Étude urbaine de la ville de kavalla - rehabimed · située dans la région centrale de l’île...

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RIWAQ gagne le prix Best Practices 2006 Le programme Best Practices impulsé par l’organisation UN-Habitat a été créé en 1997 afin d’encourager la création d’un réseau international composé de professionnels de départements gouvernementaux, de mairies, d’associations, d’ONG, etc. pour la promotion de pratiques exemplaires qui contribueraient à un développement durable et respectueux de l'environnement. Les domaines de travail sont vastes, et ils vont de la revitalisation de zones dégradées à des projets ayant contribué à la réduction de la pauvreté. Ce programme comprend aussi un concours international biannuel parrainé par la municipalité de Dubaï, dans lequel sont primées les douze plus significatives et plus exemplaires interventions réalisées et ayant eu des répercussions directes quant à l’amélioration des conditions de vie des habitants. Dans cette édition du Dubai International Award for Best Practices to Improve The Living Environment (Prix international Dubaï pour les meilleures pratiques pour l’amélioration de l’environnement habité - DIABP), six cent cinquante projets ont été présentés et le Centre pour la Conservation du Patrimoine palestinien, RIWAQ a été l’un des gagnants pour sa contribution à la création d’emplois grâce à la réhabilitation des centres historiques de différentes villes de Palestine. Les interventions réalisées sont nombreuses, et elles vont des projets de revitalisation pour le centre historique d’Hébron aux interventions ponctuelles pour donner de nouveaux usages aux bâtiments existants, comme cela a été le cas de l’intervention de l’immeuble du Centre du Conseil de Beit Ijz et de son environnement ou la restauration du palais de Justice de Ramallah. L’excellent travail réalisé par l’organisation RIWAQ au cours de ces quatorze dernières années a permis d’améliorer l’économie de la population et a fait en sorte, parallèlement, que celle-ci ait pu contribuer à conserver, à restaurer, à réhabiliter et à reconstruire son propre héritage culturel. Étude urbaine de la ville de Kavalla L’Université Aristoteles de Thessalonique, avec le soutien de l’organisation Operacional Programmes of the Region of Eastern Macedonia and Trace et de la municipalité de Kavalla, a développé au cours de l’année 2005, dans le cadre du projet Know-how Transfer, une étude du centre urbain de la ville grecque de Kavalla. Celle-ci, antique Neapolis fondée au VII e siècle av. J.-C., a servi de lieu d’implantation pour les populations venant de Thasos. Située au pied du mont Symbolon, son port a été fondamental pendant toute l’époque romaine. Elle a ensuite fait partie de l’Empire ottoman, à partir de 1391 et jusqu'au début du XX e siècle. Enfin, elle a été considérablement affectée par les conflits armés du siècle dernier. L’étude est centrée sur la mise en valeur des transformations ainsi que des reconstructions réalisées au cours du XX e siècle dans une trame urbaine fortement altérée par les reconstructions effectuées après la guerre. Avec une méthodologie innovatrice, elle analyse le centre historique en permanente transformation. La publication Kavala intra muros : movilidad (Kavalla intra muros : mobilité) résume ce projet, en apportant des solutions pour la gestion urbaine future de l’ancienne ville de Neapolis. La réhabilitation du quartier cairote de Sayeda Zeinab Le quartier de Sayeda Zeinab est situé au sud du Caire fatimide dans lequel sont catalogués plus de trente ensembles monumentaux, parmi lesquels on distingue la mosquée d’Ibn Touloum ainsi qu’un intéressant ensemble de bâtiments d’architecture traditionnelle ottomane, Bayt al- kritiliyya. Sa situation géographique est une clé pour la transition urbaine entre les quartiers historiques et la ville moderne. En 2002, la mairie de Paris et le gouvernorat du Caire, conjointement à d’autres institutions, ont signé un protocole de collaboration pour mener à terme la revitalisation urbaine de Sayeda Zeinab. La première phase, après l’élaboration d’une étude détaillée de diagnostic, a été la réalisation du projet d’intervention dans la rue Abdel- Meguid Al-Labban ; la deuxième phase, quant à elle, a vu la réalisation du projet pour la relocalisation des ateliers mécaniques qui occupaient littéralement toute la rue Abdoul- Dahab, et la récupération de l’espace public. Une exposition, qui a pour titre La réhabilitation du quartier de Sayeda Zeinab, photographies, cartes et plans, a été présentée au CFCC du Caire au cours du mois de janvier dernier. Elle a permis de découvrir en détail les projets de réhabilitation de ce quartier réalisés entre 2002 et 2006. Cette exposition a aussi permis de présenter les études préalables ainsi que les projets réalisés par des équipes mixtes comportant des membres de la mairie de Paris et de l’administration du gouvernorat du Caire. L’atelier d'urbanisme APUR, de Paris, avait été chargé de préparer toute la documentation nécessaire pour la réalisation de cette exposition. Chefchaouen et le pari du tourisme rural La province de Chefchaouen, au Maroc, a développé un réseau de services touristiques qui rend possible l’incorporation d’un tourisme rural de qualité, en facilitant son développement économique et en préservant sa richesse paysagistique ainsi que son patrimoine traditionnel. Pour davantage d’information, voir la page web: www.chaouenrural.org . BULLETIN TRIMESTRIEL DU PROJET DE PROMOTION DE LA RÉHABILITATION DE L'ARCHITECTURE TRADITIONNELLE MÉDITERRANÉENNE MARS 2007 9 Les opinions exprimées dans cette publication ne représentent pas nécessairement les opinions de la Commission européenne. Le présent programme est financé par l'Union européenne. Projet coordonné par le Col·legi d’Aparelladors i Arquitectes Tècnics de Barcelona EUROMED

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Page 1: Étude urbaine de la ville de Kavalla - RehabiMed · Située dans la région centrale de l’île de Chypre, Lefkara est l’une des villes qui conserve le plus important héritage

RIWAQ gagne le prixBest Practices 2006

Le programme Best Practices impulsé parl’organisation UN-Habitat a été créé en 1997afin d’encourager la création d’un réseauinternational composé de professionnels dedépartements gouvernementaux, de mairies,d’associations, d’ONG, etc. pour la promotion depratiques exemplaires qui contribueraient à undéveloppement durable et respectueux del'environnement. Les domaines de travail sontvastes, et ils vont de la revitalisation de zonesdégradées à des projets ayant contribué à laréduction de la pauvreté.Ce programme comprend aussi un concoursinternational biannuel parrainé par la municipalitéde Dubaï, dans lequel sont primées les douze plussignificatives et plus exemplaires interventionsréalisées et ayant eu des répercussions directesquant à l’amélioration des conditions de viedes habitants. Dans cette édition du DubaiInternational Award for Best Practices to ImproveThe Living Environment (Prix international Dubaïpour les meilleures pratiques pour l’améliorationde l’environnement habité - DIABP), six centcinquante projets ont été présentés et le Centrepour la Conservation du Patrimoine palestinien,RIWAQ a été l’un des gagnants pour sacontribution à la création d’emplois grâce à laréhabilitation des centres historiques dedifférentes villes de Palestine. Les interventionsréalisées sont nombreuses, et elles vont des projetsde revitalisation pour le centre historique d’Hébronaux interventions ponctuelles pour donner denouveaux usages aux bâtiments existants, commecela a été le cas de l’intervention de l’immeuble duCentre du Conseil de Beit Ijz et de sonenvironnement ou la restauration du palais deJustice de Ramallah. L’excellent travail réalisé parl’organisation RIWAQ au cours de ces quatorzedernières années a permis d’améliorer l’économiede la population et a fait en sorte, parallèlement,que celle-ci ait pu contribuer à conserver, àrestaurer, à réhabiliter et à reconstruire son proprehéritage culturel.

Étude urbaine de la ville de Kavalla

L’Université Aristoteles de Thessalonique,avec le soutien de l’organisation OperacionalProgrammes of the Region of EasternMacedonia and Trace et de la municipalité deKavalla, a développé au cours de l’année 2005,dans le cadre du projet Know-how Transfer, uneétude du centre urbain de la ville grecque deKavalla.Celle-ci, antique Neapolis fondée au VIIe siècleav. J.-C., a servi de lieu d’implantation pour lespopulations venant de Thasos. Située au pied dumont Symbolon, son port a été fondamentalpendant toute l’époque romaine. Elle a ensuitefait partie de l’Empire ottoman, à partir de 1391et jusqu'au début du XXe siècle. Enfin, elle a étéconsidérablement affectée par les conflits armésdu siècle dernier.L’étude est centrée sur la mise en valeur destransformations ainsi que des reconstructionsréalisées au cours du XXe siècle dans unetrame urbaine fortement altérée par lesreconstructions effectuées après la guerre.Avec une méthodologie innovatrice, elleanalyse le centre historique en permanentetransformation. La publication Kavala intramuros: movilidad (Kavalla intra muros :mobilité) résume ce projet, en apportant dessolutions pour la gestion urbaine future del’ancienne ville de Neapolis.

La réhabilitation du quartier cairote de Sayeda ZeinabLe quartier de Sayeda Zeinab est situé au sud duCaire fatimide dans lequel sont catalogués plusde trente ensembles monumentaux, parmilesquels on distingue la mosquée d’Ibn Touloum

ainsi qu’un intéressant ensemble de bâtimentsd’architecture traditionnelle ottomane, Bayt al-kritiliyya. Sa situation géographique est une clépour la transition urbaine entre les quartiershistoriques et la ville moderne.En 2002, la mairie de Paris et le gouvernorat duCaire, conjointement à d’autres institutions, ontsigné un protocole de collaboration pour mener àterme la revitalisation urbaine de Sayeda Zeinab.La première phase, après l’élaboration d’uneétude détaillée de diagnostic, a été la réalisationdu projet d’intervention dans la rue Abdel-Meguid Al-Labban ; la deuxième phase, quant àelle, a vu la réalisation du projet pour larelocalisation des ateliers mécaniques quioccupaient littéralement toute la rue Abdoul-Dahab, et la récupération de l’espace public.Une exposition, qui a pour titre La réhabilitationdu quartier de Sayeda Zeinab, photographies,cartes et plans, a été présentée au CFCC du Caireau cours du mois de janvier dernier. Elle a permisde découvrir en détail les projets de réhabilitationde ce quartier réalisés entre 2002 et 2006. Cetteexposition a aussi permis de présenter les étudespréalables ainsi que les projets réalisés par deséquipes mixtes comportant des membres de lamairie de Paris et de l’administration dugouvernorat du Caire. L’atelier d'urbanismeAPUR, de Paris, avait été chargé de préparertoute la documentation nécessaire pour laréalisation de cette exposition.

Chefchaouen et le pari du tourisme ruralLa province de Chefchaouen, au Maroc, a développéun réseau de services touristiques qui rend possiblel’incorporation d’un tourisme rural de qualité, enfacilitant son développement économique et enpréservant sa richesse paysagistique ainsi queson patrimoine traditionnel. Pour davantaged’information, voir la page web:www.chaouenrural.org .

BULLETIN TRIMESTRIEL DU PROJET DE PROMOTION DE LA RÉHABILITATION DE L'ARCHITECTURE TRADITIONNELLE MÉDITERRANÉENNE MARS 2007

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Les opinions exprimées dans cettepublication ne représentent pasnécessairement les opinions de la Commission européenne.

Le présent programmeest financé par l'Unioneuropéenne.

Projet coordonné par le Col·legi d’Aparelladors i Arquitectes Tècnics de Barcelona

E U R O M E D

Page 2: Étude urbaine de la ville de Kavalla - RehabiMed · Située dans la région centrale de l’île de Chypre, Lefkara est l’une des villes qui conserve le plus important héritage

L’inaugurationL’inauguration de l’opération pilote a eu lieu le 10février 2007, après la fin des travaux deréhabilitation. L’événement a été organisé par leDépartement des Antiquités, afin de présenter leprojet au grand public. Pour ce faire, la presse a étéinvitée, ainsi que les représentants des autoritéscompétentes du Ministère des Travaux publics etdes Communications, du Département de laPlanification urbaine et du Logement, des députésdu District de Larnaca, de la délégation de l’Unioneuropéenne à Chypre, de divers ambassadeurs, desprésidents des communautés proches, des

membres du Conseil municipal et des habitants deLefkara. Le ministre de la Justice et de l’Ordrepublic, qui était maire de Lefkara lorsque le projeta commencé, a aussi assisté à l’événement.Dans les déclarations qui ont été faites au coursde la cérémonie d’inauguration, le ministre desTravaux publics et des Communications, M. HarisThrassou, a remarqué les avantages de laparticipation de Chypre aux projets d’EuromedHeritage, tels que CORPUS et RehabiMed ; il ainsisté sur le fait qu’au cours de ces dernièresdécennies l’architecture traditionnelle a acquisune grande importance comme facteur dedéveloppement durable et respectueux del'environnement. « Évidemment, la conservationdu patrimoine architectural et son administrationainsi que l’utilisation appropriée au travers de lastimulation des usages traditionnels, de même quel’introduction de nouveaux usages, peuventcontribuer de manière effective à la revitalisationde la campagne et des centres urbains dégradés,au développement du tourisme et à l’améliorationéconomique de zones et d’implantations quimanquent de ressources mais qui sont riches enpatrimoine culturel », a commenté le ministre.Le directeur du Département des Antiquités,M. Pavlos Flourentzos, a expliqué dans sondiscours les objectifs ainsi que les activités deRehabiMed, et il a commenté la manière dont aété appliquée la méthode RehabiMed pour laréhabilitation des bâtiments dans l’opérationpilote de Lefkara. « L’objectif de base du projet estla création d’un modèle de paysage construit quipourrait servir d’exemple et de point de référencedes méthodes appropriées pour la réhabilitationde l’architecture traditionnelle », a expliqué M.Flourentzos.L’architecte du projet, M. Vasilis Iereidis, a fait unebrève présentation de celui-ci. Il a expliqué que leprojet de réhabilitation a été basé sur unerecherche historique préalable, en utilisant desphotographies anciennes, des sources orales ainsique d’autres types de documentation sur leséléments architecturaux traditionnels, obtenus pardes investigations locales. Il a ajouté que le projetpropose aussi la conception d’une place devantl’église comme espace de rencontre pouvant êtreutilisé plus tard par l’ensemble de la communauté.Enfin, le maire de Lefkara, M. Andreas Shosheilos,a présenté le résultat du projet au directeur duDépartement des Antiquités. Au cours de cetteprésentation, il a fait les louanges du travail menéà terme à Lefkara et il a assuré que l’objectif de lamunicipalité est de faire revivre la tradition àLefkara grâce à une mise en valeur dynamique dela richesse du patrimoine architectural. « Nousavons beaucoup de projets en tête, a dit le maire,et nous tenterons d’en appliquer autant que nousle pourrons, avec l’aide du gouvernement et, nousl’espérons, des fonds de l’Union européenne ».L’inauguration a pris fin par une visite de la zonede l’opération pilote.

Inauguration de l’opération pilote de Lefkara à Chypre

Réhabilitation et paysage urbain

Située dans la région centrale de l’île de Chypre, Lefkara est l’une des villes qui conserve le plus importanthéritage d’architecture traditionnelle. À partir des années 60 du siècle dernier, et suite au développementtouristique dans la région, un certain nombre de maisons traditionnelles ont été démolies et remplacées pardes constructions modernes. L’utilisation touristique de l’architecture traditionnelle a été menée avec descritères très fonctionnels, sur la base de stéréotypes d’une rusticité mal comprise et en incorporant lesservices nécessaires pour augmenter les conditions de confort, mais sans le moindre respect pourl’architecture ni pour la tradition. Il faut dire, cependant, que ce même phénomène s’est produit dans toutesles villes touristiques méditerranéennes.La situation de la rue principale de Lefkara, zone choisie pour le développement de l’opération pilote, étaitun authentique modèle dans lequel on pouvait trouver des logements habituels, des commerces, desrésidences secondaires, des hôtels, des immeubles abandonnés, etc. ; tout cela dans un environnementurbain dégradé au sein d’une trame urbaine de grande qualité. On y trouve des façades originales quiexigent d’être restaurées ainsi que des façades altérées qui nécessitent d’être récupérées ou réhabilitées,des altérations dans les dallages, des installations électriques chaotiques, des systèmes d’éclairage d’uneautre époque et une qualité faible quant au mobilier urbain et à la signalisation commerciale et urbaine.L’impact que les travaux de réhabilitation ont eu sur l’image urbaine de cette partie de la ville a étéexceptionnel aussi bien pour la population, plus de cent personnes directement impliquées, que pour lesautorités locales. Celles-ci, en effet, envisagent la continuité de l’opération dans les zones proches pourpromouvoir cette ville comme un modèle de réhabilitation urbaine pour Chypre en particulier et pour laMéditerranée dans son ensemble. Il faut remarquer que l’on n’a pas obtenu seulement une rénovationphysique sinon que cette zone est devenue un point de rencontre, un espace agréable pour se réunir, sereposer et rétablir le contact avec les voisins.

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Actualité RehabiMed

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Conférence RehabiMedà Deir Hana en Israël

Le 27 mars dernier a eu lieu à Deir Hana, petitelocalité de Galilée, une journée sur la réhabilitationde l’architecture traditionnelle méditerranéenne,promue par RehabiMed avec la collaboration de lamairie de Deir Hana, de l’Autorité israélienne desAntiquités et du Conseil israélien de laConservation des Bâtiments et des Sites.Le projet RehabiMed a été présenté en expliquantses objectifs ainsi que les quatre vecteursessentiels sur lesquels le travail est mené autravers des opérations pilotes de Lefkara, deKairouan, de Marrakech et du Caire. Une séancespécifique a été consacrée à la diffusion de projetsde réhabilitation réalisés en Israël.

REGARDS CROISÉS.Architecturetraditionnelleméditerranéenne

RehabiMed a convoqué un concours internationalde photographie digitale afin de développer et dediversifier le regard sur l’architecture traditionnelledans l’ensemble du bassin méditerranéen. Depuisles plus complaisants jusqu’aux plus critiques,créatifs, respectueux, condamnateurs ou osés, tousles regards sont possibles car ils permettent deréfléchir sur le présent de ce patrimoine.Les photographies reçues montrent la pureté desformes traditionnelles, la déshumanisation de cettearchitecture, la progressive détérioration del’environnement, la survivance des traditions, etc.À partir du 23 avril, on pourra voir sur la page webde RehabiMed les trente photographiessélectionnées et celles-ci seront présentées au

public dans l’exposition REGARDS CROISÉS.Architecture traditionnelle méditerranéenne quisera inaugurée au siège du CAATB le 10juillet 2007.

Plus de quatre centsexpériences deréhabilitation en ligne RehabiMed, au travers de son réseau d’expertsde quinze pays méditerranéens, a identifié etdocumenté un important ensemble d’interventionsde réhabilitation territoriale, urbaine et debâtiments dans tout le domaine de laMéditerranée.La méthodologie utilisée a comporté l’élaborationd’une fiche qui permet de connaître les troisphases les plus importantes de touteréhabilitation. La fiche est structurée en trois blocsde base : l’identification du bâtiment ou dudomaine urbain à réhabiliter ; la documentationnécessaire obtenue avant de réaliser le projet, lesétudes préalables et le diagnostic ; et le projet, lestravaux ainsi que l’évaluation des résultats.Cette base de données est ouverte auxcontributions de nouvelles expériences. Toutepersonne intéressée et souhaitant collaborer avecde nouvelles expériences pourra se mettre encontact avec RehabiMed à l’adresse suivante :[email protected] consulter les expériences, on pourra accéderau service technique de RehabiMed de la pagewww.rehabimed.net.

RehabiMed présenteson expérience de réhabilitation et de renforcement de la cohésion sociale à Beijing

Entre le 21 et le 23 janvier 2007, a eu lieu à Beijing(Pékin), en Chine, une conférence internationalesous le titre : La réhabilitation urbaine en équilibreentre la cohésion sociale et la préservation dupatrimoine. Cet événement a été organisé parl’UNESCO et l’Université de Tsinghua.La conférence a été l’occasion de présenterd’intéressantes contributions d’exemples chinois

et internationaux sur la manière dont laréhabilitation peut assumer un rôle essentiel dansla récupération sociale des quartiers historiquesdans le monde entier. Les exemples de Lyon, PortoAlegre, Budapest, Séoul, Naples, Barcelone, ainsique de certaines villes d’Afghanistan ou deSlovaquie, ont été contrastés avec la politique deréhabilitation qui est menée à terme actuellementen Chine et tout particulièrement à Beijing. Danscette ville, en effet, on est en train de démolirsystématiquement une bonne partie du patrimoined’architecture traditionnelle sous le prétexte de lamodernisation.RehabiMed a été invité à présenter l’expériencedéveloppée au cours de ces trois dernières annéesdans l’ensemble de la Méditerranée. M. XavierCasanovas, directeur du projet, a été chargé dela présentation. La manière d’organiser lesopérations pilote à Chypre, au Maroc, en Tunisie eten Égypte, avec des séminaires et des ateliers deformation, ainsi que l’expérience de Ciutat Vella àBarcelone ont beaucoup intéressé les participants,professeurs et étudiants de l’Université deTsinghua, à la recherche de parallélismes aussibien dans la problématique sociale que dans laprotection d’un patrimoine de l’architecturetraditionnelle que l’on est en train de perdre.

PrésentationRehabiMed à Liège,en Belgique

L’Institut du Patrimoine wallon a organisé, le 16mars, une journée d’étude à Archéoforum, commeactivité complémentaire à l’exposition Vivre dansla Méditerranée qui sera exposée jusqu’au 3 juin2007. Au cours de cette journée, le projetRehabiMed a été présenté, en apportant saméthodologie, en exposant ses objectifs et enexpliquant les vecteurs fondamentaux de sesinterventions et, tout particulièrement, del’opération pilote de Lefkara, destinées àl’amélioration du paysage urbain. La méthodeRehabiMed ainsi que les manuels de réhabilitationréalisés par Corpus Levante sur l’architecturetraditionnelle syrienne et libanaise ont étéexpliqués en détail. Parallèlement, on a aussiprésenté les projets pour la revitalisation duquartier de Darb al-Ahmar et du parc Al-Azhar dela fondation Aga Khan au Caire, ainsi que leprogramme de formation de professionnels dupatrimoine de Tunis.

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Actualité RehabiMed

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Evi Fiouri

Evi Fiouri est archéologue. Depuis 1995 elle travaille au Département des

Antiquités de Chypre, dans le secteur de l’architecture traditionnelle et de

l’art populaire. Même si elle a eu sa maîtrise sur l’art byzantin, elle trouve

que la réhabilitation des bâtiments d’architecture traditionnelle est un

domaine passionnant, qui lui donne la possibilité d’avoir un dialogue

permanent avec les architectes, les propriétaires et les artisans, de visiter

des bâtiments dans tout le pays et d’étudier leurs typologies, leur évolution,

leurs matériaux et leurs techniques de construction, qui varient d’une

région a l’autre. Pour elle, la plus importante source d’information sur

l’architecture traditionnelle a été les vieux maçons et charpentiers qui

connaissent plus qu’aucun autre les techniques de construction et les

matériaux.

Ses visites à travers Chypre ont suscité chez elle un intérêt particulier pour

les vieux pressoirs à huile, sur lesquels elle a écrit une étude qui sera

prochainement publiée.

Actuellement, elle est impliquée dans le projet RehabiMed, dont l’opération

pilote vient de se terminer. Participer à RehabiMed est pour elle une des

plus riches expériences de sa carrière dans le Département des Antiquités,

et elle est gratifiée par l’acceptation et l’approbation des travaux effectués

de la part des habitants de Lefkara et du public en général.

À part RehabiMed, elle participe à un projet de l’Université de Chypre sur

les moulins à eau. La recherche en cours aboutira à une édition comprenant

des informations historiques, typologiques et techniques, et elle sera

publiée à la fin du projet

Avons-nous l’obligation morale de continuer à défendre une architecture

liée à des usages ayant disparu ?

Bien sur ! Il s’agit de l’héritage de nos parents et de nos grands-parents,

qui nous garde attachés à nos racines et qui évoque une façon de vivre que

nous ne devons pas oublier. Et quand bien même les usages originaux liés

à cette architecture ne seraient plus, les bâtiments peuvent toujours servir

à de nouveaux usages, qui les préserveront et les garderont vivants. Il est

tout de même souhaitable que les nouveaux usages respectent et

s’adaptent aux bâtiments et pas l’inverse.

Quelles sont, selon vous, les valeurs essentielles de l’architecture

traditionnelle que nous devons préserver, et quelles sont celles auxquelles

nous pouvons renoncer ?

Pour moi, l’architecture traditionnelle a un charme provenant de sa simplicité,

de son dédain pourtant non intentionnel de la symétrie absolue, de sa parfaite

adaptation au relief et à l’environnement par ses volumes et ses matériaux, de

ses couleurs parfois sombres et parfois vives. J’aime les irrégularités des murs

de pierre et la couleur des pierres exposées longtemps au soleil.

Malheureusement, il y a des éléments qu’il est impossible de garder quand on

fait la réhabilitation, comme la patine du temps sur les maçonneries, ou les

toits de terre, mais on doit préserver les volumes, les matériaux —autant que

possible—, les couleurs de l’architecture traditionnelle ainsi que son

environnement immédiat.

Je n’attends pas des propriétaires qu’ils reprennent la charrue, mais ils pourraient ouvrir un petit café,

un endroit pour vendre des produits locaux,un atelier d’objets artisanaux…

mais pas des souvenirs Made in China !

Le secteur touristique est à l’origine de fortes transformations dans des

enclaves traditionnelles. Un tourisme durable peut-il être à l’origine d’actions

globales et, en même temps, respectueuses de l’architecture traditionnelle ?

Dans un pays comme le nôtre, où le tourisme est la source principale du revenu

national, on ne peut pas ignorer ce secteur. On a fait un effort gigantesque

pour relancer le tourisme dans le sud après l’invasion turque de 1974 qui nous

a privés des meilleures enclaves touristiques qui étaient situées au nord de l’île.

Entrevue

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On a réussi ; mais cela n’a pas été sans dégâts, qui sont d’ailleurs visibles dans

plusieurs villages ainsi que dans la zone côtière. Maintenant, le vent souffle du

coté de l’agrotourisme, avec les subsides qui rentrent depuis notre adhésion à

l’Union européenne. On réhabilite des bâtiments traditionnels pour les

transformer en petits hôtels, en restaurants, en ateliers, en cafés, en magasins

de souvenirs, etc. Nous avons aussi un tourisme international qui recherche le

beau temps et qui achète et réhabilite des maisons traditionnelles. Sans le

moindre doute, tout cela peut contribuer à un tourisme durable, mais il faut

accroître le contrôle sur les travaux et gérer avec précaution les usages —et je

vous assure que cela n’est pas facile !

Certaines interventions de réhabilitation transforment de petites enclaves

en de grands parcs thématiques. La caricature est-elle préférable, selon

vous, à la disparition ?

Caricature ? C’est selon. Si ces endroits sont correctement réhabilités et s’ils

réussirent à amener des activités liées aux commerces et aux productions

traditionnelles locales, alors ils peuvent devenir des musées vivants et

intéressants pour tout le monde, et je ne parle pas seulement des touristes.

Nous ne sommes pas encore arrivés à ça à Chypre, mais je pense que l’idée

germe dans certaines municipalités. En plus, il y a plusieurs petits hameaux

ruraux abandonnés parce que les propriétaires ne s’occupent plus de

l’agriculture. Eh bien, j’aimerais beaucoup voir un de ces hameaux devenir un

« parc thématique » sur la vie rurale d’antan, qui pourrait raviver dans

l’imagination des gens, et surtout des enfants, la vie quotidienne de la

campagne d’une époque pas très lointaine mais inconnue des jeunes. Je

n’attends pas des propriétaires qu’ils reprennent la charrue, mais ils pourraient

ouvrir un petit café, un endroit pour vendre des produits locaux, un atelier

d’objets artisanaux… mais pas des souvenirs Made in China !

Convertir certains édifices en musées, est-ce la seule solution dont nous

disposions pour léguer l’authenticité de ce patrimoine aux générations

futures ?

Pour les puristes, je dirais oui. Parlant de Chypre, il est impossible de préserver

l’authenticité d’un bâtiment à cent pour cent si on veut l’utiliser. On veut le

confort, des aménagements des espaces, etc. D’un autre côté, on ne souhaite

pas une « muséification » de l’architecture traditionnelle, si vous m’excusez ce

mot. Je pense qu’il est bon de restaurer au moins quelques bâtiments, les plus

caractéristiques de leur époque, de leur territoire et de leur typologie, tels qu’ils

sont et de les convertir en musées, afin de donner une idée précise de

l’architecture traditionnelle originale ainsi que des conditions de vie dans ces

bâtiments à l’époque où ils ont été construits. Par exemple, une maison rurale

du siècle dernier, avec ses sols de terre battue, ses murs chaulés et son toit plat

de terre, ne peut être préservée dans toute son authenticité que si elle est

destinée à devenir un musée. Mais elle est très intéressante à visiter tout de

même ! On hoche la tête et on dit aux enfants, « Tiens, tu vois comment

vivaient tes grands parents ? » Et, en plus, les bâtiments préservés comme ça

sont des sources d’information pour ceux qui étudient l’architecture

traditionnelle, les matériaux, les techniques de construction, etc.

Les centres des villes sont comme des ruches. Il fautsoigner surtout les abeilles afin d’avoir des ruches

vivantes et pleines de miel

La réhabilitation de bâtiments et la revitalisation de zones urbaines

constituent-elles la clé de l’avenir pour préserver les valeurs du patrimoine

? Où se trouvent les limites ?

Peut-être cela sonne-t-il un peu comme un vieux cliché, mais les centres des

villes sont comme des ruches. Il faut soigner surtout les abeilles afin d’avoir

des ruches vivantes et pleines de miel. Malheureusement, les centres urbains

sont encore dévalorisés chez nous et ailleurs. Beaucoup de bâtiments sont

mal préservés et il y a un déséquilibre des usages. La plupart des maisons

sont habitées par des personnes appartenant à des groupes sociaux parmi les

moins favorisés, comme les immigrants ou les personnes du troisième âge plus

ou moins pauvres. L’activité économique est aussi contradictoire. À côté des

vieux commerces en déclin, les restaurants, clubs et cafés « chic » prolifèrent

dans certains quartiers qui deviennent ainsi difficiles à vivre pour des fami-

lles. Et la spéculation immobilière accrue provoque une hausse des prix décou-

rageant ceux qui aimeraient avoir un logement dans le centre. Il faut dire

cependant que l’effort de certaines municipalités au cours de ces dernières

années se concentre de plus en plus dans la réhabilitation des bâtiments avec

des subventions assurées aux usagers. Parallèlement, la gestion s’oriente vers

des mesures qui aident à une revitalisation équilibrée, comme l’amélioration

de l’infrastructure et l’offre de services aux habitants de tous les âges. Il y a

d’autres municipalités qui pensent qu’un lifting de certains quartiers (aména-

gement des places, réhabilitation des façades, pose de pavés, etc.) va revita-

liser le centre. Je pense que les efforts doivent s’accroître encore plus dans le

sens d’une gestion globale où les bâtiments et les habitants auront la même

attention de la part des urbanistes et des élus.

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Terre Bois Pierre Brique

Le savoir artisan de nos joursIl y a déjà des années que les rives de la Méditerranée ont perdu les métiersartisanaux. (En réalité, le verbe perdre est plutôt un euphémisme car lesprocessus d’industrialisation partent du principe qu’il faut annihilerl’artisanat en promouvant la division du travail.) Toutefois, il est certain quel’absence des artisans est « regrettée » dans l’industrie de la constructionquand on effectue des travaux de réhabilitation. Des ouvriers non qualifiés ethabitués à des tâches spécialisées s’adaptent difficilement aux dynamiquesles plus « soigneuses » des travaux de réhabilitation, pas davantage qu’ils nesont capables d’apprécier des travaux qu’ils ne seront jamais capables dereproduire.Le savoir artisan se transmettait de génération en génération, dans larelation maître-apprenti dont avait besoin la jeunesse. Cependant, lorsqueles modèles culturels ont éloigné cette jeunesse de ces métiers parce qu’ils’agissait de métiers manuels et qu’ils étaient considérés comme « déphasés »,la chaîne de transmission s’est rompue. De ce fait, ce qui est en jeuaujourd’hui, c’est le savoir de l’artisan, ce qui n’est pas écrit et qui, parcequ’il n’est plus répété devant l’apprenti, n’est plus transmis et est ainsiincapable de survivre.Le problème est global bien que nuancé. En effet, les différents paysméditerranéens présentent de légères variantes du même problème, selon lasituation socioéconomique, le type de scolarisation primaire et secondaire, lesoutien institutionnel à la formation professionnelle et le tissuentrepreneurial qui peut ou non absorber ces métiers.Il est bien certain que, depuis des années, différents syndicats professionnelsd’artisans, des écoles professionnelles et des écoles-ateliers tentent de

récupérer ces techniques et de former à l’école de nouvelles générationsd’artisans. Toutefois, si l’on n’obtient pas de la part des entreprises deconstruction une revalorisation du personnel qui a acquis ces savoirs, si nousne sommes pas capables (promoteurs, administrations, architectes,ingénieurs, etc.) d’insister sur la nécessité de disposer de ce type deprofessionnels pour réhabiliter l’architecture et de traiter avec desentreprises qui offrent un niveau professionnalisé de ce « nouveau jeuneartisan », ces institutions d’enseignement survivront difficilement et l’on nepourra bientôt plus réhabiliter avec un minimum de dignité l’architecturetraditionnelle méditerranéenne.

Réflexions

Vocabulaire RehabiMed

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Catalan

Espagnol

Grec

Hébreu

Terra

Tierra

Fusta

Madera

Pedra

Piedra

Maó

Ladrillo

Turc

Anglais Earth Timber Stone Brick

Italien Terra Legno Pietra Mattone

Arabe

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« Istanbul est un étroit conglomérat ; toute résidence de mortel est faite de bois, toute demeure d’Allah est de pierre. […] Il n’y a pas dans la villeplus de deux types d’architecture : les grands toits lisses, couverts de tuiles cornières, et les bulbes des mosquées avec les jets d’eau des minarets. »Ces réflexions ont été écrites par Le Corbusier pendant son séjour à Istanbul en 1911. Les récits et descriptions de Byzance, Constantinople ouIstanbul, écrits sous l’influence romantique, ceux de la baronne Durand de Fontmagne ou les classiques de la littérature de voyages de la Collectionde l’Univers pittoresque sont loin. Le Corbusier, de même que l’aquarelle qui illustre cette page, regarde la ville et interprète son architecturecomme un jeu de volumes sous la lumière.

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Témoignage graphique

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Agenda

BULLETIN REHABIMED Téléphone : +(34) 93 393 37 70 Fax : +(34) 93 240 23 60 E-mail : [email protected] Page web : www.rehabimed.net

Directeur : Xavier Casanovas Conseillers à la rédaction : Oriol Cusidó, Ramon Graus et Montserrat Villaverde Coordinatrice : Elisenda PucurullConseil documentaire : àqaba. documentació històrica Traduction : Michel Levaillant Conception graphique : Lluís Mestres Impression : INGOPRINT

Dépôt légal : B-49.038 /04 ISSN : 1699-0021 Édité en : espagnol, français et arabe Nombre d'exemplaires : 3000 (1000 dans chaque langue). Version digitale en anglais et en catalan

ÉDITION : RehabiMed - Col·legi d'Aparelladors i Arquitectes Tècnics de BarcelonaCalle Bon Pastor número 5, 08021 Barcelona, Espagne

Conseil éditorial : Xavier Casanovas (Espagne), Gilles Nourissier (France), Paraskevi Fiouri (Chypre), Mahmoud Ismail et Wahid El-Barbary (Égypte), Faissal Cherradi (Maroc) etMourad Rammah (Tunisie) Responsable de l'administration : Inma Dávila

STREMAH 2007

La 10e Conférence internationale Studies, Repairs andMaintenance of Heritage Architecture (Études,réparations et entretien du patrimoine architectural -STREMAH), qui a été organisée par le Wessex Instituteof Technology du Royaume-Uni, convoque les spécialistesdu monde entier à la présentation de communications.Cette rencontre sera consacrée à l’application des plusmodernes technologies pour la conservation dupatrimoine architectural, et elle constitue déjà uneréférence mondiale dans ce domaine. Elle aura lieu du 4au 6 juillet 2007 à Prague, en Tchéquie. Pour davantaged’information, voir la page web www.wessex.ac.uk/conferences/2007/stremah07/index.html

Préserver le patrimoine

La World Association for Tangible Cultural Heritageorganise la 5e Conférence internationale sur la Science etla Technologie dans l’Archéologie et la Conservation,avec la collaboration du Legado Andalusí, de Grenade, etde l’Université internationale d’Andalousie, de Séville.Elle se tiendra du 7 au 12 juillet 2007 à Grenade, enEspagne. Deux des thématiques principales sont laprotection du patrimoine culturel à une époque deconflits et de catastrophes naturelles, d’une part, et lesprocessus modernes de documentation et leur rapportavec la protection du patrimoine culturel, d’autre part.Pour davantage d’information, voir la page web www.eyeonculture.net/fifthInternationalConference.asp

Conservation urbaine

Le Centre for Advanced Studies in IntegratedConservation (CECI) organise avec la collaborationd’autres organismes, du 19 au 21 novembre 2007, àRecife, au Portugal, le 5e Séminaire international deConservation urbaine sous le titre Changing role andrelevance of urban conservation charters (Rôle mouvantet pertinence des chartes de conservation urbaine). Cetévénement tentera de réviser de manière critique ladocumentation ainsi que les protocoles générés depuis laCharte d'Athènes, en 1931, jusqu'à nos jours. Pourdavantage d’information, voir la page webwww.ceci-br.org/5seminar/

Conservation du paysage dans les zones de conflit

La Faculté d’Ingénierie de l’Université de Birzeit, enPalestine, organise en collaboration avec d’autresinstitutions palestiniennes et étrangères, une conférenceinternationale sous le titre The Conservation andManagement of Landscape in Conflict Zones (Leconservation et la gestion du paysage dans les zones deconflit). Cette conférence se tiendra du 29 novembre au1er décembre 2007. Cette rencontre se profile commeune scène internationale idéale pour les professionnelsdu paysage, pour l’échange de connaissances etl’exploration conjointe de l’avenir de cette discipline toutparticulièrement dans les zones de conflit. L’un desthèmes principaux à développer dans cette conférence

sera le suivant : réhabilitation et conservation, politiqueset planification. Pour davantage d’information, voir lapage web http://home.birzeit.edu/eng/landscape/Introduction.ph

Étude et conservation de l’architecture de terre

La 10th International Conference on the Study andConservation of Earthen Architecture (10e Conférenceinternationale sur l’étude et la conservation del’architecture de terre) est organisée par le GettyConservation Institute et le Ministère de la Culture duMali, avec la collaboration des organisations Africa 2009,CRATerre-ENSAG, ICOMOS, ICOMOS Afrique du Sud etWorld Heritage Centre. Cette rencontre, avalisée par lesuccès des éditions antérieures, aura lieu à Bamako, auMali, en février 2008. On espère y réunir plus de troiscents professionnels experts en la matière. Pour plus dedétails, voir la page webwww.getty.edu/conservation/field_projects/terra/mali_conference.html

Inch’ Allah. Maroc 1996-2006

Cette exposition photographique aura lieu, du 3 au 27mai 2007, dans la galerie Dar Sanâa à l’École des Arts etMétiers de Tétouan, au Maroc. Elle se développera sur lemode littéraire et discursif dans un Maroc contemporain,fondamentalement urbain, où le métissage culturel estrendu visible dans la cohabitation de la tradition arabe etde l’influence de la culture occidentale. Cette expositionpoursuivra ensuite son périple en visitant Tanger, Rabat,Fès et Casablanca. Pour davantage d’information, voir lapage web www.tresculturas.org

NOUVEAUTÉ ÉDITORIALE Guida al Recupero dell’Architetturaspontanea

Valentina PICCINNO et Enzo PASCOLOForum, Udine, 2006. ISBN 88-8420-3222-8Langue : français. 207 pages. 25,00 euros

Les auteurs de ce guide pour la réhabilitation del’architecture traditionnelle de la province italienned’Udine apportent des solutions spécifiques pourréhabiliter chacun des éléments constructifs de cettearchitecture sans oublier un discours préalable danslequel sera mis en valeur aussi bien le bâtiment que sonenvironnement. Ce manuel consacre un chapitrespécifique à chaque élément constructif accompagnéd’une analyse systématique. L’ensemble du guide estillustré de matériel graphique d’une excellente qualité.

WEBUnion méditerranéenne des Architecteswww.umar.org

Cette organisation a été fondée en 1994 à Rabat, auMaroc, et elle a pour but spécifique d’être un portailouvert entre les professionnels intéressés parl’architecture, la ville, le territoire et le paysageméditerranéens. Sa page web permet de se tenir informéen permanence des dernières nouveautés du secteurdans ce domaine géographique. Les ateliers qu’elleorganise aussi bien pour les étudiants que pour lesprofessionnels sont très intéressants. Il convient deremarquer le dynamisme du portail et sa constante miseà jour.