Tempo flûte Sélection de disques et DVD avec flûte publiés en 2009

George Friederich Haendel – Sonates pour flûte traversière et basse continue Sonate en mi mineur HWV 379, Sonate en sol majeur HWV 363 b, Sonate en mi mineur HWV 375b, Sonate en si mineur HWV 367b, Sonate en si mineur HWV 376, Sonate en fa majeur HWV 369.1 Andrea Oliva, flûte - Gian-Maria Bonino, clavecin - Ferdinando Vietti, violoncelle Le chant de linos CL0821 © 2009 (Intégral distribution). Livret en anglais et français

Andrea Oliva, premier prix en 2005 du concours international de Kobe, est première flûte de l’orchestre de l’Académie Sainte Cécile de Rome ; sa dernière parution est consacrée aux sonates de Haendel pour flûte et basse continue. Le soliste a choisi d’utiliser son instrument moderne tout en adaptant son jeu à une musique baroque écrite par le maître germano-britannique entre 1711 et 1730 environ. Rappelons toutefois que les sonates HMV 375b et 376 (sonates de Halle) sont d’authenticité discutée par les spécialistes de Haendel, ce qui n’enlève rien à leurs évidentes qualités musicales. Haendel composait énormément et réutilisait souvent des thèmes de ses opéras et concertos dans sa musique de chambre, production « secondaire » venant, dans l’esprit du compositeur, après les grands genres vocaux, religieux et instrumentaux des opéras, oratorios et concertos. Ainsi la sonate HMV 363b fut composée par Haendel à partir d’une cantate, d’un concerto pour clavier et d’une sonate pour flûte à bec. La célèbre sonate en fa majeur HMV 369 de 1726, année de sa naturalisation britannique, fut, à l’inverse, « recyclée » en concerto pour orgue dix ans après. Ainsi la flûte, instrument de cour au même titre que le violon ou le hautbois, était très utilisée par les compositeurs du XVIIIe siècle pour les qualités de charme et d’expression mélodique de son timbre. Comment interpréter au dé-but du XXIe siècle ces sonates de cour ? Entre l’option vibrato et celle d’un son baroquisant peu vibré, Andrea Oliva a choisi un moyen terme cohérent, vibrer non systématiquement certaines valeurs longues. Le timbre de la flûte Boehm en métal est de tou-te façon différent des instruments anciens, c’est pourquoi on approuve dans ce répertoire le choix d’un vibrato expressif et non excessif. Gian-Maria Bonino et Ferdinando Vietti soutiennent avec beaucoup de nuances la ligne de chant du jeune soliste . Philippe François

Viotta ensemble - Musique de chambre française du début du XXe siècle pour vents Gabriel Pierné : Preludio et Fughetta opus 40 n° 1 pour quintette à vent – Vincent d’Indy : Sarabande et Menuet opus 24 bis pour quintette à vent et piano, Chanson et Danses opus 50 pour quintette à vent – Albert Roussel : Divertissement opus 6 pour quintette à vent et piano – André Caplet : Suite persane pour double quintette à vent Membre de l’Orchestre royal du Concertgebouw, Emily Beynon et Rien de Reede, flûtes, Jan Spronk et Jan Kouwenhoven, hautbois, Jacques Meertens et Hein Wiedjik, clarinette, Fons Verspaandonk, Jaap van der Vliet et Sharon St Onge, cor, Gustavo Nunez et Jos de Lange, basson, Frank van de Laar, piano, direction Micha Hamel Ottavo OTR C50393 © 2009 (enregistré en 2003, 2004 et 2005)

Les vents de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam proposent dans ce programme des œuvres françaises autour du quintette à vent, exclusivement composées pour les ensembles à vent de

Paul Taffanel – qui fonda une première Société moderne des instruments à vent en 1896 – et de son successeur Georges Barrère. Quoi de plus naturel, pour interpréter des œuvres à cinq, six ou dix instruments, qu’un ensemble homogène rompu à la pratique orchestrale au sein de l’une des phalanges européennes comptant parmi les plus célèbres ? De Vincent d’Indy à André Caplet, le résultat est probant, tout empreint d’une sensibilité d’ensemble charmeuse et parfaitement concertante, respectueuse des caractères, couleurs et timbres, à l’opposé de tout artifice ou virtuosité gratuite. Un halo particulier semble planer autour du disque et des perles musicales qu’il contient, engendré par une spécificité de jeu engendrée probablement par l’Orchestre du Concertgebouw et reposant sur une précision et une connivence certaines. Pascal Gresset

Jeffrey Khaner – Musique allemande pour flûte Walter Gieseking : Sonatine pour flûte et piano Harald Genzmer : Sonate n° 2 en mi mineur pour flûte et piano Hans Werner Henze : Sonatine pour flûte et piano Paul Hindemith : Sonate pour flûte et piano Sigfrid Karg-Elert : Sinfonische Kanzone opus 114 pour flûte et piano Jeffrey Khaner, flûte, Charles Abramovic, piano Avie AV 2076 © 2009 (enregistré en 1999)

Après avoir consacré plusieurs titres à la musique pour flûte américaine, britannique, française, romantique et à des trans-criptions de Brahms, Jeffrey Khaner, soliste de l’Orchestre de Philadelphie, a retenu la musique allemande du XXe siècle. Le goût, la technique et le tempérament du soliste se retrouvent ici, soulignés par le jeu du pianiste Charles Abramovic. Aux côtés de leur version de la Sonate d’Hindemith, on remarquera leur interprétation convaincante de la Sonatine de Walter Gieseking, rarement enregistrée même si le compositeur la grava au piano avec le flûtiste Gustav Scheck dès 1937. Souvent ignorées des flûtistes, la Sonate n°2 d’Harald Genzmer et la Sonatine de Hans-Werner Henze rendent hommage aux professeurs de composi-tion respectifs des auteurs. Genzmer ne peut se retenir de citer Paul Hindemith une quinzaine d’années après l’avoir rencontré. Henze revendique la manière de Wolfgang Fortner. Composée à l’âge de vingt ans, sa Sonatine reflète une fraîcheur qui s’expri-me librement dans le deuxième mouvement. Sans être des œuvres majeures, les deux pièces ne sont pas dénuées d’intérêt. La Sinfonische Kanzone de Sigfrid Karg-Elert conclut par une touche poétique néo-romantique. P. G.

Ravel – Debussy Maurice Ravel : Daphnis et Chloé, Boléro, La valse, Ma mère l’Oye Claude Debussy : Jeux, Prélude à l’Après-midi d’un faune Orchestre de Paris et Orchestre national de France, direction Jean Martinon, Chœurs du Théâtre national de l’Opéra, direction Jean Laforge CD EMI (2 CD) 967734 2 © 2009 (enregistré en 1973 et 1974)

Comment ne pas mentionner dans ces pages la réédition en 2009 d’enregistrements aussi précieux de ces six monuments pour orchestre de Maurice Ravel et Claude Debussy, réalisés en 1973 et 1974 et interprétés par l’Orchestre de Paris et l’Orchestre national de France, tous deux dirigés par Jean Martinon ? Le soliste du Prélude à l’Après-midi d’un faune est Alain Marion. P. G.

Ondes – Dominique Bouzon Quartet Dominique Bouzon, flûtes, composition, Jean-Michel Pellegrin, saxophone soprano et accordéon, Paul Pioli, guitare, Jean – Claude Proserpine, batterie CD Parole et musique – Marseille © 2009 (enregistré en 2009) domibz@free.fr

Dominique Bouzon intègre la flûte octobasse dans un ensemble classique de jazz de façon à lui faire tenir le rôle de la contrebasse : projet inédit jusqu’alors et cher au cœur de la flûtiste provençale, spécialiste des flûtes graves et de l’improvisation. Les musiciens doivent s’adapter à la basse moelleuse et peu percussive de l’octobasse, différente de la basse traditionnelle. Le résultat est une musique sobre et intime, chaque instrumentiste veillant à respecter les timbres des partenaires. P. F.

Vivaldi au Palais des doges Concertos pour flûte opus 10, Concerto pour deux flûtes RV 533 James Galway et Jeanne Galway (RV 533), flûtes, Solisti Veneti, direction Claudio Scimone 85 minutes Son stéréo et 5.1 Commentaires de Claudio Scimone en italien, sous titrage en anglais Livret en Italien et en anglais DVD Hardy classic video – HDC 4039 © 2009 (enregistré en 2008) Hardy classic Spa.

L’éditeur milanais Hardy classic s’est spécialisé dans les éditions en vidéo de productions italiennes d’opéras du grand répertoire. La parution des concertos de Vivaldi est une heureuse incursion de cet éditeur dans le domaine instrumental. James Galway enregistre depuis de nombreuses années avec le célèbre ensemble italien fondé par Claudio Scimone en 1959 pour se spécialiser dans le répertoire baroque sur instruments modernes. Les deux artistes ont déjà publié en cd de fameux concertos de Mercadante en 1987, des concertos italiens en 1991. Les deux artistes se connaissent bien et n’ont pas de mal à trouver un terrain d’entente avec l’opus 10 du Prêtre Roux, dans un cadre aussi splendide que le Palais ducal. À 70 ans l’infatigable flûtiste irlandais fournit une prestation impeccable, détaché toujours aussi précis, virtuosité fluide dans les mouvements rapides, sonorité toujours aussi charmeuse, magnifiée par la réverbération de la grande salle du Palais. Jeanne Galway rejoint son mari pour le double concerto en ut majeur, les flûtes se répondent avec bonheur. Les musiciens italiens fournissent un accompagnement vivant et coloré sous la baguette du maestro italien. La réalisation du DVD fournit une véritable leçon d’histoire de l’art dans le plus beau palais vénitien, avec des plans sur la Piazzetta, les façades du Palais, les cours, escaliers et balcon sur le canal San Marco. La salle du Grand Conseil est particulièrement bien traitée avec des plans rapprochés sur les chefs d’œuvres de Tintoret et Véronèse. Philippe François

Bruno Maderna – Intégrale de l’œuvre pour orchestre, vol. 2 Composizione in tre tempi (1954) pour orchestre – Concerto per flauto1 e orchestra (1954) – Aria (1964) pour soprano, flûte2 et orchestre – Dimensioni III (1962-1963) pour flûte (prenant le piccolo)3 et orchestre – Stele per Diotima (1966) pour orchestre Thaddeus Watson1, Sebastian Wittiber2, Clara Andrada de la Calle3, flûtes, Claudia Barainsky, soprano, Alejandro Rutkauskas, violon, Jochan Tschabrun, clarinette, Ulrich Büsing, clarinette basse, John MacDonald, cor, Orchestre symphonique de la Radio de Hesse (Francfort), direction Arturo Tamayo Neos (Fondation BBVA) 10934 © 2009 (enregistré en 2005-2006) Distribution Codaex

L’Orchestre symphonique de la Radio de Francfort et Arturo Tamayo ont consacré à l’intégrale des œuvres pour orchestre du compositeur et chef d’orchestre italien Bruno Maderna (1920-1973) un premier CD réunissant Composizioni nos 1 et 2, Studio per Il processo di Franz Kafka et

Improvisazioni nos 1 et 2 (a). Cinq autres compositions de celui qui fut à l’origine de l’avant-garde musicale italienne de l’après-guerre sont aujourd’hui réunies dans ce second CD (années 1954 à 1966). L’une de ses plus grandes réussites, le Concerto pour flûte de 1954 en un mouvement, y figure, interprété par Thaddeus Watson, piccolo solo de l’orchestre, ancien élève d’Aurèle Nicolet et de James Galway, directeur de l’Ensemble für Neue Musik de la Radio, qui donne de l’œuvre une interprétation sensible en grande intelligence avec un orchestre souple et subtil dont le chef est rompu à la pratique des musiques contemporaines. Aria, Dimensioni III et Stele per Diotima, interprétés avec la même aisance, ont été insérés par leur auteur dans l’opéra Hyperion, d’après le roman homonyme de Friedrich Hölderlin. Pascal Gresset

Franz Schubert Quintette pour piano et cordes en la majeur opus posthume 114 – D.667 « La truite » Variations sur « Trockne Blumen » pour flûte et piano opus posthume 160 – D.802 Trio avec piano (Notturno) en mi bémol majeur opus posthume 148 – D.897 Aldo Baerten, flûte en bois, Martin Helmchen, piano, Christian Tetzlaff, violon, Antoine Tamestit, alto, Marie-Elisabeth Hecker, violoncelle, Alois Posch, contrebasse Pentatone classics PTC 5186 334 © 2009 (enregistré en 2008)

Parmi les œuvres qu’ils emporteraient sur une île déserte, on trouverait certainement chez bien des mélomanes du Schubert, dont les titres ne manqueraient pas. Aussi, malgré le nombre de versions que chacun a déjà pu écouter de la « Truite » ou des Variations pour flûte, personne ne saurait bouder la découverte d’un nouvel enregistrement, surtout lorsqu’il est signé de musiciens au jeu engagé et concertant comme le sont le violoniste Christian Tetzlaff, dont l’enregistrement des Sonates et Partitas de Bach a été salué, l’altiste Antoine Tamestit, Premier prix des concours Maurice Vieux, William Primrose et de Munich, la violoncelliste Marie-Elisabeth Hecker célèbre en France depuis son Premier prix du concours Rostropovitch, le contrebassiste Alois Posch des orchestres philharmonique et de l’Opéra de Vienne, le pianiste Martin Helmchen qui s’est illustré aux côtés de nombreux orchestres et a reçu le Prix du concours Clara Haskil, et le flûtiste Aldo Baerten, soliste de l’Orchestre royal de Flandre, professeur à Anvers et Utrecht, et auteur de nombreux CD. P.G.

Éric Gaudibert – Océans Océans pour flûte et cordes – Albumblaetter pour flûte et alto – Le dit d’elle pour alto solo – Vernescence pour clarinette, piano et électro-acoustique – Concertino pour clarinette et cordes. Arpeggione Kammerorchester Hohenems, direction Jean-François Antonioli, Brigitte Buxtorf, flûte, Christine Sörensen, alto, René Meyer, clarinette, Éric Gaudibert, piano Gallo 1286 © 2009 (enregistré en 2007 et 2008)

La musique du compositeur suisse Éric Gaudibert (né en 1936) n’invite pas à l’écoute, elle y oblige en insérant l’auditeur dans son univers et ses interrogations. La quête de l’auteur se retrouve jusque dans la réécriture de certaines de ses pièces : Albumblätter, créé par Aurèle Nicolet en 1992 avec orchestre de chambre, a été enregistré en 2005 dans cette version originale par Félix Renggli (Musiques suisses), réécrit pour flûte seule, pour deux flûtes, puis pour flûte et alto dans la version achevée en 2007 et enregistrée ici par la flûtiste Brigitte Buxtorf et l’altiste Christine Sörensen (cosignataires d’un CD antérieur – Phoenix, 2005). En création discographique, l’altiste interprète également Le dit d’elle, à l’origine pour contrebasse solo. Vernescence est encore plus en évolution dans la mesure où une part d’improvisation est laissée aux interprètes. Plus ancienne, l’œuvre qui a donné son nom au disque, Océans, est un concertino créé en 1988 par son commanditaire, le flûtiste Alexandre Magnin. Le Concertino pour clarinette de 1994 lui fait écho pour conclure. P.G.

Les vents français Musique française du XXe siècle Œuvres de Ravel, Debussy, Saint-Saëns, Fauré, Messiaen, Dutilleux, Poulenc, Auric, Ibert, Milhaud, Françaix, Schmitt, Tomasi, Escaich, Honegger, Koechlin, Tailleferre, Gaubert, Ropartz, Tansman, Bitsch Vincent Lucas, flûte, Alexandre Gattet, hautbois, Philippe Berrod, clarinette, Marc Trénel, basson, Romain Leleu, Éric Aubier, trompette, André Cazalet, cor, Guillaume Cottet, Jean Raffard, trombones, Pascal Gallet, Pascal Godart, Julien Le Pape, Yumi Otsu, Emmanuel Strosser, Laurent Wagschal, pianos, Thierry Escaich, orgue, Orchestre national de l’Opéra de Paris, Trio d’anches et Éric le Sage, piano Sony classical (3 CD) 88697486892 © 2009 (compilation)

Le label Sony édite un coffret de trois CD dédié à la musique française du XXe siècle pour vents, interprétée par des solistes de l’hexagone. Les deux premiers CD reprennent des titres enregistrés en 2006, 2008 et 2009 pour le label Indésens, spécialisé dans ce répertoire. Le programme allie des classiques pour vents (Sonate de Poulenc pour clarinette, Sonatine pour basson de Tansman, Concerto pour trompette de Tomasi…), des pièces moins connues (Cavatine pour trombone de Saint-Saëns, Gaillarde pour trompette de Tailleferre….), des pièces anciennes (Syrinx de Debussy) et récentes (Tanz Fantaisie pour trompette de Thierry Escaich). Le troisième Cd rassemble des œuvres de Schmitt, Milhaud, Tomasi, Françaix, Ibert et Auric pour trio d’anches, avec ou sans piano. Pour flûte, on trouvera Syrinx de Debussy, la Danse de la Chèvre de Honegger, la Romance de Saint-Saëns et le Merle noir de Messiaen, interprétés par Vincent Lucas. Pascal Gresset

Brésil 1900 Pattapio Silva : Primeiro amor (valse) opus 4, Serata d’amore (romance) opus 2, Zinha (polka) opus 8, Oriental (pièce caractéristique) opus 6, Sonho (romance fantaisie) opus 5, Margarida (Mazurka) opus 3, Idyllio opus 7, Evocacao (romance élégiaque) opus 1, Amor perdido (valse) opus 9 Mathieu-André Reichert : Souvenir du Para opus 10, La sensitive opus 8, Tarentelle opus 3, Rondo caracteristico opus 14 Joaquim Antonio da Silva Callado Jr. : Lundu caracteristico Jean-Louis Beaumadier, piccolo, Maria José Carrasqueira, piano Skarbo DSK 4092 © 2009 (enregistré en 2007)

Jean-Louis Beaumadier avait été récompensé il y a trente ans du Prix de l’académie Charles Cros pour un disque 33 tours consacré à la Belle époque du piccolo et à des compositeurs français. Non seulement les interprétations du plus célèbre des joueurs de piccolo français n’ont pas pris une seule ride, mais elles confirment le magnifique chemin parcouru par l’interprète qui a, depuis, élevé le piccolo au rang de soliste de premier ordre. La Belle époque est aujourd’hui celle du Brésil et de trois de ses représentants, parmi lesquels l’illustre flûtiste Pattapio Silva (1881-1907), maître de la polka, de la valse ou du chôro, est le mieux servi, avec neuf titres. Le piccolo, confirmé ici dans son rôle traditionnel de virtuose, confère à ces pages sensuelles un caractère particulier différent de celui de la flûte, notamment dans les romances de Silva dont émane une grâce et un parfum exquis ou dans la pièce particulièrement envoûtante signée da Silva Callado Jr. P.G.

Aymé Kunc Festival du cinquantenaire Sonate pour violon et piano, Légende pour alto et piano, Pièce pour alto et piano, Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre, Simples chansons pour piano et orchestre de chambre Sandrine Tilly, flûte, Clara Cernat (violon et alto), Thérèse Dussault et Thierry Huillet, pianos, Orchestre de chambre de Toulouse, direction Gilles Colliard Suoniecolori SC 253462 © 2009 (enregistré en 2008)

Aymé Kunc (1877-1948) vécut à Toulouse, loin des honneurs que lui offraient la capitale et un poste de chef d’orchestre de l’Opéra, se contentant de diriger le Conservatoire de la ville rose pendant trente ans. Prix de Rome en 1902, il laissa une œuvre variée s’étendant de la musique religieuse à l’opérette. Ce disque possède le mérite de présenter un panorama de ses pages de musique de chambre jouées à Toulouse pour célèbrer en 2008 le cinquantenaire de la disparition du compositeur, marqué par le style de César Franck et influencé par Debussy et Fauré. On y trouvera ses Quatre pièces pour flûte, composées à partir de 1916 pour des épreuves de déchiffrage au Conservatoire de Toulouse, puis réécrites ensuite avec piano, orchestre de chambre (la présente version) ou orchestre. Sandrine Tilly, soliste de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, en est l’interprète à la flûte. P.G.

Giulio Briccialdi Concerto n° 1 en si bémol majeur, Concerto n° 2 en mineur, Concerto n° 3 en do majeur, Concerto n° 4 en la bémol majeur Ginevra Petrucci, flûte, I virtuosi italiani Bongiovanni GB 5159-2 © 2009 (enregistré en 2008)

Giulio Briccialdi (1818-1881) est, après Saverio Mercadante, le principal compositeur italien du XIXe siècle auteur de concertos pour flûte. Quatre ont été composés par lui et d’autres sont restés inachevés. Cet enregistrement est le premier à proposer ces pages, et il est également le premier réalisé par Ginevra Petrucci, jeune flûtiste italienne accompagnée par l’orchestre de chambre I virtuosi italiani. L’esprit de la musique de théâtre, la diversité des mouvements, l’originalité et la virtuosité caractérisent ces œuvres qui, désormais gravées, contribueront à développer la connaissance d’un compositeur encore trop méconnu. P.G.

Flute Adagios Œuvres de Bach, Mozart, Poulenc, Fauré, Mercadante, Debussy, Ravel, Haendel, Beethoven, Gluck, Satie, Ibert, Roussel, Williams, Gaubert, Vivaldi Richard Adeney, William Bennett, Roger Bourdin, Patrick Gallois, Irina Grafenauer, Andrea Griminelli, Timothy Hutchins, Maxence Larrieu, Claude Monteux, flûtes Decca (2 CD) 478 1450 © 2009 (compilation)

Le label Decca publie une collection de volumes contenant des œuvres célèbres regroupées, sous le titre commun Adagios, par thèmes : baroque, Beethoven, harpe, violoncelle etc. Le coffret de deux CD consacré à la flûte rassemble des mouvements enregistrés entre 1967 (Syrinx et un extrait de la Sonate en trio, de Debussy, par Roger Bourdin) et 1996 (La plus que lente, de Debussy, Morceau de concours, de Fauré, et un extrait de la Sonate n° 1 de Gaubert, par Timothy Hutchins). Enregistrés par des flûtistes réputés, des titres parmi les plus célèbres y figurent, comme la Cantilène de la sonate de Poulenc (Patrick Gallois), deux mouvements du Quatuor en ré majeur K285 de Mozart (William Bennett), la Pavane et la Sicilienne de Fauré (Academy of St Martin in the fields). Seul le concerto La notte, de Vivaldi, est publié dans son intégralité (Andrea Griminelli). P.G.