traÇabilitÉ et anti-contrefaÇon les bouteilles À la …€¦ · de vérifier si le salon où...

DOSSIER TRAÇABILITÉ 1

FÉVRIER-MARS 2020 > L&C

MARCHÉS ET TENDANCES

DÉVELOPPEMENT DURABLE

INTERNATIONAL

À LA UNE

TRAÇABILITÉ ET ANTI-CONTREFAÇON

935

38

GLASS VALLÉE :EN VERRE ET CONTRE TOUS

LERÉCHAUFFEMENTCLIMATIQUEN’EST PASUN VIN MOT

TUNISIE :LE SECTEURALIMENTAIRE VEUT VALORISER LE DÉVELOPPE-MENT DURABLE

LES BOUTEILLESÀ LA LOUPE

À l’heure où tous les secteurs sont touchés, en Europe comme dans le reste du monde, la contrefaçon représente une perte estimée à plus de 60 mil-liards d’euros dans les pays de l’Union, on assiste à un développement de solutions qui reliées entre elles consolident les moyens de tracer et de tra-quer les produits contrefaits et leurs contrefacteurs. Tour d’horizon des solu-tions disponibles pour les vins et les spiritueux. Lire p. 18 et suivantes.

FÉV

RIER

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RS 2

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DOSSIER TRAÇABILITÉ2

L&C > FÉVRIER-MARS 2020

RENNES

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Rennes aéroport10•11•12 MARS

2020

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ÉDITO 3


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LE CORONAVIRUS CHAMBOULE TOUT

Nous vous l’avons assez répété, 2020 est une an-née de salons. Mais finalement auront-ils lieu ? La pandémie de Covid-19, nous préférons l’appeler ainsi parce que Coronavirus nous fait penser à autre chose, et les confinements prônés par les gouvernements pourraient en décider autrement. A l’heure où nous mettons sous presse, alors que le CFIA vient d’être confirmé (temporairement ?), ProWein qui devait se tenir à Düsseldorf du 15 au 17 mars vient d’être reporté sine die. Au-delà des consignes sanitaires qui doivent être appli-quées et des risques afférents à l’état de santé de chacun, nous ne serions trop vous conseiller de vérifier si le salon où vous voulez vous rendre a bien lieu. Braver les risques est une chose, les multiplier pour rien en est une autre.Bonne lecture

Geneviève Goubin, Philippe Mingori et Jean Poncet

OURS • Liquides&Conditionnement Liquides&Conditionnement est une publication bimestrielle éditée par MP Médias,Directeur de la publication : Philippe MingoriDépôt légal Novembre 2017 - ISSN – 1299 - 6793Imprimé par ACAT (Le Havre-76)) MP Medias - sarl de presse au capital de 165 000 euros- 66 avenue des Champs Elysées - 75008 Paris – RCS Paris 490 945 789Bureaux : 4 rue de la Chaussée - 14600 HonfleurRédacteurs en chef : Geneviève Goubin - [email protected] - Jean Poncet - [email protected]• Rédaction : Zoé Weller – Sarah Canonge – Dominique Huret – Maud Poupa.• Publicité : 02 31 98 82 65 - Philippe Mingori (Editeur) : 06 70 56 09 04 - [email protected] – International : Alicia Collins (06 65 21 37 11 ou a.collins@mpmedias)• Direction artistique : Dominique Paulin • Administration/abonnement : Sylvie Hubert- [email protected] • Crédits photos : Shutterstock ; Snappack ; SNBI ; Kronen-bourg ; DR ; la Boîte Boisson ; Close The Glass Loop ; Tetra Pak ; Verallia ; Crown ; Brau Beviale ; Simei ; Sitevi ; Cap Wine & Spirits ; Maison Benjamin Kuentz ; Inessens ; Seram ; Pinatex ; Cevenpack ; Segede ; Easy Fairs ; Applic’Etains ; Autajon ; Bruni Glass ; Cosfibel ;Crown ; CSI Thermoformage ; Estal ; Delta Composants ; Gainerie 91 ; Imprim’Luxe ; Labrenta ; Les Etuis Mirault ; Mill ; Segede ; Seram ; Tapi ; Texen ; Cetie ; O-I ; Botec ; United Caps ; Markem-Imaje ; Hydrogène de France ; EvoFill ; Cermex ; Igus ; CCEP ; Vittel ; Angel’s share glass ; Pickering’s gin ; Maud Poupa ; Bruichladdich ; Glenfiddich ; Macallan ; Dominique Huret ; Ardagh ; Osmin &Cie ; Cave de Tain ; Tsarine ; Gin XII ; Sommer ; Izarra.

MARCHÉS & TENDANCES 4Loi Evin, mode d’emploiConcours Talents Biérologie 2020Pascal Gilet deviant pdg de Heineken FranceLes « hard seltzers » en vogue aux USBilan positif pour Wine Paris/Vinexpo 2020Perrier change l’emballageLes vins de Provence voient l’avenir en roseCarafes, bouteilles, flacons… en verre et contre tous

MARKETING 13InterLoire en phase avec son époqueMillésime Bio 2020 est à la hausse

ÉVÉNEMENT 14PLD : une première qui a fait sensVS Pack mérite son succèsCFIA 2020 : Le rendez-vous du Grand Ouest

DOSSIER : TRAÇABILITÉ ET ANTI-CONTREFAÇON 18Marchés gris et contrefaçon : une lutte toujours plus efficaceUne sérialisation toujours plus technique Coiffes et bouchons au cœur des dispositifs d’identificationPuce NFC : phénomène de mode ? La blockchain en 4 questions Maison Sinnae lance un timbre de garantie connectéAu plus près de la traçabilité

CAHIER TECHNIQUE 29Quand l’étiquette se met en bouleO-I France siège à Vaulx-en-VelinStora Enso investit dans le PEFAC Fill, une soutireuse de bière pour petites et moyennes capacitésStrongpack choisit Actis de SidelCrown à toucher pour apprécierBilan et perspectives du Cetie

LOGISTIQUE 34Flexlink : convoyage et nettoyage sur-mesureL’entrepôt du futur au SITL 2020

DÉVELOPPEMENT DURABLE 35Le réchauffement climatique n’est pas un vin motLe champagne Castelnau choisit Green IceAB InBev à l’énergie renouvelable en EuropeBall propose une alternative à la bouteille plastique

INTERNATIONAL 38Dossier : Tunisie : le secteur alimentaire veut valoriser le développement durable Packtec veut booster l’économie circulaire en Tunisie Les entreprises de l’emballage s’engagent

LE MEILLEUR POUR LA FIN 44JNPR se met à nu

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SOMMAIRE

MARCHÉS & TENDANCES4


LOI EVIN, MODE D’EMPLOI

CONCOURS TALENTS BIÉROLOGIE 2020

PASCAL GILET DEVIANT PDGDE HEINEKEN FRANCE

Brasseurs de France, la Fédération française des spiritueux (FFS), la Fédération française des vins d’apéritif (FFVA) et l’association Vin & Société ont mis en ligne un outil de formation, conçu par l’agence de digital learning Upandgo, à destination des collaborateurs des entreprises du secteur des boissons alcoolisées (agences de publicité, médias et concepteurs de supports de communication).

ETRE RESPONSABLE

Accessible sur simple

C’est sous les yeux d’un jury de professionnels de l’univers de la restauration, de la filière brassicole et de la gastronomie que les étudiantes et étudiants de 43 lycées hôteliers ont montré leur talent lors des demi-finales organisées à Strasbourg, Lyon et

Pascal Gilet a été nommé président-directeur-général de Heineken France le 1er février dernier. En poste dans le groupe néerlandais depuis mars 2000, le nouveau président directeur général commencé sa carrière chez le brasseur en tant que directeur marketing France pour devenir en 2004 responsable marketing monde de la marque Heineken. Suivront les fonctions de directeur commercial pour l’Europe de l’Ouest, de directeur général de la filiale belge Alken Maees puis de l’Europe de l’Ouest avant de prendre la tête de Heineken Pays-Bas

inscription, cette formation présente en 45 minutes l’essentiel des dispositions encadrant la communication des boissons alcoolisées, qu’elles soient relatives à la loi Evin ou aux principes déontologiques de la recommandation « alcool » de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP). À l’issue, un questionnaire permet à l’utilisateur de valider son parcours de formation et d’obtenir une attestation si son taux de bonnes réponses est satisfaisant.« Nous entendons avec cet outil contribuer à la sensibilisation de tous les

Rennes.Neuf candidats (3 filles et 6 garçons) participeront à la finale de la 15e édition, qui aura lieu en mai à Paris, pour remporter le titre de Meilleur Talent Biérologie 2020.Suivez le concours sur @concours_talents_bierologie

professionnels concernés afin de généraliser les bonnes pratiques et garantir le respect des règles en vigueur », a indiqué Michel Gayraud, président de Prévention et Modération, association créée en 2019 par Brasseurs de France, la FFS et la FFVA pour soutenir les initiatives des organisations professionnelles en matière de prévention des comportements à risque et de promotion de la consommation responsable.Plus d’infos sur www.loievin-modedemploi.fr

Zoé Weller

jusqu’à sa nomination chez Heineken France. En saluant l’évolution du marché brassicole français et son bonheur de retrouver les équipes françaises, Pascal Gilet a souligné l’avancée de la bière sur le marché français, porté par les innovations des brasseurs. « Ce n’est pas un hasard si la bière a le vent en poupe et j’entends poursuivre cette dynamique de croissance en capitalisant sur nos marques, toujours au plus près des attentes des clients et des consommateurs, sur notre ancrage territorial et sur le regain d’intérêt que suscitent les offres sans alcool et les crafts. ».

TUTORIEL

CONCOURS

NOMINATION

Les organisations professionnelles de boissons al-coolisées, au premier rang desquelles figure le syndicat historique de la brasserie française, ont décidé de pro-mouvoir une formation e-learning sur la bonne application de la loi Evin.

Après une carrière consacrée au mar-keting au sein du brasseur néerlan-dais, Pascal Gilet accède à la prési-dence de la filiale française.

Pascal Gilet

Cet outil va contribuer à la sensibilisation de tous les professionnels concernés afin de généraliser les bonnes pratiques et garantir le respect des règles en vigueur.

MARCHÉS & TENDANCES 5


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LES « HARD SELTZERS » EN VOGUE AUX US

L’aventure de ce contenant primaire, aujourd’hui en haut de la pyramide des emballages vertueux, recyclables à l’infini et outil de marketing pour les marques de sodas et de bières précède les tendances et annonce l’avènement des nouvelles boissons. L’essor des brasseries artisanales était depuis quelques années le moteur du développement de la boîte, le segment américain marque aujourd’hui quelques signes d’essoufflement. Moins d’alcool, moins de sucre, moins de calories, les « hard seltzers » destinés aux non buveurs de bière se sont très vite imposés. Le mélange d’eau gazeuse, de 4 à 5 % d’alcool, d’arômes ou de jus de fruits commence à prendre des parts aux sodas classiques. Une hausse des ventes de + 193 % a été enregistrée en 2019,

la marque phare White Claw a explosé avec un taux de croissance de+ 320 %. L’ARTISANAT S’Y FAIT MOUSSER

Des brasseries artisanales ont emboîté le pas et se lancent dans la production des « craft hard seltzers », parfois bio ou sans gluten ou les deux. « Le marché

pèse d’ores et déjà 550 millions de dollars et pourrait grimper selon certaines estimations à 2,5 milliards d’ici à 2021. » Des estimations soutenues par l’intérêt marqué des grands groupes américains comme Millers-Coors avec la marque Henry’Hard Sparkling Water et Pabst Blue Ribbon avec Stronger Seltzer qui s’affranchit d’un taux d’alcool bas avec une teneur alcoolique de 8 %. Anheuser Bush a même créé une marque Bon & Viv et décline ses marques de bière Bud Light Seltzer et Natural Light Seltzer. D’autres boissons dites « vertueuses », café, thés, kombucha, eaux aromatisées suivent le mouvement, avec des taux d’alcool autour de 5 %. Moins de sucre, d’alcool, la tendance fait mousser les nouvelles boissons, festives et en canettes.

G. G.

BOÎTE

Le GIE La Boîte Boisson publie une série « Spécial USA : la boîte dans tous ses états » Programmée en 4 épisodes, nous résumons le premier.

LES « HARD SELTZERS » DESTINÉS AUX NON BUVEURS DE BIÈRE SE SONT TRÈS VITE IMPOSÉS

BILAN POSITIF POUR WINE PARIS/VINEXPO 2020

Pour ce premier événement, les organisateurs de Wine Paris et Vinexpo Paris ont permis aux participants d’anticiper sur les tendances de l’industrie des vins et spiritueux, dans le contexte d’une économie chinoise ralentie et impactée par l’épidémie de coronavirus. L’idée était aussi de soutenir les exportations de vins et alcools européens touchées, depuis le 18 octobre 2019, par les taxes Trump sur les vins tranquilles d’origine française, allemande et espagnole titrant moins de 14°.À Vinexpo, Halls 7.1 et 7.3, les visiteurs ont découvert trois espaces inédits : Be Spirits, une expérience dédiée aux spiritueux, L’Avenue, la référence des marques premium et leaders du marché et WOW!, un univers réservé aux vins et spiritueux en bio et biodynamie.

Quant à Wine Paris, manifestation créée l’année précédente à l’initiative des 13 interprofessions, elle a investi les Hall 4 et 6. Fusion de Vinisud et de VinoVision, elle a rassemblé la diversité des terroirs à un moment clé dans les calendriers d’achat et proposé masterclasses, conférences, workshops et opportunités de business en soirée dans la capitale.Avec la présence des grands crus classés, champagnes et marques de cognacs et vodkas des groupes de luxe, l’ambition affichée consistait à se positionner par rapport à ProWein, du 15 au 17 mars à Düsseldorf, alors que le salon des vins et spiritueux de Chengdu, du 26 au 28 mars, a été reporté sine die et que Vinexpo Hong Kong, prévu en mai, pourrait lui aussi être décalé.

Zoé Weller

EVÉNEMENT

Du 10 au 12 février, les 2 800 ex-posants présents, provenant de 128 pays, ont vu défiler 29 280 profes-sionnels au Parc Expo Porte de Ver-sailles.



Vision. Faisabilité Rentabilité.

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PERRIER CHANGE L’EMBALLAGE

« Perrier a toujours été une marque en phase avec son époque, évoluant et innovant avec ses consommateurs, tout en restant fidèle à ses valeurs fondamentales de collaboration et d’innovation », a déclaré Philippe Gallard, International Business Unit Director Perrier & Vittel chez Nestlé Waters, fin janvier.Depuis l’annonce de l’appel à projets de « The Next Packaging Movement ». en avril 2019, Perrier a reçu près de 90 candidatures (ONG, start-ups, chercheur…). Ont été retenus la dimension novatrice des solutions proposées, leur potentiel impact au niveau environnemental et social et leur capacité à s’appliquer au marché des eaux gazeuses et à l’industrie des boissons.Les trois lauréats sont :• Biotic de Faith

Orange : le recours à un plastique biosourcé et biodégradable, produit à partir de

déchets agricoles, créateur d’emplois correctement rémunérés pour des femmes en Afrique ;

• Flexikeg & Perrier d’Anas Binebine et Jean-Christophe Daux : une “é-collaboration” destinée à fournir des boissons dans un fût flexible et réutilisable, en veillant à réduire les déchets plastiques et les émissions en CO2 ;

• PlastiSkul de Minh Man Nguyen : un modèle de collecte et de transformation des déchets par des micro-usines dans des pays en voie de développement.

Chaque projet retenu bénéficiera d’un soutien technique, opérationnel et financier de Perrier, et d’une aide d’un minimum de 100 000 € jusqu’à 1 M€. « Nous sommes fiers d’investir dans ces trois grandes idées pour accélérer leur développement », s’est félicité le dirigeant de Perrier.

Zoé Weller

BULLES

Lors du Change NOW Summit 2020, du 30 janvier au 1er février au Grand Pal-ais, Perrier a présenté les trois gag-nants de « The Next Packaging Movement » qui proposeront leurs solutions no-vatrices sur le marché d’ici 2025.

Les fûts Flexikeg arrivent prêts à l’emploi.



LES VINS DE PROVENCE VOIENT L’AVENIR EN ROSE

Amorcée dès 2019 par des actions à destination des marchés chinois et japonais, la stratégie du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) se concrétise par un plan triennal d’actions à hauteur de 7 millions d’euros par an, s’appuyant sur une majoration de 27 % de son budget. Pour la conduire, Jean-Jacques Bréban, président du CIVP, entend s’appuyer sur les atouts de ce vignoble leader, référence mondiale des vins rosés : « Nos actions en France et à

l’international ont pour objectif d’accroitre sans cesse la notoriété et l’image de nos appellations partout dans le monde ».

Bien qu’il soit confronté à une conjoncture problématique tant à l’international (Brexit, taxes Trump, coronavirus…) qu’en France (baisse de la consommation, rejet de l’agriculture traditionnelle), le vignoble conserve un fort potentiel de croissance à l’international, porté par un millésime 2019

exceptionnel. À fortiori, le dynamisme des acteurs du vignoble et l’attractivité de la région encouragent les investissements locaux et attirent des entrepreneurs du secteur du luxe. Ainsi, après le rachat du Château du Galoupet, l’un des 18 crus classés de Provence, LVMH a annoncé une prise de participation de 55 % dans le Château d’Esclans, propriétaire de la marque Whispering Angel, n°1 des ventes de vins français aux États-Unis.

OFFENSIVE

Ayant augmenté son budget de 27 % en juillet, l’inter-profession des vins de Provence a validé un plan trien-nal d’actions de 7 millions d’euros par an. Objectifs : accompagner la premiumisation des vins, consolider les marchés mûrs et développer les marchés émergents, notam-ment dans la zone Asie-Pacifique.



« Quelle belle alchimie que

celle du verre apparu en

Mésopotamie vers 5000av.

J-C ! »

CARAFES, BOUTEILLES, FLACONS…EN VERRE ET CONTRE TOUS

Escale dans la vallée de la Bresle, au Nord-Ouest de la France, où le berceau historique du verre creux s’est forgé une renommée mondiale. Membres de l’association La Glass Vallée, leur étendard, deux des acteurs emblématiques de cette destination, incontournable pour les groupes internationaux en quête de l’excellence verrière, ont accepté d’ouvrir leurs portes à L&C : Waltersperger à Blangy-sur-Bresle et Verescence à Mers-les-Bains

LA GLASS VALLÉE OU LE VERRE MADE IN FRANCE

Quelle belle alchimie que celle du verre apparu en Mésopotamie vers 5000av. J-C ! Une goutte de matière vivante en fusion, à base de sable et de carbonate de soude, soufflée ou moulée encore incandescente, parvient à donner une allure prestigieuse aux récipients destinés à accueillir parfums, vins, spiritueux et autres liquides. Sa production s’est déployée en France dès le XVe siècle. De l’artisanat à l’ère industrielle du XIXe, la magie du feu est restée intacte. Bouteilles dupliquées en nombre, flacons collector, carafe unique ou série limitée et numérotée, l’originalité de cet art entretient l’étincelle d’une fabrication pointue.Sur un pôle dynamique entre la Seine-Maritime, la Somme et l’Oise,

plus de 70 entreprises produisent près des 75 % du flaconnage de luxe mondial haut de gamme. Elles emploient de 7 500 à 10 000 salariés aux savoir-faire d’exception. Designers, décorateurs, moulistes et verriers forment un vivier de création, de prouesses techniques, de tradition et d’innovation. La production estampillée made in France, destinée au marché français et à l’exportation, bénéficie de la synergie de l’Association La Glass Vallée composée des principaux acteurs

verriers et de sociétés spécialisées dans plus d’une vingtaine de techniques de décor entre l’impression, la sérigraphie, le marquage à chaud... Créée en 2001, elle a communiqué à travers le monde sur les expertises de cette aire d’activité unique et sur les perspectives autour de la matière noble qu’elle façonne, embellit et habille. « Le verre, produit neutre par excellence et sans interaction, est utilisé principalement par la parfumerie, l’industrie pharmaceutique, la cosmétique et bien sûr le monde des vins et des spiritueux » rappelle William Varral, directeur de l’association et fervent défenseur des atouts de cette matière d’avenir recyclable sans fin.

RENAISSANCE

On le croyant condamné, brisé par l’arrivée du plastique, grillé au poteau par le PET, zappé pour l’aluminium recy-clable à l’infini… Et pourtant, comme le Phénix, il re-nait des flammes. Sans limite. Face à un horizon éco-re-sponsable, le verre a plus que jamais le vent en poupe !

DESIGNERS, DÉCORATEURS, MOULISTES ET VERRIERS FORMENT UN VIVIER DE CRÉATION, DE PROUESSES TECHNIQUES, DE TRADITION ET D’INNOVATION



Acteur mondial leader sur son marché, La Glass Vallée fédère des entreprises performantes impliquées dans la fabrication des bouteilles de toutes formes et tailles. « La filière a su préserver sa compétitivité et proposer sur un même territoire une offre globale avec ses entreprises complémentaires » précise son porte-parole. Pochet du Courval, première verrerie créée en 1623 à proximité des bois de la forêt d’Eu, verreries Brosse, Saverglass, SGD Pharma, Nipro, Flacopharm Verrerie parmi ses membres ont adapté leur outil en passant du soufflage de verre à la production semi-automatique, puis automatique. Avec vingt-deux entreprises à son Conseil d’administration, l’Association représente aussi les métiers de maquettistes, fondeurs, moulistes, verriers, trieurs, décorateurs ou paracheveurs, plasturgistes, artisans d’art et activités connexes. Labellisée par la Datar*, la Glass Vallée met en avant prouesses technologiques et travail d’innovation réalisé avec l’Université de Technologie de Compiègne. Elle assure

l’animation de la filière avec des axes stratégiques, dont le développement durable, RSE, économie circulaire, bilan carbone, valorisation des déchets, recyclage, achats groupés sans oublier l’attractivité des métiers, la formation…, et porte ses valeurs à l’international.

L’EXPERTISE WALTERSPERGER ET LES FLACONS D‘EXCEPTION

Fondée en 1916 par le mouliste alsacien Auguste Waltersperger, cette verrerie et cristallerie éponyme est devenue semi-automatique dès les Années 30. Elle est l’une des dernières à utiliser ce procédé pour la production de verre creux, jadis essentiellement manuelle et soufflée à la bouche, et qui insuffle une âme artisanale à son outil

industriel actuel. Ce fonctionnement donne à l’entreprise la faculté de s’adapter aux demandes des clients les plus exigeants pour des réalisations originales et parfois même de véritables défis. Entre la collecte du verre, le façonnage dans les moules et le remplissage des arches de recuisson à la main, l’activité de son site de Blangy-sur-Bresle, comportant 4 fours à pots de 650kg, est orchestrée par Pierre Payage. Directeur de production à la tête de 28 personnes, il perpétue une maîtrise

mêlant performance, tradition et innovation créative. Il assure aussi, par une formation interne, la transmission des gestes du cueilleur, du presseur et du démouleur… Chaque poste est essentiel dans la quête d’excellence de cette maison. Il détient les secrets de l’obtention d’un verre extra-blanc dans une formule maison préservée à base de sable de Fontainebleau, pauvre en oxyde de fer, de soude, de chaux ou encore avec du plomb pour obtenir le cristal... Les fours grimpent à

1350°C pendant 10 heures pour la partie fusion. La température de travail est à 1150°C. La phase d’affinage descend jusqu’à 1075°C pour un gros flacon, fer de lance de cette entreprise. Dans ce cadre où le temps semble s’être arrêté au siècle dernier, sortent des fours de très grands formats pouvant atteindre une contenance de sept litres.Spécialisée dans la production de carafes et flacons haut de gamme, Waltersperger est reconnue pour répondre avec souplesse aux

« Ce fonction-nement donne

à l’entreprise la faculté de

s’adapter aux demandes

des clients les plus exigeants

pour des réalisations

originales et parfois même de véritables

défis »

Verescence fabrique plus de 200 millions de flacons par an avec ses 15 lignes de production, chacune avec une capacité de 50 000 pièces par jour

Chaleur, odeur, bruit en cadence dans l’usine Verescence où le verre prend forme du plus petit au plus grand format

après avoir été acheminé dans les feedersd’où sortent les gouttes de verre

Pierre Payage, directeur de production de la verrerie et

cristallerie Waltersperger : « Il n’y a pas de secret.

Pour obtenir un bon verre, il faut un bon four et un bon

réfractaire »

Une école d’ingénieur à Nantes, une spécialisation

dans le caoutchouc, Vincent Renaud a quitté le monde de l’automobile pour celui

du verre. Il est passé de 2013 à 2016 dans les 2

usines de décor du groupe avant de prendre la direc-

tion de l’usine Verescence de Mers les Bains, site maître

verrier depuis 120 ans

Astrid Dulau-Vuillet, global marketing & communication

director chez Verescence : « L’usine Saint Gobain

Desjonquières a adopté en 2010 après son rachat par son précédent acquéreur,

Oaktree, sa nouvelle identité « Verescence ». Nous som-

mes fiers de ce nom qui vient d’escence, la transformation

en latin»



petites commandes d’un minimum de cinq unités. Elle s’adapte à toutes les phases de fabrication d’une production du registre de la perfection avec l’approche du sur-mesure... L’entreprise, qui a investi dans un robot cueilleur, a aussi la capacité d’utiliser son parc d’outillage de plus de 4000 moules. Cette incroyable collection est préservée sur place et offre un large catalogue de modèles déjà mis au

point. Elle peut intervenir en amont sur le design de nouvelles bouteilles pour répondre aux exigences de sa clientèle issue des univers des parfums, des vins et des spiritueux premiums. Verrerie de référence pour les fameux exemplaires factices géants exposés dans les vitrines des parfumeurs, elle développe des pièces d’exception pour les marques de luxe : Van

Cleef & Arpels, Annick Goutal, Revlon, Cognac Ferrand, Cognac Frapin, Ballantine’s… Son équipe conseille les designers sur l’étude des moules ébaucheur et finisseur. Elle utilise l’imagerie en 3D pour peaufiner la création d’un moule en fonte exclusif ou puise dans les modèles de sa collection pour les projets d’une carafe réalisée dans la plus pure tradition de la Glass Vallée.

VERESCENCE ET L’INNOVATION DURABLE

Leader mondial du flaconnage de verre pour la parfumerie et la cosmétique, expert de la bouteille ultra-sélective de spiritueux pour 10% de sa production, la verrerie fondée en 1896 par Henri Desjonquères appartient depuis février 2019 à Stirling Square Capital Partners. Rebaptisé Verescence

il y a 3 ans, le groupe a réalisé 305 millions d’euros de chiffre d’affaire en 2018 et compte 2300 employés dans le monde. Les trois sites de fabrication pour le verre du groupe sont localisés en Espagne avec la verrerie de La Granja datant de 1770, aux Etats-Unis à Convington et en France à Mers-les-Bains. Cette usine de la Glass Vallée est son bateau amiral ancré sur 28 hectares et doté de 3 fours verriers et de 15 lignes de production automatisées permettant de produire 50 000 pièces par jour. L’atmosphère y est spectaculaire, le rythme cadencé et des flacons incandescents dégagent une forte chaleur ambiante tandis que les opérateurs du process verrier interviennent sur des machines en mouvement. Dans son giron en France et à Les moules de chez Waltersperger font partie du patrimoine de la filière verrière française

Une tradition verrière avec un four à une température

de travail à 1150°C



LA MAISON DE CHAMPAGNE A OPTÉ POUR LE FORMAT ROUND TO SQUARE, UNE BASE CARRÉE QUI FINIT EN CERCLE ; UNE APPROCHE NOVATRICE

l’international, cet acteur majeur de la filière possède aussi quatre sites de parachèvement et quatre agences commerciales. Le catalogue Verescence compte plus de 220 modèles de flacons et en fabrique plus de 3000 spécifiques. La flexibilité est le leitmotiv de cette entreprise qui a développé une technique de formage avec une asymétrie répétable ou encore le procédé de décor breveté « Color In ». Son autre point fort consiste à sortir de ses fours un verre ultra-premium, Xtra blanc, ou encore le verre infini Neo qui représentait 40% de ses flacons produits en 2018. Cette exclusivité est née au sein de son département R&D. Sa composition de base est de 25 % de calcin ménager fait de bouteilles et autres produits de grande consommation, de 65

% du calcin interne des déchets de verre de l’usine, et de 10 % de sable, soude, carbonate de chaux... L’objectif atteint était de produire ce verre infini Neo avec 90% de matière recyclées en obtenant les mêmes propriétés que le verre réalisé à partir des matières premières vierges. Verescence s’inscrit dans une démarche responsable pertinente autour de l’éco-conception et réalise même des analyses de cycles de vie comparatives pour convaincre ses clients d’opter pour le verre Infini Néo. Le projet d’entreprise Verescence 2022 Forming the Future, lancé avec un plan

d’investissement de 122 millions d’euros, axé sur le développement durable met en avant une démarche RSE déjà récompensée par 7 médailles d’or EcoVadis en 2019. Il s’oriente sur la rénovation de son outil de production avec 100% des sites du groupe ISO 9001, ISO 14001, ISO 22716 (BPF) et OHSAS18001. Verescence produit 500 millions de flacons par an dont 200 millions à Mers. « On y utilise 150 000 mètres cubes d’eau par an. Notre objectif est de devenir une usine sèche n’utilisant que l’eau de pluie. Nos déchets sont valorisés à 86% et nous poursuivons notre démarche verte entamée il y a 10 ans » précise Vincent Renaud, directeur cette usine destinée à atteindre un cercle vertueux complet.

Sarah Canonge

« Nos déchets sont valorisés à 86% et nous

poursuivons notre dé-

marche verte entamée il y a

10 ans »

MARKETING 13


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INTERLOIRE EN PHASE AVEC SON ÉPOQUE

MILLÉSIME BIO 2020 EST À LA HAUSSE

En France, les parts de marché du vignoble ligérien en GD sont en progression et son taux de présence élevé en CHR. En 2019, 57 % des Français ont consommé des vins du Val de Loire et 90 % souhaitent en (r)acheter. Cette progression leur permet de se hisser au premier plan des vignobles français (15 % des AOP tranquilles et 30 % des fines bulles hors Champagne) et de s’imposer comme leader sur les vins blancs (26 % en volume) et les vins rosés (29 % en volume). En CHR, le Val de Loire est très présent puisque

Pour sa 27e édition, le mondial organisé par l’association interprofessionnelle Sudvinbio, a rassemblé 1 300 exposants, soit 100 de plus qu’en 2019, et un visitorat en hausse de 10,5 %.

75 % des restaurants référencent ses AOP.

APPRÉCIÉS À L’ÉTRANGER

Les exportations sont, quant à elles, en croissance : elles affichent une hausse de 9 % en valeur et de 8 % en volume en 2019. Représentant 20 % des ventes de vins du Val de Loire, les exportations se développent, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. D’ailleurs, les États-Unis affichent de nouveau la plus forte progression des vins du Val de Loire à l’étranger,

Dans un contexte chaotique pour la filière française, fragilisée par les taxes américaines sur les vins européens, le Brexit, le recul des importations chinoises et la baisse des ventes dans la grande distribution,

avec un chiffre d’affaires de 100,9 millions d’euros.En France comme à l’étranger, le succès du Val de Loire tient aux profils de ses vins, en phase avec les attentes des consommateurs comme le révèlent deux enquêtes de notoriété réalisées par OpinionWay en octobre et novembre 2019. Perçus comme des vins de qualité et faciles à boire, ils sont considérés par 93 % des consommateurs comme « correspondant aux modes de vie actuels ».

Zoé Weller

le marché des vins bio est décidément porteur. D’ailleurs, les prévisions sont excellentes puisque la France deviendrait le premier consommateur mondial de vins bio en 2023.

ZW

ET COULE LA LOIRE

CROISSANCE

Le Val de Loire est le vignoble de la diversité : musca-det, anjou, saumur, touraine, sancerre, sont autant d’ap-pellations typiques des terroirs du Val de Loire, en blanc ou en rouge. Comportant 51 appellations et 6 IGP réparties sur plus de 57 000 hectares, il donne naissance à des vins dont les caractéristiques répondent aisément aux attentes des consommateurs français et étrangers.

La 27e édition du salon, qui s’est déroulée du 27 au 29 janvier, au Parc des Expositions de Montpellier, a été dynamisée par le succès du marché international des vins biologiques.

ÉVÉNEMENT14


PLD : UNE PREMIÈRE QUI A FAIT SENSRÉUSSITE

ADF& PCD et depuis cette année PLD sont de ces salons au succès non démenti et même renforcé au fil des années. Après s’être imposé comme une référence dans le secteur premium de la beauté, l’événement ADF& PCD a inclus celui des vins et spiritueux, avec succès.

’événement a attiré, en deux jours, 650 exposants, répartis sur les trois pôles sectoriels, et quelque 10 000 participants, malgré une signalétique un peu limitée dans l’enceinte de la Porte de Versailles où un salon consacré à la santé des femmes trustait les panneaux lumineux. Ils étaient cette année 141 nouveaux exposants, dans un espace agrandi,

incluant désormais l’univers des vins et spiritueux. Le PLD — Packaging of Premium Luxury Drinks (emballages pour boissons haut de gamme et de luxe) — a rassemblé 150 exposants, certains faisant leur entrée dans ce salon, d’autres saisissant l’occasion

de ce nouveau positionnement pour montrer leur savoir-faire dans un de leurs segments de prédilection. En effet, les organisateurs avaient observé un créneau à investir : « Nous notions depuis quelques années déjà que des acheteurs des vins et spiritueux venaient prospecte au PCD, d’où la création cette année du PLD. Les passerelles entre les deux univers sont nombreuses », a expliqué Josh Brooks, directeur des trois événements. La prochaine édition est d’ores et déjà annoncée : elle aura lieu les 20 et 21 janvier 2021. Preuve de la satisfaction des exposants et de l’intérêt pour eux de l’événement : ils étaient 90 %, à la clôture du salon à avoir réservé leur stand pour 2021

UNE SYNERGIE AUTOUR DE LA DURABILITÉ

La durabilité, la responsabilité et la sensibilité

grandissante des consommateurs à l’impact environnemental des emballages et de leurs actes d’achat ont été des sujets clés transversaux aux trois salons. Cela s’est exprimé, dans l’espace dédié aux conférences, à travers deux conférences : « Luxe et écoresponsabilité : une vision du marché du whisky du luxe » donnant la parole à Mike Rose, Brands Packaging Director chez Edrington ; et « L’emballage écoresponsable – essentiel pour la vie et la vitalité de notre planète » qui a fait intervenir Karine Christophe, Sustainability Manager chez Pernod-Ricard, sur les stratégies CSR (Corporate Social Responsability) du groupe.Dans les allées des salons — et notamment du PLD —, cela s’est traduit par des innovations et propositions résolument durables. La société italienne Labrenta a fait son entrée au salon en s’intégrant au PLD. Elle a présenté plusieurs innovations matière et design, ainsi que des solutions de bouchage éco-conçue : un bouchon en injection plastique avec polymère biodégradable composé à partir de maïs, ou encore ses systèmes de bouchage NGS et Sughera sans colle. Côté bouchage, on pourra aussi citer Caps & Fashion et ses capots en résine biosourcée (30 % d’origine végétale). Le groupe ADIC s’est aussi placé dans l’espace PLD avec un focus sur son outil inédit de calcul de l’impact environnemental des emballages. Du côté des vernis et des décors aussi, l’attention allait vers l’éco-conception. Ainsi, Altus Coating a mis en avant son approche écologique, avec des vernis biosourcés (à base de betterave sucrière, par exemple), hydro (à base d’eau), HES (extra-secs, pour une diminution de la consommation de solvants) et LED. Du côté des packagings primaires ou contenants, les innovations allaient aussi vers la réduction de matière et/ou l’intégration de verre PCR (Post Consumer Recycled) dans la composition.Les autres grands sujets abordés ont tourné autour de la différenciation avec des innovations jouant en faveur d’un esthétisme et d’une sensorialité toujours accrus, ainsi que sur la digitalisation, pour une expérience personnalisée. Durabilité et performance — technique comme marketing — seront incontestablement les maîtres mots de 2020.

Maud Poupa

L

« Nous notions depuis quelques années déjà

que des acheteurs des vins et spiritueux

venaient prospecte au PCD, d’où la création cette année du PLD »

Les différents types d’emballage étaient présents sur le salon

Un bar à champagne était placé au cœur du salon : chic et convivial.

ÉVÉNEMENT 15


VS PACKMÉRITE SON SUCCÈS

TCHIN-TCHIN

On trinquerait bien à VS Pack, l’édition de ce salon dédié aux packagings des vins et spiritueux qui s’est déroulée à Cognac les 3, 4 et 5 décembre était particulièrement réussie.

ourtant cette 10e édition aurait pu prendre du plomb dans l’aile. Souvenez-vous, on n’était pas encore dans l’épidémie de grippe, mais les journées d’action nationale contre la réforme des retraites s’enchaînaient comme des tournées dans un bar PMU le dimanche midi. Finalement la centaine de stands répartis sur les 1200 m2 du parc des expos de Cognac ont attiré quelque 4200 visiteurs, ce qui n’a pas manqué de réjouir Jean-Christophe Boulard, son organisateur. De plus, les exposants ont été particulièrement contents des contacts générés pendant le salon.Comme d’habitude (VS Pack a lieu tous les deux ans), on pouvait trouver les grands spécialistes des bouchons, capsules, muselets, bouteilles, flacons, caisses et croisillons, séparateurs, centre embouteillage et conditionnement, coffrets, étuis et caisses en papier carton – bois – métal, conditionneur à façon et copacker, décor, gravure, métallisation, agence de communication et design, embellissement, articles promotionnels, étiquettes, matériel embouteillage et conditionnement, PLV, présentoir, traçabilité, contrôle et marquage, papiers matières, prototypage, maquettes et pré-série, j’en passe et des meilleures dans cette liste qui ressemble à un inventaire à la Prévert.Il suffisait d’arpenter les allées du salon pour comprendre les exigences du monde des vins et

spiritueux en matière d’emballage. Les stands étaient tirés à quatre épingles et chacun y allait de sa nouveauté de son innovation, de sa récompense glanée à un concours prestigieux ou au cours de celui du salon, le Spiripack. Le Spiripack d’or est allé à VG Packaging pour son pack nomade pour Moët&Chandon : une ravissante boîte cartonnée avec quarts de champagne et flûtes assorties ou comment piqueniquer avec distinction ! Le Spiripack a été décerné au Gloss&Green de Duran Dogan qui permet la recyclabilité des coffrets même pelliculés par l’utilisation d’un film recyclable. Enfin le Spiripack de bronze est allé à Guala Closures, un système de bouchage qui allie esthétisme et nouveaux matériaux.De nombreuses conférences se sont tenues pendant le salon, toutes très pratiques et suivies par un public nombreux, notamment « Acteurs de vins et spiritueux comment communiquer sur les réseaux sociaux », « Pensons à l’environnement et développons des solutions éco-conçues » ou « Le zamac, alternative écologique du packaging du luxe ».Organisé par Atlanpack, représentant la filière graphique et packaging de la région Nouvelle-Aquitaine, le prochain salon VS Pack aura lieu 7 8 et 9 décembre 2021

P

Jean-Baptiste et Christian Delage

Sur le stand Autajon

Etiquette Papillon Inessens

Stéphane Dupuy (Stylma) lors d’une conférence

ÉVÉNEMENT16


CFIA 2020 :LE RENDEZ-VOUSDU GRAND OUEST

AGROALIMENTAIRE

Le Cfia Rennes donne rendez-vous aux professionnels de l’agro-alimentaire les 10, 11 et 12 mars pour sa 24e édition, et c’est définitivement « the place to be » juste avant le printemps !

Près de 22 000 professionnels et 1 600 entreprises sont attendus pour traiter de l’industrie agroalimentaire sous toutes ses coutures. Parmi elles, 250 nouvelles venues, partagées entre les pôles « Ingrédients & PAI », « Équipements & procédés », « Emballages & Conditionnements ». Les événements qui font le succès du Cfia sont reconduits : les conférences — avec des sujets sur l’éco-conception des emballages et la réduction du plastique —, l’Usine Agro du Futur, Work in agro, l’espace « Tendances et créations alimentaires » et les Trophées de l’Innovation.

LES PETITES STRUCTURES À L’HONNEUR

La nouveauté 2020 est « le jeudi des PME » : « une journée dédiée aux plus petites structures, pour les accompagner dans la recherche de réponses ciblés, en termes d’informations et de solutions », expliquent les organisateurs. Dans ce cadre, le Cfia donnera la parole à Serge Papin, ancien PDG de Système U, à l’origine du manifeste « Osons Demain » pour la transition écologique des entreprises, et à Marc Thiercelin, skipper et entrepreneur, pour une intervention sur le thème de l’innovation. Parmi les stands à ne pas rater, celui des ensacheuses pour sachets stand up rotatives Leepack, qui fonctionnent à partir de sachets préformés avec ou sans bouchon, avec ou sans ZIP. Depuis 60 ans, Leepack (Sodima) garantit à la fois la fiabilité et la flexibilité pour s’adapter à tout type de produits alimentaires, pharmaceutiques ou cosmétiques (liquides ou pâteux, solides ou poudres). Le chan-gement de format est réalisé en moins de 5 min directement à l’écran. Leepack se distingue par sa série haute cadence pouvant atteindre des cadences de 200 sachets / minute. Simples à utiliser, en Inox 316 L, composées d’éléments standards de l’industrie tels que l’automatisme Siemens ou Allan Bradley, les composants pneumatiques SMC, etc., elles

ont également une capacité de stockage de 100 programmes. Elles peuvent être proposées en 3 modes de fonctionnement : simplex (1 sa-chet/cycle) jusqu’à 60 sachets/mn, duplex (2 sachets/cycle) jusqu’à 120 sachets/mn et quadruplex (4 sachets/cycle) jusqu’à 200 sachets/mn. Ne manquez pas de vous renseigner sur les parcours exposants, optimisés pour apporter des réponses aux problématiques de chaque type d’entreprise. Veille marché, innovation, étude des tendances, emploi et formation, business : le Cfia coche toutes les cases d’un rendez-vous complet et multidimensionnel.

LES TROPHÉES DE L’INNOVATION 2020

Pendant le CFIA, seront remis les Trophées de l’innovation qui récompensent chaque année les innovations les plus pertinentes dans 4 domaines : « Ingrédients & PAI », « Équipements & procédés », « Emballages & Conditionnements » et « Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement ».

CATÉGORIE « INGRÉDIENTS & PAI »Les finalistes sont Limagrain Ingrédients pour son conservateur 100% clean label Cereclean, Plantex pour Flav’Oak, pour ses extraits aromatiques, et Sicoly, pour ses « Inserts de fruits Sicoly ».

CATÉGORIE « ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS »Marel France a été sélectionné pour sa formeuse à steaks hachés Marel PremiumFormer ; Air Liquide pour son procédé cryogénique avant conditionnement sous vide. Endress + Hauser s’illustre avec un nouveau débitmètre massique permettant une mesure optimisée des liquides émulsionnés, comme les crèmes desserts, pâtes ou glaces, ouvrant à une amélioration des contrôle qualité des produits.

L

« La nouveauté 2020 est

« le jeudides PME » »

ÉSuite

Suite

ÉVÉNEMENT 17


PROWEIN15-17 mars 2020DüsseldorfLe salon international des Vins et SpiritueuxMesse Düsseldorf+49 (0) 211 / 4560-7613www.prowein.com

SALON DUBRASSEUR27-28 mars 2020Nancywww.salondubrasseur.com

FORUM ETIQ&PACK DE L’ÉTIQUETTE NUMÉRIQUE19 mars 2020ParisTrophées de l’étiquette numériquewww.etiqetpack.com

MPV 202024 – 26 mars 2020Salon du marketing Point de Ventewww.mpv-paris.com

PACK&SPIRIT1-2 avrilSalon pour le market-ing et packaging de luxe pour les vins et

spiritueuxwww.packandspirit.com

PLANÈTE BIÈRE5-6 avril 2020Salon de dégustation de la bièrewww.planete-biere.com

COLLOQUEPREMIUM&LUXE9 avril 2020ParisLe luxe et la RSEwww.pap-argus.com

INTERPACK7-13 mai 2020Düsseldorf, AllemagneSalon international du conditionnement et du packagingwww.interpack-trade-fair.fr

LUXEPACK ÉDITION SPÉCIALE26-27 mai 2020Carreau du Temple Pariswww.editionspe-ciale-luxepack.com

DRUPA16 - 26 juin 2020

Düsseldorf, AllemagneLe plus grand salon de toutes les technologies d’impressionwww.drupa.com

LUXEPACK28-30 septembre 2020MonacoSalon du packagingde luxewww.luxepack.com

BRAU BEVIALE10-12 novembre 2020Nuremberg AllemagneSalon des fournisseurs pour la production des boissonswww.braubeviale.com

ALL4PACK23-26 novembre 2020Paris Nord VillepinteSalon de l’Emballagewww.all4pack.fr

VINITECH-SIFEL1-3 décembre 2020Bordeaux Salon mondial vitiv-inicole, arboricole et maraîcherwww.vinitechsifel.com

LES SALONS PROFESSIONNELSEN 2020

Depuis son transfert de Saint-Nicolas-de-Port à Nancy, le salon initié par le Musée du Brasseur poursuit sur sa lancée avec une fréquentation en hausse des visiteurs tandis que les exposants sur 5 500 m2 ont con-firmé « un flux d’affaires fort intéressant ». D’année en année le nombre d’exposants et celui des visiteurs, venus de toute la France, augmentent au point que le salon couvre désormais 6000 m2 avec quelque 130 exposants ! Gageons, comme le président Benoît Tavene-aux, que l’édition 2020 permette de poursuivre la croissance de ce salon devenu la référence française en matière de biens et de services pour tout ce qui touche au brassage de la bière en petite quantité dans les petites brasseries, sans oublier le brassage à la maison de plus en plus pratiqué.Notez également sur le

SALON DU BRASSEUR,27 au 28 mars 2020 Le salon du Brasseur, rendez-vous des brasseurs professionnels et amateurs, initié par le Musée du Brasseur repart en 2020 pour sa troisième édition au Parc des Expositions de Nancy.

programme des con-férences, celle animée par Annette Freidinger, Geneviève Goubin (ré-dactrice en chef de L&C) et Zoé Weller (journaliste Etiq&Pack) le vendredi 27 mars à 13h45 sur la règlementation des em-ballages. Le même jour à 17h15, jolie table ronde sur la structure interpro-fessionnelle du houblon avec Jean-François Drouin et Jean-Olivier Rieusset (SNBI), Maxime Costilhes (Brasseurs de France), Antoine Wuchner (AGPH) et Philippe Martin (AFNH). Le lendemain samedi à 12h Pierre Brabant, responsable pilote à l’IFBM parlera des Bières sans alcool ou faiblement alcoolisées en micro-brasserie, avant à 13h que Patrick Boivin (IFBM aussi) s’interroge sur « Quelle qualité de malt pour produire une bière artisanale de qualité et sans prob-lème de procédé ». Plus d’information sur www.salondubrasseur.com

À NOTER DANS VOS AGENDAS

LA SÉLECTION SALONS ET CONFÉRENCESDE LIQUIDES&CONDITIONNEMENT(En raison des incertitudes liées à la propagation de l’épidémie de la grippe Covid-19, nos lecteurs sont priés de bien vérifier la tenue des salons et conférences annoncées avant de s’y rendre)

CATÉGORIE « EMBALLAGES & CONDITIONNEMENTS »Novair innove avec son générateur d’azote Nitroswing Foodpack qui offre aux entreprises la solution d’une production autonome d’azote grâce à l’air ambiant, soit une manière inédite de s’approvisionner en gaz, pour faciliter le conditionnement sous atmosphère modifiée. Schur Flexibles Group présente C-base black, un film intérieur en PP noir sans carbone

et FPC Pack la poche conique et monomatériau Sempack.

CATÉGORIE « QHSE »Sont nommés Mettler Toledo pour sa balance au sol sans fil ACW520, Viskase avec Le Milkeur, et Packinov avec la solution de décontamination à la lumière pulsée Lpure, adaptable à tout type de machines.Que le meilleur gagne !

ÉSuite

CAHIER TECHNIQUE18


À l’heure où tous les secteurs sont touchés, en Europe comme dans le reste du monde, la contrefaçon représente une

perte estimée à plus de 60 milliards d’euros dans les pays de l’Union, on assiste à un développement

de solutions qui reliées entre elles consolident les moyens de tracer et de traquer les produits contrefaits et leurs contrefacteurs. Tour d’horizon

des solutions disponibles pour les vins et les spiritueux.

TRAÇABILITÉ ETANTI-CONTREFAÇON

MARCHÉS GRIS ET CONTREFAÇON : UNE LUTTE TOUJOURS PLUS EFFICACE

FRAUDE

Les secteurs des vins grand crus, des spiritueux et des champagnes – là où les possibilités de marge sont les plus fortes ! - sont de plus en plus visés par les faussaires, qui agissent partout dans le monde, dans les grands lieux de consommation. L’identification unitaire ou sérialisation (traçabilité de chaque bouteille) et l’authentification se révèlent, dès lors, des armes très efficaces pour lutter contre les fraudes en tout genre, marchés gris (1) ou contrefaçon (2).

uand il y a fraude sur les marchés de luxe, les pertes d’image de marque et de plus-value sont très lourdes pour les acteurs. Les détournements des circuits de distribution et des lieux de vente (marchés gris) entraînent des pertes économiques non négligeables. Les contrefaçons génèrent des pertes d’image, voire des problèmes de sécurité des consommateurs. Le coût annuel de la contrefaçon des vins et spiritueux en Europe atteindrait 1,3 milliard d’euros, selon l’Unifab (l’Union des fabricants, Association française de lutte anti-contrefaçon) et l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle

Q

(EUIPO). Et 3,3 % des ventes légitimes (4,4 % des ventes de spiritueux et 2,3 % des ventes de vins) seraient, chaque année, perdues en raison de la contrefaçon. Les préjudices sont tels, notamment en termes d’images, que certains acteurs et même interprofessions nient qu’ils puissent être la proie des fraudeurs. Ils en font même un véritable sujet tabou, avançant que la situation est très « confidentielle » et qu’elle est même trop « politique » pour en parler !Pourtant, on sait, par les fournisseurs de solutions de sérialisation et d’authentification



TRAÇABILITÉ ETANTI-CONTREFAÇON

« Les préjudices sont tels, notamment en

termes d’images, que certains acteurs

et même interpro-fessions nient qu’ils

puissent être la proie des fraudeurs »

(encadré), que les demandes pour des moyens de lutte efficaces sont nombreuses. On sait aussi que ces demandes émanent de plus en plus des vignerons et des coopératives ; alors que les

grandes marques s’y sont mises il y a déjà plusieurs années…, Martell, Moët et Chandon, Moët Hennessy… marquent individuellement chaque bouteille avec des QR Codes. Petrus utilise, pour authentifier ses nouvelles bouteilles, un motif unique imprimé sur

l’étiquette, lequel ne peut être vu qu’avec une lumière spéciale.

DE LA FRAUDE SIMPLE À LA FRAUDE SOPHISTIQUÉE

La situation est, on le voit, difficile à évaluer, mais une chose est sûre, comme le souligne Eric Przyswa, chercheur associé à Mines ParisTech au sein du Centre de recherche sur les Risques et les Crises, « la fraude s’est beaucoup durcie au cours des dix dernières années. Elle est plus sophistiquée qu’auparavant, donc techniquement plus difficile à détecter. Elle s’est aussi mondialisée, notamment par la montée en puissance de la Chine où la contrefaçon est une culture et par sa présence affirmée au Japon, ainsi qu’en Europe où l’on parle plutôt de marchés gris. » Les niveaux de sophistication des fraudes sont

d’ailleurs très variés, ce qui induit la mise en œuvre de solutions plus ou moins complexes. Soit les bouteilles sont habillées par le faussaire avec des étiquettes vaguement copiées et des capsules inexactes, relativement faciles à repérer. Soit les bouteilles originales vides sont remplies à nouveau, mais avec un autre produit. Ce qui est très difficile à repérer. Soit il s’agit de nouvelles bouteilles, en fait de très bonnes imitations. Soit le contenu des bouteilles a été trafiqué en perçant avec une aiguille à travers la capsule et le bouchon. Les solutions, aujourd’hui efficaces, de lutte contre ces fraudes reposent toutes sur une identification unitaire de chaque bouteille (sérialisation), laquelle prend des formes différentes (QR Codes, Datamatrix…). Elles sont parfois complétées par des solutions d’authentification (signatures digitales, hologrammes...). Elles utilisent des puces RFID ou NFC, des technologies aujourd’hui optimisées, pouvant être lues en présence de liquide, de verre et de métal. Enfin, on les retrouve très souvent sur beaucoup éléments du packaging, fréquemment sur les bouchons et les coiffes.

Sabine Carantino

(1) Un marché gris voit s’échanger des biens par des canaux de distribution qui, s’ils sont légaux, ne sont pas autorisés par le

fabricant ou le propriétaire original. (2) La contrefaçon des alcools consiste, par exemple, à vendre des bouteilles authentiques remplies d’alcool bas de gamme, à copier l’étiquette d’une vraie bouteille ou à couper le produit à l’eau ou

avec d’autres substances. Elle présente plusieurs niveaux de gravité.

Pour la protection des marques et l’engagement auprès des consommateurs, la solution Traçabilité Supply chain End-to-End de Zetes suit en temps réel les flux physiques et les flux d’informations à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement. Le schéma de ce suivi étant très complexe, lusieurs technolo-gies de lecture et de support de données peuvent être combinées.



UNE SÉRIALISATION TOUJOURS PLUSTECHNIQUE

UNIQUE

La sérialisation est à la base de toutes les démarches actuelles de lutte contre les fraudes. Combinée à diverses autres technologies, elle se révèle encore plus efficace.

es secteurs des boissons de luxe utilisent depuis de nombreuses années, l’identification unitaire (ou sérialisation) des bouteilles. Celle-ci n’est pas systématiquement cadrée par une régle-mentation spécifique, contrairement à ce qui se passe dans le secteur pharmaceutique. Mais certains États commencent à mettre en place des textes législatifs qui vont la rendre obligatoire. La Corée du Sud impose une traçabilité avec Datamatrix sur toutes les bouteilles de spiritueux vendues, importées ou produits sur place. L’Es-pagne est en train de mettre en place une direc-

tive sur les alcools, imposant la pose d’un « Digital Tax Stamp », d’un timbre fiscal in-tégrant un numéro unique. Le Mexique est en train de mettre en place une taxe sur les bou-teilles d’alcool importées non

tracées unitairement. La Russie, qui avait imposé quelques règles dans certaines régions, impo-sera, dès avril 2020, sur tout le territoire, une traçabilité unitaire des bouteilles de boissons premium importées.Procédé de traçabilité très complet, la sériali-sation présente, en effet, un grand intérêt pour ces secteurs. Elle permet, en suivant les numéros uniques à chaque bouteille, de connaître les données du process et de la distribution très loin en amont et en aval. Et, selon Pascal Wopper-er, Directeur des ventes en Europe du Sud chez Laetus, elle serait même plus efficace « quand elle est reliée à une solution d’agrégation. Les caisses contenant les bouteilles sont suivies grâce à un numéro unique d’agrégation, lui-même relié aux numéros de chacune des bouteilles de la caisse. Et l’association de tous ces numéros rend la copie beaucoup plus difficile ». La sérialisation ne permet toutefois pas de ga-

L

rantir à 100 % que la boisson ne sera pas du tout copiée… Elle peut être associée à de l’agré-gation, comme précisé plus haut. Elle peut aussi être sécurisée en mettant en place des bases de données nationales pour centraliser les numéros de série. La France ne l’impose pas encore dans les secteurs de la boisson de luxe. Le Mexique et la Russie ont mis en place des bases de données nationales.

UN PATCHWORK DE DIFFÉRENTES TECHNIQUES

Parce qu’ils sont déjà présents dans le secteur pharmaceutique, et donc expérimentés sur le su-jet, les fournisseurs de solutions d’identification unitaire se tournent tout naturellement vers les secteurs de boissons de luxe. « Là où la lutte con-tre la contrefaçon est un véritable sujet, industri-el, technique et informatique », tient à souligner Pascal Wopperer (Laetus). Ils proposent du marquage et du contrôle/lec-ture en milieu industriel et à hautes cadences. Ce qui est déjà une grande expertise ! Ils s’attachent aussi à développer des solutions logicielles com-plètes pour gérer, stocker et protéger les don-nées et à maîtriser une large batterie de tech-

« La sérialisation ne permet toutefois pas

de garantir à 100 % que la boisson ne sera pas du tout copiée… »



TRAÇABILITÉ

CONTREFAÇON

MARKETING

Sécurité . Information . Suivi

QUALITÉ

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nologies pour pouvoir répondre à toutes les de-mandes d’identification.« Dans ces domaines de lutte contre les fraudes, les technologies sont des moyens qu’il faut exploit-er dans leurs moindres possibilités pour adapter très précisément la solu-tion à une problématique donnée. D’autant plus qu’elles sont nombreuses et diversifiées », insiste Sébastien Sliski, General Manager des Solutions de Traçabilité chez Zetes. « Aujourd’hui, nous som-mes capables de faire du Datamatrix, du QR code, du NFC, du Dig-ital Tax Stamp et bien d’autres choses. Pour les échanges de données, nous préconisons les standards, par exemple

Chaque bouteille est identifiée par un numéro unique intégré à un code 2D. Sa lecture permet aux consommateurs de vérifier les informations produits et renseigne les marques sur les infos logistiques.

É

LEXIQUE

Codes 2D (Code-barres 2D, QR Code, Data-matrix…) :Un code-barres 2D, ou codes-barres à deux dimensions, est un format à deux dimensions du code-barres clas-sique. Pictogramme constitué de petits carrés, le code-barres 2D peut notamment être décodé par des téléphones mobiles disposant d’une application de lecture. Le QR Code est un type de code-barres en deux dimensions constitué de mod-ules noirs disposés dans un carré à fond blanc. L’agencement de ces points définit l’information que contient le code. Le code Datamatrix est une représentation de type code-barres bidi-mensionnelle à haute densité, permettant de représenter une quan-tité importante d’in-formations sur une surface réduite, jusqu’à 2 335 caractères alphanumériques ou 3 116 caractères numériques, sur envi-ron 1 cm².

ceux de GS1, pour faciliter l’interopérabilité en-tre les acteurs. Ce qu’il faut viser absolument. » « Pour un grand producteur de whisky basé en Espagne, nous travaillons à la mise en place d’une traçabilité unitaire, par l’impression en en-cre UV d’un code Datamatrix, complétée d’un outil d’agrégation », ajoute Sébastien Sliski. « Le producteur voulant suivre l’écosystème de son produit, c’est-à-dire les circuits de distribution, la priorité est ici non pas le suivi de l’unité bouteille mais le suivi des données agrégées. »Antarès Vision maîtrise aussi toutes ces technol-ogies. « En plus de la mise en place du numéro unique et de la traçabilité unitaire, il est très fréquent que nous ayons à installer des QR Codes, des puces RFID et NFC, des marquag-es UV invisibles, des bouchons connectés… », présente Jacques Herbouze, Responsable com-mercial pour les solutions d’inspection & traçabil-ité de FTSystem, département d’Antarès Vision. Récemment, pour un acteur dans le vin qui voulait lutter plus efficacement contre les marchés gris et la contrefaçon, Antarès Vision a développé une solution de marquage UV invisible, dont lui seul connaîtrait la position. Des personnes mandatées par ce fabricant allant ainsi régulièrement dans les points de vente pour contrôler le marquage des bouteilles.

É

LEXIQUE

Agrégation : L’agrégation permet de conserver un lien informatique entre les numéros de série des bouteilles, et les iden-tifiants des cartons et/ou des palettes qui les contiennent. Il est en effet plus pratique de scanner des cartons ou des palettes que des bouteilles une à une…



« Dans ces domaines de lutte contre les fraudes dans le domaine des boissons, nous préférons privilégier les technol-ogies les plus classiques comme le QR Code et le Datamatrix. Aux cadences industrielles élevées rencontrées sur ces secteurs, avec des bouteilles qui n’ont jamais les mêmes positions sur les lignes, il est en effet difficile de lire dans de bonnes conditions les puces RFID, NFC… », ajoute Pascal Wopperer (La-etus).

L’EXPERTISE INFORMATIQUETRÈS RECHERCHÉE

« Notre plus-value réside surtout dans notre capacité à fournir un outil soft-ware satisfaisant la demande en termes de communication, de gestion des don-nées, pour laquelle les configurations peuvent être très diverses d’un acteur à un autre... », indique Jacques Herbouze (FT System-Antarès Vision).

Cette expertise est, en effet, très importante. Par exemple, pour que la transmission de données ne soit jamais interrompue, les four-nisseurs de solutions logicielles et matéri-elles – comme Antarès Vision, ATT, Laetus, Zetes et d’autres – proposent des logiciels qui créent des numéros de série, gèrent de manière intelligente les données, les sécurisent sur un serveur... Antarès Vision propose ainsi la solution Track-MyWay, une plate-forme de traçabilité et de géolocalisation qui permet, à tous les ac-teurs d’une filière (pro-ducteurs, distributeurs, consommateurs), par le biais d’un flash code et d’une identification unitaire, de partager leurs données. Puissant outil de protection des marques, TrackMy-

Way permet, entre autres, de mini-miser les coûts liés à la gestion des rappels et de répondre aux normes en vigueur et à venir en matière de traçabilité et de sécurité. Déjà très actif sur ces marchés, le spécialiste de la lutte anti-contre-façon et de la pré-sérialisation ATT apporte avec le logiciel ID PackLine la traçabilité unitaire, l’agrégation et la gestion/notarisation des données. Il offre ainsi une solution de détection des marchés gris très simple à déploy-er et particulièrement efficace. Il développe par ailleurs de nouveaux algorithmes visant à améliorer la communication avec les consomma-teurs et leur permettre de contrôler plus facilement les informations. C’est le résultat de tout le travail de recher-che mené depuis 10 ans à partir des données collectées en Chine avec les capteurs des smartphones.

S.C.

SÉRIALISATION, UNE TRAÇABILITÉ COMPLÈTE

La sérialisation, ou la traçabilité unitaire de chaque bouteille avec un numéro unique, rend possible l’identification et le suivi de chaque article. C’est une traçabilité com-plète. Cela signifie que tous les articles peuvent être tracés individuelle-ment de la fabrication à l’utilisation par le consommateur final, en passant par la distribu-tion et la vente au détail. Cela signifie aussi qu’il est possible de s’assurer que les produits individuels sont authentiques et ont été distribués par des canaux légitimes. La traçabilité classique, qui s’applique au niveau du lot, permet également de gérer les risques tout au long de la chaîne d’ap-provisionnement, mais elle est loin d’être aussi complète. La réalisation d’une traçabilité complète via une solution de séri-alisation présente deux défis majeurs : la gestion des données en interne avec les partenaires de la chaîne d’approvisionne-ment et avec des serveurs orientés consommateur ; la modification du matériel et la réorgani-sation des processus de production.

É

ATT améliore la communica-tion avec les consommateurs. Il s’appuie, pour cela, sur l’application chinoise We Chat très répandue dans les téléphones mobiles.

ÉLEXIQUE

Puces électro-niques (RFID, NFC) : La puce RFID (ou radio-identification) contient un identifiant et éventuellement des informations complémentaires. Elle est incorporée à des radio-étiquettes, qui comprennent aussi une antenne qui leur permet de recev-oir et de répondre aux requêtes radio émises depuis l’émet-teur-récepteur. La puce NFC (Near Field Communication) permet d’échanger des données entre un lecteur et n’importe quel terminal mobile compatible ou entre les terminaux eux-mêmes. En principe, aucune application n’est requise. Il suffit de rapprocher les deux supports (une dizaine de centimètres maximum).



COIFFES ET BOUCHONS AU CŒUR DES DISPOSITIFS D’IDENTIFICATION

SÉCURITÉ

Dans les boissons de luxe, l’identification unitaire des bouteilles est portée par différents éléments du packaging, fréquemment par les bouchons et les coiffes. Plusieurs développements sont déjà concluants.

ans notre précédemment dossier sur la traçabil-ité (Liquides & Conditionnements, février-mars 2019), nous présentions le bouchon Delage pour les spiritueux, adepte de la puce NFC (Near Field Communication), et la coiffe de cham-pagne intelligente Cloé d’ATT qui, aujourd’hui, prend ses marques. Les bouchons connectés (basés également sur une puce NFC) de Guala Closures commencent également à intéresser les acteurs du secteur. DU BOUCHON À VALVE AU BOUCHON CONNECTÉ

Une des premières so-ciétés à s’intéresser à la contrefaçon dans le domaine des spi-ritueux, l’italien Guala Closures avait lancé,

dans les années 70, le bouchon à valve ou bouchon de sécurité pour empêcher le « re-remplissage » des bouteilles. Une fraude sur les alcools amers, à l’époque fréquemment rencontrée dans le Piémont ! Le succès fut tel que le fabricant a

D

persisté à développer des bouchons mécaniques anti-contrefaçon, intégrant du « tamper evident » (système d’inviolabilité), des systèmes de fixa-tion du bouchon sur la bouteille, des éléments de décor très spécifiques (parfois même invisibles)... « C’est en 2014, au moment où les marques af-firmaient vouloir être plus transparentes vis-à-vis des consommateurs, que nous avons commencé à travailler sur un bouchon à vis connecté », rappelle Paolo Ferrari, directeur marketing pour l’ensemble du groupe. « Le bouchon in-telligent e-WAK, gamme NěSTGATE, est ainsi arrivé sur le marché en 2019. Pernod Ricard l’a déjà adopté pour ses bouteilles de Malibu.

27 & 28MARS 2020

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LE SALON TECHNIQUE LEADEREN FRANCE POUR LES BRASSEURSPROFESSIONNELS ET AMATEURS

«ET SI VOUS ÉTIEZLES PREMIERS LAURÉATS DUCONCOURS BRASSINOV®

?»

« C’est en 2014, au moment où les

marques affirmaient vouloir être plus

transparentes vis-à-vis des consomma-

teurs, que nous avons commencé à travailler

sur un bouchon à vis connecté »



Une marque de vins aux Etats-Unis également. » C’est la première capsule en aluminium qui in-tègre, à l’intérieur, une puce NFC avec numéro unique, pour lutter contre la contrefaçon ou com-muniquer de l’information. « Très technique, et ayant fait l’objet de plusieurs brevets, elle peut notamment être lue sans problème en présence de liquide, de verre et de métal », ajoute Paolo Ferrari. L’offre est, en fait, très flexible. La puce unitaire peut, par exemple, être doublée par un autre numéro unique (relié au premier) imprimé sur le joint à l’intérieur du bouchon. Le système a également été étudié pour s’adapter à tous les bouchons de luxe de Guala Closures, donc à beaucoup de formes et de matériaux différents. LA COIFFE INTELLIGENTE CLOÉ

La Champagne a aussi son système intelligent : une coiffe intégrant un QR Code avec un numéro unique, placé à l’extérieur de la coiffe sur le dessus de la bouteille. Utilisée depuis deux ans pour lutter contre des vols à répétition de coiffes CRD dans les exploitations et même au syndi-cat (SGV/Syndicat Général des Vignerons), la coiffe Cloé, développé avec ATT, prend aujo-urd’hui ses marques. Le QR code extérieur est complété par une com-binaison innovante de codes privés et publics qui permettent l’authentification, la traçabilité et la relation Consommateur, avant et après achat. Développée par ATT, la coiffe Cloé offre toutes

les fonctions qui répondent aux préoccupations des syndicats du secteur des vins, alcools et spi-ritueux. Et 2020 devrait être la première grande année de déploiement, car le syndicat fait face à beau-coup de demandes. « Trois fabricants de coiffes adhèrent au projet. Les vignerons sont de plus en plus nombreux à s’y mettre et les coopératives s’y intéressent », se réjouit Eric Lamaille, respons-able du service CRD au syndicat. C’est d’ailleurs très nouveau pour les vi-gnerons qui n’avaient pas de systèmes de traçabilité et d’authentification. Ainsi, la maison Cham-pagne Eric Rodez s’est équipée il y a un an. « Deux raisons nous ont guidé pour adopter la coiffe Cloé », explique Eric Rodez, le PDG. « Le fait d’apporter un nouveau service au con-sommateur qui a de plus en plus soif d’informa-tions. Et aussi celui de disposer d’un outil de suivi logistique, alors que nous commercialisons nos produits dans environ 40 pays dans le monde, et d’une vraie traçabilité avec des données mon-tantes et descendantes. Il nous a fallu avoir re-cours à un pack d’équipements informatiques et mettre en place des solutions pour alimenter une base de données. » Un investissement qui, selon lui, vaut largement le coup !

S.C.

« Le QR code extérieur est complété par une combinaison innovante de codes privés et publics qui permettent l’authentifi-cation, la traçabilité et la relation Consommateur, avant et après achat. »

Pour le Malibu, Pernod a adopté la coiffe e-Wak de Guala-Closures, la première capsule à vis en aluminium intégrant une puce NFC avec un numéro unique et dédiée aux spiritueux.



PUCE NFC :PHÉNOMÈNE DE MODE ?

IDENTITÉ

De la puce RFID à la puce NFC, il n’y avait qu’un pas que certains professionnels semblent avoir franchi, malgré le coût. Utilisée en par-allèle avec un QR Code, cette puce NFC serait très efficace dans la lutte contre les fraudes. Des exemples existent.

érivée de la technologie RFID, le NFC (Near Field Communication) ou, en français, CCP (Commu-nication en Champs Proche) est, depuis quelque temps, proposé pour la traçabilité unitaire des bouteilles de boissons de luxe et pour la lutte an-ti-contrefaçon. La principale raison de cet intérêt est que le NFC offre un niveau de sécurité nette-ment supérieur aux code-barres, hologrammes et autres étiquettes électroniques RFID. Et des possi-bilités bien plus grandes en matière de protection des certificats d’authenticité stockés sur les puces. Chaque puce NFC a, en effet, un identifiant in-ternational unique qu’il est impossible de cloner. Un industriel ou une marque qui achète des puces NFC est donc propriétaire unique et exclusif des numéros de ses puces.Un autre atout de cette technologie est que de plus en plus de modèles de téléphone portable l’intègrent. Un téléphone ainsi équipé peut faire office de lecteur et donc servir à authentifier un produit. La puce NFC sert de certificat électro-nique d’authenticité. Bien sûr, le consommateur

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doit avoir installé l’application mobile proposée par la marque de luxe et passé son téléphone à proximité du produit. Le tag NFC fonctionne un peu de la même manière qu’un flash code, sauf qu’il n’y a plus besoin de prendre de photo, ni d’avoir accès à internet : l’accès aux informations est directe. AUTHENTIFIER ET TRACER UN VIN

Quelques applications sont déjà effectives. Dans ses bouchons connectés, Guala Closures utilise la NFC (voir plus loin). ATT intègre la puce NFC dans une capsule pour lever les risques de re-rem-plissage des bouteilles et assurer l’intégrité du vin. Dans ce cas, la puce est systématiquement protégée par un Seal Vector®, code authentifiant déployé chaque année sur des milliards de pro-duits à travers le monde, et offrant un niveau de sécurité ultime adopté par la Banque de France.Protéger l’intégrité du vin, et plus généralement de tout objet connecté, c’est ce que propose aussi Selinco. De la simple identification à l’au-thentification forte, il connecte les produits avec des niveaux de sécurité variés et surtout adaptés aux besoins. Pour toute identification et authen-tification, il a d’ailleurs développé la plateforme ORM™ (Object Relationship Management Plat-form) dont les services comprennent, entre autres, un moteur d’identification et d’authentification, une plateforme de traçabilité permettant de dé-tecter les marchés gris via le scan des consom-mateurs et une plateforme marketing permettant aux marques de communiquer de façon ciblée, en temps réel, vers leurs consommateurs. Les étiquettes sont d’autres supports pour le NFC. La start-up SecuriKett développe l’étiquette Co-dikett. Cette étiquette nouvelle génération pro-pose une déclinaison connectée de la tradition-nelle étiquette papier. Elle dispose de la puce de traçabilité NFC, mais aussi d’un QR Code qui per-met d’authentifier chaque bouteille.

S.C

La coiffe intelligente Cloé, mise au point par ATT pour le Champagne, intègre une puce NFC laquelle présente un haut niveau de sécurité.



LA BLOCKCHAIN EN 4 QUESTIONS PASCAL BOUNAUD ET SARA KALBOUSSI, GS1

Trouvant une application naturelle dans la supply chain agroalimentaire, la technologie blockchain permet d’apporter des réponses à des défis de traçabilité, de sécurité sanitaire, de transparence des process et de confiance des consommateurs. Paul Bounaud, responsable des filières agricoles et alimentaires chez GS1 France, et Sara Kalboussi, chef de produit traçabilité chez GS1 France, répondent aux questions de L&C.

IQUIDES&CONDITIONNEMENT : À QUOI SERT LA BLOCKCHAIN ?Paul Bounaud : La principale vertu de cette tech-nologie vise à créer les conditions de la confiance entre les acteurs en assurant à l’ensemble des util-isateurs qui échangent les informations qu’aucune n’a été altérée ni falsifiée.Sara Kalboussi : La blockchain permet de créer un registre partagé et distribué entre tous les utilisateurs et faire circuler les données de façon sécurisée et décentralisée.

L&C : QU’EST-CE-QUI EN GARANTIT LA FIABILITÉ ?Paul Bounaud : Chaque acteur est responsable de l’information qu’il a créée et la blockchain ne pourra pas la rendre plus qualitative. On peut définir un certain nombre de règles qui diminu-eront le risque d’incohérence,mais on ne pourra pas tout résoudre en terme de qualité de la don-née en intégrant plus d’intelligence artificielle. La qualité de la donnée restera portée par les ac-teurs de l’écosystème.Sara Kalboussi : Lorsqu’il y a un consensus, la blockchain permet de tracer et de stocker tous les enregistrements qui ne peuvent être modifiés ni fal-sifiés. Et l’on peut faire émerger un système qui obéisse à des règles de compatibilité commune.

L&C : QUELLE EST LA PLACE DE LA BLOCK-CHAIN EN FRANCE ?Paul Bounaud : À l’origine, la blockchain était adoptée pour sécuriser les transactions financières. Aujourd’hui, il y a des appétences fortes dans le secteur alimentaire. Par exemple, Carrefour a rejoint IBM Food Trust pour assurer la traçabilité des produits jusqu’au consommateur. Il rejoint de grands acteurs comme Nestlé, avec qui il participe à la mise en place d’un standard international de traçabilité. Un maillon supplémentaire sera atteint lorsque les acteurs de l’agro-alimentaire en seront partie prenante, de même que les consommateurs qui, via les applis, accèderont à l’ensemble de la

L chaîne. On s’emploie à intégrer le maximum d’ac-teurs dans la chaîne pour la rendre viable et de leur proposer des standards pour échanger dans le même langage. En occurrence, il s’agit pour nous de définir un langage commun GS1 et de l’enrichir pour passer à un niveau international de la technologie avec un usage démocratisé.

L&C : QUELLE PLACE POUR LA BLOCKCHAIN DANS LE DOMAINE DES VINS ET SPIRITUEUX ? POUR VOUS, LE SECTEUR EST-IL PRÊT ?Paul Bounaud : Nous observons la filière des vins et spiritueux à titre prospectif : elle n’est pas en demande particulière de standardisation des échanges de données, néanmoins elle présente un potentiel intéressant pour la blockchain au vu des attentes des consommateurs et des marchés internationaux pour la traçabilité. La blockchain a, en premier lieu, de l’intérêt dans le marché haut de gamme où les produits prennent aisément de la valeur. Par ailleurs, pour assurer la lutte contre la contrefaçon et les marchés gris, la chaîne de traçabilité doit être conforme.Au sujet de l’authenticité du produit, notamment pour les spiritueux, c’est la combinaison des couches de solutions entre acteurs qui garantit la validité de la démarche, comme l’encapsulage d’informations par le biais de la logistique. Sur le sujet de l’authentification, GS1 a fait des propo-sitions à ce sujet l’année dernière, mais c’est aux producteurs avec l’appui des pouvoirs publics d’in-itier la démarche.Sara Kalboussi : La dématérialisation des docu-ments de transport et la traçabilité des actifs sont des cas d’usage intéressants qui répondent à des besoins métiers. Aujourd’hui, nous ne sommes pas encore à l’échelle, sauf en ce qui concerne les cryptomonnaies. La technologie peut décen-traliser et sécuriser les données, mais il devient nécessaire de tester l’interopérabilité entre les dif-férentes blockchains existantes.

Propos recueillis par Zoé Weller.

Sara Kalboussi, chef de produit traçabilité,chez GS1 France, et Paul Bounaud, responsable des filières agricoles et alimen-taires chez GS1 France.

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À PROPOS DE GS1 FRANCE

Organisation mondi-ale de standardisation neutre et à but non lucratif, GS1a été créée par les entre-prises pour faciliter l’échange d’informa-tion et le commerce. GS1 offre un espace de collaboration aux entreprises de toute taille et de tout secteur pour définir et adopter des règles communes – des standards - qui permettent à tous de mieux vendre et digitaliser leurs produits, automatiser leurs transactions, optimiser leur logis-tique et améliorer la traçabilité des flux. www.gs1.fr



MAISON SINNAE LANCEUN TIMBRE DE GARANTIE CONNECTÉ

INNOVATION

Le syndicat des Côtes du Rhône choisit de doter ses nouvelles cuvées d’un dispositif intégrant un QR Code. Conçu par la société Tesa Scribos, il est capable de les authentifier et les tracer pour renseigner le consomma-teur sur leur origine et protéger la marque.

« Comme l’ont fait les appellations Bordeaux et Champagne, nous avons choisi de protéger notre nom via la digitalisation », s’est félicité le prés-ident du syndicat général des Côtes-du-Rhône Philippe Pellaton, à l’ouverture de Vinexpo 2020. L’inauguration officielle d’un timbre de garantie est venu conforter cette décision. Timbre autocol-lant conçu par la société Tesa Scribos, il est placé sur la contre-étiquette ou le long du col. Assorti d’un code holographique, il comporte 4 niveaux de sécurité (le premier visible à l’œil nu, le second semi-visible et les deux autres cachés).Par le biais du QR Code, la bouteille est identi-fiée par un code unitaire sur une plate-forme dédiée pour la géolocaliser. Si elle est scannée à plusieurs reprises ou si l’utilisateur ne fournit pas son mail, cela déclenche une alerte. Une carte de positionnement garantit la géolocalisation de la bouteille à quelques mètres près, ou au moins le pays concerné. En fonction des alertes, on peut même détecter une tentative de contrefaçon ou une fraude. UN ACHAT DE 5 MILLIONS DE TIMBRES

Ce dispositif infalsifiable multiplie les niveaux de protection et de traçabilité tant pour le produc-teur et le distributeur que pour le consommateur. « C’est à la fois une mesure d’authentification et un outil réglementaire dématérialisé apte à indiquer les mentions obligatoires comme les calories ou les ingrédients présents… », expli-que Philippe Pellaton. La mise à jour se fera en fonction de l’évolution de la réglementation et on ajoutera des informations comme « la gamme des produits, les fiches techniques, les engage-ments environnementaux, des visuels, des labels, des vidéos, les actus de l’entreprise ou celles du syndicat, des jeux-concours ou des question-

D

naires de satisfaction », renchérit Damien Guille, directeur commercial de Tesa Scribos.Un premier achat de 5 millions de timbres a déjà été conclu par le syndicat des Côtes du Rhône etchaque vigneron pourra commander en ligne ces rouleaux de timbres à 35 € le mille. Si la mesure reste pour le moment incitative, l’efficacité du dispositif progressera en fonction du nombre d’utilisateurs.

Zoé Weller

MAISON SINNAE EN CHIFFRES

130 000 hlde productionannuelle

55 %en vrac,45 %en conditionné

3 sites devinification :Laudun, Chusclan, Codolet

8 M de bouteilles commercialisées

23 M€ de CA HT dont 69% France et 31% Export

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AU PLUS PRÈS DE LA TRAÇABILITÉJEAN DE TUDERT, MAISON VILLEVERT

Jean de Tudert, responsable marketing stratégique chez Maison Villevert, nous explique les modalités d’applica-tion de la traçabilité dans l’entreprise, de la produc-tion à la distribution.

asée à Merpins (16), au cœur de la Spirits Valley, Maison Villevert est née en 2001 sur l’impulsion de Jean-Sébastien Robicquet, juriste et œnologue de formation. La société, entourée d’un vignoble de 40 ha et dotée d’un centre de vinification, de plusieurs distilleries et de deux sites de condi-tionnement certifiés, conduit l’ensemble des étapes de création, de développement et de conditionne-ment de marques de spiritueux haut de gamme qu’elle distribue en France et à l’export.

LIQUIDES&CONDTIONNEMENT : QUELS SONT LES INTÉRÊTS DE LA TRAÇABIITÉ POUR MAISON VILLEVERT ET COMMENT LA METTEZ-VOUS EN ŒUVRE ?Jean de Tudert : « Nous avons fait le choix de tra-vailler particulièrement sur le sujet de la sécurité alimentaire du consommateur, dans le cadre de la certification ISO 22000. La traçabilité s’articule autour de quatre points : respect des normes règle-mentaires pour l’identification des lots produits : création d’une échantillothèque des produits finis et des produits vrac expédiés ; archivage des en-registrements relatifs aux contrôles tout au long du process ; archivage des données, des affectations

B et des numéros de lots de toutes les matières liq-uides ou matières sèches engagées pour réaliser le produit. L’objectif est de pouvoir tracer à par-tir d’un produit l’ensemble des opérations qui ont participé à son cycle de création, aussi bien chez nous que chez nos fournisseurs. » L&C : COMMENT CETTE TRAÇABILITÉ EST-ELLE ASSURÉE ?Jean de Tudert : « Les différents statuts des pro-duits, des matières premières et des matières sèch-es sont maîtrisés via l’ERP (système informatique intégré). Informatiquement, on peut connaître l’état d’un produit et les contrôles subis et à venir. La traçabilité des liquides est gérée par l’ERP et la traçabilité des assemblages et des réductions assurée par le biais d’enregistrements. Quant aux matières sèches mises en œuvre lors des mises en bouteilles, elles sont traçables grâce aux pièces associées à l’enregistrement de production : copie des fiches palette (verres, caisses, étiquettes) et des fiches caisse (capsules et bouchons). En outre, l’heure de mise en production est indiquée sur les fiches palette et caisse. L’élément clé du système est le numéro de lot gravé au laser sur la bou-teille qui permet de reconstituer l’ensemble de la chaîne. » L&C : QU’EN EST-IL DU CONCEPT DE LA TRAÇABILITÉ APPLIQUÉE AUX CONSOMMA-TEURS ?Jean de Tudert : « En ce qui regarde cet aspect plutôt “marketing” de la traçabilité, conçue pour le consommateur, la maison est en cours de ré-flexion pour trouver une solution adéquate. Il faut imaginer que cela peut aller jusqu’à changer la manière de produire et donc l’ensemble du mode de fonctionnement d’une entreprise. Beaucoup se sont lancés dans des modes de traçabilité sans vrai-ment en anticiper les implications opérationnelles. Or le choix stratégique du mode de traçabilité (puce NFC, Nano QR code, Data Matrix, etc.) est essentiel. »

Propos recueillis par Zoé WellerLigne de remplissage des bouteilles de G’Vine.

Jean de Tudert, responsable marketing stratégique chez Maison Villevert

CAHIER TECHNIQUE 29


QUAND L’ÉTIQUETTE SE MET EN BOULEMOZARTIEN

Krones adapte une étiqueteuse à la pose d’un habillage de con-tenants sphériques.

La distillerie Mozart de Salzbourg en Au-triche présente sa spécialité le Mozartku-gel friandises au chocolat présentées dans un contenant de verre sphérique habillé de papier froissé comme posé à la main. Une référence à l’époque de la première fabrication du chocolat en 1890 célébrant le centenaire de la mort du salzbourgeois Mozart. Pas question pour le chocolatier de renon-cer à la forme sphérique du contenant de

verre, alors que la nécessité d’améliorer la cadence a imposé de remplacer l’an-cienne machine à étiqueter par un outil plus performant. L’étiqueteuse de 30 ans, personnalisée au fil des années par le di-recteur de la fabrique Friedrich Guggen-berger avait fait son temps.

DES MODIFICATIONSTRÈS TECHNIQUES

L’expertise de l’intégrateur de machines Krones dans le domaine de l’étiquetage et la pratique de F. Guggenberger ont combiné la technologie dernier cri de la machine Contirol à des systèmes de vision, d’inspection, de pose du papier d’emballage enveloppant le contenant et de la pose de l’étiquette sur l’emballage en final. Une première pour Krones avec la combinaison de colle froide et de self adhésive sur la machine. La feuille d’em-

ballage métallisée est appliquée sur le contenant par le système breveté d’un servomoteur qui fait pivoter les conten-ants et de moteurs linéaires pour l’appli-cation de la feuille autour du contenant en douze pressions délicates à l’aide de poussoirs munis d’éponges. Pour la pose du bouchon de cire, le rail de guidage spécialement développé utilise la surface inclinée de l’étiquette comme point d’ori-entation. Ces rails sont facilement réajustés pour s’adapter à chacun des six formats des sphères de 50 ml à 1litre.

La nouvelle ligne sera capable d’habiller près de 5 000 contenants/h, avec une op-tion pour atteindre 9 000 contenants/h. Les emballages de Mozartkugel, cachent bien le jeu de la technologie qui a réussi à préserver l’apparence de l’emballage arti-sanal des bonbons historiques.

Geneviève Goubin

O-I FRANCE SIÈGE À VAULX-EN-VELININSTALLATION

Depuis le 20 janvier, la filiale française du leader mondial de l’emballage en verre a déménagé son siège social, support de ses 11 usines localisées en France et en Espagne, à Vaulx-en-Velin (69).

Après plus de 50 ans dans le bâtiment de l’avenue du 11 novembre à Villeur-banne, O-I France SAS a déménagé dans des bureaux neufs situés dans le nouveau quartier du Carré de Soie, à l’est de la métropole lyonnaise.À 15 minutes de la Part-Dieu, de la Pr-esqu’île et de l’aéroport Saint-Exupéry, desservi par le tramway, le métro et les bus, le Carré de Soie est au cœur des grands axes de transport. Un point es-sentiel pour O-I, qui a donné la priorité au développement durable, aux technol-ogies numériques et à la création col-laborative pour l’aménagement de ses nouveaux locaux. Une partie des 140 collaborateurs du siège s’est impliquée

et a fait part de ses idées d’aménage-ment pour favoriser les échanges, le tra-vail partagé, l’agilité et l’efficacité.Plus grand fabricant d’emballages en verre d’Europe, O-I est présent dans 11 pays européens. Pourvue de 39 usines et 78 fours, la société est spécialisée dans la fabrication d’emballages en verre pour aliments et boissons (bières, vins, spiritueux et boissons sans alcool). Ayant recours à l’expertise de toutes ses unités européennes, l’entreprise est en mesure de proposer des solutions d’emballage globales. Que ses clients aient besoin d’un bouchage en plastique adapté à une bouteille en verre, d’une forme créa-tive destinée à promouvoir une marque

ou d’un produit unique élaboré pour un événement particulier, O-I apporte une solution adaptée à la situation.

Zoé Weller

CAHIER TECHNIQUE30


Lors d’essais de recyclage conduits à l’usine de Langerbrugge en 2018, un demi-million de go-

belets en papier collectés en CHR ont été repulpés et recyclés en papier magazine.

STORA ENSO INVESTIT DANS LE PEF

AC FILL, UNE SOUTIREUSE DE BIÈREPOUR PETITES ET MOYENNES CAPACITÉS

BIO-SOURCE

BRASSERIE

Le groupe papetier finno-suédois Stora Enso a investi 9 millions d’euros pour construire une installation pilote en Belgique qui assurera la production de plastiques bio-sourcés. Ceux-ci se substitueront aux matériaux fossiles util-isés comme barrières dans des emballages transparents.

Basée à Bernkastel-Kues, l’entreprise allemande Atlantic C présente la nouvelle version de la machine AC Fill qui a été repensée pour l’adapter aux petites et moyennes brasseries.

C’est en Belgique, à Langerbrugge, dans l’une des plus grandes papeteries d’Eu-rope, où sont produites 540 000 tonnes de papier journal et de papier journal re-cyclés, que Stora Enso va procéder à la conversion de sucres d’origine végétale en composants renouvelables néces-saires à la fabrication du furanoate de polyéthylène (PEF). Issu des sucres conte-nus dans le blé ou la betterave, le PEF est un polymère biosourcé. Ses fonctionnal-ités sont intéressantes à plus d’un titre : barrière au CO2 et à l’oxygène ; solidité et modulabilité ; capacité à conserver le produit qu’il conditionne sur des durées plus longues que le PET.

Chaque détail compte lorsqu’il s’agit de développer une technique de remplissage de petite ou moyenne capacité. La robust-esse et la praticité sont en effet décisives pour des petites et moyennes brasseries désireuses d’investir dans une nouvelle machine d’embouteillage.La première soutireuse de cette série testée quelques semaines avant la Brau Beviale 2019, à la brasserie Knoblach à Litzendorf, en Bavière, a fait ses preuves durant les premiers process. Le système de remplissage de tubes courts à contre-pres-sion et à commande électro-pneumatique affiche une capacité de 3 500 à 16 500 bouteilles par heure. Disponible avec 15 à 50 valves de produit et une capsuleuse dotée de 4 à 10 têtes de bouchage pour bouchons couronne ou capsules à vis, ce système peut être adapté à la capacité de la brasserie.

VERS UN EMBALLAGE MONO-PEF

Le PEF pourrait faire son apparition dans les emballages multicouches et permettrait de passer d’un emballage complexe à un emballage mono-PEF. Les années à venir devraient permettre de conduire les tests nécessaires pour assur-er la construction de la filière de recy-clage du PEF, avant sa mise en marché. Ce polymère est destiné prioritairement aux emballages des marchés de l’indus-trie alimentaire et non-alimentaire et des boissons (boissons gazeuses, eau, bois-sons alcoolisées, jus de fruits).

Zoé Weller

Avec l’étape de pré-évacuation multiple des bouteilles avant le remplissage et l’injection haute pression juste avant le processus de bouchage, AC Fill offre des fonctions garantissant des bières en bou-teille de qualité. Fonctionnelle et accessi-ble, assurant des travaux d’entretien régu-liers, la technologie robuste d’AC Fill est adaptée à des opérations de remplissage quotidiennes.Atlantic C opère depuis 25 ans dans l’in-dustrie des boissons. Outre sa technique de soutirage, son équipe de spécialistes crée aussi des concepts individuels pour l’emballage et la palettisation.Atlantic C sera présent au Salon des Bras-seurs de Nancy, du 27 au 29 mars 2020, HallA-C12.

Zoé Weller

AC Fill offre des fonctions garantissant des bières en bouteille de qualité.

CAHIER TECHNIQUE 31


STRONGPACK CHOISIT ACTIS DE SIDELBOISSONS GAZEUSES

Le conditionneur à façon nigerian Strongpack a choisi le procédé Actis de Sidel pour sa ligne PET.

Dans sa nouvelle usine à Agbara, près de Lagos, StrongPack a installé 4 lignes Sidel : une ligne canettes, deux lignes complètes PET classiques et une ligne PET intégrant le système de revêtement Actis. La technologie de revêtement plasma Actis (Amorphous Carbon Treatment on Internal Surface), traitement au carbone amorphe sur les surfaces internes des

bouteilles PET, permet d’alléger les bou-teilles PET et quintuple la durée de vie des boissons. La recyclabilité reste en-tière. Les unités Actis installées dans le monde produisent plus de 5 milliards de bouteilles par an. « Avec l’allégement de notre bouteille de 35 cl, qui ne pèse plus que 15,5 grammes, nous économi-sons jusqu’à trois tonnes de résine par jour. Trois tonnes qui n’iront pas à la décharge », souligne StrongPack.

UNE PRODUCTION DE 850 MILLIONS DE BOUTEILLES PET PAR AN

« D’ici les cinq prochaines années, nous projetons de devenir le numéro un en Afrique des conditionneurs à façon pour les boissons non alcoolisées », confie Del Tupaz, directeur général de StrongPack. « Parallèlement, nous vou-lons nous imposer au Nigeria comme leader de la transformation à façon de haute qualité, toutes marques confon-dues. Depuis peu, nous conditionnons des bouteilles PET de 60 cl pour un grand fabricant mondial de boissons gazeuses », ajoute-t-il.

La capacité de production globale de l’usine nigériane atteint à présent 850 millions de bouteilles PET par an, qu’il s’agisse de qualité standard ou avec revêtement. Les deux lignes PET stan-dard fonctionnent respectivement à une cadence de 36 800 et 46 000bouteilles/heure. La ligne de canettes produit jusqu’à 40 000 canettes/heure. À plein régime, l’usine sera capable de conditionner 1,2 milliard de litres par an de boissons sans alcool.Grâce à l’allongement de la durée de vie des bouteilles PET apporté par Ac-tis, StrongPack a l’intention de pénétrer d’autres marchés en Afrique de l’Ouest. Ce choix a permis à l’entreprise de développer un nouveau design de bou-teille pour ses formats 35 cl et 50 cl. « Aujourd’hui, nous sommes particulière-ment satisfaits d’Actis. Si bien que nous avons renouvelé notre confiance en Sidel et déjà passé commande d’une seconde ligne PET dotée de cette tech-nologie », précise Éric Thibault, direc-teur de StrongPack.

Zoé Weller

CROWN À TOUCHER POUR APPRÉCIERCANETTE

Les boîtes slim de Crown peuvent être dotées d’un effet tactile qui augmente l’impact en rayon.

Lors de l’événement AFD&PCD et PLD, qui s’est déroulé les 29 et 30 janvier, à Paris Expo Porte de Versailles, la société Crown a exposé des échantillons de ca-nettes dites ’tactiles’ dont elle espère voir bientôt le lancement commercial.Soucieux d’apporter à ses clients des moyens de valoriser et personnaliser leur marque, la société Crown développe en continu des nouvelles encres, vernis et

effets. L’effet en question est obtenu par le recours à une encre spécifique qui in-teragit avec le vernis pour créer un ren-du sensitif. Cette finition innovante ajoute un effet texturé à des zones spécifiques du contenant. Elle peut également être utilisée pour accentuer les détails fins, en ajoutant une dimension multi-sensorielle au design du produit.

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CAHIER TECHNIQUE32


BILAN ET PERSPECTIVES DU CETIEJOSQUIN PEYCERÉ, SECRÉTAIRE GENERAL CETIE (CENTRE TECHNIQUE INTERNATIONAL DE L’EMBOUTEILLAGE)

Le Cetie mène chaque année un travail de fonds sur de nombreux sujets qui concernent les entreprises de l’embouteillage. Ce numéro est pour Josquin Peyceré l’occasion de faire le point sur les avancées des groupes de travail.

omme l’année dernière à la même époque, le Cetie fait le bilan du travail effectué l’année précédente, avec et pour l’industrie de l’embouteillage. Avant de vous proposer un tour d’horizon des Groupes de Travail et des documents techniques de référence publiés, un retour s’impose sur les événements marquants de cette année 2019 au Cetie.

UNE ÉQUIPE ET DES OUTILS RENOUVELÉS

L’équipe du Cetie de trois personnes s’est trouvée renouvelée par le changement de Secrétaire Général, qui est désormais un Secrétaire Général à plein temps (Josquin Peyceré) et l’arrivée de la nouvelle Documentation Manager (Jeannine Soullié). Diane Ducruet est maintenant l’ancienne de l’équipe !Par ailleurs, le site internet du Cetie www.cetie.org a été profondément transformé et modernisé en juin dernier pour apporter un contenu plus dynamique proposant deux niveaux d’accès (membres et utilisateurs) grâce au passage par un blog. Ces améliorations visent à améliorer le référencement du site en augmentant sa visibilité sur le web et donc à apporter le bénéfice des documents Cetie

C à plus d’utilisateurs encore.

TOUJOURS PLUS D’UTILISATEURS ET D’UTILISATION DES DOCUMENTS CETIE

Chaque semaine, 15 nouveaux utilisateurs en moyenne demandent leur inscription sur le site du Cetie, et les utilisateurs proviennent maintenant de 94 pays. A partir de la bibliothèque d’environ 180 documents publiés et téléchargeables gratuitement, les utilisateurs ont effectué en 2019 près de 12000 téléchargements, soit 15 % de progression par rapport à l’année précédente.

LE RÔLE DU CETIE RENFORCÉ AU SEIN DES ORGANISMES DE NORMALISATION INTERNATIONAUX CEN ET ISO

Le Cetie dirige désormais trois groupes de travail au sein de ces organismes :- à l’ISO (niveau mondial), le TC63 : Emballage en verre ;

- au CEN (Europe), le WG21 : Emballage en verre ;- au CEN également, le WG25 : Emballage en plastique rigide et capsules (typiquement les

CAHIER TECHNIQUE 33


bouteilles en plastique), essentiellement focalisé sur la rédaction d’une norme harmonisée répondant à l’exigence de la Directive Européenne 2019/904. Cette directive exige en particulier que la capsule reste attachée à la bouteille pendant la durée de son utilisation par le consommateur (voir L&C n°404).

Au sein de ces organismes, le Cetie apporte la parole de ses membres, soit par des votes sur des résolutions, soit plus généralement, par l’apport de documents entièrement rédigés au sein des Groupes de Travail du Cetie, et mis à la disposition des organismes de normalisation pour publication. En corollaire, le Cetie est également amené à suggérer leur vote aux membres des organismes de normalisation nationaux (AFNOR, BSI, UNE, etc…), pour que les décisions prises au Cetie soient appliquées au CEN ou à l’ISO.Par ailleurs certains organismes professionnels nationaux confient au Cetie l’écriture de documents, comme l’ISBT, ou même la gestion de l’ensemble de leur documentation technique, comme British Glass.

DES GROUPES DE TRAVAIL TRÈS ACTIFS

Avec encore 10 % de réunions en plus par rapport à 2018 qui était déjà une année record, l’année 2019 a confirmé le dynamisme des groupes de travail. Certains groupes ajoutent même des réunions intermédiaires pour accélérer le consensus sur un sujet particulièrement sensible. Le nombre d’experts inscrits à un ou plusieurs des 16 groupes a fortement augmenté, approchant maintenant les 500.Trois nouveaux Groupes de Travail (GT) ont démarré en 2019 pour répondre à des problématiques particulières : le GT Codage laser à chaud sur bouteilles verre ; le GT Etiquettes et recyclage du verre ; et le GT Volumes de remplissage des bouteilles en verre (révision Cahier n° 9)Le GT Codage laser à chaud sur bouteilles verre est en train d’harmoniser les systèmes de codage liés à cette nouvelle technique, particulièrement intéressante pour la traçabilité unitaire des bouteilles (ou pots), c’est-à-dire la possibilité de retrouver grâce au code gravé sur l’article son histoire et ses données de production.Le GT Etiquettes et recyclage du verre détermine les bonnes pratiques d’étiquetage pour assurer la compatibilité avec le procédé de traitement du verre recyclé. Une étude est en cours pour trouver une corrélation entre d’une part les caractéristiques physiques de l’étiquette (support plus colle) et d’autre part un test simulant le recyclage du verre. Le groupe travaille aussi avec Citeo sur les canaux de communication pour rendre un maximum d’acteurs conscients de cette possibilité

d’améliorer encore les performances de recyclage du verre, notamment les embouteilleurs. Enfin, avant même de penser à réviser le Cahier n°9, le GT Volumes de remplissage des bouteilles en verre (révision Cahier n° 9) travaille sur les difficultés rencontrées par les embouteilleurs pour satisfaire aux exigences de la Directive Européenne 76/211. Ce sujet est compliqué par le constat d’un niveau d’exigence différent d’un pays à l’autre en Europe, ce qui est problématique. Le groupe étudie la possibilité que les fabricants de contenants en verre décalent le volume nominal de leurs articles de manière à donner un peu plus de marge de manœuvre aux emplisseurs. Bien sûr cette éventualité présente à son tour des difficultés, qui doivent être résolues de manière globale par les acteurs de la filière.

LES DOCUMENTS PUBLIÉS EN 2019 ET TRANSMIS

Cette activité intense en particulier sur les nouveaux groupes, et donc des nouveaux sujets, font de 2019 une année moins riche en publications.Nouveaux documents créés :- GME 14.11 : BAGUE COURONNE A VIS 26 H 180 - DIAMETRE D’ENTREE REDUIT

- GME 14.12 : BAGUE COURONNE A VIS 26 H 126 - DIAMETRE D’ENTREE REDUIT

- FS 23.00 : OVALITE DES BOUCHONS PLASTIQUES

- DT23.04 : GLOSSAIRE ET NOMENCLATURE DES BOUCHONS PLASTIQUES

- Cahier de la Qualité n° 18 : MANUEL DE TESTS DE QUALIFICATION POUR BOUCHONS PLASTIQUES

Ce document de 88 pages a représenté trois ans de travail et a été publiés conjointement avec l’ISBT aux États-Unis.Documents révisés :- Guide n°5 : APPLICATION DE BOUCHONS PLASTIQUES A VIS SUR BOUTEILLES PET

- GME 30.29 : BAGUE PET 38 (2 filets)- GME 30.37 : BAGUE PET 26/22-13-1/2.17 version 4,2 % vol CO2

- Guide n°2 : BOUCHAGE MÉTALLIQUE À VIS PRODUITS PLATS ALIMENTAIRE ET PHARMACEUTIQUE

- Documents transmis aux organismes de normalisation et publiés :

- ISO 12821 : BAGUE COURONNE A VIS 26 H 180- ISO 12822 : BAGUE COURONNE A VIS 26 H 126- EN 17177 : CAPSULE COURONNE DE Ø26 mm ET 6 mm DE HAUTEUR- EN 16293 : BAGUES BVS HAUTES POUR VINS TRANQUILLES

LOGISTIQUE34


FLEXLINK : CONVOYAGE ET NETTOYAGE SUR-MESURELAITERIE

Augmenter la capacité de production, réduire le nombre des produits endommagés et améliorer l’hygiène, ce sont les défis que Flexlink a relevés avec ce nouveau système de convoyeurs combiné avec un nettoyage automatique destiné à la ligne de production d’une entreprise laitière..

La société Flexlink a mis en place une nou-velle installation d’envergure dans une entreprise laitière. Auparavant, le système de convoyeurs ne pouvait être nettoyé que manuellement et après le remplissage des briques de lait. Dorénavant, le pro-gramme de nettoyage sur-mesure créé par Flexlink offre une flexibilité et une hygiène irréprochables. Outre une augmentation de la capacité de la ligne et une amélio-ration des conditions d’hygiène de la zone de remplissage, ce système automatique procure une flexibilité importante entre les machines de remplissage et d’emballage.Dans la pratique, FlexLink a opté pour l’in-stallation d’un système de convoyeurs en acier inoxydable doté d’un programme de lavage automatique et d’une commande dynamique de la vitesse des convoyeurs. S’adaptant à l’espace restreint de l’usine, elle a proposé une solution compacte de convoyeurs installés sur différents niveaux. Pour réduire le temps d’arrêt de la pro-

duction, les sections des convoyeurs ont été pré-assemblées au sein des ateliers FlexLink, puis transportées jusqu’à l’usine laitière.Par ailleurs, parce que l’endommagement des emballages durant la production est fréquent dans l’industrie laitière, FlexLink

a utilisé le contrôle dynamique de la vi-tesse des convoyeurs pour diminuer la con-tre-pression des emballages circulant sur le convoyeur, ce qui a entraîné une réduction notable des coûts pour le client.

Zoé Weller

L’ENTREPÔT DU FUTUR AU SITL 2020SALON

La SITL 2020 se tiendra du 17 au 20 mars à Paris Nord-Villepinte. Réunissant transport, logistique, intralogistique et supply chain, le salon rassemble 800 exposants au service de l’innovation industrielle et la performance logistique.

« D’un côté, la supply chain est au service de la performance industrielle. De l’autre, l’efficacité et la compétitivité des chaînes d’approvisionnement s’appuient de plus en plus sur des outils industriels que sont la robotique, l’automatisation et la mécani-sation », explique Thomas Desplanques, directeur de la division Transport & Logis-tique de Reed Exposition France, organisa-teur du salonPour Olivier Dario, délégué général du Syndicat des machines et technologies de production (SYMOP), partenaire de la 37e SITL, l’essor de l’industrie du futur « re-dessine les contours de l’industrie ». « L’en-

trepôt du futur by Smart Demo proposera une expérience immersive de solutions en entrepôt », précise Thomas Desplanques. Des démonstrations seront présentées dans une zone « Robotique » où intervi-endront Stackr, BA Systems, T3L, Scallog, Kuka, Rite Hite, Jungheinrich…

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CONFÉRENCES INTRALOGISTIQUES À SUIVRE

Au programme :Mardi 17 mars (14h30 à 15h30) : Robotique et Automatisation : Des solutions au service de la flexibilité ?Mercredi 18 mars (11h à 12h15) : Plateformes logistiques : De nouveaux formats pour repenser la supply chain de demain ?Jeudi 19 mars (14h30 à 15h30) : La maintenance prédictive, un enjeu multi-im-pacts sur la supply chain ?Vendredi 20 mars (9h30 à 10h30) : Économie circulaire, de l’éco emballage à la « reverse logistics ».

DÉVELOPPEMENT DURABLE 35


FLEXLINK : CONVOYAGE ET NETTOYAGE SUR-MESURE LE RÉCHAUFFEMENTCLIMATIQUE N’EST PAS UN VIN MOT

APOCALYPSE

Le réchauffement climatique est en train de modifier la viticulture partout dans le monde. Cépages qui doivent être changés, vignobles qui vont disparaître ou être transférés… Le secteur du vin a pris conscience des enjeux et essaie de trouver des solutions. Nous publions ici une traduction d’un article intitulé « Climate Change: Taste the Burn », publication de la sommelière et journaliste Paula Redes Sidore et du critique Stuart Pigot pour le salon ProWein 2020.

ans de nombreux pays, ces dernières années ont connu des événements météorologiques extrêmes qui ont créé un sentiment d’urgence à la lutte des vignerons contre les effets du réchauffement. Le 28 juin 2019, les 45,9 °C enregistrés à Gallangues-le-Montueux dans le sud de la France et le 25 juillet, les 42,6 °C à Lingen, en Allemagne, furent des chocs majeurs. […] En juillet et début août, des pho-tos de feuillage desséché en Languedoc et de raisins brûlés dans la vallée de la Moselle, en Allemagne, sont devenues virales. Déjà, en Italie, l’année 2017 avait connu des températures de 45 °C, ce qui avait entraîné la destruction de variétés importées, com-me le merlot. De véritables films d’horreur pour les vignerons concernés ! […]

CHANGER LE STYLE DES VINS

C’est au cours de l’été 2003, ‘l’été du siècle’ en Europe occidentale, que les climato-sceptiques avaient admis que le réchauffement était réel et devait être traité. Au cours des deux années suivantes, une réflexion avait été menée sur la manière d’adapter les techniques de culture et de vinification. Une action avait été entreprise dans de nombreuses régions avec des auvents raccourcis, plus d’ombrage et une cueillette plus précoce. Pour certains, il s’était agi de changer le style des vins et de leur conférer une direction plus lumineuse et plus fraîche. D’autres vignerons avaient expérimenté des cépages à acidité plus élevée, comme le cépage autochtone grec assyrtiko, implanté en Australie-Méridionale. […]Il vaut la peine de consulter les statistiques météorologiques de Geisenheim, dans le Rheingau, pour comprendre à quel point la situation est devenue alarmante. Pendant la période 1961-1990, la température moyenne pendant la saison de croissance était de 14,5 °C et l’année la plus chaude avait été 1976 avec une température moyenne de

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15,7 °C. En 2003, ce chiffre est passé à 16,5 ° C, un chiffre dépassé en 2006 : 16,6 ° C ! La dernière année fraîche en Allemagne a été 2010. […]

REPLANTER LES RANGS

En Autriche, comme en Italie, l’année 2017 a con-duit de nombreux vignerons à évoluer en boulever-sant leurs méthodes de traitement et de cave. […] Cependant, la seule solution efficace est de procéder à la replantation des vignobles et au changement de direction des rangées. Nous avons pu observ-er le bénéfice de cette méthode en 2004 dans la vallée de Napa en Californie où Warren Winiarsk a changé de 90° la direction de ses rangées dans nombre de ses vignobles. Ses vins rouges en cab-ernet-sauvignon sont devenus plus élégants et plus frais, avec des arômes plus subtils.Une replantation complète étant parfois nécessaire pour changer l’orientation des rangs, cela implique la perte de la récolte pendant au moins trois ans. Dans le Nahe en Allemagne, Martin Tesch est passé de l’orientation nord-sud des rangées à une orienta-tion est-ouest. Si certains critiques ont suggéré qu’en Allemagne les jours du cépage étaient comptés, il reste convaincu que grâce à de telles méthodes « le riesling a encore un grand avenir ici ».

Zoé Weller

L’épisode de canicule du 29 juin 2019 a provoqué de nombreux dégâts dans les vignobles de l’Hérault et du Gard.

DÉVELOPPEMENT DURABLE36


LE CHAMPAGNE CASTELNAU CHOISIT GREEN ICEFROID

La coopérative régionale des vins de Champagne (CRVC) a opté pour le R-448A en remplacement de la saumure de dégorgement. Ce changement a entraîné la mise en place d’un nouveau groupe de production de froid.

Soucieuse de poursuivre sa démarche écologique entamée depuis 2015, la CRVC, et avec elle la marque Castelnau qu’elle a rachetée en 2003, ont choisi de remplacer les substances ayant un impact sur l’environnement. Son investissement a porté sur le changement du fluide ca-loporteur – ou « saumure » – utilisé dans la piscine de dégorgement pour assurer la congélation des cols de ses bouteilles au profit d’une solution issue d’une matière première végétale.Spécifique à l’élaboration du champagne, le process de dégorgement consiste à élim-iner le dépôt accumulé dans le col de la bouteille après la phase de remuage. Pour dégorger les 8 000 bouteilles/ heure de

la coopérative, la CRVC a choisi le fluide fabriqué par Champagel, Green Ice, une solution à base de 1.3 propanediol bio-sourcé et d’inhibiteurs de corrosion.

Une fois le nouveau fluide mis en place, il a fallu augmenter la capacité de produc-tion frigorifique. Une première solution au CO2 a été écartée pour des raisons de sécurité, et c’est la centrale frigor-ifique conçue par Teko qui a été retenue par la CRVC. Ce système est doté d’un compresseur à vis Bitzer et d’une HP flot-tante qui garantissent l’optimisation de la consommation d’énergie. « Nous avons gagné en productivité et la machine frigor-ifique installée consomme moins d’énergie

que précédemment », se félicite François Royer, responsable sécurité et services généraux à la CRVC.

Zoé Weller

AB INBEV À L’ÉNERGIE RENOUVELABLE EN EUROPECHAUD

Le premier brasseur mondial a signé, le 9 janvier, un accord relatif à la livraison de 130 MW issus de deux nouveaux parcs solaires en Espagne construits par BayWa. r.e., le producteur d’énergie allemand.

L’accord conclu pour dix ans consiste en un contrat d’achat d’électricité relatif à la production d’énergie générée par deux parcs solaires d’une puissance combinée de près de 200 MW, dont 130 MW seront fournis à AB InBev. « Cela en fait le plus grand accord commercial paneuropéen de l’histoire dans le domaine de l’énergie solaire », a souligné AB InBev. Par la suite,

BayWa.r.e. financera et développera deux centrales solaires en Espagne, dont l’une, Budweiser Solar Farm, fournira 250 GWh d’électricité renouvelable par an aux bras-series d’AB InBev. La nouvelle capacité d’énergie solaire sera raccordée par Bay-Wa.r.e. d’ici le 1er mars 2022. Avant que ces sites ne soient opérationnels, BayWa r.e. fournira à AB InBev 75 GWh depuis

son parc éolien de La Muela, à Saragosse, en Espagne.

BUDWEISER 100 % ÉNERGIE VERTE

L’opération cible 13 brasseries d’AB InBev, localisées en Europe occidentale, et con-cerne plus de 50 marques, dont la marque mondiale Budweiser. En plus des 5 bras-series belges du groupe, ce sont 9 autres brasseries seront approvisionnées par cette électricité verte : 4 en Allemagne, 2 aux Pays-Bas, 2 en Espagne et une au Lux-embourg. Une fois que l’intégralité de la bière Budweiser sera brassée, en Europe occidentale, à partir d’énergie verte, la marque le fera figurer à l’aide d’un sym-bole sur ses emballages. Le brasseur s’est fixé pour objectif en 2025 d’approvision-ner tous ses sites dans le monde en électric-ité issues de sources renouvelables.

Zoé Weller



LE CHAMPAGNE CASTELNAU CHOISIT GREEN ICE BALL PROPOSE UNE ALTERNATIVEÀ LA BOUTEILLE PLASTIQUE

ALU

Ball Corporation lance une gamme de bouteilles en aluminium infiniment recyclables. Et en plus elles peu-vent être customisées.

all Corporation a lancé une gamme de bouteilles en aluminium extrudé par choc, proposant ainsi, selon le fabricant, « une nouvelle solution pour remédier à la pollution liée à l’industrie du plastique ». La nou-velle bouteille s’appelle Infinity. Disponible en diverses tailles et formes, ces bouteilles en aluminium extrudé peuvent être personna-lisées pour s’adapter à de nombreux types de produits, y compris bien sûr les boissons. Cette nouvelle gamme de produits Ball a été présentée au salon ADF-PCD-PLD à Paris, les 29 et 30 janvier dernier. « Les nombreux déchets plastiques qui se retrouvent dans l’environnement ont largement contribué à al-imenter le débat public autour des emballages, de leur cycle de vie et de leur recyclabilité », a déclaré Jason Galley, directeur Innovation & Sustainability chez Ball Corporation. « Les consommateurs exigent désormais des emballages plus durables pour les produits du quotidien. Nous avons donc combiné notre expérience en conception produits et notre ex-pertise en matière d’emballages en aluminium recy-clables, le tout pour développer une alternative qui saura mieux s’inscrire dans une logique d’économie circulaire : c’est la bouteille Infinity ». La nouvelle gamme Infinity peut être utilisée pour em-baller presque tous les types de liquides : spiritueux, boissons énergisantes, yaourts, vinaigrettes, sirops et pour les condiments, pour ne citer que quelques exemples. Elles peuvent être équipées d’un bouchon

B à vis refermable.

UN EMBALLAGE RECYCLABLE À L’INFINI

Tout comme les canettes produites par Ball, ses gobelets en aluminium ou encore ses bouteilles Alumi-Tek, la nouvelle bouteille en aluminium extrudé par choc ne se compose que d’un seul maté-riau, ce qui lui permet d’être triée et recyclée facilement et indéfiniment, sans perte de qualité. En effet, l’aluminium ne perd pas ses propriétés au cours du processus de recyclage, de sorte qu’il peut être maintenu en circulation sans devenir un déchet polluant l’océan ou s’entassant dans les dé-charges. 75 % de l’aluminium produit depuis 1888 est encore utilisé aujourd’hui. Après usage, une bouteille en aluminium peut être recyclée et refaçonnée en un nouveau produit en seulement 60 jours. L’aluminium ainsi récupéré peut servir à la production d’un nouvel emballage, d’un vélo ou encore d’un appareil électronique et ce, sans la perte de qualité significative (« down-cycling ») qui fait que certains matériaux finissent par devenir des déchets au bout d’un certain nombre d’opérations de recyclage. La légèreté de l’aluminium permet aussi de réduire les consommations énergétiques dues au transport.

UN PRODUIT LÉGER AVEC UNE INFINITÉ D’OPTIONS DE MARQUAGE

Les bouteilles Infinity comme tous les emballages en aluminium peuvent être personnalisés sans besoin d’étiquette, d’étui ou de packaging supplémentaires. Même les designs les plus créatifs et complexes peu-vent être imprimés directement sur toute la bouteille. Ball met d’ailleurs à disposition de ses clients un en-semble de technologies innovantes pour améliorer la précision du graphisme et leur garantir une im-pression en haute définition : impression Eyeris HD, encre réactive à la lumière UV, effets mats et brillants et impression tactile. Il leur est également possible de travailler le relief et l’embossage du packaging, notamment en employant la technologie 360° de Ball. Bref, de l’impact en rayon assuré !

INTERNATIONAL38


A l’occasion des Journées Packaging 2019 organisées à Tunis par Packtec-Centre Technique de l’Emballage et du Conditionnement tunisien, fin novembre, la nouvelle directrice générale, Nada Lachaal, nous a précisé dans un entretien ses objectifs et son plan d’actions pour le Centre. Nous avons pu aussi faire le point avec des entreprises tunisiennes très dynamiques et surtout très concernées par le développement durable. Ne nous y trompons pas, il s’agit d’abord pour elles de respecter des normes pour l’export, mais la volonté de respect environnemental et de mieux utiliser les ressources, et donc d’optimiser la production est déjà dans tous les esprits.

TUNISIE :LE SECTEURALIMENTAIREVEUT VALORISERLE DÉVELOPPEMENTDURABLE

INTERNATIONAL 39


PACKTEC VEUT BOOSTERL’ÉCONOMIE CIRCULAIREEN TUNISIE

VOLONTÉ

Nada Lachaal, la nouvelle directrice de Packtec, engage le Centre tech-nique de l’emballage et du conditionnement tunisien dans l’économie cir-culaire et au-delà les entreprises du secteur.

n mars 2019, Nada Lachaal a pris les commandes de Packtec - Centre Technique de l’Emballage et du Conditionnement tunisien, avec un mandat de trois ans. Diplômée en Economie agro-alimentaire de l’Institut National Agronomique de Tunisie, la directrice générale formule pour le Centre technique de grandes ambitions en s’appuyant sur son expérience acquise au sein du Ministère de l’Industrie et des PME où elle a occupé le poste de directeur de l’Infrastructure Qualité, pour le développement de l’infrastructure qualité et l’accompagnement aux institutions d’appui à l’industrie.

UN ÉVÉNEMENT DÉDIÉ

« Les fonctions qui ont été les miennes au Ministère m’ont permis d’approfondir ma connaissance de l’entreprise et d’appréhender plusieurs domaines qui, aujourd’hui, sont des axes majeures et stratégiques de développement. Je citerai notamment le transfert technologique, la gestion des projets d’innovation, le développement des chaînes de valeurs et des clusters, l’élaboration des stratégies sectorielles, la gestion des procédures des marchés » nous confie Nada Lachaal. Le thème qu’avait retenu Packtec pour les Journées Packaging 2019, « L’innovation Packaging & Économie Circulaire : Enjeux et Perspectives », traduit parfaitement les objectifs des entreprises du secteur de l’emballage tunisien qui rejoignent ceux du secteur de l’emballage français. L’environnement et la sécurité des consommateurs constituent des priorités pour les entreprises tunisiennes qui veulent renforcer leur compétitivité. C’est pour mieux répondre à ces attentes que la directrice générale s’est fixé plusieurs objectifs autour de trois visions stratégiques pour Packtec qui est au service des entreprises : renforcer les compétences, développer l’emballage durable,

E RENFORCER LES COMPÉTENCES, DÉVELOPPER L’EMBALLAGE DURABLE,ET PROMOUVOIR L’EXPORTATION

Nada Lachaal,la nouvelle directrice

de Packtec

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et promouvoir l’exportation.« Outre les stages de mise à niveau qui permettent aux entreprises de renforcer leurs compétences pour satisfaire les exigences des marchés d’exportation, nous allons également renforcer les services techniques en élargissant le champ des accréditations des analyses que peut réaliser le Centre, détaille Nada Lachaal mais également en adoptant de nouvelles méthodes d’analyses et d’essais et opérant l’acquisition de nouveaux équipements pour répondre à un nombre croissant d’exigences qui s’imposent à l’emballage».

INTÉGRER LA RECHERCHE

Quant au développement des emballages durables, la directrice générale veut accentuer la recherche collaborative entre l’entreprise, l’université et Packtec, et veut aussi augmenter les ressources technologiques à travers trois projets. D’une part, engager un programme d’évaluation d’un emballage biodégradable pour les dattes dont la Tunisie est grand producteur, tout en assurant une augmentation de leur durée de vie. « Packtec va également s’appuyer sur le Centre de ressources technologiques de Bizerte pour développer des prototypes d’emballages en plastique respectueux de l’environnement et destinés aux conditionnements des céréales et des produits laitiers » explique la directrice générale. Cette plateforme de recherche collaborative, dans un domaine où le couple produit/emballage constitue un axe majeur de sécurité alimentaire, ne peut être que profitable aux entreprises de ce secteur. L’objectif est que cette plateforme soit opérationnelle à la fin de cette année ». Au cours de sa carrière, Nada Lachaal a contribué à la mise en œuvre de plusieurs

projets de coopération ; aussi c’est tout naturellement, est-on tenté d’écrire, que s’inscrit sa troisième vision pour Packtec : la promotion de l’exportation auprès des entreprises du secteur de l’emballage, à travers plusieurs actions dont la création de Pavillons tunisiens pour soutenir la participation des entreprises dans les salons professionnels. De par ses nombreuses missions de coopération, Nada Lachaal souhaite vivement développer avec la France et les organismes professionnels de l’emballages des relations de coopération privilégiées.

Françoise Albasini

WWW.LETC.NEWSTOUTE L’ACTUALITÉ DU SECTEURDE L’EMBALLAGEDES LIQUIDES !

UN CENTRE D’EXPERTISE POUR TOUS LES EMBALLAGES

Créé en 1996, le Centre technique de l’emballage et du conditionnement -Packtec accompagne les entreprises du secteur en leur proposant de nombreux services : techniques, expertises et conseils. Le Centre est équipé pour évaluer tous les matériaux et emballages aussi bien alimentaires, cosmétiques que pharmaceu-tiques mais aussi de transport. Ainsi, le Centre dispose d’un bureau de design, de plusieurs laboratoires : (tests de migration globale ou spécifique, aptitude au contact alimentaire…), de chromatographie, d’identification de l’emballage, de caractérisation des matériaux plastiques, des matériaux papier/carton, et d’un laboratoire de tests de chute. L’offre de Packtec s’adresse à tous les opérateurs concernés par l’emballage : fabricants, utilisateurs, exportateurs, recycleurs…

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LES ENTREPRISESDE L’EMBALLAGE S’ENGAGENT

DYNAMISME

Réduction des impacts environnementaux, économie circulaire, éco-con-ception…, les quelque 220 entreprises du secteur de l’emballage et de l’impression sont pour la plupart engagées dans ces actions. Liquides & Conditionnement s’est rendu sur place, à Tunis, en novembre à l’occasion des Journées Packaging.

es journées Packaging2019 qui se sont tenues à Tunis fin novembre ont été l’occasion de découvrir des entreprises, dynamiques, qui adoptent pour la plupart les normes et les réglementations européennes et qui sont totalement impliquées dans le développement durable. Comme le fabricant de bouteilles (de 1 l à 25cl) et de pots en verre Sotuver qui, à partir de 2021, aura sa propre carrière de sable.

SOTUVER, DE LA COLLECTE À LA SABLIÈRE

Située à environ 80 km du site, cette proximité d’approvisionnement lui permettra de diminuer les impacts de transport mais aussi de bénéficier d’une meilleure qualité de matière, nous confie Ghazi Ben Slama, Business Development Manager. Quant au calcin qui participe à l’économie circulaire, il provient du verre cassé des industriels, des collecteurs-conteneurs de verre ménager, de ceux mis en place par les grandes surfaces sur leurs parkings. « Nous avons engagé avec des associations tunisiennes des

campagnes pour inciter les consommateurs au tri et à rapporter leur bouteilles. Ces opérations donnent de bons résultats. La dernière a permis de collecter 1,5 tonne en quelques heures » précise Raouf Chouaieb, responsable marketing et communication. Sotuver incite également le circuit CHR à assurer la collecte du verre. Toutes ces tonnes collectées alimentent les deux fours de l’usine qui fonctionnent au gaz

L et à l’électricité. Une valorisation qui réduit le prélèvement des ressources naturelles et limite les rejets de CO2 dans l’atmosphère.Certifiée ISO 9001 et FSSC ISO 22 000, Sotuver envisage la construction d’un troisième four qui doublera la capacité actuelle qui est de 330 t/jour. Le secteur des spiritueux qui inclut le vin constitue son 1er marché, suivi par celui de la bière, le 3e étant celui de l’huile. Qu’ils soient standards (le verrier compte plus de 200 références) ou spécifiques (il dispose d’un bureau de développement ainsi que d’un atelier de moulerie), les contenants demandent aujourd’hui toujours plus de décor. Ce qui a justifié l’installation d’une nouvelle machine de sérigraphie. 65 % de la production de Sotuver est destinée à l’export (principalement Europe du Sud et Afrique du Nord/Moyen-Orient). NOVAPRINT CERTIFIÉE

Soucieuse du respect de l’environnement, celle qui se présente comme la première imprimerie de Tunisie a investi dans le système de management environnemental, il y a plus de 5 ans. L’engagement de Novaprint qui imprime notamment des étuis et des coffrets a été certifié ISO 14001 en 2015 par l’organisme de certification Rheinland. La société de Sfax qui exporte dans 17 pays a mis en place un service dédié qui s’occupe de la logistique mais aussi de tous les documents douaniers. La société compte parmi ses clients des producteurs d’huile d’olive. Soucieuse aussi de qualité, l’imprimerie est certifiée PSO-ISO 12647-2 par l’organisme suisse UGRA qui garantit la conformité des couleurs à celles du fichier par un contrôle automatisé. Disposant de matériels d’impression offset et de finition de dernière génération, Novaprint est aussi équipée d’une machine numérique Kodak Nexpress qui lui permet d’assurer 20 000 étuis

INTERNATIONAL42


4 couleurs en 10 jours maximum, assure,Anouar Yaïche, directeur technique. GHASSEN MISE SUR LES MATIÈRES

C’est un matériau naturel que travaille la société Ghassen Wood Pack. Designer de formation, et ancien directeur technique d’une société qui travaillait le bois (cabine de sauna), Ghassen Rouatbi a décidé après une étude de marché de créer sa société. Il dessine

quelques boîtes et participe au concours Star Pack en 2018 où il remporte plusieurs prix. Aujourd’hui, la société compte près d’une centaine de clients présents majoritairement dans l’huile et la cosmétique, précise G. Rouatbi, dont certains à l’export. Equipé de deux machines découpe laser, il peut produire des séries de 10 à 10 000 coffrets. Il propose également l’habillage (tissu, mosaïque..). S’il soustraite actuellement l’impression, il envisage d’acquérir une machine d’impression numérique. POULINA POUR DE LA CAISSERIEÉCO-CONÇUE

Adhérant au Pacte Mondial des Nations Unies depuis 2005, le groupe Poulina est présent dans de très nombreuses activités dont l’emballage qui représente 7,5 % du chiffre d’affaires total. Regroupée au sein de la filiale Unipack, cette activité se décline autour de plusieurs types de matériaux dont le carton ondulé avec trois caisseries et un transformateur. Engagé dans la protection de l’environnement, Poulina utilise depuis plus de 15 ans la cogénération pour

réduire la consommation énergétique de certains de ses sites dont celui de Tpap qui produit du papier à base de recyclé pour la fabrication du carton ondulé. Les sites, impliqués dans la réduction de la production de déchets et des émissions de gaz, sont équipés de stations de traitement des eaux usées et effectuent le tri sélectif. Dans une approche d’éco-conception, les unités produisent des caisses de regroupement qui offrent avec leur design et leur impression de véritables emballages de vente. 4MK TOUT PROCÉDÉ

Depuis plus de 30 ans, 4MK Les Etiquettes fournit les entreprises tunisiennes et européennes en étiquettes. Certifiée ISO:9001 depuis 2008, l’entreprise propose à travers trois entités des étiquettes autocollantes (4MK L’autocollant), des étiquettes dans le moule et des manchons thermorétractables (4MK Innovation). Des solutions adaptées notamment aux bouteilles en verre permettant ainsi un habillage les recouvrant complètement à 360°. La société, qui réalise l’impression flexo et la sérigraphie, a ajouté depuis 2017 le numérique (4MK Digital), lui permettant ainsi de répondre aux petites séries et de minimiser le cycle de réalisation, indique Mehdi Kefi, directeur de 4MK.En espérant que les soubresauts politiques et économiques que connait toujours la Tunisie ne viendront pas ralentir toutes ces volontés, Liquides & Conditionnement continuera à rendre compte du dynamisme des entreprises tunisiennes.

Françoise Albasini

É

L’EMBALLAGE TUNISIEN FACE AUX EXIGENCES DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Etablissement public, et placé sous la tutelle du Ministère des Affaires locales et de l’Environne-ment de Tunis, le Centre International des Technol-ogies de l’Environnement de Tunis –CITET a pour mission de sensibiliser les entreprises dans le domaine de la protection de l’environnement et de les soutenir dans leurs engagements. Adhérant au Pacte Mon-dial des Nations Unies, le Centre des Technologies s’appuie sur un réseau collaboratif composé principalement d’uni-versités, de centres R&D, de différents ministères, d’entreprises et de bureaux d’études et de laboratoires. Aux Journées Packaging 2019 de Packtec, le CITET a présenté un projet pilote centré sur l’éco-conception de l’emballage qui doit faire l’objet d’un appel d’offres. Il vise à associer un producteur d’emballage et un utilisateur autour de l’éco-conception d’embal-lages en plastique destinés à deux produits. Une feuille de route définit les actions et les impacts sur le cycle de vie des produits (identifier les enjeux, collecte des données, analyse environnementale, recherche de solutions et aide à la décision).



75 EXPOSANTS

2 000 PARTICIPANTS

50 SPEAKERS

www.editionspeciale-luxepack.comLe futur du packaging de luxe s’éco-construit à Paris… REJOIGNEZ-NOUS !

@LUXEPACK_SHOW@luxe-pack-shows @luxepack

26 & 27 MAI 2020CARREAU DU TEMPLE - PARIS

LA RENCONTRE CAPITALE DES ACTEURS DU PACKAGING DE LUXE

LE MEILLEUR POUR LA FIN44


GÉRARD BERTRAND TRÈSEN AMPHORE (ME)

LA BOUTEILLE VÉDRENNE CONÇUE PAR VERALLIA

GUILLOTINE, UNE VODKA 100 % FRANÇAISE

Gérard Bertrand a pour ambition de révéler et partager le terroir et l’histoire viticole du Languedoc et la collec-tion Art de Vivre en est le parfait symbole. À la manière des amphores antiques, ces bouteilles de céramique vernissées sont soulignées d’un dessin réalisé à l’aide de pigments naturels, dans le style de Matisse. Distribuée chez Metro, Art de Vivre existe en deux références AOP

de deux tonalités différentes. Le blanc est élaboré exclusivement à partir de clairette du Languedoc Adis-san, cépage deux fois millénaire, considéré comme le plus vieux cépage autochtone du Languedoc. Quant à l’Art de Vivre AOP Languedoc rouge, il est conçu à partir d’un assemblage de cépages rouges emblématiques du Sud (syrah, grenache, mourvèdre).

Pionnier dans le dével-oppement de bouteilles éco-conçues, Verallia poursuit sa collaboration avec Védrenne. Sensi-bilisées aux probléma-tiques environnemental-es, ces entreprises ont développé une bouteille éco-responsable pour une gamme de sirops de 27 parfums en GMS (70 cl) et de 45 parfums en CHR (1 L). Allégée de 10 % par rapport au modèle original, la

bouteille offre des écon-omies d’énergie sur tout son cycle de vie. Chaque camion transporte désor-mais 11 % de contenants en plus, soit une baisse significative sur l’impact routier. La production de la bouteille s’inscrit aussi dans une logique de circuits courts : elle est produite sur le site Veral-lia de Chalon-sur-Saône (71), distant de 30 km du site d’embouteillage de Védrenne.

Plusieurs fois élue meil-leure vodka au monde, Guillotine Vodka a été présentée au salon VineParis. Créée en 2016 par Paul Berkmann, Guillotine Vodka est une marque produite par la start-up Bastille Day. Elle se décline en trois versions ultra-premium élaborées à partir de raisins issus du vignoble champenois : Origina-le (version blanche), Héritage (vieillie en fût de chêne du Limousin) et enfin, prouesse gusta-tive, la vodka au caviar Petrossian contenant 20 g de caviar Osse-traTsar Imperial Petros-sian distillés par litre.

ART

ECO-RESPONSABLE

REVOLUTION

LIQUIDES & CONDITIONNEMENT VOUS PROPOSE QUELQUES NOUVEAUTÉS REPÉRÉES PAR ZOÉ WELLER AU COURS DES DERNIÈRES SEMAINES.

LE MEILLEUR POUR LA FIN 45


CACOLAC EN BRIQUE NOMADE

MARGUERITE ROSÉ 2012

L’an dernier, l’entreprise Cacolac avait annoncé réfléchir au lancement d’une brique enfant pour cibler les 4-8 ans. Elle a désormais trouvé la bonne équation jusque dans les cours de récré avec Mon premier Caco-lac, proposé en briquette de 20 cl nomade, recy-clable et résistante.

Fabriqué en France, avec du lait français, Mon premier Cacolac est sans colorant, sans conservateur et sans additif controversé. Dé-lactosé pour faciliter la digestion, il contient en outre 30 % de sucre en moins que les autres laits aromatisés.

La Maison Vollereaux a dévoilé son premier rosé millésimé, Marguerite Rosé 2012, à l’occasion de Vinexpo Paris 2020. En conservant le même assemblage que Marguerite, élaborée en 1985, mais en vinifiant le pinot noir en rosé de saignée, Franck Vollereaux s’inspire de l’identité originelle de la Maison. Inscrite dans une démarche RSE, la Maison Vollereaux est en con-version HVE et attend sa certification pour 2021. La verrerie Saverglass est composée à 70% de calcin et les étuis sont réalisés à partir de 70 % matériaux recyclés issus de forêts durables.

RECRÉATION

ROSÉ NOIR

SMURFIT KAPPA SOUTIENT BEST WINE IN BOXSmurfit Kappa Bag-in-Box et Vitop sont les sponsors officiels du concours international Best Wine in Box, qui aura lieu le 20 mars 2020 à Tou-louse. Le secteur du vin a connu une forte

augmentation du nombre des vins haut de gamme disponibles dans des emballages Bag-in-Box. Devenu une référence, le concours rassemble plus de 100 producteurs de différents pays. À

l’issue d’une dégustation complète à l’aveugle effectuée par des profes-sionnels et d’amateurs, les meilleurs des vins reçoivent le label « Best Wine in Box ».

CONCOURS



JNPR SE MET À NUJNPR, spiritueux sans alcool pour une expérience gustative nouvelle, a épousé tous les codes du marché avec réussite.

Nouvelle venue sur un segment de niche des boissons sans alcool, la boisson JNPR n°1 — à prononcer Juniper, c’est-à-dire « baie de genévrier » en anglais — s’est lancé un défi : offrir toutes les émotions d’un spiritueux, sans l’alcool. Goût, mais aussi et sur-tout plaisir multisensoriel du produit dans son en-semble, expérience de la qualité, ancrage dans un territoire, naturalité du breuvage, subtilité des saveurs… C’est tout cela que le packaging de JNPR N° 1, pensé par sa créatrice, Valérie de Sutter, veut exprimer.

UNE BOUTEILLE TOUTE DE SIMPLICITÉ ET DE LÉGÈRETÉ

La bouteille a été choisie chez Vetroelite pour ses caractéristiques écoresponsables et son esthétique. « Elle est plus légère que les bou-teilles traditionnelles de spiritueux : 500 g quand une bouteille de 70 cl pèse habituellement entre 600 et 900 g. Non seulement, il y a moins de matière, mais en plus, cela a un réel impact lors du transport, et par conséquent con-cernant les émissions de CO2. » Si elle se recycle comme tout contenant en verre, son esthétisme épuré appelle aussi à une réutilisation en carafe, soliflore ou autre accessoire décoratif.

UNE ÉTIQUETTE QUI RA-CONTE UNE HISTOIRE

« Pour l’étiquette comme pour la bouteille, j’ai

cherché une solution écologique, et l’ai trouvée avec Stratus Packaging. Il s’agit d’un papier à base de copro-duits de canne à sucre. » Pour ce qui est du graphisme, l’étiquette à elle seule raconte toute l’histoire du produit. « Le logo est un jeu de polices de caractère. Nous avons enlevé les voyelles dans le nom de même que nous avons enlevé l’alcool dans le produit. Le graphisme a été créé par Agathe de Sutter. » Chaque dessin ou couleur raconte le produit, son ancrage en Normandie ou ses ingrédients. La teinte rouille rappelle la brique de Normandie et les alambics ; la pomme est aussi normande ; la branche de genévrier, la cardamome et les baies sont les composantes typiques d’un spiritueux comme le gin ; les papillons connotent la légèreté d’une boisson qui peut se consommer sans penser au lende-main.

UN BOUCHON AU DIAPASON

« Pour le bouchon, je reste en recherche d’une solution durable, comme pour l’étiquette et la bouteille. Je suis actuel-lement en quête d’une réponse écologique : un bouchon recyclable, bio-sourcé, et de préférence local… Tout doit être en cohérence et obéir à la même logique vertueuse. »

Les éléments du pack-aging secondaire – étui

notamment – sont en cours de réalisation. « Là aussi, je réfléchis à un système qui soit écologique et qui me permette la vente en ligne sans cumuler les emballages. L’écore-sponsabilité est, à toutes les étapes, au cœur de ma démarche. »,

ZÉRO DEGRÉ

CHAQUE DESSIN OUCOULEUR RACONTE LE PRODUIT, SON ANCRAGE EN NORMANDIE OU SES INGRÉDIENTS

INTERNATIONAL 47


groupe POUR NE RIEN MANQUER

des marchés des papiers-cartons, de l’emballage

imprimé, liquides, de l’étiquette et de

la communication visuelle

Trouvez dans ce numéro les réalisations qui ont gagné les Prestiges Hélio et celles qui ont raflé les FlexoStars, un point commun, dans les deux cas, triomphe de Sleever international.

SPÉCIAL PALMARÈS

PAGE 10

VS Pack, un salon qui mérite son succès

ACTUALITÉ 4

Patrick Dole s’explique sur son livre

CAHIER TECHNIQUE

Citeo veut simplifier le geste de tri


22

22 E

UR

OS

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SN 1

951

- 03

30

ERIC LE CUZIAT4

Eric Le Cuziat, le patron de Printinnov est aussi le dirigeant de Helcet, l’un des spécialistes de l’étiquette

blanche. Son idée fixe tirer le meilleur parti de la technologie pour construire des machines customisables.

Après une presse flexo grande vitesse pour l’étiquette, il a sorti de ses carnets à dessins une machine pour découpe-

lamination, enduction-délamination très intéressante. Etiq&Pack est allé lui rendre visite à Elbeuf

BETC Design revisite l’instant thé

DESIGN ET MARQUE 30

PRINTINNOV FAIT DES MACHINES

DE COMPÉTITION

Proposer le nec plus ultra ,,

DÉCEMBRE2019 LE MAGAZINE DE L’EMBALLAGE IMPRIMÉ ET DE L’ÉTIQUETTE WWW.ETIQ-ET-PACK.COMJANVIER2020 135

pdg Printinnov

ÉVÉNEMENT

22BIR : le marché des papiers récupérés au 1er trimestre 2019

11Interview Damien Bridoux, dg de Be Paper

Emballage plastique :le papier joue l'alternative24

85,8 %des emballages en papier et cartonsont maintenant recyclés en Europe (Source : l' Union européenne)

LE CHIFFRE

EMBALLAGE PLASTIQUE : LE PAPIER JOUE L'ALTERNATIVE

PAP’ARGUSLES MARCHES DES PAPIERS ET CARTONS - 357 mai 2019

26 Economie circulaire

31 Indices des directeursd'achats

C!PRINTLE GRAND FORMATREÇOIT 20 SUR 20

N° 93

S’E MISE SUR C!PRINT

JANVIER 2020

LONSDALEA RELOOKÉ HARB’S

RENDEZ-VOUS SURLES STANDS DE NOS

PARTENAIRES

Salon

Pendant le salon, S’E remettra les premiers Grands Prix S’E décernés avec le soutien de Fespa France, ne manquez pas de venir saluer les lauréats.En昀n comme lors des dernières éditions, n’ou-bliez pas de déposer vos cartes de visite dans les urnes pour tenter de remporter une invitation à la Fespa Madrid (voyage et hébergement inclus!).A vous voir sur le salon.

Dans ce numéro vous trouverez des coupons de réductions chez nos partenaires Poitoo, RésoSign et Spandex ! Allez sur leurs stands et pro昀tez de vos réductions.

P6Le gratin du grand format se retrouve à Lyon au salon C!Print pour faire le point sur les innovations et les nouveautés.Un événement à ne pas rater et beaucoup de surprise S’E

Depuis sa reprise d’AKVD, Lonsdale s’est dévelop-pé dans l’architecture du point de vente. En voici un exemple très réussi : une parfumerie très tendance à deux pas des Champs-Elysées.

ISSN

: 19

59-2

469

P9 P18

1R U B R I Q U E

• premium&luxe numéro 1 - automne 2017 •

TOUT L’UNIVERS DU PACKAGING DE LUXE #5

DÉFIS & ENJEUX

ENVIRONNEMENT : LE LUXE TOUCHÉ

PAR LA GRÂCE 24

Chic & Tendances

INCITATIONS AU VOYAGE ET AU RÊVE

CHEZ KNOLL PACKAGING

8

14

34

42

Matières & Sens

CHEZ METSÄ BOARD, LE FU-

TUR COMMENCE MAINTENANT

Profession designer

VÉRONIQUE LANDREAUD,

LA CRÉATIVITÉ EN CHARENTE

Ateliers & Savoir-Faire

SIN-REJAC OU QUAND LE RUBAN VEND

DU RÊVE

LE MAGAZINE DE L'ÉTIQUETTE ET DE L'EMBALLAGE IMPRIMÉ

LA RÉFÉRENCE DES MARCHÉS DU PAPIER ET DU CARTON

PAP’ARGUSLe journal de la communication visuelle,

de la PLV, de l'agencement, du merchandising et de toutes les applications du grand format

TouT l’univers du Packaging du luxe

+ Maintenant

EN COUVERTURE

1

DÉCEMBRE-JANVIER 2020 > L&C

MARCHÉS ET TENDANCES

DÉVELOPPEMENT DURABLE

INTERNATIONAL

À LA UNE

BOISSONS PREMIUM ET LUXE

4

40

44

LA BRASSERIE FRANÇAISE

AFFICHE DESOBJECTIFSPOSITIFS

POUR VITTEL, PASSER AU rPET

POUR SESBOUTEILLES DE75 CL COULE

DE SOURCE

MARKETING :LES WHISKIES

ÉCOSSAIS PAS AVARES D’IDÉES

LE PACK C’EST CHIC

A l’occasion du nouveau rendez-vous de l’industrie du packaging premium

& luxe, PLD, qui se tient à Paris les 29 et 30 janvier, Liquides & Conditionne-

ment s’est interrogé sur ce qui rend un emballage boisson « dé昀nitivement

chic », a rencontré le directeur du salon ADF-PCD qui lance cet événement,

en昀n vous propose de découvrir en avant-première quelques nouveautés

que vous pourrez y voir. Champagne ! Lire page 20 et suivantes.

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w w w . t e p . f r

Bac à GlaceDégorgement - DosageRinçage - Tirage - Bouchage

Distribution - Sertissage - Rétraction

Encartonneuse - Palettiseur Packaging

EtiquetageColle froide, adhésif,hot melt, mixte

Lavage - Séchage bouteilles pleines