une inscription preangkorienne recemment decouverte - gerard diffloth et arlo griffiths

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  • 7/31/2019 Une Inscription Preangkorienne Recemment Decouverte - Gerard Diffloth Et Arlo Griffiths

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    Une inscription preangkorienne recemment

    decouverte : MNPP. 3112 = K. 1214

    Gerard Diffloth et Arlo Griffiths(avec contributions de J.C. Eade et Gerdi Gerschheimer)

    5 novembre 2004

    Linscription que nous proposons dediter et traduire ici a ete decouverte le 25mai 2003, a @@, lors du percement dun canal. Elle a ete apportee le 10 juin 2003au Musee National de Phnom Penh, ou elle porte le numero 3112. Dans le cadredu projet Corpus des inscriptions khmeres, cette inscription a recu le numerodinventaire K. 1214.

    1 Description

    Il sagit dune dalle de gres gris bleu a grain tres fin, de 126 35 8 cm. Lecote droit est bien dresse.

    Linscription qui figure sur le cote @@ commence par quatre lignes en sanskrit,formant une strophe de metre sardulavikrd. ita (un pada par ligne), terminee parun fleuron. Les 31 lignes suivantes sont en vieux khmer. Un fleuron de meme typeque le premier, mais entoure de deux cercles et encadre par des crochets, clot letexte. Un trait separe linscription du bas de la stele, ou figurent quelques signes,ecrits de bas en haut et a lenvers.

    2 Donnees historiques et linguistiques

    La strophe en sanskrit relate linstallation par un patron (yajvan) dun Acyuta

    (Vis.n. u), le 28e jour du mois de paus.a de lan saka 648, a un moment precisepar la position des sept planetes et de lascendant. Cette date correspond aumercredi 25 decembre 726 de notre ere1.

    Le rapport de cette strophe avec la suite de linscription pose deux problemes.La partie khmere traite en effet dune uvre pie (pun. ya) consistant en une ins-tallation dun Tribhuvanesvara. A premiere vue, ce nom indiquerait plutot un

    Nous remercions Mlle. Uthaya Veluppillai et M. Michael Vickery qui ont bien voulu relirecet article.

    1Voir lappendice I par J.C. Eade.

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    Siva ; on verra pourtant quil peut egalement sappliquer a un Vis.n. u. Dautrepart, linstallation dont il est question dans la partie khmere a ete effectuee partrois personnes apparentees, alors que celle de la partie sanskrite est attribuee aun patron (yajvana au singulier). Nous ne savons trop comment reconcilier cesdeux informations.

    Le texte khmer consiste essentiellement en un document de donation. Sontmentionnes dabord, dans une sorte de prologue, les trois fondateurs parentesavec leurs transactions concernant des terrains et de la main duvre, sans doutepour le culte du dieu installe (l. 58). Sont introduits ensuite trois autres per-sonnages, tous parentes aux trois premiers, qui semblent jouer, avec le dieu, et

    dans sa presence, le role de donataires (912). Suivent alors des details sur diverstransferts de terrains (1214, 1417, 1719, 1921, 2123), les cedants, les cession-naires, les prix de cession, et les temoins de chaque transaction. Le tout est resumedans les lignes 2324. Il semble evident que ces transactions concernent les ter-rains mentionnes dans le prologue et que ceux-ci font lob jet de la donations parles trois fondateurs. Si lepigraphe ne parle explicitement dune donation que dansle cas dun Mratan Devasvami (l. 20), cest probablement parce que ce dernier nefait precisement pas partie de ce groupe. Le texte tourne maintenant vers lautreaspect de la fondation : lenumeration de serviteurs acquis et leur prix (2431).Cette enumeration commence avec les serviteurs feminins (ku), plus exactementavec celles accompagnees de progeniture. Une de ces femmes avait ete achetee,et le texte noublie pas de donner les details de cet achat (cedant, prix, temoins).La liste de serviteurs feminins et completee, semble-t-il mais on a justementici le seul passage ou linscription est endommagee sans quune restauration nese suggere par une ku sans enfant. Suivent les serviteurs masculins (va) et,pour conclure le document, un resume de tous les serviteurs acquis.

    Cette insciption a en commun avec linscription K. 154 de Phum Komrien(province de Kandal) un certain nombre de details qui rendent leur proximiteextremement probable2. Les dates tres proches des deux epigraphes renforcentcette conviction. En effet, K. 154 porte la datation yate s. adbhutas. acchata saka-parigraha navam roc jes. t.ha candradivasavara uttarabhadr [Cdes : uttarabha-dra] naks. atra nu, que Cdes (IC II, 124) traduisait : En caka revolu sixcent six, neuvieme jour de la lune croissante de Jyes.t.ha, lundi, naks.atra Ut-tarabhadra(pada) 3. Dans sa n. 7, il defendait son interpretation de lexpressionnumerique s. adbhutas. acchata comme 606 : Et non pas 656 comme le porte mon

    Inventaire des inscriptions du Cambodge. Bhuta na pas ici le sens d elements ;cest le verbal bhuta, reuni a . Lexamen des donnees astronomiques parBillard (a paratre), confirme par J.C. Eade (voir lappendice I, p. 20), montre

    2Elles presentent toutes deux un Mratan Devasvam et un Pon Sankragan. a, la ville deHansapura, et le mot q(a)val : ces elements ne se sont pas encore rencontres dans dautresinscriptions. Voir les notes 50, 51, 59, 67. La carte donnee comme appendice II montre loriginegeographique de K. 154 et des autres epigraphes dorigine geographique identifiable qui semblentproches de la notre.

    3Donc avec yate element participial dune construction sanskrite (le locatif absolu), dansune datation qui du reste peut etre interpretee selon les regles de la syntaxe khmere.

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    quil faut revenir a linterpretation originale de Cdes4.Letat du khmer est conforme a la datation de linscription, comme le montrent

    quelques traits typiques du khmer preangkorien tels que labsence daspirationdes occlusives initiales precedant une continuante (kl-, kn-, jl- etc.), et lor-thographe des voyelles en syllabes fermees discutee par Cdes dans sa Notelinguistique (IC II, 25)5.

    Cette epigraphe permet quelques progres lexicographiques modestes. Elle con-tient certains mots qui netaient pas encore ou tres rarement attestes pour lepreangkorien (sahodara, klai, tor, sada), et elle donne loccasion de revoir lin-terpretation de quelques mots problematiques (purus.akara, q(a)val, q(a)dah. ).

    3 Conventions

    Lecart important entre letat des connaissances du sanskrit, dune part, du vieuxkhmer de lautre, nous a paru justifier une presentation plus elaboree pour ce der-nier. Outre que nous notons dans ledition du khmer les virama ( ), et adop-tons la convention introduite par Jacques (1999) pour lutilisation de = , ilnous a paru important de donner aussi une glose mot a mot6 : nous esperonsque la transparence de notre traduction meme en profitera. Cette traductionse trouve dans le 5.2 de cette etude, avec nos commentaires en notes. Nos re-marques sur lonomastique sont rassembles dans lappendice III. Dans ledition,les signes dan. d. a (|) sont maintenus tels quels, quils marquent une ponctuation

    ou un chiffre ; leur interpretation est donnee dans la glose mot a mot et bien surdans la traduction.

    On note que les signes utilises dans le systeme decriture indien pour les voyellesindependantes sont utilises en khmer comme premier ou deuxieme elementdune ligature apparemment cest toujours le signe a- (c.-a-d. la premierelettre de lordre alphabetique) qui fonctionne comme premier element de liga-ture, en deuxieme position on peut egalement avoir dautres signes de voyellesindependantes . De plus, on trouve de telles voyelles apres des syllabesfermees par le signe danusvara (m. ), ou le systeme indien ne permettrait quemV. Ces phenomenes et les etudes de phonologie historique montrent que lessignes des voyelles independantes du systeme indien representent en fait enkhmer une consonne, a savoir locclusive glottale, suivie de la voyelle correspon-

    dante (voir Jacob 1960, @@).Il ny a pas a lheure actuelle dunanimite sur la translitteration de cette

    consonne7. Nous ne connaissons aucun traitement systematique de cette matiere

    4La restitution de la datation plus recente de K. 154 necessite la revision de quelques sup-positions historiques dans letude de Vickery 1998 (par example, pp. 106, 210 n. 113).

    5Voir aussi les observations sur les differences entre le vieux khmer preangkorien et angkoriendans Vickery 1998, 85 et suiv.

    6Celle donnee ici a ete preparee par Gerard Diffloth.7Cf. entres autres Jenner (1981, 1982) qui utilise lapostrophe et le q , Ferlus (1992, 61)

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    dans lepigraphie khmere, mais rappelons les mots de Shorto (1971, xii) consacresau probleme de la translitteration dans lepigraphie mone :

    The vowel support, which is not restricted to syllable-initial position as inIndian languagesin Mon it generally represents a glottal stophas in mostearlier works been transcribed in varying ways according to context, someof them ambiguous. It is here rendered by in all positions and not onlywhen final. (Initial vowel symbols, which are allographs of the correspondingsequences of support+vowel, are transcribed in the same way: a regrettablenecessity imposed by the inaccessibility of some original texts.) Thus whatin Epigraphia Birmanica are transcribed as ar, aba, p-ar, gu mr, pa appearhere as ar, ba, par, gu mr, pa.

    Nous representons locclusive glottale systematiquement par q (e.g. qnak,l. 8), ce qui a pour effet de modifier la physionomie habituelle de nombreux mots(e.g. qan et qanvaya, l. 5 et 9). Afin de rendre compte des possibilites dallo-graphie decrites par Shorto, nous notons en exposant locclusive glottale, quenous appellerons implicite, representee par la voyelle independante (Shorto : initial vowel symbol ) differente de a- (Shorto : vowel support , notreqa). Par exemple : qoy, qs anapavitra, l. 9 et 138.

    Nous employons les symboles a valeur technique suivants :(. . .) Entourent les aks. ara a indentification visuellement incertaine. (a/o)

    Represente ce qui pourrait etre lu aussi bien a que o.

    [. . .] Entourent les elements graphiques endommages ou disparus, restaurespar conjecture.

    {n} Entourent un nombre delements graphiques disparus denviron n aks. ara.. . . Entourent les elements graphiques restaures par conjecture, nayant

    jamais ete ecrits.. . . Entourent des elements graphiques annules (biffes) par le lapicide.+. . .+ Entourent les aks. ara supplementaires situes au-dessus ou au-dessous

    de la ligne.= Reunit des consonnes ecrites en ligature mais appartenant a deux mots

    differents. viramaq Occlusive glottale implicite (voir passage ci-dessus).

    Fleuron qui marque la fin dune partie de linscription.qui utilise partout le signe phonetique , et Cdes (@@). Tous ces systemes ont en communle fait de ne pas respecter la regle de base de la translitteration : maintenir une correspondancebiunivoque entre les graphies originelles et leurs translitterations.

    8Notons que nous navons pas trouve, jusqua present, dexemples de lorthographe dite support+vowel . Si de tels cas se presentaient ils seraient translitteres, par exemple, qoy,qs anapavitra.

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    4.1 Sanskrit (ll. 14)

    Voici le schema du metre sardulavikrd. ita : - - - - - - / - - - - -.

    (1) srman chrnidhir9 acyutas sugataye kt.odayo yam. yada(2) capadau sasabhr.cchatakratuguru marge rkasaumyarkajah.(3) mes.e bhumisuto ghat.e bhr.gusuto s.t.avinsapaus.e tada(4) sake murttisamudrakosagan.ite sam. sthapito yajvana

    4.2 Vieux khmer (ll. 531)

    (5) vrah. kamratan qan sr tribhuvanesvara pun. ya mratan vinta-sacre seigneur mon Sr T. fondationpieuse Mratan V.

    (6) -vin dan tan sthiradevi ta pqon sahodara mratan vintavinna10 da-et Tan S. qui cadet uterin Mratan V. et

    (7) -n mratan vintagan. a ta klai sahodara mratanna11 sanme ni ge

    Mratan V. qui b eau-frere uterin Mratan ensemble+ni ils

    (8) p qnak=ta sthapana vrah. jahv sre dun knum. tve dam. rin jlan kaqol purus.akara

    trois gens qui etablir sacre acquerir riziere acheter serviteur faire plantation jlan kaqol

    actes de lhomme(9) ge dan qanvaya tel qoy ta mratan caruvidya dan mratan sucari-

    ils et descendants qui donner a Mratan C. et Mratan S.

    (10) -tananda dan mratan viditananda ta kon mratan vin+ta+gan.a12 kanmoy

    sa-et Mratan V. qui enfant Mratan V. neveu

    (11) -h[o]dara mratan vintavin kam. moy13 sahodara tan sthiradevi gi na/da/ta

    uterin Mratan V. neveu uterin Tan S.

    (12) gi na14 ge qoy purus.akara ge dan qanvaya dan vrahha || sre jen tra-etre ici ils donner actes de lhomme ils et descendants et sacre. riziere pied

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    La forme du dhi ressemble beaucoup a celle du vi dans la l. 3, a moins que le petit trait alinterieur du signe ici ne fasse pas partie du dh.10vintavinna : variante orthographique de vintavin (ll. 56). Sur ce type de variation (C =

    CCa), voir Jenner 1981, 2 et suiv. ajouter (?) Jacques 1969, 63 n. 4, et 1971. Voir aussiles mots ecrits mratanna = mratan (l. 7) et vrahha = vrah. (l. 12).11mratanna : variante orthographique de mratan (passim).12vin+ta+gan. a : laks.ara ta est un ajout interlineaire au-dessus de la ligne, place correcte-

    ment entre les aks. ara n et ga.13kam. moy : variante orthographique de kanmoy (l. 10).14gi na : il est vraisemblable que la lecon a la fin de la l. 11 est bien gi na, et que le lapicide,

    setant rendu compte de sa dittographie, la biffee.

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    (13) -van vrah. man jahv ta ponq sanapavitra mas | saks. mrata-

    bassin sacre que acquerir de Pon Q. or 1 temoin Mratan

    (14) -n gap15 mrata[n] rm[m]en sabha qaval man sin | sre sevabhara16 mana17

    G. Mratan R. assemblee complet que/qui autre. riziere S. que/qui

    (15) pon sankrakrtti (da)n (pon) sankragan.a panjahv mas || klonPon S. et Pon S. faire.acquerir or 2 klon

    (16) kandam. kula ge pa[nja]hv srequkka je ||| saks.()

    18 mratan kulasarmmaK. famille ils faire.acquerir riziere encore panier 3 temoin Mratan K.

    (17) mratana rmmena19

    sa[bha] qaval man sin || sre man pon vinayava[rdha]-20

    Mratan R. assemblee complet que/qui autre. riziere que/qui Pon V.

    (18) -na panjahv pada | je ||| saks. pon kulabhus.a po[n ] bhmagan. afaire.acquerir pied 1 panier 3 temoin Pon K. Pon B.

    (19) mratan vivr.ta | sre man pon vinayavardhana tor pon kantanMratan V. . riziere que/qui Pon V. echanger Pon K.

    (20) ta mratan devasvami gi tel mratan pradana ta vrah. saks. mrata-a/pour Mratan D. etre que/qui Mratan don(ner) a/pour sacre temoin Mratan

    (21) -n harisarmma pam. juh. pon bhmagan. a | klon tan pon sarapracanda po-H. officiant(?) Pon B. Klon Tan Pon S. Pon

    (22) -n nandagup ge sanme ni panjahv cpar ta tan sthiradevi saks. mra-N. ils ensemble+ni faire.acquerir jardin a/pour Tan S. temoin Mratan

    (23) -tan vivr.ta pon bhmagan. a pon bhadragan. a pon nandasena || sa-V. Pon B. Pon B. Pon N.

    (24) -rvapin. da21 gi sre tlon 1022 ||||| ton 40 sl[a] sada23 || knum. ku sam. mr.ddha

    kon ku || ku

    15gap : laks. ara pourrait aussi bien etre lu bhap. Notre lecture est justifiee ci-dessous, p. 22.16sevabhara : la sequence vabha pourrait aussi bien etre lu bhaga. Notre lecture est justifiee

    ci-dessous, p. 23.17mana : le virama a ete oublie, lire man.18saks. () : il semble que lusure de la pierre est responsable de leffacement suppose des traits

    distinguant le i du .19

    mratana rmmena : il nest pas impossible que le virama attendue dans ce quon lit mratanaait disparu par usure de la pierre et que le point situe sur le na de rmmena ne soit pas accidentel,mais doive etre lu comme anusvara, faute pour le virama attendu. La lecon choisie supposesimplement que le lapicide a oublie ici les virama quil avait mis sur les meme mots dans lal. 14 (a moins que notre restitution dans cette ligne-la ne soit pas correcte).20vinayava[rdha]na : la presence dun aks.ara ici lu rdha semble certaine ; voir plus loin, l. 19.21sarvapin. da : cf. Bhattacharya 1991, 11 n. 58 sur les groupes de consonnes retroflexes

    en sanskrit ou les deuxiemes elements sont representes par des signes de lordre dental danslepigraphie khmere. Sur le probleme, voir aussi Barth 1885, 4 et suiv.22Le chiffre pourrait a la limite etre lu gi.23sada : ce mot pourrait aussi bien etre lu gada.

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    tout total etre riziere corbeille 10 5 cocotier 40 arequier cent 2 serviteur Ku S. enfant Ku

    2 Ku

    (25) priy kon ku ||| ku kandak kon ku || ku qavai rnnap kon ku || ku qam. panP. enfant Ku 3 Ku K. enfant Ku 2 Ku Q.R. enfant Ku 2 Ku Q.

    (26) kon ku man dun ta pon 24 vidyasl25 tlai ku qargha prak lin 10 ||||| sa-enfant Ku qui acheter a Pon V. valeur Ku prix argent mesure(li n) 10 5

    (27) -ks. devaditya hansapura dasqan vravuk mratan rmmen samaragrasi-

    temoin D. H. das mon V. Mratan R. S.

    (28) -n qa(da)h. | ku n. is.phala kon ku || ku tam. ve26

    kon ku |||| ku kansecqadah. | Ku N. . enfant Ku 2 Ku K. enfant Ku 4 Ku K.

    (29) kon ku | ku sam. qap kon ku ||| ku t kon ku || cau |||||| ku pa-enfant Ku 1 Ku S. enfant Ku 3 Ku T. enfant Ku 2 petit-enfant 6 Ku

    (30) -{1}n.27 | va mukhamatra | va slac | va cam. ho | va n. is.t.hura | va nanda-

    P. 1 Va M. 1 Va S. 1 Va C. 1 Va N. . 1 Va N.

    (31) -[bha]kti | sarvapin. da gi knum. phon 40 ||||| tout total etre serviteur pluriel 40 5.

    Signes en bas de la stele : yasya(hata) (tout en bas); (h)ha (a droit) ; n. atin. a (au centre) ; ka (a gauche) ; les differentes tentavives les plus hautes ne sont

    pas lisibles (celle tout a gauche pourrait etre ha, celle a cote de la derniere n. a).24pon : noter la forme abregee du n.25vi(dya)sl : cest sans doute lusure de la pierre qui fait hesiter entre un virama et un

    anusvara au-dessus du l.26tam. ve : ce nom pourrait aussi etre lu kam. ve. Notre lecture est justifiee ci-dessous, p. 22.27pa{1}n. : cette lecon (ou le virama pourrait a peine etre un anusvara) necessite un

    developpement sur la mise en page de lepigraphe en relation avec laspect physique de lapierre. La largeur de la surface ecrite visible diminue a partir de la l. 27 sur le cote droit, et apartir de la l. 28 a gauche. La pierre y presente deux irregularites dont on peut montrer quellessont anterieures a la gravure. La sequence samaragrasin ne laisse aucun doute (voir ci-dessous,p. 23) sur labsence daks. ara a droite de si (fin de l. 27), et a gauche de n (debut de l. 28,ou labsence de signe est de toutes facons patente). De meme, la sequence ku kan sec kon ku,complete telle quelle et visiblement sans aks. ara disparus a gauche de kon, ne donne aucuneraison de supposer une lacune a droite de kan sec . Il sensuit que le lapicide a suivi laspectde la pierre et que postuler la perte dun ou deux aks

    .ara a droite de pa est sans fondement.

    Cependant, une degradation secondaire de la pierre a gauche est responsable de la disparitiondun aks. ara au debut de la l. 30 ainsi que de la l. 31. Ces constatations ne laissent helas aucunechance de profiter dune lacune suffisante pour resoudre le probleme dinterpretation discutedans notre n. 71 ci-dessous.

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    5 Traduction annotee

    5.1 Sanskrit (ll. 14)

    Alors que se leve le Scorpion (kt.a-udaya), que la Lune (sasabhr. t) et Jupiter(satakratu-guru, le guru dIndra) sont au debut du Sagittaire (capa), le Soleil(arka), Mercure (saumya) et Saturne (arka-ja, fils du Soleil) dans le Capricorne(marga), Mars (bhumi-suta, fils de la Terre) dans le Belier (mes. a), Venus (bhr. gu-suta, Fils de Bhr.gu) dans le Verseau (ghat.a), en paus.a vingt-huitieme, en (lan)saka compte par les (8) murti, les (4) oceans et les (6) enveloppes28, le patron (yaj-van)29 a installe, en vue dune condition heureuse, ce fortune Acyuta30, receptaclede la Fortune31.

    28Sur la date en question et les donnees astronomiques, voir l appendice I. Le millesime (648)est exprime, comme dhabitude, a laide dun chronogramme. Y figure le terme kosa dans lesens six , sur lequel nous renvoyons a Bhattacharya 1991, 45 [117] et au codicille deGerschheimer et Goodall. Les mots signifiant ocean ont en generale la valeur 4 (lavaleur 7 , egalement possible a priori, est ici exclue par la configuration planetaire). Surmurti 8 , voir Barth @@.29Il parat hors de doute que la stance sanskrite parle de la meme installation (cf. sam. sthapita,

    l. 4) que celle qui est evoquee au debut de la partie khmere (cf. sthapana, l. 8). Ceci etant, lesingulier de yajvana, par le patron , fait difficulte, dans la mesure ou le khmer semble insistersur le fait que linstallation de la divinite a ete effectuee par trois personnes a parts egales (sanme ni ge p). Le metre aurait permis decrire yajvabhih. , par les patrons . Pour linstant,nous nexcluons pas que le versificateur nait pas respecte les informations a sa disposition, ouque celles-ci etaient deficientes.30Appele Acyuta dans cette stance, la divinite dont la stele celebre linstallation est tres

    certainement un Vis.n. u. Outre que cest la le referent le plus courant du theonyme acyuta ensanskrit, lassociation repetee avec le terme sr au debut du premier pada semble bien faireallusion a la paredre Sr de Vis.n. u. Du reste, le terme acyuta apparat encore dans au moinsdeux autres inscriptions preangkoriennes comme designation dun Vis.n. u : dans la stele K. 22(1re moitie du VIIe s.), il renvoie a la partie vishnouite dun Harihara (st. I : haracyutau ...parvatsrpatitvena ; st. IV : sa nkaracyuta) ; linscription K. 447 (657 de n. e.), dobedienceclairement vishnouite (pancaratra), relate linstallation de bhagavant acyuta (st. X). Il estprobable que cest egalement le Vis.n. u appele Campesvara que designe acyute de la l. 5 delinscription K. 428, de 761 de n. e. Dans le corpus angkorien, on rencontre acyuta en referencea Vis.n. u dans les inscriptions K. 675 du X

    e s., st. XI (avec jeu de mots) ; K. 172, du XIe s., st. V(avec sans doute un double sens) ; K. 260 N, du XIe s. saka, st. I. Voir aussi la n. 33.31Un point susceptible dune autre interpretation que celle adoptee ici est la sequence su-

    gataye kt.odayo yam. . La proposition kt.odayah. , lever du Scorpion , indique le moment delevenement par la donnee du signe du zodiaque apparaissant a lhorizon oriental, cest-a-direde lascendant (lagna; voir n. @@). Il est assez inhabituel de voir cette donnee accompagnee

    par un deictique (ayam), quon construit plus volontiers avec la divinite, destinee, elle, a res-ter en compagnie de linscription ; mais lenchassement de ce deictique dans la relative (yada. . .) nest pas des plus heureux et lon pourrait egalement le rapporter au lever du Scorpion.Quant a sugataye ( en vue dune condition heureuse ), sa presence avant la cesure incite a leconstruire avec le sam. sthapita de la principale, mais il nest pas exclu quil faille le construireavec le lever du Scorpion , souligne ainsi comme moment favorable (lagna!).

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    5.2 Vieux khmer (ll. 531)

    (58) Monseigneur le dieu32 Sr Tribhuvanesvara33 est luvre pie du MratanVintavin avec la Tan Sthiradevi, qui est la cadette uterine34 du [precite] Mratan

    32Sur les difficultes de traduction que pose le titre V. K. A. , voir Jacques 1986, 317 etsuiv. ; sur le titre meme, qui peut aussi denoter des rois, mais qui doit ici denoter la divinite,voir Vickery 1998, 143 et 177 et suiv.33Alors que Acyuta, dans la stance sanskrite, designe la divinite install ee de facon generale, en

    permettant de savoir quil sagit dun Vis.n. u, Tribhuvanesvara du khmer est tres probablementson nom propre . Il est vrai que ce terme, le Seigneur des trois mondes , na pas encoreete releve dans le corpus des inscriptions du pays khmer comme un nom de Vis.n. u. Le seulTribhuvanesvara/Tribhuvanesa depoque preangkorienne releve dans les index disponibles estcelui de K. 359 (VIe siecle, sanskrit) ; Barth [ISC 1831] nen precise pas la nature, mais unenouvelle traduction des stances IIIII de cette inscription (a paratre ulterieurement) suggere

    fortement quil sagit dun Siva. Des Tribhuvanesvara mentionnes a l epoque angkorienne, au-cun, semble-t-il, ne peut etre qualifie de vishnouite : sont assurement ou tres probablementcivates les Tribhuvanesvara de K. 184 (921 de n. e.) [BEFEO 31, @@ = Cdes 19@@,@@] et de K. 235 (1053 de n. e.) st. LV [BEFEO 43 (1943/46), 56 et suiv. = Cdes 19@@,

    @@], comme aussi le Sr Tribhuvanesvaradeva de K. 449 (1069 de n. e.) ; rien ne peut etreaffirme avec certitude des kamraten jagat sr tribhuvanesvara de K. 418.1 (1166/67 de n. e.) oude K. 293.22 (XIIe s. saka). Quant au fameux Tribhuvanamahesvara de Banteay Srei, installeen 967 de n. e. (voir st. XLIV de la stele K. 842, et l. 19 et 20 ; voir aussi K. 570 st. XI, l. 2425,28, 3334, 4041 et 4344 ; K. 619620, st. XXVIII) et dont le culte semble encore connu sousson nom dorigine en 1306 (cf. K. 569 [partie khmere de linscription K. 568], l. 1112), cest lacomposante mahesvara qui en marque le caractere civate, indeniable.

    La seule terminaison en svara, en effet, pour etre plus souvent accolee a un nom de Siva,ne lui est pas reservee, pas plus au Cambodge quailleurs (de meme, lepithete bhagavant nest

    pas confinee a la sphere vishnouite : cf., ubi alia, les inscriptions de Citrasena du type K. 122,qui mentionnent sa devotion pour bhagavatas sambhoh. ). Nous avons vu ci-dessus (n. 30) quonconnat au moins un Vis.n. u preangkorien avec un nom ainsi forme : Campesvara. Dautres cassont possibles (cf. Vickery 1998, 142143, helas pas toujours convaincant). Quant a la matrisedes trois mondes (tribhuvana, trailokya), elle appartient, selon lobedience du devot, a luneou l autre de ces divinites : un Vis.n. u destructeur de Madhu fut installe en 921 dans la tourcentrale de Pr. Kravan, sous le nom de Trailokyanatha (cf. K. 270 S, l. 5 [IC IV, 69]), et rien ne

    soppose a ce que le V. K.A. Sr Tribhuvanasvami installe le meme jour dans une autre tour dece complexe (K. 269, l. 14 [IC IV, 74]) soit lui aussi un Vis.n. u ; de meme, la divinite dont lins-

    cription K. 291 relate linstallation, en 910 de n. e., sous le nom de Sr Trailokyanatha, est bienun Vis.n. u (cf. st. X, bhagavan . .. madhavah. ) ; enfin, on notera, parmi les nombreux theonymesdont le premier membre signifie les trois mondes , un K. J. Tribhuvanasaugatesvara et unK. J. Tribhuvanavais.n. avesvara (K. 284 N

    o 8 et 10). La matrise des trois mondes peut a justetitre etre rapp ortee a Vis.n. u, qui les a conquis par ses trois enjambees : cf. K. 35 (X

    e s.), st. II,

    ou le theonyme Srlokanatha de Hari est justifie par le fait que sa gloire est repandue dans les

    trois mondes (tribhuvanapravikrn. n. akrttih. ) et mis en rapport avec ses trois pas, comme dejadans la st. I.Enfin et surtout, le terme Tribhuvanesvara, en Inde meme, sil designe sans doute le plus

    souvent Siva, peut egalement referer a Vis.n. u, comme lattestent les passages suivants de lalitterature epique ou puranique, que M. Peter Bisschop nous a obligeamment communiques :Mahabharata, passage *1401 insere dans 3 mss. apres 7.170.40, l. 9 ; Li ngapuran. a 1.74.19d,2.6.82b ; Vayupuran. a 23.95b. En r esume, rien ne sopp ose au caractere vishnouite de la divinitedont K. 1214 relate l installation, et dont le nom serait Tribhuvanesvara.34Cf. K. 91B, l. 29 [IC II, 130] phaqvan sahodara (Cdes, p. 133 : frere cadet uterin ),

    et voir Vickery 1998, 262 et suiv. sur limportance de la filiation matrilineaire dans lancienCambodge. Lemprunt au sanskrit quest sahodara nindique pas seulement le fait detre ne

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    Vintavin, [et] avec Mratan Vintagan. a, qui est le oncle maternel / beau-frere35 uterin36 du Mratan [precite]. Ce sont eux trois37 qui, a parts egales, ontinstalle le dieu, ont achete des rizieres, ont acquis des serviteurs38, ont cree des

    de la meme mere (Pou 1992, 490), mais precisement cette consanguinite matrilineaire, etsemble correspondre au vieux khmer kam. ton (voir n. 42). Ce mot netait pas atteste dans lepreangkorien jusquici, bien que le sahutra de K. 78, l. 8 [IC VI, 12], que Jenner 1981, 317 nesavait pas expliquer (rien chez Pou 1992 et Long Seam), en semble etre une khmerification.On rencontre sahodara (en contexte khmer) dans linscription angkorienne K. 235, 25 [BE-FEO 43, 89 = Cdes 1992, 200]. Le mot pqon pouvait denoter, apparemment, des relations collaterales autres que des cadet(te)s selon nos conceptions. Cf. Parkin 1997, 34 : Sib-lingship is very often seen as the relationship between individuals who are children of the same

    (set of) parents. This is not the only possible conception, however, and in many societies someor all of ones cousins of the same generation especially if they are the children of ones [par-ents] same-sex siblings (that is, FBC and MZC but not MBC or FZC) are terminologicallyequated with siblings . Nous comprenons, donc, le pqon sahodara comme MZC [MothersSisters Child] plus jeune quego .35Le mot klai ne semble pas avoir ete releve auparavant dans les inscriptions preangkoriennes.

    Il nest pas donne par Long Seam ; Pou 1992, 129 ne le connat que sous sa forme angkoriennekhlai. Voir la note de Cdes (1918, 8), qui propose que khmer moyen khlai/khlaiy est uneforme ancienne ou simplement equivalente de thlai, qui signifie actuellement beau-frere oubelle-sur (cf. Headly et al., p. 360 /tlay/ in-law ; attestations en khmer moyen : IMA37, l. 17 et 39, l. 52 [Lewitz 1974, 309 et 320]; Pou 1992, 129 specifie spouses brotheror sister ). Nous acceptons lidee de Cdes, mais ne sommes pas surs quil sagisse dune confusion entre occlusive gutturale et occlusive dentale devant semi-voyelle (voir sa n. 2 etcf. Vickery 1998, 249 p our les exemples tnam. = knum. et tmer = kmer) ou dune dissimilationcomme le propose par Lewitz (1974, 313 n. 7). Selon une idee de Gerard Diffloth, ce seraitplutot un cas de contamination du mot pour beau-frere/sur avec celui pour cher, de haute

    valeur , resultant dans lhomonymie du mot /tlay/ dans la langue moderne. La linguistiquecomparee montre que klai etait effectivement la forme heritee dun terme de parente, cf. lesmots pour beau-frere en bahnarique (/klai/ : stieng [Haupers & Haupers 1971, 35clay], biat [Hoeffel 1936, 91 klai gendre !], probablement des emprunts assez anciensau khmer) et katuique (carlay /karlai/ : pacoh [Watson, Watson & Cubuat 1979, 410], tresprobablement herite). [revoir note de Cdes.] Les attestations du khmer angkorien sontK. 956, 18 [IC VII, 130] (khlai) et K. 521S, 10 [IC IV, 168] (khlaiy) : ni de contexte de lune,ni celui de lautre ne soutient carrement les traductions belle-sur et beau-frere quedonne Cdes. Le premier, ou le traducteur ajoute son , bien que les auteurs de linscriptionparlent a la permiere personne (Cdes, IC VII, p. 129), semble meme demander la traduction [notre] oncle maternel (si le tableau genealoqique quoffre Cdes est correcte).36Nous narrivons a expliquer la relation denotee par klai sahodara quen imaginant la situa-

    tion suivante : une femme X a un fils A avec un homme Y, et deux enfants, un fils B et une filleC, avec un autre homme Z. Si A se marie avec C, il devient le beau-frere uterin de B. Pourdes exemples de filiations entre les personnages de lepigraphie preangkorienne, voir Vickery1998, 258 et suiv. (peut-etre aussi la source chinoise citee Cdes 1964, 98), qui cependant nedonne pas un exemple qui confirme exactement notre hypothese. [a eliminer si nous prenonsklai sah odara comme oncle maternel.]37La lecon p est certainement une variante de pi, bien que les lexiques (Long Seam, 401,

    renvoyant a pi; Pou 1992, 312 ; Jenner 1981, 1982) nen permettent pas ou en ignorent lexis-tence. Nous la retrouvons K. 158A, l. 1 et K. 158D, l. 9 (cette inscription [IC II, 99 et suiv.]montre aussi pi en meme contexte, e.g. face B, l. 14) ; K. 175s, l. 3 ; K. 198b, l. 8 ; K. 393n, l. 7.En fait, lorthographe des mots avec i/ semble etre assez fluide, pour cette voyelle, comme laremarque a plusieurs endroits Jacques [BEFEO LIV, 611 ; LVI, 60 et suiv. ; 1970, 63 et84 n. 12] etc., traitant aussi bien des inscriptions sanskrites que khmeres.38Le mot knum. (avec le sanskrit dasa) a suscite une abondante litterature ; voir, recemment,

    Vickery 1998, 225 et suiv., et Sanderson 200304, @@.

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    plantations, des jlan39, des kaqol40, [ont fait] des efforts humains41.(912) [Ce sont] eux avec [leurs] descendants qui donnent au Mratan Caruvidya,

    avec le Mratan Sucaritananda, [et] avec le Mratan Viditananda, qui sont [respec-tivement] lenfant du Mratan Vintagan. a, le neveu uterin

    42 du Mratan Vintavin,

    39Le sens de jlan nest pas certain. Le mot se rencontre juxtapose a kqol (= kaqol) egalementdans K. 79, l. 9 et 1213 ou Cdes [IC II, 70 et suiv.] prend les deux mots ensemble commetoponyme. jlan apparat comme nom propre dans K. 149, l. 5 [IC IV, 28]. Pou 1992, 185 etsuiv. presente sous la meme entree jalan (K.155II, l. 13 [IC V, 66]) et la forme angkoriennejralon (K. 292C, l. 14 [IC III, 211]), tous trois avec la meme glose voie, cours, torrent demontagne . Jenner 1981, 103 glose jlan par bed (of mountain stream), gorge ; narrowvalley (le comparant au khmer moderne jralana /cr l /) et comprend jlan kaol comme

    valley of the granary ; il considere jalan comme toponyme (1982, 177) et jlan comme maleslavename (op. cit., p. 192) en renvoyant a sa glose 1981, 103. Une nouvelle attestation dejla n figure dans Ka. 79 [NIC IIIII, 198 et suiv.] : gi ks.etra ta na jlan asrama que Pou traduit

    les champs a Jlan Asrama . Nous ne voyons pas encore une solution du probleme que posece mot, dautant plus que le sense de kaqol nest pas certain non plus. Il nest pas exclu quilne faille comprendre les mots jlan et kaqol ensemble.40La forme du mot assez repandu kaqol est fluctuante dans les inscriptions (on trouve par

    exemple kaqol, kqol, koqol), bien que les editions nindiquent pas ce fait. En ce qui concerne lasignification du mot, la glose grenier de Long Seam (p. 61) est proposee sans justification,mais elle est probablement inspiree par celle de Jenner 1982, 39 ( granary ), qui rattache lemot a une racine hypothetique -ol/-ol quil explique (1981, 383) /-qool/ [Mod. wla /quu l/].1. (intr.) to rise, mount. 2. (tr.) to pile up, amass, stockpile. Attested in kaol. Cf. Vickery1998, 277 n. 53 : This is not impossible, at least it does not violate the context [de K. 562],although I think his etymological argument is inadequate . Apres diverses autres tentatives(e.g. Pou 1984, 107), Pou semble en 2001 (p. 193 : friche , avec point dinterrogation) etrerevenue a linterpretation de Cdes, qui ne sest exprime quune seule fois sur le sens possible de

    ce mot : [kaol] semble sappliquer a une certaine espece de terrain (IC V, 84, n. 1). A notreavis, cette derniere hypothese reste toujours la plus vraisemblable, mais le terme necessiteraitune etude approfondie qui prenne en compte lensemble des occurrences.41Le mot sanskrit purus. akara, assez repandu en Inde dans les textes epiques et les codes

    de dharma, signifie actes, efforts de lhomme par opposition au daiva, c.-a-d. le destin. Lemot fonctionne comme nom propre dun va dans K. 78, l. 18 [IC VI, 13] ; K. 582, ll. 45 [IC II,200] ; K. 784, l. 8 ; K. 786, l. 8 [IC VII, 107]. Par ailleurs, il apparat encore dans le composebhumipurus. akara de K. 249, l. 89 [IC III, 98 et suiv.] que Cdes traduit par produits de laterre , et K. 254B, l. 10 [IC III, 185] presente le derive atmapurus. akarya traduit le produit(du travail) de mes gens par Cdes. Le contexte de ce dernier passage oppose des biensobtenu par latmapurus. akarya a ceux obtenus par vrah. karun. a prasada. Or, ce passage estparallele a la stance XIIab du sanskrit dans cette meme inscription : yo rajakarun. alavdhairvvasubhir vanyatharjitaih. au moyen des tresors recus de la faveur du roi ou obtenus dautrefacon (Cdes). Nous proposons que cette autre facon etait bien leffort (purus. akarya)personnel (atma). Ce passage marquerait donc une opposition entre la faveur royale et les efforts

    personnels, du meme type que celle entre le destin et lactivite humaine. Dans le context dela K.249 purus. akara designe sans doute aussi les produits en tant quils resultent du travailhumain.42Lexpression (hapax) kanmoy sahodara semble etre lequivalent de lexpression kanmoy

    kam. ton neveu uterin sur laquelle voir Vickery 1998, 262; 264 n. 17; 286 sisters son .

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    le neveu uterin de la Tan Sthiradevi cest ici43 quils44 donnent [leurs] efforts[a] eux45, a [leur] descendants, et au dieu.

    (1214) La riziere au bord46 du bassin47 du dieu qu[ils] ont acquise du PonQsanapavitra48 [avec] une mesure dor49 ; temoins le Mratan Gap, le MratanRmmen, ainsi que lassemblee au complet50.

    (1417) La riziere de Sevabhara que le Pon Sankrakrtti et le Pon Sankragan. a51

    43Voir Jenner 1981, 56 et 1982, 112 sur les difficultes que pose le mot gi : The semanticrange and syntactic function of gi have not been established with any certainty . La sequencegi na ge se trouve dans une imprecation a la fin de K. 728 [IC V, 84] apres divers noms denfers :gi na ge tel kam. vo n don ge pitamata . . ., a traduire, selon Cdes cest la quils resteront avecleurs peres et meres (ainsi Jenner 1982, 113 ; linterpretation sous-entendue de Pou 1992, 91est radicalement differente).44Vintagan. a, Vintavin, Sthiradevi et leurs descendants. Il semble que certains des donateurs

    (les qanvaya) p ourraient etre inclus parmi les destinataires, ce qui serait surprenant. Du reste,la traduction de tout ce paragraphe est donnee sous toutes reserves.45Les trois Mratan Caruvidya, Sucaritananda, et Viditananda.46Lutilisation du mot je n pour indiquer les bords deau est commun (K. 811, l. 2 [IC VI,

    63] je n travan pres de l etang ; K.18, l. 5 [IC II, 146] sre jen cdin riziere au bord de lariviere ); K.1034D, l. 8 [Jacques 1970, 81] je n chdin khlen pau anle 1 une parcelle sur lebord de la riviere Klen Pau (voir la n. du traducteur).47Sur le mot travan dans des descriptions de territoires, voir Vickery 1998, 297 et suiv.; sur

    lassociation speciale avec les titulaires du rang pon 199 et 306 ; voir aussi Vickery 1998, 319n. 64.48Ce nom se retrouve, selon lIndex des IC VIII, seulement dans K.79, l. 7 [IC II, 70],

    inscription qui contient aussi la seule autre attestation de la sequence jlan kaqol (voire la n. 39).Malgre la revision de la datation de K. 79 de saka 561 (Cdes) en 565 (voir Vickery 1998,

    430), la centaine dannees qui separe toujours les deux inscriptions ne permet pas didentifierles deux q Isanapavitra.49Par une mesure dor nous rendons le mot mas, sur lequel voir Vickery 1998, 443.50Le mot qaval doit etre compare avec qval que lon trouve dans la sequence qvai si sabha qval

    sin nau K. 154B, l. 12 [IC II, 124]. Malheureusement, cette phrase, representee avec Avai SiSabha, Aval Sin par Cdes, nous aide peu. Pou 1992, 3 connat un mot qval de langkorien,quelle decrit comme une marque emphatique du pluriel en citant K. 214B, l. 10 [IC II, 214] ;K.344, l. 42 [IC VI, 162]; K.829, l. 10 [IC IV, 43] ; K. 235, l. 17 [BEFEO 43, 17 = Cdes19@@, @@]. Chakravarti (1982, 8) citant la derniere attestation, et en plus K. 175N, 5 [ICVI, 176], explique : in old Khmer it signified the idea of totality, fullness . Ce mot a etediscute par Cdes/Dupont ? BEFEO 15/2, p. 102 et 43, @@ = Cdes 1992, 257 n. 5, et apartout ete traduit par tout dans les Inscriptions du Cambodge. Cest sans doute pour celaque Long Seam, 7 a propose la glose hypothetique les membres de lassemblee au complet pour la sequence de K. 154. La glose de Jenner 1981, 393 The council [shall] adjourn for thetime being ne convainc pas, et nous suivons la proposition de Long Seam.

    Vues le desaccord parmi les lexicographes en ce qui concerne le mot sin, dautres traductions

    pour la sequence man sin peuvent etre proposees, par exemple : qui est ailleurs , qui adeja ete mentionnee . On ne sait pas qui etaient les membres de lassemblee en question, etnotre traduction reste donc tentative.51Ces deux noms avec sa nkra se retrouvent lun dans K. 582, l. 8 [IC II, 200], lautre dans

    K. 154A, l. 12 [IC II, 124]. Linscription K. 582, qui relate la fondation dun li nga appeleKedaresvara, avait ete datee par Cdes de saka 615 = 693 de n. e. ; en realite elle date de667 de n. e. (Billard, a paratre). Cette nouvelle datation leloigne un peu plus de notre ins-cription, ainsi que de K. 154 (de 734 de n. e., voir 2), ou le dieu Kedaresvara figure commebeneficiaire du service du Mratan Devasvami. Resumant, le li nga pourrait etre le meme dansK. 582 et K. 154 (voir Vickery 1998, 117), mais la distance chronologique entre K. 582 et notre

    inscription ne permet pas dindentifier les deux Sank(a)rakrtti. En revanche, le Mratan De-

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    ont cedee52 pour 2 mesures dor Le Klon53 Kandam. , de leur famille54, a

    egalement55 cede une riziere de trois je56 ; temoins le Mratan Kulasarmma, leMratan Rmmen, ainsi que lassemblee au complet.

    (1719) La riziere dun pada57 et trois je que le Pon Vinayavardhana a cedee ;temoins le Pon Kulabhus.a, le Pon Bhmagan. a [et] le Mratan Vivr.ta.

    (1921) La riziere que le Pon Vinayavardhana a echangee contre58 le PonKantan du Mratan Devasvami59 voila ce que le Mratan a offert au dieu;temoins le Mratan Harisarmma, officiant60, le Pon Bhmagan. a

    61.

    vasvami de notre inscription et celui de K. 154 peuvent etre la meme personne. Enfin, notrePon Sankragan. a, et peut-etre identique au Pon Sankaragan. a de K.154.

    52Le causatif panjahv a ete interprete de facon diverse. Voir lapercu de Vickery (1998, 290n. 98), dont nous suivons linterpretation convaincante faite a propos de la K. 726 [IC V, 7580](inscription qui a ete depecee en numeros Ka 40 et Ka 42 dans les NIC IIIII, 204 et suiv., 209et suiv.).53Sur le rang des Klon, voir Vickery 1998, 196 avec n. 74.54Les mots kula ge se retrouvent dans K. 127, l. 12 et suiv. [IC II, 90] am. pall kula ge phon

    yavat suryyacandrasya tavat narakaduh. khitah. tous les parents de ces gens la souffriront dansles enfers aussi longtemps que dureront le soleil et la lune et (avec une legere variante ortho-graphique) dans K. 561, l. 21 [IC II, 41] daun ge kull ge ta dan ket sinn et tous leurs parentsencore a natre (traductions de Cdes). On peut supposer que la famille en question est celle

    des Pon Sankrakrtti et Sankragan. a.55Sur qukka, voir Jacob 1991, 197 (ou il faut cependant supprimer le mot sanskrit ukra,

    inexistant, comme source du mot vieux khmer) et 223.56Nous avons provisoirement glose le terme technique je, qui indique une certaine mesure de

    production en riz (Jenner 1981, 97 et suiv.; 1982, 184) avec panier dans la glose mot amot ci-dessus (voir Pou 1992, 190 ; Long Seam, 241).57Sur lutilisation du mot pada voir Jenner 1981, 188 ; 1982, 330 ; Pou 1992, 310 ; Long

    Seam, 395.58Le mot tor netait pas encore atteste en khmer preangkorien, semble-t-il, avant la publica-

    tion de Ka.79 par Pou dans NIC IIIII (2001). Ni Sakamoto ni Long Seam ne lont enregistre ;Pou 1992, 221 a lentree tor, tvar, tur, mais sans exemple pour la premiere forme. Un cliche quenous a aimablement communique Bertrand Porte permet dameliorer la lecture de linscriptionmentionnee. Nous citons le mot tor en contexte (l. 35) : ku nis.t.hura tnor knum.

    qasramaman mrat an s amanta tor kon ku pho n qis ge qai taqasrama. Malheureusement, meme cettenouvelle lecture ne nous aide pas a comprendre la syntaxe de tor. Il semble que le correspon-dant angkorien tvar, en dehors des contextes ou il est suivi de la particule nu, puisse etre suividirectement du nom de ce contre quoi quelque chose est echangee voir K. 221N, l. 24 [ICIII, 58] et specialement le cas de K. 222, l. 78 [IC III, 61 et 63] tai thqyak ti ten tvan kantaltvar knum. ta kam. sten ti jvan ta vrah. Tai Th

    ayak que Ten Tvan Kantal echange contre unesclave du Kam. sten pour loffir a la divinite (Cdes). Ceci etant, nous proposons dadopterla meme construction pour notre contexte, quelque soit letonnement quil y a a voir echangee

    une riziere contre un Pon.59Voici encore un nom qui se retrouve dans K. 154, deja signale dans n. 51.60Pour ce mot, voir K. 127, l. 10 [IC II, 89] ; K.145, l. 4 [IC VI, 72] ; K. 18, l. 25 [IC, 147];

    K. 814B, l. 60 et suiv. [BEFEO XXXVII, 407 = Cdes 1992, 109], et surtout K. 154A, l. 12 [ICII, 124]. La glose de Long Seam (p. 388) nous semble vraisemblable et le contexte de K. 814(lon yudhis. t.hira purohita lon nan pam. juh. lon valadeva pam. juh) montre une connection avec lesanskrit purohita, qui a le meme sens , bien que la forme et son etymologie restent obscures.61Il y a au moins deux autres traductions possibles : temoin Harisarmma, [qui est] lofficiant

    du Pon Bhmagan. a ; temoin Harisarmma, officiant le Pon Bhmagan. a (cette derniereinterpretation susciterait lidee quau contraire des transactions denotees par panjahv, cellequindique tor necessiterait la presence dun pam. juh. ).

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    (2123) La/le Klon Tan62 , le Pon Sarapracanda, le Pon Nandagup, eux aparts egales ont cede un jardin a la Tan Sthiradevi ; temoins le Mratan Vivr.ta,le Pon Bhmagan. a, le Pon Bhadragan. a, le Pon Nandasena.

    (2324) Voici le total : rizieres [produisant] 15 tlon63, 40 cocotiers, 2 centsarequiers64.

    (2431) Serviteurs : Ku Sam. mr.ddha et ses 2 enfants, Ku Priy et ses 3 enfants,Ku Kandak et ses 2 enfants, Ku Qavai Rnnap et ses 2 enfants, Ku Qam. pan etson enfant qui ont ete acquis du Pon Vidyasl prix de la Ku : une valeur de15 li n dargent65 ; temoins Devaditya66 de Hansapura67, Das68 Qan Vravuk69,

    62Voir Vickery 1998, 215 (et 253) sur klon tan.63Sur cette [m]esure de capacite de paddy, de riz, et meme de riz cuit, equivalent a 59 kg

    environ voir la discussion de Pou 1984, 145 et suiv. (citant B.P. Groslier). Voir aussi Vickery1998, 305 et suiv., et 443.64Le mot sada pourrait etre une forme prakritique du sanskrit sata. Ce type de developpement

    de consonne sourde en sonore na pas ete note explicitement par Bhattacharya 1964, 8 et suiv.pour lepigraphie khmere, mais on trouve des exemples comme prdi (pour prti), padigraha(pour pratigraha) pp. 78, 10. Voir aussi von Hinuber 2001, 172177, 180. Ou devrait-onlattribuer a la prononciation sud-indienne ? Quoi quil en soit, dans linscription preangkorienneK. 811 [IC VI, 63] figure la sequence - - - sada 1 to n 20-1 (l. 4). Il est plus que probable quapreslenumeration des rizieres, il sagisse bien de 100 [arequiers], 21 (ou 20 ?) cocotiers . La formesata se trouve aussi dans des formules comparables, e.g. K. 582 [IC II, 200] sre sanre kanlah. hato n tnem. 10 sla tne(m. ) sata | 1/2 sanre de riziere, 10 cocotiers, 100 arequiers (Cdes).65Sur la mesure de poids li n, voir Pou 1992, 419, qui le considere comme un emprunt

    au chinois (attestations preangkoriennes chez Jenner 1981, 264 et 1982, 457). Il semble bienque la transaction ne concerne que la Ku dernierment nommee. Est-ce que 15 li n serait un prixattendu pour une Ku (avec enfant) ? Pourquoi trouve-t-on ici deux mots (tlai et qargha), lunkhmer et lautre emprunte au sanskrit, qui denotent tous les deux le prix ?66Ce nom se rencontre aussi dans K. 162N, l. 19 [IC VI, 102]. Cette inscription (dont les trois

    noms en aditya ont fait le sujet dune discussion par Vickery 1998, 183) porte une datationen saka 71x et ce Devaditya pourrait donc tres difficilement etre identifie au notre (saka 648).67Encore une fois, on rencontre un nom ne se trouvant ailleurs que dans linscription K. 154, ou

    Hansapura (face A, l. 10) est la residence dun Vrah. , p eut-etre le dieu Kedaresvara. Hansapurapourrait donc etre cherche dans les environs de Phum Komrien (province de Kandal), ou a etedecouverte K. 154, et de Trai Trak (province de Kompong Speu), ou a ete decouverte K. 582(voir n. 51 sur la connection entre les deux). Cf. la carte, appendice II.68Ce nom (?) inconnu en vieux khmer apparat a deux reprises dans K. 771, ll. 7 et 8 [BEFEO

    XXV, 143 ; NIC I, 110], inscription beaucoup plus recente en khmer moyen. Pou ly interpretecomme objections ou obstacles , dou deriverait le khmer moderne das. Faut-il penser iciau sanskrit dasa esclave ? Dans ce cas on serait demender en *das, et de traduire : devotde Qan Vravuk (voir n. suivante).69Il est p ossible que le nom Vravuk (hapax) soit une variante de Vravok, atteste a deux reprises

    dans linscription non datee K. 728 (Vickery 1998, 101 et suiv., a la suite de Cdes, la datedu VIIIe s.), l. 23 : dron vrahh don gi acrama ai pancara gi misrabhoga ta vrah. kamrata n anvravok kam. lu n kud. ya ukk gi ayakta ta pam. nos ta pjuh. vrah. kamrata n vravok Le domaine dudieu, ainsi que les acrama a Pancara, ont leurs biens r eunis a ceux de V.K.A. Vravok. Linterieurde lenceinte releve de lautorite des religieux ta pjuh. de V.K. Vravok (ed. et trad. de Cdes,IC V, 83 et suiv.). Jacob 1976, 31 (voir aussi tableau p. 35), se fondant sur les mots sam. ruk repousse , sruk inhabited area et sam. lok cooking qui correspondent respectivementau khmer moderne /s mrok/, /srok/, /s ml -s mlok/, tous avec /-ok/, est ammenee a penserque les graphies u/o devant -k final en preangkorien pouvaient representer le meme phoneme.La variation Vravuk/Vravok en serait un bon exemple au niveau synchronique (cf. aussi le cassahutra/sahodara releve ci-dessus n. 34). Sur le dieu Vravok, voir Vickery 1998, 143.

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    le Mratan Rmmen, Samaragrasin qadah.70 , Ku N. is.phala et ses 2 enfants ; Ku

    Tam. ve et ses 4 enfants ; Ku Kansec et son 1 enfant ; Ku Sam. qap et ses 3 enfants ;Ku T et ses 2 enfants ; 6 petits enfants ; Ku Pa*n. ; Va Mukhamatra ; Va Slac ; VaCam. ho; Va N. is.t.hura; Va Nandabhakti. Voici le total : 45 serviteurs en tout

    71.

    Appendix I: The Date of the Inscription(by J.C. Eade)

    The planetary information to be extracted from the inscription may be tabulated

    as follows, where the planets named are assigned their conventional number andlisted against the signs of the zodiac assigned to them (indicated by clock position,for reading in the diagram):72

    Lagna (L) Scorpio (5 oclock position)Moon (2) Sagittarius (4 oclock)Jupiter (5) Sagittarius (do.)sun (1) Capricorn (3 oclock)Mercury (4) Capricorn (do.)Saturn (7) Capricorn (do.)Mars (3) Aries (12 oclock)Venus (6) Aquarius (2 oclock)

    These positions can be tested by computer program.73 The choice of year is heredetermined by how the chronogram is read and in the event the resulting match

    70Le mot qadah. reste mysterieux. Jenner 1981, 359 et 390 oppose les formes dah. /a-dah/adah. /adas (gloses : constituent of slave name , male slavename , female sla-vename ; a propos de la derniere, il ajouter not necessarily Skt. dasa ) a un dah. uniden-tified que lon trouve dans K. 154A, l. 14. Pou 1992, 10 groupe toutes ces formes (sauf qadas,K. 600E, l. 6 [IC I I, 22]) ensemble sous la glose heurter, frapper, boucher (avec reference aukhmer moderne dah. /teah. /) ; Long Seam, p. 2 donne (sans argument) la glose temoin pourlattestation dans K. 154A, l. 14, mais cette glose rendrait notre passage pleonastique. Quel-quenvie quon ait de faire appel encore une fois a K. 154, le mot qdah. qui y figure est lui-memetres problematique (cf. Cdes, IC II p. 125 n. 3); selon Cdes et Long Seam, il y introduiraitune liste de titulaires. Sil est neanmoins lie a notre qadah. , les deux formes presentent la memevariation que celle relevee ci-dessus n. 50 (qaval/qval).

    71Nous avons vu ci-dessus (n. 27) quil ne semblait pas possible de restituer deux noms dansla sequence ku pa{1}n. |. Dans ces conditions, il nous semble impossible de faire concorder letotal ici note avec celui quon obtient en additionnant les serviteurs et leur progeniture : 44 (11Ku, 5 Va, 22 enfants, 6 petits enfants).72For more information about the analysis and system of representation, cf. Eade 1995,

    7882.73The program employed (HIC: ) uses the old

    Suryasiddhanta (not the modern one edited by Burgess). For its parameters, see Billard 1971,75 (and scattered entries in his Index). The program is Macintosh specific; the Pancangaprogram for PC made available by Michio Yano at generates similar results.

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    demonstrates that the intended year is saka 648.74

    The diagram places the planets in the signs (rasi) they occupied on Wednesday25 December 726, the date that answers to 28 Paus.a in saka 648.

    75 The diagramand the text are in entire agreement.

    74The word kosa has in other contexts been considered ambiguous, but it here stands in thehundreds position, not the tens or units, and 548 is not in the reckoning. Only the sun, Mercuryand the moon would then be in the positions assigned to them. See Appendix II.75The text is unusual in counting the day of the month past 15: the usual form would be kr. s.n. a

    13. [Gerdi Gerschheimer y ajoute: Autres cas de ce type: K. 50 (de 667 AD), K. 60 (626), K.604(627) (voir aussi K. 55 st. XV (posterieure a 628); voir encore K. 260 S.1 (921), K. 254 (1129)st. XII I; revoir K. 256 st. X). Ces quatre occurrences preangkoriennes verifiables confirment quele mois commencait avec la quinzaine claire (schema dit sukl adi ou amanta), ce qui semble dureste la norme avec l ere saka (cf. Kielhorn dans The Indian Antiquary 25 (Oct. 1896), p. 271272).] It must be stressed to those unfamiliar with the procedures that the computer diagram isgenerated solely by giving the program the year-month-day of the text: the attendant planetarypositions are found entirely independently of the original.

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    The positions tabulated e.g. Sun 9 [signs] 5 [degrees] 19 [arcminutes] are valid for midnight at Ujjain, the standard reference point.76 And they donot in general (except for the moon) require to be adjusted for Angkor. Whentimes and positions do require adjustment the times are increased by 5 ghat.ika(2 hours), as providing a realistic value that does not itself introduce a falseprecision. The Cambodians did not know for another 1000 years or so that Angkorwas 10140 East of Paris (Barth 1885, 589).

    One notes that Saturns tabulated position 9s 29d 40m is only 20 arcminsaway from being in Aquarius not Capricorn, so it would have been no surpriseto find the planet located by the inscription one rasi in advance of the one

    actually given.77

    Strictly speaking, it could be argued, since positions are givenonly to the nearest rasi, that the original reckoning could have placed Saturn wayoff line and (say) only at the very beginning of Capricorn. But an examinationof the planetary positions given by the twenty horoscopes in the corpus pointsaway from this sceptical view. The positions assigned to the outer planets (Mars,Jupiter, and Saturn) in the surviving horoscopes prove, with a tolerance of acouple of degrees, without exception either to be verified by computer or else tobe explicable by means that do not involve the original calculation.

    The placement of Scorpio as lagna allows a further refinement. The impor-tance in the choice of lagna (the degree of the ecliptic on the eastern horizon,the ascendant) lay in its auspiciousness rather than the time it defined; thoughin this latter capacity it can be very useful for verification purposes. The intervalbetween sunrise and the time chosen took account of the varying periods occupiedby each rasi, on a scheme whose symmetry is plain when the times are expressedin ghat.ikas:

    78

    76The ancient South East Asian equivalent of Greenwich was Ujjain (in India), which servedthe same purpose of providing the zero in longitude for astronomical calculation. The zeroin latitude was supplied by a fictional island, Lanka, situated on the equator in the samelongitude as Ujjain. Other locations were accommodated by establishing fixed adjustments tothe Ujjain values. The problem is what adjustment to make for Cambodia. The lack of finedetail in the canon makes it necessary to use some appropriate form of rounding, and the valueadopted here for Angkor is 5 ghat.ikas (= 2 hours, 30 East of Ujjain). Previous analyses haveused the actual modern co-ordinates of Angkor proper, which introduces a false precision anda serious anachronism into the reckoning. Similarly some conversions of lagna to time haveused a calculation scheme that takes account of the latitude of Angkor proper, again probablywith a false precision and certainly with no means to verify its validity. It is more prudent,and generates no inadequacies in meeting the data, to use rounded values for both forms of

    reckoning. Those employed here for the lagna are still in use, and in Thailand astrologicalvolvelles can be bought from which the relevant values can be read off directly once the volvellehas been set.77Yanos value for Saturn (n. 73 above) is 10s 0d 49m.78The relation of ghat.ikas to hours, minutes, seconds is the simple one of 60 to 24. And since

    their day runs from 0gh to 60gh (6 a.m. to 6 a.m.), ghat.ikas are no more tedious to use than ishms. Their Wednesday 45gh30 would be our Thursday 00:12hrs, where using modern notationchanges the name of the weekday.

    (ghat.ika 0.4) + 6 = hms and (hms 6)/0.4 = ghat.ika

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    The only detail needed to convert lagna to auspicious time is the position of thesun in its rasi. This then determines what proportion of the rasi remained belowthe horizon at sunrise (fixed at 6 a.m.). In the present case the sun is 5 degreesinto Capricorn, so 25 degrees have still to rise. As is always the case with sumsof this kind, the Rule of Three applies:

    30 : 5gh :: 25 : n = 2.5gh

    The total interval is 41gh30 (10:36 p.m.).This value answering to the lagnas stated position can now be plotted against

    the times representing the moons naks.atra and the tithi. The text places the

    moon (and Jupiter by association) in the first third of Sagittarius, where othersimilar expressions make it probable that the one-third of a rasi was merelyan equivalent, on the suns circle (the ecliptic), for the moons location on itscircle (the naks. atras). The start of Sagittarius and the start of naks.atra 19: mula

    0gh 6 a.m.15 noon30 6 p.m.45 midnight

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    coincide at 240. Here the moons rapid motion means that its Ujjain value mustbe adjusted by 5gh to bring it to Angkor:

    The moon is found to have entered mula at 25gh18, at which time the lagna wasstill only in Cancer (9 oclock):

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    For reasons that the inscription of course passes over, the rasi Cancer to Librawere not selected.79

    It is usual for the one-third rasi position to be assigned only to the moon,and its being applied here to Jupiter, which was in fact in the middle of the rasi(8s 17), not in the first third, is more likely to have been a poetic conveniencethan an error in calculating its position.80

    It may be emphasised here that a replication of the original is possible onlywhen the same procedures and something close to the same parameters are usedby the computer program. Also that even with evidence that locates the planetsno more precisely than to a given rasi, if the evidence is complete, as here, there

    is no possibility of mistaking one date for another. Had Saturn, for instance, herebeen located in Aquarius not Capricorn, it would not have led to a different date,because of the constraints supplied by the other planets.

    ***

    Regarding K. 154, Cdes (IC 2, 124 n. 70) revised his view that the inscriptiondated to saka 656 in favour of 606. The astronomical data, however, do notsupport the change. The constraints in addition to the year-month-day are thecommon ones of a weekday (Monday) and a naks. atra (uttarabhadra). The yearsaka 606 had two Jyes.t.has, yielding Monday but the wrong naks. atra in nijaJyes.t.ha; and uttarabhadra but the wrong weekday in adhika Jyes.t.ha:

    79There were far more, and far more complex, considerations in the selection of an auspi-cious time than appear in the texts, as is also the case in Burma, Thailand, and Laos. Evensuch elementary factors as the particular propitiousness of a given naks. atra or lagna are notmentioned. They were good by their very choosing. There is, however, a preference noticeablefor Taurus among the lagnas and for hasta and pus. ya among the naks. atras.80The unit of a one-third rasi has a significance astrologically as a decan (dr. kana), itself

    only one of the 16 divisions of a rasi put to use by the astrologers (Br. hatparasara, ch. 6, transl.Santhanam 198488). But these decans belong to the suns circle, not the moons, and theterm was available to the Cambodian astrologers if they wanted to apply this technical sense.It seems therefore more likely that as applied to the moon the one-third rasi is doing duty forthe answering naks. atra, despite the fact that the two units are not directly commensurable,firstly because a naks. atra covers 1320 not 10 and secondly because many naks.atras cross rasiboundaries. This latter ambiguity, however, would be cancelled by the time of day supplied bythe lagna.

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    By contrast saka 656 satisfies both constraints when Ujjain time is acceleratedby 5gh to bring it to Angkor:

    Appendice II (par Bruno Bruguier) : Carte

    Appendice III : Index onomastique

    Nous rassemblons ici les noms propres (anthroponymes, theonymes, toponymes)figurant dans linscription, avec eventuellement quelques commentaires. On a

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    essaye de suivre dans leurs grandes lignes les exemples des Index de Cdes (ICVIII) et Jacques 1971. Le signe indique que nous navons pas trouve le nomen question dans ces deux Index ou dans celui de Sakamoto. Mais les deuxpremiers ne relevent pas les noms de serviteurs, et le dernier ne concerne que lestextes khmeres publiees dans les IC : il se peut donc que certaines attestationsnous aient echappees. Les noms sont donnes dans lordre de lalphabet Indien, cequi entrane que locclusive glottale se trouve sous la voyelle qui est utiliseepour lecrire.

    Acyuta (epith.), 1Qam. pan (Ku), 25 Qavai (voir Qavai Rnnap)Qavai Rnnap (Ku), 25 qIsanapavitra81 (P.), 13Kantan (P.), 19Kandam.

    82 (Klon), 16Kandak (Ku), 25 Kansec (Ku), 28 Kulabhus.a (P.), 18 Kulasarmma (M.), 16 Gap83 (M.), 14Caruvidya (M.), 9 Cam. ho (Va), 30N. is.thura

    84 (Va), 30N. is.phala

    85 (Ku), 28Tam. ve

    86 (Ku), 28

    Tan

    87

    (?), 21T (Ku), 29

    Tribhuvanesvara (d.), 5

    Das (?), 27

    Devasvami (M.), 20

    Devaditya (s.t.), 27

    Nandagup88 (P.), 21

    Nandabhakti (Va), 30

    Nandasena89 (P.), 23

    Pa*n. (Ku), 29

    Priy (Ku), 25

    Bhadragan. a90

    (P.), 23 Bhmagan. a (P.), 18, 23

    Mukhamatra (Va), 30

    Rnnap (voir Qavai Rnnap)

    81Le nom se retrouve dans K. 79, l. 7 [IC II, 70], et apparemment seulement la.82Ce nom apparat aussi dans K. 137, l. 18 [IC II, 116] ; K. 562, l. 12 [IC II, 197] et K. 689B,

    l. 11 [IC IV, 48], ou il appartient respectivement a un va et des ku.83Ce nom etant bien atteste par exemple dans les Index, nous preferons ici cette lecon sur

    celle de Bhap qui ne se rencontre quune fois (K. 134, l. 18 [IC II, 93]).84Le seul autre exemple de ce nom que nous connaissons, se trouve dans Ka. 79, cite ci-dessus

    dans le n. 58. Il napparat pas dans les Index que nous avons utilises.85Sur ce type de cerebralisation intempestive , quon rencontre aussi dans le nom N. is.thura,

    voir les remarques sur la confusion des dentales et des cerebrales en tant que trait de laprononciation moyen-indienne de Bhattacharya 1991, 9 avec le note 47, et particulierementla longue liste dexemples dans la n. 58 (p. 11 et suiv.).86Ce nom existe e.g. K. 18, l. 9 [IC II, 146] (ku tam. ve) ; K. 600E, l. 8 [IC II, 22] (ku tam. ve ru

    Quasi active ?). Nulle part nous navons trouve kam. ve, mais si on insiste sur la le con ka-,un mot kam. ve pourrait etre une erreur pour kam. ve n (K.165N, 32 ; K. 292E, 12).87Il nest pas exclu que cet element dans la sequence klon tan soit un n.p.88Lelement gup (de skt. gupta) est bien connu dans lepigraphie khmere. Vickery 1998, 200

    n. 87 insiste sur un lien entre lelement gup[ta] et le rang des Pon, mais il na pas raison : voir@@EXEMPLES DE GERDI.89Les noms en sena sont tres repandus@@.90Sur les noms en gan. a comme noms dinitiation civates, voir Sanderson 200304, @@. Il

    y a deux autres exemples dans notre inscription, a savoir les noms Bhmagan. a et Vintagan. a.

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    Rmmen91 (M.), 14, 17Viditananda (M.), 10 Vidyasl (P.), 25 Vinayavardhana (P.), 17 Vintagan. a (M.), 10 Vintavin92 Vivr.ta

    93 (M.), 23Vravuk94 (d.), 27Sankrakrtti95 (P.), 15Sankragan.a

    96 (P.), 15

    Sarapracanda97 (P.), 21 Sam.

    qap (Ku), 29Sam. mr.ddha

    98 (Ku), 24Samaragrasin99 (s.t.), 27 Sucaritananda (M.), 9 Sevabhara100 (riz./n.p. ?@@), 14Sthiradevi101 (Tan), 6, 11, 22 Slac (Va), 30 Hansapura (top.), 27Harisarmma102 (M.), 21

    Bibliographie

    Barth, Auguste1885@@ Inscriptions sanskrites du Cambodge. @@

    91Le Mratan Rmmen revient dans K. 424A, l. 9 [IC II, 73]. Cf. aussi K. 155 II, l. 9 [IC V, 66].92Ces deux derniers noms avec vinta pourraient etre compares avec le nom vinta, man-

    quant dans les Index (car nom de knum. ), mais atteste dans K. 1, l. 12 [IC VI, 29] ; K. 76, l. 2[IC V, 8] ; et comme nom dun Pon dans K. 561, l. 18 [IC II, 42 (avec erreur soit dans le textevinita, soit dans la traduction, p. 43 Vin. ta , forme sous laquelle le mot a ete enregistre danslIndex)]. CHECK INDIAN SOURCES. CHECK K. 1002B, 36.93Cf. le nom dune Ku Suvivr.ta (Pou 1992, 502).94Voir la n. @@ci-dessus.95

    Ce nom se retrouve dans K. 582, 8 [IC II, 200].96Ce nom se retrouve dans K. 154A, l. 12 [IC II, 124].97Sur lorthographe avec dentales au lieu des retroflexes attendues, cf. Bhattacharya 1991,

    9 n. 47, ou est cite, entre autres, un cas canda pour can. d. a. Le nom ( Formidable avec sesfleches ) ne semble pas se retrouver dans lepigraphie vieux-khmere. Nous ne le connaissonspas non plus dans la litterature indienne, mais on peut le comparer avec pracan. d. asarak armuka ayant des fleches et un arc formidables , epithete du dieu de lamour dans le Mahabharata(passage 1730*, l. 5 du Critical Edition, insere dans quelques mss. apres 1.161.12).98Ce nom peut etre compare avec le nom (de tai) Sa(m. )mr.ddhi qui est assez repandu (selon

    Sakamoto : K. 157D, l. 21 ; K. 343N, l. 20 ; K. 706N, l. 17 ; K. 809N, l. 45). La meme variationdans les toponymes samr. ddhapura (K. 467, l. 25 [IC III, 219]), samr. ddhipura (K. 292C, l. 49 [ICIII, 213]), sam. mr. ddhigrama (K.420, l. 14 [IC IV, 162]) CHECK K. 754B, l. 28 [BEFEO33 et 36].99Ce nom, du sanskrit samaragrasim. ha lion dans le front du combat nest pas, lui meme,

    atteste dans le corpus des inscriptions vieux-khmeres, mais on peut le comparer a Samarasin(K. 292D, l. 26 [IC III, 214]).

    100Le nom sebhagara a formation etrange ne se trouve ni dans lIndex ni dans le supplementde Jacques (1971). Il faut donc bien choisir la lecon sevabhara et la comparer avec le nompropre dun Pu Nen sevabhara K.137, l. 1 [IC II, 115]? La note 2 de Cdes [IC II, 117] Sevabhara est sans doute une simple epithete, signifiant serviteur est a reconsidererdans le mesure ou le nom pourrait maintenant etre interprete comme toponyme.101Ce nom nest pas atteste ailleurs ; il ressemble au nom Sthiralaks.m (voir lIndex). CHECK

    INDIAN SOURCES. CHECK K. 1002B, 36.102Ce nom est relativement commun : lIndex dans IC VIII cite K. 289A, l. 6 ; K. 444D, l. 6 ;

    K. 628 (PK, N, 4), l. 4, tous les trois tirees du corpus angkorien ; avec laide de Sakamoto,nous ajoutons K. 175S, l. 6 ; rien dans le supplement de Jacques (1971).

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    1885@@ Note Additionelle. In : Notices extraits des manuscrits de laBibliotheque nationale, Tome xxvii.i (Paris : Imprimerie nationale),589604)@@CHECK@@.

    Bhattacharya, Kamaleswar1961 Les religions brahmaniques dans lancien Cambodge dapres

    lepigraphie et liconographie. Paris : EFEO.

    1991 Recherches sur le vocabulaire des inscriptions sanskrites du Cambodge.Paris : Ecole Francaise dExtreme-Orient (PEFEO CLXVII).

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