoriser l’esprit d’entreprenariat et d’innovation dans le système éducatif formel ainsi que les jeunes filles dans le secteur des TiC de manière plus générale. Dans le cadre de l’initiative Youthmobile, plus de 1200 filles au sénégal ont été formées durant l’année 2016.

Au Burkina Faso, dans le cadre de l’initiative Youthmobile de l’unesCo, une série d’activité visant le renforcement des capacités des jeunes filles sur l’utilisation d’applications mobile dans la lutte contre la pauvreté a été organisée durant les mois de juillet et août 2016 par l’unesCo et le Réseau Africain des jeunes. Durant la première phase, 104

jeunes filles ont été formées à l’utilisation d’applications mobiles dans la lutte contre la pauvreté surtout chez les filles. la seconde phase s’est focalisée sur l’initiation de 20 jeunes femmes leaders d’association dans la conception, le développement et le partage d’applications mobiles.

Afin d’assurer des interactions durables entre les jeunes femmes, formées grâce à l’utilisation des plateformes des TiC, le Réseau africain des Jeunes a mis en place des outils efficaces conçus spécialement pour faciliter la compréhension des jeunes filles sur les stratégies du travail en réseau. Grâce au réseau virtuel, des jeunes filles ainsi connectées peuvent avoir des échanges directs en ligne.

Pour conclure, dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat féminin et la diffusion des connaissances acquises durant les formations, huit émissions radiophoniques interactives, animées par des jeunes filles en français et en langues locales (moore, Dioula, et Dagara) ont été produites en partenariat avec les radios communautaires. Ces stations qui ont beaucoup d’auditeurs à travers le Burkina Faso, ainsi que des radios de zones rurales telles que Ziniaré et Diebougou ont diffusé quatre émissions chacune. le thème central de ces émissions radiophoniques était « Promouvoir la réduction de la pauvreté parmi les jeune filles grâce à l’entreprenariat féminin »

Pour souligner le besoin d’intégrer l’égalité entre les genres dans les TiC, et dans le cadre de la célébration de la Jour-née internationale de la femmes, le 8 mars, sous le thème : « Planète 50-50 d’ici 2030 : franchissons le pas pour l’éga-lité des genres », le bureau régional des nations unis pour l’Afrique de l’ouest et le sahel (unoWAs) et l’unesCo ont organisé une conférence sur le thème  : «  les femmes en Afrique: mettre en valeur les contributions des femmes africaines au développement et à la paix grâce à des res-sources éducatives ouvertes et aux TiC ». le Représentant spécial du secrétaire général et Chef du Bureau des na-tions unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel (unoWAs), m. mohamed ibn Chambas, a présidé la commémoration de cette année. Dans ce cadre l’unesCo a présenté : « les femmes dans l’histoire africaine : un outil d’apprentissage en ligne » dans le but de mobiliser les acteurs de la société civile de la région pour la diffusion et l’utilisation des outils d’apprentissage en ligne et de participer à l’élaboration de trois modules complémentaires qui seront disponibles en avril 2017. Pour promouvoir plus amplement «les femmes dans l’histoire africaine», trois modules sur « les femmes en Afrique : un outil d’apprentissage en ligne » de l’Afrique de l’ouest (sahel) est actuellement en production de même que la traduction des modules, dans (au moins) une langue locale, dans le but de promouvoir le multilinguisme dans le cyberespace.

Jeunes femmes apprenant à développer des applications mobiles

« Les femmes dans l’histoire africaine : un outil d’apprentissage en ligne »

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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processus pour assurer la mise en place d’une politique nationale d’accès libre. le résultat de cette politique encouragera la création de plateformes ouvertes, gratuites et accessibles pour tous les chercheurs, innovateurs, enseignants, étudiants, professionnels des médias ainsi que le public, et encouragera la collaboration, la production, la diffusion et les économies de la connaissance. le sénégal sera le premier pays africain à établir une politique de libre accès, qui représente un levier important pour le développement accéléré dans le pays et positionne le sénégal comme leader dans ce domaine.

promouvoir les engagements et les résultats du SMSi

Au plan régional, dans le cadre du suivi du smsi (sommet mondial sur la société de l’information), le bureau de l’unesCo Dakar a représenté l’organisation aussi bien lors de la conférence régionale d’examen du smsi à la CeA (Addis Abeba) que lors de la réunion des experts sur les nouveaux enjeux liés aux TiC. A cet effet, l’unesCo a pris les rênes en mettant en place un réseau visant à favoriser l’échange des bonnes pratiques au niveau régional entre les points focaux des ministères des Postes et Télécommunication des pays africains.

Dans le cadre de l’initiative Youthmobile, un partenariat a été établi entre le ministère des Postes et des Télécommunications du sénégal et l’unesCo et avec l’uiT, Google et la sonatel. l’unesCo Dakar a organisé avec eux des formations en faveur des femmes et des jeunes filles dans le e-commerce et dans le développement d’applications mobiles durant le mois d’avril. les formations se sont déroulées au bureau de l’unesCo avec une commémoration de la Journée internationale des jeunes filles dans le secteur des TiC tenue le 28 avril. en tant qu’évènement de cette célébration officielle et de l’initiative Youthmobile, une table ronde a réuni l’unesCo, le ministère des Postes et des Télécommunication du sénégal, la sonatel et Google pour souligner l’importance du développement des applications mobiles par les jeunes et les femmes dans l’atteinte des objectifs de développement durable et un panel sur le leadership des femmes dans le secteur des TiC a été organisé.

le logo de l’initiative Youthmobile de l’unesCo

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D’autres activités incluaient, dans le cadre de ce long mois de célébration, des journées portes ouvertes au sein de grandes entreprises et centres d’innovation des TiC, des initiatives de développement d’applications mobiles, des formations en codage et des caravanes JiGGen Ci TiC dans tout le pays. Ces activités ont rassemblé des leaders féminins du secteur public et privé, du domaine des TiC,

dans l’objectif de former des jeunes filles et d’œuvrer dans le sens d’une production et utilisation accrue des TiC et d’encourager les femmes dans les études et carrières dans le domaine de la technologie et de l’innovation. Au moins 300 jeunes femmes ont reçu une formation de pointe et la confiance pour développer des applications mobiles viables en lien avec le développement durable et ont été encouragées à poursuivre une carrière dans le secteur des TiC.

Depuis les célébrations du mois d’avril et à travers la participation du bureau de Dakar aux réunions régionales de haut niveau telles que Africa Com 2016, les partenaires du secteur privé sont en négociations avec Google, Facebook, ericson, Africa Code Week, smartAfrica et la BBC pour soutenir l’initiative Youthmobile dans la région du sahel. une couverture internationale de ces travaux a été assurée par les chaines de télévision telles que Al Jazeera, la BBC, CCTV, France 24 et une communauté ‘’Women in tech” a été établie pour promouvoir sur le plan national le mentorat et le dialogue entre les entrepreneurs du secteur public et privé. en outre, des formations mensuelles entre l’unesCo, la sonatel et le mPT ont été effectuées au siège de la sonatel avec les bénéficiaires du réseau AsPnet de l’unesCo.

Pour terminer, une application mobile destinée à promouvoir l’égalité des genres a été développée et lancée conjointement par le ministre en charge des Postes et Télécommunications et l’unesCo, avec le soutien de la sonatel. le ministre a exprimé le souhait que l’unesCo puisse accompagner le gouvernement aussi bien dans le développement de politiques visant à favoriser l’esprit d’entreprenariat et d’innovation dans le système éducatif formel ainsi que les jeunes filles dans le secteur des TiC de manière plus générale. Dans le cadre de l’initiative Youthmobile, plus de 1200 filles au sénégal ont été formées durant l’année 2016.

Au Burkina Faso, dans le cadre de l’initiative Youthmobile de l’unesCo, une série d’activité visant le renforcement des capacités des jeunes filles sur l’utilisation d’applications mobile dans la lutte contre la pauvreté a été organisée durant les mois de juillet et août 2016 par l’unesCo et le Réseau Africain des jeunes. Durant la première phase, 104

jeunes filles ont été formées à l’utilisation d’applications mobiles dans la lutte contre la pauvreté surtout chez les filles. la seconde phase s’est focalisée sur l’initiation de 20 jeunes femmes leaders d’association dans la conception, le développement et le partage d’applications mobiles.

Afin d’assurer des interactions durables entre les jeunes femmes, formées grâce à l’utilisation des plateformes des TiC, le Réseau africain des Jeunes a mis en place des outils efficaces conçus spécialement pour faciliter la compréhension des jeunes filles sur les stratégies du travail en réseau. Grâce au réseau virtuel, des jeunes filles ainsi connectées peuvent avoir des échanges directs en ligne.

Pour conclure, dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat féminin et la diffusion des connaissances acquises durant les formations, huit émissions radiophoniques interactives, animées par des jeunes filles en français et en langues locales (moore, Dioula, et Dagara) ont été produites en partenariat avec les radios communautaires. Ces stations qui ont beaucoup d’auditeurs à travers le Burkina Faso, ainsi que des radios de zones rurales telles que Ziniaré et Diebougou ont diffusé quatre émissions chacune. le thème central de ces émissions radiophoniques était « Promouvoir la réduction de la pauvreté parmi les jeune filles grâce à l’entreprenariat féminin »

Pour souligner le besoin d’intégrer l’égalité entre les genres dans les TiC, et dans le cadre de la célébration de la Jour-née internationale de la femmes, le 8 mars, sous le thème : « Planète 50-50 d’ici 2030 : franchissons le pas pour l’éga-lité des genres », le bureau régional des nations unis pour l’Afrique de l’ouest et le sahel (unoWAs) et l’unesCo ont organisé une conférence sur le thème  : «  les femmes en Afrique: mettre en valeur les contributions des femmes africaines au développement et à la paix grâce à des res-sources éducatives ouvertes et aux TiC ». le Représentant spécial du secrétaire général et Chef du Bureau des na-tions unies pour l’Afrique de l’ouest et le sahel (unoWAs), m. mohamed ibn Chambas, a présidé la commémoration de cette année. Dans ce cadre l’unesCo a présenté : « les femmes dans l’histoire africaine : un outil d’apprentissage en ligne » dans le but de mobiliser les acteurs de la société civile de la région pour la diffusion et l’utilisation des outils d’apprentissage en ligne et de participer à l’élaboration de trois modules complémentaires qui seront disponibles en avril 2017. Pour promouvoir plus amplement «les femmes dans l’histoire africaine», trois modules sur « les femmes en Afrique : un outil d’apprentissage en ligne » de l’Afrique de l’ouest (sahel) est actuellement en production de même que la traduction des modules, dans (au moins) une langue locale, dans le but de promouvoir le multilinguisme dans le cyberespace.

Jeunes femmes apprenant à développer des applications mobiles

« Les femmes dans l’histoire africaine : un outil d’apprentissage en ligne »

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Page 63: UNESCO Dakar rapport annuel 2016

UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Je m’appelle Aïda mansour lo, j’ai 24 ans et je suis sénégalaise. Je suis membre de l’équipe siGesTes qui compte mlle Khadidiatou mBACKe, mlle nellya maylis ZoHoun et mme Boury TounKARA DioP qui sont plus que des développeuses hors pairs mais aussi des amies chères. nous partageons le titre d’ingénieurs en méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (miAGe) obtenu à l’université Gaston-Berger de saint-louis. Cette formation nous a permis de mieux nous familiariser avec le monde des TiC et ainsi nous pousser à vouloir être, pas uniquement des consommatrices de la nouvelle technologie mais des actrices qui innovent et révolutionnent.

suite à l’approfondissement de nos connaissances dans ce domaine, nous avons commencé à réfléchir à des solutions qu’on pourrait réaliser et partager. Par le biais de JiFTiC nous avons présenté un système d’information pour la gestion sécurisée de la terre au sénégal (siGesTes). Ce projet nous a été inspiré par la cellule Gestes de l’université Gaston-Berger et depuis nous le défendons corps et âmes. Ce système a pour but de réguler les procédures d’allocations des terres ainsi que leur archivage. il pourra faciliter la gestion globale de ces données souvent importantes mais aussi permettra à la population de bénéficier d’un suivi de leur dossier au fil des étapes de leurs procédures. Cela nous a donné la possibilité de partager avec la

population sénégalaise une application mobile. Très présentes dernièrement pour les Androids et ios, les applications mobiles permettent de faciliter la vie quotidienne localement. un idéal que l’on essaye (et aimerait réussir  :p) d’adapter à toutes les situations possibles de la vie de tous les jours.

la technologie n’a pas toujours été un domaine de prédilection en ce qui me concerne. Très attirée par la mode et le design, je me suis retrouvée/reconnue dans la programmation. en effet créativité et innovation sont au cœur du développement. Attirée puis convertie, j’ai adopté ce domaine au fur et à mesure que je le découvrais. Cependant, il n’est pas toujours facile de développer car cela reste très technique et il faut être patient et attentif à chaque détail. il est doncnécessaire d’être «  développeur  » par amour et non par intérêt financier.

J’encourage tous ceux et particulièrement toutes celles qui aimeraient se lancer dans ce domaine de rejoindre Youthmobile et JiFTiC dans la promotion des jeunes filles dans les technologies de l’information et de la communication. une initiative que nous saluons et nous en profitons pour remercier JiFTiC, l’unesCo et le ministère des Postes et des Télécommunications de nous avoir permis d’oser innover.

un rêve, une réalité : utilisons le langage informatique !

Aida mansour lo parmi les développeuses d’applications mobiles sénégalaises

Voix du terrain : aida Mansour Lo, une jeune développeur d’applications mobiles sénégalaise sur l’initiative YouthMobile

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RappORt FiNaNCiER 2016 dU BUREaU REGiONaL MULtiSECtORiEL dE L’UNESCO a daKaRles dépenses cumulées (programme régulier et financements extrabudgétaires) au titre de l’année 2016 exécutées par les secteurs de programme du Bureau régional multisectoriel de Dakar et du bureau de Bamako s’élèvent à 2.4 millions de dollars us. le montant total dépensé au titre des financements extrabudgétaires s’élève en particulier à 1.6 millions de dollars contre un total de 0.8 millions de dollar us provenant des fonds du programme régulier.

les dépenses provenant des financements extrabudgétaires représentent un peu plus du double des dépenses exécutées au titre du budget ordinaire en 2016 et ce compte tenu du poids des ressources mobilisées et exécutées au niveau du bureau de Bamako pour la sauvegarde des patrimoines endommagés dans les régions nord du mali. Ces chiffres mettent en lumière l’importance des financements extrabudgétaires dans la mise en œuvre des programmes de l’organisation dans la région, en particulier dans le secteur de la Culture.

le tableau ci-dessous indique la répartition des dépenses de l’année 2016 entre les différents secteurs de programme, les principales sources de financement mises en œuvre au sein de chacun de ces secteurs ainsi que le poids relatif de chaque secteur par rapport au total des montants dépensés par l’ensemble du bureau régional.

Secteursdépenses au titre du programme régulier

(pR)

dépenses au titre des projets extrabudgétaires

(EXB)

dépenses totales

programme régulier (%)

projets extrabudgétaires

(%)

poids des différents

secteurs (%)

eD 341 425 375 804 717 229 48% 52% 29%

ClT 163 068 1 102 741 1 265 809 13% 87% 52%

sHs 102 131 112 566 214 697 48% 52% 9%

sC 159 786 0 159 786 100% 0% 7%

Ci 59 262 18 635 77 897 76% 24% 3%

total USd 825 672 1 609 746 2 435 418      

SecteursBudgets pR Budgets EXB Contribution en nature

dakar Bamako total dakar Bamako total dakar Bamako total

eD 311 651 29 774 341 425 229 565 146 239 375 804 19 600    

ClT 163 068 0 163 068 203 977 898 764 1 102 741      

sHs 102 131 0 102 131 0 112 566 112 566      

sC 139 915 19 871 159 786 0 0 0      

Ci 59 262 0 59 262 18 635 0 18 635      

total USd 776 027 49 644 825 672 452 177 1 157 569 1 609 746 19 600 0 19 600

le secteur de la Culture grâce aux financements déployés dans la sauvegarde des patrimoines endommagés du nord du mali représente 52% du budget total exécuté. Au niveau des fonds du programme régulier, le secteur de l’education occupe le premier rang avec 41% du budget total dépensé.

le tableau ci-dessous indique le poids relatif des bureaux de Dakar et de Bamako dans les montants exécutés ainsi que la contribution de chaque secteur de programme à cette performance par source de financement. il permet d’illustrer la répartition des niveaux d’exécution par secteur et par bureau ainsi que la part relative des financements extrabudgétaires dans l’action des secteurs de programme dans les pays couverts par le bureau régional de Dakar et le bureau national de Bamako.

825 672 USd programme régulier

1 609 746 USd projets extrabudgétaires

52%du budget total de l’UNESCO à dakar a été porté sur la

Culture

2 435 418 USd

dépenses cumulées Bamako dakar

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Je m’appelle Aïda mansour lo, j’ai 24 ans et je suis sénégalaise. Je suis membre de l’équipe siGesTes qui compte mlle Khadidiatou mBACKe, mlle nellya maylis ZoHoun et mme Boury TounKARA DioP qui sont plus que des développeuses hors pairs mais aussi des amies chères. nous partageons le titre d’ingénieurs en méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises (miAGe) obtenu à l’université Gaston-Berger de saint-louis. Cette formation nous a permis de mieux nous familiariser avec le monde des TiC et ainsi nous pousser à vouloir être, pas uniquement des consommatrices de la nouvelle technologie mais des actrices qui innovent et révolutionnent.

suite à l’approfondissement de nos connaissances dans ce domaine, nous avons commencé à réfléchir à des solutions qu’on pourrait réaliser et partager. Par le biais de JiFTiC nous avons présenté un système d’information pour la gestion sécurisée de la terre au sénégal (siGesTes). Ce projet nous a été inspiré par la cellule Gestes de l’université Gaston-Berger et depuis nous le défendons corps et âmes. Ce système a pour but de réguler les procédures d’allocations des terres ainsi que leur archivage. il pourra faciliter la gestion globale de ces données souvent importantes mais aussi permettra à la population de bénéficier d’un suivi de leur dossier au fil des étapes de leurs procédures. Cela nous a donné la possibilité de partager avec la

population sénégalaise une application mobile. Très présentes dernièrement pour les Androids et ios, les applications mobiles permettent de faciliter la vie quotidienne localement. un idéal que l’on essaye (et aimerait réussir  :p) d’adapter à toutes les situations possibles de la vie de tous les jours.

la technologie n’a pas toujours été un domaine de prédilection en ce qui me concerne. Très attirée par la mode et le design, je me suis retrouvée/reconnue dans la programmation. en effet créativité et innovation sont au cœur du développement. Attirée puis convertie, j’ai adopté ce domaine au fur et à mesure que je le découvrais. Cependant, il n’est pas toujours facile de développer car cela reste très technique et il faut être patient et attentif à chaque détail. il est doncnécessaire d’être «  développeur  » par amour et non par intérêt financier.

J’encourage tous ceux et particulièrement toutes celles qui aimeraient se lancer dans ce domaine de rejoindre Youthmobile et JiFTiC dans la promotion des jeunes filles dans les technologies de l’information et de la communication. une initiative que nous saluons et nous en profitons pour remercier JiFTiC, l’unesCo et le ministère des Postes et des Télécommunications de nous avoir permis d’oser innover.

un rêve, une réalité : utilisons le langage informatique !

Aida mansour lo parmi les développeuses d’applications mobiles sénégalaises

Voix du terrain : aida Mansour Lo, une jeune développeur d’applications mobiles sénégalaise sur l’initiative YouthMobile

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RappORt FiNaNCiER 2016 dU BUREaU REGiONaL MULtiSECtORiEL dE L’UNESCO a daKaRles dépenses cumulées (programme régulier et financements extrabudgétaires) au titre de l’année 2016 exécutées par les secteurs de programme du Bureau régional multisectoriel de Dakar et du bureau de Bamako s’élèvent à 2.4 millions de dollars us. le montant total dépensé au titre des financements extrabudgétaires s’élève en particulier à 1.6 millions de dollars contre un total de 0.8 millions de dollar us provenant des fonds du programme régulier.

les dépenses provenant des financements extrabudgétaires représentent un peu plus du double des dépenses exécutées au titre du budget ordinaire en 2016 et ce compte tenu du poids des ressources mobilisées et exécutées au niveau du bureau de Bamako pour la sauvegarde des patrimoines endommagés dans les régions nord du mali. Ces chiffres mettent en lumière l’importance des financements extrabudgétaires dans la mise en œuvre des programmes de l’organisation dans la région, en particulier dans le secteur de la Culture.

le tableau ci-dessous indique la répartition des dépenses de l’année 2016 entre les différents secteurs de programme, les principales sources de financement mises en œuvre au sein de chacun de ces secteurs ainsi que le poids relatif de chaque secteur par rapport au total des montants dépensés par l’ensemble du bureau régional.

Secteursdépenses au titre du programme régulier

(pR)

dépenses au titre des projets extrabudgétaires

(EXB)

dépenses totales

programme régulier (%)

projets extrabudgétaires

(%)

poids des différents

secteurs (%)

eD 341 425 375 804 717 229 48% 52% 29%

ClT 163 068 1 102 741 1 265 809 13% 87% 52%

sHs 102 131 112 566 214 697 48% 52% 9%

sC 159 786 0 159 786 100% 0% 7%

Ci 59 262 18 635 77 897 76% 24% 3%

total USd 825 672 1 609 746 2 435 418      

SecteursBudgets pR Budgets EXB Contribution en nature

dakar Bamako total dakar Bamako total dakar Bamako total

eD 311 651 29 774 341 425 229 565 146 239 375 804 19 600    

ClT 163 068 0 163 068 203 977 898 764 1 102 741      

sHs 102 131 0 102 131 0 112 566 112 566      

sC 139 915 19 871 159 786 0 0 0      

Ci 59 262 0 59 262 18 635 0 18 635      

total USd 776 027 49 644 825 672 452 177 1 157 569 1 609 746 19 600 0 19 600

le secteur de la Culture grâce aux financements déployés dans la sauvegarde des patrimoines endommagés du nord du mali représente 52% du budget total exécuté. Au niveau des fonds du programme régulier, le secteur de l’education occupe le premier rang avec 41% du budget total dépensé.

le tableau ci-dessous indique le poids relatif des bureaux de Dakar et de Bamako dans les montants exécutés ainsi que la contribution de chaque secteur de programme à cette performance par source de financement. il permet d’illustrer la répartition des niveaux d’exécution par secteur et par bureau ainsi que la part relative des financements extrabudgétaires dans l’action des secteurs de programme dans les pays couverts par le bureau régional de Dakar et le bureau national de Bamako.

825 672 USd programme régulier

1 609 746 USd projets extrabudgétaires

52%du budget total de l’UNESCO à dakar a été porté sur la

Culture

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dépenses cumulées Bamako dakar

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Commissions Nationales pour l’UNESCO

les Commissions nationales pour l’unesCo sont des entités nationales établies par les gouvernements des etats membres conformément à l’Acte constitutif de l’organisation (article Vii) et à la Charte des Commissions nationales pour l’unesCo. elles jouent le rôle important d’organes de liaison, de conseil, d’information et de mise en œuvre du programme. Grâce à leurs liens directs avec les gouvernements et aux contacts étroits qu’elles entretiennent avec les institutions publiques, universitaires et la société civile, les Commissions nationales contribuent à la réalisation des objectifs de l’unesCo concernant l’exécution du programme à travers la collaboration avec le secrétariat de l’unesCo dans l’exécution des activités, la mise en œuvre des projets du Programme de Participation (PP) de l’unesCo, les partenariats avec la société civile et la visibilité du programme de l’unesCo aux niveaux national, sous régional et régional. elles sont considérées comme des éléments importants et constitutifs de l’organisation.

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Commissions Nationales pour l’UNESCO

les Commissions nationales pour l’unesCo sont des entités nationales établies par les gouvernements des etats membres conformément à l’Acte constitutif de l’organisation (article Vii) et à la Charte des Commissions nationales pour l’unesCo. elles jouent le rôle important d’organes de liaison, de conseil, d’information et de mise en œuvre du programme. Grâce à leurs liens directs avec les gouvernements et aux contacts étroits qu’elles entretiennent avec les institutions publiques, universitaires et la société civile, les Commissions nationales contribuent à la réalisation des objectifs de l’unesCo concernant l’exécution du programme à travers la collaboration avec le secrétariat de l’unesCo dans l’exécution des activités, la mise en œuvre des projets du Programme de Participation (PP) de l’unesCo, les partenariats avec la société civile et la visibilité du programme de l’unesCo aux niveaux national, sous régional et régional. elles sont considérées comme des éléments importants et constitutifs de l’organisation.

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : Pr Alkassoum mAiGA, ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation.Secrétaire général : m. sanmalmè Aristide DABiReSite internet : www.conasco.bf

présentation : la Commission nationale du Burkina Faso  est une structure étatique de liaison, de consultation, de coordination, d’exécution, d’information et d’évaluation qui a été créée le 12 mai 1961. elle est rattachée au cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, qui en assure la présidence. elle se compose d’une assemblée générale, de six comités spécialisés et d’un secrétariat permanent. ses services sont à l’image des différents domaines de compétences de l’unesCo et compte onze divisions. elle est actuellement composée de 21 fonctionnaires et trois stagiaires.

Compte rendu des activités en 2016Au cours de l’année 2016, la Commission nationale du Burkina Faso pour l’unesCo a mené plusieurs activités parmi lesquelles on peut citer :

l’organisation d’un atelier de formation des formateurs en education sur la citoyenneté mondiale à Koudougou par le biais du programme «  démocratie et paix  » en collaboration avec le ministère de l’education nationale et de l’Alphabétisation et avec le soutien financier de l’unesCo. l’objectif de cet atelier était de former 280 encadreurs pédagogiques du ministère pour une éventuelle démultiplication de cette thématique dans les 13 régions du Burkina Faso.

la tenue de la Journée mondiale des enseignants en collaboration avec la Coalition nationale-ePT du

Burkina Faso et les différentes structures syndicales des enseignants, à ouagadougou. Cette journée a été placée sous le thème : « Partage sur les oDD, la stratégie continentale de l’education en Afrique et la politique sectorielle de l’education au Burkina Faso » qui a fait l’objet d’une communication.

l’organisation d’un atelier de sensibilisation des jeunes et femmes artisan(es) sur les opportunités offertes par le e-commerce au marché de l’artisanat d’Afrique francophone, à ouagadougou. Financé par l’unesCo, cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la 14ème édition du salon international de l’Artisanat de ouagadougou (siAo) organisé sous le thème « Artisanat africain, entreprenariat féminin et protection sociale ». ont pris part à cet atelier une vingtaine de jeunes et femmes artisan(es). il avait pour objectifs de permettre aux participants de se familiariser avec le concept du e-commerce, d’échanger sur les défis spécifiques rencontrés dans le cadre de leurs activités et de discuter avec les acheteurs afin d’affiner leur connaissance du marché.

BURKiNa FaSO

L’atelier de partage de la loi portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles, prise en charge des victimes et de la feuille de route pour le retrait et la réinsertion des personnes exclues par allégation de sorcellerie, du 21 au 22 septembre 2016 à Ouagadougou

Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : madame maritza Rosabal, ministre de l’éducationSecrétaire général  : mme maria da Glória Ribeiro serrano santosSite internet :  http://www.cvunesco.org

présentation : Créée en 1987 et dotée d’autonomie administrative, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo est placée sous la tutelle du ministère de l’education. sa mission est de divulguer et dynamiser des politiques et des programmes approuvés par l’unesCo, en collaboration avec les différentes institutions nationales gouvernementales et les différents groupes actifs de la société. elle est composée de trois organes : le Président (ex-officio, membre du Gouvernement responsable pour l’éducation), le secrétaire exécutif et le Conseil Général. Depuis sa création, la ComnAT travaille en petit effectif, six personnes actuellement.

Compte rendu des activités en 2016en 2016, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a organisé, avec le soutien du siège  et du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar et en partenariat avec des institutions publiques et privées du Cabo Verde, de nombreuses activités.

Dans le domaine de l’éducation, la Commission a réalisé un programme de cycles de conférences, expositions itinérantes, visites d’études et cinéma, destinés aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire du réseAu et aux universités. Portant sur les thématiques de la paix et de la citoyenneté, du patrimoine, de la science et de l’environnement et de la santé, celui-ci a bénéficié à plus de 10 000 enfants et jeunes. la ComnAT a également coordonné et inauguré le projet « Accès à l’eau potable dans les écoles » appuyé par l’unesCo et démarré en 2015, en présence de sa marraine, l’actrice brésilienne Cléo Pires.

Concernant la Culture, des initiatives ont été développées dans le cadre de « la Route de l’esclave » avec  plusieurs expositions  et  conférences dans des écoles et universités.  Avec des fonds du PP, une édition critique du livre « l’esclave » de José e. Almeida, a été publiée et sera étudiée dans les écoles. 

Dans le domaine de la science, la Commission nationale a coordonné le projet «  maison de la science de mindelo  », cofinancée par le PP.  elle a aussi cofinancé et appuyé le projet « lab in a Box » de sciences expérimentales dans les écoles/la formation d’enseignants.

Pour ce qui est de la Communication et de l’information, la ComnAT a coordonné la formation des journalistes de radios communautaires au niveau national et a participé à la 2ème rencontre de l’enquête mondiale de l’unesCo sur « l’étude sur les médias et le genre auprès des etats membres ».

enfin, dans le domaine de la Jeunesse et de l’éthique dans le sport, la Commission a appuyé un atelier sous régional unesCo sur la « Gestion de l’innovation et le Développement de l’entreprenariat  »  et a participé à l’ouverture des Dixièmes Jeux sportifs de la CPlP, à sal.

CaBO VERdE

Exemple d’activité réussie : la COMNAT a appuyé le Ministère de l’Educationdans l’organisation de La Plus Grande Leçon du Monde sur les ODD, une initiative promue par l’UNESCO, Project Everyone, le PME et l’UNICEF et mise en place avec le plus grand succès dans les écoles du pays en septembre. Le Premier Ministre, M. Correia e Silva, et la Ministre de l’Éducation, Mme Rosabal, ont quant à eux donné leurs « Plus Grandes Leçons » dans deux écoles différentes devant un public de 500 élèves.

en 2016, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a organisé, avec le soutien du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar de nombreuses activités.

Photo de famille, personnel de la ComNAT-BF

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Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : Pr Alkassoum mAiGA, ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation.Secrétaire général : m. sanmalmè Aristide DABiReSite internet : www.conasco.bf

présentation : la Commission nationale du Burkina Faso  est une structure étatique de liaison, de consultation, de coordination, d’exécution, d’information et d’évaluation qui a été créée le 12 mai 1961. elle est rattachée au cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, qui en assure la présidence. elle se compose d’une assemblée générale, de six comités spécialisés et d’un secrétariat permanent. ses services sont à l’image des différents domaines de compétences de l’unesCo et compte onze divisions. elle est actuellement composée de 21 fonctionnaires et trois stagiaires.

Compte rendu des activités en 2016Au cours de l’année 2016, la Commission nationale du Burkina Faso pour l’unesCo a mené plusieurs activités parmi lesquelles on peut citer :

l’organisation d’un atelier de formation des formateurs en education sur la citoyenneté mondiale à Koudougou par le biais du programme «  démocratie et paix  » en collaboration avec le ministère de l’education nationale et de l’Alphabétisation et avec le soutien financier de l’unesCo. l’objectif de cet atelier était de former 280 encadreurs pédagogiques du ministère pour une éventuelle démultiplication de cette thématique dans les 13 régions du Burkina Faso.

la tenue de la Journée mondiale des enseignants en collaboration avec la Coalition nationale-ePT du

Burkina Faso et les différentes structures syndicales des enseignants, à ouagadougou. Cette journée a été placée sous le thème : « Partage sur les oDD, la stratégie continentale de l’education en Afrique et la politique sectorielle de l’education au Burkina Faso » qui a fait l’objet d’une communication.

l’organisation d’un atelier de sensibilisation des jeunes et femmes artisan(es) sur les opportunités offertes par le e-commerce au marché de l’artisanat d’Afrique francophone, à ouagadougou. Financé par l’unesCo, cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la 14ème édition du salon international de l’Artisanat de ouagadougou (siAo) organisé sous le thème « Artisanat africain, entreprenariat féminin et protection sociale ». ont pris part à cet atelier une vingtaine de jeunes et femmes artisan(es). il avait pour objectifs de permettre aux participants de se familiariser avec le concept du e-commerce, d’échanger sur les défis spécifiques rencontrés dans le cadre de leurs activités et de discuter avec les acheteurs afin d’affiner leur connaissance du marché.

BURKiNa FaSO

L’atelier de partage de la loi portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles, prise en charge des victimes et de la feuille de route pour le retrait et la réinsertion des personnes exclues par allégation de sorcellerie, du 21 au 22 septembre 2016 à Ouagadougou

Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : madame maritza Rosabal, ministre de l’éducationSecrétaire général  : mme maria da Glória Ribeiro serrano santosSite internet :  http://www.cvunesco.org

présentation : Créée en 1987 et dotée d’autonomie administrative, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo est placée sous la tutelle du ministère de l’education. sa mission est de divulguer et dynamiser des politiques et des programmes approuvés par l’unesCo, en collaboration avec les différentes institutions nationales gouvernementales et les différents groupes actifs de la société. elle est composée de trois organes : le Président (ex-officio, membre du Gouvernement responsable pour l’éducation), le secrétaire exécutif et le Conseil Général. Depuis sa création, la ComnAT travaille en petit effectif, six personnes actuellement.

Compte rendu des activités en 2016en 2016, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a organisé, avec le soutien du siège  et du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar et en partenariat avec des institutions publiques et privées du Cabo Verde, de nombreuses activités.

Dans le domaine de l’éducation, la Commission a réalisé un programme de cycles de conférences, expositions itinérantes, visites d’études et cinéma, destinés aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire du réseAu et aux universités. Portant sur les thématiques de la paix et de la citoyenneté, du patrimoine, de la science et de l’environnement et de la santé, celui-ci a bénéficié à plus de 10 000 enfants et jeunes. la ComnAT a également coordonné et inauguré le projet « Accès à l’eau potable dans les écoles » appuyé par l’unesCo et démarré en 2015, en présence de sa marraine, l’actrice brésilienne Cléo Pires.

Concernant la Culture, des initiatives ont été développées dans le cadre de « la Route de l’esclave » avec  plusieurs expositions  et  conférences dans des écoles et universités.  Avec des fonds du PP, une édition critique du livre « l’esclave » de José e. Almeida, a été publiée et sera étudiée dans les écoles. 

Dans le domaine de la science, la Commission nationale a coordonné le projet «  maison de la science de mindelo  », cofinancée par le PP.  elle a aussi cofinancé et appuyé le projet « lab in a Box » de sciences expérimentales dans les écoles/la formation d’enseignants.

Pour ce qui est de la Communication et de l’information, la ComnAT a coordonné la formation des journalistes de radios communautaires au niveau national et a participé à la 2ème rencontre de l’enquête mondiale de l’unesCo sur « l’étude sur les médias et le genre auprès des etats membres ».

enfin, dans le domaine de la Jeunesse et de l’éthique dans le sport, la Commission a appuyé un atelier sous régional unesCo sur la « Gestion de l’innovation et le Développement de l’entreprenariat  »  et a participé à l’ouverture des Dixièmes Jeux sportifs de la CPlP, à sal.

CaBO VERdE

Exemple d’activité réussie : la COMNAT a appuyé le Ministère de l’Educationdans l’organisation de La Plus Grande Leçon du Monde sur les ODD, une initiative promue par l’UNESCO, Project Everyone, le PME et l’UNICEF et mise en place avec le plus grand succès dans les écoles du pays en septembre. Le Premier Ministre, M. Correia e Silva, et la Ministre de l’Éducation, Mme Rosabal, ont quant à eux donné leurs « Plus Grandes Leçons » dans deux écoles différentes devant un public de 500 élèves.

en 2016, la Commission nationale du Cabo Verde pour l’unesCo a organisé, avec le soutien du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar de nombreuses activités.

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Commission nationale pour l’UNESCO président : l’honorable Fatou lamin Faye, ministre de l’education élémentaire et secondaireSecrétaire général : m. ousmane senghor (secrétaire Général)Site internet : www.unesco.gm

présentation : la Gambie est devenue membre de l’unesCo le 1er août 1973. en 1983, la Commission nationale pour l’unesCo (ComnAT) a été créée pour servir d’intermédiaire entre le gouvernement de la Gambie et l’unesCo ainsi que pour garantir sa participation active au sein de programmes culturels et éducatifs pertinents. Au cours des dernières années, la Commission a bénéficié d’un environnement financier stable grâce au soutien accru du ministère de l’education élémentaire et secondaire. le secrétariat de la Commission nationale coordonne également les programmes de l’organisation islamique pour l’education, la science et la Culture (oiesC) dans le pays. Par ailleurs, il collabore avec le Bureau Régional de l’unesCo de Dakar. les membres de la commission sont choisis parmi différents ministères, institutions et organisations non gouvernementales travaillant dans les domaines d’activité de l’unesCo. le secrétaire Général est le secrétaire de la Commission et le Chef du secrétariat. Depuis 1973, l’unesCo s’est engagée à soutenir les initiatives de développement en Gambie en mettant particulièrement l’accent sur la culture, l’éducation, la communication, la science ainsi que sur la culture de la paix, la question des femmes et le ViH entre autres.

Compte rendu des activités en 2016Améliorer la visibilité de l’unesCo, tel était l’objectif visé au cours de l’année grâce à la mise en œuvre de diverses activités parrainées par l’unesCo en Gambie.

BAnJul +10 : 10ème année de mise en œuvre de la Charte Africaine de la Jeunesse - Accélérer le développement de la jeunesse en Afrique, du 21 au 25 mai 2016 à Banjul - Gambie : cette activité a attiré la participation de jeunes de toute l’Afrique

Journée internationale de la célébration de la langue maternelle, « ma langue locale, ma culture, mon identité » : 12 écoles participantes ont été sensibilisées à l’importance des langues locales. la télévision, la radio et la presse écrite ont également été utilisées pour discuter des problématiques liées à l’identité et au patrimoine culturel.

lancement du Rapport mondial de suivi sur l’éducation « éducation, développement durable et programme de développement post-2015 » : cet évènement a rassemblé

100 participants provenant d’organisations de jeunes, de clubs de mères, d’associations parents-enseignants, d’écoliers, de personnel des médias, de parlementaires et de leaders communautaires.

Journée mondiale des enseignants 2016 : un nombre total de 1200 enseignants de toutes les régions, des représentants du ministère de l’education élémentaire et secondaire ainsi que du ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche, de la science et de la Technologie, des représentants d’organisations de la société civile, d’onG et d’étudiants étaient présents. la veille, le quatre octobre, le ministre de l’education élémentaire et secondaire avait informé la population gambienne de l’évènement à la télévision

la Journée internationale de l’alphabétisation 2016 : les acteurs de l’alphabétisation, les membres du comité technique national, les communicateurs traditionnels, les institutions gouvernementales et non gouvernementales, les autorités gouvernementales locales, les membres de l’Assemblée nationale, les médias, la Fédération des clubs et les centres unesCo ont été rassemblés et sensibilisés à l’importance de l’alphabétisation dans nos sociétés.

GaMBiE

Célébration de la journée internationale de la paix en 2016

Commission nationale pour l’UNESCOprésident : m. Aristides ocanti da silva, ministre d’etat de la présidence du conseil des ministres et porte -pa-role du gouvernement.Secrétaire général : m. Policarpo marcos loPesSite internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=GW&language=F

présentation : la Commission nationale a été officiellement créée par un Décret de 1982, qui a subi plusieurs modifications, elles-mêmes enregistrées dans divers décrets (notam-ment le Décret n°6/91 de 1991). la dernière révision de ce texte fondamental s’est faite le 9 mai 1999. la Com-mission nationale se compose des organes suivants : l’Assemblée générale, qui se réunit ordinairement tous les six mois sur convocation des 2/3 de ses 14 membres, ou de son Président  ; six sous-commissions, qui repré-sentent les divers domaines d’action de l’unesCo. elles se réunissent périodiquement selon les activités défi-nies par le plan annuel de travail de la Commission na-tionale. les Présidents des sous-commissions rendent compte de leurs activités durant l’Assemblée générale. la Commission nationale comprend 14 membres prin-cipalement issus de départements ministériels en rela-tion avec les domaines de compétence de l’unesCo. la Commission nationale coopère principalement avec les Commissions nationales des pays lusophones. De plus, elle entretient des liens privilégiés avec le Bureau unesCo de Dakar qui lui assure un soutien considérable dans l’élaboration de ses projets et programmes.

Compte rendu des activités en 2016en 2016, la Commission nationale a organisé, avec le soutien du siège  et du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar plusieurs activités énumérées ci-dessous.

etude diagnostique sur l’Alphabétisation et education non-Formelle (AenF) en Guinée Bissau : réalisation d’une étude diagnostique sur l’AenF  grâce au contrat de consultance de l’unesCo ;

Présentation de l’étude diagnostique de l’AenF : présentation, discussion et approbation de l’étude diagnostique sur l’AenF ;

Restitution de la formation des formateurs d’enseignants au village de Varela au nord de la Guinée-Bissau dans le cadre de sAnDWATCH  : processus éducatif à travers lequel les étudiants, les enseignants ainsi que les communautés locales se réunissent sur le terrain pour surveiller leurs environnements côtiers, en identifier et évaluer les menaces, problèmes et conflits qui les caractérisent, et enfin développer des approches durables pour les solutionner.

séminaire sur la gestion des ressources en eau souterraines : en partenariat avec la Direction Générale des Ressources Hydriques sur comment favoriser la gestion adéquate des ressources en eaux souterraines, celles-ci constituant les principales sources d’eau pérenne car moins vulnérables à la pollution, à l’évaporation et à la variabilité climatique.

GUiNÉE BiSSaU

Exemple d’activité réussie : le séminaire sur la gestion des ressources en eau souterraines a permis d’aborder la question des problèmes d’eau en Guinée Bissau et de chercher des solutions durables qui passent nécessairement par la connaissance, l’évaluation et le suivi des ressources en eau, notamment les eaux souterraines qui sont soumises aux effets néfastes des changements climatiques.

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Exemple d’activité réussie : la célébration de cette Journée internationale de la paix s’est faite au moment opportun, considérant l’environnement politique qui a précédé les élections présidentielles de 2016 dans le pays. Cette année, les Clubs unesCo et Centres nationaux de la Fédération nationale de Gambie(nAFGuC) ont délocalisé et suivi la journée du 21 septembre 2016 à essau, une ville rurale de la région du north Bank de la Gambie.

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UNESCO - DakaR RappoRt annuel 2016

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Commission nationale pour l’UNESCO président : l’honorable Fatou lamin Faye, ministre de l’education élémentaire et secondaireSecrétaire général : m. ousmane senghor (secrétaire Général)Site internet : www.unesco.gm

présentation : la Gambie est devenue membre de l’unesCo le 1er août 1973. en 1983, la Commission nationale pour l’unesCo (ComnAT) a été créée pour servir d’intermédiaire entre le gouvernement de la Gambie et l’unesCo ainsi que pour garantir sa participation active au sein de programmes culturels et éducatifs pertinents. Au cours des dernières années, la Commission a bénéficié d’un environnement financier stable grâce au soutien accru du ministère de l’education élémentaire et secondaire. le secrétariat de la Commission nationale coordonne également les programmes de l’organisation islamique pour l’education, la science et la Culture (oiesC) dans le pays. Par ailleurs, il collabore avec le Bureau Régional de l’unesCo de Dakar. les membres de la commission sont choisis parmi différents ministères, institutions et organisations non gouvernementales travaillant dans les domaines d’activité de l’unesCo. le secrétaire Général est le secrétaire de la Commission et le Chef du secrétariat. Depuis 1973, l’unesCo s’est engagée à soutenir les initiatives de développement en Gambie en mettant particulièrement l’accent sur la culture, l’éducation, la communication, la science ainsi que sur la culture de la paix, la question des femmes et le ViH entre autres.

Compte rendu des activités en 2016Améliorer la visibilité de l’unesCo, tel était l’objectif visé au cours de l’année grâce à la mise en œuvre de diverses activités parrainées par l’unesCo en Gambie.

BAnJul +10 : 10ème année de mise en œuvre de la Charte Africaine de la Jeunesse - Accélérer le développement de la jeunesse en Afrique, du 21 au 25 mai 2016 à Banjul - Gambie : cette activité a attiré la participation de jeunes de toute l’Afrique

Journée internationale de la célébration de la langue maternelle, « ma langue locale, ma culture, mon identité » : 12 écoles participantes ont été sensibilisées à l’importance des langues locales. la télévision, la radio et la presse écrite ont également été utilisées pour discuter des problématiques liées à l’identité et au patrimoine culturel.

lancement du Rapport mondial de suivi sur l’éducation « éducation, développement durable et programme de développement post-2015 » : cet évènement a rassemblé

100 participants provenant d’organisations de jeunes, de clubs de mères, d’associations parents-enseignants, d’écoliers, de personnel des médias, de parlementaires et de leaders communautaires.

Journée mondiale des enseignants 2016 : un nombre total de 1200 enseignants de toutes les régions, des représentants du ministère de l’education élémentaire et secondaire ainsi que du ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche, de la science et de la Technologie, des représentants d’organisations de la société civile, d’onG et d’étudiants étaient présents. la veille, le quatre octobre, le ministre de l’education élémentaire et secondaire avait informé la population gambienne de l’évènement à la télévision

la Journée internationale de l’alphabétisation 2016 : les acteurs de l’alphabétisation, les membres du comité technique national, les communicateurs traditionnels, les institutions gouvernementales et non gouvernementales, les autorités gouvernementales locales, les membres de l’Assemblée nationale, les médias, la Fédération des clubs et les centres unesCo ont été rassemblés et sensibilisés à l’importance de l’alphabétisation dans nos sociétés.

GaMBiE

Célébration de la journée internationale de la paix en 2016

Commission nationale pour l’UNESCOprésident : m. Aristides ocanti da silva, ministre d’etat de la présidence du conseil des ministres et porte -pa-role du gouvernement.Secrétaire général : m. Policarpo marcos loPesSite internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=GW&language=F

présentation : la Commission nationale a été officiellement créée par un Décret de 1982, qui a subi plusieurs modifications, elles-mêmes enregistrées dans divers décrets (notam-ment le Décret n°6/91 de 1991). la dernière révision de ce texte fondamental s’est faite le 9 mai 1999. la Com-mission nationale se compose des organes suivants : l’Assemblée générale, qui se réunit ordinairement tous les six mois sur convocation des 2/3 de ses 14 membres, ou de son Président  ; six sous-commissions, qui repré-sentent les divers domaines d’action de l’unesCo. elles se réunissent périodiquement selon les activités défi-nies par le plan annuel de travail de la Commission na-tionale. les Présidents des sous-commissions rendent compte de leurs activités durant l’Assemblée générale. la Commission nationale comprend 14 membres prin-cipalement issus de départements ministériels en rela-tion avec les domaines de compétence de l’unesCo. la Commission nationale coopère principalement avec les Commissions nationales des pays lusophones. De plus, elle entretient des liens privilégiés avec le Bureau unesCo de Dakar qui lui assure un soutien considérable dans l’élaboration de ses projets et programmes.

Compte rendu des activités en 2016en 2016, la Commission nationale a organisé, avec le soutien du siège  et du Bureau régional multisectoriel de l’unesCo à Dakar plusieurs activités énumérées ci-dessous.

etude diagnostique sur l’Alphabétisation et education non-Formelle (AenF) en Guinée Bissau : réalisation d’une étude diagnostique sur l’AenF  grâce au contrat de consultance de l’unesCo ;

Présentation de l’étude diagnostique de l’AenF : présentation, discussion et approbation de l’étude diagnostique sur l’AenF ;

Restitution de la formation des formateurs d’enseignants au village de Varela au nord de la Guinée-Bissau dans le cadre de sAnDWATCH  : processus éducatif à travers lequel les étudiants, les enseignants ainsi que les communautés locales se réunissent sur le terrain pour surveiller leurs environnements côtiers, en identifier et évaluer les menaces, problèmes et conflits qui les caractérisent, et enfin développer des approches durables pour les solutionner.

séminaire sur la gestion des ressources en eau souterraines : en partenariat avec la Direction Générale des Ressources Hydriques sur comment favoriser la gestion adéquate des ressources en eaux souterraines, celles-ci constituant les principales sources d’eau pérenne car moins vulnérables à la pollution, à l’évaporation et à la variabilité climatique.

GUiNÉE BiSSaU

Exemple d’activité réussie : le séminaire sur la gestion des ressources en eau souterraines a permis d’aborder la question des problèmes d’eau en Guinée Bissau et de chercher des solutions durables qui passent nécessairement par la connaissance, l’évaluation et le suivi des ressources en eau, notamment les eaux souterraines qui sont soumises aux effets néfastes des changements climatiques.

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Exemple d’activité réussie : la célébration de cette Journée internationale de la paix s’est faite au moment opportun, considérant l’environnement politique qui a précédé les élections présidentielles de 2016 dans le pays. Cette année, les Clubs unesCo et Centres nationaux de la Fédération nationale de Gambie(nAFGuC) ont délocalisé et suivi la journée du 21 septembre 2016 à essau, une ville rurale de la région du north Bank de la Gambie.

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Commission nationale pour l’UNESCOprésident : mme Assétou Founè samake migan, ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueSecrétaire général a.i. : Dr. Diallo Kadia maïga Site internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=ml&language=F

présentation : la Commission nationale malienne pour l’unesCo a été créée en 1963 par un texte qui a été actualisé pour une première fois en mars 1996 et une deuxième fois en août 2016. Connue sous la dénomination de « Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo », il s’agit d’un organe consultatif auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui en assure la présidence. la commission conseille le gouvernement sur les objectifs, les programmes et les activités de l’unesCo et de l’isesCo et exécute les projets spécifiques financés ou parrainés par les deux organisations susmentionnées. elle collabore avec tous les acteurs concernés par les programmes de l’unesCo (administrations, organismes, société civile, milieux intellectuels…). la ComnAT comprend deux organes essentiels : l’Assemblée générale, formée de Commissions spécialisées, et le secrétariat général. les commissions spécialisées sont : la sous-commission éducation ; la sous-commission sciences exactes et naturelles; la sous-commission sciences sociales et humaines ; la sous-commission culture ; la sous-commission communication.les membres des Commissions spécialisées sont les représentants des structures étatiques, des onG ou associations concernés par les domaines de compétence de l’unesCo (membres de droit) ou des personnes ressources choisies en raison de leurs compétences personnelles. ils se réunissent en assemblée une fois par an sur convocation du Président de la Commission nationale. le secrétariat général de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo est dirigé par un secrétaire général nommé par décret. il est organiquement composé de quatre divisions qui sont : la Division éducation ; la Division sciences ; la Division Culture et Communisation ; la Division Jeunesse, sport et Clubs unesCo et isesCo. les divisions sont animées par les chargés de programme sous la supervision des chefs de divisions.

Compte rendu des activités en 2016la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo a mis en œuvre en 2016, un certain nombre d’activités, malgré le contexte difficile dans lequel se trouvait le pays. la première activité fut la restitution de la participation du mali à la 38ème session de la Conférence générale de l’unesCo dans la salle de conférence du ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le 26 février 2016. Cette restitution a enregistré la participation de trois ministres à savoir :

le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Président de la Commission nationale malienne

pour l’unesCo-isesCo, le ministre de l’education nationale, 1er vice-présent de la Commission nationale malienne pour l’unesCo-isesCo, le ministre de la Culture 2ème vice-présent de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo.

outre le personnel du secrétariat général de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo étaient présents certains membres des Commissions spécialisées et ceux de la délégation qui a représenté le mali à la 38ème session de la Conférence générale de l’unesCo à Paris.

la deuxième fut l’atelier de formation des agents et membres de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo aux méthodes de travail de l’unesCo. Cet atelier a été organisé avec l’appui du ministère de l’education nationale du mali.

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-Mla troisième fut le lancement, au niveau national, du rapport mondial de suivi sur l’éducation (ePT 2016). Cette activité a été organisée au Conseil régional de ségou, du 21 au 23 décembre 2016, dans la 4ème région administrative du mali. la rencontre a enregistré la participation du secrétaire général du ministère de l’education nationale, le gouverneur de la région de ségou, le président du Conseil régional de ségou, les Chefs des services centraux du département de l’éducation, les élèves et les parents d’élèves et les autorités locales de ségou.

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Exemple d’activité réussie : l’activité la mieux réussie a été la remise officielle de kits et mobiliers scolaires aux écoles de DJABALY et de KONNA, deux localités qui avaient souffert le martyr lors l’invasion djihadiste de 2012. Cette remise de kits et mobiliers scolaires a eu lieu du 6 au 8 janvier 2016 et a été rendue possible grâce au Programme d’aide d’urgence de l’UNESCO. Elle a permis de rééquiper les écoles de DJABALY et de KONNA et de fournir aux élèves des kits scolaires. Pour la circonstance, le Dr SANGARE Coumba TOURE, Secrétaire Générale de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO-ISESCO (CNMUI), et deux de ses agents se sont rendus dans les localités sus citées.

Photo de famille, personnel de la ComNAT-Mali

Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : mme Ali mariama elhadji ibrahim, ministre de l’enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’éducation civiqueSecrétaire général : Djibrin mAlAm AlmAJiRiSite internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=ne&language=F

présentation : la commission nationale du niger pour l’unesCo/isesCo est une institution de consultation, de liaison, d’exécution et d’informations dans les domaines de compétence de l’unesCo et de l’isesCo. elle a pour mission de servir d’intermédiaire entre les secrétariats de l’unesCo et de l’isesCo et les organismes gouvernementaux, les institutions, les associations et les personnes qui s’intéressent aux activités des deux institutions d’une part, les Commissions nationales et autres bureaux de coopération des etats membres d’autre part  ; de favoriser, dans l’opinion publique, la compréhension des objectifs de l’unesCo et de l’isesCo ; de formuler des avis et des recommandations à l’intention des autorités gouvernementales au sujet des questions relatives à l’unesCo et à l’isesCo ou en rapport avec l’action de ces deux organisations.

Compte rendu des activités en 2016Au titre du Programme de Participation 2015-2016, il a été réalisé par la Cn/unesCo et les structures étatiques et non étatiques, partenaires de l’unesCo, les activités ci-après :organisation d’ateliers de formation en éducation

environnementale par la Cn/unesCo du 10 au 11 octobre 2016 à Tillabéry et du 14 au 15 du même mois à Zinder (920km de à l’est de niamey).

organisation de 3 ateliers de sensibilisation, d`information et de plaidoyer pour la promotion du genre et la prévention des violences faites aux femmes à travers les médias par le RenJeD (Réseau

Ces ateliers se sont déroulés à Dosso pour les régions de Dosso, niamey et Tillabéry ; à Tahoua pour les régions de Tahoua et Agadez et, enfin, à Zinder pour les régions de Zinder, Diffa et maradi.

organisation d’un atelier national des jeunes sur le renforcement des capacités des jeunes leaders des Clubs unesCo  : Genre et développement pour une éducation citoyenne au niger par la FnCu (Fédération nigérienne des Clubs unesCo) du 30 au 31 décembre 2016.

organisation d’un atelier de formation relatif au projet de promotion de la paix, de la culture de la paix et du genre sur les sites d’accueil des réfugiés et populations déplacées victimes de Boko-Haram dans la région de Diffa (niger) par le RoA e/iP (Réseau ouest Africain des enseignants pour l’intégration et la paix) du lundi 02 au vendredi 06 janvier 2017.

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Exemple d’activité réussie : l’activité la mieux réussie a été l’organisation d’un atelier national des jeunes sur le renforcement des capacités des jeunes leaders des Clubs unesCo : Genre et développement pour une éducation citoyenne au niger par la FnCu (Fédération nigérienne des Clubs unesCo)

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Commission nationale pour l’UNESCOprésident : mme Assétou Founè samake migan, ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifiqueSecrétaire général a.i. : Dr. Diallo Kadia maïga Site internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=ml&language=F

présentation : la Commission nationale malienne pour l’unesCo a été créée en 1963 par un texte qui a été actualisé pour une première fois en mars 1996 et une deuxième fois en août 2016. Connue sous la dénomination de « Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo », il s’agit d’un organe consultatif auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui en assure la présidence. la commission conseille le gouvernement sur les objectifs, les programmes et les activités de l’unesCo et de l’isesCo et exécute les projets spécifiques financés ou parrainés par les deux organisations susmentionnées. elle collabore avec tous les acteurs concernés par les programmes de l’unesCo (administrations, organismes, société civile, milieux intellectuels…). la ComnAT comprend deux organes essentiels : l’Assemblée générale, formée de Commissions spécialisées, et le secrétariat général. les commissions spécialisées sont : la sous-commission éducation ; la sous-commission sciences exactes et naturelles; la sous-commission sciences sociales et humaines ; la sous-commission culture ; la sous-commission communication.les membres des Commissions spécialisées sont les représentants des structures étatiques, des onG ou associations concernés par les domaines de compétence de l’unesCo (membres de droit) ou des personnes ressources choisies en raison de leurs compétences personnelles. ils se réunissent en assemblée une fois par an sur convocation du Président de la Commission nationale. le secrétariat général de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo est dirigé par un secrétaire général nommé par décret. il est organiquement composé de quatre divisions qui sont : la Division éducation ; la Division sciences ; la Division Culture et Communisation ; la Division Jeunesse, sport et Clubs unesCo et isesCo. les divisions sont animées par les chargés de programme sous la supervision des chefs de divisions.

Compte rendu des activités en 2016la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo a mis en œuvre en 2016, un certain nombre d’activités, malgré le contexte difficile dans lequel se trouvait le pays. la première activité fut la restitution de la participation du mali à la 38ème session de la Conférence générale de l’unesCo dans la salle de conférence du ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le 26 février 2016. Cette restitution a enregistré la participation de trois ministres à savoir :

le ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Président de la Commission nationale malienne

pour l’unesCo-isesCo, le ministre de l’education nationale, 1er vice-présent de la Commission nationale malienne pour l’unesCo-isesCo, le ministre de la Culture 2ème vice-présent de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo.

outre le personnel du secrétariat général de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo étaient présents certains membres des Commissions spécialisées et ceux de la délégation qui a représenté le mali à la 38ème session de la Conférence générale de l’unesCo à Paris.

la deuxième fut l’atelier de formation des agents et membres de la Commission nationale malienne pour l’unesCo et l’isesCo aux méthodes de travail de l’unesCo. Cet atelier a été organisé avec l’appui du ministère de l’education nationale du mali.

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la troisième fut le lancement, au niveau national, du rapport mondial de suivi sur l’éducation (ePT 2016). Cette activité a été organisée au Conseil régional de ségou, du 21 au 23 décembre 2016, dans la 4ème région administrative du mali. la rencontre a enregistré la participation du secrétaire général du ministère de l’education nationale, le gouverneur de la région de ségou, le président du Conseil régional de ségou, les Chefs des services centraux du département de l’éducation, les élèves et les parents d’élèves et les autorités locales de ségou.

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Exemple d’activité réussie : l’activité la mieux réussie a été la remise officielle de kits et mobiliers scolaires aux écoles de DJABALY et de KONNA, deux localités qui avaient souffert le martyr lors l’invasion djihadiste de 2012. Cette remise de kits et mobiliers scolaires a eu lieu du 6 au 8 janvier 2016 et a été rendue possible grâce au Programme d’aide d’urgence de l’UNESCO. Elle a permis de rééquiper les écoles de DJABALY et de KONNA et de fournir aux élèves des kits scolaires. Pour la circonstance, le Dr SANGARE Coumba TOURE, Secrétaire Générale de la Commission nationale malienne pour l’UNESCO-ISESCO (CNMUI), et deux de ses agents se sont rendus dans les localités sus citées.

Photo de famille, personnel de la ComNAT-Mali

Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : mme Ali mariama elhadji ibrahim, ministre de l’enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’éducation civiqueSecrétaire général : Djibrin mAlAm AlmAJiRiSite internet  :  http://www.unesco.org/nac/geoportal.php?country=ne&language=F

présentation : la commission nationale du niger pour l’unesCo/isesCo est une institution de consultation, de liaison, d’exécution et d’informations dans les domaines de compétence de l’unesCo et de l’isesCo. elle a pour mission de servir d’intermédiaire entre les secrétariats de l’unesCo et de l’isesCo et les organismes gouvernementaux, les institutions, les associations et les personnes qui s’intéressent aux activités des deux institutions d’une part, les Commissions nationales et autres bureaux de coopération des etats membres d’autre part  ; de favoriser, dans l’opinion publique, la compréhension des objectifs de l’unesCo et de l’isesCo ; de formuler des avis et des recommandations à l’intention des autorités gouvernementales au sujet des questions relatives à l’unesCo et à l’isesCo ou en rapport avec l’action de ces deux organisations.

Compte rendu des activités en 2016Au titre du Programme de Participation 2015-2016, il a été réalisé par la Cn/unesCo et les structures étatiques et non étatiques, partenaires de l’unesCo, les activités ci-après :organisation d’ateliers de formation en éducation

environnementale par la Cn/unesCo du 10 au 11 octobre 2016 à Tillabéry et du 14 au 15 du même mois à Zinder (920km de à l’est de niamey).

organisation de 3 ateliers de sensibilisation, d`information et de plaidoyer pour la promotion du genre et la prévention des violences faites aux femmes à travers les médias par le RenJeD (Réseau

Ces ateliers se sont déroulés à Dosso pour les régions de Dosso, niamey et Tillabéry ; à Tahoua pour les régions de Tahoua et Agadez et, enfin, à Zinder pour les régions de Zinder, Diffa et maradi.

organisation d’un atelier national des jeunes sur le renforcement des capacités des jeunes leaders des Clubs unesCo  : Genre et développement pour une éducation citoyenne au niger par la FnCu (Fédération nigérienne des Clubs unesCo) du 30 au 31 décembre 2016.

organisation d’un atelier de formation relatif au projet de promotion de la paix, de la culture de la paix et du genre sur les sites d’accueil des réfugiés et populations déplacées victimes de Boko-Haram dans la région de Diffa (niger) par le RoA e/iP (Réseau ouest Africain des enseignants pour l’intégration et la paix) du lundi 02 au vendredi 06 janvier 2017.

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Exemple d’activité réussie : l’activité la mieux réussie a été l’organisation d’un atelier national des jeunes sur le renforcement des capacités des jeunes leaders des Clubs unesCo : Genre et développement pour une éducation citoyenne au niger par la FnCu (Fédération nigérienne des Clubs unesCo)

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Commission nationale pour l’UNESCOprésident  : m. serigne mbaye Thiam, ministre de l’education nationaleSecrétaire général : m. Aliou lYSite internet : www.unesco.sn

présentation :la Commission nationale a été créée en 1963 et sert de point focal de l’unesCo au niveau de l’etat membre du sénégal.suite à l’adoption de la Charte des Commissions nationales par la Conférence générale de l’unesCo en 1978, le décret n°82-111 du 27 janvier 1982 définit le rôle, les fonctions et les structures de la Commission sénégalaise. la Commission nationale sénégalaise pour l’unesCo a pour objet d’associer aux activités de l’unesCo, les divers départements ministériels, les services, les institutions, les organisations et les particuliers qui travaillent à l’avènement de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication, dans le but de contribuer au maintien de la paix, de la sécurité et de la prospérité de l’humanité. elle prend part aux activités de l’unesCo qui visent à favoriser la connaissance et la compréhension mutuelle des nations, à imprimer une impulsion vigoureuse à l’éducation populaire et à la diffusion de la culture et à aider à la préservation, à l’avancement et à la diffusion du savoir et participe de manière croissante à l’action de l’unesCo en particulier à l’élaboration et à l’exécution de ses programmes.

Compte rendu des activités en 2016la Commission nationale sénégalaise a mené plusieurs activités courant 2015 parmi lesquelles on peut citer :

la tenue de la troisième édition de l’université d’été des « navétanes » en août 2016 sur le thème de l’éducation au développement durable et à la citoyenneté mondiale. le premier objectif de cette rencontre était de renforcer les capacités des participants en education à la citoyenneté mondiale afin qu’ils soient capables de jouer et d’assumer des rôles actifs, tant au niveau local que mondial, d’affronter et de résoudre des problèmes globaux, et, en dernier ressort, de contribuer de manière proactive à l’émergence d’un monde plus juste, plus pacifique, plus tolérant, plus inclusif, plus sûr et plus durable.

l’organisation d’un atelier de sensibilisation des communautés de la zone des niayes et du bassin arachidier sur la gestion et la protection des ressources aquifères. la Commission nationale avec l’appui de l’unesCo, en partenariat avec la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en eau (DGPRe) et du Comité national du Programme Hydrologique international (PHi) a organisé deux ateliers de sensibilisation des communautés des

niayes et de la zone du Bassin Arachidier. l’objectif de ces ateliers est de renforcer la protection des ressources aquifères par les communautés dans les zones ciblées.

la Commission nationale pour l’unesCo, en partenariat avec le Réseau des Acteurs socioculturels du sénégal (RAsCs) et le Cabinet 3C-mt, a également organisé un « séminaire-atelier sous régional de renforcement des capacités de protection, de promotion et diffusion des expressions culturelles minoritaires transfrontalières » l’objectif était de contribuer, dans le cadre d’une initiative multi composante, à la mise en œuvre de la Convention unesCo de 2005.

enfin la Commission nationale pour l’unesCo, en partenariat avec le Bureau de l’unesCo de Dakar, avec l’appui de la Fondation Rosa luxembourg et de la Fondation du mémorial de la shoah, a organisé au mois de novembre 2016, un atelier international de formation des responsables de l’education sur la Prévention des génocides et violences de masses. l’objectif dudit atelier était de contribuer à la capacitation des responsables des systèmes éducatifs de la sous-région pour enseigner l’histoire de l’holocauste et des autres génocides et atrocités de masse.

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Exemple d’activité réussie : l’activité la mieux réussie a été l’organisation d’une session de formation technique et professionnelle pour les jeunes femmes et filles déscolarisées dans le domaine de la couture et de la broderie.Cet atelier de formation visait principalement les jeunes filles et femmes des milieux défavorisés qui ont des acquis dans le domaine de la couture et qui souhaitaient recevoir des renforcements de capacité en coupe, couture, broderie, en entreprenariat en alphabétisation.

« Séminaire-atelier sous régional de renforcement des capacités de protection, de promotion et diffusion des expressions culturelles minoritaires transfrontalières »

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ÉducationSciences naturelles

Sciences humaines et socialesCulture

Communication et information

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