résonances, mensuel de l'ecole valaisanne, mars 1993

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Le patrimoine et l'enfant

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Page 1: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

La différence!

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199 3

25 ans

Page 2: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

1 ~

Il

cahiers de préparatian ex. cahier A 0 ail. 0 Ir. 128 pages, Fr. 18.- 0 ital.lromanche

ex. cahier 8, 128 pages, Fr. 18.-

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ex. 156 pages, Fr. 24.50

cahiers de notes ex. enseignement scolaire Fr. Z­o ail. Ofr.

ex. formation professionnelle Fr. Z-

É D 1 T o R 1 A L PAR PAUL VETI'ER

Voguer les pieds sur terre

Ecole et patrimoine! J'en entends qui médisent déjà. «Encore un sujet bateau. Résonances va nous noyer dans les théo-ries, nous abreuver de philo -psycho -pé d ago-sophie.»

Il est vrai que le problème relationnel opposant les jeunes et le patrimoine n'est pas nouveau. Il est tout aussi exact que ce ba­teau-là nous a emmenés voguer sur un océan de thèmes. Nous avons ce­pendant décidé de rester les pieds sur terre.

Ce dossier n'a pas la pré-tention d'effectuer le tour du sujet en quarante-huit pages. Nous avons délibé­rément choisi certaines voies et en avons ignoré d'autres. Quelques élé­ments théoriques, une foule de renseignements pratiques assortis de té­moignages: voilà en sub­stance ce que notre navire transporte dans ses cales. Les gens qui ont pris la plume - qu'ils en soient remerciés - l'ont fait avec un constant souci de coller aux besoins des lecteurs. Nos colonnes font la part belle à la Bibliothèque cantonale qui

RÉSONANCES - MARS 1993

dévoile des richesses insoupçonnées et aux mu­sées valaisans dont le collaborateur pédagogique

risque désormais d'être mis à rude épreuve. D'autres institutions -Musée de la vigne et du vin et Centre valaisan du film - trouvent aussi leur place dans ce dossier.

Après quelques change­ments formels, la rédac­tion de Résonances va s'attacher à apporter des modifications de fond. Une série de nouvelles rubriques devrait lever l'ancre ces prochains mois. La première d'entre elles - La vie en classe -présente ce mois-ci le tra­vail journalistique d'éco­liers de St-Léonard. Nous espérons que cette ru­brique s'étoffera dans les prochains numéros. Diffé­rentes idées se réalise­ront encore dans les mois qui suivent pour donner naissance à une revue «nouvelle vague».

, Avant que vous vous lan­ciez à l'abordage de ce numéro, le capitaine de Résonances et son équipage tiennent à vous sou­haiter une belle croisière.

Page 3: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

s o M M A l R E

CE MOIS-CI

EDITORIAL

- 1-

Voguer les pieds sur terre, Paul Vetter ...................................... .. .... .1

DOSSIER

- 3-

Sève et poussière, Jacques Cordonier ........ ........ ...... .. .. .... . 3

Visites de la Bibliothèque cantonale, Rosemarie Fournier ................. .. ......... .4

La mémoire imprimée du Valais, Alain Cordonier ....... ............................. 5

Des collections complémentaires, Dominique Quendoz ........................ .... 6

Pistes de recherche, Anne-Marie Pitteloud .......................... 8

Revivre le passé?, Michel Veuthey .; .. ................ .. ... .... .... .... 9

Vaincre les préjugés, Candide Rossier ...... .................... ....... . 10

Musée: un instrument indispensable, Eric Berthod ....................................... .12

T

Ecole et musée: application pratique, Eric Berthod ........................................ 13

Les dossiers pédagogiques des musées, Paul Vetter .. ........................................ .15

Tourisme et patrimoine régional, Stéphane Decoutère ....... .. ....... .... ..... .16

Vercorin: tourisme didactique, Paul Vetter ......... ................................. .18

Du sol au terroir, Isabelle Raboud-Schüle .................. .. .19

La Fondation de l'Abbaye, Jacques Darbellay .... .......................... 22

A propos d'héritage, Philippe Digout ................................... 23

CEV AF: un voyage dans le passé, Jean-Henry Papilloud ....................... 24

Traditions pour touristes, Paul Vetter .... .......... .................. ... ........ 25

ECHOS

- 26 -

CO Derborence, toxicomanie démasquée, Xavier Gaillard ........... ..................... .... 26

Prévention, drogue, médiateurs: même combat, Catherine Vuissoz ............................... 28

«D'un faire n'importe quoi» à l'initiative Jeunesse sans drogue, Pierre-Yves Albrecht ....... ... .... ........ .... 30

DANS NOS CLASSES Gazette léonardine, Paul Vetter .. .... ... ... .... .... ............ ... .. .. .... 32

Fully: les classes voient l'ouge!, ............. 33

INFORMATIONS OFFICIELLES

- 34 -

Surdité et éducation religieuse, Jean-Michel Lonfat ............................ 34

Galerie des arts plastiques, Corinne Germanier ............................ 35

Cours international d'été à l'Université d'Augsbourg, ......... ....... ....................... .... 35

Allemand: rencontres primaires-CO, Monique Pannatier, Pierre-Pie Bonvin ........ .. ......... ... ......... 36

ORDP: nouveautés au Centre de documentation, Evelyne Nicollerat .. ... .. ..... ....... ........... 38

IRDP: nouveautés ................................. .40

Concours de mathématique, Yvan Michlig ......................... .... ....... .... 42

Education physique, AVMEP .......................... .......... ........ .. .... 46

Paroles au lecteurs, Anne Roru·igues .... ............... .......... ...... 47

Sion: agenda culturel Musées cantonaux ....... .. ......... ........... .48

RÉSONANCES - MARS 1993

Bibliothèques et patrimoine

Sève et poussière

Si l'on poursuit dans le sens de la ré­flexion de Françoise Choay, n'est-ce point un enracinement moindre que par le passé dans un lieu, une histoi­re, un système de valeurs et un mode de penser qui pousse nos sociétés à porter un intérêt accru au patrimoi­ne? Peut-être, mais alors il importe de ne pas en rester là, car le «fétichis­me» du document original, de l'œuvre spectaculaire, du monument comme «une défense contre le traumatisme de l'existence, un dispositif de sécuri­té» (F. Choay) nous guette et, mal­heureusement, il y a dans une telle approche davantage de poussière que de sève.

Pourtant, le patrimoine est d'abord sève, source d'épanouissement per­sonnel et non rempart contre mes propres peurs. Il peut être le moyen privilégié par lequel j'entre en contact avec la création des hommes, ceux d'hier et d'aujourd'hui, ceux d'ici et d'ailleurs. Il ne peut pas être sim­plement celui qu'une administration qui en a la charge aurait classé com­me tel, mais tout ce qui, obscur ou cé­lébré, va progressivement me per­mettre de ne pas être un individu iso­lé, mais partie prenante à une aven­ture collective.

Dans une telle perspective et en com­plémentarité avec de nombreux autres lieux, la bibliothèque constitue un endroit privilégié pour entrer en contact avec le patrimoine. Mettant à disposition des œuvres reproduites en

RÉSONANCES - MARS 1993

«Patrimoine. Ce beau et très ancien mot était, à l'origine, lié aux structures familiales, économiques et juridiques d'une société stable, enracinée dans l'espace et le temps. Requalifié par divers adjectifs (génétique, naturel, historique .. .) qui en ont fait un concept «nomade», il poursuit aujourd'hui une carrière autre et retentissante.»

séries plus qu'elle ne conserve des pièces rares ou uniques, elle ne sau­rait sacraliser le patrimoine, tout comme elle se refuse à en établir la hiérarchie. En cela, elle stimule la démarche autonome de chacun et propose un terrain d'exercice à la re­cherche personnelle: deux attitudes auxquelles l'école a certainement pour ambition de préparer.

Des bibliothèques variées La bibliothèque dont il est question ici, ce sont en fait «des bibliothèques» aux fonctions et aux prestations va­riées. A des titres divers, toutes per­mettent d'entrer en contact avec le patrimoine culturel, historique ou scientifique. Il n'est pas nécessaire pour cela de se rendre dans les plus prestigieuses d'entre-elles.

Lorsqu'elle existe, la bibliothèque scolaire, intégrée au monde familier de l'école facilitera les contacts ulté­rieurs avec des institutions plus im­portantes et plus riches. Il en va de même de la bibliothèque communale ou régionale, même modeste, dont les ressources documentaires répondent à de nombreuses recherches ou simples curiosités: littérature d'ima­gination, ouvrages documentaires concernant l'histoire, les disciplines traitées dans les cours d'environne­ment, ouvrages d'art, d'architecture, monographies locales, ... la rencontre avec le patrimoine commence ici. Ces bibliothèques disposent généralement

Françoise Choay l

de sections spécifiquement destinées aux enfants et aux jeunes.

Encouragées par le canton, les biblio­thèques de lecture publique valai­sannes se sont fortement développées au cours des dernières années. C'est ainsi que, depuis 1988, dix-sept nou­velles bibliothèques ont été créées à travers le canton. Il y en a certaine­ment une proche de chez vous!

Triple mandat La recherche d'une documentation fouillée implique le recours à des col­lections plus étendues. Dans notre canton, c'est à la Bibliothèque canto­nale que l'on pourra s'adresser. Cette institution a un triple mandat dont chacune des composantes est en prise directe avec le patrimoine. Elle est d'abord une bibliothèque d'étude et d'information qui a pour tâche de fournir la documentation et les conseils permettant à chacun de maintenir et développer ses connais­sances dans les divers domaines du savoir. Elle est ensuite la «biblio­thèque nationale du Valais», chargée de réunir, conserver et mettre en va­leur le patrimoine imprimé et phono­graphique de ce canton. Alain Cordo­nier, dans un article qui fait suite à ces lignes, évoque dans le détail cette tâche. Elle est enfin une bibliothèque pivot qui s'efforce de coordonner le développement cohérent du réseau des bibliothèques valaisannes. Ou­verte à chacun, la Bibliothèque canto-

Page 4: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

-..

nale ne dispose pas de littérature adaptée aux enfants qui, avant le ter­me de leur scolarité obligatoire, n'y trouveront guère de quoi satisfaire leurs attentes.

Pratique Qu'elles soient scolaires, communales ou cantonale, les bibliothèques ac­cueilleront volontiers enseignants et élèves, qu'ils s'y rendent isolément ou en groupe. La plupart d'entre-elles offrent la possibilité de visites accom­pagnées pour une séance d'introduc­tion à leurs collections et à l'usage de leurs services. Ceci est en particulier le cas pour la Bibliothèque cantonale qui ouvre volontiers ses portes aux classes des écoles des degrés post­obligatoires et des formations profes­sionnelles. Une telle démarche ne saurait cependant porter des fruits que si elle est inscrite dans un projet pédagogique, c'est pourquoi il est de­mandé aux enseignants de prendre rendez-vous à l'avance et de partici­per activement au déroulement de la visite (voir également article ci­contre).

De même, les bibliothécaires apporte­ront aide et soutien dans la recherche de documentation pour des projets d'enseignement: un contact préalable est ici aussi nécessaire afin qu'une connaissance réciproque permette de mieux ajuster demandes et res­sources documentaires.

Pour une démarche isolée, un travail de classe, une recherche concernant le patrimoine valaisan ou une étude générale: les bibliothèques du Valais vous sont ouvertes 2. Soyez les bienve­nus!

Jacques Cordonier Bibliothécaire cantonal

1 CHOAY, Françoise. L'allégorie du patrimoine. Paris: Seuil, 1992, p. 9.

2Un répertoire des bibliothèques va­laisannes est actuellement en prépa­ration. Recensant une centaine d'ins­titutions, il permettra d'identifier celles qui correspondent le mieux à votre attente. Sa publication est pré­vue dans le courant du printemps, les lecteurs de Résonances en seront in­formés .

Visites de la Bibliothèque cantonale

Sur demande, la Bibliothèque canto­nale organise des visites à l'intention des classes d'étudiants de l'enseigne­ment post-obligatoire et des forma­tions professionnelles. En règle géné­rale, la Bibliothèque n'accueille pas de classes du Cycle d'orientation et des écoles primaires pour lesquelles on conseille plutôt la visite d'une bibliothèque communale ou des jeunes.

A l'occasion de cette visite, des expli­cations sont données sur les collec­tions et prestations de la Biblio­thèque ainsi que sur la manière d'uti­liser les catalogues et les ouvrages de référence.

La visite, d'une durée de 45 à 60 mi­nutes, se déroule en deux temps. Elle commence par la présentation géné­rale de la Bibliothèque et les explica­tions données par un(e) bibliothécai­re. Elle se poursuit par des travaux de recherche des élèves avec un thè­me donné à l'avance par l'enseignant. Ces travaux sont conduits sous sa

direction et en collaboration avec le ou la bibliothécaire qui reste à dispo­sition des élèves pour les aider dans leur recherche. La présence de l'en­seignant tout au long de la visite est demandée.

Les personnes intéressées par une telle visite sont invitées à prendre rendez-vous en contactant la respon­sable du Service du prêt et des ren­seignements deux semaines à l'avan­ce. En fonction du projet envisagé, la meilleure façon d'organiser la visite sera examinée en commun.

La Bibliothèque cantonale organise également, à intervalles réguliers, des visites publiques ouvertes à cha­cun sans inscription préalable. La prochaine est programmée pour le samedi 27 mars à 14 heures.

Rosemarie Fournier Responsable du Service du prêt et des renseignements 027 / 216321

"La Bibliothèque cantonale peut s'enorgueillir de posséder un remarquable fonds de livres anciens». Ici, saint Augustin - La Cité de Dieu. Imprimé à Venise en 1475.

La mémoire imprimée du Valais

La plupart des enseignants, au temps parfois lointain de leurs études, ont dû fréquenter la Bibliothèque canto­nale. Cependant, sans ignorer son existence, il ne serait pas étonnant que nombre d'entre eux se fassent de cette institution une image stéréoty­pée et désuète. A vrai dire, on ne sait pas très bien ce que cachent et protè­gent les hauts murs gris de la rue des Vergers. De vieux livres? Des collec­tions de journaux? Des manuels à l'usage des étudiants? Des diction­naires, des encyclopédies, des ou­vrages de référence? Sans doute et bien davantage encore.

Tous les imprimés En plus de sa fonction de biblio­thèque d'étude et d'information géné­rale touchant tous les domaines du savoir, la Bibliothèque cantonale voue un soin particulier à la docu­mentation valaisanne. Dans ce do­maine - celui des «Vallesiana» - elle s'efforce de constituer des collections aussi complètes et cohérentes que possible. Ici est conservée la mémoire vivante du canton: tous les imprimés dignes d'intérêt, petits et grands, cé­lèbres ou ignorés, anciens ou actuels, sont mis gracieusement à disposition de qui les demande. Le Valais sous tous ses aspects, économiques, poli­tiques, historiques, littéraires, prend vie dans des documents de toute na­ture: livres et brochures, revues et journaux, statuts et règlements, rap­ports et comptes. De l'étudiant prépa­rant un exposé sur son village au pro­fesseur écrivant une thèse sur l'endi­guement du Rhône, chacun y trouve-

RÉSONANCES . MARS 1993

ra l'essentiel, et souvent la totalité, de la documentation imprimée sur le sujet de son choix.

Des collections singulières A côté des grands fonds classiques de la Bibliothèque, d'autres collections, essentiellement iconographiques, pré­sentent un intérêt grandissant. En voici les principales:

- petits imprimés valaisans (en­viron 45 000 pièces) tels que li­vrets de fête, prospectus touris­tiques, publicité commerciale, me­nus, calendriers;

- affiches (environ 8000), particu­lièrement une série remarquable de pièces lithographiées du début du siècle;

- cartes topographiques (environ 2000): la collection s'étend sur plus de quatre cents ans, de la première carte imprimée sur le Valais (1545) jusqu'aux cartes pé­destres d'aujourd'hui;

- étiquettes de vin (environ 20 000), des origines, au XIX' siècle, jusqu'aux dernières créa­tions.

Fonds anciens et bibliophilie moderne

La Bibliothèque cantonale peut s'en­orgueillir de posséder un remar­quable fonds de livres anciens, no­tamment plus de cent incunables, ou­vrages imprimés avant l'année 1500. La plupart de ces premiers fruits de l'imprimerie font partie de la biblio­thèque de l'Evêque Walter Super­saxo, acquise par l'Etat du Valais en 1930. D'autres bibliothèques privées, souvent anciennes - bibliothèques de savants, d'hommes politiques, d'ecclé­siastiques valaisans - ont également trouvé refuge à la Bibliothèque canto­nale. Ces fonds imprimés, en plus de leur valeur intrinsèque, sont pour nous aujourd'hui de précieux témoins des goûts et de la culture des collec­tionneurs eux-mêmes.

Place est également faite à la biblio­philie moderne. Pas d'ouvrages rares et précieux d'aujourd'hui en rapport avec le Valais ou illustrés par des ar­tistes de ce canton qui ne trouvent leur place à la Bibliothèque canto­nale.

Ce parcours rapide, à travers quelques-unes des collections valai­sannes de la Bibliothèque cantonale, laisse nécessairement dans l'ombre d'autres aspects du patrimoine valai­san. Il se veut simple incitation à la découverte, invitation à une visite, promesse de mille et une surprises.

Alain COl'donier Directeur adjoint

Page 5: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Des collections complémentaires

Il est intéressant et souvent indis­pensable de considérer l'ensemble des collections de la Bibliothèque canto­nale sous un aspect de concomitance. Chaque collection tire ainsi sa valeur maximale lorsqu'elle s'intègre à ses voisines et participe avec elles à une sorte de synergie de l'information.

L'étudiant qui entreprend une re­cherche locale, peut découvrir cette complémentarité des fonds dans l'ob­tention de l'information la plus éten­due possible sur un sujet précis.

Si l'on retient l'exemple d'une re­cherche documentaire sur la ville de Martigny, l'usager se dirigera succes­sivement vers les différentes sources d'information illustrées ci-dessous.

Dominique Quendoz Collections iconographiques

~ •.. . \ .

RÉSONANCES . MARS 1993

Page 6: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Pistes de recherche sur le Valais

Catalogues

Qu'y trouve-t-on? Livres et titres de périodiques

Comment les consulter? Par auteurs et par sujets traités (matières)

Sous quelles formes? Informatisée depuis 1989, ma­nuelle avant

Bibliographie valaisanne générale

Qu'y trouve-t-on? Livres, titres de périodiques et choix d'articles de revues et jour­naux

Comment la consulter? Par auteurs, matières, lieux et biographies

Sous quelles formes? Fichier consultable à la Biblio­thèque cantonale. Complet depuis 1950, partiel avant

Bibliographies sélectives

Qu'y trouve-t-on? Sélection de la Bibliographie va­laisanne générale

Comment les consulter? Par auteurs, matières, lieux et biographies

Sous quelles formes? Dans les revues «Les Annales va­laisannes» de 1962/69 à 1989/90 puis dans la revue <<Vallesia» dès 1991 et sous forme de tiré à part disponible à l'Economat d'Etat (20 Fr.). Des publications simi­laires existent pour le Haut­Valais.

Une recherche? des bibliothécaires pOUl' VallS aider.

Guide documentaire «Le Valais, livre à livre»

Qu'y trouve-t-on? Livres, revues et articles essen­tiels sur le Valais en général et le Valais romand en particulier

Sous quelle forme? Publication imprimée prévue cou­rant mai 1993

Documentation-Valais

Qu'y trouve-t-on? Adresses d'institutions, de ser­vices publics et d'associations de l'ensemble du canton

Sous quelle forme? Publication imprimée en vente à l'Economat d'Etat (38 Fr.)

Anne-Marie Pitteloud

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RÉSONANCES - MARS 1993

Revivre le passé?

Un présent inquiétant, un ave­nir incertain, voire angoissant: les préoccupations immédiates l'emportent souvent, dans notre échelle des valeurs, sur le pas­sé. Quand on est tendu par les soucis du lendemain, on est ten­té de considérer comme une fui­te ou un refuge l'intérêt pour l'histoire et pour la conserva­tion du patrimoine.

Je viens pourtant de vivre une expérience assez troublante pour être réconfortante. Dans une classe de l'Ecole normale, j'avais décidé de consacrer une heure à l'évolution de la sta­tuaire romane. C'était une clas­se particulièrement vive, que certains auraient peut-être taxée de superficielle: la super­ficialité, dans ce cas-là, eût été évidemment du côté de l'obser­vateur .. . Après quelques chefs­d'œuvre primitifs, où le Christ cruci­fié se dressait majestueux, vêtu d'une longue robe et porteur d'une couron­ne royale, le corps apparaissait pro­gressivement torturé par la douleur; le visage était marqué par une pro­fonde souffrance intérieure, acceptée - assumée, dirait-on aujourd'hui ... -dans une grande sérénité. J'en vins à cette extraordinaire tête de Christ de l'église St-Pierre de Louvain, où les fentes du bois semblent souligner la douleur sans altérer la paix intense du visage. Une extraordinaire immo­bilité régnait dans la classe, où le si­lence impressionnant révélait l'inten­sité de l'attention. Ainsi, un chef­d'œuvre du XIIe siècle était capable

RÉSONANCES - MARS 1993

«L'art du passé est plus actuel que jamais». (Photo Oswald Ruppell)

de toucher la sensibilité de ces jeunes d'aujour-d'hui; ils communiaient avec l'émotion de l'artiste inconnu qui avait œuvré avec autant de discrétion que de ferveur.

J'ai vécu là, une fois de plus, ce que pouvait être la culture, qui nous per­met d'entrer en communion avec une grande personnalité dont pourtant nous ignorons tout. Quand le passé s'est évanoui, avec ses dates et ses batailles, avec ses héros et ses dis­cours, une œuvre d'art suffit à nous

le rendre présent, et même vi­vant, par le canal d'une humble pièce de bois travaillée par un artiste. Par sa seule présence photographique, elle arrête le temps, crée une oasis de médita­tion, éveille quelque part en nous une émotion, et nous res­sortons grandis, épanouis, de cette expérience mystérieuse.

La connaissance du passé, la dé­couverte et la conservation de ses chefs-d'œuvre dépassent de loin la vaine érudition. Elles dé­veloppent en nous une sensibili­té toujours en devenir, toujours riche de potentialités insoupçon­nées. L'expérience de la commu­nion avec l'art constitue un élé­ment fondamental de la mise en valeur de la personne, et cela à tous les âges de la vie, car il y a toujours en nous, quelque part, un terrain mal défriché. Même si

nous vivions jusqu'à cent ans, il y au­rait en nous des zones à exploiter, à condition seulement que nos sens et nos facultés intellectuelles fonction­nent encore normalement.

Et même quand tel ou tel secteur de notre sensibilité connaît la fatigue et l'usure, un développement reste pos­sible, si nous avons pris l'habitude de cultiver en nous cette conscience pro­fonde de ce que nous percevons, de ce que nous faisons, de ce que nous vi­vons. Mais il ne faut pas attendre la vieillesse pour éduquer cette conscience! C'est un entraînement quotidien, que chaque parcelle de vie peut nous permettre d'accomplir.

Page 7: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

La contemplation de l'œuvre d'art, l'écoute de la musique, et plus encore la pratique d'un art, nous offrent des chances innombrables de développe­ment conscient de notre personne. Nous grandissons à la mesure où nous élargissons notre être aux di­mensions des créateurs ou des inter­prètes qui se livrent à nous à travers les œuvres d'art.

Les belles paroles, les discours édi­fiants, les réflexions profondes peu­vent nous captiver et nous enrichir. Mais, avec les textes, écrits ou parlés, nous courons toujours le danger de nous limiter à un niveau intellectuel. Or, le cerveau est souvent situé loin du cœur: les mots peuvent engendrer une satisfaction cérébrale, voire une petite émotion superficielle et rassu­rante. L'œuvre d'art - et donc, dans le domaine des mots, la poésie - pé­nètre plus profondément en nous, si nous sommes ouverts, accueillants, réceptifs, si nous acceptons de nous laisser déranger, émouvoir, c'est-à­dire d'entrer en vibration avec cette onde mystérieuse qui nous atteint.

Mystérieux contact, grâce auquel nous entrons en communion avec les créateurs de notre époque, qui sen­tent et traduisent les aspirations et les tendances essentielles de notre temps.

Mais chaque période de l'histoire a ses dominantes, ses pôles, ses carac­téristiques: aucune ne peut exprimer toutes les valeurs de l'humanité. La conservation et la révélation des tré­sors du passé constituent des compo­santes essentielles d'une culture au­thentique. Plus une période semble menacée par les bouleversements qui l'agitent, plus elle a besoin d'assurer ses racines, comme l'arbre secoué par la tempête s'agrippe au sol qui le nourrit. Plus sans doute que d'autres moments, notre fin de siècle troublée éprouve un impérieux besoin de re­trouver et de renforcer les racines sur lesquelles elle s'appuie. L'art du pas­sé est donc plus actuel que jamais. Ceux qui en ont conscience ont le de­voir impérieux de répondre à cet ap­pel, souvent inconscient, d'une société humaine vacillante et menacée.

Michel Veuthey

Littérature valaisanne au collège

Vaincre les préjugés Retraité depuis quelques mois, Candide Rossier est un des pro­fesseurs qui ont fait une place aux auteurs valaisans dans l'étude de la littérature. Il regrette que dans nos classes, on les oublie trop souvent. Préjugés négatifs, manque de connaissan­ce de notre patrimoine littéraire, choix difficile et absence de moyens pédagogiques: les causes de ce désintérêt ne manquent pas. Et pourtant, selon lui, les étudiants aiment!

Chaque année, lorsqu'il présentait à ses élèves La lettre SUI' le Valais de Rousseau, la nouvelle de Maupassant intitulée L'Auberge ou des romans de Ramuz - Derborence, Farinet -, Can­dide Rossier constatait que les étu­diants manifestaient un intérêt parti­culier parce que l'action se déroulait en Valais. Désireux d'utiliser cet inté­rêt, il leur a proposé des œuvres d'au­teurs valaisans.

Comment les élèves ont-ils réagi à votre initiative?

Je me suis heurté à un préjugé.

Un préjugé?

Oui! Et les élèves l'héritent peut-être des adultes. Je cite un fait. En 1990, Maurice Zermatten a fêté ses quatre­vingts ans. On n'a organisé aucune manifestation officielle. Bien sûr, il avait obtenu le Prix de l'Etat du Va­lais trois ans plus tôt. Mais tout de même, pour un écrivain de cette en­vergure ...

Et quel était le point de vue des élèves?

Ils se montraient réticents, sans ali­gner des arguments précis. Je suis revenu à cette question d'une façon indirecte. Quelques semaines plus tard, j'ai annoncé que j'allais lire un texte et que nous le discuterions par la suite. La lecture a provoqué une attention soutenue. Au cours de la discussion, des élèves se sont mon­trés enthousiastes. Grande a été la surprise quand j'ai révélé que j'avais

lu une nouvelle du recueil L'Eté de la St-Martin. Une autre année, j'ai fait une expérience similaire en lisant l'épisode de Randonnaz dans Les Sèves d'enfance. Par la suite, j'ai utili­sé des pages de Zermatten pour des explications de texte. Les images somptueuses, la langue merveilleuse­ment poétique, des passages qui fleu­rent bon le Valais ne laissaient per­sonne indifférent.

Avez-vous étudié d'autres au­teurs?

J'ai aussi utilisé des extraits de Cha­taignerouge de Germain Clavien pour des travaux en classe.

En 1990, j'ai mis Corinna Bille au programme de maturité, type C. Chaque élève a lu le recueil Nouvelles et petites histoires paru dans la collec­tion Poche Suisse. Ce livre a été notre principal document de travail. Ce fut une expérience intéressante.

La littérature valaisanne se limi­te-t-elle à ces trois écrivains?

Je n'ai cité que ces trois noms parce que je me réfère à des expériences que j'ai faites. Je ne doute pas que des auteurs comme Chappaz, Miche­let, d'autres encore, permettraient des études intéressantes.

De telles initiatives présentent­elles des difficultés particulières?

Evidemment! Des difficultés de diver­se nature. Pour étudier un auteur, il convient de lire, au moins, une de ses

RÉSONANCES - MARS 1993

Pour Candide Rossier, les auteurs valaisans, à l'image de Maurice Zermatten (photo: Mayerat}, seraient victimes de préjugés.

œuvres. Certains livres sont épuisés. Aucun titre d'auteurs valaisans ne fi­gure au catalogue des collections bon marché comme Folio ou Livre de poche. J'ai évoqué tout à l'heure Poche Suisse. Je souhaiterais que pa­raisse dans cette collection un recueil présentant un choix tiré des dix vo­lumes de nouvelles, contes et récits de Zermatten. Quand un professeur met à son programme un écrivain ré­cent, il s'attelle à un travail considé­rable. Le plus souvent, il n'existe pas d'étude sur l'évolution de la produc­tion et sur les divers aspects de l'œuvre.

Et c'est un gros travail pour le professeur?

Pour le réaliser, il est nécessaire de procéder à de nombreuses lectures. Mais la situation s'améliore. Désor­mais, on peut aborder Zermatten à travers la synthèse de Micha Grin; Chappaz à travers les essais de

RÉSONANCES - MARS 1993

J.P. Paccolat et J. Darbellay. Pour Corinna Bille, on dispose déjà de plu­sieurs études (Gilberte Favre, M. de Courten et ChI'. Makward).

Serait-il indiqué d'exiger que chaque professeur inscrive un auteur valaisan à son programme de maturité?

Non. L'enseignant doit pouvoir choi­sir librement. Pour faire sentir un texte, il faut l'aimer. S'agissant de la maturité, la matière porte générale­ment sur une vingtaine d'auteurs. Certains - Baudelaire, Proust - ne peuvent être écartés. Il convient, d'une année à l'autre, de varier le choix. Alors laisser Maupassant, rete­nir Corinna Bille, pourquoi pas?

Qu'entreprendre pour mieux dé­fendre notre patrimoine littéraire?

Plutôt que de défense, il convient de parler de connaissance. Pourquoi ne

ferait-on pas lire des pages d'auteurs valaisans à tous les niveaux des études?

Un ouvrage traitant de l'en­semble de la littérature valaisan­ne serait-il nécessaire?

Ce serait une belle réalisation, mais un tel projet me paraît illusoire. Des études - essais, mémoires de licence - paraissent sur des aspects de la lit­térature valaisanne. Il faudrait les illustrer par un recueil de morceaux choisis. Remarquez que cette idée n'est pas nouvelle. En 1903 a paru à Lausanne un livre intitulé Les poètes du Valais romand, anthologie avec une introduction et des notes biog1'a­phiques. L'auteur en était le conseil­ler d'Etat Henri Bioley. Un ouvrage semblable à celui qui a été publié il y a 90 ans serait le bienvenu. Il contri­buerait à faire connaître la littéra­ture valaisanne d'aujourd'hui.

Page 8: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Musée et formation continue

Un instrument indispensable

Merci Monsieur le professeur! Fallait-il que vous soyiez passionné, M. Elaerts, pour créer, dès 1829, dans une salle retirée du collège où vous travailliez, ce que vous appeliez les "Cabinets d'histoire naturelle, de physique et d'antiquités»! ... Fallait-il aussi que vous soyiez soucieux de pédagogie pour illustrer vos cours d'objets authentiques! .. . Fallait-il encore que vous soyiez patient pour constituer, au gré de vos rencontres, vos précieuses «collections»! ... Mais quelle conséquence, Monsieur le Professeur! ... En 1979, 150 ans après sa création, le modeste "Cabinet d'histoire naturelle» d'alors est enfin rattaché au service des musées cantonaux! Vous ne vous en êtes sans doute pas rendu compte, mais nous, enseignants, nous pouvons vous lancer un clin d'œil de reconnaissance ...

Merci, Monsieur le Professeur!

Remonter aux sources

~~ ... Un peuple ( .. . ) ne dresse pas un répertoire pour le seul plaisir des étrangers. Il doit offrir à chaque membre de la communauté la possi­bilité de remonter aux sources, de saisir le lien qui unit les générations, de prendre conscience de la volonté permanente de vivre ensemble sur un territoire donné.

Sanctuaires de la tradition et de la beauté, (les musées) répondent à un besoin réel de saine curiosité et de désir de s'instruire ... »l

Afin d'encourager «l'utilisation» des musées, le Département de l'instruc­tion publique a créé un service de «liaison» entre l'école et les musées. Celui-ci devrait faciliter la tâche des enseignants en leur proposant des applications à réaliser lors des vi­sites.

Ce «service pédagogique» - une per­sonne à mi-temps - souhaite mainte­nir l'esprit didactique qui animait le fondateur du premier musée. Il s'oc­cupe de rassembler, de constituer et de diffuser des moyens pédago-

L'ours d'Hérémence, tué en 1830, der­nier ours conservé, espèce disparue des Alpes occidentales au XIX' siècle; Musée cantonal d'histoire naturelle, Sion. Crédit photographique: Musées ca.ntona.ux, Sion; Preisig H.

giques en rapport avec les collections et les programmes en vigueur dans les classes enfantines, primaires et secondaires.

Une visite au musée?

... un simple coup de fil

Téléphonez au 027 / 21 69 11 Demandez le responsable «Ecole et Musée». En mon absence laissez vos coordonnées, le degré et la branche d'enseignement qui vous concernent ainsi que l'exposition qui vous inté­l'esse ... Je vous proposerai les fiches d'observation et d'application dont nous disposons. Si elles ne correspon­dent pas à vos objectifs, nous essaie­rons de créer ensemble des moyens en fonction de vos attentes.

Le Musée d'histoire naturelle n'est ouvert que les après-midi, les autres musées cantonaux sont ouverts du mardi au dimanche, de 10 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00.

Eric Berthod Responsable «Ecole et Musée»

1. M. DELEGLISE «Musées canto­naux, musée d'histoire naturelle Sion, 150' anniversaire 1829-1979».

RÉSONANCES . MARS 1993

Ecole et musée

Application pratique

Musée cantonal d'histoire natu­relle - Av. de la Gare 1950 Sion

Actuellement en phase d'agrandisse­ment et de rénovation, le musée maintient ses expositions de la faune des Alpes, ses chapitres de minéralo­gie et de paléonthologie.

Un coin lecture, une bibliothèque spé­cialisée et des collections scienti­fiques apportent les compléments d'information nécessaires. Des expo­sitions temporaires enrichissent le programme.

De nombreuses classes visitent et ex­ploitent les collections:

les classes enfantines pour le plaisir de la découverte, pour le fantastique et le merveilleux;

Pyxide aux reliefs des Saintes Femmes et des Apôtres au Tombeau, non daté, ivoire et bronzue, H. 8,8 cm, Diam. 11,7 cm; Musée cantonal d'his­toire et d'ethnographie, Sion. Crédit photographique: Musées ca.ntona.u:~, Sion; Preisig H.

RÉSONANCES . MARS 1993

celles de 1re primaire approfondissent l'étude des mammifères sauvages et domestiques;

celles de 3e l'étude des oiseaux;

celles de 4e l'étude des invertébrés;

celles de 5e l'étude des vertébrés et leur régime alimentaire.

Les expositions thématiques sont avantageusement exploitées par les classes de 6e pour l'étude du milieu et par celles du CO pour parfaire «la prise de conscience de ses responsabi­lités face à certains problèmes (envi­ronnement, .. .)>> ou «l'aptitude à obser­ver et à analyser diverses sources d'in­formation».

*** Musée cantonal d'histoire et d'ethnographie - Château de Valè­re, Sion

Créé en 1883 - en partie pour stopper l'hémorragie du patrimoine valaisan -le musée de Valère compte parmi les principaux musées historiques suis­ses, notamment par l'importance de ses collections médiévales et d'objets de culture populaire.

Actuellement en cours de réaménage­ment, le musée propose un éventail représentatif de ses riches collections d'art religieux sous le titre: «Repré­sentations du sacré. Culture savante et culture populaire dans l'art reli­gieux en Valais».

Les enseignants de 6e apprécieront dans cette exposition la présentation intéressante du thème «Organisa­tion sociale» (pouvoir spirituel).

Les maîtres d'histoire au CO en pro­fiteront pour revoir les personnalités importantes du Valais. Ils mettront en évidence l'interaction entre les au­torités religieuse et politique, l'évolu­tion du pouvoir temporel dans notre canton et les réactions de l'Eglise pour maintenir et canaliser la dévo­tion des «citoyens-croyants».

Le château de Valère constitue à lui seul tout un programme de décou­verte, d'observation ou de synthèse. Les maîtres de 5' primaire trouveront des exemples concrets pour illustrer le programme d'histoire. Les fiches ou les applications relatives à ce do­maine sont encore à rassembler. Si vous en avez déjà créé, faites-le moi savoù~' merci!

*** Cabinet cantonal de numisma­tique - Place de la Majorie 12, Sion

Créé comme entité à part entière en 1893, le Cabinet conserve les collec­tions de l'Etat du Valais dans le sec­teur particulier des monnaies, mé­dailles et autres objets relatifs à la fabrication et à l'utilisation de celles­ci. D'importants dons, complétés par des achats judicieux et des décou­vertes archéologiques ont permis à la petite collection du siècle dernier d'acquérir, dans certains secteurs, une importance nationale. Les frap­pes valaisannes et les trouvailles faites sur sol valaisan constituent le point fort des collections, rendues in­contournables pour les chercheurs s'intéressant à la numismatique va­laisanne par les pièces ou ensembles rares qu'elles regroupent.

Page 9: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Il 1

Musée cantonal d'histoire naturelle, salle d'exposition des collections penna­nentes. Musée cantonal d'histoire naturelle, Sion. Crédit photographique: Musées cantonaux, Sion; Preisig H.

A l'occasion du centième anniversaire du cabinet de numismatique une im­portante exposition sera présentée dans les locaux de la Grange-à­l'Evêque en automne 1993. Ce sera l'occasion de parcourir «l'Histoire» à travers un fil conducteur qui n'a pas perdu de son actualité. Les 4' (début de l'utilisation de la monnaie), 5' (thème du commerce) et 6' primaires ainsi que les classes du CO en profi­teront pour approfondir une «tranche de temps» en fonction de leurs objec­tifs et intérêts spécifiques.

*** Beaux-arts - Place la Majorie 15, Sion

Réparti dans deux châteaux médié­vaux (à la Majorie depuis 1947 et au Vidomnat depuis 1977), le musée des beaux-arts comporte un ensemble d'art valaisan et national, daté du Moyen-Age à nos jours. Des réalisa­tions gothiques, baroques, roman­tiques et primitivistes révèlent l'acti­vité de maîtres a'nonymes, d'ateliers familiaux (Cortey, Koller, .. . ) et de peintres indépendants (Ritz, Bié-1er, ... ) du XV, siècle à notre époque. Dès l'immédiat après-guerre, la

recherche s'ouvre aux mouvements européens comme le signalent les tra­vaux abstraits, cinétiques et mini­malistes d'artistes contemporains (Dubuis, Duarte, ... ).

Six dossiers pédagogiques, édités par les musées cantonaux, présentent des œuvres de la collection permanente (voir l'article qui leur est consacré). L'exposition actuelle, «Face à SPSAS», présente des travaux d'ar­tistes contemporains vivant et/ou tra­vaillant en Valais. Des fiches d'obser­vation à l'intention des 3' et 4' pri­maires ainsi que Ir, et 2' année du c.a. peuvent être obtenues au secré­tariat des musées cantonaux.

*** Militaire - Château de St-Maurice Aménagé en 1974 dans les salles du château de St-Maurice (XV'-XVII'), lui-même partie d'un système de for­tifications (construites par le général Dufour au XIX'), le musée documente l'histoire militaire du Valais depuis 1815 (armes, uniformes, iconogra­phie). Accent particulier: histoire de la fortification (nombreuses maquet­tes) et troupes de montagne.

***

Archéologie - Rue des châteaux 12, Sion

Créé en 1976 suite aux spectaculaires découvertes concernant la période néolithique (5000 - 2000 av. J-C), le Musée cantonal d'archéologie abrite de belles collections d'objets docu­mentant l'occupation du Valais de­puis 30 000 av. J-C. jusqu'à la période romaine (V' siècle) . De précieuses stèles anthropomorphiques de la né­cropole du Petit-Chasseur et la très riche collection d'objets de l'Age du bronze constituent les points forts de la collection.

Les vestiges gallo-romains mis au jour dans les fouilles de Martigny (anciennement Forum Claudium Val­lensium), propriété du musée, sont présentées dans les locaux du Musée gallo-romain d'Octodure à la Fonda­tion Pierre Gianadda, à Martigny.

Pour répondre aux exigences du pro­gramme (une visite du musée), les animateurs d'histoire ont constitué à l'intention des classes de 4' primaire une série de fiches d'observation. Six thèmes sont retenus pour l'exploi­tation des collections du Musée d'archéologie à Sion: «Habitation», «Nourriture», «Outils», «Parures», «Personnages» et «Rites et Croyan­ces». Six thèmes encore pour les col­lections exposées au Musée gallo­romain de Martigny: «Ecriture», «Parures», «Monuments», «Outils», «Commerce», et «Communications».

Ces fiches peuvent être obtenues à l'entrée du musée ou reçues sur simple demande de votre part.

A l'intention des enseignants

Les cartes de libre entrée à tous les musées cantonaux (y compris la Fondation Gianad­da), les renseignements com­plémentaires et les fiches d'application peuvent s'obte­nir à l'adresse suivante:

Eric Berthod Ecole et musée

Place de la Majorie 1950 SION

RÉSONANCES - MARS 1993

Dossiers pédagogiques des musées

Neuf toiles sous la loupe

Sermon à Longeborgne, 1868.

Nombreux sont les enseignants qui éprouvent l'envie de faire découvrir un tableau à leurs élèves. Presque aussi nombreux sont ceux qui se sen­tent incompétents pour procéder à l'analyse d'une toile. Seuls les spécia­listes s'y lancent sans crainte. Les autres abandonnent le plus souvent cette idée pourtant séduisante.

C'est à l'intention de tous ceux-là que les musées cantonaux ont édité, de­puis 1987, six dossiers pédagogiques permettant de découvrir pas à pas quelques œuvres du patrimoine va­laisan. Le Triptyque de Lotschen a ou­vert la collection. La montagne bleue, hommage à Holderlin de Gottfried

RÉSONANCES - MARS 1993

Tritten, Procession de péni­tents blancs de Vallet, Quatre portraits de la col­lection permanente, œuvres de Ritz, le Déserteur, Biéler et Burnat-Provins et Le ser­mon à Longeborgne de Ritz ont suivi. Dernier né de la série: Sans Titre, 1987 de Brunner. Les cinq pre­mières publications ont été écrites par Michel Gaillard, l'ancien collaborateur péda­gogique des musées canto­naux, Bernard Fibicher ayant signé la sixième. Ces dossiers sont destinés aux enseignants de tous les de­grés.

En plus de leur valeur ar­tistique, certaines œuvres sont exploitées pour leurs

renseignements iconographiques: Procession de pénitents blancs est un complément de l'exposition actuelle­ment à Valère, Sermon à Longe­borgne, Portrait de l'ingénieur Ignace Venetz sont repris dans les manuels des élèves, ...

De l'œuvre à l'artiste Comment ces brochures sont-elles conçues? Prenons le volume consacré au Sermon à Longeborgne. L'auteur compare d'abord la toile à une repré­sentation photographique du paysage actuel. Suivent une analyse de la construction du tableau et une des­cription de la méthode de travail de Ritz, études et esquisses à l'appui.

Les lecteurs sont ensuite emmenés devant d'autres œuvres du peintre. Ils y découvrent certains personnages du Sermon à Longeborgne, repris par l'artiste. Puis c'est une mise en paral­lèle avec des maîtres de l'époque, Friedrich ou Klimt. Quelques élé­ments pratiques (précisions sur la «peinture de genre», historique de Longeborgne, biographie sommaire de Ritz) précèdent une courte fiche pédagogique. Une proposition de lec­ture comparative du tableau et du paysage réel termine l'ouvrage.

Les cinq dossiers pédagogiques se trouvent à l'ORDP On peut aussi les obtenir auprès des Musées cantonaux.

P. Vetter

PROCHAIN NUMÉRO

• Enseignement interdisciplinaire

Page 10: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Tourisme et patrimoine régional

Vers une approche globale

On entend souvent les responsables de stations relever l'importance' du «patrimoine» dans l'offre touristique. Mais de quoi se compose le patrimoine d'une région comme le Valais, le Tessin ou le Bordelais? Et d'abord qu'appelle-t-on patrimoine? Les lignes qui suivent esquissent quelques pistes de réflexion.

Le Valais doit une grande part de sa renommée internationale au touris­me. Cette activité basée sur la ren­contre de populations de provenance diverse, consiste en fait à mettre en valeur le patrimoine d'une région à des fins de détente et d'enri­chissement culturel.

Différents aspects du patrimoine d'une région

ou d'un pays La notion de patrimoine régional dé­passe largement l'acception courante de «vestige historique». Elle peut se décomposer en plusieurs catégories.

- Il y a d'abord les paysages hérités des temps géologiques anciens, re­liefs, climats, faune et flore, au­trement dit les «curiosités natu­relles»,

- Au cours des siècles, l'homme s'est généralement approprié ces paysages. L'habitat témoigne de cette appropriation: l'architecture, qu'elle soit populaire ou monu­mentale, ancienne ou actuelle, constitue donc le second aspect du patrimoine d'une région.

- La troisième forme de patrimoine tient aux modes de vie caractéri­sant les gens vivant dans la ré­gion considérée. Une région se ca­ractérise par une multitude de

«petites choses» qui font sa tonali­té et son ambiance: ses vins, sa cuisine, les horaires et les habi­tudes de vie des résidants, son histoire passée et présente, sa structure économique et sociale.

- Enfin, on peut distinguer une quatrième forme de patrimoine, celle constituée pal' les manifesta­tions et événements (festivals, fêtes, expositions, manifestations sportives, etc,) se déroulant dans la région considérée. Souvent mé­diatisés Ueux olympiques, foires universelles ou régionales, festi­val de jazz de Montreux, transmu­sicales de Rennes, etc.), ils contri­buent largement à forger l'image d'une région auprès du public. Mais surtout, ils témoignent de la vitalité sociale et culturelle d'une région.

Ces quatre composantes sont à la fois le produit de l'histoire de la commu­nauté concernée et le contexte dans lequel se déroule sa vie présente. En­semble, elles forment l'offre touris­tique susceptible de nous attirer en tant que touriste (telle personne se rendra à Paris pour voir des monu­ments anciens, telles autres pour y voir un spectacle et faire une «bonne bouffe»). Et le travail des respon­sables touristiques consiste précisé­ment à valoriser ces différentes com­posantes.

Le patrimoine valaisan et son exploitation

touristique Qu'en est-il du Valais? Comment son patrimoine est-il utilisé touristique­ment? La composante «espace natu­rel» domine incontestablement, que ce soit au Moyen-Age autour des bains de Loèche, aux 18e et 1ge siècles avec le tourisme des Anglais, des pre­miers hôtels et du chemin de fer, puis lors du développement des sports d'hiver après la seconde guerre. En cela, l'histoire du tourisme valaisan est semblable à celle des autres ré­gions alpines. En d'autres termes, le tourisme valaisan s'appuie, en pre­mier lieu, sur le patrimoine naturel du canton. Il suffit pour s'en convaincre de parcourir les prospec­tus touristiques, du début du siècle à nos jours. En cela, l'histoire du tou-1'isme valaisan est semblable à celle des autres régions alpines. Cette ex­ploitation du patrimoine naturel et de certaines particularités du mode de vie valaisan (viticulture, quelques éléments de folklore) a fait du Valais un terrain de jeux, l'été et l'hiver. Elle forme la base de l'essentiel des nuitées et des revenus touristiques valaisans; elle a permis à de nom­breuses régions de montagne d'en­rayer l'exode de leur population et de retrouver une vitalité économique et sociale. Mais l'équilibre entre les

RÉSONANCES ' MARS 1993

besoins économiques et le respect de ce patrimoine na­turel est fragile et occasion­ne des soucis à de nombreux responsables touristiques désireux de bien gérer ce ca­pital naturel, voire de corri­ger les excès qui ont pu être commis dans les années 1960 et 1970. De plus, le Valais n'est pas seul à pro­poser ainsi les charmes de son patrimoine naturel: la concurrence est dure avec les autres pays alpins (Au­triche, France) ainsi qu'avec des régions offrant d'autres formes de tourisme.

C'est pourquoi l'on assiste, parallèlement à la poursuite de la valorisation des es­paces naturels valaisans à une prise de conscience de l'existence d'autres formes de patrimoine, anciennes ou actuelles, susceptibles d'in­téresser simultanément tou­ristes et Valaisans.

année, les manifestations de la Fondation Gianadda qui donnent une image dif­férente de la ville de Marti­gny tout en faisant le bon­heur des commerçants de la place, ou encore, dans le domaine de la musique classique, le festival Tibor Varga de Sion ou celui d'Er­nen .. .

- Ainsi l'Union Valaisanne du Tourisme publie dé­sormais un prospectus dédié aux architectures anciennes. L'architectu­re devient ainsi un axe de communication de

Les manifestations (ici le festival BD de Sierre) constituent notre patrimoine au quotidien. (Photo M.-T. Roux)

Cette évolution récente va dans la direction d'une uti­lisation plus globale, plus dynamique et plus actuelle de notre patrimoine. Cette tendance est intéressante parce qu'elle permet une complémentarité plus gran­de au niveau touristique entre les villes de la plaine du Rhône et les stations de montagne et parce que ces manifestations s'adressent à la fois aux Valaisans et aux touristes et pourraient donc, à terme, rapprocher ces deux catégories de po­pulation qui ont tendance à se côtoyer sans se rencon­trer' ce dont se ressent l'ac­cueil, jugé souvent froid et déficient.

notre tourisme estival.

- De même, les institutions cultu­relles valaisannes s'efforcent de faire connaître l'histoire ancienne et récente du canton et de dépas­ser les clichés simplistes qui s'at­tachent souvent au Valais. Car comme la plupart des périphéries européennes, l'histoire du Valais et l'évolution de la vie quoti­dienne des Valaisans restent peu connues, ce qui explique en partie que l'histoire du tourisme soit elle aussi méconnue et par consé­quent, méjugée, alors même que le tourisme, en tant qu'activité ancienne, fait partie intégrante du patrimoine valaisan et que le canton lui doit une grande part de sa renommée internationale. En réaction contre cette absence d'épaisseur historique, on voit éclore aujourd'hui de nombreuses expositions essayant de défolklori-

RÉSONANCES ' MARS 1993

sel' ce passé et de décoloniser notre mémoire. Les expositions des Musées cantonaux telles que «La part du Feu», «Ubi Bene, ibi Patria», «Presse et Révolution» ou les manifestations du Centre valaisan du film vont dans cette direction et complètent ainsi l'offre touristique valaisanne tout en animant nos villes qui sont, rappelons-le, la porte d'entrée par laquelle passent nécessairement les touristes venant dans notre canton.

- Dans le même ordre d'idée, on commence à mieux utiliser les événements qui témoignent de la vitalité actuelle du canton et constituent son patrimoine au quotidien, à savoir les fêtes, les manifestations sportives et cultu­relles telles que le Festival de la bande dessinée de Sierre accueillant 40 000 visiteurs par

Certes, il reste beaucoup de travail pour faire entrer de plain-pied architectures, modes de vies anciens ou actuels et manifestations ponc­tuelles dans l'offre touristique, en complément aux propositions d'es­paces verts et blancs. Certes, en ma­tière de culture ou d'histoire présente ou passée, le Valais n'est ni Genève ni Paris. Mais il a l'émergence de cette tendance à une utilisation plus globa­le de toutes les composantes de notre patrimoine. A nous de faire en sorte que cette tendance se renforce.

Stéphane Decoutère

Géographe de formation, Stéphane Decoutère est collaborateur scienti­fique à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, auprès de la CEAT (Communauté d'étude pour l'aména­gement du territoire). Il est membre du Conseil de l'Ecole suisse du touris­me de Sierre.

Page 11: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Vercorin et son patrimoine

Un tourisme didactique

Après la Piste des écureuils, le Chemin des Celtes. Brochure à l'appui, découvrez Vercorin et ses abords en apprenant. Avec ces deux réalisations, la station présente un attrait indéniable pour les sorties d'environnement ou les promenades scolaires.

Les Celtes vénéraient les arbres. Ver­carin et ses parages permettent d'en observer de nombreuses espèces. Le second sentier didactique de la sta­tion s'appellera donc Le chemin des Celtes. Sur le tracé qui va du village au lieu­dit «Plan des Morts», seize postes permettent aux visiteurs de faire plus ample connaissance avec la vé­gétation et ses habitants. Pour aider et guider la découverte, des pan­neaux fixes et une brochure.

Ce cahier de vingt-huit pages a été écrit par Jean-Louis Loutan, un pro­fesseur d'ethnologie à la retraite.

Conçu comme un véritable outil di­dactique, il permet de profiter pleine­ment des richesses naturelles du lieu. De la pierre au bostryche, en passant par les saules, les prés ou la piste des cerfs, le promeneur s'instruit. Obser­ver, dessiner, comparer: pris par la main, il se pique au jeu et se dé­couvre une vocation de naturaliste. Au fil des pages, les Celtes distillent leur savoir.

Après un minimum de deux heures de promenade (le maximum dépend de l'intérêt de chacun), l'élève ou le touriste, c'est selon, regagne la sta­tion richement instruit.

Le saviez-vous? Abattu, coupé, le saule renaît sans cesse. Parce qu'il repart d'une simple baguette, les Celtes lui attribuaient le pouvoir de veiller sur la naissance et sur la mort.

Etes-vous enfant du saule, né au début de septembre ou de mars? Alors vous êtes d'un naturel souple et adaptable, vous ne craignez de vous asseoir ni avec le mendiant, ni à la table du roi. Vous osez frayer avec l'ange ou le démon.

Les trembles mâles se repèrent à leurs longs châtons rou­geâtres et pendants, tandis que les femelles se distinguent lors de l'éclosion des fruits donnant l'envol aux semences, en duvet blanc envahissant ... Les pics creusent volontiers leurs loges dans leur bois tendre.

Tiré de la brochure Le chemin des Celtes, édité pal' la SD de Vercorin.

Le Chemin des Celtes sera inauguré cette année; il succède à la Piste des écureuils qui date de 1991. Actuelle­ment, un troisième sentier nature est en préparation. Il traitera d'histoire. D'autres projets sont à l'étude. Les bisses et l'agriculture devraient en être les vedettes.

Les brochures accompagnant les deux promenades didactiques sont à dispo­sition à l'Office du tourisme de Verco­l'in au prix d'un franc.

RÉSONANCES . MARS 1993

Musée valaisan de la vigne et du vin

Du sol au pressoir

Au Musée valaisan de la vigne et du vin, vous pouvez découvrir le monde de la vigne et du vin sous de multiples facettes. Objets et images anciens et actuels permettent de comprendre com­ment on produisait du raisin et du vin hier, et comment on le fait aujourd'hui. Deux thèmes illustrent, à titre d'exemple, l'intérêt pédagogique du musée: le sol et le pressoir.

Le sol cultivable est un élément du patrimoine, il doit être respecté et ses qualités préservées à long terme.

Au musée, à Salquenen, quatre pro­fils vous montrent comment apparaît le sol d'une vigne sur un mètre de profondeur. La terre fine, la forme et la disposition des cailloux, les couches imperméables ou perméables déterminent la pénétration des ra­cines.

Dans des bacs, les élèves peuvent toucher différentes qualités de terre et leurs éléments constitutifs. L'argile a des particules si fines qu'elles em­pêchent l'eau et l'air de passer. Le silt ou limon est savonneux au toucher (on en a fait du talc!) et devient col­lant dans le sol quand on le travaille beaucoup. Le sable (ce sont les plus grosses particules) coule entre les doigts et laisse bien passer l'eau.

Coteaux perméables Les sols lourds, contenant beaucoup d'argile, retiennent l'eau et les élé­ments nutritifs. A l'inverse, les ter­rains sablonneux et légers fréquents dans le vignoble des coteaux valai­sans, sont très perméables. Ils ne re­tiennent ni l'eau ni les éléments nu­tritifs qu'il faut donc apporter lorsque la plante en a besoin.

RÉSONANCES . MARS 1993

Lorsqu'il demande une analyse, le vi­gneron veut savoir quelle est la quali­té de son sol, quels éléments nutritifs il contient et lesquels manquent. Il décide sur cette base ce qu'il fera pour que la vigne ait ce qu'il lui faut. Selon la composition du sol (plus ou moins de calcaire), il faut aussi choi­sir une variété de plants qui s'adapte au terrain.

A l'étage supérieur du musée, une pe­tite salle fait un bref historique des travaux du sol. A l'époque des ver­sannes, progressivement disparues pendant la première moitié de ce siècle, il fallait creuser profond et re­muer de gros volumes de terre pour renouveler la vigne et apporter les engrais aux racines. Les anciens vi­gnerons se souviennent tous encore de ces travaux à la pelle et à la pioche! Aujourd'hui les plants greffés, les engrais chimiques et les herbi­cides permettent de cultiver la vigne sans retourner la terre. Quand on plante à neuf, on travaille une fois le sol à la pelle mécanique.

Si vous parcourez le sentier viticole au printemps, vous pourrez constater sur le terrain comment les vignerons travaillent le sol. Certains y laissent les sarments qui en se décomposant forment un précieux humus. D'autres labourent avec une charrue tirée par

un treuil, d'autres passent avec le tracteur là où la disposition du ter­rain le permet.

Maths pratiques Depuis le sentier viticole, vous pour­rez aussi observer les grandeurs des parcelles, remarquer les remanie­ments parcellaires et l'organisation des accès aux parchets, imaginer les moyens de transport nécessaires pour les engrais et la vendange, observer les différentes techniques d'arrosage.

Si vous choisissez d'étudier la taille, vous trouverez les différents sys­tèmes, et en mars certainement qu'un vigneron sera tout heureux d'expliquer aux enfants son travail préféré. Et pourquoi ne pas profiter de mesurer dans une vigne ce que re­présente ce mètre carré dont on par­le tant dans les quotas! Autres acti­vités mathématiques possibles: comp­ter le nombre de ceps, de cornes, d'yeux et donc de sarments produc­teurs de grappes sur une surface don­née, évaluer le travail nécessaire à l'entretien de ces ceps etc.

Avant de quitter le musée à Salque­nen, un petit coup d'œil dans la salle consacrée à la dégustation. Goûter un vin pour l'étudier ou le surveiller, ap­précier un bon vin en compagnie d'un

Page 12: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

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Quatre types de pressoir parmi ceux que l'on peut observer au musée.

A) Pressoir à levier ou système dit romain: le levier est tiré par une corde s'en­roulant sur un tambour.

B) Autre pressoir à levier. Ici le levier est tiré par une vis et forme une sorte de grand casse-noix. Système à grand-point (au musée exemplaire de 1756, long de 6 mètres)

C) Pressoir en bois à vis descendante, système de la Renaissance.

D) Pressoir à tambour: 2 plateaux se resserrent par une vis qu'actionne un mo­teur électrique (premiers pressoirs industriels).

Schémas: Musée du vin / Michel Dayer

bon repas, boire un coup à plusieurs au café, partager son vin dans sa cave ou vider seul son verre ... que signifient ces gestes, comment sont­ils perçus, quelles en sont les consé­quences .. .

La physique du pressoir Les grands pressoirs en bois exposés à Sierre attirent d'emblée l'attention. Tout d'abord ils nous offrent l'occa­sion de faire un peu de physique pour bien en comprendre le fonctionne­ment. Différents systèmes sont pré­sentés: le pressoir à levier actionné par une corde vel;ticale, le pressoir à levier mû par une vis, les pressoirs à vis centrale descendante, les pres­soirs ronds à vis métallique fixe (ceux qu'on voit partout à l'extérieur), les

pressoirs à tambour horizontal et à membranes.

Dans chaque système on peut étudier la nature et l'utilisation de la force, la pression exercée, les points forts et les points faibles qui ont progressive­ment conduit au remplacement par un autre système.

La mise en situation dans le film vi­déo tourné à Visperterminen permet aussi d'aborder la place du pressoir dans l'économie locale. Les grands pressoirs étaient, surtout jusqu'à la première moitié du XX· siècle, des ou­tils collectifs que chaque ayant droit utilise à son tour. Les changements dans les habitudes de vinification (suppression partielle ou totale du cu­vage) ont contribué au remplacement des grands pressoirs communs par

les petits pressoirs privés. Dans les grandes caves commerciales, les pres­soirs sont d'immenses machines très sophistiquées. Les techniques ac­tuelles visent surtout à ménager le raisin: il s'agit de presser sans tritu­rer, éviter de faire une bouillie où le liquide se mêlerait aux éléments in­désirables de la rafle et des pépins.

Il est intéressant de remarquer enco­re que de grands pressoirs se trou­vaient aussi hors de la zone viticole, par exemple dans le val d'Hérens. Là les personnes âgées se souviennent encore des vendanges que l'on trans­portait dans des outres en cuir! (une paire de telles outres est exposée à Salquenen).

Les pompes et la cave A la cave ce sont les pompes et les en­tonnoirs qui dominent. En effet, il faut souvent transvaser le vin pour le séparer des déchets et des résidus de la fermentation. Dans la maison vi­gneronne, de l'autre côté de la cour de Villa, se trouvent un four à pain et trois petites caves. Celles-ci illustrent trois aspects du vin: le vin destiné à la vente, le vin de la cave privée et le vin d'honneur des fêtes et des céré­monies officielles.

Après une visite au Musée du vin, n'oublions pas la dégustation! Si le vin n'est guère à proposer aux en­fants et aux jeunes, il vaut la peine de leur faire découvrir la dégustation. Il s'agit d'abord d'apprendre à recon­naître les saveurs (eau pure, sucrée, salée, à différentes concentrations), les odeurs (le tilleul, le pain grillé, les fleurs, le cuir, etc.). Il s'agit aussi d'apprendre à analyser ce que l'on perçoit, à le nommer et le mémoriser (reconnaître différents jus, différents chocolats, différents raisins). Enfin et surtout, il s'agit de se faire une opi­nion personnelle sur un produit goûté à l'aveugle et de savoir l'argumenter. Comme pour les autres facultés, la perception gustative doit être stimu­lée et développée chez les enfants pour qu'adultes ils puissent apprécier et choisir le goût de ce qu'ils consom­ment.

Isabelle Raboud-Schüle

RÉSONANCES . MARS 1993

Le musée en pratique

Ouverture: ma-di, 14-17 h de mars à octobre. En hiver (nov.­fév., ve-sa-di 14-17 h). Sur deman­de le musée est volontiers ouvert en prolongement ou en dehors de ces heures. Veuillez nous avertir de votre visite. Merci

Teléphone:

Château de Villa 027/56 35 25 -Salquenen 027/56 45 25. Docu­mentation: Isabelle Raboud 026/2276 89.

Prix: Les enfants accompagnés des parents visitent le musée gra­tuitement, mais pour les gl'oupes et les classes, et selon le nombre, un prix forfaitaire de 20 à 30 francs est demandé.

N'hésitez pas à demander: - tous l'enseignements; - une documentation sur le mu-

sée; - nos publications (en allemand

et français); - les cassettes vidéo sur le pres­

soir (aussi en prêt ou en ven­te);

- de consulter les ouvrages dis­ponibles au coin-lecture;

- de consulter notre fichier d'in­ventaire avec tous les détails sur chaque objet;

- d'obtenir des renseignements par thèmes de notre centre de documentation; de voir ou emprunter un objet de nos stocks pour un travail approfondi en classe.

Après la visite merci de nous com­muniquer votre avis!

Et si par hasard vos élèves ren­contrent objets, témoignages, do­cuments, imprimés, souvenirs en rapport avec la vigne ou le vin, le musée est toujours prêt à conser­ver et mettre en valeur ce patri­moine!

RÉSONANCES • MARS 1993

Découvrir le monde de la vigne et du vin sous de multiples facettes .

Quelques clés de lecture

En vous rendant dans la partie du musée sise à Salquenen, à la maison Zumofen, vous trouverez les thèmes suivants:

- les vignerons (hommes, femmes, répartition du travail, vignerons des val­lées et leurs déplacements);

- la vigne et tout le cycle des travaux (taille, travaux du sol, lutte contre les maladies, vendange);

le greffage (toutes les opérations pour aboutir à un plant) et la variété des cépages;

le sol;

- les vendanges et les différents moyens de transport (seilles, brantes, cais­settes, bacs).

Dans la partie sierroise du musée, dans les caves du Château de Villa, vous trouverez autour des pressoirs:

- histoire et technique des pressoirs;

- vidéo: le pressoir dans l'année paysanne;

- la cave avec les étapes de la vinification;

- les fonctions économiques, personnelles et sociales du vin symbolisées par la bouteille en verre, le barillet en bois et la channe en étain.

Page 13: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Le Châble -Bagnes

La Fondation de l'Abbaye

La maison a ses ombres en dedans. Je sais pourquoi je voudrais la sceller comme un temple et l'ouvrir pour de religieux repas de fa­mille avec les produits de nos terres ... J'écrirai à l'intérieur du donjon ma dernière lettre en suivant ce qui me reste: les ombres des oi­seaux voltigeant sur les ombres des arbres contre les murs. Adieu! Un moineau perché sur une ombre tenait une âme dans son bec ...

Maurice Chappaz parle ainsi de l'Ab­baye du Châble dans A Rire et à Mourir l

. Il s'y était installé définiti­vement avec Corinna Bille, en juin 1979. Le définitif ne dura que quelques mois puisque Corinna mou­rut en octobre de la même année. Alors, dans le temps aigu de cette rupture - l'encontre, germe le projet de sceller la demeure comme un temple. Il se réalisera le 7 juin 1985 par la constitution de la «Fondation de l'Abbaye: Maw'ice 'l'l'oillet - Co­rinna Bille -MaW'ice Chappaz»,

Son but peut se résumer en quelques points essentiels: - conserver et entretenir le bâti­

ment historique de «l'Abbaye». Faire de ce bâtiment: - un lieu d'archives de tout ce qui

peut concerner Maurice Chappaz et Corinna Bille, leurs ascendants et leurs descendants;

- un lieu de rassemblement de toutes œuvres d'art se trouvant à l'Abbaye et dans les autres bâti­ments propriétés de Maurice Chappaz;

Maurice Chappaz, président et conservateur de la Fondation. (photo Jacques Darbellay)

- classer, mettre à jour et en valeur, éditer, rééditer et diffuser tout ce qui concerne Maurice Chappaz, Corinna Bille, leurs ascendants et descendants, en particulier Mau­rice Troillet.

La Fondation est gérée par un Conseil composé de trois membres et placé sous la surveillance du Dépar­tement de justice et police du canton du Valais.

Elle est dotée d'un fonds qui lui per­met, grâce à une prudente gestion, de mener à bien par étapes cet ambi­tieux programme.

Réalisation et projets Une vingtaine d'œuvres de Corinna Bille ont été éditées ou rééditées de 1985 à ce jour. Ce résultat est dû à l'immense travail d'approche et de contacts réalisé pal' Maurice Chappaz qui assume la double fonction de pré­sident et de conservateur de la Fon­dation. Le couronnement de cette ·en­treprise fut la publication de l'ouv.ra­ge autobiographique auquel Corinna Bille souhaitait se consacrer si. un sursis lui avait été accordé en octobre 1979: Le vrai Conte de ma vie, établi et annoté pal' Christiane P. Makward, Editions Empreintes, Lausanne, 1992. (608 pages, 7 ans de recherches et de travail).

RÉSONANCES - MARS 1993

Entrée de l'Abbaye. (Photo Charlotte Darbellay)

1991 a vu paraître: Le gagne-pain de Songe, correspondance 1928-1961 Maurice Chappaz, Maurice Troillet, Préface de Jean-Pierre Monnier, 24 pages d'illustrations, Editions Em­preintes, Lausanne. (286 pages) Deux ouvrages de Maurice Chappaz seront publiés, aux Editions Em­preintes, pour le Salon du Livre 1993:

La mort s'est posée comme un oiseau, récit UOcéan, récit.

Tout ce qui touche à la création altis­tique, gestation, approches, dé­marches éditoriales, nécessite des an­nées d'efforts, de patience jusqu'à l'événement publié que représente l'édition d'un ouvrage. L'activité d'une Fondation culturelle n'atteint un commencement de rayonnement que lorsque l'œuvre l'encontre une émotion réceptive. Pour un livre, ce miracle se produit dans l'accueil at­tentif d'une sensibilité vibrante. Au­cun résultat spectaculaire à guetter ici dans la perspective d'un écho mé­diatique à grand retentissement. Mais pal' cette démarche patiente et apparemment improductive, on se rendra compte, au bout de 15 ans, 20 ans, que la Fondation de l'Abbaye aura posé les fondements d'un vaste programme éditorial: Les œuvres complètes de Corinna Bille.

Jacques Darbellay

1 A l'ire et à mourir, Editions Bertil Galland, 1983

RÉSONANCES - MARS 1993

A propos d'héritage Patrimoine, patrimonium, héritage du père, qu'en est-il avec les enfants? Sont-ils sensibles aux signes exté­rieurs d'appartenance à un contexte dans lequel on se sent légitimement «de quelque part»?

L'hypersensibilité des jeunes enfants aux variations de leur contexte de vie ne se démontre plus. Pour eux, la no­tion de patrimoine n'existe pas ou bien peu, étant donné l'imaginaire dans lequel ils vivent encore et qui évoluera pal' la longue mise en place du processus de décentration et d'éla­boration de la pensée représentative.

Par contre, dès l'«âge de raison», c'est-à-dire celui de la découverte du monde réel et de son fonctionnement (grâce à l'apparition des structures opératoires de l'intelligence et de la maturation affective), les enfants connaissent une avidité de compré­hension, de découverte, de mise en place de repères leur permettant de se situer dans l'espace et dans le temps et de donner ainsi un sens à leur existence: celle-ci se définit pal' l'appartenance à divers systèmes (fa­mille, école, groupements, etc.) dont il est fondamental de comprendre la constitution et de respecter les règles de fonctionnement.

C'est à cet âge que les notions de loyauté et de respect sont à leur comble et que l'intérêt pour la tradi­tion est synonyme de sécurité. La tendance est à l'uniformisation, au goût de la collectivité, à l'application scrupuleuse des règles, au désir de faire siennes les valeurs familiales, du milieu d'origine, etc. et ce de façon rigide comme pour échapper à l'hori­zon de la «petite morb, de l'enfance qui s'annonce.

A partir de 12-13 ans, et jusque vers 15 ans, simultanément à la matura­tion bio-psycho-affective, une révolu­tion s'opère qui (comme toute l'évolu­tion) a tendance à s'affranchir des va­leurs connues, des anciens repères, des modes de pensée habituels pour

faire place libre au chemin vers l'au­tonomie que permet entre autres la naissance de la pensée formelle: celle des transformations possibles de la réalité en fonction des déroulements imaginés ou déduits.

C'est bien sûr à cette époque que l'«héritage de papa» devient la façon de vivre inacceptable et que, pour rien au monde (sous peine de «retour morte}" en arrière), la ressemblance avec toute personne ou situation connue ne doit être comparée.

L'esprit d'aventure est à son acmé; l'imprévisibilité des expériences per­sonnelles du jeune déconcerte cha­cun, les édifices sont décorés au goût du jour ... , les enfants sont en train de s'envoler ... , ils ont besoin de redéfinir avec leurs moyens du moment un monde à eux.

Ce n'est qu'à l'âge adulte, toute vision excessive dépassée et le monde relati­visé, que l'attachement au patrimoine sous quelque forme que ce soit pourra faire l'objet d'un véritable choix.

On voit donc qu'avec la socialisation progressive de l'enfant, cette notion est étroitement imbriquée avec les aléas du passage de la situation de dépendance à celle d'autonomie.

Service médico-pédagogique Philippe Digout

Psychologue-psychothérapeute

POUR VOTRE COURSE D'ÉCOLE

Entre les alpes bernoises et les alpes valaisannes. la nature a fait la vallée de Lôtschen (Lôtschental). Dans ce paysage idéal se trouve le site enchanteur de

FAFLERALP 1800 M.S.M.

au centre d'un splendide parc naturel: alpages parse­més de fleurs aux couleurs éclatantes, forêts embau­mées de la senteur des sapins et des mélèzes. tor­rents fougueux, lacs tranquilles encadrés de glaciers bleutés et de pics neigeux; un vrai paradis pour tous les amateurs de la marche à pied.

Pour écoliers: dortoir, petit déjeuner, repas du soir Fr. 28.-. Direction: M. et M·- Paul Eggel, Hotel Fafleralp. 3919 FafieralpNS. Tél. (028) 491451 - privé (025) 71 8537.

Page 14: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Centre valaisan du film et de la photographie

Un voyage dans le passé

Les images du passé sont un dépaysement ou une source de réflexion; elles pourraient être aussi un support péda­gogique privilégié.

Pour le Valais, la rencontre entre les archives et l'école est déjà possible. D'une part, la conservation de la documentation photogra­phique et filmique est une nécessité désormais recon­nue' d'autre part la re­chel:che, par les' ensei­gnants, d'une iconographie qui touche directement les élèves est une exigence tou­jours plus actuelle. Pour re­lier ces deux besoins, le Centre valaisan du film et de la photographie dispose maintenant, avec ses ri­chesses documentaires, des outils nécessaires à leur ex­ploitation.

Créé en 1987, le Centre a pour but de conserver et ' mettre en valeur les docu­ments cinématographiques et photographiques concer­nant le Valais et les Valai-sans. Les archives dont il dispose déjà sont considérables: plus de 150 000 photographies qui témoi­gnent de l'évolution du Valais et de ses paysages, du milieu du XIX' siècle à nos jours; près de 700 films qui vont du film d'auteur à celui de l'amateur qui a enregistré les événe­ments régionaux ou familiaux.

Veyras, vers 1930. (Photo Charles J(,.ebsel~

Grâce aux inventaires en voie de constitution, il est possible d'accéder à cette documentation audiovisuelle. Mieux! La combinaison de l'informa­tique et du vidéodisque permet à l'utilisateur de la banque de données du Centre de voir instantanément les images qui correspondent à l'objet de ses recherches. Un enseignant veut-il

des photographies pour illustrer l'évolution des paysages de sa commu­ne, ou de manière plus générale, l'évolution de l'agriculture, des trans­ports, des intérieurs d'habitation, de l'ha­billement, des fêtes, des coutumes? Une simple question et il pourra vi­sionner sur un télévi­seur les documents qui correspondent aux cri­tères de sa recherche et, éventuellement, les co­pier rapidement sur un support papier.

Le Centre valaisan du film et de la photogra­phie accueille aussi, pour des visites et des projections à la carte, des groupes et des classes qui ont ainsi le privilège d'effectuer, sur les écrans du Centre, un voyage enrichissant dans le passé du Valais. Ouverture, les après­midi, du lundi au ven-dredi; de 14 h à 18 hou

sur rendez-vous pour les classes.

Jean-Henry Papilloud

Renseignements complémentaires: Cevaf, Av. du Gd-St-Bernard 4, 1920 Martigny. Tél. 026/229192

RÉSONANCES - MARS 1993

Quatre jeunes pour un patrimoine

Traditions pour touristes

«Conservons nos coutumes et traditions, restaurons les vieilles bâtisses: les touristes sont friands d'exotisme.» C'est en substance l'avis de quatre jeunes de seize à dix-neuf ans interrogés sur leur rapport avec le patrimoine S'ils apprécient cet héritage surtout en tant que richesse économique, la nature, elle, figure en bonne place parmi leurs préoccupations. Mais même .en ce domaine, «il ne faut rien exagérer ... »

Vanessa est âgée de 18 ans et étudie à l'école de commerce. Raphaël avoue une année de plus. Il fréquente le col­lège alors que Christelle, 16 ans, suit les cours de l'école normale. Quant à Benoît, 19 ans, il effectue un appren­tissage d'électricien. La notion de pa­trimoine reste pour eux quelque cho­se de vague. Dans leurs têtes, le mot rime avec ancêtres, origines, dévelop­pement de la société, biens ou at­taches d'un peuple. Bref! un peu de tout mais rien qui ne les touche très profondément.

«Les coutumes? C'est bien, les touristes apprécient nos combats de reines et notre folklore. Ça met de l'ambiance. La disparition de ces traditions ne changerait cependant rien pour moh, ex­plique Benoît. Un avis partagé par les trois autres qui estiment toutefois que l'on doit conserver ces traces du passé. «Les jeunes cherchent autre chose. Mais une fois qu'ils l'auront trouvé, ils reviendront peut-être à leurs racines», ajoute Christelle. Vanessa juge que les tra­ditions ne sont pas indispensables à la vie que l'on mène. «Mais il faut savoir regarder en arrière», tem­père-t-elle tout de même.

Les richesses architecturales de nos villages ne laissent pas indifférents

RÉSONANCES - MARS 1993

les quatre adolescents. «C'est en gé­néral bien plus beau que ce qui se réalise aujourd'hui», s'exclame Vanessa. «Regardez la vieille ville de Sion. C'est magnifique!», confir­me Benoît qui rêve de restaurer une ancienne bâtisse. L'attitude de Ra­phaël est plus équivoque. Même s'il qualifie nos maisons traditionnelles de «géniales», il ne voudrait pas y habiter. Il espère pouvoir un jour construire une habitation moderne.

Note médiocre S'ils trouvent que les générations précédentes ont, en règle générale, bien conservé le patrimoine valaisan, les jeunes s'accordent pour attribuer une note médiocre à leurs aînés dans le domaine de la protection de l'envi­ronnement. «Ils ont tout fichu en l'air. Ça va être dur de remettre la nature en état», gronde Christel­le alors que Benoît, un amoureux de la montagne, se montre légèrement plus optimiste: «On ne peut pas parler de massacre. Quoi que, suivant où ... ». Ecologiste, notre jeu­nesse? Oui, mais avec modération. Les quatre interviewés s'accordent pour qualifier l'action des protecteurs de la nature d'utile voire nécessaire. Mais ils sont tout aussi unanimes à considérer que «le WWF va trop loin».

Les créateurs valaisans ne font pas recette auprès de nos interlocuteurs. Jean Daetwyler, Maurice Métral, Co­rinna Bille et Rilke: tels sont les noms qui leur viennent à l'esprit. Mais s'ils ignorent tout ou presque des œuvres de ces personnalités - Be­noît a joué des marches du composi­teur sierrois avec la fanfare de son village -, ils se disent ouverts à la dé­couverte. Aucun d'entre eux ne ver­rait d'un mauvais œil l'étude des au­teurs du canton. Mais lorsqu'on lui demande s'il sait pourquoi nos écri­vains ne figurent pas aux pro­grammes scolaires, Raphaël exprime tout de même quelques doutes sur la qualité de leurs écrits: «On n'étudie que les grands. Nous n'avons pas de Lamartine en Valais.» «La lit­térature française est meilleure», renchérit Christelle sans trop hésiter.

Les quatre jeunes sont attachés à leur canton, même si la défense du patrimoine n'est pas leur principal souci. Leur cœur bat pour et par le Valais. «Nous sommes un peuple fier», lâche Raphaël. «Je me sens plus Valaisan que Suisse, ajoute Benoît. En Suisse, il y a des Gene­vois, des Alémaniques ... La diffé­rence? Les Valaisans sont joyeux et accueillants.»

P. Vetter

Page 15: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

É c H o s

Collège Derborence

La toxicomanie démasquée

A la veille de Noël, les élèves du Col­lège Derborence ont eu la chance de vivre une expérience absolument nouvelle dans la lutte contre la toxi­comanie. Deux jours durant ils ont pu aborder ce sujet en côtoyant dans leur école les pensionnaires et les éducateurs du foyer d'accueil pour toxicomanes Les Rives du Rhône. Ces deux journées se voulaient avant tout placées sous le signe de l'infor-

mation et de la prévention. Le pro­gramme en avait été conçu conjointe­ment par la Commission culturelle du Collège et l'équipe des Rives du Rhône emmenée par M. Pierre-Yves Albrecht.

Le rôle essentiel des parents dans cette prévention avait conduit les or­ganisateurs à les inviter à une confé­rence quelques jours auparavant.

A cette occasion M. Albrecht a pu rappeler qu'une prévention efficace doit avant tout passer par la re­cherche des causes de la toxicomanie. (Voir l'article ci-après).

Au cours des deux journées qui leur étaient destinées, les élèves ont suivi différentes activités. Dans un pre­mier temps, M. Albrecht leur a défini la toxicomanie en termes souvent

Les toxicomanes ont souvent commencé lorsqu'ils étaient sur les bancs d'école. (photo: TSR)

RÉSONANCES . MARS 1993

• percutants qui ne laissèrent person­ne indifférent. Les témoignages d'an­ciens toxicomanes, qui racontaient que leur calvaire avait commencé quand ils étaient assis sur les bancs d'école, a fortement contribué à la sensibilisation à cette notion qui de­meurait souvent vague dans les es­prits des adolescents.

Les masques tombent Chaque classe s'est retrouvée ensuite autour d'un éducateur ou d'un pen­sionnaire des Rives du Rhône pour l'activité centrale de la première jour­née: une dynamique de groupe. L'ani­mateur des Rives du Rhône a engagé une discussion sur les problèmes de chaque élève. Ceux-ci se sont d'abord obstinés dans le silence, mais lente­ment les masques sont tombés et ces jeunes ont osé s'exprimer. Les anima­teurs, par leur langage franc et sans concession, avaient réussi quelque chose que nous, enseignants, ne sommes pas toujours en mesure d'ob­tenir: l'expression spontanée de ce que les élèves ont sur le coeur. Du côté des enseignants, on regretta par­fois d'être mis à l'écart de cette expé­rience, mais les animateurs avaient souhaité cette absence libératrice pour les élèves. Ceux-ci ont ressenti cet échange comme extrêmement po­sitif. D'aucuns affirmaient se sentir comme libérés d'un poids après avoir pu parler d'un de leurs problèmes de­vant tous leurs camarades. Cette transparence totale dans le dialogue fait partie de la thérapie appliquée aux Rives du Rhône. Là, chaque soir, pensionnaires et éducateurs se re­trouvent pour le bilan et la critique de la journée. Cette démarche est es­sentielle dans l'affirmation de sa propre personnalité, et dans ce sens devrait être intensifiée dans nos écoles.

Rituel précis La troisième activité se présentait sous la forme de films réalisés par les Rives du Rhône sous le titre géné­rique de Films d'initiation. Le terme d'initiation est étroitement lié à la démarche thérapeutique des Rives du Rhône. Nous empruntons à l'article que Serge Gumy consacre au foyer

RÉSONANCES . MARS 1993

d'accueil valaisan dans le journal NEXUS Wl - décembre 92, un résu­mé de cette thérapie:

«A la ferme des Rives du Rhône, chaque activité est orientée vers le symbolique et suit un rituel précis. Cet aspect culmine lors des initia­tions, qui sont au nombre de quatre. Il s'agit de placer l'individu en face de lui-même au niveau du corps: le rési­dent est laissé seul sur un glacier avec un minimum de vivres, et il doit regarder ce qui se passe en le notant scrupuleusement. Deuxième étape, identique ou presque, mais cette fois l'initié ne connaît pas la durée de son séjour. Seul dans un chalet, sans sou­liers pour éviter tout mouvement, il doit apprendre à gérer le temps et son agressivité. Ce travail s'effectue au niveau du cœur, pour suivre la progression. La troisième initiation implique une réflexion sur la vie et la mort, sur la responsabilité qu'a l'an­cien toxicomane sur sa personne et sur celle des autres. Il passe une se­maine dans le désert du Sahara, pour affermir ses qualités mentales. Enfin, l'initiation se termine sur un plan spirituel, avec soit un pèlerinage à Compostelle, soit un séjour de deux à trois mois dans un monastère. Au to­tal, trois ans passés aux rythmes de rites incitant à la connaissance de soi, à rechercher une dimension reli­gieuse (au sens large du terme) qui faisait défaut, puisque selon Pierre­Yves Albrecht, tout toxicomane est un religieux qui s'ignore. Les problèmes naissent dans cette zone sommitale pour descendre palier par palier et dé­boucher au plan physique sur la prise de drogue." Ces projections étaient complétées par celle du film de Roland Joffé Mis­sion. Dans les discussions qui suivi­rent les élèves n'eurent aucune peine à discerner les parallélismes entre un toxicomane à la recherche d'un nou­vel équilibre et la mission que s'impo­se Mendoza, ancien trafiquant d'es­claves, pour expier le meurtre de son frère.

Après deux journées de réflexion et à l'heure du bilan, l'équipe des Rives du Rhône souhaitait aussi pouvoir ana­lyser l'impact d'une telle expérience puisqu'elle était également innova­trice pour eux à une aussi grande

échelle. Ils avaient donc demandé à chaque classe de présenter un bilan en répondant à un petit questionnai­re: 1) Comment naît la toxicomanie? 2) A quoi servent les épreuves iniatia­tiques dans les films vus? 3) Quelles sont les épreuves à franchir durant une dynamique de groupe et à quoi servent-elles?

Bilan théâtral

La satisfaction a été grande tant du côté des animateurs que du côté du corps enseignant en voyant l'enthou­siasme des élèves pour exprimer leurs réponses. Certaines classes n'avaient pas manqué d'imagination pour cette présentation, puisque nous eûmes même droit à un bilan sous forme de petite pièce de théâtre . La pertinence des réponses apporta aus­si la preuve incontestable que le mes­sage avait passé et que les élèves avaient compris l'absolue nécessité d'ôter le masque que trop souvent ils portent pour laisser parler leur cœur, de s'ouvrir au dialogue pour ne pas s'enfermer dans les impasses de la toxicomanie.

Le point final de la manifestation s'inscrivit dans une atmosphère plus décontractée. La chorale des Rives du Rhône fit la démonstration de son ta­lent. Les différentes pièces musicales interprétées impressionnèrent beau­coup les élèves peu habitués au ré­pertoire du chant grégorien ou de tra­dition médiévale. La chœur du collè­ge prit ensuite la relève pour remer­cier aussi à sa manière l'équipe des Rives du Rhône. Il faut ajouter encore que, tout au long de la semaine, les élèves avaient accepté de mettre la main à la pâte pour préparer des gâ­teaux qui furent mis en vente pen­dant les récréations. Durant les deux jours de la manifestation, ils furent aussi nombreux à prendre le repas de midi à l'école. Une soupe y avait été préparée par les enseignants du Col­lège. Le bénéfice intégral de ces ventes fut remis aux Rives du Rhône. A la veille des vacances, ces deux journées permirent à chacun d'abor­der les fêtes de fin d'année riche d'une expérience qui porte encore ses fruits .

Xavier Gaillard

Page 16: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Prévention, drogue, médiateurs

Le même combat

Comment parvenir à tailler une brèche, dans les barbelés de protection de nos élèves? Comment arriver à démasquer leurs besoins profonds d'être aimés, acceptés, reconnus, écoutés, sous des couches d'apparences diverses et changeantes (adaptation, insolence, conformisme, agressivité, timidité, indifférence etc.)? Comment creuser l'ébauche de trous, à travers les murs d'incommu­nicabilité érigés en famille aussi bien qu'entre pairs? Comment ébranler le confort de leurs pré­jugés concernant la toxicomanie, leur certitude que «cela n'arrive qu'aux autres»? Comment leur faire connaître le tout début d'un accouchement de leurs peurs et de leurs vulnérabilités?

Provoquer l'ouverture "VOUS qui êtes venus pour l'éveiller notre vie» 1 Il fallait pour cela plus qu'une information, et bien plus qu'une prise de conscience concer­nant la toxicomanie. Il fallait qu'il y ait véritablement un partage. Non seulement des témoignages mais une confrontation voire une provocation, pour que nos élèves si éloignés par­fois de leurs sentiments et de leur vraie personnalité, osent laisser af­fleurer des bribes de maux, des re­lents de blessures, habituellement ca­mouflés sous le fard de la vantardise ou de l'hypocrisie.

"VOUS qui m'avez permis de mieux me connaître et, l'espace d'un instant, de faire confiance et de m'ouvrir aux autres avec plus d'indulgence et moins de réticences.» Les Rives du Rhône ont réussi cette gageure de faire parler nos élèves d'eux-mêmes et de leurs problèmes, plutôt que du problème de la drogue.

Responsables de la dérive "Maintenant j'ai compris que nous sommes tous un peu toxicomanes. C'est important de rappeler aux

jeunes de ne pas céder, de résister aux pouvoirs du mal, de ne pas craquer pour se retrouver dans le noir.» Inter­pellés au tout profond, ils ont compris qu'on ne naît pas toxicomane mais qu'on le devient peu à peu. Que la toxicomanie est l'histoire d'une déri­ve, qui se passe aussi bien en famille qu'à l'école. Et qu'accuser les circons­tances ou l'entourage de ce glisse­ment progressif vers la délinquance, est l'ultime masque que l'on se pose sur la conscience pour éviter la trop crue vérité. A savoir que l'on reste responsable, en tout temps, de ses choix de comportement, face aux conflits et aux difficultés. On décide soit d'affronter, de faire face, soit de se laisser déborder puis entraîner dans le courant puissant de la fuite de la réalité. "Il faut enlever nos masques et faire face à la bourrasque.» Nos élèves sa­vent maintenant qu'il n'y a pas de pe­tite tricherie ni d'innocent mensonge: car ce sont les comportements qui font le toxicomane et non le produit lui-même.

Peur de se dire Ils savent aussi que l'enfer c'est la peur du regard de l'autre, c'est la mé-

connaissance de ses besoins tout com­me de ses priorités. Oser parler de soi comme on se jette à l'eau pour la pre­mière fois, prendre le risque de tra­verser les regards moqueurs, les rires gênés, les pensées critiques de ses ca­marades, vaincre la hantise du qu'en dira-t-on, chasser l'angoisse de se mettre à découvert et de devenir une cible facile pour la méchanceté des faibles: voilà l'aventure personnelle, intime, profonde que les dynami­ques de groupe ont proposée à nos élèves.

"VOUS qui avez décidé de ressusciter.» Certains retiendront pour toujours l'expérience vécue lors de ces dyna­miques de groupe, comme une décou­verte de l'essentiel, sorte d'initiation, ébauche de passage de la méfiance à la fierté de risquer, de la méconnais­sance à la connaissance de soi.

"VOUS m'avez montré la voie à suivre.» Il fallait les courageux témoignages d'anciens toxicomanes: leur authenti­cité, leur sincérité à se dire, à racon­ter les échecs et les souffrances, pour qu'à leur tour nos élèves découvrent cette aventure, la plus difficile certes qui soit, mais. aussi la plus fé­conde, d'oser ETRE pour pouvoir DEVENIR.

RÉSONANCES . MARS 1993

Mission éducative En constatant que le toxicomane est une sorte de miroir déformant d'une jeunesse en désarroi face à une socié­té en perte de valeurs morales et spi­rituelles, qu'en est-il finalement de l'école? Serait-elle l'un des derniers bastions de rigueur et d'exigences ou déjà minée de tous côtés par le laxis­me démagogique ambiant, se débat­elle encore, désespérément, avant de sombrer? Jusqu'à quand résisterons­nous au naufrage général? On sait maintenant que les toxicomanes vont jusqu'à s'injecter la mort dans leurs veines pour combler, même avec l'en­fer, leur peur du vide, leur manque de Dieu, leur désespoir devant un monde en perte de sens, de raison et d'idéal? Sommes-nous assez conscients, en tant qu'enseignants, de notre position privilégiée d'observa­teurs et d'intervenants, concernant les comportements déviants de nos élèves? N'admettons-nous pas trop lé­gèrement qu'il s'agit de «crise d'ado­lescence» ou «d'âge ingrat», face aux élèves à problèmes? Ne nous laissons­nous pas trop absorber par la matière à enseigner au détriment de la per­sonne à éduquer, à faire grandir?

Le coût de la prévention En conclusion, et en guise de matière à réflexion, qui osera remettre en question, pour cause de finances ma­lades, les effets bénéfiques et payants à long terme de la prévention sous toutes ses formes? Qui soutiendra ignorer le besoin hurlant de nos jeunes de chercher auprès d'un mé­diateur, cette possibilité, parfois l'ul­time, de verbaliser sa souffrance avant l'effondrement? Qui osera être le fossoyeur de ce recours désespéré de certains pour retrouver des re­pères dans la tourmente? Qui conti­nuera à minimiser l'importance des problèmes et douleurs qu'endurent nos jeunes et leurs conséquences sco­laires et psychologiques parfois dra­matiques, lorsque les conflits inté­rieurs enflent au point d'occulter le goût de vivre de quelques-uns?

Rôle des médiateurs La jeunesse est notre avenir. Don­nons-lui les moyens et les ressources

RÉSONANCES . MARS 1993

«Âge ingrat»: tl'Op souvent une excuse facile. (Photo Remo/JDS)

humaines de communiquer, d'explo­rer, de comprendre son mal-être pour mieux le dépasser. Derrière le malai­se, derrière la violence et la révolte, il y a toujours un être vulnérable qui se cherche pour se renforcer, se trouver et finir par s'accepter .... à condition qu'il y ait quelqu'un pour l'accueillir, le soutenir et cheminer un certain laps de temps avec lui. Le but final du médiateur, l'appelons-le, est d'ai­der l'élève à devenir autonome, libre et responsable de ses opinions, com­me de ses actes. Il est là pour favori­ser l'émergence puis l'usage des res­sources latentes internes de l'indivi­du. Là pour l'aider à devenir toujours

plus conscient du pouvoir qu'il a sur les événements et sur sa propre vie.

Aussi, de grâce, élevons le débat concernant la prévention et la média­tion, et parlons plutôt que de coût... d'inestimable valeur !

Catherine Vuissoz, médiatrice CO Derborence

1 Les citations en italique sont tirées des lettres de remerciements adres­sées aux Rives du Rhône, par des élèves de 1re et 3' années.

Page 17: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

«D'un faire n'importe quoi» à l'initiative «Jeunesse sans drogue»

Une certaine politique sociale en ma­tière de toxicomanie s'est focalisée, ces dernières années, sur deux points de fixation quasi obsessionnels qui ont déterminé toutes sortes d'actions névrotiques pour la plupart, non seu­lement incohérentes, mais encore per­nicieuses poUl' toute notre jeunesse:

1. Pour l'approche philosophique (si l'on ose encore en ce domaine risquer ce mot) c'est le haro sur les sanctions de tous poils qui pourraient porter ombrage à la sacro-sainte liberté consommatrice «de faire ce que je veux» et corollairement de la non moins impérative exigence hédoniste «de prendre son pied» avec pour re­vendication officielle le droit au chaos et en hors-d'œuvre la libéralisation des drogues.

2. Pour l'approche thérapeutique (quel est encore le rapport du mot avec sa dimension de santé?) c'est la pratique systématisée dans de nom­breux cantons de distribution de di­verses substances délétères et de se­ringues dites propres. Bref, le proces­sus de soins et de santé auprès des toxicomanes se voit contraint de re­distribuer «l'arme du crime», la triste panoplie des ingrédients et instru­ments de zonards désormais sans ri­tuel et «hygiénisée».

Ces deux points de fixation dé­criés par la Communauté Euro­péenne perdurent dans l'esprit des cerveaux concepteurs qui ne disent rien, bien qu'ils en aient reçu la confirmation très empi­rique et très scientifique, de leur patent échec.

On a pu voir en quelle «liberté» nos zonards vaquaient à leurs saines occupa­tions. (photo Remo/JDS)

- D'abord le pseudo-échec de la ré­pression est plutôt celui du laisser faire puisque depuis 1986 le consommateur n'est plus guère inquiété par la police et le risque de sanctions est réduit à sa por­tion congrue. Ensuite le parc expérimental du Platzspitz a fait la démonstration évidente de la caducité de théo­ries peut-être séduisantes sur le papier, pour ceux qui devraient être séduits, mais inapplicables dans la pratique. Toute la popula­tion suisse a donc pu voir en quel­le «liberté» nos zonards vaquaient à leurs saines occupations, impu­nément, au vu et au su des autori­tés. De même, tout un chacun a

pu se faire une idée précise de l'ef­ficacité thérapeutique, souvent dénommée pompeusement scien­tifique, appliquée à la distribution «statistique» de saloperies désor­mais coutumières.

- Et tout un peuple a pu voir le ré­sultat de ces expériences mor­bides, bien à l'avance annoncées par certains comme inutiles et dangereuses.

- Les expériences de distribution d'héroïne autorisées par M. Cotti de même que toutes tentatives fa­cilitant l'accès aux produits toxi­comanogènes ne feront que répé­ter le désastre déjà éprouvé au Platzspitz et sont priori marquée du sceau de l'échec.

RÉSONANCES . MARS 1993

Nouvel état d'esprit L'initiative «Jeunesse sans drogue», au-delà des Platzpitz et des décisions d'un conseil fédéral naïf et immature approuvant la distribution d'héroïne gratuite à certains groupes de toxico­manes, au-delà de l'initiative fédérale présente «les amis du chanvre» qui réclame non seulement la libération des produits issus du cannabis, mais demande également l'encouragement de la culture du chanvre indigène, et au-delà de la future initiative fédéra­le «Tabula rasa» qui comme son nom l'indique se veut «radicale», jusqu'à pousser l'ineptie criminelle à la pra­tique formatrice de la drogue dans des écoles spécifiques, l'initiative (~eunesse sans drogue» réclame une prise de position des vrais éduca­teurs, modèle de tous bords, (parce que l'éducateur n'est en fin de compte qu'un modèle) pour un nouvel état d'esprit.

Ainsi, puisque la toxicomanie est l'affaire de nous tous, qu'il sem­blerait que l'on ne peut la ré­soudre de l'extérieur et à l'exté­rieur de nous-mêmes, à considé­rer que nous-mêmes c'est moi, la famille et l'Etat, ainsi puisque l'hygiénisme matérialiste ne peut guérir une maladie de l'âme et plus en amont un oubli de l'Es­prit, ainsi il est inutile d'ergoter sur la pharmacologie des pro­duits, sur les statistiques du tra­fic, sur les extrapolations écono­miques face au marché noir sinon pour se donner le change et «se la raconter» que l'on fait quelque chose, pour repousser enfin jus­qu'à quelle dramatique échéance cette exclamation empreinte de bon sens qu'un simple paysan du Berry ou d'ailleurs ferait: «On en peut vivre n'importe comment, on ne peut faire n'importe quoi»

La Dérive procède d'un acte d'igno­rance. L'homme a perdu le sens de la vie. Et la perte du cap existentiel in­duit une dérive éthique, suivie d'une autre psychologique, puis des succé­danés pathologiques comportemen­taux, dont la toxicomanie, le stress, l'alcoolisme, la déprime etc ... Pour toucher la cause de l'Angoisse, il faut repenser le Sens, signe et symbole des choses.

RÉSONANCES . MARS 1993

La perte du cap existentiel induit une dérive éthique. (Photo: R. Despland RTSR)

Attaquer en aval, c'est plonger ses mains pour se saisir de la lune dans l'eau noire d'une fontaine où elle se reflète.

Cessons donc le massacre, ne bornons plus l'idéal d'une jeunesse aux com­paraisons sordides entre le plus ou le moins nocif de substances délétères.

N'inférons point à partir d'un état présent où les toxicomanies sont flo­rissantes, l'impossibilité d'un avenir sans drogue. Il a existé et il existe en­core des sociétés sans.

Parlons Valeurs. Redéfinissons le dé­finissable dans ces termes jadis glo­rieux où la Personnalité est un indi­vidu avec un maître à bord du grand vaisseau de son existence,

où la liberté inclut la notion de de­voir,

où le plaisir est le ciment de la joie profonde,

où l'objet est symbole et signifiance du Tout plus vaste qu'il exprime.

Pierre-Yves Albrecht Directeur du foyer «Rives du Rhône»

L'ordinateur suisse

1092 Belmont

Tél : 026/22 76 89 021 /28 44 83

Page 18: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

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1

DANS NOS CLASSES

Gazette léonardine La classe de 6' de Jean-Daniel Mé­tl'ailler à St-Léonard a publié le deuxième numéro de la Gazette léo­nardine. Ce bimestriel, conçu par les élèves et mis en page sur un Atari prêté par l'ORDP, est vendu deux francs. Le premier numéro de l'année scolaire a permis de soutenir l'action de Noël en faveur des enfants de Rou­manie.

Le second numéro est consacré aux métiers. Les journalistes en herbe ont travaillé l'interview. En vedettes, pa­rents, voisins ou amis. Du curé au po­licier en passant par le comédien amateur, l'électricien ou l'assureur: l'éventail des activités traitées est des plus larges. Les enfants ont fait la part belle aux footballeurs. Le peintre Vincent Fournier, ex-joueur du FC Sion et du FC Zurich, y parle de son art. Un ancien entraîneur d'Alvaro Lopez se souvient des débuts de son protégé. Un texte collectif rela­te également le déplacement de la classe à l'occasion du match Suisse­Malte. Les billets d'entrée avaient été offerts par l'intermédiaire de l'idole locale, Blaise Piffaretti.

Le curé fait la «une»

La Gazette léonardine consacre sa «Une» à Bernard Dubuis, le curé du village. On y apprend que le métier de prêtre n'est pas touché par le chô­mage. «L'Eglise embauche en per­manence. La moisson est abon­dante et les ouvriers peu nom­breux»' déclare Bernard Dubuis qui donne également une recette très personnelle pour être bien dans sa peau: «Je dirais qu'il faut une heure de prière et de sport par jour.»

Des élèves fiers de leur œuvre. (photo P.V.)

L'interview menée par le jeune Vin­cent vous permettra de connaître tout ce que vous avez toujours voulu sa­voir, sans avoir jamais osé le deman­der, sur la semaine d'un curé de villa­ge. Du bien beau travail d'investiga­tion!

Colonnes ouvertes La vie de nos classes vous ouvre ses colonnes. Vous avez monté un théâtre, organisé une expo­sition, réalisé un journal... Ré­sonances s'y intéresse. Que vous soyez enseignant en classe enfantine ou au collège, votre travail peut donner des idées, stimuler des collègues, divertir ou passionner. La rédaction de Résonances (ORDP, Grave­lone 5, 1950 Sion) attend de vos nouvelles.

EN RACCOURCI

Handicap mental

Congrès à Collombey La Fondation valaisanne en fa­veur des personnes handica­pées mentales (FOVAHM) met sur pied un congrès internatio­nal. Celui-ci se déroulera les 6 et 7 mai prochains, à Collom­bey. Thème de ces journées: «Handicap mental: travail et identité». La FOVAHM propose des conférences et des commu­nications de tout horizon (géo­graphique et socio-économique). Cette manifestation est organi­sée dans le cadre de l'inaugura­tion des nouvelles structures de la FOVAHM dans le Chablais valaisan (Home la Meunière et Ateliers du Tonkin).

Renseignements et inscriptions: Home Pierre-A-Voir, Route d'Ecône, 1907 Saxon.

RÉSONANCES . MARS 1993

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Fully

Les classes voient rouge!

L'histoire que nous allons vous pré­senter, se passe dans un hangar désaffecté .. . Ce hangar est situé dans les faubourgs d'une ville que tout le monde a désertée. Tout le monde, .. . ou presque. Une famille de chiffon­niers, la famille Plomdanlaile, y vivo­te encore, en récupérant çà et là quelques morceaux de ferraille ou de chiffons. Cette famille se compose d'une grand-mère qui attend toujours son prince charmant, d'un grand-père qui se prend pour Tarzan, de deux parents assez fainéants, de trois gar­çons, deux jumelles, et d'une autre fille. Vous pourrez constater vous­même qu'ensemble, ils sont tout sim­plement insupportables. Ceci ex­plique sûrement pourquoi ils ont trouvé refuge dans une ville aban­donnée. Là, au moins, il n'y a pas de voisins pour se plaindre du bruit qu'ils ne manquent jamais de faire en toute circonstance.

Un jour, les enfants chiffonniers en viennent à rôder autour du hangar, puis, le lendemain, à y entrer en fre­donnant une chanson. Ils vont y faire une découverte. Un fauteuil extraor­dinaire, rouge, et devinez ... il parle. Que vont-ils faire? Que va raconter le fauteuil? Pour connaître la suite de leurs passionnantes aventures, avec

musique, chants et danses de 150 en­fants des classes de 2P, 3P, 4P, 5P et 6P, ne manquez pas de venir assister aux représentations qui auront lieu au Cercle démocratique les 26 et 27 mars et les 2 et 3 avril 1993 à 20 heures précises.

Les places seront à réserver chez Sa­perlipopette au 026/46 33 66.

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EN RACCOURCI

Enfants invalides mieux intégrés

Les enfants invalides participent toujours plus aux écoles ordi­naires d'Europe, selon un rap­port publié en novembre par la Commission européenne. Quel­que deux pour cent des élèves eu­ropéens sont invalides. Un quart d'entre eux fréquente les mêmes écoles que leurs pairs valides. Il existe cependant une différence significative entre les Etats. La palme de l'intégration revient au Danemark, à l'Espagne, à l'Italie et au Portugal. L'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg met­tent la majorité de leurs enfants invalides dans des installations spéciales. (Euro-Info)

Prolife

L'aide à la vie Du 2 au 5 juin aura lieu au centre d'exposition Züspa de Zu­rich, le premier Prolife, la foire spécialisée de l'aide à la vie pour les personnes handicapées. Plus de cent cinquante exposants, as­sociations et institutions présen­teront des instruments d'aide et des services pour les handicapés, leurs proches, les thérapeutes et le personnel soignant. Une expo­sition spéciale, baptisée «Intégra­tion à l'aide de la communica­tion», présentera des possibilités d'intégration professionnelle de handicapés avec le PC, le télé­phone et d'autres instruments techniques d'aide.

1920 MARTIGNY

Grand-Verger 12 Tél. (026) 2221 58 Fax (026) 2201 88

Le grossiste spécialisé en matériel scolaire

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RÉSONANCES . MARS 1993

Page 19: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

INFORMATIONS

Surdité et éducation religieuse

Enseigner avec et à travers son corps:

L'acquisition, la maîtrise d'un langage oral par les jeunes sourds est fonction de la façon dont l'enseignant spécialisé le vit, le ressent, le joue, l'exprime. Pour s'exprimer ainsi, le catéchiste devra surtout et avant tout être à l'aise dans sa peau.

Etre simple: - savoir se mettre au niveau d'un petit bonhomme pour

faciliter la communication; - jouer avec lui, se mettre à genoux, s'allonger s'il le

faut; accepter de se laisser toucher; faire l'effort constant d'employer un langage rudimen­taire.

Etre expressif: - savoir manifester des sentiments, faire sentir de l'af­

fection, favoriser la confiance, la sympathie pour que l'enfant se sente en sécurité.

Avoir une qualité de présence: - être à l'écoute de sa vie pour mieux le rejoindre dans ce

qu'il vit; - être à l'affût des occasions pour qu'il puisse exprimer

sa foi à sa manière.

Etre créatif, inventif: - faire de son mieux pour que l'enfant sourd perçoive le

message évangélique; - à travers différents moyens visuels comme le mime, lui

donner le maximum de possibilités de s'exprimer; - lui faire découvrir le sens du Beau à travers les beau­

tés de l'art; - faire de sa classe un lieu de vie agréable, coloré, par­

lant: un lieu qui, par les couleurs, frappe, attire, re­tient les yeux de l'enfant sourd.

En résumé nous pourrions dire que dans son milieu pro­fessionnella personne formée en catéchèse spécialisée doit savoir se faire aussi metteur en scène, dessinateur, comé­dien ... une vocation à multiples métiers

Bonne chance à nos catéchistes!

Jean-Michel LONFAT, aumônier

Des mots, des gestes très simples sont à la base d'un mode de communication pour une catéchèse bien vécue.

remercier offrir

Concours BD enfants Dépliants à commander

Dans son édition de février (page 44), Résonances vous a présenté un concours de dessin organisé dans le cadre de la campagne fédérale sur les déchets et le Festival BD '93.

Vous trouverez dans ce numéro un dépliant qui vous donne tous les détails concernant ce concours.

Vous pouvez commander des dépliants supplémen­taires pour votre classe auprès du Service de la pro­tection de l'environnement, chargé d'information, Place des Cèdres, 1950 Sion.

RÉSONANCES . MARS 1993

Galerie des Arts plastiques

Un guide clair et précis Voici un guide pour aborder les Arts plastiques dans votre classe enfantine ou primaire.

Mieux que des recettes, Galerie des Arts plastiques vous propose des méthodes pour faciliter l'organisation de votre travail.

Ce livre du maître, immédiatement utilisable, offre des suggestions nouvelles, claires et précises d'exercices pour améliorer les capacités créatrices de vos élèves. Il précise pour chaque séquence: les objectifs, le matériel nécessaire, le déroulement et les difficultés.

Chaque type d'approche:

- le dessin à l'ordinateur; - le travail collectif; - le rythme, la couleur, les techniques plastiques; - la maîtrise du geste, de l'espace ...

est ponctué par une séance intitulée «Connaissance des Arts» où l'œuvre d'un artiste ayant travaillé sur une tech­nique similaire peut être abordée. Toutes les propositions ont été testées dans les classes.

Galeries des Arts plastiques est édité pal' le Centre régional de Documentation pédagogique, Orléans.

Décorer la cour de récréation! Corinne Germanier

Cours international d'été à l'Université d'Augsbourg du 4 au 25 août 1993

Dans le cadre des relations privilégiées nouées entre le Département de l'instruction publique et l'Université d'Augsbourg, la possibilité est offerte à quelques ensei­gnants secondaires du 10r et du 2' degré du canton du Valais de suivre le cours international d'été à l'Université d'Augsbourg, du 4 au 25 août 1993.

Une indemnité forfaitaire unique de 200 francs par semai­ne est allouée par l'Etat aux participants qui supportent les frais de voyage, de pension et de logement, mais sont exemptés des taxes d'inscription et de cours.

Prix indicatifs Chambre double pour 3 semaines: DM 300.- environ

Ces conditions sont valables uniquement pour les services offerts par l'instance organisatrice du cours.

RÉSONANCES - MARS 1993

Procédure d'inscription

Les enseignants secondaires intéressés voudront bien adresser une demande écrite, préavisée par le directeur d'école et l'inspecteur scolaire, au Service cantonal de l'en­seignement secondaire, Planta 3, 1950 Sion, jusqu'au 20 mars 1993 au plus tard.

Des renseignements complémentaires peuvent être obte­nus à cette même adresse (tél. 027 / 216297) ou auprès de M. Pierre-Pie Bonvin, responsable de la coordination de l'allemand au cycle d'orientation, 3962 Montana-Village (tél. 027 / 414914).

Service cantonal de l'enseignement secondaire

Page 20: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Allemand: rencontres primaires-CO

Des vases communicants

La Commission de référence et de coordination présidée par M. l'Inspec­teur Michel PRALONG avait, entre autres, pour mandat de proposer des moyens d'améliorer le passage entre primaire et CO.

Dans cette optique, les membres de la commission soutenaient la proposition du responsable de l'allemand au CO de renseigner les maîtres primaires sur UD (nouvelle méthode utilisée au CO) son introduction et ses répercussions.

C'est ainsi qu'à l'occasion de 9 confé­rences-débats en novembre/décembre 1992 les soussignés ont rencontré envi­ron 140 maîtres primaires.

L'objectif principal de ces contacts était d'informer les collègues du degré pri­maire, de recueillir leurs impressions et leurs avis sur:

- les perspectives d'avenir résultant du rapport de la commission CREA et des recommandations relatives à l'élaboration de nouveaux moyens d'enseignement de l'allemand langue 2;

- les démarches fondamentales d'UD: développement spécifique des 4 compétences (communication orale et écrite (CO/CE); expression orale et écrite (EO/EE);

- la nécessité d'initier progressivement et méthodique­ment les élèves à ces démarches en mettant en éviden­ce la primauté du développement des compétences ré­ceptives (CO/CE);

- les modèles d'évaluation dont dispose le CO, l'obliga­tion faite aux enseignants de tester l'oralité (CO/EO) et de lui attribuer au moins le 50% de la valeur de la note globale;

- l'évidence du fait qu'il est, aujourd'hui, impossible de prétendre «partir à zéro» en première année du CO, comme antérieurement avec WSD, mais l'absolue né­cessité de pouvoir baser l'enseignement sur des notions de base solidement acquises;

- les difficultés ressenties par les maîtres du CO à assi­miler et à mettre en œuvre des démarches totalement nouvelles pour beaucoup d'entre eux;

- les difficultés à exploiter, avec des classes à effectif trop élevé, certaines démarches dites de type commu­nicatif;

- les problèmes, parfois désespérants, des élèves faibles et/ou non motivés qui décrochent et ferment les volets, surtout en 2' année niveau 2.

Les enseignants primaires se sont montrés vivement inté­ressés par les différentes démarches méthodologiques vi­sant à développer de manière spécifique les compétences réceptives des élèves.

Ils ont entrevu comment utiliser les exercices présentés pal' les cahiers d'allemand de 5 et 6P dans le but de déve­lopper plus systématiquement ces compétences.

Ils ont pris bonne note de l'irremplaçable apport de SSM' en ce qui concerne, entre autres, l'apprentissage des règles de base de l'orthographe d'usage.

S'ils ont été confortés quant au choix de l'objectif priori­taire de la méthode SSM' et réconfortés de savoir leurs

RÉSONANCES . MARS 1993

+

méritoires efforts ainsi reconnus, ils n'ont pas caché leur désir de pouvoir, au plus tôt, disposer d'un moyen d'ensei­gnement actualisé et renouvelé.

Ils s'émerveillèrent face à la variété, la modernité, la sono­rité, l'attractivité des moyens utilisés au CO.

Plusieurs d'entre eux relevèrent des analogies frappantes entre les démarches proposées pal' UD et l'enseignement renouvelé du français: développement des compétences de communication, apprentissage de l'autonomie, pédagogie intégrée, autant de notions qu'ils sont à même de transpo­ser très naturellement de l'enseignement de la langue ma­ternelle vers celui de la langue seconde.

De la part des maîtres primaires aux maîtres du CO

A la requête de nombreux maîtres rencontrés, Pierre-Pie Bonvin se fait leur porte-parole auprès de ses collègues du CO.

En tant qu'enseignants - et parents très souvent -, ils nous disent:

- qu'ils essayent depuis longtemps de pratiquer un en­seignement communicatif oral;

- que certains professeurs du CO ont peu ou mal assimi­lé les démarches illustrées;

- que celles-ci ne sont pas toujours introduites auprès des élèves ou de leurs enfants de manière très pédago­gique;

- que certains maîtres du CO ne font, trop souvent, que de l'évaluation écrite traditionnelle;

- que certains n'attribuent pas à l'oralité le 50% de la note globale;

- qu'ils souhaitent que nous nous informions encore plus de leur travail et que nous le prenions davantage en compte. Dans cette optique des visites de cours et/ou des échanges sont souhaités;

- qu'ils savent bien que certains maîtres du CO sont inquiets du sort de leurs élèves qui se retrouvent au 2' degré secondaire face à certains maîtres réfractaires au renouvellement;

- que beaucoup d'énergie est dépensée en primaire pour mettre en place les connaissances de base mais l'aug­mentation des effectifs n'est pas une mesure qui facili­te l'entraînement individuel...

Intensifier le rapprochement Pour les responsables langue 2, ces séances furent, le plus souvent, animées parce que riches en échanges, ouvertes sur l'analyse du quotidien, aussi bien que sur les potentia­lités d'évolution de l'enseignement des langues vivantes.

Elles ont permis aux enseignants présents de mieux cer­ner les objectifs du programme du CO et partant, de

RÉSONANCES - MARS 1993

mieux comprendre les attentes et les difficultés de cet ordre d'enseignement.

Elles ont été une occasion d'exprimer les objectifs, les obs­tacles, les limites d'un enseignement précoce et de mettre en évidence les rejouissants résultats obtenus.

Elles ont été une initiative heureuse qui, par le biais de l'information et de l'ouverture mutuelle, ont occasionné une prise de conscience des apports de chacun, de ses fai­blesses aussi et ont conduit à développer une attitude d'écoute de l'autre.

Les responsables langue 2 CO primaire

Pierre-Pie Bonvin Monique Pannatier

EN RACCOURCI

Enfants migrants

Conférence Mme Cesari Mercredi 17 février, une conférence a réuni à l'Ecole normale du Valais romand quelque quarante-cinq maîtres et maîtresses de soutien pédagogique. L'oratrice, Vittoria Cesari de l'Université de Neuchâ­tel, a traité de l'incidence psychologique de la migra­tion sur les enfants. Elle a mené une réflexion sur l'élève en général puis sur les migrants en particu­lier. La conférencière a ensuite tenté d'éclaircir des problèmes vécus présentés par les maîtres lors d'une rencontre préalable.

Formation continue

Dix-huit mois pour partager Le Service cantonal vaudois de l'enseignement spé­cialisé organise un cours de formation continue à l'intention des professionnels travaillant auprès d'enfants, d'adolescents et de jeunes adultes handi­capés mentaux sévères, profonds et polyhandicapés.

Ce cycle de perfectionnement débutera en septembre 1993. Il se déroulera sur dix-huit mois, en cours d'emploi. Quatorze participants seront sélectionnés par une commission. Ces cours s'adressent aux en­seignants spécialisés, éducateurs, infirmiers et autres spécialistes bénéficiant d'une formation anté­rieure et de plusieurs années d'expérience sur le ter­rain. Ils permettront d'échanger et partager avec d'autres les préoccupations professionnelles et le fruit de l'expérience de chacun.

Renseignements: Viviane Guerdan, ch. Maillefer 37, 1052 Le Mont/Lausanne. Tél. 021 / 36 70 02, les lundi et mardi uniquement. Inscriptions jusqu'au 30 avril 1993.

Page 21: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Nouveautés au Centre

de documentation

Nous rappelons aux amateurs de lectures suivies que plus de 200 titres sont à leur disposition au Centre de docu­mentation. Chaque enseignant peut emprunter, pour une durée de trois mois, autant d'exemplaires d'un même titre qu'il a d'élèves dans sa classe.

Ce service étant très apprécié de nos usagers, nous avons, l'année dernière, prioritairement orienté notre politique d'acquisitions vers l'accroissement de ce secteur.

Si vous nous rendez visite, vous aurez donc la surprise de trouver environ quarante nouveaux titres en prêt, dont voici quelques références, classées par âge et collection:

LECTURES SUIVIES dès 6 ans

• Dans la collection ALBUM J, parue chez PEMF

* L'arbre à papillons * L'armoire * Le bonhomme aux grandes mains * Le clown Pirouette * Drôle de voiture * La fête * La forêt secrète de Julie * J'me promène dans les bois * Le loup qui aimait trop les pommes * Les oiseaux de feu * Réfléchis bien! * Sorcières

Commentaires: textes et illustrations se complètent avec magie, originalité et humour. Chaque livre propose quelques questions de compréhension du texte et quelques activités autour de l'histoire (dessins, jeux ... )

• Dans la collection RUE DU DRANGON

* MCCULLAGH Sheila (Texte), DILLOW John (Ill.), Le cordon vert, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 1er niveau. NB: 5 exemplaires se trouvent aussi en prêt à l'ODIS de St-Maurice.

* MCCULLAGH Sheila (Texte), ROWE Gavin (Ill.), Touronchon, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 2' niveau.

• Dans la collection PASTEL

* RASCAL (Texte), EDITH (Ill.), Jaune d'œuf, Paris, Ecole des loisirs, 1992, 23 pp.

• Autre * DALRYMPHE Jennifer, Arouna fait du troc, Paris, Ecole des loisirs, 1991,27 pp.

LECTURES SUIVIES 6/8 ans

• Dans la collection RUE DU DRAGON

* MCCULLAGH Sheila (Texte), DILLOW John (Ill.), Monsieur Vitaulit, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 3' niveau. NB: 5 exemplaires se trouvent aussi en prêt à l'ODIS de St-Maurice.

* MCCULLAGH Sheila (Texte), DAVIS Jon (Ill.), La poupée et le hibou, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 4' niveau.

* MCCULLAGH Sheila (Texte), DAVIS John (Ill.), Le treizième coup de minuit, Paris, Bordas, 1987,43 pp. Club de lecture 4' niveau.

• Dans la collection PAGIVORES

* SANCHIS Norbert (Texte), ROUSSEL Brigitte (Ill.) , Le crocodile rouge, Tournai, Casterman, 1992,42 pp.

LECTURES SUMES 10/12 ans

• Dans la collection CASCADE

* MORGENSTEIN Susie, BOUDIGNON Françoise, (Ill.) , Les deux moitiés de l'amitié, Paris, Rageot, 1992, 149 pp.

* BOILEAU-NARCEJAC, ROMBY Anne (Ill.), La mé­lodie de la peur, Paris, Rageot, 1991, 157 pp.

Commentaires: cette collection propose au lecteur à la fin de chaque roman, un dossier documentaire succinct per­mettant l'approfondissement d'un thème traité dans l'œuvre.

RÉSONANCES • MARS 1993

Ainsi, La mélodie du bonheur de Boileau-Narcejac, qui re­late l'enlèvement mystérieux d'une cantatrice, livre au lec­teur quelques informations sur le son, sa provenance et sa transmission, ainsi que sur l'art musical et vocal.

LECTURES SUMES 12/16

* CHAPOUTON Anne-Marie, NUCCIO Sylvain (Ill.) , Quand la terre gémit, Paris, Hachette jeunesse, 1991, 348 p., (Le livre de poche; 348 pp.)

* WENZIKER Andréas, DESIMONI Claude, LOU Valérie, Show-Biz, Genève, TSR, Lausanne, Magellan, Loisirs et pédagogie, 42 pp.

• Dans la collection PASSÉ-COMPOSÉ

* CHING LIE Chow, THOLLIER Anne (111.), Le palan­quin des larmes: récit, Tournai, Casterman, 1990, 219 pp.

• Dans la collection FOLIO JUNIOR

* STEVENSON Robert Louis, PILORGET Bruno (Ill.), L'étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde, Paris, Galli­mard, 1987, 135 pp.

Commentaires: un supplément ludique enrichit cette édi­tion spéciale. Des exercices d'observation, des tests et des jeux permettent de prolonger agréablement la lecture de ce livre de Stevenson.

• Dans la collection PAGES BLANCHE

* FISHER STAPLES Suzanne, Shabanu, Paris, Galli­mard, 1991,254 pp.

Evelyne Nicollerat

RÉSONANCES . MARS 1993

ET A ST-MAURICE L'ODIS de St-Maurice ayant aussi accru son offre en lec-tures suivies, nous publions ci-après leurs nouvelles acqui-sitions:

LECTURES SUIVIES 6/8 ans

* Uîled'Adam (LS 291) 35 ex.

* Le rêve de Nikita (LS 292) 35 ex.

* Le professeur Cerise (LS 293) 35 ex.

* Où est passé le soleil? (LS 301) 24 ex.

* Moi,je ... (LS 311) 39 ex.

* Mon jardin (LS 312) 39 ex.

* Mon oiseau (LS 313) 39 ex.

* La prairie en feu (LS 314) 39 ex.

* La rivière d'Argent (LS 315) 39 ex.

LECTURES SUMES 8/10 ans

* Contes du pan cha tantra (LS 294) 35 ex.

* Le passage des loups (LS 295) 35 ex.

* Malette-jeu de l'ours 1-4 P (LS 297) 26 ex.

* Malette-jeu des personnages (LS 299) 37 ex.

* Zozo la Tornade + 1 livre-cassette (LS 300) 35 ex.

* L'homme qui plantait des arbres (LS 306) 35 ex.

* Ménagerie nocturne (LS 310) 38 ex.

LECTURES SUMES 10/12 ans

* Après la pluie, le beau temps (LS 290) 35 ex.

* Ali de Bassora, voleur de génie (LS 296) 35 ex.

* Le petit prince (LS 305) 35 ex.

* Claudine de Lyon (LS 309) 55 ex.

LECTURES SUMES 12/16 ans

* La gloire de mon père (LS 298) 35 ex.

* Malette des trains (1re partie) (LS 302)

* Malette des trains (2' partie) (LS 304)

* La nuit des temps (LS 307) 35 ex.

* Jacquou le croquant (LS 308) 35 ex.

LECTURES SUIVIES 16 ans

* Le silence de la mer (LS 303) 35 ex.

FERMETURE PASCALE

Nous avisons nos usagers que le Centre de documen­tation de l'ORDP à Sion sera fermé du 8 avril dès 17 heures au 18 avril au matin

et la bibliothèque de l'ODIS à St-Maurice du ven­dredi 9 avril au lundi 12 avril.

~

Page 22: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

INSTITUT ROMAND DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES

Nouveautés? TSCHOUMY, Jacques-André.- Montée en puissance d'une Europe des citoyennetés composées. - Neuchâ­tel: Institut romand de recherches et de documentation pé­dagogiques, 1993. - 35 pp. - (Ouvertures; 93.401).

Symbolique! En Suisse latine, près de 30 Parlements d'en­fants ont surgi de terre en quelques mois.

Tous les spécialistes s'accordent à dire que nos sociétés traversent actuellement une période de décomposition/ recomposition, une dissociation politique et culturelle qui va amener une Renaissance sociale dont personne, à l'heu­re actuelle, ne mesure ni la forme, ni l'envergure.

L'ancienne modernité était une citoyenneté simple. La nouvelle sera composée, par extension des champs de ci­toyennetés civiques aux échelles infra- et supra-étatiques. Par extension surtout à des champs de citoyennetés nou­velles, plus mobilisatrices pour les jeunes, civiles l et so­ciales2

• Par extension à des citoyennetés délimitées non plus par des territoires, mais par des espaces.

L'éducation aux citoyennetés contribuera-t-elle à la recom­position de citoyennetés composées en Europe?3 Et quelle éducation aux citoyennetés? Le thème est central pour nos sociétés européennes en décomposition/recomposition.

***** Le MUSÉE: un outil pédagogique: actes du colloque organisé par le Groupement des musées neuchâte­lois à Neuchâtel, le 9 mai 1992 / réd. par Marcel S. Jacquat.- Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992.- 17 pp. - (Ouverture; 92.406).

Un canton s'est récemment interrogé sur les rapports, naissants, de ses musées et de ses écoles.

En 1992, à l'initiative du Groupement des musées neuchâ­telois, un colloque d'un jour a réuni autour de ce thème près d'une centaine d'acteurs et de responsables des can­tons romands et de quelques cantons alémaniques.

Le musée, dit-on, est un outil pédagogique. Mais pourquoi deux univers ont-ils peine à coopérer? Quelles voies conviendrait-il d'emprunter? Quelles voies nouvelles

s'ébauchent-elles ailleurs? Car les initiatives sont de plus en plus fréquentes, désormais, en Suisse romande.

Rédigé par les organisateurs et édité par l'IRDP, ce docu­ment recense les lignes de force du Colloque de Neuchâtel de mai 1992.

***** JAQUET, François. - Activités mathématiques en 7": commentaires méthodologiques et didactiques ac­compagnant les «centres d'intérêt» de «Mathéma­tique, septième année». - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de documentation pédagogiques, 1992. -77 pp. - (Pratiques; 92.203).

L'ouvrage «MATHÉMATIQUE, septième année», de J.-A Calame et F. Jaquet, édité par le canton de Neuchâtel, propose de nombreux problèmes ouverts, casse-tête, jeux, ateliers, activités de recherche et autres situations-pro­blèmes, regroupés pour l'essentiel dans ses centres d'inté­rêt: «Activités géométriques», «Logique et raisonnement», «Ateliers», «Jeux et stratégies», «Probabilités et statis­tiques» et «Calculatrice».

Ce document présente tout d'abord les objectifs de ces acti­vités, les programmes-cadres de CIRCE III, dans lesquels elles s'inscrivent, ainsi que les conceptions pédagogiques et didactiques qui les sous-tendent.

Les commentaires méthodologiques accompagnent ensuite chacune de ces activités, avec, parfois, des solutions et des suggestions de développement, dans le but de faciliter la tâche du maître qui engage ses élèves à «faire» des mathé­matiques et à résoudre des problèmes.

***** CONGÉS d'études des enseignants en Suisse roman­de et au Tessin: dispositions légales: état en octobre 1992 / dossier établi par Ellen Gnaegi. - Neuchâtel: Insti­tut romand de recherches et de documentation pédago­giques, 1992.- 20 pp. - (Regards; 92. 313).

Cette publication recense les dispositions en vigueur en matière de congés d'études des enseignants en Suisse romande et au Tessin.

RÉSONANCES . MARS 1993

+

Les pratiques sont différentes d'un canton à un autre, dans le principe, dans l'ancrage législatif, dans le finance­ment, dans la durée, dans le traitement. Elles sont peu différentes dans les conditions requises (années minimum d'activité préalables et avant la retraite).

Mais la pratique s'est généralisée à tous les cantons, avec parfois une suspension de son application pour raisons conjoncturelles (Genève). .

***** WENKER, Mary-Claude. - Scolarisation des enfants migrants: mesures d'accueil et d'intégration dans l'enseignement primaire fribourgeois: état janvier 1991. - Neuchâtel: Institut romand de recherches et de do­cumentation pédagogiques, 1992. - 39 pp. - (Regards; 92.309).

Cette publication reprend certains points importants déve­loppés dans un mémoire de licence présenté à l'Institut de pédagogie curative de l'Université de Fribourg. Elle s'adresse non seulement aux enseignants, mais à toute personne concernée par la scène éducative, des parents aux autorités scolaires.

Mieux réussir l'accueil et l'intégration des enfants venus d'ailleurs, proposer des pistes de réflexion, figuraient par­mi les motivations à l'origine de ce travail. Les ensei­gnants fribourgeois y occupent une large place: comment

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Sion - Avenue de la Gare 4 - Tél. (027) 22 48 22 Sierre - Avenue de la Gare 1 - Tél. (027) 55 85 85

Martigny - Rue Marc-Morand 9 - tél. (026) 22 71 61

RÉSONANCES - MARS 1993

perçoivent-ils les structures d'accueil et d'intégration dont ils disposent? Quels sont leurs besoins, sur le terrain, mais aussi sur le plan de leur formation?

L'analyse de la situation fribourgeoise, puis le recours à l'expérience neuchâteloise, ont permis de mettre en évi­dence certains aspects primordiaux en matière d'accueil et d'intégration de la population scolaire migrante: impor­tance de l'intervention précoce, importance d'une bonne gestion de l'appui linguistique, mais aussi, importance d'une collaboration accrue entre les différents partenaires éducatifs, par une approche véritablement interculturelle.

Si vous désirez obtenir ces publications, vous pouvez vous adresser à:

IRDP/Secteur de documentation 43, faubourg de l'Hôpital Case postale 54 2007 Neuchâtel 7 Tél. (038) 24 491.

1 L'environnement de mon quartier, par exemple ou Am­nesty International.

2 Les femmes dans la sociétés, ou les jeunes, ou les jeunes chômeurs, etc.

3 Le Conseil d'Europe vient de tenir un Séminaire sur ce sujet à Nitra (Slovénie).

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Tél. 031 420443 Fax 031412732

Page 23: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

Concours de mathématique pour les classes de 3e année primaire

du Valais romand A propos du Partage de l'hexagone (suite) (problème n03, Résonances - décembre 1992, février 1993)

De la douzaine de classes qui nous ont fait parve­nir les résultats de leurs recherches sur le Partage de l'hexagone, une seule est parvenue à dresser l'inventaire complet des 16 solutions. Il s'agit de la classe de notre COllègue Christophe Dussex de Botyre (Ayent) à qui vont toutes nos félicitations. Elle nous livre, en page suivante, sa démarche de travail ainsi que certaines constatations.

Les vainqueurs de cette étape sont suivis de près par la classe de Félix Bourgeois de Martigny-Ville à qui seule une solution a "échappé". Au bravo que nous lui adressons, nous joignons nos remercie­ments pour le compte rendu de qualité qu'elle nous a remis. Les élèves de notre collègue ont eu notamment la curiosité de rechercher la raison pour laquelle nous n'avions pas demandé de par­tager l'hexagone en 4 parties superposables. (Ef­fectivement, 4 parties de 6 triangles pourraient recouvrir l'hexagone.) Même si tous leurs essais ont été infructueux, ils ont montré beaucoup de prudence en se gardant de conclure à l'impossibi­lité. Dans notre précédent article (voir Résonances, février 1993), nous proposions de travailler par rotation d'un papier calque. En faisant tourner l'hexagone d'un demi-tour, d'un tiers ou d'un sixième de tour, on "retombe" à chaque fois sur la figure initiale. Par contre, cela ne se vérifie plus lorsqu'on fait pivoter l'hexagone d'un quart de tour (4 n'est pas diviseur de 6). Ainsi, nous avions conclu, nous, à l'impossibilité de partager l'hexagone en 4 parties superposables. Mais ... !

Après la lecture du compte rendu de recherche de cette classe, nous avons voulu faire de notre conclusion une certitude. Cette fois, nous avons travaillé à partir des 8 solutions de partage en 2 parties, et avons tenté de subdiviser les moitiés en quarts parfaitement superposables. Et, oh! sur­prise! nous avons trouvé LA solution. En effet, nous pensons qu'un seul assemblage de 6 trian­gles permet de paver l'hexagone, mais ... nous ne détenons pas la démonstration.

Dans le même ordre d'idée, la classe d'Anne­Françoise Barras de Venthône nous a communi­qué des solutions de partages en 8, 12 et, bien évidemment, 24 parties. (Nous vous laissons le plaisir de découvrir LA solution en 8 parties, et ses divers agencements possibles.)

Finalement, l'hexagone (dont l'aire est de 24 triangles-unités) peut se partager en (1),2,3,4,6, 8, 12 ou 24 parties parfaitement superposables. On reconnait là l'ensemble des diviseurs de 24. L'hexagone de dimension immédiatement supé­rieure (3 triangles de côté) aurait une aire de 54. Serait-il possible de le partager en 2, 3, 6, 9, 18 ou 27 parties? Le problème reste ouvert! Mais, une chose n'est plus à démontrer: l'intérêt à dévelop­per chez nos élèves l'aptitude à se poser des questions dans le cadre d'une résolution de pro­blème. (Entre nous! Sauriez-vous déterminer une formule pour le calcul de l'aire, en triangles-unités, d'un hexagone de dimension n ?)

L'ultime "épreuve"

Le probblème n06, intitulé Avec des allumettes, mettra le pointfinal au concours. Il permettra, entre autres, de placer des jalons intéressants pour l'étude des notions d'aire et de périmètre qui inter­viendront en 4ème année.

A bientôt! Animation "Mathématique"

RÉSONANCES - MARS 1993

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RÉSONANCES - MARS 1993

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classe de Botyre (Ayent) (Christophe Dussex)

classe de Martigny-Ville (Félix Bourgeois)

Page 24: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

r---------------------A-v-e-c-d-e-s-a-II-u-m-e-t-te-s :T-Bulletin-réponse pour la classe

1 1 r Problème n06

Problème n0 6 Avec des allumettes

domaine de 15 carrés

1. Procurez-vous 20 allumettes.

2. Sur une grande feuille, dessinez un quadrillage adapté à la grandeur de vos allumettes.

3. En utilisanttoutes les allumettes, et en suivant les lignes du quadrillage, réalisez une frontière fermée.

4. Comptez le nombre de carrés "enfermés" dans le domaine ainsi obtenu.

5. Recommencez plusieurs fois les opérations 3 et 4. Vous constaterez que les domaines obtenus ne comptent pas tous le même nombre de carrés: ils ont différentes grandeurs.

Cherchez toutes les grandeurs différentes que peuvent avoir les domaines.

Remarque: Si vous obtenez plusieurs domaines de formes différentes mais ayant le même nombre de carrés, n'en gardez qu'un seul.

Bonne chance et beaucoup de plaisir à faire des mathématiques!

RÉSONANCES . MARS 1993

Classe de (commune, centre scolaire): _________________ _

Nom et prénom du titulaire: _____________________ _

Adressedut~ul~re: _______________________ ~

Téléphone: _____ _

Dessinez les domaines que vous avez obtenus, un seul par grandeur possible.

Pour la suite (?), veuillez utiliser des feuilles quadrillées et agrafer le tout. Merci!

Rappel: Le chemin qui vous a conduits à la solution, les observations que vous avez peut­être faites, la manière de vous organiser aussi, nous intéressent vivement. N'hésitez donc pas à nous les communiquer. Vous aurez ainsi peut-être le plaisirde reconnaître votre travail dans un prochain numéro de la revue Résonances.

A retourner, jusqu'au 5 avril, à l'adresse suivante:

RÉSONANCES - MARS 1993

ORDP Animation "Mathématique" Gravelone 5 1950 SION

Page 25: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

-------------------------------------~------------p-a-r-o-Ie-a-u-x-I-ec-t-eu-r-s-----------­t9L1MEP Association valaisanne

WTLLI des maîtres d'éducation physique

COUPE PffiLIPS (5P - 6P)

L'AVMEP et l'AVF organisent un tournoi de football pour les élèves de 5' et 6' primaires.

Lieu:

Date:

Horaire:

Equipes:

Equipements:

Stade des Plant ys, Vétroz.

Mercredi 5 mai 1993.

De 14 h 00 à 17 h 00.

Formées de 6 joueurs de champ et d'un gardien. Tous doivent appartenir à la même classe.

Chaque centre inscrira au plus deux équipes par degré.

Tenue uniforme et exclusivement en pantoufles de gymnastique. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match.

Accompagnement: Un maître par centre est présent pendant le tournoi.

Inscriptions: Par écrit jusqu'au 21 avril chez le res­ponsable du tournoi (Grégoire Irilo, Quartier-neuf, 1963 Vétroz. Télépho­ne 027/36 40 35). Prière d'indiquer le nom de l'école, les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone de l'accompagnant, le nombre d'équipes de chaque degré (5e ou 6' année).

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

Formation Adultes (collectif ou individuel)

COUPE PHILIPS (CO)

L'AVMEP et l'AVF (Association valaisanne de football) or­ganisent un tournoi de football à l'intention des élèves des cycles d'orientation.

Lieu:

Date:

Horaire:

Equipes:

Equipements:

Stade des Plant ys, Vétroz.

Mercredi 12 mai 1993.

De 14 h 00 à 17 h 00.

Formées de 6 joueurs de champ et d'un gardien. Tous doivent appartenir à la même classe ou à la même classe d'éducation physique.

Tenue uniforme et exclusivement en pantoufles de gymnastique. Chaque équipe apporte son ballon pour l'échauffement et le match.

Accompagnement: Un maître par centre est présent pendant le tournoi.

Inscriptions: Par écrit jusqu'au 28 avril chez le res­ponsable du tournoi (pierre-Marie Pittier, Pré-Fleuri 9, 1963 Vétroz. Tél. 027/36 52 25) . Prière d'indiquer le nom de l'école, les nom, prénom, adresse et numéro de téléphone de l'accompagnant, le nombre d'équipes de chaque degré (1 re

, 2' ou 3' année). Au maximum deux équipes par ni­veau.

L'AVMEP décline toute responsabilité en cas d'accident.

PRÉPARATION AUX EXAMENS MATU FÉDÉRALE et BAC FRANÇAIS (phase terminale)

tlFARE'''d COURS D'ENTREPRISES - COLLABORATION AVEC COLLECTIVITÉS

COURS INTENSIFS DE CONVERSATION - Allemand - Français - Anglais - Italien - Russe - Espagnol

PRÉPARATION DE CERTIFICATS: LANGUES ET SECRÉTARIAT

FRANÇAIS POUR FRANCOPHONES, ITALIEN POUR ITALIOPHONES: cours d'écriture et d'orthographe pour adultes

Répétltolres: EN TOUS GENRES: collégiens et pré-universitaires

COURS DE FRANÇAIS POUR JEUNES FILLES AU PAIR

Ecriture: rédaction, relecture

Formations Adultes-Répétitoires-Ecriture Traductions

BARRAS-GARO-VECCHIO Av. de la Gare 3 3960 SIERRE

Traduction: EN TOUS GENRES: Langues: italien-français, français-italien, allemand-français, anglais-français, espagnol-français,

Renseignements: heures de bureau 027/5594 54

RÉSONANCES - MARS 1993

Avoir la foi c'est parfois difficile L'école, une question de foi. C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu l'article de M. Eloi Rossier paru dans «Réso­nances» du mois de janvier. Ce titre devait retenir toute mon attention parce que, justement, il m'arrive de n'avoir plus ou plus guère la foi.

Notre système scolaire n'aide à prendre confiance ni à l'en­fant qui peine ni à ses parents.

Les maîtres, tenus d'arriver au bout de leur programme, n'ont pas d'autre choix que celui d'avancer et l'enfant qui peine, même s'il suit difficilement, devra essayer de s'en sortir quand même.

On le dit avec raison, il est essentiel que l'enfant prenne confiance en lui. Mais comment? Quand il travaille jour après jour pour obtenir des résultats médiocres sur quoi peut-il s'appuyer pour retrouver confiance? Et sur quoi pouvons-nous nous appuyer, nous parents, pour «avoir la foi?» Car à travers l'école, c'est à l'avenir de notre enfant que nous pensons. Trouvera-t-il dans sa vie des personnes qui sauront lui donner sa chance en ne tenant pas compte

Un partenaire à toute é

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de ses notes scolaires mais en s'attardant à ses réelles ca­pacités à faire le travail choisi?

Monsieur Rossier a certes raison lorsqu'il dit: «Il (l'enfant) ne demande rien d'autre que du temps. Que le maître por­te une attention attentive à ses besoins.» Il semblerait pourtant que notre école publique soit entrée de plein pied dans l'ère des classes à plusieurs degrés et à effectifs éle­vés. Dès lors pour «le temps» pour «l'attention attentive du maître aux besoins de chacun» il nous faudra aller voir ailleurs ...

Car, lorsqu'on demande aux maîtres de faire des efforts, de ne pas baisser les bras devant les difficultés, on ne considère qu'une petite partie du problème. Le maître s'en sortira toujours! Il parera au plus pressé, d'une façon ou d'une autre, il trouvera des solutions. Mais ce n'est pas lui qui doit s'en sortir, c'est l'élève. Il semblerait qu'on l'ait ou­blié!

Anne Rodrigues

Fax 01/910 5710 Fax 074/3.;..2;;.4.;..0.;..3 ______ ...,;...;,;.

Page 26: Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mars 1993

SION: AGENDA CULTUREL MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Place de la Majorie 15, 1950 SION

"FACE A LA SPASS» 20' anniversaire de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses, section Valais jusqu'au 21 mars

ouvert tous lesjoUl's, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30. Visites guidées privées SUl' demande.

MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS Al'senal fédéral, rue de Pratifori 18, 1950 Sion

"QUELQUES TRAVAUX AU SOL ... du 3 avril au 9 mai 1993 ET UNE PEINTURE» vernissage le vendredi 2 avril à 17 h 00 ouvert tous lesjoUl's, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Cette exposition inaugure les nouveaux espaces sis au premier étage de l'ancien Arse­nal fédéral. A cette occasion, il sera possible de revoir l'installation photo que Felice Varini a réalisée en 1985, en l'église des Jésuites, place du Collège, à Sion. L'église sera ouverte le 2 avril, sans interruption, de 11 heures à 18 heures et, par la suite, sur ren­dez-vous.

MUSÉE CANTONAL D'ARCHÉOLOGIE Rue des Châteaux 12, 1950 SION

ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS

ouvert tous les jours, sauf lundi

«Le Valais de la préhistoire à la domination romaine» 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE ET D'ETHNOGRAPHIE DE VALÈRE Château de Valère, 1950 SION

ACCROCHAGE THÉMATIQUE DES COLLECTIONS «Représentations du sacré»

Culture savante et culture populaire dans l'art religieux en Valais jusqu'à fin 1993

ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00 Visites guidées publiques le 1" mercredi de chaque mois à 12 h 30. Visites guidées privées SUl' demande. Eglise de Valère ouvert tous les jours, sauf lundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00

hiver: fermeture à 17 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE MILITAIRE Château de St-Maurice, 1890 ST-MAURICE

COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 10 h 00 - 12 h 00 / 14 h 00 - 18 h 00

MUSÉE CANTONAL D'HISTOIRE NATURELLE Avenue de la Gare 42,1950 SION

COLLECTIONS PERMANENTES ouvert tous les jours, sauflundi 14 h 00 - 18 h 00

Visites guidées SUl' demande.

CHÂTEAU DE TOURBILLON Colline de Tourbillon, 1950 SION ouvert tous les jours, sauf lundi 10 h 00 - 18 h 00

dès le 16 mars 1993 et jusqu'au 14 novembre 1993 LA DIRECTION DES MUSÉES CANTONAUX 1950 SION

RÉSONANCES Mensuel de l'école valaisanne.

Edition, administration, rédaction Département de l' instruction publique (DIP) Office de recherche et de documentation pédagogiques (ORDP) Gravelone 5, 1950 Sion Téléphone (027) 21 62 85.

Directem' Jean-Pierre Salamin

Rédaction Paul Vetter

Conseil de rédaction Patrick Abbet, Ass. parents Rémy Dayer, SPVal Maurice Din'en, OSP Jean-François Lovey,DIP Tristan Mottet, A VECO Maurice Nanchen, SMP Laurent Pen'uchoud, A VPES

Photographe Christine Métrailler

Données techniques Surface de composition: 175 x 245 mm. Format de la revue: 210 x 280 mm. Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fourn ies ou frais de reproduction facturés séparément pour documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 15 de chaque mois sauf juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Le 20 du mois précédent.

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