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Sommaire 1 ère PARTIE Avant-propos ........................................................................................................................................ 2 Rôle du linge dans la transmission des infections nosocomiales ..........................5 Critères de choix des articles textiles .....................................................................9 Les tenues professionnelles.................................................................................................................. 9 Le linge au bloc opératoire .................................................................................................................. 11 Le linge personnel géré par l’établissement......................................................................................... 14 Le linge en pédiatrie............................................................................................................................. 15 Le linge hôtelier ................................................................................................................................... 17 Les articles textiles utilisés pour l’entretien des surfaces et du matériel ............................................. 18 Cas particuliers : fabrication spécique, dons de linge, utilisations détournées .................................. 19 Maîtriser la fonction linge .......................................................................................21 La blanchisserie : conception architecturale et fonctionnalité ............................................................. 23 Les procédés de lavage et de désinfection du linge ............................................................................. 24 Rôle du personnel soignant dans la fonction linge .............................................................................. 26 L’ assurance de la qualité ..................................................................................................................... 28

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Sommaire1ère PARTIE

Avant-propos........................................................................................................................................2

Rôle du linge dans la transmission des infections nosocomiales..........................5

Critères de choix des articles textiles .....................................................................9Les tenues professionnelles..................................................................................................................9Le linge au bloc opératoire ..................................................................................................................11Le linge personnel géré par l’établissement.........................................................................................14Le linge en pédiatrie.............................................................................................................................15Le linge hôtelier ...................................................................................................................................17Les articles textiles utilisés pour l’entretien des surfaces et du matériel .............................................18Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées..................................19

Maîtriser la fonction linge .......................................................................................21La blanchisserie : conception architecturale et fonctionnalité .............................................................23Les procédés de lavage et de désinfection du linge .............................................................................24Rôle du personnel soignant dans la fonction linge ..............................................................................26L’ assurance de la qualité .....................................................................................................................28

Avant-propos

Quel textile pour quel usage à l'hôpital ? C

'est à cette question du docteur Marie-C

hristineRA

VA

ULT qu'un groupe de travail du C

OTEREH

OS a tenté de répondre à travers ce guide.

Le linge est partout dans l'hôpital. Tenue professionnelle, articles de literie et d'hôtellerie, lingechirurgical, articles de m

énage, vêtements de résidents, il représente autant d'outils techniques

ou d'accessoires indispensables à l'exercice de toutes les professions de l'hôpital.

II joue un rôle primordial dans le confort du patient, la sécurité des gestes techniques, la

protection des professionnels. Les conditions dans lesquelles s'exercent ces fonctions en font unvecteur potentiel d'infections nosocom

iales. Dès lors, m

aîtriser l'hygiène du circuit du lingedevient un im

pératif. Des dispositions doivent garantir l'innocuité des articles de linge

eux-mêm

es, de leur utilisation ainsi que de chaque opération nécessaire à leur traitement.

Un point incontournable est le contrôle de l'efficacité des techniques de lavage m

ises en œuvre à

la blanchisserie. Cependant, il est indissociable de l'identification des points faibles susceptibles

de contaminer le linge propre ou de dissém

iner les germes contenus dans le linge sale. A

ussi,outre la connaissance des circuits, il faut rechercher des textiles adaptés, im

pliquer lesprofessionnels dans leurs gestes quotidiens et offrir des conditions d'exécution adaptées.

La maîtrise de l'hygiène est un axe stratégique, à l'heure où l'hôpital s'approprie les techniques

de la qualité. Dresser un état des lieux, rechercher les risques potentiels, envisager des actions

préventives, consolider et systématiser ces dispositions par des procédures d'assurance qualité,

évaluer régulièrement leur efficacité sont les étapes d'une investigation adaptable aux besoins

de chacun. C'est aussi choisir de m

anière éclairée une filière ou un prestataire de service selonun cahier des charges où l'hygiène fait l'objet de spécifications précises.

Aussi, dans un contexte où l'hôpital doit dém

ontrer la qualité des processus qu'il met en

œuvre, l'hygiène du circuit du linge doit faire l'objet d'une m

aîtrise permanente et contribuer

ainsi à la vigilance nécessaire à la prévention du risque nosocomial.

Stéphane PAU

LD

irecteur Régional des

Affaires Sanitaires et

Sociales

FrançoiseT

ISSOT

-GU

ERR

AZ

Présidentedu C

OT

EREH

OS

Annie B

RU

TC

oordonnatricedu groupe de travail

Caroline C

ALLEN

SSecrétaire

du CO

TER

EHO

S

Rôle du linge dans la transmission

des infections nosocomiales

Rôle du linge dans la transmission

des infections nosocomiales

Le rôle du linge dans la transmission des infections nosocom

iales est discuté. Les données objectives et validées, publiées dans la littérature scientifi que sont peu nom

breuses mais il existe

quelques preuves directes ou indirectes du rôle du linge dans la transmission des infections

nosocomiales, tant au niveau des patients que du personnel.

« Une infection nosocom

iale [1] est une maladie provoquée par des m

icro-organismes,

contractée dans un établissement par tout patient après son adm

ission, endogène ou exogène, iatrogène ou non, que les soins soient adm

inistrés en hospitalisation ou en am

bulatoire, que les symptôm

es apparaissent avant ou après la sortie de l’hôpital, que l’infection soit diagnostiquée au plan clinique avec ou sans isolem

ent d’un micro-organism

e ou diagnostic sérologique ; ces caractéristiques concernent les patients et le personnel hospitalier ».

Les infections nosocomiales liées au linge « propre »

Dans des conditions norm

ales de traitement, de m

anipulation et de stockage, le linge propre contient très peu de m

icro-organismes ; lorsqu’ils sont présents, ceux-ci sont des contam

inants de l’environnement :

Bacillus species ou Micrococcus [2]. Toutefois, des accidents infectieux ont pu survenir et m

ettre en cause le linge « propre » dans la genèse d’infections nosocom

iales parfois épidémiques.

Q

uelques exemples :

U

ne épidémie d’infections à streptocoques pyogènes [3] chez des nouveau-nés en m

aternité

pendant 3 hivers consécutifs : le linge était entretenu sur place dans une structure non industrielle

et spécifi que à la maternité : des sécheuses à tam

bour de type domestique constituaient le

réservoir du streptocoque en cause dans l’épidém

ie.

Une transm

ission d’infections à Staphylococcus aureus à des nouveau-nés [4] par du linge propre

manipulé avec des m

ains contaminées par ce m

icro-organisme.

U

ne importante épidém

ie d’infections graves à Acinetobacter sp. [5] dans plusieurs services

différents d’un hôpital (137 cas en 2 années). Des oreillers en duvet, entretenus par lavage en

blanchisserie m

ais insuffi samm

ent séchés constituaient le réservoir ; l’identité des souches du

linge et des patients a été confi rmée.

Ainsi, le linge propre a été rendu responsable d’infections nosocom

iales parfois graves lorsqu’il n’était pas correctem

ent traité et géré tout au long de la chaîne depuis le traitement jusqu’à

l’utilisation. Sont alors souvent en cause des micro-organism

es particulièrement résistants à la chaleur

ou aux produits désinfectants (Bacillus cereus) ou des micro-organism

es banals (Staphylococcus aureus) introduits en aval de l’étape de lavage par une m

auvaise manipulation du linge propre.

Les infections nosocomiales liées au linge sale

L

a contamination m

icrobiologique du linge saleLes données de la littérature concernant la contam

ination microbiologique du linge sale sont éparses et

présentées sous plusieurs aspects. Elles se rapportent essentiellement à la literie des patients hospitalisés.

D

élai de contamination du linge propre après prem

ier contact avec le malade

Dès l’occupation du lit, le linge est très rapidem

ent contaminé : après 8 heures [2] voire m

ême après 3

heures d’occupation du lit [6], une prolifération bactérienne peut être observée au niveau des pièces de linge sous l’effet de la chaleur et de l’hum

idité. Les niveaux de contamination varient considérablem

ent en fonction des m

éthodes d’études utilisées : d’environ 10 Unités Form

ant Colonies (U

FC) par cm

2, en effectuant les prélèvem

ents au lit du patient [6] à 104 à 10

6 UFC

par cm2 , en dénom

brant les micro-

organismes sur le linge sale en blanchisserie après transport dans un sac [7].

Info

5

Facteurs infl uençant la contam

inationLa contam

ination du linge varie suivant plusieurs facteurs.

· Le type de pièces de lingeLa contam

ination est variable selon les pièces de linge. Le tableau I illustre ces variations d’après une étude réalisée dans un service de m

édecine [6].

Pièces de linge

Drap supérieur

Drap inférieur

Alèse

Taie d’oreiller

4 heuresUFC par cm

2

1253

8 heuresUFC par cm

2

5 à 67 à 894

24 heuresUFC par cm

2

912146

Durée d’utilisation

Tableau I : contamination m

oyenne des différentes pièces de linge hospitalier en fonction du temps

· Le nombre de lavages antérieurs

La contamination m

icrobiologique du linge diminuerait au fur et à m

esure que des lavages sont pratiqués, passant de 15 U

FC par cm

2 à 3, après 10 lavages [6]. Ce fait serait im

putable à l’effet persistant des procédés de traitem

ent, habituellement utilisés en blanchisserie.

· L’état clinique des patientsD

ans une étude [8] portant sur la contamination environnem

entale de patients ayant des prélèvements

cliniques positifs à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SA

RM

), les prélèvement effectués

sur les draps étaient positifs à SAR

M dans 60%

des cas. Toutefois, la contamination des surfaces et du

linge était plus fréquente chez les patients infectés à ce micro-organism

e que chez les patients seulement

colonisés. Lorsque les sites cliniques de SAR

M sont les plaies et les urines, 85%

des patients ont un environnem

ent contaminé contre 36%

dans les autres sites.

L’écologie m

icrobienne du linge saleL’écologie m

icrobienne du linge sale a été abondamm

ent étudiée [2,6,7]. Les bactéries rencontrées sont, soit des bactéries d’origine cutanée : Staphylococcus aureus, Staphylococcus à coagulase négative, C

orynebacterium sp., soit des bactéries d’origine digestive : Enterococcus sp., Escherichia coli, Entero-

bacter cloacae , Klebsiella sp. D

es bacilles à Gram

négatif à métabolism

e oxydatif (Acinetobacter baum

annii et P. aeruginosa) sont également fréquem

ment cités. La présence de bactéries porteuses de

phénotypes de résistance est également décrite : 60%

des draps de patients porteurs de SAR

M seraient

contaminés par cette bactérie [8]. Les bactéries anaérobies sont rarem

ent recherchées et les levures sont isolées de façon ponctuelle.

C

onséquences de la contamination du linge sale

· Transmission d’infections ou colonisation du personnel lors de la m

anipulation du linge souillé

Q

uelques exemples :

U

ne transmission nosocom

iale [9] à trois personnes de la blanchisserie chargées du tri du linge

souillé par des selles de patients infectés de gastro-entérite à Salmonella hadar : le port de gants

de protection n’était pas systém

atique lors du tri et la prise des repas s’effectuait dans la mêm

e

pièce que le tri du linge sale.

D’autres infections variées du personnel ont été rapportées à la suite de m

anipulation du linge

sale sans précautions [10,11] : hépatite B, Fièvre Q

, variole, gale, hépatite A.

U

n portage de SAR

M a été retrouvé chez le personnel chargé du tri du linge sale en blanchisserie

hospitalière [12] : sur 10 personnes testées, une était positive lors d’un dépistage nasal systém

a

tique.

Le personnel contamine sa tenue vestim

entaire par du SAR

M lors de soins de nursing et à partir

de ce vecteur il peut se recontam

iner les mains [8] et ainsi transm

ettre le micro-organism

e et

ce, malgré le lavage des m

ains.

Info

6

· Contam

ination de l’environnement

Q

uelques exemples :

D

es prélèvements d’air réalisés dans la station de tri de linge sale d’une blanchisserie hospitalière

[12] révèlent une contam

ination aérienne avec des entérobactéries, des bacilles à Gram

négatif à

métabolism

e oxydatif (Acinetobacter baumannii et P. aeruginosa) et Staphylococcus aureus et

ce m

algré un taux de renouvellement d’air de 6 à 7 volum

es heures. Plusieurs de ces espèces sont

porteuses de phénotypes de multirésistance aux antibiotiques. Par ailleurs, d’autres m

icro-

organismes ont été retrouvés en quantités im

portantes: Penicillium sp., Aspergillus sp. et Bacillus

sp.

L’exposition à cette contam

ination aérienne plusieurs heures par jour du personnel chargé du

tri l’exposerait, outre au risque de contamination, à une pathologie liée à des effets non

infectieux im

putables aux micro-organism

es [13] : réactions imm

unoallergiques, irritatives,

toxiniques ou cytotoxiques responsables de manifestations respiratoires et de m

anifestations

fébriles en rapport avec l’Organic D

ust Toxic Syndrome (O

DTS).

Ainsi, la contam

ination microbiologique du linge sale est im

portante et doit faire considérer sa m

anipulation comm

e un geste hautement septique nécessitant des précautions im

portantes. Il faut distinguer 2 situations :

· l’unité de soins où le linge sale peut entraîner une contam

ination des mains des soignants, de

leur tenue vestim

entaire et de l’environnement. C

es mécanism

es rendent inévitable le rôle du

linge sale dans la transmission croisée de m

icro-organismes en particulier m

ultirésistants aux

antibiotiques.

· la blanchisserie - et en particulier la station de tri - où les risques de contamination du

personnel ont été m

is en évidence se surajoutant au risque d’accidents d’exposition au sang

par piqûres.

Info

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.G.S. n° 263 du 13 O

ctobre 1988 Bull Epidém

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-10, 1997,6p.

7

9

Critères de choixdes articles textilesCritères de choix

des articles textiles

Le choix des vêtements professionnels doit concilier des exigences, parfois opposées, de sécurité et

de confort. Le comprom

is nécessaire tiendra compte des diverses situations de travail, en fonction des

éventuels risques encourus. Les aspects relatifs au traitement du linge doivent être exam

inés avant l’achat, et une certaine recherche esthétique pourra égalem

ent être prise en compte.

Les critères de confort

· Confort tactile : le tissu doit être agréable au toucher, léger, perm

éable à l’air et à la

vapeur, non électrostatique. Le polyester-coton donne généralement satisfaction. Il n’a

pas été retrouvé, dans la littérature, de notion d’intolérance cutanée.

· C

onfort thermique : en cas de travail exposant à la chaleur, le vêtem

ent doit être léger

et perméable ; en cas d’exposition au froid, il convient de trouver les textiles appropriés.

· C

onfort de port : le vêtement doit être facile à enfi ler ou à enlever, son m

ode de

fermeture doit être aisé et solide, il ne doit pas entraver les gestes.

La sécurité et l’hygiènePour l’agent : le tissu doit être résistant, non infl am

mable, hydrophobe (notam

ment en cas de risque

d’exposition aux liquides biologiques). La forme doit être adaptée à la tâche : ainsi, des m

anches longues avec poignets resserrés seront nécessaires pour des travaux avec risque de contam

ination percutanée (liquides ou produits biologiques, cytotoxiques). L’usage unique est, dans ce cas, préférable. D

es manches

longues sont également préférables pour certains postes techniques (peintres, électriciens), voire pour les

postes d’entretien, pour limiter les accidents par projection.

Pour le patient : on diminuera le risque d’infections nosocom

iales en recherchant des tissus avec faible taux d’ém

ission particulaire (en évitant notamm

ent le coton pur). Poignets et chevilles pourront être resserrés afi n de lim

iter l’effet « souffl et ».

Les possibilités d’entretienLes tenues devraient être changées tous les jours, particulièrem

ent dans les services de soins. La dotation et la rotation seront suffi santes pour le perm

ettre. Les textiles devront être d’entretien facile (lavage, repassage), et résistants à l’usure, ce qui est le cas des m

élanges polyester-coton.

Aspects esthétiques

Forme et couleur pourront être étudiées afi n de satisfaire personnel et patients. La transparence dépend du

gramm

age et du tissage de l’étoffe. Elle augmente avec l’usure.

Aspects réglem

entairesSi certains travaux exigent le port de vêtem

ents « spéciaux » ou « de protection », les textes (annexe1)

ne donnent pratiquement jam

ais de précision sur la nature de ces équipements. Il existe des norm

es européennes, ou françaises (annexe 1) auxquelles le lecteur pourra se référer pour son choix.

Les tenues professionnellesLes tenues professionnelles

Critères de choix

10

Type de vêtements en fonction des m

étiers

Personnel des services de soins et laboratoires

La tenue de base est constituée d’une blouse ou, plus souvent maintenant (80%

), d’un ensemble tunique -

pantalon, en polyester-coton (50% - 50%

ou 65% - 35%

), qui offre l’avantage du confort et de l’hygiène (il est plus couvrant que la blouse). L

es manches courtes sont préconisées afi n de faciliter le lavage

des mains. D

es besoins particuliers existent en fonction des tâches (cf. chapitre suivant « le linge opératoire »). D

es accessoires supplémentaires sont nécessaires en cas de risque particulier (surblouse,

coiffe, masque...).

Indications et intérêts du port de la surblouse

La surblouse sert essentiellem

ent à protéger la tenue de travail des mem

bres de l’équipe

soignante en particulier dans le cas du patient contagieux pour lequel on a mis en place un

« isolem

ent de contact ». On l’utilise pour tout geste de soins en contact avec le patient :

installation du m

alade, toilette du malade...

La surblouse portée par le personnel et les visiteurs sert aussi à protéger un patient

im

munodéprim

é vis-à-vis d’un risque de contamination : c’est ce qu’on appelle un « isolem

ent

protecteur ».

Il en existe plusieurs types :

La chasuble ou le tablier, qui existe en non tissé, en tissu plastifi é ou en tissu recyclable ; elle

a le m

érite de ne pas coûter cher et de protéger assez bien le devant de la blouse. Par contre,

elle ne protège ni les manches, ni les bras.

La surblouse, à m

anches longues ou à manches courtes ; elle s’enfi le par devant ; elle existe

en non tissé et en tissu recyclable et a le m

érite de protéger le devant de la tenue et les bras

(si elle a des manches longues).

L

a surblouse doit être ôtée après le soin à un malade et élim

inée imm

édiatement dans le sac

adéquat : soit sac à linge, soit sac à déchets. Son port est strictem

ent limité à l’intérieur de

la cham

bre.

Personnel des cuisines O

n souligne l’importance des critères therm

iques (chaleur ou froid) et d’hygiène.La tenue est constituée généralem

ent d’un pantalon et d’une veste à manches longues, en polyester-coton

(50% - 50%

ou 35% - 65%

en raison des risques liés aux sources de chaleur). Pour le travail en atm

osphère froide, un apport thermique peut être donné par des sous-vêtem

ents chauds, et par des gilets doublés, sans m

anches, portés sous la veste. Les blousons ou « doudounes » plus diffi ciles à entretenir et donc sans sécurité sur le plan de l’hygiène, sont réservés aux cham

bres froides où les aliments m

anipulés sont sous conditionnem

ent. Les surblouses (utilisés en « salle propre »), calots ou casquettes, gants seront à usage unique.

Personnel technique Pantalon et veste (ou tee-shirt ou chem

ise) sont le plus souvent utilisés, l’usage de combinaisons tendant à

disparaître. Pour les travaux avec exposition à une source de chaleur (soudure), on préférera les mélanges

polyester 35% - coton 65%

, avec éventuellement un traitem

ent non-feu.

Conduite à tenir pour l’utilisateur

Stocker correctement les tenues propres de façon à préserver la propreté initiale.

Bien vider les poches avant de déposer la tenue dans les sacs de linge sale.

Ôter la tenue professionnelle à la sortie du service (notam

ment pour les repas).

Ne pas em

porter sa tenue hors de l’hôpital (mêm

e pour la laver).

14. Dictionnaire perm

anent Sécurité et Conditions de travail. Équipem

ents de protection individuelle. 1997 ; 51 : 1358 E-N

15. Delaporte M

.F., Sinègre M., Stocco J.. Prévention du personnel hospitalier m

anipulant des cytotoxiques injectables. XX

XIè journées nationales de M

édecine du travail des hôpitaux : 571 - 57416. R

ousselin X. Les m

édicaments cytostatiques en m

ilieu de soins. Recom

mandations pour la prévention des risques professionnels. D

MT 1991 ; 45 : 17 - 26

Info

Critères de choix

11

On entend par ce term

e :

· d’une p art l’ensemble des élém

ents constituant le drapage opératoire du patient,

· d’autre part, l’ensemble de la tenue de l’équipe opératoire (anesthésie com

prise).

Données techniques

Le choix des articles textiles au bloc opératoire doit s’intégrer dans une politique globale de prévention contre le risque infectieux.

Au niveau du bloc opératoire, les bactéries peuvent avoir deux origines :

· exogène : appareils, objets ou surfaces souillés, canalisations, air, eau, personnel (équipe

opératoire)

· endogène : patient lui m

ême

On dem

andera au linge opératoire de répondre à plusieurs caractéristiques techniques :

Barrière contre les bactéries et les virus :

Chaque individu est porteur de m

illiards de bactéries et virus implantés dans toutes les cavités

du corps, et surtout présents sur la peau.En fonction des m

ouvements effectués, il y a ém

ission d’une quantité plus ou moins

importante de particules, ces particules étant le support des germ

es (virus, champignons,

mais à 90 %

bactéries) : en moyenne il y a ém

ission de 7.106 squam

es/ minute pour 1,8

m2 de surface cutanée norm

ale.

Deux fonctions sont dem

andées au linge opératoire :

· protection du patient et de la plaie opératoire vis-à-vis des germ

es de l’envi-ronnem

ent,

· protection de l’équipe soignante vis-à-vis des germ

es en provenance du malade

(liquides biologiques dont sang avec risque VIH

, hépatite...).

Faible émission de particules

Poussières et substances infi ltrées dans une plaie peuvent provoquer des infl amm

ations voire mêm

e entraîner un retard de cicatrisation.

Ce point peut être am

élioré de différentes façons :

· choix de matériaux dégageant peu de particules. : pour les tissus, utiliser les tissus synthétiques

fabriqués à partir de fi bres continues de préférence au coton.

· en blanchisserie ou dans les stérilisations, tri et pliage du linge propre dans une zone séparée de

la zone de conditionnem

ent pour éviter l’émission de particules vers le m

atériel propre.

· emploi de non tissés qui ém

ettent peu de particules, de par leur mode de fabrication (nappe de

fi bres m

aintenues entre elles par un liant) [17].

Imperm

éabilité aux liquidesVoir le paragraphe consacré au tissu barrière dans le chapitre « Pour en savoir plus : élém

ents de technologie des textiles ».

Le sang, les épanchements de liquides venant du site opératoire ne doivent pas entraîner un risque de

contamination du m

alade ou de l’équipe chirurgicale.

L’imperm

éabilité peut être obtenue de différentes manières :

· tissage très serré qui em

pêche le passage des liquides (tissus microfi bres)

· utilisation de m

atériaux synthétiques hydrophobes par nature : P.T.F.E. expansé (Gore®

).

· apprêt déposé lors du traitement en blanchisserie, qui rend le tissu « hydrophobe ». C

et effet

n’est pas durable.

· enduction complète d’une couche im

perméable, par exem

ple certains non-tissés doublés d’un

fi lm im

perméable en polyoléfi ne.

Le linge au bloc opératoireLe linge au bloc opératoire

Critères de choix

12

Perméabilité aux gaz

Les échanges gazeux (vapeur d’eau en particulier) sont nécessaires au confort du patient (thermorégulation)

mais surtout de l’équipe chirurgicale (si tenue trop étanche, effet de « chem

inée » à l’encolure, aux m

anches). Les tissus en fi bres naturelles respirent mieux, aux dépens de l’im

perméabilité. U

n comprom

is devra être trouvé.

Capacité d’absorption des liquides

A proxim

ité de la plaie opératoire, il faut assurer l’absorption des liquides :

· utilisation de matériaux absorbants autour de l’incision (tissage « nid d’abeille », utilisé sous

form

e de champs absorbants, ou en renfort des cham

ps une pièce)

· utilisation de tissus stratifi és avec une couche hydrophobe (ou imperm

éable) et une face (ou les

deux) en matériau hydrophile (par exem

ple stratifi és Gore-Tex).

Absence de charges électrostatiques

Les fi bres synthétiques se chargent d’électricité statique, qui peut être dangereuse dans le contexte du bloc opératoire. O

n limite ce phénom

ène par :

· adjonction de fi bres de carbone dans les tissus synthétiques

· traitement antistatique des non tissés

Entretien

Les textiles opératoires sont soumis à des traitem

ents agressifs lors du nettoyage et aussi en stérilisation. Les caractéristiques des textiles doivent être testées sur des m

atériaux neufs et recyclés. Les qualités annoncées doivent être conservées après 50 ou m

ême 100 cycles (durée m

oyenne d’utilisation des articles). La rotation de chaque article doit être suivie (code barre ou grille dont une case sera cochée à chaque passage en stérilisation).

Facilité de drapageLa com

position de packs standard adaptés selon le type d’ intervention permet de faciliter la gestion des

stocks, entraîne un gain de temps et dim

inue les risques de faute d’asepsie lors du drapage. Les champs

sont maintenus par des fi xe-cham

ps ou bien par des bandes adhésives double face (éliminées au lavage,

mais de m

ise en place délicate).La gam

me des trousses en non tissé ou en textile est étendue et perm

et de trouver des compositions adaptées

à chaque spécialité chirurgicale.

Norm

alisationLes cham

ps opératoires et les casaques chirurgicales rentrent dans le domaine de la D

irective 93/42 CEE

sur les dispositifs médicaux, de par leur rôle de protection vis-à-vis du risque infectieux. S’agissant de

dispositifs non invasifs, ils appartiennent à la classe I.D

es travaux de normalisation sont en cours, au niveau européen (groupe de travail TC

205.WG

14), afi n de disposer de textes de référence pour évaluer la conform

ité des articles par rapport aux exigences essentielles.A

ctuellement, il existe des m

éthodes d’essais des tissus, qui sont à adapter (en particulier les résultats attendus) selon les exigences spécifi ques aux textiles utilisés au bloc opératoire. Les projets de norm

alisation portent sur :

· Résistance à la déchirure

· R

ésistance à l’éclatement

· Perm

éabilité à l’air (Méthode A

STM D

737-75), à la vapeur d’eau

· Porosité , valeur liée à l’effet barrière

· Effi cacité de fi ltration, mesurée sur des aérosols de particules calibrées.

· C

omportem

ent électrostatique, par mesure de la résistivité électrique de surface (M

éthode

AATC

C 76-1989) et du tem

ps d’écoulement des charges

· Em

ission de particules

· Drapabilité

· Propreté m

icrobiologique après entretien

· Résistance à la pénétration des liquides : des essais standardisés (test d’im

pact à la projection

d’eau - AATC

C 22-1985 et test de résistance à la pénétration des fl uides sous pression hydrostati

Critères de choix

· H

ydrophobie : la résistance au passage du sang (ou d’autres liquides) est recherchée sur l’autre

face du tissu à l’aide d’une bandelette réactive, après avoir déposé une goutte de sang ou de

liquide sur la face supérieure de l’échantillon. Le test doit être effectué sur tissu sec et humide.

· Tests de l’effet de barrière m

icrobienne (bactéries et virus) : des méthodes d’essai sont à

l’étude en France en vue d’une norm

alisation. Il existe des méthodes am

éricaines par voie sèche,

sur milieu de culture solide, ou par voie aérienne (capacité de rétention d’un aérosol bactérien).

Les m

éthodes par voie humide sont plus représentatives des conditions réelles d’utilisation.

L’absence actuelle de norm

es rend diffi cile la comparaison des résultats donnés par les fournis

seurs.

· Tests d’activité antibactérienne, pour les textiles im

prégnés, permettant de déterm

iner la zone

d’inhibition des cultures bactériennes au contact de l’ échantillon de tissu ( Méthode A

ATCC

147-1988 et AATC

C 100-1988)

· Tests sur vêtem

ents confectionnés. Les méthodes sont issues de l’industrie, pour les vêtem

ents

destinés aux salles à empoussièrem

ent contrôlé :

· Contrôle de l’ém

ission de particules mesurée en 5 points du vêtem

ent (Méthode A

STM F 51-68)

· B

oîte à gants à biocontamination contrôlée perm

ettant d’étudier les micro-organism

es en

provenance du porteur et ayant traversé le manchon de textile

· « B

ody-box » à contamination contrôlée, où le porteur doit effectuer des m

ouvements codifi és.

L’air est collecté et les particules sont dénom

brées.

Le choix des articles textiles pour le bloc opératoire doit s’appuyer sur un dossier technique comportant

les caractéristiques des articles proposés, les modalités d’entretien et de stérilisation, ainsi que les résultats

des tests ci-dessus.

Il est essentiel de disposer des résultats des tests sur les articles neufs et après au moins 50 cycles de

lavage et stérilisation

De nom

breuses études [18, 19, 20] ont comparé l’utilisation des textiles réutilisables par rapport au non

tissé à usage unique.

Le non tissé à usage unique permet de disposer d’articles de qualité constante, de com

position adaptée à chaque type d’intervention. Les coûts de stockage et d’élim

ination ne doivent pas être négligés.

La plupart des études économiques ont m

ontré une équivalence de coût entre usage unique et linge réutilisable.

17. Vabre F., Bellon B

., Ponzio C., Lafont J. C

omparaison du non tissé et des textiles traités Pharm

. Hosp. Française 1993 ; 105 : 171-179

18. Allaz J.L., M

onleaud J., Kanaan M

. Tissé ou non tissé ? Coût direct des cham

ps opératoires et suivi des consomm

ations dans un bloc de chirurgie cardio-thoracique et vasculaire. Journal d’économ

ie médicale 1993 ; 11 : 281-288

19. Bureau J., Sim

on C., D

ejour H., M

ounier L., Tripier A. C

oûts du linge opératoire à usage unique. Gestions hospitalières 1990 ; 296 : 407-411

20. Saint Rom

ain C., Valence B

., Rochat M

-H., C

alop J. Tissé traditionnel, nouveau tissé barrière et non tissé : étude technique et économique. R

evue de l’A.D

.P.H.S.O

. 1993 ; 18 (4) : 63-70

13Critères de choix

Le linge personnel géré par l’établissement

14

Lorsque les soins le permettent (Soins de suite et de réadaptation, Soins de longue durée, M

aisons d’A

ccueil Spécialisées, Maisons de retraite), les personnes sont habillées, en priorité, avec leur linge

personnel. La tenue vestimentaire préserve l’individualité de chacun et répond à l’adaptation de la

personne à la vie collective. Elle est un élément essentiel de l’hygiène personnelle et globale (incidence

sur la propreté de l’environnement).

L’impact de la gestion du linge est prim

ordial dans l’organisation du service et pose la problématique du

maintien de la qualité de vie individuelle dans le collectif. L’institution, face à la m

ise en place d’une dém

arche associant l’humain et l’hygiène, l’harm

onisera au travers du règlement intérieur et de l’accueil,

de la compréhension des fam

illes et des résidents.U

n trousseau est indispensable, la quantité de linge est à privilégier et la gestion quotidienne nécessite un tem

ps spécifi que pour la fonction linge. Le tableau II ci-dessous récapitule les problèmes qui peuvent

être rencontrés et les solutions à adopter.

Problèmes particuliers :

Problèmes d’incontinence

Peau fragile

Maladresse

Diffi cultés de m

ouvement

Maintien en position assise et/ou

alitée

Il en résulte :

Odeurs désagréables

Lingerie, vêtements et chaussures

souillésSensibilité accrue aux infections (entre autres, cutanées)Souillures m

ultiples et pluriquoti-diennes au cours des repasInconfort, douleur pendant l’ha-billageN

écessité d’être maintenue en

position assise ou alitée

On peut proposer :

Changes anatom

iques à usage unique. V

êtements et chaussures

lavables en machine

Douche quotidienne

Grande serviette de bains

Grandes serviettes de table absor-

bantesV

êtements faciles à enfi ler, larges,

souples, confortablesC

einture de maintien lavable

Tableau II : propositions d’adaptation du linge à différents problèmes

Conséquences :

· Un trousseau de vêtem

ents personnels doit être constitué, particulièrement dans l’hébergem

ent pour personnes âgées.· La com

position de celui-ci, en qualité et quantité, est établie en fonction du taux de rotation possible selon le systèm

e d’entretien choisi (cf. tableau III ci-dessous).· L’entretien de ces vêtem

ents peut être assuré par la famille ou par la blanchisserie de l’établissem

ent. D

ans ce cas, chaque article doit être marqué. Les textiles choisis devront im

pérativement être lavables

en machine.

· Le placard de rangement des vêtem

ents et de la lingerie aura un volume et un am

énagement adapté au

rangement : rangem

ent sur cintre des vêtements, tiroirs et rayonnages.

Femm

es

• 6 culottes (coton)• 6 tricots de corps (coton)• 6 paires de bas• 6 robes chaudes (pratiques) ou 6 robes coton pour l’été lavables en m

achine

• 3 gilets ou châles• 2 robes de cham

bre lavables en machine

(CO

URTELLE®

)• 2 paires de pantoufl es lavables (été - hiver)

Hom

mes

• 6 slips (coton)• 6 m

aillots de corps (coton)• 6 paires de chaussettes• 4 chem

ises chaudes ou 4 chemisettes ou polos

lavables en machine

• 4 pantalons lavables en machine

• 2 gilets• 2 robes de cham

bre lavables en machine

(CO

URTELLE®

)• 2 paires de pantoufl es lavables (été - hiver)

Tableau III : Exem

ple de trousseau

Le linge personnel géré par l’établissement

Critères de choix

15Le linge en pédiatrieLe linge en pédiatrie

Le linge utilisé dans les collectivités d’enfants, telles que les crèches, ne fait pas l’objet d’une étude particulière dans ce guide.

Principaux services concernés· M

aternité· N

éonatologie et Réanim

ation Infantile· M

édecine pédiatrique regroupant les secteurs urgences, maladies infectieuses, hém

atologie.· C

hirurgie pédiatrique· A

utres services accueillant ponctuellement des enfants

Vêtements et articles textiles spécifi ques à ces secteurs

En principe, dans la plupart de ces secteurs, les enfants sont habillés avec leurs vêtements personnels et

l’entretien de ces articles est assuré par la famille.

Secteur

Maternité

Néonatologie

Réanim

ation infantile

Hém

atologie

Urgences C

hirurgieM

édecine pédiatrique

Ensemble des

services susceptibles d’accueillir des enfants

Particularité de l’enfant

Nouveau né

Le prématuré est de taille

inférieure à celle d’un nouveau néIl peut souffrir d’hypotherm

ieL’enfant est placé en couveuseL’enfant reçoit des soins intensifs.L’enfant est dépendant et souvent relié au m

atériel m

édical.

Enfant imm

unodéprimé

pouvant être placé sous fl ux lam

inaire

Enfant polytraumatisé

pouvant présenter une hypertherm

ie. Son état peut justifi er d’une im

mobilisation

Conséquences sur le choix des articles

Il est demandé à chaque future m

aman de constituer

un trousseau avant d’entrer en Maternité.

Cependant, afi n de répondre aux « urgences »,

le service de Maternité possède une réserve

d’articles tels que brassières jersey coton, brassières synthétiques, chaussons, com

binaisons extensibles type B

AB

YG

RO

®A

rticles vestimentaires non disponibles dans le

comm

erce. A faire confectionner

Textile synthétique présentant une bonne isolation therm

ique et résistant à la température de lavage

Tenue vestimentaire réduite souvent à une couche à

usage unique. Linge stérile utilisé.Pas de vêtem

ent personnel ; une chemise type

chemise de m

alade adaptée à sa taille est suffi sante.A

près traitement en blanchisserie, veiller à préserver

la bonne qualité bactériologique du linge grâce à l’em

ballage sous fi lm plastique et à la m

anipulation avec des m

ains propres.Tout article textile y com

pris les vêtements

personnels de l’enfant doit présenter une excellente qualité bactériologique (le linge est éventuellem

ent stérilisé). Il est im

pérativement livré sous em

ballageC

hemise, pyjam

a ou chemise de nuit adaptés à sa

taille.N

écessité d’un harnais permettant la position sem

i-assise en textile résistant à la traction, aux produits de lavage et de désinfectionLa lingerie de l’établissem

ent doit pouvoir mettre à

disposition du service les draps, couvertures et autres articles spécifi ques à la pédiatrie. U

n trousseau de vêtem

ents qui sera entretenu par la blanchisserie centrale devrait être attribué si nécessaire en fonction de l’âge de l’enfant

Tableau IV : vêtem

ents et articles textiles spécifi ques aux secteurs de pédiatrie

Critères de choix

16

Liste des principaux articles textiles correspondant aux besoins des services pédiatriques

Linge hôtelier

Draps et couvertures

Serviettes de table, bavoirs

Couches recyclables

Langes

Autres articles utiles

Caractéristiques

Dim

ensions adaptées à la taille du lit, du berceauN

ature textile et exigences identiques à celles des services d’adultes.

Petits articles en coton ou polyester coton qui peuvent être remplacés par

des serviettes à usage unique, résistantes à la traction et à l’eau.

Carrés en coton type TETR

utilisés pour recouvrir la table à langer ou disposés sous la tête du bébé dans le berceau

Utilisés autrefois pour langer les bébés (langeage « à la française ») en

coton (la laine est prohibée) ou en synthétique. Leur épaisseur leur confère un bon pouvoir absorbant.M

ais attention, ils peuvent ainsi devenir un réservoir microbien indésirable.

Actuellem

ent, les utilisations peuvent être révisées

Chaussettes et chaussons

Chem

ises de bébé dites « chemises am

éricaines ».C

ombinaison extensible type B

AB

YG

RO

® en tissage éponge. Les

fi bres élastiques incorporées ne supportent pas toujours les procédés de désinfection chim

iques ou thermiques.

Les vêtements de sortie peuvent s’avérer utiles en cas de transport de

l’enfant d’un pavillon à un autre pavillon.Le choix se portera sur des textiles lavables.

Tableau V : principaux besoins des services de pédiatrie en articles textiles

N.B

. : La layette est souvent entretenue dans le service de pédiatrie lui-mêm

e. Dans ce cas, un protocole

de traitement du linge doit être écrit, validé et observé.

Critères de choix

Le linge hôtelierLe linge hôtelier

Alèse : en cas de besoin, la tendance actuelle est l’alèse m

ulti-couches imperm

éable, éventuellement

munie de poignées qui perm

ettent de déplacer le malade sur son lit. C

ette alèse est lavable en machine.

Elle doit remplacer le drap plié en deux ou en quatre en travers du lit.

Bottes en tissu : de m

oins en moins utilisées, elles peuvent servir à certains usages particuliers (par

exemple en gynécologie) et elles doivent être de confection industrielle.

Chem

ise de malade : polyester-coton 50-50 : les pressions sem

blaient être une façon moderne de ferm

er la chem

ise ; mais ils sont une gêne en radiologie ; les «scratch» sont vite colm

atés par toutes les peluches et cheveux. O

n en revient aux lacettes (ou petits rubans) dont l’inconvénient est de se déchirer.

Couches : la couche en tétra sert habituellem

ent de petit drap de lit. On ne l’utilise plus pour le change.

Elle est remplacée, dans cet usage, par le change à usage unique.

Couverture : on ne doit plus utiliser des couvertures en laine m

ais uniquement des couvertures

lavables en machine type polyester qui seront changées entre chaque patient.

Dessus de lit : il participe au confort hôtelier. Il doit être lavable en m

achine.

Drap de bain, sortie de bain ou peignoir de bain : C

’est une pièce confortable mais diffi cile

à maintenir à l’hôpital à cause du vol.

Draps housses en jersey : que faut-il en penser ? C

et article paraît séduisant mais les élastiques

représentent un point de fragilité. Le pliage automatique n’étant actuellem

ent pas possible, il est diffi cile de faire un paquet correct em

ballable sous fi lm plastique : il y a donc un problèm

e d’hygiène non résolu.

Gants de toilette : ils doivent être changés à chaque geste de toilette car la contam

ination est rapide. On

peut utiliser des rectangles en tissu éponge comm

e à l’étranger et non pas la forme «gant» typiquem

ent française. Ils peuvent être recyclables ou à usage unique.

Lange de bébé (m

olleton coton) : il sert uniquement à em

mailloter les nouveau-nés dans les prem

ières heures de vie. Il ne doit pas être utilisé pour d’autres usages : sur pèse-bébé, sur table, dans le lit.

Oreillers et traversins : les oreillers et traversins en plum

e sont proscrits dans les établissements de

soins. On doit utiliser :

- soit des oreillers et traversins lavables en machine qui seront lavés entre chaque patient,

- soit des oreillers et traversins enveloppés d’une housse plastique étanche qui sera nettoyée et désinfectée entre chaque patient.

Rideaux : leur utilisation doit être lim

itée dans les établissements de soins et s’ils existent, la gestion de

leur entretien doit être rigoureuse. Ils doivent être non-feu.

Sacs à linge : Ils sont en général en polyester 100% et doivent être lavés après chaque usage. Leur

système de ferm

eture et leur système d’accrochage sur les chariots porte-sacs doivent être ceux retenus

pour l’établissement.

Serviette de table : elle est avantageusement rem

placée par la serviette de papier à usage unique : si on doit utiliser une serviette de table en tissu, elle est à utilisation unique : on ne doit pas la ranger dans un placard à serviettes de table ou dans un tiroir.

Serviettes de toilette «Nid d’abeille» : il serait souhaitable de s’orienter vers des serviettes en tissu

éponge à absorption bien meilleure. Elles doivent être changées chaque jour.

17

Critères de choix

Les articles textiles utilisés pour l’entretien des surfaces et du m

atérielLes articles textiles utilisés pour l’entretien

des surfaces et du matériel

18

Dénom

inations, utilisations, textiles et textures

Dénom

inations

LavettesSerpillettesC

hiffonnettes

Franges

Bandeau

de lavage

Gazes

Hum

ecteur

Utilisations

LavageR

inçageD

ésinfection du mobilier, du m

atériel et autres surfaces que le sol

Lavage des sols soit avec balai faubert, soit avec balai «rasant» ou lavage «à plat»

Lavage des sols avec balai dit «applicateur»

Balayage hum

ide du sol

lavage des surfaces verticales : on installe l’hum

ecteur sur l’accessoire mouilleur de

vitres

Rem

arques généralesPour que l’acte de nettoyage et de désinfection des surfaces ne soit pas vecteur de contam

ination, les articles textiles sont, soit à usage unique, soit recyclables à utilisation unique, c’est-à-dire qu’ils sont em

ployés une seule fois pour une pièce.Sont exclues les éponges (car réservoirs de m

icro-organismes à cause de l’hum

idité et de l’épaisseur), les serpillières (peu hygiéniques et peu ergonom

iques).

Un lavage autom

atisé de ces articles est indispensable ; le traitement appliqué assurera la désinfection

et le séchage.C

es articles sont fréquemm

ent très mouillés après utilisation : un essorage effi cace est recom

mandé avant

de les déposer dans les sacs de linge sale, qui peuvent être imperm

éables.

Critères de choix et qualités requises

Un pouvoir absorbant assez élevé, lorsque l’article est utilisé pour le lavage ou/et l’essuyage des

surfaces.L

a résistance à l’usure, au mouillé, aux produits chim

iques en particulier, aux grandes familles de

désinfectants va déterminer en partie sa durée de vie, c’est-à-dire le nom

bre de cycles de lavage que l’article peut subir.L’absence de boulochage : l’article textile ne doit pas laisser, sur la surface nettoyée, de particules qu’il ém

et.L

a satisfaction de l’utilisateur : elle sera prise en compte au cours de tests précédant l’achat.

Le coût d’entretien : il prend en com

pte le poids de l’article, son taux d’absorption en eau, le temps

de séchage nécessaire. U

n bon rapport qualité/prix.

Critères de choix

Textiles et textures

- usage unique- coton ou coton polyester- texture : non tissé, à bouclettes style tissu éponge, ou nid d’abeille

- coton ou coton polyester- pouvoir absorbant variable, donc poids m

ouillé variable

bande en tissu éponge coton ou polyester coton

- le plus souvent à usage unique im

prégnée d’une substance piégeant les particules- recyclables, tissage toile très lâche- bouclettes très serrées

- synthétique- « aspect peau de m

outon »

Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées

Cas particuliers : fabrication spécifi que, dons de linge, utilisations détournées

Que penser d’une fabrication spécifi que d’articles de

linge à la demande de certains chefs de service ?

Elle doit être prohibée car elle engendre des coûts de fonctionnement diffi cilem

ent maîtrisables qu’on

ignore souvent : chaîne de lavage particulière, mode de traitem

ent particulier.

Que penser des dons de linge ?

Si le linge peut suivre la fi lière normale d’entretien des textiles de l’hôpital, il n’y a pas de problèm

e. Si pour des raisons variées, il n’est pas possible de faire suivre cette fi lière, il vaut m

ieux renoncer au don du linge.

U

n écueil à éviter : les utilisations détournées du linge

O

n peut en énumérer plusieurs :

La chem

ise du malade au lieu d’une taie d’oreiller

La chem

ise du malade au lieu d’une surblouse

La chem

ise du malade pour essuyer la vaisselle

Les draps ou les m

olletons de bébé pour éponger les inondations

Les draps pour coincer une porte, une fenêtre

Les draps pour égoutter le linge

Le sarrau pour habiller un malade

L’utilisation parasite est souvent due à l’absence d’un article de linge. Pour pallier ce dysfonctionnem

ent, une démarche de réfl exion doit être entreprise afi n d’aboutir à des

propositions d’amélioration et à un m

eilleur respect des consignes d’utilisation.

Notons encore de m

auvaises pratiques :- Il ne faut ni plier les draps, ni nouer les draps, car cela im

pose un surcroît de travail au personnel de blanchisserie.

A

ttention à ne pas choisir des articles trop attrayants : attention au volRisque

Info

19

Critères de choix

20

Maîtriser la fonction lingeMaîtriser la fonction linge

Maîtriser le processus de traitem

ent, c’est:

· Identifi er les exigences des utilisateurs.

· Identifi er les points critiques devant être contrôlés pour répondre à ces exigences.

· Assurer les utilisateurs que leurs exigences sont effectivem

ent satisfaites.

Identifi er les exigences des utilisateursLa m

ission essentielle de la fonction linge est de répondre, au mieux de ses possibilités, aux attentes et

exigences de ses utilisateurs.C

es exigences sont de trois ordres:

· des critères quantitatifs : respect des dotations.

respect du délai de traitem

ent.

nom

bre d’articles disponibles.

· des critères qualitatifs : confort, aspect.

propreté visuelle.

propreté m

icrobiologique.

réparation des endom

magem

ents.

m

aintien de certaines propriétés physiques.

· des critères de services associés : lieu, fréquence, et conditions de livraison du linge propre.

réponse aux dem

andes urgentes.

Ces critères varient en fonction de l’activité de chaque utilisateur : services de soins de court séjour,

services médico-techniques, services logistiques, services de long séjour, ...

L’ensemble de ces exigences contribue directem

ent ou indirectement à la m

aîtrise de l’hygiène de l’activité de chacun des utilisateurs. La m

aîtrise du processus de traitement com

mence donc par la

défi nition du cahier des charges précisant le niveau d’exigence de chacun de ces utilisateurs et la capacité des acteurs de la fonction linge à les satisfaire.

La m

aîtrise de la qualité du linge fourni aux utilisateurs [21, 22]C

haque acteur de la fonction linge doit s’assurer qu’il répond aux éléments défi nis aux cahiers des

charges.A

u regard de l’hygiène, le contrôle microbiologique du linge propre en sortie de blanchisserie, à l’entrée

dans l’établissement de soins ou sur le site d’utilisation est le m

eilleur indicateur. Cependant, la norm

e expérim

entale NFG

07-172 - « Articles textiles traités en blanchisserie - M

éthode de contrôle de la qualité hygiénique du linge - Propreté hygiénique » n’a pas été hom

ologuée. En effet, si la technique de prélèvem

ent y est clairement décrite, la com

plexité du plan d’échantillonnage la rend inapplicable.Q

uoi qu’il en soit, la maîtrise de l’hygiène passe avant tout par la m

ise en œuvre de m

éthodes préventives. L’organisation du processus doit respecter des principes reconnus aujourd’hui par l’ensem

ble des professionnels de ce secteur. O

n retient :

· Le respect du principe de « la marche en avant » dans l’espace (sinon dans le tem

ps).

· La stricte séparation des activités concernant le linge sale et le linge propre.

· Le contrôle des paramètres de lavage et de séchage et les actions à m

ener s’ils sont non-

conformes.

· La m

aintenance.

· La traçabilité.

· Le choix de techniques de traitement appropriées à chaque textile.

· Le contrôle systém

atique du linge après lavage, au mom

ent de la fi nition.

· La mise à disposition de références écrites.

21

Maîtriser la fonction linge

· La m

ise en œuvre de règles d’hygiène suivies par le personnel.

· La m

aîtrise des circulations du personnel entre les différents secteurs.

· La stricte utilisation des équipements par lesquels transitent du linge sale ou du linge propre.

· La m

ise en œuvre du nettoyage et de la désinfection des surfaces, des locaux et des

équipem

ents.

· La maintenance des équipem

ents.

· La formation du personnel.

La mise en œ

uvre de ces bonnes pratiques est la base de la maîtrise de l’hygiène. C

ependant, pour répondre aux situations propres à chaque établissem

ent, elles peuvent s’accompagner d’une recherche

des points critiques qu’il faut impérativem

ent maîtriser pour prévenir tout risque de ne pas rem

plir les exigences défi nies et, de ce fait, de générer un danger pour les utilisateurs ou le patient.Si le bon sens est souvent la m

eilleure ressource, des outils sont conçus pour aider à identifi er et m

aîtriser risques et points critiques. Il s’agit de la méthode H

.A.C

.C.P. (H

azard Analysis C

ontrol Critical

Points ou Analyse des R

isques pour la Maîtrise des Points C

ritiques). C’est l’outil de référence pour la

recherche et la maîtrise des risques m

icrobiologiques. Il est mis en œ

uvre dans l’industrie pharmaceutique,

agroalimentaire, et son utilisation est prescrite réglem

entairement pour la m

aîtrise de l’hygiène en restauration collective. Son approche pragm

atique des risques permet une application très facile en m

ilieu hospitalier (hygiène des am

biances, stérilisation, linge, ...).

________________

La description des modalités de m

aîtrise de l’hygiène, à chaque étape du circuit du linge, donne les principales dispositions pour « construire et assurer la qualité ».C

es propositions, regroupées en impératifs et en recom

mandations, sont à adapter et à enrichir en fonction

des situations propres à chacun des lecteurs.

21. Krem

bel C. Le linge à l’hôpital. H

ygiène Hospitalière. C

ollection AZAY

- Presse Universitaire de Lyon 1998 : 437-439

22. AFN

OR

. Norm

e expérimentale N

FG07-172 : A

rticle textiles traités en blanchisserie - Méthode de contrôle de la qualité hygiénique du linge - Propreté hygiénique -

non homologuée. 1992

22Maîtriser la fonction linge

La blanchisserieLa blanchisserie

Conception architecturale et fonctionnalité

Avant toute nouvelle réalisation de blanchisserie, il est souhaitable de faire une analyse complète de la

situation et de prendre en considération l’ensemble de la fonction linge de l’établissem

ent y compris le

linge à usage unique.

Le principe bien établi de la « marche en avant » sera respecté, avec séparation absolue du

linge sale et du linge propre. Si la superfi cie du terrain le permet, il est souhaitable que

les ateliers de production soient implantés en rez-de-chaussée à l’exception des salles de

stockage et du triage du linge sale qui peuvent être situées en étage, au-dessus du lavage.

Les différentes zones de production devront s’inscrire dans un process le plus automatisé

possible, afi n d’éviter toutes manipulations inutiles.

Chaque zone devra être traitée spécifi quem

ent tant sur les plans phonique que thermique

afi n de maintenir un niveau de confort acceptable pour le personnel.

Les locaux devront être ouverts au maxim

um sur l’extérieur pour bénéfi cier, le plus possible, de la lum

ière du jour avec toutefois une protection solaire effi cace.

Une attention particulière devra être réservée au local de stockage et du tri du linge. La ventilation de ce

dernier sera bien étudiée et la température m

aintenue à un niveau défi ni afi n d’éviter le développement

des germes et l’existence d’odeurs.

Dans le cadre de la conception d’une nouvelle blanchisserie, il ne faudra pas oublier les locaux annexes :

· Stockage linge sale en attente

· Stockage linge neuf

· Stockage produits lessiviels

· A

telier de maintenance

· Locaux techniques : com

presseur, traitement de l’eau, approvisionnem

ent électrique, chaufferie

éventuellement.

Une nouvelle unité de production de blanchisserie devra être correctem

ent dimensionnée pour perm

ettre, au m

oindre coût, l’implantation éventuelle d’un m

atériel supplémentaire nécessaire à une augm

entation de production ou à un changem

ent de technologie (nouvelles fi bres).

Surfaces à prévoir pour la création d’une unité de production de blanchisserie (hors locaux

techniques)

· Pour une production de 1 000 à 1 500 kg par jour, prévoir environ 0,35 m

² par kg

· Pour une production de 5 000 kg et plus par jour, prévoir environ 0,25 m² par kg.

Sources d’approvisionnem

ent en fl uides

· Chaufferie : vapeur - C

onsomm

ation moyenne 2,5 kg/kg linge.

· Electricité : C

onsomm

ation moyenne 0,20 kw

h/kg linge.

· Eau : Consom

mation m

oyenne 15 à 20 l/kg de linge suivant matériel.

· A

ir comprim

é : compresseur.

La consom

mation sera à défi nir en fonction du m

atériel choisi.

InfoMaîtriser la

fonction linge

23

Les procédés de lavage et de désinfection du lingeU

n cycle de traitement habituel du linge en blanchisserie hospitalière

comporte six param

ètres :

· prélavage : dilution

· action mécanique : brassage

· m

ontée en température 80-85°C

(température 40°C

minim

um, 60 à 70°C

étant l’idéal)

· pH du bain de lavage : 10,5 - 11

· adjonction de dérivés chlorés ou de peroxyde d’hydrogène

· séchage - repassage à 160°C

-180°C

(Voir exemple de cycle de lavage en annexe 3)

L’ensemble de ces param

ètres assure :

· bactéricidie, c’est-à-dire destruction des bactéries : fl ore fécale non sporulée, pyocyanique,

staphylocoque, bacille de Koch (agent de la tuberculose), bactéries m

ulti-résistantes aux

antibiotiques,

· sporicidie, c’est-à-dire destruction des spores,

· fongicidie, c’est-à-dire destruction des champignons et levures,

· virucidie, c’est-à-dire destruction des virus : V

IH (SID

A), hépatite B

, hépatite C, rotavirus,

poliovirus, adenovirus ...

E

n ce qui concerne le Prion :

Le linge qui a été en contact avec un malade atteint de M

CJ (M

aladie de Creutzfeldt Jakob)

suit la fi lière ordinaire de lavage.

Seulem

ent dans le cas où le linge est souillé de sang ou de liquide céphalo-rachidien provenant

d’un malade atteint de M

CJ, il est incinéré (fi lière spécifi que de déchets à risque infectieux).

L’utilisation de «produits bactéricides» n’a pas d’intérêt pour les cycles de lavage comportant à la fois une

température supérieure à 60°C

et un pH alcalin 10,5 -11.

De façon générale, il n’est pas recom

mandé de laver à une tem

pérature inférieure à 40°C et à un pH

< à 10 car ces deux param

ètres de base, à savoir température de lavage et pH

assurent déjà à eux seuls une bonne qualité bactériologique.

Cas particuliers

Pièces vestimentaires en textiles fragiles, ne supportant pas le lavage en m

achine et provenant de m

alades infectés (par exemple : layette, vêtem

ents d’enfant, bas à varices …) :

· trem

page 20 minutes dans une solution désinfectante (glutaraldéhyde), avec port de gants pour

le personnel et m

asque à visière.

· rinçage.

· puis cycle d’entretien possible suivant le textile : lavage à la main …

Couvertures de laine : Le lavage n’est possible qu’à une tem

pérature inférieure ou égale à 40°C et un pH

neutre ou acide : La qualité bactériologique n’est pas assurée.

Couvertures polyester : Le lavage est possible à une tem

pérature à 80°C avec un pH

alcalin : bonne qualité bactériologique.

Vêtem

ents de personnes âgées :

· S’ils ne supportent pas le lavage : nettoyage à l’eau ou dégraissage à sec : ce dernier ne garantit

pas la qualité bactériologique

· S’ils supportent un lavage à 40°C avec une adjonction de produits lessiviels donnant un pH

10-11 et le passage en tunnel de fi nition vapeur : Qualité bactériologique correcte.

Info

24Maîtriser la fonction linge

Vêtem

ents de travail en polyester coton : Cycle de lavage : 65-70°C

et pH 11-12 : bonne qualité

bactériologique

Linge provenant d’un m

alade atteint de gale : Le linge et les différentes pièces de literie doivent être enferm

és dans un sac plastique étanche saupoudré d’APH

TIRIA

®, fermé de façon étanche pendant 48

heures, avant d’être envoyés au lavage ordinaire.

Linge provenant d’un m

alade porteur de puces ou de poux : Le linge est enfermé dans un sac plastique

étanche et saupoudré d’insecticide adapté. Au bout de 48 heures, il peut être lavé directem

ent dans le tunnel de lavage.

Linge de m

alades porteurs de bactéries multi-résistantes (B

.M.R

.) aux antibiotiques, rentrant à leur dom

icile : On rappelle que ces B.M

.R. sont résistantes aux antibiotiques mais ne présentent pas de

résistance particulière aux produits lessiviels.

· S’il est placé en m

achine à laver familiale, le cycle de lavage ordinaire à 40°C

minim

um suffi t :

on utilisera la quantité de lessive prévue pour la m

achine.

· S’il s’agit de matériau fragile ne supportant pas le lavage en m

achine :

- trempage 20 m

inutes dans une solution désinfectante (glutaraldéhyde) (protection du personnel)

- rinçage

- puis, cycle d’entretien possible suivant le textile : lavage à la main...

N.B

. : les machines à laver des services de soins doivent être utilisées uniquem

ent si on a une bonne connaissance des param

ètres du blanchiment, en respectant les indications du constructeur (nom

bre de doses de lessive par m

achine selon le poids du linge lavé...). Une procédure écrite d’utilisation doit être

mise à disposition des utilisateurs à proxim

ité de la machine à laver.

25

Maîtriser la fonction linge

Rôle du personnel soignantdans la fonction linge

L’infection nosocomiale touche le client hospitalisé, m

ais aussi les mem

bres du personnel. La chaîne de transm

ission comporte de nom

breux maillons dont le linge représente un élém

ent non négligeable. Étudier les pratiques des différents professionnels, c’est identifi er l’exercice de leur profession et m

ettre en exergue des com

portements afi n d’am

éliorer la prise en charge du client.

Les infi rm

iers (ères) [23]D

ans le cadre de son rôle propre, l’infi rmier accom

plit des actes ou dispense des soins infi rm

iers dont certains peuvent être réalisés en collaboration avec les aides-soignants (soins d’hygiène et de propreté).

Les aides-soignants et les auxiliaires puéricultrices [24]

Dans le cadre de sa com

pétence, en relation avec la fonction linge, ce personnel est habilité au change et à l’évacuation du linge, à la réfection des lits, au change des draps et

alèses, à la surveillance du matelas anti-escarres.

Les cadres de santé [25]

Le cadre de santé est garant de :

· l’application des procédures validées en cohésion avec la blanchisserie,

· l’évaluation et la rotation du stock de linge dans l’unité de soins,

· l’optimisation des locaux et des procédés de rangem

ent nécessaires à la fonction linge,

· la valorisation et la circulation de l’information (écoute des suggestions, réunions, affi chage

d’outils d’inform

ation…) déterm

inantes pour la qualité des prestations offertes aux clients.

Cette dynam

ique de travail suppose une réfl exion d’équipe ainsi qu’une délégation de responsabilités à des personnes référentes (ex : aides-soignantes). Le cadre entretient une collaboration avec l’unité d’H

ygiène Hospitalière, de façon à m

aintenir une vigilance pour tout problème d’ordre infectieux, m

ettant en évidence le rôle du linge dans la transm

ission des infections. Il portera enfi n une attention toute particulière aux rem

arques des clients (questionnaire de sortie), pour contribuer à l’amélioration de la

qualité des prestations soignantes.

La form

ation du personnel soignantTout nouvel em

bauché doit bénéfi cier d’une formation à la m

anipulation du linge propre et du linge sale. C

ette formation doit se répéter régulièrem

ent dans les services de soins ou dans les unités médico-

techniques. Elle peut se faire à l’aide de supports écrits (affi chettes, procédures écrites…) ou audiovisuels

(diaporamas, fi lm

s…).

La form

ation met l’accent sur :

· le tri au lit du m

alade par catégorie de linge sale,

· la protection du personnel lorsqu’il manipule ce linge sale (gants à usage unique, lavage et

antisepsie des m

ains…),

· le respect des règles de sécurité vis-à-vis des objets « piquants, coupants, tranchants » qui

doivent être élim

inés imm

édiatement après usage, dans un container adapté, et que l’on ne doit

pas retrouver dans le linge de bloc opératoire ou dans d’autres catégories de linge,

· l’interdiction de placer des draps pliés ou noués dans des sacs à linge sale, ou avec des

sparadraps, épingles…

· la m

anipulation du linge propre avec des mains propres (c’est-à-dire sur lesquelles on a pratiqué

un lavage hygiénique ou une antisepsie),

· l’interdiction de faire un usage détourné de certaines pièces de linge (cf. chapitre « le linge

hôtelier »),

· la connaissance de la conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang (cf. étape 6 :

le tri des articles sales).

Le suivi

Il peut être effectué à partir de :

· l’analyse du fonctionnement actuel,

· la recherche de l’origine des dysfonctionnem

ents,

· l’élaboration d’un cahier des charges,

Rôle du personnel soignantdans la fonction linge

26Maîtriser la fonction linge

· la création d’un com

ité « linge » (personnel de la blanchisserie, aides-soignants, infi rmiers,

clients, service de m

édecine préventive, services économiques, service d’hygiène hospitalière…

),

· le suivi de l’évolution d’indicateurs (ex : avis des clients),

· l’audit des pratiques,

· le suivi dans le temps des m

esures correctives et du maintien des résultats obtenus.

Lieux de production

de linge saleC

hambre du patient

Bloc opératoire

Cham

bre avec isolem

ent

Services techniques

Famille / visites

Risques de contam

ination

Contam

ination du (des) patient(s)Transm

ission croisée

Contam

ination de l’opérateur

Contam

ination des patients durant l’intervention

Contam

ination de l’environnem

ent (sols, air, surfaces…

)

Contam

ination du (des) patient(s)

Le personnel risque de se contam

iner ou de contaminer

l’environnement et le m

alade

Précautions à prendre

· Éviter de créer un aérosol en manipulant les

draps· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m

ains entre l’évacuation du linge sale et la m

anipulation du linge propre· U

tiliser des gants à usage unique (présence de sang et/ou de produits biologiques) · U

tiliser des surblouses (risques de souillures)· N

e pas porter le linge contre la surblouse· N

e pas porter les mains au visage, afi n d’éviter

toute contamination personnelle

· Porter des tenues stériles· Porter des gants stériles, m

asques, lunettes, calots· U

tiliser des textiles sans coton· Effectuer un lavage des m

ains, antiseptique ou chirurgical· Éviter toute m

anipulation générant un aérosol· Évacuer le linge après chaque intervention directem

ent dans différents sacs (sarraus ; pyjam

as ; champs…

)· Éviter de rem

plir, au-delà des 2/3, le sac de linge sale pour des raisons d’ergonom

ie mais

également d’hygiène (un sac plein peut être traîné

et laisser des traces de souillures)· Entreposer le linge sale en fi n de ram

assage dans le local réservé à cet effet· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m

ains entre les différentes activités· Porter une surblouse et des gants à usage unique (m

asque si transmission aéroportée ou

par gouttelettes) et suivre les mesures spécifi ques

recomm

andées selon la nature de l’agent pathogène· Élim

iner le linge en fonction des procédures défi nies par le C

LIN de l’établissem

ent· Inform

er les personnels· U

tiliser des protections adaptées· Effectuer un lavage ou une antisepsie des m

ains avant et après les interventions· Inform

er les visiteurs sur le respect des règles· Porter une surblouse à usage unique en cas d’isolem

entTableau VI : différents lieux de production de linge sale, risques de contam

inationet précautions à prendre par le personnel

23. Décret n° 93-345 du 15 m

ars 1993 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infi rmier. Program

me des études :

- enseignem

ent de l’hygiène hospitalière (60 heures module 1, dont les notions de réservoir de germ

es)

- soins infi rmiers aux personnes atteintes de m

aladies infectieuses (80 heures module 1).

24. Arrêté du 22 juillet 1994 relatif au diplôm

e professionnel d’aide-soignant et d’auxiliaire-puéricultrice (formation de 12 m

ois).25. D

écret n° 95-926 du 18 août 1995 portant création d’un diplôme de cadre de santé (form

ation de 42 semaines. M

odule 2 santé publique : hygiène de l’environnement).

26. LE MA

ND

AT M., A

rchitecte programm

iste hospitalier Com

munication V

II Congrès national - Société Française d’H

ygiène Hospitalière : « Les circuits à l’hôpital ».

27Maîtriser la fonction linge

L’assurance de la qualitéL’assurance de la qualité

Dans le contexte hospitalier où le risque infectieux peut avoir de graves conséquences, il

est indispensable de démontrer que l’on a assuré la m

aîtrise de la qualité. Ainsi,

l’assurance de la qualité aura pour objet de donner confi ance aux utilisateurs de la

fonction linge :

· en écrivant l’ensemble des actions prévues et systém

atiquement m

ises en œuvre pour

maîtriser l’hygiène (responsabilités, procédures, organisation, circuits, com

pétences, ...).

· en dém

ontrant par le résultat des contrôles que les exigences défi nies au cahier des

charges sont effectivem

ent satisfaites (autocontrôles, validation des procédés, analyses

m

icrobiologiques, ...).· en se soum

ettant à des audits internes et externes pour vérifi er la mise en œ

uvre de ces dispositions (auto-évaluation, évaluation par les hygiénistes du C

.L.I.N., évaluation par des organism

es externes, ...).

Vers un manuel de bonnes pratiques:

Faire vivre un système d’assurance de la qualité nécessite une organisation que les norm

es de la famille

ISO 9000 perm

ettent de construire en en précisant les éléments indispensables [27].

Pour information, la norm

e ISO 9004-1 donne les lignes directrices pour construire un systèm

e d’assu-rance de la qualité effi cace ; la norm

e ISO 9002 perm

et d’évaluer l’effi cacité du système d’assurance

de la qualité que l’on a construit. Elle sert également de référentiel pour l’obtention d’une certifi cation

ISO 9002.

L’ensemble des dispositions peuvent être décrites dans un m

anuel de bonnes pratiques. Ce docum

ent est la référence pour le travail des agents de la blanchisserie (ou de la fonction linge) et pour la réalisation des audits internes et externes (voir annexe 4). Il est évolutif et s’enrichit au fur et à m

esure que les pratiques sont m

aîtrisées.

Le manuel de bonnes pratiques sera un outil précieux au service de la blanchisserie et de l’établissem

ent de soins pour évaluer la prestation linge. Il est nécessaire de rappeler ici que le m

anuel d’accréditation des établissem

ents de santé [28] a placé l’évaluation des fonctions logistiques au rang de critère hautem

ent souhaitable.

Maîtrise du processus et certifi cation ISO

9000 :L’assurance de la qualité n’a de sens que si le processus de traitem

ent est maîtrisé. A

utrement dit, les

normes ISO

9000 n’ont d’utilité que si elles viennent consolider une démarche de m

aîtrise de l’hygiène aboutie.

S’engager dans une démarche de certifi cation doit répondre à un besoin clairem

ent établi qui peut être:

· démontrer la qualité de la prestation pour s’ouvrir à de nouveaux clients, dans un contexte

concurrentiel.

· valoriser une dém

arche qualité par une reconnaissance externe.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que la certifi cation a un coût, est exigeante et s’inscrit dans le long term

e.

27. AFN

OR

. Gérer et assurer la qualité. 1994 ; 1, 2

28. AN

AES. M

anuel d’accréditation des établissements de santé 1999

28Maîtriser la fonction linge

Sommaire2ème partie (1/2)

Fiches pratiques : risques et recommandations ....................................................29Circulation du linge : les orientations actuelles ...................................................................................29Étape 1 : La collecte du linge sale .......................................................................................................31Étape 2 : le conditionnement du linge sale ..........................................................................................32Étape 3 : l’évacuation et le stockage du linge sale...............................................................................34Étape 4 : la collecte et le transport du linge sale vers la blanchisserie ...............................................36Étape 5 : la réception du linge sale à la blanchisserie..........................................................................37Étape 6 : le tri des articles sales ...........................................................................................................39

Fiches pratiques :risques et recom

mandations

Fiches pratiques :risques et recom

mandations

Circulation du linge : les orientations actuelles

Dans les établissem

ents de santé, il existe une multiplicité d’élém

ents mobiles : personnes, m

atériel, m

atières, empruntant des voies com

munes : couloir, portes, galeries, ascenseurs, gaines. Les déplacem

ents au sein de l’hôpital sont préoccupants à l’égard de l’hygiène (cf. schém

a I). Afi n de prévenir et de résoudre les problèm

es engendrés, par le croisement des circuits, il est

indispensable que le linge propre ne soit pas en contact avec le linge ou les activités sales. Selon les orientations actuelles, cette séparation peut être obtenue de deux façons :

· soit, de façon traditionnelle, en séparant les circuits « propre » et « sale ».

A

insi, par exemple, les véhicules chargés de la collecte du linge sale seront distincts de

ceux chargés de l’approvisionnem

ent en linge propre.

· soit, concept émergent en cas de croisem

ent des circuits, en isolant les mobiles.

O

n utilise ainsi le principe de l’emballage étanche pour le linge propre, d’une part, et

pour le linge sale, d’autre part.

· soit, en gérant séparém

ent les circuits dans le temps.

D

ans ces conditions, par exemple, un m

ême véhicule pourra effectuer, dans un prem

ier

temps, la tournée com

plète du linge propre puis, dans un deuxième tem

ps, la collecte

du linge sale.

Dans tous les cas, l’ensem

ble des procédures doivent être validées par le CLIN

sans oublier les étapes extérieures à l’établissem

ent. C

haque établissement devra donc en fonction des voies em

pruntées par le linge propre et par le linge sale :

· évaluer le risque encouru par le patient, le personnel, l’environnement, le linge propre,

· m

ettre en œuvre les dispositions qui doivent satisfaire aux principes suivants :

- se protéger du linge sale en limitant la prolifération des m

icro-organismes contenus

dans ce linge et en prévenant toute dissémination de ces m

icro-organismes susceptibles

de contaminer l’environnem

ent et de générer un risque pour les personnes.

- protéger le linge propre de toute contam

ination

Ainsi, le choix des contenants et des em

ballages est fondamental tout autant que le com

portement

du personnel intervenant à chaque étape du circuit.

29

Fiches pratiques

1 - Collecte et pré-tri

du linge sale

2 - Conditionnem

entdu linge sale

3 - Evacuation etstockage du linge sale

LING

ESA

LELIN

GE

PRO

PRE

4 - Ram

assage ettransport

du linge sale

5 - Réception à la

blanchisserie et tri dessacs de linge sale

6 - Tri des articlesde linge sale

8 - Finitions du lingepropre :

séchage, repassage,défroissage, pliage...

9 - Préparation deslivraisons de linge

propre

10 - Transport etlivraison du linge

propre versl’établissem

ent de santé

11 - Répartition du

linge propre livré(étape éventuelle en fonction

de l’organisation en place)

12 - Réception et stockage

du linge propre dans leservice utilisateur

Utilisation

7 - Lavage

Schéma I : le linge dans l’établissem

ent de santé : les différentes étapes

30

Fiches pratiques

Fiches pratiques

· Le linge sale est retiré de son site d’utilisation, transporté manuellem

ent pour être déposé dans les sacs collecteurs.· D

ans la majorité des cas, il est dem

andé de répartir les articles selon les critères retenus dans la procédure « collecte du linge sale en service ».· Les principaux lieux de production étudiés seront :

- la chambre du patient,

- le bloc opératoire et les secteurs interventionnels.

C

as général : contamination 1) du patient 2) du personnel 3) de l’environnem

ent.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Supprim

er tout contact du linge sale avec la peau désinfectée et/ou lésée.

- R

especter la chronologie des interventions : change - réfection du lit - soins.

- Respecter les techniques de réfection du lit.

E

n secteurs opératoires et interventionnels, évacuer le linge sale entre chaque

patient.

Vérifi er systém

atiquement l’absence d’objets étrangers.

Ne pas m

ettre en contact le linge sale avec la tenue professionnelle.- Porter un tablier protecteur.

- N

e pas porter le linge contre soi.

N

e pas porter les mains au visage, afi n d’éviter toute contam

ination personnelle.

L

e port de gants à usage unique est obligatoire lors de présence de sang et/ou de produits

biologiques.

L

imiter au m

aximum

l’aérobiocontamination en m

anipulant le linge.

- M

anipuler les différents articles avec des gestes mesurés.

- Mettre le linge sale dans les sacs im

médiatem

ent après la collecte en évitant tout dépôt

interm

édiaire.

C

as du linge de patient placé en isolement septique [29, 30]

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Afi n de ne pas être vecteur de contam

ination, les sacs seront disposés sur un chariot

collecteur qui ne doit pas pénétrer dans la chambre.

L

e personnel affecté à cette tâche est protégé.

- U

n double emballage peut s’avérer nécessaire. D

ans ce cas, des sacs hydrosolubles

peuvent être utilisés.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale :……

……

……

……

……

……

……

……

Les spécifi cations de répartition des articles par sac collecteur sont défi nies

conjointement avec la blanchisserie et font l’objet d’une procédure écrite et vali

dée.

L

e personnel affecté à cette tâche est formé. L

es pratiques sont suivies et évaluées.

U

ne procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène

applicables. E

lle est validée par le C.L

.I.N.

29. WEIN

STEIN et al. B

acterial surface contamination of patients’ linen : isolation precaution versus standard care. A

. J. Inf. C. 1989 ; 5, 17 : 264-267

30. C.T.I.N

. Isolement septique : recom

mandations pour les établissem

ents de soins. 1998

Risque

Étape 1 : La collecte du linge saleÉtape 1 : La collecte du linge sale

Risque

Risque

31

Étape 2 : le conditionnement du linge sale

Étape 2 : le conditionnement du linge sale

· Le linge sale est conditionné dans des sacs disposés sur un chariot collecteur.· C

e chariot collecteur supporte un ou plusieurs sacs.

· La couleur des sacs correspond à une famille d’articles triés.

L’em

ballage ne remplit pas les propriétés barrières attendues.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Tout systèm

e d’emballage ou de conditionnem

ent autre que les sacs collecteurs à linge sale

prévus à cet effet doit être proscrit. (exemple : sacs poubelles, draps noués en ballot, ...).

L

es sacs à linge doivent être systématiquem

ent et correctement ferm

és après leur

remplissage.

Toujours utiliser des sacs collecteurs propres, secs et dont le systèm

e de fermeture, la toile

et les coutures sont en bon état.

N

e pas remplir les sacs au-delà des 2/3 de leur volum

e. Pour des raisons ergonomiques, la

charge m

aximale idéale ne doit pas excéder 10 kg.

L

es pratiques favorisent les contaminations croisées.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

e conditionnement du linge sale doit être réalisé à distance des activités m

anipulant du

linge propre.

L

es chariots mixtes (propre et sale) sont à proscrire.

- On utilisera avantageusem

ent des chariots collecteurs légers et facilement nettoyables

et désinfectables.

L

a fermeture des sacs collecteurs ne doit pas générer d’aérobiocontam

ination.

- Le choix du type de chariot collecteur (avec ou sans couvercle, avec ou sans pédale de

comm

ande, ...) se fera en fonction des risques d’aérobiocontamination et de

contamination croisée.

L

e chariot support des sacs collecteurs de linge sale est régulièrement nettoyé et désinfecté.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène

applicables. Elle est validée par le C

.L.I.N

.

L

es modalités d’entretien du m

atériel sont décrites dans le plan de nettoyage et de

désinfection du service de soins qui est validé par le C

.L.I.N

.

L

e personnel affecté à cette tâche reçoit une formation adaptée. L

es pratiques sont

suivies et évaluées.

Risque

Risque

32

Risque

Fiches pratiques

Info

A propos du double emballage : Il est, dans la plupart des cas, inutile.

La m

anipulation et le transport du linge issu de patients placés en isolement septique ne doivent

pas occasionner la dissém

ination des micro-organism

es qu’il est susceptible de porter.

Il est dém

ontré [31] qu’un seul sac à linge correctement choisi, correctem

ent utilisé et

correctement ferm

é, offre une barrière suffi sante pour pallier le risque de dissémination

des m

icroorganismes à partir du linge sale. C

e simple em

ballage ne doit être préconisé que

si l’ensemble du circuit est parfaitem

ent maîtrisé, du lieu de collecte du linge contam

iné jusqu’au

lavage en blanchisserie [30, 32].

Si on utilise un double em

ballage, on peut avoir recours à un sac hydrosoluble [33] comm

e

emballage prim

aire, qui une fois rempli, est conditionné dans un sac à linge. Le sac hydrosoluble

assure une barrière de la collecte au lavage, étape durant laquelle il s’ouvre au contact de l’eau

et libère le linge qu’il contient.

O

utre leur coût, l’utilisation de sacs hydrosolubles nécessite des précautions particulières :

· Le linge ne peut être trié avant lavage. A

près un premier lavage désinfectant, les

articles sont triés par catégorie et relavés selon un cycle adapté.

· Le choix du type de sac hydrosoluble se fera en fonction de la nature des articles

à isoler :

- linge hum

ide ou non,

- linge fragile ou non,

- température du bain de lavage.

· Les sacs doivent être correctement rem

plis et fermés, disponibles à tout m

oment auprès

des utilisateurs potentiels.

· L’utilisation des sacs hydrosolubles pour le linge issu de patients en isolem

ent septique

ne doit pas dispenser les différents m

anipulateurs du respect rigoureux des règles

d’hygiène applicables à leur activité.

31. MA

KI M

.A. D

ouble-bagging of items from

isolation rooms is unnecessary as an infection control m

easure : a comparative study of surface contam

ination with single and

double-bagging. Prevention and control of nosocomial infections - W

enzel - 2nd edition.32. Surveillance, prévention et contrôle des infections : proposition d’adaptation du référentiel de l’A

.N.A

.E.S. En cours de publication 199733. M

cKAY-FER

GU

SSON

E., MO

RTIMER

P.P. Etude de la perméabilité aux bactéries et aux virus des sacs à linge solubles. Journal of A

pplied Bacteriology 1977

33

Fiches pratiques

Étape 3 :l’évacuation et le stockage du linge

· Les sacs de linge sale, remplis et ferm

és, sont rapidement évacués vers un local de stockage réservé

à cet effet.· L’idéal est d’évacuer les sacs au fur et à m

esure de leur remplissage, vers un local de stockage centralisé.

L

es pratiques mises en œ

uvre pour l’évacuation du linge sale peuvent contaminer le

personnel et l’environnem

ent pendant le trajet [34, 35, 36].

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es sacs de linge sale remplis et ferm

és ne doivent pas être stockés en dehors des

locaux prévus à cet effet.

L

ors de leur transport, les sacs de linge sale ne doivent jamais être traînés par

terre.

L’évacuation du linge sale par gaine est à proscrire, m

ême s’il est conditionné.

L’organisation des tâches et les m

oyens mis à disposition doivent dim

inuer au m

aximum

les manipulations des sacs de linge sale.

- Les services de soins disposent, dans le local linge sale, de chariots utilisés pour le

stockage et l’évacuation des sacs de linge sale.

L

a durée et la température de stockage des sacs de linge sale favorisent le développem

ent

des micro-organism

es.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Tout local utilisé pour le stockage du linge sale doit être frais et correctem

ent ventilé.

- Il ne peut contenir d’appareil ou de conduites de chauffage.

L’organisation du stockage des sacs de linge sale doit perm

ettre de maîtriser sa durée

d’entreposage dans l’établissem

ent de santé.

- A

ppliquer le principe suivant : premier sac entré = prem

ier sac sorti.

L

es locaux de stockage du linge sale sont des foyers de contamination de l’environnem

ent.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Tout local de stockage doit avoir des dim

ensions suffi santes pour contenir le linge sale entre

deux ramassages par la blanchisserie.

- Ces dim

ensions doivent offrir une capacité permettant, notam

ment, le stockage de tout

le linge sale produit durant les congés de fi n de semaine et les jours fériés.

L

es locaux de stockage ne doivent pas générer d’aérobiocontamination.

- Ils sont placés en dépression.

Ils sont nettoyés et désinfectés quotidiennem

ent.

- Ils sont équipés d’un point d’eau ; les revêtem

ents sont faciles à nettoyer et à

désinfecter et sont résistants aux désinfectants.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale :……

……

……

……

……

……

……

……

Risque

Risque

Risque

Étape 3 :l’évacuation et le stockage du linge

34

Fiches pratiques

Risque

Info

Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène

applicables. Elle est validée par le C

.L.I.N

. [32].

L

es modalités d’entretien des locaux de stockage du linge sale sont décrites dans

le plan de nettoyage et de désinfection du service de soins (s’il est situé dans ce

dernier) ou des com

muns de l’établissem

ent (s’il est centralisé). Il est validé par

le C

.L.I.N

.

L

e personnel affecté à cette tâche reçoit une formation adaptée. L

es pratiques sont

suivies et évaluées.

L

es principales caractéristiques d’un local linge sale

extrait du guide « H

ygiène et architecture dans les établissements de santé » - CO

TEREHO

S [37]

C

onception générale et emplacem

ent :

· pièce la plus éloignée possible de l’offi ce propre, de l’offi ce alimentaire et des

chambres des patients, et si possible, en dehors de l’unité de soins.

· peut être comm

une à plusieurs unités.

· localisation étudiée par rapport au circuit d’évacuation du linge sale.

Exigences techniques :

· aération : suffi sante, naturelle ou forcée si nécessaire, local en dépression.

· revêtem

ents de surfaces : murs, sol, plafond doivent être faciles à nettoyer, c’est-à-dire

lisses, homogènes, sans joints. M

atériaux étanches, résistant aux produits détergents et

désinfectants. Sol : plinthes à gorge, installation d’une bonde d’évacuation des eaux

de lavage.

· tem

pérature : pas de chauffage (si possible local réfrigéré).

Équipem

ent :

· points d’eau :

- permettant le nettoyage désinfectant rapide et effi cace du local.

- poste de lavage des m

ains à proximité souhaitable.

· porte :

- largeur permettant le passage des collecteurs.

- ouverture et ferm

eture automatiques recom

mandées (porte hydraulique à

ventouse intégrée, cornières renforcées).

· poste de lavage des mains à proxim

ité souhaitable.

· aire de lavage des collecteurs de linge sale (éventuelle).

34. TISSOT-G

UER

RA

Z F. Le linge : un maillon de l’infection nosocom

iale. Revue H

ospitalière de France 1995 ; 4 : 413-41735. M

ARTIN

M.A

. Nosocom

ial infections related to patient care support services : dietetic services, central service departement, laundry, respiratory care, dialysis and

endoscopy. Prevention and control of nosocomial infections - W

enzel - 2nd edition.36. LA

NG

ER H

. Bilan de l’utilisation du linge à l’hôpital St A

ntoine. Objectif Soins 1993 ; 13 : 32-35

37. Com

ité Technique Régional de l’Environnem

ent HO

Spitalier (CO

TEREH

OS) - D

.R.A

.S.S. Rhône-A

lpes. Hygiène et architecture dans les établissem

ents de santé - Aide

à la conception et à la rénovation des unités de soins 1997

35

Fiches pratiques

· Les chariots contenant les sacs de linge sale sont ramassés régulièrem

ent et transportés vers la blanchisserie.· Si la blanchisserie est à l’extérieur de l’établissem

ent de santé, le transport est réalisé par camion.

· Lors du ramassage, des chariots vides sont m

is à disposition pour le stockage avant la prochaine collecte.

L

a durée de stockage favorise la prolifération des micro-organism

es contenus dans le linge

[34, 36].

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

a collecte doit être organisée de manière à ce que les sacs de linge sale séjournent

le m

oins longtemps possible dans le local de stockage.

- En fonction de la taille de l’établissement de santé, prévoir au m

oins un

ram

assage quotidien (du lundi au vendredi).

- L’organisation du stockage doit permettre d’évacuer les sacs par ordre

chronologique de dépôt dans le local (prem

ier entré = premier collecté).

L

e ramassage et le transport du linge sale favorisent les contam

inations du personnel et

de l’environnement.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L’évacuation des chariots ou des conteneurs de linge sale se fera en conform

ité avec les

modalités de transport des m

atériels septiques en vigueur dans l’établissement de santé.

- Si la blanchisserie est prestataire de service de l’établissement de santé, les parties en

présence prévoiront ces dispositions dans leur contrat.

L

es chariots et/ou conteneurs utilisés pour le ramassage sont régulièrem

ent nettoyés et

désinfectés.

L

es dispositions de ramassage et de transport du linge sale favorisent la contam

ination du

circuit d’approvisionnement en linge propre.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

e personnel affecté au ramassage et au transport du linge sale ne peut intervenir

sim

ultanément dans les étapes du circuit linge propre.

- Pour passer du « sale » au « propre », il est préconisé de prendre une douche et au

m

inimum

de changer de tenue et de se laver les mains.

L

e matériel utilisé pour le ram

assage et le transport du linge sale doit être exclusivement

réservé à cette fonction.

L

es circuits linge propre et linge sale se croisent : il faut donc envisager un emballage

étanche (sacs à linge ferm

és aux 2/3) du linge propre et du linge sale.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène appli

cables. Elle est validée par le C

.L.I.N

. [40]. Les m

odalités d’entretien du matériel

sont décrites dans le plan de nettoyage et de désinfection de la blanchisserie qui est

validé par le C

.L.I.N

. Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation

adaptée. L

es pratiques sont suivies et évaluées.

Étape 4 : la collecte et le transport dulinge sale vers la blanchisserie

Étape 4 : la collecte et le transport dulinge sale vers la blanchisserie

Risque

Risque

Risque

Risque

36

Fiches pratiques

Fiches pratiques

Étape 5 : la réception du linge saleà la blanchisserie

· Le linge sale est déchargé dans une zone réservée à cet effet.· C

elle-ci se situe en début de process et, en tout état de cause, elle est éloignée au maxim

um de la

zone propre.· Les sacs sont stockés sur convoyeur ou tout autre systèm

e approprié, par repérage des couleurs de sacs, afi n de faciliter le triage éventuel.· U

n suivi est possible si chaque sac est identifi é, soit par un code à barres, soit par une puce électronique.

L

es sacs de linge sale provoquent la contamination du linge propre présent en blanchisserie.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Tous les secteurs où transitent les sacs de linge sale doivent être séparés et isolés des secteurs où transite du linge propre.

- La réception des livraisons de linge sale est réalisée sur un quai réservé à

cet effet et clairement identifi é.

- Les locaux utilisés pour le tri et le stockage des sacs de linge sale peuvent être

m

is en dépression par rapport aux secteurs où transite du linge propre.

L

e personnel ne peut intervenir simultaném

ent dans des opérations manipulant

du linge propre.

- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et

de changer de tenue, et, au m

inimum

, se laver les mains.

- U

ne tenue de couleur distincte peut être utilisée pour différencier le personnel

œuvrant sur le circuit sale de celui affecté au circuit propre.

L

e matériel utilisé pour la réception, le tri et le stockage du linge sale doit être réservé

à cette fonction.

L

es conditions de réception et de stockage favorisent la prolifération des micro-organism

es

contenus dans le linge sale.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es locaux utilisés sont aérés et tempérés.

- En fonction de l’architecture, ces locaux peuvent être climatisés.

- L’organisation du travail permet de ne pas stocker trop longtem

ps les sacs de linge

sale sur le quai de réception.

- Dans la zone de stockage des sacs triés, privilégier un systèm

e de gestion de stock de

type «prem

ier entré = premier sorti».

L

es manipulations des sacs peuvent contam

iner le personnel réalisant ces opérations.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

imiter au m

aximum

les manipulations de sacs de linge sale.

Pour le personnel affecté à cette tâche, le port de gants épais est obligatoire.

L

e personnel doit être sensibilisé au fait que le linge sale peut contenir des objets piquants,

coupants ou tranchants. La conduite à tenir en cas d’accident doit être affi chée dans les

locaux, connue des agents et de leur encadrem

ent, et les moyens nécessaires à son

application sont toujours disponibles

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ...............……

……

……

……

……

……

Risque

Étape 5 : la réception du linge saleà la blanchisserie

Risque

Risque

Risque

37

Une procédure décrit la réalisation de ces opérations et les règles d’hygiène

applicables. Elle est validée par le C

.L.I.N

. [22, 34, 38, 39, 40].

Les m

odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de

nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le

C

.L.I.N

.

Un plan des locaux m

et en évidence les secteurs « sales », les secteurs

« propres », et les secteurs « techniques ». L

es circuits empruntés par le linge

sale y sont clairement défi nis afi n de dém

ontrer le respect de la « marche en

avant » dans l’espace. Si la « marche en avant » dans l’espace ne peut être obtenue,

une procédure démontre l’organisation de la « m

arche en avant » dans le temps.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée. Les pratiques sont

suivies et évaluées.

C

hoisir les gants pour manipuler sacs et articles de linge sale.

Les gants doivent répondre à deux critères:

1 - R

ésistance pour une protection contre les piqûres et coupures par des objets « piquants

coupants tranchants » contenus dans le linge.

2 - C

onfort et souplesse, permettant la perception des objets et les gestes fi ns (com

me retirer un

objet d’une poche de pièce de linge à trier).

D

es gants en cuir souple donnent en général satisfaction. Ils seront choisis après consultation

du médecin du travail *.

Ils seront changés dès les prem

iers signes d’usure.

* U

ne liste des fournisseurs peut être obtenue auprès du S.Y.N.A.M

.A.P. (Syndicat National

des M

atériels et Articles de Protection - Défense 1 - 39/41, rue Louis Blanc - 92038 Paris La

D

éfense Cedex - Tél.01.47.17.64.97.)

38. Com

ité qualité de l’UR

BH

/ CTTN

-IREN

. Assurance de la qualité en blanchisserie hospitalière. R

evue Hospitalière de France 1995 ; 4 : 410-412

39. BA

RR

IE D. H

ow hospital linen and laundry services are provided. Journal of H

ospital Infection 1994 ; 27 : 219-23540. Politique d’hygiène et de qualité. H

ospitalisation Nouvelle 1992 ; 197

Info

38

Fiches pratiques

Fiches pratiques

A term

e, cette étape devrait être supprimée dans un circuit idéal où chacun serait responsable.

Dans certains établissem

ents, on ne trie plus le linge sale avant lavage. Dans d’autres, ce

tri existe toujours.

Il a été choisi de décrire le tri du linge sale avant lavage.· C

haque sac d’une série de mêm

e couleur est véhiculé vers les postes de tri.· Son contenu est vidé puis trié par catégorie d’articles, selon un plan préalablem

ent défi ni.· C

e plan permet d’orienter chaque type d’article vers un cycle de lavage adapté.

· Après tri, les articles sont stockés de différentes façons (conteneurs, chariots, etc.) dans un local

bien ventilé et toujours bien séparé de la zone propre.

L

es manipulations du linge sale contam

inent le personnel chargé du tri des articles.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

e personnel affecté à cette tâche revêt impérativem

ent une tenue de protection : pantalon-

chemise, gants épais, m

asque, calot ou charlotte.

L

e personnel doit être sensibilisé au fait que le linge sale peut contenir des objets « piquants

coupants tranchants ». Ces derniers doivent être élim

inés dans un collecteur spécifi que

et évacués selon la fi lière «déchets biologiques». La conduite à tenir en cas d’accident doit

être connue des agents et de leur encadrem

ent, et les moyens nécessaires à son application

sont toujours disponibles.

L

es micro-organism

es contenus dans le linge sale sont disséminés vers le secteur propre

de la blanchisserie.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L’accès au secteur tri est strictem

ent réglementé.

L

e personnel qui y travaille ne peut intervenir simultaném

ent dans des tâches manipulant

du linge propre.

- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et de

changer de tenue, et au m

inimum

se laver les mains.

L’atelier de tri est strictem

ent séparé des secteurs où transite du linge propre.

- L’atelier de tri peut être placé en dépression par rapport au secteur où transite le

linge propre.

- U

ne tenue de couleur distincte peut être utilisée pour différencier le personnel œuvrant

sur le circuit sale de celui affecté au circuit propre.

L

e local et le matériel utilisés pour le tri sont nettoyés et désinfectés au quotidien.

L

a durée de stockage des articles triés avant lavage favorise la prolifération des micro-

organism

es :

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

imiter la durée de stockage des articles triés avant lavage et garantir autant que possible le

lavage des charges par ordre chronologique de tri.

- L’atelier de tri et de stockage avant lavage a une ventilation contrôlée. La température

ambiante ne doit pas être excessive.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Risque

Risque

Risque

Risque Étape 6 : le tri des articles salesÉtape 6 : le tri des articles sales

39

Une procédure décrit la réalisation des opérations de tri et précise la tenue du

personnel affecté à cette tâche, son comportem

ent et ses déplacements. E

lle est

validée par le C

.L.I.N

. (voir exemple de procédure en annexe 2) [22, 34, 38].

Elle est accom

pagnée du plan de tri permettant d’orienter chaque article vers le

traitement le m

ieux adapté.

U

n système de repérage de la chronologie de tri perm

et d’évaluer la durée

d’attente des charges avant leur lavage et de les traiter par ordre chronologique.

Les m

odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de

nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le

C

.L.I.N

.

Un plan des locaux m

et en évidence les secteurs «sales», les secteurs «propres»,

et les secteurs techniques. L

es circuits empruntés par le linge sale y sont clairem

ent

défi nis afi n de dém

ontrer le respect de « la marche en avant » dans l’espace.

Si « la marche en avant » ne peut être obtenue dans l’espace, une procédure

démontre l’organisation de « la m

arche en avant » dans le temps.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée. Les pratiques sont

suivies et évaluées.

40

Fiches pratiques

Sommaire2ème partie (2/2)

Fiches pratiques : suite

Étape 7 : le lavage ................................................................................................................................41Étape 8 : la fi nition du linge propre .....................................................................................................43Étape 9 : le stockage et la préparation des livraisons de linge propre .................................................45Étape 10 : le transport et la livraison du linge propre ..........................................................................46Étape 11 : la répartition du linge propre livré, si lingerie relais (étape facultative).............................47Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur................................48Étape 13 : l’utilisation du linge propre ................................................................................................50

Fiches pratiques

Étape 7 : le lavage· Le linge est achem

iné vers les machines à laver avec le m

oins de manipulations possible, au m

ieux autom

atiquement.

· Les programm

es de lavage doivent être adaptés en fonction du matériel et des différentes catégories

d’articles à traiter, afi n d’obtenir un maxim

um d’effi cacité, tant au niveau de la propreté que de la

décontamination du linge.

L

e linge propre sortant des machines est contam

iné par le linge sale en attente de lavage.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

Il doit y avoir, autant que possible, séparation physique entre la zone de chargem

ent des

machines (secteur sale) et de déchargem

ent (secteur propre).

- Privilégier les m

achines disposant d’un sas de chargement séparé du sas de

décharge ment. C

es machines peuvent être installées dans une cloison séparant le secteur

sale du secteur propre, l’ouverture des deux sas ne pouvant se faire simultaném

ent.

L

es paramètres de lavage dérivent et ne garantissent pas l’effi cacité du nettoyage et la

décontam

ination du linge.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

a fi abilité des cycles de lavage doit être assurée par des contrôles de température, de pH

, de concentration des différents bains et de tem

ps de contact bain/linge.

- Les instruments autom

atiques de mesure des param

ètres (sondes thermo

m

étriques et pHm

étriques) sont régulièrement entretenus. U

ne vérifi -cation périodique

et programm

ée permet de valider l’étalonnage des appareils dont la

précision ou l’exactitude est prim

ordiale pour la qualité du lavage, la décontamination

ou l’innocuité du linge lavé.

- La concentration des solutions obtenues par dilution peut être contrôlée par dosage

physico-chim

ique.

- Les doses de produits distribués à chaque étape du cycle de lavage sont régulièrement

contrôlées.

L’effi cacité du lavage est vérifi ée par un contrôle visuel systém

atique du linge lavé.

L

es paramètres de lavage sont enregistrés.

L

es machines à laver et l’environnem

ent du lavage contaminent le linge propre.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es équipements de lavage sont régulièrem

ent entretenus, nettoyés et certains de leurs

équipements sont régulièrem

ent désinfectés (éléments de transfert du linge propre vers les

presses ou les séchoirs, circuits de recyclage des eaux de rinçage, fi ltres, etc.).

L

es locaux de lavage sont nettoyés et désinfectés au quotidien.

L

e programm

e de lavage n’est pas adapté au linge traité.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es agents de la blanchisserie sont formés à la conduite de leurs équipem

ents de lavage, aux

techniques physiques et chimiques m

ises en œuvre et à leur com

patibilité avec les différents

textiles. Ils maîtrisent les élém

ents de base de l’hygiène hospitalière.

Les program

mes de lavage sont établis par le blanchisseur. Ils précisent les étapes du cycle,

la tem

pérature et la durée de chaque étape, ainsi que la nature et la dose de chaque produit

distribué.

- Le blanchisseur dispose de la fi che technique de chaque produit qu’il utilise.

Étape 7 : le lavage

Risque

Risque

Risque

41

Risque

Risque

Info

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Une procédure décrit la réalisation des opérations de lavage et les règles d’hygiène

applicables. Elle est validée par le C

.L.I.N

. [21, 22, 34, 38, 41].

Les program

mes de lavage font l’objet de docum

ents écrits. Ils sont validés par le

blanchisseur et le directeur responsable de la blanchisserie.

Chaque préparation de produit, utilisé pour le lavage, fait l’objet d’une procédure

écrite.

Les opérateurs réalisent des contrôles réguliers. L’ensem

ble des opérations de

contrôle fait l’objet de procédures écrites. C

es dernières prévoient la valeur limite

acceptable et la conduite à tenir en cas de non-conformité du param

ètre contrôlé.

Les résultats des différents contrôles sont systém

atiquement enregistrés sur des

documents prévus à cet effet. L’im

portance et la fréquence des résultats non-

conform

es sont régulièrement observés afi n de prévenir leur apparition.

Les m

odalités d’entretien du matériel et des locaux sont décrites dans le plan de

nettoyage et de désinfection du secteur de la blanchisserie qui est validé par le

C

.L.I.N

.

Des contrôles m

icrobiologiques valident le nettoyage et la désinfection des sites

sensibles.

Un plan de m

aintenance préventive organise la vérifi cation (voire l’étalonnage)

régulière des sondes pH

métriques et therm

ométriques dont la valeur m

esurée est

im

portante pour la qualité du traitement.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée. Les pratiques sont

suivies et évaluées.

Q

uelle norme défi nit la qualité hygiénique du linge propre?

La norm

e NFG

07-172 n’est pas homologuée à ce jour m

ais fournit les principes de base pour

juger de la qualité hygiénique du linge. Les prélèvements sont réalisés sur le linge avant

expédition, sur gélose par contact (500g pendant 10m

n). Après incubation 72h à 30°C

, le dénom-

brem

ent des colonies ne doit pas excéder 12 colonies/25 cm². Les nom

breux prélèvements

qu’im

pose la norme la rendent diffi cilem

ent applicable.

41. FOR

ESTIER I. Les bons circuits du linge hospitalier. Soins M

édecine Sciences 1995

42

Fiches pratiques

Étape 8 : la fi nition du linge propre· La fi nition consiste à sécher et/ou repasser le linge lavé et essoré afi n d’élim

iner l’eau résiduelle et donner aux articles traités un bel aspect et un toucher agréable.

· Le linge plat : en fonction des quantités d’articles à traiter, différents matériels pourront

être utilisés :- engageuse à draps et à petites pièces.- sécheuse-repasseuse, m

ono ou multi-cylindres : souvent chauffée à la vapeur ; la

température d’utilisation de ce m

atériel doit être de l’ordre de 175°C. Il peut contribuer à

améliorer la qualité m

icrobiologique des articles.- plieuse à draps, à petites pièces ou m

ixte.C

ertains articles non repassés sont traités en séchoir rotatif (serviettes-éponges, sacs à linge, textiles de nettoyage...).

· Le linge en forme : suivant la nature du textile, les articles sont traités différem

ment. Par exem

ple : tunnel de fi nition pour des vêtem

ents en polyester-coton. Ce m

atériel peut être asservi à des périphériques, tels que convoyeur, chargeur de cintres, autom

ate de pliage,... Les petites unités peuvent utiliser des matériels

moins perform

ants : presse ou mannequin de repassage, séchoir...

· A la sortie de la presse, le linge propre est im

médiatem

ent conditionné sous fi lm m

icroperforé dans les cas où

- le service destinataire le justifi e (ex : service réalisant des soins invasifs) ;

- les circuits empruntés le nécessitent.

L

es conditions de fi nition favorisent la prolifération des micro-organism

es dans le linge.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

imiter la durée d’attente du linge propre et hum

ide entre sa sortie du lavage et le séchage

complet des articles.

- S’assurer qu’il n’y a pas de goulot d’étranglement à ce stade, c’est-à-dire que la

capacité des lignes de fi nition peut absorber la totalité du linge lavé au fur et à mesure

de sa sortie des machines.

L

es paramètres de séchage sont régulièrem

ent contrôlés et le taux d’humidité résiduelle

régulièrem

ent mesuré.

- Une attention particulière doit être portée au linge destiné à être em

ballé sous fi lm

micro perforé. L’hum

idité du textile provoque le développement de m

oisissures.

L’effi cacité du lavage doit être systém

atiquement contrôlée avant la fi nition des articles.

L

es articles considérés comm

e sales doivent être mis à l’écart et évacués pour traitem

ent

complém

entaire.

- Il est souhaitable d’identifi er les charges d’articles relavées afi n de vérifi er l’effi cacité

du deuxième lavage, et le cas échéant, d’orienter l’article vers un traitem

ent mieux

adapté.

L

es conditions de fi nition favorisent la contamination du linge propre.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es activités de fi nition se déroulent dans un atelier séparé des zones contaminées de la

blanchisserie. L

es circuits respectent la « marche en avant ».

- Les ateliers de fi nition peuvent être mis en surpression par rapport aux ateliers où

transite du linge sale.

L

e personnel affecté à cette tâche met en œ

uvre des pratiques évitant les contaminations

m

anu portées (lavage des mains, tenue propre, cheveux attachés voire protégés par une

coiffe...).

Il ne peut intervenir sim

ultanément en secteur «propre» et en secteur «sale».

- Pour passer du «sale» au «propre», il est préconisé de prendre une douche et de

changer de tenue, et au m

inimum

se laver les mains.

Risque

Risque

Étape 8 : la fi nition du linge propre43

Fiches pratiques

Risque

L

a tenue et les protections portées par le personnel sont adaptées aux exigences de qualité

microbiologique attendue par les utilisateurs (linge chirurgical, ...).

L

es surfaces et le matériel entrant en contact avec le linge propre sont régulièrem

ent

nettoyés et désinfectés.

- R

ecomm

andation : les ateliers de fi nition sont régulièrement nettoyés et désinfectés.

U

n contrôle insuffi sant des articles propres met en péril la m

aîtrise de l’hygiène d’autres

étapes du circuit du linge.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

E

n règle générale, tout article endomm

agé doit être retiré de la circulation et orienté vers

l’atelier de réparation.

L

es critères de contrôle et les modalités de réparation sont défi nis en fonction des exigences

défi nis par les utilisateurs.

L

es sacs à linge font l’objet d’un contrôle rigoureux comportant notam

ment:

- un exam

en du fonctionnement de leur systèm

e de fermeture.

- un contrôle visuel de l’absence d’endom

magem

ent de la toile et des coutures.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Des procédures décrivent [21] :

- la conduite des différents équipements utilisés pour la fi nition.

- les modalités de contrôle des différents param

ètres des équipements de fi nition

(température, pression, ...). Elles précisent la valeur norm

ale de chaque paramètre, les

limites acceptables et la conduite à tenir en cas de dérive des param

ètres en dehors

de ces lim

ites.

- les m

odalités du contrôle visuel des différents articles, les critères de conformité, les

limites d’acceptation et l’organisation du traitem

ent des articles non-conformes. C

es

m

esures doivent garantir qu’un article non-conforme soit effectivem

ent isolé et orienté

vers la réparation appropriée.

- les modalités de réparation des articles non-conform

es (modalité de relavage,

détachage, raccomm

odage, destruction, ...).

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée en matière

d’hygiène et de maîtrise de son activité.

Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m

odalités d’entretien des

différentes surfaces, des locaux et des équipem

ents.

Le plan de m

aintenance des équipements prévoit la vérifi cation régulière des

appareils indicateurs de la température.

L

e contrôle du linge chirurgical [42]

Cham

ps et casaques jouent un rôle de protection du patient et de l’équipe chirurgicale pendant

l’intervention. Ils contribuent ainsi à la maîtrise du risque infectieux. D

ifférentes fi bres, textiles et

technologies sont proposés par l’industrie textile garantissant cette propriété barrière protectrice.

Cependant, la succession des cycles de lavage, de stérilisation et les conditions d’utilisation de

ces articles peuvent altérer cette protection.

A

ussi, le contrôle du linge chirurgical est important et devrait porter sur :

· la recherche des m

icro-trous par un examen systém

atique des champs opératoires,

· le suivi du nom

bre de cycles subis par chaque article afi n d’anticiper sur la perte de ces qualités

et recourir soit à son remplacem

ent, soit à un traitement restaurant ces propriétés.

Le linge chirurgical étant destiné à subir un traitem

ent de stérilisation, les conditions d’hygiène

selon lesquelles ce contrôle est réalisé doivent être validées par le CLIN

.

Risque

44

Fiches pratiques

Étape 9 : le stockage et la préparationdes livraisons de linge propre

Étape 9 : le stockage et la préparationdes livraisons de linge propre

Risque

· Le stockage est effectué par catégorie d’articles, soit dans un chariot, soit sur des systèmes dynam

iques, en attente de l’achem

inement vers les utilisateurs.

· Les dotations de linge sont déterminées en fonction de la discipline et de l’activité de chaque service.

· Elles sont préparées dans des armoires ou des chariots, véhiculés vers le site utilisateur.

L

e linge propre se contamine pendant ces opérations [22].

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

es locaux de stockage du linge propre sont régulièrement nettoyés et désinfectés.

Ils sont clairem

ent séparés des locaux où transite du linge sale, et les portes sont fermées

pour supprim

er les turbulences d’air.

L

es chariots et/ ou les armoires utilisés pour le transport du linge propre sont

régulièrem

ent nettoyés et désinfectés.

- la réparation, le nettoyage et la désinfection des housses de chariot sont

facilités si l’on dispose d’un jeu de housses d’avance.

- le conditionnem

ent sous fi lm plastique m

icro perforé limite ce risque.

- tout linge propre revenant des services utilisateurs est relavé, sauf s’il est

emballé et que cet em

ballage est intègre.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m

odalités d’entretien des

surfaces, des locaux et des équipem

ents utilisés pour le stockage et la livraison du

linge propre [21].

Une procédure défi nit la conduite à tenir au regard du linge non utilisé revenant

des services.

Une procédure défi nit les m

odalités de préparation des comm

andes de linge. Elle

prévoit l’organisation du remplissage des chariots de livraison notam

ment lorsque

se côtoient différentes catégories de linge (ex : linge de toilette et textiles de

nettoyage, ...).

Les dotations de linge sont défi nies avec les services utilisateurs et font l’objet d’un

document contractuel, m

is à jour en fonction de l’évolution de leurs besoins. Une

procédure connue des utilisateurs défi nit les modalités de m

ise en œuvre de ces

modifi cations.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée.

45Fiches pratiques

Risque

Étape 10 : le transport et la livraisondu linge propre

Étape 10 : le transport et la livraisondu linge propre

Risque

· Les livraisons de linge propre ont été préparées dans des chariots houssés ou des armoires ferm

ées.· Lorsque la blanchisserie est distante des services utilisateurs, les livraisons sont réalisées par cam

ion.· Les chariots ou les arm

oires sont livrés dans la lingerie du service destinataire.

L

es conditions de transport favorisent la contamination du linge propre [21].

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L

e transport doit être réalisé dans des conditionnements adaptés aux risques et des

véhicules ferm

és et réservés à cet effet.

L

es circuits linge propre et linge sale se croisent : il faut donc mettre en place un

em

ballage étanche du linge propre et du linge sale.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m

odalités d’entretien des surfa-

ces, des véhicules et des équipem

ents utilisés pour le transport et la livraison du

linge propre (caisse et cabine du cam

ion, chariots ou armoires, housses, ...).

Une procédure défi nit les m

odalités de livraison des comm

andes de linge. Elle

prévoit le lieu et les conditions de livraison dans le service utilisateur, ainsi que

les circuits à em

prunter pour atteindre les services. Elle défi nit les règles d’hygiène

devant être appliquées au cours de ces opérations et est validée par le C.L

.I.N.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée.

Risque

46

Fiches pratiques

Étape 11 : la répartition du linge proprelivré, si lingerie relais (étape facultative)

Risque

· Cette étape n’a lieu d’être que si la blanchisserie de l’établissem

ent de santé ne peut effectuer le rem

plissage des armoires qui sont livrées au service utilisateur.

· Le local réservé à cette étape est une lingerie-relais où transitera le linge de l’établissement, du pavillon

ou de l’unité.

· · L

es conditions de manipulations du linge favorisent la contam

ination (manu-portée,

aérobiocontam

ination, par contact) du linge propre

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

D

ans la mesure du possible, cette étape est à éviter car elle constitue une m

anipulation

supplémentaire du linge propre. D

ans le cas où cette étape est maintenue, se reporter à l’étape 9 :

«préparation des livraisons de linge propre».

L

e matériel de transport et de stockage doit être herm

étiquement ferm

é : chariot houssé,

armoire roulante-navette.

- Lors de l’étude de la conception de la fonction linge, prévoir un local lingerie-relais

dont la surface sera adaptée aux besoins: stockage et circulation des arm

oires ou

chariots.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Un contrôle des réceptions est réalisé par le personnel de la lingerie-relais. Il porte

sur le respect des règles de protection du linge livré.

Une procédure défi nit les m

odalités de retour vers la blanchisserie des articles

non-conform

es, découverts ou créés lors de la répartition du linge.

Un plan de nettoyage et de désinfection défi nit les m

odalités d’entretien des

surfaces, des locaux et des équipem

ents utilisés pour la réception, le stockage et la

répartition du linge propre.

Une procédure défi nit la conduite à tenir au regard du linge non utilisé revenant

des services (si la lingerie-relais centralise les retours).

Une procédure défi nit les m

odalités de préparation des comm

andes de linge. Elle

prévoit l’organisation du remplissage des chariots de livraison notam

ment lorsque

se côtoient différentes catégories de linge (ex : linge de toilette et textiles de

nettoyage désinfectant).

Les dotations de linge sont défi nies avec les services utilisateurs et font l’objet d’un

document contractuel, m

is à jour en fonction de l’évolution de leurs besoins. Une

procédure connue des utilisateurs défi nit les modalités de m

ise en œuvre de ces

modifi cations.

Le personnel affecté à cette tâche reçoit une form

ation adaptée.

Étape 11 : la répartition du linge proprelivré, si lingerie relais (étape facultative)

Risque

47

Fiches pratiques

Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur

Étape 12 : la réception et le stockage du linge propre dans le service utilisateur

Risque

· Le personnel du service utilisateur réceptionne, vérifi e le contenu et range l’armoire ou le chariot dans

le local lingerie.

L

es manipulations, l’am

biance de stockage, le croisement de circuit favorisent la

contam

ination du linge propre

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

U

ne pièce lingerie est exclusivement réservée au stockage des chariots et/ou des arm

oires.

Une petite réserve de linge éventuellem

ent pourra y trouver sa place selon l’organisation de

la fonction linge de l’établissement. L

e volume de cette lingerie et son équipem

ent seront

étudiés en fonction de la quantité d’articles à ranger, y compris le linge à usage unique.

A

ttention : pas de réserves sauvages (salle de bains, ...)

- Lim

iter le temps d’attente des contenants dans le hall, le couloir avant réception.

Pas de stockage excessif de linge propre.

A

ttention : défi nition du linge sale : tout linge déconditionné, utilisé ou non, étant en contact

avec l’environnement hospitalier.

- L’étude et le suivi de la dotation permettent une certaine souplesse d’approvisionne

ment, afi n de répondre aux besoins des utilisateurs.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Procédure de contrôle réception du linge dans l’unité de soins portant sur:

- le respect des règles d’hygiène et des conditions de livraison,

- le respect des dotations,

- le respect des affectations (livraison dans le service prévu).

Procédure décrivant la conduite à tenir en cas de litige sur livraison: linge

non-conform

e, linge n’appartenant pas au service, ...

Procédure décrivant le fonctionnement du local linge propre (rangem

ent,

rotation des stocks, ajustem

ent des comm

andes, utilisation des lots de linge

em

ballé, ...)

L’entretien du local linge propre est prévu sur le plan de nettoyage et de

désinfection de l’unité de soins.

Le personnel de l’unité de soins est sensibilisé aux règles de fonctionnem

ent du

circuit du linge.

Risque

Fiches pratiques

48

L

es principales caractéristiques d’un local linge propre

Extrait du guide « H

ygiène et architecture dans les établissements de santé « - CO

TEREHO

S [37]

C

onception générale et emplacem

ent :

· Protection du linge propre vis-à-vis de toute contam

ination au cours de la manipulation et/ou

du stockage.

· Em

placement : au sein de l’unité.

· Volum

e et surface adaptés à la quantité de linge en rotation et à la quantité de réserve en

usage unique.

E

xigences techniques :

· Superfi cie : fonction : du volum

e de linge total à stocker, du nombre de chariots m

agasins

à approvisionner.

· Revêtem

ents de surfaces:

- Murs : peinture laquée ou toile à texture fi ne peinte, cim

aise de protection à hauteur des

armoires et chariots,

- Sols : lés plastifi és souples et pré-traités.

E

quipement :

· placards m

uraux, hauteur du sol au plafond, profondeur proportionnelle aux dimensions du

linge plié ou à suspendre. Portes coulissantes, rayonnages lisses et/ou tringles pour la suspension

des tenues professionnelles, des vêtem

ents.

· un plan de travail pour le pliage du linge.

· poste de lavage des mains.

Info

49

Fiches pratiques

Étape 13 : l’utilisation du linge propreÉtape 13 : l’utilisation du linge propre

Risque

· Le personnel du service utilisateur déconditionne le linge au fur et à mesure des besoins.

L

a contamination du linge propre est favorisée par :

- m

anipulations avec mains et tenues professionnelles contam

inées

- croisement avec du linge sale non protégé

- em

ballage de protection retiré avant utilisation.

Propositions pour maîtriser le risque infectieux :

L’em

ballage de protection ne doit être retiré qu’au mom

ent de l’utilisation.

L’utilisation d’un seul chariot perm

ettant la collecte du linge sale et la distribution du linge

propre est à proscrire.

L

a manipulation du linge propre est réalisée avec des «m

ains propres».

- Tout linge déconditionné et non utilisé est considéré com

me sale.

- Le stockage de linge propre, mêm

e temporaire, non protégé dans les couloirs

des unités de soins est à éviter.

- Le chariot «relais» utilisé pour la réfection des lits est à approvisionner au

mom

ent de l’utilisation.

- La propreté visuelle du linge est vérifi ée au mom

ent de l’utilisation.

A

utre risque identifi é suivant l’organisation locale : ……

……

……

……

……

……

……

……

Une procédure décrit ces opérations en précisant la conduite à tenir en cas

d’erreur ou de non-conformité: liste des cas nécessitant de ne pas utiliser le linge,

conduite à tenir lors de linge non-conforme... [21]

Le personnel utilisateur reçoit une form

ation théorique et pratique. Il est

sensibilisé aux règles de fonctionnem

ent du circuit du linge.

Risque

50

Fiches pratiques

Sommaire3ème PARTIE

Gestion des articles textiles : aspects économiques et hygiène.............................51Choix des articles textiles ....................................................................................................................51Fonction achat......................................................................................................................................52La vie des articles textiles ....................................................................................................................52Blanchisserie intégrée ou externalisation du lavage ? .........................................................................53

Pour en savoir plus : Éléments de technologie des textiles ...................................57Propriétés du coton et du polyester......................................................................................................58Utilisations du coton et du polyester....................................................................................................59Les fi ls..................................................................................................................................................60Le tissage / le tricotage ........................................................................................................................61Les non-tissés.......................................................................................................................................61L’ennoblissement .................................................................................................................................62Tissu barrière........................................................................................................................................63La confection .......................................................................................................................................63Caractéristiques techniques des vêtements et articles textiles .............................................................64

AnnexesAnnexe 1 : vêtements spéciaux : règlements et normes ......................................................................65Annexe 2 : exemple de procédure : poste de triage du linge sale .......................................................66Annexe 3 : coût des différents éléments d’un cycle de lavage ............................................................69Annexe 4 : exemple de fi che d’auto-évaluation...................................................................................70Annexe 5 : lexique ...............................................................................................................................71

COTEREHOS ..........................................................................................................72Membres du COTEREHOS.................................................................................................................72Membres du groupe « linge » du COTEREHOS.................................................................................72Membres du groupe de lecture.............................................................................................................72

Gestion des articles textiles :aspects économ

iques et hygièneGestion des articles textiles :

aspects économiques et hygiène

Info

La diversité des qualités requises en fonction des produits textiles ( de la lavette au champ opératoire en

passant par la tenue de travail), explique la pertinence d’une fonction « linge ».

C’est en effet une activité transversale, com

plexe par son nombre d’étapes, qui doit concilier des

impératifs d’hygiène avec une m

aîtrise économique. En effet, les recom

mandations d’hygiène ne doivent

pas ignorer les contraintes économiques.

Un coordonnateur doit être responsable de cette fonction linge et perm

ettre une concertation entre les différents acteurs.

La gestion du linge se défi nit par l’organisation des différentes fonctions :

· approvisionnements,

· traitem

ents du linge (blanchisserie et stérilisation),

· stockage,

· distributions,

· utilisations,

· devenir après utilisation (linge sale) ou déchets.

Choix des articles textiles

L’objectif à obtenir est de répondre aux besoins en articles textiles.

Connaître les besoins réels et acheter le produit adapté

Dans un établissem

ent de soins, l’utilisateur n’est pas l’acheteur. Nom

bre de dysfonctionnements quantita-

tifs et qualitatifs sont dus à la méconnaissance par l’acheteur des besoins réels de l’utilisateur.

La bonne connaissance du circuit doit permettre d’ajuster qualitativem

ent et quantitativement les articles

textiles aux besoins et de supprimer les utilisations parasites.

De m

ême, les fabrications et achats sauvages répondent à un besoin, m

ais négligent le circuit (rotation, m

arquage, problème technique éventuel en blanchisserie, en stérilisation...), et ils doivent être proscrits.

Anticiper les besoins

Les évolutions des techniques, les recomm

andations faites par le CLIN

peuvent faire évoluer les besoins engendrant des m

odifi cations. La notion d’anticipation permet une cohésion entre hygiène et gestion.

E

xemples d’anticipation :

E

xemple « historique » : E

volution des tenues dans les services de soins. Le coton est une

matière considérée com

me confortable m

ais dont la texture large dégage des particules. Le

traitement en blanchisserie est long. Le passage en polyester-coton apporte sécurité, traitem

ent

facilité, et a permis un changem

ent quotidien.

E

xemple : E

volution du drapage opératoire vers l’usage unique. Les exigences au plan

hygiène, tant pour le patient que pour le personnel, peuvent faire préférer le drapage non-tissé

à usage unique au niveau des blocs opératoires. Ceci entraîne une logistique différente avec

m

odifi cation du circuit. Dès le projet du changem

ent, une concertation entre acheteurs, utilisa

teurs et toute personne impliquée est nécessaire.

51

Gestion desarticles textiles

Fonction achatElle doit faciliter la m

eilleure adéquation du produit au besoin. La logistique en général, l’achat en particulier, doivent apporter un plus à la fonction de soins, m

ission principale des hôpitaux.

La qualité des soins passe par la qualité des produits.D

ans cette perspective, une attention toute particulière doit être apportée à la fonction achat.

Celle-ci peut se représenter brièvem

ent sous forme du schém

a 2 :

Schéma II : chaîne « fonction achat «

Le rôle du service achat est tout au long de cette chaîne le suivant :· expression du besoin :

- aide ou mise en place d’un groupe projet pluridisciplinaire : soignants (m

édecins, infi rmiers,

aides-soignants) selon le ou les secteurs concernés / professionnels de blanchisserie / acheteurs.

- production d’une docum

entation

- visite de sites / organisation de conférences in situ

- aide à la réalisation de critères de choix· form

alisation du besoin :

- rédaction du cahier des charges techniques.· réalisation des besoins :

- le service achat met en place les docum

ents administratifs et lance la procédure d’achats

conform

e au code des marchés.

- il organise les procédures relatives au choix :

- réunion de concertation et d’examen des offres avec les soignants

- grille de classifi cation des critères

- organisation des essais et leur évaluation

- formalisation du choix des soignants : un m

arché

- com

mande / livraison (ici aussi, qualité de ces deux fonctions)

- il évalue périodiquem

ent la qualité des produits ainsi que les performances de la procédure.

La vie des articles textilesIl est utile et m

ême gage de sécurité que les articles textiles soient tracés.

L’intérêt du marquage dépend du type d’articles textiles.

acheteurs/soignants

réalisation du besoin

52Gestion desarticles textiles

Naissance du besoin

soignants

soignants/acheteurs

malade

formalisation dubesoin

expression du besoin

Info

Exem

ples de marquage :

V

êtements des personnes âgées : le m

arquage est nominatif et doit perm

ettre d’éviter toute

confusion.

Articles pour bloc opératoire : la traçabilité perm

et de connaître le nombre de cycles réalisés ;

un systèm

e type « code-barre » ou « puce » est souhaitable. La numérotation des produits

fabriqués ainsi que la date de fabrication perm

ettent un suivi de la rotation des stocks.

L’aspect technique du marquage ne doit pas être négligé : standardisation des inform

ations et de la zone de m

arquage en fonction des articles.Les articles textiles s’usent et des procédures doivent être établies tant pour les raccom

modages ou

ravaudages éventuels, que pour la mise au rebut.

Les critères retenus doivent être déterminés en concertation afi n de respecter les consignes d’hygiène.

Les articles en non-tissé, à usage unique suivent le circuit des déchets.Le coordonnateur doit s’assurer que les dotations soient satisfaisantes et que la rotation dans le circuit soit correcte.

Blanchisserie intégrée ou externalisation du lavage ?

Ce choix est fondam

ental dans la mesure où il conditionne la qualité du produit fi ni, c’est-à-dire le linge

hospitalier, celui-ci entrant directement com

me com

posante dans la chaîne du soin.

Les critères de choix sont les suivants :

· le volume de linge traité. C

elui-ci détermine la capacité de l’établissem

ent de soins à avoir

d’une part les moyens d’investir et d’autre part les m

oyens humains pour faire fonctionner l’unité

de traitem

ent. Il faut noter qu’en dessous de 1 000 à 1 200 kg par jour, les solutions alternatives

sont à étudier.

· la qualité et le professionnalisme des équipes en place. C

eci conditionne la capacité de

l’établissement à traiter le linge dans des conditions d’hygiène irréprochable.

· la capacité fi nancière de l’établissem

ent de soins à assurer l’investissement et le

fonctionnem

ent.

· la capacité à réaliser une démarche qualité de la fonction linge en vue de l’accréditation de

l’établissem

ent de soins. « L’à-peu-près » ne sera plus toléré ni accepté tant en interne qu’en

externe.

Dans l’analyse, il faudra tenir com

pte d’un ensemble de param

ètres :

· de la situation géographique,

· de la proximité d’un approvisionnem

ent en vapeur,

· de la possibilité d’un approvisionnement en eau par forage.

Industrie du lavageLa quantité de linge lavé en France, excepté le linge traité par les particuliers est d’environ 2 100 000 tonnes de linge par an, réparties de la façon suivante :

· Blanchisseries industrielles

350 000 tonnes

· Blanchisseries hospitalières

850 000 tonnes

· Laveries services

100 000 tonnes

· Collectivités

800 000 tonnesSoit 40,5 %

pour le linge hospitalier.

La consomm

ation de linge dans un établissement hospitalier représente une m

oyenne nationale de 3 à 3,5 kg/jour/lit (en A

llemagne et en Suisse, cette m

oyenne est de 5 à 6 kg).

53

Gestion desarticles textiles

Schéma III : consom

mation de linge par journée d’hospitalisation ou d’hébergem

ent et par lit

Les différentes form

ules de gestion et d’exploitation

Le circuit com

plètement intégré à un établissem

entL’ensem

ble des fonctions est assuré directement par l’établissem

ent :

· approvisionnement,

· stockage,

· traitem

ent en atelier (blanchisserie),

· transport « sale « et « propre « entre les services utilisateurs et la blanchisserie,

· destruction du linge inutilisable,

· remplacem

ent du linge.

C’est le circuit traditionnel. Il ne peut fonctionner valablem

ent que dans le cadre de services économiques

bien organisés et capables de répondre aux exigences d’une comptabilité-blanchisserie nettem

ent indivi-dualisée et com

prenant notamm

ent :

· un budget blanchisserie dont les dépenses seront suivies mensuellem

ent,

· une comptabilité analytique perm

ettant un suivi régulier du coût des principaux secteurs de la

blanchisserie (voir schéma IV

),

· l’établissement du prix de revient à la pièce (com

paraison avec le secteur privé) (annexe 3),

· la connaissance des quantités de linge utilisées par unité, centre de responsabilité, établissement.

Chirurgie

4 à 6 kgH

ébergement

chronique3 à 6 kg

Maternité

2 à 3 kgPédiatrie3 à 4 kg

Médecine

2,8 à 3,5 kgC

entre hospitalierspécialisé

(psychiatrie)1,7 à 2,5 kg

be

rge

me

nt

despatients valides

1 à 1,5 kg

1 2 3 4 5 6

54Gestion desarticles textiles

Schéma IV : répartition des coûts de production hors achat de linge

Ce systèm

e implique, bien entendu, un encadrem

ent compétent au niveau de la B

lanchisserie, particulière-m

ent vigilant aux impératifs de rentabilité.

L

e circuit complètem

ent extérieur à l’établissement

La totalité des fonctions est assurée par un tiers extérieur. Celui-ci garantit le fonctionnem

ent du circuit linge à tous ses niveaux. Le ram

assage et les livraisons peuvent se faire au niveau du service de soins, de la lingerie d’étage ou d’une lingerie d’établissem

ent.

L’établissement hospitalier loue le service total à son fournisseur.

Ce fournisseur peut aussi bien être :

· une blanchisserie inter-hospitalière créée dans le cadre d’un syndicat,

· un fournisseur du secteur privé, souvent loueur de linge.

L

e circuit partiellement extérieur à l’établissem

entL’établissem

ent peut être propriétaire de son linge et continuer donc à assurer les fonctions :

· d’approvisionnement,

· de stockage,

· de rem

placement et destruction du linge.

Il peut aussi opter pour une solution de location.

Il confi e, contractuellement, une partie des fonctions du circuit linge à une entreprise (publique ou

privée)f:

· le ramassage du linge sale,

· le traitem

ent en blanchisserie,

· l’entretien du linge,

· la distribution du linge traité.

Personnel + charges54%

Am

ortissement

10%

Pro

du

ctio

n d’énergie

calorifi que9%

Distribution

- ramassage7%

Entretion des matériels

6%

Frais fi nanciers - gestion6%

Produits de lavage et denettoyage à sec 4%

Eau 2%Electricité 2%

55

Gestion desarticles textiles

Info

La phase « traitement en blanchisserie » est la partie la plus souvent confi ée à une entreprise extérieure.

Mais l’ensem

ble des quatre parties ou une seule des quatre peut être sous-traitée.

L

a blanchisserie en concessionL’établissem

ent hospitalier peut être propriétaire de son linge et des installations. Il continue à assurer les fonctions :

· d’approvisionnement,

· de stockage,

· de distribution.

Il peut aussi opter pour une solution de location.

Il confi e, contractuellement, pour une période assez longue (5 ans), l’exploitation de sa blanchisserie à

une entreprise privée qui assure :

· toutes les fonctions dévolues à une blanchisserie,

· l’entretien du matériel.

L’entreprise facture ses prestations.

L

e circuit complètem

ent intégré à un établissement avec contrat d’assistance technique

L’établissement hospitalier peut être propriétaire de son linge et de ses m

oyens de traitement ou opter pour

une solution de location, mais il confi e contractuellem

ent l’encadrement et la responsabilité d’exécution

de certaines phases du circuit à une entreprise privée.

Exemple : encadrem

ent par un responsable du secteur privé, d’une blanchisserie hospitalière.

Deux types de contrats existent :

· contrat de longue durée avec étude des circuits et responsabilité technique,

· contrat de courte durée avec m

ise en route de certains secteurs et formation du personnel.

Bien d’autres com

binaisons sont possibles, par exemple :

· la location du linge en form

e,

· le traitement d’une partie du linge, confi é à une blanchisserie publique ou privée.

L

e cahier des charges du prestataire extérieur·

La prestation « linge » doit être d’égale qualité, que l’on fasse appel à un prestataire extérieur

ou que l’ensemble de la fonction soit assurée en interne. A

ussi, un cahier des charges précis et

intégrant les points détaillés dans les fi ches pratiques « risques et recomm

andations » doit être

défi ni et validé par le CLIN

de l’établissement, ou à défaut, par le C

CLIN

ou les équipes de

secteur.

56Gestion desarticles textiles

Pour en savoir plus :Élém

ents de technologie des textilesPour en savoir plus :

Éléments de technologie des textiles

Il existe de nombreuses fi bres textiles utilisées pour la production d’articles d’habillem

ent, d’ameublem

ent ou à vocation technique.

Il n’a pas semblé utile dans ce guide d’être exhaustif et seuls, le polyester et le coton qui sont grandem

ent m

ajoritaires à l’hôpital ont été abordés.

Sur le plan de l’hygiène, trois idées principales peuvent être dégagées sur le comportem

ent des textiles :

Les fi bres naturelles, particulièrem

ent le coton, constitué de cellulose, peuvent moisir. C

e n’est généralem

ent pas le cas des fi bres synthétiques. Mais, des produits présents sur le tissu soit

logiquement (apprêt par exem

ple) ou soit accidentellement (taches, salissures,...) peuvent perm

ettre un développem

ent des microorganism

es.

Les fi bres naturelles, coton notam

ment, sont hydrophiles et absorbent l’hum

idité, à l’inverse des fi bres synthétiques, en particulier du polyester qui est une fi bre hydrophobe. L

a nature de la m

atière textile n’est pas le seul facteur qui contribue à l’absorption des liquides ; la contexture du tissu joue aussi un rôle im

portant.

Les textiles sont constitués d’élém

ents unitaires de petite dimension qui s’échappent du textile. C

e relargage particulaire entraînant des bactéries est nettem

ent plus important lorsque les fi ls sont

réalisés avec des fi bres (coton, mélange intim

e coton/polyester) qu’avec ceux constitués de fi laments

continus. On privilégiera ces derniers pour la confection des articles entrant au bloc opératoire.

57

Pour en savoir plus

Propriétés du coton et du polyesterLe coton

Fibre naturelle végétale, constituée de cellulose.

Brûle com

me du papier en dégageant la

mêm

e odeur et en laissant après combustion

des cendres friables et légères. A

spect de ruban spiralé au microscope.

Résistance à la traction assez faible

Fibre hydrophile : taux de reprise de 8,5 %*.

Se froisse facilement.

Propice au développement fongique.

Fibre assez lourde d = 1,5

Acides forts :

détérioration rapideA

cides faibles : détérioration faible

Alcalins forts :

bonne résistance mêm

e à chaudA

lcalins faibles : bonne résistance mêm

e à chaudO

xydants : détérioration rapide

Réducteurs :

insensible Solvants :

insensible

Résistances relativem

ent bonnes à la rupture et à l’abrasion, supérieures au m

ouillé.Possibilité de lavage et de blanchim

ent sans risque de cassures.Peut être stérilisé et désinfecté.Fibre hydrophile absorbante ne favorisant pas la form

ation d’électricité statique.A

ssez bonne isolation thermique.

Rétrécit à l’entretien si les traitem

ents de stabilisation en neuf n’ont pas été réalisés.Se froisse facilem

ent.Propice au développem

ent fongique.Est dégradé par les agents de blanchim

ent.Les fi bres et fi brilles se dégagent du textile et s’échappent dans l’atm

osphère.

Le polyester

Fibre synthétique : téréphtalate de glycol.M

arques : Tergal ®, Dacron

®, Térylène®, Trévira

®, Diolen

®

Brûle en fondant et en dégageant une fum

ée noire et une odeur arom

atique ; laisse une boule dure après com

bustion.Soluble dans l’alcool benzylique ou l’acétate de benzyle.

Bonne résistance à la traction.

Fibre hydrophobe : taux de reprise 2 %*.

Fibre oléophile : absorbe les produits gras.G

rande stabilité dimensionnelle

Pas de développement fongique.

Point de fusion 250°C, point de collage 220°C

.

: détérioration rapide

: bonne résistance

: détérioration rapide

: bonne résistance

: bonne résistance

: bonne résistance

: bonne résistance sauf aux phénoliques.

Bonne résistance à l’usure. Les fi bres ne donnant pas de fi brilles, il y a m

oins de fi bres émises.

Bonne résistance à l’action des produits lessiviels y

compris des oxydants. B

onne stabilité s’il a été thermofi xé

lors des traitements en neuf.

Bonne résistance du coloris. Infroissabilité, séchage

rapide.Pas de form

ation de fi bres lorsqu’on est en fi lament

continu.

Se casse au lavage si refroidissement trop brutal.

Fibre peu absorbante : favorise la formation d’électricité

statique.D

égradation plus ou moins im

portante lors de la stérilisation, en particulier sur les m

icrofi laments.

Fibre oléophile : absorbe les produits gras.

* Chiffre offi ciel utilisé pour les échanges com

merciaux et correspondant à la quantité d’eau absorbée

par les fi bres dans les conditions « standard » de 20°C et 65 %

d’humidité relative.

Identifi cation

Propriétés physiques

Propriétés chimiques

Avantages

Inconvénients

Tableau VII : propriétés du coton et du polyester

58

Pour en savoir plus

Utilisations du coton et du polyester

Autrefois om

niprésent (champs opératoires, casaques…

), le coton cède la place aux mélanges polyester/

coton ou au polyester pur, du fait de la facilité d’entretien de ces derniers.

Le polyester pur est em

ployé en brins fi ns ou microfi lam

ents, pour vêtements et cham

ps de bloc opératoire.

Le polyester/coton est aujourd’hui le plus em

ployé. Les fi bres de coton et les fi bres de polyester sont m

élangées lors de la fi lature pour former un fi l où les deux fi bres sont intim

ement m

êlées.Il existe plusieurs dosages dont les plus répandus sont :

· 65% polyester - 35%

coton (ou 67/33) : Vêtem

ents hospitaliers.

· 50% polyester - 50%

coton : Linge de lit, champs opératoires, casaques.

· 35%

- 65% coton ou m

ajoritaire coton : Vêtem

ents pour services techniques, cuisines...

Il existe aussi du polyester/coton où l’un des fi ls, par exemple celui qui est en chaîne, est en polyester

et l’autre en coton ou polyester/coton.

Le mélange des deux fi bres est censé com

biner les avantages de chacune d’elles, que l’on peut résumer

dans un tableau :

Tableau VIII : avantages cumulés du polyester et du coton

La résistance du coton : rôle du degré de polym

érisationL

a cellulose, constituant du coton, est une macrom

olécule linéaire formée de la répétition du m

ême

maillon. Toute agression chim

ique, en particulier, l’action des oxydants, va rompre ces m

acromolécules en

divers endroits. Le nombre de m

aillons les constituant va diminuer. Il est possible de m

esurer une valeur liée au nom

bre moyen de m

aillons formant les m

acromolécules de cellulose contenues dans une fi bre :

c’est le degré de polymérisation (D

.P.), qui permet de connaître l’état de dégradation du coton.

Le D.P. du coton neuf est de l’ordre de 3000. A

près les traitements en neuf, il n’est plus que de l’ordre de

2000 et va diminuer, au fi l des entretiens. Lorsque le D

.P. arrive à une valeur voisine de 600, l’article en coton ne peut plus effectuer un usage norm

al sans risque de déchirure.

Propriétés du polyester/coton

Résistance

Absorption d’eau

Infroissabilité

Stabilité dimensionnelle

Propriétés dues au polyester

+D

urée de vie plus longue, moins

de réparations

-Séchage plus rapide

+Finition plus facile donc m

oins coûteuse en blanchisserie

+Pas de retrait

Propriétés dues au coton

-+C

ontact plus agréable, absorption de la sueur, m

oins d’électricité sta-tique

--

59

Pour en savoir plus

Les fi lsLe fi l est un assem

blage de fi bres unitaires, soit :

· de la mêm

e matière (fi l de coton),

· de plusieurs m

atières mélangées (fi l de polyester/coton).

Filature classiqueLes paquets de fi bres sont déchiquetés de façon à pouvoir séparer les fi bres puis, le passage sur la carde les « arrange » côte à côte dans le m

ême sens. Il se form

e un ruban qui, par torsion et étirage, va donner le fi lé de fi bres.

Filature open-endA

près cardage, le ruban passe dans une turbine tournant à forte vitesse qui centrifuge les fi bres dans une gorge où se form

e directement le fi lé.U

n tel fi lé est un peu moins régulier que celui obtenu par fi lature

classique et à titre égal, moins résistant.

La fi lature open-end permet un m

eilleur rendement et fournit donc des produits m

oins chers. Par contre, la résistance à la traction est plus faible que celle obtenue avec la fi lature classique pour des fi ls de m

ême

titre. Mais, cette résistance est suffi sante pour l’usage dem

andé et la durée de vie des articles open-end n’est pas inférieure à celle des articles en fi bres classiques.

FilageLa m

atière synthétique mise sous une form

e pâteuse par dissolution ou ramollissem

ent, passe à travers une fi lière pour form

er des fi ls continus.O

n obtient des fi bres qui serviront pour les mélanges (par exem

ple polyester/coton) en coupant ou craquant un câble de fi ls.Le diam

ètre des fi ls est fonction de celui des trous de la fi lière. Lorsque les fi ls sont très fi ns (inférieurs à un fi l de soie), on parle de m

icrofi laments.

TitreLe titre d’un fi l perm

et de défi nir son poids par rapport à sa longueur ou vice-versa. Il s’exprime en :

Tex : poids en gramm

es d’un kilomètre de fi l avec son sous-m

ultiple le décitex (DTex).

Num

éro métrique : longueur en kilom

ètres d’un kilogramm

e de fi l.D

enier : poids en gramm

es de 9000 m de fi l.

Microfi lam

ent U

n microfi lam

ent a un titre, en principe, inférieur à 1,2 DTex.

Un fi l est com

posé de plusieurs fi laments assem

blés côte à côte.Les m

icrofi laments teints ont des solidités tinctoriales inférieures à celles des fi lam

ents classiques.Ils perm

ettent de réaliser des tissus très serrés qui, imperm

éabilisés, donnent les tissus barrières actuels.

TexturationC

ette opération consiste, par un procédé thermique, à transform

er un fi lament linéaire en un fi lam

ent form

ant de nombreuses sinuosités. Le fi l ainsi obtenu présente un m

eilleur gonfl ant et une certaine élasticité.

60Pour en savoir plus

Le tissage / le tricotageLe tissage est l’art d’entrecroiser les fi ls afi n d’obtenir une surface textile. Les fi ls situés dans le sens de la longueur de la pièce sont les fi ls de chaîn e et ceux qui sont en travers sont les fi ls de tram

e : le m

ode d’entrecroisement s’appelle l’arm

ure. Le tricot est un assemblage de m

ailles ou boucles obtenues sur des m

étiers à aiguilles.

Arm

uresIl existe trois types fondam

entaux d’armures :

La toile

Le sergé

Le satin

Les velours et les éponges sont des étoffes à « trois dimensions » : la hauteur est obtenue par un fi l

supplémentaire, fi xé verticalem

ent qui forme le velours ou la boucle de l’éponge. Il existe diverses façons

de former les m

ailles d’un tricot : différents points. Les plus comm

uns sont le jersey et les côtes.

Utilisation

Les tissus, utilisés en milieu hospitalier, sont des toiles (cham

ps opératoires, linge de lit, vêtements du

personnel hospitalier) ou des sergés, réputés plus solides (vêtements de travail, vêtem

ents techniques). Les tricots sont utilisés en m

aillots de corps et en draps housses. Ils sont aussi utilisés en bas de manche au

niveau des poignets, par exemple, où leur élasticité perm

et une meilleure ferm

eture.

Les non-tissésL’A

ssociation européenne de l’Industrie des Non-tissés et des produits à usage unique (ED

AN

A en

anglais) donne des non-tissés la défi nition suivante : « Tout produit manufacturé, constitué d’un voile,

d’une nappe ou d’un matelas de fi bres (ou de fi lam

ents), qu’elles soient réparties directionnellement

ou au hasard, et dont la cohésion interne est assurée par des méthodes m

écaniques, et/ou physiques, et/ou chim

iques, et/ou par combinaison de ces divers procédés, à l’exclusion du tissage, du tricotage, du

contre-tricotage, et du feutrage traditionnel ».

Méthodes de fabrication

Voie hum

ide ou papetièreLes fi bres sont dispersées, dans de l’eau, avec une résine et déposées sur un tam

is qui fi ltre l’eau. La résine est ensuite polym

érisée à chaud ce qui lie les fi bres entre elles.

Voie sèche ou textile

A partir d’une m

atière textile, on fabrique un voile par cardage, sur lequel on pulvérise une résine qui, une fois polym

érisée à chaud, liera les fi bres entre elles.

Voie fondue

Les fi laments de m

atière synthétique sont extrudés et déposés sur un tapis. Ils se lient entre eux par la chaleur.

Utilisation

Les non-tissés sont généralement utilisés pour tout ce qui est usage unique et sont rarem

ent entretenus. O

n les utilise seuls (gants, coiffes..) ou en composants (m

ulticouche du linge de bloc opératoire par exem

ple).

61Pour en savoir plus

L’ennoblissement

L’ennoblissement des étoffes com

prend plusieurs types de travaux : blanchiment, teinture, im

pression, enduction, apprêtage. Il s’agit de traitem

ents que l’on applique au textile pour lui donner certaines caractéristiques esthétiques (couleur, dessin,...) et techniques (im

perméabilité, stabilité dim

ensionnelle,...).

PréparationIl faut tout d’abord, préparer la m

atière textile en lui enlevant les produits étrangers qui s’y trouvent :

· les impuretés naturelles : le coton contient des m

atières cireuses. Pour les éliminer, on effectue

un traitem

ent appelé « débouillissage » en milieu fortem

ent basique.

· les produits utilisés pour faciliter le travail textile : ensimage des fi ls lors de la fi lature, encollage

de la chaîne lors du tissage, produits antistatiques. U

n traitement de lavage avec des produits

tensio-actifs, plus ou m

oins forts, les éliminera.

Blanchim

entIl s’agit d’une opération qui va blanchir le tissu. Elle peut être faite dans la foulée des précédentes :

· décoloration à l’aide d’oxydant ou de réducteur

· « teinture » en blanc par azurant optique.

TeintureIl s’agit de donner une coloration aux tissus. Pour teindre une fi bre donnée, il est fait appel à une classe de colorants. Toutes les classes de colorants ne teignent pas toutes les m

atières et une fi bre peut être teinte par différentes classes de colorants. C

’est ainsi que le polyester est teint uniquement par des colorants

plastosolubles (qui peuvent aussi teindre le polyamide et l’acétate). Le coton est teint par des colorants

directs ou des colorants réactifs ou des colorants de cuve, en fonction des solidités de teinture que l’on veut obtenir (ces colorants teignent uniquem

ent les fi bres cellulosiques, c’est-à-dire, outre le coton, le lin et la viscose). Les teintures sur polyester sont très solides au lavage et le polyester ne se décolore pas. Il n’en est pas de m

ême du coton qui blanchit ou vire de couleur au fur et à m

esure des traitements, sous

l’action des lessives et surtout des oxydants. Seuls, les colorants de cuve ont une solidité satisfaisante.

L’impression dite « pigm

entaire » consiste à coller des pigments colorés sur le textile à l’aide d’un liant ;

elle peut être réalisée, quelle que soit la matière, d’où son intérêt pour les m

élanges de fi bres.

L’impression consiste à réaliser des dessins par teinture localisée. O

n fait beaucoup appel à l’impression

pigmentaire.

Apprêt

L’apprêtage consiste soit à modifi er l’aspect du tissu, soit à lui conférer des propriétés particulières. O

n distingue :

· les apprêts mécaniques : calandrage, m

oirage, grattage. Dans cette catégorie, se trouve un

traitem

ent particulier qui permet de stabiliser les tissus coton.

· les apprêts chim

iques où l’on dépose un produit sur le tissu qui va apporter la caractéristique

demandée : ignifugation, im

perméabilisation, adoucissage...

Enduction

Cette opération dépose une couche plastique sur le tissu pour form

er un tissu enduit. Les matières

employées sont principalem

ent le PVC

et le polyuréthane. Ces tissus sont totalem

ent imperm

éables. Ils servent en particulier pour confectionner des housses de m

atelas.

62

Pour en savoir plus

Tissu barrièreC

e tissu ne s’utilise actuellement qu’au bloc opératoire.

Tissu destiné à protéger le patient de la contamination extérieure et m

aintenant, destiné aussi, à protéger le personnel du bloc, de la contam

ination émise par le m

alade. On lui dem

ande, principalement, une

imperm

éabilité aux liquides tout en conservant une perméabilité à la vapeur d’eau pour l’évacuation de

la sueur. Les premiers tissus dits « barrières » ont été réalisés en polyester-coton et im

perméabilisés au

cours de l’apprêtage. Actuellem

ent, ils sont constitués de microfi lam

ents polyester et imperm

éabilisés avec un apprêt fl uoré.

Microfi lam

entU

n microfi lam

ent est un fi l extrêmem

ent fi n. Faute de normalisation, les producteurs s’accordent, généra-

lement, à considérer que le titre au-dessous duquel se situent les m

icrofi laments est de 1 décitex (contre

1,6 à 3,3 dtex pour un polyester classique par exemple).

TissuLes fi lam

ents ou brins sont regroupés pour former le fi l qui va servir au tissage. C

e fi l comprend 3 à

5 fois plus de brins qu’un fi l standard. Le tissage utilise des fi ls constitués de ces microfi lam

ents en chaîne et en tram

e pour former en général une toile très serrée. C

eci donne un nombre im

pressionnant de fi lam

ents : par exemple, 20 000 fi lam

ents au cm² pour un tissu de 140 g/m

² en polyester micro au

lieu de 4000 fi laments/cm

² pour un tissu standard de mêm

e gramm

age (source UFO

TECH

). L’apprêt hydrophobe im

prégné dans le tissu enrobe les fi laments et em

pêche l’eau de s’insérer par capillarité entre les fi lam

ents.

Propriétés· Le serrage des fi lam

ents permet une fi ltration im

portante des particules de faibles dimensions.

· L’imperm

éabilité empêche le passage des liquides m

ême sous forte pression.

· Les fi laments ne s’échappent pas de la contexture textile com

me le feraient des fi bres de courte longueur,

ce qui évite tout relargage particulaire.

Entretien

Les fi laments étant très serrés, il est diffi cile pour les élém

ents minéraux d’y pénétrer, m

ais il est aussi diffi cile de les en faire sortir. Il faudra, donc, bien rincer ces tissus pour éviter des dépôts de tensio-actifs qui annuleraient l’im

perméabilité, et de produits alcalins qui, en autoclave, attaqueraient le polyester. En

cas de chute de l’imperm

éabilité, il faudra procéder à une réimperm

éabilisation.

La confectionA

partir des pièces de tissu, on réalise des articles fi nis.

Coupe

Le tissu est étalé et empilé pour form

er un matelas. Le patron, placé sur le m

atelas, donne la forme

des panneaux. L’ensemble du m

atelas est découpé, donnant ainsi des piles de panneaux. Les panneaux sont assem

blés par couture.

Couture

Les bords sont surjetés, au cours de la couture, afi n qu’il n’y ait pas de fi ls qui s’effi lochent. Les coutures sont en général à points noués. A

ux endroits particulièrement sollicités au cours du porter (coin de poche

par exemple), le confectionneur exécute un point d’arrêt. Les fi ls de couture sont, selon la nature de

l’étoffe, en polyester/coton ou en polyester.

Accessoires

Les boutons sont des pressions inoxydables. Les poches sont plaquées. Les vêtements hospitaliers (blouse,

tunique..) n’ont généralement pas de ceinture. C

es éléments perm

ettent de garantir un meilleur lavage.

63Pour en savoir plus

Caractéristiques techniques des vêtem

ents et articlestextilesLes vêtem

ents et articles textiles doivent présenter, selon leur destination, un certain nombre de caractéris-

tiques textiles répondant à leur usage et à leur entretien.

Stabilité dimensionnelle

Ils doivent être stables et ne pas rétrécir lors des opérations d’entretien. Lorsqu’ils sont en coton, le tissu n’est pas toujours stabilisé en neuf et il peut se produire des retraits. Lorsqu’ils sont en polyester, le tissu est généralem

ent stabilisé en neuf et on peut s’attendre à une bonne stabilité. Les vêtements sont

thermofi xés pour éviter les phénom

ènes de plissement le long des coutures.

Tenue des colorisLes coloris doivent présenter, selon l’usage de l’article, des solidités tinctoriales satisfaisantes à la lum

ière, au lavage, à la sueur, à l’eau de Javel, aux oxydants.

Conservation de l’aspect

Au cours de sa vie, un article textile doit conserver un aspect satisfaisant et en particulier : éviter

les phénomènes de peluchage et boulochage ; ne pas s’effi locher ni se découdre ; ne pas se décoller

(enduction, mem

brane).

C

aractéristiques particulières

U

n certain nombre de tissus ou vêtem

ents présentent une ou plusieurs caractéristiques

particulières qu’il devra conserver au cours de sa vie ou qu’il faudra lui redonner lors de

l’entretien. C’est le cas de l’absorption, de l’im

perméabilité aux liquides, de la perm

éabilité à

l’air, des propriétés antibactériennes. La majeure partie de ces caractéristiques est testée selon

des m

éthodes normalisées et on peut consulter la recom

mandation relative à l’achat d’articles

textiles n° G

1-87 du GPEM

/SL.

43. Com

mission centrale des m

archés - GPEM

-SL - Recom

mandation relative à l’achat des articles textiles et des articles à usage unique en m

ilieu hospitalier. Recom

mandation

n° G1-87.

44. Qualité et B

lanchisserie. E.T.N. 1996 ; 152.

45. Validation des procédés de blanchisserie. E.T.N. 1995 ; 147

46. Com

portement aux traitem

ents d’entretien industriel et à l’usage en situation réelle de trois types de draps de collectivité en polyester/coton. E.T.N. 1995 ; 143 et

1995 ; 14447. Lardy C

h. Textile « barrière « et bloc opératoire. E.T.N. 1994 ; 140

48. Qualité en B

lanchisserie Hospitalière. E.T.N

. 1994 ; 13449. Pesnel J. Lavage et hygiène du linge. Etude bibliographique E.T.N

. 1995 ; 14550. Les non-tissés à l’hôpital. E.T.N

. 1996 ; 152

Info

64Pour en savoir plus

Annexe 1 : vêtements spéciaux : règlem

ents et norm

esAnnexe 1 : vêtem

ents spéciaux : règlements

et normes

Tableau IX : textes réglementaires relatifs au port de vêtem

ents spéciaux

Risque

Agents biologiques

Agents cancérigènes

Intempéries

Oxyde d’éthylène

Rayonnem

ents ionisants

Risque électrique

Travaux à proximité de m

achines (risque de happem

ent)

Travaux insalubres ou salissants

Atm

osphère hyperbare

Textes réglementaires

Code du travail R

231-62-2 et R 231-62-3

Code du travail R

231-56-3-III, R 231-56-5, R

231-56-6, R

231-56-8C

irculaire n° 678 du 3 mars 1987

Code du travail R

332-9

Circulaire du 7 décem

bre 1979

Décret du 2 octobre 1986 - art. 26

Décret du 14 novem

bre 1986 - art. 46, 50, 51 D

écret du 8 janvier 1965 - art. 177

Code du travail R

233-12

Code du travail R

233-1

Décret du 28 m

ars 1990 - art. 25, 26

Tableau X : normes relatives au port de vêtem

ents spéciaux

Vêtem

ents de travail de protection - exigences générales

Chaleur et feu

Risques chim

iques

Contam

ination radioactive

Norm

es Européennes

NF EN

340

NF EN

366 à 367N

F EN 469

NF EN

532 à 533N

F EN 702

NF EN

1486

NF EN

368 à 369N

F EN 463 à 468

NFM

Norm

es françaises

NFS 74

NFS 74

NFS 74

Brochures IN

RS

Résultat des bancs

d’essai des vêtements

de protection contre la chaleurN

D 1416-11-83

65Annexes

La tenue vestimentaire

Au poste de travail

Ne pas porter de bijoux tels que bagues, m

ontre, braceletsPort obligatoire : d’une chem

ise et d’un pantalon de couleur réglementaire, d’une coiffe, de gants.

Port de masque recom

mandé.

S’il fait froid, les vêtements supplém

entaires sont portés sous la tenue de travail.

Lors des pauses

Vous devez, après un lavage soigneux des mains, revêtir une surblouse pour entrer en salle de

repos. Celle-ci est enlevée à la fi n de la pause.

Lorsque vous quittez l’atelier (repas, changem

ent de poste, fi n de journée) La tenue de travail au tri ne doit pas quitter l’atelier. Elle est m

ise au sale dès qu’elle est enlevée, et rem

placée par une tenue d’une autre couleur ou de ville.Les chaussures utilisées au tri ne quittent égalem

ent pas l’atelier (elles seront fournies et nettoyées régulièrem

ent).

Les visiteurs devront revêtir une casaque, et une coiffe, qui seront déposées à la sortie du

secteur « linge sale ».

Le lavage des mains

Avant le repas, la pause, et après un passage aux toilettes, procéder à un lavage simple des m

ains : alterner savonnage avec savon doux et rinçage pendant 30 secondes. B

ien sécher par tamponnem

ent avec du papier absorbant, ou frictionner pendant 30 secondes avec une solution hydroalcoolique.

Douche

La douche est recomm

andée tant pour votre hygiène personnelle que pour éviter la transmission de germ

es à votre entourage : après votre travail, avant de quitter l’atelier ; avant de changer de poste, si vous devez rejoindre un poste en secteur « propre ».

Chaque agent dispose d’un placard double pour le linge personnel et le linge professionnel non affecté au

tri. Les tenues de tri, mises au sale dès l’arrêt du travail, ne doivent jam

ais y être entreposées.

Aucun linge ne doit rester dans la douche après utilisation.

DA

NS TO

US L

ES C

AS, IL

EST

IMPE

RAT

IF DE

CH

AN

GE

R D

E T

EN

UE

QU

AN

D V

OU

S QU

IT-T

EZ

L’ATE

LIE

R.

66

Annexe 2 : exemple de procédure : poste de triage

du linge sale : tenue et comportem

ent du personnelAnnexe 2 : exem

ple de procédure : poste de triage du linge sale : tenue et com

portement du personnel

Annexes

Autres précisions

Éviter de porter les mains à la fi gure pendant le travail (attention aux réfl exes liés à la toux, aux

éternuements, aux bâillem

ents). Si vous devez vous moucher, ou faire un autre geste qui m

ette en contact les m

ains et la fi gure (bouche, nez, yeux) enlevez vos gants.

Il est interdit de fumer sur les lieux de travail.

Suivi médical

Surveillance médicale régulière.

Vaccinations : l’imm

unisation contre la tuberculose et l’hépatite B est requise pour ce poste de travail.

Autres vaccins pratiqués : diphtérie, tétanos, polio, grippe (facultatif).

Signaler au Médecin du Travail tout épisode infectieux (ex : grippe, bronchite, etc.).

Conduite à tenir en cas d’accident d’exposition au sang

(piqûre, coupure, projection de liquide biologique).Soins locaux : se laver les m

ains avec un savon antiseptique, puis :

- s’il s’agit de piqûre ou coupure, tremper la zone piquée ou coupée 10 m

inutes dans de la

Bétadine Jaune (ou eau de Javel 1,2 ° et/ou alcool 70°),

- s’il s’agit de projection de liquide biologique : rinçage abondant à l’eau courante puis

consultation auprès d’un ophtalm

ologiste.

Déclaration et suivi de l’accident à la m

édecine du travail

Dispositions à prévoir pour la m

ise en œuvre de ce

protocoleTenue

Une couleur déterm

inée et aisément repérable sera choisie pour tous les vêtem

ents portés par le personnel lors de son travail au tri : chem

ises et pantalons, surblouse. Les tenues de travail devront être disponibles en nom

bre suffi sant pour être changées deux fois par jour. La surblouse est revêtue lors des pauses, après lavage soigneux des m

ains, et avant d’entrer en salle de repos. Chem

ises et pantalons sont enlevés et mis

au sale lors des pauses repas, et quand le personnel est affecté à un autre poste.

Doivent être m

is à disposition des personnels : gants en cuir, coiffes, masques. La m

aîtrise doit s’assurer que gants et coiffes sont portés au poste de travail.

Les chaussures de travail, confortables et susceptibles d’être lavées, ne quitteront pas l’atelier.

Am

énagement des locaux

Le sas d’entrée doit comporter :

· un placard ferm

é contenant des tenues propres : surblouses, gants, masques, coiffes,

· des portem

anteaux pour déposer lors des pauses ou des passages aux toilettes gants et/ou

surblouses en cours d’utilisation,

· des conteneurs pour le linge sale (surblouses), pour les protections jetables,

· des lavabos à déclenchement par cellule avec distributeur de savon et solution hydroalcoolique,

et distributeur de papier pour essuyage.

· des W

C hom

mes et fem

mes (seuls utilisables pendant les périodes de travail).

C’est dans ce sas que les visiteurs s’équiperont.

67

Annexes

Les vestiaires hom

mes/fem

mes ne seront utilisés que lors des changes avant repas et sorties.

Ils doivent comporter des équipem

ents identiques à ceux de la salle de repos (hormis les portem

anteaux puisque toutes les tenues de travail utilisées seront obligatoirem

ent mises au lavage).

Chaque agent dispose d’un placard double pour le linge personnel et le linge professionnel non affecté au

tri. Les tenues de tri mises au sale dès l’arrêt du travail, ne doivent jam

ais y être entreposées.

Aucun linge ne doit rester dans la douche après utilisation.

Au poste de travail, les sacs poubelles recevant les objets « intrus » trouvés dans le linge seront élim

inés, selon les procédures réglem

entaires concernant les déchets hospitaliers. S’il s’agit de matériel m

édico-chirurgical réutilisable : une procédure décrit dans quel conteneur on doit le m

ettre et quel type de désinfection, il doit subir avant d’être rendu aux services de soins ou au bloc opératoire.

Organisation du travail

Les agents doivent pouvoir disposer du temps nécessaire pour la douche quotidienne prévue avant la fi n

du travail. Un m

ême tem

ps devra être dégagé si l’agent doit changer de poste au cours de la journée, pour aller travailler en secteur propre.

Il est également nécessaire de prendre le tem

ps de se laver correctement les m

ains avant et après les pauses, avant et après passage aux toilettes.

Une form

ation aux mesures d’hygiène sera assurée par le Service de M

édecine du Travail.

La maîtrise doit s’assurer que les m

esures d’hygiène sont mises en œ

uvre par les agents.

Les visiteurs devront s’équiper des protections indiquées (casaque et coiffe) lors de leur passage en secteur « linge sale ». A

la sortie, ils les enlèveront et se laveront les mains.

D’après un docum

ent de la blanchisserie des Hospices C

ivils de Lyon (modifi é).

68

Annexes

Annexe 3 : coût des différents éléments

d’un cycle de lavageAnnexe 3 : coût des différents élém

entsd’un cycle de lavage

Laveuse

Essoreuse :

Catégorie

Linge :

N° C

ycle:C

hargement

(Kg) :

Durée totale

(mn) :

Distrib. pro-

duits :D

osage :

Date :

WA

SH

EX

200 K

gPolyester C

asaques08140

48automatique

volumétrique

07/09/99

Consom

.

Consom

.

Consom

Consom

Consom

Consom

Consom

Consom

Conc. Sol

Produit les-sivielSoude

JavelProduit les-sivielA

cide acét.

Bisulfi te

Produit les-sivielPerox. H

2Produit les-siviel

1718348896

g/kg

g/kg

g/kgg/kg

g/kg

g/kg

g/kg

g/kgg/l

6,45

1,06

0,9318,00

3,20

1,03

18,00

4,200,62

F/kg

F/kg

F/kgF/kg

F/kg

F/kg

F/kg

F/kgF/l

d=d=d=d=d=d=d=d=

0,10

1,50

1,251,00

1,00

1,30

1,00

1,05

0,11

0,00

0,020,06

0,01

0,01

0,00

0,03

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

F/kgLinge

Total produits0,237 F/kgLinge

Total cycle0,511 F/kgLinge

OP

ER

ATIO

N

Rem

plissageV

idangeL

avageC

hauffeV

idangeL

avage

Chauffe

refroidissement

Vidange

Rem

plissageC

hauffeV

idangeR

inçageV

idangeR

inçageV

idangeR

inçageE

ssorage 2D

émélage

fi n de prog

DU

RE

E(m

n)

311711911713131322

EA

U

eau froide

eau chaudeeau chaude

eau chaude

eau chaude

eau froideeau chaude

eau froide

eau froide

eau froide

NIV

EA

U

niveau haut

niveau moyen

niveau moyen

niveau moyen

niveau moyen

niveau hautniveau haut

niveau haut

niveau haut

nNiveau haut

T°C(°C

)

60804540

PR

. LES

mouillant

lessive

lessive H

2O2

Javel

Bisulfi te

Acide

T. DE

S(s)

20504040208020

CO

N.(g/kg)

3,1

9,6

7,77,5

18,1

8,3

4,2

VO

L(l)

0,4

14,0

11,21,0

2,0

28,4

7,0

Vit.

Mot

1211211121121212161

Vap

Vapeur

Vapeur

Vapeur

PAS12345678910111213141516171819

CO

UT P

L(F)

7,80

8,67

6,944,41

2,36

1,20

1,86

CYC

LE DE LAVA

GE N

°8

CO

NS.

VAPEU

RC

ON

S. EAU

CO

UT PR

OD

.

24933,23

kg vapeur / kg Linge

l eau / kg LingeF

TOTA

L CO

UT VA

PEUR

:

TOTA

L CO

UT EA

U :

TOTA

L CO

UT PR

OD

UITS :

0,119

0,1540,237

F / kg de Linge

F / kg de LingeF / kg de Linge

D’après H

ospices civils de Lyon, 1998.

69Annexes

Annexe 4 : exemple de fi che

d’auto-évaluationAnnexe 4 : exem

ple de fi ched’auto-évaluation

Il s’agit ici d’un exemple de fi che d’auto-évaluation que chaque établissem

ent complètera éventuellem

ent.

1. Quel est le coordonnateur «fonction linge» dans l’établissem

ent ? Son nom

.......................................................................................................................................... Son adresse ...................................................................................................................................... Son téléphone .................................................................................................................................. 2. Y

a-t-il une «comm

ission linge» dans l’établissement ?

oui non

Si oui, quels en sont les mem

bres ? ................................................................................................ 3. Le C

LIN a-t-il connaissance parfois des problèm

es du linge ?

oui non

Si oui, donner des exemples, dans l’année écoulée ........................................................................

4. Y a-t-il eu au cours de l’année précédente un contrôle de la qualité

bactériologique du linge ?

oui non

Si oui, quels en sont les résultats ? ............................................................................................... 5. Y

a-t-il eu au cours de l’année écoulée un contrôle des maillons de la

chaîne du linge ?

oui

non Si oui, quels en sont les résultats ? ................................................................................................. 6. Y

a-t-il une politique de choix de couleurs de sacs pour le tri du linge ? oui

non Si oui, quels en sont les codes couleur ? ........................................................................................ 7. Y

a-t-il des protocoles de collecte du linge sale dans l’établissement ?

oui non

Si oui, les mettre à disposition ........................................................................................................

8. Y a-t-il un protocole de form

ation à la sécurité des agents du linge ? oui

non Si oui, le m

ettre à disposition ........................................................................................................ 9. Le m

édecin du personnel a-t-il déjà participé à des réunions concernant les agents du tri du linge ?

oui non

10. Le linge propre est-il mis sous fi lm

plastique dès le calandrage ?

oui non

70

Annexes

Annexe 5: lexiqueA

rticles textiles : articles tissés et non-tissés (utilisés dans un établissement de

soins).

Asepsie : m

éthode préventive qui s'oppose aux infections en empêchant, par

des moyens appropriés, l'introduction de m

icrobes dans l'organisme.

Assurance de la qualité : ensem

ble des activités préétablies et systématiques

mises en oeuvre pour donner la confiance appropriée en ce qu'un produit ou un

service satisfera aux exigences de la qualité.

Cagoule : coiffe à usage unique portée par le personnel dans les secteurs «

protégés », recouvrant cheveux, oreilles et barbe

Casaque : blouse à m

anches longues, portée au dessus du pyjama de bloc par

l'équipe opératoire, dont la forme et la nature textile sont particulièrem

entétudiées afin de prévenir la contam

ination de l'environnement.

Charlotte : coiffe à usage unique à bords élastiques, destinée à m

aintenir lachevelure.

Circuit du linge : trajet em

prunté par le linge présentant différentes étapesavec intervention de plusieurs catégories professionnelles.

CLIN

: Com

ité de Lutte contre les Infections Nosocom

iales.

Colonisation : présence d'un m

icro-organisme spécifique chez un sujet sans

expression pathologique due à ce micro-organism

e.

Contam

iné : objet souillé ou personne infectée par des micro-organism

espathogènes.

Cytotoxiques : produits utilisés en cancérologie.

Écologie microbienne : étude de l'ensem

ble des microorganism

es présents dansun m

ilieu inerte ou dans l'organisme.

Emballage étanche : lorsqu'il s'agit de linge, ce peut être un sac à linge ou un

conteneur dont les caractéristiques permettent soit de conserver la qualité

bactériologique du linge propre, soit d'empêcher la diffusion de

microorganism

es à partir du linge sale.

Environnement hospitalier : ensem

ble des conditions physiques et humaines

propres à un établissement où sont dispensés des soins.

Fibre synthétique : substance filamenteuse susceptible d'être filée et tissée,

obtenue par synthèse de produit monom

ère (ex. polyacrylique, polyamide,

polyester).Filature : ensem

ble des opérations qui transforment une m

atière textile en filsutilisables.Infection nosoeom

iale : toute infection contractée dans un établissement de

soins, par un patient, après son admission, ou par du personnel hospitalier.

Masque : accessoire de la tenue vestim

entaire recouvrant le nez et la bouche, dontle port a pour but la prévention de l'aérobiocontam

ination ou la protection duporteur.

Linge propre : linge ayant subi un cycle de traitement validé et m

aîtrisé, garantissantla propreté visuelle et répondant aux critères bactériologiques préalablem

ent définis,en fonction des exigences d'utilisation.

Linge sale : tout linge déconditionné, utilisé ou non, étant en contact avecl'environnem

ent hospitalier.

Microorganism

es : ensemble des bactéries, virus, cham

pignons, parasites provenantdes m

alades et portés par le linge sale.

Plan de nettoyage et de désinfection : document précisant, pour une surface ou un

équipement donné, la fréquence et le m

oment de la journée durant lesquels les

différentes opérations de nettoyage et de désinfection sont effectuées ; le mode

opératoire précis comportant le produit utilisé, la dilution, la tem

pérature d'utilisation, letem

ps d'application et la nécessité d'un rinçage éventuel ; le responsable des opérationsde nettoyage et de désinfection de chaque secteur ; les m

oyens mis en oeuvre pour

vérifier l'efficacité du plan.

Procédure : manière spécifiée d'accom

plir une action.

Pyjama : tenue vestim

entaire du personnel portée exclusivement dans des secteurs

bien définis (ex. : blocs opératoires) et composée d'une tunique et d'un pantalon.

Qualité : ensem

ble des caractéristiques d'un produit ou service qui lui confèrel'aptitude à satisfaire des besoins exprim

és ou implicites.

Ravaudage : ensemble des opérations destinées à réparer un article textile (exem

ple :raccom

modage).

Sabot : chaussure faite d'une seule pièce portée par le personnel hospitalier.

Sarrau : blouse ample portée sur la tenue hospitalière.

Sites cliniques : localisations sur un emplacem

ent du corps.

Surblouse : blouse ou tablier chasuble ample porté sur la tenue hospitalière, dans des

conditions définies pour la protection soit du patient, soit du personnel.

Textile : matière d'origine végétale, anim

ale, minérale ou synthétique susceptible

d'être tissée.

Transmission croisée : m

écanisme de transm

ission de l'infection à partir d'un autresujet ou d'un autre objet (exem

ple : Patient A personnel ---1 patient B).

Système-qualité : ensem

ble de l'organisation, des procédures, des processus et desm

oyens nécessaires pour mettre en rouvre le m

anagement de la qualité