réserves de biosphère: bulletin du réseau mondial, no. 11...

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no 11Octobre 2002

Tabledes

matières

Nouvelles nationales . . . . . . . . 22◗ Atelier national sur l’examen

des réserves de biosphère au Kenya . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22◗ Processus de conciliation de la Réserve de biosphère

de Yasuni, Equateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22◗ Soutien du PNUD/FEM à la Réserve de biosphère

du Golfe de Mannar, Inde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23◗ L’Initiative de Talamanca au Costa Rica

reçoit l’Equator Initiative Prize . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24◗ Surveillance environnementale par les habitants

dans la Réserve de biosphère des Appalaches du sud, U.S.A . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24

◗ Le prix de la rénovation villageoise européen 2002 attribué à la Réserve de biosphère de Grosses Walsertal . . . . . . .25

◗ Cérémonie d’inauguration de la Réserve de biosphère transfrontière des Vosges du Nord/Pfälzerwald . . . . . . . . . . . . . .25

◗ Cérémonie d’inauguration de la Réserve de biosphère d’Entlebuch, Suisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25

◗ Ecotourisme dans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi . . . . . . . . . . . . . . .26

◗ Coopération danoise/polonaise dans la région de la Forêt de Bialowieza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27

◗ Kristianstads Vattenrike en Suède :Candidate au statut de réserve de biosphère . . . . . . . . . . . . . . .27

Publications . . . . . . . . . . . . . . 30

International . . . . . . . . . . . . . . 2◗ Visite de terrain post-SMDD à la Réserve

de biosphère de Waterberg, en Afrique du Sud . . . . . . . . . . . . . .2◗ XVIIe session du Conseil international de coordination du MAB . . .3◗ Deux nouvelles réserves de biosphère :

West Polesie (Pologne) et Shatskiy (Ukraine) . . . . . . . . . . . . . . .5◗ Retrait de cinq réserves de biosphère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5◗ Professeur Mohamed Abdel Gawad Ayyad . . . . . . . . . . . . . . . . .5◗ Programme de travail conjoint de RAMSAR/MAB . . . . . . . . . . . . .6◗ Groupe de travail du MAB sur le Développement

d’économies de qualité dans les réserves de biosphère . . . . . . . . .6◗ Année internationale de l’écotourisme :

Le Sommet mondial sur l’écotourisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7◗ Etude sur le changement mondial dans les réserves

de biosphère situées en montagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7◗ Réunion du Comité consultatif sur les réserves de biosphère . . . . .8◗ Programme d’écotechnie Cousteau-UNESCO . . . . . . . . . . . . . . . .9◗ Réunion sur la recherche sur les écosystèmes urbains

et le Millenium Ecosystem Assessment : Exploration des liens . . . .10◗ Programme conjoint de l’Université Columbia

et de l’UNESCO sur Biosphère et Société . . . . . . . . . . . . . . . . .10◗ Réunion du groupe de liaison sur la diversité biologique

des écosystèmes d’eaux intérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11◗ Stockholm trente ans plus tard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11◗ Atelier international sur la désertification : réhabilitation

des terres arides dégradées et des réserves de biosphère . . . . . . .12◗ Atelier international sur la

« Gestion durable des zones arides marginales » . . . . . . . . . . . . .13◗ Conférence internationale sur L’Homme et l’océan :

« Conserver notre environnement côtier » . . . . . . . . . . . . . . . . .13◗ Troisième atelier sur la biodiversité mondiale . . . . . . . . . . . . . . .14◗ Atelier sur les écosystèmes émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Nouvelles régionales . . . . . . . . 16◗ De bonnes nouvelles en provenance du projet ERAIFT . . . . . . . .16◗ Réunion d’experts sur l’eau et la biodiversité . . . . . . . . . . . . . . .16◗ Projet régional UNESCO-MAB/PNUE-FEM

sur le «Renforcement des capacités scientifiques et techniques pour une gestion effective et une utilisation durable de la diversité biologique dans les réserves de biosphère des zones arides d’Afrique de l’Ouest» . . . . . . . . . .17

◗ Coopération entre le Conseil de l’Europe et le MAB-UNESCO dans les domaines du patrimoine naturel et du paysage . . . . . . . .18

◗ Atelier EuroMAB sur l’écotourisme et le développement durable dans les réserves de biosphère : expériences et perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18

◗ Atelier sur le développement d’un Programme européen de recherche intégrée sur l’environnement urbain et périurbain . . .19

◗ Premier atelier du réseau EuroMAB sur la résolution des conflits dans les réserves de biosphère . . . . . . . . . . . . . . . .19

◗ Atelier « À la recherche de la biosécurité : renforcement des capacités pour l’accès aux ressources génétiques, le partage des bénéfices et la biosécurité en Asie centrale et en Mongolie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

◗ IberoMAB VII . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20◗ Réunion latino-américaine pour la gestion des aires protégées,

les réserves de biosphère et les corridors d’importance biologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

◗ REDBIOS IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21

En tissant notre toile ... 15

Illustrer une réserve de biosphère ... 29

Équipe editorial: Mireille Jardin, Katarina Vestin, Josette Gainche

Maquette et mise en page: Ivette Fabbri

Publié en 2003 par le Programme MAB, UNESCO 1, rue Miollis75732 Paris Cedex 15, FranceTél. : (33) (1) 45684067Fax : (33) (1) 45685804E-mail : [email protected]/mab

Imprimé à l’UNESCO© UNESCO, janvier 2003Printed in FranceISBN 92-95028-02-3

(SC-2003/WS/2)

Editoriale point fort pour le MAB à Johannesburg a sans aucun doute été la visite dela Réserve de biosphère de Waterberg organisée les 5 et 6 septembre par leComité national sud-africain du MAB1. Près de 40 participants venus dedifférentes régions du monde y ont pris part. Grâce à la préparation minutieuseet au merveilleux support de nos collègues sud-africains, la visite a été, de monpoint de vue, un exceptionnel succès tant pour les délégués que pour les

communautés locales qui font partie de la réserve de biosphère. Un réel échange réciproque d’informationset de points de vue, soulignant très clairement le rôle concret que jouent les réserves de biosphère dans lapratique de la conservation par le développement durable.

De plus, lors du Sommet, plusieurs activités promotionnelles ont eu lieu, y compris ladistribution, conjointement avec le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WCTT), d’une carte postaleavec des informations sur le programme MAB. Ces cartes ont été distribuées par les principaux hôtels dela région et montrées aussi sur le site télévisé de l’exposition virtuelle. Qui plus est, nous avons produit unevidéo qui a remporté un grand succès et qui est maintenant disponible sur notre site Internet2! Nous sommesprêts à développer à l’avenir certains programmes en coopération avec le WCTT et d’autres organisationsconcernées.

Une brochure promotionnelle a aussi été éditée : elle illustre le rôle des réserves de biosphèredans le développement durable. Ces brochures ont été préparées à Paris, mais elles ont été impriméeslocalement, grâce à la coopération du MAB-Afrique du Sud. De cette façon, nous avons utilisé nos fonds enAfrique du Sud et réduit un peu les émissions de carbone ! Nous avons reçu d’excellents échos sur cesinitiatives. La brochure peut être consultée sur le site du MAB3.

Des réunions ont aussi été organisées à la Banque pour le Développement d’Afrique du Sud,qui ont mis en lumière les plans de nouvelles réserves de biosphère en Afrique, ainsi que plusieurs activités

avec l’UICN pour le Congrès mondial des parcs où le MAB joue un rôle majeur.

Le rôle des réserves de biosphère est implicitement reconnu dansle plan d’action du Sommet, spécialement par la promotion de l’approche parécosystème, que le MAB met en œuvre avec le Secrétariat de la CBD.L’approche par écosystème est une stratégie destinée à la gestion intégrée desterres, de l’eau et des ressources vivantes, qui est cohérente avec la conservation,l’utilisation durable et le partage des bénéfices de la biodiversité – elle est aussiliée aux Objectifs de développement pour le Millénaire.

Enfin, c’était avec un réel plaisir que j’ai présenté, au nom del’UNESCO, le prix de l’Initiative de l’Equateur, remis à l’Initiative de Talamanca,au Costa Rica4, qui inclut la Réserve de biosphère de La Amistad ainsi que lesite du Patrimoine mondial. Cette initiative fournit une aide financière auxcommunautés locales qui ont obtenu d’importants résultats dans la réductionde la pauvreté et dans la conservation de la biodiversité. En fait, les trois

finalistes de la section Patrimoine mondial étaient aussi, en tout ou en partie, des réserves de biosphère –un bon exemple de complémentarité de ces deux instruments !

En résumé, le MAB a été relativement visible à Johannesburg, en présentant les réserves debiosphère au Sommet comme des agents du développement durable – il nous reste à poursuivre nos effortspour qu’elles le deviennent vraiment.

1. Voir l’article page 22. www.unesco.org/mab/video.htm3. Pour plus d’informations sur les brochures,

veuillez consulter la section Publications4. Voir l’article page 24

1Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

Le MAB et le Sommet mondial pour le développement durable

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Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

Visite de terrain post-SMDD à la Réserve de biosphère de Waterberg,en Afrique du Sud

Lors de la 17ème session du Conseil international decoordination de MAB, plusieurs recommandations furent fai-tes sur la manière d’améliorer la visibilité du Programme MABet des réserves de biosphère dans la préparation et le suivi duSommet mondial pour le développement durable. Une de cesrecommandations demandait au Secrétariat d’organiser en col-laboration avec les autorités sud-africaines une visite de ter-rain pour les délégués au Sommet, dans une réserve debiosphère des environs de Johannesburg. Le Comité sud-afri-cain du MAB et le Comité de gestion de la Réserve de biosphè-re de Waterberg ont donc organisé une visite de terrain les

5-6 septembre, c’est-à-dire immédiatement après la clôture duSommet. Cette visite de terrain a attiré quelque 40 participantsvenus de 15 pays autres que l’Afrique du Sud ; certains par-ticipants étaient impliqués dans le Programme MAB mais denombreux autres – y compris des conseillers gouvernemen-taux, des juristes spécialisés en environnement, des scienti-fiques et un représentant de l’UE – ont fait connaissance pourla première fois avec les réserves de biosphère. Les organisa-teurs ont également invité un certain nombre de gens venusde réserves de biosphère existantes ou potentielles d’Afriquedu Sud, ainsi que des personnes influentes de la Province duLimpopo, où se trouve Waterberg, pour leur permettre dedécouvrir les réserves de biosphère et l’expérience de Water-berg.

A leur arrivée, les participants ont reçu des documentsd’information de base et ont été salués par le Premier Minis-tre de la Province de Limpopo, Adv. N. Ramathlodi, MEC M.Thabo Mufamadi (l’officiel le plus haut placé en charge del’environnement dans la Province du Limpopo), M. GodfreyMolekwa, maire du Conseil du District de Waterberg, et unmembre du Secrétariat de MAB. Les participants ont visité laMelora Mountain, une installation datant du 18ème siècle quiest d’une valeur historique et culturelle significative, située aucœur de la Réserve de Lapalala. La première partie du pro-gramme était conçue de façon à donner aux participants unaperçu de l’ampleur de la ressource naturelle qu’est le Water-berg et aussi de l’important effort de conservation mis enœuvre dans la région. Ceci a servi de toile de fond pour expo-ser les défis en matière de développement auxquels estconfrontée la réserve de biosphère et dont les participants ontpris connaissance le jour suivant en visitant les communau-tés rurales. Cette visite a débuté par un exposé de Clive Wal-ker et Peter Tseola sur les processus qui ont conduit à la créa-tion de la Réserve de biosphère de Waterberg et sur les défisqui se posaient. Les participants ont ensuite été accueillis defaçon enthousiaste par la communauté locale à la GeorgeMasabe High School, avec beaucoup de chants et de danses.Il y eut ensuite un déjeuner en compagnie des communautéslocales dont le chef, Sa Majesté D.M. Langa, fit appel à sesauditeurs pour qu’ils les aident à résoudre leurs problèmes depauvreté, de chômage et de manque d’infrastructures. Le pré-sident du Comité de gestion de la Réserve de biosphère duWaterberg, M. Rupert Baber, a esquissé le rôle et l’avenir du

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a) Danses et récitations de poèmes par les élèves de l’École George Masabe dans la Réserve de biosphèrede Waterberg pour accueillir les participants à la visitede terrain. L’un des principaux défis de cette réservede biosphère est de développer des possibilités d’emplois pour les jeunes, répondant ainsi à l’une des recommendations du Sommet.

c) L’aire centrale de Lapalala est trop pauvrepour l’agriculture mais abrite une riche variété de faunequi attire des activiés croissantes d’écotourisme.

3Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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site et le MEC ; M. Mufamadi, fit le dernier exposé en souli-gnant les problèmes qui ont émergé du Sommet mondial eten expliquant comment, localement, le Waterberg pouvait yrépondre.

Le Secrétariat du MAB voudrait exprimer ici ses sincè-res remerciements à la communauté et au Comité de gestionde la Réserve de biosphère du Waterberg pour leur appui quia fait de cette visite de terrain une complète réussite.

XVIIe session du Conseil internationalde coordination du MAB

La dix-septième session du Conseil international decoordination du Programme sur l’Homme et la biosphère s’esttenue au Siège de l’UNESCO, à Paris, du 18 au 22 mars 2002.33 pays membres du Conseil y ont participé, ainsi que 21 paysnon membres, en tant qu’observateurs. Les principaux parte-naires internationaux du MAB (Convention de Ramsar, CIUS,UIBS, CISS, UICN) étaient également représentés. Le Conseila élu le Bureau suivant :

Président :M. Driss Fassi (Maroc)

Vice-présidents :M. Olabiyi J. Yaï (Bénin)M. Jan Kvet (République tchèque)M. Maximo Aquino (République dominicaine, élu pour 2002)M. Alfredo Reca (Argentine, élu pour 2003)M. Robert Barbault (France)M. Kunio Iwatsuki (Japon)

. Débat généralComme lors des précédentes sessions, le Conseil a été

tout d’abord l’occasion pour un grand nombre de pays de pré-senter leurs rapports d’activités et de constater ainsi la vitali-té du programme MAB. En particulier, les intervenants ontsouligné l’importance que revêtaient les réserves de biosphè-re dans leur pays, et souligné le rôle des réserves de biosphè-re de la nouvelle génération, c’est-à-dire de grande dimension,comme outil d’aménagement du territoire, ainsi que le déve-loppement de réserves de biosphère transfrontières, dont plu-sieurs étaient en projet. Le conseil a permis également defaire le point sur les activités des différents réseaux régionaux.

En marge du Conseil, une exposition montrant les dif-férentes activités organisées par les pays à l’occasion du 30eanniversaire du MAB avait été organisée et une classe d’élè-ves du sud de la France, lauréate d’un concours de dessinsillustrant la Réserve de biosphère du mont Ventoux, a fait ledéplacement pour s’adresser au Conseil.

Au titre de la coopération avec les partenaires interna-tionaux, une mention spéciale doit être faite du programmede travail conjoint Ramsar-MAB 2002-20031 élaboré par les

avaient rempli leur obligation en matière d’examen pério-dique. La proposition d’instituer une catégorie de sites asso-ciés au Réseau, qui, bien que ne remplissant pas toutes lesfonctions, pourraient participer à des activités notamment derecherche et de surveillance dans le cadre des réseaux régio-naux, n’a pas non plus recueilli le consensus du Conseil. Del’avis général, l’institution d’une nouvelle catégorie rendraitles messages confus, ne répondait pas réellement à un besoinméthodologique et n’avait en réalité d’autre objet que celuide gérer le problème posé par les sites anciens qui ne rem-plissaient pas les critères actuels.

Enfin, le Conseil a rejeté la proposition, également envi-sagée par le Bureau, de renforcer le pouvoir du Cadre statu-taire par l’élaboration d’un instrument juridique contraignant.Le Conseil a recommandé qu’il soit fait plein usage des dispo-sitions du Cadre statutaire et de la Stratégie de Séville et que

Secrétariats de la Convention et du MAB qui a été approuvépar le Conseil.

. Examen périodiqueLe Conseil a procédé à un débat de fond sur les résul-

tats de l’examen périodique qui avait déjà permis d’examiner121 dossiers et eu de nombreux effets positifs, comme la redé-finition ou l’extension de sites pour qu’ils répondent de façonplus satisfaisante aux critères du cadre statutaire. Le Conseila rappelé que la crédibilité du Réseau mondial dépendait dela qualité des réserves de biosphère qui le constituaient etestimé qu’il convenait de mettre tout en œuvre pour faire desréserves de biosphère des sites modèles remplissant les troisfonctions et répondant aux critères définis à Séville. Les mem-bres du Conseil n’ont pas retenu la suggestion du précédentBureau de dresser une «liste rouge», nonprévue par le Cadre statutaire et qui a étéjugée contraire à l’esprit du processus,ayant une connotation très négative liéenotamment aux listes d’espèces menacées,et répondant à une logique coercitive. Enrevanche, le Conseil a recommandé qu’ilsoit fait un usage plus systématique du siteMABNet pour indiquer les sites qui

Les gagnants du concours de dessinorganisé par la France participentau Conseil du MAB.

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des orientations soient développées pour guider les Etatsmembres dans leur mise en œuvre.

L’observateur du Royaume-Uni a informé le Conseilqu’après l’étude sur l’ensemble des réserves de biosphèremenée dans son pays, la décision avait été prise de retirer duRéseau les quatre réserves de biosphère suivantes : St Kilda,Claish Moss, Isle of Rhum et Caerlavaerock2. Elle a ajouté queles autres réserves de biosphère seraient entièrement restruc-turées pour correspondre aux critères. Le Conseil a pris notede cette décision et a félicité le Royaume-Uni pour les résul-tats positifs de l’examen périodique dans ce pays.

. Mise en œuvre des recommandations de « Séville + 5 »Le Conseil a passé en revue les différentes mesures pri-

ses pour mettre en œuvre les recommandations de la réuni-on de Pampelune. En particulier, le Conseil a examiné lesorientations futures du Programme de surveillance intégréedes réserves de biosphère (BRIM) et s’est félicité des progrèsaccomplis depuis sa 16e session, en particulier grâce à latenue de la réunion spéciale au siège de la FAO (voir Bulle-tin n°10 page 5). Les activités entreprises dans ce cadre por-tent notamment sur l’organisation d’ateliers, l’instauration departenariats, les travaux préliminaires sur les méthodologieset les indicateurs ainsi que sur la gestion de l’information etdes données, la prise en compte des sciences sociales et la sur-veillance sociale. Le Conseil s’est félicité de la tenue, à Yaoun-dé (Cameroun) les 27-29 novembre 2001, de la premièreconsultation régionale sur le BRIM en Afrique de l’Ouest, encollaboration avec l’American Association for the Advance-ment of Science (AAAS) (voir Bulletin n° 10, page 15). Lesautres questions débattues par le Conseil concernaient prin-cipalement :

◗ un projet de stratégie pour aider à mobiliser des fondsen faveur des réserves de biosphère ;

◗ la création d’une équipe spéciale, incluant des respon-sables de réserves de biosphère et des spécialisteslocaux, sur le développement d’économies de qualitésur les sites et la tenue de la première réunion de cegroupe, pendant le Conseil (voir l’article page 6) ;

◗ l’analyse critique des structures existantes de coordi-nation des réserves de biosphère et le fonctionnementde ces structures.

. Nouvelles réserves de biosphèreDeux nouvelles réserves de biosphère ont été approu-

vées. Il s’agit de la Réserve de biosphère de West Polesie,Pologne, et de la Réserve de biosphère de Shatskyi, Ukraine3.Cette double désignation de deux sites séparés constitue lapremière étape du processus tendant à créer une Réserve debiosphère transfrontière de Polésie-Ouest, à laquelle pourraitvenir s’ajouter ultérieurement une région du Bélarus.

. Participation du MAB aux événementsinternationaux majeursLe Conseil a évoqué les différents événements prévus

en 2002 et 2003 et discuté des moyens d’assurer une partici-pation et une visibilité appropriée du MAB. Il s’agit du Som-met mondial de l’écotourisme, Québec, (voir l’article page 7),du Sommet mondial pour le développement durable, Johan-nesburg (voir editorial page 1), de l’Année internationale dela montagne et du Sommet mondial de Bichkek (Kirghizis-tan)4, (voir aussi l’article intitulé « Etude sur le changementmondial dans les réserves de biosphère situées en monta-gne », page 7) et enfin du Congrès mondial sur les parcs en2003 à Durban, Afrique du sud4.

. Eau et écosystèmesAu cours des débats sur ce thème, les membres du

Conseil ont vivement apprécié la collaboration entre les pro-grammes scientifiques de l’UNESCO dans le domaine de l’eauet des écosystèmes, et insisté sur la nécessité de telles appro-ches intégrées et interdisciplinaires pour résoudre les conflitsliés à l’eau. Le Conseil a estimé que les réserves de biosphè-re étaient à cet égard des laboratoires et des sites pilotes par-ticulièrement utiles et qu’il faudrait mener à bien des activi-tés et projets concrets dans les zones humides, les terres arideset les milieux de montagne.

Il a été suggéré que le Conseil se réunisse en mars 2004,les dates précises étant à définir par le Bureau et à diffuseraux Membres du Conseil longtemps à l’avance.

1. Voir l’article page 62. Voir aussi l’article page 5.3. Voir aussi l’article page 5.4. Pour plus d’information, voir le calendrier de ce bulletin.

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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5Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Deux nouvelles réserves de biosphère : West Polesie (Pologne) et Shatskiy (Ukraine)

Ces deux nouveaux sites sont des régions humides adja-centes de la Polésie, partagées entre le Bélarus, la Pologne etl’Ukraine. Ces deux sites sont réunis par les bassins versantsde la rivière Boug (coulant du nord au sud) et du Pripiat (cou-lant d’est en ouest). La plaine du Pripiat est l’une des régionshumides les plus vastes d’Europe avec le delta du Danube etla mer des Wadden (Waddenzee). Ces sites offrent un paysa-ge de rivières, de lacs et de marécages, de landes et forêts quirenferment une riche diversité biologique. Ils constituent unsanctuaire pour les oiseaux avec un passage important d’oi-seaux migrateurs traversant la région. La Réserve de biosphè-re de Shatskiy inclut également le site de Ramsar des Lacs deShatsk qui fait partie d’un système unique de 22 lacs euro-péens, important pour la reproduction et la migration desgibiers d’eau, des échassiers et de tous les autres oiseauxd’eau. Cette région est propice à l’agriculture (foins et pâtu-rages), à la pêche et à l’écotourisme.

Ces sites constituent un creuset d’habitants de natio-nalités, cultures et religions différentes avec environ 41 000habitants qui vivent en Polésie de l’Ouest et 12 000 à Shats-kiy. Les changements régionaux, sociaux et économiquescréent des opportunités pour développer cette région peuhabitée, ce qui présente aussi en retour des défis pour laconservation. L’objectif à plus long terme est de combiner lesdeux sites en une seule Réserve de biosphère transfrontière.En espérant que le troisième site au Bélarus viendra s’y ajou-ter plus tard. Ce processus par étapes suit les recommanda-tions pour l’établissement et le fonctionnement des réservesde biosphère transfrontières1. L’idée est d’encourager la coopé-ration entre les trois pays pour rationaliser l’utilisation et lagestion des ressources naturelles en commun. Le concept deréserve de biosphère transfrontière est utilisé comme cadrepour tenir compte des différents intérêts et usagers de l’éco-système transfrontalier, comme la conservation de la nature,l’amélioration des conditions de vie des habitants et la miseen place de recherche et d’éducation scientifique.

1. Les « Recommandations pour l’établissement et le fonctionnement desréserves de biosphère transfrontières » sont disponibles sur :www.unesco.org/mab/mabicc/2000/fra/TBRFr.htm

Retrait de cinq réserves de biosphère

Conformément à la provision de l’article 9 du Cadre sta-tutaire pour le Réseau mondial de réserves de biosphère1,quatre sites ont été retirés par le Royaume-Uni et un site,Maritchini ezera, par la Bulgarie. Les sites du Royaume-Uni,l’île de Rhum, St Kilda, Calish Moss et Caerlavaerrock, toussitués en Ecosse, ont été considérés comme ne répondant pasaux critères de 19952 pour le bon fonctionnement d’une réser-

ve de biosphère, même s’ils sont d’une grande beauté natu-relle et bénéficient d’une excellente conservation (St Kilda estun site naturel du Patrimoine mondial3). Tous les sites dési-gnés en tant que réserves de biosphère en Bulgarie sont encours de révision ; le retrait de ce petit site constitue un pre-mier pas dans cette direction.

Les critères pour les réserves de biosphère ont beaucoupévolué au cours des années ; si bien que certains sites dési-gnés dans les débuts du Programme MAB ne répondent plusaux critères d’aujourd’hui. Les pays du Réseau mondial sontinvités à retirer les sites non fonctionnels quand il n’est paspossible d’effectuer des changements en vue de remplir cescritères. Cette démarche accroît la crédibilité et l’importancedu Réseau mondial de réserves de biosphère dans son ensem-ble. En juin 2002, on comptait 408 réserves de biosphèredans 94 pays.

1. Le cadre statutaire est disponible sur :www.unesco.org/mab/docs/statframe.htm

2. La stratégie de Séville est disponible sur : www.unesco/org/mab/docs/stry-1.htm

3. Pour de plus amples renseignements sur le site du Patrimoine mondialSt Kilda, consulter : whc.unesco.org/nwhc/pages/sites/main.htm

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès du Professeur Mohamed Abdel Gawad Ayyad.

Le professeur Ayyad faisait partie de lafamille MAB depuis plus de trente ans d’existencedu Programme MAB. C’était un grand scientifique,l’un des plus importants spécialistes de l’écologie deszones arides, promouvant un travail exemplaire enEgypte par l’intermédiaire des projets de rechercheSAMDENE et REMDENE de 1974 à 1983. En tant que présidentdu MAB Egypte, il a conduit avec un soin paternel l’établissement de deuxréserves de biosphère dans le pays à Omayed (1981) et Wadi Allaqi (1993).Ces deux réserves de biosphère ont servi de sites pilotes et de base pour les débutsdu réseau ArabMAB qui est aujourd’hui l’un des plus dynamiques et performantsdes réseaux régionaux du MAB. En outre, les conseils scientifiques avisés et lebon sens du Pr Ayyad ont aidé de nombreux pays de la région arabe à développerleurs propres contributions au Programme MAB.

Nous nous souvenons particulièrement de son engagement à promouvoirla cause des jeunes scientifiques et à assurer la formation et le renforcement descapacités scientifiques dans la région arabe et au-delà. C’est en reconnaissancede toutes ces qualités qu’il s’était vu attribuer, en 1997, au nom du départementdes sciences environnementales de l’université d’Alexandrie, le Prix du SultanQabus pour la préservation de l’environnement.

Au niveau international, le souvenir du Pr Ayyad restera toujours présentpour son travail sage et patient avec le Conseil international de coordinationdu MAB au sein duquel il a rempli plusieurs mandats en tant que rapporteuret enfin comme Président de 2000 à 2002.

Nous regretterons tous le Pr Ayyad qui avait le rare don de communiquer,avec une grande modestie, son savoir et son dévouement infatigable pour lesgens et la nature aux générations futures. Son esprit généreux, aimable et noblerestera toujours avec nous.

ves de biosphère4. Le Groupe de travail est responsable devantle CIC du MAB.

La première réunion du Groupe de travail s’est tenuele 21 mars 20025. M. Engelbert Ruoss, Directeur de la Réser-ve de biosphère d’Entlebuch, a été choisi pour en être son pré-sident, responsable, en coopération avec le Secrétariat duMAB, de la coordination des activités du Groupe. Les 30 par-ticipants ont discuté du mandat et du programme de travaildu Groupe de travail et ont défini plusieurs questions clés àtraiter, y compris :

◗ La définition de la notion d’« économies de qualité dansles réserves de biosphère ». Les discussions ont prou-vé que c’est un terme général qui implique un certainnombre de considérations : conservation de la nature,paysages naturels et culturels et utilisation efficace desressources naturelles ; interactions entre les habitantset les réserves de biosphère qui encouragent le déve-loppement durable régional et la mise en œuvre de l’Ac-tion 21 ; le développement/l’utilisation des réserves debiosphère comme régions modèles pour la durabilité ;et la création de bénéfices et la valeur ajoutée des acti-vités économiques pour la population locale.

◗ L’identification de standards minimums, de critères etde lignes directrices pour les économies de qualité dansles réserves de biosphère aux niveaux national et inter-national.

◗ La promotion et la communication de réserves debiosphère modèles, ou les leçons tirées dans différentssecteurs, comme l’écotourisme, les produits régionauxet l’utilisation durable des ressources naturelles dans lesréserves de biosphère.

◗ La nécessité d’un logo pour les réserves de biosphère/leRéseau mondial de réserves de biosphère et sa protec-tion légale, y compris les lignes directrices et les char-tes concernant son utilisation.

◗ Des suggestions sur la manière d’attirer des investisse-ments dans les secteurs d’économies de qualité et surl’établissement de fonds en dépôts pour la promotiondu développement d’économies de qualité dans lesréserves de biosphère.

Afin d’avancer sur ces questions, le Groupe de travaila décidé d’envoyer un questionnaire aux réserves de biosphè-re les interrogeant sur leurs expériences en matière de pro-motion d’économies de qualité. Une plate-forme Internet doitêtre mise au point afin de promouvoir un dialogue ouvert etla transparence. Lors de la réunion, il a aussi été suggéré d’in-viter les Comités nationaux et les Points focaux du MAB ainsique les réseaux régionaux du MAB à travailler en collabora-tion avec le Groupe de travail et à considérer d’inclure, le caséchéant, les questions relatives aux économies de qualité dansleurs ordres du jour de réunions.

Comme suite à la décision du Groupe de travail, unquestionnaire a été adressé à tous les gestionnaires et coordi-nateurs des réserves de biosphère en août 2002. Commeencouragement à le remplir, au moins cinq réserves de

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Programme de travail conjoint de RAMSAR/MAB

Le Programme MAB et la Convention sur les zoneshumides (Ramsar) ont entamé une collaboration très fruc-tueuse qui a mis en place un Programme de travai11 pour2002-2003 ainsi qu’un site Internet conjoints2. Le Program-

me de travail conjoint a été accepté par le Comité per-manent de Ramsar (Décision SC26-51) le 7 décembre2002 et par le Conseil international de coordinationlors de sa XVIIe session le 20 mars 2002.

Le programme conjoint a été mis au point pourtenir compte du fait qu’il existe un intérêt mutuel pourles activités de la Convention de Ramsar et du Pro-gramme MAB, particulièrement dans les domaines del’identification et la désignation des sites, de la plani-fication de la gestion des sites, de l’évaluation et de la

surveillance continue, de la communication, l’éducation et dela sensibilisation du public.

La mise à disposition de directives et d’assistanceconjointes dans ces domaines d’intérêt commun peuventaider les pays à mettre en œuvre leurs engagements dans lecadre de Ramsar et du MAB, en particulier où les zones humi-des protégées ont été désignées ou sur le point de l’être, etoù elles sont gérées à la fois comme sites Ramsar et commeréserves de biosphère.

1. Le programme complet du travail conjoint se trouve sur le site Internet deRamsar : ramsar.org/key_mab_pjw1.htm

2. Vous pouvez visiter le site Internet commun Ramsar-MAB sur :www.unesco.org/mab/ramsarmab.htm

Groupe de travail du MAB sur leDéveloppement d’économies de qualitédans les réserves de biosphère

A la suite d’une recommandation de la Réunion d’ex-perts internationale « Séville + 5 » sur la mise en œuvre dela Stratégie de Séville pour les réserves de biosphère (Pam-pelune, Espagne, octobre 2000)1, le Secrétariat du MAB a éta-bli le Groupe de travail du MAB sur le Développement d’é-conomies de qualité dans les réserves de biosphère2. Lesobjectifs de ce groupe de travail sont de servir de conseil surles politiques qui pourraient aider les réserves de biosphèreà devenir des modèles régionaux pour le développementdurable. En particulier, ce groupe de travail devrait contri-buer au développement d’économies de qualité dans les réser-ves de biosphère, c’est-à-dire des activités, des biens et desservices qui sont produits et consommés de manière com-patible avec les objectifs énoncés dans la Stratégie de Séville3

et les articles du Cadre statutaire du Réseau mondial de réser-

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biosphère recevront US$1 500 chacune afin de mener à biendes études de cas relatives au développement d’économies dequalité dans leur réserve de biosphère. La sélection de ces étu-des de cas sera faite par le Groupe focal du Groupe de travailen collaboration avec le Secrétariat du MAB.

1. UNESCO, 2001, Seville + 5 International Meeting of Experts. Pamplona,Spain, 23-27 October 2000. Proceedings/Comptes rendus/Actas. MABReport Series N° 69. UNESCO, Paris.

2. Pour plus d’informations, s’adresser à : Peter Dogsé au Secrétariat du MAB([email protected])

3. La Stratégie de Séville se trouve sur :www.unesco.org/mab/docs/statframe.htm

4. Le Cadre statutaire se trouve sur : www.unesco.org/mab/docs/statframe.htm5. Pour de plus amples renseignements à ce sujet, voir le document préparé

pour la 1ère réunion ainsi qu’un article intitulé « Research Needs and PolicyIssues Related to the Establishment of a Labelling Scheme for BiosphereReserve Goods and Services ». Ces documents avec le mandat du Groupede travail, sa présente composition, ainsi que des copies du questionnairesont disponibles sur le MABNet :www.unesco.org/mab/qualityEconomies/qualityhome.htm.

Année internationale de l’écotourisme :Le Sommet mondial sur l’écotourisme

2002 est l’Année internationale de l’écotourisme desNations unies1, placée sous l’égide du PNUE et de l’Organi-sation mondiale du Tourisme (OMT). Le point d’orgue en aété le Sommet, accueilli par la Ville de Québec, TourismeQuébec et la Commission canadienne du Tourisme. Plus de1 000 participants sont venus des secteurs public, privé et nongouvernemental de 132 pays. De nombreux ministres du Tou-risme étaient présents, et spécialement ceux qui venaient depays africains et latino-américains et de petits pays insulaires,tous économiquement très dépendants du tourisme. Il y avaitaussi un groupe bien organisé représentant les populationsindigènes, principalement américaines.

Le Sommet fut le point culminant des 18 réunions pré-paratoires qui s’étaient déroulées en 2001 et 2002, impliquantplus de 3 000 représentants de tous les secteurs concernés parl’ «écotourisme ». Le Sommet s’est gardé de donner une défi-nition de l’« écotourisme », mais il a préféré définir quelquesgrands principes qui caractérisent cette approche. Le Sommetétait organisé en quatre thèmes principaux, deux forums tech-niques et une partie ministérielle. L’UNESCO avait été invi-tée à faire une déclaration qui se concentrait sur certainsmoyens grâce auxquels l’UNESCO peut faire la promotion del’écotourisme, par exemple par des projet du Patrimoine mon-dial dans l’Himalaya et par les réserves de biosphère où l’onpeut tester les directives de la CBD sur le tourisme2.

Le principal résultat du Sommet fut la Déclaration dela Ville de Québec sur l’écotourisme qui n’est pas un docu-ment « négocié », mais qui fournit un calendrier préliminai-re et un ensemble de recommandations pour le développe-ment de l’écotourisme dans le contexte du développementdurable.

Avec l’aide du Secrétariat du Programme MAB, MABCanada et la Commission canadienne avaient installé un stand

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UNESCO à l’exposition « Eco Rendez-vous ». Celui-ci s’estrévélé un excellent endroit pour faire connaître les publica-tions de l’UNESCO, y compris la brochure spéciale en anglaiset en français Trouver la voie du tourisme durable (voir la sec-tion Publications). Le livre intitulé Tourism, Biodiversity andInformation edité par F. di Castri et V. Balaji, a aussi été dis-tribué aux participants du Sommet.

1. On peut obtenir plus d’informations sur l’Année internationale del’Ecotourisme sur : www.world-tourism.org/sustainable/IYE-Main-Menu.htm

2. Pour plus d’informations sur le tourisme soutenable, veuillez visiter :www.unesco.org/mab/ecotourism/index.htm ou contactez le Secrétariat duMAB.

Etude sur le changement mondial dans les réserves de biosphère situées en montagne

Le Conseil international de coordination du MAB, lorsde sa 17e session, s’est félicité de la coopération entre le MABet l’Initiative de recherche sur la montagne (MRI)1 pour étu-dier les impacts du changement mondial sur l’environne-ment biophysique et les conditions socio-économiques deshabitants de la montagne. En particulier, le Réseau mondialde réserves de biosphère, avec ses nombreux sites de mon-tagne, pourrait fournir un excellent cadre pour les différen-tes études.

Une première réunion a été organisée par l’Initiative derecherche sur la montagne à Berne (Suisse) en juin 2002dans le but de discuter de la future collaboration. Cette réuni-on a conclu que pour évaluer les changements mondiaux etenvironnementaux, des données d’ordre climatique et hydro-logique, ainsi que l’utilisation des sols, la couverture des ter-res, les changements économiques et culturels devraient êtremesurés, de préférence avec des transects gradients et dansdes zones de transition de ceintures végétales. Environ troisréserves de biosphère par région (Afrique, Asie-Pacifique,Amérique latine, Amérique du Nord et Europe) devraient êtresélectionnées comme sites de surveillance et d’étude. Un ate-lier plus important devrait être organisé en septembre 2003ayant les objectifs suivants :

◗ Etudier l’état de la recherche sur le changement mon-dial et environnemental aux niveaux local et régional(sciences naturelles, sociales, culturelles, économiqueset politiques) dans une série de réser-ves de biosphère de montagnequi pourraient servir de sitespilotes pour des activitésde mise en œuvre ;

Composition du Comité consultatif

Président

◗ Bunyamin A. Ola-AdamsUniversity of AgricultureAbeokutaNigeria

Vice-présidents

◗ June Marie Mow (Ms)CORALINAArchipel de San AndrésColombie

◗ Driss Fassi (Président du CIC duMAB)Institut d’AgronomieRabatMaroc

Rapporteur

◗ Boshra B. Salem (Ms)Université d’AlexandrieEgypte

Membres

◗ Jim BirtchAssociation canadienne desréserves de biosphèreHull, QuébecCanada

◗ Bonaventure GuédegbéAgence Béninoise pourl’EnvironnementCotonouBénin

◗ Han NianyongSecrétaire général du Comiténational MAB chinois

◗ Julius OszlányiPrésident du Comité MAB deSlovaquie

◗ Vladimir PischelevComité d’Etat pour la protectionde l’EnvironnementFédération de Russie

◗ Doris Pokorny (Ms)Réserve de biosphère de RhönAllemagne

◗ Effendy A. SumardjaMinistère de l’EnvironnementIndonésie

Consultants/observateurs

◗ Michel BatisseConseiller pour l’EnvironnementUNESCO

◗ Silvio OlivieriConservation International

Réserves de biosphère dont les rapports d’examen périodique ont été examinés par le Comité consultatif

RÉGION EUROPEAllemagne

◗ Bayerischer Wald◗ Mittlere Elbe (Partie de

Flusslandschaft Elbe)◗ Vessertal-Thüringen Forest

Canada

◗ Niagara Escarpment

Espagne

◗ Mancha Húmeda

RÉGION ASIERépublique islamiqued’Iran

◗ Arasbaran◗ Arjan◗ Geno◗ Golestan◗ Hara◗ Kavir◗ Lake Oromeeh◗ Miankaleh◗ Touran

République populairedémocratique de Corée

◗ Mount Paekdu

RÉGION AMÉRIQUE LATINECosta Rica

◗ La Amistad

Mexico

◗ El Cielo

RÉGION ETATS ARABESAlgérie

◗ El Kala

◗ Définir et hiérarchiser les activités à un niveau opéra-tionnel ;

◗ Identifier les différences entre les problèmes de cou-verture et de méthodologies concernant la recherche surle changement mondial en montagne ;

◗ Elaborer et diffuser des grandes lignes pour mettre enœuvre la recherche intégrée sur le changement mondialdans les réserves de biosphère en vue d’une applicabi-lité générale dans les régions montagneuses.

1. L’Initiative de recherche sur la montagne est une entreprise commune entrel’IGBP, l’IHDP et le GTOS. Pour de plus amples renseignements, consulter lesite Internet de MRI : www.mri.unibe.ch/

Réunion du Comité consultatif sur les réserves de biosphère

Le Comité consultatif sur les réserves de biosphère atenu sa neuvième réunion au siège de l’UNESCO à Paris du23 au 25 septembre 2002, sous la présidence de M. Ola-Adams, professeur à l’Université d’agriculture de Abeokuta auNigeria. Le Comité est composé de douze membres, désignéspar le Directeur général de l’UNESCO à titre personnel.Conformément aux statuts du Comité, six nouveaux memb-res sont venus remplacer les six membres sortants. La nou-velle composition du Comité figure dans l’encadré ci-contre.Des représentants de l’UICN ont également participé à cetteréunion. Les travaux du Comité ont porté sur les points briè-vement résumés ci-dessous.

Vingt cinq nouvelles propositions de réserves debiosphère ont été présentées par les pays suivants : Algérie,Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Equateur, Espa-gne, Fédération du Russie, Guinée, Italie, Madagascar, Mon-golie, République de Corée, République démocratique popu-laire de Corée, République dominicaine, Slovénie, Viet Nam.Les recommandations du Comité sur ces propositions seronttransmises pour décision au Bureau du CIC du MAB. Deuxpropositions de réserves de biosphère transfrontières ont aussiété soumises au Comité.

Six demandes d’extension de réserves de biosphère ontégalement été examinées par le Comité

. Examen périodiqueLe Comité consultatif a consacré une partie de ses tra-

vaux à l’étude des rapports d’examen périodique reçus auSecrétariat sur l’état des réserves de biosphère désignéesdepuis plus de dix ans, en application de l’article 9 du Cadrestatutaire du Réseau mondial. Dix huit rapports ont été exa-minés par le Comité à la lumière des critères de l’article 4 duCadre statutaire. La liste des réserves de biosphère dont lesrapports ont été examinés figure dans l’encadré ci-contre.

Le Comité consultatif a fait des recommandations surl’état et le fonctionnement de chacune des réserves de

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9Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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biosphère considérées, recommandations qui seront soumisesau Bureau du MAB.

Programme d’écotechnie Cousteau-UNESCO

Le programme d’écotechnie UNESCO-Cousteau(UCEP)1 est une initiative conjointe entre le MAB et la Socié-té Cousteau (Paris) pour promouvoir l’éducation interdisci-plinaire, la recherche et la prise de politiques dans le domai-ne de l’environnement et du développement. L’UCEP s’estrapidement développé ces dernières années, comptant plu-sieurs nouvelles Chaires d’écotechnie, et de nombreuses initia-tives aux niveaux national et régional. En vue d’évaluer cesdéveloppements, de partager des expériences et de mettre aupoint une stratégie d’échanges de réseaux et en vue de ren-forcer leur collaboration, 31 participants venant de 15 paysont assisté au premier atelier international des Chaires d’é-cotechnie qui s’est tenu au siège de l’UNESCO à Paris.

Sous la présidence de Mme Francine Cousteau (Prési-dente, Equipe Cousteau) et de M. Peter Bridgewater (Secré-taire du MAB), les dix Chaires d’écotechnie UNESCO-Cou-steau ont présenté des rapports détaillés sur leur chairerespective et leurs activités de réseau qui ont été suivis pardes questions et des discussions.

Les Chaires de l’UCEP et les représentants des Chairesà l’Atelier étaient :

◗ M. Charles Susanne, Université libre de Bruxelles,Belgique

◗ M. Angheluta Vadineanu, Université de Bucarest,Roumanie

◗ M. Guy Heyden, Université de Göteborg, Suède◗ M. Truong Quang Hoc, Université nationale du

Vietnam, Hanoi, Vietnam◗ M. M.S. Swaminathan, Fondation Swaminathan2,

Inde◗ Mme Irina Springuel et M. Ahmed Belal, Université

de South Valley, Egypte◗ M. Alberto Morán, Université de San Martin,

Argentine◗ M. Dumitru Ungureanu, Université technique de

Moldavie, Moldavie◗ M. Ahmad Abu-Hilal, Université de Bahreïn, Bahreïn◗ M. Berj Hatjian, Université de Balamand, Liban

Des représentants de plusieurs institutions « non-chai-res » intéressées par le programme ont donné des vues d’en-semble succinctes sur des activités et projets afférents,notamment : M. Brendan Barret, Université des Nations unies- UNU (Tokyo), Mme Marja Spierenburg, Free University ofAmsterdam (Pays-Bas), M. Carlos Cerri, Université de SaoPaulo (Brésil), M. Benjamin Lane, Université Columbia-UNESCO-Programme international sur Biosphère et Société(à l’Institut de la Terre de Columbia - USA) et M. MartinO’Connor, Centre d’économie et d’éthique pour l’environne-

ment et le développement (C3ED) à l’Université de Versailles- Saint-Quentin en Yvelines (France). Parmi les participantsse trouvait également M. Christophe Valia-Kollery, Commis-sion nationale française auprès de l’UNESCO.

Les objectifs particuliers de l’atelier étaient de :◗ Partager l’information et les expériences entre Chaires

d’écotechnie UNESCO-Cousteau existantes ;◗ Chercher à identifier des possibilités de collaboration

et d’échanges entre les universités et les organisationsparticipantes, y compris le développement de proposi-tions de projets conjoints, recherche sur le terrain, déve-loppement de programmes universitaires, etc. ;

◗ Examiner quelques priorités du MAB-UNESCO pour2002-2003 et dans quelle mesure l’UCEP et ses parte-naires peuvent contribuer à leur réalisation ;

◗ Préparer le Forum mondial des Chaires de l’UNESCO,devant se tenir au Siège de l’UNESCO en novembre2002.

L’atelier a fait plusieurs recommandations sur la coopé-ration et les échanges d’information futurs. Plusieurs de ceschaires sont déjà actives et soutiennent les réserves debiosphère (y compris la Réserve de biosphère du delta duDanube (Roumanie), la Réserve de biosphère du Golfe deMannar et la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi (Egypte),les Réserves de biosphère de Can Gio Mangrove et de Cat Tien(Vietnam)) ; cet atelier a de nouveau souligné que les réser-ves de biosphère constituent des sites privilégiés pour explo-rer et promouvoir la recherche interdisciplinaire et l’éduca-tion pour le développement durable.

1. Davantage d’information sur UCEP et l’atelier sont disponibles surle MABNet : www.unesco.org/mab/capacity/ucep/ucepmab.htm

2. Davantage de renseignements sur la Fondation M.S. Swaminathanse trouvent dans l’encadré, page 23.

Participants à l’atelier international des Chaires d’écotechniePhoto : © Equipe Cousteau

e but de la MA est d’amélio-rer la gestion des écosystèmes mon-diaux, naturels ou non, en aidant àrépondre aux besoins des décideurs (ycompris tous les partenaires de tous lessecteurs) en matière d’informationsscientifiques contrôlées et adéquates surles conditions des écosystèmes, lesconséquences des changements qui lestouchent et les possibilités de réponses.La MA fournira des informations et ren-forcera aussi les capacités humaines etinstitutionnelles. La MA sera entrepriseà de multiples échelles spatiales. Le pro-gramme consiste en une évaluation glo-bale ainsi que plusieurs évaluations desconditions et des changements d’éco-systèmes dans des communautés, des

Réunion sur la recherche sur les écosystèmesurbains et le Millenium EcosystemAssessment : Exploration des liensUNU/IAS – UNESCO/MAB – OMS, au siège de l’UNESCO,du 12 au 15 mars 2002.

L’objectif de cette réunion était de présenter les compo-santes de Millenium Ecosystem Assessment (MA) (l’Evaluationdes écosystèmes pour le millénaire) (voir encadré ci-dessous)et leur évolution, à un groupe de jeunes scientifiques et auxmembres du Groupe urbain du MAB impliqués dans desrecherches sur le milieu urbain. Elle avait pour but d’exami-ner comment les recherches entreprises, actuellement ou à l’a-venir, sur le milieu urbain par les organisations qui sponsori-saient la réunion, ou les recherches qui sont associées à cesorganisations, pourraient contribuer à la réussite de la MA,mais aussi comment la MA pourrait être utile aux étudiantsen initiant de nouvelles approches, de nouveaux concepts etde nouveaux résultats. La réunion a aussi donné à tous les par-ticipants l’occasion d’échanger des informations, des perspec-tives et des idées liées à la recherche urbaine et péri-urbaineet à la politique en général, en vue d’explorer les opportuni-tés de coopération future et d’actions conjointes. Parmi lesrésultats les plus importants de la réunion, on citera :

◗ l’identification de mesures concrètes pour soutenir laMA, en relation avec les écosystèmes urbains, y com-pris par d’éventuelles évaluations sous-globales dansdes zones urbaines et péri-urbaines telles que la Réser-ve de biosphère de la ceinture verte de Sao Paulo ;

◗ l’examen des approches de la MA, de ses concepts etdes résultats attendus ainsi que de la mesure dans

laquelle les efforts de recherche actuels sur les écosys-tèmes urbains pourraient en tirer profit ;

◗ la promotion de la création d’un réseau et d’échangesd’informations entre les différentes équipes qui étudientles écosystèmes urbains ;

◗ un document conceptuel sur les écosystèmes urbainsqui a été présenté à la réunion de la Commission de laMA à Paris, le 15 mars 2002, et qui sera inclus dans unprochain rapport UNU/MAB.

Programme conjoint de l’Université Columbiaet de l’UNESCO sur Biosphère et Société

L’Université Columbia et le Programme MAB de l’U-NESCO ont lancé un programme commun sur Biosphère etSociété (CUBES) au siège des Nations unies à New York le21 juin 2002. Jeffrey Sachs, directeur de l’Earth Institute (Insti-tut de la Terre) de l’université, dirigera le programme qui estle premier partenariat entre l’Université Columbia et lesNations unies. Il est aussi sous-secrétaire général et remplitles fonctions de conseiller auprès du Secrétaire général desNations unies, Kofi Annan.

La mission de CUBES est d’assister les communautéslocales dans le monde entier à s’adapter aux changementsenvironnementaux et de société et à partager l’informationentre les sociétés faisant face à des défis semblables. C’estmettre les gens au coeur de la nature et de l’environnementde façon à ce qu’ils puissent commencer à résoudre les pro-blèmes environnementaux qui leur font face.

Ce partenariat est le fruit de la Conférence internatio-nale de l’UNESCO-Université Columbia sur Biodiversité etSociété tenue en mai 20011. Cette dernière a adopté une décla-ration appelant « nos collègues dans le gouvernement et lasociété civile à embrasser des visions flexibles, à multi-facet-tes, et démocratiques de la conservation de la biodiversité etdu développement durable s’adaptant aux particularités cul-turelles et environnementales de chaque endroit. » Des thè-mes communs ont été explorés, qui ont conduit à l’établisse-ment de six sites de recherche au Cambodge, Pérou, Afriquedu Sud, République démocratique du Congo et Etats-Unis.

En tant que Secrétaire général, Kofi Annan, a lui mêmefait observer2 récemment dans le contexte du Sommet mon-dial pour le développement durable, que cinq questions clésdevraient faire l’objet d’une résolution pour l’avenir – l’eau,l’énergie, la santé, l’agriculture et la biodiversité (WEHAB)3.CUBES ne traite pas toutes ces questions mais la majeurepartie de ces dernières seront étudiées d’une manière intégréeen unissant les ressources de l’Université Columbia et sonInstitut de la Terre ainsi que les réseaux de l’UNESCO.

1. Pour de plus amples informations sur la Conférence internationale surBiodiversité et société, voir le Bulletin des réserves de biosphère n° 10(page 4) ou consulter le site Internet suivant :www.earthscape.org/rl/cbs01/cs01.html

2. Le discours du Secrétaire général sur WEHAB « Les riches commeles pauvres ont un intérêt manifeste à protéger l’environnement, promouvoir le développement durable » disponible sur :www.un.org/News/Press/docs/2002/sgsm8239.doc.htm

3. Les documents cadres WEHAB sont disponibles sur :www.johannesburgsummit.org/html/documents/wehab_papers.html

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L’évaluation des écosystèmespour le millénaire (MA)

nations, des régions individuelles, (c.-à-d. des évaluations sous-globales). Denombreuses évaluations vont être entre-prises à des échelles qui vont du villagelocal au bassin hydrographique d’unfleuve. Plusieurs évaluations sous-glo-bales ont déjà été approuvées, mais denouvelles activités d’évaluationdevraient faire partie de la MA au coursde la première année d’évaluation(2002). Les évaluations sous-globalesont été conçues de façon à stimuler età renforcer les capacités en vue d’uneadoption très large au niveau mondialdes approches d’évaluation intégrée.Parmi les évaluations, on compte uneévaluation urbaine et semi-urbaine cen-trée sur trois régions de Suède.1

1. www.milleniumassessment.org/en/assessments/a.Sweden.htm

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Réunion du groupe de liaison sur la diversité biologiquedes écosystèmes d’eaux intérieuresWageningen, Pays-Bas, 13-15 juin 2002

Cette réunion1 a été organisée par Wetlands Internatio-nal et par le Bureau de la Convention de Ramsar (sur les zoneshumides), afin de faire le point sur la mise en œuvre du Pro-gramme de travail sur la biodiversité des écosystèmes d’eauxintérieures dans le cadre de la Convention sur la diversité bio-logique (CBD). Quelque 30 participants sont venus à la réuni-on représenter diverses institutions hollandaises et interna-tionales. Jan Kvet, membre du Bureau MAB, représentait leprogramme MAB/UNESCO. Les objectifs de cette réunionétaient :

◗ Mettre au point une description détaillée du statut etdes tendances de la biodiversité dans les écosystèmesd’eaux intérieures, l’utilisation qu’on peut en faire et lesmenaces qui pèsent sur eux, et identifier les lacunesdans nos connaissances de cette biodiversité ;

◗ Préparer une proposition pour la révision et l’amélio-ration du Programme de travail, prenant en compte lesoptions et les actions prioritaires pour la conservationet l’utilisation durable des ressources des eaux inté-rieures et, dans le même temps, promouvoir la réalisa-tion des objectifs de la Convention sur la diversité bio-logique au niveau national.

Deux documents furent présentés et développés pen-dant la réunion : le premier traite de la « Révision du statutet des tendances de la biodiversité des eaux intérieures »2 etl’autre de la « Révision de la réalisation du Programme de tra-vail sur la biodiversité des écosystèmes d’eaux intérieures etproposition pour mieux préciser le Programme de travail »3.En ce qui concerne le second, on a accordé une attention par-ticulière aux obstacles qui freinent la réalisation du Pro-gramme de travail. Ceux-ci peuvent être regroupés en troiscatégories :

1. manque d’environnement et d’outils adéquats,2; manque de capacités, et3. manque de connaissances.

Des moyens furent suggérés pour vaincre ces obstacles,et le MAB pourrait jouer un rôle important dans cet effort.

Ces deux documents sont intéressants pour les activi-tés du Programme MAB et pour sa coopération avec laConvention de Ramsar.

1. Texte de Jan Kvet, du Comité national du MAB tchèque2. Ce rapport est considéré comme une aide pour les Parties à la CBD lors de

leur mise en application du Programme de travail et, spécialement,lorsqu’elles doivent faire la synthèse d’un matériel disparate. La versionfinale du rapport sera publiée dans les séries techniques da la CBD ennovembre 2002.

3. Ce document sera retravaillé et préparé comme document de référence pourles discussions sur le projet révisé du Programme de travail.

Stockholm trente ans plus tardProgrès réalisés et défis à relever concernantla coopération internationale, 17-18 juin 2002

Il y a trente ans, la Conférence des Nations unies surl’environnement humain1 se tenait à Stockholm. Celle-ci avaitétabli les bases pour une nouvelle ère de coopération inter-nationale dans le domaine environnemental. Stockholm tren-te ans plus tard2 a été organisé par le Gouvernement suédois,en commémoration de la conférence de 1972 à Stockholm etson objectif était de réfléchir aux implications pour l’avenirdes leçons tirées, et en particulier dans l’optique du prochainSommet de Johannesburg. Les participants de la conférencese sont réunis au Parlement suédois pour écouter une sériede présentations plénières tirées d’une vaste panoplie d’expé-riences et de domaines d’expertise. Parmi les participants setrouvaient Maurice Strong, Sous-secrétaire général des Nationsunies, Klaus Töpfer, Directeur exécutif de l’UNEP, Kjell Lars-son, Ministre suédois pour l’environnement, et Paul Raskin,Directeur de l’Institut de l’environnement de Stockholm àBoston. La réunion s’est ensuite séparée en huit séminairesparallèles selon les thèmes de travail suivants :

1. La route de Stockholm à Johannesburg ;2. Les interactions entre la science et la politique ;3. La durabilité comme moteur de l’innovation technolo-

gique ;4. Les technologies émergentes et la concentration de pou-

voir des multinationales : les défis environnementauxet sociaux ;

5. Les nouveaux outils requis après trois décennies de« carottes et de bâtons » dans les efforts de durabilité ?

6. Evaluation des risques environnementaux et gérer l’in-sécurité ;

7. Construire la résilience : nécessité au vu du changementmondial ;

8. Les opportunités : croissance équitable, développementvert, changement structurel et durabilité.

Les résultats, y compris l’information sur l’approchedes réserves de biosphère, seront publiés à temps pour leSommet mondial pour le développement durable et présen-tés par la délégation suédoise à Johannesburg.

1. Pour de plus amples informations sur la Conférence de Stockholm de 1972,consulter le site : www.unep.org/Documents/Default.asp?documentID=97

2. Pour de plus amples informations sur Stockholm 30 ans plus tard,consulter le site : miljo/regeringen.se/Projekt/plus-30/

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Atelier international sur la désertification :réhabilitation des terres arides dégradéeset des réserves de biosphèreAlep, République arabe syrienne, 2-3 mai 2002

Cet atelier1 a été organisé par le MAB-UNESCO en col-laboration avec le Centre international pour la recherche agri-cole dans les zones arides (ICARDA)2 et l’Université desNations unies (UNU)3. Y ont pris part 14 participants venusd’Egypte, Allemagne, Inde, Japon, Jordanie, Liban, Maroc,Pakistan, Fédération de Russie, Soudan, Tunisie et Yémen. Desreprésentants de la FAO, de l’UNEP, de l’UNU, d’ICARDA, etde l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) y ont assistéégalement.

L’atelier traitait en particulier les questions suivantes :1. Les aires centrales des réserves de biosphère et des sites

gérés de manière semblable peuvent-elles être considé-rées comme des « sites de référence » pour évaluer lavégétation naturelle potentielle et les populations defaune et flore viables dans les zones arides ?

2. Les activités de réhabilitation peuvent-elles être entre-prises dans les zones tampon et les aires de transitiondes réserves de biosphère en utilisant le « pool » desgènes des aires centrales ?

3. Quelles cultures de rente et espèces à utilisations mul-tiples ont prouvé être particulièrement utiles pourencourager à la fois la réhabilitation des terres aridesdégradées et la génération de revenus pour les popula-tions locales qui habitent les aires de transition desréserves de biophère ?

4. Les savoirs traditionnels aident-ils à lutter contre ladésertification ?

5. Des sites tests adéquats (les réserves de biosphère et dessites gérés de manière semblable) peuvent-ils être iden-tifiés en Afrique, dans les Etats arabes et en Asie dansle cadre d’une initiative commune de recherche sur laréhabilitation des terres arides dégradées ?

En ce qui concerne la première question, les partici-pants ont estimé que les aires centrales devraient être des sitesde référence, en particulier si une réserve de biosphère estassez vaste pour réunir à la fois des régions dotées d’unevaleur de conservation et des régions qui sont utilisées à desfins économiques par les populations locales selon les objec-tifs de conservation.

Quant à la deuxième question, il est important de déter-miner la gestion générale et l’objectif de l’utilisation des solspour chaque réserve de biosphère. Les zones tampon peuventêtre utilisées dans le cadre d’une écologie de réhabilitation enutilisant le « pool » de gènes de l’aire ou des aires centrales :en ce sens, elles serviraient à agrandir l’aire ou les aires cen-trales de la réserve de biosphère. Les zones tampon et les airesde transition peuvent aussi être utilisées pour des activités deréhabilitation, rehaussant ainsi l’agro-biodiversité d’une aire

donnée et générant des revenus pour les habitants des terresarides. Les activités de réhabilitation dans les zones tampondevraient être entreprises en fonction des associations de plan-tes et des compositions d’espèces des aires centrales.

Plusieurs types de récoltes de rentes et d’espèces à uti-lisations multiples ont été évoquées pour la réhabilitation desterres arides (ex : les xérophiles et les halophytes comme lesespèces de jojoba, acacia, prosopis, tamaris et Zizyphus). Alorsque certains participants ont fait ressortir les mérites de l’in-troduction d’espèces exotiques à utilisations multiples dansles zones arides, d’autres se sont montrés plus prudents carces dernières peuvent devenir envahissantes et dominantes,menaçant ainsi l’équilibre écologique d’origine de l’écosystè-me. Il en est ressorti qu’on devrait mettre l’accent sur la pro-pagation et l’utilisation d’espèces locales et autochtones dansle domaine de la réhabilitation des terres arides, puisque lespopulations locales savent souvent parfaitement à quoi ellespeuvent servir.

Au sujet des savoirs traditionnels, les participants ontconclu que les connaissances locales et autochtones consti-tuaient des moyens importants pour lutter contre la déserti-fication puisqu’elles se fondent souvent sur des technologiessimples et peut coûteuses. Les savoirs traditionnels couvrentle savoir-faire relatif aux pollinisateurs, aux espèces médici-nales, aux espèces de lutte contre les ravageurs, etc. qui peu-vent être des outils très efficaces pour assurer la survie dansdes conditions rudes de terres arides. Plusieurs participantsont estimé que les savoirs traditionnels devraient être docu-mentés pour éviter leur disparition. En outre, ils auraientbesoin d’être testés et validés par la recherche scientifique.Dans certains cas, les savoirs traditionnels pour lutter contrela désertification devraient aussi être complétés par des tech-nologies modernes.

A la fin, tous les participants de l’atelier ont exprimé levoeu que de tels ateliers se poursuivent afin de continuer àtravailler ensemble sur la dégradation et la réhabilitation desterres arides dans les réserves de biosphère. Ils ont appréciéde bénéficier ainsi d’un échange d’information entre régions,entre l’Afrique du Nord, les Etats arabes ainsi que l’Asie cen-trale et du Sud. Les futurs ateliers sur les terres arides et lesréserves de biosphère devraient s’efforcer d’élaborer desméthodologies communes et de standardiser des collectes dedonnées à des fins de comparaison.

1. Pour de plus amples renseignements, s’adresser à : Thomas Schaaf au Secrétariat du MAB ([email protected])

2. Davantage d’informations sont disponibles sur le site Internet d’ICARDA : www.icarda.cgiar.org/

3. Pour de plus amples renseignements, consulter le site Internet de l’UNU : www.unu.edu

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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13Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Atelier international sur la « Gestion durabledes zones arides marginales »UNU-UNESCO-ICARDA, Alexandrie, Egypte, 23-25 septembre 2002.

Plus de 30 participants représentant 12 pays et plu-sieurs organisations internationales (y compris la FAO, leCentre arabe des études sur les zones arides et les terres séches(l’ACSAD), l’ICARDA, l’UNU et l’UNESCO) ont pris part àcet atelier1 qui était organisé par l’UNU avec le support del’UNESCO et de l’ICARDA. Les participants ont reconnu lanécessité de poursuivre les travaux de recherches conjointesdans les régions arides, et les quatre thèmes principaux sui-vants ont émergé :

1. L’importance des zones arides marginales (reconnais-sance de leurs caractéristiques uniques qui requièrentdes modèles de gestion intégrée et une approche équi-librée entre les connaissances traditionnelles et l’appli-cation des nouvelles technologies) ;

2. Les défis que pose la gestion des zones arides (ex. lasélection de cultures adaptées à l’aridité, problèmes liésà l’extension urbaine et au tourisme) ;

3. Les sujets de recherches (tels que la meilleure efficaci-té de l’utilisation de l’eau, l’irrigation avec de l’eau demer ou saumâtre, l’utilisation d’halophytes, l’applicationet la validation des connaissances traditionnelles dansla lutte contre la dégradation des sols, etc.) ; et

4. Les questions institutionnelles (le besoin d’améliorer lacoordination des projets de recherches ou de dévelop-pement entre les pays donateurs et receveurs, unemeilleure intégration des projets au niveau national etla communication des résultats des recherches aux déci-deurs politiques.

L’atelier a aussi fourni l’occasion de tenir une réunionpréparatoire pour un nouveau projet commun UNU-UNES-CO-ICARDA sur la « Gestion durable des zones arides mar-ginales », qui a eu lieu au Caire et à Alexandrie. Ce devraitêtre un projet comparatif de recherche sur les zones arides enChine, en Egypte, en Iran, en Jordanie, au Pakistan, en Syrie,en Tunisie et en Ouzbékistan, d’une durée de 4 ans à partirde 2003. La Région flamande, en Belgique, et les participantschinois, par l’intermédiaire de l’Académie chinoise des scien-ces, ont exprimé leur intérêt et envisagent de financer une par-tie du projet qui pourrait être réalisé conjointement parl’UNU, l’UNESCO et l’ICARDA. Le projet concernerait lesproblèmes de l’eau et de la gestion durable des zones arides,en examinant le cas de plusieurs réserves de biosphère(Omayed, en Egypte ; Dana, en Jordanie ; Lal Suhanra, auPakistan et Xilin Gol, en Chine).

1. L’UNU publiera le compte rendu de l’atelier dans ses séries.

Conférence internationale sur L’Homme et l’océan : « Conservernotre environnement côtier »Tokyo, Japon, 8-10 juillet 2002

Cette conférence1 a été organisée par l’Université desNations unies (UNU), Iwate, et le MAB de l’UNESCO. Elle amis en lumière les réalisations des collaborateurs de l’UNUet a fait le bilan de l’état actuel de la science sur les trois sujetssuivants :

◗ Pollution des disrupteurs endocriniens en Asie etdans le Pacifique

◗ Gestion côtière et développement économique◗ Ecologie marine et environnement.

Les résultats de chacun de ces thèmes sont résumés ci-après.

Les polluants disrupteurs endocriniens (PDE) cons-tituent un important groupe de polluants qui affectent le déve-loppement hormonal des organismes vivants et qui, en consé-quence, peuvent avoir des impacts importants sur lespopulations humaines et les écosystèmes. Les PDE provien-nent de l’industrie, des activités agricoles, des échappementsdes agglomérations urbaines et des égouts. Ils sont égalementprésents dans l’environnement à des taux qui continuent des’accroître malgré leur interdiction en Asie et dans le Pacifique.Au cours de la réunion, il a été reconnu que des stratégiesprospectives sont nécessaires pour prévoir et limiter leursrisques. De plus, il est clair que les scientifiques et les déci-deurs de toutes les régions ont besoin de coopérer pour résou-dre les problèmes actuels et futurs causés par les PDE sur l’en-vironnement.

Les menaces posées aux habitats côtiers tels que lessystèmes de mangroves, les lits d’algues, les bancs de sablecôtiers, augmentent. Parmi ces dernières, ont été discutéesplus en détail, au cours de ce symposium, celles causées parla surexploitation due à l’élevage de crevettes et d’autres for-mes de cultures, la disparition des habitats côtiers pour accroî-tre les constructions dans les zones côtières, et les polluantsqui sont considérés comme la principale menace sous sesdiverses formes. Il a été reconnu qu’il reste beaucoup à fairepour atténuer les dommages causés aux écosystèmes côtiersà cause des activités humaines, mais qu’il existe désormais desoutils pour formuler des politiques de gestion côtière fondéessur des informations et des analyses rationalisées. Il a étéconclu que pour réussir la gestion côtière, la volonté politiqueest un élément clé à la fois au sein des gouvernementsnationaux et des populations. C’est pourquoi il est vraimentnécessaire de sensibiliser l’opinion publique et les partiesprenantes.

Les nouvelles avancées technologiques nous permettentde mieux comprendre les écosystèmes côtiers et marinset les sensibilités des animaux qui y vivent. Les présentationsdu symposium ont fourni une vue générale des menaces

posées à la vie côtière et marine, en particulier, par l’accu-mulation des polluants chez les poissons et les mammifères.Des perpectives quant à la survie des espèces marines ont éga-lement été présentées lors de ce symposium. Il a été concluqu’il serait de plus en plus important de continuer à pro-mouvoir les efforts destinés à maximiser les découvertes scien-tifiques par le biais de :

◗ La coopération des groupes scientifiques qui produisentun effet de synergie multiplicateur sur les résultatsscientifiques.

◗ Le développement de partenariats qui sont cruciauxdans une utilisation efficace des ressources limitées, àla fois humaines et financières.

◗ La diffusion de l’information scientifique par les orga-nisations internationales, ce qui est essentiel.

◗ Le développement des capacités dans les pays en déve-loppement d’Asie et du Pacifique pour entreprendre desrecherches et traduire les résultats en recommandationset politiques.

1. Des recueils de procès-verbaux sont disponibles auprès de l’UNU ou duSecrétariat du MAB de l’UNESCO.Pour des plus amples informations, s’adresser à : Miguel Clüsener-Godt,Secrétariat du MAB ([email protected]) ou consulter le siteInternet de l’UNU : landbase.hq.unu.edu/Conference/Programme.htm

Troisième atelier sur la biodiversité mondialePretoria, Afrique du Sud, juillet 2002

Cet atelier1 a été organisé par BioNET-INTERNATIO-NAL2 en collaboration avec les Secrétariats de la CBD et duMAB et en association avec le Secrétariat de la Conventioninternationale pour la protection des végétaux.

Le mandat de BioNET-INTERNATIONAL est de créerdes mécanismes durables pour aider les pays en développe-ment à surmonter l’« obstacle taxonomique » en devenantindépendant en taxonomie. L’une des plus grandes réalisationsde BioNET-INTERNATIONAL est d’avoir établi des réseauxsous-régionaux ou « LOOPs » (Partenariats organisés et fonc-tionnant localement) en Afrique australe et en Asie de l’Est.Certains de ces réseaux ont réussi à collecter des fonds impor-tants du Fond pour l’environnement mondial3, qui est lemécanisme financier de la Convention sur la diversité biolo-gique (CBD), et d’autres accords environnementaux multila-téraux. BioNET-INTERNATIONAL est avec l’UNESCO l’undes partenaires clés dans la mise en œuvre du programme detravail de la CBD sur l’Initiative mondiale sur la taxonomie4.

L’atelier s’est divisé en trois sessions selon les thèmessuivants : besoins de l’utilisateur ; optimiser la technologie etles outils, les réseaux et les partenariats ; et renforcement descapacités en matière de taxonomie. L’un des principaux résul-tats de l’atelier fut une déclaration pour le Sommet mondialpour le développement durable. Les gouvernements dumonde ont été appelés à renforcer les moyens de développerles capacités en matière de taxonomie et à reconnaître la

contribution clé de la taxonomie au développement durable,y compris la mise à disposition des services pour les écosys-tèmes comme la fourniture d’eau propre5. En outre, un pro-gramme de travail sur la manière de construire les capacitésnécessaires pour contrebalancer l’obstacle taxonomique a étémis au point pendant la réunion. Ce programme sera très utilesurtout aux réseaux régionaux du MAB désireux de contri-buer au travail de ces réseaux « LOOPs » dans le but derehausser les capacités en taxonomie et les applications entaxonomie dans ces régions.

1. Pour de plus amples renseignements, s’adresser à : Salvatore Arico au Secrétariat du MAB ([email protected])

2. Pour plus d’informations sur BioNET-INTERNATIONAL, consulter le siteInternet sur : www.bionet-intl.org/

3. Voir également l’article sur le Golfe de Mannar page 23.4. Pour de plus amples informations sur l’Initiative mondiale sur la taxonomie,

consulter le site Internet :www.biodiv.org/programmes/cross.cutting/taxonomy/default.asp

5. La déclaration entière pour le SMDD est disponible sur : www.bionet-intl.org/3redglobalworkshop/WSSD_statement.htm

Atelier sur les écosystèmes émergentsSeptembre 2002. Grenade, Espagne.

Cet atelier a été organisé par le Programme MAB de l’U-NESCO et par le Comité scientifique sur les problèmes de l’en-vironnement (SCOPE), du Conseil international pour la scien-ce (CIUS). Quelque 20 scientifiques ont assisté à l’atelier dontl’objectif principal était de tester la validité du concept « éco-systèmes émergents ». On a reconnu que celui-ci était unconcept valide qui, même s’il doit encore être approfondidavantage, a de très importantes implications sociétales. Il aété convenu d’en discuter les aspects socio-économiques lorsd’un atelier de suivi qui devrait se tenir au Brésil au printemps2003.

A l’intérieur d’un continuum d’écosystèmes (desmilieux sauvages à ceux où les interventions humaines sontles plus lourdes), les écosystèmes émergents occupent uneposition intermédiaire. Ces systèmes se caractérisent par denouvelles combinaisons et/ou une abondance relative d’espè-ces qui n’ont jamais existé comme telles dans une région bio-géographique donnée.

L’atelier a traité de problèmes tels que l’échelle à laquel-le il faut étudier et gérer les écosystèmes émergents ; les seuilsécologiques à franchir pour qu’un système écologique soitconsidéré comme émergent ; et les valeurs associées aux éco-systèmes émergents, spécialement les occasions qu’ils four-nissent (ex. pour le développement économique, la conser-vation de la biodiversité, le potentiel éducatif, etc.).

Les écosystèmes émergents pourraient faire l’objet d’unprojet conjoint UNESCO-MAB et SCOPE, dans le domainedes nouvelles théories écologiques et de leur implication dansla gestion et la planification durables des milieux concernés.

Pour plus d’informations, s’adresser à : Salvatore Arico au Secrétariat de MAB ([email protected]).

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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15Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

Avez-vous d’autres exemples de sites Internet de réserves de biosphère intéressants que vous aimeriez partager avec nos lecteurs ?

Envoyez-nous un E-mail avec son URL et une brève description du site à [email protected]

Quoi de neufsur vos sites Internet :

Informations sur ce qui se passe sur le MABNet…

n vue de faciliter l’accès auxvisiteurs et surtout pour trouver plusfacilement ce qu’ils cherchent, le MAB-Net a quelque peu changé sa structure.Par exemple, le titre ‘Topics, a-z’ com-prend des mots clés qui vous emmènent rapi-dement là où vous voulez aller.

e MABNet a consacré un nouveau site au BRIM(Surveillance continue dans les Réserves de biosphère)1 (ou Bio-sphere Reserve Integrated Monitoring) par example des métho-dologies sur la surveillance socio-économique. Ce site estencore à ses débuts, n’hésitez donc pas à le consulter sou-vent.

n CD-ROM2 intitulé L’UNESCO dansles montagnes du monde est désormaisdisponible en ligne. Il contient des informationssur les sites montagneux faisant partie duRéseau mondial de réserves de biosphère etinscrits sur la Liste du Patrimoine mondial, etd’autres renseignements utiles.

e Kit pédagogique sur la désertifi-cation, lancé en collaboration avec le Secrétariat de laConvention des Nations unies pour la lutte contre la déser-tification, est également disponible en anglais, français etespagnol3.

epuis mars 2002, nous avons le plaisir de publierP’tit MAB sur le MABNet, créé par la Réserve de biosphè-re des Vosges du Nord/Pfälzerwald, qui comprend despages interactives pour les enfants. Accompagnépar « Loustic, le lynx », les enfants y décou-vrent la mission et les objectifs des réser-ves de biosphère, l’impact de l’hommesur la nature, et les valeurs naturel-les et culturelles de la réserve debiosphère. Nous saisissons cetteoccasion pour remercier la Réservede biosphère des Vosges duNord/Pfälzerwald de nous avoir laissépublier P’tit MAB sur le MABNet.

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1. Le site Internet du BRIM est disponible sur : www.unesco.org/mab/brim/index.htm

2. Le CD est disponible sur : www.unesco.org/ab/publications/cdros.htm et sur : valhalla.unep-wcmc.org/unesco/index.htp

3. Le Kit pédagogique est disponible sur :www.unesco.or/mab/publications/publications.htm et directement sur le site Internet Unesdoc en anglaissur : unesdoc.unesco.org/images/0012/00125816e.pdf ; en français sur : unesdoc.unesco.org/images/0012/001258/125816f.pdf ; en espagnol sur : unesdoc.unesco.org/images/0012/001258/125816s.pdf

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Réserve de biosphère Vosges du Nord/Pfälzerwald (France/Allemagne)Découvrez cette réserve de biosphère

transfrontière, désignée par l’UNESCO en 1998.Un site riche en informations dynamiques commedes cartes interactives, une visite virtuelle, unegalerie de photos, P’tit MAB pour les enfants, etdes renseignements sur la réserve de biosphère etses sentiers de randonnée, etc. En anglais, françaiset allemand.

Reserva de biosfera Delta del Paraná (Argentine)Ce site comprend des informations générales sur la

réserve de biosphère, une présentation vidéo et desdocuments de réunion ainsi que des renseignementsmétéorologiques. En espagnol.

Clayoquot Biosphere Trust (Canada)On trouve ici des informations sur le Fonds de la Réserve de

biosphère de Clayoquot, sur la science et la recherche, une zonepour enfants, de la documentation, les communautés sur lesPremières Nations et les communautés locales ainsi qu’un panneaupour messages de la communauté. En anglais.

www.biosphere-vosges-pfaelzerwald.org/

www.sfernando.mun.gba.gov.ar/biosfera.html

www.clayoquotbiosphere.org/

De bonnes nouvelles en provenance du projet ERAIFT

L’année 2001 avait été marquée par la reconnaissancedu diplôme de DESS de l’ERAIFT par le CAMES (Conseil afri-cain et malgache pour l’enseignement supérieur) en son20ème Colloque (Abidjan, Côte d’Ivoire, 3 décembre 2001).L’année 2002 a connu la sortie des 32 premiers diplômés dela première et deuxième promotions de DESS de l’ERAIFT(Ecole régionale post-universitaire d’aménagement et de ges-tion intégrés des forêts et territoires tropicaux), ressortissantsdes deux Congo (RDC et Congo/Brazzaville). C’était au cours

à la réunion de Kinshasa dans le but d’examiner la possibili-té de créer un réseau d’échanges et de partenariat (et éven-tuellement de co-tutelle universitaire) avec l’ERAIFT. Il s’agitde : Columbia University/UNESCO Programme « Biodiversi-té et Societé » (CUBES), du Programme UNESCO-CousteauEcotechnie, du Département des forêts de la FAO, de l’ENEF(Ecole nationale des Eaux et Forêts du Gabon), de Gem-bloux, de l’ULB (Belgique), de l’Université d’Abobo-Adjamé(Côte d’Ivoire), de l’Université Marien Ngouabi (Congo) etdu CAMES. La retransmission par plusieurs chaînes de télé-vision suivies à Kinshasa et à Brazzaville de la cérémonie deremise des diplômes aux étudiants a contribué à renforcer lavisibilité de l’UNESCO dans la sous-région1.

1. Pour plus d’informations sur le projet PNUD-UNESCO/MAB-ERAIFT,veuillez s’adresser à : Sami Mankoto au Secrétariat du MAB([email protected])

Réunion d’experts sur l’eau et la biodiversitéAlexandrie, Egypte, 3-5 mars 2002

« L’eau et la biodiversité en régions arides et semi-ari-des » constitue une des priorités du programme MAB/UNES-CO pour 2002-2003, et elle revêt une importance particuliè-re dans les pays arabes. C’est une initiative conjointe des deuxprogrammes scientifiques de l’UNESCO : PHI et MAB. Desexperts de renommée internationale et régionale ont pris partà cette réunion d’experts1 et y ont contribué par des présen-tations, suivies d’une table ronde qui s’est concentrée surdeux sujets principaux :

. Projets liés au thème « Eau et biodiversité »qui pourraient éventuellement être réaliséspar le réseau ArabMABOn a recommandé deux projets possibles :◗ Projet 1 : Le rôle de la gestion de l’eau (y compris

les prélèvements d’eau) dans la conservation et l’u-tilisation durable de la biodiversité dans les écosys-tèmes arides ;

◗ Projet 2 : Etude de la biodiversité dans les zoneshumides des pays arabes.

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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M. P. Bridgewater, Secrétaire du Programme MAB,félicitant l’un des diplomésde l’ERAIFT en présencedes Ministres del’Environnement de RDC et de l’Économie forestière,de la Pêche et des Ressources halieutiques du Congo.

d’une cérémonie haute en couleurs qui a eu lieu au “Palaisdu Peuple” à Kinshasa le 3 juin 2002. Plus de cinq cents per-sonnes, parmi lesquelles les membres des familles des heu-reux lauréats, ont participé à cette manifestation.

Cette séance académique de remise des diplômes a coïn-cidé avec l’ouverture solennelle de la 5ème session du Comi-té international de supervision de l’ERAIFT, présidée par leMinistre de l’Education nationale de la République démocra-tique du Congo, en présence de plusieurs autres ministres dugouvernement, des autorités universitaires et diplomatiques.L’événement a eu une portée sous-régionale avec la venue duMinistre de l’Economie forestière, de la Pêche et des Res-sources halieutiques du Congo. La délégation de l’UNESCOétait conduite par M. P. Bridgewater, Secrétaire du Program-me MAB qu’accompagnait M. S. Mankoto, de la même divi-sion, chargé de l’ERAIFT. Les collègues des Bureaux hors-siègeconcernés (M. E. Fassbender, UNESCO/Kinshasa, M. Gassa-ma et V. Seck, UNESCO-Libreville, et A. Olloy,UNESCO/Dakar-BREDA) y ont également pris part.

Conformément à la recommandation de la 17ème ses-sion du Conseil du MAB (Paris, 18-22 mars 2002), les insti-tutions et programmes internationaux ci-après ont participé

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. Principes :On s’est mis d’accord sur certains principes géné-

raux qui gouvernent l’application de ces projets éven-tuels :

1. Consensus des pays participants sur la mission, sesraisons d’être et ses objectifs ;

2. Intégration de MAB (biodiversité), PHI (hydrologie)et MOST (socio-économie) ;

3. Mise en œuvre dans desréserves de biosphèresélectionnées ;

4. Intégration des connaissancesscientifiques et traditionnelles ;

5. Participation locale à toutes lesétapes du projet ;

6. Principe de « Gestion adaptative » ;7. Problème d’échelle : écosystème et paysage ;8. Rapport direct avec des conventions internationales ;9. Sécurité des activités génératrices de revenus au

bénéfice de la population locale ;10. Renforcement des capacités ;11. Méthodologies de standardisation ;12. Sélection de quelques réserves de biosphère/de

réserves de biosphère potentielles / de sites deRamsar et d’autres aires protégées qui remplissent lescritères nécessaires pour servir de modèles pour desapplications plus vastes.

Enfin, on a reconnu la nécessité de créer sur Internetun glossaire annoté, ou un lexique, des termes liés à l’écolo-gie qui sont utilisés par les programmes MAB et PHI, en arabe,en anglais et en français (ex. biodiversité, réhabilitation, éco-hydrologie, gestion adaptative, etc.).

1. Texte de Boshra Salem, MAB Egypte

17Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

Projet régional UNESCO-MAB/PNUE-FEMsur le «Renforcement des capacités scientifiqueset techniques pour une gestion effective et uneutilisation durable de la diversité biologique dansles réserves de biosphère des zones aridesd’Afrique de l’Ouest» Fin de la phase PDFB1

La phase de préparation du projet UNESCO-MAB/PNUE-FEM, lancée en avril 2001, s’estachevée en juillet 2002.

En février 2002, les six pays se sont réunis auBureau régional de l’UNESCO de Dakar (Sénégal). A cette

réunion ont participé les points focaux du MAB, les conser-vateurs des réserves de biosphère, les consultants nationauxscientifiques et les représentants des communautés locales dessix sites concernés : Pendjari (Bénin), Mare aux Hippopota-mes (Burkina Faso), Comoé (Côte d’Ivoire), Boucle du Baou-lé (Mali), « W » du Niger (Niger) et Niokolo Koba (Séné-gal). M. Jacques Weber, Directeur de l’Institut français pourla biodiversité a assisté à la réunion en qualité d’expert inter-national. La réunion avaitpour objectif principal de défi-nir un plan de travail régionalpour la phase globale du pro-jet et de formuler des activitésprioritaires à mettre en œuvredans chacune des six réservesde biosphère concernées parle projet. L’atelier devaitatteindre trois objectifs :

◗ Présenter des proposi-tions d’activités pour lessites avec identificationdes partenaires scienti-fiques, techniques etfinanciers ;

◗ Développer des proto-coles de recherche com-muns aux six pays ;

◗ Elaborer un programmerégional de formation etd’échange d’informa-tion.

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a) Participants de l’atelier de Dakar.b) M. Albert Yomboleny (représentant

des communautés locales de laRéserve de biosphère de Pendjari,Bénin), M. Brice Sinsin (Consultantnational scientifique pour le Bénin),et M. Mamane Abdou (représentant des communautéslocales de la Réserve de biosphèrede ‘W’, Niger).

c) Réserve de biosphère de Pendjari.

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sations. Des positions communes seront également recher-chées dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention surla diversité biologique et la coopération entre les deux Secré-tariats visera à promouvoir les contributions respectives desdeux organisations, et particulièrement la mise en place desréseaux européens, dans le cadre du thème spécifique sur lesaires protégées qui sera discuté à la COP VII en 2004.

Au niveau du terrain, il s’agira, avec l’accord des auto-rités concernées, de tester, sur des réserves de biosphère spé-cifiques, l’application des lignes directrices élaborées par leConseil de l’Europe, afin de montrer des exemples concretsd’intégration de la conservation de la biodiversité avec despolitiques sectorielles, de transport, d’agriculture, ou de tou-risme. Par ailleurs, les sites qui ont reçu le diplôme européenet qui sont, totalement ou partiellement, désignés réserves debiosphère, feront l’objet d’une attention particulière et d’unéchange systématique d’informations.

Enfin, en matière d’éducation et d’information dupublic, les deux organisations s’efforceront d’utiliser au mieuxleurs différents supports pour fournir régulièrement une infor-mation réciproque sur les activités en cours. Un lien entre lesdeux sites Internet a déjà été mis en place2. Des activitésconcrètes seront identifiées pour mettre en œuvre ces grandslignes de coopération.

1. Page Internet sur le réseau Emeraulde :www.coe.int/T/F/Coopération_culturelle/Environnement/Nature_et_diversité_biologique/Réseaux_écologiques/Réseau_Emeraude/default.asp#TopOfPage

2. Voir page Internet : www.coe.int/T/F/Coopération_culturelle/Environnement/Nature_et_diversité_biologique/Réseaux_écologiques/Coopération/default.asp

Atelier EuroMAB sur l’écotourismeet le développement durabledans les réserves de biosphère : expériences et perspectives

Le MAB Canada a organisé cet atelier1 les 24-25 mai2002, directement après le Sommet mondial sur l’Ecotouris-me qui s’est tenu à Québec (voir la section International). Yont participé 20 personnes venues de dix pays différents,quelques spécialistes en écotourisme et un observateur de laRépublique de Corée. Presque tous avaient assisté au Som-met et avaient donc déjà pris connaissance des problèmescomplexes en question. Dirigé par le Président de MAB Cana-da, M. Fred Roots, l’atelier a étudié comment les recomman-dations du Sommet pouvaient s’appliquer aux réserves debiosphère, que l’on pouvait considérer comme des « outils detravail » pour en tester quelques-unes. On a procédé à plu-sieurs études de cas, dont une sur la Russie qui illustre bienles difficultés qu’il y a à « ouvrir » les réserves de biosphère,basées sur les zapovednik, à l’écotourisme qui apporterait denouveaux revenus et une stimulation culturelle aux commu-nautés locales. L’exemple canadien a souligné les difficultésque pose le « développement du produit » (un train de mesu-

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Une séance de synthèse s’est déroulée le 15 février àlaquelle ont participé des représentants du Ministère de l’En-vironnement du Sénégal, le Directeur des Parcs nationaux, desreprésentants de l’IRD (Institut de recherche pour le déve-loppement), de la GTZ (Société allemande pour la coopéra-tion technique), de l’ISE (Institut des sciences de l’environ-nement) et de l’UICN.

Les propositions d’activités présentées à Dakar ont étéensuite examinées par les membres du Comité internationalde supervision de la phase PDFB, lors de sa seconde réunionqui s’est tenue au siège de l’UNESCO à Paris, au mois d’avril2002.

Sur la base des travaux de l’atelier régional de Dakar,des rapports finaux des consultants nationaux scientifiques,ainsi que des recommandations des membres du Comité inter-national de supervision, le Secrétariat a envoyé un projet dedocument pour la phase globale du projet au bureau duPNUE-FEM à Nairobi. Le Secrétariat travaille en étroite col-laboration avec ce bureau pour finaliser le document afin qu’ilsoit soumis au Conseil du FEM au début de l’année 2003.

1. Project Development Facility Block B (Fonds de développement du projet. Bloc B).Pour plus d’informations, s’adresser à : Meriem Bouamrane,au Secrétariat du MAB ([email protected]).

Coopération entre le Conseil de l’Europeet le MAB-UNESCO dans les domainesdu patrimoine naturel et du paysage

Afin de renforcer la coopération entre le Conseil del’Europe et le MAB-UNESCO, une réunion de concertation aeu lieu en juillet 2002 entre les deux Secrétariats. Les gran-des lignes de la coopération future y ont été définies. Ellesvisent essentiellement à assurer davantage de cohérence entreles réseaux européens et à renforcer mutuellement les activi-tés dans les domaines d’intérêt commun.

Rappelons qu’en Europe on dénombre 151 réserves debiosphère, dont cinq transfrontières (septembre 2002). Si l’ony ajoute, selon la définition de la région Europe des NationsUnies, le Canada et les Etats-Unis, il s’agit alors de 209 sites.Le Conseil de l’Europe, de son côté, aide les pays à mettre enplace deux réseaux de nature et d’ambition différentes : leréseau écologique paneuropéen et le réseau Emeraude1, pro-longation de Natura 2000, en application de la Conventionde Berne. Il s’agit donc tout d’abord de veiller à ce que cesdifférents réseaux soient cohérents, compatibles et complé-mentaires. Dans ce but, les deux organisations ont décidé depromouvoir la désignation de sites du réseau Emeraudecomme aires centrales de réserves de biosphère, d’apporter unsoutien particulier aux réserves de biosphère transfrontières,de définir des lignes directrices visant à la gestion intégrée etde veiller à diffuser régulièrement des informations conjoin-tes par le biais des moyens d’informations des deux organi-

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

res favorisant l’écotourisme) dans les onze réserves debiosphère canadiennes, qui disposent d’arguments touristiqueset d’infrastructures pour les touristes très variables selon lesendroits. Les représentants de l’ONG Tourisme écologique enEurope (ETE) ont présenté un projet entrepris avec la colla-boration de MAB, destiné à tester les recommandations de laCBD sur le tourisme durable dans plusieurs réserves debiosphère en Europe centrale et de l’Est.

L’atelier a permis de formuler un certain nombre derecommandations ainsi que la demande expresse d’un atelierde suivi, pour étudier les défis que pose le développementd’un tourisme durable dans les réserves de biosphère dans deséconomies de transition.

1. MAB Canada a publié le Résumé de l’atelier. Il est possible de l’obtenirauprès de MAB Canada (Contacter Mme Gisèle G.Trubey, CanadianCommission for UNESCO, 350 Albert Street – Box 1047, K1P 5V8 Ottawa,Canada. Tél. : (1) (613) 5664414 ext. 5517. Fax : (1) (613) 5664405. E-mail : [email protected]) . Il est aussi disponible en anglais surle MABNet : www.unesco.org/mab/regions/Euromab/EcotRepE.pdfet en français www.unesco.org/mab/regions/Euromab/EcotRepF.pdf .

Atelier sur le développement d’un Programmeeuropéen de recherche intégrée surl’environnement urbain et périurbainorganisé par la Fondation européenne pour lascience ESF/URGENT/EuroMAB/UK-Urban Forumà l’Université de Birmingham, au Royaume-Uni,du 11 au 13 avril 2002

L’atelier1, qui a été sponsorisé par le Groupe urbain duMAB, visait à permettre l’échange d’informations entre les dif-férents programmes liés aux milieux urbains, à aider la Fon-dation européenne pour la science dans la préparation d’une« vision vers l’avenir » de la science urbaine et finalement, àdévelopper un Programme européen de recherche intégrée surl’environnement urbain et périurbain.

La troisième session de l’atelier a été spécifiquementconsacrée aux exposés et aux discussions sur l’application duconcept de réserve de biosphère aux zones urbaines.

John Box et George Baker (du MAB Urban Forum duRoyaume-Uni) ont rappelé l’origine du concept de réserve debiosphère et les résultats d’un atelier à ce sujet qui s’est tenuà Manchester en 1994. Peter Frost (Community Officer auCountryside Council du Pays de Galles et membre du MABUrban Forum du Royaume-Uni) a fait une présentation surles « Réserves de biosphère urbaines : développements de laréflexion et applications pratiques possibles ». John Celeciaa donné un aperçu général du travail de MAB sur l’écologieurbaine.

Trois groupes de travail ont émis des recommandationsintéressantes concernant les thèmes suivants :

◗ Caractérisation de l’environnement urbain,◗ Support des décisions en matière de planification et

de développement,

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a) Mme Natasa Panic, Serbieet Mme Catherine Cibien,MAB France.

b) et c) Travail en groupes.d) Présentation du travail de

groupe par Loïc Duchamps,Réserve de biosphère des Vosges du Nord.

e) Le Château de La Petite Pierre,siège de la Réserve de biosphèredes Vosges du Nord.

◗ Diffusion des questions relevant de la scienceurbaine auprès du grand public.

Les participants de l’atelier ont fait une excursion deterrain à Ironbridge et au Greenwood Trust Building, où ilsfurent accueillis par Phil Davis (Président du Conseil, Tel-ford & Wrekin).

1. Le rapport de l’atelier est disponible sur le site Internet du MAB UrbanForum du Royaume-Uni :www.ukmaburbanforum.org.uk/ESF_URGENT_EuroMAB_UF/Agenda.htm

Premier atelier du réseau EuroMABsur la résolution des conflits dans les réserves de biosphèreLa Petite Pierre, Réserve de biosphère des Vosges du Nord-Pfälzerwald, France, 2 au 6 septembre 2002

Cet premier atelier sur la résolution des conflits était financé parl’UNESCO-MAB et le Ministère des affaires étrangères de la République fran-çaise, avec le soutien du comité français du MAB. 16 participants ont suiviles cours en provenance de 12 pays, dont la majorité étaient des co-ordi-nateurs ou gestionnaires des neuf réserves de biosphère suivantes :Oberlausitzer Heide-und Teichlandschaft (Allemagne) ; GrossesWalsertal (Autriche) ; Vosges du Nord (France - partie de laréserve de biosphère transfrontière [RBT] avec Pfälzerwalden Allemagne) ; Tatra (Pologne - partie de la RBT avecSlovakie) ; Krkokonose (République tchèque - par-tie de la RBT avec Karkonosze en Pologne); delta

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du Danube (Roumanie - partie de la RBT avec Ukraine) ; Oks-kiy (Fédération de Russie) ; Tsentral’nolesnoy (Fédérationde Russie), Golija-Studenica (République fédérale deYougoslavie).

Le professeur Dr Philip Scott Jones de l’Université deWolverhampton (Royaume-Uni) a fourni des enseignementsthéoriques sur les aspects suivants : analyse des conflits, cul-tures de gestion des conflits, analyse des partenaires et de laparticipation, pensée créative et négociation. Chaque coursthéorique était illustré par des exercices pratiques dans lecadre de plusieurs groupes ou en classe entière. Ce fonction-nement s’est révélé très dynamique et a permis aux partici-pants de se connaître rapidement et d’échanger leurs expé-riences sur les réserves de biosphère. L’atelier à bénéficié d’unerépartition équilibrée entre hommes et femmes, entre jeunesexperts et personnes d’expérience. Le vendredi, les partici-pants ont pu visiter la réserve de biosphère des Vosges duNord, guidés par Jean-Claude Genot, chargé de la protectionde la nature de la Réserve de biosphère Vosges du Nord-Pfäl-zerwald.

Le dernier jour de formation, les participants ont pro-cédé à une évaluation de l’atelier et ont également préparé unplan d’action pour chacune de leurs réserves : Quelles étaientles prochaines étapes à suivre pour gérer les conflits au seinde la réserve ? Qu’allaient ils faire de leur expérience dans cetatelier ?

Les participants de ce premier atelier restent en contactvia le courrier électronique et il est envisagé de publier desétudes de cas sur chacune des réserves qui ont participé à cetatelier, pour étudier l’effet de cette formation sur l’améliora-tion de la gestion des conflits au sein des réserves de biosphè-re concernées. Le Secrétariat du MAB envisage de reproduirecet atelier de formation dans d’autres régions.

Pour plus d’informations, s’adresser à : Jane Robertson, au Secretariat du MAB ([email protected])

Atelier « À la recherche de la biosécurité :renforcement des capacités pour l’accèsaux ressources génétiques, le partage desbénéfices et la biosécurité en Asiecentrale et en Mongolie »Oulan-Bator (Mongolie), 30 juin-3 juillet 2002.

Plus de 60 personnes ont participé à cet atelier qui étaitorganisé par l’Institut des Hautes Etudes de l’Université desNations unies (UNU/IAS), le Ministère Mongol de la Natureet de l’Environnement, l’Institut National Mongol des Scien-ces et le programme MAB.

L’atelier s’est intéressé à des problèmes liés à l’accès auxressources génétiques et au partage des bénéfices, très impor-tants pour toute la région de l’Asie centrale qui est dans unétat de transition économique marqué par de bas revenus. Lesconnaissances traditionnelles et les droits de propriété intel-

lectuelle pourraient, dans le contexte de la bio-prospection,représenter une source de revenus financiers pour les diverspays de la région, s’ils sont bien intégrés dans les stratégieset la législation nationales, et que celles-ci garantissent queles compagnies pharmaceutiques internationales partagenteffectivement les bénéfices qu’elles retirent de la bio-pro-spection. L’atelier était donc conçu de telle sorte qu’il appor-tait des informations sur les divers accords et instrumentsinternationaux, tels que le Protocole de Carthagène sur laBiosécurité (2001) et les Directives de Bonn (2002) qui encou-ragent le partage équitable des bénéfices générés par l’utilisa-tion des ressources génétiques. Toute une série d’études de cas,centrées sur l’accès et le partage des bénéfices, les connais-sances traditionnelles et la biosécurité en Asie centrale, ontfacilité l’échange d’informations. Comme les pays participantsà l’atelier disposent aussi de vastes zones arides, le lien entrela CBD et la CCD a été discuté.

Les participants se sont mis d’accord sur la création d’un« Réseau de biosécurité et de bio-ressources en Asie centraleet en Mongolie » (pour lequel UNU/IAS fournira aide et sup-port technique). Le réseau devrait mettre en place les activi-tés suivantes :

◗ Etudes de cas de connaissances traditionnelles(CT) et le rôle qu’elles jouent dans la protectionet la promotion des ressources génétiques, et créa-tion d’une base de données régionale sur les CT ;

◗ Stratégie représentative régionale (destinée à diver-ses manifestations) sur l’Accès et le Partage desBénéfices (APB) et sur les CT ;

◗ Capacités en matière de biosécurité pour ce quiconcerne l’évaluation des risques et la sensibilisa-tion, et d’approches intégrées ;

◗ Sensibilisation et éducation générale.

Les participants kirghizes ont proposé d’accueillir laprochaine réunion dans la Réserve de biosphère d’Issyk Kul(Kirghizstan).

Pour plus d’informations, s’adresser à : Thomas Schaaf,au Secrétariat du MAB ([email protected]).

IberoMAB VII

Le MAB-Brésil a organisé la VIIème réunion d’IberoMABà Rio de Janeiro/Parati, du 17 au 22 juin 2002, avec le sou-tien de l’UNESCO et du MAB-Espagne. Plus de 60 participantsde 15 pays y ont assisté. Les sujets allaient des réserves debiosphère au sens large à la gestion intégrée et à l’examenpériodique. Il y eu deux visites très intéressantes sur le ter-rain, dans une station biologique et dans deux aires centra-les de la Réserve de biosphère de Mata Atlântica. Pendant cesévénements, les participants ont pu voir comment les réser-ves de biosphère fonctionnent au quotidien et combien lesapproches de gestion sont variées.

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Pour la première fois, la Dominique, un pays non hispa-nophone de la région des Caraïbes, prenait part à la réunion,répondant ainsi aux recommandations de la 17e Session duCIC du MAB qui demandaient une meilleure participation despays non hispaniques qui se trouvent dans la région. Cepen-dant, les participants ont insisté pour que l’espagnol et le por-tugais soient les seules langues de travail pour cette réuniond’IberoMAB et aussi pour les suivantes, même si tous les paysde la région sont cordialement invités à y participer.

Dans les conclusions de la réunion, il a été convenu quela prochaine réunion se tiendrait à la fin de l’année prochai-ne au Paraguay. Les participants ont discuté de la possibilitéd’adapter le formulaire d’examen périodique aux spécificitésde la région. Un nouveau logo et un sous-titre ont été adop-tés pour IberoMAB (IberoMAB : le réseau ibéro-américain desComités nationaux de MAB). Les représentants des différentspays ont été invités à encourager la participation de leur paysà Durban (Congrès des Parcs) et à Johannesburg (Sommetmondial pour le développement durable), et à demander auxComités nationaux d’insister pour que l’on accorde l’impor-tance requise au MAB pendant la prochaine réunion régionalequi devait se tenir au bureau UNESCO de Montevideo enjuillet 2002. Il a aussi été convenu de favoriser les réservesde biosphère transfrontières et d’insister particulièrement surl’écotourisme.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : M. Clayton F. Lino, Presidente,Conselho Nacional de Reserva da Biosfera da Mata Atlantica, Rua do Horto931, 02377-000- Sao Paulo- SP, Brazil. Tél. : (55) (11) 2896441. Fax : (55) (11) 2898580. E-mail : [email protected] ou M. JavierCastroviejo, Presidente, Comité Español del Programa MAB, Ministerio deMedio Ambiente, Plaza San Juan de la Cruz s/n., 28071 Madrid, Espagne.Tél. : (34) (91) 5976827/28. Fax : (34) (91) 5978542. E-mail : [email protected] ou Miguel Clüsener-Godt, au Secrétariat du MAB. Tél. : (33) (1) 45684146. E-mail : [email protected].

Réunion latino-américaine pour la gestion desaires protégées, les réserves de biosphèreet les corridors d’importance biologiqueAccueillie par le CYTED et l’Ecole latino-américaine pour la gestion des aires protégées (ELAP)San José, Costa Rica, 1-4 juillet 2002

Les Ministres des Sciences et de la Technologie, et del’Environnement et de l’Energie du Costa Rica ont inaugurécet événement, témoignant ainsi de l’importance de la réuni-on pour le Costa Rica et pour toute la région. La réunion étaitorganisée par l’ELAP qui est une unité de l’Université pour laCoopération Internationale (UCI). Elle a rassemblé les diri-geants des aires protégées et des départements responsablesde la biodiversité d’un grand nombre de pays d’Amérique lati-ne. De plus, les bureaux du WWF et de l’UICN en Amériquecentrale se sont activement impliqués, ainsi que des repré-sentants des principales ONG, telles que Wildlife Conserva-

21Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

tion Society (WCS) et Conservation International (CI). Le Pré-sident de la Commission Mondiale des Aires Protégées(WCPA), M. Kenton Miller, a aussi pris part à la réunion.

Cette réunion a confirmé qu’il existe en Amérique Lati-ne et dans les Caraïbes un grand potentiel d’échanges d’in-formations dans le domaine du développement durable et dela conservation. Il y eut plusieurs jours d’intenses discussionset de courtes visites sur le terrain qui se sont révélés être uneexcellente occasion de comparer les expériences, tant auniveau technique qu’au niveau politique. Les réserves debiosphère ont été un sujet de discussion majeur, et tout lemonde était d’accord pour reconnaître qu’elles devaient res-ter un concept important et un instrument qui mérite d’êtreutilisé et développé davantage dans la région. Une déclara-tion et des recommandations en matière de conservation etde développement en Amérique Latine et dans les Caraïbesont été préparées, en rassemblant les conclusions résultant desdifférents groupes de travail.

Pour plus d’informations, veuillez contacter les organisateurs à : StanleyArguedas Mora, Coordinador Técnico, Escuela Latinoamericana de ÁreasProtegidas-ELAP, Universidad para la Cooperación Internacional-UCI. Altosde Barrio Escalante. Apartado 504 - 2050 San José. Costa Rica. Tel : (506) 2836464-112. Fax : (506) 2808433. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.uci.ac.cr/elap/elap.htm

REDBIOS IV

La IVème réunion du réseau REDBIOS s’esttenue à La Palma, dans les îles Canaries (Espagne)du 1er au 3 février 2002. Les participants ontdiscuté d’une approche intégrée pour laconservation des zones côtières et pourle développement humain durable dela région macaronésienne. Lesdiscussions ont aussi tournéautour de la création d’unvaste pôle d’échange d’informa-tions au sujet du tourisme rural dansles réserves de biosphère et de l’admi-nistration et de la gestion de celles-ci dansla région. Pendant la réunion, le réseau RED-BIOS s’est élargi aux Açores et à Madère (Portu-gal) ainsi qu’à la Mauritanie. Une série de projets decollaboration s’est aussi concrétisée ; elle a été soumiseà la considération des Autorités des îles Canaries. Il a étéconvenu d’organiser la prochaine réunion du réseau REDBIOSen novembre 2002, à Nouakchott, en Mauritanie.

Pour plus d’informations, s’adresser à : Sr. Antonio San Blas Álvarez,Gerente Reserva de la Biosfera Los Tiles, Avenida Marítima, número 3,38700-Santa Cruz de La Palma (Islas Canarias), Tel. : (34) (922) 423399.Fax : (34) (922) 423281. Site Internet : www.lapalmabiosfera.com ouSr. Juan Antonio Menéndez-Pidal, ARBIOS, General Martínez Campos,51 3.izda, 28010 Madrid, Espagne. Tel. : (34) (91) 3086176. Fax : (34) (91) 3191226. E-mail : [email protected] ou Miguel Clüsener-Godt, au Secrétariat du MAB. Tel. : (33) (1) 45684146. E-mail : [email protected]

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Atelier national sur l’examen des réserves de biosphère au KenyaMalindi, 29-31 juillet 2002

Une trentaine de personnes du Kenya Wildlife Service,des représentants de cinq réserves de biosphère, le Comiténational du MAB ainsi que la Commission nationale duKenya, etc. ont assisté à cet atelier qui s’est concentré sur l’exa-men périodique des cinq réserves de biosphère du Kenya. Desreprésentants de la FAO, du PNUD, de WWF et l’UICNétaient également présents.

M. Trevor Sankey du Secrétariat du MAB (Bureau deNairobi) a ouvert l’atelier et a fait une présentation sur l’exa-men périodique, la planification de la gestion et les réservesde biosphère transfrontières. Il a rappelé que l’examen pério-dique est basé sur les principes suivants1 :

◗ Il repose sur la participation volontaire des Etats (etla production d’un rapport par les autoritésconcernées), par conséquent sur un engagement ;

◗ Il n’est pas basé sur une inspection externe mais surla participation des parties prenantes ;

◗ Son objectif est d’encourager les pays à améliorer lefonctionnement de leurs sites désignés « réserves debiosphère » ;

◗ Il n’est nullement question de pénaliser les sites parce biais.

L’organisation de cet atelier a fait suite à une recom-mandation formulée à la réunion « Séville + 5 » tenue à Pam-pelune en 2000, à savoir2 : « Selon les cas, un atelier com-prenant des scientifiques de différentes disciplines et desexperts (y compris des coordinateurs d’autres réserves debiosphère du pays) devrait également être organisé dans lecadre du processus. ».

L’atelier a permis aux participants de mieux compren-dre le concept de réserve de biosphère ainsi que de recueillirun grande quantité d’informations sur le statut actuel descinq réserves de biosphère au Kenya et sur le Mont Elgon,proposé comme réserve de biosphère transfrontière avec l’Ou-ganda. Il a été mis en évidence que les cinq réserves debiosphère ont le potentiel de remplir parfaitement les critè-res de réserve de biosphère. Cependant, elles ne le font pastoutes à l’heure actuelle et à cet égard des plans de gestion

ont été reconnus comme éléments cruciaux pour rendre lesréserves de biosphère pleinement opérationnelles. L’atelier amarqué un nouveau point de départ pour que les réserves debiosphère travaillent dans cette direction au Kenya

1. Pour de plus amples renseignements sur l’examen périodique, voir l’article 9du Cadre statutaire des réserves de biosphère disponible sur :www.unesco.org/mab/docs/statframe.htm

2. Dans : UNESCO 2001, Seville + 5 International Meeting of Experts.Pamplona, Spain, 23-27 October 2000. Proceedings/Comptes rendus/Actas,MAB Report Series N° 69. UNESCO, Paris.

Processus de conciliation de la Réservede biosphère de Yasuni, Equateur

Le parc national de Yasuni est situé dans la partie ama-zonienne de l’Equateur. Il a été désigné réserve de biosphèreen 1989. Yasuni est considéré comme l’une des régions dotéesde la plus grande richesse culturelle et biologique en Equa-teur.

Un processus1 pour le développement et la conserva-tion de la réserve de biosphère a été amorcé en 2000, pro-cessus mené par le Ministère de l’Environnement, Wildlife

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

22

Si vous envoyez des photos…Nous préférons, dans l’ordre :1. des diapositives,2. des diapositives à partir de négatifs,3. des photos sur papier avec leurs négatifs

(ou duplicatas de négatifs),4. des photos sur papier,5. des photos numériques.… Attention ! Les photos téléchargées de l’Internet

ne conviennent pas pour l’impression.

Cette rubrique est largement incomplète et ne comporteque les nouvelles dont le Secrétariat

a eu connaissance.

Afin de développer les échangesd’informations au sein

du Réseau mondial, faites-nous connaîtreles activités, événementset recherches qui ont lieu

dans les réserves de biosphère,ou adressez-nous tout point

de vue que vous souhaiteriez voirpublier dans le Bulletin.

Nous avons également besoin de photographiesillustrant des expériences spécifiques

aux réserves de biosphère et dûment légendées.

Prière d’adresser vos contributions

au Secrétariat du MAB,

à l’attention de M. Jardin.

Fax: (33)(1) 45685804.

E-mail: [email protected].

a M.S. SwaminathanResearch Foundation1 (MSSRF) a étéétablie en 1989 pour donner une orien-tation en faveur de la nature, des pauv-res, des femmes et des emplois dans lecadre du développement et de la diffu-sion des technologies.

Sous l’égide du Centre nationalde ressources de MSSRF pour les éco-technologies, de nombreux programmesde formation sont organisés pour lesagriculteurs, les étudiants, les profes-seurs, etc. Ces programmes conçoiventde façon intégrée l’emploi dans le milieuagricole ou autre, offrent une formationdans la production de logiciels biolo-giques pour une agriculture durable ets’attachent à harmoniser la biotechno-logie et l’agriculture biologique.

Dans le cadre de programmes deformation sur le terrain, on peut citer laproduction au niveau de la ferme de pes-ticides et d’engrais biologiques, les cul-tures biologiques bénéficiant de l’éco-

Conservation Society (WCS) (Société de conservation pourla faune et la flore) et l’UNESCO.

Deux ateliers ont été organisés en 2001 pour analyserla situation actuelle, concilier les intérêts dirigeants dans laréserve de biosphère et créer un comité de gestion. Quelquesobjectifs spécifiques consistaient à :

◗ Définir une stratégie de travail pour les différentesinstitutions dans le but d’appliquer le concept deréserve de biosphère ;

◗ Renforcer les mécanismes de coordination entreinstitutions en insistant sur le comité de gestion pourpromouvoir la conservation et le développement ;

◗ Organiser des groupes de travail selon unedistribution géographique afin d’assurer laparticipation de tous les secteurs impliqués, et

◗ Créer un comité scientifique pour conseiller le comitéde gestion au niveau technique.

Un groupe de travail initial a été créé afin de réaliserces objectifs. Le groupe de travail était constitué d’un grandnombre d’institutions (i.e. le Ministère de l’Environnement,le Conseil provincial, les forces armées, des représentants d’u-niversités, des organisations autochtones, l’Eglise et des orga-nisations internationales).

Les ateliers ont aussi permis aux participants, en colla-boration avec les habitants de la région, d’identifier et d’ana-lyser les menaces, comme par exemple l’exploitation pétro-lière, la faiblesse institutionnelle, l’extension des centresurbains, la corruption administrative et légale, les secteurspour les entraînements militaires et le commerce illicite de lafaune et de la flore.

Afin de proposer des alternatives à la situation présen-te, les groupes de travail ont accepté de prendre des mesuresdans divers secteurs comme la légalisation de la propriété etde la terre, le soutien à l’organisation sociale, l’élaboration deplans de développement pour la communauté, des projetspour la production de biens, de même que dans l’éducationet la formation technique. Il a également été suggéré d’éviterde construire de nouvelles autoroutes, de développer unestratégie de communication, de déplacer un camp d’entraî-nement militaire et de travailler sur de nouvelles stratégiespour défendre les territoires et l’environnement.

Il a été conclu qu’une meilleure gestion est nécessairepour définir les limites de la réserve de biosphère, pour aug-menter la participation de la communauté et des autoritéslocales à la prise de décisions et pour avoir un suivi perma-nent du processus. Finalement, il doit être souligné que ceprocessus est engagé par les acteurs de la région elle-mêmeavec le soutien d’agents étrangers, en obtenant l’incorporationde secteurs traditionnellement détachés de ce type d’initiati-ves. Une réunion de suivi est prévue pour continuer le tra-vail de consolidation de la Réserve de biosphère de Yasuni.

1. Texte soumis par Olga Garcia – Bureau de l’UNESCO à Quito.

Soutien du PNUD/FEM à la Réservede biosphère du Golfe de Mannar, Inde

Le Programme de développement des Nations unies(PNUD) ainsi que le Fonds pour l’Environnement mondial1

(FEM) ont approuvé plus de US$7,5 millions pour la conser-vation de la Réserve de biosphère du Golfe de Mannar, quiest l’une des régions les plus riches pour la biodiversité mari-ne. Parmi les quelque 3 600 espèces végétales et animales duGolfe se trouvent le dugong (Dugong dugon) et six espèces demangrove menacés au niveau mondial et endémiques à l’In-de péninsulaire.

Ce projet est une initiative du Gouvernement de TamilNadu et il a été conçu par la M.S. Swaminathan Foundation(voir encadré ci-dessous). Il se concentrera sur les renforce-ments des capacités pour les communautés locales, en parti-culier les femmes, de manière à conserver et à gérer cet héri-tage biologique unique, l’écosystème côtier et ses ressourcesnaturelles pour les générations actuelles et futures. Il mettraen évidence de nouvelles approches pour la conservation inté-grée, la gestion durable de la zone côtière et la création d’em-plois par le biais de mécanismes innovants en matière d’ins-titutions et de finances.

23Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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La Fondation de recherche M.S. Swaminathan, Inde

certification, l’agriculture et l’aquacul-ture durables, et l’établissement de villa-ges témoins (récoltes de légumineuses).

Le MSSRF a aussi initié un projetd’éco-entreprises, qui encourage lescommunautés rurales, et en particulierles femmes, à établir des micro-entre-prises soutenues par des micro-créditsdestinés au développement durable. LeMSSRF est le coordonnateur de l’ AsianEcotechnology Network (AEN – Réseaud’écotechnologie asiatique).

Le président des la Fondation, leprofesseur M.S. Swaminathan, est aussile titulaire de la chaire d’écotechnieUNESCO-Cousteau2, qui vise à pro-mouvoir les éco-technologies et les éco-jobs ainsi que les échanges régionauxentre les universités qui sont activesdans les domaines de l’éducation envi-ronnementale pour le développementdurable.

1. Pour plus d’informations sur la M.S. Swaminathan Research Foundation,visitez le site Internet : www.mssrf.org/

2. Pour plus d’informations sur les chaires UCEP, consulter le MABNet :www.unesco.org/mab/capacity/ucep/ucepmab.htm.

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Un Statutory Trust Fund (Fonds en dépôt statutaire)indépendant a été établi par le Gouvernement de Tamil Nadupour le projet afin d’assurer une coopération intersectorielleefficace, en encourageant la participation des différentes par-ties prenantes, la gestion à caractère communautaire et laprise de décision – allant d’un processus réglementaire à unmodèle participatif. Le Fonds administrera les recettes et lesdépenses des différentes agences et départements et mobili-sera les ressources du public, des agences contributrices et lesecteur privé. Avec ce type de mécanisme de fonds à terme,le Fonds constitue un « pionnier » du genre en Inde quipourra servir d’exemple pour obtenir les mêmes résultats pourd’autres zones côtières de Tamil Nadu.

1. Pour plus d’informations sur le FEM, consulter le site Internet :www.gefweb.org

L’Initiative de Talamanca au Costa Rica reçoitl’Equator Initiative Prize

L’Equator Initiative1 est un programme du PNUD, enpartenariat avec le Gouvernement du Canada, le Centre derecherches pour le développement international (CRDI) et laFondation des Nations unies. Elle a lancé un programme de« Prix des partenariats novateurs » destiné à récompenser lesinitiatives qui « illustrent une réalisation extraordinaire, enréduisant la pauvreté grâce à la conservation et à l’utilisationdurable de la biodiversité dans la ceinture équatoriale ».

Pour la première fois, un jury international a sélec-tionné cinq lauréats et chacun d’entre eux a reçu US$ 30 000et un certificat de reconnaissance. Un des cinq prix a été attri-bué en reconnaissance d’une initiative communautaire excep-tionnelle associée. Le gagnant de ce prix était l’Initiative deTalamanca, qui travaille dans la réserve de biosphère égale-ment Patrimoine mondial2 de La Amistad3, au Costa Rica. L’I-nitiative de Talamanca est un partenariat basé sur la collabo-ration de trois organisations communautaires, qui travaillentdepuis 1983 pour intégrer la conservation de la biodiversitéet le développement socio-économique.

1. Pour plus d’informations sur l’Equator Initiative, vous pouvez visiter le siteInternet www.equatorinitiative.org ou contacter l’UNDP, One UN Plaza,New York, NY.

2. Pour plus d’informations sur les Réserves Talamanca – La Amistad, qui sontdes sites du Patrimoine mondial, consultez le site Internet :whc.unesco.org/nwhc/pages/doc/mainf3.htm

3. Vous pouvez trouver plus d’informations sur la Réserve de biosphère de LaAmistad sur le site : www2.unesco.org/mab/br/brdir/directory/biores.asp ?code=COS+01&mode=all

Surveillance environnementalepar les habitants dans la Réserve debiosphère des Appalaches du sud, U.S.A

Des groupes de volontaires dans huit communautés desAppalaches du sud dressent un inventaire environnementalet mènent des activités de surveillance continue1 ou sont for-més pour le faire dans le cadre du Programme de surveillan-ce environnementale2 de la Fondation SAMAB. Pour com-mencer, le programme de surveillance se concentre sur laqualité de l’eau et/ou sur les plantes exotiques envahissantes,mais d’autres domaines de ressources sont en cours d’étude.

D’une manière plus générale, le SAMAB s’est concentrésur les protocoles de surveillance continue, les instrumentsde collecte de données, et la formation de bénévoles dans lebut d’assurer des données d’excellente qualité. Il a bénéficiéde l’assistance technique des équipes du bassin versant et deconsultations avec les biologistes du USDA Forest Service quise sont révélées capitales pour adapter les protocoles de sur-veillance continue. Les activités spécifiques prises en chargepar la Fondation SAMAB varient selon les groupes devolontaires, dépendant des intérêts et des besoins de la com-munauté. Elles vont du recrutement et de la formation desvolontaires à la mise à disposition d’informations déjà col-lectées par un groupe du bassin versant et utilisables par lacommunauté.

Quatre associations de bassins versants dans trois Etatsbénéficient du soutien de ce programme. Ces associationseffectuent des évaluations de qualité de l’eau en utilisant lasurveillance biologique et l’analyse des produits chimiques.Les sites de surveillance sont sélectionnés dans le but de com-pléter la surveillance des gouvernements de l’Etat et fédéralet comprennent des zones de partage des eaux situées prèsou sur l’Appalachian Trail. Deux de ces associations de bas-sin versant mettront également en place une surveillancecontinue des végétaux exotiques envahissants.

Les activités de surveillance de plantes envahissantes seconcentrent sur les régions adjacentes aux sites naturels dansles parcs nationaux, les forêts nationales et les terres privéesavoisinantes. Leur but est d’identifier les plantes envahissan-tes qui pourraient s’étendre aux aires protégées.

Les objectifs du Appalachian Regional EnvironmentalMonitoring Program (Programme régional de surveillanceenvironnementale des Appalaches) sont doubles. Le premierobjectif est d’aider les habitants de ces communautés à mieuxcomprendre leur environnement pour qu’ils soient plus àmême de prendre les bonnes décisions à propos de leurs ter-res ainsi que de participer pleinement aux prises de décisions.Le second objectif est de collecter des données sur les res-sources naturelles qui peuvent venir documenter ces mêmesdécisions. Enfin, son objet ultime est de mettre en place unprogramme de surveillance environnementale citoyenne quicouvre toute la région des Appalaches.

1. Extrait de SAMAB News (Summer 2002), publié par SAMAB, 314Conference Center Building, Knoxville, TN 37996-4138, USA. Disponible sur : amab.org/Pubs/Newsletters/news_0802.pdf

2. Pour plus d’informations sur le programme, s’adresser à : Andy Brown,coordonnateur du programme de surveillance. E-mail : [email protected]éserves de biosphère

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25Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

Le prix de la rénovation villageoise européen2002 attribué à la Réserve de biosphèrede Grosses Walsertal

En juin 2002, la Réserve de biosphère de Grosses Wal-sertal a reçu ce prix pour le développement rural et la réno-vation villageoise attribué, parmi 33 candidats, par l’Associa-tion pour le développement rural et la rénovation villageoise.Ce prix est très recherché par les régions et les communesd’Europe. Les critères d’évaluation des candidats portaient surla réalisation « d’activités et d’initiatives exemplaires quicontribuent à renforcer les perspectives d’avenir des régionsrurales dans le sens de l’Action 21, en mettant en particulierl’accent sur des activités transfrontières courageuses, innova-trices et engagées, du point de vue de la zone de ces activi-tés, de leur contenu ou de leur idéologie ».

Cérémonie d’inauguration de la Réserve de biosphère transfrontière des Vosgesdu Nord/Pfälzerwald

Cette réserve de biosphère trans-frontière (France/Allemagne) a été offi-ciellement inaugurée le 23 février2002. La cérémonie a eu lieu à la mairie (Rathaus) et plusieursprésentations ont été faites par les différents orateurs pré-sents comme Margit Conrad, Ministre allemand du Rhin-Pala-tinat, M. Dupont, représentant du Ministère de l’environne-ment de la France, M. Richert, président de l’Agence financièretransfrontière régionale de l’Union européenne (PANIMA),M. Nauber du Comité national MAB allemand et M. Lecom-te du Comité national MAB France.

Peter Bridgewater, Secrétaire du Programme MAB, afélicité les autorités françaises et allemandes pour le nouveausite Internet1 de la Réserve de biosphère qui a aussi été inau-guré ce jour-là. Il a également déclaré que les expériences decette réserve de biosphère avaient été très utiles pour la miseau point du texte intitulé « Recommandations pour l’établis-sement et le fonctionnement de réserves de biosphère trans-frontières »2 et il a conclu en indiquant que l’UNESCO conti-nuerait à promouvoir la désignation de ces sites transfrontièresqui peuvent contribuer au renforcement des relations pour lapaix dans des régions où des conflits ont eu lieu par le passé.

Cet événement a été couronné de succès et la confé-rence de presse qui a suivi a connu une excellente participa-tion. Tous les participants ont été invités à un déjeuner com-posé de produits locaux, montrant ainsi le bien-fondé des« Economies de qualité » dans les réserves de biosphère.

1. Voir l’article p. 15. Site Internet disponible sur : www.biosphere-vosges-pfaelzerwald.org

2. Les « Recommandations pour l’établissement et le fonctionnementdes réserves de biosphère transfrontières » sont disponibles sur : www.unesco.org/mab/mabicc/2000/fra/TBRFr.htm

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Cérémonie d’inauguration de la Réserve de biosphère d’Entlebuch, Suisse

Le 25 mai 2002, plus de 650 personnes ontassisté à la cérémonie d’inauguration de la Réser-ve de biosphère d’Entlebuch1. Parmi celles-ci, setrouvaient le représentant du Canton de Lucerneet le Président de la Confédération helvétique,Kaspar Villiger. La cérémonie fut un réel succèsavec d’intéressants spectacles, notamment l’Or-chestre de cuivres de la Réserve de biosphèred’Entlebuch. La désignation d’Entlebuch commeréserve de biosphère a pris du temps. Le scepti-cisme initial des habitants s’est finalement trans-formé : en effet, 94 % de ceux-ci, répartis dansles huit communes qui composent la réserve debiosphère, ont voté pour la demande de désigna-tion en l’an 2000. Maintenant ils voient la réser-ve de biosphère comme une opportunité de pro-mouvoir le tourisme durable, le moyen de mettreen valeur les ressources naturelles et un marchéde produits de qualité régionaux, et de jeunesagriculteurs reconnaissent le potentiel commer-cial que représente l’appartenance à une réservede biosphère.

La réserve de biosphère compte environ17 000 habitants dont 36 % travaillent dans le sec-teur primaire. On note un manque d’emploismodernes et attrayants pour les diplômés d’étu-des supérieures ; c’est pourquoi de nombreux jeu-nes sont obligés de s’installer dans les grandesvilles. Le développement régional est donc l’undes principaux défis de la réserve de biosphère.Le gouvernement suisse, le canton de Lucerneainsi que des groupes locaux et environnemen-taux doivent faire des contributions financières envue du développement de la région, et ce, àconcurrence d’un coût annuel de SF1,000,000.

1. Pour plus d’informations, consulter le site Internet sur : www2.unesco.org/mab/br/brdir/directory/biores.asp?code=SWI+02&mode=all, et sur : www.biosphaere.ch/ (en allemand).

◗ Tourisme d’éducation/d’aventure. Certaines conféren-ces, des séminaires et des ateliers se sont déroulés dansla réserve de biosphère.

En théorie, un tourisme durable pourrait générer desrevenus pour Wadi Allaqi, qui pourraient servir à protéger età conserver la biodiversité et les ressources naturelles. L’en-cadré à droite présente les possibilités d’activités écotouris-tiques dans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi.

Le développement de l’écotourisme doit se fonder surun aspect important qui est la participation de la communautédes Bédouins Allaqi à la planification et à la gestion des acti-vités touristiques. Ceci renforcera la communauté et lui don-nera la possibilité d’influencer l’orientation du développementdu tourisme au sein de son environnement. Les principauxavantages de ce type d’approche participative comprennent :

◗ Sources de revenus pour la communauté locale. Lesactivités touristiques peuvent générer de nouvellessources de revenus pour les résidents d’Allaqi tels queles guides, les gardes, les artisans et ceux qui fournis-sent divers services liés au tourisme. Ceci devrait conti-nuer à soulager la pauvreté et à rehausser le niveau devie dans la région ;

◗ Utilisation des connaissances locales en écotourisme. Siles populations locales sont disposées à partager leursconnaissances et leurs compétences avec les visiteurs,elles peuvent améliorer la qualité de l’écotourisme etaider à réduire son impact négatif ;

◗ Préservation des connaissances et des compétenceslocales. L’implication des populations locales dans l’é-cotourisme aiderait à préserver les connaissances et lescompétences traditionnelles qui risqueraient sans celade disparaître en raison des rapides changementssociaux et économiques touchant les communautésbédouines.

◗ Des compétences et opportunités nouvelles pour lacommunauté.

. Principes à suivre :◗ Les communautés devraient être impliquées dès les pre-

mières étapes de la planification de l’écotourisme.◗ La communauté locale devrait être à la fois bénéficiai-

re et partenaire des activités liées à l’écotourisme.◗ Le choix des activités touristiques devrait se faire dans

le respect des valeurs culturelles locales. Les tour-opé-rateurs et le personnel de la réserve de biosphère doi-vent être mis au courant de ces valeurs par la commu-nauté.

Les points énoncés ci-dessus sont dans la ligne directedes directives inscrites dans le projet de Directives Interna-tionales pour le Développement du Tourisme dans les zonessensibles, mises au point dans le cadre de la Convention surla diversité biologique (CDB)2.

1. Cet article est basé sur une étude de cas réalisée par Irina Springuelet Ahmed Belal. Le texte complet a été mis sur le site Internet du MAB(www.unesco.org/mab/qualityEconomies/WadiAllaqi.pdf).

2. Ces directives sont disponibles sur le site Internet de la CBD : www.biodiv.org/programmes/socio-eco/tourism/guidelines.aspRéserves de biosphère

Bulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 200226

dans le désert. Si l’on tient compte du fait que 96% de la super-ficie du pays sont occupés par le désert, l’importance de cetourisme est indéniable, et l’écotourisme dans le désert estdevenu une alternative très recherchée au tourisme côtier etmarin. Toutefois, l’écotourisme tel que le pratiquent les agen-ces de tourisme, avec des safaris dans le désert, est difficile àcontrôler, et il est difficile de vérifier s’il respecte les standardsen matière d’environnement.

Une étude de cas1 sur la promotion de l’écotourismedans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi a été menée àbien, qui doit servir de contribution à l’Année internationalede l’écotourisme qu’est 2002. Cette région est restée vierge detout touriste jusqu’à très récemment. Ces endroits n’ont étévisités que par des explorateurs et des chercheurs occasion-nels, limitant de ce fait les contacts entre les populations loca-les et les étrangers.

Actuellement, il n’y a que peu d’activités d’écotourismedans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi :

◗ Safaris dans le désert organisés par des agences de tou-risme privées. Bien que rares, de telles excursions pour-raient endommager la biodiversité en amenant des tou-ristes à des endroits qui devraient être strictementinterdits aux visiteurs, en conduisant hors pistes et enaffectant la culture des communautés nomades locales.

◗ Tourisme scientifique. Les scientifiques qui travaillentà Wadi Allaqi ou qui l’ont visité viennent en petits grou-pes et veulent combiner recherche et tourisme.

Ecotourisme dans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi

En Egypte, le tourisme est traditionnellement centrésur la culture et l’histoire du pays, étant donné le riche héri-tage culturel et les antiquités qui témoignent de l’Egypteancienne. Le tourisme joue un rôle important dans l’écono-mie du pays. Comme le soulignait le Ministre du Tourisme,

Mamdouh El-Beltagui : « letourisme est devenu l’in-dustrie la plus dynamiqueet la plus prospère dela nation et il a créé2,2 millions d’emplois ».L’Egypte s’intéresse parti-culièrement à deux formesde tourisme qui sont biendéveloppées : le tourismecôtier, sur les bords de lamer Rouge et le tourismePh

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◗ Des opportunités améliorées pour le grand public, entermes d’éducation et de tourisme liés à la nature et auxvaleurs culturelles ; et

◗ Une suggestion de méthodologie pour le zonage et laplanification, la préservation des valeurs de la nature etde la forêt.

Une seconde phase du projet est maintenant en coursavec les principaux objectifs suivants :

◗ Sensibiliser davantage les parties prenantes à la conser-vation de la nature et à l’utilisation durable des res-sources naturelles basées sur les grandes lignes de ges-tion du Groupe de travail technique de la phase 1 etcontinuer à renforcer les capacités auprès des person-nels du parc et de la forêt ;

◗ Renforcer le développement local en particulier dans lesdomaines du tourisme, de la protection de la nature etdes activités frontalières.

1. Pour de plus amples renseignements, consulter le site Internet du projetsur : www.cowi.bialowieza.pl/index.php.

Kristianstads Vattenrike en Suède :Candidate au statut de réservede biosphère

Kristianstads Vattenrike1 est une zone humide de35 kilomètres de long entourée de cultures, située dans le sudde la Suède. Un « Bureau de candidature MAB » est actuel-lement en train de remplir le formulaire de candidature pourdevenir une réserve de biosphère, selon le concept du pro-gramme MAB de l’UNESCO. Le site envisagé couvre quelque100 000 hectares et comprend la partie inférieure du bassinhydrographique du fleuve Helge å. La zone abrite de nom-breuses espèces rares de plantes et d’animaux, et la régionenvironnante, qui compte de vastes espaces de prairies inté-rieures humides, est d’une valeur naturelle – et culturelle -unique en Suède. Plus de 150 000 visiteurs fréquententchaque année les 13 centres d’informations de l’Ecomusée, oùl’eau constitue le thème dominant, répartis dans l’ensemblede la zone humide.

Le fleuve Helge å coule des forêts situées en amont, tra-verse des terres agricoles, des lacs et des zones humides debasse altitude et franchit en ligne droite la ville de Kristians-tad qui est la capitale régionale. Le fleuve franchit alors unevaste zone forestière humide avant d’atteindre la baie de Hanö,sur la côte de la mer Baltique. Tout autour de ce fleuve, 8000hectares de lacs et de zones inondables constituent un site deRamsar, selon la Convention sur les Zones humides2. La zonecomprend certaines des prairies humides les plus vastes deSuède, qui soient encore utilisées pour le pâturage du bétailet pour le fauchage du foin. Il existe plusieurs réserves natu-relles ainsi que des sites de Natura 2000 dans la région.

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Possibilités d’activités écotouristiques dans la Réserve de biosphère de Wadi Allaqi.

◗ Observation des oiseaux, visite de la faune, photographie ;

◗ Tourisme géologique et historique et visite des sites géologiques et historiques ;

◗ Randonnée à travers le désert (ex. voyage vers Gebel Elba à travers Wadi Allaqi) ;

◗ Tourisme de santé – basé sur un environnement propreet calme, sur le patrimoine spirituel et sur les traitementsà base de plantes, médicinales et autres ;

◗ Tourisme scientifique : ex. aider les scientifiques à mener leurs recherches dans le domaine de laconservation. Etudes ethno-botaniques, recherchesdes groupes traditionnels et collaboration avec eux pour identifier les propriétés des plantes ;

◗ Tourisme d’éducation/d’aventure : faire connaître auxvisiteurs le concept de réserve de biosphère, ce qu’ilprotège, le zonage, et les services écologiques qui sontles éléments clés du plan d’éducation à l’environnement.

Coopération danoise/polonaise dans la région de la Forêt de Bialowieza

La Forêt « Bialowieza » est l’une des plus grandes forêtsnaturelles à feuilles caduques et mixtes dans les plaines bas-ses d’Europe. Cette forêt est caractérisée par une riche biodi-versité ; en particulier, les cinq animaux à sabots d’Europe (ycompris le bison européen) y ont été préservés. Elle consti-tue aussi la principale source de revenus pour les habitantsde neuf communautés différentes qui composent cette région,notamment la gestion de la forêt, le traitement du bois et letourisme.

La mise en œuvre de la phase 1 du Projet de la Forêt« Bialowieza » a commencé en 19991. L’objectif en était ledéveloppement participatif, cohérent et durable de la forêt, quiassurerait la protection de la nature et le renforcement descommunautés locales. Ce projet est le résultat d’un accordentre le Ministère de l’environnement polonais et le Ministè-re de l’environnement danois représenté par l’agence DAN-CEE – la coopération danoise pour l’environnement en Euro-pe de l’Est.

Il avait quatre grands objectifs :◗ Une stratégie et un plan d’action partiellement déve-

loppés et adoptés pour la protection de la nature et despopulations locales ;

◗ Des activités pilotes pour protéger la nature et renfor-cer le statut socio-économique des communautés loca-les, mises en œuvre et appuyées par des processus derenforcement de capacités et de prises de décision desparties prenantes ;

Sur la base de ces valeurs naturelles et historiques, etparticulièrement ce qui a trait au site de Ramsar, le bureau decandidature MAB travaille dans l’« esprit des réserves debiosphère » depuis 1989, afin de protéger, développer et pro-mouvoir l’utilisation durable de la région.

. Pourquoi une réserve de biosphère ?« Depuis plus de 10 ans maintenant – dit Sven-Erik

Magnusson, le directeur de l’Ecomusée Kristianstads Vatten-rike et coordinateur du bureau de candidature MAB – noustravaillons avec les personnes intéressées tant au niveau localqu’international, avec les propriétaires, les organisations, lesentreprises, les scientifiques, etc. L’activité s’est à ce pointdéveloppée que nous devons trouver de nouveaux moyenspratiques, économiques et administratifs pour conserver ceque nous avons acquis et pour continuer à développer nosinitiatives dans les Kristianstads Vattenrike. Il faut aussi déve-lopper d’autres initiatives, telle une stratégie pour la recher-che et la surveillance continue. »

« Un des principaux défis est de voir comment, avecles autorités et les organisations concernées, nous allons pou-voir renforcer les possibilités qu’ont les gens qui vivent ici dedévelopper et d’utiliser la région d’une façon durable. Vivreet travailler dans une réserve de biosphère doit être attrayant.Si l’UNESCO approuve la désignation de la zone comme réser-ve de biosphère, nous croyons que le soutien local, régionalet national va s’accroître de façon substantielle. »

« Nous nous réjouissons aussi de devenir membres d’unRéseau mondial de réserves de biosphère qui va nous donnerdes occasions de coopérer et de partager des expériences »dit M. Magnusson. « Nous avons déjà visité les Réserves debiosphère de Flusslandschaft Elbe et de Schaalsee en Alle-magne, ainsi que celle des Vosges du Nord, en France » (unepartie de la Réserve de biosphère transfrontière avec l’Alle-magne, Vosges du Nord/Pfälzerwald).

. Le processus de candidature« Il n’existe en Suède aucune expérience de dévelop-

pement de réserves de biosphère selon les critères de la Stra-tégie de Séville. C’est pourquoi le processus de nominationpour Kristianstads Vattenrikke est considéré comme une basepour une stratégie nationale pour les réserves de biosphère.Sur le plan national, se pose la question de savoir commentintégrer les instruments de protection existants tels que lesconcepts de « réserves naturelles » et de « parcs nationaux »à celui de réserves de biosphère. »

« La zonage de la réserve de biosphère prévue est aussiun challenge étant donné qu’il n’y a pratiquement pas enSuède de tradition de zonage correspondant au modèle desréserves de biosphère. L’aire centrale est la partie la plus aiséepuisque les réserves naturelles légalement protégées existentdéjà. Les aires Natura 2000, qui sont assez nombreuses dansla région, pourraient probablement aussi être classifiéescomme aires centrales. L’Agence suédoise de protection del’environnement participe aux discussions, de même que laCommission du Patrimoine national, et spécialement à cellesqui concernent la protection des valeurs culturelles et histo-riques. »

« Nous voyons les activités qui sont menées dans uneréserve de biosphère comme un processus continu, à longterme, et nous voudrions considérer la réserve de biosphèrecomme un instrument dans la promotion du développementdurable » conclut M. Magnusson.3

1. Les riches zones humides de Kristianstad2. Des informations sur le site de Ramsar « Helgeån » sont disponibles sur :

www.wetlands.org/RDB/Ramsar_Dir/Sweden/SE003D02.htm3. Pour plus d’informations, veuillez contacter Sven-Erik Magnusson, Director,

Ekomuseum Kristianstads Vattenrike, Coordinateur, Bureau de candidatureMAB. E-mail : [email protected] . Site Internet :www.vattenriket.kristianstad.se

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Zones humides péri-urbaines. Deux affluents de la rivière Helge åse rejoignent en aval de la ruinemédiévale de Lillö. En été, les prairies humidesenvironnantes servent au pâturage,mais elles deviennent un paysagelacustre continu à marée haute, en hiver.Plusieurs des espèces de plantes raresque Linné a découvertes ici en 1749poussent encore dans la région.

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Si vous envoyez des photos…

Nous préférons, dans l’ordre :◗ des diapositives,◗ des diapositives à partir de négatifs,◗ des photos sur papier avec leurs négatifs

(ou duplicatas de négatifs),◗ des photos sur papier,◗ des photos numériques.… Attention ! Les photos téléchargées de l’Internet

ne conviennent pas pour l’impression.

Si vous envoyez des dessins ou d’autres illustrations…

◗ Le format est libre. Adressez-vous simplement au Secrétariat

Adresse :Secrétariat du MAB-UNESCO, UNESCO, 1, rue Miollis, 75732 Paris Cedex 15,France.E-mail : [email protected].

Pour les détails techniques, veuillez vous adresser à Ivette Fabbri.E-mail : [email protected].

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Visitez aussi

le site Internet de

Kruger to Canyons :

www.krugertocanyons.20m.com/

C’est la première fois que nous publions « Illustrer une réserve de biosphère »

ans cette rubrique, vous pourrez échanger avecd’autres lecteurs ce qui vous paraît important en matièred’illustration reflétant la spécificité d’une réserve debiosphère. Il peut s’agir de photos ou de dessins, accom-pagnés d’un court texte d’explication, illustrant des acti-vités, des gens, la nature, des espèces, un logo, etc.Nous espérons que cette rubrique sera régulièrementenrichie.

e logo de la Réserve de biosphère de Krugerto Canyons en Afrique du Sud représente trois feuillesde mopane (Colophospermum mopane). Cet arbre est trèsreprésentatif de la région et c’est pour cette raison qu’il aété utilisé dans le logo.

es deux folioles qui forment les feuilles composées ontété arrangées de telle sorte que l’espace entre les folioles représen-te l’image d’une personne – symbolisant ainsi l’homme et son envi-ronnement (les feuilles et les espaces).

euxièmement, les trois feuilles représentent les trois fonc-tions principales d’une réserve de biosphère : conservation, dévelop-pement et la fonction logistique.

roisièmement, les feuilles de mopane représentent la valeurde l’environnement pour les êtres humains et les animaux, en parti-culier quand il est utilisé d’une manière durable. Les feuilles et lesgousses sont une source de nourriture pour le bétail comme pour lesanimaux sauvages, l’une des rares plantes qu’ils peuvent brouterdurant les mois les plus secs. De grandes chenilles du papillon denuit Gonimbrasia belina se nourrissent de ces feuilles. Ces chenillessont recherchées par les communautés locales comme supplément deprotéines. Elles sont ramassées quand elles sont abondantes, ensui-te séchées et mises de côté pour les mois à venir.

nfin, les trois feuilles représentent aussi les trois biomesde la Réserve de biosphère de Kruger to Canyons : les pâturages, laforêt et la savane.

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Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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Travaux pratiques sur les écosystèmes locaux. Réserve de biosphère de Ciénaga de Zapata, Cuba.

Extrait de Biosphere reserves: Special places for people and naturePhoto : © J. Haedo Maden.

■Biosphere reserves: Special places for people and nature■Cette publication1 présente une vue générale du concept de réser-

ve de biosphère et de sa mise en œuvre. Elle a été préparée en 2000-2001par le Secrétariat du MAB-UNESCO dans le cadre des activités du 30ème

anniversaire du MAB.Cet ouvrage rassemble une quantité d’informations jusqu’ici

dispersées et fournit des indications pour en trouver davantage. Il estconçu essentiellement pour présenter une grande variété d’exemples surla mise en œuvre des buts et objectifs de la Stratégie de Séville. Mêmes’il est extrêmement varié dans ses sujets et comporte une grande biblio-graphie, il n’a pas la prétention d’être exhaustif. Il offre des points devue mais n’est en rien un bilan d’inventaire. Il se concentre sur des acti-vités et des publications relativement récentes mais il donne aussi unevue d’ensemble des origines et du développement du concept de réser-ve de biosphère.

Ses principaux lecteurs ou utilisateurs sont les différents acteursdes réserves de biosphère (les Comités nationaux du MAB, les coordi-nateurs et gestionnaires des réserves de biosphère, et les organisationstravaillant en partenariat). Plus particulièrement, cette publication estdestinée à être utilisée pour obtenir un meilleur soutien et une meilleu-re compréhension de la part des communautés au sens plus large duterme. De plus, elle peut aussi être intéressante pour un groupe plus largede personnes concernées par les questions liées à la conservation de ladiversité biologique, au développement durable, à l’éducation et à la for-mation dans ces domaines.

1. Secrétariat du MAB-UNESCO. 2002. Biosphere Reserves: Special Places for People and Nature. UNESCO Paris, ISBN 92-3-103813-3. 208p.Pour le contenu, consulter : www.unesco.org/mab/publications/BRbook/BRbook.htm.Version française en cours.

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Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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ère: des lieux privilégiés pour les hommes et la nature

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■Les brochures du MAB■Le Secrétariat du MAB a publié deux nouvelles brochures à

l’occasion de deux événements majeurs.◗ Le Programme MAB et l’écotourisme – Trouver la voie du touris-

me durable. Publiée pour le Sommet mondial sur l’écotourisme àQuébec, Canada, mai 20021, apogée de l’Année internationale del’écotourisme2, cette brochure donne des exemples de la maniè-re dont le Programme MAB de l’UNESCO et son Réseau mondialde réserves de biosphère s’efforcent de diriger le tourisme vers unevoie plus durable.

◗ Les réserves de biosphère : tester le développement durable enconditions réelles3 a été publiée pour le Sommet mondial pour ledéveloppement durable à Johannesburg4 (SMDD). Elle expliquele concept de réserve de biosphère, comment les réserves debiosphère peuvent constituer des outils pour la gestion intégréeet offrir les meilleurs exemples de l’approche par écosystème,adoptée par le Convention sur la diversité biologique. Elle indiqueégalement comment les réserves de biosphère soutiennent l’ini-tiative WEHAB (eau, énergie, santé, agriculture et biodiversité) duSecrétaire général des Nations Unies en faveur du développementdurable5.

1. Voir l’article page 7 pour le résumé de cet événement.2. Pour de plus amples renseignements sur le tourisme durable,

consulter le site : www.unesco.rog/mab/ecotourism/index.htm3. Cette brochure se trouve en ligne en anglais

et en français sur : www.unesco.org/mab/publications/publications.htm4. Voir editorial, page 1 pour le résumé du SMDD.5. Les communications sur WEHAB sont disponibles sur :

www.johannesburgsummit.org/html/documents/wehab_papers.html

33Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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■MAB Book Series – Volume 26Agro-Ecological Farming Systemsin China■Ce volume1 présente une vue d’ensemble des systèmes agro-éco-

logiques intégrés en Chine, dans le contexte des obstacles principaux audéveloppement de l’agriculture dans le pays le plus peuplé au monde etles récents défis posé par le concept d’« agriculture durable ». Ce volu-me a été préparé par un groupe multidisciplinaire de scientifiques chi-nois, de savants et de gestionnaires de ressources, dirigé par le Profes-seur Li Wenhua. Il est le fruit d’une entreprise commune de l’Académiedes sciences et du Ministère de l’agriculture de Chine, rassemblant ainsile centre de recherche de la communauté académique et l’expérience pra-tique de la communauté agricole.

Ce volume comprend 20 chapitres, regroupés en six sections, etprésente des aspects tels que les concepts, les principes, l’histoire et lasituation actuelle, la classification et les modèles typiques. Les descrip-tions concernent les systèmes d’agriculture intégrés avec des composantesdu même secteur de pro-duction (par exemple :rotation des cultures etcultures intermédiairesdes terres arables, aqua-culture diverse dans lesplans d’eau) et des diffé-rents secteurs de pro-duction, comme les sys-tèmes d’agrosylviculture,la plantation d’arbres etde d’herbes médicinales,et la combinaison de laproduction animale etvégétale. Le rôle des sys-tèmes d’agriculture inté-grés à différentes échel-les y est examiné, dujardin potager au village,au comté et à la région ;de même, l’adaptation de ces systèmes à différents types d’écosystèmes(montagnes, zones humides, zones arides), les questions agro-indus-trielles et l’utilisation de différentes sources d’énergie y sont étudiées.Les derniers chapitres présentent des suggestions sur la conception sys-tématique des systèmes d’agriculture intégrés et sur les méthodes de leuranalyse et de leur évaluation, ainsi que des points de vue sur les ten-dances récentes et à venir.

1. Li Wenhua (Ed.), 2001. (FF600 / Euros 91,47) Agro-Ecological FramingSystems in China. Man and the Biosphere Series Volume 26. UNESCO, Paris, et Parthenon Publishing, Carnforth. 433 p. UNESCO ISBN : 92-3-103784-6

■MAB Book Series – Volume 27Nordic Mountain Birch Ecosystems■La ceinture nordique de forêt sub-arctique-sub-alpine de bouleaux

à Fennoscandia, Peninsule de Kola, en Islande et au sud du Groënlandest unique. Elle correspond à la région actuelle et potentielle du bouleaude montagne nordique (le plus souvent appelé de nos jours Betula pubes-cens spp. Czerepanovii Olova/Hämet-ahti), taxon qui est fortement poly-morphe à cause de l’hybridation entre les taxons apparentés. La région

couverte par le bouleaude montagne nordiqueest caractérisée par uneutilisation multiple,notamment pour l’éleva-ge de rennes, les indus-tries forestière et touris-tique, la chasse et lapêche. Scientifiquement,le bouleau de montagneest d’un intérêt tout à faitparticulier d’un point devue génétique et écolo-gique, notamment dansl’utilisation des approchesexpérimentales pour éva-luer les effets de la phylo-genèse et de l’environne-ment sur la performancebiologique. Ces appro-

ches se trouvent au coeur des études sur les écosystèmes de bouleau demontagne nordique décrites dans ce volume1 et entreprises conjointe-ment par le Groupe nordique d’écologie sub-arctique et sub-alpine et leRéseau nordique scientifique du MAB.

1. F.E. Wielgolaski (Ed.), 2001. Nordic Mountain Birch Ecosystems.Man and the Biosphere Series. Volume 27. UNESCO, Paris, et Parthenon Publishing, Carnforth. 390 p. UNESCO ISBN : 92-3-103783-8. Parthenon ISBN : 1-84214-054-X

■MAB Book Series -Volume 28Freshwater wetlands and their sustainable future: A case study of Trebon BasinBiosphere Reserve, Czech Republic■Les zones humides rendent d’importants services aux sociétés

humaines, y compris l’alimentation en eau, l’assainissement, la préven-tion des inondations et les ressources alimentaires. A travers le monde,la gestion de l’eau – le composant clé des zones humides – est une ques-tion d’importance cruciale qui affecte tous les jours la vie de millions degens. En même temps, de nombreuses zones humides sont sous la mena-ce d’une variété d’impacts induits par l’homme et des développementstechnologiques comme les travaux hydrauliques, les installations de tou-

risme et les activités de loisir, la pollution etd’autres formes d’intervention humaine.

Situé dans le sud de la Républiquetchèque, le bassin de Trebon est influencé etmodifié par les activités humainesdepuis plus de huit siècles. Lerésultat est une campagne diverse etsemi-naturelle – une mosaïque deplus de 500 étangs (à poissons) artifi-ciels, des forêts à feuilles caduques etconifères, des pâturages, des parcellescultivées et des zones humides traver-sées par de nombreux petits coursd’eau, canaux et digues. Le bassin deTrebon est depuis longtemps le centred’une recherche écologique intensive, eten 1977 il a été désigné comme réserve debiosphère dans le Programme sur l’Hommeet la biosphère de l’UNESCO.

Durant les dernières décennies,presque 100 chercheurs ont participé à la recherche à Trebon, venant dediverses disciplines scientifiques et travaillant à une gamme d’échellesd’espace et de temps différentes ainsi qu’à des niveaux de complexitébiologique différents, du cellulaire à l’écosystème. Les résultats des recher-ches présentés dans ce volume1 sont regroupés en six sections : le rôleclé des zones humides dans le bassin de Trebon ; la gestion des étangsà poissons et ses conséquences écologiques ; les zones humides entou-rant un ancien lac artificiel ; des fanges et tourbières dans des situationsmarginales ; et l’avenir des zones humides de Trebon, incluant leurs fonc-tions écologiques et socio-économiques et leurs rôles dans les flux d’é-nergie et de matériel au niveau du paysage.

1. J. Kvet, J. Jeník et L. Soujupavá. (Eds), 2002. Freshwater wetlands and theirsustainable future – a case study of Trebon Basin biosphere Reserve, Czech Republic. Man and the Biosphere Series. Volume 28. UNESCO, Paris,et Parthenon Publishing, Lancaster. 495 p. UNESCO ISBN : 92-3-103825-7 Parthenon ISBN : 1-85070-550-X

■Russian Conservation News■Un numéro spécial de cette revue1, consacré aux réserves de

biosphère de Russie, est sorti à la fin de 2001. Il est centré sur le sémi-naire de formation sur les réserves de biosphère dans la Fédération deRussie et de Bélarus qui s’est tenu à Krasnoïarsk en juin 2000 (voir Bul-letin des Réserves de biosphère N° 10, p. 18). Ce numéro comprend uneintroduction aux réserves de biosphère, dont elle énumère les principauxobjectifs et les fonctions en expliquant, glossaire à l’appui, ce qu’est laStratégie de Séville, et une analyse des caractéristiques spécifiques desréserves de biosphère de Russie. Une deuxième section présente neuf étu-des de cas de réserves de biosphère en Russie et fournit des informationsqui n’ont, pour la plupart, jamais été publiées ailleurs en anglais. Uneautre section intitulée « The Future » s’intéresse aux autres sites où ilserait possible de créer de nouvelles réserves de biosphère et présente larésolution élaborée lors du séminaire de Krasnoïarsk. Les dernières sec-tions s’intéressent aux « ressources disponibles pour une étude ulté-

rieure » et donnent une liste de contacts. Laversion russe a aussi été publiée ; elle cons-

titue une référence de base sur les réser-ves de biosphère pour les russophones.

Le numéro 292 de RussianConservation News est sorti au prin-

temps 2002. Il comprend plusieursarticles qui font référence aux

réserves de biosphère comme« Une nouvelle stratégie pour

le delta de la Volga » (A newStrategy for the Volga Delta)

par Uli Gräbener et « LeRôle du Zapovednik d’As-

trakhan » (The Role ofAstrakhansky Zapoved-

nik) par Nina A. Litvinoca, quifont tous deux partie d’une sec-tion spéciale consacrée au sortdu delta de la Volga. Le pre-mier article décrit les initiati-ves spéciales que le Bureaude l’UNESCO à Moscou a

entreprises pour aider leszapovedniks individuels à répondre à leurs problè-

mes et à leurs opportunités spécifiques. Ceci constitue un suivi immé-diat de la réunion de Krasnoïarsk mentionnée ci-dessus. Le second arti-cle, écrit par la Directrice du Zapovednik d’Astrakhan, explique lesavantages qu’il y aurait à créer un ou plusieurs « polygones de la biosphè-re » dans la région. Les « polygones de la biosphère » sont un nouveauconcept de la législation russe en matière de conservation de la naturequi définit les zones spéciales liées aux zapovedniks réserves de biosphè-re qui servent aux initiatives de développement durable.

1. Russian Conservation News N° 27, automne 2001. Publié en anglais et en Russe.

2. Russian Conservation News N° 29, printemps 2002. Publié en anglais et en russe.On peut en obtenir des copies auprès de CRCN/Tides Center, RussianConservation News, PO Box 57277, Washington, DC 20037-7277, USA ouen contactant le Bureau de l’UNESCO à Moscou ([email protected])

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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l’étude de Xilingol a une pertinence particulière par rapport aux orienta-tions actuelles du Programme MAB d’aujourd’hui. En effet, les descrip-tions des mécanismes de gestion à Xilingol, l’écotourisme par rapport àla conservation et au développement économique de la région et les rôlesdes développements urbains dans une réserve de biosphère sont étroite-ment liés aux nouveaux sujets dont traite le MAB par l’intermédiaire d’é-quipes spéciales internationales et régionales.

1. Nianyong, H., Gaoming, J., Wenjun, L. (Eds). 2002. Management of the degraded ecosystems in Xilingol Biosphere Reserve. Série d’études de cas sur la gestion durable des réserves de biosphère en Chine.

■Asie du sud et Asie centrale :Suivi de la réunion de Dehra-Dun■En février 2001, une réunion des coordinateurs d’Asie du Sud et

d’Asie centrale s’est tenue à Dehra-Dun, en Inde1.Un résumé de cette réunion figure dans le 1er numéro du Bulle-

tin d’information du réseau MAB d’Asie du Sud et d’Asie centrale(SACAM)2, publié par le Comité national du MAB du Sri Lanka. Cenuméro de 24 pages, daté de février 2002, contient des résumés des diver-ses interventions de la réunion de Dehra-Dun, y compris des descriptionsde l’état et des plans de réserves de biosphère situées dans les différentspays de la région.

Les présentations techniques de Dehra-Dun ont été compilées enun volume3 édité par P.S. Ramakrishnan et ses collègues. Il inclut quelque40 contributions regroupées en cinq sections, avec, en introduction, unaperçu du programme MAB et de la gestion des réserves de biosphère enAsie du Sud et en Asie centrale, suivi d’un chapitre sur « Savoir écolo-gique traditionnel pour la gestion d’une réserve de biosphère ». Une sériede trois chapitres est consacrée aux réserves naturelles côtières en Inde,au système de mangroves de Sunderbans, au Bangladesh, et aux man-groves du delta de l’Indus. Le dernier chapitre tente de réunir tous lespoints de discussion et de parvenir à des conclusions de nature à inté-resser les planificateurs, les gestionnaires de réserves de biosphère ainsique les agences gouvernementales et non gouvernementales. Ce volumea été publié par Oxford & IBH Publishing Co.Pvt.Ltd. de New Delhi etde Calcutta, en collaboration avec le Bureau de l’UNESCO de New Delhi,avec un résumé exécutif gratuit publié séparément.

1. Pour un résumé de la réunion de Dehra-Dun, voir le Bulletin des réserves de biosphère n°10, p. 12.

2. Le Bulletin d’information est disponible en format pdf et peut être consultéà l’adresse suivante : www.unesco.org/mab/docs/SACAM.pdf

3. Ramakrishnan, P.S. ; Rai, R.K. ; Katwal,R.P.S. ; Mehndiratta, S. (Ed.). 2002.Traditional Ecological Knowledge for Managing Biosphere Reserves in South and Central Asia. Oxford & IBH Publishing Co. Pvt. Ltd., New Delhi et Calcutta. ISBN: 81-204-1544-2. 536 p. Site Internet: http://unescodelhi.nic.in/public.htm

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■La gestion des écosystèmes dégradésdans la Réserve de biosphèrede Xilingol■La Réserve de biosphère de Xilingol est l’une des plus grandes

réserves naturelles de Chine, couvrant 10 786 km2. Elle représente l’é-cosystème typique de la steppe en Chine, et a joué un rôle importantdans le sensibilisation du public et la promotion de la recherche scienti-fique. La réserve naturelle a été créée en 1985 et a été désignée commeréserve de biosphère en 1987. En plus de son programme scientifique àlong terme pour la recherche et la surveillance continue, cette réserve debiosphère a mené à bien de nombreuses activités dans le cadre des troisfonctions des réserves de biosphère, notamment les échanges et la coopé-ration au niveau international. En particulier, l’établissement d’un jume-lage avec la Réserve de biosphère de Bookmark en Australie a permis desrelations extrêmement bénéfiques pour les deux régions en question.Cependant, comme l’ont remarqué des scientifiques et les administra-tions locales, la situation environnementale à Xilingol s’est détériorée etla réserve fait face à un grave processus de dégradation de la prairie etde désertification et a seulement incorporé 0,2 % de sa surface totaledans les zones centrales.

Ce rapport scientifique1, rédigé en chinois et en anglais, a pourbut de poursuivre la recherche et l’analyse des problèmes sociaux, éco-logiques et économiques qui sont apparus au fil du temps. La recherchea été effectuée par le biais de discussions avec les différentes parties pre-nantes et en analysant les nombreux aspects des problèmes notammentle rapport entre les industries urbaines et rurales dans la réserve ; l’utili-sation de ses ressources naturelles comme le pétrole et le charbon ; etl’impact de cette extraction sur l’environnement de prairie.

Ce rapport se concentre essentiellement sur quatre points : 1) lecontexte écologique et les problèmes existants pour le développementde la réserve de biosphère ; 2) l’étude des politiques pour le développe-ment durable de l’écotourisme ; 3) les relations entre les zones urbaineset les réserves de biosphère ; 4) la référence aux mesures nécessaires àprendre en compte et aux suggestions pour résoudre la dégradationexistante de l’écosystème en Mongolie. Il est important de noter que

■Nouveau bulletin péruvien sur le réseau national des réserves de biosphère■Comme suite à la réunion « Réserves de biosphère au Pérou : pos-

sibilités de développement régional durable », qui s’est tenue à Lima, auPérou, en juin 2000, un réseau s’est créé pour échanger les informationsentre les trois réserves de biosphère péruviennes (Noroeste, Huascaránet Manu). C’est le Red Nacional de Reservas de Biosfera (Réseau Natio-nal des Réserves de Biosphère), le RENAREB. Un Bulletin1 est aussipublié ; il est destiné à faciliter les échanges d’informations entre les réser-ves de biosphère péruviennes et les partenaires intéressés. Ce Bulletinest une contribution très utile au renforcement du réseau national desréserves de biosphère péruviennes.

L’objectif du Bulletin est de faire connaître l’expérience des réser-ves de biosphère péruviennes en se concentrant sur les domaines sui-vants : la planification, le développement du tourisme, le zonage, desprojets de développement durable, les travaux d’extension et les publi-cations, tant dans le contexte national qu’international. De plus, le Bul-letin veut aussi faire connaître les articles et les conseils intéressants,concernant les réserves de biosphère, du programme MAB de l’UNESCOet de l’UICN.

Plus spécifiquement, ce premier numéro est consacré à l’origineet aux implications du programme MAB et des réserves de biosphère età leurs applications au Pérou, au Congrès de Minsk, à la Stratégie deSéville et au Cadre Statutaire du Réseau mondial des réserves de biosphè-re. La revue donne aussi un compte-rendu de la réunion péruvienne surles réserves de biosphère.

1. República del Perú. Ministerio de Agricultura. Instituto Nacional de RecursosNaturales. 2001. Boletin Informativo de la Red Nacional de Reservas deBiosfera (RENAREB). Lima, Peru. Institut National des Ressources Naturelles(INRENA). Tél./Fax : (51) (1) 2243298. Site Internet : www.inrena.gob.pe.Calle 17, N° 355, Urb. El Palomar, San Isidro, Lima, Peru.

■Publication ASPACO■Le rapport1 de la réunion sur la « Coopération en Asie-Pacifique

pour l’utilisation durable des ressources naturelles renouvelables dans lesréserves de biosphère et dans les aires qui bénéficient d’une gestion com-parable » (ASPACO) qui s’est tenue à Apia, Samoa, du 7 au 10 novem-bre 20012 a été publié récemment3. Ce volume rassemble tous les arti-cles clés relatant les discussions et les présentations faites lors de laréunion ou qui y sont liées. On y trouve aussi la Déclaration des parti-cipants ainsi que quelques observations sur les développements du pro-gramme MAB dans le Pacifique en 2002.

1. La seconde Réunion ASPACO. Les Gens et les Lieux : les approches des Ilesdu Pacifique pour intégrer la conservation côtière et un développementhumain durable – 7-10 novembre 2001, Apia, Samoa. Bureau UNESCOpour les Etats du Pacifique, PO Box 5766, Matautu-uta, Apia, Samoa. Tél. : (685) 24276. Fax : (685) 26593.

2. Un résumé de la réunion d’Apia se trouve dans le Bulletin des Réserves de Biosphère n°10, p. 15.

3. La publication se trouve en ligne sur le site MAB à :www.unesco.org/mab/aspaco/publicat.htm

■Des nouvelles d’Australie■Le premier numéro de la Revue des Réserves de biosphère en Aus-

tralie est sorti en janvier 2002, produit par Environment Australia, quisert de point de convergence pour les réserves de biosphère australien-nes. Cette revue est destinée aux gestionnaires des réserves de biosphè-re, aux décideurs, aux communautés et à toutes les personnes qui s’in-téressent au concept de réserve de biosphère. La revue fournit un forumtrimestriel pour les nouvelles, les informations et les articles sur les réser-ves de biosphère en Australie, y compris aussi les informations qui pro-viennent du Programme MAB de l’UNESCO, à Paris. Environment Aus-tralia a aussi créé, pour les réserves de biosphère, un site Internetnational1.

1. www.ea.gov.au/parks/biosphere/index.

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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■Nouvelles publications de l’Institut national ’écologiemexicain■Une série de trois publications en espagnol présente les pro-

grammes de gestion de deux réserves de biosphère ainsi qu’un aperçude l’évolution du programme national pour les aires protégées de 1995à 2000.

Les volumes qui traitent des programmes de gestion des Réser-ves de biosphère d’El Triunfo1 et d’El Vizcaíno2, respectivement, ont unestructure similaire. Ils comprennent une importante partie descriptive desvaleurs naturelles et culturelles de la réserve de biosphère et présententles objectifs et les approches de la gestion. Ces sections sont suivies d’unedescription détaillée des activités de gestion en cours, y compris la sur-veillance continue et l’évaluation.

Le volume qui traite du Programme national pour les Aires Pro-tégées3 fournit un excellent aperçu des caractéristiques et des informa-tions de base concernant les aires protégées mexicaines. Pour la périodequi va de 1995 à 2000, il donne une évaluation approfondie du pro-gramme national. Cette évaluation couvre les multiples aspects de la ges-tion et de la coordination des aires protégées, allant des domaines juri-dique, administratif et institutionnel à la coopération internationale enpassant par la formation et le financement.

1. Instituto Nacional de Ecología. 1999. Programa de Manejo Reserva de la Biosfera El Triunfo, México. 1999.

2. Instituto Nacional de Ecología. 2000. Programa de Manejo Reserva de la Biosfera El Vizcaíno, México.

3. Instituto Nacional de Ecología. 2000. Balance del Programa Nacionalde Áreas Naturales Protegidas, México.Pour plus d’informations, veuillez contacter : Instituto Nacional de Ecología.Periférico 5000, Col. Insurgentes Cuicuilco, C.P. 04530, DelegaciónCoyoacán, México D.F., México. Site Internet : www.ine.gob.mx/ ouSecretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales, Blvd. Adolfo RuizCortines #4209, Jardines en la Montaña, Tlalpan, C.P. 14210 ; México, D.F.,México. Site Internet : www.semarnat.gob.mx/

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■Matériel d’information au Brésil■Le Ministère de l’environnement et d’autres partenaires ont publié

une plaquette d’information sur les réserves de biosphère brésiliennes1.Elle décrit le concept de réserve de biosphère et explique que : « La poli-tique du Ministère de l’environnement est de mettre en place une réser-ve de biosphère pour chacun des biomes brésiliens. Pour nous, les réser-ves de biosphère constituent des laboratoires stratégiques de politiquepublique, ayant comme but de garantir la conservation de la diversité bio-logique par le biais de couloirs biologiques, ainsi que la mise en œuvred’exemples cohérents de développement durable dans toutes les régionsdu pays ». Chacune des cinq réserves de biosphère y est brièvement décri-te et la plaquette contient aussi une carte illustrant leur zonage.

Par ailleurs, deux petites brochures sur la Ceinture verte de la villede São Paulo2 (partie de la Réserve de biosphère de Mata Atlântica) etsur la Réserve de biosphère de Caatinga3 au Brésil ont été égalementpubliées.

1. Brasilian Biosphere Reserves. COBRAMAB, Commission brésilienne pourle Programme de l’Homme et la biosphère, Secrétariat de la biodiversité etdes forêts, IBAMA, Ministère de l’environnement, Gouvernement brésilien.

2. Reserva da Biosfera do Cinturao Verde da Cidade de São Paulo – MAB – UNESCO. Instituto Florestal, Rua do Horto, 931 – CEP 02377-000, São Paulo – SP Brésil. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.rbcv.iflorestsp.br.

3. Reserva da Biosfera da Caatinga 2002. Publié par : Governo de Pernambuco, Secretaria de Ciencia, Tecnologiae Meio Ambiente (SECTMA). E-mail : [email protected]. Site Internet : www.sectma.pe.gov.br

■Manuel de langue espagnole surl’évaluation de la diversité biologiquedans les réserves de biosphère■Gonzalo Halffter, Claudia Moreno et Eduardo Pineda ont préparé

un manuel, second d’une série de langue espagnole sur la diversité bio-logique1 pour évaluer la diversité biologique dans les réserves de biosphè-re. Celui-ci2 propose une stratégie rapide et simple pour obtenir une vued’ensemble sur la diversité des espèces et les processus qui l’affectent àl’échelle des paysages, particulièrement ceux liés à la fragmentation del’habitat et aux changements de l’écosystème. L’utilité principale de laméthodologie proposée est de mesurer et de prévoir les effets de l’im-pact humain sur les écosystèmes ; le manuel peut donc être utilisécomme guide dans la conception de l’évaluation et des programmes desurveillance continue pour la diversité biologique.

Cette stratégie est basée sur trois considérations principales. Pre-mièrement, elle propose le paysage comme l’unité géographique de l’é-tude. Deuxièmement, elle utilise des groupes focaux ou de paramètres(comme les scarabées de Carabid) pour évaluer la biodiversité. Troisiè-mement, elle considère simultanément la richesse des espèces locales(diversité alpha), le mouvement des espèces entre les habitats (diversi-té bêta) et la richesse des espèces à l’échelle du paysage (diversitégamma).

Les auteurs espèrent que la mise en œuvre des méthodes propo-sées dans un certain nombre de réserves de biosphère fournira des infor-mations appropriées sur la compréhension de la nature des composantsde la diversité biologique, leurs interactions spatiales et temporelles etleurs réponses aux transformations de l’habitat dues aux activités humai-nes. En outre, cette approche permet les analyses concernant les effetsde la taille et de la forme d’une réserve de biosphère sur la conservationde la diversité biologique. Ceci constitue une évaluation utile pour lesréserves de biosphère déjà désignées et pour la planification de nouvel-les réserves.

Ce manuel s’adresse essentiellement aux étudiants, aux gestion-naires de réserves de biosphère, aux techniciens et aux chercheurs pro-fessionnels étudiant la diversité biologique. Il inclut une série de proto-coles d’échantillonnage et des exercices d’analyse de données réelles,visant ainsi à clarifier le traitement des données et les procédures d’a-nalyse pour le plus grand nombre d’intéressés.

1. La série « M&T – Manuales et Tesis SEA » a été lancée en 2001 comme uneinitiative commune du sous-programme pour la biodiversité « Ciencia yTechnologia para el Desarollo – CYTED » (programme de coopération ibéro-américain sur la science et la technologie pour le développement), le Bureaude l’UNESCO à Montevideo, et la Société d’entomologie d’Aragon (SEA,Sociedad Entomológica Aragonesa). D’autres volumes antérieurs de la sérietraitent des méthodes pour mesurer la diversité biologique (Volume 1) et labiogéographie de l’Amérique latine et des Caraïbes (Volume 3). S’adresserà : Sociedad Entomológica Aragonesa (ESA), Avda Radio Juventud 37,50012 Zaragosa, Espagne. Site Internet : entomologia.rediris.es/sea.

2. Halffter, G. ; Moreno, C.E. ; Pineda, E.O. 2001. Manual para evaluaciónde la biodiversidad en Reservas de la Biosfera. M & T – Manuales et TesisSEA, Vol. 2. Sociedad Entomológica Argonesa, Zaragoza. ISBN : 84-922495-3-6. 80 p.

■La recherche interdisciplinaire dans les réserves de biosphère en Argentine■Ce livre1 présente les résultats d’un projet intitulé « Recherche

interdisciplinaire dans les réserves de biosphère ». Ce projet a été réaliséde janvier 1999 à juin 2000 et il a été développé par l’Unité de Coordi-nation du Programme MAB qui est affiliée au Comité national du MABen Argentine. L’objectif du projet était d’analyser les facteurs qui expli-quent les obstacles que rencontre la recherche interdisciplinaire dans lesréserves de biosphère. L’accent était mis sur le défi que représente le faitd’intégrer les sciences sociales à la gestion et à la coordination de laconservation et du développement, objectif explicite du concept-mêmede réserve de biosphère. Les conclusions et les recommandations visentà mettre en lumière l’application concrète de la Stratégie de Séville quidéfinit les réserves de biosphère comme des sites destinés à la recher-che, à la surveillance continue, à l’éducation et à la formation. A l’ex-périence argentine vient aussi s’ajouter une référence au cas du Mexique.

1. Alicia E. Toribio y Cristina Soruco de Madrazo (eds). 2001. La investigacion interdisciplinaria en las Reservas de Biosfera.Comité MAB Argentino, Secretaría de Desarrollo Sustentable y Política Ambiental. Buenos Aires, Argentina.

■Nouveau document de travail surle Programme de coopération sud-sud■« Le genre, le pouvoir et le changement – Le cas de la Réserve de

biosphère de Ñacuñan, en Argentine », de Laura Maria Torres1 est le der-nier numéro des documents de travail du Programme de coopération sud-sud.

Ce numéro se base sur la recherche approfondie menée dans laRéserve de biosphère de Ñacuñan en 1998 et 1999, destinée à améliorerla bonne compréhension de la situation et le comportement des com-munautés locales qui vivent au sein de la réserve de biosphère en ce quiconcerne l’utilisation des terres, les relations de pouvoir internes et exter-

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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nes et les processus sociaux existants. L’auteur a spécialement insisté surles relations entre les genres afin de rechercher les possibilités d’intégrercet aspect dans le futur développement communautaire. Une importan-te partie descriptive présente au lecteur les caractéristiques historiques,politiques et écologiques de la région. Cette partie est suivie d’une étudedétaillée des enjeux, qui analyse la situation sociale dans les commu-nautés. Enfin, l’auteur tire des conclusions basées sur les résultats de larecherche et détaille comment celle-ci pourrait contribuer au développe-ment communautaire dans la Réserve de biosphère de Ñacuñan.

1. Laura Maria Torres. 2002. Genero, poder y cambio. El caso de la reserva debiosfera de Ñacuñan, Argentina. Programa de Cooperación Sur-Sur.Documentos de Trabajo N°33. UNESCO, Paris.Site Internet : www.unesco.org/mab/south-south/index.htm.

■Le MAB et les archives des réservesde biosphère au Canada■Les documents d’archives de référence sur le MAB/UNESCO, le

MAB Canada et les réserves de biosphère canadiennes sont disponiblesau Canada, avec certaines informations datant du début des années 1970à l’époque de la création du MAB Canada1. Cette « George Francis Col-lection » a été constituée pendant plus de 20 ans et est conservée parl’université Wilfrid Laurier (WLU) à Waterloo, Ontario. La plupart desdocuments (internationaux et canadiens) date des années 1980 et 1990,et les informations plus récentes concernent l’Association des réservesde biosphère canadiennes (CBRA) et les questions qui y sont liées.

1. Extrait de la Biosphere Reserves in Canada Newsletter N°14 (mars 2002),publiée par l’Association des réserves de biosphère canadiennes (CBRA)Pour plus d’information s’adresser à : Joan Mitchell, Archives & Specialcollections Librarian, Université de Wilfrid Laurier, (1) (519) 884-0710, Poste 3825. E-mail : [email protected] ou les Archives à [email protected]

■Réserve de biosphèrede l’île de La Palma■Le « Cabildo » de l’île de La Palma, l’organe représentant les muni-

cipalités de l’île, a publié un fascicule1 intitulé « Le réseau des aires natu-relles protégées de La Palma » (Red de Espacios Naturales Protegidas deLa Palma) qui fait partie de son « Plan de sensibilisation et d’éducationà l’environnement ». Ce fascicule est accompagné d’un CD-Rom ; et iloffre une introduction intéressante et attractive sur la beauté de ce joyaupeu connu des îles Canaries. Après un aperçu des différentes catégoriesd’aires et de monuments protégés, le lecteur y trouve une brève des-cription et des photographies de toutes les aires protégées et des autressites intéressants. De plus, il peut se familiariser avec le concept de réser-ve de biosphère, tel qu’il est appliqué à La Palma, ainsi qu’avec les diver-ses stratégies et les programmes concernant, par exemple, l’éducation àl’environnement et son utilisation par tous. Enfin, la description duréseau de chemins pédestres apporte des conseils pratiques pour décou-vrir La Palma. Toutes les informations sont disponibles en espagnol, enanglais et en allemand.

1. Cabildo de La Palma. 2001. Red de Espacios Naturales Protegidos de LaPalma. Area de Educacion Ambiental y Uso Public. Unidad Insularde Medio Ambiente. Site Internet : www.lapalmabiosfera.com

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■Manuel sur l’observation des oiseauxmarins et des cétacés à Urdaibai■Ecrit en espagnol et en basque, ce manuel1 de 45 pages consti-

tue une magnifique publication avec des aquarelles d’oiseaux marins etde cétacés. Celle-ci est divisée en huit parties avec des informations sur :la Réserve de biosphère d’Urdaibai, le Cabo Matxitxako (qui est un bonendroit pour observer les oiseaux), ce que l’on peut observer, les heureset les moments propices pour l’observation, le matériel adéquat, les espè-ces menacées et la conservation. Pour finir, ce manuel inclut une listed’espèces d’oiseaux et de cétacés qui ont été observés du Cabo Matxit-xako. La partie principale constitue un guide de base pour identifier lesespèces que l’on peut observer du Matxitxako. C’est une des nombreu-ses publications de la Réserve de biosphère d’Urdaibai sur l’éducation etla sensibilisation du public2.

1. Réserve de biosphère d’Urdaibai, 2001. Manual para la observación de aves marinas y cetáceos desde El Cabo Matxitxako. Site Internet : www1.euskadi.net/vima_urdaibai/

2. Voir aussi le Bulletin des Réserves de Biosphère n°6 (p. 22)

■Mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique sur le terrain :L’exemple des réserves de biosphère■Lors de la sixième réunion de la Conférence des parties (COP 6)

de la Convention sur la diversité biologique (CBD), la délégation de l’Al-lemagne a présenté un document intitulé « La mise en œuvre de laConvention sur la diversité biologique sur le terrain – l’exemple des réser-ves de biosphère »1. Le Secrétariat du MAB s’est félicité de cette étudespontanée qui analyse la convergence des provisions de la CBD et duconcept de réserve de biosphère, et en particulier dans trois réserves debiosphère allemandes. La principale contribution de l’étude est qu’elleoffre une base pour l’analyse plus approfondie de la manière dont lesapproches actuelles et l’action dans le domaine de la conservation, dudéveloppement durable et de la planification peuvent aider à mettre enœuvre l’approche par écosystème sous la CBD.

La COP 6 a décidé que le thème des « aires protégées » serait étu-dié en profondeur par la COP à sa septième réunion. Une procédure aégalement été définie selon laquelle des préparations pour les discussionsde la COP 7 sur ce thème prendraient en considération la relation entreles aires protégées et l’approche par écosystème, se fondant sur desexemples existants et des études de cas. La publication BfN a doncquelque peu anticipé ce processus auquel le Secrétariat du MAB comp-te contribuer activement.

1. Gundling, L. 2002. Mise en œuvre de la Convention sur la diversitébiologique sur le terrain – l’exemple des réserves de biosphère. BfN Seriesno. 58. Agence fédérale pour la conservation de la nature d’Allemagne –BfN. Site Internet : www.bfn.de. Les publications de la série BfN peuventêtre téléchargées de l’Internet (www.bfn.de/09/090203.htm).

■Brochure sur les réserves de biosphèredu Mecklembourg-Poméranieoccidentale■Cette brochure1 éditée, en allemand, par le Ministère du Mec-

klembourg-Poméranie occidentale, initie le lecteur au concept de réser-ve de biosphère et à ses implications pour l’Allemagne. Elle contient descartes et un aperçu des trois réserves de biosphère de ce Land situé aunord-est de l’Allemagne. Ce sont les Réserves de Rügen, de Schaalsee etune partie de Flusslandschaft Elbe qui, en fait, s’étend sur plusieurs Län-der. L’aperçu évoque l’historique et les valeurs en matière de conserva-tion des différentes aires et explique comment les réserves de biosphèreconstituent un instrument novateur pour le développement et la conser-vation de la région.

1. Umweltministerium Mecklenburg-Vorpommern. 2000. Biosphärenreservatein Mecklenburg-Vorpommern. Schwerin, Germany. Pour plus d’informations,veuillez contacter le Umweltministerium Mecklenburg-Vorpommern.Ableitung Naturschutz und Landschaftspflege. Paulshöher Weg 1.19061 Schwerin, Germany. Tél.: (49) (385) 588-0. Fax: (49) (385) 588-8717. E-mail: [email protected].

Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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41Réserves de biosphèreBulletin du Réseau mondial - n°11Octobre 2002

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■Fascicule sur l’île de Vilm au sud-estde la Réserve de biosphère de Rügen■Ce fascicule1 rédigé en anglais présente l’île de Vilm, qui est une

petite île de la mer Baltique, au large des côtes de Rügen. Les seuls rési-dents permanents de cette île sont les membres du personnel de l’Aca-démie Internationale pour la Conservation de la Nature, une branche del’Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature. Le fasci-cule donne une rapide description du passé étonnamment coloré de l’île,qui attire des peintres depuis des siècles (ce qui lui a valu le surnom d’« îledes Peintres ») mais aussi d’autres visiteurs célèbres. De plus, on y trou-ve des sections sur la faune et la flore de l’île et sur les multiples activi-tés de l’Académie de Conservation ainsi que des informations pratiqueset des cartes utiles pour les visiteurs.

1. Federal Agency for Nature Conservation. 2002. Isle of Vilm in the Biosphere ReserveSouth-East Rügen. Rügen – Druck Putbus. Pour plus d’informations, veuillezcontacter l’Agence Fédérale pour la Conservation de la Nature. Bureau local :Académie Internationale pour la Conservation de la Nature. D-18581 Putbus/Rügen, Allemagne. Tél. : (49) (38) 301860. Fax : (49) (38) 30186150. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.bfn.de/06/index.htm

■Courrier scientifique du Parc naturelrégional du Luberon■Le numéro 4 de cette série1 contient 13 articles répartis sous trois

rubriques : Sciences humaines ; Sciences de la Nature ; et Actualités scien-tifiques. Parmi les sujets traités, on trouve la transformation des paysa-ges de pelouses sèches des crêtes du Grand Luberon ; une étude préli-minaire sur les sélaciens miocènes du sud Luberon (Vaucluse) ; et lasurveillance de la pollution photochimique par l’ozone dans le Luberon.Le volume de 168 pages a été publié sous la direction de Jean Grégoire,directeur du PNRL et Gilles Bonin, président du Conseil scientifique duPNRL, responsable de la publication.

1. Courrier scientifique du Parc naturel régional du Luberon. No 4-2000. S’adresser au: Parc naturel régional du Luberon (PNRL), 60, place Jean Jaurès (BP 122), 84404 Apt, France.

■Contribution du Comité national MABFrance aux enjeux scientifiquesde Johannesburg 2002■Le Président du Comité national MAB France, le Professeur Robert

Barbault, ainsi que le Vice-président et Directeur de l’Institut français pourla biodiversité, M. Jacques Weber ont contribué à la rédaction d’un ouvra-ge collectif sur le thème « Johannesburg 2002 – Sommet mondial du déve-loppement durable. Quels enjeux ? Quelle contribution des scienti-fiques ? »1.

Cet ouvrage de 208 pages et annexes, publié par le Ministère desAffaires étrangères de la République française et l’adfp « association pourla diffusion de la pensée française », est disponible en trois langues(anglais, français et espagnol). L’ouvrage est divisé en cinq

chapitres majeurs : Enjeux économiques et sociaux du développementdurable (par Jacques Weber), La biodiversité : un patrimoine menacé, desressources convoitées et l’essence même de la vie (par Robert Barbault),La désertification à la croisée du développement et de l’environnement :un problème qui nous concerne (par Antoine Cornet), Les changementsclimatiques (par Gérard Mégie et Jean Jouzel) et Johannesburg : unechance à saisir (par Ignacy Sachs).

Le livre se termine par une bibliographie commentée sur desouvrages clefs permettant de comprendre les enjeux du développementdurable. La contribution des réserves de biosphère et du Programme MABà la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique estparticulièrement mentionnée dans l’ouvrage.

1. Robert Barbault, Antoine Cornet, Jean Jouzel, Gérard Mégie, Ignacy Sachs etJacques Weber. Johannesburg 2002 – Sommet mondial du développementdurable. Quels enjeux ? Quelle contribution des scientifiques ? 208 pages,ISBN : 2-911127-97-8. Ministère des Affaires étrangères/adpf 2002.Pour plus d’informations et pour obtenir des copies de l’ouvrage, contacter l’adfp,6 rue Ferrus, 75014 Paris, France. Tél. : (33) (1) 43131100. La version française ainsi que les traductions anglaise et espagnole sont téléchargeables à l’adresse suivante : www.adpf.asso.fr.

■Sierra del Manantlán, Mexique : Conditions requises pour la conservation d’un parent sauvage du maïs■Zea diploperennis est un cousin sauvage du maïs, endémique à

la Réserve de biosphère de la Sierra del Manantlán, au Mexique. La décou-verte de cette espèce au milieu des années 70 fut un stimulus importantpour la proposition puis la désignation, en 1987, de la Sierra del Manant-lán comme réserve de biosphère. Etant donné l’importance économiquepotentielle des teosintes – les parents sauvages du maïs – pour l’amélio-ration du maïs cultivé, la recherche sur l’habitat et sur les exigences deproduction de Z. diploperennis a toujours fait partie du programme derecherche de la station de terrain de Las Joyas, dans l’aire centrale de laréserve, qui se trouve près de grandes populations de Z. diploperennis.

Les récentes découvertes rapportées par Lazaro R. Sánchez-Velás-quez et par ses collègues1 décrivent les changements de population surune période de cinq ans dans des parcelles soumises à des régimes deperturbations variés. Le nombre d’épis et de fruits produits était signifi-cativement plus élevé lorsqu’il y avait des perturbations. Une des conclu-sions est que, si les populations ne sont pas dérangées au moins unefois tous les cinq ans, l’espèce va s’éteindre localement dans son milieunaturel. L’étude suggère aussi que le simple fauchage, sans feu, pourraitêtre le facteur de gestion idéal pour conserver les populations de ceteosinte.

1. Sánchez-Velásquez, L.R.; Ezcurra, E.; Martínez-Ramos, M. ; Alvarez-Buylla, E. ;Lorente, R. 2002. Population dynamics of Zea diploperennis, an endangeredperennial herb: effect of slash and burn practice. Journal of Ecology 2002, 90: 684-692. Contact de l’auteur principal : [email protected]

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27 septembre – 9 octobre 20023e réunion ASPACO. Okinawa, Japon.UNESCO/MAB,UNU, ISME, MAB-Japon.

Contact : Dr. Shigeyugi BABA, Secrétaire exécutif,Société internationale pour les écosystèmes de mangro-ves (ISME) c/o Faculté d’Agriculture, University ofthe Ryukyus, Nishihara, Okinawa 903-0129, Japon. Fax : (81) (98) 8956602. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.unesco.org/mab/aspaco/index.htm

1-5 octobre 2002Atelier international pour les pays de la CEE« Tourisme en montagne ». Sucha Beskidzka,Réserve de biosphère de Babia Gora, Pologne.

Contact : Michael Meyer, Tourisme écologiqueen Europe – ETE. Tél. : (49) (228) 359008, Fax : (49) (228) 359096. E-mail : [email protected]. Site Internet :www.unesco.org/mab/ecotourism/news.htm

7-11 octobre 2002Réunion 2002 d’EuroMAB. Rome, Italie

Contact : Dr. Maria Raffaella Benvenuto, Commissionnationale italienne de l’UNESCO, Rome, Italie. Tél. : (39) (06) 6873713/23. Fax : (39) (06) 6873684. E-mail : [email protected] . Site Internet :www.unesco.org/mab/networks.htm#Euromab

13-20 octobre 2002Atelier EuroMAB sur le rôle des zones humidesdans les Réserves de biosphère. Réservede biosphère de Palava, République Tchèque.

Contact : Eva Jelinkova, Comité national du MAB,République Tchèque. Fax : (420) (2) 24220531. E-mail : [email protected]

15-18 octobre 2002Réunion des experts MAB Asie du sud et Asiecentrale sur la conservation, la gestion et larecherche en environnement. Hikkaduwa, Sri Lanka

Contact : Anusha Amarasinghe, Comité nationaldu MAB Sri Lanka, Colombo, Sri Lanka. E-mail : [email protected]

24-26 octobre 2002Conférence internationale de La Palma – Sociétéd’innovation et d’information dans les réservesde biosphère insulaires. Santa Cruz de La Palma,Iles Canaries, Espagne.

Contact : Antonio San Blas Álvarez, Gestionnaire dela réserve de biosphère, Réserve de biosphère deLa Palma. Tél. : (34) (922) 423399. Fax : (34) (922) 423281. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.lapalmabiosfera.com

24-26 octobre 2002Atelier avec les membres du Groupe de travailde l’équipe spéciale pour le développementd’économies de qualité dans les réservesde biosphère. Berlin, Allemagne

Contacts : Engelbert Ruoss. E-mail: [email protected] et Peter Dogsé, Secrétariat du MAB. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.unesco.org/mab/qualityEconomies/qualityNews.htm

29 octobre – 1er novembre 2002Sommet mondial de la Montagne de Bishkek.Bishkek, Kirghizstan.

Contact : Thomas Schaaf, Secrétariat du MAB. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected]. Site Internet :www.mediantics.com/mountainsummit/Home Page.html

4-9 novembre 2002Evénement helvético-canado-cubain surla médecine naturelle et l’écologie. Réserve debiosphère de Ciénaga de Zapata, Cuba.

Contacts : Dr. Ulises Viart Mojeron, Présidentdu comité organisateur et Dr. Leon F. Perez Perera, vice-président de CITMA à Ciénaga de Zapata. E-mail : [email protected].

6-8 novembre 2002Réunion du Bureau du MAB.

Siège de l’UNESCO, Paris, France.Contact : Salvatore Arico, Secrétariat du MAB. Tél. : (33) (1) 45684090. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected]. Site Internet : www.unesco.org/mab/bureau.htm.

9-13 novembre 20025e réunion du réseau REDBIOS. Nouakchott,Mauritanie.

Contacts :Miguel Clüsener-Godt, Secrétariat du MAB.Tél. : (33) (1) 45684146. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected] ou Prof. Abderrah-mane Ould Limane, BP2050 Nouakchott, Mauritanie.Fax : (222) 5251276/5253997. E-mail : [email protected] . Site Internet : www.unesco.org/mab/redbios/index.htm

13-15 novembre 2002Forum mondial des Chaires UNESCO. Siège de l’UNESCO, Paris, France.

Contact : Chaires UNITWIN/UNESCO, équipe de ges-tion du programme, Mr. D. Beridze, chef de la sectionRéseau et Développement institutionnel. Tél. : (33) (1) 45680987. Fax : (33) (1) 45685620. E-mail : [email protected]

14-15 novembre 2002Développement d’économies durables :les réserves de biosphère au Royaume-Uni :atelier des partenaires. Réserve de biosphère deBraunton Burrows, Royaume-Uni

Contact : UK-MAB. E-mail: [email protected]

5-7 décembre 2002Atelier régional, Tourisme et Conservation dansles zones humides de montagne. San Salvador deJujuy, Argentina – Sous les auspices du bureaurégional de l’UNESCO à Montevideo, Uruguay(ORCYT)

Contacts : Prof. Rodolfo Tecchi, Programme écolo-gique régional, Institute for Highlands Biology, Universitéde Jujuy, Argentine. E-mail : [email protected] ou Unidad de Coordinación del Programa MAB, Comité MAB Argentino. E-mail : [email protected]

11-14 décembre 2002Atelier sur la surveillance sociale continue pourle BRIM. Réserve de biosphère de Rhön, Allemagne.

Contact : Lucilla Spini, Secrétariat du MAB, Paris,France. Tél. : (33) (1) 45683736. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected] .Site Internet : www.unesco.org/mab/brim/index.htm

Début 2003 (dates à confirmer)Atelier sur le projet GRASP (Projet de survie desgrands singes). Brazzaville, Congo

Contacts : Ian Redmond, Chef de l’équipe de supporttechnique du GRASP, tél./fax : 0117.924.64.89. E-mail : [email protected] et Sami Mankoto Point focaldu GRASP-UNESCO/Secrétariat du MAB. Tél. : (33) (1) 45684037. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected]

17-20 février 2003Atelier international sur l’« Importance des sitesnaturels sacrés pour la conservation de labiodiversité ». Réserve de biosphère de Kunming etXishuangbanna, Chine.

Contact : Thomas Schaaf, Secrétariat du MAB. Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected]

24-26 février 2003Atelier de formation pour les Directeurset les gardes des réserves de biosphère dansles pays arabes « Approche de l’écosystèmedans la gestion des réserves de biosphère etdes aires protégées ». Amman, Jordanie

Contact : Shatha Al-Monthri, Bureau de l’UNESCOau Caire. Tél. : (20) (2) 7945559. Fax : (20) (2) 7945296. E-mail : [email protected], [email protected].

2-4 juillet 2003Comité consultatif sur les réserves de biosphère.Siège de l’UNESCO, Paris, France.

Contact : Jane Robertson, Secrétariat du MAB. Fax :(33) (1) 45685804. E-mail : [email protected] .

7-10 juillet 2003Réunion du Bureau du MAB. Siège de l’UNESCO,Paris, France.

Contact : Secrétariat du MAB. Tél. : (33) (1) 45684151, Fax : (33) (1) 45685804. E-mail : [email protected] . Internet : www.unesco.org/mab/bureau.htm

8-17 septembre 2003Congrès Mondial des parcs. Durban, Afrique du Sud.

Contacts : Peter Shadie, Congrès Mondial des Parcs2003, UICN, Programme sur les aires protégées, Rue Mauverney, 28, 1196 Gland, Suisse. Tél. : (41) (22) 9990159 . Fax : (41) (22) 9990025. E-mail : [email protected] ou Peter Novellie, South AfricanNational Parks, 643 Leyds Street, Muckleneuk, Pretoria,South Africa. Tél.: (27) (12) 4265066. Fax : (27) (12) 3432832. E-mail : [email protected] Internet : wcpa.iucn.org/wpc/wpc.html