rebâtir pendant la crise afin de préparer la reprise

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Discours de Patrice M. Pelletier Sommet immobilier de Montréal Version du 26 février 2009 Au cœur du commerce Rebâtir pendant la crise afin de préparer la reprise Allocution de M. Patrice M. Pelletier Président-directeur général Administration portuaire de Montréal Sommet immobilier de Montréal Le 24 mars 2009

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Discours rédigé pour M. Patrice M. Pelletier, président-directeur général de l'Administration portuaire de Montréal dans le cadre du Sommet immobilier de Montréal

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Page 1: Rebâtir pendant la crise afin de préparer la reprise

Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

Au cœur du commerce

Rebâtir pendant la crise afin de

préparer la reprise

Allocution de M. Patrice M. Pelletier

Président-directeur général

Administration portuaire de Montréal

Sommet immobilier de Montréal

Le 24 mars 2009

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

(Salutations d’usage)

Au mois d’avril dernier, certains d’entre vous se rappelleront que j’ai annoncé

un ambitieux projet de 2,5 milliards de dollars. J’ai expliqué que nous allions

augmenter sensiblement notre capacité portuaire – parce que nous sommes

présentement à pleine capacité - et que nous allions poursuivre l’entretien de

nos infrastructures. J’ai aussi proposé de créer un complexe

récréotouristique, artistique et culturel unique en son genre au terminal

maritime qui accueille chaque année des milliers de touristes. Une très belle

annonce ; une nouvelle qui a eu la particularité de rassembler et de mobiliser

nos employés, nos partenaires et les acteurs économiques de Montréal…. Et

puis, les marchés financiers se sont effondrés. J’aurais préféré un autre

scénario que celui-là.

Vous le savez, l’année 2008 s’est achevée dans un climat de déprime

économique. Rappelez-vous les grands titres des journaux. Des institutions

financières qui font faillite. Les gouvernements qui viennent à leur rescousse.

Le secteur immobilier en chute libre. Le secteur de l’automobile qui crie au

secours. Les gouvernements qui leur viennent en aide. Le marché du crédit

qui se resserre. Beau climat de déprime et de pessimisme. Tout le monde

avait à ce moment la même question sur les lèvres: quand est-ce que ça va

finir ? Je pense qu’on se pose encore la même question.

Et voilà que s’achève le premier trimestre de 2009. La récession va durer

encore combien de temps ? Certains affirment qu’au Canada, nous sommes

mieux placés que notre voisin américain, sauf que tout le monde demeure

très prudent. Il y a trop d’incertitude, trop d’inconnus dans les marchés. Et

quand on est incertain, on devient plus prudent que d’habitude :

On surveille de près nos coûts d’opération. C’est ce qu’on fait au port

de Montréal.

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

On ralentit certains projets. Oui, c’est notre cas. (À valider)

On stoppe des projets et on les reporte à des jours meilleurs. Ça, c’est

NON ; notre projet d’expansion, Vision 2020, n’a pas été mis sur le

back burner, si vous me permettez cette expression.

Vision 2020 est toujours sur nos tables de travail, bien présent. Nous n’avons

pas cessé d’y travailler depuis son annonce. Parce qu’un jour, pas trop

lointain je l’espère, la reprise économique sera là, à nos portes. En attendant

cette reprise, la question que nous devons nous poser est celle-ci :

Serons-nous prêts lorsque la reprise économique sera là ?

Au port de Montréal, nous nous sommes posé cette question et notre

réponse est sans équivoque :

Nous avons le devoir de nous préparer, DÈS MAINTENANT, pour la

reprise économique.

Cela signifie que malgré l’état des marchés financiers, malgré le

ralentissement de la consommation, nous poursuivons notre programme

d’investissement. Et le port de Montréal sera prêt lorsque les marchés

reprendront de la vigueur. Pour nous, c’est une question de responsabilité :

Responsabilité d’abord envers nos employés.

Responsabilité également envers nos partenaires et nos fournisseurs.

Responsabilité, enfin, envers Montréal, le Québec et le Canada, envers

cette société au sein de laquelle nous sommes un acteur économique

de premier plan. C’est ça le port de Montréal.

Ce n’est pas la première tempête économique que nous traversons. Je suis

retourné en arrière afin de voir comment le port a été affecté par les

soubresauts passés de l’économie.

En 1973 -74, il y a eu le krach pétrolier. Certains d’entre vous s’en

souviendront.

En 1982-83, nous avons connu une récession.

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

Puis, en 1990-1992, le monde observait avec inquiétude la Guerre du

Golf.

Enfin, il y a huit ans, en 2001, nous avons dû faire face à une autre

récession.

Or, pendant ces quatre périodes où le climat économique était incertain,

nous avons observé, chaque fois, le même phénomène : il y a eu un recul du

volume de marchandises transitant par le port, certes. Mais le recul, chaque

fois, a été étonnamment moins important qu’anticipé. Et ce qui est plus

remarquable, c’est qu’après chacune de ces périodes, la reprise a été

vigoureuse, même très vigoureuse. Après chacune de ces périodes

économiques troubles, nous avons assisté à une reprise et à une croissance

du volume des marchandises transitant par nos installations. Chaque fois le

même scénario. En ce moment, nous n’avons aucune indication que ce

scénario sera différent lorsque la reprise sera à nos portes. C’est pourquoi

nous sommes d’avis qu’il nous faut rebâtir pendant la crise pour préparer la

reprise !

(PAUSE)

L’année dernière, lors de l’annonce de notre plan d’investissement, Vision

2020, j’ai expliqué la position stratégique qu’occupe le port de Montréal.

Le port de Montréal est situé au cœur de ce que le gouvernement appelle la

Porte continentale et le Corridor commercial Québec-Ontario.

La porte continentale, c’est un élément clé du système de transport

multimodal du Canada. L’emplacement central de la Porte continentale

facilite le commerce international. La porte facilite aussi les échanges

intérieurs de même que le commerce extérieur avec les États-Unis et avec

nos autres principaux partenaires commerciaux. La porte continentale

comprend des ports, des aéroports, des installations intermodales et des

postes frontaliers stratégiques. Elle comprend aussi des infrastructures

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

routières, ferroviaires et maritimes essentielles. Ces infrastructures

permettent l’interconnexion et la pleine intégration de ce système de

transport avec les autres portes d’entrée du Canada. La Porte continentale

permet à l’Ontario et au Québec d’avoir accès à plus de 135 millions de

consommateurs dans un rayon de 1 000 kilomètres.

Le Corridor commercial Québec-Ontario, maintenant, est un corridor

hautement stratégique pour l’économie canadienne. La valeur totale du

commerce international de l’Ontario et du Québec s’élève à environ 600

milliards de dollars. Ça, c’est plus de 70 % du commerce international du

Canada.

Le port de Montréal dispose d’un avantage concurrentiel important, parce

qu’il est situé géographiquement au cœur du corridor commercial et à

proximité de l’un des plus importants marchés, l’un des plus populeux et des

plus actifs : le Midwest américain. Or, cet avantage dont je vous parle, il faut

le maintenir. On ne peut pas demeurer les bras croisés. Un des défis qui se

pose à nous est d’optimiser l’interconnectivité de tous les modes de transport

afin de satisfaire à la demande actuelle et future.

Le gouvernement fédéral a annoncé des investissements considérables dans

le développement de la Porte continentale, afin justement de maintenir notre

position concurrentielle. À notre avis, il doit accélérer le rythme de ses

investissements, dès maintenant, malgré la situation économique. Comme

nous, il doit investir pendant la crise afin de préparer la reprise.

L’Administration portuaire de Montréal est disposée à appuyer les efforts du

gouvernement fédéral, parce que notre responsabilité est claire : nous

devons investir, dès maintenant, afin de demeurer la porte d’entrée

maritime de choix sur le continent nord-américain.

(PAUSE)

Nous avons une autre responsabilité en cette période d’incertitude

économique : celle d’investir, DÈS MAINTENANT, afin de profiter de la

croissance du trafic de conteneurs qui surviendra lors de la reprise

économique. Pourquoi investir ? Je vous donne quelques raisons.

Au niveau mondial, le trafic de conteneurs a plus que doublé au cours des

quinze dernières années. PLUS QUE DOUBLÉ !

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

De plus, la croissance mondiale du trafic de conteneurs est en moyenne trois

fois supérieure au produit intérieur brut mondial. TROIS FOIS SUPÉRIEURE

AU PIB MONDIAL !

Montrez-moi un autre secteur qui connaît une telle croissance.

Et ce n’est pas tout. Tous les experts prédisent une croissance soutenue du

trafic de conteneurs sur un horizon de 12 ans. UNE CROISSANCE SOUTENUE,

en dépit du ralentissement de la croissance économique mondiale envisagée

cette année.

Au port de Montréal maintenant, le trafic de conteneurs n’a pas cessé

d’augmenter DEPUIS LES 20 DERNIÈRES ANNÉES. En 2008, la croissance

globale a été de 3,9 %. À lui seul, le trafic de conteneurs a augmenté de

8,1%, pour un total de 1 473 914 conteneurs équivalent 20 pieds (EVP). Le

début de récession que l’on connaît n’a pas empêché le port de Montréal de

battre son taux de croissance moyen des cinq dernières années. Au cours de

cette période, ce taux de croissance a été de 6,4 %. Notre croissance a

même été supérieure à celle des 10 principaux ports à conteneurs

d’Amérique du Nord.

Les conteneurs représentent le segment de marchandises le plus important

du port. Ça, je le répète souvent lorsque je présente le port de Montréal.

Autre point important : les retombées économiques du secteur des

conteneurs sont importantes pour la région. Ça, on l’oublie trop souvent. Un

conteneur, ça renferme des produits manufacturés dont la valeur à la tonne

est beaucoup plus élevée que pour les autres types de fret. Vous allez

trouver dans un conteneur : (Exemples)

En 2007, les activités du port ont généré 1,5 milliard de dollars en valeur

ajoutée, dont 1 milliard de dollars provenant directement des

conteneurs.

Vous qui êtes des gens d’affaires, des experts de l’immobilier, je vous pose la

question : avons-nous le droit de demeurer les bras croisés en ce moment en

attendant que la reprise soit là ? Avons-nous le droit de ne pas stimuler la

croissance du segment des conteneurs, alors que sa valeur ajoutée pour

l’économie locale est si élevée ? Pas besoin de me répondre, je devine ce

que vous pensez.

(PAUSE)

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

Nous exerçons une vigie des activités portuaires de nos concurrents. Ce

qu’on découvre nous met en alerte.

Les ports de la côte est américaine – nos concurrents directs - ont déjà

réalisé des investissements considérables dans leurs infrastructures

portuaires et dans leur capacité intermodale. Leur objectif, c’est d’augmenter

leur capacité et d’être prêts lorsque la reprise sera là.

Par exemple, les ports de New York, de Virginie et de Savannagh en Géorgie

ont déjà construit de nouveaux terminaux de façon à accueillir plus de

conteneurs.

Ils ont aussi investi dans leur capacité intermodale et dans le prolongement

terrestre de leurs activités. Ils ont attiré des investisseurs qui construisent

d’immenses centres de distribution, à proximité des terminaux portuaires.

Ces centres ont une importance stratégique pour les ports et voici pourquoi.

Je vous ai expliqué, il y a quelques minutes, que le trafic de conteneurs

connaît une croissance soutenue. Il faut comprendre pourquoi cette

croissance ne s’arrête pas. Premièrement, le transport maritime est le plus

économique, c’est pourquoi il est prisé par les firmes d’import-export.

Deuxièmement, plusieurs entreprises– pensez à Ikea ou à Canadian Tire -

attachent une très grande importance à la chaîne de distribution de leurs

marchandises. Leur capacité concurrentielle en dépend. Pour ces

entreprises, il est très important que leurs marchandises se rendent à

destination le plus rapidement possible. Or, le port n’est pas la destination

finale pour leurs marchandises ; elles n’y sont qu’en transit. Les

marchandises doivent repartir le plus rapidement possible vers leur

destination ultime en utilisant les modes de transport terrestre– le train et

les camions. C’est ce qu’on appelle la capacité intermodale. Les ports qui

offrent la meilleure capacité intermodale – nous sommes de ceux-là –

attirent ces entreprises.

Une fois les marchandises arrivées au port, elles doivent être réparties avant

d’être chargées sur des camions ou sur des trains. Elles le sont dans

d’immenses centres de distribution construits à proximité des ports. Des

entreprises, comme IKEA et Canadian Tire, ont saisi l’importance de

construire des centres de distribution à proximité des ports pour répartir leur

marchandise.

Pour les grands ports, il est donc essentiel d’augmenter leur capacité

intermodale afin de pouvoir attirer des centres de distribution. Nos

concurrents de la côte est américaine l’ont compris.

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

Le port de Savannagh compte sur une importante grappe de distribution de

15 millions de pieds carrés. Des sociétés telles que Home Depot, Target,

Ikea, Pier Import et Lowe’s y ont des centres de distribution.

En Virginie, on compte près de 52 centres de distribution dans les environs

du port de Norfolk. En raison de la présence de ces centres, la proportion du

trafic de conteneurs, associée à des grands détaillants tel Wal-Mart, a

augmenté de 40 %.

Je pense que vous saisissez bien tous les avantages qu’il y aurait à stimuler

la construction de centres de distribution à proximité de nos installations.

Avec de tels centres, nous pourrions :

Augmenter nos parts de marché et surtout fidéliser de grands

détaillants qui trouveraient avantage à faire venir leurs marchandises

au port de Montréal.

Des centres de distribution nous permettraient aussi d’optimiser les

coûts totaux de logistique et de transport pour nos clients, nous

rendant ainsi encore plus concurrentiels.

Voilà donc une autre raison qui nous motive à investir dès maintenant,

pendant cette période de ralentissement économique. Il y a des parts de

marché à saisir et nous avons le devoir et la responsabilité de les saisir.

(PAUSE)

Il y a une autre responsabilité, sociale, celle-là, qui nous tient à cœur ; c’est

celle de poursuivre nos investissements et notre croissance, mais en nous

appuyant sur la philosophie et sur les principes du développement durable.

C’est plus que des vœux pieux pour nous ; ce n’est pas du greenwashing,

c’est une volonté arrêtée, une valeur inscrite dans notre mission.

Vous l’ignorez peut-être, mais le transport maritime est beaucoup plus

écologique que les autres moyens de transport. Par exemple, un navire de

taille moyenne peut transporter la même quantité de marchandises que 870

camions, tout en consommant de 10 à 20 % moins d’énergie. Ça signifie

qu’au kilomètre par tonne transportée, un bateau génère dix fois moins de

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

gaz à effet de serre qu’un camion. Comparé au transport ferroviaire, le

transport maritime produit deux fois moins d’émissions polluantes.1

Nous encourageons la venue au port des navires certifiés écologiques et

sécuritaires. Ces navires peuvent transporter du vrac solide ou liquide. Ça

inclut les pétroliers. Ces navires sont certifiés Green Award. Cela signifie

qu’ils sont extra propres et extra sécuritaires.

Nous sommes aussi conscients que nos activités ont des impacts directs sur

nos voisins. Nous avons lancé l’inventaire de nos émissions afin de connaître

l’empreinte écologique que nous avons sur l’environnement. Nous examinons

comment agir, soit par des mesures d’atténuation ou de compensation. Cette

année, nous allons mettre en œuvre une approche et une politique de

développement durable. Nous avons l’intention d’examiner et d’analyser tous

nos projets sous les trois axes du développement durable, soit les aspects

économiques, sociaux et environnementaux.

L’année dernière, je disais aux Montréalais qu’avoir une conscience des

impacts environnementaux de nos activités est une chose. Les mesurer, ça

c’est une autre étape, un pas de plus vers un engagement. Je disais enfin

que corriger ou compenser les impacts que nous avons sur l’environnement,

ça, c’est vraiment s’engager de façon durable. C’est la démarche que nous

poursuivons au port de Montréal.

(PAUSE)

Malgré le ralentissement économique, le port de Montréal continue d’investir

dans les éléments de son plan stratégique. Permettez-moi de revenir sur ce

plan de plus de 2,5 milliards de dollars.

Vision 2020 – Phase 1

Vision 2020, c’est un projet d’investissement dans nos infrastructures qui

vise à augmenter notre croissance et nos parts de marché. Il est essentiel au

maintien de notre position concurrentielle sur la côte est nord-américaine.

Vision 2020, c’est surtout un projet qui vise à augmenter notre capacité en

matière de conteneurs. C’est également un plan qui touche l’entretien de nos

1 Source : Les Affaires : L’industrie maritime – L’Alliance verte établit des normes

parmi les plus exigeantes au monde; Édition du 31 janvier au 6 février 2009, page56

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

infrastructures actuelles. Enfin, ce plan nous amènera à reconstruire la gare

maritime, ce qui nous permettra de développer l’attrait touristique du quai

Alexandra et de promouvoir le quartier du Vieux-Montréal en façade du

fleuve.

Notre projet d’expansion des conteneurs est scindé en quatre phases.

PHASE 1

La première phase est rendue nécessaire et urgente parce que nous sommes

déjà à pleine capacité. Ça presse. Nous avons donc commencé à optimiser

nos infrastructures actuelles. Nous poursuivons deux objectifs principaux :

accroître notre efficacité opérationnelle et augmenter immédiatement notre

capacité à recevoir plus de conteneurs et autres marchandises. C’est le

moyen le plus rapide et le moins coûteux pour assurer nos besoins de

capacité à court terme.

Nous avons amorcé cette phase en 2005 et depuis, les travaux avancent très

bien. Jusqu’à maintenant, nous avons investi ?$. Cette phase prendra fin en

2011 et nous permettra de recevoir 400 000 conteneurs de plus (1,6 à 2M

EVP).

Phase 2

La phase 2, maintenant, consiste à réaménager certains terrains afin

d’exploiter au maximum chaque mètre carré pour l’entreposage des

marchandises.

La phase 2 est déjà en marche : le secteur Hochelaga – Viau est directement

touché, c'est-à-dire là où nous entreposons le vrac en ce moment. Nous

sommes à réaménager les jetées Laurier et Tarte, situées un peu à l’Ouest

du terminal Racine, afin d’y aménager un terminal de vrac plus performant et

plus respectueux pour l’environnement.

À la fin de ces travaux, soit vers 2011, notre capacité passera de 2 millions

EVP à 2,5 millions EVP.

Phase 3

Expansion, c’est le mot d’ordre de la phase 3. Elle nous amènera à construire

un nouveau terminal sur des terrains qui nous appartiennent déjà, soit à

Montréal-Est ou à Contrecoeur.

Cette phase nous permettra de recevoir un million de conteneurs de plus d’ici

2014-2016. Notre capacité passera ainsi de 2,5 à 3,5 millions de conteneurs

EVP.

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

Phase 4

La dernière phase, également une phase d’expansion, nous permettra

d’étendre encore plus nos installations. Le lieu et la date dépendront de

l’évolution de la première phase d’expansion.

Et puis il y a Alexandra. Avez-vous déjà vu ce terminal maritime où arrivent

des milliers de touristes chaque année ? C’est vieux; c’est gris; c’est pas la

meilleure image de Montréal que nous voulons donner aux touristes.

Le réaménagement du quai Alexandra est la première étape d’un grand

projet qui sera entrepris avec les secteurs publics et privés. Nous visons à

redévelopper ce site touristique pour en faire une infrastructure de classe

mondiale et un attrait majeur pour le cœur de Montréal.

Ce plan, je vous le répète, est bien vivant. Nous y travaillons activement

parce que, comme je vous l’ai dit à plusieurs reprises : c’est maintenant

qu’il nous faut investir pour être prêts lorsque la reprise sera à nos

portes.

(PAUSE AVANT DE CONCLURE)

Messieurs, mesdames, nous sommes tous responsables du développement

de notre économie locale et de l’accroissement de notre richesse collective.

Tantôt, je vous disais que le port de Montréal est un générateur de valeur

ajoutée à hauteur de 1,5 milliard de dollars. Lorsque nous aurons réalisé

notre plan stratégique, en 2020, c’est 3,4 milliards de dollars de

retombées économiques qu’encaissera notre économie locale. 3,4

MILLIARDS DE DOLLARS.

Le port de Montréal c’est aussi 18 000 emplois, maintenant. Lorsque nous

aurons complété notre expansion, lorsque nous aurons gagné des parts de

marché, c’est environ 41 000 emplois qui seront directement reliés au port

de Montréal.

Enfin, la croissance du port, la construction des infrastructures des phases I,

II et III permettront, à elles seules, de générer 740 millions de dollars en PIB

ainsi que 10 000 emplois supplémentaires.

Voilà donc trois raisons qui justifient amplement que nous fassions front

commun, que nous unissions nos efforts pour combattre la morosité et le

pessimisme qui risquent de nous envahir en raison du climat économique

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Discours de Patrice M. Pelletier – Sommet immobilier de Montréal – Version du 26 février 2009

actuel. C’est plus qu’une occasion qui nous est offerte. C’est notre

responsabilité en tant qu’acteurs économiques. C’est notre rôle à tous en

tant que créateurs de richesse.

C’est notre rôle.

C’est notre responsabilité.

Et j’ajouterais que c’est une responsabilité très stimulante.

Merci de votre attention.