recommandations pour la réalisation et la gestion des ... · contrôle des installations...

AsteeStructure et Réhabilitation

Communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre, ex-SevescSGREG

Structure et RéhabilitationCCST

Ifsttar (ex-LCPC)TelerepAgence de l'eau Loire-BretagneCommunauté urbaine de Strasbourg

D O S S I E R

Recommandations pour la réalisationet la gestion des branchements

à l’assainissementGestion technique, administrative et financière

Membres du groupe de travail « Réhabilitation »,rédacteurs du document

AnimateursJ.-M. BERGUE

J.-C. BRUYELLE

MembresP. ARNAUD

F. BENALIN. CRABOS

L. HIMERC. JOANNIS

J.-M. LECERFR. LE BESQ

J. LANDMANN

17TSM numéro 7/8 - 2012 - 107e année

Sommaire

Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1. Acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

1.1. Élus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

1.2. Maîtres d’ouvrage du réseau d’assainissement 19

1.3. Maîtres d’œuvre (réseaux publics et privés) . . . . . 20

1.4. Exploitants (régie ou délégation) . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

1.5. Gestionnaires de la voirie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

1.6. Gestionnaires de l’urbanisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

1.7. Services communaux d’hygiène . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

1.8. Entreprises de travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

1.9. Fabricants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

1.10. Notaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

1.11. Abonnés : propriétaires, locataires. . . . . . . . . . . . . 22

1.12. Agences de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

1.13. Organismes d’amélioration de l’habitat

(Anah, Pact-Arim) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

1.14. Bureaux d’études spécialisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

2. Cadre juridique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3. Exploitation : contrôles (travaux,conformité), maintenance, entretien 24

3.1. Contextes d’intervention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.1.1. Création de nouveaux branchements . . . . . . . . . 24

3.1.1.1. Réalisation de réseaux neufs publics . . . . . . . . 24

3.1.1.2. Réalisation de réseaux neufs privés

(lotissements, campings…). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.1.1.3. Raccordements a posteriori . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

3.1.2. Contrôle de branchements existants : de la gestion des opportunités à une action systématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.1.2.1. Problèmes d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.1.2.2. Modifications de bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.1.2.3. Mutations de propriété . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3.1.2.4. Réhabilitation de réseaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.1.2.5. Rénovation de voirie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.1.2.6. Rétrocession de réseaux privés . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.1.2.7. Études diagnostiques de réseaux. . . . . . . . . . . . . 26

3.1.2.8. Politique systématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.2. Contrôles – conformité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3.2.1. Contrôle des installations privées . . . . . . . . . . . . . 26

3.2.2. Gestion des dossiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

3.3. Réception des travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.3.1. Réseaux privés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.3.2. Branchements individuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

3.4. Maintenance – Entretien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

4. Gestion patrimoniale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

4.1. Aide à la décision . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

4.2. Bases de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

4.2.1. Identification du branchement. . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4.2.2. Description des ouvrages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4.2.2.1. Partie publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4.2.2.2. Partie privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4.2.3. Résultats d’investigations et historique . . . . . . . 31

4.2.3.1. Partie publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

4.2.3.2. Partie privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

5. Investigation des branchements . . . 32

6. Réhabilitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

6.1. Le diagnostic. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

6.2. La réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

6.2.1. Les techniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

6.2.2. La réhabilitation de la canalisation de branchement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

6.2.3. La réhabilitation du raccordement de la canalisation de branchement sur le collecteur . . . 37

6.3. Les critères de choix de la technique . . . . . . . . . . . 37

7. Financement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

7.1. Frais d’établissement des branchements . . . . . . 39

7.2. Extensions de réseaux réalisées sur

l’initiative des particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

7.3. Suppression, modification ou déplacement

d’un branchement à la suite de la démolition ou

de la transformation d’un immeuble . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

7.4. Participation financière des propriétaires

d’immeubles neufs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

7.5. Exemple de procédure : l’action de Brest

Métropole Océane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

Annexe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Modèle de règlement de service d’assainissement

collectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

1re et 2e parties. Dispositions constructives : publiées dans TSM n° 10 de 2009

3e partie. Gestion technique, administrative et financière

TSM numéro 7/8 - 2012 - 107e année18

Préambule

Partant du constat du linéaire important que représentent

les ouvrages de branchements à l’assainissement

(l’ordre de grandeur de ce linéaire, incluant partie

publique et partie privée, équivaut à celui du réseau

collectif) et de l’absence d’approche méthodologique

spécifique pour leur étude et les travaux attachés,

le groupe de travail « Réhabilitation » de l’Astee a

élaboré un document pratique sur l’état de la question

comportant des recommandations opérationnelles.

Les branchements faisant partie intégrante du système

de collecte, les critères de qualité d’une canalisation de

branchement doivent être identiques à ceux du réseau

principal. Ils concernent les aspects suivants :

– hydraulique : évacuation des effluents, sans stagna-

tion, ni mise en charge, ni dépôts ;

– étanchéité et sélectivité (en contexte séparatif) ;

– résistance mécanique ;

– sujétions d’exploitation : repérage, accessibilité à di-

vers types d’équipement à des fins de vérification, d’en-

tretien, d’auscultation, de réhabilitation ;

– coût.

Pour les quatre premiers critères, le branchement doit

satisfaire des exigences fonctionnelles et ne pas nuire

aux performances du collecteur vis-à-vis de ces mêmes

critères. L’interaction du branchement avec le collec-

teur se manifeste essentiellement au niveau du raccor-

dement, qui pose effectivement des problèmes spéci-

fiques de résistance mécanique, d’étanchéité, de dépôts

et d’accessibilité.

Il est cependant très difficile de satisfaire simultané-

ment tous les critères avec le même niveau d’exigence.

C’est pourquoi diverses options techniques coexistent

selon les collectivités gestionnaires en fonction de l’im-

portance relative qu’elles attribuent à chacun des cri-

tères. Les rédacteurs se sont efforcés de prendre en

compte au mieux cette réalité.

Les recommandations comprennent les grands

domaines suivants :

1. Introduction, terminologie

2. Dispositions constructives préconisées

3. Gestion technique, administrative et financière

Les deux premières parties des

« Recommandations pour la

réalisation et la gestion des bran-

chements à l'assainissement »

ont été publiées dans TSM n° 10

de 2009 : « Introduction,

terminologie » et « Dispositions

constructives préconisées ».

Le volet « Gestion technique,

administrative et financière »,

publié dans le présent n° de TSM,

constitue la troisième partie des

Recommandations.

Rappelons que le branchement peut comprendre les

ouvrages suivants :

– canalisation (destinée à transporter les eaux usées

depuis une source jusqu’au collecteur) ;

– boîte d’inspection ou de branchement (elle permet

l’introduction de matériel de nettoyage et d’inspection)

ou regard de visite (il permet l’entrée du personnel) ;

– ouvrage de transition : quels que soient son type et

sa dimension (regard ou boîte, accessible ou borgne,

siphon…), cet ouvrage marque la transition entre deux

propriétés foncières, en général entre domaine public

et domaine privé et peut comprendre un équipement

siphoïde ou de protection contre les reflux.

Si la définition du branchement commence à l’exté-

rieur du bâtiment, sa gestion commence à l’amont et

prend en compte les installations intérieures, la venti-

lation ainsi que, le cas échéant, le dispositif de relevage.

1. Acteurs

Les différentes tâches relatives à la réalisation et à la

gestion des branchements peuvent être prises en

charge par divers acteurs, avec une certaine latitude

dans la distribution : la même tâche peut être attribuée

à des acteurs différents, selon l’organisation générale

retenue ou le contexte de chaque cas particulier.

Les différents acteurs sont : élus, maîtres d’ouvrage

du réseau assainissement, maîtres d’œuvre (réseaux

publics et privés), exploitant (régie ou délégation),

gestionnaire de la voirie (services techniques, DDEA),

Recommandations pour la réalisation et la gestion des branchements à l’assainissement

Nota : Les textes en marron signalent les recomman-dations émises par les auteurs.

No 10 2009

MA G A Z I N E

L’eau en quête d’innovations

DO S S I E R S

Eau potable : vers une nouvelle génération de branchements

Assainissement : recommandations pour la réalisation des branchements

La revue mensuelle des spécialistes de l’environnement

TechniquesSciencesMéthodes

www.astee.org

No 7/8 2012

À Propriano, la station d'épuration, l'émissaire et ses récifs artificiels

Radiographie des services d'eau et d'assainissement

DO S S I E R

Assainissement : recommandations pour la gestion des branchements

La revue mensuelle des spécialistes de l’environnement

TechniquesSciencesMéthodes

www.astee.org

MA G A Z I N E

gestionnaire de l’urbanisme (services techniques,

DDEA), services d’hygiène (communaux, départemen-

taux), entreprises, fournisseurs, notaires, abonnés

(propriétaires, locataires), agences de l’eau, organismes

d’amélioration de l’habitat (Anah, Pact-Arim), bureaux

d’études spécialisés.

1.1. Élus

La maîtrise de la qualité des branchements nécessite

une véritable politique, définissant les moyens engagés

pour remplir les différentes tâches. Cela ne peut se

faire qu’avec une implication générale des élus à

l’échelle communale et, le cas échéant, intercommu-

nale. Dans les petites collectivités, l’implication des

élus peut même se traduire par leur participation

effective aux visites sur le terrain.

Par ailleurs, les élus sont impliqués directement dans

plusieurs procédures :

– approbation du règlement d’assainissement par le

conseil de la collectivité ;

– détermination des tarifs prévus par le Code de la

santé publique : redevance, majoration de la redevance,

remboursement du coût du branchement, partici -

pation au raccordement à l’égout, éventuellement dans

le cadre du règlement d’assainissement ;

– délivrance des permis de construire et des permis de

lotir ;

– suites à donner aux dossiers de non-conformité, en

aménageant éventuellement les clauses techniques ou

financières en fonction du contexte ou de la situation

sociale des usagers ;

– application du pouvoir de police du maire. Tel que

défini par l’article L. 2112 du Code des collectivités

territoriales, c’est un moyen de pression, effectif ou

potentiel, pour contraindre les contrevenants à

se mettre en conformité. Ce pouvoir est transféré

automatiquement, en même temps que la compétence,

au président de l’établissement public de coopération

intercommunale (EPCI) à fiscalité propre chargée de

l’assainissement (article 63 de la loi du 16 décembre

2010), mais pas à un exploitant. À noter que chaque

maire a la possibilité de refuser le transfert de ses

pouvoirs de police au président de l’EPCI dans chacun

des domaines considérés.

1.2. Maîtres d’ouvrage du réseau d’assainis-sement La collectivité est, en règle générale, maître d’ouvrage

des branchements sous la voie publique, dès leur

réalisation ou après leur incorporation au réseau

public.

Le rôle de maître d’ouvrage comporte une liste de

tâches, qui ont été précisées par la loi du 12 juillet

1985 modifiée dite loi Maîtrise d’ouvrage publique

(MOP). Parmi celles qui concernent les branche-

ments, on retiendra le choix de maîtres d’œuvre et

d’entrepreneurs pour réaliser les études et exécuter

les travaux.

Ces tâches sont en général assurées par des services

techniques communaux (ou intercommunaux) ou

par un concessionnaire. Ces deux types d’acteurs

peuvent en outre assumer des tâches de maîtrise

d’œuvre et d’exploitation. C’est même systématique-

ment le cas pour le concessionnaire.

En outre, dans le cas particulier des branchements,

le maître d’ouvrage, à savoir la collectivité, assure une

mission qui pourrait être assimilée à de la maîtrise

d’œuvre, en édictant des spécifications générales, qui

figurent pour l’essentiel dans le règlement d’assainis-

sement.

Le maître d’ouvrage doit faire un effort particulier

d’information, de sensibilisation et de conseil

auprès des propriétaires et des usagers.

De nombreuses collectivités ou leurs délégataires ont

réalisé des tracts et brochures d’information sur la

conception des installations privées à adopter dans

différents cas de figure (en mettant en particulier

l’accent sur la séparation des effluents et la protection

contre les mises en charge des réseaux publics) et sur

les démarches à suivre pour obtenir un raccordement.

Ces brochures sont remises, par exemple, lors du

dépôt de permis de construire.

D’autres canaux peuvent être utilisés. Le contrôle de

raccordement lui-même est une opportunité de

transmettre de l’information lors de l’annonce du

contrôle et/ou de la prise de rendez-vous et lors du

contrôle lui-même (surtout s’il décèle des anomalies)

par dialogue direct avec les usagers. Le contrôle

peut même inclure une mission de conseil, pour

étudier les modalités techniques de remise en

TSM numéro 7/8 - 2012 - 107e année 19

Gestion technique, administrative et financière


conformité, en relation avec les artisans qui en

seront chargés.

Le souci d’information doit concerner aussi d’autres

acteurs, qui interviennent pour le compte des usagers

ou pour des collectivités : architectes et maîtres

d’œuvre, entreprises, notaires. À condition que sa

présentation soit conçue avec un objectif de com-

munication, le règlement d’assainissement est un

vecteur possible de sensibilisation. Sa diffusion

obligatoire à tous les usagers prend alors tout son

sens.

1.3. Maîtres d’œuvre (réseaux publics et privés)

La maîtrise d’œuvre des divers types de travaux rela-

tifs aux branchements joue un rôle essentiel, qui peut

être assumé par divers acteurs, publics ou privés :

services techniques, gestionnaire délégué, bureaux

d’études privés…

Dans les deux premiers cas, la mission de maîtrise

d’œuvre peut être combinée avec une mission

d’exploitation. Il est alors recommandé de bien

distinguer ces deux missions dans la rédaction du

contrat de délégation.

Pour les ouvrages d’infrastructure réalisés hors zone

d’aménagement concerté (ZAC) et lotissements pour

le compte de maîtres d’ouvrage publics ou para -

publics, les tâches de maîtrise d’œuvre peuvent

comprendre (loi MOP du 12 juillet 1985 modifiée) :

– les études d’esquisse, d’avant-projet et de projet ;

– l’assistance au maître d’ouvrage pour la passation

du contrat de travaux ;

– les études d’exécution ou l’examen et le visa de

celles qui sont faites par l’entrepreneur ;

– la direction de l’exécution du contrat de travaux ;

– la coordination du chantier ;

– l’assistance pour les opérations de réception et

pendant la période de garantie.

Les missions ainsi définies concernent la partie

publique des branchements et plus particulièrement

de ceux qui sont réalisés en même temps qu’un

réseau collectif ou a posteriori dans le cadre d’un

marché à commandes. Pour la qualité des branche-

ments, c’est au stade des études de projet, du visa des

propositions d’exécution, de la direction de l’exé -

cution des travaux (suivi de chantier) et de la récep-

tion que l’action du maître d’œuvre se doit d’être

décisive.

Des missions analogues, même si elles sont moins

formalisées, peuvent être appliquées dans d’autres

contextes. Par exemple, pour des branchements

réalisés en domaine privé, et surtout pour leur

remise en conformité, une assistance technique

auprès des usagers est essentielle. Il est recom-

mandé que soit défini un cahier des charges servant

de base à chaque mission particulière d’assistance

à la passation de marché de travaux.

1.4. Exploitants (régie ou délégation)Dans le cadre de sa mission d’exploitation et par sa

proximité quotidienne avec les usagers, l’exploitant

du service d’assainissement occupe une position

stratégique.

La mission d’exploitation de base comporte, pour ce

qui concerne les branchements :

– l’entretien des ouvrages ;

– l’instruction des plaintes des usagers ;

– la facturation de la redevance, éventuellement de

sa majoration à reverser à la collectivité.

La facturation présente quelques aspects spécifiques

et peut comporter cinq types de postes :

– remboursement des travaux de raccordement

(TRE) ;

– économie réalisée grâce à la desserte par le réseau

collectif (PRE) ;

– rémunération du service de collecte et de traitement

des effluents (redevance assainissement) ;

– rémunération des contrôles, en général incluse dans

le poste précédent ;

– pénalité pour absence de raccordement conforme

(majoration de la redevance).

La difficulté est d’affecter ces dépenses à leur

débiteur et de reverser les recettes correspondantes

à leur destinataire.

Toutes les dépenses énumérées ci-dessus sont à affec-

ter aux propriétaires des immeubles desservis, sauf

la troisième, qui correspond à un service rendu à

l’occupant du logement concerné. Ce service est,

dans la majorité des cas, combiné avec la fourniture

d’eau potable et facturé à l’abonné.

En fait, la principale difficulté concerne le dernier

poste, dont le montant est basé sur le service payé par


l’abonné, mais dont le débiteur est le propriétaire et

le destinataire le maître d’ouvrage. Plusieurs formules

peuvent être utilisées pour résoudre cette difficulté :

– attribuer l’abonnement au propriétaire, à charge

pour lui de répercuter ses charges sur les occupants

des immeubles. Cela peut être appliqué systématique-

ment sur l’ensemble du parc ou limité aux propriétés

non conformes ;

– émettre deux factures, l’une pour le service rendu

adressée à l’abonné et l’autre pour la pénalité de non-

conformité adressée au propriétaire.

Dans les deux cas, si l’exploitation est déléguée, le

montant des pénalités doit être reversé au maître

d’ouvrage.

D’autres tâches que la mission d’exploitation de base

peuvent être intégrées dans le contrat d’exploitation

ou faire l’objet de marchés séparés. Parmi les plus

courantes, on peut citer :

– la réalisation ou la maîtrise d’œuvre des nouveaux

raccordements sur réseaux existants ;

– la réalisation ou la maîtrise d’œuvre du raccorde-

ment des riverains sur les extensions de desserte ;

– le contrôle de conformité des branchements lors de

leur raccordement au réseau collectif ;

et plus rarement :

– la formulation d’avis sur les projets de réalisation

des réseaux privés (lotissements) ;

– le suivi de la réalisation de réseaux privés et leur

vérification avant intégration au réseau public ;

– le contrôle de conformité des branchements sur

réseaux privés ;

– le contrôle de conformité de branchements déjà en

service.

Il est recommandé que ces tâches et rôles multiples

soient définis précisément et intégrés dans des

procédures explicitant en particulier les relations

avec le maître d’ouvrage.

1.5. Gestionnaires de la voirie Ils délivrent les autorisations de voirie et définissent

les conditions techniques à respecter lors des inter-

ventions ponctuelles en domaine public (délais,

remblaiement, compactage, réfection de chaussée…).

Leur rôle porte aussi sur la coordination des pro-

grammes de rénovation de voirie et d’action sur les

réseaux d’assainissement. Cette coordination peut

se limiter à une simple communication au service

d’assainissement des programmes concernant la

voirie, ou aller jusqu’à une élaboration en commun

des programmes. La première formule qui semble

la plus répandue constitue une bonne opportunité

pour engager des actions de diagnostic et de réha-

bilitation des branchements.

1.6. Gestionnaires de l’urbanisme

Ils jouent un rôle essentiel dans l’élaboration des

documents d’urbanisme, et en particulier des plans

locaux d’urbanisme (PLU) et des zonages d’assainis-

sement associés, qui influent directement sur les

modes de raccordement des eaux usées et des eaux

pluviales.

Ils ont aussi en charge l’instruction des permis de

construire et de lotir. Dans de nombreuses collectivités,

les permis de construire sont soumis pour avis au

service d’assainissement, ce qui permet d’agir sur les

raccordements au stade de leur conception. Il en est

de même pour les lotissements. Ces transmissions de

dossiers permettent de disposer de plans de projet, à

défaut de plans de récolement.

Ces services peuvent aussi déclencher les opérations

de contrôle de conformité des installations intérieures

à partir de la déclaration d’achèvement de travaux.

Enfin, ils coordonnent les procédures d’intégration

des branchements et des réseaux privés au patri-

moine collectif public.

1.7. Services communaux d’hygiène

Les communes de plus de 20 000 habitants doivent

créer un service municipal d’hygiène (article L. 1422-1

du Code de la santé publique). Quel que soit le mode

d’exploitation du réseau, ce service se voit souvent

confier les opérations de contrôle des installations en

service chez les particuliers. Il constitue en général

ses propres archives, mais n’est pas nécessairement

chargé du suivi des dossiers. Cette tâche peut être

attribuée à l’exploitant du service d’assainissement,

car il dispose du fichier des abonnés et assure la

facturation.

Chargé de la réglementation relative aux établisse-

ments à vocation alimentaire, il est le relais d’infor-

mation du service d’assainissement pour ces usagers.




1.8. Entreprises de travaux

Elles sont responsables de la qualité des travaux et de

leur conformité aux prescriptions des maîtres

d’œuvre. Cela ne pose guère de problème en domaine

public, où les chantiers sont en général réalisés dans

le cadre de marchés et confiés à des entreprises

compétentes et reconnues comme telles par des

habilitations adéquates.

On ne détaillera pas ici la consistance des travaux

décrits précisément dans les cahiers des clauses

techniques particulières (CCTP) et les bordereaux

des prix. Rappelons simplement que la présence

importante de l’amiante-ciment dans les réseaux

existants impose un certain nombre de précautions

en ce qui concerne les raccordements sur ces réseaux.

En domaine privé, la palette des intervenants poten-

tiels, mais aussi des contextes de réalisation est hété-

rogène. En particulier, ces réalisations n’impliquent

pas toujours l’intervention d’un maître d’œuvre

professionnel et l’entreprise (souvent artisanale) est

donc davantage impliquée dans la conception des

ouvrages. Le règlement d’assainissement peut exiger

que l’entreprise soit en possession d’un certificat tel

que celui délivré par l’Organisme professionnel de

qualification et de certification (OPQCB) pour les caté-

gories de travaux 1103, 321, 327, 329/6.

Par ailleurs, on insistera sur la documentation : la

réalisation des travaux est l’occasion idéale pour

alimenter une base de données sur les caractéris-

tiques des ouvrages. La remise au maître d’œuvre des

plans conformes à l’exécution, dans les deux mois

suivant la réception, est une obligation de l’entreprise

dans le cadre des marchés publics (cahier des clauses

administratives générales – CCAG travaux, art. 40

et 44). Il est très souhaitable que des pratiques

analogues se généralisent pour les travaux exécutés

en domaine privé.

1.9. Fabricants

Ils ont un rôle dans la conception et l’innovation en

matière d’équipement, la fabrication des produits, la

formation et l’assistance technique aux entreprises de

travaux. Ils sont garants du respect des dispositions

normatives. Ils peuvent néanmoins répondre à des

demandes selon des spécifications particulières à une

collectivité donnée dans un cahier des charges

respectant la réglementation.

1.10. Notaires

Lors de toute mutation de propriété, le notaire doit

informer l’acquéreur du type de système d’assainis-

sement attaché. Il contrôle alors tant auprès des

collectivités locales qu’auprès du vendeur l’existence

et la conformité de ce système. Le notaire informe

également des conséquences qui pourraient résulter

d’un système non conforme. Dans le cas d’une vente,

la loi sur l’eau 2006-1772 intègre dans le diagnostic

technique un certificat de conformité (dit diagnostic

d’assainissement des eaux) concernant les eaux usées.

Le contenu de ce certificat n’est détaillé que pour

l’assainissement non collectif, mais la logique veut

que tous les systèmes fassent l’objet d’un diagnostic

détaillé. Contrairement à ce qui est prévu pour

l’assainissement non collectif, le vendeur n’a pas

l’obligation de remettre à l’acheteur un rapport de

contrôle du branchement. Mais il est de plus en plus

fréquent que les notaires demandent de tels contrôles.

Il s’agit alors de prestations réalisées à la suite d’une

demande, et le coût correspondant peut être facturé

au demandeur.

La responsabilité du notaire est engagée s’il néglige

cette formalité et que l’acquéreur se voit ultérieu -

rement imposer des dépenses imprévues.

À l’inverse, quand il consigne les fonds nécessaires

à la mise en conformité, il peut jouer un rôle très

incitatif.

1.11. Abonnés : propriétaires, locataires

Les propriétaires sont bien sûr les premiers et en

général les seuls financeurs des travaux en domaine

privé. Ils en sont aussi en partie les maîtres d’œuvre,

voire les réalisateurs, en particulier pour tout ce qui

concerne les modifications des locaux.

Il leur incombe de faire réaliser ces installations

conformément au règlement d’assainissement qui

doit leur être fourni. En cas de non-conformité,

ils doivent acquitter l’éventuelle majoration de la

redevance, ce qui implique d’organiser la facturation

dans ce sens, voire de changer le titulaire de l’abon-

nement.


Les occupants (propriétaires ou locataires) ont

l’obligation d’entretien des installations en domaine

privé. Ils sont responsables de la nature et de la

composition de leurs rejets.

1.12. Agences de l’eauLes agences de l’eau ont des politiques assez diffé-

rentes selon leurs priorités, mais plusieurs ont

intégré explicitement les problèmes de branchements

dans leurs plans d’action. Cela se traduit en pratique

par des aides financières à la mise en conformité, qui

peuvent cependant poser quelques difficultés de

montage juridique.

Un financement des contrôles de conformité entre en

revanche plus facilement dans le cadre d’aides géné-

rales à l’amélioration du fonctionnement des réseaux

et à la réalisation d’études diagnostiques.

1.13. Organismes d’amélioration de l’habitat(Anah, Pact-Arim)Ils constituent un relais intéressant pour le finance-

ment de travaux en domaine privé. Leur mission est

en général plus vaste et inclut de la maîtrise d’œuvre

ou de la conduite d’opération et de l’information

générale. En outre, ils peuvent attribuer des aides

financières spécifiques, avec ou sans condition de

ressources.

1.14. Bureaux d’études spécialisésLes bureaux d’études spécialisés dans le diagnostic

de réseaux réalisent certaines prestations relatives aux

branchements, soit dans le cadre des études diagnos-

tiques, soit dans le cadre de missions spécifiques. Il

s’agit essentiellement de prestations de contrôle de

conformité en domaine privé.

Dans le cadre des études diagnostiques, ces contrôles

sont assez globaux (par essais à la fumée). Dans le

cadre de missions spécifiques, il s’agit du même type

de prestations que celles qui peuvent être réalisées

par un exploitant, du moins en ce qui concerne les

opérations sur le terrain. Différentes formules

peuvent être retenues, selon l’étendue de la mission

dans l’espace et dans le temps. Elles vont du contrôle

d’un secteur, en un laps de temps limité, et donc sans

suivi ultérieur des dossiers, à une prestation dans la

durée, du type marché à commandes, s’étendant sur

plusieurs années, et pouvant inclure un suivi des

dossiers. Sauf cas particulier, cette dernière formule

s’avère largement préférable.

2. Cadre juridique

Les textes généraux relatifs aux branchements sont :

– le Code de la santé publique dans ses articles 1331-

1 à 1331-13 ;

– les règlements sanitaires départementaux.

Ils sont complétés à l’échelle locale par le règlement

d’assainissement qui définit les conditions et moda-

lités de raccordement et de déversement des effluents

dans les réseaux d’assainissement de la collectivité,

afin que soient assurés la sécurité, l’hygiène publique

et le respect de l’environnement, conformément à la

réglementation en vigueur. Il règle les relations entre

usagers propriétaires ou occupants, le service chargé

du service public de l’assainissement collectif et la

collectivité propriétaire du réseau.

Le règlement est voté par l’assemblée délibérante de

la collectivité.



Un modèle de règlement du service d’assainis-sement, comportant 60 articles et dont le sommaire est indiqué ci-dessous, est proposéen annexe de ce document.

Chapitre I. Dispositions généralesChapitre II. Les eaux usées domestiques

A. Dispositions réglementaires et techniquesB. Dispositions financières

Chapitre III. Les eaux usées non domestiquesA. Dispositions réglementaires et techniquesB. Dispositions financières

Chapitre IV. Les eaux pluviales A. Dispositions réglementaires et techniquesB. Dispositions financières

Chapitre V. Installations sanitaires intérieuresChapitre VI. Réseaux privésChapitre VII. Infractions – poursuitesChapitre VIII. Dispositions d’applicationAnnexes :

– Prescriptions et règlements en vigueur pourla réalisation des branchements

– Conditions de réfection des trottoirs etchaussées

Règlement du service d'assainissement


3. Exploitation : contrôles (travaux,conformité), maintenance, entretien

3.1. Contextes d’interventionLa maîtrise de la qualité des branchements au stade

de leur conception, de leur réalisation ou de leurs

contrôles, peut profiter de nombreuses opportunités.

3.1.1. Création de nouveaux branchementsCe cas permet d’agir sur la conception des branche-

ments. Le processus de réalisation doit intégrer les

contrôles conditionnant le paiement des entreprises.

3.1.1.1. Réalisation de réseaux neufs publicsC’est le contexte de réalisation le plus favorable

techniquement, au moins en ce qui concerne la

partie publique des branchements. Cette partie

publique peut être réalisée en même temps que le

collecteur avec des matériaux et des techniques adap-

tés, des épreuves de réception normalisées, le tout

défini dans le cadre d’un marché global. Pour tirer

pleinement parti de cette opportunité, il faut inclure

la réalisation des branchements dans la prestation,

qui doit desservir le maximum de propriétés.

On peut en particulier réaliser des branchements « en

attente » pour desservir les parcelles non bâties,

pourvu qu’ils soient bien repérés et protégés contre

les infiltrations et les raccordements clandestins

(norme NF EN 1610 : 1997, art. 8.5.6). Mais ces

considérations techniques peuvent être incompatibles

avec les contraintes financières imposées dans les

collectivités qui exigent de s’assurer du paiement des

branchements par les propriétaires.

Il est impératif que les collectivités organisent une

information préalable à la réalisation du chantier,

pour déterminer l’implantation des branchements

la mieux adaptée à chaque parcelle et pour sensibi-

liser les propriétaires à la conformité des instal -

lations privées.

La situation est moins favorable pour les installations

privées lorsque les bâtiments préexistent à l’assainis-

sement collectif. Il faut alors abandonner des installa-

tions d’assainissement individuel pour se raccorder

au réseau collectif, ce qui peut nécessiter une restruc-

turation importante de la collecte à l’intérieur de la

parcelle (assainissement individuel en façade arrière,

voire en contrebas). La situation est analogue lors de

la mise en séparatif d’un système unitaire. Il est

recommandé de coordonner le projet avec la mise

en place du réseau public pour permettre une

implan tation adéquate de la partie publique des

branchements.

Il est difficile de synchroniser les phases de travaux

en domaine public et en domaine privé pour qu’un

contrôle de ces derniers puisse conditionner le

raccordement effectif au réseau collectif. Cela peut

cependant être le cas si ce raccordement effectif ne

nécessite qu’une intervention légère (mise en place

d’un ouvrage de transition ou ouverture d’un regard

« inviolable »).

3.1.1.2. Réalisation de réseaux neufs privés (lotis-sements, campings…)

Ce cas de figure est techniquement très favorable à la

réalisation de branchements de qualité. En effet, la

réalisation des bâtiments suit souvent de peu celle du

réseau et le tout peut bénéficier d’une conception

d’ensemble, par exemple dans le cadre d’une ZAC ou

d’un lotissement.

En pratique, les priorités d’un maître d’ouvrage privé

ne coïncident pas avec celles de la collectivité. Celle-

ci souhaite s’assurer une maîtrise sur la qualité des

réalisations. Elle y parvient généralement si la rétro-

cession des ouvrages collectifs est prévue dès l’achè-

vement du programme (ce qui peut prendre plusieurs

années) et si cette rétrocession est effectivement

subordonnée à une « réception » et, le cas échéant, à

une remise en état. Ce contrôle externe peut être

réalisé spécifiquement (en général par inspection

vidéo) lors de la remise des ouvrages et porte alors

essentiellement sur les ouvrages collectifs. Il est

souhaitable d’ajouter à ce contrôle a posteriori un

suivi lors des phases de réalisation.

Il est recommandé que des contrôles en domaine

privé soient réalisés lors du raccordement de

chaque bâtiment. L’exploitant du réseau public peut

en être chargé, même s’il ne réalise pas les raccor-

dements au réseau privé.

Pour être effectivement applicables, il est impératif

que ces contrôles soient explicitement prévus dans

le règlement d’assainissement.

3.1.1.3. Raccordements a posteriori

La présence de branchements en attente sous

domaine public (et dans la mesure où leur localisa-


peuvent à eux seuls constituer la base d’une politique

de gestion des branchements, mais s’y intégrer. Pour

cela, il convient d’y inclure la vérification systéma-

tique de la séparation des effluents et d’assurer

l’archivage exploitable des résultats des contrôles

après la résolution des problèmes.

3.1.2.2. Modifications de bâtiments

Même lorsqu’elles ne justifient pas la demande d’un

permis de construire, la plupart des modifications de

bâtiments font l’objet d’une déclaration auprès des

services municipaux. Dans tous les cas, une infor -

mation précieuse peut ainsi être communiquée par le

service d’urbanisme au service chargé des contrôles

de conformité pour qu’il puisse vérifier que les

nouveaux aménagements n’ont pas dégradé la

qualité générale des installations intérieures. Cela

permet de répondre à une préoccupation fréquem-

ment évoquée concernant l’évolution des installations

après leur contrôle initial. Mais l’efficacité de

cette démarche est soumise à la déclaration effec -

tive des travaux et nécessite de connaître leur

achèvement pour déclencher d’éventuelles opérations

de contrôle.

3.1.2.3. Mutations de propriété

Il s’agit soit de vente, soit de succession.

Les notaires étant impliqués dans les deux types de

transaction (§ 1.10.), ils constituent les acteurs clés

dans la transmission de l’information susceptible de

déclencher un contrôle. De plus, dans le cas d’une

vente, l’information est systématiquement transmise

à la collectivité pour l’exercice éventuel de son droit

de préemption.

Il est de plus dans l’intérêt général de sensibiliser les

parties (héritier, acquéreur, notaire) pour susciter la

demande d’information sur l’état du raccordement.

Ainsi certaines collectivités rendent-elles obligatoire

par arrêté (règlement d’assainissement) un diagnostic

de conformité du réseau privé des maisons indivi-

duelles à l’occasion de mutation de propriété.

Rappelons que le raccordement d’un bien immobilier

au réseau de collecte des eaux usées est obligatoire et

doit être effectué au maximum 2 ans après la mise en

fonction de ce réseau.



tion a été mémorisée) offre des avantages technico-

économiques certains : meilleure qualité de mise en

œuvre pour un moindre coût et moindres atteintes à

l’environnement.

Elle impose cependant des contraintes (en plan et en

altitude) à la conception des ouvrages en domaine

privé et peut entraîner des surcoûts.

La réalisation des branchements sous domaine

public à la demande peut être assimilée à une

nouvelle desserte avec les difficultés supplémentaires

pour la réalisation de raccordement sur un collecteur

public en service (gêne à la circulation, réfection de

chaussée, remblaiement et compactage de tranchée,

encombrement du sous-sol…).

Dans ce cas, il est possible d’optimiser globalement

les parties publique et privative du branchement.

La conformité des installations intérieures est un

préalable à leur raccordement effectif au réseau

collectif et doit donc impérativement être contrôlée.

3.1.2. Contrôle de branchements existants : dela gestion des opportunités à une action systé-matique

Les trois cas de figure précédents correspondent à la

création de nouveaux branchements, ce qui permet

de contrôler la conformité des installations inté-

rieures immédiatement avant la réalisation des

travaux de raccordement. Cette pratique est désor-

mais systématique dans de nombreuses collectivités1.

Pour les branchements effectués avant la mise en

place des contrôles à la réalisation, les vérifications

sont souvent moins systématiques et réalisées à la

faveur d’opportunités.

3.1.2.1. Problèmes d’exploitation

Ce contexte est souvent cité par les exploitants à

propos des contrôles de branchement. Ces problèmes

concernent les odeurs ou, plus fréquemment, les

obstructions. Ils ne touchent qu’une minorité de

branchements limitée aux cas pathologiques, et on

ne peut guère accéder ainsi à une fraction importante

du parc. Ces contrôles ne permettent de détecter et

de résoudre que des problèmes ponctuels. Ils ne

1 C. Joannis, D. Blin, J.-F. Guérin, P. Magnier, C. Salic (2000) : « Vers la maîtrise des branchements domestiques à l’assainissement », TechniquesSciences Méthodes ; vol. 95, n° 11.


3.1.2.4. Réhabilitation de réseaux

La réhabilitation du réseau collectif constitue bien

sûr une opportunité pour réhabiliter les branchements

sous domaine public. Pour certaines techniques de

réhabilitation (remplacement, tubage, éventuelle-

ment chemisage), c’est même une obligation tech-

nique en ce qui concerne les points de raccordement.

C’est également une excellente occasion de vérifier

les installations privées et d’exiger leur mise en

conformité. Ainsi, la démarche est-elle localement

cohérente.

3.1.2.5. Rénovation de voirie

La rénovation de voirie présente souvent l’opportu-

nité de réhabiliter des réseaux. On se trouve alors

ramené au contexte précédent. Lorsque la réhabili -

tation du réseau collectif n’est pas jugée nécessaire,

celle des branchements sous domaine public et le

contrôle de leur extension privée peuvent néanmoins

être envisagés.

3.1.2.6. Rétrocession de réseaux privés

Ce contexte a déjà été évoqué dans le paragraphe

relatif à la réalisation de réseaux neufs. Il peut concer-

ner aussi des opérations plus anciennes, en général

à la demande des copropriétaires. Cependant, la

vérification des ouvrages en service et leur remise en

état éventuelles sont plus problématiques que lors de

la rétrocession de réseaux neufs.

La tendance étant à une rétrocession généralisée, la

collectivité peut ainsi récupérer la maîtrise d’une

partie du système de collecte.

3.1.2.7. Études diagnostiques de réseaux

Les études diagnostiques intègrent un volet relatif à

la séparation des effluents. Il se résume en général

à une délimitation des secteurs les plus touchés,

éventuellement complétée par des contrôles ponc-

tuels (tels que des tests à la fumée) qui se révéleront

peu efficaces faute d’une organisation adaptée au

suivi ultérieur des dossiers de non-conformité. Ces

études doivent comporter des propositions relatives

à la gestion. Pour ce faire, leur cahier des charges

inclura un volet sur l’organisation de nouvelles

tâches, telles que le contrôle de branchements et la

formation du personnel affecté ultérieurement à ces

tâches.

3.1.2.8. Politique systématique

Parmi les différentes opportunités listées précédem-

ment, seules les cessions de propriété et les modifi-

cations peuvent permettre de garantir à terme une

certaine exhaustivité. L’organisation à mettre en

œuvre est assez lourde (prise de rendez-vous,

contrôles proprement dits, gestion des dossiers…).

Pour renta biliser cette organisation et accélérer le

processus, on complétera les contrôles « à la

demande » par une politique systématique de véri-

fication rue par rue. Cette action sera hiérarchisée

dans le temps, en commençant par les secteurs

connus comme étant les plus sensibles, par exemple

à la suite d’études diagnostiques. Mais, à terme, elle

concernera tous les immeubles.

3.2. Contrôles – conformité

3.2.1. Contrôle des installations privées

La tâche de contrôle proprement dite peut avoir un

contenu assez différent, selon qu’il s’agit de la vérifi-

cation de travaux neufs ou d’un contrôle de confor-

mité a posteriori et selon l’extension donnée à la

notion de conformité.

Dans le cas le plus courant, on se limite à la « confor-

mité d’usage », c’est-à-dire à la séparation des

effluents d’eaux usées et d’eaux pluviales et à leur

acheminement vers les réseaux ad hoc respectifs. Cela

ne pose en général pas de gros problème technique :

la méthodologie appliquée est le contrôle systéma-

tique de la destination des eaux issues de chaque

point d’eau, soit par contrôle visuel des circuits de plom-

berie, soit en provoquant un écoulement, le cas

échéant identifié par un colorant. Les principales dif-

ficultés résident dans le temps nécessaire au transit

des eaux entre leur source et leur destination, ainsi

que dans l’identification de cette dernière : un peu

d’intuition et d’imagination, alliées à une connais-

sance des pratiques de terrain, permettent de

conclure plus rapidement ce qui peut être une

véritable enquête. Des techniques annexes (sonnage

des conduites, essais à la fumée) sont parfois intéres-

santes pour orienter les investigations, mais le

contrôle des écoulements reste la référence pour

éviter les contestations et les erreurs.


L’aspect relationnel est très important pour accéder à

l’intérieur d’habitations sans risque de conflits

ultérieurs et pour donner à l’intervention un carac-

tère plus pédagogique que répressif. Cette mission

correspond à un véritable métier, nécessitant for-

mation et expérience.

Des conceptions plus générales de la conformité

prenant en compte non plus seulement la séparation

des effluents, mais les caractéristiques physiques des

ouvrages peuvent être abordées selon la même

démarche d’enquête, parfois au prix de contraintes

supplémentaires pour l’usager. Le référentiel de

contrôle du service de l’assainissement collectif est

dans tous les cas son règlement de service. Les carac-

téristiques concernées sont couramment les dimen-

sions (y compris des ventilations), la géométrie, le

matériau, l’étanchéité, l’intégrité mécanique et la pré-

sence de dispositifs de protection contre le refoule-

ment. Elles sont vérifiées directement en tranchée

ouverte pour les installations nouvelles ou par les

moyens appropriés pour les ouvrages en service :

inspection télévisée, test d’étanchéité à l’eau simplifié

(remplissage après obturation aval)…

Dans tous les cas, les tâches de contrôle doivent

s’insérer dans un processus débouchant sur la gestion

des dossiers de non-conformité, qui inclut :

– l’identification des abonnés concernés selon le

contexte (contrôles systématiques par secteur,

cession de propriété, desserte nouvelle, constructions

nouvelles…) ;

– leur information préalable ;

– la prise de rendez-vous ;

– le contrôle proprement dit ;

– la saisie et la transmission des informations

recueillies sur le terrain.

L’accès aux propriétés est désormais autorisé par

l’article L. 1331-4 du Code de la santé publique et la

présence des usagers ne pose guère de problèmes,

même en pratiquant des contrôles pendant les heures

ouvrables moyennant une prise de rendez-vous. Dans

quelques cas particuliers, le rythme de l’activité sera

aménagé, en particulier en zone touristique.

En fonction de l’importance donnée à la mission

d’information et de conseil accompagnant ces

contrôles et de la préparation préalable des opéra-

tions, on peut tabler sur des cadences de l’ordre de

trois à huit interventions par jour.

3.2.2. Gestion des dossiers

Alors que le contrôle est technique et relationnel, la

gestion des dossiers est administrative et juridique,

voire politique. Néanmoins, ces deux tâches sont en

général confiées au même acteur, surtout pour des

contrôles systématiques.

La gestion des dossiers prépare et prolonge les inves-

tigations sur le terrain. Elle comprend :

– la création de bases de données ;

– la réception des demandes ou le déclenchement

(systématique ou événementiel) des investigations ;

– l’identification des installations en domaine public

et en domaine privé et de leur propriétaire ;

– la mise à jour des bases de données ;

– les suites données ;

– les bilans et rapports d’évaluation.

Parmi les suites positives, on peut citer :

– la délivrance d’un certificat de conformité « assai-

nissement », pour des constructions neuves (à ne pas

confondre avec le certificat de conformité « urba-

nisme ») ou anciennes (utile, par exemple, lors de

mutation de propriétés) ;

– une lettre de félicitations.

En cas de non-conformité, on entre en général dans

une procédure de relance, mise en demeure et/ou de

nouveau contrôle, de majoration de la redevance, etc.

Cette situation est évidemment plus complexe à gérer

que le cas précédent, d’autant plus que certaines

décisions sont politiques et ne peuvent être délé-

guées. L’essentiel des tâches matérielles peut néan-

moins être confié par la collectivité à son délégataire,

qui prend en charge toute la partie administrative, en

laissant à l’autorité compétente les décisions finales

quant aux suites à donner.

La gestion des données permet d’accéder facilement

aux informations relatives à un branchement, mais

elle doit aussi permettre une exploitation plus

globale, pour obtenir des bilans sur l’état du parc,

l’efficacité de la collecte… et de l’activité de contrôle.




Elle constitue un support pour les opérations de véri-

fication, mais aussi pour d’autres activités, telles que

les interventions d’exploitation, l’élaboration de

projets en domaine public ou même privé.

Elle suppose des outils adaptés – base de données,

système d’information géographique (SIG)… –, ainsi

que des procédures de mise à jour. Les outils infor-

matiques s’imposent, mais dans ce cadre de nom-

breuses options sont envisageables, du SIG généra-

liste à des applications dédiées. La base de données

des abonnés au service d’assainissement peut consti-

tuer un bon point de départ, à condition de complé-

ter son objet premier de facturation par des fonction-

nalités de gestion technique.

La réalisation de bilans présente un caractère régle-

mentaire, défini indépendamment par les arrêtés du

6 mai 1995 et du 22 juin 2007.

L’arrêté du 6 mai 1995, relatif aux rapports annuels

sur le prix et la qualité des services publics de l’eau

potable et de l’assainissement, reste très laconique sur

les indicateurs techniques devant figurer dans ces

rapports. Il est donc recommandé aux maîtres d’ou-

vrage d’en préciser le contenu et d’y intégrer des in-

dicateurs relatifs aux branchements.

L’arrêté du 22 juin 2007 est plus précis en son ar-

ticle 18 sur les dispositions particulières relatives à la

surveillance des systèmes de collecte : « Les résultats

de la surveillance du réseau de canalisations consti-

tuant le système de collecte font partie du bilan an-

nuel mentionné à l’article 17. (…) Le plan du réseau

et des branchements est tenu à jour par le maître

d’ouvrage. L’exploitant vérifie la qualité des branche-

ments. »

3.3. Réception des travauxLes opérations préalables à la réception des ouvrages

neufs constituent un cadre privilégié pour réaliser des

contrôles, dont certains ne pourront plus technique-

ment être réalisés par la suite. Dans le cas où des

désordres, malfaçons ou non-conformités sont

constatés, la mise en conformité est effectuée avant

autorisation de raccordement au réseau public.

3.3.1. Réseaux privés

Les propriétaires des réseaux privés d’évacuation des

eaux usées et des eaux pluviales, qu’ils soient situés

sous des parcelles ou des voies privées, doivent se

conformer aux prescriptions particulières de réalisa-

tion édictées par la collectivité. Celles-ci doivent com-

porter au moins la fourniture de :

• un dossier de récolement avec plans, profils en long

et détails des ouvrages particuliers ;

• un procès-verbal de réception comprenant :

– le contrôle de compactage de l’enrobage et de la

tranchée ;

– l’inspection visuelle et son rapport ;

– les essais d’étanchéité.

Lorsque des travaux de réalisation de réseaux d’assai-

nissement par des aménageurs sont conduits dans la

perspective d’intégrer le domaine public, ils sont sou-

mis aux mêmes règles de réalisation et de contrôle

que les travaux exécutés sous domaine public par les

entreprises titulaires de marchés publics d’assainisse-

ment.

3.3.2. Branchements individuels

Afin de s’assurer de la qualité des installations neuves,

la collectivité contrôle ou fait contrôler, par des in-

tervenants habilités (agents ou prestataires), à gaine

technique et à tranchée ouvertes, la conformité des

ouvrages, tant vis-à-vis des règles de l’art que, le cas

échéant, des prescriptions techniques particulières

du règlement d’assainissement.

Pour permettre ce contrôle, le pétitionnaire doit avi-

ser le service d’assainissement avant le commence-

ment des travaux dans un délai fixé par la collecti-

vité.

3.4. Maintenance – entretienEn référence à l’article L. 1331-4 du Code de la

santé publique, chaque propriétaire doit assurer le

maintien en bon état de fonctionnement de la partie

privée du branchement jusqu’à la transition avec le

domaine public.

L’occupant, propriétaire ou locataire, doit veiller au

bon état d’entretien et au nettoyage régulier de

l’ensemble des installations privées.

En référence à l’article L. 1331-2 du Code de la santé

publique, la surveillance, l’entretien, les réparations,

le renouvellement de tout ou partie des branche-

ments situés sous le domaine public sont à la charge

de la collectivité.


Dans le cas où il est constaté que les dommages, y

compris ceux causés aux tiers, sont dus à la négli-

gence, à l’imprudence ou à la malveillance d’un

usager, les interventions de la collectivité pour entre-

tien ou réparation du branchement, et du réseau aval

le cas échéant, sont à la charge du responsable de ces

dégâts.

Les installations de prétraitement des effluents non

domestiques et des eaux pluviales doivent être main-

tenues en permanence en bon état de fonctionne-

ment. Les usagers doivent pouvoir justifier de

l’entretien de ces installations.

4. Gestion patrimoniale

Dès lors que l’on considère que les branchements font

partie intégrante du réseau de collecte jusqu’au droit

des bâtiments qu’ils desservent, ils doivent faire

l’objet d’une gestion patrimoniale au même titre que

les ouvrages collectifs. Au-delà des tâches quoti-

diennes d’exploitation (relation client, maintenance

préventive légère, interventions curatives ponctuelles

en cas de dysfonctionnement), la gestion patrimo-

niale vise à assurer la pérennité du service rendu en

organisant la maintenance et le renouvellement des

ouvrages au meilleur coût. C’est un élément essentiel

de la gestion intégrée des réseaux, décrite par la

norme NF EN 752. Elle s’appuie sur une connais-

sance la plus complète possible du parc d’ouvrages,

de leur état, de leurs dysfonctionnements et de leur

environnement, organisée dans des bases de données,

et sur des outils d’aide à la décision permettant

de programmer des actions (investigations, réhabi -

litation).

L’intégration des branchements dans une démarche

de gestion patrimoniale peut viser deux objectifs. Le

plus courant est de coordonner les actions sur le

réseau collectif (public) et sur les branchements pour

atteindre un niveau de performance spécifié du

système de collecte et d’évacuation. Cet objectif se

traduit souvent par la maîtrise de dysfonctionne-

ments observables sur les ouvrages collectifs (réseau

de collecte, ouvrages de dépollution). Il peut être

complété par un objectif plus local, attaché aux

performances de chaque branchement et sur ses

impacts sur son environnement immédiat.

4.1. Aide à la décision

Diverses méthodes et outils d’aide à la décision,

génériques ou dédiés aux ouvrages d’assainissement,

peuvent être utilisés, mais tous débouchent sur une

hiérarchisation des ouvrages vis-à-vis de divers types

d’action. Cette hiérarchisation est fondée sur des

critères de performance ou d’impact, et on pourra

(par exemple) s’inspirer de la méthodologie Rerau2

développée pour hiérarchiser les investigations et les

réhabilitations de réseaux d’assainissement. Cette

méthode est basée sur la distinction entre défauts

(observables en particulier par inspection télévisée),

dysfonctionnements (infiltration, exfiltration, déver-

sement, débordement, etc.) potentiellement induits

par les défauts, et l’impact de ces dysfonctionnements

(évalués en croisant l’intensité du dysfonctionnement

avec une vulnérabilité). Les coûts y sont traités comme

des impacts particuliers.

L’extension de cette approche aux branchements est

d’autant plus logique que ceux-ci peuvent contribuer

notablement à certains types de dysfonctionnements

(essentiellement débordement et déversement, voire

infiltration, ensablement, bouchage) observables sur

le réseau collectif et répertoriés par la méthode. Ainsi,

l’intégration de la conformité d’usage (voire de l’état)

des branchements en domaine privé dans un outil

d’aide à la décision peut-elle contribuer à la défini-

tion de priorités d’action sur le réseau collectif et sur

les branchements.

Il en est de même pour l’état de la partie publique des

branchements, qui non seulement contribue aux

dysfonctionnements du réseau collectif, mais

présente aussi, tout comme la partie privée, ses

propres dysfonctionnements.

L’état de cette partie du branchement pourrait

d’ailleurs être intégré avec celui du collecteur dans

une analyse multicritère pour donner une priorité à

des actions coordonnées sur ces deux éléments, ou

pour choisir une technique de réhabilitation.



2 P. Le Gauffre, C. Joannis, D. Breysse, C. Gibello, J.J. Desmulliez (2004) :Gestion patrimoniale des réseaux d’assainissement urbains : guide méthodo-logique, Paris, Tec & Doc.


De nombreux éléments de la méthodologie Rerau

sont assez directement transposables des collecteurs

aux branchements (au moins pour leur partie

publique), tels que les grilles d’analyse des défauts

relevés par inspections visuelles pour évaluer des

dysfonctionnements potentiels, ou la prise en compte

de facteurs de risque. Pour l’interprétation des

inspections visuelles (en général réalisées par caméra

poussée par un jonc depuis le collecteur ou l’ouvrage

de transition), des adaptations de ces grilles sont

nécessaires afin de simplifier l’analyse et de l’adapter

à des ouvrages de faible diamètre et de longueur

limitée, voire pour extrapoler à la canalisation

de branchement des observations relatives au raccor-

dement faites sur le collecteur principal. Il faudra

aussi adapter la définition des dysfonctionnements

pour inclure ceux qui sont propres aux branche-

ments.

La méthodologie Rerau prend en compte des

facteurs de risque pour évaluer un état potentiel en

l’absence d’observations directes suffisantes et pour

organiser un programme d’investigations si les en-

jeux le justifient. Pour les collecteurs, les facteurs

de risque proposés sont l’occupation du sol en

surface, le trafic, la structure de chaussée, la posi-

tion de la nappe et les cir culations d’eau, le contexte

géotechnique, la proximité de certaines espèces

végétales… Ces facteurs restent valables pour les

branchements (y compris en domaine privé). Pour

ce qui concerne plus spécifiquement la partie

publique des branchements, on peut ajouter le

mode de réalisation (en même temps que le collec-

teur ou a posteriori, et dans ce dernier cas dans le

cadre d’un marché ou pas). La date de réalisation du

branchement permet dans certains cas de reconsti-

tuer ces informations et donne également des indi-

cations sur les techniques utilisées et leur fiabilité.

Ces éléments permettent d’estimer les risques de

mauvais état du branchement et du raccordement.

D’autres informations relatives aux branchements

sont considérées pour évaluer certains facteurs de

risque pour les collecteurs selon Rerau, en parti -

culier le nombre et la densité des raccordements et

la nature des effluents déversés.

4.2. Bases de données

Plusieurs options peuvent être envisagées pour la

gestion patrimoniale des branchements, incluant la

possibilité d’applications dédiées, mais une solution

couramment retenue est d’intégrer la partie publique

des branchements dans un outil de type SIG et de

reporter l’essentiel de la gestion de la partie privée

dans une application dédiée. Cette dernière a pour

fonction principale l’organisation et le suivi des

contrôles de conformité et l’archivage de leurs résul-

tats. Elle peut, le cas échéant, s’appuyer sur le fichier

des abonnés, ce qui permet de facturer les majora-

tions de redevance en cas de non-conformité (mais

en pratique ce fichier est rarement adapté à cet

usage). En revanche, l’utilisation de terminaux de

terrain, équipés d’applicatifs interfacés directement

avec la base de données pour effectuer les relevés, est

une solution technique qui se répand. Outre des

informations alphanumériques prédéfinies, ils

permettent une saisie sous une forme graphique de

la grande diversité des configurations pratiques, par

exemple sous forme d’un croquis en plan indiquant :

– la structure générale du réseau interne (ramifica-

tions, séparation des effluents…) ;

– les limites de propriété et de bâtiments, les types

d’occupation du sol ;

– les ouvrages d’accès, et les émergences (colonnes

de chute…) ;

– les hypothèses de tracé ou d’existence de canali -

sation ;

– les dimensions, profondeur et matériaux des cana-

lisations ;

– la présence d’ouvrages spéciaux (clapets, siphons,

pompes…).

Pour la partie publique, il semble logique d’y inclure

l’ouvrage de transition lorsqu’il existe, puisqu’il

constitue un accès pour les opérations d’exploitation

et de réhabilitation. Les données relatives à cet

ouvrage sont assez facilement accessibles par inspec-

tion visuelle. Pour les canalisations de branchement,

il faut mettre en œuvre des moyens d’investigations

spécifiques (§ 5, Investigation des branchements).

Les inspections télévisées du réseau collectif peuvent

également fournir des informations sur les branche-

ments au niveau du raccordement : localisation,


position en azimut, voire angle, dimension, parfois

matériau. Encore faut-il que ces informations soient

consignées et qu’un matériel d’inspection adapté

(caméra à tête tournante) soit utilisé.

L’utilisation d’un SIG pour la gestion des données a

pour avantage de donner accès à des informations

déjà collectées pour d’autres applications, en parti -

culier sur le cadastre, la voirie et les réseaux divers,

voire la végétation, l’urbanisme… Les restitutions

graphiques fournissent une interface pratique pour

accéder aux données relatives à un ouvrage parti -

culier, mais les bases de données sous-jacentes

doivent être structurées de manière à accueillir toutes

les informations utiles à les rendre accessibles à

diverses requêtes, y compris des synthèses sur une

partie ou la totalité du parc. Une première esquisse

de cette structuration est proposée ci-après. Le

modèle de données retenu doit pouvoir s’adapter à

des configurations diverses, y compris celles qui

s’écartent des règles de l’art actuelles, par exemple les

branchements sur réseaux privés ou non décrits dans la

base de données « collecteurs publics », les branche-

ments partagés, les réseaux de précollecte (« râteaux ») :

4.2.1. Identification du branchement

– Localisation « fonctionnelle » (collecteur et parcelle,

ou rue et parcelle)

– Géolocalisation (coordonnées du raccordement et

limite de propriété)

– Propriétaire (ou syndic de copropriété)

– Abonné

– Références dossier, autorisation, facturation…

– Nature(s) des effluents

– Ouvrages constituant le branchement

4.2.2. Description des ouvrages

4.2.2.1. Partie publique

• Ouvrage de transition

– Géolocalisation

– Terrain public/privé

– Type

– Dimension

– Matériaux

– Accessibilité

– Occupation du sol

• Canalisation et ouvrages intermédiaires éventuels

– Nature des effluents

– Diamètre, matériau, profondeur(s)

– Tracé en plan et en profil (coudes…)

– Occupation du sol

• Ouvrage de prétraitement

– Nature des effluents

– Type de traitement

– Dimensions

– Implantation

– Références

• Raccordement

– Type (culotte, raccordement sur collecteur, sur

regard…)

– Emplacement circonférentiel, orientation et angle

de raccordement

4.2.2.2. Partie privée

– Locaux (ou équipements) et/ou surfaces desservis

– Description synthétique des ouvrages

4.2.3. Résultats d’investigations et historique

4.2.3.1. Partie publique

– Inspections visuelles du collecteur : date, réfé-

rences, résultats (attributs à préciser par le responsable

de l’application)

– Inspections visuelles du branchement : date, réfé-

rences, résultats (attributs à préciser par le responsable

de l’application)

– Étanchéité : date, références, résultats (attributs à

préciser par le responsable de l’application)

– Observations visuelles (ouvrage de transition) :

date, références, résultats (attributs à préciser par le

responsable de l’application)

– Plaintes (circonstanciées) : date, références, des-

cription (attributs à préciser par le responsable de

l’application)

4.2.3.2. Partie privée

– Contrôles de conformité : date, références, résul-

tats (attributs à préciser par le responsable de l’appli-

cation)

– Étanchéité : date, références, résultats (attributs

à préciser par le responsable de l’appli cation)…




Selon les objectifs recherchés, la connaissance de

l’ensemble de ces paramètres n’est pas toujours

nécessaire, le coût des investigations devant rester

admissible par rapport au coût du branchement.

La plupart des techniques d’investigation nécessitent

l’introduction de matériels dans la canalisation de

branchement et un nettoyage préalable soigné. Les

moyens à mettre en œuvre dépendent de la configu-

ration du branchement, en particulier de l’existence

d’un ouvrage de transition. En leur absence, on

pourra utiliser des outils d’investigation (comme

certains satellites de caméras) qui peuvent être équipés

d’accessoires de curage.

Diverses techniques sont envisageables selon :

• l’ouvrage sur lequel se raccorde le branchement ;

– collecteur visitable ou regard de visite ;

– canalisation non visitable ;

• la présence ou non d’un ouvrage de transition utili-

sable (§ 2.3.3. des dispositions constructives, TSM

2009 ; 10 : p. 90).

L’usage de ces techniques en branchements (pour la

plupart issues de l’investigation des canalisations) n’a

pas toujours atteint un niveau de développement

suffisant pour traiter toutes les configurations

rencontrées.

Le tableau I décrit les différentes techniques utili-

sables en fonction des conditions d’accès et des para-

mètres recherchés, en précisant leurs niveaux de

développement :

– OPE = opérationnel

– EXP = expérimental

– PRO = en projet

Il ne traite pas spécifiquement des ouvrages de tran-

sition, qui relèvent des techniques classiquement

appliquées aux réseaux. Pour ce qui concerne l’étan-

chéité, le fascicule 70 du cahier des clauses tech-

niques générales (CCTG) préconise qu’en réception

de travaux neufs ils doivent être testés séparément

des autres ouvrages. Sur des branchements en ser-

vice, cette exigence ne s’impose pas et on pourra pré-

férer tester globalement l’ensemble depuis le raccor-

dement jusqu’à l’amont de l’ouvrage de transition. On

réalisera alors des essais à l’eau jusqu’au niveau du

tampon de l’ouvrage de transition. Les tolérances se-

ront adaptées à ces conditions d’essai particulières.


5. Investigation des branchements

Les branchements réalisés récemment en même

temps que la canalisation principale apparaissent sur

les plans de récolement. Ces derniers, très souvent

imprécis en termes de localisation, fournissent cepen-

dant des indications sur le nombre de branchements

dans un tronçon, leurs dimensions, la présence d’ou-

vrage de transition et plus généralement la date de

leur réalisation. Pour ces branchements, l’ouvrage de

transition (boîte de branchement) à l’alignement

existe dans la majorité des cas, ce qui permet de

situer l’amont de la partie publique et de disposer

d’un accès. Néanmoins, l’usage fréquent de coudes

rend difficile la connaissance du tracé en plan comme

en profil en long. Il faut noter que des branchements

réalisés a posteriori n’ont pas, dans la majorité des cas,

fait l’objet d’un plan de récolement.

Lorsqu’ils ont été réalisés dans des temps plus

anciens, la partie publique des branchements d’assai-

nissement est en général mal connue, le plus souvent

réalisée sans contrôle, par les riverains eux-mêmes

ou par des entreprises non spécialisées. Dans la

plupart des cas, l’ouvrage de transition (boîte de bran-

chement) à l’alignement des branchements réalisés

dans ces conditions n’existe pas. Sinon, on ignore leur

situation, leurs dimensions, leur configuration et

leurs matériaux constitutifs.

Sauf exceptions, la partie privée des branchements

reste à ce jour non documentée.

L’investigation des branchements a pour objectif de

rechercher les paramètres indispensables pour réaliser

certaines tâches :

– entretien ;

– diagnostic de fonctionnement ;

– mise en conformité ;

– diagnostic d’état ;

– préconisations de réhabilitation ;

– passage du système unitaire en séparatif.

Les paramètres actuellement accessibles permettent

de :

– situer l’ouvrage ;

– examiner l’état intérieur ;

– apprécier son étanchéité ;

– vérifier sa géométrie ;

– vérifier l’environnement immédiat.



Conditions d’accès

À partir d’un collecteur visitable ou d’un regard de visite

À partir d’une canalisation non visitable À partir d’un ouvrage de transition Objectifs

Moyen/Limites Moyen/Limites Moyen/Limites

Positionner le point de raccordement dans l’ouvrage

• Visite pédestre du collecteur avec chaînage du raccordement en cumulé par rapport au point « 0 » • Nivellement laser (laser tournant) pour positionnement en altimétrie

OPE • Inspection vidéo de la canalisation avec positionnement du raccordement en cumulé par rapport au point « 0 » • Estimation de l’altitude du raccordement par rapport au radier sur l’image vidéo Limite : évaluation relative

OPE • Sonde radio propulsée par jonc ou par hydrocureuse Limites : – présence de câbles enterrés – évaluation seulement en altimétrie

OPE

• Sonde radio propulsée depuis un chariot de caméra

– par un jonc OPE

– par une vessie réversible EXP

Positionner l’ouvrage en planimétrie et altimétrie

• Sonde radio propulsée par jonc ou par hydrocureuse Limites : – présence de câbles enterrés – évaluation seulement en altimétrie – succession de coudes (jonc) – propulsion par jonc limitée à environ 20 m

OPE

Limites : – présence de câbles enterrés – évaluation seulement en altimétrie – succession de coudes (jonc) – propulsion par jonc limitée à environ 20 m

• Sonde radio propulsée par chariot de caméra, jonc ou hydrocureuse Limites : – présence de câbles enterrés – succession de coudes (jonc) – propulsion par jonc limitée à environ 20 m

OPE

Positionner l’ouvrage en planimétrie en présence de coudes

• Radar géophysique en surface Limite : profondeur inférieure à 5 m

OPE • Radar géophysique en surface Limite : profondeur inférieure à 5 m

OPE • Radar géophysique en surface – Limite : profondeur inférieure à 5 m

OPE

• Inspection vidéo avec caméra mobile • Inspection vidéo avec caméra mobile • Inspection vidéo avec caméra mobile

– caméra propulsée par jonc à partir du collecteur

OPE – caméra satellite propulsée par jonc à partir du chariot de caméra principal

OPE – caméra propulsée par jonc OPE

– caméra propulsée depuis la canalisation principale par une vessie réversible

EXP – caméra autotractée OPE

– caméra propulsée depuis la canalisation principale par un dispositif à air comprimé

EXP Limites : – propulsion par jonc limitée à environ 20 mètres – coudes limitant le passage des chariots automoteurs et rendant nécessaire le montage décentré de caméras propulsées par jonc – succession de coudes

– caméra autotractée introduite à partir du collecteur ou du regard

OPE

– caméra satellite automotrice introduite à partir du chariot de caméra principal

PRO

Visualiser l’état intérieur du branchement

Limites : – difficultés à descendre une régie portable dans le collecteur – longueur de câble suffisante si la régie reste en surface (distance entre regard et point de raccordement + longueur du branchement) – propulsion par jonc limitée à environ 20 m – coudes limitant le passage des chariots automoteurs et rendant nécessaire le montage décentré de caméras propulsées par jonc – succession de coudes

Limites : – propulsion par jonc limitée à environ 20 m – coudes limitant le passage des chariots automoteurs et rendant nécessaire le montage décentré de caméras propulsées par jonc – succession de coudes

• Inspection avec périscope – optique – vidéo Limites : – écrasement de l’image – coudes limitant la visibilité

OPE

Éprouver l’étanchéité du branchement à l’eau ou à l’air

• Obturation du collecteur principal avec un « packer » spécifique englobant le dispositif de raccordement et obturation de l’ouvrage de transition avec essai à partir du « packer » Limites : – ouvrage de transition indispensable – collecteur principal circulaire ou ovoïde

OPE • Obturation de la canalisation principale sous contrôle vidéo avec un « packer » spécifique englobant le dispositif de raccordement et obturation de l’ouvrage de transition avec essai à partir du « packer » Limites : – ouvrage de transition indispensable – collecteur principal circulaire

OPE • Obturation du raccordement sur la canalisation principale ou le regard (sous contrôle vidéo en non visitable) avec essai à partir de l’ouvrage de transition – avec « packer » dans la canalisation principale – avec obturateur dans la canalisation principale Limite : le dispositif de raccordement n’est pas éprouvé

OPE

• Obturation du branchement à partir de la canalisation principale avec dispositif spécial sous contrôle vidéo et obturation de la canalisation principale avec un jeu d’obturateurs englobant le dispositif de raccordement avec essai à partir de la canalisation principale Limite : canalisation principale circulaire

OPE

Éprouver l’étanchéité du dispositif de raccordement à l’eau ou à l’air

• Obturation du branchement à partir du collecteur principal et obturation du collecteur principal avec un « packer » spécifique englobant le dispositif de raccordement avec essai à partir du « packer » Limite : collecteur principal circulaire ou ovoïde

OPE

• Obturation de la canalisation principale sous contrôle vidéo avec un « packer » spécifique englobant le dispositif de raccordement et obturation du branchement au niveau du raccordement par un obturateur propulsé par jonc introduit à partir de l’ouvrage de transition avec essai à partir du « packer » Limites : – ouvrage de transition indispensable – canalisation principale circulaire

OPE

Posi

tion

Éta

t in

téri

eur

Éta

nchéit

é

OPE = opérationnel ; EXP = expérimental ; PRO = en projet.Tableau I. Techniques utilisées en fonction des conditions et des paramètres recherchés ▲Suite du tableau page suivante



À partir d’un collecteur visitable ou d’un regard de visite

À partir d’une canalisation non visitable À partir d’un ouvrage de transition Objectifs

Moyen/Limites Moyen/Limites Moyen/Limites

Vérifier les dimensions transversales du branchement

• Mètre OPE OPE • Mètre OPE

• Passage de gabarit (gabarit sphérique préférable si coudes)

• Passage de gabarit (gabarit sphérique préférable si coudes)

– Gabarits de différents diamètres propulsés à l’aide de jonc à partir du collecteur Limite : évaluation seulement

OPE

– Gabarits de différents diamètres propulsés à l’aide de jonc à partir de l’ouvrage principal Limite : évaluation seulement

OPE

– Gabarit de diamètre approchant sous contrôle vidéo pour appréciation des écarts Limite : évaluation seulement

OPE – Gabarit de diamètre approchant sous contrôle vidéo pour appréciation des écarts Limite : évaluation seulement

OPE

Apprécier la déformation transversale du branchement

– Gabarit de diamètre approchant sous contrôle vidéo avec mesure des écarts par laser et/ou traitement de l’image

OPE

– Gabarit de diamètre approchant sous contrôle vidéo avec mesure des écarts par laser et/ou traitement de l’image

OPE


• Profilométrie laser ou infrarouge sur équipement vidéo introduit à partir du collecteur principal Limites : – à partir du DN 150 – coudes

rus resal eirtémoliforP • EPOéquipement vidéo introduit à partir de l’ouvrage de transition Limites : – à partir du DN 150 – dimensions de l’ouvrage de transition – coudes

PRO

• Gabarits informatiques avec caméra centrée Limite : imprécision due à une mesure sur l’image

OPE

• Gabarits informatiques avec caméra centrée Limite : imprécision due à une mesure sur l’image

OPE

• Inclinomètre sur chariot de caméra • Inclinomètre sur chariot de caméra

– Mesure de pente instantanée Limites : - le capteur d’assiette du chariot doit être à « 0 » en ce qui concerne le « roulis » - coudes

OPE – Mesure de pente instantanée Limites : – le capteur d’assiette du chariot doit être à « 0 » en ce qui concerne le « roulis » – coudes

OPE

Estimer le profil longitudinal

– Établissement d’une courbe d’allure de dénivelée Limites : – cumul des erreurs de mesure instantanées et des données parasites – coudes

OPE

Établissement d’une courbe d’allure de dénivelée Limites : – cumul des erreurs de mesure instantanées et des données parasites – coudes

OPE


OPE



OPE

Localiser les hétérogénéités du sous-sol

• Radar géophysique sur équipement vidéo Limites : – DN à partir de 200 – coudes

EXP • Radar géophysique sur équipement vidéo dans la canalisation principale Limite : investigation limitée à la zone de raccordement

OPE

• Radar géophysique sur équipement vidéo Limites : – DN à partir de 200 – dimensions de l’ouvrage de transition – coudes

EXP

• Ovamètre Limites : – uniquement déformations horizontales – uniquement canalisations déformables – coudes

OPE • Ovamètre Limites : – uniquement déformations horizontales – uniquement canalisations déformables – coudes

OPE

Apprécier le comportement du couple structure/enrobage • Impédance mécanique

Limites : – à partir du DN 250 – coudes

OPE

• Impédance mécanique Limites : – à partir du DN 250 – coudes

OPE

Géom

étr

ieE

nvi

ronnem

ent

imm

édia

t

OPE = opérationnel ; EXP = expérimental ; PRO = en projet.Tableau I. (suite) Techniques utilisées en fonction des conditions et des paramètres recherchés

6. Réhabilitation

La réhabilitation des branchements est dans la majo-

rité des cas envisagée dans le cadre d’une mise en

conformité.

Les mises en conformité le plus souvent réalisées sont

les mises en conformité d’usage relatives essentielle-

ment à la conformité du rejet avec les obligations ré-

glementaires qui concernent :

– le bon usage du branchement (EU dans le branche-

ment EU, et EP dans le branchement EP) ;

– la conformité d’un rejet non domestique avec les

prescriptions de la collectivité.

La réhabilitation des branchements avec ou sans tran-

chée permet quant à elle la mise en conformité phy-

sique de l’ouvrage et concerne :

– l’étanchéité des canalisations, raccordements et ou-

vrages de manière continue ou ponctuelle ;

– l’amélioration de l’écoulement ;

– la structure des ouvrages (consolidation ou restruc-

turation ou renouvellement) ;

– la création d’une boîte de branchement.

6.1. Le diagnosticLe diagnostic des branchements particuliers est en-

gagé à la suite de dysfonctionnements localisés ou à

l’échelle du système d’assainissement ou encore à titre

préventif à l’occasion de travaux de voirie et réseaux

divers (VRD).

À la suite des investigations réalisées en phase

d’études préalables, le maître d’ouvrage connaît donc

l’état du branchement. Plusieurs questions se posent

qui vont intervenir dans le choix du type de l’inter-

vention.

Veut-on, en réhabilitant le branchement, rétablir les

fonctions principales de cet ouvrage particulier (étan-

chéité et résistance mécanique) ou veut-on amélio-

rer les caractéristiques de l’ouvrage initial, sa géomé-

trie, par exemple ? La réponse orientera le choix entre

technique de rénovation ou de réparation et rempla-

cement de l’ouvrage par un ouvrage neuf.

Si le choix de la réhabilitation sans tranchée est en-

visagé, il reste à vérifier si les techniques proposées

sont pertinentes, c’est-à-dire, si l’ouvrage à réhabili-

ter entre dans les limites de leur domaine d’emploi.

Cette vérification n’est pas aisée. Elle requiert qu’une

véritable évaluation des procédés ait été réalisée.

Faute de cette évaluation, le choix reste souvent ris-

qué. Les risques peuvent être maîtrisés en enca-

drant précisément, par les termes du marché, les

prestations à réaliser.

En résumé, la réhabilitation de branchements parti-

culiers est engagée à l’issue d’un diagnostic résultant

d’un processus d’investigation portant sur les aspects

structurels et fonctionnels.

Cette phase comprend notamment :

– l’analyse des données existantes :

plan conforme, contexte environne-

mental ;

– l’inspection télévisée des ouvrages

conformément aux prescriptions de la

norme NF EN 13508-2 ;

– l’évaluation des performances du

branchement tant sur le plan structu-

rel que fonctionnel ;

– la définition des solutions tech-

niques de réhabilitation adaptées au

cas.

6.2. La réalisationLes techniques de réhabilitation d’un

branchement sont d’abord adaptables

en fonction de la section de l’ouvrage

sur lequel il se raccorde.



Figure 1. Schéma décisionnel du type d’intervention


On doit distinguer :

– le collecteur ou le regard (visitable). La plupart des

techniques ne nécessitent pas la présence d’un

ouvrage de visite, même si ce dernier peut faciliter la

mise en œuvre et réduire le coût de la réhabilitation ;

– la canalisation (non visitable). Certaines tech-

niques, autorisant une intervention sans ouvrage de

visite, sont en développement. Il est recommandé

d’utiliser ou de créer un ouvrage de visite pour

intervenir de façon plus simple et moins onéreuse.

L’existence d’un ouvrage de visite permet, outre les

intérêts exprimés ci-devant, de contrôler le réseau

conformément au décret du 22 juin 2007.

6.2.1. Les techniquesLes familles de techniques utilisées sur le marchéfrançais, intégrant celles en développement avancé,sont :– le remplacement en tranchée, qui est et reste unetechnique de réhabilitation traitant à la fois le bran-chement proprement dit et son raccordement ;

– la réhabilitation ou le remplacement sans tranchéedu branchement, qui peuvent être complétés par letraitement du raccordement ;– le traitement du raccordement par voies interne ouexterne ;– le fraisage est une opération préparatoire ou une réhabilitation à part entière (pour l’amélioration del’hydraulicité).

6.2.2. La réhabilitation de la canalisation debranchementSelon les techniques, l’ouvrage de visite est nécessaireou simplement souhaitable ou encore non indis -pensable.En collecteur visitableEn collecteur visitable, on distingue :• Les techniques continues (structurantes ou non) : – le chemisage continu polymérisé en place ; – le tubage.

• Les techniques ponctuelles (pour améliorer

l’hydraulicité, consolider l’ouvrage ou rétablir l’étan-

chéité) :


Techniques de réhabilitation des branchements utilisables en fonction des accès


À partir d’un collecteur visitable ou d’un regard

de visite

À partir d’un collecteur non visitable

À partir d’un ouvrage de transition (tab. III) Type de

techniques

Avec ouvrage de transition

Sans ouvrage de transition

Avec ouvrage de transition

Sans ouvrage de transition (collecteur

princ. > 150)

Aboutissant dans un

collecteur visitable ou un regard

Aboutissant dans un

collecteur non visitable

Techniques continues

structurantes ou non

Chemisage continu

polymérisé en place

ou tubage

Chemisage continu


Chemisage continu


Chemisage continu

polymérisé en place mis en place par

inversion avec lanceur

Chemisage continu


ou tubage

Chemisage continu

polymérisé en place ou

tubage

Chemisage partiel


Chemisage partiel


Chemisage partiel


Chemisage partiel


Chemisage partiel


Techniques de consolidation

ou d’étanchement

ponctuel

Étanchement par injection de résines

acryliques ou polyuréthane



Étanchement par injection de résines acryliques



Étanchement par injection de résines acryliques

Amélioration de l’écoulement Fraisage Fraisage Fraisage Fraisage Fraisage

En grisé : technique peu usitée.Tableau II. Techniques utilisables selon accès

et/ou

– le terrassement et la mise en œuvre de selles de

raccordements extérieures ou de culottes de branche-

ment ou de raccords de piquage.

Leur mise en œuvre et leur efficacité dépendent de la

géométrie du raccordement (axe de raccordement du

branchement passant par le centre de la canalisation,

angle du branchement compris entre 45° et 90° par

rapport à l’axe longitudinal de la canalisation princi-

pale) et du mode de travaux choisi.

Dans certains cas, si la canalisation de branchement

n’est pas en retrait, l’étanchéité du raccordement peut

être obtenue par effet induit avec des procédés de

chemisage continu sans film externe.

6.3. Les critères de choix de la techniqueNature des matériaux constitutifs de la canalisation

de branchement : elle n’est pas un paramètre prépon-

dérant dans la sélection des techniques de réhabilita-

tion proposées, mais doit être considérée pour véri-

fier la compatibilité chimique et, éventuellement

(dans le cas de chemisage partiel), la possibilité

d’obtenir une adhérence entre le branchement et la

réhabilitation.

Diamètre du branchement : généralement de l’ordre

de 100 à 200 mm, il constitue une donnée importante

pour la sélection des techniques et impose des

contraintes dimensionnelles aux appareillages

des tinés à être introduits à l’intérieur du branche-

ment. Le changement de diamètre notable en section

courante peut limiter le choix de techniques de réha-

bilitation sans tranchée.

Accessibilité au branchement : quelles que soient les

techniques, l’accessibilité au branchement est un

critère majeur de choix. Les ouvrages de visite sont

donc des éléments déterminants, surtout si la canali-

sation principale est non visitable.

En l’absence d’accès, sa création est une option qui

doit être sérieusement étudiée. Si elle est retenue,



– le chemisage partiel polymérisé en place ;

– l’étanchement par injection de résines ;

– le fraisage.

En collecteur non visitableEn considérant l’absence d’accès direct à partir

de l’ouvrage principal, la même approche fera

apparaître :

• Les techniques continues (structurantes ou non) :

– le chemisage polymérisé en place, par inversion ou

tractage (ouvrage de transition nécessaire) ;

– le chemisage polymérisé en place par inversion avec

lanceur (ouvrage de transition non nécessaire pour

cette technique encore en développement).

• Les techniques ponctuelles (hydraulicité, consoli-

dation ou étanchéité) :

– le chemisage partiel polymérisé en place, de mise

en œuvre souvent techniquement délicate

(ouvrage de transition nécessaire) ;

– l’étanchement par injection de résines acryliques ou

polyuréthanes (ouvrage de transition nécessaire) ;

– le fraisage (ouvrage de transition nécessaire).

6.2.3. La réhabilitation du raccordement de lacanalisation de branchement sur le collecteurLes techniques décrites ci-après sont applicables à la

réhabilitation du raccordement :

– en traitement partiel des branchements pénétrants

(après fraisage), avec mauvais renformis, en retrait

ou non étanche ;

– en complément de la réhabilitation par une technique

continue de l’ouvrage principal et du branchement.

Elles consistent en :

– la mise en œuvre d’une selle de branchement

interne à base de matériaux composites polymérisés

en place (fonctions consolidante et d’étanchéité) ;

et/ou

– l’injection de mortiers époxydiques ou silicates

(fonctions consolidante et d’étanchéité) ;

et/ou

– l’injection de résines acryliques ou polyuréthanes

(fonction d’étanchéité) ;

Diamètre de la cheminée

≥ 150 et < 250 mm

250 à < 500 mm 500 à 600 mm > 600 mm

Techniques 1-2 1-2 1-2-3*-4* 1-2-3-4

1 : chemisage continu ; 2 : fraisage ; 3 : chemisage partiel ; 4 : injection ; *techniques non standardisées. Tableau III. Techniques utilisables en fonction des dimensions de l’ouvrage de visite (dont la largeur doit être aumoins égale au diamètre de la canalisation de branchement)


elle peut remettre en cause l’intérêt d’une technique

de réhabilitation sans tranchée au profit du rempla-

cement du branchement.

Sans ouvrage de visite utilisable et si la canalisation

principale est non visitable, on peut faire appel à des

techniques telles que l’injection du raccordement ou

la pose d’une selle. D’autres techniques sans tranchée

telles que le chemisage avec lanceur sont encore en

phase de développement.

Profil en long et en plan de l’ouvrage : la forme du

profil du branchement (et notamment la présence de

coudes) est déterminante vis-à-vis de l’insertion et du

déplacement d’appareillages divers ou de la mise en

place d’une chemise avant polymérisation. La profon-

deur peut constituer une difficulté, surtout lorsque

l’ouvrage de visite est de petites dimensions.

La complexité de la forme du branchement est un pa-

ramètre important dans le choix de la technique : le

remplacement peut en effet être l’occasion de corri-

ger profils et tracés fantaisistes.

Éléments techniques pour le choix des procédés : il

est possible de donner des éléments d’un guide de

choix des techniques disponibles pour la réhabilita-

tion des branchements.

Le tableau IV liste un certain nombre de contraintes

techniques à connaître pour faire un choix de pro-

cédé de réhabilitation d’un branchement : ce choix

n’est pas univoque et de nombreux paramètres autres

que ceux indiqués dans ces contraintes doivent être

pris en compte pour affiner le choix définitif.

En tout état de cause, il est fondamental que les

décideurs demandent aux proposants des justifi -

cations sérieuses d’aptitude à l’emploi.


7. Financement

Les travaux de réalisation du branchement en

domaine public comme en domaine privé sont à la

charge du propriétaire de l’immeuble.

En domaine public, ils sont en principe réalisés par

le service d’assainissement ou par une entreprise

titulaire d’un marché attribué par le maître d’ouvrage

du réseau. Néanmoins, l’usager a le droit de faire

réaliser ces travaux en domaine public par une entre-

prise qualifiée choisie par lui. Dans ce dernier cas, les

travaux sont exécutés sous le contrôle du service

d’assainissement, les frais de réfection de la voirie

immédiats ou ultérieurs ainsi que ceux des contrôles

demeurant à sa charge.

Conformément à l’article L. 1331-2 du Code de la

santé publique, lors de la construction d’un nouveau

réseau de collecte ou de l’incorporation d’un réseau

de collecte pluvial à un réseau disposé pour recevoir

les eaux usées d’origine domestique, la collectivité

peut exécuter d’office les parties des branchements

situées sous la voie publique, jusque et y compris le

regard le plus proche des limites du domaine public.

La collectivité est autorisée à se faire rembourser par

les propriétaires intéressés tout ou partie des

dépenses entraînées par ces travaux, diminuées des

subventions éventuellement obtenues, et majorées de

10 % pour frais généraux, suivant les modalités fixées

par le conseil de collectivité (article L. 1331-3 du

Code de la santé publique).

Pour les immeubles édifiés postérieurement à la mise

en service du réseau de collecte, la collectivité peut

se charger, à la demande des propriétaires, de l’exé-

cution de la partie publique des branchements.

Objectifs Techniques

Structurant Consolidant Étanchéité Hydraulique Anticorrosion Antiabrasion

CCPP x x x x x

CP x x

Tubage x x x x x

Injections x

Fraisage x CP : chemisage partiel ; CCPP : chemisage continu polymérisé en place.Tableau IV. Objectifs des techniques disponibles pour la réhabilitation sans tranchée des branchements

Aides et subventions pour le financement des travaux

peuvent avoir des objectifs et être d’origine, de

montant et de modalités très divers. Les financeurs

possibles sont les départements, les agences de l’eau,

l’Anah.

Le ou les financeurs doivent faire effectuer, à la charge

du service d’assainissement, des contrôles de confor-

mité physique et d’usage des travaux réalisés.

7.1. Frais d’établissement des branchementsToute installation d’un branchement réalisé par la

collectivité, qu’il intéresse les eaux usées ou les eaux

pluviales, donne lieu au paiement par le demandeur :

– soit de la participation prévue ci-dessus ;

– soit du coût du branchement, conformément au

devis établi par le service d’assainissement.

Le raccordement du réseau intérieur à l’ouvrage de

transition reste à la charge du propriétaire de l’im-

meuble.

7.2. Extensions de réseaux réalisées surl’initiative des particuliersLorsque la collectivité accepte de réaliser des travaux

de mise en place d’un réseau de collecte public néces-

saire au raccordement d’un riverain et à sa demande,

ce dernier s’engage à lui verser, à l’achèvement des

travaux, une participation égale à l’intégralité du

montant hors TVA de leur coût, diminué des éven-

tuelles subventions. Le service d’assainissement

prend en charge le montant de la TVA.

7.3. Suppression, modification ou déplace-ment d’un branchement à la suite de ladémolition ou de la transformation d’unimmeuble Les frais correspondants sont mis à la charge de la (ou

des) personne(s) ayant déposé le permis de démoli-

tion ou de construire. Les travaux de suppression, de

modification ou de déplacement sont exécutés par le

service d’assainissement.

En cas de reconstruction d’un immeuble sur un an-

cien emplacement construit où il existait un branche-

ment au réseau de collecte, si le service d’assainisse-

ment décide, en fonction de l’état du branchement,

qu’il est nécessaire d’en réaliser un neuf, les travaux

correspondants sont aux frais du propriétaire.

Lorsque les servitudes sont créées ou abandonnées

sur des propriétés privées par un acte notarié privé,

la mise en conformité des installations privatives ainsi

que les frais de raccordement qui découlent de ces

modifications de servitudes sont à la charge exclusive

des usagers.

Ces dispositions valent aussi bien pour les eaux usées

que pour les eaux pluviales.

7.4. Participation financière des propriétairesd’immeubles neufs

Conformément à l’article L. 1331-7 du Code de la

santé publique, les propriétaires des immeubles édi-

fiés postérieurement à la mise en service du réseau de

collecte auquel ces immeubles doivent être raccordés

sont astreints à verser une participation financière à

acquitter en plus du coût du branchement pour tenir

compte de l’économie par eux réalisée en évitant une

installation d’évacuation ou d’épuration individuelle

réglementaire.

Son montant est déterminé par l’assemblée délibé-

rante de la collectivité territoriale en charge de l’as-

sainissement. Il est au maximum égal à 80 % du coût

d’une installation d’assainissement non collectif.

7.5. Exemple de procédure : l’action de BrestMétropole Océane

Un contrôle systématique a été réalisé sur le territoire

de Brest Métropole Océane (BMO) et 2 000 branche-

ments ont été identifiés défaillants et nécessitant des

travaux de mise en conformité.

Aujourd’hui, 600 branchements ont déjà fait l’objet

de travaux dans le cadre d’une maîtrise d’ouvrage dé-

léguée. La collectivité réalise les travaux pour le

compte des particuliers et ces derniers paient la fac-

ture après déduction de l’aide de l’agence de l’eau

(30 % du montant hors taxes des travaux sans pla-

fond).

Pour satisfaire l’objectif de supprimer tous les rejets

directs des eaux usées dans le réseau d’eaux pluviales

dans un délai de 2 ans en secteurs séparatifs, il est

proposé de changer le mode d’action et de travailler

selon le principe de la convention de mandat. BMO

fait réaliser un avant-projet de chacun des branche-

ments défaillants par un prestataire. Cet avant-projet




est fourni au particulier qui recueille plusieurs devis

de professionnels. Après accord de BMO sur le devis

retenu, les travaux sont réalisés et vérifiés par le

service contrôle de BMO. Le particulier recevra alors

l’aide de l’agence de l’eau par l’intermédiaire de BMO

selon la convention de mandat.

Une telle démarche ambitieuse ne peut être effec-

tive qu’avec une volonté politique forte et une mobi-

lisation de ressources à la hauteur des objectifs

fixés.

RemerciementsRemerciements à la commission « réhabilitation » des

Canalisateurs de France pour sa contribution au

chapitre Réhabilitation, aux membres de la Charte

Assainissement en domaine privé du Morbihan

pour leur contribution à l’annexe « Règlement

d’assainis sement » et à Régis Lamardelle (Oieau) pour

sa relecture.

Glossaire

– frais de raccordement : le remboursement visé à l’ar-

ticle L 1331-2 du Code de la santé publique (CSP) ;

– redevance assainissement : la redevance visée par

l’article L 2224-12-2 du Code des communes, ou la

somme équivalente prévue par l’article L 1331-8 du

CSP ;

– majoration de la redevance assainissement : la

somme prévue dans l’article L 1331-8 du CSP ;

– participation au réseau d’égout (PRE) : la participa-

tion prévue dans l’article L 1331-7 du CSP. Elle pour-

rait être intégrée à la nouvelle taxe d’aménagement.


Chapitre I Dispositions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Art. 1 – Objet du règlementArt. 2 – Autres prescriptionsArt. 3 – Catégories d’eaux admises au déversementArt. 4 – Définitions du branchement et de ses constituantsArt. 5 – Modalités générales d’établissement du bran-chementArt. 6 – Déversements interdits

Chapitre II Les eaux usées domestiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

A – Dispositions réglementaires et techniquesArt. 7 – Déversements admisArt. 8 – Obligation de raccordementArt. 9 – Dispositions applicables aux systèmes d’assai-nissement non collectifs (pour mémoire)Art. 10 – Demande de branchement - Convention dedéversement ordinaireArt. 11 – Cessation, mutation et transfert de la conven-tion de déversement ordinaireArt. 12 – Modalités particulières de réalisation des bran-chementsArt. 13 – Caractéristiques et dispositions techniquesconcernant les branchementsArt. 14 – Surveillance, entretien, réparations, renouvelle-ment de la partie des branchements situés sous le domaine publicArt. 15 – Conditions de modification, suppression et réutilisation des branchements

B – Dispositions financièresArt. 16 – Paiement des frais d’établissement des bran-chements

Art. 17 – Régime des extensions de réseaux réaliséessur l’initiative des particuliersArt. 18 – Redevance d’assainissementArt. 19 – Paiement de la redevanceArt. 20 – Participation financière des propriétaires d’im-meubles neufs

Chapitre IIILes eaux usées non domestiques . . . . . . . . . . . 53A – Dispositions réglementaires et techniquesArt. 21 – Définition des eaux usées non domestiquesArt. 22 – Prescriptions communes aux eaux usées do-mestiques et non domestiquesArt. 23 – Conditions de déversement des eaux uséesnon domestiquesArt. 24 – Demande de déversement des eaux usées nondomestiquesArt. 25 – Caractéristiques techniques des branchementsd’eaux usées non domestiquesArt. 26 – Prélèvements et contrôles des eaux usées nondomestiquesArt. 27 – Installations de prétraitement : dimensionne-ment et entretienArt. 28 – Conditions d’admissibilité des eaux usées nondomestiquesArt. 29 – Mutation - changement de titulaire de conventionB – Dispositions financièresArt. 30 – Paiement des frais d’établissement, suppres-sion, modification de branchementArt. 31 – Redevance d’assainissement applicable auxeaux usées non domestiquesArt. 32 – Participations financières spécialesArt. 33 – Redevance d’assainissement applicable auxdéversements temporaires



Annexe

Les textes généraux relatifs aux branchements sont complétés à l’échelle locale par le règlement d’assainis-sement qui définit les conditions et modalités de raccordement et de déversement des effluents dans lesréseaux d’assainissement de la collectivité. Ce règlement règle les relations entre usagers propriétaires ouoccupants, le service chargé du service public de l’assainissement collectif et la collectivité propriétairedu réseau.Un modèle de règlement du service d’assainissement a été élaboré par le groupe de travail « Réhabili -tation » de l’Astee. Il achève la publication de ses Recommandations pour la réalisation et la gestion desbranchements à l’assainissement publiées dans TSM n° 10 de 2009 (1re et 2e partie) et dans la présenteédition (3e partie).

Modèle de règlement de service d’assainissement collectif

Sommaire



Chapitre IV Les eaux pluviales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56

A – Dispositions réglementaires et techniquesArt. 34 – Définition des eaux pluvialesArt. 35 – Collecte des eaux pluvialesArt. 36 – Demande de branchement - Convention dedéversement ordinaireArt. 37 – Cessation, mutation et transfert de l’autorisa-tion de déversementArt. 38 – Modalités particulières de réalisation des bran-chementsArt. 39 – Caractéristiques et dispositions techniquesconcernant les branchementsArt. 40 – Surveillance, entretien, réparations, renouvelle-ment de la partie des branchements situés sous le do-maine publicArt. 41 – Conditions de modification, suppression et ré-utilisation des branchementsArt. 42 – Prescriptions particulières pour les eaux pluviales

B – Dispositions financièresArt. 43 – Paiement des frais d’établissement des bran-chementsArt. 44 – Régime des extensions de réseaux réaliséessur l’initiative des particuliers

Chapitre V Installations sanitaires intérieures. . . . . . . . . . . 60Art. 45 – Installations intérieures du titulaire de conventionde déversement

Chapitre VIRéseaux privés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Art. 46 – Principe généralArt. 47 – Étude préalable et exécution des travauxArt. 48 – Conditions d’intégration au domaine publicArt. 49 – Contrôle des réseaux privésArt. 50 – Raccordement et règlement des travaux sousle domaine publicArt. 51 – Classement dans le domaine publicArt. 52 - Réseaux raccordés aux réseaux publics anté-rieurement à la date d’application du présent règlementArt. 53 – Conséquences du raccordement sur les réseauxpublics

Chapitre VII Infractions – Poursuites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64Art. 54 – Infractions et poursuitesArt. 55 – Déversements non réglementairesArt. 56 – Voies de recours des titulaires de conventionArt. 57 – Mesures de sauvegarde en cas de non-respectdes conventions de déversement

Chapitre VIII Dispositions d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65Art. 58 – Date d’applicationArt. 59 – Modification du règlementArt. 60 – Clauses d’exécution

Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65– Prescriptions et règlements en vigueur pour la réalisa-tion des branchements

Chapitre I – Dispositions généralesArticle 1 – Objet du règlement

Le présent règlement a pour objet de définir les condi-tions et modalités auxquelles est soumis le déversementdes eaux dans les réseaux d’assainissement de XXXXXX(désignée dans la suite du document par « la collecti-vité ») afin que soient protégés la sécurité, l’hygiène publique et le milieu récepteur.

Article 2 – Autres prescriptions

Les prescriptions du présent règlement ne font pas obs-tacle au respect de l’ensemble des réglementations envigueur.

Article 3 – Catégories d’eaux admises au déversement3.1. – Le réseau d’assainissement de la collectivité relève, au droit de chaque propriété, du système dit « detype séparatif » ou dit « de type unitaire ». Il appartient aupropriétaire de se renseigner auprès du service d’assai-nissement sur la nature du système desservant sa propriété.3.2. – Cas des réseaux séparatifs3.2.1. – Sont déversées dans les réseaux d’eaux usées :– les eaux usées domestiques, telles que définies à l’article 7 du présent règlement ;– les eaux usées non domestiques, définies à l’article 21,ayant fait l’objet de conventions spéciales de déverse-ment passées entre le service d’assainissement et les


établissements industriels à l’occasion des demandes debranchements au réseau public.3.2.2. – Sont déversées obligatoirement dans le réseaudes eaux pluviales et en aucun cas dans le réseaud’eaux usées :– les eaux pluviales définies à l’article 34 du présent règlement dans la limite des conditions prescrites ;– certaines eaux usées non domestiques, très peu polluées, définies par des conventions spéciales de déversement.3.3. – Cas des réseaux unitairesSont déversées dans les réseaux :– les eaux usées domestiques, telles que définies à l’article 7 du présent règlement ;– les eaux usées non domestiques, définies à l’article 21,ayant fait l’objet de conventions spéciales de déverse-ment passées entre le service d’assainissement et les établissements industriels à l’occasion des demandes debranchements au réseau public ;– les eaux pluviales définies à l’article 34 du présent règlement dans la limite des conditions prescrites.

Article 4 – Définitions du branchement et de ses consti-tuants• Branchement : canalisation, en général enterrée, destinée à transporter les eaux usées depuis une sourcejusqu’au collecteur [EN 1085 : 2007].Le branchement permet l’acheminement des eaux uséesdomestiques, des eaux pluviales ou des eaux usées nondomestiques d’une source vers un collecteur et désignel’ensemble des ouvrages délimités par :– en limite amont, une (ou plusieurs) sortie(s) de sol (colonne de chute, cave, vide sanitaire…) ou pièce(s)de visite aérienne(s) ;– en limite aval, le premier ouvrage collectif public ouprivé (canalisation, regard de visite…), rencontré en partant d’une limite amont. Cet ouvrage collectif est pardéfinition un ouvrage ayant vocation à recevoir les effluents issus de parcelles autres que celle desservie parle branchement que l’on cherche à délimiter.• Boîte d’inspection ou de branchement : enceintemunie d’un tampon amovible, réalisée sur un collecteurou un branchement, permettant l’introduction de maté-riel de nettoyage et d’inspection à partir de la surfacedu sol, mais ne permettant pas l’accès du personnel. [EN752 : 2008].• Regard de visite : enceinte munie d’un tampon amo-vible, réalisée sur un branchement ou un collecteur afinde permettre l’entrée du personnel [EN 752 : 2008].

• Ouvrage de transition : ouvrage spécial, quels quesoient son type et sa dimension (regard ou boîte, acces-sible ou borgne, siphon…), marquant la transition entredeux propriétés foncières, situé d’un côté ou de l’autre,mais à proximité de la limite de propriété, de préférencedu côté le plus accessible. Cet ouvrage est considérécomme partie intégrante du branchement, dont il neconstitue qu’un ouvrage intermédiaire. Il marque en général la transition entre domaine public et domaineprivé, ou parfois entre une propriété individuelle et unespace collectif. Mais en fonction de la configuration dusite, un branchement peut comporter plusieurs ouvragesde transition situés à proximité immédiate de chaquechangement de propriété foncière.

Article 5 – Modalités générales d’établissement dubranchement5.1. – Un branchement ne peut recueillir les eaux qued’un seul immeuble bâti. Toutefois, sur accord du serviced’assainissement, plusieurs branchements voisins peuvent se raccorder dans un regard intermédiaire placéen principe hors de la chaussée et relié au réseau de collecte public par un conduit unique. En revanche, unusager peut, sous réserve de l’accord du service d’assainissement, disposer de plusieurs branchements.5.2. – Le service d’assainissement détermine le nombrede branchements à installer par immeuble à raccorder. Il remet aux futurs usagers l’imprimé de demande debranchement visée à l’article 10.2.5.3. – Toute installation de branchement est précédéed’une instruction sur le plan technique et administratif, effectuée par ce service. En fonction des renseignementsfournis par le demandeur sur la nature des eaux à déverser,leur débit, les canalisations intérieures d’eaux usées etpluviales existantes ou prévues, et la position de leur débouché sur la voie publique, ce service fixe le tracé,le diamètre, la pente de la canalisation ainsi que l’emplacement de l’ouvrage de transition ou d’autres dispositifs, notamment de prétraitement. Il s’assure aupréalable que l’immeuble à raccorder est desservi eneau en quantité suffisante.5.4. – Si, pour des raisons de convenance personnelle,le propriétaire de la construction à raccorder demandedes modifications aux dispositions arrêtées par le service, celui-ci peut lui donner satisfaction, sous réserve,d’une part, que ces modifications lui paraissent compa-tibles avec les conditions d’exploitation et d’entretien dubranchement, d’autre part, que l’usager prenne à sa charge le supplément de dépenses d’installation etd’entretien pouvant en résulter.


5.5. – Dans le cas où les travaux d’installation de bran-chement conduiraient à la réalisation de tranchées sousle domaine public, il appartient :– au pétitionnaire : de réaliser les formalités administra-tives pour la réalisation de travaux à proximité de réseaux (guichet unique), d’informer le gestionnaire dela voirie un mois au moins avant le début des travaux envue de l’obtention d’une autorisation de travaux, et defaire son affaire de l’affichage des arrêtés de voirie etde la signalisation de chantier ;– au gestionnaire de la voirie : de définir les déviationséventuelles.5.6. – Les réfections provisoires et définitives des trottoirset chaussées sont à la charge du pétitionnaire. Elles sontréalisées dans les conditions prescrites dans l’annexejointe au présent règlement.

Article 6 – Déversements interdits6.1. – Il est formellement interdit, en tout temps, de déver-ser dans les réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales (y compris caniveaux et fossés) :– les eaux de vidange ou de trop-plein de fosses fixesou toilettes chimiques ;– les effluents des fosses du type dit « fosses septiques » ;– les ordures ménagères, même après broyage ; l’instal-lation d’un broyeur sur évier est formellement interdite ;– les liquides ou vapeurs corrosifs, acides, matières nocives, inflammables ou susceptibles de provoquer desexplosions et aucun produit susceptible de dégager, di-rectement ou indirectement, après mélange avec d'autreseffluents, des gaz ou vapeurs toxiques ou inflammables ;– les composés cycliques hydroxylés et leurs dérivés, no-tamment tous les carburants, lubrifiants et huiles usagées ;– les substances susceptibles de favoriser la manifes -tation d’odeurs ou de colorations anormales dans leseaux acheminées par les réseaux de collecte publics ;– les eaux, vapeurs ou liquides d’une température supé-rieure à 50 degrés ;– les eaux dont la quantité et la température pourraientêtre susceptibles de porter l’effluent à une températuresupérieure à 30 degrés ;– les eaux ou liquides dont le pH n’est pas compris entre5,5 et 8,5 ;– les déjections solides ou liquides d’origine animale,notamment le purin ;– les liquides ou vapeurs corrosifs, acides, matières nocives pouvant altérer la composition des boues de lastation d’épuration des eaux en vue de leur épandageen milieu agricole ;

– et, d’une façon générale, toute substance et tout corpssolide ou non de nature à nuire soit au bon état ou aubon fonctionnement des réseaux, et, le cas échéant, desouvrages d’épuration, soit au personnel d’exploitationdes ouvrages d’évacuation et de traitement, soit à la qua-lité des boues résultant du traitement de la station au regard des normes qu’elles doivent respecter.Il est ainsi interdit aux bouchers, charcutiers et autres industries alimentaires de déverser dans les réseaux decollecte le sang et les déchets d’origine animale (poils,crins, etc.).De même, et afin d’éviter les écoulements accidentelsde produits inflammables, une chaufferie ne pourra êtrebranchée directement aux conduites d’assainissementsauf si lesdites conduites sont protégées contre les fuiteséventuelles d’hydrocarbures par un dispositif approprié.6.2. – Sont également proscrits les déversements dansles réseaux séparatifs d’eaux usées :– d’eaux pluviales et notamment celles recueillies dansdes gouttières et pièges à eau des rampes d’accès auxgarages situés en sous-sol ;– d’eaux de drainage, de trop-plein de puits ou desources ;– d’eaux de refroidissement, de piscine.6.3. – Le service d’assainissement peut être amené à effectuer, chez tout usager et à toute époque, tout prélè-vement de contrôle qu’il estimerait utile pour le bon fonc-tionnement du réseau.6.4. – Si les rejets ne sont pas conformes aux critèresdéfinis par le présent règlement, les frais de contrôle etd’analyses occasionnés seront à la charge de l’usager.

Chapitre II – Les eaux usées domestiquesA – Dispositions réglementaires et techniquesArticle 7 – Déversements admis7.1. – Sont susceptibles d’être déversées dans les réseaux d’eaux usées :– les eaux usées domestiques comprenant les eaux ménagères (lessive, cuisine, toilette…) et les eaux vannes(urine et matières fécales) ;– les eaux usées autres que domestiques, assimilées auxeaux usées domestiques, sous les réserves émises ci-après. En tout état de cause, est assimilé à un usagedomestique de l'eau tout prélèvement inférieur ou égalà 1 000 m3 d'eau par an, qu'il soit effectué par une personne physique ou une personne morale et qu'il lesoit au moyen d'une seule installation ou de plusieurs,ainsi que tout rejet d'eaux usées domestiques dont lacharge brute de pollution organique est inférieure ou




égale à 1,2 kg de demande biologique en oxygène sur5 jours (DBO5) par jour (article R. 214-5 du Code del’environnement).7.2. – Leur déversement devra, conformément à l’articleL. 1331-10 du Code de la santé publique, être expres-sément autorisé par le service d’assainissement.7.3. – Pour être admises, ces eaux ne devront être susceptibles ni par leur composition, ni par leur débit, ni par leur température, de porter atteinte, soit au bonfonctionnement et à la bonne conservation des instal -lations, soit à la sécurité et à la santé des agents du service d’assainissement. De plus, elles devront satisfaireaux conditions imposées par l’article 6.1.

Article 8 – Obligation de raccordement8.1. – Comme le prescrit l’article L. 1331-1 du Codede la santé publique, quelle que soit l’origine de l’ali-mentation en eau de l’immeuble, tous les immeubles quiont accès au réseau de collecte disposé pour recevoirles eaux usées domestiques et établi sous la voie publique, soit directement, soit par l’intermédiaire devoies privées ou de servitudes de passages, doivent obligatoirement être raccordés à ce réseau dans un délaide deux ans à compter de la date de mise en servicedu réseau de collecte.8.2. – En application de l’arrêté du 17 décembre 2008(article L. 2224-9 du Code général des collectivités territoriales), toute personne s’alimentant en eau, totale-ment ou partiellement, à une source autre qu’un service pu-blic (telle que puits, captage sur source ou cours d’eau, ci-terne, etc.), doit en faire la déclaration à la mairie.Pour la fraction de cette eau générant un rejet d’eauxusées collectées par le service d’assainissement collec-tif, la redevance d’assainissement leur est applicabledans les conditions fixées à l’article 18.4 ci-après.8.3. – Entre la mise en service du réseau de collecte etle raccordement de l’immeuble, ou de l’expiration de cedélai de deux ans, les propriétaires des immeubles raccordables sont tenus au paiement d’une somme équi-valente à la redevance instituée en application de l’article L. 2224-12 du Code des collectivités territoriales.8.4. – Pour un immeuble riverain de plusieurs rues, l’obli-gation de se raccorder est effective lorsqu’au moins unede ces rues est pourvue d’un réseau de collecte d’eauxusées.8.5. – Un immeuble situé en contrebas d’un collecteurpublic qui le dessert est considéré comme raccordable etle dispositif nécessaire au relevage des eaux usées està la charge du propriétaire de l’immeuble.

8.6. – Pour certains immeubles, un arrêté de la collecti-vité peut accorder, soit des prolongations de délais nepouvant excéder une durée de dix ans, soit des exoné-rations de l’obligation de raccordement.8.7. – Au terme du délai de deux ans précité, confor-mément aux prescriptions de l’article L. 1331-8 du Codede la santé publique, tant que le propriétaire ne s’est pasconformé à l’obligation de raccordement, il est astreintau paiement d’une somme équivalente à la redevanced’assainissement qu’il aurait payée si son immeuble avaitété raccordé au réseau, majorée dans une proportionde 100 %, ou, s’il est propriétaire d’une installation d’as-sainissement autonome réglementaire ayant bénéficiéd’une dérogation prévue à l’article 8.5, à la redevancequ’il aurait payée au service public d’assainissement.8.8. – En outre, faute de raccordement par les soins du propriétaire au terme du délai de deux ans précité, l’immeuble peut, en application de l’article L. 1331-6du Code de la santé publique, être raccordé aux fraisde ce dernier, après mise en demeure par le service d’assainissement.8.9.1. Les travaux d’étude et de réalisation du branche-ment en domaine public sont réalisés par le service d’assainissement ou par une entreprise titulaire d’un marché attribué par le service d’assainissement. Commentaire : Cette pratique est conseillée.8.9. 2. L’usager a le droit de réaliser lui-même ses travaux en domaine public conformément à l’article12.5.Le contrôle du branchement en domaine public de l’immeuble s’effectue dans les mêmes conditions quecelles prévues à l’article 49 du présent règlement. Le raccordement est subordonné à l’autorisation donnéepar le service d’assainissement, lequel doit être informéde la date des travaux au moins quinze jours à l’avance.Il doit être réalisé selon les prescriptions de l’article 13ci-après. Le remblaiement de la tranchée ne peut inter-venir avant qu’un agent du service d’assainissement n’aitprocédé au contrôle de sa conformité.8.10. – En cas de raccordement non conforme, le pro-priétaire est tenu de mettre son habitation en conformitédans un délai de six mois, à compter de l’envoi du rapport de visite émis par le service.Ce délai est de trois mois, notifié par courrier en recom-mandé avec accusé réception, dans le cas où la non-conformité entraîne une pollution avérée du milieunaturel ou un risque de perturbation du fonctionnementdu système d’assainissement. Commentaire : Les délais indiqués sont conseillés.


Article 9 – Dispositions applicables aux systèmes d’assainissement non collectifs (pour mémoire)

Article 10 – Demande de branchement - Conventionde déversement ordinaire10.1. – Tout immeuble dont le raccordement au réseaud’eaux usées est obligatoire, en application de l’article 8ci-avant, doit faire l’objet d’une demande de branche-ment adressée au service d’assainissement.10.2. – Cette demande, établie en deux exemplaires,doit être signée par le propriétaire ou son mandataire,à qui le service d’assainissement remet préalablementun exemplaire du présent règlement et de la délibérationdu conseil de la collectivité territoriale en charge de l’assainissement fixant le montant de la participation prévue par l’article 20.10.3. – Cette demande sera accompagnée d’un pland’avant-projet d’assainissement de l’immeuble en deuxexemplaires, avec indication des niveaux, rattachés auNivellement général de la France (IGN 69), de la voieet du réseau de collecte public, du sous-sol et du rez-de-chaussée dudit immeuble.Ce plan, également signé par le propriétaire de l’im-meuble ou son mandataire, précisera les débits à éva-cuer (sauf cas de maison individuelle), le diamètre et laprofondeur de la canalisation à la sortie de l’immeuble,ainsi que l’implantation souhaitée du branchement à réaliser. Un exemplaire de ce plan sera restitué au deman-deur après acceptation par le service d’assainissement.10.4. – Les obligations des articles 10.2 et 10.3 quiprécèdent s’imposent à tout propriétaire souhaitant déverser des eaux usées au réseau de collecte, par l’intermédiaire d’un ouvrage collectif privé.10.5. – L’acceptation de la demande de branchementpar le service d’assainissement crée la convention dedéversement ordinaire entre les parties et vaut électionde domicile attributif de juridiction sur le territoire desservi par le service d’assainissement. Un exemplairede la convention est remis au demandeur, l’autre étantconservé par le service d’assainissement.10.6. – La passation de la convention implique l’accep-tation et le respect du présent règlement, lequel s’imposetant au service d’assainissement qu’au demandeur – per-sonne morale ou physique – et quelle que soit l’originedes eaux usées que ce dernier entend rejeter dans le réseau public d’assainissement.10.7. – À titre exceptionnel, les locataires commerçants,artisans ou industriels, pourront être admis à signer desdemandes de déversement ordinaire, à condition qu’ilsfournissent au préalable une attestation écrite du proprié-

taire et que les déversements restent dans le cadre desprescriptions de l’article 6.1.

Article 11 – Cessation, mutation et transfert de laconvention de déversement ordinaire11.1. – Le raccordement au réseau de collecte publicétant obligatoire pour les eaux usées domestiquescomme il est rappelé aux articles 8 et 10, la cessationde la convention ne peut résulter que du changement dedestination ou de la démolition de l’immeuble, ou, enfin,de la transformation du déversement ordinaire en déver-sement spécial.11.2. – En cas de changement du titulaire de la conven-tion de déversement pour quelque cause que ce soit, lenouveau titulaire est substitué à l’ancien, sans frais.11.2.1. – Le titulaire précédent est tenu d’avertir le service d’assainissement de son départ au moins trentejours à l’avance. Le service d’assainissement en accuseréception. À défaut de cet avertissement, le titulaire demeure assujetti au paiement de la redevance prévueà l’article 18.11.2.2. – Si après cessation de l’application de laconvention de déversement sur sa propre demande, letitulaire sollicite, dans un délai inférieur à un an par rapport à cette cessation, la réactivation de la conven-tion, le service d’assainissement peut exiger le paiementde la redevance « abonnement » pendant la périoded’interruption. Commentaire : Cette disposition s’applique essentiel-lement aux immeubles inoccupés une partie de l’année.11.2.3. – Immédiatement après avoir souscrit un abon-nement auprès du service des eaux, le nouveau titulairedoit se faire connaître du service d’assainissement, quilui remet une copie du présent règlement.11.3. – L’ancien titulaire ou, dans le cas de décès, seshéritiers ou ayants droit, restent responsables vis-à-vis duservice d’assainissement de toutes sommes dues en vertude la convention initiale.11.4. – La convention n’est pas transférable d’un immeuble à un autre, en cas de reconstruction de l’immeuble. Il en est de même en cas de division de l’immeuble, chacune des fractions devant alors faire l’objet d’une convention correspondant chacune à unabonnement au service des eaux.

Article 12 – Modalités particulières de réalisation desbranchements12.1. – Conformément à l’article L. 1331-2 du Codede la santé publique, lors de la construction d'un nouveau réseau de collecte ou de l’incorporation d'un




réseau de collecte pluvial à un réseau disposé pour rece-voir les eaux usées d'origine domestique, la collectivitépeut exécuter d'office les parties des branchements situées sous la voie publique, jusque et y compris le regard le plus proche des limites du domaine public.

12.2. – Pour les immeubles édifiés postérieurement à lamise en service du réseau de collecte, la collectivité peutse charger, à la demande des propriétaires, de l'exé -cution de la partie des branchements mentionnés à l'alinéa précédent.

12.3. – Ces parties de branchements sont incorporéesau réseau public, propriété de la collectivité, qui en assure désormais l’entretien et en contrôle la conformité.

12.4. – La collectivité est autorisée à se faire rembour-ser par les propriétaires intéressés tout ou partie des dépenses entraînées par ces travaux, diminués des subventions éventuellement obtenues, et majorées de10 % pour frais généraux, suivant les modalités fixéespar le conseil de collectivité.

12.5. – Sous réserve de l’obtention d’une permission devoirie, les propriétaires d’immeubles édifiés postérieure-ment à la mise en service du réseau de collecte peuventfaire réaliser ces travaux par une entreprise qualifiée choisie par eux. Dans ce dernier cas, les travaux sontexécutés sous le contrôle du service d’assainissement.Les frais de réfection de la voirie immédiats ou ultérieursainsi que ceux des contrôles demeurent à leur charge.

Commentaire : L’établissement de listes d’entreprisesrecommandées reste juridiquement contestable. Néan-moins, il est nécessaire que la collectivité précise sesprescriptions techniques, sur la base desquelles seronteffectués les contrôles en fin d’exécution.

12.6. – Toute réalisation d’un branchement qui ne seraitpas effectuée dans ces conditions constituerait unecontravention ouvrant droit à poursuite conformémentaux lois, sans préjudice des dommages et intérêts quipourraient être réclamés par le service d’assainissement.

Article 13 – Caractéristiques et dispositions techniquesconcernant les branchements

13.1. – Les branchements seront réalisés selon les pres-criptions et règlements en vigueur dont les principauxsont rappelés en annexe.

13.2. – En conséquence, il doit être établi pour chaquebranchement :

1° un dispositif de raccordement de la canalisation debranchement sur le collecteur constitué :

– soit par une culotte, une selle ou un raccord de piquage ;

– soit par un regard de visite (ou occasionnellement visitable) ou une boîte d’inspection ;

2° une canalisation de branchement qui va de l’ouvragede transition au dispositif de raccordement, de caracté-ristiques suivantes :

– diamètre : d’une dimension minimale de 150 mm, ildoit toujours être inférieur à celui du collecteur ;

– pente : elle est au minimum, en tous points, de 3 cmpar mètre ;

– orientation : la canalisation est rectiligne, sauf à créerdes regards ou boîtes intermédiaires à chaque change-ment de direction, en plan ou en profil en long. L’utilisa-tion de coudes pour régler l’orientation de la canali -sation de branchement est à proscrire ;

– accessibilité : des boîtes ou des pièces de visite inter-médiaires sont à mettre en place tous les 30/35 mlorsque les tronçons dépassent cette longueur, et surchaque changement de direction inévitable ouconfluence ;

– profondeur : la profondeur du branchement en limitedu domaine public, mesurée du niveau du trottoir ou del’accotement au fil d’eau de la canalisation, est au mini-mum de 0,60 mètre ;

3° un ouvrage de transition constitué par une boîte debranchement placée en limite de propriété et sous domaine public. Les ouvrages de transition eaux plu-viales et eaux usées sont obligatoirement séparés.

Commentaire : Certains composants techniques peuvent être imposés par ce règlement, par exemple :boîte inviolable…

13.3. – Le service d’assainissement se réserve d’exami-ner la possibilité de raccorder une propriété dont les dispositions ne permettraient pas de respecter l’intégra-lité des prescriptions techniques décrites ci-dessus. Ilpourra, le cas échéant, imposer que le raccordement auréseau de collecte, sous la voie publique, reçoive deseaux relevées par un dispositif de pompage dans la propriété privée, ce dispositif de relevage étant établipar le propriétaire, à ses frais, et entretenu par lui en étatde fonctionnement. De même, l’énergie nécessaire au fonctionnement de ce dispositif est à la charge dupropriétaire, en sus du montant de la redevance prévueà l’article 18.

13.4. – Les ouvrages privés sont conçus pour assurerl’aération du système de collecte (cf. article 45.2.9).


Article 14. – Surveillance, entretien, réparations, renou-vellement de la partie des branchements situés sousle domaine public14.1. – La surveillance, l’entretien, les réparations et lerenouvellement de tout ou partie des branchements situés sous le domaine public, sont réalisés par le serviced’assainissement ou, sous sa direction, par une entre-prise désignée par lui. Les frais correspondants sont à la charge de ce service, y compris ceux résultant desdommages causés par ces ouvrages.14.2. – Toute intervention sur un branchement qui ne serait pas effectuée dans ces conditions constituerait unecontravention ouvrant droit à poursuite conformémentaux lois, sans préjudice des dommages et intérêts quipourraient être réclamés par le service d’assainissement.14.3. – Il incombe au titulaire de la convention de déver-sement de prévenir immédiatement le service d’assainis-sement de toute obstruction, de toute fuite ou de touteanomalie de fonctionnement qu’il constate sur son bran-chement.14.4. – Dans le cas où il est reconnu que les dom-mages, y compris ceux causés aux tiers, sont dus à lanégligence, à l’imprudence ou à la malveillance d’un titulaire de convention, ainsi qu’à l’inobservation du présent règlement, les interventions du service pour entretien ou réparation sont à la charge du responsablede ces dégâts.14.5. – En vertu des pouvoirs de police du maire et duresponsable de la collectivité compétente, le service d’assainissement est en droit d’exécuter d’office, aprèsinformation préalable du titulaire, sauf cas d’urgence, etaux frais de l’usager s’il y a lieu, tous les travaux dont ilserait amené à constater la nécessité, notamment en casd’inobservation du présent règlement, d’atteinte à la sécurité, de non-respect des obligations édictées aux articles L. 1331-1, 4 et 5 du Code de la santé publique,d’infraction au règlement sanitaire départemental, etc.,sans préjudice des sanctions prévues aux articles 54et 55 du présent règlement.14.6. – Les travaux prévus aux articles 15.4, 15.5 et16.2 ci-après sont établis sur la base d’un bordereau deprix fixés par la collectivité.

Article 15 – Conditions de modification, suppressionet réutilisation des branchements et des servitudes15.1. – La mise hors d’usage d’installations intérieurespar suite de transformation ou de démolition d’un immeuble sera obligatoirement portée à la connaissancedu service d’assainissement par le propriétaire dudit immeuble ou son représentant.

15.2. – Lorsque la démolition ou la transformation d’unimmeuble entraînera la suppression du branchement, samodification ou son déplacement, les frais correspon-dants seront mis à la charge de la (ou des) personne(s)ayant déposé le permis de démolition ou de construire.Les travaux de suppression, de modification ou de déplacement sont exécutés par le service d’assainissement.15.3. – En cas de reconstruction d’un immeuble sur unancien emplacement construit où il existait un branche-ment au réseau de collecte, le service d’assainissementdécidera, en fonction de l’état du branchement, si celui-ci peut être réutilisé ou s’il est nécessaire d’en réaliser unneuf, cela aux frais du propriétaire.15.4. – Cependant, est à la charge du service d’assai-nissement le coût des travaux de suppression, de dépla-cement ou de transformation des branchements, résul-tant d’une décision de modification du réseau prise parla collectivité territoriale en charge de l’assainissement.15.5. – Lorsque les servitudes sont créées ou abandon-nées sur des propriétés privées par un acte notarié privé,les parties prenantes informeront la collectivité compé-tente des nouvelles dispositions, par envoi d’une copiede l’acte notarié. La mise en conformité des installationsprivatives ainsi que les frais de raccordement qui décou-lent de ces modifications de servitudes sont à la chargeexclusive des titulaires de convention, et doivent être réalisés dans des délais définis conjointement entre les titulaires et les agents de la collectivité compétentechargés du contrôle.Les servitudes de raccordement par l’intermédiaire d’unepropriété voisine doivent être abandonnées dès lors que la propriété jouxte une voie pourvue d’un réseaud’assainissement ou dispose d’un accès à cette voie.

B – Dispositions financièresArticle 16 – Paiement des frais d’établissement desbranchements16.1. – Toute installation d’un branchement réalisé parla collectivité, qu’il intéresse les eaux usées ou les eauxpluviales, donne lieu au paiement par le demandeur :– soit de la participation prévue au 12.4 ci-avant dansun délai d’un mois après la date d’achèvement des travaux ;– soit du coût du branchement, conformément au devisétabli par le service d’assainissement.Les travaux doivent être terminés dans un délai de deuxmois suivant soit le règlement, soit le règlement d’unacompte égal à 50 % du devis. Dans ce dernier cas, lesolde est exigible dans les quinze jours suivant l’exé -cution des travaux.




Commentaire : Alinéa à aménager éventuellementaprès consultation du service comptable de la collecti-vité.16.2. – Le raccordement du réseau intérieur à l’ouvragede transition est à la charge du propriétaire de l’im-meuble.

Article 17 – Régime des extensions de réseaux réaliséessur l’initiative des particuliers17.1. – Il s’agit des travaux de mise en place d’un réseau de collecte public nécessaire au raccordementd’un riverain et à sa demande. Si la collectivité acceptede réaliser des travaux d’extension de réseaux sur l’initiative de particuliers, ces derniers s’engagent à luiverser, à l’achèvement des travaux, une participationégale à l’intégralité du montant hors TVA de leur coût diminué des éventuelles subventions. Le service d’assai-nissement prend en charge le montant de la TVA.17.2. – Dans le cas où les engagements de rembourse-ment des dépenses sont faits conjointement par plusieursparticuliers, le service d’assainissement détermine la répartition des dépenses entre ces particuliers en seconformant à l’accord spécial intervenu entre eux.17.3. – À défaut d’accord spécial, la participation totale des particuliers dans la dépense de premier établissement est partagée entre eux proportionnellementau linéaire de collecteur réalisé qui sépare l’origine deleurs branchements de l’origine de l’extension.17.4. – Lorsque l’extension demandée intervient, les installations réalisées sont incorporées au réseau publicdès leur mise en service. Le présent règlement s’appliquedès lors aux riverains concernés.

Article 18 – Redevance d’assainissement18.1. – En application de l’article L. 2224-12 du Codegénéral des collectivités territoriales, le titulaire de conven-tion de déversement domestique, raccordé à un réseaupublic d’évacuation de ses eaux usées, est soumis aupaiement de la redevance d’assainissement.18.2. – Cette redevance est fixée annuellement par délibération de la collectivité territoriale en charge del’assainissement. Elle se compose d’une partie fixe, dite« abonnement », indépendante des volumes déversésdans le réseau, et d’une partie variable en fonction dela consommation d’eau. Chaque propriétaire recevraavec l’autorisation de branchement, ou le devis d’exé-cution du branchement, un barème des tarifs appli-cables.

18.3. – La redevance « abonnement » est due en entierpour tout semestre commencé.

Dans le cas d’une convention de déversement passéedans le courant d’un semestre, il est fait application, pourla détermination du montant de ladite redevance, d’uneproportionnalité à la durée de jouissance, décomptéepar mois indivisibles.

L’abonné résiliant son contrat au service de distributiond’eau potable pour cause de départ peut bénéficierd’une « remise sur abonnement-assainissement ». Cetteremise est appliquée à la condition que l’intéressé ait faitconnaître sa date de départ au service d’assainissementde la collectivité territoriale en charge de l’assainisse-ment afin de lui permettre de procéder au relevé de soncompteur et à la facturation des sommes dues.

18.4. – Pour les usagers du service d’assainissementnon ou partiellement desservis en eau potable, visés au8.2 ci-avant, la redevance d’assainissement collectif estcalculée par mesure directe au moyen de dispositifs decomptage posés et entretenus aux frais de l’usager etdont les relevés sont transmis au service d’assainissementdans les quinze premiers jours de l’année. Ces disposi-tifs de comptage de l’eau consommée doivent être accessibles aux agents du service d’assainissement envue de la vérification de leur bon fonctionnement.

18.5. – À défaut de dispositifs de comptage ou de justification de la conformité des dispositifs de comptagepar rapport à la réglementation, ou en l’absence detransmission des relevés, la facturation est établie sur labase :

– d’un volume annuel de trente mètres cubes par personne lorsqu’il s’agit d’une résidence principale ;

– d’un forfait annuel de vingt mètres cubes lorsqu’il s’agitd’une résidence secondaire.

Ces volumes sont diminués de 10 % lorsque la résidenceest constituée par un appartement.

Les dispositions qui précèdent s’appliquent égalementaux activités professionnelles exercées dans des locauxséparés de l’habitation. Toutefois, le volume retenu seraétabli au cas par cas par comparaison avec les volumesrelevés sur compteurs dans des activités comparablesexistant sur la collectivité ou, à défaut, dans les collecti-vités voisines.

18.6. – En cas de désaccord et de contestation, le serviced’assainissement est autorisé à installer un compteur sur lasource d’alimentation de l’usager. La redevance sera alorscalculée sur cette nouvelle base. Les frais de pose et d’entretien du compteur sont à la charge de l’usager.


Article 19 – Paiement de la redevance19.1. – La partie fixe de la redevance, dite « abonnement »est payable par moitié, par semestre, et d’avance.Lorsqu’un immeuble ne dispose que d’un seul compteurd’eau pour plusieurs logements, habitations, fonds decommerce, ateliers, etc., la partie fixe facturée au propriétaire est multipliée par le nombre de locaux des-servis. Cette partie fixe est due même si un ou plusieursde ces locaux sont temporairement ou définitivement inoccupés, et ce, tant que l’abonnement au service dedistribution d’eau potable n’est pas résilié.Lorsqu’un immeuble comportant plusieurs logements, habitations, fonds de commerce, etc., est alimenté dansles conditions de l’article 8.2 ci-avant, la partie fixe facturée au propriétaire est également multipliée par lenombre de locaux desservis.19.2. – La partie variable de la redevance, assise surle volume d’eau potable livré, indiqué par le compteur,est payable après constatation.19.3. – Toutefois, dans le cas où le service des eaux neprocède qu’à un seul relevé de compteur par an, il serafacturé aux usagers du service d’assainissement unacompte estimé de leur consommation semestrielle, égal àla moitié de la consommation annuelle précédente. Sonmontant sera payable, à terme échu, en même temps quela redevance d’abonnement du semestre suivant.19.4. – Le montant des redevances doit être acquittédans un délai maximal de trente jours suivant la date deréception de la facture.19.5. – Toute réclamation doit être adressée par écritau service d’assainissement.19.6. – L’abonné ne peut solliciter une réduction deconsommation en raison de fuites dans ses installationsintérieures d’alimentation en eau potable, dans la mesure où il a la possibilité de contrôler la consom -mation indiquée sur son compteur.19.7. – Toutefois, dans ce cas, le service d’assainisse-ment pourra décider une réduction de l’assiette de calcul de la redevance.19.8. – Cette décision ne pourra être prise qu’une seulefois pour le même abonné. Au préalable, le service d’assainissement se rapprochera du service des eauxafin de s’assurer que l’usager se trouve effectivementdans la situation du 19.6 pour la première fois.

Article 20 – Participation financière des propriétairesd’immeubles neufs20.1. – Conformément à l’article L. 1331-7 du Codede la santé publique, les propriétaires des immeubles

édifiés postérieurement à la mise en service du réseaude collecte auquel ces immeubles doivent être raccor-dés, sont astreints à verser une participation financièreà acquitter en plus du coût du branchement pour tenircompte de l’économie par eux réalisée en évitant uneinstallation d’évacuation ou d’épuration individuelle réglementaire.20.2. – Son montant est déterminé par l’assemblée délibérante de la collectivité territoriale en charge del’assainissement. La délibération correspondante estjointe à la liasse des documents de demande de permisde construire ou de déclaration de travaux. Ce montantest exigible dès que le raccordement au réseau publicest devenu effectif.

Chapitre III – Les eaux usées non domestiques

A – Dispositions réglementaires et techniquesArticle 21. – Définition des eaux usées non domes-tiquesSont classés dans les eaux usées non domestiques tousles rejets correspondant à une utilisation de l'eau autreque domestique (voir article 7.1).Dans les bureaux, commerces, écoles, industries sont assimilés aux eaux usées domestiques les rejets résultantexclusivement de la satisfaction des besoins des personnes physiques y travaillant, dans les limites desquantités d'eau nécessaires à la consommation humaineet aux soins d'hygiène. Ces eaux ne comprennent pasles eaux de lessive, ni celles de cuisine, qui sont assimi-lées aux eaux usées non domestiques. Les rejets d'eaupluviale des établissements industriels, commerciaux ouartisanaux sont par ailleurs soumis aux règles établiesaux chapitres II et IV du présent règlement.

Article 22. – Prescriptions communes aux eaux uséesdomestiques et non domestiquesLes articles 10, 14 et 15 relatifs aux branchements deseaux usées domestiques sont applicables aux branche-ments des eaux usées non domestiques.

Article 23. – Conditions de déversement des eauxusées non domestiques23.1. – Déversement permanentConformément au Code de la santé publique, le raccor-dement des établissements produisant des eaux uséesnon domestiques au réseau public n'est pas obligatoire.Toutefois, ceux-ci peuvent être autorisés à déverser leurseffluents au réseau public dans la mesure où ces déver-




sements sont compatibles avec les conditions généralesd'admissibilité des eaux usées non domestiques.Les conditions générales d'admissibilité des eaux uséesnon domestiques dans le réseau public sont définies àl’article 6.23.2. – Déversement temporaireUne autorisation temporaire de déversement d'eauxusées non domestiques dans le réseau d'assainissementde la collectivité peut être accordée à tout demandeur,sous réserve du respect de contraintes particulières relatives :– à la capacité de transport et de traitement du systèmed'assainissement ;– au point de déversement dans le réseau ;– à la qualité des effluents ;– au débit du rejet ;– à la durée du déversement ;– à la remise en état des réseaux.Ces dispositions s’appliquent entre autres aux eaux d’exhaure de chantier.

Article 24. – Demande de déversement des eaux uséesnon domestiquesTout déversement d'eaux usées non domestiques doitfaire l'objet d'une demande d’autorisation de déverse-ment. Le fait, en violation de l'article L. 1331-10 duCode de la santé publique, de déverser, sans autori -sation, dans le réseau de collecte public, des eauxusées, autres que domestiques, est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe(article R. 1337-1 du Code de la santé publique). Commentaire : L’article L. 1331-10 du Code de lasanté publique précise que tout déversement d'eauxusées autres que domestiques dans le réseau public decollecte doit être préalablement autorisé par le maire oule président de l'établissement public compétent en matière de collecte à l'endroit du déversement si les pouvoirs de police des maires des collectivités membreslui ont été transférés dans les conditions prévues par l'article L. 5211-9-2 du Code général des collectivitésterritoriales, après avis délivré par la personne publiqueen charge du transport et de l'épuration des eaux uséesainsi que du traitement des boues en aval, si cette collectivité est différente. Pour formuler un avis, celle-cidispose d'un délai de deux mois, prorogé d'un mois sielle sollicite des informations complémentaires. À défautd'avis rendu dans le délai imparti, celui-ci est réputé favorable. (…) Toute modification ultérieure dans la nature ou la quantité des eaux usées déversées dans le

réseau est autorisée dans les mêmes conditions quecelles prévues au premier alinéa. L'autorisation peut êtresubordonnée à la participation de l'auteur du déverse-ment aux dépenses d'investissement entraînées par la réception de ces eaux.

24.1. – Déversement permanentTout déversement doit faire l'objet d'une demande :– de raccordement si le branchement n'existe pas ;– de déversement.La demande d’autorisation est à faire par courrieradressé à la collectivité, visé par le représentant légalde l'établissement ou son mandataire, précisant la nature de l'activité et des effluents, les débits et les fluxde pollution prévisibles en moyenne annuelle et en pointehoraire, les prétraitements envisagés.Au vu de ces premières informations, la collectivité peutdemander les informations qu'elle juge utiles à l'instructionde la demande. L'instruction se déroule dans un délaide soixante jours à compter de la date de réception, parla collectivité, de la demande réglementaire, complète et conforme sur le plan technique aux prescriptions duprésent règlement.À l'issue de son instruction, la demande donne lieu, encas d'accord, à un arrêté autorisant le raccordement etle déversement des eaux usées non domestiques fixantnotamment sa durée, les caractéristiques que doiventprésenter les eaux usées pour être déversées et les condi-tions de surveillance du déversement et, s'il y a lieu, àune convention spéciale de déversement selon le modèle en vigueur à la collectivité.Dans le cas contraire, le demandeur recevra une lettrede refus motivé par la collectivité.Le silence pendant plus de quatre mois du maire ou duprésident de la collectivité compétente vaut rejet de lademande (cf. article L. 1331-10 du Code de la santépublique).Toute modification ou cessation de l'activité industrielle,commerciale ou artisanale doit être signalée à la collec-tivité et peut donner lieu à une nouvelle demande d’autorisation de déversement et à un avenant à laconvention de déversement le cas échéant.24.2. – Déversement temporaireToute demande de déversement temporaire doit êtreadressée à la collectivité et lui parvenir au moins soixantejours avant la date de début de déversement souhaitée.La demande d’autorisation est faite par courrier adresséà la collectivité, visé par le représentant légal de l'établissement ou son mandataire, précisant le lieu, ladate, la durée, le volume, la nature et les caractéristiques


physico-chimiques des effluents dont le rejet temporaireest demandé.Au vu de ces premières informations, la collectivité peutdemander les informations qu'elle juge utiles à l'instructionde cette demande. L'instruction se déroule dans un délaide quinze jours à compter de la date de réception, parla collectivité, de la demande réglementaire, complète etconforme sur le plan technique aux prescriptions du présent règlement. L'absence de réponse dans ce délaivaut refus de la collectivité.À l'issue de son instruction, la demande de déversementdonnera lieu, en cas d'accord, à un arrêté d'autori -sation de déversement temporaire accompagné, s'il y alieu, d'une convention spéciale de déversement tempo-raire selon le modèle en vigueur à la collectivité.Dans le cas contraire, le demandeur recevra une lettrede refus motivé par la collectivité.

Article 25 – Caractéristiques techniques des branche-ments d’eaux usées non domestiquesLes établissements concernés doivent être pourvus d’aumoins deux branchements distincts pour les eaux usées :– un branchement pour les eaux usées domestiques ;– un branchement pour les eaux usées non domestiques.Le branchement destiné aux eaux usées non domestiquessera pourvu d’un regard permettant d’effectuer tout prélèvement ou mesure. Cet ouvrage de transition estplacé en limite de propriété, de préférence sous domaine public, et sera accessible (article L. 1331-11du Code de la santé publique) à tout moment aux agentset engins du service d'assainissement.Un dispositif d’obturation permettant de séparer l’établis-sement industriel du réseau public sera mis en place surles différents branchements, pour assurer la protectiondu réseau public contre des rejets non conformes à l’autorisation de déversement, notamment en cas d’incendie (rétention des eaux d’extinction).

Article 26 – Prélèvements et contrôles des eaux uséesnon domestiquesLes autocontrôles obligatoires selon l’article 6 de l’arrêtédu 22 juin 2007 seront précisés dans l'arrêté autorisantle raccordement et le déversement des eaux usées nondomestiques. Leur fréquence ainsi que les paramètres àcontrôler seront déterminés en fonction des rejets. Les résultats sont à communiquer au gestionnaire du systèmede collecte et au gestionnaire du système d’épuration.Des prélèvements et contrôles pourront être effectués àtout moment par la collectivité ou par son mandataire

dans les regards de branchement, afin de vérifier si leseaux usées non domestiques déversées dans le réseaupublic sont en permanence conformes aux prescriptionsgénérales ainsi qu'aux prescriptions particulières de l'arrêté autorisant le raccordement et le déversement et,le cas échéant, de la convention spéciale de déverse-ment en vigueur.Les analyses sont faites par la collectivité ou par tout laboratoire mandaté par lui.Les frais d'analyse sont supportés par le titulaire si les résultats démontrent que les effluents ne sont pasconformes aux prescriptions, de même que tous les fraispouvant résulter directement ou indirectement de ces non-conformités (voir notamment le chapitre VII du présent règlement), la collectivité se réservant par ailleurs le droitde poursuivre le titulaire de convention contrevenant devant les juridictions compétentes.

Article 27 – Installations de prétraitement : dimension-nement et entretienLes installations de prétraitement nécessaires au respectdes conditions d'admissibilité figurant :– dans le présent règlement ;– dans l'arrêté autorisant le raccordement et le déverse-ment ;– le cas échéant dans la convention spéciale de déver-sement ;doivent être dimensionnées selon les normes et prescrip-tions techniques en vigueur. Elles doivent être maintenuesen permanence en bon état de fonctionnement. Les titu-laires de convention doivent pouvoir justifier, par tout document approprié (facture, fiche d'intervention…), àl'exploitant du service d'assainissement du bon entretiende ces installations. En particulier, les séparateurs à hydrocarbures, huiles et graisses, fécules, les débour-beurs devront être vidangés chaque fois que nécessaire.Le titulaire, en tout état de cause, demeure seul respon-sable de ses installations et des nuisances qui peuventrésulter d'un entretien insuffisant.

Article 28 – Conditions d’admissibilité des eaux uséesnon domestiquesLes caractéristiques des effluents doivent respecter desvaleurs précisées dans l’arrêté d’autorisation de déver-sement. Les valeurs retenues viseront à limiter :– les matières flottantes déposables ou susceptibles, directement ou indirectement, après mélange avecd'autres effluents d'entraver le bon fonctionnement des




ouvrages ou de mettre en danger le personnel chargéde leur exploitation ;– les substances représentant un risque infectieux (en pro-venance d'établissements médicaux, de laboratoires,etc.) ;– les substances susceptibles de perturber le fonctionne-ment de la station d'épuration (notamment concernant labiologie, la digestion, le séchage, le traitement des fumées, la qualité des sous-produits…) ;– les substances susceptibles d'être à l'origine de dom-mages à la flore ou à la faune aquatiques, d'effets nuisibles sur la santé ou d'une remise en cause d'usagesexistants (prélèvement pour l'adduction en eau potable,zones de baignades…) à l'aval des points de déverse-ment des collecteurs publics.La collectivité se réserve le droit de demander une étuded’impact sur la compatibilité des rejets avec le systèmede collecte et le système de traitement existant à la stationd’épuration. Commentaire : Les valeurs retenues dans l’arrêté d’au-torisation de déversement pourront s’inspirer de celles indiquées dans l’arrêté du 2 février 1998 relatif auxprélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'auxémissions de toute nature des installations classées pourla protection de l'environnement soumises à autorisation.

Article 29 – Mutation - changement de titulaire deconventionEn cas de mutation de l'établissement, ou de change-ment de titulaire pour quelque cause que ce soit, l'arrêtéd'autorisation de raccordement et de déversement et laconvention spéciale de déversement, si elle existe, deviennent caducs. Une nouvelle demande de déverse-ment d'eaux usées non domestiques doit être faite auprès de l'exploitant du service d'assainissement avanttout rejet.L'ancien titulaire reste responsable des sommes dues autitre desdits arrêté, règlement et convention spéciale dedéversement en vigueur à la date du changement de titulaire.

B – Dispositions financièresArticle 30 – Paiement des frais d’établissement, suppression, modification de branchementToute opération d'établissement, suppression, modifica-tion d'un branchement d'eaux usées non domestiquesdonne lieu au paiement par le propriétaire du coût destravaux selon les dispositions de l'article 16. Les disposi-tions de l’article 17 s’appliquent pour les extensions deréseaux réalisées sur l’initiative de l’industriel.

Article 31 – Redevance d’assainissement applicableaux eaux usées non domestiquesÀ l'exception des cas particuliers visés à l'article 32, les rejets d'eaux usées non domestiques sont soumis au paiement de la redevance d'assainissement visée àl'article 18.L'assiette de la redevance pourra subir une correctiondont les coefficients sont fixés par la collectivité pour tenircompte du degré de pollution et de la nature du déver-sement, ainsi que de l'impact réel de ce dernier sur leservice rendu par la collectivité.

Article 32 – Participations financières spécialesSi le rejet d'eaux usées non domestiques entraîne pourle réseau et la station d'épuration des contraintes spéciales d'équipement et d'exploitation, l'autorisationde déversement pourra être subordonnée à des partici-pations financières aux frais de premier équipement,d'équipement complémentaire et d'exploitation, à lacharge de l'auteur du déversement, en application duCode de la santé publique. Celles-ci sont définies parla convention spéciale de déversement établie selon lemodèle en vigueur à la collectivité.

Article 33 – Redevance d’assainissement applicableaux déversements temporairesTout déversement temporaire donne lieu au paiement,par le demandeur, d'une redevance d'assainissementfixée selon les dispositions et tarifs arrêtés par la collec-tivité.

Chapitre IV – Les eaux pluviales Avertissement : La gestion des eaux pluviales n’estpas toujours assurée par le service d’assainissement deseaux usées, notamment lorsque le système de collecteest séparatif. Quel que soit le gestionnaire, il lui est recommandé de suivre les prescriptions ci-après.

A – Dispositions réglementaires et techniquesArticle 34 – Définition des eaux pluvialesLes eaux pluviales sont les eaux de précipitation non infiltrées dans le sol et rejetées depuis le sol ou les surfaces extérieures des bâtiments dans les réseauxd’évacuation et d’assainissement. Sont assimilées auxeaux pluviales les eaux de ruissellement provenant del'arrosage et du lavage des voies publiques et privées,des jardins, des cours d'immeubles ainsi que des airesde stationnement découvertes.


Les eaux de sources, drainage, exhaure, pompes à chaleur, piscines, surverses de châteaux d’eau ne sontpas systématiquement assimilées aux eaux pluviales.Leur déversement dans le réseau public fait l’objet de lademande visée à l’article 5.1. Commentaire : Les critères d’assimilation aux eauxpluviales relèvent de l’appréciation de la collectivité.

Article 35 – Collecte des eaux pluvialesLa collectivité n'a pas d'obligation de collecte des eauxpluviales issues des propriétés privées.Le service gestionnaire des eaux pluviales fait connaîtreau pétitionnaire le service compétent en matière d’eauxpluviales.

Article 36 – Demande de branchement - Conventionde déversement ordinaire36.1. – Tout immeuble qui souhaite se raccorder au réseau d’eaux pluviales doit faire une demande de branchement adressée au service compétent.36.2. – Cette demande, établie en deux exemplaires,doit être signée par le propriétaire ou son mandataire,à qui le service compétent remet préalablement un exem-plaire du présent règlement.36.3. – Cette demande sera accompagnée d’un pland’avant-projet de l’immeuble en deux exemplaires, avecindication des niveaux, rattachés au Nivellement généralde la France (IGN 69), de la voie et du réseau public,du sous-sol et du rez-de-chaussée dudit immeuble.Ce plan, également signé par le propriétaire de l’immeuble ou son mandataire, précisera les débits àévacuer (sauf cas de maison individuelle), le diamètre et la profondeur de la canalisation à la sortie de l’immeuble, ainsi que l’implantation souhaitée du branchement à réaliser. Un exemplaire de ce plan serarestitué au demandeur après acceptation par le servicecompétent.36.4. – Les obligations des articles 36.2 et 36.3 s’impo-sent à tout propriétaire souhaitant déverser des eaux pluviales au réseau public par l’intermédiaire d’un ouvrage collectif privé.36.5. – L’acceptation de la demande de branchementpar le service compétent crée l’autorisation de déverse-ment.36.6. – L’obtention de l’autorisation implique l’accepta-tion et le respect du présent règlement, lequel s’imposetant au service compétent qu’au demandeur – personnemorale ou physique.

Article 37 – Cessation, mutation et transfert de l’auto-risation de déversementEn cas de changement de propriétaire pour quelquecause que ce soit, le nouveau propriétaire est substitué àl’ancien, sans frais.L’autorisation n’est pas transférable en cas de démo -lition/reconstruction.

Article 38 – Modalités particulières de réalisation desbranchements38.1. – À la demande des propriétaires d’immeublesédifiés postérieurement à l’installation des réseaux sous lavoie publique, la collectivité peut se charger de l’exé -cution de la partie des branchements comprise sous ledomaine public jusque et y compris le regard le plusproche des limites du domaine public.38.2. – Ces parties de branchements sont incorporéesau réseau public, propriété de la collectivité, qui en assure désormais l’entretien et en contrôle la conformité.38.3. – La collectivité est autorisée à se faire rembourserpar les propriétaires intéressés tout ou partie des dépenses entraînées par ces travaux, diminués des subventions éventuellement obtenues, et majorées de10 % pour frais généraux, suivant les modalités fixéespar le conseil de la collectivité.38.4. – Sous réserve de l’obtention d’une permission devoirie, les propriétaires d’immeubles édifiés postérieure-ment à la mise en service du réseau public peuvent faireréaliser ces travaux par une entreprise qualifiée choisiepar eux. Dans ce dernier cas, les travaux sont exécutéssous le contrôle du service compétent. Les frais de réfec-tion de la voirie immédiats ou ultérieurs y demeurent àleur charge.38.5. – Toute réalisation d’un branchement qui ne seraitpas effectuée dans ces conditions constituerait unecontravention ouvrant droit à poursuite conformémentaux lois, sans préjudice des dommages et intérêts quipourraient être réclamés par le service compétent. Commentaire : L’établissement de listes d’entreprises recommandées reste juridiquement contestable. Néan-moins, il est nécessaire que la collectivité précise ses prescriptions techniques, sur la base desquelles seront effectués les contrôles en fin d’exécution.

Article 39 – Caractéristiques et dispositions techniquesconcernant les branchements39.1. – Les branchements seront réalisés selon les pres-criptions et règlements en vigueur dont les principauxsont rappelés en annexe.




39.2. – En conséquence, il doit être établi pour chaquebranchement :1° Un dispositif de raccordement de la canalisation debranchement sur le collecteur constitué :– soit par une culotte, une selle ou un raccord de piquage ;– soit par un regard de visite (ou occasionnellement visitable) ou une boîte d’inspection.2° Une canalisation de branchement qui va de l’ouvragede transition au dispositif de raccordement, de caracté-ristiques suivantes :– orientation : la canalisation est rectiligne, sauf à créerdes regards ou boîtes intermédiaires à chaque change-ment de direction, en plan ou en profil en long. L’utili -sation de coudes pour régler l’orientation de la cana -lisation de branchement est à proscrire ;– accessibilité : des boîtes, ou des pièces de visite inter-médiaires sont à mettre en place tous les 30/35 mlorsque les tronçons dépassent cette longueur, et surchaque changement de direction inévitable ouconfluence ;– profondeur : la profondeur du branchement en limitedu domaine public, mesurée du niveau du trottoir ou de l’accotement au fil d’eau de la canalisation est au minimum de 0,60 mètre. Commentaires : Pente et dimensions minimales desouvrages sont à adapter aux exigences ou contraintesde la politique de la collectivité en matière de gestiondes eaux pluviales à la parcelle.3° Un ouvrage de transition constitué par une boîte debranchement placée en limite de propriété et sous domaine public. Les ouvrages de transition eaux pluviales et eaux usées sont obligatoirement séparés. Commentaires : Certains composants techniques peu-vent être imposés par le règlement, par exemple : boîteinviolable…

Article 40 – Surveillance, entretien, réparations, renouvellement de la partie des branchements situéssous le domaine public40.1. – La surveillance, l’entretien, les réparations et lerenouvellement de tout ou partie des branchements situés sous le domaine public, sont réalisés par le servicegestionnaire des eaux pluviales ou, sous sa direction,par une entreprise désignée par lui. Les frais correspon-dants sont à la charge de ce service, y compris ceux résultant des dommages causés par ces ouvrages.40.2. – Toute intervention sur un branchement qui ne serait pas effectuée dans ces conditions constituerait une

contravention ouvrant droit à poursuite conformémentaux lois, sans préjudice des dommages et intérêts quipourraient être réclamés par le service gestionnaire deseaux pluviales. 40.3. – Il incombe à l’usager de prévenir immédiate-ment le service gestionnaire des eaux pluviales de touteobstruction, de toute fuite ou de toute anomalie de fonctionnement qu’il constate sur son branchement.40.4. – Dans le cas où il est reconnu que les dommages, ycompris ceux causés aux tiers, sont dus à la négligence,à l’imprudence ou à la malveillance d’un usager, ainsiqu’à l’inobservation du présent règlement, les interven-tions du service compétent pour entretien ou réparationsont à la charge du responsable de ces dégâts.40.5. – En vertu des pouvoirs de police du maire, le service gestionnaire des eaux pluviales est en droit d’exécuter d’office, après information préalable de l’usa-ger, sauf cas d’urgence, et aux frais de l’usager s’il y alieu, tous les travaux dont il serait amené à constater lanécessité, notamment en cas d’inobservation du présentrèglement, d’atteinte à la sécurité, d’infraction au règle-ment sanitaire départemental, etc., sans préjudice dessanctions prévues aux articles 54 et 55 du présent règlement.40.6. – Les travaux prévus aux articles 42.4, 42.5 et 43.2 sont établis sur la base d’un bordereau de prixfixés par la collectivité.

Article 41 – Conditions de modification, suppressionet réutilisation des branchements41.1. – La mise hors d’usage d’installations intérieurespar suite de transformation ou de démolition d’un immeuble sera obligatoirement portée à la connaissancedu service gestionnaire des eaux pluviales par le propriétaire dudit immeuble ou son représentant.41.2. – Lorsque la démolition ou la transformation d’unimmeuble entraîneront la suppression du branchement,sa modification ou son déplacement, les frais correspon-dants seront mis à la charge de la (ou des) personne(s)ayant déposé le permis de démolition ou de construire.Les travaux de suppression, de modification ou de déplacement sont exécutés par le service gestionnairedes eaux pluviales.41.3. – En cas de reconstruction d’un immeuble sur unancien emplacement construit où il existait un branche-ment au réseau, le service gestionnaire des eaux pluviales décidera, en fonction de l’état du branchement,si celui-ci peut être réutilisé ou s’il est nécessaire d’en réaliser un neuf, cela aux frais du propriétaire.


41.4. – Cependant, est à la charge du service gestion-naire des eaux pluviales le coût des travaux de suppres-sion, de déplacement ou de transformation des branche-ments, résultant d’une décision de modification du réseau prise par la collectivité en charge de la gestiondes eaux pluviales.

Article 42 – Prescriptions particulières pour les eauxpluviales

42.1. – Déversements interdits : Outre les prescriptionsénoncées à l’article 6 ci-avant, il est interdit de déverser,directement ou indirectement, des eaux usées dans le réseau d’évacuation des eaux pluviales de la communede XXXXXX.

Des dérogations sont possibles, à titre exceptionnel, si les conditions fixées par l’article 12 de l’arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions pour l’assai-nissement non collectif sont respectées. Il appartient auxpropriétaires concernés d’en présenter la demande à la mairie, en vue de son examen par l’administrationcompétente.

42.2. – Conditions de raccordement : Pour touteconstruction nouvelle, la recherche de solutions permet-tant l'absence de rejet d'eaux pluviales dans le réseaupublic doit être privilégiée.

À défaut, il peut être admis au réseau public un rejetd'eaux pluviales, dont le débit doit obligatoirement êtrelimité, par exemple exprimé à la valeur maximale de x litres/s/ha.

42.3. – Demande de branchement : Si le rejet d’eauxpluviales est inévitable, la demande adressée à la mairie de XXXXXX doit indiquer, en sus des renseigne-ments définis à l’article 5.2, le diamètre du branchementet le dimensionnement du dispositif de limitation, comptetenu des particularités de la parcelle à desservir.

Commentaire : La régulation des faibles débits tolérés en provenance de petites parcelles ne peut être obtenue que par un dimensionnement correct du dispositif de limitation.

42.4. – Caractéristiques techniques : Le déversementd'eaux pluviales doit être réalisé par un branchement au réseau pluvial établi suivant les prescriptions de l'article 39. À titre dérogatoire, les eaux pluviales pour-ront être déversées au caniveau via une gargouille, sousréserve de l'obtention par le pétitionnaire des autorisa-tions délivrées par le service gestionnaire de la voirie.

Tout branchement sur les avaloirs ou grilles est interdit.En plus des prescriptions de l’article 39, le service compétent peut imposer au pétitionnaire la constructionde dispositifs particuliers de prétraitement tels que dessableurs ou déshuileurs efficaces adaptés aux débits,notamment à l’exutoire des parcs de stationnement devéhicules.42.5. – L’entretien, les réparations et le renouvellementde ces dispositifs sont à la charge de l’usager, sous lecontrôle du service compétent.

B – Dispositions financièresArticle 43 – Paiement des frais d’établissement desbranchements43.1. – Toute installation d’un branchement réalisé parla collectivité qui intéresse les eaux pluviales donne lieuau paiement par le demandeur :– soit de la participation prévue à l’article 38.3 dans un délai d’un mois après la date d’achèvement des travaux ; Commentaire : Alinéa à aménager éventuellementaprès consultation du service comptable de la collecti-vité.– soit du coût du branchement, conformément au devisétabli par le service gestionnaire des eaux pluviales.Les travaux doivent être terminés dans un délai de deuxmois suivant soit le règlement, soit le règlement d’unacompte égal à 50 % du devis. Dans ce dernier cas, lesolde est exigible dans les quinze jours suivant l’exé -cution des travaux.43.2. – Le raccordement du réseau intérieur à l’ouvragede transition est à la charge du propriétaire de l’immeuble.

Article 44 – Régime des extensions de réseaux réaliséessur l’initiative des particuliers44.1. – Il s’agit des travaux de mise en place d’un réseau de collecte public nécessaire au raccordementd’un riverain et à sa demande. Si la commune acceptede réaliser des travaux d’extension de réseaux sur l’initiative de particuliers, ces derniers s’engagent à luiverser, à l’achèvement des travaux, une participationégale à l’intégralité du montant hors TVA de leur coût diminué des éventuelles subventions. Le service gestion-naire des eaux pluviales prend en charge le montant dela TVA.44.2. – Dans le cas où les engagements de rembourse-ment des dépenses sont faits conjointement par plusieursparticuliers, le service d’assainissement détermine la




répartition des dépenses entre ces particuliers en seconformant à l’accord spécial intervenu entre eux.44.3. – À défaut d’accord spécial, la participation totale des particuliers dans la dépense de premier établissement est partagée entre eux proportionnellementau linéaire de collecteur réalisé qui sépare l’origine deleurs branchements de l’origine de l’extension.44.4. – Lorsque l’extension demandée intervient, les installations réalisées sont incorporées au réseau publicdès leur mise en service. Le présent règlement s’appliquedès lors aux riverains concernés.

Chapitre V – Installations sanitaires intérieuresArticle 45 – Installations intérieures du titulaire deconvention de déversement45.1. – Le respect des prescriptions relatives aux instal-lations sanitaires intérieures figurant au règlement sani-taire départemental et au règlement d’assainissementd’une collectivité territoriale est obligatoire et prévient lesdysfonctionnements du réseau public et les sinistres affectant les installations intérieures.45.2. – Il est notamment précisé :45.2.1. – L’étanchéité des canalisations et des ouvragesde raccordement est obligatoire. Elle est indispensable àla pérennité des réseaux publics et privés, mais aussi dubâti, et plus particulièrement les fondations.45.2.2. – Tout raccordement direct entre conduitesd’eau potable et canalisations d’eaux usées et pluvialesest interdit. De même est interdit tout dispositif suscep-tible de laisser les eaux, usées et pluviales, pénétrer dansla conduite d’eau potable, soit par aspiration due à unedépression accidentelle, soit par un refoulement dû àune surpression créée dans la canalisation d’évacuation.45.2.3. – À l’intérieur des propriétés, les canalisations etchutes d’eaux usées doivent être indépendantes des canalisations et chutes d’eaux pluviales, même quandla collecte est assurée en mode unitaire.45.2.4. – Tous les appareils d’évacuation (cuvettes decabinets d’aisance, lavabos, baignoires, éviers, etc.)doivent être munis de siphons interposés entre les appa-reils et les canalisations intérieures d’eaux usées, afind’empêcher la sortie des émanations provenant du réseau de collecte et l’obstruction des conduites par l’introduction de corps solides. Tous les siphons doiventêtre conformes à la normalisation en vigueur.45.2.5. – Conformément à l’article L. 1331-5 du Codede la santé publique, dès l’établissement du branche-ment, les fosses et autres installations de même natureseront mises hors d’état de servir ou de créer des

nuisances à venir, par les soins et aux frais du proprié-taire. Faute par le propriétaire de respecter les obli -gations édictées aux articles L. 1331-1, L. 1331-4 etL. 1331-5, la collectivité peut, après mise en demeure,procéder d'office et aux frais de l'intéressé aux travauxindispensables conformément à l’article L. 1331-6 duCode de la santé publique.45.2.6. – Les dispositifs de traitement et d’accumulationainsi que les fosses septiques, mis hors service ou rendus inutiles pour quelque cause que ce soit, sont vidangés et curés. Ils sont soit comblés, soit désinfectéss’ils sont destinés à une autre utilisation.45.2.7. – Les siphons de cour, recueillant les eaux pluviales provenant des cours d’immeubles, doivent êtrepourvus d’un dispositif (grille, panier amovible, volumede dessablage…) empêchant la pénétration des matières solides dans les canalisations d’eaux pluviales.Les eaux collectées à l’extérieur des immeubles sont assi-milées aux eaux usées domestiques si elles sont issuesde l’usage d’appareils de puisage situés à proximité.Elles sont collectées par un dispositif surélevé du sol d’aumoins 10 cm et muni d’un siphon.45.2.8. – Conformément aux dispositions du règlementsanitaire départemental, pour éviter le reflux des eauxusées et pluviales du réseau de collecte public dans lescaves, sous-sols et cours, lors de leur élévation excep-tionnelle jusqu’au niveau de la chaussée, les canalisa-tions intérieures, et notamment leurs joints, sont établiesde manière à résister à la pression correspondante au niveau fixé ci-dessus. De même, tous orifices sur cescanalisations ou sur des appareils reliés à ces canali -sations, situés à un niveau inférieur à celui de la voie verslaquelle se fait l’évacuation, doivent être normalementobturés par un tampon étanche résistant à ladite pression.Tout appareil d’évacuation se trouvant à un niveau infé-rieur à celui de la chaussée dans laquelle se trouve le réseau de collecte public doit être muni d’un dispositifanti-refoulement contre le reflux des eaux usées et pluviales. Ce dispositif nécessite un entretien régulier etsoigné. Dans la mesure du possible, les évacuations situées à un niveau supérieur à celui de la voie publiquene devront pas transiter par les dispositifs anti-refoule-ment ou élévatoires. On évitera ainsi de surcharger cesdispositifs avec les eaux usées des étages et les eauxpluviales des toitures.En cas de reflux d’eaux du réseau de collecte dans lescaves et sous-sols, la responsabilité du service d’assai-nissement ne peut être engagée du fait que les installa-


tions mentionnées ci-dessus doivent être étanches et résister aux pressions.

En matière de protection contre le reflux d'eaux prove-nant du réseau d’assainissement, le degré de sécurité àchoisir reste de toute façon à l’appréciation du proprié-taire en fonction des risques et des valeurs à protéger.

45.2.9. – Toutes les colonnes de chutes d’eaux usées,à l’intérieur des bâtiments, doivent être posées verticale-ment, et munies de tuyaux d’évent prolongés au-dessusdes parties les plus élevées de la construction. Ces éventspeuvent être toutefois remplacés par des dispositifs d'entrée d'air ayant été reconnus aptes à l'emploi parun avis technique. Ces dispositifs doivent être conformesaux dispositions du règlement sanitaire départementalrelatives à la ventilation des réseaux de collecte.

45.3. – L’entretien, les réparations et le renouvellementdes installations intérieures sont à la charge totale du propriétaire de la construction à desservir par le réseaupublic de collecte.

45.4. – Le service d’assainissement vérifie, avant toutraccordement au réseau de collecte public, que les installations intérieures remplissent bien les conditions requises et, sous réserve des dispositions décrites au chapitre VI, refusera ce raccordement si elles ne sont pasremplies.

45.5. – Les particuliers raccordés au réseau de collecteantérieurement à la date d’application du présent règle-ment devront apporter toutes modifications utiles à leursinstallations intérieures pour les rendre conformes auxprescriptions du présent règlement. Le service d’assainis-sement procédera à toutes vérifications des installationsintérieures qu’il juge utiles et exigera toute modificationdestinée à les rendre conformes aux prescriptions régle-mentaires.

45.6. – Le service d’assainissement contrôle régulière-ment le maintien en bon état de fonctionnement des installations intérieures, notamment lors des mutations depropriété.

Ces dispositions s’appliquent notamment lorsque le chan-gement de destination de l’immeuble ou le développe-ment de certaines activités exigent une modification dubranchement et, le cas échéant, le prétraitement des rejets. Selon l’article L. 1331-11 du Code de la santépublique, les agents du service d'assainissement ontaccès aux propriétés privées pour effectuer les contrôlesmentionnés aux articles ci-dessus. Pour faciliter ces contrôles, le titulaire de convention de déversementmaintient une bonne accessibilité aux ouvrages.

45.7. – En cas de refus de contrôle ou de mise enconformité des installations ou de non-règlement de laredevance d’assainissement, les infractions peuvent don-ner lieu au paiement d’une amende du double de la redevance d’assainissement tant que la situation n’estpas rétablie, et/ou à la coupure par le service des eauxde la fourniture d’eau potable (si la situation du titulairede la convention le permet) et le cas échéant à des poursuites devant les tribunaux compétents. Commentaire : Rappels du Code de la santé publiqueArticle L. 1331-4 : Les ouvrages nécessaires pour ame-ner les eaux usées à la partie publique du branchementsont à la charge exclusive des propriétaires et doiventêtre réalisés dans les conditions fixées à l'article L. 1331-1.Ils doivent être maintenus en bon état de fonctionnementpar les propriétaires. La collectivité en contrôle la qualité d'exécution et peut également contrôler leur main-tien en bon état de fonctionnement.Article L. 1331-11 : Les agents du service d'assainisse-ment ont accès aux propriétés privées :1° pour l'application des articles L. 1331-4 et L. 1331-6 ;2° pour procéder, selon les cas, à la vérification ou audiagnostic des installations d'assainissement non collec-tif en application de l'article L. 2224-8 du Code généraldes collectivités territoriales ;3° pour procéder, à la demande du propriétaire, à l'entretien et aux travaux de réhabilitation et de réalisationdes installations d'assainissement non collectif, si la collectivité assure leur prise en charge ;4° pour assurer le contrôle des déversements d'eauxusées autres que domestiques.En cas d'obstacle mis à l'accomplissement des missionsvisées aux 1°, 2° et 3° du présent article, l'occupant estastreint au paiement de la somme définie à l'articleL. 1331-8, dans les conditions prévues par cet article.Article L. 1331-8 : Tant que le propriétaire ne s'est pasconformé aux obligations prévues aux articles L. 1331-1 à L. 1331-7, il est astreint au paiement d'unesomme au moins équivalente à la redevance qu'il auraitpayée au service public d'assainissement si son immeuble avait été raccordé au réseau ou équipé d'uneinstallation d'assainissement autonome réglementaire, etqui peut être majorée dans une proportion fixée par leconseil municipal dans la limite de 100 %.

Chapitre VI – Réseaux privésArticle 46 – Principe général46.1. – Les prescriptions du présent chapitre s’appliquentaux aménagements d’ensemble, lotissements ou




ensembles d’immeubles collectifs privés. Elles sont applicables également aux extensions de toute naturerépondant à des besoins particuliers. Les projets et travaux correspondants sont désignés ci-après par l’expression « opérations privées » tandis que les aménageurs, lotisseurs ou promoteurs desdites opéra-tions sont qualifiés d’« opérateurs ».

46.2. – Tous les travaux nécessaires à la collecte et àl’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales d’uneopération privée sont à la charge de son opérateur. Il enest de même des installations de traitement des eauxusées dans le cas où le réseau de l’opération privée nepeut être raccordé dans l’immédiat au réseau de collectepublic.

46.3. – Les réseaux sont obligatoirement du type sépa-ratif.

Commentaire : Le contenu de cet article est destiné à maîtriser la gestion des eaux pluviales ou dans la perspective de la mise en séparatif du réseau public decollecte.

46.4. – Les entreprises choisies pour l’exécution des travaux, y compris en ce qui concerne les ouvrages spéciaux (installations de relèvement ou de traitement,par exemple), doivent être qualifiées. Leurs références etles attestations, délivrées par des maîtres d’ouvrage ou des maîtres d’œuvre pour la réalisation de travauxcommunaux similaires, doivent être présentées, avantcommencement des travaux, au service d’assainissement.Ce dernier est associé aux contrôles des travaux.

46.5. – Toutes les opérations privées sur la collectivitéde XXXXXX sont soumises au présent règlement d’assai-nissement et aux conditions de construction des réseauxd’assainissement qui sont notifiées aux opérateurs lorsdu dépôt de la demande concernant chaque opération.

46.6. – Les travaux sont conformes aux prescriptions générales imposées aux entreprises travaillant pour lecompte du service d’assainissement ou de la collectivité.

Commentaire : Il est souhaitable de se référer au cahier des clauses techniques générales (CCTG).

46.7. – Tous les branchements particuliers nécessairespour l’assainissement des divers lots prévus dans uneopération doivent obligatoirement être réalisés, tout aumoins pour leur partie comprise sous les voies publiquesou privées :

– soit en une seule fois si l’opération est prévue le longd’une voie desservie par une canalisation d’assainisse-ment ;

– soit en même temps que la conduite principale si ladesserte de l’opération nécessite la réalisation d’une extension du réseau d’assainissement.Elle est applicable également aux voies privées, celles-ciétant appelées à être incorporées, à plus ou moins brèveéchéance, dans le domaine public. Commentaire : Cette mesure a pour but d’éviter la détérioration ultérieure des chaussées par suite d’une réalisation échelonnée des branchements.46.8. – À l’intérieur de chaque opération, chaque lot ou immeuble à desservir dispose de ses propres branchements et donne lieu chacun à l’établissementd’une convention de déversement ordinaire.

Article 47 – Étude préalable et exécution des travaux47.1. – Toute personne désirant faire réaliser des travaux en vue de l’assainissement d’une opération privée doit adresser à la collectivité concernée une demande à laquelle sont annexés, en trois exemplaires,un plan de situation ainsi qu’un plan des réseaux del’opération à l’échelle 1/500 ou 1/200 dûment cotéavec, en outre, un nivellement rattaché au Nivellementgénéral de la France (IGN 69).47.2. – De façon à assurer l’homogénéité des réseauxet veiller à la compatibilité des nouveaux ouvrages avecceux déjà existants ou prévus dans le programme d’ensemble d’assainissement, l’étude du réseau de collecte et de transfert interne à l’opération privée doitêtre conduite à partir des spécifications de la collectivitérelatives aux ouvrages collectifs et aux ouvragesconnexes. Dans tous les cas, l’opérateur doit se confor-mer aux dispositions prévues par l’instruction interministé-rielle 77-284 du 22 juin 1977 relative aux réseaux d’assainissement des agglomérations, la norme EN 752et le fascicule 70 du CCTG.L’étude comprend notamment :– diamètre et tracé des conduites accompagnés desnotes de calculs les justifiant ;– nombre et emplacements des regards, chasses, etc. ;– type de canalisations, fournitures diverses, etc. ;– profondeurs, type de remblais et objectifs de compa-cité.Elle est soumise au service d’assainissement pour obte-nir l’autorisation de raccordement de l’opération.47.3. – Les contrôles de réception sont conformes auxpréconisations de l’arrêté du 22 juin 2007 et sont à lacharge de l’opérateur.47.4. – Les dispositions suivantes sont nécessairementprises en considération lors de l’établissement de l’étude


et lors de la réalisation des travaux. Elles concernent lesspécifications de la collectivité relatives aux ouvragescollectifs et aux ouvrages connexes. Commentaire : Les rédacteurs du présent documentn’avaient pas vocation d’en proposer une rédaction.

Article 48 – Conditions d’intégration au domaine public48.1. – Lorsque les installations susceptibles d’être inté-grées au domaine public sont réalisées à l’initiatived’opérateurs privés, la collectivité fixe les conditions deleur prise en charge au moyen de conventions concluesavec ces derniers.48.2. – Les termes de cette convention doivent prévoir :48.2.1. – La fourniture de quatre exemplaires des plansde récolement conformes à l’exécution des ouvrages,dont un reproductible. Ce document à l’échelle 1/500ou 1/200 doit être établi avec mentions des coordon-nées de l’entreprise et légende. De plus, il comprend lerepérage de tous les regards et branchements parti -culiers, les diamètres et la nature des canalisations, lesdispositions particulières qui ont éventuellement été priseslors de la pose, l’altitude Nivellement général de laFrance (IGN 69) sur chaque tampon et radier de cunette.48.2.2. – La réalisation des opérations techniques préa-lables à la réception par des opérateurs extérieurs ou externes au moyen d’essais d’étanchéité, d’inspectionsvisuelles, de contrôles de compactage conformémentaux préconisations de l’arrêté du 22 juin 2007 et la fourniture des rapports correspondants.

Article 49 – Contrôle des réseaux privés49.1. – Même sans perspective immédiate de rétroces-sion des ouvrages, le service d’assainissement se réservele droit de contrôler la conformité de l’exécution des réseaux privés par rapport aux règles de l’art, ainsi quecelle des branchements définis au présent règlement.49.2. – Dans le cas où des désordres seraient consta-tés par le service d’assainissement, la mise en confor-mité serait effectuée par l’opérateur, le propriétaire oul’ensemble des copropriétaires. Sinon, le service d’as-sainissement pourra se substituer à ces derniers, agissantalors à leurs frais et risques, conformément à l’article L. 1331-6 du Code de la santé publique.Article 50 – Raccordement et règlement des travauxsous le domaine public50.1. – Les travaux de raccordement du collecteurprincipal de l’opération au réseau public sont exécutés,aux frais du pétitionnaire, par l’entreprise qui réalise le

réseau privé, sous réserves de l’autorisation et du contrôledu service d’assainissement.50.2. – Le raccordement se fera obligatoirement sur unregard existant ou à créer.50.3. – La demande de raccordement sera faite parécrit par l’opérateur au service d’assainissement.50.4. – Dans l’hypothèse où l’opérateur ne se confor-merait pas à ces obligations, la collectivité de XXXXXXse réserve le droit de refuser, voire d’obturer le raccor-dement.50.5. – Il est vivement recommandé aux opérateurs deprendre préalablement contact avec le service d’assainis-sement lors de l’étude des réseaux de leurs projets.50.6. – L’opérateur devra informer par écrit le serviced’assainissement de l’ouverture du chantier au moinsquinze jours à l’avance, cela afin qu’il soit possible decontrôler les travaux durant leur exécution et de procé-der aux essais.50.7. – Avant la réalisation de tranchées sous le domaine public, il appartient :– au pétitionnaire : d’en informer le gestionnaire (État,conseil général ou collectivité) un mois au moins avantle début des travaux en vue de l’obtention d’une autori-sation de voirie par l’autorité compétente, et de faire sonaffaire de l’affichage des arrêtés de voirie et de la signalisation de chantier ;– au gestionnaire de la voirie : de définir les déviationséventuelles.50.8. – Les réfections provisoires et définitives des trottoirs et chaussées sont à la charge du pétitionnaire.Elles sont réalisées dans les conditions prescrites dansl’annexe jointe au présent règlement.

Article 51 – Classement dans le domaine public51.1. – Le classement de voies privées dans le domainepublic de la collectivité implique obligatoirement l’incor-poration des ouvrages d’évacuation et de traitement deseaux usées et pluviales aux réseaux publics.51.2. – Ce classement ne peut intervenir qu’aprèsconstat du bon état d’entretien desdites installations. Lecas échéant, il appartient aux opérateurs ou aux proprié-taires de la voie d’effectuer, à leurs frais, la mise enconformité et les réparations nécessaires préalablementau classement.51.3. – Jusqu’à l’intégration desdites installations dans ledomaine public, leur exploitation, entretien, renouvelle-ment, ainsi que leurs conséquences, incomberont, selonle cas, à l’opérateur ou à l’assemblée des coproprié-taires, la mission du service d’assainissement étant limitée aux ouvrages de la collectivité.




51.4. – À compter de la date de décision d’intégrationdans le domaine public, l’opérateur (ou l’assemblée descopropriétaires) sera déchargé de leur entretien, de leurrenouvellement ainsi que des conséquences pouvant résulter des incidents éventuels occasionnés par l’exis-tence des canalisations et de leurs accessoires.51.5. – Pour éviter que l’intégration dans le domaine dela collectivité n’entraîne un transfert de créances au détriment de la collectivité, cette dernière ne pourra intervenir qu’après remise par l’opérateur d’attestationsémanant des entreprises, constatant le règlement dessommes qui leur sont dues.51.6. – Les entrepreneurs ayant réalisé pour le compted’un opérateur les ouvrages pris en charge par la collectivité ne seront pas dégagés, de ce fait, des garanties qui leur incombent et en particulier de la garantie décennale (articles 1792 et 2270 du Codecivil). En cas de défaillance de l’entrepreneur respon-sable, l’opérateur assumera vis-à-vis de la collectivité laresponsabilité incombant à l’entrepreneur défaillant.

Article 52 – Réseaux raccordés aux réseaux publicsantérieurement à la date d’application du présent règlementIls devront recevoir toutes modifications utiles pour lesrendre conformes aux prescriptions du présent règlement.

Article 53 – Conséquences du raccordement sur lesréseaux publics53.1. – Les particuliers concernés par le présent chapitre sont soumis de plein droit aux autres disposi-tions du présent règlement dès que leurs installations, intégrées ou non dans le domaine public, sont raccor-dées aux réseaux publics.53.2. – Notamment, sont astreints à verser la participa-tion financière prévue par l’article 20, les propriétairesdes immeubles neufs, réhabilités, en construction, agran-dis ou ayant reçu une affectation d’habitation dont ils nebénéficiaient pas précédemment :– lorsqu’il n’y a pas eu de perception antérieure de ladite participation ;– ou à concurrence du nombre de logements ou de lasurface qui n’aurait pas été pris en compte précédem-ment dans l’assiette de cette participation.53.3. – Les prescriptions de l’alinéa 53.2 ne s’appli-quent pas :– quand une participation a déjà été exigée forfaitaire-ment de l’opérateur ;

– quand les particuliers disposaient antérieurement d’ins-tallations privées, individuelles, ou collectives, de traite-ment des eaux usées.

Chapitre VII – Infractions – PoursuitesArticle 54 – Infractions et poursuites54.1. – Les infractions au présent règlement sont consta-tées, soit par les agents du service d’assainissement, soitpar le représentant légal ou mandataire de la collecti-vité. Elles peuvent donner lieu à une mise en demeure et éventuellement à des poursuites devant les tribunaux compétents.54.2. – Si les redevances ne sont pas payées dans ledélai fixé par l’article 19.4, et si le titulaire de la conven-tion de déversement ne peut apporter la preuve du bien-fondé de sa réclamation, le service d’assainissement oule comptable du Trésor public procédera à une mise endemeure par lettre recommandée.54.3. – De plus, le service d’assainissement peut isolerle branchement par obturation de l’arrivée des eauxusées sur le regard de façade et/ou faire procéder (sila situation du titulaire de la convention le permet) à lafermeture du branchement d’eau potable de l’abonnépar le service des eaux. Le coût de ces interventions està la charge de l’abonné.54.4. – Les frais de relance par lettre recommandéevisée à l’alinéa 54.2 sont à la charge du titulaire de la convention. Ils sont fixés forfaitairement à 15 % dumontant de l’abonnement annuel.54.5. – Les frais de recouvrement engagés par le Comp-table public sont également à la charge du titulaireconcerné.

Article 55 – Déversements non réglementaires55.1. – Lorsque le service d’assainissement constate desdéversements non réglementaires provenant d’installa-tions intérieures non conformes, il met en demeure leurauteur d’aménager lesdites installations dans un délaimaximum de deux mois.55.2. – Si, après ce délai, la qualité des effluents rejetésn’est toujours pas correcte, le service d’assainissementpeut procéder à l’isolement du branchement aux frais dutitulaire de la convention de déversement.55.3. – Lorsqu’un déversement non réglementaire troublegravement, soit l’évacuation des eaux usées, soit leurtraitement dans les ouvrages d’épuration, ou porte atteinte à la sécurité du personnel d’exploitation, le service d’assainissement peut mettre en demeure parlettre recommandée son auteur de cesser tout déverse-




ment irrégulier dans un délai inférieur à 48 heures. Lesfrais de mise en demeure sont à la charge du titulaire dela convention de déversement. Ils sont fixés forfaitai -rement à 15 % du montant de l’abonnement annuel.55.4. – Si cette mise en demeure n’est pas suivie d’effet,le service d’assainissement procède à l’isolement dubranchement ou fait procéder à la fermeture du branche-ment d’eau potable de l’abonné par le service des eaux.Le coût de ces interventions est à la charge de l’abonné.

Article 56 – Voies de recours des titulaires de convention56.1. – En cas de faute du service d’assainissement, letitulaire qui s’estime lésé peut saisir les tribunaux civilscompétents pour connaître des différends entre les usagers d’un service public industriel et commercial etce service, ou les tribunaux administratifs si le litige portesur l’assujettissement à la redevance d’assainissement oule montant de celle-ci.56.2. – Préalablement à la saisie des tribunaux, le titu-laire peut adresser un recours gracieux à l’élu local dela collectivité responsable de l’organisation du service.

Article 57 – Mesures de sauvegarde en cas de non-respect des conventions de déversement57.1. – En cas de non-respect des conditions définiesdans les conventions de déversement passées entre leservice d’assainissement et les établissements industrielstroublant gravement, soit l’évacuation des eaux usées,soit le fonctionnement des ouvrages d’épuration, ou portant atteinte à la sécurité du personnel d’exploitation,la réparation des dégâts éventuels et du préjudice subipar le service est mise à la charge du signataire de laconvention. Le service d’assainissement pourra mettre en demeure le titulaire de la convention, par lettre recommandée avec accusé de réception, de cesser tout déversement irrégulier dans un délai inférieur à 48 heures.

57.2. – En cas d’urgence, ou lorsque les rejets sont denature à constituer un danger immédiat, le branchementpeut être obturé sur le champ par un agent du serviced’assainissement.

Chapitre VIII - Dispositions d’applicationArticle 58 – Date d’applicationLe présent règlement entre en vigueur six mois aprèsl'adoption par la collectivité compétente ; dans cet intervalle de temps, il est transmis à la préfecture et porté à la connaissance des usagers du service par un envoi par courrier à tous les abonnés. Le règlement dela facture suivant cet envoi vaudra approbation du règlement.Tout règlement antérieur est abrogé de ce fait à comp-ter de l'entrée en vigueur du présent règlement.

Article 59 – Modification du règlementDes modifications au présent règlement peuvent être décidées par la collectivité et adoptées selon la mêmeprocédure que celle suivie par le présent règlement.Dans les six mois précédant leur mise en application,ces modifications seront portées à la connaissance desusagers du service par un envoi par courrier à tous lesabonnés. Le règlement de la facture suivant cet envoivaudra approbation des modifications.

Article 60 – Clauses d’exécutionLe président de la collectivité compétente et les maires,les agents du service d’assainissement habilités à ceteffet, ainsi que le trésorier principal, en tant que de besoin, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, del’exécution du présent règlement.Délibéré et voté par le Conseil XXXXX de XXXXXX danssa séance du XXXXX.

Annexe : Prescriptions et règlements en vigueur

Textes de référence• Code de la santé publique• Code général des collectivités territoriales• Code civil• Règlement sanitaire départemental• Arrêté du 22 juin 2007 relatif à la collecte, au trans-port et au traitement des eaux usées des agglomérationsd'assainissement.

Circulaire du 15 février 2008 ayant pour objet les instructions pour l’application de l’arrêté interminis térieldu 22 juin 2007 relatif à la collecte, au transport, autraitement des eaux usées des agglomérations d’assai-nissement ainsi qu’à la surveillance de leur fonctionne-ment et de leur efficacité et aux dispositifs d’assainisse-ment non collectif, recevant une charge brute de pollu-tion organique supérieure à 1,2 kg/j de demande



biologique en oxygène (DBO). Instructions applicablesà l’assainissement collectif.Commentaire technique de l’arrêté du 22 juin 2007 ence qui concerne l’assainissement collectif (version actua-lisée du 9 avril 2009).• Fascicule 70 (arrêté du 17 septembre 2003).• « Guide d’application du Fascicule 70 Titre I », TechniquesSciences Méthodes 2006 ; n° 3.• La ville et son assainissement, principes, méthodes etoutils pour une meilleure intégration dans le cycle del’eau, Certu CD Rom réf.10-20 (juin 2003).• « Guides techniques pour la réception des réseauxd’assainissement neufs par les organismes accréditésCofrac », Techniques Sciences Méthodes 2005 ; n° 9.

Principales normes• NF P 16-341. Évacuations, assainissement – Tuyauxcirculaires en béton armé et non armé pour réseaux d'as-sainissement sans pression – Définitions, spécifications,méthodes d'essais, marquage, conditions de réception(novembre 1990).• NF EN 124. Dispositifs de couronnement et de ferme-ture pour les zones de circulation utilisées par les piétonset les véhicules – Principes de construction, essais types,marquage, contrôle de qualité (novembre 1994).• NF EN 1091. Réseaux d'assainissement sous vide àl'extérieur des bâtiments (juin 1997).• NF EN 1671. Réseaux d'assainissement sous pression à l'extérieur des bâtiments (octobre 1997).• NF EN 476. Prescriptions générales pour les compo-sants utilisés dans les réseaux d'évacuation, de branche-ment et d'assainissement à écoulement libre (novembre1997).• NF EN 1610. Mise en œuvre et essai des branche-ments et collecteurs d'assainissement (décembre 1997),en révision.• NF EN 1295-1. Calcul de résistance mécanique descanalisations enterrées sous diverses conditions decharge – Partie 1 : prescriptions générales (mars 1998).• NF P 16-351. Plastiques – Systèmes de canalisationsen plastique pour drainage enterré – Spécifications pourle génie civil (juillet 1998).• NF EN 12889. Mise en œuvre sans tranchée et essaides branchements et collecteurs d'assainissement (mai2000).• NF EN 12056-4. Réseaux d'évacuation gravitaire àl'intérieur des bâtiments – Partie 4 : stations de relevaged'effluents – Conception et calculs (novembre 2000).

• NF EN 12613. Dispositifs avertisseurs à caractéris-tiques visuelles, en matière plastique, pour câbles et canalisations enterrés (février 2002).• NF EN 13508-1. État des réseaux d'évacuation etd'assainissement à l'extérieur des bâtiments – Partie 1 :exigences générales (mai 2004), en révision.• NF EN 13508-2. État des réseaux d'évacuation etd'assainissement à l'extérieur des bâtiments – Partie 2 :système de codage de l'inspection visuelle (août 2011).• NF P98-332. Chaussées et dépendances – Règles dedistance entre les réseaux enterrés et règles de voisinageentre les réseaux et les végétaux (février 2005).• NF EN 858-1. Installations de séparation de liquideslégers (par exemple hydrocarbures) – Partie 1 : principespour la conception, les performances et les essais, lemarquage et la maîtrise de la qualité – (novembre2002), amendement A1 de février 2005.• NF EN 858-2. Installations de séparation de liquideslégers (par exemple hydrocarbures) – Partie 2 : choixdes tailles nominales, installation, service et entretien(août 2003).• NF P16-451-1/CN. Installations de séparation de liquides légers (par exemple hydrocarbures) – Partie 1/CN :principes pour la conception, les performances et les es-sais, le marquage et la maîtrise de la qualité – Complé-ment national à la NF EN 858-1 (janvier 2007).• XP P16-001. Gestion et contrôle des opérations decollecte des rejets non domestiques dans les réseauxd'évacuation et d'assainissement (février 2007).• NF EN 1085. Traitement des eaux usées – Vocabu-laire (avril 2007).• XP P16-002. Glossaire Assainissement (août 2007).• NF EN 598. Tuyaux, raccords et accessoires en fonteductile et leurs assemblages pour l'assainissement – Prescriptions et méthodes d'essai (novembre 2007).• NF EN 752. Réseaux d’évacuation et d’assainisse-ment à l’extérieur des bâtiments (mars 2008).• NF EN 1401-1. Systèmes de canalisations en plastique pour les branchements et les collecteurs d'assainissement enterrés sans pression – Poly(chlorurede vinyle) non plastifié (PVC-U) – Partie 1 : spécificationspour tubes, raccords et le système (avril 2009).

Conditions de réfections des trottoirs etchaussées (pour mémoire)Pour mémoire : se reporter aux documents correspon-dant à cette thématique.

> Réhabiliation ponctuelleAvantages• Maintenance au quotidien des réseaux• Intervention immédiate• Amélioration de la capacité hydraulique du

réseau• Étanchéité des zones traitées (collecteur

branchements…)• Technique sans tranchée• Traçabilité de l’intervention (rapport d’interven-

tion papier ou numérique)

Domaines d’application & caractéristiques techniques• Intervention sur réseau de diamètres 150 à

1200 mm• Travaux préparatoires et réouverture de bran-

chements pour gainage de collecteurs• Enlèvement de protubérances de béton,

racines…• Injection sur collecteurs de diamètres 150 à

800 mm et sur branchements de 125 à 200 mm

• Manchette diamètre 150 à 1200 mm – lon-gueur 500 à 3000 mm

• Condamnation de branchements hors service

> Réhabilitation de canalisationspar chemisage continu

Avantages• Coût global largement inférieur au remplace-

ment complet de la canalisation• Temps d’intervention et gène de la circulation

réduits au minimum• Application sur de grandes longueurs• Chemisage structurant• Augmentation de la capacité hydraulique et

étanchéité du réseau (absence de joint)

Diagnostic & réhabilitation des canalisations sans tranchée

Fraisage / Pose de manchettes / Ragréage de branchements / Injection de résine / Inspection télévisée / Test à l’air de réseaux

CONTACT : Mr ROUXEL Vincent Directeur AgenceVidéo Injection- Insituform06.80.16.77.68 / 02.96.94.88.42http://www.insituform.com

Z.A. du Pont Rouge – 22440 TrémusonTéléphone : 02 96 94 88 42Fax : 02 96 94 91 26Email : [email protected]

• Résistance aux agressions chimiques• Qualité optimale de la gaine imprégnée en

usine

Domaines d’application & caractéristiques techniques• Canalisation circulaire, ovoïde, gravitaire,

pression• Diamètre 125 à 3 000 mm• Réversion à l’air ou à l’eau• Polymérisation à la vapeur ou à l’eau• Revêtements polyéthylène, polypropylène ou

polyuréthane• Résines polyester, vinylester ou époxy

> Réhabilitation de branchements

Avantages• Rénovation complète du réseau• Étanchéité totale du réseau• Structurant

Domaines d’application & caractéristiques techniques• Diamètre 100 à 400 mm pour un branchement

raccordé à un collecteur visitable• Diamètre 125 à 250 mm pour un branchement

depuis un collecteur non visitable• Top Hat pour collecteurs de diamètre 150 à

8OO mm• Revêtements polyéthylène, polypropylène ou

polyuréthane• Résines polyester, vinylester ou époxy

> Rénovation de regards

Avantages• Rénovation complète du réseau• Revêtement anti-corrosion• Étanchéité• Résistance au gel• Résistance aux chocs et à l’abrasion• Résistance à l’H2S• Amélioration de la sécurité des intervenants

dans le réseau

Domaines d’application & caractéristiques techniques• Ouvrages visitables : regards, postes de refou-

lement, chambres de relevage, cunettes…

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PUBLI-INFOS

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