trait d’union isère - udaf 38 · allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, une...

4
D epuis le précédent Trait d’Union, Bernard Tranchand, notre Président, a souhaité laisser les administrateurs de l’Udaf s’exprimer dans l’Edito. J’ai donc la noble tâche de le remplacer la première. L’Udaf, avec les associations familiales, participe depuis de nombreuses années au week-end du sport en famille, une rencontre familiale et conviviale sur le site de Lumbin en parallèle de la Coupe Icare. Malheureusement, la surface allouée cette année à l’Udaf a été restreinte et nous n’avons pu proposer nos animations habituelles, faute de chapiteau. L’équipe de l’Udaf s’est néanmoins rendue sur place samedi 18 septembre pour assurer une présence institutionnelle mais a dû rebrousser chemin, en raison du manque de place et de la pluie battante ! L a réforme des retraites est en route et les familles sont directement touchées. Outre les personnes en situation professionnelle instable, les mères de familles seront particulièrement concernées. Celles-là même qui ont accordé du temps à leurs enfants, afin qu’ils deviennent les citoyens et les parents de demain, ces femmes devront travailler jusqu’à 67 ans si elles n’ont pas cumulé suffisamment de trimestres. Est-ce juste ? A-t-on encore l’énergie, le courage et la santé pour travailler jusqu’à cet âge et dans les contextes professionnels que l’on connaît, quand on a consacré une grande partie de sa vie à sa famille ? Nous en avons d’ailleurs débattu entre autre lors de notre forum régional du 2 octobre «Comprendre les enjeux de la politique familiale et la faire vivre». Chacun des 5 ateliers portant sur le logement, la consommation, le rôle économique de la famille, les prestations familiales et la réforme des retraites a largement fait participer les militants familiaux autour de ce cocktail plus que d’actualité ! Merci à tous ceux qui sont venus, d’avoir enrichi les débats, rendez-vous d’ores et déjà le premier samedi d’octobre 2011 pour le prochain forum inter udaf ! Claudine Bevilacqua, administratrice de l’Udaf de l’Isère Réforme des retraites : un moratoire pour les mères de famille Alors que nous écrivons ces lignes, le sénat n’a pas encore décidé du sort des familles dans le projet de réforme des retraites. Dans ce débat complexe, l’Udaf de l’Isère tient à rappeler, quels que soient les amendements qui seront votés, sa réflexion au nom des familles, et notamment au nom des mères déjà touchées par des inégalités flagrantes. Pour connaître toute l’actualité de la politique familiale, rendez-vous sur www.unaf.fr et abonnez-vous à la lettre de l’Unaf L’Udaf ne remet pas en cause la nécessité d’une réforme des régimes de retraite, mais demande surtout à ce que cette réforme ne creuse pas davantage les inégalités entre hommes et femmes. Rappelons que la pension de retraite moyenne des femmes est de 825 euros contre 1425 euros pour les hommes, 62 % des allocataires du minimum vieillesse sont des femmes, seuls 44 % des femmes arrivent à valider leur retraite à taux plein contre 86 % des hommes. Ces inégalités sont à l’image de celles qui persistent dans le monde du travail : les femmes sont moins rémunérées que les hommes, à poste identique. Pourquoi ces écarts ? Ce sont avant tout les femmes qui réduisent ou interrompent leur activité professionnelle, notamment au moment de la petite enfance (des enfants qui cotiseront et financeront la retraite de la génération de leurs parents dans notre système de répartition, rappelons le aussi). Les conséquences sont simples : entrée plus tardive des jeunes femmes dans la vie active, réduction voire interruption d’activité lors de la naissance d’un enfant, reprise d’activité à temps partiel pour consacrer du temps à son éducation... En reculant l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans, les mères qui ont fait ce choix vont se trouver pénalisées. Et même si les inégalités hommes/femmes tendent à se résorber (la durée d’assurance serait équivalente pour les deux en 2020), la réforme des retraites 2010 doit prendre en compte ces constats et ces inégalités, sous peine de les aggraver davantage ! L’Udaf de l’Isère appelle à un moratoire pour les mères de famille en maintenant à 65 ans l’âge de la retraite à taux plein. Trait dunion Union départementale des associations familiales isère Bulletin du mouvement familial en Isère n°5 Octobre 2010 Edito Politique familiale Dessin réalisé par Cled’12 lors de l’Assemblée générale de l’Unaf, juin 2010

Upload: hoangcong

Post on 16-Sep-2018

225 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Depuis le précédent Trait d’Union, Bernard Tranchand, notre Président,

a souhaité laisser les administrateurs de l’Udaf s’exprimer dans l’Edito. J’ai donc la noble tâche de le remplacer la première.L’Udaf, avec les associations familiales, participe depuis de nombreuses années au week-end du sport en famille, une rencontre familiale et conviviale sur le site de Lumbin en parallèle de la Coupe Icare. Malheureusement, la surface allouée cette année à l’Udaf a été restreinte et nous n’avons pu proposer nos animations habituelles, faute de chapiteau. L’équipe de l’Udaf s’est néanmoins rendue sur place samedi 18 septembre pour assurer une présence institutionnelle mais a dû rebrousser chemin, en raison du manque de place et de la pluie battante !

La réforme des retraites est en route et les familles sont directement

touchées. Outre les personnes en situation professionnelle instable, les mères de familles seront particulièrement concernées. Celles-là même qui ont accordé du temps à leurs enfants, afin qu’ils deviennent les citoyens et les parents de demain, ces femmes devront travailler jusqu’à 67 ans si elles n’ont pas cumulé suffisamment de trimestres. Est-ce juste ? A-t-on encore l’énergie, le courage et la santé pour travailler jusqu’à cet âge et dans les contextes professionnels que l’on connaît, quand on a consacré une grande partie de sa vie à sa famille ?Nous en avons d’ailleurs débattu entre autre lors de notre forum régional du 2 octobre «Comprendre les enjeux de la politique familiale et la faire vivre». Chacun des 5 ateliers portant sur le logement, la consommation, le rôle économique de la famille, les prestations familiales et la réforme des retraites a largement fait participer les militants familiaux autour de ce cocktail plus que d’actualité ! Merci à tous ceux qui sont venus, d’avoir enrichi les débats, rendez-vous d’ores et déjà le premier samedi d’octobre 2011 pour le prochain forum inter udaf !

Claudine Bevilacqua, administratrice de l’Udaf de l’Isère

Réforme des retraites : un moratoire pour les mères de famille

Alors que nous écrivons ces lignes, le sénat n’a pas encore décidé du sort des familles dans le projet de réforme des retraites. Dans ce débat complexe, l’Udaf de l’Isère tient à rappeler, quels que soient les amendements qui seront votés, sa réflexion au nom des familles, et notamment au nom des mères déjà touchées par des inégalités flagrantes.

Pour connaître toute l’actualité de la politique familiale, rendez-vous sur www.unaf.fret abonnez-vous à la lettre de l’Unaf

L’Udaf ne remet pas en cause la nécessité d’une réforme des régimes de retraite, mais demande surtout à ce que cette réforme ne creuse pas davantage les inégalités entre hommes et femmes. Rappelons que la pension de retraite moyenne des femmes est de 825 euros contre 1425 euros pour les hommes, 62 % des allocataires du minimum vieillesse sont des femmes, seuls 44 % des femmes arrivent à valider leur retraite à taux plein contre 86 % des hommes. Ces inégalités sont à l’image de celles qui persistent dans le monde du travail : les femmes sont moins rémunérées que les hommes, à poste identique. Pourquoi ces écarts ? Ce sont avant tout les femmes qui réduisent ou interrompent leur activité professionnelle, notamment au moment de la petite enfance (des enfants qui cotiseront et financeront la retraite de

la génération de leurs parents dans notre système de répartition, rappelons le aussi). Les conséquences sont simples : entrée plus tardive des jeunes femmes dans la vie active, réduction voire interruption d’activité lors de la naissance d’un enfant, reprise d’activité à temps partiel pour consacrer du temps à son éducation...En reculant l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans, les mères qui ont fait ce choix vont se trouver pénalisées. Et même si les inégalités hommes/femmes tendent à se résorber (la durée d’assurance serait équivalente pour les deux en 2020), la réforme des retraites 2010 doit prendre en compte ces constats et ces inégalités, sous peine de les aggraver davantage ! L’Udaf de l’Isère appelle à un moratoire pour les mères de famille en maintenant à 65 ans l’âge de la retraite à taux plein.

Trait d’unionUnion départementale des

associations familiales isère

Bulletin du mouvement familial en Isèren°5 Octobre 2010

EditoPolitique familiale

Dessin réalisé par Cled’12 lors de l’Assemblée générale de l’Unaf, juin 2010

Prévenir les expulsions locativesau sein de la C.D.A.P.L.*

Malgré le versement mensuel de l’A.P.L. (Aide Personnalisée au Logement), certaines familles en difficulté financière, se trouvent dans l’incapacité momentanée de payer leur loyer. Après 3 mois de loyers impayés (ou 2 mois de loyers résiduels*), le bailleur doit saisir la Commission Départementale des Aides Publiques au Logement qui décidera du maintien ou de la suspension de cette A.P.L. Objectif à terme : faire réagir les familles pour éviter l’expulsion. Rencontre avec Isabelle Thirion, conseillère en économie sociale et familiale à l’Udaf et représentante au sein de la C.D.A.P.L.

En cas d’impayés de loyers, l’intérêt aussi bien des bailleurs que des familles, est de «donner l’alerte» le plus tôt pos-sible. Trois mois, c’est le délai imparti au bailleur dans cette situation pour avertir la Caf* et saisir la C.D.A.P.L. : le verse-ment de l’A.P.L. peut alors être suspendu. «Plus on attend, plus la dette augmente avec le risque que la famille ne soit plus solvable», explique Isabelle. Ce premier «aver t i ssement» donne lieu à l’exa-men du dossier de la famille par la C.D.A.P.L., qui main-tient systématique-ment l’A.P.L. pendant 6 mois. «Cela laisse le temps à la famille de trouver des solutions pour proposer un plan d’apurement, voire demander une aide à travers le Fonds de Solidarité Logement (F.S.L.) afin de solder sa dette» complète Isabelle. L’Udaf, quant à elle, apporte son expertise au sein de cette commission. Ses travailleurs sociaux spécialisés dans le logement et intervenant sur mandats du Conseil général connaissent aussi bien les problématiques des familles en impayés de loyer que les dispositifs existants. «L’Udaf est un interlocuteur important pour les familles concernées. Nous leur

posons directement toutes les questions utiles pour faire maintenir leur droit avec une vision globale des dispositifs existants (F.S.L., surendettement, liquidation judiciaire, procédure d’expulsion...). En parallèle, nous les orientons vers les travailleurs sociaux de secteurs», ajoute Isabelle.La complémentarité va de pair dans

la commission. En dehors de l’Udaf, il y a un

représentant de la Caf qui précise le droit et clarifie le dossier des familles en terme d’allocations, le bailleur qui

présente la situation du locataire (montant

de la dette, paiements effectués, démarches en cours...)

et deux techniciens de la D.D.C.S.* qui décident en dernier lieu. Dispositif pour «faire réagir» avant tout, la C.D.A.P.L. a traité 8757 dossiers en 2009, dont seuls environ 10% ont donné lieu à une suspension d’A.P.L. (qui pourra être levée par la suite).La gestion de la C.D.A.P.L. sera assurée à partir de janvier 2011, non plus par la D.D.C.S., mais par la Caf. En espérant que l’Udaf puisse toujours y représenter les familles...

Formations ouvertes aux militants familiauxContactez l’Udaf au 04 76 85 13 23

15 octobre à Paris : «Les enjeux del’informatisation des données de Santé»

8 novembre à Paris : «Les politiques de l’accueil du jeune enfant aujourd’hui : quelles dynamiques territoriales ?»

19 et 20 novembre à Lyon ou Grenoble : «Prendre des notes et rendre compte»

Rencontres 10 octobre à Voreppe : 40ème anniversaire des

A.F.C. (Jeux pour tous, conférence, témoignages, messe). A.F.C. : 04.76.46.31.34, [email protected], www.afc-france.org

13 octobre à Voiron et 3 novembre à Meylan : Groupe de parole de parents de jeunes enfants adoptés. Enfance Famille d’Adoption : 04.76.52.40.81, www.efa38.com

15 et 16 octobre à Grenoble : 10ème anniversaire de Contact (conférence, forum associatif, expo,

théâtre, hip-hop). 20 octobre à Grenoble : groupe de parole. Association Contact : [email protected], www.asso-contact.org/38

7 novembre à Meylan : Journée départementale des parents, frères et soeurs endeuillés. Jonathan pierres vivantes : 04.76.72.04.94, www.anjpv.asso.fr

13 et 14 novembre en Isère : week-end Naissance des Drôles de Mamans et 14 novembre journée Postnatale. Les Drôles de Mamans : [email protected], www.droles-de-mamans.com

Absentéisme scolaire, une réalité loin des idées reçuesA l’encontre du projet de loi visant à supprimer les allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire, une étude publiée par l’Unaf prouve que sanctionner les parents n’est pas une solution.

L’étude réalisée auprès des adolescents et de leurs parents donne un nouvel éclairage sur l ’ absenté i sme .Disponible à l’Udaf.

Violences conjugales : la parole est aux acteurs de terrain

Outil de sensibilisation aux violences conjugales, le dernier numéro de Réalités familiales édité par l’Unaf fait parler responsables associatifs, juristes, psychologues...

Rappelons qu’une femme sur dix est victime de violences conjugales et que dans 40 à 60 % des cas, un enfant en est témoin. Avec des conséquences sur l’ensemble de sa personnalité, son organisation psychique et sur son développement. A commander auprès de l’Udaf.

Formation des bénévoles : «Prendre des notes et rendre compte»Quelles sont les astuces pour repérer les informations essentielles et gagner du temps ? La formation s’adresse à tous les bénévoles du mouvement familial et sera dispensée les 19 et 20 novembre (Lyon ou Grenoble). Coût pris en charge par l’Udaf et l’Association interdépartementale des Udaf - Uraf Rhône-Alpes. Inscriptions avant le 20 octobre auprès de l’Udaf.

A savoir Représenter les familles iséroises

d’octobre à décembre 2010

A ve

nir

A.P.L. : Aides personnalisées au logementCaf : Caisse d’allocations familialesC.D.A.P.L. : Commission départementale des aides publiques au logement

D.D.C.S. : Direction départementale de la cohésion sociale (ex-D.D.A.S.S.)Loyers résiduels : Loyer, charges comprises, A.P.L. déduite

*

No 90 - 2010

ISSN : 0220 9926 - Prix : 6,50 €

RéalitésR E V U E D E L ’ U N I O N N A T I O N A L E D E S A S S O C I A T I O N S F A M I L I A L E S

« VIOLENCES CONJUGALES »

CouvRealites90:CouvRealites90 08/06/10 09:32 Page1

No 90 - 2010 ISSN : 0220 9926 - Prix : 6,50 €

RéalitésR E V U E D E L ’ U N I O N N A T I O N A L E D E S A S S O C I A T I O N S F A M I L I A L E S

« VIOLENCES CONJUGALES »

CouvRealites90:CouvRealites90 08/06/10 09:32 Page1

en mouvementLe réseau familial

Vous souhaitez que votre association apparaissedans Trait d’Union, vous voulez recevoir ce bulletin par mail, contactez-nous.

Bourses organisées par

Association Familiale de La Tour du Pin : [email protected], www.aflatourdupin.asso.fr

4, 5 et 6 octobre à La Tour du Pin : Vêtements automne-hiver, salle Equinoxe

15, 16 et 17 octobre à La Tour du Pin : Jouets, salle Equinoxe

Jumeaux et Plus : 04.76.35.21.12, Bourses «Enfance»[email protected], http://jumeauxetplus38.fr

10 octobre à Bourgoin Jallieu, salle polyvalente 17 octobre à Crolles, salle Boris Vian

17 octobre à St-Egrève, salle Robert Fiat(avec l’association familiale de St-Egrève)

7 nov. à Monestier de Clermont, salle polyvalente

A.F.I.V. : 04.76.78.37.82, [email protected] 17 oct. à Vizille : Vêtements, salle de l’Avant-garde

A.F.C. Grenoble-Région : [email protected], www.afc-france.org

19 octobre à Meylan : Vêtements, Chapelle Saint Jean Bosco

Conférences 10 octobre à Voreppe en matinée : « Vouloir

changer le monde… est-ce réaliste ? » Associations Familiales Catholiques : 04.76.46.31.34, [email protected]

15 octobre à Grenoble à 9h00 : «L’orientation sexuelle : causes de l’homophobie». Association Contact : [email protected], www.asso-contact.org/38

18 octobre à Meylan à 20h30 : «La place de l’autre» Couples et familles : 04.76.46.88.58, [email protected], www.couples-et-familles.com

d’octobre à décembre 2010

A ve

nir

L’association s’est créée il y a déjà 12 ans grâce à l’énergie de trois mamans dans le but de «faire

partager notre expérience d’une méthode novatrice pour aider la mère et le père à être acteurs pendant la grossesse et lors de l’accouchement, accompagner l’enfant dans sa naissance et l’accueillir amoureusement, puis chercher un nouvel équilibre de vie épanouissant pour tous au quotidien. Les outils de cette préparation à la naissance et à la parentalité me servent encore 3 ans après la naissance de mon fils dans ma vie de tous les jours», explique Isabelle André, présidente de l’association familiale Les Drôles de Mamans. Cette méthode a été fondée par Hugues Reynes, gynécologue obstétricien, découvrant ce que vit l’enfant au cours de sa naissance et les répercussions de cette expérience sur sa personnalité. Depuis, Les Drôles de Mamans, grands témoins de la méthode, proposent régulièrement rencontres et formations animées par des professionnels de la naissance dans notre département (voir rubriqe «A venir») et ailleurs.

Septembre 2010, Hugues Reynes sort un nouveau livre car selon ses mots : « Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’une mère et d’un enfant en bonne santé ou de la simple présence d’un père en salle d’accouchement. Nous devons aussi considérer que c’est une histoire d’amour qui commence et que la base sur laquelle se construit cette histoire s’édifie à la naissance. Ainsi de nouveaux parents sont en train de naître pour une nouvelle génération d’enfants.»

«Nouveaux parents, nouveaux enfants», aux éditions Favre, et DVD disponibles sur le site internet.

Les Drôles de Mamans

«Une méthode novatrice pour les nouveaux

parents»

Contact : Jonathan pierres vivantes, Elisabeth Scius (Présidente) au 04.76.72.04.94, [email protected], www.anjpv.asso.fr

Sujet douloureux que la perte d’un enfant. Après avoir vécu

cette lourde épreuve, des parents ont décidé en 1978 de créer l’association Jonathan pierres vivantes pour permettre aux parents de se rencontrer. En Isère, des bénévoles, formés à l’écoute, accueillent les familles et organisent des manifestations dont la prochaine aura lieu ce dimanche 7 novembre. Cette 11ème «journée départementale des parents, frères et soeurs endeuillés» sera l’occasion pour les participants d’échanger «sur ce que nous vivons dans notre chemin de personne ayant perdu un enfant, un frère ou une soeur» explique Marie-Claude Desmoulins, bénévole. Pour les parents, la matinée

sera ponctuée par l’intervention d’un professeur en philosophie. «M. Bouchet nous apportera à la fois une analyse de la façon dont l’homme perçoit la mort, à travers son histoire, mais aussi un regard extérieur sur ce que nous vivons, nous parents, aujourd’hui» ajoute Marie-Claude. Pour les frères et soeurs (jeunes de plus de 14 ans et adultes), cette journée sera également un temps de rencontre et d’échange, où chacun à son rythme pourra participer dans la parole ou le silence. Un atelier conduit par une artiste peintre sera proposé, visant à faciliter l’expression. Cette rencontre se tiendra le dimanche 7 novembre de 9h00 à 16h30 à Meylan. Inscriptions indispensables au 04 76 21 56 00.

Jonathan pierres vivantes

7 novembre : journée départementale des parents, frères et soeurs endeuillés

U ne fête «grandiose» a regroupé cet été les

associations familiales Familles rurales autour du sport, des arts plastiques, du conte, du graff, du hip-hop, du chant, de l’accrobranche... Une rencontre avec plus de 400 enfants issus des 20 centres d’accueil et de loisirs gérés par Familles rurales, des familles adhérentes et une cinquantaine de bénévoles née de «l’envie de réunir toutes ces personnes dans un esprit familial et

intergénérationnel. Quand on se rend compte qu’on

est capable de faire chanter et danser 400 enfants ensemble en fin de journée, c’est un vrai régal» avoue Nathalie

Nemoz-Guillot, administratrice de

Familles rurales.

«Faire tant de choses ensemble»

Familles Rurales

Contact : Familles rurales, Dominique Frilleux (Présidente), 04.76.43.40.36, [email protected], www.famillesrurales.org

Contact : Les Drôles de Mamans, Isabelle André (Présidente), [email protected], www.droles-de-mamans.com.

Missions du chargé des relations avec les usagers et les

associations :

• Ecouter les patients (les usagers) et leurs proches,

recueillir leurs observations, leurs demandes et leurs

réclamations

• Réunir le point de vue des personnels et des

responsables des services pour apporter une réponse

aux difficultés exprimées par les usagers

• Trouver une solution immédiate aux difficultés des patients lorsque c’est

possible : une sorte de «médiation de première

ligne» en quelque sorte !

• Au sein de la Cruqpc*: déclencher les mesures d’améliorations sur les thèmes récurrents de

réclamations

• Développer les partenariats entre l’hôpital, les services

et les associations au sein de «Maisons des Usagers»

par exemple

La crise économique ? Les ménages isérois y font face !

Depuis plus d’un an, la crise économique est au cœur des préoccupations des familles : augmentation des prix, augmentation du chômage… Les isérois ont-ils changé leurs habitudes de vie et si oui, comment ? Cette question a été confiée à l’Observatoire de la Vie Familiale (Ovf) piloté par les Caisses d’Allocations Familiales de Grenoble et de Vienne, le Conseil général de l’Isère et bien sûr l’Udaf.

Trait d’unionBulletin du mouvement familial en IsèreBimestriel diffusé à 2 000 exemplaires Impression sur papier recyclé, encres végétalesImprimeur : Alias (Poisat)Comité de rédaction : Bernard Tranchand (Directeur de Publication), Marie Catrice, Sandrine Enrione-Thorrand, Florence Etienne

N° ISSN : 1764-089X - Dépôt légal : 2009

Udaf de l’Isère : 2 rue de Belgrade, 38000 Grenoble Tél. : 04 76 50 93 92 Fax. : 04 76 85 43 94 [email protected] Contact / Infos : Marie Catrice au 04 76 85 13 23, [email protected]

Repères

Vos Droits, Conso, LoisirsModes de garde Couples, Vacances Logement, Parentalité...

Écoute, Infos, Orientation,

Consultation de revues

Le Point Famille Information04 76 85 13 24 [email protected]

labellisé

Gratuit !Service

Depuis 2003, l’Ovf de l’Isère contribue à l’enrichissement des échanges et de la réflexion dans tous les lieux où la famille est en question. Cette nouvelle enquête « Les ménages isérois face à la crise » a pour objectif d’étudier leurs comportements, leurs modes de consommation, leurs manières de s’adapter. Pour cela, 17 entretiens individuels (en face à face) ont été réalisés auprès d’un échantillon varié (situation familiale, catégorie socioprofessionnelle, urbain/rural…) de la population iséroise. Quelques tendances ont été repérées, notamment autour des notions de développement durable et d’écocitoyenneté*.Par nécessité et/ou par choix, les familles se sont adaptées, voire ont modifié leurs habitudes. L’alimentation est le premier poste à faire l’objet d’attention et de

changements. « Faire attention » comme le disent les familles, c’est calculer, comparer les prix, repérer les promotions, limiter le gaspillage. « Changer ses habitudes », c’est recourir aux magasins discount, limiter l’achat de produits chers, cuisiner davantage, récupérer des produits frais et même cultiver son jardin. Pour la consommation courante, la tendance est aux achats sur Internet et d’occasion.Pour limiter les charges liées au logement, les familles recherchent une meilleure maîtrise de l’énergie, les projets de travaux sont retardés, les projets d’accession à la propriété remis en cause. Côté transport, les habitudes évoluent : les ménages regroupent leurs déplacements, organisent le covoiturage, privilégient le transport en commun. Contraintes à limiter les dépenses ou volonté d’agir

« durablement » en limitant l’usage de la voiture individuelle, les deux variables se rejoignent certainement.Effet crise ou non, les Isérois semblent se diriger vers de nouvelles habitudes de vie et vouloir les conserver : « J’essaierai de ne pas changer certaines habitudes, comme les moyens de transport. Je ne suis pas écologiste, mais en même temps je veux faire attention, comme pour mes consommations alimentaires, acheter moins ce qui est trop emballé, réduire mes pollutions ».A la suite de ces entretiens, un questionnaire a été adressé par courrier à 4000 ménages isérois, 855 ont répondu. Les résultats exhaustifs seront communiqués très prochainement.Observatoire de la Vie Familiale de l’Isère, Violaine LeCabec, 04 76 85 13 24

Rencontre avec Jean Wils, chargé des relations avec les usagers et les associations à l’hôpital européen Georges Pompidou de Paris

Actualités

Union départementale des associations familiales

isere

Cruqpc* : Commission des relations avec les usagers et de la qualité de la prise en charge

*Ecocitoyenneté : Etre écocitoyen, c’est reconnaître la portée écologique de tous ses gestes quotidiens, des déplacements à la consommation, y compris ses rejets. C’est être responsable en terme de respect de l’environnement dans lequel chacun de nous évolue.

Jean Wils a animé une formation autour de «la maltraitance ordinaire dans les établissements de santé» auprès des représentants familiaux rhônalpins du secteur sanitaire le 28 mai dernier à Lyon à l’initiative des Udaf de l’Isère et du Rhône.

Qu’est-ce que la maltraitance, et notamment la maltraitance «ordinaire», dans les établissements de santé ?La maltraitance recouvre toutes les formes d’atteinte à la dignité de la personne. La maltraitance se manifeste sous des formes différentes, d’une discussion entre deux professionnels de santé qui ignorent le patient, au patient rudoyé verbalement voire brutalisé physiquement lors de soins ou de sa toilette. L’«ordinaire», c’est quand la dignité est atteinte sans que le personnel le perçoive, alors que c’est toujours vécu de façon grave par le patient ou sa famille. Les patients peuvent alors se tourner vers les responsables du service, la Cruqpc*, ou le chargé des relations avec les usagers qui existe dans la plupart des établissements. Paradoxalement, ce sont les familles et non le patient lui-même qui osent exprimer les réclamations, par peur des représailles.

Parmi les droits du patient, lesquels posent le plus souvent problème ?Les réclamations les plus fréquentes tournent autour du droit à être informé (du diagnostic, du traitement, de la prise en charge financière...). L’accès à des soins de qualité pour tous est le plus problématique. Dans un contexte où la tarification à l’activité est le maître mot du fonctionnement hospitalier, il est également de plus en plus difficile pour les personnes qui ont des difficultés à payer (qui n’ont pas de mutuelle, pas

de papiers) d’avoir accès aux soins. Qui va les accueillir ? Il y a aussi beaucoup de réclamations sur le quotidien d’une hospitalisation (répondre rapidement à la sonnette, respecter les horaires de la distribution des médicaments, des examens, des toilettes...). Mais il est difficile d’«oser» s’exprimer, moins de 5% des patients font part de leurs remarques - et encore moins de leurs éloges !

Pour vous, quelles sont les causes de cette maltraitance ?La perte du sens et de la valeur du soin. Le malade est considéré comme un «objet» de soins, et non comme un «sujet». Le malade n’est plus qu’un corps et non une personne. Comme «on peut prendre soin de la personne» ou seulement « la prendre en (comme une) charge » on peut être au service du malade ou distribuer un soin et c’est là que la maltraitance peut s’insinuer facilement. Le nombre de malades, la répétition du geste, les mauvaises conditions de travail (le manque de personnel) peuvent aussi favoriser la maltraitance.

Quelles seraient, selon vous, les solutions à adopter pour construire une véritable politique de bientraitance ?Il est indispensable de prendre de la distance et d’observer ses propres pratiques professionnelles, lors de groupes de paroles par exemple, en présence de tiers, extérieurs au service. Plus les équipes sont ouvertes sur

l’extérieur : représentant des usagers, associations, intervenants... plus on a de chance d’éviter la maltraitance. Les lieux fermés sont des lieux de maltraitance.Le représentant des usagers (désigné par l’Udaf) a un rôle d’importance. Au sein de la Cruqpc* il peut faire valoir la parole des patients. Sa place est fondamentale car il est le seul à pouvoir parler de la dignité de la personne avec les mots des malades. Il a aussi une fonction de veille, d’alerte sur les difficultés récurrentes vécues par les patients. Il doit s’assurer que les problèmes traités débouchent sur des mesures d’amélioration. Le développement de dispositifs type «mission des usagers» avec la présence d’une personne attitrée, un interlocuteur privilégié pour les usagers, même à temps partiel, peut favoriser l’expression, la médiation et le règlement des conflits. Enfin, c’est toute la conception de la médecine et du soin en général qui est interrogée à travers les notions de bientraitance et maltraitance. Dans les formations initiales des professionnels de santé, on cherche à faire taire l’empathie pour les patients, qui est pourtant la base de l’éthique, pour permettre la bonne distance au lieu de rechercher la bonne proximité ! Cela risque de rendre insensible à la souffrance de l’autre, du malade et de ses proches. Dans ce cas, le « malade-objet de soin » n’est plus très loin…la maltraitance non plus…