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Los Angeles Philharmonic – Samedi 19 et dimanche 20 mars 2016

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SAMEDI 19 MARS 2016 – 20H30

GRANDE SALLE

John WilliamsSoundings – création française

Alberto GinasteraConcerto pour piano n° 1

ENTRACTE

Andrew NormanPlay: Level 1 – création française

Aaron CoplandAppalachian Spring (Suite)

Los Angeles PhilharmonicGustavo Dudamel, directionSergio Tiempo, piano

FIN DU CONCERT VERS 22H40.

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John Williams (1932)Soundings

I. The Hall Awakens – II. The Hall Glistens – III. The Hall Responds – IV. The Hall Sings –

V. The Hall Rejoices

Composition : 2003.

Création : le 29 novembre 2003 à Los Angeles par le Los Angeles Philharmonic sous la

direction de John Williams.

Effectif : 4 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 3 bassons – 6 cors, 3 trompettes, 3 trom-

bones, tuba – timbales, percussions – harpe – piano, synthétiser, célesta – strings.

Durée : environ 12 minutes.

En composant Soundings, j’avais l’idée d’une pièce expérimentale pour le Walt Disney Concert Hall dans laquelle toute une palette sonore pourrait être essayée dans la nouvelle résidence du Los Angeles Philharmonic. La pièce est constituée d’un seul long mouvement divisé en cinq sections.

Dans la première section, The Hall Awakens (La Salle se réveille), j’ai placé tout d’abord quatre mesures de silence pour capturer, au moins symboli-quement, cet instant de repos de la salle. Le silence est ensuite rompu par un doux murmure des flûtes dans leur registre le plus grave. Les cors et les cuivres enchaînent et une section de cordes seules à l’unisson permet de tester le jeu de ce magnifique pupitre dans cette acoustique.

Dans la section suivante, The Hall Glistens (La Salle scintille), un ensemble complet de percussions et des effets de chatoiement en tutti évoquent les reflets étincelants du soleil sur les grandes « voiles » extérieures de Frank Gehry.

Avant de composer cette pièce, alors que j’admirais la salle et que j’en étudiais l’intérieur, j’essayais d’imaginer l’effet qu’auraient ses surfaces extérieures si elles sonnaient et que la salle de concert « chantait » réelle-ment pour nous. C’est de là que je suis parti pour composer la troisième section, The Hall Responds (La Salle répond), dans laquelle le bâtiment lui-même participe au concert. L’orchestre émet un ré grave vibrant et le lieu résonne en retour. Trois autres grandes voiles sonores retentissent tandis que l’orchestre, mené par la flûte solo, envoie des messages qui nous reviennent de différents points de la salle.

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Dans la quatrième section, The Hall Sings (La Salle chante), les quatre notes-voiles (ré, mi, do dièse et si) atteignent leur plénitude et circulent librement dans l’espace, soutenues par l’orchestre. Elles finissent par s’élever et disparaître au-dessus de nous tandis que ces unités sonores en vibration retrouvent leur place fixe, comme des molécules dans la structure du bâtiment… au moins dans notre imagination.

Cette pièce s’achève avec la cinquième section, The Hall Rejoices (La Salle exulte), dans laquelle l’orchestre s’en donne à cœur joie.

L’idée du thème pour ce finale m’est venue grâce à Deborah Borda, direc-trice du Los Angeles Philharmonic, qui m’a suggéré d’écrire une séquence pour carillon qui serait jouée dans le hall pour annoncer la fin de l’entracte. J’ai donc proposé un « appel » de quatre notes (fa dièse-ré dièse-fa dièse-sol dièse-fa dièse) avec un deuxième groupe de six notes (sol-sol-fa dièse-la-ré-si) incitant poliment le public à regagner sa place. Ces séquences de notes forment la base du finale et la pièce s’achève avec la salle elle-même « carillonnant » dans l’allégresse.

C’est un honneur pour moi que l’on m’ait commandé une pièce pour l’un des concerts d’inauguration du Walt Disney Concert Hall ; je ne connais pas de thème de composition plus inspirant.

John Williams

Partenaire de la Philharmonie de Paris

QUADRI

BICHRO

Le montant de la course est établi suivant indication du compteur et selon le tarif préfectoral en vigueur.

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Alberto Ginastera (1916-1983)Concerto pour piano et orchestre n° 1 op. 28

I. Cadenza e varianti

II. Scherzo alucinante

III. Adagissimo

IV. Toccata concertata

Composition : 1961.

Création : le 22 avril 1961 à Washington par le National Symphony Orchestra, Howard

Mitchell (direction) et João Carlos Martins (piano).

Effectif : 3 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, clarinette en mi

bémol, 2 bassons, contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales,

percussions – harpe – célesta – cordes – piano solo.

Durée : environ 25 minutes.

Ginastera a excellé dans une grande variété de genres – concertos, mélodies, quatuors à cordes, sonates pour piano et de nombreuses musiques de film –, mais il est surtout connu pour ses premiers ballets Panambí et Estancia ainsi que pour ses opéras Don Rodrigo, Bomarzo et Beatrix Cenci. Les mélodies et danses populaires d’Argentine ont nourri l’essentiel de son œuvre, utilisées comme références directes ou comme simples allusions stylistiques. Plus tard dans sa carrière, il a commencé à intégrer à sa musique des techniques dodécaphoniques et des procédés d’avant-garde jusqu’à réaliser une synthèse entre éléments traditionnels et post-sériels.

Comptant parmi ses premières œuvres dodécaphoniques et néo-expres-sionnistes, le Concerto pour piano n° 1 a été composé en 1961 et créé la même année lors du deuxième Festival de Musique Interamericain à Washington (en même temps que la Cantata para América Mágica pour soprano et orchestre de percussions) – commande de la Fondation Koussevitzky de la Library of Congress dédiée à la mémoire de Serge et Natalie Koussevitzky. Ginastera décrit ainsi cette période dans son œuvre : « Il n’y a plus trace de cellules mélodiques ou rythmiques populaires ni d’aucun symbolisme. Mais il reste des éléments argentins constants, comme des rythmes forts et obsessionnels, des adagios méditatifs suggérant le calme de la Pampa, des sonorités magiques et mystérieuses à l’image de la nature énigmatique de ce pays. »

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C’est à cette même époque que Ginastera se lance dans ses projets d’opéra et son obsession des constructions dramatiques imprègne durant les dix dernières années de sa vie l’écriture de ses concertos : deux concertos pour piano, deux pour violoncelle, un pour violon et un pour harpe. Le Premier Concerto pour piano affiche d’emblée son caractère théâtral – l’entrée du soliste est notée « tutta forza, con bravura » et le mouvement d’ouverture consiste essentiellement en une cadence accompagnée, suivie de dix varia-tions fantasmagoriques (aux notations aussi évocatrices que « misterioso » ou « irrealmente ») et d’une coda.

Autant la cadence avait frappé par son fortissimo, autant le Scherzo allu-cinante se veut saisissant par l’extrême douceur de ses nuances, les effets de sifflements et de grincements fantomatiques à l’orchestre répondant à la légèreté des traits du soliste. S’ouvrant par une incantation à l’alto solo, l’Adagissimo sonne comme l’une de ces méditations mystérieuses qu’évo-quait Ginastera, même si celle-ci s’anime jusqu’à un sommet passionné. La Toccata concertata conclusive soutient un rythme frénétique à peine interrompu par une brève accalmie, jusqu’à la violente catharsis finale.

John Henken

Andrew Norman (1979)Play: Level 1

Composition : 2013.

Commande : Boston Modern Orchestra Project, avec le soutien de Music Alive.

Création : le 17 mai 2013 à Boston, Jordan Hall, par le Boston Modern Orchestra Project

sous la direction de Gil rose.

Orchestration : 2 flûtes (jouant piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors,

3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales – percussions – piano – cordes.

Durée : environ 13 minutes

Le jeu instrumental et sa transformation en une matière théâtrale puissante lors d’un concert d’orchestre me fascinent. Je trouve également fascinante la façon dont on joue d’un orchestre comme d’un méta-instrument, la façon dont ses éléments mobiles et ses individus jouent avec, contre ou séparés les uns des autres.

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Certes, le terme de « play / jeu » évoque l’amusement, la fantaisie et l’exubérance enfantine mais il peut aussi faire allusion à une face plus sombre des relations interpersonnelles : à la manipulation, au contrôle, à la ruse et aux nombreuses dynamiques issues de cette chaîne de communication compositeur-chef-orchestre-public. Une grande partie de la pièce se concentre sur la question de qui joue de qui. Les percussionnistes, par exemple, passent beaucoup de temps et d’énergie à « jouer » du reste de l’orchestre (comme le chef d’orchestre va « jouer » des percussionnistes avant que la partition ne « joue » à son tour du chef). Des instruments de percussion spécifiques agissent comme des détonateurs, allumant et éteignant divers musiciens, faisant en sorte (parfois comme une plaisanterie, parfois non) qu’ils jouent plus ou moins fort, en avant ou en arrière, plus ou moins vite. Dans ce système, la musique se rembobine et réessaye des effets, elle procède à des allers-retours dans sa structure narrative et emprunte des voies entièrement nouvelles, toujours avec un œil et une oreille vers la sortie du labyrinthe et vers le haut.

Andrew Norman

Aaron Copland (1900-1990)Appalachian Spring (Suite)

Composition : 1943-1944.

Argument et chorégraphie : Martha Graham.

Dédicace : à Elizabeth Sprague Coolidge.

Création : 30 octobre 1944, par la Martha Graham Company, à la bibliothèque

du Congrès de Washington, sous la direction de Louis horst.

Durée : environ 25 minutes.

Si l’on ne devait retenir, de tout le répertoire musical du XXe siècle, qu’une seule représentation du printemps, sans doute n’éviterait-on pas de citer le célèbre Sacre stravinskien, quitte à négliger une suite symphonique et des rondes de Debussy, les célébrations festives de Roussel, un Concertino ou d’autres Jeux de Milhaud. Composé à Rome et inspiré par la Primavera de Botticelli, Printemps de Debussy voulait éviter une approche trop descrip-tive de la saison pour en faire ressortir l’aspect le plus humain ; il revenait à « la genèse lente et souffrante des êtres et des choses dans la nature »

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pour en arriver à « l’éclatante joie de renaître à une vie nouvelle ». Une joie que devait confirmer, une vingtaine d’années plus tard, la dernière des Trois Images pour orchestre. Une image que ne semblait pouvoir inquiéter aucun mauvais présage hiémal : « Vive le Mai, bienvenu soit le Mai, avec son gonfalon sauvage. »

Composé à l’origine pour treize instruments, plus tard orchestré à la demande du chef Eugene Ormandy, le ballet Appalachian Spring d’Aaron Copland offre, à travers la préparation d’un mariage et les interrogations d’un couple sur son avenir, une image bien différente du printemps que celle proposée par Benjamin Britten dans Spring Symphony. La scène se passe au sein d’une communauté de fermiers dans les collines de Pennsylvanie, vers 1830. Prêts à s’installer dans leur petite maison, un jeune homme et une jeune fille sont soudainement confrontés « aux étranges et terribles aspects de la destinée humaine », incarnés par un prêcheur démoniaque (originellement dansé par Merce Cunningham).

De toutes les mélodies dans le ton populaire, une seule n’est pas d’Aaron Copland lui-même. Il s’agit d’un thème publié par Edward Deming Andrews, ‘Tis the Gift to Be Simple, également connu sous le nom de Simple Gifts ; exposé initialement à la clarinette, il est ensuite repris au sein de plusieurs variations. Pour autant, l’aspect printanier de la partition, dont l’objectif premier était sans doute de capturer l’essence du mode de vie et de pensée des pionniers américains, ne fut peut-être accolé à l’argument qu’une fois la partition achevée. L’œuvre n’avait tout d’abord pour titre que celui de Ballet for Martha [Graham]. Et ce ne serait que la danseuse et chorégraphe qui aurait proposé au musicien ce nouveau nom et de situer ainsi l’histoire de son ballet dans les Appalaches.

François-Gildas Tual

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DIMANCHE 20 MARS 2016 – 16H30

GRANDE SALLE

Gustav MahlerSymphonie n° 3

Los Angeles PhilharmonicChœur de femmes de Radio FranceMaîtrise de Radio FranceGustavo Dudamel, directionTamara Mumford, mezzo-sopranoSofi Jeannin, chef de chœur

FIN DU CONCERT VERS 18H15.

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Gustav Mahler (1860-1911)Symphonie n° 3 en ré mineur

I. Kräftig. Entschieden [Vigoureux. Décidé]

II. Tempo di Menuetto. Sehr mäßig. Nicht eilen [Très mesuré. Ne pas presser]

III. Comodo. Scherzando. Ohne Hast [Sans hâte]

IV. Sehr langsam [Très lent]. Misterioso. Durchaus ppp [Absolument ppp]

V. Lustig im Tempo und keck im Ausdruck [Gai dans le tempo et hardi dans l’expression]

VI. Langsam. Ruhevoll. Empfunden [Lent. Calme. Profondément senti]

Composition : 1895-1896 ; les cinq derniers mouvements sont composés

durant l’été 1895 ; le manuscrit d’orchestre complet est achevé entre le 11 avril

et le 22 novembre 1896.

Création : le 9 juin 1902 à Krefeld sous la direction du compositeur.

Effectif : 4 flûtes (dont 2 piccolos), 4 hautbois (dont 1 cor anglais), 3 clarinettes en si

bémol (dont 1 clarinette basse et 2 clarinettes en mi bémol), 4 bassons (dont 1 contre-

basson) – 8 cors, 1 cor de postillon, 4 trompettes (fa et si bémol), 4 trombones, 1 tuba –

2 ensembles de 3 timbales, 2 glockenspiels, 1 tambourin, 1 tam-tam, 1 triangle, cloches,

1 cymbale suspendue, 1 caisse claire, 1 grosse caisse, 1 baguette – 2 harpes – cordes.

Textes : Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra (4e mouvement « O Mensch! ») ;

Des Knaben Wunderhorn (5e mouvement « Bimm bamm! Es sungen drei Engel »).

Durée : environ 100 minutes.

« Il n’est jamais plus à propos de parler d’évolution que chez Mahler dont chaque œuvre est une critique de la partition antérieure », écrit le philo-sophe Adorno dans un essai célèbre consacré au compositeur. Plutôt qu’une critique, chaque symphonie est en réalité une continuation de la précé-dente : une nouvelle pierre ajoutée à la construction d’un édifice gigan-tesque et, par là même, unique. Si la Deuxième Symphonie commence là où la première s’achève, la Troisième entend s’opposer aux partitions qui l’ont précédée : « Une fois encore, je ne gagnerai pas un sou avec ma Troisième Symphonie car les gens ne comprendront rien et ne voudront rien savoir de cette gaieté. Elle plane au-dessus du monde de combat et de douleur de la Première et de la Deuxième et ne peut être conçue que comme leur résultat. Le fait que je l’appelle Symphonie ne signifie pas grand-chose car elle n’a rien de commun avec la forme habituelle. Le terme symphonie veut dire pour moi : construire un monde avec tous les moyens techniques existants. Ce que je veux exprimer est changeant, toujours nouveau, et ce contenu détermine lui-même sa forme. Dans ce sens, je dois recommencer

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sans cesse à créer mes propres moyens d’expression, même lorsque je suis parfaitement maître de ma technique comme je crois l’être aujourd’hui », confie ainsi Mahler à la violoniste Natalie Bauer-Lechner.

Ce « renouvellement permanent » légitime sans doute la genèse particu-lièrement longue et complexe de la Troisième Symphonie. Mahler révise en effet sans relâche son opus, élaborant différents plans avant de parvenir au résultat définitif. Il supprime le finale initialement prévu, qu’il remplace par un nouveau, remodèle inlassablement l’ordonnance des mouvements, donne à chacun un titre qu’il change à de multiples reprises et élabore enfin différents « programmes » censés décrire le déroulement de la symphonie comme son contenu psychologique. Élaborée au cours de deux étés succes-sifs (1895 et 1896), la partition est achevée à la fin de l’année 1896. Elle est alors conçue comme un hymne à la nature et à la création : Mahler la décrit à son ami Josef Bohuslav Förster comme « l’apparition victorieuse d’Hélios, le miracle du printemps qui s’accomplit, grâce auquel tout vit, tout respire, tout fleurit et tout chante, tout aspire à mûrir. Après quoi paraissent ceux qui ont participé aux miracles : les imparfaits – les hommes. » Au critique Max Marschalk il adresse le plan suivant :

Le Songe d’un matin d’été

Première partie :

Introduction : L’éveil de Pan

N° 1 : L’été fait son entrée (Cortège de Bacchus)

Seconde partie :

N° 2 : Ce que me content les fleurs des champs

N° 3 : Ce que me content les animaux de la forêt

N° 4 : Ce que me conte l’homme

N° 5 : Ce que me content les anges

N° 6 : Ce que me conte l’amour

Le titre initialement prévu (Meine fröhliche Wissenschaft, Mon gai savoir) ainsi que l’emprunt, dans le quatrième mouvement, à l’essai de Nietzsche Ainsi parlait Zarathoustra traduisent l’influence du philosophe – emprise dont Mahler ne se départira qu’au début du siècle. « Les ruptures, les soudains changements de ton qui caractérisent la musique de Mahler sont tout à fait compatibles avec la pensée nietzschéenne de même que les excès flagrants que l’on relève dans sa musique, sa longueur, l’ampleur des effectifs orchestraux, ces insultes à la tradition et même à la raison que

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sont la composition d’un finale adagio ou bien un mouvement choral qui ne dure que quatre minutes », explique Henry-Louis de La Grange. La remise en cause opérée par Nietzsche dans le domaine de la pensée, son refus des idées reçues comme sa dénonciation d’idoles trop vite couronnées trouvent en effet un équivalent dans la musique de Mahler. Le premier mouvement, morceau le plus long jamais écrit par le compositeur, ne saurait être comparé à aucun autre premier allegro. Sa durée dépasse celle d’une symphonie classique comme son plan audacieux interroge de façon nouvelle les architectures traditionnelles. Les reprises amples, sans cesse variées, agrémentées de détails nouveaux ou d’un travail plus ou moins ample de développement, évitent toute inscription dans une forme classée. Fanfares stridentes, thèmes de marches, éléments de récitatifs, bourdonnements des violoncelles, sonneries militaires et sons de la nature se mêlent au cours d’un mouvement gigantesque qui évite les symétries traditionnelles et les reprises littérales, comme si la description du phénomène de création exigeait un temps musical particulièrement dilaté et évolutif. « L’ouvrage est tout à fait concis, lorsqu’on réfléchit à tout ce qui s’y passe, bien qu’il ait l’étendue d’une longue symphonie ! confie pourtant Mahler. Il y a là tant de forces en jeu ! D’abord la gestation de la nature engourdie, enchaînée, puis l’approche de l’été avec ses cortèges : quelle vie, quels sons innom-brables ! Enfin le combat avec ses puissances hostiles […]. Tout y est peint à la fresque, au contraire de l’art de miniaturiste des autres mouvements. On ne peut pas imaginer l’effort pour construire un morceau aussi long, pour maintenir et dominer l’ensemble. Pourtant, j’avais besoin de cette base, de ce pilier colossal comme fondation pour la pyramide. Avec les autres mouvements, elle s’amincit de plus en plus et devient toujours plus transparente et plus délicate. »

Le nombre de mouvements, leur ordonnance ou leur simple nomencla-ture étendent considérablement les limites jusque-là imparties au genre symphonique. Le musicien lie un menuet à un scherzo là où une partition traditionnelle comporte en principe l’un ou l’autre de ces mouvements – mais rarement les deux… Il écrit un lied pour alto (« O Mensch! »), rédige une cantate miniature pour voix soliste, chœur d’enfants et chœur de femmes utilisé presque tout le temps à l’unisson (« Bimm bamm! Es sungen drei Engel »), puis conclut l’ensemble par un vaste mouvement lent faisant office d’apothéose. Les architectures, complexes, donnent lieu à un savant tissage. Le travail de développement se mêle à celui d’exposition tout au long du mouvement initial. Le finale est à la fois un thème et variations et un rondo,

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tandis que le scherzo enchevêtre ses sections selon un plan défiant toute logique et tout effort de symétrie. Quelques motifs assurent la connexion des mouvements entre eux, garantissant l’unité et la cohérence du cycle ; certains sont en outre repris dans la Quatrième Symphonie, liant ainsi les deux ouvrages. « Si le terme de progrès peut être appliqué à une œuvre, c’est bien, malgré son étendue relativement restreinte, à celle de Mahler, conclut Adorno. Toute amélioration aboutit à quelque chose d’autre ; de là cette variété, tout à fait inconnue à Bruckner, dans la succession de ses symphonies. L’évolution rigoureuse de la musique de Mahler, où chaque œuvre constitue un progrès par rapport à la précédente, décrit déjà, comme celle des principaux représentants de la nouvelle musique, une véritable histoire musicale. » Une histoire singulière et unique, que l’on ne se lasse pas d’interroger.

Jean-François Boukobza

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Gustav MahlerSymphonie n° 3

IV. Sehr langsam. Misterioso

O Mensch! Gib acht!Was spricht die tiefe Mitternacht?Ich schlief.Aus tiefem Traum bin ich erwacht!Die Welt ist tief!Und tiefer als der Tag gedachtTief, tief, tief ist ihr Weh,Lust, tiefer noch als Herzeleid!Weh spricht: Vergeh!Doch alle Lust will Ewigkeit!Will tiefe, tiefe Ewigkeit!

V. Lustig im Tempo und keck im Ausdruck

Bimm, bamm, bimm, bamm.Es sungen drei Engel einen süßen Gesang;Mit Freuden es selig in dem Himmel klang,Sie jauchzten fröhlich auch dabei,Daß Petrus sei von Sünden frei.Und als der Herr Jesus zu Tische saß,Mit seinen zwölf Jüngern das Abendmahl aß,Da sprach der Herr Jesus: “Was stehst du denn hier?Wenn ich dich anseh’, so weinest du mir!”

IV. Très lent. Misterioso

Homme ! Ô homme ! Prête attention !Que dit la profondeur de minuit ?Je dormais.Je me suis éveillé des profondeurs d’un songe !Profond est le monde !Plus profond que le jour ne le laisserait croire !Si profonde, profonde soit la douleur du monde,L’extase est plus profonde encore que le chagrin !La douleur s’écrie : passe ton chemin !Mais toute extase aspire à l’éternité !À la profonde, profonde éternité !

V. Gai dans le tempo et hardi dans l’expression

Ding, dong, ding, dong.Trois anges chantaient une douce chanson ;Gaie et sereine, elle résonnait dans le ciel,Toute leur joie y éclataitDe savoir Pierre remis de ses péchés.Lorsque le Seigneur Jésus fut à table,Entouré de ses douze disciples pour le dernier repas,Le Seigneur Jésus dit : « Que fais-tu donc là ?Dès que je te regarde, tu te mets à pleurer ! »

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“Und sollt’ ich nicht weinen, du gütiger Gott?Ich hab’ übertreten die zehn Gebot.Ich gehe und weine ja bitterlich.”“Du sollst ja nicht weinen!”“Ach komm’ und erbarme dich über mich!”“Hast du denn übertreten die zehen Gebot,So fall’ auf die Knie und bete zu Gott!Liebe nur Gott in alle Zeit!So wirst du erlangen die himmlische Freud’.”Die selige Stadt war Petro bereit’tDurch Jesum und allen zur Seligkeit.Bimm, bamm, bimm, bamm.

« Ne le devrais-je pas, Dieu de miséri-corde ?J’ai enfreint les Dix Commandements,Et je verse des larmes amères. »« Tu ne pleureras pas ! »« Ah, prends pitié de moi ! »« Si tu as enfreint les Dix Commandements,Tombe à genoux et fais tes prières à Dieu !N’aime que Dieu pour toujours !Ainsi tu connaîtras les joies célestes. »La cité bienheureuse n’attendait plus que PierreGrâce à Jésus et pour le salut de tous.Ding, dong, ding, dong.

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Gustavo DudamelArdent défenseur de la musique pour tous, Gustavo Dudamel galvanise un public de tout âge dans un répertoire aussi bien symphonique qu’opératique. Directeur musical et artistique du Los Angeles Philharmonic et directeur musi-cal de l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar du Venezuela, il se produit dans le monde entier. En plus de ces fonc-tions qui occupent l’essentiel de son temps, il est régulièrement invité par les meilleures institutions musicales, parmi lesquelles les Wiener Philharmoniker qu’il retrouve à Vienne et en tournée. Cette saison, Gustavo Dudamel donne la priorité à l’opéra, avec en août 2015 La Bohème au Théâtre de La Scala de Milan avec l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar, son retour à la Staatsoper de Berlin pour une nouvelle production des Noces de Figaro et ses débuts à la Staatsoper de Vienne pour une nouvelle production de Turandot en avril 2016. Aujourd’hui dans sa sep-tième saison en tant que directeur musical du Los Angeles Philharmonic, Gustavo Dudamel a vu son contrat prolongé jusqu’en 2021-2022. Sous sa direction, l’orchestre a considérable-ment accru la portée de ses multiples initiatives à travers de nombreux pro-jets phares comme le Youth Orchestra Los Angeles, inspiré du succès du pro-gramme « El Sistema » au Venezuela. Avec le Youth Orchestra Los Angeles, Gustavo Dudamel rend la musique accessible à un public de jeunes issus de communautés isolées de Los Angeles

et offre un modèle pour des projets simi-laires aux États-Unis et en Europe. Dans sa dix-septième saison en tant que direc-teur musical du projet « El Sistema », Gustavo Dudamel poursuit sa collabo-ration avec l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar qu’il dirige au Venezuela comme lors de leurs nombreuses tour-nées. Lauréat d’un Grammy Award, Gustavo Dudamel enregistre en exclusi-vité pour Deutsche Grammophon depuis 2005 et compte de multiples disques chez ce label, ainsi que diverses paru-tions en DVD qui témoignent de la magie des grands moments de sa carrière. À la tête de l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar, il vient de produire de façon indépendante un enregistrement consa-cré à Wagner et destiné au télécharge-ment numérique. Gustavo Dudamel est l’un des chefs les plus décorés de sa génération. Il s’est vu remettre en 2014 le Prix Leonard Bernstein par la Longy School pour l’ensemble de sa carrière et la promotion de la musique dans la société, le Prix Eugene McDermott du MIT en 2010 et le Q Prize d’Harvard en 2008. Nommé musicien de l’année 2013 par Musical America, cité sur la liste du Gramophone Hall of Fame et parmi les cent personnalités les plus influentes par le Time Magazine, il a été fait chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres et est titulaire de nombreux doctorats honoraires.

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Sergio TiempoPianiste parmi les plus originaux et audacieux de sa génération, Sergio Tiempo a acquis très tôt une légitimité internationale en débutant à quatorze ans au Concertgebouw d’Amsterdam. Immédiatement engagé pour une tournée aux États-Unis et une série de concerts en Europe, il collabore depuis avec les meilleurs orchestres sous la direction de chefs prestigieux, fréquem-ment invité par de grands festivals du monde entier. Né à Caracas, il a débuté ses études de piano avec sa mère Lyl Tiempo dès son plus jeune âge. Admis à la Fondazione per il Pianoforte de Côme en Italie, il s’y est formé auprès de Dmitri Bashkirov, Fou Tsong, Murray Perahia et Dietrich Fischer-Dieskau, bénéficiant également du soutien fidèle et des conseils de Martha Argerich, Nelson Freire et Nikita Magaloff. Le pia-niste se produit régulièrement avec son compatriote et ami Gustavo Dudamel, notamment avec l’Orchestre Simón Bolívar. La discographie particulière-ment variée de Sergio Tiempo compte de nombreux enregistrements couron-nés de succès. Pour la série « Martha Argerich présente » chez EMI Classics, il a enregistré les Tableaux d’une expo-sition de Moussorgski, Gaspard de la nuit de Ravel et trois Nocturnes de Chopin. Chez Deutsche Grammophon, il a collaboré avec Mischa Maisky pour plusieurs disques dont un consacré à Rachmaninov. Sergio Tiempo s’est vu confier la première mondiale de Tango Rhapsody, pièce pour deux pianos et

orchestre du compositeur argentin Federico Jusid qu’il a donnée en juin 2010 avec Karin Lechner et l’Orchestre de la Suisse Italienne dirigé par Jacek Kaspszyk au Festival Martha Argerich de Lugano, où il est invité chaque année. L’artiste vient de faire paraître chez Avanti Classic un disque de musique française pour deux pianos avec Karin Lechner, La Belle Époque. En concerto, Sergio Tiempo a récemment retrouvé l’Orchestre Philharmonique de Radio France (à Paris et en Amérique du Sud), le Singapore Symphony, le festival « Dias da Música em Belém » de Lisbonne, et fait ses débuts avec le BBC Symphony, le City of Birmingham Symphony, le Royal Northern Sinfonia, le Queensland Orchestra et le Philharmonia d’Auckland. En récital, il a débuté au Queen Elizabeth Hall de Londres dans le cadre de la Série Internationale de Piano, au Konzerthaus de Vienne, au Wigmore Hall de Londres, à la Philharmonie de Berlin et au Festival d’Édimbourg, réinvité par ailleurs au Festival de Musique de Chambre d’Oslo et au Festival Chopin de Varsovie. Plus récemment, Sergio Tiempo a retrouvé le Los Angeles Philharmonic (pour deux engagements avec Gustavo Dudamel et Nicholas McGegan) et le Queensland Symphony Orchestra. Associé à l’Or-chestre Philharmonique de Buenos Aires pour une tournée européenne, il a débuté avec l’Orchestre de Chambre de Zurich, l’Orchestre Philharmonique de Bruxelles et l’Orquestra Nacional do Porto. On rappellera également ses récitals à Séoul, en Italie et en Amérique

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du Sud. Au cours de cette saison, le pia-niste rejoint le Los Angeles Philharmonic pour huit concerts avec le Concerto pour piano n° 1 d’Alberto Ginastera sous la direction de Gustavo Dudamel. Il collabore également avec l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg, le Queensland Symphony, l’Orchestre Symphonique de Stavanger et donne une série de récitals en Chine.

Tamara MumfordAu cours de cette saison, la mezzo-soprano Tamara Mumford se produit au Metropolitan Opera dans le rôle de Smeaton d’Anna Bolena. Elle effectue également une tournée aux États-Unis et en Europe avec Gustavo Dudamel et le Los Angeles Philharmonic dans la Symphonie n° 3 de Mahler, fait ses débuts avec l’Orchestre Philharmonique de la Radio des Pays-Bas dans The Gospel According to the Other Mary de John Adams et chante la Symphonie n° 8 de Mahler avec l’Utah Symphony. Diplômée du programme Lindemann Young Artist Development du Metropolitan Opera de New York, Tamara Mumford a débuté dans cette maison avec le rôle de Laura dans Luisa Miller ; elle a interprété depuis Smeaton dans une nouvelle production d’Anna Bolena, et a chanté dans des produc-tions de Rigoletto, Ariane à Naxos, Il Trittico, Parsifal, Idoménée, Cavalleria rusticana, Nixon in China, La Dame de Pique, le cycle complet du Ring, La Flûte enchantée, A Midsummer Night’s Dream et Wozzeck. Parmi ses autres

engagements récents à l’opéra, on notera L’Amour de loin de Kaija Saariaho au Festival d’opéra de Québec, Iolanta à l’Opéra de Dallas, le rôle-titre de la pre-mière américaine de Phaedra de Henze, le rôle-titre du Viol de Lucrèce et la création de Yardbird de Daniel Schnyder à l’Opéra de Philadelphie, le rôle-titre de Didon et Énée avec le Glimmerglass Festival, Ottavia dans Le Couronnement de Poppée au Festival de Glyndebourne et aux BBC Proms de Londres, Orsini dans Lucrezia Borgia au Festival de Caramoor, Isabella dans L’Italienne à Alger à l’Opéra de Palm Beach, le rôle-titre du Viol de Lucrèce sous la direction de Lorin Maazel au Festival de Castleton, le rôle-titre de Carmen au Crested Butte Music Festival, la Princesse dans Suor Angelica et Ciesca dans Gianni Schicchi avec l’Orchestre Symphonique Giuseppe-Verdi de Milan, ou encore le rôle-titre de La Cenerentola avec le Utah Festival Opera. Très engagée dans le domaine du concert et du récital, Tamara Mumford s’est récemment produite avec Gustavo Dudamel et le Los Angeles Philharmonic pour la première mon-diale de l’oratorio de John Adams The Gospel According to the Other Mary. Elle s’est également produite aux côtés de nombreux orchestres et dans le cadre de festivals renommés aux États-Unis. Parmi ses engagements, mentionnons un concert avec James Levine et le Met Chamber Orchestra au Zankel Hall, ses débuts au Carnegie Hall en 2005 dans le cadre de la série de concerts « Richard Goode and friends » au Zankel

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Hall, et des concerts dans le cadre des tournées des musiciens de Marlboro. En récital, elle a été présentée à New York à la fois par la Fondation Marilyn-Horne et par le Metropolitan Museum of Art, et à Philadelphie par la Philadelphia Chamber Music Society. Dans le cadre de la série « Met Live in HD », Tamara Mumford s’est produite dans diverses productions retransmises en direct du Metropolitan Opera de New York : Anna Bolena, L’Or du Rhin, Le Crépuscule des dieux, La Flûte enchantée, Nixon in China, Manon Lescaut et Il Trittico. Récemment, elle a enregistré la Cantate sur la mort de l’empereur Joseph II de Beethoven avec Michael Tilson Thomas et le San Francisco Symphony et The Gospel According to the Other Mary de John Adams avec Gustavo Dudamel et le Los Angeles Philharmonic. Elle a également été sélectionnée avec quinze autres chanteurs pour travailler à un projet unissant le label Naxos Records à l’Université Yale : l’enregistrement de l’intégrale des mélodies de Charles Ives. Née à Sandy (Utah), Tamara Mumford est diplômée de la Utah State University. Elle a été récompensée à de nombreuses reprises : Concours d’Opéra Index, Concours d’Opéra de Palm Beach, Fondation Sullivan, Concours de la Connecticut Opera Guild, Concours de la Fondation Joyce Dutka et MacAllister Awards.

Sofi Jeannin Née à Stockholm, Sofi Jeannin étudie le chant et le piano en Suède. Après des études de direction de chœur auprès de Bertrand Dutour de Salvert au Conservatoire de Nice, elle se consacre à la musicologie à l’Académie Royale de Musique de Stockholm. Lauréate de la Bourse Lavoisier, elle part ensuite pour Londres afin de se spécialiser en direction de chœur au Royal College of Music. Élève de Paul Spicer, elle obtient un « Master of Music in Advanced Performance » avec félicitations, et reçoit la médaille « Worshipful Company of Musicians » pour son travail de chef de chœur au sein du Royal College et à l’extérieur. À la tête de plusieurs forma-tions britanniques, Sofi Jeannin a égale-ment enseigné la technique vocale et le chant choral au Royal College of Music Junior Department ainsi qu’à l’Imperial College. Professeur d’enseignement artistique, elle a par ailleurs enseigné la direction de chœur au Conservatoire d’Évry. Elle a travaillé avec le Chœur et l’Orchestre Philharmonique d’Arad et a dirigé à plusieurs reprises l’Orchestre Philharmonique de Radio France depuis 2010. En juin 2010, elle s’est illustrée avec le Stockholm Concert Orchestra pour la célébration du mariage de la princesse Victoria de Suède. Depuis 2012, elle collabore également avec l’Orchestre National de France. Sofi Jeannin a dirigé son premier enregistrement en tant que chef d’orchestre pour la BBC en 2006, à l’occasion de la création britannique de Consolation I d’Helmut Lachenmann, et

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a été chef de chœur invitée pour des pro-ductions dirigées par Bernard Haitink, Peter Schreier et Sir David Willcocks. Sofi Jeannin est directrice musicale de la Maîtrise de Radio France depuis mars 2008. Ayant la responsabilité artistique et pédagogique de 180 élèves, elle réalise de nombreuses créations pour chœur à voix égales et collabore avec des chefs comme Kurt Masur, Daniele Gatti, Myung-Whun Chung, Esa-Pekka Salonen, Andris Nelsons, Mikko Franck, Semyon Bychkov et Peter Eötvös. En juin 2010, elle a dirigé l’Orchestre de Concert de Stockholm dans le cadre des manifes-tations organisées pour le mariage de la princesse Victoria de Suède. Depuis 2011, Sofi Jeannin a dirigé à plusieurs reprises l’Orchestre Philharmonique de Radio France et l’Orchestre National de France. Elle a été invitée au St Jacobs Chamber Choir à Stockholm en 2013 pour diriger Figure humaine de Francis Poulenc. En avril 2014, elle a dirigé pour la première fois le Chœur de Radio France. En 2009, elle a été nommée chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, et elle a reçu en 2012 la nomina-tion au grade de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques. En 2014-2015, Sofi Jeannin poursuit ses projets avec les quatre formations musicales de Radio France et dirige près de 35 concerts à la Maîtrise de Radio France. Elle célèbre l’ouverture de l’Auditorium de Radio France en réunissant près de 350 participants pour Noye’s Fludde de Britten. Elle dirige également la création de Philippe Hersant Cantique des trois

enfants dans la fournaise (Commande de Radio France, création mondiale). Sofi Jeannin a récemment été nommée directrice musicale du Chœur de Radio France. Elle conserve la direction musi-cale de la Maîtrise de Radio France.

Los Angeles PhilharmonicAujourd’hui dans sa 97e saison, le Los Angeles Philharmonic réinvente la tradition orchestrale sous la direction de son directeur musical et artistique Gustavo Dudamel. À Los Angeles ou en tournée, sa programmation auda-cieuse mêlant ouvrages de référence et esprit d’aventure fait de lui un ensemble moteur au plan international. Chaque saison, plus de deux cent cinquante concerts sont donnés ou présentés par le Los Angeles Philharmonic dans ses deux lieux emblématiques : le Walt Disney Concert Hall et le Hollywood Bowl. Au Walt Disney Concert Hall, l’orchestre organise trente semaines de festivals, de résidences d’artiste et autres pro-grammes thématiques – autant d’occa-sions de renforcer l’expérience de la musique symphonique tout en explorant plus avant l’univers de certains artistes ou compositeurs. L’engagement de l’ensemble envers le répertoire contem-porain y est évident, que ce soit dans sa passionnante série « Green Umbrella » ou à l’occasion de ses nombreuses commandes. Depuis 2003, le Los Angeles Philharmonic a pour résidence le Walt Disney Concert Hall, œuvre de l’architecte Frank Gehry. Incarnant l’énergie, l’imagination et l’esprit créatif

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de la ville de Los Angeles et de son orchestre, cette salle de concert d’ex-ception brille par son esthétique comme par son acoustique. L’engagement de l’orchestre envers la ville de Los Angeles dépasse le cadre traditionnel du concert et vise les écoles, les églises et d’autres centres de proximité au sein de cette communauté vaste et diverse. Parmi ses nombreuses réalisations éducatives, on citera le Youth Orchestra Los Angeles, inspiré d’« El Sistema », initiative d’avant-garde au Venezuela. Avec le Youth Orchestra Los Angeles, le Los Angeles Philharmonic et ses partenaires locaux organisent un prêt d’instruments ainsi qu’un programme intensif de cours et de soutien à l’intention de plus de sept cents étudiants de milieux défavorisés. Toujours soucieux d’élargir son offre culturelle, le Los Angeles Philharmonic produit chaque saison des concerts de grands artistes ou orchestres invités pour des programmes de récital, de jazz, de musique du monde ou de chanson, sans oublier des concerts pour les fêtes, une séries de musique de chambre, des récitals d’orgue et de la musique baroque. Dans le cadre d’un partena-riat suivi avec Deutsche Grammophon, l’orchestre a développé une offre substantielle de concerts en ligne. En 2011, le Los Angeles Philharmonic et Gustavo Dudamel ont reçu un Grammy Award pour leur enregistrement de la Symphonie n° 4 de Brahms. Premier orchestre permanent de la ville, le Los Angeles Philharmonic a été fondé en 1919 par William Andrews Clark Junior.

Walter Henry Rothwell fut son premier directeur musical et conserva ce poste jusqu’en 1927. Dix chefs d’orchestre de renom lui ont succédé : Georg Schnéevoigt (1927-1929), Artur Rodzinski (1929-1933), Otto Klemperer (1933-1939), Alfred Wallenstein (1943-1956), Eduard van Beinum (1956-1959), Zubin Mehta (1962-1978), Carlo Maria Giulini (1978-1984), André Previn (1985-1989), Esa-Pekka Salonen (1992-2009) et Gustavo Dudamel depuis 2009.

Directeur musical et artistiqueGustavo DudamelWalt and Lilly Disney Chair

Chef lauréatEsa-Pekka Salonen

Chef assistantMirga Gražinytė-Tyla

Creative ChairJohn Adams

Président directeur généralDeborah Borda David C. Bohnett Presidential Chair

Violons IMartin Chalifour (Concertmaster principal)Marjorie Connell Wilson Chair

Nathan Cole (1er concertmaster associé)Ernest Fleischmann Chair

Bing Wang (Concertmaster associé)Mark Baranov (Concertmaster assistant)Philharmonic Affiliates Chair

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Akiko Tarumoto Michele BovyerRochelle Abramson Camille Avellano Elizabeth Baker Minyoung Chang *Vijay Gupta Mischa Lefkowitz Edith Markman Judith Mass Mitchell Newman *Stacy WetzelCheryl Norman Brick +Aroussiak Baltaian +Grace Oh +

Violons IILyndon Johnston Taylor (Soliste)Dorothy Rossel Lay Chair

Mark Kashper (Soliste associé)Kristine Whitson Johnny LeeDale Breidenthal Ingrid ChunJin-Shan Dai Chao-Hua JinNickolai Kurganov Guido Lamell Varty Manouelian Paul SteinYun Tang Suli XueJason Uyeyama +

AltosCarrie Dennis (Soliste)John Connell Chair

Dale Hikawa Silverman (Soliste associé)Ben Ullery (Soliste assistant)

Dana LawsonRichard Elegino John Hayhurst Ingrid Hutman Michael Larco Hui Liu Meredith SnowLeticia Oaks Strong Minor L. Wetzel

VioloncellesRobert deMaine (Soliste)Bram and Elaine Goldsmith Chair

Ben Hong (Soliste associé)Sadie and Norman Lee Chair

NN (Soliste assistant)Jonathan KarolyDavid Garrett Barry Gold Jason Lippmann Gloria LumTao NiSerge Oskotsky Brent Samuel

ContrebassesDennis Trembly (Soliste)Christopher Hanulik (Soliste)Oscar M. Meza (Soliste assistant)David Allen Moore Jack CousinBrian Johnson Peter Rofé Frederick TinsleyJoseph McFaddan +

FlûtesDenis Bouriakov (Soliste)Virginia and Henry Mancini Chair

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Catherine Ransom Karoly (Soliste associé)Mr. and Mrs. H. Russell Smith Chair

Elise Shope Henry Sarah Jackson

PiccoloSarah Jackson

HautboisAriana Ghez (Soliste)Marion Arthur Kuszyk (Soliste associé)Anne Marie Gabriele Carolyn Hove

Cor anglaisCarolyn Hove

ClarinettesNN (Soliste)Burt Hara (Soliste associé)Andrew LowyMauk/Nunis Chair

David HowardAmanda McIntosh +

Clarinette en mi bémolAndrew Lowy

Clarinette basseDavid Howard

BassonsWhitney Crockett (Soliste)Shawn Mouser (Soliste associé)Michele Grego Patricia Kindel

ContrebassonPatricia Kindel

CorsAndrew Bain (Soliste)John Cecil Bessell Chair

NN (Soliste associé)Gregory RoosaWilliam and Sally Rutter Chair

Amy Jo RhineLoring Charitable Trust Chair

Brian DrakeReese and Doris Gothie Chair

Ethan Bearman (Assistant)Bud and Barbara Hellman Chair

Anna Spina +Julie Erdmann +

TrompettesThomas Hooten (Soliste)M. David and Diane Paul Chair

James Wilt (Soliste associé)Christopher Still Ronald and Valerie Sugar Chair

Stéphane Beaulac

TrombonesNN (Soliste)James Miller (Soliste associé)Abbott and Linda Brown Chair

Herbert AusmanJörgen Van Rijen +

Trombone basseJohn Lofton

TubaNorman Pearson

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TimbalesJoseph Pereira (Soliste)Cecilia and Dudley Rauch Chair

Nicholas Stoup +

PercussionRaynor Carroll (Soliste)James Babor Perry DreimanAlex Frederick +Brent Kuszyk +Gary Smith +

ClaviersJoanne Pearce MartinKatharine Bixby Hotchkis Chair

Gavin Martin +

HarpeLou Anne NeillKatie Kirkpatrick +

BibliothécairesKazue Asawa McGregor Kenneth Bonebrake Stephen Biagini

Responsable du personnel d’orchestreJeffrey Neville

Assistants à la direction musicaleMatthew Aucoin Adrien Perruchon Jamie Phillips

* musicien ne participant pas à la tournée+ musicien supplémentaire

Les pupitres des cordes du Los Angeles Philharmonic obéissent à un placement tournant. Les musiciens assis derrière les solistes, solistes associés et solistes assistants changent de place réguliè-rement et apparaissent ici par ordre alphabétique.

Pour les pupitres ayant deux solistes, ceux-ci bénéficient du même statut et sont listés selon leur ancienneté au sein du Los Angeles Philharmonic.

Les musiciens du Los Angeles Philharmonic sont représentés par le Professional Musicians Local 47 de l’American Federation of Musicians.

Chœur de Radio France Avec ou sans orchestre, en grand effectif ou en formation partielle, le Chœur de Radio France pratique avec bonheur toutes les langues et tous les réper-toires. Il entretient la grande tradition de la musique occidentale et participe activement à la création et la diffusion de la musique d’aujourd’hui. Il a créé des œuvres de grands compositeurs de la seconde moitié du XXe siècle (Pierre Boulez, György Ligeti, Maurice Ohana, Arvo Pärt, Iannis Xenakis, Tôn Thât Tiet, Kaija Saariaho, John Adams…) et col-labore, à travers la politique de com-mandes de Radio France, à l’éclosion de nouveaux talents (Thierry Lancino, Bruno Ducol, Bruno Mantovani…). La saison prochaine, le chœur participera à la création d’une nouvelle œuvre de Luca Francesconi et interprétera Graffiti

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de Magnus Lindberg. Cette saison, il travaille sous la direction de plusieurs chefs invités tels que Florian Helgath, Jörn Andresen, Sébastien Boin, Alberto Malazzi, Stéphane Petitjean, Michel Tranchant et Michael Alber. Avec l’Or-chestre Philharmonique de Radio France et son nouveau directeur musical Mikko Franck, il aborde de grandes pages du répertoire (La Ville morte de Korngold, L’Enfant et les Sortilèges de Ravel…) et fait découvrir un opéra méconnu de Lalo, La Jacquerie, avec Patrick Davin. En compagnie de l’Orchestre National de France, il chante la très belle musique écrite par Schubert pour Rosamunde (avec Christian Zacharias) et la Messa di gloria de Puccini (avec Paolo Arrivabeni). Le Chœur d’hommes participe également à la production de Tristan und Isolde dirigée par Daniele Gatti au Théâtre des Champs-Élysées. Un programme d’Henry Purcell et Joseph Haydn, un étonnant concert de Noël dirigé par Mikko Franck, une soirée consacrée à Duruflé et trois concerts a capella sur le thème de la création du monde étoffent la saison. Sans oublier une version très spectacu-laire des Carmina Burana de Carl Orff, avec la Maîtrise de Radio France et les percussions de l’Orchestre National de France. Toujours à la Maison de la radio, le festival Atout Chœur, les 9 et 10 avril, met à l’honneur le Chœur, mais aussi la Maîtrise de Radio France et d’autres formations chorales. Ajoutons que Gustavo Dudamel a invité le Chœur de femmes de Radio France à l’occasion de

la Troisième Symphonie de Mahler qu’il donne en compagnie du Los Angeles Philharmonic à la Philharmonie de Paris, une œuvre que le Chœur interprétera également, en mai, sous la direction de Mikko Franck dans le cadre du Festival de Saint-Denis.

Blandine Arnould Marie-Noëlle Baccarat Sylvie Bertho Hélène Blajan Caroline Delaporte-Atteleyn Laure Dugue Sophie Dumonthier Karen Durand Daïa Durimel Marie-Hélène Gatti Alexandra Gouton Soazig Grégoire Olga Gurkovska Karen Harnay Manna Ito Béatrice Jarrige Laurya Lamy Alix Leparoux Pauline Leroy Olga Listova Claudine Margely Laurence Margely-Andreani Tatiana Martynova Laurence Monteyrol Paola Munari Anita Nardeau Assayo Otsuka Marie-Claude Patout Florence Person Alessandra Rizzello Élodie Salmon

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Isabelle Senges Naoko Sunahata Urszula Szoja Martine Terrier Isabelle Trehout-Williams Barbara Vignudelli Angélique Vinson Brigitte Vinson-O’Reilly Diane Zheng

Maîtrise de Radio FranceFondée en 1946 par Henry Barraud et Maurice David, la Maîtrise de Radio France est l’une des premières expé-riences en France de « mi-temps péda-gogique ». Les 180 élèves de la Maîtrise bénéficient d’un emploi du temps qui leur permet de suivre un enseignement général le matin et une formation musi-cale l’après-midi du CE1 au baccalauréat sur deux sites à Paris et à Bondy. Associé aux orchestres et au Chœur de la Radio, ce chœur d’enfants est régulièrement sollicité par d’autres orchestres avec cette année le Los Angeles Philharmonic et le London Symphonic Orchestra, et a pu notamment chanter sous la direction de Seiji Ozawa, Daniele Gatti, Myung-Whun Chung, Esa-Pekka Salonen ou Mikko Franck. La Maîtrise a également sa propre saison de concerts. En 2015-2016, la Maîtrise poursuit sa collabora-tion avec les formations musicales de Radio France principalement dans le répertoire français : avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction Mikko Franck pour les Litanies à la Vierge noire de Poulenc, des noëls traditionnels et L’Enfant et les Sortilèges

de Ravel, dans Werther de Massenet avec l’Orchestre National de France mais également dans le grand réper-toire aux côtés du Chœur de Radio France avec Carmina Burana de Carl Orff et la Symphonie n° 3 de Mahler à l’invitation du Los Angeles Philharmonic dirigé par Gustavo Dudamel. La Maîtrise défend tout au long de la saison son engagement en faveur du répertoire du XXIe siècle avec notamment Die tote Stadt de Erich Korngold ou The Poppy in the Cloud de Fausto Romitelli avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, mais également à travers sa poli-tique de commandes à Coralie Fayolle et Joséphine Stephenson cette saison, et la création entre autres de Carols de Timothy Salter. Enfin, la Maîtrise de Radio France poursuit sa politique de rayonnement en France en se pro-duisant dans de nombreux festivals : Saint-Denis, Abbeville, Aix-en-Provence et Montpellier.

Salomé AddaAdèle ArnaudNadir-Vassili AssouabZoé BackJean-Obed BellegardeMaya Ben Ahmed JeleffLoïc BernardShéryl BertrandLouise BittarMaud BonnafousRémi BorelÈve-Anna BothamySolel BothamySidi Mohamed Bouazza

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Léa ChampouretAlexia ChampouretZoé CholletKanoumah DembeleShannice ÉloiseClarisse FauchetFlorestan GauthierCélia GolgevitPaulin LacomblezVerlaine LarmoyerAnatole MarestFélix MarestInes MelloulIvane MessaoudeneSolène MonebeneHenri OzenneAndreas Perez-UrsuletLouise PidouxKevin PuiuAlexandre SelvestrelIgor SemeziesMarie Louise SylvaArmand SztykgoldMael TalhaSimon Turner-LowitEmma VucicLeonard Zeiny

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3 13 1Mécénat Musical Société Générale, Association loi 1901 Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - Photographie : Julien Mignot - FRED & FARID

PARTENAIREDE LA MUSIQUE CLASSIQUE

SOCIÉTÉ GÉNÉRALEMÉCÉNAT MUSICAL

DEPUIS 25 ANS

SG_PROGRAMME DES CONCERTS DE LA SAISON_120X170_SOUTIEN ORCHESTRE ET FORMATION_V2.indd 105/01/15 15:55 HD

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— LES MEMBRES DU CERCLE D’ENTREPRISES —PRIMA LA MUSICA

Intel Corporation, RenaultGecina, IMCD

Angeris, Artelia, À Table, Groupe Balas, Groupe Imestia, Linkbynet, Q-Park, UTB Et les réseaux partenaires : Le Medef de Paris et le Medef de l’Est parisien

— LES MÉCÈNES DE L’ACQUISITION DE

« SAINTE CÉCILE JOUANT DU VIOLON »

DE W. P. CRABETH —Aéroports de Paris

Angeris, Batyom, Groupe Balas, Groupe Imestia

— LE CERCLE DES GRANDS DONATEURS —Anne-Charlotte Amory, Patricia Barbizet, Éric Coutts, Jean Bouquot,

Dominique Desailly et Nicole Lamson, Xavier Marin, Xavier Moreno et Marie-Joséphine de Bodinat-Moreno, Jay Nirsimloo,

Raoul Salomon, Philippe Stroobant, François-Xavier Villemin

— LA FONDATION PHILHARMONIE DE PARIS —

— LES AMIS DE LA PHILHARMONIE DE PARIS —

LA CITÉ DE LA MUSIQUE - PHILHARMONIE DE PARIS REMERCIE

— SON GRAND MÉCÈNE —

— LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE LA PROGRAMMATION

ET DES ACTIVITÉS ÉDUCATIVES —

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LOGO AIRFRANCE Partenaire OfficielNº dossier : 2009065EDate : 12/03/09alidation DA/DC alidation Client

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Champagne Deutz, Fondation PSA Peugeot Citroën, Fondation KMPGFarrow & Ball, Demory, Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des chances

Philippe Stroobant, les Amis de la Philharmonie de Paris, Cabinet Otto et AssociésLes 1053 donateurs de la campagne « Donnons pour Démos »

Remerciements donateurs_JAN 2016.indd 1 09/03/2016 12:04