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Communiquer en direction des jeunes CARRIÈRE Comment profiter du DIF ACCESSIBILITÉ Votre site est-il aux normes ? STRATÉGIE Communiquer sur le covoiturage Collectivités territoriales : qui parle à qui ? Comprendre et s’adresser à la génération Y Sensibilisation : l’art et la manière SOLUTIONS Mieux surveiller ses retombées médias JURIDIQUE Droit à l’image : des contours complexes N°4 – JANVIER 2013 f brie LE MENSUEL DE LA COMMUNICATION PUBLIQUE Renaud Large, cofondateur du réseau Jeunes communicateurs publics. > Interview en page 4

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Communiquer en direction des jeunes

CARRIÈRE

Comment profiter du DIF

ACCESSIBILITÉ

Votre site est-ilaux normes ?

STRATÉGIE

Communiquersur le covoiturage

Collectivités territoriales : qui parle à qui ?Comprendre et s’adresser à la génération YSensibilisation : l’art et la manière

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SOLUTIONS

Mieux surveiller ses retombées médiasJURIDIQUE

Droit à l’image :des contours complexes

N°4 – JANVIER 2013

fbrieLE MENSUEL DE LA COMMUNICATION PUBLIQUE

Renaud Large, cofondateur du réseau Jeunes communicateurs publics.> Interview en page 4

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Janvier 2013 Brief 3

Génération LOLBonne nouvelle ! Les jeunes aiment de plus en plus qu’on leur raconte des histoires. Il s’agit, pour les communicantspublics, de nourrir cet appétit. À condition de savoir adapter les récits en épousant les formesnarratives qu’ils affec-tionnent : webdoc,web-série, gamifica-tion, réalité augmen-tée... Pour toucher les jeunes, les acteurspublics doivent plusque jamais adapter leurs discours et leurs outils. La jeunegénération est prête à s’appro-prier leurs messages, mais à sespropres conditions. Pertinente,accro à l’info et à l’humour,baignant dans la culture numéri-sée, elle fait preuve d’une visiontrès réaliste du monde dans lequel elle vit et possède uneconnaissance pointue des codesde la communication. Elle plébis-cite un désenchantement joyeux, sur fond de désaffection relative pour la vie publique et politique.Comment adopter la digitale attitude? Comment adapter son style de communication aux jeunes? Comment com-prendre leurs attentes et leursmodes de communication? Notre dossier revient sur des approches et des expériencespour être aux petits soins poureux et pour bâtir, en s’affranchis-sant des clichés, des stratégies appropriées. L’enjeu est de taille,car les acteurs publics ont plé-thore de messages – information,sensibilisation, anticipation, prescription… – à transmettre auxjeunes qui n’entendent pas voirla vie publique se construire sanseux et qui veulent trouver denouvelles formes d’engagement.

Nicolas Marc, directeur de la publication

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11, rue des Olivettes – CS 41805 – 44018 Nantes Cedex 1 – France – Tél : 02 18 46 06 06 Fax : 02 40 20 60 30. [email protected]. Brief sur Internet : www.briefmag.com Courriels : composez prénom.nom suivi de @briefmag.com

Rédacteur en chef : Nicolas Marc. Rédaction : Raphaël Baldos, Danielle Beaudry, Antoine Blondel, Fabienne Colin,Delphine Denuit, Marjolaine Dihl, Colette Goinere, Fabienne Hilmoine, Jessica Ibelaïdene, Philippe Lefèvre, Isabelle Mouquet, Pascale Paoli-Lebailly, Maud Philibert, Fabienne Proux, François Silvan, Bruno Walter.Secrétaire de rédaction: Antoine Gazeau. Direction artistique : Éric Deguin. Mise en page : Émilie Ripoche. PUBLICITÉ. Directeur de la publicité et du développement: Pascal Clergeau. Promotion : Justine Lefebvre. ABONNEMENTS. Service abonnements et ventes au numéro : 02 18 46 06 06. E-mail : [email protected] 1 an (10 numéros) : France : 149 euros ; Dom-Tom et étranger: 208 euros. ADMINISTRATION. Responsable administration et abonnements : Véronique Chema. Comptabilité : Nicole Bouyer.Directeur de la publication : Nicolas Marc. Impression : Corlet (14110 Condé-sur Noireau). Routage : GIS. Dépôt légal : janvier 2013. ISSN : 2262-7928. Commission paritaire : 1114T91584. Brief est une publication MC Médias.SARL de presse au capital de 10 000 euros. RCS Nantes 751 515 743. Principaux actionnaires: Marc, Clergeau.La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos qui lui sont adresséspour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans le magazine est interdite. Ce numérocomporte, sur exemplaires abonnés, une carte postale Brief-CartCom. IMPRIMÉ EN FRANCE – PRINTED IN FRANCE.Brief intègre dans sa fabrication une réflexion environnementale et fait appel à un imprimeur certifié.

Au sommaire

StratégiesComment bien surveiller ses retombées presse ..................... 17

Développement durablePapiers certifiés : comment s’y retrouver ?................. 25

Communiquer sur......le covoiturage .............................. 26

InternetAccessibilité : votre site est-il aux normes ? .................................. 28

CarrièrePenser à activer son DIF................. 30

Fiches pratiques• Droit à l’image et flou juridique ..... 31• Utiliser une œuvre

sur son attente téléphonique ...... 32

Appels d’offres .......................... 33

Le bloc-notesde Jean-Louis Laure ....................... 34

Interview expressRenaud Large, co-fondateur du réseauJeunes communicateurs publics ...... 4

Actualités professionnellesProjets, rendez-vous, mouvements,postes à pourvoir .............................. 6

Forum Cap’Com 2012Retour en images................... 10

Une campagne Laval-Développement ..................... 14

Territoires .................................... 16

DossierCommuniquer en direction des jeunes......... 18

Les cartes de BriefChaque mois, la rédaction de Briefmet une campagne de communicationpublique à l’honneur.Découvrez une création visuelle marquante et inspirante et collectionneznos cartes postales, bientôt collectors !

14 Laval-Développement 26 Communiquer sur le covoiturage

Bulletin d’abonnementen page 19

Photographie de couverture :Delphine Perrin

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Brief Janvier 2013 4

Comment le réseau Jeunes communicateurs publics (JCP) est-il né?Avec quelques étudiants issus de différentes univer-sités, nous avons réalisé que les jeunes en formationdisposaient de très peu d’information, en amont, surla communication publique. Nous nous sommes alorstournés vers l’association Communication publique,qui rassemble des directeurs de la communication, et avons créé le réseau JCP, sous son égide, en 2010.Il regroupe une centaine de chargés de communicationissus à parts égales de la communication de l’État, des collectivités locales et des agences.

Quelle est la vocation de JCP?L’idée était de comprendre le regard des jeunes char-gés de communication sur le métier et de voir commentces derniers pouvaient tendre la main aux étudiants.L’intergénérationnel est un enjeu fort dans la commu-nication publique. Dans tout secteur, pour innover, il faut que les connaissances et les sensibilités se ren-contrent. Notre regard un peu frais, parfois imperti-nent, rentre en écho avec l’expertise des directeurs de la communication. C’est ainsi que le métier peut se réformer et progresser.

Quelles ont été jusque-là vos principales actions ?Notre dynamique a été double. D’une part, chaquemois, nous rassemblons les chargés de communicationautour d’une thématique et en présence d’un expert.Par exemple à propos de l’utilisation par les institu-tions publiques des réseaux sociaux. Une personne expérimentée vient nous donner un éclairage et nousrebondissons dessus. Il s’agit de partager les idées, les process, les bonnes pratiques... D’autre part, nous

Interview express

Miser sur l’intergénérationnelpour faire progresser le métier” “RenaudLarge

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portons les réflexions émanant deces réunions dans les écoles decommunication. Nous présentonsJCP et nos ambitions sur l’avenirde la communication publique.

Quels sont vos projets auprèsdes étudiants?Nous allons mettre en place, en cedébut 2013, un système de parrai-nage entre des chargés de communication, dans le mé-tier depuis trois ou quatre ans, et des étudiants quiaspirent à entrer dans le métier. Une dizaine de per-sonnes offriront leur soutien à une dizaine d’étudiantsqui veulent plus d’informations, une aide pour passerdes entretiens… Naitra ainsi un espace de solidarité.

D’autres projets?Essentiellement basé en Île-de-France, JCP veut s’im-planter progressivement dans les territoires. Un denos membres co-fondateurs lancera une antenneà Lyon en février. Nous pourrons alors organiser des réunions en présentiel en Rhône-Alpes. Ensuite,ce sera sans doute décliné dans d’autres régions. !

PROPOS RECUEILLIS PAR FABIENNE COLIN

Diplômé du Master Communicationpolitique et des institutions publiquesdu Celsa en 2009, aujourd’hui chargéde communication au sein d’un ministère,Renaud Large est co-fondateur du réseauJeunes communicateurs publics (JCP).

BON À SAVOIRRemis le 13 décembre, le nouveau Prix du jeunecommunicant publica été décerné par le réseau JCP à MarianneLacharrière, chargée de communication de la Ville de Livry-Gargan.

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RADIO INTERNE

Le Val-d’Oiseparle à ses agents Le conseil général du Val-d’Oise alancé, en septembre dernier, un pro-gramme de radio mensuel dédié à sesquelque 4 000 agents. Baptisée «Fré-quence Val-d’Oise, l’info 100% CG,100% audio», cette radio créée parMédiameeting, spécialiste des radiosd’entreprises et de collectivités, a pourobjectif de tisser du lien et de renfor-cer la communication interne. Lesagents sont en effet répartis sur 250sites, à travers 130 métiers. Cet écla-tement géographique et la diversitédes métiers renforçaient encore lesbesoins de communiquer au plus prèssur les problématiques qui se posentaux collectivités.En les informant sur les projets, surles métiers de la collectivité et en leurdonnant la parole, la radio s’adresseainsi de manière diverse aux diffé-rentes cibles d’auditeurs. Les pro-grammes, tels L’Édito, Le Dossier, liésà l’actualité, ou À Vous la parole, sontdiffusés tous les 15 du mois. Ces chro-niques, qui mettent ainsi en avant lesvaleurs du service public et les actionsmenées, sont accessibles à tous vial’intranet ou par l’intermédiaire d’unserveur téléphonique dédié.Ce programme se veut complémen-taire du dispositif global de communi-cation interne de la collectivité. Soucieux de mener une politique de proximité forte avec ses agents, leDépartement est aussi doté d’outilsplus traditionnels : journal interne, intranet… ! P. P.-L.

Report des élections localesLes élections cantonales et régionalesont été reportées en 2015 et se tien-dront le même jour. On en ignore encore la date précise. Les règles de la communication électorale s’appliqueront donc, pour ces scrutinslocaux, à partir de l’automne 2014, si les élections ont lieu au printemps,soit six mois avant le premier tour.

Brief Janvier 20136

Les budgets com’ les plus dotésÀ en croire une étude Public Evaluation System/Le Figaro, Montpellier est la villequi, en 2011, a connu le budget commu-nication le plus élevé (8,122 millionsd’euros). Metz se classe deuxième. Côtédépartements et régions, la Vendée et la Corse arrivent respectivement en tête,suivies de la Moselle et de la Lorraine.

Le marketingterritorial à la loupeCommunication & Entreprise,Cap’Com et Harris Interactives’associent pour mener la première étude comparative deréférence sur la communication d’ac-compagnement du marketing territorial.Une souscription est ouverte, avec un tarif préférentiel jusqu’au 31 janvier.

Actualités professionnelles

Elle abrite 35% du PIB et 1/5e de la po-pulation nationale sur son territoire : sur ces critères, l’Île-de-France est la 1ere

des régions françaises. «J’ai souhaitéfaire un état des lieux des signes émispar la région et de leur perception par la population», relate Xavier Crouan,directeur général adjoint des services encharge de la communication depuis mai2011. Passé le temps de l’analyse, vientcelui du positionnement et de la défini-tion d’une stratégie : «Nous sommesdans une société en transition et l’Île-de-France est la région qui concentreles extrêmes en termes de densité desterritoires, de catégories socio-profes-sionnelles et de savoir-faire industriel,agricole ou de service.» Ce qui signifiequ’en adoptant comme signature «Demain s’invente ici», l’Île-de-Frances’affirme comme laboratoire de laFrance en mutation. La stratégie decommunication arrêtée en 2012, qui se déploiera en 2013, repose sur troispiliers: storytelling, participation, parte-nariats. «Nous bâtissons bien plus quedes lycées, nous bâtissons l’égalité des chances», affirmait l’une des troisaffiches de la campagne lancée en oc-tobre 2012. Le parti pris créatif s’inscritdans une démarche de storytelling quiconsiste à faire endosser par des Fran-ciliens le discours de la région. Deux au-tres affiches déclinant la formation pro-fessionnelle et l’accessibilité des jeunesau logement ont assuré le lancement de la nouvelle signature. D’autres

thématiques seront développées sur le même principe en 2013 avec l’agenceAilleurs Exactement. Au registre de laparticipation, la région organisait, à Nanterre, le 8 décembre 2012, son pre-mier «Forum Île-de-France», relayé parun cahier de 16 pages dans Libération.Quatre autres forums sont programmésen 2013. Au registre du numérique,cette année sera aussi celle de la refonte de la plateforme digitale, qui doitassurer une parfaite transversalité entreles supports print et web. Un chantierdéveloppé avec l’agence 5e Gauche.«Nous travaillons également avecl’agence MMAP à la création d’unemarque de territoire, dont le lancementest prévu à l’automne 2013», préciseXavier Crouan. Son nom, qui ne seraitpas définitif : «Region Paris». L’identitésonore figure aussi à l’ordre du jouravec la complicité de l’agence Disso-nance. Le budget de communication2013 est fixé à 13 M! (en baisse de 5%).«L’équivalent de deux timbres-postepar Francilien», indique Xavier Crouan.! PHILIPPE LEFÈVRE

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STRATÉGIE

Île-de-France : des marqueurs de transition

Le budget communication est en baisse de 5%

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Janvier 2013 Brief 7

ASSOCIATION

La Plume de Swane : des journalistes au chevet des enfants malades

F ondée en 2003, l’as-sociation Swane fê-tera ses 10 ans en

2013. Elle a lancé, l’automnedernier, le site web assos-wane.com, en lien avec LaPlume de Swane, qu’elleédite. Conçu pour aider desenfants malades à romprel’isolement, l’ennui ou la dé-tresse, ce magazine est lesupport d’expression, par destémoignages et des dessins,d’enfants en séjour longuedurée à l’hôpital.

À travers des critiques de ci-néma, des recettes de cuisineou des souvenirs de vacances,le nouveau site a donc pourfonction d’occuper les jeunesmalades entre deux paru-tions du magazine. Constituée par FrançoiseMontabric, patronne del’agence de presse institution-nelle Citizen Press, l’associa-tion Swane – du nom de safilleule – intervient notam-ment dans les services héma-tologie et oncologie de l’hôpi-

tal Trousseau (75), et dans lesservices néphrologie, dialyseet gastro-entérologie de l’hô-pital Necker (75). Deux fois par semaine, desjournalistes bénévoles vontau chevet des enfants pourproduire un support de qua-lité professionnelle. Depuis2003, 27 numéros de LaPlume de Swane ont été édités sur des thèmes variéscomme l’environnement,l’école, la peur, l’amitié, laguerre ou le voyage. Soit qua-

tre à cinq numéros par an.Plus de 1 900 enfants y ontcontribué. Le titre est distri-bué gratuitement dans lesFnac parisiennes. ! P. P.-L.

RECRUTEMENTS

L’opération séduction de l’Éducation nationale

I ls sont jeunes, souriants etdéterminés. Ils sont les vi-sages de la vaste campagne

plurimédia lancée le 10 décembrepar les ministères de l’Éducationnationale et de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche.Nom : «Ambition enseigner».Objectif: accompagner le recru-tement de 40 000 professeursen 2013 et 2014. «Cette vagued’embauches est sans précédent,explique Clélia Morali, la pa-tronne de la communication desdeux ministères. Les étudiantsdoivent s’inscrire au concoursdès janvier, ce qui est inhabituel. Faceaux autres filières de recrutement, il fallait faire un gros effort de commu-nication pour garantir des inscriptions.»Il se chiffre à 1,2 million d’euros.Les visuels choisis ciblent directementles étudiants. L’agence W & Cie apréféré les mettre en scène dans la rueplutôt que de figurer des enseignants àl’œuvre. Sur trois affiches, trois “jeunes”répondent à autant de questions: «Quiveut la réussite de tous?» – «On n’insistepas seulement sur les motivations indi-viduelles», souligne Clélia Morali –,

«Qui veut apprendre à apprendre» – «Laformation devient plus concrète. On nelaisse plus les étudiants partir avec leurseul bagage pédagogique» – et «Qui veutétudier l’esprit libre?» – les nouvellesformations sont rémunérées. Trois doigtssont levés avec enthousiasme…La campagne, démarrée avec deux sur-couvertures dans 20 Minutes et DirectMatin – très lus par ce jeune public, se déroulera en trois phases. Jusqu’au15 janvier, date d’ouverture de la pla-teforme d’inscription, la “sensibilisation”prévaut. La stratégie se développe

majoritairement sur Internet, via desbannières sur les sites affinitaires des18-25 ans, un «énorme programme de mailing et de marketing relationnel»,une présence sur les réseaux sociaux,etc. Puis viendra la phase du recrute-ment, jusqu’au 21 février. Des afficheségaieront les quartiers universitairesde quatorze académies prioritaires. La phase de fidélisation, enfin, veillera «à ce que les inscrits soient effectivementprésents aux concours». Ce sera en juin.L’efficacité de la campagne se mesureraalors concrètement. ! ANTOINE GAZEAU

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L’agence W & Cie a choisi de mettre en scène les étudiants intéressés par le métier.

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Actualités professionnelles

Françoise Montabric,la patronne de Citizen Press

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Brief Janvier 20138

Actualités professionnelles

L a fin de l’année a été l’occasion de plusieurs remisesde prix particulièrement suivies par la profession. «Agir

contre le harcèlement à l’École», campagne de sensibilisa-tion mise en place par le ministère de l’Éducation nationale(agence W & Cie et Ilomba), a reçu le Grand-Prix communi-cation et entreprise 2012. Elle a également décroché le Prixde la campagne d’intérêt général. Parmi les autres acteurspublics primés, citons Lorient-Agglomération, avec «Les visages de Lorient», signé par l’agence BVC Organisation(Prix de l’événement externe), et l’office du tourisme de Biscarosse,avec «Faites le pont à #BISCA», réalisé par l’agence St John’s (Prix de la stratégie digitale externe).

Le Cap’Com d’or aux MulhousiensDécernés à Montpellier, les prixCap’Com ont tenu leurs promesses.Le Cap’Com d’or a été attribué à laville de Mulhouse (68) pour l’opérationde communication interne «Vœux aupersonnel 2012» (ci-contre). Tour(s)Plus (37) a été primé pour «Nos ac-tions ont du poids», dans la catégorie«Faire évoluer les comportements».«Les visages de Lorient», réalisé parLorient-Agglomération (56), a reçu leprix «Animer le territoire». La directionde la voirie et des déplacements de lamairie de Paris s’est vue récompenserdu prix «Accompagner projets et

chantiers» pour «Accompagnement du chantier d’aménage-ment de la place de la République», tandis que la campagne«Pack 15-30 saison 2» de la région des Pays de la Loire aété distinguée dans la catégorie «Faire comprendre l’institu-tion». Le Prix de la créa, décerné par le public, est revenu à «La Manche, producteur d’innovations», opération signéepar l’agence DGC Communicationpour le conseil général de laManche. Dans la catégorie «Parolesd’élus de la communication numé-rique», le Cap’Com d’argent est attribué à l’agglo Caen-La-Mer(14) pour «Geeking», son projet(déjà primé) de serious game (ci-contre). Le palmarès complet de ce cru 2012 peut être consultésur le site de Cap’Com.

Communication publique prime Louis GalloisDe son côté, l’association Communication publique a dis-tingué, comme chaque année, des communicants publics,récompensant «les acteurs de la vie publique dont l’art de communiquer a été apprécié par les professionnels de

la communication et qui ont dé-ployé avec succès une nouvellestratégie de communication».Ont ainsi été primés Louis Gallois, commissaire général à l’Investissement (Grand-Prix du communicant public), HenriLoyrette, président-directeur du Louvre (Prix du communicantpublic de l’État), François Cuillandre, président de Brest-Métropole-Océane, dans le Finis-tère (Prix du communicant publicterritorial), Jean-Marc Borello, président du directoire du Groupe SOS (Prix du communicant public santé-social).Marianne Lacharrière, chargée de communication de la villede Livry-Gargan (93), a reçu le nouveau Prix du jeune communicant public, créé par le réseau JCP.

Trente-deux Trophées de la communicationEnfin, les plus confidentiels “Trophées de la communication”ont notamment distingué le conseil général de la Manche,la région Languedoc-Roussillon, les offices de tourisme deVal-Thorens (73), de Pontarlier (25) et de Métabief-Malbuis-son-les-Fourgs (39), l’office de tourisme et des congrès du Grand-Lyon (69), Tarn-Tourisme, le Comité régional du tourisme de Midi-Pyrénées, FranceAgriMer, les villes de Praz-sur-Arly (74), de Gruissan (11), de Bellerive-sur-Allier(03), d’Epinay-sous-Sénart (91), de Dax (40) et de Lyon (69).

La mairie de Paris multi-récompenséeParmi les grands gagnants de ces prix de fin d’année, la mai-rie de Paris a raflé la mise. Avec son film interne Résonances,les voix de la mairie de Paris (agence WE Agency), elle a remporté pas moins de trois prix en quelques semaines: le Cap’Com d’argent «Communication interne», le prix One shot de Communication et entreprise et le Dauphin d’or aux Cannes corporate media et TV Awards 2012.

DISTINCTIONS

La saison des moissons… de prix

Le film interne de la mairie de Paris a reçu trois prix.

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François Cuillandre,président de Brest-Métropole-Océane.

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Janvier 2013 Brief 9

MouvementsMINISTÈRE DES DROITS DES FEMMES. Céline Villegasa quitté ses fontions de conseil-lère chargée de la communica-tion au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement.

AFPA. Anne Morrier devient directrice de la communicationde l’Association nationale pour la formation professionnelle(AFPA). Elle succède à ChantalFarant. Elle occupait les fonctions de directrice adjointe de la communication et du déve-loppement durable d’Auchan.

VILLE DE MONTPELLIER. Simine Namdar, qui était chefdu service information presse duconseil général du Gard, a rejointla direction de la communicationde la ville de Montpellier commecoordinatrice éditoriale.

OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX. Cécile Oudeyera été retenue pour assurer lesmissions de directrice du déve-loppement et de la communica-tion de l’Opéra national - Grand-Théâtre de Bordeaux (33). Elle était directrice adjointe en charge de l’administration générale de Cap Sciences, à Bordeaux.

FRANCE TÉLÉVISIONS. Laurence Zaksas-Lalandea été nommée directrice adjointede la communication externe et du marketing image de FranceTélévisions. Elle était détachée,pour France Télé Numérique,comme responsable du marketinget de la communication de la délégation générale à l’Outre-mer.

CCI DU VAUCLUSE. LaurentHuber succède à Philippe Bondurand à la direction de la communication de la CCIdu Vaucluse. Il était précédem-ment consultant senior chez Gia-cometti Péron & Associés, aprèsavoir été chargé de mission responsable des questions éco-nomiques et sociales au Serviced'information du gouvernement.

NANTES HABITAT. Franck Albert devient directeur de la communication de Nantes Habitat. Il était jusqu’à présent

responsable communication de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération nantaise (Auran).

CTÉ D’AGGLOMÉRATION DE LA ROCHELLE. StéphanieGendrot est désormais chargéede communication de la commu-nauté d’agglomération de La Rochelle (17). Elle occupait auparavant les mêmes fonctionspour la commune d’Aytré (17).

VILLE DE CROLLES. FlorentDavid, chargé de communicationet du web de la ville de Crolles,devient responsable de son service communication. Il rem-place Isabelle Relave, nouvellerédactrice en chef du magazineRive Gauche, de Fontaine (38).

VILLE DE SAINT-MÉDARD-EN-JALLES. Claire Bouchareissasa été choisie comme chef du service communication de la ville de Saint-Médard-en-Jalles (33). Elle est directrice del’agence ABC Communication, à Bordeaux (33), qu’elle a fondéeen 2001. Elle a été, entre autres,

conseillère technique chargée de la presse et de la communi-cation au cabinet de LaurentFabius, président de l’Assem-blée nationale (1997-2002) et directrice de l’information à laMutualité française (1989-1997).

CAUX ESTUAIRE. Caroline Girodet, chargée de communi-cation de Caux Estuaire, à Saint-Romain-de-Colbosc (76), en devient la responsable commu-nication et événementiel, suiteau départ de Stéphanie Girardpour la ville du Havre (76).

CTÉ DE COMMUNES DU PONTDU GARD. Jérôme Puecha quitté ses fonctions de chargéde formation au conseil généraldu Gard, à Nîmes, pour occuperle nouveau poste de directeur de la communication de la Com-munauté de communes du Pontdu Gard, à Remoulins (30).

CTÉ D’AGGLOMÉRATION DU BASSIN DE THAU. CédricLabbe devient directeur adjointde la communication de la

Communauté d’agglomérationdu Bassin de Thau, à Frontignan(34). Il avait précédemment occupé les mêmes fonctions à l’agglomération de Montpellier,après avoir été directeur artistiquede Grenoble-Alpes-Métropole.

COMMUNE DE HAUTE-GOULAINE. Adeline Simon,chargée de communication pourla communauté de communes et la mairie de Durtal (49) depuis2006, exerce désormais lesmêmes fonctions à la mairie de Haute-Goulaine (44).

VILLE DE LUYNES. VincentDupré a pris le poste, tout récemment créé, de chargé de communication de la ville de Luynes (37). Il était chargé de mission de Cultures du Cœurde Suèvres (41).

THÉÂTRE LE VIVAT. Pascal Cebulski devient responsable de la communication du Vivat,théâtre d’Armentières (59). Il y était jusqu’à présent coordinateur de projets.

Contactez-nous. Pour paraître dans cette rubrique : [email protected]

Postes à pourvoir(21) Office Public AménagementConstruction Saône-et-Loire.Directeur de la communication (h/f).(34) Ville de Mauguio-Carnon.Responsable multimédia (h/f). (34) Mairie de Montpellier.Attaché de presse (h/f).(38) Agence Terra-Publica.Consultant expérimenté (h/f),poste basé à Grenoble.(38) La Fabrique des petites utopies, à Grenoble. Chargé de communication (h/f).(51) Reims Métropole. Gestion-naire des réseaux sociaux (h/f). (51) Reims Métropole.Webmaster (h/f). (54) Communauté urbaine duGrand-Nancy. Infographiste (h/f). (57) Metz-Métropole. Communitymanager, photographe (h/f).(57) Metz-Métropole. Graphistemaquettiste (h/f).(63) Imediacom. Conseiller commercial en stratégie et support de communication (h/f).(64) Lacaze aux Sottises à Orion. Chargé de communica-tion et de partenariat (h/f).(75) Ministère de la Justice,

Direction de l’administration pénitentiaire. Responsable duservice de la communication (h/f).(75) Compagnie Nourdance.Chargé de communication, recherche de financement et développements de publics (h/f).(77) Communauté d’aggloméra-tion Melun-Val-de-Seine.Chargé de communication multimédia (h/f). (77) Centre scientifique et technique du bâtiment.Assistant communication (h/f).(78) Ville de Vélizy-Villacoublay.Webmaster (h/f). (78) Mairie de Mantes-la-Ville.Journaliste territorial (h/f). (78) Ville de Maurepas. Respon-sable espace multimédia (h/f). (80) Conseil régional de Picardie. Chargé de communica-tion jeunesse (h/f). (85) Syndicat mixte Vendée-des-Îles, à Saint-Jean-de-Monts.Chargé d’éditions touristiques(h/f).(86) Ville de Joigny. Directeur decabinet et de la communication(h/f).

(92) Ville de Puteaux.Chargé de communication et de publication (h/f). (93) BDC Conseil à Bagnolet.Chef de projet (h/f). (93) Ville de Vaujours. Assistantde communication (h/f).(93) Ville de Montreuil. Chargé de projet intranet (h/f). (93) Ville de Clichy-sous-Bois.Chargé de communication (h/f). (93) Ville d’Épinay-sur-Seine.Journaliste, secrétaire de rédaction (h/f). (93) Compagnie PM, à Neuilly-sur-Marne. Assistant de commu-nication et de diffusion (h/f). (92) Ville de Fontenay-aux-Roses. Journaliste (h/f).

ANNONCES EMPLOISPostes communication publique etterritoriale (tous types d’employeur)

Contactez-nous (parution gratuite)Tél. 02 40 20 60 21Fax 02 40 20 60 [email protected]

Rubriques réalisées par Danielle Beaudry

Actualités professionnelles

Page 10: rie SOLUTIONS Mieux surveillerMieux surveiller ses retombées médias JURIDIQUE Droit à l’image : des contours complexes bN 4 – JANVIER 2rie 013 f LE MENSUEL DE LA COMMUNICATION

Dans les travées du Corum, à Montpellier,où se tenait du 11 au 13décembre le 24ème forumCap’Com, un seul mot

d’ordre : «En temps de crise, soyonscréatifs !». Organisé par le réseauCap’Com, le rendez-vous réunitchaque année tout le gotha de la com-munication publique. En près d’unquart de siècle, il s’est imposé commele carrefour du secteur. En termes de fréquentation, l'édition 2012 a étéexceptionnelle. 1100 professionnelssont venus participer aux débats. Unrecord ! «C’est l’effet réseau et le témoi-gnage de son dynamisme», se féliciteBernard Deljarrie, le délégué généralde Cap’Com. Et tant pis si le soleil du Sud n’était pas au rendez-vous !«Le Forum est une excellente occasionde prendre le pouls du secteur», remarque le dircom d’une région. «Etde se retrouver entre confrères, en

partageant des problématiques com-munes.» Dominique Mégard, qui acréé l’événement et en a connu toutesles éditions, l’a rappelé lors de la cérémonie de remise des prixCap’Com : «L’ère de la pub, c’est fini !Ce n’est pas le temps de la modestiemais celui des restrictions financières.Même si la communication est un levier essentiel de la communicationpublique, il faut se bagarrer tous lesjours. Il existe des trucs et des astucespas chers et qui peuvent rapportergros.» Une manière d’engager chacunà l’imagination et à la créativité.Cultivant comme chaque année uneconvivialité de bon aloi, cette éditionétait déclinée autour de la thématiquedu cinéma et de l’image. Dans les dis-cussions, les acteurs de la communi-cation (le Forum attire un large spec-tre de profils) faisaient preuve d’unrelatif optimisme, tout en ne cachantpas qu’il leur faut composer avec la

contraction, variable d’une collectivitéà une autre, des budgets publics. Le programme était un véritable ma-rathon, avec des débats et des ateliersparticulièrement suivis. Si les plé-nières ont laissé des participants surleur faim, les ateliers constituaient uneoccasion très appréciée d’actualiser sesconnaissances. Au total, une centained'intervenants étaient venus ainsi par-tager leur expertise et présenter leurs expériences. Plusieurs études – sur lesquelles Brief reviendra dans ses prochains numéros – étaient dévoilées,notamment sur la communication interne et sur les mots de la décentra-lisation. Dès ce mois de janvier, le comité de pilotage de Cap’Com dressele bilan et prépare l’édition 2013. Laprochaine ville d’accueil sera connueau plus tard en avril. Interrogé parBrief, Bernard Deljarrie livre un pré-cieux indice : «Ce sera en France… aunord de Montpellier !». ! NICOLAS MARC

Record d’affluence à Montpellier

FORUM CAP’COM 2012

Au Corum de Montpellier, la 24ème édition avaitmisé sur un univers très cinématographique.

«Moteur ! Action !» Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com, donne le clap d’ouverture de cette édition 2012.

Brief Janvier 2013 10

La 24ème édition du rendez-vous annuel, qui a eu lieu mi-décembre, a vu le nombre de ses participants considérablement augmenter. Le Forum a enregistré 1100 participants.

Sur fond de crise, l’atmosphère n’était pas franchement morose.

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«Moteur ! Action !» Bernard Deljarrie, délégué général de Cap’Com, donne le clap d’ouverture de cette édition 2012.

Après des visites d’équipements locaux, les Grands PrixCap’Com ont donné le coup d’envoi de cette nouvelle édition.

Les primés 2012 (lire aussi page 8). Allongé au sol, le Belge Supertri, lauréat l'an dernier, pour une réjouissante note d’humour.

Salle comble au nouvel hôtel de ville de Montpellier pour la cérémonie de remise des prix.

Dominique Mégard, aujourd’hui présidente du Club Cap'Com,détaille les tendances de cette nouvelle moisson de prix.

Jean-Christophe Boyer, conseiller spécial de Marylise Lebranchu, ancien dircom

Jean-Noël Jeanneney, historien et homme politique.

Denis Muzet, sociologue et président de l’Institut Médiascopie.

Janvier 2013 Brief 11

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Brief Janvier 2013 12

Le Forum est l’occasion d’échanger sur ses pratiques et de partager des points de vue. Sans oublier de garder le lien avec son bureau !

Ambiance foisonnante dans l'espace d'expo et dans le «Off». L’occasion de prises de contact sur les stands, de discussions et de rencontres tous azimuts.

Le volet formation : des ateliers particulièrement studieux favorisant le partage d'expériences concrètes.

Les campagnes distinguées par les Prix Cap’Com. Des sources d’inspiration...

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Janvier 2013 Brief 13

Le débat, avec notamment Serge Moati, autour de l'utilisation de l'image pour rendre compte de l'action publique.

Les plénières ont été particulièrement suivies, avec un casting apprécié de grands intervenants.

Incontournables déjeuners ! Chaque jour, 800 convives dégustent les produits régionaux. Une occasion supplémentaire d’échanges.

Radio Cap’Com, réalisée en partenariat avec Mediameeting.

PHOTOGRAPHIES : HERVÉ HUGES

Chaque communicant public n’a-t-il pas aussi un côté «artiste» ?

Le petit «Déj» autour du marketing territorial, proposé par La Lettre M, publication économique régionale.

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décembre dernier par Laval-Développement, l’agence dedéveloppement économiquede l’agglo. Autant dire queJacky n’est pas passé ina-perçu. «Jacky provoque, etc’était le but recherché. Nousavons voulu surprendre car lavitalité économique de notreterritoire n’est pas connue.

Nous souffrons réellement d’un déficit de notoriété»,explique Yannick Borde, président de Laval-Dé-veloppement et vice-président de l’agglomération.

Brief Janvier 2013 14

Connaissez-vous Jacky, un per-sonnage gentiment “beauf”, très “bling-bling”, qui vous invite à vous rendre sur son sitewww.3615jacky.fr pour déve-lopper vos projets ? Il vous pro-

digue des conseils totalement bidons. Sauf que tout devient sérieux dès que vous cliquez sur sespropositions. Les atouts de l’agglomération de Laval (20 communes, 100000 habitants, 40% dela richesse du département), son économie, soncadre de vie et ses infrastructures s’y dévoilent.C’est la campagne lancée entre novembre et

Pour remédier au déficit de notoriété dont souffrentl’agglomération de Laval et le département de laMayenne, une campagne de communication totalement décalée a été lancée par Laval-Développement,l’agence de développement économique de l’agglo.

LES AFFICHESDu 13 au 21 novembre, les affichesont fleuri plusieurs grandes villes de la moitié nord de la France : régionparisienne, Rennes, Nantes, Lille et Metz. Au total, 300 affiches (12m2, 8m2 et 2m2) ont été diffusées dans une centaine de gares, mettant en scène le mystérieux 3615jacky.fr.

REPÈRESAnnonceur: Laval-DéveloppementAgence: Souple/Hop Période: du 13 novembreau 9 décembre 2012Rayonnement: national Budget: 150 000 euros

Une campagne Une campagne

Laval joue la dérisionpour se faire connaître

Pour proposer une campagne, écrivez à [email protected]

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Janvier 2013 Brief 15

LES BANNIÈRESWEBDestinées à attirer l’attention, elles ont été réalisées dans le même esprit décaléque le site 3615jacky.frvers lequel elles ren-

voient. Du 15 novembre au 9 décembre 2012,elles ont été visibles sur les sites web de Capital, Challenges, 20 Minutes, Le Parisienet sur les réseaux sociaux Viadeo et Facebook.

LE SITE INTERNETLe site 3615jacky.fr a été réalisé “à l’ancienne” avec lesrecettes des débuts du web :gifs animées, découpageshasardeux, textes mal calés... et des ressorts humoristiques à travers les conseils de Jacky, le dicton du jour «Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer» ou bien encore son chef-d’œuvre «Don’t put the charrue before the beef»…Un site totalement dépassé, symbolisant les dangers auxquels s’expose un porteur de projet qui n’a pas accès aux bons réseaux. Tout l’inversede ce que découvre l’internaute lorsqu’il arrive sur le site institutionnel laval-developpement.fr (en cliquant sur lesdits conseils) . Chaque informa-tion fait écho à l’un des domaines d’intervention de l’agence.

La campagne, concoctée par l’agence Souple/Hop,repose sur un dispositif web appuyé par de l’affi-chage. Quelque 300 affiches ont été diffusées dansune centaine de gares à Paris, mais aussi dans lenord, l’est et le grand-ouest, du 13 au 21 novembredernier. En parallèle, du 15 novembre au 9 dé-cembre, des bannières web ont été visibles sur lessites Internet de Challenges, Capital, 20 Minutes,Le Parisien et sur les réseaux sociaux Facebooket Viadeo. Les statistiques de 3615jacky.fr sontencourageantes : «En trois semaines, nous attei-gnons 40000 visites, avec en majorité des connec-tions venues de région parisienne, notre cible prio-ritaire, explique Eloïse Laurent, en charge de lacommunication de Laval-Développement. Ensuite,les connections les plus nombreuses viennent deRennes et de Nantes. Dans la foulée, notre site weblaval-développement.fr a connu une belle visibilitétout au long de la campagne. En moyenne, un in-ternaute sur cinq qui a visité le site de Jacky s’estrendu sur notre site institutionnel et a pris le tempsde se renseigner et de s’informer sur les atouts de notre territoire.»

Il faut dire que l’agglo de Laval et le conseil gé-néral de la Mayenne affichent une vitalité écono-mique forte dans un contexte morose. «Notre tissuindustriel résiste bien. Nous avons battu des recordsen termes de vente de foncier en 2012. Quelque 32hectares ont été cédés, et 90 sont encore disponibles.De même, nous avons accompagnétreize projets in-dustriels, en extension ou en création. Ils représen-

tent un montant d’investissements foncier et immo-bilier de 15 M!, des investissements productifs à hauteur de 23 M!, avec 248 emplois à la clé», seréjouit Yannick Borde. De quoi donner du grain àmoudre au plan de communication de Laval-Déve-loppement. Les conseils de Jacky ne marquant quele début de ce plan à trois ans. ! COLETTE GOINERE

Une campagne

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Brief Janvier 201316

TRANSPORTS

Le réseau veut renforcer son attractivité

L e réseau des bus et trams Évéole, àDouai (59), a été ré-

cemment simplifié pours’adapter aux nouveauxbesoins des communes etdes usagers. Trente-troisnouveaux arrêts, ainsique des fréquences pluscadencées et calées sur leshoraires des établisse-ments scolaires et des bu-reaux, ont ainsi été défi-nis. Cette réorganisationentend répondre à lahausse de fréquentationdu réseau (+15% en huitmois), mais aussi séduireun nouveau public : lesautomobilistes.Pour expliquer aux Douai-siens les modifications du réseau et renforcer l’at-tractivité d’Éveole, le Syn-dicat mixte des transports

du Douaisis a fait appel àl’agence conseil locale Pe-tit coin de paradis. Celle-ci a conçu une campagnereposant sur les médias,mais se déployant aussihors-médias. De fin août

à fin septembre 2012,cette opération s’est tra-duite par de l’affichagebus, de l’affichage lumi-neux à l’entrée de la ville,des spots radios, destracts décrivant les nou-

velles lignes et des inser-tions presse. Une action de promotion,de stimulation et d’incita-tion à utiliser les trans-ports publics a égalementété mise en place en par-tenariat avec les commer-çants : sur présentationd’un titre de transport,l’usager obtenait une re-mise immédiate de 5 ! surun achat en magasin.La preuve d’achat servaitégalement à un tirage ausort permettant de gagnerun iPad ou des clés USB.Celles-ci fournissaient l’ex-plication du nouveau ré-seau et un lien vers le sited’Évéole. Et, via le jeu webet le print, Petit coin de pa-radis a pu constituer unebase de données clients... !

PASCALE PAOLI-LEBAILLY

P our accroître leur notoriétéet séduire de nouveaux visi-teurs, les Montagnes du

Jura ont mené, en novembre et décembre, leur campagne pour cet hiver 2013. Le collectif a ainsi investi 150 000 ! dans une actionpluri-médias sur ses marchés prio-ritaires : l’Île-de-France et la Bel-gique. Des annonces presse ont étépubliées dans des titres puissantscomme TGV Magazine, 20 Minutes,L’Equipe, Le Parisien, ou PlusMa-gazine et Touring, en Belgique. Enparallèle, une opération d’e-mailingauprès des abonnés des sites vacan-cesreussies.com, planet.fr, 52we.coma été mise en place afin de «dévelop-per l’activité d’information, de conseilet de réservation du centre régionalde contacts et ainsi accroître la com-mercialisation de séjours».

Cette campagne a été entrecoupéepar une opération événementiellede trois jours (du 29 novembre au

1er décembre) menée à Saint-Ger-main-des-Prés, à Paris, en associa-tion avec le collectif France-Mon-tagnes (Alpes, Pyrénées, Vosges etAuvergne), et l’agence Links Com-munication. Baptisée «Saint-Ger-main-des-Neiges», cette action s’esttraduite par l’enneigement des ruesdu quartier, où chaque personneportant une tenue ou un accessoirede ski s’est vu offrir un cadeau et a pu participer à diverses anima-tions, soirées et concours. Ces actions de fin d’année de Mon-tagnes du Jura s’inscrivent dans lacontinuité de la campagne de noto-riété été-automne, menée sur le webentre juillet et octobre 2012. Le collectif y avait engagé quelque140 000 !. L’objectif était d’accroîtrele nombre de pré-réservations en ligneet de ventes de séjours. ! P. P.-L.

Territoires

La campagne a coûté 150 000 .

À Douai, chacun pouvait recevoir un chèque-cadeaude 5 chez les commerçants.

TOURISME

Le Jura en campagne d’hiver... en ville

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D. R

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Janvier 2013 Brief 17

130, rue du Mont-Cenis, 75018 Paris Tél. : 01 49 25 70 00. www.argus-presse.fr

Services. L’Argus de la presse compte quelque500 collectivités ou administrations parmi ses10 000 clients. Il fournit une veille pour suivre l’actualité dans les médias traditionnels (11 000 publi-cations presse, 6 500 sites web éditoriaux, 220 radioset TV) et dans les médias et réseaux sociaux (2 millionsde sources). Il propose aussi une veille internationale ;des panoramas presse ; des études média pour mesurer l’impact de la médiatisation ; de cibler les contacts influents grâce à un réseau de 1,5 millionde journalistes et 600 000 médias ; d’aider à maîtriserson e-reputation, en fonction des besoins. La collectivité la plus médiatique compte en moyenne15 000 retombées par an (environ 1 200 par mois).

Tarifs. À partir de 500 euros pour une veille simplesur les médias presse et web éditorial (crédits deveilles). Jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’eurospour une collectivité avec une forte médiatisation et pour une prestation complète.

60, avenue du Général de Gaulle, 92046 Paris-La Défense. Tél. : 01 47 67 18 30www.kantarmedia.com

Services. Kantar Media a racheté Presse Index en 2012. La fusion sera finalisée en avril 2013. Sur4 000 clients, l’entité en compte 185 du secteur public.Kantar a un service dédié aux marchés publics et pro-pose une veille exhaustive sous forme d’alertes généréespar mots clés, ainsi que l’envoi d’une sélection d’articleset/ou de reportages en fonction de mots clés définis avecle client. Une veille aux niveaux local, national et mêmeinternational qui s’appuie sur 750 TV et radios, 30 000 publications presse, site éditoriaux, blogs et forums ! Leprestataire propose aussi une évaluation de l’impact mé-diatique et la création d’archives par mots clés, de books,de dossiers de travail via la plateforme de livraison Plus-quelinfo.com. La communauté urbaine la plus médiatiquea enregistré 7 800 retombées presse et web sur un an.

Tarifs. De 2 à 6 euros le sujet pour la veille exhaustive ;200 euros par an pour les retombées presse et web ;2 000 euros pour les retombées audiovisuelles.

Les deux principaux prestataires

préalable chercher elle-même.Les prestataires notent que les collectivi-

tés ont besoin, grâce à des mots clés biendéfinis, de contrôler l’exposition médiatiquede leurs élus et événements, de surveillerce que font les collectivités voisines et deconnaître le pouls de la presse. «Ces servicesnous aident à aménager notre communica-tion et à choisir le canal adapté», précise Nicolas Mannant, directeur de la commu-nication au conseil général de la Gironde.Avec le numérique, le champ s’est encoreélargi, et il faut également avoir un œil surles blogs, les forums et les réseaux sociaux.Patricia Pierson considère que «cela permetde mieux anticiper les problèmes, de favori-ser une démarche politique en fonction de la réaction des gens, d’intercepter unéchange sur un problème qui nous auraitéchappé». ! JESSICA IBELAÏDENE

I’mpossible de lire toute la presse,de parcourir le web en perma-nence... L’information est omnipré-sente et le flux permanent qui cir-cule entre la presse, la télévision,

la radio et Internet rend complexe la miseen place d’une veille médiatique et l’ana-lyse des retombées presse d’une collecti-vité. Des exercices pourtant primordiaux,alors que les médias se multiplient et quela parole sur le numérique est exaltée.

Le plus simple est de se tourner versun prestataire spécialisé. «Il nous facilitele travail et nous livre un produit fini,avec un choix d’articles et de reportagespertinents», estime Patricia Pierson, res-ponsable de la documentation à la mairiede Troyes (10). Elle gagne aussi dutemps, puisqu’elle reçoit quotidienne-ment des informations qu’elle devait au

Comment (bien) surveillerses retombées médiasFaire appelà un prestatairepermetde gagnerdu temps, maissurtout d’êtreplus pertinent.

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Brief Janvier 201318

Qui, parmi vous, aun portable ?» Qua-rante-huit mains se lèvent. «Qui seconnecte régulière-

ment sur Facebook ?» Une nouvellevague de doigts dressés. «Qui, en de-hors des sorties de classe, est déjàallé dans un musée ?» Cette fois,une seule main s’agite : «Moi. C’étaitil y a neuf ans, avec ma mère !»

Pour Yannick Vernet et ses deuxcollègues conservatrices, c’est ladouche froide. «On s’attendait bienà des résultats surprenants, maispas à ce point ! Cette rencontre avec48 jeunes âgés de 13 à 15 ans étaitdes plus instructives. Elle nous apermis de mesurer à quel point notre“connaissance” de ce public et l’idéeque nous nous en faisions était éloi-gné de la réalité.»

Yannick Vernet est spécialistenouveaux médias et cultures numé-riques au ministère de la Culture etde la Communication, et conseilleraux questions numériques pourl’AGCCPF (Association générale des conservateurs des collections publiques de France), section PACA,à ses heures perdues. Un homme on ne peut plus branché, donc. Pourautant, lui aussi s’est senti un peudépourvu lorsqu’on lui a demandéd’inventer de nouveaux modes decommunication, autour de la cultureet de l’art, pour la génération Y…voire pour sa suivante (celle des 13-15 ans, désormais baptisée C).

Partir de l’univers des jeunes pour mieux les impliquer«Inconsciemment, je sentais qu’il fallait aller vers autre chose, glisservers de nouveaux univers et de nou-velles pratiques. Mais je voulaism’en assurer en allant à la rencontredes publics cibles.» Echanger aveceux pour mieux les connaître, puisles associer à la construction denouveaux supports de communica-tion : telle est la méthode adoptéepar Yannick et ses collègues del’AGCCPF. Leur objectif : sensibiliserles jeunes au patrimoine de PACA.

«Mais pour ce faire, on ne part sur-tout pas des statues, tableaux ou autres monuments : la base de notreprojet, ce sont les pratiques numé-riques des jeunes, continue YannickVernet. À partir de là, on construitun univers narratif basé sur unconte. Deux personnages dans unmusée : un petit garçon en visite declasse ; une petite fille, prisonnièredu lieu depuis un siècle, qui luiparle à travers un objet. Et l’aven-ture commence… C’est dans cet uni-vers que les objets des collectionsviendront prendre leur place.»

Une démarche à l’opposé de ce

La génération Y déroute et inspireIls ont de nouvelles pratiques, de nouveaux centres d’intérêt, la critique aisée et des attentes qui évoluent plus vite que le rythme des saisons. La génération Y finirait presque par donner le tournis aux professionnels de la communication. Et si elle nous amenait à revoir nos propres pratiques ?

Dossier

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Les marques de territoireCommuniquer en direction des jeunes

qui s’est toujours fait jusqu’alors– à savoir une présentation quasiexhaustive de chaque objet (quin’intéresse plus les jeunes d’au-jourd’hui), à laquelle restent atta-chés nombre de conservateurs.D’où un choc des cultures et des générations, pas toujours facile à accepter pour les plus anciens.

«Nous sommes en pleine muta-tion, voire en pleine révolution.Avec tous les doutes liés à ces périodes de transition. Car si lesjeunes sont en mesure de nous direce qui ne leur convient pas – commeles temps de visite, trop longs à leurgoût – ils ont du mal à formulerprécisément leurs attentes. À nousde trouver, donc, ce qui leurconvient : des entrées multiples(historique, technique, esthétique)pour chaque objet ; des associationsde genres artistiques, en faisant parexemple raconter ou interpréterl’œuvre par des poètes ou des mu-siciens (des pratiques que les An-glo-Saxons ont déjà adoptées de-puis longtemps)», développe Yan-nick Vernet. Pratiquement toutresterait à inventer pour capterl’intérêt des Y.

Une nouvelle vision du mondeMais qui est donc cette générationqu’on évoque si souvent mais donton a tant de mal à cerner lescontours ? Généralement, on la dé-finit comme la première générationNet, celle qui est connectée depuissa tendre enfance. Sa principale caractéristique : être multi-tâches.Elle a grandi au contact des télé-phones cellulaires, des ordinateurs,des jeux vidéos et du web : des sup-ports qui lui permettent de passertrès aisément du réel au virtuel.

De ce fait, la génération Y n’apas la même perception de l’uni-vers que ses aînés. Les nouvellestechnologies réduisent la planèteà son échelle, favorisant l’émer-gence d’une conscience globale(nombre de ses membres se consi-dèrent d’ailleurs davantagecomme des citoyens du monde quecomme habitants de leurs terri-toires).

Pour autant, cette générationcollée à ses écrans est plus que jamais en attente de relations humaines ! Un phénomène quis’explique peut-être par le faitqu’ils sont nombreux à être issusde familles éclatées. Instabilitéémotionnelle et facilités finan-cières ont bien souvent fait d’euxde grands débrouillards un brincapricieux et bien déterminés à faire ce qui leur plaît.

Vers de nouveaux types de communicationAccro des réseaux sociaux (qu’ellefait sans cesse évoluer), la généra-tion Y invente en permanence denouveaux types de communication.Méfiante face aux techniques demarketing, elle préfère se fier à sonpropre réseau pour se forger ses opi-nions. En quête d’informations, ellen’hésite pas à contourner les médiastraditionnels par le biais du web.Elle aime l’humour, générateur de complicité, mais n’apprécie pasd’être caricaturée. Elle s’attarde surles photos, les vidéos, les couleurs...belles mais pas trop sophistiquées.

Sensible à la politique, aux pro-blèmes sociaux et aux questionsécologiques, elle milite souvent viaInternet. Autre de ses spécificités :sa vision du travail, qui n’est pluspour elle une finalité, mais unsimple moyen d’arriver à ses fins. Tout en restant ambitieux, les membres de la génération Yaspirent à un environnement de travail agréable et des horairesadaptés à leurs priorités.

Mais plus que tout, elle aime par-tager… sur Facebook, Twitter ouailleurs, pour le simple plaisir del’échange ou pour celui d’être suivipar un maximum d’amis.

Tout change, donc (et les anciensrepères des ainés, surtout) aveccette génération Y qui semble bienpartie pour transformer les menta-lités et laisser dans l’histoire unetrace plus tangible que la généra-tion X qui l’a précédée. En atten-dant le triomphe de la génération C(les actuels 11-12 ans) dont on nousannonce déjà qu’elle aura un impactmajeur sur nos sociétés. ! F. H.

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Brief Janvier 201320

VILLES

Le difficile puzzleDe l’urbanisme à l’action sociale, de l’enseignement au culturel, dessports et des loisirs à l’état civil enpassant par la gestion des électionset l’entretien de la voirie… les com-pétences des communes sont des plusvariées. Et nombre d’entre ellesconcernent directement les jeunes,des pitchouns aux jeunes adultes.Conséquence : à ce jour, aucune com-mune n’a décidé de mettre en placeune communication jeunesse globaleet cohérente. Ainsi, à Reims (commepartout ailleurs), lorsque la ville com-munique sur la pose de la premièrepierre de la crèche Maison-Blanche,elle s’adresse naturellement aux pa-rents… mais en leur montrant l’imagede leurs pitchouns. Idem lorsqu’elleinforme ses habitants sur les activitésdes centres de loisirs : un nom, unetypographie et des couleurs qui seveulent “djeun’s”, mais un discoursqui s’adresse directement aux adultesen insistant sur le côté gratuit des activités. Lorsqu’il s’agit de s’adresseraux jeunes adultes, les choses sont enrevanche plus simples. Ainsi le Guideétudiant, qui recense en 52 pages l’en-semble des bonnes adresses et desbons plans de la ville, est très appréciédes 15-25 ans. Clair, riche en infor-mations et bien structuré, il adopteles codes couleurs et typo des jeunes,mais sans tomber dans l’excès.

INTERCOMMUNALITÉS

Des compétences qui n’intéressent pas les jeunes… sauf exceptionAménagement de l’espace, gestiondes transports, équilibre de l’ha-

bitat et développement écono-mique sont les cœurs d’activité desstructures intercommunales. Dessujets qui n’intéressent pas, de primeabord, la jeunesse. Idem pour lagestion des équipements culturelset sportifs ou la mise en valeur

de l’environnement et du cadre de vie. Et pourtant… nombreusessont les intercommunalités quitransforment les jeunes en vecteurde communication pour diffuserleurs informations sur le tri et lavalorisation des déchets. Des

Dossier

À chaque collectivité ses compétences, et donc ses cibles spécifiques. Un découpage qui vaut aussi pour les enfants et les jeunes.

Collectivités territoriales : :qui parle à qui ?

Les régions communiquent de plus en plus en direction des jeunes.

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Les marques de territoire xxxLes marques de territoireCommuniquer en direction des jeunes

«Ni morale, ni pub»

Comment percevez-vous lescampagnes de communicationmises en œuvre par les collecti-vités à destination des jeunes ? Elles sont en général très sobres, sou-vent fermées et rarement fun. Je medis souvent qu’elles ne sont pas faitespour toucher les jeunes… et c’est biendommage. Car les collectivités mon-tent souvent des projets intéressants,sans la com’ qui va avec !

Quels reproches majeurs formuleriez-vous contre ces campagnes ?Elles sont soit dans le “trop”, soit dans le “pas assez”. On a parfois desvisuels très beaux, très graphiques,très travaillés : c’est superbe, maismalheureusement éphémère et pascrédible. On tombe aussi souventdans la caricature, notamment dansces campagnes qui pensent faire“jeune” en parlant “jeune”. À l’inverse, on nous propose aussi des supportsqui donnent l’impression d’avoir étéfaits sans moyens et à la va-vite : du“travail d’amateur” qui n’accroche pas !

Votre expérience en tant quemembre du jury du PrixCap’Com jeunesse, en décem-bre dernier, vous a-t-elle permisde découvrir des campagnesmieux adaptées aux jeunes ?On a vu des choses sympatiques, dotées des moyens adaptés : c’estrassurant. Notre coup de cœur, ce futla campagne «Pack 15/30 deuxièmesaison», lancée par les Pays de la

Loire. C’est drôle, basé sur une formed’autodérision, mais c’est surtoutjuste, très éloigné des traditionnelsclichés que l’on nous propose à longueur d’affiches et de spots.

Avez-vous l’impression quel’avis des jeunes est pris encompte par les communicantspublics ?Pas vraiment. Lors de la créationdu Conseil lillois de la jeunesse,nous avions préconisé la créationd’un portail d’informations dédiéaux jeunes : il n’a toujours pas vule jour. Nous avions aussi lancé un questionnaire afin de mieux cer-ner les attentes des jeunes en matièrede communication. Les 500 retoursanalysés ont fait apparaître que lesjeunes se sentent noyés sous uneinformation trop éparse. Dommage,car parfois, les supports de commu-nication attendus existent, maisc’est leur diffusion qui pose pro-blème. Exemple avec le Guidejeunes édité par la mairie de Lille,qui recensait les bonnes adresseset les aides dont les jeunes peuventavoir besoin. Le problème, c’estqu’il a été distribué avec les gra-tuits. Conséquence : 80% des jeunesLillois ne l’ont jamais eu entre lesmains et ne le connaissent pas.

Quelques conseils à prodigueraux communicants publics ?N’essayez pas de caricaturer lesjeunes, ni d’imiter leur langage. Ne soyez pas moralisateur. Et pri-vilégiez nos canaux d’informationfavoris – à savoir les réseaux sociaux et les vidéos, qui font par-tie intégrante de notre vie et de no-tre culture. ! PROPOS RECUEILLIS

PAR FABIENNE HILMOINE

(1) Association nationale des conseilsd'enfants et de jeunes

Hadrien Carnot, 19 ans, étudiant de classe prépa, est membre du Conseil lillois de la jeunesse et siège au Comité des jeunes de l’ANACEJ(1). Le point de vue d’unjeune particulièrement impliqué dans la vie de son territoire.

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animations en classes en passantpar les jeux, les visites de sites.Et ça marche plutôt bien, les en-fants étant ravis d’initier leur famille aux subtilités du tri.

DÉPARTEMENTS

Les jeunes ne sont pas toujours une priorité !Chef de file de l’aide sociale, le département est en charge de la protection maternelle et infantile, de l’adoption, du soutien aux familles en difficulté. Autant dethématiques sur lesquelles lesconseils généraux ne communi-quent pas directement en direc-tion des jeunes – et on les com-prend ! En revanche, leurs compé-tences en matière d’éducation (viales collèges) et de culture (via lesbibliothèques et le patrimoine)pourraient les inciter à s’adresserà eux. Rares sont pourtant ceuxqui s’engouffrent dans la brèche.À quelques exceptions près…Ainsi, le Var n’a pas hésité à lan-cer une campagne multi-cibles(mais très axée jeunes) autour de la thématique «Pas pareil, le Var», pour souligner l’importance de l’action du conseil général et lesmoyens qui lui sont consacrés.

RÉGIONS

En quête d’échanges avec les jeunes adultesÉducation et formation profes-sionnelle sont deux axes forts de l’activité des régions. Toutcomme l’emploi. Des thématiquesqui branchent essentiellement lesjeunes adultes. Un public auxmultiples facettes (partagé entreétudiants, apprentis, jeunes sala-riés et demandeurs d’emploi), pasfacile à convaincre, mais très précieux, entre autres, pour l’ave-nir des territoires.

Conséquence : nombre de régionsont engagé, à l’exemple de la Pi-cardie ou des Pays de la Loire, uneréflexion de fond pour mieux com-muniquer en direction des jeuneset se rapprocher d’eux. Un dossierà suivre…! F. H.

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Les jeunes ont longtempsété délaissés par les collec-tivités. Lors de notre arri-vée à la mairie en 2008, il n’y avait pas de poli-

tique globale et explicite conçue à leurintention. Il existait de multiples dis-positifs, mais sans cohésion d’ensem-ble», souligne Anne Crayssac, adjointeau maire chargée de la jeunesse.

Idem pour la communication. «Enfait, chaque service s’adressait auxdifférentes catégories de jeunes en fonction des prestations propo-sées. On parlait aux parents pourtoucher les enfants. La communica-tion vers les ados restait limitée et,pour les plus âgés, on ciblait essen-tiellement les étudiants, plus facilesà toucher que les jeunes salariés ou les jeunes en recherche d’emploi.D’où une communication très mor-celée, menée sans concertation avec

les jeunes», complète Pascal Jarry,nouveau chef de projet jeunesse.

Une situation à laquelle la munici-palité a décidé de mettre un terme en 2013. «On ne peut pas accepter lafracture sociale qui s’immisce entre lajeunesse et le reste de la population. Si des actions comme la carte de trans-port à 10 ! pour tous les jeunes demoins de 25 ans ont déjà été engagées,beaucoup reste à faire», poursuit AnneCrayssac. Toulouse s’est donc donnépour double objectif de reconnaître et d’accompagner les jeunes dans la place qu’ils occupent dans la société,mais aussi dans leurs difficultés.«Remplir cette mission requiert uneconnaissance fine de notre cible», pré-cise Anne Crayssac. D’où le lance-ment, au printemps 2012, d’une étudediagnostic sur les 11/29 ans et de l’en-quête «Jeunes et espaces publics», menée par l’Université du Mirail.

«C’est la première étape d’un pro-jet en trois temps : étude/réflexionet proposition d’actions/dialogue.Premier constat : contrairement à ceque nous pensions, les lycéens et étu-diants sont minoritaires face auxapprentis, jeunes salariés et chô-meurs. Ces informations vont nouspermettre d’établir une meilleure représentation des différents publicsau sein des instances représentativestelles que le Conseil des jeunes, parexemple», affirme Anne Crayssac.

Le retour des jeunes oubliésUne instance en cours de renouvel-lement après son premier mandat :l’occasion pour la collectivité de tes-ter de nouveaux modes de commu-nication. «Pour recruter les nouveauxconseillers, nous avons décidé d’allerau plus près d’eux. Fini l’affichagegrand public : à la place, nous avonsopté pour la distribution de flyers et la présence de stands sur les évé-nements destinés aux jeunes, ou desprésentations du conseil au Crij.Nous comptons aussi sur les profes-sionnels (MJC, foyers de jeunes tra-vailleurs, missions locales…) pournous aider à relayer l’information.Des courriers ont en outre été adres-sés aux lycées et aux syndicalistes :à charge pour eux de faire remonterl’information aux jeunes salariés. Et bien sûr, nous utilisons largementInternet et les réseaux sociaux, trèsfréquentés par les 15-25 ans.»

Autant d’outils et d’actions réaliséesen interne, et qui se veulent placéssous le signe du respect dû aux jeunes.Un choix qui n’est pas anodin à Tou-louse, où le tutoiement est quasi de rigueur. Reste à savoir si les jeunesvont adhérer… ! FABIENNE HILMOINE

À Toulouse, vers une communication globaleChangements en perspective, en 2013, du côté de Toulouse. La Ville rose s’attache à mieuxconnaître ses jeunes et à se rapprocher d’eux pour mettre en place une politique et une communication jeunesse plus efficace.

Dossier

Le Conseil desjeunes est en coursde renouvellement.

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Les marques de territoireCommuniquer en direction des jeunes

Recrute chargé(e) decommunication jeu-nesse réactif, créatif,polyvalent et sachantfaire preuve d’initia-

tive.» Avec cette annonce, le conseilrégional de Picardie affiche claire-ment la couleur : les jeunes sont au cœur de l’action menée par larégion… et de sa communication.

«La Picardie est la deuxième ré-gion la plus jeune de France. Maisnos indicateurs sont loin d’être au beau fixe côté emploi. Depuis 2010,nos élus ont donc fait de l’insertionsociale et professionnelle des jeunesune vraie priorité. Avec un objectif :aider chaque jeune Picard à réussirson projet de vie», explique LilianeMarissal, directrice de la communi-cation du conseil régional.

Fer de lance du projet : la carteCursus. Elle permet aux jeunes deprofiter de multiples services dans les domaines du sport, de la culture,des équipements scolaires et profes-sionnels, de la santé. «C’est le cœurde notre communication en directiondes jeunes. Construite autour du slo-gan “Picardie Cursus : la jeunesse à la carte”, elle repose notamment surun visuel coloré plutôt apprécié par lacible», poursuit Liliane Marissal.

Le succès est moindre, en revanche,pour Picardie Cursus, la consultation,première web-série réalisée par leconseil régional pour promouvoir les services de la carte. Déclinée enneuf spots qui mettent en scène lesnombreux projets des ados et jeunesadultes, elle est fortement critiquéeet jugée trop «intello» – notammentpar les étudiants. «Avec ces vidéos,

nous nous sommes rendus compte queles jeunes avaient des exigences trèsprécises en ce qui concerne notre com-munication. Lorsque la Région s’ex-prime, ils attendent d’elle une postureinstitutionnelle, des réponses concrètesà leurs problèmes. Ils rejettent aussila pub, le tutoiement et refusent quel’on parle de leur vie en la morcelanten loisirs, emploi, formation, culture,etc. : pour eux, c’est un tout. Autantd’exigences en décalage avec ce quenous imaginions et préconisions.»

Partenariats et prétestsDes attentes collectées notammentauprès des membres du Conseil ré-gional des jeunes (CRJ). «La com-munication était l’un des axes detravail de leur dernier séminaire.Les conseillers nous ont permis decomprendre comment les jeunes sesentent sous la masse d’informationsmises à leur disposition. Ils veulent

donc être aidés et accompagnés pourtrouver rapidement l’informationqui leur est utile. Ils attendent du contact, de l’échange… pas duvirtuel», poursuit Liliane Marissal.

Pour ce faire, la direction de lacommunication du conseil régionaltravaille en étroite collaboration avecle Centre régional d’information jeu-nesse (Crij). Objectif commun : struc-turer un réseau d’accompagnants,répartis sur tout le territoire (via lesmaisons de l’ado, les espaces publicsnumériques et autres maisons de lajeunesse) et prêts à guider les jeunesdans leur recherche d’informations.

«De plus, comme nous réalisons plusde 80% de nos outils en interne, nousavons décidé de concocter, à partir dejanvier, des prétests systématiques de nos outils et campagnes. Histoirede vérifier leur pertinence et de mieuxrépondre aux attentes des jeunes»,conclut Liliane Marissal. ! F. H.

Pas de pub, moins de virtuel, et des informations sérieuses,précises et facilement accessibles : en matière de communi-cation publique, les jeunes Picards savent ce qu’ils veulent…et le font savoir.

Le CRJ permet à la direction de la communication de prendre le pouls de sa cible.

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La Picardie joue la carte…de la carte

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Dossier

Sensibiliser les jeunesà la prévention santéou routière est unexercice périlleux. Ilfaut viser juste à la

fois sur le message à transmettreet sur son canal de diffusion. «Les18-24 ans sont nés dans ce mondede communication, ils décodenttout, aiment les expériences, la créa-tivité et la sincérité, détestent lalangue de bois et le “parler jeune”»,analyse Véronique Sauret, direc-trice et fondatrice de l’Agence verte,à l’origine de plusieurs campagnesde prévention routière.

Les jeunes sont aussi très sensi-bles à la cohérence et à la tonalitédu message. «Le ton agressif, percu-tant, calqué sur les méthodes anglo-saxonnes, fonctionne moins avec le temps. Les collectivités préfèrent

utiliser un ton plus décalé, incitatif,où la curiosité du jeune est piquéeau vif», précise Adrien Blanc, chefde projet chez Campagne publique,une agence lyonnaise créant descampagnes “clés en main». Leur affiche «Alcool au volant: ne faitespas le plein de trop!», où une bou-teille de vin est maquillée en réser-voir à essence, est la plus deman-dée.

Web-série et film chocAvec le succès des réseaux sociaux,ces plans médias destinés aux jeunesdélaissent de plus en plus les canauxtraditionnels (affichage, films télé-visés, radios) au profit de ceux, plusinteractifs, de leur public: Facebook,YouTube, Deezer, MSN Messagerieou Skyrock.com. «Le digital (sites, réseaux sociaux, applications…)

représente aujourd’hui 20 à 25% dubudget d’un plan média, souligne Véronique Sauret. Et cette part aug-mente.» L’Institut national de pré-vention et d’éducation pour la santé(Inpes) a lancé une campagne webbaptisée «OnSexprime» autour d’uneweb-série de six épisodes abordanttoutes les questions liées au sexe.«Un communauty manager répondaux jeunes et met en ligne les épisodesde la série sur son site web (OnSex-prime.fr, 475 000 visiteurs uniquesen trois semaines), sa page Facebook(+27000 fans) et sur la chaine You-Tube (+2 millions de vues, 10000abonnés), raconte David Heard, chefdu département campagne de com-munication à l’Inpes. C’est la voieroyale pour atteindre les jeunes et lesfaire s’approprier un message de pré-vention.»

L’association Prévention routièreva encore plus loin. Depuis la mi-no-vembre, sa campagne sur les risquesdu téléphone au volant visant lesjeunes conducteurs n’a lieu qu’enligne (Enmodevoiture.com). Elleprend la forme d’un film choc, inter-actif, où le conducteur est l’internautelui-même. Et si celui-ci est membrede Facebook, il peut se connecter depuis son compte et personnaliserainsi le message déjà très réaliste.«En un mois, le film a attiré quelque130000 visiteurs uniques (contre180000 par mois pour le site de l’as-sociation) et généré un fort buzz surles réseaux sociaux, explique ThomasLequellec, directeur de la communi-cation à la Prévention routière. Le tonbrutal du film, qui a coûté environ150000 euros, passe justement grâceà l’originalité du dispositif de person-nalisation mis en place. !

DELPHINE DENUIT

L’art et la manière de sensibiliser les jeunesEnjeu majeur de communication public, les campagnes de sensibilisation, surtout pour les conduites à risques. Pour toucher les cibles, mieux vaut se rendre sur leur terrain...

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La web-série de l’Inpes aborde les questions liées au sexe en six épisodes.

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La fabrication du papier com-mence par le choix de la fibre :elle peut être issue du recyclage,ou fabriquée à partir de bois issude forêts gérées durablement,

ou le fruit d’un mélange des deux. Il existeplusieurs labels relatifs à l’origine de la fibre.

Déjà recyclé ou... recyclableLe plus ancien est la boucle de Mœbius.Cette déclaration environnementale detype II (ISO 14 021) ne fait pas l’objet d’uncontrôle par une tierce partie. Elle est en-tièrement sous la responsabilité de l’in-dustriel. La part de matière recyclée estindiquée par un chiffre à l’intérieur de laboucle. S’il n’y en a pas, cela veut dire quele matériau est potentiellement recyclable.La distinction Apur, créée par l’Associationdes producteurs et utilisateurs de papiersrecyclés, permet de reconnaître ou de valoriser la présence de papier recyclé à partir de 50%. Utilisé en France et enEurope, ce label se décline en trois niveaux(60%, 80% et 100%) représentés sur le logo, en fonction du taux d’intégrationde fibres recyclées. Il est attribué sur requête aux adhérents de l’association, en charge des contrôles.

Un écolabel européen reconnupar tous les pays de l’UnionLes labels FSC (Forest stewardship coun-cil) et PEFC (Program for the endorsementof forest certification schemes) sont plusexigeants : ils prévoient un contrôle annuelsur site, et un audit de certification tousles cinq ans. Le premier garantit que le bois utilisé provient à 100% de forêtsgérées selon des critères environnemen-taux et sociaux. Il prévoit un minimum de8% de fibres recyclées. Le second garantitlui aussi une gestion durable des forêts à l’origine du papier. Son logo peut êtreapposé pour du papier certifié entre 70 et100% PEFC. Et peut être complété par la

boucle de Mœbius pour indiquer le tauxde fibres recyclées. D’autres labels existentpour les produits finis : papiers à copier,enveloppes, pochettes postales et cahiers.Il certifient un impact environnementalréduit tout au long du cycle de vie. On trouve plusieurs écolabels officiels,mais aussi un label privé, Paper by Na-ture, créé pour les produits papetierstransformés. Les écolabels officiels cou-vrent plusieurs catégories de produits,avec une déclinaison spécifique pour le pa-pier. L’Écolabel européen, reconnu partous les pays de l’Union, comprend un ca-

hier des chargesspécifique pour lepapier graphique etle papier à copier.Ses critères d’attri-bution : l’informa-tion, l’écologie, lasanté et la perfor-mance, que l’on re-trouve pour NF En-

vironnement, la certification écologiquefrançaise officielle destinée aux produitsnon couverts par l’Écolabel européen.L’Ange bleu, le plus ancien écolabel, esthomologué par le ministère de l’Environ-nement allemand. Il exige l’utilisation de fibres 100% recyclées pour les papiersà copier, et interdit l’usage de substancesdangereuses. Moins strict, le Cygne blanc,écolabel officiel de la Scandinavie, imposeun minimum de 20% de fibres issues de forêts certifiées, ou 75% en recyclage,ou un mélange des deux. Il limite les subs-tances dangereuses, la consommationd’énergie et les déchets de production.

Pour aller plus loin dans la comparaison,on peut se référer au Guide des normes et labels environnementaux des produitspapetiers, téléchargeable sur le site de sonéditeur, Éco-Folio, l’éco-organisme qui ac-compagne et finance la collecte, le tri et lerecyclage des papiers. ! RAPHÄEL BALDOS

Papiers certifiés : comment s’y retrouver ?

Les labels FSCet PEFC prévoientun contrôle annuel sur siteet un audit tousles cinq ans.

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Il existe de nombreux logos et labels pour signaler les qualités environnementales du papier,recyclé ou non, issu de forêt gérée durablement ou non. Les clés pour bien choisir.

Les labels FSC et PEFCsont plus exigeants que la boucle de Mœbius(en haut).

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Développement durable

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a correspondu au passage de 400 à 2000inscrits, informe Michel Neugnot, vice-pré-sident du conseil régional. «Faire penserautrement et durablement les transportsvia une offre de service est un élément de

communication important pour la collec-tivité, au-delà du covoiturage lui-même»,ajoute-t-il. À Lyon, le prestataire de covoiturage a été chargé de communi-quer auprès des entreprises de plus de 50 salariés : mailing-phoning suivid’animations sur site, relayées par desnewsletters. En appui était mise en œuvre une campagne d’affichage annuelle grand public du Grand-Lyon,avec le message «Stop aux bouchons !»,en complément des messages tradition-nels du type «Moins de CO2 !» et «Faitesdes économies !». Ce dernier message serait le plus efficace des trois, en cettepériode de hausse des prix de l’essence,y compris en termes de retombéespresse, selon Guillaume Bihet, respon-sable de l’unité Transports et déplace-ments au conseil général du Bas-Rhin,

Communiquer sur...

En plein boom, le covoitu-rage surfe sur la crise.«Mais on ne gagne des co-voitureurs qu’en communi-quant», assure Lucie Ver-chère, chargée de

mission au Grand-Lyon, qui vientd’obtenir le prix “Ville et automobile2012” pour son covoiturageconnecté. Le site www.covoituragegrandlyon.com, décliné en commu-nautés d’entreprises et de terri-toires, compte aujourd’hui 8 600 ins-crits, dont 21% sont actifs. Depuisjanvier 2012, un marketing directciblant les entreprises a permis25 394 nouvelles connexions (+22,7%)et 400 inscriptions par mois.

Trois messagesEn Bourgogne, la campagne (affi-chage, spots et annonces presse…)réalisée en avril 2012 après cinqmois d’expérimentation de www.covoiturage.mobigo-bourgogne.com

Faire du covoiturage un mode de transport alternatif pour les trajets domicile-travail passe par un marketing ciblé et une stratégie commune entre collectivités.

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Le covoiturage

Parmi les trois messages distillés par le Grand-Lyon, celui avançant les économies réalisées semble être le plus efficace.Les économies de CO2 peuvent aussi s’avérer payantes pour la collectivités : les tonnes sauvées sont revendues.

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qui a aménagé des parkings de covoituragedès 1998… sans voir cet usage décoller.La communication n’a réellement démarréqu’en 2011 pour le lancement du site covoiturage.bas-rhin.fr, relayée par les col-lectivités partenaires et par un fort mar-keting ciblant les entreprises. «Un des en-jeux est aussi de les convaincre de ne pasdévelopper leur propre site pour atteindreun volume critique», ajoute Guillaume Bihet. Dans le même ordre d’idée, la régionBourgogne a mené, au lancement de sonservice, une vaste concertation pour fairebasculer sur son site les collectivités bour-guignonnes, en accord avec toutes les au-torités organisatrices de transports. «Il estessentiel d’avoir un quadrillage régional»,complète Michel Neugnot. La Région s’estaussi assurée la coopération des CCI.

Un investissementPour Guillaume Bihet, le covoiturage ga-gnerait à intégrer «les sites d’informationtransports multimodaux: tram, train, bus,etc.». Comme le fait déjà la Bourgogne avecMobigo. Autre développement requis: lesapplications mobiles. Le covoiturage en temps réel, «qui est coûteux et pas simple techniquement», souligne Lucie Verchère, correspond à une réelle attentedu public. Mais ces services et les efforts de communication afférents sont «viteamortis», affirme Michel Neugnot (200000euros pour la campagne bourguignonne,dont deux tiers de communication). «C’estun investissement ridiculement bas parrapport au coût d’exploitation d’un métroou d’un tramway, estime aussi Lucie Ver-chère. D’autant que nous allons revendre

sur le marché “nos” 1600 tonnes de CO2économisées annuellement.» L’objectif du Grand-Lyon ? 50000 covoitureurs en2020... ! FRANCOIS SILVAN

Communiquer sur...

Après avoir expérimenté son site pendant cinq mois, le conseil régional de Bourgogne a organisé une vaste campagne s’appoyant sur un site Internet d'information multimodale.

Dans le Bas-Rhin,les parkings de co-voiturage existaientdès 1998. Mais lacommunication n’a démarré qu’en2011, par un fortmarketing ciblantles entreprises.

Miser sur le “buzz environnemental”En matière de covoiturage, l’usage du service renforce lui-mêmede manière exponentielle la communication. «C’est ce que j’ap-pelle le “buzz environnemental”», analyse Lucie Verchère, chargée de mission au Grand-Lyon. C’est pourquoi il est fonda-mental de démarrer avec une base de données étoffée, garantd’une masse critique minimum. «Il est préférable de passer par un prestataire spécialisé, conseille Guillaume Bihet (Bas-Rhin), comme Greencove Ingenierie, Covoiturage.fr, Covivo, Comuto,La roue verte, Ecolutis, ou encore Roulez malin…»Prestataire qui peut se charger d’une grande partie de la communication, comme au Grand-Lyon.

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un handicap ponctuel auquel il faut répon-dre», estime Bertrand Binois, chef de projet multimédia au conseil général duPas-de-Calais. Les sites Internet des col-lectivités ou des établissements publics,qui ont une mission de service public, doi-vent être accessibles au plus grand nombreet prendre en compte ces problématiques.

«Il ne faut pas faire de l’accessibilité pourle plaisir, à moitié. C’est un service à la personne, une démarche globale», prévientencore Bertrand Binois. C’est même une«question de bon sens et de bonnes pra-tiques», pour Geoffroy Cochard, webmastertechnique à la ville d’Orléans (45), pour quimettre à disposition des informations com-

Le web est un outil universel, unesource d’information pour lemonde entier.» Partant de ceconstat, Denis Boulay et l’asso-ciation BrailleNet luttent de-

puis 1999 pour rendre accessible cet outilaux personnes déficientes visuelles. Etmême plus. Car le handicap a plusieursvisages qui, tous, rendent l’accès aucontenu d’un site web plus complexe. Ou-tre le handicap visuel, une personne peutsouffrir d’un handicap auditif, moteur, etmême technologique ou cognitif, perma-nent ou ponctuel, partiel ou total: «Si vousvous cassez le bras et que vous ne pouvezplus vous servir de votre main droite, c’est

«Il ne faut pas faire del’accessibilitépour le plaisir,à moitié»

Accessibilité!: votre siteest-il aux normes!?Aux termes d’un décret de 2009, les sites web des collectivités et établissements publicsdevaient tous être rendus accessibles en mai 2012. Certains n’ont toujours pas passé le cap. Pourtant, la mise en conformité semble chose aisée.

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Un glossaire est disponible, répondant à la mise en place d’un mécanisme permettant d’identifier la définition de mots ou d’expressions inhabituels oujargonneux («AAA», par exemple), en plusdu mécanisme permettant, dans chaquetexte, d’obtenir immédiatement la formecomplète d’un acronyme.

Liens d’accès rapide:• au contenu de la page ;• à la politique

d’accessibilité ;• au plan du site.

Le logo permet, sur chaquepage, de revenir à la paged’accueil.

Les images porteuses d’information, comme celle comportant le slogan du Département, constituent une alternative textuelle au contenu pertinentpuisqu’elle reprend les mots indiqués sur l’image.

Les images accompagnant un texte sont considérées sur ce site comme des images décoratives, car le texte estcompréhensible sans image.Dans le code, l’alternative textuelle est donc vide. Il est possible d’agrandir le texte jusqu’à 200 fois sans

perdre de contenu ni de fonctionnalité. Le bloc et soncontenu apparaissent complètement sur l’écran, sans avoirbesoin de faire défiler horizontalement le texte. Celui-cin’est pas justifié. L’interligne est de 1,5 et il n’y a pas plus de 80 caractères par ligne dans le bloc. Tous ces élémentscorrespondent à un niveau de conformité AAA.

Les vidéos comportenttoutes des sous-titres et une transcription complète, le tout sur la même page. Il n’y apas d’audiodescription,mais une bande-sonstructurée.

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patibles avec les différentes plateformesutilisées par les handicapés doit aller desoi. «Mais l’accessibilité, ce n’est pas que dela technologie. C’est aussi une affaire édi-toriale, ajoute Bertrand Binois. C’est faireen sorte que les contenus soient compréhen-sibles par tous, en les vulgarisant.»

Des recommandations et un cadre légalCes objectifs à atteindre sont réglementéspar des organismes et par la loi française.À l’international, le W3C (World wide webconsortium), qui se donne pour mission degérer les standards du web, a élaboré des“directives” technologiques afin de rendreles contenus accessibles dès 1999.

«Au début des années 2000, le gouverne-ment a incité les sites publics à être acces-sibles et à suivre les normes du W3C», re-connaît Denis Boulay. La volonté politiqueest bien présente, mais le cadre législatifmet du temps à s’établir. Le Référentielgénéral d’accessibilité pour les administra-tions (RGAA), propre à l’administrationfrançaise, est formalisé par décret en 2009,en réponse à l’article 47 de la loi de 2005sur l’Égalité des droits et des chances,concernant les services en ligne de l’État.Dans l’intervalle, l’association BrailleNets’est appropriée les normes W3C pour créerson propre référentiel (Accessiweb) et a pucommencer à aider les professionnels.

Le décret de 2009 obligeait les sites detoutes les collectivités et établissementspublics qui en dépendent à atteindre unniveau de conformité AA du RGAA (quicompte trois niveaux) à compter de mai2012. Mais des collectivités ont pris du re-tard et se penchent sur la question actuel-lement. «C’est même ce retard qui nous apermis de lancer la création d’un nouveausite», explique Charles Savouret pour laville de Cluses (74).

Penser à tout en amontMême constat pour la Communauté decommunes du Val-d’Esssonne: «Le siten’est pas à la hauteur de ce que nous atten-dons en termes d’accessibilité, ni même àla hauteur de nos obligations», reconnaîtÉric Séquert, directeur de la communica-tion. La collectivité a choisi de créer unnouveau site «car partir de zéro, c’est per-mettre au prestataire d’être imaginatif entermes de technologie, poursuit-il. C’est plusfacile que de s’adapter à un site. Et cela nenous coûte pas plus cher.» «Le tout est de

penser l’accessibilité en amont et de rédigerprécisément ses objectifs dans le cahier des charges, insiste Denis Boulay. Ainsi,le prestataire la voit comme un objectifprincipal.» Quitte à faire appel à une aideextérieure pour vérifier la formulation ou,après coup, pour tester le site, comme lefait Orléans avec des associations. Alter-natives textuelles, sous-titres, langage etfacilité de navigation doivent être les maî-tres mots. «Il suffit de se mettre en situationpour s’en rendre compte», explique RonaldGuérin, webmaster pour la ville de Cholet(49) qui a testé la navigation sans écran etsans souris. Résultat: un site aux normesAA du W3C dès 2006 et une marge de ma-nœuvre importante en interne.

Il est essentiel que les contributeurs etagents soient formés. Ils pourront ainsimieux comprendre les enjeux de l’accessi-bilité et éviter les erreurs dans les conte-nus d’une part, anticiper les changementsdu web d’autre part, quand les collectivitésont un webmaster. Car comme l’expliqueGeoffrey Cochard, «le plus difficile, c’est de se maintenir à niveau». Et de toujours pouvoir répondre aux besoins des citoyens. ! JESSICA IBELAÏDENE

Denis Boulay, responsable AccessiWeb chez BrailleNet«Il faut rédigerprécisémentses objectifsdans le cahierdes charges.Le prestatairevoit ainsi l’accessibilitécomme un objectif principal»

D. R

.

Le site du Pas-de-Calais est considéré comme un exemple enmatière d’accessibilité. Commentfaites-vous la différence?Esthétiquement, le site est simple,mais facile à lire et pratique. Nous avons intégré un glossaire,structuré nos bandes-son vidéopour éviter l’audiodescription et suivons une charte éditoriale précise, incitant aux textes courtset à l’utilisation d’images à but illustratif. Aujourd’hui, il est conformeà 96% aux normes RGAA.

Comment avez-vous fait pour atteindre ce niveau d’exigence?Nous avons initié nos démarches

dès 2007. J’ai suivi une formationpuis nous avons élaboré un cahierdes charges précis, de 80 pages.Nous avons effectué une refonte et une nouvelle version est prévue.Car être à niveau et maintenir saqualité est un travail de tous les jours.

Quels avantages y trouvez-vous ?Nous recevons moins de réclama-tions. Le référencement naturel estexcellent. Le poids des pages estdérisoire et le site est accessible surtous les supports, sans avoir à créerune application. La labellisationpermet aussi de valoriser notre démarche et de sensibiliser nos ad-ministrés et les autres collectivités. !

Bertrand Binois, chef de projet multimédia au Conseil général du Pas-de-Calais

TROIS QUESTIONS À...

«La labellisation permet aussi de valoriser notre démarche» D

. R.

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30 Brief Janvier 2013 30

Le DIF est un droit pour tous lesagents publics, titulaires ou non.Et c’est à chacun de l’activer !Quel intérêt ? Sans concurrencerles autres dispositifs de forma-

tion, le DIF permet d’améliorer ses compé-tences, d’anticiper les évolutions de son mé-tier ou encore de valoriser son expérience en la faisant entériner par un diplôme. «Ilgarantit un droit minimal à la formation etpeut être utile dans les collectivités où la for-mation n’est pas un axe fort de la politiquede ressources humaines», souligne JérômeTourne, DRH à Pessac (33). Les formations,fléchées DIF par le Comité technique pari-taire (CTP), sont suivies sur ou hors tempsde travail, mais doivent constituer une valeurajoutée directe pour l’institution. Ces paren-thèses de formation professionnelle peuventêtre rémunérées ou indemnisées.

Aujourd’hui, force est de constater quepeu d’agents publics font valoir leur DIF.Le premier bilan de l’Agence pour la forma-tion tout au long de la vie (AFTLV) révèleque sur 1,7 million d’agents de la “territo-riale”, seuls 13 000 ont activé leur DIF

J’ai acquis des droits DIFdepuis 2008 et ai choisi uneformation : comment puis-jeactiver mes 80 heures épargnées ? Formulez une demande écriteauprès de votre employeur etobtenez son accord préalable.Il doit donner réponse dans un délai de deux mois. Au-delà, et sans notification,cette absence de réponsevaut acceptation.

Ma formation s’exercera-t-elle sur le temps de travailou sur mon tempspersonnel ? Le Comité technique paritaire(CTP) de votre institution

décide de la nature de cettepériode de formation et si ellepeut, totalement ou en partie,être réalisée sur le temps de travail.

Pendant ce temps de forma-tion, suis-je rémunéré ? Votre rémunération est main-tenue si le DIF s’exerce sur le temps de travail. Dans lecas contraire, la collectivitévous verse une allocation de formation correspondant à un mi-traitement.

Dans le cas où je suis muté,quid de mon DIF ?Le crédit DIF est transférablevers le futur employeur.

Carrière

Penser à activer son DIFÉtendu à la Fonction publique dès 2007, la loi sur le Droit individuel à la formation (DIF) reste encore largement méconnu. Un bon dispositif pour actualiser ses compétences.

en 2009, soit 0,58%. Désintérêt ou manqued’information ? Pourtant, le dispositif estsimple et analogue pour les titulaires et lescontractuels. Il convient de justifier d’un ande service au sein de l’organisation em-ployeur. À temps complet, un agent acquiertvingt heures de formation DIF par an. Ce nombre d’heures est proportionnel si lapersonne occupe un emploi à temps partiel :à 80%, le volant d’heures de formation DIFbaisse donc à seize heures par an.

Tous les temps d’absence – maladie, miseà disposition, détachement, maternité, congéparental, etc. – sont intégrés dans le calculdu DIF, exceptées les périodes de disponi-bilité. Si les heures ne sont pas consommées,elles sont déposées dans une sorte de«compte épargne formation», dans la limitede six années et d’un plafond de 120 heures.Dans tous les cas, lorsque le curseur DIF atteint le maximum autorisé, l’agent ne cumule plus aucun droit. Mieux vaut doncconsommer ! ! ISABELLE MOUQUET

«Nous avons discuté en Comité technique paritaire et en Comitéde pilotage du plan de formation : le DIF

est ouvert pour les formations de per-fectionnement et les préparations auxconcours. L’information a été diffuséedans le journal interne et dans le guidedu plan de formation. Sur les deuxthèmes, et à chaque demande, nous interrogeons l’agent pour savoir s’ilsouhaite alimenter son DIF. Ils sont 108 à l’avoir ouvert, à Pessac, sur une formation de perfectionnement,dans le domaine de la communicationpar exemple, ou une préparation à unconcours ou examen professionnel.»

D. R

.

«Se perfectionner oupréparer un concours»

QUESTIONS/RÉPONSES Jérôme Tourne,DRH à Pessac (33)

Selon l’Agencepour la formationtout au long de la vie, seuls 0,58% des agentsterritoriaux ont activé leurDIF en 2009...

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Janvier 2013 Brief 31

" Le respect de la vie privéeLe fameux “droit à l’image” n’existepas, juridiquement. Il prend son assise sur l’article 9 du code civil,adopté en 1971, qui dispose que«chacun a droit au respect de sa vieprivée». L’article 16, qui interdit «touteatteinte à la dignité» et «garantit le respect de l’être humain», complètela notion.

Le non-respect de la vie privéeest également un délit pénal :l’article 226-1 du code pénal prévoitune peine d’un an d’emprisonne-ment et de 45 000 euros d’amendele fait de «volontairement porteratteinte à l’intimité de la vie privéed’autrui […] En fixant, enregistrantou transmettant, sans le consente-ment de celle-ci, l’image d’unepersonne se trouvant dans un lieuprivé.» Bien entendu, l’ensembledes supports de diffusion sontconcernés (magazine, affiche, siteweb, télévision…).

L’abondante jurisprudence, sou-vent contradictoire, n’assure aucunesécurité juridique absolue aux photographes et aux diffuseurs. Lescollectivités ne doivent pas pour autant sombrer dans la paranoïa:

les cas de particuliers portantplainte parce qu’ils apparaissent en photo dans le journal municipaldemeurent rares.

" Le droit à l’informationEn effet, le droit au respect de la vieprivée se heurte à un autre prin-cipe, rappelé dans son article 10 parla Convention européenne desdroits de l’homme : celui de la libertéd’informer. La jurisprudence com-pose ainsi entre ces deux droits, quipeuvent parfois être antagonistes.Ainsi, la Cour de cassation (20 fé-vrier 2001) précise que «la libertéde communication des informationsautorise la publication d’images de personnes impliquées dans un événement, sous la seule réservedu respect de la dignité de la per-sonne humaine».

Les photographies de manifes-tations publiques – inaugura-tions, cérémonies, etc. – sontdonc plus ou moins sanctuarisées.Attention toutefois aux reca-drages qui isolent des personnesau sein d’une foule (Cour d’appelde Paris, 11 juillet 1987).

La jurisprudence est cependantinconstante et les juges sont sensi-

bles tantôt à un plateau de la balance,tantôt à l’autre: les décisions va-rient principalement en fonction de l’existence ou non d’un préjudice.

" Le cas des mineursLes mineurs sont protégés plusencore que quiconque. Une auto-risation écrite des parents – ou dututeur – est indispensable, y com-pris pour les photos de groupe.L’astuce, bien connues des photo-graphes territoriaux, est de prendrepour modèles ses propres enfants,ou ceux des collègues volontaires…

" Attention aux archives!!Lorsqu’une photo est intemporelleet illustre bien une thématique, la tentation est grande de l’utiliserà plusieurs reprises. Attention, celacomporte des risques. La communed’Aulnoye-Aymeries, dans le Nord,a été condamnée après la publica-tion d’une photo d’archive montrantun couple d’amoureux en balade.Entre temps, le couple s’était défaitet, dès lors, la diffusion de cetteimage a été jugée comme portantpréjudice aux “ex”. C’est ce que l’onappelle le “droit à l’oubli”. Et mêmequand il existe une autorisationécrite, celle-ci ne vaut pas pour unerediffusion (Cour de cassation, 15 octobre 1998).

" Le recours aux banquesd’imagesLes banques d’images sont juridi-quement sûres. En revanche, souvent sans âme, ces images léchées sont conçues pour être uti-lisées à travers toute la planète:leur universalité s’oppose à la sin-gularité des territoires. À éviter au maximum. ! BRUNO WALTER

La protection de l’image des biensLa question de la diffusion de l’image d’un bien s’est souvent poséeaux tribunaux, parfois jusqu’à l’absurde (les propriétaires fonciers d’un volcan d’Auvergne opposés à la diffusion d’une affiche représentantla montagne, par exemple). Dans la pratique, pour les collectivités, il s’agit souvent de photos d’architectures, de bâtiments... On s’appuiera sur la jurisprudence, qui semble revenir à un droit plusfavorable aux photographes : «Le propriétaire d’une chose ne disposepas d’un droit exclusif sur l’image de celle-ci ; il peut toutefois s’opposerà l’utilisation de cette image par un tiers lorsqu’elle lui cause un trouble anormal» (Cour de cassation, 7 mai 2004).

Fiche pratique

Droit à l’image et flou juridiqueLes multiples supports de communication des collectivités sont abondamment illustrés. Ce qui nécessite de définir les contours, complexes, de ce que l’on appelle couramment et abusivement le “droit à l’image”. Revue de détails.

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Brief Janvier 201332

" Obtenir une autorisationL’utilisation d’une musique d’attente téléphonique protégée nécessite d’obtenir au préalable uneautorisation moyennant une contre-partie financière. Si cet accord n’a pas été demandé, la collectivitéqui diffuse une œuvre musicale pro-tégée de manière illicite se trouveen situation de contrefaçon (art.L.335-2 du code de la propriété intellectuelle – CPI). Pour obtenircette autorisation, il suffit de retour-ner un bordereau de déclaration à la Société civile des producteursassociés (SCPA) ou bien de les appelerau 01 41 43 79 80. La collectivité règlealors une rémunération forfaitaireet annuelle, qui lui permet de chan-ger de musique autant de foisqu’elle le souhaite dans l’année. Le catalogue est constitué de plusde 2,5 millions de titres.

" SCPA et SacemLa déclaration faite à la SCPA per-met d’être juridiquement en règlevis-à-vis des droits destinés aux artistes qui interprètent les chan-

sons et aux producteurs qui ont financé les enregistrements. Il fautobtenir de ces derniers l’autorisa-tion préalable de la reproduire et dela communiquer au public (art. L.213-1 du CPI). La SCPA et la Sacemne rémunèrent pas les mêmes titu-laires de droits. Ceux versés à la Sa-cem sont destinés aux auteurs quiont écrit les chansons et aux compo-siteurs qui ont composé les musiques.La déclaration à la Sacem pour lasonorisation de l’attente musicalene dispense donc pas d’obtenir l’au-torisation de la SCPA, et vice versa.

" Musiques libres de droitLes musiques qui appartiennent au domaine public peuvent être dis-tinguées en deux catégories : celledes auteurs, qui commence 70 ansaprès le décès de l’auteur de l’œu-vre, et celle de l’enregistrement, quidébute 50 ans après la première publication de ce dernier. Très sou-vent, les phonogrammes de musiqueclassique sont libres de droits d’au-teurs mais restent protégés au niveaudes droits des producteurs. C’est

la raison pour laquelle même unesymphonie de Bach, de Vivaldi ou Mozart appartenant au domainepublic ne nécessite pas de verser un droit auprès de la Sacem maisauprès de la SCPA.

" Modifications et tarifsGrâce à l’obtention d’une autorisa-tion de la part de la Sacem et/ou de la SCPA, la collectivité peutchanger de musique autant de foisqu’elle le souhaite, le tarif étant forfaitaire et annuel : cela permetde piocher dans un immense réper-toire consultable auprès de chacunede ces deux sociétés. Le contrat estsigné pour un an (année civile) etrenouvelable par tacite reconduc-tion. Le tarif est basé sur le nombrede lignes entrantes ou mixtes donnant accès à l’attente : pour le connaître, il suffit d’en faire la demande auprès de votre ins-tallateur téléphonique. Sont prisesen compte les lignes entrantes ou mixtes de l’entreprise, quel que soit le système de téléphonieutilisé (IP, filaire...).

Retenez que les droits existent dela même façon qu’il s’agisse d’unediffusion provenant d’une radio,d’un CD ou d’une autre source. Enfin, la SCPA représente l’ensem-ble du répertoire national et inter-national. Les droits perçus sont reversés aux artistes qui ont inter-prété les chansons et aux produc-teurs qui ont financé les enregistre-ments. La Sacem a signé desconventions de représentation avecune centaine de sociétés d’auteursétrangères. Elle est donc habilitéeà intervenir pour la diffusion des répertoires étrangers sur le territoirefrançais. Les droits ainsi perçus sontreversés auxdites sociétés d’auteursétrangères. ! MAUD PHILIBERT

Les tarifs de communication 2012

Fiche pratique

Attentes téléphoniques :attention aux droits !Une collectivité ou un organisme public souhaitant diffuser sur un standard téléphoniqueune œuvre musicale doit s’acquitter d’une redevance auprès de l’auteur et du producteur.

Nombre de lignes Tarif annuel Tarif annuelextérieures en ! HT - SCPA en ! TTC - Sacem

De 1 à 5 36 ! 41,07 !

De 6 à 10 70 ! 73,93 !

De 11 à 15 106 ! 106,78 !

De 16 à 20 141 ! 139,63 !

De 21 à 25 176 ! 172,49 !

De 26 à 30 212 ! 205,34 !

De 31 à 35 247 ! 238,19 !

De 36 à 40 282 ! 271,05 !

De 41 à 45 317 ! 303,90 !

De 46 à 50 353 ! 336,75 !

Au delà de 50 353 ! + 5,29 ! par des abattementsligne supplémentaire sont appliqués

au delà de 300 Consulter la SCAP

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Sélection d’appels d’offres dans le secteur de la communication publique et territorialeSources : BOAMP, JOUE, pouvoirs adjudicateurs...

(Département) Pouvoir adjudicateur. Objet du marché. Date limite de réception des offres.

Rubrique réalisée par Danielle BeaudryJanvier 2013 Brief 33

Attentes téléphoniques :attention aux droits !

Appels d’offres

(13) SAN Ouest-Provence à Istres. Accord-cadre relatif à lafourniture d’objets promotion-nels et d’articles de communica-tion pour Ouest-Provence. 11/01.

(25) Communauté d’agglomé-ration du Pays de Montbéliard.Assistance à la définition d’unestratégie de communication et àsa mise en œuvre dans la phasede réalisation du projet de trans-port à haut niveau de service du Pays de Montbéliard. 11/01.

(35) Région Bretagne.Prestations de communicationpour le TER Bretagne. Conseil en communication. Positionne-ment, définition et mise en œuvredes plans d’action autour du TER Bretagne. 15/01.

(35) Région Bretagne. Accord-cadre, prestations de communi-cation pour le TER Bretagne.Conseil en communication autour du TER Bretagne. 15/01.

(44) Université de Nantes.Campagne de communicationpour l’Université de Nantes. 28/01.

(67) Groupement de coopéra-tion sanitaire E-Santé Alsace.Assistance à l’élaboration et à lamise en œuvre du plan de com-munication dans le cadre du dé-ploiement du dossier médicalpersonnel en Alsace (conseil encommunication et communica-tion événementielle). 24/01.

(67) Ville de Strasbourg. Presta-tion de gestion des espaces publicitaires du magazine muni-cipal, du magazine communau-taire et des diverses publicationsde la ville et de la CUS. 29/01.

(68) Ville de Mulhouse. Presta-tions de communication. 31/01.

(75) MTSFP, ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle etdu Dialogue social et ministèredes Affaires sociales et de laSanté. Conception, organisation

et réalisation d’événements pour lecompte de MTSFP à Paris. 28/01.

(75) Cour de cassation.Conception artistique et graphique, réalisation et suivi de fabrication de supports decommunication institutionnelle et événementielle de la Cour de cassation. 15/02.

(75) Ministère de l’Intérieur.Réalisation d’actions de forma-tion à la communication oralepour un public de hauts fonc-tionnaires du ministère de l’Intérieur, à Lognes. 26/01.

(75) Ministère du Travail et del’Emploi. Conception et organi-sation d’un cycle de formation à la communication publique à destination des chargés de communication «Europe» responsables des actions decommunication du programmenational FSE «Compétitivité régionale et emploi». 14/01.

(75) Défenseur des droits.Réalisation d’une revue depresse quotidienne pour le Défenseur des droits.

(79) Syndicat du Val-de-Loire.Tarification incitative : accompa-gnement, création et réalisationd’une campagne de communica-tion. 17/01.

(83) GIP Nouvelle Seyne.Conseil et assistance en com-munication PRU de Berthe 2013-2015, à La Seyne-sur-Mer. 21/01.

(86) Ville de Poitiers. Mise enpage de Poitiers Mag, magazinemunicipal de Poitiers. 11/01.

(92) Agence de l’eau Seine-Normandie. Analyse des parte-nariats événementiels et decommunication de l’Agence del’eau Seine-Normandie. 28/01.

(94) Conseil général du Val-de-Marne. Conception d’actions etde supports de communicationpour le conseil général. 4/02.

La Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine recrute

un chargé de communication multimédia H/FCatégorie B

Au sein du service communication, vous assurez la mise en œuvre de la stratégie web de la Communauté, en lien avec la stratégie de communication, la gestion et le suivi de projets ainsi que l’anima-tion éditoriale des sites internet. A ce titre, vous rédigez des articles et traitez les différents contenus (vidéos, fichiers, images...). Chargé de gérer la production des contenus multimédias, vous assurez également le suivi budgétaire et l’évaluation des actions menées.De formation supérieure en communication et nouvelles technolo-gies, vous maitrisez la gestion de suivi de projets web, des systèmes de gestion de contenu (CMS) et des règles de rédaction et d’écriture SEO pour le web ainsi que les outils bureautiques. Vous disposez d’excellentes capacités rédactionnelles et de synthèse. Permis B obligatoire.Poste à pourvoir rapidement.Consultez la fiche de poste détaillée sur www.melunvaldeseine.fr

Merci d’adresser votre candidature et CV à M. le Président de la communauté d’agglomération Melun Val de Seine, DRH,

297 rue Rousseau Vaudran, 77191 Dammarie-lès-Lys cedex.email : [email protected]

Première communauté d’agglomération de Seine et Marne, Melun Val de Seine mobilise 14 communes autour d’un objectif : répondre aux attentes de 110 000 habitants. Au sein d’une collectivité stratégique entre la capitale et la province, située à 48 km au sud de Paris, contri-buer à soutenir une mutation économique dynamique et maîtrisée, un renforcement des moyens de communication, une rénovation urbaine dans le respect et la solidarité, la promotion de la culture et de l’environnement.

LA VILLE D’ANNECY recrute selon conditions statutaires

cadres d’emplois des techniciens ou des rédacteurs

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Rattaché au service communication, au sein d’une équipe de 5 personnes, vous serez chargé : • de la création et la gestion de supports web et multimédia

(web magazine) afi n d’assurer notamment une présence sur les réseaux sociaux,

• du recueil de l’information (anticipation, repérage, alerte, contrôle et modération), la rédaction, la production et l’intégration de contenu : textes, images et reportages vidéos pour une mise à jour quotidienne,

• de la collaboration à la réalisation des autres supports de communication.

De formation supérieure dans le domaine du multimédia et/ou des technologies de l’information et de la communication, vous maîtrisez les logiciels bureautiques, d’infographie et outils multimédia (adobe creative suite design et web). Vous avez également une

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Brief Janvier 201334

! Des idées sérieuses avec légèretéJ’y étais. J’ai fait, avec 1 099 autres participants, le déplacement à Montpellier, mi-décembre, pour la grand-messe annuelle de la communication publique : le Forum Cap’Com. Un vrai carrefour oùs’échangent pêle-mêle, toutes générations confondues– c’est, plus qu’ailleurs, une des caractéris-tiques de cette manifestation profession-nelle – idées et arguments, CV et cartes devisite, et où se repèrent et se décryptent lestendances de demain. À la veille de son pre-mier quart de siècle, Cap’Com bénéficie d’unsuccès croissant qui prouve la justesse deson positionnement.

Raison de plus pour des professionnels de la profession d’éviter certaines chausse-trapes dans lesquelles le premier des débu-tants est averti de ne pas tomber : une cérémonie de remise des prix longue et ennuyeuse à souhait (sauvée de justesse,avec accent belge, humour et autodérision,par le représentant – talentueux élu local –de la région de Wallonie lauréate, qui a suexprimer de manière concise deux ou troisidées sérieuses avec légèreté) ; le syndrome de l’étudequi crée l’événement, parfois conduite par un institutréputé, dont la méthodologie s’avère peu adaptée à laréalité locale, ce qui peut conduire à des résultats approximatifs assénés avec beaucoup de certitude surce que penserait le français moyen ou la collectivité locale type (comment peut-on par exemple affichersans ciller sur grand écran que la participation auxélections locales est plébiscitée par l’opinion alors quel’on constate scrutin après scrutin une augmentationinquiétante de l’abstention ? Une telle affirmation mériterait au moins analyse et débat) ; la confuse abon-dance des logos des partenaires qu’il faut bien remer-cier, au risque de l’indigestion (le fameux et critiqué«mille feuille territorial» est bien maigre à côté du hachisdes signatures institutionnelles)…

! Texte, mensonge et vidéoParadoxe : bien que le scénario de cette 24e édition aitété placé sous le signe de l’image (cinématographique),ce sont plus souvent les mots qui auront occupé le devant de la scène, ceux de la décentralisation toutd’abord dont on a célébré le 30e anniversaire, maisaussi ceux de la dialectique des communicateurs publics. Il y a pêle-mêle les mots qui ont fait leurtemps, les mots à la mode, les mots émergents.

La com’ est définitivement le contraire de la com-munication, quand celle-ci n’est pas qualifiée d’anticomdont se prévaut le président de la communauté d’agglomération mulhousienne, lauréat du Cap’Comd’or. Surdouée, qualificatif mythique de la communi-cation de la ville de Montpellier dans les années 1980,

désormais vouée aux gémonies au mêmetitre que la Septimanie de feu son tribun– pardon de son maire – Georges Frêche,qui a fait long feu. Il y a encore le gros mensonge que serait la communication publique audiovisuelle (délicieux anachro-nisme au temps d’Internet) si l’on en croitle téléspectateur… Il faudra plutôt désor-mais être attentif aux signaux faibles et autweet capable de détourner en vol n’importequelle conférence en temps réel.

! Le coup du GuggenheimAprès le Centre Pompidou-Metz il y a deuxans, le Louvre-Lens cherche à refaire le fameux coup du Guggenheim à Bilbao : mobiliser les énergies et changer l’imaged’un territoire en s’appuyant sur l’instal-

lation d’un projet culturel d’envergure (stratégie biendifférente d’une programmation événementielle, fut-elle exemplaire, comme celle de Marseille-Pro-vence 2013, Capitale européenne de la culture, inau-gurée mi-janvier, dont les effets devront être jour aprèsjour consolidés).

Un autre “Guggenheim” itinérant vient justementde prendre ses quartiers pour quelques semaines à l’autre bout du monde, Mumbay, après son lancementà New York l’an dernier et un passage à Berlin cet été.Ce “Lab”, grosse boîte magique posée sur des échassesen centre-ville, est à la fois lieu de débat, de rencontre,d’exposition, de projection, d’atelier… pour le grandpublic sur l’avenir de l’espace public. Aller au devantdes habitants, dans la rue, sur les marchés et dans les transports, est désormais une nécessité pour assu-rer sa participation et sa diversité.

Les camionnettes du boulanger et du boucher quisillonnaient les campagnes autrefois en faisant résonner leur klaxon dans les villages ne distribuaientpas que du pain et de la viande, elles constituaientaussi une animation et une occasion de rencontre etd’échange. Sans doute aujourd’hui, de la même façon, le succès des “camions de cuisine” dans les rues desgrandes métropoles pourrait-il inspirer de nouvelles voiespour une communication territoriale de proximité.

Le bloc-notesde Jean-Louis Laure

La com’ estdéfinitivementle contrairede la com-munication

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RéférencesRéférences PublicPublic”” : Conseil Régional Midi-Pyrénées, Conseil Général de l'Ariège, Conseil Général du Lot & Garonne, Communauté d’Agglomération de Brive, Ville de Luchon, Ville de Saint-Gaudens, Ville de Creil...RéférencesRéférences TourismeTourisme”” : Comité Régional du Tourisme de Midi-Pyrénées, N’PY (regroupement de 8 stations d’altitude pyrénéennes), Inúu (centre de bien-être-Andorre), O ce du Tourisme de Malaisie, O ce du tourisme d'Egypte, La Compagnie de Bel Air (hôtellerie de plein air haut de gamme), Pic du Midi, Plein Vent voyages (groupe Fram)...