los angeles philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir...

13
DIMANCHE 30 JANVIER – 20H John Adams Slonimsky’s Earbox Leonard Bernstein Symphonie n° 1 « Jeremiah » entracte Ludwig van Beethoven Symphonie n° 7 Los Angeles Philharmonic Gustavo Dudamel, direction Kelley O’Connor, mezzo-soprano Fin du concert vers 21h40. Los Angeles Philharmonic | Dimanche 30 Janvier

Upload: others

Post on 18-Mar-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

DIMANCHE 30 JANVIER – 20H

John AdamsSlonimsky’s Earbox

Leonard BernsteinSymphonie n° 1 « Jeremiah »

entracte

Ludwig van BeethovenSymphonie n° 7

Los Angeles PhilharmonicGustavo Dudamel, directionKelley O’Connor, mezzo-soprano

Fin du concert vers 21h40.

Los

Ang

eles

Phi

lhar

mon

ic |

Dim

anch

e 30

Jan

vier

30/01 LOS ANGELES.indd 1 24/01/11 15:30

Page 2: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

2

John Adams (1947)Slonimsky’s Earbox

Composition : 1995.

Commanditaires : The Hallé Concerts Society (Manchester) et The Oregon Symphony (Portland).

Dédicace : à Kent Nagano.

Création : 12 septembre 1996, à Manchester, par le Hallé Orchestra dirigé par Kent Nagano.

Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois (cor anglais), 2 clarinettes (petite clarinette en mi bémol, clarinette basse), 3 bassons –

4 cors, 4 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, percussion (crotales, marimba, glockenspiel, xylophone, 2 cymbales

suspendues, woodblock, claves, caisse claire, charleston, temple blocks, shaker, castagnettes, tambourin, tam-tam, triangle,

vibraphone), piano, clavier échantillonneur, célesta, petit orgue électronique – harpe – cordes.

Éditeur : Boosey & Hawkes. Durée : environ 13 minutes.

Slonimsky’s Earbox marque, selon John Adams, « un tournant important dans [sa] musique orchestrale, venant après une période d’expérimentation harmonique et contrapuntique qui commence avec [l’opéra] The Death of Klinghoffer [1991] et se poursuit avec la Symphonie de chambre [1992] et le Concerto pour violon [1993] ». Un des modèles avérés de l’œuvre est le poème symphonique Le Chant du rossignol (1917) de Stravinski, qui débute par une véritable explosion orchestrale de timbres et de motifs sonores différents. Outre son intérêt pour certaines couleurs modales développées par les Russes dans les années 1900-1910 (Scriabine, Stravinski, Rimski-Korsakov), Adams exprime dans Slonimsky’s Earbox sa fascination pour Nicolas Slonimsky (1894-1995), compositeur et théoricien doué d’une mémoire et d’une oreille musicales prodigieuses (Perfect Pitch [Oreille absolue] est le titre de son autobiographie) qu’il avait rencontré à Santa Monica en Californie. Slonimsky, à côté de ses activités de compositeur, est l’auteur de plusieurs ouvrages théoriques et musicologiques, dont le Thesaurus of Scales and Melodic Patterns [Thésaurus des échelles et motifs mélodiques], usuel dans lequel Adams dit avoir puisé son inspiration et affermi son goût pour les échelles, gammes et tournures mélodiques modales (John Coltrane, notamment, avait popularisé ce Thésaurus dans les années 1960). Avec Slonimsky’s Earbox, Adam a voulu rendre hommage au grand théoricien après sa mort, survenue le jour de Noël 1995.

L’œuvre, d’un seul tenant, s’avère d’une incroyable virtuosité, et le langage minimaliste d’Adams semble y atteindre un point d’aboutissement. Elle combine, en effet, avec une parfaite maîtrise – et c’est peut-être le « tournant » qu’évoque le compositeur, tant la phase d’expérimentation semble avoir cédé la place à un style affirmé – l’utilisation d’échelles modales et la superposition de motifs répétés qui se développent dans une temporalité étendue et dans un cadre de tonalité élargie. Rutilante, l’orchestration s’inscrit dans une tradition ouvertement américaine (Adams revendique les « racines vernaculaires » de la musique savante), allant de Aaron Copland à Conlon Nancarrow et Leonard Bernstein. On peut même la faire remonter à la Unanswered Question de Charles Ives (1906) dont les fameux accords parfaits aux cordes, disposés de façon inhabituelle et à la sonorité inouïe, semblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo final. Également un jeu sur l’écoute, la « boîte à oreille » (traduction littérale de earbox) « pourrait être un mot digne de Slonimsky lui-même, un néologiste qui ne se lassait jamais de forger ses propres mots » (John Adams).

30/01 LOS ANGELES.indd 2 24/01/11 15:30

Page 3: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

3

DIMANCHE 30 JANvIER

Leonard Bernstein (1918-1990)Symphonie n° 1 « Jeremiah »

Prophétie : Largamente

Profanation : vivace con brio

Lamentation : Lento

Composition : 1942.

Dédicace : pour mon père.

Création : le 28 janvier 1944, à Pittsburgh, par Jennie Tourel (mezzo-soprano solo) et l’Orchestre Symphonique

de Pittsburgh dirigé par Leonard Bernstein.

Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, petite clarinette en mi bémol, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons,

contrebasson – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales, percussion (caisse claire, grosse caisse, cymbales,

woodblock, maracas), piano – cordes – mezzo-soprano solo.

Texte : Extraits de l’Ancien Testament, chantés en hébreu (Lamentations 1 : 1-3 et 8, 4 : 14-15, et 5 : 20-21).

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 24 minutes.

La composition de la Première Symphonie de Bernstein remonte à l’été 1939, lorsque le compositeur entreprend d’écrire une lamentation pour soprano et orchestre qui, remise sur le métier trois années plus tard et réécrite pour voix de mezzo-soprano, vient s’insérer dans l’œuvre symphonique comme vaste mouvement conclusif – constituant ainsi un « ensemble logique » (Bernstein) achevé le 31 décembre 1942. Malgré les réserves des professeurs du compositeur et un accueil peu enthousiaste du public lors des premières exécutions, en 1944, la Symphonie reçoit la même année le Prix du Cercle des Critiques Musicaux de New York.

Le sous-titre « Jeremiah » fait référence au Livre des lamentations de l’Ancien Testament, connu aussi sous le nom de Lamentations de Jérémie. En 1944, Bernstein note : « La symphonie ne fait pas grand usage de matériel thématique authentiquement hébraïque […]. Quant aux desseins programmatiques, ils ne répondent pas non plus à une intention de correspondance littérale, mais de teneur émotionnelle. Aussi le premier mouvement (Prophétie) vise-t-il seulement à égaler en émotion l’intensité des intercessions du prophète pour son peuple ; le scherzo (Profanation), lui, cherche à donner une idée générale de la destruction et du chaos que la corruption païenne engendra parmi les prêtres et le peuple. Le troisième mouvement (Lamentation) étant la mise en musique d’un texte poétique, il offre naturellement une conception plus littéraire. C’est le cri de douleur de Jérémie pleurant sa Jérusalem ruinée, saccagée et déshonorée après les efforts désespérés qu’il a faits pour sauver la cité chère à son cœur. » Même si le compositeur s’en défend, des cadences liturgiques, motifs de cantillation, psaumes etc., forment la base des thèmes destinés à être développés dans la Symphonie. Comme dans de nombreuses œuvres de Bernstein (par exemple la Sérénade de 1954), le matériau de chaque nouvelle section provient du développement de celui de la précédente, ce qui crée une impression générale de variations enchaînées. De façon globale, les trois mouvements correspondraient, selon le compositeur Jack Gottlieb, à « une forme sonate géante » : exposition, développement, réexposition.

30/01 LOS ANGELES.indd 3 24/01/11 15:30

Page 4: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

4

Le premier thème, énoncé par les cors, résonne comme un appel solennel et plante le décor qui prend forme dans l’ensemble du premier mouvement. Les phrases s’enchaînent de façon ininterrompue, souvent relayées par les bois dont les nombreux solos, encadrés par les interventions des cuivres, semblent discourir à la manière d’un prophète, conformément au titre du mouvement (Prophétie). Ce long prélude, qui rappelle certaines œuvres de Copland, laisse place au vif scherzo (Profanation). Ici, l’atmosphère est déjà celle du Bernstein influencé par le jazz et les musiques de Broadway, même si son style apparaît encore en gestation. Les rythmes syncopés et dansants annoncent les partitions des années 1950 : la célèbre West Side Story (1957), mais aussi la musique pour le film d’Elia Kazan Sur les quais (1954). Le caractère païen de la Profanation, de la destruction, serait illustré par le chaos des juxtapositions de timbres et de mètres différents, de figures rythmiques obsédantes et accentuées, et d’explosions de cuivres se souvenant du Stravinski des années 1910. Conformément au parcours programmatique de la symphonie, le thème initial de Jérémie réapparaît à la fin du mouvement, au cor solo,– ainsi est souligné le pathos de la prophétie incomprise. Puis c’est l’heure de la lente Lamentation, chantée en hébreu par une voix de femme (troisième mouvement). L’orchestre, aux sonorités souvent mahlériennes, se cantonne dans un rôle d’accompagnement et de ponctuation, les interludes instrumentaux ne faisant que souligner les passages les plus dramatiques. Ici encore, la parenté avec la musique contemporaine américaine – de Copland, mais aussi plus particulièrement de Barber (Knoxville : Summer of 1915) – est manifeste. Ultime méditation, la coda orchestrale résonne comme une invitation à la contemplation.

Grégoire Tosser

LamentationExtraits du Livre des lamentations (version Louis Segond, 1910)

1 : 1Eh quoi ! elle est assise solitaire, cette ville si peuplée ! Elle est semblable à une veuve ! Grande entre les nations, souveraine parmi les États, Elle est réduite à la servitude ! 1 : 2Elle pleure durant la nuit, et ses joues sont couvertes de larmes ; De tous ceux qui l’aimaient nul ne la console ; Tous ses amis lui sont devenus infidèles, Ils sont devenus ses ennemis. 1 : 3Juda est en exil, victime de l’oppression et d’une grande servitude ; Il habite au milieu des nations, Et il n’y trouve point de repos ; Tous ses persécuteurs l’ont surpris dans l’angoisse.

30/01 LOS ANGELES.indd 4 24/01/11 15:30

Page 5: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

5

DIMANCHE 30 JANvIER

1 : 8Jérusalem a multiplié ses péchés…4 : 14Ils erraient en aveugles dans les rues, Souillés de sang ; On ne pouvait Toucher leurs vêtements.4 : 15Éloignez-vous, impurs ! leur criait-on, Éloignez-vous, éloignez-vous, ne nous touchez pas !…5 : 20Pourquoi nous oublierais-tu pour toujours, Nous abandonnerais-tu pour de longues années ?5 : 21Fais-nous revenir vers toi, ô Éternel !…

Ludwig van Beethoven (1770-1827)Symphonie n° 7 en la majeur, op. 92

Poco sostenuto – vivace

Allegretto

Presto

Allegro con brio

Composition : 1812

Création : le 8 décembre 1813, à l’Université de vienne, sous la direction du compositeur

Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 2 cors, 2 trompettes – timbales – cordes

Durée : environ 36 minutes

Exactement contemporaine de la Huitième (les deux symphonies sont jumelles comme la Cinquième et la Sixième), la Septième Symphonie est réputée pour son cachet « rythmique », non seulement dans le groupe des neuf symphonies de Beethoven, mais dans le répertoire symphonique en général. Richard Wagner, dans L’Œuvre d’art de l’avenir (1849), l’a gratifiée d’un surnom aussi célèbre que pertinent : « l’apothéose de la danse », distinction valable surtout pour les deux derniers mouvements, mais aussi pour le premier. Quant au deuxième mouvement, c’est une marche lente, sans doute funèbre. En somme, tout l’ouvrage est placé sous le signe du geste physique.Beethoven tenait autant que possible à créer ses œuvres lui-même, malgré sa surdité croissante, et sa direction ne se déroula pas sans quelques petits incidents, car il ne percevait plus les pianissimos. Le succès de l’ouvrage fut néanmoins immédiat, même si quelques notes discordantes ont percé dans la critique : c’est ainsi que Carl Maria von Weber a âprement considéré que « Monsieur Beethoven [était] mûr pour les petites maisons » (l’asile d’aliénés).

30/01 LOS ANGELES.indd 5 24/01/11 15:30

Page 6: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

6

Le premier mouvement est précédé d’une introduction lente considérable et, détail original, cette introduction comprend deux thèmes bien différents, tandis que l’allegro qui suit sera pour ainsi dire monothématique. Cette introduction, pleine d’expectative, est tout un monde, une vaste mise en condition. Première idée : un motif lié, qui se coule d’un pupitre de bois à l’autre, puis prend l’ampleur des grandes ambitions, et que raye en montant une gamme piquée, impatiente d’agir ; deuxième idée : un balancement champêtre, sorte de réminiscence de la Pastorale. L’introduction finit sur un long signal, la note mi, répétée, hésitante, tendue, tremplin vers le vivace qui va suivre. Celui-ci maintient un rythme omniprésent (un peu comme dans la Cinquième), un rythme volontariste et pointé, mais déjà dansant, à 6/8. Certes, la forme sonate est bien là, régulière, mais le compositeur met en avant un facteur beaucoup plus élémentaire : cette trépidation constante, qui interpelle le corps, lui infuse du ressort et du dynamisme. De gros silences, des points d’orgue suspendent parfois le discours avec un sans-façon intimidant. Des à-côtés pleins d’indépendance explorent des tonalités lointaines, créent des effets de recul, de développement, et ce bien avant le développement lui-même : ainsi le pont de l’exposition, long et aventureux. La réexposition à son tour est développante, avec tout un épisode sombre, où les basses remâchent le rythme principal avec une nuance de menace. La coda, très sobre, reprend la conclusion de l’exposition où les cors fêtent leur combativité d’une voix bien cuivrée.

La marche funèbre du deuxième mouvement est étrangement indiquée allegretto ; selon Schindler, l’ami de Beethoven, le maître aurait voulu dire andante quasi allegretto, soit un tempo lent, mais non traînant. Cette page très noble présente bien des parentés avec son homologue dans l’Eroïca : alternance du ton mineur avec, dans les parties secondaires, son homonyme majeur ; présence d’un fugato ; et, dans l’ensemble, la même rencontre sublime entre la grandeur et la résignation. Les contemporains ne s’y trompèrent pas qui, aux deux premières exécutions de l’ouvrage, obtinrent un bis. Le thème initial est d’abord présenté avec dépouillement, tout en rythmes lents et accablés, confinés aux contrebasses, violoncelles, altos ; sans doute inspirera-t-il Schubert quelques années plus tard dans le Wanderer (1816) et La Jeune Fille et la mort (1817). Le crescendo orchestral, par couches successives et par montée d’octave en octave, comporte l’adjonction d’un très beau contrechant ; trois variations se déposent ainsi nappe après nappe, le tutti de la dernière atteignant un sommet d’intensité dramatique. La deuxième section, en contraste total, offre un épisode en majeur, pacifiant, consolateur ; il privilégie le groupe des bois et, par son côté pastoral, il semble découvrir le côté calmement inépuisable de la vie. Cette mélodie balancée permet à la clarinette et au cor de se répondre dans un mini-intermède. Une transition en gammes plongeantes, aussi simple qu’adroite, ramène le premier thème et son chagrin. L’idée initiale est à présent méditée en un fugato, dévolu aux cordes seules comme un camaïeu gris qui, après l’exposé des quatre entrées, s’enflamme vers le tutti et pousse devant lui une version exaspérée du thème. Un retour de l’épisode pacifique, abrégé, fait place à la coda où l’orchestre se fragmente ; les bouts du thème sont tout juste complétés, à-mi-voix, par les pizzicati des cordes. Le mouvement se termine, comme un grand soupir, sur l’accord qui l’avait inauguré.

30/01 LOS ANGELES.indd 6 24/01/11 15:30

Page 7: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

7

DIMANCHE 30 JANvIER

Le scherzo et le finale forment un ensemble uni par son rythme irrésistible. Simplement indiqué presto, le scherzo a une structure redoublée, comme celui de la Quatrième Symphonie. Sa partie principale comporte deux reprises dont la première est très courte et la deuxième longue, développée et voyageuse – Beethoven est assez coutumier du fait. La mesure à un temps (à trois temps très vifs), l’incitation fréquente des timbales, l’articulation ferme et quasi percussive de tous les pupitres soulignent beaucoup moins le plan d’ensemble qu’une propulsion vers l’avant, sur la cellule bondissante de l’iambe. Tout à l’opposé, le trio central rêve à la campagne, à la lune et au passé. De longues notes tenues enveloppent les clarinettes, cors, bassons, flûtes, qui se chantonnent doucement à eux-mêmes un petit motif en va-et-vient : quoique tranquille, c’est encore un rythme qui prédomine. Ce scherzo mais surtout le finale illustrent l’irruption somptueuse du dionysiaque dans la musique de concert, grâce à Beethoven. Friedrich Wieck, le père de Clara Schumann, n’y entendait, avec un mélange de justesse et d’effroi, que « l’œuvre d’un homme ivre » ; mais s’il y a ivresse en effet, elle appartient à un niveau élevé et libérateur. Beethoven aurait confié à sa jeune amie Bettina Brentano, tout juste rencontrée en 1810 : « La musique est une révélation supérieure à toute sagesse et à toute philosophie… Je suis le Bacchus qui vendange le vin dont l’humanité s’enivre… Celui qui a compris ma musique pourra se délivrer des misères où les autres se traînent ». Ce vin-là, mis en cuve dans une forme sonate bien classique, fait pendant au premier mouvement dans sa volonté de maintenir une pulsation d’un bout à l’autre ; il rejoint aussi la future Neuvième Symphonie, dans sa divinisation de la joie. Le tempo martialement mené à deux temps pourrait appartenir à une marche militaire, ce que certaines sonneries triomphales de cors évoquent par moments ; mais en réalité, plusieurs rythmes essentiels entretiennent la jubilation chorégraphique. Ainsi, le rythme du début, très sec, lancé dans une brève et fulminante annonce, et qui va notamment marquer les transitions ; le rythme du thème principal, tournoyant comme une foule de bacchantes, en connivence avec le feu et le souffle chaud du vent ; ou les rythmes pointés, infatigables jusque dans les modulations les plus acrobatiques… Le thème principal possède une tournure très populaire (Wagnery entendait une danse hongroise), que renforce sa coupe en deux reprises, plusieurs fois réitérée. La coda, enrichie d’un développement supplémentaire, provoque un long suspense sur un grondement des basses, superbe accumulation de tension ; puis l’énergique bouquet final éclate, comme une consécration de la force humaine.

Isabelle Werck

30/01 LOS ANGELES.indd 7 24/01/11 15:30

Page 8: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

8

Kelley O’Connor

Kelley O’Connor a été récompensée

par le Grammy Award. Pour la saison

2010-2011, son programme de concerts

comprend les Folk Songs de Berio avec

Daniel Harding et le London Symphony

Orchestra au Festival de Berlin, des

extraits de Padmâvatî de Roussel avec

Christoph Eschenbach et le National

Symphony Orchestra, la Messe brève

en fa majeur de Bach avec Franz

Welser-Möst et le Cleveland Orchestra,

les Neruda Songs de Lieberson avec

Stéphane Denève, le Seattle Symphony

et le Royal Scottish National Orchestra,

la Symphonie n° 2 « Résurrection » de

Mahler, d’une part avec David Robertson

et le Saint Louis Symphony Orchestra,

d’autre part avec Edo de Waart et le

Milwaukee Symphony, ainsi que Spring

Symphony de Britten avec Robert

Spano et l’Atlanta Symphony Orchestra.

Elle retrouve le Philharmonique de

New York pour des représentations

scéniques de La Petite Renarde rusée de

Janácek sous la baguette d’Alan Gilbert

et rejoint Gustavo Dudamel et le Los

Angeles Philharmonic pour une tournée

internationale avec la Symphonie n° 1

« Jeremiah » de Bernstein. Kelley

O’Connor fait ses débuts au Lyric

Opera de Chicago en Hippolyta dans

A Midsummer Night’s Dream de Britten

– il s’agit d’une nouvelle production mise

en scène par Neil Armfield et dirigée

par Rory Macdonald. Au printemps

2011, elle débutera avec le Royal

Scottish National Orchestra et avec

le Philharmonia Orchestra, avec lequel

elle interprétera Shéhérazade de Ravel

au Festival International d’Édimbourg

sous la direction d’Esa Pekka Salonen.

Parmi les moments forts des dernières

saisons, on peut citer les Neruda Songs

de Lieberson avec Gustavo Dudamel

et le Los Angeles Philharmonic, Les

Sept Péchés capitaux de Weill avec le

Saint Paul Chamber Orchestra, et la

Neuvième Symphonie de Beethoven avec

Bernard Haitink et le Chicago Symphony

Orchestra, puis en tournée internationale

avec Iván Fischer et l’Orchestre du

Festival de Budapest. Kelley O’Connor a

rejoint Edo de Waart pour la Troisième

Symphonie de Mahler avec le Hong

Kong Philharmonic. Elle a fait ses

débuts aux Proms avec Jirí Belohlávek

et le BBC Symphony Orchestra dans la

Huitième Symphonie de Mahler, ainsi

qu’au Festival International d’Édimbourg

avec James Conlon et le BBC Scottish

Symphony Orchestra dans El Niño

de John Adams. Kelley O’Connor a

interprété la Symphonie « Jeremiah »

de Bernstein avec Marin Alsop et le

Baltimore Symphony Orchestra,

El Niño avec David Robertson et le

Saint Louis Symphony Orchestra, Elias

de Mendelssohn avec Ingo Metzmacher

et le Deutsches Symphonie-Orchester de

Berlin, L’Enfant et les sortilèges de Ravel

avec Lorin Maazel et le Philharmonique

de New York, la Missa in tempore belli

de Haydn avec Bernard Labadie et le

San Francisco Symphony, ainsi que

Noces de Stravinski avec Esa-Pekka

Salonen et le Los Angeles Philharmonic.

Des liens particuliers l’unissent à Franz

Welser-Möst et au Cleveland Orchestra,

avec lesquels elle a chanté la Neuvième

Symphonie de Beethoven (le disque a

été publié par Deutsche Grammophon),

la Symphonie « Jeremiah », Falstaff

de verdi en version scénique (repris

au Festival de Lucerne) et Requiem

Canticles de Stravinski. C’est avec les

Neruda Songs de Peter Lieberson que

Kelley O’Connor s’est hissée au rang

des meilleurs concertistes lors de

deux représentations européennes :

avec le Philharmonique de Berlin, puis

l’orchestre de la Tonhalle de Zurich,

sous la direction de David Zinman.

Par ailleurs, cette œuvre lui a également

valu de débuter au Carnegie Hall de

New York avec le Chicago Symphony

Orchestra dirigé par Bernard Haitink.

Kelley O’Connor a été unanimement

applaudie lors de ses nombreuses

prestations en Federico García Lorca

dans Ainadamar d’Osvaldo Golijov,

rôle qu’elle avait créé en première

mondiale à Tanglewood sous la baguette

de Robert Spano et chanté ensuite

sous la direction de Miguel Harth-

Bedoya avec le Philharmonique de

Los Angeles au Walt Disney Hall.

Elle l’a repris lors de la création de

l’édition révisée de l’œuvre à l’Opéra

de Santa Fe, en 2005, dans une nouvelle

mise en scène de Peter Sellars redonnée

par la suite au Lincoln Center de New

York. À l’été 2006, pour ses débuts

avec l’Atlanta Symphony Orchestra,

elle a rejoint Robert Spano pour de

nouvelles représentations d’Ainadamar

(faisant par la même occasion ses

débuts aux festivals américains d’Ojai

et de Ravinia) et enregistré l’œuvre

pour Deutsche Grammophon. Lors des

dernières saisons, elle a de nouveau

chanté Lorca à l’Opéra de Boston,

au Festival des Arts d’Adelaïde,

en Australie, au Barbican Centre de

Londres, avec le Chicago Symphony

Orchestra, et à l’Opéra de Cincinnati

(où elle débutait) dans une mise en

scène de José Maria Condemi. Parmi ses

autres engagements à l’opéra, on peut

mentionner ses débuts avec la Canadian

Opera Company, dans A Midsummer

Night’s Dream de Britten, et sa Meg

Page (Falstaff) à l’Opéra de Santa Fe.

30/01 LOS ANGELES.indd 8 24/01/11 15:30

Page 9: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

9

DIMANCHE 30 JANvIER

Gustavo Dudamel

Né en 1981 à Barquisimeto, au venezuela,

où il étudie le violon avec José Luis

Jiménez au Conservatoire Jacinto

Lara, puis avec José Francisco del

Castillo à l’Académie Latino-Américaine

de violon, Gustavo Dudamel perce

sur la scène internationale en mai

2004 lorsqu’il triomphe au premier

Concours de direction d’orchestre

Gustav Mahler de Bamberg. C’est en

1996 qu’il avait commencé la direction,

avec Rodolfo Saglimbeni. La même

année il est nommé directeur musical

de l’Orchestre de Chambre Amadeus.

En 1999, il devient directeur musical de

l’Orchestre des Jeunes Simon Bolivar

(OJSB) et prend parallèlement des

cours de direction avec José Antonio

Abreu, fondateur de cet orchestre.

À l’automne 2009, Gustavo Dudamel

prend ses fonctions de directeur musical

du Los Angeles Philharmonic – il est

alors directeur musical de l’Orchestre

Symphonique de Göteborg et, pour la

onzième année consécutive, de l’OJSB.

Après avoir été invité par le

Philharmonique de vienne et le

Philharmonique de Berlin, Gustavo

Dudamel voit sa saison inaugurale de

directeur musical de l’orchestre de Los

Angeles s’ouvrir le 3 octobre 2009 par

une célébration de toute une journée

organisée au Hollywood Bowl et intitulée

¡Bienvenido Gustavo!, avec pour point

culminant la Neuvième Symphonie

de Beethoven sous sa baguette. Le 8

octobre, pour le gala d’inauguration du

Walt Disney Concert Hall de Los Angeles,

il dirige l’orchestre dans un programme

associant la création mondiale de City

Noir de John Adams et la Première

Symphonie de Mahler. Ce concert,

diffusé à la télévision américaine dans le

cadre de l’émission Great Performances

de la chaîne PBS, est retransmis dans

le monde entier et fait l’objet d’un

DvD chez Deutsche Grammophon.

Parmi les autres événements de

cette première saison, on peut citer

le festival Americas and Americans,

une série de cinq concerts mettant à

l’honneur la musique et les traditions

communes des trois Amériques (du

nord, centrale et du sud), ainsi que

des concerts couvrant un répertoire

allant du Requiem de verdi jusqu’à

des œuvres phares de Chin, Salonen

et Harrison. En mai 2010, une grande

tournée américaine mène Gustavo

Dudamel et le Los Angeles Philharmonic

à San Francisco, Phœnix, Chicago,

Nashville, Washington, Philadelphie,

New York et dans le New Jersey.

À la tête de l’Orchestre Symphonique

de Göteborg, Gustavo Dudamel se

produit à Hambourg, Bonn, Amsterdam,

Bruxelles et dans les Îles Canaries,

et donne de nombreux concerts en

Suède. Par ailleurs, il continue de

diriger l’OJSB dans plusieurs séries de

concerts à Caracas, et il l’emmène en

tournée en Scandinavie et en Russie.

Depuis 2005, Gustavo Dudamel

enregistre en exclusivité pour Deutsche

Grammophon. Son premier disque, les

Cinquième et Septième Symphonies

de Beethoven avec l’OJSB, sorti en

septembre 2006, reçoit en 2007 le

prix allemand ECHO Klassik dans la

catégorie Nouvel Artiste de l’Année.

Son deuxième enregistrement avec

l’OJSB, la Cinquième Symphonie de

Mahler, paru en mai 2007, est le seul

album classique sélectionné comme

« Next Big Thing » sur iTunes. En mai

2008 sort son troisième disque avec

l’OJSB, intitulé Fiesta et consacré

à un répertoire exclusivement

latino-américain. En mars 2009,

paraît l’album suivant, la Cinquième

Symphonie et le poème symphonique

Francesca da Rimini de Tchaïkovski.

Gustavo Dudamel compte également

plusieurs DvD dans sa discographie :

le concert anniversaire du pape

Benoît XvI (2007), The Promise of Music

(documentaire et concert avec l’OJSB,

2008) et Live from Salzburg (avril 2009)

où figurent les Tableaux d’une exposition

de Moussorgski orchestrés par Ravel et

le Triple Concerto de Beethoven avec

Martha Argerich, Renaud et Gauthier

Capuçon accompagnés par l’OJSB.

Deutsche Grammophon a également

publié sur iTunes la Symphonie

fantastique de Berlioz et le Concerto

pour orchestre de Bartók où

Gustavo Dudamel dirige cette fois-ci

le Los Angeles Philharmonic.

En mai 2007, Dudamel reçoit le Premio

de la Latindad qui récompense sa

contribution exceptionnelle à la vie

culturelle latine et, toujours en 2007,

le Royal Philharmonic Society Music

Award for Young Artists. En 2008,

l’OJSB se voit attribuer le prestigieux

prix espagnol Prince des Asturies.

Avec son mentor, le professeur Abreu,

Gustavo Dudamel obtient en 2008

le Q Prize de l’Université d’Harvard

pour son engagement en faveur de

la cause enfantine et en juin 2009 un

doctorat honorifique de l’Université

Centro-Occidentale Lisandro Alvarado

de sa ville natale. En 2009 encore,

il est fait Chevalier des Arts et des

Lettres et, en 2010, il reçoit le Eugene

McDermott Award in the Arts avec

lequel le Massachusetts Institute of

Technology récompense les jeunes

talents. Gustavo Dudamel a été choisi

30/01 LOS ANGELES.indd 9 24/01/11 15:30

Page 10: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

10

par le magazine Time pour figurer parmi

les 100 personnalités les plus influentes

de 2009 et a participé à deux reprises

à l’émission 60 Minutes de CBS.

Los Angeles Philharmonic

Sous la direction exubérante de Gustavo

Dudamel, le Los Angeles Philharmonic

réinvente le concept d’orchestre au

XXIe siècle. Abordant en 2010-2011

sa quatre-vingt-douzième saison,

il se place en première ligne avec sa

programmation innovante et sa manière

propre de redéfinir l’expérience musicale.

Cette expérience est partagée par

plus d’un million d’auditeurs annuels.

Au cours d’environ trois cents concerts

par an dans deux lieux emblématiques

– le Walt Disney Concert Hall et le

Hollywood Bowl –, le Los Angeles

Philharmonic joue un répertoire d’une

étendue et d’une profondeur inégalées

parmi les orchestres et institutions

culturelles. Il s’engage pour la ville de

Los Angeles au-delà des traditionnels

concerts en salle et va au devant d’un

public vaste et divers dans les écoles,

les églises et d’autres centres

de proximité. Premier orchestre

symphonique permanent de la ville,

le Los Angeles Philharmonic a été

fondé en 1919 par le multimillionnaire

et musicien amateur William Andrews

Clark Junior. Walter Henry Rothwell en

devient le premier directeur musical

et le reste jusqu’en 1927. Depuis, dix

chefs d’orchestre de renom se sont

succédé à ce poste : Georg Schnéevoigt

(1927-1929), Artur Rodzinski (1929-

1933), Otto Klemperer (1933-1939),

Alfred Wallenstein (1943-1956), Eduard

van Beinum (1956-1959), Zubin Mehta

(1962-1978), Carlo Maria Giulini (1978-

1984), André Previn (1985-1989),

Esa-Pekka Salonen (1992-2009)

et Gustavo Dudamel (depuis 2009).

En octobre 2003, le Los Angeles

Philharmonic inaugure un des lieux

les plus prestigieux au monde,

le Walt Disney Concert Hall, œuvre

de l’architecte Frank Gehry. Cette

nouvelle résidence est devenue bien

plus qu’un point de repère culturel local.

Admiré pour son architecture comme

pour son acoustique, le bâtiment aux

courbes originales en acier étincelant

incarne l’énergie, l’imagination

et l’esprit créatif de la ville de Los

Angeles comme de son orchestre.

Encouragés à explorer de nouvelles

voies, l’orchestre et son directeur

musical actuel souhaitent se donner

une programmation fidèle aux traditions

tout en recherchant de nouveaux

champs d’action, de nouveaux publics

et de nouvelles façons de mettre

en valeur l’expérience musicale

symphonique. Durant sa saison

d’hiver au Walt Disney Concert Hall

(cent-dix concerts d’abonnement

répartis sur trente semaines),

le Los Angeles Philharmonic

organise des festivals, des résidences

d’artistes ainsi que des programmes

thématiques dans le but d’approfondir

certains aspects du répertoire.

Le Los Angeles Philharmonic met un

point d’honneur à faire connaître la

musique contemporaine comme le

montrent sa série Green Umbrella, très

prisée du public, et le développement

de ses commandes de nouvelles

œuvres. Depuis vingt-neuf ans,

le Los Angeles Philharmonic New Music

Group se consacre exclusivement à

l’interprétation de compositions d’avant-

garde, attirant des compositeurs et

des interprètes de premier plan.

Dans sa mission de développement

culturel, la Los Angeles Philharmonic

Association produit des concerts

avec des artistes de renom dans les

domaines du récital, du jazz, de la

musique du monde et de la chanson,

des concerts avec des orchestres

invités, des concerts pour des fêtes

particulières, ainsi que des séries

de récitals d’orgue, de musique de

chambre ou de musique baroque.

Le Los Angeles Philharmonic fait figure

de pionnier de l’ère numérique : c’est

le premier orchestre qui propose au

mélomane de télécharger un concert

durant la semaine suivant l’événement.

Dans le cadre d’un partenariat avec

Deutsche Grammophon inauguré en

2006, l’orchestre a publié dans la série

DG Concerts des concerts avec des

œuvres de Beethoven, Debussy, de Falla,

Hillborg, Lutoslawski, Pärt, Prokofiev,

Ravel, Salonen, Sibelius et Stravinski

(sous la direction d’Esa-Pekka Salonen),

lors des festivals Minimalist Jukebox et

Shadow of Stalin, et, plus récemment, de

la musique de Mahler, Bartók et Berlioz

(sous la direction de Gustavo Dudamel).

Gustavo Dudamel, Directeur musical

Walt and Lilly Disney Chair

Esa-Pekka Salonen, Conductor Laureate

Lionel Bringuier, Chef assistant

John Adams, Creative Chair

Deborah Borda, Présidente

Violons I

Martin Chalifour, (Concertmaster)

Marjorie Connell Wilson Chair

Nathan Cole**

Bing Wang, (soliste suppléant)

Mark Baranov (soliste assistant)

Philharmonic Affiliates Chair

30/01 LOS ANGELES.indd 10 24/01/11 15:30

Page 11: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

11

DIMANCHE 30 JANvIER

Tamara Chernyak

Michele Bovyer

Rochelle Abramson

Camille Avellano

Elizabeth Baker

Minyoung Chang

Robert vijay Gupta

Mischa Lefkowitz

Edith Markman

Judith Mass

Mitchell Newman

Barry Socher

Lawrence Sonderling

Stacy Wetzel

Violons II

Lyndon Johnston Taylor**

Mark Kashper (soliste suppléant)

Kristine Whitson

Johnny Lee

Dale Breidenthal

Ingrid Chun

Jin-Shan Dai

Chao-Hua Jin

Nickolai Kurganov

Guido Lamell

varty Manouelian

Paul Stein

Yun Tang

Suli Xue

Altos

Carrie Dennis (soliste)

John Connell Chair

Dale Hikawa Silverman (soliste

suppléant)

Dana Hansen (soliste assistant)

Richard Elegino

John Hayhurst

Ingrid Hutman

Hui Liu

Meredith Snow

David Stockhammer

Leticia Oaks Strong

Ben Ullery

Minor L. Wetzel

Violoncelles

Peter Stumpf (soliste)

Bram and Elaine Goldsmith Chair

Daniel Rothmuller (soliste suppléant)

Sadie and Norman Lee Chair

Ben Hong* (soliste assistant)

Jonathan Karoly

David Garrett

Barry Gold

Jason Lippmann

Gloria Lum

Serge Oskotsky

Brent Samuel

Kim Scholes**

Joy Song Thomson**

Contrebasses

Dennis Trembly (soliste)

Christopher Hanulik (soliste)

Oscar M. Meza (soliste assistant)

David Allen Moore*

Jack Cousin

Richard D. Kelley*

Peter Rofé

John Schiavo

Frederick Tinsley

Nathan Farrington**

Susan Wulff**

Flûtes

David Buck (soliste)

Virginia and Henry Mancini Chair

Catherine Ransom Karoly (soliste

suppléant)

Mr. and Mrs. H. Russell Smith Chair

Sarah Jackson

Lawrence Kaplan**

Jung-Wan Kang**

Piccolo

Sarah Jackson

Hautbois

Ariana Ghez (soliste)

Marion Arthur Kuszyk (soliste suppléant)

Anne Marie Gabriele

Carolyn Hove

Cor anglais

Carolyn Hove

Clarinettes

Michele Zukovsky (soliste)

Lorin Levee (soliste)

Monica Kaenzig

Mauk/Nunis Chair

David Howard

Joshua Ranz**

Clarinette en mi bémol

Monica Kaenzig

Clarinette basse

David Howard

Bassons

Whitney Crockett (soliste)

Shawn Mouser (soliste suppléant)

Michele Grego

Patricia Kindel

Contrebasson

Patricia Kindel

Cors

William Caballero**

Eric Overholt (soliste suppléant)

Elizabeth Cook-Shen*

William and Sally Rutter Chair

Brian Drake

30/01 LOS ANGELES.indd 11 24/01/11 15:30

Page 12: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

12

Loring Charitable Trust Chair

Bruce Hudson

Ethan Bearman (assistant)

Bud and Barbara Hellman Chair

Mark Adams**

Trompettes

Donald Green (soliste)

James Wilt (soliste suppléant)

Christopher Still

Barry Perkins**

Trombones

James Miller (soliste suppélant)

Abbott and Linda Brown Chair

Herbert Ausman

Kenneth Thompkins**

Trombone basse

John Lofton

Tuba

Norman Pearson

Timbales

Joseph Pereira (soliste)

Cecilia and Dudley Rauch Chair

Edward Atkatz**

Percussions

Raynor Carroll (soliste)

James Babor

Perry Dreiman

Claviers

Joanne Pearce Martin

Katharine Bixby Hotchkis Chair

Gavin Martin**

Harpes

Lou Anne Neill

Sylvia Re**

Bibliothécaires

Kazue Asawa McGregor*

Kenneth Bonebrake

Stephen Biagini*

Manager du personnel de l’orchestre

Jeffrey Neville

Responsable de la production

Paul M. Geller

Chefs assistants

David Afkham

Jean-Michaël Lavoie

Manuel López

Joshua Weilerstein

* non présent sur cette tournée

** musicien supplémentaire

Les pupitres des cordes du Los Angeles

Philharmonic obéissent à un placement

tournant. Les musiciens assis derrière les

solistes, solistes suppléants et solistes

assistants, changent de place régulièrement

et apparaissent ici par ordre alphabétique.

Pour les pupitres ayant deux solistes, ceux-ci

bénéficient du même statut et sont listés

selon leur ancienneté au sein du Los Angeles

Philharmonic.

Les musiciens du Los Angeles Philharmonic

sont représentés par le Professional Musicians

Local 47 de l’American Federation of Musicians.

Salle Pleyel

Président : Laurent Bayle

Notes de programme

Éditeur : Hugues de Saint Simon

Rédacteur en chef : Pascal Huynh

Rédactrice : Gaëlle Plasseraud

Graphiste : Elza Gibus

Stagiaires : Camille Girard, Delphine Anquetil

30/01 LOS ANGELES.indd 12 24/01/11 15:30

Page 13: Los Angeles Philharmoniccontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_10970.pdfsemblent avoir influencé la partie médiane, lente, de Slonimsky’s Earbox – avant le grand crescendo

Et aussi...

Imp

rim

eur

FOT

| Im

pri

meu

r B

AF

| L

icen

ces

: 10

2739

1, 10

2739

2, 1

027

393

Les partenaires média de la Salle Pleyel

LUNDI 31 JANVIER, 20H

Gustav Mahler

Symphonie n° 9

Los Angeles Philharmonic

Gustavo Dudamel, direction

LUNDI 28 FÉVRIER, 20H

Anton Dvorák

Carnaval

Concerto pour violon

Symphonie n° 7

Gewandhausorchester Leipzig

Riccardo Chailly, direction,

Gewandhauskapellmeister

Leonidas Kavakos, violon

SAMEDI 5 MARS, 20H

Franz Liszt

Mephisto Waltz n° 1

Richard Wagner

Tannhäuser (Ouverture, Bacchanale)

Les Maîtres chanteurs (Prélude)

Le Crépuscule des dieux (Voyage de

Siegfried sur le Rhin, Marche funèbre de

Siegfried, Scène finale)

Budapest Festival Orchestra

Iván Fischer, direction

Petra Lang, soprano

DIMANCHE 13 MARS, 16H

Boris Blacher

Variations sur un thème de Paganini

Sergueï Rachmaninov

Concerto pour piano n° 4

Ludwig van Beethoven

Symphonie n° 3 « Eroica »

Rundfunk Sinfonieorchester Berlin

Marek Janowski, direction

Nikolaï Lugansky, piano

MARDI 15 MARS, 20H

Ludwig van Beethoven

Ouverture de Coriolan

Richard Wagner

Prélude de Parsifal

Prélude et Mort d’Isolde (version

instrumentale)

Richard Strauss

Quatre Derniers Lieder

Maurice Ravel

La Valse

Orchestre National de Lille

Jean-Claude Casadesus, direction

Anne Schwanewilms, soprano

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes voix,

Orchestre National de Lille, Salle Pleyel.

LUNDI 30 MAI, 20H

Henry Cowell

Synchrony

Félix Mendelssohn

Concerto pour violon en mi mineur op. 64

Ludwig van Beethoven

Symphonie n° 5

San Francisco Symphony

Michael Tilson Thomas, direction

Christian Tetzlaff, violon

30/01 LOS ANGELES.indd 13 24/01/11 15:30