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VINCENT PARONNAUD Supplément gratuit au journal du samedi 6 octobre 2012. Ne peut être vendu séparément Les suppléments du quotidien

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Le supplément du 6 octobre de Sud Ouest dédié au Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean de Luz.

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Page 1: Sud Ouest supplément spécial Festival

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Supplément gratuit au journal du samedi 6 octobre 2012. Ne peut être vendu séparément

Les suppléments du quotidien

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Sup_642 SAMEDI 6OCTOBRE 2012WWW.SUDOUE ST.FR2-2 17e Festival international des jeunes réalisateurs

RAPHAËLLE [email protected]

Etre aux prémices de beauxparcours. Être des débuts deceux qui compteront de-

main. Encourager par une sélec-tion et, coup de pouce non négli-geable, décerner un ou plusieursChisteras, lors de la cérémonie declôture.

Dénicheurdetalents, leFestivalinternational des jeunes réalisa-teursdeSaint-Jean-de-Luzquimetsouslalumièredepuisdix-septansmaintenant des premiers et se-conds films, l’est assurément.

De quoi ne pas cacher sa fiertéd’avoirdonnésachanceici,parmitant d’autres au Guillaume Canetd’avant le gigantesque succès des«Petitsmouchoirs».LeJean-PierreAméris d’avant « Les Émotifs ano-nymes»oùIsabelleCarréetBenoîtPoelvoorde dessinaient jolimentl’histoired’amourdedeuxgrands

timides en fut aussi. « Il était dansla sélection du tout premier festi-val avec son second film, “LesAveuxdel’innocent”,etdepuisilaeu de très beaux succès », liste Pa-trickFabre,ledéléguéartistiquedufestival.

LeflairluzienMichelPiccoli,ZabouBreitmanouencoreJonathanNossitersontpas-sés par Saint-Jean-de-Luz. Ce der-nierétaitlà,repérébienavantson«Mondovino».

«Deshistoiresdebellescarrières,ilyenaplein.JepenseparexempleàArmandoIannucci,leréalisateurde“Intheloop”.En2009,sonfilmavait eu le Chistera du meilleurfilm et celui du meilleur réalisa-teur. Aujourd’hui, il travaille auxÉtats-Unis. Il a créé “Veep”, une sé-riepourlatélé,etvientd’êtrenom-mé aux Emmy Awards. »

Le jury du festival, en 2006,

n’étaitpaspasséàcôténonplusdeMaïwenn. Elle était repartie avecdeux Chisteras pour « Pardonnez-moi » projeté pour la toute pre-mière fois en public à Saint-Jean-de-Luz. Et depuis, quel parcours !Le film fut deux fois césarisé. Suivi«Lebaldesactrices»,puisletriom-phe, l’an dernier, de «Polisse».

« Valérie Donzelli, on aété le tout premierfestival à sélectionnerson film. Elle, c’estvraiment un talentqu’on a vu éclore »

Le flair luzien a fonctionné aussiavecValérieDonzelli,laréalisatricede«Laguerreestdéclarée».«Onaété le tout premier festival enFranceàsélectionnersonpremier

film, “La reine des pommes”, en2009. D’autres nous ont emboîtélepasaprès.Elle,c’estvraimentuntalent qu’on a vu éclore ici.»

Dans les coulisses, avant, pen-dantlaprojection,l’équipedufes-tival soutien, scrute les appréhen-sions des débutants. Ils ontforcément, « si ce n’est une an-goisse, du moins une grande at-tente. » Dans leur film, ils mettentleurstripes,leurâme,leurcœur.Ettant d’espoir. Au point, parfois, demanquer défaillir.

StressetmalaiseComme la comédienne MélanieLaurent l’an dernier, en lice avec«LesAdoptés».«Ellen’apasbesoinderéaliserpourexister.Maisc’étaitsa première projection publique,elleétaitextrêmementstressée,sesouvient Patrick Fabre. Un directpour la télé était prévu avant lefilm. Elle a fait un petit malaise.»

Remportantaufinal,leChisteradu public et celui du jury des jeu-nes, l’actrice en plein doute s’estmuée pour la première fois souslesyeuxdesLuziensenréalisatriceassumée. Si les critiques dans lapresseontétéensuiteplutôtréser-vées,lesspectateurs,eux,ontaiméson film.

De quoi repartir sur un secondprojet de long-métrage ? Ce n’estjamaissimple.«Ledeuxième,c’estmême sans doute le plus difficile,assure le directeur artistique. Onest attendu au tournant.»

C’estpourquoilefestivaldonneaussi leur chance aux secondsfilms et continue souvent de sou-tenir le travail des jeunes poussesdelaréalisationsélectionnéesunepremièrefois.Lapreuve:IditCebu-la, Atiq Rahimi ou encore OlivierBaroux, primés pour leurs coupsd’essaisréussisàSaint-Jean-de-Luzseront encore là cette année.

DÉNICHEUR En repérant et en sélectionnant les talents naissants de la réalisation, en pariantsur ceux qui pourraient compter demain, le Festival contribue à écrire l’histoire de beaux succès

Leurs premiers pas iciMélanie Laurent, Zabou Breitman, Michel Piccoli ou encore Maïwenn qui a fait un triomphe l’an dernier avec « Polisse » sont passés par le festival. PHOTOS ARCHIVES « SO »

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Elle est en pleine ascension.Elle est de celles, prédit le di-recteur artistique Patrick Fa-

bre, qui vont exploser demain.D’ailleurs, elle est déjà en train. Sé-duiteparleprincipeduFestivalin-ternationaldesjeunesréalisateurs,entre le tournage des nouveauxépisodesdelasérie«Unvillagefran-çais»etuncarnetdebalcinémato-graphique très rempli pour lesmois à venir, l’actrice Audrey Fleu-rot,seralaprésidentedujury2012.

« Sud Ouest ». Que connaissez-vous du Festival internationaldes jeunes réalisateurs ?Audrey Fleurot. Je l’avoue, je n’enavais jamais entendu parler.Quandonm’aproposéd’ypartici-per,jemesuisbiensûrrenseignéeetj’aitrouvéleconceptformidable,ça m’a touchée. Qu’on me donnelaprésidencedujuryenplus,c’estun honneur. Ça ne se refuse pas.Êtreacteur,c’estunmétierextraor-dinaire, mais nous ne sommesqu’acteurs. Je veux dire par là quenous ne sommes qu’en bout dechaîne. Là, juger des films, va mepermettre de m’inscrire dans lemonde du cinéma d’une autre fa-çon.J’aimecetteidée.

Peut-on imaginer, dans quelquesannées, Audrey Fleurot, jeune réa-lisatrice ?Ah oui ! La réalisation m’attire deplus en plus. C’est aussi parce quej’aiçadansuncoindelatêtequejesuis aussi enthousiaste à l’idée devenir à Saint-Jean-de-Luz. Même sil’envie est forte, ce ne sera quandmême pas pour toute de suite.Parce qu’il faut prendre le temps.

Etpourl’instant,jenel’aipasparcequej’ailachancedetournerbeau-coup. Je touche du bois, mais di-sons que je réserve ça pour les an-néesdechômage!

« Je veux que lesarguments des autrespuissent m’amenerà changer d’avis »

Comment imaginez-vous votrerôle de présidente ?À vrai dire, ça m’impressionne. Jepréfère me voir d’abord commemembre du jury, et présidente enplusparcequ’ilenfautbienune.Jedébute en la matière alors je nepeux qu’imaginer. Je vois des dé-briefings, de longs débats avec lesautres membres du jury. Si on est

toussurlamêmelongueurd’onde,ça n’a pas d’intérêt. Je veux qu’onse retrouve à défendre becs et on-gles des films que certains ontmoinsaimés.Jeveuxquelesargu-mentsdesautrespuissentm’ame-

neràchangerd’avis.C’esttrèsexci-tant.

Vous tournez pour la télévision,vous êtes passée au cinéma et onva vous y voir de plus en plus.

Pourtant en France, on parle tou-jours d’une barrière entre petit etgrand écran. C’est en train dechanger ?Ça commence, oui. Parce qu’il y aaujourd’hui une vraie télé de qua-lité, qui parle de sujets qu’ellen’osaitpasaborderavant.J’aieulachance de jouer dans de très bon-nesséries,j’adoreça.Onpeutfairegrandirsonpersonnagesurlelongterme,lechargerdecequ’ilavécudanslesprécédentsépisodes.Lafa-çondontvouslejouezinfluencelesauteurs, ce qui suscite un va-et-viententrevousetl’écriture.Çavaau-delà du fait d’être acteur. Au ci-néma,c’estdifférent,ilyaquelquechosedetrèscourtmaisd’extrême-ment intense pour un acteur. À lafin d’un tournage, il faut faire sondeuildupersonnage,c’estaussicequienfaitlesel.Recueilli par Raphaëlle Gourin

AUDREY FLEUROT L’actrice,découverte à la télé et au cinéma dans« Intouchables », préside le jury 2012

Touchéepar leconcept

Audrey Fleurot prend son rôle de présidente très au sérieux. Elle rêve de débats intenses autourdes films avec les autres membres du jury. PHOTO DR

COMÉDIENNE Audrey Fleurot vientdu théâtre. Le grand public l’a dé-couverte à la télévision. Elle était laDame du Lac dans Kaamelott, elleest actuellement Joséphine Karls-son, l’avocate sans scrupule dansEngrenages, et Hortense Larcher, lafemme du maire, dans Un villagefrançais. Au cinéma, en 2011 jouedans Intouchables et dans Lesfemmes du 6e étage. Depuis, elleenchaîne les tournages. On la verranotamment dans le film d’OlivierBaroux et Kad Mérad, présenté enclôture du Festival, Mais qui a (re)tué Pamela Rose ? Elle y campe laprésidente… des États-Unis.

CV EXPRESS

■MICHAEL COHEN, comédien, réali-sateur, auteur, (« Ca commence parla fin », « L’art d’aimer »), nomméaux Molières de la meilleure révéla-tion théâtrale en 2003.JULIEN COURBEY, comédien (« Leciel, les oiseaux et ta mère », « Fau-bourg 36 », « Beur sur la ville », lasérie « Section de recherches »).

PAULINE ÉTIENNE, comédienne(« Le bel âge », « Qu’un seul tienneet les autres suivront »), Chistera dela meilleure actrice en 2009, prix Lu-

mière et nomination au César dumeilleur espoir féminin en 2010.CYRIL MENNEGUN, réalisateur(« Louise Wimmer »), sélectionné àSaint-Jean-de-Luz en 2011.

ÉLODIE NAVARRE, comédienne(« Philibert », « L’art d’aimer », lasérie « Reporters »).THIERRY NEUVIC, comédien (« Nele dis à personne », « Derrière lesmurs », « Tanguy et Laverdure »,« Code inconnu », les séries « ClaraScheller » et « Mafiosa »).

Le jury du cru 2012

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SAMEDI 6 OCTOBRE 2012WWW.SUDOUEST.FR Sup_642 2-5Sup_6422-4 17e Festival international des jeunes réalisateurs 17e Festival international des jeunes réalisateurs

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CHRISTOPHE [email protected]

Olivier Baroux, le Normand,est un peu ici chez lui. Safemme est native d’Anglet,

oùhabitetoujourssabelle-maman.EtleurfilsDorisestnéà…Bayonne.«JesuistrèsattachéauPaysbasque,nousyrevenonsaumoinsunefoisparmois»,confieleréalisateur,quiyad’ailleursprésentéenavant-pre-mièresesprécédentsfilms«Safari»(2009)et«L’Italien»(2010).

Alors, quand la direction du fes-tival luzien l’a invité pour présen-tersonnouveaufilm(1),«Maisquia(re)tuéPamelaRose»,réaliséavecsoncompliceKadMerad(sortiena-tionale le 5 décembre), Olivier Ba-rouxn’apashésité:«C’esttoujoursunplaisirdereveniràSaint-Jean-de-Luz où j’avais présenté en 2007mon tout premier long-métrage(«Cesoir,jedorscheztoi»),quiavaitreçu le prix du meilleur film. C’estun ‘‘petit’’ festival qui compte, ‘‘LeFilsàJo’’et‘‘Intouchables’’yontétéprésentésenavant-première,avantlesuccèsquel’onconnaîtpourcesfilms…»

RiperetBullittontvieilliKad et O, qui cartonnaient à l’épo-quesurlachaîneComédie,ontétérévélésaugrandpublicpar«Quiatué Pamela Rose ? » (2003). Ils ontpris leur temps pour tourner unesuite:«Onypensaitdansnostêtes,maisoncherchaitlabonneidée,ditOlivier. Onl’atrouvéeilyadeuxans,avec Kad et Julien Rappeneau (leproducteur):l’idée,c’estderetrou-ver dix ans après nos deux flics duFBI, Riper et Bullitt, qui ont vieilli,grossi,etsontducoupencorepluspathétiques pour mener cette en-quête après la profanation de latombedePamelaRose…»

La suite du premier film, aux ré-pliquescultes,esttrèsattendue,parles fans de la première heure, no-tammentceuxdelachaîneComé-die.«Nousaimerionsaussiséduirelanouvellegénération,cellequin’apasconnucefilmàsasortie,ditOli-vier Baroux. On ne se fixe pas vrai-ment d’objectif chiffré, mais si onpeut dépasser le cap du milliond’entrées, nous serons très con-tents.»

OlivierBarouxestdésormaisunréalisateur qui compte dans le re-gistre de la comédie. Il tourne unfilmparan.Après«LesTuche»,sor-

tien2011,letome2dePamelaRoseserasoncinquièmelongmétrage.Desoncôté,KadMerad,quiatour-né«MonsieurPapa»,estencoreundébutant à la réalisation. « J’ai tou-jourspréféréêtrederrièrelacamé-ra, alors que Kad a très vite trouvésesmarquesdecomédien,aprèslecartondesCht’is,iln’apasarrêtédetourner ! Pour ce film, on s’est su-per bien entendu, comme d’hab(sourire).Quandl’untournait,l’au-treledirigeait,etvice-versa.»

Le casting est une nouvelle foiscostaud, avec Omar Sy ou LaurentLafitte.ÀcôtédufidèleGuyLecluy-se, on retrouve également la plan-tureuse Audrey Fleurot (lire page3). « Elle sera présidente du jury àSaint-Jean-de-Luz, on va se croiser,ceserasympa.D’autantqu’onvaserevoirl’annéeprochaine…»

TournageàBangkokOlivierBaroux,en2013,retrouveraeneffetKadetdoncAudreyFleurotsouslahouletteduproducteuran-gloy,luiaussiunfidèledelabande,RichardGrandpierre,pourtournerson nouveau film, au titre évoca-teur:«OnamarchésurBangkok».« Ce sera un film d’aventures, un

filmdeduo,genre‘’LesSpécialistes’’.Je ne peux pas en dire plus, ce serala surprise », sourit Olivier Baroux,quiseprépareàvivreunpetitweek-end, « chez lui », au Pays basque,commeillesaime.Entourédesafa-mille,desesprochesetdesesamis,nombreuxsurlacôte…

(1) Avant-première du film au festivalsamedi 13 octobre à partir de 19 h 30,en présence des réalisateurs, Kad et O.

RENCONTRE Le réalisateur et son complice Kad Mérad présenteront « Mais qui a (re)tué PamelaRose ? » en clôture du Festival samedi prochain. Baroux a de fortes attaches familiales au Pays basque

Olivier Baroux le fidèle

Kad et O sont inséparables comme ici lors d’un précédentpassage au Pays basque, à Bayonne… ARCHIVES PATRICK BERNIÈRE

Ou bien encore sur les plateaux de télévision. PHOTO PASCAL BARILOu au Festival de Cognac...

17e Festival international des jeunes réalisateurs

SYNOPSIS Quand il reçoit un appeldu shérif de Bornsville lui annonçantque le cercueil de Pamela Rose a étévolé, l’agent Douglas Riper voit là uneoccasion de renouer les liens avecson ancien coéquipier Richard Bullit.Un ex-ami avec lequel il est brouillé,depuis des années. Les deux ancien-nes gloires du FBI, devenus des purs

has been, se retrouvent donc pourenquêter sur cette profanation, sanssavoir qu’ils sont en réalité attirésdans un piège par un homme qui leuren veut beaucoup. Sans se douternon plus qu’ils seront bientôt lesseuls à être au courant que la prési-dente des États-Unis est sur le pointd’être assassinée. Rien que ça…

« QUI A (RE)TUÉ PAMELA ROSE ? »

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RAPHAËLLE [email protected]

Ça s’est passé à une heureavancée de la nuit festiva-lière,bienaprèslafermeture

des salles obscures du Sélect. Unede ces heures propices aux gran-des idées qui s’évaporent avec lagueule de bois du réveil.

Le dessinateur Vincent Paron-naud, grande figure de la BD sousle pseudo « Winchluss », papotaitavecPatrickFabre.«Ilm’adit:“Vo-tre affiche, elle est moche. Si tuveux je te la fais” », raconte le délé-guéartistiquedufestival.Etgratui-tement.

Une aubaine car ce talentueuxtouche-à-tout n’est pas n’importequi. Découvert par le public nonbédéphile comme coréalisateur,avecMarjaneSatrapi,de«Persépo-lis » (1), Vincent Paronnaud étaitdans la sélection luzienne 2011pourleursecondfilm,«Pouletauxprunes ». Pointure de la BD donc,sonalbum«Pinocchio»aétésacrémeilleur album à Angoulême en2009.

Onirique,poétiqueEn se marrant, l’artiste confirmepeu ou prou la version de PatrickFabre. « Oui, c’est à peu prèscomme ça que ça s’est passé. Heu-reusement,jemesuissouvenudemapromesse,parcej’avaisquandmême bu quelques verres… Sé-rieusement, mon jugement surl’ancienneafficheestunequestiondegoûtpersonnel.»Sansdoutelesbobines de films jaillissant surfond de maison typique basqueétaient-elles un peu surannées àl’heure du numérique.

Or,«c’estimportantpourunfes-tival de bien recevoir. L’affiche, lesvisuels y participent, donnent unton,c’esttoutsauf anodin»,estime

le dessinateur. Ces lignes sobres,ces beaux tons bleutés, ce gra-phisme,cecyclopegéantposésurun rocher, le phare-projecteur,l’océan: l’idée lui est venue « asseznaturellement ». Onirique, poéti-que, troublant. « La permanencerétinienne, le rapport à la lu-mière… J’ai joué sur des notionsqui parlent plus ou moins con-sciemment à tout le monde.»

Il a évidemment eu carte blan-che. « C’était le deal. Cette affiche,c’estmavisionàmoiducinéma.Ilne s’agissait pas de faire dans leconsensuel parce que ça ne mèneàrien.Jevoulaisquel’imageinter-roge, suscite des réactions », ana-lyse-t-il.

Vincent Paronnaud souhaitedonner, avec sa proposition, uneimpulsion nouvelle. « Dans matête,l’afficheestfaitepourcettean-née.Quantàl’avenir,ilyapleindedessinateurstalentueuxdanslaré-gioncapablesàdefairepartageràleur tour leur vision du cinéma.J’espèrequeçadonneradesidées.»

(1) « Persépolis », Prix du jury à Cannes,nominé aux Oscar, deux César (meilleurpremier film et meilleure adaptation).

VISUEL L’affiche 2012 a été offerte par Vincent Paronnaud,réalisateur de « Persépolis » et grand nom de la BD

Sous l’affiche,une pointure

Le réalisateur était dans la sélection l’an dernier avec « Poulet aux prunes ». PHOTO ARCHIVES A. D.

LE PALMARÈS2011

Chistera du meilleur réalisateur :Michaël R.Roskam pour «Bull-head». Meilleur film : «Une bou-teille à la mer » de Thierry Benisti.Chistera du public: «Les adop-tés» de Mélanie Laurent. Prési-dente du jury: Catherine Jacob.

2010

Chistera du meilleur réalisateur :Sam Taylor-Wood pour «Nowhe-re boy». Meilleur film et Chistéradu public: « Nowhere boy ». Prési-dent du jury : Claude Brasseur.

2009

Chistera du meilleur réalisateur :Armando Iannucci pour « In theloop». Meilleur film et Chisteradu public: « Adam» de MaxMayer. Présidente du jury: AnneParillaud.

2008

Chistera du meilleur réalisateur :Arash Riahi avec «Pour un ins-tant, la liberté». Meilleur film etChistera du public: «Le Chantdes mariées » de Karin Albou. Pré-sident du jury: Ariel Zeitoun.

2007

Chistera du meilleur réalisateur :Idit Cebula pour «Deux vies plusune». Meilleur film et Chistera dupublic: « Ce soir, je dors chez toi»d’Olivier Baroux. Président dujury: Gabriel Aghion.

2006

Chistera du meilleur réalisateur :Luc Picard, pour « L’Audition».Meilleur film et Chistera du pu-blic : « Mauvaise foi » de RoschdyZem. Présidente du jury: San-drine Bonnaire.

2005

Chistera du meilleur réalisateur :Atiq Rahimi, pour « Terre et cen-dres». Meilleur film : «Amazoneforever» de Jean-Pierre Dutilleux.Président du jury: PhilippeHarel.

Du jazz au SelectLe Cinéma Le Sélect organise qua-tre concerts de jazz pendant le fes-tival dans le cadre du ciné-café.Mardi et jeudi à 22 heures : Duo dejazz Pascale Baldi et Nicholas Mar-celin.Mercredi à 21 h 45 : Pauline Atlan(voix) et le Labastrio.Vendredi à 21 h 45 : Pablo CamposTrio.

Musiques de filmsSamedi à 17 heures, place Louis-XIV : concert de musiques de filmsdu Festival avec l’orchestre d’Har-monies intercommunal.

RencontresDes rencontres informelles avec leséquipes de film présentes sont pro-posées au Sélect chaque soir enprésence de Patrick Fabre, déléguéartistique du Festival.

Pour les enfantsL’entrée à la projection de « Ernestet Célestine », samedi 13 octobre à15 heures, sera gratuite pour les en-fants scolarisés à Saint-Jean-de-Luz et pour leurs parents accompa-gnants. Billets à retirer à l’office detourisme.

Courts-métrages12 courts-métrages sont en compé-tition cette année. À voir le samedi13 octobre à 10 h 30.

DimancheDimanche, le festival continue avec,à 11 heures et 20 heures, de nouvel-les projections des films primés lavielle et une séance publique gra-tuite de formation d’acteurs de ci-néma avec Fanny Vallon à 11 heures.

BilletterieDu lundi au vendredi de 14 heures à19 heures jusqu’au 9 octobre et45 minutes avant chaque séancependant le festival au Sélect.Projection : 5 euros/4 euros. Céré-monie ouverture ou cérémonie clô-ture : 8 euros/7 euros.

SACHEZ-LE

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Président du Directoire : Olivier GerolamiDirecteur de la publication : Patrick Venries

N° commission paritaire : 0410 C 86477Chef de projet : Raphaëlle Gourin

Illustration de Une : Vincent ParonnaudSecrétariat de rédaction : Christophe Berliocchi

Rédaction : Raphaëlle Gourin, ChristopheBerliocchi

Publicité : Lionel LajoinieSiège social : Journal Sud Ouest23, quai des Queyries, CS 20001,

33094 Bordeaux CedexTél. 05 35 31 31 31www.sudouest.fr

17e Festival international des jeunes réalisateurs

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