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Réponse à la menace arboviroses ETE 2013

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Réponse à la menace arboviroses

ETE 2013

AEDES ALBOPICTUSAEDES ALBOPICTUSAEDES ALBOPICTUSAEDES ALBOPICTUS

Conditions pour l’émergence du Chik et de la Dengue en Europe

� Pression d’introduction virale importante (épidémie da ns le monde et DOM-TOM) ;

� Introduction du virus via un patient infecté non proté gé,

de retour de zone d’endémie ou d’épidémie ;

� Présence et compétence d’un moustique vecteur, avec densité conséquente ;

� Sensibilité de la population (« naïve »).

Plan anti-dissémination chikungunya et dengueà MONACO

5 niveaux gradués de risque et de réaction• 0a : absence d ’aedes• 0b : présence contrôlée aedes • 1 : aedes albopictus implantés et actifs ( Monaco,2A, 2B, 04,

06, 13, 83 en 2010)• 2 : aedes a. implanté et actif et 1 cas humain autochtone

confirmé• 3 : aedes a. implanté et actif et foyer de cas humai ns

autochtones confirmés (06, 83 en oct. 2010) (Définition de foyer : au moins 2 cas groupés dans le temps et

l’espace)• 4 : aedes a. implanté et actif et plusieurs foyers distincts de cas

humains autochtones• 5 : aedes a. implanté et actif et épidémie

– 5a : cas diffus ; – 5b : zone large avec dépassement surveillance indiv.

PRESENCE DE L’AEDES ALBOPICTUS EN FRANCE

• Par arrêté en date du 31 janvier 2013, les ministres chargés de la santé et de l'environnement ont acté le passage de 7 nouveaux départements en zone dite colonisée (Pyrénées-Orientales, Aude, Haute-Garonne, Rhône, Ardèche, Drôme et Isère). Ce qui porte à 17 le nombre de départements au sein desquels des populations d'Aedes albopictus sont désormais déclarées comme durablement implantées.

Chikungunya

« l’homme qui marche courbé »• alpha virus ; principal moustique vecteur : aèdes

albopictus ;• Afrique (Rift - Tanzanie depuis 1950), Asie et Océan

indien (épidémie 2005) ; • incubation 4 - 7j [1 -12j]; virémie 5 - 7 jours [12] ; fièvre

élevée, arthralgies ++distales, myalgies, céphalées, éruption, hémorragies bénignes ;

• formes graves (neuro et hépatiques) : 1/1000 (La Réunion) ; douleurs articulaires extrémités svt prolongées (> 12 mois) ; transmission possible mère-nouveau né ;

• dg : sérologie, amplification génique RT-PCR, isolement viral ;

• traitement symptomatique.

Diagnostic Biologique

• Cinétique des marqueurs biologiques des primo-infec tions par les virus de la dengue ou du chikungunya (source : Insti tut Pasteur, CNR des arbovirus)

IgM

3-6 moisJ30

Virémie

0J-2J-7 J5

Symptômes

IgG

Culture, PCR

t

SérologieNS1

Antigénémie

J7-10

Piqûre

Dengue

• Filovirus ; 4 sérotypes ; principal moustique vecteur : aedes aegyptii , mais aussi aedes albopictus.

• bande inter-tropicale ++ ; 50 à 100 M cas/an ; 2/5ème pop mondiale exposée

• incubation 5 -7j [3 -15j]; virémie 5 - 7 jours ; fièvre élevée, syndrome grippal,douleurs arthro-musculaires,douleurs rétro-orbitaires, éruption (≅rougeole), hémorragies limitées;

• formes graves (choc ou hémorragie) : 1/100 ; • diagnostique : sérologie, amplification génique RT-

PCR, isolement viral ; • traitement symptomatique.

Bilan épidémiologique de la saison 2012 : les malades

• Du 1er mai au 30 novembre 2012 (surveillance renforcée niveau 1 du plan) : – 546 cas suspects signalés aux ARS Paca et

Corse par les déclarants des 7 départements concernés ; 2013 …129 cas

– 25 cas importés confirmés d’infection récente par le virus de la dengue (2010:171) et 3 du chikungunya (2010:4) ; 0 cas autochtone

– RAPPEL 2010: 2 cas autochtones de dengue ( à Nice), 2 de chikungunya** (à Fréjus) ; 2013 … 41 cas de dengue ont étéconfirmés, tous importés. Un cas de chikungunya impo rté des Philippines a été confirmé. 0 cas autochtone.

• A Monaco, comme en France, la déclaration des infections confirmées de chikungunya et dengue par les médecins et les LABM (signalement + notification) est obligatoire ;

Prévention et lutte - Axes stratégiquesLutter contre le vecteur, en éliminant gîtes larvai res, larves et adultes :• actions mécaniques, communautaires et individuelles

• action chimique ciblée de lutte anti-vectorielle.• surveillance entomologique, notamment en limite de zone affectée et aux

points d’entrée du trafic international.

Limiter la circulation des virus du chikungunya ou de la dengue :• détecter tôt les voyageurs infectés revenant de zones à risque

(sensibilisation au Dg, disponibilité tests rapides, notification)

• conseils immédiats de protection des personnes infectées et de leur entourage vis à vis des piqûres ;

• signalement accéléré à la DASS des cas importés ou autochtones pour enclencher l’enquête et la LAV péri focale ciblée.

Importance ++ implication collectivités pour commun ication et actions préventives

Les enjeux et perspectives • Articulation entre LAV et démoustication « de confort » ;• Une évolution de la préparation et de la réponse vers

l’interdépartementalité, vers la société civile et la communauté,avec une stratégie de communication / sensibilisation administrative et partenariale, ciblée et adaptée, vers : – L’hôpital, – Les professionnels de santé de ville,– Les gestionnaires des points d’entrée du trafic international, – Les passagers allant vers et revenant de zones affectées,– Les institutions et grandes entreprises,– Le grand public.

• Une coordination Monaco / France nécessaire :– un modèle de plan de réponse gradué harmonisé ;– une coordination autour de l’EID Méditerranée pour les aspects lutte

entomologique ;

• Tout au long de la saison :– une mobilisation pour la surveillance et la réduction des gîtes larvaires, – une sensibilisation des partenaires au passage en niveau 1.

Conduite Pratique

Réactivité:• Médecin traitant: -Y penser devant un tableau clinique évocateur

pendant la période de développement des moustiques ( mai à fin octobre) dans une zone géographique où il y a des Aedes Albopictus (cas importé ou autochtone).

-Signaler le cas le plus rapidement possible à la DASS par téléphone et sur fiche DO spécifique, sur simple suspicion.

-Donner les conseils de protection nécessaires au malade et à sa famille pour éviter d’être piquer.

-Demander confirmation biologique ( CNR)

• DASS: -Enquête épidémiologique en particulier pour déterminer les endroits fréquentés.

-Transmettre informations à l’EID -Avertir les Départements des Affaires Sociales et de

la Santé, de l’Intérieur, de l’Équipement,de l’environnement et de l’Urbanisme

-Avertir la CIRE Sud

DESINSECTISATION

Rappel méthodologiqueDans le cadre de ces interventions les grandes étapes

du protocole sont :1. Enquête entomologique par des agents de l’EID.2. Proposition de traitement à l’Autorité de tutelle et

autorisation de traitement par celle-ci,3. Lutte anti-larvaire et information des résidents,4. Traitements anti-adultes au petit matin suivant selon

déclaration.5. Contrôles et compte-rendu

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Intervention Lutte Anti-VecteurEXEMPLE

Nuit du 26 au 27 août 2010Compte-renduLocalisation : 332 Route de Blausasc, 06 L’EscarèneDate d’alerte : ARS par mail le 25 Août 2010 à 11:13Date de traitement : 27 Août 2010 à 4 :30 et 5:00

DESINSECTISATION

Enquêtes entomologiques et traitements larvicides

• Cette action s’est déroulée en deux temps en usant d’une opportunité.

• Le jeudi 26 Août deux agents ont réalisé l’enquête entomologique.

• Le domicile du patient est une maison individuelle isolée en forêt sur un terrain pentu comportant deux planches.

• Les prospections menées ont révélé la présence de larves et de nymphes ; l’observation démontre la présence d’adultes Aedes albopictus.

• Un traitement spatial est nécessaire, complété par un traitementpéri domiciliaire sur les planches proches du domicile, inaccessibles au véhicule de nébulisation.

• Ce même jour, le CG06 donne son aval pour le traitement et la municipalité est informée, officiellement.

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Traitements adulticides

Le vendredi 27 Août 2010 à 4:30 se déroule le traitement spatial réalisé à l’aide d’un véhicule

• Strada équipé d’un London® Fogger 18-20.

• Le traitement péri domiciliaire avec un appareil SWINGFOG ® SN50-10-PE prévu est réalisé à 5 :00 dans de bonnes conditions.

Aucun incident durant les deux phases de traitement

Produits utilisés et dosagesLes produits utilisés dans les traitements sont :-1. Traitement routier : Nébulisation à froid avec London® Fogger

18-20• Cérathrine® EBT 161/ULV (15 g deltaméthrine + 5 esbiothrine/l,

UL, SPCI) à la dose équivalente à 2 g deltaméthrine s.a./ha en mélange avec du Banole® W (adjuvant de bouillie à base d’huile paraffinique, Total Fluides).

-2. Traitement manuel : thermonébulisation avec SWINGFOG ® SN50-10-PE Aqua K-Othrine® EW Code AK 1-SW-01 (20gr/l de deltaméthrine) à la dose équivalente à 1gr s.a. /ha en mélange avec de l’eau et 10% de Banole® W pour traceur.

-Les quantités de produits utilisées dans les traitements sont :• Nébulisation: Cérathrine® EBT 161/ULV …0.47 l

Banole® W …0.77 l• Thermonébulisation: Aqua K-Othrine® EW 0.01 l

Banole® W 0.03 l

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DESINSECTISATION

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DESINSECTISATION

Contrôles et compte-rendu

• Le relevage du piège de contrôle est négatif.

• L’opération est terminée.

DESINSECTISATION

Annexe 1 : Vue aérienne du site.

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Annexe 2 : Carte de traitement du site concerné.

DESINSECTISATION

Site d : 35Bis avenue de cannes, 06 ANTIBES –Juan-l es-Pins

CULEX PIPIENSCULEX PIPIENSCULEX PIPIENSCULEX PIPIENS

virus du West-Nile• Le virus du West-Nile (VWN) est un virus qui se transmet

accidentellement aux hommes et aux chevaux par l’intermédiaire du moustique du genre Culex, le réservoir naturel étant constitué par les oiseaux et les moustiques.

• Il n’y a pas de transmission inter humaine, ni de transmission du virus d’homme à homme via le moustique.

• Les infections à VWN sont asymptomatiques dans 80% des cas, et lorsqu’elles sont symptomatiques elles s’expriment le plus souvent par un syndrome pseudo grippal. Dans de rares cas (< 1%), il y a des manifestations neuro-méningées à type de méningites ou méningo-encéphalites ou polyradiculonévrite PRN, parfois létales.

• Depuis l’épizootie d’encéphalite équine survenue en Camargue en 2000, les infections à VWN font l’objet d’une surveillance associant des volets équin, aviaire, entomologique et humain.

• Aucun cas confirmé d’infection à virus West Nile n’ a été détecté cet été.

Phlébotome

Phlébotome• Les phlébotomes sont des insectes de très petite

taille qui ressemblent à de petits moucherons. Ils sont susceptibles de transmettre des maladies graves, en particulier la LEISHMANIOSE.

• Les phlébotomes ont des caractéristiques qui les rendent très faciles à distinguer :

• - une couleur très pâle• - une très petite taille (2 à 3 mm)• - des yeux noirs• - des ailes qui sont velues• - un thorax bossu• - une longue trompe proportionnellement à leur taille.• Les phlébotomes apprécient la chaleur. Ils vivent

surtout dans la nature (très peu en ville) et en terrain humide. Ils sortent de leur lieu de refuge (creux d’arbre, terriers, …) seulement le soir et la nuit.

virus Toscana

• Le virus Toscana (VTOS) est transmis par les phlébotomes présents essentiellement de manière endémique sur le pourtour méditerranéen. Les infections à VTOS sont majoritairement asympto-matiques mais peuvent donner des méningites estivales. Depuis 2009, à titre exploratoire et selon les mêmes critères de cas suspects, les infections neuro-invasives à VTOS sont recherchées par le CNR des Arbovirus.

• Deux cas d’infection à virus Toscana ont été confirmés cette saison sur la Région PACA.

Anophèles maculipennisAnophèles maculipennisAnophèles maculipennisAnophèles maculipennis

AnophèleAnophèleAnophèleAnophèle• Ces anophèles piquent essentiellement la nuit, avec une activité

maximale entre 22h et 4h du matin, et peuvent alors transmettre des parasites appartenant à la famille des Plasmodium.

• Les symptômes du paludisme peuvent apparaître à partir de 7 jours après une piqûre infectante, mais la maladie peut demeurer latente pendant plusieurs semaines.

• Les signes ne sont pas spécifiques : fièvre d'apparition brutale (39 à

40 °C), grands frissons, fatigue, courbatures, maux de tête, troubles digestifs (diarrhée, douleurs abdominales, surtout chez l'enfant). Contrairement aux notions classiques, la fièvre est plus souvent continue qu'intermittente. Il n'est pas possible de faire le diagnostic de paludisme sur ces éléments cliniques, que l'on retrouve dans beaucoup de maladies infectieuses, notamment virales. Seul un examen sanguin (au minimum frottis sanguin, parfois goutte épaisse), réalisé dans un laboratoire ayant l'expérience du diagnostic de cette parasitose, permettra de confirmer le paludisme.

Toute fièvre au retour d'une zone impaludée est un paludisme jusqu'à preuve du contraire.

Je vous remercie