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Mai 2012 Sur les rives du Rhône pour le territoire Valence Drôme Ardèche Centre (ValDAC) COMITE REGIONAL OLYMPIQUE ET SPORTIF RHONE ALPES Etude sur les sports de nature

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Mai 2012

Sur les rives du Rhône pour le territoire Valence

Drôme Ardèche Centre (ValDAC)

COMITE

REGIONAL

OLYMPIQUE

ET SPORTIF

RHONE

ALPES

Etude sur les sports de

nature

2

SOMMAIRE

I°) Introduction ................................................................................................... 3

A) Les objectifs........................................................................................................................................... 4

B) Valence Drome Ardeche Centre (valdac) .............................................................................................. 5

C) Méthodologie ......................................................................................................................................... 6

II°) Analyse de l’offre ........................................................................................ 16

A) Les équipements .................................................................................................................................. 16

B) L’offre touristique et de loisirs ............................................................................................................ 17

C) Les hébergements ................................................................................................................................ 20

D) L’offre fédérale .................................................................................................................................... 21

III°) Analyse de la demande ............................................................................. 22

A) Le profil et la demande de la population ............................................................................................. 23

B) La demande et profil des touristes venant sur le territoire ................................................................... 26

C) Les associations sportives du territoire ................................................................................................ 29

IV°) Les relations et partenariats entre les acteurs des sports de nature et

du tourisme ........................................................................................................ 31

V°) Préconisations et pistes d’actions ............................................................. 34

A) Synthèse des résultats: analyse SWOT ................................................................................................ 34

B) Pistes d’actions .................................................................................................................................... 36

VI°) Conclusion ............................................................................................. 40

3

I°) INTRODUCTION

Le Comité Régional Olympique et Sportif (CROS) Rhône Alpes, dans le cadre de sa mission

d’aide et de valorisation de la pratique sportive sur les territoires, souhaite initier des projets

entre les acteurs du tourisme et des sports de nature afin de développer les pratiques de loisirs

(durant son temps libre à proximité de chez soi), touristiques et fédérales.

Dans le cadre du Plan Rhône, le CROS agit en direction des territoires.

Le Plan Rhône s’inclue dans le Contrat de Plan Etat Région (CPER). Il émane des

importantes crues des années 1990 et 2000, qui ont causé de nombreux dégâts humains et

matériels de l’ordre du milliard d’euros. Pour éviter une autre catastrophe, l’Etat a initié un

partenariat entre les régions traversées par le fleuve, pour réfléchir à une gestion globale des

crues du Rhône.

Le Plan Rhône est élargi aux différentes problématiques et potentialités du fleuve. Il

comprend plusieurs volets : les inondations, la culture et le patrimoine, la qualité des eaux,

l’énergie, le transport fluvial et le tourisme.

Le but de ce dernier volet est de permettre la création d’une dynamique territoriale afin

d’améliorer l’image liée au fleuve et faire de celui-ci une destination touristique.

Plusieurs objectifs sont recherchés :

Axe 1 : Améliorer le cadre de vie des riverains et valoriser les territoires par un tourisme de

qualité :

- Identifier, connaître pour agir et développer.

- Valoriser et qualifier l’offre touristique.

- Développer durablement l’activité touristique par la protection volontariste de son

environnement et entreprendre des actions de promotion touristique.

Axe 2 : Développer les activités structurantes le long du fleuve :

- Mettre en œuvre l’itinéraire doux du Léman à la Méditerranée (Via Rhôna).

- Maintenir et développer les activités de loisirs et poursuivre le développement du

tourisme fluvial.

Le CROS inscrit ses actions dans un objectif prioritaire : maintenir et développer les activités

de loisirs.

En amont, la connaissance du territoire et des acteurs est une étape incontournable pour

développer des actions.

4

Il réalise ainsi un état des lieux des relations entre les acteurs des sports de nature et du

tourisme des rives du Rhône sur le territoire Valence Drôme Ardèche Centre (ValDAC).

L’objectif étant de renforcer les relations entre ces différents acteurs afin de rendre visible

et/ou de développer l’offre du territoire.

A) LES OBJECTIFS

A court terme:

Connaître les besoins, les attentes et les relations des acteurs du tourisme et des sports

de nature.

Dégager les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces du territoire dans ce

domaine.

Déterminer les potentialités de développement de ce secteur par une approche avec les

acteurs.

Eclairer la politique sportive et touristique.

Proposer des pistes d’action afin de développer la pratique de ces disciplines.

Aider à la décision.

A moyen terme :

Dégager un outil permettant aux autres territoires avec cette même problématique, de

s’appuyer sur celui-ci.

Inciter les clubs sportifs à s’ouvrir à la pratique de loisir et touristique.

Créer une cohérence et une complémentarité entre les acteurs par la mutualisation de

leurs moyens.

A long terme:

Redonner une image valorisante du fleuve Rhône.

Faire du fleuve une destination touristique.

Développer l’identité de ValDAC et du fleuve Rhône.

Développer la pratique de loisirs, touristique et fédérale des sports de nature.

Favoriser une réappropriation du fleuve par la population et les touristes.

5

Améliorer l’accès de la population et des touristes aux sports de nature tout en

respectant l’environnement et les autres usagers de la nature.

Développer une pratique durable et de qualité des activités sportives de nature.

Positionner les sports de nature comme des composants essentiels du développement

local.

Conforter le positionnement « sport de nature » des deux départements.

B) VALENCE DROME ARDECHE CENTRE (VALDAC)

La Drôme et l’Ardèche sont des pionniers sur le développement maîtrisé des sports de nature.

Ils étaient les territoires expérimentaux pour la mise en place du Plan Départemental des

Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI). Ces départements possèdent une forte image sportive de

nature. Ces activités sont au cœur de l’économie touristique des deux départements.

L’Ardèche a même réalisé une enquête sur cette clientèle1.

La dominance des espaces ruraux favorise le développement de ces pratiques. A titre

d’exemple 50% du nombre total d’équipements, espaces et sites recensés dans le RES

concerne les sports de nature2.

Le territoire étudié est situé sur deux départements, favorisant ainsi le développement de

projets bi départementaux.

C’est un territoire dynamique. ValDAC a pris en compte dans sa politique territoriale, le sport

et le fleuve Rhône. En effet, un schéma d’aménagement à partir du fleuve est mis à l’étude. Il

cherche à développer plusieurs axes : la réappropriation du fleuve par les locaux et les

touristes, développer le tourisme itinérant en mode doux et développer les loisirs nautiques.

De plus, plusieurs actions ont été menées pour développer la pratique sportive. Un schéma de

cohérence des équipements sportifs et de loisirs a été réalisé en 20083. Il a permis d’appuyer

1 Observatoire Départemental de l’Economie Touristique, Focus enquête clientèle, la clientèle pratiquant au moins un sport

de nature pendant son séjour, 2005. <http://pro.ardeche-

guide.com/templates/2/documents/Porteurs%20de%20projets/loisirs%20nature/CLIENTELE%20SPORT%20DE%20NATU

RE.pdf>, consulté le 6 avril 2012.

2 Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de la Drôme, Sports de nature dans la Drôme : lieux de pratique, juin

2009. <http://www.ddjs-drome.jeunesse-sports.gouv.fr/documents/Sports%20de%20nature%20en%20Drome.pdf>, Consulté

le 6 avril 2012.

6

les objectifs de cette thématique : soutenir les manifestations sportives et l’investissement afin

de renforcer le maillage des équipements sportifs et de loisirs.

La communauté d’Agglomération Valence Agglo Sud Rhône Alpes est en cours de définition

de son nouveau schéma de développement touristique4. Le développement de la pratique

sportive est compris dans les axes de travail.

C’est aussi un territoire dynamique par ses manifestations sportives et les multiples projets en

cours avec par exemple une boucle découverte du patrimoine lié au Rhône ou l’aménagement

des berges du Rhône pour la pratique de la randonnée pédestre et du cyclisme (Via Rhôna).

La Via Rhôna est en cours de réalisation sur ce territoire, certains tronçons sont déjà réalisés :

entre la Voulte sur Rhône, Le Pouzin et La Roche de Glun, Valence Sud.

De plus, le territoire est accessible et d’importants bassins de population se trouvent à

proximité tels que Lyon et Grenoble

Ces actions réalisées ou en cours de réalisation, permettent à ValDAC d’être un territoire avec

un potentiel de développement sur la question des sports de nature. Ce travail déjà effectué va

permettre de conduire et de coordonner plus rapidement des projets.

C) METHODOLOGIE

Pour réaliser cet état des lieux, une méthodologie a été développée :

Appropriation de la commande et du contexte par la lecture de documents relatifs au

Plan Rhône, à ValDAC et aux sports de nature.

Cadrage de l’étude (les disciplines concernées et réflexion sur le périmètre d’étude).

Recensement des acteurs des sports de nature (clubs et accompagnateurs), du tourisme

(hébergements et offices de tourisme) et des équipements à proximité des rives du

Rhône, afin de quantifier et qualifier l’offre existante.

Réflexion et réalisation des outils nécessaires pour obtenir les informations recherchées :

3 Valdac, Schéma de cohérence des équipements sportifs et de loisirs, janvier 2009. << http://www.valdac-

fichiers.com/Sport/EtudeSport.pdf>>, consulté le 23 février 2012.

4 Valence tourisme, Cahier des charges schémas touristique.

<<http://valencetourisme.com/newsletter/Cahier_des_charges_schema_touristique.pdf>>, consulté le 22 mars 2012.

7

Enquête quantitative sur la population (micro-trottoir).

- Déterminer quel est le profil des pratiquants, connaître et identifier les

utilisateurs de la nature.

- Evaluer les besoins, les manques, les forces et faiblesses de l’offre du territoire.

Enquête qualitative auprès des personnes ressources des structures touristiques.

- Connaître l’offre touristique et le profil des touristes pratiquants.

- Evaluer l’existence ou non de relations, de partenariats, ainsi que leurs natures

et le fonctionnement entre les acteurs des sports de nature et du tourisme.

- Mesurer la politique touristique envers les sports de nature.

Enquête en ligne auprès des clubs sportifs

- Compléter le profil des pratiquants fédérés.

- Connaître les besoins de ces structures.

- Connaître leurs partenariats, leurs projets et leurs actions menées envers la

population et les touristes.

Analyse et rédaction :

Analyse SWOT du territoire et des relations entre les acteurs.

Préconisations et pistes d’action :

- Comment inciter les acteurs à échanger et développer une réflexion commune

pour améliorer l’offre du territoire.

- Mise à plat, regroupement, sélection et hiérarchisation des axes stratégiques.

Diffusion des résultats : réunion avec les acteurs touristiques et sportifs du territoire

(comités départementaux, offices de tourisme, élus des communautés de communes,

CDOS)

- Faire partager collectivement les résultats, animer une démarche participative.

- Enrichir le diagnostic.

- Favoriser l’adhésion et la mobilisation des acteurs.

- Evaluer la capacité à élaborer et mettre en œuvre un projet commun.

Pour chacune des enquêtes réalisées, la lecture de plusieurs états des lieux a permis de

comparer et de contribuer à enrichir la méthodologie de travail.

8

Les différentes enquêtes créées permettent de réaliser une étude complète et approfondie sur

les acteurs du tourisme et des sports de nature. Elles touchent les pratiquants (licenciés et

pratiquants libres), les acteurs du tourisme (Office de Tourisme et collectivités) et les clubs.

Les touristes sont étudiés via l’enquête auprès des offices de tourisme qui connaissent la

demande et les attentes de leurs visiteurs.

Cadrage de l’étude : Acteurs et territoire concernés

Par manque de temps et pour réaliser une étude approfondie, le travail a été réalisé sur les

communes étant dans un périmètre de 5 km autour du Rhône. Ainsi, 21 communes sont

intégrées à l’état des lieux : Beauchastel, Beauvallon, Bourg lés Valence, Charmes sur Rhône,

Châteaubourg, Cornas, Etoile sur Rhône, Gilhac et Bruzac, Guilherand Granges, La Voulte

sur Rhône, Le Pouzin, Montéléger, Portes lés Valence, Rompon, Saint Georges les Bains,

Saint Julien en Saint Alban, Saint Laurent du Pape, Saint Péray, Soyons, Toulaud, Valence.

Par manque de temps, le périmètre du territoire étudié n’est pas assez grand par rapport aux

flux des locaux et des touristes. Les sportifs sont très mobiles. Pour une meilleure

représentativité, les enquêtes auraient du être réalisées dans un rayon de 10km des rives du

Rhône au lieu de 5km.

9

Les disciplines concernées correspondent aux 30 disciplines de sports de nature présentes en

Rhône Alpes :

Aériennes :

Aéromodélisme

Aéronautique

Aérostation

Giraviation

Parachutisme

Planeur

Vol à voile

Vol libre

Terrestres :

Association de nature

Course d’orientation

Cyclisme

Cyclotourisme

Equitation

Golf

Montagne et escalade

Motocyclisme

Randonnée pédestre

Roller skating

Spéléologie

Tir à l’arc

Triathlon

Nautiques :

Aviron

Canoë kayak

Etudes et sports sous marin

Joute

Motonautisme

Pêche

Sauvetage et secourisme

Ski Nautique

Voile

Valdac, Cartographie. << http://www.valdac.fr/InfoliveDocuments/carte_du_territoire_valdac_%28decoupage_communal%29.pdf >>

Les outils développés

Pour assurer une cohérence entre les différentes enquêtes, toutes les données ont été traitées

avec les logiciels Sphinx et Excel. Ce sont des outils pertinents par la simplicité de leur

utilisation et la multiplicité des analyses réalisables.

Le recensement :

Plusieurs recherches ont été effectuées pour rassembler le maximum d’informations sur les

acteurs.

Recherche des clubs sur les sites internet des communes concernées, des ligues,

comités régionaux, départementaux et sur la cartographie dynamique du recensement

des activités de nature5.

Recherche des accompagnateurs indépendants sur les sites des maisons des guides, des

offices de tourisme et le SNAM (Site National des Accompagnateurs de Montagne6).

Recherche des hébergements sur les sites Internet des Offices de Tourisme.

Recherche des équipements sportifs sur la base de données du site du Ministère de la

Santé et des Sports (Recensement des Equipements Sportifs, Sites et Espaces de

Pratiques – RES7).

Certaines tendances ont été dégagées de ce recensement tel que la part majoritaire des sports

de nature terrestres et nautiques sur le territoire.

Le recensement est non exhaustif. Il est difficile d’identifier tous les acteurs des sports de

nature et du tourisme (en particulier les accompagnateurs indépendants). De plus, il aurait pu

contenir plus d’information (satisfaction des pratiquants, fréquentation…) mais il aurait

demandé plus de temps pour sa réalisation.

5 Fleuve Rhône, La carte du fleuve. << http://www.fleuverhone.com/La-carte-du-fleuve>>, consulté le 21 février 2012.

6 Site National des Accompagnateurs de Montagne, Trouvez votre accompagnateur. <<

http://www.lesaem.org/dyn/recherche/index.php>>, consulté le 21 février 2012.

7 Le Ministère des Sports, Le recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratiques.

<http://www.res.sports.gouv.fr/>, consulté le 21 février 2012.

12

En ce qui concerne les équipements, le recensement sportif sur la base de données du site du

ministère de la santé et des sports n’est pas complet sur les sports de nature (recensement des

équipements difficile à réaliser).

La liste des hébergements correspond à celle des offices de tourisme. Aujourd’hui, les

hébergeurs passent majoritairement par les offices de tourisme pour faire leur promotion mais

ce n’est pas toujours le cas, plus particulièrement pour les gîtes ruraux et les chambres

d’hôtes.

Remarque :

Le recensement nous a permis d’obtenir les contacts des personnes à interroger. Il fut aussi

un outil pour construire les questions des enquêtes. Par exemple, on constate qu’il existe un

grand nombre de clubs sur le territoire, mais où pratiquent-t-ils leur activité sur le territoire ou

ailleurs ? Ces clubs s’ouvrent-ils au tourisme, si oui comment et si non pourquoi ?

L’offre pour la pratique de loisir et touristique est difficilement identifiable, est-ce par

manque de visibilité ou par manque de prestations ?

Peu d’évènements sportifs apparaissent malgré les recherches, est-ce dut à un manque ou à

une mauvaise visibilité ?

L’enquête sur la population :

Pour obtenir une étude pertinente, le souhait était d’administrer le questionnaire à 250

personnes sur plusieurs communes proportionnellement au nombre d’habitant. Un tiers des

communes de l’étude ont été interrogées (7 communes sur 21). Le choix s’est porté sur leur

nombre d’habitant (communes rurales et urbaines), leur proximité du Rhône (communes

possédant ou non des rives) et leur situation géographique (couvrir le territoire du nord au

sud). L’administration du questionnaire s’est ensuite effectuée entre 9h et 17h, sur des lieux

publics tels que des places, des avenues piétonnes très fréquentées, dans des parcs (le

mercredi après-midi) ou à la sortie des écoles.

Nous avons opté pour un échantillon large composé de personne choisies au hasard ayant tout

âge et en essayant d’obtenir une part d’homme et de femme égale. Ces modalités ont été

déterminées pour avoir une bonne représentativité des habitants et du territoire.

13

L’administration et le traitement du questionnaire ont révélé plusieurs limites.

Le temps imparti sur le terrain était trop court. En effet, 160 questionnaires ont été

administrés sur 250 souhaités. Les conditions météorologiques étaient mauvaises deux jours

sur cinq. L’administration des questionnaires sur les espaces ruraux a été difficile par le

manque de personnes à interroger et leurs âges souvent avancés. Dans l’espace urbain, un

nombre important de personnes a refusé de répondre à ce questionnaire. Celles-ci n’étaient

pas disponibles et étant souvent sollicitées pour répondre à des enquêtes, certaines refusaient

automatiquement. Néanmoins, les citadins étaient plus réceptifs en fin de semaine (approche

du week-end ?).

Les effectifs dans les tableaux des résultats ont été laissés volontairement pour montrer le

manque de représentativité de certains résultats.

Certaines questions et réponses auraient mérité plus de précisions. Par exemple, les sports de

montagne et d’escalade comprennent du ski, du canyoning, des raquettes… Une précision

était nécessaire pour mieux connaître chaque sport.

L’enquête sur la population est peu pertinente. En effet, les résultats obtenus sont presque

semblables aux résultats nationaux L’analyse des enquêtes nationales aurait pu constituer une

première approche à compléter. L’état des lieux aurait du se concentrer davantage sur l’offre.

L’enquête sur les clubs :

Nous avons choisi d’administrer le questionnaire via internet avec Google doc. C’est un

moyen de diffusion rapide qui est facilement accessible pour l’enquêté. Cet outil est pertinent

par sa souplesse et sa rapidité de réponse. De plus, le traitement de ces questionnaires est

relativement aisé car les réponses sont enregistrées dans un tableur Excel. Il est possible

ensuite d’exporter les données sur le logiciel Sphinx. Les présidents des clubs ont reçu un

mail présentant l’étude avec un lien à suivre.

Les dirigeants des clubs reçoivent une quantité importante de mails qui, pour une grande part

d’entre eux, passent à la corbeille ou dans l’oubli. Ainsi, trois relances par mail ont été

réalisées (à deux semaines d’intervalle) et une relance téléphonique. La longueur du

questionnaire a été un frein à cette étude. Sur 58 clubs interrogés seulement 11 ont répondu.

14

Les clubs n’ont pas répondu à toutes les questions (on trouve plus ou moins d’effectif selon

les questions). Par exemple, la question concernant les tranches d’âge des adhérents a obtenu

des réponses peu détaillées. Les tranches d’âge imposées aux clubs ne correspondaient pas

toujours à leur propre classement.

Le nombre d’effectif faible ne permet pas de réaliser des croisements, donc des précisions sur

les résultats obtenus. La représentativité serait faussée.

L’enquête sur les acteurs du tourisme :

Pour ces types d’acteurs, l’enquête qualitative est l’outil le plus pertinent. En effet, les acteurs

du tourisme étant en petit nombre, nous avons pu prendre le temps d’approfondir cette

enquête.

Les interrogés sont les offices de tourisme (Eyrieux Rhône Véore, Rhône Crussol, Privas

Rhône Vallées et Valence Agglo) et la chargée de mission tourisme et sport à ValDAC. Les

offices de tourisme ont été interrogés étant donné qu’ils ont une bonne connaissance de la

pratique des touristes et des besoins des autres acteurs de ce secteur (restaurateurs, sites

touristiques, hébergements).

Nous avons pris rendez-vous avec eux et les avons rencontrés. Un guide d’entretien a été crée.

Il comporte des questions ouvertes permettant de laisser place à la discussion.

Pour simplifier le traitement des informations et garder une trace des entretiens, les

informations ont été retranscrites dans une grille de synthèse.

Les personnes consultées étaient des conseillers en séjours et certains responsables d’offices

de tourisme. Dans les offices de tourisme en milieu rural, une même personne peut effectuer

ces deux missions. Selon le statut, le discours était différent. En effet, les techniciens sont en

contact direct avec les touristes et la population, ils connaissent ainsi leurs profils, attentes et

l’offre du territoire qu’ils promeuvent. Les dirigeants de ces structures quant à eux

connaissent les enjeux politiques des territoires. Ils évoquaient alors plus facilement les

projets à venir et les opportunités de développement de leurs territoires.

Pour obtenir des informations complètes, la solution aurait été de consulter un conseiller en

séjour et un dirigeant par office de tourisme. Néanmoins, ce manque a put être comblé par les

brochures touristiques permettant de connaître l’offre du territoire.

15

Pour conclure sur la méthodologie, les effectifs réalisés pour chacune des enquêtes sont

faibles. La représentativité des pratiquants et des relations entre les acteurs est donc limitée.

Plusieurs autres outils auraient pu compléter et approfondir l’état des lieux.

- Une enquête sur la pratique touristique auprès des touristes et des comités

départementaux de tourisme des deux départements pour explorer le profil de ce type

de pratiquants.

- Une enquête auprès des CDOS et des comités départementaux de chaque discipline

pour approfondir la connaissance de la pratique en club et des acteurs sportifs.

- Une enquête pour connaître les enjeux politiques, territoriaux, les interventions

publiques en faveur du sport et du tourisme et évaluer la place qu’occupe les sports de

nature et le tourisme au sein des projets territoriaux des collectivités locales

(positionnement du territoire).

- Une recherche benchmarking sur des territoires avec les mêmes problématiques par un

questionnaire afin de diriger une meilleure réflexion sur la méthodologie et les outils à

développer.

- Repérer les dynamiques sociales et économiques (analyse générale des caractéristiques

de la population : caractéristiques socio démographique, niveau de revenu…) afin de

mieux comprendre les comportements et les pratiques.

- Les outils cartographiques pour améliorer la lisibilité des résultats.

La consultation de plusieurs enquêtes sur les clientèles touristiques, les hébergements ou

encore les sports de nature réalisées par les comités départementaux du tourisme et d’autres

institutions ont montré les difficultés de travailler sur un territoire avec deux départements. En

effet, les études sont effectuées avec une méthodologie dissemblable. Les résultats sont donc

différents et difficilement exploitables et applicables à ValDAC.

L’étude risque de devenir rapidement obsolète. Les sports de nature sont un secteur en

constante évolution.

16

II°) ANALYSE DE L’OFFRE

Cette analyse de l’offre a été complétée avec l’aide des informations provenant du schéma de

cohérence des équipements sportifs et de loisir en ValDAC8, de l’Etat des lieux des activités

physiques, touristiques, sportives, récréatives et de pleine nature sur le Rhône et son arrière

pays9.

A) LES EQUIPEMENTS

(Données issues du Recensement des Equipements Sportifs, Sites et Espaces de Pratique10

)

La majorité des équipements sportifs de nature recensés du territoire sont propices à la

pratique de l’équitation (19,6% de carrières), de l’escalade (15,7% de structures artificielles

d’escalade) et de la randonnée pédestre (13,7% de boucles). On note qu’il existe peu

d’équipement recensé pour les sports de nature nautiques (2% pour le canoë kayak et 6% pour

la pêche).

Les équipements nautiques et aériens sont très minoritaires (13,1% pour les équipements

nautiques et 2,6% pour les équipements aériens).

L’ensemble de ces équipements est réparti de manière homogène sur le territoire (Saint

Péray : 11,8%, Valence : 9,8%, Bourg lés Valence 7,8%...).

La majorité des installations est utilisée uniquement par les clubs à 39% et seulement 19,6%

sont ouverts aux clubs, scolaires et individuels.

L’équitation est le sport qui s’ouvre le moins à la pratique individuelle et scolaire. En effet,

93% des équipements sont réservés aux clubs. Pour la pratique de l’escalade, la majorité des

équipements sont des structures artificielles en gymnase, 36,4% de ces équipements sont

consacrés aux clubs et aux scolaires.

8 Association Observation des Dynamiques et du Développement Territorial, Schéma de cohérence des équipements sportifs

et de loisir en ValDAC, janvier 2009. << http://www.valdac-fichiers.com/Sport/EtudeSport.pdf>>, consulté le 23 février

2012.

9 Comité Régional Rhône Alpes de Canoë Kayak, Etat des lieux des activités physiques, touristiques, sportives, récréatives et

de pleine nature sur le Rhône et son arrière pays, mai 2010. << http://www.canoe-

rhonealpes.com/telechargements/plan_rhone/CRRACKrendu%20final-11-05-2010.pdf>>, consulté le 17 février 2012.

10 Le Ministère des Sports, Le recensement des équipements sportifs, espaces et sites de pratiques.

<http://www.res.sports.gouv.fr/>, consulté le 21 février 2012.

17

Les types de pratique pouvant util isés les équi pements

Cl ub(s) 39,2%

Cl ub(s)/ Indivi duel (s) 15,7%

Cl ub(s)/ Scol aire(s) 9,8%

Cl ub(s)/ Scol aire(s)/ Indi vi duel(s) 19,6%

Indi vi duel(s) 13,7%

Scolai re(s) 2,0%

B) L’OFFRE TOURISTIQUE ET DE LOISIRS

Les sports terrestres

La randonnée pédestre et le cyclisme :

Ce sont les sports de nature les plus représentés. Le relief des rives du Rhône est plus propice

à la balade, à l’initiation et la découverte. Les pratiquants confirmés se déplacent sur les

reliefs plus escarpés (Vercors, Alpes). Cependant, les offices de tourisme proposent des topos

guides de randonnées pédestres et VTT. Ils couvrent l’intégralité du territoire mis à part la

région de Valence (espace urbain). Toutefois, il est possible d’effectuer des sentiers à thème

sur l’eau, les canaux…

Les offices de tourisme ont tous évoqués la Via Rhôna. C’est un parcours qui fonctionne très

bien, les touristes et la population locale sont très intéressés. Néanmoins, les structures

touristiques regrettent le manque d’information sur l’avancement et le fonctionnement du

projet (par exemple, départ et arrivée des différents tronçons). En effet, ils ont des difficultés à

répondre à la demande croissante des visiteurs pour cette activité.

Une autre voie douce prend son départ / arrivée sur le territoire (La Voulte sur Rhône) : la

Dolce Via. Elle longe la vallée de l’Eyrieux. Ce circuit accueil un nombre important de

visiteurs.

18

L’équitation :

Les acteurs des sports équestres proposent surtout des cours et des stages de perfectionnement

qui sont destinés aux pratiquants en club. Une minorité d’entre eux, est ouvert au tourisme et

propose des randonnées et des stages d’initiation. De plus, aucun circuit équestre n’est

répertorié dans le recensement des équipements sportifs.

L’escalade :

Le territoire dispose de sites d’escalade (Cornas, Le Pouzin, Rompon). Ils sont, pour certains,

accessibles à tous niveaux. Cependant, la forte fréquentation des sites (à proximité de

Valence) a « patinée » (rendue lisse) la roche, ce qui rajoute de la difficulté aux voies.

Le canyonning :

En ce qui concerne le canyonning, il n’existe pas de site sur le territoire étudié. Les

prestataires privés amènent les pratiquants dans le Vercors ou le sud Ardèche.

Les sports nautiques

La pêche :

Ces acteurs (guides de pêche et associations) sont très présents sur le territoire. Effectivement,

le Rhône favorise la pratique de ce sport. Toutefois, la pêche est majoritairement une pratique

libre. De multiples sites de pêche sont répertoriés sur les rives du Rhône. Ils sont rendus

visibles par les comités départementaux qui distribuent un guide aux offices du tourisme et

autres diffuseurs d’informations sur le territoire.

19

Les autres sports nautiques :

Les activités nautiques tels que le ski, l’aviron, la joute sont inexistantes pour les touristes et

les individuels. Cependant, il est possible de pratiquer du canoë kayak sur l’Eyrieux et la

Drôme.

Le port de l’Epervière est doté d’équipements, en projet de rénovation11

, réservés aux clubs. Il

existe une base de nature à Etoile sur Rhône, celle-ci possède un ponton, un parcours santé et

une aire de pique-nique. Néanmoins aucune activité nautique n’est développée sur cet espace,

la baignade est interdite. Cette base est favorable à la ballade, la détente et à la pratique de la

plongée12

.

De plus, certains équipements du territoire sont laissés à l’abandon (la base de loisirs de

Beauchastel).

De manière générale, la pratique des sports nautiques sur le Rhône est réservée aux

pratiquants expérimentés. En effet, les courants sont forts sur le fleuve.

Les sports aériens

Les sports aériens sont absents des rives du Rhône sur ValDAC à part quelques exceptions.

Néanmoins, à quelques kilomètres dans les terres, il existe un aérodrome (Chabeuil). Certains

acteurs sont situés à Valence mais ils pratiquent leurs disciplines à Chabeuil. Il est difficile de

développer les sports aériens sur ce territoire sachant que le relief ne permet pas d’implanter

certain équipement.

Les offices de tourisme précisent que l’offre culturelle et sportive sont liées et se complètent

(randonnée dans les vignobles et découverte de l’œnologie). Les chiffres nationaux montrent

que les touristes associent le sport et la culture dans la moitié de leurs séjours13

.

11 La ville de Valence, Conquérir les berges du Rhône. << http://www.valence.fr/fr/valence-davenir/projet-urbain/conquerir-

les-berges-du-rhone.html>>, consulté le 15 mai 2012.

12 Office de tourisme Eyrieux Rhône Véore, La base nature d’Etoile. << http://tourisme-eyrieuxrhoneveore.fr/La-Base-

nature-d-Etoile,354?lang=fr&art=82>>, consulté le 15 mai 2012.

13 Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative, La pratique du sport durant les vacances d’été, Janvier 2007,

Stat Info N°07-01. << http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/statinfo_0701.pdf>>, consulté le 12 avril 2012.

20

Le tourisme urbain ne se vend plus en tant que tel. Les visiteurs sont à la recherche de

territoire où l’on peut pratiquer plusieurs activités.

C) LES HEBERGEMENTS

Les hôtels sont les hébergements les plus fréquents sur le territoire (46%). Ils sont présents

majoritairement à Valence ou sur sa périphérie.

Les chambres d’hôtes et les gîtes se situent majoritairement dans l’espace rural. Ce sont les

deuxièmes structures d’accueil sur le territoire (réciproquement 25%). Selon l’étude sur la

fréquentation touristique d’Ardèche Plein Cœur14

(Territoire d’Accueil et de Consommation

Touristique couvrant ValDAC en Ardèche), l’hébergement marchand le plus utilisé est

l’hôtellerie de plein air. On note un manque en l’hôtellerie de plein air, seulement 3% des

hébergements. On constate également qu’il existe peu d’hébergement collectif sur le territoire

(1,4%).

Il est nécessaire de préciser que les hébergements non marchands (accueil chez les amis ou la

famille) absorbent 81,1% des touristes.

Les types d'hébergement

Camping 2,9%

Chambres d'hôte 24,6%

Gîte 24,6%

Hébergement collectif 1,4%

Hôtel 46,4%

Seulement 49% des hébergements sont classés. Les hôtels sont les hébergements comptant le

plus d’effectifs classés (69%) contrairement aux chambres d’hôte (17% classé Gîtes de

France). Les hôtels sont en grande partie classés deux étoiles (47%).

De plus, 47% des gîtes sont classés Gîtes de France et comptent majoritairement deux ou trois

épis (17,6% chacun). Les hébergements en espace rural sont donc moins labellisés que ceux

en espace urbain.

14 Pro Ardèche Guide, Les caractéristiques de la fréquentation touristique du territoire Ardèche Plein Cœur, janvier 2007.

<< http://pro.ardeche-guide.com/templates/2/documents/Observatoire/Etude_clienteles/TACT%20APC.pdf>>, consulté le 28

février 2012.

21

D) L’OFFRE FEDERALE

Les caractéristiques géographiques vont

favoriser ou non la pratique des sports

de nature. Ainsi, sur le périmètre étudié

les acteurs des sports de nature terrestres

(57,6%) et nautiques (26,1%) sont les

plus présents.

Les clubs sont les principaux acteurs sur ce territoire (90%) et seulement 10% sont des

prestataires (guides accompagnateurs et centres équestres). Les prestataires proposent

plusieurs disciplines (55,6%), essentiellement du canyonning, de la via ferrata, de escalade et

des activités terrestres (44,4%). Une minorité d’associations propose plusieurs activités

(4,8%). Les clubs de randonnée pédestre (10,9%), de cyclisme (8,7%), de pêche (7,6%) sont

les plus nombreux sur le territoire.

Les acteurs se trouvent en majorité sur Valence (46,7%) et son bassin (Bourg lès Valence

8,7%, Guilherand Granges 5,4%, Saint Péray 5,4%).

Local isati on des acteurs

Beaumont lés Val ence 1,1%

Bourg lés Valence 8,7%

Chabeuil 3,3%

Charm es sur Rhône 4,3%

Châteauneuf sur Isère 1,1%

Cornas 1,1%

Etoi le sur Rhône 1,1%

Gui lherand Granges 5,4%

La Voul te sur Rhône 4,3%

Le Pouzin 5,4%

Montélier 1,1%

Portes lés Val ence 2,2%

Roman sur Isère 1,1%

Rompon 1,1%

Saint Georges les Bains 2,2%

Saint Juli en en Sai nt A lban 2,2%

Saint Laurent du Pape 1,1%

Saint M arcel l és Valence 1,1%

Saint Péray 5,4%

Valence 46,7%

Les acteurs des sports de nature

9,8%

6,5%

26,1%57,6%

Multisports

Sport aérien

Sport nautique

Sport terrestre

22

Les clubs sont dynamiques. Ils organisent des manifestations sportives de nature sur le

territoire (Equitation : Transardèche, Coupe du monde d’escalade, Tour de France,

championnat de France de course d’orientation…). Cependant celles-ci sont peu visibles et ce

sont en grande partie des compétitions et des rencontres entre club destinées aux licenciés

(70% des manifestations). Les clubs communiquent sur ces manifestations avec des moyens

classiques : flyers, affiches, blog, site internet, mail, radio, revue spécialisée, la presse…

Le territoire dispose d’une offre fédérale riche mais qui s’ouvre peu à la pratique de loisir et

touristique.

Le territoire n’est pas une destination touristique de nature. Il a des difficultés à se donner une

identité, il n’évoque pas une image sportive. Le Rhône rappel une image industrielle donc

dévalorisante. Néanmoins, il existe une offre de sports de nature. Elle concerne

essentiellement la pratique fédérale qui s’ouvre peu à la pratique de loisir et touristique.

Les élus ont pris conscience de l’importance du tourisme fluvial mais pas des sports de nature.

III°) ANALYSE DE LA DEMANDE

Echantillon interrogé :

61% d’hommes, 39% de femmes.

Tout âge mais les 20-30 ans 23% et les 50-60 ans 21% majoritaires.

Minorité des plus de 70 ans 2%.

Provenance : Valence (26,5%), Bourg lés Valence (11,5%), Etoile sur Rhône (6,5%) et

des communes rurales environnantes.

Catégories sociaux professionnelles : Majorité d’employés 28% et d’étudiant 17,5%

Minorité d’agriculteurs 3,2%.

63% des personnes interrogées pratiquent une activité sportive.

23

Forte pratique des sports de nature : 42% des personnes interrogées pratiquent un sport

de nature (chiffres nationaux : 1/3 des français15

). Dont 48% des femmes interrogées

pratiquent les sports de nature, et 38% des hommes.

Raisons de non pratique du sport : pas le temps 53% et pas l’envie 43%.

A) LE PROFIL ET LA DEMANDE DE LA POPULATION

Les pourcentages concernent seulement les pratiquants des sports de nature, les non-réponses

et les pratiquants des sports traditionnels ont été enlevés.

Provenance des interrogées :

Certaines personnes interrogées n’étaient pas des habitants de ValDAC. Elles venaient des

grandes agglomérations à proximité (Lyon, Grenoble) ou de villages dans les alentours de

ValDAC. Elles furent rencontrées généralement à Valence. Ces personnes étaient sur le

territoire dans le cadre de leur travail.

Les disciplines pratiquées :

Les sportifs de nature sont majoritairement des randonneurs pédestres (40%) des cyclistes

(28%) et des pratiquants des sports de montagne et escalade (21%).

Les pratiquants des sports nautiques et aériens sont peu présents sur le territoire (pêche :

2,3%, plongée : 2,3% et vol libre : 1%). En effet, mis à part pour la pêche, l’offre est

inexistante envers la pratique libre pour les sports nautiques et aériens. La majorité des

pratiquants exercent une seule activité sportive de nature (27% pratiquent une autre activité).

15 Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports, Direction des sports - Bureau des Fédérations multisports, des activités

sportives de nature et des pôles ressources ; Pôle ressources national des sports de nature (CREPS Rhône Alpes). Sports de

nature, repères et actions, 2007. << http://www.sportsdenature.gouv.fr/docs/superdoc/brochure-sports-nature.pdf>>, consulté

le 13 mars 2012.

24

Des pratiquants mobiles :

Les sportifs restent évasifs quant à leurs lieux de pratique par le fait qu’ils sont très mobiles.

En effet, ils évoquent des sites à proximité de leurs domiciles (26%), le Vercors (21%) la

Drôme (12,7%) l’Ardèche (16%) et les Alpes (12, 7%).

De plus, 44% d’entre eux peuvent consacrer plus d’une heure de déplacement, à partir de leur

domicile, pour pratiquer leurs activités, en particulier les pratiquants des sports de montagne

et d’escalade (81%).

Les pratiquants des sports de montagne, en particulier du ski et de l’escalade, se déplacent

dans le Vercors et les Alpes. Les randonneurs ayant une pratique confirmée vont également

dans le Vercors.

Des pratiques régulières avec un petit budget :

La pratique des sports de nature est régulière pour 70% des interrogés. Les activités sportives

sont des pratiques de loisirs (45%) ou confirmées (51,5%).

Les pratiquants dépensent majoritairement entre 0 et 250 € à l’année (41%). Les interrogés

ont des difficultés à définir le budget qu’ils allouent à leurs pratiques.

Les disciplines pratiquées selon l’âge, le sexe et la catégorie socioprofessionnelle :

Les hommes pratiquent en majorité le cyclisme (34,62%) et les sports de montagne (23,08%).

Les femmes favorisent la randonnée pédestre (58,88%).

Ce sont les personnes âgées entre 20 et 30 ans (37,6%) qui pratiquent le plus les sports de

nature. Seulement 10% des 30 à 40 ans pratiquent des sports de nature.

Les sports de nature pratiqués

1,2%2,3%2,3%1,2%

27,9%

1,2%

20,9%2,3%

39,5%

1,2%

Vol libre

Etudes et sports sous marin

Pêche

Course d'orientation

Cyc lisme

Golf

Montagne et escalade

Motocyclisme

Randonnée pédestre

Triathlon

25

La fréquence de la pratique évolue en fonction de l’âge. Les moins de 20 ans pour 66%

d’entre eux pratique de temps en temps. Ensuite, en vieillissant les interrogés pratiquent plus

régulièrement leurs activités (63% pour les 20-30 ans, 82% pour les 40-50 ans).

Les hommes ont une pratique des sports de nature majoritairement confirmée (75, 7%) tandis

que les femmes ont une pratique de loisirs et de découverte (62%). Seul 20% des sportifs

confirmés pratique leurs activités en club.

Selon la catégorie socioprofessionnelle, la pratique est différente. Certaines professions

pratiquent plus les sports de nature tels que les commerçants, artisans, chefs d’entreprise

(66%), les cadres (58%). A l’inverse, les agriculteurs (20%), les employés (33%), les ouvriers

(16,6%) et les étudiants (37%) pratiquent moins les sports de nature. Les raisons sont le

manque de temps (54%) et d’envie (43,5%). Les agriculteurs, commerçants et artisans et

étudiants prétendent n’avoir pas le temps et les ouvriers, employés et chômeurs pas l’envie.

La pratique en club :

On note une faible pratique en club sur le territoire. Seulement 27% des sportifs sont licenciés

en club (41% selon les chiffres nationaux).

La randonnée (32%) et le cyclisme (25%) sont les disciplines qui comptent le plus de

licenciés. L’escalade regroupe peu de pratiquants licenciés seulement 11%.

L’appartenance à un club sportif favorise la pratique régulière de l’activité (100% des

licenciés pratique régulièrement leur sports de nature).

Plus le budget alloué aux sports nature est important plus le nombre de licenciés l’est

également (moins de 250€ : 8% de licenciés, de 250 à 500 € : 33%).

La satisfaction des pratiquants :

Seul 16% des pratiquants des sports de nature sur le territoire ne sont pas satisfaits. Les

raisons évoquées sont le manque d’aménagement (38,5%) notamment de balisage, et certains

sites sur fréquentés (46%). Ce sont les pratiquants des sports de montagne et escalade

(23,5%), les randonneurs pédestres (13%) et les cyclistes (18%) qui sont les moins satisfaits.

Certains désirs pratiquer un autre sport de nature (28%) tel que les sports de glisse,

l’escalade, le kit surf et le rafting. Ils ne les pratiquent pas en raison du manque de temps et de

moyens financiers.

26

B) LA DEMANDE ET PROFIL DES TOURISTES VENANT SUR LE

TERRITOIRE

(Issue des études sur le profil des clientèles des Comités Départementaux du Tourisme

Drôme16

et Ardèche17

)

Une étude serait nécessaire pour déterminer quelle clientèle fréquente ce territoire. Le temps

imparti ne permet pas d’effectuer ce travail. Cependant, les Comités Départementaux du

Tourisme Drôme et Ardèche ont réalisé des études sur des territoires plus larges. L’analyse

suivante synthétise les études déjà établies.

La provenance :

Les touristes venant sur le territoire sont majoritairement de nationalité française. Ils

proviennent des grands bassins urbains de l’axe nord sud (Paris, Lyon, Marseille) et de la

région Nord Pas de Calais (pour le bassin valentinois). La proximité avec un grand axe

routier, l’autoroute A7, rend aisé l’accès au territoire. La clientèle étrangère provient

majoritairement des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Allemagne.

L’âge :

La clientèle est plutôt familiale composée de jeunes adultes et « major » (entre 25 et 60 ans).

On note un déficit des clientèles jeunes (15-24 ans), séniors (plus de 60 ans) et groupe. Le

tourisme sportif de nature peut permettre de développer cette niche. En effet, les jeunes ont

soif de sport et d’aventure. Les sports de nature sont des motivations pour le choix d’une

destination.

16 Comité Départemental du Tourisme de la Drôme, Enquête clientèles Valence et Grand Valence, été 2000. <<

http://www.ladrometourisme.com/fr/espace-pro/observatoire-du-tourisme/autres-etudes.html>>, consulté le 29 février 2012.

17 Observatoire Départementale de l’Economie Touristique, Comité Départemental du Tourisme de l’Ardèche, Les

caractéristiques de la fréquentation du territoire Ardèche Plein Cœur, Janvier 2007. << http://pro.ardeche-

guide.com/templates/2/documents/Observatoire/Etude_clienteles/TACT%20APC.pdf>>, consulté le 29 février 2012.

27

Les supports de l’information touristique :

Leur recherche d’informations s’effectue en grande partie par le biais de leurs entourages et

leurs familles ainsi que par Internet. Pour une bonne visibilité de l’offre, les informations

doivent figurer en premier lieu sur Internet. Les brochures papiers sont principalement

utilisées lorsque les touristes sont sur place, car ils n’ont pas tous accès à Internet. Le guide

touristique reste le troisième moyen utilisé pour se renseigner sur une destination, d’où

l’importance de figurer sur plusieurs guides pour une meilleure promotion.

Durée du séjour et mode d’hébergement :

La majorité des touristes effectue des courts séjours (1 à 3 nuitées). On note que les touristes

restent plus longtemps sur un territoire quand ils sont hébergés dans un camping, dans les

gîtes (location à la semaine) et dans les résidences secondaires. Ils restent en moyenne 10

jours. Les séjours les plus courts s’effectuent dans les hôtels.

Le mode d’hébergement marchand le plus fréquenté est l’hôtellerie de plein air. On remarque

une différence entre les territoires Ardéchois et Drômois. L’hébergement principal sur

Ardèche Plein Cœur est le non marchand (résidence secondaire et chez les amis ou la famille).

Pour Valence et sa région c’est d’abord l’hôtellerie de plein air et ensuite l’hébergement non

marchand. La clientèle est fidèle, la plupart des touristes viennent plusieurs fois par an pour

voir leurs amis et leurs familles.

Les loisirs pratiqués :

Les principales activités touristiques pratiquées sont non marchandes et liées à la culture, à la

nature, à la promenade et aux sports de nature. Les touristes venant sur le territoire sont à la

recherche d’activités culturelles et sportives. La possibilité de pratiquer des activités sportives

est le troisième critère de choix d’un hébergement. L’un des points faibles signalés est le

manque de loisirs sur le territoire.

Selon les chiffres nationaux, près de la moitié des vacanciers pratiquent les sports de nature,

en particulier la natation, la randonnée pédestre, le vélo et le VTT.

28

La consommation touristique :

Le touriste sur Ardèche Plein Cœur dépense en moyenne 22 € par jour. La consommation

touristique de l’ensemble du territoire correspond à 68,2 millions d’Euros. Le tourisme est

une source de revenu non négligeable.

L’attractivité :

En termes d’image, le bassin valentinois n’évoque pas les mêmes caractéristiques suivant la

nationalité. Pour les français les points forts sont le climat, la nature et l’environnement et la

proximité ville-campagne. Pour les touristes étrangers, le territoire renvoi une autre image

positive liée d’abord à la nature, au climat, à l’accueil, au calme et à la tranquillité.

Néanmoins, les touristes notent des points faibles : pour les étrangers c’est la signalétique, et

pour l’ensemble c’est la circulation, le vent et le manque d’animations.

Les sports de nature, une demande croissante :

Selon les offices de tourisme des espaces ruraux, la demande en sports de nature serait de

30% sur le total des touristes. Elle concerne surtout la randonnée pédestre et le cyclisme (vélo

de route et VTT). Les pratiquants ont tout âge (jeune, senior, adulte…). Ils se déplacent

surtout en groupe (amis, familles…).

La demande en sport de nature est croissante sur le territoire. De plus, le nombre de ventes de

topos guide et de renseignements demandés est en augmentation.

Les visiteurs des offices de tourisme sont autant des adeptes de balade que de randonnée. Ils

sont exigeants sur le fait que les sentiers doivent comporter le moins de route possible (être en

pleine nature) et être bien balisés (pas de place à l’aventure).

29

C) LES ASSOCIATIONS SPORTIVES DU TERRITOIRE

Le profil des licenciés

Le nombre d’adhérent par club varie. En effet, les clubs ayant répondu à l’enquête comptent

entre 30 et 550 adhérents, la moyenne est de 163 adhérents par club.

L’âge et le sexe des pratiquants fédérés :

Les clubs sont composés de seulement 32 % de femmes. Ce nombre varie selon la discipline

pratiquée. L’escalade (66% d’hommes), la pêche (97%) sont des pratiques majoritairement

masculines tandis que la nage (60% de femmes) et la randonnée pédestre (55%) sont des

pratiques féminines.

Selon les disciplines, l’âge des pratiquants fédérés est différent. En effet, l’escalade est un

sport pratiqué surtout par les personnes entre 20 et 40 ans tandis que la randonnée pédestre est

préférée par les personnes de plus de 60 ans.

La mobilité selon les disciplines pratiquées :

Selon les disciplines, les clubs sont plus ou moins mobiles. Les pratiquants fédérés d’escalade

s’entraînent dans des salles à proximité de chez eux et peuvent parcourir entre 20 minutes et

deux heures pour aller en falaises (Omblèze, Pont de Barret...). Les randonneurs en clubs

effectuent également leurs sorties dans un rayon très large (jusqu’à 2h).

La pêche, le canoë kayak et l’équitation sont des pratiques qui n’amènent pas les sportifs à

beaucoup se déplacer (dans un rayon de 10 km pour la pêche et 30km pour le canoë kayak du

lieu d’implantation de la structure).

La majorité des pratiquants sont en clubs pour réaliser de la pratique de loisirs (pratique

régulière mais pas compétitive : 70% des clubs).

30

La provenance :

Pour la majorité des clubs, leurs adhérents ne viennent pas de la commune ou ils sont

implantés. La multiplicité des clubs voit varier la provenance des adhérents. Effectivement, si,

il existe un nombre important de clubs sur un territoire, les pratiquants vont le plus souvent

vers celui à proximité de chez eux. Ainsi, les clubs de randonnée pédestre comptent 75%

d’adhérents provenant de leur commune d’implantation contrairement aux clubs de canoë,

peu nombreux sur le territoire, qui dénombrent 81% des adhérents qui ne sont pas de leur

commune d’implantation.

Les ressources des clubs

Humaines :

En ce qui concerne le bénévolat, on note en moyenne 10 bénévoles actifs pour 100 adhérents

sur le territoire. Ce chiffre est évidement proportionnel, plus le nombre d’adhérents est

important plus le nombre de bénévoles actifs l’est aussi.

Les clubs dénombrent peu de salariés. Néanmoins, les clubs d’escalade sont nombreux à

employer des personnels. En effet, les clubs possèdent des Structures Artificielles d’Escalade

(SAE) qui sont majoritairement ouvertes à la pratique libre. Les clubs ont alors besoin de

personnel pour entretenir les salles et accueillir le public. Ces salariés possèdent tous un

brevet d’état et un emploi stable puisqu’ils sont en CDI à plein temps.

Les dirigeants affirment que leur effectif est suffisant mais que cela devient de plus en plus

difficile pour entretenir les équipements et faire fonctionner leurs clubs.

Financières :

Malgré des adhésions en baisse (70% des clubs) les dirigeants des associations sportives

estiment leur équilibre financier bon. Sur une échelle de valeur de 1 à 5 (1 étant faible et 5

étant excellent) ils se placent pour la majorité d’entre eux à 3 (63,6%) et à 4 (18%).

31

En ce qui concerne les subventions, l’avis des clubs varient (30% en augmentation, 30% en

diminution, 40% en stagnation).

Les associations sportives font appel à d’autres sources de revenu. En effet, elles organisent

des manifestations et entretiennent des partenariats avec des entreprises pour pérenniser leur

activité. Ces ressources externes stagnent (45%) ou sont en augmentation (55%) et ne

connaissent pas de diminution.

Matérielles :

La majorité des clubs dispose d’un local (72%) sachant que certaine discipline n’en évoque

pas le besoin (randonnée pédestre). Seulement 20% d’entre eux en sont propriétaires et 50%

en dispose gratuitement.

Les associations sportives ont des équipements dans un état convenable (seulement 20% sont

vétustes). En ce qui concerne la disponibilité des équipements, les avis divergent (30%

excellente, 20% insuffisante…). La capacité d’accueil de ces équipements est faible pour 40%

des clubs.

IV°) LES RELATIONS ET PARTENARIATS ENTRE LES

ACTEURS DES SPORTS DE NATURE ET DU TOURISME

Les offices de tourisme entretiennent des relations avec les acteurs des sports de nature.

Ils ont des partenariats avec des accompagnateurs privés qu’ils conseillent aux touristes ou

qu’ils utilisent comme animation durant la haute saison. Ils organisent par exemple des

randonnées pédestres accompagnées un jour dans la semaine et s’occupent de promouvoir et

de prendre les réservations de celles-ci. Les deux acteurs se partagent alors les recettes.

De plus, lorsque les clubs organisent des manifestations (82% d’entre eux), certains d’entre

eux, préviennent et donnent des affiches et flyers aux offices de tourisme pour leur promotion

(63%) et la logistique (hébergements, restaurations…).

32

Les clubs affirment que les freins au développement de ces relations est le manque de temps.

Certains offices de tourisme souhaitent améliorer et développer leurs partenariats lors des

manifestations sportives notamment envers les hébergeurs.

Certains offices de tourisme associatifs proposent d’adhérer et de payer une cotisation pour

apparaître dans les guides, sites internet et autres documents édités. Les clubs et structures

sportives de nature peuvent ainsi améliorer leur promotion par ce biais.

Une base de données regroupant toutes les manifestations quelles soient sportives ou

culturelles existent en Rhône Alpes, elle se nomme Système d’Information Touristique Rhône

Alpes (SITRA). Ce sont les offices de tourisme qui s’occupent de compléter cette base de

données sur leur territoire. Tous les offices de tourisme peuvent consulter cet outil.

Il sert de base aux agendas des manifestations. Ces agendas sont un moyen efficace pour

promouvoir les manifestations sportives auprès de la population locale et des touristes.

La population locale se déplace dans les offices de tourisme pour connaître les associations

sportives du territoire. Les clubs ont ainsi tout intérêt à se faire connaître auprès d’eux.

Certains offices de tourisme participent à des évènements sportifs par exemple l’office de

tourisme de Privas Rhône Vallée tient un stand sur l’Ardéchoise). Ils entretiennent également

des relations avec les hébergeurs lors de certaine manifestation (disponibilité).

Ardèche Plein Cœur (APC), le Territoire d’Accueil et de Consommation Touristique,

concerné par le périmètre étudié, édite chaque année un guide d’idées weekend et de séjours.

Ces séjours sont des packages (assemblages de plusieurs prestations touristiques), certains ont

pour thématique la nature. Néanmoins, aucun package n’est proposé sur le territoire étudié.

Ce type de produits touristiques peut permettre la promotion des activités sportives de nature.

APC par le biais de SITRA publie un autre guide touristique comprenant les activités

culturelles, sportives, les restaurants et hébergements. Il regroupe toutes les prestations

touristiques que les offices de tourisme du territoire ont pris soin d’insérer. Les acteurs des

sports de nature pour assurer une bonne promotion doivent faire appel aux offices de tourisme

qui sont des acteurs incontournables des territoires.

Pour entretenir leurs chemins de randonnée, certaines communes font appel aux brigades

vertes. Ce sont des tremplins vers l’emploi, la formation et l’insertion des personnes en

difficultés ainsi que l’amélioration de l’environnement.

33

En ce qui concerne la cohabitation entre les disciplines, les offices de tourisme n’ont pas de

remontées négatives.

Peu de club ont la volonté de s’associer avec d’autres structures sportives (73% de non

réponses). Pour 18% d’entre eux ils sont intéressés par la constitution d’une offre commune et

pour 9% l’utilisation d’un point d’accueil commun. En effet, cette ouverture peut remettre en

cause l’identité de l’organisation et son objet. Ainsi, certains sont réticents pour effectuer ce

changement. Il faut alors trouver des solutions pour dépasser ce refus et inciter à l’innovation.

V°) PRECONISATIONS ET PISTES D’ACTIONS

A) SYNTHESE DES RESULTATS: ANALYSE SWOT

Forces Faiblesses

Offre:

Territoire accessible.

Equipements :

Bonne répartition des équipements existants.

Etat des équipements corrects.

Pratiquants:

Forte pratique des sports de nature (42%).

Pratiquants réguliers (70%) et satisfaits.

Bassin de population important.

Pratique auto organisée majoritaire.

Touristes fidèles au territoire.

Acteurs:

Engagement bénévole fort et dynamique

(importance des manifestations).

Situation financière des clubs pérenne.

Bonne collaboration entre les clubs et les

offices de tourisme durant les manifestations.

Offre :

Equipements :

Equipements aériens et nautiques pour la

pratique libre inexistants.

Abandon d’infrastructure (base de loisir de

Beauchastel).

Equipement uni disciplinaire et ne s’ouvrant

guère à la pratique de loisir et touristique.

Accueil :

Capacité d’accueil des équipements à

destination des clubs faible.

Carence d’hôtellerie de plein air et

d’hébergement collectif.

Manifestations sportives :

Manque de visibilité et destinées

essentiellement aux pratiquants fédérés.

Clubs :

Ouverture minime au tourisme et à la pratique

individuelle.

Hébergements :

Besoin de labellisation des hébergements en

espace rural.

Partenariats :

Les offices de tourisme manquent

d’information sur la Via Rhôna.

Manque de structuration de l’offre.

Pratiquants :

Difficultés à capter le public jeune.

Nombre important de pratiquant non fédéré

(se pose la question de la sécurité et du

respect de l’environnement).

Acteurs :

Besoin d’une volonté politique.

Projets et actions menés pas ou peu

coordonnées entre les acteurs.

Faible professionnalisation des clubs sportifs

(très peu de salarié).

Faible ouverture des clubs à la pratique de

35

loisir et touristique.

Peu de vision stratégique à long terme par les

clubs.

Manque de visibilité et de communication.

Faible volonté des clubs de s’associer à

d’autres structures sportives pour partager un

lieu d’accueil ou constituer une offre

commune.

Géographie :

Accès difficile aux pratiques d’initiations et

de découverte pour les sports nautiques sur le

Rhône (courants forts).

Superposition territoriale : manque d’identité

du territoire.

Une culture sport de nature peu développée.

Méconnaissance du Plan Rhône par les acteurs

du territoire.

Opportunités Menaces

Offre :

Complémentarité des tourismes :

Nombreuses potentialités, ressources et

sites touristiques (Valence Ville d’Art et

d’Histoire, réserve naturelle…).

Via Rhôna en cours de réalisation sur le

territoire.

Pratiquants :

Différents publics intéressés par les activités

sportives de nature.

Acteurs :

Territoire dynamique et volontaire en termes

de projet.

Prédisposition des offices de tourisme à une

ouverture plus large aux sports de nature et

au développement de projet.

Possibilité de mutualiser des équipements et

des emplois.

Géographie :

Carrefour de bassins de population important

à proximité (Lyon, Grenoble).

Multiplicité des liaisons avec d’autres cours

d’eau sur le territoire favorable au

développement de pratique d’initiation et de

découverte.

Offre :

Territoires attractifs à proximité (Vercors,

Alpes).

Pratiquants :

Grande mobilité des pratiquants.

Acteurs :

Mobilisation des acteurs difficiles.

Prise en compte politique faible du

développement de ces pratiques.

36

B) PISTES D’ACTIONS

Les interventions pouvant être réalisées doivent être souples et adaptables car les sports de

nature sont un domaine en constante évolution.

Pour répondre aux enjeux environnementaux, les porteurs de projets doivent suivre une

politique de développement durable en prenant en compte le respect de l’environnement, des

populations et des retombées économiques locales (organisation de manifestations éco

responsable, de journées thématiques, création de brochure de sensibilisation, réalisation

d’actions éducatives de nettoyage, sensibilisation des scolaires…)

Pour développer ces loisirs sur les rives du Rhône, il est nécessaire de créer une dynamique et

de permettre l’appropriation des lieux dans un premier temps par la population locale et

ensuite par les touristes.

Ces pistes d’action ont été élaborées à partir des résultats des différentes enquêtes mais

également par la recherche d’expériences similaires issues de la base de données ENOS

expérience du réseau européen des sports de nature.

Plusieurs axes peuvent être développés progressivement :

Axe 1 : Fédérer et coordonner

Objectifs :

Informer les clubs sportifs des actions et des outils développés par les acteurs du

tourisme.

Sensibiliser le mouvement sportif aux enjeux de l’ouverture à la pratique individuelle

et touristique.

Inciter les clubs à se professionnaliser.

Eviter les conflits et améliorer la cohabitation entre les disciplines.

Sensibiliser les élus locaux à l’animation et à la cohésion des territoires par les sports

de nature.

37

Actions :

Organisation de réunions et tables rondes pour amener les acteurs à se rencontrer et

échanger.

Création d’un groupement, d’une tête de réseau autours des sports de nature.

Réalisation d’une plaquette d’informations sur les actions des différents acteurs à

diffuser aux clubs et offices de tourisme.

Organisation de formations destinées aux salariés et dirigeants (offices de tourisme et

clubs) pour une meilleure compréhension et adaptation aux enjeux de chacun ainsi que

pour aider les clubs à se professionnaliser (financements, méthodologie).

Axe 2 : Communiquer

Objectifs :

Susciter l’envie de pratiquer les disciplines sportives de nature et de venir sur le

territoire.

Donner une image attractive et développer la qualité des prestations du territoire.

Attirer de nouveaux pratiquants dans les clubs.

Atténuer les effets de la saisonnalité.

Associer les acteurs pour assembler plusieurs prestations.

Rendre l’offre visible

Accroître et diversifier les sources de revenus.

Forger l’identité du territoire.

Actions :

Mise à jour de la cartographie dynamique du recensement des activités de pleine

nature en Rhône Alpes18

.

Elaboration de packages assemblant les hébergements, les restaurateurs et les

pratiques culturelles et sportives de nature (Pass nature) avec une réflexion sur une

politique tarifaire commune.

18 Comité Régional Rhône Alpes de Canoë Kayak, Recensement Plan Rhône, <<http://www.canoe-

rhonealpes.com/telechargements/plan_rhone/map/listeDeroulante>>. Consulté le 7 mai 2012.

38

Création d’une brochure pour inciter les hébergeurs et autres acteurs à améliorer leur

offre par la labellisation.

Elaboration d’un site internet dédié à la pratique des sports de nature, comportant les

clubs et les possibilités de pratiques individuels et touristiques ou des liens vers les

sites compétents (Etant financer par l’ensemble des acteurs et gérer par une structure

volontaire) ou site internet par discipline sportive nautique, terrestre, aérien (exemple

plate forme sport nautique Rhône Alpes19

).

Réalisation de guides d’activités à l’échelle du territoire ou de la région (topos-guide

de randonnées pédestres, équestres, VTT…).

Conception d’un guide méthodologique aidant les acteurs à se fédérer et à mutualiser

leurs moyens.

Mise en conformité des équipements d’accueil, voir labelliser des sites (tel que le label

« station sports de nature » mis en place en Corrèze20

).

Création de rencontres régionales des sports de nature21

.

Organisation de manifestations portant sur la découverte et l’initiation durant toute

l’année (par exemple un festival sur les sports de nature).

Création d’une marque repère sur le territoire par exemple « Vallée du Rhône 22

».

Diversification de l’offre des itinéraires : débutant, intermédiaire, expert.

Axe 3 : Développer et structurer

Objectifs :

Coordonner les interventions des différents acteurs.

Dynamiser le territoire.

Organiser et optimiser les actions et équipements.

19 Sports de Nature Rhône Alpes, Le site des sports nautiques en Rhône Alpes, << http://www.sports-nautiques-rhone-

alpes.fr>>. Consulté le 4 mai 2012.

20 Ministère du Sport et du Développement Durable, Exemples d’actions et d’outils sport et développement durable, résultats

de l’enquête en ligne « Faîtes connaître vos actions et outils sport et développement durable », Février 2011.

<http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/Exemples_d_actions_outils_SDD.pdf>. Consulté le 4 mai 2012.

21 Comité Régionale Olympique et Sportif de Picardie, 4ème rencontres régionales des loisirs et des sports de nature de

Picardie, << http://picardie.franceolympique.com/art.php?id=37512>>. Consulté le 4 mai 2012.

22 Plan Rhône, Faire émerger une destination, disponible sur << http://planrhone.fr/front/545-252-0-Objectifs>>. Consulté le

4 mai 2012.

39

Intégrer la pratique libre et touristique dans l’utilisation des équipements existants ou

futurs.

Développer la multi compétence des salariés et bénévoles.

Améliorer l’accessibilité (mobilité, handicap, tarif).

Développer plusieurs activités sur un même lieu pour mutualiser les équipements et les

emplois.

Actions :

Pérennisation des manifestions existantes par des équipements (exemple : les circuits

de l’Ardéchoise).

Implantation de privés pour la qualification du territoire (loueurs de vélos, rollers,

matériels pour pratiquer les disciplines environnantes) et de prestataires d’activité

itinérants se déplaçant de sites en sites qui en font la demande23

.

Construction d’une structure polyvalente et commune à plusieurs disciplines, « lieu de

vie d’animation locale », avec une salle pour organiser des évènements, un accueil, un

lieu de restauration, des sanitaires, vestiaires, un espace de formation, des départs pour

des randonnées, des parcours culturels…

23 Pôle Ressource National des Sports de Nature, ENOS* EXPERIENCES est un outil de recueil et de partage des

expériences du réseau européen des sports de nature, disponible sur :

<http://www.sportsdenature.gouv.fr/fr/experiences.cfm>. Consulté le 4 mai 2012.

40

VI°) CONCLUSION

Malgré une diversité des disciplines, les rives du Rhône sur ValDAC ont une vocation au

tourisme de sport de nature faible (manque de prestations envers les pratiques individuelles et

touristiques, capacité d’accueil touristique des communes).

ValDAC est pourvu d’un grand nombre d’équipements sportifs de nature (en comparaison

aux autres territoires de Rhône Alpes), cependant ils ne sont pas situés sur les rives du Rhône

mais dans les terres. En prenant du recul, on s’aperçoit que la vallée du Rhône n’est pas un

territoire touristique, mais plutôt un lieu de passage. Ce territoire possède un potentiel

touristique qui est rejeté par l’image dévalorisante que possède le fleuve Rhône. A l’inverse,

la Drôme et l’Ardèche possèdent une certaine notoriété.

Pour satisfaire et accroître la clientèle touristique et la pratique des locaux, il est nécessaire de

rendre plus visible l’offre des sports de nature. La mise en réseau des acteurs peut être une

solution pour mutualiser les moyens. De plus, les habitants et les touristes doivent être

satisfaits de ce territoire pour en faire une promotion efficace.

Une multitude de projets est envisageable mais il est nécessaire d’avoir un porteur de projets

et un maitre d’ouvrage.

L’ouverture au tourisme des sports de nature a des difficultés pour être prise en compte dans

les territoires. C’est un secteur délaissé même si, ils comportent des enjeux importants, ce ne

sont pas des secteurs prioritaires pour les collectivités.

Cela peut être un levier de développement pour les territoires. Les acteurs des sports de nature

et du tourisme prennent peu à peu conscience de ce phénomène mais il reste encore beaucoup

d’action et de réflexion à poursuivre. Des relations accomplies entre les acteurs des sports de

nature et du tourisme peuvent permettre de mutualiser des moyens et de rendre visible cette

offre. Inciter les clubs sportifs à s’ouvrir aux pratiques de loisir et touristique est un processus

long et délicat. Il peut remettre en cause l’identité de l’organisation et ainsi repousser les

dirigeants. Le regroupement des professionnels permet de les rendre visibles et légitimes

auprès des institutionnels. Ils forment alors une force de propositions et d’actions. Les sports

de nature regroupent une multiplicité d’acteurs et d’enjeux. Le groupe de professionnel doit

alors fonctionner sous une méthodologie de travail participatif pour faire cohabiter et

maîtriser les usages de chacun.