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Revue de presse

Visuel_Courtesy the artist © Gail Pickering 2014

Gail Pickering - Near Real Time exposition du 17 mai au 27 juillet 2014

la Ferme du Buisson, scène nationale de Marne-la-Vallée, service communication, tous droits de reproduction réservés

SOMMAIRE

PRESSE Spécialisée

abraslecorps – Gail Pickering à la Ferme du Buisson – juillet 14Esse - Gail Pickering Near Real Time – sept 14Les Inrockuptibles – juste une image ? - mai 14Slash – Gail Pickering – La Ferme du Buisson – juin 14Beaux-Arts Magazine Supplément – juillet 14L'Officiel des spectacles – mai à juillet 14

Presse seine-et-marne

La Marne – L'utopie des images selon Gail Pickering – juillet 14La Plus – Gail Pickering : une vision du passé très actuelle – juillet 14Le Pays Briard – En temps quasi-réel – mai 14

INSERTS

Mouvement – mai / juin 14Frieze – mai 14

JUIL 14

NEAR REAL TIME, GAIL PICKERING A LA FERME DU BUISSON

Auteur : Smaranda Olcèse-Trifan

Publié le 09/07/2014

Epaisseur de l’image, strates d’imaginaire analogique, frissons du direct enfouis dans les archives, Gail Pickering s’empare de l’étonnant matériel de la Vidéogazette, la première expérience de télévision communautaire en France, menée à partir de 1973 dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble, pour une exposition immersive qui intensifie et sublime à la fois, recompose radicalement les architectures du centre d’art contemporain de La Ferme du Buisson.

La Hayward Gallery (British Art Show 7, 2010), la Tate Modern (Recent British Artists Film And Video, 2014) ou encore le Magasin à Grenoble ont déjà accueilli le travail de l’artiste qui n’a de cesse de questionner, à travers ses films, ses installations et ses performances, la complexité de l’image en mouvement, tiraillée entre le moment de sa réalisation et le présent continu de son actualisation, nœud d’intentions souvent contradictoires qui mettent dans l’impasse toute tentative de lecture univoque.

L’érosion de couches successives, l’effacement, l’intermittence, voir l’interruption du signal, la neige cathodique, les échos multiples, parfois dissonants, sont les principaux vecteurs qui orientent le cheminement de Gail Pickering dans les archives de la Vidéogazette. Des heures et des heures de bandes analogiques déroulent un corpus d’images éclectiques sous-tendu par la volonté d’embrasser tous les aspects de la vie d’une communauté dans les grands ensembles de la Villeneuve. Il s’agit avant tout d’une tentative d’émancipation collective, de contrôle et de production de l’image de soi au moment où la télévision n’avait pas encore complètement instauré son hégémonie. C’est le constat de l’échec de cette démarche utopique et militante qui interpelle l’artiste et déclenche son désir de s’emparer de ce matériau inédit, témoin de son temps. La barrière de la langue renforce le pouvoir de fascination des images, regardées en profondeur, de manière intensive, libérées ainsi de l’emprise d’un discours uniformisateur. Cette matière analogique hachée devient le point de départ d’une exploration protéiforme de l’imaginaire collectif et des différentes manières dont il se cristallise dans ses rapports à la caméra.

En guise de prologue, le rouge intense, filtré par une verrière du centre d’art, qui rappelle, par sa manière insidieuse de saturer l’atmosphère même de l’espace d’exposition, des expériences de cinéma militant et notamment le film de Chris Marker, Le fond de l’air est rouge. Le politique, ainsi concentré et sublimé, devient une expérience sensorielle, épidermique, enveloppante, qui

http://www.abraslecorps.com/pages/equipe.php?id_contact=2

s’insinue à travers les pores et travaille par imprégnation et contagion, s’affranchit de l’ordre de la construction idéologique et augmente la densité du vécu.

« L’énergie créée par l’image n’est pas utilisée. Elle est stockée physiquement. » Lore Gablier, commissaire de l’exposition, partage ce même intérêt pour la matérialité et la physicalité du médium. Near Real Time prend la forme d’un parcours immersif. D’une pièce à l’autre les œuvres se répondent et chacune instaure un rapport particulier à l’image, dans une multiplicité de temporalités diffractées. Au cœur de l’exposition s’orchestre un glissement progressif vers l’imaginaire. La tension directe, quasi sculpturale que met en scène Near Real Time – Remains entre la fascination du « direct » et la consistance de la trace, au fur et à mesure qu’une cigarette se consume, laisse place à un complexe jeu d’allers-retours à travers différentes strates de fiction qui se déploient à partir d’un référent aveugle. Gail Pickering fait appel à de jeunes comédiennes qui actualisent un scénario d’époque. Images d’archive et séquences tournées à la Ferme du Buisson, réel et imaginaire, passé et présent, Near Real Time - The Action Theatre Group brouille les frontières. Le continuum halluciné qui tend à s’installer, est secoué par des fulgurances auto-réflexives. Des mises en abime vertigineuses nous renvoient à notre place de spectateur devant ces images qui nous regardent. L’écart se creuse davantage, la ritournelle sonore et visuelle de Near Real Time – New Town finit par parachever la traversée du miroir, nous plonge du côté des images mentales, dans un environnement hypnotique placé sous l’emprise de Benny, dérivé familier de la Benzedrine, forme non-commerciale de l’amphetamine. Les lumières lointaines de la ville basculent dans l’abstraction, intérieur et extérieur se confondent, dans une expérience d’emprise radicale, développement insidieux de l’équation drogues - télévision.

Située au niveau supérieur du centre d’art, dans un espace parfaitement calfeutré, l’installation Karaoke déploie à l’échelle d’un moniteur de transmission télévisuelle une étrange chorégraphie. Des mains s’affèrent avec patience et minutie sur un corps qui nous demeure caché. Incisions précises, décollement des lambeaux de matière, époussetage soigneux, autant de gestes qui disent de manière silencieuse le rapport de l’artiste à son corpus d’archives. Elle laisse au visiteur le soin d’accomplir, à travers son déplacement physique d’une mezzanine à l’autre, l’opération de montage nécessaire pour tendre vers le secret d’une image qui n’a de cesse de se dérober.

Le BALTIC Center for Contemporary Arts à Gateshead en Angleterre accueillera à l’automne 2014 un second volet de l’exposition Near Real Time.

SEPT 14

Vanessa Morisset

Lorsqu’une jeune artiste londonienne s’approprie les images d’une télévision communautaire créée dans une cité de Grenoble au début des années 70, on ne peut qu’être intrigué par les œuvres qui en résultent. Présentés à la Ferme du Buisson dans l’exposition Near Real Time, les vidéos et les images photogra-phiques de Gail Pickering peuvent pour certains sembler déroutants, tant ils diffèrent du travail que les artistes effectuent en général à partir d’archives. Car, si elle utilise certaines images sans les modifier, notamment un extrait de l’extraordinaire film de science-fiction Les poules auront des dents réalisé par un adolescent en 1975, dans d’autres pièces, des séquences de la télévision grenobloise sont mêlées à de nouvelles images, des récits et des sons remixés. Par exemple, dans la vidéo intitulée The Action Theater Group, l’artiste introduit après quelques minutes d’archives un film dans lequel elle a fait rejouer pour l’exposition une pièce de théâtre didactique écrite à l’époque. En intervenant ainsi, elle interroge la dis-tance qui nous sépare des années 70, en particulier de l’activisme politique, qu’elle n’évoque pas forcément à travers des slogans ou des poncifs de la protestation, mais aussi par des détails plus subtils, comme la présence récurrente dans l’exposition, au sein des vidéos et sous la forme d’une impression jet d’encre sur papier, d’une cigarette qui se consume. Celle-ci symbolise à elle seule l’effervescence et l’agitation utopique.

Une œuvre ouvre sur une autre problématique, teintée de métaphysique, la manière dont une image col-lective peut devenir une image mentale. Dans la vidéo New Town, Pickering s’empare d’images du quartier de « La Villeneuve » filmé de nuit en les accompagnant d’un récit poétique et intime énoncé par une voix off qui transforme la vision des immeubles (espace public) en une expérience hallucinatoire (espace men-tal). Cette œuvre est dans la lignée de travaux précédents, en particulier Brutalist Premonotion (2008), dans lequel elle cherchait déjà des points de conversion entre le collectif et le personnel à partir du thème de l’image de soi à la télévision, en faisant interagir images et performance.

Une autre installation de l’exposition, Karaoke, fonctionne comme une métaphore du travail de Gail Pic-kering et suggère une clé d’interprétation. Sur deux moniteurs qui se répondent à distance, posés par terre dans deux espaces séparés, on découvre les images, sans doute issues d’un documentaire, d’une momie dont on découpe les bandelettes, ponctuées par la voix de l’artiste qui donne des indications sur les tâches à accomplir. Lors de son analyse, la momie est détruite, comme le sont les images d’archives qui ont ser-vi de base aux œuvres et qui ont été exhumées et transformées pour être transportées jusqu’à nous, au-jourd’hui.

Après la Ferme du Buisson, l’exposition sera présentée à l’automne au Baltic Center for Contemporary Art de Gateshead.

Gail Pickering, Near Real Time, 2014. Photo : © Émile Ouroumov, permission de l’artiste et de la Ferme du Buisson

24 RUE SAINT SABIN75011 PARIS - 01 42 44 16 16

18/24 JUIN 14Hebdomadaire

OJD : 42673

Surface approx. (cm²) : 543N° de page : 96-97

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Eléments de recherche : LA FERME DU BUISSON ou CENTRE D'ART CONTEMPORAIN DE LA FERME DU BUISSON ou Scène Nationale deMarne-La-Vallée : lieu de diffusion d'art contemporain et salle de théâtre à Noisiel (77), toutes citations

juste une image?

de concentration nazis,dans des œuvres sur papier,grises et silencieuses, autrait ému et minutieux.

Petit regret, sur la tm,l'accrochage devientcafouilleux et l'expositionparaît oublier sa ligne defront : ne pas verser dans ladénonciation généralisantede la guerre, pour rester,près de chaque champ debataille et des victimes (toutle monde donc), lom dessymboles et des discourspontifiants. Du coup, jouerle néon de Claude Lévêqueaffichant en lettresrouges les mots "je saigne"semble hasardeux.

On préfère, dansces ultimes salles, retenirles images de SophieRistelhueber. Vidées detoute présence humaine,ces photographies, prisesen Irak ou au Koweitaprès la première guerredu Golfe dans les années 90,montrent des terresfissurées, couvertes decendres, et annoncent, avantl'heure, les réflexions sur"l'événement anthropocène".Soit les désastres causéspar l'homme sur la planète,en temps de guerre ..comme en temps de paix.Judicaël Lavrador

Les Désastres de la guerre,1800-2014 jusqu'au 6 octobreau Louvre-liens, louvrelens fr

DGail Pickering interroge les pratiquesmilitantes sur limage à travers l'expérienced'une télé communautaire des années 70.

es La première salle de l'expo, plongéedans une lumière sang, le fond de l'airest rouge. La référence au film de ChrisMarken et donc à un certain cinéma

militant, est liée au travail de Gail Pickeringsur les archives de la Vidéogazette, une télécommunautaire. En 1973, cette pionnière,issue de l'élan utopique du quartier de laVilleneuve à Grenoble, proposait auxhabitants de produire leur propre image.

Sur trois moniteurs, on voit un atelier depoterie, un film de science-fiction bricolé(une expérience scientifique où des poulesfinissent par exterminer les résidents)ou l'annonce d'une émission de débatparticipatif. Plutôt que de fétichiserle passé, l'artiste réactive cette archive ausem d'un univers théâtral énigmatique ets'interroge sur les implications des imagesdans un contexte d'expérimentation sociale.Car une fois l'enthousiasme retombé, leshabitants ont dénoncé une désappropnationde leur image par les militants.

La tentative de transformer le spectateuren producteur est ici à l'œuvre à travers ladéconstruction de l'archive et l'appropriationpar l'artiste du mode de production collectifpour tourner un film inspiré du théâtreexpérimental de ces années. L'artificeest manifesté par un rideau et des blocsde bois pour s'asseoir qui servent aussi àconstruire le plateau du film. Y aurait-il unecontradiction dans ces tentatives militantesd'annuler les hiérarchies et démocratiserles outils de production7 Qui organisele sens de lecture du réel7 L'antagonismequi mène parfois à l'autodestructionde ces expériences semble exprimé parune immense cigarette en lente et solitairecombustion. Depuis, la Villeneuve estdevenue une zone "sensible". Pedro Morais

Near Real Time de Gail Pickering, jusqu'au27 juillet à la Ferme du buisson (Noisiel),lafermedubuisson com

24 RUE SAINT SABIN75011 PARIS - 01 42 44 16 16

25 JUIN / 01 JUIL 14Hebdomadaire

OJD : 42673

Surface approx. (cm²) : 549N° de page : 104

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HlîHnfeH

Under the Skinde Jonathan G la zenUn mélodrame SPexpérimentalqui conf rrne le geniede ce cinéaste clippeur

Tiken Jah FakolyDernier appelSuppLementd ame pource dixieme album dureggaeman voir enaujourd hui exile au Mali

™«ft*Jersey BoysdeClmt EastwoodLh stoire des Four Seasonsdans une mise en scenefluide au ternpo vivace

Parquet CourtsSunbathmg AnimalLun des groupes Les plusexcitants et teigneuxdu circuit sort un albumflamboyant qui fleurebon New Yen k

Black Coalde Diao YmanUn thriller moderneet violent qui installeson auteur aux cotesdes meilleurscinéastes chinois

Palo Altode Gia CoppolaUn teen mov e hyperstyliseet secrètement hante signede la nouvelle her tieredu clan Coppola

séries

Kasabian4813Un cmqu eme albumqui fusionne rockball queux electroh p hop et energie baggy

Lana Del ReyUUraviolenceUn retour en forme avecun album somptueuxtoujours hante par Lemalheur et les spectres

Orange ls the New Black saison 2, NetflixPour les exclus du champ dramaturgique gaysde toutes générations trans troisieme ageHappy Valley BBC One Une nouvelle preuve queles Britanniques maîtrisent Les polars tordusHait and Catch Fire saison 1 Canal* SeriesLes débuts de la course a I ord nateur personnel

Highland Flmgde Nancy MitfordRebelleshonorablesde Jessica M i tf o rdLes deux sœursnous plongentdans lAngleterred avant guerre

guesT-lisTchansonJourney m Satchidananda d AliceCo lt ra ne Un morceau dansun etat d esprit tres Libre fondesur une Ligne de basse qui serépète a L infini avec un melangde harpe de batterie desaxophone et d instrumentsindiens comme Le tamburUne musique méditativesensuelle et ntemporelle

filmRequiem pour un massacred Elem Klimov Le réalisateurrusse dit avoir fa it ce filmen reaction a ceux sur laSeconde Guerre mondialeCa se passe dans un v liageb elorusse pendant La guerreA ne regarder qu une seule foisparce que e est extrêmementsombre et réaliste

instrumentEnsomq ESQ-1 Un synthe desannees 80 par une marqueamer came qui a cree un sontres organ que avec ce modelepropos recueillis par Noemie Lecoq

LittleDragonLeur nouvel album, N ab u rn a Rubberbandest disponible lisseront en concertle 5 juillet aux Eurockeennes de Belfort,le 6 au Worldwide Festival et le 8 novembrea Paris (Cigale)

Vivre de paysagede Francois JullienEntre conceptsoccidentaux ettradition chinoisele philosopheredéfinit La not onde paysage Une af fai re

de caractèresde FrancoisAy rôlesUne BD qui tireprétexte d uneenquete policièrepour multiplierles jeux de Langageet les invent OPSvisuelles

Lucrèce Borgiamise en sceneDavid BobeeF-^tes n net u nesdf3 Cr gnanBeatrice Dalle doteLucrèce Borgiad une pu ssancetragique inédite

Near Real Ti meI ri Ferme duBu sson NoisielGail Pickermgrevient surI experienced une telecommunautairedes a nees 70

Where lsMy Heart?sur PC et MacPour ceux quiI auraient manqueen 2011 surles consoles Sonyune séancede rattrapageen formede bénédiction

La Pêche a la truiteen Ameriquede RichardBrautiganReedit on d u ichef d œuvrede deconstructionpoétique etd humour absurdepar I auteur cultede La generationWoodstock

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Pa ler mo, Pa ler rn ochorégraphiePma BauschTneatre de La VilleParisLe retour deLa troupe duTanztheater deWuppertal a Par s

Franz GertschAbattoirsde TojlouseDans le cadred un test valinternationalun peu trop sageune expograndiose quisauve la mise

Kirby :Triple DeluxesurSDSKirby n est pasqu un gentil jeupour enfantse est aussi L undes jeux deplate forme 2D lesplus audacieux deces derniers mois

NATHALIEQUINTANE

Descentede médiumsde NathalieQumtaneUne séancede spiritismeLitteraire pourfaire La revolution

The dockCentre PompidouParisSigne ChristianM a relayun marathonde 24 heuresdans I h stoiredu cinema

Mes ' Cent iDémons1

de Lynda BarryAutobiographiea L humourdoux amer deL incontournableauteur de comicsunderground

Le Misanthropemise en sceneClementHe rvi e u-Leg erComed eFran aise Par sChroniqued une jeunessequi se brûle lesa les a Lamour

VGM - Histoirede la musiquede jeu videode Damien MechenUn livre pointusut la placede La musiquedans la bande son

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BUISSON / 217672082 Tous droits réservés à l'éditeur

Date : 02/06/2014

Gail Pickering — La Ferme du BuissonPar : Guillaume Benoit

Pickering, vue de l'exposition « Near Real Time », La Ferme du Buisson, 2014 © GuillaumeBenoit — Slash-Paris

La Ferme du Buisson propose une exposition audacieuse, qui vient marquer un repère dans ladémarche d'une artiste exigeante et subtile, qui fait d'une aventure collective passée le point dedépart d'une expérience à venir.

« Gail Pickering — Near Real Time », La Ferme du Buisson, Centre d'art contemporain du 17 mai au27 juillet. En savoir plus

Gail Pickering a ainsi observé, recoupé et sélectionné une multitude d'éléments tirés d'une expériencesociale de cinéma, La Vidéogazette, menée dans les années 1970 à Grenoble. Expérimentationriche et première télévision communautaire, elle s'acheva dans un climat de défiance généraliséequant à l'objectif politique de son usage et vit ses principaux acteurs s'en détourner. C'est toute cetteambiguïté constitutive qui dresse la perspective de recherche de Gail Pickering, s'attachant à fairerevivre cette aventure sans en occulter la dimension inquiétante d'une perte de la subjectivité dans lamise en images des corps.

http://slash-paris.com/critiques/gail-pickering-la-ferme-du-buisson








http://slash-paris.com/evenements/gail-pickering-near-real-time










Gail Pickering, Sans titre Courtesy de l'artiste © Gail Pickering 2014On entre ainsi ici en mémoire dans la pénombre, une pesanteur lourde qui efface les repères, nouslaissant naviguer à l'aveugle face à des images obscures. Sur un premier écran isolé, des mainss'agitent, désignent et prélèvent des morceaux de matière de ce qui s'apparente à une sorte derelique. Privée de bande-sonore, la vidéo dévoile une activité ambigüe qui fait pourtant sens ; cesmanipulations ont certainement une visée pédagogique, mais laquelle ? Reste un ballet étrange, unechorégraphie mystérieuse autour d'un objet non-identifié. L'expérience, aussi sensible qu'esthétiqueannonce immédiatement la perspective de l'artiste ; de chaque extrait qu'elle a sélectionné parmiles centaines d'heures d'enregistrement de cette télévision associative, l'enjeu dépasse la simpledocumentation. Toute image devient matériau pour une nouvelle création, monte et démonte laréalisation pour faire vivre à nouveau des séquences qui invitent à une réflexion en profondeur desoutils de production. À l'opposé, un autre écran, dans un même dispositif, ajoute une bande-sonorequi se fait écho à la première vidéo. Ainsi délocalisé, le son se détache de l'image pour installer unparcours aux limites de l'angoisse et crée ce sentiment de redécouverte par strates successives, voirede compilation créative par la déconstruction.

Gail Pickering, Sans titre Courtesy de l'artiste © Gail Pickering 2014En ce sens, Gail Pickering développe une archéologie des pratiques culturelles, ou plus encore,une tentative pour inventer une nouvelle archéologie de la culture, qui passe aussi bien par sonrecollement que par la capacité du chercheur à en proposer un usage collectif. Car l'artiste emprunteelle-même aux expériences de la Vidéogazette en s'appropriant leur mode de production et en créant,à son tour, une vidéo étrange, mêlée aux images d'époque et semblant se prolonger jusque dansl'espace d'exposition, qui abrite les mêmes blocs de bois que ceux foulés par ses actrices. Intégrée àces expériences, Gail Pickering efface les frontières temporelles et s'installe dans cette chronologieréinventée pour rendre au temps toute sa plastique, sa vertu de ne s'écouler qu'à la mesure du regardet de l'implication de celui qui le contemple. Hanté par le bruit de neige, l'espace nous fait lui-mêmepénétrer cette expérience initiale de la télévision participative, où chacun peut se retrouver au cœurd'un dispositif de retransmission.































Cette relecture quasi poétique de l'histoire d'une expérience et culturelle fait de Near Real Time unparcours mystérieux et grave où les installations se répondent, se complètent et s'entremêlent enaller-retour de production d'époque et de réalisations contemporaines.

Gail Pickering, Sans titre Courtesy de l'artiste © Gail Pickering 2014






BEAUX ARTS MAGAZINE SUPPLEMENT5 CARREFOUR DE WEIDEN92130 ISSY LES MOULINEAUX - 01 41 08 38 00

JUIL 14Parution Irrégulière


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MONTREUILA1RF

y bis fueOombas le 930000142870868 maisonpopfrGu/do van der WerveVéritables préludes flasques(pour un chien) 2/4 Jusqu au 5 j u i l l e tLe deuxieme volet de ce cycled'expositions, qui reprendun titre cocasse d Erik Satie,donne carte blanche au NeerlandaisGuido van der WervePlongeedanssonunivers,quiassocie musique classique,paysages poétiques et performances de I extremequi donnent froid dans le dos

NOGENT-SUR-MARNEMAISON DARTBERNARD ANTHONin?

16 rue Charles VII 19413001487190071mabafnagpfr

Hélene Delprat - Comment faiinvente Edith Scob suite

Jusquau 20 juillet

Pour cette exposition-fictionqui s'inscrit dans sa serie de«(Fausses}conferences»,l ar-tiste Helene Delprat reinvente Edith Scob, avec lacomplicité de la (vraie) comedienne des Yeux sans visageou de Ho!y Motors Portesparune bande son films automates archives et esquissesforment un univers déluréempreint d'humour noir

Dome/e Gibrat Jusqu au 30 aoutDéfiant I opacité des mursd enceinte de la Maisond'art, e est en exterieur queDaniele Gibrat expose sonarchipel Inaccessible a lavue, il donne a imaginer leparc qui s ouvre a I arrière ettransforme le simple passanten promeneur funambule

NOISIELtA lTRME DU BUISSONAllee de la Ferme I 77448OI 64 62 77 77 ' lafermedubuisson comGail Pickenng Jusqu au 27 juilletA partir des bobines desemissions de la Videoga-

NOWART Big Vincent Van Tagg2,2QlZ Notait .- ™.

zette, premiere televisioncommunautaire en Francelancée en 1973 le Bntannique Gail Pickenng elabore de nouveaux récits lesnotions de participation etde représentation visuellepresident a cette installationvideo qui sollicite acteursprofessionnels et amateurs,invitant a s interroger sur saconfrontation a I histoire etses residus

NOISY-LE-SEC

I rue Jean Jaures 931300149426717Disparité et demande

Jusqu au 12juillet

Sous un titre issu du (argonde la finance est explorée lavampinsation de nos emolions par le marketing lesreseaux sociaux et les sys-temes de production BabiBadalov Ricardo Basbaum,Mauro Cerqueira, LorettaFahrenholz, Loreto Martinez

Troncoso sont réunis autourdecette question par le jeunecurateur Pedro de LIano

PARIS

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0144555750 I t s a r t s d e c o r a t i f s f rDnes Van Noten Jusqu au 31 aoutLe createur de mode belgedévoile ses sources d inspi-ration Brassage d imagesd'hier et d'aujourd hui et decultures venues d ailleurs,ses collections dialoguentavec celles des Arts deco,ainsi qu avec les œuvres quiont nourri son imaginaire

14/20 MAI 14Hebdomadaire

OJD : 47456

Surface approx. (cm²) : 138N° de page : 139-140

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ENVIRONS

Les expositions ci-après sont consacrées àl'Art contemporain.Les expositions des musées des environs figu-rent dans la rubrique Musées.77 NOISIEL - La Ferme du Buisson. "Allee de laFerme 01 64 62 77 77 RER Noisiel Mer, sam, dim 14h-19h30 Eni libre Gail Pickering, Near Real Time Du 17mai au 27 juil.

78 CHATOU - CNEAI. île des Impressionnistes, 2 ruedu Bac 01 39 52 45 35 RER Rueil-Malmaison Du merau dim 13h-18h Eni libre JefGeys fsq 22 juin PeterLemmens, Credit To The Edit Jsq 28 sept.78 VERSAILLES - La Maréchalerie de Versailles. 5av de Sceaux 01 39 07 40 27 RER Versailles - RiveGauche Tl) (st dim, fériés, du 21 au 27 avril et août) 14h-18h Eni libre Alain Deolercq . Snooze, architecturesd'urgence Jsq 14 juin78 VÊLIZY-VILLACOUBLAY- Micro Onde. 29 ruePaulhan 01 34 58 19 92 RER Chaville - Velizy Du marau ven (sf fériés) 13h-19h, sam 10h-16h Eni libre Ver-tiges Jsq 28 juin78 ÉLANCOURT - Commanderie des Templiers dela Vllledieu. Route de Dampierre Du mer au dim 14h-18h Eni libre Le Cabinet de curiosités de monsieur ZJsq G juil.92 ISSY-LES-MOULINEAUX - Le Cube. 20 Cours St-vincent 01 58 88 30 00 RER Issy Du mar au sam (sffériés fin juil - début sept ) 12h-19h, noel mar et jeu jsq21 h Eni libre A taste of London Focus sur le StudioNexus. Jsq 26 jo U. Guillaume Baycheher Jsq 26 juil.92 MALAKOFF - Maison des Arts de Malakoff. 105av du 12-Févner-1934 01 47 35 96 94 M" Malakoff -Plateau de Vanves Du mer au ven 12h-18h, sam et dim14h-18n Eni libre Alain Declercq . Snooze, architec-tures d'urgence Jsq 13 juil.93 MONTREUIL - Centre d'Art de la Maison Popu-laire de Montreuil. 9bis rue Dombasle 01 42 87 08 68M° Mairie de Montreuil Tl) (sf dim, fériés, vae scolaires)10h-21h,sam 10h-16h30 Ent libre Véritables préludesflasques (pour un chien) 2/4 : Guide van der Werve.Jsq S juil.93 MONTREUIL - Le 116.116 rue de Paris M° Robes-

pierre Du mer au sam 14h-19h Ent libre Territoirescommun(e)s Jsq 24 mai93 SAINT-DENIS - Musée d'Art et Histoire de St-Denls. 22 bis rue Gabriel-Pén 01 42 43 37 57 M° St-Denis - Pie de Pans Tl) (sf mar et fériés) 10h-17h30, jeujsq 20h, sam et dim 14h-18h30 Ent 5€, TR 3€, gral -16ans Ibai Hernandorena, Mon Voyage. Du ll mai au 4août93 SAINT-OUEN - Mains cf Œuvres. 1 rue CharlesGarnier 01 40 11 25 25 M° Pie de Clignancourt Tl) 14h-19h Ent libre Éléonore Saintagnan, Dieu et la stéréo.Bu 17 mai au 22 juin94IVRY-SUR-SEINE - Le Crédac. 25-29 rue RaspailManufacture des Œillets 01 49 60 25 06 M° Mairied'Ivry Tl) (sf lun et fériés) 14h-18h, WE 14h-19h Entlibre Estefania Penafiel Loaiza, L'espace épisodiqueJsq 22 /uinBenoît-Marie Monceau, Rien de plus toutdu moins Jsq 22 juin94 NOGENT-SUR-MARNE - Maison d'art BernardAnthonkn. 16 rue Chartes VII 01 48 71 90 07 M° Châ-teau de Vincennes Tl) (sf mar, ferres) 12h-18h Ent libreNatascha Badr Haghighian, Ressemblance Jsq 18 mai94 VITRY-SUR-SEINE - MAC VAL. Carrefour de la Li-beration 01 43 91 64 20 M° Pie de Choisy Tl) (sf Iup,1" janv, 1" mai, 25 dec ) 10h-18h , sam, dim et fériés12h-19h Ent 5€, TR 2,50€ Esther Ferrer, Face B.Image/Autoportrait Jsq 13 juil,95 AUVERS-SUR-OISE - Château d'Auvers-sur-Oise. 01 34 48 48 48 Tl) (sf lun et de mi-déc a mi-janv )10h30-16h30 (oct a mars), 10h30-18h (avril a sept ) Ent13,50€, TR 9,40€ De l'Impressionnisme au Street ArtJsq 21 sept.95 LA ROCHE-OUYON - Chateau de La Roche-Guyon. 1 rue de (Audience 01 34 79 74 42 Ouverturede fév a fm nov tl) 10h-17h(fev a fm mars, nov ) ou 10h-18h et WE 10h-19h (avril a fm oct ) Ent 7,80€, TR de 4€a 6€, gral -6 ans Potager en ent libre Un rêve de Lu-mieres Jsq 6 juil.95 SAINT-OUEN-L'AUMÔNE - Abbaye cisterciennede Maubuisson. Rue Richard de Tours 01 34 64 36 10RER St-Ouen-lAumône Tl) (sf mar, 1" janv, 1" mai, 25dec ) 13h-18h, WE et fériés 14h-18h Ent libre KoichiKunta : Mille terres, mille vies. Jsq 5 oct.

2 JUIL 14

JUIL 14Le Plus N° 230Noisiel

18 RUE ABEL PROUHARAM77120 COULOMMIERS - 01 64 75 38 00

20 MAI 14Bi-hebdomadaire

OJD : 6963

Surface approx. (cm²) : 424

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NOISIEL • La Ferme du Buisson a inauguré samedi sa toute nouvelle exposition

En temps quasi-réelL'artiste britannique Gail Pickering a piochédans les archives de la télévision commu-nautaire Vidéogazette, et s'en est servi pourinterroger la notion de temps.

I nutile de chercher à lenier : l'exposition NearReal Time, présentée par

Gail Pickering à la Ferme duBuisson, n'est pas grandpublic. Des images dont on

peine souvent à comprendrele sujet, agrémentées de poè-mes scandés en anglais, etprojetés dans des salles plon-gées dans l'obscurité...Pénétrer son imaginaire, sai-sir les contours de sa

Outre les vidéos projetées, l'exposition comprend six affiches, for-mat poster.

réflexion, peut sembler ardu.

Subjectivité renforcéeLe point de départ de son

travail était pourtant destinéau plus grand nombre. La vi-déaste britannique a en effetutilisé les archives de la télé-vision communautaire Vidéo-gazette-créée en 1973, par leshabitants de la Villeneuve, àGrenoble, sous l'impulsionde l'ORTF -, pour concevoirses propres films. « fe ne parlepas français, et lorsque j'ai vuces images pour la première fois,je n'ai pas compris de quoi ilétait question, raconte-t-elle.C'est important, parce que celaa rendu très intenses mes séan-ces de visionnage, et a renforcéla subjectivité de mon regard.On ne s'attache pas aux mêmeschoses lorsque l'on ne comprendpas ce que les gens disent. »

Une cigarette qui s'auto-consume, les lumières d'unebarre d'immeuble dans lanuit, le désembaumementd'une momie en présenced'un groupe d'enfants... Lesimages projetées ont beautoucher à des sujets variés, el-les ont en commun d'être ennoir et blanc, et d'avoir faitl'objet d'un montage minu-tieux qui les rend presqueuniverselles. « C'est toute lanation de temporalité qui est ex-plorée à travers ces films, s'en-thousiasme Lore Gablier,commissaire de l'exposition.

18 RUE ABEL PROUHARAM77120 COULOMMIERS - 01 64 75 38 00

20 MAI 14Bi-hebdomadaire

OJD : 6963

Surface approx. (cm²) : 424

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L'installation présentée dans la première salle superpose les images d'une émission de débats, etd'un film de science-fiction réalisé par un adolescent grenoblois.

Les voix off invitent au voyageintérieur, les vidéos comportentde nombreuses références ciné-matographiques, l'idée de morty est prégnante. Les regarderconstitue presque une expériencephysique. »

MédiatricesLà réside peut-être la clé de

lecture de cette installation :

dans l'idée de se laisser porter,sans trop intellectualiser.« C'est vrai que convaincre lepublic de nous rendre visite estun défi, sourit Corinna Ewald,chargée de communication.Mais deux médiatrices se tien-dront à la disposition des visi-teurs durant toute la durée del'exposition. »

MARIE-CHARLOTTE DUTHEIL

Gail Pickermg - Near Real TimeJusqu'au 27 ]uillet, au Centre d'artcontemporain de la Ferme duBuisson - NoisielLes mercredis, samedis et diman-ches, de 14h a 19h30, les soirs despectacles jusqu'à 21h, et toute lasemaine sur rendez-vousRéservations au OI 64 62 77 00.Entrée libre

6 RUE DESARGUES75011 PARIS - 01 43 14 73 70

mai/juin 14Bimestriel


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MAI 14

revue de presse - ferme du buisson...sommaire presse spécialisée abraslecorps – gail pickering...

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