résumé exécutif du programme de réinstallation involontaire ......juin 2012, lors de...
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Résumé Exécutif du Programme de Réinstallation Involontaire
Titre du projet : Travaux de réhabilitation de la RN9 reliant Toliary à
Manombo et Manombo à Befandriana
Pays : Madagascar
Numéro du projet : P-MG-DB0-015
INTRODUCTION
Le projet objet de PRI vise à désenclaver la partie Sud-Ouest du pays, par l’aménagement routier sur
le tronçon allant de la sortie de Toliara (PK2) au lieu-dit Analamisampy (PK107), soit un linéaire de
105 km, ainsi que le traitement du point noir que constitue le franchissement de la rivière Befandriana.
La route actuelle est une piste en terre, d’une largeur moyenne de 4 à 8 m, qui est en état de
dégradation avancée. Le franchissement de la rivière Befandriana est quasi-impossible pendant la
saison des pluies, aucun ouvrage de traversée n’ayant été construit à ce jour.
L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à l’amélioration des infrastructures de transport routier à
Madagascar et à la promotion des échanges commerciaux entre le sud-ouest et le reste du pays.
Les objectifs spécifiques du projet sont : (i) le désenclavement et l’amélioration des conditions de
desserte de la région sud-ouest de Madagascar en offrant une liaison pérenne et des conditions de
circulation sécurisées des biens et des marchandises; (ii) la valorisation du potentiel touristique et
agricole de la région sud-ouest ; et (iii) l’amélioration des conditions de vie des populations de la zone
d’influence du projet (ZIP), en facilitant l’accès aux services et infrastructures socio-économiques de
base.
Au moment du recensement effectué au mois de juillet 2012, des terres cultivées, des gros arbres, des
habitats de fortune ou en dur, des étals et même des équipements publics sont installés sur l’emprise
règlementaire de 15m de la RN9. Mais comme l’emprise du projet sera maintenue sur l’emplacement
de la chaussée actuelle, seules les constructions jugées comme facteurs à risque d’accident lors des
travaux de chantier et durant l’exploitation de la route seront effectivement à déplacer, tels les
aménagements à usage commercial ou d’habitation et des arbres à la traversée des agglomérations.
Au total ce sont 3982 personnes ou 933 ménages de statut d’occupation majoritairement agricole ou
commerciale qui seront affectés par le projet
La réalisation du projet impose au Ministère des Travaux Publics et de la Météorologie, maitre
d’ouvrage du projet, le déplacement de l’ensemble des personnes habitant ou exerçant des activités
économiques pour libérer son emprise. L’organisation de ce déplacement est assujettie à une bonne
maîtrise des facteurs socio-économiques et humains prévalant dans la zone du projet. La totalité des
PAP à déménager pour libérer l’emprise de la route a demandé à être compensée en numéraires. Il n’y
a donc pas de zone de recasement à déterminer.
Le présent document constitue le Plan de Réinstallation Involontaire des manages dans l’emprise du
projet préalablement à l’opération de libération d’emprise proprement dite, prévue courant 2013. Son
élaboration est conforme aux normes de la Banque africaine de développement (BAD) ainsi qu’aux
règlementations nationales
L’évaluation des personnes et des biens affectés dans ce PRI, présente des coûts d’indemnisation en
distinguant :
- les montants qui sont prévus à mobiliser préalablement au démarrage de 1er lot des travaux;
- les montants qui sont prévus à mobiliser préalablement au démarrage de 2ème lot des travaux;
Les montants des coûts ont été établis en concertation avec un comité Ad hoc d’évaluation et négociés
avec les PAP lors des séances de consultation publique et de concertation, d’où une démarche
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participative et inclusive qui sera d’ailleurs poursuivie lors de la mise en œuvre du PRR. Ces montants
seront recalculés au moment précis du déguerpissement pour tenir compte des possibles fluctuations
des prix.
La procédure de détermination de la valeur estimative des biens et autres coûts de compensation a été
développée avec la contribution de personne ressource expert en aménagement, en concertation avec
les parties prenantes au projet, dont les représentants de PAP.
1. DESCRIPTION ET JUSTIFICATION DU PROJET
Les composantes du projet comprennent:
Travaux de construction de routes : Aménagement et bitumage de 105 km de route entre Toliara et Analamisampy, y compris des aires de stationnement;
Travaux de construction/reconstruction de ponts : Construction du pont de Befandriana
La route nationale n° 9 se situe dans le sud ouest de Madagascar. C’est la voie terrestre la plus courte
qui permet de relier Tuléar, chef lieu de la Région Atsimo Andrefana ou Région Sud Ouest à
Morondava, chef lieu de la Région Menabe, ainsi qu’au district de Morombe.
Son itinéraire longe neuf (9) communes : Toliary I, Belalanda, Ankilimalinika, Tsianisiha, Manombo,
Milenaka, Ankililoaka, Analamisampy.
Carte de la zone d’intervention du projet – en bleu sur la carte (emprise de la route)
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2. LES IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LE MILIEU HUMAIN
La route n'est pas une nouvelle création et l'emprise existe déjà, et que tous les PAP sont dans
l'emprise, et ont demandé à l’unanimité de se faire compenser en numéraires. Il n'y a donc pas besoin
d’identifier des sites de relocalisation pour ce projet. Il faudrait par contre calculer correctement les
compensations (bien qu’elles occupent illégalement les emprises), de les payer en temps opportun, et
de les laisser se relocaliser en même.
Ceci se fera : 1) compte tenu de beaucoup de facteurs en parallèle avec les deux phases d’exécution du
projet ; 2) la libération des emprises aura lieu au maximum 3 mois avant le début des travaux pour
éviter toute réoccupation des emprises.
Les interventions sur la chaussée et la construction du nouveau pont à Befadriana nécessitent la
libération de l’emprise du projet dans toutes les agglomérations des 8 communes riveraines, qui sont
longées par la RN9 objet du projet et le déplacement des populations habitant ou exerçant des activités
sur cette emprise. Toutefois, cette libération d’emprise va provoquer des perturbations dans la vie
quotidienne des riverains qui s’y sont installés, à savoir :
La démolition des abris des commerçants, des constructions en matériaux précaires ou en dur entrainant ainsi une perte d’investissement pour les propriétaires sont concernées par la libération
d’emprise ;
La perte temporaire de revenus pour les employés de commerce ;
La réduction temporaire de l’accès de services communautaires tels qu’approvisionnement en eau dans les puits ;
L’accroissement des risques de propagation des IST/SIDA, favorisé par les flux accrus de population ;
Les populations riveraines seront exposées à des risques d’accident liés aux excès de vitesse et à la mauvaise conduite des usagers.
En plus des mesures d’atténuation d’impact identifiées dans le PGES du projet, la mise en œuvre du
présent plan de déplacement pour la libération des emprises permettrait de réduire ces impacts
potentiels sur les populations (accidents de la circulation, pollution par les gaz d’échappements, etc.) et
d’améliorer la qualité de vie des riverains de la RN9 (facilité d’accès aux services sociaux, aux
marchés).
3. RESPONSABILITÉ ORGANISATIONNELLE
La réalisation du projet de reconstruction de la RN9 et de construction du pont de Befandriana relève
du Ministère des Travaux Publics et de la Météorologie (MTPM). Ce dernier conduit l’ensemble des
opérations de déplacement et de libération d’emprise pour le compte de l’Etat de Madagascar.
La Maîtrise d’Ouvrage Déléguée sera assurée par l’Autorité Routière de Madagascar (ARM). Il est
chargé de gérer quotidiennement l’avancement de la mise en œuvre du PRI pour le compte de toutes
les parties concernées. Le contrôle et le suivi seront pour leur part, assumés par la Direction des
Impacts Sociaux et Environnementaux (DISE) rattachée au Secrétariat Général du MTPM. Cette
structure, qui est la Cellule environnementale du ministère, est la plateforme de concertation des
autorités environnementales pour les questions d’harmonisation des pratiques environnementales et
sectorielles dans le secteur des Travaux publics. La Cellule Environnementale du MTPM constitue
l’interface avec l’Office National de l’Environnement. Cette disposition permettra d’assurer la
cohérence de l’opération avec la politique générale du Gouvernement en matière environnementale
ainsi que sectorielle, et de bénéficier des compétences de ce Ministère dans la gestion des problèmes
fonciers.
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Le dispositif institutionnel de la réinstallation comprend, outre les entités sus citées, la Sud Ouest, les
districts de Toliara II, les maires des communes concernées (Toliary I, Belalanda, Ankilimalinika,
Tsianisiha, Manombo, Milenaka, Ankililoaka, Analamisampy) et les PAPs. Elles ont un droit de regard
et interviennent pour le bon respect des principes auxquels adhère le projet (principes de participation,
transparence, équité - suivi environnemental et social).
Une ONG prestataire sera recrutée pour assurer l’information, la sensibilisation et l’accompagnement
des PAP sur l’ensemble des démarches prévues dans le PRI et instaurer un climat de confiance entre
toutes les parties prenantes. Ses interventions seront enclenchées dès que l’avis de non objection des
bailleurs de fonds est acquis sur la contractualisation et le lancement de l’appel d’offres pour la
réalisation des travaux.
Le comité de suivi environnemental instauré par L’Office Nationale pour l’Environnement (l’ONE)
suivra la mise en œuvre des mesures d’atténuation du milieu humain du PGES et des mesures de
déplacement des PAP du PRI et formulera des recommandations en cas de besoin d’ajustements en
cours d’exécution du projet et du PRI.
4. PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE
La concertation avec les PAP et la participation des autorités locales de proximité ont été le principal
fil conducteur de l’élaboration du plan de réinstallation. Il s’agissait d’instaurer une communication de
proximité avec les PAP par le dialogue et afin de partager l’information avec les différentes parties
prenantes notamment celles directement touchés par le projet (personnes exerçants des AGR, les
propriétaires de bâtis, les collectivités locales, la Région)
Les différentes parties prenantes ont été consultées aussi bien lors de l’élaboration du PRI démarré en
juin 2012, lors de l’évaluation de l’EIES en juillet –aout 2012. Des rencontres participatives et des
séances de formation ont été organisées avec les PAP ayant permis de les informer, les sensibiliser et
discuter avec elles des conditions et modalités de libération des emprises du projet. Ces rencontres ont
donné l’occasion entre le maître d’ouvrage et les PAP d’engager un dialogue direct et constructif
notamment pour la détermination des montants des indemnités pour chaque PAP et d’appliquer et
renforcer les principes qui sous-tendent l’exécution du PRI (participation, équité, transparence). Cette
consultation va encore se poursuivre avant et pendant la mise en œuvre du PRI.
Pendant les négociations, les principales préoccupations des PAP ont tourné autour de la possibilité de
réduire a largeur d’emprise à libérer en deçà des 15m règlementaires à partir de l’axe de la route, la
nécessité pour le gouvernement de les accompagner à trouver d’autres sites de réinstallation ou à
défaut leur octroyer une aide financière leur permettant de se reconstruire des habitations ou de
continuer ailleurs sans difficultés leurs activités économiques, la sécurité et l’équité pour le paiement
des indemnisations, et l’importance de préserver leur moyens de subsistance durant le processus de la
réinstallation.
Les différents besoins et attentes des PAP ont été intégrés dans le processus de détermination de la
nature et de la valeur de l’indemnisation, à travers la considération des couts de transport, de
l’inflation, de la main d’œuvre, les mesures spécifiques d’accompagnement. A l’issue des discussions,
les parties prenantes se sont mis d’accord pour ne déguerpir que sur une bande de 7 m de part et
d’autre de l’axe de la route (au lieu de 15 m), et de percevoir les indemnisations en numéraire. Une
fois la compensation faite, les PAP se chargeront de leur propre relocalisation avec si besoin
l’assistance des autorités locales.
Les stratégies de communication et de consultation publique précédant le règlement des
indemnisations durant la phase de mise en œuvre sont encore en réflexion. En substance, elles
comprennent :
les modalités de sécurisation et de règlement des indemnisations ;
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les procédures de règlement des litiges et de recours en cas d’insatisfaction sur les indemnisations.
Leur mise en œuvre est systématiquement relancée avant les opérations de paiement des
indemnisations, précédant la libération des emprises concernées avant le démarrage des travaux sur le
lot concerné.
5. LES ÉTUDES SOCIOÉCONOMIQUES
Située au Sud Ouest de Madagascar, la région d’ATSIMO ANDREFANA se trouve dans la Province
autonome de Toliara
La région de Toliara a une superficie de plus de 66 687 km², soit environ 11,36% de l’ensemble du
pays, avec une densité moyenne de 11,14 habitants au km². La ville de Toliara est à l’échelon du
Faritany, le centre politico-administratif le plus important. Elle est installée juste au nord du tropique
du Capricorne et se trouve à 930 km environ de la capitale de Madagascar (ANTANANARIVO).
La zone d’intervention du projet concerne les districts de Toliara II et Morombe. Ce dernier est
uniquement concerné par la construction du nouveau pont à Befandriana.
Tableau n°01 : Les principales agglomérations traversées par la RN9
1ère
section:
COMMUNE AGGLOMERATION
VILLAGE
LOCALISATION
PK APPROXIMATIF
Tuléar II Tuléar 00+000
Belalanda
Sakabera 04+280
Belalanda 05+100
Hameau 09+700
Andranovato 10+000
Ambotsibotsika 11+600
Hameau 13+900
Beravy 15+900
Ambalabory 18+600
Tsivony 20+6000
Ankilimalinike
Mangily 22+500
Amboaboaka 26+800
Madiorano 30+500
Ankilimelaky 32+300
Andrevo 37+700
Ankilimalinike 43+500
Tsianisiha
Benetse 46+300
Saririaka 47+700
Tsianisiha 50+000
Pont Manombo 52+300
Moralonaky 55+500
Belavenaka 57+300
2ème
section :
COMMUNE AGGLOMERATION
VILLAGE
LOCALISATION
PK APPROXIMATIF
Milenaky Tsihosy 58+300
Antaninarenina 59+500
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COMMUNE AGGLOMERATION
VILLAGE
LOCALISATION
PK APPROXIMATIF
Milenaky Sud 60+200
Milenaka Nord 61+400
Ambatolily 63+300
hameaux 64+500
Ankililoaka
Ankaraobato 66+000
Ankililoaka 70+000
Ankilisoroky 70+100
Ankilizato 71+400
Ankilimitsiky 74+400
Ankorondamoty 76+200
Ampihamy 79+700
Antseva 84+100
Morafeno 88+800
Analamisampy
Namaboha 91+000
Ambahijaha 93+100
Ampasikibo 94+800
Belitsaka 98+000
Analamisampy 100+500
Soahazo 103+500
Ankiliteahena 106+400
Betsioky 109+800
3ème
section :
COMMUNE AGGLOMERATION
VILLAGE
LOCALISATION
PK APPROXIMATIF
Antanimieva
Andranovory Ndrengataky 118+600
Milomboka 127+100
Antanimieva 132+100
Antanamanintsy 134+900
Manombike 136+600
Hameau 138+300
Hameau 142+500
Mangotroka 143+700
Befandriana Befandriana 153+000
Notons que les travaux de bitumage de la chaussée ne vont pas se poursuivre jusqu’à la 3ème section.
Sur le plan économique, l’agriculture occupe une place primordiale dans l’économie de la zone. Les
activités de cueillette sont encore très prisées. L’exploitation agricole est de type familial. (< 01 ha). Le
mode de culture est encore de type traditionnel à 90%. Les surfaces cultivées tendent à régresser. Il y a
une déforestation surtout à l’Ouest depuis que le prix du mais a augmenté en 2000. Pour la partie Est
plus arrosée par les cours d’eau temporaires, le coton est la première source de revenu.
Les produits d’élevage de zébu tiennent une grande place dans le revenu des habitants. Aviculture,
élevage porcin, ovin et caprin sont également pratiquée mais à petite échelle. Des communautés Vezo
qui ne vivent que par la pêche, mais à petite échelle, et riverains se rencontrent tout au long du tronçon
Belalanda – Ambolomailaky.
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Aucune industrie n’est implantée dans la zone. Une activité d’exploration minière de prospection
d’Ilménite est en cours de démarrage dans la zone de Mikea et dans la zone Ranobe. La vannerie est
l’apanage des femmes mais uniquement pour les besoins quotidien (van, natte, chapeau,…).
La zone a une potentialité touristique particulière, avec la Source d’Amboboka, forêt primaire
d’Amboboka, la forêt de baobabs d’Andravitsiazo, mais il n’y a pas d’infrastructure d’accueil hormis
le site touristique d’Ifaty. Les petits métiers comme les gargotes, les petits étales de vente de poissons
et autres sont très courants dans les villages de Belalanda, Mangily et Ankililoaka traversés par la
RN9. L’exploitation des potentialités de la zone devra être davantage optimisée, ex : meilleure
promotion des sites touristiques, amélioration de l’hygiène des produits alimentaires vendus,
construction de gites d’accueil.
85% de la population appartient à la catégorie classée pauvre. C’est une population jeune constituée à
84% de moins de 45 ans. Néanmoins, le nombre des hommes dépasse celui des femmes. Dans la zone
du projet le Taux de naissance est de 1,70%, le taux de mortalité de 0,5 % et le taux de croissance de
1,2%.
Il existe dans la zone une forte concentration de travailleurs saisonniers et de commerçants.
Les principales maladies fréquentes classés par ordre d’importance sont : la Tuberculose, le Paludisme,
Toux d’origine climatique, la diarrhée le paludisme, les IST (Infections Sexuellement Transmissibles),
– Bilharziose urinaire (Eaux des rivières et des rizières), les IRA (Infections Respiratoires Aigues), les
maladies de la peau ou dermatoses. La tuberculose, cause sans doute de la plus grande mortalité. 25%
des jeunes sont atteints de ce mal à un stade plus ou moins avancé. Le paludisme et la bilharziose
touchent les périmètres irrigués telle la Commune d’ Ankililoaka qui est entourée par les rizières. Les
IST et SIDA plutôt limités dans les agglomération à forte activités touristiques (Belalanda,
Ankililoaka), ainsi que dans les villages carrefour ( Analamisampy), doit faire l’objet d’une attention
particulière durant les travaux de chantier.
Le niveau d’éducation de la région est illustré par un taux d’alphabétisation des adultes de 23%, pour
un taux de scolarisation variant de: 60% (Ankililoaka) à10% (Analamisampy). Le taux de déperdition
scolaire augmente d’année en année.
6. IDENTIFICATION ET CARACTÉRISATION DES PERSONNES AFFECTÉES PAR LE PROJET
L’enquête de recensement réalisée dans les zones d’agglomérations le long des 150 km que mesure la
RN9 envisagée par le projet, a permis de disposer d’informations sur l’occupation de l’emprise de la
route et sur la situation des PAP le long du couloir de la route.
Le nombre important de PAP s’explique par la nécessité de déplacer de nombreuses activités
commerciales implantées dans l’emprise, notamment à Belalanda et Ankililoaka. Aussi, l’influence du
projet est plus importante dans ces deux communes.
Dans le cas de ce PRI, aucun des occupants considérés n’a de droit légitime sur les terres en question
(emprise de la route), aucune propriété titrée ou bornée n’est localisée sur les surfaces d’emprise à
libérer. Aucun dégagement des emprises en dehors des agglomérations n’est prévu. Ainsi, aucune
surface agricole ne sera affectée.
En général, la population dans la zone du projet est fortement orientée vers les activités agricoles.
Cette catégorie englobe 51.6% des ménages affectés, suivies par les activités commerciales pour
13.2%. Pour les communes de Belalanda et Ankililoaka où sont recensés les plus grands nombres de
PAP à déménager les commerçants forment respectivement 26 et 32% des ménages affectés et autres
petits métiers recensés sont surtout liées au Tourisme, notamment dans la Commune de Belalanda.
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Tableau n°2- Données statistiques des PAP affectés, rattachées a la largeur d’emprise de 7m a
partir de l’axe
Type de PAP Effectifs touchés dans la
largeur d’emprise de 15m
à partir de l’axe de la
route
Effectifs touchés dans la
largeur d’emprise de 7m
à partir de l’axe de la
route
Evolution de l’effectif
sur l’emprise de 15m à
l’axe à celle de 7m (%)
Total des PAP 7664 3982 52%
Ménages affectés 1757 933 53%
Ménages à déménager 898 356 40%
La réduction de la largeur d’emprise à libérer, passant de 15 à 7m a permis de diminuer le total des
PAP affectés de 52%, celui des PAP à déménager de 40%. En termes d’effectifs de ménages, ceci
équivaut à une réduction des ménages affectés à 53% dont ceux à déménager également à 40%
Tableau n°3- Données statistiques sur la profession des PAP affectés, relevées dans la largeur
d’emprise de 7m a partir de l’axe
Profession du chef de ménage/ Nb Ménages affectés TOTAL par Rubrique
Nombre %
Agriculteur 443 51,63
Commerçant 113 13,17
Ménagère 61 7,11
pêcheur 68 7,925
Salariés 68 7,925
Petits métiers 76 8,858
Autres 29 3,38
Le présent PRI a adopté les dispositions qui suivent en termes de compensations d’appui à la
réinstallation :
Tableau n°4- : Modalités d’indemnisation/ compensation
Catégories de PAPs Type de préjudice Principes de
compensation Assiette de compensation
Ménages affectés par une
démolition de biens
Perte de biens Aide à la
reconstruction
Selon l’évaluation financière des
habitations, des constructions, et des
cultures
Ménages déménagés
Déménagement d’habitation,
délocalisation de lieu de
commerce
Indemnité de
déménagement 20 000Ar par ménage
Ménages particulièrement
vulnérables affectés dans leurs
activités de subsistance
Perturbation de leur vie
quotidienne et de leurs
moyens de subsistance
Appui à la
réinstallation 35 000Ar par ménage
Il est à noter que le coût de remplacement des différents types de logement et structures est à leur
valeur actuelle au moment du déguerpissement, sans dépréciation quel que soient leur état de
dégradation ou d’usure (considération à titre de mesure de bonification).
D’autres possibilités de bonification /mesures d’accompagnement pour les riverains et les modalités
de leur mise en œuvre ont été étudiées et intégrées dans le projet, et d’autres pourraient s’y ajouter. Ces
mesures d’accompagnement sont résumées dans le tableau ci-dessous, et détaillées un peu plus ci-
après.
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RECAPITULATION DES MESURES D’APPUI ET D’ACCOMPAGNEMENT AUX PERSONNES AFFECTEES
MESURES INDICATEURS
Mesures d’appui aux ménages déménagés Vérification de l’allocation et déboursement budgétaire selon les
montants indiqués ci-dessous.
Mesures d’appui aux personnes vulnérables Vérification de l’allocation et déboursement budgétaire aux
personnes vulnérables selon les montants indiqués ci-dessus.
Mesures d’accompagnement aux communautés
Aménagement de la piste rurale de Tsianisiha-Andohorano 1) construction et utilisation de la route ;
2) augmentation du tonnage des produits agricoles évacué vers les
marché.
Radialisation des travaux à grande intensité (pistes & salles de
classe) selon l’approche HIMO
1) nombre d’ouvriers recrutés localement intervenant dans le
projet ;
2) masse salariale et revenus injectés localement à travers les
activités du projet.
La construction de bâtiments abritant six (6) salles de classe &
Réhabilitation d’écoles sur l’axe
1) nombre de classes construites ;
2) nombre d’écoles réhabilitées ;
3) impacts sur les résultats scolaires.
Campagnes de sensibilisation incidence sur les statistiques des accidents, IST/VIH-SIDA,
maternité précoce et environnement.
Accompagnement au secteur touristique 1) augmentation des statistiques touristiques ;
2) statistiques des revenus locaux générés par le secteur
touristique.
L’appui au secteur agricole ou touristique - statistiques des revenus dans les zones à forte concentration de PAP.
Pour les évaluations financières des habitations, des constructions, et des cultures, le principe ainsi que
les montants des compensations ont été discutés et validés par un Comité ad hoc d’Evaluation,
Similaire à un comité administratif d’évaluation, où sont représentés l’Administration (Circonscription
Domaniale, Services des impôts , de l’Aménagement du Territoire , de l’Agriculture, des Travaux
publics (service expropriant), le service de la topographie, les Maires des Communes concernées, les
différents représentants des PAP, à travers des séances participatives, des réunions de sensibilisation et
d’information, et des réunions publiques.
Dans une certaine mesure, tous les ménages affectés par le projet peuvent être considérés comme
vulnérables. Mais les groupes suivants, concernés par la démolition de leur habitation ou de
perturbation de leur activités commerciales et répondant tout à la fois aux critères supplémentaires
qui suivent, ont été spécifiés comme ménages particulièrement vulnérables :
- Dirigées par les personnes âgées de 65 ans et plus; - à plus de 5 enfants mineurs à charge; - Dirigées par les femmes (surtout lorsqu’elles sont chefs de ménage ou seules);
7. CADRE JURIDIQUE ET MÉCANISMES DE RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS
La législation Malgache1 prévoit un processus d’expropriation qui respecte les grandes étapes
généralement préconisés par les pratiques internationales. L’enquête effectuée auprès de
l’Administration foncière locale montre que les surfaces d’emprises à libérer ne touchent aucun
domaine privé légalement titré ou borné. Le processus de libération d’emprise y afférent et de leur
restitution à l’Etat est donc différent de celui appliqué pour les opérations d’expropriation. Néanmoins,
dans un souci de ne pas léser les occupants illicites, l’application décrit dans le présent PRI a suivi les
mêmes étapes. Pour mémoire voici ci-dessous le processus comporte les étapes suivantes :
Tableau n°05 : Tableau de comparaison du processus d’expropriation Malgache et de la politique
de réinstallation préconisée par les institutions internationales.
1 Ordonnance no 62 023 du 19 septembre 1962 et Décret no 63 030 du 16 janvier 1963.
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ÉTAPE PROCESSUS MALGACHE BANQUE AFRICAINE DE
DEVELOPPEMENT
CADRE DE POLITIQUE DE
REINSTALLATION
1 Identification préliminaire des
terrains touchés et de leur statut en
réalisant si possible des états
parcellaires préliminaires
Identification préliminaire des personnes affectées
Évaluation rapide des terrains touchés,
des investissements réalisés sur ces
terrains et du nombre de personnes
affectées
2 Nécessité ou non de préparer un PRI
Nécessité ou non de préparer un PR
3 Consultation publique pour valider
et compléter l’identification grâce à
l’enquête Commodo et Incommodo
Consultation publique pour
valider et compléter l’identification
préliminaire et études de base
Consultation publique pour valider et
compléter l’identification préliminaire et
études de base
4 Établissement des plans et des états parcellaires
Établissement des plans, du statut foncier et des bases de données
Établissement des plans (géo
référencés si possible), du statut foncier et des bases de données
5 Décret Déclaratif d’Utilité Publique (DUP)
Décret DUP si le sous projet est déclaré d’utilité publique
6 Organisation d’une Commission
Administrative qui détermine les indemnités
Organisation d’une Commission
Administrative qui détermine les
indemnités et les mesures
d’accompagnement et qui organise
la réinstallation
Organisation d’une Commission
Administrative qui détermine les
indemnités et les mesures
d’accompagnement et qui organise la
réinstallation
7 Production d’un Procès Verbal
(PV) par la Commission administrative
Production d’un PRI Production d’un PRI
8 Consultation publique pour faire
connaître les différentes
composantes du PRI et les options
offertes aux personnes affectées
ainsi que pour recueillir leurs réactions et suggestions
Consultation publique pour faire
connaître les différentes composantes du
PRI et les options offertes aux personnes
affectées ainsi que pour recueillir leurs réactions et suggestions
9 Révision du PV par le chef de
service de la Direction des Domaines
et par le(s) Ministère(s) dont relève le sous projet
Révision du PRI en fonction des
résultats de la consultation publique
Révision du PRI en fonction des
résultats de la consultation publique
10 Approbation du PV par le Ministère des Finances
Approbation du PRI par le
Gouvernement de Madagascar et la
Banque Africaine de Développement
Approbation du PRI par le(s)
Ministère(s) dont relève le sous projet, le
Ministère des Finances, la Banque
Africaine de Développement et d’autres bailleurs de fonds si approprié
11 Budgétisation des indemnités et
autres coûts par le Ministère des
Finances pour un sous projet d’utilité publique
Budgétisation des indemnités et
autres coûts par l’Emprunteur
Budgétisation des indemnités et autres
coûts par le(s) emprunteur(s)
12 Notification des indemnités aux personnes intéressées
Rencontres avec les personnes
affectées pour leur faire connaître
leurs options, incluant leurs recours
Rencontres avec les personnes
affectées pour leur faire connaître leurs
options, incluant leurs recours
13 Acceptation ou non des indemnités offertes
Acceptation ou non d’une des options offertes
Acceptation ou non d’une des options offertes
14 Si acceptation, préparation des
actes de cession amiable et paiement des indemnités
Si acceptation, enclenchement des
modalités et de l’échéancier de
paiement et de réinstallation prévus
dans le PRI
Si acceptation, préparation des actes
de cession amiable et enclenchement des
modalités et de l’échéancier de paiement
et de réinstallation prévus dans le PRI
15 Si refus, le tribunal civil est saisi du dossier
Si refus, application des
procédures prévues en cas de litiges
du Cadre de politique et précisées
dans un PRI
Si refus, application des procédures
prévues en cas de litiges du Cadre de politique et précisées dans un PRI
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Différent actes administratifs ont été pris pour détailler cette disposition et en définir les modalités
opérationnelles de sa mise en œuvre :
au niveau de la Région
- Avis relatif au recensement des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet de réhabilitation de la RN 9 reliant Toliara à Manombo et Manombo à Befandriana, avec séance
d’information le lundi 2 juillet 2012, recensement à partir du 9 juillet
- Procès verbal de Constitution de la Commission Administrative d’Evaluation et du Comité Régional de règlement des litiges
- Avis relatif à la clôture du recensement des biens et personnes susceptibles d’être affectés par le projet de réhabilitation de la RN 9 reliant Toliara à Manombo et Manombo à Befandriana,
clôture à la date le 25 aout 2012 à 17 heures
au niveau de chaque commune
- Procès verbal de constitution du Comité Communal de règlement des litiges
Ainsi, des compensations en espèces seront versées à toutes les PAP dont il faudra démolir les
structures définitives ou provisoires. Si une PAP n’est pas d’accord sur l’indemnisation proposée et
validée par le CAE mis en place avec l’appui de la Région, le différend sera résolu à l’amiable, par le
biais du Comité Communal de Règlement des Litiges (CCRL), puis en remontant par le Comité
Régional de Règlement des Litiges (CRRL) si le propriétaire n’était toujours pas satisfait. Au-delà de
ces instances, le litige sera porté au Tribunal.
Entre autres, la réclamation pourrait concerner les faits suivants le cas échéant :
- Non-paiement des indemnisations ;
- Retard sur la régularisation des indemnisations ;
- Présence d’intermédiaire sur le paiement des indemnisations ;
- Ecart entre la valeur des indemnités indiquées dans la liste et la valeur perçue ;
- Démolition totale ou partielle de propriétés privées avant paiement des indemnisations ;
- Démolition totale ou partielle de propriétés privées par le maître d’œuvre, qui nécessite l’acquisition, l’usage ou la restriction d’accès à des terres, des constructions, des infrastructures
ou des services, ou encore qui nécessite l’acquisition, l’usage ou la restriction d’accès à des
ressources naturelles appartenant à, ou utilisées par une communauté ou un groupe de
personnes.
Des formations sur les principes et les procédures de règlement des doléances ont déjà été dispensées
aux membres des CCRL et CRRL. Le fonctionnement de ce système est déjà porté à la connaissance
des PAP à l’occasion des séances de consultation publique, mais devrait encore être rappelé en temps
utile :
Niveau 1 : démarche du plaignant au niveau de la commune
- prendre l’approche de la commune pour enregistrer la doléance dans le registre mis à disposition à cet effet
- remplir la fiche de recueil des doléances à déposer au niveau de la commune ou directement auprès du DIRTPM Tuléar, au choix du plaignant
- Produit si nécessaire, tout dossier qu’il juge utile pour étayer ses dires - le CCRL s’organise pour traiter l’ensemble des doléances,
o analyse la pertinence du désidérata, o décision et recommandations o puis rapporte sa décision et ses recommandations dans la fiche de recueil des
doléances, en deux exemplaires dûment signés par les parties: l’un pour le plaignant,
l’autre pour le CCRL
-
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- L’ensemble des fiches traitées seront regroupées au niveau de la commune, puis classées par l’ONG retenu pour poursuivre le PRI :
o classement pour dossier des cas résolus, transfert pour suites à donner au maitre d’ouvrage
o transfert des cas litigieux à CRRL, avec les dossiers utiles.
Niveau 2 : poursuite de la procédure au niveau de la Région
- L’ONG appuie le plaignant dans le transfert de son dossier pour traitement par le CRRL - le CCRL s’organise pour traiter l’ensemble des doléances,
o analyse la pertinence du désidérata, et les décision et recommandations du CCRL o puis rapporte sa décision et ses recommandations dans la fiche de recueil des doléances,
en deux exemplaires dûment signés par les parties: l’un pour le plaignant, l’autre pour
le maitre d’ouvrage
- L’ensemble des fiches traitées seront regroupées, puis classées par l’ONG retenu pour poursuivre le PRI.
Niveau 3 : poursuite de la procédure de règlement de litiges au tribunal
Pour bien instaurer la compréhension des PAPs du processus d’indemnisation et de compensation, il
est prévu de reprendre les actions d’information sur tous les aspects relatifs à l’indemnisation et au
règlement des litiges, et de prévoir des guichets d’information au niveau de toutes les communes avant
la réalisation des paiements proprement dits. En effet, toutes les possibilités d’interprétation des
principes d’indemnisation peuvent être rencontrées. C’est ainsi que l’intervention des CCRL (comité
communal de règlement de litiges) est prévue au moment opportun au niveau de chaque commune,
pour accélérer en toute transparence le règlement de litiges rattachée au paiement des
indemnisations ». En outre, trois mois avant le démarrage des travaux, la reprise avec les autorités
locales du processus d’information pourrait être mise à profit pour éclaircir tout point jugé ambigu.
Dans la mesure du possible, les intérêts des PAPS ont été considérés au mieux, notamment à travers
l’adoption de coût de remplacement des différents types de logement et structures ont été fixés sur la
base de leur valeur non dépréciée quel que soient leur état de dégradation ou d’usure ; les PAPS
peuvent en outre récupérer les matériaux de démolition de leurs constructions, en grande partie
réutilisables. Rappelons que les constructions précaires, facilement démontables, constituent 80% des
types de constructions à abattre.
Les paiements des indemnités et compensations doivent être mis en œuvre et suivis de façon
indépendante par l’ONE qui assume la responsabilité de Guichet unique en tout ce qui concerne la
mise en compatibilité de l’Environnement avec les investissements. L’ONE est l’institution
gouvernementale chargée du Suivi des EIES et des PGES. Elle est dotée du pouvoir et des moyens
pour vérifier l’application et la conformité de cette mesure environnementale. L’ONE est le Guichet
unique en tout ce qui concerne la mise en compatibilité de l’Environnement avec les investissements à
Madagascar. Durant l’évaluation environnementale d’un projet, elle constitue un CTE (comité
interministériel ad hoc), qui veille à ce que les préoccupations sectorielles ou celles relatives à
l’environnement soient bien intégrées dans la gestion du projet. En phase de mise en œuvre du projet,
l’ONE a aussi la charge d’assurer le suivi indépendant de l’effectivité et de la qualité de la mise en
œuvre du PGES, incluant le PRI, en collaboration avec un Comité de suivi environnemental dans
lequel la Cellule environnementale du MTPM est représentée.
8. PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
Aucun des sites de réinstallation ne nécessite de mesures particulières de protection de
l’environnement.
-
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9. CALENDRIER D’EXÉCUTION
Compte tenu du contexte qui de crise qui prévaut actuellement à Madagascar, des risques de
réoccupation des emprises libérés ne sont pas à écarter si un délai trop étalé sépare l’opération de
déguerpissement et le démarrage du chantier routier. Aussi, il est prévu de ne procéder aux
déplacements de population que quand l’appel d’offres pour la réalisation des travaux est
effectivement lancé, mais au plus tard trois mois avant le démarrage du chantier routier pour le premier
lot. Les indemnisations et les compensations seront compléter avant le démarrage des travaux pour
chaque lot.
Rappelons que la réalisation des deux lots du projet routier se fera en deux phases distinctes. Ainsi, le
calendrier du présent PRI sera aussi programmé en deux phases, chacun précédera le démarrage du lot
respectif du projet routier. Le principe est acquis que les travaux ne pourront démarrer tant que le
règlement des indemnités et la libération des emprises ne soient effectués. En outre les libérations
d’emprise se feront au plus 3 mois avant les travaux pour éviter la réoccupation de l’emprise.
La planification prévisionnelle d’exécution de ce présent Programme de Réinstallation se présente
comme suit:
Tableau n°06 : Calendrier échéance de mise en œuvre
Activités Lot 1 Lot 2
Duration Duration
Démarrage du lancement de l’Appel d’offre pour l’exécution des travaux
Notification des intéressés sur le calendrier de règlement des
indemnisations et de compensation
3 mois 3 mois
Redynamisation des CCRL et CRRL 3 mois 3 mois
Reprise avec les autorités locales du processus d’information et de
convocation des intéressés
3 mois 3 mois
Réalisation des paiements proprement dits des indemnités et
compensations
2 mois (et
continuel si
il aura des
cas à
résoudre)
2 mois (et
continuel si
il aura des
cas à
résoudre)
Suivi et évaluation (suivi effectivité de règlement des indemnisations,
audit du PIR, etc.)
Continuel
(commence
1 mois
après le
premier
paiement)
Continuel
(commence
1 mois
après le
premier
paiement)
Démarrage l’exécution des travaux du lot
10. COÛTS ET BUDGETS
L’estimation du présent budget du PRI est basée sur les prix d’indemnisation établis suivant le prix du
marché en cours dans la zone, investigation menée en juillet 2012, sur la base d’une libération
d’emprise sur une largeur de 7m à partir de l’axe en agglomération. Le total du budget prévisionnel à
prévoir pour l’indemnisation et les compensations diverses s’élèvent à QUATRE MILLIARD DEUX
CENT CINQ MILLION TROIS CENT SOIXANTE QUATRE MILLE CENT CINQUANTE HUIT
Ariary (MGA 4 205 364 158), soit UN MILLION NEUF CENT NEUF MILLE HUIT CENT
QUATRE Dollars (USD 1 909 804).
-
13
En sus, une enveloppe de 1% du total du montant du budget de réhabilitation de la RN9 a été discutée
à être négociée avec le bailleur de fonds partenaire, la BAD, pour appuyer dans le développement
d’activités ou mesures d’accompagnement contribuant à l'amélioration des conditions de vie des PAP.
Le budget d’exécution du PRI est intégré dans le budget global du projet et également dans le
calendrier de financement comme l’indiquent les tableaux suivants extraits du rapport d’évaluation :
Tableau 2.3 : Coûts du projet par composante - Ajouter 1% de mesures de mitigation et
d’accompagnement environnemental et social (extrait du rapport d’évaluation du projet)
N° COMPOSANTES EN MILLIONS D'UC %
DEVISES Devises ML Total
1 Travaux routiers et ponts 37,65 10,05 47,69 62%
2 Sensibilisation - 0,09 0,09 0%
3 Aménagements connexes 0,23 0,35 0,58 0%
4 Amélioration de la gouvernance 0,28 - 0,28 0%
5 Appui à la cellule de fonctionnement du projet 0,36 0,36 0,72 1%
6 Gestion et suivi du projet 0,12 0,19 0,30 0%
COUT DE BASE 38,63 11,04 49,66 64%
Imprévus physiques 3,42 0,88 4,30 6%
Aléas financiers 3,36 0,95 4,32 6%
7 Libération d'emprise - 2,19 2,19 0%
COUT TOTAL 45,41 15,06 60,47 75%
-
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11. REFERENCES ET CONTACTS
Les contacts à l’Autorité Routière de Madagascar, ARM et en relation avec le projet d’aménagement
de la RN 9 sont :
- Monsieur Ramanamisata Jean Pascal, Directeur Général de l’ARM, Prés du stade, rue Ranaivo
Paul, Alarobia, 3228, Antananarivo 101, Tel : (261) 20 23 295 23, Email : pascal.r-
- Madame Lala Tiana Ratovoarivelo, Chef Cellule Environnement et Actions sociales à l’ARM,
Email : [email protected]
Les contacts à la Banque Africaine de Développement, BAD et en relation avec le projet
d’aménagement de la RN 9 sont :
- Monsieur Mamady Souare, Ingénieur de transport en Chef Département des transports et des technologies de
l’information, Banque Africaine de Développement, BP 323 - 1002 Tunis Belvédère, Tunisie Tél : (216) 71
10 1987, Email : [email protected]
- Madame Awatef Siala Fourati, Chargée principale de l’environnement, Division de l’environnement et du
changement climatique (ONEC.3), Département de l’énergie, de l’environnement et du changement
climatique (ONEC), Banque africaine de développement, BP 323 – 1002 Tunis Belvédère, Tunisie Tél :
(216) 71 103854, Email : [email protected]
- Mademoiselle Rachel Aron, Spécialiste supérieure en développement social, Division de l’environnement et
du changement climatique (ONEC.3), Département de l’énergie, de l’environnement et du changement
climatique (ONEC), Banque africaine de développement, BP 323 - 1002 Tunis Belvédère, Tunisie Tél :
(216) 71 10 2792, Email : [email protected]
mailto:[email protected]