multiplier les arbres agromisa ad 19 f

7/29/2019 Multiplier Les Arbres Agromisa AD 19 F

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Agrodok 19

Multiplier et planter desarbres

Harrie Schreppers

Peter Paap

Erik Schinkel


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Fondation Agromisa, Wageningen, 2005.

Tous droits rservs. Aucune reproduction de cet ouvrage, mme partielle, quelque soit leprocd, impression, photocopie, microfilm ou autre, n'est autorise sans la permission

crite de l'diteur.

Premire dition : 1998Secundaire dition : 2005

Auteurs : Harrie Schreppers, Peter Paap, Erik SchinkelEditor : Doriet WillemenIllustrators : Loes Roos, Barbera OranjeTraduction : Evelyne CodazziImprim par : Digigrafi, Wageningen, Pays-Bas.

ISBN : 90-8573-001-5

NUGI : 835


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Avant-propos 3

Avant-propos

Agromisa reoit rgulirement des demandes de renseignements sur la

manire daugmenter le nombre des arbres qui poussent dans la na-ture. Cet Agrodok tente de rpondre ces questions.

Il constitue un complment trois Agrodoks prcdents : 5 : La cul-

ture fruitire dans les zones tropicales ; 11 : La protection des sols

contre lrosion (comment utiliser des arbres dans la lutte contre

lrosion) et 16 : Lagroforesterie (comment combiner agriculture et

arboriculture). Les Agrodoks sont crits dans un langage simple et

peuvent ainsi servir de matriel de vulgarisation.

Nous tenons remercier Herman Savenije, Jan Boerboom, Roland

Tromp et Koen Faber pour les commentaires quils ont apports sur

les diffrentes versions de ce texte. Merci aussi Loes Roos pour son

travail de rdaction et ses commentaires sur les illustrations qui ont

permis au Groupe dillustration dAgromisa de mettre au point les il-

lustrations. Merci au rdacteur Tineke van Bergen.

Agromisa invite les lecteurs apporter des commentaires sur le con-

tenu de cet Agrodok et lui envoyer leurs suggestions pour amliorer

les prochaines ditions.

Doriet Willemen, rdacteur.

Wageningen, septembre 1997.


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Multiplier et planter des arbres4

Sommaire

1 Introduction 6

2 Plantation 82.1 Les fonctions des arbres 82.2 Le choix de lessence 92.3 Le choix du site pour la plantation des arbres 102.4 Facteurs contraignants pour larboriculture 12

3 Mthodes de multiplication 14

3.1 La rgnration naturelle 143.2 La multiplication artificielle 143.3 Conditions pour les mthodes de multiplication 183.4 Exemples pratiques 20

4 Collecte et traitement des boutures, des jeunes piedsnaturels et des semences 22

4.1 Les arbres mres 22

4.2 Les boutures 234.3 Boutures de racine 294.4 Les jeunes pieds naturels 304.5 Les semences 31

5 Conception et amnagement dune ppinire de ferme36

5.1 Site de la ppinire 365.2 Plan dune ppinire 385.3 Construction dune ppinire 40

6 Activits dans la ppinire de ferme 466.1 Planification 466.2 Prparation des lits de semences 476.3 Les pots 48

6.4 Le semis en planches 50


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Sommaire 5

6.5 Semis en pots 526.6 La plantation en planches boutures 536.7 Transplantation des plants et des jeunes pieds naturels 546.8 Soins apporter au matriel de plantation 58

6.9 Slection du matriel de plantation et la prparation pourle repiquage 61

7 Travaux effectuer sur les sites de semis et deplantation 63

7.1 La prparation du site 637.2 Transport et stockage du matriel de plantation 667.3 Le repiquage 68

8 Les soins donner aux jeunes arbres 708.1 Protection contre les dgts 708.2 Techniques dentretien 71

Annexe 1 : Noms latins 74

Annexe 2 : Calcul de la quantit de graines ncessaire pour

le semis direct 76

Annexe 3 : Calcul du nombre de plants et de lespace

ncessaire dans la ppinire 78

Bibliographie 80

Adresses utiles 83

Glossaire 86


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1 Introduction

Les arbres sont dune importance vitale pour lhomme. Ils fournissent

beaucoup de produits importants, notamment des aliments pour lesgens et les animaux, du bois de construction, du bois de chauffage et

des mdicaments. A petite chelle, les arbres influent sur

lenvironnement et par consquent sur les conditions de vie autour de

la ferme : ils fournissent de lombre, protgent du vent et jouent un

rle primordial dans la lutte contre lrosion et dans le maintien de la

fertilit du sol. A grande chelle, les forts influent sur le climat global

de la terre, protgent les sols qui retiennent leau de pluie et prvien-

nent donc les inondations.

Dans tous les pays du monde, non seulement des forts entires mais

aussi des arbres individuels sont abattus par des gens la recherche de

bois de construction, de bois de chauffage ou de terres en vue dautres

usages. De plus, de nombreux arbres sont dtruits par les feux de

brousse. Le dboisement est un grave problme : il provoque des

inondations et lrosion a des effets dsastreux sur lagriculture. Il per-

turbe le milieu de vie, lapprovisionnement en nourriture et le revenu

des gens.

Une bonne gestion des arbres et des forts est ncessaire si lon veut

obtenir des ressources durables. Les arbres se laissent bien intgrer

dans les systmes de culture et dlevage. Il est bon donc de stimuler

et de soutenir les initiatives locales de plantation darbres.

Cet Agrodok sadresse en premier lieu aux petits paysans et aux ser-

vices de vulgarisation. Le dveloppement de mthodes locales de mul-

tiplication et de plantation des arbres exige la collaboration de tous et

lchange des connaissances. Cet Agrodok traite des principaux as-

pects pratiques et organisationnels de larboriculture et peut donc ser-

vir de manuel. Il met laccent sur des mthodes et des techniques sim-

ples, bon march et demandant peu dintrants.


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Introduction 7

Vu que les normes diffrences entre rgions tropicales, il est impos-

sible de donner des informations dtailles pouvant sappliquer

toutes les conditions locales. Pour faire le meilleur choix adapt sa

situation particulire, il est fortement conseill au lecteur de recher-

cher des connaissances locales sur les arbres et de les combiner avecles informations donnes dans cet Agrodok.

Lordre des chapitres de cet Agrodok suit les tapes ncessaires la

multiplication et la plantation des arbres.

La premire condition pour viter les checs et la dception est bonne

planification et une bonne prparation. Il est important aussi de bien

choisir lessence, le site de plantation et le matriel de plantation. LesChapitres 2 et 3 dcrivent les possibilits et les facteurs dont il faut

tenir compte. Ils aideront le lecteur faire son choix. Le Chapitre 4

traite des mthodes de collecte et de traitement dun bon matriel de

plantation. Les Chapitres 5 et 6 sont rservs la ppinire de ferme.

Deux questions y sont abordes : Comment amnager une ppinire et

comment la grer. Le Chapitre 7 est consacr au repiquage des jeunes

arbres. Les principales activits sont la prparation du site, le stockage

et le transport du matriel de plantation. Le Chapitre 8 dcrit les soins

donner aux jeunes arbres aprs la plantation.

Un glossaire des termes techniques utiliss, des exemples de calcul et

une liste des fournisseurs de graines sont donns en annexe.

Nhsitez pas prendre contact avec Agromisa si vous avez des ques-

tions particulires. Dans vos lettres, donnez-nous toujours des infor-

mations sur le climat local, les essences, les types de sols et autres fac-

teurs importants. Ladresse dAgromisa se trouve sur la couverture de

cet Agrodok.


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2 Plantation

Les arbres ont des fonctions trs varies, ils peuvent tre plants sur

diffrents sites et dans de nombreux buts. Lespce darbre (essence)

et le site doivent tre choisis avec soin, selon les fonctions dsires.

Pour faire le meilleur choix, il faut prendre en considration certains

facteurs contraignants.

2.1 Les fonctions des arbres

Plus un arbre a de fonctions, mieux cest. Un arbre fournit des pro-

duits, reprsente une rserve financire ou amliore les conditions devie. Les membres dun mnage ont souvent des besoins diffrents. Un

homme, par exemple, considre un arbre comme un moyen de gagner

de largent par la vente de son bois. Pour une femme, le mme arbre

est une source importante de nourriture ou de bois brler. Pour tre

sr quun arbre rpondra aux attentes de tous, il faut connatre les be-

soins de chaque personne concerne.

Figure 1: Fonctions des arbres ; produits fournis par les arbres


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Plantation 9

Figure 2: Fonctions des arbres ; services rendus par les arbres

Figure 1 et figure 2 donnent un aperu des diffrentes fonctions des

arbres. La plupart des arbres remplissent plus dune seule fonction.

Par exemple, le cocotier rencontr dans le sud de lInde a plus de 200

usages. De tels arbres sont appels arbres buts multiples. Parfois,

les fonctions dun arbre changent au cours de son existence. Certainsarbres fruitiers fournissent pendant plusieurs annes des aliments pour

la famille et de lombre pour le btail, aprs quoi ils sont abattus pour

leur bois.

2.2 Le choix de lessence

Aprs stre mis daccord sur les fonctions que doit remplir larbre, il

faut choisir lessence convenable. Chaque fonction peut tre remplie


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par une ou plusieurs essences. Pour bien choisir un arbre, il faut pren-

dre en considration les points suivants :

1 Les caractristiques que votre arbre doit avoir pour remplir les

fonctions dsires.

Les paysans et les services locaux des Eaux et Forts de la rgionconnaissent gnralement les caractristiques des essences locales.

Si vous savez exactement quelles caractristiques votre arbre doit

avoir, le choix de la bonne essence sera plus facile.

2 Les conditions requises par une certaine essence.

Chaque essence a besoin de certaines conditions spcifiques pour se

dvelopper. Ces conditions sont : lhumidit, les nutriments, la

structure du sol, la vgtation, la lumire et le climat (tempratures,pluviosit, vents).

Les essences locales sont souvent le meilleur choix, car elles sont dj

adaptes au climat et aux conditions locales, et le matriel de planta-

tion est souvent disponible sur place. Mais on peut aussi choisir un

arbre qui nest pas originaire de la rgion. Dans ce cas, il faut tre sr

que ses besoins seront satisfaits par les conditions locales o il sera

plant. Certaines essences tolrent un sol infertile ou sec, dautres pas.Certaines sont sensibles une maladie ou un parasite courant dans la

rgion. Regardez les arbres qui poussent dj dans la rgion, et exam-

inez le type de sol dans lequel ils poussent le mieux. Si le site prvu

prsente les mmes conditions que lendroit o lespce se dveloppe

bien, larbre a de grandes chances de bien pousser. Lutilisation

dessences non locales prsente plusieurs inconvnients : le matriel

de plantation doit souvent tre achet et il nest pas toujours dispon-

ible en quantit suffisante.

2.3 Le choix du site pour la plantation desarbres

Aprs avoir choisi lessence, il faut choisir le site de plantation. Cest

souvent la fonction dsire qui dtermine le choix du site : une es-

sence choisie pour lutter contre lrosion sera plante un endroit sen-

sible lrosion.


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Plantation 11

Certains sites ne conviennent pas du tout larboriculture, par exem-

ple les zones aux sols salins, situes en haute altitude, avec beaucoup

de vent, des pluies irrgulires ou des temptes de sable. Si vous dsi-

rez planter des arbres dans une zone o des arbres ont t dtruits par

abattage, surpturage, utilisation de pesticides ou feux de brousse,sassurez-vous dabord que ces choses ne pourront pas se reproduire.

Figure 3: Sites de plantation des arbres (Daprs Weber & Stoney,

1986).


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La figure 3 montre quune ferme a de nombreux sites adapts la

plantation des arbres. Les arbres fruitiers dont les fruits sont

rgulirement cueillis sont de prfrence plants prs de la maison ;

les arbres destins lalimentation animale sont souvent plants prs

des pturages ; ceux qui fournissent du bois brler sont plants uneplus grande distance de la ferme.

Gardez bien lesprit quil est trs difficile de cultiver des arbres sur

des sols pauvres. Mais une fois que des arbres ont pris pied dans ces

sols, ils en amliorent la fertilit et la structure. Leurs feuilles et leurs

branches tombes apportent au sol des nutriments et des matires or-

ganiques et leurs racines ameublissent le sol compact (Voir aussi

Agrodok 2 : Grer la fertilit du sol).

Pour finir, choisissez un endroit o larbre ne gnera pas dautres plan-

tes, par exemple en leur faisant de lombre ou en entrant en concur-

rence pour leau avec des produits cultivs, ce qui entranerait une

baisse de rendements. Pour viter les conflits, il est conseill de con-

sulter vos voisins.

2.4 Facteurs contraignants pour larboriculture

Bien que la culture des arbres prsente de nombreux avantages, il faut

examiner aussi les facteurs contraignants et les rsultats ngatifs pos-

sibles :

? Certains arbres sont vnneux : les fleurs du frangipanier (arbre or-

nemental) sont vnneuses. Un arbre peut augmenter le risque de

maladies ou de parasites pour dautres plantes ou animaux. Au

Kenya, larbre lantane sert de cachette la mouche ts-ts, qui

transmet la maladie du sommeil aux humains et aux animaux. Des

branches qui tombent, un excdent de feuilles ou des fruits lourds

sont dautres causes de dgts.

? Un grand inconvnient de larboriculture est que les arbres ne sont

rentables quaprs une priode assez longue. Il faut souvent attendre

plusieurs annes avant quils ne donnent les produits ou les services

dsirs. Pendant ce temps, larboriculture occupe des terres, prend


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Plantation 13

du temps et cote de largent, choses devenues inutilisables pour

dautres formes de culture.

? Larboriculture comporte des risques : ces risques doivent tre rai-

sonnables. On rduit les risques en suivant une planification rig-

oureuse et faisant des choix bien pess. Pour rduire le risque

dchec, il est recommand de planter diffrentes essences et

dutiliser diffrentes mthodes (voir Chapitre 3).

Les usagers potentiels de larbre risquent de modifier leurs de-

mandes pendant la priode qui spare la plantation de larbre et le

moment o il devient productif. Pour surmonter ces contraintes, on

choisit par exemple des essences croissance rapide ou bien on

plante les arbres le long dune terre cultive ou dans la ferme au lieudutiliser une bonne terre agricole.

? Certaines lois nationales et locales sont contraignantes, mais

doivent pourtant tre respectes. Avant de commencer la plantation,

il faut stre clairement inform sur les droits de proprit concer-

nant le site prvu. On doit savoir qui a des droits sur larbre pendant

la priode qui spare la plantation de la rcolte. Si la terre nest la

proprit de personne, il faut prendre des mesures pour sassurerque lon pourra profiter des bnfices issus des arbres plants. Cer-

taines lois gouvernementales sur les arbres (sur la terre) doivent

galement tre respectes. Par exemple, labattage peut tre interdit,

le reboisement peut tre obligatoire aux endroits o lrosion pose

un grave problme et o certaines essences sont rares.


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3 Mthodes de multiplication

Ce chapitre a pour but daider le lecteur bien choisir les mthodes de

multiplication et les matriaux de plantation qui conviennent. Unchoix bien rflchi augmente les chances de russite. Cependant, il est

prfrable dtaler les risques en utilisant diffrentes mthodes et dif-

frentes sortes de matriel vgtal. La multiplication des arbres peut se

faire par les mthodes naturelles ou artificielles dcrites ci-dessous.

Des dtails techniques sont donns aux chapitres suivants.

3.1 La rgnration naturelleOn stimule la multiplication naturelle, appele aussi rgnration

naturelle, en protgeant et en amliorant les conditions de croissance

des jeunes pieds naturels. Le dsherbage autour des plants stimule leur

croissance. La rgnration naturelle par la culture de plants a souvent

lieu sur les terres mises en jachre.

Un arbre coup nest pas mort pour autant. La repousse partir de la

souche est aussi une forme de rgnration naturelle. Quelques pous-

ses laisses sur chaque souche permettent un reboisement rapide.

Les essences qui poussent dans une zone de rgnration naturelle

sont uniquement des varits locales. Les avantages des varits lo-

cales sont quelles sont bien adaptes au climat, quelles sont rsis-

tantes aux maladies et aux parasites locaux et que les gens du pays

connaissent les arbres et leurs usages.

3.2 La multiplication artificielle

La multiplication artificielle consiste choisir une essence et la mul-

tiplier par boutures, jeunes pieds naturels ou graines.

? Les boutures sont des fragments de racines, de tronc, de branches

ou de brindilles dun arbre mre. On utilise le plus souvent les

branches. Correctement plantes dans le sol, les boutures dvelop-


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Mthodes de multiplication 15

pent des racines et des pousses pour devenir de nouveaux arbres

adultes.

? Les jeunes pieds naturels sont de jeunes pieds qui ont pouss

naturellement en fort ou dans un champ. On les dterre pour les

replanter sur le site choisi.

Les graines, les jeunes pieds naturels et les boutures sont soit plants

directement sur le site, soit plants dabord en ppinire en vue de

constituer du matriel de plantation. Une ppinire est un terrain pro-

tg sur lequel de jeunes arbres sont levs sous des conditions con-

trles. Ds quils sont suffisamment grands et robustes, les arbres

sont repiqus lendroit voulu. Ces diffrents modes de multiplicationartificielle sont examins sparment ci-dessous.

Plantation directe de boutures

La multiplication des arbres partir de boutures nest pas chose facile.

Il faut prendre les boutures (voir Chapitre 4) et ventuellement leur

administrer un traitement contre une maladie. La prise de boutures

risque dabmer larbre mre. Elle peut aussi de provoquer un grave

choc (stress) la plante. Ce risque est grand car la bouture est djassez dveloppe mais nest pas encore capable de satisfaire ses pro-

pres besoins en eau et en nutriments. Les boutures ont besoin

dhumidit pour dvelopper leurs racines et leurs branches. Par ail-

leurs, les boutures prsentent des avantages : elles sont faciles col-

lecter et transporter. Lavantage des grandes boutures est quelles

dpassent rapidement les mauvaises herbes et quelles sont trop gran-

des pour tre manges par les animaux.

Les essences convenant la multiplication partir de boutures dans

les rgions chaudes et humides comprennent notamment le cassia, le

calliandre, le flamboyant, les erythrines et le lilas tranger. Les es-

sences convenant la multiplication partir de boutures dans les

zones arides sont lacacia et le filao. Des essences telles que le tama-

rin, leuphorbe, l erythrine, le figuier de barbarie, le jujubier, le

commiphore, lhibiscus et le ben ail conviennent la prise de

boutures dans les zones humides comme dans les zones arides.


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Plantation directe partir de jeunes pieds naturels

Plus les conditions du site de plantation ressemblent celles o a t

trouv le sauvageon, plus larbre a de chances de bien se dvelopper.

Les principales conditions sont : la lumire, le type de sol et

lhumidit du sol. Les jeunes pieds naturels tant des jeunes arbreschoisis justement pour leur robustesse, ils ont toutes les chances de

russir sur un site qui leur convient. Lessence des jeunes pieds natu-

rels est souvent difficile dterminer. Dans les forts aux sous-bois

pais, il est difficile de trouver des jeunes pieds naturels et de les d-

terrer sans les abmer. Les racines des jeunes pieds naturels sabment

facilement pendant la transplantation, cest--dire quelles ne sont

souvent pas assez robustes pour survivre une priode de scheresse

survenant juste prs la transplantation.

Si vous voulez utiliser des jeunes pieds naturels, vous avez le choix

entre un matriel de transplantation racines nues et des plantes

boulette. Les avantages et les inconvnients de chaque mthode sont

donns au tableau 1.

Le semis direct

Le semis direct consiste semer les graines darbre directement sur lesite choisi. Cette mthode demande moins de travail que les autres. Il

suffit de collecter les graines (voir Chapitre 4) et de prparer le sol du

site (voir Chapitre 7) ; le repiquage nest pas ncessaire. Le semis di-

rect a plus de chance de russir avec des essences croissance rapide

car il y aura concurrence avec les mauvaises herbes. Il y a des pertes

possibles : les gens ou les animaux peuvent abmer les jeunes arbres et

les conditions climatiques, comme la scheresse, peuvent provoquer

leur mort. Le calcul de la quantit de semences ncessaire pour le se-mis direct est expliqu dans lAnnexe 2.

Le matriel de plantation pour llevage en ppinire

Une ppinire requiert de la main-duvre et un terrain. Mais les bou-

tures, les jeunes pieds naturels et les plants peuvent y tre levs sous

des conditions contrles pour devenir un matriel de plantation ro-

buste et bien dvelopp. Ces jeunes arbres supporteront mieux des

conditions difficiles que ceux qui ont pouss sous des conditions natu-


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naturelles. Dans les rgions arides, le matriel de plantation est lev

de prfrence en ppinire. Les arbres fruitiers sont souvent levs

dans des ppinires de ferme. Les Chapitres 5 et 6 donnent des dtails

techniques sur la conception, la construction et la gestion dune p-

pinire de ferme.

Le matriel de plantation est lev en germoir ou en pleine terre. On

repique les plants levs en germoir en enlevant le germoir, mais en

laissant de la terre autour des racines. On dterre les plants levs en

pleine terre, et on secoue la terre qui colle aux racines avant de les

repiquer. Les et les inconvnients de ces deux types de matriel de

plantation sont donns au tableau 1.

Table 1: Caractristiques du matriel racines nues et du matriel

lev en pot (sauvageons boulette)

Caractristiques Racines nues Pot

Besoin en travail faible grand (remplissage des pots)

Besoin en espace grand utilisation efficace de lespace

Perte de terre minimale grande

Transportbon march etlger, sablmentfacilement

coteux et lourd, facile transporter

Repiquage grand stress de laplantepetit stress de la plante : laboulette fait tampon

Le matriel de plantation lev en germoir convient bien aux sites de

plantation difficiles, par exemple l o le sol est sec et infertile. Les

plants levs en pots dispose dune rserve de nutriments dans la terre

qui entoure leurs racines. Il est toutefois inutile de dpenser du tempset de largent en levant des plants en pots si llevage en pleine terre

donne des rsultats aussi bons. On peut lever galement une combi-

naison de plants en pleine terre ( racines nues) et de plants en pots.

Sil vous est impossible de monter vous-mme une ppinire, vous

pouvez acheter du matriel de plantation dans une ppinire des envi-

rons. Lavantage, cest que le matriel de plantation obtenu sera dj


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assez grand. Mais il est souvent coteux et risque davantage dtre

abm pendant le transport.

Contrlez soigneusement la qualit des arbres :

? Les arbres ont-ils lair sain : ses brindilles et ses feuilles sont-ellesrobustes ?

? Les arbres ont-ils de bonnes racines : ont-ils des racines principales

droites et beaucoup de radicelles ?

Demandez toujours si vous pouvez ouvrir un germoir pour inspecter

les racines des arbres. Il arrive que les ppinires ne peuvent pas

fournir les essences dsires. Dans ce cas, il est conseill de ne pas

choisir dautres essences si vous ntes pas sr quelles correspondent vos besoins.

3.3 Conditions pour les mthodes demultiplication

Le choix de la mthode de multiplication dpend dun certain nombre

de conditions, savoir : lessence, la disponibilit du matriel de plan-

tation, les conditions locales, les perturbations sur le site et des con-

sidrations commerciales et techniques.

Lessence

Chaque essence a une forme de multiplication qui lui convient le

mieux. Ainsi, certaines essences se multiplient facilement partir de

graines, alors que la semence dautres essences est difficile obtenir.

Les essences croissance rapide sont semes directement sur le site deplantation, alors que les essences croissance lente sont dabord

leves en ppinire. Le service local des Eaux et Forts pourra

probablement vous renseigner sur la forme de multiplication qui con-

vient le mieux lessence dsire.

La rgnration naturelle est une bonne mthode de multiplication si

vous ne dsirez pas dessence particulire, car elle donne uniquement

des arbres qui poussent naturellement. En revanche, dans le cas du


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semis direct et de la plantation directe, vous pouvez choisir les es-

sences et le site de plantation.

Dans les zones arides dAfrique, on a obtenu de bons rsultats par

semis direct avec le borasse, lanacardier et lacacia. Les plants

dveloppent trs rapidement une longue racine et dpassent rapide-

ment en hauteur les mauvaises herbes environnantes.

Disponibilit du matriel de plantation

Si vous voulez utiliser des boutures, vous devez disposer dun arbre

mre. La rgnration naturelle dpend de la prsence darbres

semences dans la rgion. La disponibilit et le prix des semences d-

termine aussi le choix de la mthode. Si les semences sont rares, il estprfrable dlever les plants en ppinire avant de les repiquer. Les

pertes seront moins importantes que par semis direct.

Conditions locales

Les principales conditions locales influant sur la croissance des arbres

sont : la fertilit du sol, le taux drosion, la compacit du sol, la plu-

viosit, les tempratures, lhumidit, la pente et laltitude. Sur les

pentes fortes et les sols fragiles, il est prfrable de ne pas perturber la

vgtation existante. Ici, la rgnration naturelle est la meilleure

forme de multiplication des arbres. L o la saison des pluies est

courte et o la scheresse est dominante, le semis direct choue trs

souvent.

On prend parfois des mesures pour influer sur les conditions locales,

par exemple :

? On laboure le sol pour permettre linfiltration de leau, stimuler la

germination des graines et faciliter la pntration des racines dans le

sol.

? On mlange des graines de certains arbres au fourrage animal. Les

graines disperses dans le fumier animal germent dans le milieu fer-

tile fourni par le fumier.

? On amnage de petits systmes de collecte de leau pour amener

leau de pluie lendroit o larbre est plant. Pour plus de dtails

sur ces structures, voir Agrodok 13 : Collecter leau et conserver

lhumidit du sol.


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Perturbations du site

La rgnration naturelle, le semis et la plantation sur un site choisi

sont des techniques sensibles certaines perturbations telles que les

feux de brousse, les inondations, le pturage du btail et les actions

humaines (feux, coupe des arbres, occupation des terres).

La rgnration naturelle ntant souvent pas considre comme une

forme dutilisation de la terre, dautres personnes peuvent occuper la

terre pour leur propre usage. Si cest le cas dans votre rgion, il est

prfrable de choisir une autre forme de multiplication des arbres. On

clture le site pour carter les animaux. Dans les rgions broussail-

leuses, on sme les graines entre les branches pineuses pour rduire

le risque quelles soient manges par des animaux. Choisissez desessences que les animaux ne mangent pas.

Considrations commerciales et techniques

Si vous voulez des arbres qui fournissent rapidement des produits ou

des services, le repiquage direct de jeunes pieds naturels ou de bou-

tures (ou de plants, si disponibles) donnera les meilleurs rsultats.

Comme ils sont dj assez grands, ces plants arriveront plus vite

maturit que les arbres qui poussent par rgnration naturelle, parsemis ou par levage en ppinire. On peut par exemple utiliser des

boutures pour planter une haie vive.

Lchelle laquelle sera faite la plantation dtermine aussi le choix du

matriel de plantation. Les jeunes pieds naturels et les boutures ne

sont souvent disponibles quen quantits limites. Les graines sont

souvent disponibles en plus grandes quantits.

Lavantage de la rgnration naturelle et du semis direct est quils ne

ncessitent pas de repiquage : Cela pargne beaucoup de travail, les

racines ne sabment pas et les jeunes plants ne sont pas perturbs.

3.4 Exemples pratiques

On a trouv un bon exemple de rgnration naturelle combine la

culture de lherbe dans une rgion vallonne du Npal. Un garde sur-

veille la rgion contre les dgts causs par les animaux. La culture est


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faite sur une priode de cinq ans. La premire anne, on ne rcolte pas

lherbe car les plants sont encore trop jeunes pour pouvoir tre identi-

fis. Lanne suivante, on rcolte lherbe, on enlve les mauvaise her-

bes et les arbres indsirables. Le travail est effectu aprs la priode de

mousson. Quatre ans plus tard, les arbres sont assez grands pour trercolts. La rcolte dautres produits pendant ces quatre annes en-

trane la perte des plants de ces annes, mais elle a des avantages : La

concurrence est moindre, les stolons ne sont pas touffs et les bran-

ches poussent plus vite et dans la bonne forme.

En Papouasie-Nouvelle-Guine, la rgnration naturelle a chou par

manque de clart sur les droits de proprit et par manque de supervi-

sion. Les rgions o avait lieu la rgnration ont t ravages par lefeu ou par lempitement illgal dautres paysans. Cela prouve bien

que la russite de la rgnration naturelle ncessite la collaboration

de tous les gens concerns par lexploitation dune rgion.

Dans les zones utilises par les pasteurs en Afrique, la plantation

darbres na pas eu beaucoup de succs. Au Sngal, par exemple, on

a bois une zone de 1700 hectares. Malgr le travail et les investisse-

ments, la croissance des arbres a t minime. Cela tait d surtout

lchec de lintroduction de mesures de protection contre les dgts

causs par le btail. Pour remdier la situation, une stratgie plus

couramment suivie aujourdhui consiste carter le btail dune zone

slectionne pour permettre la rgnration naturelle et la restauration

de la couverture boise.

Dans un projet de plantation darbres au Zimbabwe, des plants de leu-

caena achets en ppinire et repiqus ensuite se sont rvls trop pe-

tits. Le dsherbage avait t insuffisant et les semis avaient t piti-

ns car ils ntaient pas visibles. Ils nont donc pas survcu.

Lutilisation de plants de plus grande taille et le report plus tard du

repiquage sont apparues tre des stratgies efficaces. Le repiquage du

mrier blanc directement en pleine terre a entran de grandes pertes,

car lentretien du champ demandait trop de travail. La solution trouve

ici est llevage de boutures en ppinire jusqu ce que les racines

soient assez dveloppes.


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4 Collecte et traitement desboutures, des jeunes piedsnaturels et des semences

Lutilisation dun matriel de plantation de bonne qualit augmente les

chances dobtenir de jeunes arbres robustes. Un arbre sain produit g-

nralement des rejetons sains : Veillez donc prendre vos boutures,

vos jeunes pieds naturels et vos semences sur un arbre mre sain.

Lorigine du matriel de plantation est importante : Utilisez unique-

ment du matriel de plantation originaire de zones o les conditions de

croissance sont similaires celles du site o vous allez planter les ar-bres.

4.1 Les arbres mres

Les arbres utiliss comme matriel de multiplication sont appels ar-

bres mres. Le fait quun arbre convient pour fournir des rejetons

dpend des fonctions et des caractristiques dsires. Un arbre mre

transmet ses descendants certaines de ses caractristiques, notam-

ment son taux de croissance, la forme de sa couronne, la taille de ses

fruits et sa rsistance aux maladies et aux parasites.

Le degr de ressemblance entre les rejetons et larbre mre dpend la

fois du matriel gntique transmis et des conditions sous lesquels

larbre pousse. Les boutures sont prises directement sur larbre mre et

montrent une similarit presque complte avec larbre mre.

Dans le cas des jeunes pieds naturels, il est souvent difficile de savoir

de quel(s) arbre(s) ils proviennent. Les caractristiques des semences

dpendent de deux arbres (ou de deux fleurs dun mme arbre) car

elles rsultent de la fcondation. Les rejetons ne sont pas tout fait

similaires larbre mre, mais ils lui ressemblent toujours.

En raison des similitudes entre larbre mre et les rejetons, il est im-

portant de bien choisir larbre mre. Il ne faut pas le choisir au hasard

ou simplement parce quil est proche ou pratique.


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Des boutures, des jeunes pieds naturels et des semences 23

Cherchez un bosquet o poussent plusieurs arbres de la mme essence

et choisissez ceux qui ont le plus grand nombre de bonnes caractris-

tiques. Si les conditions de cet endroit sont similaires celles du site

o vous allez planter les arbres, le matriel de plantation aura toutes

les chances de survivre.

Vous pouvez marquer les arbres de bonne qualit pour pouvoir les re-

connatre les annes suivantes. Vous pouvez aussi marquer les arbres

de mauvaise qualit. Il est conseill aussi de mettre au point un calen-

drier pour la collecte et le traitement du matriel de plantation local et

de faire une carte ou un rapport crit des bons arbres mres qui pous-

sent dans votre rgion.

4.2 Les boutures

Les boutures sont gnralement des fragments de branches, de

brindilles ou de racines de larbre mre. Il faut savoir quelles parties

de quel arbre mre conviennent le mieux pour faire des boutures,

comment prendre les boutures et quel traitement donner la bouture et

larbre mre aprs la prise de bouture.

Utilisez toujours des outils propres : Dsinfectez votre outil de boutur-

age en le trempant dans de leau bouillante avant lusage. Nutilisez

jamais une hache ou une machette mousse. Si lentaille nest pas

lisse et propre, la pourriture risque de sinstaller, entranant non seu-

lement la mort de la bouture mais aussi celle de larbre mre.

Lentaille doit tre lisse et incline vers le bas pour que leau de pluie

puisse glisser dessus, ce qui vitera lapparition de pourriture (voir

figure 4).

Seules les pousses de plus dun an ont des bourgeons capables de d-

velopper des racines. Le mieux est de prendre des boutures

lextrmit dune branche ayant quelques bourgeons de croissance, et

de prfrence encore dune pousse restante. La prise de boutures doit

se faire pendant la saison sche ou frache. Il est ncessaire parfois de

marquer le pied de la pousse pour savoir laquelle des deux extrmits

doit entrer dans le sol.


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Figure 4: Comment faire des boutures (Daprs Weber & Stoney,

1986)

La longueur des boutures varie gnralement entre 20 cm et 1 m, selon

lessence. Leur paisseur varie aussi, mais elle est gnralement de 1

3 cm. Voici quelques exemples de longueurs de bouture : cola 15-20

cm, anacardier 20-30 cm, citrus et avocatier 30-50 cm, diamtre de 1,5

4 cm. Au Costa Rica, on utilise des boutures ligneuses de 2 2,5 m

de longueur.

On effeuille les boutures pour rduire la transpiration et empcher le

desschement. Avant de planter, on coupe une nouvelle fois le bout de

la bouture avec une machette ou un couteau effil (voir Figure 4).Comme la surface de lentaille risque dtre abme pendant la prise

de la bouture, une nouvelle entaille propre augmente les chances que

la bouture prenne racine. On coupe en biais la base de grandes bou-

tures ligneuses. On enlve lcorce qui entoure la base pour stimuler la

formation des racines.

Avant dtre plantes, les grandes boutures ligneuses se conservent

gnralement pendant une semaine. Placez-les dans un endroit frais et


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sombre et recouvrez-les avec de la toile de jute humide, de lherbe ou

des feuilles. Les petites boutures se conservent moins longtemps. Gar-

dez-les emballes dans un chiffon humide, le pied plong dans de la

terre humide ou de leau.

On peut stimuler larbre mre de certaines essences former des

pousses supplmentaires en vue de faire des boutures. Les techniques

sont les suivantes : la traitement en taillis, le traitement en ttard,

llagage, le marcottage (en terreau) et le baguage.

? Le traitement en taillis

Le traitement en taillis consiste couper le tronc de larbre prs du

sol pour permettre le dveloppement de nouvelles pousses la sur-face de lentaille. Ensuite, on coupe ces pousses et on les plante. Par

exemple, on coupe le papaye une hauteur de 50 cm 1 m. On

coupe ses pousses quand elles atteignent une hauteur de 40 cm. Une

fois plantes, elles porteront des fruits aprs environ 11 mois (voir

figure 5).

Figure 5: Prise de boutures sur un papayer (Daprs Aumeeruddy

& Pinglo, 1988)

? Le traitement en ttard

Le traitement en ttard est similaire le traitement en taillis, mais il

se fait plus haut dans larbre. On taille les branches une hauteurdenviron 2 m. Cest une manire courante de prendre des boutures


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dans une haie vive. On repique souvent les boutures dans la mme

haie ou on les utilise pour une haie voisine. On utilise une mthode

similaire pour le lilas tranger et lrythrine.

? LlagageLlagage stimule les bourgeons dvelopper des pousses. Ces

pousses peuvent ensuite tre utilises comme boutures. Llagage

est une taille slective qui stimule la croissance de quelques pousses

destines former des boutures.

Figure 6: Tissage des pousses pour stimuler la croissance des

boutures (Daprs Aumeeruddy & Pinglo, 1988)

On peut parfois courber les branches pour les forcer pousser dans la

forme et la direction dsires. Par exemple, on lague un arbre cim


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de manire ne lui laisser que deux pousses. On tisse ou tresse ces

pousses pour augmenter le nombre des nouvelles pousses. De cette

manire, larbre mre se remettra plus vite de llagage et formera

plus rapidement de nouvelles pousses (voir figure 6).

? Le marcottage

Le marcottage consiste mettre une branche darbre en contact

avec le sol pour quelle sy enracine. Une fois que les racines sont

assez dveloppes, on coupe la branche de larbre mre. Les

branches qui conviennent le mieux au marcottage sont celles qui ne

sont pas trop vieilles et qui poussent droit en lair et non pas sur les

cts. On peut recourber la branche laide de poids ou de fil de fer

attach au sol. En Indonsie, on utilise une variante de cette tech-nique pour multiplier les arbustes de cafier. On coupe la tige prin-

cipale une hauteur de 1,5 m au-dessus du sol. Les branches

latrales pendent et rampent sur le sol. Ces branches dveloppent de

nouvelles racines. On soutient lextrmit des nouvelles branches

avec un tuteur pour lobliger pousser droit. On les coupe lor-

squelles ont atteint la bonne hauteur (voir figure 7).

Figure 7: Le marcottage (Geilfus, 1989).


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? Le marcottage en butte

Au Zare, on multiplie le guavier selon la mthode du marcottage en

butte (Figure 8). On coupe le tronc darbre ras du sol (A). On re-

couvre de terre la surface de lentaille et de nouvelles pousses se

dveloppent (B). La terre stimule les pousses dvelopper des raci-nes (C). Quelques mois plus tard, on dracine les pousses et on les

repique (D). En Indonsie, on utilise aussi cette technique pour la

multiplication du cannelier.

Figure 8: Le marcottage en butte (Daprs Aumeeruddy & Pinglo,

1988)


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? Le baguage

On utilise la technique du baguage pour des essences qui se multi-

plient difficilement avec les mthodes ci-dessus. Le baguage est

surtout appliqu aux citrus, au manguier, au litchi et lavocatier.

Un ou deux mois avant de prendre une bouture (denviron 50 cm delong), on dcoupe dans le bois (prs de lendroit o la bouture sera

prise) un anneau dcorce denviron 2,5 cm de largeur. On enlve

les feuilles proches de lanneau. On protge lanneau avec une

bande de plastique ou daluminium. Cette mthode permet la bou-

ture de faire des rserves, car les nutriments forms par les feuilles

ne peuvent plus descendre dans la branche (Figure 9). La bouture

peut dvelopper des racines tout en tant encore sur larbre : cest

ce quon appelle une marcotte. Dans ce cas, on protge lanneau enlentourant dun sac plastique contenant de la terre ou de la mousse

humide.

Figure 9: Branche bague (Geilfus, 1989)

4.3 Boutures de racine

Les racines des arbres peuvent tre utilises pour faire des boutures.

Pour hter le dveloppement des boutures de racine, on coupelextrmit dune racine avec une bche ou une pelle. De nouvelles

pousses natront partir du fragment de racine coup (voir figure

10A). Certaines essences, comme larbre pain, se multiplient avec

des boutures de racine de quelques centimtres de diamtre et de 1

mtre de long. Ces boutures sont ensuite replantes en ppinire. Un

ou deux mois plus tard, les premires pousses apparaissent (voir figure

10B).


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Figure 10: Boutures de racine (Dapres Longman, 1993)

4.4 Les jeunes pieds naturels

Lorsquon les dterre, les jeunes pieds naturels doivent avoir au moins

2 4 feuilles entirement formes. Les gros jeunes pieds naturels ont

un diamtre presque gal celui dun crayon. On peut les collecter de

deux manires, avec ou sans boulette.

Pour dterrer les jeunes pieds naturels boulette, on fend la terre de

chaque ct de la plante un angle de 45E laide dune bche ou

dune machette. On dtache ensuite la plante du sol en tenant en main

la partie ligneuse de la tige, sans abmer la boulette que lon soulve

avec la bche. Les petits jeunes pieds naturels boulette sont difficiles

dterrer car leurs racines ne sont pas encore dveloppes. Pour dter-

rer les jeunes pieds naturels racines nues, on ameublit la terre qui

entoure les racines laide dun bton pointu, on saisit la plante par

les feuilles, on tire prudemment et on secoue la terre colle aux raci-

nes.

Les avantages et les inconvnients des jeunes pieds naturels racines

nues et des jeunes pieds naturels boulette sont donns au tableau 1

(Chapitre 3). On prfre souvent les jeunes pieds naturels boulette.


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Pour rduire les dommages encourus par les jeunes pieds naturels

pendant le dterrage, le transport et le repiquage, on taille lgrement

la racine primaire (pivot) et les grandes racines secondaires. On enlve

les feuilles, sauf celles du sommet, pour rduire la transpiration.

Les jeunes pieds naturels se conservent mal. Il est prfrable de les

repiquer immdiatement aprs le dterrage. Pendant le transport, on

protge les racines des jeunes pieds naturels racines nues en les re-

couvrant dun matriau humide (terre, toile de jute, feuilles de palm-

ier, etc.). On peut aussi tremper les racines dans un mlange dargile et

deau.

4.5 Les semencesOn obtient des semences en les collectant soi-mme ou en les

achetant. Les semences sachtent chez les commerants, dans les ser-

vices des Eaux et Forts ou dans les banques de semences des instituts

de recherche (une liste dadresses est donne les Adresses Utiles).

Les semences achetes doivent porter une tiquette donnant les infor-

mations suivantes :

? espce,

? date de collecte,

? origine des semences,

? taux de germination,

? lot de semences et site.

La quantit de semences ncessaire dpend du nombre de plants dsi-

rs et du pourcentage de semences ayant des chances de germer et de

former des plants. Un exemple de calcul de la quantit de semences

ncessaire pour un semis direct est donn lannexe 2. Pour un exem-

ple de calcul de la quantit de semences ncessaire pour une ppinire,

voir annexe 3. Il est conseill dlever plus de plants quil nest nces-

saire pour le repiquage (environ 15 %) pour compenser les pertes dues

la slection et aux checs.

La collecte des semences

Si vous avez lintention de collecter des semences des arbres locaux,

choisissez des graines grosses, saines et mres. Les graines rcem-


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ment tombes sont gnralement bonnes, mais les premires et les

dernires tombes sont trs souvent infertiles, infectes ou abmes.

On juge de la maturit de plusieurs manires : les fruits charnus chan-

gent de couleur et leur chair se ramollit. La plupart des fruits secs

clatent en librant leurs graines.

Diffrentes mthodes de collecte des graines et des fruits :

? On les ramasse sous larbre (lherbe doit tre fauche sous larbre

avant la maturation).

? On frappe larbre avec un bton ou secouez-le avec un crochet

long manche. Les graines tombent dans des rcipients ou dans des

draps tendus sous et autour de larbre.

? On utilise un coupoir ou une scie long manche.? On grimpe larbre et on cueille les fruits.

? On cueille les fruits des arbres qui ont t abattus.

Les graines et fruits mrs doivent tre collects rapidement, avant que

les animaux ne les mangent. Dans les rgions humides, les graines et

les fruits tombs sur le sol pourrissent rapidement. De nombreuses

graines perdent rapidement leur pouvoir de germination (en particulier

les grosses semences humides). Les fruits doivent tre rapidement pla-

cs dans un endroit sec, bien ar. Ne les conservez jamais dans le sac

qui a servi la collecte, si vous voulez viter les dgts causs par les

insectes, les champignons et lhumidit.

Il existe plusieurs mthodes pour retirer les graines des fruits. Parfois,

cela arrive naturellement : les cosses des graines de certaines varits

dacacia des rgions sches se dsintgrent une fois sches ; il suffit

de secouer doucement les cosses pour faire tomber les graines. Les

graines de manguier doivent tre extraites du fruit et nettoyes avant

dtre plantes. Lextraction des graines de fruits secs comme les

cnes et les cosses ncessite souvent un traitement spcial (p.ex. une

exposition au soleil pour quils souvrent). Si les graines sont situes

dans la chair du fruit, on les extrait en roulant la chair dans sa main, en

la frappant doucement jusqu ce quelle souvre ou en la passant au


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tamis. Pour des conseils sur la meilleure faon de retirer les graines

dun fruit, adressez-vous aux gens du pays.

Le nettoyage

Une fois les graines retires des fruits, on doit les nettoyer soigneuse-ment pour enlever tout reste de chair, de cosse ou de gousse. On net-

toie les graines la main ou en les vannant, comme cest le cas par

exemple pour lacacia et Sanna simea.

On doit faire scher les graines pour prvenir les dgts dus aux infec-

tions fongiques et bactriennes. Il faut cependant viter lextrme cha-

leur car elle dtruit le pouvoir de germination des graines. Ne les faites

pas scher directement au soleil, mais dans un endroit sombre et bienar.

Les graines nettoyes diffrent en couleur, en taille et en forme. On les

tamise pour enlever les salets et les graines de mauvaise qualit. Les

graines de bonne qualit sont presque toujours les plus grosses. Une

autre manire de trier les graines est de les recouvrir deau : les grai-

nes de mauvaise qualit et les salets flottent alors que les bonnes

graines tombent au fond de leau. Retirez les bonnes graines et schez-

les soigneusement.

La conservation des semences

Les graines collectes hors de la saison de plantation doivent tre con-

serves. Certaines (p.ex. les lgumineuses) se conservent pendant de

nombreuses annes des tempratures normales, condition de rester

bien sches. Cependant, la plupart ont une dure de conservation limi-

te. Les semences doivent tre conserves sches et une tempra-

ture frache et constante. On conserve les graines convenablement

sches dans des rcipients secs (pots, botes ou sacs). Pour

lexposition au soleil, on emballe les graines deux fois : on les met

tout dabord dans un sac en plastique pais hermtiquement ferm, et

ensuite dans un rcipient couvercle. On maintient les graines une

temprature frache constante en enterrant les rcipients sous une cou-

che de terre sche, dans un endroit ombrag.


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Veillez ce que les insectes et les rongeurs ne puissent pas sattaquer

aux graines. Collez sur chaque rcipient une tiquette portant les in-

formations dusage et notez-y le traitement appliqu et la date de mise

en conserve. Contrlez rgulirement le contenu des rcipients. Re-

tournez les graines ou secouez le rcipient.

Le traitement des semences

Certaines graines ne germent pas facilement. Elles ont besoin dun

traitement qui stimule leur germination. Par exemple, certaines graines

ont une enveloppe trs dure et coriace qui rend la germination diffi-

cile. Dautres attendent un certain temps avant de se mettre germer

(repos de germination).

Plusieurs mthodes de traitement des graines permettent dacclrer la

germination :

? Le trempage : cest une mthode facile. On trempe les graines pen-

dant 2 jours dans de leau froide avant de les semer. Elles gonflent

en brisant lenveloppe, ce qui libre les substances qui retardent la

germination. Cette mthode convient de nombreuses essences.

? Le traitement leau chaude : cela enlve lenveloppe extrieuredure de certaines graines en laissant une enveloppe plus douce que

la pousse peut plus facilement percer. Faites bouillir de leau (envi-

ron 4 litres pour 1 kg de graines), retirez-la du feu quand elle bout,

et plongez-y les graines. Laissez leau et les graines refroidir toute

la nuit. Rincez-les leau propre le lendemain. Cette mthode con-

vient aux espces lgumineuses telles que lacacia, le cassie, le pro-

sopis et aussi lacacia albida. Certaines graines doivent tre bouil-

lies brivement (le baobab).

? Une courte exposition une forte temprature : par exemple, les

graines de le teck se mettent germer quand la temprature atteint

40o C.

? La scarification : on dchire ou on coupe un petit fragment de

lenveloppe des graines pour faciliter la leve des pousses. Pour les

graines de lgumineuses, il suffit de les frotter sur une surface ru-

gueuse. Lenveloppe doit seulement tre rafle, mais pas com-


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pltement brise. Les graines ne doivent pas non plus tre trop

chaudes, car cela dtruirait les pousses. Cette mthode convient le

leucaena, le noyer et lacacia albida.

? La stratification : on conserve les graines dans des pots remplis de

terre frache, ce qui enlve les substances qui retardent la germina-

tion. Comme il nexiste pas de mthode facile ou courante, nous ne

traitons pas de ce sujet dans cet Agrodok. Pour plus dinformations,

crivez Agromisa ou adressez-vous votre service local des Eaux

et Forts.

Pour des informations sur le traitement de diffrentes sortes de

semences, il est conseill de sadresser aux services ou aux institutsdes Eaux et Forts de votre rgion (voir Adresses Utiles et la liste

des ouvrages consults).


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5 Conception et amnagementdune ppinire de ferme

Les ppinires de ferme sont utilises avec succs dans de nombreuses

rgions : dans louest du Kenya, un tiers environ des mnages lvent

traditionnellement leurs propres plants. Les ppinires sont gnrale-

ment construites dans la ferme ou sur un terrain priv.

Toute ppinire doit tre simple amnager et demander trs peu de

matriaux et dentretien. La ppinire la plus simple consiste en

quelques plants plants dans des germoirs de fortune (vieilles botesde conserve, pots ou autres rcipients) placs lombre dun arbre. Si

vous dsirez faire une ppinire plus grande, il faut rflchir son site,

sa conception et sa construction.

5.1 Site de la ppinire

Votre ppinire sera beaucoup plus rentable si vous choisissez un site

appropri et si vous rflchissez sur son amnagement avant de com-mencer les travaux. Elle doit tre situe aussi prs que possible de la

maison dhabitation afin de faciliter sa gestion et sa supervision. Les

principaux facteurs qui dterminent le choix du site sont les suivants :

Leau

La zone productive dune ppinire exige entre 10 et 20 litres deau

par m2 par jour, en fonction de la temprature et de la taille du

matriel de plantation. Si la pluviosit est insuffisante, on aura besoindune autre source pour arroser les plantes. Dans ce cas, suffisamment

deau doit tre disponible courte distance, tout au long de lanne.

Pour les petites ppinires situes prs de la maison dhabitation, on

pourra utiliser les eaux uses du mnage, condition quelles ne

soient pas trop sales.


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Conception et amnagement dune ppinire de ferme 37

Le sol

Les besoins du sol, et par consquent le site de la ppinire, dpendent

du mode dlevage des plants : en planches ou en pots. Les graines qui

doivent tre plantes directement dans le sol de la ppinire nces-

sitent une terre assez fertile, riche, profonde et bien draine. Une finecouche de terre recouvrant une couche de pierres ou de gravier ne suf-

fit pas. Un sol profond mais pierreux est difficile, mais on peut

lutiliser. Les sites ayant servi autrefois la production de charbon de

bois ou sur lesquels taient construites des cases font souvent de bon-

nes ppinires : la terre est riche et la concurrence avec les mauvaises

herbes est gnralement faible. Pour les plants en pots, la qualit du

sol est moins importante, car on peut remplir les pots avec de la terre

provenant dun autre endroit. On peut aussi placer les pots un en-droit o rien dautre ne pousse. Le transport de la terre de bonne

qualit pour la mise en pots la ppinire demande du travail et des

frais supplmentaires. Essayez dviter cela au maximum.

Les critres permettant de choisir entre les lits de semences (donnant

du matriel de plantation racines nues) et les pots (donnant du

matriel de plantation boulette) sont donns au tableau 1 (voir

Chapitre 3).

Le terrain

Une ppinire doit de prfrence tre amnage sur un terrain assez

plat, si possible en pente douce pour que leau puisse scouler ; cela

prvient les problmes de stagnation de leau et drosion.

Linclinaison de la pente ne doit pas dpasser 2 % (une diffrence de

hauteur denviron 2 cm sur une distance de 1 m). Si les pentes sont

plus raides, la construction de terrasses peut tre une solution.

La protection

Une ppinire doit tre protge la fois du vent et du soleil. Une p-

pinire place en haut dune colline risque de souffrir du vent qui des-

sche les plants. Des priodes dombre sont ncessaires pour viter le

surchauffement ; un arbre qui donne de lombre ou des bananiers

placs dans un coin de la ppinire peuvent servir protger les trs

jeunes plants de la lumire solaire trop intense. On peut aussi con-


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struire des ombrires (voir paragraphe sur la construction dune p-

pinire).

5.2 Plan dune ppinireUne bonne gestion de la ppinire commence par une conception bien

rflchie. Il est bon de commencer par faire un croquis. La figure 11

donne le plan dune ppinire de ferme de taille moyenne. Mais les

principes de conception sont les mmes pour une petite ppinire. La

taille de la ppinire dpend du nombre de plants lever. Un exemple

de calcul du nombre de plants et de la quantit despace/surface nces-

saire est donn lannexe 3.

Les diffrentes planches de la ppinire (pour graines, plants, boutures

et pots) sont utilises pour llevage du matriel de plantation, soit en

pleine terre, soit en pots. Le choix du type de planches dpend de la

mthode de multiplication choisie. Les planches doivent avoir environ

1 m de largeur et peuvent varier en longueur. Leur taille et leur forme

doivent permettre larrosage et le dsherbage sans quon soit oblig de

les pitiner. On amnage des alles entre les planches (40 60 cm de

large). Pour que tous les plants soient exposs au soleil de la mme

manire, amnagez les planches en direction est-ouest, si la pente du

terrain le permet. De cette manire, les plants du milieu de la planche

seront autant exposs au soleil que ceux qui poussent sur les bords.

En concevant une ppinire, il faut prendre aussi en considration les

facteurs suivants :

Le vent

Dans les zones o les vents sont forts et secs, on construit un brise-

vent perpendiculairement la direction du vent dominant. Il peut

sagir dune haie vive ou une clture/palissade (voir Agrodok 16 :

Lagroforesterie, et Agrodok 13 : Collecter leau et conserver

lhumidit du sol).


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Dgts causs par les animaux

On protge la ppinire du btail errant en dressant une haie ou une

clture autour de la ppinire. On prvient les dgts causs par les

lapins ou autres rongeurs laide de grillage enfonc dans le sol.

Figure 11: Plan dune ppinire


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Espace pour le compost

Le compost est ncessaire enrichir la terre des planches et des pots ; il

est constitu de matriel vgtal dcompos. Le compost est fait et

conserv en tas ou en puits, lombre. Si les arbres ne donnent pas

dombre, on doit construire une ombrire. Il doit y avoir aussi assez deplace prs du tas pour pouvoir retourner le compost pendant sa d-

composition (voir Agrodok 8 : Fabrication et utilisation du compost).

Si on ne dispose pas de compost, on peut aller chercher du terreau en

fort.

Matriaux

Pour amliorer la qualit du sol de la ppinire, on peut utiliser du sa-

ble, de largile, du terreau, de la terre de la fort ou de la tourbe. Despoteaux et des tuteurs sont ncessaires pour la construction des haies

et les ombrires. Il faut aussi des outils, notamment des bches et des

marteaux.

Espace pour les pots

Cet espace est ncessaire pour remplir les pots, pour empoter et rem-

poter les plants.

Espace pour lextraction des graines et le traitement des

boutures

Le schage des graines collectes et lextraction des graines des fruits

et des cnes ncessitent un bout de terre de quelques m2 de surface.

Cet espace peut aussi tre utilis pour le traitement des boutures. Plus

la ppinire est grande, plus cet espace est important.

5.3 Construction dune ppinire

On commence par prparer la zone que lon dsire utiliser : on enlve

la vgtation, on nivelle le terrain et si possible on fait une pente de 1

2 %. On marque les planches et les alles avant de les amnager.

Creusez au besoin des canaux de drainage.


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Les lits de semences

Lamnagement des lits de semences dans une ppinire demande la

plus grande attention. Une bonne planche semences contient de la

terre lgre, riche en matires organiques (terreau) et a une structure

friable. Une terre lourde (p.ex. argileuse) est difficile travailler et lesracines sabment facilement pendant la transplantation. Une terre trop

lgre se dessche rapidement. La terre doit tre suffisamment fertile

et ne doit pas contenir de chaux car la plupart des semences germent

bien dans une terre lgrement acide.

Au besoin, mlangez la terre avec du sable dans un rapport 1 : 1. Ce

mlange de terre amliore le drainage et facilite la leve des plants.

Pendant la transplantation, ce mlange se dsintgre facilement, vi-tant lendommagement des racines.

Il existe trois types de lits de semences : normales, surleves et caves.

Dans les zones de forte pluviosit o leau ne scoule pas rapidement,

on utilise des planches surleves (voir figure 12). Une planche sur-

leve amnage sur une couche de pierres, de bois ou dun matriel

similaire amliore le dveloppement des racines et le drainage, et

souffre moins de lrosion due aux fortes pluies.

Dans les zones sches, les planches doivent tre caves pour viter le

desschement et collecter le peu deau qui tombe. Gardez bien

lesprit cependant que les planches caves peuvent causer un problme

drosion. Marquez les bords des planches et excavez une couche de

terre en dessous de la couche superficielle. Placez la terre excave sur

les alles qui entourent la planche, jusqu ce que les alles dpassent

la couche de 10 20 cm. Les trous que vous avez creuss peuvent

maintenant tre faits dans les planches de la manire dcrite plus bas.

Ne pas remplissez pas les planches jusquau bord, sinon la terre super-

ficielle et les semences seront emportes par leau.

La composition et lamnagement des planches normales, surleves

et caves sont les mmes. La seule diffrence est leur hauteur finale par

rapport au niveau du sol. La hauteur finale dune planche normale est

le niveau du sol.


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Amnagez les lits de semences comme suit (voir aussi figure 12) :

1 Faites un bord denviron 15 20 cm de hauteur, avec du bois, des

tapis de brindilles tisses ou des briques et placez-le dans ou sur le

sol. La profondeur dpend du type de planche que vous dsirez

amnager.

Figure 12: Construction de planches surleves (ILO, 1989)

2 Recouvrez le fond de la planche dune couche de pierres ou de

morceaux de briques de 5 cm dpaisseur, pour assurer un bon

drainage.

3 Recouvrez la couche de pierres de 2 3 cm de terre contenant beau-

coup de matriel grossier, pour bien retenir leau. Utilisez du com-

post ou un mlange de terre et de feuilles (terreau).


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4 La couche suprieure de la planche est faite de terre fertile texture

fine. Cest la couche dans laquelle les jeunes arbres prennent racine.

Utilisez une terre fertile tamise ou un mlange 1 : 1 de terre et de

sable.

5 Foulez aux pieds les planches pour bien les consolider. (Pour plus

dinformations, voir paragraphe sur la prparation des planches au

Chapitre 6).

Si vous avez lintention dlever en ppinire des conifres (par ex-

emple des pins), utilisez de la terre provenant de bosquets de jeunes

conifres. Cette terre est riche en organismes ncessaires au dvelop-

pement des plants. Les lgumineuses poussent mieux dans une terreo ont dj pouss des lgumineuses du mme type.

Planches boutures

Outre les tapes mentionnes plus haut, les planches destines

llevage des boutures exigent une prparation spciale : la plupart des

boutures prennent plus facilement racine dans un mlange de sable et

de compost bien dcompos (rapport de volume de 2 : 1 ou 1 : 1). Au

besoin, strilisez le compost avant de lutiliser en le passant lavapeur dans de grands rcipients ou en ltalant pour quil sche au

soleil, de prfrence sous une feuille de plastique noir.

Pour aider les boutures prendre racine, maintenez constantes la tem-

prature et lhumidit en recouvrant les planches dune feuille de

plastique transparent. Ce nest pas ncessaire pour les boutures qui

prennent racine facilement.

Planches pots

Il est trs important que le fond de la planche soit plat et gal. Pour

que les pots restent droits, on installe un cadre autour de la planche ;

on utilise pour cela des pierres, du bambou, des poteaux, du bois, des

briques, de la corde ou de la terre.

Placez les pots en lignes droites de mme longueur, dans les planches

pots ; cela facilitera la transplantation des plants et leur dnombre-


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ment. Mettez les pots toujours bien droits, mme sil est souvent plus

facile de les appuyer les uns contre les autres. Si les pots ne sont pas

droits, les plants pousseront de travers et leurs racines se dformeront,

car les racines situes sur les bords ont tendance pousser vers le bas.

Ombrires

La construction dombrires permet dviter le desschement des

plants. Une structure faite avec des poteaux et une couverture dherbes

(voir figure 13A) permet dadapter la quantit dombre et de lumire

reue par les plants. On peut aussi plier des branches pour former une

vote au-dessus des planches ou former de grandes ombres prs des

planches. On peut tendre des nattes de tiges de sorgho ou de mil, de

bambou ou dherbes sur des cadres denviron 50 cm de hauteur, faitsavec des branches, des piquets ou de la corde (voir figure 13B).

Ces nattes peuvent senrouler quand elles ne sont pas ncessaires.

Dans les grandes ppinires permanentes, il est conseill de construire

de grandes ombrires sous lesquelles on peut marcher sans devoir se

baisser.

Pour que les plants se dveloppent bien, les nattes doivent toujours

laisser pntrer environ la moiti de la quantit totale de lumire so-

laire. Les nattes doivent tre faciles enlever car lombre nest pas

ncessaire tout le temps.

Attachez les matriaux avec de la corde pour que les nattes puissent

tre enroules quand elles ne sont pas ncessaires ou quand on doit

soccuper du matriel de plantation. Dans les zones o la grle et les

pluies fortes posent des problmes, on utilise des nattes plus serres ou

doubles pendant la nuit ou pendant les temptes. Pour protger les

plants contre la gele, placez la natte aussi prs du sol que possible.

Entretien

Il est important de bien entretenir votre ppinire : vrifiez rgulire-

ment que les canaux de drainage, les alles et les terrasses ne sont pas

endommags. Faites immdiatement les rparations ncessaires,


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surtout pendant la saison des pluies ou si la ppinire est construite sur

une pente. Vrifiez rgulirement que les cltures ne sont pas troues.

Aprs le repiquage, remettez la terre dans les planches ou les pots pour

viter la propagation des maladies et des parasites.

Figure 13: Ombrires (Dapres Nieuwenhuis, 1990). A : La quantit

dherbe dtermine la quantit dombre ; B : Nattes enroulables


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6 Activits dans la ppinire deferme

Une fois la ppinire conue et amnage, les activits peuvent com-

mencer. Les activits doivent tre bien planifies et prpares si lon

veut pouvoir les effectuer de manire logique et efficace et obtenir du

matriel de plantation au moment voulu.

Les activits comprennent : Le semis en pots et en couches, la planta-

tion des boutures et la transplantation des plants et des jeunes pieds

naturels. Le matriel de plantation ncessite aussi beaucoup de soin.

La dernire activit est la slection et la prparation des plants pour lerepiquage.

6.1 Planification

La planification du travail en ppinire est trs important si lon veut

maximaliser les chances de survie des plants repiqus dans le champ.

Organisez la ppinire de faon que les bons plants destins au repi-

quage soient prts au dbut de la saison des pluies.

On commet souvent lerreur de ne commencer les activits de p-

pinire quaprs le dbut de la saison des pluies. Cela pargne le tra-

vail darrosage, mais la consquence est que les plants seront trop pe-

tits et ne pourront pas tre repiqus avant le dbut de la saison sche.

En consquence, de nombreux jeunes arbres meurent dans le champ.

Dans les zones subtropicales, le semis doit avoir lieu partir de six

mois avant la saison des pluies si lon veut que les jeunes arbres soient

prts pour le repiquage juste au dbut des pluies. Le temps ncessaire

dpend des essences que lon veut lever. Le mieux est dobtenir sur

place ce genre dinformations spcifiques, auprs du service des Eaux

et Forts ou des projets forestiers en cours dans la rgion.


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Activits dans la ppinire de ferme 47

La quantit de main-duvre disponible doit galement entrer en ligne

de compte lors de la planification des activits de la ppinire. Par ex-

emple, un manque de main-duvre au moment prvu pour le repi-

quage entrane une perte de matriel de plantation. Le travail doit tre

bien rparti entre les membres du mnage. Si les activits dans la p-pinire sont planifies de manire concorder avec les autres activits

quotidiennes de la ferme, la ppinire pourra tre gre efficacement.

Dans le cas dune grande ppinire, il peut tre utile de mettre en

place un systme dadministration et de prendre des notes. Faites un

calendrier indiquant les dates o doivent avoir lieu les activits, par

exemple la collecte du matriel de plantation et la transplantation.

Ce chapitre respecte plus ou moins lordre dans lequel doivent sedrouler les activits de ppinire. On prpare les lits de semences et

boutures et/ou on remplit les pots. Ensuite, on passe au semis ou la

prise de boutures. Le semis peut tre fait directement en pots ou

dabord en planches (aprs quoi les plants sont repiqus dans des

planches plants ou dans des pots, au besoin une date ultrieure).

Les boutures et les jeunes pieds naturels peuvent dabord tre trans-

plants dans la ppinire et/ou mis en pots. Quelle que soit la mthode

utilise, le soin donn au matriel de plantation est dune extrme im-

portance. En effet, cest partir de ce matriel que les plants seront

slects et prpars pour le repiquage.

Les techniques dcrites plus bas (semis des graines, levage des bou-

tures et plantation) peuvent galement tre utilises hors de la p-

pinire, par exemple en plein champ. Voir aussi Chapitres 4 et 7.

6.2 Prparation des lits de semences

Avant de semer les graines, il faut dabord consolider les planches :

On tasse la terre des planches pour quelle ne se dessche pas trop

rapidement. Tassez le sol avec un rouleau ou une large planche sur

laquelle vous marchez. Vrifiez si le sol est suffisamment tass en en-

fonant votre poing dans la terre. Si votre poing laisse seulement une

lgre empreinte, la terre est assez tasse. Ne tassez pas la terre dune


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planche trop humide, cela risquerait de dtruire la structure du sol. La

surface de la planche doit rester plane pour que les graines soient dis-

tribues galement et ne soient pas emportes par leau vers les parties

plus basses, ce qui entranerait une germination ingale. Aprs avoir

tass le sol, ratissez la surface de la planche pour obtenir une couchesuperficielle de terre fine. Arrosez les planches la veille du semis.

6.3 Les pots

Figure 14: Pot fait avec un sachet plastique (polypot)

Il est possible dacheter des sachets plastiques, appels polypots,

sleeves ou tunnels (Figure 14). Les sachets existent en diffrentes

tailles, mais choisissez ceux qui mesurent au moins 18 x 5,5 cm une

fois tals. Ils doivent avoir un fond perfor pour que lexcs deau

puisse schapper. Les pots peuvent tre faits aussi en papier, en fer

blanc, en argile ou en matriel vgtal comme le bambou, des tiges ou

des feuilles de bananier (Figure 15). Lachat de pots en plastique est

coteux, mais rduit les frais de main-duvre. La fabrication de potsest moins coteuse, mais demande plus de travail. Pour llevage des

plants, on peut remplacer les pots par dautres rcipients. Ces rcipi-

ents peuvent tre de vieilles lessiveuses, des cuves, des pneus de voi-

ture ou des botes de conserve. On les remplit gnralement de terre

trs lgre pouvant tre maintenue constamment humide, comme le

sable de rivire.


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Le remplissage des pots

La terre utilise pour le remplissage des pots doit:

? Avoir une texture meuble et lgre pour permettre un bon dvelop-

pement des racines, mais

? Ne pas se dsagrger quand on en prend une poigne.

Figure 15: Comment faire des pots avec de lherbe (Daprs Doug-

las & Hart, 1984)

Pressez un peu de terre humide dans votre main ; si elle prend la

forme de votre main, elle convient gnralement pour le remplissage


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des pots. Il est difficile de donner un mlange standard de terre pots,

car la qualit et le type de sol varie dun endroit lautre. Nanmoins,

un mlange souvent utilis est : 3 parts de terre superficielle fertile, 1

part de terre riche en terreau (ou en compost) et 1 part de sable.

Tamisez toujours la terre pour en retirer les mottes et les pierres.

Fabriquez un grand tamis avec du grillage ( trous de 1 cm) tendu et

fix sur un cadre en bois. Appuyez le tamis contre un support en for-

mant un angle et jetez la terre pots par dessus pour quelle tombe au

travers. Faites scher les mottes qui ne passent pas travers le tamis et

effritez-les. Si la terre pots est sche, arrosez-la et retournez-la 3 ou

4 jours avant la mise en pots.

Si vous savez que la terre contient des maladies ou des parasites dan-gereux, il est bon de la striliser. Etendez la terre et laissez-la scher

au soleil sous une feuille de plastique noir.

Remplissez les pots par tapes, et pressez la terre chaque fois. Si on

remplit les pots jusquau bord en une seule fois et si on presse seule-

ment en haut, des bulles dair se forment dans les pots. Une fois rem-

plis, laissez les pots reposer pendant plusieurs jours. La terre se tassera

en laissant assez de place pour planter une graine et la recouvrir. Lespots doivent tre remplis avec soin. Une fois remplis de terre, les pots

peuvent servir au semis des graines ou la plantation de plants prove-

nant de rcipients, de jeunes pieds naturels ou de boutures.

6.4 Le semis en planches

Pour le semis en planches, les facteurs suivants sont importants : la

mthode de semis, la densit de semis (espacement des graines), la

profondeur de semis et le recouvrement des graines.

? Le principe de toutes les mthodes de semis consiste distribuer les

graines aussi rgulirement que possible sur la planche ou sur le

champ. La distance entre les graines dpend de lespce vgtale.

Laissez un espace libre denviron 8 cm le long du bord des planches

surleves, car le bord se dtriore facilement. Les mthodes les

plus courantes sont :


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Le semis en puits (chaque graine est seme sparment) convient

uniquement pour les grosses graines. Par exemple, on sme les

graines de teck individuellement dans des trous espacs de 10

15 cm. On tale les trous sur toute la couche. Une autre forme de

semis en puits consiste semer une graine darbre fruitier sur leterrain de la ferme.

Le semis en lignes est la meilleure faon de semer des graines

dans une planche. On peut utiliser une planche semer pour

tracer les lignes sur une planche prpare. Une planche semer

est une planche munie de chevilles intervalles rguliers.

Pour le semis en planches, on utilise une planche perfore pour

faire des trous correctement espacs et dans la forme correcte(Figure 16). Cette mthode est rapide et convient la fois aux

grosses graines et aux petites graines.

Le semis la vole convient aux petites graines, en particulier

lorsquelles seront repiques et transplantes en pots plus tard. Le

semis la vole produit gnralement environ 25 % plus de

plants par zone, mais le dsherbage et le repiquage sont plus dif-

ficiles.

Figure 16: Planche semer

? La densit de semis varie selon lespce vgtale, la taille des

graines et les chances de survie. Semez les graines une densit qui

donnera assez de plants par unit de surface. Ne semez jamais trop

densment, car le manque despace empche les plants de pousser.

Mlangez les petites graines (p.ex. l eucaluptus) avec du sable dans


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un rapport sable-graines de 2 : 1. Cela facilite un semis rgulier et

empche que les graines ne soient semes trop prs les unes des

autres.

? La profondeur de semis est gnralement deux fois le diamtre de la

graine. Par exemple, une graine de 3 cm de diamtre est seme 6

cm de profondeur (Figure 17). Si les graines sont semes trop pro-

fondment, les plants auront plus de mal percer la surface du sol.

Figure 17: Bonne profondeur de semis

Une fois le semis termin, on tasse la terre de la planche avec un

rouleau, une planche ou une pelle. On entoure les graines avec de laterre, de faon ce quelles puissent germer et dvelopper des racines.

Recouvrez les graines aussi vite que possible aprs le semis, surtout

les petites graines qui senvolent trs facilement. Recouvrez les

graines avec un matriau meuble, tel que du gros sable ou du gravier

trs fin, pour que les plants puissent percer plus facilement. Une fois

que les graines sont recouvertes, tassez la planche une nouvelle fois

pour que les graines ne se dplacent pas pendant larrosage.

6.5 Semis en pots

Les graines dessences qui germent facilement peuvent tre semes

directement en pots. Un bon exemple est lacacia. Plus le germoir est

grand, plus le plant pourra se dvelopper dans le mme pot. Par con-

squent, choisissez un pot qui permettra au plant datteindre la taille

dsire. Le nombre de graines semes dans un pot dpend du pour-

centage de germination et de la quantit de graines disponible (voir


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tableau 2). Pour le calcul du pourcentage de germination, voir Annexe

2.

Table 2: Le nombre de graines par pot dpend du pourcentage de

germination.

Pourcentage de germination (%) Nombre de graines par pot

> 80 1

50-70 2

40-50 3

20-40 4

< 20 5

Si vous disposez de beaucoup de graines, vous pouvez semer un assez

grand nombre de graines dans chaque pot. Chaque pot donnera

probablement plus de plants : claircissez-les pour ne laisser dans

chaque pot que le plant le plus fort et le plus sain. Utilisez les pots o

les graines nont pas germ pour planter dautres plants claircis des

autres pots.

Pour les graines trs petites, utilisez un mlange sable-graines (2 : 1).

Trempez un petit pinceau dans de leau et ensuite dans le mlange sa-

ble-graines, et talez soigneusement le mlange dans cinq pots remplis

de terre. De cette manire, les graines deucalyptus produisent un

maximum de 4 ou 5 plants par pot.

6.6 La plantation en planches boutures

Les boutures doivent tre plantes dans une terre humide. Juste avant

de planter, enlevez environ 1 cm de lextrmit infrieure des boutures

en les coupant soigneusement en biais. Cela stimule la formation des

racines. Poussez la bouture dans la terre verticalement ou en biais,

jusqu ce que les 3/4 environ de sa longueur soient en terre. Ne

plantez pas la bouture lenvers !


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Plantez les boutures en lignes espaces denviron 20 cm. Espacez les

boutures denviron 25 cm. Aprs la plantation, arrosez la planche une

nouvelle fois.

Sous des conditions climatiques trs sches, recouvrez la planche

dune feuille de plastique transparent pour augmenter lhumidit at-

mosphrique. Soulevez rgulirement le plastique pour permettre un

courant dair frais. Les boutures qui prennent racine facilement nont

pas besoin dtre recouvertes. Les boutures feuilles forment de nou-

velles pousses au bout denviron 2 4 semaines. Pour les boutures

sans feuilles, de nouveaux bourgeons apparaissent la surface de la

bouture et les premires racines se dveloppent son pied. Enlevez la

feuille de plastique ds que les boutures commencent prendre racineou que les feuilles et les bourgeons commencent pousser.

6.7 Transplantation des plants et des jeunespieds naturels

A un certain moment, les plants des lits de semences sont bons tre

repiqus dans des pots (plantes pots) ou dans des planches plants

(matriel de plantation racines nues). Le repiquage a lieu quand lesplants poussent trop prs les uns des autres. Les planches nont quune

fine couche de terre. Ds que les racines ont atteint le fond de cette

fine couche, les plants sont bons tre repiqus. Figure 18 jusqua

figure 27 montrent comment procder au repiquage. On peut utiliser la

mme mthode pour repiquer les jeunes pieds naturels de la fort. As-

surez-vous que les plants auront assez despace dans la planche pour

atteindre la taille voulue au moment du repiquage dans le champ. La

distance entre les lignes doit tre de 20 25 cm. La distance entre lesplants dans une ligne doit tre entre 5 et 10 cm.

Pour le repiquage, les points suivants sont importants :

? La taille des plants : la plupart des essences sont assez grandes pour

tre repiques environ 3 semaines aprs la germination. Les plants

trop jeunes sont trs fragiles et sabment facilement. Si on attend

trop longtemps, les plants seront trop nombreux et leurs racines

risquent de sabmer lors du repiquage.


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? Le desschement : repiquez seulement quelques plants en

multiplier les arbres agromisa ad 19 f

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