ravel daphnis et chloe - idagio · 2019. 3. 26. · la musique y scintille, vibre, étincelle,...
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LA VALSE
COMPLETE BALLET
ORCHESTREET CHŒURSDE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
RAVEL
DAPHNIS ET CHLOE
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DAPHNIS ET CHLOÉ
Première partie
1 Introduction (2:57)
2 Danse religieuse (4:45)
3 Danse des jeunes filles (3:28)
4 Danse grotesque de Dorcon (1:47)
5 Danse légère et gracieuse de Daphnis (4:01)
6 Danse de Lyceion (2:21)
7 Bruits d’armes. Enlèvement de Chloé (1:44)
8 Nocturne. Danse lente et mystérieuse
des Nymphes. Apparition de Pan (5:11)
Deuxième partie
9 Interlude (2:48)
10 Au camp de pirates : Danse guerrière.
Bryaxis ordonne d’amener la captive (4:44)
11 Danse suppliante de Chloé (2:58)
12 Bryaxis veut l’entraîner (2:44)
Troisième partie
13 Lever du jour (5:01)
14 Pantomime (Les amours de Pan et Syrinx) (6:30)
Frédéric Chatoux flûte solo
15 Danse générale (Bacchanale) (4:43)
16 LA VALSE (12:30)
tt 68:35
MAURICE RAVEL 1875-1937
DAPHNIS ET CHLOÉBallet en un acte
LA VALSEPoème chorégraphique
ORCHESTREET CHŒURSDE L’OPÉRA NATIONALDE PARIS
PHILIPPE JORDAN
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Les enregistrements de l’intégrale de Daphnis et Chloé
de Maurice Ravel sont rares. Celui que nous proposons
est d’autant plus précieux, je crois, qu’il contient en
creux toute l’expérience accumulée lors des onze
représentations du ballet de Benjamin Millepied que
nous avons données à l’Opéra Bastille au printemps
2014. Diriger cette partition à la tête de l’Orchestre et
des Chœurs de l’Opéra national de Paris a toujours
été pour moi un objectif depuis mon arrivée en France.
L’expérience que j’ai vécue lors de la préparation et lors
des représentations de ce ballet m’a beaucoup appris.
Elle m’a notamment permis d’imaginer une dramaturgie
qui m’a été très utile pour définir mon propre parcours
dans cette partition afin de réussir par la musique
à raconter l’histoire des personnages de Daphnis et
Chloé (que je suis ravi de voir publier dans le livret
afin de permettre à chacun d’entreprendre son voyage
imaginaire sur les terres grecques). Cette œuvre est
non seulement la plus longue, mais elle est sans doute
la plus extraordinaire de Maurice Ravel. Je n’oublie
pas les chefs-d’œuvre que sont La Valse ou Boléro,
mais l’importance de la composition, la construction,
le raffinement extrême, la richesse de l’orchestration,
l’utilisation originale des chœurs font de Daphnis et
Chloé une réussite exceptionnelle. Et je tiens encore à
souligner une autre de ses qualités : sa lumière. Il y a ici
une évocation merveilleuse de la lumière de la Grèce,
une Grèce à la fois réelle et sublimée, une idée de la
Grèce traduite en musique, l’Antiquité rêvée par Ravel.
La musique y scintille, vibre, étincelle, chatoie. On y
ressent une « joie de vivre » unique pour reprendre
le titre du tableau célèbre de Matisse.
À Daphnis et Chloé, j’ai voulu associer pour cet
enregistrement sa merveilleuse Valse. Comme on le
sait, Ravel souhaitait rendre un hommage aux valses
viennoises, témoignages émouvants pour lui d’un
monde à jamais perdu, un monde d’avant la catastrophe
de la Première Guerre mondiale. Tout comme pour
Daphnis et Chloé d’ailleurs, Ravel a créé avec sa Valse
un véritable poème symphonique qui devait avoir
initialement Vienne pour titre. Composée après 1918,
cette œuvre porte en elle le fantôme d’un Empire
disparu, elle est comme un songe merveilleux et fragile
d’une forme de candeur et d’insouciance que nous
pourrions entrapercevoir à travers le brouillard des
pires cataclysmes. Avec cette Valse nous dansons sur
un volcan qui n’est pas encore éteint, qui menace même
de se réveiller. L’abîme est sous nos pieds. C’est dans
cet esprit, je pense, que Ravel a composé cette merveille.
C’est une forme de « requiem » d’autant plus boule -
versant qu’il prend la forme enchanteresse de la valse.
Philippe Jordan, 2015
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DAPHNIS ET CHLOÉ
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RAVEL : DAPHNIS ET CHLOÉLA VALSE
C’est au danseur et chorégraphe Michel Fokine que l’on
doit l’idée de tirer un ballet des « Amours pastorales de
Daphnis et Chloé », de Longus (poète grec du iie siècle
après J.C.). Diaghilev, directeur des Ballets russes,
s’enthousiasme pour le projet, passe commande de
la musique à Ravel, qui se met au travail dès 1909.
Une première version terminée en mai 1910 se verra
plusieurs fois remaniée, suscitant quelques conflits
entre le compositeur et Diaghilev. Les discussions sont
également très vives entre Michel Fokine et Diaghilev,
en désaccord au sujet de la chorégraphie. Ravel révise
l’argument du ballet, dont il met au point le canevas
final. L’action se déroule dans un pay sage pastoral et
comporte trois grandes scènes. Le berger Daphnis aime
Chloé ; survient un groupe de pirates qui enlèvent
Chloé, sauvée par l’intervention du dieu Pan. Les
amants réunis miment l’histoire de Pan et de la nymphe
Syrinx, l’œuvre se terminant par une danse générale.
Un premier concert d’extraits symphoniques est donné
aux Concerts Colonne le 2 avril 1911, dirigé par Gabriel
Pierné, avec un accueil mitigé. La première de la version
intégrale choré graphiée a lieu, sous la direction musicale
de Pierre Monteux, le 8 juin 1912 au Théâtre du
Châtelet, dans une chorégraphie de Fokine, décors
et costumes de Léon Bakst. Nijinsky danse Daphnis,
Tamara Karsavina, Chloé.
L’accueil du public et de la presse est médiocre.
Pierre Lalo, pour Le Temps, éreinte l’œuvre et Vincent
d’Indy mentionne « des holocaustes de frottis bizarres
dont l’utilité musicale ne paraît point flagrante ». Le
critique musical Henry Gauthier-Villars, dit « Willy »,
en revanche, s’enflamme pour un « orchestre de rêve ».
Le 29 mai 1913, la représentation de Daphnis et Chloé
au Théâtre des Champs-Élysées pâtit du couplage avec
la création (fort tumultueuse, on le sait) du Sacre du
printemps de Stravinsky, au profit (paradoxal) de ce
dernier. Quant à l’idée d’inscrire des chœurs dans
la partition, elle provoque de violents conflits entre
Ravel et Diaghilev, qui n’en voit pas l’utilité et la juge
inadaptée au projet. Il prie donc Ravel d’écrire une
autre version, sans les chœurs. Ravel s’exécute, mais
demande expressé ment que la version originale soit
conservée pour les grandes productions. Diaghilev,
cependant, passe outre pour la présentation
londonienne de Daphnis au Théâtre de Drury Lane
le 9 juin 1914, provoquant la fureur du compositeur.
Les relations se détériorent également entre Fokine et
Diaghilev, celui-ci jugeant le travail de Fokine désuet
et lui préférant les innovations de Nijinsky. Fokine,
outré par ce désaveu d’une œuvre dont l’idée lui
revient, rompt avec les Ballets russes. L’œuvre entre
au répertoire de l’Opéra de Paris le 20 juin 1921 et
connaît enfin le succès.
« Mon intention, écrit Ravel dans son Esquisse
autobiographique, était de composer une vaste fresque
musicale, moins soucieuse d’archaïsme que de fidélité
à la Grèce de mes rêves qui s’apparente assez volontiers
à celle qu’ont imaginée et dépeinte les artistes français
du xviiie siècle. » Cette symphonie choré graphique 4
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avec chœurs est tout à la fois un ballet, voyant se
succéder des rythmes de danse contrastés, et une ample
symphonie, unifiée, écrit Ravel, « au moyen d’un petit
nombre de motifs dont les développements assurent
l’homogénéité symphonique de l’ouvrage ». Le com -
positeur répondait en cela à l’idée originelle de Fokine
de remplacer les « numéros » du ballet classique par
une musique et une action continues.
L’effectif instrumental imaginé par Ravel pour
Daphnis et Chloé est généreux : cuivres par quatre,
percussions étoffées, présence d’un éoliphone (machine
à vent). La magie de cette partition tient d’abord à la
subtilité de l’orchestration et à l’invention dans le
déploie ment de l’espace sonore. Les effets impression -
nistes du tout début, dans le registre grave, l’archaïsme
des harmonies – pour évoquer une Antiquité grecque
rêvée ? – laissent émerger progressivement des chants,
comme si l’œil, contemplant un tableau abstrait, était
soudainement attiré par un motif figuratif… Tout
semble fait pour captiver l’auditeur par la magie d’une
très riche fresque sonore. Les cordes en sourdine pour
le Nocturne, les effets vibratoires des trilles, l’étrangeté
des glissandi dans la nuance pianissimo : c’est là l’une
des séquences les plus fascinantes de tout le ballet.
Quant au célèbre Lever du jour, avec ses étrangetés
instrumen tales, sa magie orchestrale, rappelant les
partitions d’un Rimski-Korsakov, d’un Borodine, d’un
Richard Strauss, il captive par sa dramaturgie. « C’est
un sacre, a écrit le musicologue Christian Goubault,
une épi phanie ; on croirait revivre au Jardin d’Eden ».
Et la Danse générale qui clôt le ballet procure à Ravel
l’occasion d’une superbe exaltation orchestrale –
rutilance de l’orchestration et rythmes très favorables
au mouvement chorégraphique.
La date de composition de La Valse (1919/1920) n’est
pas anodine : faire référence, peu après la fin de la
Première Guerre mondiale, à l’un des ingrédients les
plus dérisoires du règne des Habsbourg prend son
sens le plus virulent. Hommage aux Strauss, bien sûr,
mais aussi composition foncièrement énigmatique,
où la jubilation du oum-pa-pa semble menacée par
l’inquiétude d’une musique rien moins que festive.
La partition indique : « Des nuées tourbillonnantes
laissent entrevoir par éclaircies des couples de valseurs.
Elles se dissipent peu à peu : on distingue une immense
salle peuplée d’une foule tournoyante. La scène
s’éclaire progressivement. La lumière des lustres éclate
au fortissimo. Une cour impériale vers 1855. » Comme
en un rêve de valse, les contrebasses divisées dessinent,
dans le flou et les limbes, une esquisse de thème à trois
temps, la recouvrant d’emblée pour la laisser émerger
à nouveau. Toute l’introduction, d’une extraordinaire
étrangeté, se déroule ainsi comme un conflit fanto -
matique entre la pulsation de la valse cherchant à
s’imposer et son annulation réitérée par des trémolos
de cordes, fusées chromatiques des vents et traits
de harpes.
L’œuvre est en deux parties : deux grands
crescendos imposant progressivement la vitalité des
thèmes de valse, à partir du chaos. Ravel y instaure
une fascinante ambiguïté entre la brillance d’une valse5
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viennoise et le déni suggéré par les déchirements
de l’orchestration et ses effets quasi terrifiants. La
découvrant présentée à deux pianos en avril 1920,
Diaghilev eut ces mots : « Ravel, c’est un chef-d’œuvre,
mais ce n’est pas un ballet. C’est la peinture d’un
ballet ». Malgré la pertinence de cette remarque, ou à
cause d’elle, La Valse signa la fin des relations entre
les deux artistes, ce qui ne l’empêcha nullement de
connaître une brillante carrière…
Hélène Pierrakos, 2015
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DAPHNIS ET CHLOÉ
Première partie. Une prairie à la lisière d’un bois sacré.
Au fond, des collines. À droite, une grotte, à l’entrée
de laquelle, taillées à même le roc, sont figurées trois
Nymphes, d’une sculpture archaïque. Un peu vers le
fond, à gauche, un grand rocher affecte vaguement la
forme du dieu Pan. Au second plan, des brebis paissent.
Une après-midi claire de printemps. Au lever du rideau,
la scène est vide.
1 Entrent des jeunes gens et des jeunes filles, portant
des corbeilles de présents destinés aux Nymphes. Peu à
peu la scène se remplit. La foule s’incline devant l’autel
des Nymphes. Les jeunes filles entourent les socles de
guirlandes.
2 Danse religieuse. Tout au fond l’on découvre
Daphnis précédé de ses troupeaux. Chloé le rejoint.
Ils s’acheminent vers l’autel et disparaissent à un
tournant. Daphnis et Chloé entrent au premier plan
et viennent se prosterner devant les Nymphes. La
danse s’interrompt. Émotion douce à la vue du couple.
3 Les jeunes filles attirent Daphnis et l’entourent
de leurs danses. Chloé ressent les premières atteintes
de la jalousie. À ce moment, elle est entraînée dans la
danse des jeunes gens. Le bouvier Dorcon se montre
particulièrement entreprenant. Daphnis à son tour
semble dépité. Danse générale. À la fin de la danse
Dorcon veut embrasser Chloé. Innocemment elle
prête la joue. Mais d’un geste brusque Daphnis écarte
le bouvier et s’approche tendrement de Chloé. Les
jeunes gens s’interposent. Ils se placent devant Chloé
et éloignent doucement Daphnis. L’un d’eux propose
un concours de danse entre Daphnis et Dorcon. Un
baiser de Chloé sera le prix destiné au vainqueur.
4 Danse grotesque de Dorcon. La foule imite
ironiquement les gestes gauches du bouvier, qui
termine sa danse au milieu d’un rire général.
5 Danse légère et gracieuse de Daphnis. Tous invitent
Daphnis à recevoir la récompense. Dorcon s’avance
aussi, mais il est chassé par la foule qui l’accompagne
de rires bruyants. Les rires s’interrompent devant le
groupe radieux que forment Daphnis et Chloé enlacés.
La foule se retire emmenant Chloé. Daphnis reste,
immobile, comme en extase. Puis il se couche à plat
ventre sur l’herbe, la figure dans ses mains.
6 Lyceion entre. Elle aperçoit le jeune pâtre,
s’approche, lui soulève la tête en lui mettant les mains
devant les yeux. Daphnis croit à une espièglerie de
Chloé. Mais il reconnaît Lyceion et veut s’éloigner.
Lyceion danse. Comme par mégarde elle laisse tomber
un de ses voiles. Daphnis le ramasse et le lui repose sur
les épaules. Ironique, elle reprend sa danse qui, plus
langoureuse, s’anime jusqu’à la fin. Un autre voile
glisse à terre qui est de nouveau relevé par Daphnis.
Dépitée, elle s’enfuit, moqueuse, laissant le jeune
berger très troublé.7
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7 L’on perçoit des bruits d’armes, des cris de guerre
qui se rapprochent. Au second plan, des femmes
traversent la scène, poursuivies par les pirates. Daphnis
songe à Chloé, peut-être en danger, et sort précipitam -
ment pour la secourir. Chloé accourt, éperdue,
cherchant un abri. Elle se jette devant l’autel des
Nymphes, implorant leur protection. Un groupe de
brigands fait irruption, aperçoit la jeune fille et l’enlève.
Daphnis entre cherchant Chloé. Il découvre à terre une
sandale qu’elle a perdue dans la lutte. Fou de désespoir,
il maudit les divinités qui n’ont su protéger la jeune fille
et tombe évanoui, à l’entrée de la grotte.
8 Une lumière irréelle enveloppe le paysage. Une
petite flamme brille soudain sur la tête d’une des
statues. La nymphe s’anime et descend de son piédestal.
La deuxième nymphe. La troisième nymphe. Elles
se concertent et commencent une danse lente et
mystérieuse. Elles aperçoivent Daphnis. Elles se
penchent et essuient ses larmes. Elles le raniment et
le conduisent vers le rocher. Elles invoquent le dieu
Pan. Peu à peu la forme du dieu se dessine. Daphnis
se prosterne suppliant. Tout s’éteint.
Deuxième partie
9 Derrière la scène, on entend des voix, très
lointaines d’abord. Des appels de trompes au loin.
Les voix se rapprochent.
Une lueur sourde. On est au camp des pirates. Côte
très accidentée. Au fond, la mer. À droite et à gauche,
perspective de rochers. Une trirème se découvre, près de
la côte. Par endroits, des cyprès. On perçoit les pirates,
courant çà et là, chargés de butin. Des torches sont
apportées, qui finissent par éclairer violemment la scène.
10 [Danse guerrière]. Bryaxis ordonne d’amener la
captive. Chloé, les mains liées, est trainée par deux
pirates. Bryaxis lui ordonne de danser.
11 Danse suppliante de Chloé. Elle tente de fuir. On
la ramène avec violence. Désespérée, elle reprend sa
danse. De nouveau, elle essaie de s’échapper. Elle est
encore ramenée. Elle s’abandonne au désespoir, pensant
à Daphnis.
12 Bryaxis veut l’entraîner. Elle supplie. Le chef
l’emporte triomphant. Soudain l’atmosphère semble
chargée d’éléments insolites. Par endroits, allumés
par des mains invisibles de petits feux s’allument. Çà
et là, des êtres fantastiques rampent ou sautillent. Les
chèvre-pieds surgissent de toutes parts et entourent les
brigands. La terre s’entrouvre. Formidable, l’ombre
de Pan se profile sur les montagnes du fond, dans un
geste menaçant. Tous fuient, éperdus.
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Troisième partie. Le décor semble se fondre. Il est
remplacé par le paysage de la première partie à la fin
de la nuit.
13 Aucun bruit que le murmure des ruisselets amassés
par la rosée qui coule des roches. Daphnis est toujours
étendu devant la grotte des Nymphes. Peu à peu le
jour se lève. On perçoit des chants d’oiseaux. Au loin,
un berger passe avec son troupeau. Un autre berger
traverse le fond de la scène. Entre un groupe de pâtres
à la recherche de Daphnis et Chloé. Ils découvrent
Daphnis et le réveillent. Angoissé, il cherche Chloé du
regard. Elle apparaît enfin, entourée de bergères. Ils se
jettent dans les bras l’un de l’autre. Daphnis aperçoit
la couronne de Chloé. Son rêve était une vision
prophétique : l’inter vention de Pan est manifeste.
14 Le vieux berger Lammon explique que, si Pan a
sauvé Chloé, c’est en souvenir de la nymphe Syrinx,
dont le dieu fut épris autrefois. Daphnis et Chloé
miment l’aventure de Pan et de Syrinx. Chloé figure
la jeune nymphe errant dans la prairie. Daphnis/Pan
apparaît et lui déclare son amour. La nymphe le
repousse. Le dieu devient plus pressant. Elle disparaît
dans les roseaux. Désespéré, il arrache quelques tiges,
en forme une flûte et joue un air mélancolique. Chloé
réapparaît et figure, par sa danse, les accents de la flûte.
La danse s’anime de plus en plus et, dans un tournoie -
ment éperdu, Chloé tombe dans les bras de Daphnis.
15 Devant l’autel des Nymphes, il jure sa foi sur deux
brebis. Entre un groupe de jeunes filles costumées
en bacchantes, agitant des tambourins. Daphnis et
Chloé s’enlacent tendrement. Un groupe de jeunes
hommes envahit la scène. Joyeux tumulte. Danse
générale. Daphnis et Chloé. Dorcon.
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There are few complete recordings of Maurice Ravel’s
Daphnis et Chloé. The one we offer here seems to
me all the more to be treasured because it reflects the
experience accumulated over the course of the eleven
performances of Benjamin Millepied’s ballet that we
gave at the Opéra Bastille in spring 2014. It has been
my ambition to conduct the Chorus and Orchestra of
the Opéra National de Paris in this work ever since I
arrived in France and I learned a great deal through my
experience in preparing and performing it. In particular,
I came to a way of visualising the dramatic structure
which was very useful in defining my own approach to
the score, enabling me to tell the story of the characters
in Daphnis et Chloé through the music (and I am
delighted to see that the book let includes the story so
that everyone can undertake their own journey of the
imagination through the Greek landscape). Not only
is this Ravel’s longest work, it is certainly also his most
extraordinary, and I say this fully aware of his master -
pieces La Valse and Boléro. The scale of the work, its
structure, its extreme sophisti cation, the richness of
the orchestration and the original use of the chorus
combine to make Daphnis et Chloé an extraordinary
success. There is an additional quality which I would
like to underline: the light. The work is a wonderful
evocation of the light in Greece, a Greece which is
both real and idealised, a notion of Greece in music,
the ancient world as imagined by Ravel. The music
sparkles, pulsates, glitters, shimmers. To echo the title
of Matisse’s famous painting, it conveys a unique
sense of ‘joie de vivre’.
Alongside Daphnis et Chloé I wanted to include
Ravel’s wonderful La Valse. We know that Ravel
wanted to pay tribute to the Viennese waltz, which
he saw as a touching record of a world lost forever, a
world dating from before the catastrophe of the First
World War. As with Daphnis et Chloé Ravel created
in La Valse a genuine symphonic poem and initially
intended to give it the title Wien. Written after 1918,
it is haunted by the ghost of vanished empire, a kind
of wonderful yet fragile dream in which we catch
glimpses of carefree innocence through the mists of
direst calamity. In La Valse we are dancing on the edge
of a volcano, one that threatens to awaken and erupt.
Beneath our feet lies the abyss. This is the spirit in
which I believe Ravel composed this marvellous work.
It is a kind of requiem, made all the more devastating
because it takes the enchanting shape of a waltz.
Philippe Jordan
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DAPHNIS ET CHLOÉ
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RAVEL: DAPHNIS ET CHLOÉLA VALSE
It was the dancer and choreographer Michel Fokine
who first suggested the idea of creating a ballet from
‘The Pastoral Loves of Daphnis and Chloé’, by the
second-century Greek poet Longus. Sergei Diaghilev,
the director of the Ballets Russes, was very taken with
the project and put Ravel in charge of the music. Ravel
started work in 1909 and completed a first version in
May the following year. This was to be reworked
several times, a cause of some conflict between Ravel
and Diaghilev. There were also heated arguments
between Fokine and Diaghilev, who disagreed about
the choreo graphy. Ravel revised the scenario for the
ballet and put the finishing touches to the dramatic
canvas. The action unfolds in a pastoral setting and
consists of three tableaux. The shepherd Daphnis loves
Chloé; a band of pirates arrives and abducts Chloé,
who is saved by the inter vention of the god Pan. The
lovers are reunited and enact the story of Pan and the
nymph Syrinx, and the work ends in a danse générale.
A first concert performance of symphonic extracts
conducted by Gabriel Pierné received a lukewarm
reception at the Concerts Colonne on 2 April 1911.
The complete choreographed work was premiered
with Pierre Monteux as musical director on 8 June
1912 at the Théâtre du Châtelet, with choreography
by Fokine and set design and costumes by Léon Bakst.
Nijinsky danced the role of Daphnis and Tamara
Karsavina Chloé.
It received a modest reception from public and
press alike. Pierre Lalo tore the work to pieces in
Le Temps while Vincent d’Indy talked of ‘bizarrely
obscure sacrificial offerings, whose musical function is
far from evident’. On the other hand, the music critic
‘Willy’ (Henry Gauthier-Villars) enthused about the
‘stunning orchestra’. A performance of Daphnis et
Chloé at the Théâtre des Champs-Élysées on 29 May
1913 suffered by association with the (famously
riotous) first performance of Stravinsky’s Rite of
Spring and, paradoxically, to the advantage of the latter.
The idea of writing a chorus into the score provoked
ferocious conflict between Ravel and Diaghilev,
who did not see the point and considered the idea
inappropriate. Diaghilev urged Ravel to write another
version without chorus and Ravel complied, but
stipulated that the original version should be used in
all major productions; Diaghilev then infuriated the
composer by disregarding this for the London
presentation of Daphnis at the Drury Lane Theatre
on 9 June 1914. The relationship between Fokine
and Diaghilev also deteriorated as Diaghilev began to
consider Fokine’s work old-fashioned and to prefer
the innovative Nijinsky and Fokine, incensed by the
rejection of a work that had been his idea, broke with
the Ballets Russes. Daphnis et Chloé was performed
at the Paris Opera on 20 June 1921 and was at last
a success.
Ravel wrote in his autobiographical sketch that his
intention ‘was to compose a vast musical fresco, less
concerned with the archaic than with being faithful to11
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the Greece of my dreams, which generally resembles
Greece as imagined and portrayed by the French artists
of the eighteenth century.’ This symphonie choré -
graphique with chorus is at one and the same time
a ballet embracing a succession of different dance
rhythms and a sweeping sym phony which, as Ravel
wrote, derives its unity ‘through a series of motifs
whose development gives the work symphonic
cohesion’. Here Ravel was responding to Fokine’s
original idea of replacing the ‘numbers’ of classical
ballet with continuous music and action.
Ravel envisaged lavish instrumentation for Daphnis
et Chloé: quadruple brass, expanded percussion,
aeoliphone (wind machine). The magic of the score
stems primarily from the subtlety of the orchestration
and the inventive use of aural space. The impressionist
effect of the opening in the lower register and the
archaic harmonies – perhaps designed to evoke an
Ancient Greece of dreams? – gradually allow the voices
to emerge, as when the eye contem plates an abstract
picture and is suddenly drawn to a figurative element
within it. It all seems designed to captivate the listener
through the magic of an opulent fresco of sound. The
muted strings in the Nocturne, the vibrating effect
of the trills, the strangeness of the subtle pianissimo
glissandi make it one of the most fascinating sequences
anywhere in ballet. The listener is captivated by the
dramatic effect of the famous Lever du jour, with its
instrumental idiosyncracies and orchestral magic
reminiscent of the scores of Rimsky-Korsakov, Borodin
or Richard Strauss. ‘It is a rite, an epiphany. It feels like
a return to the Garden of Eden,’ wrote the musicologist
Christian Goubault. The final Danse générale offers
Ravel the opportunity for magnificent orchestral
jubilation – glowing orchestration and rhythms which
lend them selves entirely to being choreographed.
The timing of the composition of La Valse (1919/1920)
is significant: in the immediate aftermath of the First
World War there is a searing pointedness about the
reference to one of the most ludicrous features of the
Habsburg era. Of course it pays tribute to the Strauss
family, but there is also something deeply enigmatic
about a work in which the general unease of the far
from festive music seems to threaten the exuberance
of the oom-pah-pahs. The score is marked: ‘Breaks in
the swirling clouds allow glimpses of couples waltzing.
The clouds slowly disperse to reveal a huge room full
of people dancing. The scene grows gradually brighter.
The light bursts from the chandeliers at the fortissimo.
We are in an imperial court around 1855.’ As in the
dream of a waltz the divided basses sketch out a soft-
focus, hazy theme in triple time which immediately
fades only to resurface again. The whole introduction
is extremely strange, unfold ing like a ghostly struggle
between the pulse of the waltz as it strives to impose
itself and its repeated overwhelming by tremolo
passages in the strings, chromatic runs in the winds
and interventions from the harps.
It is a work in two parts: two great crescendos
gradually lift the vibrant waltz themes out of the
general chaos and give them the upper hand. Ravel12
-
establishes an intriguing ambiguity between the
brilliance of the Viennese waltz and its rejection, which
is suggested by the almost terrifying effect of the
heartrending orchestration. When Diaghilev first
heard the version for two pianos in April 1920, he said:
‘Ravel, it is a masterpiece, but it is not a ballet. It is a
painting of a ballet.’ Despite the perti nence of this
remark, or perhaps because of it, La Valse signalled
the end of the relationship between the two artists,
although this did nothing to stand in the way of
a brilliant future for the work itself.
Hélène Pierrakos
Translation: Elaine Guy
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DAPHNIS ET CHLOÉ
Part One. A meadow at the edge of a sacred wood;
hills in the background. On the right is a cave, at the
entrance to which an antique sculpture of three nymphs
is carved out of the rock. A little further towards the
back and on the left, a large rock vaguely resembles the
shape of the god Pan. Sheep are grazing in the middle
ground. It is bright spring afternoon. When the curtain
rises the stage is empty.
1 Young men and girls enter, carrying baskets of gifts
for the nymphs. The stage gradually fills. The crowd
bow before the altar of the nymphs and the girls deck
the pedestals with garlands.
2 Religious dance. At the back of the stage Daphnis
can be seen following his flock. Chloé joins him and
they walk towards the altar and pass out of sight at a
turn in the path. Daphnis and Chloé enter at the front
of the stage and prostrate themselves before the
nymphs. The dance breaks off. Tender emotion at the
sight of the couple.
3 The girls entice Daphnis and surround him with
their dance. Chloé feels the first prick of jealousy, but
is then drawn into the dance of the young men. The
cowherd Dorcon is particularly attentive towards her
and now Daphnis seems vexed. General dance. As the
dance ends Dorcon tries to kiss Chloé. Innocently, she
offers her cheek, but Daphnis abruptly pushes Dorcon
away and tenderly approaches Chloé himself. The
young men intervene: they stand in front of Chloé
and gently draw Daphnis away. One of them suggests
a dance contest between Daphnis and Dorcon. The
prize for the winner will be a kiss from Chloé.
4 Dorcon’s grotesque dance. The group mock the
cowherd’s clumsy movements and he ends his dance
amidst general laughter.
5 Daphnis’ light and graceful dance. The shepherds
invite Daphnis to receive his prize. Dorcon steps
forward too, but is chased away by the crowd amidst
shouts of laughter. The laughter dies away at the sight
of Daphnis and Chloé’s radiant embrace. The crowd
withdraw, leading Chloé, and Daphnis is left quite still,
as though in ecstacy. Then he lies face down on the
grass with his face in his hands.
6 Lyceion enters. She sees the young shepherd and
approaches him, then lifts his head and puts her own
hands over his eyes. Daphnis believes that this is Chloé
having a game but he recog nises Lyceion and tries to
move away from her. Lyceion dances. As though un -
intentionally she lets one of her veils fall to the ground.
Daphnis picks it up and puts it back on her shoulders.
With an ironic glance she resumes her dance, initially
more languorous in style but becoming more lively
towards the end. Another veil slips to the ground and is
once again picked up by Daphnis. Lyceion is vexed and
runs off, mock ing Daphnis, who is left deeply troubled.14
-
7 Warlike sounds can be heard, and approach ing
warlike cries. Women run across the middle ground,
pursued by pirates. Daphnis thinks of Chloé and that
she may be in danger, and rushes off to save her. Chloé
then runs on, panic-stricken, looking for somewhere to
hide. She throws herself before the altar of the nymphs,
begging them to protect her. A band of robbers bursts
in, sees the young girl and carries her off. Daphnis then
enters in search of Chloé. He finds on the ground one
of her sandals, which she lost in the struggle. Driven
mad by despair he curses the gods for failing to protect
the young girl and collapses in a faint at the entrance to
the cave.
8 An unearthly light suffuses the scene. A little flame
suddenly flickers into life on the head of one of the
statues. The nymph starts to move and steps down
from her pedestal, followed by the second nymph and
then the third. They con sult together and begin a slow
and mysterious dance. They notice Daphnis. They bend
over him and dry his tears, then revive him and lead
him towards the rock. They invoke the god Pan. The
god gradually takes shape. Daphnis prostrates himself
in supplication. Darkness.
Part Two
9 Voices can be heard offstage, distant at first
and then coming closer. Distant trumpet calls.
A dull gleam. We are in the pirates’ camp. A rugged
coastline, with the sea in the distance. Cliffs stretch
away on both sides. A trireme is visible, near the shore.
Cypresses, here and there. Pirates can be seen, hurrying
back and forth, carrying plunder. Torches are brought,
which eventually brighten the scene with a harsh light.
10 [Warlike dance]. The pirate chief Bryaxis gives
orders that the captive be brought. Chloé, her hands
tied, is led in by two pirates. Bryaxis orders her to
dance.
11 Chloé’s dance of entreaty. She tries to flee but is
violently dragged back. In despair, she resumes her
dance. Once again she attempts to escape; once again
she is brought back. She abandons herself to despair,
thinking of Daphnis.
12 Bryaxis tries to take her away. She entreats him.
He carries her off triumphantly. Suddenly the air is
filled with strange elements. Here and there small fires
appear, lit by invisible hands, while fantastic beings
slither and leap. Satyrs appear on all sides and surround
the brigands. The earth yawns. The terrifying shadow
of Pan is outlined against the distant mountains,
making a threatening gesture. Everyone flees in terror.
15
-
Part Three. The scene appears to dissolve and is replaced
by the landscape of Part One. It is just before dawn.
13 There is no sound except the trickle of the little
streams that flow from the dew collected on the rocks.
Daphnis remains stretched out before the cave of the
nymphs. Gradually, day breaks. Bird song. In the
distance, a shepherd passes with his flock. Another
shepherd crosses in the background. A group of herds -
men enter in search of Daphnis and Chloé. They see
Daphnis and awaken him. He looks anxiously about
for Chloé. Finally she appears, surround ed by
shepherdesses, and the young couple throw themselves
into each other’s arms. Daphnis notices Chloé’s wreath.
His dream was a prophetic vision: Pan’s intervention
is evident.
14 The old shepherd Lammon explains that if Pan has
saved Chloé, it was in memory of the nymph Syrinx,
whom the god loved long ago. Daphnis and Chloé
enact the story of Pan and Syrinx. Chloé represents
the young nymph wandering in the meadows. Daphnis/
Pan appears before her and declares his love. The
nymph rebuffs him. The god becomes more insistent.
She disappears into the reeds. In desperation he plucks
several stems and fashions them into a flute, on which
he plays a melan choly tune. Chloé reappears and
mirrors, with her dance, the sound of the flute.
The dance becomes more and more lively and whirling
frantically, Chloé falls into Daphnis’ arms.
15 Before the altar of the nymphs Daphnis pledges
his love by offering two sheep. A group of girls enter
dressed as bacchantes, shaking tambourines. Daphnis
and Chloé tenderly embrace one another. A group of
young men pour onto the stage. Joyful commotion.
General dance. Daphnis and Chloé. Dorcon.
16
-
Gesamtaufnahmen von Ravels Daphnis et Chloé sind
selten. Die Einspielung, die wir hier vorstellen, ist
meiner Meinung nach umso wert voller, als sie indirekt
die gesamte Erfahrung enthält, die wir im Frühjahr
2014 während der elf Aufführungen von Benjamin
Millepieds Ballett an der Opéra Bastille gesammelt
haben. Seit ich in Frankreich bin, war immer mein Ziel,
diese Partitur mit dem Orchester und Chor der Pariser
Opéra national zu dirigieren. Die Erfahrungen, die ich
während der Vorbereitung und bei den Aufführungen
dieses Balletts machte, waren für mich sehr lehrreich.
Vor allem trugen sie dazu bei, eine Dramaturgie
festzulegen, die sehr hilfreich war, um mir den Weg
durch diese Partitur zu weisen, um die Geschichte
von Daphnis und Chloe durch die Musik erzählen zu
können. Dieses Werk ist nicht nur die längste, sondern
auch die ungewöhnlichste Komposition Maurice
Ravels. Ich habe Meisterwerke wie La Valse oder
Boléro nicht vergessen, doch die Bedeutung dieser
Partitur, ihr Aufbau, ihre erlesene Verarbeitung und
reiche Orchestrierung, die ungewöhnliche Verwendung
von Chören machen Daphnis et Chloé zu einem
heraus ragenden Erfolg. Und ich möchte auch noch
eine weitere ihrer Qualitäten betonen: ihr Licht.
Wunderbar ist der Verweis auf das Licht Griechenlands,
eines Griechen lands, das ebenso real wie vergeistigt
erscheint, eine Vorstellung von Griechenland, die in
Musik übersetzt wurde, die Antike, wie sie Ravel sich
erträumte. Die Musik funkelt, vibriert, glitzert und
schillert. Man verspürt eine einzigartige ‚Lebensfreude‘,
um auf den Titel des berühmten Gemäldes von Matisse
zurückzukommen.
Für diese Aufnahme wollte ich Daphnis et Chloé
mit seiner wunderbaren Valse kombinieren. Bekannt -
lich wollte Ravel den Wiener Walzern Ehre erweisen,
für ihn bewegende Zeugnisse einer auf ewig verlorenen
Welt, einer Welt vor der Katastrophe des Ersten Welt -
kriegs. Wie bei Daphnis et Chloé hat Ravel mit seiner
Valse eine wahre symphonische Dichtung geschaffen,
die ursprünglich den Titel Vienne tragen sollte.
Dieses Werk, nach 1918 komponiert, trägt in sich das
Phantom eines untergegangenen Imperiums, es ist
wie ein wunderbarer, zarter Traum, voller Reinheit
und Unbeschwertheit, den wir durch den Nebel der
schlimmsten Katastrophen zu erblicken vermögen.
Mit dieser Valse tanzen wir auf einem Vulkan, der
noch nicht erloschen ist, der gar droht, wieder zu
erwachen. Der Abgrund ist unter unseren Füßen. In
diesem Sinne, so meine ich, hat Ravel dieses wunder -
bare Werk kom poniert. Es ist eine Art ‚Requiem‘,
umso erschütternder, als es die bezaubernde Form
des Walzers angenommen hat.
Philippe Jordan
17
DAPHNIS ET CHLOÉ
-
RAVEL: DAPHNIS ET CHLOÉLA VALSE
Die Idee, den Hirten- und Liebesroman ‚Daphnis und
Chloe‘ des griechischen Dichters Longos (2. Jh. n. Chr.)
zu einem Ballett zu verarbeiten, verdanken wir dem
Tänzer und Choreographen Michel Fokine. Diaghilev,
der Leiter der Ballets russes, begeisterte sich für das
Projekt und beauftragte mit der Musik Maurice Ravel,
der sich bereits 1909 an die Arbeit machte. Eine erste,
im Mai 1910 beendete Version wurde mehrere Male
überarbeitet und führte zu einigen Unstimmigkeiten
zwischen dem Komponisten und Diaghilev. Sehr
lebhaft waren auch die Diskussionen zwischen Michel
Fokine und Diaghilev, die sich über die Choreo graphie
nicht einigen konnten. Ravel revidierte den Handlungs -
ablauf des Balletts und schuf das abschließende
Grundgerüst. Die Handlung spielt in einer pastoralen
Landschaft und enthält drei große Szenen: Der Hirte
Daphnis liebt Chloe; eine Gruppe Piraten taucht auf
und ent führt Chloe, die schließlich durch das Ein -
greifen des Gottes Pan gerettet wird. Die Liebenden,
wieder vereint, spielen die Geschichte Pans und der
Nymphe Syrinx nach, und das Werk endet mit einem
allgemeinen Tanz. Ein erstes Konzert mit sym -
phonischen Auszügen fand am 2. April 1911 unter der
Leitung von Gabriel Pierné in den Concerts Colonne
statt und wurde verhalten aufgenom men. Die Urauf -
füh rung der vollständigen choreographierten Version
erfolgte am 8. Juni 1912 im Théâtre du Châtelet unter
der musika lischen Leitung von Pierre Monteux, in
einer Choreographie von Michel Fokine und mit einer
Bühnenausstattung und den Kostümen von Léon Bakst.
Nijinsky tanzte Daphnis, Tamara Karsawina Chloe.
Die Aufnahme durch Publikum und Presse war
mäßig. Pierre Lalo, für Le Temps, äußerte sich abfällig
über das Werk, Vincent d’Indy sprach von ‚Brand -
opfern merkwürdiger Reibungen, deren musikalischer
Nutzen nicht ersichtlich ist‘. Der Musikkritiker Henry
Gauthier-Villars, genannt ‚Willy‘, hingegen begeisterte
sich für ein ‚Traumorchester‘. Die Aufführung von
Daphnis et Chloé am 29. Mai 1913 im Théâtre des
Champs-Élysées musste die Kopplung mit der
(bekanntlich turbulenten) Uraufführung von
Strawinskys Sacre du printemps über sich ergehen
lassen, die (paradoxerweise) letzterem Werk zugute
kam. Die Idee, Chöre in die Partitur aufzunehmen,
verursachte heftige Auseinandersetzungen zwischen
Ravel und Diaghilev, der ihren Nutzen nicht einsah
und sie bei diesem Projekt für unpassend hielt. Er
bat daher Ravel, eine weitere Fassung zu schreiben,
ohne Chöre. Ravel kam seiner Bitte nach, erbat sich
jedoch ausdrücklich, die Originalversion für große
Produktionen aufzubewahren. Diaghilev hingegen
überging sie bei der Aufführung von Daphnis am
9. Juni 1914 im Londoner Drury Lane Theatre und
zog sich den Zorn des Komponisten zu. Auch die
Beziehungen zwischen Fokine und Diaghilev, der
Fokines Arbeit für antiquiert hielt und Nijinskys
Neuerungen vorzog, verschlechterten sich. Fokine,
über die Missbilligung eines Werkes empört, dessen
Idee von ihm stammte, brach mit den Ballets russes.18
-
Das Ballett ging am 20. Juni 1921 in das Repertoire
der Pariser Opéra ein und erzielte endlich Erfolg.
‚Meine Absicht war‘, schrieb Ravel in seiner
Esquisse autobiographique, ‚ein riesiges musi kalisches
Fresko zu komponieren, bei dem es weniger um
Altertümlichkeit als um die Treue zum Griechenland
meiner Träume ging und das sich recht mühelos in
das Bild fügte, das sich die französischen Künstler
des 18. Jahrhunderts von dieser Landschaft gemacht
hatten.‘ Diese choreographische Symphonie mit
Chören ist ein Ballett mit einer Abfolge kontrastie -
render Tänze und gleichzeitig eine ausgedehnte, in sich
geschlossene Symphonie mit einer geringen Anzahl
an Motiven, deren Verarbeitung die symphonische
Homo genität des Werkes gewährleistet. Der Kompo -
nist kam damit der ursprünglichen Idee Fokines ent -
gegen, die ‚Nummern‘ des klassischen Balletts durch
eine fortlaufende Musik und Handlung zu ersetzen.
Die Instrumentalbesetzung, die Ravel für Daphnis
et Chloé vorsah, ist üppig: vierfache Blechbläser,
erweitertes Schlagwerk, Vorhanden sein eines Äoliphons
(Windmaschine). Der Zauber der Partitur beruht in
erster Linie auf der subtilen Orchestrierung und der
Inter vention in die Anlage des Klangraums. Die
impressionistischen Effekte ganz am Anfang, im tiefen
Register, die archaischen Harmonien – um eine
erträumte griechische Antike herauf zubeschwören? –
lassen allmählich Gesänge hervortreten, als würde das
Auge bei der Betrachtung einer abstrakten Malerei
plötzlich von einem figurativen Muster angezogen …
Alles scheint darauf angelegt zu sein, den Hörer durch
den Zauber eines sehr reichen Freskos in den Bann
zu ziehen. Die gedämpften Streicher im Nocturne,
die vibrierenden Effekte der Triller, die seltsam
anmutenden, pianissimo vorgetragenen Glissandi –
hier finden wir eine der faszinierendsten Sequenzen
des ganzen Balletts. Was den berühmten Lever du jour
betrifft, mit seinen instrumentalen Merkwürdig keiten,
seinem orchestralen Zauber, der an die Kompositionen
eines Rimski-Korsakow, eines Borodin oder Richard
Strauss erinnert, so besticht er durch seine Drama -
turgie. ‚Das ist eine Weihe‘, schrieb der Musikwissen -
schaftler Christian Goubault, ‚eine Offenbarung; man
könnte meinen, wieder im Garten Eden zu leben.‘ Und
die abschließende danse générale bietet Ravel Gelegen -
heit zu einem wunderbaren orchestralen Höhenflug –
schimmernder Glanz der Orchestrierung und
Rhythmen, die der choreographischen Bewegung sehr
förderlich sind.
Das Datum der Komposition von La Valse (1919/20)
ist nicht nebensächlich: Der Bezug, kurz nach dem
Ende des Ersten Weltkriegs, auf eines der lächerlichsten
Elemente der Habs burger Herrschaft gewinnt ein
ausgesprochen gehässiges Gewicht. Hommage an die
Strauß-Dynastie natürlich, aber auch eine von Grund
auf rätselhafte Komposition, in der das jubelnde
Humtata durch die Unruhe einer Musik bedroht wird,
die alles andere als festlich ist. In der Parti tur heißt es:
‚Durch umherwirbelnde Nebel schleier sind hin und
wieder walzer tanzende Paare zu erkennen. Nach und
nach lösen sich die Schleier auf und geben den Blick 19
-
frei auf einen riesigen Saal mit zahllosen im Kreis
wirbelnden Menschen. Die Szene hellt sich allmählich
auf; die Kronleuchter erstrahlen plötzlich in hellem
Glanz. Ein Kaiserhof um 1855.‘ Wie in einem
Walzertraum skizzieren die geteilten Kontrabässe,
unscharf und in der Schwebe, ein Thema im Dreiertakt,
überdecken es gleich wieder und lassen es erneut
auftauchen. Die ganze, sehr merkwürdig wirkende
Intro duktion verläuft demnach wie in einem
gespenstischen Konflikt zwischen dem Puls schlag des
Walzers, der sich durchzusetzen sucht, und seiner
wiederholten Negierung durch Streichertremoli,
chromatisch aufblitzende Bläser und Harfenklänge.
Das Werk besteht aus zwei Teilen: Zwei große
Crescendi bringen aus dem Chaos allmählich
lebensfähige Walzerthemen hervor. Ravel schafft eine
faszinierende Ambiguität zwischen der Brillanz eines
Wiener Walzers und seiner Verweigerung, suggeriert
durch die Zerrissenheit der Orchestrierung und ihre
fast erschreckenden Auswirkungen. Diaghilev kom -
mentierte die Begegnung mit diesem Werk, das ihm
im April 1920, auf zwei Klavieren gespielt, vorgestellt
wurde, mit den Worten: ‚Ravel, das ist ein Meisterwerk,
aber kein Ballett. Das ist das Gemälde eines Balletts.‘
Obwohl diese Bemerkung zutrifft, oder gerade weil
sie zutrifft, markierte La Valse das Ende der Beziehung
zwischen den beiden Künstlern, was der fulminanten
Karriere des Werkes allerdings in keiner Weise
hinderlich war …
Hélène Pierrakos20
-
DAPHNIS ET CHLOÉ
Erster Teil. Eine Wiese am Rand eines heiligen Waldes,
im Hintergrund Hügel. Rechts eine in den Fels
gehauene Höhle, am Eingang eine antike Statue
mit drei Nymphen, aus dem gleichen Stein gehauen.
Links, ein Stück weiter hinten, ein großer Felsblock,
der entfernt an die Gestalt des Gottes Pan erinnert.
Schafe weiden im Mittelgrund. Ein heller Nachmittag
im Frühling. Wenn sich der Vorhang öffnet, ist die
Bühne leer.
1 Junge Männer und junge Mädchen tragen Körbe
herbei, in denen sich Geschenke für die Nymphen
befinden. Die Bühne füllt sich allmählich. Alle
verbeugen sich vor dem Altar der Nymphen. Die
jungen Mädchen schmücken die Sockel mit Girlanden.
2 Religiöser Tanz. Im Hintergrund folgt Daphnis
seinen Herden. Chloe gesellt sich zu ihm. Sie nähern
sich dem Altar und sind nach einer Wegkrümmung
nicht mehr zu sehen. Daphnis und Chloe erscheinen
im Vordergrund und verneigen sich vor den Nymphen.
Der Tanz bricht ab. Zärtliche Empfindung beim
Anblick des Paares.
3 Die jungen Mädchen umschmeicheln Daphnis mit
ihren Tänzen. Chloe spürt einen ersten Anflug von
Eifersucht. In diesem Augen blick wird sie in den Tanz
der jungen Leute einbezogen. Der Rinderhirte Dorkon
geht besonders forsch vor, was wiederum Daphnis
zu ärgern scheint. Allgemeiner Tanz. Am Ende des
Tanzes versucht Dorkon, Chloe zu küssen. Arglos hält
sie ihm ihre Wange hin. Schroff schiebt Daphnis den
Hirten beiseite und nähert sich Chloe zärtlich. Die
jungen Mädchen und Männer treten dazwischen. Sie
stellen sich vor Chloe und führen Daphnis behutsam
weg. Einer von ihnen schlägt einen Tanzwettbewerb
zwischen Daphnis und Dorkon vor. Ein Kuss von
Chloe soll der Preis für den Sieger sein.
4 Grotesker Tanz Dorkons. Die Menge imitiert
spöttisch die linkischen Bewegungen des Hirten, der
seinen Tanz unter allgemeinem Gelächter beendet.
5 Leichter und anmutiger Tanz von Daphnis. Alle
fordern Daphnis auf, sich seine Belohnung zu holen.
Dorkon tritt ebenfalls vor, wird aber von der Menge
mit schallendem Gelächter weg gestoßen. Das Lachen
endet vor dem strahlen den Paar Daphnis und Chloe,
die einander umarmen. Die Menge zieht sich zurück
und nimmt Chloe mit. Daphnis bleibt unbeweglich
wie verzückt stehen und legt sich dann platt auf das
Gras, das Gesicht in die Hände vergraben.
6 Lykeion erscheint. Sie bemerkt den jungen Hirten,
nähert sich ihm, hebt ihm den Kopf und hält ihm die
Hände vor die Augen. Daphnis glaubt an einen Scherz
Chloes, erkennt jedoch Lykeion und will sich
entfernen. Lykeion tanzt. Wie aus Versehen lässt sie
einen ihrer Schleier fallen. Daphnis hebt ihn auf und
legt ihr ihn wieder um die Schultern. Ironisch nimmt 21
-
sie ihren Tanz wieder auf, der immer verführe rischer
wird. Ein weiterer Schleier rutscht zu Boden, und
wieder hebt Daphnis ihn auf. Aufgebracht und ihn
verspottend, läuft sie weg und lässt den jungen Hirten
verstört zurück.
7 Waffenlärm und Schlachtrufe nähern sich. Im
Mittelgrund laufen Frauen über die Bühne, von Piraten
verfolgt. Daphnis glaubt, Chloe sei in Gefahr, und eilt
davon, um sie zu retten. Chloe versucht verzweifelt,
sich zu verstecken. Sie wirft sich vor dem Altar der
Nymphen nieder und bittet um ihren Schutz. Eine
Horde Räuber taucht auf, bemerkt das junge Mädchen
und nimmt sie mit. Daphnis erscheint, auf der Suche
nach Chloe. Er bemerkt auf dem Boden eine Sandale,
die sie in dem Kampf verloren hat. In seiner Ver -
zweiflung verflucht er die Göttin nen, die das junge
Mädchen nicht beschützen konnten, und sinkt am
Eingang der Höhle ohnmächtig zu Boden.
8 Die Landschaft ist in ein unwirkliches Licht
getaucht. Eine kleine Flamme leuchtet plötzlich auf
dem Kopf einer der Statuen auf. Die Nymphe erwacht
zum Leben und steigt von ihrem Sockel herab, dann
die zweite und die dritte Nymphe. Sie beratschlagen
und beginnen einen langsamen, geheimnisvollen Tanz.
Sie bemerken Daphnis, beugen sich über ihn und
trocknen ihm die Tränen. Sie bringen ihn wieder zu
sich, führen ihn zu dem Felsen und rufen den Gott Pan
an. Allmählich zeichnet sich die Gestalt des Gottes ab.
Daphnis wirft sich zum Gebet nieder. Es wird dunkel.
Zweiter Teil
9 Hinter der Bühne sind Stimmen zu hören,
zunächst sehr weit weg. Hornrufe in der Ferne.
Die Stimmen nähern sich.
Ein dumpfes Glühen. Piratenlager an einer zerklüfteten
Küste, im Hintergrund das Meer, rechts und links
Felsenklippen. Eine Trireme nähert sich der Küste.
Hier und dort Zypressen. Piraten laufen hin und her,
mit Beute beladen. Fackeln werden gebracht und
tauchen bald die Bühne in gleißendes Licht.
10 [Kriegerischer Tanz]. Bryaxis lässt die Gefangene
bringen. Chloe, an den Händen gefesselt, wird von
zwei Piraten herbeigeführt. Bryaxis befiehlt ihr zu
tanzen.
11 Flehender Tanz von Chloe. Sie versucht zu fliehen,
wird jedoch gewaltsam zurückgeholt. Verzweifelt
nimmt sie ihren Tanz wieder auf. Wieder versucht sie
zu fliehen und wird wieder zurückgeholt. Sie überlässt
sich ihrer Verzweiflung, in Gedanken bei Daphnis.
12 Bryaxis will sie entführen. Trotz ihres Flehens
nimmt der Räuberhauptmann sie triumphierend mit.
Die Atmosphäre scheint plötzlich von ungewöhnlichen
Elementen befrachtet. Unsicht bare Hände entzünden
hier und da kleine Feuer, merkwürdige Wesen kriechen
und hüpfen umher. Überall tauchen Satyrn auf und
scharen sich um die Räuber. Die Erde öffnet sich. Auf22
-
den Bergen im Hinter grund zeichnet sich bedrohlich
ein furchter regender Schatten Pans ab. Alle fliehen
überstürzt.
Dritter Teil. Das Bühnenbild scheint in sich zusammen -
zufallen. Es wird ersetzt durch die Landschaft des ersten
Teile am Ende der Nacht.
13 Außer dem Plätschern des Taus, der in Rinn salen
von den Felsen herabläuft, ist kein Laut zu hören.
Daphnis liegt noch immer ausgestreckt vor der
Nymphengrotte. Allmäh lich bricht der Tag an.
Vogelgesang ist zu hören. In weiter Ferne zieht ein
Hirte mit seiner Herde vorbei, ein anderer Hirte im
Hintergrund. Eine Gruppe Hirten begibt sich auf die
Suche von Daphnis und Chloe. Sie entdecken Daphnis
und wecken ihn. Ängstlich sieht er sich nach Chloe um.
Sie taucht schließlich auf, von Hirten umgeben. Sie
werfen sich einander in die Arme. Daphnis bemerkt
Chloes Krone. Sein Traum war eine pro phetische
Vision: Pan hat offenbar eingegriffen.
14 Der alte Hirte Lammon erklärt: Wenn Pan Chloe
gerettet habe, so sei es in Erinnerung an die Nymphe
Syrinx geschehen, in die der Gott einst verliebt war.
Daphnis und Chloé spielen die Geschichte von Pan und
Syrinx nach. Chloe stellt die junge Nymphe dar, die
durch das Gras irrt. Daphnis/Pan erscheint und erklärt
ihr seine Liebe. Die Nymphe weist ihn zurück. Der
Gott wird forscher. Sie verschwindet im Schilf. Ver -
zweifelt reißt er einige Schilfhalme aus, fertigt daraus
eine Flöte und spielt eine melancholische Melodie.
Chloe taucht wieder auf und imitiert in ihrem Tanz
die Klänge der Flöte. Der Tanz wird immer lebhafter,
und Chloe sinkt in einem heftigen Wirbel Daphnis in
die Arme.
15 Vor dem Altar der Nymphen schwört Daphnis
Treue und verspricht, zwei Schafe zu opfern. Eine
Gruppe junger Mädchen, als Bacchantinnen verkleidet,
tritt auf, Tamburin spielend. Daphnis und Chloé
umarmen einander zärtlich. Eine Gruppe junger
Männer eilt auf die Bühne. Vergnügtes Getümmel.
Allgemeiner Tanz. Daphnis und Chloe. Dorkon.
Übersetzung: Gudrun Meier
23
-
24
Violons 1
Frédéric Laroque
Karin Ato
Agnès Crepel
Marie-Laure Goudenhooft
Thierry Huchin
John Kang
Lisa Oshima
Elisabeth Pallas
Hélène Perrat-Laroque
Carole Saint-Michel
Klodiana Skenderi
Cécile Tête
Yuki Tsuji
Laurence Delvescovo
Véronique Guay
Valentin Broucke
Violons 2
Geneviève Simonot
Ludovic Balla
Marie-Hélène Clausse
Marion Desbrueres
Michèle Deschamps
Jeanne Lancien-Mondon
Cédric Laroque
Vincent Laurent
Thierry Poulet
Ghislaine Benabdallah
Clement Berlioz
Elodie Laguillier
Dinu Marinescu
Noémie Roubieu
Altos
Laurent Verney
Diederik Suys
Anne-Aurore Anstett
Fanny Baradeau
Jacques Chirinian
Jonathan Nazet
Jacques Borsarello
Marine Gandon
Clémence Gouet
Guillaume Leroy
Marion Plard
Elsa Seger
Celli
Aurélien Sabouret
Giorgi Kharadzé
Jean Ferry
Alexis Descharmes
Nathalie Gaudemer
Eric Watelle
Nicolas Carpentier
Louise De Ricaud
Renaud Malaury
Contrebasses
Thierry Barbé
Catherine Leroy
Amandine Dehant
Min-Huei Den
Stéphane Garaffi
Axel Salles
Hervé Moreau
Antonio Torres Olmo
Flûtes
Frédéric Chatoux solo
Claude Lefebvre
Céline Nessi
Pierre Dumail
Hautbois
Jacques Tys
François-Xavier Bourin
Christophe Grindel
Clarinettes
Jean-François Verdier
Véronique Cottet-Dumoulin
Jérôme Verhaeghe
Bruno Martinez
Bassons
Nicolas Pinard
Ludovic Tissus
Vivian Angelloz
Anne Vigneau
Cors
Vladimir Dubois
Philippe Bréas
Misha Cliquennois
Pierre Moragues
Eric Vernier
Trompettes
Marc Geujon
Clément Garrec
Luc Rousselle
Nicolas Pardo
Trombones
Jean Raffard
Nicolas Drabik
Frédéric Potier
Tuba
Laurent Pézière
Timbales
Philippe Poncet
Percussions
Jean-Baptiste Leclere
Tsuey-Ying Tai
Christophe Vella
Didier Vérité
Nicolas Lethuillier
Cécile Baillia
Claviers
Christine Lagniel
Jean-Yves Sébillotte
Harpes
David Lootvoet
Sylvie Perret
ORCHESTRE DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
-
25
Premiers Sopranos
Sophie Claisse
So-Hee Lee
Pranvera Lehnert
Béatrice Malleret
Adriana Simon
Corinne Talibart
Seconds Sopranos
Vania Boneva
Anne-Sophie Ducret
Rufeng Xing
Natacha Figaro
Florence Gelas
Mezzos
Caroline Menard
Caroline Verdier
Yingbin Xie
Alexandra Foursac
Aurélie Magnée
Altos
Olga Oussova
Caroline Petit
Myriam Piguet
Carla Rita Vero
Valentine Kitaine
Anne Ollivier
Premiers Ténors
Emanuel Mendes
Vincent Morell
Hyoung Min Oh
Hyun-Jong Roh
Francisco Simonet
Mathieu Septier
Seconds Ténors
Chae Hoon Baek
Ook Chung
Myoung-Chang Kwon
Cyrille Lovighi
Barytons
Frédéric Guieu
Nikolay Handjiev
Chae Wook Lim
Christian-Rodrigue
Moungoungou
Lucio Prete
Franck Lopez
Basses
Marc Chapron
Yves Cochois
Julien Joguet
Philippe Madrange
Kim Ta
Directeur musical
Philippe Jordan
Chef des Chœurs
José Luis Basso
Chef des Chœurs Adjoint
Alessandro Di Stefano
CHŒURS DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
-
Recording : Grande Salle, Opéra Bastille, Paris,
16, 17 & 20 October 2014
Executive producer : Opéra national de Paris
Recording producer, balance engineer,
editing and mixing : Jean-Martial Golaz
Assistant : Can Aykal
With the participation of the technical teams
of the Opéra Bastille / Opéra national de Paris
Daphnis et Chloé
Edition : C Redfield BV / Nordice BV;
administered by Ed. DURAND S.A.
Design C Christophe Lavergne – restezvivants
Cover photo C Jean-François Leclercq/OnP
P 2015 Opéra national de Paris, under exclusive licence
to Parlophone Records Limited,
A Warner Music Group Company.
C 2015 Parlophone Records Limited,
A Warner Music Group Company.
This recording is supported by
the Annenberg Foundation / GRoW
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