TROUVEZ VOTRE JOB DANS L ' INFORMATIQUE

ou Comment trouver un job dans les systèmes d'information

et les nouvelles technologies de la communication

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@ Les Presses du Management, Paris, 2000

JEAN G I M O N T

TROUVEZ VOTRE JOB DANS

L ' INFORMATIQUE

ou

Comment trouver un job dans les systèmes d'information et les nouvelles technologies

de la communication

é d i t i o n s

41, rue Greneta - 75002 Paris

SOMMAIRE

Préface M o d e d ' e m p l o i 13

I n t r o d u c t i o n L ' i n f o r m a t i q u e , pa r ad i s d e l ' a n 2 0 0 0 17

Part ie 1 - De l ' i n fo rmat ique aux sys tèmes d ' i n f o r m a t i o n . . . . . . . . . . 21

- 1. Le b a c k office 24

- 2. Le f ron t office 24

- 3. Les outi ls de c o m m u n i c a t i o n 25

1. Les d i f férentes b r a n c h e s 27

- 1. Les in t ég ra t eu r s 28 Les S S I I 30

Les sociétés de conseil 32

- 2. Les éd i t eu r s d i s t r i bu t eu r s 33

- 3. Les u t i l i sa teurs 36

- 4. L ' e n s e i g n e m e n t et la r e c h e r c h e 39 - 5. T é l é c o m m u n i c a t i o n s et r é seaux 43

- 6. I n t e r n e t e t le m u l t i m é d i a 4 6

L a production audio vidéo numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Internet 50

Il. Les mé t i e r s qu i m o n t e n t 51

- 1. É t u d e s et d é v e l o p p e m e n t 51

Analyste-programmeur 52

Che f de projet développement 54

Architecte des systèmes d ' information 56

Responsable d'applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58

- 2. Production et exploitation 59 Administrateur de bases de données 60

Intégrateur d'exploitatz'on 62 Pilote multiserveur 64

- 3. Encadrement et organisation 65 Directeur de projet 66

Directeur informatique 68 - 4. Fonction commerciale 69

Ingénieur technico-commercial 70

Assistant technique utilisateurs clientèle 72 Responsable support utilisateurs 74

- 5. Les métiers d ' Internet 76

Concepteur de site 77 Gestionnaire de site, Webmestre 79

Partie Il - Trouver un job dans l'informatique 81

1. Organiser sa recherche d'emploi 85 - 1. Faire son bilan 85

- 2. Définir ses objectifs 86

- 3. Construire son projet professionnel 87

Il. Les aléas du recrutement 89

- 1. Comprendre les enjeux 89 - 2. Se mettre en valeur 90

- 3. Faire jouer la subjectivité 91

III. Où trouver des offres d 'emploi 93

- 1. La cooptation 93 - 2. La presse généraliste et professionnelle 94 - 3. Les cabinets de recrutement 94

- 4. Les agences d' interim 96 - 5. Les salons et forums pour l'emploi 98 - 6. Les sites Internet ...................................................... 105

Les sites d'entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106

Les sites généralistes 109 Les sites spécialisés 115

IV. Rédiger un CV gagnant 123 - 1. Objectifs du CV 123 - 2. Les règles de base 124 - 3. La présentation 124

L'état civil 125

L'expérience professionnelle 127 La formation 128 La rubrique «Divers» 129

- 4. Exemples de CV commentés 130 - 5. Cas particuliers 173

Le CV du débutant 173 Le CV de l'autodidacte 177 Le CV de l'ancien chômeur 180

Le CV électronique 183

V. La lettre d 'accompagnement 185 - 1. Répondre à une petite annonce 185

Savoir décrypter une petite annonce 186 Quelques exemples d'annonces commentées 188

- 2. La candidature spontanée 193 Candidature électronique : les pièges à éviter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194

VI. L'entretien 197

- 1. La prise de rendez-vous 197 - 2. Comment préparer un entretien 199

S'informer sur l'entreprise 199 Connaître son CV 200

Soigner sa présentation 200 Surmonter le trac 200

- 3. Les différents types d'entretien 201 L'entretien semi-directif ou conversation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201 L'entretien non directif ou monologue 202 L'entretien collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202

- 4. Les é t apes d e la sé lec t ion 203 Le tri 203

Le deuxième contact 2 0 3

L'approfondissement de la personnalité 2 0 4 L a sélection 2 0 5

Par t ie III - L ' in format ique m è n e à t o u t 2 0 7

1. D u n o u v e a u chez les in fo rma t i c i ens 211

- 1. Les u t i l i sa teurs s ' i m p l i q u e n t 211

- 2. Progic ie ls s t a n d a r d o u logiciels sur m e s u r e 2 1 2

- 3. S ' i n t é g r e r à l ' en t r ep r i se 2 1 3

- 4. L e c o u p l e « c l ient -serveur» 2 1 3

Il. Fa i r e évo lue r son pos t e 2 1 5

- 1. M a î t r i s e r l ' a r t d e c o m m u n i q u e r 2 1 5 - 2. Savoi r se v e n d r e 2 1 9

- 3. G é r e r u n e é q u i p e 2 2 2

- 4. C h a n g e r d e p o s t e o u d ' e n t r e p r i s e 2 2 4

III. Pe r spec t ives 2 2 9 - 1. Les t é l é c o m s 2 3 0

- 2. L a sécur i t é i n f o r m a t i q u e 2 3 2

- 3. D e v e n i r i n d é p e n d a n t 2 3 4

Par t ie IV - Être in format ic ien à l ' é t r a n g e r 2 3 9

1. A v a n t le d é p a r t 2 4 3

- 1. M i e u x c o n n a î t r e les possibi l i tés d e l ' expa t r i a t i on 2 4 3

- 2. P r é p a r e r son e x p a t r i a t i o n 2 4 5 - 3. P e n s e r à la d i m e n s i o n famil iale 2 4 7

Il. Les p is tes p o u r u n job à l ' é t r a n g e r 2 4 9

- 1. Les en t repr i ses f rançaises p r é sen t e s à l ' é t r a n g e r . . . . . . . . . 2 4 9

- 2. Les en t repr i ses é t r angères e n F r a n c e 2 5 2 - 3. Les cab ine t s d e r e c r u t e m e n t i n t e r n a t i o n a u x 2 5 4

- 4. Les o rgan i sa t ions in t e rna t iona le s et les O N G .. . . . . . . . . . . 2 5 6

- 5. Les sites spécialisés dans les offres à l 'étranger 263 - 6. Les services de l 'État 267

III. Conseils pratiques 271 - 1. La couverture sociale 271

- 2. Le régime fiscal 273 - 3. Élections 274 - 4. Le retour en France .................................................. 275

Carnet d'adresses ................................................................ 277

Préface

Mode d'emploi

Internet et tous les nouveaux outils informatiques au service de la communication vous fascinent. C'est pourquoi, pour essayer d'y voir plus clair, vous venez de faire l'acquisition de cet ouvrage qui, nous l'espérons, vous servira de véritable pas- seport pour l'emploi. Tous secteurs confondus, en 1997, près de 350 000 informaticiens étaient en poste ; le Syntec en pré- voit 450 000 en 2001.

ESTIMATION DE L'ÉVOLUTION DE L'EMPLOI INFORMATIQUE EN FRANCE

Source : Syntec 1 998

Les entreprises utilisatrices sont celles qui recrutent le plus (44 %), talonnées de près par les SSII, grandes consommatrices de cadres (70 %), qui emploient un tiers de la population des informaticiens. Cette population jeune et peu féminisée de

cadres informaticiens est concentrée en Île-de-France et tra- vaille surtout dans le secteur privé. C'est l'informaticien qui développe, entretient ou exploite des outils informatiques pour d'autres utilisateurs que lui-même, ou pour des applications complexes exigeant un haut niveau de technicité. Les éditeurs distributeurs, les entreprises de travail temporaire, les construc- teurs, l'enseignement et la recherche se partagent le reste du marché à parts sensiblement égales.

La première partie de ce guide s'est attachée à vous brosser le paysage le plus synthétique possible des différents secteurs d'intervention de l'informatique car, dans un domaine qui s'étend et devient plus complexe, les profils recherchés devien- nent plus pointus. Voici venue l'ère des professionnels armés de solides bagages techniques qui ont appris à communiquer avec leurs interlocuteurs principaux : les utilisateurs. Les entre- prises veulent des professionnels au fait des nouveautés et tou- jours prêts à se former pour rester dans la course des techno- logies. L'informaticien de l'an 2000 devra posséder plusieurs cordes à son arc et, au même titre qu'un solide diplôme, l'apti- tude à communiquer et la maîtrise de l'anglais seront des com- pétences indispensables pour entrer sur le marché du travail.

La deuxième partie vous informe et vous conseille sur toutes les étapes de la recherche du job de vos rêves, dans les systèmes d'information et les nouvelles technologies de la communica- tion. Son objectif est de mieux vous faire comprendre les attentes du recruteur. Connaître la méthode d'élaboration d'une embauche vous aidera forcément à mieux négocier votre propre engagement. Mieux vous serez informé, meilleures seront vos chances d'atteindre vos objectifs.

Dans la troisième partie, nous nous adressons plus particu- lièrement à ceux dont la problématique n'est plus de trouver un premier job mais plutôt de savoir, en quelque sorte, com- ment sortir de l'informatique. Le passage à l'euro et le bug de l'an 2000 ont incité les entreprises à revoir tout leur système

d'information. Les grandes entreprises comme les P M E - P M I recherchent toutes des informaticiens et les sociétés de services

et d'ingénierie informatique (SSII) peinent à garder leurs col- laborateurs car les métiers de l 'informatique évoluent et chan- gent eux aussi. Cette partie a donc été rédigée à l 'intention des informaticiens confirmés qui cherchent à accéder à d'autres niveaux fonctionnels au sein de leur entreprise. Vous qui sou- haitez sortir du pur aspect technique de l 'informatique et à qui la D R H ne propose plus de plan de carrière satisfaisant, ce troisième chapitre vous aidera à gérer le changement en vous apprenant aussi à améliorer votre communication. Le potentiel de développement le plus important se situe aujourd'hui dans les SSII qui, pour la seule année 1998, ont embauché 32 000 cadres informaticiens. D'autres marchés comme les télécoms, les réseaux ou la sécurité informatique sont tout aussi promet- teurs.

Enfin, si l'envie vous prend de tenter votre chance à l'inter- national, plongez dans la quatrième partie de ce livre qui vous donne toutes les pistes pour un job à l'étranger, que ce soit en vous adressant aux organismes spécialisés ou en surfant sur Internet. C'est notamment l 'un des nombreux atouts du Web

qui permet, pour le prix d 'une communication locale, de partir à l'exploration des offres d'emploi au bout du monde.

L'avenir semble donc assuré pour tous ceux et celles qui veu- lent se lancer dans l'aventure informatique. Ce secteur est encore amené à se développer dans des domaines et sous des formes que l 'on soupçonne à peine aujourd'hui et, en France, la barre des 5 millions d'internautes est désormais dépassée. Médiamétrie estime en effet à 5 212 000 le nombre de per- sonnes s'étant connectées à Internet au cours des 12 derniers mois. Il est vrai que, pour l'heure, seuls 28 % d'entre eux sont des internautes assidus (tous les jours ou presque) et 40 % des internautes réguliers (plus d 'une fois par mois). Les connexions

sur le lieu de travail demeurent largement majoritaires (52 %), même si Médiamétrie enregistre une progression des connexions à domicile (39 %, soit une augmentation de 5 % par rapport au 2e trimestre 1999). La répartition par sexe reste stable : plus de 6 internautes sur 10 sont des hommes. Le for- midable développement d 'Internet et l 'engouement des parti- culiers pour ce nouvel outil de communication qui, il y a encore quelques années, était réservé aux seuls initiés, présage encore de belles années pour le marché de l'informatique et l 'ensemble de la profession.

Introduction

L'informatique, paradis de l'an 2000

Dans un marché qui tend à se mondialiser, l ' informatique est devenue pour les entreprises un véritable cheval de bataille, à la fois outil de compétitivité et de réactivité. Trois facteurs sont à l'origine de cette évolution radicale.

D 'une part, il faut noter l'utilisation toute récente des sys- tèmes d'information dans les stratégies opérationnelles des décideurs. Autrefois, l 'informatique visait principalement la recherche de productivité, grâce à la standardisation des pro- cessus opérationnels et à l 'automatisation. Aujourd'hui, les sys- tèmes d'information sont devenus un support de développe- ment et, dans les entreprises, l 'information vole au secours de la décision et du pilotage.

D'autre part, la structuration du marché de l 'informatique a changé. Il y a quelques années, ce marché se définissait assez simplement. D ' u n côté, il y avait les constructeurs de matériel (hardware) et les éditeurs de logiciels (software) ; de l 'autre côté, les distributeurs et les sociétés de service. Aujourd'hui, si ces catégories restent valables, les frontières sont plus floues, chacun essayant d'empiéter sur les plates-bandes de l'autre. C'est un secteur en perpétuelle évolution où il faut sans cesse s'adapter, se reconvertir. Toutefois, il existe une constante chez tous les acteurs de l 'informatique d 'aujourd'hui : tout le monde se lance dans le service. Les fonctions opérationnelles sont

confiées à la sous-traitance, notamment par le biais de l'info- gérance, c'est-à-dire le transfert de l'exploitation de tout ou partie de l 'informatique d 'une entreprise à un prestataire, qu'il s'agisse d 'une SSII ou d 'un constructeur. L'autre élément qui a modifié le marché est l'intégration de solutions, et cela concerne aussi bien les progiciels que les systèmes ou les pro- duits logiciels.

Enfin, la rapidité des mutations technologiques a rendu les directions des systèmes d'information essentielles pour les entreprises. C'est en effet sur elles que reposent la pérennité des choix d'architecture, l'acquisition du savoir-faire et la sau- vegarde des expertises. Au sein des entreprises, elles jouent un rôle d'arbitrage entre évolution et révolution technologique.

Les gestions des systèmes d'information sont aujourd'hui confrontées à des enjeux majeurs. Leur incombe la mission de structurer, avec les directions opérationnelles, une démarche commune pour faciliter la mise en œuvre de projets. Elles défi- nissent les plans d'action et accompagnent les différents dépar- tements de l'entreprise dans la mise en œuvre de solutions.

Les DSI assurent donc la maîtrise d'œuvre des projets et des systèmes pour homogénéiser et anticiper les choix d'architec- ture, qui constitue la clé de voûte de l'informatique d 'une entre- prise. Elles gèrent également les transferts de compétences, fiabilisent et rentabilisent les systèmes existants. Enfin, elles organisent autour des contrats de service internes ou externes le support aux utilisateurs.

Soumises à l'accélération du changement, les directions des systèmes d'information doivent acquérir en permanence davan- tage de flexibilité et de réactivité. Au départ, il leur faut définir la typologie des organisations et en améliorer la souplesse et le fonctionnement, par les structures les plus adaptées. Elles qua- lifient ensuite les groupes de travail et leurs objectifs. Ce qui implique, bien entendu, de définir les missions et les objectifs

de chaque groupe de travail en cohérence avec les objectifs globaux de l'entreprise.

Aujourd'hui, les systèmes d'information contribuent à ren- forcer le système managérial en identifiant les contrats de résul- tats individuels. Elles définissent les objectifs individuels, informent et motivent les acteurs sur les objectifs à atteindre et réalisent, pour les directions, les outils de suivi des actions.

Ayant à gérer l'évolution des fonctions et l 'adéquation des compétences, il arrive aux DSI d'anticiper de véritables muta- tions de métiers. C'est alors à elles de gérer le changement, en informant et en motivant les acteurs de l'entreprise. Désormais, les directions des systèmes d'information accompagnent véri- tablement les entreprises dans la mise en œuvre de leur stratégie en réalisant avec elles, de façon continue, les changements prio- ritaires dans tous les domaines clés.

Part ie 1

De l ' i n fo rmat ique aux sys tèmes d ' i n f o r m a t i o n

De nos jours, l 'informatique est partout. Dans les bureaux, à l'atelier ou au bureau d'études, elle est liée de plus en plus intimement aux processus industriels traditionnels et pourtant, nul ne peut encore imaginer où elle sera demain. Regroupant l'ensemble des techniques de collecte, tri, mise en mémoire, stockage, transmission et utilisation des informations traitées automatiquement à l'aide de programmes tournant sur des ordinateurs, elle est devenue une grande famille avec beaucoup d'enfants : productique, bureautique, monétique, télématique, domotique, robotique, etc. Avec les dernières technologies, l 'informatique est entrée dans une ère nouvelle. Elle n'est plus considérée comme un simple outil de gestion interne mais comme un moyen d'améliorer ses performances, en commu- niquant mieux ou en analysant mieux sa clientèle. C'est la raison pour laquelle on parle aujourd'hui de systèmes d'infor- mation plutôt que d'informatique. U n système d'information s'apparente grossièrement à un gâteau roulé qui comporterait trois épaisseurs successives d'organisation de données.

Schéma d'un système d'information

Ces trois couches qui composent le système d'information sont le back office, le front office et les outils de communica- tion.

1. Le back office On entend par back office le premier niveau d'organisation

de données, qui vise essentiellement à la recherche de produc- tivité. Cette quête de productivité, qui était le premier objectif de l'outil informatique, est obtenue grâce à l 'automatisation des processus. Son rôle est de nous décharger des tâches répé- titives telles que la tenue de la comptabilité, la gestion des stocks ou la facturation.

2. Le front office L'ambit ion du niveau suivant, c'est-à-dire le front office, ne

se limite pas seulement à la recherche de productivité. C'est la partie du système qui analyse les données stockées par le back office, pour élaborer des outils d'aide à la décision et au pilo-

tage. Elle cherche notamment à identifier les coûts analytiques de production ; par exemple dans le coût d 'une pièce, quelle est la part du coût de la main d'oeuvre et celle des matières premières, ou encore quelle est l'influence du coût du transport et du stockage. Beaucoup de contrôleurs de gestion se servent des outils de la deuxième couche du système d'information pour pouvoir, d 'une période à l'autre, mesurer les impacts d'optimisation de processus. Ces informations vont leur per- mettre de repérer les dysfonctionnements de certains postes et de prendre des décisions concrètes afin de réduire les coûts.

Les outils du front office ne servent pas uniquement à amé- liorer les coûts de production d 'une entreprise. Ils permettent également d'élaborer des systèmes d'analyse de clients finaux pour connaître, par exemple, leur mode de consommation. C'est le règne de l 'information partagée au service du pilotage et de la décision.

3. Les outils de communication La troisième et dernière couche qui compose un système

d'information est constituée par l 'ensemble des outils qui vont permettre à l'entreprise de communiquer, qu'il s'agisse d'intranet, d'extranet ou d'Internet. Ces circuits de communi- cation peuvent être internes à l'entreprise ; c'est le principe de la mise en réseau car, pour améliorer la rentabilité de l 'entre- prise, il est devenu nécessaire de permettre aux ordinateurs de communiquer entre eux. Ces réseaux ne sont pas seulement internes à une société. Ils peuvent aussi intéresser un environ- nement partenarial et relient alors plusieurs entreprises entre elles, par exemple, clients et fournisseurs, permettant ainsi une formidable amélioration de la gestion et une diminution consi- dérable des frais généraux. Enfin, ils sont capables d'intégrer une notion plus globale, comme celle d 'un marché, et donnent la possibilité, par le biais de l'électronique, de diffuser ou de

rapatrier de l'information. L'objectif des outils de ce troisième niveau d'organisation des données est donc l'optimisation des processus partenariaux, par la mise en place de moyens élec- troniques de communication, de manière à rester dans une logique de flux tendu, même lorsque les différents partenaires se trouvent à plusieurs milliers de kilomètres de distance.

I

Les différentes branches

De nombreux secteurs d'activité, mais aussi de nombreux métiers, utilisent l 'informatique comme outil. Tels sont notam- ment les métiers de nombreux ingénieurs, utilisateurs de pro- giciels scientifiques ou de bases de données. Cependant, le noyau dur de l'informatique se définit comme l'ensemble des métiers qui ont en commun la conception, le développement, la réalisation et l'exploitation de moyens de traitement de don- nées numérisées.

Les métiers de l 'informatique constituent une mosaïque diversifiée où la place des cadres et, notamment , celles des ingé- nieurs, est de plus en plus importante. Les informaticiens se recrutent parmi les diplômés scientifiques et technologiques de l'université, les instituts et écoles d'informatique et, bien sûr, les écoles d'ingénieurs et les grandes écoles. Donc, si vous êtes jeune et en âge de choisir votre formation, ne vous précipitez pas sur les filières à la mode. Étudiez certes toutes les filières possibles mais, surtout, les débouchés et les évolutions prévues dans la fonction ou la branche que vous envisagez. Sachez que dans les métiers de l 'informatique, les candidats les plus demandés sont des sujets polyvalents, pluridisciplinaires, com- plets. Aussi, n'hésitez pas à compléter votre formation pour devenir ce candidat apprécié de tous.

1. L e s in tégra teurs Par intégrateurs, on entend aujourd'hui les fournisseurs de

produits et services informatiques. Les produits concernent l 'ensemble des systèmes techniques qui interviennent dans l'infrastructure matériel, logiciel et réseau. Quant aux services informatiques, ils se composent des activités mises en œuvre pour installer, maintenir, dépanner, développer et intégrer ces produits.

Le marché des constructeurs se restructure depuis le début des années 1990, à la fois en raison des choix stratégiques d'intégration ou de spécialisation, des évolutions techniques et de l'organisation décentralisée des entreprises clientes. Autre- fois, les constructeurs concevaient, fabriquaient et commercia- lisaient simplement des ordinateurs et des équipements péri- phériques. À partir des années 1990, avec l'explosion de la micro aux dépens du mainframe (grands systèmes), le paysage informatique a été bouleversé. Le marché des grands systèmes s'est progressivement dégradé. Celui des moyens systèmes (ser- veurs d'application, réseaux...) s'est stabilisé. Quant au marché des micro-ordinateurs et des stations de travail, il est en constante progression. Mais la guerre des prix est féroce car il faut en produire plus, moins chers et plus puissants.

Les constructeurs traditionnels ont dû livrer une lutte sans

merci aux fabricants asiatiques de clones, dont la conséquence inévitable a été l 'effondrement du prix des matériels informa- tiques. C'est ainsi qu 'en France, une trentaine de constructeurs se sont regroupés, pour créer le SFIB (Syndicat de l'industrie des technologies de l'information) et défendre les intérêts de la profession. Cette puissante organisation compte parmi ses membres des noms aussi prestigieux que Compaq, IBM, Lex- mark International, Apple Computer , Bull, Epson ou Hewlett Packard, et réalise près de 98 % du chiffre d'affaires global de l'industrie française de l'informatique et de la bureautique.

LE MARCHÉ FRANÇAIS DU MATÉRIEL INFORMATIQUE : LIVRAISON EN UNITÉS

(Source Eito 99)

Leurs marges devenant très faibles, les constructeurs se lan- cent dans le service, en intervenant comme intégrateurs de solu- tions ou architectes des systèmes d'informations sur le plan matériel et logiciel. Par ailleurs, ils affinent leurs activités de support technique et proposent, de manière systématique, une assistance téléphonique doublée, parfois, d'une aide au déve- loppement. Ils assurent également la maintenance de leur maté- riel et certains diversifient leur activité, en se redéployant vers le conseil ou l'infogérance qui, rappelons-le, est le transfert de l'exploitation de tout ou partie de l'informatique d'une entre- prise à un prestataire. Aujourd'hui, les constructeurs sont moins fabricants qu'intégrateurs de composants usinés par d'autres sociétés.

Les SSII

Les SSII sont des sociétés de services et d'ingénierie infor- matique aux entreprises. Elles interviennent auprès des utilisa- teurs dans leur processus d'informatisation par des activités de conseil, de conception et de réalisation d'applications. Leur offre de services est variée : réseaux et services à valeur ajoutée, ingénierie et intégration de systèmes, assistance technique, maintenance et évolution du matériel, infogérance, formation... Enfin, et cela correspond à leur activité principale, elles élabo- rent et commercialisent des logiciels sur mesure, adaptés aux besoins de leurs clients. T o u t comme les industriels des tech-

nologies de l'information, les professionnels de l'ingénierie informatique se sont unis pour former le Syntec Informatique qui, avec 160 adhérents, regroupe les deux tiers du secteur des SSII en France.

Les clients des SSII sont des entreprises ou des profession- nels indépendants appartenant à tous les secteurs économi- ques. Ce sont aussi bien les administrations et la finance que les industries, le commerce ou les professions libérales. Mais l'activité des SSII se répartit inégalement selon ces secteurs. En effet, ce niveau d'activité dépend étroitement des investisse- ments informatiques décidés par les entreprises clientes et, en 1996, 70 % du chiffre d'affaires des SSII étaient réalisés dans l'industrie et l'énergie, la banque, l'assurance et l 'administra- tion. À cette époque, les utilisateurs comme les décideurs consi- déraient encore les technologies et systèmes d'information comme des coûts - inévitables mais à réduire le plus possible - et non comme des investissements à développer afin d'amé- liorer les services rendus aux clients, trouver de nouveaux débouchés, et mieux communiquer. Selon le Syntec Informa- tique, une bonne moitié des quelque 100 000 cadres qui tra- vaillaient dans une SSII en 1996 étaient des informaticiens de

gestion. Les autres métiers représentés se répartissaient de la manière suivante :

LES MÉTIERS EN SSII

Type de métiers Répartition (en %)

Informatique de gestion 50

Informatique industrielle et scientifique 16,5

Informatique de systèmes et réseaux 14,5

Commerciaux et technico-commerciaux 7,5

Exploitation des ordinateurs 6,5

Autres (hotline, documentation, formation...) 5 Total 100

Source : Syntec Informatique, mars 97

Aujourd'hui, les outils informatiques vieillissent très vite, aussi les entreprises sont-elles contraintes de les faire évoluer rapidement en faisant appel aux SSII, qui travaillent alors avec elles en régie ou au forfait. Dans le cadre d 'une régie, l 'entre- prise cliente loue les compétences des informaticiens salariés de la SSII. Il s'agit d 'une simple délégation de personnel où le client garde la responsabilité du projet. Les SSII réalisent leurs plus gros bénéfices grâce à ce type de contrats. Pour les mis- sions au forfait, le projet est développé en interne par la SSII, avec obligation de résultats et délais à respecter. Plus risquées, ces missions comportant un engagement d'objectif et de délais sont aussi les plus prestigieuses et constituent, bien souvent, une vitrine pour les SSII.

Face à la concurrence, les entreprises ont tendance à se recentrer sur leur métier et, donc, à externaliser leur informa- tique. Les budgets informatiques sont en augmentation depuis 1998 et, d'après les spécialistes du secteur, ce phénomène se poursuivra vraisemblablement jusqu'en 2002. Encore limité en France, le marché de l'infogérance représentera dans les années à venir un fort potentiel de croissance pour les sociétés de ser- vices et d'ingénierie informatique.