résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, septembre 2005

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No 1 - Septembre 2005 ( Piloter, motiver… R ésonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

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Piloter, motiver...

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

No 1 - Septembre 2005

(Piloter, motiver…

RésonancesMensuel de l’Ecole valaisanne

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Changement dans la continuité… Résonances vaessayer, au cours de l’année scolaire 2005-2006,d’opérer une mue progressive, tout en douceur, unléger ravalement de façade en somme, avecnotamment quelques nouvelles rubriquesqui seront introduites au fil desmois et des rubriquesréaménagées. Autreadaptation, lestextes seront,dans l’ensemble,plus courts.Bien sûr,certains articles,traitant dethématiquespédagogiquescomplexes etnécessitant dèslors biennaturellementuneargumentation plusdéveloppée,échapperont à cette règle,sachant qu’une règle doitaussi admettre desexceptions, sous peined’être trop rigide. Cesarticles garderontnéanmoins des taillesraisonnables, commecela était toutefoisdéjà le cas,principalement enraison du nombre fixede pages à disposition par numéro. Cesraccourcissements d’une partie des articlesdu dossier, des rubriques et des infos devraientpermettre l’insertion de davantage de brèves,adaptation qui répond à des remarques récurrentestant du côté des lecteurs que du Conseil de rédaction(les articles plus longs semblent moins lus!). Sachantqu’il faut régulièrement rappeler les consigneslorsque les glissements deviennent trop fréquents,merci donc d’éviter, sauf exception justifiée, dedépasser 6500 caractères espaces compris, si voussouhaitez proposer un article.

Dès cette édition, la rubrique ACM est réorganisée,traitant mensuellement de plusieurs sujets différents,et une nouvelle rubrique consacrée à l’orientationscolaire et professionnelle est lancée. En raison de l’évolution du marché du travail, tous les

partenaires de l’école ontdésormais à se soucier des

projets de formation desjeunes. Et en plus,

nombreux sont leschangements en

cascade quitouchentactuellement

les formations et les métiers.

Cettecollaborationrenforcée et cesréorganisations

sur le plan desstructures justifient

pleinement unerubrique d’information

régulière dans une revuedestinée aux enseignants.

Côté dossier, il sera par ailleurs question dans unprochain numéro de la transition école-emploi et des tests de sélection des apprentis. Le sujet,d’importance s’il en est, sera traité dans une optiquede réflexion. Parmi les autres dossiers de cette annéescolaire, il est prévu de traiter de l’évaluation, autreenjeu majeur de l’école contemporaine. Quant aumini-dossier de la rentrée, il résume bien l’idée dechangement dans la continuité, puisqu’il se situe dans le droit fil de celui de septembre dernier, avecdes pistes pratiques, mais cette fois en lien avec laconduite de la classe ou de la réunion de parents et la motivation des élèves.

Pour rappel, vous êtes chaleureusement invités àparticiper à la revue, en la faisant évoluer selon vosattentes. Vos articles et suggestions de thématiques àtraiter ou de changements à apporter sont toujoursles bienvenus. Un grand merci par avance pour votrecollaboration.

( Résonances - Septembre 2005 1

Du changement par petites touches

Du changement par petites touches

Nadia Revaz

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

2 Résonances - Septembre 2005 )

Sommaire

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Sommaire Du changement par petites touches N. Revaz 1

Les infos officielles de septembre - Service de l’enseignement/NR 36Sondage CIIP - Edipresse «Les jeunes et les médias» - CIIP 38Bourses et prêts d’honneur - DECS 40L’éducation routière, l’affaire de tous - Police/NR 41Ecole suisse de Bogotá: mise au concours - Ecole suisse Bogotà 42Les marches de l’espoir - NR 43La formation professionnelle: bientôt 101 ans! - DECS/NR 44Les expositions de la Fondation B. & S. Tissières - Fondation Tissières 47Les dossiers de Résonances - Résonances 48

Education musicale 13 Musique et plan d’études - B. Oberholzer

Rencontre 14 Bibliothèque interculturelle pour les enfants - N. Revaz

ACM 16 Les ACM en septembre - S. Coppey Grange

Environnement 18 Exposition Environnement+Jeunesse 2005 / Observer de la végétation - S. Fierz

ICT 20 PhotoFiltre: osez la retouche d’images! - P. Hugo

Le chiffre du mois 22 Mathématiques: différences de performances filles/garçons - SFT

Ecole et musée 23 Montagne, je t’adore, je te hais - E. Berthod

Du côté de la HEP-Vs 24 Patrice Clivaz, nouveau directeur de la HEP-Vs - HEP-Vs

Doc. pédagogique 26 Mallettes pédagogiques et lectures suivies - E. Nicollerat

Participe Futur 27 Bienvenus à bord! - V. Burgener

Publication CIIP 28 L’intégration des migrants en terre francophone - CIIP/DLF

Orientation 29 L’approche orientante - N. Revaz

CRPE 30 Le parc immobilier de la Caisse - P. Vernier

Livres 32 La sélection du mois: livres d’enseignants - N. Revaz

Revue de presse 34 D’un numéro à l’autre - Résonances

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Piloter, motiver…Piloter, motiver…Enseigner: piloter/conduire la classe, conduire

une réunion, gérer la classe, motiver les

élèves… Chacune de ces thématiques

pourrait faire l’objet d’un dossier spécifique,

mais il est aussi intéressant de les relier,

dans une perspective plus pratique que

théorique, sachant que ce sont autant de

compétences essentielles pour enseigner en

ce début de XXIe siècle. L’enseignant doit

désormais être pilote, guide, médiateur,

motivateur… Un métier à multiples facettes.

(4 Intervenir sur la motivation des élèves:le modèle CLASSER. Chouinard

6 Prévoir/conduireles rencontres avecles parents d’élèvesF. Campanale

8 Prévention des perturbations par la conduite de classeJ.-F. Blin

11 Le dossier en citationsRésonances

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

La majorité des enfants arrive à l’école primaire avecl’intention d’apprendre. Bien sûr, les enfants de cet âgeont toutes sortes de craintes à l’endroit de l’école. Ilspeuvent avoir peur de ne pas être aimés de leur ensei-gnant-e, de recevoir moins d’attention de leurs parents,de ne pas se faire d’amis ou de perdre des effets person-nels. Toutefois, peu d’entre eux manifestent, au départ,des craintes quant à leurs capacités, et ce, même s’ils ontdéjà entendu des histoires d’horreur, comme celle d’unpetit cousin qui a redoublé sa 3e année ou d’une petitevoisine qui a été placée en classe spéciale… Les enfantsentreprennent donc leur cheminement scolaire plutôtconfiants et déterminés à réussir à apprendre (Harter,1992; Wigfield et Eccles, 1994). Ils sont même contentset fiers lorsqu’ils reçoivent leurs premiers devoirs! Mal-heureusement, pour de nombreux élèves, ces bonnesdispositions ne durent que peu de temps.

Direction et intensité de la motivationEn fait, les enfants se rendent rapidement compte quel’école n’est pas seulement un lieu pour apprendre,c’est aussi un endroit où l’on est évalué. L’école ins-talle, tout autour de l’enfant, des miroirs qui lui ren-voient une image très nette de lui-même (Tardif,

1992). Pour toutes sortes de raisons, plusieurs enfantsacceptent mal cette image personnelle réfléchie parl’école; certains en sont même profondément blessés.C’est ainsi que, cette situation provoquant une impor-tante diminution de l’estime de soi, plusieurs enfantsmodifient les buts qu’ils poursuivent à l’école: leurpriorité n’est plus l’apprentissage, mais la préservationde l’estime de soi, par l’évitement des situations pou-vant l’altérer davantage (Wigfield et Eccles, 1994). Cesenfants sont toujours motivés à apprendre, mais cettemotivation est désormais secondaire. Ainsi, la motiva-tion à apprendre n’est-elle pas tellement une questiondichotomique – être ou ne pas être motivé à appren-dre – mais une question de priorité d’intention, enfonction des buts d’apprentissage ou d’évitement quepoursuit l’élève (Viau, 1994).

Le modèle d’intervention CLASSEPlusieurs facteurs viennent influencer la motivation àapprendre. Le soutien familial, le statut socioéconomi-que des élèves, leurs goûts et leurs aptitudes sont desexemples dont l’impact est fort documenté. Cela dit,les attitudes et les pratiques pédagogiques des ensei-gnants représentent aussi un facteur important qui adonné lieu à plusieurs études au cours des dernièresannées. Les pratiques pédagogiques étudiées dans cestravaux de recherche peuvent être regroupées dansun modèle pédagogique de la motivation à appren-dre: le modèle CLASSE. Le nom de ce modèle est un si-gle formé de la première lettre des six dimensions quile composent: les Conceptions de l’enseignant, la Lati-tude accordée aux élèves, l’Ambiance qui prévautdans la salle de classe, les Situations d’apprentissage,le Soutien octroyé aux élèves et, finalement, les prati-ques Evaluatives de l’enseignant.

ConceptionsCette première dimension s’appuie sur la présomptionque les représentations de l’enseignant quant à laréussite scolaire et au rôle de l’effort stratégique, les

4 Résonances - Septembre 2005 )

Intervenir sur la motivationdes élèves: le modèle CLASSE

Intervenir sur la motivationdes élèves: le modèle CLASSE

R. Chouinard

Modèle CLASSE: Conceptions, Latitude,Ambiance, Situations d’apprentissage,Soutien, Evaluation.

Enseigner et motiver

De nos jours, enseigner consiste à travailler à contre-courant d’une société de plus en plustolérante et permissive sur le plan intellectuel.Alors que les mass-media incitent les jeunes à selaisser aller dans des mondes imaginaires et àprofiter pleinement du moment présent, lesenseignants leur demandent de travailler, d’êtreattentifs, d’écouter, de lire et d’écrire. Ce décalageentre ce qu’on offre aux jeunes à l’extérieur et àl’intérieur de l’école s’accentuera avec le temps;c’est pour cela qu’il est devenu impératif pour lesenseignants, en plus d’être des experts dans leurmatière, d’être des spécialistes de la motivation.Rolland Viau. La motivation: condition essentielle dela réussite in Eduquer et former. Paris: EditionsSciences humaines, 2001.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

attentes de succès qu’il transmet à ses élèves ainsi quela valeur qu’il accorde aux contenus et au développe-ment des compétences influencent significativementla motivation à apprendre des élèves. La dimensionConceptions comporte quatre composantes: transmet-tre une conception de la réussite basée sur le dépasse-ment de soi et l’atteinte d’objectifs personnels, faire lapromotion de l’effort et des stratégies d’apprentis-sage, attribuer une valeur élevée aux contenus et audéveloppement des compétences et reconnaître lescompétences et les capacités de chaque élève.

Latitude La dimension Latitude regroupe des pratiques pédago-giques destinées à placer les élèves au centre de leursapprentissages, en leur donnant l’occasion de prendredes décisions et d’effectuer des choix favorisant leurparticipation et le développement d’un sentimentd’appartenance propice à la réussite. Cette dimensioncomprend quatre composantes: offrir des options surles contenus et les procédures, aider les élèves à sefixer des buts et des objectifs, leur permettre de plani-fier leur horaire de travail et de progresser à un rythmeoptimal, les encourager à consigner leurs progrès.

Ambiance Cette dimension s’intéresse à l’installation et au main-tien, dans la classe, de conditions propices à l’appren-tissage et à l’enseignement. Elle comprend cinq com-posantes reliées à ce qu’il est convenu d’appeler lagestion de classe: annoncer des attentes claires et desconséquences logiques relativement à la discipline, en-seigner systématiquement les comportements désirés,capter et retenir l’attention du groupe, permettre auxélèves de participer aux décisions concernant le fonc-tionnement du groupe ainsi que prévenir les problè-mes et ramener rapidement les élèves à l’ordre.

Situations d’apprentissage Cette dimension regroupe différentes pratiques péda-gogiques reliées au choix des situations d’apprentis-sage ainsi qu’à la manière de les présenter et de lesanimer. Elle regroupe cinq composantes: définir claire-ment ses attentes par rapport aux tâches, montrercomment faire, situer les élèves par rapport aux conte-nus d’apprentissage et aux compétences en jeu, fairevoir l’utilité et le sens des apprentissages et proposerdes tâches variées, riches, stimulantes, permettant laparticipation de tous.

Soutien La dimension Soutien correspond à la capacité de l’en-seignant à renforcer les efforts des élèves. Elle com-prend trois composantes qui peuvent influencer demanière significative le comportement de ces derniers:donner à tous la chance de recevoir du renforcement,reconnaître les efforts et les progrès et valoriser lessuccès.

( Résonances - Septembre 2005 5

Roch Chouinard, Ph.D.Université de Montréal.(l’a

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www.appui-motivation.qc.ca

Evaluation Cette dernière dimension s’appuie sur l’idée que l’espritdans lequel se déroule l’évaluation des apprentissagesa autant d’importance sur la motivation des élèves queles résultats mêmes de l’évaluation. Elle comprend qua-tre composantes: faire porter l’évaluation sur les pro-grès individuels, personnaliser la démarche évaluative,offrir aux élèves la possibilité d’améliorer leurs résultatset recourir à des pratiques évaluatives non anxiogènes.

Le modèle CLASSE fait l’objet du site Internet Appui-Motivation. Ce site comprend différents parcours deformation, destinés aux enseignants et aux agentsd’éducation du milieu scolaire (un parcours pour cha-cune des dimensions du modèle en plus d’un parcoursd’introduction). Le visiteur y trouvera des textes expli-catifs, des activités d’animation et des clips vidéo danslesquels des enseignants expliquent comment ils s’yprennent pour motiver leurs élèves. L’adresse du siteest www.appui-motivation.qc.ca. L’accès est gratuit.

Références

Harter, S. (1992). The relationship between perceived compe-tence, affect, and motivational orientation within the class-room: Processes and patterns of change. In R.K. Boggianoand T.S. Pittman (dir.), Achievement and motivation (pp. 77-114). New York: Cambridge University Press.

Tardif, J. (1992). Pour un enseignement stratégique. L’apportde la psychologie cognitive. Montréal: Edition Logiques.

Viau, R. (1994). La motivation en contexte scolaire. Saint-Lau-rent, QC: Éditions du Renouveau Pédagogique.

Wigfield, A. et Eccles, J. S. (1994). Children’s competence be-liefs, achievement values, and general self-esteem: Changeacross elementary and middle school. Journal of Early Ado-lescence, 14(20), pp. 107-138.

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Pour mener à bien son action d’instruction et d’éduca-tion, l’école a besoin de la confiance des parents et deleur collaboration pour le suivi du travail et des résul-tats scolaires de leurs enfants. La relation école-famil-les s’établit entre autres au travers des formulaires àremplir, des bulletins périodiques indiquant les résul-tats de l’évaluation scolaire. Elle s’établit aussi au tra-vers de ce que l’enfant dit de l’école et de la famille, ce«go-between» (Perrenoud, 1994) qui passe d’un uni-vers à l’autre et en dresse l’image qui lui convient ainsiqu’au travers des rencontres parents-professeurs, quibien que peu fréquentes sont l’occasion où une com-munication directe peut s’établir entre les adultes encharge de l’éducation de l’enfant. Nous nous contenterons ici de donner quelques con-seils simples et de bon sens pour prévoir et conduiredeux des principales situations de rencontre1.

La rencontre Parents – Professeurs du début de l’annéeEn début d’année, les parents sont invités à venir dansl’établissement rencontrer l’équipe pédagogique de laclasse de leur enfant. C’est à travers les interventionsdes enseignants que les parents vont se forger uneopinion sur eux et qu’ils interpréteront par la suite ceque dira leur enfant sur l’école.

Qu’ont envie de savoir ces parents qui viennents’asseoir dans la classe à la place des élèves?

Il s’agit pour eux:de faire connaissance avec les différents professeurs, de s’informer sur les grandes lignes du programmetraité dans chaque discipline, de savoir quel matériel est demandé aux élèves, de savoir ce que les élèves devront faire à la maisoncomme travail, d’avoir quelques indications sur comment ils pour-ront suivre le travail de leur enfant et comment ilspourront éventuellement l’aider.

D’une étude concernant la participation des parentsau fonctionnement des établissements d’enseigne-ment secondaire, il ressort que les parents participentmassivement à ces rencontres et les jugent positive-ment. Néanmoins, ils souhaiteraient des informationsprécises sur l’organisation pédagogique, l’orientationet les résultats aux examens, sur la vie des élèves dansl’établissement et les problèmes liés à la sécurité et àla drogue (Migeot-Alvardo, 1995).

Cette réunion devrait être préparée par l’équipe pé-dagogique à l’initiative du professeur principal de laclasse pour, préalablement, équilibrer le travail de-

mandé à la maison sur les dif-férents soirs de la semaine eten fonction de l’emploi dutemps quotidien des élèves.

DéroulementLe professeur principal est engénéral chargé de conduire laréunion. Il est important demanifester dès l’entrée une vo-lonté de collaboration éduca-tive avec ces interlocuteursadultes, en les accueillant avecbeaucoup de convivialité etnon comme si c’était une cor-vée imposée, au moins en lesremerciant d’être venus, enleur annonçant le déroulementde la réunion. Le professeurprincipal a la charge de présen-ter la classe, l’équipe pédago-

6 Résonances - Septembre 2005 )

Prévoir/conduire les rencontresavec les parents d’élèves

Prévoir/conduire les rencontresavec les parents d’élèves

F. Campanale

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

gique, de rappeler le règlement intérieur de l’établisse-ment et d’indiquer les exigences de l’équipe pédagogi-que en matière de règles de vie générales dans laclasse… Il présente aussi les outils au travers desquelsparents et enseignants pourront communiquer. Ensuite chaque enseignant prend à tour de rôle la pa-role. Et enfin, soit les parents posent des questions à chaqueenseignant, soit la dernière partie de la réunion peutêtre consacrée à des échanges parents-enseignants (leproblème étant que des enseignants interviennentdans d’autres classes et doivent passer dans une autresalle pour rencontrer d’autres parents).

Que dire quand c’est à son tour de parler?

Présenter sa discipline: les concepts clés, les capaci-tés qu’elle sollicite / les compétences qu’elle vise, lestypes de tâches qui seront évaluées…, tout en si-gnalant ce qui est nouveau cette année pour lesélèves;Annoncer les grandes parties du programme etéventuellement leur programmation;Annoncer le type de travail que les élèves auront àfaire le soir chez eux et la durée moyenne à consa-crer à ce travail;Expliciter les règles de vie particulières qu’on en-tend faire fonctionner dans son cours;Dialoguer sur ce que les parents peuvent faire pourfavoriser les apprentissages, l’aide qu’ils peuventéventuellement leur apporter.

Ne pas oublier de donner la parole aux parents et deles écouter (l’image de l’enseignant se joue dans l’atti-tude adoptée).On peut rester debout pour tous les premiers points ets’asseoir (comme ils le sont eux) pour manifester qu’onsollicite le dialogue. Eventuellement, leur demanderce qu’ils attendent eux.

L’entretien individuel à l’initiative des enseignants et des parentsLa rencontre a lieu parce qu’un problème se pose. Ellea lieu dans l’établissement scolaire. L’enseignant doiten avoir prévu le déroulement et les participants.L’élève assiste-t-il à l’entretien? A tout l’entretien ou àquel moment? Il est important que l’élève soit impli-qué au moins dans la dernière partie de l’entretien,pour éviter qu’il se sente exclu du problème et laisseles adultes s’arranger entre eux. Le conseiller d’éduca-tion est-il convié?

( Résonances - Septembre 2005 7

Prochain numéro:Raisonner, argumenter, débattre

Françoise Campanale. Maître de conférences ensciences de l’éducation. Laboratoire des Sciencesde l’éducation - UPMF et IUFM de Grenoble.(l’a

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Déroulement possible de l’entretien Préambule de l’enseignant sur l’objet de l’entre-tien, le statut de chacun dans l’entretien, le dérou-lement (l’élève participera à tel moment…).Explicitation la plus objective possible des faits,identification du problème posé par rapport à l’ap-prentissage, par rapport aux règles de vie dans laclasse et dans l’établissement.La façon dont chacun ressent, interprète les faits. Comment ces faits ont été rapportés par l’élève à lamaison, avec quels commentaires sur la disciplineenseignée, sur les problèmes que rencontre l’élèvedans le déroulement de la classe, dans la vie del’établissement, dans son travail à la maison?Quelle est l’ambition des parents par rapport àl’avenir scolaire de leur enfant? Quelle est leur stra-tégie?Comment expliquer le dysfonctionnement?Quelles attitudes, actions engagées par l’ensei-gnant et les parents peuvent aider l’élève à résou-dre le problème, à réguler sa façon d’apprendre / àrétablir un fonctionnement conforme aux règles devie de l’établissement et de la classe?A la fin de l’entretien, l’enseignant doit faire unesynthèse de l’échange, rappeler les décisions et en-gagements pris, leurs échéances et effets attendus.

Quelques références bibliographiques

Bouveau, P., Cousin, O. et Favre, J. (1999). L’école face aux pa-rents - Analyse d’une pratique de médiation. ESF.

Glasman, D. (1992). «Parents» ou «familles»: critique d’un vo-cabulaire générique. Revue française de pédagogie, n° 100,juillet-septembre 1992, pp.19-33.

Glasman, D. (1995). Les avatars de l’implication. Cahiers Péda-gogiques n° 339, Ecole et famille, décembre 1995, pp. 13-14.

Meirieu, P. (dir.). (2000). L’école et les parents - La grande ex-plication. Plon.

Migeot-Alvarado, J. (1995). Les parents dans l’école ou Pour-quoi ils ne participent pas assez? Cahiers Pédagogiques n°339, Ecole et famille, décembre 1995, pp. 15-17.

Montandon, C. & Perrenoud, P. (1994). Entre parents et ensei-gnants: un dialogue impossible? Peter Lang.

Note

1 Nous nous référons à ce qui se passe en France, dans l’écolesecondaire, mais nous supposons que les procédures sontsimilaires en Suisse et que nos propos peuvent aussi êtreutiles aux enseignants débutants de l’école primaire.

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Une recherche sur les conduites de classe a permis decollecter un ensemble de stratégies pour prévenir lesperturbations scolaires. La connaissance de ces prati-ques est utile, à condition de ne pas les utiliser commedes recettes et de les adapter aux contextes de classe.

Mettre en œuvre une pédagogie adaptée etmotivanteLa didactique participe de la prévention des perturba-tions:

créer les conditions d’une curiosité (actualité, dé-bat, groupe découverte, documents…);donner du sens aux apprentissages (relier les sa-voirs aux pratiques sociales, projet, historique dusavoir…);permettre à l’élève d’être acteur de ses apprentissa-ges (auto-évaluation, expérimentation…);différencier les activités d’apprentissage selon lesdifficultés (évaluation formative et remédiation);développer les capacités de mémorisation et lesstratégies métacognitives des élèves;faciliter la compréhension (partir des représenta-tions, relier le nouveau savoir au connu, exploiterles erreurs…);

équilibrer les différentes formes d’activité dans unemême séquence;tenir compte de l’état d’attention, de mobilisationintellectuelle d’une classe pour choisir la formed’activité.

Etablir un climat de confiance et de coopérationEn début d’année, permettre à chaque élève d’être re-connu par ses pairs et faire de la classe un lieu de coo-pération.

Pour commencer l’année:Prévoir un temps pour apprendre à se connaître (in-terview à deux, photo langage…).Construction des valeurs partagées dans la classe(1H):- travail par groupes de 4/5 sur affiche: «Selon vous,

qu’est-ce qu’une bonne ambiance de classe?»);- analyse collective et apports de l’enseignant par

rapport aux apprentissages et aux valeurs fonda-trices;

- repérage des principales valeurs sous-jacentes etréflexion autour des représentations de chacun.

8 Résonances - Septembre 2005 )

Prévention des perturbationspar la conduite de classe

Prévention des perturbationspar la conduite de classe

J.-F. Blin

Construire collectivementles règles de la classe

Pratiquer une communicationrelationnelle éducative

Echanger et travailleren équipe

Travailler les registresde langues et d’attitudes

Eviter les situationsanxiogènes

Etre présent (regard, tonicité,ancrage, voix, gestuelle)Ecoute compréhensiveAdapter son registre

de langageSavoir engager une relation

Coopérer avec les autresSavoir argumenter

Tolérance aux différencesSe décentrer de son point

de vueAssumer des responsabilités

Vaincre ses peursAffirmation de soiGérer ses émotions

Maîtriser sonimpulsivité

Créativité pédagogiqueGérer une classse

Faire travailler ensembleAdaptabilité au changementRéflexivité sur ses pratiques

Déchiffrer les codesd’un contexte

Résoudre les conflitsRéguler ses tensions et

son stress

Réaliser des bilansde classe

La conduite de classe

Etablir un climat deconfiance et de coopération

Utiliser la sanction demanière éducative

Estime de soiConfiance en l’autre

Ressenti affectifAuthenticité et autorité

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Instaurer dès le début unclimat de coopération plu-tôt que de compétition (pasde visibilité aux notes).

Construire les règles devie de la classeEn début d’année, construirecollectivement les règles de viede la classe pour sécuriser,structurer et socialiser les élè-ves.

Construction collective desrègles (1H):

Travail de groupe: «Selonvous quelles sont les règlesà respecter pour avoir unebonne ambiance de travail?Imaginez des exemples denon-respect des règles etenvisagez les conséquences».L’enseignant précise aussi ses règles en tant que ga-rant des valeurs, de la sécurité et des apprentissa-ges.Construction par catégories (règles concernant lerespect, le travail, la communication, l’entraide…).Un exemplaire des règles est distribué à chaqueélève (information aux parents).

Utiliser la sanction de manière éducativePour être éducative, une sanction ne doit pas être hu-miliante, être en relation avec l’acte commis, êtreéquitable (hiérarchiser les sanctions) ce qui supposequ’elle soit détachée de l’émotionnel (ne pas la don-ner sous l’emprise de la colère).

Modalités d’intervention face aux perturbations:ne pas faire l’aveugle, mobiliser communicationverbale et non verbale pour affirmer le rappel àl’ordre;donner la sanction à la fin du cours;choisir une sanction proportionnelle à la perturba-tion et identique aux cas semblables;après le cours écouter les explications de l’élève, re-connaître les émotions qui peuvent se cacher der-rière l’acte et rechercher avec lui des comporte-ments alternatifs.

Pratiquer une communication relationnelleLe regard porté par l’enseignant joue sur la motiva-tion de l’élève (effet Pygmalion). L’enseignant peutvaloriser les efforts, stimuler tant sur le comportementque sur le travail scolaire. L’objectif est de restaurerl’estime de soi.

Emettre des messages positifs:renvoyer régulièrement des messages positifs, d’en-couragements à la classe pour conforter son imageet la rassurer. Eviter la démobilisation par répéti-tion de messages négatifs et comparaisons avecd’autres classes;informer les parents d’une amélioration du com-portement ou du travail de leur enfant.

Développer les compétences de communication:proposer des situations didactiques qui permettentla communication et les échanges;développer les habiletés relationnelles et socialesdes élèves (vouloir s’exprimer, savoir dire, vouloirécouter, savoir entendre);mettre en place des temps de paroles collectivespour échanger sur les attentes prof/élèves, pourréaliser des évaluations du fonctionnement de laclasse et faire des propositions pour l’améliorer.

( Résonances - Septembre 2005 9

Conduire des entretiens

Comme dans le cadre des réunions, les maladresses,de part et d’autre, manifestent des peurs davantageque de mauvaises intentions ou du mépris. Lacompétence majeure est, à nouveau, de savoir sesituer clairement.Si les entretiens avec les parents demandent descompétences, c’est qu’ils sont rarement sans enjeu.Philippe Perrenoud. Dix nouvelles compétences pourenseigner. Paris: ESF, 1999.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Travailler le registre de langage et d’attitudes acceptable en classe

Les élèves perturbateurs manifestent des lacunes dansles habiletés sociales et développent des conduites deproduction d’énoncés dogmatiques. Il convient doncde leur apprendre à décrypter les différents contexteset de choisir les registres relationnels adaptés.

Travailler les registres relationnels:donner du sens aux exigences de langage et d’atti-tudes en classe;resituer les codes des élèves par rapport à leur mi-lieu d’origine et les inciter à les diversifier selon lescontextes et les situations sociales (jeux de rôles,bulles de BD…).

Eviter ou limiter les situations d’enseignement anxiogènesCertaines perturbations sont l’expression d’une inquié-tude, d’une tension parfois d’une anxiété de l’élève,voire de toute une classe qu’il est possible de limiter.

Limiter les tensions dans la classe:éviter les «contrôles surprises» en particulier commemode de «punition»;proposer des situations de réussite pour les élèvesles plus en difficulté;utiliser le «joker», droit au travail oublié sans justifi-cation (1à 2 jokers par trimestre);ne pas laisser s’installer des images de «clown», de«meneur» ou de «bouc émissaire»;

10 Résonances - Septembre 2005 )

Jean-François BlinMaître de conférences en Sciences de l’éduca-tion (IUFM Midi-Pyrénées).(l’a

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ne pas se sentir systématiquement visé par un com-portement perturbateur.

Echanger et travailler en équipe pédagogiqueL’ensemble de ces pratiques est d’autant plus efficacequ’elles sont construites et mises en œuvre par l’équipepédagogique et soutenues par la vie scolaire et la di-rection. Pour les perturbations difficiles à vivre et à ré-guler il est important de ne pas garder les problèmespour soi et de mobiliser l’équipe pour échanger sur sesdifficultés et envisager des stratégies d’intervention.

Toutes ces stratégies supposent une exigence éduca-tive, celle d’une cohérence entre le dire et le faire, en-tre les discours et les pratiques quotidiennes, une vigi-lance de tous les instants sur ses manières de dire et defaire. L’acte éducatif implique toujours l’engagementde soi et les compétences de l’enseignant supposentdes «manières d’être» nécessitant un travail sur soi.

Référence

Blin, J.-F.; Gallais - Deulofeu, C (2004). Classes difficiles: desoutils pour prévenir et gérer les perturbations scolaires, Dela-grave, Paris, 207p.

Des sites pour aller plus loinDes sites pour aller plus loinMotiver les élèvesSite de Jacques Nimier: motivationhttp://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/page2101.htmFormatic 2000 – enseignement et motivation: http://pages.infinit.net/cltr/motivation.htmlUniversité de Liège – site sur la motivation scolairewww.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/ motivation/motiv_index.htmlUniversité de Liège - la motivation: idées pour agirwww.enseignement.be/@librairie/documents/ ressources/A003/motivation/agir.aspAppui-motivation, site québécoiswww.appui-motivation.qc.ca

Piloter la classeSite de François Muller autour du manuel de survie àl’usage des enseignants.http://francois.muller.free.fr/manuel

Gérer la classeGestiondeclasse.netwww.csmb.qc.ca/gesclasse/contexte.htmTrucs pour gérer la classewww.prepaclasse.net/fichiers/10trucs.htmlMilieu scolaire et comportement, gestion de classe etstratégies d’intervention: www.comportement.net

Conduire la réunion de parentsArticle d’Olivier Maulini sur la rencontre entre parentset enseignantswww.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/motivation/motiv.htmlwww.pedagogie.net - entrevue parents-enseignantswww.comportement.net/pedagonet/42/

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

(Re)prendreles commandes

Par bien des aspects, l’ensei-gnant doit piloter sa classe etl’activité de ses élèves. Prendrele risque de (re)prendre lesmanettes et désactiver le mode«pilotage automatique» en seconfrontant à la complexité deson tableau de bord et desdifférents terrains survolés.François Muller. Manuel desurvie à l’usage del’enseignant (même débutant).Paris: l’Etudiant, 2004.

Varier ses modes de direction

Faire cours ou une variante«faire classe» pourrait résumertoute l’activité de l’enseignantet c’est pourtant ce qui sembleà présent le moins évident.Elèves et profs ne partagentpas forcément les mêmesreprésentations ni les mêmesattentes en la matière. Pour-tant, on parvient à définir despratiques «plus efficaces». Et sidiriger une séance, c’étaitvarier ses propres modes dedirection?François Muller. Manuel desurvie à l’usage del’enseignant (même débutant).Paris: l’Etudiant, 2004.

Guider les élèvesFaire la classe ou gérer ungroupe ne peuvent se réduireà une série d’actes et detechniques, si sophistiquéssoient-ils. Les pratiques

pédagogiques emportent toujours des valeurs, variables d’unenseignant à l’autre, qui en définitive produisent des effetsparfois différents, à pratique égale. […] Quand je conduis maclasse, qu’est-ce qui me guide finalement?François Muller. Manuel de survie à l’usage de l’enseignant (mêmedébutant). Paris: l’Etudiant, 2004.http://francois.muller.free.fr/manuel

Motiver les élèvesPour s’engager dans le travail, l’élève doit être intrigué, surpris,qu’il ait un obstacle à vaincre, un problème à résoudre, qu’un défilui soit posé. Si la situation a peu de sens et qu’elle est trop prévisible, elle provoque l’indifférence. Inversement, si elle trèsimprévisible et très difficile, elle peut déclencher l’activité maiscomme il lui est impossible d’anticiper sur le résultat, il risque dene pas aboutir.Françoise Clerc. Profession enseignant. Débuter dansl’enseignement. Paris: Hachette, 1998.

Conduite attentiveQuelle que soit l’origine du problème, une fois que celle-ci estidentifiée, un contrat est passé avec l’élève, lui signifiant que leprofesseur est là pour l’aider et que l’écolier peut faire appel à luichaque fois que cela est nécessaire. Dans un premier temps, il s’agitplus d’exercer une vigilance et de rappeler une disponibilité qued’intervenir directement auprès de l’élève. Lorsque l’écolier perdconfiance, effectuer a priori un renforcement ou une accumula-tion de connaissances s’avère de peu de profit. On ne peut obligerun élève à apprendre s’il n’en a pas le désir. Toute une part de laconduite du professeur sera de se rendre attentif et disponible.Michel Perraudeau. Le métier d’enseignant en 70 questions. Paris:Retz, 2005.

( Résonances - Septembre 2005 11

Etre attentif à tous

Face aux élèves démotivés,l’enseignant peut leurexprimer sa confiance en leurcapacité de réussir, éviter decréer des situationscompétitives dans lesquelles ilsne peuvent que perdre…Rolland Viau. La motivation:condition essentielle de laréussite in Eduquer et former.Paris: Editions Scienceshumaines, 2001.

Se questionnerpour motiver

Je crois essentiel de faireréfléchir les enseignants surcette question de la motiva-tion, dans sa complexité. Maisle point de départ pourraitêtre cette consigne que je formule souvent: essayerd’écrire d’abord ce qui vousmotivait, vous, à apprendrequand vous étiez élève. […] Ona alors un matériau qui peutservir à dégager les facteurs demotivation et à partir de là,faire réfléchir à ce qui peutêtre utile dans la pratiquepédagogique.Jean-Michel Zakhartchouk.Enseignant: un métier àréinventer. Barret-sur-Méouge:Editions Yves Michel, 2002.

Susciter le désir d’apprendre

Si l’école voulait créer etentretenir le désir de savoir etla décision d’apprendre, elledevrait alléger considéra-blement ses programmes, de

Le dossier en citationsLe dossier en citations

Des lectures pour aller plus loinFrançoise Clerc. Professionenseignant. Débuter dansl’enseignement. Paris:Hachette, 1998.

François Muller. Manuel desurvie à l’usage de l’enseignant(même débutant). Paris:l’Etudiant, 2004.

Philippe Perrenoud. Dixnouvelles compétences pourenseigner. Paris: ESF, 1999.

Rolland Viau. La motivation encontexte scolaire, Bruxelles: De Boeck Université, 1994.

Jean-Michel Zakhartchouk. Enseignant: un métier àréinventer. Barret-sur-Méouge: Editions Yves Michel, 2002.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

sorte à intégrer au traitementd’un chapitre tout ce qui per-met aux élèves de lui donnerdu sens et d’avoir envie de sel’approprier. Or, les program-mes sont conçus pour desélèves dont l’intérêt, le désirde savoir et la volontéd’apprendre sont censés êtreacquis et stables.Philippe Perrenoud. Dixnouvelles compétences pourenseigner. Paris: ESF, 1999.

La motivationdes élèves

Pour ce qui est des facteurs demotivation extrinsèques, lesinstitutions scolaires utilisentmassivement la carotte ou lebâton comme principauxincitants (les notes, lesdiplômes, les récompenses oules sanctions de tous ordres).Or, nous savons que c’est unfacteur qui contribuefortement à inhiber lamotivation intrinsèque, quiseule permet d’ancrerréellement un apprentissage.

Au cœur d’une telle contra-diction, il appartient à chaqueinstitution et à chaque ensei-gnant de doser l’importance àaccorder à ces méthodes, surun curseur qui va depuis lanon-notation jusqu’à unefréquence d’évaluationssommatives pouvant occuperplus de 30% du temps scolaire,afin d’arriver aux objectifsfixés. Par ailleurs, les tendancespositives ou négatives desperspectives du jeune aprèsl’école (vie affective, emploi,insertion sociale, possibilitésde réalisation personnelle oucollective,...) jouent un rôleimportant comme facteurextrinsèque de motivation oude démotivation.www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/motivation/mot_el.html

L’enseignant stratège

Les différents rôles que devra jouer l’enseignant:1- un penseur: il évalue la

pertinence du matériel mis à sa disposition, s’interroger sur les stratégies à employer avec certains élèves ou certaines parties du cours.

2- un preneur de décisions: il doit décider des activités à réaliser,du contenu de ses cours et du type d’encadrement qu’il offriraà l’élève.

3- un motivateur: il permet le droit à l’erreur et explique à l’élèvequ’il est maître de ce qui lui arrive.

4- un modèle: il démontre les étapes de chacune des activités.5- un médiateur: il incite l’élève à rappeler à sa mémoire de

travail les connaissances disponibles.6- un entraîneur: il propose des activités qui rejoignent l’étudiant

dans sa réalité extra-scolaire.Nouvelles approches et heureux modèles pédagogiques enéducation.www3.uqar.uquebec.ca/aptic/promo9599/nouvelles_approches_.htm

L’enseignant expertOn affirme souvent que l’enseignement est une vocation, un art,un don. On saurait ou on ne saurait pas enseigner. Pourtransmettre des connaissances (le latin, l’histoire de France, laphysique des matériaux) ou des compétences (la lecture, lanatation, l’improvisation musicale), il serait à la fois nécessaire etsuffisant de les posséder soi-même. Le reste serait affaire de bonsens et de bonne volonté. Là aussi, les écoliers sont bien placéspour apporter des bémols. Dans sa lettre, notre élève de 6e annéerésiste à la magie. «C’est comme si vous aviez un don» confie-t-il àsa maîtresse. Autrement dit: il y a là quelque chose de précieux,de subtil, d’évanescent, qui prend certes l’apparence du purtalent, mais l’apparence seulement. Le professeur expert n’est pas

12 Résonances - Septembre 2005 )

différent du footballeur ou duchef d’orchestre. Il a peut-êtredes qualités, mais il a surtoutdes heures de travail, d’entraî-nement, de formation derrièrelui. Il a développé des aptitu-des d’analyse, de compréhen-sion et d’intervention qui sesont progressivement enrichieset automatisées. Si ellesprennent l’allure du «naturel»,elles ne doivent pas nousleurrer: on ne devient pas un«bon prof» ou un «enseignantexpert» par simple immersiondans la marmite scolaire. Il yfaut de la résolution, de laréflexion et du labeur.www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/maulini/bonmaitre.html

La motivationde l’enseignant

La motivation de l’enseignant,les élèves vont la percevoirdirectement, intuitivement, enintensité et en qualité. Puis ilsauront l’occasion de vérifierconcrètement leur impression,ou plutôt de constater si l’en-seignant est capable de trans-former ses motivations en actescohérents, dans le long terme.Ainsi, les élèves auront vitedétecté si leur professeurconsidère son métier commeune ressource alimentaireavant tout ou s’il cherchesurtout à obtenir un bonrapport de l’inspection(facteurs de motivationextrinsèques), s’il est surtoutpassionné par son sujet ou parles démarches d’appren-tissages et s’il s’intéressevraiment à eux (facteurs demotivation intrinsèques).Tous ces facteurs, l’élève peutles comprendre puisqu’il estsusceptible de les vivre lui-même; il peut aussi lesaccepter comme un cadre detravail donné, à condition queles choses soient explicitées, àcondition de ne pas être enproie à des contradictions qu’ilpourrait vivre entre ce qu’ilentend et ce qu’il ressent ouconstate.www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/motivation/mot_prof.html

Idées pour agir sur la motivationFaire maîtriser et donc réussir les premiers apprentissagesAvoir de hautes exigences par rapport aux élèvesManifester des attentes positives par rapport aux élèvesDonner le droit à l’erreurValoriser les travaux réalisésDonner des responsabilitésOrganiser un soutien à l’étudeFaire utiliser un cahier d’étudeProposer des activités qui mènent à l’intégration desconnaissancesUtiliser des techniques favorisant l’autoévaluationFonctionner par situations défis, par énigmesUtiliser l’ordinateur comme moyen d’apprentissageOrganiser des concours entre groupes hétérogènes, entreclassesAxer le travail en classe sur des projetsVarier le rythme et les activités de la leçonCapter l’attention en début de leçonDiscuter de l’utilité des apprentissageswww.enseignement.be/@librairie/documents/ressources/A003/motivation/agir.asp

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

( Résonances - Septembre 2005 13

Un groupe de travail visant à adap-ter les objectifs d’enseignement dela musique vient d’être mis sur pied.

Il observera les options rete-nues dans les autres

cantons, veilleraà la coordi-nation verti-

cale et pro-posera des ob-

jectifs réalistesen tenant compte

du temps plus ré-duit réservé à l’édu-

cation musicale dans la nouvellegrille horaire. On pourrait ajouterqu’il devrait prendre en compte lescompétences réelles de la plusgrande partie des enseignants.1

PréludeLes propos ci-dessus sont un ré-sumé du mandat donné par leDECS à un groupe de travail. On yconstate donc que ce futur pland’études est destiné à des ensei-gnants généralistes.D’autre part, ce projet fait suite àune réflexion réalisée dans ces co-lonnes, et cela pendant plusieursmois2. J’ai eu aussi l’occasion de ren-contrer des collègues romands régu-lièrement, afin de prendre le pointde vue des uns et des autres. Enfin,beaucoup d’enseignants concernésse sont exprimés à travers un ques-tionnaire «analyse des pratiques».Tout a donc été mis en place afinque le groupe de travail puisse pro-poser des objectifs musicaux permet-tant à chaque élève de trouver sonbonheur dans la musique à l’école.

La qualitéCe terme fait partie du vocabulairepédagogique, bien qu’on ait beau-coup de peine à s’accorder sur sa si-gnification tant les présentationsdivergent.

Et le grand souci (de quelques rarespersonnes, il faut le souligner), c’estque le projet en cours soit insuffi-sant parce que «destiné à la plusgrande partie des enseignants gé-néralistes.» Ceux qui pensent ainsin’ont pas l’air d’avoir une haute es-time de leurs collègues et c’est bienregrettable. Car il convient de nepoint oublier que l’éducation musi-que demande des compétences quine tiennent pas seulement comptede la musique.

Composition du groupeElle a été faite selon les disposi-tions usuelles en la matière.Délégués de la SPVAL: Nadine Roh,Savièse, 2P et Alexandre Dayer,Monthey, 4PDélégués de l’AVECO: Jean-MichelChappot, CO Martigny et Claude-Eric Clavien, CO SionPrésident de la commission «Arts etArtisanat»: Michel Barras, inspec-teur scolaireResponsable de la branche «musi-que» à la HEP: Bernard OberholzerAnimateur de musique: Jean-Mau-rice Delasoie, Monthey, 3P

Philosophie du projetLe «relookage» du plan d’étudesdoit donc impérativement tenircompte de deux éléments fonda-mentaux:1. Etre accessible à la plus grande

partie des enseignants généra-listes.

2. Etre réaliste pour tous les élèves.Pour ce qui est du cycle d’orienta-tion, la réflexion s’est orientée prin-cipalement sur le point 2.

Enquêtes et résultatsTout d’abord un grand merci auxcollègues qui ont accepté de répon-dre aux divers questionnaires.

Les questionnaires distribués (en-fantine, 2P, 6P et CO), ont permisde prendre «la température de labase». Une foule de renseigne-ments ont été dûment répertoriéset classés. Ils permettent de se faireune idée fort précise de la place dela musique à l’école que ce soit ausujet des moyens d’enseignement,des contenus ou, encore, des avisdes enseignants. Les résultats de cesenquêtes seront en partie consulta-bles sur le site de l’animation musi-cale http://musique.ecolevs.ch.Le groupe de travail aura du painsur la planche. Car, si chacun s’ac-corde à reconnaître l’importance duchant à l’école (on demande malgrétout un rajeunissement du réper-toire), on est un peu plus confus ence qui concerne les techniques musi-cales (lecture des notes). Plus onmonte dans les degrés scolaires,plus elles semblent compliquées etmanquer de sens. Au CO, on de-mande carrément leur suppression! Les enseignants interrogés font partaussi des difficultés d’évaluer la mu-sique, chacun y allant de sa proprecroyance. Le groupe de travail vaproposer des pistes (ou des chemins)d’évaluation précis, avec, pourquoipas, des grilles spécifiques. Un bonsystème d’évaluation donne du cré-dit à une branche scolaire.

PostludeDès le printemps 2006, les person-nes intéressées pourront prendreconnaissance des premières propo-sitions. Toutes les précautions au-ront été prises pour que chaquecollègue y trouve son compte.

Notes

1 Educateur 3/2005, page 62, Jean-Claude Savoy, président de la SPVal.

2 Musique et PECARO, également sur lesite http://musique.ecole.vs.

Musique et plan d’étudesMusique et plan d’étudesBernard Oberholzer

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Vous souhaitez faire découvrir àvos élèves la diversité des langueset des cultures du monde entier, unpeu dans l’esprit des moyens d’en-seignement EOLE (Education et ou-verture aux langues à l’école)…Vous désirez aiguillerun enfant pour qu’ilait la possibilité de liredans sa langue d’ori-gine… Nul doute, leslignes qui suivent vontvous intéresser. Suivonsles guides, à savoir Gi-sèle Philippoz et IsabelMoulin, toutes deux res-ponsables de L’Ardoise,ainsi que Vérona Petrics,l’une des collaboratricesbénévoles, pour visiter labibliothèque intercultu-relle destinée aux jeuneslecteurs de tout le terri-toire valaisan.

La bibliothèque L’Ardoise,située en plein cœur deSion, offre un vaste choixde livres en différentes langues (al-banais, arabe, espagnol, portugais,russe, somali, tamoul, turc, etc.)afin de promouvoir la lecture et devaloriser la richesse des différentes

cultures représentées en Valais. Audépart, il s’agissait d’une petite bi-bliothèque mise sur pied grâce àl’initiative d’une travailleuse so-ciale et proposant juste quelques li-vres pour les requérants d’asile.L’initiative a rencontré un certain

succès et un modeste budget aalors pu être alloué pour des achats.Pour répondre à la demande, l’es-pace s’est élargi aux ouvrages pourles enfants. Les livres pour adultes

(livres en langue étrangère, métho-de de langue…), appartenant tou-jours à L’Ardoise, ont ensuite été in-tégrés à la médiathèque valaisanne(rue Pratifori à Sion), laissant ainsidavantage de place – à la rue deLoèche – aux livres pour enfants,aux contes du monde entier et aussià des ouvrages en français sur lamulticulturalité… Comme l’expli-que Gisèle Philippoz, la collection secomplète progressivement en fonc-tion des besoins des foyers et desdemandes des lecteurs. Sachantqu’il est parfois difficile de trouverdes textes dans certaines langues enSuisse, il arrive que les animatricesdemandent à des personnes se ren-dant à l’étranger de faire des achatspour L’Ardoise.

14 Résonances - Septembre 2005 )

Les lecteurs viennent à la bibliothè-que interculturelle le plus souventorientés par d’autres bibliothécai-res, de la Bibliothèque des Jeunes

notamment, ou par les foyerspour requérants d’asile et en-core trop rarement, de l’avisd’Isabel Moulin, par les éco-les de communauté étran-gère. Concernant les habitu-des d’emprunt, elle constateque les jeunes choisissentbien évidemment des livresdans leur langue d’origine,mais très souvent, en pa-rallèle, des ouvrages enfrançais, ce qui n’étaitpas forcément attendu.Reste que le but n’est pasd’offrir les mêmes livresqu’ailleurs, mais bien dejouer la carte de la com-plémentarité, souligneGisèle Philippoz, égale-ment responsable de labibliothèque de Vétroz.

Les enfants des classes alle-mandes et bilingues sont aussi desusagers de L’Ardoise, puisqu’il n’y aplus de bibliothèque scolaire germa-nophone à Sion. Afin d’être davan-tage accessible, L’Ardoise projetted’aller à la rencontre de «ses» lec-teurs. Au niveau des foyers, des ani-mateurs servent déjà de relais et deschoix de livres sont égalementtransmis via le centre de formationdu Botza à Vétroz pour faciliter l’ac-cès à l’écrit. A cela s’ajoute le prêtdirect par envoi postal.

Bibliothèque interculturelle pour les enfants

Bibliothèque interculturelle pour les enfants

Nadia Revaz

(R e n c o n t r e

Bibliothèque L’ArdoiseRue de Loèche 1 - 1950 Sion - 022322 26 42 - www.lardoise-vs.chavec catalogue en ligne (site en-core en construction).

L’Ardoise offre un vastechoix de livres endifférentes langues.

De gauche à droite:

Gisèle Philippoz, Vérona Petrics, Isabel Moulin.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

L’Ardoise possède de nombreusestraductions du Petit Prince d’An-toine de Saint-Exupéry, récit dontle répertoire des traduc-tions ne cesse de s’élar-gir, et une exposition amême été montée au-tour de ce héros plané-taire. «Le Petit Princedans autant de langues,c’est la carte de visite dela bibliothèque», dit fière-ment Isabel Moulin. Etpour se faire davantageconnaître, la bibliothèqueparticipe entre autres à laSemaine de la lecture etaux journées des cinq conti-nents.

Outre le prêt de livres, L’Ar-doise est un lieu de rencon-tres, avec des animations diverses:des après-midi de lectures de con-tes , des ateliers d’écriture, de bri-colage… Certaines activités sontprévues spécifiquement pour lesenfants des foyers, mais d’autrestouchent un public plus large. Gi-sèle Philippoz se souvient des en-fants d’une classe de Bramois ayantdécouvert la langue russe et parve-nant très rapidement à repérer leurprénom malgré un alphabet fortdifférent, grâce à Svetlana, l’unedes bénévoles de la bibliothèque.

Tous ces moments permettent detisser des liens interculturels avec lamagie du ludique.

Animation estivale: «Dites-le en arabe»Dans le cadre du programme de«Passeport-vacances», la bibliothè-que L’Ardoise a pu organiser deuxateliers de calligraphie arabe débutaoût. Pour les jeunes participants,c’était une belle occasion de listerquelques-uns des pays où l’on parlearabe et surtout de percevoir lesgrandes différences par rapport aufrançais, au niveau du mode de lec-ture (allant de droite à gauche), de

( Résonances - Septembre 2005 15

l’alphabet (composé de 28 lettresdont trois voyelles seulement), des

chiffres (puisque bizarre-ment de nombreuses popu-lations utilisent les chiffresarabes, mais pas les Ara-bes) ou de la prononciation(avec les r roulé et les sonsnécessitant une contractionde la gorge). Les enfants sesont initiés à l’écriturearabe en recopiant leurprénom en écriture calli-graphiée et en écriture«normale», ont répété unpetit dialogue et écoutéle conte populaire inti-tulé Le jour où il a plu ducouscous, raconté en ver-sion bilingue arabe/fran-

çais. La découverte a aussiété celle du palais, puisque les en-fants ont dégusté couscous, datteset pâtisseries orientales. Interrogésur ce qui l’a incité à choisir cet ate-lier, l’un des participants a répondu,l’œil pétillant, qu’il était passionnépar l’art de la calligraphie et qu’ilavait du reste déjà suivi un autrecours de calligraphie asiatique. Ettous ont été émerveillés par lescourbes des lettres dessinées parl’animateur originaire d’Iraq, NahroTawfiq. Elargir les horizons cultu-rels, telle pourrait être la devise dela bibliothèque L’Ardoise.

Premiers essais de calligraphie arabe.

Lire et écrire: actions de septembreLire et écrire: actions de septembreCes dernières années, les pays industrialisés, dont la Suisse,ont pris conscience de l’ampleur du phénomène de l’illet-trisme, terme désignant la situation d’adultes scolarisés, nemaîtrisant cependant pas ou insuffisamment la lecture,l’écriture et le calcul. En Valais, en 2004, l’Association Lireet écrire a dispensé 11 cours dont 1 de calcul dans les prin-cipales villes valaisannes pour lutter contre l’exclusion éco-nomique, sociale et culturelle associée à l’illettrisme. Lors la Journée mondiale de l’alphabétisation le 8 septem-bre 2005, l’Association Lire et écrire se mobilise par le biaisde diverses actions pour lutter contre l’illettrisme. Ainsi,entre autres, la semaine du 8, les principales librairies valai-sannes aménageront une vitrine sur ce thème. Des dra-peaux avec des témoignages de participants seront confec-tionnés à cette occasion.

Pour la troisième fois con-sécutive, l’Association par-ticipera également au Fes-tival de la formation conti-nue organisé par la FSEA(Fédération suisse pourl’éducation des adultes)du 3 au 11 septembre sur le thème «Stimulez vos neuro-nes», avec des affiches dans les médiathèques-bibliothè-ques du Valais romand.

Pour plus d’infosAssociation Lire et écrire - Section Valais - Tél. 027 321 22 77www.lire-et-ecrire.ch - [email protected]

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

16 Résonances - Septembre 2005 )

La vie des classes…

Je voudrais vous présenter ici uneréalisation qui m’a profondémenttouchée et vous encourager par lamême occasion à vous rendre surplace pour la découvrir… et échan-ger un baiser, comme lorsqu’onavait leur âge…

En traversant régulièrement le pas-sage sous voie qui relie la Maisonde Courten à la Sacoche Rita et sesélèves ont remarqué son état dé-plorable: sale, plein de graffitis, lu-mières cassées… Plutôt que d’ob-server les dégâts ils ont décidé en-semble de rendre ce lieu plusconvivial pour les élèves qui l’em-pruntent quotidiennement ainsique pour tous les autres citadins. Ils

ont donc demandé à la Communede Sierre l’autorisation de rénoverles lieux.

Rita Emery a mené ce projet pen-dant plusieurs mois, à raison de 5

heures par semaine en Art visuel etTravaux manuels avec 3 élèves d’uneclasse A.I.: Slezana, François et Cé-dric. Ils ont peint, collé, sculpté,poncé, scié, percé… Ce travail cou-ronne 5 ans de collaboration entreRita et ses élèves et la fin de leurscolarité au sein de l’école obliga-toire à Sierre.

Leurs objectifsTravailler avec une classe A.I. surun projet d’envergure.Revaloriser les activités artisti-ques dans le cadre scolaire.Faire prendre conscience à desjeunes adolescents de l’utilité departiciper à la vie de sa commune.

Ensemble ils ont parcouru une sériede passages souterrains et ont re-marqué qu’on y parlait toujoursd’amour. Ils ont choisi un thème:l’amour et les animaux. Ils ont récu-péré un maximum de bois et, enclasse, ils ont construit les sculptu-res qui seront posées dans des ni-

L’actu du mois…animart.ch change de look! Toujours pour vous servir: programmes, le-çons et aperçu du travail des collègues. Essayez la version automne-hiver2005-2006, fruit du travail estival de son webmaster, Antoine Coppey.L’animation des Arts visuels renforcée! Afin d’assurer la diffusion dunouveau plan d’étude consacré aux arts visuels et des programmes qui ensont tirés, Eric Berthod, didacticien de cette discipline au sein de la HEP St-Maurice, est chargé de mener à bien ce projet. Nous accueillons cette nou-velle avec enthousiasme, mais nous n’oublions pas que cela se fait malheu-reusement au détriment de l’animation des musées…Formation complémentaire ACM ACT, les inscriptions sont closes!Les candidats potentiels seront réunis fin septembre pour une journée d’in-formation. A la suite de celle-ci ils pourront confirmer leur candidature oula retirer.Forum romand des activités artistiques manuelles. Il aura lieu le 30novembre prochain, à l’aula des Cèdres (HEP-VD), à Lausanne, sur l’initia-tive du SER. De plus amples informations sur cette même page dans le pro-chain numéro! D’ores et déjà réservez cette date!

Le projet de Rita Emeryà Sierre: Le passage desamoureux.

«Comme dans l’arche de Noé, les animaux amoureux vont par deux.»

Les ACM en septembreLes ACM en septembreSandra Coppey Grange

( A C M

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

( Résonances - Septembre 2005 17

ches prévues à cet effet. Ensuite,les employés de la Commune lesont aidés à nettoyer ces lieux. Avecles beaux jours le travail de pein-ture et d’accrochage sur place a pu

L’école de théâtre Tout’Art, fondée par Sissi Vui-gnier et Florence Ebener Mahdi et plusieurs autresartistes valaisans, est une nouvelle école pluridisci-plinaire qui vise à élargir les horizons artistiquesdans un cadre à la fois ludique et exigeant. L’origi-nalité de l’école est de proposer des collaborations, des visites, des invitationsà des générales de spectacles, mais aussi la possibilité de participer à des créa-tions artistiques. Les cours et stages dirigés par des artistes professionnels (co-médiens, chanteurs, metteurs en scène et conteurs) couvrent de multiples for-mes du spectacle vivant: théâtre, travail face à la caméra, expression corpo-relle, technique vocale, initiation à l’écriture, ateliers «Découverte».

Les formations prévues à Sion, Sierre, Grimisuat et Savièse s’adressent aux en-fants dès 6 ans, mais aussi aux adultes. Sur demande, des stages peuvent deplus être organisés spécifiquement pour un public d’enseignants, Sissi Vui-gnier et Florence Ebener Mahdi ayant une expérience de l’enseignementthéâtral dans les écoles du canton.

Pour plus d’infos: www.toutart.ch - [email protected] - Sissi Vuignier, tél. 027398 28 42 - Florence Ebener Mahdi, tél. 027 323 36 13.

Ecole Tout’ArtEcole Tout’ArtE n r a c c o u r c iPédagogie spécialisée

Congrès suisse 2005

Le Centre suisse de pédagogiespécialisée à Lucerne et àLausanne organise le Congrèssuisse de pédagogie spécialisée2005 du 26 au 28 septembre àBerne, dont la devise sera«Education et pédagogiespécialisées pour tous?».Le programme comprend 7conférences principales, avectraduction simultanée, ainsiqu’environ 120 contributionsindividuelles (ateliers) dont 28en français ou bilingues,provenant de divers domainesprofessionnels en pédagogiespécialisée.www.szh.ch/d/news/szh-tagungen.shtml

débuter. Enfin ils ont cherché ettraduit «Je t’aime» dans toutes leslangues parlées par les différentescommunautés établies à Sierre afinde les inscrire sur les murs du pas-

sage. Le 17 mai a eu lieu le vernis-sage: une fameuse sirop party.

Le point plus!La confiance et la liberté totale ac-cordée par les autorités communa-

les et scolairesainsi que leursoutien incondi-tionnel.

Le pointmoins…Malheureusement,dès le lendemainde l’installation, desdégâts, des des-tructions gratuiteset malveillantes onteu lieu. Il est alorsenvisagé de retirer

les sculptures et de les remplacerpar des peintures murales.

Plus d’images sur www.animart.ch.

Chez nos voisins…Des cycles d’orientation de SionEn fin d’année scolaire dernière137 élèves ont éphémèrement ins-tallé à la Ferme-Asile de Sion leurstravaux réalisés en Travaux ma-nuels. Si d’un premier abord onpouvait être surpris de ne décou-vrir que 2 types d’objets très sem-blables produits par autant d’élè-ves, on pouvait cependant appré-cier la volonté de tirer parti de larépétition et de l’accumulation àtravers des installations diverses etintéressantes. Une ouverture surl’art contemporain qui, à coup sûr,aura su séduire les adolescentsgrâce à leur implication.

«Tabouret / Tabouret-lampe / Objets lumineux:

3 variations.»

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La 10e édition du concours En-vironnement+Jeunesse s’estachevée le 1er juin 2005 à Fri-bourg (voir Résonances, juin2005). D’excellente qualité, lestravaux valaisans y ont été par-ticulièrement remarqués (5 pri-més sur 7). Ils seront exposés enValais selon le programme sui-vant:

Médiathèque Valais Sion, Es-pace en libre accès, rue de Pra-tifori 18, du 19 août au 12 oc-tobre.Médiathèque Valais Saint-Mau-rice, Bâtiment St-Augustin, ave-nue du Simplon 6, du 14 octo-bre au 23 décembre.

En attendant de visiter l’expo,voici une brève présentation desdifférents travaux réalisés sur lethème «Prenez l’air».

Le bureau du professeurFolairClasse 3-4P de Mme Suzanne Mas-serey à VenthôneAu travers du professeur Folair, lesélèves de Venthône nous font par-tager le résultat des multiples tra-vaux qu’ils ont réalisés! Exprimerleurs conceptions sur l’air, son uti-lité, etc. Mener des expériences et

L’air de rien

Classe 1re Enfantine de StéphanieCoppey à Ardon L’air de rien, ces premières enfan-tines ont mené une authentiquedémarche scientifique. Autour dela question «qu’est-ce que l’air?»,les élèves ont fait leurs hypothè-ses: selon Clément et Colin, «l’airc’est du vent»; Largime affirme:«on ne peut pas le toucher» etpour André, «avant de dormir, ilest noir». Quelques expériencesleur ont permis de bousculerleurs idées et de comprendreun peu mieux que l’air est unematière (un gaz): gonfler unballon, gonfler un ballon avecune bouteille en PET, retour-

ner un verre dans l’eau, éteindreune bougie avec un verre. D’autresquestions viendront titiller la saga-cité de ces scientifiques en herbe:d’où viennent les nuages? pourquoipleut-il? d’où vient le bruit du ton-nerre?

TornadeGroupe scout St-Didier (6-11 ans),Collombey-MurazSaluons la première participationd’un groupe extrascolaire valai-san au concours Environnement+Jeunesse! Et gageons que d’autresmouvements de jeunesse s’y inté-resseront à l’avenir. Les scouts deCollombey-Muraz ont choisi de re-présenter une tornade dévastantles îles. Dans leur originale maquet-te, une colonne ouatée, animéed’un mouvement circulaire, em-porte dans les airs bateaux, arbres,hommes, oiseaux, etc. Pour cetteœuvre collective, toutes les petitesmains présentes ont eu leur part decréativité. Et le travail a permis aux

18 Résonances - Septembre 2005 )

Le Concours Environnement+Jeunesse Développer l’aptitude à vivre en harmonie avec l’environnement, telle est ladevise du concours Environnement+Jeunesse. Vaudois à l’origine (1986), il apeu à peu fait des émules dans les différents cantons romands sur des thèmesaussi variés que L’eau, Hier et demain, Pour que vive ma rue, Arbracadabra,Energie, Paysage, Cherchez la petite bête et, cette année, Prenez l’air. Sur lethème choisi, le concours appelle les classes de toute la scolarité obligatoire àinitier une démarche et à produire un objet d’exposition qui en rendecompte. Le lancement de la prochaine édition aura lieu en 2006 et les infor-mations circuleront auprès de toutes les directions d’école.

Exposition Environnement+Jeunesse 2005

Exposition Environnement+Jeunesse 2005

Samuel Fierz

(Environnement

en débattre. Se questionner et en-quêter (en journée de ski, une élèveconstate que sa boîte a gonflé, onse lance alors dans l’étude de lapression atmosphérique). Se rensei-gner dans des ouvrages de réfé-rence. Rédiger des textes explicatifsou narratifs. Calculer le périmètredu bureau pour se procurer le ma-tériel nécessaire à sa construction.Jouer avec le mot «air»... La lecturede leur «dictionnAIRe et paroles enl’AIR» est vivement conseillée!

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enfants de se questionner sur lestornades, leur formation, leur vi-tesse, leur fréquence, leurs effets.Un travail tourbillonnant!

Parachute et Cie!Classe 1-2e Primaire de Marie-AliceAlbasini à VercorinAttirés par tout ce qui vole (avion,planeur, parapente et parachute),les enfants ont dû voter pour choi-sir sur quoi ils allaient «prendrel’air». Puis ils ont organisé toutessortes d’expériences pour répondreà la question qu’ils se posaient:Comment l’air peut-il plus ou moinsralentir la descente du parachute?Les élèves ont construit des para-chutes avec différents tissus et plas-tiques, d’abord de forme carrée,puis ronde. Au grand jour des es-sais, ils les lancent de la fenêtre eny accrochant des poids de 4, 30 et52 grammes. La chute est chrono-métrée et les résultats sont inscritsméticuleusement sur un panneaucomparatif.

Histoire d’une plumeClasse Enfantine d’Isaline Pilet àCollombey-MurazPartis d’une plume de rien du tout,les élèves ont imaginé une fabu-leuse histoire. La saga commencelorsqu’un oiseau survole un dino-saure et perd une plume. Elletombe sur l’animal, qui se secoue.Elle est reprise par le vent, retombesur un volcan. Celui-ci explose etl’expulse... La suite de l’aventureest à découvrir dans

l’exposition, grâce au CD que lesélèves ont enregistré. L’histoire estégalement écrite dans un livre ma-gnifiquement illustré.

L’air dans tous ses étatsClasse 2-3e Primaire de Pierrot Mé-trailler à SavièseLa classe de Savièse a pris l’air demultiples façons. Par des questionset des enquêtes autour de l’air:«pourquoi ne voit-on pas l’air? com-ment les oiseaux volent-ils? com-ment le voilier profite-t-il du vent?».Les enquêtes menées en différentssous-groupes ont conduit les élèvesà consulter des ouvrages de réfé-rence et rédiger des réponses sousforme de panneaux. Mais pour laquestion «comment les avions vo-lent-ils?», une excursion à l’aéro-drome de Sion s’est avérée néces-saire. Piqués au jeu, les élèves ontégalement créé des objets volants,rédigé des poèmes et constitué undictionnaire sur les mots en «air»,de Abécédaire à Valère!

Machines à airClasse Enfantine de Réjane Cuen-net à Collombey-Muraz Tout a commencé autour d’unebouteille en PET vide présentée auxélèves: qu’y a-t-il dans cette bou-teille? Rien du tout! De l’eau! Duthé froid! Une enquête auprès desparents et une expérience permet-tront de conclure qu’il y a de l’air.On s’interroge alors sur l’air, sur cequi fait de l’air, etc. Dans un coin

atelier, les enfants peu-vent ensuite expérimen-ter: gonfler des ballonsavec une pompe à vélo,faire des bulle dans l’eauen soufflant dans untuyau de douche, fairedes bulles à savon avecun ventilateur, etc. Pro-fitant de toutes ces ac-tivités, ils ont ensuiteimaginé et dessiné desmachines à air, sur lesmodèles des plans etinventions de Léonardde Vinci.

Observer la végétation:Phénoclim en Valais

Le projet Phénoclim a démarré enValais. Durant l’année scolaire2004-2005, trois classes valaisan-nes ont observé en détail quel-ques espèces végétales (noisetier,mélèze, bouleau, etc.) et ont notéscrupuleusement la date de lachute des feuilles, la durée del’enneigement, la date d’appari-tion des feuilles et des fleurs, etc.Toutes les données ont été cen-tralisées par le CREA dans le butde déterminer si la période de vé-gétation se modifie dans les Alpescomme elle s’est modifiée dans leNord de l’Europe (avancementd’un mois en 20 ans!). Les pre-miers résultats de cette recherchesont présentés sur le site internetde Phénoclim (voir «actualité»).

Inscriptions pour 2005-2006 Vous pouvez rejoindre le projetpour une année scolaire. En plusdes consignes pour l’observation,le projet met à votre dispositiondes fiches de travail et un compterendu trimestriel de l’étude. A lademande, un spécialiste du Mu-sée cantonal d’Histoire naturellede Sion peut intervenir gratuite-ment dans la classe. Prévue pourdes enfants de 8 à 12 ans, la dé-marche suggérée s’accorde parti-culièrement bien avec les thèmesde l’arbre en 4P, des plantes àfleur en 5P, des milieux et de leurécologie en 6P.

Renseignementswww.crea.hautesavoie.net/phe-noclim ou directement auprès deGwladys Mathieu, CREA, Observa-toire du Mont-Blanc, 74400 Cha-monix, France. 0033 4 50 53 45 16. [email protected]

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Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Titre: PhotoFiltre.Auteur, site officiel: Antonio Da Cruz (www.photofiltre.com).Type de logiciel: Freeware.Prix-licence pour tous les postes d’un établissement: Gratuit.Public: Enseignants et enfants dèsla 4P.Branche- sujet(s): Logiciel de re-touche d’images.Résumé du contenu: Corriger, mo-difier, recadrer des images simple-ment.

Points positifs«prix»simplicité d’utilisationpalette d’outils très fournieéventail large de filtres et mas-queslogiciel léger (~ 4 Mo une foisinstallé).

Points faiblesaucune gestion de calques.

Téléchargement (1,6 Mo): http://page-antonio.chez.tiscali.fr/utils/pf-setup.exe

Le programme…PhotoFiltre est un programme gra-tuit de retouche d’images.

PhotoFiltre:osez la retouche d’images!

PhotoFiltre:osez la retouche d’images!

( I C T

original

masque + texte

corne

dégradé + symétrie

effet miroir

carte postale

Une fois l’image chargée à l’écran,il sera possible d’en modifier trèsfacilement la taille, d’en corriger laluminosité ou le contraste et mêmede rendre certaines zones transpa-rentes.

Une palette riche de filtres et demasques permettra de donner à laphoto des effets intéressants.

Comme pour tout logiciel de cetype, il sera possible d’insérer dutexte sur l’image.

Malgré la gratuité de ce logiciel, ony trouvera aussi, outre les outils debase (pipette, pinceau, …), certainsoutils comme la «baguette magi-que» normalement réservée à deslogiciels payants.

20 Résonances - Septembre 2005 )

L’ensemble des possibilités offertespar PhotoFiltre enchantera la ma-jorité des utilisateurs.

Les petits «plus»…Sur le site officiel, vous aurez accès àtoute une série de «plugins» aug-mentant encore les possibilités dulogiciel (gestion du format JPEG2000, effet miroir, capture d’écran,…).

Les modes d’emploi…Pour le débutant, un mode d’em-ploi (format pdf) expliquant les ma-nipulations de base du logiciel esttéléchargeable à l’adresse suivante:

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

http://www.phugo.ch/photofiltre/photofiltre.pdf. Vous trouverez surle site officiel d’autres «tutoriaux»plus ciblés.

Pour aller plus loinLa communauté des utilisateurs dePhotoFiltre est large et plusieursmembres proposent des ressourcesintéressantes:

des tutoriaux et autres astuces:http://tutoriels-pf.new.fr

des plugins, masques, …: http://www.ressources-photofiltre.com

Une version payante?Pour les personnes plus exigeantes(peut-être l’enseignant), une ver-sion payante de ce logiciel (Photo-Filtre Studio) vient d’être dévelop-pée… Elle est accessible en versionshareware sur le site http://www.photofiltre-studio.com (prix de lalicence: 25 euros).

La principale différence avec la ver-sion gratuite réside dans la ges-tion des calques. Quelques outilssupplémentaires sont accessiblesdont une gomme et un outil de re-touche (pour les yeux rouges parexemple).

Pierre Hugo,conseiller multimédia

( Résonances - Septembre 2005 21

fondu artistique

Institut international des Droits de l’Enfant

Séminaire sur le droit à l’éducation

L’Institut international des Droits de l’Enfant (IDE) organise son 11e séminaireinternational du 18 au 22 octobre 2005 à Sion, dans ses locaux de l’Institutuniversitaire Kurt Bösch (IUKB), sur le thème du droit à l’éducation. Leséminaire vise, par une confrontation théorie/pratique, cadre légal/réalité duterrain, à apporter une vision claire des problèmes, à dégager les meilleurespratiques, à cerner les synergies possibles entre tous les acteurs et àdéboucher sur des conclusions qui permettent une action forte et concertéeau niveau international. Le séminaire est ouvert aux enseignants de tous lesniveaux. Le délai d’inscription est fixé au 16 septembre 2005.www.childsrights.org

Attitudes

L’info de la HEVsLe quatrième numéro d’Attitudes, le journalde la Haute Ecole valaisanne, fait l’inventairede ce qui va changer avec l’introduction dubachelor. Sont également présentées danscette édition les voies d’accès des troisdomaines d’études de la HEVs, à savoirsciences de l’ingénieur-e, économie & servicesainsi que santé & social. Le numéro esttéléchargeable sur le site www.hevs.ch.

Rencontres annuelles du JECO

Les jeunes et l’emploiLes 45es rencontres annuelles de Jeunesse et Economie Suisse romandeauront lieu sur trois mercredis après-midi, les 28 septembre, 26 octobre et 23novembre 2005. Le déclin de la Suisse: les jeunes, premières victimes? Telsera le thème des trois rencontres organisées par le JECO. Au cours de cesrencontres, la thématique sera traitée en trois volets, en continu, d’abordautour de la structure des emplois en Suisse et en Europe, ensuite autour dela transition école-emploi et enfin sur les propositions de mesures etsolutions. www.jeco.ch

La CDIP en assemblée plénière de juin

1re mesure nationale des compétences après lamaturitéDès 2006, et pour la première fois, la Conférence suisse des directeurscantonaux de l’instruction (CDIP) va contrôler le niveau de formation desjeunes poursuivant leurs études maturité en poche, en menant avec laConfédération une enquête nationale.Plusieurs autres décisions importantes ont été prises lors de l’assembléeplénière du 16 juin 2005: la CDIP a donné son feu vert à la création d’unposte affecté à la gestion nationale des bourses d’études. Les chefs del’Education ont aussi adopté leur programme de travail 2005, approuvant cefaisant le calendrier de la préparation du nouvel accord intercantonal surl’harmonisation de la scolarité obligatoire et celui de l’élaboration destandards de formation. Enfin, ils ont approuvé la révision des articlesconstitutionnels sur l’éducation. www.cdip.ch

E n r a c c o u r c i

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Source: OFS/CDIP, PISA 2003

Différence nationale

En Suisse, la différence entre les ré-sultats moyens en mathématiquesdes filles et ceux des garçons auxtests PISA 2003 est toujours à l’avan-tage de ces derniers (c’est aussi lecas dans les autres pays ayant faitpasser les épreuves PISA). Ainsi, auniveau suisse, le score moyen des fil-les (525) est inférieur de 24.29 pointsà celui des garçons (549). Hormis leLiechtenstein et même si cette diffé-rence n’est pas significative pourtous les cantons, les comparaisonssont révélatrices. Selon le graphi-que, le canton du Tessin est, avec13.54 points d’écart entres les per-formances moyennes des filles etdes garçons, le moins «différencia-teur» des cantons (différence signi-ficativement inférieure à la diffé-rence nationale). Le Valais (et parti-culièrement le Haut-Valais) est lecanton où la différence des résultatsselon le sexe (significativement su-périeure à la différence nationale)est la plus grande: avec 533.33points, les filles du Valais romand

ont obtenu en mathématiques 32.19points de moins que les garçons(565.53). Pour le Haut-Valais, cetécart se monte à 42.75 points.

Figurant dans le peloton de têtepour ses résultats moyens globauxen mathématiques, le Valais sedémarque aussi lorsque l’analyseprend en compte le sexe des élèvestestés. Parmi tous les autres can-tons, dont les résultats moyens glo-baux sont aussi supérieurs à lamoyenne suisse, les différencessont moins fortes entre les sexes(SG, AG, FR-f, TG, JU).

Le système scolaire valaisan forme-rait-il moins bien les filles en mathé-matiques que d’autres systèmes can-tonaux? Il semblerait que des écartsdans l’acquisition de ces compéten-ces en fonction du sexe n’existentpas en début de scolarité comme l’amontré Mathéval 2P par exemple.Ces écarts n’apparaissent pas encorecomme significatifs en cours de sco-

22 Résonances - Septembre 2005 )

larité primaire (cf. Mathéval 4P, àparaître). En revanche, l’écart entrefilles et garçons existe et s’accentueau cours de la deuxième partie de lascolarité obligatoire. PISA, qui testeles élèves à la fin de ce parcours (9e

année), l’indique très clairement.Analysant les répartitions cantona-les entre filles et garçons dans la fi-lière exigeante du secondaire I, An-tonietti et Guignard constatent uneinfluence significative du nombrede filles dans cette filière sur l’écartdes performances en mathémati-ques selon le sexe (OFS/CDIP, 2005):les cantons où les performances desfilles sont les plus proches de cellesdes garçons connaissent une plusforte surreprésentation des filles.C’est le cas du Tessin et du canton deBerne germanophone par exemple.Pour le Valais et en particulier leHaut-Valais, où il y a quasiment au-tant de filles que de garçons danscette filière, la différence des per-formances est la plus grande descantons suisses.

Mathématiques: différencesde performances filles/garçons

Mathématiques: différencesde performances filles/garçons

SFT

(L e c h i f f r e

d u m o i s

PISA 2003 - Différence entre les résultats moyens des filles et les résultats moyens des garçons

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( Résonances - Septembre 2005 23

De Gletsch au Léman, de la plaineou du coteau, inévitablement le re-gard se confronte à la Montagne!

Omniprésente dans le paysage, elles’impose comme emblème de notrerégion. Icône aux multiples visages,aux couleurs changeantes, elle poseen vedette sur papier glacé. Refletsdorés, faces abruptes, sommets em-panachés, on nous la sert sous tousses aspects. Il arrive un temps, repusde tant de copies, qu’on en oubliede l’admirer. Parfois, un étranger depassage, au regard frais, nous inciteà lever les yeux, à nous intéresser àcette voisine, lointaine parente, quiveille sur nous, qui brûle en nous.Depuis longtemps…

D’autres avant nous, chasseurs oupasteurs, ont parcouru ces terres. Desvoyageurs obligés s’empressaient detraverser ces contrées escarpées, la-borieusement grattées par de pau-

vres hères, oubliés des cieux. Voilàpeu, d’étonnants «aventuriers» sesont amusés à les parcourir. Ils y sontrevenus, s’en sont imprégnés et ontlaissé des traces: croquis, écrits oupeintures. Traités d’«illuminés», parcertains, moins fortunés, ils ont ou-vert des voies et tracé des itinérai-res, interpellant les résidents sur labeauté de leur contrée. Depuis, lamontagne a ses adeptes, ses fidèles,ses inconditionnels et ses fervents,tels des processionnaires, sur tous sesflancs. Montagne je t’adore!

Elle conserve ses détracteurs, ceuxqui la craignent, gardent distance oudéjà s’en sont allés. Que nous soyons«du cru» ou adoptés, admirateurs oudétracteurs, d’aujourd’hui ou d’hier,la montagne nous fait face, nousdéfie et impose ses lois. Cohabiter

demeure une gageure, la parcourirprend des allures de prouesses. Leschemins se faufilent, se bousculentet s’entrelacent. Chahutés par lapente et la rudesse du relief, au filde la montée ils deviennent sentes,puis traces et s’effacent. D’aucuns latraitent de «vaincue». Quelle impru-dente insolence! Ses sautes d’hu-meur dénoncent le quiproquo! Cha-que saison nous rappelle à la raison.Montagne je te hais!

Entre amour et haine, cinq siècles depassion se donnent à lire dans l’ex-position dédiée à la Montagne.

Peintures, dessins, objets et écritsévoquent les aventures de l’Hommedans ces régions rudes, exception-nelles et mystérieuses.

Exposition des Musées cantonauxd’histoire et des beaux-arts du Va-lais, «Montagne je t’adore, Monta-gne je te hais» à l’Ancien Péniten-cier, rue des Châteaux, à Sion. Ou-verture quotidienne de 11 h à 18 hjusqu’au 30 septembre; du mardiau dimanche, de 13 h à 17 h dès le1er octobre. Entrée gratuite pourles classes.

Des «coupons de voyage», spéciale-ment conçus à l’attention des élè-ves, sont disponibles gratuitementau guichet d’entrée. Ils incitent à re-garder quarante-huit œuvres enparticulier, à s’impliquer dans l’unou l’autre instant évoqué.

Montagne, je t’adore,je te hais

Montagne, je t’adore,je te hais

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Chorale des enseignantsL’été s’achève…Prolongez-le en chantant!La chorale des enseignants

vous accueille 2 jeudis parmois, vous propose des rythmes en-traînants, et cette année…vous convie à la Fête!

Pour en savoir plus, composezvite le 027 203 00 07 (Roxane) oule numéro du président de lachorale (027 458 40 88).

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Patrice Clivaz, nouveau directeurde la HEP-Vs, que signifie pourvous une telle nomination?De manière un peu abrupte, un re-tour à des sources qui me sont chè-res, puisque j’ai commencé monpériple dans l’école valaisanne par2 années d’enseignement en 5e

puis en 6e primaire à Crans-Mon-tana. Le renvoi de ce poste dejeune enseignant primaire en 1981pour des raisons de baisse d’effec-tifs, m’a conduit à l’université, puismon parcours s’est enrichi de main-tes autres expériences dans l’ensei-gnement. A l’époque, la réceptionde la lettre de licenciement fut unrude coup, en particulier pour mamère, veuve, qui a porté notrefamille toute seule. Aujourd’hui,paradoxalement, je m’en réjouis.Quand j’ai terminé l’Ecole normaleen 1979, jamais je n’aurais imaginéun jour arriver à la direction d’unétablissement qui aurait englobéles écoles normales tout en s’inté-grant dans le monde, à l’époquevirtuel, du tertiaire.

Vous parlez de Brigue et Saint-Maurice, des villes inconnuespour un Valaisan du Centre?Je n’ai certes jamais passé mes va-cances dans ces deux localités, si cen’est quelques nuits du côté de Sa-

vatan. Par contre, 16 ans au Parle-ment valaisan, dont 3 au sein de laprésidence, 25 ans à la tête d’ungroupe folklorique actif dans toutle canton et à l’étranger et deuxdécennies aux commandes d’un ski-club dévalant les pistes de toutesles vallées me permettent de con-naître quasiment quelqu’un danschaque lieu-dit, dont bien entenduà Brigue et à Saint-Maurice. Cesont deux villes rendues proches etsympathiques par mes deux prédé-cesseurs à la présidence du Parle-ment, le Brigand César Jaeger etl’Agaunois Jean-Paul Duroux. Ilsont su me sensibiliser à l’impor-tance que ces deux cités de forma-tion accordent à la HEP et je penseque je n’aurai pas trop de difficul-tés à nouer des relations avec desautorités que j’ai déjà rencontréesen d’autres occasions.

Votre dernière étape profession-nelle vous a conduit à fonction-ner comme sous-directeur del’Ecole de commerce de Sierre,après en avoir assumé la direc-

24 Résonances - Septembre 2005 )

tion intérimaire durant quasi-ment une année. Le passage desESC à la HEP n’est-il pas un sauttrop difficile?Reprendre la direction d’une écolen’est jamais aisé et dans un bref dis-cours à l’occasion d’une séance deprise de contact avec la HEP, j’ai dé-claré que si le Conseil d’Etat avaitnommé Nicolas Hayek, même cetop-manager aurait «nagé» durantquelques semaines face à la com-plexité de l’établissement et à sesstructures particulières. Ne faisantpas partie des adeptes de villégia-tures éloignées du pays réservéesdes mois à l’avance, j’ai focalisétoute mon énergie estivale pourdécouvrir les facettes de la HEPtout en jonglant avec la liquidationde mes responsabilités à l’Ecole deCommerce. Comme la structure desESC, avec par exemple tout le do-maine des stages MPC et de leurévaluation, ressemble, toute pro-portion gardée, à celle des stageset des supervisions organisées parla HEP, j’ai essayé «d’entrer en reli-gion» le plus vite possible. Dans cetexercice de présence facultativeavant le début officiel en septem-bre, j’ai pu compter entièrementsur la disponibilité exemplaire et latrès haute compétence de l’équipedirigeante en place, Messieurs Sau-thier directeur, Di Giacomo et Ritz,adjoints de direction, ainsi que deMonsieur Bumann, chef de service.De plus, l’accueil très agréable quem’ont réservé le corps professoral,les services du Département etl’équipe de l’administration merend très confiant sur le travail quenous pourrons accomplir ensembleet rendent le saut pas plus compli-qué que celui de diriger le Parle-ment valaisan avec ses tensionssouvent assez contradictoires.

Patrice Clivaz, nouveau directeur de la HEP-Vs

Patrice Clivaz, nouveau directeur de la HEP-Vs

( D u c ô t é

d e l a H E P -V s

«Les deux langues sontun atout formidable.»

L’école valaisanne de A à Z Patrice Clivaz fait partie des «tout-terrain» de l’enseignement valaisan. Il a en-seigné à l’Ecole primaire, au Cycle d’orientation, au Centre professionnel, àl’Ecole supérieure de Commerce et à la Haute Ecole d’Informatique. Sous-di-recteur de l’Ecole de commerce de Sierre, il est devenu président du Parle-ment valaisan durant l’année 2004-2005, ce qui ne l’a pas empêché de donnerbeaucoup de son énergie pour des causes sociales et culturelles en co-prési-dant par exemple la Fête cantonale des costumes ou le centième de l’incendiede son village de Randogne.

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( Résonances - Septembre 2005 25

Deux sites, deux langues, de laformation continue, de la recher-che, de l’animation pédagogiqueet plusieurs directions en peud’années, le bateau est-il gou-vernable?Mes premiers contacts avec le sitede Brigue m’ont fait découvrir unecharmante plaquette qui rend ensubstance honneur aux pionniersde la HEP. La petite équipe qui arompu les amarres historiques desécoles normales et a permis l’inser-tion de ce nouvel institut de forma-tion dans une dimension tout au-tre, celle du tertiaire, a écrit des pa-ges héroïques d’histoire qui ontusé très vite les énergies les pluscompétentes et généreuses aux-quelles je rends hommage. Je puiscomprendre ce phénomène pouravoir tout d’abord enseigné les lan-gues à la Haute Ecole d’Informati-que durant plus de 5 ans et avoirexpérimenté durant 6 ans à l’ESCde Sierre l’introduction du bilin-guisme, véritable opération obla-tive où justement l’esprit pionnierest une clé de voûte indispensable.

Les deux langues sont donc unatout formidable. Elles profilent laHEP valaisanne et la rendent uni-que dans un marché ou-vert où le jeunepeut choisir en-tre les 13 HEP deSuisse. Ma femmeétant haut-valai-sanne, nos quatreenfants suivantune partie de leurscolarité en alle-mand, je surfe surla frontière linguis-tique et puis ainsiconcilier les deuxcultures numérique-ment dominantes enEurope, l’allemandparlé dans cinq pays d’Europe etle français dans cinq autres, sommetoute la moitié du continent. Lemandat politique en matière desites et de bilinguisme est clair etle chef du Département, MonsieurClaude Roch, a placé son annéede président du Gouvernementsous le thème de l’amélioration des

relations entre les deux partieslinguistiques de notre canton. Jem’inscris absolument dans cette

dynamique qui privi-légie les deux super-bes cultures franco-phone et germani-que. Quant aux di-mensions formationcontinue, anima-tion pédagogiqueet recherche, ellesdistinguent nette-ment la HEP d’uncollège ou d’uneEcole de commer-ce et l’intègrenttotalement dansle processus des

bachelors du systèmede Bologne et de la reconnaissancedécernée par la CDIP. S’il paraîtdonc quelque peu prétentieux devouloir «gouverner» la HEP, on peutimaginer qu’à l’écoute en parti-culier des étudiantes et étudiants,des associations professionnelles etdu monde politique, elle est «diri-geable».

Dans le cadre des «Rencon-tres HEP-Vs», la Haute Ecolepédagogique, en collabora-tion avec l’AVPES, l’AVECOet la SPVAL, présente uneconférence de M. Albert Jac-quard,

«La cité où tout est école»le mardi 20 septembre 2005 à 20 heures à la grande salle du Collège de Saint-Maurice (salle du Martolet).

«Je voudrais que l’on inscrive sur le fronton de chaqueécole: “Ici on apprend l’art de la rencontre”. Nous n’avonspas de vision en profondeur de l’école… Choisir entrel’école de la solidarité et l’école de la solitude c’est privilé-gier une école sans notes, sans palmarès, où les examenssont des étapes pour inviter à reprendre, à retravailler. Au-jourd’hui, l’orientation scolaire est une sélection à ou-

trance qui laisse trop d’en-fants sur le bord de la route.L’école doit dire à l’enfantqu’il faut construire une so-ciété différente de celled’aujourd’hui qui est mal or-ganisée et arbitraire. Ce nesera pas facile, mais ce de-

vrait être la véritable finalité de l’école.» Le ton est donné,authentique, clair, c’est celui d’Albert Jacquard, humanistemoderne, scientifique de haut niveau et néanmoins grandvulgarisateur.

Son ouverture d’esprit, son rejet de toute forme de ségré-gation, son combat pour une société plus juste et plus li-bre, sa mise en valeur de l’éducation comme moteur es-sentiel du changement mais aussi son action en faveur desplus démunis en font un des grands témoins de notretemps.

La rencontre sera suivie d’un apéritif offert par les associa-tions professionnelles.

Albert Jacquard en conférence à la HEP-VsAlbert Jacquard en conférence à la HEP-Vs

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Les collections de la documenta-tion pédagogique ont été inté-grées physiquement à celles de laMédiathèque Valais de Sionet de Saint-Mauricedans le courant del’été. Quelle quesoit leur localisa-tion, vous pourrezégalement les em-prunter par posteou par prêt intrasite, selon le règle-ment en vigueur,à l’exception desmallettes pédagogi-ques et des lecturessuivies. En effet, cesdeux collections nepourront être em-pruntées et renduesque sur le site où ellesont été déménagées.

Afin de vous faciliter la tâche en cedébut d’année scolaire, vous trou-verez ci-après la liste succincte des

titres des mal-lettes théma-tiques et leurnouvelle lo-

calisation.

Les conditions d’em-prunt de ces deuxcollections demeu-rent inchangées, soittrois mois de délaide prêt, au maxi-

mum, sans pro-longation pos-sible.

La plupart desmallettes etlectures suiviesfigurent déjà

26 Résonances - Septembre 2005 )

dans le catalogue informatique duréseau valaisan accessible depuisle site de la Médiathèque Valaisà l’adresse www.mediatheque.ch;depuis la page d’accueil, cliquezdans la rubrique «En un seul clic…catalogue RERO-Valais», puis, quece soit en mode de recherche ra-pide ou par mot-clé, vous n’aurezplus qu’à saisir la clé de recherche«mallette pedagogique» ou «lec-ture suivie» pour les sélectionner. Ilest souhaitable pour affiner votrerecherche de la compléter en yajoutant d’autres critères comme lenom de l’auteur ou quelques motsdu titre.

N’hésitez pas à nous contacterpour toute information complé-mentaire souhaitée à l’adresse sui-vante: [email protected].

Mallettes pédagogiqueset lectures suivies

Mallettes pédagogiqueset lectures suivies

Evelyne Nicollerat

(Documentation

pédagogique

Titres des mallettes pédagogiques disponibles à la Médiathèque Valais Sion - espace en libre accès de Pratifori

Préscolaire – 1re primaireBoucle d’orLa Planète des alphasPremiers pas dans les contesSpot

COLes RochesLe soleil source d’énergie

1re – 2e primaireBabette ColeCendrillonDécoulivresDemi-luneGafi le fantômeJe lis tout seulMallette TV dessin animéMillefeuillesSorcièresSouris

3e – 6e primaireBoîte noireMallette film d’animationMallette narration (I): typologie, textes et imagesMallette narration (III): des photos au récitMallette narration (V): photo-récitMallette TV dessin animéValise-nature escargot

Tout degré

Balade dans l’imageChatCoffre à maliceCoffret pédagogique énergie –environnementConcert

CouveuseDéveloppement durableDroits de l’hommeInfobox: que voyez-vous?LoupNotre planète alimen’terre

OursPréhistoireQui suis-je?RomainsValise-musée (90 œuvres d’art)

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Juillet 2005, Alcyon atteint le Spitz-berg et touche ainsi à l’un des butsgéographiques majeurs de cettepremière expédition de ParticipeFutur. Point de départ d’une autreaventure, celle d’aller plus au Nordencore, pour déterminer l’influencedu réchauffement climatique surles colonies de mouettes et de guil-lemots, avec le Groupe de Recher-che en Ecologie Arctique.

Lors d’un passage dans les classes,une élève m’avait demandé: «Pour-quoi faire tout ce trajet depuis laMéditerranée et ne pas se rendreau Spitzberg en avion?» Proba-blement parce que «le chemin estaussi important que le but».

Des activités pour la classeTout au long des milles parcourus,Alcyon et son équipage ont tentéde faire partager leurs observationset leurs réflexions à travers un jour-nal de bord régulièrement transmisaux escales. La biodiversité y tientune place prépondérante, les espè-ces rencontrées en mer comme surterre faisant l’objet d’une petitedescription illustrée par le pinceaudu capitaine. Il y a aussi les cartes

( Résonances - Septembre 2005 27

de nos observations (faune et pol-lution), des reportages sur les prin-cipaux phénomènes océanographi-ques et géologiques rencontrés enroute, de dossiers pédagogiquescomplets, élaborés avec Educapoles(www.educapoles.org), qui traitentde thèmes liés à l’environnement etproposent des activités didactiquesà faire en classe.

Aussi bien en sciences qu’en géo-graphie, histoire ou français, vousêtes les bienvenus à bord! Rejoi-gnez-nous grâce au satellite surwww.participefutur.org et prenezpart à l’aventure. C’est très simple-ment et modestement que nous ai-merions apporter un peu d’air de lamer et de la terre dans les cahierset faire connaître le bout de pla-nète que nous parcourons, en cemoment avec le vent.

Valérie Burgener

Bienvenus à bord!Bienvenus à bord!(P a r t i c i p e

F u t u r

Pour rappel, Résonances suitl’aventure de Participe Futur despréparatifs (no de mars 2005) àl’arrivée fin 2005.

Titres des mallettes pédagogiques disponiblesà la Médiathèque ValaisSaint-Maurice

Préscolaire – 1re primaireCatherine Louis 1Le cirqueHaydé ArdalanPremiers pas dans les contesSpot 1A

1re – 2e primaireCendrillonJe lis tout seul: différentesséries de différents niveauxMallette lecture 1PMoka: mallette collectionPremière luneSolotareff 1SorcièresSourisValise-nature sur la grenouille

3e – 6e primaireCatherine Louis 2CendrillonChagallMallettes des contesMallette ThéâtreSolotareff 2

COLa Collection: romansMathématiques: expo-atelier

Tout degréAtelier des peintresBD mini bullesBoîte à musiquesChocolatConcert: coffret pédagogiquesur le bruitDéveloppement durableDroits de l’hommeKit fruits secsKit moulages (traces et empreintes)Mémoire enivranteNotre planète alimen’terreL’oreille branchéePréhistoireQuand on aimeLa rivière m’a ditLes Romains

E n r a c c o u r c iDialogue interculturel

Concours Mondialogo

Le projet Mondialogo estorganisé depuis 2003-2004 parl’UNESCO et DaimlerChrysler. Lebut de ce concours, s’adressantaux élèves de 14 à 18 ans, est lapromotion du dialogue et del’échange culturel. Toutes lesinformations nécessaires pourparticiper se trouvent sur le sitewww.mondialogo.org.

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

La langue est un facteur essentield’intégration sociale. Pourtant, dansles pays francophones, les immigrésde tout âge, hommes et femmes,rencontrent parfois de réelles diffi-cultés pour apprendre le français;de ce fait, ils risquentde rester à l’écart dela vie publique. Quel-les sont les conséquen-ces de cette situation,pour les migrants eux-mêmes, mais aussi pourla société d’accueil? Dequelle manière l’avenirde la langue françaiseest-il engagé? Quellepolitique conviendrait-ilde promouvoir en la ma-tière? Faut-il «contrain-dre» les migrants à étu-dier le français? Et, en pa-reil cas, quels moyens – notammentfinanciers et pédagogiques – faut-ilmettre en œuvre? Quelle place,dans ce processus, convient-il de ré-server aux langues d’origine des po-pulations concernées?...

Ces questions sont au cœur del’ouvrage collectif L’intégration desmigrants en terre francophone.Aspects linguistiques et sociaux,édité conjointement par les orga-nismes de gestion linguistique de la

Communauté fran-çaise de Belgique,de France, du Qué-bec et de la Suisseromande.

Ce livre permet dedécouvrir commentde telles questionssont abordées endivers points del’espace franco-phone. Il aboutità des recomman-dations destinées

aux autorités de cesdifférents pays et régions, dans lebut de fournir des éléments de ré-flexion et de comparaison, de poserles bases d’une politique linguisti-que mieux fondée scientifiquement,et de promouvoir de nouvelles for-

28 Résonances - Septembre 2005 )

mes d’intégration, où toute person-ne, migrante ou autochtone, puissetrouver sa place, où la langue fran-çaise soit vivifiée de ces apports ex-térieurs.

L’intégration des migrants en terrefrancophone. Aspects linguistiqueset sociaux. Textes réunis par Virgi-nie Conti et Jean-François de Pietro,Délégation à la langue française deSuisse romande, sous l’égide de laConférence intercantonale de l’ins-truction publique de la Suisse ro-mande et du Tessin (CIIP). Le Mont-sur-Lausanne: Editions LEP (Loisirset Pédagogie), 2005.

L’intégration des migrantsen terre francophone

L’intégration des migrantsen terre francophone

(P u b l i c a t i o nC I I P

E n r a c c o u r c iCommuniquer Autrement

Séminaire à Sion

Fatigué des conflits? Communiquer autrement! Deseptembre 2005 à juin 2006, la Maison du changementpar l’écoute organise, à Sion et à Martigny, trois modulesde formation à choix sur ce thème (3 week-ends parmodule répartis sur un trimestre – prix pour un week-end:Fr. 220.-). La formation proposée se fonde sur l’approchede la Communication Non Violente (CNV), langage de labienveillance, a été mis au point il y a plus de 35 ans parle Dr Marshall B. Rosenberg afin de prévenir la violence.Pour en savoir plus et/ou s’inscrire, veuillez vous adresserà Pierre-André Chappot (079 793 98 27 – [email protected]) ou à Laurent Neury (079 689 79 32).

Littéra-découverte

Concours de contes

Pour rappel (cf. Résonances,juin 2005, p. 28),l’association Littéra-découverte organise comme chaque année un concours decontes pour les enfants et les jeunes de 7 à 15 ans. Pour cette édition, il s’agit de rédiger un conte farfelu. Sur le site (www.litteradecouverte.com), vous trouverez toutes les consignes utiles à l’usage des contoscribes. Le concours est ouvert jusqu’au 1er novembre et les résultats seront proclamés à St-Maurice le 9 avril 2006.

L’ouvrage peut être commandé àl’adresse suivante:Délégation à la langue françaisede Suisse romande - DLF/IRDPChristine OlivierFaubourg de l’Hôpital 43Case postale 54 - 2007 Neuchâ[email protected]

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Nouvelle rubriqueCette rubrique vise à répondre àvos interrogations en matièred’orientation. L’objectif est deprésenter, de manière synthéti-que, les évolutions actuelles del’orientation ainsi que les nou-veautés dans le domaine des for-mations et des métiers. Si vousavez une question précise, n’hé-sitez donc pas à l’adresser à la ré-daction de Résonances.

L’Office d’orientation scolaire etprofessionnelle du Valais romand(OSP) travaille en étroite collabora-tion avec les écoles secondai-res. Il cherche à promouvoirl’école orientante. L’objectifde cette démarche est de ren-dre le processus d’accompa-gnement des projets de for-mation des élèves plus effi-cace, sachant la difficulté pourles jeunes à trouver la bonnevoie de formation. Dans cetteperspective, tous les partenaires del’école – et pas seulement le conseil-ler en orientation et l’enseignantdonnant des cours d’éducation deschoix (EDC) – vont aider les élèves àse construire un projet motivant.

HistoriqueL’approche orientante s’est pro-gressivement mise en place au Qué-bec à la fin des années 90. En 2002,le Ministère québécois de l’éduca-tion a même largement diffusé desdépliants intitulés «A chacun sonrêve» pour expliquer les buts decette démarche aux parents (www.mels.gouv.qc.ca > publications >services complémentaires).

ObjectifsAccompagner l’élève dans le dé-veloppement de son identité, envue de faciliter son cheminementscolaire et son choix de carrière.Fournir à l’élève des occasionsde découvrir les divers types deformations et de parcours scolai-res possibles, afin qu’il puisse s’ysituer et élargir ses visées profes-sionnelles.Permettre à l’élève de connaîtrele monde du travail ainsi queson organisation, ses exigenceset les divers profils de métiers etde professions qu’on y trouve.Accompagner l’élève tout au long

du processus d’orientation et lesoutenir dans les étapes critiquesde son parcours scolaire, au cours

desquelles il doit parfois faire descompromis entre la formation etla carrière idéales et la réalité deschoix qui s’offrent à lui.

Partenaires impliquésTous les acteurs de l’école (l’élève,les enseignants, le conseiller enorientation, le directeur d’école, lesparents, les membres de la commis-sion scolaire…) doivent porter en-semble le souci d’un projet motivantpour l’élève, telle est la philosophiecentrale de l’approche orientante.

Degrés concernésL’approche orientante convient par-ticulièrement bien aux structures del’enseignement secondaire, mais estadaptable à tous les degrés de lascolarité, dès la fin du primaire.

MatérielA l’OSP, un groupe de travail estchargé de concrétiser l’approcheorientante. Une bourse de projets,à destination des enseignants et desétablissements, est en préparation.L’une des principales stratégies decette approche consiste à recourirà des éléments d’information etd’orientation dans les diverses dis-ciplines scolaires.Parmi les outils existants, O.Net of-fre des pistes destinées aux ensei-

( Résonances - Septembre 2005 29

gnants d’informatique pour surfersur www.orientation.ch et d’autressites à la recherche d’informations

en lien avec l’orientation. Lemanuel pour l’enseignant estdisponible gratuitement au-près de l’OSP.Un matériel ludique intituléBilco, élaboré par l’Officed’orientation bernois et éditépar les éditions LEP, permetaux adolescents de 15 à 18 ansde faire un «bilan de compé-

tences», la prise de conscience desacquis étant une étape motivante,surtout pour les élèves en difficultéscolaire.

Essais valaisansQuelques expérimentations ont étémenées dans des écoles du secon-daire II, avec des résultats encoura-geants. Pour Daniel Cordonier, direc-teur de l’OSP, le matériel doit être àdisposition de tous ceux qui s’y inté-ressent, ce d’autant plus que PE-CARO (Plan d’études cadre romand)décline des principes allant dans lemême sens, avec la construction d’unprojet personnel et professionnel. A la rentrée 2006, l’approche orien-tante sera largement intégrée auprogramme de la nouvelle écolepréprofessionnelle (EPP).

L’approche orientanteL’approche orientanteNadia Revaz

(O r i e n t a t i o n

(

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Dans un environnement boursiermarqué par la volatilité des cours etune tendance pas toujours facile àdéterminer, tout investisseur insti-tutionnel est heureux de pouvoircompter sur des placements sûrs,pas ou peu sensibles aux fluctua-tions de la bourse et qui présententune faible corrélation avec les coursdes actions et des obligations. C’estnotamment le cas avec les place-ments immobiliers que ce soit de fa-çon directe ou de façon indirectepar le biais de fonds ou fondationsimmobilières. Notre institution in-vestit environ un quart de sa for-tune dans la pierre. Cette décisionse justifie totalement pour qui en-tend diminuer le risque global deson portefeuille. Néanmoins, lacommission de gestion devra semontrer très critique et très activedans sa gestion, si elle ne souhaitepas voir la rentabilité de son parcfondre comme neige au soleil. Fina-lement, abaisser le risque est certes

une bonne chose, mais ce qui estplus important encore, c’est de pou-voir assurer une rentabilité attrac-tive et vigoureuse à notre porte-feuille pour les prochaines années.

C’est pour cette raison que depuis2003 la Caisse a mis en place uncertain nombre de mesures faisantpartie d’une stratégie poursuivantun objectif de rentabilité immobi-lière globale d’au moins 4,5%.

Bref rappelLa Caisse ne comptait jusqu’à fin2004 que des placements directsdans des immeubles en propriétéen Valais. Environ 16% de l’ensem-ble de son parc est investi dans descopropriétés sises à Genève, Lau-sanne, Lugano et Sierre. La rentabi-lité historique des dix dernières an-nées de ce parc avoisinait les 3,4%net p.a. par rapport au prix d’achatdes immeubles augmenté des coûts

30 Résonances - Septembre 2005 )

des travaux de rénovation. Ce ré-sultat ne satisfaisait plus les or-ganes dirigeants de la Caisse. Il de-venait urgent d’entreprendre desmesures d’assainissement et cedans un contexte pénible, puisque,d’une part le taux de vacance desimmeubles était très faible (infé-rieur à 5%) et que d’autre part uneaugmentation des loyers devenaitdifficilement envisageable dans unmarché financier où les taux d’inté-rêt étaient orientés à la baisse. Pro-fitant d’une modification des rè-gles comptables pour amortir surun exercice les amortissements quiauraient dû être comptabilisés an-térieurement, la fortune du porte-feuille immobilier de la Caisse futramené à CHF 100’000’000.- à fin2004.

Aujourd’huiSuite à cette décision, la rentabilitédu parc s’est dès lors singulière-ment améliorée puisqu’elle attei-gnait déjà 4,54% en 2003 et 4,62%en 2004 (Voir graphique ci-contre).Il n’en demeure pas moins que cer-tains immeubles présentent encoreà ce jour une insuffisance de rende-ment notoire. C’est du reste pourcette raison que la Caisse a étéamenée courant 2005 à se défairede deux d’entre eux, l’un par ventedirecte, l’autre par vente sousforme de PPE. Profitant d’un mar-ché immobilier du logement trèsporteur, le processus de vente sedéroule conformément au plan-ning prévu. Environ deux tiers desappartements sont déjà réservés etce sans effort publicitaire impor-tant. En contrepartie de ces ventes,de nouveaux objets immobilierssont étudiés par la Commission im-mobilière selon des critères bien

Le parc immobilierde la Caisse

Le parc immobilierde la Caisse

Patrice Vernier

( C R P E

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Placements immobiliers: Evolution des rendements nets

Apollo

Union Champsec Scex

Granges Potences Beaumont Etrier

7

6

5

4

3

2

1

0

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

précis, tels que l’emplacement del’immeuble, son âge, sa nature, sataille et sa rentabilité.

La Caisse a également commencéson effort de diversification en in-vestissant un montant de CHF1’500’000.- dans un fonds de place-ment du CSAM investi en immobi-lier étranger.

DemainLa Caisse va mettre un effort princi-pal ces prochaines années dans cesecteur dans le but d’optimaliserdu mieux possible son portefeuilleet la rentabilité de son parc. Mêmesi sur les immeubles existants, l’es-sentiel a déjà été entrepris, il n’endemeure pas moins que deux im-meubles sédunois vont faire cette

( Résonances - Septembre 2005 31

année encore l’objet d’une analyseparticulière dont le but consisteraità faire coïncider des travaux de ré-novation avec des renégociationsde loyers.

Sur le marché des fonds et fonda-tions immobilières, la situation estaujourd’hui délicate; en effet, lemarché est très cher; il suffit pours’en rendre compte de comparer leprix des fonds ou des fondations im-mobilières et leur valeur intrinsèquepour constater que les écarts n’ontplus été aussi élevés depuis long-temps. Qui est prêt à acheter unepart à CHF 100.- alors que sa valeurintrinsèque n’atteint que CHF 70.-environ? Ce risque de CHF 30.- devratôt ou tard être compensé. D’où unecertaine prudence de notre partdans l’approche de ces placements.

Restent alors les investissements di-rects. Certaines propositions néces-sitent parfois des décisions rapides,peu favorables à une souplessed’action pour les institutions deprévoyance dont les procéduresd’acceptation sont souvent trèslourdes; néanmoins, cela permetaussi d’éviter toute précipitationrisquée. Il s’agira de bien rester àl’écoute du marché et rester opti-miste. De nouvelles acquisitionssont à prévoir, même si la concur-rence restera rude et les objets in-téressants rares. Il faudra savoir semontrer patient et critique. Il fau-dra également ne pas hésiter às’entourer de professionnels de labranche pour obtenir des conseilsavisés en la matière.

Affaires à suivre…

Maison de Courten

Exposition «Retourvers les étoiles»Jusqu’au 2 octobre 2005, laMaison de Courten à Sierreprésente une expositionintitulée «Retour vers lesétoiles». Cette exposition sepenche sur les rapportssouvent étroitsqu’entretiennent science etfiction, à travers denombreuses images tirées des fonds de la Maisond’Ailleurs à Yverdon-les-Bains et des documents del’Agence Spatiale Européenne (ESA). Il est ainsi possiblede comparer les stations spatiales actuellement en orbiteavec de multiples visions que les artistes de science-fiction ont eues par le passé – bien avant qu’ellesn’existent sur les planches de dessin des ingénieurs, etmême avant que ne soit lancé le premier satellite.www.cavesdecourten.ch

«Le recyclage des piles» à l’école

Actions concrètes et modulespédagogiquesINOBAT (Organisation d’intérêt pour l’élimination despiles) a lancé dans toute la Suisse l’action «Ramenez lespiles et les accus» à l’intention des écoliers. Le projetcomprend un programme de 15 modules pédagogiques

proposant des actions concrètes dans le cadre des courssur l’environnement et un grand concours de collecte despiles pour les enfants. Plus les classes participantesauront collecté de piles et d’accus usagés à retourner àl’usine de recyclage d’ici à la mi-décembre, plus ellesauront de chances de gagner l’un des 20 prix attractifs.Au 23 juin, la 1000e classe était entrée en jeu. Lesmodules pédagogiques et les détails relatifs au concoursse trouvent sur www.inobat.ch.

Nuit du conte

Une date pourencourager à lalectureSi vous souhaitez parti-ciper à la 15e Nuit suissedu conte, le 11 novembre2005, vous trouverez desconseils utiles, des idéesd’animation, des listes delivres, du matérielpublicitaire ainsi qu’uneliste de conteurs et conteuses par région sur le siteInternet www.jm-arole.ch. Organisée par l'Institut suisseJeunesse et multimédia, avec Bibliomedia Suisse et, pourla première fois, également avec l’UNICEF Suisse, la Nuitdu conte concerne tout particulièrement les écoles et lesbibliothèques, l’objectif étant d’encourager les jeunes à lalecture. Cette année, le thème retenu est le dialogueinterculturel et le titre proposé: «Raconte-moi le monde».

E n r a c c o u r c i

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

L’Arène des Reines

L’auteurAlexis Giroud est enseignantau cycle d’orientation deBagnes et jongleur de mots (ila notamment reçu le Prix desécrivains valaisans pour lethéâtre). On le savait doncauteur de théâtre

(il a adapté la pièce DonCamillo II jouée cet été àVérossaz) et de cabaret et levoilà maintenant scénariste debande dessinée. Son désird’écrire une BD était déjàprésent, mais il s’est concrétisélorsqu’il a rencontré ArnouldOosthoek, dessinateur d’originenéerlandaise qui vit en Valaisdepuis de nombreuses années.Ensemble, ils ont d’abord imaginéune bande dessinée sur DonCamillo, mais comme une telle initiative demande du temps pourêtre finalisée dans de bonnes conditions, ils ont décidé de lancerun autre projet dans l’attente. Quant à l’idée de parler de«l’arène des reines», elle lui est venue en regardant à latélévision le combat des reines se déroulant à Aproz, scène porte-drapeau du Valais à laquelle assistaient environ 10’000 spectateurset pas moins de 1000’000 téléspectateurs. Il a alors souhaitérendre hommage aux petits propriétaires qui se lèvent tôt pourfaire un métier de passion. A partir de cette image télévisée, il aconstruit une histoire autour des vaches de la race d’Hérens et de

32 Résonances - Septembre 2005 )

celle qui, lors de combats, battoutes les autres et devient«reine». Son décor est plantédans une ambiancevalaisanne, mais sansidentification à un lieu précis.Il en a fait de même avec sespersonnages qui ont des nomsinventés avec des consonancesvalaisannes toutefois. Au fildes pages et des bulles,l’auteur a ajouté de petitsastérisques renvoyant à desdéfinitions, trace inconscientede son métier d’enseignant.Cette bande dessinée est aussiintéressante pour cette touchepédagogique, du moins pourtous ceux qui ne savent parexemple pas quelle est ladifférence entre un veau, ungénisson et un modzon. LeValet de la Reine, une suite

La sélection du mois:livres d’enseignants

La sélection du mois:livres d’enseignants

Nadia Revaz

( L i v r e s

ch Echange de Jeunes

Nombreuses offres

Le centre ch Echange de Jeunes apparie dans toute laSuisse des écoles sises dans d’autres régions linguistiquesou d’autres pays. Si vous planifiez un échange pourl’année scolaire 2005/2006, le centre ch Echange deJeunes met volontiers ses services à votre dispositionpour vous aider dans la recherche de classes partenaires adéquates. De plus, vous trouvez les offres actuelles sur le site du centre ch Echange de Jeunes, à l’adressesuivante: www.echanges.ch/austauschpartner-gesucht/index.de.html.

Institut suisse Jeunesse et multimédia

Revue ParoleDans la dernière livraison de la revue Parole, la revue des membres de Jeunesse et Multimédias.AROLE quiparaît trois fois par année, il est question de familles, dereprésentation de la famille dans l’album pour enfants,de l’image de la famille dans la littérature africaine

francophone. A signaleraussi une rencontre avec l’auteur etillustrateur chinois ChenJiang Hong. Et commedans chaque édition,la revue intègre un cahier central (As-tu lu?)avec des idées de livres en fonction des âges.www.jm-arole.ch

Egalité des chances

Journée des Filles: 5e éditionLa Journée des Filles, qui sera à nouveau organisée cetteannée en Valais, aura lieu le jeudi 10 novembre 2005.L’objectif de cette journée nationale est de susciter desdiscussions sur les perspectives d’avenir des filles et desgarçons et de les amener à s’interroger sur les rôlestraditionnellement dévolus à chacun des sexes.www.vs.ch/egalite ou www.journee-des-filles.ch

E n r a c c o u r c i

Page 34: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

L’Arène des Reines, toujoursen collaboration avec ArnouldOosthoek, devrait paraîtrebientôt.

L’histoire de la BD«L’Arène des Reines» racontel’histoire d’une famille depaysans qui possède unereine. Eric, le fils, reçoit pourses 10 ans, le veau de la reinequi sera baptisé Rhône.Seulement un jour le valetGordon a un accident et leprix de son veau correspond àla somme pour rembourser lesdégâts, alors… C’est là quel’intrigue proprement ditedémarre. Au final, la bandedessinée raconte une bellehistoire d’amitié, tout envantant la passion pour laterre et les vaches.

Alexis Giroud , ArnouldOosthoek. L’Arène des Reines.Editions de la Matze, 2005.

Le Voyage en Valais

L’auteurAntoine Pitteloud enseigne lalittérature et l’histoire de l’artà l’Ecole de commerce deMonthey. Les récits de voyagesont sa marotte et il aime sarégion, aussi a-t-il trouvé dansl’idée de composer uneanthologie des voyageurs etdes écrivains en Valais unebelle façon de concilier sesdeux passions. Enseignant, iln’a pas oublié non plus lavisée pédagogique d’un teltravail, puisque de tels textessont des témoignagesintéressants pour découvrirl’histoire et la géographied’un bout à l’autre du canton,

avec en plus un plaisir esthétique lorsque la plume est littéraire.Le point de départ de cette anthologie est lié à un livre qu’il a co-réalisé sur deux ans, en collaboration avec un collègue et desélèves de 2e MPC (classe de maturité professionnelle) sur leRhône intitulé De Gletsch au Léman, l’histoire d’un fleuve. C’esten préparant ce travail avec eux qu’il a découvert la richesse dequelques pages d’écrivains consacrées au Rhône et qu’il a eul’envie de se lancer dans cette recherche de récits de voyage surle Valais. Le titre de l’anthologie est un clin d’œil à RolandRuffieux, l’un de ses professeurs alors qu’il étudiait à l’Universitéde Fribourg, co-auteur avec Claude Reichler d’un ouvrage intituléLe Voyage en Suisse, anthologie des voyageurs français eteuropéens de la Renaissance au XXe siècle. Selon AntoinePitteloud, d’autres anthologies de voyage en lien avec le Valaispourraient être envisagées, notamment en rassemblant destextes d’auteurs romands. Il pense qu’il y aurait aussi des pistes àexplorer pour des travaux d’étudiants ou des promenades àorganiser sur les pas des écrivains ayant foulé le sol valaisan,comme le font du reste déjà nombre de régions.

L’anthologiePendant plus de deux ans, Antoine Pitteloud a répertorié et triéles textes des écrivains (mais aussi des écrivaines dont GeorgeSand), ayant voyagé en Valais, lorsque la région était encore uneterre d’aventure. Au final, cela donne un ouvrage passionnant deprès de 600 pages comportant deux cahiers d’illustrations établispar la Médiathèque Valais de Sion. Malgré son épaisseur, le textese lit toutefois facilement puisqu’on peut en morceler la lecture.L’anthologie d’Antoine Pitteloud rassemble uniquement destextes écrits par plus de 60 auteurs étrangers au canton, et pourla plupart étrangers à la Suisse. A travers ce riche assemblage detextes rares et parfois non réédités depuis leur parution, le

( Résonances - Septembre 2005 33

lecteur découvre des récitspermettant de mieuxcomprendre l’évolution duregard porté sur le Valais, dela naissance d’un mythe à safin en passant par l’avène-ment du tourisme. Il y a certesl’image largement négatived’une terre inhospitalièrehabitée par des crétins,souvent véhiculée sous formede clichés, mais aussi lareprésentation de ceux quisont sensibles à la beauté dela nature et à la personnalitéainsi qu’aux coutumes deshommes qui y vivent. Certainsy voient même une sociétéidéale, à l’exemple de Jean-Jacques Rousseau. PourAntoine Pitteloud, la formulede Madame de Sévigné, dansune lettre adressée à Monsieurde Coulanges en 1695, résumebien la contradiction deslieux: «Nos montagnescharmantes dans leur excèsd’horreur, je souhaite tous lesjours un peintre pour bienreprésenter l’étendue de cesépouvantables beautés».

Dès la seconde moitié du XIXe

siècle, le Valais ne suscite plusni fascination exagérée nipeur, même si des auteursracontent encore cette régionavec affection. Et aprèsl’époque de Rainer MariaRilke et de Charles-AlbertCingria, le Valais n’est plus unmythe. C’est là que se terminedonc l’anthologie.

Antoine Pitteloud. Le voyageen Valais. Anthologie desvoyageurs et des écrivains dela Renaissance au XXe siècle.Lausanne: l’Age d’Homme,2005.

ExtraitDevant nous s’étendait le Valais, où l’on pouvait voir d’uncoup d’œil, jusqu’à Martigny et plus loin encore, unlabyrinthe de montagnes qui s’élevaient les unes au-dessusdes autres. Entourés de toutes parts de sommités quisemblaient se multiplier et s’élever toujours davantage àl’horizon, nous étions aux limites de la Savoie et du Valais.Johann Wolfgang Von Gœthe (1749-1832), Martigny enValais, 6 novembre 1779, au soir.

Extrait… ce qui me retient loin de vous, c’est ce merveilleux Valais.J’ai été passablement imprudent de laisser mon voyage meconduire dans cette vallée, vers Sierre et Sion. Je vous airaconté la magie singulière que ces lieux ont exercée surmoi quand je les vis pour la première fois l’an dernier, autemps de la vendange. Ce qui, alors déjà, m’avait tout desuite frappé, ç’avait été de voir paraître dans cette contrée-ci, étrangement mêlées, l’Espagne et la Provence: les deuxpays précisément dont les paysages, dans les dernièresannées avant la guerre, m’avaient parlé avec le plus denetteté et de force. Et trouver maintenant leurs voies uniesdans une large vallée montagnarde de la Suisse!Rainer Maria Rilke (1875-1926), Lettre à la princesse deThurn et Taxis (1920-1921)

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HEP fribourgeoiseExamen d’entrée réussiLa HEP fribourgeoise a réussison examen d’entrée au planfédéral. Le diplôme de laHaute Ecole pédagogiquepermettra d’enseigner danstout le pays. Son grand atout:le bilinguisme exercé auquotidien. En Suisse romande,Fribourg était le derniercanton à attendre la décisionde la CDIP. Ayant passé le capavec succès, il rejoint ainsi leValais et BEJUNE (Berne-Jura-Neuchâtel), dont les HEP ontdéjà obtenu la reconnaissancefédérale. Formant ses enseignants à l’université,Genève a également reçu labénédiction de la CDIP. Le Temps (27.06)

Réformes scolairesLutte contre l’illettrismeMarco Polli, enseignant au Collège de Genève, s’en prendaux réformes scolaires et défend la lutte contre l’illettrisme comme une priorité. «En décembre 2004,commentant les résultats del’enquête PISA 2003, la Conférence des directeurs del’Instruction publique (CDIP)claironnait contre toutevraisemblance que la Suisseaurait progressé depuis PISA2000 «grâce aux réformes» et traitait le constatd’illettrisme comme un détailinsignifiant. Les réformateursde l’enseignement primaire,les premiers, n’ont pas vuarriver l’illettrisme, qu’ilstentent aujourd’hui deminimiser, voire de nier. Fort heureusement, lesenseignants font leur travail au mieux. Le Temps (30.06)

Allemand à l’écoleLe trou noir entre primaire et secondaireAprès quatre ans de cours, les élèves reprennent tout à zéro ausecondaire. En cause: les manuels scolaires et les relations entreenseignants. Maîtres du primaire et du secondaire comprennentavec peine les attentes et les contraintes de leurs collègues. «Demanière générale, il est assez difficile de faire reconnaître lesacquis antérieurs par les enseignants du secondaire», confirmeMichel Nicolet, collaborateur scientifique au secrétariat généralde la Conférence intercantonale de l’instruction publique (CIIP).Cette constatation est valable dans toutes les branches. Mais ladifficulté d’évaluer les premières années d’allemand, partagéesentre familiarisation à la langue et apprentissage, accentueencore le problème. Il y a aussi une difficulté avec les manuelsscolaires. Le matériel utilisé en Suisse romande est conçu àl’étranger où l’allemand n’a pas le même statut. «En général ils’adresse à des adolescents débutants», constate Michel Nicolet.Les enseignants doivent donc faire avec les moyens du bord.Le Temps (01.07)

Nouvelle grille horaire dans le JuraRenforcement du français Le Conseil régional du Jura bernois et de Bienne romande,approuve le projet de nouvelle grille horaire pour l’écoleobligatoire francophone du canton de Berne. Ce projet privilégieles acquis de base en renforçant par exemple l’apprentissage dufrançais à l’école primaire et celui des mathématiques à l’écolesecondaire. Le canton met ainsi en application les principes duPlan cadre romand (PECARO). A l’école primaire, outre lerenforcement du français, le Conseil approuve également leremplacement des leçons de religion par un cours d’«histoire desreligions». Avec la nouvelle grille horaire, les écoles auront moinsde contraintes de réalisation des horaires. Ce surplus d’autonomiese ressentira également au niveau de l’enseignement facultatif,où le degré de liberté des écoles sera augmenté. Un nouveaucours de «formation générale» sera intégré au nouvel horaire.Destiné à stimuler la formation de l’élève, ce cours sera un lieu dediscussion, d’apprentissage de la vie en commun et de formationde la personnalité. Le Quotidien Jurassien (01.07)

Lien confédéralEchanges scolaires Zurich/VaudLes deux cantons intensifient les échanges linguistiques pouréviter de se parler en anglais. Du côté alémanique, l’anglais prendle pas sur le français. Du côté romand, l’utilisation du dialectedans les écoles d’outre-Sarine crée un «blocage qui freine leséchanges», et les élèves préfèrent aller en Allemagne pourapprendre la langue de Goethe. La décision récente des directeurscantonaux de l’Instruction publique en faveur de l’utilisation

34 Résonances - Septembre 2005 )

systématique du bon allemanddans les écoles a pesé lourddans la volonté de la conseillère d’Etat vaudoise,Anne-Catherine Lyon, de«donner une nouvelleimplusion» aux échangesscolaires. L’idée est née lorsd’échange entre la conseillèrevaudoise et son homologuezurichoise, Regine Aeppli.«Zurich et Vaud sont les plusgrands cantons des deuxrégions linguistiques, ilsdoivent donner l’exemple», adéclaré la conseillère d’Etatzurichoise. Dans les faits, lescantons romands pratiquenttous les échanges linguistiques.Le Temps (06.07)

L’école en continuPlaidoyer d’AvenirSuisseAvenir Suisse publie un argumentaire pour que lesécoles restent ouvertes sansinterruption jusqu’à 18 heures.Pour soutenir ledéveloppement des écoles encontinu, l’organisation publieun rapport remarquablementdocumenté, et, plus original,elle l’adresse aux quelque 2800communes du pays. Notre paysmanque d’écoles offrant unestructure d’accueil élargie.Pourtant, les arguments sontnombreux. D’abord, lesauteurs font part d’une fortedemande des parents. L’écoleen continu permet de mieuxconcilier famille et vieprofessionnelle. Puisque denombreux parents souhaitenttravailler davantage, elle peutaussi «améliorer la situationdifficile de ceux que l’onappelle les working poors».Elle «augmente la qualité de laformation et améliore l’égalitédes chances», disent les

D’un numéro......à l’autre

D’un numéro......à l’autre

( R e v u e

d e p r e s s eUn des articles brièvementrésumés dans cette rubri-que vous intéresse? Adres-sez-vous à la rédaction deRésonances et une copiede l’article vous sera adres-sée gratuitement.

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

auteurs, pour qui ce systèmescolaire «contribue à uneaugmentation de laproductivité du travail etstimule la croissance». Ilsrelèvent que de nombreusesfemmes voudraient avoir plusd’enfants, mais que leur vœuse trouve contrarié par leur vieprofessionnelle, surtout parmicelles qui ont un haut niveaude formation. De ce fait, il«n’est pas impossible que lajournée en continu à l’écolepuisse avoir une incidence surla natalité» relève l’étude.Le Temps (06.07)

Education nationalefrançaise

Enfants d’immigrésLes enfants d’immigrés s’ensortent mieux à l’école qu’onne le croit. Si on compare leursparcours scolaires à ceux desélèves de parents français etde même situation sociale, ilssont statistiquement plusnombreux à préparer unbaccalauréat général. Ceconstat, qui va à l’encontre desidées reçues, est le fruit d’uneétude du Ministère del’éducation nationale et quiporte sur la situation scolaire,en 2002, d’un panel de 16’701élèves entrés en sixième en1995. Le rôle des parentsimmigrés est pour beaucoupdans les meilleuresorientations scolaires de leursenfants. Non pas qu’ils soienttrès actifs au sein de l’école,mais ils en attendentbeaucoup et leurs enfantsintériorisent ces ambitionsfamiliales. Venus de paysétrangers pour trouver une viemeilleure, ils semblent croiredavantage en l’école commeoutil de promotion sociale.Peu attirés par les secteurs del’hôtellerie, de la restauration,de l’alimentation et du serviceaux particuliers, leurs projetsprofessionnels sont marqués«par une attirance plus grandevers les métiers commerciauxet administratifs». Ces deuxdomaines symbolisant à la foisune promesse de profits etd’élévation sociale.Le Monde (06.07)

Nouvelle initiative à GenèveRefonder le Cycle d’orientationLa température monte d’un cran sous la cocotte-minute qu’estdevenu l’enseignement genevois. Après les affrontements surl’école primaire, voici venu celui sur le Cycle d’orientation. Lancéepar un groupe «spontané», baptisé «Réseau école et laïcité»(Réel) cette initiative réclame une refonte du Cycle d’orientation.En substance, si l’initiative était acceptée, les élèves sortant de 6e

année seraient classés en 7e en quatre niveaux sur la basede leurs résultats de l’annéeprécédente. Cela permettraitd’appliquer une pédagogieaussi individualisée quepossible. La 7e deviendraitl’année décisive puisquel’orientation s’y décideraitpour la 8e et la 9e. Apartir de la 8e, l’élèveserait placé dans une dessix filières à disposition. Trois orienteraient vers la maturitéprofessionnelle ou gymnasiale (latine, scientifique et languesmodernes) et trois vers des diplômes ou des CFC (les professionscommerciales, administratives ou du secteur santé-social, lesprofessions techniques, les arts et métiers). Les notes ne sont pasoubliées. L’initiative rétablit la distinction entre les branchesprincipales et les branches secondaires. Les notes reçues dans lesbranches principales et dans les épreuves communesdétermineraient la promotion à l’année suivante. Une note deconduite serait aussi réintroduite. Tribune de Genève (15.07)

Cycle d’orientation genevoisDes élèves «rapent» sur RousseauLes écrits de Jean-Jacques Rousseau n’ont pas pris une ride. Pourpreuve, le travail réalisé par deux classes du Cycle d’orientationdes Coudriers durant toute l’année scolaire. Une trentained’élèves de 9e année ont en effet revisité l’œuvre du philosopheet citoyen genevois, avant de la remettre au goût du jour. Uneréflexion qui a abouti à la réalisation d’un CD intitulé «Rousseau-rap», réunissant huit chansons écrites et interprétées par lesparticipants eux-mêmes. Ce projet pilote est né d’unecollaboration entre le Cycle des Coudriers et l’Espace Rousseau.Dans un premier temps, un atelier a été élaboré par deuxenseignants pour aborder les différents thèmes des textes deRousseau par le biais des cours de français, d’histoire etd’éducation citoyenne. L’un des points culminants du projet a sansdoute été l’interprétation par les élèves de leurs chansons àl’occasion de la Fête de la musique en juin dernier.Le Courrier (23.07)

DyslexieLe français rénové accuséA 70 ans, David Guignard a une longue expérience thérapeutiquederrière lui. Comme un professionnel passionné par son métier, iln’a cessé d’analyser les causes des troubles qu’il soigne. Au fil desans et de ses observations, il a acquis la conviction que la pratiquepédagogique rénovée, basée sur la linguistique et faisant tablerase des acquis empiriques du passé, favorise gravement ladyslexie. Guignard dénonce en particulier les «ravages causés parcertains signes phonétiques» que des enseignants utilisent dansl’apprentissage de la lecture. A ses yeux, c’est un vrai scandale de

( Résonances - Septembre 2005 35

les présenter avec les lettres,car cela équivaut à «inséminerà la base d’un programme desparasites actifs qui s’y fixent ety prolifèrent pendant desannées». Or il est primordialque soit respectée la correspondance précise de laparole et du texte, sinon

l’apprenti lecteur secondamne au devinementperpétuel. Il est doncessentiel que les bases de lalecture soient présentées de

manière fiable, soit avecclarté, simplicité etlogique. «Sous cet

angle, il est difficiled’imaginer une méthode

pire que celle de la rénova-tion!» lance le logopédiste.24 Heures (28.07)

FribourgSur les bancs d’écoleen étéCet été à Fribourg, alors quebeaucoup de famillespartaient en vacances ouenvoyaient leur progénitureaux activités du Passeport-vacances, trois classesfribourgeoises et deuxbulloises s’organisaient pouroffrir des cours intensifs defrançais à des enfants âgés de7 à 15 ans venant de diverspays. C’est la Direction del’instruction (DICS) qui offreces classes inhabituelles, tousles jours de 9 h à 13 h,pendant trois semaines. Ellerecrute ces élèves dans lescours d’accueil et de languequi ont lieu toute l’année dansles écoles obligatoires.Habitant la région depuis aumoins une année pour laplupart, ces jeunes ont choisieux-mêmes de venir passerune bonne partie de leursvacances sur les bancs d’école.Dans les classes, les âges et lesniveaux sont mélangés, allant du débutant à l’avancé. Il s’agit donc des’adapter aux capacités dechacun. D’ailleurs lesenseignantes comptent sur lacollaboration de tous: unsystème de parrainage entrepetits et grands est implanté.La Liberté (06.08)

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Livret scolaire: directive du 1er juin 2005

A la suite de l’introduction des nou-velles grilles horaires dans les de-grés de l’école obligatoire, une ré-flexion a été portée sur le livretscolaire. Les adaptations propo-sées prennent en compte l’expé-rience de plusieurs années ainsique l’évolution de la pédagogie etde l’évaluation en général. Pour le détail des modifications,consulter le site internet www.vs.ch/enseignement > rubrique pourle personnel enseignant > formulai-res destinés aux enseignants (Direc-tive du 1er juin 2005 relative au li-vret scolaire des degrés primaires).

Cahier des charges du personnel enseignant:consultation activeEn raison de l’absence d’un vérita-ble cahier des charges pour le per-sonnel enseignant, un groupe detravail, composé de représentantsdes associations de la formationprofessionnelle et de l’enseigne-ment, de la Fédération des commu-nes valaisannes et des services de laformation professionnelle et del’enseignement, un groupe de tra-vail a été mis sur pied en octobre2004. Le document qu’il a élaboré,visant à mieux définir les droitset les devoirs des partenaires del’école, est soumis à une largeconsultation active d’ici fin 2005auprès des membres des associa-tions professionnelles, de la Fédé-ration des communes valaisannes,des commissions scolaires et des di-rections d’école.www.vs.ch/enseignement > rubri-ques pour les autorités scolaires >dossiers mis en consultation (moda-

36 Résonances - Septembre 2005 )

www.vs.ch/enseignement > rubri-ques pour le personnel enseignant> programmes d’enseignement

Bureau de consultation socialeUn mandat de prestation a été at-tribué pour la mise en place d’uneconsultation sociale durant l’annéescolaire 2005-2006 pour le Valais.Pour le Valais romand, c’est Da-nielle Pahud qui animera ce bu-reau d’écoute, de ressources etdes relations humaines. Les ensei-gnants concernés pourront béné-ficier de ce service aux conditionssuivantes: prise en charge par leDECS de la 1re consultation pourun montant de Fr. 300.- et priseen charge des consultations sui-vantes par l’enseignant-e (Fr.200.- par consultation).

Réforme de l’orthographeallemande: recommandations CDIPLes élèves romands doivent écrirel’allemand selon ses nouvelles rè-gles orthographiques. La Confé-rence des directeurs de l’instruc-

Les infos officiellesde septembre

Les infos officiellesde septembre

Changement à l’AVECOJean-Philippe Lonfat, nommé en-seignant à l’Ecole de commercede Martigny, quitte dès lors sonposte de président de l’AVECO(Association valaisanne des en-seignants du cycle d’orientation).Laurent Emery assume la prési-dence ad interim et Pascal Knu-bel la vice-présidence. Quant à lareprésentation au SER, elle seraassurée par Tristan Mottet.

lités relatives à la consultation ac-tive du cahier des charges du per-sonnel enseignant).

Ouvrages scolaires: nouveautés

Le catalogue des ouvrages a inté-gré quelques nouveautés (cf. Réso-nances, juin 2005, p. 43), dont qua-tre séquences valaisannes venantcompléter l’ouvrage Histoire géné-rale des éditions Belin. Chaque sé-quence traite d’un aspect spécifi-que à l’histoire valaisanne (Le Va-lais et la Pax Romana, le Valais et laSeconde Guerre mondiale, le Valaiset l’émigration et Du Départementdu Simplon à 1848).www.ordp.vsnet.ch > catalogue desouvrages scolaires

Education à la santéLe nouveau programme provisoired’éducation à la santé sera bientôten ligne. Au terme de l’année sco-laire, des corrections seront appor-tées si nécessaire. Les documents ontété établis avec les collaborationsdes divers partenaires de la santé.

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( Résonances - Septembre 2005 37

tion publique (CDIP) a demandéaux cantons de s’aligner sur lespays germaniques.www.cdip.ch > communiqués depresse (Deutsche Rechtschreibungverbindlich ab 1. August 2005).

Relation Famille-Ecole: infos pratiques

Un dépliant visant à clarifier les re-lations entre la famille et l’école aété publié sur l’initiative de la Fé-dération Romande des Associationsde Parents d’Elèves du Valais ro-mand (FRAPEV), avec la collabora-tion de la Société Pédagogique Va-laisanne (SPVal) et du Départementde l’éducation, de la culture et dusport (DECS). Ce document, distri-bué aux élèves via les communes,contribue à mieux définir les res-ponsabilités des parents, des élèveset des enseignants.

Départs et nominationErwin Eyer, inspecteur cantonal del’éducation physique, quitte sesfonctions, ayant fait valoir son droità la retraite.

Patrice Clivaz, nouveau patron dela Haute Ecole pédagogique, prendses fonctions le 1er septembre enremplacement de Roger Sauthierqui part à la retraite (cf. p.24-25).

Questions pour un ValaisanQuestions pour un ValaisanSur le principe de l’émission téléviséeQuestions pour un Champion, un jeu-concours de culture générale est pro-posé pour la troisième fois aux classesdes écoles valaisannes. Questionspour un Valaisan, jeu parrainé parClaude Roch, chef du Départementde l’éducation, de la culture et dusport, a pour domaines de référencel’actualité, la culture, la géographie,l’histoire et le sport de notre canton.

Quatre niveaux de connaissance ré-partiront les classes en compétition:primaire (5e-6e), secondaires (les 4e duCO), lycée (1re, 2e, 3e du collège etesc…), matu (4e, 5e + HEVs). Chaqueclasse inscrite déléguera 5 candidat-e-s qui représenteront leur classe lorsdes éliminatoires. Les candidats peu-vent être changés à chaque session.Par ailleurs toute la classe est invitéeà participer comme spectatrice. Leshuitièmes de finale se déroulerontentre le 17 et le 20 octobre 2005 dansles régions du Valais romand (enfonction des inscriptions). Les quarts

de finale se dérouleront entre le 17 etle 22 décembre 2005. Les demi-finalesentre le 20 et le 23 février 2006. Les fi-nales se dérouleront le mercredi 12avril 2006. Un cadeau «collectif» ré-compensera les finalistes. Les dépla-cements sont l’affaire de chaqueclasse. Les éliminatoires et la finale sedérouleront en dehors des horairesde classe. Chaque classe devra être ac-compagné par le titulaire ou une per-sonne adulte. Des informations com-plémentaires seront transmises à cha-que classe inscrite avant le 5 octobre.

Les inscriptions – si possible regrou-pées au niveau de l’établissement –sont à envoyer avant le 15 septembre2005 à Questions pour un Valaisan,case postale 2356, 1950 Sion 2, fax027 322 05 55, [email protected](prière d’indiquer le nom de l’éta-blissement scolaire, l’adresse de l’éta-blissement, le nom de la classe et ni-veau, le nom et prénom du titulaire,le nombre d’élèves dans la classe, l’e-mail).

E n r a c c o u r c iRobots en Lego

Concours pour les 10-16 ans

Un concours de création de robots, utilisant le matériel Robolab, aura lieu àYverdon le 12 novembre 2005 autour du thème «Ocean Odyssey». Les équipessélectionnées participeront au grand concours de robots FIRST LEGO League.Pour plus d’infos et inscription: www.firstlegoleague.org/ch, www.robot-ch.org.

Protégeons l’eau

Une BD pour les bons gestesDans une bande dessinée réalisée par leGenevois Tom Tirabosco, la Commissioninternationale pour la protection des eauxdu Léman (CIPEL) explique aux enfants quelssont les bons gestes à faire chez soi pouréviter de polluer l’eau du lac et des rivières.La bande dessinée s’adresse aux enfants de 7à 12 ans environ. Vous pouvez la commandergratuitement ou la télécharger sur le siteinternet de la CIPEL: www.cipel.org.

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Dans le cadre de la 2e «Semaine desmédias à l’école», tenue du 14 au18 mars dernier, la Conférence in-tercantonale de l’instruction publi-que de Suisse romande et du Tessin(CIIP) a effectué, en collaborationavec le groupe Edipresse, un son-dage en ligne sur le rapport desjeunes aux médias.

Globalement, la presse jouit d’unebonne image auprès des adoles-cents; ils plébiscitent l’éducationaux médias et estiment que lire lapresse s’apprend.

Près de 600 jeunes, âgés de 12 à 18ans, ont répondu au sondage «Lesjeunes et les médias» proposé surles sites de la CIIP (www.ciip.ch;www.e-media.ch) et du groupe

Edipresse (www.edicom.ch; www.lematin.ch; www.24heures.ch), du14 au 18 mars 2005, en marge de la«Semaine des médias à l’école».

Les sondés, répartis équitablemententre filles et garçons, provenaientdans une large mesure du cantonde Vaud, vraisemblablement enraison de la publicité faite par lesquotidiens «le Matin» et «24 heu-res».

Le questionnaire découlant d’unedémarche volontaire, en ligne,l’échantillon est sans doute repré-sentatif des jeunes les plus motivéspar l’usage des médias. Le fait que25% des répondants ne soient pasde langue maternelle française estnéanmoins un indicateur de fiabi-lité important.

Pour affiner l’analyse des résultats,les personnes interrogées ont étéscindées en deux catégories: 12-15ans et 16-18 ans.

38 Résonances - Septembre 2005 )

Presse écrite: lecture encourageante

Contre toute attente, 46% des 12-15 ans affirment lire un journal ouun magazine au moins trois foispar semaine; chez les 16-18 ans, laproportion passe à 52% (et 30% deceux-ci prétendent même lire lapresse tous les jours).

On observera que les garçons quine lisent jamais sont presque deuxfois plus nombreux que les filles.

La maison reste le lieu privilégié dela consultation du journal.

Actualités télévisées: variations selon la tranched’âge61% des 12-15 ans déclarent suivreles informations sur le petit écranau moins trois fois par semaine;58% parmi les 16-18 ans.

Chez les plus jeunes, plus d’un tiersdisent les regarder tous les jours:poids des habitudes familiales? Lesgrands adolescents ne sont plusque 25% à en faire de même.

Alors que près de 40% des jeunesdisposent d’un poste dans leur pro-pre chambre, la télévision fait l’ob-jet d’un culte plus marqué chez lesgarçons. Entre 16 et 18 ans, pres-que un garçon sur deux en dispose;chez les filles, la proportion est demoins d’un tiers.

Recours à internet: ludiqueavant toutLes trois quarts des adolescents en-tre 12 et 18 ans utilisent surtout in-ternet pour rechercher des infor-

Sondage CIIP - Edipresse«Les jeunes et les médias»

Sondage CIIP - Edipresse«Les jeunes et les médias»

CIIP

L’actualité fait partie deleurs centres d’intérêt!

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Image de la presse quotidienne plutôt flatteusePlus de neuf jeunes sur dix considè-rent que le journal quotidien estun moyen efficace pour s’informer:en phase avec la vie de tous lesjours et traitant de sujets qui les in-téressent.

En revanche, les ados énoncent unplaisant paradoxe: six sur dix dé-plorent la longueur des articles; orles 16-18 ans sont presque aussinombreux à juger que les titres«survolent l’information et necreusent pas assez les sujets»!

( Résonances - Septembre 2005 39

Résultats en ligneLes résultats des 12-15 ans et des16-18 ans peuvent être consultéssur www.e-media.ch.

E n r a c c o u r c i

Dans cette catégorie, une majoritése dessine même pour dire que lesjournaux sont chers et ne donnentpas assez la parole aux gens.

Enfin, près d’un ado sur deux penseque les journaux disent tous lamême chose, sur les mêmes sujets,au même moment.

Education aux médias àl’école plébiscitéePrès de 90% des sondés estimentutile d’apprendre à lire et à décoderles médias durant les heures d’école.

Une bonne moitié est aussi d’avisque lire la presse est une activitéqui s’apprend.

Un plébiscite important, quand onsait que cette démarche dépendfortement de l’initiative person-nelle des enseignants – l’éducationaux médias n’étant pas inscrite à lagrille horaire (à l’exception de Ge-nève, en 9e année).

C’est précisément pour stimuler cetravail de sensibilisation en milieuscolaire que la CIIP a lancé la «Se-maine des médias à l’école» an-nuelle et le site www.e-media.ch.

mations liées à leurs hobbies; etpour dialoguer sur la toile.

Seuls 38% suivent l’actualité sur in-ternet au moins une fois par se-maine; un sur dix au quotidien.L’usage d’internet à des fins scolai-res croît avec les années mais restetrès marginal.

Radio: la détente avant l’informationUn adolescent sur cinq écoute quo-tidiennement les actualités s’iltombe dessus par hasard.

Centres d’intérêts: enjeux de société en évidenceQuel que soit le média utilisé, lesadolescents s’intéressent prioritai-rement aux sorties et loisirs en gé-néral, aux programmes de télévi-sion, au sport et à la technologie.

Mais les problèmes de société (ex.violence urbaine ou questions desanté) ne les laissent pas indiffé-rents (près d’un tiers s’y intéressent«beaucoup» parmi les 12-15 ans;(40% parmi les 16-18 ans).

Signe des temps: seul un ado surdix reconnaît s’intéresser beaucoupà la politique…

Téléphones portables quasigénéralisésPosséder un téléphone portable estdevenu la «norme»: tant chez les12-15 ans (83%), que les plus âgés(95%). Ceci est particulièrementvrai chez les filles.

Le portable est fortement sollicitépour communiquer via SMS: plus desdeux tiers des adolescents jonglentavec des textos quotidiennement.

www.e-media.ch

Ecole en santé

Journée d’étude

Une école en santé - une école performante, mêmes enjeux, mêmes objectifs? Radix Promotion de la santé organise une journée d’étude consacréeà ce questionnement le mercredi 28 septembre 2005 à Vevey. Pour plus d’infos,tél. 021 329 01 57, [email protected],www.ecoles-en-sante.ch.

Maison de la Nature

Expo jusqu’à fin octobre

L’exposition sur les mammifères du Valais à la Maison de la Nature à Montorge, organisée en collaboration avec le Musée cantonal d’histoire naturelle, est ouverte jusqu’au 30 octobre 2005. Sur demande, des horaires spéciaux peuvent être obtenus pour les écoles. Pour davantage d’infos,téléphonez au 027 395 36 39, [email protected], www.sion.ch.

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Dans le but d’informer les élèves,étudiants et apprentis des délaisfixés et des conditions requises pourl’obtention d’une aide financièrede l’Etat pour leur formation, laCommission cantonale des bourseset des prêts d’honneur porte à laconnaissance des intéressés les in-formations suivantes:

1. ConditionsLe financement d’une formationincombe en premier lieu aux pa-rents, subsidiairement aux autresresponsables légaux et au requé-rant. Dans la mesure où les possibi-lités financières des personnes pré-citées sont insuffisantes, des subsi-des sont alloués par l’Etat.

Pour la détermination du droit auxsubsides et du montant de ces der-niers, les éléments suivants sontpris en considération:

les ressources personnelles du re-quérant et de son conjoint;le revenu et la fortune des parents;le nombre d’enfants encore enformation;les frais d’études ou d’apprentis-sage.

2. Types de subsidesLes bourses sont des allocations ac-cordées à fonds perdu. Le bénéfi-ciaire n’est pas tenu légalement deles rembourser.

Les prêts d’honneur sont accordéssans aucune garantie personnelleou réelle de la part du requérantou de son représentant légal. Ilssont remboursables.

Les subsides sont alloués:sous la forme de bourses aux ap-prentis, aux élèves des écoles se-condaires du deuxième degré etécoles assimilées;

sous forme de bourses et de prêtsaux autres catégories.

3. Ayants droitDes subsides sont accordés:

aux apprentis;aux élèves des écoles secondai-res du 2e degré et écoles assimi-lées;aux élèves des écoles préparantà l’enseignement;aux étudiants des écoles de ser-vice social, des écoles administra-tives, des écoles préparant auxprofessions paramédicales, artis-tiques, ecclésiastiques et touristi-ques;aux étudiants des écoles techni-ques et des hautes écoles spécia-lisées;aux étudiants des hautes écoles,y compris le doctorat;pour les deuxièmes formations,les recyclages, le perfectionne-ment professionnel.

4. Présentation des demandes

Les demandes de subsides doiventêtre adressées sur formulaire adhoc au Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport, sec-tion des bourses, dans les délais sui-vants:

jusqu’au 25 juillet pour les per-sonnes commençant leur forma-tion en automne;jusqu’au 20 février pour les per-sonnes commençant leur forma-tion au printemps.

Les formulaires peuvent être obte-nus auprès:

des administrations communaleset des directions des écoles;du Département de l’éducation,de la culture et du sport, Sectiondes bourses et prêts d’honneur,Avenue de France 8, 1950 Sion.

40 Résonances - Septembre 2005 )

Le questionnaire dûment remplidoit être signé par le requérant etpar le détenteur de l’autorité pa-rentale et accompagné, selon lescas, des pièces ci-après:

d’une attestation de l’inscriptionà l’école ou à l’établissement fré-quenté;d’un contrat d’apprentissage;d’un plan financier.

Les demandes de renouvellementde l’aide se font au moyen d’unquestionnaire spécial. Celui-ci estenvoyé automatiquement à tousles étudiants, élèves et apprentisqui ont bénéficié d’une aide pourl’année 2004-2005.

5. RemarquesTous renseignements concernant lesbourses et les prêts d’honneur peu-vent être obtenus auprès du Dépar-tement de l’éducation, de la cultureet du sport, section des bourses,avenue de France 8, 1950 Sion (tél.027 606 40 85).

Département de l’éducation, de la culture et du sport

du canton du Valais Commission cantonale des bourses

et des prêts d’honneur

Bourses et prêts d’honneurBourses et prêts d’honneur

E n r a c c o u r c iSemaine du Goût

Ecoles de Sion en fête

Dans le cadre de la Semaine duGoût (cf. Résonances, juin 2005), laDirection des écoles de la ville deSion fera «Cheminez» les élèves des classes primaires et secondairesen leur proposant diverses activitésle 15 septembre 2005, lors de laJournée nationale du Goût dans les écoles. www.siontourism.ch

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

( Résonances - Septembre 2005 41

Chaque année, une campagne spé-cifique de prévention des accidentsde la circulation est organisée. C’estl’occasion de rappeler que la sécu-rité routière est l’affaire de tous(parents, enseignants, police…) sa-chant qu’enfants et adolescentssont des usagers à haut risque dansla circulation routière, notammentsur le chemin de l’école.

L’arrêté du 7 juillet 2000 rappelledu reste le caractère obligatoire del’éducation routière à l’école (cinqheures de prévention routière parannée pour les écoles enfantines etde la scolarité obligatoire). Lesquestions générales relatives àcette thématique sont examinéespar une commission cantonale misesur pied par le DECS et formée dereprésentants des départements

concernés, du Service de la protec-tion de l’environnement, des poli-ces municipales, des associationsd’enseignants et de parents ainsique des associations routières.

Pour rappel, les documents ras-semblés dans le classeur bleu del’éducation routière permet-tent un travail différencié au fildes degrés afin d’intégrer pro-gressivement les jeunes dans lacirculation routière, de déve-

lopper une attitude de respect etde leur faire prendre consciencedes droits et devoirs des usagers dela route. Les instructeurs, prove-nant de la police cantonale et despolices municipales, interviennent,en complément, une fois par annéependant une heure jusqu’au cycled’orientation. La collaboration detous est essentielle pour que lenombre d’accidents de la route di-minue.

L’éducation routière,l’affaire de tous

L’éducation routière,l’affaire de tous

Se procurer le classeurLe classeur bleu d’éducation rou-tière est à disposition des ensei-gnants auprès du dépôt scolaire.www.ordp.vsnet.ch > cataloguedes ouvrages scolaires.

26%

14%

3%

57%

Loisirs

Chemin école

Vacances

Autres

Les enfants dans la circulation /Accidents selon le but de déplacement

Source: Police cantonale VS – Section info/prév. Statistique 2004.

E n r a c c o u r c iOffice fédéral de la statistique

Encyclopédiestatistique en ligneL’Encyclopédie de l’Officefédéral de la statistique (OFS)offre l’accès – par thème et aumoyen de divers filtres (niveaugéographique, institution,objet…) – à 34’000 objets (dont 22’000 tableaux et 500cartes), 1000 publications enformat pdf, 3000 communiquésde presse. Cette applicationinternet répartit la masse defichiers en trois chapitres oucollections: la collectiongénérale comprenant lesdonnées de tous les thèmes etde toutes les enquêtes, lacollection du recensement de lapopulation comprenant lesdonnées thématiques recueilliesau cours des recensementsfédéraux, la collection de lastatistique historiqueprésentant des séries longuessur un nombre actuellementencore réduit de thèmes. Pourles abonnés, plusieurs milliers defichiers sont ainsi à disposition.www.encyclopedie-stat.admin.ch

Fourchette verte

Label version JuniorLe label Fourchette verte est un label de restauration qui cherche à concilier plaisir etsanté dans le cadre de lapromotion de la santé et laprévention de certainesmaladies. Sachant que leshabitudes alimentaires desenfants se prennent très tôtdéjà, Fourchette verte proposeune version Junior pour les 4-15 ans. En juin dernier, cinqunités d’accueil pour écoliers(UAPE) ont reçu ce label, ce quifait qu’en Valais, l’AssociationFourchette verte compteactuellement trente établisse-ments labellisés dont 8 Juniors.www.fourchette.ch

Page 43: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

L’Ecole suisse de Bogotá (Colombie)est une école multiculturelle recon-nue par la Confédération suisse et

composée de deux secteurs:allemand-espagnol et franco-phone-espagnol. L’offre deformation s’étend de l’écoleenfantine (préscolaire) à lamaturité colombienne soit àla maturité bilingue suisse(RRM). L’Ecole est fréquen-tée par 760 étudiantes etétudiants dont 20% sont

de nationalité suisse. Les cantonsde Berne, du Valais et de AppenzellAR en sont les cantons parrains.

L’Ecole suisse de Bogotá met au con-cours, pour début janvier ou éven-tuellement août 2006, un poste de:

Professeur pourl’école

secondaire I et II

Ce poste comprend une quinzained’heures d’enseignement ainsi quela prise en charge de la responsabi-lité du secteur secondaire I et II.Domaines d’enseignement:

allemand/langue étrangère: lit-térature aux degrés sec. I et II,secteur allemand-espagnol,allemand: langue II, dans le sec-teur francophone-espagnol,charge de titulariat.

L’Ecole offre:un contrat de trois ans renouve-lable selon les règlements del’Ecole suisse de Bogotá,l’affiliation aux assurances socia-les (AVS, caisse de pension) selonla législation helvétique,

les frais de voyage ainsi qu’unecontribution aux frais de démé-nagement,un cadre de travail passionnantdans un contexte multiculturelet dans un pays qui, malgré sesmultiples problèmes, possède degrandes qualités humaines et ar-tistiques,un lieu de travail privilégié sis aucœur la ville.

Profil des candidat-es:le-la candidat-e est en posses-sion des titres reconnus pourl’enseignement dans les degréssecondaires I et II et est au béné-fice d’une expérience de l’ensei-gnement,le-la candidat-e est familier-èredes nouvelles méthodes d’ensei-gnement,une expérience de l’enseigne-ment avec des enfants allopho-nes serait un atout,une connaissance de la langueespagnole est souhaitée,un engagement au-delà descharges d’enseignement est re-quis (participation aux projetsd’école et d’équipe pédagogi-que),

42 Résonances - Septembre 2005 )

le-la candidat-e est capable debien résister au stress,une expérience de conduite dansles fonctions annexes à l’ensei-gnement est souhaitée.

Les dossiers de candidature doiventparvenir au plus tard le 1er octobre2005 (pour janvier 2006), respec-tivement le 31 janvier 2006 (pouraoût 2006) à l’adresse suivante: Er-ziehungsdirektion des Kantons Bern;Amt für Kindergarten, Volksschuleund Beratung, z.Hd. Ueli Dürst; Sul-geneckstrasse 70; 3005 Bern).

Une copie du dossier est à envoyerpar fax ou par courrier électroni-que à l’adresse suivante: Karl H.Schmid, Rector Colegio Helvetia,Calle 128 No. 58-91, Bogotá, D.C.,Colombia; fax: 00 57 1 271 49 39;e-mail: [email protected].

Des informations complémentairespeuvent être obtenues auprès de laDirection de l’éducation du cantonde Berne (tél. 031 633 84 53) ou au-près du recteur de l’Ecole suisse deBogotá (tél. 00 57 1 624 73 74 –direct: 00 57 1 613 07 55; internet:www.helvetia.edu.co).

Ecole suisse de Bogotá:mise au concours

Ecole suisse de Bogotá:mise au concours

E n r a c c o u r c iCahiers pédagogiques

L’actualité du monde et la classe

L’édition des Cahiers pédagogiques de juin 2005 traite de la question de la place et du sens des questions d’actualité dans la classe. Outre des articles ouvrant à des débats intéressants, le dossier propose une liste très riche d’ouvrages et de sites sur les ressources pour l’éducation à l’actualité et aux médias. Un deuxième dossier présente l’école en Angleterre, une école fort différente de l’école française ou suisse.

Page 44: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

( Résonances - Septembre 2005 43

davantage de classes. Cette combi-naison de l’action permet par ail-leurs de motiver certains élèves duCO, parfois peu sensibles à cet âge àla notion d’entraide. Thierry Girouda toutefois constaté de notableschangements d’état d’esprit suiteaux présentations faites par les ani-mateurs de Tdh-Valais dans les clas-ses. L’enseignant est déjà en

route vers de nouvelles marches,mais il comprend néanmoins le désirde varier les causes défendues. Dureste, il rapporte qu’à Martigny, unepetite somme du fonds récolté pourla «Maison» est allouée à une autrecause choisie par l’école.

Odette Premand, enseignante àMonthey, a organisé en 2004, avecl’aide de sa collègue Anne-FrançoiseMeyer, une 1re marche. Tout a com-mencé lors de la «Journée des fil-les», avec les garçons de la classe. Cejour-là, les garçons ont visité la«Maison» à Massongex. Puis, suite àl’échange à propos des activités desfilles et des garçons, l’idée a été lan-cée d’organiser une marche de l’es-poir. Après un petit travail de pro-motion, le projet de classe s’estétendu à tout le centre scolaire. Les

Manifestation Tdh-ValaisUn festival Open Air est organiséà Massongex du 9 au 11 septem-bre 2005 (spectacle de YannickNoah le 10 septembre), avec le11 la 36e marche populaire deTdh-Valais. www.tdh-valais.ch

Vous souhaitez organiser unemarche? Adressez-vous à Terredes hommes-Valais, tél. 024 47126 84, [email protected].

Les marches de l’espoirLes marches de l’espoirNadia Revaz

Les marches de l’espoir permettentaux enfants de marcher pour ceuxqui sont malades ou handicapés. El-les sont organisées en collaborationavec les écoles afin de récolter del’argent en faveur de Terre des hom-mes.

Avant la course, les élèves recher-chent des parrains prêts à verser unepetite somme d’argent pour chaquekilomètre parcouru. Les ki-lomètres de chaque par-ticipant sont inscrits dansun passeport, puis les mon-tants récoltés versés au pro-fit des enfants. Le succès decette initiative est là. «Dansle Valais romand, près d’unedizaine de marches ont eulieu en 2004, soit la partici-pation d’environ 4000 élè-ves», souligne Edouard Bur-khalter, l’un des responsablesdu marketing de Tdh-Valais.

Avis d'organisateurs Thierry Giroud, qui enseigneactuellement au cycle d’orientationdes Collines à Sion, a déjà organiséplusieurs marches avec les élèves desécoles primaires à Martigny ainsiqu’avec ceux du CO à Sion. Aprèsavoir longtemps orchestré des mar-ches en solo, il se fait maintenantépauler par des collègues qui ensei-gnent l'éducation physique, de fa-çon à combiner actions caritative etsportive et aussi à pouvoir impliquer

deux enseignantes ont assumé lestâches organisationnelles pour lebalisage du parcours, déjà bien défi-nies par l’équipe de Tdh-Valais. Lesélèves de la classe instigatrice (une6P) ont réalisé des petites affiches etont animé des jeux de rôles pour sefamiliariser avec différentes maniè-res d’inciter au parrainage. Odette

Premand relève que «cela aété l’occasion d’un excellenttravail d’expression orale».Quant à la marche propre-ment dite, elle s’est dérouléedans un esprit très familial.Les deux organisatrices ontinsufflé l’idée à une autreécole à Monthey.

A Charrat, c’est la commis-sion scolaire qui est à l’ori-gine de la marche de l’es-poir, avec pour objectifpremier d’ouvrir le cœurdes enfants du village.«Les enseignants se sontengagés avec enthou-siasme et les élèves aussi»,

souligne Patricia Fardel, présidentede la commission scolaire. Après lamarche, certains élèves ont visité la«Maison» et ont ensuite pu témoi-gner auprès de leurs camarades dece qu’ils avaient vu et ressenti. PourPatricia Fardel, la mission a été plei-nement réussie. Elle ajoute que pourune petite commune le travail d’or-ganisation est somme toute assez lé-ger. Le rythme de la biennale a tou-tefois été retenu.

De l'avis des organisateurs, les mar-ches de l'espoir de Tdh portent par-ticulièrement bien leur nom…

Marche pour Terre des hommes du CO

des Collines de Sion.

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

La formation professionnelleen Valais a fêté ses 100 ans il ya quelques mois. Pour célébrerce jubilé, une manifestation aeu lieu en juin dernier,entièrementpréparée etorganisée par lesapprentis. Un livrecollectif aégalement étépublié, manière degarder la trace desévénementsproduits entrel’introduction de laloi fédérale sur laformationprofessionnelleintroduite en 1904 etla nouvelle loi sur laformation profession-nelle entrée en vigueuren 2004. Nous reprenons iciles extraits présentantquelques points majeurs de laformation actuelle et les jalonshistoriques importants.

La formation actuelleen quelques pointsLa formation professionnellepermet aux jeunes de prendrepied dans le monde du travailet assure la relève en formantde la main-d’œuvre qualifiée.Elle est orientée vers le marchédu travail et intégrée ausystème éducatif.

La voie de formation laplus fréquentéeLa formation professionnelletransmet des connaissancesfondamentales solides à deuxtiers des jeunes en Suisse. Elleconstitue le point de départd’une formation tout au longde la vie et offre denombreuses perspectivesprofessionnelles.

44 Résonances - Septembre 2005 )

élevée: en effet, il est possiblede suivre ultérieurement desoffres de formation plusexigeantes ou de changerd’activité en cours d’emploisans perdre de temps pourautant. Par ailleurs, l’offre deformation continue est riche àtous les niveaux.

PerspectivesprofessionnellesLa formation professionnellesupérieure s’inscrit dans leprolongement de la formationprofessionnelle initiale. Lesoffres de formations du degrétertiaire non-universitairevisent des qualificationsprofessionnelles spécifiques etpréparent à l’exercice de

fonctions de cadres. Lamaturité professionnellepermet d’accéder directementaux hautes écoles spécialisées.De son côté, le système de laformation professionnellereste accessible aux personnesayant effectué leur formationscolaire générale.

Des tâches communesLa formation professionnelleest une tâche commune despartenaires que sont laConfédération, les cantons etles organisations du monde dutravail.

La formation professionnelle: bientôt 101 ans!

La formation professionnelle: bientôt 101 ans!

Statistiques de la formation professionnelleEffectif 1994 2004

1re année 2 131 2 504 2e année 1 879 2 251 3e année 1 518 1 938 4e année 594 599

Total des garçons 4 147 4 663 Total des filles 1 975 2 629

Apprentis de langue française 4 034 4 997 Apprentis de langue allemande 2 088 2 295 Maturités prof. plein temps 51 163

Total 6 173 7 455

CASPO 13 60 Article 41 LFPr 0 100 Passerelle EMVs 0 10

Effectif total 6 186 7 625

Le système dualLa formation duale, en entreprise et à l’école professionnelle, estle type de formation professionnelle le plus répandu. Les jeunesont le choix entre plus de 200 formations en apprentissage. Outre

la formation dualeclassique, il existeégalement la formationen école à temps completdispensée notammentdans les écoles de métierset dans les écoles decommerce.

Des diplômes quiouvrent bien des portes dans la vieprofessionnelleLa formationprofessionnelle est enprise directe sur lemonde du travail. Lesformations offertes

sont axées sur des qualifications profession-nelles effectivement recherchées et sur des places de travailexistantes. La Suisse peut dès lors se flatter d’avoir l’un des tauxde chômage des jeunes les plus bas d’Europe.

Un pan du système éducatifLa formation professionnelle s’inscrit au degré secondaire II et audegré tertiaire; elle s’appuie sur des offres de formationclairement définies. Elle se caractérise par une perméabilité

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

Maturité professionnelle:une histoire à succèsDepuis son introduction en1994, la maturitéprofessionnelle connaît enSuisse un succès grandissant.Avec le certificatfédéral decapacité, ellepermet l’accèsdirect aux hautesécoles spécialisées.Dès 2005, lesétudiants ayantacquis unequalificationsupplémentairepourront aussientrer à l’université.

Nombre croissantde diplômes professionnelsdu degré tertiaireLe nombre des diplômes dudegré tertiaire augmente enSuisse sans discontinuer depuis1991. De nos jours, plus ducinquième des adultes sontdétenteurs d’un diplôme nonuniversitaire du degrétertiaire.

Financement de laformation professionnelleLa Confédération, les cantonset les organisations du mondedu travail participent aufinancement de la formationprofessionnelle. La formationprofessionnelle supérieure etla formation continue à desfins professionnelles relevantprincipalement de laresponsabilité des individus etdes entreprises, il leur revientpour l’essentiel de les assumerfinancièrement. Les cantons,qui sont compétents pour lamise en œuvre de la formation professionnelle,assument plus des trois quartsdes dépenses publiques dansce domaine. La Confédérationsubventionne jusqu’au quartdes coûts assumés par lespouvoirs publics. Avec leursoffres de formation, lesassociations professionnelles etles organisations de branchescontribuent aussi aufinancement de la formationprofessionnelle: elleseffectuent des travaux debase, gèrent leurs propres

institutions de formation et font de la publicité pour leursdomaines professionnels respectifs. Conformément à la nouvelleloi sur la formation professionnelle, des fonds doivent être mis enplace par branche et être alimentés également par les entreprisesqui ne participent pas aux coûts de la formation professionnelle. Il

s’agit en l’occurrence demettre ces entreprises face àleurs responsabilités.

Jalons de la formationprofessionnelle1851Création de la Sociétéindustrielle des arts etmétiers de Sion; elle poseles jalons des premierscours professionnels.

1884L’arrêté fédéral urgent de 1884 instaure le soutien de laformation professionnelle dans l’artisanat et l’industrie par descontributions qui sont particulièrement modestes au début.L’Union suisse des arts et métiers, créée en 1879, a donné uneimportante impulsion à la formation professionnelle. La durée etles contenus des cours, ainsi que le mode d’examination, ont étéréglementés dans d’innombrables professions. Les examensétaient subventionnés par les pouvoirs publics.

1901Six jeunes gens ont subi les examens dans les métiers decouturière pour dames, de jardinier, de menuisier et detonnelier. Toutes les entreprises d’apprentissage étaientsises à Sion, à l’exception d’une menuiserie à Lax.L’association d’artisans de Sion fut la première du canton àêtre active dans le domaine de la formation.

1902Le 15 novembre: naissance à Zurich de l’Association desinstitutions suisses de patronage, devenue par la suitel’Association suisse pour l’orientation professionnelle (1916).

1903Loi cantonale du 21 novembre 1903; ses dispositions généralescouvrent les contrats de travail, les devoirs des maîtres

( Résonances - Septembre 2005 45

d’apprentissage, les devoirsdes apprentis, la surveillancedes apprentis, les examens etles punitions.

1904Ordonnances d’application dela loi de 1903 (2 avril et 13 mai1904); elles touchent lesdomaines d’apprentissage etimposent aux communes ou àdes groupes de communesd’organiser les cours deformation. Le 21 juin 1904, leConseil d’Etat approuve unrèglement sur un Fondscantonal pour les apprentis.

1905Ordonnance du 15 novembre1905 sur les écolesprofessionnelles et les cours deformation professionnelle.Cette année voit l’apparitionde formations professionnellesféminines, essentiellementdans l’économie domestique.

1906Ordonnance du 9 janvier 1906sur les missions et lesobligations d’un secrétariatcantonal de l’apprentissage.Cette même année, l’Etatapprouve l’ouverture desécoles professionnelles deMörel, Brigue, Viège et Kippel,l’école professionnelle pourapprentis artisans de Sion etles cours professionnels pourvendeurs/vendeuses de Sion.Des structures similairess’ouvrent également à Ardon,Bagnes, Martigny et Monthey.

1910Le rapport du Départementmentionne la formationd’employé-e de commerce. Cetexamen pour deux candidats aété passé à Lausanne.

Les 20 formations en apprentissage les plusfréquemment choisies en 2004

1. Employé de commerce2. Vendeur3. Diplômé d’une école

supérieure de commerce4. Gestionnaire de vente5. Monteur-électricien6. Cuisinier7. Polymécanicien8. Coiffeur9. Informaticien

10. Mécanicien d’automobiles

11. Menuisier/Ebéniste12. Aide soignant13. Réparateur

d’automobiles14. Maçon15. Infirmière niveau 116. Assistant médical17. Charpentier18. Assistant en pharmacie19. Monteur sanitaire20. Assistant en soins et

santé communautaire

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

1918Par décision du Conseil d’Etatdu 25 septembre 1918,l’enseignement professionnelest placé sous l’égidedu Département del’instructionpublique.

1919Loi du 17 mai 1919 surl’organisation del’agriculture;l’ordonnanced’application de 1920ouvre la voie à laformation complémen-taire des adultes.

1920Ouverture de l’école d’agricul-ture du Haut-Valais, à Viège.

1923Ouverture de l’écoled’agriculture et de l’écoleménagère rurale pour jeunesfilles, à Châteauneuf.

1925En amendement au premierrèglement de 1904, le Conseild’Etat promulgue, le 4 décem-bre 1925, un règlement sur lesoutien de l’enseignementcommercial et professionnel.Le Département de l’instruc-tion publique prend le relaisdu Département de l’intérieur.

1930En 1908, le peuple suisseredonne des compétences à laConfédération en matièred’éducation. Le 26 juin 1930,les Chambres fédéralesacceptent la loi fédérale sur laformation professionnelle;celle-ci définit les conditionsgénérales de l’apprentissagemais laisse aux cantonsl’application de la loi.L’apprenti est clairement définicomme une personne ayantquitté l’école primaireobligatoire et travaillant dansune entreprise privée oupublique. La loi entre envigueur le 1er janvier 1933.

1935Loi cantonale d’exécution surla formation professionnelle,entrée en vigueur le 1er mai

1936; elle impose prioritairement de créer des classesprofessionnelles homogènes et de confier l’enseignementprofessionnel à des spécialistes.

1936 – 1939 Cette période marque ledébut réel des écolesprofessionnellesvalaisannes, à Brigue,Viège, Sierre, Sion,Martigny, Bagnes, St-Maurice et Monthey.

1944Premier coursd’orientation et de

préapprentissage de quatre semaines eninternat à Sion. Cette mesure expérimentale marque les débutsofficiels de l’orientation scolaire et professionnelle en Valais.

1950Les années d’après-guerre sont marquées par un essorconsidérable de la formation professionnelle: cetteannée-là, 559 examens ont été passés dans 69professions.

1963Loi fédérale sur la formation professionnelle, entrée envigueur en 1965; avec la mécanisation du travailapparaissent des métiers de plus en plus spécialisés. La loiintroduit davantage de flexibilité dans la formationprofessionnelle.

1978Loi fédérale sur la formation professionnelle et sonordonnance de 1979; au système dual de formation théorique à

46 Résonances - Septembre 2005 )

l’école et de formationpratique en entreprise s’ajoutel’organisation de coursd’introduction pour apprentis.La loi ancre l’orientationprofessionnelle, la formationprofessionnelle de base et leperfectionnement desconnaissances. Elle fixe enoutre les conditions de statutdu maître d’apprentissage etimpose aux maîtres enenseignement professionnelune formation pédagogiqueobligatoire.

2001Entrée en vigueur de la loicantonale sur la formationcontinue des adultes.

2004Entrée en vigueur de lanouvelle loi fédérale sur laformation professionnelle; ils’agit d’une loi-cadre,adaptable et flexible, qui visenotamment à élargir lesdomaines d’études. Elleinstitue le principe de baseselon lequel la formationprofessionnelle est une tâchecommune de la Confédération,des cantons et desorganisations du monde dutravail.

2005Un projet pour la créationd’un fonds cantonal pour laformation professionnelle estdéposé auprès du Conseild’Etat. Le Grand Conseilprendra une décision cetteannée encore. Les travauxpour la création de la nouvelleloi cantonale sur la formationprofessionnelle sont en cours.Une première version estattendue pour la fin 2005.

Table des matières du livre «100 ans deformation professionnelle en Valais»Vers un système d’éducation ouvert (Claude Roch)Quand atteindrons-nous l’excellence? (Serge Imboden)S’adapter en permanence (Eric Fumeaux)Etapes de la formation professionnelle (Joseph Guntern)Quel rôle pour les associations professionnelles? (Pierre-Noël Julen)L’enseignement comme coach pédagogique (Jean-JérômeFilliez)Boulanger… boulangère. Les métiers ont-ils un sexe?(Isabelle Darbellay)Evolution des métiers au 20e siècle (Max Schmid)L’apprentissage intégré dans une évolution technologiquetoujours plus rapide (Serge Imboden)Politique de la formation professionnelle. Les défis du futur(Gilbert Fournier)L’évolution de la formation continue (Jean-Charles Clavien)L’orientation professionnelle au fil du temps (ManfredKuonen/Daniel Cordonier)Ecoles professionnelles en Valais – 100 ans de structurationJalons importants100 ans d’évolution en images…La formation professionnelle: Faits et données chiffrées

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

( Résonances - Septembre 2005 47

Voici un aperçu des thèmes présen-tés à la Fondation B. & S. Tissièresjusqu’au 30 octobre 2005, en plusdes expositions permanentes dé-diées à la minéralogie et à l’exploi-tation minière.

Le quartz de NapoléonAvec ses 800 kg, c’est le plus groscristal de quartz isolé connu dansles Alpes. Il a été trouvé dans la ré-gion de Fiesch, en Valais, au milieudu XVIIIe siècle. Napoléon en fit l’ac-quisition lors de son retour de laCampagne d’Italie et ce géant dumonde minéral fit partie de l’entréetriomphale des objets d’Art et deSciences à Paris, le 26 juillet 1797.La Fondation B. & S. Tissières estfière de pouvoir présenter au pu-

blic cet objet prestigieux,qui lui est gracieusementprêté par le Muséum Na-tional d’Histoire Naturellede Paris. Les circonstances de sa dé-couverte et de son acquisi-tion par Napoléon restentencore obscures. Une expo-sition centrée autour de cespectaculaire cristal tentede résoudre le mystère.

La force de l’eauTroisième et dernier volet de la séried’expositions dédiées aux risquesnaturels, dans le cadre du program-me Interreg IIIA réunissant le Valais,la Vallée d’Aoste et le Piémont. Il s’agit d’une présentation des di-vers aspects de l’élément eau,source de vie et parfois de mort, quipermet de mieux sensibiliser le visi-teur à la consommation et à l’usagede l’eau à travers le temps ainsiqu’aux dangers liés à l’eau. La re-

Avec en exclusivité le«quartz de Napoléon».

Renseignements Fondation B.+S. Tissières, av. de laGare 6, c.p. 523, 1920 Martigny,tél. 027 723 12 12, [email protected],www.fondation-tissieres.ch.

Programme des animations 2005Ve 9.9 20 h la magie des cristaux,

introduction à une initiation au monde des vibrations cristallines

Me 14.9 18 h visite commentéeMe 5.10 18 h visite commentéeVe 7.10 20 h la magie des cristaux, introduction à une initiation au

monde des vibrations cristallinesSa 22.10 sortie d’initiation à la minéralogie au Mont Chemin,

suivie d’une visite commentée de la FondationMe 26.10 18 h visite commentée

Spécial classes et groupes d’enfants:Animations et visites commentées sur demandeQuestionnaires, carnet de balades, cahier de l’enseignantConcours de dessin

Ouvert tous les jours de10 h à 12 h et de 13 hà 18 h. Adultes: Fr. 5.-,enfants: entrée libre.

Les expositions de la Fondation B. & S. Tissières

Les expositions de la Fondation B. & S. Tissières

constitution d’un biotope présentela flore et la faune aquatiques.

Simplon 2005 Pourquoi évoquer le Simplon? Pourcommémorer le centenaire du per-cement du tunnel et le bicente-naire de l’ouverture de la route ducol. Durant les travaux souterrains,les géologues ont récolté plusieurscollections d’échantillons de ro-ches. L’une de ces collections estdéposée à la Fondation Tissières enprovenance de l’Université de Lau-sanne. Des minéraux provenant dela galerie sont exposés et commen-tés. Une exposition géologique etminéralogique retrace le dévelop-pement des connaissances acquisesdans le massif du Simplon. Publication, dans le cadre de l’ex-position, d’un ouvrage faisant lepoint des connaissances actuellessur le massif. L’ouvrage peut êtreobtenu à la Fondation.

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2005

48 Résonances - Septembre 2005 )

Les dossiers de RésonancesLes dossiers de Résonances

«La citation du mois

Si vous pensez que l'éduca-tion coûte cher, essayez l'igno-rance.

Derek Bok, ancien président de Harvard

FMEF

Nombreuses infos en ligne

Le site de la Fédération des magistrats, des enseignants et des fonctionnaires de l’Etat du Valais rassemble quantité d’informations utiles et intéressantes. Outre les actualitéset les dossiers thématiques, le portrait des treizeassociations (SPVal, AVEC, AVPES, AVEP…) est en cours de réalisation, au rythme d’une nouvelle présentationchaque mois. Pour l’heure, les portraits de l’Associationdu Personnel des Institutions Psychiatriques du Valais

romand et celle des magistrats, fonctionnaires etemployé-e-s de l’Etat du Valais sont brossés. Le sitepropose également un abonnement aux news de lafédération. www.fmef.ch

Moi, raciste!?

Formation à LausanneUne formation, organisée par MUZA (www.muza-education.com) et la Fondation Education et Développement(www.globaleducation.ch) est organisée le mercredi 14septembre 2005, de 13 h 30 à 17 h 30, à la HEP àLausanne. Ce cours est destiné aux enseignants, auxanimateurs et aux représentants d’institutions ayantutilisé ou souhaitant utiliser la BD ou l’exposition Moi,raciste!? Pour s’inscrire, s’adresser à la FondationEducation et Développement, 021 612 00 81 [email protected].

E n r a c c o u r c i

Année 2002/2003N° 5 janvier Autour des activités

N° 6 février L’école de demain

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 8 avrilEcrire dans toutes les matières

N° 9 maiLes écoles de niveau tertiaire

N° 10 juinLe parler des jeunes

Année 2003/2004N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 5 janvierLes frontières de l’école

N° 6 févrierLa coopération

N° 7 marsLe secondaire II

N° 8 avrilRevues en revue

N° 9 mai Enseignement du français

N° 10 juinLa récré en action

Année 2004/2005N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 2 octobre60 ans d’orientation

N° 3 novembreLe vocabulaire

N° 4 décembreEnseignant-e secondaire

N° 5 févrierICT: vers l’intégration

N° 6 marsLes coordinations

N° 7 avrilDialogue chercheurs-enseignants

N° 8 maiSciences par l’expérience

N° 9 juinL’égalité des chances