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ÉDITION DE PARIS

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Daouda Karaboué, l’éternel remplaçant P. 22

LE DUEL DE

Enquête réalisée par téléphone les 6 et 7 décembre 2012 auprès d’un échantillon de 1093 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Aller vivre dans le passé ou dans le futur ?Si vous aviez une machine à voyager dans le temps, préféreriez-vous plutôt aller vivre dans le passé ou dans le futur ?

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MARDI 17 JUIN 2008 N° 1429www.20minutes.frwww.20minutes.fr MARDI 15 JANVIER 2013 N° 2389

RETRAITES TRACTATIONS SUR LES COMPLÉMENTAIRES P.10

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Le tribunal de commerce accorde un sursis aux salariés P. 2

SEVG

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IPA

Vivre dans le passéVivre dans

le futur

MARDI 15 JANVIER 20132 GRAND PARIS

FUSILLADECourse-poursuite à ParisSelon europe1.fr, les policiers de la brigade de répression du proxénétisme ont fait usage lundi vers 7 h de leurs armes, avenue de la République, pour tenter d’interpeller trois ressortissants chinois soupçonnés de proxénétisme. L’un des suspects au volant de sa voiture a foncé sur deux véhicules de police, sans faire de blessés. Les policiers ont alors tiré à plusieurs reprises. Pris en chasse, les trois hommes ont ensuite été arrêtés porte de Bagnolet et placés en garde à vue.

PROCÈSDix à vingt ans requis pour un lynchageDix à vingt ans de réclusion ont été réquis au procès du meurtre d’Adrien Debray, devant la cour d’assises du Val-d’Oise, à Pontoise. Le jeune de 18 ans avait été lynché à mort dans un garage de Sannois en 2010. Depuis le 7 janvier, cinq hommes comparaissent pour avoir pris part au lynchage.

secondes20

« Pour un lycée, cinq ans de travaux en site occupé, c’est très dur. Il faut rendre hommage à la patience des professeurs et des élèves, souligne Christophe Hes-pel, proviseur de l’école Boulle (12e). L’année 2013 rime avec soulagement et honneurs pour ce lieu qui forme aux mé-tiers de l’art et du design. Les Parisiens

pourront découvrir début avril les locaux rénovés, avec 7 400 m2 en plus et notam-ment une pépinière qui propose 21 places pour ces jeunes entrepre-neurs. Et dès janvier, la Mairie de Paris met à l’honneur l’école Boulle avec no-tamment trois expositions. Une pre-mière inaugurée lundi, qui dévoile des

photos d’art sur les murs de l’Hôtel de Ville. Un deuxième temps, baptisé « L’Art et la matière », qui prendra place en fé-vrier dans la mairie du 12e où l’on décou-vrira les créations sur bois ou métaux précieux des élèves « boullistes ». En septembre, les salons de la Mairie de Paris fêteront meubles et design. W O. G.

ÉDUCATION

Les rendez-vous de l’école Boulle rénovée

FAITS DIVERS

Un homme abattu à SevranUn jeune est mort dimanche soir à Se-vran (Seine-Saint-Denis), dans la cité des Beaudottes, après avoir reçu deux balles tirées par plusieurs agresseurs, indiquent des sources concordantes ci-tées par lefigaro.fr. La victime, âgée d’une vingtaine d’années et connue pour trafic de drogue, a été abattue vers 22 h 30 près de la sortie d’un parking. Il est décédé trois quarts d’heure plus tard. Ses agresseurs, qui ont pris la fuite en voiture, sont activement recherchés et le service départemental de police judi-ciaire (SDPJ) est chargé de l’affaire. W

LE CHIFFRE

38,7MILLIONS D’EUROS. C’EST

LA SOMME TOUCHÉE PAR

LA SEINE-ET-MARNE EN

PROVENANCE DE TAXES

SUR EURO DISNEY SCA.

(Source : Le Parisien)

OIHANA GABRIEL

S oulagement pour les salariés de Virgin. Le tribunal de commerce de Paris a placé lundi à 15 h l’en-

seigne sous contrôle judiciaire, évitant ainsi de signer la mort de Virgin. Un administrateur judiciaire a quatre mois pour trouver une solution. Guy Olharan, délégué du personnel, est sorti lundi vers 15 h 30 de l’audience publique avec le sourire. « La bonne nouvelle, c’est que le tribunal a choisi le redressement, s’exclame-t-il, provoquant la joie et les cris des manifestants. Ce qui est moins sympa, c’est que le délai est très court. On va se rapprocher au plus vite de l’ad-ministrateur. » Ce répit de quatre mois

semble apprécié par des salariés très inquiets. « Il y avait une possibilité qu’on fasse nos valises ce soir », souffle Ro-nald, vendeur sur les Champs-Elysées.Le risque d’une éventuelle liquidation et

donc des 400 licenciements dans la ré-gion, étant pour l’instant évité, la direc-tion va travailler au démarchage d’éven-tuels repreneurs. Avec des pancartes comme « Oui à la culture, non à la fer-

meture », ces manifestants voulaient aussi montrer leur attachement à leur emploi et à leur enseigne. La colère vis-à-vis de leur actionnaire Butler était palpable lundi. Dès 11 h 30, une cinquan-taine d’employés frigorifiés et arborant leur gilet rouge tentaient de se réchauf-fer en criant « Butler, t’es foutu, la culture est dans la rue ». « On ne peut pas vendre les produits culturels comme des canapés, ironise Stéphane, vendeur depuis onze ans chez Virgin. Mais c’est comme ça qu’on a été géré. » Beaucoup veulent croire en l’avenir de Virgin. Et restent mobilisés. Mardi 22 janvier, ils espèrent réussir à faire venir quelques artistes qui soutiennent leur mobilisa-tion au Virgin des Champs. W

Lundi, des salariés des magasins Virgin ont manifesté devant le tribunal de commerce de Paris contre la liquidation.

SOCIAL Les magasins Virgin ont été placés en redressement judiciaire

« IL Y AVAIT UNE POSSIBILITÉ DE FAIRE NOS VALISES DÈS CE SOIR »

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« On ne peut pas vendre les produits culturels comme des canapés. »

Un salarié de Virgin

MARDI 15 JANVIER 2013 3GRAND PARIS

L’ensemble de la région Ile-de-France a été placé lundi matin en vigilance orange pour la neige ou le verglas, a annoncé Météo France dans un com-muniqué. Ce bulletin de suivi est valable jusqu’à ce mardi 10 h. Météo France prévoyait, à partir de la fin de l’après-midi et dans la nuit des chutes de 2 à 5 cm sur toute la région. Les transports pourraient donc être perturbés, mardi matin. La préfecture de police de Paris a aussi précisé qu’à compter de lundi 18 h, la vitesse, pour les véhicules de plus de 3,5 t et ceux affectés aux trans-ports de marchandises et de matières dangereuses, est limitée à 80 km/h et le dépassement leur est interdit. Et face à la baisse des températures attendue dans les prochains jours et à l’augmen-tation des demandes d’hébergement, le préfet d’Ile-de-France a précisé que l’Etat, en lien avec la Mairie de Paris, a amplifié son dispositif d’hébergement d’urgence à Paris en ouvrant 85 nou-velles places d’hébergement d’ur-gence. W

MÉTÉO

Gros coup de froid sur l’Ile-de-France

LA PHOTO ( Le domaine de Sceaux se refait une beautéLe chantier de restauration du parterre de borderies et de gazon, qui doit durer huit mois et concerner 4 hectares du domaine de Sceaux (Hauts-de-Seine), a été visité lundi par le président du conseil général Patrick Devedjian (UMP). L’inauguration est prévue pour septembre.

JÉRÔME COMIN

U ne facture qui risque de faire des étincelles. Alors que ERDF as-sure que la situation est de re-

tour à la normale dans les Hauts-de-Seine après la panne géante qui a touché le département ce week-end privant ainsi jusqu’à 80 000 foyers d’électricité (lire l’encadré), de nombreux commerces font grise mise.

Des surgelés jetés chez PicardEn tête de gondole, le tout nouveau centre commercial So Ouest, ouvert en octobre dernier, qui a dû fermer ses portes jusqu’à 16 h samedi et qui a vu son parking bloqué faute d’électricité. Un coup dur pour les enseignes de ce shop-ping center qui misaient sur ce premier week-end de soldes. « Toute l’équipe a été mobilisée dimanche pour tenter de pallier cette fermeture, assure-t-on du côté d’Unibail-Rodamco, le groupe pro-priétaire de So Ouest dans Le Figaro. Et nous avons très bien travaillé sur le court temps d’ouverture samedi. » En re-vanche, du côté de l’enseigne de surge-

lés Picard, le bilan est plus lourd. « On a perdu près de 100 000 € de marchan-dises durant ce week-end, se désole un responsable d’un magasin situé à Leval-lois. Après la première coupure le sa-medi, on a bien tenté de limiter la casse avec de la neige carbonique, mais la panne de dimanche a détruit le reste du stock. Sans oublier que cette histoire nous a coûté environ 10 000 € de chiffre

d’affaires que les assurances ne vont pas nous rembourser. » Une situation into-lérable pour le maire UMP de Levallois, Patrick Balkany, qui a assuré ce week-end vouloir « recueillir toutes les de-mandes de commerçants qui réclament une indemnisation à ERDF ». Car, selon les contrats d’assurances souscrits par les commerçants, il est possible d’enga-ger un recours contre le responsable de l’incident. « Il est naturel que les per-sonnes qui ont subi un préjudice récla-ment réparation, précise le fournisseur d’énergie. Mais nous les invitons à se tourner d’abord vers leurs commercia-lisateurs ou leurs assurances. » W

ÉCONOMIE La panne qui a touché les Hauts-de-Seine coûte cher au commerce

UN BILAN ÉLECTRIQUE

Le centre commercial So Ouest.

W AMÉLIORATIONSelon ERDF, la totalité des foyers du département est réalimentée en électricité grâce à l’intervention de près de 200 agents et 43 groupes électrogènes. Cependant, des coupures peuvent encore avoir lieu en raison d’une surcharge ponctuelle du réseau.

A. G

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HOMMAGEManifestation après l’assassinat de trois kurdesLa communauté kurde s’est donné rendez-vous ce mardi à 11 h à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise) pour rendre un dernier hommage aux trois militantes liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) assassinées mardi dernier dans le 10e arrondissement à Paris.

DRAMEUn SDF retrouvé mort dans l’EssonneUn sans domicile fixe a été retrouvé mort lundi à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Agé de 57 ans, la victime a été découverte dans un box abandonné, vers 14 h, et les causes de sa mort pourraient être liées au froid, précise une source citée par lefigaro.fr. Selon la préfecture de l’Essonne, le décès pourrait remonter à plusieurs jours.

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MARDI 15 JANVIER 20134 GRAND PARIS

PAR OIHANA GABRIEL

8 h 30 Exposition sur la Cité

de l’économieLa mairie du 17e accueille une exposition présentant le projet de la Cité de l’économie et de la Monnaie, dont l’inauguration est prévue pour l’été 2015. Ce lieu expliquera de manière ludique l’économie sous toutes ses facettes grâce à des conférences, ateliers et expositions.Gratuit. Au 16-20, rue des Batignolles, 17e.

19 h Conférence sur le devenir de Paris

L’entrepôt reçoit deux historiens pour parler des transformations de la capitale. Après la rencontre, les experts dédicaceront leurs ouvrages, l’un sur Montparnasse signé Jean-Louis Robert, l’autre sur l’agrandissement de Paris par Annie Fourcaut.Gratut. A l’Entrepôt, 7, rue Francis-de-Pressensé, 14e.

19 h Cours gratuit de charleston

Les éditions Charleston propose ce soir un cours de danse gratuit pour que débutants et aficionados s’adonnent au charleston.Infos sur editionscharleston.fr. Au 7, rue des Petites -Ecuries, 10e.

ÇA SE PASSE AUJOURD’HUI

20 h 30 Le dernier

Gitai en avant-premièreLes pressés pourront découvrir, Lullaby to My Father, le nouveau film d’Amos Gitai, ce soir au MK2 Beaubourg. Le réalisateur de Kadosh viendra débattre de ce film très personnel où il rend hommage à son père.10 €. Au 50, rue Rambuteau, 3e. EP

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météo

MATIN APRÈS-MIDI

Demain à Paris

Le froid sur le devant de la scèneLes chutes de neige se décaleront vers l’est. Une neige qui tiendra au sol, avec 5 cm d’épaisseur en moyenne. Dans l’Ouest, les éclaircies feront un retour timide, alors que de fortes pluies au pied des Pyrénées pourraient provoquer des inondations.

APRÈS-MIDIMATIN

Aujourd’hui à Paris et en France

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MARDI 15 JANVIER 2013 5FRANCE

PÉNITENTIAIREUn peu moins de détenus dans les prisons françaisesSelon les statistiques de l’administration pénitentiaire publiées lundi, le nombre de détenus dans les prisons françaises a baissé de 1,6 % sur un mois. Au 1er janvier, 66 572 personnes étaient incarcérées. La capacité des établissements pénitentiaires étant de 56 992 places, le nombre de détenus représente un taux d’occupation moyen de 116,8 %. Au 1er décembre, la surpopulation avait atteint un record avec 67 674 détenus.

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À RENNES, JÉRÔME GICQUEL

O n pouvait jusqu’alors adopter un mec. A Rennes, on peut dé-sormais louer un étudiant pour

sécher la fac en toute sérénité. Moyen-nant un petit pécule, ce dernier se char-gera d’assister aux cours et de prendre des notes à votre place. Idem pour la corvée des courses. Autant d’annonces consultables sur le site Shareloc* lancé par cinq étudiants de l’Institut de gestion de Rennes. « C’est un site de location fait par et pour les étudiants, afin de faciliter leur quotidien », détaille Laure Guyo-mard, l’une des créatrices du projet.

Outillage et covoiturageLe site permettra également aux étu-diants fauchés de louer à petit prix des objets dont ils ont besoin. « Pour accro-cher un cadre, on n’a pas forcément une perceuse sous la main et pas non plus l’utilité d’en acheter une », précise An-toine Bono, qui a imaginé le concept en

puisant dans ses expériences person-nelles. « C’est valable pour de l’outillage, des ustensiles de cuisine, des bouquins, mais aussi pour des trajets de covoitu-rage », poursuit Laure Guyomard, qui veille à la légalité de chaque annonce postée. En cas de succès, les cinq étu-diants envisagent de lancer le concept dans d’autres villes. W

* www.shareloc.fr.

INITIATIVE Pour sécher la fac, par exemple

À RENNES, ON LOUE DES ÉTUDIANTS

Le site offre aussi la possibilité de louer un fer à repasser ou des livres.

J. G

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A partir de 19 h 10 sur RFI, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée

UMP de la 4e circonscription de l’Essonne.

MARDI POLITIQUE

Le sort des deux éléphantes du Parc de la tête d’Or, menacées d’euthanasie, reste en suspens. Lundi, le président de la République, François Hollande, a de-mandé à son ministre de l’agriculture « d’approfondir les éléments de dia-gnostic de l’état sanitaire » des deux pachydermes. Les derniers tests tuber-culeux menés en 2010 s’étaient avérés négatifs pour l’une des deux éléphantes. Dans un courrier adressé à la fondation Brigitte Bardot, le chef de l’Etat, qui avait pourtant refusé de gracier Baby et Népal, indique vouloir se baser sur les éléments et les résultats que lui com-muniquerait l’association. L’actrice avait demandé une contre-expertise médi-cale, proposant ensuite de recueillir les animaux. « Je suis attentif à cette ques-tion et je tiendrai informée votre fonda-tion », a précisé François Hollande. Les avocats du cirque Pinder, propriétaire des éléphantes, avaient saisi le conseil d’Etat, afin d’annuler l’euthanasie déci-dée par la Préfecture du Rhône. W

À LYON, CAROLINE GIRARDON

ÉLÉPHANTES

Peut-être un espoir pour Baby et Népal

MARDI 15 JANVIER 20136 INTERVENTION AU MALI

WILLIAM MOLINIE

E n lançant l’opération Serval dans le nord du Mali, la France s’expose à des représailles. Lundi matin, le

Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a promis de « frapper le cœur de la France ». Si le plan Vigipirate, au rouge depuis 2005, n’est pas passé à l’écarlate, son niveau maximal (lire ci-dessous), « tous les cap-teurs sont accentués », précise-t-on au cabinet de Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur.

Le renseignement en alerte« A moyen terme, il faut s’attendre à des tentatives d’attentats sur le sol fran-çais », explique à 20 Minutes le juge an-titerroriste Marc Trévidic*. « D’habitude,

on est en 3e position dans les pays ciblés, après les Américains ou les Israéliens. On était en quelque sorte à égalité avec les Anglais. Aujourd’hui, on est en pre-mière ligne », poursuit le magistrat.Les services de renseignements sont en alerte. « Malheureusement, tout est pos-sible », reconnaît un policier parisien spécialisé dans l’antiterrorisme. Depuis ce week-end, les appels à la riposte contre la France se sont multipliés sur les blogs intégristes. « Les groupes dji-hadistes du nord du Mali n’ont pas la capacité d’atteindre directement la France. Mais ils comptent sur ces appels pour que de nouveaux Mohamed Merah émergent dans le pays et mettent en œuvre leur action sur notre territoire », détaille Jean-Charles Brisard, spécia-liste des questions liées au terrorisme.

Interrogé par 20 Minutes, Jean-Luc Mar-ret, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique, estime que le risque d’attentats en France est directement lié à l’évolution de la situa-tion sur le front. « Plus on verra de troupes françaises au sol au Mali, plus la France sera considérée par les extré-mistes comme une terre de djihad », explique-t-il. Depuis juin 2012, quatre informations judiciaires ont été ouvertes au pôle antiterroriste de Paris concer-nant des filières d’acheminement ou de soutien financier aux groupes djihadistes du nord du Mali. A l’automne, un des membres de la cellule terroriste déman-telée à Torcy, Cannes et Strasbourg, envisageait de rejoindre cette région, avec sa femme. W

* Terroristes, Marc Trévidic, éd. JC Lattès.

SÉCURITÉ Les combattants du nord du Mali ont promis des représailles en frappant « le cœur » du pays

LA FRANCE CIBLÉE PAR LES DJIHADISTESW À L’ÉTRANGEROutre le territoire national,

les intérêts français à l’étranger

sont aussi menacés. Sanda Ould

Boumama, porte-parole d’Ansar

Dine, a déclaré à Reuters qu’il y

aurait « des conséquences, non

seulement pour les otages

français, mais aussi pour tous les

ressortissants français où qu’ils

se trouvent dans le monde

musulman ». Par ailleurs, selon

nos informations, 37 gendarmes

ont été déployés à l’ambassade

de France au Mali afin de

« protéger » l’établissement

ainsi que le « corps

diplomatique ».

« Ce qui a été décidé est de travailler sur certaines mesures » du plan Vigi-pirate, explique-t-on au ministère de l’Intérieur. Ce baromètre de la menace terroriste date de 1978. En 2003, quatre niveaux d’alerte sont mis en place : jaune, orange, rouge et écarlate. De-puis 2005, année des attentats à Londres, la France est continuellement en niveau rouge. La barre de l’écarlate n’a été franchie qu’une fois, en mars 2012, en Midi-Pyrénées, après les tueries de Mohamed Merah.Quatre cents dispositions peuvent être prises dans le cadre de ce plan. Depuis l’opération au Mali, le plan est resté à son niveau « rouge », mais la sur-veillance a été renforcée dans les

transports publics, les rassemble-ments de personnes et les bâtiments recevant du public. Les « sites mili-taires, lieux de culte, emprises diplo-matiques » font l’objet d’une vigilance accrue des forces de l’ordre, a précisé dimanche un communiqué de Manuel Valls. « On peut effectuer des contrôles sur des sites à forte affluence comme les centres commerciaux… », précise le cabinet du ministre. « Nous renfor-çons les contrôles au niveau des gros pôles d’échanges avec des intercon-nexions entre les lignes », ajoute la RATP. Les fouilles de bagages sont aussi renforcées à la SNCF et dans les aéroports. W

LUCIE ROMANO ET WILLIAM MOLINIÉ

Vigipirate rouge, vigilance accrue

Des militaires patrouillent sur le boulevard Haussmann à Paris, lundi.

A. G

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« Je suis très content. D’ailleurs, vous ne trouverez pas un Malien qui ne soit pas très content que la France inter-vienne au Mali ! Si j’avais des armes, j’irais moi-même les anéantir, ces ban-dits ! » Mamadou* Diarra déguste un mafé, un plat à base de poulet et d’ara-chide, dans la cantine du foyer Edouard-Branly à Montreuil, où vit la plus impor-tante communauté malienne de France, soit 6 000 personnes. Installé dans l’Hexagone depuis trente-cinq ans, ce Malien n’habite pas au foyer mais y vient très souvent. Surtout depuis l’invasion des djihadistes d’Ansar Dine dans le nord du Mali, il y a un an. A ses côtés lundi après-midi, Nianguiry Diawarra. Il a ap-porté une carte du pays.

Les hommes rejouent la batailleLes hommes rejouent la bataille du jour, Diabali, une ville reprise par les isla-mistes, située à 400 km au nord de Ba-mako. Offensive, contre-offensive, les regards sont inquiets. « L’opinion pu-blique en France doit comprendre que le problème n’est pas malien, ni même africain. Ces djihadistes ont pour ambi-tion de répandre leur culture religieuse dans le monde entier », lance Lassana Niakate, le président de l’association des Maliens de Montreuil. Pour les obsèques (samedi) du soldat français mort dès les premières heures de combat au Mali, il entend mobiliser les 400 résidents du foyer, et tous les Maliens de Montreuil, pour faire savoir qu’il est mort « pour le

Mali, pas pour rien » et exprimer leur « solidarité ». Mamadou Sangari, 22 ans, pense déjà à l’après-guerre. Quand il aura terminé ses études d’économie en France, il espère « créer une entre-prise » dans son pays, pour le « recons-truire ». En attendant, il passe des heures devant les chaînes françaises d’information en continu. « On ne peut pas rester les bras croisés, poursuit-il. Là-bas, il y a tant de tristesse et d’an-goisse… » Pour beaucoup, la décision de François Hollande annonce de bonnes nouvelles. Gogo Traoré y croit. La ser-veuse du café nous montre son écran de téléphone. Le président français y trône fièrement. W LUCIE ROMANO

* Le prénom a été modifié.

Au foyer Edouard-Branly, lundi.

La solidarité et l’espoir des Maliens de Montreuil

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Au moins six otages français sont entre les mains d’Aqmi, un des groupes de djihadistes les plus puissants du Mali. Cette branche d’Al-Qaida promet depuis des semaines un sort funeste à ces Français en cas d’intervention militaire. Le Quai d’Orsay assure être en relation permanente avec ces familles qui vivent dans l’angoisse. « Chacun comprend l’inquiétude des familles des otages. Je viens de recevoir la famille d’un otage

à qui j’ai redit l’engagement de la France. Ce n’est pas en laissant le Mali devenir un sanctuaire terroriste que nous défendrons les otages », s’est ex-pliqué Laurent Fabius, lundi. Du côté de l’Elysée, on déclare : « La décision d’in-tervenir a été très difficile à prendre, notamment à cause de la situation des otages. » François Hollande devrait rencontrer « dans les prochains jours » les familles de ces Français. W M.GO.

Au Mali, le Quai d’Orsay traite l’épineuse question des otages

Laurent Fabius espère du soutien. « La France n’a pas vocation à rester seule au Mali », a expliqué le ministre des Affaires étrangères, qui rencon-trera ses homologues européens cette semaine. Sur le continent afri-cain, le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont d’ores et déjà an-noncé l’envoi chacun d’environ 500 hommes. Le Nigeria et le Bénin de-vraient également participer à l’inter-vention. Il faut dire que la plupart des

pays frontaliers se sont félicités de l’intervention française. « Nous avons apprécié la réaction rapide, face à la progression des djihadistes. Cette position de la France est d’autant plus courageuse que la France a des otages dans le Sahel », a ainsi déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou à RFI. Reste le cas épineux de l’Algérie, le voisin le plus puissant du Mali. Opposées depuis des mois à toute intervention militaire, les auto-

rités d’Alger semblent plutôt conci-liantes depuis le début de l’interven-tion. Ainsi, le régime de Bouteflika a autorisé le survol de son territoire par les avions Rafale français.

« Le mauvais choix »Lors du voyage de François Hollande à Alger, les forces algériennes s’étaient déjà engagées à poursuivre le déploiement de leurs militaires sur la frontière commune entre l’Algérie

et le Mali pour empêcher les djiha-distes de fuir. Ces forces représente-raient 35 000 hommes. « Les autorités algériennes ont fait le mauvais choix. Celui de "gérer" un dossier hautement sensible dans des salons fermés, comme s’il s’agissait d’une affaire strictement privée », écrit le quotidien algérien El Watan, qui déplore le revi-rement du régime et craint une ingé-rence de la France sur la zone. W

MATTHIEU GOAR

Les voisins s’engagent derrière la France alors que l’Algérie observe

MARDI 15 JANVIER 2013 7INTERVENTION AU MALI

COMBATS La France dit avoir arrêté la progression des islamistes vers la capitale, Bamako

LES GROUPES ARMÉS STOPPÉSFAUSTINE VINCENT

A u quatrième jour de l’opération Serval au Mali, annoncée ven-dredi par François Hollande,

les forces françaises et l’armée ma-lienne étaient confrontées à « un point difficile dans l’Ouest », a affirmé lundi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. « Nous avons affaire à des groupes extrêmement armés. (…) La situation (…) évolue favorablement », a-t-il toutefois ajouté.

« Un ennemi commun »Sur Gao (Nord), des avions Rafale ont ciblé la base arrière du groupe Mujao, avec « des résultats extrêmement tan-gibles et [aboutissant] à une dispersion de ce groupe terroriste vers l’est et au sud », a affirmé le ministre. Selon le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, la France a « arrêté la progression des groupes armés » vers la capitale, Ba-mako. « Maintenant, notre objectif c’est de les faire reculer », a-t-il ajouté. Et de répéter que la France était intervenue pour écarter le risque que le Mali de-vienne un « sanctuaire terroriste ».Jean-Yves Moisseron, chercheur à l’Ins-titut de recherche pour le développe-ment, rappelle toutefois que les groupes armés – Aqmi, le Mujao, Ansar Dine, le MNLA – « ne forment pas un ensemble homogène ». « Il y a des vrais djihadistes, mais aussi des Touareg indépendan-tistes [le MNLA, qui s’est dit lundi « prêt à aider la France » contre les terro-ristes], des ex-combattants maliens qui

servaient sous Kadhafi, des trafiquants de drogue et des criminels », explique-t-il. En parlant de « guerre contre le terrorisme », la France « construit un ennemi commun pour les besoins de sa communication », analyse le chercheur, qui redoute en outre que l’opération Ser-val éparpille ces groupes dans le désert, étendant le conflit aux pays voisins. W

W LES ÉTATS-UNIS APPORTENT LEUR SOUTIENSelon le Pentagone, les Etats-Unis échangent des informations avec les forces françaises au Mali. Ils envisagent de leur fournir un appui logistique mais aussi en termes de surveillance et de transport aérien.

UN ENSEMBLE DE MOYENS CONTRE LA MENACE TERRORISTE

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MARDI 15 JANVIER 20138 MONDE

SYRIE Les viols incitent les femmes à fuir le paysLe viol est l’une des principales raisons qui pousse des femmes et de jeunes filles syriennes à fuir leur pays, selon l’International Rescue Committee (IRC). « Le viol est un phénomène important et inquiétant de la guerre civile en Syrie », estime l’IRC dans un rapport publié lundi. L’ONU a indiqué vendredi que le nombre de réfugiés syriens avait augmenté de plus de 100 000 entre le 11 décembre et le 11 janvier.

secondes20Son procès se tiendra comme prévu. Un tribunal de Milan a refusé lundi de suspendre le procès de Silvio Berlus-coni pour incitation à la prostitution de mineure le temps de la campagne pour les élections législatives des 24 et 25 février. L’ex-Premier ministre, qui dément les accusations, avait formulé cette demande au motif que la tenue d’un procès était incompatible avec son investissement politique.La dernière audience du procès est prévue le 4 février, ce qui signifie que le jugement pourrait tomber avant les élections. Le président du Peuple de la Liberté (PDL, centre-droit) est accusé d’avoir incité une jeune Marocaine, Ka-rima el-Mahroug, à des relations

sexuelles tarifées, alors qu’elle était encore mineure. Cette dernière, sur-nommée Ruby et désormais âgée de 20 ans, a fait lundi une brève apparition au palais de justice de Milan, après avoir traversé une nuée de caméras et d’appareils photo.Ce procès, en pleine campagne électo-rale, replonge l’Italie dans l’ambiance

sulfureuse des derniers mois du Cava-liere à la tête du gouvernement, jusqu’à sa chute en novembre 2011 au plus fort de la crise de la zone euro. Silvio Ber-lusconi encourt une peine de quinze ans de prison. En cas de condamnation, il disposera encore de deux possibilités de recours, une procédure générale-ment longue. W

ITALIE

Le procès du candidat Berlusconi est bien maintenu

W « BUNGA BUNGA »Les soirées « bunga bunga » organisées dans la villa de Silvio Berlusconi

à Arcore, près de Milan, ont fait couler beaucoup d’encre à l’automne 2011,

lorsque de nombreuses jeunes femmes ont raconté avoir effectué

des strip-teases pour l’homme politique et ses amis.

« C’était des dîners élégants », s’était défendu le Cavaliere.

Les shebab, des combattants islamistes somaliens, le 30 octobre 2009.

MAUD PIERRON

L ourd bilan. Aux lendemains de l’opération de la Direction géné-rale de la sécurité extérieure

(DGSE) samedi pour tenter de libérer un de leurs agents, Denis Allex, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé la position des autorités, selon qui « tout laisse à penser » que l’otage a péri avec deux soldats français.Lundi, les shebab ont publié sur leur compte Twitter une photo d’un soldat français mort, puis déclaré que Denis Allex n’avait pas été exécuté, mais qu’il était en attente de jugement. Pourquoi ce fiasco ? Ce type d’opération est par nature très difficile. Les soldats français ont fait face à une résistance « plus forte que prévu » de la part des islamistes, a expliqué Jean-Yves Le Drian. En outre, les cin-quante commandos ont été débarqués à trois kilomètres du lieu où se trouvait l’otage. Ils ont été repérés par la popu-lation locale, qui a eu le temps de pré-

venir les shebab. Denis Allex a été trans-féré dans une autre maison et ces derniers ont pu appeler des renforts.« C’est un terrain extrêmement compli-qué, où il n’y a plus d’Etat depuis vingt ans, plus d’infrastructures et qui fonc-tionne ainsi », explique Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS. Par ailleurs, insiste-t-il, « il ne faut pas ca-ricaturer : [les shebab], ce ne sont pas des gens (…) qui viennent de l’extérieur. Ce sont des fils du village. La religion n’a rien à voir, ce sont des jeunes chômeurs prêts à faire la guerre, et très bien équi-pés, avec des téléphones satellitaires. » Car l’argent, issu de la piraterie ou du trafic de drogue circule.

Le moment était-il vraiment opportun pour une intervention ? Pour Jean-Jacques Cécile, un ex-agent des rensei-gnements militaires, il fallait y aller, car l’information était juste. « Le plus com-pliqué, c’est toujours d’avoir la bonne information sur la localisation de l’otage, et là, ça a plutôt réussi », juge-t-il. « Il fallait prendre le risque. Denis Allex était enfermé dans des conditions inhu-maines depuis trois ans et demi, les négociations étaient irréalisables et nous avions la certitude qu’il se trouvait dans ce lieu, donc le devoir était d’inter-venir. » W

SOMALIE La tentative des soldats français de libérer un otage s’est soldée par la mort de deux d’entre eux

POURQUOI LE RAID A TOURNÉ AU FIASCO

« Il fallait prendre le risque. Denis Allex était enfermé dans des conditions inhumaines. »

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SOCIAL

Vers 185 500 chômeursde plus en 2013Une augmentation mécanique. Le dé-ficit de l’assurance-chômage atteindra 5 milliards d’euros fin 2013, a annoncé lundi son gestionnaire, portant sa dette à 18,6 milliards fin 2013. En septembre, l’Unedic tablait sur un trou de 4,1 mil-liards d’euros pour cette nouvelle année.L’aggravation s’explique par une crois-sance économique plus faible qu’espéré auparavant, et une augmentation du nombre de chômeurs. Selon les prévi-sions de l’Unedic, 3 328 300 personnes seront sans emploi d’ici à la fin de l’an-née, soit une hausse de 185 500 sur un an. Ainsi, le chômage, qui grimpe depuis dix-neuf mois, va continuer sa course folle pour dépasser le pic de 1997 de 3,2 millions. En ajoutant les personnes exerçant une activité réduite, le nombre de chômeurs atteindrait 4 871 600 à la fin 2013, soit 234 900 de plus. L’objectif du président de la République, François Hollande, d’inverser la courbe du chô-mage d’ici à la fin de l’année sera donc très difficile à atteindre. W M. B.

MARDI 15 JANVIER 201310 ÉCONOMIE

CLAIRE PLANCHARD

Pas de répit pour les par-tenaires sociaux. A peine bouclée l’épineuse négo-

ciation sur l’emploi, le bras de fer reprend ce mardi sur le dos-sier sensible des régimes de retraite complémentaires des cadres (Agirc) et des salariés du privé (Arrco).

G Pourquoi une réforme ? Les deux caisses tablent sur 6,5 mil-liards d’euros de déficit en 2012. En cause : le chômage qui pèse sur les rentrées de cotisations sociales. Selon les prévisions, les caisses de l’Agirc pourraient même être vides dès 2017, et celles de l’Arcco dès 2020, si le chômage restait supérieur à

10 %. Face à l’urgence, les par-tenaires, qui cogèrent les deux caisses, ont donc lancé le 22 no-vembre des discussions men-suelles sur des mesures de sauvegarde. Objectif : trouver un accord d’ici au 1er avril, date traditionnelle des revalorisa-tions des pensions.

G Pourquoi ça bloque ? Pour dégager des marges finan-cières, le patronat souhaite surtout réduire le niveau des prestations. Parmi ses idées, le gel des pensions pendant trois ans ou la sous-indexation par rapport à l’inflation pendant cinq ans, l’abattement de 10 % sur les pensions des salariés partis en retraite à 65 ans ou la baisse des pensions de réver-

sion pour le conjoint survivant. Cette perte de pouvoir d’achat est jugée inacceptable par les syndicats. En moyenne, la part complémentaire représente en effet 30 % de la retraite d’un salarié et 57 % pour un cadre. Ils exigent donc une meilleure répartition de l’effort entre sa-

lariés, entreprises et retraités, et une hausse des cotisations.

G Quelle porte de sortie ? Mardi, un premier projet d’accord doit être présenté. Des concessions semblent possibles. A l’excep-tion de la CGT, les syndicats seraient notamment prêts à

accepter une sous-indexation temporaire des pensions si une hausse des cotisations est dé-cidée. Des réformes plus struc-turelles pourraient aussi être évoquées, avec en ligne de mire la concertation sur la réforme du régime général prévue au printemps. W

RETRAITES Patronat et syndicats se retrouvent ce mardi pour une troisième réunion de discussion

PRESSION SUR LES COMPLÉMENTS DE RETRAITE

Les deux caisses, Agirc et Arrco, tablent sur 6,5 milliards d’euros de déficit en 2012.

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AUTOMOBILEToyota bat Genaral Motors à la course aux ventesAvec 9,2 millions de véhicules vendus en 2012, General Motors (GM) a perdu sa place de n°1 mondial des ventes, qu’il a occupée pendant soixante-dix ans, au profit de Toyota qui a écoulé 9,7 millions de véhicules l’an passé.

ÉNERGIEEDF sera rembourséde 5 milliards d’eurosEDF a trouvé un accord avec l’Etat concernant le déficit lié à la CSPE, une taxe qui finance notamment les énergies renouvelables. A la clé, un remboursement de 4,9 milliards d’euros d’ici à fin 2018 que pourraient bien devoir payer les clients.

BUDGETLe déficit de l’Etat dérapeLe déficit budgétaire 2012 s’élèveà 87,2 milliards d’euros, contre 86,2 milliards prévus.

secondes20Tout le monde veut prendre sa place, mais Laurence Parisot n’a pas l’inten-tion de décrocher. Alors qu’elle est censée la laisser en juillet, après avoir exercé deux mandats à la tête du Medef, elle a demandé lundi aux membres du conseil exécutif de modifier les statuts de l’organisation. Ils prévoient deux mandats maximum pour une durée de huit années, dont trois pour le dernier. Une incohérence qu’elle voudrait sup-primer pour rester deux ans de plus dans son fauteuil.Un coup d’état, tempête Jean-Claude Volot, un industriel qui se verrait bien la remplacer. « Sur le fond, on ne change pas les règles du jeu cinq mois avant une élection. Ce serait irresponsable pour l’image de notre mouvement et désastreux pour la crédibilité du Medef », a abondé, dans L’Usine Nou-velle, Pierre Gattaz, autre candidat au poste et président du Groupe des fédé-rations industrielles (GFI). Thibault Lan-xade, PDG d’Aqoba, lui aussi dans les starting-blocks, est très remonté : « Les bonnes révisions des règles se font à froid, et non à l’ouverture d’une campagne interne ! ». Forte de son bilan et auréolée de l’accord sur le marché

du travail signé vendredi, Laurence Pa-risot s’estime néanmoins en position de force. Mais la partie est donc loin d’être gagnée. Sa demande devra d’abord être validée par le conseil statutaire du Medef, avant que le conseil exécutif de 45 membres se prononce à la majorité. Dernier filtre à passer : l’adhésion des deux tiers de l’assemblée générale du Medef. W MATHIEU BRUCKMÜLLER

PATRONAT

Guerre de succession au Medef

Laurence Parisot veut rempiler.

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MARDI 15 JANVIER 2013 11SANTÉ

DELPHINE BANCAUD

L es pilules de 3e et 4e gé-nération seraient-elles dangereuses ? Critiquées

depuis un mois, elles sont sus-pectées d’avoir provoqué des thromboses veineuses (AVC, phlébites, embolies pulmo-naires) chez plusieurs femmes. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a d’ailleurs annoncé vendredi la saisine de l’Union européenne pour restreindre leur prescription. Des affaires qui ont suscité une foule de questions chez les 2,5 millions de femmes qui prennent ces pilules. Doivent-elles changer de moyen de contraception ? Selon Béatrice Guigues, vice-présidente du Collège national

des gynécologues et obstétri-ciens français, « rien ne presse et il ne faut surtout pas inter-rompre sa contraception de manière intempestive. Mais il est important d’avoir une dis-cussion à ce sujet lors de son prochain rendez-vous chez le gynécologue. »

Du cas par casSi la patiente ne s’est jamais vu prescrire de pilule de deuxième génération en première inten-tion, « il est recommandé de le faire », conseille Béatrice Gui-gues. Pour celles qui prennent une pilule de 3e ou 4e généra-tion car elles ne supportaient pas les autres, « il convient d’analyser leur risque de thrombose en fonction de leurs

données personnelles (surpoids, tabagisme, hyper-tension…) et familiales, si cela n’a pas été encore fait », sou-ligne la gynécologue. Avant d’envisager, le cas échéant, de changer de moyen de contra-ception. « Il faut savoir que l’anneau vaginal et le patch, qui diffusent des hormones, ont les

mêmes effets indésirables que les pilules de 3e génération », explique-t-elle. Autres alterna-tives : le stérilet, l’implant, la micropilule, le préservatif… « Il faut choisir sa contraception en fonction de sa vie sexuelle, son désir imminent d’avoir un en-fant, sa capacité à faire des oublis… » W

MÉDICAMENTS Depuis un mois, la polémique enfle sur les risques liés à certains contraceptifs

LES ALTERNATIVES À LA PILULE DE 3E GÉNÉRATION

LES MESURES ANNONCÉES PAR LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ

W ÉTUDEQuelque 47 cas d’effets indésirables graves liés à la pilule ont été recensés entre 1998 et 2012 sur une population de 800 000 personnes, selon Le Figaro.

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Cancer du 22 juin au 22 juillet Aujourd’hui vous êtes de bonne humeur. Vous prenez une bonne résolution et abordez cette journée du bon pied.

Lion du 23 juillet au 23 août Un déménagement n’est pas à exclure, vous avez envie de changer d’air. Tout bouge autour de vous actuellement.

Vierge du 24 août au 23 septembre « Tout ce qui brille n’est pas or. » Aujourd’hui, vous pourrez l’apprendreà vos dépens. Soyez vigilant.

Balance du 24 sept. au 23 octobre Vous avez pris des décisions, il faut dès à présent les mettre en application.Vous allez vous sentir mieux.

Scorpion du 24 oct. au 22 nov. Pas vraiment le moral. La vievous semble triste et vous n’avez pasle cœur à prendre la moindre décision.

Sagittaire du 23 nov. au 21 déc. Vous êtes comme toujours animé d’une flamme incandescente. La vie vous sourit. Profitez de l’instant.

Capricorne du 22 déc. au 20 janvier Vous hésitez à faire confianceet gardez un peu de réserve. Ecoutez votre cœur et ouvrez-vous aux autres.

Verseau du 21 janvier au 18 février Côté vie privée, tout semble vous sourire. Sur le plan professionnel, la partie n’est pas encore gagnée.

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MARDI 15 JANVIER 2013 13PAUSE

REPORTAGE A Beyrouth, plusieurs musiciens syriens réfugiés tentent d’exercer à nouveau leur art

LA MUSIQUE SYRIENNE VIT CACHÉE

P armi les dizaines de milliers de Syriens réfugiés au Liban, 20 Minutes est allé à la rencontre

des musiciens. Parmi eux, de nombreux exilés économiques. La guerre a en effet considérablement ralenti l’une de leur principales activités : les mariages. De

même, les restaurants touristiques, où de nombreux musiciens gagnaient leur vie, ont presque tous fermé depuis bien-tôt deux ans. Venus au Liban pour trou-ver sécurité et travail, ils y trouvent l’une (relativement), mais pas l’autre. « Je ne peux pas embaucher de musiciens sy-riens, parce qu’il faut payer de fortes taxes pour engager des étrangers au Liban, explique Michel Elefteriades, pro-priétaire du cabaret Music Hall, à Bey-routh. En plus, il y a un certain racisme

des Libanais à l’égard des Syriens, parce que leur pays a longtemps dicté notre politique intérieure. Je crois que beau-coup prennent un malin plaisir à les laisser dans l’inconfort. »

Talents en sourdineLa vie quotidienne est en effet compli-quée pour ces Syriens, contraints de vivre dans le quartier chrétien de Bey-routh, où les loyers sont plus élevés, mais où le Hezbollah ne viendra pas les

chercher. Car la plupart d’entre eux sont recherchés par les autorités sy-riennes et donc menacés d’expulsion par la milice chiite. « Les réfugiés sy-riens essayent de passer inaperçus en imitant l’accent palestinien, nous ex-plique une responsable du conserva-toire de musique de Beyrouth. Mais parmi eux, les musiciens sont particu-lièrement vulnérables, car visibles s’ils essayent d’exercer leurs talents. Mais que peuvent-ils faire d’autre ? » W

MARDI 15 JANVIER 201314 CULTURE

Trois musiciens syriens ont accepté, sous couvert d’anonymat (les prénoms ont donc été changés), de nous raconter leur quotidien à Beyrouth.

G Adib était joueur de târ, une sorte de luth. Lui-même le dit au passé. « J’ai perdu mon instrument quand j’ai passé la frontière. Je ne suis donc plus un musicien. » Pour ne pas pleurer, il lance une plaisanterie qu’un ami français lui a apprise : « Mieux vaut târ que ja-mais. » Mais vraiment, il n’a pas le cœur à rire. Adib gagnait assez bien sa vie à Alep. « Ici, je vis comme un miséreux.

Je ne trouve pas de travail, à part sur les chantiers. Mais je ne peux pas prendre le risque d’abîmer mes mains. C’est tout ce qu’il me reste. » Il envisage d’aller en Iran, mais semble vouloir ignorer que la crise économique y est très violente. « Je sais que la concur-rence y sera dure, parce que les meilleurs joueurs de târ vivent là-bas. Mais au moins, je vivrai dans un envi-ronnement musical. Comment les Li-banais font-ils pour supporter ça ? », murmure Adib, alors qu’une boutique voisine diffuse une musique dance. « Je ne pensais pas dire ça un jour, parce que la vie sous surveillance était diffi-cile, mais la Syrie de mon souvenir est un paradis. Avec de la musique. »

G Bouzid est arrivé à Beyrouth sans son groupe de punk, Mach’Allah Elvis. Deux sont restés à Damas, engagés parmi l’armée de libération, et deux autres, d’origine palestinienne sont allés en

Egypte, puis à Gaza. Il n’a de nouvelles d’aucun d’entre eux. « Je suis le moins politisé du groupe. Tout ce qui m’inté-resse, c’est la musique. Alors je suis venu ici pour essayer de recréer un groupe. » Pour l’instant, il n’a rien trouvé. « Les Libanais se méfient des Syriens. Et moi aussi je me méfie. Il y a

dix jours, quatre chiites me sont tombés dessus dans la rue après une audition et m’ont tabassé. Heureusement, ils n’étaient pas du Hezbollah, sinon je se-rais mort. Ou pire, ils m’auraient ren-voyé là-bas, en Syrie. » Bouzid fantas-mait un Liban musicalement plus ouvert. « Faire du punk en Syrie, c’était

compliqué. On cachait nos slogans anti-régime derrière des métaphores amou-reuses. Notre meilleure chanson s’ap-pelle « Tu me tyrannises ». Mais ici, au Liban, c’est encore pire. La contre-culture n’existe pas, il n’y a que de la musique commerciale. »

G Daoud jouait du violon dans l’Or-chestre national de Syrie. « Je rempla-çais même le chef d’orchestre pour certaines répétitions… » Un jour, en septembre 2012, une bombe fait sauter les fenêtres de sa maison. Il prend peur et fuit avec sa famille au Liban. Quand il revient, des opposants au régime ont pris possession de sa maison et il ap-prend qu’il est recherché pour activités antigouvernementales. « J’ai caché ma femme et mes deux filles chez un cou-

sin et je suis revenu. Un ami m’avait promis du travail ici, mais je ne l’ai ja-mais retrouvé. » Habitué à un certain luxe en Syrie, il vit à l’hôtel. « J’ai dé-pensé toutes mes économies en un mois, je ne sais plus quoi faire. » Musi-cien fonctionnaire depuis ses 17 ans, il n’a jamais cherché de travail de sa vie. « Si je vais en Europe pour me faire em-baucher dans un orchestre, j’ai peur de ne plus jamais pouvoir revenir… » De-puis un mois, il n’est allé à aucun concert et ne peut plus s’exercer dans sa chambre : les clients de l’hôtel se sont plaints. « Je sais que ça peut sem-bler dérisoire quand on pense aux hor-reurs de la guerre. Mais vivre sans musique, je ne peux pas imaginer pire supplice. » W

« Ici, la contre-culture n’existe pas, il n’y a que de la musique commerciale »

« Je ne peux pas prendre le risque d’abîmer mes mains. C’est tout ce qu’il me reste. » « Ça peut sembler

dérisoire. Mais vivre sans musique, je ne peux pas imaginer pire supplice. »

Les musiciens syriens, ici deux anciens violonistes de l’Orchestre national dans un parc de Beyrouth, ne veulent pas être pris en photo.

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DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

À BEYROUTHBENJAMIN CHAPON

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MARDI 15 JANVIER 201316 CULTURE

BENJAMIN CHAPON

« O n admire les journalistes parce que ça ne doit pas être facile de parler de

notre musique. » En effet. Depuis treize ans, le duo formé du violoncelliste Vin-cent Ségal et du batteur Cyril Atef invente et explore son propre territoire musical. Un univers en big bang permanent. « Dans nos vies de musiciens, Bumcello ne sert qu’à aller où on n’est jamais allé, se surprendre l’un l’autre », explique Vincent Ségal, musicien impliqué dans une dizaine d’autres projets, comme avec -M- ou Ballaké Sissoko. « On se connaît par cœur, raconte Cyril Atef. On connaît nos faiblesses, nos obsessions, nos automatismes. Et on en joue. »

2 jours, 13 heures, 12 chansonsPour créer l’album Al, le duo a enregis-tré pendant deux jours en improvisation totale. « A nos débuts, on pensait que c’était important de se préparer, de ré-

péter. Maintenant, on se fait confiance. » De ces séances d’impro sont sorties treize heures de musique que le chan-teur Tommy Jordan a ensuite été chargé d’organiser en douze chansons, dont il

a écrit et interprété les textes. « Il avait carte blanche… On est vraiment des sa-diques, rigole Vincent Ségal. Organiser toute cette matière, ça a dû être un tra-vail de dingue. » L’intéressé soupire : « J’ai cru ne jamais en venir à bout. Pas parce que c’était dur. Mais parce que j’y prenais tellement de plaisir que je ne voulais plus m’arrêter. » Le syndrome Bumcello, en somme. Eux expliquent que sur scène, ils ne peuvent pas s’ar-rêter de jouer. Et nous, on ne peut pas arrêter de les écouter. W

VOYAGE Le duo Bumcello sort son 7e album, « Al », enregistré en impro

BUMCELLO, VISA POUR LE MONDE DES MUSIQUES

Le groupe Bumcello.

J. M

IGN

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W DU BEAU MONDEBumcello est nommé aux Victoires de la musique 2013 dans la catégorie « musiques du monde ». « On mixe des influences du monde entier, explique Cyril Atef. Mais à ce moment-là, tout le monde fait de la musique du monde, non ? »

Tapis rouge et émotion. Aux Golden Globes, dimanche, Ben Affleck a pris sa revanche et repart avec le titre de meilleur réalisateur et meilleur film pour Argo. On attendait Lincoln et Zero Dark Thirty. Au final, seuls les acteurs Daniel Day-Lewis et Jessica Chastain sauvent l’honneur. Quentin Tarentino obtient le prix du meilleur scénario avec Django Unchained. Amour est sacré

meilleur film étranger. Côté séries, « Homeland » et « Girls » raflent la mise. A l’after party organisée par la chaîne E !, Jodie Foster a été très ap-plaudie. Elle a ému Hollywood en ren-dant un vibrant hommage à sa « chère compagne pendant vingt ans », Cydney Bernard, évoquant ainsi publiquement pour la première fois son homosexua-lité. W À LOS ANGELES, PHILIPPE BERRY

GOLDEN GLOBES

Jodie Foster sort du silence

L’actrice Jodie Foster a évoqué publiquement son homosexualité.

P. D

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ANGOULÊME J - 16

DES RACINES SOUS LES EMBRUNS

Ancien étudiant puis formateur au Centre national de la BD et de l’image d’Angoulême, Mathieu Reynès est un peu chez lui durant le festival. Cette année, le premier tome du diptyque La Mémoire de l’eau (éd. Dupuis), qu’il a scénarisé et que sa compagne Valérie Vernay a dessiné, concourt dans la sélection jeunesse. Cette chronique familiale raconte l’emménagement de Manon et de sa maman dans une maison bretonne, dont cette dernière vient d’hériter. Et très vite, cela tourne au récit fantastique : Manon découvre, à travers la lande, de mystérieuses runes qui évoquent des légendes locales oubliées. Sur l’une d’entre elles figurent les initiales et la date de la disparition de son grand-père, un marin pêcheur. Magnifiquement construit et parcouru

d’une vraie tension dramatique, ce livre prouve qu’un album jeunesse peut aussi être synonyme de qualité. W O. M.

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Après l’émotion, les publications se libèrent. L’universitaire Micah Allen, a été touché par le suicide, vendredi, d’Aaron Swartz, 26 ans, jeune militant du libre partage des connaissances sur Internet mis en examen pour avoir dé-robé des archives numérisées du Mas-sachusetts Institute of Technology (MIT). Allen, spécialisé en sciences co-

gnitives, a lancé le hashtag #pdftribute sur Twitter et enjoint ses confrères, dans le cadre d’une « campagne PDF », à mettre en ligne leurs publications de manière gratuite. Des centaines de scientifiques du monde entier ont suivi le mouvement depuis. Il est possible de consulter les articles à l’adresse pdftri-bute.net. W ANAËLLE GRONDIN

HOMMAGE

Ecrits libérés pour Aaron Schartz

MARDI 15 JANVIER 201318 HIGH-TECH

PROVOCATIONKim Dotcom célèbre l’anniversaire de son arrestationKim Dotcom, en liberté conditionnelle, a annoncé sur Twitter le lancement de Mega, le successeur de MegaUpload, le 19 janvier 2013, soit un an après son arrestation.

FACTURATION100 dollars pour écrire à Mark ZuckerbergFacebook envisagerait de facturer l’envoi d’un message hors de votre réseau d’amis, afin de lutter contre les spams, selon theverge.com. Le prix serait fixé selon la popularité de l’individu sollicité.

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Infiniment plus cool que le Segway ou la trottinette électrique, le skate de Zboard fonctionne avec une batterie qui propose une autonomie de 8 ou 16 km. On se penche à droite pour accélérer, à gauche pour freiner, en avant ou en ar-rière pour tourner. Sur le même principe qu’une Prius, le freinage est régénératif. Zboard a percé grâce à une campagne sur Kickstarter, plateforme qui permet de lever des fonds auprès des inter-nautes. A 500 € pour le modèle de base et 750 € pour le pro (+ 130 € de frais de port pour la France), la planche reste

abordable pour les passionnés. Dotée de grosses roues, bien équilibrée, elle est étonnamment stable. Avec une vitesse maxi de 25 km/h, mieux vaut prévoir les protège-poignets. Un premier test sur moquette nous a mis en joie. Rendez-vous bientôt à Los Angeles pour un véri-table essai sur la promenade de Venice Beach ! W PHILIPPE BERRY

Avec Zboard, le skate devient électrique et cool

CES 2013 La grand-messe de l’électronique de Las Vegas à confesse

UHD ET CONNECTIVITÉ À TOUS LES ÉTAGES

« D écevant » pour certains, « salon de transition » pour d’autres, néan-

moins « excitant » pour beaucoup, le Consumer Electronic Show (CES) 2013 de Las Vegas vient de baisser le rideau. Voici ce qu’il faut retenir du plus vaste salon de l’électronique grand public au monde.G Les constructeurs rallument la TV. Avec sa résolution de 3840 x 2060 pixels, le format Ultra HD (UHD) s’impose chez Samsung, Sony, Toshiba, Panasonic ou Sharp, tous prêts à commercialiser leurs nouveaux écrans aux tailles allant de 55’’ à 110’’ dès ce printemps. Prix d’entrée : moins de 5 000 € pour un 58’’ Toshiba. Reste le problème du contenu UHD, loin d’être réglé…G L’Oled pour rêver. Face aux LCD UHD, les téléviseurs à technologie Oled fleurissent. Sony et Panasonic ont même présenté leur prototype d’Oled UHD qui, en plus d’une épaisseur de 4 mm maxi, délivrent des images à se pâmer. Rendez-vous en avril, avec un budget de 9 000 € pour un « simple » Oled Full HD de 55’’. Chez LG et Sam-sung, on croisait même le fer avec des Oled à la forme incurvée, soi-disant pour « une meilleur immersion du spectateur dans l’image ».G Les Français rois des objets connec-tés. Santé, bien-être, sport… les objets connectés se sont imposés comme les stars incontestées du CES. Constat : les Français sont des champions dans ce domaine : Parrot et son Power Flower pour jardiner malin, Withings et son Smart Activity Tracker pour contrôler sa forme, HapiLabs et sa fourchette vibrante pour manger moins vite. Le marché explose et notre savoir-faire s’impose.

G Les smartphones s’élargissent. En attendant le salon Mobile World Congress, en février à Barcelone, cer-taines marques ont dégainé leurs nou-veaux smartphones aux écrans larges et en 1080 p : LG et son Optimus G (4,7’’), Sony et son Xperia Z (5’’). Parallèlement, les capteurs photo de 13 mégapixels se généralisent.G Le NFC prêt à s’imposer Pour com-muniquer avec les nouveaux smart-phones, la norme NFC (Near Field Com-munication) se généralise sur tous types d’appareils. Il suffira d’en appro-cher son mobile pour qu’instantané-ment son contenu (audio, photo, vidéo) puisse être lu sur l’équipement tiers : casque audio, enceinte, barre de son, serveur NAS. W

Les téléviseurs sont de plus en plus grands et l’image de plus en plus belle, notamment grâce à la technologie Oled.

CES

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

À LAS VEGASCHRISTOPHE SÉFRIN

Retrouvez la vidéo sur

MARDI 15 JANVIER 2013 19VOTRE SOIRÉE TÉLÉ

FRANCE 5FRANCE 4 W9 NRJ 12TMC D8

Dr House« Altruisme extrême ». (USA, 2011). Avec Hugh Laurie, Omar Epps.Ben jamin Byrd perd connaissance après avoir fait don d’un million de dol-lars. Le docteur House tente de comprendre ce malaise.

Secrets d’histoirePrésenté par Stéphane Bern. « Molière tombe le masque ». Grâce à lui le théâtre et la comédie a aquis ses let-tres de noblesse. Mais qui connaît vraiment Molière et sa personnalité ?

Saint-Etienne-LilleCoupe de la Ligue. Demi-finale. En direct.Qui des Stéphanois de Chris-tophe Galtier ou des Lillois de Rudi Garcia décrochera son billet pour la finale au Stade de France ?

Parlez-moi de vous·· Comédie de Pierre Pinaud (Fr., 2012). 1h30.Avec Karin Viard.A 40 ans, Mélina est la voix la plus célèbre de France. Animatrice radio, elle résout les problèmes affectifs et sexuels des auditeurs.

L’Allemagne, la France et vousPrésenté par Emilie Aubry, Andrea Fies. Invités : Ulrike Guérot, Thomas Ostermeier. Une émission spéciale à la veille du 50e anniversaire du traité de l’Elysée.

Maison à vendrePrésenté par Stéphane Plaza.« Chantal ». Chantal ne peut plus assumer sa grande maison à Osny. « Jean-Philippe ». Jean-Philippe a racheté la maison de sa mère.

20.50 Série 20.45 Magazine 20.45 Football 20.55 Film 20.50 Spécial 20.50 Magazine

21.35 Dr HouseSérie (2 épisodes).

23.20 24 Heures aux urgences

21.55 Le Jeu de l’amour et du hasardPièce de théâtre de Marivaux.

23.20 Ce soir (ou jamais !)Magazine.

00.50 Sheila, l’histoire d’une vie Docu.

22.25 La Fée·· Comédie dramatique de Dominique Abel.

22.05 I Love DemocracyDocumentaire (Fr., 2012). « Cuba sans Fidel ».

22.20 Maison à vendreMagazine.

01.30 SharkSérie . « Judas ».

20.45 Le Naufrage du «Costa Concordia»Documentaire. Le récit du naufrage du paquebot.21.30 Les naufrages qui ont fait l’histoireDocumentaire.

20.40 Vivo, la meilleure drogue c’est la vieDocumentaire. A San Patri-gnano, en Italie, se trouve le plus grand centre de désintoxication du monde.21.35 Le Monde en face

20.50 Ghost RiderAction (USA, 2007). Avec Nicolas Cage. Un jeune cascadeur conclut un pacte avec le diable.22.45 UltravioletThriller. Avec Milla Jovovich.

20.35 CatwomanAventures de Pitof (USA, 2004). Avec Halle Berry. Une dessinatrice se réin-carne en une créature sculpturale.22.30 Sexcrimes

20.50 90’ EnquêtesMagazine. Présenté par Carole Rousseau. « Usurpa-tion d’identité : quand les délinquants volent votre vie ».23.20 New York Police Judiciaire Série.

20.50 Nouvelle StarDivertissement. Présenté par Cyril Hanouna. C’est la 9e saison de «Nouvelle Star». 23.00 Nouvelle Star, ça continue Divertissement.

MÉDIAMÉTRIE

Les enfants de la télé sont vieuxQuel est l’âge moyen des téléspecta-teurs ? Pure Médias a dévoilé lundi les résultats d’une étude Médiamétrie. Sans surprise, Gulli affiche la moyenne la plus jeune : 27 ans en 2012, suivi par W9 (36 ans) et NRJ12 (41 ans). M6 est la grande chaîne qui attire le plus les jeunes, avec une moyenne de 43 ans. Si l’audience de la Une a en moyenne 49 ans, celle du service public vieillit : 57 ans pour France 2 et France 5, 58 ans pour France 3 et 59 ans pour Arte. Selon l’Insee, l’âge moyen d’un télespectateur français est de 40 ans. W A. D.

MARDI 15 JANVIER 201320 TV-MÉDIAS

PROPOS RECUEILLIS PAR ALICE COFFIN

A ndrea Fies est journa-liste chez Arte depuis dix-sept ans. Ce

mardi, à 20 h 50, à l’occasion des 50 ans du traité de l’Elysée, elle coprésente « L’Allemagne, la France et vous » avec sa consœur française Emilie Aubry.

Arte a fêté ses 20 ans en 2012. La chaîne a-t-elle beaucoup changé depuis ses débuts ?Ce qui a changé, c’est la façon dont Français et Allemands travaillent au sein d’Arte. Les Allemands ont lutté pour avoir une vraie place au sein de cette

chaîne. Au début, comme le siège est à Strasbourg, tout était en français. Ce n’est tou-jours pas possible pour un Al-lemand de travailler chez Arte sans parler français. L’inverse n’est pas vrai. Mais désormais, on forme vraiment une équipe.Quelle est l’image d’Arte en Allemagne ?Tout le monde adore Arte en Allemagne, mais il y a une dif-férence entre la réputation qu’on nous renvoie, et les chiffres d’audience ! Lorsque je sollicite une interview, je sens que l’interlocuteur est en confiance parce que c’est Arte. Ce qui a changé, c’est que nous sommes bien mieux référen-cés dans les programmes télé allemands qu’avant.

Y a-t-il des différences entre le journalisme télé en allemagne et en Frane ?Plein ! Les Français savent ra-conter des histoires en images. En Allemagne, les journalistes sont priés d’être neutres, cor-rects, et les images servent de tapis pour couvrir telle ou telle durée dont on a besoin pour

finir une phrase. Les Français ont tendance à mettre tempé-rament et passion dans leurs sujets, alors que les Allemands se retiennent plus. Désormais, je crois qu’il me serait impos-sible de travailler dans une rédaction allemande, car je suis devenue trop française dans le style ! W

ANDREA FIES coprésente la soirée « L’Allemagne, la France et vous », ce mardi à 20 h 50 sur Arte

« TOUT LE MONDE ADORE ARTE EN ALLEMAGNE »

Andrea Fies travaille depuis dix-sept ans pour la chaîne franco-allemande Arte.

J.-P

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TEL

/ ART

E

BANCO« Les Revenants » en anglaisSelon deadline.com, Paul Abbott, le créateur de « Shameless », va produire l’adaptation en anglais des « Revenants » (Canal+).

Le bal des vampiresLe même site indique que la chaîne CW envisagerait un spin-off à la série « The Vampire Diaries », intitulé « The Originals » autour de Klaus (Joseph Morgan).

DISCOTF1 mène la danseTF1 s’est hissée timidement en tête des audiences, lundi, avec Disco, qui a réuni 4,5 millions de Français, soit 17,6 % de part d’audience.

IMBROGLIO« C’est quoi ce bordel ? »« Je viens de me faire virer de Rire et chansons », a annoncé lundi Laurent Baffie. L’humoriste animait la tranche de 11 h-12 h chaque dimanche sur la station du groupe NRJ depuis 2011.

secondes20LE CHIFFRE

25 863TWEETS SUR « TELLEMENT

VRAI ». L’ÉMISSION DE NRJ12 ÉTAIT AINSI LE PROGRAMME

LE PLUS COMMENTÉ SUR TWITTER DIMANCHE.

(Source : Mésagraph)

« 24 heures aux urgences » est diffusé ce mardi sur TF1, juste après « Dr House ». Encore une fiction médicale ? Non. Et « ce n’est pas de la téléréalité », renchérit Jean-Jacques Eledjam, chef du CHRU de Montpellier, où a été tour-née cette série documentaire, diffusée en six épisodes. Après trois mois de re-pérages en 2012, une quarantaine d’em-ployés de Presse & Co, filiale de la mai-son de production Shine France, ont planté leurs soixante caméras parmi les 750 salariés. A l’extérieur, un car régie, « toujours resté ouvert au personnel », explique le producteur Frédérick Lacroix. Et surtout « un dispositif qui permet d’oublier les caméras, car il n’y a ni caméraman, ni ingénieur du son dans l’établissement, précise Thierry Lachkar, président de Shine France. » Ce dispositif avait déjà été appliqué à la maternité de Poissy pour « Baby Boom », succès d’audience (environ 24 % de PDA) pour TF1. « 24 heures aux urgences » s’appuie sur un montage dramatique, des musiques démonstratives et une voix off. Mais ces « histoires » ne se sont-elles pas racon-tés aux dépens de la réalité ? « La série montre comment les équipes arrrivent

à faire au mieux avec les patients », as-sure Guillaume du Chaffaut, directeur adjoint du CHU, chargé des affaires gé-nérales et de la communication. Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, se montre sévère après avoir vu un épi-sode : « Je salue l’exploit technique et la mise en valeur des médecins. C’est un très beau spectacle, mais qui ne cor-respond pas aux difficultés sur le ter-rain. » W JOËL MÉTREAU

DOCU DU RÉEL

TF1 filme l’émotion dans l’urgence

Soixante caméras ont filmé au CHU.

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/ TF1

W FÊTER L’AMITIÉSemaine franco-allemande du 15 au 20 janvier sur Arte pour les 50 ans du traité de l’Elysée. Le 22 janvier 1963, il scellait l’amitié entre les deux peuples.

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MARDI 15 JANVIER 201322 SPORTS

I l a choisi le moment et l’endroit, comme il a toujours mené sa car-rière. Sans rien attendre de per-

sonne, à l’issue d’une rencontre ano-nyme dans l’histoire de l’équipe de France et dans la sienne. Daouda Kara-boué est comme ça. « Je ne suis pas un acteur, je dis des choses spontanément. Quand j’ai annoncé que ma carrière s’ar-rêterait là, après le Monténégro, ce n’était pas du tout calculé. »Bien sûr, on se doutait qu’à 37 ans, le gardien toulousain n’allait pas rester

accroché ad vitam aeternam à l’équipe de France. Mais quand même, annoncer sa retraite après une prestation énorme face aux Monténégrins révèle un sens du timing étonnant. Presque une illus-tration du décalage qui accompagne la carrière du bonhomme avec les Bleus. De tous les titres depuis 2006, Karaboué n’a jamais fait l’unanimité.La poisse d’être né en même temps que Thierry Omeyer, peut-être le meilleur gardien de tous les temps, même si « Doudou » refuse jusqu’au bout d’y voir de la malchance. « Jouer avec un gar-

dien comme “Titi” m’a donné envie de me battre, jamais d’abandonner. J’ai réussi les objectifs que je m’étais fixés, exister et tenir le plus longtemps pos-sible à ce niveau-là. » Mais l’amertume n’est pas loin : « Ai-je eu la reconnais-sance que je méritais ? Ça fait long-temps que j’ai arrêté d’attendre qu’on reconnaisse mon talent. Même si je n’ai pas toujours eu le temps de jeu que

j’aurais souhaité, j’ai été décisif par mo-ments. »Décisif, mais pas assez pour convaincre Claude Onesta d’inverser la hiérarchie lors d’un grand match. Invité à commen-ter la décision de son gardien, l’entraî-neur des Bleus a fait le service minimum en termes d’hommage : « Daouda est lucide, c’est bien. Je préfère quand je n’ai pas à le dire à leur place. C’était clair

pour nous qu’après ce Mondial on ferait appel à la relève. Sa sélection ne sem-blait pas forcément légitime, il a démon-tré sur les deux premiers matchs qu’il était encore au niveau. » W

HANDBALL Le gardien Daouda Karaboué quittera l’équipe de France après le Mondial

LA DERNIÈRE TOURNÉE DU REMPLAÇANT

« Ça fait longtemps que j’ai arrêté d’attendre qu’on reconnaisse mon talent. »

Karaboué, tout sourire après la victoire contre le Monténégro, a toujours évolué dans l’ombre d’Omeyer.

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« Le dernier du championnat d’Angle-terre [Queen’s Park Rangers] vient et il nous pique un de nos meilleurs joueurs [Yann M’Vila]. Ça vous interpelle pas, vous ? Moi, je dis que le football français est à la dérive économique-ment. » Frédéric Antonetti avait beau être énervé après la défaite de son Stade Rennais samedi face à Bordeaux (0-2), ses propos n’en sont pas moins lucides et inquiétants. Loïc Rémy doit rejoindre l’Angleterre (Newcastle, QPR ?), quelques jours après les dé-parts de Mathieu Debuchy, Guillaume Hoarau ou Nenê, en attendant ceux de Lisandro Lopez ou Moussa Sissoko.« Cela traduit les limites financières de certains clubs français, estime l’agent

Bruno Satin, directeur de l’agence IMG Monde. On essaie de donner une vision positive des clubs en évitant les déficits, mais… » Mais il est compliqué de concurrencer les autres championnats.

« La grande question, c’est de savoir quel sera l’impact de la future loi sur les 75 %, explique Christophe Hutteau, agent – entre autres – de Mathieu Val-buena. Certes, cette loi a été retoquée par le Conseil constitutionnel, mais les joueurs aujourd’hui, quand ils enten-

dent parler le gouvernement en place, prennent peur car quoi qu’il arrive cette loi va finir par passer. » Soucieux de se mettre à l’abri avant la fin de leur car-rière, certains font donc des choix de carrière parfois douteux.Au bout du compte, à part les stars du PSG et ceux qui veulent rester dans le viseur de Didier Deschamps, il ne reste plus grand monde pour faire rêver dans cette Ligue 1 affaiblie. « Le danger est grand, conclut Hutteau. Le football fran-çais n’a peut-être pas uniquement vo-cation à être un championnat forma-teur. S’il y a moins de bons joueurs, il y aura moins de spectacle. Et donc moins de droits télé, de gens dans les stades, de budget... » W BERTRAND VOLPILHAC

FOOTBALL

La fuite des talents reprend en Ligue 1

DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL

À GRANOLLERS (ESPAGNE)JULIEN LALOYE

Suivez Saint-Etienne-Lille en live

à partir de 20 h 55

Suivez France-Brésil en live à partir

de 20 h 45

« J’espère qu’on va lui rabattre

son caquet en battant

l’Allemagne. »Alizé Cornet n’a pas du tout apprécié

les déclarations de Marion Bartoli à l’Open d’Australie. Cette dernière a affirmé qu’elle pourrait rejoindre

l’équipe de France de Fed Cup si les Bleues étaient éliminées

lors du premier tour par les Allemandes les 9 et 10 février.

C’EST DIT !

« Quel sera l’impact de la future loi sur les 75 % ? » L’agent Christophe Hutteau

MARDI 15 JANVIER 2013 23PARIS SPORTS

I l y avait du monde, samedi, en fin de journée, autour du bus des commis-saires de course. Un ballet continu

des patrons d’écurie. XRaid, Qatar-Re-dbull, SMG… Ils étaient tous là, alpa-guant les chemises rouges des officiels de course passant à leur portée. Le but ? Influencer la décision des commis-saires, chargés d’étudier la fin de la spéciale, annulée à cause d’inondations.De là à imaginer des petites magouilles entre amis, au gré des alliances et des intérêts économiques, il n’y a qu’un pas. Que Luc Alphand, l’ancien pilote, ne franchit pas. « C’est pas le rallye de la courgette, c’est le Dakar », tempère l’ex-vainqueur de l’épreuve en 2006, témoin de ce petit manège. Pour lui, rien de plus normal à voir les gens échanger. « Ça discute souvent dans le sport auto, surtout sur la technique : tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. Mais les arrangements, ça ne doit pas exister. »

« On est au tribunal »Samedi, personne n’a vraiment hurlé contre une décision sportivement contestable, mais qui politiquement arrangeait tout le monde. Ou plutôt qui ne défavorisait vraiment personne. « On peut penser qu’ils ont voulu garder le suspense », explique Stéphane Pete-

rhansel, dix fois vainqueur de l’épreuve. « J’ai la faiblesse de croire que c’est une décision honorable, ajoute Philippe Gache, le patron de la formation SMG de Guerlain Chicherit. Mais d’autres diront que les intérêts de Redbull ont prévalu. » Nasser Al-Attiyah, la tête d’affiche de l’écurie au taureau, aurait en effet pu prendre une heure dans la

vue. Ce qui ne fut finalement pas le cas.Petit parmi les grosses écuries, Philippe Gache est souvent bien placé pour té-moigner des guerres d’influence qui animent le bivouac. « On est au tribunal, il y a des avocats, des jurés. Tout le monde vient défendre son business. Ceux qui gagnent le plus souvent ? Ceux qui parlent le plus fort et ceux qui sont les plus convaincants. Ceux qui parais-sent les plus puissants aussi. Mais c’est souvent inconscient. » Il décrit une zone grise, dans laquelle il se sent obligé de plonger, « sinon je ferais mal mon tra-vail ». Un boulot bien loin de la méca-nique, du pilotage et de la navigation. W

Des concurrents du Dakar à la frontière chilienne, le 9 janvier.

DAKAR Les discussions sont permanentes dans l’intimité du bivouac

INTENSES LUTTES D’INFLUENCES

F. T

RUEB

A / E

FE /

SIPA

W DAVID CASTEU HEURTE UNE VACHELe motard est entré en collision avec une vache lundi matin. Le pilote Yamaha a perdu 23 minutes et abandonné sa place de leader au général. Touché à l’épaule, le Niçois a été strappé et fera l’objet d’un suivi médical.

Pour faire des longueurs à Sarcelles sous les ordres du célèbre entraîneur au marcel jaune, il faudra encore at-tendre un peu. Sans club d’attache de-puis son départ du Lagardère Paris Racing en septembre, Philippe Lucas est désormais licencié au sein du club francilien, comme l’a révélé Le Parisien.Mais il ne revient pas habiter dans la région pour autant. Installé à Narbonne avec son groupe d’entraînement, l’ex-coach de Manaudou avait juste besoin d’une licence pour aligner ses nageurs en compétition. « Et pas la licence IV,

hein (rires). Je ne connais personne au club de Narbonne, j’ai préféré faire ça à Sarcelles, explique-t-il. J’ai des na-geurs là-bas et je connais très bien le président Guy Canzano. »

Quelques stages en banlieue ?Club de banlieue aux moyens très éloi-gnés des mastodontes de la natation française comme Marseille, Toulouse ou Nice, Sarcelles va bénéficier d’un coup de projecteur avec l’emblématique technicien. « Son arrivée nous fait une excellente publicité, se félicite Canzano.

Ce week-end lors de notre meeting de natation, les coachs étrangers et les journalistes ne me parlaient que de ça. »La voix de stentor de Philippe Lucas devrait parfois résonner. La venue de son groupe d’entraînement en Seine-Saint-Denis pour quelques stages est à l’étude et certains nageurs de Sarcelles pourraient effectuer le chemin inverse. « Ça peut aussi être l’occasion d’attirer des nageurs étrangers, poursuit Can-zano. La dernière fois, il me parlait d’un nageur polonais qui voudrait le re-joindre… » W ROMAIN BAHEUX

NATATION

Sarcelles veut surfer sur l’effet Philippe Lucas

L’entraîneur Philippe Lucas.

R. F

AGES

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PA

FOOTBALLBen Arfa, fan de ParisDans les colonnes du Parisien, le joueur de Newcastle explique qu’il est sous contrat avec Newcastle et qu’il s’y sent très bien, mais que… « Après, une fois mon club sauvé, on ne sait jamais. Signer au PSG serait un rêve d’enfant. S’il y a une proposition, je l’étudierai avec intérêt. S’il y a une proposition. Le “si” est important. Le PSG, ça résonne direct dans mon cœur. Y jouer serait un beau cadeau. »

Thiago Silva absent trois semainesVictime d’une lésion du biceps fémoral gauche (cuisse) face à Ajaccio, vendredi soir en Ligue 1, le Brésilien sera absent des terrains pendant trois semaines, au minimum, a annoncé le PSG. Ce qui lui fera manquer à coup sûr le déplacement à Bordeaux, le week-end prochain, mais aussi les matchs face à Lille, Toulouse (Coupe de France) et Bastia. Il pourra peut-être effectuer le déplacement le 14 février à Valence en huitième de finale aller de la Ligue des champions.

RUGBYMorne Steyn tout près du Stade FrançaisSelon L’Equipe, le numéro 10 sud-africain, champion du monde (et titulaire) en 2007, aurait trouvé un accord avec le club du président Thomas Savare, qui a d’ailleurs affirmé ce matin sur L’Equipe 21 avoir rencontré personnellement le Springbok.

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À CORDOBA (ARGENTINE)ANTOINE MAES

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