HULLU

© : Mila

n Szypu

ra / Slim

ane Brahimi

DOSSIER PÉDAGOGIQUEDossier téléchargeable sur notre site :

https://theatrelesalmanazar.fr/spectacles/hullu/

CONTACT• Sophie Godey • 03 26 51 15 84 •

• service.educatif@lesalmanazar.fr •

MAR 27 NOV I 20H30THÉÂTRE D’OBJETS MARIONNETTE • À PARTIR DE 8 ANS

DURÉE 1H • GRANDE SALLE

© A

rthur Bramao

AUTEURS Loïc Apard, Johanna Ehlert, Sébastien Guérive, Dominique Habouzit, Thomas Maréchal, Matthieu SiefridtIDÉE ORIGINALE Johanna Ehlert MISE EN SCÈNE Dominique Habouzit AVEC Loïc Apard, Johanna Ehlert, Matthieu SiefridtMARIONNETTISTES ET FEMME EN NOIR Elise Nicod CONSEIL ILLUSION Etienne SaglioCONCEPTION MARIONNETTES ET COSTUMES Johanna EhlertSCÉNOGRAPHIE ET MÉCANISMES l’équipeCRÉATION LUMIÈRE Thomas MaréchalCOMPOSITION MUSICALE ET SOUND DÉSIGN Sébastien GuériveCONSTRUCTION DES MARIONNETTES Johanna Ehlert, ASSISTÉE DE Manon Dublanc et Élise NicodCOSTUMES Sabrina MarletteCONSTRUCTION SCÉNOGRAPHIE PatrickKonieczny, Steve Duprez

MAR 27 NOV I 20H30THÉÂTRE D’OBJETS MARIONNETTE • À PARTIR DE 8 ANS

DURÉE 1H • GRANDE SALLE

HULLU

Blick Théâtre crée un théâtre de faux-semblant, sans paroles,mélangeant humains et marionnettes.

Sur trois tabourets, au milieu de nulle part, ils s’occupent d’elle,elle ne les comprend pas. Lorsqu’elle se sent dépassée par lemonde extérieur, elle trouve refuge dans sa tête, un ailleurs fan-tasque peuplé d’étranges personnages. Tiraillée, elle oscille entreces deux mondes sans savoir comment les faire cohabiter. Entretentation de fuir et injonction de rester, le passage se réduit, inexo-rablement. Ses deux acolytes cherchent un accès à son imagi-naire. Solidarités et fissures se dessinent entre ces individus, aupied du mur. Aboutissement d’une recherche sur les troublesmentaux en général et l’autisme en particulier, Hullu est une invi-tation à quitter l’habituel et à voir la relation aux autres d’un pointde vue décalé, autrement humain.

Dans le temps, on gardait les fous enfermés,à la maison ou dans les asiles. Peu importaits’ils étaient dangereux, ou pas. Aujourd’hui,dans notre culture occidentale, on essaye deles intégrer dans notre monde. Mais intégrerquelqu’un dans un monde auquel il n’est pasadapté crée d’autres souffrances. Le fou souf-fre non seulement de sa folie, mais aussi desa différence. Et sa différence est égalementcelle des autres. Est-ce seulement lui quin’arrive pas à comprendre son entourage ouégalement son entourage qui ne le com-prend pas ? Pourquoi avons-nous tant demal à supporter cette différence ? Est-ceparce qu’elle nous renvoie à notre propre dif-férence, à notre propre incompréhension dumonde ? Le monde moderne va aujourd’huivers une uniformisation : tout est normé. Ontrouve les mêmes produits dans le mondeentier, les façons de vivre se ressemblent deplus en plus, les journées sont, à peu dechoses près, identiques. À moins de cherchervolontairement la surprise, l’imprévu est mi-nimisé. Faire partie de la norme est sécuri-sant. Pourtant notre société a besoin de cesgens qui sortent de la norme. Et elle les ad-mire. Albert Einstein n’était pas seulementun physicien de génie, mais aussi supposé(tout comme Isaac Newton) être atteint d’unléger autisme, appelé syndrome d’Asperger.Ce ne serait pas un hasard. La neurologie s’in-téresse au lien étroit entre la sensibilité et lesdifférentes formes d’intelligence. Les deuxsont basées sur le même fonctionnementneurologique et sont indissociables. Lasource des souffrances de Vincent van Gogh,de Séraphine de Senlis, de Glenn Gould, oude Daniel Tammet (génie linguistique et ma-

thématique, autiste Asperger savant) est éga-lement la base de leurs talents et de leursbonheurs. « Si ça aide les gens de nous clas-sifier, qu’ils le fassent. Ca nous est égal. Unevie se définit par elle-même. « Une vie est libre. » Konstantin et Kornelius Keulen (ju-meaux autistes savants). Ce qui a porté monattention sur les troubles mentaux en géné-ral, c’est d’abord mon intérêt pour les autistesen particulier. Ces gens qui vivent en partieretirés sur eux-mêmes. On les croyait désin-téressés du monde qui les entoure, alors quel’on sait désormais qu’ils sont de fins obser-vateurs et qu’ils perçoivent plus de détailsque les gens normaux. L’autisme, qui seraitune réaction à une hypersensibilité senso-rielle, m’a beaucoup appris sur ma propresensibilité. Je comprends qu’il est difficile deregarder quelqu’un dans les yeux, qu’on peutse perdre dans des détails au point de raterle sens de l’ensemble, qu’il est parfois préfé-rable de se retirer du monde pour ne pasêtre submergé par ses impressions. L’imagi-naire de l’artiste est son trésor intérieur qu’ilessaye de communiquer au public. Pour moi,il est aussi un refuge. Quels sont donc les tré-sors secrets des autistes ? Certains arriventtrès bien à décrire les leurs : Donna Williams,Daniel Tammet, Temple Grandin, Axel Braun,Birger Selin pour en citer quelques-uns. JimSinclair, autiste Asperger, nous invite dansson propre monde ainsi : « Approchez res-pectueusement, sans préjugés et ouverts à[l’idée d’] apprendre de nouvelles choses, etvous trouverez un monde que vous n’auriezjamais pu imaginer. »

Johanna Ehlert, auteur

NOTE D’INTENTION

PRESSE

Loïc Apard et Johanna Ehlert travaillent ensemble depuis 1999, notammentpour La Monstrueuse Parade de la Cie Remise à 9. Matthieu Siefridt les re-joint en 2005 à l’occasion de la création collective du spectacle Court-Mira-cles. Tous les trois participent, en tant que co-auteurs, à cette création avecLucie Boulay et Christian Coumin. Ensemble, ils fondent le Boustrophédonen 2006. Après plus de 400 représentations en France, en Europe et dans lemonde, Court-Miracles tourne encore aujourd’hui. Suite à cette collaboration,Johanna Ehlert, Matthieu Siefridt et Loïc Apard décident de poursuivre leurligne artistique et créent Blick Théâtre. Dominique Habouzit rejoint l’équipeen tant que co-auteur et met en scène le premier spectacle de la compagnie[hullu]. Leurs précédents spectacles traitent de monstruosité, du regard surl’autre, de différence et de comportements humains dans des situations ex-trêmes comme la guerre, posant sur l’être humain un regard tendre et sansjugement.

LA COMPAGNIE BLICK THÉÂTRE

Johanna Ehlert est venue d’Alle-magne pour se former au centre desarts du cirque Le Lido à Toulouse. Ellea élargi ensuite son champ de com-pétences à la confection de cos-tumes, de masques et demarionnettes et a appris la manipu-lation de marionnettes auprès deplusieurs maîtres.

Loïc Apard a travaillé comme anima-teur et éducateur auprès d’handica-pés et de publics en difficulté. Il s’estensuite formé aux arts du cirque àl’École du Cirque de Bruxelles (handi-cirque), à l’AFCA (Association Fran-çaise de cirque adapté) et au centredes arts du cirque Le Lido à Toulouse.

Matthieu Siefridt s’est formé au théâ-tre, au cirque, à la danse, au mime, aumasque et au clown. Il a travaillé en

tant que comédien, acrobate et cas-cadeur au sein de Carnage Produc-tions, Pipototal et Saltobrank,compagnies de théâtre de rue. Il in-tervient également en tant que for-mateur auprès de tous types depublics.

Dominique Habouzit a suivi la forma-tion de comédien de cirque au cen-tre des arts du cirque Le Lido aToulouse puis de nombreux stagesde clown avec Christophe Thellier etMichel Dallaire. Il s’est aussi dirigévers le travail du texte au théâtre et adécouvert la mise en scène avec So-lange Oswald du Groupe Merci dontil a intégré la compagnie dans lespectacle La mastication des morts.Il est comédien, metteur en scène etpédagogue.

EN AMONTMETTRE EN APPÉTIT CRÉER UN HORIZON D’ATTENTE

LECTURE DE L’IMAGEObservez ces deux images du spectacle

Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ?

Hullu est un spectacle muet mais essayez d’imaginer le dialogue quipourrait être énoncé pendant cette scène.

LE TEASER DU SPECTACLE

Visionnez le teaser du spectacle en suivant ce lien :

http://blicktheatre.fr/7/spectacle-hullu/article/le-spectacle

Ressentez-vous les mêmes émotions que celles que vous avez ressenties en observant les deux photos ci-contre ? Pourquoi ?

L’ART DE LA MARIONNETTE

Il est possible d’étudier avec les élèves l’art de la marionnette et ses différentes formesen suivant les activités de ce dossier pédagogique :

http://legrandbleu.com/wp-content/uploads/2015/10/Fiche_thematique_marionnette.pdf

EN AVALREVENIR SUR SES IMPRESSIONS, SES ÉMOTIONSPARTAGER SES RÉFLEXIONS / ÉCHANGER

Ressentis

Choisissez un mot, un adjectif ou un nom,pour évoquer le spectacle qui a été vu.

Ecrivez-le sans communiquer puis, lors d’unéchange en classe, confrontez vos proposi-tions et justifiez le choix de ce mot.

Que pensez-vous du choix des marionnettes pour évoquer l’autisme ?

Questions sur le jeu et l’interprétation des comédiens

Quels sont les personnages que vous avezaimés ? Pourquoi ?

Quels sont les personnages que vous n’avezpas aimés ? Pourquoi ?

Quel est le personnage qui vous a le plus in-téressé ? Que pensez-vous de lui ? Quelles sont ses relations avec les autrespersonnages ? Comment agit-il ? Pourquoi ?

Quelles sont les histoires personnelles desautres personnages de la pièce ?

Pour aller plus loin

Il est possible de visionner le film d’anima-tion Mary et Max réalisé par Adam Elliott en2009. Sur plus de vingt ans et d'un conti-nent à l'autre, Mary et Max raconte l'histoired'une relation épistolaire entre deux per-sonnes très différentes : Mary Dinkle, une fil-lette de 8 ans joufflue et solitaire, vivantdans la banlieue de Melbourne, en Australie,et Max Horowitz, un juif obèse de 44 ans, at-teint du syndrome d'Asperger et habitantdans la jungle urbaine de New York.

https://www.youtube.com/watch?v=lzC1TRwLm2o

Il est également possible de faire lire auxélèves le livre de Daniel Tammet, Je suis néun jour bleu. « Je suis né le 31 janvier 1979.Un mercredi. Je le sais parce que dans monesprit, le 31 janvier 1979 est bleu. » DanielTammet est un autiste savant aux capacitéshors du commun, un génie des nombres. Ila ainsi mémorisé les 22 514 premières déci-males de pi, parle sept langues et a apprisl'islandais en quatre jours. Pour lui, les nom-bres sont des formes et des couleurs. Dansce témoignage plein d'espoir, il expliquecomment il a mis toute son énergie poursortir de ces ténèbres qui l'ont longtempscoupé du monde et comment il a réussi àse socialiser. Un voyage en couleur qui en-trouvre la prison de l'autisme.

• ACCUEIL-BILLETTERIEdu mardi au vendredi de 14h à 18h03 26 51 15 99billetterie@lesalmanazar.frPlace Mendès France • 51200 Épernay

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