une commission - usf · francophones (maroc), des commissions autour des principales solutions...
TRANSCRIPT
Trimestr ie l - Mars 2012
Le club des Utilisateurs SAP Francophones
A lire :
“Les enjeux du Big data : l’expérience de La Postepage 11
“Le système d’information Chorus transforme la gestion des finances de l’Etat Françaispage 12
“L’AP-HP se focalise sur la conduite du changementpage 14
n°14Le magazine des Uti l isateurs des progiciels de gestion SAP
www.usf.fr
“ Une Commission Régionale pour l’Ile-de-France
Interview de Alexis Beck Djevaguiroff
page 17
éd
ito
Chères et chers adhérents, l’USF n’en finit pas de grandir !Il y a déjà un an que de nombreux utilisateurs de SAP Business Objects nous ont rejoints au sein de la nouvelle Commission Business Objects.2011 a vu également la création d’une nouvelle Commission Régionale, la Commission Grand Est ainsi que cinq nouveaux Groupes de Travail, ce qui porte à quarante-deux le nombre de Commissions et de Groupes de Travail actifs ou en création au sein de l’USF. 2012 verra ce dynamisme se poursuivre avec de nombreux Groupes de Travail et Commissions sur le point d’être réactivés : • la Commission « Ile-de-France » lancée lors du Printemps de l’USF
le 20 mars issue de la précédente Commission PME ;• le Groupe de Travail « RH public » (Commission Service Public) qui
débutera ses travaux en mai ;• le Groupe de Travail « Conduite du Changement » (Commission
Organisation et Gouvernance) sera lancé au second semestre 2012 ;
• le Groupe de Travail « EHS » (Commission PLM) ;• enfin, la reprise des travaux du Groupe de Travail commun avec
le CIGREF sur les bonnes pratiques dans la relation commerciale avec l’éditeur SAP.
Et ces chiffres n’incluent même pas les six programmes internationaux organisés au sein du SUGEN (qui compte aujourd’hui seize membres, groupe d’utilisateurs SAP) et auxquels l’USF apporte une contribution active. L’USF, à travers la Commission « Corporate Consolidation et Reporting » a même pris en 2011 le leadership de l’une de ces initiatives, le « GSIG » EPM (Enterprise Performance Management).
Il faut ajouter une croissance de près de 14 % du nombre de sociétés adhérentes à l’USF en 2011. Je salue d’ailleurs tout particulièrement tous nos nouveaux membres, qui ont pu profiter d’un accueil désormais plus personnalisé grâce aux cocktails d’intégration et d’un livret d’accueil qui leur est dédié.2012 est d’ores et déjà bien sur les rails et les projets ne manquent pas : de nouvelles créations de Commissions Régionales et même sans doute francophones (Maroc), des Commissions autour des
principales solutions Sybase, la mise en place d’un véritable réseau de référents au sein des adhérents, toujours plus de publications dont quatre livres blancs, un nouveau site Internet totalement refondu à l’automne, des travaux en collaboration avec d’autres associations du secteur IT, la montée en puissance du programme de « Customer Connection »… et bien entendu un évènement annuel, toujours plus incontournable au sein de l’écosystème français SAP, notre Convention annuelle.Elle se déroulera cette année au cœur de la Bourgogne, à Dijon les 3 et 4 octobre prochain. Réservez bien vos agendas ! Nous prévoyons notamment deux villages : un village de partenaires BO et un village écoles ainsi qu’un programme toujours plus riche et renouvelé. J’espère vous y retrouver nombreux !
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 3
Ce magazine se veut être le reflet de la notion « d’échanges et de partages » chère à notre esprit, n’hésitez donc pas à nous faire partager vos avis et remarques :
USF • 64, rue du Ranelagh • 75016 PARIS Tél. : 01 43 40 68 80 • Fax : 01 43 41 72 78 E-mail : [email protected]
Le club des Utilisateurs SAP Francophones
l’usfLe magazine des Uti l isateurs des progiciels de gestion SAP
n°14
www.usf.fr
Enjeux• Le « Big data »
peut vite devenir le « Big Brother » . . . . . . page 4
• Big data : une opportunité pour les directeurs d’Infrastructures et de Production IT . . . . . . . . . . . . . page 5
• Le passage de la norme DADS-U à N4DS : - USF / N4DS : une migration dans la douleur. . page 8 - SAP / Une équipe dédiée a été très rapidement mobilisée. . . . . . . . . . page 9
Retours d’expérience• Les enjeux du Big data :
l’expérience de La Poste . . . . . . . . . . page 11
• Le système d’information Chorus transforme la gestion des finances de l’Etat Français. . . . . . . . . . . . . . page 12
• Casino relève le défi de l’e-commerce avec SAP CRM-Webchannel . . . . . . . . page 13
• L’AP-HP se focalise sur la conduite du changement . . . . . . . . . . . . . . page 14
Commissions• Seconde édition du Livre Blanc
Solution Manager : un zoom sur les fonctions orientées métier . . . . . page 16
• Une Commission Régionale pour l’Ile-de-France . . . . . . . . . . . . page 17
• 42 Commissions et Groupes de Travail USF actifs . . . . . . . . . . . . page 19
Claude MOLLY-MITTONPrésident USF
de l’intégrité des données, au moins quand elles doivent pouvoir servir de preuve. De l’autre, apparaissent les problèmes de respect de la vie privée, avec la durée de conservation à ne pas dépasser lorsque les données sont liées à un individu particulier. Sur ce dernier plan, le droit à l’oubli émerge de plus en plus comme un contrepoids nécessaire au tout numérique.
Justement, qui est propriétaire des données accessibles dans le public et qui peut réglementer leur utilisation ?
Les informations sont dites « de libre parcours ». Elles ne peuvent pas faire l’objet d’un droit de propriété. Seule leur mise en forme, dans le cadre d’un article, d’un livre, d’une affiche, etc… peut être protégée par le droit d’auteur. Le recueil de données dans le cadre d’une base est également protégé par le droit lorsqu’il représente un investissement financier, matériel ou humain substantiel. Mais ce n’est pas un droit de propriété.
La question essentielle reste donc de savoir si une personne qui rassemble ou qui retraite des données - soit les siennes, soit d’autres - peut revendiquer un droit sur ces données et sur celles qu’il élabore. Par exemple, avoir pris le temps de lister les bouches de métro vous donne-t-il un droit sur cette liste si personne ne l’a établie avant vous ? Dans le cadre de « l’Open data », un débat sur la propriété des données publiques existe. Pour certains, les données publiques « élaborées » feraient l’objet d’une propriété publique. Ce débat est transposable à la sphère privée : est ce que l’auteur d’une application Web, par exemple, peut s’arroger des droits sur les données qu’elle permet de produire ?
EnjeuxEnjeux
p. 4 - Mars 2012 - L’USF n°14
Enjeux
… interview de Maître Christiane Féral-Schuhl, Bâtonnier du Barreau de Paris et avocate spécialisée en nouvelles technologies
LE « BIG DATA » PEUT VITE DEVENIR LE « BIG BROTHER »
Que représente pour vous le phénomène du « Big data » ?
Le phénomène du « Big data » désigne la croissance exponentielle du volume des données disponibles sous forme numérique dans les entreprises et surtout sur l’internet. Ces données sont de sources très variées : données des utilisateurs (réseaux sociaux, messagerie, géolocalisation…), des entreprises (données sur les marchés, les produits…) et des pouvoirs publics (statistiques, bibliothèques, recensement…). Le choix de l’appellation de ce phénomène est intéressant. L’association des termes « big » et « data » fait en effet implicitement référence à la fois à l’ « Open data » (qui évoque le caractère public des données) mais également à la notion d’« Open source » qui désigne un libre accès à ces données. Le terme « big » se référant quant à lui au volume de plus en plus important de ces données.
Quelles questions ce phénomène soulève-t-il du point de vue du droit ?
La croissance du volume des données numériques est un phénomène d’abord technique, mais aussi sociologique. Sur le plan juridique, elle soulève néanmoins deux questions essentielles : y a-t-il une obligation de conserver les données et si oui, lesquelles et pendant combien de temps ? A l’opposé, y a-t-il une obligation de détruire les données que l’on stocke ? D’un côté, cela pose la question de l’archivage et donc
… par François Stephan, Directeur Délégué du CRIP (Club des Responsables d’Infrastructure et Production Informatique)
BIG DATA : UNE OPPORTUNITÉ POUR LES DIRECTEURS D’INFRASTRUCTURES ET DE PRODUCTION IT
« Le terme « Big data », comme le Cloud Computing, fait certes l’objet d’un buzz dans les médias et parmi les professionnels des technologies de l’information, mais, derrière ce concept, il y a, pour les entreprises, une réalité business et opérationnelle », assure François Stephan, Directeur Délégué du CRIP (voir encadré page 6).
La thématique « Big data » est abordée depuis un an au sein du CRIP : un Groupe de Travail sera d’ailleurs lancé prochainement, en particulier pour partager les premiers retours d’expériences des adhérents. Pour François Stephan, la problématique « Big data » correspond « à un phénomène de génération de volumes de données de grand taille, liée aux nouveaux usages numériques dans toutes les activités de l’entreprise, à la mobilité et aux technologies Web 2.0. » La croissance rapide des volumes de données ne serait pas en soi un problème si cela n’induisait pas un changement profond dans la manière de gérer ces données.
« Tout en représentant une opportunité pour les entreprises et administrations pour mieux analyser leurs interactions avec leurs clients et utilisateurs, de nouvelles technologies (par exemple Hadoop, MapReduce, NoSQL), initialement développées par les grands acteurs de l’Internet tels que Google, Yahoo !, Amazon ou Facebook, sont nécessaires » explique François Stephan. Et ces nouvelles approches
Enjeux
Suite page 6
Jusqu’où le détenteur initial des données peut-il contrôler l’utilisation dérivée ?
Le détenteur originaire des données peut imposer des conditions à leur réutilisation. Par exemple, une entreprise peut imposer un accord de confidentialité à une autre. Mais cela suppose toujours un accord entre celui qui communique et celui qui reçoit les données. Si seule la loi s’applique, en revanche, l’utilisation dérivée ne trouve pour principale limite que la législation sur la protection des données à caractère personnel. Ainsi, un individu ne peut pas contrôler les données qui le concernent et qui sont accessibles publiquement, il peut seulement s’opposer à ce qu’elles fassent l’objet d’un traitement.
En quoi les données de source publique sont-elles différentes ?
Depuis une directive européenne du 17 novembre 2003, les pouvoirs publics ont pris conscience que les données en leur possession avaient une valeur. L’Etat a donc mis en place un régime de collecte et de mise à disposition pour les personnes privées en échange d’une redevance. Puis l’initiative de l’« Open data » lancée par le Président Obama en 2009 a mis en évidence l’intérêt d’une mise à disposition gratuite des données d’origine publique. Avec la circulaire du 27 mai 2011, le droit français s’est adapté et a prévu la gratuité par principe, la rémunération par exception. Pour autant, la personne publique a prévu de n’accorder accès à ses données que sous certaines conditions : les informations publiques ne doivent pas être altérées ni dénaturées, la source et la date de leurs dernières mises à jour doivent être mentionnées. On verra à l’usage ce que donnent ces principes, mais ils soulignent bien que sans règles, le « Big data » peut vite devenir le « Big Brother ».
EnjeuxEnjeux
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 5
directions métiers et des DSI », résume François Stephan, pour qui le risque que les directions métiers optent pour des solutions externes à l’entreprise non maîtrisées, sans impliquer DSI et Directions des Infrastructures et de la Production, n’est pas négligeable…
Le Crip en bref
Le CRIP (Club des Responsables d’Infrastructure et Production IT, www.crip-asso.fr), créé en 2007, rassemble aujourd’hui plus de 160 Grands Comptes, Entreprises et Administrations adhérentes, avec une communauté de plus de 1200 Responsables d’Infrastructure et de Production (CTOs, directeurs de la production, directeurs des opérations informatiques, directeurs IT, architectes, experts, responsables de domaines, etc.), qui se réunissent dans un cercle de confiance indépendant de tout fournisseur de technologies ou de services, autour de 17 Groupes de Travail thématiques de partage de bonnes pratiques techniques et de gestion de l’IT.
EnjeuxEnjeux
p. 6 - Mars 2012 - L’USF n°14
concernent en premier lieu les directeurs de production et d’infrastructures. En effet, des technologies comme Hadoop (un framework Java en Open Source dédié aux applications distribuées et à la gestion intensive des données) établissent un lien fort avec les infrastructures. « De même, le « Big data » fait appel à des bases de données de type noSQL, différentes des systèmes de gestion de bases de données relationnelles que l’on avait l’habitude d’utiliser ; dans le domaine du stockage, les approches centralisées de type NAS (network attached storage) et SAN (Storage Area Network) laissent la place aux architectures de stockage distribuées, moins coûteuses et davantage redondantes », précise François Stephan.
On s’en doute, le « Big data », au-delà des ruptures techniques pour les applications, les architectures et les infrastructures, a également un impact organisationnel, en particulier pour le positionnement des directeurs de production et d’infrastructure. « Clairement, estime François Stephan, les responsables de production et ceux des études sont et seront amenés à davantage travailler conjointement, par exemple pour analyser l’ensemble de la chaîne de traitement des données, ce qui, a priori, ne va pas toujours de soi dans les entreprises. » Mieux, la problématique « Big data » amplifie le rôle de force de proposition des directeurs de production et d’infrastructure. Pour François Stephan, « comme le Cloud Computing, le « Big data » représente une réelle opportunité pour ceux qui sauront proposer des solutions standards et robustes aux directions métiers. » Avec, toutefois, quelques prérequis en termes de compétences : « renforcer ses capacités à anticiper, développer une vision d’ensemble des architectures techniques et d’entreprise, et exercer son talent pour traduire en exigences techniques les besoins des
BIG DATA : UNE OPPORTUNITÉ POUR LES DIRECTEURS D’INFRASTRUCTURES ET DE PRODUCTION IT (suite)
2012, l’année du Big data ? Une révolution dans la gestion de l’information !
Le club des Utilisateurs SAP Francophones
Réservez vos dates, rendez-vous les 3 & 4 octobre, venez nombreux !Pour en savoir plus, consultez notre site dédié à cet évènement : www.usfconventions.fr
Convention USF2012]L’évènement annuel de l’écosystème SAP
par le Club des Utilisateurs SAP Francophones
ateliers
plénières
exposants
LES 3 et 4 OCTOBRE 2012 •• Palais des Congrès de Dijon
Qu’avez-vous constaté ?
Nous avons notamment observé, dès la livraison du programme en novembre 2011, des erreurs structurelles, quelques bogues et surtout, des temps anormalement longs de traitement des données. A l’occasion d’une réunion de la Commission RH de l’USF, en septembre 2011, nous avions déjà fait part de nos craintes à SAP.
Est-ce la première fois que de telles difficultés se produisent ?
Non, nous avions déjà connu des difficultés lors de l’évolution précédente de la norme. Mais c’est la première fois qu’elles prennent de telles proportions ! Nous avons donc été contraints de procéder à des corrections manuelles et de développer des macros Excel pour traiter les données générées par SAP, ce qui a mobilisé des ressources internes chez les utilisateurs. Rappelons que les fichiers à livrer peuvent représenter, pour une grande entreprise, jusqu’à plusieurs millions de lignes ! Début décembre 2011, la réunion annuelle qui regroupe les administrations concernées (l’Urssaf, les caisses de retraites, les organismes de prévoyance), l’USF et SAP, a d’ailleurs été « houleuse »… Heureusement, nous avons bénéficié de la part de l’Administration d’un délai
EnjeuxEnjeux
p. 8 - Mars 2012 - L’USF n°14
… interview de Patrick Cilia, Président de la Commission Ressources Humaines de l’USF
N4DS : UNE MIGRATION DANS LA DOULEUR
La déclaration des données sociales est désormais régie par une nouvelle norme : comment cette nouvelle réglementation a-t-elle été anticipée dans les solutions SAP ?
Les pouvoirs publics ont décidé de changer la norme relative à la déclaration automatisée des données sociales : la norme DADS-U est devenue N4DS, avec application au 31 janvier 2012. Toutes les parties prenantes ont été informées très en amont, dès 2010, de cette évolution majeure, afin de s’y préparer. SAP nous a bien sûr mis en garde sur le fait que l’évolution de la norme serait profonde et a travaillé avec l’administration et trois clients pilotes, de juin à septembre 2011, pour adapter ses solutions à la norme N4DS. La livraison du produit final est intervenue en novembre : nous nous attendions à ce que SAP livre les mises à jour qui nous permettent de nous conformer aux nouvelles dispositions en respectant les délais fixés. Or, cela n’a pas été le cas…
Le passage de la norme DADS-U à N4DS pour la déclaration automatisée des données sociales, a provoqué des difficultés dans l’adaptation des solutions SAP.
Entretiens avec Patrick Cilia, Président de la Commission Ressources Humaines de l’USF et Nicolas Sekkaki, Directeur Général de SAP France et Maghreb.
Enjeux
… interview de Nicolas Sekkaki, Directeur
Général de SAP France et Maghreb
UNE ÉQUIPE DÉDIÉE A ÉTÉ
TRÈS RAPIDEMENT MOBILISÉE
Quelles sont les raisons qui expliquent que les solutions SAP n’étaient pas prêtes pour permettre à vos clients de respecter les échéances prévues par le calendrier N4DS ?
Nous avons commencé à travailler sur cette évolution majeure de la norme dès le mois de septembre 2009, avec les informations en provenance des administrations concernées, mais également avec la SDDS, association de professionnels intervenant sur les questions de dématérialisation. Dès cette date, nous avons lancé les phases d’analyse et de spécification. S’agissant des développements proprement dit, les travaux ont démarré en octobre 2010.
En décembre 2010, nous avons communiqué avec l’USF et mis en garde sa Commission RH sur le fait que la N4DS n’était pas qu’une « simple évolution » et que les clients devraient se préparer à l’avance pour ce changement profond.
Durant cette période, nous avons évalué la possibilité de participer au pilote programmé par l’administration. Le mode de pilotage proposé nous est apparu à la fois trop compliqué et peu adapté aux contraintes de nos clients. Il consistait, pour ceux-ci, à bâtir un environnement technique dédié basé sur une pré-version non finalisée de la nouvelle norme puis à comparer ses résultats à leur DADS-U. Nous avons donc mis en œuvre notre propre phase pilote mi-2011.
Des anomalies complémentaires ont été constatées dans le cadre d’une utilisation en conditions réelles, et
supplémentaire d’une semaine voire, pour ceux qui l’ont demandé, de trois semaines pour remplir nos obligations de déclaration.
Que pensez-vous de la réaction de SAP ?
L’éditeur a réagi rapidement avec des ressources en termes de support, suite aux remontées des utilisateurs. Les contacts directs entre l’USF et la Direction Générale de SAP ont contribué à la mobilisation des équipes de l’éditeur, même s’il est dommage d’actionner un tel levier pour que l’éditeur prenne davantage en compte nos difficultés… Concrètement, des correctifs ont été produits dès la livraison du programme puis toutes les semaines à partir de janvier 2012 mais ils étaient relativement lourds à installer parce qu’ils nécessitaient beaucoup d’opérations manuelles.
Concernant la performance, l’éditeur a procédé à un audit et a effectivement constaté ce problème, sans pouvoir y apporter de réponse satisfaisante à très court terme, le cœur du programme étant développé au niveau international, nous a-t-on répondu.
La réunion organisée par l’USF le 20 mars prochain lors du « Printemps de l’USF » entre SAP et ses clients permettra sans doute d’une part de crever l’abcès, avant de poser des bases pour ne pas se retrouver dans la même situation dans un an. Et avec cette affaire, nous avons probablement battu le record du nombre de discussions sur le forum de l’USF !
EnjeuxEnjeux
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 9
Suite page 10
avec les services de l’administration concernés. Elle a permis un suivi quotidien et une accélération de la prise en compte des demandes de nos clients et partenaires.
Cette situation de crise nous a permis de tirer parti de l’excellente collaboration existant entre l’USF et SAP. Nous avons engagé une enquête conjointe qui nous permet de recenser l’ensemble des problèmes rencontrés par nos clients et d’anticiper la campagne 2012. Les résultats de cette enquête nous permettront également d’analyser conjointement les points d’amélioration, de simplification et d’éclaircissements de la norme que nous pourrions soumettre de façon conjointe à l’administration.
Quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour éviter qu’une situation similaire ne se reproduise ?
A court terme, dans le cadre de la livraison de l’attestation employeur dématérialisée, nous avons reconduit le dispositif d’urgence mis en place pour la DADS. Bien que moins complexe, cette évolution inquiète, à juste titre, certains de nos clients. Les risques sont clairement compris par l’administration qui vient d’octroyer un délai complémentaire de trois mois.
Pour le futur, nous continuons à travailler avec les services administratifs concernés pour les inciter à produire des spécifications plus claires et plus complètes et à intégrer les délais de développement et de test dans leurs plannings. S’agissant de SAP, nous mettons l’accent sur une meilleure anticipation des phases de spécification et de développement qui reste malheureusement tributaire des livrables de l’administration.
EnjeuxEnjeux
p. 10 - Mars 2012 - L’USF n°14
ont été remontées au support SAP. Ces retours nous ont permis de poursuivre nos échanges avec l’administration et de soulever des cas fonctionnels non couverts ainsi que des difficultés d’interprétation de la norme.
Lors de la livraison du package évolutif de novembre nous avons rencontré de nouveaux cas posant problème et lancé un nouveau processus de correction itératif afin de couvrir les spécificités de cette nouvelle norme.
Comment et à quel moment avez-vous pris conscience des difficultés pour vos clients ?
Dès novembre 2011, les remontées de nos clients s’étant inscrits dans la phase pilote et des premiers clients et partenaires ayant implémentés le package évolutif ont confirmé les mises en garde que nous avions lancées dès fin 2010.
Quelles ont été les mesures d’urgence que vous avez prises ?
Nous avons renforcé les équipes de support et de développement de manière à traiter au plus vite les anomalies remontées par nos clients et partenaires. Nous avons également contacté individuellement chacun de nos clients afin de connaitre leur situation et de les informer sur le dispositif de support mis en place.
Comment vous-êtes-vous organisés, en interne, pour gérer cette situation de crise ?
Une équipe dédiée, coordonnée par le Directeur de la Qualité de SAP France a été très rapidement mobilisée afin de simplifier la remontée des anomalies et la communication entre les différentes équipes SAP concernées mais également d’intervenir efficacement
UNE ÉQUIPE DÉDIÉE A ÉTÉ TRÈS RAPIDEMENT MOBILISÉE (suite)
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 11
Nous conservons un an d’historique
sur les courriers à valeur ajoutée,
comme les recommandés et 21 jours
pour les autres. Dans les deux cas,
cela représente entre deux et trois
milliards de données. Un moteur de
recherche nous permet de mettre ces
données historiques à la disposition
des utilisateurs et des clients, par
exemple dans l’application de suivi en
ligne. Les moteurs de recherche sont
également l’une des technologies
associées au Big data, ils permettent
d’effectuer des requêtes en temps
réel sur des volumétries de plusieurs
milliards sans avoir besoin de pré-
calculer comme dans la Business
Intelligence traditionnelle.
Le Big data nous a permis d’être
flexible et de proposer des services à
valeur ajoutée aux utilisateurs. Nous
nous en servons, par exemple, pour
analyser les défaillances : les outils
d’analyse mis en place peuvent
descendre jusqu’au niveau le plus
fin, ce qui permet de convaincre
les équipes qu’il y a un problème à
résoudre. En trois clics, nous pouvons
détecter un problème, c’est un temps
considérable de gagné.
LES ENJEUX DU BIG DATA :
L’EXPÉRIENCE DE LA POSTE
TÉMOIGNAGE
Denis Weiss, Directeur du Système d’Information Industriel du Groupe Courrier à La Poste.
Au-delà des discours marketing, le
« Big data » est en train de devenir
une réalité pour les entreprises. Ces
technologies qui permettent de traiter
en temps réel des volumes de données
considérables permettent d’améliorer
la performance des entreprises et
de proposer de nouveaux services.
Denis Weiss partage son expérience
dans ce domaine.
Qu’est-ce que le Big data ?
Il n’y a pas vraiment de définition
précise, cela dépend du contexte.
Dans le Groupe La Poste, cette
notion se retrouve à deux niveaux :
dans les systèmes opérationnels
eux-mêmes et dans les outils de
pilotage qui surveillent ces systèmes.
La Poste gère plus de 60 millions de
plis et plus de 20 millions de points de
distribution différents tous les jours.
Le système d’information qui gère
la collecte fonctionne en réseau, sur
tout le territoire national. Il relie une
cinquantaine de centres de tris. Toutes
les informations de traitement sont
importantes. Si l’on considère qu’un
centre de tri possède en moyenne
dix et jusqu’à quinze machines de
tri et traite plus de 150 lettres à la
seconde, on comprend pourquoi il
faut des technologies adaptées.
Que permettent les technologies
du Big data ?
Elles sont essentielles pour tenir la
cadence et le délai de réponse. Toutes
nos machines de tri sont pilotées par Retours d’expérienceRetours d’expérience
des technologies Web. Il faut donner
la destination du pli en moins d’une
seconde, pour déterminer avec quelle
tournée on va distribuer le pli et pour
savoir où le placer, les plis étant
triés dans l’ordre correspondant au
parcours du facteur. Cela représente
un milliard de requêtes HTTP par jour.
Le traitement en mémoire rend tout
cela possible.
En dehors du traitement en temps
réel, comment ces données
sont-elles utilisées ?
Les données sont réparties dans tout
le réseau, puis elles sont consolidées
au niveau national afin de construire
un historique du traitement des
plis. Cela nous permet d’identifier
d’éventuels goulots d’étranglement,
en obtenant une visibilité sur tous
les traitements. Nous stockons sept
jours d’informations opérationnelles,
sachant que le nombre de traitements
chaque jour avoisine les 100 millions.
Qu’est-ce qui différencie
ces données des modèles
relationnels classiques ?
Ce sont des structures de données très
simples, de type clé-valeur. De manière
générale, comme le système est conçu
sur des technologies Web standard,
nous pouvons l’étendre facilement.
Dans le domaine du pilotage, quelles
applications bénéficient du Big data ?
Suite page 12
Retours d’expérienceRetours d’expérience
p. 12 - Mars 2012 - L’USF n°14
Cela signifie que le Big data
peut être utilisé dans une optique
préventive ?
Le premier maillon qui ne voit pas
arriver un objet peut lever une alerte.
En revanche, celle-ci doit être traitée
rapidement pour que cela ait un
intérêt. Cela ne sert à rien d’accumuler
des informations si on ne les traite pas
dans la foulée : il y en aura tout autant
le lendemain, puis le surlendemain…
Nous sommes davantage dans une
logique préventive que réactive. Pour
conclure, il y a une vraie réflexion à
mener autour du Big data : la question
ne porte pas tant sur les technologies
que sur ce qu’on peut en faire. Avec
le Big data, on sort de l’approche
statistique classique, il ne s’agit plus
de faire des estimations mais d’utiliser
les données pour en tirer des axes
d’amélioration, des générateurs de
valeur. Ces technologies modifient
en profondeur l’approche des grands
nombres. Aujourd’hui, il est possible
de ne pas purger les données
historiques et de fait d’accéder aux
grandes tendances qui se dégagent
de ces données.
LE SYSTÈME D’INFORMATION
CHORUS TRANSFORME
LA GESTION DES FINANCES
DE L’ETAT FRANÇAIS
TÉMOIGNAGE
Régine Diyani, Directrice de l’AIFE, Agence pour l’Informatique Financière de l’État.
Régine Diyani a pris récemment la
direction de l’AIFE, Agence pour
l’Informatique Financière de l’État
chargée de piloter le système
d’information financière de l’État,
Chorus. C’est l’occasion de faire le
point avec elle sur Chorus.
un processus vertueux, avec une
comptabilité des engagements, ces
derniers doivent être saisis dans l’outil.
Par rapport à la situation précédente,
l’engagement atteint aujourd’hui
un niveau très fin. De même, la
gestion du « service fait » entraîne
de nouvelles écritures comptables.
Dès lors que l’information comptable
devient beaucoup plus riche, le rôle
de chacun évolue.
Par ailleurs, la RGPP (Révision
Générale des Politiques Publiques) a
entraîné la mise en place de centres
de services partagés, dont la mise
en œuvre a été accélérée par le
déploiement concomitant de Chorus.
Tous ces éléments améliorent la
professionnalisation des utilisateurs.
L’un des effets de Chorus, mis en
exergue dans le dernier rapport de
l’observatoire des délais de paiement,
publié en janvier 2012, est la réduction
de moitié des délais de paiement de
l’Etat, une fois que les utilisateurs ont
pris la pleine mesure de l’outil. Mais si
la question de la réduction des délais
de paiement est certes importante, le
fait principal est que nous pouvons
payer désormais grâce à Chorus à la
« bonne date », c’est-à-dire celle qui
est fixée contractuellement, ni après,
ni avant. Ce qui est fondamental
également est que le système
d’information Chorus, en particulier
parce qu’il est partagé par tous les
acteurs financiers, constitue un outil
Depuis début 2012, Chorus gère
l’ensemble des comptes de l’Etat :
quel est le premier bilan ?
Au premier janvier 2012, toute la
comptabilité de d’Etat a basculé
dans Chorus, qui est désormais
l’outil essentiel de la modernisation
budgétaire et comptable. Il ne faut
plus parler de « projet Chorus », car le
projet en tant que tel est terminé dans
sa vocation première. Le « Système
d’Information Chorus » est devenu
aujourd’hui une réalité tangible, utilisé
par 50 000 agents de l’Etat, dont près
de 15 000 quotidiennement.
Le système d’information Chorus
a-t-il changé la façon de travailler
de ceux qui l’utilisent ?
Avec la mise en application concrète
de la LOLF (Loi Organique relative aux
Lois de Finances) par Chorus, c’est
l’ensemble des processus de gestion
de l’Etat qui a été transformé. Une
réingénierie des processus a d’ailleurs
été menée en préalable. Car avant
d’intégrer des processus dans un
outil tel que SAP, il est indispensable
de les adapter en amont, ce que nous
avons fait, sous l’égide de la Direction
de la Réforme Budgétaire puis de
la DGME (Direction Générale de la
Modernisation de l’Etat).
Dès lors que l’on souhaite, pour les
dépenses de l’Etat, s’appuyer sur
aux clients de plus cent hypermarchés
et supermarchés de retirer leurs
achats en mode « drive » ou bien de
se faire livrer à livrer à domicile. Ce
service fonctionne sur un système
de « store picking ». Les commandes
des internautes sont directement
réalisées dans le magasin.
Le deuxième est une toute nouvelle
enseigne de proximité. C’est un drive
type « solo », c’est-à-dire qu’il n’est pas
accolé à un magasin physique. Dans
un dépôt organisé comme un mini-
entrepôt sur une surface équivalente
à celle d’un supermarché, les circuits
de préparations des produits sont
optimisés dans l’objectif d’assurer
les retraits des articles deux heures
après les commandes. « La création
de cette enseigne est en enjeu majeur
pour le Groupe Casino car il lui
permettra d’augmenter ses parts de
marché et sa couverture territoriale
en captant les clients sur le trajet
domicile - travail : lieu de prédilection
d’implantation des drives solos »,
souligne Lionel Serve, responsable
de pilotage, inégalé jusqu’alors,
pour tous ces acteurs, avec à la
fois l’aspect comptable et l’aspect
budgetaire, et est ainsi probablement
sans équivalent dans le monde.
Quelles sont les perspectives
d’évolution du système
d’information Chorus ?
Comme pour tout système d’informa-
tion qui facilite le travail quotidien, les
utilisateurs souhaitent des améliora-
tions et des fonctionnalités supplémen-
taires. Nous allons donc faire évoluer
l’outil pour améliorer les restitutions
par exemple. Par ailleurs, nous pré-
voyons d’implémenter cette année une
solution de gestion des déplacements
temporaires. Un premier pilote sera
conçu mi-2012 avec deux ministères.
Il s’agit d’une solution en mode SaaS
qui remplacera les multiples solutions
existantes devenues difficiles à interfa-
cer. Cette solution ne sera pas basée
sur SAP, tout simplement car Chorus
n’est pas un système d’information
100 % SAP, même si le PGI en reste
bien entendu le cœur.
A plus long terme, nous étudions en
priorité deux axes de développement.
Le premier concerne l’enrichissement
des données, en particulier pour
élaborer une comptabilité analytique
qui n’existe pas, en tant que telle,
aujourd’hui. Elle n’était pas prévue
lors de la conception du système mais
Chorus étant aujourd’hui totalement
en production, nous pouvons
désormais l’envisager. Le second
concerne le patrimoine immobilier
de l’Etat, pour aller vers une gestion
plus complète, ayant d’ores et déjà
implémenté dans Chorus le référentiel
de ce patrimoine. II reste à définir,
pour ces deux axes, ce que nous
voulons et pouvons faire. Retours d’expérienceRetours d’expérience
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 13
CASINO RELÈVE LE DÉFI
DE L’E-COMMERCE
AVEC SAP CRM-WEBCHANNEL
TÉMOIGNAGE
Lionel Serve, Responsable E-commerce et Internet, Direction Métier Magasin du Groupe Casino.
Le Groupe Casino réunit plus de
11 000 points de vente dont environ
9 461 en France. En 2010, avec
ses magasins de proximité Petit
Casino, Spar ou encore Monoprix,
ses supermarchés et hypermarchés
Casino, son enseigne discount
Leader Price mais aussi son site de
vente en ligne généraliste Cdiscount
et l’ensemble de ses activités, il
a affiché un chiffre d’affaires en
France de près de 18 milliards d’€
et d’environ 29 milliards d’€ au
total. En plus de ces chaines de
magasins, le Groupe dispose d’une
filiale informatique Casino Information
Technology qui accompagne
ces entités dans l’évolution de
leurs systèmes opérationnels. Il a
également développé parallèlement
à ses magasins physiques,
deux sites de vente en ligne de
commerce alimentaire sous les
enseignes « mesoursescasino.fr » et
« casinoexpress.fr ».
Le premier lancé il y a deux ans est un
service de courses en ligne proposant
Suite page 14
Retours d’expérienceRetours d’expérience
p. 14 - Mars 2012 - L’USF n°14
E-commerce et Internet au sein de la
filiale informatique, chargé de piloter
les solutions technologiques pour
les directions marketing et enseigne
de ces deux sites. « C’est cet enjeu
et ce défi que le Groupe Casino
a relevé en 2011 en utilisant SAP
CRM-WebChannel pour la gestion
du site e-commerce : la gestion du
catalogue, des promotions, des règles
cross, up et down selling et autres
mises en avant produit, la gestion
des campagnes d’emailing ». Pour
se différencier de la concurrence,
l’objectif a été de proposer des
fonctionnalités marketing avancées
aux directions marketing pour qu’elles
puissent de mieux en mieux répondre
aux besoins des consommateurs.
« Notre mission en lançant
« casinoexpress.fr » en 2011 fut de
créer non pas un site e-commerce
mais un système d’information
complet et parfait intégré à l’ensemble
du système d’information traditionnel
du Groupe Casino », poursuit Lionel
Serve. « Ce système d’information
repose pour la partie front-office sur
la plateforme SAP CRM et pour la
partie back-office sur notre outil de
préparation en entrepôt. En combinant
ces deux systèmes performants nous
avons réussi à mettre en œuvre un
système d’information opérationnel
en neuf mois gérant une activité
sept jours sur sept et 24 heures
sur 24 avec une gestion en temps
réel de la majeure partie des flux
d’informations : contrôle du stock,
commandes, retraits, expéditions,
facturations… Tout ceci a été fait
dans le but de tenir les engagements
auprès de nos clients et d’assurer un
taux de service de 100%. Ils peuvent
retirer leurs articles deux heures
après avoir commandé sur le site et
L’AP-HP SE FOCALISE SUR
LA CONDUITE DU
CHANGEMENT
TÉMOIGNAGE
Jean-Michel Graillot, Directeur du Centre de Compétence Domaine Gestion de l’AP-HP.
L’AP-HP (Assistance Publique-
Hôpitaux de Paris) a entièrement
refondu son système d’information
couvrant toutes les activités de
support de l’organisation. Principe
de ce projet, initié dès 2006 : passer
de près de 250 applications à deux
grands progiciels (SAP pour la
finance, la logistique, la maintenance
et HR Access pour les ressources
humaines). Le déploiement sur 37
hôpitaux, les établissements de
support et la trésorerie générale a
été terminé en 2011, dont 26 ont fait
l’objet d’une migration simultanée.
« Déployer autant d’établissements
en même temps, personne ne
l’avait fait ! C’est très motivant pour
les équipes », soutient Jean-Michel
Graillot, directeur du Centre de
Compétence Domaine Gestion de
l’AP-HP, pour qui « la contrainte
de délai, le 1er janvier 2011, était
incontournable, il est en effet très
difficile de démarrer au milieu
d’un exercice budgétaire avec la
coexistence de plusieurs outils. » Une
telle approche suppose de former une
équipe spécifique, de disposer d’une
repartir avec leurs achats 5 minutes
après avoir demandé leur retrait à la
borne ».
Différents modules et fonctions de
l’offre CRM de SAP sont exploités
dans ce même objectif comme le
moteur e-commerce B2C, le module
de gestion des campagnes pour les
promotions, la relance des clients
qui ont abandonné leur panier ou
l’acquisition de nouveaux clients, ou
encore « l’interaction center » pour
gérer le front-office avec le client et
collecter les informations nécessaires
à améliorer le service et les offres
« Il est important de souligner que
les fonctions standards des « top’n
list » et des règles de cross selling
permettent de proposer des produits
additionnels et des mises en avant de
produits pour avoir un effet levier sur
le montant du panier », ajoute Lionel
Serve. « Le module reporting interactif
permet quant à lui de connaitre en
permanence le chiffre d’affaires
commandé ou expédié par heure
et le créneau de retrait par drive et
assure un pilotage de l’activité ». En
complément pour gérer des KPI plus
complexes, le système SAP CRM a
été couplé au BI SAP BW permettant
ainsi d’affiner la connaissance
et la compréhension de l’activité
e-commerce dans le moindre détail.
qui regroupe la documentation
générale, les modules de formation et
les modes opératoires des processus.
Ensuite, de l’information « poussée »
aux utilisateurs, via des newsletters
abordant des sujets relatifs au système
d’information, et des listes de diffusion
auxquels les utilisateurs peuvent
s’abonner. Enfin, la communication
passe par des clubs utilisateurs par
métiers. « Leur rôle est de réfléchir à
l’évolution des métiers et la déclinaison
de nouveaux besoins dans le système
d’information », assure Jean-Michel
Graillot, qui concède que « l’animation
des clubs ne va pas de soi, mais c’est
la seule façon de progresser. »
2012 va être l’année des premières
évolutions du nouveau système
d’information : « Nous commençons
à mettre en place une montée de
version, à travailler sur les purges de
données et l’archivage », explique
Jean-Michel Graillot. Avec la poursuite
des investissements pour la conduite
du changement : « Les utilisateurs
doivent être reformés tous les trois
ans, il est indispensable d’entretenir le
capital de connaissances et le grand
challenge des années 2012-2013 sera
de placer toutes les parties prenantes
en ordre de marche pour faire
évoluer l’outil avec des améliorations
fonctionnelles, en étroite collaboration
avec les clubs utilisateurs », prévoit
Jean-Michel Graillot. D’autant que,
reconnaît le directeur du Centre de
Compétence Gestion de l’AP-HP :
« Les utilisateurs qui ont goûté à
l’outil sont très demandeurs de telles
évolutions fonctionnelles… »
méthodologie robuste, de veiller à
la conduite du changement, à la
formation et à la reprise des données.
« Neuf mois avant la bascule, nous
avons intégré un maximum de
données dans le système, de manière
à anticiper, car on peut plus revenir en
arrière et il n’est pas question d’arrêter
le service », ajoute Jean-Michel
Graillot. Des données qu’il convient
aussi d’enrichir, dans la mesure où le
système est plus puissant.
Privilégier l’ingénierie de formation
Si le déploiement et la mise en
œuvre ne posent guère de difficultés
techniques, l’accompagnement et la
gestion du changement nécessitent
des efforts particuliers. Deux axes
ont été privilégiés à l’AP-HP. D’une
part, la formation et l’ingénierie
pédagogique. Elle s’effectue au plus
près du terrain et tous les contenus
de formation sont validés par les
métiers. Avec un effort particulier
pour expliquer les processus de bout
en bout : « Les utilisateurs travaillent
plus efficacement s’ils savent ce qui
se passe avant et après les tâches qui
leur sont confiées, c’est également
une manière de les responsabiliser »,
constate Jean-Michel Graillot.
D’autre part, la conduite du
changement : « Il s’agit d’expliquer
les bouleversements organisationnels
et ce qu’ils impliquent pour les
collaborateurs dans leur façon de
travailler », détaille Jean-Michel Graillot.
Concrètement, trois catégories de
modules d’apprentissage ont été
élaborées : des modules processus
« pour savoir où chacun se situe
dans la chaîne des processus » ;
des modules transactionnels et
des modules interactions, par
exemple pour les procédures de Retours d’expérienceRetours d’expérience
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 15
support ou les relations avec des
tiers. « Chaque module a été conçu
conjointement par un formateur et
par le ou les métiers concernés »,
précise Jean-Michel Graillot. Afin de
former les 12 000 utilisateurs, environ
six cents formateurs relais ont été
choisis dans les entités métiers. Pour
ceux-ci, des profils ont été définis, de
manière à leur proposer les modules
qui correspondent le mieux à leur
situation professionnelle. En termes
de support, des ressources métiers
sont chargées d’assurer un premier
niveau d’assistance. L’utilisateur,
avant de contacter le support, fait
appel aux ressources métiers ; le
support de niveau 1 est assuré dans
les établissements, les supports de
niveaux 2 et 3 sont pris en charge
par le Centre de Compétence de
Gestion.
Une communication en continu
La communication repose sur
trois piliers : d’abord, une base
documentaire, avec un site Intranet
“ Le Livre Blanc présentera des retours d’expérience et des cas concrets
CommissionsCommissions
p. 16 - Mars 2012 - L’USF n°14
SECONDE ÉDITION DU LIVRE BLANC SOLUTION MANAGER : UN ZOOM SUR LES FONCTIONS ORIENTÉES MÉTIER Interview de Erick Brehm, Responsable
du Groupe de Travail Solution Manager
et Architecte SAP du Centre de Compétences
de Bouygues Constructions.
Le Groupe de Travail sur Solution Manager a entamé les travaux pour une nouvelle édition de son livre blanc, dont la première est parue fin 2010. Cette seconde édition, annoncée pour la Convention d’octobre 2012, mettra l’accent sur les fonctionnalités BPO (Business Process Operation) de Solution Manager.
Alors que la version 7.1 de Solution Manager est disponible depuis mi-2011, le Groupe de Travail dédié à cette offre prépare une mise à jour de son livre blanc, en collaboration avec Inventy Consulting, afin de faire le point sur les évolutions du produit. « Avec cette édition, SAP adresse deux aspects distincts : la partie Projets, est couverte par les outils d’Application Lifecycle Management, tandis que la partie Opérations, regroupée sous l’appellation « Run SAP like a Factory », adresse des préoccupations d’ordre technique et d’opérations orientées métier », relate Erick Brehm, Responsable du Groupe de Travail Solution Manager de l’USF.
L’enquête réalisée à l’occasion du précédent livre blanc avait montré qu’historiquement les clients français avaient privilégié l’utilisation des fonctionnalités techniques de Solution Manager. Avec la nouvelle déclinaison, il est désormais possible d’obtenir facilement l’information sur
les processus et les données métier. En outre, Solution Manager n’est pas limité à SAP et peut collecter des données de manière transversale dans l’ensemble des systèmes. « Pour les organisations, c’est là qu’il peut y avoir des gains potentiels », pointe Erick Brehm.
Le Groupe de Travail a donc décidé de se concentrer sur ces thématiques. « Nous souhaitons mettre en évidence les « quick wins » sur les aspects métiers, pour montrer ce qu’il est possible de faire », explique le responsable du Groupe de Travail. Parmi les
sujets envisagés figure notamment la possibilité de rétro-documenter les processus avec ce que SAP nomme « Reverse Business Process Documentation », l’analyse des changements sur les processus (Business Process Change Analyzer) ou encore la gestion des tests.
Le livre blanc présentera également des retours d’expérience et des cas concrets de mise en œuvre de la version 7.1, « soit des installations partant de zéro, soit des mises à jour », précise Erick Brehm. « Nous souhaitons aussi laisser la parole aux utilisateurs afin qu’ils s’expriment sur la valeur apportée par les nouvelles fonctionnalités ».
Pour Erick Brehm, les bénéfices possibles sont de deux ordres : d’une part, la visibilité sur les processus profite directement aux métiers, qui
CommissionsCommissions
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 17
peuvent ainsi identifier des axes d’amélioration. Solution Manager peut permettre, par exemple, d’identifier des flux inaboutis, comme des factures non soldées. « En suivant ces indicateurs, les métiers peuvent connaître la tendance, voir s’ils sont en train de s’améliorer ou pas ». D’autre part, ces mesures peuvent également servir à améliorer de manière globale la performance de l’entreprise : « Il est possible de comparer différentes unités organisationnelles entre elles, pour tenter ensuite de comprendre pourquoi des dérives sont constatées dans l’une et pas dans l’autre », ajoute Erick Brehm. Les indicateurs peuvent alors servir de base pour identifier des compléments de formation à mettre en œuvre, puis pour évaluer l’efficacité de ces actions de formation.
L’intégration dans Solution Manager de ces aspects métier va également permettre d’étendre la population ciblée. La solution s’adresse désormais autant, si ce n’est plus, aux profils fonctionnels qu’aux profils techniques. « C’est à la fois une difficulté en termes d’organisation, car il faut établir un lien entre ces deux publics, et une opportunité : Solution Manager étant inclus dans les licences SAP, il était jusqu’à présent difficile pour les populations techniques de dégager des budgets pour investir. Désormais, le métier aussi peut promouvoir Solution Manager et aider à trouver des ressources », conclut Erick Brehm.
UNE COMMISSION RÉGIONALE POUR L’ILE-DE-FRANCE Interview de Alexis Beck Djevaguiroff, Président de
la Commission PME de l’USF et Directeur Financier
chez Sequans Communications.
Lors du Printemps de l’USF en mars 2012, la création d’une nouvelle Commission Régionale pour l’Ile de France a été annoncée. Alexis Beck Djevaguiroff, Président de la Commission PME, présente les motivations qui ont conduit à cette création et les objectifs de la régionalisation à l’USF.
Après les Commissions Grand Est et Grand Ouest, c’est au tour de l’Ile-de-France d’être dotée de sa propre Commission, dont la naissance a été officialisée à l’occasion du Printemps de l’USF. Pour Alexis Beck Djevaguiroff, cette Commission est destinée en premier lieu aux
PME franciliennes. Sa création s’inscrit dans la stratégie de rapprochement des PME mise en place par l’USF, afin de refléter, dans ses adhérents, l’ensemble de la clientèle francophone de SAP. Cette
démarche a démarré en 2010, avec la création de la Commission PME et des premières Commissions Régionales.
« La régionalisation favorise les relations de proximité, elle permet de toucher plus facilement les PME. Celles-ci ont des problématiques et des contraintes différentes de celles rencontrées par les grandes entreprises », souligne Alexis Beck Djevaguiroff. « Elles n’ont pas toujours les ressources disponibles pour participer aux différents travaux des Commissions, ni même de ressources dédiées aux solutions SAP. Souvent, la mise en place de l’ERP est confiée au contrôleur de gestion, au directeur financier, des acteurs dont le métier est parfois éloigné des problématiques du système d’information ».
“ Cette commission est destinée aux PME franciliennes
CommissionsCommissions
p. 18 - Mars 2012 - L’USF n°14
En outre, les PME sont également confrontées à des contraintes de mobilité. Elles ne peuvent multiplier les déplacements, aussi la notion de proximité prend toute son importance. « Nous pensons que le contact entre adhérents est essentiel : rien ne remplace, en termes de qualité d’échanges, les rencontres de visu. » Les différentes Commissions Régionales visent précisément à pallier les difficultés liées à la distance, en permettant aux entreprises de taille moyenne de se rencontrer plus facilement. La participation aux travaux de l’association ne doit pas non plus devenir une activité chronophage pour les petites et moyennes entreprises. Pour cette raison, la Commission Ile-de-France souhaite mettre en place un fonctionnement souple, basé sur les possibilités et des attentes de ses adhérents.
Un vecteur d’influence
Pour attirer les PME, il est essentiel de leur démontrer la valeur que peut apporter l’adhésion à une association d’utilisateurs. « A travers l’USF, des entreprises de taille moyenne peuvent se fédérer pour faire passer des messages à l’éditeur, tout en étant mieux informées par celui-ci. » Le partage d’expérience avec ses pairs, dans une logique de « networking », est également une source d’information précieuse : sur des problématiques comme le développement à l’international, auxquelles
presque toutes les PME françaises sont confrontées, la participation aux Commissions Régionales peut s’avérer très utile. De manière plus large, l’USF propose un cadre dans lequel elles peuvent également dialoguer avec leurs grands donneurs d’ordre. Ces derniers peuvent par ailleurs bénéficier également de la vision des PME, notamment les groupes possédant des petites filiales à l’étranger.
Mettre en avant l’indépendance
Reste à faire connaître aux PME clientes de SAP l’existence de l’USF. Pour toute association de ce type, le risque est d’être perçue comme trop proche de l’éditeur. Pour les entreprises potentiellement intéressées, cela peut être un frein. « Nous sommes attachés à notre indépendance : L’USF est un point de contact privilégié vers l’éditeur, mais c’est aussi et surtout un lieu d’échange entre ses adhérents », assure Alexis Beck Djevaguiroff. Des partenaires réguliers de l’USF et pertinents sur le sujet des PME, comme PASàPAS, vont ainsi relayer vers leurs clients la création de la Commission Ile-de-France. Après la création de la Commission Ile-de-France, celle de la Commission Rhône-Alpes devrait prochainement suivre.
UNE COMMISSION RÉGIONALE POUR L’ILE-DE-FRANCE (suite)
42 Commissions et Groupes de Travail USF actifs
SAP Business Suite
PME
Service Public
Retail
Métiers
Grand Ouest
Rhône Alpes
Ile de France
Grand Est
Sud Est
Sud Ouest
Régions
Maroc
Monaco
Francophonie
EPM (GSIG) (USF coordinateur)
PI (GSIG)
HANA (Charter)
Finance (GSIG)
Licensing (Charter)
Solution Manager (ICCC Initiative)
Activités InternationalesSUGEN
Ges
tio
n fi
nan
ce
Org
anis
atio
n e
t G
ou
vern
ance
Bo
nn
es p
rati
qu
es d
ans
la r
elat
ion
co
mm
erci
ale
avec
SA
P (
com
mis
sio
n c
om
mu
ne
avec
le C
IGR
EF)
Technologie
Sup
ply
Ch
ain
PLM
Rea
l Est
ate
Ress
ourc
es H
umai
nes
CR
M
Ach
ats
Solution ManagerFinance
Trésorerie
Agilité
Formation
Développement durable
Conduite du changement
Contrôle interne GRC AC
N4DSSous-traitance
Gestion portefeuille
& projet
Embedded Software
Management
Environnement Hygiène et
Sécurité
Gestion de la maintenance
SAP Business Analytics
Bu
sin
ess
Ob
ject
s
PCM
Co
rpo
rate
Co
nso
lidat
ion
et
rep
ort
ing
BI S
AP
Best Practices
Migration
Diffusion de l’information
Roadmap
BI 4
Administration BO
Outils de reporting
Mutualisation
RH Public
Le club des Utilisateurs SAP Francophones
Légende Commission : Commission existante
Commission en création
Commission en projet
Légende Groupe de Travail : Groupe de Travail existant
Groupe de Travail en création
CommissionsCommissions
L’USF n°14 - Mars 2012 - p. 19
Les Livres Blancs à votre disposition
Retrouvez-les sur le site internet www.usf.fr
L’USF réalise pour vous des études pour répondre à vos problématiques métiers !
Parus précédemment :
n Livre Blanc - Montée de version ECC6
n Livre Blanc - BI
n Livre Blanc - Support Utilisateurs
n Livre Blanc - BI volume 2
n Livre Blanc - Compétence Utilisateurs
n Livre Blanc - SAP Solution Manager
n Livre Blanc - SAP au sein du Service Public
Paru en 2011 :
n Livre Blanc - Pratiques commerciales avec SAP*
“ Vous désirez qu’un sujet soit abordé dans le magazine, n’hésitez pas à nous en informer.
“ Vous désirez témoigner de votre expérience, faites nous la partager.
Directeur de publication : Claude Molly-Mitton
Rédacteurs : Philippe Rosé et Aurélie Chandèze - Best Practices International / Catherine AlexisCoordination : Laure Mazuel et Elysabeth BlanchetConception graphique : www.k-factory.frCrédits photos : Fotolia et USFImpression : Imprimerie NPC
Toute reproduction totale ou partielle d’un article du magazine « L’USF »
est soumis à l’accord préalable du Club Utilisateurs SAP Francophones.
« L’USF » le magazine du Club des Utilisateurs SAP Francophones.
Edité par l’USF - 64, rue du Ranelagh - 75016 Paris.
www.usf.fr
Le club des Utilisateurs SAP Francophones
www.usf.fr
* réservé aux adhérents uniquement