sentinelles de la forÊt - journal l'uqam · photo: nathalie st-pierre bimensuel...

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Marie-Claude Bourdon «Regardez!» m’enjoint le chercheur en désignant le microscope. Dans l’œil de l’instrument, un magnifique bijou aux reflets verts émeraude et aux formes ciselées étincelle sous mes yeux. Je m’exclame. Satisfait, Timothy Work change la plaque qu’il a déposée sous l’instrument et me fait signe de regarder à nouveau. Cette fois, le coléoptère qu’il me fait admirer semble coulé dans l’or mas- sif. Alors que je m’extasie, il retire la plaque et range l’insecte dans son casier, parmi les dizaines de spéci- mens semblables qui reposent dans son laboratoire et que ses étudiants devront patiemment identifier. «Incroyable, non? Dans les casiers, on dirait de petits insectes bruns tous pareils!» me lance-t-il sur un ton enthousiaste. Depuis des années, Tim Work se passionne pour le monde des insectes. D’origine américaine, ce professeur du Département des sciences bio- logiques a fait une maîtrise (à l’Université d’État du Michigan) et un doctorat (à l’Université d’État de l’Oregon) en entomologie forestière. À l’UQAM depuis 2004, il a mis sur pied un Laboratoire d’écologie des insectes à la fine pointe de la tech- nologie grâce à plusieurs fonds de recherche, dont la Fondation cana- dienne pour l’innovation, le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada. RÉVOLUTION TRANQUILLE : 50 ANS P04 suite en P02 Photo: Nathalie St-Pierre BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL. UQAM.CA | VOLUME 37 | NUMÉRO 7 | 29 NOVEMBRE 2010 UNE BONNE SESSION P03 UNE SCIENCE À CONSTRUIRE P20 LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL SENTINELLES DE LA FORÊT L’ÉTUDE DES INSECTES QUI GROUILLENT DANS LE SOL DES FORÊTS BORÉALES FOURNIT DES INDICATIONS PRÉ- CIEUSES POUR AMÉLIORER LA GESTION FORESTIÈRE. UNE EXPÉRIENCE AMÉRICAINE P07

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Page 1: SENTINELLES DE LA FORÊT - Journal L'UQAM · photo: nathalie st-pierre bimensuel d’information | journal.uqam.ca | volume 37 | numÉro 7 | 29 novembre 2010 une bonne session p03

Marie-Claude Bourdon

«Regardez!» m’enjoint le chercheuren désignant le microscope. Dansl’œil de l’instrument, un ma gnifiquebijou aux reflets verts éme raude etaux formes ciselées étincelle sousmes yeux. Je m’exclame. Satisfait,Timothy Work change la plaquequ’il a déposée sous l’ins trument etme fait signe de regarder à nouveau.Cette fois, le coléoptère qu’il me faitadmirer semble coulé dans l’or mas-sif. Alors que je m’extasie, il retire la

plaque et range l’insecte dans soncasier, parmi les dizaines de spéci-mens semblables qui reposent dansson laboratoire et que ses étu diantsdevront patiemment identifier.

«Incroyable, non? Dans lescasiers, on dirait de petits insectesbruns tous pareils!» me lance-t-ilsur un ton enthousiaste. Depuis desannées, Tim Work se passionnepour le monde des insectes.D’origine américaine, ce professeurdu Département des sciences bio -logiques a fait une maîtrise (à

l’Université d’État du Michigan) etun doctorat (à l’Université d’État del’Oregon) en entomologie forestière.À l’UQAM depuis 2004, il a mis surpied un Laboratoire d’écologie desinsectes à la fine pointe de la tech-nologie grâce à plusieurs fonds derecherche, dont la Fondation cana-dienne pour l’innovation, le Fondsquébécois de la recherche sur lanature et les technologies (FQRNT)et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie(CRSNG) du Canada.

RÉVOLUTIONTRANQUILLE :50 ANS P04

suite en P02 �

Photo: Nathalie St-Pierre

BIMENSUEL D’INFORMATION | JOURNAL.UQAM.CA | VOLUME 37 | NUMÉRO 7 | 29 NOVEMBRE 2010

UNE BONNESESSION P03

UNE SCIENCEÀ CONSTRUIRE P20

LE JOURNAL DE L’UNIVERSITÉ DUQUÉBEC À MONTRÉAL

SENTINELLES DE LA FORÊTL’ÉTUDE DES INSECTES QUI GROUILLENT DANS LE SOLDES FORÊTS BORÉALES FOURNIT DES INDICATIONS PRÉ-CIEUSES POUR AMÉLIORER LA GESTION FORESTIÈRE.

UNE EXPÉRIENCEAMÉRICAINE P07

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BIODIVERSITÉ DANS LA FORÊT«Mon programme de recherche portesur la biodiversité des insectes de laforêt boréale, explique-t-il. Je tente decomprendre comment on peut utili -ser la réaction des insectes aux chan -ge ments dans leur environnementpour améliorer nos pratiques de ges-tion forestière selon les principes dudéveloppement durable.»

Chercheur associé à la Chaireindustrielle CRSNG-UQAT-UQAMen aménagement forestier durable,Tim Work travaille en collaborationavec l’industrie forestière. Ainsi,l’un de ses projets vise à évaluer leseffets de la coupe des arbres sur labiodiversité des insectes vivant dansles débris ligneux qui s’accumulentsur le sol des forêts. «Il existe plus de1 000 espèces d’insectes – plusieursgroupes de coléoptères, des arai -gnées, etc. – qui vivent dans la litièredes arbres», affirme le chercheur.

Par opposition à la coupe à blanc,la coupe partielle permet-elle depréserver la biodiversité? Si oncoupe des arbres, combien faut-il enlaisser pour maintenir les popula-

tions d’insectes? «Pour le savoir, oncompare les espèces que l’on retrou-ve dans une forêt à l’état naturel aveccelles qui peuvent être observées surun terrain coupé à blanc, dans unjeune peuplement, un peuplementmature après un feu ou après uneépidémie de parasites», expliqueTim Work.

Le chercheur s’intéresse égale-ment à la relation entre biodiversitéet fonctions écosystémiques. «Parexemple, beaucoup d’espèces d’in -

sectes vivant dans le bois mortjouent un rôle important dans leprocessus de décomposition desdébris ligneux, souligne le biolo-giste. Entre autres, les insectes inter-agissent avec les champignonsdécomposeurs, dont ils facilitent ladissémination.»

RÉCOLTER LA BIOMASSE?Dans le milieu forestier, on songe deplus en plus à récolter la biomassequi demeure sur le sol après lacoupe afin de la transformer enbioénergie. Mais est-ce une si bonneidée? «Les petites branches, lesdébris et le bois mort constituentune banque de ressources pour lesol, observe le chercheur. Ce sont

des nutriments importants pour larégénération de la forêt.» Encore unefois, ses travaux visent à établir unseuil de ramassage au-delà duquel labiodiversité des insectes qui viventdans le couvert forestier est affectée.

«La Scandinavie est souvent citéecomme un modèle en matièred’exploitation forestière, remarquele chercheur. Mais après des sièclesde culture intensive, des milliersd’espèces d’insectes, de champi -gnons et d’oiseaux ont disparu de laforêt scandinave. Il est impossible deprévoir tous les effets à long termede la perte de biodiversité, mais pluson comprend les relations entre lemilieu et les différentes espèces quil’habitent, plus la conservationparaît importante.»

ÉCOLOGIE URBAINETimothy Work, dont les travauxportent principalement sur l’amé -na gement forestier en Abitibi-Témiscamingue et en Mauricie,s’intéresse également à l’écologieurbaine. Avec son collègue DanielShaw, du Département des sciencesbiologiques, il compte d’ailleurs sepencher sur un petit insecteravageur, l’agrile du frêne, qui adéjà causé des dommages sérieuxdans les forêts urbaines de Windsoret de Detroit. Cet insecte, qui s’at -taque principalement aux frênes, adéjà été observé à Toronto et cen’est qu’une question de tempsavant qu’il n’atteigne Montréal. Or,un quart des arbres de Montréalsont des frênes. «Notre projet,encore à une étape préliminaire, apour but de déterminer commenton peut créer un paysage urbain quipermettrait aux arbres de mieuxrésister à ce type d’épi dé mie», con-fie le chercheur. �

02 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

Le journal L’UQAM est publié par leService des communications,

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Rédactrice en chefMarie-Claude Bourdon

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« Merci à Robert Sheitoyan pour la Bourse en responsabilité sociale et développement durable. La Fondation de l’UQAM offre un soutien financier de même qu’une reconnaissance qui changent la vie ! »

Félix Gravel (B.A.A. urbanisme – formation internationale 99)Finissant à la maîtrise en études urbaines, ESG UQAM

suite de la P01 | Sentinelles de la forêt�

«IL EST IMPOSSIBLE DE PRÉVOIR

TOUS LES EFFETS À LONG

TERME DE LA PERTE DE BIODI-

VERSITÉ, MAIS PLUS ON COM-

PREND LES RELATIONS ENTRE

LE MILIEU ET LES DIFFÉRENTES

ESPÈCES QUI L’HABITENT,

PLUS LA CONSERVATION

PARAÎT IMPORTANTE.»— Timothy Work, professeur au

Département des sciences biologiquesPhoto: Nathalie St-Pierre

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 03

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Marie-Claude Bourdon

«C’est un très grand soulagementd’avoir réglé cette situation»,déclare le recteur d’entrée de jeu àl’évocation du dossier de l’ÎlotVoyageur. Comme le gouvernementen a fait l’annonce récemment,l’UQAM est désormais totalementlibérée, financièrement et juridique-ment, de ce boulet qu’elle traînaitdepuis la crise immobilière.«L’UQAM clôt un chapitre difficilede son histoire, ce qui va lui permet -tre de s’occuper de son avenir»,ajoute Claude Corbo, réitérant sareconnaissance, en tant que porte-parole de l’université, à l’endroit dugouvernement.

L’annonce concernant la mise enœuvre de la restructuration de l’ÎlotVoyageur constitue une très bonnenouvelle non seulement pourl’UQAM, mais aussi pour le quartieret pour la Ville de Montréal,souligne le recteur. «C’est un quar -tier culturellement très riche, avecl’UQAM, la Grande Bibliothèque,les Archives nationales, la Ciné -mathèque, l’Institut national del’image et du son. Cela vaut la peinede le mettre en valeur.»

L’UQAM, qui a toujours desbesoins immobiliers, pourrait-elleoccuper des espaces au sein du nou-veau complexe qui remplacera leprojet de l’Îlot Voyageur? «Noussommes en train de préparer notrePlan directeur immobilier et nousdevons, dans le cadre de cet exer -

cice, déterminer quels seront nosbesoins d’espace dans les pro -chaines années, répond le recteur.Tant que cet exercice n’est pas ter-miné, la question est prématurée.»

UN EXERCICE COMPLEXEEt l’exercice n’est pas simple, insisteClaude Corbo, car il faut prendre encompte de multiples variables.D’abord, il faut prévoir la croissancedu corps professoral. En effet, 145nouveaux postes de professeurss’ajouteront d’ici 2014 au pland’effectifs. Or, comme on ne connaîtpas le fin détail de la répartition deces nouveaux postes, il faut prévoirdes ajouts d’espaces ici et là, sanssavoir précisément dans queldépartement chaque nouveau pro -fesseur se retrouvera. Les para -mètres de l’équation doivent aussiinclure les objectifs de l’UQAM

concernant l’accrois sement del’effectif étudiant (notamment les700 nouveaux étudiants de maîtriseet de doctorat qu’on souhaite re -cruter dans le cadre du Planstratégique et du Plan de retour àl’équilibre budgétaire), ainsi quel’évolution des fonds de recherche(pour les besoins en espaces de la -boratoire, par exemple) et lesnormes du ministère de l’Éducation,qui génèrent leurs propres con-traintes d’espace.

«Dans un Plan directeur immo-bilier, il faut aussi tenir compte dedimensions qualitatives, observe lerecteur. Par exemple, il faut tenterde faire en sorte que les unités d’unmême secteur, qu’elles soient aca -démiques ou administratives, soientproches les unes des autres. Il fautaussi concilier les désirs expriméspar les différentes unités et s’assurerd’avoir des espaces plus conviviauxpour nos étudiants. Ce sont tous ces enjeux, à la fois quantitatifs etqua litatifs, qui rendent la chosecomplexe.»

SIGA3 : UNE IMPLANTATION RÉUSSIESi le règlement définitif du dossierde l’Îlot Voyageur a été une bonnenouvelle pour l’UQAM cet au -tomne, le recteur se félicite égale-ment de l’aboutissement du projetde refonte des systèmes de gestionadministrative. Depuis l’implan -tation de SIGA3, en octobre, «deuxpaies ont déjà été émises sans pro -

blème. C’est un très bon signe», notele recteur.

La complexité de ce type de sys-tème est telle qu’il faudra encore desmois pour en maîtriser toutes lesapplications, acquérir l’expertisenéces saire à son entretien et pourque les utilisateurs se l’approprient.«Mais quand on regarde les dépas -sements de coûts et d’échéancierqu’ont connus plusieurs organismespublics engagés dans le renouvelle-ment de leurs systèmes de gestionadministrative, on constate quel’UQAM a géré ce dossier d’une fa çon très serrée.»

L’AVENIR DES UNIVERSITÉSLe 6 décembre prochain, ClaudeCorbo participera à la deuxième ren-contre des partenaires en éducationconviée par la ministre de l’Édu -cation, Line Beauchamp, qui porteracette fois-ci sur l’avenir des univer-sités et leur contribution audéveloppement du Québec. Commeon le sait, les universités québécoi -ses accusent un retard de finance-ment important par rapport auxautres établissements universitairesdu pays. Or, «on ne peut pas maintenir indéfiniment un tel écartentre les universités québécoises et canadiennes et demander enmême temps aux universités québé-coises d’être aussi performantes que les universités canadiennes»,dit Claude Corbo.

EN VUE DE LA RENCONTRE DES PARTENAIRES EN ÉDUCATION, LE 6 DÉCEMBRE, LE RECTEUR CLAUDE CORBOCOMPTE DÉFENDRE LE PRINCIPE D’ACCESSIBILITÉ À L’UNIVERSITÉ.

UNE BONNE SESSION D’AUTOMNE

Claude Corbo.Photo: Nathalie St-Pierre

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04 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

Claude Gauvreau

Il y a 50 ans débutait la Révolutiontranquille. Notre perception duQuébec d’aujourd’hui dépend enbonne partie de la façon dont ondéfinit cette période et du bilan quel’on en fait, questions qui suscitentle débat. Si certains défendent lemodèle québécois issu de laRévolution tranquille, d’autres, quiprônent le désengagement de l’État,la privatisation de services publicset le tout au marché, le remettent enquestion.

Selon Jacques Beauchemin, pro-fesseur au Département de sociolo-gie, il est sain de faire l’examen cri-tique de la Révolution tranquillepour éviter de se vautrer dansl’autosatisfaction. Mais le procèsque certains lui intentent aujour -d‘hui est injuste, affirme celui qui aparticipé à la série de grandes con-férences publiques, La Révolutiontranquille, 50 ans d’héritages,présentée jusqu’en décembre parl’UQAM et par Bibliothèque etArchives nationales du Québec.

La dynamique fondamentale dela Révolution tranquille était éman-cipatrice parce que porteuse d’unprojet de démocratisation et de jus-tice sociale, rappelle le professeur.

«Si la Conquête et l’échec desRébellions ont été des moments fon-dateurs dans l’histoire du Québec,la Révolution tranquille a représen-té un moment de refondation en rai-son des mutations profondes qui se sont produites sur les planséconomique, politique, social, cul-turel et identitaire. Le Québec danslequel nous vivons aujourd’hui,c’est le Québec qui s’est réinventéen 1960.»

MODERNE MAIS CONSERVATRICEComme d’autres intellectuels qué -bécois, Jacques Beauchemin ne croitpas que la Révolution tranquille aitpermis l’avènement de la modernitéau Québec. «La société québécoisede 1960 était déjà une sociétépleinement moderne, industrialiséeet urbanisée, mais conservatrice. LaRévolution tranquille permettra derompre avec ce conservatisme.»Entre 1960 et 1966, rappelle-t-il, lesQuébécois transforment l’État en unlevier de développement écono -mique et social et lancent un trainde réformes pour répondre aux nou-veaux besoins du Québec : créationdu ministère de l’Éducation, del’assurance-hospitalisation et de laCaisse de dépôt et de placement,

nationalisation complète de l’élec -tricité et développement d’une culture ouverte sur le monde quesymbolise l’exposition universellede 1967.

Certes, reconnaît le sociologue,comme tout grand projet de société,la Révolution tranquille a produitdes effets pervers – coûts astro -nomiques du système de santé,polyvalentes surpeuplées, dettepublique élevée –, mais «c’est toutde même grâce à elle si davantagede fils et de filles de travailleursfréquentent aujourd’hui l’univer -sité, si nos vieux jours sont moinsangoissants, si nous sommes mieuxsoignés que ne l’ont été nos parentset nos grands-parents et si notreniveau de vie s’est amélioré depuis50 ans. Elle a enfin permis de bâtirun État garant à la fois du bien com-mun et de la pérennité de notre col-lectivité. À partir de la Révolutiontranquille, la majorité des citoyensne se définissent plus comme desCanadiens français, mais commedes Québécois habitant un territoirenational.»

SE RÉCONCILIER AVEC LE PASSÉEn même temps qu’elle a sonnél’heure de la libération, la Révo -

lution tranquille a aussi entraîné le rejet en bloc du passé cana dien-français. Jacques Beaucheminestime pour sa part qu’il est néces-saire de se réconcilier avec certainsaspects de ce passé. «Cela ne signi-fie pas qu’il faille retourner à lamesse ou admirer le cardinalOuellet. Cependant, nous devonsreconnaître que notre stratégie desurvivance depuis la Conquête s’estappuyée en grande partie surl’Église catholique, qui a constituéune sorte de bouclier nous pro-tégeant des forces d’assimilation.»

Si l’ancien monde canadien-français est synonyme de défaites etde noirceur, si l’héritage de laRévolution tranquille est principale-ment négatif, comme certains le pré-tendent, de quel passé pouvons-nous nous réclamer ? demande lechercheur. «Pourquoi cet étrangedivorce d’avec soi-même ? On neconstruit pas l’avenir d’une sociétésur l’oubli ou le rejet du passé.»

DE NOUVEAUX ENJEUX Selon Jacques Beauchemin, de nou-veaux enjeux confrontent actuelle-ment le Québec : la mondialisation,le déclin démographique, le dé -veloppement durable et, surtout,l’aménagement du pluralisme. Queldoit être le rapport de la majoritéfrancophone aux minorités ? Jusqu’àquel point sa volonté d’affirmationest-elle légitime ? «Plus personne nescande le slogan Le Québec auxQuébécois, si populaire dans lesannées 60 et 70, car la définition dece qu’est un Québécois est devenueproblématique», observe le pro-fesseur.

Le Québec d’aujourd’hui formeune société essoufflée, en man que d’utopies, affirme JacquesBeauchemin. «C’est une société re -lativement bloquée, un peu commel’était la société canadienne-française en 1960. La souverainetédu Québec pourrait incarner unenouvelle refondation de la sociétéquébécoise, mais encore faut-ilsavoir au nom de quels idéaux onveut construire un nouveau pays.» �

LE PROCÈS QUE CERTAINS INTENTENT AUJOURD’HUI À LA RÉVOLUTION TRANQUILLE EST INJUSTE, AFFIRME LESOCIOLOGUE JACQUES BEAUCHEMIN.

RÉVOLUTION TRANQUILLE : QUEL HÉRITAGE ?

Le métro de Montréal, un des grands chantiers de la Révolution tranquille : inauguration en 1966 de la station de métro Berri-de-Mmontigny, rabaptisée Berri-UQAM. | Photo: Centre d’archives de Montréal

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Pierre-Etienne Caza

On la voit partout : lancements,conférences, festivals, vernissages,etc. Et pas seulement à l’UQAM !Elle est bénévole pour le Festivaldu Monde Arabe, le FestivalSéfarad, Festivalissimo et Vuesd’Afrique, en plus d’être membredes conseils d’administration desAmis du boulevard Saint-Laurentet du Centre d’études juives con-temporaines. En août dernier, ellea remporté le Trophée GroupeAtlas médias 2010, qui soulignaitson engagement bénévole pour lacommunauté marocaine établie auCanada et sa contribution au rap-prochement entre les différentescommunautés culturelles et con-fessionnelles.

«Tous mes engagements ont unlien avec l’université, car il y a desdiplômés de l’UQAM partout!»,affirme avec son entrain habituelGilda Elmaleh, responsable desrelations avec les diplômés auBureau des diplômés.

Celle que plusieurs appellentaffectueusement Madame «diplô -més» s’emploie sans relâche àdénicher les diplômés de l’UQAMqui s’illustrent dans différentsdomaines afin de souligner leursbons coups, notamment dans le bulletin électronique Inter-Express, dont elle est rédactriceadjointe.

COUP DE CŒURSon parcours explique son incli-naison pour le rapprochemententre les peuples. «Je suis l’ONUen moi-même», dit en riant GildaElmaleh, qui se définit commeune Qué bécoise d’adoption d’ori -gines diverses. Née au Maroc, ellea des origines portugaises, juiveset anglaises (son père est né àGibraltar, territoire britannique

d’outre-mer). Sa famille déménageà Troyes, petite ville située dansl’est de la France, alors qu’elle estâgée de 13 ans. Cinq ans plus tard,Gilda Elmaleh débute une série depérégrinations qui la mèneront àNice, en Corse et à Montpellier, où

elle étudie puis exerce le métierde secrétaire. «C’est un métiersous-estimé qui m’a donné beau-coup de satisfaction et m’a permisd’être autonome et indépendantepartout», note-t-elle.

Elle entrevoit brièvement le

Québec en 1977, alors qu’elle yséjourne trois semaines pourassister au mariage de son frère.«C’était après la victoire du partiQuébécois, il y avait une efferves-cence qui m’a immédiatementséduite, se rappelle-t-elle. J’ai euun coup de cœur pour le Québecet je me suis fixé comme objectifd’y revenir afin de m’y établir.»

Un an plus tard, son projet seconcrétise et elle s’installe àQuébec, où elle s’implique rapide-ment dans des organismes et desassociations à vocation intercul-turelle. Elle participe, entreautres, aux festivités du 375e anni -versaire de la Ville de Québec, oùelle remporte un prix pour sonimplication dans une pièce dethéâtre sur l’arrivée des immi-grants au Québec.

MONTRÉAL ET L’UQAM,NOUVEAU DÉPARTDes moments plus difficiles sur -viennent au tournant de la quaran-taine. «Je n’avais plus rien etj’avais prévu retourner en France.Mais une amie m’a hébergée àMontréal et ce fut ma planche desalut», raconte-t-elle.

Amoureuse de Montréal –«cette ville est un rêve intercul-turel», s’exclame-t-elle – GildaElmaleh obtient en 1989 unemploi de secrétaire au centresocioculturel de l’UQAM. Aprèsun passage à la Famille del’éducation, elle obtient un postepermanent en 1993 au Bureau desdiplômés. La question qui tue :est-elle diplômée de l’UQAM ?«Non, je ne le suis pas, mais cen’est pas exclu que je le sois unjour», conclut-elle en riant. �

L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 05

SURLE WEBwww.diplomes.uqam.ca

GILDA ELMALEH EST RECONNUE POUR SON ENGAGEMENT,QUI VA BIEN AU-DELÀ DE SON TRAVAIL AUPRÈS DESDIPLÔMÉS DE L’UQAM.

MADAME «DIPLÔMÉS»

Photo: Nathalie St-Pierre

C’est avec une immense fierté que Gilda Elmaleh parle des étudiantsinternationaux de l’UQAM. «Je trouve important que l’UQAM recon-naisse à leur juste valeur ses diplômés partis de chez eux pour venirétudier ici. Certains réussissent à se dénicher un emploi ici aprèsleurs études, tandis que d’autres retournent dans leur pays ou par-tent vers d’autres horizons, mais ce sont tous de fiers ambassadeursde l’UQAM.»

C’est pour eux que le Bureau des diplômés a créé le projet de par-rainage du temps des Fêtes il y a quelques années. Ce projet a

obtenu la médaille d’or du Conseil canadien pour l’avancement enéducation, en 2009, dans la catégorie «Meilleure idée nouvelle : lacréativité à petit budget.»

L’an dernier, 16 étudiants internationaux ont passé Noël dans unefamille québécoise, une expérience enrichissante pour tous. «Nouspoursuivons cette expérience cette année et tous les membres de lacommunauté universitaire sont invités à accueillir un étudiant, pré-cise Gilda Elmaleh. Mon souhait le plus cher serait que ce projet soitadopté par d’autres universités et par des entreprises.»

PARRAINAGE DU TEMPS DES FÊTES

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06 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

La journée Portes ouvertes del’UQAM, qui avait lieu le 13 novembre dernier au Campuscentral et au Complexe des sciences Pierre-Dansereau, a étéun franc succès. Finissantes etfinissants du collégial, nouveauxarrivants, personnes en quête deréorientation de carrière, élèvesdu secondaire accompagnés de leurs parents, étudiantes etétudiants d’autres universitéssongeant à poursuivre desétudes de 1er, 2e ou de 3e cyclesont venus de partout auQuébec afin de visiter les instal-lations de l’UQAM.

«L’affluence a été constantedurant toute la journée et lescommentaires des visiteursétaient enthousiastes. La qualitéde l’accueil ainsi que l’ambiancedynamique qui régnait sur leslieux ont été soulignées par de nombreux participants», note Julie Frenette, l’agente de recrutement responsable decette journée.

Les visiteurs ont eu l’occasiond’échanger avec des repré -sentants des différentes fa -cultés/écoles à propos des pro-grammes d’études aux troiscycles. Plusieurs centaines depersonnes ont également profitédes visites guidées et des divers-es conférences au programme.«La conférence portant sur lechoix d’un programme et celleportant sur les programmesd’échanges, entre autres, ontattiré plusieurs participants»,souligne Mme Frenette.

Une autre journée Portesouvertes aura lieu à l’UQAM lemardi 1er février 2011, de 12 h à 19 h, à l’intention de toutes lespersonnes intéressées par lesactivités d’enseignement, derecherche et de création del’Université. Les Portes ouvertessont une initiative du Bureau durecrutement et sont organiséesavec la collaboration de diversservices et unités facultaires del’UQAM. �

JOURNÉE PORTES OUVERTESÀ L’UQAM : UN SUCCÈS!

LANCEMENT D’UNE CHAIRE SUR LE CONTRÔLE DE LA CROISSANCE DES ARBRES

L’UQAM inaugurait, le 9 novembre dernier, la Chaire de rechercheindustrielle CRSNG-Hydro-Québec sur le contrôle de la croissancedes arbres. Son titulaire, Christian Messier, du Département des sciences biologiques, est un spécialiste de l’écologie forestière etrécipiendaire du prix ACFAS - Michel Jurdant 2010 dédié à l'écologie.

Dotée d’un fonds initial de 1,4 million $, la Chaire a été créée grâce àdes contributions du Conseil de recherches en sciences naturelles eten génie du Canada (CRSNG) et d'Hydro-Québec, ainsi qu’au soutiende plusieurs autres partenaires: ZÉROCO2, dont le p.-d.g. est lediplômé Sébastien Léonard (B.A. design de l’environnement, 1998;M.B.A., 1999), la Ville de Québec, le Réseau ligniculture Québec et leFonds de recherche Arbre-Québec.

La mission de la Chaire sera d’accroître la compréhension de ladynamique de la croissance des arbres et de favoriser leur cohabita-tion avec les infrastructures d'Hydro-Québec, ainsi qu'avec les réseauxde télécommunication, de distribution d'eau et d'énergie des villes.

Hydro-Québec, qui exploite un réseau de distribution de plus de 110 000 km, dont près de 100 000 km de lignes aériennes, est trèsheureuse de participer aux travaux de cette Chaire. «Afin d'assurer unservice d'électricité fiable, ainsi que la sécurité de la population et denos employés, nous souhaitons la meilleure cohabitation possibleentre le réseau électrique et la végétation environnante. Les travauxde cette chaire permettront d'une part de mieux comprendre lesimpacts de nos interventions sur la végétation et, d'autre part,d'approfondir nos connaissances sur la croissance des arbres. Toutcela afin d’améliorer les interventions sur la végétation tout en préser-vant notre réseau des risques liés à la présence d'arbres près deslignes électriques», souligne Jean Voyer, chef Gestion de la végétationà la direction Gestion de l'actif d'Hydro-Québec Distribution.

À LA DÉFENSE DES ARBRESLe titulaire de la Chaire, Christian Messier, est cofondateur, avec le pro-fesseur Pierre Drapeau, également du Département des sciencesbiologiques, du Centre d'étude de la forêt (CEF). « L’un des axes pri-oritaires de la Chaire sera d’étudier la croissance et la sauvegarde desarbres en milieu urbain, souligne le titulaire. En raison notamment deschangements climatiques et de la densité de cer tains quartiers de lamétropole, on désire également accroître les espaces verts et planterdavantage d'arbres pour réduire la chaleur et obtenir une meilleurequalité de l'air dans les régions urbaines ». �

Collaboration spéciale : Linda Mongeau

NOUVELLES DELA FONDATION

De gauche à droite : Caroline Roger, directrice du Bureau de transfert de technolo-gie de l’UQAM, Sébastien Léonard, président, ZéroCO2, Pamela Moss, directrice des

programmes de partenariat de recherche au CRSNG, Diane Veilleux, directricegénérale de la Fondation de l’UQAM, Christian Messier, titulaire de la Chaire, Brigitte

Bigué, coordonnatrice en chef du Réseau ligniculture Québec à l’Université Laval,Jean Voyer, chef, Gestion de la végétation, Hydro-Québec Distribution, Yves

Mauffette, vice-recteur à la Recherche et à la création de l’UQAM, Bruno Paquet,responsable des parcs et Johanne Fradette, trésorière, Fonds de recherche sur

l’arbre du Québec, Ville de Montréal. | Photo: Nathalie St-Pierre

Photos: Jean-François Hamelin

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 07

Pierre-Etienne Caza

Au printemps dernier, la nouvellede l’heure sur la planète fut pendantquelques jours le raid israélien con-tre la flottille humanitaire pro-pales-tinienne en route vers Gaza. L’étu -diant Marc-Antoine Brouillette nel’oubliera pas de sitôt, car il travail-lait au sein de la division du Moyen-Orient de la salle de nouvelles deVoice of America, un organismebasé à Washington qui radiodiffuseet produit des contenus d’actualitéspour le Web en 44 langues, rejoi -gnant chaque semaine 125 millionsde personnes.

C’est au cours d’une réuniond’information donnée à l’UQAM parle ministère des Relations interna-tionales du Québec (MRI) que Marc-Antoine Brouillette avait entenduparler des stages offerts par leWashington Center, un organisme àbut non lucratif qui propose à cer-tains étudiants l’occasion de tra-vailler et d’étudier dans la capitaleaméricaine. «Le MRI évalue la perti-nence de notre projet de stage dans lecadre de nos études», explique l’étu -diant à la maîtrise en communica-tion, qui a été l’un des quatre étudi-ants universitaires sélectionnés cetteannée par le Washington Center.

Du 26 mai au 7 août dernier, lejeune chercheur a intégré la salle denouvelles anglophones de Voice of America (VOA), division duMoyen-Orient. «Je faisais partied’une équipe d’une quinzaine derédacteurs, qui alimentent la sectionMoyen-Orient du site Web en con-tenu d’actualités», explique-t-il.

LA RÉALITÉ SUR LE TERRAINLe mandat officiel de Marc-AntoineBrouillette durant son stage étaitd’élaborer une stratégie de commu-nication utilisant les médias so -ciaux. «J’ai proposé de créer unblogue portant sur des nouvelles unpeu plus pointues au Moyen-Orient,afin de favoriser une meilleure

interaction entre les lecteurs et lesrédacteurs de VOA, explique-t-il.J’ai également suggéré de mettre enplace un module de commentaireset aussi un concours de journalismepour les étudiants universitaires duMoyen-Orient afin d’alimenter lesite en sujets pertinents.»

Parti avec la volonté de partagersa vision des médias sociaux, lejeune chercheur s’est toutefoisheurté aux contraintes du terrain.«Voice of America est un organismefinancé par le gouvernement fédé -ral, c’est donc la voix officielle dugouvernement, explique-t-il. Lesjournalistes sont intègres et pra-tiquent leur métier avec profession-nalisme, mais l’idée de laisser lesinternautes commenter l’actualité

de façon libre sur un blogue étaitinsensée. Le conflit israélo-pales-tinien, entre autres, amène son lotde courriels et de commentaires en -flammés et souvent impu bliables.»

WASHINGTON, VILLE DE CONTRASTESMême si son projet n’a pas vu le jourconcrètement – ce n’était pas le butde l’exercice non plus, précise-t-il –son séjour à Washington a été desplus enrichissants. «J’ai suivi uncours intitulé Press, Politics andPower et j’ai interviewé la corres -pondante de Radio-Canada àWashington, Joyce Napier, dans lecadre d’un travail. J’ai aussi eu lachance de visiter les studios de NBCet de CNN», souligne-t-il.

Puisqu’il habitait à cinq minutesde Capitol Hill et des bureaux de VOA, il a pu se frotter aux réa -lités de la capitale américaine.«Washington est une ville fasci-nante, où l’extrême richesse côtoiede très près l’extrême pauvreté,note-t-il. Mais ce qui m’a le plusmarqué est la présence militairedans la ville et le niveau de surveil-lance à l’entrée des édifices fédé -raux. Chaque jour, je devais montrerpatte blanche, passer dans undétecteur de métal, ouvrir mon ordinateur et surtout ne pas avoiroublié ma carte d’accès. Le niveaude peur est encore très élevé.»

DE L’HISTOIRE À LA COMMUNICATIONDurant son baccalauréat en histoire,Marc-Antoine Brouillette s’estintéressé à la communication d’unpoint du vue historique, notammentaux campagnes de propagande enAllemagne, aux États-Unis et auCanada lors de la Deuxième Guerremondiale. Cet intérêt l’a poussé àcompléter un certificat en commu-nication, puis à poursuivre à lamaîtrise en communication.

Encore à l’étape de projet, sonmémoire, sous la direction du pro-fesseur Serge Proulx, portera sur lafaçon dont les relations publiques sesont approprié le Web 2.0. «Je veuxvoir si les médias sociaux permet-tent réellement une communicationsymétrique et bidirectionnelle, ex -plique le jeune chercheur. À ce titre,mon expérience à Washington estriche en enseignement.» �

LE CANDIDAT À LA MAÎTRISE EN COMMUNICATION MARC-ANTOINE BROUILLETTE A ÉTÉ SÉLECTIONNÉ PAR LE WASHINGTON CENTER POUR UN STAGE DANS LA CAPITALE AMÉRICAINE.

UNE EXPÉRIENCE AMÉRICAINE

«CHAQUE JOUR, JE DEVAIS

MONTRER PATTE BLANCHE,

PASSER DANS UN DÉTECTEUR

DE MÉTAL, OUVRIR MON ORDI-

NATEUR ET SURTOUT NE PAS

AVOIR OUBLIÉ MA CARTE

D’ACCÈS. LE NIVEAU DE PEUR

EST ENCORE TRÈS ÉLEVÉ.»— Marc-Antoine Brouillette, candidat

à la maîtrise en communicationPhoto: Nathalie St-Pierre COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

Photo: istockphoto.com

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08 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

SUR LE BOUTDE LA LANGUE

PLURIEL OU INVARIABLE?

En collaboration avec Sophie Piron, professeure au Département de linguistique

Indiquez si les noms propres en italique prennent la marque du pluriel,restent invariables ou peuvent s’écrire des deux façons.

Les enfants des Bélanger ont joué avec nous.

Il y a trois Isabelle dans notre classe.

Les Tudor ont régné sur l’Angleterre pendant plus d’un siècle.

Ces jeunes hommes sont de vrais don Juan.

J’ai relu de vieux Tintin.

Les Toyota sont toujours en demande.

Les Canadien sont un peuple nordique.

Deux Bonaparte ont été empereurs de France.

Elle a vendu ses deux frigidaire.

J’aimerais pouvoir m’acheter ces deux Cézanne.

Ses élèves sont de vrais petits Einstein.

50 ans d’héritages

Série de conférences

La

La Révolution tranquille : un héritage épuisé ou renouvelable ?Par Monique Jérôme-Forget, conseillère spéciale chez Osler, Hoskin & Harcourt, et Luc Godbout, professeur à l’Université de Sherbrooke

Le mardi 7 décembre à 19 h 30

À l’Auditorium de la Grande BibliothèqueEntrée libre; 300 places disponibles

Une présentation de Avec l’appui de

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bec.

GRANDE

BIBLIOTHÈQUE

Tricher, c’est renoncer à votre réussite.À l’UQAM, c’est tolérance zéro pour les infractions de nature académique.

www.tricherie.uqam.ca

CORRIGÉ :Bélanger, Isabelle, Tudors, don(s) Juan(s), Tintin,Toyota, Canadiens, Bonaparte, frigidaires, Cézanne(s),Einstein(s).

En général, les noms propres restent invariables, qu'il s'agisse duprénom ou du nom de famille (patronyme) : des Isabelle, les Bélanger,les Bonaparte. Les noms de marques déposées, tant qu'ils sont consi -dérés comme de véritables noms propres, restent invariables : lesToyota. Il en est de même pour les noms de publications (des Tintin).

Certains noms propres prendront la marque du pluriel. C'est le cas desnoms désignant des peuples et des habitants (autrement dit, les nomsde gentilés) : les Canadiens. C'est également le cas des noms propresde certaines vieilles familles dynastiques (les Tudors).

Les autres noms propres qui peuvent être mis au pluriel sont des nomsdont l'emploi se rapproche de celui d'un nom commun. Lorsqu'onutilise le nom d'un personnage littéraire ou historique pour désigner untrait de personnalité, une caractéristique, ce nom pourra être mis aupluriel, mais il ne s'agit pas d'une obligation (des don(s) Juan(s), devrais petits Einstein(s)). L’usage n'est pas fixé non plus lorsque le nomd’un artiste est utilisé pour désigner ses œuvres (deux Cézanne(s)).

Le cas le plus évident de changement de catégorie est celui des nomsde marques passés dans l’usage, au point de constituer de véritablesnoms communs. La preuve en est que ces mots se mettent au pluriel etne prennent plus de majuscule (des frigidaires).

ILS L’ONT DIT...«

"Il faut écarter ce projet qui, de toute façon, n'a pas de sens. Parcequ'il faut impérativement passer à des sources alternatives d'énergie.À quoi bon faire des accommodements raisonnables à l'industriedéraisonnable du gaz de schiste?" — Lucie Sauvé, titulaire de la Chaire en éducation relative à l'environnement

La Presse, 18 novembre 2010

«En ce jour du Souvenir, rappelons-nous que les militaires sont souventde “la chair à canon”, et que leur mort sacrificielle au nom du drapeaudoit être déplorée et dénoncée, non pas célébrée.» — Francis Dupuis-Déri, professeur au Département de science politique

Le Devoir, 11 novembre 2010

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 09

Claude Gauvreau

Marie-Christine Doran s’inté resse àl’Amérique latine depuis 20 ans.«En 1989, alors que j’étais étudianteau Cégep Maisonneuve, je suis re -venue bouleversée d’un stage auCosta Rica et au Nicaragua. J’aivoulu comprendre comment la pau-vreté et l’injustice pouvaient être sirépandues sur un continent situépresque à nos portes», raconte cellequi a obtenu en 2008 un poste deprofesseure à l’École d’études poli-tiques de l’Université d’Ottawa.

Trois fois diplômée de l’UQAMen science politique (B.A, 1995;M.A, 1998; Ph.D, 2006), cette jeunechercheuse est devenue une spé-cialiste de l’Amérique latine. Sesrecherches portent notamment surles processus démocratiques, la vio-lence politique et les rapports entrereligion et politique. «Mes pro-fesseurs à l’UQAM m’ont incitée àtravailler dur et à faire preuve derigueur, dit-elle. Pendant mesétudes postdoctorales en France, leschercheurs de l’École des hautesétudes en sciences sociales(EHESS), à Paris, avaient l’habitudede dire que les étudiants del’UQAM comptaient parmi lesmeilleurs doctorants qu’ils rece-vaient de l’étranger.»

Récipiendaire de la Médailled’or académique de la Gouverneuregénérale du Canada (2005-2006),Marie-Christine Doran a été cher -cheuse associée à l’EHESS et pro-fesseure invitée au Center for theStudy of World Religion à l’Uni -versité Harvard. Aujourd’hui, ellemaintient des liens avec plusieursuniversités et centres de rechercheslat ino-américains (Mexique,Nicaragua, Chili, Argentine, Brésil),ainsi qu’avec le Groupe derecherche sur les imaginaires poli-tiques en Amérique latine (GRI-PAL), logé à l’UQAM.

VIOLENCE ET DÉMOCRATIEEn Amérique latine, les aspirationsdémocratiques s’expriment depuis

le XIXe siècle, rappelle la pro-fesseure. Elles cohabitent toutefoisavec la violence politique : coupsd’État, dictatures militaires, rébel-lions armées. «Les inégalités cri-antes, la faible mobilité sociale, lepeu de débouchés pour les jeunes etl’impunité dont jouissent des mili-taires et des policiers ayant sévisous la dictature sont autant de fac-teurs de violence qui perdurent»,explique-t-elle.

Après le règne des régimesautoritaires des années 60 et 70,l’Amérique latine a connu une pé -riode de transition démocratique.«Les gouvernements ont alorsdéfendu un modèle de démocratie

centré sur la stabilité institution-nelle et la prospérité économique,ainsi que sur le rejet des conflitssociaux, responsables à leurs yeuxde l’avènement des dictatures»,note Marie-Christine Doran. Puis,de nouveaux leaders politiques degauche ou de centre gauche ont prisle pouvoir au cours des années2000. L’élection de dirigeantscomme Hugo Chavez au Venezuela,Lula au Brésil et Evo Morales enBolivie, qui ont su faire écho auxaspirations populaires, témoigne dela vigueur démocratique qui s’estemparée de l’Amérique latine,souligne la politologue. «Plusieursorganisations de la société civile

refusent de jouer un rôle de specta-teur et cherchent à occuper la scènepolitique. Certaines s’approprientdes outils juridiques et investissentdes institutions internationales –Cour interaméricaine des droits del’homme, Comité de l’ONU sur latorture – pour exiger que les pou-voirs publics rendent des comptesen matière de droits humains oupour dénoncer les abus de grandesentreprises privées, minièresnotamment.»

Ce n’est pas non plus un hasardsi les fameux Forums sociaux sontnés en Amérique latine, poursuitMarie-Christine Doran. «Issusd’une tradition de mobilisationsociale, ces foyers de l’altermon -dialisation se sont multipliés, per-mettant de créer des espaces dedélibération et d’explorer les voiesde la démocratie participative.»

LA MÉMOIRE DE LA SOUFFRANCELa professeure s’intéresse aussi auxmouvements populaires qui, auChili, en Argentine et en Uruguay,exigent la fin de l’impunité pourceux qui ont violé les droitshumains. «Le combat pour abolirles lois d’amnistie dont ont bénéfi-cié les militaires coupables de ter-rorisme d’État – torture, dispari-tions, procès expéditifs et exécu-tions d’opposants politiques – apris de l’ampleur à la fin des années90 et se poursuit. Ces luttes sontessentielles parce qu’elles intro-duisent dans la vie politique unedimension fondamentale que cer-tains voudraient évacuer : lamémoire collective de la souf-france. Dans un sondage réalisé en2006, les jeunes Chiliens qui n’ontpas connu la dictature du généralPinochet se sont quand mêmeprononcés à 73 % contre l’amnistiedes anciens tortionnaires.»

La place de la religion et sesliens avec la politique constitue unautre thème important dans lestravaux de Marie-Christine Doran.

Photo: Denis Bernier

PUR PRODUIT DE L’UQAM, LA PROFESSEURE MARIE-CHRISTINE DORAN, DE L’UNIVERSITÉ D’OTTAWA, S’INTÉRESSEAU RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE EN AMÉRIQUE LATINE.

SPÉCIALISTE DE L’AMÉRIQUE LATINEM A R I E - C H R I S T I N E D O R A N

suite en P15 �

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Dons annuels

Entre 250 $ et 999 $27 donateurs anonymes

André Achim

Marthe Adam (ART 92)

Christian K. Agbobli (COM 05)

Richard Allaire

Steven Ambler

Janick Auberger

Jacques Aumètre

Chantal Aurousseau (COM 99)

Moncef Bari

Agnès Baron

Isaac Bazié

Johanne Bazinet-Picard

(ESG 85)

Benoit Bazoge (ESG 95)

Jacques Beauchemin (HUM 92)

Jean-Pierre Beaud

Michèle Beaudoin

Marie Beaulieu (ART 95)

Martine Beaulne

Rénald Beaumier

Hélène Bédard

Kristian Behrens

Luc Bélair

Helene Belanger (ESG 98)

Marc Bélanger

Marc Bélanger (ESG 01)

Richard Béliveau

Christine Bénard-Milot

Mohammed Bencherki

Nathalie Benoit (COM 87)

François Bergeron (SCI 77)

Jasmin Bergeron (ESG 97)

Jean-Vianney Bergeron

Stéphanie Bernstein (SPD 98)

Patrick Béron

Ginette Berteau

Marc Bigras

Yvon Bigras

Éric Bilodeau (ESG 01)

Martin Blais (HUM 06)

Denyse Blondin

Michel Bolduc (SCI 86)

Véronique Borboen

Camil Bouchard

Claire Bouchard (HUM 87)

Pierre Bouchard

Henri Boudreault

Thérèse Bouffard (HUM 87)

Josiane Boulad-Ayoub

Michel Boulanger (ART 91)

Jean-Marie Bourjolly

Gisèle Bourret (ART 01)

Chantal Bouthat

Rachel Bouvet (ART 94)

Denise Brassard

Claude Braun

Louise Brissette

Louise Brossard (HUM 03)

Anne-Marie Broudehoux

Michèle-Isis Brouillet (COM 80)

Johanne Brouillette

Jocelyne Brousseau (ART 06)

Dorval Brunelle

Joanne Burgess (HUM 86)

Sylvie Cameron

Michel M. Campbell

Gilles Cantin (EDU 77)

Paul Carle

Michel Caron

Enrico Carontini

André Carpentier (ART 73)

Monique Lefebvre

et François Carreau

Serge Carrier (ESG 99)

Jean-Pierre Cartier

Louise Champagne (ART 98)

Monique Chaput

Antoine Char (COM 92)

Louis Charbonneau

Danielle Charron (SCI 89)

Dominique Charron

Manon Charron (ESG 86)

Daniel Chartier

Lucie Chartrand (ART 03)

Jean-François Chassay

Guillaume Chicoisne

Marc H. Choko

André Clément (ART 90)

Anne-Élaine Cliche

Réjeanne Cloutier (ESG 89)

Thomas Cobb

Robert Comeau

Benoit Corbeil (SCI 77)

Louise Cossette (HUM 89)

Pierre Cossette

Luc Côté (HUM 00)

Roland Côté (HUM 92)

Robert Couillard

Madeleine Coutu (COM 90)

Maurice Couture

Micheline Couture

Teodor Gabriel Crainic

Yvon Crevier

Claude Dauphin (ART 77)

Peggy Davis (ART 93)

Marilyn de Wit

Christian Deblock

Jean Décarie

Geneviève Delmas-Patterson

Pierre Delorme (SPD 73)

Martine Delvaux

Sylvie Dépatie

Francine Descarries

Lucie Desjardins (ART 98)

Danielle Desmarais

Robert H. Desmarteau (ESG 96)

Jean Desnoyers

Florence Di Iorio

Anne-Marie Di Sciullo (HUM 72)

Robert Dion

Pierre Doray

Linda Dorval

Lynn Drapeau (HUM 73)

Pierre Drapeau

Jacynthe Drolet

Pierre Drouilly

Marc Simon Drouin

Jean Dubois (ART 94)

Monique Dufresne (HUM 92)

Lucie Dumais

Claude Dumas

Josée Dumoulin (EDU 88)

Brenda Dunn-Lardeau

Anh-Tuan Duong

Gilles Dupuis

Luc Dupuy (COM 86)

Yvon Fauvel

Jean-Marie Fecteau

Josette Féral

Léon-Gérald Ferland

René Ferland

Carolina Ferrer

Denis Fisette

Jean-Marc Fontan

Jacques Forget (HUM 73)

Johanne Fortin (SPD 85)

Sorana Froda

Françoys Gagné

Alain-G. Gagnon

Frédérick Gagnon

Robert Gagnon

Ying Gao (COM 02)

Dominique Garand

André Gareau

Michel Gauthier

Claire Gélinas-Chebat

Annie Gérin

Jean-Pierre Gilbert (ART 84)

Yves Gingras

Luc-Alain Giraldeau

Jean-François Giroux

Lucie Godard (EDU 91)

Christiane Gohier

Guy Goulet

Simon-Pierre Gourd (COM 00)

Alain Grandbois (COM 81)

Angela Grauerholz

Brigitte Groulx (ESG 83)

Alain Guay

Nancy Guberman

Annie Gusew (HUM 95)

Luc Hamelin (ESG 91)

Stevan Harnad

Elizabeth Harper

Denis Harrisson (HUM 75)

Mohammed Harti (ESG 06)

Gilles Harvey

Pierre-Léonard Harvey

Daniel Hébert (SCI 75)

Jacques Hébert

Michel Hébert

Sinarith Heng (SCI 99)

Anne de Vernal

et Claude Hillaire-Marcel

Jean-Marie Honorez

Mario Houde (SCI 80)

André Jacob

Francine Jacques

Christa Japel

Jocelyn Jean (ART 72)

Michel Jébrak

Claudette Jodoin

Louis Jolin

Philippe Jonnaert

Sylvie Jutras

Brigitte Kerhervé

Goucem Kezadri

Irène Krymko-Bleton

Lyne Kurtzman (COM 98)

Jean Labbé

Gilbert Labelle

France Colas (EDU 79)

et Jacques Labelle

Marie Labelle (HUM 82)

Claude Labrecque (SCI 94)

Jean-Marie Lafortune (HUM 03)

Louise Laforest (SCI 83)

Raymond Laliberté (HUM 88)

Sylvie Laliberté

Anik Lalonde (ESG 89)

Michel Lamothe (SCI 77)

Jocelyne Lamoureux

Andrée Landreville

Claire Landry

Louise Langevin

Michel G. Langlois

Gilles Lapointe (EDU 82)

René Laprise

Gérald Larose

Isabelle Lasvergnas

Anne Latendresse (ESG 99)

François Latraverse (HUM 76)

Jean-Paul Lauly (ESG 79)

Léo-Paul Lauzon

Jean-Jacques Lavoie

Jean-Pierre Lavoie (SPD 96)

Pierre-Paul Lavoie

Raymond Lavoie (ART 80)

Roger Lavoie

Vincent Lavoie

Georges A. LeBel

Pierre Lebuis (HUM 84)

Jacques Lefebvre

Lyne Lefebvre (ART 04)

Frédéric Legault (HUM 91)

Jean-Paul Legrand

Suzanne Lemerise

Claude Létourneau

Guy Lévesque (HUM 87)

Jacques Lévesque

Dominique Leydet

Michel Librowicz

Paul-André Linteau

Michel Lizée

Hakim Lounis

Roderick J. MacDonald (ESG 82)

Alex Macleod

Isabelle Mahy (HUM 81)

Danielle Maisonneuve

Sophie Malavoy

Noël Mallette

Mark-David Mandel

André Marchand (HUM 85)

Suzanne Marcotte

Micheline Marier

Mathieu Marion

Henry Markovits

Dominique Marquis (HUM 98)

François Marticotte (ESG 97)

Jill Marvin

Jean-Serge Masse

Mircea Alexandre Mateescu

Yves Mauffette

Guy Ménard

Mario Ménard

Maryvonne Merri

Philip Merrigan (ESG 85)

Christian Messier

Frédéric Metz

Jean-Guy Meunier

Roch Meynard

André Michaud (ART 79)

Dominique Michaud

Hafedh Mili

Daniel Mockle

Linda Mongeau (COM 88)

Pierre Mongeau

Claude Mongrain

François Moquin (HUM 84)

Norbert Morin (ESG 80)

Lucie Morisset

Michèle Nevert

Tho Hau Nguyen (ESG 80)

Joanne Noël

et Marien Brochu (ESG 94)

Abdellatif Obaid

Francisco-Javier Olleros

Dan O’Meara

Maria Dolores Otero

François Ouellet (SCI 92)

Gilles Ouellet

Pierre Ouellet

Unsal Ozdilek (ESG 99)

Robert Papen

Ève Paquette (HUM 04)

Louis-Claude Paquin

Nycole Paquin (ART 87)

Jean-Yves Parent

Andrée Patola (ESG 91)

Jean Pellerin (EDU 76)

Gilles Pelletier

Louise Pelletier

Yvon Pépin

Dario Andres Perinetti (HUM 97)

Charles Perraton (ART 87)

Josée Perreault (EDU 00)

Normand Petitclerc

Robert Petrelli

Jacques Pierre

Alvaro Pierri

Sylvie Pinard

Reine Pinsonneault (HUM 95)

Hélène Piquet (SPD 99)

Judith Poirier

Céline Poisson (ART 97)

Chantal Poitras

Laurent Poliquin

Diane Polnicky

Élizabeth Posada

François Poulin

Lise Préfontaine (ESG 93)

Marie-Jeanne Préfontaine

(COM 82)

Jean-Guy Prévost (SPD 90)

Serge Proulx

Vitri Quach (ESG 94)

Anne Ramsden

Éric Rassart

Éric Raymond (ART 91)

Jean-Luc Raymond (SCI 82)

Sylvie Readman

Luc Reid (HUM 83)

Frank W. Remiggi

Jean-François Renaud (COM 05)

Jean-François René

Line Ricard (ESG 95)

Moniques Richard (ART 88)

François Richer

Robert Rigal

Daniel Rivest (SCI 84)

Bernard Rivière (HUM 84)

Pierre Roberge

Lucie Robert

Pierre Robert

Serge Robert (HUM 70)

Greg Robinson

André Robitaille

Dominique Robitaille (ESG 99)

Pierre Robitaille

François Roch (SPD 02)

Anne Rochette

Caroline Roger (SCI 92)

Chantal Rondeau (HUM 72)

Susan Ross (ESG 06)

Isabelle Rouleau

Denis Rousseau

Louis Rousseau

Jean Roy (SCI 04)

Lyse Roy (HUM 86)

René Roy

Shirley Roy (HUM 90)

Sylvie Roy (ESG 98)

Jacques Sarremejeanne (ESG 09)

Robert Saucier (ART 88)

Peter Scherzer

Christine Scott (ESG 96)

Michel Séguin (ESG 94)

Michel Senez

Sylvain St-Amand

Gilles St-Amant (ESG 87)

Thérèse St-Gelais

Miklos Takacs

Paul Tana (ART 69)

Christian Tardif (ESG 88)

Luc-Normand Tellier

Joseph Yvon Thériault

Gina Thésée (EDU 03)

Denis Thuillier

Stéphan Tobin (ESG 93)

David Tomas

Enrico Torlaschi (SCI 82)

Michel Tousignant

Pierre Toussaint

Huu Tra Van (SCI 75)

Alain Tremblay (SCI 85)

Gaëtan Tremblay

J. François Tremblay (HUM 75)

Mireille P. Tremblay (HUM 78)

Bertin Trottier

Gisèle Trudel

Mona Trudel (ART 95)

France Turbide

Carole Turcotte (ESG 01)

Marc Turgeon (ART 89)

Jean-Philippe Uzel (ART 96)

Denis Vaillancourt (ESG 97)

Robert J. Vallerand

Vincent Van Schendel (ESG 85)

André Vanasse

Guy Vanasse

Francine Vanlaethem

Steve Vezeau (SCI 94)

Nicole Vézina (SCI 82)

Jean-Pierre Villaggi

Johanne Villeneuve (ART 86)

Eric Volant

François Watier

Nelu Wolfensohn

Entre 1 000 $ et 4 999 $3 donateurs anonymes

Jacques Ajenstat

François Bédard (SCI 82)

Robert Bédard

Daniel Bélanger

René Bernèche

Claire Boisvert

Mathieu Boisvert

André Bourret (HUM 81)

Françoise Braun

Srecko Brlek (SCI 78)

Nicole Carignan (ESG 96)

Anita Caron

Marcel Caya

André F. Charrette

Claude-Yves Charron

Jérôme Claverie

Claude Corbo

Mario Côté (ART 89)

René Côté (SPD 82)

Francine Couture

Charles-Philippe David

Raphäelle De Groot (ART 06)

Louise Déry

Henri Dorvil

Jules Duchastel

Angèle Dufresne Dagenais

(SPD 98)

Francis Dupuis-Déri

Michelle Duval (SPD 90)

Mikhael Elbaz

Luc Faucher (HUM 96)

Pierre Filiatrault

Alain Fournier (ART 87)

Winnie Frohn

Gilles Gagnon

Gilles Gauthier

Monique Goyette (ESG 93)

Richard Groulx (HUM 71)

Christiane Huot (HUM 73)

Carol Jobin (SPD 73)

Danielle Julien (HUM 86)

Dirk R. Kooyman

Danielle Laberge

François Lacasse (ART 92)

René Lapierre

Campagne annuelle 2009-2010

La Fondation remercie ses 1353 généreux donateurs de la communauté universitaire qui ont décidé de soutenir l’avancement de l’UQAM et la réussite de ses étudiants en versant 1 161 361 $ au cours de l’année 2009-2010.

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Jean-Pierre Latour* (ART 86)

Yvon Lefebvre

Ginette Legault (SPD 89)

Michèle Lemieux

Lucie Lemonde

Daniel Léveillé

Katherine Lippel

Yvon Lussier

Ivan Maffezzini

Claude Magnan

Jean-Claude Mareschal

Catherine Meyor

Bernard Motulsky

Luc Noppen

Pierre Parent

Michel Parazelli (ESG 97)

Denise Pelletier

Pierre Poirier (HUM 96)

Louise Poissant

Robert Proulx (HUM 78)

Monique Régimbald-Zeiber

Jean-Claude Robert

Marie-Andrée Roy (HUM 92)

Vincent Sabourin

Lori Saint-Martin

Hélène Thibault

Jean-Marc Tousignant

Guy Tremblay (SCI 83)

Diane Veilleux

Alain Voizard

Michel Volet

Entre 5 000 $ et 9 999 $1 donateur anonyme

Manon De Pauw (ART 03)

Raymonde Doyon-Tremblay

et Maurice Tremblay

Micheline Labelle

Solange Tremblay (ART 88)

Jacques-Albert Wallot

Entre 10 000 $ et 24 999 $Livain Breau

Frédérique Courtois

Maryse Grandbois

Stephen Schofield

Entre 25 000 $ et 49 999 $Jean Perrien*

Antje Bettin

Thomas Corriveau

Entre 50 000 $ et 99 999 $Jean-Claude Forcuit*

Entre 100 000 $ et 499 999 $Robert Sheitoyan

Dons cumulatifs

Entre 5 000 $ et 9 999 $17 donateurs anonymes

Jacques Ajenstat

Huguette April

Pierre Ayot*

Benoit Bazoge (ESG 95)

Jacques Beauchemin (HUM 92)

Francine Beaudoin-Denizeau*

Paul Beaulieu

François Bédard (SCI 82)

Daniel Bélanger

Luc Bélair

Paul R. Bélanger

Réjean Belzile

Nathalie Benoit (COM 87)

Jean-Vianney Bergeron

Borkur Bergmann

Prosper Bernard

Patrick Béron

Ginette Berteau

Mathieu Boisvert

Colette Boky

Thérèse Bouffard (HUM 87)

Marc Bouisset

Pierre Bourgault*

Chantal Bouthat

Rachel Bouvet (ART 94)

Louise Brissette

Guido Capuano

Nicole Carignan (ESG 96)

Anita Caron

Enrico Carontini

André Carpentier (ART 73)

Jean Carrière

Odette Carro

Paul Chamberland

André Champagne

Dominique Charron

Jean-François Chassay

Paresh Chattopadhyay

Jean-Claude Clark (ESG 81)

Robert Comeau

René J. Comtois (SCI 97)

Christine Corbeil (HUM 73)

Louise Cossette (HUM 89)

Pierre Cossette

Jean-François Côté (HUM 87)

René Côté (SPD 82)

Robert Couillard

Jocelyne Couture (HUM 79)

Maurice Couture

Jacob Davidson

Manon De Pauw (ART 03)

Christian Deblock

Lucio De-Heusch

Geneviève Delmas-Patterson

Martine Delvaux

Sylvie Dépatie

Nadine Descamps-Bednarz

Francine Descarries

Robert H. Desmarteau (ESG 96)

Jean Desnoyers

Lynn Drapeau (HUM 73)

Pierre Drapeau

Pierre Drouilly

Angèle Dufresne Dagenais

(SPD 98)

Claude Dumas

Brenda Dunn-Lardeau

Louise Dupré

Gilles Dupuis

Denise Dupuis* (SCI 76)

Jacques Durocher*

Michelle Duval (SPD 90)

Bernard Elie

Martine Époque

Joan Esar

et Jacques De Tonnancour*

Ronald Fabi

Nadia Fahmy-Eid

Luc Faucher (HUM 96)

Yvon Fauvel

Michèle Febvre

Jean-Marie Fecteau

Josette Féral

René Ferland

Denis Fisette

Pierre Fleurant (ESG 99)

Michel Fleury

Jean-Marc Fontan

Jacques Forget (HUM 73)

Gilles Fortier

Daniel Fortin

Pierre Fortin

Alain Fournier (ART 87)

Winnie Frohn

Françoys Gagné

Robert Gagnon

Dominique Garand

Clément Gariépy*

Louise Gaudreau (EDU 81)

Gilles Gauthier

Claire Gélinas-Chebat

Bertrand Gervais (ART 88)

Raymond Gervais

Yves Gingras

Jean-François Giroux

Pierre Gladu

Guy Goulet

Michel Goulet (ART 72)

Monique Goyette (ESG 93)

Alain Grandbois (COM 81)

Brigitte Groulx (ESG 83)

Nancy Guberman

Jean-Pierre Gueyie

Josette Guimont

Alfred Halasa

Marcelle Hardy

Michel Hébert

Mario Houde (SCI 80)

Renée Houde

Claudette Hould

José Igartua

Jocelyn Jean (ART 72)

Claudette Jodoin

Yves Jodoin (ESG 73)

Louis Jolin

Dirk R. Kooyman

Gilbert Labelle

France Colas (EDU 79)

et Jacques Labelle

Marie Desmarais (ESG 86)

et Gilles Lachance

Normand Lacharité

Laurier Lacroix

Jean-Paul Lafrance

Sylvie Laliberté

Anik Lalonde (ESG 89)

André Lamarche

Michel Lamothe (SCI 77)

Andrée Landreville

Bernard Landry

Claire Landry

Louise Langevin

Michel G. Langlois

Denise Lanouette

René Laprise

Jacques Larose

Isabelle Lasvergnas

François Latraverse (HUM 76)

Léo-Paul Lauzon

Jacques Lazure

Eva Le Grand*

Françoise Le Gris

Jacques Lefebvre

Frédéric Legault (HUM 91)

Ginette Legault (SPD 89)

Jean-Paul Legrand

Ygal Leibu

Michèle Lemieux

Jean-François Léonard (SPD 72)

Georges Leroux (HUM 71)

Benoît Lévesque

Ghislain Lévesque

Jacques Lévesque

Dominique Leydet

Michel Librowicz

Michel Lizée

Madeleine Lord

Alex Macleod

Claude Magnan

Danielle Maisonneuve

Noël Mallette

Mark-David Mandel

Patrice Marion (SCI 97)

Henry Markovits

Claude Masse*

Guy Ménard

Mario Ménard

Donna Mergler

Philip Merrigan (ESG 85)

Christian Messier

Karen Messing

Jean-Guy Meunier

Roch Meynard

Catherine Meyor

André Michaud (ART 79)

Daniel Mockle

Pierre Mongeau

Claude Mongrain

Raymond Montpetit

Abdellatif Obaid

Joanne Otis

Serge Ouaknine

Pierre Ouellet

Alain Paiement (ART 87)

Robert Papen

Joanne Paquin (SCI 75)

Louis-Claude Paquin

Hélène Paul

Jacques Pelletier

Yvon Pépin

Alvaro Pierri

Sylvie Pinard

Dolores Planas

Judith Poirier

Laurent Poliquin

Radovan Popovic

Jean-Guy Prévost (SPD 90)

Gilbert P. Prichonnet

Wilfried G. Probst

Robert Proulx (HUM 78)

Marcel Rafie

Michel Raymond (SCI 77)

Sylvie Readman

Louise Richard (ESG 85)

François Richer

Jean-Louis Richer

Pierre Robert

Serge Robert (HUM 70)

Michel Robillard

Anne Rochette

Fernande D. Rochon

Réal Rodrigue

Claudette Ross

Renée Rouleau

et Joseph Rouleau

Lyse Roy (HUM 86)

Max Roy

Shirley Roy (HUM 90)

Serge P. Séguin

Michel Senez

Gilles St-Amant (ESG 87)

Miklos Takacs

Luc-Normand Tellier

Yvan Tellier

Denis Thuillier

Roy Toffoli

Enrico Torlaschi (SCI 82)

Jean-Marc Tousignant

Michel Tousignant

Gaëtan Tremblay

Pierre P. Tremblay (SPD 73)

Réginald Trépanier

Marc Turgeon (ART 89)

Denis Vaillancourt (ESG 97)

Iro Valaskakis-Tembeck*

Petko Valtchev

Francine Vanlaethem

Huguette Varin (SCI 79)

Diane Veilleux

Nicole Vézina (SCI 82)

Raymond Vézina

Daniel Vocelle

Nelu Wolfensohn

Entre 10 000 $ et 24 999 $1 donateur anonyme

Marie Archambault

Noël Audet*

Jacques Aumètre

Rénald Beaumier

Robert Bédard

Marcel Belleau (SPD 93)

François Bergeron (SCI 77)

Josiane Boulad-Ayoub

André Bourret (HUM 81)

Françoise Braun

Dorval Brunelle

Godefroy M. Cardinal

Monique Lefebvre

et François Carreau

Marcel Caya

Louis Charbonneau

André F. Charette

Claude-Yves Charron

Francine Couture

Danielle Dagenais-Pérusse*

(HUM 92)

Pierre D’Aragon

Charles-Philippe David

Micheline De Sève

Christian DeBresson*

Jean-Pierre Desaulniers*

Albert Desbiens

Jacques Desmarais

Jean-Pierre Dion

Gilbert Dionne

Pierre Doray

Chantal Du Pont

Alfred Dubuc

Jules Duchastel

Mathieu Dumont (HUM 06)

Mikhael Elbaz

Claude Felteau

Pierre Filiatrault

Michel Freitag*

Philippe Gabrini

Gilles Gagnon

Angela Grauerholz

Michel Guay

Daniel Hébert (SCI 75)

Pierre Hébert

Anne de Vernal

et Claude Hillaire-Marcel

Christiane Huot (HUM 73)

Carol Jobin (SPD 73)

Nicole Jolicoeur

Danielle Julien (HUM 86)

Louise Julien

Florence Junca-Adenot

Jacques La Mothe

Micheline Labelle

Danielle Laberge

François Lacasse (ART 92)

Mireille Lafortune*

Carole Lamoureux

Anne Laperrière

René Lapierre

Clément Lemelin

Suzanne Lemerise

Pierre Leroux*

Peter Leuprecht

Ivan Maffezzini

Mauro F. Malservisi

Jean-Claude Mareschal

Mario Merola

Luc Monette (ART 73)

Francis Montreuil

Michèle Nevert

Pierre Parent

Denise Pelletier

Micheline Pelletier

Yvon G . Perreault

Jean Perrien*

Diane Polnicky

Anne Ramsden

Éric Rassart

Monique Régimbald-Zeiber

Lucie Robert

Pierre Robitaille

Denis Rousseau

Louis Rousseau

Marie-Andrée Roy (HUM 92)

Lori Saint-Martin

Hélène Thibault

Guy Tremblay (SCI 83)

Solange Tremblay (ART 88)

Bertin Trottier

Benoît Vaillancourt

Yves Vaillancourt

Alain Voizard

Michel Volet

Jean-Claude Zanghi

Entre 25 000 $ et 49 999 $1 donateur anonyme

Philippe Barbaud

Hélène Beauchamp

Richard Béliveau

Gérard Bochud

Srecko Brlek (SCI 78)

Perséphone Canonne

et Jean Canonne

Thomas Corriveau

Frédérique Courtois

Roch Denis

Bernadette Dufour-Janvier

Maryse Grandbois

René Huot

Gilles Janson (HUM 93)

Robert Lahaise

Claude Thomasset

et René Laperrière

Raymond Lavoie (ART 80)

Robert Letendre

Paul-André Linteau

Yvon Lussier

Hafedh Mili

Louise Poissant

Jean-Guy Sabourin

Stephen Schofield

Esther Trépanier (ART 83)

Yves Trudeau

Vincent Van Schendel (ESG 85)

Bill Vazan

Bernard Viau (ESG 02)

Jacques-Albert Wallot

Entre 50 000 $ et 99 999 $ 2 donateurs anonymes

René Bernèche

Antje Bettin

André G. Bourassa

Marc H. Choko

Claude Corbo

Efim Galperin

Frédéric Metz

Georges-Frédéric Singer

Raymonde Doyon-Tremblay

et Maurice Tremblay

Entre 100 000 $ et 499 999 $Livain Breau

Pierre Dansereau

Koen De Winter

Yvon Lefebvre

Luc Noppen

Jean-Claude Robert

Robert Sheitoyan

Consultez la liste complète des donateurswww.fondation.uqam.ca

* Personne décédée

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12 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

Valérie Martin

Le joueur d’échecs Thomas Roussel Roozmon était étrangementcalme lors du dernier Championnatdu monde par équipe, qui s’estdéroulé en octobre dernier enSibérie. «Même si je n’avais pas jouédepuis quelques temps, j’étaismoins stressé qu’à l’habitude. C’estce qui a sans doute contribué à mavictoire», dit-il à propos de sa meil -leure performance à vie. Pendant cetournoi, il a amassé un nombresuffi sant de points pour se voirdécerner, par la Fédération interna-tionale des échecs (FIDE), le titre degrand maître international, la plushaute distinction qu’un joueurpuisse recevoir. Il est le quatrièmeCanadien à l’avoir obtenu.

«Être grand maître international,c’est un peu l’équivalent d’être doc-teur. C’est l’aboutissement deplusieurs années de travail et c’estun titre à vie», explique celui qui acommencé à jouer aux échecs à l’âgede cinq ans. «Comme j’ai toujourspréféré les jeux de stratégie, je me

suis naturellement tourné vers leséchecs.» Il semble y avoir une légèrediscorde entre son père et sa grand-mère pour savoir qui lui a appris àjouer le premier. «Quoi qu’il en soit,j’ai fini par les battre tous lesdeux!», lance le nouveau grandmaître en riant.

De compétitions locales enchampionnats nationaux et interna-tionaux, Thomas Roussel Roozmongravit rapidement les échelons etremporte à 16 ans le titre de maîtreinternational aux échecs. Ce seral’ultime étape avant de décrocher letitre prestigieux qu’il détient aujour-d’hui. «Adolescent, je jouais énor-mément aux échecs, je participaisen moyenne à deux tournois àl’étranger, par année. C’est durantcette période que j’ai pu m’accom -plir en tant que joueur.»

Même s’il se dit mauvais per-dant, le jeune homme est loin dujoueur colérique qui hurlerait desobscénités aux juges ou lanceraitson jeu d’échecs dans les airs ensigne de désapprobation. «Ce n’estpas le milieu pour cela. Les joueurs

ne sont pas très expressifs!»,s’exclame-t-il. Un championnatd’échecs se déroule dans un silencele plus total. On entendrait unemouche voler… «Chaque joueur estdans sa bulle et se concentre dans lebut de battre son adversaire. C’estune forme de lutte non-violente,observe Thomas Roussel Roozmon.Lorsque je joue, j’oublie tous mesproblèmes, je suis dans le momentprésent.»

ENTRAÎNEMENT SUR ORDINATEURLa routine d’un joueur d’échec peuts’apparenter à celle d’un sportif.Certains ont des entraîneurs pourrenforcer, par exemple, leur motiva-tion. Comme le bassin de joueursd’élite est assez restreint au Canada,il est difficile de trouver unentraîneur qualifié. Pour «s’en -traîner», Thomas Roussel Roozmonutilise un logiciel. «Le programmeanalyse mes parties et me fait dessuggestions. J’utilise aussi une basede données dans laquelle se retrou-vent toutes les statistiques des par-ties d’échecs disputées dans lemonde, ce qui est fort utile pouranalyser mes adversaires.» Si lejeune homme n’a pas de routine etne se livre à aucune préparationmentale avant une compétition, iladmet toutefois avoir quelques che-mises «chanceuses» dans sa garde-robe… «Si j’ai gagné un match enportant telle chemise, c’est certainque je vais la remettre lors duprochain», rigole-t-il.

Entre les tournois à l’étranger etles cours d’échecs qu’il donne à desjoueurs de tous âges, ThomasRoussel Roozmon trouve le tempsd’étudier en philosophie à l’UQAM.«Après avoir toujours étudié en sci-ences, j’avais envie d’explorer undomaine différent, d’accroître maculture générale, dit cet ancienétudiant en mathématiques et éco -nomie de l’Université de Montréal.Et l’UQAM, c’est plus proche detout.» Envisage-t-il une carrièrecomme joueur d’échecs? «Pour cela,il faudrait que je déménage enEurope, la plupart des tournois sedéroulent là-bas. J’y pense.» Il avoueavoir de la difficulté à faire deschoix. «Il y a trop de choses quim’intéressent : j’ai envie de voyageren Asie, de prendre des cours derusse… et il faudrait que je terminemon baccalauréat!» �

ÂGÉ DE 22 ANS, L’ÉTUDIANT EN PHILOSOPHIE THOMASROUSSEL ROOZMON EST COURONNÉ MAÎTRE INTER-NATIONAL DES ÉCHECS.

ÉCHEC ET MAT!

Photo: Nathalie St-Pierre

suite de la P03 |Une bonne session d’automne

L’objectif de la rencontre du 6 décembre est de faire en sortequ’on améliore le financementdes universités et il faudra pourcela qu’on s’interroge sur le ni -veau des droits de scolarité, croitle recteur. «Le gouvernement duQuébec accorde à ses universitésdes subventions qui se comparentavantageusement à celles octro -yées par les autres provinces, rap-pelle-t-il. On sait par ailleurs queles droits de scolarité au Québecsont significativement inférieursà ceux en vigueur dans le reste duCanada.»

Est-ce à dire que de nouvelleshausses sont inévitables? «Je nepense pas que la gratuité soit unesolution, répond Claude Corbo.Je ne pense pas non plus qu’onpuisse indéfiniment défendre ungel des droits de scolarité. Celane passe pas dans la sociétéquébécoise. Il risque d’y avoirune augmentation. La questionest de savoir dans quelle mesure,et comment on maintiendra l’ac -ces sibilité dans l’éventualitéd’une hausse.»

En ce qui concerne la possibi -lité de laisser chaque universitéétablir ses droits de scolarité,Claude Corbo s’y oppose. «Lesdécisions qui seront prises enmatière de financement univer-sitaire ou de droits de scolariténe devraient pas creuser davan-tage les écarts de richesse entreles établissements», affirme-t-il.Quant à l’idée de faire varier lesdroits d’un programme à unautre, il n’en voit pas l’intérêt.«La variation des coûts de forma-tion est déjà assumée par le gouvernement puisque les sub-ventions varient selon les disci-plines de formation», dit-il.

Le recteur affirme qu’il pour-suit sa réflexion sur les droits de scola rité. «À l’UQAM, un peuplus d’un étudiant sur deux(53%) est originaire d’une famillesans antécédents universitaires etun étudiant sur deux bénéficie duprogramme de prêts et bourses dugouvernement, souligne-t-il. C’estpourquoi cette question doit êtrepensée dans une perspectived’acces sibilité.» �

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 13

Claude Gauvreau

Les universités francophones auQuébec font piètre figure dans lepalmarès 2010 des meilleures uni-versités canadiennes établi récem-ment par le magazine Maclean’s.L'UQAM termine ainsi au 12e etdernier rang dans la catégorie desuniversités offrant un vaste éventailde programmes, mais sans école demédecine. Selon Robert Proulx,vice-recteur à la Vie académique, «lepalmarès ne rend pas justice à desétablissements comme l’UQAMparce qu’il mesure principalementla richesse des universités.»

Le 16 novembre dernier, laDirection de l’UQAM faisait savoirpar voie de communiqué quel’Université a été évaluée par le ma -gazine sans sa participation directe,à partir de renseignements obtenusde sources externes, dont StatistiqueCanada et des organismes subven-tionnaires. Depuis 2000, en effet,l’UQAM ne participe pas à l’enquêteannuelle de Maclean’s, sa directionestimant que le palmarès manque decrédibilité et occulte plusieurs

dimensions des choix offerts par lesdifférentes universités.

L’UQAM DÉSAVANTAGÉECe sont les indicateurs reflétant lesmoyens financiers dont disposentles universités qui influencent leplus la note globale des établisse-ments. «Près de 60 % des critèresd’évaluation portent sur les res -sources financières et matérielles(bibliothèques, technologies, ser -vices aux étudiants, complexesportif)», souligne André Bourret,directeur du Service de planificationacadémique et de recherche institu-tionnelle. À ce chapitre, l’UQAM estdésavantagée par rapport à d’autresuniversités plus riches. Ainsi, elle seclasse au 12e rang selon l’indicateurOperating Budget et au 11e rang, der-rière Concordia (9e), pour le ratioprofesseurs/étudiants.

«Le fait que l’UQAM possèdemoins de ressources que d’autresuniversités, démontre simplementqu’elle est sous-financée et qu’ilexiste un écart de richesse entre les établissements universitaires»,observe Robert Proulx.

Quant à la réputation des dif-férentes universités, souvent liée àl’âge et à la richesse des établisse-ments, cet indicateur compte pour20 % de la note générale.

RÉSULTATS ACADÉMIQUESINTÉRESSANTSQuand on examine la performanceacadémique, c’est-à-dire les subven-tions de recherche, les prix et dis-tinctions remportés par les pro-fesseurs et les étudiants, ainsi que letaux de persévérance aux études, onconstate que l’UQAM fait plutôtbonne figure et se situe même sou-vent au-dessus de la moyennenationale : • Social Sciences and Humanities

Grants : 4e sur 12, devantConcordia (6e);

• Student Awards : 6e sur 12,devant Concordia (9e);

• Medical/Science Grants : 8e sur12, devant Concordia (9e);

• Faculty Awards : 7e sur 12,devant Concordia, 10e positionpour distinctions accordées auxprofesseurs (national awards);

• Total Research Dollars : 9e rang.

Une donnée aussi pertinente quele taux de diplomation des étudi-ants est malheureusement absentedu palmarès, poursuit AndréBourret. «À l’UQAM, le taux atteintprès de 80 % au premier cycle. Leratio professeurs/étudiants, autredonnée intéressante, s’est beaucoupamé lioré à l’UQAM depuis dix ans.Il se situe aujourd’hui à 24,5, et nonà 28 comme le prétend Maclean’s,ce qui classerait l’UQAM au milieudu peloton.»

Le modèle d’université privilégiépar Maclaens’s est celui des univer-sités traditionnelles, bien nanties,comme McGill ou Berkely, noteRobert Proulx. «Ce modèle, dit-il, necorrespond pas à l’identité del’UQAM, jeune université qui s’estdonné une mission d’accessibilité etde services à la collectivité.»

Ce n’est d’ailleurs pas un hasardsi l’UQAM, Concordia et l’Univer -sité York, à Toronto, sont les troisuniversités qui se trouvent au basdu classement, conclut AndréBourret. «Ce sont trois universitésde taille moyenne, ayant des mis-sions semblables, qui ont décidéd’implanter leur campus non pas enretrait mais en plein centre-ville.» �

MACLEAN'S : UN PALMARÈS PEU CRÉDIBLELE PALMARÈS DES UNIVERSITÉS DU MAGAZINE MACLEANS RÉVÈLE LES ÉCARTS DERICHESSE ENTRE LES DIFFÉRENTS ÉTABLISSEMENTS ET DÉFAVORISE LES MOINS BIENNANTIS.

La période de modification de choix de cours oblige l’Université àmodifier fréquemment les locaux d’enseignement. Le relevéd’inscription-facture étant imprimé plusieurs semaines avant ledébut du trimestre, l’information qui porte sur les locauxd’enseignement est alors souvent désuète et erronée. Pour cetteraison, cette information n’apparaîtra plus sur le relevé.

Pour vous assurer de connaître rapidement les bons locaux où sedérouleront vos activités d’enseignement, deux options de consul-tation s’offrent à vous, quelques jours avant le début de vos cours :

• Par internet à l’adresse www.regis.uqam.ca en cliquant surl’encadré «Mes locaux d’enseignement», vous pourrez connaîtreinstantanément le local, l’horaire et l’enseignant de tous vos coursdu trimestre. Nous vous conseillons fortement de privilégier cetteoption.

• En consultant les babillards installés aux portes des principauxpavillons au début du trimestre.

Il est à noter que pour les cours offerts hors campus, l’informationsur les lieux d’enseignement continuera d’apparaître sur le relevéd’inscription-facture. �

OÙ EST MON LOCAL?LES LOCAUX D’ENSEIGNEMENT N’APPARAÎTRONT PLUSSUR LE RELEVÉ D’INSCRIPTION-FACTURE.

SUDOKUSolution : www.journal.uqam.ca

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14 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

TITRES D’ICIwww.auteurs.uqam.ca

Depuis plus de dix ans, la bande dessinée demeure un des secteurs les plusimposants de l’édition. Et pourtant. Malgré sa vitalité certaine, le secteur de labande dessinée est encore largement stigmatisé dans les officines de la culture.Si de nombreux ouvrages traitent de l’enseignement avec la bande dessinée,peu portent à ce jour sur l’enseignement de la bande dessinée, son histoire, sesœuvres marquantes, son dispositif expressif. Entre les études très pointues etcelles très généralistes, une faille devait être comblée. C’est ce qu’a tenté de faire Philippe Sohet, professeur au Département de com-munication sociale et publique, avec l’ouvrage intitulé Pédagogie de la bandedessinée, paru aux Presses de l’Université du Québec. Visant à jeter les pre-mières assises d’un matériel d’accompagnement pédagogique, l’auteur proposeune lecture commentée de 1420406088198, récit d’Edmond Baudoin. Sonanalyse du contenu et de la mise en récit de cette œuvre, dont l’intérêt reposeavant tout sur l’utilisation intelligente des ressources expressives que permet labande dessinée, cherche à stimuler les interprétations les plus variées. Les bibliothécaires, animateurs culturels, enseignants, étudiants et amateurs debande dessinée y trouveront une source d’information accessible pour guiderleur lecture. �

ENSEIGNER LA BANDE DESSINÉE

514 987-3333coopuqam.com

Palmarès des ventes

15 au 27 novembre

Contre DieuPatrick Sénécal - Coup de tête

Revenir de loinMarie Laberge - Boréal

Frousse autour du monde, t.3Bruno Blanchet - La Presse

Carte et le territoireMichel Houellebecq - Flammarion

Mange, prie, aimeElizabeth Gilbert - Livre de poche

Lucky Luke contre PinkertonD. Pennac / T. Benacquista - Lucky comics

Janine Sutto : Vivre avec le destinJean-François Lépine - Libre Expression

Nunuche gurlz, t.1Collectif - Courte échelle

Oser être soi-mêmeCollectif Auteures UQAM

Mourir de dire la honteBoris Cyrulnik - Odile Jacob

Homme inquietHenning Mankel - Seuil

Protégez-Vous : Guide pratique des accessoires de cuisineCollectif - Protégez-Vous

Passage obligéMichel Tremblay - Actes Sud

Le Devoir : Un siècle québécoisJean-François Nadeau - De l’Homme

Ils se battent comme des soldats, ils meurent comme des enfantsRoméo Dallaire - Libre Expression

Rire du CyclopeBernard Werber - Albin Michel

Rue Sainte-CatherinePaul-André Linteau - De l’HommeAuteur UQAM

Mon premier livre de contes du QuébecCorinne De Vailly - Goélette

Duplessis, son milieu, son époqueXavier Gélinas / L. Ferretti - Septentrion

Vie est brève et le désir sans finPatrick Lapeyre - Pol

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L’ouvrage intitulé La culture artistique au Québec au seuil de la modernité,paru sous la plume d Olga Hazan, professeure associée aux Départementsd’histoire de l’art et de sciences des religions, s’adresse à tous ceux quis’intéressent à l’art et à son histoire. Il vise à éclairer, dans toute sa richesse,le rôle exceptionnel qu’un humaniste montréalais, Jean-Baptiste Lagacé, ajoué dans le processus d’institutionnalisation de l’histoire de l’art au pays.L’auteure met en lumière le contexte dans lequel a été créée la premièrechaire canadienne d’histoire de l’art, occupée par Jean-Baptiste Lagacé de1904 à 1944. Ce faisant, elle contribue à faire connaître les conditions danslesquelles une culture artistique, c’est-à-dire un champ de savoir axé sur l’artet son histoire, s’est forgée une place à Montréal dès la deuxième moitié duXIXe siècle et pour la première fois au Canada, affectant autant les milieuxuniversitaire et scolaire que le monde ouvrier. Son ouvrage expose notam-ment une des particularités de la personnalité de Lagacé, à savoir sa grandepolyvalence puisqu’il était conférencier, illustrateur, professeur d’histoire del’art et de dessin, aquarelliste, guide touristique et écrivain. Paru aux éditionsdu Septentrion. �

FONDATEUR DE L’HISTOIRE DE L’ART AU CANADA

La Bourse tient une place importante dans notre vie puisqu’elle joue un grandrôle dans l’économie, l’emploi et la richesse collective. Depuis 1987, non seule-ment la Bourse a favorisé des acquisitions massives d’entreprises, créant ainsides monopoles peu enclins à la concurrence, mais la part des activités bour-sières reliée au commerce et à l’industrie s’est réduite comme une peau de chagrin, laissant presque toute la place aux opérations financières, voire spécu-latives. La Bourse contre la vie: dérive et excroissance des marchés financiers estun ouvrage rédigé par des chercheurs associés à ATTAC-Québec (Associationpour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne), dontcertains enseignent à l’UQAM (Louis Gaudreau, chargé de cours à l’École de tra-vail social, Gaétan Breton, professeur au Département des sciences comptableset Gilles Dostaler, professeur au Département de sciences économiques). Dansun langage simple, il aborde plusieurs aspects de la Bourse (spéculation, produits dérivés, marché du carbone) et en décrit le fonctionnement dans le contexte actuel de la mondialisation. Un livre qui permet aux citoyens deréfléchir sur ce marché virtuel qui, selon les auteurs, menace l’économie tout enrenforçant les inégalités sociales. Publié aux Éditions Multi-Mondes. �

DÉRIVE BOURSIÈRE

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«On connaît depuis longtempsl’influence que le catholicismeexerce sur les populations latino-américaines, rappelle-t-elle. La fer-veur religieuse demeure grande,mais elle ne se traduit pas par uneprésence importante sur la scènepolitique institutionnelle, même si

on assiste à une montée du pen-tecôtisme et même si des adeptes decette religion ont réussi à se faireélire comme députés au Brésil.Heureusement, le fondamentalismereligieux ne constitue pas actuelle-ment une menace politique enAmérique latine.» �

L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 15

À l’occasion du Gala-bénéfice PrixPerformance 2010, qui célébraitson 20e anniversaire le 16 novem-bre dernier, le Réseau ESG UQAMa honoré quatre diplômés del’École des sciences de la gestionpour leur cheminement de carrièreet leurs accomplissements profes-sionnels exemplaires.

Les lauréats 2010 sont: LucBernard, vice-président exécutif,services financiers aux particulierset aux PME, Banque Laurentienne,dans la catégorie Gestionnaire;Julie Bergevin, vice-présidente, LeGroupe Adèle Inc., présidente,Adèle Métropolitain, dans la caté-gorie Entrepreneur; Jean-FrançoisHoule, directeur, administration etfinances, Quartier international deMontréal, dans la catégorie Jeuneleader (40 ans et moins) et Hui Sui,chef, Division de la gestiongénérale et de l’appui aux pro-grammes, Organisation des Nations

Unies pour le développementindustriel, dans la catégorie Coupde cœur du jury.

Le Réseau ESG UQAM a aussirendu hommage au professeurBrian Hobbs, titulaire de la Chairede gestion de projet, en raison de sacontribution exceptionnelle audéveloppement et au rayonnementde l’École dans le domaine de lagestion de projet.

Le gala s’est déroulé à la Salle LeParquet du Centre CDP Capital,sous la présidence d’honneur de ladiplômée Micheline Martin, prési-dente de RBC Banque Royale pourle Québec, et en présence du prési-dent du jury, Jean-Paul Gagné, édi-teur émérite du journal LesAffaires, du président du RéseauESG UQAM, Claudio Gardonio, durecteur de l’UQAM, Claude Corbo,et de la doyenne de l’ESG UQAM,Ginette Legault. �

GALA PRIX PERFORMANCE 2010

L’UQAM a souligné au cours des dernières semaines la réussite etl’excellence de ses étudiants et de membres de son corps profes-soral, lauréats de prix et distinctions en 2010. Presque 300 étu -diants et étudiants-athlètes ont obtenu des prix au cours de ladernière année, de même qu’une soixantaine de professeurs etchargés de cours. Tous ces succès ont été célébrés en présence demembres de la direction de l’UQAM, des doyens, vice-doyens etdirecteurs de départements lors de deux cérémonies distinctes, les18 et 25 novembre derniers. �

FÊTES DE RECONNAISSANCE

Le professeur Brian Hobbs et les diplômés Julie Bergevin, Hui Sui, Jean-FrançoisHoule et Luc Bernard. | Photo: Émilie Tournevache

suite de la P09 |Spécialiste de l’Amérique latine

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Le recteur, Claude Corbo, et le doyen de la Faculté de communication, EnricoCarontini; en compagnie d’étudiants lauréats. | Photo: Denis Bernier

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16 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

Denis Réale, professeur au Département des sciences biologiques et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie comporte-mentale, a collaboré à la plus récente édition de la prestigieuse revuescientifique Philosophical Transaction, volet sciences biologiques, de laRoyal Society of London. Le professeur Réale est l’un des coéditeurs et rédacteurs de ce numéro, dont le thème porte sur les récentsdéveloppements de la recherche en écologie et en évolution de la per-sonnalité animale et humaine. Plus d’une quarantaine de spécialistesdans ce domaine ont également collaboré à ce numéro. Fondée en 1665,Philosophical Transaction est la plus ancienne revue scientifique aumonde. Elle a notamment publié les recherches de Charles Darwin etd’Isaac Newton. La page couverture de la dernière édition de la revueest une copie de l’affiche annonçant une conférence portant sur lemême thème, qui s’est tenue l’hiver dernier au Cœur des sciences.

COLLABORATION À UNE REVUE PRESTIGIEUSE

ZOOM

Léticia Villeneuve, finissante au bac-calauréat en relations internationales etdroit international (BRIDI), a reçu unebourse de la Fondation Cecil-Rhodes,d’une valeur d’au moins 100 000 $ (pourdeux ans), afin de poursuivre des étudesde deuxième cycle à l’Universitéd’Oxford, en Angleterre. Outre l’excel -lence universitaire, la détermination etdes qualités de meneur sont des condi-tions préalables à l’obtention de cette

prestigieuse bourse. Léticia Villeneuve, qui s’exprime couramment enfrançais, anglais, espagnol et mandarin, revient tout juste d’un stage desix mois à l’Exposition universelle de Shanghai, où elle travaillait aupavillon de la Ville de Montréal. Elle a également remporté le prixOutstanding Delegate in Committee au sein de l’équipe 2009-2010 dela délégation de la Faculté de science politique et de droit, dans lecadre de la simulation des Nations-Unis (NMUN), qui a eu lieu en marsdernier à New York.

BOURSE RHODES

Isabelle Campeau, finissanteen design et stylisme demode à l’École supérieure demode de Montréal, et MaximeHarvey, finissant au baccalau-réat en design graphique,présentent le projet Diploma :Le Salon, dans le cadre de laBiennale internationale dudesign de Saint-Étienne, quise poursuit jusqu’au 5 décem-bre prochain. Créé en 2008,le projet Diploma est une

série de réflexions sur la fonctionnalité multiple du vêtement et dumobilier, ainsi que sur leur lien avec l’environnement immédiat.L’installation-vidéo présente un appartement où les pièces dumobilier et les vêtements se transforment au gré des humeurs deslocataires : un rideau devient une jolie veste pour femme, le colletd’un gilet se gonfle comme un ballon pour faire un confortableoreiller. Assistante de recherche-création de Ying Gao, professeure àl’École supérieure de mode de Montréal et à l’École de design,Isabelle Campeau a notamment effectué un stage l’été dernierauprès du designer de mode Jan Taminiau, à Amsterdam.Récipiendaire de nombreux prix, Maxime Harvey poursuit, quant àlui, des études de deuxième cycle à la Yale University School of Art.

EXPOSITION À SAINT-ÉTIENNE

Une étude dirigée par Lucie Sauvé, professeure au Départementd’éducation et pédagogie et titulaire de la Chaire de recherche duCanada en éducation relative à l’environnement (ERE-UQAM),démontre la pertinence du programme Éco-quartier pourl’amélioration de la qualité de vie à Montréal. L’étude, dirigée parLucie Sauvé et commandée par le Regroupement des Éco-quartiers (REQ), révèle que le programme contribue àl’amélioration de la qualité de vie de ses résidents, favorise ledéveloppement d’un sentiment d’appartenance au milieu et susciteun désir d’engagement et le développement d’une écocitoyenneté.«Les artisans du programme réalisent des projets mobilisateurs quicréent des liens indispensables entre les populations et leurenvironnement quoti dien, celui de leur quartier», souligne la pro-fesseure, qui a présenté, le 18 novembre dernier, les grandes lignesde cette étude dans le cadre d’une soirée soulignant le 15e anniver-saire des Éco-quartiers.

LE PROGRAMME ÉCO-QUARTIER

La ministre déléguée à l’enseignementsupérieur et à la recherche du gouverne-ment français a nommé le professeur MarcLucotte, de l’Institut des sciences del’environnement (ISE) et du Départementdes sciences de la Terre et de l’atmo -sphère, membre du Conseil scientifique duCentre national de la recherche scien-tifique (CNRS), en qualité de personnalitéscientifique étrangère. Comptant plus de 11600 chercheurs, le CNRS est le principalorganisme public de recherche à caractèrepluridisciplinaire en France. Réputé pourson expertise en sciences de l’environ -

nement et pour son approche interdisciplinaire, Marc Lucotte obtient ainsiun second mandat de quatre ans (2010-2014) à titre de membre duCNRS. Chercheur au Centre de recherche en géochimie et géo -dynamique (GÉOTOP), Marc Lucotte est l’un des principaux artisans del’approche écosystémique, maintenant préconisée dans plusieurs payspour aborder des problématiques environnementales complexes.

NOMINATION

Les diplômées Élise Turcotte(B.A. études littéraires, 1981; M.A. études littéraires, 1985) etSophie Voillot (certificat enfrançais écrit, 1991) figurentparmi les lauréats des prix lit-téraires du Gouverneur général2010. Poète, romancière etnouvelliste, Élise Turcotte aremporté un prix dans la caté-gorie Littérature jeunesse pourle texte de l’album intitulé Rose : derrière le rideau de la

folie, publié aux éditions de La courte échelle. Sophie Voillot a obtenupour sa part un prix dans la catégorie Traduction pour Le Cafard (édi-tions Alto), traduction en français du roman Cockroach de Rawi Hage.Enseignante en littérature au Cégep du Vieux-Montréal depuis 1986,Élise Turcotte a publié de nombreux recueils de poésie et de nouvelles,de même que des romans. En 2003, elle remportait un premier prix duGouverneur général pour son roman La maison étrangère. Outre la tra-duction littéraire, Sophie Voillot fait aussi de la traduction dans diversdomaines comme ceux de la terminologie, de l’aide en ligne, desmanuels d’usagers et des télécommunications.

LAURÉATES DES PRIX LITTÉRAIRESDU GOUVERNEUR GÉNÉRAL

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 17

Le Régime de retraite des groupes communautaires et de femmes,appuyé par le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM, a remporté leprix Plan Sponsor de l’année, lors de la quatrième édition du gala annuelBenefits Canada Awards. Benefits Canada et la revue Avantages, sonpendant québécois, constituent la référence canadienne dans le milieude la gestion des caisses de retraite et des avantages sociaux. LeService aux collectivités de l’UQAM a accompagné, de 2004 à 2008, leCentre de formation populaire et le groupe Relais-Femmes dans la misesur pied du Régime de retraite des groupes communautaires et defemmes. Lancé officiellement à l’automne 2008, ce régime a pourobjectif de permettre aux travailleuses et travailleurs de vivre leurretraite dans la dignité et d’assurer la pérennité de l’action des groupescommunautaires et de femmes.

LE SAC RÉCOMPENSÉ

Gilles Laporte, chargé de cours au Département d’histoire, a été nomméPatriote de l’année, le 12 novembre dernier. L’historien a reçu sa médailledes mains du président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal,Mario Beaulieu. Professeur d’histoire au Cégep du Vieux-Montréal depuis1989, Gilles Laporte (B.A. histoire, 1986; M.A. histoire, 1988) est membrefondateur de la Coalition pour l’histoire, qui regroupe des enseignants,des parents et des chercheurs qui militent pour renforcer l’enseignementde l’histoire au Québec. La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréaldécerne, en mémoire du mouvement patriote des années 1830, le titre dePatriote de l’année à une personne qui s’est distinguée dans la défensedes intérêts du Québec et les luttes démocratiques des peuples.

PATRIOTE DE L’ANNÉE

Le Département de géogra-phie a dorénavant une salle quiporte le nom du professeurretraité Georges Anglade,décédé tragiquement lors dutremblement de terre survenuen Haïti, le 12 janvier dernier.L’UQAM souhaite ainsi lui ren-dre hommage et souligner leparcours exceptionnel de cethomme politique et écrivainbien connu. Professeur de géo-

graphie sociale jusqu’à sa retraite, en 2002, Georges Anglade a immigréau Québec en 1969 et a contribué à la mise sur pied de l’UQAM et duDépartement de géographie. Il a tour à tour occupé les fonctions dedirecteur du Département et du programme de maîtrise en géographie.Georges Anglade a soutenu activement les revendications démocra-tiques en Haïti, en fondant notamment le Mouvement haïtien de soli -darité et en étant conseiller spécial auprès du président Aristide et dugouvernement Préval. Il a écrit de nombreux livres et articles danslesquels son pays d’origine a toujours occupé une place majeure.

UNE SALLE EN L’HONNEUR DEGEORGES ANGLADE

Le Centre Pierre-Péladeau de l’UQAM a récemment reçu la distinctivesignature lumineuse faite d’une double ligne de points rouges duQuartier des spectacles. Le Centre rejoint ainsi le parcours lumineux quipermet aux passants de repérer les nombreux lieux de diffusion cul-turelle du Quartier. «Le Centre Pierre-Péladeau se démarque par la trèsgrande variété de spectacles qui y sont présentés. Nous sommes trèsfiers de faire partie du projet du Quartier des spectacles, lequel estobservé avec intérêt par la communauté culturelle internationale», adéclaré Guy Vanasse, directeur du Centre Pierre-Péladeau.

LE CENTRE PIERRE-PÉLADEAU S’ILLUMINE

L'équipe de l'École des sciences de la gestion (ESG) composéed'Ariane Quirion-Lamoureux, de Caroline Lafrance, de Philippe Patryet d'Alexandra Rivard-Fradette, finissants à la maîtrise en gestion deprojet, a remporté le premier prix dans le cadre de la première éditiondu Concours KGP. Ce concours interuniversitaire en gestion de projetest organisé conjointement par l'Association des étudiants de maîtriseen gestion de projet (AéMGP) et le Project Management Institute (PMI-Montréal). L'événement d'une journée permet aux participants de sefamiliariser avec les rouages de la gestion de projet, grâce à des simu-lations et des cas fictifs, et d'acquérir une expérience concrète dans ledomaine. Près de 96 étudiants provenant de plusieurs universitésquébécoises ont participé à cette première édition.

PRIX EN GESTION DE PROJET

Sébastien Côté, François Perron et Mathieu Landry, étudiants au bac-calauréat en enseignement secondaire (concentration science et tech-nologie), ont raflé le premier prix du concours La Relève, organisé parl’Association pour l’enseignement de la science et de la technologie auQuébec (APSQ). Les trois étudiants ont mis au point une situationd’apprentissage par problèmes destinée aux élèves du secondaire.Intitulé Les carburants, l’exercice porte sur les enjeux environnementauxet éthiques de l’utilisation des différents carburants. Leur projet feral’objet d’un article dans Spectre, la revue de l’APSQ. C’est la sixième foisque l’UQAM remporte le prix.

PRIX LA RELÈVE DE L’APSQ

Après avoir récolté des honneurs à Namur, Venise, Toronto,Vancouver et Halifax, le film Incendies du diplômé Denis Villeuve(B.A. communication, 1992) a été couronné de trois prix à laSemaine du cinéma international de Valladolid, en Espagne : Prixdu public, Prix du meilleur scénario et Prix du jury des jeunes. Deplus, la comédienne Lubna Azabal a remporté le prix de lameilleure actrice au Festival du film d’Abu Dhabi. Incendies a rem-porté jusqu’à maintenant un total de 11 prix.

D’AUTRES HONNEURS POUR LE FILM INCENDIES

La sculpteure Valérie Blass (B.A. arts plastiques, 1999; M.A. artsvisuels et médiatiques, 2006), représentée par la galerie ParisianLaundry, a remporté le prix Louis-Comtois de la Ville de Montréalqui rend hommage au talent d’artistes professionnels en mi-carrière.Le prix est accompagné d’une bourse de 7 500 $ et d’une sommede 2 500 $ pour l’organisation d’une exposition solo. L’artiste, recon-nue pour ses travaux réalisés avec des objets usuels du quo tidien,utilise des techniques de moulage, de modelage et d’assemblage.Ses œuvres ont été présentées entre autres aux Galerie Circa etDare-Dare, au Musée d’art contemporain canadien de Toronto etdans le cadre de l’exposition Rien ne se perd, rien ne se crée, tout setransforme, à la Triennale québécoise de 2008 du Musée d’art con-temporain de Montréal.

PRIX LOUIS-COMTOIS

Photo: Martine Doyon - Partenariat du Quartier des spectacles

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18 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

29 NOVEMBRECENTRE D’ÉCOUTE ET DERÉFÉRENCE Semaine de la gestion du stress,jusqu’au 2 décembre, de 9h à 17h.Pavillon Judith-Jasmin, salle DS-3255.Renseignements : Véronique Frenette514 [email protected]

30 NOVEMBRECERB (CENTRE D’ÉTUDES ETDE RECHERCHES SUR LEBRÉSIL, UQAM)Les midis Brésil «brunché»: «SãoPaulo : enjeux du logement dansune mégapole multiforme et iné-galitaire», de 12h30 à 14h.Conférencière: Helena MennaBarreto Silva, Ph.D en urbanisme,Université de São Paulo;chercheuse associée, Labhab/USP.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.Renseignements : Mathieu Labrie514 987-3000, poste [email protected]/bresil

IREF (INSTITUT DE RECHERCHES ET D’ÉTUDES FÉMINISTES) Conférence : «Ce que la pressemasculine dit aux hommes», de12h30 à 14h.Conférencière : Lori Saint-Martin,professeure au Départementd’études littéraires.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-4935.Renseignements : Céline O’Dowd514 987-3000, poste [email protected]

NT2, LABORATOIRE DERECHERCHES SUR LESŒUVRES HYPERMÉDIATIQUES Midi rencontre du Labo NT2 :«Présence hypermédiatique d’unpersonnage posthumain.Stylistique du processus», de 12h30 à 13h30.Conférencière: Karoline Georges,artiste et auteure.Pavillon Maisonneuve, salle B-2300.

Renseignements : Isabelle Caron514 987-3000, poste [email protected]

GRIP-UQAMConférence : «Changements climatiques, terres et souveraineté alimentaire», de 18h30 à 21h.Pavillon Paul-Gérin-Lajoie, salle N-M450.Renseignements : Jocelyn Darou514 987-3000, poste [email protected]

1er DÉCEMBREESG UQAM (ÉCOLE DES SCIENCES DE LA GESTION) Webinaire : «Consommation,plaisirs et méfaits», de 12h à12h45.Conférencier : Benoit Duguay, professeur au Départementd’études urbaines et touristiques.Renseignements : Nathalie Jutras514 [email protected]

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’ÉDUCATION Conférence : «L’analyse psychométrique des examens et questionnaires à partir des modélisations issues de la théoriede la réponse à l’item», de 12h30 à 13h45.Pavillon Thérèse-Casgrain, salle W-1010 (Didacthèque).Renseignements : Guylaine [email protected]

2 DÉCEMBREÉCOLE SUPÉRIEURE DETHÉÂTRESpectacle : «Atteinte à sa vie», du 2 au 4 et du 7 au 11 décembre, à20h, et le 10 décembre, à 14h.Une production dirigée réaliséepar des étudiants des profilsÉtudes théâtrales, Scénographie etJeu. Texte : Martin Crimp. Mise enscène : Christian Lapointe.Pavillon Judith-Jasmin, salle Studio d’essai Claude-Gauvreau (J-2020).Renseignements : Amélie Bourque-Gagnon, directrice de [email protected]

3 DÉCEMBREGALERIE DE L’UQAM Exposition : «Paramètres 2010»,jusqu’au 11 décembre, de 12h à 18h.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120.Renseignements : Julie [email protected]

GRICIS (GROUPE INTERDISCI-PLINAIRE DE RECHERCHE SUR LA COMMUNICATION,L’INFORMATION ET LASOCIÉTÉ)Séminaire Pensée critique et com-munication : «La critique entreapproche et théorie. Quelquesréflexions», de 13h30 à 15h.Animateur : Oumar Kane, pro-fesseur, Département de communi-cation sociale et publique.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.Renseignements : Éric George514 987-3000, poste [email protected]

Séminaire Pensée critique et communication : «Pensée critique,idéologies et constructionsthéoriques», de 15h à 16h30.Michel Sénécal, professeur, Télé-Université.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-1060.

Renseignements : Éric George514 987-3000, poste [email protected]/

DÉPARTEMENT D’HISTOIRE DE L’ARTRencontre autour de Jean-Baptiste Lagacé : «Par la parole, la plume et le pinceau. Les entre-prises culturelles de Jean-BaptisteLagacé, fondateur de l’histoire del’art au Canada», de 9h à 13h.Pavillon J.-A.-DeSève, salle DS-1950.Renseignements : Olga [email protected]

LICUQAMMatch d’improvisation de laLicUQAM au profit de laCampagne Centraide UQAM 2010, à 20h.Pavillon Hubert-Aquin, salle Grimoire.www.licuqam.ca

4 DÉCEMBREDÉPARTEMENT DE MANAGE-MENT ET TECHNOLOGIE Tournoi de Soccer Mira, de 9h30 à 16h30.Centre sportif de l’UQAM.Renseignements : M. Claude [email protected]

SUR LE CAMPUS

ÉcoCiné : documentaire La Reine malade, à 18h.Qualifié d'hécatombe, le déclin des coloniesd’abeilles toucheplusieurs régions de laplanète, dont le Québec.La Reine malade suit le combat d'AnicetDesrochers, un apiculteur des Hautes–Laurentides qui conjugue connais-

sances ancestrales et techniques génétiques pour sauver ses reines victimes de l’industrialisation des terroirs. Un documentaire percutant qui nous oblige à réfléchir, au-delà des causes de cette hécatombe, à ses graves répercussions sur la production alimentaire.

Réalisé par Pascal Sanchez, La Reine malade a remporté le PrixÉcoCaméra 2010 des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

La projection sera suivie d’un échange avec le réalisateur, ainsi queMadeleine Chagnon, professeure associée au Département des sciencesbiologiques de l'UQAM, entomologiste et chercheuse en apiculture.

Adultes : 5$, étudiants et aînés : 2$.Réservations : www.coeurdessciences.uqam.ca

Cœur des sciencesAmphithéâtre (SH-2800)

Renseignements : Catherine Jolin (514) [email protected]

30 NOVEMBRECŒUR DES SCIENCES

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L’UQAM 29 NOVEMBRE 2010 19

7 DÉCEMBREBANQ ET UQAMSérie La Révolution tranquille - 50ans d’héritages : «La Révolutiontranquille : un héritage épuisé ourenouvelable?», de 19h30 à 21h.Auditorium de la GrandeBibliothèque.

8 DÉCEMBREGEIRSO (GROUPE D’ÉTUDE SURL’INTERDISCIPLINARITÉ ET LESREPRÉSENTATIONS SOCIALES)

Débat : «Comment le génomeinfluencera-t-il notre avenir médical? La médecine person -nalisée versus la médecine popu-lationnelle : aspects sociétaux,économiques et psychologiques»,de 9h à 11h.Participants : Dr Pavel Hamet, professeur de médecine, CHUM-Technopôle Angus; Hervé Fischer,professeur associé, artiste etphilosophe, HexagramCIAM,UQAM.Pavillon Judith-Jasmin, salle J-2625.Renseignements : Louise Rolland514 [email protected]

9 DÉCEMBREÉCOLE SUPÉRIEURE DETHÉÂTRESpectacle : «Nous, les héros», du9 au 11 et du 14 au 18 décembre, à 20h, et le vendredi 17 décembre,à 14hUne production dirigée réalisée pardes étudiants des profils Étudesthéâtrales, Scénographie et Jeu.Texte : Jean-Luc Lagarce. Mise enscène : Olivier Coyette.Pavillon Judith-Jasmin, Studio-théâtre Alfred-Laliberté (J-M500).Renseignements : Guillaume Duval, [email protected]

IEIM (INSTITUT D’ÉTUDESINTERNATIONALES DEMONTRÉAL)Conférence : «Montréal, ville onusienne de l’aviation civile internationale», de 18h30 à 20h30.Maison de l’OACI, 999, rueUniversité, Montréal, salle #3.Renseignements : Michèle Bertrand514 987-3000, poste [email protected]/[email protected]

PRIX D’EXCELLENCE EN ENSEIGNEMENT DE L’UQAMSerge Robert, professeur auDépartement de philosophie, etMichel Adès, chargé de cours auDépartement de mathématiques,sont les lauréats des Prix d’excel -lence en enseignement de l’UQAM2010. Ces prix leur ont étédécernés par le recteur ClaudeCorbo dans le cadre de la Fête dereconnaissance des lauréats deprix et distinctions, qui a eu lieu le 25 novembre à la Salle desBoiseries de l’UQAM.

Créés en 2007, ces prix d’excel -lence sont une façon concrète desouligner l’importance de l’ensei -gnement à l’UQAM en recon -naissant l’apport exceptionnel àl’enseignement universitaire d’unprofesseur et d’un chargé de cours.Les prix sont accompagnés d’unesubvention de 3 000 $ dé diée auxactivités d’ensei gnement.

SERGE ROBERTTitulaire d’un doctorat en philoso-phie de l’Université de Montréal,Serge Robert est professeur auDépartement de philosophie del’UQAM depuis 1977. Enseignantla logique, l’épistémologie, la phi -losophie des sciences et les scien -ces cognitives, il est reconnu parses pairs et par ses étudiantscomme un pédagogue extraor -dinaire.

Fervent défenseur de l’inter -disciplinarité, le professeur Roberta enseigné, entre autres, dans lesprogrammes de philosophie, géo -

graphie, sciences de l’environ -nement et sciences cognitives.Fréquemment invité par des uni-versités à l’étranger (notamment enFrance, au Costa Rica, en Uruguay,au Mexique et aux États-Unis), ils’est fait un devoir d’encouragerl’ouverture aux réalités interna-tionales, notamment en élaborantdes ententes de doctorat encotutelle avec des établissementseuropéens et latino-américains.

Aux cycles supérieurs, le pro-fesseur Robert a encadré plusd’une cinquantaine de mémoires etde thèses, offrant à ses étudiants

de multiples occasions de faireleurs armes comme assistants derecherche et conférenciers.

Ses contributions ne se limitentpas à la sphère universitaire. Ainsi,il a fait de la formation sur mesureavec des médecins, des juges et des ingénieurs. Il a également donnémoult conférences dans les cégepset écoles secondaires, sans comptersa participation aux programmes dephilosophie pour enfants.

Serge Robert fut lauréat en2008-2009 du Prix d’excellence enenseignement de la Faculté des sci-ences humaines.

MICHEL ADÈSChargé de cours au Départementde mathématiques de l’UQAMdepuis 1980, Michel Adès estdétenteur d’une maîtrise en mathé-matiques appliquées (obtenue avecune mention d’excellence), réa -lisée à l’UQAM sous la directionde Jean-Pierre Dion et du pro-fesseur émérite Gilbert Labelle.

Il est titulaire d’un doctorat en mathématiques appliquées del’Université McGill (égalementobtenu avec une mention d’excel -lence), qu’il a complété au départe-ment de génie électrique et génieinformatique sous la direction dePeter Caines, une sommité mondi-ale dans le domaine du contrôle etdes systèmes stochastiques, et deRoland Malhamé, professeur titu-laire à l’École Polytechnique deMontréal et directeur du Grouped’études et de recherche en ana -lyse des décisions (GERAD).

Au cours de sa carrière àl’UQAM, il a donné une quinzainede cours différents, dont le coursde calcul stochastique appliquéoffert à la maîtrise en financeappliquée. Il a également étécodirecteur de recherche pourquel ques mémoires de maîtrise et fut lauréat du Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des Sciences en 2008. Il est aujour-d’hui professeur associé auDéparte ment de mathématiques. �

FORMULAIRE WEBwww.evenements.uqam.ca

10 jours avant la parution du journal.

COMMENTEZ CET ARTICLEuqam.ca/entrevues

Le recteur, Claude Corbo, Michel Adès, Serge Robert et le vice-recteur à la Vie académique, Robert Proulx. | Photo: Nathalie St-Pierre

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20 29 NOVEMBRE 2010 L’UQAM

Claude Gauvreau

La muséologie est une jeune disci-pline, dont le statut dans le mondeuniversitaire fait l’objet de débats.S’agit-il d’une nouvelle science ?Quelle contribution apporte-t-elle àla connaissance des fonctionsdévolues aux musées (recherche,conservation, exposition, éduca-tion), lesquelles sont en constanteévolution ?

«Quiconque s’intéresse à la con-ception et à la production des expo-sitions, ou encore à leur réceptionpar différents publics, est confrontéaux questions de la définition et durôle de la muséologie», observe laprofesseure Anik Meunier, du Dé -parte ment d’édu cation et pédago gie,qui dirige le Groupe de re cherchesur l’éducation et les musées.

Aucune définition, toutefois, nefait consensus parmi les cher cheurs.Certains considèrent la muséologiecomme une science autonome, tan-dis que d’autres la perçoiventcomme une application de dif-férents savoirs qui utilisent lesmusées comme terrain d’étude.

UN FLOU CONCEPTUELSelon Anik Meunier, les scienceshumaines et sociales (histoire, soci-ologie, anthropologie), les sciencesde l’éducation et la didactique con-tribuent à la construction de lamuséologie comme champ d’étudeinterdisciplinaire distinct. «Il nes’agit pas tant de produire un savoirsur le musée que d’approfondir laconnaissance du processus muséal,dit-elle. La muséologie doit aborderle musée à la fois comme un

phénomène social, une institutionculturelle, un dispositif de commu-nication et un lieu d’éducation nonformelle.»

L’éducation, par exemple, s’estaffirmée au fil des ans comme unefonction centrale des musées et estdevenue un objet d’étude quiintéresse tant les chercheurs enmuséologie que ceux en sciences del’éducation.

«Les connaissances produitessur et autour du musée servent ledéveloppement de la muséologie entant que science, souligne la pro-fesseure. Le flou conceptuel la con-cernant sera dissipé grâce auxefforts conjoins des chercheurs uni-versitaires et des praticiens dumilieu, des acteurs clés qui ont vécutrop souvent dans des univers paral-lèles.» Ces acteurs étaient d’ailleursréunis lors du colloque L’avenir dela muséologie, organisé par AnikMeunier dans le cadre du derniercongrès de l’Association francopho-ne pour le savoir (Acfas).

NOUVELLES MUSÉOLOGIESQu’ils se consacrent aux arts, auxsciences ou aux phénomènes socio-culturels, les musées accordent uneimportance grandissante à leurspublics. «Depuis l’appa rition enEurope du courant des nouvellesmuséologies, au tournant des

années 70, les musées sont beau-coup plus préoccupés par la façondont les visiteurs s’approprient lescontenus des expositions», rappellela cher cheuse. D’où les effortsdéployés en matière de vulgarisa-tion et le développement de straté-gies de communication. «Les con-cepteurs des expos prennent encompte les différents modesd’apprentissage des individus –cognitif, affectif, sensori-moteur – etdiversifient les approches. Dans unmusée de sciences, le visiteur seraincité à manipuler des objets, alorsqu’un musée d’art fera davantageappel à ses aptitudes affectives.»

En concurrence avec d’autresentreprises et événements culturels– le visiteur de musées est aussi unamateur de concerts ou de specta-cles de danse –, les musées sontfinancés par des fonds publics etdoivent rendre compte de leur tauxde fréquentation. «Ils doivent atti rerdes visiteurs, susciter leur curiosité,créer une sorte d’émer veillement etprovoquer des émotions, note AnikMeunier. Dans l’exposition surMiles Davis, présentée récemmentpar le Musée des beaux-arts deMontréal, on a créé des espaces par-ticuliers pour permettre au publicde vivre une expérience sensorielleen écoutant des pièces du jazzman.»

L’intérêt pour le public se mani-feste également à travers la missiond’éducation des musées. Depuis lepremier service éducatif créé par leMusée des beaux-arts de Montréalen 1961, divers programmes et outils pédagogiques, comme lesaudio-guides, ont été élaborés,notamment ceux destinés aux visites scolaires.

La pratique muséale au Québeca souvent été perçue comme avant-gardiste en raison de ses formulesde présentation originales et nova-trices. «Aujourd’hui, certains prétendent que le Québec a un peu perdu sa longueur d’avance, ob serve la muséologue. Dans ununivers de plus en plus concurren-tiel et marqué par les innovationstechniques, le moment est peut-être venu de renouveler lesapproches.» �

LES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LES SCIENCES DE L’ÉDUCATION ET LA DIDACTIQUECONTRIBUENT À LA CONSTRUCTION DE LA MUSÉOLOGIE COMME CHAMP D’ÉTUDE INTERDIS-CIPLINAIRE DISTINCT.

MUSÉOLOGIE, UNE SCIENCE EN CONSTRUCTION

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«LA MUSÉOLOGIE DOIT

ABORDER LE MUSÉE À LA

FOIS COMME UN PHÉNOMÈNE

SOCIAL, UNE INSTITUTION

CULTURELLE, UN DISPOSITIF

DE COMMUNICATION ET

UN LIEU D’ÉDUCATION NON

FORMELLE.» — Anik Meunier, professeure au

Département d’éducation et pédagogie

Photo: Mission Gaia, Centre des sciences de Montréal