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Édition française

Ardennais Auxois Boulonnais Breton Cob-Normand Comtois Franche-Montagne Percheron Poitevin-Mulassier Trait-du-Nord

Spécial Salon de la traction animale de Montmorillon

Depuis six ans, le cheval de trait ainsi que celles et ceux qui le servent ont à leur disposition un véritable centre des relations publiques. Le lycée est devenu le centre des relations, confrontations et concentrations d'une machine-rie spécialisée ou prétendue telle pour chevaux de trait. Le Salon de la traction animale a été créé par Monsieur Gérard Coti, enseignant au lycée agricole de Montmoril-lon. Ce rendez-vous toujours unique, a lieu tous les deux ans. Le 3ème épisode a eu lieu le dernier week-end du mois de septembre. Ce fut un grand moment. * Le point négatif : Cette inévitable rubrique ré-servée aux "pas contents", sera très courte. Cette année, le salon a vu fleurir une nuée de porte-ou-tils. Certains semblaient en être très fiers. Il n'y a vraiment pas de quoi. Ce bidule tout seul ne sert à rien. Il deviendra éventuellement plus efficace

quand on lui adaptera une série significative d'accessoires. Cette partie est pour l'instant

sous la forme d'une promesse. Ce phénomène est très inquiétant. Le marché de la mé-canique éventuellement utilisée par des chevaux de trait sera dans le meilleur des cas, très étroit. Un bombardement de machines dont les points d'atta-ches sont allergiques à toute normalisation ont toutes les chances de terminer une vie qui n'est pas commencée au fond d'une remise. Elles seront les témoins d'une incom-pétence coûteuse..

Heureusement, à Montmoril-lon, il y a eu des présentations plus sérieuses. * Quelques matériels présentés et commentés : La ville de Tarbes a déplacé et présenté une voiture multi-usages pouvant transporter quelques personnes si on y ins-talle des banquettes adaptées longitudinales. Le principe n'est pas vraiment nouveau. Ce dispositif est largement prati-qué. La concurrence propose

Le picotin 247 - 8 octobre 2009

Spécial Salon de la traction animale de Montmorillon

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une gamme semblable de matériels sans y inclure le transport des personnes. La présentation a exposé le véhicule équipé avec des ri-delles grillagées. Serait-ce un futur véhicule carcéral ? Les choix pour automatiser les manœuvres de la benne verseuse nous ont étonné. Les commandes sont au bout d'un fil souple. L'ensem-ble semble assez complexe. Les pièces de l'attelage présentent des aspérités qui se-ront certainement peu appréciées par les chevaux. Pourquoi avoir construit à grands frais un matériel déjà existant ? Les conditions d'accès, de confort et de sécurité des personnes transportées amènent quelques critiques. C'est obligatoire concernant un véhicule multi-usages. Un constructeur alsacien à présenté un véhicule simi-laire, plus sage, qui se limite au transport des matières agricoles. Il propose un véhicule asservi offrant les même possibi-lités de chargement et surtout de déchargement que le vé-hicule de Tarbes. Il ne prévoit pas le transport de person-nes. C'est justifié : comme le véhicule tarbais, il est d'ac-cès trop élevé. Les principes de fonctionnement sont plus simples, plus mécaniques et certainement plus durables. Les dimensions du véhicule peuvent varier suivant les souhaits du client. L'entreprise construit d'autres machines pour chevaux de trait que nous étudierons ultérieurement. Le matériel met en pratique des solutions mécaniques éprouvées, garantie d'une bonne qualité. Un constructeur à retenir.

* Transport de personnes : Un véhicule d'une surface plus grande que les systèmes précédents est spécialisé pour transporter des personnes. Son aspect extérieur semble plus ancien. Les sièges sont installés dans le sens de la marche. La contenance est plus grande que pour les véhicules multi-usages. Elle conserve l'inconvénient d'être trop élevée sur ses roues. Son accès est difficile. * Autres transports et machines : Bernard Michon n'a pas amené la voiture qui transporte les ordures de Saulieu. Elle est partie en présentation ail-leurs. Il a présenté un judicieux transport de bennes roulantes en matières plastique. Le véhicule est surbaissé et com-porte un plan incliné, ce qui facilite la charge des bennes roulantes. Des charrues dont une d'origine américaine ont donné lieu à quelques démonstrations. Ce serait probablement plus convainquant si le démons-trateur ne découvrait pas la machine en même temps que le public. Un énorme progrès par rapport au salon précédent, a été les démonstrations du matériel plus léger par l'association Hippotèse. Le salon précédent avait largement démontré l'inadapta-tion de ce genre de matériel. Une parfaite démonstration négative. Cette année, nous avons vu le buttage et de multiples traitements des surfaces très convaincants. Des démonstrations positives.

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les y ont manœuvré. Ce concours, s'il est bien pratiqué, est la résultante d'une formation-éducation longuement prodiguée à un équipage homme-cheval. Cette formation est indispensa-ble dans le cadre d'un véritable retour du cheval au tra-vail. C'est un métier. Il s'apprend. * Le trec : Il ne vous sera pas rapporté, conséquence d'un problè-me d'ordre diplomatique. C'est sans importance. * L'intendance à suivie : Un point remarquable de l'organisation est sans contes-tation possible le repas du midi. Dans une grange avec un toit soutenu par un très beau montage traditionnel d'une charpente en bois, l'organisa-tion est parvenue à alimenter une nuée de joyeux convi-ves. Une queue visuellement impressionnante mais qui sera parcourue en un temps raisonnable. Alimenter le poste entrées, puis plats chauds, sans à-coups, en parfait synchronisme, c'est très fort. L'organisation est bien huilée. Compliments. * Au delà du salon Une attentive observation pendant deux jours a déclen-ché chez moi une série de réflexions : - Confrontation avec les réalités au sein des diverses races d'élevages français. Certaines sont en cours d'évolution pour produire un futur cheval travailleur. C'est à dire un retour à l'ancien cheval musclé de nos grands pères ou la création d'un nouveau format. Une façon intelligente pour

* Le cheval forestier : En place, l'habituelle et forte intéressante démonstration des diverses étapes d'une exploitation forestière avec des chevaux de puissance et des matériel lourds modernes, dont certains étaient équipés d'un moteur auxiliaire. Le cheval ne peut pas tout faire. Beaucoup de succès auprès du public. Il est vrai que le cheval n'a jamais quitté l'exploitation forestière même aux heures les plus noires d'un abandon pur et simple de l'élevage des traits. Les techniques n'ont pas été perdues. Bien au contraire, elles profitent d'une amélioration cons-tante de leurs pratiques. Les autres techniques doivent être redécouvertes après le stress d'une fin brutale et une résurrection deux généra-tions plus tard. * Le cheval des espaces verts de Poitiers : La ville de Poitiers a déplacé un de ses véhicules utilisé pour l'entretien des espaces verts de la ville. En particu-liers dans des espaces de promenades externes. Les véhicules font partie des premiers modèles du gen-re. Les chevaux fournissent l'énergie du déplacement. L'homme agit sur une pompe pour activer la benne. * Capacités manœuvrières, éducations du cheval et de son meneur : J'ai retrouvé le parcours de maniabilité déjà apprécié il y a deux ans. Cet exercice n'a l'air de rien mais présente une progres-sivité qui permet aux meilleurs de s'affirmer. Il propose quelques difficultés aux autres. J'ai longuement observé les passages des différents for-mats. Chevaux de trait plus ou moins légers, ânes et mu-

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combattre la consanguinité. Le trait Comtois sélectionne des formats équipage. Le Percheron propose son Diligencier Le Breton, un Postier allégé. Le Centre de promotion du trait Auxois sélectionne et entraîne des chevaux à des fins de travail. On retrouve ses produits dans des établissements so-ciaux en région parisienne, à Saulieu et prochainement ailleurs. A l'autre bout du palmarès, on trouve le Boulonnais qui continue à promouvoir un cheval lourd, obèse et consan-guin. Il faut donc quitter un élevage musée pour l'élevage d'un animal domestique utile et commercialisable. Matériels : Le marché de la machine pour chevaux de trait est pra-tiquement inexistant. Pour inciter à investir dans un matériel performant, il faut qu'il se montre et se démontre. Il faut donc organiser sa présentation dans toutes les régions où il a une raison d'être. Même s'il rencontre un succès mérité, le marché des machines restera tout petit. Il n'y aura pas de place pour un large choix de constructeurs. Deux constructeurs pour respecter la concurrence me paraît être un sommet. Ceux qui fabriquent des porte-machines et qui attendent la venue d'un messie pour créer à grand frais une série

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est éditée par l’association Cheval de Trait, (groupe d'informations pour la sauvegarde, la vulgarisation et le retour dans la vie active du cheval de trait et de travail) Siège social : 12 impasse Ressort, 92240 Malakoff, France. Fax & boite vocale : +33.972111664 (0972111664) Courriel : info@cheval-de-trait.eu Site web : http://www.cheval-de-trait.org Rédacteur en chef : Daniel WANTZ. Rédacteur : Daniel WANTZ

d'accessoires adaptables sont optimistes mais pas réalis-tes. Une normalisation des systèmes d'accrochages pourrait élargir un peu les choix. La solution est déjà en cours de constitution. Elle con-siste en un regroupement de plusieurs spécialistes propo-sant des services complets, variés et évolutifs. Avec en prime un lieu fixe de rencontre. C'est ce qui est actuellement réalisé par le Centre de Promotion du trait Auxois, le métallier Bernard Michon et le syndicat d'élevage du trait Auxois. Pourquoi pas des points de vente-services installés ail-leurs, reprenant les techniques du métallier Bernard Mi-chon, et un autre Centre de formation ou promotion, une autre race de cheval de trait. Exemple : Pôle du Trait du Nord à Saint-Amand-les-Eaux (59). Le client peut être une collectivité ou un particulier qui n'a pas de connaissances techniques particulières. Ils utili-seront les services d'un centre compétent. Ce Centre leur proposera les meilleurs matériels, les chevaux éduqués et entraînés. Elle assurera la formation des personnels utili-sateurs. * Quelques adresses : - Métallerie Bernard Michon, http://www.metallerie-bernard-michon.cheval-de-trait.info/ - Marbach, construction de remorques viticoles, 2 rue des Serruriers, 68970 Guemar Tél : 03 89 71 83 10 Fax : 03 89 71 84 97 http://www.remorques-marbach.com - Hippotese, Villers, 25270 Levier Tél. : 03 81 49 36 41 - LPA, CFPPA Montmorillon, Château Ringuet, 86501 Montmorillon http://formations-agrinature.com/

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