Une école,un cheval, un métier[ 13 avril 2010 : une journée ordinaire à l’Ecole des Gardes à Cheval de Soissons-Cuffies ]

Thierry Birrer

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© Textes et photos : Thierry Birrer - Juillet 2010

[ 13h46. Ravissante, Daniel et Tropico ]

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Ce livret décrit en détails une journée à l’Ecole des Gardes à Che-val de Soissons-Cuffies. Une journée prise totalement au hasard parmi toutes celles que les élèves de la promotion 17 auront passées au cours de sept mois de présence dans l’établissement.

Une école, un cheval, un métier[ 13 avril 2010 : une journée ordinaire à l’Ecole des Gardes à Cheval de Soissons-Cuffies ]

[ 07h33. Jennifer, Elise et la paille ]

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07h26. Jennifer coupe le moteur de la Renault 19. Elise et Daniel en descendent. Les trois élèves sont «de garde» cette se-maine. Ils doivent s’occuper des chevaux, les nourrir, les soigner tout au long des sept jours de la semaine. Les élèves de garde ont chaque semaine un chef, un de leurs camarades de promotion qui occupe ce poste. C’est Elise qui a hérité du statut de « chef de poste » pour cette semaine du 12 au 18 avril 2010.

C’est donc à elle qu’incombe la désignation des tâches à ses camarades, la gestion de l’emploi du temps, et la vérification du bon accomplissement des travaux. Tout est noté … et si les travaux sont mal effectués ou pas effectués, sa note est abaissée d’un point supplémentaire de plus que celle des élèves qu’elle est chargée d’encadrer. Enfin, un point, c’est le minimum parce que si l’élève s’acquitte mal de sa tâche d’encadrement, c’est deux points ou plus qui peuvent lui être retirés. En l’occurrence, être chef de poste, ce n’est donc pas qu’une fonction honorifi-que. L’exercice a une vertu très pédagogique : voir si l’élève est apte à tenir des fonctions d’encadrement et dans quelle mesure il sait, ou il ne sait pas, se faire obéir de ses camarades.

La première tâche du matin consiste à s’occuper des chevaux qui sont dans les écuries «du haut», appellation qui désigne le nouveau manège et les boxes attenants construits sur le site de l’école début 2008. Douze boxes pour autant de chevaux, sauf que ce matin-là, bon nombre de boxes sont vides. Plusieurs chevaux sont partis en stage avec des élèves de la promotion précédente ou sont en fonction dans des brigades équestres de

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[ 07h35. Jennifer, la poubelle, Elise et le box ]

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police municipale. Kum, Mozart, Coralie et Jasmine pointent aux chevaux absents. Autant de travail en moins à effectuer.

Le début de l’activité consiste à donner à manger aux che-vaux, puis à remettre de la paille fraîche au sol. L’affaire est vite menée. Les portes du haut des boxes n’ont pas été fermées pour la nuit. Elles ne le sont que l’hiver ou quand il pleut. Une grosse poubelle sert à convoyer la paille propre de box en box. Les chevaux, tout occupés à manger leurs granulés, ne s’intéressent pas à la paille qui est déposée à leurs sabots. C’est mieux pour leur alimentation.

07h37. Daniel descend aux boxes du bas, ceux des écuries qui jouxtent les bâtiments administratifs de l’école. Il n’est plus né-cessaire que trois élèves soient présents pour finir de s’occuper de ces huit chevaux, d’autant qu’il y en a encore dix-sept aux écuries principales.

07h41. Elise et Jennifer balayent soigneusement la partie bétonnée devant les boxes. Le mot d’ordre de l’école est «pro-preté». Des écuries mal tenues, c’est le plus sûr moyen de faire chuter considérablement la note dite « de garde ».

Ce 13 avril, c’est plutôt un plaisir de balayer : il n’y a pres-que pas de vent, il ne pleut pas et il ne fait pas froid. Enfin, «pas froid», c’est le jugement de celui qui est habitué aux températu-res en vigueur sur le plateau picard. Il fait un petit 5° ce mardi matin. Une température de saison. Les élèves venant de toute la France, tous n’ont pas le même jugement. Surtout ceux originai-res du Var, de l’Hérault ou du Gard. Car quand le vent souffle, c’est une autre affaire.

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[ 07h47. Elise, le chemin, Jennifer ]

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07h44. Jean-Marc, l’employé de l’école, arrive : – Ça va plus vite avec les chevaux en moins ! – Oui et puis on travaille vite. Pendant que l’une de nous

donne à manger, l’autre prépare la paille, comme ça on peut aller aider Daniel en bas ! lui répond Elise.

07h46. Matériel rangé, porte de sellerie refermée, les deux élèves descendent aux boxes du bas. Sur le court chemin qui relie les deux écuries, Elise en profite pour fumer une cigarette.

07h48. Daniel est occupé à son affaire, il travaille en silence, de façon assez vive et déterminée. Avec lui, ça ne traîne pas !

– T’as fais quoi ? T’as paillé qui ? lui demande Elise.– Faut balayer ! sera sa brève réponse.Avec un seau, Elise s’en va donner à boire aux chevaux. Da-

niel et Jennifer s’affairent à l’Ecurie des Cuirassiers. L’ensemble des boxes est divisé en écuries : les Cuirassiers, les Dragons, les Lanciers, … Dans celle des Cuirassiers, deux des quatre boxes n’ont pas d’occupants. Celui de Péponne, de son vrai nom In-temporel, et celui de Feeling du Temple. Les travaux d’entretien sont donc vite menés.

07h54. Elise coupe la lumière dans l’écurie. Daniel et Jennifer sont en action à l’Ecurie des Dragons où Idéale, Api et Klarisse les attendent. Un des quatre box est vide. La jument Irina est aussi absente.

– Idéale, elle a eu ? demande Elise– Non ! répond Jennifer. La jument reçoit donc sa ration de granulés.

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[ 07h52. Elise et les seaux ]

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07h56. Daniel, fourche à la main, ressort du box de Klarisse.– Ça y est ! (sous entendu, la paille fraîche a été correctement

étalée sur la paille souillée).Tandis que Daniel effectue la même opération dans le box

d’Api, Jennifer balaye devant les boxes, tandis qu’Elise est oc-cupée à pailler à l’écurie des Lanciers.

07h58. Daniel éteint l’éclairage de l’écurie des Dragons au moment où Alexia arrive leur donner un coup de main. Alexia fait partie d’un second groupe d’élèves, ceux en charge du pan-sage. Ils sont trois et ils commencent chaque matin à 08h00. Ce matin, c’est Alexia, Emeline et Baptiste qui doivent brosser les chevaux. Ils disposent d’une heure avant le début des cours pour s’acquitter de cette tâche.

– Salut !Les élèves parlent peu entre eux. L’écho des murs de pierre

lui répond. Deux chevaux tournent la tête pour voir la nouvelle arrivante.

Alexia n’a pas pris le temps de petit-déjeuner. Elle a un bout de pain à la main.

– C’est pour les chevaux ! lui lance Elise à la vue du morceau de pain.

– Excuse-moi, mais je n’ai pas encore mangé ! répond la dernière arrivée.

08h01. Petite discussion entre les quatre élèves sur l’entretien des chevaux et la façon dont l’équipe de la semaine précédente a travaillé. Une équipe à laquelle appartenait Alexia.

– Si vous ne le faites pas, passez la consigne que nous, on le fasse ! demande Daniel. Je dis ça parce que tu es la première, je

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[ 07h53. Le tracteur, Daniel, la brouette, Jennifer, Elise et les seaux. ]

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le dirai aux autres, ne t’inquiète pas ! rajoute t’il à Alexia.

08h04. Un retentissant « Hello les cocos ! » résonne dans l’écurie. C’est Emeline qui arrive, une élève qui semble avoir toujours le sourire.

Daniel est toujours dans ses pensées : – Hé, Darley, si vous le douchez pas, vous le dites !– Bon, … je vais brosser les juments ! lui répond Emeline en

tournant les talons vers l’écurie des Dragons.– Si tu dois penser à quelque chose, marque le sur ta main!

lui lance Daniel. Puis après quelques secondes de réflexion, il rajoute :

– … sans te laver la main !– Faudra sortir Misti ! crie Elise.

Il y a beaucoup plus de travail aux écuries du bas puisque dix-sept chevaux doivent être nourris, pansés et sortis. En temps normal, c’est-à-dire hors périodes de stages, ils sont vingt et un. Mais c’est une époque où il y a aussi beaucoup plus d’élèves dans l’école et les élèves de garde sont au nombre de six et non pas trois comme ce mardi de début avril. Idem pour l’équipe de pansage qui comprend six élèves en temps normal pour trois seulement ce matin-là.

– Je ramène ce qu’il reste. Il reste pas grand chose ! lance Elise en plaçant la paille dans le box de Lex, un splendide selle français qui possède un des deux plus grands boxes de toutes les écuries, eut égard à sa taille … imposante.

– Il en faudrait un demi ! demande Daniel à Elise. L’élève repart donc chercher la paille nécessaire.

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[ 08h13. La paille, Elise et Lex. ]

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08h12. Daniel sort Gosse de son box, pour une petite détente, destination le manège attenant aux écuries, un petit manège à l’ancienne, vieux de quelques siècles, avec grosses poutres de chêne, solives chargées d’histoire et épaisses tuiles traditionnel-les.

Elise a fini de pailler Lex.– C’est bon ? demande Daniel.L’observateur de passage pourrait penser que c’est lui l’élève

« chef de poste » et non la jeune femme.– Oui, mais il faudra re-balayer ! lui répond Elise. Misti, il

est sorti ?– Non !– Il est où ?– Ben, dans son box ! répond Daniel avec une petite moue, de

l’air de dire : « Tu ne veux pas non plus qu’il soit sur les toits en train de faire la girouette en tutu ? »

08h15. Daniel a terminé son balayage. Il part nettoyer l’abreuvoir de Gosse.

Ce matin, Jennifer est un peu enrhumée.– T’as pas de Calva chez toi ? lui demande Daniel.– Non !– Normande et pas de Calva ?!– Je ne me balade pas avec ! lui répond la jeune fille.– Allez, un bon Calva avec un œuf battu d’dans, et hop !

t’avales ça ! et pfffft, plus de rhume ! lui conseille Daniel.Jennifer sourit. Daniel semble toujours avoir le petit mot

sympa pour rendre les tâches moins ingrates. Elle part balayer l’entrée de la cour.

Alexia et Emeline sont affairés au pansage des chevaux de

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[ 08h13. Gosse et Daniel, la porte du manège. ]

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l’Ecurie des Cuirassiers. Baptiste n’est pas encore apparu : il s’occupe toujours des chevaux de l’écurie du haut.

La matinée s’écoule, les travaux se poursuivent : Alexia bros-se Aldo, Emeline s’occupe d’Idéale, Daniel donne à boire à Lex, Elise range son balai. Jennifer regarde l’heure sur son GSM.

– Il n’est que 08h24 ! Ça ne passe pas vite …– Vous voulez un cappuccino ? demande Elise. J’ai ramené

un cappuccino.– Vous y penserez à ça ! indique Jennifer, en ramassant par

terre, à côté des sacs de grains, une boîte grise et verte estam-pillée Equistro (il s’agit d’un médicament pour soigner l’emphy-sème d’un des chevaux, Mistigri).

– Oui, on y a pensé ! lui répond le garçon du groupe.

08h28. Jennifer, Daniel et Elise sont assis autour d’une table de bois, dans une petite pièce, juste à côté des écuries. Une pièce qui leur sert de salle de repos.

– Sont où les pains au chocolat ? demande Jennifer.– Je te rends les clefs de ta voiture, ajoute t’elle en tendant

les clefs de la R19 à Daniel. Les trois élèves du groupe de garde de ce mardi partagent : Jennifer a le permis mais n’a pas de voi-ture, Daniel possède la voiture mais aime bien se faire conduire, quant à Elise … elle passe le permis.

– On a le temps d’aller en chercher, rajoute Jennifer.– Pfff ! … lui répond Daniel.Les pains au chocolat seraient visiblement appréciés, mais ni

Jennifer, ni Daniel n’ont envie de reprendre la voiture pour des-cendre à la boulangerie du village, située à deux ou trois minutes de l’école en voiture.

Le plateau du four micro-onde tourne avec le récipient qui

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[ 08h30. Les tasses à café, Elise, Jennifer, Daniel, Jean-Marc et Sabbah. ]

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contient l’eau.– T’as vu ? J’ai pensé à toi, avertit Elise à l’attention de

Jennifer. J’ai ramené du sucre !– T’as mis combien de minutes ?– Trois !– Tu crois que ça sera chaud ?

La sonnerie du four résonne dans la petite pièce simplement meublée en son centre d’une table en bois recouverte d’une nappe en toile cirée, de quatre chaises et sur le côté d’une petite table, support du micro-onde et du nécessaire à confectionner le café.

– C’est tiède …– Bois vite ! répond Elise.– Marche pas ton micro-onde ! délivre, grimaçant, Daniel

après avoir trempé les lèvres dans sa tasse.– C’est parce que t’as pas laissé assez longtemps !Jennifer replace sa tasse dans le four quelques instants.

Emeline, Alexia et Baptiste prendront leur pause après … s’il leur reste du temps parce que l’appel est programmé à 08h50.

– Maintenant, c’est chaud ! dit Jennifer, satisfaite après avoir bu un peu de son café.

– On devrait mettre des posters au mur. Y’a plein de posters roulés à côté ! ajoute Jennifer. Il faudra demander du scotch à Julie ! (la secrétaire de l’école. NDLR).

En buvant leur café, les élèves discutent quelques instants du bien fondé de peindre les murs de la salle qui a été refaite en fin d’année passée, ou bien d’y coller des affiches de chevaux.

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[ 08h53. Jennifer (de dos), la table (de face), Elise, Emeline et Alexia. ]

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08h35. Elise part fumer une seconde cigarette. Jennifer et Daniel prennent le temps de boire leur café. La matinée va être longue : un cours de droit de trois heures est au programme de la matinée. Jennifer va enchaîner trois semaines de garde, il vaut donc mieux qu’elle gère son emploi du temps de façon déten-due.

08h37. Daniel repart s’occuper des chevaux. Jennifer sort à son tour fumer la cigarette que lui a passé Elise.

– Vous n’oubliez pas de brosser Mistigri ! lance t’elle à Emeline et Alexia.

– Elles n’auront jamais fini à temps ! murmure Daniel. Sous-entendu, fini de brosser Mistigri et Sabhah avant l’appel. Sabhah et Mistigri, deux chevaux gris, qui du fait de la couleur de leur pelage, nécessitent des soins beaucoup plus attentifs : la moindre poussière apparaît nettement.

– Faut encore faire Mistigri et Sabhah ? demande Emeline. Pfff ! Faut mettre le turbo ! ajoute t’elle comme pour se moti-ver.

08h41. Claude A., le professeur de droit, est arrivé depuis un moment déjà. Assis dans sa voiture, il attend l’heure de son cours en lisant le dernier SAS, une série dont il possède tous les tomes parus.

– Une petite surprise les attend. Ils ne sont pas nombreux, ils ont l’air très attentifs, mais je dois savoir s’ils le sont vraiment ! indique le professeur.

Une petite interrogation surprise attend donc les élèves dès qu’ils seront installés dans la salle de classe !

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[ 08h53. Daniel et le balai (ou l’inverse). ]

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08h47. Alexia rentre dans la petite salle de repos, son travail de pansage terminé. Baptiste est toujours actif sur les huit che-vaux du haut. Emeline brosse Sabhah. Daniel balaye la cour. C’est de loin le plus actif : il ne reste jamais une minute sans s’occuper.

08h50. Heure théorique du premier appel de la journée.– Baptiste n’est pas encore descendu ? s’enquiert la chef de

poste.– Non ! Va peut-être falloir le bipper ! répond Daniel.

08h52. Emeline envoie un SMS à Baptiste. Toujours occupé au pansage des chevaux, il n’a pas du tout prêté attention à l’heure. Ce n’est pas la première fois que Baptiste a quelque souci avec les horaires, ce qui lui a valu quelques pompes, la sanction de l’école, mais du côté du pansage, rien à redire : il accomplit sa tâche avec une grande application.

08h54. Le professeur s’est installé dans la classe, l’appel n’est toujours pas fait, Baptiste n’est toujours pas arrivé et Da-niel est toujours avec son balai dans la cour, tandis qu’Alexia rentre Gosse dans son box. Le chat de l’école débute sa journée en jouant avec une souris qu’il a délogé au bord du manège.

08h56. L’appel se déroule dans la cours, face aux salles de classe, en l’absence de Baptiste qui n’a pas répondu aux appels lancés par Emeline. Une opération vite menée :

– Garde à vous ! crie Elise, responsable de l’appel en tant que chef de poste.

– Repos ! Jennifer C. ? Présente ! Emeline G. ? Présente ! …

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[ 08h56. Elise et la feuille d’appel, Jennifer, Emeline, Alexia et Daniel. ]

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Quarante-cinq secondes plus tard, l’affaire est terminée.– Rompez les rangs ! En salle de classe !

08h58. Il manque toujours Baptiste alors que les élèves ren-trent dans la salle.

– Ça va, c’est la forme ? demande le professeur à Daniel et Jennifer qui installent les chaises.

– Oui ! répond Daniel.– Il vaut mieux ! avertit Claude A. avec un petit sourire malin.

On va attendre votre collègue !Puis il poursuit au bout de quelques secondes :– On va voir si vous avez bien retenu ce que je vous ai dit la

dernière fois. Je vous ai préparé un petit QCM …Daniel affiche un regard sombre.

09h00. Devant l’absence persistante de Baptiste, Daniel part en courant le chercher. L’écurie du haut n’est pas si éloignée que ça, moins de deux minutes à pas rapide. Sauf que ça monte … sinon, on ne les appellerait pas les écuries « du haut ».

09h02. Au bout de quelques instants, le professeur décide de débuter son cours.

– Bon, je vais quand même vous lire le QCM : … Qu’est ce qu’une infraction ? … Qu’est ce qu’une effraction ? … Classifi-cation des infractions (citer différents types) … Quelles sont les juridictions de jugement selon les types d’infraction ? …

Sept questions figurent sur la feuille tenue par le professeur. Des questions relatives au cours de la semaine précédente.

– Pffff ! lâche Emeline qui, pour une fois, a perdu son éternel sourire.

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[ 09h02. Les élèves et l’interrogation écrite. ]

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– Ça vous inspire ? demande le professeur.– Quelques unes … ! répond Emeline en baissant les yeux.

Elise a l’air dubitative tandis que le professeur distribue la feuille où figure les questions et sur laquelle les élèves devront répondre.

09h04. Daniel rentre dans la salle de cours, un peu rouge et assez essoufflé.

– Il … arrive, M’sieur !– Bon, il est 09h05. Je vous donne jusqu’à 10h00 ! Ce n’est

pas très compliqué, si vous avez suivi ce que je vous ai dit la dernière fois. Vous devez répondre les doigts dans le nez !

09h06. Baptiste rejoint enfin ses camarades.– Bonjour Monsieur le brosseur de cheval !Le professeur tend une feuille au jeune homme qui s’installe

au premier rang.– Ce ne sera pas noté. C’est pour voir ce que vous avez retenu

de mon cours !Quoique dernier a être rentré en salle de cours, Baptiste

est d’emblée le plus rapide à noircir sa feuille d’interrogation. Silence dans la classe. Le temps s’écoule. Toujours trop vite au goût de certains. Alexia s’essaye d’abord sur un brouillon. Par contre, ça a l’air de coincer un peu pour Emeline. Ce n’est qu’une fausse impression au vu de la façon dont sa feuille se remplit d’une écriture régulière et fort appliquée.

Il est préférable que les élèves sachent y répondre : ce sont des questions qu’ils retrouveront à la sortie de leur stage, pour l’examen final.

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[ 09h13. Les infractions, le stylo d’Emeline (les mains aussi). ]

09h48. C’est fini. Le professeur a ramassé les copies, les élè-ves ont droit à une pause pour décompresser.

– Je n’ai pas révisé. J’ai tout foiré ! annonce Alexia.Les élèves rejoignent leur petite salle pour prendre un café.– Je croyais que tu n’aimais pas le café ! demande Baptiste à

Emeline.– Je peux goûter ?! répond-elle sur un ton affirmé.– T’as mis du sucre ? Goûte un peu au moins avant d’en

mettre !Silence pendant que les tasses à café se vident.

09h58. Le professeur se présente sur le pas de la porte de la petite pièce.

– Sur demande de Monsieur La Sala, les deux gris au pré !Emeline propose un cappuccino au nouvel entrant. Baptiste,

Elise et Jennifer s’en vont sortir Sabah et Mistigri, les deux gris. Baptiste part chercher de l’eau pour le café.

Daniel –qui ne sait rester inactif plus de deux secondes– boit son café dans la cour en ramassant les brins de paille qui traînent sur les graviers !

10h02. Cling-cling !, la sonnerie du micro-onde indique que le café proposé au professeur est prêt. Les deux chevaux sont au pré.

10h10. Le professeur est tolérant, il permet une pause assez longue aux élèves. Daniel en profite pour rentrer Api qui est dans le manège. Le chat de l’école joue toujours avec la souris qu’il a attrapée. A moins que ce n’en soit une autre.

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[ 10h01. Sortie des gris (avec Jennifer et Elise). ]

10h20. Le cours de droit reprend.– Qui sait qui sont les Officiers de Police Judiciaire ? deman-

de Claude A. … C’est l’article 16 du Code de procédure pénale qui nous en donne la liste.

– Vous êtes à quelle page, Monsieur ? demande Baptiste.– C’est la page 16 ! … La qualité d’Officier de Police Judi-

ciaire est donnée par l’article 16 du Code de procédure pénale qui indique qu’ont la qualité d’OPJ les maires et leurs adjoints, les officiers et les gradés de la gendarmerie, …

10h27. Baptiste interrompt à nouveau le monologue du pro-fesseur en levant la main.

– Oui ?– Monsieur, dans quelques années, les APJ n’auront-ils pas

les mêmes pouvoirs que les OPJ ?Le professeur répond à l’élève tandis qu’Alexia dissimule un

léger bâillement. Emeline s’applique à surligner un passage du support écrit dont disposent les élèves.

10h33. Baptiste pose une nouvelle question.– Je ne comprends pas pourquoi APJ et OPJ n’ont pas les

mêmes pouvoirs alors qu’ils ont les mêmes fonctions ?– C’est un système de hiérarchie ! lui répond le professeur.

Le cours est reparti. Le moment n’est pas toujours facile pour les élèves qui ont commencé leur garde à 07h30. Il n’y a plus d’activité physique, la pression liée à l’interrogation inattendue a disparu, et le cappuccino de la pause a parfois vite fait de ne plus avoir d’effet d’éveil marqué. Quelques bâillements sont donc perceptibles. C’est au professeur de varier les activités. Ce

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[ 10h10. Le chat et la souris. ]

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[ 10h28. L’élève, le professeur. Bande son : OPJ et APJ. ]

[ 11h47. Nourriture pour les chevaux au pré, par Elise. ]

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matin-là, ce sera ensuite un exercice pratique sur les juridictions et un rapport sur la recherche de personnes disparues.

11h44. Le cours est terminé. Normalement, ce sont les élèves de garde qui doivent s’occuper des chevaux, mais la promotion n°17 est une petite promotion, la plus petite que l’école n’ait jamais formée avec sept élèves seulement. Les trois élèves de pansage donnent donc un coup de main aux élèves de garde. Elise, Daniel, Baptiste et Emeline sortent les chevaux tandis que les trois élèves restants préparent l’alimentation. Les rations sont notées sur une feuille pour éviter toute erreur.

Klarisse souffre d’une tendinite. Deux fois par jour, la patte de la jument doit donc être refroidie avec de l’eau durant une dizaine de minutes.

11h50. Emeline part nourrir les chevaux tandis qu’Elise ba-laye la cour.

– Merci pour le coup de main !– Mais je n’ai rien fait !– Ben si, t’as douché Klarisse !– C’est ma jument, il faut bien que j’men occupe. Pauv’tit’

mère !

11h57. Daniel et Elise travaillent encore un peu. Un peu d’eau à Jupiter, un coup de balai devant le box de Fanzy, un autre devant le box d’Esquif. Un autre encore devant le manège, un autre enfin dans l’Ecurie des Cuirassiers.

– Ce soir, on lavera ça ! indique Daniel à Jennifer en parlant de la dalle bétonnée devant le manège.

– On sortira Mamie et Tropico dans une heure ! lance Emeline

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[ 11h49. Baptiste, Emeline et Klarisse. ]

en parlant des deux poneys.

– C’est bon, on y va ? demande Elise. Il est 12h03, les estomacs crient famine.– Il faut que je marque qu’on a douché Klarisse ! lui répond

Emeline. Tout est noté dans un cahier d’entretien afin qu’à n’importe

quel moment on puisse savoir ce qui a été fait et quand.– Faudra remonter la poubelle ce midi. Faudra pas oublier !

ajoute Elise.

12h04. Les trois élèves partent dans la même voiture pour aller déjeuner. Les écuries et l’école retombent alors, l’espace d’une grosse heure, dans la quiétude d’une journée d’avril.

13h37. Retour des élèves à l’école. Elise et Jennifer com-mencent par l’écurie du haut, où Darley, victime comme Kla-risse d’une tendinite, nécessite un arrosage de l’antérieur droit malade.

13h42. Alexia arrive à son tour, elle part travailler aux écuries du bas.

13h43. Baptiste se gare à son tour sur le parking. Il est en te-nue de sport car c’est l’activité au programme de l’après-midi.

13h46. Daniel les rejoint. Les poneys Ravissante et Tropico sont amenés au pré.

13h52. « Rompez les rangs ! »L’appel n’a duré que quelques secondes. Il n’y a que quatre

élèves à appeler pour Elise puisque Emeline est en rendez-vous à l’hôpital pour l’après-midi et Anne-Laure en rendez-vous à Senlis.

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[ 13h46. Baptiste, Tropico et Daniel. ]

14h02. Après une longue discussion sur les activités sportives à mettre au programme de l’après-midi, les élèves décident de débuter par un peu d’échauffement.

Après dix minutes, les élèves sont déjà essoufflés.– C’est là que je me dis qu’il faudrait arrêter de fumer, avoue

de façon hachée, Elise, qui n’a pourtant parcouru que … quatre fois 60 mètres dans le manège.

Les élèves enchaînent alors par du tirer de corde, du saut à la corde, quelques relais dans le manège, un jeu de ballon, un jeu de quilles, puis au bout de quelques minutes par de la lutte. Elise avoue avoir un penchant pour la lutte : « Je faisais beaucoup de sport avant de venir à l’école, tous les jours ! »

15h02. Le directeur passe au volant du 4x4 de l’école sur l’allée qui jouxte le manège :

– C’est du sport qu’il faut faire ! lance t’il par la fenêtre de son véhicule.

– Ah, parce que la lutte, ça n’est pas du sport peut-être ?

15h04. – Qui veut aller courir ? demande Baptiste.Le silence lui répond.– Personne ?Non, visiblement la course à pied n’a pas les faveurs de ses

camarades cet après-midi là ! Visiblement pas très ardents à jouer les athlètes les élèves ce mardi.

15h07. Jean-Marc, l’homme à tout faire de l’école, est en train de curer un des boxes. Baptiste propose de l’aider. Les

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[ 14h11. Alexia, Daniel, la corde, Emeline et Jennifer, l’arbitre (Baptiste). ]

élèves discutent alors entre eux du bien-fondé de l’action. L’op-portunité de faire des travaux d’entretien durant le temps dévolu au sport … Les avis sont partagés. C’est Baptiste qui s’y colle pour demander au directeur. Les autres élèves le suivent à dis-tance. Certains s’attendent à un refus de Monsieur La Sala et ne sont pas très enthousiastes à l’idée d’aller lui poser la question. Daniel est le moins partant :

– Sport, c’est sport ! Sinon, il marque « Travaux » quand on doit curer les boxes !

Le directeur est occupé dans son atelier. Baptiste toque déli-catement à la porte. Il s’engage dans la porte entrouverte.

– Voilà, M’sieur, on peut aider au curage des boxes à la place du sport ?

– Oui ! répond simplement le directeur.Les élèves partent alors chercher fourches et râteaux. Daniel

se détend. Il avoue qu’il ne sentait pas trop la démarche.

15h22. Les cinq élèves s’attellent donc à nettoyer le box de Kum. Le box n’a pas été vidé depuis trois semaines. Il y a donc un certain travail … sportif.

15h33. Jennifer amène Joker au manège. Cela permet ainsi aux autres élèves de récupérer la paille propre de son box pour rempailler les box qui ont été vidés.

15h50. Le premier box est enfin vidé. Devant la porte, la re-morque est pleine à déborder. Les deux garçons s’occupent du box de Messipontin, surnommé Tintin, tandis que les trois filles attaquent de curer celui de Péponne. Avec l’été qui arrive, les chevaux vont délaisser leurs quatre murs pour séjourner deux

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[ 15h12. Baptiste devant, les autres derrière pour aller voir le directeur. ]

mois en pâture. Tout doit donc être nettoyé, y compris évidem-ment le bac à eau.

L’après-midi se poursuit donc avec l’entretien des boxes de Joker et Darley.

17h14. Le nettoyage des écuries du haut est fini, les élèves descendent à celles du bas. Daniel constate, sur le tableau d’af-fichage, que les horaires pour le lendemain ont été changés. Il n’en connaît pas la raison. Il sera donc en patrouille pédestre le matin et à cheval l’après-midi. Pour Baptiste, ce changement est une bonne chose :

– Comme ça c’est mieux, les chevaux vont travailler sur deux jours !

Pendant que Alexia, Baptiste, Elise et Jennifer font une pau-se, Daniel sort Nootka dans le manège. Il y a quatre chevaux à sortir, un par un dans le petit manège. Chacun d’eux va pouvoir se dégourdir une trentaine de minutes avant l’arrivée de la ration du soir.

Baptiste, qui n’est pas de garde aujourd’hui, va pouvoir mon-ter Myanmar. Combien de temps ?

– Je ne sais pas. Ça dépend de mon humeur !

17h37. Fin de la pause. Elise et Emeline lavent les tasses. Baptiste part se changer pour monter Myanmar. Daniel rentre Mistigri à son box.

17h41. Tandis que Daniel rentre Nootka et installe Esquif à sa place dans le manège, Elise entame de nettoyer la grande dalle en béton au jet d’eau. Travail un peu compliqué en cette fin d’après-midi : il n’y a pas de pression dans le tuyau.

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[ 15h29. Baptiste au curage. ]

Dans les travaux de fin de journée, il y a le nettoyage de la salle. Daniel et Jennifer s’en chargent. Balais et seau quittent donc le local approprié pour remettre en état la salle de classe qui ne sera plus utilisée avant le lundi de la semaine suivante puisque les trois jours qui viennent sont consacrés à des pa-trouilles urbaines ou rurales, pédestres et équestres.

17h58. Le nettoyage de la salle de classe est terminé. Esquif quitte le manège pour laisser la place à un poney. La température s’est nettement radoucie en Picardie. Jennifer décide de baisser les radiateurs des toilettes au niveau 3.

– Ce sera bien suffisant ! indique t’elle à Daniel qui s’en va fermer la salle de classe à clef.

18h02. Elise vérifie sur le cahier des travaux quels chevaux ont été sortis et lesquels ne l’ont pas encore été.

– Si Jupiter n’est pas sorti, ce n’est pas grave. Il est de pa-trouille demain !

– Si on a le temps, on le sort ! propose Daniel. Il est quelle heure ?

– 18h03 ! lui répond la chef de poste. On va avoir le temps !Les élèves discutent quelques instants entre eux sur le com-

portement de leurs propriétaires respectifs (aucun n’est originai-re du Soissonnais), puis sur leurs souvenirs d’examen du Code de la route. Petit moment d’abattement après une journée déjà bien remplie et entamée onze heures plus tôt.

18h20. Idéale est rentrée. Klarisse prend sa place. Elise et Jennifer vont donner à boire aux chevaux. Daniel est encore avec un balai en main. Alexia traverse la cour avec un seau.

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[ 17h17. Sortie de Nootka, par Daniel. ]

Baptiste est toujours dans la carrière avec Myanmar.– Je le fais trotter. Il ne devrait pas tarder à pleuvoir, je vais

devoir rentrer.Effectivement, le ciel s’est particulièrement assombri à l’est,

mais la carrière est toujours baignée de soleil.

18h36. Océan est le dernier cheval à sortir pour cette journée. Dans moins de vingt minutes, ce sera l’heure de la distribution des rations.

Quelques gouttes commencent à tomber du ciel.– Faut ratisser ! crie Elise.– Il va falloir ratisser avant l’orage, confirme Jennifer tandis

que Daniel ramasse les brins de paille qui jonchent le gravier devant le box de Mistigri.

18h37. Jennifer et Daniel s’attaquent au ratissage. Environ 450 m² de surface à aplanir. Avec un râteau large de 50 cm et deux personnes, cela représente une distance d’environ 500 mè-tres pour chaque élève. A défaut d’avoir couru durant la séance de sport de l’après-midi, les élèves vont donc marcher !

– Eh, on a oublié de balayer la descente ! indique Jennifer à ses camarades.

18h44. Baptiste salue ses camarades. Il a rentré Myanmar et il repart chez lui. Sa journée à l’école est finie puisqu’il n’est ni de garde, ni de pansage ce soir-là.

18h46. Elise rentre Océan. La pluie est en suspens au dessus des toits de l’école.

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[ 17h41. Nettoyage de cour, par Elise. ]

18h49. Daniel commence à nourrir les chevaux des écuries du bas. Les chevaux sont impatients de manger. La veille, ils n’ont pas eu de granulés mais du foin pour cause de rupture de stock, la livraison n’ayant été faite qu’en matinée.

Elise et Jennifer partent ensemble mener la même action aux écuries du haut. En fait, Elise a appelé Jennifer à la rescousse … pour profiter de sa voiture et ne pas avoir à parcourir à pied les 250 mètres qui séparent les deux écuries.

– Il commence à pleuvoir …, indique t’elle comme pour se dédouaner d’une petite crise de flemmardise.

Voilà une demi-heure qu’Alexia n’est pas apparue.

18h58. Daniel part ranger le chariot de granulés, tous les che-vaux étant nourris.

– Je vais laver la dalle, comme ça, ça sera fini !

19h02. Elise revient avec Jennifer.– Ça y est, nous avons fini :– Il faut encore balayer la descente ! répond DanielEn passant prendre le balai, Elise apostrophe Daniel qui ma-

nie le jet sur la dalle en béton :– Te casses pas trop la tête, il va pleuvoir !– Non, mais c’est sale ! lui rétorque t’il.Pendant ce temps, Jennifer balaye le box des hongres.– Ça y est, t’as préparé le seau de Mamie ?– Oui, il est prêt pour demain !– C’est bon, on a plus rien à faire !– Imagine qu’il ne pleuve pas …, rétorque à nouveau en

grommelant Daniel.– J’imagine pas !

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[ 18h26. Baptiste et Myanmar. ]

Pour le moment, Daniel n’a pas totalement tort : les quelques gouttes de pluie n’ont pas duré bien longtemps. Alors il poursuit son nettoyage pendant que les autres bavardent.

19h20. Elise s’est décidée à donner un coup de main à Daniel. Mais au bout de trois minutes, elle arrête de frotter.

– Allez, ça va bien comme ça, tu te débrouilles !

19h24. Il ne reste plus que la R19 de Daniel sur le parking de l’école. Elle ne quittera les lieux qu’à 19h40.

22h40. Elise et Jennifer reviennent pour faire l’inspection des chevaux. Dans la cour de l’école, la dalle a totalement séché. Il n’a pas plu une seule goutte depuis que Daniel a terminé son nettoyage. Le ciel est totalement dégagé et la nuit s’étend sur l’école.

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[ 18h25. Daniel à la recherche du brain de paille perdu. ]

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[ 18h47. Ratissage (Daniel) et ratissage (Jennifer). ]

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[ 18h28. Baptiste et Myanmar. ]

Remerciements :

A tous les élèves qui m’ont laissé partager leur journéeA toute l’Ecole des Gardes qui m’a ouvert ses portes sans aucune restriction

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© Thierry Birrer - Juillet 2010