résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, septembre 1995

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Les nouveautés de la rentrée

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995
Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

,

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1) epuis trois ans, le dossier de septembre de Résonances est consacré aux nouveautés qui

marquent la vie de l'Ecole valai­sa nne. Nouveaux moyens d'en­seignement, nouvelles filières, nouvelles méthodes, nouveaux v isages .. . : cette année fournit son lot de changements. Mais un lot somme toute assez modeste qui donne à penser que notre Ecole valaisanne avance à son rythme de croisière.

L'ap parence est trompeuse: E 2000 prend son envol. Education 2000, c'est cet-te réforme qui pour-rait marquer l'Ecole valaisanne au tour­nant d u millénai­re. A tel point que nous avons choi-si de ne pas l'in­tégrer au dos­sier pour lui accorder toute la place qu'elle mé-rite. Cette pre­mière in fo rma-tion qui se veut complète et officiel-le, d ans le fond et dans la forme, fait l'objet d ' une brochure join te à ce numéro amaigri de quelques pages par souci d' économies.

Même si l' austérité du document présentant E 2000 a de quoi rebu­ter les moins persévérants, sa lec­ture est primordiale pour chaque enseignant. Il s'agit presque d'un acte civique. Nos autorités souhai­tent que cette analyse de notre sys­tème de formation débouche sur

R~ -Septembre 1995

une école mieux organisée et plus effi cace; et tout cela en maîtrisa nt les coû ts. Tous les partenaires de l' école seront consultés. Il serait fort dom mageable que la masse des enseignants se désintéresse du sujet en abandonnant aveuglément à ses associations son droit à la pa­role. Les membres des comités sont vos délégués. Ils d oiven t

A quand un système de formation plus efficace?

refléter l' avis de la masse en fonc­tion des mandats qui leur sont confiés. Et pour pouvoir confier un mandat quel qu' il soit, il faut

connaître le suj et. C'est le but de cette première iniormation .

Ces p rochains mois, Résonances publiera régulièrement des nou­velles de l'avancement des travaux de E 2000. Ces informations ne de­vraient pas empêcher les ensei­g nants ou leurs associations de s'exprimer sous la rubrique «opi­nion». C'est du déba t que jaillis­sen t les grandes idées.

E 2000 peut déboucher sur une réforme de fon d . Rien à voir

avec les changements qui l' ont marquée lors de

ces dernières décen­nies. Aucun sujet ne

devrait être tabou. On réfléchira aus­si bien aux ho­raires scolaires qu'aux structu­res et filières, a u x r a pp or t s entre écoles pu­bliques et pri­vées qu'au sta­tut matériel des

e n se ign a nt s .. . Un seul but: main-

tenir la quali té de fonnation voire l'amé­

liorer en respectant le cadre légal en vigueur.

Et cela en maîtrisant l'évo-lution des coûts.

Révolu tion, évolution ou <<.réfor­mette» ? Cela dépendra de tous les partenaires d e l'Ecole. Nous en sommes; alors informons-nous, ré­fléchissons, proposons .. . En deux mots, soyons actifs!

P. Velter

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

É 0 1

TOR Soyons actifs! P. Veller

o S S

A L

E R o 5 Educotion générole et promotion de la santé

A. Pannatier

7

10

11

Enseignement bilingue: intensificotion P. Veller

Enseignement secondaire: réflexions d'automne J. Guntern

Nouvelle équipe de direction ou (allège de l'Abbaye de St-Maurice S. Sierro

Examens 95 J. Guntern

Français 1 P: nouveaux moyens S. Germanier

Valises pédagogiques du Conseil du Léman Environnement

Enseignement de la musique: 4P B. Oberholzer

Statistique des élèves A. Pannatier

12 Changements à l'OES P. Veller

INFORMATIONS OFFICIELLES 14 Informations et directives pour 1995/1996

A. Pannatier

1f/ ACM: colendrier des projets

20 Bourses et prêts d'honneur

A(TUALITÉS 21 EDUCATION MUSICALE

Enseignement élargi de la musique B. Oberholzer

22 Un bel exemple de coordination B. Oberholler

25 RENCONTRE André Goosse P. Veller

2S ACM Forum 1996: ACM -AG - EA C. Germanier

26 Voyages imaginaires C. Germanier

2~ NOS COLLÈGUES J-F_ Guillaume: le Poulidor de l'orthogrophe P. Veller

50 INFORMATIQUE A la découverte de __ _ CO-Roms encyclopédiques S. Rappal

51 SCRABBLE A l'école du scrobble J.-P. Hellebaut

52 CATÉCHÈSE Le monde du hondicop J.-F. Maillard

55 RECHERCHE Les écoles à horoire continu

54 BIBLIOTHÈQUES Droit d'auteur: soirée thématique E. Nieollerat

5S OPINION Instruction publique: délocaliser? A. Tornay

37 MUSÈES Le chemin de l'adret E. Berthod

5~ REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'outre

40 RECHERCHE Pratiques de lecture en 6-N. Reval

R~ -Septembre 1995

1 Education générale

et f'W'/I'NJ~~ de la santé

1) epuis quelques années, la né­cessité d ' inh-oduire dans les écoles un programme d'édu­

cation à la santé, ou pour la santé, apparaît comme une évidence in­contournable. Certes, dira-t-on, cette tâche incombe à la famille et cela est vrai. Dans de nombreux cas, on peut imaginer qu'elle est remplie à satisfaction. Mais il en est probablement autant, sinon plus, où ce qill se fait dans ce do­maine laisse considérablement à désirer.

S'il en est réellement ainsi, il ap­partient aux maîtres de prendre le relais_ Cette obligation, comme toute tâche éducative, fait partie du cahier des charges de chaque enseignant. Encore convient-il de mettre à sa disposition les moyens d ' une telle entreprise.

Des études dans notre canton et ailleurs montrent qu'il y a lieu de grouper et de canaliser les initia­tives disparates nées du désir d 'aider les jeunes, à travers l'école et en complément des responsabilités paren­tales, à conduire une existence qui les pré­serve des dangers pou­vant porter atteinte à leur santé. On sait que ceux-ci se font d'année en année plus nom­breux et plus insidieux_

Cette préoccupation gagna les travées du

R~ -Septembre 1995

Grand Conseil au point qu'en filai 1993, Ulle intervention parlemen­taire, invitait le Gouvernelnent, sous la forme d 'une résolution, à introduire une «plage éducative» dans la grille horaire des écoles primaires et du cycle d ' orientation_

Peu après, un groupe constitué par le Département de l'instruction publique et par le Département de la santé publique se mit au travail dans le dessein de proposer des filesure"s concrètes devant donner suite à la résolution précitée_

Au cours d'une séance qui se tint le 15 décembre 1993, les chefs des

deux départements les plus direc­tement intéressés eurent l'occasion d 'exposer leur point de vue sur la question aux principaux respon­sables réunis par la circonstance. Le médecin cantonal, le chef du Service cantonal d' aide à la jeunes­se, un directeur d'école et le sous­signé participèrent également à l'information_

Présidée par le chef du Service cantonal d'aide à la jeunesse, la commission d'étude comprenait, -et comprend encore puisque sa tâche n'est pas terminée-, un repré­sentant du Département de l'ins­

truction publique, deux médecins, une infirmiè­re de santé publique ainsi que le directeur de la Ligue valaisanne contre les toxicoma­nies. De plus, un ins­pecteur des écoles se­condaires du 1er degré, M_ Guy Voide, fut chargé par le Conseil d'Etat d ' une prospec­tion dans les cantons et sur le plan fédéral, ten­dant à savoir si des me­sures existent, suscep­tibles dans ce domaine d'être appliquées éga­lement en Valais_

Un programme qui a pour bul d'aider les jeunes à (onduire leur existence.

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

On apprit de la sorte qu' un pro­gramme intitulé «Objectif Gran­din>, d'origine anglo-saxonne, re­commandé par l'Office féd éral de la santé, venait d'être introduit dans le canton du Jura sous l'ap­pellation du «Programme d'éduca­tion générale et sociale». Ce der­nier vise essentiellement d es objectifs d e comportement. Il fut étudié par la commission à laquel­le le responsable jurassien en fit une présentation intéressante.

En ver tu du principe selon lequel il ne faut pas sans cesse réinventer la roue, la commission poursuivit son travail sur cette base, en vue de propositions précises qui furent présentées le printemps dernier au Conseil d'Etat.

C'est en séance du 31 mai 1995 que le Gouvernement valaisan prit une deuxième décision, fondée sur les propositions reçues, auxquelles ce­pendant des modifications assez importantes furent apportées.

Le programme «Objectif Grandir» de la Société Mandat Plus Préven­tion fut accepté en tant que docu­ment d e référence à partir duqu el le projet intitulé «Education géné­rale et promotion de la santé» doit être créé, se développer en tenant compte de la réalité valaisanne.

A cet effet, durant l' année scolaire 1995/ 1996, en collaboration avec les associations p édagogiques et un certain nombre de COlnmunes, une vingtaine de classes primaires du Valais rom and et une dizaine du H au t-Valais vont procéder à une expérimentation, sous la res­ponsabilité d e M. Guy Voide, et sous l'œil attentif d ' une commis­sion d'observation chargée de suivre le déroulement de l'entre­prise et de présenter ensuite un rapport au Conseil d'Eta t.

Si ce rapport sera favorable, le Gouvernement pourra décider des modalités de généralisation du progra mme. Dans le cas contraire,

tout pourrait être stoppé ou repris, au besoin, sur des bases nouvelles.

On l'aura constaté, le Conseil d ' Etat s'entoure de précautions compréhensibles avant la réalisa­tion d'une entreprise susceptible de modifier le visage de l'école va­laisanne. Parallèlement à ce projet, «Education 2000» se met en route. TI ne sera pas possible, nl mêlne in­diqué, de dissocier complètement ces deux initiatives.

En attendant, il faut souhaiter que la phase expérimentale du pro­gramme «Education générale et promotion de la santé» se déroule dans les conditions idéales afin qu' il soit possible d 'en tirer tous les enseignements utiles désirés.

Anselme PANNATIER

•••••••••••••••••••••••••••••••

Enseignement bilingue:

Encouragées par le DIP,

les expériences d'ensei­

gnement de la deuxième

langue par immersion

s'intensifient en Valais.

4

Le Département de l' Instruction publique (DIP) du canton du Va­lais a toujours fait figure de pion­nier en matière d'enseignement de la seconde langue. Les premières expériences-pilotes d'enseigne­ment précoce de l'allemand datent de 1966. Depuis quelques années, le mouvement s'accélère à tous les degrés de la scolarité. La rentrée 95 verra de nouvelles classes enfan­tines et primaires bilingues à Mon­they (2' enfantine), Sierre (2' en­fantine et 1" primaire), Sion (2

classes de 2' enfantine) et Brigue (5' primaire). Au niveau secondai­re, une classe bilingue devrai t s'ouvrir au CO de Monthey ainsi que de nouvelles classes de «matu­rité-bilingue» au Lycée-Collège des Creusets (Sion).

Expériences en cours Ces nouvelles classes viennent s'ajouter aux exp ériences d éjà en COurs à Sierre (2' enfantine) et Monthey (1 re enfantine financée en partie par les p arents) ainsi qu'au

R~· Septembre 1995

Le Valais: un pionnier en matière d'enseignement de la deuxième langue.

Lycée-Collège des Creusets où quelques classes suivent graduelle­ment d es cours dans la 2' langue: éducation physique, géographie, histoire ... Rappelons qu'au degré tertiaire (Ecole d' ingénieurs du Va­lais, Ecole suisse de tourisme et Ecole technique d' informatique) des cours sont régulièrement dis­pensés dans la 2' langue.

Le Département de l'Instruction publique encourage également une autre forme d ' immersion: les échanges linguistiques. Toujours plus d 'élèves du secondaire du 2e degré (collèges, écoles normales ... )

R~ -Septembre 1995

traversent la Raspille pour passer une année scolaire dans l'autre ré­gion linguistique du canton. Pour la prochaine année scolaire, ils de­vraient être 65 à faire une exp é­rience d'immersion totale contre 35 en 1992/ 1993.

Les premières expériences ont montré que l'introduction d' un en­seignement bilingue suscite des besoins de trois ordres. Un enca­drement scientifique doit garantir l'accompagnement des maîtres, le suivi et l'évaluation des expé­ri ences. Il convient de créer des moyens d'enseignement adaptés à

..... cette nouvelle situation . Il faut aus­si pouvoir compter sur des per­sonnes compétentes et motivées. La form ation initiale et continue du corps enseignant devra donc offrir des cours de didactique de l'enseignement bilingue.

Pour réussir ces exp ériences d'im­mersion partielle ou totale, le DIP a mis en place diverses structures. Un Bureau des échanges linguis­tiques a été créé voici quelques an­n ées. Une commission de coordi­nation cantonale œuvre en collaboration avec des experts de l'IRDP (Institut romand de re­cherches et de documentation pé­dagogiques). Diverses commis­sions techniques composées de professionnels de l'enseignement élaborent des programmes. Des commissions municipales réunis­sent des représentants des parents, des enseignants et des autorités scolaires.

Plusieurs régions d 'Europe et du Monde pratiquent depuis de nom­breuses années l'immersion en ma­tière d' enseignement d ' une deuxième langue. En encourageant la pratique d'un enseignement bi­lingue, le Valais répond parfaite­ment aux vœux de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l' instruction publique (CDIP) et des directeurs de l'économie pu­blique en charge de la formation professionnelle qui ont publié ce printemps une recommandation allant dans ce sens. Les autorités cantonales souhaitent que la situa­tion de canton bilingue soit un atout plutôt qu'une faiblesse.

Cours d'homéopathie Enseignement pratique d'indications thérapeu­tiques élémentaires et enseignement simpl ifié des principes de l'homéo-médecine, à l'inten­tion du public de Suisse romande. Dix cours par correspondance donnés par un médecin dès fin septembre. Nouveau: cours de péd iatrie, homéopathie chez les enfants.

Renseignements et inscriptions à: Académie lémanlque d'homéopathie

Secrétariat du cours Case postale 103 · 1001 Lausann.

<lJ (027) 2716 58

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Enseignement secondaire Réflexions d'automne 1995/1996

Six dosses de maturité professionnelle, dont 2 à Sion, ont été ouvertes dans les écoles de commerce du canton.

A lors que tout le monde s'ap­prête à chercher des solutions d'économie, le Service d e

l'enseignem ent secondaire est obli­gé, pour le bien des élèves, mais aussi po ur l'avenir de notre pays, d'ouvrir de nouvelles classes afin de maintenir la qualité de l'ensei­gnement. La situation se présente ainsi (les nombres d'élèves sont encore sou mis à de petits change­ments).

Gymnases Pour la première fois, plus de 4000 élèves se trouvent d ans nos gym­nases. Avec 4025, ce chiffre atteint le maximum supportable dans nos établissements. Pour 1995/ 1996, le Conseil d'Etat a dû autoriser l'ou­ver ture de 3 classes supplémen­taires pour 263 élèves en plus, ré­partis sur l'ensemble du canton. Ainsi, le Collège de Brigue comp­tera cet automne 50 classes, soit un nombre identique à celui du Lycée-Collège de l' Abbaye de

St-Maurice. La moyenne cantonale dans les classes de gymnases s'élè, ve à 22,7 par classe.

Ecoles supérieures de commerce (ESC)

Elles affichent une diminution d e 3 classes, malgré une augmenta­tion d'effectifs de quelque 50 élèves.

Il est réjouissant de constater que 6 classes peuvent se diriger vers une Ma turité professionnelle COmmer­ciale (MPC). Cette nouvelle matu­rité ouvrira à nos diplômés MPC l' accès aux Ecoles supérieures de cadres pour l'économie et l'admi­nistration (ESCEA) et à d 'autres fi­lières. Après une première année en «tronc commun» polyvalent, les élèves peuvent dorénavant choisir soit la filière diplôme de commer­ce, soit la MPC. Dans toutes les ESC, cette ou verture est offerte: ESC Ste-Ursule Brigue, ESC Sierre. ESCVS Sion (2 classes), ESC St-Jo­seph Monthey.

Comme le nombre de classes n'a pas été augmenté pour l' ouverture de la MPC, l'Etat du Valais n'aura donc pas de frais supplémentaires pour cette nouvelle voie.

Ecoles du degré diplôme (EDD) et Ecoles préprofessionnelles

(EPP) Elles jouissent d' une grande appré­ciation auprès d es élèves et de leurs parents. Si l'effectif des EDO a augmenté de 28 élèves, il y en a 108 en plus dans les EPP, ce qui si­gnifie l' obligation d'ouvrir 3 classes. Les effectifs sont assez éle-

vés: 21,3 pour les EDD et 24,3 pour les EPP.

Les ra isons de cet afflux vers les études du 20 degré sont mwtiples:

Souvent, les élèves, à 14, 15 ou 16 ans, sont indécis sur leur avenir et préfèrent continuer des études courtes ou longues.

Quelques-uns veulent échapper aux apprentissages qui les privent de longues vaca nces et d ' une vie jugée agréable et commode. Le marché du travail actuel empêche qu elquefoi s le choix d ' une profes­sion souha itée. Les fill es ont sou­vent moins de possibilités pour les apprentissages, mais d'un autre côté, elles travaillent bien à l' école et profitent en conséquence d e leurs bonnes notes pour continuer les études.

Finalement, il faut di re que l'Ecole normale, dans sa structure actuel­le, se ferme progressivement. Ain­si, cet automne, 4 classes seront supprimées. Les élèves et profes­seurs se dirigent presque automa­tiquement vers les gymnases.

Cycles d'orientation (CO) Dans les CO, on constate égale­ment une augmentation des effec­tifs. On dénombre 6533 élèves dans le Valais romand, soit 179 élèves de plus qu' en 1994, ce qui signifie l'ouverture de 10 nouvelles classes.

Le Haut-Valais enregistre un léger accroissement de 23 élèves (2788) et, malgré cela, ferme une classe.

Le chef du Service canlonal de l'enseignement secondaire

]. Guntem

R~ -Septembre 1995

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Examens 1995 Examens de maturité et de diplôme de commerce 1995 - 595 diplômes de maturité, 254 diplômes de commerce

Les examens écrits de maturité et de diplôme 1995 se sont déroulés à la fin mai / début juin et les exa­mens oraux du 10 au 27 juin. 642 candida tes et candidats se sont présentés dans les 4 collèges et 283 dans les 5 différentes écoles d e commerce du canton du Valais. Le taux d'échec pour les maturité s'est élevé à 7.3 % contre 5 % l'année d ernière tandis que pour les écoles de commerce il a été de 10.2 % contre 12.9 % l' année passée ou 595 maturités (dont 279 filles ou 47 %) et 254 diplômes supérieurs d e commerce (dont 161 filles (63 %). Ces examens se sont d' une maniè~

re générale bien passés et ils ont été supervisés par les membres de la Commission cantonale de l' en­seignement secondaire renforcés par des experts externes. En tout,

92 expertes et experts ont été solli­cités pour assister à ces examens.

Pour la première fois, les notes des candidates et candidats de toutes les écoles supérieures de commer­ce et des collèges (mis à part celui de St-Maurice) ont été traitées par système informatique. Ce pro­gramme, mis au point par M. Eric Williner du Département de l'ins­truction publique, en collaboration avec MM. Arsène Duc et Roger Mathieu, a permis un résultat soi­gné et une simplification pour les établissements.

Ce travail a pu être réalisé grâce à la collaboration d' un personnel très qualifié. Il faut se rendre compte qu'environ 25' 000 notes ont été traitées durant ces se­maines. Les candidates et candi­dats ont reçu chacune et chacun un

procès-verbal personnalisé. Nous sa isissons l'occasion pour remer­cier les collaboratrices, Mmes Tan­ja Ruppen, Françoise Gaudin, Jac­queline Schnyder et Sylvane Charbonnet.

Force est d e constater que ce tra­vail par informatique a simplifié la tâche des établissements. En effet, les calculs qui se faisaient jusqu'ici manuellement sont réalisés main­tenant par l'ordinateur. La saisie et le contrôle d es notes demandent toutefois beaucoup d' attention et de soin . Ce travail rigoureux ne peut se faire qu'avec du personnel formé et très consciencieux.

Le Chef du Service cantonal del'enseignement secondaire

]. Guntern

Lycée-collège de l'Abbaye de St-Maurice

Nouvelle équipe de direction En séance du 26 avril 1995, le Gou­vernement valaisan, Sur présenta­tion de l'Abbaye de St-Maurice, a nommé M. le Chanoine Guy Lui­sier nouveau recteur du Lycée-col­lège de l'Abbaye de St-Maurice.

Cette nomination fait suite à la dé­mission présentée par M. le Cha­noine André Alterrnatt à la fin de [' année civile 1994.

Lors de la nomination de M. le Chanoine Guy Luisier, le Conseil d 'Etat a profité de l'occasion pour remercier également M. le Chanoi­ne Claude Martin, ancien recteur, qui a assumé la direction ad inté­rim jusqu'à la fin de l'armée scolai­re 1994/1995.

En même temps, le Gouvernement valaisan approuvait la proposition de Mgr Salina, Abbé de St-Maurice d'Agaune, de renforcer l'équipe de direction du Collège, en vue d' un

R~ -Septembre 1995

avenir dynamique de l'établisse­ment. Ainsi, M. le Recteur Guy Luisier s'assurera la collaboration directe et étroite de M. le Chanoine Jean-Paul Amoos, de Venthône, comme prorecteur et de M. le Cha­noine Franco Bernasconi pour les questions administratives . Cette nouvelle forme d e direction d' un grand établissement a été applau­die par le Conseil d 'Etat et le Dé­partement de l'instruction pu­blique en particulier. Elle pourrait bien faire école dans d'autres éta­blissements de cette importance.

M. le Chanoine Guy Luisier, de Saillon, est né en 1961. En 1983, il a fait son profès à l'Abbaye et il est ordonné prêtre en 1988. M. Luisier est licencié en théologie de l'Uni­versité d e Fribourg et licencié en lettres de l'Université de Genève. Il enseigne le latin et il est préfet à

l'internat. Sur le plan cantonal, il fonctionnait comme expert aux examens de maturité. M. le Chanoine Jean-Paul Amoos, de Venthône, est né en 1942. Licen­cié en théologie, il est également professeur et profite d'une longue et appréciée expérience comme au­mônier du Collège. M. le Chanoine Franco Bernasconi, né en 1941, est professeur au Collè­ge et préfet à l'internat. Il possède une formation commerciale et une licence en théologie. Il fonctionnait déjà comme proviseur de la section socio-économique. En plus, il est préfet à l'internat. A toute l' équipe, nous souhaitons plein succès et beaucoup de satis­faction dans cette nouvelle tâche.

Le chef du Département de l'instruction publiq"e

Serge Sierra

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Nouveau moyen d'enseignement du en 1 P

lJn nouveau moyen d'ensei­gnement a été élaboré sur la base d es résultats d' un ques­

tionnaire envoyé aux enseignants de 1ère et 2e primaires. Il s'agit d ' un document d e classe de près de 600 pages à gérer par l'ensei­gnant. Il comprend quatre parties:

1. la bibliothèque: on y propose une démarche générale visant à inciter les eniants à fréquenter le coin bibliothèque, à découvrir des auteu rs et des histoires, à ef­fect uer d es recherches sur un thème et à utiJiser des ouvrages de référence. Ces propositions sont accompagnées d' exemples.

2. la poésie: à partir d' objectifs gé­néraux, l'ensei gnant y découvre

NOUVEAU X ?RO~R~I'\MES NOuVEAU~ Liv RES NOWIEt.L..E CI..45&E ~OU"EAUX COPAiNS ""ouveAwr PROFS

différentes idées pour favoriser la création poétique. Ces propo­sitions sont accompagnées de poèmes pour les élèves.

3. les ateliers de structuration: le d ocument comprend un bilan pour situer les élèves, des fiches pour tra vailler l' oral (repérage, localisation, épellation) et l' écrit (mots, phrases, lecture), des fiches pour travailler les ateliers précis (mots-outils, lettres fi­nales, rôle d e la voyelle) et d es jeux (domino, mémOlY ... ).

4. l' écriture liée: on y trouve des fi ches d'a pprentissage et des fiches d 'entraînement. Dans la première catégorie, chaque lettre et chiffre est travaillé. Des

MAie, "foWOURS Le. KÉME 6OUR\Re !

exercices sur les liaisons dans le corps d' écri ture et la copie de mots contenant cette liaison sont proposés. Quant aux fiches d'entraînement, elles permettent de travailler l'occupation de l'espace et la transcription d'un message imprimé ou script en écriture liée.

Vu le peu d' intérêt rencontré pour l' écriture script, d e nouveaux moyens n'ont pas été réali sés. En revanche, le document «écriture liée» décrit ci-dessus peut être commandé pour chaque élève.

Stéphane Germanier

R~-SeplembreI995

po

Valise

NOuS vous proposons, avec l' appui financier du Conseil du Léman sans lequel cette

réa lisation n'aurait pas pu voir le jour, un document inédit: une «va­lise lémanique» conçue et réalisée paI d es professionnels de l'ensei­gnement et de la documentation provenant d e cinq entités léma­niques, }' Ain, la Haute-Savoie, Vaud, Genève et le Valais (ORDP).

Le but de cette collaboration a été de mettre à la disposition des en­seignants et des élèves des docu­ments de travail avec pistes métho­d ologiques pour partir à la découverte de la région lémanique et mieux connaître les entités di­verses qui la composent, susciter des échanges entre les classes et développer le sentiment d'apparte­nance à un même ensemble trans­frontalier.

Les objectifs généraux d' une ap­proche géographique visent plus particulièrement à dégager, après observation, les caractéristiques es­sentielles des paysages étudiés, à

A la découverte de la région lémanique.

R~ - Septembre 1995

établir des relations entre les phé­nonlènes retenus et à transposer ces caractéristiques et ces relations à d'autres paysages similaires ou différents de la région lémanique.

- Apprendre à choisir, d ans une documentation donnée, le maté­ri el utile au travail proposé et communiquer le résultat de ses recherches.

- A pprendre à connaître et à mieux comprendre les diverses cOfllmunautés vivant dans la ré­gion lémanique.

- Faire progresser les élèves dans l'acquisition d es savoirs et des savoirs-faire.

La «vali se lémanique» conlprend six parties : tourisme, agricuIture­élevage, services, indu strie-artisa­nat, agglomérations-communica­tions, dossier de presse . Les démarches proposées doivent être considérées comme des idées d'ex­ploitation des documents qui la composent. Les activités peuvent être réalisées en quatre, sept ou dix

S entités, une seule région.

heures. Dans chacun des cas d e fi­gure, les buts visés peuvent être at­teints.

Plusieurs «valises léluaniques» p euvent être empruntées à l' ORDP; elles concernent particu­lièrement les élèves de 12 à 15 ans.

Tous les d ocuments complémen­taires au contenu de la valise et fi­gurant sur la liste bibliographique peuvent également être emprun­tés.

Les auteurs vous souhaitent d e réelles satisfactions avec vos élèves en partant avec eux à la découver­te de la région lémanique.

Connaissance de l'environnement

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Moyens romands d'enseignement de la musique

Au tour de la 4e primaire

Chèr-e-s collègues de 4' primaire,

Grâce à votre disponibilité et à votre enthousiasme, la semaine consacrée au cours d'introduction des «moyens romands d'enseigne­ment de la musique» s'est déroulée dans des conditions optimales. Au nom de l' équipe d' animation, je vous en renlercie chaleureusement.

Dès la rentrée scolaire, je vous en­courage vivem ent à pratiquer la méthodologie, en essayant les dif­férents exercices. Si chaque jour, vous faites un p etit pas, les effets bénéfiques de l'éducation musicale ne tarderont pas à se faire sentir p our vos élèves et pour vouS­mêmes. Et si un maître de chant vient régulièrement dans votre classe, dem andez-lui l'appui né­cessaire à la réalisation de bonnes leçons extraites des «moyens ro­mands d 'enseignement de la mu­sique». Quant aux animateurs du cours d'é té, ils seront à votre dis­position lors des cours mentionnés ci-dessous.

Enseignants du district de Monthey

Animateurs: Jean Maurice Delasoie, Monthéolo 14B, 1870 Monthey 025 / 71 .47.80 Stéphane Bianchi, Clavelaire, 1893 Muraz 025 / 72.76.83

Dates et horaires Lieux / écoles Accueil

MA 26.09.1995 à 16h30 Mabillon IV Monthey Jean-Maurice Delasoie

MA 20.11.1995 à 16h30 Le Corbier Collombey Yvon Terretlaz

MA 23.01.1995 à 16h30 Europe 8 Monthey René Wyssen

MA 23.04.1996 à 16h30 St-Gingolph Michel Beytrison

Enseignants des districts d'Entremont et de St-Maurice

Animateur: Pascal Luy, Fontenelle, 1934 Le Châble 026/ 36.28.78

Dates et horaires Lieux / écoles Accueil

MA 19.09.1995 à 17h00 Verbier M.-Danièle Fellay

MA 14.11.1995 à 17h00 St-Maurice M.-Claude Ouroux

MA 13.02.1996 à 17h00 Salvan F.-Louis Décaillet

MA 02.04.1996 à 17h00 Bruson Hervé Vaudan

A vous, aux vôtres et à vos élèves, je souhaite une belle année dans la Enseignants du district de Martigny joie d e chanter car, pour citer les propos de M. Pannatier, lors de la Animateurs: Yvon Luisier, 1913 Saillon 026/ 44.27.04 clôture de n otre semaine pédago- Etienne Carron, Ch. de Plaisance, 1926 Fuily 026/ 46.19.61 gique .. . <<une classe qui chante est une classe qui vit, une classe qui vit est une classe qui travaille et une classe qui travaille est une classe qui réussit».

Bernard Oberholzer

animateur cantonal.

Dates et horaires

LU 09.10.1995 à 16h45

LU 27.11.1995 à 16h45

LU 12.02.1996 à 16h45

LU 29.04.1995 à 16h45

Lieux / écoles Accueil

Saxé - Fully Alexandre Caillet

Saillon CJaudy Raymond

Riddes Jean-François Cretlenand

Leytron Raymond Lemasson

R~ -Septembre 1995

-

Enseignants du district de Sion

Animateurs: Pierre-Louis Nanchen, Amandiers 54, 1950 Sion 027 / 23.45.56

Pascal Lamon, La Fugue, 1978 Lens 027/ 43.16.28

Dates et horaires Lieux / écoles Accueil

JE 05.10.1995 à 16h30 Bramais Gabriel Rey

MA 05.12.1995 à 16h30 Grimisuat Simone Roux-Cajellx

LU 26.02.1996 à 16h30 Savièse, Moréchon Jacquy Dubuis

LU 22.04.1996 à 16h30 Sion ENVR CLAP Manuéla Cardinal

Enseignants des districts de Conthey et d'Hérens

Animateurs: Anne-Françoise Andenmatten-Sierro, Condémines 45,

1950 Sion 027/ 23.19.28 Manu Charbonnet, Le Terry, 1994 Beuson-Nendaz

027/ 88.17.18

Dates et horaires Lieux / écoles Accueil

LU 25.09.1995 à 16h45 Ardon Réginald Broccard

LU 13.11.1995 à 16h45 St-Séverin Gérald Fumeaux

LU 12.02.1996 à 16h45 Chamoson Eric Taccoz

LU 22.04.1996 à 16h45 Hérémence Stéphane Bovier

Enseignants du district de Sierre

Animateurs: Pierre-Alain Barras, Rte de Muzot, 3968 Veyras 027/ 55.34.17

Pascal Tschopp, La Grange, 3965 Chippis 027/ 55.40.84

Dates et horaires Lieux / écoles Accueil

MA 03.10.1995 à 16h30 Veyras Noëlie Basili

MA 21.11.1995 à 16h30 Chippis François Vogel

MA 30.01.1996 à 16h30 Sierre-Planzette Patrick Briguet

MA 26.03.1996 à 16h30 St-Léonard Catherine Rudaz

R~ -Septembre 1995

Enseignement primaire Année scolaire 1995/1996

Statistique des élèves

Chacun connaît l' importan ce d' une statistique scolaire réguliè­rement mise à jour et fondée sur des données précises. Il s'agit en effet d ' un instrument indispen­sable à la gestion administrative et fina ncière de l'école.

C'est la raison pour laquelle, au début de chaque année scolaire, nous demandons aux titulaires de classes d' établir, de manière détaillée et complète, selon une formule mise à leur disposition, la liste des élèves.

Pour des raisons de simplifica­tion administrative au sein de notre Service, nous adressons cette année la formule d e statis­tique aux commissions sco­laires/ di rections d 'écoles en les priant de la rem ettre aux titu­laires dès l'ouverture des classes.

Ces derniers sont invités à rem­plir la fiche comme indiqué ci­dessus et à la retourner sans re­tard à la commission scolaire ou à la direction d'école qui voudra bien en établir une photocopie et adresser le tout, en deux exem­plaires, à l'inspecteur d'arrondis­sement.

Les titulaires qui n'auraient pas r eçu la formule de statistique voudront bien la réclam er au­près de 1'autorité scolai re com­munale.

Nous remercions les enseignants et les autorités scolaires locales pour ce travail qu'il y a lieu d'ac­complir de façon précise, com­plète et rapide.

Le chef du Service cantonal de l'enseignement primaire

et des écoles normales

Anselme Pannatier

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

OES: Philippe Nendaz

!.Aarion Salamin quitte son ,_, ~oste à la tête de l'Office de

1 enseignement spécialisé (OES), faisant valoir son droit à un changement d'activités. Mari~~ ~a lamln ne veut en aucun cas que 1 o~ parle de retraite, un mot qu elle Juge entièrement négatif ~Ue cha~ge donc d'activités et d~ 1 ach vlle, elle en aura, faisons-lill confiance!

Marion SalarnÎn a passé sa v ie au­t? ur et dans l'école. A sa sortie de 1 Ecole normale elle a d ' . . d . . , Inge u-rant trOIs ans à Veyras une classe à d;gr és ~ultipl es, peuplées d élèves agés de 6 à 15 ans. Un ru de apprentissage avec une ap­proche du monde du handicap cette classe de village intégran; entre autres un trisomique et un psychotique!

Marion Salamin est ensuite nom­mée à Sierre. Elle y débute dans les cla~ses enfantines et p réparatoires pUIS. enseigne en première et deuxième primaires. Elle milite dans les associations profession­n,;lIes, présidant la Commission pedag0S'que de la SPVal .

Elle s'inscrit ensuite à l'Université de Fnbourg et où elle obtient en 1975 le diplôme de pédagogie cu­rative. Elle exerce alors ses talents d~ pédagogue dans les classes d enseignement spécialisé d u CO d e Slerre. A la fin d es années 70, Man on Salamin est nommée Conselllère pédagogique, à mi­temps. Elle passe ensuite à trois­quar~s temps, le reste de son horai­:e eta.nt consacré au Service educat[f itinérant qu'elle d ' . Dè l'é té 92 m ge. s , elle succède à Philippe Theytaz à la tête de l'Office de l'en­Se[S',ement spécialisé.

12

à Marion Salamin Suite logique

A l'arrivée de Marion Salam ' ' 1 t " d ' ID a a ete. e 1 OES, Philippe Nendaz a r~pns le rôle de conseiller pédago­g[q~e (mi-temps) qu'elle occupait ~uJou:d ' hui, c'est lui qui succèd~ a. Man on Salamin à la tête de l'Of­tice.

Philippe Nendaz est sorti de l'Eco­le normale en 1978. Trois ans plus tard, [1 obhent son diplôme de pé­dagog[e curative à l'Université de Fnbourg. Durant 14 ans, il en­seigne dans les structures d'ensei­gnement spécialisé - classes termi­na les~ classes d 'observation et appUi permanent - du CO d ' Eu­seigne. Dès 1992, il partage son temps entre l' enseiS',ement et son f,~s~~de Conseiller pédagogique à

Philippe Nendaz a été aussi actif dans les associations profession­n,;lIes. P end ant une dizaine d' an­nees, Il a représenté les ensei­gnants spécialisés au comité d l' Association des enseilTf1 ants d e CO. 0 " u

EN QUESTIONS ••• Marion Salamin, le fait d ' être Conseillère pédagogique à plein t~m~s_ n'est-il pas dangereux, les reah~~s de la classe étant si vite oublIees?

O~i, salls aucun d oute. On perd tres ~ite le~ repères et on n 'a plus la meme vlsion lorsqu'on n'a 1 1 . pus a prallque de l' enseiS'lement. En

classe, on échoue parfois, on est confronté aux problèmes, on est forcé de changer, de se tenir au

De gauche à droite: Michel Délitroz, Marion Salam 'In Ph·l· N d , lIppe en az.

/(,~ - Septembre 1995

courant de l'évolution de la popu­lation scolaire. Cela noUS force à garder une certaine modestie. Cela dit, ma nomination est arrivée fort tard. Je n'ai quitté la classe que lors des 5 ou 6 dernières années. Je n'ai pas eu le temps de faire «carrière» dans l' administration.

moins le sens des réalités en cô­toyant les élêves qu'en restant can­tonné dans un bureau.

Le jour où v oUS avez appris votre nomination, avez-vOus b ien dor-

mi?

E 2000, c'est un souci ou une chance pour le nouveau respon­

sable de l'OES?

Oui! C'est une suite logique. En trois ans, j' ai eu le temps d'appré­hender les réali tés d es classes, d e m' impréS'ler de la philosophie et du concept défendu par l' Office de l' enseignement spécialisé. Je suis convaincu de sa justesse qui a d'ailleurs profondément transfor­mé ma manière d'enseigner.

Vous êtes arrivée à la tête de l'OES à un moment difficile. Vous n ' avez jamais regretté d'avoir accepté ce poste?

Je n' ai pas eu de regrets puisque nous avons réussi à maintenir l' es­sentiel de l' acquis qui avait été ob­tenu au prix d e longues années de

négociations.

C'est l' un et l' autre. Un souci, par­ce que tout vient en même temps: ma nouvelle charge à l'Office et mon implication d ans le projet E 2000 . Je suis chargé de coordon­ner les activités d'un groupe de travail qui se penchera sur la quali­té de vie de l' apprenant et sur les rythmes de travail. Mais c'est aussi une grande chance pour l' Ecole valaisanne. Le fait de réfléchir en profondeur au fonc­tionnenlent de notre institution ne peut que d éboucher sur des amé­liorations. Les difficultés écono­nuques que nouS connaissons noUS

Quels sont vos espoirs ?

Je souhaite que l'OES continue à fonctionner de la même manière, c'est à dire avec un esprit nova­teur, en n'ayant pas peur de se re­mettre en question ou d'être criti­qué. Je voud rais que l' ensei­gnement spécialisé soit toujours le moteur d' un changement en pro­fo ndeur des pratiques et des conceptions pédagogiques.

QueUe a été votre plus grande dé­

ception?

Une déception ? On n'est pas déçu, lorsqu'on peut négocier, défendre ses idées. Mon plus grand regret, c'est de n'avoir pu conserver l'édi­fice tel qu'il avait été conçu en per­dant le Se rvice éducatif itinérant qui aujourd'hui ne dépend plus de

l'OES.

obligent à nous remettre en ques­tion et à cesser de ronronner. Jus­qu'à présent, nouS n'avons pas mené d e réforme fondamentale . E 2000 devrait nous le permettre.

P. Vefte ..

Et votre principale satisfaction?

Il y en a eu tellement! La principale réside dans le climat de confiance, de collaboration et d'amitié qui s'est instauré avec nos partenaires, que ce soit le chef du DIP, les chefs de service, les inspecteurs, les col­lègues romands, les associations professionnelles ou les ensei­

gnants.

Rester en contact Philippe Nendaz, en acceptant ce poste à plein temps, n' avez-vous pas peur de vous couper des réali­tés de l'enseignement?

Oui! Cela m' a d'ailleurs fait hésiter et c'est aujourd'hui ma préoccupa­tion majeure. Mais je n'avais pas v raiment le choix, le poste étant présenté ainsi. Pour combler cette lacune, je vais essayer de rester en contact permanent avec les ensei­S'lants. Je vais aller le plus souvent possible d ans les classes; on perd

/(,~ _ Seplembr. 1995

Michel Délitroz nouveau conseiller pédagogique

Le nouveau conseiller pédagogique, nommé à mi-temps à l'Office de l'enseiS'lement spécialisé, s'appelle Michel Délitroz et enseiS'le à Sion depuis sa sortie d e l' école normale, en 1977. Il travaille d'abord en 3' primaire. ParaUèlement, il suit une formation en cours d'emploi; en 1980, il obtient le diplôme de pédagogie cu rative de l'Université d e Fribourg. Dès lors, il œuvre dans les classes d'observation de la capita-

le. En 1990, on lui confie les cours d'appui. Michel Délitroz a également présidé aux destinées de l' AMES (AssO­ciation des maîtres de l' enseiS'lement spécialisé) durant 5 anS. II a auS­si rempli pendant 8 ans la fonction de coordonnateur du Secteur socio-

péd agogique de la commune de Sion. A l' avenir, parallèlement à sa fonction d e Conseiller pédagogique, Michel Délitroz continuera à dispenser les appuis pédagogiques aux élèves du Centre scolaire de Champsec (mi-temps).

A l'heure d'entrer en fonction, Michel Délitroz a certaines craintes: «La fonction est très vaste; j'ai un peu peur de ne pas pouvoir répondre à toutes les attentes des enseignants spécialisés.» Le nouveau conseiller pédagogique se définit comme Wl homme de terrain: «J'es­pêre pouvoir fournir des solutions pratiques auX problèmes. J'aime­rais vivre cette nouvelle tâche comme un partage, le partage de mon

expérience auprès des élèves en difficultés.»

13

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

INFORMATIONS OFFICiElLES

DOCUMENT «INFORMATIONS ET DIRECTIVES

POUR L'ANNÉE SCOLAIRE 1995/1996» Les indications données en août 1994 à ce sujet sont également valables pour

l'année scolaire 1995 / 1996 sous réserve des modifications qui sont publiées

ci-après.

1. page 2 : point 4 :

MmE.' Marion Salamin a cessé son activité. Elle est remplacée par M. Philippe Nendaz de Conthey, responsable de l'Office de l'enseignement spécialisé et conseiller pédagogique.

M. Michel Délitroz Conseiller pédagogique Grands-Prés 97 1958 Uvrier té1. 027 / 31 24 79

M. Bernard Oberholzer Rte de Marendeux 1 1870 Monthey Privé (025) 72 15 10 Prof. (025) 6041 67

2. Page 4:

14

Il ne s' agit plus du Service m édico-pédagogique mais de l'Office médico-pédagogique valaisan.

Les équipes de l'Office médico-pédagogique (Servi­ce cantonal d ' aide à la jeunesse) disposent de spé­cialistes (logopédistes, médecins, psychologues, psychomotriciens) qui sont à la disposition des en­seignants et des parents lorsque des enfants présen­tent des difficultés de développement et d'appren­tissage.

1. Monthey: nouveau n° de téléphone (025) 733570

3. Sion: Responsable du centre: M. Maurice Nanchen

4. Sierre: Responsable du centre: M. Jean-François Dorsaz

Page 5:

A ajouter:

Frais: A partir du 1er juillet 1995, une contribution forfaitaire de Fr. 100.- est demandée aux parents.

3. Page 9 :

Conseillers pédagogiques

- M. Philippe Nendaz, Responsable de l'Office de l'enseignement spécialisé pour le Valais romand, rue des Biolles 1, 1964 Conthey, tél. (027) 36 5426.

M. Michel Délitroz, conseiller pédagogique, Grands-Prés 97, 1958 Uvrier. Tél. 027 / 312479.

4. Page 12:

Examen de fin d'année scolaire 1995/1996

1. Les examens pédagogiques à l'école primaire dans le Valais romand comportent:

catégorie a):

des épreuves nlÎses à la disposition des ensei­gnants en cours d ' année dont la passation est laissée à leur appréciation.

catégorie b) :

des épreuves de référence (allemand 6P), à la mi­mai de chaque année, le monlent précis étant laissé au choix de l'enseignant.

catégorie c) :

des épreuves avec retour d' information (4P-6P) du 10 au 14 juin 1996.

2. Ces examens et ces épreuves s'appliquent aux classes de la manière suivante:

R~ - Seplembre 1995

-deuxième année primaire:

épreuves catégorie a), en alternance français e t mathématique

troisième année primaire:

épreuves catégorie a), en alternance français e t mathématique

quatrième année primaire:

examens de français et de mathématique, catégo­rie c)

cinquième année primaire:

épreuves catégorie a), en alternance français e t mathématique

sixième année primaire:

examens de français et de mathématique, catégo­rie c)

Les enseignantes et les enseignants concernés re­cevront en temps utile les épreuves et les instruc­tions.

Chaque année, les conlnlÎssions scolaires rece­vront les instructions n écessaires relatives aux examens de catégorie c.

5. page 17:

Mesures spéciales pour l'enseignement de l'éduca­tion physique

point 3 . ... pendant l'année scolaire 1995/1996.

6. Page 20:

Session pédagogique 1996. Elle aura lieu du 24 au 28 juin 1996.

7. Page 20:

Congés de Noël. ... Ces enfants doivent réintégrer leur classe pour la rentrée de janvier 1996 .

8. Pages 32 et 33 (nouveau texte) :

Enseignement des mathématiques

L'introduction dans les classes de nouveaux moyens d 'enseignement romands d e nlathéma­tiques (à la rentrée 1997 pour la 1ère année) est la préoccupation prioritaire de l'animation pédago­gique.

R~- Seplembre 1995

Dans cette perspective, et en complément des cours de formation continue proposés, les animateurs sont disposés, sur invitation, à mener dans votre classe de 1ère ou de 2e année des activités tirées des futurs ouvrages. L' occasion d 'approcher une pédagogie renouvelée et d 'observer vos élèves au travail vous est ainsi offerte.

La résolution de problèmes est la pierre angulaire de tout enseignement des mathématiques. La conception d' ensemble qui a fixé les principes géné­raux d e la nou velle collection de moyens d 'ensei­gnement pour les d egrés 1 à 4 réaffirme cette finali­té. Aussi, pour encourager la pratique de situations-problènles (ateliers), les animateurs or­ganiseront, à la demande des enseignants d'un centre scolaire, des journées «mathématiques».

Rappels:

Le mercredi après-midi, les anitnaleurs assurent une permanence pédagogique à l'ORDP de Sion (saUe Animation pédagogique, 1er étage) . Vous y trouverez appui et conseil pour gérer de manière équilibrée le programme annuel, utiliser judicieuse­ment le matériel didactique, résoudre des questions d 'ordre méthodologique, ou encore évaluer le tra­vail de vos élèves.

Calcul mental (3P à 6P). Les carnets d'entraînement au calcul mental réfléchi ne devraient pas être per­çus COlllme «quelque chose à faire en plus» mais plutôt comme un complément à intégrer à la leçon de mathénlatiques en vue de satisfaire plus efficace­ment à des objectifs spécifiques du programme. Il appartient à chaque enseignant de trouver le Olode d ' utilisation le nlieux adapté aux besoins de ses élèves et de fixer un plan de cheminement annuel cohérent. Relevons que les discussions visant à cOlllparer les divers procédés de calcul pour Illettre en évidence ceux qui amènent au résultat avec le plus d 'aisance et de sûreté sont d' un profit certain pour les élèves.

Attribution de la note de mathématique. L'ensei­gnement des mathématiques n ' établit aucune dis­tinction entre des activités qui ne feraient appel qu'au seul «raisonnement mathématique» et d ' autres qui ne relèveraient que de la «technique de calcul». Il convient donc, lors de l' attribution des notes trimestrielles, d'inscrire deux foi s la même note «globale» de mathématiques.

15

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Animateurs: Marie-Hélène SAUTHIER Rue des Grands-Prés 56 1958 UVRIER Tél.: OROP: 027/6041 64 Privé: 027/3110 42

Yvan MICHLIG Rue de Clodevis 1967 BRAMOIS Tél.: OROP: 027/ 6041 64 Privé: 027/313839

9. ALLEMAND (nouveau texte) :

DegréSP Les maîtres et les maîtresses de Se année primaire recevront un fascicule proposant des démarches d'apprentissage à partir de thèmes.

Les membres de la commission des programmes d'allemand 5P et 6P souhaitent recueillir toutes suggestions et observations relatives à ce nouveau document. Celles-ci doivent être transmises à Mme Monique Pannatier, Rue du Mont 3, 1950 Sion (tél. 027/22 72 48).

Degré 6P

Il est vivement recommandé aux enseignants de 6e année primaire de travailler le programme à partir des objectifs proposés dans le fascicule qui leur a été remis au débùt de l'année scolaire 1994/1995.

10. Pages 38 el 39 (nouveau texte):

16

EDUCATION MUSICALE

Le chant fait partie de la vie de la classe

2. Ecole enfantine

Les enseignantes utilisent les moyens d'ensei­gnement en vigueur.

3. Moyens romands d'enseignement de la mu­sique

Les enseignants IP, 2P, 3P et 4P, ainsi que ceux des autres degrés qui ont suivi un cours d'intro­duction, utilisent ces moyens. Les maîtres spé­cialisés en éducation musicale sont invités à col­laborer avec les titulaires pour la bonne introduction de ces moyens d'enseignement.

4. Autres directives Les enseignants dutilisant pas les «moyens ro­mands d'enseignement de la musique» peuvent se référer aux indications suivantes:

Pour les classes de SP et 6P Les enseignants sont priés, puisqu'ils sont dans une phase de transition, de s'informer sur les acquis de leurs élèves. Ils feront au mieux pour en tenir compte. Voici quelques exercices tech­niques complémentaires:

- Intonation: intervalles de la gamme de DO: tierce, quarte, quinte (en rapport avec les chants du répertoire); découverte des altérations.

- Rythme: utilisation de chansons pour décou­vrir les différents rythmes.

- Audition et écoute dirigée: voir remarque ci-des­sous.

Remarque:

Audition et écoute dirigée:

Ce domaine a pour but d'éveiller et d'élargir progressivement la sensibilité auditive des élèves. Il s'agit de leur fournir des points de re­père qui leur permettent de mieux écouter et d'apprécier la musique.

Les situations et activités d'apprentissage sui­vantes permettent d'atteindre l'objectif cité ci­dessus:

audition d' œuvres en rapport avec l'âge des enfants;

- recueil des impressions des élèves après l'écoute d'une œuvre;

- reconnaissance d'une chanson uniquement à son rythme;

- écoute dirigée englobée dans d'autres activi­tés (étude de texte, dessin, poésie, ... );

- présentation, par un exposé d'élève, d'un ins­trument ou d'une œuvre.

Répertoire de chansons

Les années scolaires 1993/1994/1995 ont été placées sous le signe de «Chansons autour du monde». Les enseignants sont invités à puiser encore dans ce répertoire.

Un nouveau document intitulé «Chanson et mouvement» ainsi que la K7 correspondante sont à disposition à l'ORDP pour le prix de Fr. 20.-.

R~ -Septembre 1995

Ce recueil comprend une série de chansons po­pulaires pour lesquelles une démarche «mouve­ment» est proposée. Les enseignants y choisi­ront quelques mélodies qu'ils utiliseront de manière traditionnelle et/ ou en tenant compte des explications qui sont données.

L'animateur cantonal et les animateurs d'arron­dissement (voir page 3) conseillent volontiers leurs collègues de tous les degrés primaires.

Contenu du recueil «Chanson et mouvement» (ne sont pas indiqués les exercices techniques et les références discographiques)

Titre Degré

Dans la ferme à Mathurin 1

La p' tite polka M

La polka à six pas I-M

La marche de Ziberli

Mon papa

Le coq est mort (canon) 1

Su cantemo (canon) M-S

Marche M-S

La farandole (Fête des vignerons 1955) M-S

La noix I-M

L'automédor M

Hé ! En chasse nous partons

La belette M

La bastringue I-M

J'ai vu le loup M

A Saint Malo M

Oh! Suzanna M

La farandole de Tarascaire

Boogie-Woogie (on met le pied)

U gonni

Toumbaï

Petrouchka

Chanson à danser (Roumanie)

Les cinq cousines (Roumanie)

Les Champs-Elysées

Et si tu essayais de chanter

Bolero cubano (rumba)

Bela bimba (Italie)

Simi jachech (Israël)

1 = inférieur

M= moyen

S supérieur

T = tous

M-S

T

M-S

M-S

M-S

5

S

S

M-S

5

5

5

les indications des degrés concernent l'exploita­tion en «mouvement». les chansons en elles-mêmes peuvent faire l'ob­jet d'un autre choix.

11. Page 40 : Education visuelle, manuelle et ACM: 1er paragraphe, 6e ligne. à remplacer ... «Voir», par «Atelier», «Hobby», ...

Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales

Anselme Pannalier

~'J~ CALLIG RAPHY IOO:mttJ:t~JI:e3::a:J:l.Iët~l·:1:J:II&t·:t

SIERRE ITE1.551A 10 IFAX 55 AllO

S ION 1 RUE DE lA DIXENCE 20 1 TEl. 22 3A 65 1 FAX 23 34 66

17

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

1995 - 1996 Calendrier des projcls

EDUCATION VISUELLE, MANUELLE ET ACTIVITES CREATRICES

Cours du Degré(s) ___ Tilulaire(s)

1995 A B C ACM 1 Ac:T DESSIN-PEINTURE

21.0X 1 25.OR

2K.IlX 1 01.1fJ

04.1!\I 1 OKIfJ

Il .I~)115.m

IK1I9/22.119

25.I!\l 1 2Y.m

m. 11l 1 1l6. 10

1!\I.10/13. 10

16.10 120. III

23. 10 / 27. 10

311.10 103. 11

06. 11 110. 11

13.1 1/ 17. 11

20.1 1/ 24.11

27. 11/ 0 1.1 2

04.12 I Ol!. 12

11.12 1 15. 12

IK 12/11. 12

[~2~5~.I O~_ /~2~<)~.1~2LI _N_(~_'I_~ __________ -L~I LI _____ _ ________ ~ __ ~

Congés d'automne : "ariablc scion les (,;ummuncs Immw::uléc conception : \'endredi R t.léçcmbre 1995 Congt de Noi:~ 1 : du n ndredi sOÎ r 11 déçcmbre 1995 au lum.li matin R jam"icr 1990

Vous trouvez ci-dessus le calendrier des projets ACM pour la prochaine année scolaire.

Il doit vous permettre de "programmer» plus aisémen t les activités que vous vous proposez de réaliser avec chaque groupe d'élèves.

18 R~ -Septembre 1995

r

1996 0 1.0 1/06.0 1

IlX.OI 1 12.0 1

15.Il I IlY.1l 1

12.0 1 J :lo.O I

2<).0 1 JO:!.!):!

OS.02 1 09.02

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20.05 / 24.05

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17.1l6 / 21.ll6

1 24.1l6 1 28.061

Camu\"al SI-Joseph Pâques Ascension Pentecôte Fête-Dieu

A B C ACM I Ac:T DESS IN-PEINTURE

Carna val

Pâyucs

Cours dc perfectionnement

du ycndrcdi soi r 16 février 1996 au lumli matin 26 rénicr 1996 m<'lrdi 19 mars 1996 du mardi soir :1 anil 1996 au lundi matin 15 an;! 1996 jeudi 16 mai 1996 lundi 27 mai 19')6. scion L'ommunCS jeudi 6 juin 1996

Afin d'éviter le stress ou le bâclage de dernière minute, il vous aidera à faire un compte à rebours à partir de certaines échéances que vous vous fixeriez, telles que Noël, Carnaval, Pâques ou fin d'année scolaire.

Au COurs de ses visites dans votre classe, l'inspecteur de l'arrondissement pourra vous demander de lui présen­ter votre calendrier des projets.

R~ -Septembre 1995 19

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Bourses el prêls d'honneur

1) ans le but d'informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des condi­

tions requises pour l'obtention d'une aide financière de l'Etat pour leur formation, la Commis­sion cantonale des Bourses et des Prêts d'honneur porte à la connais­sance des intéressés les informa­tions suivantes

1. Ayants droit Des subsides sont accordés:

aux apprentis;

aux élèves des écoles secon­daires du 2ème degré et écoles assimilées;

- aux élèves des écoles préparant à l'enseignement;

- aux étudiants des écoles de ser­vice social, des écoles adminis­tratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques;

- aux étudiants des écoles tech­niques et des écoles techniques supérieures;

- aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat;

- pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionne­ment professionnel.

2. Conditions Le financenlent d'une formation incombe en premier lieu aux pa­rents, subsidiairement aux autres responsables légaux et aux requé­rants. Dans la mesure où les possi­bilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l'Etat.

20

/ 3. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l'Instruc­tion publique, à l'intention de la Commission, jusqu'au 20 février pour les personnes comlnençant leur forn1ation au printemps.

Les formulaires peuvent être obte­nus

auprès des administrations com­munales;

auprès des directions des cycles d'orientation;

- auprès des directions des écoles secondaires du 2ème degré;

auprès des écoles profession­nelles;

- auprès du Département de l'Ins­truction publique, Section des bourses et des prêts d'honneur, Planta 3, 1950 Sion.

Le questionnaire dûment rempli doit être signé, cas échéant, par le détenteur de l'autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces suivantes:

VISITEZ L'UN DES PLUS BEAUX CHÂTEAUX DE. SUISSE:

AIGLE ET SON MUSEE DE LA VIGNE ET DU VIN

- une déclaration officielle attes­tant l'inscription à l'école ou à l'établissement fréquenté;

- le contrat d'apprentissage;

- un plan financier.

Les demandes de renouvellen1ent de l'aide se font au moyen d'un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d'une aide pour l'année 1994/1995.

4. Remarques Seules les demandes formulées de façon complète et précise, conte­nant toutes les pièces exigées et présentées dans les délais, pour­ront être prises en considération.

Le Département de l'Instruction publique par sa section des Bourses et des Prêts d'honneur, est à la disposition des personnes inté­ressées pour tous renseignements.

Commission cantonale des Bourses et des Prêts d'honl1eur

••

Ed Imhoff Librairie Ys. - Reliure

Encadrements - Gravures

Rue de la Majorie 5 Case postale 2054 1950 Sion 2 Nord 027/22 1070

R~ -S'PI.mb" 1995

ÉDUCATION MUSICALE

Enseignement élargi de la musique

L' enseignement élargi de la musique à l'école a pris, dans

le Valais romand, son rythme de croisière . Les élèves de 20 classes ont profité, durant l'année scolaire 1994-1995, de cette forme d'enseigne­ment et la quasi totalité des enseignants engagés dans cette démarche pé­dagogique vont conti­nuer à donner une touche musicale impor­tante à leur classe.

Le Département de l'ins­truction publique encou­rage vivement ces classes de musique. Cela consis­te à introduire plus de 125 minutes d'éducation musicale (environ 25 à 30 minutes par jour dans la grille horaire).

Le temps officiel imparti étant de 75 minutes, le temps supplémentaire nécessaire doit être pris en principe, sur les branches dites essen­tielles (maths, français, environnement. .. ).

La pratique musicale in­tensive ne porte pas pré­judice aux résultats sco­laires, bien au contraire. D'autre part, l'ambiance de la classe et le sens so­cial des élèves s'en trou­vent bonifiés. Mis à part l'application des «n10yens romands» les enseignants sont donc

R~ -S'pl,mb" 1995

libres d'inviter leurs élèves à différentes formes de l'éducation musicale avec, par exemple, comme objectif, la préparation d'un petit spectacle.

Les conditions sont les suivantes :

1. avoir suivi un cours de formation avec {{moyens romands d'enseignement de la n1usique») et les prati­quer en classe;

2. avoir suivi une autre semaine de formation (percussion, guitare, flûte, danse ... ) ou, alors, avoir une forma­tion personnelle (faire partir, par exemple, d'un groupe vocal ou instrumental);

3. avoir l'accord de votre inspecteur scolaire et, le cas échéant, de l'au­torité scolaire locale;

4. informer l'animateur cantonal d'éducation musical.

Pour se renseigner ou Si inscrire, il suffit de prendre contact avec M. Bernard Oberholzer ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion

tél. (027/ 60.41.52) secrétariat tél. (027/60.41.67) bureau

N'hésitez plus!

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Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Un bel exemple de coordination L'orchestl'e du conservatoire joue pOU l' les classes du Va l d'Hérens, de Mon­tana et de Sierre.

Lors d' un récent article, j'ai déve­loppé dans «Résonances» plu­sieurs possibilités de coordination musicale avec l'école. Qu'on me permette aujourd' hui de mettre en évidence l' initiative de Mme Maya Villettaz et de M. Stefan Ruha qui vont faire entrer la musique clas­sique dans quelques classes avec le concours de l'Orchestre du Conservatoire de Sion.

Deux œ uv res seront présentées: Pierre et le Loup de Serge Proko­fi ev et la Symphonie des jouets de Joseph Haydn.

Ces deux pièces célèbres sont inté­ressantes à plus d 'un titre.

La premièt-e est un conte musical mettant en valeur plusieurs instru­ments de musique. La seconde pernlet l' intégration dans un or-

EN RACCOURCI

Uni de Genève

Diplôme STAF

Depuis octobre 94, l'Université de Genéve propose le diplôme STAF.II permet 0 des étudiants licenciés d'acquérir des compétences solides dans le damai· ne des technologies éducatives. Il s'agit de deux années de formation alliant cours intensifs et tro· vail 0 distance. Principaux thèmes: évaluation des environnements d'apprentissage, communication médiatisée par ordinateur, conception de logiciels éducatifs, enseignement et formation à distance, techniques multimédias. Renseignements: P. Mendelsohn, Tecfa· FPSE, 9 rte de Drize, 1227 Carouge. Tél. 022/705 96 92.

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chestre classique de quelques «jouets» à savoir des instruments à percussion élémentaires (crécelle, tambour, tri an gle) ainsi qu 'une trompette enfantine et «deux oi­seaux».

Les enseignants concernés ont reçu de ma part des informations pour les aider à préparer au mieux le concert proposé à leurs élèves. Elles sont à disposition de tout un chacun à l'ORDP.

Outre l'intérêt pédagogique d' une telle démarche, je voudrais insister sur l'importance pour l'orchestre lui-même de pouvoir se produire dans différents milieux socio-cul­turels. Cela permet à de jeunes ins­trumentistes qui font leur forma­tion professionnelle de se faire connaître et d 'apporter ainsi leur contribution à la . découverte d'œuvres de valeur.

Le projet d e Mm' Villettaz et M. Ruha mérite d' être soutenu même

Séminaire

Ecoles ouvertes au monde Le Séminaire cEcoles ouvertes au mond .. aura lieu à Nyon le 22 septembre 1995. Organisé par la Commission nationale suisse pour l'UNESCO, " séminaire est placé sous le signe du 50e anniver· saire de l'ONU et de l'année internationale de la toléronce. Plusieurs ateliers traiteront de thèmes tels les droits de l'homme, l'éducation pour la paix, l'environnement, la coopération internatio· noie et la solidarité. Des questions sur la formation initiale et continue des enseignants concernant des buts importants de l'UNESCO seront également abordées. Ce séminaire des Ecoles associées de l'UNESCO est ouvert aux autres écoles (ensei· gnants et élèves). Informations: Commission natio· noie suisse pour l'UNESCO, Eigerplatz l, 3003 Berne. Tél. 031/3241067.

si, financièrement, il peut poser quelques problèmes.

J'encourage vivement les ensei­gnants et les autorités scolaires in­téressées à prendre contact avec Mm' Maya Villettaz, route du Sa­netsch 15, 1950 Sion (027/22.12.96), car d'autres œuvres musicales sont en préparation.

Date des concerts:

Jeudi 28 septembre 1995 à 10h00 à Montana

à 14h00 à l'Hôtel de Ville de Sierre

Vendredi 29 septembre 1995 à 10h00 à Vex

à 14h00 à J'Hôtel de Ville de Sierre

L'animateur cantonal pour l'éducation musicale

Bernard Oberholzer

Sécurité routière

Logiciel gratuit

Le TCS a récemment édité un logiciel distribué gratuitement dans les écoles par les brigades d'éducation routière. «MegaBik .. , disponible en version fran~aise ou allemande, tourne sur PL Très ludique, il propose une intrigue. Le joueur, muni d'un vélo traque un voleur de bicyclettes. Pour progresser dans l'intrigue, il doit répondre à une série de questions sur la sécurité routière. La résolution de l'enquête fait l'objet d'un concours avec des VTT à la clé. Le logiciel est librement copiable. Renseignements auprès du TCS ou de la Police contonale, prévention routière, 1950 Sion. Tél. 027 / 60 5B 14.

R~ -Septembre 1995

- 1

_ ... ~~.i.Q.W~"":.IM!

RENCONTRE

André Goosse «L'évolution doit se traduire dans la langue»

André Goosse a conçu la 131;' éditi on du «Grevisse». En effet, depuis le décès de son beau-pè re Maurice Grevis­se, en 1980, eest lui qui s'oc­cupe du célèbre <, Bon usa­ge». Cet ancien professeu r de l' Université de Louvain voue une pa ssion sans bornes à la langue française. TI en observe sans relâche tous les frémissemen ts. L'évolution de notre langue ne l'effraie p as: André Goosse croit à un français vivant et varié. Il a eu l'oc­casion de }' expliquer lors de son passage en Valais à l'oc­casion d e la récente session pédagogique.

Comme son nom l'indique, «Le bon usage» accorde la primauté à l'usage; n' est-ce pas une manière de mini­miser l'importance de l'éty­mologie?

L'évolution de la langue est en partie indépendante de l'étymologie. Je peux très bien rappeler l'étymologie et montrer combien le mot s'es t éloigné d e sa valeur première. Le latin classique contredit pa rfois le latin ar~

chaïque . L'étymologie re­p résente un moment dans J'histoire du mot dont le res­te de l'h istoire peut s'écarter très fort.

Par l' u sage, la langue évo­lue plus rapidementl cela complique le travail des enseignants. ,_

Du point d e vue de la syn­taxe et d e la grammaire, les changem ents n e sont pas

R~ -Septembre 1995

d 'une rapidité extrêm e. Un certa in nombre d e choses que l'on dénonce aujour­d 'hui sont très anciennes. La disparition du ne de la néga­tion es t un p hénomène dont les premiers exe mples da­tent d u 16e siècle. li importe d e disting ue.r le regis tre écri t et Je registre parlé. Les professeurs ont comme de­voix d 'apprendre à leurs élèves que ce qui est permis dans la CO U1· de récréa tion lorsqu ' ils par lent entre eu x doit être complété par un autre usage oral lorsqu ' ils parlent à l' école et a fortiori par un usage écrit. Il faut ajouter d es compétences supplémentaires pour d'aut­res ty pes d e communica­tion.

Vouloir enseigner les 1800 pages du «Bon usage)) s' ap­parente aux travaux d ' Her­crne ...

Plus q ue dans le passé, Je «bon usage» s'adresse aussi bien aux Français qu'a ux Suisses, aux Canadiens, aux Belges voire aux Africains. 11 d oit donc leur donner un aper çu de leurs particulari­tés de tangage, non pas pour les favoriser, mais pour les signaler.

C'est ce qui explique l'ac­croissement du volume du «bon usage» 7

Pas seulem ent. Mais c' est un aspect, car chez Grevisse se ul, il y ava it pas mal d e faits belges, mais peu d e fa its extérieu.rs à la Bel­gique.

Bon parce que fréquent A quel moment l' usage mé­rite-'t-il le qualificatif de «bom)?

Un fait individuel ne consti­tue pas un usage. Mais s' il se répète, je consta te qu' il y a un usage. Avant d 'émettre un jugement, je dois savoir où telle m anière de s'exp ri­mer s' emploie géographi­quement. Si je précise qu' une tournure est utilisée en Valais, le lecteur sait que cet usage n'a pas cours en dehors de ce tte région. La communication a plusieurs niveaux et doit aussi s' adapter à ses interlocu­teurs d ' autres régions. Ce qui es t trop étroitement lo­calisé n 'est pas u n ««bon usage~» . Mais notez qu' une manière particulière de s'ex­primer propre à u n village n'est pas gênante si l'utilisa­teur sait ren oncer à cette ex­pression lorsqu' il chan ge de localité. Sinon, il ri sque la moquerie qui es t une défen­se de la société contre des usages trop localisés ou trop aberrants.

Pour être bon, un usage doit donc être répandu?

Ce qui est répandu ne peut pas être mauvais, n aturelle­ment en tenant compte de la répartition géographique et des niveaux de lang ues.

Vous citez Cavanna, Hergé, le guide Michelin. Le bon usage n'est donc plus réser­vé aux classiques?

Ça dépend de qu els faits. S' il s'agit de l'emploi d'une

préposition comme en vélo au lieu de à vélo, cela ne sert à rien de se référer au guide Michelin alors que si je cite Proust ou Gide, c'est util e. Par contre, si je parle d ' un p hénomène géographique, c' es t d iffé rent. Lorsque je mentionne une tournure si­g nalée comme belge et que je cite Cavanna, cela veut dire qu'elle n' est pas seule­ment belge et qu 'elle est uti­lisée au-d ehors de la Bel­gique. En parlant de té1éski, le guide Michelin suisse constitue un meilleur témoi­gnage que celui des habi­tants d e La Rochelle. N atu­re llement, si je propose un pluriel à l'Académie, ce n'est pas en citant le guide Mich elin que je vais con­vaincre. J' ad apte mon cata­logue d'exemples à ce que je veux montrer.

Hergé est cité dans ccLe bon usage» qui n'est plus réservé aux classiques.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Pas de tabous La 14e édition pourrait donc faire référence à l'an­nuaire téléphonique. Il n'y a plus de document ta­bou ...

Je ne dis pas que l'annuaire téléphonique est inutilisable majs je n'ai pas l'intention de le lire. 11 m'apporterait très peu de choses, car la syntaxe y a peu de place. Mais iJ n'y a pas de docu­ments tabous.

On a dit que «Le bon usa­ge~> était un mélange de ré­serve et d'audace. Vous sentez-vous plus réservé qu'audacieux ou est-ce le contraire?

Grevisse était un conserva­teur honnête. Il prenait d'abord la position de conservateur, de la loi, de la tradition; mais il la vérifiait. Il mettait en question ce qu'on avai t toujours admis avec une certaine prudence. Parfois, il finissait par ren­verser cette vérité, mais tou­jou rs en la mettant au se­cond rang. Je vais plus loin en la substituant lorsque je suis sûr que telle façon de s'exprimer est devenue ma­joritaire même chez les écri­vains les plus soigneux; pour moi, c'est alors la véri­té, quoi que dise l' Acadé­mie. Je signale cependant sa position. Ma description est moins «à particule). Ce que je peux déduire de mon ob­servation prime. «Le «bon usage»», au fil des années, devient donc de plus en plus audacieux.

Vous n e condamnez pas systématiquement les an­glicismes. S'agit-il de tolé­ran.ce ou les considérez­vous comme u,n réel enri­chissement de la langue?

L'anglicisme est surtout frappant dans le domaine du vocabulaire. n a donc par la force des choses une place limitée dans (Le bon usage». Lorsqu'il s'agit de

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lexique et surtout lorsque le mot n'a pas une forme trop éloignée du système gra­phique du français, je ne suis pas très acharné; mais je ne suis pas non plus un partisan ... Je trouve qu'un mot comme fax, par exemple, avec sa facilité de dérivation, ne justifie pas qu'on lui oppose à tout prix télécopie. Les deux mots existent. Donnons-nous ren­d ez-vous dans 20 ans pour voir celui qui s'est imposé. Dans le domaine de la syn­taxe, il y a peu d'influence anglaise avérée. Pour les pluriels, je recommande la francisation des pluriels étra ngers, quelle que soi t leur origine.

Regrettable individualisme

Et le combat en faveur des cheffes et des auteures ?

Je constate d'une part que l'évolution de la socié té rend utile la féminisation de certains mots. L'évolution sociologique ne peut man­quer de se traduire dans la langue. Je ne suis donc pas choqué que la pharmacien­ne ne soit pas simplement la fem me du pharmacien. Même]' Académie, dans son édition de 1932, signala it une quarantaine de fémi­nins qu'elle ne mentionnait pas dans l'édition antérieu­re.

On a quand même l' im­pression que cette évolu­tion s'effectue de manière un peu anarchique, chaque région francophone éta­blissant ses propres fémi­nins .. .

En tant que président du Conseil international de la langue française, je regrette particulièrement que, sur des questions qui ne concer­nent pas des spécificités lo­cales, l'on ne parviennent

pas à s'entendre. Les Qué­bécois et les Suisses n'au­raient pas dû prendre des positions de pointe sans en parler avec les autres usa­gers des pays francophones.

Et que pensez· vous des formes adoptées?

En français, le féminin est soumis à certaines restric­tions, soit par simple tra­duction arbitraire, soit pour des raisons linguistiques plus profondes. Il existe un certain nombre de terminai­sons masculines qui ont un fém inin virtuel. La majeure partie des professions nou­veUes peuvent s' intégrer dans ces règles existantes. Dans le cas de chef-fe, c'est le seul mot de cette espèce. I1 me paraît ennuyeux du point de vue d e l'observa­tion de la langue que l'on décide de doubler le «f» et de le faire suivre d'un «e muet». C'est un phénomène purement graphique. Et le peuple n'a jamais été concerné par les problèmes graphiques. En général, il se contente de marquer le fé­minin par un déterminant: une chef. Pour moi, c'est la bonne solution: exploiter les virtualités du système et, lorsque la langue ne fournit pas de règle, on met au fé­minin les mots qui s'accor­dent avec ce substantif. Mais, si dans 20 ans tout le monde dit une cheffe, «Le bon usage» le mentionnera. Actuellement, cela me pa­raît être une innovation in­utile d'autant plus que le procédé populaire fournit une solution aussi bonne.

Une «réformette»

Vous avez participé à l'éla­boration des nouvelles to­lérances orthographiques acceptées en 1990. Mais vous êtes assez sévère avec ce que vous qualifiez de ré­fonnette ...

Lorsqu'on change 1300 mots dont 600 sont extrême­ment rares, on ne peut pas parler de réforme.

Jusqu'où iriez-vous si vous aviez le pouvoir de déci­der?

C'es t difficile à dire parce que le pouvoir absolu cor­rompt et si je l'avais, je ris­querais d'en abuser. Il fau­drait d'abord que j'étudie sérieusement la question. Corriger un mot, c'est facile, mais lorsqu'on s'attaque à des groupes, il faut être sys­tématique. Et c' cst très diffi­cile. On risque de vouloir changer énormément de choses et si l'on n'est pas systématique, on remplace un désordre par un autre.

Quel serait le fil conduc­teur d'une réforme? L'in­troduction de règles?

il faut instaw'er des règles là où il n' y en a pas. Si pos­sible, sans exceptions. Mais il existe des exceptions lo­giques. Prélever, par exemple. Le é se justifie par­faitement, car le préfixe n'est pas senti comme fai­sant partie du mot.

Les concours d ' ortho­graphe sont à la mode. Que pensez-vous de cet engoue­ment?

L'orthographe est un bien collectif. Plus le nombre de gens s'y intéressant est grand, mieux c'est. Mais je préfère les concours fondés sur des mots dont 1a fré­quence est observable et qui correspondent à des règles. On devrait soumettre aux concurrents un texte réel et non pas une composition comportant le plus possible de mots rares.

Propos recueillis pnr P. VeUer

R~· Septembre 1995

r 1 '(

ACM

Forum 1996: ACM - ACT - EA

Le Forum romand 1996 est orga­nisé par le canton du Valais. Chaque année, environ 150 en­

seignants spécialisés en ACT -ACM - EA se rencontrent et parta­gent leurs expériences tout en dé­couvrant une nouvelle région.

Ce Forum aura lieu

à Sion, le 8 juin 1996

Le comité de la section ACM-SPval a choisi le thème général de cette journée, sans avoir trouvé l'appel­lation définitive.

Thème: «A partir de l'art, de l'arti­sanat et des musées»

Différentes activités sont déjà pla­nifiées: conférence de M. Eric Ber­thod sur la relation Musée-Ecole, v isite des musées cantonaux et possibilités d'activités pédago­giques. On pourra aussi visiter une exposition de travaux d'élèves qui a pour thème «les grands maîtres de la peinture et de la sculpture ainsi que les musées et l'applica­tion pouvant en être faite en clas­se», dans les salles de la Grenette et de la Treille (du 8 juin au 14 juin 1996).

Pour mettre sur pied une belle ex­position nous avons besoin d'en­seignants motivés à travailler avec leurs élèves en relation avec "art, l'artisanat ou les musées. Ceci s'adresse à tous les enseignants de la scolarité obligatoire. Pour vous aider, M. Eric Berthod, animateur Musée-Ecole, ainsi que Mme Co­rinne Gernlanier, animatrice ACM, sont prêts à intervenir dans votre classe ou à vous fournir de la do­cumentation. L'ORDP possède une quantité importante de vidéos, de

R~ -Septembre 1995

diapositives, de reproductions d'art et de livres pour enfants per­mettant d 'aborder la peinture.

Le Valais regorge de m usées et d'artistes. Sachez en tirer partie.

n serait intéressant de créer des œuvres en deux ou trois dimen­sions, avec divers matériaux, de différents forma ts, de techniques

mixtes, ainsi que des travaux indi­viduels ou collectifs.

Inscrivez-vous à l'aide du coupon ci-dessous. No u s prendrons contact avec vous pour vous don­ner de plus amples renseigne­ments.

Le comité ACM-SPval et l'animatrice ACM

INSCRIPTION POUR L'ORGANISATION DU FORUM 1996 Je désire m'engager à participer au FORUM 1996 qui se tiendra à Sion.

NOM.

PRÉNOM ... .

ADRESSE ............... . .

NoDETÉL.. ..

DEGRÉ(S) D'ENSEIGNEMENT ..

Mes travaux se présenteront sous forme de: Nombres Dimensions

dessin peinture

travaux en volume

autre

Je désire collaborer à l'orgamsation de la journée du samedi 8 juin D Je suis dispomble pour le gardiennage des expositions l'après-midi du dimanche 9 juin 1996 D lundi 10 juin 1996 D mardi 11 juin 1996

mercredi 12 juin 1996

jeudi 13 juin 1996

vendredi 14 juin 1996

D D D D

Suggestion pour l'appellation du Forum .

A retourner pour le 15 octobre 1995 au plus tard à:

Corinne Germamer l'Epine 1873 Val d'niiez

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Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Voyages

Chaque année, lors du festival BD de Sierre, une exposition de dessins d'enfants est organisée . Cette année le thème de l'exposition était

«Voyages imaginaires»), Une maîtresse ACM a réalisé avec des enfants de six à douze ans des travaux en trois dimensions pour aninler un peu la salle d'exposi­tion.

Elle nous présente ces travaux en insistant sur le fait que les enfants ont eu énormément de plaisir à créer, à réaliser des travaux personnels correspondant à leur âge et à leurs possibilités.

«Tout travail mérite salaire», Ces élèves ont été récom­pensés par une entrée gratuite au festival de BD 1995.

26

Cette jeune enseignante a également un souhait. Elle aimerait que les classes s'impJjquent davantage dans la vie, en décorant des vitrines, en égayant des homes pour personnes âgées.

Photos No 1 et No 2

Les personnages chaussettes ont été réalisés par des élèves de IP et 6P des Agettes. Couture pour la bouche, les habits, découpage, collage, modelage pour les colliers ... Tout a été créé par les enfants. Suivant leur imagination, ils ont dû adapter une technique.

Les automobiles chaussures sont imaginées par les 2P de V étroz. Des roues en bouchons de Jjège ou de plas­tique, en rondins de bois ou en perles: toutes sont fixées sur un axe et une course de voiture est possible.

R~· Septembre 1995

r Photos No 3 et No 4

«Personnages qui attendent». Ces personnages sont réalisés sur de gros galets (environ 25 cm de hauteur) par les élèves de Ir et 2P de Magnat. Cha gue person­nage était accompagné d'une bulle (un message BD). Pour des élèves de cet âge-là, c'est tout un apprentis­sage que de maîtriser le volume, la face et le dos. D'abord peinture et feutre indélébile voir pour cerner les formes, puis collage de boutons, de cheveux en lai­ne, d'accessoires à imaginer.

Photo No 5

«Planète et extra-terrestre». Ce travail est réalisé avec un nlatériau qu'on peut exploiter en classe: la mousse isolante. Comme ce produit est très toxique avant d'être sec, la maîtresse a préparé chez elle des monti­cules de mousse qu'elle laisse sécher. Dure, la mousse ne présente plus aucun danger. Les élèves de Ir et 2P de Magnat ont donc travaillé à partir de cette mousse, en la cassant, la peignant, la piquant sur des cure­dents ou des bois à brochettes. Ils ont ensuite réalisé les habitants de cette planète en pâte à bois.

Expériences de Line Evéquoz recueillies par Corinne Germanier

R~ -Septembre 1995

1

VISITE COMMENTEE Une visite commentée

pour les enseignants est proposée à la Fondation Gianadda

le mercredi 20 septembre 199 S à 16 h 30 Sous la conduite de

Mme Antoinette de Wolff-Simonetta, vous pourrez admirer une rétrospective de Nicolas de Staël qui réunit quelque soixante peintures majeures ainsi que

des œuvres sur papier retraçant l'itinéraire d'un artiste souvent présenté

comme le dernier «des peintres maudits».

27

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

J.F. Guillaume Le p(J~J), de l'orthographe Il conjugue sa passion pour l'enseignement à tous

les temps. Jean-François Guillaume enseigne au CO

de St-Guérin, préside l'AVECO et passe ses loisirs à

se triturer les méninges. Mots croisés, scrabble, et

concours d'orthographe: tout est bon pour cet admi­

rateur de beaux mots.

Toujours bien classé, jamais vain­queur! Cette année, il n' a pas failli à la tra dition. Jean-François Guilla ume a occupé le deuxième rang du ch ampionnat suisse d 'or­thographe. D' ici à en faire le Pouli­dor de la spécialité, il n'y a qu 'un p as que certains ont déjà franchi. Mais à 45 ans, ce Belge établi en Valais depuis 1971 n 'a pas dit son dernier mot. Des mots, il en a en réserve, lui qui leur voue une véri­table passion.

Un championnat d' orthographe, ça se prépare?

Il y a une g rande différence entre l' orthographe et un championnat d 'or thographe. La première est un éta t d 'esprit, la faute d ' ortho­graphe me fait mal aux yeux. Com­ment peut-on être bon en ortho­gra phe ? Etre passionné certes, pour se perfectionner en maintes occasions; personnellem ent, une formation classique latin-grec, des m ots croisés d epuis l'enfance, un goût immodéré pour le scrabble m'ont permis de progresser.

Un championnat est d 'abord un jeu tourné vers la performance, le record, .. . il faut aimer gagner - ou essayer? -; c'est aussi une formi­dable ambiance où se retrouvent à

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chaque fois les mêmes passionnés. C'est vrai qu' on peut se préparer, il existe suffisamment de recueils de difficultés sur le marché; là, c'est une histoire de mémoire.

L'orthographe seule vous intéresse?

Elle compte pour 60% contre seule­ment 40% pour le sens des mots. Cela peut être le d éfaut du scrab­bleur qui n ' apprendrait que des listes. Des mots comme anthyllis ou asristys sont beaux en eux­mêmes, j'en connais le sens; par contre je ne vois pas le plaisir à connaître zwieback ou kwacha . Les mots croisés, sans l' aide du dictionnaire, sont une formidable gymnastique de l' esprit.

Dix ans de compétition

Pratiquez-vous aussi le scrabble en compétition?

J' en ai fait dura nt une dizaine d 'années et j'y reviendrai sans doute. Mon plus grand succès? Un titre de champi on suisse en paire, en ... 1987, je crois . Mais vous sa­vez, l' élite du scrabble est bien plus mathématicienne que litté­raire.

En classe, on abandonne progres­sivement la mémorisation de nombreux mots au profit d'un meilleur usage du dictionnaire. Qu'en pensez-vous?

L'orthographe s'acquiert par le tra­vail; je crois qu'on ne l'étudie plus assez. Il faut dire que c'est une ma­tière cruelle à enseigner. Les pro­grès ne sont ja mais immédiats. Mais je reconnais que l'ortho­graphe, au sens où je l'entends, est une passion . Si l'usage du diction­naire permet aux élèves de produi­re un texte sans fautes, il faut l'en­courager. Je pense cependant qu' il leur manque avant tout le désir d'écrire correctement. Eventuelle­ment chercher un mot, c'est triste­ment pratique hélas! mais lire la page entière ou ne fût-ce que les mots qui l'entourent, que d e dé­couvertes!

Les Départements de l'instruction publique soutiennent l'introduc­tion des «nouvelles tolérances» édictées par l'Académie. Cela vous choque-t-il?

Non! Si je mets entre parenthèses mon goût pour la beauté des mots, i' accepte ces modifications. Si on les intègre de manière raisonnable, ce n'est pas un problème. Cela ne m'empêch e pas de trouver que «nénuphar » est plus beau que «né­nufar».

En matière d'orthographe, doit-on accorder la primauté à l' usage ou à l'étymologie?

Je dirais ... l'usage, mais à contre­cœ ur. L'évolution de la langue n'a

R~ -Septembre 1995

-jamais eu d e raison scientifique; les modifi­cations proviennent Je plus souvent de la pa­resse des utilisa teurs. Je trouve ridicule de vou­loir franciser à tout prix les e mp r unt s fait s à d'autres langues.

Absence de motivation

L'orthographe à l'école, est-ce vraiment la dégringolade?

Disons qu' elle ne va pas très bien. Les enfants savent d'autres choses; on le suppose en tout cas. J'a i sur­tout le sentiment qu' ils ne voient pas J'intérêt d 'écrire juste. Celui qui trouvera le moyen de les moti­ver aura fait un grand bond m ais p as uniquement pour rédiger une offre d e services, argulnent bien trop souvent utilisé!

N' est-ce pas tout simplement l'écrit qui lâche du lest au profit de l' audio-visuel?

Il Y a certainement de ça ..

Depuis deux ans, vous présidez l'Association valaisanne des en­seignants du cycle d ' orientation (AVECO). Vous êtes ce que l'on appelle un "homme de comités»?

Oui, i' ai été secrétaire de l'A VECO durant trois ans avant d 'assumer la présidence.

Aujourd'hui, il faut avoir une âme de syndicaliste pour occuper ce poste. C'est votre cas?

Je suis très intéressé par tout ce qui touche à l'école et aux enseignants. Cela va des programmes aux ré­formes, en passant par le statut ou le salaire des professeurs . L'école m' intéresse globalement.

R~ -Septembre 1995

Pensez~vous que les enseignants s' engagent suffisamment pour la défense de leur profession?

Ils manifestent beaucoup d' enga­gem ent sur le plan pédagogique. Mais il faudra qu'à l'avenir, ils fas­sent preu ve de plus d 'intérêt et de combativité dans le domaine syn­dical. Ju squ 'à présent, on n 'a pas touché au salaire de base, mais nous avons déjà faH beaucoup d e concessions: renchérissement, allo­cation de ménage, 13e salaire ...

Pourquoi changer? Que vous inspirent les premiers pas de «Education 2000»?

Le Département de l'instruction publique clame h aut et fort que l'école valaisanne est bonne, voire très bonne. Dans ces conditions, est-il nécessaire de changer? Mais il fa u t dire que d ans le mêm e temps, les députés ne cessent d e réclamer des économies ... Les en­seignants ont accepté de participer à E2000, non pas pour faire comme les fonctionnaires, mais bien pour améliorer ce qui peut l'être. Nous refusons que cette analyse serve de base à l'introduction d ' un salaire au mérite.

Même s i notre école est bonnel elle est encore perfectible ...

On peut effectivement souhaiter quelques améliorations. Des exemples? Que les élèves quittent la scolarité mieux préparés à la vie active. Il faut a ussi retravailler la grille horaire. Le renforcement des branches principales n'a pas sensi­blement amélioré le niveau d es

élèves alors que la di­minution en temps des matières éducatives et culturelles a eu des ef­fets négatifs.

Contrairement à ce que certains craignent, selon vous E2000 n' est donc pas qu'une ques­tion financière?

Le Grand Conseil semble surtout préoccupé par les économies . . C'est vrai qu'il doit exister des pos­sibilités d 'économies. Je pense par exemple à la répartition des élèves dans les CO. Mais en règle généra­le, il me semble que ces économies dép endent plus d es communes que de l'Etat.

Peut-on faire mieux avec moins?

L'analyse nous le dira. Mais il faut noter que beaucoup d' enseignants font d éjà bien plus qu'on ne leur d emande. J'ai peur qu' à force de vouloir en faire des fonctionnaires, ils ne se découragent. La mise en concurrence d es enseignants ris­querait d 'avoir des effets catastro­phiques. Il n' existe aucune grille connue pour arbitrer une telle compétition. Les enseignants sont tellement différents les uns d es autres; ils transmettent autant leur personne que leur savoir.

Quels sont vos rêves en matière d'école idéale?

Des effectifs plus légers, une école mieux intégrée dans l'activité éco­nomique, davantage de flexibilité pour les élèves dans le choix des cours, dans le passage d'un niveau à l' a utre ... Mais ce n' est pas cela l' école idéale. Je n ' aime d 'ailleurs p as cette expression, car elle met les partenaires de l'école dans une position d 'attentisnle, or ce sont eux les acteurs . Heureusement, l'école idéale n 'existera jamais, si­non elle serait déjà d épassée.

P. Velter

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Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

INFORMATIQUE

À la découverte de ••• CD-ROMs encyclopédiques

Le thème de cette première ren­contre «À la découverte de ... »

de l'année scolaire 95 / 96 sera axé sur les encyclopédies et les dic­tionnaires sur CD-ROMs.

Les maisons d'édition de logiciels éducatifs et documentaires accep­tent, en règle générale, que les bi­bliothèques ou centre de documen­tation prêtent leurs produits sur support CD-ROM. C'est pourquoi, dès cet automne, l'ORDP mettra une série de CD-ROMs en prêt dans le but de faciliter le choix des futurs utilisateurs. La durée de prêt de ces produits permettra aux enseignants de les évaluer et de les tester sur leur propre machine: une information à ce propos paraîtra dans un prochain numéro de «Ré­Sonances».

Gestion mentale

Rencontres régionales Vous avez suivi le cours 1 ou 2 de Gestion mentale (A. de la Garande­rie). Vous essayez, plus ou moins, de mettre en pratique les idées glanées au fil de ces cours ou de vos lec­tures. Alors nous vous proposons des rencontres régionales pour par­tager vos expériences et ouvrir de nouvelles possibilités. Prenez contact avec:

Région de Sion: Zita Bitschnau, rue du Village, 1967 Bramois (027 1 31 1544)

Région de Sierre: Lily Sierro, 3972 Miège (027 1 5572 19)

Une première rencontre est prévue le mardi 12 septembre 95, à 17h15, au centre scolaire de Veyras.

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D'autre part, nous rappelons que les CD-ROMs en particulier et le multimédia en général, demandent une configuration matérielle relati­vement musclée. Des renseigne­ments peuvent être obtenus sur ce sujet à l'ORDP /Informatique par téléphone (027 / 604180) ou par ser­veur télématique (FirstClass 027/ 604185 / rappaz).

Le programme de cette rencontre comprend la présentation d'une encyclopédie générale (Bordas), d'un dictionnaire (Le Petit Robert) et d'encyclopédies particulières:

Espace: Les découvreurs

Histoire: Du big-bang aux dino­saures

Sciences naturelles: Le monde sous-marin, Le corps humain, Le monde des insectes, des animaux ...

CONTAGS

Entrez en contact

Vous cherchez un livre, des parte­naires pour une expérience péda­gogique, des idées, du matériel, un logiciel pour pc. .. la rubrique Contacts peut vous aider. Il vous suffit d ' envoyer votre «petite an­nonce» à la rédaction (Gravelone 5, 1950 Sion) pour le 20 de chaque mois. Elle paraitra dans le pro­chain numéro, au milieu du mois suivant votre envoi. Allez-y! C'est gratuit.

Géographie: Atlas du monde, Maps 'n' Facts.

Les participants peuvent ensuite tester eux-mêmes ces logiciels sur des ordinateurs multimédia.

ORDP-Informatique

Serge Rappaz

INFORMATIONS CONCERNANT CETTE SÉANCE

Lieu: ORDP/Informatique, salle Cité-Printemps

Date: le 20 septembre 1995

Heure: de 14 h à 15 h.

ON CHERCHE

Une enseignante cherche déses­

pérément un exemplaire du

«Petit écolier valaisan», un an­

cien livre de lecture conçu par

Maurice Zermatten et illustré

par Charles Menge.

Les perSOnnes qui en possède­

raient un ou plusieurs exeln­plaires peuvent s'adresser à la

rédaction de Résonances, Gra­

velone 5, 1950 Sion - Téléphone

(027 / 6041 59).

R~ -Septembre 1995

-SCRABBLE

A l'école du Scrabble

LI ne grille en couleurs avec une étoile au milieu, 102 jetons re­présentant chacun une lettre

et pourvus d 'une certaine valeur, des mots croisés et entrecroisés tout au long de parties endia­blées... Pas de doute, c'est le Scrabble. Plus personne aujour­d'hui ignore ce passionnant jeu de lettres qui a conquis depuis une vingtaine d'années plusieurs di­zaines de milliers de compétiteurs dans le monde. De la Belgique à la Suisse en passant par la France et le Luxembourg mais aussi du Qué­bec à la Roumanie en passant par le Liban et de nombreux pays afri­cains (Sénégal, Zaïre, Tunisie, etc.), de nombreuses fédérations et plus d'un millier de clubs sont nés pour permettre aux nombreux adeptes de pratiquer ensemble ce hobby, quel que soit leur âge et quel que soit leur rang.

Le Scrabble n'est pas un jeu de so­ciété s'adressant exclusivement aux adultes. Au contraire, il per­met aux plus jeunes d'apprendre en s'amusant toutes les rîchesses et toutes les finesses de la langue française

Une longue pour se comprendre, un jeu pour mieux

l'apprendre C'est derrière ce fier slogan que les responsables de la Fédération In­ternationale de Scrabble Franco­phone ont édité il Y a trois ans un ouvrage très important sur le Scrabble scolaire. Outre les prin-

cipes fondamentaux du Scrabble de compétition, le lecteur y trouve­ra de nombreux conseils, un très grand nombre de jeux ou exercices (de vocabulaire essentiellement) et enfin et surtout une très large pa­noplie de parties axées sur les règles de ]' orthographe et de la grammaire.

Ainsi, les enseignants désirant uti­liser, régulièrement ou non, le Scrabble comme outil pédago­gique, peuvent à présent bénéficier d'un support idéal où ils trouve­ront toutes les informations et tou­te la matière nécessaires pour ani­mer leur cours. En outre, les intéressés peuvent s'adresser à la Fédération Suisse de Scrabble qui

Le suabble, un outil pour les enseignants.

R~- Septembre 1995

répondra à toutes les éventuelles questions et qui pourra dans la mesure du possible, proposer les services d'un assistant expérimen­té. La Fédération suisse a en effet en­trepris depuis quelques années de très larges efforts pour développer le Scrabble auprès des jeunes. A ce jour, une quinzaine de «clubs jeunes» ont vu le jour et pennet­tent à près de 150 scrabbleurs en herbe de combiner harmonieuse­ment toutes les astuces du jeu et les innombrables subtilités de la langue française. Notons encore que pour les plus assidus, plu­sieurs épreuves nationales et mênle internationales sont pro­grammées tout au long de la sai­son et permettent de suivre]' évo­lution de chacun.

Veyras, Sion, Monthey et Vouvry sont à l'heure actuelle les quatre

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Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

(cI u bs jeu nes» existant en Valais mais l' Association Valaisanne de Scrabble a décidé de consacrer tous ses efforts dès le début de la saison prochaine à la création et au développement de nouveaux «clubs jeunes». Des premiers contacts très encourageants à Ley­tron et à Châteauneuf-Conthey et des perspectives à Saint-Maurice, tel est le programme particulière­ment chargé de la rentrée des scrabbleurs valaisans.

Vous êtes enseignant et ce projet vous intéresse?

N'hésitez pas à demander de plus amples renseignements à Jean­Pierre Hellebaut, responsable suis­se du Scrabble scolaire et anima­teur régulier de Scrabble au Cycle Saint-Guérin à Sion.

Contact: 027/ 38.32.26

EXTRAIT DE LA BROCHURE LE SCRABBLE À L'ÉCOLE

A en retrouver son latin

Pour chaque définition, trouvez le mot latin couramment utilisé en français. Pour vOus aider, la traduction littérale du mot latin vous est donnée. Prière catholique à la Vierge (AEV) = salut Opposition, refus formel (EOTY) = je m'oppose Hasard favorable ou non (AAEL) = coup de dé Appareil sanHaire en forme de cuvette (AABLOV) = je laverai

Les ajouts

Trouvez la lettre que vous pouvez ajouter devant chacun des mots sui­vants: • ENTIER (3 solutions) • ORDRE (2 solutions) • IVRE (3 solutions)

Solutions: AVE, VETO, ALEA, LA v ABO, DENTIER, RENTIER, SENTIER, MORDRE, TORDRE, GIVRE, LIVRE, VIVRE.

CATÉCHÈSE

A la découverte du monde handicap: Le pays d'Igor

Et si un jour, deux explorateurs tombés en panne dans le dé­sert découvraient l'enfant

«qui marche la tête à l'envers»?

Et si, après voir beaucoup discuté, ils l'emmenaient avec eux?

Et si la suite du voyage les condui­sait jusqu'au cœur du nlonde?

Et si le monde, rien que pour une fois, se mettait à l'envers, lui aussi?

«Le Pays d'Igor» est un spectacle destiné aussi bien aux enfants qu'aux jeunes et aux adultes. A travers la poésie et l'humour, il part à la découverte de cet «autre monde», celui de tous ces enfants différents que l'on appelle handi­capés mentaux.

A travers les joies, les souffrances, l'accueil et le refus de celui qui est différent, avec la force que donne

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sa fragilité, une relation d' amour se construit entre les deux explora­teurs et l'enfant.

Les acteurs, Mary et Michel Vie­not, sont comédiens, parents de cinq enfants. Le quatrième, Igor, est différent. Il est atteint d ' une maladie génétique et c'est son his­toire qu'ils racontent dans le spec­tacle: leur relation, leur course aux spécialistes en tout genre et tout ce qu'ils ont appris auprès de cet en­fant.

Invités par la paroisse de Masson­gex et la Pastorale spécialisée, Mary et Michel Vienot donneront leur spectacle à la salle polyvalen­te de Massongex, le vendredi 6 oc­tobre 1995 à 20h30 et le dimanche 8 octobre à 17h00.

Deux représentations scolaires sont prévues le jeudi 5 et le ven-

dredi 6 octobre (il reste des places pour ces représentations scolaires) . Si des enseignants sont intéressés par ce spectacle, ils peuvent prendre contact (le plus tôt sera le mieux) avec Jean-François Maillard, La Cure, 1871 Choëx téléphone 025/ 71.27.87.

Un dossier pédagogique très com­plet est à disposition des maîtres pour aider les élèves à réfléchir sur le droit à la différence, et à décou­vrir ce que les personnes handica­pées peuvent donner. Enfin, les ac­teurs sont prêts à animer un débat avec les élèves après les représen­tations.

Jean-François Maillard

Responsable de la Pastorale spécialisée

Iè~ -Septembre 1995

r RECHERCHE

Les écoles à horaire continu favorisent l'apprentissage social

Les enfants fréquentant des écoles à horaire continu apprécient la formule. Le climat scolaire est généralement ex­cellent, les activités de loisirs très pri­sées.

Dans le cadre d 'un programme na­tional de recherche consacré à l'éducation familiale et à la taille des fmnilles, Susanna Hausehnann a exanlÎné la perception que les en­fants avaient de l'école à horaire continu et en particulier des activi­tés de loisirs qui y sont proposées. A u COurs de l'été 1992, elle a ainsi interviewé 36 enfants sur ce sujet. Il s' avère que ces derniers appré­cient beaucoup les activités de loi­sirs qui leur sont proposées dans le cadre des écoles à horaire continu et que les loisirs ainsi partagés contribuent à consolider la vie so­ciale à l'école.

Les écoles à horaire continu (<<Ta­gesschulen») ont été introduites en Allemagne dans les années 70, par­ce que l'on estimait alors qu'elles seraient mieux à même de fa­voriser l'égalité des chances que le modèle scolaire habituel. En Suis­se, les écoles à horaire continu ont été dans un premier temps un phé­nomène marginal, avant de gagner en importance, suite aux change­ments intervenus dans la famille et la société. L'école à horaire continu correspond d' une part au besoin de prise en charge des enfants en dehors des heures de classe, d' autre part à l'idéal pédagogique de mise en relation entre l'école et la vie. L' école à horaire continu comprend les heures de classe, des moments consacrés aux devoirs, le repas de midi et des heures de loi­sirs. Toutes ces activités sont desti­nées à l'ensemble des enfants, tan-

Iè~ - Septembre 1995

dis que les moments d 'accueil constituent une offre supplémen­taire optionnelle. Pendant les heures de loisirs, les enfants ont l'occasion de s' adonner à diverses activités, individuelles ou collec­tives. Cette offre est appréciée tant par les parents que par le per­sonnel. Mais qu'en est-il des prin­cipaux intéressés, les enfants en l'occurrence? Pour en savoir plus, Susanne Hauselmann a interrogé des élèves de 4e année qui fré­quentent deux écoles à horaire continu zurichoises.

Plus de temps ensemble Les résultats de l'enquête montrent clairement que les enfants appré­cient vivenlent les spécificités de l'école à horaire continu, et tout particulièrement de pouvoir passer plus de temps avec leurs cama­rades . Le repas de midi pris en commun, de même que l'heure consacrée aux devoirs sont égale­ment appréciés. L'offre de jeux et d'espace à disposition, tant à l'inté­rieur du bâtiment scolaire qu'en plein air, est particulièrement pri­sée par les élèves. Quelques filles rencontrent, conlme cela se passe aussi dans d'autres écoles, des dif­ficultés à s' imposer pour accéder aux espaces et aux jeux mis à dis­position. Si les activités de loisirs préférées varient selon les filles et les garçons - cache-cache pour les premières, football pour les se­conds - l'ensemble des élèves tou­tefois a une nette préférence pour les activités en groupe. Les garçons cependant jouent plus facilement avec des camarades plus âgés ou plus jeunes, tandis que les filles préfèrent la compagnie de leurs

camarades de classe. Trois facteurs déterminent avant tout la satisfac­tion des élèves: un espace scolaire multifonctionnel, des locaux per­mettant le déploiement de nom­breuses activités et la liberté laissée dans le choix des activités de loi­sirs.

Un excellent climat scolaire Plusieurs facteurs indiquent que l'ambiance dans les classes interro­gées est bonne: les élèves entre­tiennent de nonlbreux contacts entre eux, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'école; il y a très peu d'enfants exclus et la coopération entre élèves est bonne. Les groupes sont capables d'intégrer rapide­ment les «nouveaux}), ce qui constitue aussi un indice de com­pétence sociale élevée. Sans doute la satisfaction des élèves est-elle liée à l'implication du personnel, à la satisfaction des parents et à la collaboration entre parents et en­seignants. En conclusion, l'auteure estime que l'école à horaire conti­nu est un modèle pédagogique qui fait ses preuves et qui pourrait aussi servir d' exemple à la réalisa­tion d'écoles de quartier.

Réf. No 1/95/54

RECHERCHES ET DOCUMENTATION

Une documentation gratuite sur Je projet présenté est disponible dans la langue originale auprès du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, Entiel­derstrasse 61, 5000 AARAU - Télé­phone (064) 21 21 80.

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Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

BIBLIOTHÈQUES

Nouvelle loi fédérole sur le droit d'auteur

Soirée thématique Le Groupement valaisan des bi­bliothèques (GVB) organise le lun­di 9 octobre 1995 une soirée théma­tique intitulée:

Conséquences de la nouvelle loi fédérale sur le droit d'auteur pour les bibliothèques: prêts, locations,

photocopies

Intervenant:

Monsieur Gabriel Frossard, direc­teur de la bibliothèque de la Facul­té de droit de l'université de Genè­ve et spécialiste de ces questions au sein de l'Association des biblio­thèques suisses (BBS).

Lieu:

Centre de formation pédagogique et sociale (CFPS), Gravelone 5, 1950 Sion.

Durée:

de 18h30 à environ 2lh (une légère collation est prévue sur les lieux).

Coûts:

membres du GVB: Fr. 10.­

non-membres du GVB: Fr 15.-

La première partie de cette soirée sera consacrée à la conférence de

M. Gabriel Frossard et la deuxième sera réservée aux questions des participants qui pourront exposer leurs préoccupations concrètes.

Toutes les personnes intéressées à participer à cette soirée peuvent s'inscrire au plus tard jusqu'au 20 septembre à l'adresse suivante:

Evelyne Nicollerat, GVB, Case postale 2179, 1950 Sion 2 Nord.

Prière de mentionner votre nom, prénom, adresse, numéro de télé­phone ainsi que votre appartenan­ce ou votre non-appartenance au GVB.

Une soirée d'information pour tout savoir sur la nouvelle loi sur le droit d'auteur pour les bibliothèques.

34 R~ -S.ptembr. 1995

-OPINION

Instruction publique: délocaliser? Les délocalisations d'entreprises européennes sont à l'ordre du jour: n'allons pas y voir un souci géné­reux de participer au développe­ment de pays du tiers-monde, dont elles exploitent surtout les bas sa­laires et la faible protection sociale. Elles se réalisent principalement pour le plus grand profit de quelques capitalistes, sous couvert de libre-échangisme. Pour l'heure, elles commencent à montrer leurs effets dans nos pays, où elles s'avè­rent surtout génératrices de chô­mage et destructrices de tout un tissu social et humain.

Ira-t-on en Valais vers une autre forme, tout autant déplorable, de délocalisation? Trois faits sont à l'origine de cette interrogation:

1. On sait que, dans la précipita­tion, une nouvelle «ORM» (Or­donnance pour la reconnaissan­ce des maturités) vient d'être édictée par le Conseil fédéral. TI n'est pas abusif d'y discerner les prémisses d' une baisse de la qualité de la formation gymna­siale, et cette analyse est renfor­cée par la possibilité, - sinon l' invitation larvée, - qui est of­ferte de réduire la durée du Col­lège.

2. L'encre de cette ordonnance était à peine sèche qu' un conseiller national valaisan de­mandait l' introduction d' une année propédeutique à l'Univer­sité: en prétextant la menace d'un numerus clausus, on propo­se donc de rallonger la durée des études universitaires, en ajoutant au cursus une année de formation générale, jusqu' ici apanage du gymnase.

R~ -Sept.mbre 1995

3. Et voilà qu' un député au Grand Conseil invite à étudier, dans le cadre d'Education 2000, la ré­duction à quatre ans de la durée du Collège.

Ainsi au moment même où, à Ber­ne, l'on quémande plus d'Univer­sité, à Sion l'on se croit obligé de suggérer moins de Collège: c'est ce transfert que nous appelons délo­calisation de l'instruction pu­blique.

Et les motifs? On peut gager qu' ils se pareront d'européophilie: nos voisins passeraient leur bac à 18 ans. Mais il faut savoir ceci: ces mêmes voisins terminent leurs études supérieures plus âgés que les Suisses. Où est le bénéfice? Cer­tainement pas dans l'engorgement d'Universités surpeuplées! N'es­comptons pas un raccourcissement de la durée totale des études: mais demandons-nous si des Universi­tés mammouths pourraient main­tenir cette bonne, et nécessaire, for­mation générale que les professeurs d' université ont recon­nue jusqu'à ce jour aux étudiants valaisans.

Dans cette affaire la première at­teinte est donc culturelle, elle est portée à la formation générale, dans l'oubli qu' une Maturité de qualité est la seule réponse au nu­merus clausus effectif ou déguisé.

Mais les vrais motifs sont écono­miques. Et même si on a le droit de penser que les arguments écono­miques ne sont pas les arguments suprêmes, parlons cependant ce langage, le seul à être entendu par trop de décideurs aujourd'hui.

Ne contestons pas aux hommes politiques l'objectif louable de ré-

duire les dépenses. Or le compte de la suppression d' une année de Collège est aisé à faire, le chiffre peut impressionner: que voilà une belle économie. Nenni: ces écono­miseurs se leurrent, car ni les fi­nances cantonales, ni les citoyens valaisans n'ont à gagner à ce jeu.

N'oublions pas en effet ce qui contre-balancera les sommes épar­gnées: pour le canton, une année supplémentaire de compensation, selon les concordats universitaires (qui risquent fort d'être revus à la hausse); une année supplémentaire de bourses et prêts d'honneur (à moins que l'on ne choisisse de sa­crifier les étudiants économique­ment faibles). Et comme délocali­ser signifie moins d'emplois, cela veut dire aussi moins d' impôts, que nous laisserions aux cantons voisins.

A ce tarif, l'année d'étude d'un universitaire ne coûte à la collecti­vité pas moins que celle d ' un gymnasien en Valais, et même nettement plus si l'on ajoute, pour les parents des étudiants universi­taires, une année supplémentaire de frais, considérablement plus im­portants hors canton que pendant les études gymnasiales.

Et le Valais financera davantage que par le passé la formation de jeunes, qui trouveront moins enco­re d'emplois (en l'occurrence d'en­seignants) dans leur canton d'ori­gine .. .

Jusqu'à aujourd'hui, [et notam­ment dans leur récente réponse à la consultation sur la nouvelle ORM,]le DIP et le Conseil d ' Etat valaisan ont toujours défendu avec lucidité une maturité de haute

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Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

qualité, ce qui sied parfaitement à un canton non universitaire. Espé­rons donc que le gouvernement de ce pays saura éclairer les apprentis sorciers de la délocalisation sur les conséquences essentiellement né­gatives d ' un transfert hors canton d' une année de formation. Cette forme de délocalisation s'avère en effet plus ruineuse encore que la délocalisation industrielle, car pas le moindre indigène n'y gagne, ni

EN RACCOURCI

Soutien pédagogique ReMontre à lousanne Organisée par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPCl, en collaboration avec les enseignants vaudois, la 2e rencontre du réseau d'échanges sur le soutien pédagogique se déroulero le mercredi 15 novembre 1995, de 13h30 à 17h30, à Lausanne. Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de Anne·Marie Besse, SPC, av. du Temple 19(, 1012 Lausanne. Tél. 021 / 65368 77, fox 021 / 65267 10.

E(ole à la ferme

,L'école à la ferme. vise à promouvoir les visites de fermes dons le codre des programmes scolaires. Elle propose des cours pour les enseignants et des journées d'information pour préparer les familles paysannes à a"ueillir des dosses. Un dasseur ré· gulièrement mis à jour donne des informations pratiqu05 pour réussir une visite, d05 dossiers thé· matiques et une liste de fermes disposées à rece· voir des dosses; elle suggère également des activi· lés pratiques à réaliser avec 105 élèves. L'édition 9S fournil l'adresse de 170 exploitations de Suisse romande. Pour en savoir plus: ,L'école à la fer· mu, Maison du Paysan, Case postale 128, 1000 Lausanne 6. Tèl. 021 / 6171461 .

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économiquement, ni culturelle­ment.

Hier on fondait dans notre canton, à grand frais, mais à juste titre, di­verses hautes écoles spécialisées. Et il faudrait demain sacrifier bien plus que l'équivalent d'un Collège comme celui de la Planta, élèves et enseignants, en promouvant 50)1

transfert en dehors du territoire cantonal pour d'illusoires raisons

Protection de la nature Congrès à Lugano , Protedion de la nature en dialogue>, tel O5t le thème du congrès qui ouro lieu du mardi 28 ou jeudi 30 novembre ou Centre des Congrès de Lu· gano. Par des conférences, des otelim et des ex· cursions, les aspects de la protection de la nolure seront édairés sous tous les ongles et mis en dis· cussion. Ces journées s'adressent non seulement aux spécialistes, mois aussi à toutes les personnes intéressées par la protedion de la nature. Renseignements: Année Européenne dela Protec· tian de la Nature, .Congrès>, Elisabethenstr. 51 , 3014 Berne.

50 ons de l'ONU

Dotumentotion pour les danes Pour permettre aux dosses du secondaire 1 et 2 une approche des organisations internationalO5 et une réflexion sur leur rôle, une documentation a été constituée. Elle comprend des informations de base, des textes de presse du monde entier, des indications bibliographiques, des suggestions péda· gogiques, des idées pratiques ... Elle est vendue ou prix de 15 Irancs. Commande: Forum Ecole pour un seul monde, Martine 8esse, ch. Vert 52, 2502 Bienne, téllfax: 032 / 41 2821 .

Longues et images Colloque à Neuc:hâtel l'Association européenne des lingu~tes el des pro· fesseurs de longues organise à Neuchôtel, les 6, 7 et 8 mors 1996, un colloque consacré aux longues et à leur·s image·s. Ce sera l'a((asian d'échanges de points de vue entre les différents odeurs

économiques? [A quand le tour de la comptabilité de l'Etat? ou de la SODEVAL?]

Le Valais n'a pas à voler au se­cours de mieux lotis que lui, les can tons universita.ires. Et il a mieux à faire qu'à marquer des auto-goals.

Alain Tomay

Professeur au Collège de St-Mal/rice

• • • • concernés par le plurilinguisme et l'éducotion bi· lingue. Ces journées réuniront des chercheurs, spé· cialement dons le domaine de l'acquisition, des en· seignants, des personnes chargées d'évoluer des expériences d'enseignemenl bilingue, d05 respon· sables politiques et toute personne intéressée par la question d05 représentations dons l'appropria· tion d'une longue. Renseignements et inscriptions: IRDP, Colloque , Les longues et leurs image .. , Fbg de l'HôpilaI43, 2007 Neuchâtel.

Regords sur le tourisme Le Service école de la Communauté de travail vient de publier un dossier·photos consacré ou tou· risme. Ce document contient 40 photos noir et blanc ainsi que des suggestions pour l'utilisation de (05 images, des pistes de réflexion et un des· criptif d'outres documents disponibles sur le même thème. Ce dossier ulilisable avec d05 élèves dès 12 ons, peut êlre commandé ou Service école de la communauté de travail, Epinettes 10, 1007 Lausanne. Prix: 25 francs.

Questions Nord/Sud

Répertoire de moyens AV Le Service école dela Communauté de travail pro· pose aux enseignants un répertoire de 180 pro· dUdions abordant les questions Nord/Sud. Ce co· talogue contient les références de documentaires, de fictions et d'animations. Le quart des moyens cités sont des réalisations du Sud et abordent des thèmes tels que la cullure, l'environnement, la so· ciété, l'éducotian, les rapports Nord/ Sud ... Ces œuvres s'adressent à un public de 5 ons à l'âge adulle. Le document esl disponible ou Service école de la communauté de travail, Epinettes 10, 1007 Lausanne. Prix: 10 francs.

R~ -Septembre 1995

-ÉCOLE ET MUSÉE

Le chemin de l'adret Gros plon sur le coteau du Volais central

La NAT, Nature-Agriculture-Tourisme, nous propo­

se cet automne «Le chemin de l'adreb>, sentier de

25 kilomètres reliant horizontalement les communes

d'Ayent, Arbaz, Grimisuat, !cogne et Savièse. Une

double exposition se tiendra simultanément à An­

zère et au Musée cantonal d'Histoire Naturelle à

Sion. «Le chemin de l'adret» donnera aux visiteurs

l'occasion de vérifier sur le terrain ce qu'il aura

appris dans les expositions qui feront une large part

à l'interactivité par la magie de l'informatique.

La richesse du coteau

Le microclimat méditerranéen as­sure au coteau situé entre Savièse et !cogne une richesse biologique incomparable. Les terrasses her­beuses entrecoupées de haies vives, de petits bois intacts et de prairies marécageuses, les chemins et les sentiers qui ne doivent presque plus rien à la mécanisa­tion, ont conservé une diversité de flore et d e faune rarement obser­vée sous nos latitudes.

A lIention fragile Mais cet équilibre est fragile. L'abandon des anciennes pratiques agricoles, l'exploitation moderne, l'avancée des constructions et les infrastructures nécessaires à la vie sur le coteau risquent de le com­promettre ... Conserver l'attrait de la région et sa beauté, y dévelop­per pourtant des activités écono­miques est accepté comme une né­cessité vitale. Cette gestion, c'est

toute la philosophie de la NAT, une idée simple d'intégration entre Nature, Agriculture et Tourisme .

L'exposition Son but est d'amener le visiteur à comprendre l'interdépendance entre les acteurs (résidents, agri­culteurs, touristes) et le paysage. Des exemples concrets ont été ana­lysés par rapport aux exigences du plan de gestion: utilisation des par­celles, mise en valeur des struc­tures existantes, participation à l'entretien . Des cas seront présen­tés (transhumance des troupeaux, plan de quartier) ainsi que l'histoi­re de l'évolution de ces paysages durant ce siècle.

L'exposition aborde une réflexion SUI la gestion des zones rurales conçues par et pour les gens qui y vivent.

Davantage de renseignements peuvent être obtenus auprès d'Ecole et Musée à l'ORDP (tél. 027 1 60 41 52) ou directement au Mu­sée d'Histoire Naturelle.

Eric Berlhod D'après le dossier NAT

Les prés maigres, les bosquets en­vahissants, les petites parcelles en­chevêtrées de haies et de bosquets, ont évolué à leux fantaisie: la faune et la flore s' y sont réfugiées. L'os­mose réussie entre une agriculture peu technique et une nature aux avancées discrètes a permis l'ins­tallation dans cette zone du coteau d'une richesse naturelle connue loin à la ronde.

P R ~C)i AIN ~~~ ~ audiovisuel

R~· Septembre 1995 37

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

Economies à l'école

Sacrifice salarial proposé

Des enseignants vaudois sont prêts à payer de leur poche le maintien d ' une école de qualité. Avant m êm e que ne soient ren­dues publiques les décisions du Conseil d ' Eta t sur les économies que l 'école vau­d oise d evr a consentir ces trois proch aines années, un groupe de réflexion formé d e quatorze m aUres d e gymnase s'est jeté à l'eau. il appelle tou s les enseignants du canton à se prononcer sur le principe d' une contri­bution de solidarité égale à 1 % de leur salaire. L/écono­mie potentielle - 5,3 rrùllions en 1996 - doit «permettre de sauvegarder la qualité d e l'école et préserver l'em­ploü>, (J, de Genève 10/11.06)

Dollars en prime

Les écoliers américains peuvent désormais gagner de l'argent à l'école. Un n ombre croissant d ' écoles souscrivent en effet au pro­gramme «Earning by lear­ning» (gagner de l'argent en apprenant) encouragé par le Président républicain d e la Chambre d es rep résentants Newt Gingrich. Cette «expé­rien ce des lois du ma rché» perm et aux écoliers de ga­gn er d eu x dollars pour la lecture d ' un livre. M . Gin­grich estime que ce tte dé­marche p ermet aux élèves d es quartiers d éfavorisés «qu'être proxénète ou trafi­quant de drogue n' est pas le

38

REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre

seul moyen d e gagner de l' argent». Les réactions sont très diverses dan s le pays mais le Départem ent de l 'éducation qui se veut ou­ver t à toutes les initiatives stimulant les écoliers n' a pas pris officiellement p osi­tion sur le p rogramme «Ear­ning by learning» (Quot idien jurassien 20.06)

Enseignants fribourgeois

BaH3 en vue

Fribourg se penche sur un avant-projet de restructura~

tian de l'Ecole normale. La nouvelle structure en consultation propose la for­mule «bac+2+1». Autrement dit, les candidats devraient être titulaires d 'une m aturi­té . Ils d evraient ensuite suivre une formation théo­rique et pratique d e deux a ns avant d 'accomplir une année probatoire d 'en sei­gnement. (La Liberté 20.06)

Ecole vaudoise

Mesures d'é(anomies

lières du secondaire qui le permettent . Les communes d evr ont r evoir leurs arran­gements et regrouper les ef­fectifs d e façon à avoir le plus souvent p ossible au m oins 22 élèves par classe dans le secondaire. L'en­semble du secteur enseigne­ment, Université comprise, doit économiser 68 millions d' ici à l'an 2000. (24 Heures 22,06)

Fribourg

Malu en treize ans

Le Conseil d ' Etat fribour­geois a tranché: la nouvelle maturité fédérale sera in­troduite sur le canevas ac­tuel de treize ans. «Le p as­sage éventuel à douze ans sera examiné dans un d élai de 8 à 10 ans, à la lumière des expériences faites à Fri­bourg et dans d ' autres can­tons offrant un cursus de 12 ans», a précisé Augustin Macheret, le directeur de l'Instruction publique. (La Liberté 22,06)

La deuxième séance d ' in- Université lémanique formation au Grand conseil sur les économies prévues par Orchidée II a été riche de renseignements sur l'avenir de l ' école vaudoi~

se. Le n ombre d e p ostes ne diminuera pas. Mais au lieu d 'en créer 110 p our ac­cueillir un nombre O"oissant d 'élèves, on se contentera d e 80 nouvelles classes. La moyenne cantonale d es ef­fec tifs sera élevée à 22 élèves par classe dans les fi-

Premier pas

En créant une section léma­nique des sciences de la terre, Genève et Vaud inau­gurent un nouveau mode de fonctionnement. Ils met­tent en place une seule ins­tance d écisionnelle tout en maintenan t les lieux d 'en­seignement. Cette d écision concerne 90 postes de p er­sonnel et quelque 250 étu-

m ants. Mais ce n 'est qu 'un premier pas. La conseillère d ' Etat genevoise Ma rtine Brunschwig Graf mentionne d éjà un autre p rojet qui concernerait les Facultés des sciences d ans leur en­semble. (J. de Genève 23.06)

Enseignement bilingue

Pas «av rabais))1

A Villars-sur-Glâne (FR), quinze enfants viennent d ' achever leur année en­fantine dans la classe bi­lingue pilote. Seuls huit d'entre eux poursuivront dans la classe de p remière année bilingue. Les p arents des autres élèves ne veulent pas cau tionner «un projet de b ilinguism e au rabais». Les associations cantonale et communale pour un en­seignem ent bilingue repro­chent à l'expérience sa limi­tation à des branches qui ne comportent ni expression écrite, ni lecture. Seules d eux heures et d emie d e sport et deux heures d 'A CM seront disp ensées en alle­mand dans la classe de pre­mière primaire bilingue. Du côté des autorités, on justifie cette retenue par le cadre lé­gal ainsi que par le m anque d e personnel form é et l'ab­sence de programmes. (La Liberté 4.07)

Ecole vaudoise

Réforme relancée

Le proj et «Ecole vaudoise en mutation - EVM 96» a failli capoter. Le groupe de travail constitué pour concevoir cette r éforme

R~ -Seplembr. 1995

-avait suspendu ses travau x en avril pour témoigner l'in­quié tude que lui inspiraient les économies fixées par la réforme de l'administra tion (Orchidée Il ). BOime surpri ~

se estivale p our Jean Jacques Schwaab, le chef du DlP: le groupe formé de di­recteurs d 'é tabli ssem ents et d 'enseignants a décidé qu ' il irait ju squ'au bout de sa mission. Si tout se passe bien, le p rojet EVM 96 ser a mis en consultation cet au­tomne, remis en janvier a u gouvernement et soum is en mai au Grand conseil (NQ 12.07)

Violence à la TV

Une pu(e prote(tri(e

Installer une puce destinée à censu rer les images vio­lentes à la télévision: le présid ent am érica in Bill Clinton y est favorable. Mais ses adversaires répu­blicains du Congrès es ti­m ent qu ' il s'agirait d ' un «contrôle gouverneme ntal intolérable». Les grands ré­seaux de TV leur emboîtent le pas invoquant la liberté d 'expression. Seules les pe­tites chaînes câblées sont fa­vorables à l'usage d' un sys­tèm e d e contrôle électronique. La polémique fait rage depuis qu' une étu­d e de 1993 a révélé qu' à 12 ans, un je une Américain a vu en moyenne 8000 m eurtres télévisés. (NQ24.07)

Education sexuelle

Le Sida ouvre les portes

L'éducation sexu elle a fa it sa p lace à l'école. La néces­sité d 'une prévention contre le SIDA et les ab us sexu els envers les enfants a ouvert d es portes: de 10 à 16 ans, les élèves suivent entni six et douze heures de cours. Aujourd' hui, pra tjqu eme nt tOutes les écoles secondaires

R~ -Seplembre 1995

proposent un enseignement d ans ce d om aine. Mais p our évi ter d es plaintes, l ' accord d es parents est re­quis . Les Va udois suivent huit heures d e cours a u to­tal. Les premières périodes sont données vers 9 / 10 ans, les dernières vers 15 / 16 ans. Le régime es t pratiquement le même en Valais et à Fri­bourg, le nombre d ' heu res oscillant en tre s ix et d ou ze pen dant la scolarité obliga­toire. O. de Genève 25.07)

Suisse alémanique

holes traditionalistes

Trois écoles de la Fraternité Saint Pie X, le mouvement

créé p ar M gr Le febvre, vont ou vrir leu rs p ortes à Sai nI-Gail. Si de tels établissem en ts exis tent d epuis plus d e d ix ans en Romandie, Cf est une pre miè re d e l' a utre côté d e la Sa rine. Pou r le fu tur res­ponsable de l'Ecole d ' Ober­riet, le programme disp ensé sera «tout à fait normal»; seule l'a tmosphère change­ra. Du côté des au torités sco­laires, on ne se fait pas trop d e souci . Les autorisations ont été accordées sans d iffi ­cuJté. Le d ossier a été jugé «bOn» et «offrait to utes les garanties nécessaires».

(J. de Genève 28.07)

/ E N RACCOURCI

Journée du refus de la misère «le vent dons les cheveux»

Dossier de trava~ Théâtre et expositions

Le Mouvemenl inlernolionol ATO Les ondennes holles Berdoz· Quorl Monde, por so bronche enlon· Mélroiller (Sierre) occueillenl ce Topori, propose aux enseignants, oduellement . Le vent dons les éducateurs, onimateurs, parents, cheveux>, un spectode écril, une documentation en ropporl avec inlerprété et donsé por des lemmes 10 Journée mondiole du relus de la de 10 région sierroise. Pormi elles, misère (17 odobre 1995), poinl de plusieurs collègues enseignontes. déporl de l'Année internotionole Mis en scène por André Schmidl, ce pour l'éliminotion de 10 pouvretè. speclode roconle 10 lemme, la lémi· Vous pouvez obtenir un dossier de nilé, dons une succession de trovoil sur le Ihème de 10 pouvreté moments de conlidence. Jusqu'ou (prix Fr. 4.·) qui vous permettro 30 septembre, des représenlotions d'entrer en diologue ovec les en· sont données tous les ieudis, lonts; 10 Lettre Topori du mois de vendredis et somedis à 20h30. septembre (grotuile) vous lourniro On peul réserver des ploces à 10 divers lémoignoges de vie d'enlonls BCV, tél. 027 / 55 44 44. du Quort Monde et des suggeslions Dons 10 holle où se joue le speclode, pour morquer la Journée du 17 oc- divers orlisles exposenl en labre. Adresse: Topori·Mouvemenl ollernonce, Pormi elles, ATD Quorl Monde, 1733 Treyvoux. l'enseignonle el céromiste Ooniell. Tél. 037 / 33 II 66. Solomin.

RÊSONANŒS Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédadion Déportement de l'imlrutlion publique (DIP) DHice de recherche el de documentation pédagogiques (ORO PI Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 60 41 52.

Direction Jean-Pierre Salamin

Rédaction Poul Velter

Co. ,,11 de rédaction Potr ick Abbet, Ass. porents Rémy Doyer, SPVol Maurice Dinen, OSP Jean-Fran~ois Lovey,DlP Fabio Di Giacomo, AVECO Mounce Nonchen, SMP Lourent Perruchoud, AVPES

Phalogrophe Jacques Dussex

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Formol de 10 revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir el une teinle vive, pholoU,hos fournies ou frois de repraduclion fadurés séparément pour documenls fournis prêts li la reproduction.

Parution le 15 de choque mois souf iuill. t el août

Délai de remise des textes et des annonces L. 20 du mois précédent.

RÉGIE DES ANNONCES PUBUCITAS, 1951 Sion Téléphone (027) 29 51 51 Téléfax (027) 23 S7 60.

Impression, expédition VALPRINT SA, 1951 Sion Téléphone (027) 22 23 70 Téléfax (027) 22 07 47.

39

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

---~-~ - - - -

Pratiques de lectures en sixième

Les élèves lisent-ils un récit, une argumentation ou un texte ex­plicatif de la même manière?

Tous les lecteurs adaptent-ils leurs stratégies en fonction du type de texte? Quels sont les goûts des élèves de 11-12 ans en matière d e lecture? Le niveau du lecteur a-t-il une influence sur les choix litté­raires

Dans le cadre d ' une enquête me­née p ar les centres cantonaux de recherche', les compétences d es lecteurs de sixième primaire d ans des séquences textuelles de type différencié ont été évaluées. L'ob­servation, dont les résultats ont fait l' obje t d ' un récent rapport, a été réalisée a uprès de 2200 élèves, ayant entre 11 et 12 ans, issus de 130 classes de six cantons (BE, FR, GE, NE, VD, VS). Cette observa­tion sous forme de tests a été com­plétée par un sondage auprès de la mêm e p opulation visant à connaître les goûts des élèves et les di fférentes stra tégies qu' ils utili­sent en situation de compréhen­sion de ]' écrit.

Les auteurs expliquent ainsi les rai sons de ce travail d 'analyse: «Savoir de quoi est capable un élève de 11-12 ans, qui, dans cer­tains cantons, va entrer dans le se­condaire inférieur, et dans d 'autres, s'y trouve déjà, nous pa­raissait d ' autant plus important que la lecture a été et est encore une cause importante d 'échecs. D' une part, l' apprentissage de la lecture est considéré comme ache­vé et ceci d 'autant plus dans le se­condaire; d ' autre part, l'élève du secondaire se trouve confronté de plus en plus à une multitude d 'écrits, ceci dans toutes les ma-

40

tières . Or, combien d 'élèves ont échoué en mathématique par exemple, en grande partie à cause d' une m auvaise compréhension de consignes .» Dresser un bilan des compétences e t des difficultés chez les jeunes lecteurs, com­prendre les raisons de leurs échecs à partir des informations qu' ils donnent sur leurs stratégies sont les buts visés par cette recherche romande.

Tester les compétences: meilleurs scores valaisans

Le matéri el utilisé pour l'év alu a­tion de la compréhension de l'écrit portait sur les dinosaures et ['Homme et ses origines et était constitué de quatre types de textes différents: le texte narratif, argumenta tif, expli­ca tif et injoncti f. Les résultats des tests de compréhension varient en fonction du type de texte. Globale­ment, les élèves comprennent mieux le genre narratif. Quant aux qu estions portant sur une lecture ponctuelle de typ e rep érage, elles sont d ans l'ensemble mieux réus­sies que celles ayant trait à une lec­ture plus globale. Pour la majorité des tests, le ca nton de Neuchâtel obtient les plus faibles rendements alo rs qu e le Valais r éalise les meilleurs scores. Le nombre d'élèves non-francophones semble être l'une d es explications pos­sibles.

Les élèves ont é té répartis en quatre profils de lecteurs (des lec­teurs faibles aux lecteurs exp erts) en fonction des rendements. Des comparaisons ont ensuite porté sur les liens entre les types de textes et les groupes de lecteurs. Les prioci-

pales stra tégies de lecture dans les différents g roupes ainsi que les pra tiques et les goûts littéraires dan s chacun des groupes ont éga­lement été mis en évidence.

Des romans plutôt que des BD

De manière générale, les élèves d e sixième possèdent a u moins d ix liv res et sont nombreux à ach eter des revues (Jun ior Club, Petit ami des animaux, Club Nintendo ... ). Ils lisent avant tout des textes de type narratif et l'auteur le plus souvent cité est Roald Dahl (Charlie et la chocolaterie, Sacrées sorcières ... ). Les bandes dessinées les plus lues sont Jo et la série des Tintin. Ce qui peut paraître étonnant, c'est la faible prop orti on d 'élèves (31 %) à don­ner un titre d e bande dessinée comme li v re préféré. Les cher­cheurs émettent plusieurs hyp o­thèses pour expliquer ce phénom è­ne et la valorisa tion d e l' écrit de typ e narratif dans le contexte sco­laire n'est san s doute pas étrangère à cette réponse.

En cas de non-compréhension d' un mot ou d ' une phrase, les élèves essaient d 'abord de deviner, sinon ils demandent d e l'aide. En­suite seulement, ils recourent au dictionnaire. Parmi les stra tégies largement utilisées p our mieux comprendre un texte, citons la plus fréquente, à savoir se poser des questions sur les parties non con1-prises. il est à noter que la stratégie - très souvent utilisée par les adultes - consistant à souligner des p arties de l'his toire (passages im­portants) n'est jamais utilisée par 76% d es élèves. Cette proposition n'a-t-elle p as été assimilée à l'utili-

Ru.~ -Seplembre 1995

-sa tion du marqueur ou n 'est-elle pas enseignée?

Même les mauvais lecteurs savent lire

Les chercheurs romands retiennent de ces réponses que tous les élèves ou presque aiment lire et qu' il fau­drait trollve r ce qu' ils aiment lire à leu r niveau pour développer ch ez ces élèves la motivation à la lectu­re: «Il nous paraît primordial de tirer de toutes ces informations, que même les plus mauvais lec­teurs «savent» lire et aiment (en grande majorité) lire. Il paraît in­dispensable de trouver ce qu' ils

R~ -Seplembre 1995

aiment, de leur faire mettre en évidence leurs compétences (ce dont ils ne sont pas toujours conscients ), de partir de là pour leur permettre de progresser.»

Parmi les pistes pour un apprentis­sage «continué» de la lecture, les chercheu rs romands proposent de travailler tout particulièrement les as p ects suivants: re trouver r anté­céd ent d e l'anaphore, faire une syntèse du texte, faire ressortir avec les élèves les intention s d e l' a uteur, travailler sur les croya nces et les connaissances an ­térieures des élèves, travailler sur la compréh ension et l'expression d 'arguments, é tudier la formula-

tian des consignes en les diversi­fiant . A partir de ces résultats, il reste donc à développer un en sei­gn ement de la compréhension pour les lecteurs faibles.

Nadia Revaz

Pour en savoir plus, lire: A. Soussi, Y. Baurnann, A.-M. Broi, P. Dessibourg, N. Leu, & D. Martin Com­ment lisen/-ils e ll sixième? Neucllâtel et Lausanne: IRDP - LEP, 1995.

1 recherche mandatée par la CCCR (Commission romande des centres de recherche) et l'IRDP (Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques).

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Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 1995

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