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Projet Toulouse centre ( ESPACE, FLUIDITÉ, PARTAGE : POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE AU CENTRE-VILLE Schéma directeur et études Automne 2011

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Projet

Toulouse centre

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ESPACE, FLUIDITÉ, PARTAGE : POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE VIE AU CENTRE-VILLESchéma directeur et étudesAutomne 2011

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UNE ÉQUIPE DE RENOMMÉE INTERNATIONALE POUR REPENSER LE CENTRE-VILLE DE TOULOUSEPour remporter le concours de réa-ménagement des espaces publics du centre-ville de Toulouse, l’architecte-urbaniste catalan Joan Busquets s’est associé au paysagiste français Michel Desvigne, au designer et concepteur lumière Marc Aurel, et à deux bureaux d’études toulousains intégrés au groupe EGIS France.

Né à Barcelone en 1946, Joan Busquets dirige l’agence BAU-B fondée en 1990 et qui compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs. Son parcours se singularise par une double carrière d’architecte-urbaniste indépendant et de professeur d’université.

Pendant toute la décennie 1980, il fut à la tête de la Direction de l’Urbanisme de Barcelone. Avec la commande initiale d’accueillir et de rendre possible les Jeux Olympiques de 1992, ses travaux sur les espaces publics ont permis de transformer durablement Barcelone. En Espagne, il a également permis la renaissance de centres historiques emblématiques tels que Tolède ou Palma de Mallorque. Hors des frontières ibériques, il a pris part à de grands projets urbains à La Haye, Lisbonne, Marseille, Rotterdam, Singapour ou Sao Paulo.

Joan Busquets mène en parallèle une carrière de professeur d’urbanisme, activité qu’il développe dans les plus grandes universités du monde. Il fut professeur à l’Université Polytechnique de Barcelone de 1979 à 2002, puis professeur invité à Londres, Rotterdam, Rome, Lausanne et Genève. Depuis 2002, il enseigne au sein de la faculté de design de l’Université de Harvard (Boston, Etats-Unis).

Ciutat vella de Barcelone : étude pour la transformation urbaine de la vieille ville fortifiée - © Joan Busquets - Arquitectura i Urbanisme.

Keio University de Tokyo - © Michel Desvigne Paysagiste

Parc Draï Eechelen, Grand Duché du Luxembourg © Michel Desvigne Paysagiste

GRANDS PRIX DE L’URBANISME 2011

A travers le Grand Prix de l’urbanisme, le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et du Logement distingue chaque année un professionnel réputé dont le travail de conception et l’action au quotidien contribuent à fabriquer la ville, et notamment la ville durable.

En 2011, deux prix seront décernés : le Grand Prix à Michel Desvigne et un Prix Spécial Europe à Joan Busquets. Bien que récompensés séparément pour la qualité de leur parcours respectif, le jury d’experts internationaux a voulu mettre en lumière ce tandem d’urbanistes exigeants et créatifs, aux talents complémentaires, déjà associés à de nombreuses reprises notamment en 2010 pour la requalification du centre-ville de Dunkerque, et maintenant de Toulouse.

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À l’automne 2011, le prestigieux Prix Erasmus lui sera remis des mains de la Reine Béatrix des Pays-Bas, en reconnaissance à la dimension culturelle de ses interventions d’urbanisme.

Basée à Paris, l’agence Michel Desvigne Paysagiste est internationalement renommée pour son travail rigoureux et contemporain. Ses projets s’échelonnent de l’aménagement de jardins et places publics à celui de territoires urbains ou régionaux. L’agence réalise actuellement ses études dans plus de 12 pays en collaboration régulière avec des architectes de renom tels que Herzog & de Meuron, Foster+Partners, Rem Koolhaas, Renzo Piano, Jean Nouvel, Richard Rogers.

Parmi ses projets, on mentionnera notamment le Dallas Center for the Performing Arts ; le jardin de préfiguration de l’Ile Seguin ; le parc Draï Eechelen à Luxembourg, un plan de développement urbain et paysager à Burgos ; la place centrale d’Almere aux Pays-Bas ; l’ensemble des espaces publics de Lyon Confluence 2 ; le plan d’aménagement de Bordeaux rive droite ainsi que les réalisations concernant la Keio University de Tokyo.

Diplômé des écoles d’Arts et d’Architecture de Marseille, Marc Aurel collabore pendant 5 années avec Jean-Michel Wilmotte avant de créer sa propre agence, ma studio en 1996 à Marseille, puis ma studio à l’Île de la Réunion en 2007. Spécialistes du design urbain, Marc Aurel et ses équipes placent la ville et l’espace public en éléments fédérateurs.Pour le projet de réaménagement du centre-ville de Toulouse, le studio Marc Aurel a en charge la conception lumière, discipline dans laquelle il s’est illustré à plusieurs reprises notamment en 2006 avec le Plan lumière de Marseille (plan d’éclairages urbains et mise en lumière des bâtiments publics), et pour lequel il a reçu en 2009 un Trophées des Lumières.

Enfin, l’équipe de Joan Busquets est complétée par les bureaux d’étude IOSIS Sud-Ouest et Egis France, dont les agences locales pour le grand Sud-Ouest sont basées à Toulouse et Balma. Grand groupe de dimension internationale, EGIS concourt, en France et à l’étranger, à la réalisation d’opérations de grande envergure avec des équipes associant conseil, management et conceptions à haute valeur ajoutée dans tous les domaines de la construction : bâtiment, aménagement, génie civil, énergie et industrie, mais aussi des villes et territoires. Pour le projet de réaménagement du centre-ville de Toulouse, Egis Bâtiments Sud-Ouest (nouvelle dénomination de IOSIS Sud-Ouest) sera garant de la conception et de la mise en œuvre des différentes phases du projet dans le respect des contraintes budgétaires et de planning. La division EGIS mobilité apportera quant à elle son conseil et son expertise sur les questions de déplacement et d’offres de transports publics en centre-ville.

Un centre qui respire !Le centre-ville de Toulouse jouit d’un formidable patrimoine. Un patrimoine qui, loin d’être figé, a su évoluer grâce aux bâtisseurs visionnaires et aux créateurs inspirés qui ont construit au fil des siècles des bâtiments, artères, places et voies d’eau marquant toujours Toulouse de leur empreinte. Mais aujourd’hui, les aménagements publics et les plans de circulation ne sont plus à la hauteur de ce splendide patrimoine qui a su traverser les siècles et s’enrichir de nouveaux usages. L’urbanisme a été, à partir des années 70, de plus en plus tributaire du tout automobile. Le centre s’est engorgé, les espaces publics ont été dilués, les différents usages qui font la richesse d’un centre sont rentrés en concurrence les uns avec les autres. La ville a tourné le dos à son fleuve et à son canal.

Le centre-ville de Toulouse, situé au cœur d’un pôle urbain de près d’un million d’habitants, regroupant les principales fonctions commerciales, culturelles, administratives et touristiques, n’est plus en phase avec les enjeux d’une métropole du XXIème siècle.

En confiant à l’équipe de l’urbaniste catalan Joan Busquets le projet de réaménagement des espaces publics, nous n’avons pas voulu révolutionner un centre-ville qui possède une véritable identité et auquel les Toulousains sont attachés. Il s’agit plutôt de mettre en valeur son patrimoine, de mieux utiliser les espaces publics, de créer de meilleurs partages entre les différents usages, de rendre le centre à la fois plus attractif et plus apaisé.

Nous souhaitons que les Toulousains se réapproprient l’espace, ce qui signifie un centre reconquis par les piétons, vélos et transports en commun, où la voiture sera, enfin, ramenée à sa juste place. Nous entendons également réconcilier la ville avec la Garonne et les canaux, grâce à de nouvelles liaisons, des aménagements et des équipements qui orienteront les pas des promeneurs vers les berges. Nous voulons enfin renforcer la présence et la qualité de la végétation, qui fait pleinement partie du patrimoine de Toulouse.

Plus de lien, plus de cohérence, plus de fluidité.Le centre-ville de Toulouse deviendra ainsi, peu à peu, un espace de vie et de respiration.

PIERRE COHENPrésident de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse Député-maire de Toulouse

PIERRE COHENPrésident de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse Député-maire de Toulouse

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LISIBILITÉ, COHÉRENCE ET REVALORISATION.

« UNE ÉVOLUTION PLUTÔT QU’UNE RÉVOLUTION »

L’objet de la mission confiée à l’équipe de Joan Busquets est de concevoir un schéma directeur pour le réaménagement du centre-ville de Toulouse… « Schéma directeur », qu’es aquò ? Et le « centre-ville » : où commence-t-il ? Où se termine-t-il ?

Le 18 novembre 2010, un jury spécial présidé par Pierre Cohen désignait l’équipe de Joan Busquets lauréate du concours pour le réaménagement des espaces publics du centre-ville de Toulouse. Son projet avait su séduire par son pragmatisme et son intérêt sincère pour les usagers des espaces publics. Ici, pas de grand geste urbanistique radical mais des solutions de bon sens, à même d’accompagner l’évolution progressive des usages tout en améliorant le cadre et la qualité de vie.

Quatrième ville de France après Paris, Marseille et Lyon, Toulouse est la première ville en Europe pour les activités aéronautiques et spatiales, et la troisième ville universitaire, avec le plus grand campus de centre-ville en France. Son aire urbaine s’étend à 72 communes et accueille près de 850 000 habitants, dont 700 000 habitants pour la seule Communauté urbaine du Grand Toulouse, qui attire quant à elle près de 15 000 nouveaux arrivants chaque année.

Le centre-ville de Toulouse est le cœur de ce pôle urbain : centre historique et géographique, vecteur d’identité et de notoriété, il rassemble les principales fonctions commerciales, administratives, culturelles et touristiques. Il a la particularité, au regard d’autres grands centres villes patrimoniaux en Europe, d’être un centre résidentiel : c’est un vrai lieu de vie familiale et professionnelle. Enfin, de par la présence de grands groupes industriels, le centre-ville de Toulouse est aussi fréquenté par de nombreux visiteurs internationaux.

Or, les aménagements publics et le plan de déplacements à l’intérieur du centre-ville ne sont encore ni à la hauteur d’une grande agglomération européenne, ni en accord avec les potentialités et moyens techniques du XXIème siècle. Ville centre, Toulouse doit être le moteur du développement durable de toute sa zone d’influence, et doit offrir à ses habitants un cadre de vie de qualité et une facilité de déplacements quotidiens.

L’équipe du Professeur Busquets a ainsi en charge de concevoir un schéma directeur qui redonne de la lisibilité, de la cohérence et de l’attractivité au centre-ville. Concrètement, sa mission a pour objectif de revaloriser et hiérarchiser les espaces du centre ancien, en fixant les grands principes d’aménagement et des règles urbaines communes qui permettent au centre-ville d’être un lieu fort d’identification. Enfin, le projet doit aussi concevoir et planifier l’articulation entre les modes de déplacement doux (voies piétonnes et cyclables) et les transports publics collectifs.

Un formidable potentiel.

Ce qu’a constaté avec enthousiasme l’équipe du Professeur Busquets, c’est que le centre-ville de Toulouse a d’ores et déjà tous les atouts pour réussir son évolution. La ville a en effet traversé les siècles sans les destructions qu’ont pu connaître d’autres grandes villes françaises. Ici, le tissu urbain s’est développé sans discontinuer depuis l’Antiquité à nos jours, émergeant sur la rive droite de la Garonne pour s’étendre au fur et à mesure vers l’Est et le Sud, puis enjamber la Garonne. Le centre-ville de Toulouse jouit ainsi d’un splendide patrimoine bâti, cohérent et homogène, lequel a donné lieu à des usages spécifiques à la ville rose.

S’appuyant sur ces acquis, le projet propose « simplement » d’instaurer des mécanismes urbanistiques permettant de mieux utiliser les espaces publics, de créer de meilleurs partages entre les différents usages.

« Aujourd’hui, l’époque des transformations lourdes est révolue : nous proposons d’entrer dans le temps de l’articulation entre espaces, bâtiments, usages et modes de fonctionnement, dans le but de renforcer le symbolisme et l’attractivité du centre-ville qui, spécialement à Toulouse, constitue un modèle de cohérence

par sa capacité à assimiler les différentes transformations depuis le grand incendie de 1463 jusqu’aux interventions plus récentes. » Extrait de la réponse de l’équipe Busquets au concours d’urbanisme (août 2010).

L’Eau à Toulouse, entre Garonneet Canal du Midi.

Entre Toulouse et la Garonne, c’est une longue histoire d’amour et de haine : la ville a pu être fondée grâce à ce fleuve bienfaiteur mais, dans le même temps, a toujours vécu au rythme des caprices de ce dernier, dans la crainte de ses crues dévastatrices. La Canal du Midi, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, est une fierté locale depuis sa création au XVIIème siècle.

Aujourd’hui encore les Toulousains sont très attachés à ces deux éléments patrimoniaux et naturels, dont ils fréquentent les berges au moindre petit rayon de soleil. Pour autant, les aménagements viaires qui permettent d’y accéder ne sont ni suffisants ni facilitants pour les usagers ; une fois sur les berges, les équipements publics ne permettent pas d’en tirer tout le potentiel ludique.

Joan Busquets à propos du projet pour le centre-ville de Toulouse

Le périmètre d’étude confié à l’équipe de Joan Busquets s’étend du Pont Saint-Michel et des Allées Jules Guesde au Sud, jusqu’à la limite du Canal du Midi au Nord et à l’Est. A l’Ouest, il englobe les Allées Charles de Fitte et les berges de la Garonne. Il couvre ainsi 635 hectares.

Projet d’embellissement de la rue Gambetta © Joan Busquets - Arquitectura i Urbanisme

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Ainsi, un des axes forts du projet de Joan Busquets est de remettre la Garonne et le Canal du Midi au centre de l’espace urbain pour faciliter et diversifier leurs fonctions au bénéfice des habitants.

Mobilité, déplacements et stationnement.

Le constat le plus alarmant que dresse l’étude préliminaire menée par l’équipe du Professeur Busquets concerne les conditions de déplacement : le centre-ville subit une pression automobile beaucoup trop forte. En outre, les différents modes de déplacement sont en lutte constante les uns contre les autres pour « exister » dans l’espace urbain. Cette situation n’est plus tenable pour une grande aire urbaine comme Toulouse, qui doit anticiper les défis sociétaux et environnementaux du XXIème siècle.

Le nouveau schéma directeur propose ainsi un meilleur partage de l’espace public entre les différents flux vélos, piétons, voitures, métro et bus. Dans ce cadre, la priorité sera donnée aux modes de déplacements doux (piétons et vélos), sans que cela soit au détriment d’un accès efficace, y compris en voiture (grâce aux parkings de proximité), aux activités implantées en centre-ville.

Ce nouveau partage de l’espace public implique un changement de culture, et doit se faire en bonne intelligence, de manière très progressive. Cela passe par l’émergence d’une « nouvelle culture de la mobilité et des espaces publics » en centre-ville, qui soit comprise et partagée par les citoyens usagers.

L’Octogone des boulevards.

Les boulevards principaux qui entourent le centre-ville de Toulouse forment un « octogone ». C’est là une des structures urbaines majeures sur laquelle s’appuie le projet de Joan Busquets pour résoudre une partie des conflits entre les usagers, notamment sur la question des déplacements. Pour l’équipe, l’Octogone doit être présenté

à nouveau comme une entité continue, le long de laquelle toute interruption dans le tracé ou tout morcellement dans l’aménagement seront estompés. Avec la même intention, la ceinture verte formée par l’Octogone sera conservée et renforcée. Un tracé rigoureux des espaces dévolus à chaque flux, des revêtements de sol simples et cohérents et le choix d’essences végétales uniques contribueront à créer une identité forte pour cette artère. L’aménagement favorisera l’accueil et le confort de tous les usagers : piétons promeneurs, cyclistes, transports en commun et véhicules ordinaires.

Le patrimoine végétal.

Pour le paysagiste Michel Desvigne, associé à Joan Busquets, la Garonne, le Canal du Midi et les anciens remparts ont modelé un paysage associant l’eau, les bâtiments et les arbres. De sorte qu’il existe à Toulouse une exceptionnelle connivence entre le végétal et les formes urbaines. En particulier, les alignements de platanes centenaires tout le long des grands axes (boulevards, Canal, Garonne) sont un marqueur fort de l’identité paysagère toulousaine.Ainsi, contrairement à de nombreux projets contemporains, il ne s’agira pas ici de pallier les défauts urbains par un paysage de substitution, mais de respecter la lisibilité de l’existant tout en renforçant la présence, la qualité et la beauté de la structure végétale de Toulouse.

Un travail très spécifique portera sur les épines vertes. Il s’agit des axes de pénétration perpendiculaires et transversaux au centre-ville qui doivent être mis en valeur et retrouver leur identité paysagère grâce à de légères interventions (nouvelles plantations, amélioration des voies).

Fort de ces constats, les objectifs de la mission d’urbanisme sont désormais de revaloriser et hiérarchiser les espaces du centre-ville, en fixant les grands principes d’aménagement et des règles urbaines communes qui lui permettent de redevenir un lieu fort d’identification. Le schéma directeur proposera également la bonne articulation entre les modes de déplacement doux (voies piétonnes et cyclables) et les transports collectifs.

Les solutions proposées par l’équipe de Joan Busquets tendent ainsi à recréer plus de lien(s) entre les différents espaces publics qui composent le centre-ville ; plus d’espace(s) pour les différentes catégories d’usagers ; plus de cohérence entre les différents espaces publics ; plus de fluidité dans les déplacements ; et enfin plus de développement durable dans la conception et la mise en œuvre des aménagements urbains.

LE SCHÉMA DIRECTEUR À L’ÉPREUVELe schéma directeur est une étude prospective et programmatique couvrant les 635 hectares du périmètre concerné, que l’équipe du Professeur Busquets achèvera à l’été 2012. Il fixe sur le papier des concepts et des orientations pour le réaménagement du centre-ville de Toulouse et en tant que tel, comme toute théorie, il doit être testé et « éprouvé » en situation réelle.C’est l’objectif des actions pilotes dont les résultats des études seront soumis à concertation publique dès novembre 2011. Ces premières études détaillées permettront aux riverains et aux usagers de mieux comprendre la logique générale proposée par le futur schéma directeur.

Les actions pilotes sont des hypothèses de travail et n’ont pas fait l’objet de décision définitive. L’équipe du Professeur Busquets va maintenant s’atteler à étudier la faisabilité de certaines de ces hypothèses et évaluer leurs incidences concrètes sur les quartiers concernés, en étroite concertation avec les habitants.En effet, les actions pilotes répondent à différents objectifs :

Tisser des liens plus fluides entre la ville et la Garonne, donner plus de place aux cheminements piétons, notamment en supprimant les trottoirs, les potelets, le stationnement au profit d’un plateau unique et avec des plantations ponctuelles.> Opérations pilotes : Rues Pargaminières - Romiguières ;

travaux d’embellissement Rues Gambetta - Suau.

Modifier les accès à la Place du Capitole : la rendre piétonne sur trois côtés et accompagner l’aménagement de la rue d’Alsace-Lorraine.

Valoriser l’Axe Garonne, un projet de création d’un « arc culturel » sur les berges du fleuve.> Opération pilote : Place de la Daurade & Place Saint

Pierre (parties haute et basse) et Port Viguerie : réduire la place de la voiture au profit des modes doux ; création de nouveaux aménagements urbains permettant d’orienter la ville vers le fleuve. En partie basse : permettre une liaison de la ville vers la Garonne notamment en créant des terrasses en gradins ; assurer une liaison en période estivale entre Saint Cyprien (Port Viguerie) et la rive droite (Daurade, Capitole..) en créant un embarcadère.

Créer des continuités cyclables notamment le long de la Garonne.> Opération pilote : Quai Lombard : créer une piste

cyclable à double sens et donner plus de place aux piétons en supprimant une file de stationnement.

Amener plus de clarté dans les faubourgs, en valorisant les liaisons, comme par exemple entre la Place Dupuy et la Rue Bayard.> Opération pilote : Belfort - rue Caffarelli : améliorer le

traitement paysager ; donner plus de place aux piétons, notamment sur la Place Belfort ; reconvertir le parking au centre de la place.

Mettre en valeur les « épines vertes », notamment les canaux.> Opération pilote : Allées de Barcelone : améliorer le

traitement paysager de cette épine verte et donner plus de place aux modes de déplacement doux (piétons, vélos).

Accompagner la création de grands équipements publics.> Opération pilote : future École d’Économie (située

derrière Saint Pierre-des-Cuisines) : améliorer le traitement paysager et fonctionnel de ce quartier en plein essor, et création d’une nouvelle passerelle au-dessus du Canal de Brienne.

Revaloriser l’Octogone des Boulevards en leur redonnant leurs caractéristiques formelles : mise en valeur du potentiel végétal, clarification du tracé continu et sécurisé pour chaque catégorie d’usager ; plus de place accordée aux piétons et aux vélos notamment en retraitant les contre-allées ; gestion de la problématique des transports en commun.> Opérations pilotes : embellissement partiel de

l’Octogone - interventions Boulevard de Strasbourg et Boulevard Carnot.

Projet de réaménagement de la place de la Daurade© Joan Busquets - Arquitectura i Urbanisme

Projet de réaménagement du Boulevard Carnot© Joan Busquets - Arquitectura i Urbanisme

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À la suite d’une phase de concertation publique, et après échange avec les services de l’État, certaines de ces actions pilotes seront mises à l’étude, en chantier ou réalisées avant la fin de l’année 2013.

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LES MOTS DU PROJETSCHÉMA DIRECTEUR D’URBANISMES’appuyant sur une longue étude du passé et une minutieuse description du présent, un schéma directeur d’urbanisme a pour but d’anticiper le futur d’une ville. Pour ce faire, le schéma directeur propose des axes forts d’amélioration et définit les moyens techniques et financiers d’une nouvelle planification de la ville, à même de relever les défis du développement durable.

ESPACE PUBLICL’espace public représente dans les sociétés humaines, en particulier urbaines, l’ensemble des espaces de passage et de rassemblement qui est à l’usage de tous, soit qui n’appartient à personne (en droit par ex.), soit qui relève du domaine public.

ÉPINES VERTESLes épines vertes sont des radiales, des axes traversant qui renforcent la liaison entre le Canal du Midi et l’Octogone. La réorganisation de la circulation donnera une place plus importante à ces rues rayonnantes et les plantations seront significativement renforcées. Les rues

«en épine», à la manière de rayons partant de la vieille Ville à la périphérie, peuvent relier les quartiers par des discontinuités urbaines.

AMÉLIORATION DES LIENS ENTRE QUARTIERSRéhabilitation d’espaces existants et de certaines rues au niveau des quartiers traditionnels et des faubourgs, afin qu’ils deviennent des éléments de liaison entre les quartiers. Les couloirs de liaison entre quartiers doivent être mis en place de manière concertée dans le cadre de la relation entre les différentes parties constituantes de la Ville.

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Conception

Schéma directeur

Mise en œuvre : études, débats publics, réunions publiques pour la mise en place progressive du nouveau plan de circulation

Calendrier du projet

2014

2014

2013

2013

2012

2012

Novembre 2011

Juin 2012

Concertations publiques actions pilotes

Présentation publique du principe schéma directeur

Actions pilotes