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19octobre

La BrisaTamara Cubas | Cie Teatro Línea de Sombra (Mexique)

Théâtre | Première en France | Festival Sens Interdits

Informations pratiques

Distribution

Mise en scene Tamara CubasTexte Gabriel Calderón, Zuadd Atala, Alicia Laguna, Tamara Cubas, AGEPEAssistant dramaturgie Gabriel CalderónAssistante à la mise en scene Jimena Hino-josaCréation sonore Francisco LapetinaScénographie et Création lumiere Jesús Herná HernándezAssistant technique Moisés Rosas Administration Sandra Patricia, Díaz SánchezProduction executive Alicia Laguna

AvecAlicia Laguna, Zuadd Atala, Kanga Trujillo, Tamara Cubas

Grande Salle | Durée : 1h10

Déconseillé au moins de 15 ans

Samedi 19 octobre à 21h

Spectacle en espagnol surtitré en françaisFestival Sens Interdits : La Brisa |1ère en France. Production Iberescena, Teatro Línea de Sombra.Avec le soutien du Fondo Nacional para la Cultura y las Artes (FONCA) et du Fondo Iberescena. Spectacle en coréa-lisation Festival Sens Interdits / Théâtre de La Renaissance.

Présentation du projet

C’est un travail qui résiste aux conventions de la danse et du théâtre, la metteur en scene Tamara Cubas (Uruguay) rassemble quatre femmes sur le plateau pour creuser l’histoire de la Brisa, un bar malfamé de la ville de Juárez autrefois refuge de la résistance culturelle et d’un activisme féroce dans les années 1990. Un espace au sein duquel se côtoyaient des prostituées effectuant un travail de prévention sur le Sida, des poetes et écrivains ou encore des musiciens de rock. Un lieu rêvé qui n’est plus qu’un souvenir, dont l’existence va se renverser en 1993 avec les premiers meurtres de femmes dans la ville et avec l’irruption des narcotrafiquants.

Dans la Brisa, le corps est au centre, dans la présence, les actions qui sont exécutées. Le corps de l’actrice, le désir est replacé dans un lieu d’un autre temps, un espace qui n’est plus. Le son violent de la batterie vient recouvrir les mots. Au delà de la collecte des mémoires historiques de La Bri-sa, la proposition consiste à inviter le public à penser ce lieu comme un espace de tension entre le corps et la parole. Les femmes finissent par devenir des corps sous la contrainte, jusqu’à dispa-raître completement.

La proposition scénique articule trois textes écris par chacune des artistes qui marquent trois lignes spécifiques. La premiere se réfere à la mémoire, ce qu’était La Brisa, la deuxieme questionne la réflexion sur ce que peut faire le théâtre et la derniere propose une vision extérieure sur ce lieu insolite, cette forteresse qui a été incendiée et détruite.

Résumé

L a Brisa est le nom d’un bar mythique, connu dans les années 90 pour être le lieu de retrouvaille des artistes, musiciens bohemes et prostituées de la ville de Juárez. Foyer d’une forme de résis-tance culturelle et d’un activisme affirmé, sa clientele éclectique va souffrir, comme la ville entiere, du développement des réseaux de narcotrafiquants. A cela s’ajoute l’insécurité grandissante due à la série de féminicides qui frappe Juárez depuis 1993 en faisant plusieurs centaines de victimes. Le bar de la Brisa sera finalement mis à sac lors d’un incendie criminel et ne laissera qu’un souvenir mélancolique associé à une époque de liberté révolue. C’est ce lieu et cette époque qu’évoquent, chacune à leur maniere, les quatre femmes au plateau, alliant danse musique et théâtre pour témoi-gner d’une histoire inscrite dans les mémoires mais aussi dans les corps.

Juárez, miroir des violences mexicaines

La ville de Juárez qui sert de toile de fond au spectacle La Brisa ainsi qu’à Baños Roma est un lieu emblématique des conflits qui déchirent le Mexique. L’année 1993 a marqué un basculement défini-tif dans la violence avec le début d’une série de disparitions concernant exclusivement des jeunes femmes travaillant pour la plupart dans les maquilladoras, des usines qui produisent à moindre coût des produits destinés à l’exportation. Selon Amnesty International, plus de 2000 femmes sont portées disparues à ce jour sans que les autorités soient parvenues à endiguer le phénomene.

L’impunité générale qui entoure ces crimes contribue à leur propagation endémique et l’origine so-ciale modeste des familles des victimes ne leur permet pas de demander justice. Malgré l’approba-tion par le Congres de la « Loi Générale d’Acces aux Femmes pour une Vie Sans Violence » en 2007 qui inclut pour la premiere fois une définition légale du féminicide, la situation peine à évoluer. L’état de Mexico est toujours celui où l’on trouve le plus d’agressions envers les femmes. Le manque de mesures concretes et de réactions des autorités est tres lié à la corruption qui gangrene le pays et à l’implication des organes étatiques (police, justice…) dans des cartels et autres réseaux illégaux. Face à la situation, l’association « Nuestras Hijas de Regreso a casa » (« Ramenez nos filles à la maison ») lutte avec les familles des victimes pour rétablir la justice et soutiennent les quelques artistes qui tentent de mettre en lumiere les faits.

Biographies

ALICIA LAGunA CASTILLoActrice formée à l’université de Nuevo León, Alicia Laguna Castillo commence par travailler au College Theater de Monterrey avant d’étudier à l’Ecole Nationale de Cirque de Paris ainsi qu’à l’Ecole du Mime corporel de Londres puis de Montréal. Au Mexique elle développe son travail scénique avec la compagnie Teatro Linea de Sombra et participe notamment en tant qu’actrice à la création de Pequenos territorios en reconstruccion et Baños Roma présentés dans le festival. Elle collabore à la mise en scene dans des projets tels que La Brisa ou Conversations after a burial avec Jorge A. Vargas ou encore Fausto 3/ In cubus en coproduction avec la compagnie russe Akhe Group. Pi-lier de la compagnie Linea de Sombra, elle y tient les rôles non seulement d’artiste mais aussi de co-directrice artistique et productrice, d’administratrice, de responsable de la communication et de responsable des relations publiques.

ATALA ZuADDArtiste formée à la danse contemporaine et au théâtre, Atala Zuadd a étudié au Centre de Recherche Théâtrale et et à l’école de danse de l’Institut culturel d’Aguascalientes. Depuis 1996, elle travaille avec des metteurs en scene et chorégraphes mexicains et internationaux tels que Ives Dayenais, Robert Dion ou Alicia Sanchez. Elle integre ensuite la compagnie Teatro Linea de Sombra où elle participe à la création des spectacles Baños Roma et Pequeños Territorios en Reconstrucción. Elle fonde en 2012 larubia. co, plateforme pluridisciplinaire qui propose un laboratoire de recherche sur le corps comme lieu de mémoire. En 2018, elle crée le spectacle chorégraphique La cabeza en azul, en partenariat avec la compagnie Teatro Linea de Sombra.

TAMARA CuBASMetteure en scene, chorégraphe, artiste visuelle et gestionnaire culturelle, Tamara Cubas est née en 1972 en Uruguay. Elle est aujourd’hui l’une des artistes les plus importantes de la scene sud-amé-ricaine et son travail est également reconnu en Europe et aux Etats-Unis. Elle a été, entre 2006 et 2009, coordinatrice générale du programme PLATAFORMA du Ministere de l’éducation Nationale et de la culture d’Uruguay pour le soutien à l’innovation artistique. En 2010, elle monte le spectacle Actos de Amor Perdidos où elle aborde la thématique de la mémoire récente qui la suivra pendant plusieurs années. Elle crée en 2011 la performance Multitud où elle rassemble des danseurs de dif-férents horizons, puis entreprend en 2014 un travail sur la mémoire de la colonisation de l’Uruguay avec Puto Gallo Conquistador. Apres avoir organisé en 2012 une exposition de son travail plastique à Montevideo sous le titre El día mas hermoso, elle représente son pays à l’occasion de la biennale de la Havane en 2015 avec une reprise de Multitud. Tamara Cubas participe par ailleurs à la pro-grammation artistique du Théâtre Solis de Montevideo. ainsi qu’à la direction artistique du collectif Perro Rabioso qui propose depuis 2002 de nombreux projets artistiques et éducatifs en Uruguay tels que Trilogía Antropofágica, série de spectacles crées en 2016 qui explorent le rapport à l’autre en politique.

Presse

Teatro Línea de Sombra Connects with Port-land, oregon and the Pacific northwest

Posted August 5, 2018. By Georgina Young-Ellis

Extrait :

« Teatro Línea de Sombra (TLS), internationally recognized as one of Mexico’s most innovative theatre companies, has been carrying out social justice interventions and artistic actions around Mexico, where it is based, and in the United States over the course of the last several years. Some of the most vital of these have taken place in shelters where migrants in transit are located. “For many years,” says co–artistic director Alicia Laguna, “we have seen people coming through [Mexico], fleeing violence or looking for better living conditions. Since 2010, when the violence against them grew worse, they have had to become more invisible and anonymous.” In instances like this, when TLS has become aware of violence or injustices against communities or populations within their scope, they’ve sought to shed light and ask questions, often provoking ideas in their audiences that inspire action. »

https://howlround.com/teatro-linea-de-sombra-connects-portland-oregon-and-pacific-northwest