résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, mars 2009

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Expérimenter le savoir No 6 - Mars 2009

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Expérimenter le savoir

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Expérimenter le savoir

No 6 - Mars 2009

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

RésonancesLa revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanneparue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiéede 1881 à 1956, est éditée par le Département del’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédactionDECS/SFT - RésonancesRue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 SionTél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

RédactionNadia Revaz - [email protected]

Conseil de rédactionClaude Barras-Paris, Ass. parentsFabio Di Giacomo, HEP-VsStéphane Vaucher, AVPESDaphnée Constantin Raposo, SPValJean-François Dorsaz, CDTEAJean-Michel Giroud, AVEPBéatrice Rogéré Pignolet, AVECO

PhotographeJacques Dussez

Données techniquesSurface de composition: 170 x 245 mmFormat de la revue: 210 x 280 mmImpression en offset en noir et une teinte vive, photolithosfournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

ParutionLe 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annoncesDélai pour les textes: 5 du mois précédant la parution.Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

AbonnementsTarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.–Tarif contractuel: Fr. 30.–Tél. 027 606 41 59 - [email protected]

Régie des annoncesSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

Impression, expéditionSchoechli impression & communication SA - Technopôle3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - [email protected]

I m p r e s s u m

L’association «Montessori CH» offre de 2009 jusqu’à 2011 à Baldegg, LU le

3e cours de Formation Montessoricomme enseignant-e-s Montessori pour les enfants de 6 à 12 ans.

Le cours s’adresse à des enseignant-e-s qui possèdent

une reconnaissance publique. Il est offert en cours d’emploi

et sera donné simultanément en allemand et en français.

Les étudiant-e-s recevront le diplôme international de

l’Association Montessori Internationale AMI, Amsterdam.

Information par www.montessori-ch.ch,

par courriel: [email protected] ou téléphone +41 79 774 70 74

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Les dernières élections américaines ont tenu enhaleine une grande partie du monde, moins pourl’enjeu politique que pour le statut du présidentcandidat qui portait en lui le rêve de millionsd’Américains. Osons une petite analyse et unecomparaison.

Le monde dans lequel nous évoluons bouge. Ce mouvement, rapide et parfois surprenant, peutdéstabiliser. Les repères changent et,paradoxalement, la recherche de valeurs stablesressemble également à une course effrénée. L’espoird’une vie plus paisible et plus calme rend nostalgiqueles plus réfractaires à cette évolution exaltée. Mais,ne nous trompons pas. L’homme est assurémentcapable de relever les défis qui l’attendent. Onpourrait même dire qu’il recherche quotidiennementà se surpasser, à atteindre les objectifs qu’il s’est fixésla veille. Cet état d’esprit s’apprend, se maîtrise, segère.

La société américaine n’est peut-être pas un modèleen tout, mais l’optimisme démontré durant lacampagne électorale doit nous inspirer. D’unemanière générale, l’homme qui croit en nous ne peutque nous pousser à croire en lui. C’est un messaged’espoir auquel on ne peut que se raccrocher.

Comme l’œil pétillant d’un enfant devant unedécouverte, face à un problème dont il a trouvé lasolution, cet état d’esprit doit nous permettred’aborder les situations les plus délicates auxquellesla vie nous confronte. Mettre les jeunes, dont nousavons la charge, dans cette perspective, c’est leur direqu’ils sont capables de réussir leur vie. Et cela est plusimportant que de réussir dans la vie.

La société évolue à travers sa manière de voirl’éducation et la jeunesse. Il convient alors de garderde beaux et grands idéaux pour les générationsfutures. Pas pour soi, mais pour les autres, à l’imagedu travail de l’éclairagiste dans un concert d’acteursde théâtre. Croire dans la valeur humaine, avec lacertitude que rien n’est jamais perdu, c’est mettre dusens à son action quotidienne. Voir le bien, c’est direaux autres qu’ils sont capables de bien faire.

Mais ne soyons pas dupes. Pas d’optimisme béat oud’effet de manche. Il n’y a rien de pire que les espoirsdéçus ou les promesses non tenues. Loin d’être naïfs,nous devons veiller à ce que celui qui donne unmessage d’espoir soit celui qui met en lumière lesautres et qui nous permet d’avancer.

Le monde change. Osons garder les valeursauxquelles nous sommes attachés. Osons égalementnous approprier les changements auxquels noussommes confrontés. Relevons ces défis; alors nouspourrons aussi affirmer: «Oui, nous le pouvons.»

Nicolas Rey-Bellet, directeur du CO de Monthey et

président de la CODICOVAR (Conférence des Directeurs des

Cycles d’orientation du Valais romand)

( Résonances - Mars 2009 1

«Yes We Can»«Yes We Can»

Chaque mois, la rédaction invite une autorité, unacteur ou un partenaire de l’Ecole valaisanne às’exprimer via un édito-carte blanche.

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

2 Résonances - Mars 2009 )

Sommaire

4-12

Sommaire «Yes We Can»N. Rey-Bellet 1

Geni@l: séances de formation obligatoire pour les 6P et le CO - Animateurs L2 HEPVS 41Résultats aux examens cantonaux 2008: éléments d’analyse - Service de l’enseignement 42Antoine Mudry se lance un nouveau défi! - Service de la formation tertiaire 46Un nouveau visage… - Service de la formation tertiaire 47Les dossiers de Résonances - Résonances 48

Agenda Ecole-Culture 13 Des idées de sorties et de rencontres… - Service de la culture

Autour de la lecture 14 Grâce à la SRL, une classe rencontre Susie Morgenstern - N. Revaz

ICT 16 Educanet2: et puis quoi encore...!?! - D. Roh

ICT 18 Journée du logiciel libre - P.-A. Délitroz

Education physique 19 Du mouvement dans votre classe grâce à «L’école bouge!» - L’école bouge

Education physique 20 Fiches didactiques EPS - N. Nanchen et G. Schroeter

Education musicale 22 Concerts-débats avec Marc Aymon - C.-E. Clavien

Mémento pédagogique 23 A vos agendas - Résonances

Environnement 24 Mythe et Histoire: quelques réflexions et exemples - S. Fierz

Livres 26 La sélection du mois - Résonances

Ecole-musée 27 La visite au musée pour éclairer le présent - E. Berthod

CRPE 28 La CRPE et la tourmente de l’année 2008 - P. Vernier

Revue de presse 30 D’un numéro à l’autre - Résonances

Images et sons du Valais 32 Ailleurs, aller-retour: une invitation de la MV Martigny - A. Michellod

Idées projets 34 Apprendre l’histoire en parcourant les voies culturelles - Pro Patria et ViaStoria

Formation continue 35 Séminaire pour les enseignants d’allemand (secondaire I et II) - N. Fournier

Exposition 36 Un livre tourne ses pages sur les murs d’une galerie à Sion - S. Hefti

Langues 37 «Projet Valais-Wallis»: échange culturel dans des CO - N. Revaz

Allemand 40 Geni@l: nouvelle méthode d’allemand au CO - C. Pfammatter

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Expérimenterle savoir

Expérimenterle savoir

Il est parfois judicieux de laisser aux

élèves la possibilité d’expérimenter de

leurs mains, de leurs yeux… le savoir.

Ainsi ils marchent dans les pas des

grands, d’autant plus s’ils ont l’occasion

de rencontrer des professionnels.

L’expérimentation n’est pas l’apanage

des cours de sciences, cela peut se faire

dans bien des disciplines, avec des élèves

apprentis écrivains-peintres-musiciens…

Dans le cadre des stages en entreprise, ils

vont encore plus loin, en s’approchant

plus directement de la réalité des métiers

qui seront leur avenir.

4 Approche

expérimentale

en sciences

A. Giordan

7 Le stage

en entreprise:

oui, mais…

J. Masdonati

10 La culture

expérimentée

à l’école

N. Revaz

12 La bibliographie

de la Documentation

pédagogique

E. Nicollerat

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Quand on pense «démarche expérimentale», on pensetout de suite aux méthodes actives. On propose auxélèves de mettre «la main à la pâte» ou de «penseravec les mains». Malheureusement l’activité seule, sielle est un «passage obligé», nécessaire pour motiverde jeunes enfants, n’est pas suffisante pour les faireentrer dans une démarche expérimentale. Dans uneapproche dite «active», telle qu’on la pratique, l’élèvene verra le plus souvent que ce qu’il veut bien voir. Ilne comprendra que ce qu’il peut comprendre.

Une approche expérimentale demande de mettre enœuvre de multiples stratégies mentales. Pour l’élève,l’important est d’entrer dans une activité mentale. Ilpeut s’activer avec ses mains ou avec son corps tout enrestant passif avec sa tête: il peut être actif sans être ac-teur. C’est ce qui se passe lorsqu’il suit une liste de consi-gnes imposées par une fiche-guide ou un documentd’activités. Et c’est encore pire quand il doit remplir unefiche-questionnaire à trous. Dans tous ces exemples, ilexécute une série de gestes qui peuvent n’avoir aucunsens pour lui. Il agit mais sans savoir pourquoi.

L’expérience n’est qu’un moment privilégié de la dé-marche scientifique expérimentale. Celui où l’on ques-tionne la nature pour savoir si elle «répond» comme lemodèle explicatif avancé –l’hypothèse formulée – leprévoit. C’est uniquement le moment du test; celui-cin’a de sens qu’au sein d’une dynamique complexe. Unensemble de moments, nécessitant autre chose quedes expériences, se situent en amont et en aval.

Avant d’expérimenter, il est indispensable de poser le pro-blème que l’on traite. Il s’agit de ne pas «réinventer l’eautiède»! Une phase de documentation est souvent indis-pensable. Au laboratoire, cette phase est très longue, ellepeut prendre plus de 90% du temps du chercheur.

En aval, il s’agit encore de décoder et d’interpréter lesrésultats: ils ne sont jamais évidents. Il faut enfin argu-menter pour convaincre les autres. Il ne suffit pas de

trouver, encore faut-il savoir «faire passer» ses idées:la communication de ses recherches fait partie inté-grante de la démarche expérimentale. Et une expé-rience seule ne suffit jamais, c’est souvent un ensem-ble convergent de résultats d’expériences qui peuventemporter l’adhésion.

La formulation du problèmeLes questions immédiates des élèves ne doivent pasfaire illusion. Elles peuvent masquer les vraies préoccu-pations. Un élève qui pose des questions sur la façondont la «maman souris» élève ses petits peut avoir despréoccupations sur sa propre relation à sa mère. Acontrario, d’autres enfants peuvent ne pas poser expli-citement de questions, ils peuvent avancer des propospurement descriptifs ou avoir une vision du monde pu-rement égocentrique. Cela peut, malgré tout, consti-tuer le point de départ d’un questionnement. La naï-veté de certains enfants, leur maladresse même, cor-respondent parfois à un début de prise de conscience;elles peuvent générer un tâtonnement.

Dans tous les cas, une phase de «formulation» estnécessaire. Elle a pour but de conduire les enfantsà expliciter ce qu’ils cherchent. Habituellement, onfait trop vite expérimenter sur des questions incompri-ses, mal intégrées et même mal formulées. Pour dejeunes enfants, cette phase de formulation a besoinde se réaliser à travers des investigations réelles (ob-servations, expériences «pour voir», tâtonnements,enquêtes...), bien que le passage par le dessin (pour lesplus jeunes) ou par l’écrit soit toujours un moyend’avancer.

Avec des élèves plus âgés, l’enseignant peut exiger qu’ilsprécisent par écrit:

«ce qu’ils cherchent», «ce qu’ils pensent qu’il va se passer» (émission d’hy-pothèses).

Il importe même qu’ils avancent plusieurs hypothèses.Un travail de confrontation dans un groupe peut faci-liter à la fois une prise de recul pour préciser le pro-blème, l’émission de plusieurs hypothèses et un débutd’argumentation pour chacune d’elles. Seules cellesqui «tiennent encore la route», après documentationet discussion, seront testées par des expériences.

4 Résonances - Mars 2009 )

Approche expérimentaleen cours de sciences

Approche expérimentaleen cours de sciences

A. Giordan

«L’élève peut s’activer avec ses mainsou avec son corps tout en restant passifavec sa tête.»

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Le maître peut faciliter ce travail d’expli-citation en posant des questions sur ladémarche des élèves, afin que ceux-ciprécisent leurs idées. Il doit favoriser:

l’expression de ces idées ce qui permetaux élèves d’affiner leur point de vue(«Essaie de préciser ce que tu penses»,«Qu’est-ce que tu veux dire?»…); la formulation d’arguments («Es-tusûr de ce que tu dis?», «Qu’est-ce quite permet de dire cela?»); l’expression des hypothèses (il peutreprendre sur un ton interrogatif, cequi est avancé sur un ton affirmatif).

Avec de jeunes élèves, il doit accepter lefoisonnement des remarques et desidées. La discussion permet de les reprendre, voire deles mettre en relation. L’enseignant ne doit pas hésiterà les écrire au tableau ou sur un transparent de rétro-projecteur. Avec des élèves plus âgés, il peut exiger untravail de tri par les élèves eux-mêmes.

A titre d’exemple, voici quelques idées d’élèves (12-13ans) émises dans un groupe de travail à propos de «lam-pes (ampoules) qui éclairent»:• Albert. «C’est les deux courants électriques qui se bat-

tent. C’est pour ça que ça éclaire».• Mirko. «Le courant électrique en passant rend le fil

rouge (filament de la lampe), parce que les électronsse frottent.»

• Amélie. «C’est de la poudre noire qui est en bas del’ampoule qui explose dans le verre.»

• Hint. «C’est la vapeur de l’ampoule qui chauffe avecle courant.»

Pour faire préciser certains points, le professeur peutproposer ensuite de récapituler toutes les idées, puis deles prendre une par une pour les faire confronter: • Hint. «Il n’y a pas de poudre noire dans l’ampoule, et

j’ai lu qu’il y a bien un gaz dans l’ampoule.»Une fois que chaque idée est argumentée, il peut de-mander: «Qu’est-ce que vous pouvez faire pour savoirlaquelle de vos propositions explique le mieux ce qui sepasse réellement dans l’ampoule?» Les élèves recherchent de la documentation sur les am-poules. Le maître peut leur proposer du matériel pourqu’ils envisagent des recherches: «Je peux vous donnerdes petites ampoules que vous pourrez démonter, ainsique du fil et des piles. Mais avant, écrivez ce que vouscomptez faire et pourquoi.»

La recherche d’arguments en directUne partie des arguments propre à corroborer les hy-pothèses peut être trouvée dans la documentation. Sirien n’a été repéré à leur sujet, les élèves peuventalors imaginer un ou plusieurs dispositifs(s) pour testerchacune des hypothèses. Quand il s’agit de tester les

facteurs (paramètres) qui agissent sur un «phéno-mène», on envisage de les faire varier, un à la fois, lereste restant «égal par ailleurs», comme l’on dit.

Exemple: «Pour le développement des moisissures, est-ce “l’humidité” ou “le sec” qui fait se développer desmoisissures sur les confitures?» L’élève prépare plusieurs«pots» identiques: même confiture, en même quantité,placée dans les mêmes conditions de température etd’éclairement. Une série de pots sera mise dans desconditions d’humidité, l’autre dans des conditions desécheresse. D’autres séries seront préparées en parallèlepour savoir «si le froid ou la chaleur ou la lumière oul’obscurité» jouent également un rôle. Il est toujours souhaitable de bien faire préciser ces pa-ramètres. Par exemple, «l’humide» est souvent perçucomme forcément froid, «le chaud» comme sec (pensezau climat tropical qui est en même temps très chaud ettrès humide!).D’autres facteurs peuvent encore être avancés: la pré-sence de «sucre», ou de «petites araignées qui tissentleur toile»… Il importe de faire préciser le statut de cesdifférents facteurs: • humidité, chaleur, lumière = conditions de l’environ-

nement; • sucre = nourriture;• «petites araignées» = origine possible du phénomène.

Une combinatoire des facteurs doit être parfois envi-sagée: plusieurs facteurs peuvent agir en synergie ou,inversement, se contrarier:

humidité + froid + lumièrehumidité + froid + obscuritéhumidité + chaleur + lumièrehumidité + chaleur + obscuritésécheresse + froid + lumièreetc.

Des séries d’expériences devront alors être réalisées(dans le cas des moisissures: 8 séries). Le travail techni-que ne doit pas être évacué («Comment réaliser des

( Résonances - Mars 2009 5

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

conditions d’humidité permanente?»). Des dispositifspeuvent à leur tour être testés pour leur pertinence,leur efficacité ou leur fiabilité.

L’idée de la présence de «petites araignées qui onttissé une toile», comme toute explication sur l’originedu phénomène («c’est la cause»), peut faire l’objetd’un traitement spécifique. Ici, des observations à l’œilnu, puis avec une loupe binoculaire, peuvent montrerl’absence de ces animaux. D’autres hypothèses peu-vent alors être imaginées et testées par des expérien-ces et des contre-expériences. Dans ce cas, on peuttenter de stériliser le milieu de culture pour observerla non-prolifération des moisissures. Mais, au préala-ble, un nouveau travail de documentation a pu êtreentrepris pour «rechercher ce qu’est une moisissure»,pour voir «comment elle vit». Retrouve-t-on les résul-tats des expériences ci-dessus? Et surtout, «Commentla moisissure se reproduit et se développe?».

Ce travail doit être mis en relation avec d’autres idéesque peuvent émettre les enfants: «Les moisissures,c’est comme le fer qui rouille» ou «C’est comme les li-chens sur les rochers, à la montagne». Un travail decomparaison ou de distinction doit être entrepris pourbien repérer les particularités de chaque phénomène.C’est souvent en prenant conscience des différencesque l’élève apprend.

Les approches complémentairesIl faut préciser que l’expérience-test, au sens strict,n’est pas toujours possible, comme on vient de le voir.D’autres approches peuvent la remplacer:

l’observation directe ou avec un appareil optique(loupe, jumelles,..); dans ce cas, on se contente deregarder, sans perturber la nature par un artifice(«Dans l’expérience on fait varier quelque chose etdans l’observation on ne bouge rien»); la classification; on recherche des indicateurs pourfaire des catégories différentes;

la sériation; à l’aide d’un paramètre, on classe leséléments du plus petit au plus grand, du plus légerau plus lourd;l’enquête; on pose des questions à un ensemble depersonnes pour recueillir les informations nécessaires; le repérage ou la mesure; à l’aide d’un instrument(thermomètre, balance...), on évalue des quantitésou on repère des niveaux;le dénombrement: dans le cas de populations ou dephénomènes de trop grande amplitude ne pouvantpas être pris totalement en compte, on travaille surun échantillon et on fait des estimations.

Dans le cas où le phénomène est trop complexe, la dé-marche expérimentale peut être complétée par desmodélisations et par des simulations.

Et après?La démarche expérimentale n’est pas la seule démar-che scientifique à «travailler» à l’école. A côté de cetteapproche que l’on pourrait qualifier de démarche ex-périmentale analytique (on décompose le phénomèneen ses parties et on essaie de comprendre chacuned’elles, séparément), il importe aujourd’hui de déve-lopper, dès l’école enfantine, une démarche systémi-que – l’enfant travaille sur les liens – et une démarchepragmatique – l’enfant cherche des solutions alterna-tives aux problèmes soulevés et tente de les mettre enpratique, par exemple en matière d’environnement,de santé ou de développement durable –.

Pour en savoir plus sur le plan didactique

A. Giordan, Une didactique pour les sciencesexpérimentales, Belin, 1999.

ML. Cantor et A. Giordan, Les sciences àl’école maternelle, Delagrave, Nlle édition2002.

Pour des activités concrètes en classe

A. Giordan, Toutes les sciences, Nathan, 2008.

Notes

1 Certes avec de jeunes enfants, on peut la limiter. Mais il se-rait erroné de la gommer. Ce serait d’entrée leur ancrer uneconception frustre de la démarche scientifique.

2 Voir André Giordan et Christian Souchon, Une éducationpour l’environnement, Z’Editions, 1995.

6 Résonances - Mars 2009 )

André Giordan, ancien instituteur, ancienenseignant du secondaire est actuellementprofesseur à l’Université de Genève et directeurdu Laboratoire de didactique et épistémologiedes sciences.www.ldes.unige.ch - www.andregiordan.com(l’a

uteu

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(

L'expérience n'est qu'un moment privilégié de la

démarche scientifique expérimentale.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Le stage en entreprise est une étape centrale du pro-cessus d’orientation et d’insertion professionnelles.Ceci particulièrement en Suisse, où la plupart des élè-ves sortant du secondaire I optent pour une formationprofessionnelle et doivent se décider très précocementpour un métier. Cependant, des mauvaises expérienceslors d’un stage peuvent biaiser le choix professionnelet influencer négativement les attitudes des jeunesface au monde du travail. Un survol des forces et desfaiblesses du stage en entreprise permet de réfléchir àcertains éléments primordiaux pour que celui-ci soitune vraie occasion de développement vocationnel.

L’importance du stage en entreprise Tout d’abord, parce qu’il se passe en entreprise et encontact direct avec des professionnel-le-s, le stage fa-vorise un apprentissage situé et contextuel, une formed’apprentissage dont les mérites ont été mis en évi-dence par la recherche en sciences de l’éducation desdeux dernières décennies (Hull, 1993; Lave & Wenger,1991). De plus, la psychologie de l’orientation montreque choisir un métier comporte aussi bien des straté-gies rationnelles de prise de décision (Pelletier, Bujold& coll, 1984) que des processus décisionnels plus intui-tifs (Riverin-Simard, 1998). De ce point de vue, un stagepermet aux jeunes de se projeter dans une professionet dans les tâches qui la caractérisent, mais aussi des’immerger dans un environnement professionnel, de«sentir» le métier et de s’approprier une identité pro-fessionnelle (Lamamra & Masdonati, 2009).

Le stage est également un excellent moyen pour pré-parer l’élève à affronter la transition entre l’universscolaire et le monde du travail. La personne est en ef-fet en mesure d’anticiper les différents changementsintervenant lors du passage au monde professionnel,notamment en termes d’horaires, de cadences et de re-lations avec des adultes (Masdonati, 2007). De ce point

de vue, le stage semble donc augmenter la prompti-tude (readiness) des jeunes vis-à-vis de l’insertion pro-fessionnelle (Phillips et al., 2002).

Enfin, un stage permet à l’élève de mettre en valeurdes compétences autres que scolaires, relevant des sa-voir-faire ou des savoir-être. Il est donc source de valo-risation pour les jeunes rencontrant des difficultés àl’école, mais possédant des capacités qui ne sont pasprises en considération par le système scolaire. De cefait, le stage permet parfois d’augmenter les chancesd’embauche pour une place de formation profession-nelle, les employeur-e-s potentiel-le-s pouvant choisirleur futur-e apprenti-e sur la base d’autres critères quele simple carnet scolaire (Imdorf, 2007).

Les dangers du stageLe stage en entreprise n’est pas exempt d’un certainnombre de dangers. Premièrement, il y a lieu de se de-mander si, de facto, dans un monde du travail tendu,l’apprentissage situé ou en contexte favorise une véri-table intégration professionnelle. Autrement dit, lorsd’un stage, les jeunes sont exposé-e-s très tôt à unmonde souvent caractérisé par des pressions de renta-bilité, des situations stressantes et des relations ten-dues. Cette exposition précoce pourrait être source dedémotivation ou de repli sur soi, voire constituer unchoc pour les personnes qui s’y plongent, surtout lors-que ces dernières sont à un âge de la vie, l’adolescence,particulièrement sensible. Des expériences pré-situéeset pré-contextuelles sembleraient ainsi mieux adaptéesà des jeunes en quête d’orientation. Cela mettrait àleur disposition des espaces davantage protégés, leurpermettant de «se chercher»… et de se tromper, sansque cela ne compromette leurs chances d’insertion(Perret-Clermont & Zittoun, 2002).

Deuxièmement, pour qu’un stage soit profitable, il fautque l’élève soit en mesure d’en tirer des enseignementsfiables pour son orientation, ce qui demande des capa-cités de projection non négligeables. Par exemple, la

( Résonances - Mars 2009 7

Le stage en entreprise:oui, mais…

Le stage en entreprise:oui, mais…

J. Masdonati

«Tout stage mérite une préparation etun “débriefing” approfondis.»

Prochains dossiersAvril: Le temps de l’école ou à l’école du temps

Mai: L’interculturelJuin: Briser les idées reçues sur l’école

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

personne doit être en mesure de faire ladifférence entre le métier pratiqué au seinde l’entreprise et les caractéristiques spéci-fiques de cette dernière. Une confusion en-tre ces deux niveaux peut avoir des consé-quences dommageables pour le choix pro-fessionnel. Il se peut notamment qu’unstage dans une entreprise dans laquelle leclimat de travail est mauvais porte la per-sonne à renoncer, peut-être à tort, à sonprojet professionnel. En somme, les aspectsspécifiques à l’entreprise et indépendantsdes caractéristiques du métier sont parfoisdes éléments «parasites» pour ce qui a traitau choix d’un métier.

Troisièmement, durant un stage d’une se-maine, l’élève n’est pas en mesure de s’ap-proprier tous les aspects caractérisant unmétier. Or, dans la plupart des cas, les res-ponsables de stage ont évidemment tendance à mon-trer aux stagiaires les aspects les plus attrayants dumétier. Aussi, se peut-il que ces personnes rencontrentdes surprises et vivent des déceptions lors de leurs pre-miers pas en formation professionnelle.

Quatrièmement, même si un stage peut augmenterles chances d’embauche, dans bien des cas, les notesrestent hélas un critère de sélection prioritaire pourles pourvoyeurs et pourvoyeuses de places de forma-tion. De plus, les savoir-faire mais surtout les savoir-être valorisés dans un stage n’étant pas enseignés àl’école, ils sont source d’inégalité chez les candidat-e-sà une place de formation.

Les conditions de réussite d’un stagePour qu’un stage soit profitable, il semblerait doncque certaines conditions doivent être remplies. Toutd’abord, tout stage demande une préparation et un«débriefing» approfondis. D’une part, préparer adé-quatement un stage revient à faire en sorte que cette

expérience ne soit pas dépaysante et démotivante dufait du nombre d’éléments nouveaux auxquels la per-sonne est confrontée. D’autre part, un débriefing per-met d’élaborer cette expérience et d’aborder les éven-tuelles sources de stress ainsi que les questionsd’orientation davantage émotionnelles. Ce travail depréparation et de débriefing pourrait éviter la prise enconsidération, dans le choix professionnel, des varia-bles «parasites» mentionnées ci-dessus.

Ensuite, des stages d’une durée dépassant une se-maine permettraient aux jeunes de venir à connais-sance de l’ensemble des caractéristiques d’un métier.Elles et ils seraient donc en mesure de se faire uneidée exhaustive de la profession, y compris des tâchesles moins attrayantes qui ne sont pas forcément per-ceptibles dans un stage de 4-5 jours. Il s’agirait égale-ment de faire une distinction claire entre stagesd’orientation et d’insertion, les premiers étant desti-nés au choix parmi plusieurs métiers, les deuxièmesétant ciblés vers l’obtention d’une place de formationet demandant donc aux élèves d’autres attitudes.

8 Résonances - Mars 2009 )

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Découverte et surprise

«Les adultes, même scientifiques, trouveront aussi danscet agenda une multitude d’exemples et d’outils qui lesinciteront à réfléchir et à enrichir leurs propresconnaissances. En mettant “la main à la pâte”, ilss’entraîneront à cette tâche exaltante d’enseigner lessciences aux jeunes et à la joie de découvrir avec eux cemonde qui continue de nous surprendre chaque jour.»Préface de Georges Charpak. L’agenda de l’apprentiscientifique. De La Martinière: 2009.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

( Résonances - Mars 2009 9

Jonas Masdonati, dr en Sciences de l’éducation etpsychologue conseiller en orientation, est maître derecherche à l’Institut fédéral des hautes études enformation professionnelle (IFFP) et premier assistant àl’Institut de psychologie de l’Université de Lausanne. (l’aut

eur

L’expérimentation artistique ou scientifique

«Les ateliers d’écriture ou de pratique artistique ouscientifique existent, se développent, mais restentmarginaux ou réservés à des moments particuliers(clubs, projets particuliers, parcours diversifiés). Or, ona là des entrées dans la culture qui impliquent etmotivent et, en même temps, désacralisent ethumanisent les œuvres. De là pourrait naître lerespect, parce que le travail créateur aura été vécu del’intérieur.»Jean-Michel Zakhartchouk. L’enseignant, un passeurculturel. Paris: ESF, 1999.

L’expérimentation scientifique

«Expérimenter:c’est apprendreà s’étonner,c’est se poserdes questions,c’est inventerdes hypothèses,c’est construireun protocoleexpérimental,c’est être capabled’anticiper, c’estanalyser desrésultats pour entirer desconclusions.C’est donc une démarche qui exige de la rigueur et dela méthode. Si l’expérimentation est fondée engrande partie sur la manipulation, elle n’en restecependant pas là.»http://www.ac-amiens.fr/inspections/80/amiens5/site/sciences80/ens-sciences1/experimenter.pdf

L’expérimentation professionnelle

«L’orientation peut faciliter le placement des jeunesen leur proposant – et non en leur imposant – desstages d’observation qui les ouvrent aux réalités dumonde professionnel et aux capacités qui y sontexigées. Des stages plus longs, d’expérimentation,peuvent leur ouvrir la porte d’un engagement; cesstages sont en effet également une occasiond’observation et d’évaluation de la jeune personnepar un éventuel formateur en entreprise ouemployeur. Il y a réciprocité des regards.»Perspectives de l’orientation en Suisse romande:entretien avec Jean-Pierre Cattin par Jacques Amoos.Revue Panorama, 6, 2006.

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n sEnfin, l’école aurait tout intérêt à développer davan-tage les compétences non scolaires des élèves, afinque les stagiaires aient toutes les chances de leur côtépour décrocher une place de formation profession-nelle. Il s’agirait par exemple de ne pas prendre le ris-que d’amoindrir ces chances à cause d’un apparentmanque de motivation, cachant des difficultés au ni-veau des compétences relationnelles.

Cela étant, les élèves ne sont pas les seul-e-s acteurs etactrices du stage: des démarches visant la préparationet le débriefing d’un stage seraient également à mettreen place auprès des entreprises. Ce travail permettraitde faire en sorte que ces expériences permettent vérita-blement aux jeunes de se faire une idée exhaustived’un métier dans un climat protégeant. En particulier, ils’agit de garantir aux stagiaires un minimum d’intégra-tion au sein de l’entreprise, par exemple en proposantun accompagnement par des apprenti-e-s qui leur sontproches en âge. De son côté, l’école devrait assurer unecertaine présence auprès des entreprises, notammentpar des échanges avec les responsables de stage, afin dele préparer et de l’évaluer au mieux.

Références citées

Hull, D (1993). Opening minds, opening doors: The rebirth ofAmerican education. Waco, TX: Center for Occupational Re-search and Development.

Imdorf, C. (2007). La sélection des apprentis dans les PME.Compte rendu mars 2007. Fribourg: Institut de Pédagogie cu-rative de l’Université de Fribourg.

Lamamra & Masdonati (2009, à paraître). L’arrêt de forma-tion vu par les jeunes. Lausanne: Antipodes.

Lave, J., & Wenger, E. (1991). Situated learning: Legitimate pe-ripheral participation. Cambridge: Cambridge University Press.

Masdonati, J. (2007). La transition entre école et monde dutravail: Préparer les jeunes à l’entrée en formation profes-sionnelle. Bern: Peter Lang.

Pelletier, D., Bujold, C., & coll. (1984). Pour une approche édu-cative en orientation. Chicoutimi, Québec: Gaëtan Morin.

Perret-Clermont, A.-N., & Zittoun, T. (2002). Esquisse d’unepsychologie de la transition. Education permanente (FSEA):revue suisse pour l’éducation des adultes, 1, 12-15.

Phillips, S. D., Blustein, D. L., Jobin-Davis, K., & FinkelbergWhite, S. (2002). Preparation for the school-to-work transi-tion: The views of high school students. Journal of VocationalBehavior, 61, 202-216.

Riverin-Simard, D. (1998). Le concept de chaos vocationnel:Un pas théorique à l’aube du XXI siècle? L’Orientation sco-laire et professionnelle, 25, 467-487.

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Claire Monférier a enseigné les lettres avant d’être encharge, en France, de l’Action culturelle auprès du rec-teur de son Académie. Elle a été témoin de bellesaventures culturelles dans les classes et en a aussi me-suré les difficultés de mise en place. Même si hors dumonde de l’Ecole depuis plusieurs années, ce sujet luitient toujours à cœur et ce n’est donc pas un hasard siles éditions L’Harmattan ont publié son dernier livred’humeur qui remet un coup de projecteur sur des ac-tions culturelles réussies à l’école, dans un contextefrançais trop peu enclin selon elle à cette approched’ouverture. Elle défend une démarche qui estd’abord une découverte, une rencontre – quelquefoismême un choc –, ce qui exige du temps, de la rigueurainsi qu’un travail en équipe doublé d’une perspectivepluridisciplinaire. Par ailleurs, elle estime qu’idéale-ment les élèves doivent mettre la main à la pâte, avecl’objectif pour les enseignants d’aboutir à une produc-tion de qualité. Et lorsque tous les ingrédients figu-rent dans la recette, avec le supplément d’originalitédes uns et des autres, la magie de la culture opère,pour se transformer en des savoirs essentiels, si pré-cieux pour l’élève ou l’étudiant.

Claire Monférier, l’expérimentation culturellefait-elle sens à l’école?Je dirais même que c’est fondamental. Dans les petitsdegrés, l’enseignement s’est toujours préoccupé de lacréativité des élèves, mais cela se fait trop souvent encircuit fermé. Or, ce que l’on constate, c’est qu’en fai-sant appel à de vrais professionnels dans le cadre d’unprojet structuré par les enseignants et en invitant lesélèves à participer activement, les bénéfices sont net-tement supérieurs, quel que soit le degré d’enseigne-ment.

A vous lire, ce qui semble déterminant, c’est detoujours proposer une démarche expérimentaleen lien avec un projet bien défini…Absolument, il faut éviter les actions parachutées par lespartenaires. L’enseignant doit être le moteur de l’action.

La décontextualisation d’une expérimentation,même si bien intentionnée, mènerait tout droità l’échec…Hélas oui. Je me souviens d’une enseignante qui avaitfait venir un musicien qui créait avec les élèves des ins-truments à partir de matériaux métalliques. L’anima-tion était plutôt intéressante, mais sans aucun ancrage.Les enfants avaient pourtant suivi avec attention etl’enseignante avait l’air d’avoir apprécié. Je l’ai revuesix mois après et là je lui ai demandé ce qu’elle avait re-tiré de cette expérience musicale. «Rien», m’avait-ellealors répondu, ce qui m’avait navrée, car il y aurait eudes exploitations possibles au niveau de la physique en

10 Résonances - Mars 2009 )

La culture expérimentéeà l’école

La culture expérimentéeà l’école (

Claire Monférier s’intéresse depuis des années à

l’apport de l’action culturelle en classe.

La formation des enseignants

«La pratique pédagogique recourant à la démarched’investigation doit permettre aux élèvesd’apprendre les sciences tout en développant unemeilleure connaissance des activités scientifiques.Mais les difficultés sont nombreuses (matérielles,didactiques, épistémologiques, etc.). Elles expliquentprobablement les décalages actuels entre lespréconisations de ce qui se passe réellement dans lesclasses. Pour les surmonter, il faudrait envisager uneformation des enseignants plus adaptée à cesobstacles. Par exemple, la gestion des phases dedébat scientifique nécessite l’acquisition decompétences: les notions de problème et d’hypothèsemériteraient d’être questionnées.»Jean-Marie Boilevin. «La démarche d’investigation…Oui mais comment?» (article paru dans le no 469 desCahiers pédagogiques, Faire des sciences physiqueset chimiques, no 469, janvier 2009).

L e d o s s i e r e n c i t a t i o n s

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

( Résonances - Mars 2009 11

jusqu’au terme du projet, ils ont construit des savoirs,mais autrement. Grâce à ce projet, le regard de la plu-part des élèves sur les musées aura en outre été dura-blement transformé.

Pourquoi de telles actions complètes, si moti-vantes à vous entendre, sont-elles des cas tropisolés?En raison de nombreux freins. Il y a tout d’abord celuique je qualifierais d’administratif, parce qu’un tel pro-jet implique une démarche pluridisciplinaire, une col-laboration entre les enseignants et que parfois celadépasse le niveau de la classe, ce qui n’est pas forcé-ment simple à gérer. Cela suppose aussi des déplace-ments pour aller au musée, au spectacle, etc. Cela né-cessite d’inviter des partenaires professionnels et d’or-ganiser des rencontres avec les classes. Ce sont autantd’éléments qui ont tendance à modérer l’élan des res-ponsables d’établissements scolaires et des ensei-gnants. Par contre, j’ai pu observer que le frein nevient jamais des élèves.

Et pour les écoles qui passent au-delà des pre-miers obstacles, diriez-vous que la réussite desprojets est généralement au rendez-vous?Tout à fait, mais l’impulsion doit venir des ensei-gnants. Ceux qui ont pris conscience des apports pos-sibles et qui relèvent ce beau défi parviennent quel-quefois à transmettre le virus à d’autres collèguesavec qui ils pourront travailler en équipe. Les ensei-gnants sont les seuls à pouvoir être les acteurs de cechangement à plus large échelle et ensuite c’est àeux de solliciter leur administration pour que leprojet culturel en soit facilité dans son élaborationet sa mise en œuvre.

Propos recueillis par Nadia Revaz

Le site de Claire Monférierhttp://clairemonferier.e-monsite.com

étudiant les ressorts, de la musique, etc. Avec cettemême intervention dans le cadre d’un processus réflé-chi, les effets auraient pu être remarquables.

Donner la possibilité aux enfants de mettre lamain à la pâte ne suffit donc pas…Je crois que le secret de la réussite, c’est lorsque les in-tervenants extérieurs – artistes, musiciens, scientifi-ques ou autres –, les enseignants et les élèves sont cha-cun dans leur rôle. Si la rencontre avec les profession-nels se fait dans cette volonté de complémentarité, sile projet s’inscrit dans la durée et si les élèves peuvents’impliquer dans la démarche, c’est alors extraordi-naire de voir l’impact sur la motivation et donc sur lesapprentissages et la réussite scolaire.

Auriez-vous un exemple concret de cette alchi-mie réussie?J’en cite plusieurs dans mes ouvrages. Il y a par exem-ple cette expérience menée dans un collège de monta-gne, dans une vallée un peu perdue des Pyrénées-At-lantiques. L’idée est venue du conservateur de musée.Pour inciter les élèves à s’intéresser aux musées et àl’art, avec les enseignants, ils ont imaginé de faire par-ticiper les élèves à une vente aux enchères fictive. Leprojet a duré toute l’année scolaire. Les classes ontd’abord visité des musées, puis ont dû exprimer cequ’elles avaient remarqué, retenu… Ensuite, ils ontdécouvert toutes les étapes d’un tableau dans les ser-vices du musée, de sa radiographie à l’analyse des pig-ments, en passant par la problématique de sa conser-vation. Pour marquer l’aboutissement du projet, unevente aux enchères, avec un commissaire-priseur venude Paris, a été organisée. Des élèves étaient chargésd’acheter pour des acquéreurs japonais et devaientconvertir les francs en yen, d’autres avaient préparéune gazette, comme celle de Drouot, etc. Sans s’enapercevoir, ces élèves ont fait de la chimie, de la physi-que, de l’histoire de l’art, du calcul, du français… Bref,

«Un vrai projet

permet de construire

quantité

de savoirs»,

explique

Claire

Monférier.

Deux publicationsde Claire Monférier

Claire Monférier. La cultureau secours de l’école. Pourune pédagogie renouvelée.Paris: L’Harmattan,1999.

Claire Monférier. La cul-ture, un espoir pour l’Ecole.Paris: L’Harmattan, 2008.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

12 Résonances - Mars 2009 )

Le secteur documentationpédagogique de laMédiathèque Valais - Saint-Maurice livre quelquessuggestions de lecture pourpoursuivre la réflexion en lienavec l’expérimentation, plusparticulièrementscientifique.Tous lesdocumentsproposés sontbien sûrdisponibles à laMédiathèqueValais - Saint-Maurice (cf. cotes indiquées)et pour certains à Sionégalement.

AUZIAS J.-M., CHAFFARDON C.et SARRAIL J.-N., 50 activitésavec l’astronomie: à l’écolecycle 3 et en 6e (avec CD-Rom),«50 activités», Toulouse, CRDP Midi-Pyrénées, 2003.Cote: 52(072) AUZI

CHAUVEL P., Les sciences de la nature au cycle 3, «Pédagogiepratique», Paris, Retz, 2004. Cote: 502.2(072) CHAU

DURAND D., COLLIOU M.-C. et LEFEBVRE V., Le monde de larivière: parcours pédagogique au fil de l’eau, Rennes, CRDP deBretagne, 2002. Cote: 502.2(282)(072) DURA

GRANSEIGNE C., De l’air dansl’eau, «Défis pratiques ensciences expérimentales ettechnologie», Poitiers, CRDPde Poitou-Charentes, 2005.Cote: 532(072) DELA

GRANSEIGNE C., De l’eaupour mesurer le temps,

«Défis pratiques en sciencesexpérimentales et technologie», Poitiers, CRDP de Poitou-

Charentes, 2005. Cote: 529(072) GRAN

HARLEN W. et JELLY S., Vivre des expériences en sciences avec desélèves du primaire, «Outils pour enseigner», Bruxelles, De Boeck,2002. Cote: 5(072) HARL

HIBON M., La physique est un jeu d’enfant: activités d’éveilscientifique: cycle 2, «Pratique pédagogique 113», Paris, Bordas,2001. Cote : 53(072) HART

LECOEUCHE M.... [et al.], La météorologie au collège: vingt-deuxfiches recto-verso: cycle central 5e – 4e, «Photofiches», Paris,

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

La bibliographie de laDocumentation pédagogique

Des agendas pour devenir apprentiscientifique, apprenti illustrateur

Les éditions La Martinière proposent l’agenda de l’apprenti scientifique, celui du (presque) poète, de l’apprentiillustrateur ou de l’apprentiécrivain. Des ressources intéressantes pour des idées d’activités de découverte et d’expérimentation.

La main à la pâte

L’opération «La main à la pâte» a été lancée en 1996, àl’initiative du professeur Georges Charpak, prix Nobel dephysique 1992, et de l’Académie des sciences. Elle vise à

promouvoir au sein de l’école primaire une démarched’investigation scientifique. www.lamap.fr

L’enfant à l’écoute de son village

«L’enfant à l’écoute de son village» (EEV) propose chaqueannée aux enseignants une grille thématique réalisée avecla collaboration de scientifiques. Les classes intéresséeschoisissent certains aspects du thème et en réalisent undossier durant l’année scolaire. Ces dossiers de classe sontensuite dépouillés, thématisés par les responsables duprojet et présentés dans le cadre d’une expositionpublique ouverte durant la saison estivale. Finalement, cestravaux scolaires serviront d’ossature à la publicationannuelle du Centre, à laquelle viendront se rajouter desinformations sur le même thème et récoltées au traversdes autres projets du Centre Régional d’Etudes desPopulations Alpines (CREPA). www.crepa.ch/Ecoute.asp

L e d o s s i e r e n r a c c o u r c i

Hachette Education, 2003.Cote: 551.5(072) METE

TAVERNIER R. (éd.), Explore le monde de la matière et des objets, «R. Tavernier.Découvrir le monde à l’écolematernelle, PS, MS, GS», Paris, Bordas, 2005. Cote: 5(072) EXPL

TAVERNIER R. (éd.), Repère-toi dans le temps et dans l’espace, R. Tavernier. Découvrir le monde à l’école maternelle, PS, MS, GS», Paris, Bordas, 2005. Cote: 5(072) REPE

Pour les jeunesTRACQUI V., ARROYO J.-M....[et al.] (ill.), Mon classeurnature: 71 fiches d’activités,Toulouse, Milan jeunesse,2005. Cote: 502.2(072) TRAC

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Mars, c’est le mois de laSemaine de la languefrançaise et de la francophonieet de la Semaine des médias...

ANNÉE SCOLAIRE 2009-2010:SCIENCE ET THÉÂTRE AUTOUR DE DARWIN

Automne 2009

Une pièce autourde Darwin:réservez avantle 20 mars 2009!Deux pièces de théâtre autourde Darwin (La Confession deDarwin de Dominique Caillatet Darwin en finit avec lesCirripèdes de Michel Beretti)montées par François Rochaixpeuvent être jouées enreprésentation scolaire entrele 15 novembre et le 15décembre 2009. Les demandesde réservation pour l’une oul’autre pièce de théâtre sont àtransmettre, avant le 20 mars2009, auprès de Sylvie Nicoud([email protected])ou auprès du secrétariat deLa Murithienne([email protected]). (secondaire II)

LANGUE - LITTÉRATURE

Du 14 au 22 mars 2009

Semaine de la langue française et de lafrancophonieLa Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF)fêtera cette année dix mots et deux auteurs, à savoir Boris Vian,auteur français (1920-1959), et Corinna Bille (1912-1979), auteureromande profondément inspirée par le Valais où elle aprincipalement vécu. Dans le cadre de la SLFF, la Délégationsuisse à la langue française (DLF) conçoit depuis trois ans desfiches pédagogiques, soit un ensemble d’activités liées au thèmede la SLFF. Ces fiches se veulent un encouragement à découvrir larichesse de la francophonie ainsi que des aspects peu connus dela langue française. Ces fiches pédagogiques sont disponibles àl’adresse www.slff.ch, sous la rubrique «Fiches pédagogiques».

THÉÂTRE - DANSE…

Programme annuel

P’tit théâtre de la Vièze, MontheyAfin de favoriser l’accès au théâtre au plus grand nombred’enfants dès leur plus jeune âge, la Bavette organise depuis2000 des représentations à l’attention des écoles. Les spectaclesde la saison sont tous proposés en représentations scolaires (sousréserve de la disponibilité des compagnies). Celles-ci sontaccompagnées d’une documentation avec des pistes de réflexionspermettant une exploitation en classe. www.labavette.ch

CINÉMA

Dates à négocier – projections scolaires

Luftbusiness, film de Dominique de RivazDans Luftbusiness, trois jeunes marginaux vendent, sur un sited’enchères en ligne, le premier son enfance, le deuxième savieillesse et le troisième son âme. Ce qui démarre comme un jeutourne au drame. Ils croient s’être débarrassés du superflu, ils ontperdu l’essentiel. Contact: [email protected] (secondaire II)

MEDIAS

Du 16 au 20 mars 2009

Semaine des médiasLa 6e édition dela Semaine desmédias à l’écoleen Suisse romandeaura lieu du 16 au20 mars 2009, sur le thème«Un fait, des infos». www.e-media.ch.(tous les degrés)

( Résonances - Mars 2009 13

ARTS VISUELS

Jusqu’au 28 mars 2009 -Ferme-Asile (Sion)

Exposition de Marie-Antoinette GorretMarie-Antoinette Gorretexpose 13 installationsintitulées «Un cercueil pour lavie» qui invitent à uneréflexion sur nos peurs: peurexistentielle de la mort, peurde l’inconnu, peur del’enfermement, peur de laséparation… Des visitesguidées et des activités (ate-liers d’expression artistique,atelier-philo, atelier-conte)pour les élèves sont prévues.Pour tous renseignements:Isabelle Pannatier –[email protected](du primaire au secondaire II)

En permanence

Musée d’artDécouvrir le nouvelaccrochage du Musée d’art;observer et apprendre à lireune œuvre; réfléchir à sonimpact sur soi. Ma-Ve: 11 h-17 h, Musée d’art,place de la Majorie 19, SionAccueil des classes par unemédiatrice, sur ré[email protected]/ecole-culture >fiche Arrêts sur demandewww.musees-valais.ch/(tous les degrés)

AU FIL DES PAGES

Exposition «Ailleurs, aller-retour» à la MédiathèqueValais – Martigny du 27 marsau 14 juin 2009. Cf. p. 32.

Exposition «Histoires quis’accrochent 2» à la galeriede la Treille à Sion du 7 marsau 2 avril. Cf. p. 36.

Des idées de sortiesou de rencontres…

Des idées de sortiesou de rencontres…

Service de la culture

( A gen da

Ecol e-Culture

De nouveaux créateursrejoignent progressivementla liste des étincelles deculture à l’école www.vs.ch/ecole-culture > Etincelles deculture > Liste des créateurs.Noëlle Revaz, écrivaine,propose par exemple desateliers d’écriture pour lesclasses du primaire.

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

La Semaine romande dela lecture (SRL), organi-sée par le Syndicat desenseignants romands(SER) présidé par Geor-ges Pasquier, proposaitaux classes dans le cadrede son édition 2008 determiner par groupe outout seul une histoireécrite par un auteur de lit-térature jeunesse. BernardFriot pour le cycle 1, SusieMorgenstern pour le cycle2 et Florence Aubry pourle cycle 3 ont accepté departiciper à cette aventured’écriture à plusieurs plumes. Il nes’agissait pas d’un réel concours,même si le Comité de pilotage achoisi de récompenser les textesayant obtenu le plus de suffragesparmi une dizaine de fins d’histoiresélectionnées par cycle.

Pour «primer» la fin d’histoire écritepar Thérèse Obrist, l’une des élèvesde la classe de Jacqueline Pannatieret de Marie-José Bonvin, SusieMorgenstern, grâce à l’initiative deChristian Yerly, membre du Comitéde pilotage de la Semaine ro-mande de la lecture, est venue enpersonne dédicacer un livre à cha-que élève et rencontrer la classe.Une initiative qui a plu à la titulaireet à Marie-José Bonvin, l’ensei-gnante ayant donné la possibilité àdeux élèves d’envoyer leur proposi-tion de fin pour «Le yamtchut-chikl» et à plusieurs autres de fairedes dessins pour illustrer les textesde leurs camarades.

Transmettre la passion de l’écritureSusie Morgenstern, auteure/illustra-trice d’origine américaine vivant en-tre Nice et Neuchâtel et au parcourstellement riche culturellement et siatypique (elle est notamment titu-laire d’un doctorat en littérature in-

14 Résonances - Mars 2009 )

titulé «Les fantasmes chezl’écrivain juif contempo-rain» et a joué presqueprofessionnellement de lacontrebasse), a donc ren-contré cette classe de 6e

primaire à l’école desCollines de Sion. Les élè-ves ont adoré ce mo-ment de partage géné-reux avec cette auteurebien vivante et si pas-sionnée par l’écriture.Ils avaient préparé quel-ques questions, mais, se

sentant à l’aise, ils ont aussi in-teragi spontanément.

Davina, Hector et les autres l’ontnotamment questionnée sur sa re-lation aux mots. Avec son accent simélodieux, Susie Morgenstern leura expliqué qu’elle écrivait tous lesjours et que toutes les occasionsétaient idéales pour griffonnerquelques idées sur une feuille. Elle«Il faut avoir confiance

en son écriture.»Quelques moments d’échanges

Une élève: «Quand vous avez commencé à écrire et que vous n’avez plusd’idées, est-ce que vous arrêtez le livre ou est-ce que vous recommencez àun autre moment?» Susie Morgenstern: «Joker, c’est un livre que j’ai mis quinze ans à terminer. Jecommençais et j’abandonnais, ensuite je reprenais, etc. Et, en ce moment,j’écris l’agenda de l’apprenti gastronome et, comme cela couvre 365 jours, ilme faut une idée pour chaque jour, ce qui n’est pas facile, mais je persévère.»

…Un élève: «Comment vous sentez-vous si vous êtes à court d’idées?»Susie Morgenstern: «Mal, j’arrache les pages et je bats les gens qui passent(rires de la classe), mais j’ai confiance que l’idée va venir.»

…Susie Morgenstern: «Je suis à la recherche des livres infaillibles, qui don-nent le goût de lire à beaucoup de jeunes.»Un élève: «Avez-vous écrit des livres infaillibles?»Susie Morgenstern: «Non, pas comme Harry Potter ou Fascination qui sontdes histoires qui ont captivé à travers le monde.»

Susie Morgenstern, auteure de littérature jeunesse

renommée, est venue dans la classe de Jacqueline Pannatier

et Marie-José Bonvin à l’école des Collines à Sion.

Grâce à la SRL, une classerencontre Susie Morgenstern

Grâce à la SRL, une classerencontre Susie Morgenstern

Nadia Revaz

( A u t o u r

d e l a l e c t u r e

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Infos pratiquesPour en savoir plus sur Susie Morgenstern, auteure de littérature jeunesse:http://susie.morgenstern.free.frPour découvrir les fins d’histoire écrites dans le cadre de la Semaine ro-mande de la lecture: www.le-ser.chEt pour découvrir directement la fin de l’histoireimaginée par Thérèse: www.le-ser.ch/ser/even/08_srl_liste_selection.php?h=260&cy=2&s=Quelques livres de Susie Morgenstern:• «L’agenda de l’apprenti écrivain» (De La Mar-

tiniere Jeunesse)• «La Sixième» (De La Martiniere Jeunesse)• «Lettres d’amour de 0 à 10 ans» (Ecole des Loi-

sirs) (texte mis en scène par Christian Du-change – Molière 2005 du meilleur spectaclepour jeune public)

• «Le cadeau de fin d’année» (Actes Sud Junior)

leur a raconté des anecdotes quiles ont fait rire aux éclats, leurmontrant que l’écriture est un for-midable moyen d’expression. Pourelle, la lecture et l’écriture sont«comme un petit paradis». Ecrivanten français, alors que ce n’est pas salangue maternelle, elle a évoquéson rapport distant à l’orthographe,puisqu’avec de bons dictionnaireselle peut corriger les fautes. Unemanière de dire qu’il faut d’abordécrire, pour ensuite apprendre àbien écrire. Elle a ajouté qu’il n’yavait pas d’âge pour se mettre auxmots, contrairement à d’autres mo-des d’expression. Ainsi elle ne déses-père pas que sa petite-fille de 14 ansdécouvre un jour le bonheur de lalecture et de l’écriture. Pour l’envoû-ter, elle lui a offert le livre «Fascina-tion» de Stephenie Meyer. Une élèvede la classe sédunoise, qui a dévoréles tomes 1 et 2 pendant les récréa-tions, confirme que c’est magique.

Deux élèves, Cynthia et Thérèse(dont l’histoire a été choisie par 180votes pour le cycle 2), ont lu la con-clusion qu’elles proposaient à l’his-toire intitulée «Le yamtchutchikl».Susie Morgenstern a apprécié cesfins philosophiques qu’elle n’avaitpas imaginées et a dit son admira-tion à ces auteures en herbe.

Après ces émouvantes lectures, Su-sie Morgenstern, devenue depuispeu une comédienne jouant l’undes personnages qu’elle a écrits,dans une mise en scène de DanielSanzey, leur a fait écouter quelques«Comptines de ma Mère l’Oie», al-bum bilingue, qu’elle chante avecIsa Flor, après avoir été repérée parun éditeur qui avait d’abord vou-lu confier le projet à Jane Birkin.Comme la chanteuse anglaise a re-fusé, Susie Morgenstern a acceptéce défi un peu fou, acceptant vo-lontiers d’aller vers l’inconnu. Elle aaussi fait découvrir aux élèves unextrait d’un livre audio, avec là en-core sa voix. Cependant, pour par-venir à une diction française appro-priée, elle explique avoir travailléquotidiennement pendant tout unété et fait une démonstration de

quelques-uns des exercices qu’elle adû répéter et répéter pour parvenirà un résultat satisfaisant, la lecture àvoix haute nécessitant, tout commel’écriture, de l’entraînement.

Susie Morgenstern, qui anime régu-lièrement des ateliers d’écriture, dis-tille deux précieux conseils: «Il fautécrire quotidiennement pour mus-cler la main qui donne les idées» et«avoir confiance en son écriture». Etpour la prochaine édition de la Se-maine romande de la lecture, elle amille et une idées. Pourquoi ne pascommencer en septembre et écrireune page par jour… Une belle sug-

( Résonances - Mars 2009 15

gestion qui semble hélas impossibleà réaliser pour Marie-José Bonvin:«Je dirais une page par semaine,car, avec les programmes, c’est déjàcompliqué.» Susie Morgenstern ré-torque tout doucement sur un toninterrogatif: «Juste une petitepage.» Marie-Josée Bonvin dit pré-férer une consigne atteignable, ceà quoi l’auteure, née dans le NewJersey, répond que TOUT EST POS-SIBLE, mais que c’est juste unequestion de priorité. ChristianYerly en profite pour dire quel’école, avec les nouveaux pro-grammes, devrait mettre davan-tage l’accent sur l’expressionorale et écrite. Davantage de lec-ture et d’écriture pour un peu

moins d’exercices de structuration,la technique se mêlant au travaild’expression.

Après la séance de dédicace (cha-cun découvre une dédicace person-nelle et pas seulement son prénomsur la première page du livre),beaucoup d’élèves ont de l’émer-veillement plein les yeux. L’un d’euxpart en glissant à Marie-José Bon-vin: «C’était trop super.» Cela auraitété vraiment dommage que les élè-ves reçoivent simplement une caissede livres, sans ce contact privilégié,comme cela était prévu initiale-ment dans le courrier de félicita-tions du SER.

Dédicace et lecture se font

dans la concentration.

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Depuis le mois de juin 2007, le DECSattribue à chaque enseignant valai-san un compte Educanet2 norma-lisé du type «[email protected]», ceci jusqu’au terme desa carrière professionnelle. Si l’évi-dence de la facilité de contacterune personne n’est pas à démon-trer, il faut également savoir quela détention d’un compte Educa-net2 ne se résume pas à une seuleadresse de courrier électronique.

Dans un légitime souci de confort,nombreux sont ceux qui se sont dé-pêchés de créer une règle de redi-rection des messages entrant versune adresse externe, plus fréquem-ment consultée. Une fois maîtrisél’habituel enthousiasme que génè-rent les nouveautés imposées parla hiérarchie, les plus curieux au-ront pris la peine de «fouiner» unpeu dans ce nouvel outil et aurontdécouvert de nombreuses fonc-tionnalités qui, sans être autant af-fûtées que certaines proposéesdans les réseaux sociaux récents,permettent d’envisager de nouvel-les pistes de collaboration et d’ap-prentissage, d’intégration des ICTdans l’enseignement.

Espace privéLes outils personnels ne sont pasforcément tous à utiliser tels quels:

cela dépend de la méthode de cha-cun. Quelques astuces permettentcependant d’augmenter notable-ment le confort d’utilisation.

«Espace privé – Préférences –Services externes»: indiquez uneadresse e-mail à laquelle vouspouvez accéder, une adresse au-tre que celle d’Educanet2, lais-sez la case «portable» vide. Vouspourrez ainsi recourir au serviceautomatique de régénérationde mot de passe en cas de perte.«Espace privé – Notifications sys-tème – Préférences»: vous pou-vez maintenant préciser si vousdésirez être averti d’un événe-ment particulier sur la plate-forme – dépôt d’un nouveau fi-chier dans le classeur par exem-ple – et de quelle manière: enligne, par messagerie instanta-née ou par e-mail.

ClasseurDans l’espace privé, le classeur estun espace uniquement accessiblepar vous. Le volume à dispositionfait bien sûr piètre figure par rap-port aux supports externes actuelsmais il a le mérite d’exister, d’êtretoujours disponible en ligne et de li-bérer l’utilisateur du souci de la sau-vegarde: pourquoi, par exemple, nepas y conserver une sauvegardehebdomadaire de «gestclasse» ou

16 Résonances - Mars 2009 )

de tout autre document importantà avoir sous la main. Celles et ceuxqui ont déjà perdu une fois toutesleurs données me comprennent.

NotesCe sont mes Post-it où je conservequelques informations fréquem-ment utilisées, mots de passe, diversnuméros compliqués (compte ban-caire, AVS, CCP, fusil d’assaut, ...).

Site WebChangement de registre: cet outilvous fait communiquer directementavec toute la planète connectée. Avotre compte Educanet2 «[email protected]» correspondun site internet public http://vs.edu-canet2.ch/prenom.nom visible parn’importe quel internaute connecté,sans aucune restriction.

Le contenu diffusé est bien sûrplacé sous votre seule responsabi-lité. Pourquoi ne pas communiquerl’adresse aux parents de vos élèveset y diffuser des informations d’or-dre général, histoire d’éviter leshabituelles interruptions de votresieste éclair à mi-journée: program-me d’une sortie, décision/modifica-tion de dernière minute, ...

Site Web – Préférences: choisis-sez une charte graphique.Site Web – Nouvelle page: aprèsavoir choisi une disposition descontenus, vous accédez à l’inter-face de saisie des contenus.Après validation, il est toujourspossible de modifier, corriger,supprimer. Etape indispensable: «Publier lesite» crée les pages en fonctiondes informations que vous venezde fournir.

Educanet2:et puis quoi encore...!?!

Educanet2:et puis quoi encore...!?!

( I C T

Le wikiLe wiki est un outil de collaboration peu souvent utilisé mais qui convientpourtant très bien à l’élaboration d’un projet commun. Il peut être comparé àune salle contenant des tableaux d’affichage où chacun peut à volonté écrire,ajouter, modifier, supprimer et qui permet à l’administrateur, en cas de be-soin, de revenir à une version antérieure, soit avant une modification non dé-sirée. L’exemple le plus connu est Wikipédia.

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Votre site web est maintenantconsultable à http://vs.educanet2.ch/prenom.nom ou en cliquant«Afficher le site».

Collaborer: les groupes, les classesL’institution «vs» est réservée auxbesoins administratifs du DECS. Ilpeut être intéressant de demanderl’ouverture (gratuite) d’une institu-tion Educanet2 pour votre com-mune et/ou pour votre établisse-ment: définissez une stratégie enfonction de l’importance de vosstructures. Dans cette nouvelle ins-titution, les enseignants seront in-tégrés en qualité de membres «ex-ternes», de manière à pouvoir y ac-céder avec leur compte attribuépar l’institution faîtière VS et éviterainsi une fastidieuse multiplicationdes login.

L’administrateur de votre institu-tion peut ensuite créer un groupede travail ou une classe et vousdonner les droits d’administration:vous êtes promu «modérateur». Avous maintenant de gérer les divers

( Résonances - Mars 2009 17

De nouveaux outils ont fait leur apparition récemment

dans le cadre des classes Educanet2.

outils de communication à l’inté-rieur de cet espace réservé auxmembres: qui peut lire? écrire? cor-riger/supprimer? Les outils disponi-bles concernent maintenant votrepetite communauté: communiqués,agenda, carnet d’adresses, signets(=favoris), chat, classeur, wiki. Vousy conservez les éléments nécessai-res au quotidien ou à la gestiond’un projet spécifique.

De nouveaux outils ont fait leurapparition récemment dans le ca-dre des classes Educanet2. «Plan detravail» permet à l’enseignant d’or-ganiser et de gérer les tâches deses élèves. «Blog» offre un espaced’expression personnel à chaqueutilisateur dont l’accès en lectureest confiné au groupe/classe.

La principale différence entre ungroupe et une classe est le faitqu’un membre peut se désinscrired’un groupe, mais pas d’une classe.

Ce panorama synthétisé n’a pasd’autre but que de présenter Educa-net2 comme une plate-forme com-plète, modulable, offrant de nom-breux outils intégrés et totalementdédiée au monde de l’éducation.Elle permet de nombreuses inter-connexions sur l’ensemble du terri-

toire suisse (plusieurs dizaines demilliers de connexions quotidien-nes) et offre une garantie de sécu-rité aussi bien dans la sélection desmembres actifs que dans les espacesde diffusion des données (toute al-lusion aux dérives de plates-formesà la mode est purement volontaire).

La mise en œuvre et la gestion desoutils décrits ci-dessus constituentla matière détaillée dans le cadredes cours de formation continue,Educanet2 – avancé.

Une faq (foire aux questions) mise àjour est disponible sur la page d’ac-cueil à www.educanet2.ch: tous lesthèmes y sont abordés et permet-tent à chacun de surmonter aisé-ment les petites anicroches inévita-bles des débuts. Les conseillers mul-timedia sont à même de fournirune aide ponctuelle.

Si tous les éléments sont ainsi réu-nis pour allécher le passant, la miseen place d’un intranet de classe oud’établissement doit rester le fruitd’une réflexion préalable et résul-ter d’une structuration bien pen-sée, uniques gages de réussite.

Dominique Roh,conseiller multimedia

E n r a c c o u r c iRéseau éducation-médias

Une bonne adressecanadienneLe réseau éducation-médias offre une vaste gamme deressources pour vous aider àdévelopper l’esprit critique desjeunes à l’égard des médias.www.media-awareness.ca

Astronomie

Liens sur educa.chLe 19 décembre 2007, l’année2009 a été proclamée Annéeinternationale de l’astronomie parl’UNESCO. La rédaction d’educa.chvous propose une collection deliens pédagogiques en rapportavec ce thème.www.educa.ch/dyn/197352.asp

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Comment susciter l’intérêt des en-seignants pour l’outil informati-que? Comment encourager une uti-lisation judicieuse des ICT dans lecadre de la classe? Comment, sur-tout, atténuer la méfiance ou l’ap-préhension que provoquent parfoisles nouvelles technologies au seindu corps enseignant. Telles sont lesquestions que les formateurs F3 necessent de se poser.

Si, durant les premières années, lamission a été assez facile car la de-mande en formation de base étaitimportante, la tâche se compliqueavec le temps. Les obstacles, en ef-fet, sont nombreux. Le plus souventévoqués par nos collègues sont lemanque de temps, la difficultéd’utilisation et le prix élevé des lo-giciels développés pour l’enseigne-ment, la peur de ne pas posséderles compétences nécessaires pourmener à bien un projet utilisant lesICT et surtout, il faut bien l’avouer,l’impression que les ICT leur sontimposés. C’est dans le but de briserces tabous que les formateurs F3 dusecondaire II proposent une jour-née du logiciel libre et du gratui-ciel. Elle se déroulera à l’ESC deMartigny le samedi 28 mars 2009.

Notre but est de présenter à noscollègues intéressés des logiciels etd’autres moyens d’utiliser les ICTdans le cadre de leurs cours. Nousavons choisi de présenter unique-ment des logiciels libres et gratuitset surtout, de le faire de manièretrès pragmatique.

Chaque formateur, dans le cadred’un atelier, présentera un ou plu-sieurs logiciels et surtout montrera,à l’aide d’exemples, l’utilisationqu’il en fait concrètement dans lecadre de son enseignement. Cha-que atelier sera également com-posé d’une partie échange au coursde laquelle les participants réfléchi-ront à l’utilisation possible des logi-ciels présentés dans d’autres bran-ches ou d’autres situations ainsiqu’à l’apport pédagogique obtenu.

Les domaines abordés seront nom-breux et concerneront différentesbranches d’enseignement.

En organisant une telle rencontre,les F3 mettent en pratique leur désirde formation de proximité. Ils espè-rent également répondre ainsi à unedemande de plus en plus pressante,à savoir la présentation d’exemplesconcrets, directement applicablesdans le cadre de la classe.

Il est évident qu’un atelier de qua-rante-cinq minutes ne suffira pas

18 Résonances - Mars 2009 )

pour acquérir tout le savoir-fairenécessaire à l’utilisation de tel ou tellogiciel. Mais si de nouvelles idéesgerment dans l’esprit des partici-pants, le but sera atteint. Le resten’est plus qu’affaire de formation etles F3 de chaque établissement seferont un plaisir de donner unesuite plus pratique à cette journéesous forme de cours organisés dansles écoles à la demande de ceux quile souhaitent. Toutes les personnesintéressées qui ne pourraient pasparticiper à notre journée trouve-ront sur notre site, www.ictvalais.ch,un descriptif de chaque atelier et lesliens vers les logiciels présentés.

Une telle journée, nous l’espérons,fera apparaître les ICT sous le jourqui devrait, à notre sens, toujoursêtre le leur, c’est-à-dire comme unmoyen d’enseignement parmi d’au-tres et non comme une finalité ensoi.

Pierre-Alain DélitrozGT ICTS2-VS

Responsable F3MITIC

Journée du logiciel libreJournée du logiciel libre( I C T

Les formateurs F3 du secondaire II proposent une journée

du logiciel libre et du gratuiciel qui se déroulera à l’Ecole de comerce

de Martigny le samedi 28 mars 2009.

Chaque formateur, dansle cadre d’un atelier,présentera un ouplusieurs logiciels.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Tout le monde s’accorde àle dire: l’exercice physique,c’est bon pour le corps…et pour la tête! Comme lemontrent de nombreusesétudes, l’activité physiquea une influence bénéfiquesur les performances sco-laires: elle stimule la con-centration des élèves etaméliore le climat de tra-vail en classe.

Alors, qu’attendons-nous pour met-tre davantage de mouvement dansnotre quotidien scolaire? Mais com-ment passer à l’action sans pour au-tant stresser au moment de concré-tiser ses bonnes intentions?

Le principe de «L’école bouge»La solution est simple: elle s’ap-pelle «L’école bouge». Conçu pourrépondre aux besoins des diffé-rents degrés, «L’école bouge» estun programme lancé par l’Office

fédéral du sport (OFSPO) pour pro-mouvoir l’activité physique dans lesécoles. Toutes les classes inscritesreçoivent gratuitement des sup-ports didactiques faciles à utiliseret du matériel de jeu pour chaqueélève. En contrepartie, elles s’enga-gent à bouger au moins vingt mi-nutes par jour en plus des leçons desport hebdomadaires obligatoires.Les activités choisies peuvent êtrepratiquées partout: sur le cheminde l’école, pendant les leçons, du-rant les pauses ou encore sousforme de devoirs à domicile. L’en-

( Résonances - Mars 2009 19

seignant reçoit un jeu decartes avec des idées d’ac-tivités; il suffit de tirerune carte et de réaliserl’exercice décrit. «L’écolebouge» ne nécessite au-cune préparation!

2300 classes participentdéjà à l’édition 2008/2009,et les inscriptions conti-nuent d’affluer. «L’écolebouge» est un moyen sim-

ple et efficace d’intégrer l’activitéphysique dans le quotidien scolaire.Jetez-vous à l’eau et rejoignez lemouvement avec votre classe!

Du mouvement dans votreclasse grâce à «L’école bouge!»

Du mouvement dans votreclasse grâce à «L’école bouge!»

(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Pour en savoir plus, consultez le site

www.ecolebouge.ch.

E n r a c c o u r c iPrix du WBZ CPS

Lancement du concours 2009Depuis 2002, le Centre suisse dela formation continue WBZ CPSencourage la qualité del’enseignement dans lesgymnases, les écoles de culturegénérale et les écoles decommerce en faisant connaître ouen suscitant des expériencesnovatrices. Il propose chaqueannée une thématique nouvelle et récompense les meilleursprojets retenus par le jury enattribuant un prix d’un montanttotal de CHF 10’000.-. Le prix WBZ CPS 2009 portera sur lethème «Travail de maturité & Cie.– une recherche personnellecomme facteur favorisantl’apprentissage autonome dansles écoles du secondaire II».www.wbz-cps.ch > actuel > prix cps

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Lors de différents numéros de «Ré-sonances», nous vous avions pré-senté le futur document didactiqueEPS destiné aux enseignant-e-s descycles enfantins et primaires (1P à4P) intitulés «Fiches didactiquesEPS».

Ce document vient de paraître et aété validé comme «moyen d’ensei-gnement commun à la Suisse ro-mande» par la Commission d’éva-luation des documents et ressour-ces didactiques de la CIIP.

Ce document complet comportetrois boîtes de fiches classées parcatégorie d’âge:

Une boîte de 67 fiches pour les4-6 ans qui fait référence au ma-nuel 2.Une boîte de 85 fiches pour les6-8 ans qui fait référence au ma-nuel 3.Une boîte de 91 fiches pour les8-10 ans qui fait référence aumanuel 4.

Outre ces fiches pratiques, chaqueboîte comporte:

Un répertoire (voir ci-contre) etun descriptif général (déjà pré-senté précédemment).Un exemple de planification an-nuelle et de préparation de le-çon.

Tous les domaines d’activités (bro-chures de couleurs) des classeursofficiels sont traités dans chacundes trois recueils de fiches. La boîte

20 Résonances - Mars 2009 )

F iches didactiques EPS1F iches didactiques EPS1(E d u c a t i o n

p h y s i q u e

Pour plus de précisions ou pour une demande d’informations,adressez-vous:

pour les arrondissements 1-2-3 à Gérard Schroeter (078 744 03 01)[email protected] pour les arrondissements 4-5-6 à Nathalie Nanchen (079 748 60 76)[email protected]

«Fiches EPS 4-6 ans», par exemple,comporte 13 fiches (roses) du do-maine «Vivre son corps, s’exprimer,

danser», 14 fiches (rouges) du do-maine «Se maintenir en équilibre,grimper, tourner», etc.

Le recto de chaque fiche permet àl’enseignant de choisir une entréepar la matière en sélectionnantune ou plusieurs activités différen-tes.

Il propose aussi des critères d’ob-servation, garants d’un enseigne-ment de qualité.

Contenu de chaque fiche.

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

( Résonances - Mars 2009 21

A Organisation p 25

B Evaluation p 26, 27

1 A quatre pattes p 5

2 Avec des sacs de sable p 5, 6

3 Percevoir son corps I p 5, 8

4 Se mouvoir en rythme p 6, 17

5 Jouer avec les pieds p 7

6 Respirer p 8, 10, 11

7 Percevoir son corps II p 9

8 Avec draps et couvertures p 9

9 S’étirer et se relâcher p 13, 14

10 Interpréter, mimer p 19, 21

11 Comme un insecte p 24

12 La danse des pieds p 26

13 Chenille et compagnie p 27

Enfantines 4 - 6 ANS Manuel 2

Viv

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Jeulin est à l'avant-garde dans le domaine des TP pourles sciences (CO, Secondaire, Gymnase)

Les standards

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Voici les références:

No 2653 Fiches didactiques EPS,Boîte 4-6 ans (Fr. 18.-)

No 2654 Fiches didactiques EPS,Boîte 6-8 ans (Fr. 20.-)

No 2655 Fiches didactiques EPS,Boîte 8-10 ans (Fr. 22.-)

Vous trouvez également sur le siteinternet de l’animation (Via le site

de la HEP www.hepvs.ch > anima-tion > éducation physique) des pla-nifications annuelles, périodiqueset des leçons en lien avec ces fiches.

Note

1 D’après un article de Claudine Borlatparu dans la revue EPS No 36.Une publication du Service de l’éduca-tion physique et du sport (VD).

Les références aux brochures dumanuel donnent un accès direct àde plus amples explications et àde nombreuses autres possibilitésd’exercice.

L’entrée par le thème et son objec-tif principal est présentée au versode la fiche.

On y trouve également une offresupplémentaire de contenu, clas-sée selon les différentes entrées dela rosace des sens; ces exercicessont en lien direct avec les activitésdu recto.

De cette manière, l’enseignantpeut varier l’offre faite aux élèves.Il peut également l’adapter auxdifférents niveaux de sa classe.

Pour commander ces fiches, vouspouvez vous adresser dès mainte-nant au Dépôt du matériel scolaireà Sion.

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Marc Aymon, c’est un voyage dansla chanson française, de l’intime aurock, de l’émotion à l’énergie pure.Guidés par des mélodies que l’onfredonne aisément, les textes nousamènent dans un univers où se mê-lent poésie, légèreté, rires et larmes.

Né en 1982, cet auteur-composi-teur-interprète fait ses premiersconcerts à 14 ans, «tout de suitetrès influencé par Renaud pour lestextes et par Jean-Louis Aubertpour l’énergie». En janvier 2006 pa-raît l’Astronaute, son premier CD10 titres dont Des hommes à la mer,duo avec Pascal Auberson: «J’aisenti quelque chose qui vibre cheztoi». «Et ce quelque chose qui vibre,c’est l’émotion et l’énergie que jeressens sur scène. On en revienttoujours au

même, à chaque fois surprispar le bonheur de pouvoirtransmettre ce satané ventd’émotion.» (Marc Aymon).

Une tournée d’une trentainede dates s’en suit: Caprices Fes-tival, Paléo Festival, Les Franco-manias...

Marc Aymon, c’est aussi le 1er

prix du meilleur CD valaisan paruen 2006, le 1er prix des profes-sionnels 2007 de la fondation Beapour les jeunes artistes, une tour-née en France, au Québec et enBelgique en 2008 et actuellementla préparation d’un nouvel album.

«Marc a cette authenticité de cœuret cette sensibilité incroyable quifait de sa démarche artistique unenécessité.» (Raphaël Noir).

Le projetEn collaboration avec les initiateursde ce projet (Marc Aymon et Ber-trand Gaillard, chanteur du groupe«Glen of Guinness» et manager del’agence de production Buro2Prod)et avec le Service de l’enseigne-ment, l’animation musicale et lescollègues de musique du CO en ontfait leur projet commun pour 2008-2009. Celui-ci comprend un concertsuivi d’un débat.

L’originalité est de réunir douzecycles d’orientation autour d’unmême projet: dix-sept concerts-dé-bats seront ainsi présentés du 31mars au 26 mai 2009. Ainsi, envi-ron 4000 élèves des CO de St-Maurice, Nendaz, Anniviers, Mon-they, Bagnes, Sion (Collines et St-Guérin), Grône, Sierre (Goubing),Collombey, et Martigny (Ste-Ma-

22 Résonances - Mars 2009 )

L’originalité est de réunir douze cyclesd’orientation autour d’un même projet.

En janvier 2006 paraît l’Astronaute,

premier CD de Marc Aymon.

rie et Ste-Jeanne-Antide) pourronten bénéficier.

Plusieurs variantes ont été propo-sées et choisies par les CO concer-nés: concert avec guitare ou or-chestre – rencontre avec chœur surle temps de répétition – rencontreavec des classes – participation duchœur au concert...

Le thème «Une passion, peut-on en vivre?»:le but étant d’encourager les jeu-nes à se développer à travers unepassion, tout en mettant en rela-tion les différents aspects de la vied’artiste et de la réalité du métier:

Est-il possible de vivre de sa pas-sion?Faut-il envisager une autre for-mation?A quel âge choisir son métier?Différence entre rêve et réalité.

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Concerts-débats avec Marc Aymon

Concerts-débats avec Marc Aymon

Claude-Eric Clavien

(E d u c a t i o n

m u s i c a l e

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Le débat

Marc Aymon et Bertrand Gaillardseront les intervenants qui anime-ront le débat. Les élèves aurontl’occasion de poser leurs questions,préparées en classe, en rapportavec le thème.

Les partenairesLes partenaires qui ont collaboré àce projet sont les suivants: Marc Ay-mon – l’agence Buro2Prod (suivi del’organisation technique et de lapréparation logistique) - le DECS etles Services de l’enseignement etde la culture (subventionnementdans le cadre du dispositif Etincel-les de culture) – la CODICOVAR –les enseignants d’éducation musi-cale – la HEP par l’animation musi-cale (organisation et suivi pédago-gique).

Objectifs et prolongementsCe projet a également comme ob-jectif la réalisation de supports d’en-seignement pour le cours d’éduca-tion musicale (paroles, partitions,bandes son...).

Les prolongements à développeren classe sont nombreux; en voiciquelques exemples:

exploitation des chants en classeou en répétition (chœur)discussion autour du thème duprojet et préparation des ques-tions pour le débatdécouverte des différents stylesliés à ce projet.

Plein succès à tous les acteurs de ceprojet.

( Résonances - Mars 2009 23

InformationsSite animation musicale:http://musique.ecolevs.chSite officiel de Marc Aymon: www.marcaymon.com/astronautesSite du Fan’s Club officiel de MarcAymon: www.lesastronautes.ch.

A vos agendasA vos agendas(M é m e n t o

p é d a g o g i q u e

Me 4 mars 2009Conférence organiséepar la FRAPEVUne conférence organiséepar la FédérationRomande desAssociations de Parentsd’Elèves du Valaispermettra d’entendreStéphane Germanier,enseignant etresponsable pour la Villede Sion du concept del’«AccompagnementMère-Enfant» visant àfaciliter l’intégration desfamilles migrantesconfrontées auxexigences du systèmescolaire valaisan, sur lethème de la scolarisationdes enfants de langueétrangère, et NathalieRey-Cordonier, présidentede l’association desparents d’enfantshandicapés (INSIEME), surcelui du transfert descharges des mesuresspéciales de laConfédération auxcantons (RPT).Lieu: Maison deCommune à Saxon.Horaire: 19 h 45.www.frapev.ch

Jusqu’au 11 mars 2009Exposition Pour toutl’or des motsLes mots s’installent,jusqu’au 11 mars, à lagalerie Kaléidoscope etdans le hall d’entrée de laBCF, à Fribourg. AprèsHabiter la lecture et LeJardin de l’orthographe,voilà que l’équipe desSemaines de la lecturepropose une nouvelleexposition. Cette fois, lamétaphore est«marchande». En effet,pour peu que l’on yréfléchisse, on constate

que, comme la monnaie,les mots s’échangent ets’empruntent; ilsrapportent; leur coursfluctue; etc. Sur le site,vous trouverez le dossierpédagogique de cetteexposition conçue par deschercheurs de mots (etd’or!) passionnés.www.semainesdelalecture.org

Me 11 mars 2009Journée scientifiquesur la qualité dans lesécolesQuelle recherche pourcontribuer à la qualitédes établissementsscolaires? Les travaux decette journée organisée

par l’IRDP (Institut derecherche et dedocumentationpédagogique) àNeuchâtel devraientpermettre de situer lerôle des établissementsdans un cadre commundu monitorage en Suisseromande en vue d’unmonitorage du systèmescolaire (écoleobligatoire). Quelles sontles informations àrécolter? Comment yparvenir? Quelsindicateurs construire?Comment lescommuniquer? A qui?Quel rôle desétablissements? Quellesinformations leurtransmettre? Quel

degré d’autonomie leurvoit-on? etc.www.irdp.ch/tmp/journee_qualite

Me 11 mars 2009Atelier créatif pour lapromotion des artsdans les écolesLa Commission suisse pour l’UNESCO organise àBerne un atelier créatifqui fait partie d’un projetnational de promotiondes arts dans les écoles,projet dirigé par GeorgesPfruender. L’ateliers’intitule: «L’art a le venten poupe». Il a pourobjectif de contribuer à un meilleurpositionnement des artsdans la formation, afin de favoriser ledéveloppement de lacréativité chez les jeunes,dans la perspective dusymposium nationalorganisé en 2009 par laCommission suisse pourl’UNESCO. Inscriptionsjusqu’au 4 mars 2009.www.unesco.ch/fr/themes/arts-et-education.html

Me 11 mars 2009Lire Délire ValaisPremière diffusion del’émission valaisanne LireDélire «Prix TSR Littérature Ados» à 16 h 30sur la TSR 2, sous réservede modification en raisondu programme sportif(rediffusion le dimanche15 mars vers 10 heures).www.liredelire.ch

AU FIL DES PAGES

Mardi 10 mars 2009.Table ronde «Echanges etséjours linguistiques» auCollège de Saint-Maurice.Cf. p. 39.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Faire la part des choses, dénouer levrai du faux, développer l’esprit cri-tique, voilà le but du questionne-ment MYTHE ET HISTOIRE présent dansle Cadre de référence 1-3P.

Ce document qui fait désormais foien 1-3P postule que l’on peut déjàenseigner la «prudence historienne»aux jeunes enfants. L’intention estlouable tant cela est important enHistoire (voir encadré). Il faut cepen-dant rester simple. Voici quelquespistes pratiques tirées du Guide Co-rome 1-3P ou de la Base de données1-3P (ci-dessous BD) à consulter enligne http://ce.ecolevs.ch.

Mythe et Histoire est en sen-sibilisation en 2P. On ne

l’évaluera donc pas àce degré. On ébau-

chera quelques ré-flexions sur ce plan.

En 3P, il s’agit avant tout de tra-vailler le questionnement Chan-gement/Permanence car il per-met de faire des constats; lequestionnement Mythe et His-toire (développement de l’espritcritique) pourra intervenir à cer-tains moments de cette démarche(c’est lui qui justifie par exemplele recours aux documents, aux té-moignages, aux enquêtes), ou defaçon indépendante, pour lui-même, à l’aide d’une des pistesproposées ici ou imaginées parl’enseignant.

Est-ce vraisemblable?Au fil des jours de classe, il arriveque des élèves s’expriment sur desfilms ou colportent des histoires.On se demande alors: «Est-ce quetu crois que c’est possible? Est-ce

que ça peut arriver? … ou est-ceque c’est imaginaire?». Ce dialo-gue avec les élèves permet d’acti-ver pratiquement le question-nement MYTHE ET HISTOIRE etprésente une grande valeurdans l’éveil de l’esprit critique.

Pour davantage se rapprocher dudéveloppement du sens critique enhistoire, on peut soumettre auxmêmes questions des idées quel’on a sur le passé ou des histoiresou légendes qui circulent à pro-pos du passé (exemple: avant, iln’y avait pas de touristes, BD N°18;la légende de Gru entre Fully etSaillon, BD N°69).

Qui peut dire si c’est vrai?En récoltant ce que pensent les élè-ves sur un sujet où les peurs pren-nent parfois le dessus sur la raison(par exemple sur les serpents), on

24 Résonances - Mars 2009 )

peut se demander: «Ces idées sont-elles vraies? Comment le savoir?».Ce n’est ni la parole d’un élève, ni

celle de l’enseignant quipermettront de les va-

lider, mais le texted’un scientifique

qui a étudiéces ani-

maux.

Les élèvescompren-

dront d’unepart l’importance de remonter àdes références plutôt que d’en res-ter aux on-dit, et d’autre part dereconnaître que nos peurs peuventnous amener à déformer la réalité(exemples: les animaux de compa-gnie, Corome p. 51-56; et les oi-seaux noirs, BD N°96).

Il en va de même par rapport à ceque l’on se raconte sur le passé.Là, seuls des textes d’historiensqui ont étudié le sujet pourrontdonner des réponses vraisembla-bles. On peut par exemple de-mander aux élèves de dessinerune histoire qui se passe auMoyen Age, puis s’interroger:«comment savoir si c’était ef-fectivement comme cela?».Pour le savoir, on conclura avecles élèves qu’il faut utiliser un

texte d’historien, soit quelqu’unqui passe sa vie à étudier le passé.Après l’avoir écouté, les élèves éva-luent dans leur dessin ce qui estproche des éléments du texte et cequi s’en écarte (cf. le texte ducomte vert, Corome p. 177 à 183).

Mythe et Histoire: quelquesréflexions et exemples

Mythe et Histoire: quelquesréflexions et exemples

Samuel Fierz

(Environnement

On raconte que Gru a été engloutie

sous des éboulis.

Page 27: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Quelles sont les sources?

Les combats de gladiateurs présen-tés dans Astérix et Obélix ont-ilsvraiment existé?... Comme dans uneenquête policière, par des «oui,mais…», la question amènera lesélèves à remonter aux traces quipermettent aux historiens d’enconfirmer l’existence. Simulationde dialogue:– Le monsieur qui a écrit a vu un

reportage à la télé.– Oui mais, comment les gens qui

ont fait le reportage ont pu direcela? Ils ne vivaient pas au tempsdes Romains!

– Ils ont regardé dans des livres.– Oui, mais comment les gens qui

ont écrit des livres ont pu direcela?

– …

Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’onévoque les traces utilisées par leshistoriens (mosaïques représentantdes gladiateurs, textes d’auteurs ro-mains, amphithéâtre et autres tra-

ces architecturales, etc.) et qu’onles observe (BD N° 58).

Comment un messagepeut-il se transformer?On peut aussi faire réfléchir les élè-ves à la manière dont une histoireou un message peut se déformerau fil des années. Exemple: leschiens du St-Bernard intervenaient-ils dans les secours avec un tonne-let attaché au cou? En fait, desphotos d’archive prises à l’hospicedu Grand-St-Bernard les présententsans tonnelet. «Mais comment enest-on arrivé là?»... Jouer le jeu dutéléphone arabe permet aux élèvesde percevoir comment un messagepeut se transformer (volontaire-ment ou non). Lien avec le tonne-let: le passage de l’armée de Napo-léon a rendu ce chien célèbre; dansles récits de soldat, il était associéau ravitaillement de personne endétresse. Ce sont certains peintresromantiques anglais qui ont com-mencé à l’affubler d’un tonnelet,

( Résonances - Mars 2009 25

qu’on ne voudrait plus maintenantlui enlever tant il fait partie de la«belle histoire» de ce chien (BDN°716). Mais on retiendra l’impor-tance de remonter aux sources!

Une autre séquence est construitesur le même modèle. Parmi tout cequi entoure Noël, il s’agit de faire ladifférence entre ce qui est présentdans le récit de l’Evangile et ce quiest venu s’ajouter par après, pargoût du merveilleux… ou d’autresraisons plus mercantiles (BD N°45).

Par qui ou pourquoi cela a-t-il changé?Après avoir travaillé un thème àl’aide du questionnement Change-ment/Permanence, les élèves for-mulent des hypothèses sur les origi-nes des changements. On leur pro-posera alors d’adopter une certaineprudence: «Quelles sont les raisonsles plus probables?». Leurs hypo-thèses seront classées des plus vrai-semblables aux moins probables.

Les fondements théoriques de Mythe et HistoireLà où l’on se piège inconsciemmentSoyons sincères. Dès que l’on parle de nos vacances, on faitnécessairement une sélection, on a tendance à embellircertains aspects et à en évacuer d’autres, même incons-ciemment. Il en va de même lorsqu’une collectivité ou unesociété parle de son passé. Le goût de l’homme pour lemerveilleux ou l’héroïsme* entre en jeu pour remodeler cequi est dit du passé. Et cela aboutit souvent à de «belleshistoires» que l’on aime se raconter, mais qui n’ont parfoisplus grand-chose à voir avec ce qui s’est passé. Et c’est pré-cisément à cet endroit que se place le questionnement«Mythe et Histoire»: faire la part des choses entre ces his-toires et l’Histoire.

Faire la part des choses...Si le point précédent explique comment on arrive aux «his-toires», il faudrait ici détailler comment on parvient àl’Histoire. En tant que science, l’Histoire cherche à recons-truire certaines parties du passé en se basant sur des tra-ces: restes architecturaux, gravures, textes de toutes sor-tes, peintures, photos, cartes topographiques, etc. L’histo-rien se livre à une enquête; il se donne quelques questionsà traiter sur un thème et une période, puis travaille sur lestraces récoltées pour en dégager les grandes lignes. Laconfrontation aux documents amène souvent l’historien à

déconstruire les idées reçues, à faire la part des choses en-tre l’«Histoire telle qu’elle s’est déroulée selon ces traces»et les «histoires que l’on aime se raconter». Evidemment, siles documents manquent, l’historien ne peut rien dire; cesont les limites de cette science.

Exemples célèbresGuillaume Tell, les Lacustres, La Suisse durant la 2e Guerre,etc. autant d’exemples célèbres sur lesquels se sont pen-chés des historiens. En remontant aux sources, ils ont inva-lidé certaines interprétations que l’on véhicule tradition-nellement. Cet examen de son passé par le questionne-ment Mythe et Histoire peut faire mal car des certitudess’effondrent. Précisons enfin que les mythes n’ont en soi rien de mauvaiset sont utiles aux sociétés; en histoire, il s’agit simplementde les reconnaître comme des mythes et non comme desfaits historiques. Donc, rien n’empêche de continuer à seraconter la légende de Guillaume Tell, mais en précisantque ce n’est qu’une histoire!

* Il suffit d’ouvrir un journal gratuit pour vérifier l’exis-tence de notre goût pour l’héroïsme et le merveilleux.Le Guide Corome 1-3P p. 15 en donne également unedéfinition.

Page 28: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

26 Résonances - Mars 2009 )

La sélection du moisLa sélection du mois( L i v r e s

Soleil noir

Soleil noir raconte la vie deClaude Lonfat, qui n’a riend’un fleuve tranquille, commele souligne Marie-JoséAuderset dans son avant-propos. Ce livre est avant toutun témoignage d’espoir d’unhomme qui a connu bien desdifficultés, dont la perte de lavue et la perte d’un fils, maisqui conserve une profondeconfiance dans la vie. Untémoignage qui interpelle surles valeurs de l’existence et quipeut plaire aux adolescents.

Claude Lonfat et Marie-JoséAuderset. Soleil noir. Sierre:Monographic, 2008.

Mille et une propositions pédagogiques

Si vous êtes à la recherche denouvelles pistes pour votre

enseignement, le livre d’André de Peretti et François Muller vouspassionnera assurément. Vous y trouverez des idées et desmoyens d’actions pour commencer un cours, relancer un cours,tirer parti des cinq dernières minutes, utiliser des documents…Ou alors pour explorer et découvrir la variété des méthodespédagogiques, recenser la variété des techniques d’étude,organiser le travail des élèves, trouver des alternatives dansl’évaluation… Ou aussi pour responsabiliser les jeunes par lesrôles réciproques, retrouver le temps dans l’éducation, seretrouver dans les sept strates de la différenciation des temps, seretrouver entre collègues pour de fructueuses rencontres…

André de Peretti et François Muller. Mille et une propositionspédagogiques. Pour animer son cours et innover en classe. Paris:ESF, coll. Pédagogies - outils, 2008.

Johann Heinrich Pestalozzi: Ecrits sur la Méthode

La Méthode qui a renduPestalozzi célèbre à traversl’Europe s’est développée au fild’une intense et incessanteactivité pratique, entre 1799 et1825, dans les Instituts de Stans,de Berthoud et surtout d’Yverdon.Elle a donné lieu à des écrits quiont, pour la plupart, accompagnécette pratique sans vraimentl’arrêter dans une vue systématique Ce premier volume développela dimension pédagogique de la Méthode de Pestalozzi, autourde la fameuse triade «tête, cœur, main», formule dans laquelle serésume une éducation globale. Ainsi que le commente MichelSoëtard, Pestalozzi a cependant peu utilisé cette formule,préférant les trois verbes kennen, fühlen et können. D’autresvolumes aborderont la dimension sociale et philosophique.

Johann Heinrich Pestalozzi:Ecrits sur la Méthode(introductions de DanielTröhler, commentaire deMichel Soëtard): Volume I –Tête, cœur, main. Lausanne:LEP, Collection Pestalozzi, 2008.

Darwin etl’évolution expliquésà nos petits enfants

L’évolution des espèces selonCharles Darwin n’est pasforcément facile à comprendreet à expliquer. Pascal Picq,paléontologue au Collège deFrance, tente de vulgariser lesthéories de l’évolution sous laforme d’un dialogue.

Pascal Picq. Darwin etl’évolution expliqués à nospetits-enfants. Paris: Seuil,2009.

Les livres présentés danscette rubrique sont disponi-bles à la Médiathèque Valais.www.mediatheque.ch

Etre et paraîtreJorge Lujan nous offre unpoème qui pose un re-gard curieux sur le paraî-tre avant de plonger aucœur de l’être. Commedans un labyrinthe, on s’yperd et des questions res-tent en suspens. Des des-sins contrastés invitent àla réflexion sur soi, comme une petite pirouette. C’est un li-vre intéressant pour présenter des poésies autrement.

Jorge Lujan. Etre et paraître. Genève: La Joie de Lire, 2008.

Daphnée Constantin Raposo

Page 29: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

La Bourse s’effondre, l’éco-nomie s’essouffle, les vieillespeurs ressurgissent de l’om-bre. Tout fout le camp! Oncraint pour demain, on doutede tout. La presse s’emballe,alimente la phobie et cultive ledrame. Se relèvera-t-on de cettecrise?...Le Parlement lance un program-me de relance, les analystes pré-disent la reprise, ce n’est qu’af-faire de temps. Bien que nous puissions douterde leur fiabilité, on partage cetteévidence, on connaît l’élémentaireadage du soleil après la pluie.Quant à la durée de l’averse… Maislaissons ces considérations météo-rologiques et penchons-nous sur lalecture du passé: l’Histoire pour-rait-elle nous apporter son éclai-rage? Ou plutôt «Saurions-nous entirer quelque enseignement, sageleçon ou pertinent conseil?».

Les cours d’histoire, au-delà des in-formations factuelles, s’intéressentà la compréhension du passé dansune perspective de lecture des faitscontemporains et d’action concrètesur son environnement proche. Les supports et les moyens disponi-bles pour cette démarche de travailsont nombreux et variés: documentsphotographiques, écrits, entretiens,objets authentiques du passé, ex-ploitation des expositions et desmusées,…

Certes, encore faut-il trouver l’adé-quation idéale.

Soucieuse de répondre avec perti-nence aux attentes des enseignants,la médiation culturelle des muséescantonaux s’est penchée sur la ques-tion pour proposer aux classes pri-maires des suggestions de visites ci-blées, en relation directe avec lesprogrammes scolaires.

A ce jour trois thèmes sont disponi-bles pour les classes de 5e et 6e pri-maires.

Le premier, «Qu’est-ce que lapuissance? Des grands hommesde l’époque moderne» abordeles bouleversements politiqueset économiques en Valais, en pa-rallèle à la permanence des mo-des de vie dans les vallées.Le deuxième, «Pourquoi les ha-bitants du Valais sont-ils histori-quement chrétiens?» traite del’évolution des religions en Va-lais, de la préhistoire au débutdu christianisme au IVe siècle etde ses signes jusqu’à nos jours.Le troisième, «A qui appartientle canton du Valais?» s’intéresseau fonctionnement politique ducanton, dès son autonomie en«comté» avec l’imbrication des

( Résonances - Mars 2009 27

pouvoirs spirituels et temporelsvers le partage en dizains.

L’enjeu qui parcourt en filigranechaque thème reste constant:dégager les grands mouve-ments d’évolution et leur arti-culation. La structure similaire du ma-tériel didactique devrait per-mettre à l’utilisateur de s’yretrouver aisément.

1. Une thématique tirée des do-maines du plan d’études;

2. Des activités à entreprendre avantla visite;

3. Le détail du déroulement de lavisite sur place, en deux volets,soit la partie assumée par l’en-seignant/e, et celle conduite parle/la médiateur/trice;

4. Des activités de prolongementqui tiennent compte des décou-vertes faites au musée;

5. Des documents informatifs (tex-tes et dessins) à télécharger.

Tous ces documents sont disponi-bles sur le site «Ecole Culture» del’Etat du Valais, à l’adresse suivante:www.vs.ch/ecole-culture > Activi-tés pour les écoles, sélectionner lesactivités par institution et choisir«Musée d’histoire». Pour consulterun exemple: www.mediatheque.ch/php/trousse/uploads/Fichestockal-per.pdf.

Découvrez ces propositions. Si le su-jet vous intéresse, contactez MmeLouise Liboutet ([email protected]; 027 606 46 80) qui seraravie de vous accueillir avec votreclasse pour exploiter et lire l’His-toire, à partir des éléments présen-tés au musée, en lien avec les sujetsd’étude que vous auriez retenus.Bonne visite!

«Enjeux du moment,répliques du passé ou lavisite au musée pouréclairer le présent.»

A découvrir sur www.vs.ch/ecole-culture.

La visite au musée pour éclairer le présent

La visite au musée pour éclairer le présent

Eric Berthod

( E c o l e

e t m u s é e

Page 30: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

L’exercice 2008 restera très certai-nement dans les annales de la CRPEcomme une année exécrable, et ceessentiellement pour des raisonsconjoncturelles plutôt que pour desraisons structurelles. En effet, lacorrection des marchés finan-ciers liée à une détérioration desperspectives économiques mon-diales et à un scepticisme am-biant quant à la capacité des ac-tions politiques à inverser des ten-dances négatives suite aux crisesimmobilières et financières ont pé-nalisé les résultats des placementsde la Caisse à tel point que la per-formance globale finale s’est éle-vée à environ -14,5%, soit une dimi-nution de fortune d’environ CHF125 millions par rapport à fin 2007.

Parallèlement à ces préoccupationsde rentabilité, un travail considéra-ble a dû être réalisé cette annéed’un point de vue organisationnel

et informatique, ceci afin de répon-dre au deuxième objectif visé par laLIEP, à savoir la préparation de lafusion des deux caisses de l’Etat.

Les aspects législatifs et financiersde celle-ci ont été traités par un Co-mité de pilotage, nommé par leConseil d’Etat, et à l’intérieur du-quel siégeaient entre autres le direc-teur et un membre du Comité de laCaisse représentant les assurés. Ces

28 Résonances - Mars 2009 )

travaux ont débouché sur un projetde modification de la LIEP qui feral’objet d’une première lecture enfévrier 2009 devant le Grand Con-seil. Les aspects techniques de la fu-sion sont en cours d’examen et seconcentrent sur les cinq domainessuivants: administration, informa-tique, règlement, information etgestion de fortunes. Tous les assu-rés et pensionnés de la Caisse ontdu reste été informés courant dé-cembre de l’avancement des tra-vaux. D’un point de vue informa-tique, la Caisse a amélioré la sé-curité des données relatives à sesassurés par l’acquisition d’un

nouveau serveur plus puissant etpar la décentralisation de son em-placement dans les locaux du Centreinformatique de l’Etat du Valais.

D’un point de vue structurel ou pré-voyance, l’année n’a, en revanche,pas amené de mauvaises surprises.Aussi bien le nombre des départs àla retraite (environ 50) que le nom-bre d’incapacité de travail, les pres-tations payées pour l’encourage-ment à la propriété du logementou pour les libre passages sontquasi équivalents à ceux déjà enre-gistrés en 2007. Quant au cash-flowde la Caisse (cotisations ./. presta-tions), il continue d’évoluer confor-mément à nos prévisions, soit de fa-çon négative.

Même si la Caisse clôture l’annéeavec un niveau élevé de liquidités(environ 15%) et une expositiontrès faible en actions (23%), ces si-tuations spéciales ne dérangentpas les organes dirigeants dans lamesure où cette politique, en 2008,dans un contexte économique etfinancier fragile, aura à nouveaupermis à notre Caisse de réaliser un

La CRPE et la tourmentede l’année 2008

La CRPE et la tourmentede l’année 2008

Patrice Vernier

( C R P E

«On a dit beaucoup de mal desexercices de conjugaison, sibien qu’ils sont peu en hon-neur dans nombre d’écoles pri-maires.On en faisait jadis dans le seulbut d’apprendre la terminai-son des verbes à tous les tempset à toutes les personnes.[…]On s’accorde aujourd’hui à re-connaître que la conjugaison des verbes doit être faite en vue surtout de corri-ger le langage et non pas seulement pour apprendre l’orthographe des verbes.»Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, mars1909.

F lashback 1909: les exercices de conjugaison

F lashback 1909: les exercices de conjugaison

Page 31: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

résultat financier relatif meilleurque celui obtenu par son indice (en-viron -14,5% contre -18%). Du côtéimmobilier, la CRPE a égalementpoursuivi sa nouvelle constructionde CHF 17 mios dans le Haut-Valaisdestinée à des logements privés (56nouveaux appartements) et a aussiprofité pour réactualiser l’évalua-tion de son parc immobilier.

Au niveau fonctionnel, le Comité asiégé à 9 reprises, la Commission deplacement à 9 reprises et la Com-mission immobilière à 9 repriseségalement.

Conjointement à ces travaux, laCRPE s’efforce systématiquementde poursuivre son effort pour es-sayer d’améliorer son image soit àtravers des articles dans Résonances,soit à travers d’exposés ou de pré-sentations aux associations, soit en-core par le biais de son site www.crpe.ch qui, par ailleurs, présentesur base trimestrielle les résultats fi-nanciers de sa gestion.

Encore une année très chargée enanalyses, activités, défis et préoccu-pations! Après la réalisation et lamise en pratique de la premièreétape liée à l’assainissement de laCaisse, la deuxième étape est bienlancée (fusion des deux caisses) et ilest très probable que celle-ci sefasse non seulement dans les dé-lais, mais s’accomplisse en permet-tant de préparer déjà la dernièreétape prévue dès 2012.

D’un point de vue juridique, les re-cherches en responsabilité et procé-dures diverses avancent et laissentenvisager dans le courant 2009 unpremier jugement pénal.

En conclusion, la direction et le Co-mité de la Caisse restent convain-cus que 2008 restera dans les sou-venirs comme une année fonda-mentale, nécessaire à la poursuitede l’assainissement de l’Institutionet synonyme de transition au coursde laquelle des décisions délicateset difficiles, mais néanmoins indis-pensables, ont dû être prises.

( Résonances - Mars 2009 29

«Bern ist überall» (Berne est partoutpour les francophones) est un grouped’auteurs qui est lié par le désir de s’ins-pirer de la langue parlée et de nouerdes liens au-delà des frontières linguis-tiques, en mixant lecture et musique.Pour ceux qui auraient raté leurs presta-tions à la Médiathèque Valais, écoutez leur disque bilingue si vous cherchezdes idées pour faire découvrir de manière amusante la musicalité des langueset dialectes.Partout [Enregistrement sonore] / Bern is überall; [Autor/innen: Guy Kmeta,Pedro Lorenz, Gerhard Meister, Noëlle Revaz, Daniel de Roulet, Michael Stauf-fer, Beat Sterchi]. Luzern: Der Gesunde Menschenversand, 2008. 1 CompactDisc + 1 livret). www.mediatheque.ch

Sciences humaines

Le stress des enseignantsAu sommaire du numéro de mars deSciences humaines, on peut découvrir undossier sur les moyens de faire face à lapauvreté, un article très complet sur Darwinou encore un autre sur le stress desenseignants. Ce focus examine la conditiondes profs au bord de la crise de nerfs ainsique l’accumulation des missions avec desexigences sans cesse accrues, avant de fournirquelques pistes pour l’affronter. La rubriqueActualité s’intéresse aux évaluations qui fâchent en France: Jean-YvesRochex, professeur de sciences de l’éducation à l’université Paris-VIII,formule plusieurs critiques à l’égard du PISA (programme international pourle suivi des acquis des élèves). www.scienceshumaines.com

Ecoliers valaisans

En bonne santéDans le cadre d’un mandat confié par le Service de la santé publique ducanton du Valais, la Ligue valaisanne contre les toxicomanies (LVT) et la Liguevalaisanne contre les maladies pulmonaires et pour la prévention (LVPP),l’Observatoire valaisan de la santé (OVS) a réalisé une 4e édition du rapportsur l’état de santé des jeunes Valaisans. Selon le dernier rapport del’Observatoire valaisan de la santé sur la santé des écoliers, les jeunesValaisans se portent bien. D’une manière générale, les écoliers considèrentleur état de santé comme étant satisfaisant. Evolution réjouissante, laconsommation de tabac et de cannabis a tendance à diminuer, grâcenotamment aux nombreuses campagnes de sensibilisation. L’alcool reste parcontre un problème important de santé publique en Valais. A noter encoreque la violence en milieu scolaire est en augmentation chez les jeunes.www.vs.ch/Press/DS_3/PU-2009-02-03-14929/fr/santé_f.pdf

E n r a c c o u r c i

C D bilingueC D bilingue

Page 32: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Les seniors retournentà l’école primaire

Projet pilote à MoratL’objectif de ce projet:introduire des retraités dansles classes primaires, afin defavoriser le mélange desgénérations et rétablir lecontact et la compréhension.D’un côté les jeunes onttendance à dire: les vieux necomprennent rien. De l’autre,les vieux soutiennent que lesjeunes ne sont plus commeavant. La mission assignéeaux seniors se limitera àépauler et enrichir le travaildes enseignants, suivant lesbesoins déterminés par cesderniers. Les retraitéspourront aussi fournir unappui personnalisé auxécoliers qui rencontrent desdifficultés d’apprentissage: en aidant à résoudre unproblème de mathématique,à travailler leur vocabulairefrançais ou à clarifier unerègle de grammaire. Le but de ce projet est de lelancer à Morat, et de laisserpar la suite d’autresorganismes, comme ProSenectute, reprendre leflambeau de l’organisation.La Liberté (13.01)

Exposition itinéranteDu respect avanttoute choseL’exposition «Respect. Give it. Get it.», inaugurée àChiètres (FR), comporte 23portraits photographiquesd’adolescentes etd’adolescents lacois etsinginois, accompagnéschacun d’un slogan sedéclinant sur le thème durespect. L’exposition estl’avènement et le fruit d’untravail de plusieurs moisentamé en 2008 par lestravailleurs sociaux des cycles

d’orientation des districts de la Singine et du Lac. Objectif:développer chez les jeunes le sens du respect et du couragecivique. Et leur apprendre à dire non à la violence, au sexisme,au racisme, au matérialisme, tout en les aidant à discerner leslimites à ne pas franchir. La Liberté (17.01)

Analphabétisme60 millions d’analphabètes dans les pays arabesLes pays arabes ont du mal à enrayer l’illettrisme.«L’analphabétisme touche près de 40% des personnes âgées deplus de 15 ans» dans ces pays, soit près de 60 millions d’adultes.Selon un rapport de l’UNESCO rédigé à Tunis, si l’Algérie et laTunisie montrent des résultats encourageants dans leur luttecontre l’illettrisme, le Maroc, la Mauritanie, l’Egypte, le Soudan,le Yémen et l’Irak restent loin des objectifs.Le Monde (20.01)

Horaires de l’école primaire genevoiseToujours en débatLes horaires des écoles primaires genevoises vont changer, c’estcertain. Mais personne ne sait encore quels seront ceschangements. Une table ronde a réuni les différents acteurs.Représentants de la famille, de l’Etat, du corps enseignant et duparascolaire ont exprimé leurs points de vue. A la base de laquestion, l’accord intercantonal HarmoS, qui suggèrenotamment un système d’horaires blocs. Ce système supposera,pour l’ensemble des communes romandes, cinq matinéesd’école par semaine d’une durée de 3 h 30 au minimum, etentre une et quatre après-midi, selon l’âge des élèves et ladurée des classes. Le Courrier (20.01)

30 Résonances - Mars 2009 )

ConsultationPlan d’études romandLe Valais est satisfait du Pland’études romand (PER) et ilsouligne la qualité del’ensemble du travail présenté.Il demande toutefois quecertains aspects de ce projetsoient mieux pris en compteou améliorés pour donner sonaval. Claude Roch, chef duDépartement de l’éducation,de la culture et du sport(DECS), tient à ce que le Valaisgarde «une marge demanœuvre propre à répondreaux attentes de la culturescolaire du canton». Pour cefaire, «il semble opportun delaisser une grande autonomieà chaque canton dans ladéfinition de ses grilleshoraires». Par exemple, queles cours de français doiventpermettre à tous les élèvesd’acquérir une expressionorale et écrite de qualité.Quant aux mathématiques,elles devraient faire l’objetd’une évaluation tant auniveau des objectifs que sur leplan des ressourcesdidactiques.Le Nouvelliste (23.01)

Expérience«A Auschwitz on a toujours froid»Une classe de collégiensd’Antibes a passé une journéedans l’ancien campd’extermination, libéré parl’armée soviétique il y aaujourd’hui soixante-quatreans. Une confrontationbouleversante et salutaire.Lorsque l’autocar dans lequelont embarqué, une heureavant à l’aéroport de Cracovie,les troisièmes du collègeBertone d’Antibes, aborde laplaine brumeuse et hérisséede bouleaux squelettiquesd’Oswiecim (connu dans le

D’un numéro à l’autreD’un numéro à l’autre( R e v u e

d e p r e s s e

L’école au Zimbabwe

Mardi 27 janvier, les 3,4 millions d'élèves zimbabwéensont eu beau se présenter à 7 h 30 devant leur école, ilsont dû pour la plupart rebrousser chemin en raison de lagrève de l'immense majorité des enseignants. Depuisl'été 2008, seule celle d'Harare est encore ouverte. Dansun pays qui était réputé, il y a une dizaine d'années en-core, pour son système éducatif, l'un des meilleurs d'Afri-que, les autorités avaient déjà dû reporter de deux semai-nes la rentrée des classes. La grève touche aussi les uni-versités. Pour gagner un tant soit peu leur vie, lesenseignants ont délaissé leur métier pour multiplier lespetits boulots. Les rares qui parviennent encore à sepayer le bus pour se rendre jusqu'à leur estrade man-quent de craies, de dictionnaires, de cahiers, de stylos.Cette hémorragie n'est pas nouvelle.Le Monde (28.01)

Page 33: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

monde entier sous son nomallemand d’Auschwitz) chacunouvre grand les yeux et retientson souffle. La premièreémotion palpable au sein dece groupe formé de centtrente collégiensaccompagnéspar leursprofesseurs,d’élus locaux etde représentantsd’associations dehandicapés, ne seproduit pas durant la«prière œcuménique»imposée par lesorganisateurs devant lemémorial aux victimes de labarbarie nazie. Non, lepremier frisson de cettejournée particulière vient dela lecture, par une jeune fille,du poème de Primo Levi quiouvre son chef-d’œuvre Sic’est un homme. «N’oubliezpas que cela fut / Non, nel’oubliez pas / Gravez ces motsdans votre cœur / Pensez-ychez vous, dans la rue…»L’Humanité (28.01)

Ecole enfantineLe Jura oublied’augmenterles maîtressesSuite à une erreur de calcul,les maîtresses enfantinesjurassiennes n’ont pas touchéd’augmentation en janvier. Ladifférence leur sera versée enfévrier. Après des années delutte, les maîtresses enfantinesjurassiennes ont obtenu unerevalorisation de leur salaire,approuvée par le Parlement àla fin l’an dernier. Le Quotidien Jurassien (28.01)

Grille salariale vaudoiseContestationsAprès la rue, les grèves, et ledébat parlementaire: leblocage institutionnel. A cejour, plus ou moins 180contestations individuellesauraient été adressées auxPrudhommes à la suite del’introduction deDecfo/Sysrem, la nouvellegrille salariale de la fonctionpublique vaudoise. Pascal

Broulis, le patron des Finances vaudoises, ne peut que prendreacte des blocages. Le président du Conseil d’Etat répète à quiveut l’entendre que la «stabilisation du système exigera deux àtrois ans de vérifications». Le magistrat évite à dessein de parlerde négociations, même s’il admet qu’il reste un certain nombre

de points à discuter. Par exemple, la caisse depension, les syndicats craignent le pire pour sonfinancement.Le Temps (29.01)

Lycée-collège de la Planta à SionParler «onusien»Près d’une centaine d’étudiants ont participé àune journée spéciale de formation sur le thèmede la prise de parole en public. Une première au

collège qui a voulu privilégier, dans le discours, laforme au fond. L’objectif? Préparer les élèves à une

simulation par un jeu de rôle, d’une assembléegénérale de l’ONU lors du 17e Forum annuel de la

Planta (FAP) le 30 mars prochain. Des professionnels de lacommunication de divers horizons ont ainsi distillé théorie etpratique aux élèves de 4e et 5e année. Le Nouvelliste (30.01)

Réforme du Cycle d’orientation valaisanLe nouveau CO est bien lancéSystème à niveau pour tous; structure ouverte sur l’ensemble destrois ans; orientation renforcée; tels seront les principaux atoutsqui doivent permettre à l’avenir à l’école valaisanne de«maintenir sa bonne qualité et de garantir l’égalité des chances».Claude Roch s’est engagé à essayer de convaincre les directeursdes établissements haut-valaisans du bien-fondé de ceschangements. Le Nouvelliste (30.01)

Universités populaires du Valais romandDiversité, le maître mot de l’enseignementL’UPVR (Universités populaires du Valais romand) se soucie de lapertinence de l’enseignement dispensé aux participants à sescours. Dans cette perspective elle a demandé et obtenu en 2006la certification Eduqua, norme de qualité applicable aussi biendans la gestion interne des universités populaires qu’au niveaude l’enseignement. Dans une deuxième phase, une réflexion seramise en œuvre afin de voir ce qui distingue les cours de l’UPVRde ceux dispensés dans les écoles de langues.Le Nouvelliste (2.02)

Travail scolaire à la maisonAider son enfant à faire ses devoirsObjets de conflit potentiel, les devoirs à la maison sont, souvent,une épreuve pour les parents. Pour faire face à ce problème, enFrance, le ministre de l’Education nationale a instauré unaccompagnement éducatif après la classe pour les écolesprimaires en zone d’éducation prioritaire et dans les collèges, surla base du volontariat. Tous les parents ne sont pas capables eneffet de jouer les répétiteurs. Pour Elisabeth Côté,psychopédagogue à l’université Laval de Montréal, il est inutilede donner des devoirs avant l’âge de 9-10 ans. Et, par la suite, lerôle des parents consiste essentiellement à organiser les chosesmatériellement, à dispenser des encouragements pour les efforts

( Résonances - Mars 2009 31

fournis, à vérifier que lesdevoirs sont faits mais surtoutà ne pas les faire à la place deson enfant. Le Monde (5.02)

InternetLes pieds dans la ToileCes derniers mois, en Francecomme en Suisse, on assiste àune recrudescence descampagnes de sensibilisationaux dangers d’Internet pourles mineurs. Déjà méfiantsenvers ce nouveau média, lesparents sombrent dans laparanoïa et se mettent àtraquer l’image pornopotentiellement planquéederrière le moindre pixel. Laréponse rassurante desassociations de prévention? Lefiltre parental. Autre solution:accompagner l’enfant, luiexpliquer les risques pour qu’ilsoit mieux armé. StéphaneKoch, président de l’InternetSociety Geneva, est égalementconvaincu que le DIP devraits’adapter à ces changementsde société: «Le devoir del’école est aussi de rester enphase avec le savoir, ce qui estloin d’être le casactuellement…»Tribune de Genève (6.02)

Angoisse scolaireJ’veux plus allerà l’écoleSelon une étude récente, 10%d’enfants suisses souffrentd’angoisse à l’idée d’aller àl’école. Peur des bagarres à larécré ou du prof? Pas sûr.Derrière le refus scolaire secachent souvent d’autresproblèmes. Pour le diresimplement, trois quarts desrefus scolaires cachent destroubles anxieux. Mettre uneétiquette sur le type d’enfantou de famille où prend racineun refus scolaire reste difficile.Le syndrome demeure encoremal détecté. Une chose surlaquelle tout le monde tombed’accord, c’est que plus lesélèves manquent l’école etplus il faut de temps pourparvenir à la guérison. Fémina (8.02)

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Voyages en imagesLa photothèque de la Médiathè-que Valais – Martigny ne comportepas uniquement des images sur leValais, mais aussi des images réali-sées par des Valaisans hors de leursfrontières.

Les Valaisans, comme tous les habi-tants des montagnes, ont toujoursété des voyageurs, des «passeursde cols». De tout temps, ils fontmentir l’a priori qui fait des monta-gnes une forteresse et ouvrent despassages, façonnent des sentes quiles mènent de l’autre côté, là où lesgens vivent différemment…

La Médiathèque Valais met à l’hon-neur quelques-uns de ces photogra-phes valaisans amoureux du vastemonde et de leur coin de terre. L’ex-position de printemps est un patch-work où la Chine côtoie la Bolivie, leNépal, le Groenland et… le Valais!

Pour rendre compte de la diversitédu monde, nous avons fait appel à

32 Résonances - Mars 2009 )

plusieurs photographes dont les ex-périences sont diverses et les re-gards multiples.

A chacun son voyage!Denis Bertholet est guide de mon-tagne, photographe et cinéaste. Il aeffectué de nombreux voyages surles cinq continents et mené plu-sieurs expéditions en Himalaya, maisaussi en Amérique du Sud et en Aus-tralie. Sa terre d’élection est sans au-cun doute l’Himalaya. En 1954, De-nis Bertholet participe à une expé-dition au Népal. Cette découverteest un véritable choc! Depuis, les sé-jours en Himalaya s’enchaînent,pendant plus de cinquante ans.L’exposition met l’accent sur cettepremière rencontre avec la popula-tion népalaise et sur la fascinationpour les faces du plus haut massifmontagneux du monde. Des photo-graphies des autres voyages retra-cent un demi-siècle de voyagesdans une même région, qui évolueà son rythme, un peu à l’écart dureste du monde.

Ailleurs, aller-retour: uneinvitation de la MV Martigny

Ailleurs, aller-retour: uneinvitation de la MV Martigny

Anne Michellod

(Images et sons

du Valais

«Un voyage se passe de motifs. Ilne tarde pas à prouver qu’il sesuffit à lui-même. On croit quel’on va faire un voyage, maisbientôt c’est le voyage qui vousfait, ou vous défait». Nicolas Bouvier, L’usage du mon-de

Inauguration de la passerelle bhoutanaise, Finges, 2005 © Marie-Thé Roux

Petites filles Miaos, province du Guizhou, Chine, 2008 © Marie-Thé Roux

Page 35: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Etienne et Marie-Thé Roux sonttous deux enseignants dans la ré-gion de Sierre. Dès 1982, ils sillon-nent le monde avec leurs trois en-fants. De leurs périples, ils ramè-nent des émotions, des rencontrestraduites en images. Indonésie, Bo-livie, pays du Maghreb, Etats-Unis,et surtout la Chine, où ils se ren-dent à plusieurs reprises.«En 1984, nous sommes allés enChine pour la première fois. A la foissurpris et passionnés, nous avons dé-couvert un pays immense, dans le-quel la fidélité à la tradition et auparti n’était pas un vain mot. Cepen-dant de timides tentatives de libéra-lisation commençaient à poindre.Nous sommes retournés en Chineen décembre 2007 et en été 2008.Préférant cette fois les chemins de

traverse, nous avons choisi de faireconnaissance avec les minorités duGuizhou, une des provinces les pluspauvres de l’Empire du Milieu maisqui revendique son droit au pro-grès. Tout au bout de cette frénésie,il y a un éden dans lequel vivent desminorités: Miao, Yao, Buyi, Shui,Dong… Nous avons voulu retrouverces hommes et ces femmes qui por-tent encore le costume traditionnelau quotidien, qui se rendent aumarché par des sentiers boueux etpentus avec une lourde charge surle dos. Nous avons voulu partager lachaleur des fêtes, des danses, deschants, sachant pertinemment queles blancs aux grands nez que noussommes, ne peuvent qu’effleurerl’âme des populations autochtonestant elle est riche et complexe».

Léonard-Pierre Closuit est un spé-cialiste des régions arctiques: Groen-land, Spitzberg, Laponie, Islande.Conférencier et photographe, il en-visage le voyage comme une explo-ration, dans le sillage de Paul-EmileVictor. Sa curiosité scientifique pourla géologie, la botanique et la cli-matologie, se double d’un besoin derencontrer les gens qui vivent dansces pays et qui ont appris à tirerparti des ressources naturelles. Léo-nard-Pierre Closuit ne photographiepas uniquement des paysages, il sai-sit sur le vif les visages et les gestesdes habitants du Grand Nord. Sesphotographies mettent en évidenceles jeux de lumières si particuliersdes régions boréales.

( Résonances - Mars 2009 33

En 1985, le guide François Per-raudin a l’occasion de passer leshuit mois d’hiver en Chine, dans lecadre d’un mandat de la Fédéra-tion internationale de ski. L’exposi-tion présente une multivision inti-tulée «Ombres chinoises» qui re-late ce voyage dans l’arrière-pays.La Chine s’ouvre tout juste au tou-risme individuel et le photographea la chance de pouvoir aller par-tout. Il photographie la vie quoti-dienne des Chinois, mais aussi leursfêtes, comme le Nouvel An et lespectaculaire village de glace deHarbin.

Tous ces photographes ont un re-gard particulier, les réunir dans unemême exposition assure au visiteurun dépaysement total!

Renseignements pratiquesL’exposition est ouverte du 27mars au 14 juin 2009, tous lesjours, 10 h - 18 h.Des visites guidées de l’exposi-tion sont proposées au public, lepremier lundi de chaque mois à18 h ou sur demande. La Médiathèque Valais – Martignyaccueille volontiers les classes.L’entrée à l’exposition et les visitescommentées ou pédagogiquessont gratuites à leur intention.Renseignements et réservationau 027 722 91 92 ou [email protected].

Village traditionnel islandais, 1984 © Léonard-Pierre Closuit

Animations pendantl’expositionPossibilités pour les classes de ren-contrer les photographes et de vi-siter l’exposition en leur compa-gnie, selon leurs disponibilités. Projection le 21 avril à 14 heuresde Scoppio et Ski en Australie deDenis Bertholet, en présence duréalisateur.Activités pédagogiques autourde l’usage du noir/blanc et de lacouleur, des rapports entre es-thétique et documentaire, ainsiqu’une réflexion sur la notion depittoresque.

Camp de base, Cho Oyu, 1954 © Denis Bertholet

Page 36: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

La Fondation suisse ProPatria ainsi que ViaSto-ria, Centre pour l’his-toire du trafic, collabo-rent avec des hautes éco-les pédagogiques, pourconcevoir des moyens di-dactiques sur le thème desitinéraires culturels. Ainsi,dès l’année prochaine, lesenseignants pourront abor-der des sujets culturels ethistoriques grâce à un ma-tériel d’enseignement adap-té aux intérêts des enfantset des adolescents.

D’où provient le sel que nousutilisons et pour quoi est-ilutilisé? Que ressent-on lors-que l’on marche sur un sentier mu-letier pavé? Comment dort-on dansune auberge pour pèlerins? Quelleest la signification des diverses repré-sentations figurant dans une églisede pèlerinage? Comment charge-t-on un bateau de transport et quellesmarchandises achemine-t-il?

C’est sur le terrain que l’on peut ré-pondre le mieux à d’innombrablesquestions. Les sources de connais-sances telles que les livres et Inter-net sont certes utiles pour appré-hender les origines et les relationsdes événements historiques. Ce-pendant on ne peut les compren-dre réellement ni les expérimenterde façon vivante sans le contact di-rect avec le monde.

Courses d’école et semaines de projetsPrendre son temps pour voyager àtravers les divers paysages culturelsde la Suisse permettra aux écolierset écolières d’acquérir des expérien-

ces de base. Dans ce but, Pro Patriaa mis sur pied un programme natio-nal en collaboration avec ViaStoriaen vue de préparer des moyens di-dactiques sur les voies historiquesde communication. Grâce à ce pro-gramme, les enseignants dispose-ront, sur une plate-forme Internet,de supports variés pour l’enseigne-ment et l’apprentissage interdis-ciplinaire à tous les niveaux de lascolarité. Cette plate-forme seracomplétée par du matériel d’ensei-gnement imprimé. Celui-ci s’appuiesur des travaux scientifiques préli-minaires et, dès 2010, il soutiendrala mise en application des program-mes d’enseignement des niveauxprimaires et secondaires par des pro-positions d’itinéraires et par de la

34 Résonances - Mars 2009 )

documentation donnantdes suggestions d’excur-sions, de courses d’écoleet de semaines de projets.

Un large soutienLe programme est réali-sé grâce à une étroitecollaboration entre ProPatria, ViaStoria et laHaute Ecole pédagogi-que PHBern. En Roman-die, c’est la Haute Ecolepédagogique du Valaisqui soutient le projet.Il est aussi appuyé pardes spécialistes exté-

rieurs et des partenairesqui œuvrent afin que les produitsréalisés soient bien adaptés à l’école.

Favoriser la conscience culturelleLe but de la fondation Pro Patria estde sauvegarder et d’entretenir lesbiens culturels suisses ainsi que desoutenir la vie culturelle. Parmi lesobjectifs de Pro Patria, l’encourage-ment de l’intérêt des jeunes pour laculture joue un rôle important. Lafondation désire faciliter l’accès desenfants et des jeunes aux biens cul-turels. Le thème des voies culturel-les historiques se prête parfaite-ment à cet objectif. Chacun desdouze itinéraires Via, basés sur l’in-ventaire des voies de communica-tion historiques de la Suisse (IVS),met en valeur un élément particu-lier de l’histoire suisse.

Pour la troisième fois, Pro Patriaconsacre sa collection 2009 aux Iti-néraires culturels en Suisse. En mai,la Poste éditera des timbres spé-ciaux sur ce thème.

Pour plus d’infoswww.propatria.chwww.viastoria.chwww.itineraires-culturels.ch

Une voie à ornières près de Vuitebœuf VD:

Qui a construit cette route? Qui l’a parcourue?

Les documents didactiques proposés conduiront

les jeunes à travers l’histoire des communications

en Suisse en utilisant des thèmes passionnants.

Photo Heinz Dieter Finck © ViaStoria

Apprendre l’histoire en parcourant les voies culturelles

Apprendre l’histoire en parcourant les voies culturelles

( I d é e s

p r o j e t s

Page 37: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

( Résonances - Mars 2009 35

Séminaire pour les enseignants d’allemand (sec I et II)

Séminaire pour les enseignants d’allemand (sec I et II)

Nicolas Fournier

(F o r m a t i o n

c o n t i n u e

Il n’y a pas que Tokio Hotel dans lamusique allemande! Bien d’autresgroupes ou artistes pourraient êtreutilisés davantage afin de motivernos élèves pour l’apprentissage del’allemand. Comment utiliser You-tube, les clips video tout en travail-lant la grammaire, le vocabulaire,la compréhension et l’expressionorale? Dr Lutz Köster vom InstitutDeutsch als Fremdsprache (Uni Bie-lefeld) wird sich eine Freude ma-chen Ihnen zu zeigen, dass es mög-

lich ist. Besser noch: die Teilnehmerwerden mit direkt brauchbaremMaterial den Kurs abschliessen unddas in einer lockeren Stimmung.Alors? Qu’attendez-vous?

La phonétique… éternel parent pauvre, et pourtant!!!Comment amener gentiment nosélèves à ne pas dire abêêêêr Hêêê-êr Lehrêêêêr, wir habêêên… com-ment intégrer par des exercicestout simples la phonétique à notreenseignement… Herr Alexis Feld-meier vom Institut Deutsch alsFremdsprache wird gerade versu-chen, auf diese Fragen zu antwor-ten. Ein Kurs, den man nicht entge-hen lassen sollte: erfrischend, coolund konkret! N’hésitez plus!

Ce cours est proposé aux ensei-gnants du secondaire I et du secon-daire II. Une attention particulièresera portée au choix des activités et

Infos pratiques

www.verl.ch

des supports pour tenir compte desdifférents niveaux de langue desélèves. Une occasion rêvée pouréchanger et s’informer sur les pra-tiques et les problèmes dans d’au-tres cantons et d’autres niveaux.

La réunion annuelle de la SPASRI setiendra le vendredi à Montreux!Des expositions de matériel didac-tique sont prévues à cette occasion.D’autres surprises vous attendent!

La musique peut être un moteur

à l’apprentissage de l’allemand,

avec ou sans Tokio Hotel.

N° du cours: WBZ_09_02_40Date: 24 et 25 avril 2009Lieu: MontreuxPrix du cours: Fr. 220.- (repas sans boissons comprisgrâce à nos généreux sponsors)Nombre de participants: limité

Fournisseur de cours et inscription (aussi en ligne)auprès de: WBZ CPS Haus der Kantone / Maison descantons - Speichergasse 6, Postfach, 3000 Bern 7 - Tél.031 320 16 80, Fax 031 320 16 81 - E-mail: [email protected] - www.wbz-cps.ch

Direction du cours: Nicolas Fournier, route de Lentine32, 1950 Sion - Tél. 027 395 17 31 - E-Mail: [email protected]

Intervenants: Lutz Köster, Professor, Institut Deutschals Fremdsprache, Uni Bielefeld; Alexis Feldmeier, Pro-fessor, Institut Deutsch als Fremdsprache, Uni Bielefeld.

O F F R E S E N S AT I O N N E L L E

Grâce à l’Association «Germanofolies», nous pou-vons vous proposer un logement dans un excellentétablissement au bord du lac, accès libre au Spa,copieux buffet petit-déjeuner pour Fr. 150.- / 125.-(double) seulement (au lieu de Fr. 400.-).Pour profiter de cette offre, vous devez vous an-noncer à la Direction du cours. Le paiement se faitsur place.

N. Fournier

Page 38: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Quand une plume rencontre unpinceau, ils dansent des histoires…

C’est ainsi qu’une belle aventureartistique avait commencé en au-tomne 2006.

Une bibliothécaire, Marianne Grandet une enseignante, Suzanne Heftiavaient uni leurs passions pour créerune exposition d’histoires pour en-

E n r a c c o u r c iPro juventute

Concours vidéos pour les 10-18 ans

Sur le thème imposé «J’aime, j’aime pas», les participantsâgés de 10 à 18 ans auront la liberté de s’exprimer aumoyen de leur mobile ou derrière une caméra en faisantpreuve de créativité et d’innovation artistiques, enréalisant leur propre film.La date limite pour le dépôt des projets est le 30 juillet2009. Tous les détails de ce concours sont disponibles surle site Internet.www.pro-juventute.ch > Pour les jeunes

Zone interdite

Emission sur une autre école

Zone interdite, émission de la chaîne française M6, aenquêté sur ce qui pourrait changer l’école, avec un sujetsur l’école en Finlande, un autre sur le Lycée autogéré deParis ou sur l’école à la maison.Les reportages ont été diffusés le dimanche 8 février maisfont partie des émissions disponibles à la MédiathèqueValais. A visionner absolument, car certaines idéesprésentées ne sont pas inintéressantes.www.mediatheque.ch

Infos pratiquesOù: Galerie de la Treille à Sion.Vernissage: samedi 7 mars dès17h. Quand: du 7 mars au 11avril 2009. Horaires: mercredi,samedi et dimanche de 15 h à19 h, ouvert à tous. Et sur ren-dez-vous: mardi ou vendredipour les classes. Livre: Collection«Visite mes histoires». Titre: «His-toires qui s’accrochent 2».

Marianne Grand: chemin du Bisse12, 3966 Chalais (bibliothécaire).

Suzanne Hefti: rue des Vignettes2, 1950 Sion (maîtresse enfantine).

La Galerie de la Treille à Sion ouvresa porte et vous invite à lire et à rê-ver devant ses murs où éclatent lescouleurs et la poésie.

Et à défaut de repartir avec un des40 tableaux sous le bras, un livre re-groupant les 3 histoires sera vendulors de l’exposition.

«Histoires qui s’accrochent 2»,

l’aventure de 2009.

36 Résonances - Mars 2009 )

fants, avec à la clé un livre magnifi-que, ainsi qu’un CD avec la voixd’une conteuse géniale JacquelineIwanowski.

La réussite fut totale, les visiteursgrands et petits enchantés et lesclasses enfantines, 1P et 2P de Sionet des environs, motivées et raviesd’une leçon de lecture originale.

Printemps 2009Les têtes pleines de merveilleuxsouvenirs et les cœurs nostalgiquesde ces moments de bonheur parta-gés, la plume et le pinceau décidè-rent de se lancer dans une nouvelledanse.

Une exposition-lecture vous attenddès le 7 mars et durant cinq semai-nes.

«Histoires qui s’accrochent 2»Le principe reste le même: des ta-bleaux-images et des tableaux-tex-tes composant 3 histoires pour desenfants jusqu’à 9 ans.

Un livre tourne ses pages surles murs d’une galerie à Sion

Un livre tourne ses pages surles murs d’une galerie à Sion

Suzanne Hefti

(E x p o s i t i o n

Page 39: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Trois classes du CO de Ste-Marie àMartigny et cinq autres du CO deVouvry ont vécu début février unesemaine d’échange culturel et lin-guistique avec d’autres classes deFiesch, de Naters, de Gampel, deRarogne et de Saint-Nicolas. Deuxclasses de Martigny vivront cetéchange de manière un peu décaléeà fin avril, les élèves de Saas Grundétant jusque-là régulièrement occu-pés par des répétitions dans le cadred’une comédie musicale.

Sandra Richner, adjointe au Bureaudes échanges linguistiques (BEL), etRobert Kaspar ont été, l’une pour leValais romand et l’autre pour leHaut-Valais, les chefs d’orchestre dece projet décidé par Claude Roch,chef du Département de l’éduca-tion, de la culture et du sport, et ap-prouvé par le Conseil d’Etat. Mêmesi les échanges de classes ne sont pasune nouveauté pour le BEL dirigépar Corinne Barras, l’organisationd’un tel mouvement de classes ducycle d’orientation à l’intérieur ducanton est une première. Le bilancomplet effectué au terme de cetéchange vécu par vingt classes valai-

sannes permettra donc d’opérer lesajustements nécessaires pour unereconduction à plus large échelle.

Les familles ont dans l’ensemblejoué le jeu pour que leur enfantpuisse participer à cet échange de

( Résonances - Mars 2009 37

courte durée, mais quelques jeunesont séjourné sans accueillir, ne pou-vant pas recevoir leur correspon-dant à la maison, faute d’espace no-tamment. Pour une organisationoptimale, deux soirées d’explica-tions et de rencontres entre les fa-milles des correspondants ont étéorganisées. A cette occasion, Mi-chel Beytrison et Franz Weissen, lesdeux adjoints de la scolarité obli-gatoire au Service de l’enseigne-ment, ont remercié les parents etles élèves pour leur engagementdans ce projet perçu comme unformidable pont entre le Valaisromand et le Haut-Valais.

En raison de la courte durée del’immersion (deux jours et demidans le Valais germanophonepour les élèves scolarisés à Mar-tigny ou à Vouvry et vice-versa),

la visée est avant tout culturelle. Larencontre avec des personnes del’autre partie du canton, tant pourles élèves que les enseignants, étaitl’occasion de découvrir des ressem-blances et des différences. SandraRichner souligne qu’«une telle ex-périence est particulièrement riche

Paul Gay-Crosier, directeur du

Sandra Richner a pu bénéficier

d’un soutien sans faille des directions

d’école dans la conduite de ce projet.

«Projet Valais-Wallis»:échange culturel dans des CO

«Projet Valais-Wallis»:échange culturel dans des CO

Nadia Revaz

(L a n g u e s

«Sandra Richner m’a demandé si le CO deSte-Marie serait intéressé à participer àcet échange avec des classes du Haut-Va-lais et j’ai dit oui, dans la mesure où desenseignants accepteraient de participer àce projet. Cinq des neuf classes de 1re an-née se sont impliquées. Côté organisa-tion, je tiens à relever l’immense travailaccompli par Sandra Richner. Au niveaudu CO, c’est nettement plus complexe àmettre en place qu’au primaire, car lesenseignants ne peuvent pas assurer le

même suivi. Reste que les enseignants sesont engagés avec enthousiasme, mêmesi tous n’étaient certainement pas ravisau départ de devoir chambouler leurscours pour les rendre accessibles aux élè-ves provenant du Haut-Valais. Dans l’en-semble, tout s’est bien déroulé avec lestrois classes qui ont déjà participé à cetéchange culturel. C’est donc une expé-rience intéressante qui mérite d’être dé-veloppée, moyennant bien sûr quelquesadaptations.»

Paul Gay-Crosier met en

avant la dimension

culturelle de cet échange.

Cycle d’orientation de Martigny

Page 40: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

au niveau du développement per-sonnel, du respect réciproque et del’ouverture d’esprit». Linguistique-ment, peu d’effets peuvent être at-tendus, mais se trouver en situa-tion de devoir faire l’effort de par-ler l’allemand ou le français pourêtre compris peut servir de déclic.«Quelques élèves ont été un peucraintifs ou timides au départ, maisgénéralement ils ont été rapide-ment rassurés et à l’aise», souligneSandra Richner. Elle relève aussique les enseignants et les parentsimpliqués ont été très collaboratifs,

de même que les directions d’écolequi lui ont apporté un soutien sansfaille.

Un bilan largement positifA chaud, le premier bilan de cecoup d’essai penche largement ducôté positif, en particulier pour sesrépercussions sur les plans humainet culturel. Pour Pierre-Alain Pignat,directeur du CO de Vouvry, ce futglobalement une belle réussite:«C’est une expérience à renouvelertout en la remodelant quelque peu,

38 Résonances - Mars 2009 )

notamment au niveau de la durée,si l’on veut qu’il y ait une dimensionlinguistique.» Pierre-Yves Bruttin,référent d’allemand dans l’établis-sement, précise que nombre d’élè-ves partaient pour la première foisde la maison, et pour cette raison ilconsidère que deux jours et demi,c’est suffisant. A la différence deMartigny, tout le centre de Vouvry avécu une semaine hors programmescolaire, en lien avec la santé ou leski pour les 2es et les 3es années ouen intégrant la journée des métierspour les 1res années qui ont vécul’échange, ce qui a permis aux jeu-nes Haut-Valaisans de s’appuyer surdu visuel pour comprendre les expli-cations verbales. «Cet échange auraservi à faire tomber des barrières etdes a priori et donnera peut-êtrel’envie à certains d’aller dans leHaut-Valais pour apprendre l’alle-mand», observe l’enseignant qui es-time qu’il serait néanmoins faux dese voiler la face en affirmant qu’unéchange aussi court permet des pro-grès langagiers.

A Martigny, l’échange a aussi étéapprécié (cf. le commentaire du di-recteur en encadré p. 37). WilfriedDepestel, enseignant au CO de Ste-Marie, estime que cette expériencea requis de sa part une attentiondifférente envers les élèves, puis-qu’il lui a fallu régulièrement s’as-surer de la bonne compréhensionde ses propos. Il a débriefé avec saclasse et il en ressort que tous ont eudu plaisir à vivre ce moment diffé-rent, car ils ont pu faire de nouvellesrencontres et certains ont mêmel’intention de garder le contact avecleur correspondant. Ses élèves ontdans l’ensemble apprécié cette dé-couverte d’une part d’inconnu géo-graphiquement proche. Le dialectehaut-valaisan semble toutefois avoirété parfois un obstacle, certains glis-sements linguistiques en contextefamilial ou amical n’étant pas forcé-ment conscients. Au niveau scolaire,ce qui les a le plus surpris, c’est ladifférence de règlement, certaine-ment due, au moins en partie, à lataille respective des deux établisse-ments scolaires. Il n’empêche que

Impressions d’élèves du CO de Martigny, au 2e jour de l’accueil«Malgré nos différences, on se comprend en faisant un petit effort.»«Si chacun reste dans son coin, c’est difficile, mais autrement ça va.»«C’est plus facile pour nous, car maintenant on se connaît déjà un peu eton peut mieux imaginer où l’on va atterrir.»«Pour moi, cela aurait été plus simple de pouvoir faire l’échange avec ungarçon, parce que nous aurions certainement eu davantage d’intérêts com-muns, mais dans la classe il y avait surtout des filles! C’est quand même bienet je ne regrette pas.»«C’est parfois drôle quand on doit expliquer quelque chose, car on manquede vocabulaire et il faut trouver d’autres solutions pour arriver à dire ceque l’on veut.»«C’est la première fois que j’irai dans le Haut-Valais et je me réjouis de fairecette découverte.»«Les élèves qui n’ont pas pu participer à cet échange ratent quelque chosede sympa.»

Impressions d’élèves du CO de Rarogne à Martigny«Quand on parle, on peut apprendre de nouveaux mots en français.»«C’est plus facile que ce que j’avais imaginé.»«Pour moi, c’est assez difficile.»«Les gens sont gentils, on rigole beaucoup ici.»«Le CO à Martigny est vraiment très grand!»«Dans cette école, il y a beaucoup de règles. Dans mon CO, c’est moins sé-vère.»«Les enseignants parlent plus lentement pour qu’on comprenne un peu.»

Ces deux

élèves, du CO

de Martigny

et du CO de

Rarogne, se

sont trouvé

une passion

commune:

le volley.

Page 41: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

les élèves de Martigny jugent l’enca-drement plus strict dans leur CO ras-surant, s’étant sentis par momentstrop libres dans le Haut-Valais. Et sic’était à refaire, les élèves auraientquelques suggestions d’améliora-tion. Ainsi, par exemple, tout mar-chait bien en duos, tandis que l’in-tégration au sein des groupes étaitsouvent plus délicate. De leur pointde vue, pour une réédition, il s’agi-rait d’améliorer l’accueil. Idéale-ment, ils auraient par ailleurs sou-haité que davantage d’activités ex-trascolaires soient prévues.

Wilfried Depestel et Pierre-YvesBruttin sont aussi partants pour unnouvel échange de classes à l’inté-rieur du canton l’année prochaine,moyennant quelques petites amé-liorations. Sandra Richner est quantà elle persuadée que les difficultésdiminueront au fur et à mesure dela pratique de tels échanges entreclasses du Valais romand et duHaut-Valais.

( Résonances - Mars 2009 39

Mardi 10 mars 2009 à 19 h 30 au Collège Abbaye de St-Maurice

Soirée comportant 3 parties

1) Présentation des résultats d’une enquête concernant les échanges et sé-jours linguistiques auprès des étudiants du collège de St-Maurice

2) Informations ou témoignages donnés par les intervenants suivants:Madame Géraldine Maret Seppey, proviseure des deuxièmes années etresponsable des échanges linguistiques au collège de St-MauriceMadame Corinne Barras, responsable du bureau des échanges linguisti-ques dépendant du DECS, SionMadame Anik Lathion, responsable de Visa-Centre, (voyages d’études,séjours linguistiques…), SionEtudiants vivant ou ayant vécu des échanges linguistiques

3) Questions/échanges avec l’auditoire

Entrée libre

Organisation: Forum des parents des étudiants du Collège de St-MauriceContact: [email protected]

L es échanges et séjours linguistiques

L es échanges et séjours linguistiques

Bureau des échanges linguistiques (BEL)Le Bureau des échanges linguisti-ques propose des échanges indi-viduels et de classes à l’intérieurdu canton ou de la Suisse, maisaussi avec plusieurs pays.

Pour plus d’infos: Corinne Barras(responsable), Sandra Richner(adjointe), Evelyne Thiévent-Zan-donella (secrétaire). Coordon-nées du bureau: av. de la Gare44, 1950 Sion, 027 606 41 30, [email protected]. Adresse pos-tale: BEL, Planta 1, CP 478, 1951Sion. www.vs.ch/bel

Publication URSP

Place du soutien pédagogique et rôle desenseignants impliquésL’unité vaudoise de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques,via Patricia Pulzer-Graf, s’est livrée à une étude de dix dispositifs depédagogie compensatoire d’établissements primaires vaudois. Par une séried’entretiens réalisés dans dix établissements primaires, l’auteure de lapublication a cherché à cerner les choix et les contraintes, l’organisation et lefonctionnement des systèmes de pédagogie compensatoires. Elle décrit demanière détaillée les formes que prennent les divers types d’aides (mesuresstructurelles, ambulatoires et mixtes) visant à répondre aux différents besoinsdes élèves (difficultés d’apprentissage sectorielles ou globales, allophonie,attitude scolaire inadéquate, problèmes relationnels, etc). Ce travail a permisde mettre en évidence des caractéristiques favorables au développement deprojets pédagogiques centrés sur la pédagogie de soutien.www0.dfj.vd.ch/ursp

Il était deux fois

Pour les livres qui méritent une deuxième vieIl était deux fois réédite certaines pépites de la littérature jeunesse, puisqueles grandes maisons d’édition ne republient pas systématiquement certainsouvrages devenus indisponibles. Bibliothécaires, libraires et enseignants sontinvités à communiquer des titres épuisés qui mériteraient d’avoir unedeuxième vie. www.iletaitdeuxfois.fr

E n r a c c o u r c i

Page 42: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

La rentrée scolaire 2009 mar-quera un tournant dans l’ensei-gnement de la langue allemandeen Valais par l’introduction de«geni@l» dans les classes de 6e pri-maire et du Cycle d’orientation.L’introduction de cette méthodede la 6e primaire à la 3e année ducycle d’orientation permet unecoordination verticale efficace, uneadéquation avec les certificationseuropéennes (CECR) et les niveaux àatteindre demandés par le futurplan d’étude romand PER, à savoirde A1 à B1, en principe.Méthode répandue dans toute laSuisse romande, elle va permettreaux enseignants, comme d’ailleursaux élèves, par le biais de sites inter-net, de collaborer et d’échanger.

Une résonance valaisanne de cetteméthode est en cours et un groupede travail s’active à la préparationde son implémentation (fil rouge,exercices, épreuves outils…), prévueen deux temps:

2009-2010: 6P - 2 CO2010-2011: 1 CO - 3 CO

Edité par Langenscheidt, cet outildidactique, dont le programme estavant tout centré sur l’élève, vise àdévelopper toutes les aptitudes lin-

40 Résonances - Mars 2009 )

et autocorrectif, proposé dans unmanuel complémentaire (Arbeits-buch). De cette manière, on entendéviter que ceux qui assimilent rapi-dement ne soient freinés par desmécanismes répétitifs.Le rôle de l’enseignant se double decelui d’animateur et son cours ouvreune large place à l’interactivité.

En dehors des manuels scolaires,d’autres moyens d’apprentissagepermettent un enseignement dif-férencié (Intensivtrainer, Vidéo-trainer) et individualisé à l’aideCD-Rom, site internet, exercicesonline, vidéo…)On varie les outils, en exploitantle visuel, l’auditif, le gestuel, ceafin de toucher les différentessensibilités et rythmes d’acquisi-tion des élèves.Les auteurs ont voulu que la

méthode soit la plus authentiquepossible. La thématique est prochede l’élève; les situations et les jeuxde rôles sont vraisemblables; le lan-gage courant fait parfois irruptiondans le vocabulaire des leçons.

Les professeurs de langue du secon-daire 1 enseignent souvent l’alle-mand et l’anglais; une didactiquecommune permet alors des rappro-chements, des techniques d’appren-tissage, des stratégies communes.Grâce à une bonne formation di-dactique dispensée par la HEPVsaux futurs enseignants, à une for-mation linguistique en cours, à unsuivi et un appui de la part du Ser-vice de l’enseignement et de l’ani-mation des langues, ce nouveaumoyen «geni@l» apportera à la sco-larité obligatoire un renouveau trèsattendu.

Animation L2 Christophe Pfammatter

Animation d’allemandPour le primaireSandra Richner, 079 376 55 [email protected] Pannatier, 024 486 22 [email protected] le COChristophe Pfammatter, 079 418 80 29, [email protected]

Pour Christophe Pfammatter,

«geni@l» permettra aux enseignants

de collaborer et échanger davantage.

Geni@l: nouvelle méthoded’allemand au CO

Geni@l: nouvelle méthoded’allemand au CO

(A l l e m a n d

guistiques des adolescents, avec unaccent particulier sur l’expressionorale. Pour y parvenir, le rôle del’élève, comme celui de l’ensei-gnant, doivent évoluer.

Les thèmes abordés touchent l’émo-tionnel de l’apprenant et de ce faitil devient acteur en faisant partie in-tégrante du cours. Par des jeux derôles, des travaux de groupes, desprésentations orales et autres exer-cices, il est demandé un investisse-ment important à l’élève.Tout est prévu pour que l’apprentis-sage de l’allemand devienne encoreplus attractif.

Mais on attend encore davantagede lui puisque la méthode vise éga-lement à le rendre plus autonome,plus responsable dans sa formation.L’autonomie de l’apprenant se voitrenforcée par un travail individuel

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Séances de formationobligatoire au nouveaumoyen d’enseignement

6P – CO geni@l

Comme annoncé par le Service del’enseignement, la rentrée scolaire2009-2010 verra l’introduction dunouveau moyen d’enseignementd’allemand «geni@l». Il entrera envigueur:

dès 2009-2010 en 6e an-née et en 2e année duCycle d’orientationdès 2010-2011 en1re et en 3e année duCycle d’orientation

Une information sur la méthodeet sur les différents outils (CECR,PEL,…) vous sera donnée lors d’unejournée de formation obligatoirepour les enseignants concernés.

1 journée de formation en été2009 pour les enseignants desélèves de 6e année et de 2e CO,1 journée de formation en été2010 pour les enseignants desélèves de 1re année et de 3e CO.

De plus, un suivi durant l’annéescolaire sera proposé aux ensei-gnants qui le souhaitent.

Les 3 dates ci-contre sont à choix.Prochainement, vous allez recevoir

( Résonances - Mars 2009 41

Geni@l: séances de formation obligatoire pour les 6P et le CO

Geni@l: séances de formation obligatoire pour les 6P et le CO

Lundi 29 juin 2009 Sion09.00 – 16.00 (à confirmer)

Mardi 30 juin 2009 Sion09.00 – 16.00 (à confirmer)

Mardi 18 août 2009 Sion09.00 – 16.00 (à confirmer)

Date Lieu

une information, via le serveur edu-canet2. Vous devrez choisir deuxdates par ordre de préférence. Pourceux dont le choix retenu sera ledeuxième, ils recevront un e-mail

(pas de confirmation pour lesautres).

Pour des informations com-plémentaires, veuillez vous

adresser à Sandra Richner([email protected]) ou Christophe Pfam-

matter ([email protected])

Animateurs L2 HEPVS

C atéchèseC atéchèsePorte ouverte au Centre de catéchèseMercredi 4 mars 2009, 14 h-16 h 30. Avec Véronique De-nis, Notre-Dame-du-Silence, ch. de la Sitterie 2, Sion. Objectifs:• Découvrir les documents audiovisuels et les ouvrages

relatifs à la liturgie.• Préparer une rencontre de catéchèse intergénération-

nelle.• Se familiariser avec l’utilisation de l’outil informatique

«Power Point».

Le mystère pascalSamedi 14 mars 2009, 9 h-16 h. Avec l’abbé Jean-RenéFracheboud, Foyer Dents-du-Midi à Bex.

Appelés à la libertéMardi 31 mars 2009, 20 h-22 h. Avec l’abbé Michel Sala-molard, Notre-Dame-du-Silence, ch. de la Sitterie 2, Sion.Vive la liberté! Tel pourrait être un beau slogan pour«l’année saint Paul». En accueillant la révélation fulgu-rante du Christ, Paul découvre une liberté totalementnouvelle pour lui, qui le transforme et dynamise sa vie.Cette même liberté nous est offerte aujourd’hui.

Sensibilisation à la médiation et à la gestion desconflitsJeudi 26 et vendredi 27 mars 2009, 9 h 30-17 h. Avec Flo-rence Studer Ridoré, Notre-Dame-du-Silence, ch. de laSitterie 2, Sion. Renseignements: 079 669 87 17.

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En juin 2008, les enseignants desclasses concernées par les examenscantonaux ont communiqué au Ser-vice de la formation tertiaire (SFT),comme le leur demandait le Dépar-tement, les résultats obtenus parleurs élèves à ces tests, ceci de ma-nière relativement détaillée, enparticulier pour les mathématiques.

Ainsi que l’a mis en évidence un ar-ticle informatif (voir Résonancesmai 2008 ou Educanet > classeur >documents divers) de l’Unité de re-cherche et de développement duSFT, cette récolte de données viseplusieurs objectifs: notamment ser-vir d’instrument de pilotage du sys-tème scolaire et permettre uneamélioration de la conception desépreuves elles-mêmes. Dans ce sens,ces différents résultats seront aucentre d’une journée complète deréflexion et de formation des rédac-teurs d’examens et des animateursen avril 2009.

Les examens de cette année scolaireétant en phase d’impression, l’ana-lyse faite par le SFT ne pourra pas

être prise en compte pour modifierles épreuves. La rédaction des exa-mens 2010 est presque terminée.Dans la phase de validation, il yaura lieu de s’interroger sur leschangements qui peuvent y êtreapportés, malgré l’avancement destravaux de rédaction.

Dans un premier temps, les élémentsstatistiques récoltés, accompagnésde documents d’auto-évaluation,ont été transmis à toutes les direc-tions d’école ou commissions scolai-res par les inspecteurs de notre Ser-vice. Les autorités scolaires avaientpour mission de communiquer lesrésultats globaux (voir égalementRésonances décembre 2008 et Edu-canet) et locaux aux enseignants ougroupes d’enseignants concernés.Dans une vision élargie de la thé-matique et de la réflexion, le Ser-vice de l’enseignement a égale-ment émis et transmis dans les mê-mes circonstances une «Déclarationliée à l’évaluation des élèves àl’école obligatoire» (voir Educanet)rappelant le cadre général de l’éva-luation en milieu scolaire.

42 Résonances - Mars 2009 )

Sur la base d’une première analysedes animateurs de branches quicollaborent activement à la créa-tion des épreuves cantonales (MmeSauthier et MM. Germanier, Roduit,Glassey, Schild, Pfammatter), cer-tains constats et réflexions peuventêtre tirés des éléments statistiquesprécités.

Français

PrimaireIl est à relever que les épreuves defrançais pour le primaire ont été ré-digées par deux nouveaux rédac-teurs, ce qui a conduit parfois au re-cours de consignes ou formulationsnouvelles qui ont peut-être surpriscertains élèves et enseignants.

Pour les épreuves de 4P, le rende-ment est relativement proche decelui attendu (environ 75%), ce quin’entraîne pas de commentairesparticuliers.

En ce qui concerne les épreuves de6P, on constate certains résultats

Résultats aux examens cantonaux: éléments d’analyse

Résultats aux examens cantonaux: éléments d’analyse

4P 6P 8NI/S 8NII/G 9NI 9NII

Français 71.6% 69.2% 71.6% 65.9% 68.7% 67.6%

> Structuration 1re partie 69.2% 68.5%66.9% 61.3% 60.9% 64.7%

> Structuration 2e partie 72.6% 70.8%

> Dictée 51.2%

> Orthographe 47.3%

> Expression écrite 71.5% 75.1% 69.5% 67.7% 69.5% 67.9%

> Compréhension de l’écrit 73.1% 73%

> Compréhension de l’oral 81.0% 68.3% 76.8% 70.7%

Taux d’échec 20.9% 25.5% 10.2% 19.7% 14.7% 15.1%

Source URD, SFT, pour plus de détails voir Educanet

Page 45: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

plus faibles. Plusieurs hypothèsesou remarques sont envisageables:

La dictée, relativement longue,comprenait quelques difficultésassez importantes. Sans retoursur le type d’erreurs commisespar les élèves, il est difficile d’êtrecatégorique à ce niveau. Le faiblepourcentage de réussite dans cetexercice a nettement influencé lerendement dans la deuxièmepartie de la structuration.Pour la partie orthographiqueproprement dite, effectuer unpourcentage de réussite sur deuxpoints ne semble pas significatif.Il est étonnant que dans la struc-turation 1, où les ouvrages deréférence sont autorisés, le ren-dement soit inférieur à la struc-turation 2. Après analyse, il ap-paraît que dans les exercices 1 à4, les ouvrages de référence nepeuvent apporter que partielle-ment des réponses: l’utilisationde ces moyens étant liée aux ha-biletés de raisonnement des élè-ves. Les exercices 5 à 7 représen-tent 7 points sur 17 et concer-nent le vocabulaire: au vu desrésultats obtenus, on peut pen-ser que l’utilisation du diction-naire pose encore des problèmesaux élèves de 6P sans toutefoisocculter leurs capacités d’appré-hension du contexte.Les résultats en compréhensionde l’écrit sont conformes au ren-dement attendu malgré la pré-sence d’un nombre élevé de ques-tions ouvertes.

Par ailleurs, pour les deux degrésd’enseignement, le fort taux d’échecreste surprenant et interpellant. Ildénote un écart de connaissances et

de compétences important entre lesmeilleurs élèves et ceux qui éprou-vent davantage de difficultés.

Cycle d’orientationQuant à l’analyse des examens defrançais du CO, elle révèle que lestaux de rendement les plus bas etles taux d’échec les plus hauts sontessentiellement répartis sur deuxaxes: structuration et 8e annéeNII/G.

La structuration, de par sa complexi-té, est une composante du françaisqui requiert de la part des élèvesune attention particulièrement vo-lontaire en matière d’observation,de compréhension, de mémorisa-tion et de réinvestissement. Par ail-

( Résonances - Mars 2009 43

leurs, ce domaine est celui qui est lemoins sensible à une petite partsubjective du correcteur.

Mathématiques

Les mathématiques ont fait l’objetd’un retour d’information plus dé-taillé que les autres disciplines, ce-lui-ci peut être consulté sur Educa-net, tout comme le rapport trèscomplet de M. Hervé Schild, anima-teur pour les mathématiques au CO.

PrimaireEn 4P, avec ce contrôle du fonda-mentum et eu égard au taux deréussite relativement élevé, le ni-veau des tâches proposées peut

4P 6P 8NI/S 8NII/G 9NI 9NII

Mathématiques 79.5% 75.1% 68.7% 62.3% 67.7% 70.6%

> 1re partie 78.8% 74.4% 67.4% 64.7% 69.9% 66%

> 2e partie 76.7% 74.8% 70.1% 60.0% 65.7% 74.2%

> Calcul mental 92.3% 78.4%

Taux d’échec 8.7% 17.3% 26.3% 41.7% 22.4% 18.9%

Source URD, SFT, pour plus de détails voir Educanet

Page 46: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

sembler adapté. Cependant, cer-tains types d’exercices ont rencontrémoins de succès que d’autres avecun taux de rendement inférieur à65% (exercices 11, 13 et 21). Il sem-ble que, dès que deux difficultés secombinent dans un exercice ouqu’une consigne plus complexe in-tervient (2 parties), le taux d’échecaugmente de manière importante.Ceci peut également être un indica-teur pour les degrés scolaires sui-vants qui, logiquement, voient cetype de difficultés accentué.

Quant à la partie «Calcul mental»,on peut supposer qu’elle était unpeu simple pour les élèves et cemalgré le «filtre» de la phase devalidation dans des classes une an-née auparavant.

En 6P, les rendements par exercices’échelonnent de 63% à 91% avec 9exercices sur 16 entre 70% et 80%.Avec un rendement de 75% surl’ensemble des épreuves, ils corres-pondent aux objectifs fixés. Le tauxd’échec de 17% doit toutefois nousinterpeller et appelle à mener uneréflexion plus globale.

Lorsque les rédacteurs et valideursconstruisent les épreuves, ils recher-chent un rendement de 75% pourchaque exercice, excluant ceux s’enécartant trop. Un élève faible se re-trouve très vite face à des difficul-tés insurmontables car il n’est con-fronté qu’à peu d’exercices d’unabord encourageant, lui permet-tant de gagner des points et deconserver une certaine confianceen lui pour le reste de l’épreuve.

Faudrait-il se permettre d’avoir plusd’écart dans le rendement entre lesdifférents items d’une épreuve? Nedevrait-on pas proposer des exerci-ces à plus de 90% de réussite afin depermettre aux élèves faibles d’obte-nir quelques points? Par contre, ony glisserait des exercices dont letaux de réussite serait plus bas, àl’exemple des concours de mathé-matiques où la difficulté est vrai-ment progressive. La réflexion doitencore être développée.

Cycle d’orientationPour la 1re fois au CO, la recherchenous propose une synthèse destaux d’échec aux examens. Son in-térêt est indéniable, et les résultatsprésentés nous interpellent forte-ment surtout, comme en français,dans le cas de la 8e année NII/G oùle pourcentage d’élèves n’obte-nant pas la note 4 est particulière-ment élevé.

En effet, il y a en situation d’échec,sur l’ensemble de l’examen canto-nal 2008, environ:

1 élève sur 4 en 8e NI/S (26%)2 élèves sur 5 en 8e NII/G (42%). Sion ne considère que la 2e partiede l’examen, on observe même 1élève sur 2 en échec (49%)!1 élève sur 5 en 9e NI (22%)1 élève sur 5 en 9e NII (19%)

Les examens cantonaux, bien quevalidés, sont-ils trop exigeants, voireinadaptés à la population actuelledes élèves de 8e année NII/G?

Par ailleurs, à la suite d’une intro-duction relativement récente desexercices de recherche, nous pou-

44 Résonances - Mars 2009 )

vons nous poser la question d’unedifférence de taux de réussite entreles problèmes avec compte renduet les exercices «traditionnels» (cf.tableau ci-dessus).

Or, il n’y a pas de différence signifi-cative dans les pourcentages deréussite obtenus, ce qui paraît ré-jouissant.

Allemand

Cycle d’orientationDepuis quelques années, un accentparticulier a été mis sur l’apprentis-sage de la L2 et plus particulière-ment sur les compétences suivantes:compréhension de l’oral et expres-sion orale (60%). Il est donc réjouis-sant de constater le taux de rende-ment élevé de ces deux compéten-ces. Un grand travail a été effectuépar les enseignants du primaire etdu CO afin de développer l’expres-sion et la compréhension orales. Ilest à souhaiter que le secondaire 2sache profiter de cet acquis et conti-nuer dans cette ligne tout en ap-profondissant l’expression écrite.

8NI/S 8NII/G 9NI 9NII

Allemand 72.4% 69.2% 69.7% 75.4%

> Oral 75.3% 73.7% 74.0% 75.7%

> Ecrit 68.0% 62.5% 63.5% 74.5%

> Sprechen 79.9% 68.7% 74.7% 83.4%

> Hören 70.9% 80.0% 73.3% 67.9%

> Grammatik 65.0% 72.5% 52.5% 70.1%

> Lesen 69.0% 64.0% 65.0% 85.7%

> Schreiben 68.3% 53.3% 68.3% 59.9%

Taux d’échec 15.3% 14.9% 16.8% 8.1%

Source URD, SFT, pour plus de détails voir Educanet

Problèmes de recherche Exercices «traditionnels»

8e NI/S ~67,04% ~4,4 ~69,55% ~4,5

8e NII/G ~62,27% ~4,1 ~62,31% ~4,1

9e NI ~66,36% ~4,3 ~68,45% ~4,4

9e NII ~74,63% ~4,7 ~69,26% ~4,5

Page 47: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Durant la scolarité obligatoire, laproduction écrite est moins sollici-tée. De plus, le «Schreiben», commed’ailleurs les exercices de gram-maire, sont taxés de relativementpeu de points: 6 pour l’expressionécrite et 4 pour la grammaire. Lesitems sont également peu nom-breux et insuffisamment variéspour pouvoir juger de l’acquis réeldes élèves.

De manière générale, la partieécrite obtient de plus faibles résul-tats, en particulier en ce qui con-cerne le «Schreiben» en niveau II. Ilmanque du temps pour bien assimi-ler toutes les notions apprises et quise cumulent dans ce type d’exercice.Les années d’études post-obligatoi-res devraient permettre le dévelop-pement de la production écrite, lascolarité obligatoire ayant préparéavant tout l’élève aux capacités ré-ceptives de même qu’à la produc-tion orale.

Le futur nouveau moyen Geni@l,bien calibré selon les niveaux duCECR et qui sera introduit dès la 6e

primaire, propose un bon équilibreentre les diverses compétences etpermettra d’améliorer encore lesacquis des jeunes en L2.

Résultats globaux

Pour les différentes disciplines, onobserve une très grande dispersionentre les moyennes obtenues parles différents établissements et cecidans tous les degrés et/ou niveaux.Cette situation se répète d’annéeen année, ce qui appelle à une ré-flexion interne des enseignants etdes directions d’établissement.

Cycle d’orientationCertains facteurs peuvent probable-ment expliquer les faibles moyen-

nes obtenues par les élèves de 8e

NII/G. On peut citer, par exemple,les jeunes ayant été promus pourraison d’âge en 2CO ou ceux quiterminent leur scolarité obligatoiredans ce degré et qui ne montrentplus beaucoup d’intérêt à la chosescolaire.

En lien également avec les résul-tats des années précédentes, sepose toujours la question de la ré-partition des élèves entre niveauxI/S et II/G puisque le pourcentagede jeunes dans chacun des niveauxs’approche de l’inverse de ce queprévoyait la loi sur le Cycle d’orien-tation avec environ 55% d’élèvesdu canton en 8e niveau I/S et 45%en 8e niveau II/G, avec dans cer-tains établissements des propor-tions encore plus marquées dansce même sens.

Une partie des élèves ne suivraientdonc pas un enseignement et desobjectifs bien adaptés à leur réelrythme d’apprentissage et à leurscompétences scolaires. On peut sedemander à quel point cette ré-partition influence les rendementsdes examens cantonaux.

Une question se pose égalementquant aux résultats d’une année àl’autre. Comment expliquer lesmoyennes obtenues aux examenscantonaux d’une «même» voléed’élèves? Il est en effet surprenantde constater qu’une cohorte de jeu-nes, certes pas complètement iden-tique, mais en situation d’échecdans les trois branches en 2007, ob-tient des résultats bien plus positifsen 2008 (cf. tableau ci-dessous).

( Résonances - Mars 2009 45

Pour les niveaux I, on aurait pu s’at-tendre à une baisse sensible des ré-sultats, les «meilleurs» élèves étantsouvent partis au collège. Or leschiffres nous démontrent le con-traire (cf. tableau ci-dessus).

De manière générale, les objectifsfixés pour la 8e année seraient-ilsparticulièrement exigeants? Ces ré-sultats seraient-ils plus fortementinfluencés qu’imaginé par les élè-ves de NI/S qui sont en échec en finde 8e dans l’une ou l’autre disci-pline et qui suivent un niveau II en9e année et également par les élè-ves qui terminent leur scolarité enfin de 2CO?

En conclusion, on constate unefois de plus que les examens can-tonaux ne sont pas une scienceexacte. La compréhension des te-nants et aboutissants de ces résul-tats est multiple et complexe. Elledemande assurément une réflexionplus approfondie et à poursuivreencore. Même si notre mode d’or-ganisation et nos évaluations sontenviés de quelques autres cantons,il faut constamment remettre l’ou-vrage sur le métier, essayer d’amé-liorer les tests proposés tout enétant conscients que malgré tousles efforts, les résultats à ces épreu-ves garderont toujours quelquesaspects aléatoires.

Il nous revient également de saluerle labeur intéressant mais consé-quent relatif à ces examens canto-naux et de remercier toutes les per-sonnes impliquées de près ou deloin dans la préparation de chaqueépreuve demandant un travail ré-parti sur deux ans. Merci aux ins-pecteurs responsables, aux rédac-teurs et aux animateurs, aux vali-deurs, aux collaborateurs du SFT etaux autres fourmis silencieuses.

Service de l’enseignement

Français Allemand Maths

Juin 2007 8e NII/G 3,94 3,91 3,88

Juin 2008 9e NII 4,38 4,77 4,53

Français Allemand Maths

Juin 2007 8e NI/S 4,34 4,41 4,44

Juin 2008 9e NI 4,44 4,49 4,39

Page 48: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

Après plus de 30 années pas-sées au service de l’Ecole va-laisanne, M. Antoine Mudrya décidé de quitter le Valaispour assumer de nouvellesresponsabilités à Berne, ausein de la Conférence des di-recteurs de l’instruction publi-que (CDIP). Le Service de laformation tertiaire a enregis-tré ce départ avec regret. Parses compétences, sa connais-sance pointue de l’Ecole, sagrande disponibilité et ses im-portantes relations dans le do-maine de l’éducation, M. Mudryétait en effet devenu un person-nage incontournable.

Il y a peu, le Service de la formationtertiaire (SFT) participait – avecd’autres services de l’Etat – à uneétude du phénomène de «fuite descerveaux» dont pâtit le Valais de-puis plusieurs décennies, et qui voittrop souvent des Valaisans au bé-néfice d’une formation supérieurequitter le canton pour exercer leuractivité professionnelle ailleurs.Ironie du sort, le voilà aujourd’huiconfronté à ce phénomène avec ledépart d’Antoine Mudry, dont lalongue et riche carrière rebonditaujourd’hui outre-Sarine. Fort heu-reusement, l’issue peut être quali-fiée de «win-win» puisqu’YvianeRouiller, qui a une partie de ses ra-cines dans notre canton, s’en re-vient en Valais pour occuper leposte laissé vacant (lire ci-contre).

De Champéry à LyonSa maturité pédagogique en po-che, c’est à Champéry qu’AntoineMudry débute en 1973 dans l’ensei-gnement, comme titulaire d’uneclasse primaire. Cette première ex-

périence dure deux ans et se pour-suit à Sion jusqu’en 1998. Dès lesannées 80, Antoine Mudry fonc-tionne en tant qu’animateur dansle secteur de la connaissance del’environnement. Il participe no-tamment à la création d’ouvragesdidactiques, à l’organisation de for-mations spécifiques, à la concep-tion et la réalisation d’instrumentsd’évaluation. Ce parcours au ser-vice de la scolarité obligatoire estparachevé en 1995 par l’obtentionà Genève d’une licence universi-taire en sciences de l’éducation.

Dès la fin des années 90, AntoineMudry rejoint le Département del’éducation, de la culture et du sport(DECS) pour se consacrer principale-ment à la formation continue des

46 Résonances - Mars 2009 )

enseignants et à la recherchesur le système de formation.Il exerce notamment ses nou-velles fonctions au niveauromand, en tant que co-res-ponsable et animateur de laformation romande des di-rections d’établissementscolaire. Au sein de la Con-férence intercantonale del’instruction publique (CIIP)il est président de la Com-mission du perfectionne-ment des enseignants (CPE)et, dès 1999, secrétaire dela Conférence suisse des

responsables de la formation conti-nue des enseignants (CSFCE), la-quelle regroupe les responsablescantonaux de toute la Suisse. Dansce cadre, il participe activement auprocessus d’accréditation des for-mations pour directeurs d’école,ainsi qu’à l’organisation de séminai-res de formation. En avril 2000, ilrejoint en tant qu’expert le comitéscientifique du colloque internatio-nal de Lyon «réguler, évaluer, déci-der dans les systèmes scolaires».

Démarches qualité dans lesécoles: un projet en devenirAntoine Mudry laisse derrière luiun projet d’envergure: la mise enœuvre des démarches qualité dansles écoles. Initialisé au niveau desEcoles de commerce et de culturegénérale (ECCG) et amené à s’éten-dre à l’ensemble des Lycées-collè-ges du canton, ce projet est enbonne voie. Par son expérience, sescompétences et son enthousiasme,Antoine Mudry a développé unedémarche novatrice, mise en œu-vre progressivement par les diffé-rents acteurs concernés. Son stylede conduite – basé sur le respect de

Antoine Mudry - Formationcontinue, démarche qualitéCentre suisse de formationcontinue des professeursde l’enseignement [email protected]él. 031 320 16 75

Travaillant au WBZ CPS, Antoine Mudry

fait désormais partie des pendulaires

entre Sion et Berne.

Antoine Mudry se lanceun nouveau défi!

Antoine Mudry se lanceun nouveau défi!

Page 49: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 2009

( Résonances - Mars 2009 47

l’autre, l’écoute et la confiance mu-tuelle – a préparé ses collabora-teurs à la poursuite de ce projetdans des conditions optimales. Sices derniers regretteront assuré-ment le personnage atypique etplein d’humour, ils apprécieront

Madame Yviane Rouiller est depuis janvier 2009 la nouvelle responsable del’Unité de recherche et de développement du système de formation du Ser-vice de la formation tertiaire. Titulaire d’un doctorat en sciences de l’éduca-tion, Yviane Rouiller succède à ce poste à Antoine Mudry, lequel poursuit sonactivité dans le cadre de la Conférence des directeurs de l’instruction publiqueà Berne (CDIP) (voir ci-contre).

Près de 30 ans d’enseignement et de recherche

Yviane Rouiller possède une grande expérience dans les domaines de l’ensei-gnement et de la recherche. Sa carrière débute en 1979 avec un poste de titu-laire dans l’enseignement primaire genevois. Après quelques années d’ensei-gnement d’appui, elle s’oriente vers l’enseignement et la recherche à l’univer-sité de Genève, au sein de l’équipe de la professeure Linda Allal. D’abordassistante, elle y assume successivement des tâches de chargée d’enseigne-ment, puis de maître d’enseignement et de recherche. Professeure formatriceà la Haute Ecole pédagogique ducanton de Vaud depuis 2002, elley a rempli des mandats variés, ledernier concernant la qualité dela formation.

La conduite de recherches, d’en-quêtes et autres analyses pourl’Ecole valaisanne et son systèmede formation ne sera pas leseul domaine d’activité d’YvianeRouiller au Service de la forma-tion tertiaire (SFT): ses nouvellesattributions couvriront égale-ment des tâches de coordinationen matière de formation conti-nue d’enseignants et de forma-teurs, secteur qu’elle connaîtbien pour y avoir travaillé par lepassé. Enfin, Yviane Rouiller poursuivra le travail initié par son prédécesseurdans la mise en œuvre des démarches qualité pour les écoles valaisannes etdans le développement du monitorage du système scolaire cantonal.

Yviane Rouiller a débuté progressivement son activité en janvier 2009. Dèsmars 2009, elle prendra ses nouvelles fonctions à plein temps.

Yviane Rouiller - Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1950 Sion027 606 41 68 - [email protected]

S. Bumann

Un nouveau visage…Un nouveau visage…

Yviane Rouiller est la nouvelle

responsable de l’Unité de recherche

et de développement du système

de formation du Service de la

formation tertiaire.

chaque jour son héritage: une phi-losophie de travail résolument mar-quée du sceau de l’ouverture et dela passion.

Stefan Bumann, chef du Service de la formation tertiaire

E n r a c c o u r c iVeille scientifique ettechnologique

TIC et individualisationdes apprentissagesComment individualiser lesenseignements pour éviter l’échecscolaire? Cette question est loind’être récente et malgré lesnombreuses recherches quitentent d’y répondre, la solutionn’est pas aisée. L’utilisation desTechnologies d’Information et deCommunication (TIC) pourenseigner et apprendrereprésente une alternativeintéressante qui mérite unapprofondissement. L’objectif dudossier d’actualité no 41 émanantde la veille scientifique ettechnologique de l’INRP (Institutnational de recherchepédagogique) est d’essayer, auregard de publications récentes,de dégager des éléments deréflexion aussi bien en Francequ’à l’étranger pour montrer enquoi les TIC offrent des outils etdes services qui présentent unecertaine efficacité pourl’enseignement et l’apprentissage.L’idée est qu’elles permettent laprise en compte des différencesindividuelles, favorisentl’individualisation desenseignements et représentent,de fait, une alternative pour gérerl’hétérogénéité des élèves.www.inrp.fr/vst

Silence en clase

Dossier en ligneLe silence dans la classe n’est-ilpas le souhait des enseignants?Ne nous paraît-il pas la conditiond’un travail efficace? N’est-il pasce qui nous demande le plusd’énergie à obtenir? Et pourtantnous savons qu’il n’assure pasl’apprentissage de connaissances!Telle est l’introduction du dossiersur le silence figurant sur le sitede Jacques Nimier.www.pedagopsy.eu

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E n r a c c o u r c i

Les dossiersLes dossiers ««Puisque je pouvais transformer des traitsnus en réalité vivante, j’étais tout-puissant.Je savais lire.»

Alberto Manguel. Une histoire de la lecture. La

cita

tion

du m

ois

Météorologie etenseignement

Avecles TICELe siteMétéorologie etenseignement apour objetd’apporter uneaide pratique àtous lesenseignants désireux d’intégrer, pour l’enseignementde la météorologie, les apports des nouvellestechnologies à leur démarche pédagogique. Il offredes pistes par niveau d’enseignement et renvoie à denombreux sites ressources. http://meteo.education.fr

Lecture, écriture, mathématiques

Idées d’activités en ligneEduc@site rassemble une quantité importanted’activités éducatives et pédagogiques en ligne pourles enfants des écoles maternelles et primaires dansles matières essentielles que sont la lecture, l’écritureet les mathématiques. www.educasite.fr

Cahiers pédagogiques

Les élèves et la documentationAvec ce numéro des Cahiers pédagogiques (no 470 -février 2009), la documentation est vue du côté des élèves, des enseignants, des documentalistes,mais il est aussi question des outils et dispositifs.Certains articles sont à lire sur le site de la revue.A découvrir aussi le témoignage d’une élève determinale intitulé«Comment achever de démotiver».Un clin d’œil quirappelle l’importanced’un discours motivant.www.cahiers-pedagogiques.com

N° 1 septembre L’organisation de la classeN° 2 octobre 60 ans d’orientationN° 3 novembre Le vocabulaireN° 4 décembre Enseignant-e secondaireN° 5 février ICT: vers l’intégrationN° 6 mars Les coordinationsN° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignantsN° 8 mai Sciences par l’expérienceN° 9 juin L’égalité des chances

N° 1 septembre Piloter, motiverN° 2 octobre ArgumenterN° 3 novembre Les enjeux de l’évaluationN° 4 déc.-janvier Transition école-apprentissageN° 5 février Effort/plaisir d’apprendreN° 6 mars L’ennui à l’écoleN° 7 avril D’une transition à l’autreN° 8 mai Le mouvement à l’écoleN° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Infos 2006-2007N° 2 octobre Promouvoir la lectureN° 3 novembre Maturités et passerellesN° 4 déc.-janvier Génération zappingN° 5 février Les langues étrangèresN° 6 mars Enseignants technophobes/philesN° 7 avril Projets pédagogiques 1/2N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2N° 9 juin Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre Infos 2007-2008N° 2 octobre Ecole-CultureN° 3 novembre Regards croisés sur la différenciationN° 4 décembre Raisonner les peursN° 5 février Les dessous des grilles horairesN° 6 mars Partenariat Ecole-FamilleN° 7 avril Créativité & Logique (1/2)N° 8 mai Créativité & Logique (2/2)N° 9 juin L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre Infos 2008-2009N° 2 octobre Les évolutions de l’écoleN° 3 novembre Informatique-mathématiquesN° 4 décembre Les outils de l’évaluationN° 5 février La gestion des élèves difficiles

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Les abonnements (pourles tarifs, cf. impressum)peuvent se faire:

par courriel:[email protected] courrier: DECS-SFT, Résonancesrue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion

Pour des raisons administratives (cen-tralisation des fichiers), il est impératifque tous les abonnements et les chan-gements d’adresse se fassent par cour-riel ou par courrier et non par télé-phone, avec indication du degré d’en-seignement (enfantin, primaire, CO,secondaire II). Merci à toutes et à touspour votre compréhension.

Pour consulter les archives deRésonanceswww.vs.ch/sft > Résonances, mensuelde l’Ecole valaisanne

S’abonnerS’abonnerCOMMUNE DE BAGNES

Mise au concoursEn vue du départ à la retraite du titulaire, l’Administration communale deBagnes met au concours un poste de:

Responsable del’éducation musicale dans lesécoles primaires de Bagnes

Missions:

Le/la responsable de l’éducation musicale est chargé de l’organisationgénérale de l’éducation musicale sur le plan pédagogique. Son rôle prin-cipal est de transmettre un certain bagage musical aux élèves, en favori-sant leur épanouissement et en suscitant l’expression et la créativité.

Conditions d’engagement:

• être au bénéfice d’un diplôme d’enseignement musical reconnu par unconservatoire,

• être au bénéfice d’un certificat de chant et de direction chorale,• bénéficier de quelques années d’expérience pédagogique,• avoir une grande facilité dans l’approche et les contacts avec les

enfants,• faire preuve d’autonomie, d’une bonne capacité d’adaptation et d’un

esprit d’ouverture et d’innovation,• avoir le sens de l’organisation et des responsabilités.

Taux d’activité:

A convenir (environ 6 demi-journées par semaine)

Entrée en fonction:

Août 2009 (début de l’année scolaire 2009 / 2010)

Traitement et description de fonction:

Le traitement est basé sur l’échelle des salaires du personnel enseignantde l’Etat du Valais (classe 14).

La description de fonction peut être consultée sur le site internetwww.bagnes.ch. Des renseignements complémentaires peuvent êtreobtenus auprès de M. Patrick Dumoulin, Directeur des écoles primaires,tél. 027 777 11 43.

Les offres complètes (lettre de motivation, curriculum vitae, photo, réfé-rences, diplômes de formation, certificats de travail) doivent être adres-sées à l’Administration communale de Bagnes, Service des ressourceshumaines, Route de Clouchèvre 30, 1934 Le Châble, avec mention«Responsable de l’éducation musicale» sur l’enveloppe. Le délai de pos-tulation est fixé au 18 mars 2009, la date du timbre postal faisant foi.

Le Châble, le 19 février 2009 Administration communale

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