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SOMMAIRE MOTS D’ACCUEIL DISCOURS D’OUVERTURE SEANCE PLENIERE LES ATELIERS DISCOURS de CLOTURE

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Jean-Jack QUEYRANNEPrésident du Conseil Ré-gional Rhône-Alpes

Mesdames, messieurs,

Je suis particulièrement heureux d’être sur le domaine de la Brunerie aujourd’hui. L’ouver-ture de la 1ère Université d’été du sport sur ce site est un symbole fort. Il marque la date d’anniversaire de la signature du protocole d’accord de reconversion du CREPS de Voiron fermé depuis septembre 2010.Reconversion à ce jour réussie, puisque l’association Tremplin Sport Formation composée, pour partie, d’anciens salariés du CREPS a pu assurer dès la rentrée 2010 une activité de formation et d’accueil du mouvement sportif. Nous aurons également l’occa-sion de présenter tout à l’heure à la presse les grandes lignes du nouveau projet de développe-ment qui prend corps sur le site sous l’appellation INOLAB Rhône Alpes. Je tiens a souligner, que les acteurs à l’ori-gine de la signature du protocole, ont permis avant tout d’éviter la rupture programmée des services publics proposés depuis de nom-breuses années par le CREPS de voiron. Cette nouvelle organisation juridique, économique et humaine est innovante et moderne. Elle positionne le site de la Brunerie et TSF dans une spirale de réussite qui servira très certai-nement d’exemple à de futurs projets sportifs multidisciplinaires. Les 3 années à venir seront déterminantes. Le sport est le pilier de ce projet mais le sport est multiple ; il ouvre également les voies de la

professionnalisation de la santé, du bien être et du respect de l’environnement, autant d’ac-tivités qui constitueront l’image de ce site, qui deviendra je l’espère une référence régionale voire nationale en la matière. La concrétisation de ce projet collectif dé-montre de façon exemplaire la pertinence du modèle actuel de répartition des compétences entre collectivités.Nous avions eu l’occasion d’échanger avec Ma-dame la Ministre Rama Yade sur le projet de suppression de la clause générale de compé-tence pour les collectivités.Répondre aux évolutions sociétales et écono-miques nécessite de l’inventivité et de la soli-darité. Le site de Voiron n’aurait jamais pu être sauvé par les collectivités si les dispositions de

la réforme territoriale avaient été appliquées. La réforme territoriale votée en 2010 devait clarifier les compé-tences entre l’Etat et les collecti-vités locale : à cet enjeu majeur s’est substituée une démarche de confusion fragilisant sérieu-sement le processus de décen-tralisation

Le nouveau texte accentue la confusion dans l’organisation des pouvoirs où le citoyen ne peut se repérer.Pour remettre le Pays en mouvement il faut transformer en profondeur les relations entre l’Etat, les collectivités locales et les citoyens. Sa vitalité démocratique en dépend à l’heure de la mondialisation. Comment « penser global et agir local », à l’instar de tous les grands pays industrialisés, si tout procède de nouveau, d’un Etat par ailleurs financièrement exsangue ? Comment renouer les liens sociaux, l’intérêt général et renforcer la compétitivité écono-mique allant de pair, sans une présence forte

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des territoires ? Comment réconcilier les citoyens avec la poli-tique sans rapprocher d’eux la décision et indi-quer clairement qui fait quoi ? Si une nouvelle étape de la décentralisation s’impose c’est celle de la responsabilité.Elle passe par la clarification de la compétence et celle des normes mais aussi par la réforme fiscale. L’acte III de la décentralisation doit être le temps des Régions. Le sport est bien un do-maine où la décentrali-sation et les nouvelles contraintes budgétaires des collectivités ont bouleversé le paysage. Je vous rappelle que le sport est près de 3 fois plus financé par les col-lectivités que par l’Etat. La compétence sport, souvent cantonnée au second plan, masquée par l’éternel débat au-tour du pilotage du développement écono-mique, n’a jamais été au cœur de la question territoriale. Il est important pour moi de vous dire que la Région Rhône Alpes, par la voie de son conseil-ler délégué aux sports, Gwendal Peizerat, place l’avenir du premier mouvement associatif de France (16 millions de licenciés, 30 millions de pratiquants, 1,8 % du PIB), porteurs de valeurs sociale fortes, au cœur de nos politiques régio-nales. Le sport est un élément structurant de la vie sociale, il est un espace de formation, d’édu-cation au vivre ensemble et à la citoyenneté. Il est un espace d’engagement et les milliers de bénévoles rhônalpins sont souvent les garants

de la qualité de la pratique quotidienne ou de la réussite des manifestations sportives régio-nales. Il est un espace d’appropriation et de respect de son corps, il est aussi un espace de détente et de spectacle ; il est enfin un espace économique important générateur d’emploi et de développement local. Que ce soit dans le domaine de la recherche et de l’industrie (la Région Rhône Alpes est la 1ère Région française pour la fabrication d’ar-ticle de sport, elle concentre plus de 50% des emplois français dans ce secteur), qu’il s’agisse d’emplois d’éducateurs et de moniteurs spor-

tifs, le sport est porteur d’emploi. Mais, pour per-mettre à ces em-plois de prospérer il faut soutenir la formation, trou-ver une nouvelle voie vers l’appren-tissage dans ces métiers et offrir des débouchés. Forte de 3 millions de pratiquants, de

plus de 250 000 bénévoles, Rhône Alpes forme plus d’1 millier de sportifs de haut niveau. Seule région française à avoir organisé 3 fois les Jeux olympiques et qui n’a pas déméritée en tant que candidate officielle sur 2018, ce sont près de 100 compétitions internationales qui sont accueillies chaque année.Rhône Alpes ouverte sur l’Europe et la Médi-terranée, traversée par les montagnes et les fleuves : « notre Région est riche de sa diver-sité ». Cette force, cette pluralité identitaire en fait un formidable terrain de sport et de loisirs mais cela implique également une exigence, une éducation à l’environnement, un équilibre, dans la mise en œuvre des actions de valori-sation que l’on souhaite mener auprès du plus

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grand nombre. La politique sportive Régionale est un acte essentiel de l’action publique et la collectivité régionale en est consciente Elle déploie ainsi depuis 2004, une politique volontariste en matière d’accessibilité au plus grand nombre, de soutien aux acteurs du dé-veloppement du sport et aux sportifs de haut niveauCe sont près de 40 millions d’€ qui sont ainsi consacrées chaque année à une politique de développement durable du sport en Rhône Alpes Répndre aux nouveaux enjeux des réformes des collectivités territoriales et de la RGPP né-cessite la construction d’un nouveau modèle territorial Rhône Alpes est une terre d’innovation, et le projet de développement lancé par les collec-tivités sur le site de la Brunerie en est un bel exemple. Nous sommes en quête de nouveaux modes de gouvernance, de nouvelles coopérations où la frontière public/ privé a tendance à s’estom-per. On observe ainsi dans le domaine public une sophistication en matière de financement (cré-dit bail, fond régional d’investissement...) Une nouvelle culture administrative doit éga-lement se mettre en place, il est indispensable de fonctionner de façon transversale, avec une logique de projet loin des simples modèles de guichet. Ainsi les dispositifs sur mesure de-viennent la norme. La force de Rhône Alpes c’est aussi son fonc-tionnement en réseau, elle est capable de mettre en œuvre une forme d’organisation moderne qui fonctionne particulièrement bien dans les domaines de la recherche et de la culture

Enfin, la dimension citoyenne doit désormais être prise en compte dans la conduite des poli-tiques publiques. La démocratie participative portée depuis des années par notre majorité ouvre une nouvelle voie au plus près des po-pulations, des réalités territoriales et de leurs besoins. Les différents niveaux de collectivités pu-bliques essaient d’anticiper pour s’adapter au nouveau mode de gouvernance qui s’impose à elles : nouvelles coopérations, transversalité, logique de projet, mise en réseau, démocratie participative. Il était urgent d’aborder ces questions avec le mouvement sportif et les collectivités concer-nées. Les collectivités tentent de prouver leur capa-cité d’adaptation face aux évolutions écono-miques, face également aux changements de cap des acteurs historiques du monde sportif.Des changements rapides qui impactent le financement des équipements, le soutien apporté à la formation continue et initiale, et bien sur la place donnée au haut niveau à tra-vers les pôles France et espoirs. Le mouvement sportif doit être lui aussi en mesure de rénover sa gouvernance sur les mêmes bases : solidarité et cohérence entre niveaux de pratique (du club à la fédération) ; projets interdisciplinaires sur un territoire ; mutualisation et mise en réseau ; participation citoyenne de tous les acteurs à la gouvernance de leurs structures ;…. Pour le mouvement sportif. Ces évolutions sont indispensables pour maintenir très fort le lien avec ses territoires et ceux qui les admi-nistrent.En quelque sorte, il s’agit de « rester dans le guidon » des évolutions socio-politiques. Ce qui ne signifie aucunement perdre son in-dépendance, mais au contraire, prendre acte de l’indispensable relation entre sport et col-lectivités, et prévoir un cheminement conjoint

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pour limiter les effets néfastes de la réforme, notamment sur le plan du financement du sport. J’espère que cette rencontre, que nos expé-riences respectives nos réflexions et notre créativité nous permettront de tracer les pre-mières esquisses d’un nouveau modèle de dé-veloppement du sport en Rhône Alpes.Modèle ambitieux, innovant mais toujours porteur de solidarité et de partage.

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André LECLERCQVice-président délégué du Comité National Olym-pique et Sportif Français

La pratique sportive en France a une dimen-sion quantitative : 260 000 associations dont 180 000 affiliées à une fédération sportive (en augmentation permanente). 34 millions de Français pratiquent une activité sportive régu-lière, 15,9 millions des pratiquants sont licen-ciés à une fédération sportive. 3,5 millions de bénévoles dont 1,5 million de dirigeants, 48 500 associations employeurs, environ 170 000 salariés pour 78 240 ETP,…Cette pratique s’exprime aussi en données économiques courantes : la dépense sportive est comptabilisée pour envi-ron 34 Md€ (1,7% du Pro-duit Intérieur Brut) et elle est financée à 50% par les ménages, 30% par les col-lectivités locales, 10% par l’Etat, 10% par les entre-prises.Ces données brutes sont sans saveur quand l’unité de compte est l’être hu-main, elles sont même erronées dans les comptes nationaux quand l’unité de compte est la va-leur ajoutée.En effet, par exemple, sans le bénévolat, le club ne fonctionne pas et le financement pré-senté ne tient pas compte des dons liés à l’en-gagement bénévole. Rien qu’en comptabilisant le temps de travail non rémunéré, le bénévolat non valorisé dans la dépense sportive totale représente 275 400 équivalents temps plein, soit au moins 4,4 Md€ ! Le « poids » du béné-volat dépasse très largement celui de l’Etat ou celui des entreprises. La lecture du véritable financement de la dépense sportive bouscule

bien des idées reçues. On pourrait en effet ajouter que le poids du sport est encore bien plus important si on considère qu’il intervient dans d’autres secteurs, comme le tourisme par exemple. On peut s’interroger aussi. Combien donne le sport en matière de santé ? Pour combien le sport compte-t-il dans son rôle social ? Etc.Les règles de l’économie de marché ne sont évidemment pas celles de l’économie sociale et, pour les associations, l’estimation est sou-vent tronquée. Mais, même mal évalué, le poids socio-économique du mouvement asso-ciatif n’est pas négligeable et il convient de retenir que, dans le « qui donne le plus ? », les sportifs sont au premier rang.L’économie n’est cependant ici que la consé-quence d’une activité éducative, sociale, solidaire, culturelle de l’association où on se

regroupe tout simplement au-tour d’un projet commun. Je ne peux prendre, aujourd’hui ici, de meilleur exemple que le projet « Pour que souffle l’es-prit olympique en Isère » en hommage à Pierre Belin avec qui nous avons monté le Camp olympique de la jeunesse de Vaujany, avec qui j’ai eu aussi tant de plaisir à travailler pour faciliter l’accès de jeunes diri-geants aux postes à responsa-bilité.

A défaut d’avoir le temps de trai-ter toutes les dimensions, je souligne ici dans ce bel exemple isérois combien le sport est précieux en tant que média de la culture.Supposons que Monsieur l’Inspecteur d’Acadé-mie vienne rendre visite à l’école de Toto pen-dant les cours de sciences et qu’il découvre ce-lui-ci dans la cour en train de jouer aux boules. Imaginons la réponse de Toto à l’étonnement de l’inspecteur : « Quand je réussis un tir à la pétanque, une certaine fierté m'autorise à ex-pliquer sa réalisation par mon choix judicieux de suffisamment de force et d'un angle de tir adéquat. En fait, si ce tir m'a bien demandé un

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effort physique plus ou moins important sui-vant la distance à atteindre, l'orientation du vecteur vitesse de la boule, en phase aérienne, n'est influencée que par le seul poids. Contrai-rement à de possibles perceptions visuelles erronées, la trajectoire est toujours de forme parabolique quel que soit l'angle de tir ini-tial. ». Ainsi, en expliquant la réalité d'un tir à la pétanque est-il possible de participer à la maturation indispensable des concepts de la mécanique newtonienne, toujours si difficiles à assimiler parce qu'ils s'opposent au sens commun.Manifestement, pour les trois domaines de la culture générale, le sport est un exceptionnel vecteur de développement. La culture scien-tifique trouve dans le sport des situations concrètes multiples où la manipulation précé-dera constamment la théorisation. La culture littéraire et philosophique y découvrira des sources inépuisables de réflexion, d’analyse et d’esprit critique nécessaires à toute maîtrise de la multiplicité des informations (comment ne pas rappeler à ce propos l’enseignement de notre regretté collègue et philosophe Bernard Jeu ?). Quant à l’éthique, les valeurs énoncées par le mouvement sportif, réclamées par la so-ciété, recueilleront dans la pratique des sports encadrés par des professionnels humanistes les situations concrètes de leur développe-ment au travers de l’acquisition de comporte-ments observables et pérennes.En sport, les résultats s’estiment certes qua-litativement (palmarès) et quantitativement (nombre d’adhérents). Il en serait de même s’il était géré par des structures non associatives. L’engagement dans le sport associatif repose en effet d’abord sur des valeurs. La volonté de victoire par le dépassement de soi dans l’effort librement consenti est parfaitement louable, mais pas à n’importe quel prix. Faire du licen-cié pour le seul plaisir mathématique n’a pas de sens. Se situer dans une structure juridique-ment démocratique ne suffit pas pour que son comportement le soit... La passion est un moteur bien utile, à condi-tion de savoir la maîtriser. Une valeur se trans-

forme facilement en contre-valeur si elle est mal gérée. Le meilleur moyen de lutter contre les dérives consiste tout simplement à savoir garder le cap.Il convient seulement de mieux formuler ce que chacun ressent plus ou moins intuitive-ment en passant de son engagement indivi-duel à un projet collectif : on va dans un club, on y reste parce qu’on s’y sent bien, parce qu’on y éprouve du plaisir. On prend librement des engagements pour faire partager son plai-sir (culture), pour faire évoluer son club, son sport, sa fédération (création), pour la satisfac-tion de rendre service aux autres dans le sens du progrès de l’homme (humanisme), pour gé-rer en commun ses propres activités (sociabi-lité), parce qu’il faut bien se répartir les tâches (convivialité), pour aider les jeunes à découvrir des valeurs et à prendre des responsabilités (éducation), pour être utile à la vie de la cité (citoyenneté), pour améliorer au quotidien la vie de ses semblables (socialisation),... Nul besoin d’ajouter d’autres arguments pour constater que le sport est un élément structu-rant des territoires. Son efficience est le fruit d’un dialogue civil pertinent. Le Conseil régio-nal et le Comité régional olympique et sportif sont engagés dans un dialogue qui est indis-pensable au bien-être de nos concitoyens. Je souhaite, en conséquence, au nom du mouve-ment sportif de France, un plein succès à cette première université d’été du sport en Rhône-Alpes.

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Alain PARODIDirecteur Régional de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale Rhône-Alpes

Madame la Ministre,Monsieur le Président du Conseil Régional,Monsieur le Président de la Communauté du Pays de Voiron, Monsieur le Maire,Monsieur le Vice Président du CNOSMesdames et Messieurs,

Je tiens tout d’abord à remer-cier le CROS pour cette initiative et Madame AVICE, ancienne Ministre des Sports, pour sa pré-sence tout au long de cette pre-mière Université d’été du Sport ici à Voiron.

Le programme est riche. Il doit donc nous permettre, dirigeants sportifs, élus, cadres techniques, bénévoles, une réflexion dense et être force de proposition.

Les trois sujets principaux qui seront abordés sont au cœur des préoccupations concrètes de nos concitoyens.

Comment concilier une politique d’équipe-ment sportif dynamique :- avec la nécessité de réduire l’impact des transports individuels- avec la nécessité de maintenir des réserves foncières notamment agricoles permettant de valoriser des circuits courts de production et de distribution- avec l’obligation de permettre à tous, jeunes et moins jeunes, personnes à mobilité réduite, d’accéder à ces équipements, de les utiliser en intégrant les souplesses et obligations des

plages horaires, de l’accès aux handicapés, de la maintenance- avec les contraintes budgétaires présentes et à venir et la sobriété qui doit désormais être de règle. A ce propos, je voudrais citer un sondage : après l’échec de la candidature d’Annecy aux JO d’hiver 2018, la question suivante a été po-sée : « Pour pouvoir emporter la candidature pour Annecy 2018, aurait-on dû avoir un bud-get plus conséquent ? » A cette question, 88% des sondés ont répondu non. Cela doit nous interroger. Mais interroger aussi les comités internationaux décideurs. Il nous faut aussi intégrer en terme d’équi-pement les questions de cohésion sociale et

d’équité territoriale avec un œil attentif sur deux territoires que je voudrais citer : les zones urbaines sensibles où nous comptons beau-coup moins de licenciés que dans les autres zones alors que la part des jeunes y est plus importante et les zones rurales excentrées et pau-périsées où souvent le club de sport reste le dernier lieu de lien social.

La politique d’équipement sportif doit aussi tenir compte d’une nou-

velle demande sportive. Citons pêle-mêle :

- le développement important des sports de pleine nature qui exige une réflexion sur la conciliation des usages sportifs avec la préser-vation des sites, des espèces, de la biodiversité

- le lien étroit entre activité sportive et tou-risme qui sera traité lors des rencontres euro-péennes à Annecy du 3 au 8 octobre

- comment faire cohabiter les sports motori-sés en pleine nature avec des pratiques plus douces de randonnée ?

- comment répondre à une demande citoyenne d’authenticité qui privilégie le lien social, le vivre ensemble et l’ancrage dans les bassins de

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vie ?

- comment intégrer le sport professionnel et continuer à en faire une activité sportive de haut niveau plutôt qu’une activité commer-ciale ?

Il nous faudra aussi parler des hommes et des femmes qui font vivre le sport.

Les usagers et pratiquants nouveaux qui sou-haitent allier sport et bien être, sport et santé. L’activité coaching développée par la Ligue d’Athlétisme Rhône-Alpes dans une logique de sport-santé est en cela exemplaire et mérite d’être dupliquée.Il nous faut aborder la situation des cadres techniques, salariés ou bénévoles : leur forma-tion, leur professionnalisation. Comment créer et pérenniser de l’emploi ? Leur qualification touche à la sécurité de l’usager, du sportif mais aussi à la sécurité juridique de l’organisateur, notamment en milieu spécifique comme la montagne, la spéléo, le canyoning.Comment donc organiser et structurer une offre de formation? Il est d’ailleurs symbolique de tenir cette Université sur le site de l’ex-Creps de Voiron sur lequel une activité formation est maintenue et soutenue.

Le sport est une richesse à plusieurs visages :- un visage humain car il participe à la cohésion sociale, au destin commun, à l’élévation du niveau de qualification générale de nos conci-toyens- un visage économique : il génère plus de 12 000 emplois directs et autant en indirect. Il est un produit d’appel de l’activité touristique. Il diffuse de la richesse en milieu rural notam-ment avec les sports de pleine nature. Imagi-nons ce que serait Vallon Pont d’Arc sans l’acti-vité canoë-kayak- un visage « santé » car il préserve des effets du vieillissement, prévient le surpoids et l’obé-sité, l’hypertension.

Il nous faut donc, ce sport, l’organiser, le gérer,

lui donner des perspectives :- en articulant mieux le haut niveau et le sport pour tous- en posant le problème de la gouvernance notamment en termes de relation du sport pro et du sport amateur- en évitant les bulles spéculatives qui font du sport un placement financier à court terme- en luttant contre le mercantilisme et en affir-mant haut et fort les valeurs de l’olympismeVotre réflexion aujourd’hui doit y aider.

Je ne veux pas terminer mon intervention sans citer la candidature de la Fédération Handis-port pour organiser en juillet 2013 à Bron - je crois M. Queyranne que vous connaissez un peu cette ville…. Quand on cite BRON, les yeux du Président Queyranne pétillent toujours un petit peu…- les Championnats du Monde d’Athlétisme Handisport.Soyons tous derrière cette candidature. Si nous l’emportons, nous oublierons vite Annecy 2018 pour nous enthousiasmer pour cette belle fête du sport !

Merci pour votre attention.

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