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  • 7/26/2019 Rapport Stage Long Cedric PAYET

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    Cdric Payet Section Son

    Promotion 2016

    Rapport de stage long

    Ralisation dun test psycho-acoustique objectif

    (source paperblog.com)

    Priode : Du 11/05/2015 au 30/05/2015 et du 15/07/2015 au 07/08/2015

    Lieu : CMAP, Centre de Mathmatique Appliqu de Polytechnique

    cole Polytechnique CNRS, Route de Saclay, 91128 Palaiseau Cedex France

    Responsable du stage : Matthieu Aussal

    Ecole Nationale Suprieure Louis-Lumire

    Anne 2015

    http://paperblog.com/
  • 7/26/2019 Rapport Stage Long Cedric PAYET

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    SOMMAIRE

    Introduction 3

    I - Contexte 4

    1) Le CMAP 4

    a) Activits 4

    b) Le personnel 4

    c) Les personnes encadrant mon stage 6

    2) Laudio 3D 7

    a) Historique de la technique 7

    b) Les principes de la synthse binaurale 8c) Le binaural aujourdhui 11

    II - Lexprience 12

    A) Enjeux 12

    B) Les stimuli utiliss 12

    C) Les outils utiliss 13

    D) Le protocole 17E) Discussion autour du protocole 17

    F) Les sujets 18

    G) Rception de lexprience auprs des sujets 18

    III - Rsultats de lexprience 19

    A) Stro et binaural statique 19

    B) Stro et binaural dynamique 22

    C) Binaural statique et binaural dynamique 26

    D) Discussion autour des rsultats 29

    Conclusion 30

    Bibliographie 31

    Remerciements 31Annexe 32

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    Introduction

    Lors de ma deuxime anne au sein de lcole Louis Lumire, jai eu lopportunit de faire

    mon stage au Centre de Mathmatiques Appliques de Polytechnique, ou CMAP.

    Lorsque jai contact Matthieu Aussal, ingnieur de recherche dans ce laboratoire, pour

    une ventuelle collaboration sur mon mmoire de fin dtudes, il ma alors propos un

    stage permettant de raliser une exprience psychoacoustique objective. Cette dernire

    consiste relever les diffrences de niveaux entre trois conditions dcoute qui sont la

    stro, le binaural avec et le binaural sans suivi des mouvements de la tte de lauditeur.

    Ce stage a t loccasion pour moi de dcouvrir le milieu de la recherche, qui mtaittotalement inconnu alors que mon projet de mmoire de fin dtudes sancrera dans une

    dmarche de recherche. Jenvisage en effet, de travailler autour de la technologie

    binaurale et en particulier avec suivi des mouvements de la tte.

    Cette exprience reprsente donc pour moi une relle phase prparatoire au mmoire de

    troisime anne tout en me permettant de me crer des contacts dans le milieu de la

    recherche.

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    I - Contexte

    1) Le CMAP

    a) Activits

    Depuis sa cration en 1974, le Centre de Mathmatiques Appliques de lEcole

    Polytechnique (CMAP) sest fix comme objectif le dveloppement et lexploration des

    mathmatiques en liaison avec des applications.

    Louverture du CMAP vers dautres disciplines se manifeste par la varit et la complexit

    des thmes de recherche qui sont abords.

    Les domaines de recherche du CMAP sont en troite liaison avec des problmatiques

    poses en physique, mcanique, chimie, finance et biologie mais aussi dans les domaines

    socio-conomiques ou des technologies de linformation.

    Le CMAP travaille galement en partenariat avec le Dpartement dEnseignement-

    Recherche en Mathmatiques Appliques de lcole Polytechnique.

    Le centre, li aussi au CNRS (le Centre Nationale de la Recherche Scientifique), est un

    tablissement la pointe dans ses domaines de prdilections.

    b) Le personnel

    Les effectifs du CMAP (enseignants-chercheurs, chercheurs permanents, doctorants )

    reprsentent environ 70 personnes dont 25 doctorants, ce qui en fait un laboratoire

    relativement jeune.

    Le CNRS fournit la plus grande partie des chercheurs permanents.

    Ces derniers sont gnralement galement enseignants au Dpartement de

    Mathmatiques Appliques de lcole Polytechnique.

    Nanmoins, certains enseignants-chercheurs peuvent provenir dautres universits.

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    Les quipes de recherche se rpartissent selon diffrentes thmatiques :

    - Modlisation Alatoire et Applications- Analyse non linaire

    - Automatique- Contrle et Sciences de lInformation- Cellule Informatique et Calcul scientifique,- Equations aux drives partielles pour la physique

    Organigramme de mes diffrents interlocuteurs au cours de mon stage

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    c) Les personnes encadrant mon stage

    Dans le cadre de la thse effectue par M. Matthieu Aussal, ingnieur de recherche dans

    lquipe tudiant les quations aux drives partielles pour la physique, des travaux de

    recherche concernant des mthodes numriques pour la spatialisation sonore ont t

    raliss.

    Un moteur binaural, MyBino, a t dvelopp pendant sa thse et a t utilis pour les1

    besoins de lexprience de ce stage.

    Jai donc t principalement en contact avec Matthieu Aussal qui a t mon rfrent lors

    de la ralisation de lexprience, car cest la personne qui a port la plupart des

    recherches sur la spatialisation sonore et le binaural au sein de ce laboratoire.

    Lors de mes rencontres avec Matthieu Aussal, jai galement eu loccasion de converser

    avec Franois Alouges, qui tait son directeur de thse et est aujourdhui le responsable

    de lquipe de recherche EDP pour la physique . Il a pu apporter un troisime regard

    plus distanci sur lexprience que je voulais raliser.

    - Aussal Matthieu, Mthodes numriques pour la spatialisation sonore, de la simulation la1

    synthse binaurale, Thse de lEcole Polytechnique, 2014

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    2) Laudio 3D

    Suite aux progrs de la recherche et au lancement de contenu destin au grand public, la

    technologie binaurale, vulgairement appele Audio 3D , profite dun nouvel essor et

    des initiatives industrielles se lancent sur le march grand public.

    a) Historique de la technique

    Le concept du binaural connat ses balbutiements la fin du 19e sicle en France grce

    Clment Ader qui invente le Thtrophone. Ce dispositif permet des auditeurs situs

    jusqu deux kilomtres de lOpra de Paris dcouter la pice joue.

    Cela est rendu possible grce une rampe de microphones place devant la scne et un

    tlphone sur chaque oreille des auditeurs.

    Ces derniers ont ainsi eu pour la premire fois une impression despace dans un dispositif

    de reproduction sonore.

    Affiche dpoque promouvant le Thtrophone (sourcelesnumriques.com )

    Cest Lon Blumlein, ingnieur en lectronique, qui en 1931 utilise le terme

    binaural

    qui signifie en latin

    deux oreille

    , pour dcrire un enregistrement sonore.

    Lors de lexposition universelle de 1933 Chicago, la compagnie de tlphone amricaine

    AT&T a dvoil un prototype de tte mcanique nomm Oscar, avec deux microphones

    la place des oreilles. Le public peut alors mettre un casque et couter ce qucoute la

    tte artificielle.

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    http://xn--lesnumriques-geb.com/
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    Schma de la tte Oscar dAT&T (sourcelesnumriques.com)

    Les recherches sur le binaural ne se dveloppent rellement qu partir des annes 70

    dans des laboratoires tel que lIRCAM en France.

    Ces annes de recherche ont permis non seulement dtudier les problmatiques lies

    la captation sonore en binaural mais galement de developper des outils capables de

    crer des espaces pour une reproduction binaurale sur casque, ce que lon peut appeler la

    synthse binaurale.

    b) Les principes de la synthse binaurale

    La restitution dun espace sonore, dit

    3D

    , au moyen dun simple casque, prsente

    nanmoins encore aujourdhui des imperfections dues la complexit de certains

    mcanismes physiologiques lors la localisation dun objet sonore.

    Cette localisation met en jeu des phnomnes temporaux, dintensit et spectraux.

    - Les diffrences entre les deux oreilles dites interaurales de niveau et de

    temps (ILD pour Interaural Level Difference et ITD pour Interaural Time Difference)

    Ces diffrences sont lies la distance interaurale, denviron 17cm en moyenne, et la

    morphologie de lauditeur. Cette distance joue sur le retard et lintensit du son entre les

    deux oreilles.

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    http://xn--lesnumriques-geb.com/
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    La conjugaison des niveaux dintensit et des diffrences de temps permet loreille de

    localiser de manire efficace (jusqu 3-4, selon langle dincidence) des sources situes

    sur le plan azimutal. Un son est galement localis du ct de loreille layant peru au

    niveau le plus lev .2

    En lvation, la localisation est moins prcise : il nexiste plus de diffrences interaurales

    de temps ou dintensit. Ce sont les HRTFs qui dfinissent particulirement la localisation

    en lvation.

    Representation des ITD (Source Introduction to Head-Related

    Transfer Functions (HRTFs), In JAES, 2001)

    - Les HRTFs

    Les Head-Related Transfer Function (HRTF), regroupent lensemble des dformationssubies par le son depuis la source jusqu notre canal auditif, en modlisant le filtrage du

    son par notre corps. Elles sont propres chaque individu dans la mesure ou nous

    disposons tous de morphologies diffrentes, sources de dformations, dphasages,

    diffractions diverses du son.

    Les HRTFs comprennent fortiori les diffrences interaurales de niveau et de temps en

    permettant la discrimination avant-arrire et la perception de llvation.

    Les HRTFs peuvent tre mesurs ou recrs numriquement .3

    En synthse binaurale les filtres HRTFs, issus de rponses impulsionnelles finies (FIR),

    sont employs afin de filtrer numriquement le signal sonore pour le situer dans un point

    de lespace.

    - Hugonnet & Walder, Thorie et pratique de la prise de son strophonique, 19952

    - Aussal, Mthodes numriques pour la spatialisation sonore, de la simulation la synthse3

    binaurale, Thse de lEcole Polytechnique, 2014

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    Schma reprsentant lacquisition et lutilisation dune HRTF (source

    www.fks.oeaw.ac)

    - Rverbration additionnelle (Room)

    La synthse binaurale permet aujourdhui, grce des logiciels comme le SPAT de

    lIRCAM de placer des haut-parleurs virtuels dans un espace 360 autour de lauditeur.

    Cependant, afin de rendre cet espace plus crdible et cohrent, il est ncessaire davoir

    une rverbration de salle additionnelle, configurable dans certains spatialisateurs.

    Le choix de cette rverbration peut impacter la localisation des sources et peut

    galement permettre dviter la sensation dinternalisation - le fait dentendre tout le

    contenu lintrieur de sa tte - inhrente la technologie binaurale.4

    - Le suivi des mouvements de la tte

    Des travaux de recherches comme ceux de Begault, Wenzel et Anderson ont montr

    galement limportance du suivi des mouvements de la tte sur la technologie binaurale.

    - Begault, Wenzel, Anderson, Direct comparison of the impact of head tracking, reverberation, and4

    individualized head-related transfer functions on the spatial perception of a virtual speech source , inJAES,2001

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    http://www.aes.org/e-lib/browse.cfm?elib=10175http://www.fks.oeaw.ac/
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    En effet, rajouter la possibilit lauditeur de bouger sa tte lors de la lecture dun contenu

    binaural permet de rduire considrablement les inversions de localisation avant/arrire.

    Dune faon gnrale, les auditeurs ont galement une sensation de ralisme accrue.

    Nanmoins, ajouter le suivi des mouvements de la tte est bien plus gourmand en

    ressource, car il faut alors faire une convolution en temps rel des sources en fonction du

    Head-tracker.

    Cela nest pour linstant pas possible sur tous les supports, particulirement les terminaux

    les moins puissants en ressources comme les terminaux mobiles.

    c) Le binaural aujourdhuiLe binaural est aujourdhui au centre de toutes les attentions.

    Le projet de recherche BiLi (Binaural Listening) lanc en janvier 2013 pour une dure de

    trois ans runit de nombreux acteurs, universitaires et industriels, afin de proposer des

    solutions concernant lindividualisation et la gestion des HRTFs.

    Il intresse aujourdhui de plus en plus les producteurs de contenus. Radio France a lanc

    Nouvoson, une plate-forme web runissant toutes les productions multicanales et

    binaurales du groupe. La plate-forme possde galement un synthtiseur binaural

    permettant dcouter une production mix en 5.1 directement au casque.

    La monte en puissance de la ralit virtuelle la fois dans le jeux video et dans le

    transmdia va trs certainement permettre de voir fleurir de nouvelles productions en

    binaurale.

    Pour certaines start-up, le binaural est devenu leur fer de lance. 3DSounds Labs, par

    exemple, a lanc son casque NEOH permettant dcouter nimporte quel contenu

    multicanal sur son casque via une application mobile.

    Le binaural est donc aujourdhui en plein essor et cest pour cette raison que jai voulu au

    cours de mon stage de deuxime anne, raliser cette exprience.

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    II - Lexprience

    Mon stage au CMAP sest centr uniquement autour de la ralisation et de lanalyse des

    rsultats dun test psycho-acoustique.En concertation avec mon maitre de stage, jai tout dabord pris deux semaines afin de

    faire ltat de lart sur le sujet et dfinir le protocole. Jai ensuite ralis les stimuli.

    Puis pendant un mois, jai pu faire passer lexprience une trentaine de personnes pour

    ensuite dpouiller les rsultats.

    A) Enjeux

    Le but de cette exprience tait dtudier les diffrences de niveaux sonores lors dune

    coute au casque en stro, en binaural sans suivi des mouvements de la tte que je

    qualifie de binaural statique et en binaural avec suivi des mouvements de la tte, que

    je qualifie de binaural dynamique .

    Lobjectif principal tait de dmontrer lhypothse selon laquelle on couterait en binaural

    statique et en binaural dynamique moins fort quen stro.

    Cela pouvait constituer un argument supplmentaire en faveur des producteurs decontenu en binaural et des fabricants de casques incorporant un head-tracter comme

    3DSounds Labs et son casque NEOH.

    Lexprience consistait donc faire couter du contenu vari aux sujets et de mesurer

    lcart de volume entre le mme contenu cout selon les diffrentes conditions

    proposes.

    B) Les stimuli utiliss

    Lide a t de produire du contenu le plus vari possible, qui serait assez reprsentatif de

    lensemble de ceux que lon pourrait couter au casque.

    Il fallait galement que les extraits soient assez courts afin de ne pas faire durer le test

    trop longtemps. Le but tait dviter une fatigue auditive trop marque la fin du test, ce

    qui aurait pu biaiser lexprience.

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    Jai choisi de raliser cinq types dextraits diffrents dune minute environ:

    - un reprise rock de Baby you can drive my car des Beatles- un extrait classique de la Symphonie fantastiquede Berlioz

    - un extrait de la pice En attendant Godot de Beckett- une ambiance urbaine aux abords de la gare Saint-Lazare- un ensemble de messages tlphoniques, que lon peut retrouver sur un rpondeur

    Jai dcid de mixer ces extraits en leur laissant un maximum de dynamique, afin

    damener lauditeur changer son niveau dcoute au cours de la lecture de lextrait.

    Jai tout de mme essay de respecter le style musical ou le ralisme de lextrait.

    C) Les outils utiliss

    Afin de mener bien cette exprience, jai utilis le moins de matriel possible par souci

    de transportabilit et de reproductibilit.

    Lexprience a donc t mene avec uniquement un ordinateur utilisant le software

    MyBino, un moteur/lecteur binaural cod par mon maitre de stage, un casque avec un tri-capteur pour le suivi des mouvements de la tte et une souris dont la molette servait

    rgler le niveau dcoute.

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    - Le moteur binaural MyBino

    Dans le cadre de ce stage, jai utilis le moteur binaural conu par Matthieu Aussal dans le

    cadre de sa thse et appell MyBino.

    Il a t dvelopp sous MATLAB et y intgre un Head-Tracker.

    Ce moteur permet la lecture de fichiers audio et vido, multicanaux ou non.

    Capture dcran du logiciel MyBino

    Il dispose dun lecteur avec un systme

    de playlist.

    On peut passer indiffremment lun

    des trois modes dcoutes.

    Deux affichages permettent de monitorer

    lexprience : la position du tracker et le

    niveau dcoute du sujet

    - Le Head Tracker

    Les modules prsents proviennent du dtaillant lectronique SparkFun Electronics.

    Cette entreprise amricaine confectionne et vend des cartes de dveloppement de

    microcontrleurs et des circuits imprims.

    Le head tracker ralis est compos de deux cartes et dun logiciel embarqu.

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    9 Degrees of Freedom (9DOF) - Razor IMU

    Une centrale inertie, ou Inertial Measurement Unit (IMU), est un dispositif lectronique

    qui mesure la vitesse, lorientation et les forces gravitationnelles dun objet mobile.

    Cet outil utilise une combinaison dacclromtres, de gyroscopes et de magntomtres.

    Ceux-ci fournissant des donnes dans les trois axes de lespace, le systme est constitu

    de neuf degrs de mesure inertielle, dou le nom de la carte 9 Degrees of Freedom .

    Les sorties des capteurs sont traites par le micro-contrleur ATmega328 de Atmel.

    Une IMU est gnralement employe en aronautique ou en astronautique.

    Carte Razor IMU (source sparkfun.com)

    FTDI Basic Breakout

    Ce module intgre la puce FT232RL de Future Technology Devices International

    permettant la srialisation des donnes afin dtablir une liaison filaire entre lIMU et le port

    srie de lordinateur.

    Carte FTDI (source sparkfun.com)

    Le logiciel embarqu

    Le 9DOF associ au logiciel embarqu constitue un Attitude and Heading Reference

    System (AHRS).

    sur15 32

    http://sparkfun.com/http://sparkfun.com/
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    A la diffrence dune IMU seule, un AHRS dlivre les informations, tires des donnes

    brutes des capteurs de lIMU, sur les dplacements de la tte travers 3 axes, appels

    Yaw, Pitch et Roll. Ainsi, il est possible de mesurer les dplacements de la tte 360.

    Illustrations du Yaw,Pitch et Roll (source https ://software.intel.com/en-

    us/articles/realsense- overview)

    Le casque -Beyerdynamic DT 770- ainsi que le head tracker utiliss pour lexprience

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    http://software.intel.com/en-
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    D) Le protocole

    Dans un lieu calme et peu lumineux, les participants devaient couter une squence de

    cinq extraits sonores de natures diffrentes dans trois conditions dcoute : en stro, en

    binaural statique et en binaural dynamique.

    Un tutorial audio a t ralis et chaque participant devait rpondre un questionnaire

    la fin du test.

    Ce questionnaire , au travers de questions simples sur chaque extrait, devait permettre de5

    valider lexprience. En effet, le test tait valide si le sujet avait vritablement cout les

    stimuli.

    Lensemble dun test dure une quinzaine de minutes.

    Les participants taient pris de rgler leur niveau dcoute avant chaque dbut de

    squence, et taient libres de le modifier au fil de la lecture afin de conserver une coute

    agrable.

    Pour cela, une molette de souris tait leur disposition.

    E) Discussion autour du protocole

    En amont de lexprience, jai du rflchir lors de llaboration du protocole carter le

    maximum de biais possibles tout en le gardant suffisamment simple.

    Lordre des extraits sonores a, par exemple, t chang pour chaque condition dcoute.

    En effet, la rptition de la mme squence trois fois de suite aurait pu crer un effet

    dapprentissage des extraits sur les sujets, qui auraient t alors moins attentifs lors de la6

    deuxime et troisime coute.

    De la mme faon, lordre des conditions dcoute a t modifi chaque test, afin dviter

    de mesurer la fatigue auditive des sujets en plus de la diffrence de niveau dcoute. Ainsi,

    la fatigue auditive du test tait cense tre moyenne et devenir ngligeable lors du

    dpouillement de lexprience.

    - voir Annexe 15

    - Ramsey, Zielinski, Bech On Some Baises Encountered in Modern Audio Quality Listening6

    Tests, in JAES Vol 56 , 2008

    sur17 32

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    F) Les sujets

    En tout, 28 personnes ont particip ce test.

    Lensemble de ces personnes ont dclar tre dans un tat de fatigue normale et nont

    signal aucun trouble de laudition.La moiti de ces personnes ont une connaissance du son (musicien ou ingnieur du son).

    70% des sujets sont gs de moins de 30 ans, ce qui nest pas reprsentatif de

    lensemble de la population mais reprsente bien le coeur de cible de ce genre de

    technologie.

    G) Rception de lexprience auprs des sujets

    Cette exprience a aussi t loccasion pour moi de recueillir des tmoignages auprs de

    personnes nayant jamais ou trs peu cout du contenu en binaural.

    Pour la plupart des sujets, le binaural avec suivi des mouvements de la tte a t sans

    surprise le mode dcoute le plus loign de leur habitude.

    Certaines personnes, le plus souvent celles nayant aucune connaissance en matire de

    son, nont mme pas senti de diffrence entre la version stro et la version binaurale

    statique. Je nai dans le cadre de cette exprience utilis quune seule HRTF, qui navisiblement pas convenu tout les sujets. Cela confirme bien lide quil ny a pas dHRTF

    universelle et quil ncessite un apprentissage lorsque les HRTF ne correspondent pas

    la morphologie de lauditeur.

    Les sujets ont tous t plus ou moins unanimes sur leur prfrence du binaural statique et

    dynamique.

    Lextrait de thtre et lambiance urbaine taient les extraits majoritairement prfrs enbinaural, ce qui rapproche dune situation dcoute naturelle .

    Lextrait classique tait celui dont les avis taient le plus partag, surement car la

    rverbration et la sensation despace en enregistrement classique est primordiale.

    En revanche pour lextrait rock et pour lextrait tlphonique, la majorit des personnes

    prfrait la version stro, plus proche de ce que lon peut retrouver actuellement.

    Cette exprience ma donc bien confirm que laudio 3D tait plus bnfique aux contenuso la sensation despace est primordiale.

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  • 7/26/2019 Rapport Stage Long Cedric PAYET

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    III - Rsultats de lexprience

    Les rsultats de cette exprience se composent de plusieurs graphiques.

    En effet pour chaque stimuli et chaque participant, les niveaux de sorties RMS ont t

    enregistrs dans un fichier MATLAB.Ainsi, la diffrence entre deux niveaux dcoute a pu tre dtermine.

    Les graphiques reprsents ci-dessous sont donc la diffrence de niveaux dcoute

    moyenne pour chaque stimulus.

    De plus, un cart-type de la diffrence de ce niveau a t ralis pour chaque graphique.

    A) Stro et binaural statique

    Lcart affich dans les graphiques suivants est :Ecart = Volume RMS Stereo - Volume RMS Binaurale statique

    - Extrait Rock

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron -0,5

    dB.

    Cela signifie la version stro a t

    coute moins forte de 0,5 dB enmoyenne.

    Lcart type des diffrences de

    volume observes oscille nanmoins

    entre 4 et 9 dB.

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    - Extrait Classique

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron -1 dB.Cela signifie que la version stro a tcoute moins forte de 1 dB enmoyenne.

    Lcart type des diffrences de

    v o l u m e o b s e r v e s o s c i l l enanmoins entre 6,5 et 11 dB.

    - Extrait Tlphone

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron - 1,5dB.

    Cela signifie que la version stro a t

    coute moins forte de 1,5 dB enmoyenne.

    sur20 32

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    Lcart type des diffrences dev o l u m e o b s e r v e s o s c i l l enanmoins entre 6,5 et 11 dB.

    - Extrait Ambiance

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron 1,5 dB.

    Cela signifie que la version stro at coute plus forte d1,5 dB enmoyenne.

    On saperoit que larrive du train, 30 secondes, correspond au

    moment o la version stro a tcoute plus forte de 5dB.

    Lcart type des diffrences dev o l u m e o b s e r v e s o s c i l l enanmoins entre 5,5 et 9 dB.

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    - Extrait Thtre

    Lcart de volume moyen est sur lensemblede lextrait denviron 1 dB.

    Cela signifie que la version stro a tcoute plus forte d1 dB en moyenne.

    Lcart type des diffrences de volumeobserves oscille nanmoins entre 6 et10,5 dB.

    B) Stro et binaural dynamique

    Lcart affich dans les graphiques suivants est :Ecart = Volume RMS Stro - Volume RMS Binaurale Dynamique

    - Extrait Rock

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron -1,5 dB.

    Cela signifie que la version stro a tcoute moins forte de 1,5 dB en

    moyenne.

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    Lcart type des diffrences devolume observes oscille nanmoinsentre 6,5 et 10 dB.

    - Extrait Classique

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron -0,5 dB.

    Cela signifie que la version stro a tcoute moins forte de 0,5 dB enmoyenne.

    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 5 et10,5 dB.

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    - Extrait Tlphone

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron - 2 dB.

    Cela signifie que la version stro a tcoute moins forte de 2 dB enmoyenne.

    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 5 et 9dB.

    - Extrait Ambiance

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron 0,5dB.Cela signifie que la version stro at coute plus forte de 0,5 dB enmoyenne.

    Au moment de larrive du train 30secondes, on saperoit que cela

    corresponds au moment ou laversion stro a t particulirementcout plus forte (de 4dB).

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    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 6,5 et10 dB.

    - Extrait Thtre

    Lcart de volume moyen est sur

    lensemble de lextrait denviron 1,5dB.

    Cela signifie que la version stro a

    t coute plus forte de 1,5 dB enmoyenne.

    Lcart type des diffrences devolume observes osci l lenanmoins entre 6 et 11 dB.

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    C) Binaural statique et binaural dynamique

    Lcart affich dans les graphiques suivants est :Ecart = Volume RMS Binaurale Statique - Volume RMS Binaurale Dynamique

    - Extrait Rock

    Lcart de volume moyen est sur lensemblede lextrait denviron 1,5 dB.

    Cela signifie que la version binauralestatique a t coute plus forte de 1,5 dB

    en moyenne.

    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 3 et 10 dB.

    - Extrait Classique

    Lcart de volume moyen est sur lensemble de lextraitdenviron -0,5 dB.

    Cela signifie que la version binaurale statique a t

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    coute moins forte de 0,5 dB en

    moyenne.

    Lcart type des diffrences de volumeobserves oscille nanmoins entre 5 et

    10 dB.

    - Extrait Tlphone

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron 0,5 dB.

    Cela signifie que la version binauralestatique a t coute moins forte de0,5 dB en moyenne.

    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 5 et

    10,5 dB.

    sur27 32

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    - Extrait Ambiance

    Lcart de volume moyen est surlensemble de lextrait denviron 1,5 dB.

    Cela signifie que la version binauralestatique a t coute plus forte de 1,5 dB

    en moyenne.

    Lcart type des diffrences de volumeobserves oscille nanmoins entre 5 et 9

    dB.

    -Extrait Thtre

    Lcart de volume moyen est sur

    lensemble de lextrait denviron -0,5 dB.

    Cela signifie que la version binauralestatique a t coute moins forte de0,5 dB en moyenne.

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    Lcart type des diffrences de volume

    observes oscille nanmoins entre 5 et10 dB.

    D) Discussion autour des rsultats

    Dune faon gnrale, la valeur absolue de lensemble des moyennes de diffrences de

    niveaux dcoute est infrieure lcart-type de ces diffrences.

    Cela signifie donc que les moyennes ne sont pas reprsentatives du phnomne que lon

    voulait observer. Lexprience a donc t biaise par dautres facteurs.

    En effet, le fait de changer lordre de passage des conditions dcoute chaque

    participant ntait surement pas suffisant pour gommer leffet de fatigue auditive.

    Observer ce genre dcart type par rapport aux moyennes peut ventuellement signifier

    que la fatigue auditive a un plus grand rle que le changement des conditions dcoute sur

    le niveau sonore.

    De la mme faon, bien que les extraits aient t brasss a lintrieur de chaque

    squence dcoute, cela na srement pas permis de ngliger totalement leffet

    dapprentissage des extraits. En effet, les sujets avaient tendance couter plus fort lors

    de la premire squence , au moment de la dcouverte des stimuli.

    Il aurait fallu, pour viter ces biais, raliser lexprience en trois temps distincts, ce qui

    aurait permis de laisser le temps aux sujets doublier les diffrents stimuli.

    Il aurait galement fallu que le niveau de fatigue des participant soit quivalent chaque

    temps de lexprience.

    Malheureusement dans le cadre de ce stage, je nai pas pu mettre en place ces conditions

    pour des raisons de temps et de logistique.

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    Conclusion

    Ce stage, bien que les rsultats naient pas t concluants, a t une vritable opportunit

    pour moi de voir le nombre de biais possibles et quil faut viter lors de llaboration dun

    test psychoacoustique.

    De plus, les tapes lors de la ralisation de ce test, notamment la phase de recherche

    darticles scientifiques, ont t pour moi une bonne prparation au mmoire de fin dtude

    qui devra tre ralis en fin danne.

    De la mme faon, ce stage ma apport un certain savoir-tre lors du passage des tests

    dont je naurais jamais souponn limportance. En effet, le comportement du testeur un

    rle primordiale dans le bon droul du test. Il convient de garder une attitude totalement

    neutre sous rserve davoir un sujet qui en pensant bien faire, biaise lexprience .

    Ce stage, de par laccompagnement qui a t dcid en accord avec Matthieu Aussal, ma

    permis galement dacqurir une plus grande autonomie.

    Jai galement pu dvelopper un peu plus mes comptences en MATLAB, un logiciel de

    programmation dont javais eu une initiation en cours lors de la deuxime anne.

    Jai pu raliser lors de ces tests limportance et la plus value quapporte le binauraldynamique pour renforcer des contenus o la sensation despace est importante comme

    la dramatique sonore, par exemple.

    Ce stage a en plus de consolid mon envie de faire mon mmoire de fin dtude sur le

    binaural avec suivi des mouvements de la tte, pu me permettre de circonscrire un peu

    plus mon sujet et ma problmatique.

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    Bibliographie

    - Begault, Wenzel, Anderson,

    Direct comparison of the impact of head tracking,

    reverberation, and individualized head-related transfer functions on the spatial perception

    of a virtual speech source

    , in JAES, 2001

    - Hugonnet & Walder, Thorie et pratique de la prise de son strophonique, 1995

    - Cheng, Corey ,Wakefield, Gregory , Introduction to Head-Related Transfer Functions

    (HRTFs): Representations of HRTFs in Time, Frequency, and Space , in JAES, 2001

    - Ramsey, Zielinski, Bech

    On Some Baises Encountered in Modern Audio Quality

    Listening Tests

    , in JAES , 2008

    - Aussal Matthieu, Mthodes numriques pour la spatialisation sonore, de la simulation

    la synthse binaurale, Thse de lEcole Polytechnique, 2014

    Remerciements

    Je tiens remercier toute lquipe du CMAP et toutes les personnes ayant pass monexprience. Jespre que les chocolats taient une rcompense assez satisfaisante.

    Je tiens remercier particulirement Franois Alouges pour sa sympathie et ses conseils.

    Et je tiens videmment remercier Matthieu Aussal de mavoir donn de son temps, demavoir conseill chaque tape de ce stage et de mavoir permis davoir de nouvellesperspectives sur mon sujet de mmoire.

    Je tiens remercier Sofia, pour sa voix et sa patiente relecture.

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    http://www.aes.org/e-lib/browse.cfm?elib=10175
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    Annexe

    1- Questionnaire de lexprience