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SYNDICAT CGT DES RETRAITES DE LVRSSAF ILE DE FRANCE CGT VOTRE BULLETIN D'INFORMATIONS JANVIER 2014 Comme de coutume le Président de la République, François Hollande a adressé ses vœux aux Français. Au cœur de son message ont figuré l'emploi et la volonté de convaincre du bien fondé de la voie suivie pour faire baisser le chômage. Il propose un « pacte de responsabilité » aux entreprises. Ce pacte est fondé sur le même principe que le pacte de compétitivité : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités. Pierre Gattaz Président du MEDEF applaudit Dans un entretien au journal le Monde, il se dit près a » jouer le jeu » Il abat quelques cartes, baisse de 100 milliards d'euros de dépenses sur cinq ans, soit 50 milliards sur le coût du travail et 50 milliards sur les impôts. Il déclare « il y a notamment deux postes qui pèsent sur le travail de manière absurde la famille et la maladie ».Dès lors on sait qui devra faire des sacrifices : les familles, c'est-à-dire nous ! Pierre Gattaz se dit prêt au dialogue, il fait le « gentil » Serge Dassault patron du Figaro, 96eme homme le plus riche du monde, 5eme fortune de France estimée à plus de 9 milliards de dollars (à ce stade on compte en dollars et pas en euros) fait « le méchant « lors des vœux qu'il a adressé aux lecteurs du Figaro. Voici quelques unes de ses exigences. Réduire les déficits budgétaires en supprimant toutes les aides à l'emploi Arrêter de mettre des limites à tous emplois intérimaires et CDD Supprimer totalement l'ISF (impôt sur la fortune) amnistie générale pour les fraudeurs Revenir immédiatement aux 39 heures légales payées 35 Relever les seuils sociaux aux artisans et aux PME qui bloquent les recrutements à 9 salariés et 49 salariés... Alors lorsque le journaliste demande au Président du MEDEF »Le gouvernement doit s'engager et, vous, vous n'avez que des objectifs .N'y a-t-il pas une certaine dissymétrie dans le pacte « ? C'est un euphémisme ! Si la réponse de Pierre Gattaz est floue, celle de la CGT est sans ambigùité, nous refusons cette politique libérale qui ne cesse de céder aux ordres d'un patronat qui n'en a jamais assez. Pour faire baiser le chômage, il faut une relance économique, elle passe notamment par plus d'investissements, moins de rémunérations du capital, l'augmentation du pouvoir d'achat des familles.

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SYNDICAT CGT DES RETRAITES DE LVRSSAF ILE DE FRANCE

CGT VOTRE BULLETIN D'INFORMATIONS

JANVIER 2014

Comme de coutume le Président de la République, François Hollande a adressé ses vœux aux Français. Au cœur de son message ont figuré l'emploi et la volonté de convaincre du bien fondé de la voie suivie pour faire baisser le chômage. Il propose un « pacte de responsabilité » aux entreprises. Ce pacte est fondé sur le même principe que le pacte de compétitivité : moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités. Pierre Gattaz Président du MEDEF applaudit Dans un entretien au journal le Monde, il se dit près a » jouer le jeu » Il abat quelques cartes, baisse de 100 milliards d'euros de dépenses sur cinq ans, soit 50 milliards sur le coût du travail et 50 milliards sur les impôts. Il déclare « il y a notamment deux postes qui pèsent sur le travail de manière absurde la famille et la maladie ».Dès lors on sait qui devra faire des sacrifices : les familles, c'est-à-dire nous ! Pierre Gattaz se dit prêt au dialogue, il fait le « gentil » Serge Dassault patron du Figaro, 96eme homme le plus riche du monde, 5eme fortune de France estimée à plus de 9 milliards de dollars (à ce stade on compte en dollars et pas en euros) fait « le méchant « lors des vœux qu'il a adressé aux lecteurs du Figaro. Voici quelques unes de ses exigences.

• Réduire les déficits budgétaires en supprimant toutes les aides à l'emploi • Arrêter de mettre des limites à tous emplois intérimaires et CDD • Supprimer totalement l'ISF (impôt sur la fortune) amnistie générale pour les

fraudeurs • Revenir immédiatement aux 39 heures légales payées 35 • Relever les seuils sociaux aux artisans et aux PME qui bloquent les recrutements

à 9 salariés et 49 salariés...

Alors lorsque le journaliste demande au Président du MEDEF »Le gouvernement doit s'engager et, vous, vous n'avez que des objectifs .N'y a-t-il pas une certaine dissymétrie dans le pacte « ? C'est un euphémisme ! Si la réponse de Pierre Gattaz est floue, celle de la CGT est sans ambigùité, nous refusons cette politique libérale qui ne cesse de céder aux ordres d'un patronat qui n'en a jamais assez. Pour faire baiser le chômage, il faut une relance économique, elle passe notamment par plus d'investissements, moins de rémunérations du capital, l'augmentation du pouvoir d'achat des familles.

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REFORME DEPENDANCE : LA CGT PROPOSE UN NOUVEAU DROIT :

AUTONOMIE !

Le Président de la République a promis de faire de la question de la dépendance l'un des chantiers prioritaires de son mandat.

Ça commence mal, puisque une seule décision prise à ce jour : une taxe de 0,30 % sur les pensions pour aider au financement de la perte d'autonomie !

LA VERITE SUR LES FINANCEMENTS NECESSAIRES

Selon Bercy, les sommes affectées à la perte d'autonomie ont représenté, en 2010, 24 milliards d'euros toutes aides publiques confondues. Cela représente 1,3 du PIB.

Mais, il faut considérer que l'aide à l'autonomie est facteur de création d'établissements de santé, de services et d'emplois. Elle contribue à l'essor de la recherche et participe au développement de l'économie. Ce n'est pas une « charge. Collectivement les coûts sont très supportables, individuellement, ils sont souvent insoutenables.

Il n'est pas juste que les personnes qui ont perdu leur autonomie doivent, en plus, financer individuellement leur prise en charge. Une personne ayant la maladie d'Alzheimer devra financer l'aide qu'on lui apporte, alors qu'une personne qui a un cancer relèvera de l'hôpital, financé par l'assurance maladie, en dehors du forfait hospitalier de 18 euros par jour.

La CGT propose que le financement de l'aide à l'autonomie relève de celui de la Sécurité sociale de ses principes et de ses fondements : faire face aux aléas de la vie de la naissance à la mort. Nous écartons tout recours sur succession ou assurance individuelle privée, qui serait facteur d'inégalités et d'injustice.

Des besoins de financement très supportables

Gouvernement et patronat dramatisent la situation et mettent en avant la situation économique de notre pays pour justifier l'introduction des assurances privées dans le dispositif de prise en charge de la perte d'autonomie pour les personnes âgées. Or, ces besoins ne sont pas insurmontables ! En avril 2010, le Haut Conseil de l'assurance maladie a estimé que les dépenses de santé liées à l'augmentation de la durée de vie, représenteront 1 /10e de la croissance des dépenses de chaque année d'ici quarante ans et conclut : « H n'y a rien là qui ressemble à un raz de marée insurmontable pour les dépenses publiques ».

L'aide à l'autonomie fait partie de nouveaux besoins, liés aux progrès de la société. Elle nécessite la mise en place de réponses adaptées et évolutives. Si on peut considérer qu'elle ne relève pas directement de la « maladie », en revanche, elle relève de la santé.

Il s'agit d'un choix de société

Quelle part des richesses nationales voulons-nous consacrer aux personnes en situation de perte d'autonomie ou de handicap afin de construire « une société pour tous les âges et toutes les situations » ?

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La complémentaire santé du personnel de la Sécurité Sociale se porte bien.... Les retraités,

eux, se portent un peu moins bien! L'UCANSS, via la Commission Paritaire de Pilotage, informe, fin novembre, les personnels de Institution ainsi que les retraités adhérents au contrat de groupe que « Comme en 2012, les comptes devraient faire apparaître en 2013 des résultats excédentaires à la fois pour les actifs et les anciens salariés » (à lire sur le site de PUCANSS) Et le président de la CPP, Alain Poulet, d'écrire : « Ces bons résultats consolident la pérennité du régime dont l'assise est renforcée grâce notamment aux réserves dont il peut disposer en cas d'imprévu » Ces « bons résultats » seraient, d'après le président, le résultat « d'un pilotage rigoureux et continu »? La vérité nous oblige à dire que les « bons résultats » du régime des anciens salariés sont surtout dus aux efforts financiers que ces derniers consentent !! La cotisation des retraités a augmenté de + 19,37% entre le 1° janvier 2009 et le 1° janvier 2013 ! Tous les retraités en conviennent : les garanties sont importantes, résultat direct de notre volonté de voir intégrés les retraités au contrat régissant les actifs. Mais l'exigence légale de séparer les comptes au mépris de la solidarité intergénérationnelle aboutit à une cotisation beaucoup trop élevée par rapport aux revenus des retraités de l'institution. 900 euros par an c'est plus de la moitié d'une pension moyenne mensuelle (base et complémentaire) de 1500 euros, c'est quand même excessif. La Commission paritaire de pilotage nous annone que les cotisations n'augmenteront pas. Est ce vrai ? Bien sur que Non ! Les cotisations des retraités basées sur le plafond de la sécurité sociale vont augmenter de +1,4% comme ce dernier. Nous sommes à la croisée des chemins Malgré ces « bons résultats », malgré cette prospérité financière, aucune de revendications de PUFROS n'a été reprise par la Commission de Pilotage du 27 novembre !

• la Commission de Pilotage s'oppose toujours (avec l'appui de la CFDT) à la réouverture du droit de rentrer dans le contrat de groupe pour les salariés ayant cessé leur activité avant la signature du protocole d'accord. Et cela, au moment où la situation financière des anciennes mutuelles de la sécurité sociale devient dramatique.

• La commission de pilotage s'oppose toujours à notre demande CGT de passer de 25 à 30% la participation du Fonds de financement des cotisations des anciens salariés. Ce passage est possible immédiatement ! Il y a les fonds pour y parvenir.

• La commission de pilotage n'est pas d'accord pour affecter les excédents constitués à une diminution de la cotisation dont, rappelons le, le mode de calcul est totalement injuste puisqu'il est calculé en pourcentage du plafond de sécurité sociale quels que soient les revenus des anciens salariés.

Pendant que le contrat de groupe enregistre des réserves financières (pour quoi faire?), les retraités vont être ponctionnés alors qu'ils subissent, en ce début d'année, la hausse de la TVA, la hausse des impôts, la hausse des transports, la hausse du gaz, etc.... Notre syndicat estime que le moment est venu pour les retraités de se manifester auprès de l'UCANSS. C'est la proposition que nous discuterons dans la Commission executive de l'UFROS les 8 et 9 janvier.

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TARIFICATION DES TITRES DE TRANSPORTS POUR LES RETRAITES

En juin 2013, le syndicat des transports d'Ile de France (STIF) a tenu une réunion en présence d'une délégation de la CGT, de la CFDT retraités, des représentants des associations d'handicapés, de deux représentants du Conseil Régional.

Pour la CGT nous avons rappelé nos deux revendications :

• harmonisation, sur le plus favorable, des conditions d'attribution des titres existants (Emeraude, Améthyste)

• création d'un titre, permettant une réduction de 50 % sur le plein tarif pour tous les autres retraités.

Les retraités CFDT demande l'extension de la carte Senior SNCF à l'ILE DE France.

Les handicapés demandent que la tarification à laquelle ils ont droit soit plus compréhensible et facile d'accès.

Pierre Serne vice-président du conseil régional a ensuite apporté ses réponses.

Des discussions avec les départements sont en cours pour travailler à une harmonisation des conditions d'attribution. L'harmonisation de l'ancienneté de résidence dans un département (de 3 mois à 3 ans actuellement), pour obtenir un titre de transport, devrait passer prochainement à 3 mois ou 6 mois sur toute la région. Sur les autres conditions de nouvelles réunions sont prévues.

Concernant notre seconde revendication, Pierre Serne, nous oppose, comme précédemment, son coût, au environ de 80 millions d'euros.

Il reconnaît qu'il s'agit d'une mesure de justice sociale et que sa légitimité n'est pas contestable. Mais son coût pose problème. Il ajoute que si une telle somme était budgétée elle serait prioritairement affectée à l'amélioration des infrastructures et du matériel roulant. Depuis 2009 toujours la même réponse.

En fin de réunion nous avons remis 200 signatures supplémentaires qui viennent s'ajouter aux 6000 déjà recueillies sur la pétition initiée par la CGT Ile de France.

Pour sa part la CGT continuera à tenir les engagements pris en juin 2009 afin d'aboutir à la satisfaction des revendications définies en commun avec les syndiqués.

Les élections municipales approchent, la question des transports en Ile de France sera l'un des enjeux, n'hésitez pas faire valoir vos revendications auprès des candidats lorsque vous en avez un sous la main...Au cours des repas de Nouvel an, ou sur les marchés, c'est fou ce que nos hommes er femmes politiques aiment les marchés actuellement II!

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INVITATION COMME CHAQUE ANNÉE LES RETRAITÉS CGT DE L'URSS A F SE RÉUNIRONT EN ASSEMBLÉE.

LE JEUDI 30 JANVIER 2014 A 10 HEURES BOURSE DU TRAVAIL DE MONTREUIL

MÉTRO CROIX DE CI IAVAUX A CETTE OCCASION ILS VOUS INVITENT À DÉBATTRE AVEC EUX. La CGT a des revendications, les connaissez-vous, sont-elles crédibles, la crise, ses solutions, la complémentaire santé, la mutuelle, tous ces sujets et bien d'autres sont abordés au travers du bulletin d'informations que nous éditons chaque mois. Mais là vous pourrez prendre la parole et nous dire ce que vous pensez des revendications de la CGT.

Comme chaque année nous terminerons par un repas arrosé de vin de Loire, l'occasion de poursuivre la discussion et de prendre des nouvelles des uns et des autres

RENDEZ-VOUS DONC LE 30 JANVIER 2014 à 10 H

Inscription par Mail ([email protected]) par téléphone auprès de Claudine (01/48/57/61/99).

PARTICIPATION FINANCIERE AU REPAS 15 euros. Paiement sur place

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SUJET TABOU : LE COÛT DU CAPITAL.

De télévisions en radios, le refrain est repris sur tous les tons. Le travail coûte trop cher. Voyez la Chine, le Brésil, soyez réalistes.

Sur le coût du Capital, le silence reste d'Or. Pourtant, prenons l'exemple de SANOFI, premier groupe pharmaceutique français et européen. Avec 4 milliards d'euros de bénéfice, auparavant on embauchait. Aujourd'hui, avec plus de 8 milliards de bénéfice, on licencie. Telle est l'absurdité de La logique adoptée par SANOFI. La raison, le groupe s'est engagé à verser 50% du bénéfice à ses actionnaires.

Comme il n'y a plus d'embauché en CDI, le recours à la précarité se développe y compris chez les très qualifiés, chercheurs, ingénieurs. SANOFI vit sur ses acquis ou achète de nouveaux brevets développés par d'autres.

Ces choix stratégiques ont certes provoqués des mobilisations fortes depuis 2012. Mais les salariés attendent aussi que les pouvoirs publics cessent d'avaler des couleuvres au nom de la compétitivité, de distribuer des aides à des entreprises qui font des bénéfices et licencient.

Pour SANOFI , cela se traduit par :

130 millions de crédit d'impôt sur la recherche. 50 millions prévus au titre du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi. 3000 postes supprimés et des sites fermés notamment Romainville en Seine Saint Denis.

Ces stratégies fructueuses pour les actionnaires pourraient se révéler suicidaires à moyen terme pour l'entreprise.

Comment une entreprise comme celle-ci, particulièrement dépendante de sa matière grise, de sa capacité à innover, et dont la raison même d'exister est de sauver des vies et de soigner, a-t-elle pu en arriver à perdre de vue ses fondamentaux à ce point ? Eh bien, en n'ayant plus d'yeux que pour le seul cours de son action en bourse !

Pour rester en contact avec la CGT retraités : http://cqt-retraites-urssaf-idf.overbloq.com/

Présent également sur le site http://coturssafidf.reference-svndicale.fr/

Et enfin l'adresse mail : [email protected]